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Quelques cols pyrénéens... La belle rencontre d’Objat Journal de mon tour de la France De Lesparre à Lesparre… Pierre Meslé, ancien membre du CIB, et son fils sur leurs vélos couchés (© Philippe Meyer) Bulletin d’Information du Club Indépendant Bordelais N° 367 – Septembre 2018

Pierre Meslé, ancien membre du CIB, et son fils …cib.ffct.org/cibistes/CIB_courant.pdfQuelques cols pyrénéens... La belle rencontre d’Objat Journal de mon tour de la France

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� Quelques cols pyrénéens...

� La belle rencontre d’Objat

� Journal de mon tour de la France

� De Lesparre à Lesparre…

Pierre Meslé, ancien membre du CIB, et son fils sur leurs vélos couchés (© Philippe Meyer)

Bulletin d’Information du Club Indépendant Bordelais N° 367 – Septembre 2018

Page 2 Le CIBiste N°367 – Septembre 2018

Et envers et contre tout, nous nous retrouvons tous les jeudis et tous les dimanches avec toujours le même bonheur de partager la journée, la route et les visites…

Et, malgré la chaleur excessive, les projets n’ont pas manqué : semaine régionale et fédérale, 4 Cibistes partis à la conquête des cols pyrénéens et … tous les projets que j’ai oublié de citer ici.

Vivement la rentrée.

Dany Robart

Un-deux-trois Soleil !

Un-deux-trois Canicule !

Un-deux-trois Vacances !

Dans ce numéro : Editorial ...............................................2 Souvenirs de nos amis de Bristol . ......2 Courrier ...............................................3 Quelques cols pyrénéens......................4 La belle rencontre d’Objat ...................5 Journal de mon Tour de la France........7 De Lesparre à Lesparre… ..................10 Echos du Peloton ...............................11 Mémentos et divers............................16

Le CIBiste Mensuel d’information du

Club Indépendant Bordelais

http://cib.ffct.org

Siège Social 51 rue Theresia Cabarrus

33000 Bordeaux, 05 56 31 95 91

Directeur de la publication

Dany Robart 37, rue Genesta, 33200 Bordeaux

06 77 50 84 71 05 57 65 92 56 E-mail : [email protected]

Rédaction conception graphique

et maquette Philippe Maze 06 20 87 54 68

7 rue des Marguerites 33700 Mérignac E-mail : [email protected]

Note : Les articles, dessins et photos envoyés pour publication doivent parvenir à la rédaction avant le 15 du

mois pour parution le mois suivant.

Impression

7 rue du Commandant Cousteau 33100 Bordeaux 05 56 32 04 04

Dépôt légal : à parution

ISSN 1297-4838

� Le mot de la Présidente �

� Souvenirs de visite de nos amis de Bristol �

B ordeaux : rien que ce nom évoque des visions de grands châteaux et de vignobles !

La ville de Bristol est jumelée avec Bor-deaux et Bristol CTC est jumelée avec le Club Indépendant Bordelais ; nous étions donc sur le point de faire un séjour à Bor-deaux organisé par notre club jumeau. C'était notre première visite depuis plu-sieurs années et je n'étais pas sûre de ce qui nous attendait. Heureusement, ce ne furent que des journées d’excellente compagnie, de promenades agréables et d’échanges culturels. Notre français insuffisant ne nous a pas gêné car beaucoup de Bordelais par-laient très bien l’anglais ou avaient eu l’an-glais en première langue.

En général, on passait nous chercher au camping où nous séjournions. Ce camping avait d'excellentes installations, y compris des chalets à prix raisonnable que la plupart d'entre nous utilisions. C'était un bon point de départ et cela nous a permis de fêter sur place des événements tels que le 40e anni-versaire de mariage de Jane et Richard ainsi que notre barbecue de clôture.

Tout au long de notre séjour, nous avons réussi à éviter la pluie et même les grêlons tombés la veille de notre arrivée. La pluie tombait toujours quand nous étions à l'abri, visitant des lieux culturels ou pen-dant une dégustation. La Ville de Bordeaux a subventionné nos droits d'entrée, ce qui était incroyablement généreux de sa part. Nous avons découvert son architecture et son histoire et avons apprécié le lien entre l'Angleterre et l'Aquitaine, région où se trouve Bordeaux, illustré par le lion héraldi-que d'Aquitaine et Richard Cœur de Lion.

Les deux châteaux que nous avons visités étaient très différents : Cantemerle, ancien premier cru bien établi, et Arsac, une entreprise relativement récente avec un parc de sculptures, plus adapté aux visiteurs occasionnels.

La grêle avait fait des ravages impor-tants, endommageant les raisins de nom-breux vignobles et réduisant le nombre de

bouteilles susceptibles d'être produites. Le premier jour, nous avons traversé les

trois rivières : la Garonne, la Gironde et la Dordogne. Nous avons eu un temps bien meilleur que prédit, nous avons donc fait une agréable traversée en bac de Blaye à Lamarque. Les Bordelais avaient amené leurs pique-niques et nous avons dû trouver quelque chose le matin. Le supermarché s'est avéré avoir plus de choix que d'habi-tude car il y avait des huîtres à vendre. Nos hôtes en ont acheté et à la pause déjeuner les ont dégustées, arrosées de vin blanc. Jusqu'ici, très français!

Nous avons traversé le Médoc avec ses célèbres vignobles et ses nombreux châ-teaux. Certains, comme Brown ou Smith, par exemple, ont des noms anglais ayant été achetés par les Anglais au 19ème siècle.

Cubzac-les-Ponts, où Jacques Cousteau est enterré, est un point de repère surpre-nant. Plutôt loin de la mer, ai-je pensé.

En général, les circuits étaient plats mais le dernier jour, Patrick nous a emme-nés dans le Médoc sur un circuit qui était plus long que les autres. Jacques, un des Bordelais, pensait que nous pourrions avoir besoin d'un peu de fortifiant pour les côtes et nous a offert du cognac, fait maison je suppose. Cela pourrait expliquer pourquoi il s'est perdu. Dany nous l'a retrouvé par téléphone portable. La technologie est mer-veilleuse quand ça marche!

Dans le cadre du jumelage, nous avons bénéficié d’une visité guidée de la ville à vélo et d’une réception à la mairie. Bor-deaux a un front d'eau époustouflant, la forme de la rivière ressemblant à une série de croissants de lune, représentés dans les armoiries de Bordeaux.

Ce fut très étrange d'aller à l'Hôtel de Ville dans notre accoutrement cycliste et d'être accueillis dans un magnifique salon par un dignitaire local. Jutta, qui nous avait mis en contact, n'a malheureusement pas pu rouler avec nous à cause d'un problème au cou ; mais elle était là avec les deux «Mesdames les Présidentes», notre Jane

Le CIBiste N°367 – Septembre 2018 Page 3

� Souvenirs de visite de nos amis de Bristol�

Le 29/06/2018

Chers amis CIBistes, Cher comité de rédaction,

Merci de ce dernier numéro du CIBiste (n°366), toujours égal à lui-même, c'est-à-dire intéressant, divertissant et instructif.

Merci de cette fidélité et de ce dévouement à notre idéal cyclotouristique.

Merci pour l'article sur le barbier ambulant de Beyrouth. Il réveille en moi tellement de souvenirs : au Vietnam, avant de partir

pour la France, je connaissais un coiffeur.

Bonne santé à vous.

Nguyen Van Luc.

Bordeaux, le 12/05/2018

Bonsoir Philippe,

Très bon article sur le Cyclotourisme de mai…avec ta photo au

col de l’Aubisque. Bravo !

J’ai lu comme d’habitude et Page 47 « Comment s’habiller »,

« voir et être vu » m’a fait repenser aux cyclistes qui s’habillent en

noir ou en foncé.

Comment est-ce encore possible avec toutes les recommanda-

tions que l’on trouve partout –COULEURS CLAIRES- vêtements

haute visibilité.

Il m’a même été répondu dernièrement que le jour la couleur

noire se voit bien !! Même à l’ombre sous les arbres ? Est-ce une

allergie au jaune ?

Je sais qu’on ne peut rien obliger de nos jours mais c’est bien

dommage car ceux qui s’habillent ainsi ne pensent pas aux acci-

dents qu’ils peuvent provoquer.

Le CIB pourrait-il revenir là-dessus et notamment l’inscrire

dans le programme à la rubrique « la sécurité en peloton » l’an

prochain ?

Quant à l’absence de casque, ce n’est grave que pour la tête qui

ne le porte pas . A chacun de voir… A bientôt sur les routes .

Bises

Eliane Aumailley

Bristol, le 9 Juillet 2018

Chère Jutta

Cela fait 2 semaines maintenant que nous sommes de

retour en Angleterre et nous avons pensé que nous de-

vrions te dire où nous sommes allés au cours de notre

voyage en France.

Merci pour ton conseil ; les Offices du Tourisme sont

vraiment très bien, même s’il semble que nous voulions

toujours y aller à l'heure du déjeuner et qu'ils étaient

fermés.

Quoi qu'il en soit, nous sommes d'abord allés à Arca-

chon pour explorer la région du Cap Ferret et la côte.

Très beau mais la météo ne paraissait pas très bonne,

alors nous avons abandonné notre plan de visiter la Dor-

dogne et nous sommes allés au sud, d'abord quelques

jours à Carcassonne puis deux autres à St-Pons-de-

Thomières, avant de passer une semaine dans la vallée du

Rhône près de Tarascon. De là nous avons pu aller à

Arles, Pont du Gard, Avignon et nous avons également

visité Nîmes en y allant par le train l'un des rares jours où

il n'y avait pas de grève.

Revenant vers le nord, nous avons passé 2 jours à

Vichy puis 3 jours près de la Loire entre Tours et Chinon.

Le soleil a brillé presque tout le temps.

Enfin, nous avons retrouvé des membres du club de

Bristol à Dieppe où un club cycliste local avait organisé

un week-end de circuits.

L'herbe avait beaucoup poussé quand nous sommes

revenus à Bristol, mais il a fait si chaud et sec depuis

deux semaines qu'elle est maintenant brune.

Notre séjour en France a été merveilleux mais surtout

à Bordeaux où tout le monde était si gentil et hospitalier.

Jane vient de partager avec nous les récits que les

«capitaines de route» ont écrits et ils étaient super à lire.

Je pense qu'elle rassemble quelques photos pour vous les

envoyer. Merci à tous les membres du club mais surtout à

Ragnar car nous n'avons pas eu l'occasion de lui dire au

revoir. Nous espérons revoir la plupart d’entre vous à

Bristol très bientôt. En attendant, nous préparons à nou-

veau le camping-car parce que nous allons en Suède la

semaine prochaine pour rendre visite à notre fils ... Meilleurs vœux,

Kate et Ian (traduction de P&N Meyer)

Mourenx, le 29 Juillet 2018

Bonjour à tous,

Je souhaite à tous les membres du CIB une excellente semaine

fédérale.

J'aurais été si heureuse de participer à ce grand rassemblement

de cyclos auquel j'aimais me joindre avec passion tous les ans depuis

ma première semaine fédérale de Charleville Mézières découverte

avec enchantement et émerveillement pendant un arrêt d'une se-

maine au cours de la randonnée permanente Libourne-Namur-

Libourne tracée à l'époque par le club de Libourne.

Je transmets à Henri BOSC toutes mes félicitations pour l'initia-

tive prise de vous retrouver ensemble le jeudi de cette semaine au-

tour d'une bonne table en soirée où là aussi, croyez-moi, assise j'au-

rais été à la hauteur pour mieux me tenir à table que sur mon vélo !!!

Cordialement,

Marie-Lou

� Courrier reçu �

Chapman, et l’énergique Dany du club de Bordeaux (en fait de nationalité belge).

Nous avons failli laisser Richard der-rière nous en quittant la réception alors que l'intendant fermait les portes et j’ai dû obli-ger Dany à attirer l'attention des officiels. Madame la Présidente aurait pu être sans escorte.

Après la réception, nous sommes tous allés dîner au restaurant du mari de Dany. Ce fut très agréable de profiter de la com-pagnie de nos hôtes et Dany fut ravie quand Jane a invité le club de Bordeaux à visiter Bristol.

"Nous viendrons à coup sûr l'année prochaine", a-t-elle répondu.

Anne Greenhaigh.

Texte paru (en anglais) dans le bul-letin hebdomadaire du Bristol CTC,

traduit par Trikie

Page 4 Le CIBiste N°367 – Septembre 2018

C larisse nous a concocté un séjour dans les montagnes. « Quelques cols mais surtout de la descente »

nous affirme-t-elle. Hervé, Ragnar et moi recevrons le programme des parcours, des centres d'intérêt et des hébergements par courriel ; « tout est prévu ». Je serai le conducteur de la troupe, pour l'occasion.

Lundi 30 juillet à St Augustin, départ matinal à 7 h après le chargement des baga-ges et des randonneuses. Nous prenons l'au-toroute et arrivons à 10h précises à Izeste. Le monospace reste là et une ½h après, ju-chés sur nos bicyclettes aux sacoches bou-clées, l'aventure commence.

Le cap sera plein Est pour Bruges-Caphis-Mifaget, puis Betharram (discrète construction religieuse). Cap au sud, nous empruntons la vallée de la Ferrière pour rejoindre le gîte d'Arbéost. L'hébergement est connu d'Hervé qui a passé une fin d'an-née en ce lieu et a lié connaissance. Ce sera une bonne chère de produits locaux prépa-rée familialement dans une ambiance dé-contractée en compagnie de marcheuses.

Mardi on grimpe le Soulor, tout à gauche et l'on s'attend.

Ragnar qui n'a presque pas roulé depuis le début de l'année a vu grand pour une re-prise. Et maintenant cap à l'Est pour la cor-niche de l'Aubisque, magnifique mais un peu dans la brume et pause pique-nique tiré du sac au col. La descente du retour passera par les Eaux-bonnes. Repas et repos à l'au-berge dans une ambiance très familiale de bonne qualité.

Mercredi, après le petit déjeuner co-pieux, en direction du Sud, ce sera un aller-retour pour atteindre le col du Pourtalet. Après Laruns, nous avons craint de devoir faire demi-tour tant la circulation était dense et dangereuse dans les gorges. Le repas du midi est pris au bord du lac et le café au départ du train d'Artouste.

La montée est longue maintenant et souvent en plein soleil. Nous savourerons le col du Pourtalet par une bière fraîche dans une venta à la frontière. Curieusement le retour sera rapide... Ben en fait, les saco-ches sont plus lourdes qu'à l'aller.

Jeudi nous piquons plein Est pour le col de Marie-Blanque. Ce jour là le soleil est encore plus présent et tôt le matin. Pas grave, nous avons les braquets qui vont bien, le temps de prendre des photos et de nous désaltérer souvent.

Passé le col, la descente a des pourcen-tages impressionnants et la vitesse est plus que grisante. De passage à Oloron nous grimperons à l'église Sainte-Croix, bonjour le dénivelé ! Puis nous suivrons la route des crêtes qui est une succession de bosses cas-santes pour le souffle et les mollets, le tout en pleine chaleur. Ragnar et Hervé iront se baigner dans le gave d'Ossau à l'arrivée à l'auberge.

Surprise : à la nuit tombée, est organi-sée par le responsable de l'auberge une ba-lade culturelle dans le village qui s’avérera enrichissante pour nous quatre qui sommes curieux d'histoire.

Vendredi, hé oui, c'est le départ, nous reprenons le collier de notre métier de re-traité. Mais promis, nous recommencerons, avec tous les cols pyrénéens qu'il nous reste à visiter. L'organisation ? Et bien la compa-gnie « Clarisse Travels » a un slogan : « Yes, she can ! »

Clarisse, la super GO ! Sourires en haut du col

� Balade en montagne �

Quelques cols Pyrénéens…

Texte et photos par Luc Peyraut

Pause photo au col de Marie-Blanque

Au cirque du Litor, entre Soulor et Aubisque

La fraîcheur du gave d’Ossau : un délice !

Le CIBiste N°367 – Septembre 2018 Page 5

N ous sommes avertis : « un petit braquet est fortement conseillé ». C'est donc avec une petite appré-

hension mêlée cependant de la joie de partir ensemble pour un voyage de 12 jours que nous quittons Bordeaux : Clarisse, Pierrette, Ed, Lamiclau, Célou.

Après notre petit café traditionnel à Créon, nous nous dirigeons vers Montpon en passant devant le château de "Clarisse" à proximité de Puisseguin ! Après nous être installés dans le camping " La Cigaline " peu fréquenté et ombragé, notre gentille organisatrice a programmé la visite d'un élevage d'esturgeons et d'une production de caviar.

Tout est utilisé excepté le rostre. Les femelles ne produisent des œufs qu'au bout de 7 ans et c'est alors le moment de les sur-veiller car elles résorbent leurs œufs en graisse. A l'occasion de son anniversaire, Pierrette nous offre une dégustation de 4 variétés de caviar agrémentée de champa-gne.

Le réveil est dur pour Lamiclau : tout son déménagement est encore autour de sa tente alors que nous avons nos vélos à la main ! Par la suite, il fera de gros efforts car il se lèvera à 5h30. Pour cette deuxième journée, nous évoluons sur la piste cyclable qui nous permet d'aller au-delà de Péri-gueux entre Atonne et Escoire. Nous fai-sons cependant un court détour pour visiter la cathédrale Saint-Front aux 5 coupoles de style byzantin surmontées de clochetons.

Mais que se passe t-il ? Le pont aurait-il été détruit ? Pestant contre openstreetmap,

nous revenons 2 km en arrière pour une transition par une route fréquentée. Nous apprécions la tranquillité du camping " Au fil de l'eau " au bord de l'Isle et nous nous couchons assez tôt car demain nous abor-dons de nombreuses côtes pour atteindre Objat.

Après une forte côte qui nous amène sur un chemin forestier pendant 2 km, nous voici à Saint-Eulalie-d'Hans pour une pause-café. L'accueil est charmant mais on ne nous met pas à l'aise : « vous n'êtes pas encore arrivés avec tous ces dénivelés ! ».

Ils ne nous ont pas menti : les montées sous un soleil de plomb sont éprouvantes. Les vaches, à l'ombre, nous regardent pas-ser en ruminant : «et ces c.... qui pédalent». Les chênes du château de Hautefort nous procurent un abri salutaire pour un pique-nique rapide.

Après une longue discussion sur le dé-nivelé du circuit, nous reprenons la route sous un soleil brûlant. Des villages pittores-ques nous permettent une pause agréable : Saint-Robert-Ayen...

C'est enfin la longue descente vers Ob-jat où nous retrouvons Annie, Claudia, Her-vé R. , Pascal, Trikie et Gaston. Nous som-mes les seuls cyclistes à avoir fait le voyage à vélo.

Au total une dizaine de tentes pourront être installées à l'ombre de chênes majes-tueux auprès du cours d'eau Loyre et du centre d'animation. Inutile de préciser le nombre de camping-cars répartis sur tous les parkings de la ville.

Ce dimanche nous ne serons que 4 à

La belle rencontre d’Objat Texte et photos par un cyclocampeur du CIB

� Semaine régionale de cyclotourisme �

La soirée au restaurant

partir de bon matin : Lamiclau a en effet constaté que sa jante est quasi éclatée.

Nous traversons Donzenac la médiévale au toit d'ardoises bleu-grises pour nous diri-ger vers Brive. Ce n'est hélas pas jour de marché mais dans certaines rues des mil-liers de parapluies multicolores sont accro-chés. Ce sera le seul attrait avec quelques maisons aux façades travaillées. Vers Lan-teuil, nous visitons un vieux moulin hy-draulique rénové dont le propriétaire nous régale d'une visite commentée. Aubazine est remarquable par son abbaye cistercienne du 12ème. Une autre abbaye est signalée plus bas à 300 m ; nous nous y rendons mais cela laisse Ed. dubitatif : nous appren-drons par la suite qu'il ne raisonne pas en distance mais en dénivelé ! L'accueil à Ob-jat est formidable : bandas et apéritif offert mais c'est la cohue pour y accéder.

Cette fois-ci Lamiclau sera des nôtres. Nous partons à 7h30, 1/2 h après l'heure prévue, vers 10 h nous arrivons à Segonzac 23 km plus loin au lieu du ravitaillement : il ne faudra pas espérer faire mieux dans une région aussi vallonnée. Là encore comme chaque jour l'accueil est parfait : chocolat, fruits secs, St Nectaire, sandwiches, bois-sons... Nous repassons à Hautefort puis, munis de nos GPS, nous décidons de rouler sur une partie du circuit de samedi : Puy d'Issandon où nous serons doublement ré-compensés de nos efforts par une vue à 360° et une pression bien fraîche à l'arrivée avant la douche. Certains d'entre nous ont pris position, assis sur la pelouse, auprès de la table d'apéritif bien avant qu'il n’ait lieu alors que le tirage de la tombola est favora-ble à Ed. !

C'est mardi et nous roulerons avec Claudia, Pierrette souhaitant rester seule pour évoluer à son rythme et ainsi ne pas être stressée. Les matinées sont dures mais les organisateurs ont bien fait les circuits : le retour sera plus facile. Nous sommes à Pompadour où les haras sont nombreux. La cité des chevaux possède un hippodrome et un château du 15ème. Nous atteignons Sé-gur-le-Château où nous pique-niquons dans un parc auprès de l'Auvézère. Les vieilles et typiques maisons sont dominées par les vestiges du château. Le retour se fera en pente douce par Saint-Cyr-les-Champagnes et Juillac. Au camping nous nous installons sérieusement : les organisateurs nous prê-tent du matériel et la tablée sera joyeuse et confortable ce soir. Trikie rejoindra Bor-deaux demain.

Aujourd'hui, c'est la journée pique-nique de la semaine régionale au lac du Causse. Nous sommes 3 à ne pas y partici-per et nous nous séparons donc vers Lar-che : certains feront le tour du lac jusqu'au Soulier en attendant le repas et d'autres iront à Terrasson.

Cette ville est vraiment magnifique : vaste jardin contemporain appelé jardin de l'Imaginaire, la falaise du Malpas, vieux pont du 12 ème sur la Vézère, abbaye béné-

Page 6 Le CIBiste N°367 – Septembre 2018

dictine, remparts, vieilles maisons au toit d'ardoise.

Nous regagnons Objat vers 18h30 pour faire les courses ; un vent très fort nous sur-prend et l'orage éclate : à 18h50 nous re-trouvons le camping dans un triste état : des branches jonchent le sol, 2 tentes sont abî-mées, un participant qui se promenait, bles-sé par un arbre, est mort d'une crise cardia-que causée par la peur. Pour des raisons de sécurité, les nombreux bénévoles nous diri-gent vers le gymnase où un repas est orga-nisé. Les médias sont là et Pierrette ainsi que Clarisse sont sollicitées par la télévi-sion.

C'est jeudi et les parcours sont annulés car les routes sont encombrées d'arbres cas-sés. Avant de descendre au campement, le petit déjeuner est offert. Certains partici-pants sont partis. Ceux qui logent sous ten-tes les déplacent sur le stade afin de se pré-server des arbres. Des collègues du CIB, alertés par les informations, ne cessent de téléphoner pour avoir des nouvelles. Cet après midi nous partons pour une petite ba-lade : Le Saillant avec son église agrémen-tée des vitraux imaginés par Chagall et son vieux pont sur la Vézère. Nous continuons sur des petites routes jonchées de débris

végétaux. A Travassac nous ne pouvons visiter la

célèbre carrière d'ardoise car la visite est trop longue. Les pompiers plongeurs procè-dent à un entraînement dans un gouffre de 53 m où l'eau semble bleue et au fond du-quel ils trouvent des grenouilles vivantes.

Ce soir nous dînons, tous réunis, au res-taurant "Ô Village" dans un cadre agréable et dont le menu est apprécié par tous dans une ambiance très amicale.

Les parcours ont été légèrement modi-fiés par les organisateurs. Peu après le gé-néreux ravitaillement à Troche, nous nous séparons : deux iront à Uzerche et les autres regagneront Objat rapidement pour aller visiter les carrières de Travassac en voiture.

Uzerche, perle du Limousin, est une petite cité dominant la Vézère et aux attraits architecturaux manifestes : tours à échau-guettes, clochetons, église romane, abbaye, crypte, vielles maisons... A Vigeois le vieux pont du 14 ème a conservé son allure d'antan.

Les carrières d'ardoise de Travassac datant du 16 ème sont renommées pour avoir fourni le Mont-Saint-Michel. Après une fermeture de quelques décennies, elles reprennent du service depuis 2002. C'est

� Semaine régionale de cyclotourisme �

Panorama sur Objat

une ardoise imperméable, résistante aux chocs comme ceux provoqués par la grêle et qui garantit donc des toits plus que cente-naires. Les pans de Travassac sont un site ouvert au public. Sur le chemin du retour, profitant du véhicule d'Hervé, nous faisons des courses en commun et nous nous orga-nisons un petit repas sympa au camping.

L'heure du départ a sonné : après avoir remercié vivement les organisateurs et ré-alisé la photo de famille, nous voici 4 à par-tir ce samedi à 7h30 vers Bordeaux, sans Pierrette. La matinée se révèle difficile par ses dénivelés. A Cubjac nous apprenons, lors de la pause-café, que l'électricité re-vient par à-coups à la suite de la catastro-phe de mercredi. Vers Bassilac, malgré l'in-terdiction, nous prenons la piste cyclable : parfois nous sommes obligés de tenir notre vélo à la main, des arbres allongés sur la voie gênant notre progression. Nous conti-nuerons cependant sur la piste jusqu'à Sour-zac. Après étude prolongée sur son GPS, Ed. décidera de nous abandonner demain pour prendre le train.

C'est le dernier jour. Nous filons un train d'enfer sur ce faux plat descendant mais cela ne dure pas. Peu après Castillon-la-Bataille nous pique-niquons auprès de la Dordogne.

Tout à coup une voix crie « Michel » : c'est Patrick qui mène le train du petit groupe du dimanche avec son nouveau et beau vélo. Quelles retrouvailles ! C'est l'oc-casion de faire une photo avant de nous quitter à nouveau.

Notre petit groupe s'étiole au fur et à mesure ; c'est au tour de Célou de bifurquer vers Frontenac pour prendre la direction de Bazas, Clarisse et Lamiclau se quitteront sur le Pont-de-Pierre.

Nous ne pouvions pas achever ce beau périple en terre limousine, par les routes de la pomme et de la noix, sans remercier par écrit le travail exemplaire réalisé par les bénévoles lors de cette semaine régionale : Clarisse le fera par mail et Célou. avec une carte postale de Bordeaux.

Une vidéo de cette semaine régionale est en préparation et sera disponible à la fin de l'année.

Au départ de Bordeaux Parés pour le retour ! La dégustation de caviar offerte par Pierrette

Le CIBiste N°367 – Septembre 2018 Page 7

D epuis que je pratique le cyclotou-risme, le saint graal de cette activi-té est pour moi le voyage itinérant

pour les multiples sensations qu’il apporte et qui en font un cocktail de bien-être.

Partir, donner les premiers coups de pé-dale, concrétiser le voyage longtemps ima-giné et organisé est vraiment sublime : je suis sorti de la gare de Brest, ai pris mon petit café et pointé ma carte de départ. J’ai un peu tâtonné pour quitter les faubourgs de la ville et éviter les portions de départemen-tales interdites aux cycles mais ensuite, dans la campagne sous le soleil, écouter, voir les paysages alentour, me rôder aux variations de dénivelés avec un tonus tout neuf, un vrai bonheur ! Au cours de ce tour je suis parti trois fois !

Se faire héberger : les étapes apportent leur lot de bonnes expériences ; j’ai choisi cette année de donner majoritairement ma

préférence à la formule Airbnb en ne réser-vant qu’au dernier moment (avant 15h) et cela m’a plutôt bien réussi. Les échanges avec mes hôtes ont tous été enrichissants et cela m’a apporté une connaissance supplé-mentaire des régions traversées : conseils pratiques et touristiques, générosité, curio-sité réciproque, prix nettement inférieurs à l’hôtellerie ; que des avantages dans cette formule que je recommande à tous les cy-clotouristes. Bien entendu, il faut parfois s’écarter un peu du parcours que l’on s’est fixé pour atteindre les hébergements et par-fois avoir recours à l’hôtellerie qui est plus économique dans certaines villes très tou-ristiques.

S’orienter et trouver son chemin a son petit lot d’incertitude et nécessite une réflexion faisant appel à des outils modernes et clas-siques. Les parcours enregistrés dans mon GPS me donnent l’assurance de m’emme-

� Tour de la France US-Metro �

Devant le port d’Honfleur

ner à destination mais une carte en sus m’apporte le confort rassurant d’une vue globale de la route à suivre. Ces deux outils se complètent et permettent de savoir à cha-que instant où je suis mais également d’im-proviser des changements pour contourner soit une portion de parcours sans revête-ment, soit un trop fort dénivelé, soit une circulation trop dense.

Se nourrir : sur la route, ce sont les petits encas et le pique-nique de la mi-journée qui prévalent mais le soir j’aime savourer un bon repas au restaurant avec, quand c’est possible, quelques spécialités locales J’ai arrosé ces moments avec nombre de bières régionales et variées tout au long de mon voyage.

Découvrir : ayant vécu toute mon enfance un peu au nord de la région parisienne, j’ai passé de nombreuses vacances en Bretagne

Calvaire breton typique Maisons anciennes à Lannion La plage de Saint-Efflam

Journal de mon tour de la France (dernière partie : Brest - Nancy)

Texte et photos par Phil. Maze

Page 8 Le CIBiste N°367 – Septembre 2018

et plus au Nord sur la côte d’opale. J’ai ai-mé redécouvrir ces régions à bicyclette, me laisser surprendre par la vue de certains paysages et me remémorer ma jeunesse. Pour le reste, partout ailleurs, j’ai ouvert mes yeux, flâné dans les rues, poussé la porte de quelques cathédrales et parfois laissé mon envie prendre la direction et me surprendre.

Communiquer : ha ! évidemment on peut sourire ou se révolter face à tous ces gens les yeux rivés sur leur smartphone mais quel outil fantastique : on peut s’en servir comme GPS, réserver et payer son prochain hébergement, téléphoner pour rassurer ses proches et de plus, pour ma part, raconter mon aventure à tous mes amis cyclos qui m’envient et attendent leur épisode quoti-dien. Leurs réactions sont d’un grand ré-confort pour moi.

Rencontrer : d’abord 2 Argentins très jeu-nes, partis de Madrid pour un long voyage en cyclo-camping à travers la France, ren-contrés à proximité d’Utah-Beach. Le ma-tin suivant, un jeune de mon âge avec équi-pement atypique (vélo de course carbone avec des garde-boue et tirant une remorque à 2 roues) en route pour un tour de France en cyclo-camping et en dilettante car ayant quitté la FFCT. "Jojo", un bébé goéland tombé du nid à Dieppe. Un pèlerin belge revenant de Compostelle, un peu en galère car s’étant récemment fait mordre par le pitbull d’un dealer à Pont-à-Mousson.

Et maintenant si je racontais ? : parti un lundi de Juin en échappant à la pluie qui martèle le sol national, j’ai pris le TGV à Bordeaux avec ma randonneuse et gagné Paris en à peine plus de 2 heures puis Brest après quelques arrêts. Au fur et à mesure de mes voyages, je déplore que la SNCF ne considère pas mieux le transport de vélos et n’accorde que peu d’emplacements à nos petites reines. L’application « trainline » m’a bien aidé pour faire mes réservations.

Incroyable météo dès le mardi, un temps splendide s’installe durablement.

Après une matinée au milieu des cultures céréalières, je rejoins enfin la côte à Saint-Pol-de-Léon puis la magnifique baie de Morlaix. Je fait étape à Lannion.

Le mercredi j’ai remis les pieds à Tré-guier, pour revoir la cathédrale et le tom-beau de Saint-Yves, fait pique-nique à Bi-nic, crevé mon pneu à Saint-Brieuc, fait une halte chez des hôtes charmants à St-Cast-le-Guildo.

Le jeudi j’ai rendu visite et déjeuné avec ma cousine de St-Malo, vu les gigan-tesques élevages d’huîtres de Cancale et admiré la silhouette du Mont-Saint-Michel déjà visible dans le lointain et la brume.

Dès le lendemain, c’est le coup de cœur de ma journée : cet extraordinaire piton ro-cheux au milieu de la platitude est une mer-veille architecturale visible à des km. Une fois dessus, on déchante un peu car ça grouille de touristes de toutes nationalités. Mais c'est vraiment un chouette BPF. Ce soir je dors dans une ferme près de Coutan-ces après avoir emprunté une route que l’on pourrait qualifier de hantise du cyclo-touriste : en ligne droite, sans une once de plat, de vraies montagnes russes !! Je suis bien fatigué de ma journée.

Samedi je suis dans le bocage normand au milieu de mes copines les vaches. Cel-les-ci sont aussi belles que sur les boîtes de camembert, elles me regardent curieuses et je les observe à mon tour avec tendresse. Quelles que soient les régions traversées je suis toujours admiratif devant les caracté-ristiques de leur robe et leur doux regard.

Après Barneville-Carteret, le temps se gâte et j'essuie un crachin normand. Hélas, arrivé à Beaumont-la-Hague, je me trouve dans un brouillard à couper au couteau. Je tente de me rapprocher de la côte au lieudit "Les 13 Vents" mais j'y entrevois à peine la mer. Déçu, je renonce et m'en retourne jus-qu'à Cherbourg, lieu de mon étape.

Le dimanche je visite les plages du dé-barquement Utah-Beach, Omaha-Beach, chargées en émotion avec de multiples mo-numents. Les indestructibles blockhaus sont les indélébiles restes des combats meur-

� Tour de la France US-Metro �

Le Mont St-Michel

Au sommet du Cap-Blanc-Nez

Les falaises à St-Valéry-en-Caux

La statue de la Paix

Les élevages d’huitres de Cancale

L’Aiguille d’Etretat

Le CIBiste N°367 – Septembre 2018 Page 9

triers qui s’y sont déroulés il y a 74 ans. Une statue allégorique de la paix marque pour moi la fin de cette journée consacrée au souvenir de la seconde guerre mondiale qui a ébranlé la France, l’Europe, le Monde.

Le lundi, je traverse des villages aux noms évocateurs comme Douvres-la-Délivrande, Pegasus Bridge, un pont straté-gique au-dessus de l’Orme. La région pos-sède également des vestiges néolithiques : tumulus et menhir à Colombiers-sur-Seilles. Après Houlgate et Deauville, sta-tions balnéaires huppées, je pose mes saco-ches à Honfleur et son magnifique port de pêche qui a inspiré tant de grands peintres.

Mardi, je dois traverser la Seine et mon choix se porte sur le nouveau Pont de Nor-mandie plutôt que celui de Tancarville car il possède une bande cyclable matérialisée par une ligne blanche. C’est une véritable épreuve de rouler à moins de deux mètres des nombreux poids lourds et, malgré le froid de cette matinée de mardi, je transpire et m’aperçois que le tremblement de mon guidon dans la redescente du pont est dû simplement à ma trouille et ma concentra-tion. Ouf ! Enfin au calme, je traverse la plaine et grimpe sur la colline crayeuse. Plus loin c’est Etretat et sa célèbre aiguille qui évoque pour moi Arsène Lupin, le hé-ros de mon adolescence. De beaux points de vue sur ces merveilles géologiques à plusieurs endroits de la côte et cela dure jusqu’au mercredi : Saint-Valéry-en-Caux, Veules-les-Roses, Dieppe, Le Tréport : un festival éblouissant offert par cette côte d’albâtre.

Le soir je suis arrivé en baie de Somme à Cayeux-sur-mer et le paysage est tout au-tre : place à un bel estuaire visible de la piste côtière. Je me rends à Drucat, chez mon oncle et ma tante pour une demi-journée de repos et de détente familiale.

Vendredi est une longue journée de pé-dalage par vent de face un peu froid. Paysa-ges superbes de la côte d’Opale mais relief casse-pattes avec en finale l'ascension du cap Blanc Nez qui ressemble fort à celle d’un col. Au sommet nous sommes à un point d’observation qui fut stratégique du-rant la dernière guerre mondiale mais le temps n’est pas assez clair pour que j’aper-çoive la côte anglaise. Arrivé tard à Calais, je passe une mauvaise soirée suite à un dif-férend avec une restauratrice qui supporte

mal que je lui fasse une réclamation, bien que présentée courtoisement. Cette dame réagit de façon épidermique et grossière. J’en déduis que ces gens ont subi trop de pression par la surmédiatisation de leur co-habitation avec les milliers de migrants de la « jungle » de la ville voisine de Sangatte.

Samedi, après une journée de platitude dans le département du Nord, excepté le Mont des Cats (alt. 164m), BPF discutable, je me suis refait des jambes et ai retrouvé le légendaire sens de l'accueil des gens du Nord. En arrivant à Carvin, on aperçoit de loin une masse sombre, énorme, le Terril de Estevelles, classé au patrimoine mondial, un des derniers témoignages de ce qui fut l’activité économique régionale N°1 de 1929 à 1971. Je me régale avec la gastrono-mie locale : hamburger, frites et bière ch’ti. L’accueil de mes hôtes a été exceptionnel-lement chaleureux ; après un bon petit dé-jeuner et une causette, je repars avec quel-ques cerises pour le voyage. Cap sur St-Amand-les-Eaux, (BPF), ville thermale et fortifiée. Un clin d'œil à la ville de Jenlain et sa fameuse brasserie et enfin halte à proximité d'Avesnes-sur-Helpe dans la campagne profonde de ch'nord.

Dimanche, après une longue pédalée au milieu des immenses cultures céréalières de l'Aisne, ponctuées de quelques belles forêts, me voici dans les Ardennes où très vite, le paysage impose sa loi : les vallonne-ments s'accentuent avec quelques côtes sé-vères. La végétation change et l'on peut apercevoir quelques mélèzes. Charleville-Mézières est une belle ville avec sa Place Ducale et les vitraux magnifiques de sa ca-thédrale.

Rude lundi dans les Ardennes à jouer à saute-montagnes : de fortes pentes et par-fois des portions sans bitume. J'ai croisé peu de voitures au milieu de ces paysages champêtres. J'ai pique-niqué avec un couple de cyclotouristes allemands. Me voici ren-du dans la Meuse.

Damvillers, lieu de mon étape, com-porte une sculpture d'un peintre (Bastien-Lepage) réalisée par Auguste Rodin. De plus, chaque année des cigognes reviennent y occuper leurs nids. Je repars ce mardi vers Douaumont, lieu de monuments com-mémorant la mémoire des victimes de la première guerre mondiale. L'ossuaire est gigantesque. Ensuite, à Verdun mais aussi partout dans la campagne, on trouve un

� Tour de la France US-Metro �

nombre incalculable de stèles, monuments, villages détruits comme autant de cicatri-ces. La Meuse, siège de la guerre de tran-chées, nous rappelle sa souffrance passée, celle de la France et ses alliés, celle de l'Al-lemagne. J'ai découvert en plein bois l'en-droit où furent retrouvés les corps de l’écri-vain Alain-Fournier et de ses compagnons.

Mercredi, ça y est, c'est fini ! Dès le matin j'ai savouré chaque minute à pédaler dans la campagne, accompagné par les pa-pillons, le chant des oiseaux sur des routes serpentant sous un ciel d'azur. Après un pointage à Pont-à-Mousson j'ai pris la route pour Nancy empruntant un moment la voie verte du bord de la Moselle, très agréable. J'ai retrouvé avec délice la place Stanislas d'où j'étais parti le 20 Juin 2016. Je poste ma dernière carte de contrôle…Clap de fin !

À Nancy, sur la place Stanislas

Le Terril d’Estevelles L’ossuaire de Douaumont La Place Ducale de Charleville-Mézières

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B elle excentrée à Lesparre-Médoc avec un temps enfin agréable, ce qui a attiré du monde, du beau

monde dont 14 personnes pour la photo de départ : Pierrette, Patrick, Claudia, Moutty, Clarisse, Yves, Hervé, Michel, Luc, Jac-ques, Edward, Jocy, Henri et Trikie.

La bande à Luc a failli ne pas y être pour cause de léger retard de l’équipage ; quant au 15ième (Jacques le Grand), il s’est trompé de ligne en lisant le programme et nous a attendus à Latresne. Pris de doute

devant l’absence de cyclos il a contacté la présidente qui l’a remis dans le droit che-min et il nous a retrouvés sur la route quel-ques kilomètres après notre départ.

Premier arrêt sur la plage océane du Pin Sec avec peu de monde. Ensuite une belle piste cyclable jusqu’à notre lieu de pique-nique à savoir Montalivet (oui, nous som-mes passés devant le camp de naturistes).

Nous étions tous en admiration devant l’océan, alignés, chacun avec sa gamelle, quand un drone nous a survolés tout le

temps de notre déjeuner. C’est un bruit finalement assez désagréable. Un café au bar du coin et nous voilà reprenant la route jusqu’au Moulin de Vensac. Il y avait ceux qui n’y étaient ja-mais allés, ceux qui y étaient allés et ceux qui croyaient ne jamais avoir mis les pieds sur le site. Beau moulin tou-jours en fonction avec un tracteur qui remplace l’ancienne machine à va-peur. Nous avons, quelques instants, perturbés un groupe d’artistes peintres (en apprentissage) tentant de le cro-quer… Retour en direction de nos voitures quand 10 mètres plus loin, Hervé a crevé. Durant le temps de la réparation (un peu long), la personne qui pensait ne jamais avoir mis les pieds dans le coin s’est retrouvée devant le camping où elle avait dormi (10 mètres à côté du lieu où elle n’avait jamais été). Voilà, un retour à nos voitures et la balade était finie. Encore une belle journée.

De Lesparre à Lesparre... par Jocy Berguignat

� L’excentrée de Juin �

Au départ de Lesparre-Médoc

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Au port de Goulée

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Le café au soleil

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Pique-nique face à la mer

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La crevaison de Hervé

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La plage du Pin Sec

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Le Moulin de Vensac (© Luc Peyraut)

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Jeudi 28 Juin. Plusieurs membres du club étant partis ce jour en voyage itinérant pour la Semaine Régionale d'Objat, en Corrèze, nous ne sommes que 7 à 9h30 à la Gare de Latresne pour une journée dans l'Entre-deux-Mers annoncée comme caniculaire : Claudia, Henri, Jacques A, Patrick, Jocy, Luc et Yves qui a concocté le parcours et nous le fera déguster (voir photo).

C'est Saint-Caprais qui est choisi pour notre pause-café de la matinée. On s'y rend par un itinéraire inhabituel nous faisant em-prunter, après un court passage sur la piste, un dédale de petites routes passant par Cé-nac. Par suite de la fermeture persistante du bar-presse-épicerie où nous avions l'habi-tude de nous arrêter, nous allons à la bou-langerie où il est possible de prendre un (excellent) café, du pain frais et autres vic-tuailles le cas échéant, très bien accueillis par le personnel.

Nous partons ensuite en direction du sud-ouest et à l'entrée de Tabanac, nous obliquons à gauche pour commencer une succession de descentes très pentues sur des routes pittoresques et souvent inédites mais dégradées (trous, bosses et gravillons) où j'ai de la peine à maîtriser mon tricycle ; il y a bien sûr de rudes remontées mais moins difficiles que ces plongées spectaculaires. Nous bénéficions de larges panoramas tan-dis que nous roulons sur ces petites routes désertes et peu fréquentées (parfois herbe au milieu du goudron!) sinuant au milieu des vignes. A Gourd, pas loin de Targon, laissant les vélos à la garde d'Henri qui ne peut guère marcher, la petite équipe pénètre même dans une ferme pour aller voir à pied un vieux lavoir au bout d'un chemin her-beux. Une pancarte signale à proximité un vestige du sémaphore Chappe de Capian.

� La vie du Club �

12/07 - Bienvenue au très jeune et très prometteur Enzo !

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Echos du

Peloton par les divers membres du Club

dont les noms figurent à la fin

de chaque écho.

28/06 - Au départ de Latresne

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28/06 - Réflexion à l’ombre autour de la carte

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28/06 - Le lavoir de Laubarit

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Nous passons à Ladaux, Cantois et Ar-bis avant d'atteindre Saint-Pierre-de-Bat où a été prévu le pique-nique. Nous y arrivons vers 12h30 avec une cinquantaine de kilo-mètres parcourus et nous allons d'abord je-ter un coup d’œil à l'église romane Saint-Pierre-es-Liens ; datant du 12e siècle, com-portant un portail gothique du 13e siècle et de nombreux modillons, elle fut fortifiée au moment des Guerres de Religion et est en-core en gros travaux à l'intérieur.

Nous nous installons à l'ombre au lavoir de Laubarit, datant du 19e siècle et réamé-nagé au début du 20e siècle : alimenté par une source, il servait de lieu de puisage, de lavoir pour battre le linge et d'abreuvoir-pédiluve pour animaux ; l'eau fraîche est particulièrement claire et on peut admirer les vols de belles libellules bleues qui se posent sur la végétation poussant au milieu du bassin.

Bien reposés, nous repartons sous la chaleur en quête de notre café digestif ; dé-ception à Mourens : un grand panneau mé-tallique posé au sol devant le bar-épicerie indique bien en grosses lettres « Ouvert », mais c'est fermé à l'heure de notre passage. Apercevant au loin le moulin à vent du Haut-Benauge à Gornac, il était normal que nous y grimpions pour jouir du large pano-rama que nous connaissons bien car il nous

arrive d'y pique-niquer : situé à 109 m d'al-titude, il a été édifié en 1601 et restauré en 1975 en moulin-musée (collection d'outils agricoles).

Nous redescendons pour nous diriger vers Sauveterre-de-Guyenne car Yves veut nous montrer sur les murs de l'église du 12e siècle de Saint-Brice (clocher hexagonal) les marques bien visibles des « tâcherons » (tailleurs de pierres...) et d'un cadran canonial.

Nous prenons la piste cyclable Lapébie dont on apprécie le repos qu'elle procure par sa platitude (relative) après avoir af-fronté le relief tourmenté de l'Entre-deux-Mers. En vue de Frontenac, Henri (il ne sera sans doute pas le seul) suggère de grimper au village pour une halte-boissons au café « L’Archange », ouvert en perma-nence, que nous connaissons bien et où nous sommes toujours bien accueillis ; Yves et Henri agrémenteront leur breuvage d'une bonne glace. En repartant, coup d’œil à l’église Notre-Dame (16e siècle) pour observer un trou dans le mur où étaient pla-cés les bébés abandonnés.

Sans pitié, Yves nous fait quitter la quiétude de la piste pour monter à Cessac (église Saint-Romain, 11e/19e siècles) nous montrer une plaque originale du Tou-ring-Club de France indiquant de ralentir à

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cause d'un tournant dangereux. Il nous amène ensuite à Faleyras visiter

dans une clairière isolée les vestiges (sans toit) de la petite église rurale de Saint-Germain-de-Campet, fondée au 12e siècle par Saint-Gérard, abbé de La Sauve ; nous remarquons d'immenses cyprès qui doivent très bien se voir de loin.

Nous revenons enfin sur la piste que nous ne quitterons plus, appréciant particu-lièrement en la circonstance la fraîcheur de ses ombrages. Yves nous abandonne à La Sauve pour rentrer à vélo à Langon, Patrick le fera à Créon pour Bouliac et Claudia et Jocy reprendront la voiture à Latresne, tan-dis que je rentre à Talence en compagnie jusqu'au Pont de Pierre de Jacques et Luc. Ma batterie me lâchera près de mon domi-cile, après une journée de cyclo-tourisme bien remplie (120 km). (Henri Bosc)

Dimanche 1er Juillet. Nous étions seule-ment 4 au départ du Parc Bordelais à 8h30 : Moutty (qui avait pu enfin faire réparer la motorisation de son vélo), Patrick (avec son nouveau vélo anglais d'un très beau bleu), Christophe et Henri (photo de départ prise par Patrick avec son retardateur). Nous avons allongé (pas toujours volontaire-ment), empruntant en partie la piste de La-canau et en traversant Saint-Aubin pour arriver à Arsac effectuer la pause-café.

Seuls Patrick et Christophe sont repartis pour Pauillac sans savoir s'ils pourraient y arriver pour le pique-nique en raison de l'heure tardive. J'ai finalement raccompagné Moutty qui ne faisait que la matinée. Nous sommes allés à Macau et à son port pour rentrer en suivant les bords de la Garonne ; ensuite Ludon-Médoc, Parempuyre, Blan-quefort ... Après avoir quitté Moutty, je suis revenu au Parc Bordelais à 13h et je suis arrivé à mon domicile avec 77 km sous une chaleur à peine supportable lors des arrêts au soleil.

Christophe n'ayant pas souhaité pousser jusqu'à Pauillac, le pique-nique s'est effec-tué au port de Beychevelle et la jonction assurée par Dany au port de Macau.

(Henri Bosc)

Jeudi 5 Juillet. Au départ de La Gardette, je retrouve Yves et Patrick (nous ne som-mes que trois à avoir fait fi des prévisions météo). De retour de mon Tour de France, je ne consacrerai que la matinée à cette sor-tie.

Deux sujets de discussions animent no-tre balade jusqu’à Cubzac-les–Ponts : le nouveau vélo de Patrick et les péripéties de mon voyage. Le vélo bleu ciel de notre ami est fort joli, bien conçu pour le voyage, mu-ni d’un cadre acier, d’un guidon « de course », de freins à disques commandés par câble avec doubles commandes au gui-don. Un bon porte-bagages, des garde-boue et un éclairage. Patrick, très méticuleux, a pris son temps pour choisir cette monture et semble enchanté de son achat. Souhaitons lui une longue complicité avec son nouveau

destrier. En ce qui concerne mon voyage, je

peux puiser dans mon stock d’anecdotes pour discuter avec Yves qui n’a pas suivi comme les Cibistes « branchés » les détails de mon aventure.

Le café pris, je m’en retourne à Bor-deaux après avoir prestement enfilé ma cape afin de faire face à une averse ora-geuse qui m’accompagnera jusqu’à Lor-mont.

C’est Patrick qui raconte la suite de leur parcours :

« Nous nous sommes arrêtés avec Yves sous le porche de l'église de Cubzac pour bâcher et choisir un cap "plus sec" (pourquoi pas le Fronsadais sous le ciel bleu... temporairement). Finalement nous sommes restés sur l'idée initiale et avons cheminé vers l'étang de Civrac pour le pique-nique.

Nous avons "serpenté" et tiré des "bords" (pour éviter la pluie selon Yves), nous n'avons réellement subi que l'averse orageuse du départ de Cubzac, les quelques gouttes essuyées dans l'après-midi ne nous ont pas conduits à recourir aux vêtements de pluie (même si j'ai gardé mes couvre-chaussures toute la journée). » (Phil.Maze)

Dimanche 8 Juillet. Encore une journée caniculaire sans nuages pour cette balade vers Castillon-la-Bataille qui a réuni 9 cy-clotouristes : - 7 au départ du Pont de Pierre à 8h30 : Henri, Bruno, Sabine, Moutty, Yvon, Phil et Enzo, un jeune de 16 ans présenté par sa mère pour une première sortie avec le CIB, de quoi rajeunir fortement le club ! - 2 retrouvés à Créon : Patrick et Trikie.

Guidés par Phil qui a préparé l'itiné-raire, nous alternons depuis Latresne route et piste, cette dernière reprise à Lignan, étant passé notamment à Escorgeboeuf (sans doute jumelé avec Salleboeuf ?).

A Créon, Phil nous offre le café pour fêter la réussite de son Tour de la France à bicyclette qu'il vient de terminer et Moutty nous quitte pour rentrer sur Bordeaux. Dans la descente pour reprendre la piste, je perds sans m'en apercevoir immédiatement le fa-nion signalant mon tricycle couché, le clip de fixation ayant dû être arraché en frottant sur la végétation aérienne qui encombre une partie de la voie cyclable du bord de l'eau ; récupéré par Sabine, il sera refixé par Trikie ; merci à tous deux.

A La Sauve, nous quittons la piste pour rouler, toujours à allure nettement soutenue, sur de petites routes tranquilles chaque fois choisies avec soin par nos guides, avec de nombreux changements sans signalisation mais heureusement repérées grâce au GPS ; le chant des oiseaux (et même des cigales) y remplace avantageusement le bruit et la pollution des voitures, même si le revête-ment n'est pas toujours excellent (mais il y a sur ce point de bonnes surprises).

Le parcours suivi, par Daignac (église Saint-Christophe, avec une croix hosan-

� La vie du Club �

05/07 - Au rendez-vous de La Gardette

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01/07 - Au départ du Parc Bordelais

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08/07 - Au pont de Pierre avec Enzo

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08/07 - Ombre rare sur les quais de Castillon

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08/07 - Henri devant le plan de la bataille

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nière classée dans le cimetière) et Saint-Aubin-de-Branne, ne manque pas de relief avant d'être plus reposant le long de la Dor-dogne. Confrontés à une forte chaleur, nous refaisons le plein de liquide dès que l'occa-sion se présente, en particulier dans les ci-metières où on trouve assez facilement de l'(e)au-delà. : ce sera le cas à l'église de Saint-Jean-de-Blaignac (11e siècle, avec ses échauguettes du 14e siècle).

Juste avant Civrac-sur-Dordogne, nous avons la surprise de trouver Clarisse, Mi-chel C (Lamiclau) et Michel V (Célou), en train de pique-niquer bien à l'ombre sur la rive dans un lieu déjà utilisé à cette fin lors de précédentes sorties : ils étaient sur le retour de la Semaine Régionale d'Objat où ils ont subi de violentes intempéries ayant causé un décès.

Après cette agréable pause en leur com-pagnie, nous poursuivons notre chemin jus-qu'à Castillon, toute proche, où nous arri-vons vers midi trente avec 60 km à mon compteur. Traversant des ponts, nous cher-chons un coin pique-nique bien à l'ombre, pas facile à trouver : finalement on se res-taurera au bord de la Dordogne sur des bancs protégés par des arbres providentiels, le long d'un mur.

Cast i l lon-la-Batai l le ( le mot « Bataille » a été ajouté en 1953 pour dis-tinguer la commune de ses homonymes) est devenue célèbre pour avoir été le théâtre de la fin de la Guerre de Cent Ans.

C'est Trikie qui nous amène, à quelques kilomètres, sur les lieux de la fameuse ba-taille auxquels on accède par un court che-min herbeux ; on peut y consulter le plan des opérations et y voir une stèle, surmon-tée d'une Vierge, dédiée au célèbre général John Talbot qui perdit ici la vie (à environ 70 ans) lors de la défaite de l'armée an-glaise le 17 juillet 1453. (Cette même an-

née, fait observer Henri, chute et fin de l'Empire romain d'Orient avec la prise par les Ottomans de la ville byzantine de Cons-tantinople).

Nous revenons ensuite au centre de Castillon prendre notre café digestif. Phil a prévu le retour par l'autre côté de la rivière mais Trikie préfère rentrer plus directement en reprenant, en grande partie, l'itinéraire de l'aller ; nous le retrouverons sur la piste avant Créon.

Pour notre part, nous longeons la Dor-dogne en passant par Sainte-Terre, capitale de la lamproie (musée), puis à nouveau quelques bosses par Saint-Aubin-de-Branne, Saint-Jean-de-Blaignac, Naujan-et-Postiac et enfin Romagne où nous repre-nons la piste cyclable ombragée, avec un arrêt-point-d'eau au restaurant d'Espiet (fermé).

A Créon, après un dernier remplissage de nos bidons, nous revenons au centre du bourg savourer un très agréable pot final avant de nous séparer de Patrick et de Tri-kie. Tandis que le peloton accélère nette-ment, je profite de la légère pente générale-ment descendante pour faire roue libre afin d'économiser ma batterie vieillissante : ce-pendant elle me lâchera encore, cette fois au 124e km pour un parcours total de 130 km. A souligner que le jeune Enzo a roulé toute la journée avec une grande facilité, malgré un encombrant sac-à-dos dont il a été un temps soulagé par la dévouée Sa-bine. (Henri Bosc)

Jeudi 12 Juillet. En l’absence d’Yves, j’ai préparé un circuit pour nous rendre au port de Barsac et y déjeuner après une pause-café à la boulangerie de Labrède. Au Prieu-ré de Cayac, je retrouve Enzo, Luc, Cla-risse, Moutty, Henri, Patrick et Bruno.

Une petite photo et en route pour notre

destination par Léognan et le domaine de la Solitude. Henri, étourdi, a oublié de ver-rouiller la batterie de son tricycle et est par-ti sans en emporter la clé, ce qui fait que son assistance se coupe à chaque cahot de la route.

A La Brède, nous retrouvons Trikie, Annie et Pascal attablés devant leur café. Patrick procède à une opération de fortune pour maintenir la batterie d’Henri en place. Cela s’avère efficace.

Le parcours est sans surprise et nous avançons à un bon rythme à l’ombre avec un petit vent favorable. Difficile d’échapper aux remontrances de Trikie qui s’insurge dès que l’on dépasse les 20 km/h.

Enzo est plein d’énergie et malgré son jeune âge est très respectueux de tout le monde et ouvre grand ses oreilles à tous les conseils qui lui sont prodigués. Luc, notre expert en mécanique vélo, discute un long moment technique avec lui.

Après notre pique-nique, Annie effec-tue un réglage d’un frein à disque d’Henri. Ce dernier propose de nous offrir le café à Barsac en remerciement des services ren-dus. Nous effectuons notre retour via Po-densac, Portets, Beautiran et St-Médard-d’Eyrans.

Belle balade un peu chaude l’après-midi de 120 km. (Phil.Maze)

Dimanche 15 Juillet. Au programme au-jourd’hui : une météo torride avec orages possibles dans l’après-midi, l’étape du Tour Arras-Roubaix avec les secteurs pavés et la finale du foot Croatie-France ; y aura-t-il des Cibistes pour Bédenac ?

Je me prépare pour un départ de St Vin-cent de Paul et y arrive en voiture à 9h30. La voiture garée bien à l’ombre j’en sors pour préparer mon tricycle et je vois arriver une féminine à vélo blanc en 650B qui s’ar-

� La vie du Club �

15/07 - La France est championne du monde !

15/07 - Le tour de France et les pavés du Nord

12/07 - A Cayac sous le soleil déjà très chaud

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12/07 - Le pique-nique au port de Barsac

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12/07 - Devant le château de Podensac

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08/07 - Le pot désaltérant de fin de journée

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22/07 - Pique-nique près de la Basilique

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22/07 - La maison de Bernard Lubat

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rête à l’ombre près de l’église ; ce serait peut-être Eliane mais avant que je n’aie le temps de m’en assurer, elle repart et enfile la piste cyclable du pont Eiffel.

Une voiture arrive et se gare à côté de la mienne, c’est Patrick qui a choisi cette approche pour rentrer plus vite ce soir. Nous déballons nos montures et nous nous mettons tranquillement en route pour atten-dre les autres au café de l’autre côté de la Dordogne.

A peine Patrick et moi avons-nous enta-mé cette traversée sur la nouvelle piste cy-clable que nous rencontrons la sus-dite fé-minine qui revient ; surprise ! ce n’est pas Eliane, c’est Claudine, une ancienne du CIB qui effectue une sortie de la matinée ; je l’ai toujours connue avec des lunettes à verres assez épais et là, grâce à la chirurgie oculaire moderne, elle n’en a plus besoin et c’est pourquoi je ne l’avais pas reconnue. Nous échangeons quelques propos aimables sur le CIB aujourd’hui et nous continuons nos chemins respectifs en sens opposés.

Arrivés au café, je me commande un café (Patrick ne veut rien) et nous nous as-seyons en terrasse en attendant les autres, saluant les autres clients qui entrent ou sor-tent et devisant agréablement.

10h15, personne ; 10h30, toujours per-sonne ; j’appelle Clarisse sur son numéro fixe (elle avait cassé la vitre de son porta-ble)… pas de réponse. Patrick et moi sup-putons qui pourrait venir et arrivons à la conclusion que nous ne serons que deux et il fait déjà 28°C sur les 32 prévus.

Je décide de rentrer déguster mon pi-que-nique au frais avec mon épouse ; Pa-trick décide de continuer tout seul et nous nous quittons amicalement comme il se doit.

Alors que je déjeune avec Nicole, mon portable sonne : c’est Alain Fourcade (un autre ancien membre du CIB) qui m’ap-pelle de Bédenac où il est allé pensant y trouver le club. Je lui dis que Patrick y est allé et il me répond qu’il est en effet en train de pique-niquer avec lui !

Et j’ai passé le reste de la journée à re-garder le Tour de France et la Finale de la FIFA. (Philippe Meyer alias Trikie)

Jeudi 19 Juillet. Notre capitaine de route sera Phil au départ de la Gare de Latresne. Yves, contacté sur son portable, est en ba-lade dans la Montagne Noire avec son fils. Il nous conseille d'aller à Grézillac : propo-sition adoptée. La photo de groupe est dans la boîte. L'équipe sera Clarisse, Dany, Pier-rette, Bruno, Edouard, Henri, Patrick, Phil.

Allez ! En route. Le parcours sera tra-ditionnel pour cause d'ombre recherchée. Nous rejoignons le café au coin sous les arcades à Créon. Patrick nous l'offrira pour fêter sa belle randonneuse bleue. Merci Pa-trick. C'est l'été et Hélios est bien présent sur les coteaux. Du coup, Henri nous quitte-ra à Créon car il craint les orages. Au moins nous sommes sûrs de rentrer par beau temps car à chaque fois, par sa décision de

retour anticipé, il nous évite les orages. Étonnant, non ?

Dans les vignes, les feuilles en partie basse commencent à être éclaircies. N'est-ce pas prématuré avec les chaleurs actuel-les ? Nous ralentirons dans les sous-bois pour profiter de la fraîcheur.

Pique-nique au Brocante-Café de Gré-zillac sous les frondaisons. Avec table en bois d'arbre sous la ramure, boissons fraî-ches, accueil sympathique, environnement bucolique, tout va bien. J'offre le café pour mon anniversaire. Mais pourquoi donc re-partir en plein cagnard ?

Un petit détour par St-Quentin-de-Baron, la piste Lapébie à l'ombre, arrêts très fréquents pour se désaltérer et re-pause-café sous les arcades à Créon. Les boissons seront offertes par Ed. Merci Ed-ward. La déception du jour ? Laquelle et de qui ? Hé bien celle de Dany qui n'a pas ré-ussi à nous abreuver ! Allez c'est pas grave Dany ! La prochaine fois ? On reste motivé. (Luc Peyraut)

Dimanche 22 Juillet. Aujourd’hui destina-tion Uzeste, un endroit qui me plaît particu-lièrement mais qui s’avère un peu loin ; je décide donc de m’avancer en voiture jus-qu’à St-Michel-de-Rieufret. Mais en regar-dant à nouveau, je vois que la pause-café matinale est à La Brède ; je m’avance d’a-bord jusque là et vois arriver Pascal et An-nie, bientôt suivis de Ragnar, Clarisse et Patrick.

Le café pris, je remonte en voiture jus-qu’à St M de R d’où je repars seul en vélo pour Villandraut et Uzeste, arrivant à l’aire de pique-nique derrière la basilique que quelques minutes avant les autres.

A leur arrivée, ceux-ci satisfont d’abord leur curiosité intellectuelle en allant visiter la basilique avant de me rejoindre pour sa-tisfaire leurs besoins corporels de boisson et nourriture.

Après le repas, je les ai amenés voir la maison de Bernard Lubat, le fameux jazz-man français né à Uzeste, maison dont la façade est recouverte de devises et citations en tous genres et vaut la photo.

Nous repartons ensemble jusqu’à St-Michel-de-Rieufret, pause rituelle pour re-faire le plein des bidons puis je les salue et rentre chez moi en voiture juste à temps pour voir l’arrivée de l’étape du Tour. Ce fut là une bien bonne journée !.

(Philippe Meyer alias Trikie)

Jeudi 26 Juillet. Si le froid de l'hiver n'ar-rête pas les Cibistes, la canicule non plus puisqu'ils se retrouvent à 11 au Parc Borde-lais (mais quand même à l'ombre) alors qu'il est annoncé pour Bordeaux une tempé-rature de 35 degrés : Phil, Yves B, Jacques A, Edward, Patrick, Moutty, Clarisse, Clau-dia, Bruno, Luc et Henri.

C'est Yves (qu'on voit rarement pour les balades dans le Médoc qu'il trouve trop plat) qui mènera les opérations comme d'habitude le jeudi.

� La vie du Club �

19/07 - A l’ombre du café-brocante de Grézillac

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19/07 - L’église fortifiée de St-Quentin-de-Baron

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19/07 - A l’ombre devant la gare de Latresne

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Le CIBiste N°367 – Septembre 2018 Page 15

Sous sa conduite, on quitte dès qu'on le peut la fastidieuse zone urbaine pour la piste cyclable de Lacanau qu'on suit d'abord jusqu'à la gare de Saint-Médard où nous nous arrêtons au bistrot pour prendre le café (1,80 euros !) ; c'est là que nous quittent Moutty et Jacques.

On continue par la piste qu'on aban-donne ensuite pour emprunter, à part quel-ques passages monotones en ligne droite, de petites routes étroites et assez ombragées puisque nous évoluons entourés de forêts de feuillus et de résineux, accompagnés par le chant des cigales ; on ne navigue pas cette fois au milieu des vignobles pourtant plus communément associés au Médoc.

A Sainte-Hélène, nous stoppons devant la curiosité du coin qui ne concerne pas Na-poléon, la villa du charcutier Naturel « Quand-même et mépris », à la façade Art déco, dont Yves nous rappelle l'histoire que les cyclos locaux connaissent bien.

Prenant la direction de Castelnau, nous passons à Brouqueyran pour atteindre Mou-lis puis le Moulin de Tiquetorte où il a été décidé de pique-niquer. Nous y arrivons à 12h45 (avec une cinquantaine de kilomètres à notre actif) mais sur l'aire prévue à cet effet les premières tables sont occupées et nous devons aller jusqu'au bout du chemin sablonneux pour en trouver une libre hélas en partie au soleil ; elle ne sera donc que partiellement occupée, les autres préférant se restaurer bien à l'ombre assis dans l'herbe au bord de l'eau.

L'ancien moulin de Tiquetorte (ou Arti-guetorte) a été construit au 16e siècle sur une partie canalisée de la Jalle de Moulis. Au fur et à mesure de nos passages, on constate qu'il se dégrade mais on ne peut pas dire qu'il prend l'eau car avec la séche-resse aucun flot ne sort de ses entrailles.

C'est à Moulis que nous allons prendre

le café ou autres boissons (plus une glace pour Henri), bien accueillis au restaurant de la Boule d'Or. Nous ne manquons pas ce-pendant d'aller (re)voir l'église romane Saint-Saturnin pour laquelle Yves va cher-cher la clef à la mairie alors qu'elle était déjà ouverte. Sur la voie de Tours de Saint-Jacques de Compostelle, édifiée sur un site paléochrétien, son origine est du 12e siècle. Le chœur est la partie la plus remarquable, avec de nombreux chapiteaux sculptés ; on y remarque aussi sur la voûte de l'absidiole nord deux fragments de fresques.

Sur le chemin du retour, nous repassons devant le Moulin à eau de Tiquetorte et nous nous arrêtons peu après à la Croix de Villeranque d'Avensan, édifiée au 16e siè-cle pour les pèlerins de Saint-Jacques de Compostelle.

La chaleur, heureusement tempérée de temps en temps par quelques nuages, ne nous empêche pas de rouler à une allure assez soutenue, sans doute pour arriver plus vite dans des zones à l'abri du soleil, avec de petits arrêts à l'ombre pour boire et s'hu-midifier.

Nouvelle pause rafraîchissante à Saint-Raphaël (lieu de naissance vers 1370 de l’archevêque de Bordeaux Pey-Berland), où la fontaine, comme précédemment les robi-nets de cimetières, a été largement mise à contribution, plus que la contemplation de la chapelle.

Il nous reste à passer à Saint-Aubin, reprendre en partie la piste et nous offrir un pot final particulièrement bienvenu à Cau-déran avant de nous séparer après cette brû-lante journée de 105 km. (Henri Bosc)

Dimanche 29 Juillet. La piste cyclable du Pont d’Arcins ayant disparu (alors qu’avec le CIB j’avais participé à plusieurs manifes-tations organisées par Vélo-Cité lors de la

construction du pont dans les années 90), je me rends en voiture à la gare de Latresne ; de là je prends tranquillement la piste Lapé-bie pour rejoindre le point-café à l’ancienne gare de Lignan-de-Bordeaux.

Il y a déjà beaucoup de cyclistes et de piétons profitant de la fraîcheur matinale et je suis amusé en croisant un couple assez âgé sur des vélos « hollandais », chacun avec panier à courses à l’avant dans les-quels trônent, oreilles dressées et truffes au vent, les Yorshires de monsieur et madame.

Un peu plus loin, je suis rattrapé par un ancien du CIB, Alain Fourcade, qui habite maintenant à Beguey ; il me dit qu’il va faire un aller-retour à Sauveterre par la piste afin de faire 100 km et d’être princi-palement à l’ombre. Je lui souhaite bonne route et il s’en va.

En arrivant à la gare de Lignan, qui vois-je montant la garde au carrefour ? Pa-trick qui vient de Lormont, et… Alain Fourcade qui bavarde avec lui. Du coup nous prenons un café ensemble en attendant l’arrivée hypothétique vers 10h d’autres Cibistes. 10h sonnent à l’église pour signa-ler l’arrivée du trio Dany, William et Yvon.

Les cafés etc. pris, Dany nous quitte pour rentrer chez elle, Alain pour continuer son périple vers Sauveterre et Patrick prend en charge le quatrain restant pour aller aux lacs de Laubescq par la route et les collines afin d’en revenir par l’ombre de la piste.

Nous commençons donc par la côte dite « de l’assassin » Appellation d’Origine Ci-biste parce que la maison au pied de la dite côte porte le n°21… Et Patrick nous en-chaîne côte après côte avec maestria (quelques belles descentes aussi) terminant aux lacs avec la précision horaire connue de la SNCF d’antan (où il avait fait carrière), à 12h30 pile. Mon altimètre indiquait déjà 430m de dénivelé accumulé ce qui explique

� La vie du Club �

26/07 - La croix de Villeranque

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26/07 - Le chœur de l’église de Moulis

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26/07 - Pique-nique à Tiquetorte

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26/07 - Le Moulin ne coule plus

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26/07 - Dès le départ on cherche l’ombre ! ©

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26/07 - Devant la fresque de « La Boule d’Or »

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Page 16 Le CIBiste N°367 – Septembre 2018

FLANERIES A VELO : TOUR

DE GIRONDE

« Cyclotourisme », le magazine men-suel de la Fédération française de cyclotourisme (FFCT), consacre, dans son numéro 681.juillet-août 2018, un dossier illustré de 7 pages à la Gironde réalisé par Georges Golse : « Si on flânait en Gironde » : on y propose un tour de Gironde de 430 km en 4 itinéraires. Est cité à cette occasion un ouvrage récent sur le sujet : « Le Tour de Gi-ronde à vélo … au départ de Bor-deaux », par Michel Bonduelle, vélo-guide de 143 pages publié par les éditions Ouest-France en avril 2018 (480 km en 10 étapes).

H.B.

L’humour de Johnny Helms

« Pourquoi ne peux-tu pas faire le somnambule A PIED ? »

Des

tin

ata

ire

:

� Mementos et divers �

EXCENTREE du Jeudi 13 Septembre

Départ à 10h de La Réole (café du quai)

Itinéraire projeté : La Réole - D9E6 - D226 - Floudés - Barie - Castets en Dorthe - St-Martin-de-Sescas - Le Pian sur Garonne - Château de Malagar - Langon - Château de Malle - pique-nique à Preignac - D125 Roaillan - Château de Ro-quetaillade - Mazères - Coimères - Puybarban - La Réole.

(tracé approximatif : https://www.openrunner.com/r/8947048)

Contact : Yves Baumann 06.81.35.27.36 (uniquement)

Anniversaires Ce mois-ci, nous lèverons nos verres à la santé et la prospérité de :

2 Phil Maze

13 Yves Baumann

15 Michel Tanguy

18 Philippe Meyer

24 Eliane Aumailley

26 Claude Peyrucat

Bon anniversaire et bonne route à toutes et à tous !

pourquoi nous avions faim ! Et le café-digestif me demanderez-

vous ? Mais voyons, à l’Archange à Fronte-nac ! Ce n’était qu’à 1500 m, (une belle descente suivie d’une belle remontée) où nous fûmes reçus avec le sourire et l’amabi-lité légendaire de la patronne. Et qui retrou-vons nous à ce café ? Alain Fourcade qui n’était pas encore arrivé à Sauveterre !

Le retour fut très simple : une belle des-cente jusqu’à la piste et une rentrée ombra-gée mais tranquille ? Non : du monde, il y en avait ! des cyclistes pressés qui vous ar-rivent par derrière sans prévenir (une son-nette, ça pèse trop lourd !), des cyclistes occasionnels pas pressés, des voyageurs au long cours avec moult sacoches, des parents avec enfants apprenant à faire du vélo, des promeneurs avec ou sans chiens mais rare-ment en laisse… nous avons tout bravé sans accident.

A Créon, pause agréable au café habi-tuel sur la place centrale et nous nous som-mes dispersés : Patrick pour rejoindre Bou-liac par la grand’route, nous trois autres par la piste mais j’ai laissé filer Yvon et Wil-liam à leur train car ils rentraient à Bor-deaux alors que je m’arrêtais à Latresne pour reprendre ma voiture.

Conclusion : une belle journée, 87 km pour moi avec 545m de dénivelé cumulé et j’ai pu voir la dernière étape du Tour !

(Philippe Meyer alias Trikie)

Jeudi 2 Août. C’est au mois d’août que l’on ne fait pas les fous, canicule oblige, seulement 5 au départ : Bruno, Ed, Patrick,

Dany et Phil. Dany et Patrick ménageront leur santé

en faisant demi-tour à Cubzac. Pour les trois courageux mais pas témé-

raires, nous nous contenterons de prendre la destination de Bourg-sur-Gironde en pas-sant par St-Laurent-d’Arce et Tauriac, avec un petit détour par le moulin de Lansac que Ed ne connaissait pas.

L’ombre du camping de Bourg sera bien appréciée durant notre pique-nique.

Le retour est ponctué de pauses fraî-cheur telles que le lavoir de Bourg et celui de Cazelles. Nous ôtons nos maillots et plongeons nos têtes jusqu’aux épaules dans l’eau fraîche ! Et c’est la casquette trempée sur la tête que nous rentrons.

Arrivés à Lormont, au pied du pont d’Aquitaine, nous prenons un pot avant de nous quitter peu après.

Chaude mais belle journée de 100 km. (Phil.Maze)

02/07 - La pause fraîcheur !

© E

d. H

itchcock