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MINISTERE DE L’AGRICULTURE ET DU DEVELOPPEMENT RURAL GROUPE DE TRAVAIL INRAA-INSTITUTS TECHNIQUES VALORISATION DES RESULTATS DE LA RECHERCHE DANS LE DOMAINE DES SEMENCES ET PLANTS FERRAH ALI Janvier 2011

Perspectives de valorisation des résultats de la recherche en Algérie. Cas des semences, plants et géniteurs

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Le rapport traite les questions de la valorisation des outputs de la recherche agronomique en relation avec le dispositf institutionnel dédié à l'innovation en Algérie.

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MINISTERE DE L’AGRICULTURE ET DU DEVELOPPEMENT RURAL

GROUPE DE TRAVAIL INRAA-INSTITUTS TECHNIQUES

VALORISATION DES RESULTATS DE LA RECHERCHEDANS LE DOMAINE DES SEMENCES ET PLANTS

FERRAH ALI

Janvier 2011

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TABLE DES MATIERES

SIGLES ET ACRONYMES ........................................................................................................................... 3

PREAMBULE............................................................................................................................................. 5

INTRODUCTION ....................................................................................................................................... 6

1. Structures techniques et technologiques de la filière semences et plants. ................................. 6

1.1. La production végétale ........................................................................................................... 6

1.1.1. Arboriculture fruitière et viticulture. ............................................................................. 6

1.1.2. Céréales et Grandes cultures.......................................................................................... 7

1.1.3. Cultures potagères.......................................................................................................... 9

1.1.3.1. Semences potagères et plants maraîchers ................................................................ 9

1.1.3.2. La pomme de terre ..................................................................................................... 9

1.2. La production animale .......................................................................................................... 10

1.2.1. Insémination artificielle et amélioration génétique.................................................... 10

1.2.1.1. Production de semences congelées de taureaux. ................................................... 10

1.2.1.2. Production d’embryons bovins. ............................................................................... 10

1.2.2. L’élevage des ovins ....................................................................................................... 11

1.2.3. L’élevage cunicole......................................................................................................... 12

2. Facteurs entravant le processus de valorisation des résultats de la recherche dans le domaine

des semences, plants et géniteurs. ...................................................................................................... 13

2.1 Contraintes liées aux institutions techniques et de recherche impliquées dans la production

des semences et plants de base. .......................................................................................................... 13

2.2 Faiblesse de la visibilité de la demande sociale. ..................................................................... 14

2.3 Déficience des interfaces de valorisation des résultats de la recherche ................................ 14

2.4 Faiblesse du dispositif de création et de soutien aux PME et TPE.......................................... 14

2.5 Inadéquation du système de financement des activités des entreprises impliquées dans les

activités biologiques à haut risque (Semences et plants). .................................................................. 15

2.6 Problématique de la réglementation et du cadre juridique ................................................... 15

3. Mécanismes en faveur de la valorisation des résultats de la recherche dans le domaine des

semences, plants et géniteurs.............................................................................................................. 15

3.1 Aspects législatifs et juridiques ................................................................................................ 15

3.2 Les Fonds d’aides publiques ..................................................................................................... 15

3.3 Fiscalité ..................................................................................................................................... 16

3.4 Financement des activités. ....................................................................................................... 16

3.5 Dispositifs d’appui à la création des PME ................................................................................ 16

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3.6 Réseaux semences et Bio Technoparc ..................................................................................... 17

GLOSSAIRE............................................................................................................................................. 19

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SIGLES ET ACRONYMES

ANDI: Agence nationale de développement des investissements.ANDMPE: Agence nationale de développement des PME.ANGEM: Agence nationale de gestion du microcrédit.ANSEJ: Agence nationale de soutien à l’emploi des jeunes.ANVREDET: Agence nationale pour la valorisation de la recherche et du développementtechnologique.CCLS: Coopérative des céréales et légumes secs.CIM: Conseil interministériel.CNAC: Caisse nationale du chômage.CNCC: Centre national de certification et de contrôle des semences.CNIAAG: Centre national de l’insémination artificielle et de l’amélioration génétique.DFRV: Direction de la formation, de la recherché et de la vulgarisation.DPVCT: Direction de la protection des végétaux et du contrôle technique.DRDPA: Direction de la régulation et du développement de la production agricole.DSV: Direction des services vétérinaires.FNDIA: Fonds national pour le développement des investissements agricoles.FNR: Fonds national de la recherche.FNRPA: Fonds national de régulation de la production agricole.GIC: Groupement d’intérêt commun.IANOR: Institut Algérien de normalisation.INPV: Institut national de la protection des végétaux.INRAA: Institut national de la recherche agronomique d’Algérie.ITAFV: Institut technique de l’arboriculture fruitière et viticole.ITCMI: Institut technique des cultures maraichères et industrielles.ITELV: Institut technique des élevages.ITGC : Institut technique des grandes cultures.MADR: Ministère de l’agriculture et du développement rural.MESRS : Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique.OAIC: Office Algérien Interprofessionnel des céréales.ONAB : Office national des aliments du bétail.ONCV: Office national.PME: Petites et moyennes entreprises.SGP: Société de gestion des participations.TPE: Très petites entreprises.USTHB : Université des sciences et des technologies Houari Boumediene.USTO: Université des sciences et technologies d’Oran.

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Liste des auteurs ayant contribué à la réalisation de ce rapport

Nom et prénom Structure

M Ferrah Ali INRAA

Mme Hamana Malika MADR/DFRV/SDR

M. Zaghouane Omar ITGC

M Irekti Hocine INRAA

M. Rabhi Mohamed Larbi ITEFV

M Mokane Maamar CNCC

Melle Moula Dalila CNCC

M Hadj Sahraoui Kamel ITAFV

M Fillali Rabah CNCC

M Kestali Toufik ITCMI

Mme Gacem Fatiha ITCMI

M Rebia Ahmed ITELV

Melle Benchehida A MADR/DPVCT

M Khaldoun Abedelhamid ITGC

Melle Romdani Leila MADR/DSV

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PREAMBULE

Dans le cadre de la valorisation économique des résultats de la recherche scientifiquedeux conseils interministériels (CIM), dédiés à cette problématique, ont été organisés les 1et 6 décembre 2010.

Le Ministère de l’Agriculture et du Développement Rural, en collaboration avec laDGRSDT (MESRS), a été chargé de préparer un rapport spécial consacré à la valorisation desrésultats de la recherche dans le domaine des semences et plants. L’Institut National de larecherche Agronomique d’Algérie (INRAA) a été mandaté pour l’élaboration de ce rapport.

Un groupe de travail, constitué des compétences relevant d’institutions spécialiséeset des directions du MADR, a été constitué (Liste en Annexe) en vue de l’élaboration durapport.

Des rapports intermédiaires1, classés par filière, ont été élaborés par les diversesinstitutions citées et ont permis la rédaction de cet avant-projet de rapport. Ce dernierintègre, par ailleurs, les conclusions du rapport « Startups»2 ainsi que les analysesdéveloppées dans le cadre de l’atelier « Problématique de la valorisation » organisé parl’INRAA en 20083.

Encadré 1STRUCTURE INSTITUTIONNELLE DU GROUPE DE TRAVAIL

Direction de la formation, de la recherche et de la vulgarisation (MADR/DFRV). Direction de la régulation et du développement de la production agricole

(MADR/DRDPA). Direction de la protection des végétaux et du contrôle technique (MADR/DPVCT). Direction des services vétérinaires (MADR/DSV). Institut National de la Recherche Agronomique d’Algérie (INRAA). Institut Technique des Grandes Cultures (ITGC). Centre National de Certification et de contrôle des semences (CNCC). Centre National de l’Insémination Artificielle et de l’Amélioration Génétique

(CNIAAG). Institut Technique de l’Arboriculture Fruitière et de la Viticulture (ITAFV). Institut Technique des Cultures Maraichères et industrielle(ITCMI). Institut Technique des Elevage (ITELV).

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INTRODUCTIONUn passage en revue des activités développées dans le domaine des semences

(végétales et animales) et plants a permis de mettre en évidence l’existence de nombreuxrésultats de la recherche-développement étant donné que de nombreuses variétés ont étécréées et figurent dans les catalogues officiels (céréales, pommes de terre, oliviers etc.).Toutefois, le processus de valorisation économique des outputs biologiques demeure faible.

Le Ministère de l’Agriculture et du Développement Rural a intégré cetteproblématique, dès 2008, dans les stratégies de développement dans le cadre duprogramme prioritaire « Semences et Plants » dans sa composante « Semences Plants etGéniteurs ». Ce dernier vise à assurer une production plus importante de semences, plantset géniteurs certifiés d’une part, et conséquemment à garantir la base de la sécuritéalimentaire et de la souveraineté nationale d’autre part. Ce programme vise à assurer untaux d’utilisation plus élevé des semences de qualité et à assurer une diversification del’offre au niveau des coopératives de céréales (CCLS) et des pépiniéristes. La pérennité dusystème en a été assurée par son intégration dans un réseau de fermes pilotes dont laréhabilitation a été consacrée par la loi d’orientation agricole4.

Des résultats de recherche ont été produits par les instituts techniques et l’INRAA dansles domaines aussi diversifiés que l’obtention variétale des semences céréalières (ITGC), laproduction de plants de pomme de terre in vitro (INRAA), la production de géniteurs ovinsde qualité et de souche cunicole (ITELV), la sélection sanitaire et clonale des variétés desespèces fruitières pour la constitution des sources primaires (ITAFV). Toutefois, cesinstitutions restent confrontées à des contraintes objectives qui freinent le processus devalorisation économique des innovations dans le domaine des semences et plants.

1. Structures techniques et technologiques de la filière semences et plants.Le processus de diffusion des semences, plants et géniteurs recouvre un certain

nombre d’activités : Obtention par sélection, homologation, multiplication (Pré base etBase), reproduction et certification des semences. Le niveau de développement dessegments d’activités varie selon les types de filières.

1.1. La production végétale1.1.1. Arboriculture fruitière et viticulture.

Les activités de production des semences et plants se déclinent en deuxsegments (Tableau 1):

Segment des activités de sélection clonale et sanitaire ainsi que la conservationpour le pré multiplication (Pré base). Ce segment est l’apanage des instituts(ITAFV, INRAA) et des universités. Les activités de pré multiplication et de multiplication qui sont mises en œuvre

par des fermes-pilote et des producteurs agricoles agréés.

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1.1.2. Céréales et Grandes culturesEn dépit de l’orientation de ses activités vers l’appui à la production, l’ITGC reste le

seul obtenteur de variétés en Algérie. En effet, cet institut intervient par le biais de 9 fermesde production de semences, réparties à travers les différentes zones agro écologiques dunord du pays. Par ailleurs, l’ITGC développe, depuis 2005, en collaboration avec l’INRAA etl’ICARDA (Syrie) un programme d’obtention variétale sur blés durs et blés tendres (PNAB).

La production de semences céréalières certifiées nécessite au total 08 années detravail dont deux années pour les tests d’homologation et inscription au catalogue officiel,cinq (05) années pour la production de semences de pré base et base (G0-G4) ; une (01)année pour la production de semences certifiées (R1).

a- Production de semences de pré base et baseElle est le fait de neuf (09) fermes de démonstration et de production de semences de

l’ITGC localisées dans les régions de Oued Smar, El Khroub, Guelma, Sétif, Khemis Meliana,Beni Slimane, Tiaret, Saida et Sidi Bel Abbes.

b- Production de semences de reproduction.Ce segment d’activité fait intervenir deux réseaux :- Le réseau OAIC: 36 coopératives de céréales et de légumes secs (CCLS).- Le réseau des établissements privés5.

Tableau 1 - Dispositif de production de matériel végétal des espèces fruitières et viticoles(Semences, greffons et Plants).

Phase deProduction

Catégoriematérielvégétal

Institutionsconcernées

Mode deconservation

et deMultiplication

Moyens de reproduction, de production,de contrôle sanitaire et de conservation

SélectionClonale etSanitaire

Sourcesprimaires

ITAFVINRAA,

Universités

Cagesgrillagées

Laboratoire d’identification variétale.Laboratoire phytosanitaire (Sérologie,moléculaire).Serre d’indexage.Laboratoire in vitro.Laboratoire d’assainissementScreen house (serre insect proof).Serre de reproduction.

Conservationpour la

prémultiplication

«Prébase»

ITAFVINRAA,

Universités

Cagesgrillagées

Laboratoire in vitroSerre spécifique à la conservation et à la prémultiplication.

Prémultiplication

«Base»Fermes pilotes

Associations

Plein ChampCages

grillagées

Laboratoire in vitro,Screen house (serre insect proof),Serre spécifique à la pré multiplication.Pépinières.

2 - Production de semences et de matériel végétal.

Multiplication CertifiéEtablissements

producteursagrées

Plein ChampCages

grillagées

Laboratoire in vitro,Screen house (serre insect proof),Serre spécifique de production Autresinfrastructures de production.pépinières

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c- Réseau des agriculteurs-multiplicateursChaque établissement producteur de semences dispose de son propre réseau de

multiplicateurs et sont liés avec un contrat moral qui reste une contrainte pour l’obtentionde semences de qualité.

Réseau ITGC : 320 multiplicateurs Réseau CCLS et établissements privés : 2452 multiplicateurs

Encadré 2LES VARIETES DE CEREALES EN ALGERIE

Blé dur : 16 variétés sont actuellement en production sur les 32 variétés homologuées dont04 relèvent du domaine privé. Trois variétés font l’objet d’une exploitation intensive et représentent54 % de la sole réservée à l’espèce Blé dur : il s'agit des variétés Waha ,Vitron et GTA DUR) .

Blé tendre: Le nombre de variétés de blé tendre autorisées à la production et à lacommercialisation est évalué à 26 variétés homologuées. Toutefois, seules 05 variétés sont enproduction et 2 variétés représentent 90 % du programme (HD 1220 et Arz).

Orge : Sur les 23 variétés homologuées, 06 variétés sont en production. La variété localeSaida 183, très appréciée par les agriculteurs, occupe 75% de superficie consacrée à l’orge .Ellereste la plus demandée dans l’ensemble des zones de production suivie par « Tichedrett » qui estlocalisée sur les hauts plateaux Sétifiens.

Avoine : Le patrimoine est représenté par 11 variétés homologuées dont cinq font l’objetd’exploitation au niveau des agriculteurs. La variété « Hamel » représente 70% du programme.

Source: ITGC

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1.1.3. Cultures potagères1.1.3.1. Semences potagères et plants maraîchers

L’approvisionnement des agriculteurs en semences maraîchères s’effectue à partir deshybrides d’importation. De ce point de vue, le matériel végétal introduit en Algérie ne faitpas l’objet d’essais d’adaptation, de même qu’il n’existe pas de liste d’inscription pour lesespèces potagères. La loi relative aux semences et plants ne traite pas ce volet particulier.

Ainsi la filière des semences potagères se caractérise par : L’inexistence, en Algérie, d’un programme de création variétal La production des semences de catégorie standard est partiellement assurée par des

établissements agrées. L’ITCMI produit des semences (SE et E), un programme a été lancé avec les fermes

pilotes pour poursuivre la production de la semence certifiée.

Tableau 2 - Dispositif de production de matériel végétal des espèces maraîchères

Catégorie dumatérielvégétal

Institutionsconcernées

Modesde production

Moyens utilisés

Plantsmaraîchers

-ITCMI- CNCC - GSPG(Fermes Pilotes) -Producteurs agrées

Sous serres Serres insect Proof(Multi chapelles)

SemencesPotagères(Classe Base)

Sous serresPlein champ

Unités

Laboratoire

plein champ sous-abris

Extraction- Triageconditionnement et traitementde la semence

Laboratoire d’analyse

1.1.3.2. La pomme de terreA l’opposé, il est à relever l’existence d’un schéma de production des semences de

pomme de terre (Cf. Tableau 3). Cette filière présente les caractéristiques suivantes :- Absence d’obtenteur variétal au niveau national.- L’approvisionnement des agriculteurs s’effectue à partir des semences de variétés

d’importation préalablement homologuées.- Sur 122 variétés inscrites, seules 28 variétés sont utilisées avec une dominance pour

la « Spunta » (50%).- Les établissements producteurs de semences de pré base n’utilisent que deux (02)

variétés « Spunta » et « Désirée ».

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Tableau 3. Schéma de production des semences de pomme de terre en Algérie

Segments G0 G1 G2/G3 SE E A B

Type desemence

Pré base Base Certifié

Acteurs ITCMI, INRAA, SAGRODEV,MULTIPLANT ALGERIE SPA

COOPERTIVE AGRICOLESIMPA F-T-L

30 établissementsprivés agréés

214établissementsprivés agréés

1.2. La production animale1.2.1. Insémination artificielle et amélioration génétique

La mise en œuvre de programmes d’amélioration génétique ne saurait se concevoirsans l’instauration du système d’identification national du cheptel bovin et du réseau ducontrôle laitier.

Les activités de diffusion des semences et d’amélioration génétique animale relèventdu mandat national du Centre National de l’Insémination Artificielle et de l’AméliorationGénétique (CNIAAG). Ce dernier déploie ses activités en relation avec un réseau de 450inséminateurs conventionnés.

L’insémination artificielle, essentiellement orientée vers l’espèce bovine, met en œuvredes semences testées et indexées de taureaux de haute performance génétiqueaméliorateur de la production laitière. Ces semences sont produites par le laboratoirecentral de production des semences congelées bovine, sis à Baba Ali (Alger).

Dans le cadre de la stratégie d’amélioration du niveau de la productivité laitière bovineet de la diffusion du progrès génétique, le CNIAAG développe deux programmes majeurs,soit en l’occurrence :

Le programme de production des semences congelées de taureaux. Production d’embryons bovins.

1.2.1.1. Production de semences congelées de taureaux.Au regard des coûts d’acquisition des taureaux de testage, importés, le CNIAAG

envisage le lancement d’activités de testage de taureaux, nés et élevés en Algérie, pour laproduction de la semence bovine. L’activité de testage requiert des investissements et dutemps6. Le testage des reproducteurs bovins améliorateurs nécessite, par ailleurs, la mise enplace de Centres de Calcul des Indexes (CCI).

La nature et le niveau des investissements requis font que ces activités ne peuvent êtredéployées que dans le cadre de consortiums impliquant d’une part le CNIAAG et, d’autrepart, les centres de recherche (USTO, USTHB, INRAA).

1.2.1.2. Production d’embryons bovins.Dans la perspective de la diffusion du progrès génétique et la réduction des coûts de

manutention des animaux, le CNIAAG met en œuvre un programme de production et detransplantation embryonnaire en Algérie. Le processus implique la création d’un laboratoirede production d’embryons d’élite sexé « femelle » (convention CNIAAG/Université de Blida),d’une banque de stockage d’embryons et d’un laboratoire mobile de transplantationembryonnaire au profit des élevages.

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Tableau 4 - Dispositif de diffusion de la semence et du progrès génétique animal (Bovin)

Activités Acteursimpliqués

Moyens nécessaires Activités

Testage destaureaux

CNIAAG Centre de testage :1 - Structures testage d’animaux. 2- Laboratoire d’analyse de lasemence. 3 - Banque deconservation des semences. 4 -Laboratoire d’analyse des filiations(ADN). 5 - Centre de calcul desindex laitiers

Pôle de recherche-développement : INRAA,CNIAAG, ITELV, INRAA,

USTO, Université de Blida

Production desemencescongelées

CNIAAG Structures d’élevage.Unités de collecte et deconservation des semences.

Entreprises de productiondes semences congelées

Diffusion dessemences

amélioréesInsémination

artificielle)

Cabinetsprivés

Semence contrôléeKits d’insémination artificielleVéhicules

Sociétés d’inséminationartificielle

Réseau decontrôle laitier

ITELV Centres de contrôle laitier :Laboratoire d’analyse du lait

Contrôle des pesées

En relation avec lesorganisations

professionnelle laitières :Création d’unités de

contrôles laitier

Production ettransfert des

embryonsbovins d’élite

CNIAAGU. Blida

Laboratoire de production desembryons.Laboratoire de génomique

1.2.2. L’élevage des ovinsL’élevage ovin en Algérie se distingue par une variété de races et types de populations

locales (« Ouled Djellal », « Rembi », « Hamra », « Barbarine », « D’men », « Si daho »). Lessystèmes d’élevage se caractérisent par une extensification prononcée qui affectenégativement la productivité zootechnique des populations ovines algériennes. Enfin, lefaible degré de structuration de la profession constitue une entrave majeure à la mise enœuvre des programmes de développement et de modernisation des structures d’élevage.

A l’exception de la race Ouled Djellal, les populations ovines sont confrontées à desrisques réels d’érosion génétique ou de disparition.

C’est dans cette perspective que l’ITELV a initié en 2004, une stratégie pour faire face àcette problématique par la création de centres de géniteurs appelés à conserver lespopulations ovines locales, à produire des géniteurs améliorés et à diffuser le progrèsgénétique. Dans cette veine, l’ITELV a déjà entamé un processus de standardisation desprincipales races animales Algériennes auprès de l’IANOR.

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La démarche de l’ITELV a été confortée en 2008 par le programme du renouveau del’économie agricole à travers l’option du MADR pour la reconstitution des centres demultiplication et de sélection au niveau des fermes pilotes. A cet effet, sept (07) fermespilotes appartenant aux SGP SGDA et PRODA ont été intégrées dans le programme deproduction des géniteurs (Cf. Tableau 5).

Tableau 5 – Fermes-pilote impliquées dans le programme de production des géniteurs ovins

SGP PRODA SGDA

LATRACO- SOTRACOV.BEN KHELIL

BEN TATASI ACHOURSI MOURADBEN AISSA MOSTEFACHEIKH LAIFA

Source : ITELV

Le programme de production des géniteurs ovins est structuré sur deux niveauxdistincts (Sélectionneurs et utilisateurs) :

Centres de testage des géniteurs (ITELV)L’activité des centres de testage des géniteurs se focalise sur : La caractérisation et la connaissance des aptitudes et des performances génétiques

des races ovines locales. La production des reproducteurs d’élite évalués chez les sélectionneurs (éleveurs,

fermes pilotes). La diffusion des géniteurs en direction des utilisateurs-éleveurs.

Présentement, il existe trois centres au niveau de l’ITELV : Ferme de démonstration et de production de semences d’Ain M’ lila (Wilaya de Oum

El Bouaghi) qui travaille en étroite collaboration avec les éleveurs de l’association de la raceovine «Ouled Djellal» et six fermes-pilote. Ferme de démonstration et de production de semences de Ksar Chellala (Wilaya de

Tiaret) qui intègre l’association de la race ovine « Rembi » et quatre fermes pilote. Ferme de démonstration et de production de semences d’Ain Lahdjar (Wilaya de

Saida) qui travaille en étroite collaboration avec les éleveurs la race ovine «Hamra».

La structuration des associatives d’éleveurs est impérative en ce sens qu’ellespermettent d’évaluer la performance des animaux in situ, au niveau des éleveurs, etconstituent le support de diffusion du progrès génétique capté par le centres de testage desreproducteurs ovins.

1.2.3. L’élevage cunicolePrésentement, la seule activité notable dans ce domaine est la sélection d’une souche

synthétique de lapin au niveau de l’Institut Technique des élevages (ITELV). Cette activité estdéveloppée dans le cadre d’une coopération impliquant l’ITELV, l’université de Tizi Ouzou etl’INRA de Toulouse (France).

Après la constitution d’un noyau de sélection (Arrières grands parentaux), l’ITELV s’estengagé dans un programme de sélection en vue de la production et la diffusion des grands

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parentaux. Le programme de sélection est une activité qui sera développée, conjointementavec l’INRA de Toulouse, à partir de juillet 2010, sur une période de 5 à 6 ans.

Ce dernier programme requiert des ressources financières qu’il s’agira de mobiliserdans les plus brefs délais (expertise + équipements + infrastructures).

Le dispositif de diffusion est structuré en deux segments :

Centre d’expérimentation cunicole (ITELV).Ce centre détient actuellement un noyau de sélection (arrières grands parentaux) de la

souche cunicole synthétique. Un programme de sélection, en vue de l’amélioration du poidsdes animaux, est en passe d’être engagé. Ce centre diffusera le produit sélectionné (grandsparentaux) au niveau des coopératives spécialisées qui auront pour tâche la multiplicationet la production de reproducteurs qui vont être diffusés auprès des éleveurs de lapin.

La multiplicationDès l’obtention de la souche synthétique (grands parentaux), la diffusion des lapins

sélectionnés s’effectuera à travers les coopératives et les éleveurs potentiels.La coopérative des petits élevages de DJEBLA (Tizi Ouzou) constituera le premier

maillon d’un réseau de coopératives spécialisées dans la diffusion des grands parentaux. Deséleveurs potentiels seront, par ailleurs, intégrés dans le réseau de diffusion. Un recensementexhaustif de ces éleveurs sera engagé durant le premier semestre 2011.

2. Facteurs entravant le processus de valorisation des résultats de la recherche dans ledomaine des semences, plants et géniteurs.

2.1 Contraintes liées aux institutions techniques et de recherche impliquées dans laproduction des semences et plants de base.

Les segments de l’obtention variétale et de l’amélioration génétique animale sont trèsfaiblement développés en Algérie. Les innovations présentant un potentiel de marché dansce domaine particulier sont issues des instituts et des centres techniques (ITGC, ITELV,ITAFV) et de l’INRAA mais dont la valorisation économique est contrarié par,

- La configuration institutionnelle administrative (EPA) de ces établissements quin’offre pas souvent la souplesse de gestion nécessaire à la finalisation des produits de larecherche (Frais d’entretien des collections et des conservatoires, financement de l’expertisescientifique de haut niveau dans le domaine de la génétique).

- Contraintes budgétaires notoires ne permettant pas de finaliser et de conduire àterme le processus de lancement des produits (Souche synthétique cunicole).

Par ailleurs, ces institutions sont handicapées par le fait qu’elles n’évoluent pas dans lecadre de réseaux structurés de recherche-développement permettant les synergies idoineset la nécessaire mutualisation des moyens. La création et le lancement des activités duCcRAFAT constituent, de ce point de vue, le premier jalon à l’émergence de tels réseaux.

Enfin, il y a lieu de relever le faible degré d’implication des grandes entreprises, aussibien publiques que privées, dans le financement et le développement de ces activités à fortevaleur ajoutée scientifique.

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2.2 Faiblesse de la visibilité de la demande sociale.Le fait a été établi lors des assises de la recherche, organisées par l’INRAA en 2008), la

demande sociale, en termes de besoins, reste insuffisamment structurée au niveau de lasphère de la production pour susciter des offres techniques précises adaptées aux réalitéssociales, économiques, éco systémiques et agro écologiques des exploitations agricoles.

La faible visibilité de la demande découle d’une maitrise encore insuffisante desconditions sociologiques et économiques d’appropriation des innovations par le monderural y compris pour les innovations techniquement maitrisées. Plus précisément, lesstratégies de gestion des risques par les agriculteurs sont peu maitrisées par les chercheurs.En fait c’est toute la problématique de la viabilité des packages technologiques transféréesvers les agriculteurs qui est ici posée. Une telle perspective implique l’existence de réseauxet d’interfaces de valorisation seule à même de contribuer à une prise en charge effective duprocessus de valorisation économique des résultats de la recherche agronomique et afortiori des innovations inhérentes au domaine des semences et plants. La structuration deces interfaces permettra, du reste, aux institutions de recherche-développement, des’investir efficacement dans la résolution des problèmes posés.

2.3 Déficience des interfaces de valorisation des résultats de la rechercheIl est démontré que la valorisation des résultats de la recherche inhérents au domaine

des semences et plants est l’apanage des grandes entreprises et de firmes-réseaux,structurées à l’échelle mondiale, intégrant dans une démarche stratégique les centres derecherche, les universités, les grandes entreprises, les organisations professionnelles, leslaboratoires, les coopératives de multiplication et de diffusion des produits de la rechercheainsi que les institutions financières spécialisés.

Certes, Il existe en Algérie une Agence nationale de valorisation des résultats de larecherche et du développement technologique (ANVREDET) mais son action reste limitée àla prise en charge du financement lié aux études de marché, des frais de brevets et de larecherche de partenaires.

L’ANVREDET ne dispose pas de l’assise financière requise pour prendre en charge lesactivités de valorisation des recherches dans le domaine des semences et plants.

2.4 Faiblesse du dispositif de création et de soutien aux PME et TPELa politique de développement des PME a été à l’origine de la création de plusieurs

dispositifs (ANDI, ANSEJ, CNAC, ANGEM), fonds d’investissements, incubateurs de PME enfaveur du développement des PME.

Une Agence nationale de valorisation des résultats de la recherche et dudéveloppement technologique (ANVREDET) a été créé en vue notamment de permettre laprise en charge du financement lié aux études des études de marchés, des frais de brevets,de la recherche de partenaires.

Toutes ces institutions sont dans l’incapacité de prendre en charge le développementd’entreprises à fort contenu scientifique et biologique.

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2.5 Inadéquation du système de financement des activités des entreprises impliquéesdans les activités biologiques à haut risque (Semences et plants).

Les risques inhérents au lancement de produits nouveaux (Appréhension des marchés)se doublent du risque inhérent à toute activité mettant enjeu un matériel biologiquefortement soumis aux aléas climatiques et biologiques (Maladies, parasites). L’importancedes risques encourus implique des dispositifs et des institutions de financement capablesde prendre en charge ces risques (Société de capital-risque et d’investissement).

En effet, les entreprises biologiques naissantes ont des besoins financiers spécifiquesaux différentes étapes de leur progression (amorçage, développement). Par nature, cesjeunes entreprises présentent des risques assez élevés (mortalité plus forte que pour lesentreprises « établies », risque de marché, risques biologiques et technologique souventdifficiles à apprécier, cycles de production long7). Elles doivent trouver des partenairesfinanciers adéquats, avec par exemple des compétences dans le conseil en management oul’évaluation scientifique.

De ce point de vue les institutions financières ainsi que les dispositifs actuels desoutien à la création sont inadaptés (ANSEJ, ANGEM).

2.6 Problématique de la réglementation et du cadre juridiqueDe prime abord, il y a lieu de relever le caractère encore partiel du dispositif juridique.

En effet, les textes d’application de la loi sur les semences et plants n’ont pas encore étépubliés. De même que la question de la protection juridique du matériel végétal, disponibleau niveau des instituts et centres du MADR, et des obtentions variétales reste encorelargement posée.

3. Mécanismes en faveur de la valorisation des résultats de la recherche dans ledomaine des semences, plants et géniteurs.

3.1 Aspects législatifs et juridiquesLa nécessité de revoir les dispositions réglementaires véhiculées par la Loi n° 05-03 du

6 février 2005 relative aux semences, aux plants et à la protection de l'obtention végétale.Elaboration des textes d’application de la Loi relative aux semences et plants afin de

disposer d’un cadre juridique adapté pour encadrer tous les programmes et activités liéesaux semences et plants.

Un des domaines où l’Algérie devra s’investir est la protection des brevets liés auxproduits biologiques, les ressources animales domestiques en particulier.

3.2 Les Fonds d’aides publiquesCréation d’un fonds de transfert des technologies et de l’innovation technologique

incluant toutes catégories d’acteurs y compris les associations de développement impliquéesdans les productions animales et végétales.

Une révision des nomenclatures des fonds de garanties des crédits d’investissementsaux PME dans la perspective de la prise en considération de la spécificité inhérentes auxactivités biologiques.

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Consolidation des aides publiques octroyées aux exploitations agricoles dans le cadredu FNDIA (Fermes pilotes, exploitations privées, associations et groupements deproducteurs, GIC).

3.3 FiscalitéAllègements fiscaux pour les entreprises impliquées dans l’activité de production est

centrée sur la production du matériel génétique de base et les activités connexes (Cf.Tableau 6 et 7).

Au plan macro financier, incitations fiscales au profit des entreprises d’investissementsimpliqués dans la création des startups orientées vers les activités biologiques, lessemences, plants et géniteurs en particulier.

3.4 Financement des activités.Si les activités de multiplication et de reproduction des semences peuvent s’inscrire

dans le cadre du soutien à l’investissement agricole (TPE), les activités de production desemences base et pré base ainsi que l’obtention variétale requièrent des investissementsrelativement importants et un savoir-faire spécifique que seuls les grands établissementssont capables de mettre en œuvre et d’en assumer les risques.

A cet effet, l’introduction des risques liés aux activités biologiques etbiotechnologiques dans la caisse de garantie des crédits, dont la création a étérecommandée par le groupe « Startups » et dans tous les dispositifs de garantie des crédits(PME et TPE), s’impose.

Enfin, le financement de ce type d’activités nécessite la création d’institutionsfinancières spécialisées à l’instar des sociétés de capital-risque et d’investissement. Celles-cipourraient prendre la forme de filiales relevant des établissements bancaires existants(BADR) ou d’établissements financiers privés crées dans le cadre de la Loi n° 06-11 du 24juin 2006 relative à la société de capital investissement.

3.5 Dispositifs d’appui à la création des PMEDes améliorations doivent être apportées au dispositif de soutien à la création des

PME spécialisées. Le dispositif devra faciliter la création de PME et de TPE dédiées aussi bienaux activités de base des filières « Semences, plants et géniteurs» qu’aux activités connexes(Tableaux 6 et 7).

Dispositif ANDPMEDu fait de l’importance géographique du réseau de l’ANDPE, celle-ci devra s’impliquer

activement dans le processus de soutien aux PME. Les relations ANVREDET et l’ANDPEdevront être consolidées en vue de soutenir la création des Startups biologiques.

Dispositif ANSEJLe dispositif ANSEJ reste globalement valable pour soutenir le processus de création

de PME et de TPE dédiées à la production des semences et plants. Toutefois, une révision dumode et des modalités de financement des jeunes « Startups biologiques » s’impose.

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Incubateurs PMEOrienter une partie des activités des incubateurs, crées sous l’égide du Ministère de la

PME, vers le développement des startups biologiques. Les incubateurs doivent s’impliquerdans la prise de participation au sein des startups biologiques. Ces pépinières doiventdisposer de fonds propres suffisants à cet effet

Le rôle de grandes entreprisesLes grandes entreprises et les offices du secteur publics doivent contribuer à la

création de filiales dédiées à la production des semences et plants (ONAB, OAIC, CNIAAG,ONCV).

Les grands groupes industriels sont connus comme des intervenants actifs dans ledomaine de la création des startups. Les groupes industriels privés devraient êtreencouragés à s’inscrire dans la même perspective grâce à des incitations fiscales (Prises derisques).

3.6 Réseaux semences et Bio TechnoparcCréer des Réseaux de recherche sous forme de groupements de recherche (GDR)

semences céréales, semences fourrages, semences légumineuses alimentaires, arboriculturefruitière etc. devant inclure toutes les compétences du Pays (MESRS/DGRSDT/MADR/MIndustrie etc.)

Concrétisation et consolidation du projet « Mise en réseau entre les universités, lescentres de recherche, les grandes entreprises et les PME » en cours de finalisation.

Création de pôles technologiques centrés sur les semences et plants et géniteurs :Pole semencier : INA-INRAA, ITGC, INPV, CNCC + Entreprises publiques et privéesTechnopoles de Tiaret : Autour du centre de production de la pomme de terre de

l’INRAA.Pôle animalier de Baba Ali : ITELV, CNIAAG, Université de Blida, USTO

Tableau 6 – Activités de base pour le développement des PME Startups

Filière Activités

Semences animales Laboratoire de production des embryons bovins sexés

Testage des reproducteurs bovins et ovins

Filières végétales Obtention variétale (semences et plants : céréales, semencespotagères, plants maraichers, pomme de terre, plants arboricoleset viticoles), production de matériel végétal de départ, de prébase et base.

Pomme de terre Production de semences pré base et base

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Tableau 7 – Filière semences, plants et géniteurs : Activités connexes

Semences desgrandescultures

Activités de traitement de semences de ferme.Activités de traitement de semences certifiées.Conditionnement de semences certifiées.Stockage de semences en contrat avec les établissements agréés(CCLS/OAIC).Entreprises de travaux en motoculture pour augmenter le niveau demécanisation des parcelles de production de semences.Multiplication et production de semences des légumineuses alimentaireset fourragères.Production d’haploïdes doublées, rhizobiums, phéromones …).

Semencesmaraichères et

pomme deterre

Production de semences pré base avec possibilité d’accès aux nouvellesvariétés performantes (achat de licence, convention …).Laboratoires d’analyses phytosanitaires qui sont obligatoires auxétablissements producteurs de pré base pour effectuer l’auto contrôle(convention,…),Opérations de traitements phytosanitaires pour les différentsétablissements producteurs (convention …).

Filière cunicole Coopérative/entreprises de production des reproducteurs (Lapinsparentaux de la souche synthétique).

Filière ovine Multiplication et diffusion des reproducteurs ovins de race (Ouled Djellal,Rembi, Hamra).

Arboriculture etviticulture

Complexe de greffage de vigne et de Rosacées à pépinsComplexe de production de plants d’olivier (bouturage herbacé) et deporte greffe de rosacées.GIC pour la production de semences et de matériel végétal arboricole etviticole.Laboratoire de culture in vitro et production des milieux de cultures.Unité de Production de Seras pour les diagnostics phyto sanitaires.GIC pour la création et la conduite de verger et de vignoble.Laboratoire d’analyse physico-chimique de sol et de l’eau.GIC pour les intrants et les facteurs de production pour la pépinière.Conservation et multiplication du matériel végétal de base (Fermes pilote)Production et diffusion de semences et plants certifiés.

Améliorationgénétique etinséminationartificielle

Production de semences bovine congeléesInsémination artificielleTransplantation embryonnaireContrôle laitier

Semencespotagères

Extraction- Triage conditionnement et traitement des semences potagères

Laboratoire d’analyse sanitaire, faculté germinative et pureté.

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GLOSSAIRE

Semences et plants : Graines, plantes entières ou parties de ces plantes, pouvant êtreutilisées pour la production agricole ou la multiplication et répondant aux normesphytotechniques et phytosanitaires en vigueur.

Matériel végétal : Plantes vivantes ou parties vivantes des plantes, y compris les yeux,griffes, greffons, tubercules, rhizomes, boutures, pousses, semences destinés à lamultiplication ou à la reproduction.

Variété : Tout cultivar, clone, lignée pure, souche ou hybride et quelquefois souche d'originenaturelle ou sélectionnée, cultivée ou susceptible de l'être et devant être utile, distincte,homogène et stable.

Variété essentiellement dérivée : Une variété qualifiée d'essentiellement dérivée est unevariété principalement dérivée d'une variété initiale ou d'une variété qui est elle-mêmeprincipalement dérivée de la variété initiale, qui possède l'intégralité des caractères de lavariété initiale, notamment ceux qui font l'intérêt commercial de la variété initiale, et nediffère de la variété initiale que par un caractère ou un nombre très limité de caractères, etse distingue nettement de la variété initiale.

Semences et plants pré-bases : Semences et plants dérivés d'un matériel initial, selon lesprocédés de sélection de lignée de conservation et produits conformément aux dispositionsprévues par les règlements techniques.

Semences et plants de base : Semences et plants dérivés de la catégorie de pré-baseproduits selon les procédés de sélection de conservation conformément aux dispositionsprévues par les règlements techniques consacrés à la production de semences et plantscertifiés et/ou à la production agricole destinée à la consommation.

Semences et plants certifiés : Semences et plants dérivés de la catégorie de base et produitsconformément aux dispositions des règlements techniques consacrés à la productionagricole destinée à la consommation.

Semences et plants standards : Semences et plants dérivés du matériel certifié quirépondent aux critères phytotechniques et phytosanitaires imposés par les règlementstechniques.

Stabilité : La variété est stable si elle conserve toutes ses principales caractéristiques tout aulong de ses reproductions ou multiplications successives.

Valeur agronomique : étude de la productivité de la variété, selon un processusexpérimental défini tenant compte des zones agro-climatiques où la variété a étéexpérimentée.

Valeur technologique : étude sur la valeur d'utilisation du produit selon les règlestechniques spécifiques à chaque espèce. Une variété est considérée comme possédant une

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valeur agronomique et technologique, si elle présente, par rapport aux variétés inscrites ouaux variétés témoins, une amélioration qualificative pour la culture, la productivité et larégularité des rendements, ou pour toute utilisation des produits qui en découlent.

Certification : Processus officiel garantissant la conformité de la production de semences etplants par rapport aux normes phytosanitaires et phytotechniques définies par laréglementation.

Détenteur : toute personne physique ou morale dûment habilitée par l'obtenteur ou sonayant droit pour l'exploitation de sa variété.

Pépinières : Aires ou espaces réservés à la production de semences et plants.

Pépinière (Incubateurs) : Entreprises spécialisées dans le lancement des jeunes entreprises(PME et TPE) innovantes dans des domaines aussi diversifiés que la recherche agronomique,les TIC, des biotechnologies, les technologies médicales ou énergétiques, l’électronique, laculture et l’édition.

StartupsEntreprises à fort potentiel de croissance et de marché, exerçant dans les nouvellestechnologies et dont la stratégie de développement repose sur l’innovation qui est le facteurclés de la réussite. Les Start-ups se distinguent par :- Un niveau d’investissement initial relativement faible comparativement aux entreprisesclassiques.- La rentabilité à court terme n’est pas un objectif (Immaturité des marché, nouveauté duproduit ou du service).- Importance des risques encourus se traduisant par un taux de mortalité assez élevé. Celle-ci est exacerbée dans le cas des activités liées au biologique à l’instar des semences etplants.

Pôles technologiques : Il s’agit des parcs scientifiques, des technopôles, des incubateurs, despépinières d’entreprises ou des centres de R&D, à condition que ces lieux soient tournésvers l’innovation et la recherche (ce qui exclut les parcs d’entreprises « traditionnelles », oules établissements voués à l’éducation –universités « classiques », par exemple) .

Société de capital investissement : Société ayant pour objet social la participation dans le

capital social et toute opération consistant en des apports en fonds propres et en quasi

fonds propres dans les entreprises en création, en développement, en transmission ou en

privatisation. Ces sociétés peuvent intervenir par le biais de capitaux pour la prise de risque

(faisabilité et amorçage) et le développement des jeunes entreprises.

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NOTES ET REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

1 Contribution des institutions techniques du MADR :ITAFV/CNCC – La filière de l’arboriculture et de la viticulture.ITCMI – Valorisation des résultats de la recherche dans le domaine des semences : Cas dessemences et plants maraichers.ITGC/CNCC - Valorisation des résultats de la recherche scientifique en matière de semencesdes Grandes Cultures à travers l’investissement économique.ITCMI/CNCC - Valorisation des Résultats de la Recherche dans le Domaine des Semences. «Filière Semences et Plants ».ITELV - Appui au développement de l’élevage cunicole en Algérie. Création et diffusion d’unesouche synthétique à partir d'un croisement entre une population locale et une souche del’INRA France en vue de l’amélioration de la productivité du lapin local.ITELV – Programme de production des géniteurs ovins.CNIAAG – Valorisation des résultats de la recherche dans le domaine des semences etembryons d’originale animale.

2 Projet de rapport du groupe de travail chargé de l’examen de la problématique dedéveloppement et au soutien des Startups. Présidé par le Ministère des Finance, ce groupe aété créé suite aux instructions de Monsieur le Premier Ministre.

3 INRAA - Document de base d’atelier. Problématique de la Valorisation. Premières Assisesde la Recherche Agronomique en Algérie, 10-12 février 2008.

4 Loi 08-16 du 3 août 2008 portant orientation agricole.

5 Le réseau privé est constitué par la SARL Semences du Sersou (Tiaret), l’EtablissementHADJADJ Mahmoud (Ghardaïa), la SARL Semences du Cheliff (Chlef) et la Spa AXIUM(Constantine).

6 Le testage des reproducteurs implique le contrôle des performances de la descendance surles critères de la production laitière : qualité et quantité de lait, morphologie selon les typesde race. Ce processus exige au moins 6 années de travail.

7 Il faut 8 années pour l’obtention d’une variété végétale et 6 années pour le testage de ladescendance d’un taureau.