28
PLAN DE GESTION DU BASSIN VERSANT DU LAC STEPHENFIELD Juin 2005

Plan de gestion du bassin versant du lac Stephenfield · L'aire de drainage du bassin versant du lac Stephenfield s'étend sur environ 370 milles carrés et est située dans le centre-sud

Embed Size (px)

Citation preview

PLAN DE GESTION DU BASSIN VERSANT DU LAC STEPHENFIELD

Juin 2005

Juin 2005

Le directeur

Direction de la planification et de la coordination

Gestion des ressources hydriques Manitoba

Monsieur le Directeur,

Les membres de la Table ronde sur le bassin versant du lac Stephenfield sont heureux de

vous présenter ce plan de gestion de l'eau pour le bassin versant du lac Stephenfield.

Dans cette région, les questions relatives à l’eau concernent essentiellement la qualité et la

quantité de celle-ci. Nous sommes déterminés à protéger, maintenir et mettre en valeur

cette précieuse ressource pour le bien-être social, économique et environnemental de

notre bassin versant.

Le processus a commencé au début de l’année 2002, lorsque des municipalités rurales et

des villages de la région ont adopté des résolutions pour demander à votre direction de

favoriser et de conduire un processus de planification fondé sur le principe du consensus.

Nous avons reçu un rapport circonstanciel sur les ressources de la région et y avons

ajouté notre connaissance du milieu. Nous avons examine les données techniques et

discuté des questions et des choix possibles. Après avoir consacré beaucoup de temps et

d’efforts à cette tâche, nous sommes parvenus à un consensus recommandant l’adoption

de trois plans d’action. Un projet de plan résumant ces activités et contenant un sondage

d'évaluation a été imprimé. En janvier 2005, environ 1 800 exemplaires de ce document

ont été distribués aux résidants de la région à des fins d’examen public. En février 2005,

nous avons tenu une journée porte ouverte à Treherne et une réunion publique à Rathwell

afin de présenter le plan et de recueillir des commentaires supplémentaires de la part des

résidants du bassin versant. Ces commentaires nous ont permis de finaliser le plan. Nous

avons inclus dans la version finale une partie relative à la stratégie de mise en œuvre.

La stratégie de mise en œuvre du plan de gestion met l'accent sur la protection des

sources d’eau, la protection et la mise en valeur des terrains riverains et des terres

humides, et l’information et la collaboration du public en vue de protéger les ressources

hydriques de la région. Le plan sera soumis à un examen suivi et sera adapté au besoin

pour garantir l’efficacité des plans d’action et réagir à toute nouvelle question.

Au nom des membres de la Table ronde et du Groupe consultatif technique ainsi que de

toutes les personnes qui ont participé à l'examen public, je suis fier de vous présenter ce

plan ainsi qu'à tous les résidants du bassin versant. Je remercie les membres du Groupe

consultatif technique ainsi que votre personnel pour leurs conseils d'experts, leur

dévouement et leur appui lors de l’élaboration de ce plan.

Je vous prie d’agréer, Monsieur le Directeur, l’assurance de ma haute considération.

Roy Wood

Président de la Table ronde

Processus de planification du bassin versant du lac Stephenfield

3

Plan de gestion du bassin versant du lac Stephenfield Lettre de présentation

Plan de gestion du bassin versant du lac Stephenfield

Plan de gestion du bassin versant du lac Stephenfield Élaboration du plan

4

Au cours de l’automne-hiver 2001, Gestiondes ressources hydriques Manitoba(auparavant Conservation Manitoba) a lancéun processus en vue de l’élaboration d’unplan de gestion de l’eau pour le bassinversant du lac Stephenfield. Plusieursrencontres ont eu lieu avec des partiesprenantes afin de les informer du processuset d’évaluer l’intérêt local. Au printemps2002, les administrations municipales étaientconvenues de mettre sur pied une tableronde des parties prenantes représentant lesdivers intérêts en présence dans le bassinversant, et d’adopter un processus visant larecherche du consensus en vue d’élaborerun plan de gestion du bassin versant pourprotéger et préserver les ressources en eaude la région, tout en gardant ou enaméliorant les possibilités dans le domaineéconomique.

• Les membres de la Table ronde demanderont àla personne chargée de la coordination de faireen sorte que des employés des organismesparticipants soient disponibles, au besoin, pourapporter des conseils et des renseignementstechniques sur les questions et possibilitésrelatives aux aquifères.

• Les membres de la Table ronde éliront parmieux un président et un vice-président.

• Les membres de la Table ronde ne recevrontaucune prestation de Gestion des ressourceshydriques Manitoba pour le remboursement deleurs menues dépenses occasionnées par leurparticipation aux réunions.

• Les membres de la Table ronde travailleront deconcert avec les autres propriétaires, utilisateurset gestionnaires de ressources afin de formulerun plan de gestion qui rassemble des lignesdirectrices en matière de gestion et desdonnées relatives à la protection et à l’utilisationdurable de la terre et des ressources en eauliées au bassin versant du lac Stephenfield.

• Les membres de la Table ronde et les membresd’un Groupe consultatif technique fourniront auxrésidants locaux des renseignementstechniques et éducatifs sur les problèmes et lespossibilités.

• Les membres de la Table ronde, encollaboration avec les membres du Groupeconsultatif technique, recueilleront les opinionsexprimées localement au sujet des problèmeset des possibilités concernant les ressources eneau.

• Les membres de la Table ronde, encollaboration avec les membres du Groupeconsultatif technique, mettront en application lespolitiques de Gestion des ressources hydriquesManitoba au cours de l'élaboration du plan degestion du bassin versant.

ÉLABORATION DU PLAN

MÉTHODE DE FONCTIONNEMENT DELA TABLE RONDE

ÉNONCÉ DE MISSION

Élaborer un plan et des politiques de gestiondu bassin versant qui s’efforcent de mettreen valeur et de protéger les ressources eneau et l’environnement de la région, enfaveur de la santé, de la sécurité et du bien-être économique des générations actuelleset à venir, et faire en sorte que ce plan et cespolitiques soient mis en œuvre.

MANDAT DE LA TABLE RONDE

Groupe consultatif technique

Résidants du bassin versantet parties prenantes

Table ronde

Ministre de Gestion des ressourceshydriques Manitoba

Directeur de la planification etde la coordination

5

Plan de gestion du bassin versant du lac Stephenfield Élaboration du plan

Un groupe consultatif technique, composé de représentants de divers organismes provinciaux etfédéraux, a été créé en mai 2002 pour rédiger un rapport documentaire technique et pour appuyer lesefforts des membres de la Table ronde ainsi que le processus de planification dans son ensemble.

Représentant OrganismeAlexandra Bourne Gestion des ressources hydriques Manitoba – Division des services

écologiques, Direction de la gestion et des sciences de l’eau, Section de la gestion de la qualité de l'eau

Bill Watkins Conservation Manitoba – Direction de la fauneBob Eilers Agriculture et Agroalimentaire Canada – Groupe Western Land Resource, Winnipeg Bob Harrison Gestion des ressources hydriques Manitoba – Division des services

écologiques, Direction de la gestion et des sciences de l’eau, Section de la gestion des eaux de surface

Bob Wheeler Agriculture, Alimentation et Initiatives rurales Manitoba - Division des services agricoles régionaux, Treherne

Bruce Webb Conservation Manitoba – Approbations relatives à l’environnementDale Timmerman Agriculture et Agroalimentaire Canada – ARAP, MordenDavid Ward Conservation Manitoba – Bureau principal des opérations (Direction des parcs)Don Malinowski Affaires intergouvernementales et Commerce Manitoba – Services de

planification communautaireErnie Watson Pêches et Océans Canada – Secteur des PrairiesBob Betcher Gestion des ressources hydriques Manitoba – Division des services

écologiques, Direction de la gestion et des sciences de l’eau, Section de la gestion des eaux souterraines

Gerry Delorme Gestion des ressources hydriques Manitoba – Division des services écologiques, Direction de la planification et de la coordination, Secrétariat des districts de conservation

Heather Groom Industrie, Commerce et Mines Manitoba, Services géologiques, Ressources minièresHenry Daniels Gestion des ressources hydriques Manitoba – Division des infrastructures et

des opérations, Opérations hydriques régionales, région de la rivière Rouge et de l’EstLaureen Janusz Gestion des ressources hydriques Manitoba – Division des services

écologiques, Direction de la pêchePeter Haluschak Agriculture, Alimentation et Initiatives rurales Manitoba - Développement

agricole et commercialisation, Sols et culturesRob Matthews Gestion des ressources hydriques Manitoba – Division des infrastructures et

des opérations, Direction des licences d'utilisation de l'eau

Coordonnateurs de la planificationBarry Oswald Gestion des ressources hydriques Manitoba – Division des services

écologiques, Direction de la planification et de la coordination, Section de la planification hydraulique

Peter Blahut Gestion des ressources hydriques Manitoba – Division des services écologiques, Direction de la planification et de la coordination, Section de la planification hydraulique

GROUPE CONSULTATIF TECHNIQUE

Plan de gestion du bassin versant du lac Stephenfield Élaboration du plan

6

TABLE RONDE

Représentant Organisme

Alvin De Pauw Keystone Agricultural ProducersBob McKenzie Village de CarmanCliff Greenfield District de conservation de la vallée de la PembinaCraig Spencer Treherne Dam CommitteeDavid Shaw Village de TreherneDennis Doerksen M.R. de DufferinGarry Verniest (Vice-Chair) M.R. de LorneGary Robinson Boyne Valley Heritage CommitteeGeorge Jackson M. R. de ThompsonJames Flatt Roseisle Creek Watershed AssociationJim Smithson Ressources hydriques ManitobaLloyd Chevrier M.R. de South NorfolkRay Theroux South Central Soil & Water Management AssociationRay Timmerman Conseil manitobain du porcRaymond LeNeal Victoria - Norfolk Cattleman’s AssociationReg Marginet M.R. de VictoriaRobert Deleurme Village de Notre-Dame-de-LourdesRoger Culleton Woodlot Association of ManitobaRoy Wood (Chairman) District de conservation de La Salle RedboineSam Schellenberg Pembina Valley Water Cooperative

Une table ronde, composée de représentants de 20 organismes, a été créée en avril 2003.Les membres de la Table ronde ont travaillé de concert avec ceux du Groupe consultatiftechnique pour dresser la listes des problèmes et des possibilités relatifs aux ressources,rédiger le projet de plan de gestion, recueillir des opinions localement et les incorporer à unplan de gestion de l’eau final.

PARTIES PRENANTES

L'aire de drainage du bassin versant du lacStephenfield s'étend sur environ 370 milles carréset est située dans le centre-sud du Manitoba. Lescollectivités de Treherne, Rathwell et Notre-Dame-de-Lourdes en forment plus ou moins le centre.La population du bassin versant s’élève à environ3 885 personnes. Les principales activitéséconomiques de la région sont l’agriculture,l’industrie manufacturière, la construction, lesservices, le tourisme et les loisirs. Le bassinversant possède un climat semi-humide avec desprécipitations annuelles moyennes variant de 19 à22 pouces. La géographie physique et lesressources naturelles du bassin versant secaractérisent par leur diversité.

Les principales caractéristiques topographiquesdu bassin versant comprennent l’escarpement duManitoba, avec des hautes terres ondulantes versl’ouest et une plaine lacustre vers l’est, le canal detrop-plein de la rivière Boyne (de l’ouest du lacPellys jusqu’à Treherne), la rivière Boyne et sesnombreux tributaires aux rives fortement érodées,venus de l’escarpement (en particulier le ruisseauRoseisle), et le lac Stephenfield.

La région comprend une grande variété de sols etde paysages. Les textures du sol dominantesdans le bassin vont du sable loameux au limonargileux. Les sols dont l’aptitude culturale s'étenddes classes 1 à 4 occupent de vastes surfaces.

Plan de gestion du bassin versant du lac Stephenfield Zone d’étude

7

ZONE D’ÉTUDE

GÉOGRAPHIE DU BASSIN VERSANT

*Troupeaux de bestiaux d’après des évaluations effectuées ennovembre 2002 – Analyse des stocks du district d'aménagementde la région Centre-Sud

* D’après le recensement de 2001

POPULATION DU BASSIN VERSANT*

Collectivité Population

Treherne 645

Notre-Dame-de-Lourdes 620

Rathwell 85

Résidants en région rurale 2 915

TOTAL 3 885

TROUPEAUX DE BESTIAUX*

Animal Population Unités animales

Bovins à viande 4 590 5 508

Chevaux 560 745

Porcs 15 050 18 812

Bétail laitier 560 1 120

Volaille 199 400 1 176

TOTAL 27 360

UTILISATION ET ACRES % du BASSIN COUVERTURE DES TERRES VERSANTTerres cultivées

Cultures annuellesFourrageSurfaces en herbe

192 045148 8067 79935 440

81,6 %63,2 %3,3 %15,1 %

Arbres 31 527 13,4 %

Eau de surfaceMasses d’eauTerres humides

3 6161 5032 113

1,5 %0,6 %0,9 %

Zone urbaine et transport 8 320 3,5 %

TOTAL 235 508 100 %

Une bonne partie des terreshautes vallonnées dubassin se compose de solsconstitués de limon ou delimon argileux mêlé de till,bénéficiant d’un bonassèchement et d’uneaptitude culturale élevée.Sous l ’escarpementdominent les sols lacustresimparfaitement asséchés.

Les précipitations annuelles moyennes varient de21,9 pouces sur le plateau à 19,3 pouces sur lesbasses terres. Les trois quarts environ de cesprécipitations tombent sous forme de pluie, et lereste sous forme de neige. Environ 10 %seulement des précipitations annuelles moyennesentraînent un écoulement fluvial. Globalement, lespertes potentielles par évapotranspiration sontsupérieures aux précipitations annuelles, ce quisignifie que la région subit généralement un déficithydrique. L’écoulement fluvial varieconsidérablement selon les mois et les années.L’écoulement fluvial annuel atteint généralementson apogée en avril et en mai, durant leruissellement du printemps. En moyenne, 87 % duvolume d’eau transportée par le ruissellements'écoule entre le début du mois de mars et la fin dumois de mai, 11,5 % entre début juin et fin août, et1,5 % de septembre à février.

Les deux principaux cours d’eau du bassin versantsont la rivière Boyne et la rivière Roseisle/Lyles. Lecours supérieur de la rivière Boyne se trouve à lafrontière ouest, dans la région du lacPellys/Pinkerton, et le cours supérieur de la rivièreRoseisle/Lyles surgit près de la frontière sud, ausud d’Altamont. Les deux cours d’eau se jettentdans le lac Stephenfield, situé à la limite est dubassin versant, au pied de l’escarpement duManitoba.

Le ruissellement de ces deux cours d’eau varieselon la taille et la topographie de chacun d’eux.On a enregistré les débits durant la saison deseaux libres (mois de mars à octobreinclusivement) entre 1967 et 1996. En 1997, leréseau de surveillance hydrométrique a cessé demesurer la rivière Boyne dans sa partie situéeprès de la centrale de Roseisle, et on a réduit ledébit du ruisseau Roseisle près de la centrale deRoseisle afin que le ruisseau coule uniquement

Plan de gestion du bassin versant du lac Stephenfield Zone d’étude

HYDROLOGIE

8

0

00001

00002

00003

00004

00005

00006

00007

00008

00009

7691

8691

9691

0791

1791

2791

3791

4791

5791

6791

7791

8791

9791

0891

1891

2891

3891

4891

5891

6891

7891

8891

9891

0991

1991

2991

3991

4991

5991

6991

DEI

P-S

ER

CA

NE

EM

UL

OV

)900FO50(

)110FO50(

DÉBIT DES EAUX LIBRES

Ruisseau Roseisle

Rivière Boyne

ANNÉE

Plan de gestion du bassin versant du lac Stephenfield Zone d’étude

9

durant le printemps (de mars à maiinclusivement).

D’après les données disponibles, l’ensemble dubassin versant de la rivière Boyne procure à cettedernière un débit moyen qui atteint 19 000 acres-pied, ou 1,6 pouce, à Roseisle durant cette période.Le débit moyen du ruisseau Roseisle près deRoseisle atteint 11 300 acres-pied, soit 2,5 pouces.Le bassin versant du ruisseau Roseisle entraîne undébit par unité de surface plus important car il estentièrement situé dans la région de l’escarpement.Le débit total des deux stations enregistré durantcette période a varié entre un minimum de 4 000acres-pied en 1981 et un maximum de 86 000acres-pied en 1979. Voir le graphique DÉBIT DESEAUX LIBRES en page 8.

Le barrage de Stephenfield a été construit en 1963par l’Administration du rétablissement agricole desprairies, essentiellement pour fournir de l'eau etservir à différentes activités telles que la pêche etles loisirs. Ce réservoir de retenue est appelé lacStephenfield. En 1990, on a élevé de deux pieds leseuil déversant afin de répondre à l’augmentationde la demande d’eau et de compenser la perte devolume résultant de la sédimentation consécutive à la formation du lac. Gestion des ressourceshydriques Manitoba est aujourd’hui propriétaire et gestionnaire du lac qui, a son niveaud’approvisionnement maximum, couvre une surface

de 460 acres, contient 3 690 acres-pied d’eau etatteint une profondeur de 22 pieds.

Le haut du barrage en terre est situé à 982 piedsau-dessus du niveau de la mer. À 972 pieds setrouve un évacuateur de crête fixe, d’une largeur de105 pieds, qui permet l’écoulement de l’eau lorsqueson volume dépasse la capacité du lac. Unémissaire riverain de quatre pieds de diamètre,équipé d’une vanne à glissières, s’étend le long dubarrage en terre et débouche en aval de la rivièreBoyne, à 948 pieds. Cet émissaire riverain permetde décharger le lac lorsque le niveau de l’eaudépasse le seuil déversant.

Gestion des ressources hydriques Manitoba établitle rythme annuel des décharges en fonction de saconnaissance : a) du débit procuré par le bassinversant en amont; et b) des besoins en eau enaval. Voir le tableau du Rytme annuel desdécharges du lac Stephenfield. En été, le niveaudes décharges est établi de façon à répondre auxbesoins que l’on observe en aval du lac et quiconcernent principalement l'irrigation. Au début duprintemps et à la fin de l’automne, les déchargessont réduites au minimum afin de conserver l'eau.Les décharges d'hiver sont légèrement plusabondantes pour maintenir le débit durant cettepériode de l’année où la formation de glaceentraîne une perte d’eau. Des décharges d’unniveau supérieur au rythme prévu ont lieu lors despériodes de débit supérieur à la normale. Durantles périodes de sécheresse, le niveau desdécharges peut être inférieur au rythme prévu et lapriorité est accordée aux besoins en eau des foyerset des municipalités.

Sans la présence du lac Stephenfield, larivière Boyne serait considérée comme uncours d’eau intermittent de peu de valeur dupoint de vue de l’approvisionnement en eau.Le lac permet un important stockage de l’eauque l’on peut puiser directement dans le lacou en aval, dans la rivière Boyne.

RYTHME ANNUEL DESDÉCHARGES DU LAC STEPHENFIELD

Rythme actuel des décharges

Du 1er novembre au 1er avril 2,5 p.c.s.

Du 1er avril au 15 juin 1,5 p.c.s.

Du 15 juin au 1er juillet 5,0 p.c.s.

Du 1er juillet au 1er septembre 10,0 p.c.s.

Du 1er au 15 septembre 5,0 p.c.s.

Du 15 septembre au 1er novembre 1,5 p.c.s.

BARRAGE DE STEPHENFIELD

Plan de gestion du bassin versant du lac Stephenfield Zone d’étude

10

245

245

242

244

245

242

242

305

244

245

240

240

34

2

2

23

2

0 5 10 15 20

0 5 10

KILOMETRES

MILLES 15

N

LacStephenfield

Treherne

Roseisle

Notre-Dame-de-Lourdes

Rathwell

Stephenfield

Altamont

Lac Pinkerton

Lac Pellys

Rivière Boyne

Ruisseau Roseisle

Rui

ssea

u Ly

les

aquifère du limon et du sable limoneux

aquifère dʼOdanah

aquifèrede la plage

aquifère du delta

aquifère du canal de trop-plein

AQUIFÈRES DE LA ZONE D'ÉTUDE

11

On trouve de l'eau souterraine dans le sous-solrocheux aussi bien que dans des aquifèressuperficiels du bassin versant. Un aquifère estune formation géologique perméable qui peutfournir des quantités d’eau suffisantes pour aumoins une habitation individuelle. On constated’importantes différences entre les aquifèressitués sous l’escarpement et ceux situés au-dessus.

Au-dessus de l’escarpement, l’eau souterraine setrouve généralement dans le sous-sol de schisteargileux fracturé qui constitue l’aquifèred’Odanah, ainsi que dans des aquifères de sableet de gravier situés dans le till sus-jacent. Voir lacarte des AQUIFÈRES DE LA ZONE D’ÉTUDE(page 10) Les réserves d’eau souterraine de larégion n’ont guère été explorées, et l’on sait doncpeu de chose sur l’emplacement, la taille et lacapacité de ces aquifères. En général, les puitscreusés dans le sous-sol rocheux fournissentsuffisamment d’eau pour répondre aux besoinsd’une habitation et d’une ferme, mais cette eauest de piètre qualité. Les puits creusés dans desaquifères de sable ou de gravier fournissentnettement plus d’eau de bonne qualité. Le villagede Notre-Dame-de-Lourdes est approvisionnépar un tel aquifère.

Sous l’escarpement, le sous-sol est constitué deschiste argileux mou et non fracturé et ne fournitdonc pas de quantités d’eau suffisantes. De plus,l’eau contenue dans le grès, la roche gypseuse etla roche carbonatée interstratifiés est très salée etnon potable. Par conséquent, seuls les aquifèrescomposés de sable et de gravier peuvent fournirde l’eau potable. Quatre de ces aquifères ont étéexplorés jusqu’à un certain point : l’aquifère ducanal de trop-plein, l’aquifère du delta, l’aquifèrede la plage et l’aquifère du limon et du sablelimoneux.

L’aquifère du canal de trop-plein s’étend de façonintermittente et méandreuse au pied du canal detrop-plein de la rivière Boyne, sous une importantecouche d’argile. Il faudrait effectuer des sondagespour trouver des dépôts productifs et déterminerleur capacité. L’eau est généralement de mauvaisequalité, au mieux saumâtre. On ne trouve de l’eaude bonne qualité que dans la région du lac Pelly. Lacollectivité de Holland puise son eau dans l'aquifèredu canal de trop-plein.

L’aquifère du delta s’étend autour et au-dessousdu village de Treherne, et est probablementpartiellement relié à l'aquifère du canal de trop-plein. Les dépôts s’étendent sur une superficied’environ six milles carrés et peuvent atteindre 70pieds de profondeur. La qualité de l'eau varie debonne à excellente dans la partie est et demauvaise à saumâtre dans la partie ouest. Onconsidère l’aquifère comme plutôt productif. Ilsuffit à combler les besoins en eau du village deTreherne, des exploitations agricoles et desrésidences rurales.

L’aquifère de la plage s’étend sur une zone situéeà l’ouest et au sud-ouest de la collectivité deRathwell. On pense qu’il est relié à l'aquifère dudelta. Les dépôts s’étendent sur une superficied’environ dix milles carrés et leur profondeur variede 5 à 25 pieds. La qualité de l’eau varie debonne à excellente. On considère l’aquifèrecomme plutôt productif. Il suffit à combler lesbesoins en eau de la collectivité de Rathwell, desexploitations agricoles et des résidences rurales.

L’aquifère du limon et du sable limoneux s’étendau nord-ouest de Treherne. Les dépôts sontsous-jacents à une superficie d’environ dix millescarrés et leur profondeur varie de 10 à 40 pieds.La qualité de l’eau est généralement bonne. Lerythme de production de l’eau est considérécomme plutôt minime mais pourrait être suffisantpour combler les besoins de fermes individuellesou de résidences rurales.

EAU SOUTERRAINE

Plan de gestion du bassin versant du lac Stephenfield Zone d’étude

Plan de gestion du bassin versant du lac Stephenfield Zone d’étude

12

INFRASTRUCTURE HYDRAULIQUE

245

245

242

244

245

242

242

305

244

245

240

240

34

2

2

23

2

0 5 10 15 20

0 5 10

KILOMETRES

MILLES 15

N

StephenfieldLac

Treherne

Roseisle

Notre-Dame-de-Lourdes

Rathwell

Stephenfield

050F010

050F007

050F008

050F009

050F011 ✟

Altamont

Rui

ssea

u Ly

les

Rivière

Boyne

Lac Pinkerton

Lac Pellys

TRAITEMENT DE L'EAU MUNICIPAL

TRAITEMENT DES EAUX USÉES

STATIONS HYDROMÉTRIQUES ACTIVES

ANCIENNES STATIONS HYDROMÉTRIQUES

STATIONS DE SURVEILLANCE DE LA QUALITÉ DE LʼEAU SOUTERRAINE ACTIVES

ANCIENNES STATIONS DE SURVEILLANCE DE LA QUALITÉ DE LʼEAU SOUTERRAINE

BARRAGE DU LAC STEPHENFIELD

ANCIENNES STATIONS DE SURVEILLANCE DE LA QUALITÉ DE LʼEAU DE SURFACE

LÉGENDE

Ruisseau Roseisle

Des données ont été recueillies dans cinq stationshydrométriques (eau de surface) et dans 16stations de surveillance de la qualité de l’eausouterraine. À l’heure actuelle, seules deuxstations hydrométriques (eau de surface) et 13stations de surveillance de la qualité de l'eausouterraine demeurent en fonctionnement.

Traditionnellement, les échantillons destinésà mesurer la qualité de l'eau proviennent de16 sites du bassin versant, parmi lesquels leruisseau Roseisle, le ruisseau Creek et larivière Boyne. Par ailleurs, la South CentralSoil and Water Management Association asurveillé la qualité de l'eau dans quatre sitessur la rivière Boyne, entre 2002 et 2004. Leseul site de surveillance de la qualité de l’eauà long terme toujours en fonctionnement estsitué sur la rivière Boyne, à Carman, en avalde la zone d’étude. L’emplacement de cessites f igure sur la carte desINFRASTRUCTURES HYDRAULIQUES(page 11).

Par ailleurs, l’usine de traitement de l’eau du lacStephenfield permet de surveiller le niveau d’azoteet de phosphore de l'eau qui se déverse dans le lac.

La qualité de l’eau de la rivière Boyne àCarman, mesurée selon l’indice de la qualitédes eaux, se situe généralement entre bonneet moyenne. Une analyse de la tendance àlong terme de la qualité de l’eau de la rivièreBoyne à Carman (1973 à 1997) révèle uneaugmentation statistiquement significative de laconcentration totale de phosphore. Lesconcentrations excessives de nutriments (azoteet phosphore) constituent l'un des principaux

problèmes relatifs à la qualité de l'eau auManitoba. Même si les données ajustées selonle débit relatives à la présence totale d’azotedans la rivière Boyne à Carman ne révèlent pasde tendance décelable, il est important de gérerla présence de ce nutriment.

Plan de gestion du bassin versant du lac Stephenfield Zone d’étude

13

QUALITÉ DE L’EAU

0.0

10.0

20.0

30.0

40.0

50.0

60.0

70.0

80.0

90.0

100.0

1988 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003

CWQI

Excellent

Good

Fair

Marginal

Poor

Rivière Boyne à Carman – Indice de la qualité des eaux

Excellente

Bonne

Moyenne

Médiocre

Mauvaise

Phosphore total (PT)

PT dans la rivière Boyne àCarman

MB (WQ0029)

Tendance importante àl’augmentation de la

concentration de PT entre 1973et 1996 (p=0,0016)Q

uant

ités

rési

duel

les

88 89 90 91 92 93 94 95 96 97 98 99 00 01 02 03

73 75 77 79 81 83 85 87 89 91 93 95 97

0,60

0,00

-0,60

100.0

90.0

80.0

70.0

60.0

50.0

40.0

30.0

20.0

10.0

0.0

IQE

C

Rivière Boyne au niveau de la RPGC no 2

RÉSEAU DE SURVEILLANCE DE LAQUALITÉ DES EAUX

Plan de gestion du bassin versant du lac Stephenfield Zone d’étude

Les concentrations totales de phosphore (PT)et d'azote (AT) mesurées dans la rivièreBoyne à Carman sont comparables auxconcentrations observées dans d’autres sitesde la rivière Boyne.

Une étude de courte durée a été effectuée sur lesruisseaux Roseisle et Lyles entre 1998 et 2000.Elle a révélé que les concentrations de nutrimentsdans ces deux ruisseaux étaient généralementsupérieures à celles observées dans la rivièreBoyne, mais qu'elles demeuraient dans lesfourchettes d’autres cours d'eau du sud du

Manitoba. Dans le ruisseau Creek, laconcentration de phosphore total est de 1,26 mg/let celle d’azote total de 4,17mg/l. Dans le ruisseauRoseisle, la concentration de phosphore total estde 0,89 mg/l et celle d’azote total de 4,78 mg/l.

L'utilisation de l'eau de surface et de l’eausouterraine de tout le bassin versant fait l’objetde permis. On délivre des permis d’utilisation del’eau à des fins municipales, agricoles etindustrielles, ainsi qu’à des fins d’irrigation et àtoute autre fin. Il n’est pas nécessaire d’obtenirun permis pour utiliser de l’eau à des finsdomestiques et à des fins d’élevage dans lalimite de 5 500 gallons par jour.

Si l'on se fie à l'enregistrement des débits, le lacStephenfield fournit annuellement, de façoncertaine, environ 2 640 acres-pied d’eau quirépondent aux besoins domestiques et à ceuxdes titulaires de permis, et qui garantissent unécoulement régulier dans la rivière Boyne toutau long de l’année. En amont du lac, il n’y a pasd’approvisionnement en eau continu à longueurd’année. Actuellement, l’approvisionnement eneau tiré de la rivière Boyne est pleinementdéveloppé.

On connaît 18 projets de développement del'eau souterraine devant faire l’objet d’un permisdans la zone d’étude. Ils représentent unerépartition d’eau totale d’environ 755 acres-pieds.

La pêche récréative sur le lac Stephenfield estimportante, en hiver comme en été. Depuis1967, le lac est empoissonné presqueannuellement avec des grands brochets adultes,

14

RESSOURCES ALLIEUTIQUES

PERMIS D’UTILISATION DE L’EAU0,5

0,45

0,4

0,35

0,3

0,25

0,2

0,15

0,1

0,05

0Au sud-ouest deTreherne

Au nord-est de

Treherne

À l’est deRathwell

Au nord-estde Notre-Dame-de-Lourdes

A Carman

3,5

3

2,5

2

1,5

1

0,5

0

Concentration moyenne de phosphore total(mg/l) dans la rivière Boyne entre 2002 et 2004

Concentration moyenne d’azote total (mg/l)dans la rivière Boyne entre 2002 et 2004

Au sud-ouest deTreherne

Au nord-est de

Treherne

À l’est deRathwell

Au nord-estde Notre-Dame-de-Lourdes

A Carman

Plan de gestion du bassin versant du lac Stephenfield Zone d’étude

15

des perches et parfois des alevins de doré jauneUn échantillonage limité a révélé que le lacStephenfield est assez productif. Des poissonsappréciés des pêcheurs (brochets et perches) s’yreproduisent naturellement et l’on y trouve unebonne quantité de mené. Cependant, lesdestructions de poissons en hiver et en été sontfréquentes. On attribue ces destructions à unexcès de charge en éléments nutritifs résultant del’érosion des berges et du ruissellement provenantdes activités de gestion des terres en amont.

Des échantillons ont été prélevés dans plusieurssites de la rivière Boyne et de ses affluents, enamont du lac Stephenfield, pour évaluer laprésence des poissons. Les espèces trouvéesdans la rivière Boyne comprennent le grandbrochet, le meunier noir, le dard noir, le raseux-de-terre et le vairon à grosse tête. La présence debrochets et de perches de l'année et âgés de plusd'un an indique que certaines zones constituentdes habitats où les poissons peuvent vivre toutel'année. Même si on n'a pas trouvé de spécimendans les échantillons, la présence du mulet àcornes est certifiée dans l'inventaire. En amont,l’habitat du poisson est limitée par deschangements constatés dans le cours d’eau etdans les zones riveraines, ainsi que par desmodifications relatives à la qualité de l'eau et à saquantité.

Il y a quatre principales usines de traitement del’eau dans la zone d’étude. Trois utilisent lessources d’eau souterraines locales (Treherne,Notre-Dame-de-Lourdes et Rathwell) et laquatrième est l’usine de traitement du lacStephenfield qui utilise l'eau de surface du lac etest exploitée par la Pembina Valley WaterCooperative. L’usine du lac Stephenfield fournitde l'eau traitée aux collectivités de Roseisle,

Saint-Claude, Miami, Carman, Haywood etSperling. Chacune de ces usines produit deseaux résiduelles dont l’élimination obligatoires’effectue selon les dispositions de la Loi surl’environnement.

On trouve également dans le bassin versantplusieurs petits systèmes de traitement de l’eauqui répondent aux besoins de quelques colonieshuttérites et du parc provincial de Stephenfield.Ces systèmes ne sont pas réglementés par laLoi sur l'environnement, mais tous les systèmespublics et semi-publics de traitement de l'eau etd'approvisionnement en eau doivent seconformer aux exigences de la Loi sur la santépublique.

Le parc provincial de Stephenfield est unparc régional important pour les résidants ducentre-sud du Manitoba et les visiteurs dansla région. Il a été créé en 1972 sur la riveSud du lac Stephenfield. D’une superficie de231 acres, il est situé dans la réserve degibier à plume de Stephenfield. Savégétation est typique de la région naturellede prairie-parc de peupliers et de chênes.

L’objectif du parc est d’offrir des possibilitésrécréatives en plein air dans un cadrenaturel. Le parc offre des possibilités et desinstallations pour faire du camping et de larandonnée, nager, pêcher, pique-niquer, ainsique pour des activités de groupe. Il disposede 172 emplacements de camping, d’unesection pour les activités de groupe pouvantaccueillir environ 100 personnes et d’une airede pique-nique pouvant également accueillirune centaine de personnes. Depuis 1995, lenombre de nuitées de camping provisoirevendues tourne autour de 3 400 par saison.

PARC PROVINCIAL DE STEPHENFIELD

APPROVISIONNEMENT EN EAU ETTRAITEMENT DE L’EAU

Cinq lagunes destinées au traitement des eauxusées sont exploitées dans le bassin versant.Elles sont situées à Treherne et à Notre-Dame-de-Lourdes, dans la colonie Evergreen, aumonastère des Trappistes et dans le parc deStephenfield. Ce sont toutes des lagunesréglementaires servant à l’oxydation aérobie.Les résidants ruraux utilisent des systèmesd’évacuation des eaux usées privés.

Les installations à bétail sont soumises auxrèglements qui interdisent les déversements au-delà du bien du propriétaire et dans les coursd’eau. Les exploitations de bétail d'au moins300 unités animales doivent disposer d'un plande gestion du fumier approuvé par ConservationManitoba dont le programme prévoit desinspections et une production de rapportsannuelles. Outre ces installations, on trouvedans le bassin versant un grand nombre depetites exploitations de bétail.

On trouve une assez grande quantité deressources en agrégats dans la zone d’étude. Ily a deux carrières de schiste et 13 carrières degravier actives, toutes détenues par des intérêtsprivés. (Une carrière est considérée commeactive lorsqu’elle a été utilisée au cours desdeux dernières années.)

Deux dépotoirs agréés pour les orduresménagères, à Treherne et dans la municipalitérurale de Lorne (Altamont), ont été désaffectésces dernières années. Les déchets sontmaintenant rassemblés dans des sites detransfert et transportés par camion en dehors dubassin versant.

Les entrepôts de produits pour la protection descultures comprennent les installationscommerciales qui stockent et distribuent lesengrais et les pesticides à usage agricole. Cesentrepôts, construits selon les normes deCropLife, doivent faire l’objet d’un permis délivrédans le cadre de la Loi sur l’environnement. Lesentrepôts de produits pour la protection descultures sont situés près de Treherne, deRathwell et de Notre-Dame-de-Lourdes.

16

DÉPOTOIRS MUNICIPAUX

ENTREPÔTS DE PRODUITS POUR LAPROTECTION DES CULTURES

RESSOURCES EN AGRÉGATS

Plan de gestion du bassin versant du lac Stephenfield Zone d’étude

Lac Stephenfield, Manitoba

Carrière de gravier

Rathwell, Manitoba

TRAITEMENT DES EAUX USÉES

Plan de gestion du bassin versant du lac Stephenfield Questions relatives au Bassin versant

17

La source d’eau se compose d’eau non traitéeprovenant de cours d'eau, de rivières, de lacsou d’aquifères et utilisée pour approvisionner lesréseaux d’eau potable publics et privés. Cetteeau peut être contaminée par toute une gammed’activités. Il est important de protéger la sourced’eau pour assurer la protection de la santéhumaine, réduire le coût du traitement de l’eauet préserver la santé de l’écosystème.

Les problèmes relatifs à la qualité de l’eau desurface et de l’eau souterraine dans la zoned’étude comprennent l’apport extérieur, dans lesressources hydriques, de produits chimiques, demicro-organismes, de nutriments et de résidusde l’érosion provenant des zones agricoles,urbaines et naturelles.

La surveillance de la pollution de l'eau révèleune tendance marquée à l'augmentation duniveau de phosphore ainsi qu’une légèreaugmentation du niveau d’azote dans tout lebassin versant. L’importante proliférationd’algues qui se manifeste souvent l'été sur le lacStephenfield nuit aux activités récréatives. Deplus, l’eau potable produite par la station detraitement d’eau du lac Stephenfield doit subirun traitement coûteux. La prolifération d’alguesdans les lacs des prairies est un phénomènenaturel. Cependant, l’apport extérieur deproduits chimiques et de nutriments provenantde l’agriculture et des régions urbaines aaggravé le problème. Une charge solide se

déverse également dans le lac Stephenfield etnuit à la qualité de l’eau.

À part Roseisle, toutes les collectivités situéesdans la zone d’étude dépendent de la napped’eau souterraine pour leur alimentation eneau potable. (Les résidants de Roseisle sontapprovisionnés par la Pembina Valley WaterCooperative.) Les échantillons prélevés danscertains puits ont révélé la présenced’organismes coliformes, de nitrates et dedeux substances d’origine naturelle, l'arsenicet l’uranium, à des niveaux supérieur à ce quiest recommandé pour l’eau potable.

Les zones riveraines prennent généralement laforme de couloirs de végétation situés près desmarécages, des lacs et des voies navigables.Ces couloirs de végétation sont considéréscomme d’efficaces barrières naturelles quiempêchent les contaminants urbains etagricoles de se retrouver dans l’écosystèmeaquatique. De plus, ils offrent un habitat auxpoissons et aux autres animaux et contribuentà la prévention de l’érosion des sols lorsque leruissellement est abondant. (Bien qu’ils nereprésentent que 3 % de la surface duManitoba, les terrains riverains boisés peuventabriter 80 % des espèces animales etvégétales présentes dans le milieu, absorberjusqu'à 50 % des nutriments, éliminer jusqu'à60 % des agents pathogènes et retenir jusqu’à75 % des sédiments. Mentionnons également

LA PROTECTION DE LA SOURCE D’EAU

DES ZONES RIVERAINES EN BONNE SANTÉ

Tous les membres de la Table ronde reconnaissent l’importance de l’eau pour le bassinversant du point de vue de l’environnement, de l'économie et de la société. Le sentimentgénéral est que la viabilité à long terme du bassin versant, du point de vue de l'économie et del'environnement, dépend de la protection et de la préservation de ses ressources hydriquesainsi que du développement de nouvelles sources durables d’approvisionnement en eau. Lesmembres de la Table ronde ont jugé que les questions suivantes étaient importantes.

QUESTIONS RELATIVES AU BASSIN VERSANT

la valeur éventuelle considérable du bois durprovenant des terrains riverains.)

Les terrains riverains sont souvent situés sur desterres privées utilisées à des fins agricoles. Ceszones sont parfois utilisées comme pâturages oudéfrichées pour être cultivées annuellement. Eneffet, les pressions économiques qui s’exercentsur les collectivités agricoles n'encouragent pas lapréservation des zones qui ne sont pas rentablesd'un point de vue économique. Ces pratiquesréduisent ou annulent l’utilité des terrains riverainsen ce qui concerne la protection de la qualité del’eau et de l’habitat naturel. Dans les régionsurbaines, la fonction des terrains riverains estsouvent diminuée à cause d’autres facteurs telsque la présence de terrains de golf ou depromenades riveraines. La diminution des zonesriveraines est une préoccupation croissante.

Les terres humides sont des zonesfréquemment inondées ou saturées par leseaux de surface ou les eaux souterraines. Ceszones incluent notamment les marais, lesmarécages et les tourbières.

Bien que les terres humides représententmoins de 1 % de la zone d’étude, elles jouentun rôle important pour la santé du bassinversant. Elles ont notamment une influencefavorable sur l’amélioration de la qualité del’eau, la gestion des crues, la reconstitution dela nappe phréatique, l’habitat des poissons etdes autres animaux, la qualité esthétique dessites ainsi que la diversité et la productivitébiologiques. Les terres humides contribuent àla qualité de l’eau en aval en fi ltrant lessédiments, les nutriments et les produitschimiques.

Il arrive que des terres humides situées sur despropriétés privées soient asséchées pour faciliter lespratiques agricoles modernes et augmenter autantque possible la production agricole. Ces pratiquesmenacent la qualité de l'eau.

L’érosion du sol est une forme de dégradation etde perte des sols dues à l’action de l'eau ou duvent. C’est un processus naturel qui devientproblématique lorsque l’activité humaine enaugmente la fréquence de façon importante. Lesfacteurs qui jouent un rôle dans l’érosion du solsont l’intensité et le ruissellement pluviaux,l’érosivité du sol, le degré d’inclinaison et lalongueur des pentes, la couverture végétale et letravail du sol. La perte de sol causée parl’agriculture entraîne la réduction de la productionagricole potentielle, la dégradation de la qualitéde l'eau de surface, la réduction de la capacitédes terres humides, des lacs et des voiesnavigables, et la dégradation de l'habitat dupoisson.

En règle générale, l’érosion du sol par l’eau estun facteur de gestion à prendre en considérationdans l'escarpement du Manitoba et les hautes-terres de la zone d’étude, alors que l’érosion dusol causée par le vent est un facteur essentielpour le sol sablonneux de la région située sousl’escarpement du Manitoba.

La sédimentation réduit la capacité de retenue dulac Stephenfield. À l’automne 1990, le seuilversant a été élevé de deux pieds pourcompenser la perte de volume de retenue. Desrelevés sont effectués en 2005 pour déterminerdans quelle mesure l'envasement et la perte devolume de retenue ont augmenté depuis 1990.

La bonne santé et la croissance économiques descollectivités qui dépendent du bassin versant du lacStephenfield reposent sur un approvisionnementen eau fiable. Cela concerne l’eau destinée à laconsommation humaine, au bétail, à l’industriemanufacturière et à l’irrigation.

Les données hydrologiques et climatiques révèlentque, de façon générale, la zone d’étude se

18

Plan de gestion du bassin versant du lac Stephenfield Questions relatives au bassin versant

L’ÉROSION

QUANTITÉ D’EAU ET APPROVISIONNEMENT

LES TERRES HUMIDES

19

caractérise par le manque d'eau La rivière Boyne etses affluents sont considérés comme des coursd’eau intermittents car, pendant les années desécheresse, il leur arrive de cesser de couler aucours de l’été ou de l’automne. Il faudrait capter etemmagasiner les eaux de ruissellement pour enfaire une source d’approvisionnement en eau fiable.

Les problèmes relatifs à la quantité d'eaurépertoriés dans la zone d'étude portaientgénéralement sur le lac Stephenfield. Le lac est uneimportante source d'approvisionnement en eau,laquelle est entièrement attribuée.

La plupart des résidants de la zone d'étude tirentleur eau potable de sources souterraines,notamment de l'aquifère du canal de trop-plein, del’aquifère de la plage, de l’aquifère du delta et del’aquifère d’Odanah. Les aquifères de la plage et dudelta ont atteint leur limite maximum ou en sontproches. L’apport d’eau des aquifères d’Odanah etdu canal de trop-plein n'est toujours pasexactement déterminé.

Un important point de stockage de l’eau existe dansla vallée de la rivière Boyne, près de Treherne. Uneétude de pré-faisabilité a démontré que l’on pourraity construire un barrage d’une capacité de stockageégale à 22 300 acres-pied. De plus, la rivièreAssiniboine voisine offre, durant la période deruissellement printanier, d’importants volumes d’eaunon attribués qui permettraient de remplir leréservoir. La surface totale requise pour ce projetserait d’environ 1 300 acres, dont 950 acres deterre inondée et 350 acres constituant une zonetampon riveraine.

Parmi les avantages potentiels du projet, mentionnonsl’eau d’irrigation pour le développement agricolerégional, l’amélioration de l’approvisionnement en eaudes municipalités, et les activités récréatives. Auchapitre des coûts potentiels, il faut inclure l’inondationde la vallée sur plusieurs kilomètres et la perte d’unepartie de l’habitat faunique.

Des groupes et des organismes intéressés ontentrepris une étude pour évaluer le coûtéconomique, les avantages et l’impactenvironnemental de la construction d’un réservoirde retenue dans ce secteur.

Tout projet de drainage risquant d’avoir desconséquences sur l’habitat du poisson doit fairel’objet d’un examen par Pêches et Océans Canadadans le cadre de la loi fédérale sur les pêches. Unpermis délivré dans le cadre de la Loi sur lespêches n’est exigé que lorsqu'il est impossible deprendre des mesures durant la planification, laconception, la construction et l’exploitation du projetpour prévenir toute dégradation de l’habitat dupoisson. Les permis sont généralement assortisd’une obligation de mettre en œuvre des mesurespour compenser les dommages causés à l’habitatdu poisson. La durée de la phase d’examen estvariable. L'approbation est parfois conditionnelle àla mise en œuvre de mesures pour atténuer oucompenser les effets négatifs du projet sur l'habitatdu poisson. Une meilleure connaissance despopulations de poisson et de leur habitat seraitprofitable aussi bien aux promoteurs de projetqu’aux autorités chargées de la réglementation.

Il existe de nombreux règlements qui portent sur lapréservation et la protection de l’eau, du point de vuede la qualité et de la quantité. Il faut cependantreconnaître que la surveillance et l’application de cesrèglements sont insuffisantes, ce qui présente desrisques pour la ressource hydrique.

Les conséquences de l’activité humaine sur lemilieu naturel ont des répercussions sur la qualitéde l’eau. La méconnaissance des résidants dubassin versant à ce sujet pourrait entraîner desrisques pour la ressource hydrique.

BARRAGE PROPOSÉ À TREHERNE

LARÉGLEMENTATION ET SON APPLICATION

INFORMATION ET SENSIBILISATION

Plan de gestion du bassin versant du lac Stephenfield Questions relatives au bassin versant

RÈGLEMENTS RELATIFS À LA PÊCHE

20

Plan de gestion du bassin versant du lac Stephenfield Solutions envisagées

L’eau potable, qu’il s’agisse d’eau souterraineou d’eau de surface, peut être polluée par unesource ponctuelle ou une source diffuse depollution. Si la source d’eau potable n’est pasprotégée, la pollution peut mettre en danger lasanté de la population et entraîner des coûtsimportants pour les collectivités. On pourraitformer un groupe chargé de concevoir desplans de protection des principales sourcesd’eau du bassin versant.

Cette solution a été jugée souhaitable. En effet,la population doit préserver son eau potablepour éviter que la contamination des sourcesd’approvisionnement en eau n’entraîne degraves problèmes de santé.

Les ruissellements abondants et les inondationspeuvent causer l’érosion du sol, endommagerl’infrastructure de drainage, les routes et lesbiens, et altérer la qualité de l'eau et l’habitat dupoisson en déversant des charges solides etune variété de polluants dans le réseau decours d’eau. Le ruissellement provenant desterres agricoles peut transporter des particulesdu sol, des résidus de culture, des produitschimiques, du fumier et des nutriments utiliséspour faciliter la croissance des récoltes. Leruissellement provenant des zones rurales peuttransporter des particules du sol, des produitschimiques, des nutriments, des déchetsindustriels et des effluents provenant de bassinsde stabilisation des eaux usées. On pourrait

former un groupe chargé d’encourager etd’appuyer des pratiques de gestion bénéfiquesqui réduiraient la quantité de sédiments et depolluants que le ruissellement déverse dans leseaux de surface du bassin versant.

Cette solution a été jugée souhaitable, étantdonné que les terres constituent un moyen desubsistance pour la population. Plutôt qued’imposer certaines mesures, on chercheraitdes moyens de contenir et de gérer leruissellement de l’eau, de maintenir lessubstances sur leur lieu d'utilisation et de lesempêcher d’atteindre le réseau hydrographiqueet de se transformer en polluants.

Les zones riveraines et les terres humidesprotègent la qualité de l’eau de surface ainsi quel’intégrité des berges et des rivages, tout enprocurant un habitat à la faune aquatique etterrestre. Elles jouent un rôle important dans lapréservation et la santé de l'écosystème dubassin versant. On pourrait constituer un groupede travail chargé d’inventorier les zonesriveraines et les terres humides existantes. Ilpourrait aussi chercher des moyens demaintenir et d’améliorer l’état des zonesriveraines ainsi que d’augmenter leur superficiedans l’ensemble du bassin versant, en obtenantla collaboration et l’appui des résidants.

Cette solution a été jugée souhaitable car ellepermettrait de protéger la qualité de l’eau ainsique l'habitat de la faune aquatique et terrestre,d'augmenter la productivité dans le secteur du

SOLUTIONS ENVISAGÉES

LA PROTECTION DE LA SOURCE D’EAU

GESTION ET RESTAURATION DES ZONES RIVERAINES

Le sentiment général est qu’un plan de gestion de l’eau n’est viable que s’il traite tous lesproblèmes communs et recueille ainsi l’appui de toutes les parties intéressées.

Plusieurs solutions ont été envisagées pour traiter les problèmes d’eau dans le bassinversant. Nous en présentons ici les grandes lignes, tout en examinant l’opportunité de lesmettre en œuvre dans les circonstances présentes.

GESTION DE L’EAU DE SURFACE

21

bois d'œuvre, et d'atténuer les effets négatifs desruissellements abondants et des inondations.

Globalement, la zone d’étude souffre d’un déficithydrique. À l’heure actuelle, l'eau du lac Stephenfieldest entièrement attribuée et la majeure partie desressources en eau souterraine est presqueentièrement attribuée. Cette situation limite lacroissance et la diversification économiques futureset rend la région vulnérable à la sécheresse. Vu lescaractéristiques topographiques de la vallée de larivière Boyne près de Treherne, il serait possible debâtir une structure de retenue des eauxexcédentaires du ruissellement de printemps de larivière Assiniboine. Un groupe local effectueactuellement une étude de faisabilité du projet. Ellefera l'objet d'une révision d'ordre environnemental,social et économique.

Le fait qu’une étude de faisabilité soit effectuéepar un groupe indépendant a été jugéfavorablement. Ce groupe peut étudier tous lesaspects du projet et déterminer ses coûts et sesavantages. Les décisions à venir pourront ainsiêtre basées sur des faits.

Aucune action n’a pour l’instant été jugée nécessairedans le cadre du plan de gestion du bassin versant.

On a jugé qu'il serait utile de posséder unmeilleur inventaire des espèces de poissons etde leur habitat dans le bassin versant, aussibien pour la planification du drainage que pourla réglementation du ministère des Pêches etdes Océans. On pourrait former un grouped’intervenants chargé d’évaluer et de classifierl’habitat du poisson dans le bassin versant.

Cette solution a été jugée souhaitable car elleaiderait à déterminer les points devant fairel’objet d’une révision ainsi que les lieux oul’habitat du poisson doit être protégé.

Les aquifères de la zone d’étude ont été étudiésjusqu’à un certain point. Le rendement équilibré del’aquifère de la plage et de l’aquifère du delta a faitl’objet d’une évaluation. Cependant, la capacité del'aquifère du canal de trop-plein, de l'aquifère dulimon et du sable limoneux ainsi que de l'aquifèred'Odanah n'est pas exactement déterminée. Onpourrait constituer un groupe chargé de promouvoirla connaissance des aquifères de la zone d’étude,lorsque cela est possible.

Cette solution a été jugée souhaitable car ellepermettrait de faire en sorte que les ressources tiréesdes aquifères soient convenablement attribuées.

Une meilleure surveillance et application desrèglements existants est nécessaire pour traiter lesquestions relatives à la qualité de l’eau et à saquantité.

Cette solution a été jugée souhaitable et devrait êtreassortie d’une collaboration sous la forme deprogrammes d’information et de sensibilisation, ainsique de la démonstration des pratiques de gestionbénéfiques.

La compréhension des questions et despossibilités relatives à l’eau est une composanteindispensable de la protection et de l'améliorationdes ressources hydriques de la région. Onpourrait constituer un groupe chargé d’informerles résidants du bassin versant et de travailleravec eux afin d’atténuer les effets négatifs del'activité humaine sur la ressource hydrique.

Cette solution a été jugée souhaitable car grâce àl’information et à la sensibilisation, on augmenteles chances de convaincre les résidants decollaborer et de participer à la protection de laressource hydrique.

BARRAGE PROPOSÉ À TREHERNE

LARÉGLEMENTATION ET SON APPLICATION

INFORMATION ET SENSIBILISATIONHABITAT DU POISSON

MIEUX CONNAÎTRE LANAPPE SOUTERRAINE

Plan de gestion du bassin versant du lac Stephenfield Solutions envisagées

Un projet de plan de gestion du bassin versant du lac Stephenfield a été complété en janvier 2005 etdistribué aux résidants du bassin versant par l’intermédiaire des écoles et des bibliothèques localesainsi que des bureaux provinciaux et municipaux. Les résidants ont été conviés à donner leur avis etleurs suggestions de plusieurs façons : en prenant contact avec un membre de la Table ronde ou duGroupe consultatif technique, en remplissant et en renvoyant le questionnaire préaffranchi inclusdans le projet de plan, en participant à la rencontre publique qui a eu lieu en février 2005 à Rathwell,ou en utilisant le site Web du district de conservation de La Salle Redboine. De façon générale, lespersonnes interrogées se sont déclarées favorables au plan de gestion. Elles ont approuvé lesmesures recommandées dans une proportion de 90 %. Pratiquement toutes les personnesinterrogées ont soit commenté de façon générale le plan de gestion, soit exprimé une opinionparticulière sur les mesures recommandées.

Les membres de la Table ronde et du Comité consultatif technique ont passé en revue tous lescommentaires en vue de l’élaboration de la version finale du plan de gestion du bassin versant dulac Stephenfield. Certains de ces commentaires ont été inclus dans le plan. Les membres ont estiméque les actions recommandées répondaient déjà, dans une certaine mesure, à bon nombre decommentaires; ils ont aussi décidé que l’on pourrait envisager l’inclusion future de certainscommentaires, au besoin.

22

Plan de gestion du bassin versant du lac Stephenfield Commentaires du public

COMMENTAIRES DU PUBLIC

En résumé :

• toutes les personnes interrogées ont approuvéles trois plans d'action recommandés et n’ontproposé aucun autre plan;

• certaines personnes ont estimé que le tauxd’épandage du fumier devrait être réduit ouque cette pratique devrait être interdite, et quetout le fumier liquide devrait être injecté;

• certaines personnes ont estimé que lesméthodes d’épandage du fumier devraientêtre passibles d’amendes plus sévères et fairel’objet de normes plus strictes, appliquées defaçon plus rigoureuse;

• plusieurs personnes ont souhaité que l’onmette au point des programmesd’encouragement à la protection des zonesriveraines;

• certaines personnes ont dit souhaiter unplan qui garantisse l'approvisionnementdurable en eau salubre et traitée pourtous les résidants du bassin versant;

• certaines personnes ont dit souhaiterque les tests de qualité de l'eaucontinuent sur la rivière Boyne et leruisseau Roseisle/Lyles.

Réunion publique à Ratwell

Dans le bassin versant du lac Stephenfield, lasource d’eau est constituée par les aquifères etl’écoulement de surface. La nappe phréatiquefournit la source d’eau de la plupart desrésidants de la région et l'écoulement de surfacealimente le lac Stephenfield. La protection de lasource d’eau devrait concerner à la fois l’eausouterraine et l’eau de surface.

Un plan de protection de la source d’eaudevrait s’efforcer :

• de répertorier les principales zones derecharge des aquifères;

• de répertorier les principaux risques pour lasource d’eau dans ces zones de recharge;

• d’améliorer la connaissance du rendementéquilibré des aquifères;

• de cerner les pratiques qui menacent laqualité des eaux de ruissellement;

• de mettre en place un plan de protection de lasource d’eau pour le bassin versant, y comprisle lac Stephenfield; d’aider les propriétairesfonciers à mettre au point des projets deprotection et d’amélioration de la qualité del’eau de surface et de l’eau souterraine;

• de mettre sur pied une station supplémentairede contrôle de la quantité d’eau de surfacepour améliorer le calcul du bilan hydriquedu lac Stephenfield;

• de mettre en place une station de contrôlede la qualité de l’eau sur la rivière Boyne etsur le ruisseau Roseisle;

• de faire en sorte que la principale station decontrôle de la qualité de l'eau du bassinversant, située sur la rivière Boyne àCarman, reste en activité;

• de continuer à contrôler les ressourceshydriques et de rédiger et distribuerpériodiquement un rapport sur la quantitéd’eau et sa qualité.

Les terrains riverains et les terres humidesfournissent une protection naturelle aux eaux desurface du bassin versant. La végétation desterrains riverains filtre les eaux qui ruissellent surle sol avant qu’elles atteignent les terres humides,les cours d’eau et les lacs. Elle contribueégalement à la protection du sol lorsque leruissellement est abondant. Les terres humidespeuvent aussi ralentir la vitesse de l'eau et retenircelle-ci lorsque le ruissellement est abondant. Lesterrains riverains et les terres humides fournissentun habitat à la faune terrestre et aquatique.

Le plan de protection et de mise en valeurdes terrains riverains et des terres humidesdevrait s’efforcer :

• d’établir un bilan de santé des terrainsriverains et des terres humides du bassinversant, de fournir des services deprotection des ressources hydriques et deprotéger l’habitat faunique et aquatique;

• de classer les terrains riverains et les terreshumides par ordre de priorité en termes deprotection et de mise en valeur;

• de protéger et de mettre en valeur leszones riveraines et les terres humides encollaboration avec les propriétaires fonciersdans tout le bassin versant, et d’inciter legouvernement et les organismes à fournirune aide suffisante.

Plan de gestion du bassin versant du lac Stephenfield Mesures recommandées

MESURES RECOMMANDÉES

LA PROTECTION DE LA SOURCE D’EAU PLAN DE PROTECTION ET DE MISE EN VALEUR DES TERRAINS RIVERAINS ET DES TERRES HUMIDES

23

Les lacs Pinkerton

24

Le plan de gestion du bassin versant pourraêtre mis en œuvre et réussir dans la mesureoù les résidants de la région comprendrontcomment l’activité humaine sur terre et dansl’eau a des répercussions sur la qualité decette dernière, et que leur collaboration etleur participation sont indispensables pouratténuer ces effets. Le bassin versant seraprotégé et entretenu, et son importance serareconnue, si chacun comprend mieux sonfonctionnement et prend davantage part à saprotection.

Le plan d’information et de sensibilisationdevrait s’efforcer :

• de mieux faire connaître le bassin versant dulac Stephenfield;

• de diffuser de l'information sur le bassinversant et l'état de ses ressources hydriques;

PLAN D'INFORMATION ET DE SENSIBILISATION

Plan de gestion du bassin versant du lac Stephenfield Mesures recommandées

L’escarpement du Manitoba

• de promouvoir des pratiques de gestionbénéfiques relatives à la qualité et à laconservation de l’eau;

• de diffuser de l ’ information sur lefonctionnement d’un bassin versant sainet sur l’importance et les avantages desterrains riverains et des terres humides.

La vallée de la rivière Boyne

25

Plan de gestion du bassin versant du lac Stephenfield Plan de mise en œuvre

PLAN DE MISE EN ŒUVRE

Après 14 réunions consacrées à l’examen de l’inventaire et des données techniques dubassin versant ainsi qu’à la détermination des problèmes et des possibilités, les membres dela Table ronde en sont venus à un consensus sur une série de recommandations relatives à laprotection de la source d’eau, à la protection et à la mise en valeur des terres humides, et àl’information et à la sensibilisation.

Les effets positifs du Plan de gestion du bassin versant du lac Stephenfield dépendront de laréussite de la mise en œuvre de ces recommandations. À cette fin, il faudra mettre sur pieddes groupes d’action qui mettront en œuvre les plans d’action, ainsi qu’un groupe del’administration chargé de coordonner et de superviser les activités des groupes d’action. Lediagramme ci-dessous montre les liens entre les différents groupes de travail.

Il sera nécessaire de former des groupes d’action pour réaliser les objectifs du Plan de gestiondu bassin versant du lac Stephenfield. Il serait souhaitable que ces groupes soient constituésprincipalement d’organismes du Groupe consultatif technique œuvrant dans le domaine del’aménagement et de membres de la Table ronde.

GROUPE DE L’ADMINISTRATION

GROUPES D’ACTION

PROTECTION DE LASOURCE D’EAU

PROTECTION DESTERRAINS RIVERAINS

ET DES TERRESHUMIDES ET

ENVIRONNEMENT

INFORMATION ETSENSIBILISATION

GROUPES D’ACTION

GESTION DES RESSOURCESHYDRIQUES MANITOBA

26

Plan de gestion du bassin versant du lac Stephenfield Plan de mise en œuvre

GROUPE DE L’ADMINISTRATION

Les groupes d’action exerceront les responsabilités suivantes :

• établir des plans de travail afin d’atteindre les but et les objectifs des plansd’action recommandés;

• soumettre les plans de travail à l’approbation du groupe de l’administration;• mettre en œuvre les activités approuvées des plans de travail;• recommander au groupe de l’administration d’effectuer des changements aux

plans d’action, si nécessaire.

Il sera nécessaire de former un groupe de l’administration pour superviser et coordonner lesplans et les activités des groupes d’action. Le groupe de l’administration informera également lesadministrations provinciale et locales ainsi que les résidants de la région au sujet de l’état desressources hydriques du bassin versant. Il serait souhaitable que ce groupe soit constitué desdeux districts de conservation (vallée de la Pembina et LaSalle Redboine) du bassin versant.

Le groupe de l’administration exercera les fonctions suivantes :

• coordonner les activités des groupes d’action;• évaluer et approuver (ou rejeter) les changements proposés aux plan d’action;• informer les autorités provinciales de l’état d’avancement du plan et de l’état des ressources

hydriques du bassin versant.

27

Quelques données sur le bassin versant

Superficie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 370 milles carrésPopulation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3 885Nombre de municipalités rurales . . . . . . . . . . . . . . . . 6Nombre de municipalités urbaines . . . . . . . . . . . . . . . 2Relief topographique total . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 700 pieds (213 m) Nombre d’animaux d’élevage (bovins, chevaux, porcs)* 20 760Volume des précipitations annuelles moyennes . . . . 400 000 acres-piedVolume du débit annuel moyen . . . . . . . . . . . . . . . . . 30 000 acres-piedVolume de stockage du lac Stephenfield . . . . . . . . . . 3 690 acres-pied

*Troupeaux de bestiaux d’après des évaluations effectuées en novembre 2002Analyse du district d’aménagement de la region Centre-Sud

Quelques facteurs de conversion

1 pied cube = 6,23 gallons impériaux1 acre-pied = 271 379 gallons impériaux1 gallon impérial = 4,55 litres1 acre-pied* = 1,23 décamètre cube1 décamètre cube = 1 000 000 litres1 unité animale** = 73 kg (160 livres) d'azote

par période de 12 mois

*Un acre-pied d’eau correspond à une hauteur d’eaud’un pied sur une superficie d’une acre. C’est uneunité de mesure anglo-saxonne courante de l’eau.

**Exemples : 1 vache = 1,25 unité animale.1 mouton (brebis) = 0,20 unité animale.

Plan de gestion du bassin versant du lac Stephenfield Données sur les aquifères

Plan de protection de la source d'eau

L’activité du groupe d’action consistera à protéger et à améliorer la source d’eau grâce àune meilleure connaissance, par la surveillance et l’analyse, de l’eau des aquifères et del’eau de surface. Le groupe d’action établira des plans de protection de la source d’eau et

préparera un rapport annuel sur la qualité de l’eau et sa quantité, rapport qui sera distribué.

Plan de protection et de mise en valeur des terrains riverainset des terres humides

L’activité de ce groupe d’action consistera à protéger et à mettre en valeur les terrainsriverains et les terres humides en effectuant un inventaire des terrains riverains dubassin versant, en recensant les zones à protéger et en travaillant en collaboration

avec les propriétaires fonciers désireux de coopérer.

Plan d’information et de sensibilisation

Le groupe d’action sensibilisera la population à la question des ressources hydriquesdu bassin versant en distribuant des renseignements sur le bassin versant et sur l’état

de ses ressources, et en favorisant les « meilleures pratiques de gestion » relatives à laqualité et à la conservation de l’eau.

Pour de plus amples renseignements sur les ressources du bassin versant ou sur ceplan, veuillez prendre contact avec un membre de la Table ronde ou du Groupe

consultatif technique (liste des membres en pages 5 et 6), ou consultez le site Web àl’adresse suivante: http://www.lasalleredboine.com.

Plan de gestion du bassin versant du lac Stephenfield

OBJECTIFS DES GROUPES D'ACTION