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26 e BORDEAUX AVRIL 2016 PHOTOGRAPHIE © CÉLINE CLANET 26 e Dossier de presse ITINÉRAIRES DES PHOTOGRAPHES VOYAGEURS 26 e BORDEAUX 2016

PHOTOGRAPHIE © CÉLINE CLANET · 2016-03-08 · 26e ITINÉRAIRES DES PHOTOGRAPHES VOYAGEURS BORDEAUX 2016 Dossier de presse. 26e ITINÉRAIRES DES PHOTOGRAPHES VOYAGEURS BORDEAUX

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26e

B O R D E A U X A V R I L 2 0 1 6

PHOTOGRAPHIE © CÉLINE CLANET

26e

Dossier de presseITINÉRAIRES DES PHOTOGRAPHES VOYAGEURS26e BORDEAUX 2016

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ITINÉRAIRES DES PHOTOGRAPHES VOYAGEURS26e BORDEAUX 2016

Site publicwww.itiphoto.com

DIRECTION ARTISTIQUE

Nathalie Lamire-Fabre & Vincent BengoldItinéraires des Photographes Voyageurs45 cours du Médoc, 33300 Bordeaux

PROGRAMME

CONTACT PRESSE Vincent Bengold06 62 85 38 41

[email protected]

DOSSIER DE PRESSEwww.itiphoto.com/Itiphoto2016DP.pdf

SITE PRESSEwww.itiphoto.com/presse

CATALOGUE PHOTOS PRESSEwww.itiphoto.com/catalogue/Téléchargez (en cliquant sur les vignettes) les images haute définition libres de droit dans le cadre exclusif de la promotion de la manifestation

Du 1er au 30 avril 2016, à Bordeaux, le festival « Itinéraires des photographes voyageurs » invite le public dans les principaux

lieux culturels publiques et privés de la métropole aquitaine, autour de 11 expositions, à la découverte de regards singuliers sur notre planète.Depuis un quart de siècle, le festival a accompagné l’évolution de la pho-tographie au rythme des révolutions techniques et stylistiques, en veil-lant à présenter les formes de photographies d’auteurs les plus diverses.

Du Rocher de Palmer à Cenon, à la Salle Capitulaire Cour Mably au cœur de la ville, cette 26e édition propose aux visiteurs d’effectuer leur propre itinéraire au fil des expositions, et de découvrir ainsi le travail de pho-tographes professionnels confirmés ou issus de la nouvelle génération.

À partir du 1er avril, l’intégralité des images présentées lors du festival, sont consultables sur le portail de la manifestation www.itiphoto.com.

26e

02Jef BonifacinoEurope

10Patrick TabernaDe sable et de vent

01David BartAbjure

05Stephan GirardIci et là...

09Richard PetitCheap Land

04Céline ClanetMáze

08Guillaume MilletNos territoires fragiles

03Anne-Lise BroyerAu Roi du bois

11Patrick WillocqForever Walé

06Olivier GouéryChronique de la campagne

07Kalian LoVoyage en terre rouge

WEEK-END DE RENCONTRES 1ER ET 2 AVRIL 2016Le public est invité à suivre le parcours en compagnie des photographes invités les 1 et 2 avril 2016.VENDREDI 1ER AVRIL# 17H BIBLIOTHEQUE DU GRAND PARC, # 18H30 ROCHER DE PALMER, CENONSAMEDI 2 AVRIL# 10H MARCHÉ DE LERME, # 11H VOYAGEURS DU MONDE, # 11H45 ESPACE ST RÉMI (VERNISSAGE OFFICIEL DU FESTIVAL), # 15H SALLE CAPITULAIRE COURS MABLY, # 16H30 L’ASCENSEUR VEGETAL, # 18H ARRÊT SUR L’IMAGE GALERIE.

RENCONTRE AVEC ANNE-LISE BROYER VEN. 15 AVRIL 2016PHOTOGRAPHE & ÉDITRICE

VENDREDI 15 AVRIL 16H30 VISITE DE L’EXPOSITON D’ANNE-LISE BROYER À LA SALLE CAPITULAIRE MABLY 18H00 SIGNATURE ET PRÉSENTATION DES ÉDITIONS NONPAREILLES L’ASCENSEUR VÉGÉTAL. 20 RUE BOUQUIÈRES. 33000 BORDEAUX

Depuis 1991, l’association “Itinéraires des Photographes Voyageurs” organise chaque mois d’avril à Bordeaux un festival regroupant

une sélection d’expositions de photographies d’auteurs autour du voyage. Les organisateurs ont pleinement conscience qu’il est primordial aujourd’hui qu’un festival à rayonnement national ait pour mission la promotion de la photographie la plus diverse, mais aussi l’accompagnement des photographes pour produire, réfléchir et poursuivre leurs démarches de création, ce que ne permet pas le budget actuel très limité. Aussi ils ont décidé de faire appel à la participation du public toujours plus présent afin de garantir aux auteurs photographes une rémunération sous forme de droits de représentation et contribuer au développement de l’action de l’association autour de la photographie.Une libre participation (5€ minimum) est proposée grâce à une plateforme de collecte. Plus que jamais “Itinéraires des photographes voyageurs” compte sur le soutien et la fidélité du public. www.itiphoto.com

APPEL À SOUTIEN SUR WWW.ITIPHOTO.COM

L I B R A I R I E P H O T O & G A L E R I E

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01David BartAbjure

David Bart est artiste plasticien et cinéaste (1974). Diplômé des Beaux-Arts de Bordeaux, il obtient son DNSEP avec les Félicitations

du Jury. A travers ses photographies, ses recherches plastiques et ses films, David Bart tente de remettre en question les frontières aussi bien établies que culturelles, entre le visible et l’invisible. Il explore la manière dont ce dernier s’incorpore dans le visible et les changements que cela génère en nous. L’invisible recouvrant, pour lui, plusieurs aspects comme l’inconscient - l’imaginaire et le symbolique - l’au-delà - le virtuel - le temps … Il y interroge la notion de Paysages dont les lisières suggèrent des porosités de tous ordres, intérieurs aussi bien qu’extérieurs. Il élabore des passerelles provoquant ainsi un choc du sens et offrant au public la possibilité de s’interroger sur la liberté du regard que celui-ci porte sur le monde. Son

travail invite à une réflexion sur la perméabilité de cette frontière intangible qui sépare mondes physique et mental. Ce faisant, il soulève les questions du devenir de l’espace naturel, dans un contexte mondialisé et consumériste.Ses films de recherche sont conçus comme un laboratoire lui permettant d’intervenir tant sur les passerelles entre installation, fiction, essai et expérimental que sur le médium film lui-même, entremêlant formats, méthodes de prises de vues, supports argentiques et numériques, forgeant ainsi un champ de création singulier. Il y pose des interrogations métaphysiques sur l’équilibre fragile du monde et son impermanence et invite le spectateur à un voyage sensoriel et contemplatif. Certains de ses films glissent progressivement vers une plastique picturale non figurative, suscitant chez le spectateur une interprétation de récit que celui-ci élabore à partir de son imaginaire.

L ’Islande, « terre de glace », tiraillée par l’écar-tement de la dorsale médio-atlantique, frontière entre les plaques tectoniques eu-

rasienne et américaine. La Terre dans son état pri-mordial, de glaciers et de volcans. Paysages vierges, bruts, sauvages, invitations à l’humilité. La trace humaine est fugace : quelques vestiges, tel un avion échoué sur la plage, trésor archéologique inattendu. Et des corps fugitifs, flous.Anthropocentrisme et géocentrisme ont longtemps coexisté. Galilée s’est confronté à un impossible : prouver que le visible (l’apparente rotation du soleil autour de la Terre) était erroné, contrevenant au cre-do religieux dominant de son époque. Changement de paradigme trop fort, vertigineux même. En 1633, menacé de torture, il abjure. Et pourtant, quelles que soient nos visions du monde, nos attachements,

nos choix... Comme le mettait déjà en évidence l’Astronomie Populaire de Camille Flammarion (1879), la Terre est destinée à disparaître. C’est la Terre qui aura raison de nous et non l’in-verse.Cette série interroge la vision nombriliste et court-termiste de l’homme vis-à-vis de son envi-ronnement, partant, de son destin. David Bart ap-préhende l’espace et le temps dans leurs dimen-sions symbolique et expérimentale. Une présence/absence suggérée dans les matières, sable noir, mousse, pierres volcaniques, souffre, et leur contre-point, le suspens, le flou, l’intangible… En recontex-tualisant les illustrations de l’Astronomie Populaire dans des environnements et des temporalités réelles, contemporaines, il témoigne d’une méta-morphose singulière : celle du paysage en signe.

1>30 AVRIL 2015

DAVID BART

www.davidbart.com

ITINÉRAIRES DES PHOTOGRAPHES VOYAGEURS26e BORDEAUX 2016

ESPACE SAINT RÉMIDU MARDI AU DIMANCHE 13H > 19H4 RUE JOUANNET, 33000 BORDEAUX

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David BartAbjure

ITINÉRAIRES DES PHOTOGRAPHES VOYAGEURS26e BORDEAUX 2016

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02Jef BonifacinoEurope

1>30 AVRIL 2015

ITINÉRAIRES DES PHOTOGRAPHES VOYAGEURS26e BORDEAUX 2016

De 2010 à 2015, Jef Bonifacino explore les points extrêmes géographiques de l’Europe. Une Europe sans frontière où les

concepts s’effacent devant une nature puissante. Expositions prévues en 2016 à l’Ins-titut Géographique National, Paris et à la Maison d’Europe et d’Orient, Paris.Il réalise en parallèle diverses séries. Kairos, instants de grâces dans le quotidien, pu-blié en 2015 dans la revue d’Art MONOLOG, les Enfants-tanks à Saratov, et un repor-tage à Vorkouta, ancienne ville de goulag, en Russie. Publication en 2016 dans Gare de l’Est et lauréat du concours « storytelling » 2015 avec publication Fisheye Magazine.Entre 2007 et 2010, il effectue trois voyages aux Etats-Unis pour réaliser un road trip à travers le Grand Ouest américain. Il parcourt 16000 kilomètres pour interroger le mythe et la destruction des espaces naturels. Exposition West End en 2012, Cathago Delenda Est, Bruxelles.Il se rend aussi en Crimée témoigner d’une région où toutes les diversités se mêlent sous un même soleil. Exposition en mars 2016, MEO, Paris.En parallèle, de 2005 à 2008, il se rend à Minsk photographier journalistes et artistes

biélorusses à l’œuvre sous la dictature, ainsi que Kourapate, cimetière d’exécutions de masses couvert d’icones peintes sur la roche. Il y séjourne une dizaine de fois et expose à Paris (Galerie L’Aiguillage-Les frigo, MEO) ainsi qu’à Nantes et Minsk (Galerie Shimiliova). Publications dans Le Figaro, Regard sur l’Est, Café Babel et Photomagia.En 2004, il rencontre peu avant sa mort Henry Cartier Bresson, puis décide de tra-verser la France à pied et en ligne droite, de Nice à Roscoff, pendant trois mois. Cette Transversale représente la France aux côtés des photos de Robert Doisneau pendant le mois russe de la Photo au Musée des Beaux-arts de Saratov, Russie, en 2011.En 2002, Jef Bonifacino part trois mois en Sibérie pour son premier reportage à la rencontre des Bouriates, entre traditions et modernité. Série exposée en 2006 à la cours Mably, Bordeaux et en 2013 à la Maison d’Europe et d’Orient, Paris, publication dans La Dame de Pique et Novo.Jef Bonifacino est diplômé de l’Université d’Art Plastique de Bordeaux, option photo-graphie.

JEF BONIFACINO

www.jefbonifacino.fr

C ette série est issue d’une exploration des extrêmes géographiques de l’Europe. Du point le plus septen-trional (Ile de Mageroya, Cap Nord, Norvège) au plus

méridional (Ile de Gavdos, sud de la Crète) en passant par son centre géographique (Purnuškės, Lituanie) et du point le plus occidental (Cabo da Roca, Portugal) au point le plus oriental (Vorkouta, monts Oural, Russie).A l’heure où certains se crispent à leurs frontières, cette sé-rie montre l’Europe littéralement du point de vue de la terre, un morceau de continent sans frontière, où hommes et civi-lisations sont seulement de passage, éphémères.Cette nouvelle vision permet de parcourir l’Europe et ses ex-trêmes reliés dans un même espace. Elle nous fera décou-vrir autant que nous questionner sur nos représentations de l’Europe et du monde.

Les nations et l’Europe sont une vue de l’esprit. C’est Pierre Lapie, géographe du roi Charles X, qui détermine en 1837 qu’elle s’étendra de l’Atlantique à L’Oural, séparant en deux l’Eurasie.Cette définition de l’Europe géographique n’a pas chan-gé depuis. En 1989, Jean-Georges Affholder de l’Institut

Géographique National, calcule son centre géographique et ses points extrêmes. « Le point (centre) calculé par l’IGN est un centre de gravité : si on «découpait» l’Europe et qu’on la posait sur ce point, elle tiendrait parfaitement en équilibre. »Ce sont ces lieux que j’ai photographiés, après avoir étudié avec l’IGN l’endroit exact sur les cartes. Le reportage dure trois semaines environ autour de chacun des points, à la dé-couverte des paysages et de la relation intime des habitants avec leur territoire.Je travaille en noir et blanc avec le seul appareil photogra-phique reflex 24x36 ayant une visée haute afin d’être physi-quement plus proche de la terre et de renforcer le sens uni-versel et la cohésion de la série.Partir de ces coordonnées géographiques, c’est privilégier un point de vue silencieux loin des concepts politiques et écono-miques clivants. C’est se défaire de ses idées et images pré-conçues.C’est notre Europe que je vous invite à redécouvrir comme une seule terre, un morceau du continent eurasiatique.C’est une Europe multiple prise dans une seule vision ; une Europe plus brute, dure à vivre, mais ouverte.

ESPACE SAINT RÉMIDU MARDI AU DIMANCHE 13H > 19H4 RUE JOUANNET, 33000 BORDEAUX

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Jef BonifacinoEurope

ITINÉRAIRES DES PHOTOGRAPHES VOYAGEURS26e BORDEAUX 2016

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1>30 AVRIL 2015

www.annelisebroyer.comAnne-Lise BroyerAu Roi du bois

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ITINÉRAIRES DES PHOTOGRAPHES VOYAGEURS26e BORDEAUX 2016

Étudiante à l’École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs de Paris et l’Atelier National de Recherches Typographiques,

Anne-Lise Broyer fréquente les bibliothèques et les salles de cinéma. Cette formation l’amène notamment à interroger la relation qu’entretient la photographie avec les autres arts. Elle questionne plus particulièrement les zones de frottements, d’intersec-tion entre le dessin et la photographie, conjuguant ces deux médiums afin d’atteindre un certain trouble. Cherchant à tendre vers des images plus pensives que pensées, Anne-Lise Broyer souhaite ainsi faire du lieu de révélation que représente la photogra-phie ou le dessin l’analogon d’un espace mental où quelque chose prendrait corps, un

souvenir, une réminiscence ou une vision, un fantasme… Le travail d’Anne-Lise Broyer véhicule une part de mystère, mais peut-être que son secret ne réside pas tant du côté de la chose vue que du côté de celui qui regarde. Ses ouvrages sont publiés aux éditions Filigranes, aux éditions Nonpareilles et aux édi-tions Verdier. Elle expose régulièrement en France et à l’Étranger. Son travail est repré-senté par La Galerie Particulière à Paris et visible sur ce site : www.annelisebroyer.com

ANNE-LISE BROYER

C ette série prend son origine dans la lecture de deux livres : celui de Pierre Michon, Le Roi du bois et le Coupable de Georges Bataille. Ces deux ouvrages

m’ont conduite au Rameau d’or de James Georges Frazer. Si cette étude peut être contestée d’un point de vue ethnolo-gique, il est indéniable que les recherches de Frazer ont irra-dié la littérature du XXème ; il inspire à William Faulkner son Sanctuaire, la société secrète Acéphale à Georges Bataille... Aussi Pierre Michon, dans une langue sinueuse et sublime, nous décrit l’apparition miraculeuse (mystique ?) d’une femme en robe bleu du ciel arrêtant son carrosse dans une forêt pour satisfaire une envie naturelle sous les yeux d’un jeune pâtre qui en fut à tout jamais bouleversé. L’action se passe à Némi, près de Rome, là où en 1834, Turner avait peint son Golden Bough . Dès lors je n’ai eu de cesse de vouloir, quand plantée face à bosquet, dans un bois, une clairière, mon Nikon à la main et dans l’espoir de voir — moi aussi —

débouler un carrosse et la beauté qui en sortit —, de vouloir retranscrire l’émotion qu’avait pu me procurer la lecture de ces ouvrages, de le fixer et de maintenir dans l’éclat, la sub-version de cette scène.C’est ainsi, qu’à la recherche du «Roi du bois», figure antique et littéraire, une suite de «paysages minuscules», de «pay-sages minutieux», un herbier de lieux-dits, de lieux-«tus», s’est composée — une suite de miniatures photographiques et de dessins tentant de capter on ne sait quelle lointaine clar-té, conservée dans le fantasme qu’un simple regard pourrait en réactiver la magie, l’odeur, la profondeur. Elle constitue le chapitre 2, d’une série nommée Au Roi du bois. Cette quête peut ressembler à une campagne archéologique dont le pro-jet consisterait à fouiller le réel pour y retrouver la fiction, une «fiction» ouverte, indéterminée et changeante qui sug-gère le mystère, tente l’éblouissement, l’épiphanie.

SALLE CAPITULAIRE COURS MABLYDU MARDI AU DIMANCHE 13H > 19H

3 RUE MABLY, 33000 BORDEAUX

Les arbres dans la lumière étaient immenses, nombreux,inépuisables ; nous sommes ainsi faits que des cuisses nueslà-dessous nous semblent plus vastes.Pierre Michon, Le Roi du bois, 1993

Leur visage respire la colère au lieu de parole ils font entendre des grognements ; comme des chambres ; ils fréquentent les forêts.Ovide

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Je suis le roi du bois, le Zeus, le criminel.... . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Georges Bataille, Le Coupable, chap V, Le Roi du bois, 1943

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Anne-Lise BroyerAu Roi du bois

ITINÉRAIRES DES PHOTOGRAPHES VOYAGEURS26e BORDEAUX 2016

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04Céline ClanetMáze

1>30 AVRIL 2015

www.celineclanet.com

ITINÉRAIRES DES PHOTOGRAPHES VOYAGEURS26e BORDEAUX 2016

MARCHÉ DE LERMEDU MARDI AU DIMANCHE 13H > 19HPLACE DE LERME, 33000 BORDEAUX

Céline Clanet (1977) est née et a grandi dans les Alpes françaises.Diplômée de l’Ecole Nationale Supérieure de la Photographie

d’Arles en 1999, elle mène depuis 2005 un travail photographique personnel sur l’Arctique continental européen - plus connu sous le nom de Laponie - son territoire et ses populations.

Sa série «Máze», sur un village Sámi situé en laponie norvégienne, a remporté plu-sieurs prix en Europe et aux Etats-Unis, dont le Critical Mass Book Award (USA), et a été exposé en France, Etats-Unis, Finlande, Norvège, Italie, Belgique, Suisse, Lituanie et Royaume-Uni, Cette série a également été largement publiée dans la presse internationale (The New Yorker, Libération, The Independent, Télérama, Le Figaro, Katalog, Modern Farmer, Capricious Magazine, Le Soir, Photo+ Korea, Vision Magazine China, Stand, Ain’t Bad, TGV magazine…)

Elle travaille actuellement sur la Laponie russe et la région de Mourmansk, projet pour lequel elle a obtenu Bourse pour la Photographie Documentaire du Centre Nationale d’Art Plastique.

Publié en Europe et à l’étranger, son travail photographique fait partie des fonds de la Société Française de Photographie, des Archives Départementales de Savoie, du Portland Art Museum (USA), et de nombreuses collections privées.

Céline Clanet a publié quatre monographies : «Les Chapieux, Géographie d’un se-cret» (Actes Sud, France, 2014), «Des Barrages et de Hommes en Savoie» (Actes Sud, France, 2011), «Máze» (Photolucida, USA, 2010) et «Un Mince Vernis de Réalité» (Filigranes, France, 2005).

CÉLINE CLANET

D epuis 2005, je me rends régulièrement à Máze, un village Sámi situé tout en haut de la carte européenne, au-delà du Cercle

Arctique, en Laponie norvégienne. J’y ai rencon-tré des gens silencieux, parfois mélancoliques, très fiers de leur village et de leur territoire, de ces pay-sages qu’ils regardent inlassablement à travers des jumelles dont ils ne se séparent jamais, même à l’in-térieur de leur maison. J’ai photographié les gens, les maisons, les rennes et un territoire qui ne devraient plus être là au-jourd’hui, noyés sous les eaux d’un barrage hy-dro-électrique plannifié par le gouvernement norvégien au début des années 70, et qui fut heu-reusement abandonné, sous la pression et la résis-tance Sámi. Mais j’ai aussi photographié une réalité qui va sans doute se transformer de manière radi-cale dans le siècle à venir, à cause des ravages du ré-

chauffement climatique et de l’acculturation.Pour moi, Máze est le symbole ambivalent de la ré-sistance et de l’impuissance.Fierté, méfiance, silence et grande beauté y règnent. Dans la plus belle toundra de tout l’Arctique, j’ai goû-té à la saison préférée d’Ante et de Ole-Ailo, quand les jours ne cessent de s’allonger et que les tempé-ratures s’adoucissent. Le moment idéal, quand le temps n’existe plus et que la nuit est partie, celui où ils plongent dans cette flânerie qui les caracté-rise tant : la pêche à travers un trou dans la glace du lac de Suolojávri, ou une ballade en scooter dans la toundra. Et ces longues heures passées avec ses amis, sa famille, dehors sur une peau de renne, dans une hytte ou sous un lávvu, à discuter, à joiker, ou allongés à ne rien faire, à ne rien dire. Juste être.

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Céline ClanetMáze

ITINÉRAIRES DES PHOTOGRAPHES VOYAGEURS26e BORDEAUX 2016

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05Stephan GirardIci et là...

D ans les temps du voir...M’offrir «l’atelier du monde».

Tous les jours, nous fréquentons les mêmes lieux, les mêmes per-sonnes, les mêmes objets sans pour autant leur porter une atten-tion nécessaire et primordiale pour leur donner un sens dans nos vies.Sous le poids des contingences de la vie quotidienne, nous sommes incapables et oublions le plus souvent, d’observer, d’interroger le monde sensible qui nous entoure.Il faut fournir des efforts particuliers pour renouveler les expé-riences physiques et visuelles et ainsi gommer les habitudes et pré-jugés qui mènent à l’épuisement des perceptions face aux choses et aux mots. L’image photographique, qu’elle soit de nature virtuelle ou maté-rielle envahit nos yeux, nos livres, nos murs, nos écrans, nos es-paces, nos mémoires. Sa profusion l’annihile et nous sommes anes-thésiés par ses flux incessants.

Tout est visibleJe ne vois plus rien Aveuglé j’avance.

Et pourtant !C’est par elle et à travers elle que j’ai choisi de mener ce «ré-enchan-tement du monde».Aujourd’hui, mes photographies tiennent lieu de journal de bord ainsi que de route.Elles s’apparentent à des notes comme l’écrivain peut en tenir dans ses carnets.Cela commence chaque matin aux pieds de mon lit et continue là où mes pas me mènentLe monde s’ouvre tel un seuil et nous invite dans les chemins de « l’être là ».Va et vient perpétuel entre réalité visible et perceptions.Ce qui va générer une prise de vue s’apparente à une cristallisation des émotions et des intuitions. Il s’agit peut être d’une disponibilité au monde. Disponibilité si difficile à atteindre mais qui, lorsqu’on la croise est source d’émerveillement..

1>30 AVRIL 2015

STEPHAN GIRARD

EXPOSITIONS PERSONNELLES 2012 Récoltes, résidence «Ecriture de Lumières», lycée Granvelle, Danmarie sur crète. 2010 Weill, galerie Jean Greset, Besançon. 2006 Parcours, l’atelier de Photographie, Besançon. 2005 Galerie Lacerte, Quebec. Canada 2004 Centre Culturel Français, Freiburg. Allemagne Centre Hospitalier de Belfort-Montbéliard, le 10neuf hors les mur. 2003 Galerie Lignetreize, Genève. Suisse 2001 Galerie Zéro, l’infini, Paris Ecole Régionale des Beaux Arts, Besançon. 2000 Théâtre de l’Espace, Scène Nationale, Besançon.

EXPOSITIONS COLLECTIVES2014 Des paysages, 27°rencontres photographiques de Solignac. 2013 Paint it black. Galerie Jean Greset. Besançon. 2010 Paysage 2, galerie Jean Greset, Besançon. 2009 << 90’ >> , FRAC Franche-Comté, Saline Royale, Arc et Senans. 2008 (les) lieux de Jean Luc Lagarce, Galerie d’Art Contemporain, Besançon. 2006 Fragments, Le Pavé Dans La Mare, centre d’art contemporain, Besançon. 2005 Au-delà des FAÇADES, galerie Orange, Montréal. Canada. L’invention du paysage, FRAC Franche-Comté.

2004 Galerie Pitch, Paris. Traversées du paysage, le 10neuf, Centre d’art contemporain, Montbéliard. Métropolis, FRAC Franche-Comté. 2003 Noir, c’est noir, FRAC Franche-Comté. Imago, FRAC Franche-Comté. 2002 Chantiers, galerie La Ferronnerie, Paris. 2001 Festival Voies Off Arles.

COMMANDES 2011 Compagnie de danse NA, Nathalie Pernette. 2007 (les) lieux de Jean Luc Lagarce, Centre d’Art Mobile Besançon. 2000 Cabinet d’architecture, Adelfo Scaranello, Paris, Besançon.1993 Châteaux Loudennes, Haut médoc.

COLLECTIONS PUBLIQUES 2008 (les) lieux de Jean Luc Lagarce, ville de Besançon. 1999 FRAC Franche-Comté.

COLLECTIONS PRIVEES Présent dans plusieurs collections particulières 1998 Randstad « Collection of photographs work «, Amsterdam.

BOURSES 2003 Aide à la première exposition, CNAP.2001

Aide du C R L Franche-Comté, Port-folio «lieux à habiter». 1998 Aide individuelle à la création, DRAC Franche-Comté.

RESIDENCES2011 «Ecritures de lumières», Lycée Agicole Granvelle, Danmarie sur Crète. 1999 Ecole Nationale de la Photographie, Arles.

PRIX 1998 Lauréat Prix Voies Off, Arles.

PUBLICATIONS2015 Toute une vie bien verticale, texte de Manuel Daull, ed L’atelier contemporain. 2013 Traversées, texte de Manuel Daull, éd. Les presses du réel, FRAC Franche Comté. 2010 Dojo, livret. 2005 Recoins, Rhinocéros Livraison n° 7, revue d’art contemporain. 2004 Traversées du paysage Catalogue d’exposition, Le 10neuf, Centre d’Art, Montbéliard. Métropolis, catalogue FRAC Franche-Comté, texte d’Alexandre Rolla. 2003 Lignes tendues, catalogue, texte «la désaffection» de Renaud Ego, éd. Zéro, l’infini. 2001 Lieux à habiter, port-folio en phototypie, Imprimerie Nationale, éd. Zéro, l’infini.

ITINÉRAIRES DES PHOTOGRAPHES VOYAGEURS26e BORDEAUX 2016

ESPACE SAINT RÉMIDU MARDI AU DIMANCHE 13H > 19H4 RUE JOUANNET, 33000 BORDEAUX

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Stephan GirardIci et là...

ITINÉRAIRES DES PHOTOGRAPHES VOYAGEURS26e BORDEAUX 2016

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06Olivier GouéryChronique de la campagne

J ’ai habité la campagne pendant onze années. Au début, je me sentais heureux loin de tout. Mais la réalité d’une vie sociale limitée a peu à peu

effacé l’agréable sentiment de la nouveauté. J’ai com-mencé à photographier, comme un besoin de preuves en ces lieux peu familiers.J’ai exposé ces photos et provoqué malgré moi la réac-tion des habitants. Certaines personnes m’ont à leur tout parlé de leurs lieux. Je les ai fait miens en les pho-tographiant, cherchant au fil des ans à connaître par le moyen de l’image, la place des autres.Progressivement, la démarche et la différence que j’ap-portais ont été rejetées, mon ambition à vouloir partici-per davantage à la vie locale empêchée. J’ai pris des pho-tos pour continuer d’agir même désespérément.

Je prends peu de photographies et conserve toutes les pellicules. Ces années prennent visuellement une épais-seur que je peux soupeser. Elles remplissent les cases d’un calendrier de manière discontinue. Le noir et blanc traduit une forme de retard. L’appareil ne me précède pas. Quand j’ai assez d’images en tête, je pars prendre les photos. Les mettre dans l’appareil me soulage, me vide pour un moment.Aujourd’hui j’habite à nouveau dans une ville. Je re-prends ces onze années de photos de la campagne, dé-cloisonnant les différentes séries comme autant de chroniques. Je fabrique ma mémoire, cherchant à me raconter en images, construisant l’histoire qui restera peut-être.

1>30 AVRIL 2015

Olivier Gouéry, né en 1969. Vit et travaille à Brive la Gaillarde.

Un premier travail photographique « Nouvelle population en Limousin, paysages du quotidien », associant textes et photographies sous forme de chroniques, ra-conte l’expérience de l’auteur venu habiter en Creuse après avoir quitté Paris.Un second ouvrage intitulé « Résidence primaire » regroupe des sujets photogra-phiques sur plusieurs années. Résidence pour regarder autant que possible l’en-droit où l’auteur habite, Primaire pour habiter autant que possible un lieu inconnu.En 2012, une résidence avec l’écrivain Claudine Bohi produit un livre associant pho-tographies et poèmes intitulé « L’œil est parfois rétif » sur le thème de la ville en Creuse.

Obtient l’aide à la création de la DRAC Limousin en 2014 pour un projet sur « l’ima-gerie familiale » (en cours). Anime des ateliers de pratique artistique en milieu sco-laire.Étroitement lié à l’écriture, son travail photo(bio)graphique utilise la sociologie et l’expérience personnelle comme matériau pour faire dialoguer les mots et les images afin d’aborder la relation de l’homme à son environnement. S’intéresse aux paysages ordinaires, vécus, à la part d’intime que chacun projette dans l’espace pu-blic. Ses travaux sont régulièrement exposés à la galerie l’Œil Écoute à Limoges

OLIVIER GOUÉRY

www.oliviergouery.net

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BIBLIOTHÈQUE DU GRAND PARCMARDI ET VENDREDI 10H > 12H - 14H > 18H

MERCREDI 10H > 18HJEUDI 14H > 18H

SAMEDI 10H > 17H34 RUE PIERRE TREBOD, 33300 BORDEAUX

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Olivier GouéryChronique de la campagne

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07Kalian LoVoyage en terre rouge

Née à Toulouse en 1985, j’ai étudié la photographie à l’ETPA, dès l’obtention de mon diplôme je suis partie vivre à Brighton en

Angleterre sans me poser de questions et avec très peu de moyens. J’ai ainsi déve-loppé ma passion pour l’image à l’étranger ces 8 dernières années en vivant et en travaillant au Canada, en Australie, Irlande et Allemagne. Depuis peu rentrée dans

le sud de la France, je réalise à quel point les voyages et les rencontres me sont indispensables, tout comme de prendre le temps de me poser et de réfléchir à ma photographie de façon plus intime et personnelle.

C ette série photographique est le reflet d’une ex-périence vécue dans l’outback australien en rela-tion brute avec l’environnement et ses habitants. Chaque image est l’expression d’un ressenti, d’un

moment volé ou longtemps attendu.

J’ai rencontré Kalian lorsqu’elle vivait en Australie _ elle ve-nait de passer trois mois à travailler dans une “Cattle Station” au Nord du Queensland avec son compagnon, un Irlandais, qui a grandi dans une ferme. Ils se sont choisis un emploi au plus proche de la réalité, loin de tous _ une poussière sur la carte près de la ville minière de Moranbah, en espérant avoir un aperçu authentique de la vie australienne dans le bush.

Ils ont commencé à vivre dans un préfabriqué avant d’être placé dans une maison secondaire, au rythme de la famille et des employés partageant le repas du soir, moment où tout le monde enlève son chapeau comme pour saluer la fin de jour-née. Ils travaillaient séparément sous une chaleur de plus de 40° lors de la saison sèche: Jay nourrissait le bétail pro-mis à l’abattoir et Kalian s’occupait de tâches diverses en tant

que “Stationhand”. Sa tâche principale, la plus fastidieuse, était solitaire mais nécessaire : la collecte de bois et de troncs d’arbres qu’elle brûlait par tas afin de déblayer le terrain pour la fenaison. Une semaine sur deux, elle assistait “Noel” l’un des cowboys sur place à la maintenance de la propriété, de la construction d’une clôture de 3 kms ainsi qu’à la réparation de tous types de machinerie.

Elle n’a pas créé le genre d’amitié où vous parlez jusqu’à l’aube. Elle a créé le genre d’amitié qui se produit dans le silence, lorsque vous travaillez dur, habitué au rythme, à la simplicité et à l’activité constante de cette personne à côté de vous.Miriam Johnson (Toronto, Canada) adapté en français.

“Like her subjects, she’s not afraid to mix cement under the blazing sun. When she captures peoples’ lives, it is with the same grit on her hands of working alongside them.”

Miriam Johnson (Toronto, Canada)

1>30 AVRIL 2015

KALIAN LO

www.kalianlo.com

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VOYAGEURS DU MONDEDU LUNDI AU SAMEDI 10H > 19H28 RUE MABLY, 33000 BORDEAUX

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Kalian LoVoyage en terre rouge

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08Guillaume MilletNos territoires fragiles

1>30 AVRIL 2015

M a démarche photographique est influen-cée par mon parcours universitaire, ce-lui de géographe, avec pour angle de

vue les questions identitaires qui relient Homme et Espace. L’Espace que j’observe est alors moins réel que vécu, l’Homme y projetant ses espoirs, ses rêves, ses craintes, ses doutes.Nos territoires fragiles est le fruit d’un voyage réa-lisé seul en juin 2014, de Rome à Istanbul. Cinq se-maines pendant lesquelles mes questionnements personnels ont rencontré ceux de l’Europe que je traversais. Présentées sans indication de lieu, ces trente-sept photographies montrent un territoire

que l’on voudrait solide, sûr de lui et de ses limites, peuplé de certitudes vertueuses, un territoire qui ne voudrait faire qu’un et qui connaît le chemin à suivre pour grandir sereinement. Et pourtant. C’est un territoire fragile, éraflé, indécis, multiple. Comme moi. Comme eux. Comme nous. Ces images sont extraites de la série Là-bas si j’y suis.

J’ai commencé la photographie à 27 ans, presque par ha-sard, après des études en géographie humaine. A l’univer-

sité, j’ai appris à étudier l’homme de manière scientifique. Je l’intégrais dans son espace en même temps que je le faisais rentrer dans des schémas et des grilles d’analyse. Un jour, observer scrupuleusement ne m’a plus suffi, il me fallait porter un regard. J’ai alors posé un cadre. Sans trop savoir quoi y insérer. J’ai tâtonné. Et puis j’ai rencontré les images de Stephen Shore, de Gregory Crewdson, d’Edward Hopper. Mon passé de géographe s’est alors rappelé à moi. Inscrire des personnages dans un contexte géographique, architectural. Privilégier les plans larges pour montrer que les lieux signalent toujours quelque chose de ceux qui les vivent. Même en leur absence.

Depuis, ma culture photographique s’est épaissie, ma démarche s’est affinée, et aujourd’hui il m’est difficile de ne pas intégrer des questionnements intimes à mes questionnements sociaux. Le thème de la « frontière » (au sens propre comme au sens figuré) est au centre de tous mes travaux photographiques car il englobe les notions d’identité, d’appropriation, et plus largement de rapport à l’Autre et l’Ail-leurs. Comprendre où et comment les autres existent. Où et comment j’existe.

GUILLAUME MILLET

www.guillaumem.com L’ASCENSEUR VÉGÉTALTOUS LES JOURS DE 11H > 19H

20 RUE BOUQUIÈRE, 33000 BORDEAUX

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Guillaume MilletNos territoires fragiles

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09Richard PetitCheap Land

Expositions solo2012 - Epinal - Musée de l’Image - “Les Neiges”2010 - Strasbourg - La Chambre2009 - Nîmes - Le Lac Gelé - Arles - Voies Off hors les murs - chez Janine & Arthur - Marseille - Galerie du Tableau

Festivals et expositions collectives2016 - Tbilissi - Georgia- Kolga Tbilisi Photo2015    - London Art Fair - La Rochelle - Prix du Jury Art Contemporain2014    - Paris - Galerie Binôme - Paris - Slick Attitude - Arles - Aaensp projection - Voies Off Festival - Arles - Éditions Voies Off - Palais de Luppé2013 - Pierrevert - les Nuits Photographiques - Prix du Jury - Paris - Fotofever Art Fair - Toulouse - ManifestO / Exposure 12 - “The Flood Wall II” - Berlin - Exposure 12 Gallery - «The Flood Wall II»

2012 - Paris - no found Photofair2011 - Aix en Provence - Regards Croisés - Lannion - L’Imagerie - Estivales Photographiques du Trégor2011 - Amiens - Maison de la Culture - “Documents Terre”2010 - Phnom Penh - MRPF festival - projection2007 - photographie.com - finaliste Bourse du Talent #33 - Arles - “Climax” - projection et exposition - Voies Off - Montpellier - les Boutographies - Clermont Ferrand - “Back on the highway” - Vidéoformes2006 - Paris - “A deux pas… le silence” - Mois de la Photo Off - Arles - “A deux pas… le silence” - Galerie Arena

Publications2014 - «Printemps Été Automne Hiver» - Éditions Charlotte Sometimes - Amateur Photographer - Texte de Roger Hicks : «Final Analysis» - Portfolio d’artiste - Éditions Voies Off2013 - Le regardeur - Texte de Christian Maccotta sur «Cheap Land» - Cheap Magazine EtudesÉcole Nationale Supérieure de la Photographie d’ArlesLicence de philosophie

L a série Cheap Land représente des montagnes en-neigées tirées en grand format. Elle développe une approche frontale et monumentale citant l’école de

Düsseldorf, mais aussi la peinture romantique. Une approche contemporaine du paysage, anxieuse vis à vis des enjeux écologiques et mêlant banalité et sublime. Cette approche est également post moderne quand à la notion de représentation elle même, questionnant la vérité et la transparence du do-cument.

«… Je ne sais pas ce que représente le blanc… probablement, comme la page blanche, un vertige devant le néant. Une ab-sence de couleur, l’étendue des possibles… comme un éblouis-sement mystique, un vertige métaphysique…

…c’est en même temps l’esthétique d’une catastrophe, éco-logique, climatique. Il est clair que je porte sur la nature un regard inquiet : cette nature dont nous sommes issus est en même temps tellement hostile... je ne donne pas cher de mes chances de survie, sans vêtements ni armes dans un tel environnement… j’aime bien aussi l’esthétique des films de science fiction «post catastrophe» et je dois probablement m’en inspirer inconsciemment.»

Richard PetitExtrait de l’interview publiée sur le site www.galerie-photo.com

1>30 AVRIL 2015

RICHARD PETIT

www.richardpetit.eu

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LE ROCHER DE PALMER, CENONDU LUNDI AU VENDREDI 14H > 18H

OUVERTURE LES SAMEDI 2 ET DIMANCHE 3 AVRIL ET LES SOIRS DE CONCERTS1 RUE ARISTIDE BRIAND, 33152 CENON

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Richard PetitCheap Land

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10Patrick TabernaDe sable et de vent

C ette série est née de la relecture de l’été Grec de Jacques Lacarriére.Ce livre m’avait déjà amené à faire plusieurs

voyages en Grèce il y a quelques années sans en gar-der d’images fortes. Le soleil, la mer, la contempla-tion (c’est déjà beaucoup) suffisaient à remplir nos journées. Nous allions d’île en île avec Sylvie, au ha-sard des rencontres et de nos envies.En 2005, durant l’été, j’ai relu ce livre ainsi qu’un re-cueil de fragments de poésies écrit dans les Cyclades 600 ans avant notre ère. En septembre, nous sommes repartis à Athènes et avons pris le premier bateau

au départ du Pirée qui nous a mené sur la première des trois îles de notre séjour, Serifos (les deux autres étant Sifnos et Milos). J’avais emporté un pinceau et un pot de peinture (biodégradable) afin d’inscrire dans le paysage des fragments de poésie antique, pour lier visuellement la Grèce ancienne et la Grèce contemporaine et restituer aux Cyclades ce qu’elles avaient inspiré.

Patrick Taberna est représenté par la galerie Camera Obscura, Paris 14e

1>30 AVRIL 2015

Né le 16 juin 1964 à St Jean de Luz, Patrick Taberna com-mence à photographier lors de nombreux voyages en

Europe, Asie, Moyen Orient, Etats-Unis, ‘l’usage du monde’, de Nicolas Bouvier, en poche. Peu après son arrivée à Paris en 1987, il fréquente assidûment le Club des 30x40 animés par Jean Luc Lemaitre puis Francis Richard. En 1997, il entreprend une exposition postale : ‘Passage en Ouest’. Parce qu’elles lui ont donné le goût du

voyage et de la photographie, dix personnes recevront 37 photos chacune, à rai-son d’une par semaine. Cette aventure lui permettra notamment de correspondre avec Bernard Plossu et Robert Frank. Il rencontre d’ailleurs ce dernier en avril 1999. Patrick Taberna est mention fnac en 2000 avec ‘Nord magnétique’ , lauréat fnac Paris en 2001 avec ‘Nos Italies’ et lauréat 2004 de la fondation HSBC pour la photographie avec ‘Au fil des jours’.

PATRICK TABERNA

www.patricktaberna.com

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ARRÊT SUR L’IMAGE GALERIEDU MARDI AU SAMEDI 14H30 > 18H30

45 COURS DU MÉDOC, 33300 BORDEAUX

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Patrick TabernaDe sable et de vent

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11Patrick WillocqForever Walé (Je suis Walé Respecte Moi, 2ème partie)

À travers ce projet, je plonge au cœur d’un rite initia-tique et crée une photo plasticienne et documentaire à la fois, au plus près du vécu des pygmées Batwas

chez les Ekonda en République Démocratique du Congo.

Chez les Ekonda, le moment le plus important dans la vie d’une femme est la naissance de son premier enfant. La jeune mère est appelée Walé («mère allaitante primipare»). Elle re-tourne alors chez ses parents où elle reste recluse pendant une période de 2 à 5 ans. Sa mère l’initie à son nouveau rôle social. Le respect de l’interdit sexuel pendant cette période lui confère un statut semblable à celui d’un patriarche. La Walé voit venir la fin de cette réclusion, marquée par un rituel où elle présente un spectacle de danse et de chant. La chorégraphie et les chants ont une structure très codifiée mais sont des créations uniques spécifiques à chaque Walé où elle chante l’histoire de sa propre solitude, et avec humour loue son comportement et discrédite ses Walé rivales.

J’ai toujours été passionné par les peuples premiers car je sens qu’ils ont en eux une richesse que nous-mêmes avons perdue. Pour documenter ce bel hommage à la maternité, la fécondité et la féminité, j’ai proposé à différentes Walés, que je connais depuis plus de deux ans, de les mettre en scène dans des tableaux vivants pour témoigner d’une partie de leur histoire. Chaque image est une représentation visuelle d’une pensée intime qu’elle chantera le jour de sa sortie.

Après Je suis Walé Respecte Moi, Forever Walé continue d’être le reflet d’un regard personnel que je porte sur les femmes et le rituel Walé, mais aussi le résultat d’une collabo-ration unique avec des jeunes femmes pygmées, leurs clans et un ethnomusicologue. Travaillant avec de nombreux arti-sans de la forêt, je construis mes installations en plein milieu de la jungle, sans photomontage ni collage.

1>30 AVRIL 2015

PATRICK WILLOCQ

www.patrickwillocq.com

Né en 1969 à Strasbourg.Vit et travaille entre Paris, Hong Kong et Kinshasa.

Photographe autodicate, Patrick Willocq a longtemps oscillé entre ses activités profession-nelles et sa passion pour l’image. Il a vécu plus de trente ans à l’étranger dont sept ans en République Démocratique du Congo. C’est un voyage au Congo en 2009 qui a fait de lui un photographe à part entière. A l’origine de cette transformation, il y a les Ekondas, un peuple pygmée vivant au nord du Congo. Il décide alors de quitter les activités profession-nelles qu’il menait depuis vingt ans pour le compte de multinationales en Asie-Pacifique, pour se consacrer pleinement à la photographie. Motivé par le besoin de montrer une autre image du Congo et de l’Afrique en général, tournée vers l’avenir, Patrick aime profondément, viscéralement l’Afrique. Ses derniers projets, menés en collaboration avec des communautés locales du Congo, explorent des récits non occidentaux. Patrick choisit d’envoyer des messages qui passent par une théâtralisation participative. En documentant la culture et les coutumes autochtones à travers des images performatives composées avec le plus grand soin, Patrick va au-delà des clichés de guerre que les médias mettent en avant.

La série « Sur la route de Bikoro à Bokonda» a été exposée au Grand Palais lors de Paris Photo 2012 (Concours SFR Jeunes Talents) et remporte le Prix Agence Française de Développement du Meilleur Reportage Photo 2012. Elle attire aussi l’attention des Jury de Festivals internationaux.

Dans « Je suis Walé Respecte Moi » (2013 et 2014), les sujets féminins mettent en scène leur retour dans la société à travers le récit lyrique de leur isolement. Finaliste du Prix LensCulture Exposure Award 2013, Prix Renaissance Photography Prize et du prix Leica Oskar Barnack 2014. Lauréat de La Bourse du Talent Portrait 2014 et du prix POPCAP 2014. Nominé au Prix Découverte des Rencontres d’Arles 2014 et du Prix Photographique Deutsche Börse 2014.

Forever Walé - Je suis Walé Respecte Moi, 2ème partie (2014) est encore le résultat d’une collaboration unique avec des jeunes femmes pygmées et leurs clans. Travaillant avec de nombreux artisans de la forêt, Patrick construit ses installations en plein milieu de la jungle, sans photomontage ni collage.

Walé, 2ème regard est son dernier travail produit en 2015.Patrick est représenté par la galerie Baudoin Lebon à Paris et Vision Quest à Gênes.

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ESPACE SAINT RÉMIDU MARDI AU DIMANCHE 13H > 19H4 RUE JOUANNET, 33000 BORDEAUX

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Patrick WillocqForever Walé

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