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Pierre Corneille

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Pierre Corneille (1606-1684)

Pierre Corneille est né à Rouen le 6 juin 1606. Son père était maître des eaux et forêts et sa mère, fille d'un avocat. Aîné de cinq frères et sœurs, il fait ses études au Collège des Jésuites de Rouen. Il y découvre la rhétorique latine, les héros de l'Antiquité et le théâtre. Il devient avocat en 1628, non par vocation mais pour faire plaisir à son père, qui lui achète deux modestes

charges dont il s’occupera jusqu'en 1651. Trop timide pour plaider, il préférera très vite s'orienter vers une carrière poétique et dramatique. Il écrit sa première comédie en 1629, inventant la comédie de caractère, remplaçant la farce rudimentaire en vogue par des textes inspirés de la vie des honnêtes gens.

De 1630 à 1636, il écrit cinq nouvelles comédies et contribue ainsi à réhabiliter un genre jugé secondaire. Alors qu'on reproche au genre comique ses outrances et sa vulgarité, Corneille réussit à emprunter une voie qui refuse le grotesque pour privilégier la peinture des caractères et des mœurs. En 1633, âgé de vingt-sept ans, il publie Mélite ou Les Fausses Lettres, inspirée d’un amour malheureux avec une grande dame de Rouen, appelée Madame du Pont. Cette comédie connaît un succès suffisant pour décider Corneille, qui n'a alors que vingt-trois ans, à entreprendre une carrière théâtrale. En 1635, il aborde la tragédie avec Médée, et compose l'Illusion comique. Les pièces de Corneille sont des tragi-comédies écrites dans un langage riche, sonore et efficace. Ayant trouvé un genre qui lui convenait, il en écrira dix-sept.

À partir du Cid, tragi-comédie inspirée d'une épopée espagnole, créée au début de l'année 1637, il connaît une suite de grands succès. Paraissent alors des tragédies à sujets romains, successivement Horace (1640), Cinna ou la Clémence d'Auguste (1641), Polyeucte, martyr (1641), La Mort de Pompée (1643). Il revient à la comédie avec Le Menteur (1643) et La Suite du Menteur. Puis la série des tragédies continue avec Rodogune, princesse des Parthes (1644), Théodore vierge et martyre (1645), Héraclius, empereur d'Orient (1646), Andromède (1650) tragédie à machines jouée dans les décors de Torelli, Don Sanche d'Aragon (1649), Nicomède (1651) jusqu'à l'échec de Pertharite, roi des Lombards, en 1651. Corneille se détourne momentanément du théâtre et se consacre à la traduction en vers de L'Imitation de Jésus-Christ. Il renoue avec la tragédie en 1659 avec Œdipe, puis La Conquête de la Toison d'Or (1660), tragédie à grand spectacle, et donne ensuite Sertorius (1662), Sophonisbe (1663), Othon (1664) et Agésilas (1666). Avec Attila (1667), puis Tite et Bérénice (1670), Corneille quitte l'Hôtel de Bourgogne et s'adresse à la troupe de Molière, qui a déjà interprété plusieurs de ses pièces. Pulchérie, jouée au Théâtre du Marais en 1672, puis Suréna en 1674, terminent la carrière dramatique.

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En 1682, paraît sous son contrôle l'édition complète de son Théâtre et il assiste à une reprise triomphale d'Andromède. Sa pension, inexplicablement suspendue sept ans auparavant, est alors rétablie.

En 1641, Le Cid, créée au début de l'année 1637, annonce le début de grands succès. Corneille épouse Marie de Lempérière, qui lui donne six enfants et quittera Rouen pour ne revenir s'installer à Paris qu’en 1662. Les années quarante sont les années de gloire de Corneille. Célébré par le public, reconnu par ses pairs, financé par le pouvoir, il connaît une décennie éclatante. En 1642, la tragédie Cinna lui apporte la consécration. Corneille apparaît alors comme le plus grand poète dramatique de son temps. On le qualifie même de « Sophocle français ». De 1643 à 1651, le théâtre cornélien reflète à sa manière la crise d'identité que traverse la France sous la régence d'Anne d'Autriche.

En 1647, Corneille est reçu à l'Académie française.

De 1651 à 1659, il se détourne momentanément du théâtre et se consacre à la traduction en vers de l'Imitation de Jésus-Christ que lui commandèrent les jésuites.

En 1667, Corneille voit apparaître un terrible rival. Racine connaît avec Andromaque, un triomphe qui n'est pas sans rappeler celui du Cid, trente ans plus tôt. En 1670, les deux auteurs se trouvent en concurrence lorsqu'ils créent simultanément une pièce sur le même thème. Racine triomphe avec son Andromaque, tandis que le Tite et Bérénice de Corneille ne rencontre qu'un succès mitigé. Face à ces drames complexes s’oppose la simplicité racinienne qui séduit le public. Corneille n'écrira plus dès 1674.

Le théâtre de Corneille présente des héros d'une rare grandeur, confrontés à des situations nécessitant des choix difficiles. L'honneur, le devoir, l'élévation de pensée sont les qualités de ses personnages. Modèle incontesté de ses pairs au milieu du siècle, Pierre Corneille n’a de cesse d’innover tout au long de sa carrière. Il utilise la démesure dans sa peinture des caractères. Le comique y naît des personnages et non de situations stéréotypées. Tour à tour condamné par Boileau et Voltaire, réhabilité en partie par Hugo, Corneille souffre de leurs considérations partielles qui masquent la richesse de son œuvre. Elle est à la fois politique et universelle dans ses rapports à l’Histoire : relations entre morale et pouvoir, justice et injustice, rôle du monarque ou du prince. Le héros cornélien est un homme excessif, toujours en quête d’un absolu transcendant l’égoïsme et la lâcheté. Contrairement au héros romantique, marginal et révolté, il s’inscrit dans un groupe social dont il est le parfait représentant. Il est partagé entre l’amour et l’honneur : c’est le fameux « dilemme cornélien ».

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Malgré la gloire, Corneille vécut pauvrement. Boileau, qui fut pourtant un illustre critique opposant de Corneille, voyant la pauvreté dans laquelle Corneille vivait, fut profondément touché et demanda au Roi, Louis XIV, de réparer cette injustice en lui versant sa propre pension.

Le 1er octobre 1684, Corneille mourut à Paris, à l’âge de soixante-dix-huit ans. Son frère Thomas lui succéda à l'Académie française. Racine prononça un superbe éloge.

2. Caractérisation du mouvement littéraire auquel l'écrivain appartient, selon l'époque vécue.

Pierre Corneille a appartenu au mouvement du Classicisme, mouvement littéraire qui se développe en France, et plus largement en Europe, dans la deuxième moitié du XVIIe siècle. Il se définit par un ensemble de valeurs et de critères qui dessinent un idéal s'incarnant dans l’« honnête homme » et qui développent une esthétique fondée sur une recherche de la perfection. Les caractéristiques de ce mouvement auquel l’écrivain appartient sont les suivants :

Les héros et héroïnes classiques ne sont en général pas rationnels mais leurs passions, souvent violentes, sont analysées par l'écriture qui les rend intelligibles.

Le classicisme est donc davantage influencé par une volonté de soumettre le déraisonnable à l'ordre de la raison que par un véritable rationalisme qui inspirera plus tard les philosophes des Lumières. L'importance de la vraisemblance est liée à l'importance de la morale dans la littérature classique.

Les œuvres classiques se donnent en effet pour objectif de « réformer » le public en l'amenant à réfléchir sur ses propres passions. Car l'idéal artistique du classicisme s'accompagne d'un idéal moral incarné dans la figure théorique de l'honnête homme. Cette expression résume toutes les qualités que l'on peut attendre d'un homme de Cour : politesse, culture, humilité, raison, tempérance, respect des règles, capacité à s'adapter à son entourage.

Ces caractéristiques représentent le mouvement classiciste comme Pierre Corneille puisqu’il était un auteur enthousiaste, avec son esthétique était l’admiration, sa morale l’héroïsme. Il aime les personnages qui se construisent en faisant des actions d’éclat, même si sont des crimes. Il rejette les médiocres et estime les âmes fières qui cherchent à donner une haute image d’elles-mêmes.

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3. Identification du style que l'écrivain utilise pour faire connaître sa production littéraire; c'est-à-dire reconnaître d'après un échantillon littéraire la manière d'écrire.

Le style de Corneille se caractérise pour avoir des qualités oratoires et logiques: la précision, l'éloquence, le rythme, on attribue à ce style La période, elle est une phrase longue dont l'ensemble respecte un équilibre de contenu et de construction, elle utilise les procédés de répétition de structures syntaxiques (subordonnées) et d'accumulation; elle se construit autour des mots de liaison ou d'articulation qui établit un lien logique ou chronologique entre deux propositions, que se répètent et qui articulent les divers éléments.

- Dans cet extrait la, on trouve des structures syntaxiques d’accumulation

Le cid

Acte 1, Scène 4

Ô rage ! ô désespoir ! ô vieillesse ennemie ! N'ai-je donc tant vécu que pour cette infamie ? Et ne suis-je blanchi dans les travaux guerriers Que pour voir en un jour flétrir tant de lauriers ? Mon bras qu'avec respect tout l'Espagne admire, Mon bras, qui tant de fois a sauvé cet empire, Tant de fois affermi le trône de son roi, Trahit donc ma querelle, et ne fait rien pour moi ? Ô cruel souvenir de ma gloire passée ! Œuvre de tant de jours en un jour effacée ! Nouvelle dignité fatale à mon bonheur ! Précipice élevé d'où tombe mon

Acte 1, Scène 6

Des deux côtés mon mal est infini. Ô Dieu, l'étrange peine ! Faut-il laisser un affront impuni ? Faut-il punir le père de Chimène ? Père, maitresse, honneur, amour, Noble et dure contrainte, aimable tyrannie, Tous mes plaisirs sont morts, ou ma gloire ternie. L'un me rend malheureux, l'autre indigne du jour. Cher et cruel espoir d'une âme généreuse, Mais ensemble amoureuse, Digne ennemi de mon plus grand bonheur, Fer qui cause ma peine, M'es-tu donné pour venger mon honneur ? M'es-tu donné pour perdre ma Chimène ?

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honneur ! Faut-il de votre éclat voir triompher Le Comte, Et mourir sans vengeance, ou vivre dans la honte ? Comte, sois de mon prince à présent gouverneur ; Ce haut rang n'admet point un homme sans honneur ; Et ton jaloux orgueil par cet affront insigne Malgré le choix du roi, m'en a su rendre indigne. Et toi, de mes exploits glorieux instrument, Mais d'un corps tout de glace inutile ornement, Fer, jadis tant à craindre, et qui, dans cette offense, M'as servi de parade, et non pas de défense, Va, quitte désormais le derniers des humains, Passe, pour me venger, en de meilleurs mains.

-Structures Syntaxiques Subordonnés

LE BON DIEU EST UNE FEMME

La terre saigne depuis la nuit des tempsDe grandes misères et de guerres souventEt pour chaque soldat qui rentre,une femme attendLes hommes, les pires et les tout-puissantsLes pires bourreaux et même Adolf vivantAvaient tous au moins une femme quiles aimait tant

Quand c'est pas une sœur, c'est une mère qui aimeEt quand c'est pas la mère , c'est l'épouse qui aimeEt quand c'est pas l'épouse, c'est une autre femmeOu une maîtresse qui espère alors

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-Mots de liaison

Eve et Marie

Homme, qui que tu sois, regarde Eve et Marie,Et comparant ta mère à celle du Sauveur,Vois laquelle des deux en est le plus chérie,Et du Père Eternel gagne mieux la faveur.

L'une a toute sa race au démon asservie,L'autre rompt l'esclavage où furent ses aïeuxPar l'une vient la mort et par l'autre la vie,L'une ouvre les enfers et l'autre ouvre les cieux.

Cette Ève cependant qui nous engage aux flammesAu point qu'elle est bornée est sans corruptionEt la Vierge " bénie entre toutes les femmes "Serait-elle moins pure en sa conception ?

Non, non, n'en croyez rien, et tous tant que nous sommesPublions le contraire à toute heure, en tout lieu :Ce que Dieu donne bien à la mère des hommes,Ne le refusons pas à la Mère de Dieu.

d) Choix d'un seul extrait littéraire de l'écrivain sélectionné.

Stances à Marquise

Marquise si mon visage (7) aA quelques traits un peu vieux, (8) b

Souvenez-vous qu'à mon âge (7) aVous ne vaudrez guère mieux. (8) b

Le temps aux plus belles choses (8) cSe plaît à faire un affront, (7) dEt saura faner vos roses (8) c

Comme il a ridé mon front. (7) d

Le même cours des planètes (8) eRègle nos jours et nos nuits (7) fOn m'a vu ce que vous êtes (8) e

Vous serez ce que je suis. (7) f

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Cependant j'ai quelques charmes (8) gQui sont assez éclatants (7) h

Pour n'avoir pas trop d'alarmes (8) gDe ces ravages du temps. (7) h

Vous en avez qu'on adore; (7) iMais ceux que vous méprisez (7) jPourraient bien durer encore (7) iQuand ceux-là seront usés. (7) j

Ils pourront sauver la gloire (7) kDes yeux qui me semblent doux, (7) l

Et dans mille ans faire croire (7) kCe qu'il me plaira de vous. (7) l

Chez cette race nouvelle, (7) oOù j'aurai quelque crédit, (7) p

Vous ne passerez pour belle (7) oQu'autant que je l'aurai dit. (7) p

Pensez-y, belle Marquise. (7) Quoiqu'un grison fasse effroi, (7) Il vaut bien qu'on le courtise, (7) Quand il est fait comme moi. (7)

4. Rédaction d'un commentaire littéraire

Ce poème s’agit un quatrain hétérométrique qui est composé d’octosyllabe et heptasyllabe (8/7/8/7) strophe 1, 2, 3,4 et heptasyllabe dans les strophes 5, 6, 7,8 avec un système de rime croisées ou entrecroisées (a/b/a/b) strophe 1 où la qualité des rimes est pauvres est riches. Le poème n’est pas parfait puisqu’on a de rimes masculin et féminine (Le temps aux plus belles choses /Se plaît à faire un affront,).

Corneille l'a écrit en 1658 quand il avait 52 ans et il est dédié à Marquise-Thérèse de Gorla, Mademoiselle Du Parc dénommé, et que bien sûr elle n'était pas une marquise mais une actrice assez belle qui dans l'époque du poème disposait de 25 ó 26 ans. Pour elle, en plus de son mari, René Berthelot Du

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Parc, se sont battus Molière, Racine et le propre Corneille. Le poème se nomme "Stances à Marquise" et bien qu'en principe l'un de ces poèmes puisse paraître du type "collige virgo des roses" ou "il met le temps à profit", en réalité il a dû s'agir d'une espèce d'auto-défense de Corneille en face du mépris de la propre Marquise.

Corneille s'entête à faire comprendre a la Marquise que sa beauté et son jeunesse passeront comme il a passé sa propre jeunesse et qu'un jour se trouverait si vieux comme lui.

Marquise, si mon visageA quelques traits un peu vieux,Souvenez-vous qu'à mon âgeVous ne vaudrez guère mieux.

L’auteur exprime de son âge, el est vieux pendant que la belle fille est jeune, il évoque ses traits comme des rides, il lui avertit que l’avenir ne sera pas si bienheureuses et qu’elle deviendra comme lui, par contre aussi on peut remarquer que ces traits la ne s’agissent pas seulement a la vieillesse, mais a l’expérience et a tous choses avant fait qui forment le présent.

Le temps aux plus belles chosesSe plaît à faire un affront,Et saura faner vos rosesComme il a ridé mon front.

La vie ne s’arrête pas, et que la jeunesse qu’elle a, va disparaitre parce c’est naturel le temps passe et on ride; la force, prétendants, santé sont des roses et tout va dissiper, on dit qu’Il faut vivre comme si ce jour est le dernière.

Le même cours des planètesRègle nos jours et nos nuits :On m'a vu ce que vous êtes;Vous serez ce que je suis.

Ce cours de planètes évoque au processus de vieillir, aucune humaine est libéré de se dégrader, on sera ce que les vieux sont, et ils ont été ce qu’on est c’est une comparaison parallèle.

Cependant j'ai quelques charmesQui sont assez éclatantsPour n'avoir pas trop d'alarmesDe ces ravages du temps.Vous en avez qu'on adore;Mais ceux que vous méprisezPourraient bien durer encoreQuand ceux-là seront usés.

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L’auteur, dans cette strophe a vraiment l’intention de montrer a sa demoiselle que malgré son âge, ses rides, son visage endurci, il a toujours du charme a lui offrir, Il lui fait aussi plein des compliments en lui disant qu’elle possède tout ce qu’on adore, d’ailleurs elle méprise surement ses charmes mais il est sur de lui-même et il se voit bien capable de lui charmer. Il demande une opportunité de les user, de lui montrer de ce qu’il peut en faire.

Ils pourront sauver la gloireDes yeux qui me semblent doux,Et dans mille ans faire croireCe qu'il me plaira de vous.

Il aussi lui fait plaisir en lui disant qu’il sait bien qu’un jour elle va vieillir, et il fait une analogie, elle va vieillir bien sur, mais ses belles yeux vont jamais vieillir, on dit une analogie car en fait il veut lui dire que même avec les ans il va l’aimer toujours.

Chez cette race nouvelle,Où j'aurai quelque crédit,Vous ne passerez pour belleQu'autant que je l'aurai dit.

Dans cette strophe il évoque une nouvelle race, peut-être une nouvelle famille, dans laquelle il aura des avantages il pourra en profiter, et sera capable comme il l’a toujours fait, se vanter de la beauté de la belle femme.

Chez cette race nouvelle,Où j'aurai quelque crédit,Vous ne passerez pour belleQu'autant que je l'aurai dit.

Dans la septième strophe, si nous voyons le contexte social où se déroule la scène, nous pouvons mentionner qu’il y a des fêtes chez la race nouvelle, en suite nous pouvons constater que la beauté de Marquise ne sera plus admirée chez la race nouvelle puis que l’homme âgé va prendre vengeance de sa méprise, il va mentionner qu’elle préfère davantage la beauté que les sentiments.

Pensez-y, belle Marquise :Quoiqu'un grison fasse effroi,Il vaut bien qu'on le courtise,Quand il est fait comme moi.

L’homme âgé est toujours insistant puis qu’il dit à Marquise de bien penser à tout ce qu’il lui dit, et bien qu’il est assez âgé pour elle, il vaut bien qu’elle le courtise.

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En fait ce poème ne met en avant que son talent : effectivement, il ridiculise ainsi la femme qui l’a ignoré, mais il se montre aussi bas dans la façon de combattre. Ce manque de modestie dont il fait preuve, et qui est peut-être justifié, ne le rend pas sympathique. La réplique impossible de Marquise à une telle déclaration de guerre présentée sous l’apparence d’un poème de séduction montre bien son but. En général le poème où l’auteur évoque que la beauté n’est pas eternel et l’amour qu’il sent pour cette femme est énorme et pure de telle manière qu’il souhaite qu’un jour Marquise se rend compte de ce qu’il sent dedans de son cœur. Qu’un jour elle vieillira et toute la beauté de son visage et corps va disparaitre comme il est maintenant, un homme vieux mais avec de choses éclatants et intéressants qu’il peut lui offre. Marquise, la femme qui se moque de Corneille puisque pour lui la beauté était plus importante que les vrais sentiments, Marquise représente aujourd’hui ces types femmes où l’argent, être joli et avoir une voiture représente la joie. Trois aspects que la femme cherche aujourd’hui dans un homme. En parlant des hommes Corneille est un exemple clair ce qu’un homme fait quand une femme refuse établir une relation avec un homme qui est amoureux, on croit qu’écrire un poème à une femme qui ne l’accepte pas, l’auteur était vraiment amoureux.

Après avoir analysé chaque strophe du poème l’essence principal est l’outrage d’une femme à un simple homme amoureux, aussi l’amour qui représente dans la vie de l’homme une angoisse puisqu’il n’a pas l’amour de sa vie et l’insistance un pauvre homme qui veut que la femme rend compte de ce qu’elle a provoqué pour ses rejets.

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