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Itinéraires d’Architectures en Haute-Savoie Petit Patrimoine Chamonix Mont-Blanc 6 rue des Alouettes BP 339 74008 Annecy Cedex Tél. 04 50 88 21 10 Fax. 04 50 57 10 62 [email protected] www.caue74.fr

Petit Patrimoine Chamonix Mont-Blanc - CAUE 74

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I t i n é r a i r e s

d ’ A r c h i t e c t u r e s

en Hau t e - Savo i e

Petit PatrimoineChamonix Mont-Blanc

6 rue des AlouettesBP 339

74008 Annecy CedexTél. 04 50 88 21 10Fax. 04 50 57 10 [email protected]

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IDENTIFICATION DU PETIT PATRIMOINE D'INTERET LOCAL :

Le petit patrimoine local corres-pond aux éléments de l'espacecommun des villages ; les clô-tures, les bachals, les oratoires,les croix, ou encore les petitsédifices à usage collectif commeles chapelles, les fours à pain oules moulins. Bien que désormaispeu nombreux, ces éléments rap-pellent les modes de vie passés ;ils témoignent de la foi deshabitants, révèlent les usagesagropastoraux d'alors et lespratiques communautairesou les coutumes anciennes.Leurs empreintes dans le territoireont contribué à façonner lepaysage actuel. Alors, même siles usages qui leur ont donnésens ont disparu, même si lespratiques se sont transformées,il est nécessaire de valoriser ceséléments qui contribuent à forgerle caractère des lieux de lavallée.

Les chapelles, croix et oratoiressont le signe d'une fervente foireligieuse qui caractérisait lasociété traditionnelle.

L'imprégnation de la religionchrétienne de culte catholiqueromain a aussi connu un accentsingulier après le retour de laSavoie au royaume de Piémont-Sardaigne en 1815 : "Sousl'impulsion du Buon Governo deTurin, la Savoie a été soumise àun régime cultuel sévère qui avaitpour but, non pas de la punir,mais de la faire se repentir desimpiétés commises pendant laRévolution Française. C'est alorsque se sont multipliées les"missions", suivies de construc-tions de chapelles et d'oratoireset surtout d'érection de croix."

Textes d 'après :Paul DUFOURNET, L'art populaire enSavoie, Ed. Christine Bonneton,1981Henri RAULIN, Roger DEVOSouvrage collectif sous la directionde Jean CUISENIER, Les Sourcesrégionales de la Savoie,Ed. Fayard, 1979

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fonder leur propre chapelle.Celle-ci est dédiée à Saint-Bernard-de-Menthon (considérécomme un saint protecteur destroupeaux) et à Saint-Ours(archidiacre irlandais en posteà Aoste). La chapelle a depuissubi de nombreuses transforma-tions. Récemment, avec lesoutien du Prince Sadruddin AgaKhan et de l'association "AlpAction", la petite chapelle a pubénéficier d'une remarquablerestauration.

La chapelle des ChosaletsChapelle privée construite grâceà l'initiative de Jeanne Ravanelen 1875. Edifiée à l'emplace-ment où une Vierge du XVIIesiècle aurait été retrouvée,elle est dédiée à Notre-Damedu Bon Secours.

La chapelle des TinesConstruite en 1777, la chapelleSaint-Théodule des Tines succèdeà un oratoire plus ancien quiaurait été construit au XVe siècle.Au XIVe siècle, la peste sévit par-tout, y compris dans la vallée deChamonix où elle fait de terriblesravages. Selon l'anecdote, lefléau s'arrête aux Tines et la cha-pelle y a été construite en actionde grâces à Saint-Théodule,premier évêque de Sion.Sous la Révolution, la chapellefut gravement endommagée, et

LES CHAPELLESLa fonction de la chapelle devillage est d'assurer la protectionet le besoin de spiritualité deshabitants. C'est la puissanced'un ou de plusieurs saints quis'y manifeste et en constitue lasacralité. La plupart des saintssont des thérapeutes (commeSaint-Roch évoqué face à lapeste) et des protecteurs contreles accidents fréquents enmontagne : avalanches,éboulements ou inondations. L'architecture de ces petitsmonuments se caractérise parune nef unique et une toituredébordant généralement sur lafaçade de l'entrée. Le clocheton,à bâtière ou à flèche, marqueplus particulièrement leurcaractère d'édifice religieux.L'intérieur se présente commeune grande salle rectangulaireanimée quasi exclusivementpar l'autel et le retable.

La chapelle du TourLa chapelle du Tour est l‘unedes plus anciennes de la vallée,son acte de fondation datede 1685. Avant même que laparoisse d’Argentière ne soitcréée, les habitants, aidés deceux de Montroc, décident de

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c'est en 1823 qu'a eu lieu sapremière restauration. Le clochera été rénové en 1950 et la toitu-re en 1986 et 1993.

La chapelle des Praz

C’est l' architecte André Rostagnatqui dessina les plans de l'édifice.Les lignes architecturales sontharmonieuses et le clocherélégant. Véritable réalisationcollective, la construction de lachapelle s'échelonnera sur unevingtaine d'années. L'autel seraréalisé en 1960 dans un blocde granit de Combloux par unartisan italien. Le sculpteurchamoniard Elie Pellegrin tailleradans du bronze un petittabernacle et un christ,il sculptera la statue de la Viergeen grès qui surplombe le porche.

La chapelle des Bossons

C'est au bord de la route quiconduit au Prieuré que la petitechapelle des Montquarts estérigée, vers 1685, en pleineépoque baroque, sous le patro-nage de Saint-Donat, Saint-Pierre, Saint-Nicolas, Saint-Blaiseet Sainte-Agathe. La légenderajoute qu'elle se situait sur unemplacement miraculeusementépargné par une avalanche…

La chapelle AnglaiseDurant la seconde moitié du XIXe

siècle, les alpinistes anglais sonttrès nombreux à venir séjournerdans la vallée de Chamonix.Ils apportent leur religion,et avec elle, le besoin deretrouver un lieu de culte.En 1855, un ministre protestantachète 29 ares de terrains poury bâtir un temple. L'édifice estachevé en 1860. Il s'entoureaussitôt d'un petit cimetière oùreposent les alpinistes anglaismorts en montagne.

La chapelle protestanted’ArgentièreA Argentière aussi, la beauté dusite attire de nombreux alpinistesanglais, ou autres venus de tousles horizons, qui vont constituerune communauté protestante.Grâce à des dons, vers 1920,un prédicateur laïc nommé RaoulAllier achète un terrain agricoleau bout du chemin de la Moraine.Selon ses goûts et ses directives,il fait construire la chapellequi accueillera, été après été,les pasteurs successifs.

Textes d'après :Joëlle PACCALET, publications des« Journées du patrimoine »,mairie de Chamonix Mont-Blanc, Paul DUFOURNET, L'art populaire enSavoie, Ed. Christine Bonneton,1981Henri RAULIN, Roger DEVOSouvrage collectif sous la directionde Jean CUISENIER,Les Sources régionales de la Savoie,Ed. Fayard,1979

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enduit jeté à la truelle, ou lissépour être peint. La couverture deces édifices est généralementformée d'une charpente sommairerecouverte d'ancelles, voired'ardoises ou de lauzes. Dansbeaucoup de cas, cette couverturedéborde au devant de la nicheet forme un auvent en mêmetemps qu'un abri. "Ils sont taillés dans la pierre dupays, ou maçonnés par desartisans locaux habiles et au goûttrès sûr. Ils dressent une formeexcellente, accusent un volumedont la proportion est parfois unetrouvaille, expriment avec naïvetéou grâce, un symbole religieux.Ils ajoutent enfin au paysage unenote si juste qu'ils paraissent fairecorps avec lui. On trouve ainsileur présence toute naturelle,comme si elle était une productiondu sol. Saisi par la beauté deshorizons, on leur a témoigné,jusqu'à une époque assez récente,la plus parfaite indifférence."

Textes d’après Paul DUFOURNET, L'art populaire enSavoie, Ed. Christine Bonneton,1981Henri RAULIN, Roger DEVOSouvrage collectif sous la directionde Jean CUISENIER, Les Sourcesrégionales de la Savoie,Ed. Fayard, 1979Martine GROULET et Patrice LABAR-BE, Oratoires de montagne, Ed. dela bibliothèque de Chamonix

LES ORATOIRES

La signification des oratoires estmultiple : le plus souvent, ils sontédifiés afin d'assurer la protec-tion d'un lieu contre les risquesnaturels (avalanches, éboule-ments ou inondations), ou dansle but d'étendre leur pouvoir tuté-laire sur le bétail et les récoltes,ou encore sur les voyageursdans les passages dangereux.Des oratoires sont parfois construitsdans le but d'exorciser un lieumaléfique. D'autres ont un rôlecommémoratif, évoquant l'histoire,ou plus souvent la légende, dela vie d'un saint local, ou bien lesouvenir d'un accident ou d'unecatastrophe. Ils peuvent encorerappeler l'emplacement d'uneéglise ou d'une chapelle disparue.Certains sont érigés par desparticuliers à la mémoire d'un filsmort à la guerre ou en montagne.Il existe aussi des oratoires votifs,bâtis à la suite de vœux desparoissiens. Ces petits édificessont donc l'œuvre de petitsgroupes, parfois mêmed'individus isolés qui les ontérigés sur leur terrain et qui lesentretiennent personnellement.Les oratoires échappent plusencore que les chapelles ruralesà l'emprise de la religionofficielle. Le plus ancien sur lacommune, celui des Favrands,daterait de 1752. Mais dansleur plus grand nombre, ils furentédifiés au cours du XIXe siècle,notamment entre 1820 et 1860,sous l'impulsion du BuonGoverno de Turin après le retourde la Savoie au royaume dePiémont-Sardaigne. Le type leplus fréquemment rencontré dansla vallée est celui des construc-tions modestes en moellons liéspar un mortier et revêtus d'un

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Oratoires des Pèlerinset FavrandsDes Pèlerins d’en hautSainte-AnneDes Favrands

Oratoires des Pècleset des MoussouxDes PèclesDes MoussouxDes Barrats

Oratoires de ChamonixDes PlanardsDes Praz-ConduitsDes PlansDes Mouilles

Oratoires des Boiset des PrazDe la FrasseDes BoisDes Praz

Oratoire des Tines,de la Joux et des ÎlesDes TinesDe la JouxDes Iles

Oratoires des Chosalets,de Montroc et TrélechampDes ChosaletsDe MontrocDe Trélechamp

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Dans les villages, les croixétaient plantées sur la place ouà un carrefour. A partir de larestauration Sarde, de nombreusescroix furent dressées lors de pro-cessions, à la fin d'une "mission"ou au cours de rogations (prièrespubliques et processions faitespour attirer sur les champsla bénédiction de Dieu) :"Comme les oratoires, les croixque l'on multiplie aux carrefoursou sur les sommets opèrent unesacralisation du terroir. Beaucoupsont des croix de missions quiont été élevées à l'instigation duclergé pour rappeler un tempsfort de la vie spirituelle de laparoisse et les engagements prisà cette occasion. Toute missionau XIXe siècle se terminait parune solennelle plantation decroix …"

Roger DEVOS, Les Sources régionalesde la Savoie, Ed. Fayard, 1979.

Les croix plantées sont générale-ment en mélèze et ont donc unedurée de vie limitée, souventvictimes du pourrissement de labase. Elles sont l'œuvre d'artisanslocaux. C'est à partir du XIXe

siècle, que seront réalisées lescroix en ferronnerie fixées surdes socles en granit. D'autres,comme les croix de cimetières,seront directement taillées dansla pierre.

D'après Paul DUFOURNET, L'artpopulaire en Savoie, Ed. ChristineBonneton, 1981Voir aussi : TROSSET Jean-Pierre,Les croix de Savoie, Ed. J.-P. Trosset,Lépin-le-Lac, 1993

LES CROIX

Témoignages de foi des habitants,les croix ont marqué le paysage.A côté des chemins ou en hautd'un col, leur rôle était deprotéger les voyageurs. Près d'unchamp elles diffusaient leurpouvoir tutélaire aux récoltes.En haut d'une montagne, ellesétendaient la protection divineà l'ensemble de la vallée. Leursignification est donc relativementla même que pour les chapellesou les oratoires. Ces derniersappellent d'ailleurs souvent

l’érection d'une croix (parfois detrois croix pour une chapelle), surleur côté droit, la droite étant laplace d'honneur.Certaines croix rappellent lesouvenir d'événements tragiques,d'autres sont érigées afin d'exor-ciser un lieu maudit, ou trèssouvent comme protection contreles cataclysmes naturels :"Les unes sont expiatoires,d'autres commémoratives et lamajeure partie d'entre elles sontdirectement protectrices."

Arnold VAN GENNEN, La Savoie,Ed. Curandera – coll. Traditions, 1991

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de toute agglomération.L'eau était – et est encore –constamment fluente parce qu'elleabonde et aussi pour éviter qu'ellene gèle dans les canalisations.On la puisait sous le tuyau àl'extrémité ornée ; le bassinpériphérique servait d'abreuvoirpour les chevaux en ville et pourles vaches à la campagne.Là, on y adjoignait souvent unautre bassin où rincer le linge.Nécessité économique naguère,c'était en même temps un despoints forts du lieu, l'occasion dese rencontrer et d'échanger desnouvelles."

Paul DUFOURNET, L'art populaire enSavoie, Ed. Christine Bonneton, 1981

Le bassin, ou bachal, étaitautrefois un lieu de rencontreprivilégié. A l'origine, lesbachals étaient taillés à l'erminet-te dans des troncs d'arbres, oubien réalisés en assemblant delarges planches de mélèze.A partir du XXe siècle, ils serontplus généralement fabriqués enciment. Les dimensions impor-tantes des bassins s'expliquentpar le besoin d'une grandecapacité d'eau pour abreuver lesbêtes. Les bassins sont habituelle-ment séparés en deux parties,l'une destinée à la lessive etl'autre pour faire boire les ani-maux. Dans la vallée il n'existequ'un seul lavoir couvert, il setrouve aux Mouilles. Le dévelop-pement du tourisme et la

LE PATRIMOINELIE A L’EAU

Les bachals et abreuvoirs"Jusqu'à une époque récente,l'eau n'était pas distribuée dansles maisons. Si l'on ne disposaitpas d'une source proche, il fallaitaller la puiser avec des seaux au"bassin", équipement obligatoire

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un, souvent légèrement en retraitdu village afin d'éviter les risquesd'incendies liés à son utilisation.Le four était évidement utilisépour fabriquer le pain, mais onutilisait aussi des fours pour pré-parer la chaux employée dans laconstruction. Ces fours à chauxs'appelaient des raffours.

Les clôturesavec socles de granit Ces clôtures datent vraisembla-blement d'une époque relativementrécente ; de la fin du XIXe siècle,période durant laquelle de nom-breux tailleurs de pierres Italienssont venus travailler dans la région.Elles sont réalisées avec despetites colonnes de granit entrelesquelles sont suspendues desperches de bois.

Les gîresAlignement de pierres plates,schistes de grandes hauteurs. Les gîres étaient utilisées pourcanaliser les troupeaux, lesempêchant de saccager lesjardins et les champs et lesguidant jusqu'aux pâturages.

croissance urbaine de Chamonixau XXe siècle, ont conduit à lacréation de fontaines ornementales.Creusées dans des blocs degranit, elles viennent agrémenterune place publique ou uncarrefour.

Les moulinsPour la communauté agropasto-rale d'antan, l'eau était unélément essentiel. La toponymierelative à l'usage de l'eau enrappelle encore l'importance :lieu-dit du "Moulin", chemin duMoulin des Frasserands, la rue

des Moulins (tanneries, fouloirs...),le chemin du Martinet, cheminde la Rize…L'Arve, qui est un cours d'eauviolent, n'était pas exploitédirectement, mais à partir decanalisations, des biefs – oubédières - permettant d'asservirl'eau. L'action motrice de l'eaupouvait aussi servir à fairefonctionner une scierie (à Lioutraz,aux Tines) ou une forge (auxFavrands, aux Bossons, …)

PATRIMOINE LIEA L’ACTIVITE AGRO-PASTORALE

Les fours à painDans les villages, une autredépendance traduit les activitéspassées : le four à pain. Chaquehameau en possédait au moins

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© Conseil d’Architecture, d’Urbanismeet de l’Environnement de Haute-Savoie6 rue des AlouettesBP 33974008 Annecy CedexTél. : 04 50 88 21 10Fax. 04 50 57 10 62

[email protected]

Conception et réalisationTextesYves Mugnier ArchitecteLecture critiqueJean Marc Bonino Mairie de ChamonixYvette Coste Mairie de ChamonixJoëlle Paccalet Mairie de ChamonixGeneviève Guenin Architecte au CAUEPhotosYves MugnierIllustrationsCollection PayotChristian Mollieret Jean-Pierre GallayAu Pays du Mont-Blanc, de Servoz à Vallorcine,Ed.Gallay- Mollier Chamonix/ Sallanches 2002Conception graphiqueAtelier Minhtran. AnnecyMaryse Avrillon CAUEPartenairesMairie de Chamonix CAUE de la Haute-Savoie Conseil Général de la Haute-Savoie

Itinéraires d’architectures en Haute-SavoieUn programme de tourisme culturel *L'activité touristique en Haute-Savoie s'amorce en douceur dès le milieudu XVIIIe siècle. Elle prend véritablement son essor au cours du XIXe

pour finalement exploser au milieu du XXe siècle. Chaque étape de cedéveloppement touristique s'accompagne d'une nouvelle attitudevis-à-vis de la montagne : l'esprit de découverte scientifique à partirde l'observation et la conquête des sommets à l'époque des Lumières,la sensibilité romantique à travers la contemplation exprimée dans lalittérature ou la peinture, la vie mondaine avec le tourisme aristocratiqueet de villégiature, l'exploit sportif avec l'alpinisme, la démocratisationvers un tourisme "de masse" grâce aux remontées mécaniques et l'amé-lioration des transports, l'aspect ludique avec les sports d'hiver et deplein air.Des "villes nouvelles" appelées "stations intégrées" naissent à la montagne,portées par une architecture et un urbanisme novateur et original. Elus,promoteurs, urbanistes, architectes, ingénieurs, habitants, dessinent ainsile cadre de séjours aux sports d’hiver qui tendent à se démocratiser.Conter l’histoire des stations en Haute-Savoie, c’est évoquer les hommesqui les ont créées et qui les animent, porter un regard éclairé sur leururbanisme et leur architecture, remettre en perspective leur évolutiondans un contexte global de politique de l’aménagement de la montagne.

*Programme initié par le CAUE de Haute-savoie et coordonné en Savoie avec laFACIM.