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PETIT EXERCICE PHILOSOPHIQUE À L’USAGE DES AMATEURS DE SPORT ET DE LEURS PROCHES JOCELYNE RIOUX Extrait de la publication

PETIT EXERCICE PhIlosoPhIquE À l’usAGE DEs AMATEuRs DE ...… · Le pessimisme ambiant se reflète dans les écrits d’intellectuels, observateurs de la scène sportive, et on

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P E T I T E X E R C I C E P h I l o s o P h I q u E À l’ u s A G E D E s A M AT E u R s D E s P o R T

E T D E l E u R s P R o C h E sJ o C E ly n E R I o u X

978-2-923511-05-4ISBN

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Alors que les records sportifs n’en finissent plus d’être fracassés,au sommet de l’excellence et comme en synchronie, les analyses d’urine qui révèlent l’utilisation de substances prohibées se multiplient. Cette intensification récente du dopage insinue le doute chez l’amateur de sport. Il a parfois l’impression que le combat antidopage est perdu d’avance et qu’il vaudrait mieux, après tout, renoncer une fois pour toutes à l’idéal du sportif vierge de produits dopants. À revers de cette morosité, le Petit exercice philosophique à l’usage des amateurs de sport et de leurs proches mène avec clarté une réflexion sur ces questions de dopage et de sport, abordant, ce faisant, les vertus du sport, ses qualités pédagogiques, son utilité dans la vie en société, de même que ses limites.

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p e t i t e x e r c i c e p h i l o s o p h i q u e

à l’ u s a g e d e s a m a t e u r s d e s p o r t

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Extrait de la publication

pe t it e xerc ice philosophique

à l’usage des amateurs de spor t

e t de leurs proches

Jocelyne Rioux

héliotrope

Héliotrope4067, Boulevard Saint-LaurentAtelier 400Montréal, Québech2w 1y7www.editionsheliotrope.com

Maquette de couverture et photographie : Antoine FortinMaquette intérieure et mise en page : Yolande Martel

Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec

et Bibliothèque et Archives Canada

Rioux, Jocelyne, 1946-

Petit exercice philosophique à l ’usage des amateurs de sport et de leurs proches

isbn 978-2-923511-05-4

1. Sports – Philosophie. 2. Sports – Aspect moral. 3. Dopage dans les sports. I. Titre.

gv706.r56 2007 796.01 c2007-940445-6

Dépôt légal : 2e trimestre 2007Bibliothèque et Archives nationales du Québec© Héliotrope, 2007

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introduc t ion

Personne ne peut gagner une médaille aux Jeux olympiques sans un petit coup de pouce chimique ! Si tout le monde le fait… Tous les mêmes… Pas vus pas pris… Les tests coûtent cher et ne donnent rien. La lutte antidopage du CIO, de la

poudre aux yeux…

Il y a du cynisme dans l’air, une forme de désespérance où la vérité, l ’honnêteté nous semblent devenues inac-cessibles. Le pessimisme ambiant se reflète dans les écrits d’intellectuels, observateurs de la scène sportive, et on en arrive à se demander s’il ne vaudrait pas mieux sortir le sport des écoles et de la tête de nos enfants. Et si on fermait les arénas ? L’argent économisé pourrait servir à développer les arts, à sauver nos églises de la démo-lition…

En France, en 2006, Jean-Marie Brohm et Marc Perel-man signent un brûlot contre le football européen, sport de plus en plus en vogue au Québec en raison de ses vertus éducatives, démocratiques et… européennes. Le

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petit exercice philosophique

foot, tout européen qu’il soit, serait un « instrument d’in-toxication idéologique réactionnaire », une incitation au fascisme, au racisme, à l ’antisémitisme. Comme la peste, il serait contagieux et il aliénerait l ’individu spectateur en le soumettant à l’esprit de meute et de violence. Haine de la vie, culte de la puissance mortifère, telles seraient les caractéristiques de cette peste émotionnelle que serait devenu le football en Europe1. Le foot, infesté par le dopage, préparerait des lendemains qui déchantent, des scandales aussi importants que celui du sang contaminé quand « les dopés se retourneront contre les dopeurs pour empoisonnement2 ».

À l ’automne 2005, un numéro de la revue Éthique publique 3 malmène l ’éthique sportive. Les auteurs, des universitaires, sociologues, anthropologues, spécialistes en sciences des activités physiques, planchent sur le pro-blème du dopage et ils associent la morale sportive à une idéologie périmée. L’esprit sportif, le fair-play sont consi-dérés comme des termes non scientifiques, des relents des discours moralisateurs d’une autre époque. Le terme neutre substance ergogène est proposé en remplacement du

1. Jean-Marie Brohm et Marc Perelman, Le football, une peste émo-tionnelle, Paris, Gallimard, 2006, p. 42-47.

2. Ibid., p. 182.3. Suzanne Laberge, Philippe Liotard et Joël Monzée (dir.), Éthique

publique, vol. 7, no 2, Montréal, Liber, 2005.

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très péjoratif produit dopant. Les arguments du CIO justi-fiant la répression du dopage sont déconstruits un à un. Le sport est comparé à une religion qui punit ses fidèles déviants au nom du mythe de la pureté. On va même jusqu’à suggérer l’idée que le dopage n’est pas plus mau-vais pour la santé que le sport d’élite lui-même.

Conclusions inattendues de la part de spécialistes en éthique publique ! Il semble que les auteurs aient voulu lancer le débat. Que faut-il penser du dopage, au bout du compte, s’il n’y a rien de scientifique dans les notions de fair-play et d’esprit sportif et si rien dans la nature du sport n’indique qu’il faille ou non interdire les produits dopants ?

Il est vrai que l’esprit sportif n’est pas un concept scien-tifique. La justice, l ’amour, l ’amitié, le courage n’en sont pas non plus. Allons-nous les évacuer pour cette raison, comme si la réflexion devait se limiter à ce qui peut être mis en équation ? Il est aussi exact que le terme dopage est connoté péjorativement. Le tout est de savoir si c’est à tort ou à raison. Si on ne peut pas attendre que la science ou les savants statuent sur la validité du fair-play, il nous faut tout reprendre à nouveau, nous questionner sur la valeur éducative du sport tel qu’il se pratique et sur les raisons qui pourraient justifier ou non la lutte contre le dopage.

introduction

Extrait de la publication

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pur ou impur ? est-ce b ien l a quest ion ?

Qui veut exercer son esprit critique commence par examiner si les questions sont bien posées.

Les amateurs de sport sont des êtres passionnés qui observent, analysent, s’enflamment, se déchaînent, hur-lent. Ils peuvent aussi bien, l’espace d’un match, entrer en transe et plonger dans un état de profonde dépression. Leurs débordements sont le plus souvent acceptés comme une sorte de jeu, comme une parenthèse la plupart du temps sans conséquences dans une vie par ailleurs stable et généralement laborieuse.

L’excitation des foules en liesse ou en détresse peut laisser songeur le sociologue ou l ’anthropologue à la recherche d’une grille d’analyse. De là à considérer le public sportif comme une entité homogène composée d’individus naïfs ou aliénés chez qui la mythologie tient lieu d’activité intellectuelle, il y a peut-être une marge.

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petit exercice philosophique

Est-il vrai qu’un imaginaire de la pureté pousse les ama-

teurs de sports au désenchantement, quand leurs héros

sportifs ne correspondent plus à l ’image d’Adam et Ève

avant le péché ? Dans le monde du sport, le mythe de la

pureté originelle est-il vraiment le moteur des décisions

officielles et internationales concernant le dopage ?

Le tabou de la souillure

La lutte au dopage, telle qu’elle se pratique depuis quel-

ques décennies, reflèterait selon des savants qui ont scruté

les opinions des amateurs de sport et leurs journaux, une

attitude religieuse face au sport dont on voudrait préser-

ver la pureté et le caractère sacré. Le sport fonctionnerait

ni plus ni moins comme une religion. Or l’aspiration à la

pureté est une image biblique qui tient du tabou, d’une

peur irrationnelle de la souillure.

Le rapprochement du sport et de la religion n’est pas

nouveau, admettons-le. Les Jeux olympiques de l’Anti-

quité étaient des fêtes en l’honneur de Zeus, le dieu de

l’Olympe. Le Baron de Coubertin qui a fondé le Comité

international olympique (CIO) et a rétabli les jeux disait

que le sport devait être une religion, une école de noblesse

et de pureté morale. Chez les anciens Grecs comme dans

l’esprit de Coubertin, la notion de pureté morale n’avait

rien de péjoratif. Ce n’est pas le cas aujourd’hui, à une

Extrait de la publication

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époque qui se veut lucide, consciente d’elle-même, libé-rée des tabous.

Éric Perera et Jacques Gleyse interprètent les réactions au dopage dans le sport à travers les catégories du pur et de l’impur. De toute évidence, leur but est de démystifier ces réactions. Les amateurs de sport et la presse sportive fonctionneraient selon une logique élémentaire : est impur celui qui dans le plus grand secret a recours à un produit dopant ; celui-là, il faut l’exclure. Est pur, son contraire, le véritable athlète qui réussit l ’exploit sans toucher aux substances prohibées. Celui-là seul mérite le titre de champion.

Tel serait le catéchisme primaire des amateurs de sport et la presse sportive contribuerait à entretenir le mythe fondateur de la religion sportive. Comme le héros des stades est porteur du mythe de la pureté originelle, on ira le plus loin qu’on peut pour le protéger. « Les journalistes doutent le plus longtemps possible4. » Mais que la souil-lure devienne évidente, voilà l ’athlète déchu, la brebis galeuse exclue.

Un système mythologique se constitue donc ici valorisant une pratique saine, sans dopage du sport de haut niveau, et une image de pureté de l ’athlète, similaire à l ’eau pure, à sa

4. Éric Perera et Jacques Gleyse, « Le pur, l ’impur et le secret. Le dopage dans quatre journaux français », Éthique publique, vol. 7, no 2, Montréal, Liber, 2005, p. 27.

pur ou impur ? est-ce bien l a question ?

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petit exercice philosophique

transparence. On comprend donc que tout ce qui pourra ensuite entacher cette pureté et opacifier cette transpa-rence sera susceptible d’altérer le mythe5.

Amateurs de sports, responsables des institutions spor-tives, ne vous leurrez pas ! Les auteurs ne vous font pas de compliments. Qui dit mythe dit récit légendaire, cons-cience faussée plus ou moins rationnelle, fable… Vous rêveriez de héros sans tache, de victoires impossibles. Vous fonctionneriez selon les catégories du pur et de l ’impur comme on le fait dans les sociétés primitives pour les interdits alimentaires. L’impur est rejeté, stigma-tisé, objet de répugnance, de dégoût.

Perera et Gleyse ne sont pas les seuls à poser ce diagnos-tic. Ayant sondé les opinions éthiques des Québécois pour constater que la plupart rejetaient le recours aux substances dopantes, se demandant pourquoi on est plus sévère envers les athlètes qu’envers les musiciens quand il est question de ces substances, Suzanne Laberge, socio-logue du sport, répond que :

L’institution sportive a pour mission de veiller à la péren-nité de l ’image de pureté du sport auprès de la société. Les positions éthiques de la société laissent croire que la mis-sion est bien remplie, à moins que ce ne soit parce que l’on veut conserver cette dernière illusion : le sport serait le

5. Ibid., p. 21.

[15]

dernier retranchement de la pureté, de la justice et du dépassement de soi dans une société affectée par de mul-tiples dérives6.

Supposons qu’il en soit ainsi et que le rejet du dopage dans le sport renvoie à des imaginaires de la pureté et qu’il puisse être associé à une sorte d’aspiration millé-naire au pur et à une espèce de dégoût de l ’impur tel qu’on les retrouve déjà dans la Bible. L’athlète devrait être plus pur que Marie. Après tout, il faut avoir la modestie d’admettre que nous ne maîtrisons pas complètement nos processus de pensée et que les peurs irrationnelles ne sont pas toutes disparues à partir du moment où Sigmund Freud publie Totem et tabou. Le sport étant une activité humaine symbolique, il n’est pas impossible qu’il fonc-tionne un peu comme une religion, avec ses sentiments, ses croyances, ses rituels. Les fidèles seraient habités de terreurs inconscientes, de dégoûts plus ou moins justifiés qu’exprimeraient leurs rituels et leurs croyances.

Allons même plus loin et supposons que l’attitude des amateurs de sport et de l’Agence mondiale antidopage (AMA) s’explique par des pulsions inconscientes mor-bides qui n’ont rien à voir avec le fair-play, imaginons par

6. Suzanne Laberge, « Société québécoise et dopage sportif : la morale sportive confrontée aux réalités contemporaines », Éthique publique, vol. 7, no 2, Montréal, Liber, 2005, p. 36.

pur ou impur ? est-ce bien l a question ?

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petit exercice philosophique

exemple qu’elle soit liée à la pulsion d’agressivité qui pousse à punir, à faire souffrir l ’athlète déviant, la ques-tion principale n’est pas résolue pour autant : Qu’est-on censé faire avec le dopage dans le sport ?

Démystifier ne règle pas tous les problèmes

Une fois qu’on a démystifié l’idéologie du pur et de l’im-pur, faut-il renoncer à tout jugement critique sur les substances disponibles dans les vestiaires ? Il ne nous viendrait pas à l ’idée de manger du porc avarié ou de la vache enragée parce qu’un anthropologue découvre que nous fonctionnons dans nos goûts et dégoûts selon les catégories du pur et de l’impur. Nous ne renonçons pas à désinfecter nos hôpitaux pour cette raison non plus. Quel que soit notre imaginaire, il y a des aliments toxi-ques qui ne font pas de bien, des draps souillés qui rendent malade. Faut-il rejeter toute réglementation concernant l ’usage de produits dopants parce que ces réglementa-tions nous font penser aux religions, à des façons plus primitives d’appréhender la réalité ? Voilà une première question qui en entraîne d’autres : Pourquoi l’usage de pro-duits dopants dans le sport est-il un problème ? Et d’abord, est-ce vraiment un problème aussi grave qu’on le laisse entendre ?

Lapalisse dirait : le dopage pose un problème différent selon la place qu’on occupe dans le système sportif. Chacun voit les choses sous un angle qui n’est pas celui de l’autre.

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L’athlète doit définir son propre comportement face aux règles sur lesquelles il a peu de pouvoir ; on ne lui demande pas de réinventer le sport et de fixer les normes, quoique cela ne soit pas impossible à l ’occasion. Il déci-dera s’il accepte les règles en toute loyauté ou si son désir de vaincre passe avant tout. Les règles étant en vigueur, celui qui les transgresse est un tricheur. Qu’on abolisse les règles concernant le dopage et la tricherie disparaît. De même pour l ’entraîneur. On ne lui demande pas d’évaluer les règles sportives ; s’il encourage l’athlète à les transgresser, il triche. Que ces règles soient abolies, la tricherie n’existe plus.

Le médecin qui traite l’athlète peut voir la question sous l’angle de celui qui soigne une personne trop fati-guée, souffrante et ainsi fermer les yeux sur les règles sportives. Il prescrira un rééquilibrage hormonal. Ou encore, il peut se considérer comme un acteur respon sable dans le système sportif et refuser d’acquiescer à une demande. De par son expertise, il a aussi le pouvoir d’influencer le système des règles. Des médecins se sont prononcés ouver-tement sur le danger de certains produits absorbés dans le but d’augmenter la performance. D’autres question-nent les interdits.

Les entreprises pharmaceutiques qui développent des molécules et les mettent en marché ont des intérêts finan-ciers. Officiellement, elles n’ont rien à voir avec le dopage

pur ou impur ? est-ce bien l a question ?

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petit exercice philosophique

dans le sport puisqu’elles ont pour but de mettre au point

des médicaments qui soigneront les malades tout en réali-

sant des profits. L’industrie pharmaceutique ne se donne

pas pour mission ouverte de découvrir et de fournir des

substances ergogènes aux athlètes. Pourtant il semble que

ceux-ci y aient largement accès. Quelque part, quelqu’un

d’autre que l’athlète a un intérêt commercial à ce que la

prise de produits ergogènes soit généralisée.

Le journaliste sportif qui commente un événement,

comme le spectateur qu’il influence, approuvent ou désap-

prouvent. Ils jugent et forment ce qu’on appelle l’opinion

publique. Dans le système du sport-spectacle, l ’opinion

publique est importante. Le spectateur se découragera et

se détournera du spectacle, s’il n’en vaut plus la peine à

ses yeux. En général, l ’opinion publique veut des héros

qui accèdent au podium par leur propre force.

L’État dira s’il faut criminaliser ou non et comment.

Sur la scène internationale, chaque État veut accroître

son prestige tout en préservant une image d’intégrité. Les

États modernes sont aussi ceux qui prennent en charge

l ’éducation de la jeunesse. Leurs décisions sont donc

lourdes de conséquences. Le Comité international olym-

pique (CIO), l ’Agence mondiale antidopage (AMA) ou

tout autre organisme qui énonce les règles devront être

au clair avec les raisons qui poussent à permettre ou à

Extrait de la publication

[19]

interdire un produit. Ce sont eux qui sont investis du

pouvoir de transformer en tricherie ou en crime ce qui

aurait pu être considéré comme un geste prophylactique

ou thérapeutique. C’est aux États et aux comités inter-

nationaux que s’adressent les questions du genre : Et si on

n’interdisait plus rien ?

On pourrait continuer l ’énumération. Les systèmes

sportifs modernes sont complexes, fortement hiérarchi-

sés. Ils jouissent de moyens économiques considérables

et les décisions du monde sportif peuvent avoir des réper-

cussions sur la vie quotidienne de millions d’individus.

Des éthiques à profusion ?

Nous venons de voir qu’il peut y avoir des points de vue

différents, des intérêts divergents. Dirons-nous aussi des

éthiques différentes ? Il y aurait une éthique médicale,

une éthique sportive, une éthique privée, une éthique

publique, une éthique individualiste, une éthique mar-

chande, une éthique altruiste, une éthique du CIO et…

une éthique de la mafia, pourquoi pas ? Et chacun choi-

sirait son éthique en fonction de son dieu, selon le mot

de Max Weber. D’où le choc des éthiques, les contradic-

tions, les situations confuses, les culs-de-sac.

En philosophie, on appelle cette façon de réduire

l’éthique à des éthiques particulières selon les goûts de

pur ou impur ? est-ce bien l a question ?

Achevé d’imprimer par l ’imprimerie Gauvin

le quatrième jour du mois d’avril 2007

sur papier certifié Éco Logo

contenant 100 % de fibres post-consommation.

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