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5 AVRIL 1919 PREMIÈRE ANNÉE - 1 t·········· .. : : : 'Y:":.,,: · . cr: : WAGRAM 98.44 DIRECTEUR : CÉSAR ANCEY, U ,Ji, O>I< >I< Docteur en Droil, Membre de la Sociele de Slatistique Membre correspondant de la Societe d'Économie Politique de Paris 9::éléphone : WAGRAM 98-44 LES INTÉRÊTS MAROCAINS Revue des Questions Économiques et Financières au Maroc 'P A RAI 5 SAN T LE 5 ET LE 20 DE CHA QUE MOI 5 SOMMAIRE Le Privilége d'emission : la Banque d'Etat du Maroc' et la Banque de l'Algerie. Les Interél. Britanniques au Maroc. Societe ma":,caine agricole du Jacma. Les Porls du Maroc: Rabat et Kenitra. La zOIie espagnole Melilla. Les phosphates de l'Afrique du Nord. 4 DIRECTION ET ADMINISTRATION PARIS (8 e ) 1, RUE ANDRIEUX, PARIS (8 e ) LE NUMÉRO o fr. 75 Un an 15 fr. 18 fr. ABONNEMENTS France. Algérie, Tunisie. Maroc .. Etranger (Union Postale) ,. () fr.75 LE NVMt:RD : · · .•• ............................................. : ., ..

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5 AVRIL 1919PREMIÈRE ANNÉE - N° 1

t·········· "·~," .. P,#,;;::;~~;,:", : :: 'Y:":.,,:· .

cr:é/~phone :

WAGRAM 98.44

DIRECTEUR : CÉSAR ANCEY, U ,Ji, O>I< >I<

Docteur en Droil, Membre de la Sociele de SlatistiqueMembre correspondant de la Societe d'Économie Politique de Paris

9::éléphone :

WAGRAM 98-44

LES INTÉRÊTSMAROCAINS

Revue des Questions Économiques et Financières au Maroc

'P A RAI 5 SAN T LE 5 ET LE 20 DE CHA QUE MOI 5

SOMMAIRE

Le Privilége d'emission : la Banqued'Etat du Maroc' et la Banque de

l'Algerie.

Les Interél. Britanniques au Maroc.

Societe ma":,caine agricole du Jacma.

Les Porls du Maroc: Rabat et Kenitra.

La zOIie espagnole ~ Melilla.

Les phosphates de l'Afrique du Nord.4

DIRECTION ET ADMINISTRATIONPARIS (8e

) 1, RUE ANDRIEUX, PARIS (8e)

LE NUMÉRO

ofr. 75Un an

15 fr.18 fr.

ABONNEMENTS

France. Algérie, Tunisie. Maroc ..Etranger (Union Postale) , .() fr.75

LE NVMt:RD :·

·.••.............................................: .,..

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PREMIÈRE ANNÉE No 1 5 AVRIL 1919

LES INTÉRÊTS1(EVUE DES QUE-s1IONS ÉCONOMIQUES ET

1

FINANCIÈRES AU MAROC

PARAISSANT LE S ET LE 20 DE CHAQUE MOIS

DIRECTEUR : CESAR ANCEYDocteur en Droit

Membre de la Sociêté d~ Stati.tiqueMembre correspondant de la Sociëté d'Econo,mie Politiqup. de Paris

..............., .DIRECTION ET ADMINISTRATION

1, RUE ANDRIEUX _PARIS (8e)

Téléphone :Wagram, 98-44. .'. ..................................................

LE NUMÉRO 75 CENTIMES. .

ABONNEMENTS •Un an

France. Algêrie. Tunisie. Maroc. 15 fr.Etranger (Union Postale}.... 18 fr.

Téléphone:

Wagram 98"44

. ~

Le Privilège d'Emission

LA BANQUE D'ETAT DU MAROC ET LA

BANQUE DE L'ALGERIE

Onsait que 1'acte d'Algésiras a 811 pour con­séquencf!S, rEverses créations internationalesentr!' autres la Banque d'Etat du M aT'oe,

La Ban,que d'Etat a été imaginée par la Con­férence d'Algésiras, pour être « l'agent financierdu MAghzen taJlt au dedans (pour l'enGais­sement dcs recettes et le pait,nwnt des dé­penses), qu'au dehol's (pollr l'émission des em­prunts). La Banque d'bïat est chargée exelu­sivement de ln frappe de la monnaie ('t. detoutes les opérations monétaires. On sait.,d'aiHeurs, qlle les cours/de la monnaie hassaùiont été longtemps très val'iables ; son eapitalest de 15.ft(lO.000 francs divi,é cn quatorzeparts égales, dont douze ont ôté attribuées auxgrau pes souscripteurs des nations. reprl'sen t{,esà la Conférence d'Algi'siras ; les deux autresparts ont illé attribuées au 'consortium desbanques signataires du eontrat d'empruntde 190/i, cn eompénsation de la cHssion paree consortiulIl de ses c1roi ts d,e 'préférence pourl'émission de nouveaux empruuts.

LA Banque d'Etat est UJII) Suciété en formede Société anonyme, S!lUS le régime de la loifnmçaise. ',l,a Banque d'Etat est dirigée pal' unConseil d'administration, à raison d'uil admi­nistrateurpoul' chaque part initiale. chaquepuissance signataire de l'acte d'Algésiras dis­posant d'une part. Elle est SllrVtüI!ée par unhaut eommissaire marocain et quatre censeursdésignés par les Banques d'Etat de France,d'Angleterre, d'Espagne et avant la gnerre,d'Allemagne.

Ajoutons que la Ba.nque cl" Etat du l~Iaroe a un. t!l'uit de préférence sur toute émission d'em­

prunt ou dc bons du Trésor.L'Allemagne et ]'Autriehe détenaient pour

la part que chacune d'elles avait souscrite,ensemble :'.400 actions de cet ètahlissementfinancier sur un tu tal de aO.800.

La présidence de laBanque d'Etatestfrançaise:ee post.e est rempli par rhonoI'al~le M. DeriJillcf,qui est également Président. des chemins defer P.-L.-M., de la Compagnie, d'assurancesl' [Tnùm et. d'autres grandes Soeiélés ; la Banqued'Etat ne manque pas - et c'est tout naturel-de :I:aire valoir le concours qu'elle apporte, auxintérêts français. En fait, depuis 1914 cc sontles administrateurs français et espagnols :nfonctions qui ont dIÎ assumer tous les pou Véllrsdu Conseil d'administration.

il. titre de renseignement., indiquons queles prêts de la Banque au commerce dépassaienta8 millions dl' francs pOUl' l'exercice 1!118;38.2G5.000 franr:s au 30 novembre 1918. C'estun chiffre' brillant et même assez inattendupour un' établissement dont le eap'ital effec­tivement versé ne s'élève qu"â 11..550.000 fr.,étant donné surtout que les dépôts de fondsil l'étranger atteignaient un chiffre élevé:2.500.000 mark, chez Mendelsohn et Cie àBerlin, B millions de francs au Crédit Foncierd'Aulriehe et 2.500.000 francs à la SociétéGénérale de Belgique.

** *Il n'a pas toujours été possiblü à la Banque

d'Btat du Maroc de servir les intérêts françaisdans la mesure que sOl_lhaitaient certainen)el!tses dirigeants: tout au moins ceux d'entre' euxqui sont nos eompatriotes. Au début de laguerre, par deux télégrammes en da te duter aoùtl \11 1., la Hésidenee demandait à la

, Hanque d'Etat de lui expédier d'urgence [, mil­lions de francs (;n bill"ts de la Banque de,France. La Ranque d't'tat l'ut dans l'impossi­bilit" de le faire. H fallut s'adresser il la Buuq/Lede t'Algérie qui par l'inlermÉdiaire de sa filiale,la Banque Algùo-7'ullisl:enne, fit ,de nombreuxenvuis de billets il Oudjda, il Habat, i, Tang'H ;entre autres, à la date du 17 rmtohre 191/.,une somme de 15 millions en bille'ts de banque,était chargÉe il Oran, il bord du croiseur Cass",.det. livrée le 28 octobre sui van t, il Cai;ahlanca,au payeur principal dp ,;('ttc ville.

** "C'est plù:isémen,t dans la Banque de l'Algcfn:e

gue la Banque d Etat du iV1rlT'Oe tl'onve uncompétiteUr qui pose nettement sa candidatureau privilège de ]'pmission des billots.

La Banque de l'Algérie ne manque pas d'ar­guments à l'appui de celte candidature. Le plusdécisif c'est que J'abrogation del'<1ct.e d'Algé­siras doit logiquement entraîner 1" liquidationdes établissements finauci('I'S dont cet De teconstituait la hase et la raison d'ôtre.

MAis la Banque de l' Al{iùie pourrait invoquerd'autres raisons encun' à l'appui de 'ses pr{)­tentions_ Il y a longtemps que les billets algé­riens circulent au Maroc, où d'ailleurs la Banqued'Etat n'a pas le droit d" s'opposer il la eircu­latioll amiab!<~ de billets au porteUI' autresqll'è les siens. Les billets alg{)riells ont ,',t" intro­duits au ,début pal' le corps d'oeeupation.Le Trésor <lUX armées trouvait eommodl: dl'll's utiliser, mais kur eireulation n"a pas tardéà s'élargir. En fait, on trouve un peu partoutau Maroc, des billets algériens, alors que les

hillets de la Banque d'Etat sont en nombrebeaueoup plus réduit.

D'après le rappurt parlementaire de M. PaulIl ihe'yre, le 2;; juillet 1!J14 le numéraire enbillet.~ de banque des caisses publiques, com­prenaIt pour 8.0GG.550 francs, des billets fran­<,'"is et pourllU. 62.14 0 francs des billets algé­riens. Les billets de la Banque d'Etat du Marocn'ét.aient représentés dans l'ensemble descaiss"g que pOUl' 1. 28 7.500 pesetas hassani:]e, bîllets de la Banque de l'Algérie circulantactuelhmwnt au Mar'oe, pell"yent s'évaluer à40 ou 45 millions.

La Banq/Le rie l'Algérie pOUI'rait égalementrappeler une délibération de la eOllllllissioninterministéripl1e réunie le 18 mars 191G pourexaminer la question monétaire marocaine.Cette Commission s'est prononcée à 1'unanimi témoinp une abstention pour l'extension de laBanque .de, l'Algérie all Maroc « considérantque l'unité du compte courant pour tout leNord de l'Afrique présente des avantages cer­tains pour le Trésor..... qu'il est avantageuxde réaliser l'unité monétair? dans toute l'Afriquedu Nord ct de mettre à la disposition des troispays qui la composent les mêmes facilités decouverture sur la France». Les Chambres decornmeJ'(:e, notarnnLPnt celle d'Alger' et diversgToulWntents uut émis des VŒUX dans ee sens.Une g'l'ande hiln'que d'émission nord-afrieaineserait en rncsure de réaliser une circulalionfiduciaire plus élastique.

Il est eertain d'<lilleUl's qu'en éçhange de sonprivilège, la Banque de l'A 19érie llUrait à con­..Ad(:r au Protectorat diverp avantages spé­eiaux: la qllf!stion est eneore à discuter. Pourfaire la " soudure il la Banque de l' /lloerùl'I!prendrait l'actif de la Banque d'Elat -"- ensupposant celle-ci en liquidatiun notammentle stock de monnaie hassani qui lui seraitnèCl,'I'sairp pour le remboursement éventuelde ses billets. On peut entrevoir !VIC combinai­son qui sauvegarderai!. l"s intérêts des action­naires de la B,anque d'Eta,i, ceux-ci seraientmême représentés dans le COlls,eil de la Banquede l'Algérie, en la personne de quelques-uns deleurs administrateurs, suivant la solution géné­ralement adoptép en pareille ':ircollstan'c.e etdont il faut bien se contenter. La différencedu régime monétaire n'est pas un obstacle.La Banque de l' .4lgérie s'était <ld<lptée aurô~ime monétaire tunisifm alors que celui-ciétait diffêren t de celui de l'Algérie: la Banqueémettait dpux sortes de billets; !t's uns quiportaient 1" timhl>e tunisinn ét.aient rembour­sahlps ",n or"les autres qlli circulaient. en Al~érie

étaient rembouniables à la volonté de la Ba,iqueen or ou écus de l' linion Lat.ine; les billet~él!lÎS au Maroc pourraient po,rter le timbre

Page 3: é/~phone Docteur en Droil, Membre de la Sociele de

33.549 4062,200 95

395.180 0556.496 10

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« Maroc' et st'raic)iL runhOllrsahlcs '''' mon­naie françaiH' ou en. hassani d'autant plusfaCIlement que la parIté a ôté établie entrele franc et l'hassani.

** *Mais tout cela c'est le point de vue écono­

mique dont l'intérêt s'accroît du fait quc laBanque de l'Algérù! prulIld dt, gl';uldes facilitésau commerce et il l'industrie au Maroc, et aussil'appui de sa filiale ln. Banque Jndustrielle del'Afrique du Nord.

11 y a encore le point de vue politique et di­plomatique. Il est peut être tout il fait différent,tout au moins tant que la question de la wnuespagnole ne sera pas définitivement rèsolue ;le privilÀge dp la llanque d'J~tat s'étend, eneffet, il la partie de l'empire chérifien contrôléepar l'Espagne, ainsi qu'au territoire inLerna­tional de Tangur. Ce ne ponrrait t,tn' d'ailleursun avantél.ge' pour la France quP si la prôpon­dérance lui ôtait nettement acquise dans J'admi­nistration de la Banque d'Etat du jUaroc, parl'élimination des parts des pllisséjnc"s ennemiesd des accords nouveaux tant avec nos alliésqu'avce l'Espagne.

Les Intérêts Britanniques.au Maroc

Leurs organes: la " British West Africa Bank"et l'Association des commerçants britanniques

Les intérRts économiques de l'Angleterre auMaroc se concentrent autour d'un étahlissementbancaire: la British l'Vest Africa .Bank ; celle-cifait preuvu d'une activité et d'un esprit d'ini­tiative que nous ne songeons nuIIe.ment à cri­tiquer; mais il nous importe d'être exactementrenseignés à ce sujet..

La British West Afrien est une hanqueQl' réelle importanee ; son capital est de 50 lllil­liçlrls de francs; elle existe depuis vingt-troisans; sa première succursale au Maroc futà Tanger. La Ba,nque s'est installée ensuite àCasablanca; elle a ouvert d'autres sue[;ursalesdans divers eentres du J'daroe ; son·· immeublede Casablanca représmlt.e un capital d'environ2t,0.000 francs.

La B. ·Vll. A. a servi, en quelque sorte, demarraine à ulle association qui porte le titre deThe J]l'I:tr:"h :l1erchants' j~lorocco Asso­ciation (association des commürcanls britan­niques du :\[aroe). Ce gToupelllen t'a son origrnedans une réu nion tenue sous la présidenec) d'unhaut personnage bien connu, le vieomte Milnerqui ôtait (jJors Président de la Brirish 'WestAfrica.

Cette assemblée réunissait d'une part desfonctionnaires: les représentants dII ForeignTrade Department et du Fureign {jffice et,d'autru part, dès cOfllfll"rr;ants intéressés au:\[aror, ; la presque totalitô des intérôts com­merciaUX britanniques au Maroe se t,·ou va i tainsi repr()sellt('e. A euLLe. réunion assistaitégalement M. White, Consul gônôral d'Angle­terre au Maroc.

Les buts principaux de l'association sontde se tenir en contact ôtroit avec le ForeignOffice pour la prise en considôration des intérêtsbritanniques ((1. d'obtenir le sei'vice eOllsulairele plus effieace.

11 s'agit aussi d'obtenir de plus grandes faci­lités de transports maritimes.

Les desiderata du eommel'ce hritarlIliqueau Maroe 0111. d'ailleurs été exposés au coursd'une conférence faite au siège de l'assoeiationcn question (lequel se trouve d'ailleurs dans

LES INTÉRÊTS MAROCAINS

le mème immeuble que la British West Africa)le 1Pf aeùt 191?, par }L le Consul Mac Leod.La question du recrutement des agents esL.celle ']111 a paru J.i pluspr"ssanle au conférencierCelui-ci a également appelé l'attention de sesauditeurs sur le Maroc oriental et les relationsavec O~'an ; il a engagé les eommerç.anls anglaisa se preoccuper des Ilnportaticns par cette voie.

11 préCOllise la constitution des stocks etdonne le pétrole comme exemple. Les sLocksont pour .résultat la régularisation eL l'abais­sement des prix ainsi que le développementde la consommation.

** *Le Consul Mac Lend traitant la question des

établissements, a engagé lcs eommerr;ants àconstrlll:rc. Observation tout il fait opportune.en effet dails un pays 'Où l'on manque delocaux d surtout de locaux adaptés .il leurdes tmatlOneommerciale.

La conférence Mac Leod contient d'autresuhs'!l'valions intéressant", sur la compositionde la colonie ang'laise, assez disparate, où sereneontrcnt des Cypriotes, des Gibralta­riens, des 1 Maltais, dont cerla i.ns ne parlentmême pas anglais. '

Le eonférencier ajoute que l'enseignement dela langue ang1aise devraiL être développée auMaroc.

Ces conscils d'un fonetionnaire distingué,habitant le Maroc depuis vingt-cinq ans ont cer­tain:llHlllL éLô pris en, eonsirlération par sesalHhteurs.

Le commerce britannique a avant tout besoillde la porte ouverLe el. du l'égalité écunolUiquuau Maroc; on peut eroir" que l'action dA l'afso­ciation s'exercera dans cc sens.

11 convient d'ajouter que sont seuls éligihlesco~rime . lIlèlllhre de l'associalion, tont sujet.bntanrllque ou toute société limitée, sans con­trôlc é,tranger, intéressée au Maroc. Les statuts,interdisent il une fir'lIle ']ui n'est pas une Sociétélimité'e d'Nre admise c,omme membre.

La cotisation est de 2 livres 2 shellings par anavec responsabilité n'excédant pas '1 livre en [;3S .

de dissolu lion.Comme Oll l'a vu par les quelques détails

ci-dessus l'association des commerçants bri­tanniques au Maroc n'est autre que le produitde l'activitè propre de la Brr:tish West Africaqui arrive ainsi à eontrôler il peu près exclu­sivemen 1. les opérations commerciales de sescompaLrioLus dans le Protectorat.. Il faut recon­naître que ces opérations sont facilitées parla grande latitude laissée à la direction localeeontrairernent aux hahiLudes des Banquesfrançaises.

La B. W.A . ne néglige d'ailleurs aucun moyende se recommander il la clientèle indigène pardes moyells parfaitement mis IUl point; il titred'exemple, citons la circulaire suivante, adrcssécen janvier 1918 il 500 commerçants de laviliede Fez:

(( Louange à Dieu,Il Il n'y a d'Eternel que son Empire« A.u vénéré et respecté Monsieur.....

« Que Dieu maintienne votre respect (et aprèsles salutations) nous avons l'honneur de vousinformer que eette Banque anglaise ouvre lelundi 22 janvier, pour ~'oüCuper de toutes les

! opéraLions de banque, ct qu'elle s'efforced'accorder il tous ses clients de grandes facilitésdans toutes les questions; tels que les virementstélég'l'aphiques ou par poste, le tirage de traites,l'éLablissement des 'comptes courants, l'achatdes actions et obligations par J'intermédiairede ses succursale~ ou curre~pondanL~, danstout l'univers.

\( Salut.« Le :l0 janvier 1918. "

Cette acLivité bien ordonnée doit certai­nement donner des résultats satisfaisants: cesoùt des exemples qu'il est bon de retenir.

5A·19

LBS AFFAIHES MAROCAINES

Société Marocaine Agricoledu Jacmà

La Soçiété (/. développé son élevage, spécia­lement celui des porcins - les résultats financierspourra~ent être considérés comme satisfaisantsmais la Société a eu le tort de portel' comm~bélJéfLee distribuable une plus-value sur soncheptel qui nc saurait êtrc tenuc pour définiti-vement acquise. '

Cette Société a été créée en décembreil Casablanca, ou elle a son siège social enprincipalemenL de faire au Maroe de la',,1. de l'élevag,,. Son capital, qui avaitprimitivement il t, millions, a été portô en oc­tobre dernier il 6 millions, en '.12.000 actionsde 500 francs; la SociéLé le porte actuellementà 8 millions. Il existe, en outre, 8.000 parts defondatcur.

Les apports ont été payés par la relhise de?50.000 francs en espèces, de 1.250.000 fr.en actions· (soit 2.500 actions) et de partsde fondateur (dont onze cents ont été réser­yées. aux, souscripteurs du capital d'origine,a raIson d une part pour cinq actions).

La Société semble porter son principal effortsur le développemeut de l'élevage êt spécia­lement des porcins; elle pratique cet élevageen répartifsant, avec raison d'ailleurs, lesanimaux en une quinzainc de centres d'élevage.

Au 30 septembre dernier, dat.e de elôturedu premier exercice social, son cheptel se com­posait de 12.39/1 porcs, ft09 bœufs, vaches etveaux, 198 chevaux eL mulets, 2H moutcnseL chèvres.

Bn complément de son entreprise d'élevage,la Société a installé dans l'un de ses immeublesdes frigorifiques où elle a commencé à fairedes salaisons en aoùt dernier. En YUC de lcsalimenter, elle complète les ressources de sontroupeau par des achats de porcs gras auxélevelll's ; elle compte avoir prochainement untro~peau suffisant pour abattre journellementenvIron '10 porcs pendant huit mois de l'annéeeL de 20 à 25 pendan 1. les quatre mois de forteschaleurs. ~

Les résultats du premier exercice s'exprimentdans le compte de profits et pertes que voici :

PH}JFITS ET PERTES AU 30 SEPT. 19'.18

Débit

Entretien et réparations .. Fr.1ntérêts et agios .........•..Fràis généraux .Perte par déchets en magasin.Bénéfices nets:Aux amortissements 811.861 05Balancc pour solde 610.273 20

1.422.13t, 2tCrédit

Résultat net. Je l'agricùll.ure. . 818.250 845Plus-value acquise par troupeaux:Bovidés. . . . . . . . . . . . . .. . . . . 10.265 63Ovidés 4.079 20Porcins ;.................. 1.012,958 43Résultat net affaire salaisons. 18.997 55Rôsultat transactions indigè-

nes 44.603 70Produi ts divers:Revenus locatifs charges dé-

duites .........•... ,.... 9.376 70Produit d'une opération sur

l'ente 4 %. .. . . . . . . . . . . . . 1.028 70

1. 919.560 755

Page 4: é/~phone Docteur en Droil, Membre de la Sociele de

---------------------------------------------5.4.19 LES INTÉRÊTS ,MAROCAINS 3

Sur le bénéfice accusé pal' ce compte (le-1.422.134 fI'. 25, on constate que l'agriculturea laissé un produit net de 818.250 fI'. 85. Maisune sOlllme de 1.027 .303 fI'. 26 provient de laplus-value acquise par les troupeau,'C.

Il est certain que cette plus-value, malgrél'expression employée par la So<:Îété ne sauraitêtre considérée comme acquise, et à plus forteraison comme bénéfice distribuable; elle n'estpas, en effet, constituée ell totalité pal' Ulleaugmentation de têtes de bétail, mais surtoutpar la hausse des cours laquelle, selon tout"sprobabilités, ne se maintiendra pas dans l'avenir.

Il (mt donc été de la plus éléIl),entairp, pru­dence d'en mettre la presque totalité à la ré­serve en prévision: 10 d'une baisse presque cer­taine des COlll'S ; 20 des épizooties dont les j"nnesporcs surtout sont fréquemment menacés.

'"* *

Actuellement, la presquü totalité des mar­chandises destinéf)s à Habat est débarquée~l Casablanca Pl arrive pal' chemiu de fer (88 ki­Inmètn,s).

Les travaux du port de Habat ont été confi(sle 2(. décembre 19'16 il un groupe comprenantla Compagnie Génprale du Maroc. la Soci,'li,Générale d'entreprises au .Haroc et l'Omniumd'entreprises,

Conformi'rncnt à la c-orrvention le consortiumconcessionnaire a cOllStitué mw So,~ié[,p qni h'iest substituée dans lüs droits ct les charges dela eOIlccssioll. Cette Société dont la substitutiOna été approuv"p par arrêtp Yiziriel dulS avril'1917 cst la Société anonvme des Ports J\larrr­cains de Mehedya-Kenltra et Hélbnt-SaJ(,.Elle a été fOl'mpe sous le régime de la loi fran­çaise, au capital de 5 millions ri e fnll1cs.

Cette Société procède actuellement au pla-

.ayant tra\'l'rsi, la han., sunt l'ad, i, empèchpsde pDusSer jusque [".'uitra, d"autant plus qu"enrivh~re leur tirallt d'eau uugnlPflü' s(~r;sibh~rnent.C•• passag-<' difficile ponnait C-l,\)':Jll]au t ~trp

supprimé ou tout an moins s('ri'1n,prnünt amé­lior,i ; actuellDmcnt. :l navir"s de I.()OO il 1.600t01HI<'" IH.'llvent di'harquersimnltanément ilKenitra.

tue gruD d"Ul]() force maxima dü 25 tonnes,I:'quipt,p SUI' chaland est en serviee à l'aconagedepuis la fin 'de 1'l1:~ ; le POl't dispos!) en outred'une pctîtr: grue.

Ips transports fluviaux de E:Pnitra à Mechra­Bel-Ksir'i sont a,sur'(', pal' la C:ulllpag'nie detransports CiUI' le t)"bou et la Compagnie Lyon­nai;;(', qui disposent l'urH' lit l'<lutre de remor­l[neul'S "1. dl' chalands.

On préconise pDur ,~ps transports pal' voiefluvi<lle. un type sp,\·ial de bâtiment dont. letll'ant d','au serait de :1 mètr'es environ; la

Ports du Maroc

RABAT ET KENITRALe Bou-Regreg et le Port de Rabat-Salé. a.. hoto Pîerre.

.........................................................................................................................

Le port de Rabat est encore à l'état em­bryonnaire ; il peut être considéré comme portde rivière, bien que tout près de la mer.

Un rapport du Comité des Armateurs deFrance, établi peu de temps avant la guerre,ne dissimule pas les graves inconvénients dece port: une barre de.sablc en obstrue presquecomplètement l'entrée. Cette barre ne laisselibre qu'un petit chenal de 1 m. 50 à il III. 50de profondeur suivant que la marée est hasseou haute. Ce chenal, en outre qu'il est trèsétroit (une vingtaine de mètres) a le gravenconvénlCnt de se déplacer, de sorÜ1 qu'avantde l'aborder les bateaux-pilotes sont obligésde se livrer à de .nouveaux sondages.

'"'" *Seuls les bateaux d'un très faible tirant

d'cau peuvent pénétrer dans'le port de HabaLUn quai de 300 mètres snI' la rive gauche duBou-Regreg est accessible aux bateaux calantil mètres ct plus et le tiers restant aux barcassesseulement, Sur la rive droite, un autre quai enVoie d'achèvement est Spécialement destinéail trafic de la ville de Salé.

Avant la guerre, les Allemands avaient établià Rabat une entreprise de chalands il vapeurdestinés il débarquer les marchandises expor­tées par leurs navires; ces essais ne semblentpas avoir donné des résultats très satisfaisants

cement de 53,932 obligations amortissables de500 fI'. 5 010 garan ties par le gouveI'll<lmm!t ehé-~M. '

Cetie Société a également ohtenu l'adjudi­cation des travaux du port de K"ni tra.

** *Le rapport. auquel nOilS avons fait plus hau t,

allusion décrit comme suit le port de KenitrilKenitra est situé dans l'intérieUl' d(,s terres

Slll'l'Oupd-Sehon. La distance par voie fluvialeest de 17 kilomètres de Kenitra à }[el!e,d Vil,L'Oued-Sebou décrit une ample boucle avantdf) se jeter à l'Océan, dOllt le flot crée à l'em­boucbure une " barre)f y rendant. l',èrli.d,eplus ou moins difficile.

Le jour où la barre est déclarée praticablepar la direction du Port, l'entré", est possihlepour le bâtiment calant 3 m. 20 ; pendant labelle saison les b<\tirllents peuvent entrer nvec3 m. 3fi de tirant d'eau. La harre irnpr~ticahle

est signalée par un pavillon rouge.Le port de Mehedya est situé sur la rive

gauche de l'Oupd-Rebou all voisinage de l'em­bouchure ; la direction du mouvement du portde Mehedya- Kenitra y est installée; elleassure le service de pilotage puur la traverséede la barre et pendant le trajet fluvial dD Mehe­dya il Kenitra.

Il existe en aval de Kenitra, après le coudedu fllluve, un f( seuil )f qui constitue un obs­taclo sérieux à la navigation, Certains bateaux

longueur 1Il0yp,nne d(, lifi Ù 'j 5, ml. tl'es afin quP..es bütimcnt, puissc,nt "voluer aisf1ment surles d"ux eourbps très prononcées que dessine1" fleuvp avant Kenilra; lpur vitesse doitatteindre au rnoin, huit !Heuds pôur hmr per­IIwttre de frunehir la bornc salis ('tre drosséssur l"s barlcs d.. sahl.. 'lui la barrE'nt. Ils devront­poss(;der de honnes qualitl·, ,'volutives obte­nues par des eommiwdes de gouvernail à vapeur' ou i!ledriqu('s pt ètre munis, autant quepossible, d,' deux h.:-lj(:('s.

HiIliILililll!'llllillll,ll:llill:il,1l11LlI!H,I1II11I1It11IJlfillfiliIl!lIl1ll1lIIllIllflIlfIfIIlfIHlI1lllllllflllllflllllflllllllllllflllllflil!:nrll:lJill'I!I!I'l

Dans nos prochains' numéros paraUrontdes études sur:

Le Port de Tanger.Les Phosphates Marocains (El Boroudj)

L'Essor de Casablanca.La Région.de Safi.La Colonisation dans la zone espagnole.Le régime de la propriété foncière au

Maroc.Les lignes Maritimes, etc.

Page 5: é/~phone Docteur en Droil, Membre de la Sociele de

4 LES INTÉRÊTS MAROCAINS---------------

5.4.19

MELILLA

**. *

La Zone Espagnole

** *Eu princ.ipe, avons-nous dit, JYldilla est un

pori franG. C;ornmo 10 faisait rl'rnarqller, il y aquc1ques anné('s, M. naniel Saurin dans leJournal du AT"r()" il la théorie fut pendant long­temps d'accord avec la pratique, c'est-c\-dirAque le comnwrce entrait lihr"ment il Mclillatant qu'il n'y avait pascle comnwrce. Depuisle (1(;vdopp p nwnt extl'aordinairf' pris l)ar celleviII", devenue l'un des faubourgs commerciauxde ""lal'seille, la ff'é11\('hise d'autrefois, s'est peuil peu trans/'onn'\() sous prdexte'de municipioet d'aut.1'()s taxes loeales en une Yf,ritahln fl'On­tière douanÎl\re. On Ill'· pH ie rien il l'Btat maison paie qualld m,\m" il la lUI/ta de Lll'bitrl:o.La distinction est p,;ut-,)trr, subtik, "U tuut cas"lIe n'est f,"l.lÔre appréci{'e pal' les in téressés "Elle ne l'est pas davantage il l'heure act.uellepal' les éeulIt>lnisl.rs espagnols, s'il faut en el'oÏl'eUlle M.nde sur co commeree de l'Espagne au}laroc que vient de plllJlief non .Inan de Guar­damino, seel'étaire diplomatique de la Prési­dencu dllConseil des Ministres d'E~pagne.

L'auteurreticnt1e chiffre, 37 millions dA pesetasdu eommerc" pratiqué par la frontière algéro­maroe,line « II' comml'rce, dit-il, pourrait êtreattirf! vers le port de l\h,] il1a, il la c:ol1rlitionqne l'on eonstruisl) lé chpmin de fer projeté etreliant ce point avee Taza. Il convient à laFrance d .à· l'Angletprrre que hi transit d"lenrs marehtindises se l'asse pol' le t.erritoirr'algérien pan", 'lm, cpll(;.'i-ci ne paient que 5 'X)df' d01I\,n,' il leur entr{,e au Maroc. étant donn,','ln', l'Algérie est une pro\'inetJ l'ra'I1(:ilise et quel'Anglcl.erre a sig'nl' un ae',ord qui lui assurele b"néficu de e.f' r"g-imc douanier sp{'da!. Il n'onva l'as dc mÔ][l(' pour les autres n;üions quidoivent payl'f pour h'urs mar('haudiS'cs à leurent!'"e pn Alg"'l'i,' 1111 imptlt de douane et, enout!'", 1" ;, % d.",jil indiqu(; il la frOlltière lllaro­nlilw.

" Tout (·,I;hi. (1 i 1. M. d., Gnardarn ino, devrapous;;,'r l"s ;4l1l.res nations, lorsque sera rétablil'(''1uilihre mondial. il considt'm'r M"Ii1la eomnwIf' port d'entréo IHllll' 1" Maroc ori'~ntal. »L'auteur concInI. aurait int"'r",t:\ t'acilil.PI' I!llcor(; marehandises ùl\Tf'lilla.

1. ndôpeiHlamm"llt du com merce génÔI'al, uneindustriL' présmlte un int(Tût partieulier pOUl'Melilla: c'est eelle dL'" salaisons. D"jil cetteindüstrie avait pri~ Il'''' ,,'erlÂine extension,en 1906: les sal'dil1l's S<Jk'f~S étaient expédiéesen Italie.

Ae.t.nellement, la Compa7lia dei Norte Aj!'i­cano organise un sel'viee de pèche qui seraitappelé à pn'IHlr" uue certaine ext"nsion l'U

vue de son usine de salaisons du cap de TresForcas.

D"ux maisons pralir]1Ienl. la pé:ehe il Melilla'au nw.yen(le vapeu]];, et de bat'3aux il pétrole.

La quantité de poisson pt'ehée chaque jourest trùs yariablp. On peut haluer cependantla movenne journalière il 'l.1J00 kilo".

11 est. il remarquer qmJ le conuneret' d'impor­t.ation des moru"s pal' le porI. de Melilla a atteinten I\l13, le chil'.fn, ,10 177.815 kilos. Sur Gechiffru ,

16fl.:160 kilos ont été fournis par l'A uglct."rre10.7% kilos ont été fournis par l'Espagne;600 l)ilos onl. ,\lé fournis par l'Algérie.Nos sér,h"ries frahçaises ·trouVt'raient sans

<bute un débouché sur le marché (le Melilla.

(;ul'I'l'nop des sucreries dG Marse;ilh' dont lesmarques sont particulièrement (,n faveur auprèsdes indigènos.

Les journaux,. se basant sur le faiL qUA,'dl1l'ant. l'anné" 19'18. l'Espagne; aurait. exportédflns sa zone d'infltwnce qllato!'ze mille t.onn"sde suu'e en pa ins {:valués il 30 millions depesetas, demande au gouvernemellt de snp­prir.ner l'imp~ît de :35 peietas qni fr<'lppe le sucrea lexporl.atwll.

Il :,,,- 30\1 pesetast. 92 /t. 553

Pour la Franc.e .Pour·]' Algérie .

Le port. de Melilla a l'ambition de dèvelopperson Ilommerce, non pas seulellll~nt ave'~ sonarrière-pays immédial, mais aV(~c la zone fran­çaise du Maruc oriental.

C'est. ainsi que la Chambre de CUIIl(nerce deMelilla estime que Berkam! et. la plaine desTriffas, centres de colonisa/ion très pl'ospères,l'entreraient dans sa zone d'attraction eUH!­mereial,\ il dNûnt d'Oudjda; que 1<'s lignesalgériennes r<'lttac1lPnt an pmt d\lran. IJansec huI., un rapport. présenté il cette Chambrede Comm.,rce iIlsiste sur la né,cess i t" d,' ]'am"'­liorat.ion de la ronte e,l!'I'os~ahl" de communi­cation ent.re Berkane d la wne espag'nole plsurtG11't la ".onstruction c1'nn pont sur la Mou­louya (Bulletin officiel du '1 cr f!()lil,mhre 1917.)Avant la const.l'ueLioll dps Ghernins de l'el'lnarocains, )'atta~h(:s {lUX ligll(\S alg'ériellIH~s,

les marchandises de Taza ùn de llt,J"lou SI,dirigeaicnt fréquenlllwlIl. YI'rs Melilla; ellespremwnt maintenant. le ebernin (l'Oran.

Parmi les articles que nous fOUl'llissionspresque exclusivemeut il M"lilla, telles que ksfarines et semoules, la part de la Franee quiétait de I..OG2.82:i francs cn 1~12, s'ost trouvéer,umm,\p, presque à zéro (128 fraues) en 1'li;'.Ce mèmc produi / q ui repl'éSelltaît pour l'Al­gériiJ '19'1.327 fr8ncs en '1\1'12, était l'l,duiten '191;' il 2.2 /,0 franes.

Au coms de; cette mème plTio(le, la part dol' gspagne dans le commflfce des farines ctsemoule~ passait. de [)07 ..5H francs en 1912il 1.9Il2.400 fralles ell 19'15, la part de l'Angle­terre, de 326.790 francs on1912 à 1.135.200 fI'.en 19!5.

POUl' le sncre, la part de; la Frallce, de 1912à 1915, s'est trouvée réduite dc 1.272.127 fI'.à 773.95'1 francs; la part. de r Algérie dc \11.36 /1francs il 17.028 fI'. ; la part de l'Angleterre alégèrmnent angmenté (d" 220.000 il :,59.91 () fr.l.

Ce sont surtout les sucreri,'s du midi del'Espagne qui ont bénéficié de la rèduetionde nos affaires sul' ce produit au COUl'S de lagnerre ; les importations de suere ,le l'Espagneà Melilla passent de S.OR'. francs en 19'12 il1.22:1. 931 francs en 19'15. Actuellem"nl.; lapresse "spagnolc insist" particulièrement. surla. nécessité de meUre les raffineries du sudde l'Espagne il même de luttercontre la con·

On voit que si la France depuis la guerre n'fipas sensiblement modifié Sl'S acllFJts il }Ielilla,il n'en est pas de H!'~nlP cie l'Algérie, qui les aaugm"ntés llans (ks proportions considé­rables.

Le port de Melilla illlportt~ d'Espagne, dusucr", de l'huile d'oliyes, c1es vins lm fIits, desehaussu['f'S, des \;onserves, des tissus, de lachanx et du cilIllmt, du ca!'!JlII'" de cakinm.

!Je FrancE', dps artidps dp pi1rfumerie, \lu<Jafl'.

D'~\ngleterre, des hougies, du savon ordi­naire, du thé ct surtou 1. des tissns de coton.

Melilla expor1." :En Espflgne,çn France et PIl Angletprrt\ des

m inerHis de fer ct de plOlllh, (!ps peaux et d" lalaine et rél!xporte en .Algérie et au Maroc, destissus de eot.on.

(Helevés de la Chambre de Commerce dcMelilla: Y. notamment. Boletin Ujjicial de laCantara de Cnrnef'cio, lndustria et 1Va\'{~g(tcif)n,1er m'II'S 1918.)

Les exportatiolls de M"lillo Haient Ins sui­vantes eu '191:i :

Pour la FranC(> . . . . . . . . . 1122.299 pesetasPour l'Algérie ... ,..... 11.078

En 1917 ces c1tiff,'('s se sont modifi{,s comm"suit:

10.988.2~9 '10.~26.462 f~

'1.052.450 1.140.043lmpol'tations .EJ,portations : .

Rn 191:J le commerce to tal (h, Melilla ,.,ceu­sait les chiffres suivants:

Importations .'):1.634. \)2:) pesetasExportatiolls 2.a I17.469

Pour l'année 1917, ces chiffres s'étaieHLmodifiés comme suit:

1m.portations Ila. 301.082 pesetasExportations S. 51:1. 855

Il est à noter que si le chiffre total a diminuépar suite de l'état de guprre, la part d" J'Es­pagne dans le .commerce gènéra! d,; Melillaa considérablement augmenté.

Les importations d'Ei;pagne ét.flient:

En1913 de............ '18.'111.804 pesetasEn 1\117 de 32.817.0/.5

Les exportations en Espagne étaient.:En '19'13 cie............ 1.4'15.576 pesp,tasEn 19'17 de............ 4.07S.628

Qnant. à la France qui importait il _\Ielillaen '1913:France 1'1 . '177 . 91 0 pesetasAlgérie .•............. 6.522. '1 Of)

Ces chiffres sc trouven t rédui t.s en 1917 à :lilrance .....•......... 222.043 peset.asAlgéri-e. . . • . • . . . . . . . . . 793. '164

MalgTt' le développement des voies de com­nmnication qui a eu ponr effet de drainerversOran les mare1Jf's ri' (ludjda et duMaroc orie!l­tal, le trafic de JVlelilla n'a cessé de s'accroître.

Disons à ce propos qu'tille eXGellente bro­dmre de M. Déchaud, sl'<'r{,taire de la Chambrede Commerce d'nran don!ll' des indicationsd'ull tr,~s grand intérôt. sur Melilla dl" Hifponr la période antéri,)ure ù la glwrre. ]\oussignalons éga!ellll'Il t une publication du mùlw;auteur )) Ulle missioll eomml,rciale au Ma­roc, 1917.)'

On sai l quP, Melilla est possession espagnol"depuis plus de quatre sii)e1es. Comme placede commerce, Melilla ne c1ate que de 1887,époque où l'on en fit un port franc.

A un moment, Melilla commenee ft faire unesérieuse concurrence au marché de Marniaqui approvisionnai 1. l" Maroc orientai.

Cependant., lA gouvernement français ayant,ft la fin de 18%, accordé le lransit en franehis9aux marchandises I.ransitant à lravers l'Algérieet destinées 0.11 Maroc, Ma/'[]ia reprend l'a van­tage. Rn réalité, les marchés français d espa­gnols se sont développ"'s ;\ peu près parallè­lement.

Le lrafic commercial de MPlilia qui (~t.<'lit

en 1880 infé'rieur à un million, s'éleva.il.en 18~~ à :Importations 6.3011 .620 fI'.Export.ations 2. ,.22. ~1.)5

Le mouvement est allé en s'ac.centuant.,quatre ans après les chiffl'"s èt.aient. les suiyants :

lmportat.ions 10.190.553 fI'.Exportations. . . . . . . . . . .. 1. '109.909 -

soit. un aœroissArnent de près de quatre millionsdans ce court espace de temps.

Ces chiffres ont peu variè pendant quelquesannées: .

'1905 1906

Page 6: é/~phone Docteur en Droil, Membre de la Sociele de

CESAR ANCEY

~

Nos Intérêt$ Economiquesau Maroc

ÉDITION DU.]OURNAL LA PRIME, 1, RUE ANDRIEUX PARIS (VIlle)

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Cet ouvrage donn~ les indications les plusprécises et .les plus récentes sur la situation

économique du Protectorat :Commerce d'importation et d'exportation,Transports maritimes et terrestres, coloni­sation et régime foncier, sous-sol et régime

minier, tourisme, etc...

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cr:ABLE DES ~ATIÈRES

Le Consommateur indigène,Notre Commerce au Maroc.Le Commerce allemand.!Les Exportations.Le développement économique de 1914

à 19J7.La Colonisation.Superficie et Pl'plil.ltion.L'UtilÎsalionde l'eau.Le sous-sol marocain.Le Règime minier.L'lndustried~ lapè~hc,

LesT~"n5p(;rl5:. n;zaritime~.

Les. T ransporl~ terrestres.Le Tourisme.L~:l\\ Circonscriptions administratives.Le. Services municipaux.Le Dèveloppement urbain.La Lègislation commerciale.Le Règime foncier.L'Enseignement professionnel.Ren:~eignement:s .. économiques.Cha~bres,de Commerce et Chambres

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directs du Maroc.

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5-4-19 LES INTÉRÊTS MAROCAINS s

~~---~

l'~l;ail ôvaluôe aux chiffres suivants. avanL laguerre, soit pOUl' l'année '19'1:J :Allemagne et Luxembourg .. 'l'on. 2.650. 000FranGe , , c: . . . . . . . ntl. 000Bdgique , , ,......... 51,8. 000Urande-Brotagne 140.000Au triche . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58.000

'1'01;-.-4-:1icf:-oo'0

Les phosphates naturels ne sont pas direc­t~mJent utilis(~s, tels qu'on les extrait du sol.Pour !,o;lvoir ètl'e assiniilés pal' les plantes ilfaut qu·:tls sOlünt. transformés fm superphosphates, en les lnH l<~ nt. par l'aeide sulfurique.Leur produdion a d'abord ôté modeste el. ellen'était. guère foumie, que pal' qllelqm:s gise­ments du Nord ct de '1 B,t de la France ct de laBelgiqul1. Mais elle s'est développée très rapi­den1Hnt quand on eut reconnu eL eonunencé ilmettre en exploitation les import.ants gisenHmtsde la Floride, rie la Caroline du Sud et du Ten­nessee aux .~tats-Unis 11888), de l'Algérie (18~14),de la '1'U[]]sJe (1899). Les îles océaniennes ontcontribué depuis il la production et des terrainsp!lOsphaté~.?nt enco,re été dél50uverts clanscl ~ut~es reglOns, mals sans avoir, jusqu'ici,éte mIs eu valeur. (ln pourra se rendre compte,I;ar la comparaISon des chiffres suivants, de1 arnplem qui a été vivement prise pal' la pro·ductIOn :

Les phosphates de l'Afrique

du Nord

La production mondiale des phosphates·1'

Parmi ~es .ùLéments qui ~onstituentLa fertilitl!du sol, 1aClCle phosphonque Ol5l5upe une despI'emières places, sinon la p1'8Tnière. Comme iLest absorbé pal' les plantes, il faut constammentle re.slitner il la terre, pour (J]] maintenir lafécondité. U n'y a'pas de bien longues annéesque cette Tléeessité a été clairement compriseet .que l'on ,rait ~lsag\) d'engrais phosphatésarbf,cHl1s, Ceux"ci se présentèrent d'abordsous la forme de poudre d'os,dont la production~était fort li.mitée. Leur emploi ne commPIl<;aa se vulgariser ct a se répandre s(>rifmsement.que quand Oll en euL trOl~vé deux mllrüs souree~

Importantes de productIOn: les scories dl; dé­phospho~ation ct surtou.t les phosphates natu­rels qUI sc trouvent en gŒements plus ou moinsvastes et l'~d\es sur divers points du globe,

L~s sc.ones de ,déphosphoration constituentun sous-produit de la fabrication cie J1aci\wavec les mine.l'a'is (le fer phosphoreux, que lamétallurgIe saIt utl!Jser depuis une quarantained'années seulement, gràee il l'illVoot.ion du pro­cédé Thomas, et qui forment. la niasse desgisemenls ne s'adapLen L qu'à

d'une assimilationmoins estimées 'lue

1~'\p_~osph:,Le"'~nat:Il~\lI:3,et, il teneur égale, ellesLeur t:>roducUon en Europe

18861900'1901,

'1908'l\H3

1~:ta,t:-;-lTni"

(en '1.0001.50

'l.GOO1.8632.5003.203

TnnL.:.iptonnes)

171456

1..2582.000

Fra n,.",· Pns:,l~e!!Ô(llle divel's

:J2:) })216 82~ ')1,

3A5 780 216qC.O \ ')00 1,00465 500 817

La production allait donc en diminuantavant la ,g\ll~rre, en Frapce. et en Belgi(lue, pa;sUite de 1 épUIsement des gIsements. Par contreelle augmentait rapic1ement dans les autrespays. De 9')9.000 t.onnes, au total, en 188C.,elle a progressé il 2.81,5.000 t. en 1.900 à:1.660.000 t, en '1901;, il .5.218.000 t. en 1908et.il 6.985.000 t.. en 19'13. Elle provient, pUUl'pres de mOlt~6, d~s Etat~-~;nis qui tiennenth:-gemen,tb tete. Slla 1umsle ne vie~t qu'a~sezlom, derllel'e t'UX, elle n en est pas moms al'l'lvéeil jouer, en peu d'années, un rôle considerable.IGUe a très viven~ent distancé l'Algérie dontla produetlOn ne s'est accrue jusqu'id qu'assez~elllenwnt. Quant il l'apport des pays divers,11 pl'OVlent surtout des îles du Paeifique, dontla part est mOlltée Cle %.000 t. en 1900, à300.000 l.. en 1908 et à 667.000 t. en 1913.

** *Les gisements nord-africains contribuaient

e~ 191:J, il raison.de 35 '};" il la production mon~~I~le. Ils fourms>ient not.amment deux qua­htes de phosphat.e.s, l'une dosant 58 il 60 % dephosphate trIbaSIque de chaux l'autre de6:1 il 68 %'. et il se trouve que le~~ superphos­phates fabnques avec ces deux qualités cones­pû"dent exactement aux titres demandés leplus frl"quemment par l'agriculture, c'est-il·direles tl~res 13115 eH6118. Aussi ces phosphatessont-lIs tres appréciés des usiniers, paree qu'ilspermettent d'obtenir directement sans mé­laiJge, les produits désirés. Si on les combinedans cert.ains cas, il des phosphates pIns riches:tels ql~e ,.ceux du Pacifique, c'est pour obtonirexceptlOnnelleruenL des supel"phosphat(:\s ahaute te11eur.

Page 8: é/~phone Docteur en Droil, Membre de la Sociele de

6 LES INTÊRÊTS MAROCAINS 5.4.19

1900 ........ 171.. 298 1913 1. 361. 6031905 ........ 52~ .165 191fI 963.5821908 ........ 899.315 1915 847.3091910 •.. . ·0··· \)50.905 1916 684.8051911 ...... 1.1.21.759 1917 474.4321912 ........ 1.312.378 1918 720.181

La pério?e.de p"épa:ation, qui a été marquéepar des (hfflcultés dIverses et par un graveéhoulement à I::t mine de Met1aoui. a été assezcourte. C'est en 1900 qu'a commei1cé l'exploi­tation, et les expéditions ont évolué dans lesconditions suivantes:

Les expéditions ont progressé, sans arrêtd'année en année, jusqu'à la guerre. Depuis'poilr les raisons qui onl été illdiquées plus haut'elles sont allées en diminuant, et el1es sonttombées, en 1917, à un chiffre bien faible, maispour rebondir l'an dernier. En raison des besoinsde l'agriculture, des faeilités ont dù être donnéesaux Sociétés ph~sphatié~es pour ,qu'elles puis­sent e]'-porter moms malaIsément leurs produits.

Aucun ehangf,ment n'a été apporté au capitalprimitif de lBmillions, qui a été entièrementsonscrit en espèees, sauf que les 3fi.OOO aetionsde .500 fram;s qu i le composaient ont été divi­sées, en 1912, en 180.000 actions de 100 francs.La bociété a créé 1L·WO parts cie fondateurs,qui sont égalemenl divisihlps depuis 1912 l'ricinquièmes. .

En outre de l'établissement des voies ferréesct de l'aménagement des mines, des sommesimportantes durent ètrp consacrées à la cons­tr:uelion de fours de séchage, de hangars,d'appareils d' embarque ment. l ndépendaIllmen tdes prélèvements de prévoyance effectués surles bénéfices, la Société s'est procuré des res­sources supplémentaires en émettant, en 1908et '190\), pour 15 millions de franes d'obligationsl, % '1;" remboursables avant 1929 au. plustard, d, en mai l'lI?, pour 12.500.000 francsde bons fi % nets, remboursables à volonléà partir de HI22 et pour 1927 au plus tard.

** *

r

Après avoir faibli pour l'exerciee 1909 pen­dantlllC]uclla Société a commencé à supporterle s~irviee de ses obligations 4 % %, les béné­fices ont vite rattrapé, et au delà. le terrainperdu, pour reprcndre leur marche en avant.La guerre leur a ensuite fait subir une ehuteprofonde. Néanmoins, et tout en ne distribuantque les deux tiers de ses profits, la Société apu encore répartir il ses actions 9 % pour 1917,bien qu'ayant en plus des parts il rémunérer.C'était certes bp,aucoup moins que les ,)7 % dis­lribués pour 1913, mais c'était encore un divi­dende plus qu'honorable, donl se contenteraientheaucoup de Sociétés.

L'affaire de Gafsa s'est done rapidementmontrée- comme extrêmement fruetueuse, Lêtel1e a largement récompLênsé les hommes d'ac­tion qui l'ont montée, Après les misères de laguerre, elle va aborder une période plus propice.

Bénét nets Montant Dividendesdistribué act. parts

(en l.000 t'r.1 (en francs)

1908 9.186 6.706 130 112.501909 8.827 6.983 135 117.861910 8.840 /,.2.59 140 123.211911 10.331 8.U89 155 139.281912 11.921 9.145 35 (1) 32.14 (1)1913 12.120 9.'748 37 34 .. 28lb14 7.082 5.100 22 18.2119'15 5.125 5.0 f,7 20 16.07I\H6 L'3I,3 2.835 12 7.501917 3.025 2.006 9 4.29

Les dividendes ont été inaugurés par unerépartition de 25 francs aux actions primitivesde 500 pour 1901, et en ce qui eoncerne lesparts, pal' une première distribution de l fI'. 35pour 1902. lis n'ont pas tardé à atteindre deschiffres somptueux. Voici quels ont été lesrésulta ts des dix derniers exercices eonnus,les comptes rie 1918 n'ayant pas encore étépubliés:

(1) Les dividendes s'appliquent il partirde 1912 aux actions de 100 fr. au Heude 500 fr.ct aux cinquièmes de parts.

Parmi les exploitations 'tunisiennes de phos­phates, la Soeiété des Phosphates Tunisiensvient, par ordre d'importanee, il la suite desPhosphates de Gafsa, mais à distance respec­tueuse. Créée en 1904 pal' un groupe franeo­ilalien, la Société dispose des gisements duDjebe1~Sif, du Djebel-SopeUr et de Kalaa­Djerda qui sonl én exploitation et du gisementde Méheri-7;Lêbbeus, qui est en cours d'aména­gement, Les trois premiers sont situés au nordde la Tunisie, dans le district du Kef, et sontreliés au port. de 'l'unis, par le réSeau du Bône­Guelma. Le dernier, dont la concession a étérachetée en 1912, au Crédit FOllcier d'Algérie,qui venait de l'obtenir, se trouve il mi-cheminentre Sfax et Gafsa, dans le voisinage du cheminde fer.

La Compagnie possède des participations dontrécemment elle a singulièrement augmentél'importance;. son portefeuille-titres, qui étaitde 4.712.000 francs à la fin de 1916 a été portéil 12.172.000 francs il la fin de 1917. Elle estintéressée notamment dan!, l'Unione /talianaConcimi qui fabrique des produits chimiqueset en particulier des superphosphates, dans laMontecatini qui Produit des pyrites et du soufre,matières premières de l'îndustrie chimique, etdans la Société de, Phosphates de Maknassysur laquelle nous reviendrons plus loin. Par lesparticipations qu'elle a ainsi prises, elle s'estassuré des débouchés en Italie et son allianceavec l'Unione Concimi date d'ailleurs de sesorigines.

AilIlées TonnesTonnesAnnées

lignes" Elle possède en outre la concession de laligne Metlaoui- Tozèur ouverte en 1913, et dela ligne Graïba-Ch,bès, mise en exploitationen 1916, mais les dépenses d'établissement deces voies ont été assumée sparle oguvernementtunisien.

Les expédilions se sont toutes effectUées,jusqu'en 1910, pal' le port de Sfax, terminus desa ligne primitive. Depuis lors, et à la suited'un accord avee le gouvernement tunisicn laCompagnie a dIÎ diriger sur le port de Sousse,et. en empruntant le réseau du Bône-Guelma,c'est-à-dire il des conditions plus onéreuses,une portion progressive de - sa production,devant atteindre 250.üOü tonnes au minimumà partir de 1\J13.

La Compagnie est amodiataire de ses minesjusqu'en 1966 et elle paie au gouvernement tuni­sien des redevanees qui ont été relevées en 1910.Elle est concessionnaire de trois gisementsceux de Metlaoui eL rie Redeyeff qui ont étémis en exploitation en 1\JOO et en 1908 res­pedivement, et celui d'Aïn-Moularès qui estseulement en prépaI'a lion. On a calculé qu'avecses trois gisements rI'une grande puissance ellepomrait porter son extraction jusqu'à 3 mil­lions de tonnes pal' an.

A titre d'exploitation accessoire, la Sociétéct la coneession d'un vaste domaine qui estparticulièrement affecté à la culture de l'olivier(·t il l'élevage. Elle a été autorisée, en 1912,à effeetuer des recherehes de houille, bitume,pétrole et potâsse, dans les territoin-s militairpsde l'extrème sud-tunisien; on ignore quelsofforts elle a rllalisès "t quels résultats eUe aoblenns dans ce sens.

Les phosphates Tunisiens

La guerre a porté de grands préjudices auxexploitations phosphatières de l'Afrique dnNord, et les a oblig('es il restreindre notable­ment leur production. Certains débouchés,comme ceux des empires centraux, se sontfermés; d'autre part, les superphosphatiersdurent réduire leur aetivité, faute de dib1Joser 1

de quantités suffisantes d'acide sulfurique,la majeure partie en étant accaparée par lesusines de produils chimiques travaillant pourla défense nationa le ; la hausse des prix tendaitaussi à ralentir la ,consommation et enfin lesdifficultés des transports, lant lMr chemins defer que sur mer, ne permettaient même pasloujours aux producteurs d,) pho!,phates derépondre à la demande; les insuffisances desapprovisionnements de ~harbon ct autresmatières premières contraI:iaient l'exploitationdes chemins de fer dans l'Afrique du Nord, etelles n'étaient même pas sans gêner les Sociétésphosplwtièn,s elles-mhm)s. Celles-ci ont donceu à souffrir de nombreux facteurs" dé'favo­l'ables, mais ces derniers vont disparaître pro­gressivement, avec les eireonstances qui lesont fai l naître et le rétablissemen t de la paixva permettre à la produetion phosphatièrenorcklfricaine de,regagIler Ic terrain perdu etde reprendre sa marThe ascensionnelle.

c'est donc la Tunisie qui, dans L\frique duKord, joue, et de heaucoup, le premier rôledans l'industrie des phosphales, ct, en Tunisie,la prcmière place est tenue, de fort loin, par laCompagnie des Phosphates de Gafsa.

C'est en Ul85 que M. Ph. Thomas, véU:rinairede l'armée, détaehl' en mission scientifique,a décollvert les prineipaux gisements phos­phatiers de la région de Gafsa. Mais c'est enaoût 1896 seulement qu'une convl,ntion défi­nitive fut conelile entre les autorités tunisiemwsel les promoteurs de la Société pour l'exploi­tation de ec;s terrains, après de nombreusestentatives infruetuellSes pour tronver un con­cessionnaire.

La difficulté ne consistait point dans la miseen valeur des gites, qui se présentaient sons laforme de vastes lentilles, presquc superfieielles,se prêlant à un abatage économique. Mais lesmines se trouvaient situées dans le sud-oues lde la Tunisie, vers les conlïqs désertiques. Lagrosse affair'e élait d'avoir il construire unevoie ferrée de 250 kilomètres pour h:s relierau port de Sfax, et à une époque où le marchédes phosphates était loin d'avoir l'ampleuret la stabilité qu'il a progressivement acquisesdepuis.

La création de la Société de Gllfwl, qui eutlieu en 1897, après de longues hésitations, a étéun coup de hardiesse des capitaux français,malS un coup qui a merveilleusemen,L réussi.Aux déhuts de l'exploilat.ion, en 1900, la cons­truetion et l'équipemcnt du chemin de feravaient absorbé plus de 15 millions et demi surun capital de 18 millions. La voie ferrée avaitdonc exigé une rnise de fonds bien plus consi­dérable que la préparation de l'exploitationminière. Loin de représenter cependant, eommeon avait pu le craindre, Ulle dépense d'établis­sen:ent onéreuse,. elle constitua un avantagesérIeux..OUtr8 quelle est utIlisée par des tiers,el.le.a ~IS la Compagnie en posture privilégiéeVls-a-VlS de ses co~~urrents, parce qu'étantson propre transpqflfeI.r elle' subit des fraismoir~s él~vés ~our l'~elie,minement de saipro­ductlon Jusqu au port d embarquement.

Les satisfaetions que la Société a éprouvéesà cet égard l'ont encouragée à·développer sesvoies ferrées. A son chemin de fer primitif, ellea ajouté divers embranehements miniers,portant ainsi à un peu plus de 33 millions lesfrais d'installation et d'équipement de' ses

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LES INTÉRÊTS MAROCAINS 7

Le capital, qui était de 4 millions à l'origine,a été porté à 6.500.000 francs eII 1912, Ù9.750.000 francs en 191'i et à 20 mi11ions enavril-mai 1918, en 160.000 actions de 125 fr.·La Société a cherché récemment à se déchargerde la concession Meheri-Zebbeus, en la cédant

aux Phosphates de Maknassy, mais la comh i­naison paraît avoir échoué.

Les expéditions qui sont bien inférieures àcelles de Gajm, ont fortement diminué depuisla guelTe. Elles se sont. toutf,fois relevÉes l'andernier à 146.034 tonnes, et pour les deu);'. pre-

miers mois de 1919. elles ont atteint f.0.333 t.contre 18.927 t. pendant la période COITOSpOn­dante de 19'18. Sans la guerre, la,>(i\ociété pensaitarriver ais{mcnt, à une produot'~,\>n annuelle de400.000 tonnes avec les; gisements actuellementexploités pour obtenir bientôt un supplément

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8 LES INTÉRÊTS MAROCAINS 5-4-19

** *La Compagnip 7r1es Phosplw.tes du Dy,. qui S'?

rilnge lil troisième comme importance parmlles exploitations tunisiennes de phosphates,a exercé tout d'aburd son aeti,i I.é en  19"·rip.Elle a éLé créPe, en 'IS9~), dans le but d'exploiterles gisements du Dyr, près de Tébessa (Algérie)qui lui furent apportés par un gToupe anglais,pour le prix de 7 milliom'. Lil valeur de la minene répondit pas aux prévisions; le prix dercvient augmentant, par suite de l'é'puisementet de l'aba.issement d" la teneUl' d"s conchesexploitées, lil Société suspendit, en 1908, l'ex­ploitation des gisements du Dyr ; elle ne voulutpas entreprendre les frais de recherches d'autrescouches, car sa concession expiran t en 1912 etle gouvernement algérien avait refusé uneprolongation de dix ans qu'elle av«it demandée.

Elle ne resLa pas pOlir cela sans objet. Elleavait acquis, en 19U1, du gouvernement tuni­sien, et pour une durée de 40 ans, la cuncessiondes giseInenLs phosphatiers de Kalililt·es·Renamsitués entre le Kef et Tebessa, à quelques kilo­mètres de la frontière algérienne, c'est·à-diredans la mÊme région que les concessiuns pri­mitives dps Phosphates Tl1n1:sie/ls. Le tonnageà extraire a été estimé entrc 5 ct 6 millions detonnes,

Les gisements tunisiens comprenaient deuxmines, celle de Kalaat·es·Senam proprementdite et celle de Kef·Rebiba. La premièr~ com·mença ses expéditions eu mars '1906. T~es dphntsde son exploitilt.ion furent désastreux. La teneurdes phosphates éxtraits était très faible. D'autrepart, des inondations vinrellL contrarier lesLravaux. La Compag'nie n'aYilnt pu fournir lesquantités de phosphates convenues dans

de 100 il 200.000 tonnes du gisement de M,,]Il.'l'i·Zebbeus. Ell LellauL compte de Sil filiale de:Maknassy, elle estime que quatre ou cinq ansaprès la paix, elle pourra arrivpr il une produc·tion totale d'un million de Luulles.

Les bf\néfices n'ont pilS suivi le mouvementdes expéditions. Alors que cclles·ci doublèrentde 1910 il 191~:l, ils ne se sont accrus què dansde modestes proportions, At ils ont atteintdes chiffres plus élevés qu'avant la guerr'e en1916 et 1917 malgré un recul marqué desivenLes.Pour l'exercice 1917, leU!' mainti,)!] provientde ce que la' diminution des profits d'exploi·tation a été compcnsl'e par une forte augmen·tation du revenu des parLiGipaliulIs et d"s pro·dllits divers, qni ont atteint L12:1.000 francsau lieu de 128.000 francs en 1916.

S'ils n'ont pas été portés il dc's c.hiffre" an""iélevés que ceux de Gl1fsa, les dividendes ontété du moins très stables, de ml'me que les b(,né·fices, abstraction faite toutefois de leur sup·pressiun pU ur l'exercice 19111. Ils ont l'té ramen,'sde 20 il 15 fra ncs pour l'exercice 1 \)17 qui a com·porté un plus grand nombre d'actions il l'ému·nérer. Les 82.000 actions nouvdlm; émises dansle courant du premipr semestre de 1918, pourporter le capital il 20 millions, ont été crééesjouissance du J cr janvier 1918.

Les résultaLs unL ..,té les suivanls pour les dixderniers exercices connus:

MontantExpéditions Bénéfices distribué lJivid,

, (en ;\I.OOU tonnes) (en 1.000 fr.) (en fr.)1908 '195 1. 28 ft '1. 003 22.501909 J92 1.04G "iS4 J71!J10 J82 1.391 ~)OO 20191'1 235 1.44'1 900 201912 :lO3 1. ,,9él 1. (102 20191;) ;)61 1. 720 1. 1HI' 20191!L 266 '1. 361 100 (1)1915 1911.409 1.171 201916 2;)0 1.818 1.171 201Y17 lU1 1.791 1,2Y1 15

ses mareh,~s, dut nayer des indcmni(,(~s quivinrent peser sur les exen'Jee, 1907 eI;1~IOSHeu (·euse·men!.. la t,menr de la minc est alll'een s'ilrnéliorant assez vite il partir de '1908.

Quant à la mine de Kd·Hebiba dIe a '-'omomencé ses expülilion,<; dan,,; les premit~rs joursde l'lOS. Elle est moins imp')rl.ante que l'autre.mais Ea teneUl' est plus ékv,·'e. I~lIc' a 6[,' d,dé'e,en 1912, il la C()Illf'~ltPl.it· dp l)'(j,nt-Gobain, avecse" jnst<lllaLinns et, miuchés pour le prix de6 millions. Cr:tte vente a Mc motivée par desdifficulLés financièr,.'s.

Cumbien l'l'llll'l'priEI' a rU: peu fortun(:e, voiciqu,'I'lues chirrrcs qui le ('(;]'I>nt ressortir. A ses5(1.()()(1 action" dn Ino fnUles eUJllpusant soncapiLal de 5 millions, I(·sl.ô invariable depuisl'origine, cne a distribu(: seulem,mt trüis divi·denrks, soit Il francs pour 1899, 7 francs POlU'1900 et 6 fralll:s puur 19H,. A la fin d" 1908. lébilan compod'lit1.8:l8.\I\IS francs de pertesaccumulécs il amortir, apré's que c"lles·ci enrentdéjà été atténuôes ,:1 COllCUl'l'enCe d,· 4:1'1.~14pal' l'application des rôserves diversc;s. A partirde 1909, les résultats furent bien meilJ(mrs"quoique 'très variables, Ulle fois J'exploitationtunisienrH' IJiell en t.rain, mais les bénô!ïcèsdurent Mre tout d'abord consacrés il l'aIllortis­sernr:llt des pertes' ilutérieures, (BU vl'e ,l'assai­nissement qui ,Ile fut adll'vt"" qu'an:G l'exer·cice 19J.\. Voici quels fUl'ent les r,"sulLats desdix derniers exel'Gices :

Le Propriétaire.Gérant .. César ANCEY

raison de l'incertitude de lrt sit.uation et desgrilnds Illpnilgements encore exigés par lasituation financière.

Imprimerie Centrale. 20, Rue CadetCh. Brélaz, Directeur.

Les autres exploitations tunisiennes de pllOs,phates n'unL ell .jusqu'ici ([n'une importanceLl',',S serondaire. Lil mine cleKef·Rebiba qui.comme nous l'ayons dit, a éLé raehet6e auxPhosphates du Dyr, pal' Saiat·Gobain, 11" pro·duisait aVilnt. lil guerre que de :1,'i il 40.00U ton·neR, mais on pense qu'elle pourra atleindre dansles 100 ù120.000 tonnes.

Des chiffres analogues peuvent Hre donnéspOUl' I,s Phosphateij; de 111aknassy. dont lesgiserwmts s€tFtct sittfés il une dizaine cle kilu·mètl'l)s de ceux du Mehel'i-7,ehheus, dont laconcpssion appartient aux Phosphates Tuni­siens, et ils se_trouvent. desservis par le e!lPminde fer de Gafsa-Sfax. La Socil'[(' cle Ma knassyfut eonsl.lt,ué@, en 1910, par d'anciens exploi·tallts de craie phosphatôe, en France, qui seproposaient. d'appliquer des pl'oeéd6s de lavag"',dont ils avaient éprouv~(, SUCC(\s, afin d'enri·chir jusqu'au titre de 63 a 68 % le minerai dela concession, d'une teneur variant ell trIé 5Bet 61 %. Cette Compagnie, dont le cilpitill avaitél,', fixé, ,12.500.000 fI', et qui avail. ('mis, en Ullr"'1.60.0 obligations hypol.héeaiI'es 5 % %, de.500 fr. tomba dans une siLuaLion p]'('''~ilil'e.

,qlùlggl'ilVa l)l1com la guerre.Elle passa la main,enjuillel.1917, ,'lIa Société N,wvelle des Phosphatesde JvIaknasslf, qufIui reprit sou actif mO'yénllanl.la remise de 1.250.().OO fr. en actions et d'ullmillion de francs compt.ilnt.

Lc capital de la. Compagnie nouvelle, fix(' ill'arigine, il 2.500.000 trancs fut porté, pendantle preml'er semest.re de 1918, il 3.500.000 franesen ;)5.00U actions de 100 fI'. La moitié en a étt"souscrite par la SociéV~ des Ph"spl/(ffps Tllni·siens qui, dans le l'apport. soumis il l'ass'~mb/('e

de SAS actionnaires du 18 mars 19'18, a déclaréque la production atteindrait sous peu B.QPOtmlfles de lJhospiIal.t' lav{, par mois pour ètrel'ot'V'I' il 5 ou 6.000 tonnes dans un eourt dl:laiaprès la guerre.

Une eombill«ison avaiL {'Lé ('labrll't'(: POIlI'

passer la mine deMeheri·Zebheus il la Société-de lJlaknass!l qui, à cettcoccasioIl, devaitportel' son capital de ;).500.000 fr. il 20 millions.Une assembh'e extra~ll'tlinilir,e des PhosphatesTllni.,ùms, tenue le '16 décc.mllre 1918, avaitapprouvé: la cession de cette mine aux condi·tions suivantes: l'emise it la Soci{,t{, d" :1;,.000actiolls, sur les IGrJ.OOO actions de 10,0 fr. il eréerpar Maknassy, en représentation des dépensesengagé-es sur le gisement-; droit exclusif deSOuscl'Ï1'e 1..s1 :;0.000 ad iorlS restantes réservéaux Phospholcs Tunisums avcc facultô pourceux·ei (je faire profil,er leurs actionnaires decc privilègt~; lIlùnupole par les PhosphatesTunisiens, jusqu'il la fin dè 1930, de la repré·sentation commerciale, de Maknassy, il untaux de commission variant avec les prix deven Le. Il n'il pilS M,l' donné suite il ce projet,jusqu'à présent, par suite de certaines résis­tances manifes.tées par un groùpe intéressédans la Soeiicl6 de Malo",ssy.

Pilrmi les petites exploitations tunisiennes,signalons encore les Phosphates de Bir.El-.4fol1,qui produisaiüllt dans le~ 30.000 tonnes parilnel. qui ont suspendu lenrs tmvaux au débutde 1913, en raison de contestatIons et de procésavec les vendeurs des gisements, qui sont tra­versés pal' la voie ferrée .de Killaat·es-Senamil Tnnis.

13ôn6L nets l.{.qlOrt ilou pertes nouveau

(l'Il 1.000 ft·.)

326 1.8:)9+ 1,9B 1..:;.16+ GBG ;10

1 197 513+ 95 !d8+ :;05 11;)+ 150 :)7

:n + 5G11\i + :J21I56 + 165

217 + '166'126 + 981129+ 1 .H17122 + 658150 + 1,32'l!t6 -+- 41,S

9'1 -1: 29044 1· 1'31

119 + 81423 + 8

Expé"H'l.ions Procluitsen mille exploit.Tonnes

Après avoir forLement fl(,c1ü en 1909, it lasuite dé l'~"balldun de l'exploftiltion a-!gérienne,les exp{'diti0!ls n'ont progressé que lentement,pour fl(,,,iIir dans dt' notables proportions depuil;la guerre, saur une l't'jJrisp pa"sagi'T'H en 'l~j1 G.

C'esL au moyen d'ouvertures d!' c.rédit qucla Rociété mit en val,)ur ses gis'Hnents tÙIlisümset c'est pour rl)mb()ur~er la -plus gTand', partiede la deLLe ainsi eontractée qu'elle vendit lamine de KeJ'·Hebiha. A la suite de cette opé·ration, un administrateur lit il l'assernhli'edes actionnaires clu 21 jllin 191 il les déclarations~uivantes au sujet de r avenir :" Nons espéronséteindre progressivement noire dette dans lesannées futures. Nuus :;l'I'ons illors dans unebonne sil.uill.ion, le gisement contenant desphosphates en quantités suffisantes pour at­tcndre la fin de la concession, c'est·il·dire pOUl'une exp.loitation de :10 ilnJl(~e"5. Nous ne pouvonspas chiffrer le tonnage, mais il dépasse cer­tainement ce que nous aviun~ prévu et nouspermettra d'arriver il. une sibJation convenableavallL ]'expiration de la eoneession. » La pro·duction est estimée, devoir attf,indre dans ks200.000 tonnes_

Les réwltilt.s ont été excessivement irré·g1\Ji()rs et n'ont suivi que de loin les variationsde la production. Ils se su nI. bien trouy!,:s desremboursements d.. la dette opérés au moyendu produit de la ver~te de la mine de K.üf-.He~iba,Cilr les cbarges flllancJeresolJ 1. dUlllnut' d,)125.000 francs environ en 1\)j 2 et. de 200,000 fI'en '1913: l'ilr suite de la guerre, les déficits ontnéanmoins fait leur réapparition, eL u'esL hie!],prématurément. que la Soeiété a tenté de re'prendre ses dividendes, en procédant à unerépartition de 6 fr. par action pour 1916, en

19051 \10919101911191219U119141915191(;'1917

es au Conseil et au personnel.(1) Ta

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