Pistes de mise en œuve GEOGRAPHIE - Terminales

Pistes de mise en œuvre GEOGRAPHIE - Terminales

La France et ses régions dans l’Union européenne et dans la

mondialisation : lignes de force et recompositions Thème conclusif des classes de Terminale Générale (6-8

heures) Thème 3 des classes de Terminale technologique ( 7 – 9h)

Programme 2020

Courtial Mylène - Académie de La Réunion - novembre 2020

Géographie Terminale Générale Thème conclusif

« La France et ses régions dans l’Union européenne et dans la

mondialisation : lignes de force et recompositions (6-8 heures) »


Programme Terminale générale

Extraits du B.O Juillet 2019

Une approche « classique » possible se calquant sur l’ordre d’apparition des termes dans le

B.O de juillet 2019


Programme

Terminale

générale

Extraits du

B.O Juillet

2019

Le B. O invite à montrer comment le territoire national et les régions françaises

s'intègrent à l'UE et au monde par le biais de l'aménagement et d'un renforcement

de l’attractivité territoriale en adoptant une démarche de type descendant

(approche « top down » de l’aménagement du territoire) :

• Commencer par l’étude du territoire à échelle nationale ("les lignes de force du

territoire français")

• Poursuivre l’étude en se centrant sur l’échelle régionale

• Terminer par « l’étude de la région du lycée » entendue comme territoire de

proximité, étude qui amène à s’intéresser à des territoires locaux.

Une autre possibilité correspondant davantage au contexte politique actuel et aux nouvelles

démarches de l’aménagement du territoire


Programme

Terminale

générale

Extraits du

B.O Juillet

2019

Proposition d’une démarche de type ascendant (approche dite « bottum up » de

l’aménagement du territoire) illustrant le nouveau contexte de l’aménagement du

territoire mis en place par les lois de décentralisation des années 1980,

renforcées part les lois NOtre et MAPTAM (2014 – 2015) :

I) Un 1er chapitre partant du territoire de proximité : étude de la région du lycée

II) Un 2nd chapitre d’élargissement aux autres régions de France

III) Un dernier chapitre portant sur les "lignes de force" (axes et espaces

structurants) et recompositions territoriales cette fois à échelle nationale.

Proposition de séquence adaptée à La Réunion

• « La France et ses régions dans l’Union européenne et dans la mondialisation : lignes de force et recompositions (6-8 heures) »

• I) La Réunion, un territoire inégalement attractif en recomposition • II) Des régions au cœur de l'attractivité et des recompositions

territoriales françaises • III) La France : lignes de forces et recompositions territoriales, une

inégale intégration dans l’UE et la mondialisation


Principaux objectifs disciplinaires : approche des notions d’attractivité, recomposition territoriale, inégalités, aménagement du territoire. Mise en évidence de différents acteurs, notamment l’acteur régional Compétences, savoir – faire : s’entraîner aux épreuves du Grand Oral (s’exprimer avec clarté, argumenter, faire valoir son point de vue)

Proposition de mise en œuvre pour la première partie de la séquence :

• I) La Réunion, un territoire inégalement attractif en recomposition

– 1) Une séance sur la notion d’aménagement du territoire (comment les acteurs de l'aménagement s'emploient - ils à rendre le territoire compétitif tout en cherchant à réduire les inégalités ?) : consulter sur le site académique la séance réalisée par Mme Pascale Bernachon portant sur Port Réunion.

– 2) Une séance portant sur la notion de marketing territorial (comment les acteurs régionaux s’emploient – ils à rendre le territoire attractif pour les touristes ?) : consulter sur le site académique la séance réalisée par Mr Henri Dassonneville qui étudie les campagnes publicitaires de l’IRT (Ile de la Réunion Tourisme)

– 3) Une séance sur la notion de recomposition spatiale et territoriale (Comment de multiples acteurs contribuent -ils à la recomposition du territoire insulaire réunionnais?) : consulter sur le site académique la séance réalisée par Mme Sénécal – Fasquel Elodie qui étudie de quelle manière les recompositions à l’œuvre sur le territoire réunionnais modifient la structure spatiale de l’île observée sous le prisme du « modèle de l’île tropicale » tel que formalisé par le géographe Roger Brunet.


Mise au point scientifique

•La notion de marketing territorial

•Les notions de recomposition spatiale et territoriale


Le logo I Love New

York conçu

par Milton Glaser

https://fr.wikipedia.org/wi

ki/I_Love_New_York

A propos de la notion de marketing territorial

« place branding » pour les anglo - saxons

D’après le site Géoconfluences et l’article de Florence Beuze

Edragas et Jean-Benoît Bouron, « Marketing territorial », notion

en débat, décembre 2019.

URL : http://geoconfluences.ens-lyon.fr/informations-

scientifiques/a-la-une/notion-a-la-une/marketing-territorial

• La marque créée pour la ville de New York dans les années 1970 (I love NY) fait figure de pionnière.

• Notion d'origine anglo – saxonne, le marketing territorial désigne la manière dont les pouvoirs publics utilisent les techniques de la publicité et de la communication, issues du monde de l'entreprise, pour promouvoir leurs territoires. Le but est d'attirer des populations jugées désirables, des investissements, des entreprises.

• L’usage de cette notion pour traiter une partie de la séquence paraît intéressante dans la mesure où le marketing territorial interroge les nouvelles fonctions des collectivités territoriales, dans la mesure également où l'aménagement, l’impulsion donnée aux activités et les choix sont désormais de leur ressort afin de rendre les territoires attractifs et compétitifs.


https://fr.wikipedia.org/wiki/Milton_Glaser

https://fr.wikipedia.org/wiki/I_Love_New_York



http://geoconfluences.ens-lyon.fr/informations-scientifiques/a-la-une/notion-a-la-une/marketing-territorial/

« Passez à l’Ouest » Campagne de communication

de la Région Bretagne (2017)

A propos de la notion de

marketing territorial

Source : Les documents ci – présents sont issus de l’article de

Florence Beuze Edragas et Jean-Benoît Bouron, « Marketing

territorial », notion en débat de Géoconfluences, décembre 2019.

URL : http://geoconfluences.ens-lyon.fr/informations-

scientifiques/a-la-une/notion-a-la-une/marketing-territorial

• L’une des campagnes publicitaires les plus commentées sur les réseaux sociaux, celle de la région Bretagne lancée en 2017, à l'occasion de l'ouverture de la LGV Paris - Rennes plaçant désormais la Bretagne à 1h30 de la capitale. Affichée sur les murs des stations de métro et dans les rues de Paris elle reposait sur des visuels reprenant "les handicaps de Paris pour montrer qu’en Bretagne, c'est à la fois pareil et en même temps très différent" selon les mots employés par le vice-président de Région au micro de France Bleu en avril 2017.



A propos de la notion de recomposition spatiale

• D'après le site Géoconfluences, en géographie, la recomposition désigne le réagencement dans la durée d'un espace, sous l'effet de facteurs endogènes ou exogènes.

• Si le B.O utilise l'expression "recomposition territoriale", l’on peut à la suite du géographe Romain Lajarge distinguer du point de vue scientifique les notions de recomposition spatiale et territoriale, tout en ayant à l'esprit que ces formes de recompositions sont fortement imbriquées.

– L'expression recomposition spatiale tendrait à définir des mutations territoriales à caractère "spontané", ayant pour origine des acteurs privés (c’est-à-dire des acteurs n’ayant pas forcément un projet de territoire) : c'est le cas des populations, des entreprises qui contribuent à la réorganisation des espaces sous l'effet de facteurs divers.

– La recomposition territoriale désignerait plutôt le caractère volontariste, intentionnel de la recomposition, dont l’impulsion est donnée par les acteurs publics.


Source indiquée : Lajarge Romain. Territoires

au pluriel : projets et acteurs en

recompositions. In: L'information géographique,

volume 66, n°2, 2002. pp. 113-132;

https://www.persee.fr/doc/ingeo_0020-

0093_2002_num_66_2_2801

Extrait du manuel de

géographie de

Première, Belin 2019

Saisir la notion de recomposition spatiale à travers un exemple

• Ces documents extraits d’un manuel de géographie de Première (Belin, 2019) permettent d’illustrer efficacement cette notion de recomposition spatiale

• « Réagencement » : ces deux photographies aériennes mettent en évidence la dynamique d'urbanisation des espaces ruraux proches de l’unité urbaine Montpelliéraine, elle se traduit par une double mutation paysagère :

– transformation d'espaces de faibles densités en des espaces à densité de bâti (et de population) plus forte

– transformation d'espaces à vocation autrefois principalement agricole en espaces plus diversifiés du point de vue fonctionnel.

• « Réagencement dans la durée d'un espace » : il s’agit du processus de périurbanisation commencé dans les années 1970 et toujours en cours qui induit l’incorporation de toujours plus de communes dans l’aire urbaine montpelliéraine, formant ainsi la couronne périurbaine de ce pôle.

• « Réagencement dans la durée d'un espace, sous l'effet de facteurs endogènes ou exogènes» :

– Ces mutations sont le fait principalement de deux types d’acteurs : les populations (à travers leurs mobilités résidentielles), les entreprises (qui ont désormais tendance à s’exurbaniser)

– Leurs motivations sont multiples : représentations urbaines de la nature, recherche de place, de foncier bon marché.

– Elles sont de plus en plus facilitées en outre par la construction de réseaux de transports visant à desservir ces nouveaux espaces .

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A propos de la notion de

recomposition territoriale

• A) Ds un premier sens, concerne le territoire au sens de périmètre institutionnel, elle est le fait des acteurs publics (Etat, collectivités), impliqués dans une dynamique d'aménagement du territoire

• Actions visant à aménager des périmètres institutionnels existants (exemple quartiers de la Politique de la ville)

• Actions visant à créer de nouveaux périmètres institutionnels d'aménagement : EPCI, Parcs Naturels Régionaux, Métropoles, nouvelles régions.


A propos de la notion de recomposition territoriale

https://mcetv.fr/wp-

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nouvelles-

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• B) Les nouvelles entités ainsi créées sont amenées à réaliser des projets nécessitant, non seulement une nouvelle gouvernance, mais aussi la mise en place d'une « consistance » territoriale : une unité. Elles interrogent par conséquent l’émergence d’une « identité » qui leur permettent d’être reconnues et d’entraîner l'adhésion voire l'appartenance citoyenne.

• L’identité peut être considérée comme « le processus de construction de sens à partir d’un attribut culturel, ou d’un ensemble cohérent d’attributs culturels, qui reçoit priorité sur toutes les autres sources » (Castells, 1997).

• C'est la raison pour laquelle il semble important de s'intéresser à une 2nd acception du mot territoire et entraînant une forme concomitante de recomposition territoriale, celle du territoire comme espace vécu (dimension symbolique et idéelle selon Guy Di Méo) construit par les habitants.


A propos de la notion de recomposition territoriale : l’exemple de la région Nouvelle

Aquitaine

• Promulguée le 8 août 2015, la loi portant sur la Nouvelle Organisation Territoriale de la République (NOTRe) a redéfini la carte des régions métropolitaines françaises, réduisant leur nombre de 22 à 13.

• La région Nouvelle-Aquitaine, née de la fusion de l’Aquitaine, du Poitou-Charentes et du Limousin, est aujourd’hui la région la plus vaste de France, son périmètre très élargi renouvèle et amplifie les enjeux identitaires associés à ce type de structures institutionnelles. Parmi les débats que cela a suscité, celui concernant le choix du nom de la nouvelle région est révélateur de ces enjeux et des tensions qui y sont associées. Jusqu’en septembre 2016, la région s’est appelée « Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes ». Plusieurs mois de concertation ont permis de débattre d’appellations faisant référence tantôt à un imaginaire plutôt géographique (autour du Sud-Ouest, ou de la façade atlantique et de leurs dérivés possibles) tantôt à un imaginaire plutôt historique (autour de personnages illustres ou de provinces anciennes). Finalement, le débat n'aboutissant pas, un comité d’experts préconisera de nommer la région ... Nouvelle-Aquitaine : nom porteur, selon l'historienne et présidente du comité, de « nouveauté, d’innovation, d’élan qui caractérisent notre nouvelle région ». Les détracteurs (Yves Lacoste qui commente les faits dans une interview) diraient que c'est symptomatique d'un manque d'imagination et de sens du territoire…

• D’après : http://mappemonde.mgm.fr/122img1/La Nouvelle-Aquitaine à la recherche de son identité (carto)graphique (par Mathieu

Noucher, septembre 2017


Point de départ possible pour

observer les recompositions spatiales

et territoriale de l’île de la Réunion : le

modèle de l’île tropicale (Roger

Brunet)

Le modèle de l’île tropicale d’après

Roger Brunet, in "Le déchiffrement

du monde", Géographie Universelle

(tome 1), Hachette-Reclus, 1990

Schéma

d’interprétation

de Yannick

Clavé, in

Géographie de

la France,

Ellipses, 2013

(Schéma

complété et

légende

modifiée (M.

Courtial))

Distinction côte au vent /sous le vent

Une mise en valeur différenciée qui

repose sur la dissymétrie climatique

induite par la direction des alizés

I – L’opposition Est / Ouest

II – L’opposition littoral / intérieur

Distinction littoral urbanisé/ intérieur rural

Une organisation centre – périphérie

inversée

III – Macrocéphalie urbaine

Polarisation de l’espace insulaire par

une ville principale


Proposition de mise en œuvre pour la deuxième partie de la séquence :

• II) Des régions au cœur de l'attractivité et des recompositions territoriales françaises

• Idée de mise en activité : Réaliser un dépliant émanant de la Région (en tant

qu’acteur) dont la finalité serait de promouvoir le territoire régional afin d'y attirer des investisseurs

Les régions proposées à l’étude sont d’autres régions que celle du lycée


Idée de mise en activité : Réaliser un dépliant émanant de la

Région (en tant qu’acteur) dont la finalité

serait de promouvoir le territoire régional

afin d'y attirer des investisseurs

Les régions proposées à l’étude sont

d’autres régions que celle du lycée)

Le dépliant à réaliser peut être inspiré par

l’exemple joint ci – contre pour le contenu. L’exemple joint n’est pas un dépliant mais un

poster scientifique réalisé par la classe de terminale L du lycée de l'Oratoire

Sainte-Marie à Auch en 2016. Le poster qui a été présenté dans le cadre du Festival International de

Géographie (FIG) de Saint-Dié-des-Vosges a remporté le prix du meilleur poster, pour la

catégorie lycée (source : site de l’Académie de Toulouse)

https://disciplines.ac-toulouse.fr/hgemc/enseigner/un-lycee-du-gers-

prime-au-concours-de-poster-du-fig

Ce poster est intéressant car il permet de montrer de quelle manière l’on peut mettre visuellement en valeur mais aussi de façon

argumentée un territoire Ce poster adopte dans sa conception les codes

du marketing territorial


https://disciplines.ac-toulouse.fr/hgemc/enseigner/un-lycee-du-gers-prime-au-concours-de-poster-du-fig
























Proposition de mise en œuvre pour la deuxième partie de la séquence II) Des régions au cœur de l'attractivité et des recompositions territoriales françaises

• CONSIGNE : En s’inspirant de l’exemple proposé, réaliser un dépliant dont la finalité serait de promouvoir le territoire régional afin d'y attirer des investisseurs (choisir une région autre que celle du lycée) Le travail peut être effectué en groupe et comporte une

composante orale (dans les groupes : choix des éléments à inclure / au sein du groupe classe : présentation de la brochure)

Il s’agira de mettre en valeur : - la situation de la nouvelle région au sein du territoire

français - les espaces attractifs de la région - les aménagements réalisés par différents acteurs qu’il

faudra identifier et les recompositions spatiales qui en découlent

- le rôle de la Région dans la réduction des inégalités qui pourraient mettre un frein au développement économique du territoire

En ayant recours à : - une iconographie adaptée - des titres et une mise en page soignés - des données chiffrées


Idée de mise en activité : Réaliser une brochure émanant

de la Région (en tant qu’acteur)

dont la finalité serait de promouvoir

le territoire régional afin d'y attirer

des investisseurs. Les régions

proposées à l’étude sont d’autres

régions que celle du lycée)

https://disciplines.ac-toulouse.fr/hgemc/enseigner/un-lycee-du-gers-prime-

au-concours-de-poster-du-fig
























Proposition de mise en œuvre pour la troisième partie de la séquence :

• III) La France : lignes de forces et recompositions territoriales, une inégale intégration dans l’UE et la mondialisation

• Idée de mise en activité : Réalisation collective d’un

croquis de synthèse Le travail essentiellement oral

porte : Sur le choix des éléments à

cartographier Sur le choix des figurés

Ci – contre, Un exemple de croquis final extrait du manuel de Géographie Terminale, Hatier, 2020


Source : manuel de Géographie Terminale, Hatier, 2020

Extrait du manuel de Géographie

Première, Hatier, 2019

Un autre exemple de

croquis final à faire réaliser par

les élèves et dont la

construction privilégie le travail oral

(NB - par rapport au

précédent, a l’avantage de mieux

intégrer les territoires

ultramarins)

Géographie Terminale Technologique

« La France et ses régions dans l’Union européenne et dans la

mondialisation : lignes de force et recompositions (7-9 heures) »


Programme Terminale technologique


L'intitulé du programme est le même que

celui de Terminale Générale...mais si l’on se

réfère au B. O, il n'en est rien en terme de

contenu.

Pour la partie A (question obligatoire) :

celui – ci invite à évoquer le rayonnement de

la France à travers ses diverses

implantations (diplomatiques, commerciales,

culturelles...) sur toute la planète. Il

mentionne l'étude de l'attractivité du territoire

hexagonal (au singulier) à travers sa capitale

et ses grandes métropoles...mais il n'est à

aucun moment fait réellement mention de

région

Programme Terminale technologique



Au final les échelles impliquées pour

comprendre ces deux aménagements sont

essentiellement :

• L’échelle mondiale

• L’échelle locale

Proposition de mise en œuvre (Terminale Technologique) La France et ses régions dans l’Union européenne et dans la mondialisation :

lignes de force et recompositions (7-9 heures) »

• Elle est plus évidente car le B.O est plus explicite et le site éduscol fait des propositions détaillées : https://cache.media.eduscol.education.fr/file/HG/44/8/RA20_Lycee_Techno_Geo_T_Theme3_France_regions_union_EU_force_et_recompositions_1313448.pdf

• Possibilité de reprendre l’une des mise en activité suggérée en Terminale Générale, ici pour le sujet d’étude : Le centre spatial guyanais (Kourou) : coopérer pour s’affirmer à l’échelle mondiale

• Idée de mise en activité pour le sujet d’étude Le centre spatial guyanais (Kourou) : coopérer pour s’affirmer à l’échelle mondiale : Réaliser un dépliant émanant du Centre spatial guyanais visant à attirer des entreprises de haute technologie à rayonnement international sur le site.


https://cache.media.eduscol.education.fr/file/HG/44/8/RA20_Lycee_Techno_Geo_T_Theme3_France_regions_union_EU_force_et_recompositions_1313448.pdf



























CONSIGNES possibles pour les élèves

• Montrer que le Centre spatial guyanais (CSG) de Kourou fait partie des bases de lancement les plus actives de la planète

• Qu'il constitue un pas de tir idéal pour les satellites météorologiques et de communications*

• Qu'il accueille déjà des activités industrielles de haute technologie et différents acteurs publics dont la proximité favorise l’innovation

• Le CSG développe une stratégie de coopération internationale lui permettent de défendre sa place sur le marché mondial des services de lancement **

• La coopération engagée lui permet de se maintenir à la pointe de l’innovation et de la recherche dans le domaine spatial.

• Réaliser un dépliant émanant du Centre spatial guyanais visant à attirer des entreprises de haute technologie à rayonnement international sur le site.


*à cause de sa proximité avec l’équateur

** NB - accueil des lanceurs russes Soyouz depuis 2011)

Quelques apports scientifiques

•La notion d’échelle

•Glocal, mondialisation, globalis(z)ation


SOURCES D’après l’ouvrage de Magali Reghezza-Zitt et Stéphanie Beucher, La Géographie :

pourquoi, comment ?, Hatier, collection Initial, Paris, (2017)

D’après l’article de Marie-Noëlle Carré, « Cynthia Ghorra-Gobin (dir.), Dictionnaire

critique de la mondialisation », Cahiers des Amériques latines [En ligne], 72-73 | 2013,

mis en ligne le 17 décembre 2013, consulté le 18 mars 2017. URL :

http://cal.revues.org/2919

D’après l’entretien donné par Cynthia Ghorra-Gobin à la revue en ligne Le diploweb en

2014 https://www.diploweb.com/Comment-les-Anglo-Americains.html

Saskia Sassen, « The Global City, New-York, London, Tokyo » (1992)










https://www.diploweb.com/Comment-les-Anglo-Americains.html
















Programme Terminale technologique : mise au point scientifique

• Au final les échelles impliquées pour comprendre ces deux aménagements sont essentiellement : l’échelle mondiale et l’échelle locale : – Un programme qui interroge par conséquent la notion d’échelle

l’échelle mondiale, l’échelle locale et renvoie à ce que les géographes nomment désormais le "glocal" (combinaison de l'échelle globale (= mondiale) et locale). Il n’est pas nécessaire d’introduire ce concept avec les élèves de terminale technologique, mais il faut savoir qu’il sous – tend ce programme

– Un programme qui interroge le processus de mondialisation, que les anglo – saxons ont une autre façon de nommer : globalization (en anglais) - même remarque.


A propos de la notion d’échelle spatiale : l’approche multiscalaire

• Selon Magali Reghezza-Zitt et Stéphanie Beucher, l'échelle spatiale renvoie à la taille, la superficie, l'extension spatiale d'un processus ou d'un objet géographique. Elle est utilisée à la fois comme niveau d'observation et d'analyse et permet de saisir le processus ou l'objet étudié en fonction de son étendue spatiale.

• Chaque fait ou objet géographique doit être appréhendé à une échelle spatiale adaptée.

• L’approche classique, multiscalaire adoptée est celle qui a été théorisée par le géographe Yves Lacoste (1976) : dans une démarche multiscalaire, un même fait ou objet géographique pourra être appréhendé à plusieurs échelles. Celle - ci permet de nuancer l'analyse, chaque changement (ou saut scalaire) constitue une sorte de zoom avant ou arrière qui va permettre d'adopter un point de vue différent. Par exemple, une discontinuité franche à une échelle donnée prendra la forme d'un gradient à une autre échelle. Le changement d'échelle permet enfin d'envisager les relations entre l'entité spatiale étudiée et des entités plus vastes qui l'englobent.


A propos de la notion d’échelle spatiale : l’approche transcalaire

• La mondialisation pose désormais la question de la pertinence des échelles géographiques.

• Alors que la géographie affirme la nécessité de mettre en œuvre des démarches multiscalaires qui la conduisent à "emboîter" les échelles à la manière des poupées russes, la mondialisation induit une nouvelle approche : celle de la transcalarité. Par ce terme, Géraldine Diament désigne la multiplication des phénomènes d'immanence (influence du niveau inférieur sur le niveau supérieur) et de transcendance (l'inverse), de sorte qu'un fait social "traverse" en quelque sorte les échelles géographiques.

• On parle de "glocalisation" pour désigner le télescopage entre des processus

globaux (au sens de mondial) et locaux : idée que ce qui se passe à l'échelle locale

découle directement de ce qui se passe à l'échelle mondiale.

• Parfois le local (qui est aussi une échelle géographique, sans taille précise, simplement plus petit que le mondial, qui désigne toutefois le plus souvent l'infra – national) est la seule échelle possible d'observation d'un phénomène global. Exemple du changement climatique : s'il faut penser les changements climatiques à l'échelle mondiale et considérer le système climatique planétaire, il est très difficile de se saisir de cet objet complexe autrement que par ses effets locaux.


Les villes globales (Saskia Sassen), incarnation de la « glocalisation »

• Rappel : c’est un concept scientifique qu’il n’est pas nécessaire d’introduire avec les élèves de terminale technologique, mais il faut savoir qu’il est sous – entendu dans ce programme.

• On parle de "glocalisation" pour désigner le télescopage entre des processus globaux (au sens de mondial) et locaux : idée que ce qui se passe à l'échelle locale découle directement de ce qui se passe à l'échelle mondiale.

• Saskia Sassen dans son ouvrage fondateur « The Global City, New-York, London, Tokyo » (1992) a été la première à évoquer l’ancrage de l’économie globale dans les villes l'angle d'observation n'est plus multiscalaire (l’espace d’emboitement des échelles), mais transcalaire : penser le "global", c'est mettre en en évidence les interactions local-global d’où le mot de "glocalisation", en "télescopant" les échelles intermédiaires. C'est ce qu'exprime Olivier Dollfuss avec son expression "archipel métropolitain mondial" : les villes globales (la recherche française dirait mondiales) constituent un réseau de villes déconnectées de leur environnement régional mais interconnectées entre elles.

• Selon la géographe Cynthia Ghorra - Gobin, les villes globales/mondiales sont la "traduction locale de la mondialisation", cette mondialisation résultant elle - même de la globalisation, «nouvelle phase historique» d’un capitalisme désormais émancipé des cadres nationaux. Récemment le politologue Benjamin Barber - dont le dernier ouvrage intitulé Si les maires gouvernaient le monde a été largement discuté dans les médias aux Etats – Unis - , associe les maires à des acteurs globaux, identifiant leur place et leur importance dans les relations internationales notamment en ce qui concerne le changement climatique.


Différence entre mondialisation et globalization (terme francisé : globalisation) :

deux termes issus pour l'un de la recherche géographique française, pour

l'autre de la recherche anglo - saxonne.

• En FRANCE, le terme "mondialisation" désigne l’émergence d’une nouvelle échelle pertinente, l’échelle mondiale, pour penser les dynamiques sociales et spatiales, quelles que soient leur nature (géopolitique, migrations et mobilités, villes, agriculture, économie, environnement, etc.). A la suite de Christian Grataloup elle est envisagée sur le principe d’une continuité historique (processus amorcé dès l'Antiquité et qui se poursuit aujourd'hui).

• Pour les ANGLO-AMERICAINS qui utilisent le terme de "globalization", l’humanité traverse actuellement une phase inédite liée à la métamorphose du capitalisme et son impact territorial, en relation avec la révolution numérique. C'est en effet cette révolution numérique qui autorise les acteurs (individus ou entreprises) indépendamment de leur localisation géographique de communiquer et de « coordonner leur action en temps réel ». Pour eux, il n'existe pas de continuité historique dans ce processus : la phase historique que l’humanité traverse est considérée comme un processus inédit.

• Ainsi par exemple, la firme globale détient son siège social dans une ville, les unités de production dans différentes localités et le secteur de la conception ou du design dans une localisation autre. Cette répartition géographique éclatée repose sur des échanges et des liens étroits et quotidiens associant Internet.

• Les Anglo-Américains différencient « World System » (Immanuel Wallerstein) et « Global System ». On pourrait l'illustrer comme le propose l'ouvrage La Géographie, pourquoi? Comment? à travers l'exemple de Venise. Si Venise est une ville mondiale, au sens où elle accueille des touristes internationaux, elle n'est en rien globale car n'est pas un lieu de commandement de la globalisation.

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http://www.diploweb.com/Cartes-Censure-d-Internet.html

Différence entre mondialisation et globalization (terme francisé : globalisation) :

deux termes issus pour l'un de la recherche géographique française, pour

l'autre de la recherche anglo - saxonne.

• Au final, l’on pourrait dire que :

• Le terme « mondial » renvoie au plus haut de l'échelle géographique, une nouvelle échelle pour penser les faits sociaux.

• "Global" est un terme qui tendrait à désigner le fonctionnement systémique de la mondialisation.

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Documents

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