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Physiologie vésicale, incontinence et médications à l’usage du psycho-
pharmacien
« Dieu fait bien ce qu’il fait…”
« Sous un chêne aussitôt il va prendre son somme. Un gland tombe: le nez du dormeur en pâtit…” Le gland et la citrouille
Jean de la Fontaine
Introduction
Anatomie du bas appareil urinaire
• Vessie : réservoir des urines
• Paroi vésicale: muscle lisse : détrusor
• Le détrusor est une unité fonctionnelle: sa contraction la lumière du réservoir
• Trigone: espace triangulaire où arrivent les uretères et d’où part l’urètre, à la base de la vessie
Anatomie appareil urinaire
• Col de vessie: unité fonctionnelle
– Homme: = sphincter proximal
• Continence
• Éjaculation
– Femme: = sphincter proximal
• Continence
Anatomie du bas appareil urinaire
• Urètre
– Homme
• Prostate et urètre postérieur
• Sphincter externe
• Urètre antérieur
– Femme
• Urètre
• Sphincter externe
Anatomie du bas appareil urinaire
• Plancher Pelvien
– Muscle strié (système nerveux somatique)
– Chez la femme le col vésical doit être situé au dessus du plancher pelvien
A
N
A
T
O
M
I
E
TRIGONE ET
JONCTION
URETERO-VESICALE
TRIGONE
LA VESSIE
DETRUSOR
PROSTATE
Muscle lisse vésical
«Petit Bassin » et muscles du plancher pelvien
Trigone vésical
MECANISME ANTI-REFLUX
MECANISME ANTI-REFLUX
L
Contrôle neurologique du bas appareil urinaire
Motoneurones sacrés des noyaux d’Onuf
Contrôle neurologique du bas appareil urinaire
• Etage Sacré (S2-S4) : (noyaux d’Onuf) – Noyau parasympathique du détrusor : se prolonge par nerf
érecteur ou pelvien
– Noyau somatique : se prolonge par le nerf honteux ou pudental
• Etage Tronc cérébral: = synergie vésico-sphinctérienne
• Centre M (pont cérébral): lève l’inhibition et relâche le pelvis et le sphincter
• Etage cortical: – Centres facilitateurs
– Centres inhibiteurs (lobe frontal, thalamus)
Parasympathique Orthosympathique Somatique
From: R. Opsomer
N.Pudental
N. Pelvien
Innervation vésicale • Somatique : sphincter strié
• Végétatif:
– Sympathique α : col vessie et urètre
– Sympathique β : détrusor
– Parasympathique: détrusor
Innervation vésicale • Somatique : sphincter strié
• Végétatif:
– Sympathique α : col vessie et urètre
– Sympathique β : détrusor
– Parasympathique: détrusor
Contraction du Détrusor: activité parasympathique Stimulation des fibres α : contraction de la base vésicale Stimulation des fibres β : relâchement du dôme vésical
Cycle Continence-Miction
• Miction : évacuation volontaire rapide, à basse pression, du contenu vésical par l’urètre
– Suppose une contraction du Détrusor et un relâchement du sphincter strié urétral et du plancher pelvien
Cycle Continence-Miction
• Continence : 3 niveaux
– Détrusor : relâchement – compliance
– Urètre :
• Proximal et col : continence passive (repos)
• Musculature striée : continence active (toux, effort…)
• Elasticité
• Engorgement vasculaire de la muqueuse urétrale
– Neurologique
Cycle Continence-Miction
• Remplissage vésical :
– Accommodation du Détrusor à basse pression
– Col et urètre proximal fermé
– Muscle strié : nécessaire à la toux et à l’effort
• La Miction chez l’adulte :
– Levée de l’inhibition sur le centre sacré
– Chute de la pression urétrale et diminution du tonus pelvien
Physiopathologie des troubles mictionnels
• Les symptômes ne sont pas spécifiques d’une pathologie!!! – Incontinence = symptôme ≠ maladie
• Plusieurs types de troubles – Enurésie – Pollakiurie – Dysurie – Urgence – Mictalgie – Nycturie – Hématurie – Strangurie….
• Dysurie et incontinence peuvent coexister! – Ex: Hypertrophie de la prostate
• Dysurie secondaire à l’adénome • Incontinence par instabilité vésicale…ou rétention chronique… • Un obstacle chronique peut créer une instabilité vésicale
Incontinence urinaire
• Perte involontaire d’urines à travers l’urètre
• Exclusion: fistules et certaines anomalies congénitales
Types d’incontinence urinaire
• À l’effort
• D’urgence
• Regorgement = pseudo-incontinence
• Énurésie (nocturne)
• Réflexe (paraplégiques…)
• Mixte
• (“giggle”)
Incontinence urinaire
• Continence: un équilibre subtile….
– PIV (pression intra-vésicale) est inférieure à la PIU (pression intra-urétrale)
• Incontinence: PIV est supérieure à la PIU
– Activité vésicale augment involontairement (instabilité vésicale)
– la PIU est diminuée ou chute
• Hypotonie ou insuffisance sphinctérienne
– Ou les deux…
Il y a donc équilibre entre les forces de continence et les forces de miction. L’excès continu des unes par rapport aux autres conduira à l’incontinence ou à
son opposé, la rétention.
Incontinence urinaire : investiguer?
• Anamnèse
• Examen clinique
• Bilan diagnostique…
– Biologie
– Radiologie
– Urodynamique
– Endoscopie
Bilan incontinence
• Les tests paracliniques
– Labo
– « pad test »
– Feuille de miction
• Radiologie
– échographie
– Cystographie permictionnelle…
• Examen urodynamique
« PAD TEST »
From: les incontinences urinaires de l’homme R.J.Opsomer – J. de Leval
Examens Urodynamiques
• Débitmétrie (non invasif)
• Cystomanométrie
• EMG périnéal
• Examen vidéo-urodynamique
• Profil urétral…
• Une affaire du spécialiste… Indications à discuter…
DEBITMETRIE
Débitmétrie
Cystomanométrie
EMG périnéal ou sphinctérien
Examen urodynamique
Profile urétral
Profil urétral
Urethral pressure profile
p
Examen Vidéo-urodynamique
From R.J.Opsomer
Physiopathologie des troubles mictionnels
• Non neurologiques (les plus fréquents)
– Affections congénitales
– Affections acquises
• Chez l’homme
• Chez la femme
– Troubles fonctionnelles
• Neurologiques
Physiopathologie des troubles mictionnels
• Affections congénitales
– Valves de l’urètre
– Épispade
– Exstrophie
– Ectopie urétérale…
EPISPADIAS
EXSTROPHIE CLASSIQUE
Valves de l’urètre postérieur
• Pathologie congénitale
• Diagnostic anténatal
• Insuffisance rénale
• Incontinence
• R/ endoscopique
Urètre postérieur
Dilatation de l’urètre
postérieur
Valve
Diverticule de Hutch
Reflux secondaire
Physiopathologie des troubles mictionnels
• Affections acquises
– Chez l’homme
• Hypertrophie de la prostate
• Maladie du col vésical (Marion)
• Sténose de l’urètre
– Chez la femme
• Insuffisance sphinctérienne
• Prolapsus
• fistule
Les incontinences de l’homme adulte
• D’URGENCE
-secondaire à une infection urinaire ?
-secondaire à un obstacle infra-vésical ?
-idiopathique ?
• À L’EFFORT
- secondaire à une prostatectomie radicale?
• PAR REGORGEMENT
- sur résidu post-mictionnel chronique
Les incontinences de la femme adulte
• À L’EFFORT
- par hypermobilité urétrale - par insuffisance sphinctérienne
• D’URGENCE
- secondaire à une infection urinaire - secondaire à un obstacle infravésical (très rare) - idiopathique
Les incontinences chez le patient neurologique
• D’URGENCE
- secondaire à une infection urinaire ?
- secondaire à une pathologie médullaire/cérébrale ?
• À L’EFFORT
- secondaire à une dénervation périnéale
• PAR REGORGEMENT
- sur résidu post-mictionnel chronique
• RÉFLEXE - sans effort et sans besoin
ADENOME DE LA PROSTATE
Effets de l’ obstruction de la sortie vésicale
INSTABILITE VESICALE
DYSURIE
• Nos performances diminuent avec l’âge…
DYSURIE - Anamnèse
• Jet fin, sans force,
dispersé en pomme
d’arrosoir, mouillant
les pantalons et les
chaussures
• Miction lente
• Gouttes
retardataires…
Incontinence d’effort
Cervico-cystoptose (hypermobilté urétrale)
Fistule vésico-vaginale. From E. Debacker
Physiopathologie des troubles mictionnels
• Troubles fonctionnels
– Enurésie
– « lazy bladder syndrome »
– Syndrome urétrale
– Rétention psychogène, idiopathique
Enurésie
MATURATION DE LA FONCTION
VESICALE
Ce qui différencie l’enfant de l’adulte...
• Vessie du nouveau-né
• Vessie de type adulte
• Vessie non mature
– COMPLICATION = Vessie pédiatrique
immature (VIP)
Vessie du nouveau-né
• Arc réflexe simple
• Petite capacité vésicale
• Miction synergique pour
de petits volumes
Cerveau
Vessie
Vessie de type adulte
• = arc réflexe
« inhibiteur » d’origine
centrale
• Inhibition corticale
Vessie non mature
• = contrôle par le
sphincter externe
• Délai de maturation
• diminution de la
capacité vésicale
• Contractions non
inhibées du detrusor
Concept de la VIP (vessie pédiatrique
immature)
• Obstruction urinaire basse
• Infection urinaire
• Reflux VU (dans certains cas)
ORIGINE FONCTIONNELLE
INTERET
• Traitement MEDICAL
– Infections urinaires récidivantes
– De certains reflux
CARACTERISTIQUES des VIP
• Manque d’inhibition corticale.
– contractions non inhibées
– capacité fonctionnelle diminuée
• « petite vessie »
• Trabéculations et épaississement de la paroi vésicale
• Col ouvert
• Reflux « urétro-vésical »
• Miction rapide – mégaurètre
• Incontinence parfois secondaire
VIP : Clinique
• « Squatting » - « Vincent curtsey sign » – signe de
l’accroupissement
• Urgences, incontinence
• Infections urinaires basses récidivantes
• (décompensation vésicale et rénale (rare))
URGE!!!!
Vessie pédiatrique immature
• Le passage de la vessie de type « infantile » vers
la vessie de type « adulte » se fait vers l’âge de 3-
4 ans et prend quelques mois
• De temps en temps, il y a développement d’une
vessie pédiatrique immature (VIP)
ENURESIE PRIMAIRE
• PERTE INVOLONTAIRE
• D ’URINES
• PENDANT LA NUIT
• APRES L ’AGE ATTENDU D ’UN
CONTRÔLE NORMAL
ENURESIE
• Enurésie nocturne (Forme la plus typique)
• Fuites urinaires et incontinence diurne
• Enurésie primaire ( Jamais sec pendant une
longue période de temps (3-6 mois))
• Enurésie secondaire (l ’enfant a été propre pour
plus de six mois)
ENURESIE (la nuit)
• Bébé (0-1,5 ans) - Mouillé - « pampers »
• Enfant (1,5- 3,5 ans) - Apprentissage de la miction
et du contrôle diurne, puis nocturne
• Enfant (3-6 ans) - Accidents le jour
• Enfant (6-8 ans) - Enurésie fréquente
• Grand enfant (> 8 ans)- Enurésie peu fréquente
Fréquence de l’énurésiedans la
population normale
• 5 ans 12-15%
• 7 ans 10%
• 10 ans 4%
• 15 ans 1%
CONSEQUENCES ET EFFETS
POTENTIELS DE L ’ENURESIE
• Stress psychologique
• Diminution de l ’estime de soi
• Diminution des performances scolaires
• Moqueries et « tête de Turc »
• Sentiments de honte, d ’être coupable, d ’échec
• Troubles du sommeil, perturbations familiales, coût
EFFETS DE L ’ENURESIE SUR LES
PARENTS
• Tous s ’inquiètent
• 35 % punissent les enfants
• 33% consultent
BENEFICE DU TRAITEMENT DE
L ’ENURESIE
• Sentiments de satisfaction
• Renforcement de l ’image de soi
• Meilleure participation à la vie sociale
• Sentiment d ’indépendance
• Maturité
• Meilleure relation avec les parents
ENURESIE: CAUSES
• Génétique
• Délai de maturation
• Capacité vésicale diminuée
• Trouble de ADH
• Stress
• Sommeil profond « deep sleep pattern »
ASPECTS GENETIQUES
• Evidence d ’un « marqueur » génétique
• > 90% des familles étudiées présentent ce marqueur
• Si les parents étaient énurétiques
– 77% des enfants le sont
– 44% si un des deux parents l ’était
• Si les parents n ’ont pas été énurétiques
– 15% des enfants le sont
ENURESIE: CAUSES (2)
• Délai de maturation
– Cf la vessie immature
• Petite capacité vésicale
• Trouble de ADH
• Stress
ENURESIE - CAUSES (3)
• Anomalies de l ’appareil urinaire
• Troubles neurologiques
• « Troubles » du sommeil
ENURETIQUE
ADH et volume urinaire
cycle nycthéméral
Traitement de l ’énurésie
Principes du traitement
• « Primum non nocere »
– Ne pas multiplier les examens para-cliniques
– Ne pas prescrire de drogues dangereuses et
systématiques
– Ecouter le patient, l ’examiner
Traitement de l ’énurésie
Principes du traitement
• SUIVRE DES PRINCIPES SIMPLES
– Obtenir la participation active de l ’enfant
– Choisir la méthode de traitement la plus appropriée au type d ’énurésie en cause
– Associer les médicaments
– Revoir les enfants sur une base de 3 mois
– Interrompre temporairement le traitement si
l ’enfant n ’est pas motivé
Traitement de l’énurésie primaire
• Antidépresseurs et les alphastimulants
– Imipramine (Tofranil) 10 à 35 mg le soir 1/4h avant
d’aller dormir.
ATTENTION CE MEDICAMENT EST DANGEREUX
Traitement de l’énurésie primaire
• Les anticholinergiques
– Oxybutinine
• L’hormone antidiurétique (Desmopressine)
= ADH
• Appareils pour énurétiques
TROUBLES NEUROLOGIQUES
LESION
SYSTEME NERVEUX
ORGANE CIBLE
Physiopathologie des troubles mictionnels Troubles neurologiques
Physiopathologie des troubles mictionnels
• Troubles neurologiques – Lésions infrasacrées et sacrées:
• Congénitales (agénésie...) • Neuropathie périphérique (diabète…) • Chirurgie carcinologique du petit bassin • Hernie discale compliquée
– Lésions médulaires suprasacrées • Congénitales (spina…) • Trauma médullaire • SEP (sclérose en plaque) • Myélite transverse
– Lésions supramédullaires (cérébrales) • Parkinson • AVC • Tumeur cérébrale • SEP
Parkinson AVC Tumeur cérébrale SEP Médications…
Neuropathie (Diabète…) Trauma médullaire…
RESERVOIR (VESSIE) SORTIE VESICALE
BONNE CAPACITE RESISTANCE ELEVEE
MAUVAISE CAPACITE RESISTANCE BASSE
Facteurs favorisants l’incontinence urinaire
• Facteurs favorisants l’incontinence… – Âge avancé – Grossesse – Obésité – IU (infection urinaire) – Adénome de la prostate – Prostatectomie – HRT (hystérectomie) – Affections du SNC , périphériques et autonomique (SEP,
Parkinson, neuropathie diabétique) – de la mobilité – du volume des urines (diurétiques, diabète insipide)
Beaucoup de ces facteurs peuvent se retrouver chez le patient psychiatrique!!!
FACTEURS FAVORISANTS
avec l’âge…
• Vieillissement du detrusor et des sphincters • Diminution de la capacité contractile • FF: Isosthénurie
• Fonction cardiaque • Néphroangiosclérose • HTA
• FF: Maladies intercurrentes • Infection urinaire • Diabète • AVC • Parkinson • Démence
Parkinson … et dopamine
• Déficit dans les circuits négro-striés
– Levée de l’inhibition corticale
–hyperactivité vésicale
• Triade
– Akinésie
– Tremblement au repos
– Hypertonie
• Réponse au L-Dopa
Parkinson…et dopamine
• Déficit dans les circuits négro-striés – Levée de l’inhibition corticale
–hyperactivité vésicale
• Triade – Akinésie
– Tremblement au repos
– Hypertonie
• Réponse au L-Dopa
nigrostriatal pathway
10-12 Stahl S M, Essential
Psychopharmacology (2000)
Médicaments favorisants l’incontinence urinaire
• Médicaments Sédation/confusion
– Psychotropes
• Hypnotiques
• Sédatifs
• Anxiolytiques
• Opiacés
• Oxybate (risque d’énurésie)
Médicaments favorisants l’incontinence urinaire
• Médicaments qui diminuent le tonus urétral
– du tonus orthoΣ
• Antihypertenseurs centraux (Clonidine, Moxonidine)
• α-bloquants : – BPH : Tamsulozine, Afluzozine
– Antidep.: Tricycliques
– Antipsychotiques atypiques: (Clozapine énurésie)
– Parasympathicomimétiques – inhibiteurs de la cholinestérase (maladie d’Alzheimer)
Médicaments favorisants l’incontinence urinaire
• Méd. volume des urines: – Diurétiques★
• Méd. neuropathie périphérique – Anticancéreux : Thalidomide, platines, taxanes, vincristine – AB: nitrofurantoïnes (Trt long et IRC), Isoniazide,
Ethambutol… – Antifongiques : griséofulvine – Antiparasitaire : métronidazole – CV: Statines, Amiodarone (Trt au long cours) – SNC: amytriptilyne, disulfurane… – Immunomodulateurs: Tracolimus, Ciclosporine,
interferon…
★ Potomanie!!!
Médicaments favorisants l’incontinence urinaire
• Med. pouvant provoquer une rétention urinaire
– Anticholinergiques
– Opiacés
• Divers
– Acide valproïque (énurésie chez les enfants)
– Analogues de la gonadoréline
– Botox
– ….
Traitement de l’instabilité vésicale
• 30 à 60% des patients de plus de 65 ans développent une instabilité vésicale
• Traitements non médicaux
• Traitements médicaux
– Médications
– (Traitements endoscopiques)
– (Traitements chirurgicaux)
Traitement de l’instabilité vésicale
• Mesures non médicales – Restriction hydrique – Perte de poids – Kiné (périnée), biofeedback, électrostimulation
• Médications – Anticholinergiques : effets comparables, effet placebo
important • Oxybutinine • Mirabegron (agoniste des récepteurs β3 adrénergiques) :
données limitées • Flavoxate (Urispas) n’est plus recommandé • (Toxine botulique)
Traitement de l’instabilité vésicale
• En Belgique: – Oxybutinine (Ditropan®) 10 à 15 mg en 2-3 prises
• (Kentera) transdermique
– Darifénacine (Emselex®) 7,5 à 15 mg en 1 prise
– Fesotérodine (Toviaz®) 4 à 8 mg en 1 prise
– Propivérine (Mictonorm®) 10 à 30 mg 1 à 2 prises
– Solifénacine (Vesicare®) 5-10 mg en 1 prise
– Toltérodine ( Detrusitol®) +/- 4 mg/j • Toltérodine Teva® retard
– Mirabegron (Betmiga®) 50 mg/j en 1 prise
Source: CBIP
Traitement de l’instabilité vésicale
• Effets Secondaires – Anticholinergiques
• Sècheresse de bouche • Vigilance • Troubles cognitifs - psychoses • Glaucome à angle fermé • Adénome de la prostate
– Flavoxate : vertiges, douleurs abdominales – Oxybutinine transcutanée (allergie locale)
• A prescrire de façon progressive • Interrompre si aucune efficacité • (Vérifier le résidu (ultrasons))
Instabilité vésicale : A noter…
• « La vessie est le miroir de l’âme »
• Il existe une relation complexe entre:
– Troubles mictionnels fonctionnels et psychiques
• P ex. anxiété et pollakiurie
• P ex. fuites lors d’un choc émotionnel intense
– Pathologies psychiques et pharmacologie
• Placebo et instabilité vésicale…
Médications et troubles de la miction
• EFFETS POSITIFS
– Anticholinergiques (avec respect des CI): amélioration notoire
– Psychotropes
• Tofranil: – Anticholinergique périphérique
– Augmente le seuil de stimulation de la miction
– Augmente la sécrétion d’ADH
Médications et troubles de la miction
• Effets négatifs – Les neuroleptiques:
• Fonction de la dose, disparition à l’arrêt
• Anciens: cas isolés d’incontinence ou de rétention (association avec antidep et myorelaxants)
• 2ème génération : énurésie (1% dans certaines séries 50%)
– Les tricycliques: • Dysurie – parfois rétention si pathologie sous-jacente
– Antidépresseurs: (Prozac, Serlain…, Efexor..) • Rétention urinaire rare (sauf en association médicamenteuse)
• Incontinence et urgences : (Serlain ,Seroxat) – Difficile de faire la part des choses entre dépression et médicaments
Clozapine…
• Incontinence rapportée 48%
– 1980 : 0,23%
– 1994 : Steingard : « case report » (doses > 100mg/j)
– Lurie et Hosmer : 10%
– 1996 : Fuller et all. : 30% sur 57 patients
– 1999 : Lin et all.: 44% sur 61 patients
– Bref: vigilance de l’anamnèse et médications intercurrentes..
Clozapine … les “…pine”
• Action cholinergique : stimulation du parasympathique
• Blocage alpha-adrénergique (Diminution de la résistance à la sortie vésicale)
• Blocage de la dopamine
Traitements proposés
• Diminution des liquides le soir
• Médicaments matin et midi
• Diminution des doses…
• Changement d’antipsychotique
• Oxybutinine, éphédrine : ?
• Desmopressine le soir (avec restriction hydrique… coût!)
Conclusions
• Les troubles urinaires sont fréquents • L’origine est parfois difficile à déterminer • Les causes sont souvent multiples avec une
prépondérance variable • Souvent cachés par le patient, ils demandent
donc la vigilance du soignant • L’impact sur le patient est variable en fonction de
son statut clinique • Le traitement est complexe et peut nécessiter un
avis spécialisé