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LES JARDINS DE LA HIGH LINE À NEW YORKUN MODÈLE DE « NATURE URBAINE »
Piet Oudolf Rick Darke
Avant sa restauration, la High Line était une friche industrielle envahie
de plantes sauvages. Aujourd’hui, c’est devenu bien plus : un centre
culturel, un lieu de promenade et un sanctuaire de nature au cœur de
cette cité frénétique. Mais c’est par-dessus tout un très beau jardin
dynamique qui enchante des millions de visiteurs chaque année.
Les jardins de la High Line offrent une vision spectaculaire de la con-
ception des plantations, de la palette des plantes utilisées et de l’évo-
lution de ce paysage si particulier. Ce livre révèle un jardin beau toute
l’année rempli de plantes indigènes ou exotiques qui vivent ensem-
ble et évoluent au fil des circonstances. Reprenant les réflexions de
Piet Oudolf et les centaines de photos informatives de Rick Darke,
ces pages explorent l’esprit de ces jardins déjà célèbres et pourront
inspirer tous ceux qui souhaitent apporter davantage de nature dans
leurs jardins ou leurs conceptions paysagères.
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Piet Oudolf est un paysagiste néerlandais très influent, considéré par beaucoup comme le plus innovant de notre époque. Son approche artistique de la conception s’est progressivement enrichie de ses observations des dynamiques des ensembles vivants. Il privilégie les formes aux couleurs et ses plantations restent attrayantes tout au long de l’année. Son style à la fois très structuré et très naturaliste évolue constamment comme on peut le voir à travers ses jardins des 20 dernières années. Il est co-auteur de plusieurs livres qui font référence chez les concepteurs soucieux de bien planter. Pour plus d’informations, visitez son site : oudolf.com.
Rick Darke est un paysagiste, conférencier et photographe, qui marie l’art, l’écologie et la géographie dans la création et l’entretien de paysages vivants. Son travail se base sur un apprentissage de l’écologie de terrain et des années d’essais et d’expériences en tant que responsable des plantations aux jardins de Longwood (Longwood gardens). Parmi ses livres, Graminées ornementales, 430 espèces et variétés a été traduit en français. Il a photographié la High Line depuis 2002. Autres renseignements sur son site : rickdarke.com.
Lorraine Ferguson est une graphiste indépendante qui collabore étroitement avec des artistes, des responsables et des auteurs dans la création de livres, magazines, ou tout autre support d’identité visuelle. Elle a travaillé pour de nombreuses grandes entreprises et a été graphiste en chef au Walker Art Center et a enseigné à Yale, Harvard et Cooper Union. Pour plus d’informations, vous pouvez la contacter à [email protected].
PRIX TTC FRANCE : 39,90 €
ISBN : 978-2-84138-986-5
,!7IC8E1-dijigf!Photos de couverture : Rick Darke.Conception de la couverture : Lorraine Ferguson
PRÉFACE
INTRODUCTION de Robert Hammond
PLUS DE NATURE DANS LES PAYSAGES CONTEMPORAINS
LES JARDINS DE LA HIGH LINE
NOTES
SUGGESTIONS DE LECTURE
REMERCIEMENTS
INDEX
SOMMAIRE
9
11
17
40
316
317
317
318
Carte
LES SOUS-BOIS DE GANSEVOORT
LES PRAIRIES DE WASHINGTON
POINT DE VUE SUR L’HUDSON RIVER
LE SOLARIUM ET LE JARDIN D’EAU
L’IMPASSE DU NORD
LE SQUARE DE LA 10e AVENUE
LES PRAIRIES DE CHELSEA
Fauchage
LES BOSQUETS DE CHELSEA
LA PELOUSE ET LES MARCHES DE LA 23e RUE
LA PROMENADE DANS L’HERBAGE
LA PASSERELLE
LE CHAMP DE FLEURS SAUVAGES
LA GARE DE TRIAGE
Jardiner
La ligne de vie
Saisons
41
42
91
122
130
144
165
175
221
227
245
251
259
273
283
295
303
309
Je me sens
particulièrement
bien dans ce style
de plantation, parce
que l’on y ressent
perpétuellement les
moindres changements.
C’est une beauté
changeante : de la
beauté vers la beauté.
— Piet OudOlf
Les prairies de Chelsea à la mi-novembre.
L’idée d’écrire un livre dédié aux jardins de la High Line nous est venue avec le co-fondateur
Robert Hammond. L’offre de Robert d’écrire le chapitre d’introduction et de fournir une aide
à l’équipe des « Amis de la High Line » a beaucoup influencé la genèse de ce projet. Beaucoup
d’autres acteurs essentiels de la conception et de la concrétisation de la High Line ont aussi
offert de partager leurs informations et leurs points de vue. Quand notre amie graphiste Lorraine
Fergusson a accepté de nous rejoindre, nous avons su que nous avions l’équipe idéale pour décrire
ces jardins de la meilleure manière possible. Voici le résultat de cette belle collaboration.
Pour ceux d’entre vous qui découvrent la High Line ou qui connaissent déjà ce projet,
ce livre propose un voyage dans les jardins tout au long des saisons, et montre en détail leur
conception, leur évolution, leur entretien et leur contexte. Bien que le voyage puisse commen-
cer n’importe où, le projet original vous emmène des escaliers de la rue Gansevoort à l’extrémité
sud et de remonter jusqu’au nord. Le livre suit cette logique.
Dès les prochaines pages, l’introduction de Robert forme un chapitre à part entière inti-
tulé « Plus de nature dans les paysages contemporains ». Il décrit et illustre la petite révolution
qui a touché l’industrie, l’esthétique urbaine, l’horticulture et l’écologie pour parvenir à créer
ce paysage urbain sans précédent et sa résonance à l’échelle mondiale. La partie suivante, « Les
jardins de la High Line » occupe la majorité du livre. Elle commence par une carte et se poursuit
par une série de chapitres correspondant chacun à une section de la High Line. Des chapitres
dévolus à l’entretien du jardin, à leur importance en tant que milieu de vie ou à leurs effets sai-
sonniers complètent les descriptions des différents tronçons.
Comme l’a évoqué l’architecte-paysagiste James Corner, nous pensons qu’un projet
comme la High Line n’est pas reproductible en l’état. « Vous ne pouvez simplement pas le trans-
poser ailleurs. Sa vie, son énergie proviennent largement de son contexte unique. »1. En même
temps, nous savons que ce type de conception, cette manière de planter et l’entretien « éclairé »
qui lui est dévolu peuvent être largement imités et constituent une incroyable émulation pour
de nombreux autres projets urbains à travers le monde. Nous espérons que ce livre constituera
la mémoire de cet endroit fabuleux et une inspiration pour tous ceux dont le but est d’améliorer
le niveau des paysages modernes, privés ou publics.
PRÉFACE
Fin septembre, l’aster à feuilles en cœur (Aster cordifolius), l’heuchère velue (Heuchera macrorhiza ‘Autumn Bride’, l’heuchère américaine (Heuchera americana
‘Dale’s Strain’) et l’avoine sauvage (Chasmanthium latifolium) prospèrent entre les rails d’acier et le traversent dans un coin de l’impasse du Nord.
9
INTRODUCTION
Robert Hammond
Ci-contre : En août 2008 sur la High Line, à Rail Yards, la lumière du début de soirée illumine les graminées, les têtes sèches des carottes sauvages et des autres plantes spon-tanées en regardant à l’ouest vers l’Hudson.
Robert Hammond sur la High Line en 2007. Photo © Barry Munger.
Lorsque je suis monté pour la première fois sur la High Line en 1999, j’en suis littéralement
tombé amoureux. Amoureux de l’atmosphère de tension qui régnait ici. Elle était partout, dans
la juxtaposition entre le dur et le doux, entre les herbes folles et les panneaux publicitaires, les
reliques industrielles et le paysage « naturel », la vue conjointe des fleurs sauvages et de l’Em-
pire State Builbing. C’était moche et beau à la fois. C’est toute cette tension qui donne sa force
à la High Line.
Joshua David et moi-même avons fondé l’association « les amis de la High Line » afin
d’essayer de partager cette magie. Au début, nous voulions juste conserver l’endroit simplement
comme il était. Nous aurions laissé toutes les plantes en place et simplement aménagé un che-
min entre les rails. Cela aurait été un jardin complètement sauvage. Mais cela n’était pas viable
à long terme. Il fallait réparer certaines structures, éliminer les peintures au plomb et améliorer
le drainage, et cela supposait de tout enlever, les rails comme les plantes.
Nous avons donc exploré une autre voie. Nous n’étions ni des architectes, ni des concep-
teurs. Nous pensions que les New-Yorkais devaient donner leur avis sur ce qui se passe sur la
High Line, et nous avons donc organisé plusieurs réunions publiques. Lors d’une de ces ses-
sions, j’ai reçu une carte disant ceci : « La High Line devrait être préservée, intacte, comme une
réserve sauvage. Vous allez certainement l’endommager. Ainsi soit-il… ».
J’ai punaisé cette carte au-dessus de mon bureau, parce que ma plus grande crainte a tou-
jours été de ne pouvoir conserver cette beauté naturelle dans son état le plus pur. Qu’en nous
en occupant, nous allions tout gâcher.
11
Joël SternfeldUne soirée de juillet 2000, 2000 (impression en 2016)Impressions aux pigments (34,93 x 44,45 cm)© Joel Sternfeld, mis à disposition par l’artiste et Luhring Augustine, New YorkVue à l’est de la 30e rue.
Beaucoup de New-Yorkais sont tombés amoureux d’une série de clichés pris par Joël Sternfield
sur la High Line en 1999 et 2000. Ces images leur ont donné un premier aperçu de cette nature
cachée et ont cristallisé l’opinion sur la nécessité d’ouvrir cet espace au public. Un seul regard
sur une des photos de Joël traduit la tension que nous souhaitions conserver lors de la restau-
ration de l’endroit.
Avec cette image à l’esprit, nous avons lancé un appel d’offres et recherché des vision-
naires plus expérimentés et plus talentueux pour concevoir et porter le projet dont l’endroit
avait besoin, un projet aussi inattendu que l’endroit original. Et nous l’avons trouvé dans les
esquisses de l’équipe de James Corner, Diller Scofidio + Renfro associés à Piet Oudolf. Basée
sur le même type de communautés végétales qui avaient colonisé la High Line depuis plusieurs
décades, cette équipe a conçu une nouvelle expérience en accord parfait avec l’esprit du lieu.
Les autres conceptions étaient soit très architecturées ou tentaient de recréer exactement
le paysage ensauvagé d’origine. L’idée de replacer toutes les plantes sauvages exactement comme
elles étaient semblait vraiment très logique, mais cela manquait d’originalité. Nous avons pensé
que cette approche aurait « anesthésié » l’effet final. Cela aurait été comme figer dans la cire
cette vieille voie ferrée surélevée.
12
Comportements divers des visiteurs dans la High Line.
À cette époque, j’étais en train de lire Le
Léopard, de Giuseppe di Lampedusa dans
lequel cette phrase m’a arrêté : « Tout doit
changer pour que tout puisse rester identique ». Et c’est juste ce que cette équipe de designers a
proposé. Ils n’ont pas essayé de mettre quelque chose de nouveau sur la High Line et n’ont pas
non plus essayé de re-créer à tout prix ce qui existait auparavant. Ils ont créé une toute nouvelle
magie contenant ce dont Joël, moi et beaucoup d’autres étaient tombés amoureux.
La High Line d’aujourd’hui n’est plus ce champ de fleurs sauvages abandonné que nous
avons découvert en 1999. Elle offre de nouvelles tensions. Certaines se perçoivent en partie
dans la nature hybride de cet espace bâtit sur des contradictions, un peu comme un musée dans
un bâtiment industriel. C’est un espace public qui s’étend sur près de deux kilomètres et demi
à travers plusieurs quartiers. C’est un jardin botanique suspendu au-dessus des rues de la ville.
À la différence de Central Park, elle offre une immersion dans la cité, pas une évasion.
Mais ce qui me fascine le plus reste la manière dont mes premières impressions, ces tensions
ressenties ici, se traduisent par les plantations de Piet Oudolf. Bouleversant les manières de planter
habituelles, Piet a imaginé un jardin de plantes vivaces beau toute l’année où les tiges sèches des
plantes en hiver jouent un rôle décoratif aussi important que les nouvelles pousses. Tout au long de
l’année, les grandes graminées et les différentes fleurs poussent et se succèdent comme une marée.
En hiver, le jardin est aussi impressionnant qu’en été avec toutes les textures apportées par les tiges
et les inflorescences séchées, conservées sur pied. Et lorsque les nouvelles pousses apparaissent, le
contraste avec les vieilles tiges rappelle d’autres grandes oppositions de la High Line : la nature dans
la cité, une galerie d’art sur une voie ferrée… Comme le parc lui-même, le jardin oscille entre beauté et
décomposition. Les nouvelles plantations de la High Line semblent toutefois bien plus dynamiques
que les plantes sauvages qu’elles ont remplacées. Au long des vieux rails, la végétation changeait
graduellement au fil des saisons. Aujourd’hui,
les jardins changent chaque semaine. Ils sont
plantés d’un mélange de plantes indigènes et
d’autres introduites, toutes résistantes à la
sécheresse et qui se comportent aussi naturel-
lement que leurs prédécesseurs. Ces plantes
s’installent et prospèrent, essayant toujours
d’occuper un peu plus de place.
13 INTRODUCTION
LES JARDINS DE LA HIGH LINE À NEW YORKUN MODÈLE DE « NATURE URBAINE »
Piet Oudolf Rick Darke
Avant sa restauration, la High Line était une friche industrielle envahie
de plantes sauvages. Aujourd’hui, c’est devenu bien plus : un centre
culturel, un lieu de promenade et un sanctuaire de nature au cœur de
cette cité frénétique. Mais c’est par-dessus tout un très beau jardin
dynamique qui enchante des millions de visiteurs chaque année.
Les jardins de la High Line offrent une vision spectaculaire de la con-
ception des plantations, de la palette des plantes utilisées et de l’évo-
lution de ce paysage si particulier. Ce livre révèle un jardin beau toute
l’année rempli de plantes indigènes ou exotiques qui vivent ensem-
ble et évoluent au fil des circonstances. Reprenant les réflexions de
Piet Oudolf et les centaines de photos informatives de Rick Darke,
ces pages explorent l’esprit de ces jardins déjà célèbres et pourront
inspirer tous ceux qui souhaitent apporter davantage de nature dans
leurs jardins ou leurs conceptions paysagères.
LE
S J
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LIN
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OR
KP
iet
Ou
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fR
ick
Dar
ke
Piet Oudolf est un paysagiste néerlandais très influent, considéré par beaucoup comme le plus innovant de notre époque. Son approche artistique de la conception s’est progressivement enrichie de ses observations des dynamiques des ensembles vivants. Il privilégie les formes aux couleurs et ses plantations restent attrayantes tout au long de l’année. Son style à la fois très structuré et très naturaliste évolue constamment comme on peut le voir à travers ses jardins des 20 dernières années. Il est co-auteur de plusieurs livres qui font référence chez les concepteurs soucieux de bien planter. Pour plus d’informations, visitez son site : oudolf.com.
Rick Darke est un paysagiste, conférencier et photographe, qui marie l’art, l’écologie et la géographie dans la création et l’entretien de paysages vivants. Son travail se base sur un apprentissage de l’écologie de terrain et des années d’essais et d’expériences en tant que responsable des plantations aux jardins de Longwood (Longwood gardens). Parmi ses livres, Graminées ornementales, 430 espèces et variétés a été traduit en français. Il a photographié la High Line depuis 2002. Autres renseignements sur son site : rickdarke.com.
Lorraine Ferguson est une graphiste indépendante qui collabore étroitement avec des artistes, des responsables et des auteurs dans la création de livres, magazines, ou tout autre support d’identité visuelle. Elle a travaillé pour de nombreuses grandes entreprises et a été graphiste en chef au Walker Art Center et a enseigné à Yale, Harvard et Cooper Union. Pour plus d’informations, vous pouvez la contacter à [email protected].
PRIX TTC FRANCE : 39,90 €
ISBN : 978-2-84138-986-5
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