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Wïseonrs dc M. L. Wuilleret au Conseil national 01 f aveur du recours de lu Conférence pas- torale de Soleure. Messieurs , Ln décision à prendre concernant le re- ° . Urs de lu Conférence des ecclésiasti ques 'O'eurois dépend de la solution de deux dations essentielles : la Constitution solcu- ais ? et h Constitution fédérale garantissent Cil I uuu ° u>uuvu icucioiugaiouuaouiii- 'es le |ii )re exercice de la religion catholi- ^ e "l 'omaine '? Si oui , la loi soleuroise du ^ décembre 1872 viole-l-elle cette garantie , iW elle nlteinte a la constitution , aux fJ\ ni ^ s ' à l' existence même de la reli gion clll l>oli q Ue-r omaine? en i Prem 'er point est iiiconteslable el in- uniestu : r ar t. 3 de la Constitution solcu- t J?c déclare que « le libre exercice de la re- 'gion chrélienne , d' après Jes confessions > îu. li( l u&- ro ' na ' ne et évangélique-réfor- d |. ' -, Cs * pl° cé sous la protection sp éciale » fif Y ^ at - Le libre exercice des autres con- fions chrétiennes est garanti. » éaaf Gousl 'liition fédérale , art. 44, garantit fpoo - e,lt le libre exercice du culte des con- flit S cll i'étiennes. La Confédération a , de ri. ? acc °i"dé sa garantie à la Constitution du Ca il0 « de Soleure. . in,, discussion ne peut porter , dès lors, n.. wui v/u liW» jii/uu J'vi vvi j ui_,u t\j*.*f) s ni r 'c second point , de savoir si la loi lil l *"0,se du 2S décembre 1872 esl 'nconci- ~*e avec les garanties qui précèdent. , - ' , il sera facile dc démontrer que la loi JÇilQ à renverser et à détruire la constilu- . cu de l'Eglise catholique-romaine , soit l'E- |? 18e elle-même , daus lc canton de Soleure ; l'int Ila ^ lu lcnour mémo de la loi , puis par , 'î'ention nui l'a dicton, finit nar le luit mie J -. J Bislation s 'est proposé , enfin par les ef- Q '? qu ' elle a déjà produits ct qu 'elle pro- J*" a nécessairement encore, réel " ant ? ux dispositions de la loi , elles se Cu ^ ISc "t à quatre points : nomination des doi n * Wr '^ tal ' el P ar les collateurs , sur une siai t>résenialiQn des assemblées parois- duit ' ¦ durée des fonctions pastorales ré- C l 8 . 1X nils » sauf réélection ; 3" droit des semblées de paroisses de demander , en ' Feuilleton de la LIBERTÉ. UNE ÉVASION CHATEAU DE FOIX Ua - e des barres do fer destinées à soutenir ûrr a'3 chancelants était aux trois quarts «tas * ft acheva do l'écarteler. L' arme p e " ^ouvôo. Restait lo bois. Il l' attaqua, njr an * deux jours , aidé d' uno lamo do ca- che enleva un à un les potits éclata do Point * ' * ^ fc a pl ua rt8 ' en amincit la bki 1 et 8e ^ un bûcher de brindilles sem- . *Wea ftllv fntt,c. A n ..n^tn tnllno nn_a lno nvtft --. -_-. .(..UO KLL) DOpu , _. I . L .I _j ._.. _¦ a ^o tray T- 1 - les fabricant8 d' allumettes. Son Ptév fc 80Uvent interrompu. II fallait aaienn moment les surveillants fai- f a; r your ronde , pour n 'être pas Burpria et aa « lsParaîtro avec la patience d'une mé- aanA e 8 °'gnoD8o ju squ ' au moindre grain de S ?Ui reût trahi au88itôt ' ptêt r? " du dixième jour , Bon arsenal était iûf 0 * l . n &v ait plus qu monter sa machino W&ie et à épissor une mèche. lout temps, le remplacement de leur curé , et compétence du Conseil d'Elat dc statuei sur cette demande; enfin , droit de l'Etat do prononcer la révocation des curés pont les mêmes motifs et duns les mêmes formes qu l'égard des autres employés de l'Elat Ue plus , ct cc qu 'il y a dc plus grave , celte loi prétérite d' une manière absolue toute ac- tion , toute participation de l' autorité ecclé- siastique à la nomination et à l'institution des curés. Or , toutes ces dispositions portent atteinte au libre exercice de la reli gion catholi que- romaine; elles violent ses règles , ses lois, renversent même sa constitution et son exis- tence. En attribuant aux assemblées paroissiales un droit dc présentation pour la nomination ii tous les bénéfices curiaux , lu loi restreint cl viole les droits des collateurs fondés sur des titres authentiques et sur les garanties du droit canon. En réduisant la durée des fonctions pastorales à six ans , elle méconnaît et renverse toutes les dispositions du droit ecclésiastique établissant l'institution à vie des bénéliciers. Eu conférant aux assem- blées paroissiales le droit dc demander en tout temps le remp lacement de leur curé, et au Conseil d'Etat le droit de statuer sur cette demande , elle ne viole pas seulement les règles du droit ecclésiastique ci-dessua rappelées , ainsi que les droits acquis par les bénéliciers , mais elle tend à avilir le minis- tère sacré, à faire dépendre l'action et l' exis- tence du prêtre des caprices de la multitude ou d' uu magnat de village , à ravir aux mi- nistres du Seigneur toute indépendance ct à les mettre dans l'impossibilité de remp lir les devoirs qui leur incombent . Enfin la loi , en statuant que le prêtre peut être révoqué dc ses fondions à l'instar des autres em- ployés de l'Etat , pour les mômes motifs , et par la même autorité , lui enlève son carac- tère ecclésiastique , brise les liens qui l' unis- sent à son évêque et fait de l'homme de Dieu un simple et banal serviteur du pouvoir ci- vil. Mais la I Q ' I est surlout attentatoire ; au libre exercice du culte catholique , au maintien de la reli gion catholique-romaine , en ce qu 'elle prétérite d' une manière absolue , en cc qu 'elle feint d'ignorer tonte action et intervention de l'autorité ecclésiastique, soil de l'êvêque , dans la collation des bénéfices curiaux. Le jour suivant fut consacré à cetto der- nière partio do son travail d' artificier. Le coton de sa paillasse , cordé avec des fibril- les paille et enduit de quelques gouttes de suif mises précieusement do côté lorsque les gardiens dans leura visites nocturnes lais- saient suinter la chandelle de lour lanterne , lui fit un eng in suffisant pour conserver lo feu pendant une journée. Un trou creusé dans l'interstice dea p ier- res do la cheminée servit à cacher cette corde. Lo soir du septième jour , tout était terminé. Latour attendit. Les journaux s' occupaient do lui avec cette furour de curiosité qui est le si gne dis- tinctif do notre époque maladive. Latour le savait. Il comptait recevoir prochainement la visite do quelque reporter. C'était aa seule cliance, et tout son plan reposait Bur cette hypothèae douteuse. Le hasard voulut que co jour-là mémo un des rédacteurs du journal officiel de Tou- louse vînt de bonne heure visitor lo fameux Bcélérat. Latour s' efforça d'être co qu 'il sa- vait dovenir à l' occasion , intéressant. Il sub- jugua l'écrivain par le côté p ittoresque dosa nature. Il consentit à lui dicter de3 notes et , à force de verve et d'étrangeté , accapara tel- lement ses facultés sensibles qu 'il lui fit ou- blier la sévère consi gne la prison. On ne l' avait pas soumis à la visite habituelle : les méfiances do la geôle ne pouvaient atteindre un journaliate. Il avait donc conaervé son La collation d' un bénéfice comprend deux parties essentiellement distinctes : la nomi- nation ct l'institution. En principe , l' une et l'autre appartiennent à l'évoque; mais l'E- glise a consenti , dans les siècles antérieurs; à concéder le droit de nomination, daus cer- tains pays ct pour certains bénéfices, ou aux gouvernements , ou à des particuliers , ou à des corporations civiles ou religieuses. Ce droit de nomination , improprement appelé collature , est fondé sur des titres on sur la possession , il esl reconnu et garanti par le droit ecclésiastique. Mais la nomination du bénéficier parle col- laleur ne lui attribue eucore aucun droit , aucun pouvoir d' exercer les fonctions pasto- rales; il faut encore l'institution , soit la délé- gation des pouvoirs spirituels , laquelle ne peut émaner que de l'autorité ecclésiastique , soit de l'êvêque diocésain. II s' agit ici , non pas seulement d' une question de discipline ou d' organisation , mais d' une question de doctrine , mais dc cc dogme essentiellement catholique que le pouvoir de lier ct de dé- lier a été conf éré par Noire-Soigneur Jésus- Christ à saint Pierre et à ses successeurs, par le Pape , successeur de saint Pierre , aux Evêques , et par ceux-ci aux simples prêtres. Je dis que, sous ce rapport , la loi soleu- roise porte atteinte , uon-sculcmcnl à la con- stitution extérieure de l'Eglise, mais à ses dogmes, à l'essence même de la foi catholi- que. Il est de principe , il est de foi chez les catholi ques romains , que le curé qui exerce les fonctions pastorales dans une paroisse , sans avoir élé approuvé par l'évoque diocé- sain , est un intrus ; qu 'en s' arrogeant le droit d' exercer le saint ministère sans l' autorisa- tion et malgré les défenses de son supérieur ecclésiastique , il commet un sacrilège, et que ceux qui , connaissant sa position el hors le cas d' absolue nécessité , ont recours à son ministère , sc rendent coupables dc la mô- me faute. La nécessité de l'institution des bénéfi- ciera par l'évoque diocésain est d' ailleurs évidente. Si, comme la nouvelle loi solcu- roise l'établit , la nomination par lc collatcur ou par l'Etat , ou par la commune , pouvait suffire , toute garantie religieuse concernant l' administration des fondions sacerdotales disparaîtrait. Si l'êvêque n ' a p lus le droit d'examiner si la personne nommée par le collateur revôt les conditions de science, de attirail de fumeur. Machinalement il roula uno cigarette. l' attendait le prisonnier. Vous permettez ? dit-il gligemment. Lo visiteur lui tendit aa blague. Il y a ai longtomps 1... ajouta Latour. Prenez dono une provision do tabac. Y pensez-vous , monsieur I Les surveil- lants n' auraient qu me aurprendre : ma détention en deviendrait plus étroite. C'eat déjà beaucoup do fumer une cigarette et je vou8 en remercie aveo la plua vivo recon- naissance. Le reporter alluma 8a cigarette, tendit l'allumette à Latour , puia la jeta aur les dalles et l'écrasa sous non pied. Latour fumait tranquillement en fournis- sant tous les détails demandée , sans que rion pût trahir sa préoccupation et 808 projeta. Le journaliste sortit. Jacques l'accompa- gna jusqu la porte. A ce moment il n' avait plus sa ci garette. Quand il rentra dans sa solitude : Enfin 1 murmura-t-il. Dans la crevasse creusée entre les pierres de la cheminée , la mèche était allumée. Au coup de neuf heures, Latour mit le feu à son appareil. Dans toua les trous forés par les vera dans l'é paisaour de la porte , il piété, de moralité et d' orthodoxie indispen- sablement nécessaires , si on lui retire le droit d'institution , le lien dc la hiérarchie est rompu ; la commune ou l'Etat pourronl conférer les fondions curinles à qui bon leur semblera , à un prêlre sans connaissances et sans moralité , à un prêtre hérétique , même à un simple laïque; et l' exercice du culto est alors profondément troublé , l' administration et la réception des sacrements d' après les gles dc la foi catholi que-romaine devient impossible. Que dirai-je encore de celte disposition do la loi solcuroise portant qu'elle est applica- ble , concernant la réélection , même aux bé- néficiera qui ont été nommés à vie ? Toutes les législations civilisées ont proclamé le prin- cipe de la non-rétroactivité do la loi. Le Grand Conseil du canton de Genève , qui vient d'édieler une loi semblable à celle que nous examinons aujourd'hui , s' est incliné devant ce grand principe : il a réservé la po- sition ct les droits des curés nommés à vie. Mais le gouvernement dc Soleure a foulé aux pieds , et les principes dc la foi catholique , et les règ les les plus élémentaires dc la jus- tice. S'il esl certain que la loi solcuroise du 28 décembre 1872 est contraire , danss a teneur et ses dispositions , à la constitution et aux dogmes de l'Eglise catholique-romaine , il est tout aussi cerlain que c' ost dans le but ot avec l'intention avouée de renverser cetto constitution , de détruire l'Eglise, qu ' elle a été édictée. Ici , il nc sera pas nécessaire d'invoquer les mille voix de la presse suisse; il suffira d'invoquer les délibérations des Grands Conseils de Soleure et de Genève, (jui ont adopté les mômes règles législatives , ou à peu près , quant à la nomination des curés. Lcs défenseurs de ces nouvelles rè- gles ont déclaré hautement que le temps élait venu de renverser la hiérarchie ca- tholique , d' affranchir les populations du joug de Rome , de démocratiser l'Eglise. C' est donc une nouvelle Eglise , une nouvelle religion que l'on veut fonder au moyen de ces lois: une Eglise sans hiérarchie , une religion dont la constitution cl les dogmes n ' auront plus rien de commun avec renseignement et l' au- torité des Souverains-Pontifes. Mais alors , que devient la garantie constitutionnelle ac- cordée k l'Eglise catholique-romaine ?—Mais qu 'ai-jc besoin dc chercher des preuves ail- leurs? Nc venons-nous pas d' entendre les avait lardé uno des petites éolisaes de bois vermoulu ei patiemment préparées les jours précédents. Ces bûchettes, au contact de la mècho attisée par un soufflo énergi que , s' embrasè- rent san8 difficulté. La flamme ae propagea peu à peu , minant , 80urdement d' abord , lo formidablo rempart de chêne. Uno demi- heure après , la porte carbonisée n'était plus qu'un vaste brasier d's ' exhalait avec dea craquemonts d'incendie uno fumée épaisse et suffocante. Bientôt l' air manqua absolu- ment. A travers les vapoura nauséabondes , dans lesHourbillons fuli gineux et condensés , lea refléta rougeâtrea do la sinistre combua- tion éclairaient l' assassin , sa barre de fer à la main , l' œil étincelant , les muscles affreu- sement tondus , la boucho crispée aous uno mince frange d'écume , bêto fauve ramassée sur ello-mêmo ponr bondir aur sa victimo. L'heure avançait néanmoina et lo feu était trop paresseux à son gré. L' asph yxie l'étrei- gnait à la gorge do ses hideux étranglements, monstre impal pable plua effrayant quo les p lus épouvantables imag ination du cauche- mar. Parfois le cri de la rage impuissante soulevait 8a poitrine; il ao ruait contre le cbêne embrasé, et , dea coups do aa barre de fer , cherchait à l'ébranler. Maia la vieille porto tenait bon. Lo fen mordait l'homme aux maina et à la face, ot , avec do féroces râlementa de fureur , il re- culait contraint.

piété, de moralité et d'orthodoxie indispen- Wïseonrs dc M ...l'allumette à Latour, puia la jeta aur les dalles et l'écrasa sous non pied. Latour fumait tranquillement en fournis-sant

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Page 1: piété, de moralité et d'orthodoxie indispen- Wïseonrs dc M ...l'allumette à Latour, puia la jeta aur les dalles et l'écrasa sous non pied. Latour fumait tranquillement en fournis-sant

Wïs eonrs dc M. L. Wuilleretau Conseil national

01 f aveur du recours de lu Conférence pas-torale de Soleure.

Messieurs,Ln décision à prendre concernant le re-

°.Urs de lu Conférence des ecclésiasti ques'O'eurois dépend de la solution de deuxdations essentielles : la Constitution solcu-ais? et h Constitution fédérale garantissentCil I • uuu°u>uuvu icucioiugaiouuaouiii-'es le |ii )re exercice de la religion catholi-

^e"l'omaine '? — Si oui , la loi soleuroise du

^décembre 1872 viole-l-elle cette garantie,

iW elle nlteinte a la constitution, auxf J \ni

^s' à l'existence même de la religioncllll>ol i qUe-romaine?

en i Prem'er point est iiiconteslable el in-uniestu : rar t. 3 de la Constitution solcu-t J?c déclare que « le libre exercice de la re-

'gion chrélienne , d'après Jes confessions> îu. li(lu&-ro'na'ne et évangélique-réfor-• d |.' -,Cs* pl°cé sous la protection spéciale» fif Y^at - Le libre exercice des autres con-fions chrétiennes est garanti. »

éaaf Gousl 'liition fédérale, art. 44, garantitfpoo - e,lt le libre exercice du culte des con-flit S cll i'étiennes. La Confédération a, deri. ? acc°i"dé sa garantie à la Constitution duCa il0« de Soleure..in,, discussion ne peut porter , dès lors,n.. — wui v/u liW» jii/uu J'vi vvi j ui_,u t\j*.*f)

sni r 'c second point , de savoir si la loilil l *"0,se du 2S décembre 1872 esl 'nconci-

~*e avec les garanties qui précèdent., -', il sera facile dc démontrer que la loiJÇilQ à renverser et à détruire la constilu-.cu de l'Eglise catholique-romaine , soit l'E-

|? 18e elle-même, daus lc canton de Soleure ;l'int Ila

^ lu lcnour mémo de la loi , puis par

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Bislation s'est proposé, enfin par les ef-Q '? qu'elle a déjà produits ct qu 'elle pro-

J*"a nécessairement encore,réel "ant ?ux dispositions de la loi, elles seCu^

ISc"t à quatre points : 1° nomination desdoi n *Wr ' ^ tal'

el Par les collateurs , sur unesiai t>résenialiQn des assemblées parois-duit '¦ ^° durée des fonctions pastorales ré-C l 8.1X nils» sauf réélection ; 3" droit dessemblées de paroisses de demander , en

' Feuilleton de la LIBERTÉ.

UNE ÉVASION

CHATEAU DE FOIX

Ua -e des barres do fer destinées à soutenirûrr a'3 chancelants était aux trois quarts«tas * f t acheva do l'écarteler. L'armepe " ^ouvôo. Restait lo bois. Il l'attaqua,njr an* deux jours , aidé d'uno lamo do ca-che enleva un à un les potits éclata doPoint *' *eû^fc l°a pl ua f°rt8 ' en amincit labki 1 et 8e ^ un bûcher de brindilles sem-. *Wea ftllv fntt,c. A n ..n^tn tnllno nn_a lnonvtft --. -_-. .(..UO KLL) DOpu , _ . I . L . I _ j ._. . _ ¦ a^o

tray T-1 -les fabricant8 d'allumettes. SonPtév • fc 80Uvent interrompu. II fallaitaaienn moment où les surveillants fai-fa;r your ronde, pour n 'être pas Burpria etaa„« lsParaîtro avec la patience d'une mé-aanA e 8°'gnoD8o ju squ'au moindre grain deS ?Ui reût trahi au88itôt 'ptêt r?" du dixième jour , Bon arsenal étaitiûf0

* l.n &vait plus qu 'à monter sa machinoW&ie et à épissor une mèche.

lout temps, le remplacement de leur curé ,et compétence du Conseil d'Elat dc statueisur cette demande; 4° enfin , droit de l'Etatdo prononcer la révocation des curés pontles mêmes motifs et duns les mêmes formesqu'à l'égard des autres employés de l'ElatUe plus , ct cc qu 'il y a dc plus grave, celteloi prétérite d'une manière absolue toute ac-tion , toute participation de l'autorité ecclé-siastique à la nomination et à l'institutiondes curés.

Or, toutes ces dispositions portent atteinteau libre exercice de la reli gion catholi que-romaine; elles violent ses règles, ses lois,renversent même sa constitution et son exis-tence.

En attribuant aux assemblées paroissialesun droit dc présentation pour la nominationii tous les bénéfices curiaux , lu loi restreintcl viole les droits des collateurs fondés surdes titres authentiques et sur les garantiesdu droit canon. — En réduisant la durée desfonctions pastorales à six ans, elle méconnaîtet renverse toutes les dispositions du droitecclésiastique établissant l'institution à viedes bénéliciers. — Eu conférant aux assem-blées paroissiales le droit dc demander entout temps le remplacement de leur curé, etau Conseil d'Etat le droit de statuer surcette demande , elle ne viole pas seulementles règles du droit ecclésiastique ci-dessuarappelées , ainsi que les droits acquis par lesbénéliciers , mais elle tend à avilir le minis-tère sacré, à faire dépendre l'action et l'exis-tence du prêtre des caprices de la multitudeou d'uu magnat de village , à ravir aux mi-nistres du Seigneur toute indépendance ct àles mettre dans l'impossibilité de remplir lesdevoirs qui leur incombent . — Enfin la loi ,en statuant que le prêtre peut être révoquédc ses fondions à l'instar des autres em-ployés de l'Etat, pour les mômes motifs , etpar la même autorité , lui enlève son carac-tère ecclésiastique , brise les liens qui l' unis-sent à son évêque et fait de l'homme de Dieuun simple et banal serviteur du pouvoir ci-vil.

Mais la IQ'I est surlout attentatoire ; au libreexercice du culte catholique , au maintien dela religion catholique-romaine , en ce qu 'elleprétérite d'une manière absolue , en cc qu 'ellefeint d'ignorer tonte action et interventionde l'autorité ecclésiastique, soil de l'êvêque ,dans la collation des bénéfices curiaux.

Le jour suivant fut consacré à cetto der-nière partio do son travail d'artificier. Lecoton de sa paillasse, cordé avec des fibril-les dé paille et enduit de quelques gouttesde suif mises précieusement do côté lorsqueles gardiens dans leura visites nocturnes lais-saient suinter la chandelle de lour lanterne ,lui fit un engin suffisant pour conserver lofeu pendant une journée.

Un trou creusé dans l'interstice dea pier-res do la cheminée servit à cacher cettecorde. Lo soir du septième jour , tout étaitterminé. Latour attendit.

Les journaux s'occupaient do lui aveccette furour de curiosité qui est le signe dis-tinctif do notre époque maladive. Latour lesavait. Il comptait recevoir prochainementla visite do quelque reporter. C'était aa seulecliance, et tout son plan reposait Bur cettehypothèae douteuse.

Le hasard voulut que co jour-là mémo undes rédacteurs du journal officiel de Tou-louse vînt de bonne heure visitor lo fameuxBcélérat. Latour s'efforça d'être co qu'il sa-vait dovenir à l'occasion , intéressant. Il sub-jugua l'écrivain par le côté pittoresque dosanature. Il consentit à lui dicter de3 notes et ,à force de verve et d'étrangeté, accapara tel-lement ses facultés sensibles qu'il lui fit ou-blier la sévère consigne dû la prison. On nel'avait pas soumis à la visite habituelle : lesméfiances do la geôle ne pouvaient atteindreun journaliate. Il avait donc conaervé son

La collation d'un bénéfice comprend deuxparties essentiellement distinctes : la nomi-nation ct l'institution. En principe , l'une etl'autre appartiennent à l'évoque; mais l'E-glise a consenti , dans les siècles antérieurs;à concéder le droit de nomination, daus cer-tains pays ct pour certains bénéfices, ou auxgouvernements , ou à des particuliers, ou àdes corporations civiles ou religieuses. Cedroit de nomination , improprement appelécollature , est fondé sur des titres on sur lapossession , il esl reconnu et garanti par ledroit ecclésiastique.

Mais la nomination du bénéficier parle col-laleur ne lui attribue eucore aucun droit ,aucun pouvoir d'exercer les fonctions pasto-rales; il faut encore l'institution , soit la délé-gation des pouvoirs spirituels , laquelle nepeut émaner que de l'autorité ecclésiastique,soit de l'êvêque diocésain. II s'agit ici, nonpas seulement d'une question de disciplineou d'organisation , mais d'une question dedoctrine , mais dc cc dogme essentiellementcatholique que le pouvoir de lier ct de dé-lier a été conf éré par Noire-Soigneur Jésus-Christ à saint Pierre et à ses successeurs,par le Pape, successeur de saint Pierre , auxEvêques , et par ceux-ci aux simples prêtres.— Je dis que, sous ce rapport , la loi soleu-roise porte atteinte , uon-sculcmcnl à la con-stitution extérieure de l'Eglise, mais à sesdogmes, à l'essence même de la foi catholi-que. Il est de principe , il est de foi chez lescatholiques romains, que le curé qui exerceles fonctions pastorales dans une paroisse ,sans avoir élé approuvé par l'évoque diocé-sain, est un intrus ; qu 'en s'arrogeant le droitd'exercer le saint ministère sans l'autorisa-tion et malgré les défenses de son supérieurecclésiastique, il commet un sacrilège, et queceux qui , connaissant sa position el hors lecas d'absolue nécessité, ont recours à sonministère, sc rendent coupables dc la mô-me faute.

La nécessité de l'institution des bénéfi-ciera par l'évoque diocésain est d'ailleursévidente. Si, comme la nouvelle loi solcu-roise l'établit , la nomination par lc collatcurou par l'Etat , ou par la commune , pouvaitsuffire , toute garantie religieuse concernantl'administration des fondions sacerdotalesdisparaîtrait. Si l'êvêque n 'a plus le droitd'examiner si la personne nommée par lecollateur revôt les conditions de science, de

attirail de fumeur. Machinalement il roulauno cigarette.

Là l'attendait le prisonnier.— Vous permettez ? dit-il négligemment.Lo visiteur lui tendit aa blague.— Il y a ai longtomps 1... ajouta Latour.— Prenez dono une provision do tabac.— Y pensez-vous , monsieur I Les surveil-

lants n'auraient qu'à me aurprendre : madétention en deviendrait plus étroite. C'eatdéjà beaucoup do fumer une cigarette et jevou8 en remercie aveo la plua vivo recon-naissance.

Le reporter alluma 8a cigarette, tenditl'allumette à Latour, puia la jeta aur lesdalles et l'écrasa sous non pied.

Latour fumait tranquillement en fournis-sant tous les détails demandée , sans que rionpût trahir sa préoccupation et 808 projeta.

Le journaliste sortit. Jacques l'accompa-gna jusqu'à la porte. A ce moment il n'avaitplus sa cigarette.

Quand il rentra dans sa solitude :— Enfin 1 murmura-t-il.Dans la crevasse creusée entre les pierres

de la cheminée , la mèche était allumée.

Au coup de neuf heures, Latour mit lefeu à son appareil. Dans toua les trous foréspar les vera dans l'épaisaour de la porte, il

piété, de moralité et d'orthodoxie indispen-sablement nécessaires , si on lui retire ledroit d'institution , le lien dc la hiérarchieest rompu ; la commune ou l'Etat pourronlconférer les fondions curinles à qui bon leursemblera, à un prêlre sans connaissances etsans moralité, à un prêtre hérétique , mêmeà un simple laïque; et l'exercice du culto estalors profondément troublé , l'administrat ionet la réception des sacrements d'après lesrègles dc la foi catholi que-romaine devientimpossible.

Que dirai-je encore de celte disposition dola loi solcuroise portant qu'elle est applica-ble , concernant la réélection , même aux bé-néficiera qui ont été nommés à vie ? Toutesles législations civilisées ont proclamé le prin-cipe de la non-rétroactivité do la loi. LeGrand Conseil du canton de Genève , quivient d'édieler une loi semblable à celle quenous examinons aujourd'hui , s'est inclinédevant ce grand principe : il a réservé la po-sition ct les droits des curés nommés à vie.Mais le gouvernement dc Soleure a foulé auxpieds , et les principes dc la foi catholique ,et les règles les plus élémentaires dc la jus-tice.

S'il esl certain que la loi solcuroise du28 décembre 1872 est contraire , danss a teneuret ses dispositions , à la constitution et auxdogmes de l'Eglise catholique-romaine , il esttout aussi cerlain que c'ost dans le but otavec l'intention avouée de renverser cettoconstitution , de détruire l'Eglise, qu'elle aété édictée. Ici , il nc sera pas nécessaired'invoquer les mille voix de la presse suisse;il suffira d'invoquer les délibérations desGrands Conseils de Soleure et de Genève,(jui ont adopté les mômes règles législatives,ou à peu près , quant à la nomination descurés. Lcs défenseurs de ces nouvelles rè-gles ont déclaré hautement que le tempsélait venu de renverser la hiérarchie ca-tholique , d'affranchir les populations du jougde Rome, de démocratiser l'Eglise. C'est doncune nouvelle Eglise , une nouvelle religionque l'on veut fonder au moyen de ces lois:une Eglise sans hiérarchie , une religion dontla constitution cl les dogmes n'auront plusrien de commun avec renseignement et l'au-torité des Souverains-Pontifes. Mais alors ,que devient la garantie constitutionnelle ac-cordée k l'Eglise catholique-romaine ?—Maisqu'ai-jc besoin dc chercher des preuves ail-leurs? Nc venons-nous pas d'entendre les

avait lardé uno des petites éolisaes de boisvermoulu ei patiemment préparées les joursprécédents.

Ces bûchettes, au contact de la mèchoattisée par un soufflo énergique, s'embrasè-rent san8 difficulté. La flamme ae propageapeu à peu , minant , 80urdement d'abord , loformidablo rempart de chêne. Uno demi-heure après, la porte carbonisée n'était plusqu'un vaste brasier d'oà s'exhalait avec deacraquemonts d'incendie uno fumée épaisseet suffocante. Bientôt l'air manqua absolu-ment. A travers les vapoura nauséabondes,dans lesHourbillons fuligineux et condensés,lea refléta rougeâtrea do la sinistre combua-tion éclairaient l'assassin, sa barre de fer àla main , l'œil étincelant , les muscles affreu-sement tondus, la boucho crispée aous unomince frange d'écume, bêto fauve ramasséesur ello-mêmo ponr bondir aur sa victimo.L'heure avançait néanmoina et lo feu étaittrop paresseux à son gré. L'asphyxie l'étrei-gnait à la gorge do ses hideux étranglements,monstre impalpable plua effrayant quo lesplus épouvantables imagination du cauche-mar. Parfois le cri de la rage impuissantesoulevait 8a poitrine; il ao ruait contre lecbêne embrasé, et , dea coups do aa barre defer, cherchait à l'ébranler.

Maia la vieille porto tenait bon. Lo fenmordait l'homme aux maina et à la face, ot,avec do féroces râlementa de fureur, il re-culait contraint.

Page 2: piété, de moralité et d'orthodoxie indispen- Wïseonrs dc M ...l'allumette à Latour, puia la jeta aur les dalles et l'écrasa sous non pied. Latour fumait tranquillement en fournis-sant

doux rapporteurs de la majorité de la com- Iholi ques romains, dont le culte est garanti liques : mais qu 'on ne se fasse point d'illumission : l'un , le rapporteur français , décla- par la Constitution , demeuraient en possesranl qu'en présence des propositions du Syl-labus , l'existence ou du moins la constitutionde l'Eglise catliolique-roinaiiie est désormaisincompatible avec l' existence et les droits desElals modernes '? L'autre , le rapporteur alle-mand , annonçant que le temps est venu oùles popnlations catholi ques, ouvrant enfin lesyeux cl les oreilles , vont balayer la vieille ,religion pour embrasser les principes nou-veaux dc la vraie civilisation ? Seulement cedernier ne nous a pas expliqué comment ilse fait que ses amis, ceux qui se séparentaujourd'hui de la vieille religion catholiqueromaine , se sont décerné le litre dc vieux-catholiques.

Quant au Syllabus , il est étranger à laquestion qui occupe le Conseil -, s'il s'agissaitde discuter les propositions qui y sont ren-fermées, je démontrerais l'injustice des re-proches et des critiques formulées par lerapporteur de la majorité. Je dirai simple-ment que les propositions du Sy llabus, simal comprises ct si souvent dénaturées , ontessentiellement pour but de préciser lesprincipes soit les vérités théoriques constam-ment professées par tes Papes et les eouciles,soil quant à la constitution, à la divine mis-sion , et aux droits dc l'Eglise catholique , soitquant aux principes fondamentaux sur les-quels doil reposer la sociélé humaine. L'E-glise impose aux fidèles le devoir de recon-naître la vérité de ces principes; mais ellene leur impose point l'obligation dc les' ap-pliquer d'une manière absolue , sans égardaux difficultés des temps , des circonstances,des fails cl des idées dominaulcs ; elle leurordonne au contraire de sc montrer soumiset dévoués, en tout ce qui ne lèse point lesdevoirs de la conscience. —D'ailleurs on in-voque sans cesse , pour justifier les agres-sions dirigées contre la constitution et contrel'existence même du catholicisme , les em-piétements de l'Eglise sur les droits ct attri-butions du pouvoir civil , empiétements quiseraient la conséquence des propositions duSyllabus; mais en quoi consistent ces empié-tements? Que l'on cite des faits I Quelles sontles agressions dont on se plaint'? — On neprécise rien. — Ces plaintes, ces accusationssans cesse renouvelées ne sont donc évidem-ment que des prétextes.

Si la Joi soleuroise est évidemment con-traire à la doctrine ct à l'essence du cultecatholique , si elle a évidemment pour butd'après les déclarations publiques de ses au-teurs et détenseurs, de renverser la consti-tution dc l'Eglise ,- il l'uni reconnaître qued'après les fails qui viennent de sc produire ,elle répond merveilleusement , dans ses ef-fets, au but dont il s'agit. Ici , qui pourraitfermer les yeux ? C'est en vertu dc cette loique la paroisse d'Olten soit une majorité dcparoissiens, la plupart non-croyants, vient dcdemander et d'obtenir la révocation de sonpasteur légitime et son remp lacement par unprêlre schismalique; c'esl cn vertu de cetteloi qu 'un fait analogue vient de sc reproduiredans la paroisse de Trimbach ; c'est encoregrâce à cette loi que dans une autre paroissecatholi que qui fait profession d'hérésie un curéest maintenu daus le plein exercice des fonc-tions sacerdotales , nonobstant la défense elles réclamations de son évêque légitime. —Et encore si les catholi ques fidèles , si les ca-

Dix heures sonnent enfin ; dix heurea 1 Onheurte à la porte. Latour acculé dans l'an-gle s'apprête à santer sur le gardien. Evi-demment les biûlantes atteintea de la ser-rure et des verrous rougis par le lent incen-die le gênent pour ouvrir la porte. La fuméole Buffoque déjà ct l'étourdit. Lorsqu 'il pé-nétrera , aveuglé , haletant , congestionné, illui 8era impoasihle de prévenir lo coup etd'appeler du secours pour arrêter le prison-nier dana Ba fuite.

La porte saute.Mais avant que Latour ait fait un mouve-

ment, une main rude lo saisit à la gorge, lapointe d'un sabre piquo sa poitrine , et laYoix du sergent lui crie :

— Iîénds-toi, ou tu es mort !Les soldats l' entourent. U est saisi, gar-

rotté, enlevé, porté aur leB marchea de ï'ea-calier où l'attend le gardien en chef.

— Eh bien 1 Latour 1 nous voulions doncnous chauffer ?

PUî B, d'une voix brève :— Descendez-le au cachot I

VI

Trois coups do hacho et quelques seauxd'eau avaient auffi pour arrêter |io feu. La-tour était étendu sur le lit de camp du ca-ohot, au rez-de-chausséa du donjon.

Lo procureur, prévenu à l'avance, avait

sion de lenr position antérieure et de leursdroits! Mais non : le prêlre fidèle esl expulséde l'église et de son presbytère , on enlèveaux cnllioliques romains leurs fondations , lesbénéfices curiaux , l' usage de leura églises,pour tout remettre entre les mains dc prê-tres apostats ! C'est ainsi que le gouverne-ment de Soleure exerce la protection spécialegarantie par la constitution au culte catholi-que romain I N'est-il pas évident que si tousles prêtres fidèles n'ont pas encore été ex-pulsés dc leura bénéfices , c'est par la simpleraison que les prêtres schismatiques fontdéfaut? Qu 'il s'en présente eu nombre suffis-sent , et le culte catholique romain , du moinslc culte public , aura disparu de la surfacedu canton de Soleure. Il ne restera aux ca-tholiques que lc culte privé, obligés qu 'ilsseront dc se réunir avec leurs pasteurs dansquel que maison particulière pour entendrela -parole de Dieu ct partici per aux sacrésmystères. — C'est là le but de la loi du 28décembre : expulsion des prêtres fidèles ,spoliation des biens ct des fondations ecclé-siastiques , établissement d' une religion d'E-tat saus hiérarchie, eans lien avec Rome, elsans doctrine précise I El la loi qui a eu cebul , qui a déjà produit ces effets dans troisparoisses, ne violerait pas les droits garantisaux catholiques par la constitution f

Je sais que l'Assemblée esl peu sympathi-que au recours , mais qu 'elle y réfléchisse!II s'agit ici d' une question de liberlé : à cetteépoque oii l'on proclame de tous côtés l'in-violabilité des droils de la conscience humai-ne et la liberté des cultes , admctlrcz-vousqu 'un gouvernement cantonal supprime lé-gislalivcmenl une reli gion établie pour créerune relig ion nouvelle , qu 'il expulse les mi-nistres d'un culte pour les remplacer par lesapôtres d'une religion nouvelle et qu 'il vio-lente ainsi les consciences ?

11 s'ag it d'une question de justice : vousne permettrez pas que les catholiques ro-mains qui , avec de grands sacrifices et avecle produit dc leura sueurs et de celles deleurs pères , ont fondé des bénéfices, créé lesfonds du culte et construit de belles et vasteséglises, soient renvoyés les maius vides ctdépouillés au profit des sectaires d'une reli-gion nouvelle qui n'a encore ni constitution ,ni doctrine , ni symbole I

11 s'agit de la paix publique. Déjà les agis-sements du gouvernement de Soleure et sur-tout l'application de lu loi nouvelle ont créédc regrettables conflits. Non contents de dé-pouiller de leurs droils les catholiques romainsdans cerlainesparoisscs soleuroises, les sectai-res se sont encore livrés àdes actes de vio-lence pour empêcher et troubler leur cultoprivé. Or, si la loi soleuroise et celle dc Ge-nève sont maintenues , si grâce à la révisionune loi fédérale de môme uature vient à êtreimposée à toute la Suisse, qtie verrons-nous,grand Dieu! Les catholiques do la Suisse di-visés en deux camps; ou plutôt l'immensemajorité des catholiques expulsés de leurséglises, dépouillés de leurs fondations et deleurs antiques droits en faveur dc cinquanteou de cent mille nouveaux héréti ques ! Etquel pourrait être le succès dc ces mesuresoppressives ? Sans doute que l'on causeraitde grands maux à l'Eglise, on affligerait pro-fondément le clergé et les populations catho-

été immédiatement introduit et prenait deanotes. Jacques , Bans trouble , sans émotion ,avec l'insolence froide do l'endurcissement,

— Ainsi, voua avouez ? conclut enfin lemagistrat.

— J'avoue!— Eat-ce tout ?— J'étais d'accord avec lo gardien on

chef.— VOUB entendez ce quo dit cet homme î

Fouquet , qu'avez-vous à répliquer ?— Je parlerai tant à l'heure.— Continuez , Latour.— Oui, j'avais séduit le brigadier , efc

maintenant il voudrait me vendre. Maia çano se passera pas ainsi. Jo veux mo venger.

— C'est ce qu 'il y a do plua clair, inter-rompit lo chef. Mais ça ne prend pas. Ma-thieu I

Lo sous-gardien approcha.— Allez chercher le serrurier.Puis, s'adressant au magistrat :— Voua pouvez continuer , monsieur lo

procureur.Demandez donc à Latonr combienil m'a donné ?

— Dis mille francs.— D'où lea as-tu tirés ?— Jo les portais , cachés dana la semelle

de mes souliers.11 allait continuer. Le gardien l'interrom-

pit encore.— Jeanne, cria-t-il. Tu peux entrer.Sa fillo parut :

sious ! On ne parviendra jamais à détacherl'immense majorité des Suisses catholiquesdu centre de l'unité. La persécution ne feraitque raffermir leur foi et accroître leur dé-vouement ; rEglise ,qui a traversé d'autrestempêtes plus terribles , sortirait encore unefois victorieuse de ces nouvelles agressions.

11 s'agit entin de l'honneur de la patriesuisse. Si notre pays a été jusqu 'ici l'objetde l'estime et tle l'admiation du monde , il lcdoit surtout à la liberté politique et reli gieu-se qui s'y est maintenue nonobstant la diffé-rence des nationalités, des caractères , deslangues et des religions. Entrer dans la voieouverte par les gouvernements de Soleureel de Genève, c'est renoncer aux traditionsqui ont fait le bonheur et la gloire de laSuisse ; c'est supprimer la liberté de cons-cience pour créer un sysième d'Etat pareil àcelui qui domine en Russie et en Turquie ,où le souverain est à la fois le maître de l'uniect du corps de ses sujets.

Mais qu 'ai-je besoin d'invoquer d'autresconsidérations ? Nous avons tous juré fidélitéà la Constitution fédérale qui garantit la li-berté des cultes. Ce serment nous oblige àcondamner la loi soleuroise el à accueillir lerecours du clergé.

COIMESPONDANCES

Berne, le 28 juillet.Le Conseil fédéral , dans sa séance de ce

jour , a approuvé les plans présentés par lecomité du chemin deferdiiSt-Gollhard pourles ponts sur le Tessin el la Verzasca sur laligue de Bcllinzone-Locaruo; il a de plus ap-prouvé les plans d'uu pont sur la Sovaglia ,do plusieurs viaducs, d 'uue galerie el d'unpassage a niveau sur lu ligne de Lugano-Ciiiasso.

En exécution de la motion de M. le DrEscher, adoptée par les Chambres l'édérales,le Conseil fédéral propose une dispositionnouvelle à la loi sur les élections el votationsfédérales. Cette disposition viendrait à la linde l'article 8 et serait conçue à peu près ences termes :

« En décrétant les dispositions concernantle lieu des élections et votations , il y auralieu de prendre des mesures atin que lesélecteurs puissent donner leur vote dans Jacommune politique à laquelle ils appartien-nent. »

Les plans pour le chemin de fer pneuma-tique d 'Ôuchy ii Lausanne cl pourl' nqucducqui doil conduire à Lausanne l'eau du luedes Brenels ont élé approuvés sous la con-dition que les entrepreneurs fourniront lesjustifications financières el les autres garan-ties pour l'exécution des travaux.

La conférence de M. LoysonBerne , le 23 juillet.

Je sors de la conférence donnée par M.Loyson : j ' en sors triste et navré, p lein d' uneimmense compassion pour ce pauvre moinedéchu , jeté hors de la bonne voie et voguantà tous vents dc doctrine ; j'en sora plein decompassion pour ces vieux-catholi ques quiont appelé l'apostat à Berne à grands coupsde grosse caisse et dont le désappointement

— Raconte ce que tu sais.Jeanne fit le récit do co qui précède— Prends cette clef, continua-t-il ; tu ou-

vriras mon bureau. Dana le tiroir à secret, tutrouveras cinq billots do mille francs. Tu molos apporteras.

Une minute s'écoula , silencieuse , poi-gnante.

Jeanne reparut.— Voilà les billets , reprit son père , tout

ce que je possède au monde, épargueminimed'un honnête bomme qui travailla depuiacinquante an8 ! Latour, tu prétends m'avoiracbeté pour dix mille francs? Lea bommescommo moi no so vendent pas. Tu crois pout-être qu'il m',est impossible de répondre à tonaccusation ? Ma réponse , la voici ; ces billets,qui valent plus quo des milliona venant docanailles commo toi, ces billets....

Il s'élança vera la bougie alluméo auprèsdu magistrat.

— Âïiêtez \ cria une BCUIO voix, celle dotons les assistants.

Lo procureur s'était lové. Sa main tenaitla main du geôlier.

— Arrêtez, au nom de vos enfants IEouquet s'inclina.— Co que voua avez fait eBt sublime,

poursuivit le magistrat, mais était inutile.La justice est édifiée aur Latour. Mainte-nant , qu'allez-voua en faire ?

Lo serrurier entrait dans lo cachot.— Des fers de soixanto livres I dit le geô>

est sans égal. L'auréole, que le Journal de Ge-nève a fait luire autour de la personne desou protégé, a disparu sans laisser de traces ;l'homme, le moine prévaricateur s'est montrétel qu 'il est cn réalité, sans doctrine , sans lo-gique, livré aux angoisses de son âme et auxtiraillements de sa conscience.

J'avais l'intention dc vous donner un ré-sumé de ce discours ; cela n'est pas possible.II y a eu des phrases sonores el creuses,des mouvements oratoires assez réussis , maisde dodriue fixe , de lien logique entre lesidées, d argumentation serrée, poiat- _ ,

L'apostat n'est ni catholique romain» nlprotestant , ct pourtant à l'entendre il est i""et l'autre. Ses premières paroles ont été eoarBerne et pour ses magistrats qui l'ont tra ,lcet reçu cn frère. 11 ne pouvait pas faire au-trement après le succulent banquet que vou»savez. Entrant dans son sujet , il se déclarprêtre et catholi que , puis il fait une distinc-tion impossible entre le catholicisme et 1°Pape et les Evoques ; le pape et les évêquWne sont plus catholiques , lui seul l'est. D a'"*»W uvii» ¦f>va *-' v»*»"v'iuu\,Ui I V 1 < dbM * * *_—"

firme 'que lîultramontanisme est pui ssant»qu 'il est impossible de lc détruire , qu 'il de-vient redoutable cn couvrant l' univers entierde ses i-iimilkalions. Bel el involontaire ho"1'mage rendu à la vitalité du catholicisme!

Il répudie l'emploi dc la force pour le conj-liallre , mais ue sait quels autres moyens »faut cmployerpourle dompter. Cela aura mé-diocrement p lu à nos despotes suisses. L ora-teur combat tour à tour la pauvre démocra-tie , l'athéisme, l'indifférence relig ieuse- 'trouve moyen d'insulter en passant Pie t*v>la France su patrie , un million de Suisses ca-tholi ques el Notre Seigneur Jésus-Chris* cqualifiant la dévotion à son Sacré-CosM aSaturnales de Paray-le-Monial. La t"'»11'''?' ..séparation de l'Eglise et de l'Etat , elc. , w»y passe, il parle dc tout sans suite et avune déplorable incohérence. Au fond depathos , il n'y a rien , absolument rieii.n 'aura contenténi les proleslanls , ni lcsvieucatholiques , ni les libres-penseurs. , _

L'auditoire était nombreux , composegrande majorité de protestants ; les vieBX.-iitholiqucs de l'Assemblée fédérale y figuraïc"'aussi, ainsi qu 'un certain nombre de Çu.ric .̂Il esta remarquer que l'élément fémininsireux de voir un moine-époux était uoi

Lc discours a été préeédé d'uu morcejjjdc musique joué par f 'orgue ; l'orateur eutdéjà cn chaire. Pendant que l'instruiU eaversait des Ilots d'harmonie dans ln vaste c"'ceinte de la cathédrale , il est reslé les ycl)'fermés, la têle légèrement penchée sur 'côté, dans la pose méditative qu'il devait av»1

autrefois dans sa cellule , lorsqu 'il épauc,iason âme devant Dieu. Que se passait-il oa ;cette âme dévoyée? Savourait-il les vaigjlouanges de ses admirateurs d'un jour, ou i"écoutait-il la voix formidable ct vengere»dc ce Christ qu 'il allvait insulté ? Dieu semsait !

Pourquoi le schah est venu en Suisse

Genève, 23 JjWgL'illumination de lundi a élé a été iu%

officielle ; la population , dont l'altitude ^assez moqueuse, n'y a pas pris part , et s1 |a

est accourue sur les quais à la tombée "

lier d uno voix brève. . Oyo— Quoi! voua voulez?... intercéda I0 *

cureur. _ oCt— Ceci est mon affaire, répondit FoM

Je répond8 dea détenus. est8Le aerrurior traînait lea fers. LaU>n*seul , le poids énorme rivé à ses pied 9- . jj

— Bourreau , hurlait-il , en m°.ntr*r les

poing à la porte qui BO refermait BUsoldats ; je recommencerai !

VII., *eot9'

Il tint parole. Mais cette troisième teB .tivo devait échouer commo les PreC :g io-L'assassin do M. de Lassalle et deB W" Qll.mastiques de Labastide était deBtiné a ^.rir commo il avait vécu , en mon8 n|ieroi^damné à mort il eut po

^ur voille do ' °)' - t e»

un long ot ignoble bla'sphème. Con"¦ aCb*omnibus do la prison à l'éohafaud , " ,-jeot»an viR&ER dfiR (renônrmp R nui l'escor ..$Dt d'un coup do têto brisa un des r* j8pour insulter la ville attristéo et nu i tMarseillaise. > L'étendard sanglant est icria-t-il en arrivant sur la plato-form • ^.

— Qui êtes-vous ? demanda-t-d auteurs. ., n6 v0's

Monsieur d'Agen lui répondit au» $grave : — Noua sommes Ie3 mandataM. de Lassalle 1 .

Une minute après , sa tête ronlait i

Page 3: piété, de moralité et d'orthodoxie indispen- Wïseonrs dc M ...l'allumette à Latour, puia la jeta aur les dalles et l'écrasa sous non pied. Latour fumait tranquillement en fournis-sant

nuit , c'était pour jouir d'un spectacle gratuitet admirer jusqu 'au bout le rôle joué par lcPrésident dc la Confédération. A la gare, on

"vait vu s'avancer têle baissée au-devant duroi des rois ; on pensait qu 'il prendrait congéJ*e Sa Majesté persane en marchant à recu-lons, flanqué des gendarmes qui lui serventici de gurdes-du-corps et des huissiers cnManteau rouge cl blanc qui veillent jour etnu 't sur sa personne , en fidèles esclaves.

Le schah a beaucoup admiré , dit-on , le feuÇ artifice tiré en son honneur el les flammesJ • ** ¦••* ¦ * _-* V i l 0*_JI1 1IU1I1H.U1 \sb II/" »I«i l l i»*v^ue Bengale qui projetaient tout autour despais leurs grands reflets multicolores.

A dix heures , Sa Majesté s'était rendueÇans ses appartements et la ville rentrait dans¦e calme le plus complet. Quelques passantsattardés disentavoir rencontré Nasser-Ed-Dinentre ouze heures et minuit, se promenant. costume noir, accompagné de son premier

«"maire, sur le pont du Mont-Blanc.Aujourd'hui , à trois heures, le roi des rois

j* 'ait l'ascension du Salève. Il était monté sur°?n fameux cheval arabe qui a montré uneJ'gueur de jarret el une sûreté de coup d'œil«raiment surprenantes. Nasser-Ed-Din estresté en contemplation devant le Mont-Blancuont l'immense pyramide de neige étincelaitc°mme une montagne d'argent.

Au moment où je vous écris, les badauds°e dirigent du côté de la campagne de M.*avre qui offre au monarque ovienlalal uue'«e dtuis ses jardins.

Demain , le schah partira en Irain spécialPour Turin , vers midi... .. _3 détails sur lc dîner d'adieu que le Cou-seil fédéral lui a donné aujourd'hui k J'hôlclp ,a Paix, me manquent , mais le roi desois aura sans doute mis en poche quel quesmarnants à l'adresse des daines de Berne et deco - Vc ?l quelques décorations à l'adresse doeux qui 0m (|cs boutonnières autorisées à,fis porter.

La réception fuite à Genève coule, m'as-j, f^On , au peup le suisse la bagatelle de 30a

*f mille francs.Q. ' est vrai qu 'il y a des journaux qui nousces h

1 **ue cet arc-de-triomphe, ces drapeaux,, s beaux gendarmes, ces coups de canon , cesquipag e3 j ceg binera de gala , étaient bien

n„. e? l'honneur de M. Cérésole qu 'en l'hou-fle"r du schah!Bani v révélation inattendue vaut son pe-lés 0r

' la Suisse I)CUt maintenant ouvrirïfe^CUx

' e"e a son J0' ' ̂ a dynastie des Cé-woie règne de Berne à Genève , et nous pré-j* sans doute encore de beaux jours !Wous avons maintenant lc mot dc la fin ;

. us savons pourquoi M. Kern avait si fortcceu r de piloter solennellement dans les

."ca de Genève , sur le lac Léman et mêmeL cond ui re à Berne cet asiaslique toul clia-

niari'é de diamants fabuleux,du p î?urnaux 1lu reçoivent les inspirations

* alais nous ont livré le secret: «On a faitnn'llr. 'c schah pour procurer une ovationpopulaire à S. M. Cérésole I". »réi

aiU,yrc Peuple 1 Comme ces grands citoyensp o cains so moquent cependant de toi !

M v 9n annonce au dernier moincut quecré r l'er n 'a pas rt^ussi dans son projet de

cation d'un Crédit foncier persan.

CONFEDERATION

Sni Gonseil d'administration du Central-ise a réduit lc tarif pour lc transport deaJu-sonnes de 4 Op. En outre , il a résolu

vaMC_llrc Prochainement des billets de retour

ables pour deux joura sans élévation dc

NOUVELLES DES CANTONS

sul •rne* *"¦ D'après un rapport du con-"' suisse à San-Francisco , un Bernois , Sa-

zon ' d'0berljn,m» dans la contrée d'Ari-na, a été assassiné el scalpé pur les Indiens.

d„ ^e Juge de police de Porrentruy a con-ft. î? AI - 'c curé-doyen de Porrentruy à 10

• u amende et aux frais pour avoir béni untriage à lu sacristie.de j curé de Bressaucourl a élé acquitténé-i Provention pesant sur lui , sans dépens ,corn"'110'!18' G'6lnil la troisième fois qu 'il„, 'Paraissait devant le juge , accusé d'avoirPrêché à l'église.tio»! Cxistc encore actuellement une préven-reni Co"lro MM - lcs curés d'Aile et de Por-iiûm - U-i'' accusés Savoir voulu installer unMi,JUiSlraleur Provisoire dans la paroisse de

CvTÎ' vacanle depuis quel ques mois,dn,,. / , , c gouvernement lui-même qui a or-donné l'enquête.déhiïc einpeclie pas le Progrès oeoui»T" M"'émeDt 1"c la persécution n'existemoiiSSJ8 maginalion dcs meueur3 ultra'

G'est toujours la même bonne foi.

Le Conseil exécutif a décide dc recom- Parisiens revenus à eux-mêmes, c'est-à-diremander au Grand Conseil la ratification del'achat par l'Etat des immeubles dc l'an-cienne Sociélé des forges de Bellefontainc.Le prix d'acquisition comporte :

1° Dans le district de Porrentruy, 160,000francs pour les forêts de la Société.

2° Dans le district dc Delémont , 154,000francs pour les immeubles qui y sonl situés.

La fabrique d'armes qui était établie àBellefontainc est en liquidation , ct on dit queles bâtiments , les forces motrices, etc., sontà vendre.

Iaiccnic. — La fête fédérale de chantlaisse un déficit de 10,000 fr. à la charge dela sociélé organisatrice. On l'attribue auxdépenses trop considérables du comité musi-cal, qui a fait des sacrifices extraordinairessurlout pour la réussite ct la bonne exécu-tion des deux cantates. Ainsi les frais pourles solistes ont été Irès-élevés. 11 paraît que,mal gré cc déficit , on sc console à Lucerne, àla pensée toute simple qu 'il aurait pu êtreplus grand encore.

Qeiièvc. — Nous trouvons , dans leJournal de Genève d'aujourd'hui , commependant aux outrages dont Mgr Lâchât a élévictime sur le lac de Quatre-Caulons , le ré-cit de désordres dont des jeunes gens deLyon se sonl rendus coupables à la Grande-Gliavlreuse, où ils avaient trouvé uue bien-veillante hospitalité. Cela prouve que la ra-dicaille esl, en France comme en Suisse, par-faitement mal élevée.

CANTON DE FRIBOURG

On écrit de Fribourg a la Grenzpost deBâle :

« Vous pariez, dans une correspondancedo Fribourg, de la fabri que de wagons decette dernière ville. Cotte fabrique , outre unnombre important do wagons de marchan-dises, couverts , a livré non-seulement un ,mais trois wagons de voyageurs pour le che-min de fer du Righi , ot livrera le quatrièmeun de ces joura. La nouvelle donnée danscette correspondance quo la Société fonda-trice s'était transformée cn une société d'ac-tionnaires au capital do fr. 500,000 repososur une erreur matérielle Elle a été fondéeen mai 1872 au capital do fr. 1,500,000. Lafabrique , désignée par des hommes compé-tents comme un établissement modèle, estcomplètement achevée, Bauf 1'établissemontdea transmissions de la force hydraulique ,pour lesquellea MM. Itïetorot C', de Winter-thour , sont malheureusement en retard , deBorto que jusqu 'à préaent on a du employerla vapeur. »

NOUVELLES DE L'ÉTRANGER

-Lettre» «le Pari».

(Correspondance particuliè re de la Liberté.)

Paris, 22 juillot.Il a parlé I Aprèa tant do malheurs pu-

blics et de hontea privéea , il lui a enfin etedonné de dérouler Bes périodes oratoiresdans le palais de Louia XIV. La majorité l'asubi avec nn invincible dégoût , IêB Topulm-caina l'ont app laudi avec un enthousiasmehautement discipliné. M. lo duc do Brogliea à peine daigné répondre à son rapetaa-Baga parlementaire , et 400 voix contre 200ont prouvé au gouvernement du maréchalde Mac-Mahon qu'il peut marcher avec suc-cès dans la voio réparatrice inaugurée le 24mai.

Ce qu'il voulait 8urtout le néfaste rhéteuren se faisant lo champion de M. Thiers , c'é-tait 80 procurer l'appui do cet illustre amidans le présent et dans l'avenir. O peineperdue I ce n'est pasravec l'encre dont se sertl'auteur de l'Histoire delà Révolution et dol'Empire que l'honorable M. Jules Favre serajamaiB blanchi.

Lo schah est parti, bien parti , le voilà audelà do notre frontière, et Paria — commentdire cela? — et Paris se trouve seul. Nasser-Eddin lui avait apporté , co dont il avaitgrand besoin , un peu de distraction. Cettoville habituée aux grandea fêtes, en avaitété sevrée depuia si longtemps , elle avaitpaaaé par do si rudes épreuve8 qu'à la pre-mière occasion ello s'en est donné à cœurjoiel Le souverain de l'Iran ,no se doutaitpaa qu'il noua rendait un véritable serviceen aocoptant notre hospitalité. Co coursrépit a eu vraiment d'heureux effots. D'a-bord , on s'est un peu moin8 injurié & pro-pos de politique dans les journaux et danalea conversations particulières, ensuite lea

à leurs instincts d'élégance et de courtoisie,ont laissé percer un bout d'oreille monar-chique. Sous la carapace révolutionnairenous cn avons entendu crier : « Vive lo roi 1do toute la forcodo lourB poumons. Lesaris-toerstes, objets de leur haine ils les ontreAua en quelque sorte commo de vieuxamis.

Un ancien ministre , qui est à la fois unhommo de vieille souche , de grande fortuneet d'une charité inépuisable , M. le marquisdo Talhouët , racontait ceci :

« Lo jour do la grande repréaentation» donnée à l'opéra en l'honneur du schah,» ma voiture se trouva arrêtée au milieu do» la foule, et moi je regardais ceux qui• m'entouraient avec attendrissement , parce» quo leurs yeux semblaient me remercier» de co que j'étais aBsia dans un équipage» tenu décemment. » Ahl ce peuple fran-çais dont Duclos a écrit : • On peut dépra-ver son esprit mais on ne peut pas dépraverson cœur. » S'il pouvait oublier les doctri-nes de ses rhéteurs, quo ne serait-il pas !

Uno réforme urgente sera abordée dans ladiscussion du bud get. Plusieurs députés dola droite vont demander la liberté des bour-ses, c'est-à-dire que les parents soient libresde placer leurs enfants bouraiors , soit danaun collège libre, sous la haute surveillancede la magistrature du ressort. Les patentacatholiques nc seront plus obligés de mettreleurs enfants dans des établissements sansreligion et ils pourront leur donner uno pro-fession utile au lieu d'être forcés à en fairedes bacheliers besogneux , c'est-à-dire deerévolutionnaires.

10s pagne. — Ll Imparcial apprend que ,par suite de l'extension et de l'importancede la guerre civile, h France a fait connaîtreson intention de reconnaître les carlistescomme belligérants aussitôt que Don Carlosaura fixé sa résidence dans une villc espa-gnole, fill-ce môme Irun.

— La surveillance la plus attentive seranécessaire à Barcelouc où l'on annonce l'ar-rivée d'une frégate allemande destinée enapparence à protéger les intérêts allemands.

Nul doule que c'est une manifestation etpeut-être le commencement d'une action quine sera certainement pas favorable à Char-les VII. La restauration en Occident de l'or-dre catholique et monarchique est ce que M.de Bismark redoute avant tout et par-dessustout. A son point dc vue, il n'a pas tort.

L'ex-reine Isabelle II, continuant auprèsdés cours de l'Europe ses excursions plutôtpolitiques que pittoresques , est arrivée àBruxelles où elle va séjourner quelquesjours.

— Uno dépêche do Perpignan annoncola prise d'Ignalada par lea troupea carlistes,commandées par don Alphonse, Saballs ctMiret. Suivant des dépêches d'origine répu-blicaine, lea cariistea étaient au nombre do3,500 hommeB , 200 chevaux et 3 canons;ila ont éprouvé des porteB considérables ;plusieurs officiers de l'état-major de Saballset le commandant des zouaves ont été tuÔ8.

CeB mêmes dépêches prétendent que Igua-lada a étô 8accagés ot incendiée par lea car-listes.

L'effet moral do ceB faits d'armea paraîtavoir été considérable. A Barcelone, aussitôt la nouvelle connue, le capitaine général,lo gouverneur civil, l'alcade et trois députésaux Cortès se sont constitués en comité dosalut public ; ils ont décrété l'acquisition do50,000 fusils et le service obligatoire pourtous les bommes de 20 à 40 ans.

— Le gouvernement de Madrid comprendla nécessité qui s'impose à lui do rétablirl'ordre à tout prix, mais la tâche ne paraîtpas facile. Le conseil des ministres a décidéde porter à 40,000 l'effectif de la garde ci-vile,, d'envoyer danB les provincoB dea délé-gués spéciaux et de télégraphier aux auto-rités des provincos des instructions éner-giques.

On assure que lea députée radicaux fe-'ront aux Cortès dea déclarations favorableaà uno politi que républicaine d'ordre. Legouvernement a reçu , de diverses provin-ces, des télégrammes de félicitation lui of-frant do l'appuyer.

— Tout cela n'empêche paa qu'à Cadixlos troupes de l'armée et la milice en aontvenues

^ à une bataille rangée. La milice a

attaqué l'arsenal.A Séville, lea insurgés so aont emparée du

télégraphe. Lo capitaine général est, dit-on , leur prisonnier.

Le général Velardo est obligé d'attondrodu renfort pour marcher aur Valence, quiest on pleine insurrection.

Enfin , on s'attend à chaquo instant à re-cevoir la nouvelle quo Barcelone B'est dé-claré indépendant.

DERNIÈRES NOUVELLESOn nous écrit du district de Rue:i Mardi , 22 juillet , vers 10 heures du soir ,

unc maison de campagne appartenant h AI.le notairoRouvcnaz , de Rue, a été réduite encendres. On a pu sauver le bétail. — Lundion voyait aussi la lueur d'un incendie ducôté de La-Joux ou Vuadens.

» Hier soir, vers neuf heures, on voyaitun fen sur les montagnes de la Savoie, danslu direction d'Evian. C'était probablementun feu persan en l'honneur du schah-Céré-sole ou de Cérésole lc schah. »

DÉPÊCHES TELEGRAPHIQUES.( ty -roice spécial.)

Berne , 24 juillet.Au Conseil natioual , une proposition de

M. Ilaberslich , d'Argovie , d'ajourner tousles objets qui ne sont pas urgents et de clorela session samedi a été rejetée; les Cham-bres fédérales siégeront encore la semaineprochaine.

MM. Rœmer, dc Zurich , ct Joly, de Vaud ,rapportent sur le recours du clergé de Ge-nève contre la loi constitutionnelle sur l'or-ganisation du culle catholi que.

\f. Ilcemer est chargé d'exprimer , au nomdc la commission , le regret et l'étoiincmeiitde ce que les recourants onl évité d'adresserdirectement leur recours au Gonseil fédéral.Cette méfiance montre ce qu'il faut penserdes pétitionnaires. (M. lo rapporteur oubliele bannissement inconstitutionnel de Monsei-gneur Mermillod.) Il est regrettable que l'onose encore s'appuyer sur les traités avec l'é-tranger, pendant que la Constitution fédéraleet la Constitution cantonale donnent toutesgaranties. La loi constitutionnelle de Genèvenc louche pas le dogme et le culte catholi-ques.

La question a déjà été tranchée avant-hier ,à propos du recours dc Soleure. Le sermentprescrit flu clergé une juste barrière pourl'obliger à rendre à Dieu ce qui est à Dieu età César ce qui est à César. Déjk dans lomoyen-âge les évoques prêtaient serment auxgouvernements.

M. Joly fait un rapport analogue en fran-çais ; il s'étend en outre sur les prétendusdangers du Syllabus.

M. Gross dit qu'on s'expli que de la partdes catholiques genevois quelque1 méfiancedans l'impartialité du Conseil fédéral aprèsque les droils les plus sacrés du citoyen suisseont été violés par cette autorité. Il espère del'assemblée une délibération et une décisionjtistesetéquitahles.Les Constitutions fédéraleet cantonale ont élé violées directement parla loi genevoise, parce que cette loi sépare lescurés de leur évoque et favorise le schismedans une confession reconnue.

Et qu 'on ne dise pas que le culte catholi-que esl respecté ; car le gouvernement im-pose un serment rédigé de telle sorte qu 'unprêtre catholique ne peut le prêter.

Daus le canton de Genève la majorité pro-testante a imposé aux catholi ques une nou-velle organisation ecclésiastique pour laquelleils sout incompétents.

Le recours doit être déclaré foudé et ilfaut espérer que l' on n'entendra lias dauscetto salle les mots prononcés au Grand Con-seil de Genève: « Nous ne Irai tous pas unequestion de droit , mais une question de ma-jorité. »

Suit une longue discussion. Ont parlé MM.Carteret , Segesser, Anderwerth , Weber , ré-dacteur de lu Nouvelle Gazelle de Zurich ,Wuilleret , Gonzenbach , Vautier. La discus-sion se poursuit. Lc vote n'aura lieu que!_ .. •<_

ROME, 23 juillet.Un décret royal nomme les membres ds

la junte chargée de liquider le patrimoineecclésiasti que à Rome. La junte commenceraaujourd'hui ses travaux.

Le Consistoire pour la nomination d'évÊ-ques est définitivement fixé au 25 juillet.

On assure que le Vatican a donné l'ordreque, dans le cas où le curé Santa-Cruz vien-drait à Rome, il ne soil pas reçudans le pa-lais npostolique.

PABIS, 23 juillet.Le bruit que lo prince Napoléon serait

venu à Paris réclamer son grade de généralde division est démenti.

PAIIIS, 23 juillet.Les Prussiens ont évacué cette nuit Mé-

zières et Charleville.L'état-major allemand est encore à Nancy

mais son départ est prochain. Alors l'éva-cuation sera complète saufi'arrondissemeutdo Verdun.

Page 4: piété, de moralité et d'orthodoxie indispen- Wïseonrs dc M ...l'allumette à Latour, puia la jeta aur les dalles et l'écrasa sous non pied. Latour fumait tranquillement en fournis-sant

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fer.Ccntral-Soinuc. <"8 75 677 60Nord-Est 627 60 622 50Gothard 613 76 611 25Kigi 1300 - Ouest-Suisse. v &7 SO 210 -Uuion-SuiBao, actions primi-

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1877 4 et demi p. 100 . .. . Obligations lédéralcs 1876-

1882,4 et demi v- 100. ... tOl — IOO SOObligations fédérales 1877-

1886, 4 et domi p. 100... . — — —Oblig al' américaines 1882 *,e p. ioo

Obligations» cnntonnlea.IB&le,.4 ct demi p. 100 100 25 Berne, 4 p. 100 90 26 Berne, 4 ct demi p. i o o . . . . 98 60 98 25Fribourg, I" llypn 4 ot domi

p. 100 98 25 Fribourg, emprunt 1872, 4 ot

domi p.100 85— 94 50Genève, 6 p. 100 101 —ol.ilKuiioiui dea oUemlua

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