Upload
others
View
4
Download
0
Embed Size (px)
Citation preview
INI-
TIA
-
Plan stratégique 2012 - 2015Prestation de services d’alimentation
en eau et d’assainissement de base dans les zonesrurales en Afrique
INIT
IATI
VE
POU
RL’A
LIM
ENTA
TIO
NEN
EAU
ETL’A
SSA
INIS
SEM
ENT
ENM
ILIE
URU
RAL
(IAEA
R)PL
AN
STRA
TÉG
IQU
E20
12 -
2015
2
Le plan stratégique 2012-2015 de l’IAEAR a été approuvé par le conseil d’Administration le 16 avril 2013
1. Introduction
1.1 Présentation générale de l’IAEAR1.2 Tendances influençant l’évolution du secteur1.3 Évaluations de l’IAEAR
1.3.1 Leçons tirées de la mise en œuvre de l’IAEAR : résultats et défis1.3.2 Principales recommandations
2. Plan stratégique 2012-2015 de l’IAEAR
2.1 Introduction2.2 Vision et mission2.3 Buts et objectifs2.4 Orientations stratégiques2.5. Composantes et produits du Plan stratégique2.6 Impact et produits
3. Le Fonds fiduciaire IAEAR
3.1 Introduction et rôle du Fonds3.2 Domaines d’intervention des ressources du FF-IAEAR3.3 Produits de niche du FF-IAEAR3.4 Efficacité des opérations financées par le FF-IAEAR
4. Financement du plan strategique
4.1 Besoins en financements4.2 Répartition des investissements nécessaires et sources de financement prévues4.3 Réserve indicative des opérations de l’IAEAR préparée par la Banque4.4 Stratégies de mobilisation des ressources
4.4.1 Introduction4.4.2 Rôle de la Banque4.4.3 Contributions des États et des communautés4.4.4 Contributions des donateurs et le FF-IAEAR
5. Processus et modalités de mise en œuvre
5.1 Cadre de mise en œuvre de 20045.2 Processus programmatiques et opérationnels
5.2.1 Approche programmatique5.2.2 Accroissement des taux de mise en œuvre5.2.3 Coordination, partenariats et gestion de l’IAEAR au niveau régional5.2.4 État de préparation en termes de politiques et d’investissements, et rapports
de synthèse sur l’état des lieux par pays (CSO)5.2.5 Capacités internes et collaboration au sein de la Banque5.2.6 Partenariats stratégiques pour l’IAEAR5.2.7. Prise en compte des thèmes transversaux5.2.8. Amélioration de l’accès à l’assainissement dans les PMR
6. Conclusion et recommandation
6.1 Conclusion6.2 Recommandation
Table des matières
INIT
IATI
VE
POU
RL’A
LIM
ENTA
TIO
NEN
EAU
ETL’A
SSA
INIS
SEM
ENT
ENM
ILIE
URU
RAL
(IAEA
R)PL
AN
STRA
TÉG
IQU
E20
12 -
2015
3
INIT
IATI
VE
POU
RL’A
LIM
ENTA
TIO
NEN
EAU
ETL’A
SSA
INIS
SEM
ENT
ENM
ILIE
URU
RAL
(IAEA
R)PL
AN
STRA
TÉG
IQU
E20
12 -
2015
4
AEAR
AEPA
AMCOW
ATPC
BAD
CDMT
CME
CSO
E&M
FAD-12
FAE
FF
FF-IAEAR
GFP
GT
IAEAR
JMP
OMD
ONG
OWAS
PIB
PS
S&E
SWAp
TFSC
UA
UC
UNESCO -
IHE
VAE
WEDC
Sigles et abréviations
INIT
IATI
VE
POU
RL’A
LIM
ENTA
TIO
NEN
EAU
ETL’A
SSA
INIS
SEM
ENT
ENM
ILIE
URU
RAL
(IAEA
R)PL
AN
STRA
TÉG
IQU
E20
12 -
2015
5
Alimentation en eau et assainissement en milieu rural
Alimentation en Eau Potable et Assainissement
Conseil des ministres africains en charge de l’eau
Assainissement total piloté par la communauté
Banque africaine de développement
Cadre de dépenses à moyen terme
Cadre de mise en œuvre
Rapport de synthèse sur l’état des lieux par pays
Exploitation et maintenance
Douzième reconstitution générale des ressources du Fonds africain
de développement
Facilité africaine de l’eau
Fonds fiduciaire
Fonds fiduciaire de l’Initiative pour l’alimentation en eau et l’assainissement
en milieu rural
Gestion des finances publiques
Groupe de travail (du CCR)
Initiative pour l’alimentation en eau et l’assainissement en milieu rural
Programme de suivi conjoint (OMS/UNICEF)
Objectifs du Millénaire pour le développement
Organisation non gouvernementale
Département de l’eau et de l’assainissement (de la BAD)
Produit intérieur brut
Plan stratégique
Suivi et évaluation
Approche sectorielle globale
Comité de pilotage du Fonds fiduciaire
Union africaine
Unité de compte
Institut UNESCO-IHE pour l’éducation relative à l’eau de Delft (Pays-Bas)
Vision africaine de l’eau
Centre de l’eau, de l’ingénierie et du développement, Université de Loughborough,
(Royaume-Uni)
INIT
IATI
VE
POU
RL’A
LIM
ENTA
TIO
NEN
EAU
ETL’A
SSA
INIS
SEM
ENT
ENM
ILIE
URU
RAL
(IAEA
R)PL
AN
STRA
TÉG
IQU
E20
12 -
2015
6
Cadre de gestion axé�e sur les ré�sultats du Planstrate�gique 2012 – 2015 de l’IAEAR
INIT
IATI
VE
POU
RL’A
LIM
ENTA
TIO
NEN
EAU
ETL’A
SSA
INIS
SEM
ENT
ENM
ILIE
URU
RAL
(IAEA
R)PL
AN
STRA
TÉG
IQU
E20
12 -
2015
7
Cha
ine des resultats
Indicateu
rs de perform
ance
Moyens de verification
Risque
s/mesures
d’atten
uatio
n Indicateu
rs objectivem
ent ve�rifiab
les (IO
V)
Donn
e�es de
re�fe�renc
e 1
Objectifs -
2015
Amélioration de
la san
té, d
esco
ndition
s de
vie et d
u niveau
d’alph
abétisation de
s ha
bitants
des zone
s rurales
1.1
Pou
rcen
tage
de rédu
ction de
s taux de mortalité de
s en
fants
de m
oins de cinq
ans en Afriqu
e1.2
Nom
bre de
filles scolarisées au
prim
aire et au
secon
daire par
rapp
ort a
u no
mbre de
garço
ns1.3
Pou
rcen
tage
de rédu
ction de
s co
ûts de
s soins de
san
té
1.1
127
(200
9)1.2
91 (2
009)°
1.3
À détermi-
ner
1.1
40 %
(202
0)2
1.2
95 (2
020)
1.3
30 %
(202
0)
-Système d’inform
ation sta-
tistiq
ue de l’O
MS
-Rap
ports du
Program
me
de suivi con
joint O
MS/UNI-
CEF
Risque
: L’ap
pui politiqu
e et la prio
rité
acco
rdée par les go
uverne-
men
ts africains pe
uven
t ne
pas suffire à garan
tir la pé-
renn
ité des im
pacts de
l’IAEAR.
Stratég
ies d’attén
uatio
n :
Plaidoyer m
ené en
faveur de
l’amélioration de
la coo
rdi-
nation de
hau
t niveau et
fortes pressions exercées
par le biais de l’U
A, d
el’A
MCOW et d
’autres pa
rte-
naires au
dévelop
pemen
t.
Risque
:Insuffisanc
e de
s finan
ce-
men
ts extérieurs po
ur ap-
puyer les op
érations
d’AEAR dan
s les PMR
Stratég
ies d’attén
uatio
n :
-Plaidoyer en faveur de
l’amélioration de
l’en
viron-
nemen
t pou
r attirer les fi-
nanc
emen
ts non
hab
ituels
(PSP, auto-alimen
tation,
etc.)
-Accroissemen
t de l’effica-
cité du secteu
r et app
ui au
titre du au
PS de l’IAEAR
1.Amélioration de
l’accès à
des services d’alim
entation en
eau en
milie
u rural durab
les, sûrs
et abo
rdab
les
2.Amélioration de
l’accès à
des services d’assainissem
ent
sans risqu
e et digne
s, et à
de
meilleures pratiq
ues d’hygièn
e
1.1
Aug
men
tation de
la propo
rtion de
personn
es vivan
t da
ns le
szone
s rurales en
Afriqu
e qu
i ont accès à une
alim
entation sûre en eau
(%)
2.1
Aug
men
tation de
la propo
rtion de
personn
es vivan
t da
ns le
szone
s rurales en
Afriqu
e qu
i ont accès à des installations d’assainis-
semen
t améliorées (%
)3. N
ombre de
pays qu
i ont in
tégré l’éga
lité de
s sexes, l’en
vironn
e-men
t et la lutte
con
tre les effets du ch
ange
men
t clim
atique
dan
s leurs
politique
s relatives au secteu
r de
l’eau.
1.1 55,1 %
2.1 23,8 %
3. À déterminer
1.1 70 %
1.2 6
2 %
-Rap
ports du
Program
me
de suivi con
joint O
MS/UNI-
CEF
-Rap
ports de
la CCNUCC
-Rap
ports sur le dévelop
-pe
men
t dan
s le m
onde
Composante 1 – Gouverna
nce
de l’IAEAR
-Rap
ports sur les résultats
cumulés et rap
ports an
-nu
els de
l’IAEAR
-Rap
ports de
décem
bre de
la BAD sur les an
omalies
et les exceptions
Produ
it 1.1 : M
ise en
œuvre effi-
cace des opé
rations d’alim
enta-
tion en
eau
et d
’assainissem
ent
en m
ilieu rural (AEAR) finan
cées
par la Ban
que
1.1a
Accroissemen
t de la propo
rtion de
s projets/prog
rammes don
tles fond
s sont décaissés dan
s les 12
mois suivan
t l’app
roba
tion pa
rle Con
seil (pou
r la pé
riode
de 20
12 à 201
5, par ra
pport a
u niveau
de
référenc
e du
portefeuille en co
urs de
l’IAEA
R au mois de
décem
bre
2011
) 1.1b
Réd
uction de
la propo
rtion de
projets don
t l’âge
est sup
érieur à
l’âge
moyen
des projets à leur con
ception, qui est de cinq
ans
1.1a
65
%
[15/23
]
1.1b
30
%(201
1)
1.1a
80
%
1.1b
10 %
Produ
it 1.2 : R
enforcem
ent d
ucadre orga
nisationn
el de l’IAEAR
1.2a
Création du
Com
ité de co
ordina
tion région
al (C
CR) et réu
nion
san
nuelles de
ce co
mité, ren
forçan
t ainsi l’app
ropriation de
l’Initiative
par tous les acteurs
1.2b
Mise en
place, d
’ici la fin de 20
13, d
’une
stratég
ie de co
mmu-
nication de
l’IAEAR.
1.2c
Mise au
point, d
’ici la fin de 20
13, d’un
e bo
îte à outils pou
r les
opérations d’AEAR
1.2a
S.O.
1.2b
Auc
une
1.2c
Auc
une
1.2a
CCR en
place
1.2b
Stratég
ie
1.2c
Boîte à
outils
-Com
ptes-ren
dus de
s réu-
nion
s du
Com
ité de co
or-
dina
tion
-Stratég
ie de co
mmun
ica-
tion de
l’IAEAR
-Boîte à outils pou
r les op
é-rations d’AEAR
Composante 2 – Gouverna
nce
du sous-secteur de l’A
EAR et
instau
ratio
n d’un en
vironn
e-men
t propice
-C
SO
de
l’AM
CO
W
-R
appo
rts
sur
les
résu
ltats
cum
ulés
et r
appo
rts
an-
nuel
s de
l’IA
EA
R
-R
appo
rts
sur
la p
erfo
r-m
ance
du
sect
eur
-R
appo
rts
du P
rogr
amm
ede
sui
vi c
onjo
int
OM
S/U
NIC
EF
-R
appo
rts
GLA
AS
Produ
it 2.1 : R
éalisation de
pro-
grès dan
s la prestation de
ser-
vices en
vue
d’ado
pter des
approc
hes prog
rammatique
s im-
pulsées pa
r les pa
ys, e
n faveur
du re
nforcemen
t de la planifica-
tion, de la bud
gétisation et de la
prom
otion du
dévelop
pemen
t du-
rable du
sou
s-secteu
r AEAR
2.1
a N
om
bre
de
no
uve
au
x p
rog
ram
me
s A
EA
R a
pp
uyé
s p
ar
laB
anqu
e da
ns d
es É
tats
aut
res
que
les
Éta
ts fr
agile
s 2.
1b N
ombr
e de
pay
s co
ndui
sant
des
rev
ues
annu
elle
s du
sec
teur
et é
tabl
issa
nt d
es r
appo
rts
annu
els
de s
uivi
du
sous
-sec
teur
2.1a
S.O
.
2.1b
13
2.1a
11
2.1b
20
Produ
it 2.2 : A
pprofond
issemen
tde
s réform
es du sous-secteur de
l’AEAR et a
ppui au dé
velopp
e-men
t des pays fra
giles et sortant
de con
flit
Produ
it 2.3 : P
lus gran
de prio
rité
acco
rdée à l’assainissemen
t et à
l’hygiène
2.2
Nom
bre
de
pays
fra
gile
s/en
so
rtir
de
conf
lit s
uppl
émen
tair
esdi
spos
ant d
e st
raté
gies
et p
rogr
amm
es n
atio
naux
d’A
EA
R e
t aya
ntbé
néfic
ié d
’une
aid
e po
ur d
ével
oppe
r le
s se
rvic
es d
’AE
AR
2.3a
Nom
bre
de
pay
s su
pp
lém
en
tair
es d
otés
d’in
stitu
tions
che
fsde
file
en
mat
ière
d’a
ssai
niss
emen
t2.
3b N
ombr
e de
pay
s su
pplé
men
taire
s do
tés
de p
lans
et
budg
ets
natio
naux
spé
cifiq
ues
pour
l’as
sain
isse
men
t
2.2
-
2.3a
S
.O.
2.3b
S
.O.
2.2
10
2.3b
10
2.3b
15
1L’année de référence est l’année 2010, et l’année cible est l’année 2015, sauf indications contraires.2La cible de l’OMD (2015) est de 53 décès pour 1000 naissances vivantes.
IMPACT REALISATIONS PRODUITS
Code couleurs : L’IAEAR à la Banque, moins le FF-IAEAR L’IAEAR à la Banque, avec le FF-IAEAR F-IAEAR uniquement
INIT
IATI
VE
POU
RL’A
LIM
ENTA
TIO
NEN
EAU
ETL’A
SSA
INIS
SEM
ENT
ENM
ILIE
URU
RAL
(IAEA
R)PL
AN
STRA
TÉG
IQU
E20
12 -
2015
8
Cha
ine des resultats
Indicateu
rs de perform
ance
Moyens de verification
Risque
s/mesures
d’atten
uatio
n Indicateu
rs objectivem
ent ve�rifiab
les (IO
V)
Donn
e�es de
re�fe�renc
e 1
Objectifs -
2015
Composante 3 - In
vestisse-
men
ts ciblant le sous-secteur
de l’A
EAR
-Rap
ports sur les résul-
tats cum
ulés et rap
ports an
-nu
els de
l’IAEAR
-La
base de
don
nées
de l’IAEAR lorsqu
’elle sera
mise en
place
Risque
: Le
s go
uverne
men
tsn’évalue
nt pas rég
ulière-
men
t la pe
rform
ance du
secteu
r et n’en rend
ent p
asco
mpte
Stratég
ies d’attén
uatio
n :
-Ren
forcem
ent d
u dialog
uesur les po
litique
s à travers
l’AMCOW, les interven
tions
nationa
les et le CCR
-Institutionn
alisation du
suivi
et de la com
mun
ication de
srapp
orts sur la perform
ance
du secteur dan
s les inter-
ventions en co
urs et dan
stoutes les no
uvelles inter-
ventions d’AEAR
Risque
: -Le
s go
uverne
men
ts ne
pren
nent pas les mesures
approp
riées en temps
voulu.
Stratég
ie d’attén
uatio
n :
-Ado
ption d’un
mod
e de
fi-
nanc
emen
t basé sur la per-
form
ance et a
xé sur la
deman
de
Produ
it 3.1 : R
enforcem
ent d
ulead
ership des pou
voirs pub
lics
dans le sou
s-secteu
r de
l'AEAR,
au re
gard de l’accroissemen
t des
finan
cemen
ts ciblant ce sous-
secteu
r Produ
it 3.2 : A
ugmen
tation de
l’envelop
pe globa
le con
sacrée au
sous-secteur de l’A
EAR
3.1 Aug
men
tation de
la propo
rtion de
s finan
cemen
ts pub
lics co
nsa-
crés à l’alimen
tation en
eau
et à l’assainissem
ent en
milie
u rural en
Afriqu
e3.2 Fina
ncem
ent total con
sacré à l’alim
entation en
eau
et à l’assai-
nissem
ent en
milie
u rural en Afriqu
e pe
ndan
t la période
de mise en
œuvre du PS
3.1 35%
[don
nées de
l’OCDE]
3.2 S.O.
3.1 4
0 %
3.2 8 m
illiards
d’USD
Produ
it 3.3 : R
enforcem
ent d
el’effet d
e levier du FF
-IAEAR
3.3 Fina
ncem
ent ad
ditionn
el m
obilisé grâce au
x ressou
rces du
FF-
IAEAR (u
ne partie du finan
cemen
t total visé au
point 3.2 ci-d
essus)
3.3 S.O.
3.3 2 m
illiards
d’USD (environ
cinq
fois plus)
Composante 4 – Viabilité des
systèm
es d’AEAR
-Rap
ports sur les résul-
tats cum
ulés et rap
ports an
-nu
els de
l’IAEAR
-Cad
re de suivi et
d’évalua
tion de
OWAS
-Rap
ports sur la re
vue
du secteur
-Com
ptes-ren
dus de
sréun
ions du CCR
-Produ
its de la com
mu-
nication et des con
nais-
sanc
es
Pro
duit 4.
1 : M
ise
en p
lace
et
renf
orce
men
t de
syst
èmes
inst
i-tu
tionn
els viab
les
Pro
duit 4.
2 : R
enfo
rcem
ent de
laviab
ilité
de
des
infras
truc
ture
sd’A
EAR
4.1a
Nom
bre de
pays supp
lémen
taires ayan
t bé
néficié d’un ap
pui
pour la con
ception de
cad
res d’exploitation et de mainten
ance fo
nc-
tionn
els da
ns le sou
s-secteu
r de
l’AEAR
4.1b
Nom
bre de
pays ayan
t bén
éficié d’un ap
pui pou
r le dé
velopp
e-men
t de ch
aîne
s de
valeu
r de
s pièces de rech
ange
4.2a
Réd
uction du
pou
rcen
tage
d’installations AEAR non
fonc
tion-
nelles da
ns les PMR
4.2b
Aug
men
tatio
n du
nom
bre de
systèmes d’alim
entatio
n en
eau
en m
ilieu rural utilisan
t l’éne
rgie éolienn
e/solaire
4.1a
-
4.1b
0
4.2a
33 %
4.2a
À détermi-
ner
4.1a
12
4.1b
12
4.2 25
%4.2a
25 %
4.2a
10 %
Composante 5 – Gestio
n des
conn
aissan
ces et de la com-
mun
ication dan
s le sous-sec-
teur de l’A
EAR
Produ
it 5.1 : R
enforcem
ent d
usuivi et d
e l’évaluation (S&E) d
usous-secteur de l’A
EAR, sou
sl’impu
lsion de
s pa
ys
5.1a
Nom
bre de
PMR sup
plém
entaires do
tés de
systèmes efficaces
de S&E de l’alim
entation en
eau
en milie
u rural
5.1b
Nom
bre de
PMR sup
plém
entaires do
tés de
systèmes efficaces
de S&E de l’assainissem
ent e
t de l’hygiène
en milie
u rural
5.1a
S.O.
5.1b
S.O.
5.1a
15
5.1b
15
Produ
it 5.2 Gén
ération et diffu-
sion
des produ
its de la com
mun
i-cation et de la con
naissanc
eau
près des parties pren
antes
5.2a
Nom
bre de
produ
its et de
pratiq
ues mod
èles de la com
mun
i-cation et de la con
naissanc
e da
ns le sou
s-secteu
r AEAR, g
énérés et
diffusés ch
aque
ann
ée5.2b
Création d’un
e ba
se de do
nnées région
ale sur le fina
ncem
ent,
la perform
ance du sous-secteur et la dé
centralisation de
la prestation
de services d’AEAR
5.3 Nom
bre de
pays no
n finan
cés pa
r la Ban
que inclus dan
s les rap-
ports de
l’IAEAR établis par la Ban
que
5.2a
3
5.2b
S
.O.
5.3
0
5.2a
3
5.2b
Bas
e de
donn
ées
opé-
ratio
nnel
le
5.3
15
COMPOSANTE
SR
ES
SO
UR
CE
S
Com
posante 1 - Gou
vernan
ce de l’IAEAR
Com
posante 2 - Gou
vernan
ce du sous-secteur de l’A
EAR et instauration d’un
environn
emen
t propice
Com
posante 3 - Investissemen
ts ciblant le sou
s-secteu
r de
l’AEAR
Com
posante 4 - Viabilité de
s systèm
es d’AEAR
Com
posante 5 - Gestion de
s co
nnaissan
ces et de la com
mun
ication da
ns le sou
s-secteu
r de
l’AEAR
Réc
apitu
latif
du
coût
par
com
posa
nte
(en
mill
ions
d’U
SD
)(r
esso
urce
s de
la B
anqu
e un
ique
men
t)C
oût d
e la
com
posa
nte
13
U
SD
C
oût d
e la
com
posa
nte
282
U
SD
C
oût d
e la
com
posa
nte
31
433
U
SD
C
oût d
e la
com
posa
nte
452
U
SD
C
oût d
e la
com
posa
nte
560
U
SD
C
oût t
otal
: 1
630
U
SD
Code couleurs : L’IAEAR à la Banque, moins le FF-IAEAR L’IAEAR à la Banque, avec le FF-IAEAR F-IAEAR uniquement
3 S.O. signifie « sans objet ».
Introduction
L’Initiative pour l’alimentation en eau et l’assainissement en
milieu rural (IAEAR) a été lancée en 2003 par la Banque
africaine de développement, à titre d’intervention régionale
centrée sur le sous-secteur rural. L’objectif général de cette
initiative est d’atteindre un taux d’accès aux services
d’alimentation en eau et d’assainissement de base à l’horizon
2015 de 80 %, et de parvenir à l’accès universel au plus tard
en 2025. D’après les estimations, la réalisation de la cible fixée
pour 2015 nécessiterait d’approvisionner 271 millions de
personnes en eau, et de permettrait à 295 millions de personnes
de bénéficier d’installations d’assainissement adéquates, à un
coût estimatif de 14,2 milliards d’USD à financer par le Groupe
de la Banque africaine de développement, d’autres institutions
financières multilatérales et bilatérales et les pays africains
(gouvernements et communautés).
Lors de la première Conférence internationale sur
l’alimentation en eau et l’assainissement en milieu rural
en Afrique, qui s’est tenue à Paris en avril 2005, les
gouvernements africains et les partenaires au développement
internationaux ont adopté l’IAEAR comme cadre commun de
mobilisation de ressources et d’investissements pour les
services d’eau et d’assainissement en milieu rural en Afrique.
Il a également été convenu de créer le Fonds fiduciaire de
l’IAEAR afin de mobiliser des ressources additionnelles,
gérées par la Banque, en vue de financer les activités de
l’IAEAR.
Résultats, défis et opportunités
Après la mise en œuvre de l’IAEAR sur une période de huit
ans, les évaluations internes et externes indépendantes de
cette initiative sont parvenues à la conclusion que celle-ci
avait effectivement obtenu de bons résultats, même si un
certain nombre de défis reste à relever. Les principaux
résultats et défis recensés par les évaluations sont
notamment les suivants :
i) Financement et accès : À la fin de 2011, la Banque
avait déjà investi 1,3 milliard d’USD pour le financement
de 31 programmes d’alimentation en eau et
d’assainissement en milieu rural (AEAR) dans 23 pays.
L’Initiative a mobilisé environ 4,2 milliards d’USD auprès
d’autres donateurs, de gouvernements africains et de
communautés bénéficiaires et permis à 45,5 et 30
millions de personnes de bénéficier respectivement d’un
accès à l’alimentation en eau et à l’assainissement. Bien
qu’importants, ces investissements et ces taux d’accès
sont bien en deçà des niveaux nécessaires pour
atteindre les OMD relatifs à l’eau et à l’assainissement
dans les zones rurales. En effet, il faudrait encore pour
cela, mobiliser des investissements supplémentaires de
l’ordre de 8,1 milliards d’USD, d’après les estimations
actuelles.
ii) Fonds fiduciaire de l’Initiative pour l’alimentation en eau
et l’assainissement en milieu rural (FF-IAEAR) : Le FF-
IAEAR, qui représente environ 10 % de la contribution
totale de la Banque à l’IAEAR, a joué un rôle important
dans le renforcement de la gestion et l’amélioration des
résultats de l’IAEAR, ainsi que dans la mobilisation de
ressources additionnelles en faveur de cette initiative
auprès de la Banque et d’autres donateurs. Toutefois, le
FF-IAEAR est menacé par le manque de prévisibilité
concernant la reconstitution de ses ressources.
iii) Approches sectorielles : Conformément à la
Déclaration de Paris, l’IAEAR a contribué à la
transition, dans bon nombre de pays, des approches
axées sur les projets aux approches sectorielles
(SWAp) axées sur les programmes, conformément à
l’approche intégrée de la gestion des ressources en
eau et de l’assainissement.
iv) Changement climatique : Les effets du changement
climatique menacent les écosystèmes aquatiques dont
dépendent de nombreux moyens de subsistance et de
nombreuses activités économiques, tout en réduisant les
chances de réaliser les OMD. Ces effets se feront
d’autant plus durement ressentir en Afrique, que le
continent dispose de capacités d’adaptation et de
ressources financières limitées.
v) Autres défis : Au nombre des autres défis figurent le grand
nombre d’États fragiles, dans lesquels il est nécessaire
d’adopter des approches spécifiques et mobiliser des
Résumé analytique
INIT
IATI
VE
POU
RL’A
LIM
ENTA
TIO
NEN
EAU
ETL’A
SSA
INIS
SEM
ENT
ENM
ILIE
URU
RAL
(IAEA
R)PL
AN
STRA
TÉG
IQU
E20
12 -
2015
9
financements plus substantiels pour atteindre les objectifs
fixés ; le manque de capacités et le rythme du processus
de décentralisation dans les PMR ; la viabilité des
systèmes ; la collaboration entre les donateurs ; la
sauvegarde et la transmission des connaissances
acquises ; et la faiblesse des capacités en matière de
suivi et d’évaluation dans le sous-secteur de l’AEAR.
Plan stratégique 2012-2015 de l’IAEAR
L’élaboration du Plan stratégique (PS) 2012 – 2015 de
l’IAEAR s’est appuyée sur (i) les conclusions ci-dessus et
les enseignements tirés au cours des huit dernières années,
(ii) la volonté politique exprimée à un haut niveau par les
gouvernements africains à Sharm-El-Sheikh en 2008 en
faveur de la réalisation des objectifs sectoriels, (iii) les
tendances observées au niveau du secteur et la Stratégie
2004 de l’IAEAR mis en exergue dans le document fixant le
Cadre de mise en œuvre. Les priorités opérationnelles du
PS sont alignées sur le Partenariat de Busan de 2011 pour
une coopération efficace au service du développement,
pour ce qui est de l’accent mis sur les États fragiles, le
renforcement de l’égalité hommes-femmes et l’alignement
du suivi et de l’évaluation sur les systèmes nationaux. Le
présent PS est également en phase avec le double objectif
de la Stratégie à long terme (SLT) de la Banque de
promouvoir une croissance à la fois verte et inclusive. Il vise
en outre à soutenir efficacement la mise en œuvre de la SLT,
en contribuant à la réalisation de ses piliers relatifs à la
gouvernance, au développement du secteur privé et à
l’intégration régionale.
Buts et objectifs : Si l’objectif stratégique de l’IAEAR reste
la réalisation, à l’horizon 2025, de la Vision africaine de l’eau,
dont les buts sont l’accès universel et équitable à des
services d’alimentation en eau et d’assainissement sans
risque, de qualité suffisante et à un coût abordable. Ses
objectifs pour 2015 (OMD) visant à atteindre un taux d’accès
à l’alimentation en eau et à l’assainissement de 80 % ont été
revus à la baisse, et sont désormais respectivement établis
à 70 % et 62 %, dans les zones rurales.
Axes stratégiques : Les quatre axes stratégiques retenus pour
guider l’élaboration et la mise en œuvre du Plan stratégique sont
les suivants : i) le financement axé sur la demande ; ii) la
gouvernance de l’IAEAR ; iii) le changement climatique et iv) la
gestion des connaissances et la communication. L’orientation
du PS vise à hiérarchiser les activités permettant : (i) d’assurer
l’appropriation de l’Initiative et l’adhésion à celle-ci sur
l’ensemble du continent, améliorent la gestion et la gouvernance
de l’IAEAR, (ii) d’accroitre t le financement en faveur de l’IAEAR,
et (iii) d’assurer l’intégration du changement climatique, des
mesures d’adaptation, des aspects liés à la viabilité ainsi
que des avantages des objectifs multiples et des activités
génératrices de revenus à l’élaboration et l’exécution des
programmes. Le Plan stratégique fournira les outils permettant
d’améliorer l’exécution et la performance du portefeuille de
l’IAEAR, et assurera une meilleure mesure des résultats ainsi
qu’une meilleure publication des informations. En outre, le PS
cible mieux les objectifs des ressources du FF-IAER, qui portent
sur le développement de la demande et du leadership dans le
secteur de l’eau, l’accroissement des investissements dans
l’assainissement, la préparation des programmes nationaux, le
renforcement des capacités dans les États fragiles, les pays
post conflits et l’appui aux pays sahéliens semi-arides. La
priorité accordée au secteur rural dans la Stratégie à long terme
(SLT) de la Banque constitue pour le PS une occasion de
contribuer à son double objectif de croissance verte et de
croissance inclusive.
Composantes : Le PS se concentrera sur les cinq
principales composantes opérationnelles et produits
connexes ci-après.
1. Composante 1 – Gouvernance de l’IAEAR/du FF-IAEAR:
Cette composante vise à renforcer la gouvernance et la
performance de l’IAEAR et du FF-IAEAR en vue d’une
meilleure efficacité et efficience. Afin de renforcer la
responsabilité et la transparence tout en accroissant
l’appropriation et la confiance dans l’utilisation optimale
des fonds, il est envisagé de rendre la gouvernance plus
inclusive au niveau stratégique, par le biais d’un
mécanisme formel de coordination du sous-secteur de
l’AEAR à l’échelle régionale, ainsi que du renforcement
du cadre de gestion du FF-IAEAR et de la capacité de
la Banque à superviser la mise en œuvre du PS.
INIT
IATI
VE
POU
RL’A
LIM
ENTA
TIO
NEN
EAU
ETL’A
SSA
INIS
SEM
ENT
ENM
ILIE
URU
RAL
(IAEA
R)PL
AN
STRA
TÉG
IQU
E20
12 -
2015
10
2. Composante 2 – Gouvernance du sous-secteur de
l’AEAR et instauration d’un environnement propice :
Cette composante vise à aider les pays à améliorer leur
gouvernance du sous-secteur de l’AEAR. Elle
contribuera au renforcement des approches
programmatiques et sectorielles/sous-sectorielles en
matière de services d’AEAR, par le biais de l’élaboration
de plans et de programmes d’AEAR ; de l’appui au
renforcement des capacités stratégiques des systèmes
décentralisés ; du renforcement du dialogue et de la
coordination au niveau sectoriel ; du renforcement de la
capacité d’absorption financière ; de la planification et
de la gestion de l’exploitation et de la maintenance
(E&M) ; du respect du droit humain à l’eau et à
l’assainissement ; de la prise en compte de la
problématique de l’égalité entre les sexes ; de la
protection de l’environnement, de l’atténuation des effets
du changement climatique et du renforcement des
capacités d’adaptation au changement climatique ; du
renforcement de la transparence et de l’amélioration de
l’établissement de rapports. Des initiatives spécialisées
cibleront les États fragiles (en utilisant des approches
tenant compte des situations de conflit) et les États
sortant de conflit, ainsi que le sous-secteur de
l’assainissement.
3. Composante 3 – Investissements ciblant le sous-secteur
de l’AEAR : Cette composante vise l’accroissement des
engagements financiers en faveur du sous-secteur, tant
de la part des gouvernements que des partenaires au
développement, dont la Banque. Elle vise également à
accroître les investissements appuyant l’alimentation en
eau et l’assainissement en milieu rural dans les États
fragiles et sortant d’un conflit, et à garantir l’effet de levier
du FF-IAEAR dans la mobilisation des ressources
globales. Le PS permet d’améliorer le ciblage du FF-
IAEAR afin de lui faire jouer un plus grand rôle de
catalyseur et de facilitateur dans la promotion de
l’efficience, de l’efficacité et de la viabilité des opérations
de l’IAEAR.
4. Composante 4 – Viabilité des systèmes d’AEAR : Le PS
adoptera une approche plus intégrée, couvrant aussi
bien les ressources en eau et les bassins versants que
les moyens de subsistance des bénéficiaires, afin
d’améliorer l’évaluation, la planification, la conception et
la gestion de la viabilité des infrastructures d’AEAR et
des systèmes renforçant celles-ci. Dans la conception
des programmes de l’IAEAR, une plus grande attention
sera accordée au coût et à la viabilité de ces derniers
pendant leur durée de vie. La présente composante
appuiera un plus grand nombre de petits opérateurs
communautaires et privés intervenant dans le secteur de
l’eau, ainsi que la régulation appropriée et indépendante
des services et prestataires de services d’AEAR, tout en
garantissant le caractère abordable de ces services, en
développant/mettant en place des chaînes
d’approvisionnement et en plaidant pour l’amélioration
de la budgétisation de l’exploitation et de la maintenance
et pour la formation des prestataires de services.
5. Composante 5 – Renforcement de la gestion des
connaissances et de la communication, y compris le
suivi et l’évaluation du sous-secteur : Cette composante
vise à renforcer la production, la diffusion et l’utilisation
des connaissances relatives au sous-secteur de l’AEAR
à la Banque et dans les PMR, afin d’en garantir un
meilleur impact.
Le Cadre de mise en œuvre de 2004, qui est aligné sur les
processus programmatiques et opérationnels tenant compte
INIT
IATI
VE
POU
RL’A
LIM
ENTA
TIO
NEN
EAU
ETL’A
SSA
INIS
SEM
ENT
ENM
ILIE
URU
RAL
(IAEA
R)PL
AN
STRA
TÉG
IQU
E20
12 -
2015
11
des tendances actuelles dans le secteur, sera utilisé.
Au nombre des tendances figurent le financement axé sur
la demande ; l’approche programmatique de la planification
et du développement du secteur ; les approches axées
sur la participation et la demande ; la coordination et
les partenariats à l’échelle régionale ; les évaluations
sectorielles; le renforcement des capacités internes de la
Banque ; et la prise en compte du changement climatique,
de la croissance inclusive et de la problématique de l’égalité
entre les sexes.
Le suivi de la mise en œuvre du PS sera fondé sur les
cadres de mesure des résultats de l’IAEAR et ceux du
FF-IAEAR.
Financement du Plan stratégique 2012-2015 de l’IAEAR
En plus des engagements actuels, environ 8,1 milliards
d’USD seront nécessaires, entre 2012 et 2015, pour
atteindre les cibles de l’OMD concernant l’alimentation en
eau et l’assainissement dans les zones rurales. La stratégie
de mobilisation des ressources devrait s’appuyer sur une
approche de partenariat, au titre de laquelle les
gouvernements africains administrent la preuve de leur
engagement en augmentant de façon significative les
ressources budgétaires nationales consacrées au sous-
secteur. Lors de la réunion de l’IAEAR et de la FAE qui s’est
tenue en mars 2012 à Marseille, quatre pays africains
(Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Niger et Tchad) ont promis des
contributions au FF-IAEAR, ce qui constitue un signal positif
en réponse à l’appel à un engagement et à une
appropriation plus forts de la part de l’Afrique. La Banque,
en tant qu’institution régionale chef de file de l’Initiative,
renouvelle son engagement pour fournir environ 1,63 milliard
d’USD, en fonction des besoins des pays. Le FF-IAEAR
s’attachera à mobiliser 400 millions d’USD (5 % des
financements) pour l’accomplissement de son rôle de
catalyseur, de levier et de facilitateur, ainsi que d’appui aux
investissements dans les Etats fragiles et les pays sortant
de conflit. Les gouvernements africains devront par
conséquent contribuer à combler un déficit de financement
d’environ 6 milliards d’USD, afin de permettre à l’IAEAR
d’atteindre ses objectifs sur l’ensemble du continent.
Bien que le Plan stratégique ait été soumis à l’approbation
du Conseil en 2013, il concerne néanmoins la période 2012-
2015. Dans la mesure où la mise en œuvre de certaines des
composantes y figurant a déjà commencé en 2012, avec
des activités telles que la Conférence de Marseille pour la
réaffirmation de l’engagement envers l’IAEAR, la
mobilisation des ressources en faveur du FF-IAEAR et la
mise en œuvre du programme de prêts 2012 de la Banque,
notamment l’approbation de six programmes/projets.
INIT
IATI
VE
POU
RL’A
LIM
ENTA
TIO
NEN
EAU
ETL’A
SSA
INIS
SEM
ENT
ENM
ILIE
URU
RAL
(IAEA
R)PL
AN
STRA
TÉG
IQU
E20
12 -
2015
12
1.1 Présentation générale de l’IAEAR
En 2000, le continent africain était la région du monde
affichant le plus faible taux d’accès à l’alimentation en eau.
Dans les zones rurales où vivait une proportion de 64 % de
sa population, les taux d’accès à l’eau potable et à des ins-
tallations d’assainissement améliorées ne s’établissaient res-
pectivement qu’à 47 et 44 %4. Dans le même temps, les
financements ciblant le secteur avaient décru. Seulement
moins de 20 % des financements des donateurs en faveur
du secteur, étaient consacrés à l’alimentation en eau et à
l’assainissement en milieu rural. Par ailleurs, de vastes zones
étaient affectées par des phénomènes climatiques tels que
les sécheresses extrêmes dans la Corne de l’Afrique, les
inondations au Mozambique et au Kenya, et les préoccupations
de plus en plus vives au sujet de la rareté de l’eau dans le
Sahel.
Pour relever ces défis et favoriser aussi bien la réalisation
de la Vision africaine de l’eau (VAE) à l’horizon 2025 que
celle des objectifs du Millénaire pour le développement
(OMD), l’Initiative pour l'alimentation en eau et l'assainisse-
ment en milieu rural (IAEAR) a été conçue en 2003 par la
Banque africaine de développement (BAD), en tant que ré-
ponse régionale accordant une attention particulière au
sous-secteur rural. L’objectif général de cette initiative était
d’atteindre un taux de 80 % pour l’accès aux services d’ali-
mentation en eau et d’assainissement de base à l’horizon
2015 et de parvenir à l’accès universel d’ici 2025. D’après
les estimations, l’atteinte de la cible fixée pour 2015 néces-
siterait la fourniture de l’eau à 271 millions de personnes. Le
coût total a été estimé à 14,2 milliards d’USD, dont 9,69 mil-
liards d’USD pour l’alimentation en eau, 4,42 milliards d’USD
pour l’assainissement et environ 0,10 milliard d’USD pour la
facilitation de l’investissement. Le financement de l’IAEAR a
été prévu de la manière suivante : 15 % par les États afri-
cains, 5 % par les communautés, 30 % par les ressources
de la Banque africaine de développement/du Fonds africain
de développement (BAD/FAD) et 50 % par les donateurs
multilatéraux et bilatéraux (voir Graphique 1-1).
Lors de la première Conférence internationale sur l’alimen-
tation en eau et l’assainissement en milieu rural en Afrique,
qui s’est tenue en avril 2005 à Paris, les gouvernements
africains et les partenaires au développement ont adopté
l’IAEAR comme cadre commun de mobilisation de res-
sources et d’investissements pour assurer les services
d’eau et d’assainissement en milieu rural en Afrique, afin
de mobiliser des ressources additionnelles, gérées par la
Banque, en vue du financement des activités de l’IAEAR.
1. Introduction
INIT
IATI
VE
POU
RL’A
LIM
ENTA
TIO
NEN
EAU
ETL’A
SSA
INIS
SEM
ENT
ENM
ILIE
URU
RAL
(IAEA
R)PL
AN
STRA
TÉG
IQU
E20
12 -
2015
13
Initiative pour l’alimentation en eau et l’assainissement en milieu rural (IAEAR)
Cadre de mise en œuvre
Communautés
5 %
Gouvernementsafricains 15 %
Ressources duGroupe de la BAD
30 %
Ressources du FF-IAEAR
5 %
Donateurs multilatérauxet bilatéraux
45 %
Programme del’IAEAR du pays 1
Phase 1Phase 2………..
Programme del’IAEAR du pays 2
Phase 1Phase 2………..
Programme del’IAEAR du pays 3
Phase 1Phase 2………..
Graphique 1-0 : Structure prévue pour l’IAEAR
4 Le chiffre de référence pour l’assainissement a été réduit à 28 % dans le Rapport 2010 du Programme conjoint de suivi (JMP).
1.2 Tendances influençant l’évolution du secteur
Depuis la Conférence de Rio (1992), la communauté
internationale et les gouvernements africains ont mis en
œuvre plusieurs initiatives et ont consenti des
investissements importants pour une meilleure valorisation et
gestion des ressources en eau, ainsi que l’amélioration de
l’accès à l’eau et à l’assainissement, tout en veillant à la
durabilité environnementale. Malgré ces efforts, l’évolution
de la couverture des services d’eau et d’assainissement a
été inégale d’un pays à l’autre, et les objectifs fixés n’ont pas
été forcément atteints.
Au cours de ces cinq dernières années, les engagements s
ci-après ont été pris et réaffirmés :
• La Déclaration d’eThekwini et le Plan d’action AfricaSan
(février 2008) ont inscrit l’assainissement en première
place parmi les priorités de développement. A cet effet,
plus de 30 ministres de gouvernements africains se sont
engagés à consacrer 0,5 % du PIB de leur pays à
l’assainissement ;
• Les engagements de Sharm El-Sheikh pour l’accélération
de la réalisation des objectifs liés à l’eau et à
l’assainissement, qui ont été pris par les chefs d’État et
de gouvernement de l’Union africaine (juillet 2008). Cet
engagement fondamental des dirigeants africains pour
une Afrique jouissant de la sécurité en eau invite (i) les
gouvernements et les partenaires à planifier et à
développer les infrastructures d’eau et d’assainissement,
(ii) les gouvernements à mobiliser les ressources en
faveur de l’IAEAR et de la FAE, et (iii) l’AMCOW à
soumettre des rapports annuels sur l’état de la
valorisation des ressources en eau sur le continent ;
• En 2010, deux résolutions des Nations Unies (adoptées
par l’Assemblée générale et le Conseil des droits de
l'homme) ont reconnu le droit humain à l’eau potable et à
l’assainissement. Ce qui implique un engagement des
gouvernements à adopter des mesures immédiates pour
garantir la pleine jouissance de ce droit, autant que les
ressources disponibles peuvent le permettre ;
• Dans la Déclaration ministérielle du Forum mondial de
l’eau (2012), les gouvernements se sont engagés à
accélérer la réalisation du droit humain à l’eau potable et
à l’assainissement.
• La Déclaration de Marseille sur l’IAEAR et la FAE (mars
2012) qui doit servir de cadre pour la mobilisation de
partenariats et de plateforme pour le déploiement
d’efforts concertés pour la mise en place d’infrastructures
assurant la sécurité en eau et la fourniture de services
d’alimentation en eau et d’assainissement de base à des
millions de personnes marginalisées en Afrique.
Ces engagements ont été pris à un moment peu favorable,
marqué par une crise financière mondiale à laquelle se
greffent de nouveaux défis liés aux effets du changement
climatique, qui requièrent des ressources financières
additionnelles, et la nécessité d’un changement de
paradigme pour s’attaquer efficacement aux questions de
viabilité, tout en s’efforçant de réaliser l’objectif d’accélération
de l’accès universel à l’eau et à l’assainissement.
Le paradigme de développement qui se dessine est celui
d’une croissance verte et inclusive, modèle économique qui
cible simultanément les principaux aspects de la
performance économique (réduction de la pauvreté, création
d’emplois, inclusion sociale et égalité entre les sexes) et les
questions de durabilité environnementale, d’adaptation au
changement climatique et d’atténuation de ses effets, ainsi
que de sécurité de l’accès à l’eau potable, aux produits
alimentaires et à l’énergie propre, afin de réaliser une
croissance économique reposant sur une large assise. La
mise en valeur durable des richesses naturelles, les
investissements stratégiques basés sur l’approche axée sur
la chaîne de valeur, la participation du secteur privé, les
activités à forte intensité de main-d’œuvre et l’inclusion des
populations démunies sont également au cœur de ce
modèle. Dans ce contexte, l’IAEAR est alignée sur le
programme d’action de la Banque pour une croissance verte
et inclusive, eu égard à l’accent mis sur les populations
rurales démunies et la contribution de la Banque à
l’amélioration de la situation sanitaire, à l’accroissement de
la productivité, au développement de l’entreprenariat et à
l’augmentation des revenus dans les zones rurales en
Afrique. De même, le secteur rural est bien positionné pour
contribuer à la gestion des bassins versants, dans le cadre
de la promotion d’un développement plus vert. Le Plan
stratégique vise à mieux définir la cible de l’IAEAR, ce qui
contribue à la réalisation des priorités opérationnelles clés
de la Banque, mises en exergue dans la SLT de la Banque,
notamment le développement de l’infrastructure, la
gouvernance et l’obligation de rendre compte, le
développement du secteur privé, l’intégration régionale et le
développement technologique et des compétences.
Les trois principaux facteurs sous-tendant le secteur, tels
qu’identifiés dans le deuxième rapport de synthèse sur l’état
des lieux par pays (CSO-2), sont d’ordre politique,
économique et social. Vu l’éventail et la complexité de toutes
INIT
IATI
VE
POU
RL’A
LIM
ENTA
TIO
NEN
EAU
ETL’A
SSA
INIS
SEM
ENT
ENM
ILIE
URU
RAL
(IAEA
R)PL
AN
STRA
TÉG
IQU
E20
12 -
2015
14
ces questions, la réalisation de la viabilité à long terme dans
le sous-secteur de l’AEAR passe par la convergence d’une
approche multidimensionnelle adaptée pour tenir compte des
conditions nationales et locales et de la situation du secteur.
1.3 Évaluations de l’IAEAR
Après la mise en œuvre de l’IAEAR sur une période de huit
ans, sous la direction du Département de l’eau et de
l’assainissement (OWAS) de la BAD, la pertinence, l’efficacité
et l’efficience de cette initiative ont fait l’objet d’une évaluation
interne en 2010 et externe en 2011, sur la base de larges
consultations. Les résultats de ces évaluations ont conduit
à l’ajustement des objectifs de l’IAEAR et à l’élaboration
du présent nouveau Plan stratégique (PS) de l’IAEAR qui
vise à garantir un accès durable à l’eau potable et à
l’assainissement dans les zones rurales en Afrique, à la
faveur de l’amélioration de la gouvernance, de l’accroissement
des investissements, de la consolidation des partenariats, de
l’amélioration de la gestion des connaissances et de la
communication, et de la priorité accordée à la viabilité, y
compris le traitement professionnel des services d’AEAR. Le
PS a été élaboré en tenant compte des expériences
acquises depuis le lancement et la mise en œuvre de
l’IAEAR, ainsi que du contexte global actuel qui guide
l’élaboration d’approches et de stratégies.
La présente section du PS expose les résultats et les défis
recensés et les recommandations formulées par l’évaluation
interne de l’IAEAR, conduite en 2010 et par l’évaluation
externe indépendante de l’IAEAR, validée lors d’un atelier
organisé à Tunis, en novembre 2011, avec la participation
des donateurs et du personnel des organes d’exécution de
l’IAEAR de 23 pays. Au nombre des principaux documents
sur lesquels a porté la revue de la littérature, figuraient le
rapport de synthèse sur l’état des lieux par pays (CSO) dans
le secteur de l’eau en Afrique5 et le rapport d’une étude sur
les approches sectorielles globales dans le secteur de
l’eau6. Les remarques contenues dans ces rapports ont
guidé l’élaboration du présent PS. La principale conclusion
des études susmentionnées a été que le rôle de l’IAEAR
dans l’amélioration des services de base d’approvisionnement
en eau et d’assainissement dans les zones rurales demeure
hautement pertinent, et peut apporter une contribution
significative au renforcement des capacités des échelons
décentralisés de l’administration ; ce qui à son tour est réputé
améliorer la viabilité.
1.3.1 Leçons tirées de la mise en œuvre de l’IAEAR :
résultats et défis
i) Financement et accès : Au 31 décembre 2011, la
Banque avait investi 1,3 milliard d’USD (soit 23 % de tous
les investissements en faveur de l’IAEAR) pour le
financement de 31 programmes d’AEAR dans 23 pays
(voir Graphique 1 2). Sur l’ensemble de l’Afrique, l’IAEAR
a facilité la mobilisation d’environ 4,2 milliards d’USD
en faveur de cette initiative auprès d’autres donateurs
(43 %), de gouvernements africains (30 %) et de
communautés bénéficiaires (4 %), tandis que la
contribution du FF-IAEAR s’élevait à 126 millions d’USD.
Ce financement a permis l’accès à l’alimentation en eau
et à l’assainissement pour 45,5 millions et 30 millions de
personnes, respectivement. Il convient de noter qu’au
mois de juin 2012, la part des projets de l’IAEAR dans le
portefeuille total de prêts et de dons en cours de la
Banque en faveur du secteur de l’eau était passée à
47 %, contre moins de 15 % en 2002.
Malgré ces importantes réalisations, les investissements
ciblant le sous-secteur de l’AEAR sont bien en deçà des
niveaux nécessaires pour réaliser les OMD relatifs à l’eau
et à l’assainissement dans les zones rurales. En effet, les
financements supplémentaires nécessaires à cet égard
sont de l’ordre de 8,1 milliards d’USD, selon les
estimations actuelles. À moins que des volumes de
financement plus substantiels soient consacrés à ce
secteur, seule la moitié environ des pays africains
pourront probablement réaliser l’OMD relatif à l’eau,
pendant que moins de dix pays parviendront à réaliser
l’OMD relatif à l’assainissement.
INIT
IATI
VE
POU
RL’A
LIM
ENTA
TIO
NEN
EAU
ETL’A
SSA
INIS
SEM
ENT
ENM
ILIE
URU
RAL
(IAEA
R)PL
AN
STRA
TÉG
IQU
E20
12 -
2015
15
Figure 1-2 : Status and Location of Bank-fundedRWSSI Programmes
5 AMCOW (Conseil des ministres africains en charge de l’eau), 2011. État des lieux par pays de l’AMCOW – Rapport de synthèse régionale. Voiesdu progrès : transition des modèles de prestation de services définis par les pays vers la réalisation des objectifs-cibles d’alimentation en eau etd’assainissement de l’Afrique. Washington, DC : Banque mondiale/Programme de l’eau et de l’assainissement.
6 Étude des SWAp dans le secteur de l’eau, Volume 1, Rapport de synthèse, Commission européenne et BAD, novembre 2011.
ii) Portée et vitalité : L’IAEAR est la seule initiative
continentale qui met l’accent sur la fourniture de services
d’approvisionnement en eau et d’assainissement de base
dans les zones rurales à une échelle aussi grande. Elle a
également réussi à attirer l’attention sur les besoins de
base non satisfaits des populations rurales, ce qui
s’est traduit par une augmentation significative des
financements des gouvernements africains, de la Banque
et des donateurs en faveur du sous-secteur rural.
iii) Approches sectorielles : S’inscrivant dans les principes
de la Déclaration de Paris, l’IAEAR a contribué, dans bon
nombre de pays, à la transition des approches axées sur
les projets aux approches sectorielles (SWAp) axées sur
les programmes et consistant à mobiliser des fonds
auprès des donateurs pour soutenir des objectifs à long
terme, dans le cadre d’un programme national commun
piloté par les pouvoirs publics. Les SWAp sont conformes
à l’approche intégrée de la gestion des ressources en
eau, et notamment de l’assainissement. Les gouvernements
de 18 pays sur 23 ont élaboré des programmes
nationaux d’AEAR.
iv) Collaboration entre les donateurs : L’IAEAR a contribué
au renforcement de la collaboration et à l’amélioration de
la coordination et de la mobilisation entre les partenaires.
Toutefois, cette initiative doit développer une
gouvernance plus élargie et plus inclusive, avec une
implication plus importante des principaux acteurs.
v) FF-IAEAR :Le FF-IAEAR, qui représente environ 10 % de
tous les financements de la Banque en faveur de l’IAEAR,
a joué un rôle important dans le renforcement de la
gestion de l’IAEAR et dans l’amélioration des résultats de
cette initiative, ainsi que dans la mobilisation de ressources
additionnelles en sa faveur auprès de la Banque et
d’autres donateurs. Dans quelques cas, le FF-IAEAR a
réussi à mobiliser des contributions au profit de l’IAEAR
tant auprès de donateurs extérieurs qu’au sein de la
Banque elle-même. Le caractère don du FF-IAEAR
constitue à cet égard un facteur décisif en cas de
concurrence entre deux secteurs pour les ressources.
Cela a facilité la priorisation du sous-secteur de l’AEAR
par les gouvernements. Le FF-IAEAR peut également, à
moyen terme, se transformer pour devenir l’un des
principaux fonds de la Banque appuyant l’adaptation au
changement climatique. Toutefois, ses ressources ont
manqué d’identité dans les projets de l’IAEAR et ont
suscité chez les donateurs une perception de faible
valeur ajoutée des ressources des fonds fiduciaires.
Le FF-IAEAR est également menacé par le manque
de prévisibilité concernant la reconstitution de ses
ressources.
vi) Rythme de la mise en œuvre : La lenteur des
décaissements s’explique principalement par les
activités axées sur les processus et la lenteur des
activités de démarrage, y compris le plaidoyer, les
réformes, le renforcement des ressources humaines et
des capacités institutionnelles, les consultations,
l’harmonisation et la coordination avec les donateurs,
l’élaboration des manuels de passation de marchés et
l’acquisition des services de consultants. Une fois ces
activités initiales achevées, les taux de décaissement se
sont améliorés.
vii) Changement climatique : Les effets du changement
climatique, conjugués à la dégradation de l’environnement,
au prélèvement excessif des ressources en eau et au
déversement de polluants non traités, menacent les
écosystèmes aquatiques dont dépendent de nombreux
moyens de subsistance et de nombreuses activités
économiques, tout en réduisant les chances d’atteindre
les objectifs fixés par les OMD. Ces effets se feront plus
durement ressentir en Afrique, continent qui dispose de
capacités d’adaptation et de ressources financières
limitées. En offrant un accès durable aux services
d’alimentation en eau et d’assainissement, en garantissant
la bonne gestion des ressources en eau et en œuvrant à
la promotion de l’utilisation d’énergies renouvelables,
telles que les énergies solaire et éolienne pour le
pompage dans les zones rurales en Afrique, l’IAEAR
contribue, avec d’autres instruments, au financement de
l’adaptation et de la résilience au changement climatique
dans ces zones du continent.
viii)Gestion des connaissances et communication : Bien
que l’IAEAR ait permis d’obtenir des résultats importants,
la Banque doit déployer des efforts plus soutenus pour
partager ces résultats et les connaissances acquises.
ix) Renforcement des capacités et viabilité : L’IAEAR a
renforcé les capacités aussi bien au niveau des
administrations centrales qu’à celui des collectivités
locales et des communautés, tout en améliorant la
INIT
IATI
VE
POU
RL’A
LIM
ENTA
TIO
NEN
EAU
ETL’A
SSA
INIS
SEM
ENT
ENM
ILIE
URU
RAL
(IAEA
R)PL
AN
STRA
TÉG
IQU
E20
12 -
2015
16
participation des communautés à la prestation de
services. Elle a également renforcé les capacités des
prestataires locaux de services. Toutefois, de nombreux
pays continuent de faire état de niveaux élevés de
systèmes non fonctionnels, d’où la nécessité de renforcer
encore plus la viabilité des systèmes dans les zones
rurales.
x) Décentralisation :Bon nombre de pays africains ont décidé
de déléguer aux collectivités locales des responsabilités
pour les services d’eau et d’assainissement, mais peu
d’entre eux fournissent un solide appui à cet effet. Il s’avère
donc nécessaire d’accroître les flux financiers et les pouvoirs
délégués aux structures locales.
xi) États fragiles : Ce groupe est constitué de certains des
pays qui accusent le plus de retards en Afrique. Pour
répondre à des exigences spécifiques, la Banque et
d’autres donateurs devront déployer des efforts soutenus
dans les domaines du renforcement des capacités, des
réformes politiques et institutionnelles et de l’élaboration
de programmes, parallèlement à l’investissement dans
les infrastructures.
xii) Assainissement : La situation de l’assainissement en
Afrique constitue une source de préoccupation majeure. Il
ressort du rapport 2012 du Programme conjoint de suivi
(JMP) que moins de dix pays d’Afrique étaient en bonne
voie pour réaliser l’OMD fixé pour 2015. À moins de
maintenir l’engagement politique et de mobiliser des
ressources financières plus substantielles auprès des
gouvernements, de la Banque et des partenaires au
développement, la situation de l’assainissement pourrait
connaître un recul sur le continent. Dans de nombreux pays
la gestion de l’assainissement est également fragmentaire,
en l’absence d’une entité dédiée à cette fin et d’un budget
consacré spécifiquement aux services d’assainissement.
xiii) Suivi et évaluation : Le suivi a été identifié comme un point
faible et un défi majeur pour l’IAEAR, d’où la difficulté à
obtenir des données fiables en temps opportun. À quelques
exceptions près, les systèmes de suivi et d’évaluation (S&E)
de la plupart des pays ne sont pas à même de fournir des
données fiables pour la planification et la gestion du secteur.
Ce qui demeure un défi au niveau des pays et constitue un
domaine d’intérêt pour la Banque.
1.3.2 Principales recommandations
Les recommandations ci-dessous ont été formulées à l’issue
de l’analyse des conclusions et à la suite des consultations,
et ont éclairé la préparation du Plan stratégique :
i) Gouvernance de l’IAEAR : La gouvernance globale de
l’IAEAR devrait être renforcée aux niveaux des régions et
de la Banque, afin d’accroître la visibilité de cette initiative
et d’améliorer sa coordination à un haut niveau.
ii) FF-IAEAR : Le rôle du FF-IAEAR mérite d’être davantage
clarifié en vue de garantir une plus grande visibilité, de
mettre l’accent sur la viabilité à long terme et de cibler
les activités de décaissement initiales.
iii) Décentralisation de la Banque : Les bureaux extérieurs
de la Banque travaillant sur les opérations de l’IAEAR
doivent être renforcés par des directives, boîtes à outil
de gestion et procédures opérationnelles appropriées
pour le suivi et l’évaluation. Un renforcement de la gestion
des tâches liées aux opérations de l’IAEAR par les
bureaux extérieurs est recommandé.
iv) Renforcement de la décentralisation au niveau des
pays, ainsi que de la gouvernance du sous-secteur : Il
est nécessaire de mettre un accent nettement plus
important sur le renforcement des capacités des
INIT
IATI
VE
POU
RL’A
LIM
ENTA
TIO
NEN
EAU
ETL’A
SSA
INIS
SEM
ENT
ENM
ILIE
URU
RAL
(IAEA
R)PL
AN
STRA
TÉG
IQU
E20
12 -
2015
17
institutions décentralisées, afin de s’assurer que l’IAEAR
est mise en œuvre en se fondant sur son appropriation
et son solide leadership par les pays, dans le cadre
d’une approche sectorielle ou sous-sectorielle.
v) Assainissement : Conformément aux engagements pris
par les gouvernements de donner suite à la Déclaration
d’eThekwini, la composante des programmes de l’IAEAR
relative à l’assainissement devrait être renforcée et
devrait bénéficier d’une plus haute priorité, tout comme
des mesures concrètes devraient être prises pour réaliser
l’OMD concernant l’assainissement.
vi) Priorité accordée aux États fragiles et sortant d’un
conflit : La priorité doit être accordée à cette catégorie
d’États pour garantir le développement approprié des
capacités pour une transition durable des investissements
d’urgence aux investissements ciblant le développement
et des infrastructures viables, en tenant compte des
leçons pertinentes tirés de la Facilité en faveur des États
fragiles.
vii) Gestion des connaissances et communication : La
Banque devrait renforcer la gestion et la diffusion des
connaissances sur le sous-secteur de l’AEAR.
INIT
IATI
VE
POU
RL’A
LIM
ENTA
TIO
NEN
EAU
ETL’A
SSA
INIS
SEM
ENT
ENM
ILIE
URU
RAL
(IAEA
R)PL
AN
STRA
TÉG
IQU
E20
12 -
2015
18
2.1 Introduction
Le Plan stratégique de l’IAEAR définit les axes prioritaires et
principaux produits de l’Initiative pour la période 2012 –
2015. Il fixe les objectifs pour la période, fait une estimation
des ressources financières nécessaires pour réaliser les
objectifs, et identifie les modalités appropriées de sa mise
en œuvre. L’élaboration de ce PS s’est appuyée sur les
éléments ci après : (i) les leçons tirés de la mise en œuvre
de l’Initiative à ce jour et les recommandations qui en
découlent (Chapitre 1), (ii) la volonté politique exprimée au
haut niveau par les gouvernements africains à Sharm-El-
Sheikh en faveur de la réalisation des objectifs sectoriels,
(iii) la volonté des grands pays émetteurs de gaz à effet de
serre de financer des infrastructures résilientes au changement
climatique en Afrique, et (iv) l’intérêt réel pour le sous secteur
de l’AEAR tel que démontré lors de la 2e Conférence
internationale sur l’AEAR en Afrique, ainsi que le document
fixant le Cadre de mise en œuvre de 2004.
Le présent PS est également en phase avec le double
objectif de la Stratégie à long terme (SLT) de la Banque
de promouvoir une croissance à la fois verte et inclusive.
Il vise en outre à soutenir efficacement la mise en œuvre de
la SLT, en contribuant à la réalisation de ses piliers relatifs
à la gouvernance et à la reddition des comptes, au
développement du secteur privé, à l’intégration régionale et
au développement technologique et des compétences. Les
priorités opérationnelles du PS sont également alignées sur
le Partenariat de Busan de 2011 pour une coopération
efficace au service du développement, en mettant l’accent
sur les États fragiles, le renforcement de l’égalité entre les
sexes et l’alignement du suivi et de l’évaluation sur les
systèmes nationaux.
Ce PS s’attache à répondre aux aspirations régionales de
l’Initiative, tout en soulignant les contributions de la Banque
et celles des donateurs qui assurent le financement du sous
secteur de l’AEAR par l’entremise du FF-IAEAR.
2.2 Vision et mission
La vision de l’IAEAR demeure d’œuvrer à ce que toutes les
populations rurales d’Afrique aient progressivement un
accès équitable à des services d’alimentation en eau et
d’assainissement durables (selon les normes des Nations
Unies). Ce qui est indispensable pour le respect du droit à
la vie et à la dignité humaine. La vision de l’IAEAR est
conforme à la Vision africaine de l’eau pour 2025, celle
«d’une Afrique où la gestion et l'utilisation équitables et
durables de l'eau contribuent à la réduction de la pauvreté,
au développement socioéconomique, à la coopération
régionale et à l'environnement ».
La mission de l’IAEAR demeure de servir de cadre régional pour
une réponse coordonnée, en vue de mobiliser les partenaires,
les connaissances et les investissements nécessaires pour
réaliser les OMD pour 2015 et les objectifs de la Vision africaine
de l’eau pour 2025 en faveur des zones rurales d’Afrique.
2.3 Buts et objectifs
Le but général de l’IAEAR est de faire en sorte que toutes les
zones rurales du continent bénéficient d’un accès équitable à
des services d’alimentation en eau et d’assainissement sûrs,
suffisants, abordables et durables à l’horizon 2025. L’objectif de
l’IAEAR est de mobiliser toutes les parties prenantes autour d’un
cadre commun en vue d’atteindre, pour l’alimentation en eau et
l’assainissement, des taux d’accès respectifs de 70 % et de 62
% (révisés à la baisse par rapport à la cible initiale de 80 %) à
l’horizon 2015 dans les zones rurales d’Afrique. Les nouvelles
cibles sont alignées sur les objectifs de l’OMD visant à « réduire
de moitié, d’ici 2015, la proportion des personnes ne bénéficiant
pas d’un accès durable à l’eau potable et à des services
d'assainissement de base ». L’objectif à plus long terme (aligné
sur les objectifs de la Vision africaine de l’eau) est de parvenir
à un accès universel et équitable aux services d’alimentation
en eau et d’assainissement à l’horizon 2025.
2. Plan stratégique 2012-2015 de l’IAEAR
INIT
IATI
VE
POU
RL’A
LIM
ENTA
TIO
NEN
EAU
ETL’A
SSA
INIS
SEM
ENT
ENM
ILIE
URU
RAL
(IAEA
R)PL
AN
STRA
TÉG
IQU
E20
12 -
2015
19
2.4 Orientations stratégiques
L’élaboration et la mise en œuvre du PS sont guidées par
les quatre axes stratégiques ci-après découlant des
recommandations formulées au Chapitre 1.
i) Gouvernance de l’IAEAR : Pour renforcer la
responsabilité et la transparence, et pour accroître
l’appropriation et la confiance dans l’utilisation optimale
des fonds, il est envisagé de rendre la gouvernance plus
inclusive aux niveaux stratégique et opérationnel.
ii) Financement tiré par la demande : Les gouvernements
africains doivent accorder la priorité au secteur dans
leurs documents de stratégie pour la réduction de la
pauvreté (DSRP) et dans leurs DSP. Ils doivent également
administrer la preuve de l’augmentation des allocations
budgétaires destinées aux programmes d’AEAR et du
renforcement des capacités d’absorption de ces
allocations, afin de bénéficier du financement de la
Banque et d’attirer ainsi l’appui d’autres donateurs en vue
d’accélérer le processus de réalisation des OMD. Les
gouvernements africains doivent en outre administrer la
preuve de leur appropriation de l’IAEAR en contribuant
au FF-IAEAR. Le leadership des gouvernements à cet
égard devrait avoir un important effet multiplicateur et
attirer un appui plus substantiel des donateurs.
iii) Communication : Les connaissances accumulées au sein
de la Banque à la faveur de la mise en œuvre de l’IAEAR
depuis 2003 placent cette initiative dans une position
relativement avantageuse, et doivent être efficacement
communiquées aux PMR, aux donateurs et à d’autres
parties prenantes. La Banque renforcera le système de suivi
/ évaluation des programmes d’AEAR, ainsi que la
production, la synthèse, la documentation et la diffusion des
connaissances auprès des différentes parties prenantes.
iv) Changement climatique : Pour atteindre les objectifs de
l’IAEAR, il est nécessaire de prendre des mesures
concrètes permettant de s’attaquer aux défis liés au
changement climatique. Il faudra par conséquent
adopter des méthodes de planification et de gestion
sensibles au climat pour renforcer la résilience des
infrastructures d’eau et d’assainissement.
2.5. Composantes et produits du plan stratégique
Au niveau opérationnel, le PS 2012-2015 de l’IAEAR sera
guidé par les produits ci-après attendus au titre de ses cinq
composantes stratégiques. L’annexe 2 présente une
description plus détaillée des produits au titre de chacune
des composantes ainsi que des indicateurs qui serviront à
en assurer le suivi.
1) Composante 1 – Gouvernance de l’IAEAR/du
FF-IAEAR : Cette composante vise à renforcer la
gouvernance et la mise en œuvre de l’IAEAR et du
FF-IAEAR en vue d’accroître leur rendement et leur
efficacité, conformément aux niveaux 3 et 4 du Cadre de
mesure des résultats de la Banque. Pour renforcer la
responsabilité et la transparence, et pour accroître
l’appropriation et la confiance dans l’utilisation optimale
des fonds, il est envisagé de rendre la gouvernance plus
inclusive au niveau stratégique, par le biais d’un
mécanisme formel de coordination du sous-secteur de
l’AEAR à l’échelle régionale, du renforcement du cadre
de gestion du FF-IAEAR (voir Chapitre 3), et du
renforcement de la capacité de la Banque à superviser
la mise en œuvre du PS. Les principaux produits et leurs
indicateurs sont énumérés ci-dessous.
INIT
IATI
VE
POU
RL’A
LIM
ENTA
TIO
NEN
EAU
ETL’A
SSA
INIS
SEM
ENT
ENM
ILIE
URU
RAL
(IAEA
R)PL
AN
STRA
TÉG
IQU
E20
12 -
2015
20
Produits Quelques indicateurs
1.1 Les opérations d’AEAR financéespar la Banque sont exécutées avec uneefficiente accrue.
1.1b Réduction du nombre de projets dont l’âge excède l’âge moyen de quatre à cinq ans assi-gné aux projets à leur conception
1.2 Renforcement du cadre organisa-tionnel de l’IAEAR
1.2a Le comité de coordination régional fonctionne, conformément aux termes de référence1.2b La stratégie
1.2b La stratégie de communication de l’IAEAR est en place 1.2c Mise au point de la boîte à outils et publication de directives opérationnelles pour guider lamise en œuvre de l’IAEAR
Les détails concernant le rôle et les modalités de mise en
place du CCR et d’autres organes de coordination sont
présentés à la section 5.2.3 (et à l’annexe 5)
2) Composante 2 – Gouvernance du sous-secteur de
l’AEAR et instauration d’un environnement propice :
Cette composante vise à aider les pays à améliorer leur
gouvernance du sous-secteur AEAR (en se penchant
sur les questions de mise en œuvre et de plus en
plus, par l’entremise du dialogue sur les politiques
sectorielles). Cette composante contribuera au
renforcement des approches programmatiques et
sectorielles/sous-sectorielles de la prestation de
services d’AEAR, par le biais de l’élaboration de plans
et de programmes d’AEAR ; de l’appui au renforcement
des capacités stratégiques des systèmes décentralisés ;
du renforcement du dialogue et de la coordination
au niveau sectoriel ; du renforcement de la capacité
d’absorption financière ; de la planification et de la
gestion de l’exploitation et de la maintenance (E&M) ;
du respect du droit humain d’accès à l’eau et à
l’assainissement et de l’appui à la société civile pour
donner aux nécessiteux voix au chapitre et favoriser
une participation constructive et l’accès à long terme
aux services, influer sur les programmes scolaires
pour y intégrer les notions de sécurité de l’eau et
l’assainissement, l’intégration du genre, l’environnement,
l’atténuation des effets du changement climatique
et la capacité d’adaptation à ces effets, y compris la
résilience à la rareté des ressources en eau grâce aux
structures de stockage, une plus grande transparence
et une meilleure diffusion des informations. En utilisant
des approches tenant compte des situations de
conflit7, des initiatives spécialisées cibleront les États
fragiles et les États post conflit. L’appui en faveur d’un
assainissement amélioré devra constituer un axe
prioritaire clé. Les produits et leurs indicateurs sont
résumés ci-dessous.
INIT
IATI
VE
POU
RL’A
LIM
ENTA
TIO
NEN
EAU
ETL’A
SSA
INIS
SEM
ENT
ENM
ILIE
URU
RAL
(IAEA
R)PL
AN
STRA
TÉG
IQU
E20
12 -
2015
21
3) Composante 3 – Investissements ciblant le sous-secteur
de l’AEAR : Cette composante vise l’accroissement des
engagements financiers en faveur du sous-secteur, tant
de la part des gouvernements que des partenaires au
développement, dont la Banque. Elle vise également
l’accroissement des investissements appuyant l’alimen-
tation en eau et l’assainissement en milieu rural dans les
États fragiles post conflit, et à garantir l’effet de levier du
FF-IAEAR dans la mobilisation des ressources totales.
Le PS améliore le ciblage du FF-IAEAR afin de lui faire
jouer un plus grand rôle de catalyseur et de facilitateur
dans la promotion de l’efficience, de l’efficacité et de la
viabilité des opérations de l’IAEAR. Les produits et leurs
indicateurs sont résumés ci-dessous.
Produits Quelques indicateurs
2.1 Réalisation de progrès dans les mo-dèles de prestation de services
2.1a Nombre de pays (non fragiles) ayant bénéficié d’un appui pour l’élaboration de pro-grammes d’AEAR 2.1b Nombre de pays ayant bénéficié d’un appui pour conduire des évaluations sectoriellesannuelles et établir des rapports sectoriels annuels
2.2 Intensification des réformes et du dé-veloppement du sous-secteur de l’AEARdans les États fragiles et les pays en sortirde conflit
2.2 Nombre d’États fragiles/pays en sortir de conflit supplémentaires ayant bénéficié d’unappui pour l’élaboration de stratégies et programmes nationaux d’AEAR et le développementde services d’AEAR
2.3 Plus haute priorité accordée à l’assai-nissement et à l’hygiène
2.3a Nombre de pays supplémentaires disposant d’instituts d’assainissement chefs de file2.3b Autres pays participant à l’IAEAR et disposant de stratégies, plans, budgets et rapportsspécifiques concernant l’assainissement et l’hygiène
Produits Quelques indicateurs
3.1 Renforcement du leadershipdes pouvoirs publics dans le sous-secteurde l’AEAR, au regard de l’accroissementdes financements ciblant ce sous-secteur
3.1 Proportion plus élevée des financements publics consacrés à l’alimentation en eau et àl’assainissement en milieu rural en Afrique
7 Le Rapport de la conférence de 2011 sur le PEA « Assurer l’approvisionnement en eau et l’assainissement dans les États fragiles : transition d’une situationd’urgence au développement » a mis en évidence les opportunités suivantes d’accélération de la transition du secteur : i S’appuyer sur les forces des États fragiles là où elles existent : à titre d’exemple, la volonté politique, la gestion des finances publiques, les gouvernements
décentralisés, la société civile et le secteur privé local ;ii Assurer le leadership du secteur avec des exemples de calendriers/trajectoires de pays ayant opéré leur transition avec succès ; iii Initier un dialogue entre les ministères hiérarchiques en charge de l’AEA et ceux assurant la gestion des principaux systèmes
nationaux, notamment les ministères des Finances (pour influencer les dispositifs politiques et institutionnels ; s’attaquer aux problèmes de capacité ; les principaux systèmes nationaux et de fourniture de services ; etc.) ;
iv Utiliser les modalités de l’aide pour promouvoir la mise en rapport du secteur de l’AEA avec les systèmes nationaux (notamment grâceau « renforcement des capacités en les utilisant », par l’appui à l’amélioration progressive des capacités de mise en œuvre des pays et l’accroissement progressif des montants des fonds acheminés par le canal des systèmes nationaux).
4) Composante 4 – Viabilité des systèmes de l’IAEAR :
Le PS adoptera une approche intégrée couvrant
aussi bien les ressources en eau et les bassins versants
que les moyens de subsistance des bénéficiaires, afin
d’améliorer l’évaluation, la planification, la conception et
la gestion de la viabilité des infrastructures d’AEAR et des
systèmes qui la renforcent. Dans la conception des
programmes de l’IAEAR, une plus grande attention sera
accordée au coût et à la viabilité de ces programmes
pendant leur durée de vie. La présente composante
appuiera un plus grand nombre de petits opérateurs
communautaires et privés intervenant dans le secteur de
l’eau, ainsi que la régulation appropriée et indépendante
des services et prestataires de services d’AEAR,
tout en garantissant le caractère abordable de ces
services, en développant/mettant en place des chaînes
d’approvisionnement et en plaidant pour l’amélioration de
la budgétisation de l’exploitation et de la maintenance, et
pour la formation des prestataires de services. Les
produits et leurs indicateurs sont résumés ci-dessous.
INIT
IATI
VE
POU
RL’A
LIM
ENTA
TIO
NEN
EAU
ETL’A
SSA
INIS
SEM
ENT
ENM
ILIE
URU
RAL
(IAEA
R)PL
AN
STRA
TÉG
IQU
E20
12 -
2015
22
5) Composante 5 – Renforcement de la gestion des
connaissances et de la communication : Cette composante
vise à renforcer la production, la diffusion et l’utilisation des
connaissances dans le sous secteur de l’AEAR à la
Banque et dans les PMR, afin d’en garantir l’impact. Les
produits et leurs indicateurs sont résumés ci-dessous.
2.6 Impact et produits
La mise en œuvre du PS de l’IAEAR contribuera à l’amélio-
ration des conditions de vie des populations des zones ru-
rales, notamment à la faveur de la réduction de la
prévalence des maladies hydriques et subséquemment,
des coûts des soins de santé, ainsi que du gain en termes
de temps qui sera consacré à des activités productrices et
de la réduction des disparités en matière d’accès à l’ali-
mentation en eau et à l’assainissement. Ces impacts feront
l’objet d’un suivi à l’aune de la qualité de la santé infantile
et du développement global, notamment la réduction du
taux de mortalité des enfants de moins de cinq ans dans
les pays africains8, l’augmentation du nombre des filles
scolarisées au primaire et au secondaire par rapport à celui
des garçons, et la réduction des coûts des soins de santé.
Les produits attendus des interventions de l’IAEAR sont :
un meilleur accès à l’alimentation durable en eau dans les
zones rurales, un accès plus élargi des populations rurales
africaines à l’assainissement amélioré ainsi qu’aux meil-
leures pratiques en matière d’hygiène. Ces produits feront
l’objet d’un suivi au travers de l’augmentation du nombre
de ruraux qui auront l’accès à l’alimentation en eau et à
l’assainissement (notamment la réduction de la défécation
en plein air) et du nombre de pays en bonne voie pour la
réalisation des OMD.
Produits Quelques indicateurs
4.1 Mise en place et renforcement dessystèmes institutionnels permettant degarantir la viabilité
4.1a Nombre de pays supplémentaires qui bénéficieront d’un appui pour l’élaboration de cadresfonctionnels d’exploitation et de maintenance dans le sous-secteur de l’AEAR4.1b Nombre de pays bénéficiant d’un appui pour la mise en place ou le développement dechaînes d’approvisionnement suffisantes pour les pièces détachées et les équipements dans lesous-secteur de l’AEAR
4.2 Renforcement du cadre organisa-tionnel de l’IAEAR
4.2 Réduction du pourcentage moyen d’installations d’EAR non fonctionnelles dans les paysmembres régionaux
Produits Quelques indicateurs
5.1 Renforcement du suivi et de l’éva-luation (S&E) du sous-secteur del’AEAR, sous l’impulsion des pays
5.1a Nombre de pays dotés de systèmes S&E efficaces pour l’alimentation en eau dans leszones rurales 5.1b Nombre de pays dotés de systèmes S&E efficaces pour l’assainissement et l’hygiène enmilieu rural
5.2 Génération et diffusion des produitsde la communication et des connais-sances
5.2a Nombre de produits de communication et des connaissances phares liés à l’IAEAR géné-rés par an et diffusés 5.2b Base de données régionale sur le financement et les performances du sous-secteur del’AEAR 5.3 Nombre de pays non financés par la Banque inclus dans les rapports de l’IAEAR établis parla Banque
8 Ce taux de mortalité, qui représente la probabilité de mourir entre la naissance et l’âge exact de 5 ans, est exprimé par 1 000 naissances viables. Voir les chiffrespar pays jusqu’en 2010 à : http://mdgs.un.org/unsd/mdg/SeriesDetail.asp?risd=561
3.1 Introduction et rôle du fonds
Le Fonds fiduciaire IAEAR (FF-IAEAR) est un fonds multi-
donateurs créé en 2005 dans lequel sont logées les res-
sources dont la BAD assure la gestion en vue du
financement des programmes d’AEAR. Par le passé, plus
de 85 % des ressources du FF étaient consacrés au dé-
veloppement des infrastructures d’eau et d’assainisse-
ment, une proportion substantielle étant utilisée pour
inciter les pays à affecter plus de financements du FAD au
sous-secteur de l’AEAR. Depuis sa création, le rôle du FF-
IAEAR s’est élargi et l’évaluation externe a mis en évidence
la nécessité de mettre davantage à contribution le FF pour
appuyer la mise en œuvre des aspects organisationnels
des programmes d’AEAR, en particulier en aidant à répon-
dre aux besoins de mise en route et de viabilité de ces
programmes.
Le présent PS définit de façon plus précise les priorités du
FF-IAEAR afin que ce fonds joue un rôle accru de cataly-
seur et de facilitateur pour favoriser l’efficacité, l’efficience
et la viabilité des initiatives d’AEAR, dans le but de renfor-
cer les services d’AEAR au travers de programmes et pro-
jets impulsés et pilotés par les pays. Les ressources du
FF-IAEAR seront utilisées pour améliorer de façon straté-
gique la demande et la gouvernance dans le sous-secteur,
et démultiplier les ressources grâce à la préparation des
programmes afin d’y attirer des investissements accrus.
En particulier, les ressources du FF-IAEAR seront mises à
contribution pour renforcer les capacités et financer les in-
vestissements dans les États fragiles et les pays post
conflit, dans le but de hâter la transition de la situation d’ur-
gence vers le développement durable.
3.2 Domaines d’intervention des ressourcesdu FF-IAEAR
En phase avec son rôle de facilitateur des opérations de
l’IAEAR, un cadre de mesure des résultats du FF-IAEAR
(CMR-FF ; voir annexe 1) a été aligné sur les composantes
stratégiques du PS de l’IAEAR. Les objectifs et les axes
prioritaires du FF sont résumés ci après, tandis que les cri-
tères/principes sous-tendant l’affectation des ressources
du FF aux programmes et opérations des pays sont pré-
sentés à l’annexe 10.
1. Amélioration de la gestion et de la gouvernance
du FF-IAEAR
a) Activités de coordination régionale en appui du CCR
(voir Annexe 5), y compris les coûts liés à la prépara-
tion des rapports d’évaluation régionaux du secteur,
les dépenses des réunions, et la contribution, à la de-
mande, aux frais de participation au profit des leaders
stratégiques du secteur. Le CCR sera une instance de
haut niveau chargée du plaidoyer, de la coordination,
de la mobilisation des ressources, du partage des
3. Le Fonds fiduciaire IAEAR
INIT
IATI
VE
POU
RL’A
LIM
ENTA
TIO
NEN
EAU
ETL’A
SSA
INIS
SEM
ENT
ENM
ILIE
URU
RAL
(IAEA
R)PL
AN
STRA
TÉG
IQU
E20
12 -
2015
23
connaissances et de la promotion du suivi et de l’éva-
luation en faveur du sous-secteur.
b) Préparation de la stratégie de communication de
l’IAEAR pour améliorer le partage d’informations relatives
au sous-secteur de l’AEAR au sein de la Banque et
avec les PMR et d’autres partenaires, ainsi que
l’échange des connaissances, des expériences et des
pratiques d’excellence aux niveaux régional et national
afin d’accroître l’efficacité des interventions de l’IAEAR.
c) Préparation de la boîte à outils pour les opérations de
l’IAEAR en vue de guider les chefs de projets dans la
mise en œuvre des programmes d’AEAR gérés par la
Banque. Au nombre des questions sur lesquelles la
boîte fournira des orientations figurent les suivantes :
i) les évaluations rapides de l’état des lieux par pays
(politiques, stratégies, capacités et modalités institu-
tionnelles, etc.) en vue d’identifier les domaines
d’intervention les plus appropriés (ces évaluations sont
semblables aux évaluations conduites pour l’établissement
des CSO) ; ii) la conception de programmes axée sur
la viabilité des investissements, y compris les considé-
rations de coûts pendant tout le cycle d’exploitation et
de maintenance des installations, et les considérations
relatives à la chaîne d’approvisionnement, etc. ; iii) la
prise en compte des questions transversales telles que
la problématique de l’égalité entre les sexes, la protection
des sources d’eau, le changement climatique, la crois-
sance verte et inclusive et le concept de droit humain
à l’eau ; iv) la conception et la gestion de projets tenant
compte des conflits pour les États fragiles et en sortir
de conflit ; et v) l’établissement de rapports sur les
opérations d’AEAR.
d) Préparatifs et organisation des réunions annuelles du
Comité de pilotage du FF-IAEAR.
2. Amélioration de la gouvernance du sous-
secteur de l’AEAR
En fonction de l’état de développement du secteur et
des besoins stratégiques du pays pour la fourniture
de services d’AEAR durables à une grande échelle, des
investissements d’appoint ou complémentaires aux finan-
cements du FF-AEAR seront fournis en vue d’appuyer les
activités ci-après :
a) Amélioration de l’environnement propice par les pays
pour la mise en œuvre harmonieuse d’approches
sectorielles, notamment grâce au dialogue sur les
politiques et à l’appui aux réformes institutionnelles
du secteur ; la coordination au sein du secteur, y
compris celui des ONG ; la mise en place de groupes
de travail et de leurs secrétariats sur le secteur de
l’eau ; l’institutionnalisation des revues sectorielles ou
sous-sectorielles conjointes ; l’amélioration de la
planification et de la budgétisation sectorielles, la
préparation des programmes et projets, et la préparation
des rapports sur la performance du secteur/sous-
secteur.
b) Le renforcement des capacités pour une prestation
décentralisée et performante des services, y compris :
la participation communautaire ; la passation de marchés
et la gestion financière ; l’allocation budgétaire inclusive
et équitable, et le suivi et la diffusion d’informations au
niveau des collectivités décentralisées.
INIT
IATI
VE
POU
RL’A
LIM
ENTA
TIO
NEN
EAU
ETL’A
SSA
INIS
SEM
ENT
ENM
ILIE
URU
RAL
(IAEA
R)PL
AN
STRA
TÉG
IQU
E20
12 -
2015
24
c) La mise en œuvre des Nouveaux principes pour
l'engagement international dans les États fragiles par
des interventions dont les pays assurent l’appropriation,
spécifiques au contexte, ciblées, urgentes et réalisables,
en utilisant des approches de conception et d’exécution
sensibles aux conflits. Les ressources du FF-IAEAR
seront utilisées pour rendre l’environnement davantage
propice en vue de la prestation durable de services
dans les États fragiles et les pays en sortir de conflit
(réformes institutionnelles, renforcement des capacités,
préparation des programmes, etc.), en y combinant
l’appui aux investissements à gains rapides (voir la
puce 3), afin de favoriser l’apprentissage par la pratique
et de hâter la transition de la situation d’urgence vers
le développement durable du sous-secteur.
d) S’agissant de l’assainissement, l’appui sera consacré
entre autres aux actions suivantes : i) entreprendre le
plaidoyer de haut niveau à l’échelle nationale et
régionale ; ii) susciter la demande de pratiques en
matière d’assainissement et d’hygiène au niveau des
ménages en utilisant des approches ayant fait leurs
preuves, y compris celles proposées dans le cadre de
l’étude de l’IAEAR sur l’hygiène et l’éducation sanitaire
actuellement en cours ; iii) influer sur les programmes
scolaires ; et iv) mettre en œuvre à une plus grande
échelle des approches novatrices telles que l’Assainissement
total impulsé par la communauté et le Marketing de
l’assainissement.
3. Investissements accrus dans les infrastructures
d’AEAR
Les ressources du FF-IAEAR seront stratégiquement et sé-
lectivement utilisées pour financer les investissements en
faveur des catégories de pays ci-après :
a) Les États fragiles et les pays sortant d’un conflit – les
financements des investissements seront utilisés pour
fournir l’appui pratique et dont l’urgence s’impose dans
le cadre de la mise en œuvre des Nouveaux principes
de l’engagement international dans les États fragiles,
comme indiqué à la puce 2.c) et améliorer le renforce-
ment des capacités ;
b) Les pays post en sortir de conflit qui ne sont pas en
bonne voie pour réaliser les OMD dans le domaine de
l’alimentation en eau et l’assainissement en milieu rural,
mais qui ont inscrit ce sous-secteur au rang des priori-
tés dans leurs documents de stratégie pays ainsi que
dans leurs plans et budgets nationaux. Autant que faire
se peut, l’approche du financement axé sur la demande
sera adoptée à chaque fois que les ressources du FF-
IAEAR seront mises à contribution pour compléter les
engagements initiaux entrepris par les bénéficiaires.
4. Viabilité des systèmes d’AEAR
Pour garantir la viabilité des investissements dans l’alimentation
en eau et l’assainissement, les ressources du FF-IAEAR
seront utilisées pour faire en sorte que tous les projets
financés, soient soutenus par un cadre institutionnel ou
appuyés pour bénéficier d’un tel cadre et de capacités
pour une durabilité des services. En outre, lors de la
conception des programmes de l’IAEAR, un accent accru
sera mis sur le financement durable pour en assurer le
fonctionnement et la maintenance, compte tenu des coûts
de cycle de vie.
Les autres domaines de durabilité qui bénéficieront, le cas
échéant, d’un appui sont entre autres : i) les approches pour
la professionnalisation de la prestation des services d’AEA ;
ii) les sources d’énergie renouvelable ; iii) les chaînes d’ap-
provisionnement viables ; iv) les entreprises du secteur de
l’assainissement ; v) la formation des comités d’usagers des
services d’alimentation en eau et des mécaniciens des
pompes ; et vi) le renforcement des capacités en vue de
l’adaptation aux effets du changement climatique.
5. Gestion des connaissances et communication
améliorées dans le sous-secteur de l’AEAR
Les ressources du FF-IAEAR joueront un rôle clé dans le
financement de la gestion des connaissances et de la
communication au sein de la Banque, et dans le partage
des pratiques d’excellence et des expériences aux ni-
veaux régional et national. Les activités à mener seront
entre autres :
a) Renforcement du suivi et de l’évaluation du secteur de
l’eau au sein de la Banque et rendant opérationnel le
cadre du système de suivi et évaluation du secteur en
cours d’élaboration et en utilisant les rapports d’achè-
vement cumulatifs pour normaliser la collecte des don-
nées de terrain ;
b) Appui aux initiatives de suivi et d’évaluation du sous-
secteur de l’AEAR menées par les pays par l’entremise
des opérations nationales et du cadre de coordination
régional ;
c) Réalisation d’études sectorielles susceptibles de four-
nir des éléments pour un développement plus durable,
plus accessible et élargi ;
INIT
IATI
VE
POU
RL’A
LIM
ENTA
TIO
NEN
EAU
ETL’A
SSA
INIS
SEM
ENT
ENM
ILIE
URU
RAL
(IAEA
R)PL
AN
STRA
TÉG
IQU
E20
12 -
2015
25
d) Création et fonctionnement d’une base de données
régionale sur le secteur de l’AEAR, en incluant
également et en fournissant des informations sur la
situation de ce secteur dans les pays où aucune
intervention de la Banque n’existe ;
e) Mise au point et diffusion de produits stratégiques de
la connaissance relatifs au secteur et portant sur les
pratiques d’excellence et les expériences aux niveaux
régional et national en vue d’éclairer et de baliser le
développement du secteur.
3.3 Produits de niche du FF-IAEAR
Les produits de niche découlant des composantes et
des domaines prioritaires d’intervention des ressources
du FF-IAEAR (section 3.2) sont énumérés ci dessous.
Principalement financés sur les ressources du FF-IAEAR,
ces produits seront mis en œuvre en collaboration avec
les partenaires stratégiques mentionnés à la section 5.2.6.
a) Appui aux services d’AEAR dans les États fragiles, qui
se fera en collaboration avec l’Unité des États fragiles
de la Banque et les partenaires chefs de file dans la
région, à l’instar de WSP. Le FF-IAEAR facilitera
l’application des enseignements bien documentés ;
b) Promotion de l’alimentation en eau et de l’assainissement
communautaire intégrés en mettant en œuvre diverses
approches telles que la collecte de l’eau de pluie, la
construction de citernes d’eau et l’auto-alimentation en
eau associée, par exemple, à l’assainissement total
impulsé par la communauté ;
c) Identification, documentation et partage de pratiques
en matière de financement durable du sous-secteur de
l’AEAR ;
d) Viabilité des investissements dans l’AEAR ;
e) Documentation et partage des leçons et des pratiques
d’excellence en vue de la prestation de services
d’AEAR.
3.4 Efficacité des opérations financées par leFF-IAEAR
Le Tableau 3-1 présente une vue d’ensemble de certaines
des opérations prévues dans ce PS pour améliorer
l’efficacité du FF-IAEAR et de toutes les opérations d’AEAR
gérées par la Banque.
INIT
IATI
VE
POU
RL’A
LIM
ENTA
TIO
NEN
EAU
ETL’A
SSA
INIS
SEM
ENT
ENM
ILIE
URU
RAL
(IAEA
R)PL
AN
STRA
TÉG
IQU
E20
12 -
2015
26
Problème Intervention prévue dans le PS
Gouvernance du FF-IAEAR – Capa-cité interne de la Banque
- Renforcer le Secrétariat de l’IAEAR, en le dotant d’un personnel dédié (les TDR du Point focal sontindiqués à l’Annexe 9).- Coordination accrue et renforcement des capacités (par exemple par l’élaboration d’une boîte àoutils pour les opérations d’AEAR contenant également des directives pour le traitement des projets etprogrammes financés par le FF-IAEAR au sein de la Banque) des membres du personnel de la Banquechargés de l’exécution des programmes de l’IAEAR à partir du siège et des bureaux extérieurs afin qu’ilsaient la même compréhension du PS et des exigences pour sa mise en œuvre. Les activités de l’IAEARfont partie du programme annuel de travail élaboré par l’ensemble du personnel de OWAS.
Reddition des comptes et communi-cation autour du FF-IAEAR
- Renforcement du rôle du Comité de pilotage du FF-IAEAR en fournissant à ses membres des in-formations accrues sur chacune des opérations prévues de l’IAEAR, comme illustré par les termes deréférence révisés (voir Annexe 4). Les réunions annuelles du Comité de pilotage seront tenues et lesétats financiers trimestriels seront communiqués aux donateurs, afin de répondre aux exigences de suivide l’état d’avancement des programmes et de reddition des comptes.- Les domaines d’intervention des ressources du FF et le rôle de facilitateur/catalyseur de ces res-sources dans l’amélioration de l’efficacité et de la viabilité des opérations de l’IAEAR sont mieux précisésdans le présent PS.- La Banque assurera la communication autour des projets et réalisations du FF-IAEAR par l’entre-mise des rapports analytiques, la diffusion d’informations sur les opérations d’investissement de grandeenvergure afin de recueillir des commentaires avant leur approbation par la Banque, la communicationpréalable aux membres du Comité de pilotage des changements apportés aux programmes et le partagedes leçons afin que les opérations produisent plus de résultats.
L’IAEAR en tant qu’initiative régio-nale
- Créer un Comité de coordination régional et l’appuyer en le dotant d’un Groupe de travail afin qu’ilaccomplisse sa mission de plaidoyer en faveur du développement du sous-secteur de l’AEAR en Afriqueet en assure le suivi. Par ailleurs, la mise en place de la base de données régionale prévue, du cadre desuivi-évaluation et l’élaboration des produits régionaux de la connaissance sous les auspices de l’IAEARrehausseront sa reconnaissance en tant qu’initiative régionale de développement du sous-secteur del’AEAR. En outre, le CCR assurera la gouvernance de l’ensemble des activités.
Performance de la mise en œuvre
- - L’utilisation stratégique des ressources du FF en vue de rendre plus propice l’environnementpour le développement du secteur contribuera à accroître les capacités des pays à mieux exécuter lesopérations d’AEAR et à augmenter le taux de décaissement des ressources du FF.- La décentralisation du personnel de la Banque vers les bureaux extérieurs et la délégation accruedu rôle de responsable de projets aux bureaux extérieurs rapproche davantage l’appui et la supervisionde la Banque des responsables de l’exécution, favorisant ainsi une meilleure performance.
4.1 Besoins en financements
Pour atteindre les objectifs en matière d’accès des zones
rurales africaines à l’alimentation en eau et à l’assainissement,
il faudra mettre en œuvre des stratégies de financement
reposant sur l’engagement pris par tous les partenaires
d’augmenter les volumes actuels de financement afin de
combler l’écart de la demande et répondre aux besoins
futurs, afin de parvenir à la couverture universelle d’ici
2025. Les estimations révisées de 2012 concernant les
investissements nécessaires pour l’IAEAR jusqu’en 2015
s’établissent à 8,1 milliards d’USD (annexe 6). Ces estimations
basées sur des objectifs révisés à la baisse pour les OMD
respectivement, de 80 % à 70 % pour l’alimentation en eau
et à 62% pour l’assainissement, ainsi que sur les données
actualisées suivantes :
i) La référence pour la couverture de l’assainissement en
Afrique, au titre du Programme conjoint de suivi (JMP),
a été ramenée de 44 % à 28 % en 2000.
ii) Les estimations de 2004 concernant les taux unitaires
ont maintenant été révisées, passant de 35 USD à 40
USD pour l’eau, et de 15 USD à 30 USD pour
l’assainissement.
iii) Il a été recommandé à l’issue de la récente analyse des
programmes de l’IAEAR en cours entreprise par OWAS
d’augmenter la part des financements consacrés à
l’assainissement à 40/60, en hausse par rapport à la
répartition indicative de 30/70 dans le Cadre de mise en
œuvre de l’AEAR. Les investissements alloués à
l’assainissement comprendraient les investissements
consentis directement par les ménages pour la
construction de latrines à fosse et d’autres infrastructures
d’assainissement.
iv) Environ 4,2 milliards d’USD ont été investis par les
donateurs et les gouvernements africains, et 1,3 milliard
d’USD par la Banque dans les programmes d’AEAR
depuis 2003.
Si les 8,1 milliards d’USD sont intégralement mobilisés, il
sera possible pour quelque 115 millions de personnes
vivant dans les zones rurales en Afrique d’avoir accès à
l’eau et à l’assainissement. Les annexes 7 et 8 présentent
respectivement les projections concernant la population
rurale et les investissements nécessaires pour atteindre les
objectifs de l’OMD.
4.2 Répartition des investissements nécessaires et sources de financement prévues
Le plan de financement de l’IAEAR défini dans le cadre
de mise en œuvre prévoyait que les gouvernements
et communautés africains devaient couvrir 20 % des
besoins en financement, la Banque 30 % et les autres
donateurs 50 % (Figure 1-1). Les contributions effectives
des gouvernements et des communautés au sous-secteur
atteignent environ 35 % (données de l’OECD publiées dans
le rapport CSO-2 et corroborées par les conclusions du
rapport annuel d’étape de l’IAEAR pour 2011, faisant état
d’une contribution de 34 %). Compte tenu de la crise
financière mondiale, il est raisonnable de s’attendre à
une baisse de la contribution des donateurs, et à un
engagement plus accru des gouvernements africains en
vue de réaliser les OMD, en augmentant de plus en plus les
contreparties nationales dans les programmes et projets
d’AEAR.
4. Financement du plan strategique
INIT
IATI
VE
POU
RL’A
LIM
ENTA
TIO
NEN
EAU
ETL’A
SSA
INIS
SEM
ENT
ENM
ILIE
URU
RAL
(IAEA
R)PL
AN
STRA
TÉG
IQU
E20
12 -
2015
27
On s’attend à ce que la mise en œuvre d’un nombre accru
de mesures intelligentes et stratégiques, ainsi que les
efforts concertés et planifiés visant à promouvoir le
financement axé sur la demande et à mettre un plus grand
accent sur le sous-secteur, porteront la contribution des
communautés et des gouvernements à environ 40 % sur la
période du PS. Même si les contributions proportionnelles
des donateurs pourraient être réduites, on s’attend à un
accroissement substantiel de leurs contributions effectives
sur la période du PS.
Dans la nouvelle perspective, la Banque pourrait apporter
une contribution de 20 %, les autres donateurs 40 %, dont
5 % par l’entremise du FF-IAEAR, et les gouvernements et
communautés bénéficiaires 40 %. Le Tableau 4-1 résume les
investissements prévus et les contributions attendues des
différentes sources sur la période du PS. La contribution d’un
montant de 1,63 milliards d’USD qu’apportera la Banque
est basée sur le programme de prêt et le programme
opérationnel indicatif pour la période 2013-2015.
Les objectifs de financement pourraient être atteints si :
i) Le volume des ressources du FAD-13 est égal ou
supérieur à celui du FAD-12.
ii) La Banque maintient son engagement de contribuer aux
ressources de l’IAEAR et plaide pour qu’une plus
grande priorité soit accordée au sous-secteur de l’AEAR
dans les DSP et les DSRP.
iii) Les gouvernements africains augmentent substantiellement
leurs financements afin d’attirer les ressources auprès
des donateurs et des ONG.
iv) Les donateurs confirment leur engagement en faveur
du sous-secteur de l’AEAR.
INIT
IATI
VE
POU
RL’A
LIM
ENTA
TIO
NEN
EAU
ETL’A
SSA
INIS
SEM
ENT
ENM
ILIE
URU
RAL
(IAEA
R)PL
AN
STRA
TÉG
IQU
E20
12 -
2015
28
Source d’investissement Investissements nécessaires dans le sous-secteur de l’AEAR (en millions d’USD)2012 2013 2014 2015 Total %
FAD/BAD 130 300 550 650 1,630 20Total partiel, FAD/BAD 130 300 550 650 1,630 20%Autres donateurs 300 670 900 1,000 2,870 35%FF-IAEAR 40 80 120 160 400 5%Gouvernements et communautés 250 650 1,000 1,300 3,200 40%Total partiel, autres donateurs 590 1,400 2,020 2,460 6,470 80%Total général 720 1,700 2,570 3,110 8,100 100%
Tableau 4.1 Investissements annuels estimatifs, par source de financement
N° Priorité opérationnelle/composante Millions d’USD %
1 Renforcement de la gouvernance de l’IAEAR/du FF-IAEAR 3 0,2
2Appui pour l’amélioration de la gouvernance du sous-secteur de l’AEAR et l’instau-ration d’un environnement propice
82 5,0
3 Investissements ciblant le sous-secteur de l’AEAR (infrastructures) 1 433 87,9
4 Viabilité des systèmes de l’IAEAR 52 3,2
5Gestion des connaissances, suivi et évaluation, et communication dans le sous-secteur de l’AEAR
60 3,7
Total 1 630 100 %
N° Priorité opérationnelle/composante Millions d’USD %
1 Renforcement de la gouvernance de l’IAEAR/du FF-IAEAR 3 1
2Appui pour l’amélioration de la gouvernance du sous-secteur de l’AEAR et l’instau-ration d’un environnement propice
60 15
3 Investissements ciblant le sous-secteur de l’AEAR (infrastructures) 224 56
4 Viabilité des systèmes de l’IAEAR 53 13
5Gestion des connaissances, suivi et évaluation, et communication dans le sous-secteur de l’AEAR
60 15
Total 400 100 %
Le FF-IAEAR continuera à apporter une contribution de 5 % de tous les investissements en faveur de l’IAEAR. Le Tableau
4-3 présente la répartition indicative des ressources du FF-IAEAR.
Tableau 4.2 Montant total des investissements FAD/BAD, par priorité opérationnelle du PS
Tableau 4.2 présente la répartition des financements de la Banque, par priorité opérationnelle/composante
Le Tableau 4.2 présente la répartition des financements de la Banque, par priorité opérationnelle/composante.
4.3 Réserve indicative des opérations de l’IAEAR préparée par la Banque
La contribution de la Banque aux investissements de
l’Afrique dans le secteur de l’eau, y compris de fonds pour
la mise en œuvre des opérations de l’IAEAR, provient
des allocations FAD et du guichet BAD. Le financement
de l’IAEAR par la Banque dépend donc essentiellement
des priorités nationales définies dans les Documents de
stratégie pays, de la demande exprimée par les pays, et de
l’allocation effective des ressources FAD et BAD aux
programmes et projets d’alimentation en eau et d’assai-
nissement en milieu rural. La Banque a également utilisé
une partie des ressources du FF-IAEAR pour augmenter les
investissements dans les projets de l’IAEAR.
La réserve indicative de projets de OWAS au titre du pré-
sent PS et le portefeuille des programmes de l’IAEAR en
cours sont présentés à l’Annexe 3. Le PS comprend au total
25 opérations, dont 10 nouvelles opérations de la phase 1,
14 opérations prévues au titre de la phase 2 et 1 opération
pour la phase 3. Les financements que doit apporter la
Banque pour la mise en œuvre du PS s’élèvent à 1,63 milliards
d’USD, comme le montre le Tableau 4-1. Les financements
prévus pourraient augmenter en fonction du volume des
ressources mobilisées au titre du FAD-13, et de la priorité
accrue accordée au sous-secteur dans la prochaine génération
des DSP. La contribution de la Banque au PS ouvrira l’accès
à l’alimentation en eau et à l’assainissement à environ 23
millions de personnes.
En 2012, la Banque a approuvé le financement de 6
programmes/projets de l’IAEAR en Gambie, au Tchad, au
Liberia, en République centrafricaine, au Djibouti et en
Mauritanie pur un montant de 84 996 581 USD (dont 60 729 000
USD sur les ressources FAD et 24 267 581 USD sur les
ressources du FF-IAER). La réserve indicative pour 2013
comprend 6 opérations, tandis la réserve indicative pour
2014 et 2015 prévoit respectivement 8 et 6 programmes à
financer. Des détails à ce sujet sont fournis à l’Annexe 3.
L’analyse historique des financements annuels octroyés
par la Banque révèle que la contribution de la Banque à
l’IAEAR a enregistré un pic en 2005 et en 2006 (Figure 4-1)
dans le sillage de la première conférence sur l’IAEAR
tenue en 2005, qui avait suscité un vif intérêt et un appui
financier en faveur du sous-secteur. Depuis lors, l’appui
de la Banque a enregistré une baisse constante, même si
on a noté une légère hausse en 2011. Cette tendance à la
baisse du financement par la Banque devra être inversée
au cours de la période du PS, si l’on veut atteindre les
objectifs fixés.
INIT
IATI
VE
POU
RL’A
LIM
ENTA
TIO
NEN
EAU
ETL’A
SSA
INIS
SEM
ENT
ENM
ILIE
URU
RAL
(IAEA
R)PL
AN
STRA
TÉG
IQU
E20
12 -
2015
29
Figure 4 0 Financement annuelle de la Banque pour le secteur de l'eau – Montants:
4.4 Stratégies de mobilisation des ressources
4.4.1 Introduction
La mobilisation de 8,1 milliards d’USD en faveur de
l’IAEAR sur une période de 4 ans est une initiative plutôt
ambitieuse, au regard des niveaux historiques et actuels
des dépenses. Si l’Afrique a encore beaucoup de chemin
à faire pour réaliser les OMD, la réalisation des objectifs
relatifs à l’alimentation en eau et à l’assainissement en milieu
rural contribuera à l’atteinte des objectifs concernant la
santé, l’éducation, le genre et la réduction de la pauvreté.
Etant entendu que ces derniers ne peuvent être effectifs
que si les OMD concernant l’alimentation en eau et
l’assainissement sont réalisés. L’IAEAR constitue donc un
moyen pour la réalisation d’un certain nombre d’OMD et
justifie ainsi les engagements financiers supplémentaires
à une grande échelle.
Au rang des stratégies de mobilisation des ressources en
faveur de l’IAEA, figurent les stratégies suivantes :
i. Le renforcement du plaidoyer au niveau régional, afin
de garantir le respect des engagements pris au titre
de la Déclaration d’eThekwini, de consacrer 0,5 % du
PIB à l’assainissement ;
ii. L’instauration d’un dialogue fructueux avec les pays
pour la prise en compte du sous-secteur de l’AEAR
dans les DSP et les DSRP et la mise en œuvre d’une
approche de financement axée sur la demande en vue
d’un financement accru par les donateurs ;
iii. La fourniture d’une assistance aux gouvernements
pour l’élaboration de stratégies de financement du
sous-secteur de l’AEAR ;
iv. Un plaidoyer fondé sur des preuves pour l’allocation
de plus de ressources au sous-secteur de l’AEAR afin
de favoriser la réalisation des OMD liés à la santé,
l’éducation, l’égalité entre les sexes et la réduction de
la pauvreté ;
v. L’amélioration de la communication sur les engagements
des gouvernements et des donateurs en matière de
financement, et l’établissement de liens entre ces
engagements et les résultats ;
vi. L’accroissement de l’efficience dans l’utilisation des
financements existants ;
vii. La mise en œuvre d’actions visant à attirer le secteur
privé (par exemple Coca Cola, Pepsi, Unilever, Shell,
etc.) et leurs financements pour appuyer l’IAEAR et le
FF-IAEAR;
viii. L’exploration d’options innovante en matière de
financement, par exemple les mesures incitant les
sociétés de distribution d’eau dans les zones urbaines
à appuyer les services d’eau en milieu rural, par le
mécanisme prévu d’un prélèvement de 1 % auprès
des sociétés européennes d’eau, et les modalités
d’alignement sur les fondations privées.
4.4.2 Rôle de la Banque
Tel qu’indiqué plus haut, les ressources de la Banque
allouées aux opérations de l’IAEAR proviennent essen-
tiellement des allocations pays du FAD et des ressources
du guichet BAD et continueront de dépendre de la
demande des gouvernements et d’obéir aux procédures
actuelles. Au regard du déficit de financement d’environ
69 millions d’USD entre les dépenses réelles de la Banque
et les investissements prévus en 2012, il faudra que la
Banque prenne des mesures tant en interne qu’à l’externe
pour répondre aux besoins :
1) Sur le plan interne, la Banque devra maintenir
et augmenter ses financements annuels au fil du temps.
Le rôle spécifique de la Banque est de maintenir son
engagement à réaliser ses promesses de financer l’Initia-
tive. Au sein de la Banque, les actions de mobilisation des
ressources pour appuyer le PS consisteront en : i) une
collaboration effective de tous les départements sectoriels
concernés en vue de maximiser les effets positifs des
programmes et projets grâce à une approche intégrée du
développement rural et à des projets aux objectifs multiples,
propres à favoriser l’augmentation substantielle des
financements des opérations d’AEPA en milieu rural en
tant qu’opérations dérivées des projets et programmes de
transport, d’énergie et d’intégration régionale financés par
la Banque. Par exemple, une petite partie du financement
des projets routiers pourrait être utilisée pour la mise en
place d’infrastructures d4AEPA; de même, on pourrait
INIT
IATI
VE
POU
RL’A
LIM
ENTA
TIO
NEN
EAU
ETL’A
SSA
INIS
SEM
ENT
ENM
ILIE
URU
RAL
(IAEA
R)PL
AN
STRA
TÉG
IQU
E20
12 -
2015
30
veiller à ce que, à la faveur des projets de santé et d’éducation,
les établissements sanitaires et scolaires construits soient
dotés d’installation d’eau et d’assainissement. Dans le
même ordre d’idées, on pourrait également faire de sorte
que soit fourni aux communautés bénéficiaires des projets
et programmes d’électrification rurale des installations
d’AEPA ; ii) l’application de l’approche « une seule Banque
» pour toutes les opérations exécutées dans les zones
géographiques afin de réaliser des économies d’échelle
et envisager la réduction des coûts ; iii) un meilleur dialogue
interne avec les départements régionaux et les bureaux
extérieurs (avec pour corollaire le dialogue externe avec
les PMR) afin de classer le sous-secteur de l’AEAR au rang
des priorités dans les programmes nationaux et régionaux
de développement ainsi que dans les DSP ; iv) une
collaboration et un partenariat plus étroits avec les initiatives
existantes de la Banque, telles que la Facilité en faveur
des Etats fragiles, qui fournissent des financements
supplémentaires pour appuyer des investissements ciblés
et le renforcement des capacités ; et v) un alignement plus
précis sur les fonds climatiques afin de favoriser l’adaptation
et la sécurité de l’eau.
2) Sur le plan externe, la Banque mènera des activités
qui puissent fournir aux gouvernements africains les
connaissances et les outils nécessaires pour les convaincre
d’investir davantage dans le secteur de l’eau, tout en
mobilisant des partenariats efficaces, à même de : i)
sensibiliser et mobiliser des fonds en faveur de l’IAEAR
comme ce fut le cas à Marseille, voire davantage ; ii)
sensibiliser les gouvernements nationaux à accorder une
place privilégiée dans les programmes de développement
nationaux, afin de faciliter le déploiement des ressources
adéquates ; iii) favoriser un bon suivi en capitalisant des
informations suffisantes sur les résultats déjà atteints, afin
susciter des financements supplémentaires de la part des
donateurs et autres partenaires ; iv) améliorer les relations
avec les institutions d’élaboration et de mise en en œuvre
des approches novatrices, afin d’éclairer la prise de
décision des gouvernements, non seulement pour répondre
aux impératifs de développement et de gestion des
ressources en eau, mais aussi pour parvenir à une croissance
économique inclusive.
Le PS reconnaît qu’outre les actions bien distinctes visant
à accroître le financement en faveur du sous-secteur de
l’AEAR, des efforts accrus doivent être déployés afin de
combler le déficit qui existe en Afrique entre la demande
et les dépenses réelles, d’où l’importance renouvelée
accordée à la mise en place des mécanismes institutionnels
nécessaires et d’une meilleure gouvernance de l’IAEAR
pour en faire le cadre et l’instrument africains de réalisation
des OMD. Le Comité de coordination régional de l’IAEAR
(section 2.5) sera une instance de plaidoyer importante
pour le financement et le développement du sous-secteur
de l’AEAR. Les Assemblées annuelles de la Banque ainsi
que les événements tels que la Semaine africaine de l’eau,
AfricaSan et le Forum mondial de l’eau seront de plus en
plus mis à profit pour mobiliser des financements en faveur
du sous-secteur de l’AEAR. La Banque s’emploiera à
établir des partenariats avec les secteurs public et privé
et d’autres acteurs émergents pour aider les pays à formuler
des solutions innovantes fondées sur les connaissances
afin de répondre aux besoins de plus en plus urgents en
alimentation en eau.
4.4.3 Contributions des États et des communautés
Jusqu’ici, les contributions des gouvernements consistaient
en des ressources allouées à l’IAEAR par l’entremise des
allocations du FAD, d’autres appuis accordés par les
donateurs et les allocations des budgets nationaux à l’appui
des opérations. Les communautés ont essentiellement
apporté leurs contributions au financement à travers les
projets. Compte tenu de la crise financière, des efforts
doivent être consentis afin d’augmenter les allocations
budgétaires en faveur de l’IAEAR au niveau national, en
plus d’accroître les ressources du FAD consacrées aux
projets d'AEAR. Le PS jouera un rôle important dans le
suivi et la communication sur l’engagement et l’appropriation
par les gouvernements africains, qui seront mesurés à l’aune
de leurs contributions à l’occasion de la programmation
des dépenses publiques.
4.4.4 Contributions des donateurs et le FF-IAEAR
L’essentiel des financements provenant des donateurs se
fera par l’entremise des canaux bilatéraux habituels, des
ONG, des activités de co-financement avec la Banque et
d’autres banques multilatérales de développement. Une
partie substantielle de ces financements devrait provenir
de la Banque mondiale, de l’UNICEF et d’autres agences
des Nations Unies. Compte tenu de la situation économique
dans la zone euro (l’une des principales sources des
ressources de l’IAEAR), des efforts concertés sont
nécessaires pour mobiliser les financements requis. Les
traditionnels pays donateurs du FF-IAEAR sont le Canada,
le Danemark, la France, les Pays-Bas et la Suisse. Des
efforts sont consentis pour attirer un plus grand nombre
de donateurs.
INIT
IATI
VE
POU
RL’A
LIM
ENTA
TIO
NEN
EAU
ETL’A
SSA
INIS
SEM
ENT
ENM
ILIE
URU
RAL
(IAEA
R)PL
AN
STRA
TÉG
IQU
E20
12 -
2015
31
Un nouveau cycle de reconstitution des ressources du
FF-IAEAR a été lancé, lors de la Conférence de Marseille
(mars 2012), et se poursuivra au cours de la période
couverte par le PS, afin de mobiliser les 400 millions d’USD
supplémentaires nécessaires. En collaboration avec l’Union
africaine (UA), le Conseil des ministres africains en charge
de l’eau (AMCOW), la Communauté économique des
Nations Unies pour l’Afrique (CEA) et le gouvernement
français, la Banque a organisé la deuxième Conférence
internationale sur l’approvisionnement en eau et l’assainis-
sement en milieu rural en Afrique, en marge du sixième
Forum mondial de l’eau à Marseille, en mars 2012. Le
principal objectif visé était de faire un rapport sur les
progrès accomplis et de donner l’opportunité aux gouver-
nements africains et aux partenaires au développement de
renouveler leur engagement en faveur des services d’AEPA
de base dans les zones rurales, qui en ont le plus besoin.
La réponse des gouvernements africains a été d’autant plus
significative que quatre d’entre eux (le Burkina Faso, le
Tchad, la Côte d’Ivoire et le Niger) ont promis des contri-
butions significatives au FF-IAEAR. Au total, de nouvelles
promesses de contribution au FF-IAEAR d’un montant
d’environ 82 millions d’USD ont été faites par la France, l’Ita-
lie, la Suisse, le Burkina Faso, le Tchad, la Côte d’Ivoire et
le Niger. À la faveur d’une meilleure gouvernance de
l’IAEAR, le PS facilitera également l’élaboration et la mise
en œuvre d’une stratégie de mobilisation des ressources
afin de combler le déficit de financement de 318 millions
d’USD au profit du FF-IAEAR, et d’accroître le financement
global de l’IAEAR.
INIT
IATI
VE
POU
RL’A
LIM
ENTA
TIO
NEN
EAU
ETL’A
SSA
INIS
SEM
ENT
ENM
ILIE
URU
RAL
(IAEA
R)PL
AN
STRA
TÉG
IQU
E20
12 -
2015
32
5.1 Cadre de mise en œuvre de 2004
Le cadre de mise en œuvre (CME) de l’IAEAR, approuvé
en 2004, définit un ensemble de stratégies de mise en
œuvre pour réaliser la vision et la mission de l’IAEAR. Les
principales approches du CME, actualisées en se fondant
sur les enseignements tirés de la mise en œuvre et sur les
tendances actuelles (section 5.2), sont encore valables
pour le PS et sont présentées ci-dessous.
• Améliorer l’application de mécanismes rapides et
flexibles dans la préparation et l’actualisation de
programmes nationaux de l’IAEAR, afin de garantir un
engagement à long terme et un flux continu de
ressources pendant tout le cycle de mise en œuvre.
L’IAEAR renforcera l’utilisation de mécanismes rapides
et flexibles dans la préparation, l’exécution et le
décaissement des fonds des projets/programmes (y
compris le recours aux systèmes nationaux, aux SWAp
et à l’appui budgétaire), afin d’accélérer de manière
significative les investissements ciblant le sous-secteur
de l’AEAR ;
• Redynamiser les partenariats et la collaboration avec les
donateurs et les parties prenantes pertinentes, afin de
favoriser la mobilisation coordonnée de ressources et
l’adoption de procédures communes de mise en œuvre ;
• Appuyer et promouvoir les réformes ciblées visant à
garantir la mise en œuvre et la gestion décentralisées
des services d’AEAR ; le recouvrement intégral des coûts
d’exploitation et de maintenance ; l’accroissement
de la participation du secteur privé ; et l’intégration
des questions liées à la promotion de l’hygiène, aux
moyens de subsistance en milieu rural, à la promotion
de la polyvalence dans l’utilisation des infrastructures
et à l’assainissement de l’environnement dans les
projets/programmes d’AEAR ;
• Améliorer les programmes d’intensification et de
renforcement des capacités aux niveaux
communautaire et national, en recourant à des
approches participatives et à une plateforme pour le
partenariat structuré ;
• Fournir aux gouvernements un appui pour l’élaboration
de stratégies de financement qui permettent de
garantir des flux financiers durables et plus
substantiels de la part des gouvernements et des
communautés bénéficiaires ;
• Renforcer une approche participative tenant compte
de la demande dans la préparation et la mise en
œuvre des programmes en vue d’une appropriation et
d’une gestion communautaire décentralisée des
services afin d’améliorer l’exploitation et la gestion
durables des services d’AEAR ;
5. Processus et modalités de mise en œuvre
INIT
IATI
VE
POU
RL’A
LIM
ENTA
TIO
NEN
EAU
ETL’A
SSA
INIS
SEM
ENT
ENM
ILIE
URU
RAL
(IAEA
R)PL
AN
STRA
TÉG
IQU
E20
12 -
2015
33
• Le choix de la technologie est spécifique au site. La
technologie retenue devrait, de manière générale, être
simple, appropriée et standardisée, afin de faciliter les
questions d’exploitation et de maintenance. Les
technologies suivantes sont encore appropriées : puits
améliorés peu profonds, forages, sources, forages
motorisés, traitement des eaux de surface, systèmes
gravitaires et collecte des eaux de pluie, avec un point
d’eau unique ou des points d’eau en réseau. Par ailleurs,
les ressources seront affectées aux technologies et
approches plus efficaces telles que la promotion de
l’assainissement, l’assainissement total piloté par la
communauté/les approches communautaires en matière
d’assainissement, les concepts d’assainissement
écologique, l’utilisation des énergies renouvelables, la
gestion professionnalisée de l’eau en milieu rural, les
charges récurrentes pendant toute la durée de vie, etc.
5.2 Processus programmatiques et opérationnels
5.2.1 Approche programmatique
L’IAEAR œuvre à la promotion d’une approche
programmatique au titre de laquelle l’appui est fourni par le
truchement d’un programme d’investissement sectoriel
global visant à atteindre les objectifs de développement du
pays bénéficiaire. L’approche prévoit un engagement à long
terme entre le pays et les partenaires au développement,
tout en facilitant la réalisation d’objectifs à plus long terme.
Selon la situation du pays, les programmes sont mis en
œuvre en utilisant plusieurs mécanismes et instruments de
prêt, y compris des programmes autonomes et des projets
multisectoriels, avec la participation des pouvoirs publics,
des ONG, des communautés et du secteur privé.
5.2.2 Accroissement des taux de mise en œuvre
Des gains de temps sont réalisés, à la faveur de la
conduite des études techniques requises et des
approbations de sous-programmes, dans le cadre d’un
programme global approuvé. Pour accélérer le processus
de mise en œuvre, il faudra recourir aux procédures
nationales de passation de marchés et de décaissement,
en utilisant des comptes spéciaux pour les marchés de
taille restreinte, avec, dans la mesure du possible, des
audits réguliers en appui. La Banque poursuivra
l’évaluation des procédures nationales et apportera à cet
égard un appui le cas échéant.
5.2.3 Coordination, partenariats et gestion de l’IAEAR
au niveau régional
Comité de coordination régional (CCR) : Coprésidé par la
BAD et l’AMCOW, le CCR sera constitué des donateurs, des
institutions financières multilatérales et bilatérales, des
ONGs, des OSC, des gouvernements, des institutions des
Nations Unies et d’autres acteurs opérant dans le sous-
secteur. Le CCR assurera entre autres : (i) la sensibilisation
à l’échelle régionale et internationale ; (ii) la mobilisation de
ressources pour les programmes nationaux d’AEAR et le
plaidoyer à cet effet ; (iii) la coordination intergouvernementale ;
(iv) le suivi et l’établissement de rapports au niveau régional ;
(v) le partage des connaissances ; et (vi) les revues par les
pairs, etc. Il œuvrera également en faveur du renforcement
de la coordination et de la transparence au niveau des
donateurs. La Banque, avec les contributions provenant du
Groupe de travail du CCR, préparera des rapports annuels
aux fins de plaidoyer par le CCR.
Le Secrétariat de coordination de l’IAEAR (RCS) : Le
Département de l’eau et de l’assainissement (OWAS) de la
Banque continuera de jouer le rôle de RCS. Il sera renforcé
par un personnel dédié, afin de soutenir les partenariats et
la coordination au niveau régional, le suivi et l’établissement
de rapports annuels, la visibilité et le partage des
leçonstirées et d’expériences, l’élaboration de meilleurs
programmes par la fourniture d’outils et de directives en
vue d’un meilleur engagement à l’intérieur du pays et du
renforcement des capacités du personnel dans la
conception d’approches sectorielles. Le RCS administrera
également le FF-IAEAR et continuera de rendre compte au
Comité de pilotage du FF-IAEAR et au Conseil.
INIT
IATI
VE
POU
RL’A
LIM
ENTA
TIO
NEN
EAU
ETL’A
SSA
INIS
SEM
ENT
ENM
ILIE
URU
RAL
(IAEA
R)PL
AN
STRA
TÉG
IQU
E20
12 -
2015
34
Comité de coordination
régional (CCR)
Comité de pilotage du FF-IAEAR (TFSC)
Secrétariat de l’IAEAR
(RCS)
Amélioration de la coordination de l’IAEAR
CCR- conduit par l’AMCOW- fait des recommanda-tions aux gouvernements- se réunit annuellementTFSC- conduit par les dona-teurs - supervise les prioritésdu FF- se réunit annuellementRCS- coordinateur et person-nel dédiés- met en œuvre le PSA- géré par OWAS
Le Comité de pilotage du FF-IAEAR (TFSC) : Le Comité de
pilotage du FF-IAEAR se compose de représentants des
donateurs du FF-IAEAR. Il se réunit annuellement pour
évaluer les progrès réalisés et examiner le programme de
travail et les objectifs pour l’année à venir. Il est consulté à
chaque fois qu’un changement majeur survient dans la
portée des activités financées ou à financer au titre de
l’IAEAR. Dans le cadre de la stratégie renforcée de suivi
et d’évaluation du sous-secteur, dont l’élaboration est en
cours, les rapports annuels soumis au Comité de pilotage
contiendront de plus en plus de données et d’informations
sur la situation du sous-secteur en Afrique. La stratégie de
suivi et d’évaluation sera principalement expérimentée
dans le cadre de nouveaux projets au cours des trois
premières années. Elle s’appliquera progressivement
à tous les projets de l’IAEAR et autres projets ciblant le
sous-secteur. Entre temps, le suivi des projets de l’IAEAR
sera assuré par le biais des rapports sur les résultats
cumulés (CAR), et les pays bénéficieront d’une aide afin
d’actualiser régulièrement leurs systèmes d’information
et d’assurer le partage d’informations au niveau régional.
Au-delà du CAR, les indicateurs de réalisation et d’impact,
par exemple dans les secteurs de la santé et de
l’éducation, feront l’objet d’un suivi et d’un partage dans
les rapports annuels de l’IAEAR.
5.2.4 État de préparation en termes de politiques
et d’investissements, et rapports de synthèse
sur l’état des lieux par pays (CSO)
Environnement politique et institutionnel : La mise en
œuvre de l’IAEAR dépend de l’existence d’un environnement
propice pour ce qui est de la politique sectorielle. La
politique nationale et la politique du sous-secteur de
l’AEAR, en particulier, devraient s’inscrire dans un cadre
économique, social et environnemental qui facilite la gestion
intégrée des ressources en eau. La politique devrait
fournir des directives sur les approches décentralisées
et participatives, ainsi que sur la gestion pilotée par la
communauté, afin de garantir la durabilité des services.
État de préparation des pays et point d’entrée : La
situation et l’état de préparation des pays en matière
d’investissement sont évalués sur la base des informations
sectorielles existantes concernant l’élaboration des
politiques, la priorisation de l’eau dans les DSP, les DSRP
et les cadres institutionnels. Les quatre grandes catégories
à prendre en considération pour décider du point d’entrée
sont les suivantes :
Catégorie 1 : Investissement direct, avec renforcement
des capacités, lorsque les cadres politiques et institutionnels
des pays sont propices.
Catégorie 2 : Investissement direct, avec renforcement de
capacités, lorsque les cadres politiques et institutionnels
des pays sont certes propices, mais doivent être
renforcés, au titre du renforcement des capacités.
Catégorie 3 : Faibles cadres politiques et institutionnels
nécessitant des réformes et un renforcement des capacités
institutionnelles conduisant à l’investissement.
Catégorie 4 : Pays ayant déjà atteint la cible de l’IAEAR
en matière de couverture, mais nécessitant un appui pour
pérenniser la couverture.
Rapports de synthèse sur l’état des lieux par pays (CSO):
Les CSO de l’AMCOW (Rapport de synthèse régional
2011) préparé par WSP et la Banque aident à mieux
comprendre les facteurs de facilitation des progrès dans
le domaine de l’alimentation en eau et de l’assainissement,
ainsi que ce qui devrait être fait pour renforcer ces facteurs
basés sur le tableau de bord des CSO servant de cadre
d’évaluation pour identifier les facteurs de facilitation et les
entraves le long de la « chaîne de prestation de services ».
Le tableau de bord évalue les composantes de la
prestation de services relatives à la facilitation des
services, au développement de nouveaux services et à la
pérennisation des services.
Bien que la dernière évaluation des CSO ait été réalisée pour
32 pays en 2010, il est prévu que les nouvelles opérations
de l’IAEAR soient guidées par une évaluation rapide de
l’état des services d’AEPA dans chaque pays cible.
Il est proposé que le PS utilise également le cadre du
tableau de bord du CSO-2 de l’AMCOW pour évaluer l’état
du secteur le long de la chaîne de prestation de services
(création, développement et pérennisation), de façon à
identifier les interventions les mieux adaptées, à guider
l’allocation de ressources et à évaluer les progrès du
secteur au fil du temps, le long de la chaîne.
5.2.5 Capacités internes et collaboration au sein
de la Banque
Le Département de l’eau et de l’assainissement (OWAS) de
la Banque dispose au siège de 25 experts de la catégorie
professionnelle, qui apportent tous leur contribution à
l’élaboration et à la mise en œuvre des programmes
INIT
IATI
VE
POU
RL’A
LIM
ENTA
TIO
NEN
EAU
ETL’A
SSA
INIS
SEM
ENT
ENM
ILIE
URU
RAL
(IAEA
R)PL
AN
STRA
TÉG
IQU
E20
12 -
2015
35
d’AEAR. Cet effectif est constitué du directeur, de deux
chefs de division, de 10 ingénieurs, de sept analystes
financiers, d’un socio-économiste, de deux spécialistes du
genre, d’un spécialiste du suivi et de l’évaluation, et d’un
analyste du portefeuille. Le Département compte également
huit membres du personnel d’appui et un certain nombre
de consultants. En outre, 17 membres du personnel
spécialisés dans le secteur de l’eau sont déployés dans les
centres régionaux de ressources et dans les bureaux
extérieurs du Burkina Faso, du Cameroun, de la République
démocratique du Congo (RDC), de l’Éthiopie, du Ghana, du
Kenya (3), de Madagascar, du Malawi, du Maroc, du
Rwanda, de la Tanzanie, de l’Ouganda, de la Zambie, du
Mozambique et du Zimbabwe, en plus du consultant à long
terme affecté au Bureau de la Banque au Nigeria. Tout ce
personnel appuie les activités de l’IAEAR. Dans le cadre du
renforcement des capacités des ressources humaines de
la Banque dans ce domaine, OWAS affectera quatre autres
agents dans les centres régionaux de ressources et les
bureaux extérieurs pour porter à 21 l’effectif total des
spécialistes du secteur décentralisés dans les bureaux
extérieurs.
De plus, le personnel de OWAS est complété par celui de
la Facilité africaine de l’eau (FAE) qui dispose d’un effectif
de 10 professionnels, dont le coordinateur et neuf
spécialistes de l’eau. Plusieurs membres du personnel de
la FAE contribuent directement à la conception des projets
d’AEAR.
Dans ses opérations, OWAS est soutenu par divers
départements de la Banque en charge des services
juridiques, de la gestion financière, des acquisitions, de
l’environnement, du secteur privé, des partenariats et de
la coopération, etc. En sa qualité de secrétariat de l’IAEAR,
OWAS renforcera la collaboration avec le Département de
l’agriculture et de l’agro-industrie (OSAN) et avec le
Département de l’énergie, de l’environnement et du
changement climatique (ONEC) sur les questions plus
larges de gestion intégrée des ressources en eau (GIRE)
et la mise en œuvre de la Politique GIRE de la Banque, y
compris les questions liées à la planification intégrée des
ressources en eau et à la sécurité en matière d’eau, à
l’adaptation au changement climatique et à l’atténuation
de ses effets, par le biais du Groupe de travail (GT) sur
l’eau, dont le renforcement est en cours.
OWAS poursuivra également les efforts en cours visant à
renforcer la collaboration avec le Département du
développement humain (OSHD), tel qu’expliqué en détail
dans le cadre de collaboration OSHD/OWAS et dans la
Stratégie de renforcement des capacités humaines de la
Banque (2012-2017). La collaboration visera à : (i) améliorer
l’enseignement de l’hygiène et de l’assainissement dans
les programmes scolaires ; (ii) garantir une meilleure
conception et l’intégration des questions sanitaires, sexo-
spécifiques et socioéconomiques dans les interventions
ciblant l’alimentation en eau et l’assainissement en milieu
rural ; et (iii) de mieux évaluer les impacts de ces questions
sur de telles interventions. Dans le cadre de la conception
et de l’élaboration des programmes d’alimentation en
eau et d’assainissement, OWAS collaborera avec OSAN
à l’élaboration d’un plus grand nombre de projets
de développement rural ciblant l’alimentation en eau,
l’horticulture, la petite irrigation et les systèmes
d’abreuvement du bétail dans les zones rurales, ainsi que
les activités d’amélioration des moyens de subsistance en
milieu rural. De même, OWAS travaillera en étroite
collaboration avec le Département du transport (OITC) pour
mettre en œuvre des programmes d’alimentation en eau et
d’assainissement en milieu rural le long des corridors
routiers. En outre, la collaboration avec le département
ONEC sera en vue de l’utilisation des énergies renouvelables
dans l’alimentation en eau et l’assainissement en milieu
rural. OWAS travaillera également en collaboration avec
OPSM pour mettre en œuvre des programmes visant à
accroître la participation du secteur privé aux programmes
d’AEAR. Cette approche contribuera à améliorer la
collaboration du secteur de l’eau avec tous les départements
et complexes sectoriels de la Banque, et de faciliter ainsi la
prise en compte du sous-secteur de l’AEAR dans les plans
d’activités et projets ciblant l’agriculture, l’énergie, le
développement social, la santé, ainsi que le renforcement
du suivi des impacts socioéconomiques et sanitaires des
opérations d’AEAR, et la promotion d’une croissance
inclusive.
5.2.6 Partenariats stratégiques pour l’IAEAR
Pendant la mise en œuvre du présent PS, les partenariats
avec les acteurs stratégiques opérant dans le sous-secteur
de l’AEAR en Afrique et dans le monde seront renforcés,
notamment en ce qui concerne les activités de coordination
au niveau régional, la mobilisation de ressources et la
gestion des connaissances (dans des domaines clés tels
que l’amélioration de l’assainissement, la viabilité des
services d’AEAR, la procuration de services adaptés au
contexte des États fragiles et post conflit, etc.). Au nombre
de ces partenaires figurent l’AMCOW ; le Programme
d’alimentation en eau et d’assainissement (WSP) de la
INIT
IATI
VE
POU
RL’A
LIM
ENTA
TIO
NEN
EAU
ETL’A
SSA
INIS
SEM
ENT
ENM
ILIE
URU
RAL
(IAEA
R)PL
AN
STRA
TÉG
IQU
E20
12 -
2015
36
Banque mondiale ; le Réseau pour l’alimentation en eau en
milieu rural (RWSN) ; le Centre international de l’eau et de
l’assainissement (IRC) ; l’Institut UNESCO-IHE pour
l’éducation relative à l’eau de Delft (Pays-Bas) ; le
Partenariat américain pour l’eau ; le Centre de l’eau, de
l’ingénierie et du développement (WEDC) ; le Programme
assainissement et eau pour tous (SWA) ; l’UNICEF, etc.
5.2.7. Prise en compte des thèmes transversaux
i) Changement climatique : Les activités et les
investissements de l’IAEAR seront de plus en plus
conçus et mis en œuvre de manière à garantir leur
résilience au changement climatique. Si nécessaire,
des évaluations des risques liés au changement
climatique et à la variabilité du climat seront
entreprises, en particulier pour protéger les groupes
vulnérables. Les ressources additionnelles consacrées
au financement des projets ciblant le changement
climatique permettront de renforcer la prise en compte
de ce facteur dans toutes les opérations ciblant le
secteur de l’eau et de l’assainissement, et d’appuyer
les réformes requises dans les pays africains, afin que
les gouvernements africains puissent mieux faire face
aux défis liés aux aspects climatiques et ainsi renforcer
la résilience à la rareté de l’eau grâce au stockage de
l’eau, le cas échéant. Cette démarche renforcera aussi
le rôle de la Banque dans la gestion des ressources
mobilisées pour faire face au changement climatique.
ii) Croissance verte et inclusive : Le PS contribuera au
programme d’action de la Banque pour une croissance
verte et inclusive, compte tenu de l’accent qu’il met sur
les zones rurales, les femmes et les jeunes, le
changement climatique, etc. Par leur nature, les
opérations d’AEAR facilitent la croissance inclusive
dans le sous-secteur rural, en appuyant les services
bénéficiant aux pauvres. S’il y a lieu, des interventions
fourniront la formation et des informations sur le
marché, en plus de promouvoir la gestion des
ressources en eau et des bassins versants à des fins
multiples tout en mettant en œuvre des stratégies
bénéficiant aux pauvres, et d’appuyer l’exploitation
d’opportunités génératrices de revenus pour
soutenir les moyens de subsistance des populations
rurales.
iii) Problématique de l’égalité entre les sexes : L’égalité
entre les sexes et l’autonomisation des femmes sont
les principales forces motrices de la résolution du
problème du faible accès à l’eau et à l’assainissement
en milieu rural en Afrique. Le PS continuera donc de
prendre en compte la problématique de l’égalité entre
les sexes dans ses opérations, afin de contribuer à la
réalisation des OMD.
iv) Droit humain à l’eau et à l’assainissement : Le contenu
normatif du droit humain à l’eau – disponibilité,
qualité/sécurité, accès, accessibilité financière et
acceptabilité culturelle – et ses principes transversaux
de non-discrimination, d’égalité, de participation et de
responsabilité seront de plus en plus pris en compte
dans les activités de la Banque dans le domaine de
l’eau et de l’assainissement, ainsi que dans le
programme d’action de la Banque pour une croissance
inclusive.
5.2.8. Amélioration de l’accès à l’assainissement dans
les PMR
i) Approches : Pour tous les pays dans lesquels la Banque
interviendra, des approches qui mettent l’accent sur le
changement de comportements aboutissant à l’adoption de
INIT
IATI
VE
POU
RL’A
LIM
ENTA
TIO
NEN
EAU
ETL’A
SSA
INIS
SEM
ENT
ENM
ILIE
URU
RAL
(IAEA
R)PL
AN
STRA
TÉG
IQU
E20
12 -
2015
37
bonnes pratiques sur le long terme par la communauté (par
exemple l’assainissement total impulsé par la communauté,
les « communautés sans défécation en plein air », le
« lavage des mains au savon » et le marketing de
l’assainissement) seront mises en œuvre. À chaque fois que
cela est possible, cette mise en œuvre se fera en
collaboration avec d’autres partenaires tels que l’UNICEF,
les donateurs bilatéraux et multilatéraux et les ONGs. Elle
sera également intégrée autant que possible, à l’appui à la
fourniture d’infrastructures d’assainissement abordables et
durables en donnant les moyens aux petits prestataires de
service (l’assainissement en tant qu’entreprise/activité
sociale) pour (i) mettre en place des chaînes logistiques ;
(ii) la promotion d’approches renforçant les effets
économiques d’un meilleur assainissement tout au long de
la chaîne de valeur ; et (iii) la participation de grands acteurs
du secteur privé.
En outre, des efforts plus concertés seront consentis pour
améliorer l’alimentation en eau, l’assainissement et l’hygiène
dans les écoles, dans le cadre des opérations d’AEAR.
Les interventions visant à fournir les installations
d’assainissement et de lavage des mains dans les lieux
publics tels que les marchés et les centres de santé seront
également poursuivies.
Au niveau régional, l’IAEAR devra faciliter le partage des
leçons et des expériences en fournissant l’appui nécessaire
aux processus de AfricaSan et de AMCOW dans le
processus de présentation des rapports à l’Union africaine.
ii) Appui aux processus nationaux : Des interventions
autonomes et d’appui programmatique au niveau national
viseront à rendre davantage propice l’environnement pour
l’assainissement amélioré grâce à l’appui à la mise en
place, le cas échéant, de: i) politiques, stratégies et plans
d’investissement nationaux en matière d’assainissement ;
ii) cadres institutionnels pour l’assainissement ; iii)
lignes budgétaires dédiées à l’assainissement dans
les collectivités décentralisées ; iv) assainissement et
éducation à l’hygiène (dans les programmes scolaires)
et infrastructures ; v) mécanismes de coordination en
matière d’assainissement ; vi) systèmes de suivi des
informations sur l’assainissement dans les ménages et
dans les établissements scolaires.
iii) Financement de l’assainissement : Pour compléter
l’appui au renforcement des systèmes nationaux, les
ressources de l’IAEAR seront mises à contribution
pour créer de manière proactive un environnement
permettant de favoriser un financement accru de
l’assainissement aux niveaux national et décentralisés.
Si les politiques de financement nationales continueront
d’être poursuivies, les interventions de l’IAEAR
faciliteront la mise à disposition de subventions
intelligentes aux plus pauvres des pauvres, et la
création de chaînes logistiques pour les petits
prestataires de services d’assainissement. L’Initiative
appuiera également la mise en place de fonds
renouvelables et de programmes de micro finance
pour permettre aux pauvres de financer leurs
installations d’assainissement. De concert avec les
partenaires, OWAS continuera d’identifier les approches
basées sur le marché en y associant le public, les
secteurs philanthropique et privé pour intensifier
l’assainissement en Afrique.
INIT
IATI
VE
POU
RL’A
LIM
ENTA
TIO
NEN
EAU
ETL’A
SSA
INIS
SEM
ENT
ENM
ILIE
URU
RAL
(IAEA
R)PL
AN
STRA
TÉG
IQU
E20
12 -
2015
38
6.1 Conclusion
Le PS de l’IAEAR répond au défi du faible accès à
l’alimentation en eau potable et à l’assainissement amélioré
dans les milieux ruraux en Afrique, où vivent presque 60 %
de sa population. Le PS se veut également une réponse à
la prise de conscience du fait que la non réalisation des
OMD pour l’alimentation en eau et l’assainissement constitue
un frein à la réalisation des autres OMD, notamment dans
les domaines de la lutte contre la pauvreté , la promotion du
genre, la lutte contre la mortalité maternelle et infantile et la
promotion de l’éducation, en particulier chez les filles.
Le PS ambitionne de faire de l’IAEAR une initiative
véritablement régionale, transparente et inclusive, qui
mobilise un plus grand volume de financements pour
l’alimentation en eau et l’assainissement en Afrique, tout en
renforçant la performance de ce sous-secteur.
Le PS cadre avec les stratégies et politiques de la Banque,
notamment la Politique de gestion intégrée des ressources
en eau et la Stratégie à long terme. La Banque veillera, en
mettant en œuvre le PS, à maximiser l’efficience dans
l’utilisation des ressources. Le PS vise une meilleure
coordination et intégration des interventions au sein de la
Banque, en phase avec l’approche « Une seule Banque »,
ainsi qu’à l’extérieur avec divers partenaires afin d’en
optimiser l’impact.
Il importe de noter que si le PS est en cours de finalisation
depuis 2013, des éléments importants de ce plan ont été
déjà mis en œuvre en 2012. Il s’agit notamment (i) du Plan
opérationnel 2012 qui a été aligné sur le PS, (ii) des
préparatifs en vue de la mise en place du Comité de
coordination régional, et (iii) de la conférence de mobilisation
des ressources qui s’est tenue en mars à Marseille.
6.2 Recommandation
Les Conseils sont invités à examiner le présent
Plan stratégique, dont l’objectif est d’encadrer les
interventions de la Banque dans le sous-secteur aux
niveaux national et régional en vue de la réalisation des
OMD concernant l’alimentation en eau et l’assainissement
en milieu rural.
6. Conclusion et recommandation
INIT
IATI
VE
POU
RL’A
LIM
ENTA
TIO
NEN
EAU
ETL’A
SSA
INIS
SEM
ENT
ENM
ILIE
URU
RAL
(IAEA
R)PL
AN
STRA
TÉG
IQU
E20
12 -
2015
39
Annexe 2
Cadre de gestion axée sur les résultats du Plan stratégique d’activités 2012 – 2015 du Fonds
fiduciaire de l’IAEAR (FF-IAEAR)
INIT
IATI
VE
POU
RL’A
LIM
ENTA
TIO
NEN
EAU
ETL’A
SSA
INIS
SEM
ENT
ENM
ILIE
URU
RAL
(IAEA
R)PL
AN
STRA
TÉG
IQU
E20
12 -
2015
41
Cha
ine des resultats
Indicateu
rs de perform
ance
Moyens de
verification
Risque
s/mesures
d’atten
uatio
n Indicateu
rs objectivem
ent ve�rifiab
les (IO
V)
Donn
e�es de
re�fe�renc
e9Objectifs -
2015
Amélioration de
la san
té, d
esco
ndition
s de
vie et d
u niveau
d’alph
abétisation de
s ha
bitants
des zone
s rurales
1.1
Pou
rcen
tage
de rédu
ction de
s taux de mortalité de
s en
fants
de m
oins de cinq
ans en Afriqu
e1.2
Nom
bre de
filles scolarisées au
prim
aire et a
u seco
ndaire
par rapp
ort a
u no
mbre de
garço
ns1.3
Pou
rcen
tage
de rédu
ction de
s co
ûts de
s soins de
san
té
1.4
127
(200
9)1.5
91(200
9)°
1.6
Àdé
term
iner
1.4
40 %
(202
0)10
1.5
95(202
0)1.6
30 %
(202
0)
-Système
d’inform
ation statistiq
ue de
l’OMS
-Rap
ports du
Program
me de
suivi con
joint
OMS/UNICEF
Risque
: L’ap
pui politiqu
e et la prio
rité
acco
rdée par les
gouverne
men
ts africains
peuven
t ne pa
s suffire à
garantir la péren
nité des
impa
cts de
l’IAEAR.
Strat
égies d’a
ttén
uatio
n:
Plaidoyer m
ené en
faveur de
l’amélioration de
laco
ordina
tion de
hau
t niveau
et fo
rtes pressions exercées
par le biais de l’U
A, d
el’A
MCOW et d
’autres
parten
aires au
développ
emen
t.
Risque
: Insuffisanc
e de
sfinan
cemen
ts extérieurs po
urap
puyer les op
érations
d’AEAR dan
s les PMR
Strat
égies d’a
ttén
uatio
n:
-Plaidoyer en faveur de
l’amélioration de
l’environn
emen
t pou
r attirer
les finan
cemen
ts non
habituels (PSP, auto-
alimen
tation, etc.)
-Accroissemen
t de
l’efficacité du secteu
r et
appu
i au titre du au
PS de
l’IAEAR
Risque
: Les gou
vernem
ents
n’évalue
nt pas rég
ulièremen
tla perform
ance du secteu
r et
n’en
rend
ent p
as com
pte
Strat
égies d’a
ttén
uatio
n:
-Ren
forcem
ent d
udialog
ue sur les po
litique
s à
travers l’A
MCOW, les
interven
tions nationa
les et le
CCR
-Institutionn
alisation du
suivi et d
e la com
mun
ication
des rapp
orts sur la
perfo
rman
ce du secteu
rda
ns les interven
tions en
cours et dan
s toutes les
nouvelles interven
tions
d’AEAR
3.Amélioration de
l’accès à
des services d’alim
entation en
eau en
milie
u rural durab
les, sûrs
et abo
rdab
les
4.Amélioration de
l’accès à
des services d’assainissem
ent
sans risqu
e et digne
s, et à
de
meilleures pratiq
ues d’hygièn
e
1.2
Aug
men
tation de
la propo
rtion de
personn
es vivan
t dan
s les
zone
s rurales en
Afriqu
e qu
i ont accès à une
alim
entation sûre en
eau (%
)2.2
Aug
men
tation de
la propo
rtion de
personn
es vivan
t dan
s les
zone
s rurales en
Afriqu
e qu
i ont accès à des installations
d’assainissemen
t améliorées (%
)3. Nom
bre de
pays qu
i ont intégré l’éga
lité de
s sexes,
l’environn
emen
t et la lutte co
ntre les effets du ch
ange
men
tclimatique
dan
s leurs po
litique
s relatives au secteu
r de
l’eau.
1.1 55,1 %
2.1 23,8 %
3. À déterminer
1.1 70 %
1.2 6
2 %
-Rap
ports du
Program
me de
suivi con
joint
OMS/UNICEF
-Rap
ports de
la
CCNUCC
-Rap
ports sur le
développ
emen
t dan
s le
mon
de
Composante 1 –
Gouverna
nce de l’IAEAR
-Rap
ports sur les
résultats cum
ulés et
rapp
orts ann
uels de l’IAEAR
-Rap
ports de
décembre de
la BAD sur les
Pro
duit 1.
1: M
ise en
œuvre
efficace de
s op
érations
d’alimen
tation en
eau
et
d’assainissemen
t en milie
u rural
(AEAR) finan
cées par la Ban
que
1.1a
Accroissemen
t de la propo
rtion de
s projets/prog
rammes
dont les fond
s sont décaissés dan
s les 12
mois suivan
tl’app
roba
tion pa
r le Con
seil (pou
r la période
de 20
12 à 201
5, par
rapp
ort a
u niveau
de référenc
e du
portefeuille en co
urs de
l’IAEAR
au m
ois de
décem
bre 20
11)
1.1b
Réd
uction de
la propo
rtion de
projets don
t l’âge
est
supé
rieur à l’âg
e moyen
des projets à leur con
ception, qui est de
cinq
ans
1.1a
65
%
[15/23
]
1.1b
30
%(201
1)
1.1a
80
%
1.1b
10 %
Pro
duit 1.
2: R
enforcem
ent d
ucadre orga
nisationn
el de l’IAEAR
1.2a
Création du
Com
ité de co
ordina
tion région
al (C
CR) et
réun
ions ann
uelles de
ce co
mité, ren
forçan
t ainsi l’ap
prop
riation
de l’Initiative pa
r tous les acteurs
1.2b
Mise en
place, d
’ici la fin de 20
13, d
’une
stratég
ie de
commun
ication de
l’IAEAR.
1.2c
Mise au
point, d
’ici la fin de 20
13, d’un
e bo
îte à outils pou
rles op
érations d’AEAR
1.2a
S.O. 1
1
1.2b
Auc
une
1.2c
Auc
une
1.2a
CCR en
place
1.2b
Stratég
ie
1.2c
Boîte à
outils
-Com
ptes-ren
dus de
sréun
ions du Com
ité de
coordina
tion
-Stratég
ie de
commun
ication de
l’IAEAR
-Boîte à outils pou
r les
opérations d’AEAR
Composante 3 – Gouverna
nce
du sous-secteur de l’A
EAR et
instau
ratio
n d’un
environn
emen
t propice
-C
SO
de
l’AM
CO
W
-R
appo
rts
sur
les
résu
ltats
cum
ulés
et
rapp
orts
ann
uels
de
l’IA
EA
R
-R
appo
rts
sur
lape
rfor
man
ce d
u se
cteu
r
-R
appo
rts
duP
rogr
amm
e de
sui
vico
njoi
nt O
MS
/UN
ICE
F
-R
appo
rts
GLA
AS
Pro
duit 2.
1: R
éalisation de
prog
rès da
ns la prestation de
services en vue d’ad
opter de
sap
proc
hes prog
rammatique
simpu
lsées pa
r les pa
ys, e
nfaveur du renforcemen
t de la
plan
ification, de la bud
gétisation
et de la promotion du
développ
emen
t durab
le du sous-
secteu
r AEAR
2.1a
Nom
bre
de n
ouve
aux
prog
ram
mes
AE
AR
app
uyés
par
laB
anqu
e da
ns d
es É
tats
aut
res
que
les
Éta
ts fr
agile
s 2.
1b N
ombr
e de
pay
s co
ndui
sant
des
rev
ues
annu
elle
s du
sect
eur
et é
tabl
issa
nt d
es r
appo
rts
annu
els
de s
uivi
du
sous
-se
cteu
r
2.1a
S.O
.
2.1b
13
2.1a
11
2.1b
20
Pro
duit 2.
2: A
pprofond
issemen
tde
s réform
es du sous-secteur
de l’AEAR et a
ppui au
développ
emen
t des pays fra
giles
et sortant de co
nflit
Produ
it 2.3 : P
lus gran
de prio
rité
acco
rdée à l’assainissemen
t et à
l’hygiène
2.2
Nom
bre
de p
ays
frag
iles/
en s
ortir
de
conf
lit s
uppl
émen
taire
sdi
spos
ant d
e st
raté
gies
et p
rogr
amm
es n
atio
naux
d’A
EA
R e
tay
ant b
énéf
icié
d’u
ne a
ide
pour
dév
elop
per
les
serv
ices
d’A
EA
R2.
3a N
ombr
e de
pay
s su
pplé
men
taire
s do
tés
d’in
stitu
tions
che
fsde
file
en
mat
ière
d’a
ssai
niss
emen
t2.
3b N
ombr
e de
pay
s su
pplé
men
taire
s do
tés
de p
lans
et
budg
ets
natio
naux
spé
cifiq
ues
pour
l’as
sain
isse
men
t
2.2
-
2.3a
S
.O.
2.3b
S
.O.
2.2
10
2.3b
10
2.3b
15
IMPACT REALISATIONS
9 L’année de référence est l’année 2010, et l’année cible est l’année 2015, sauf indications contraires. 10 La cible de l’OMD (2015) est de 53 décès pour 1000 naissances vivantes. 10S.O. signifie « sans objet ».
PRODUITS
INIT
IATI
VE
POU
RL’A
LIM
ENTA
TIO
NEN
EAU
ETL’A
SSA
INIS
SEM
ENT
ENM
ILIE
URU
RAL
(IAEA
R)PL
AN
STRA
TÉG
IQU
E20
12 -
2015
42
Cha
ine des resultats
Indicateu
rs de perform
ance
Moyens de verification
Risque
s/mesures
d’atten
uatio
n Indicateu
rs objectivem
ent ve�rifiab
les (IO
V)
Donn
e�es de
re�fe�renc
e 1
Objectifs -
2015
Com
pos
ante
3 - I
nves
tisse
-m
ents
cib
lant
le sou
s-se
cteu
r de
l’AEAR
-Rap
ports sur les résul-
tats cum
ulés et rap
ports an
-nu
els de
l’IAEAR
-La
base de
don
nées
de l’IAEAR lorsqu
’elle sera
mise en
place
Risqu
e :
-Le
s go
uverne
men
ts ne
pren
nent pas les mesures ap-
prop
riées en temps
vou
lu.
Stratég
ie d’attén
uation :
-Ado
ption d’un
mod
e de
finan
cemen
t basé sur la per-
form
ance et a
xé sur la de-
man
de
Produ
it 3.1 : R
enforcem
ent d
ulead
ership des pou
voirs pub
lics
dans le sou
s-secteu
r de
l'AEAR,
au re
gard de l’accroissemen
t des
finan
cemen
ts ciblant ce sous-
secteu
r Produ
it 3.2 : A
ugmen
tation de
l’envelop
pe globa
le con
sacrée au
sous-secteur de l’A
EAR
3.1 Aug
men
tation de
la propo
rtion de
s finan
cemen
ts pub
lics co
nsa-
crés à l’alimen
tation en
eau
et à
l’assainissemen
t en milie
u rural en
Afriqu
e3.2 Fina
ncem
ent total con
sacré à l’alim
entation en
eau
et à
l’assai-
nissem
ent e
n milie
u rural en Afriqu
e pe
ndan
t la pé
riode
de mise en
œuvre du PS
3.1 35%
[don
nées de
l’OCDE]
3.2 S.O.
3.1 4
0 %
3.2 8 m
illiards
d’USD
Produ
it 3.3 : R
enforcem
ent d
el’effet d
e levier du FF
-IAEAR
3.3 Fina
ncem
ent a
ddition
nel m
obilisé grâce au
x ressou
rces d
u FF
-IAEAR (u
ne partie du finan
cemen
t total visé au
point 3.2 ci-d
essus)
3.3 S.O.
3.3 2 m
illiards
d’USD (environ
cinq
fois plus)
Com
pos
ante
4 – V
iabilité
des
syst
èmes
d’A
EAR
-Rap
ports sur les résul-
tats cum
ulés et rap
ports an
-nu
els de
l’IAEAR
-Cad
re de suivi et
d’évalua
tion de
OWAS
-Rap
ports sur la re
vue
du secteur
-Com
ptes-ren
dus de
sréun
ions du CCR
-Produ
its de la com
mu-
nication et des con
nais-
sanc
es
Produ
it 5.1 : R
enforcem
ent d
usuivi et d
e l’évaluation (S&E) d
usous-secteur de l’A
EAR, sou
sl’impu
lsion de
s pa
ys
5.1a
Nom
bre de
PMR sup
plém
entaires do
tés de
systèmes efficaces
de S&E de l’alim
entation en
eau
en milie
u rural
5.1b
Nom
bre de
PMR sup
plém
entaires do
tés de
systèmes efficaces
de S&E de l’assainissem
ent e
t de l’hygiène
en milie
u rural
5.1a
S.O.
5.1b
S.O.
5.1a
15
5.1b
15
Produ
it 5.2 Gén
ération et diffusion
des prod
uits de la com
mun
ication
et de la con
naissanc
e au
près des
parties pren
antes
5.2a
Nom
bre de
produ
its et d
e pratique
s mod
èles de la com
mun
i-cation et de la con
naissanc
e da
ns le sou
s-secteu
r AEAR, g
énérés et
diffusés ch
aque
ann
ée5.2b
Création d’un
e ba
se de do
nnées région
ale sur le fina
ncem
ent,
la perform
ance du sous-secteur et la dé
centralisation de
la presta-
tion de
services d’AEAR
5.3 Nom
bre de
pays no
n finan
cés pa
r la Ban
que inclus dan
s les
rapp
orts de l’IAEAR établis par la Ban
que
5.2a
3
5.2b
S
.O.
5.3
0
5.2a
3
5.2b
Bas
e de
donn
ées
opér
a-tio
nnel
le
5.3
15
COMPOSANTE
S
Com
posante 1 - Gou
vernan
ce de l’IAEAR
Com
posante 2 - Gou
vernan
ce du sous-secteur de l’A
EAR et instauration d’un
environn
emen
t propice
Com
posante 3 - Investissemen
ts ciblant le sou
s-secteu
r de
l’AEAR
Com
posante 4 - Viabilité de
s systèm
es d’AEAR
Com
posante 5 - Gestion de
s co
nnaissan
ces et de la com
mun
ication da
ns le sou
s-secteu
r de
l’AEAR
Réc
apitu
latif
du
coût
par
com
posa
nte
(en
mill
ions
d’U
SD
)(r
esso
urce
s de
la B
anqu
e un
ique
men
t)C
oût d
e la
com
posa
nte
13
U
SD
C
oût d
e la
com
posa
nte
282
U
SD
C
oût d
e la
com
posa
nte
31
433
U
SD
C
oût d
e la
com
posa
nte
452
U
SD
C
oût d
e la
com
posa
nte
560
U
SD
C
oût t
otal
: 1
630
U
SD
Composante 1 – Gouvernance de l’IAEAR
Cette composante vise à renforcer la gouvernance et la mise
en œuvre de l’IAEAR et du FF-IAEAR dans le but d’accroître
leur rendement et leur efficacité. Afin de renforcer l’obligation
de rendre compte et la transparence, et d’accroître
l’appropriation et l’assurance dans l’utilisation optimale des
fonds, il est envisagé d’adopter une gouvernance plus
inclusive aux niveaux stratégique et opérationnel. Au niveau
stratégique, un mécanisme de coordination formel sous-
secteur de l’AEAR (Comité de coordination régional - CCR)
regroupera les acteurs clés tels que l’AMCOW, les
gouvernements, les donateurs multilatéraux et bilatéraux, les
ONG et les OSC en vue d’intensifier le plaidoyer,
l’apprentissage entre pairs, la mobilisation de ressources,
l’établissement de rapports sur la performance, etc.
Au niveau opérationnel, la Banque renforcera sa capacité à
superviser la mise en œuvre du PS en affectant de nouveaux
agents spécialisés au secrétariat de l’IAEAR au sein de
OWAS ; en renforçant les capacités des chefs de projets et
autres experts et en soumettant des rapports plus réguliers
et plus détaillés au Comité de pilotage du FF-IAEAR en vue
d’obtenir des orientations en temps voulu. Le secrétariat de
coordination aidera à l’identification et au recrutement des
compétences requises pour assurer le dialogue sur les
politiques sectorielles et la mise en œuvre d’approches
sectorielles ou sous-sectorielles. Il collaborera également
avec les chefs de projets d’AEAR et les autres membres du
personnel de la Banque travaillant au siège et dans les
bureaux extérieurs, ainsi qu’avec les experts de l’extérieur,
le cas échéant, pour s’assurer que le PS est mis en œuvre
comme prévu. Il renforcera en outre la collaboration avec le
Département de l’agriculture et de l’agro-industrie (OSAN)
de la Banque et le Département chargé de l’environnement,
de l’énergie et du changement climatique (ONEC) sur des
questions générales liées à la gestion intégrée des
ressources en eau, par l’intermédiaire du Groupe d’étude
sur l’eau, qui est en cours de restructuration. Il renforcera
par ailleurs les liens de collaboration avec le Département
du développement humain (OSHD), tel que prévu dans le
cadre de collaboration OSHD/OWAS et dans la Stratégie de
développement des capacités humaines de la Banque
(2012-2017) ; avec le Département du transport (OITC) pour
le développement du sous-secteur de l’AEAR le long des
corridors routiers appuyés par la Banque ; avec l’ONEC pour
la promotion de l’utilisation des énergies renouvelables dans
le sous-secteur de l’AEAR ; et avec l’OPSM pour la
promotion de la participation du secteur privé aux activités
d’AEAR. Ainsi, OWAS intégrera mieux les activités d’AEAR
dans les projets du secteur de l’agriculture, de l’énergie et
du développement social/santé, tout en améliorant le suivi
des impacts socioéconomiques et sanitaires des opérations
d’AEAR et en œuvrant en faveur d’une croissance inclusive.
Le Comité de pilotage du FF-IAEAR continuera d’examiner
les rapports, les plans de travail et les budgets annuels de
l’IAEAR lors de ses réunions annuelles. Le suivi de cette
composante sera assuré par le biais de deux produits et de
quatre indicateurs :
Produit 1.1 : Mise en œuvre efficiente des opérations d’AEAR
financées par la Banque. Le suivi de ce produit sera assuré
en recourant au système de suivi interne du portefeuille de
la Banque (rapports sur la performance dans l’exécution du
portefeuille), en utilisant les trois indicateurs suivants :
Indicateur 1.1a : Cet indicateur analysera le ratio des
opérations financées par la Banque dont les fonds sont
décaissés dans les 12 mois suivant leur approbation par le
Conseil sur la période 2012 à 2015, par rapport aux
données de référence du portefeuille d’AEAR en cours en
2011 (selon ces données, huit des 23 opérations ont fait
l’objet de décaissements après le délai de 12 mois). Cet
indicateur déterminera l’état de préparation du client et la
qualité à l’entrée des opérations de la Banque.
Indicateur 1.1b : Cet indicateur mesurera l’efficacité globale
de l’exécution des projets en termes de réduction de la
proportion des projets dont l’âge est supérieur à l’âge
assigné aux projets à leur conception, soit quatre à cinq ans,
à hauteur de 30 % en 2011 et d’environ 10 % en 2015.
Annexe 2
Description des composantes et des produits du PS
INIT
IATI
VE
POU
RL’A
LIM
ENTA
TIO
NEN
EAU
ETL’A
SSA
INIS
SEM
ENT
ENM
ILIE
URU
RAL
(IAEA
R)PL
AN
STRA
TÉG
IQU
E20
12 -
2015
43
Indicateur 1.1c : Cet indicateur permettra de suivre la
capacité de la Banque à mettre en œuvre le Plan
Stratégique, en renforçant le secrétariat de l’IAEAR par
l’affectation de cadres spécialisés comprenant un ou deux
experts, le cas échéant, et un agent d’appui.
Produit 1.2 Renforcement du cadre organisationnel de
l’IAEAR. Un Comité de coordination régional (CCR),
coprésidé par l’AMCOW et la Banque, se réunira au moins
une fois par an pour s’accorder sur les initiatives régionales
de renforcement du sous-secteur d’AEAR, afin d’intensifier
le plaidoyer en faveur de l’AEAR et de rendre compte de
toutes les opérations et du financement de l’IAEAR. Les
termes de référence du CCR figurent à l’annexe 5. Un
groupe de travail (GT), composé d’experts en planification
sectorielle, est en cours de création en vue de rassembler
les informations nécessaires pour permettre au CCR de
s’acquitter de sa mission. Une stratégie de communication
sur l’IAEAR, ainsi qu’une boîte à outils pour les opérations
de l’IAEAR, seront mises au point pour plus d’efficacité. Le
suivi de ce produit sera assuré comme suit :
Indicateur 1.2a : Cet indicateur sera le nombre de réunions
du CCR effectivement tenues. L’efficacité du CCR dans la
coordination des activités d’AEAR en Afrique sera évaluée
à la fin de l’année 2013 et en 2015.
Indicateur 1.2b : Cet indicateur prévoit que d’ici le milieu de
l’année 2013, une stratégie de communication sur l’IAEAR
sera mise en place pour guider la Banque et ses partenaires
dans le partage systématique des informations sectorielles
en vue d’accroître l’efficacité.
Indicateur 1.2c : Cet indicateur a trait à l’élaboration d’une
boîte à outils pour les opérations de l’IAEAR afin de guider
la Banque et les PMR dans la planification, la conception et
la mise en œuvre des opérations de l’IAEAR. Cette boîte
sera disponible d’ici la fin de 2013.
Composante 2 – Gouvernance du sous-secteur de l’AEAR
et instauration d’un environnement propice
La deuxième composante vise à aider les pays à améliorer
leur gouvernance du sous-secteur de l’AEAR. Cette
composante vise à contribuer au renforcement des approches
programmatiques et des approches sectorielles ou sous-
sectorielles (SWAp)12 de la prestation de services de l’AEAR.
L’appui qui sera apporté dépendra des besoins des pays et
couvrira l’élaboration de plans d’AEAR, ainsi que l’identification
et l’élaboration de programmes intégrant les systèmes
nationaux, et la construction des infrastructures dans les zones
jugées prioritaires ; l’appui stratégique au renforcement des
capacités des systèmes décentralisés et d’autres systèmes ;
le renforcement du dialogue sectoriel et de la coordination au
niveau national ; le renforcement de la capacité d’absorption
des financements ; la planification et la gestion de l’exploitation
et de la maintenance ; la prise en compte de la problématique
de l’égalité entre les sexes ; l’environnement, l’adaptation au
changement climatique et l’atténuation de ses effets ; la
création d’entreprises privées spécialisées dans la prestation
de services d’AEAR ; le renforcement de la transparence dans
les rapports sur la performance du secteur ; l’affectation des
ressources et l’équité, etc.
Cette composante sera également axée sur la prestation de
services d’AEAR dans les États fragiles (en utilisant des
approches tenant compte des situations de conflit) et dans
les États en sortir de conflit.
Produit 2.1 : Réalisation de progrès dans la prestation de
services (mise en place, développement et pérennisation de
la prestation de services) en vue de l’adoption d’approches
programmatiques impulsées par les pays.
Les indicateurs sont basés sur le postulat que le sous-
secteur de l’AEAR aide les pays à mettre en place des
systèmes et des mécanismes permettant de garantir la
prestation durable de services, et à se développer le long
de la chaîne de prestation de services, tel qu’indiqué
ci-dessus.
Indicateur 2.1a : Cet indicateur mesurera le nombre de pays
non fragiles supplémentaires disposant de programmes
d’AEAR. Les progrès réalisés dans les pays fragiles seront
analysés sur la base du produit 2.2.
Indicateur 2.1b : Cet indicateur analysera l’augmentation du
nombre de pays membres de l’IAEAR appuyés par la
Banque, qui conduisent des revues sectorielles annuelles et
établissent des rapports annuels de suivi sectoriel, à des
fins de plaidoyer, de planification et de budgétisation.
Produit 2.2 : Intensification des réformes du sous-secteur
d’AEAR et appui au développement des États fragiles et en
sortir de conflit. Le PSA privilégiera davantage les États
fragiles et en sortir de conflit et visera surtout à développer
des capacités suffisantes pour des investissements
durables dans les infrastructures. Selon leur situation,
environ huit États fragiles, en sortir de conflit et enlisés
bénéficieront d’un appui pour créer des conditions plus
INIT
IATI
VE
POU
RL’A
LIM
ENTA
TIO
NEN
EAU
ETL’A
SSA
INIS
SEM
ENT
ENM
ILIE
URU
RAL
(IAEA
R)PL
AN
STRA
TÉG
IQU
E20
12 -
2015
44
12 L’approche SWAp offre une méthode pragmatique pour la planification et la gestion du secteur, met à jour les contraintes et les opportunités imbriquées présentesdans le secteur, facilite la coordination des actions entre les acteurs et les sous-secteurs afin de surmonter ces contraintes et d’exploiter ces opportunités, etrenforce les liens entre la politique sectorielle, le budget, les activités et les résultats.
propices pour la prestation durable de services, par le biais
de réformes sectorielles, complétées par des investissements
en faveur de l’alimentation en eau et l’assainissement en
milieu rural, au moyen d’approches tenant compte des
situations de conflit13, de façon à fournir les services tant
nécessaires, tout en mettant à profit le processus pour
renforcer les capacités.
Indicateur 2.2 : Cet indicateur se réfère au nombre de
nouveaux pays fragiles/en sortir de conflit qui disposent de
stratégies et de programmes nationaux d’AEAR et qui
bénéficient d’un appui pour développer les services d’AEAR.
Produit 2.3 : Plus grande priorité accordée à l’assainissement
et à l’hygiène pour remédier à la limitation des progrès.
L’aide fournie permettra de s’assurer que les lignes
budgétaires affectées à l’assainissement sont inscrites dans
les budgets nationaux et infranationaux ; de s’assurer que
les objectifs en matière d’assainissement sont connus et
analysés par les acteurs du secteur ; de créer des entreprises
spécialisées dans l’assainissement ; de promouvoir l’utilisation
d’approches adaptées au changement climatique (par
exemple, différentes approches d’assainissement écologique) ;
d’intensifier le plaidoyer et la sensibilisation sur les avantages
liés à l’assainissement ; et d’intégrer la réutilisation des sous-
produits de l’assainissement.
Indicateur 2.3a : Cet indicateur mesure le nombre de pays
supplémentaires dotés d’institutions chefs de file en matière
d’assainissement.
Indicateur 2.3b : Cet indicateur a trait au nombre de pays
supplémentaires participant à l’IAEAR, qui disposent de
stratégies, de plans, de budgets et de rapports spécifiques
sur l’assainissement et l’hygiène.
Composante 3 – Investissements ciblant le sous-secteur
de l’AEAR
Cette composante vise à accroître les engagements de
financement en faveur de l’alimentation en eau et de
l’assainissement en milieu rural, tant de la part des
gouvernements que des partenaires au développement,
dont la Banque. Elle vise également à accroître les
investissements en faveur de l’alimentation en eau et de
l’assainissement dans les États fragiles, en sortir de conflit
et enlisés, afin d’intensifier les réformes sectorielles au titre
de la composante stratégique 2, et à faire en sorte que le
FF-IAEAR exerce un effet de levier plus important dans la
mobilisation des ressources. Le CCR et son GT joueront un
rôle majeur dans le suivi des produits relevant de cette
composante.
Produit 3.1 : Administration de la preuve du leadership des
gouvernements dans le sous-secteur de l’AEAR, à travers
l’augmentation des financements publics, conformément
aux engagements pris par les PMR au titre de différentes
déclarations et pour attirer des financements axés sur la
demande.
Indicateur 3.1 : Cet indicateur fait référence à l’augmentation
de la proportion des financements publics affectés à
l’alimentation en eau et à l’assainissement en milieu rural en
Afrique, pour passer d’un niveau raisonnable de 35 %
[données de l’OECD] à 40 %.
Produit 3.2 : Accroissement du financement global en faveur
du sous-secteur de l’AEAR, en vue de réduire le déficit de
financement.
Indicateur 3.2 : Cet indicateur a trait à l’accroissement du
financement total (par source) en faveur de l’alimentation en
eau et l’assainissement en milieu rural en Afrique sur la
période d’exécution du PS, afin d’atteindre le montant ciblé
de 8,1 milliards d’USD requis pour la réalisation des OMD
relatifs à ce sous-secteur.
Produit 3.3 : Renforcement de l’effet de levier du FF-IAEAR
Indicateur 3.3 : Cet indicateur analyse l’effet de levier des
ressources du FF-IAEAR utilisées pour financer des
investissements spécifiquement en faveur des États fragiles,
en sortir de conflit et enlisés.
Composante 4 – Viabilité des systèmes d’AEAR
Le PS adoptera une approche plus holistique pour ce qui
est de la viabilité des infrastructures d’AEAR et des
systèmes appuyant celle-ci, en accordant plus d’importance
aux considérations de coût sur tout le cycle de vie et à la
viabilité dans la conception des programmes de l’IAEAR.
Pour le PSA, le sous-secteur de l’AEAR est un service. Le
PSA appuiera donc un plus grand nombre de petits
prestataires communautaires et privés de services d’eau et
l’amélioration de la régulation des services d’AEAR et des
prestataires de services à tous les niveaux. Il contribuera
également à l’identification et à l’élaboration d’indicateurs
de viabilité et d’objectifs pour mesurer la qualité des
services et de la performance des prestataires de services,
tout en préconisant l’amélioration de la budgétisation de
l’exploitation et de la maintenance, l’augmentation de la part
INIT
IATI
VE
POU
RL’A
LIM
ENTA
TIO
NEN
EAU
ETL’A
SSA
INIS
SEM
ENT
ENM
ILIE
URU
RAL
(IAEA
R)PL
AN
STRA
TÉG
IQU
E20
12 -
2015
45
13 Voir le rapport de la conférence WSP de 2011 intitulé : Delivering Water Supply and Sanitation in Fragile States.
des financements du sous-secteur alloués à la formation
d’ouvriers, de mécaniciens et de vendeurs, ainsi qu’à la
mise en place/création de chaînes de valeur. La viabilité sera
analysée en se basant sur deux produits et des indicateurs
appropriés :
Produit 4.1 : Création et renforcement de systèmes institutionnels
favorisant la viabilité
Indicateur 4.1a : Cet indicateur se rapporte au nombre de
pays supplémentaires qui bénéficieront d’une aide pour
mettre en place des cadres d’exploitation et de maintenance
fonctionnels dans le sous-secteur de l’AEAR.
Indicateur 4.1b : Cet indicateur porte sur le nombre de pays
bénéficiant d’une aide pour créer et développer des chaînes
de valeur appropriées pour les pièces de rechange et les
équipements utilisés dans le sous-secteur de l’AEAR.
Produit 4.2 : Renforcement de la viabilité des infrastructures
d’AEAR
Indicateur 4.2 : Cet indicateur analyse le pourcentage
moyen de réduction du nombre d’installations d’AEAR non
fonctionnelles dans les pays membres régionaux.
Composante 5 – Renforcement de la gestion des
connaissances et de la communication
Cette composante vise à renforcer la production, la diffusion
et l’utilisation des connaissances sur le sous-secteur de
l’AEAR au sein de la Banque et dans les PMR. Elle investira
dans trois catégories majeures de produits, à savoir les
systèmes de suivi et d’évaluation définis par les pays et
appliqués à l’échelle du secteur, afin de permettre aux PMR
de formuler des politiques fondées sur des données
factuelles ; une approche plus systématique dans la mise
au point et la diffusion des produits de savoir sur le sous-
secteur de l’AEAR ; et les rapports d’étape établis par la
Banque et les PMR. Cette démarche permettra d’orienter la
conception et la mise en œuvre des opérations futures,
contribuant ainsi à renforcer l’efficacité en matière de
développement.
Produit 5.1 : Renforcement du suivi et de l’évaluation du
sous-secteur de l’AEAR, sous l’impulsion des pays. Ce
produit s’inscrit dans le cadre général des préoccupations
de la Banque et ne se limite pas au secteur de l’eau et de
l’assainissement. Dans le cadre de ses initiatives pour
améliorer le suivi et l’évaluation du sous-secteur de l’AEAR
au sein de la Banque14, le PSA intensifiera son appui aux
pays participant à l’IAEAR, afin de développer ou de
renforcer les systèmes nationaux de suivi et d’évaluation au
niveau sectoriel pour faciliter la collecte, l’analyse et
l’utilisation des données sectorielles (par exemple, les
données sur l’accès en milieu rural, la budgétisation et les
dotations financières, la fonctionnalité, les mécanismes de
coordination, les comités des usagers de l’eau, l’équité et
les données ventilées par sexe sur la formation à l’hygiène
et la gestion de l’hygiène, etc.) et les systèmes de circulation
de l’information de la base vers le sommet, qui alimentent
les statistiques nationales. L’objectif ultime est de faire en
sorte que les catégories statistiques nationales définies pour
le secteur de l’eau soient les mêmes que celles utilisées
dans le secteur proprement dit.
Indicateurs 5.1a et 5.1b : Ces indicateurs portent sur le
nombre de PMR supplémentaires dotés de systèmes
efficaces de suivi et d’évaluation pour l’alimentation en eau
en milieu rural, et de systèmes de suivi et d’évaluation
efficaces pour l’assainissement et l’hygiène en milieu rural,
respectivement.
Produit 5.2 : Génération et diffusion des produits de la
communication et de la connaissance auprès des parties
prenantes, en s’appuyant sur la stratégie de communication
de l’IAEAR et les tendances du secteur dans la région. Deux
indicateurs sont proposés :
Indicateur 5.2a : Cet indicateur rend compte du nombre de
produits phares de la communication et de la connaissance
sur l’IAEAR, générés annuellement et diffusés.
Indicateur 5.2b : Cet indicateur a trait à la mise en place
d’une base de données régionale sur le financement, la
performance du sous-secteur (notamment l’accès, la
budgétisation et les dotations financières, l’équité, la
fonctionnalité, la coordination et les données ventilées par
sexe sur la formation et la gestion de l’hygiène/les comités
des usagers de l’eau, etc.), et sur la décentralisation de la
prestation de services d’AEAR (conformément à la Stratégie
à long terme et au Plan d’action à moyen terme pour le suivi
et l’évaluation du sous-secteur de l’AEAR, mis en place par
la Banque).
INIT
IATI
VE
POU
RL’A
LIM
ENTA
TIO
NEN
EAU
ETL’A
SSA
INIS
SEM
ENT
ENM
ILIE
URU
RAL
(IAEA
R)PL
AN
STRA
TÉG
IQU
E20
12 -
2015
46
14Deux programmes importants de la Banque, coordonnés par le Complexe de l’économiste en chef (ECON) et le Département de la statistique (ESTA) visent à :i) renforcer les capacités statistiques dans les PMR en général ; et ii) améliorer la gestion des statistiques sur l’infrastructure, en particulier par le biais du Programmede connaissance de l’infrastructure en Afrique (AIKP). Ces deux programmes collaborent surtout avec les instituts nationaux de la statistique, tandis que l’IAEARdevrait fournir un appui afin de permettre aux pays participant à cette initiative de générer et de maintenir un flux durable de données et d’informations sur lesecteur pour alimenter les statistiques nationales et veiller à ce que l’ESTA enregistre au moins les mêmes catégories d’information que OWAS.
Annexe 3
Programmes d’AEAR – achevés, en cours et prévus
INIT
IATI
VE
POU
RL’A
LIM
ENTA
TIO
NEN
EAU
ETL’A
SSA
INIS
SEM
ENT
ENM
ILIE
URU
RAL
(IAEA
R)PL
AN
STRA
TÉG
IQU
E20
12 -
2015
47
N°réf.
PaysProgrammes achevés, en cours et prévus
2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015
1 Algérie
2 Angola
3 Bénin 1 2
4 Botswana
5 Burkina Faso 1 2
6 Burundi
7 Cameroun 1
8 Cap-Vert
9 République centrafricaine 1 2
10 Tchad 1 2
11 Comores 1
12 Rép. démocratique du Congo 2
13 République du Congo 1
14 Côte d'Ivoire 1
15 Djibouti 1
16 Égypte
17 Guinée équatoriale 1
18 Érythrée
19 Éthiopie 1 2
20 Gabon
21 Gambie 1
22 Ghana 1
23 Guinée 1
24 Guinée-Bissau
25 Kenya 1 2 3
26 Lesotho
27 Libéria 1
28 Libye
29 Madagascar 1 2
30 Malawi 1 2
31 Mali 1 2
32 Mauritanie 1 2
33 Maurice
34 Maroc 1 2
35 Mozambique 1 2
36 Namibie
37 Niger 1 2
38 Nigeria 1 2
39 Rwanda 1 2
40 Sao Tomé-et-Principe 1
41 Sénégal 1 2
INIT
IATI
VE
POU
RL’A
LIM
ENTA
TIO
NEN
EAU
ETL’A
SSA
INIS
SEM
ENT
ENM
ILIE
URU
RAL
(IAEA
R)PL
AN
STRA
TÉG
IQU
E20
12 -
2015
48
N°réf.
PaysProgrammes achevés, en cours et prévus
2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015
42 Seychelles
43 Sierra Leone 1
44 Somalie
45 Afrique du Sud
46 Sud-Soudan
47 Soudan
48 Swaziland 1
49 Tanzanie 1 2 2
50 Togo
51 Tunisie 1 2
52 Ouganda 1 2
53 Zambie 1 2
54 Zimbabwe
Totaux 2 2 4 5 4 3 5 3 3 5 6 8 6
Clé Phase 1 Phase 2 Phase 3 Total
États fragiles et pays en sortir de conflit
Programmes de l’IAEAR achevés 5 5
Programmes en cours – Phase 1 et 2 18 8 26
Programme de prêt pour 2012-2015 10 14 1 25
Total 33 22 1 56
1. Contexte général
Le Conseil d’administration de la BAD a approuvé l’Accord
relatif au mécanisme de don multi-donateurs en faveur de
l’IAEAR le 18 janvier 2006. Par la suite, des accords ont
été signés par le Danemark le 3 février 2006, par la France
le 6 septembre 2006, et les Pays-Bas le 29 septembre
2006. L’accord conclu entre la Banque et le gouvernement
canadien a été signé en 2009, et celui entre la Banque et
le gouvernement suisse en juin 2010.
Le but du FF-IAEAR est de fournir un financement pour la
mise en œuvre des activités dans le cadre de l’IAEAR.
Conformément aux accords de don, les activités pouvant
bénéficier des ressources du FF-IAEAR sont celles liées
aux infrastructures d’approvisionnement en eau, en particulier
pour les pays enlisés et les États fragiles ; aux infrastructures
d’assainissement ; à l’élaboration des politiques/stratégies
d’alimentation en eau et d’assainissement ; à la préparation
des programmes et projets ; au renforcement des capacités
et à la formation ; et aux autres activités convenues entre
la Banque et les donateurs.
Tel que prévu par les accords relatifs au mécanisme de
don du FF-IAEAR, la Banque a créé un comité composé
de représentants de la Banque et des donateurs. Le
comité se réunit tous les ans pour passer en revue les
progrès accomplis et examiner le programme de travail et
les objectifs pour l’année à venir. La Banque consulte aussi
les donateurs à chaque fois qu’elle identifie une modification
majeure à apporter au cadre d’intervention en ce qui
concerne les activités financées ou devant être financées
au titre de l’IAEAR.
2. Rôle du Comité de pilotage
Le Comité de pilotage tiendra des réunions annuelles, et
les états financiers trimestriels seront communiqués aux
donateurs pour suivre les progrès accomplis et veiller à
l’obligation de rendre compte. La Banque communiquera
le contenu des plans ainsi que les résultats de l’IAEAR/
FF-IAEAR, par le biais de rapports analytiques établis en
temps opportun, en veillant au partage des propositions
relatives aux opérations nécessitant des investissements
substantiels en vue de recueillir des observations à ce
sujet avant leur approbation par la Banque. Si nécessaire,
la Banque proposera des ajustements aux programmes,
pour examen par le Comité de pilotage.
Le rôle du Comité de pilotage du FF-IAEAR consistera,
entre autres, à entreprendre les activités suivantes :
i) Organiser une réunion annuelle (normalement en avril)
pour passer en revue et examiner le rapport annuel de
l’année précédente, ainsi que le plan de travail et les
objectifs de l’année suivante ;
ii) Entériner le Plan stratégique de l’IAEAR et approuver
l’orientation stratégique du FF-IAEAR ;
iii) Entériner les procédures opérationnelles du FF-IAEAR,
intitulées Directives relatives au traitement des dossiers
concernant les projets et programmes d’AEAR et les
projets et programmes financés par le FF-IAEAR au
sein de la Banque ;
iv) Prendre connaissance des termes de référence et
des produits issus des rapports thématiques et des
missions de préparation des programmes ;
v) Formuler des commentaires sur les rapports d’évaluation
de projets avant qu’ils ne soient approuvés par la
Banque. Des copies des rapports seront envoyées aux
membres du Comité de pilotage au moment de leur
soumission à la traduction (c’est-à-dire six semaines
avant leur présentation au Conseil).
3. Composition
Le Comité de pilotage se compose de la Banque et des
représentants des pays dont le montant cumulé des contri-
butions versées est supérieur à un million d’EUR, qui sont
invités à participer aux réunions à leurs propres frais. Les
donateurs dont le montant cumulé des contributions
versées ne dépasse pas 1 million d’EUR seront invités en
qualité d’observateurs. Les donateurs actuels sont la Côte
Annexe 4
Termes de référence du Comité de pilotage du FF-IAEAR (2012)
INIT
IATI
VE
POU
RL’A
LIM
ENTA
TIO
NEN
EAU
ETL’A
SSA
INIS
SEM
ENT
ENM
ILIE
URU
RAL
(IAEA
R)PL
AN
STRA
TÉG
IQU
E20
12 -
2015
49
d’Ivoire, le Burkina Faso, la France, la Suisse, le Canada,
le Danemark, les Pays-Bas et tout autre pays contribuant
au FF-IAEAR.
4. Responsabilités du président du Comitéde pilotage
Le président du Comité de pilotage sera le vice-président
du complexe de la BAD abritant le FF-IAEAR. Les respon-
sabilités du président du Comité de pilotage sont les
suivantes :
• Déterminer l’ordre du jour de chaque réunion et en
assurer la présidence ;
• S’assurer que l’ordre du jour et les documents de travail
sont transmis aux membres avant chaque réunion ;
• Conclure chaque réunion par un résumé des décisions
prises et des tâches à accomplir.
5. Quorum et prise de décisions
• Le quorum requis pour la prise de décisions est d’au
moins 50 % des membres du Comité de pilotage ;
• La participation par téléphone ou par vidéoconférence
sera possible pour les membres qui ne peuvent assister
personnellement aux réunions ;
• Les décisions sont prises de préférence par consensus
ou, si nécessaire, à la majorité des voix.
6. Fréquence des réunions
Le Comité de pilotage se réunira chaque année au mois
d’avril, sauf lorsque le président convoque une réunion
extraordinaire. À moins que le Comité n’en convienne
autrement, la durée des réunions sera limitée à un jour.
Toute réunion supplémentaire qui serait convoquée
pendant l’année par le président du Comité de pilotage se
tiendra généralement par vidéoconférence.
7. Lieu
Le lieu est indiqué dans l’ordre du jour.
8. Comptes-rendus
Le secrétariat du FF-IAEAR est chargé d’établir les
comptes-rendus de toutes les délibérations. En cas
d’accord à ce sujet, toutes les décisions prises autrement
que lors des réunions seront enregistrées dans le
compte-rendu de la prochaine réunion programmée du
Comité de pilotage.
INIT
IATI
VE
POU
RL’A
LIM
ENTA
TIO
NEN
EAU
ETL’A
SSA
INIS
SEM
ENT
ENM
ILIE
URU
RAL
(IAEA
R)PL
AN
STRA
TÉG
IQU
E20
12 -
2015
50
Contexte général
Des partenariats à long terme prévisibles, la coordination
et l’exécution efficace des projets et programmes sont des
conditions fondamentales pour permettre à tous les pays
de la région Afrique de s’assurer que l’ensemble de la
population rurale a accès de façon durable à l’eau potable
et à des installations d’assainissement améliorées. Un
aspect important dans la réalisation de cet objectif a trait
à l’établissement de partenariats plus solides et à
l’amélioration du partage des informations entre les partenaires
au développement eux-mêmes, entre les gouvernements
africains et les partenaires au développement, et entre les
gouvernements africains et les sociétés qu’ils gouvernent.
L’Initiative pour l’alimentation en eau et l’assainissement
en milieu rural (IAEAR) a été lancée en 2003 par la Banque
africaine de développement. L’objectif général visé était
de promouvoir l’accès universel aux services d’alimentation
en eau et d’assainissement pour les populations rurales à
l’horizon 2025, avec comme objectif intermédiaire une
couverture de 80 % d’ici à 2015. Les objectifs fixés à
l’horizon 2015 ont été réalignés sur les cibles de l’OMD
pertinent fixées à 70 % et 62 %, respectivement pour
l’alimentation en eau et pour l’assainissement en milieu
rural, par rapport aux références respectives de 47 % et
28 % en 2000.
L’IAEAR a été adoptée en tant que cadre régional par les
partenaires au développement et les gouvernements lors
de la première Conférence internationale sur l’alimentation
en eau et l’assainissement en milieu rural en Afrique, tenue
en avril 2005 à Paris. Cette conférence préconisait une
approche coordonnée, la mise en œuvre des projets selon
des modalités axées sur les programmes et la création
d’un mécanisme régional pour le suivi des progrès réalisés
et l’établissement de rapports. La deuxième Conférence
internationale sur l’alimentation en eau et l’assainissement
en milieu rural en Afrique, qui s’est tenue en mars 2012 à
Marseille, a passé en revue les progrès accomplis et
réaffirmé le choix de l’IAEAR comme cadre régional.
On estime qu’un investissement complémentaire de 8,1
milliards d’USD est nécessaire pour la prestation de
services d’approvisionnement en eau de base pour 155
millions de personnes et la prestation de services d’assai-
nissement pour 226 millions de personnes, afin de réaliser
l’OMD dans les zones rurales. La stratégie de mobilisation
des ressources devrait s’appuyer sur une approche de
partenariat, à travers laquelle les gouvernements africains
administrent la preuve de leur engagement en augmentant
de manière significative les financements consacrés au
sous-secteur, au titre des allocations budgétaires et des
contributions des usagers, afin de bénéficier d’un appui
plus substantiel de la part des institutions bilatérales et
multilatérales.
Les évaluations internes et les évaluations externes indé-
pendantes de l’IAEAR, achevées récemment, ont conclu
que cette initiative avait enregistré des résultats concluants
au cours des huit dernières années, à en juger par les
opérations de la BAD cofinancées avec d’autres donateurs
dans 23 pays, qui ont permis à 33 millions et 21 millions
de personnes (valeurs de 2010) d’avoir accès à l’alimen-
tation en eau et à l’assainissement, respectivement. Les
évaluations ont identifié un certain nombre de défaillances
majeures, notamment des lenteurs dans la mise en œuvre
de certains programmes, l’absence de mécanismes de
coordination solides aux niveaux national et régional, ainsi
que la nécessité de renforcer les capacités de suivi de la
BAD dans la mise en œuvre et le suivi des programmes.
L’atelier des parties prenantes, qui s’est tenu à Tunis en
novembre 2011, a appelé à des actions concrètes pour
renforcer la coordination et le partenariat à tous les
niveaux.
Un plan stratégique de l’IAEAR a été élaboré, suite aux
recommandations des évaluations sur la création de
structures de coordination et sur le renforcement nationales
et régionales du secrétariat de coordination de l’IAEAR
au sein de la BAD. Les missions de ces structures sont
résumées ci-après :
Annexe 5
Termes de référence du Comité de coordination régional
INIT
IATI
VE
POU
RL’A
LIM
ENTA
TIO
NEN
EAU
ETL’A
SSA
INIS
SEM
ENT
ENM
ILIE
URU
RAL
(IAEA
R)PL
AN
STRA
TÉG
IQU
E20
12 -
2015
51
• Le Comité de coordination régional (CCR) se compose
de la BAD, des gouvernements, de l’AMCOW, des
membres du Comité de pilotage du FF-IAEAR, des
donateurs, d’institutions financières multilatérales et
bilatérales, d’ONG, d’OSC, et d’institutions des Nations
Unies. Il vise à renforcer l’appropriation de l’IAEAR
par tous les acteurs ; à faciliter la sensibilisation aux
niveaux régional et international ; à intensifier le
plaidoyer et la mobilisation des ressources pour les
programmes nationaux d’AEAR ; à améliorer la coordi-
nation intergouvernementale ; à renforcer le suivi et
l’établissement de rapports au niveau régional ; et à
promouvoir le partage des connaissances et les revues
par les pairs, etc. Le CCR sera un organe consultatif
basé sur le volontariat.
• La structure nationale de coordination se composé de
représentants des gouvernements, des donateurs, des
ONG, des OSC et d’autres parties prenantes, afin de
faciliter la coopération interministérielle et l’établissement
de liens avec les administrations et les communautés
locales ; d’intensifier la sensibilisation et le plaidoyer
au niveau national en faveur du sous-secteur de
l’AEAR ; de promouvoir les programmes nationaux et
la mobilisation de ressources ; d’améliorer le suivi et
des résultats obtenus et l’établissement de rapports à
ce sujet, etc. Ces mesures appuieront/renforceront les
structures de coordination nationale, là où elles existent.
• Le secrétariat de coordination de l’IAEAR, au sein du
Département de l’eau et de l’assainissement de la
BAD, appuiera la coordination des partenariats régionaux,
le suivi et l’établissement de rapports annuels, le
renforcement de la visibilité et le partage des
enseignements tirés des expériences, l’élaboration
d’outils et de lignes directrices, etc. Le secrétariat sera
renforcé par du personnel dédié et s’occupera des
questions de coordination au niveau régional.
• Le Comité de pilotage du FF-IAEAR se compose des
donateurs contribuant à ce fonds fiduciaire. Le Comité
de pilotage définit les orientations stratégiques du
FF-IAEAR, approuve les plans de travail et les budgets
annuels du FF-IAEAR et reçoit les rapports établis sur
la base du cadre de résultats du programme global
de l’IAEAR. Le Comité de pilotage sera représenté au
sein du CCR.
Le présent document présente les termes de référence
proposés du Comité de coordination régional.
Justification du Comité de coordination régional
Il est nécessaire que les gouvernements africains fassent
preuve de leadership en améliorant l’alimentation en eau
et l’assainissement dans chaque pays et dans l’ensemble
de la région. Un tel leadership doit être fondé sur l’obligation
de rendre compte et sur la transparence et l’équité dans
la planification, la budgétisation et le financement du secteur,
ainsi que dans le développement global du secteur. Il
convient également de rendre pleinement compte et de
diffuser les efforts déployés par les gouvernements
africains et les donateurs pour améliorer l’accès à l’eau
potable et à l’assainissement. Un certain nombre de
domaines méritent d’être améliorés, notamment :
i) L’information sur le financement du sous-secteur : Bien
qu’il existe un consensus sur le fait que le financement
en faveur de l’alimentation en eau et de l’assainissement
en Afrique soit insuffisant, on ne dispose pas réellement
d’informations complètes sur les engagements des
partenaires au développement, des gouvernements,
des ONG, des OSC et du secteur privé dans chaque
pays en faveur de ce sous-secteur. De telles informations
sont nécessaires, et ce d’urgence ;
ii) Les politiques et stratégies nationales d’AEAR : Pour
ce qui est de l’appropriation par les pays du dévelop-
pement du sous-secteur, il convient de noter que les
pays enregistrant de bonnes performances dans le
sous-secteur de l’AEAR ont mis en place des politiques
et des stratégies de décentralisation pour l’eau et
l’assainissement en milieu rural ; suivent l’exécution et
la performance des projets d’AEAR ; et procèdent à
des ajustements périodiques, le cas échéant. Toutes
ces dispositions ont contribué à des améliorations
mesurables et substantielles, et devraient être
reproduites ;
iii) L’harmonisation et la coordination des interventions
des donateurs : En dépit de la Déclaration de Paris, on
constate encore une faible harmonisation entre les par-
tenaires au développement dans la coordination et la
simplification de leurs procédures. Des progrès ont
certes été enregistrés dans l’alignement des priorités
des partenaires au développement sur les stratégies
sectorielles des pays, mais les gouvernements de la
région pourraient tirer parti d’une meilleure compréhension
de la manière dont leurs pairs gèrent l’harmonisation
et l’alignement de l’aide au développement fournie par
les donateurs. Le suivi de l’harmonisation et de
l’alignement des interventions des donateurs dans le
secteur de l’eau contribuerait à développer les
connaissances produites au niveau régional, favoriserait
l’apprentissage entre pairs et fournirait aux gouvernements
un nouvel outil leur permettant d’exercer un leadershipdynamique dans le développement du sous-secteur ;
INIT
IATI
VE
POU
RL’A
LIM
ENTA
TIO
NEN
EAU
ETL’A
SSA
INIS
SEM
ENT
ENM
ILIE
URU
RAL
(IAEA
R)PL
AN
STRA
TÉG
IQU
E20
12 -
2015
52
iv) Le renforcement des capacités des institutions des
districts et des institutions locales requiert une vision
du développement à long terme. Toutefois, la demande
urgente de services d’AEAR impose d’accorder la
priorité au renforcement des capacités des institutions
publiques décentralisées, notamment en vue de
permettre la délégation de pouvoirs en matière de
passation de marchés au niveau local. Le partage des
expériences régionales en matière de décentralisation
du secteur de l’eau et de renforcement des capacités
institutionnelles dans le sous-secteur de l’AEAR pourrait
également favoriser l’apprentissage entre pairs ;
v) Le suivi et l’évaluation du sous-secteur : le Programme
conjoint de suivi (JMP) UNICEF/OMS rassemble des
données sur l’accès à l’eau potable et à des installations
d’assainissement améliorées provenant de bases de
données nationales. Au fil des ans, le JMP est devenu
l’outil de base permettant de comparer les progrès entre
les pays africains ainsi qu’à l’échelle mondiale. Le suivi
et l’évaluation des progrès en matière d’alimentation en
eau et d’assainissement en milieu rural sont essentiels
pour guider la prise de décisions.
Le Comité de coordination régional de l’IAEAR a un rôle
de premier plan à jouer dans le partage de l’information,
le plaidoyer et la facilitation de l’apprentissage entre pairs
dans les domaines susmentionnés.
L’IAEAR est un programme conjoint de la Banque africaine
de développement et des États-nations. Les États cofinan-
cent et mettent en œuvre les programmes et projets et sont
désormais invités à fournir plus d’informations sur leurs
expériences. Le Comité de coordination régional del’IAEAR suivra l’évolution des pays où l’IAEAR intervient
aussi bien sous forme de programme national que sous
forme de programme régional.
Fonctions du Comité de coordination régional
Les fonctions du Comité de coordination régional sont les
suivantes :
i) Plaidoyer et promotion de la mobilisation de ressources
en faveur des programmes nationaux d’AEAR ;
ii) Animation de campagnes de sensibilisation aux niveaux
régional et international ;
iii) Coordination intergouvernementale, partage des
connaissances et évaluation par les pairs ;
iv) Promotion du suivi et de l’établissement de rapports
aux niveaux national et régional ;
v) Toute autre fonction pertinente qui pourrait être identifiée.
Les détails des fonctions seront précisés par le Groupe
de travail du CCR, avec le concours du Secrétariat de
coordination de l’IAEAR.
Activités préparatoires du Comité de coordination
régional
Certaines activités préparatoires portant sur le suivi et
l’établissement de rapports ont déjà démarré, tel qu’indiqué
dans les paragraphes suivants.
Promotion du suivi et de l’établissement de rapports aux
niveaux national et régional
D’importantes analyses ont été entreprises récemment, enparticulier les états des lieux par pays (CSO) de l’AMCOW
INIT
IATI
VE
POU
RL’A
LIM
ENTA
TIO
NEN
EAU
ETL’A
SSA
INIS
SEM
ENT
ENM
ILIE
URU
RAL
(IAEA
R)PL
AN
STRA
TÉG
IQU
E20
12 -
2015
53
et le rapport GLASS publié en avril 2012. D’autres activités
sont prévues dans le cadre de l’analyse des goulots
d’étranglement conduite par l’UNICEF. Par ailleurs, l’Union
africaine élabore actuellement un cadre de suivi régional
des secteurs de l’eau, de l’énergie, de l’irrigation et de
l’hydroélectricité. Au titre du Programme d’alimentation en
eau et d’assainissement de la Banque mondiale, des
analyses spécifiques sont en cours pour appuyer les États
fragiles. Les États-nations peuvent également améliorer
leurs rapports individuels. Toutefois, ces données et
informations méritent d’être mieux utilisées pour améliorer
la prise de décisions au niveau national et pour le
plaidoyer dans l’ensemble de la région.
Le CCR apportera comme suit son concours dans la
collecte, l’analyse et la diffusion des données sur le
sous-secteur de l’AEAR, afin d’inciter les gouvernements
à atteindre le niveau de leurs pairs et les donateurs à
accroître leur appui au sous-secteur de l’AEAR. Les
tableaux ci-dessous constituent des annexes des présents
termes de référence.
Tableau I : Politiques et stratégies d’appui et mesure de la
performance dans le sous-secteur de l’AEAR
Politiques et stratégies de décentralisation ; politiques
et stratégies d’alimentation en eau et d’assainissement ;
programmes nationaux d’AEAR et cadres de mesure de la
performance et d’autres mécanismes (initiatives, revues
sectorielles) visant à exploiter les opportunités qui se
présentent dans le sous-secteur ou à prendre des mesures
correctives, le cas échéant.
Tableau II : Financement alloué par les gouvernements et
les donateurs au sous-secteur de l’AEAR et modalités de
mise en œuvre
Financement alloué par les gouvernements africains et les
donateurs en faveur de l’eau et de l’assainissement en milieu
rural et les autres contributions importantes provenant des
ONG, des OSC et du secteur privé, ainsi que leurs modalités
de financement.
Tableau III : Délégation de pouvoirs dans le cadre de la
décentralisation de la passation de marchés
Catalogue déterminant le degré d’autorité au sein d’un
pays, servant de base pour la passation de marchés dans
le sous-secteur de l’AEAR au niveau des districts et au
niveau régional.
INIT
IATI
VE
POU
RL’A
LIM
ENTA
TIO
NEN
EAU
ETL’A
SSA
INIS
SEM
ENT
ENM
ILIE
URU
RAL
(IAEA
R)PL
AN
STRA
TÉG
IQU
E20
12 -
2015
54
INIT
IATI
VE
POU
RL’A
LIM
ENTA
TIO
NEN
EAU
ETL’A
SSA
INIS
SEM
ENT
ENM
ILIE
URU
RAL
(IAEA
R)PL
AN
STRA
TÉG
IQU
E20
12 -
2015
55
1.1 Justification
1.1.1 Un réexamen des cibles et des coûts connexes
a été recommandé par l’organe d’exécution. Les res-
sources requises pour atteindre le taux de couverture de
80 % à l’horizon 2015 ont été estimées à 14,2 milliards
d’USD, dont 9,69 milliards d’USD pour l’alimentation en
eau, 4,42 milliards d’USD pour l’assainissement et environ
0,10 milliard d’USD pour la facilitation des investissements.
Cette estimation était basée sur le coût unitaire actuel de
35 USD par habitant pour l’alimentation en eau, et de 15
USD par habitant pour l’assainissement. Les ressources
requises ont été estimées en se fondant sur la couverture
de base indiquée dans le rapport 2000 du Programme
conjoint de suivi (JMP). Le dernier rapport du JMP, publié
en 2010, fournit une estimation révisée de la couverture
pour 2000 et 2008.
1.1.2 Le rapport 2010 du JMP a révisé de façon
significative le nombre de personnes à couvrir par l’assai-
nissement, en le réduisant de 61 millions de personnes
pour le ramener à 153 millions de personnes, contre 214
millions dans le rapport de 2000, servant de base de
l’estimation de l’IAEAR. Le taux de couverture baisse aussi
sensiblement, passant de 44 % à 28 %. Cette variation
influe considérablement sur les cibles de l’IAEAR et sur le
niveau des investissements nécessaires pour les atteindre.
L’estimation actuelle des investissements nécessaires se
fonde sur la couverture révisée de l’assainissement, en
prenant comme année de référence l’année 2008 pour
laquelle l’on dispose de données du JMP.
1.1.3 L’estimation des investissements nécessaires
dans le cadre de l’IAEAR reposait sur un taux uniforme par
habitant de 35 USD pour l’alimentation en eau, et de 15
USD pour l’assainissement, en tant que coûts unitaires
respectifs par habitant en 2004. Un examen du coût de 26
programmes de l’IAEAR mis en œuvre jusqu’en 2011
et d’autres évaluations des investissements confirment
l’augmentation des coûts unitaires par habitant. Une valeur
moyenne de 40 USD par habitant pour l’alimentation en
eau, et de 30 USD par habitant pour l’assainissement a été
utilisée, en s’appuyant sur les évaluations indiquées
ci-dessus. La cible de l’IAEAR pour 2015 est fixée à 80 %
pour ce qui est de la couverture de l’alimentation en eau
et de l’assainissement. Au regard de la cadence actuelle,
il est peu probable que cette cible soit atteinte. La cible
fixée pour l’OMD à l’échéance de 2015, qui est d’un niveau
inférieur à la cible fixée pour l’IAEAR, a été considérée
comme une alternative pour l’estimation des ressources
requises.
1.2 Scénarios
1.2.1 Les investissements nécessaires ont été révisés
à la lumière de la modification des données sur la couverture
et de l’augmentation des coûts unitaires par habitant. Les
projections concernant les investissements nécessaires
ont été établies jusqu’en 2025, qui est l’année cible pour
la réalisation de la couverture voulue dans le cadre de
l’IAEAR. Pour 2015, la cible de 80 % fixée par l’IAEAR et
les cibles correspondantes fixées pour l’OMD pertinent, à
savoir une couverture de 70 % et de 62 % pour l’alimentation
en eau et l’assainissement, respectivement, ainsi que les
cibles à plus long terme de 90 % en 2020 et de 100 %
à l’horizon 2025 ont été prises en compte. Le tableau 2.1
ci-dessous présente les cibles pour la couverture et l’accès
cumulé ayant servi de base d’estimation des ressources
requises.
Annexe 6
Investissements nécessaires révisés
INIT
IATI
VE
POU
RL’A
LIM
ENTA
TIO
NEN
EAU
ETL’A
SSA
INIS
SEM
ENT
ENM
ILIE
URU
RAL
(IAEA
R)PL
AN
STRA
TÉG
IQU
E20
12 -
2015
56
1.2.3 Le tableau 2.3 ci-dessous présente les résultats
obtenus concernant les investissements nécessaires pour
les scénarios à deux variantes. Pour le scénario de base
où les coûts unitaires restent inchangés, les investisse-
ments nécessaires d’ici 2015 sont estimés à 13,3 milliards
d’USD et devraient passer à 23,2 d’ici 2025. Le coût
associé à la réalisation de l’OMD dans cette hypothèse est
de 8,8 milliards d’USD. La révision à la hausse des coûts
unitaires par habitant pour passer à 40 USD pour l’alimen-
tation en eau et à 30 USD pour l’assainissement portera
les investissements nécessaires à 19,3 milliards d’USD
d’ici 2015 et à 33,6 milliards d’USD d’ici 2025. Dans cette
hypothèse, les investissements nécessaires pour atteindre
les cibles de l’OMD s’élèvent à 13 milliards d’USD.
1.2.4 Il ressort de l’évaluation de la mise en œuvre des
programmes par le passé que si des résultats significatifs
ont été obtenus, en termes de prioritisation du monde rural
par les gouvernements et la communauté internationale et
en termes de prestation effective de services, la cible de
80 % fixée dans le cadre de l’IAEAR ne pouvait pas être
atteinte dans la période restante de quatre ans. À cet
égard, l’autre possibilité consiste à mobiliser les efforts de
toutes les personnes concernées et à s’efforcer de réaliser
l’OMD pour la prestation de services dans les zones
rurales, fixé à 70 % pour l’alimentation en eau et à 62 %
pour l’assainissement, conformément à l’objectif de
« réduire de moitié, d’ici 2015, la proportion de la population
ne bénéficiant pas d’un accès durable à des services
d’approvisionnement en eau potable et à des installations
d’assainissement de base ». Les investissements néces-
saires, en tenant compte des coûts unitaires par habitant
révisés pour cette cible, se chiffrent à 13 milliards d’USD.
1.3 Déficit de financement et mobilisation de ressources
1.3.1 Le déficit de financement est basé sur l’estimation
des engagements en faveur de l’alimentation en eau et de
l’assainissement en milieu rural, à la fin de 2011. L’évaluation
du programme IAEAR de la Banque africaine de dévelop-
pement montre que les engagements de la Banque en
faveur de ce programme sur la période 2004-2011 s’élèvent
à 1,33 milliard d’USD. Le montant mobilisé sur la même
période, au titre des financements des gouvernements,
des communautés et des institutions multilatérales et
bilatérales, est estimé à 3,1 milliards d’USD, ce qui porte
le montant total des engagements en faveur de l’IAEAR au
cours de cette période à 4,43 milliards d’USD, soit en
moyenne 0,74 milliard d’USD par an. L’évaluation des
programmes soutenus par la Banque montre que les
contributions des communautés et des gouvernements
Scénarios Coûts unitaires (USD par habitant) Couverture
Assainissement Alimentation en eau 2015 2020 2025
Scénario 1-1 15 35 80 90 100
Scénario 1-2 30 40 80 90 100
Scénario 2-1 15 35 OMD
Scénario 2-2 30 40 OMD
Scénarios 2015 2020 2025
ASS. AE Total ASS. AE Total ASS. AE Total
Scénario 1-1(IAEAR) 5,2 8 13,2 6,7 11,4 18,1 8,2 15 23,2
Scénario 1-2 (IAEAR) 10,4 9,1 19,5 13,4 13 26,4 16,5 17,1 33,6
Scénario 2-1(OMD) 3,4 5,4 8,8
Scénario 2-2 (OMD) 6,8 6,2 13
INIT
IATI
VE
POU
RL’A
LIM
ENTA
TIO
NEN
EAU
ETL’A
SSA
INIS
SEM
ENT
ENM
ILIE
URU
RAL
(IAEA
R)PL
AN
STRA
TÉG
IQU
E20
12 -
2015
57
dépassent largement les 20 % envisagés dans la stratégie
de financement de l’IAEAR. Les analyses conduites dans
le cadre de l’étude diagnostique des infrastructures nationales
en Afrique (AICD) et des rapports de synthèse sur l’état
des lieux par pays (CSO) évaluent la contribution des
gouvernements et des communautés à plus de 40 %.
1.3.2 L’analyse du montant total des engagements au
titre de l’aide publique au développement (APD) destinée
aux services d’approvisionnement en eau et d’assainissement
de base sur la période de 2009 à 2011, analyse basée sur
les données statistiques de l’OCDE, estime ce montant à
4,9 milliards d’USD, en retenant comme hypothèse une
contribution des gouvernements et des communautés de
l’ordre de 35 %. L’AICD estime les dépenses d’équipement
consacrées à l’alimentation en eau et à l’assainissement à
4,59 milliards d’USD par an. La même étude donne une
indication du niveau des dépenses consacrées aux infra-
structures domestiques liées aux forages et aux latrines à
fosse à plus de 40 %. Selon les estimations, la part consacrée
aux activités d’AEAR représente 35 % de toutes les
dépenses d’équipement, soit 1,63 milliard d’USD par an
ou 4,89 milliards d’USD sur la période 2009- 2011. C’est
dire qu’il faudra encore mobiliser 8,1 milliards d’USD pour
atteindre le montant estimatif de 13 milliards d’USD tenant
compte des coûts unitaires révisés par habitant.
1.3.3 La stratégie de mobilisation de ressources de
l’IAEAR envisage une approche de partenariat au titre de
laquelle la Banque, en tant qu’institution régionale chef de
file du programme, s’est engagée à mobiliser 30 % des
investissements nécessaires, le solde devant être mobilisé
à hauteur de 50 % par les autres partenaires au dévelop-
pement, et de 20 % par les gouvernements et les commu-
nautés. Il ressort de l’évaluation des programmes mis en
œuvre que les engagements des gouvernements et des
communautés ont augmenté et devraient devenir plus
substantiels encore au cours des années à venir. Étant
donné que 40 % du financement proviendront des États
et des communautés, la part de la Banque et donateurs
au financement du PS a respectivement été révisée à
20 % et 40 %. Le tableau 2.4 ci-dessous présente le
montant des financements à mobiliser auprès de chaque
source.
SourcesPart des engagements en fa-veur de l’IAEAR
Montant (en milliards d’USD)
Banque africaine de développement 20 % 1,64
Autres institutions financières multilatérales et bilatérales 40 % 3,24
Gouvernements et communautés 40 % 3,24
Total 100 % 8,1
INIT
IATI
VE
POU
RL’A
LIM
ENTA
TIO
NEN
EAU
ETL’A
SSA
INIS
SEM
ENT
ENM
ILIE
URU
RAL
(IAEA
R)PL
AN
STRA
TÉG
IQU
E20
12 -
2015
58
Pays 1990 1995 2000 2005 2010 2015 2020 2025 2030 2040
1 Algérie 12 114 12 437 12 260 12 050 11 868 11 679 11 436 11 104 10 630 9 459
2 Angola 6 701 7 023 7 284 7 651 7 881 8 126 8 323 8 498 8 631 8 597
3 Bénin 3 142 3 620 4 107 4 720 5 339 5 915 6 426 6 831 7 124 7 433
4 Botswana 785 791 806 784 769 747 722 695 665 594
5 Burkina Faso 7 596 8 595 9 593 10 786 12 103 13 305 14 348 15 227 15 982 16 954
6 Burundi 5 325 5 722 5 937 6 675 7 582 8 215 8 794 9 249 9 574 9 937
7 Cameroun 7 252 7 684 7 955 8 151 8 303 8 394 8 408 8 366 8 298 7 977
8 Cap-Vert 198 204 204 203 199 195 190 184 177 158
9 République centrafricaine 1 850 2 093 2 336 2 540 2 751 2 936 3 072 3 151 3 171 3 103
10 Tchad 4 835 5 565 6 438 7 488 8 328 9 114 9 843 10 564 11 174 11 927
11 Comores 316 354 397 445 496 543 580 605 619 628
12 Congo 1 117 1 213 1 265 1 361 1 424 1 513 1 582 1 600 1 596 1 544
13 Rép. démocratique du Congo 26 717 32 148 35 662 40 109 43 940 47 560 50 806 53 408 55 212 56 306
14 Côte d'Ivoire 7 599 8 783 9 757 10 231 10 664 11 072 11 380 11 577 11 678 11 574
15 Djibouti 136 149 175 193 209 221 230 236 237 231
16 Égypte 32 661 36 518 40 142 43 957 47 810 51 067 53 336 54 464 54 430 52 021
17 Guinée équatoriale 247 276 324 372 418 459 496 523 540 553
18 Érythrée 2 659 2 674 3 007 3 605 4 097 4 546 4 874 5 122 5 305 5 499
19 Éthiopie 42 197 49 062 55 753 62 769 70 818 79 153 87 165 94 335 100 178 107 414
20 Gabon 286 267 245 225 210 202 200 197 192 178
21 Gambie 552 609 663 704 733 758 779 790 793 771
22 Ghana 9 513 10 323 10 945 11 448 11 808 12 107 12 293 12 372 12 319 11 866
23 Guinée 4 424 5 274 5 781 6 178 6 673 7 323 7 887 8 335 8 678 9 023
24 Guinée-Bissau 735 818 917 1 037 1 153 1 274 1 387 1 484 1 557 1 652
25 Kenya 19 163 22 278 25 237 28 387 31 799 35 242 38 208 40 503 42 315 44 519
26 Lesotho 1 379 1 433 1 511 1 531 1 524 1 503 1 469 1 419 1 360 1 214
27 Libéria 1 280 1 116 1 572 1 799 2 141 2 340 2 514 2 652 2 745 2 806
28 Jamahiriya arabe libyenne 1 060 1 160 1 263 1 362 1 447 1 504 1 517 1 497 1 459 1 367
29 Madagascar 8 616 9 737 11 132 12 594 14 064 15 473 16 734 17 759 18 480 19 132
30 Malawi 8 359 8 799 10 036 11 287 12 590 13 950 15 297 16 505 17 502 18 703
31 Mali 6 636 7 112 7 541 8 047 8 546 9 029 9 442 9 761 9 976 10 112
32 Mauritanie 1 199 1 366 1 563 1 779 1 971 2 123 2 232 2 291 2 313 2 287
33 Maurice 593 640 685 724 754 773 777 766 738 654
34 Maroc 12 803 13 019 13 452 13 660 13 523 13 332 13 042 12 630 12 102 10 802
35 Mozambique 10 686 11 764 12 649 13 647 14 410 14 957 15 338 15 578 15 695 15 379
36 Namibie 1 025 1 137 1 234 1 304 1 372 1 421 1 453 1 464 1 452 1 371
37 Niger 6 689 7 835 9 246 10 925 13 173 15 711 18 529 21 621 24 922 31 486
38 Nigeria 62 996 67 518 71 765 75 829 79 441 82 047 83 394 83 467 82 534 78 257
39 Rwanda 6 763 4 989 6 862 7 415 8 340 9 332 10 241 10 982 11 554 12 375
40 Sao Tomé-et-Principe 65 66 65 64 62 61 61 61 61 58
41 Sénégal 4 606 5 229 5 907 6 641 7 410 8 113 8 673 9 055 9 273 9 413
42 Seychelles 37 38 40 39 38 36 35 33 31 27
43 Sierra Leone 2 739 2 624 2 727 3 226 3 595 3 909 4 184 4 404 4 559 4 717
44 Somalie 4 640 4 472 4 936 5 415 5 854 6 433 6 978 7 472 7 893 8 453
45 Afrique du Sud 17 624 18 831 19 344 19 574 19 338 18 537 17 611 16 682 15 694 13 627
46 Soudan 19 880 21 448 23 243 24 570 25 871 26 841 27 505 27 764 27 728 26 696
47 Swaziland 666 746 835 878 945 1 010 1 069 1 108 1 125 1 109
48 Tanzanie 20 648 23 815 26 517 29 567 33 157 37 049 40 658 43 769 46 308 49 695
49 Togo 2 744 2 959 3 331 3 598 3 835 4 035 4 183 4 277 4 319 4 246
50 Tunisie 3 455 3 442 3 456 3 423 3 394 3 347 3 270 3 161 3 012 2 657
51 Ouganda 15 767 18 510 21 481 25 098 29 303 33 991 38 939 43 802 48 315 55 959
52 Zambie 4 793 5 728 6 824 7 630 8 524 9 438 10 332 11 052 11 549 12 079
53 Zimbabwe 7 429 7 996 8 251 8 000 7 807 8 286 8 732 8 858 8 832 8 498
Afrique 435 288 480 006 526 656 573 700 621 814 668 263 708 992 741 333 764 636 785 138
Annexe 7
Projections concernant la population rurale (X 1000)
Source : Division de la population du Département des affaires économiques et sociales du Secrétariat des Nations Unies.
INIT
IATI
VE
POU
RL’A
LIM
ENTA
TIO
NEN
EAU
ETL’A
SSA
INIS
SEM
ENT
ENM
ILIE
URU
RAL
(IAEA
R)PL
AN
STRA
TÉG
IQU
E20
12 -
2015
59
N0 Pays Taux de couverture Population desservie (x1000)
Populationsupplémen-taire desser-vie (x1000)
Investissements (enmillions d’USD)basés sur les coûtsunitaires de l’IAEAR
Investissement (enmillions d’USD) baséssur les coûts unitairesrévisés
ASS. AE ASS. AE ASS. AE ASS. AE Total ASS. EA Total
2008 2015 2008 2015 2008 2015 2008 2015 2015 2015 2015 2015 2015 2015 2015 2015
1 Algérie 88 % 89 % 79 % 94 % 10 506 10 506 9431 10 979 0 1547 0 54 54 0 62 62
2 Angola 18 % 53 % 38 % 70 % 1403 4307 2962 5688 2904 2726 44 95 139 87 109 196
3 Bénin 4 % 51 % 69 % 74 % 204 2987 3515 4347 2783 832 42 29 71 83 33 117
4 Botswana 39 % 60 % 90 % 94 % 302 448 697 702 146 4 2 0 2 4 0 5
5 Burkina Faso 6 % 51 % 72 % 68 % 735 6785 8825 9047 6050 222 91 8 99 182 9 190
6 Burundi 46 % 72 % 71 % 84 % 3329 5915 5138 6900 2586 1763 39 62 100 78 71 148
7 Cameroun 35 % 68 % 51 % 66 % 2887 5666 4206 5498 2779 1292 42 45 87 83 52 135
8 Cap-Vert 38 % 62 % 82 % 90 % 76 121 165 175 44 10 1 0 1 1 0 2
9 RCA 28 % 53 % 51 % 74 % 747 1542 1360 2158 795 798 12 28 40 24 32 56
10 Tchad 4 % 51 % 44 % 68 % 320 4648 3524 6198 4328 2674 65 94 159 130 107 237
11 Comores 30 % 56 % 97 % 92 % 143 301 462 497 159 36 2 1 4 5 1 6
12 Congo 29 % 65 % 34 % 67 % 405 976 475 1014 571 539 9 19 27 17 22 39
13 RDC 23 % 52 % 28 % 64 % 9767 24 731 11 890 30201 14 965 18 311 224 641 865 449 732 1,181
14 Côte d'Ivoire 11 % 54 % 68 % 84 % 1159 5979 7165 9245 4820 2080 72 73 145 145 83 228
15 Djibouti 10 % 73 % 52 % 85 % 11 160 56 187 150 131 2 5 7 4 5 10
16 Égypte 92 % 79 % 98 % 93 % 43 002 43 002 45 806 47 492 0 1686 0 59 59 0 67 67
17 Guinée équatoriale 46 % 73 % 42 % 71 % 184 335 168 326 151 158 2 6 8 5 6 11
18 Érythrée 4 % 50 % 57 % 70 % 156 2273 2229 3159 2117 931 32 33 64 63 37 101
19 Éthiopie 8 % 51 % 26 % 54 % 5365 39 972 17 435 42 743 34 608 25 308 519 886 1405 1038 1012 2051
20 Gabon 30 % 65 % 41 % 74 % 64 131 88 148 67 60 1 2 3 2 2 4
21 Gambie 65 % 81 % 86 % 84 % 469 610 621 633 141 12 2 0 3 4 0 5
22 Ghana 7 % 52 % 74 % 69 % 817 6296 8639 8639 5478 0 82 0 82 164 0 164
23 Guinée 11 % 53 % 61 % 69 % 710 3881 3937 5053 3171 1116 48 39 87 95 45 140
24 Guinée-Bissau 9 % 54 % 51 % 69 % 100 682 564 873 582 308 9 11 20 17 12 30
25 Kenya 32 % 64 % 52 % 66 % 9732 22 379 15814 23 260 12 647 7446 190 261 450 379 298 677
26 Lesotho 25 % 66 % 81 % 79 % 382 992 1238 1238 610 0 9 0 9 18 0 18
27 Liberia 4 % 52 % 51 % 67 % 60 1205 770 1568 1145 797 17 28 45 34 32 66
Annexe 8
Estimation du coût d’investissement pour atteindre les cibles del’OMD, basée sur les coûts unitaires par habitant existants et révisés
INIT
IATI
VE
POU
RL’A
LIM
ENTA
TIO
NEN
EAU
ETL’A
SSA
INIS
SEM
ENT
ENM
ILIE
URU
RAL
(IAEA
R)PL
AN
STRA
TÉG
IQU
E20
12 -
2015
60
N0 Pays Taux de couverture Population desservie (x1000)
Populationsupplémen-taire desser-vie (x1000)
Investissements (enmillions d’USD)basés sur les coûtsunitaires de l’IAEAR
Investissement (en millions d’USD) baséssur les coûts unitairesrévisés
ASS. AE ASS. AE ASS. AE ASS. AE Total ASS. EA Total
2008 2015 2008 2015 2008 2015 2008 2015 2015 2015 2015 2015 2015 2015 2015 2015
28 Libye 96 % 98 % 55 % 78 % 1359 1474 779 1165 115 387 2 14 15 3 15 19
29 Madagascar 10 % 53 % 29 % 58 % 1348 8200 3909 8974 6853 5065 103 177 280 206 203 408
30 Malawi 57 % 71 % 77 % 67 % 6875 9835 9287 9287 2960 0 44 0 44 89 0 89
31 Mali 32 % 62 % 44 % 61 % 2758 5553 3793 5508 2795 1715 42 60 102 84 69 152
32 Mauritanie 9 % 54 % 47 % 63 % 171 1146 892 1338 976 445 15 16 30 29 18 47
33 Maurice 90 % 95 % 99 %100%
664 734 730 769 70 39 1 1 2 2 2 4
34 Maroc 52 % 64 % 60 % 78 % 7230 8466 834310332
1235 1989 19 70 88 37 80 117
35 Mozambique 4 % 52 % 29 % 63 % 565 7778 4099 9423 7212 5324 108 186 295 216 213 429
36 Namibie 17 % 55 % 88 % 76 % 229 774 1185 1185 546 0 8 0 8 16 0 16
37 Niger 4 % 51 % 39 % 66 % 491 8013 479110291
7521 5500 113 193 305 226 220 446
38 Nigeria 28 % 68 % 42 % 65 %21865
55792
32797
53331
33927
20533
509 719 1,228 1,018 821 1,839
39 Rwanda 55 % 61 % 62 % 83 % 4369 5693 4925 7746 1324 2821 20 99 119 40 113 153
40Sao Tomé-et-Principe
19 % 58 % 89 % 85 % 12 35 56 56 23 0 0 0 0 1 0 1
41 Sénégal 38 % 61 % 52 % 72 % 2678 4949 3664 5801 2271 2137 34 75 109 68 85 154
42 Seychelles 0 % 0 % 0 % 0 % 0 0
43 Sierra Leone 6 % 53 % 26 % 72 % 208 2052 900 2814 1844 1914 28 67 95 55 77 132
44 Somalie 6 % 55 % 9 % 59 % 340 3538 510 3763 3198 3253 48 114 162 96 130 226
45 Afrique du Sud 65 % 79 % 78 % 83 %12677
14644
15213
15386
1967 173 30 6 36 59 7 66
46 Soudan 18 % 62 % 52 % 79 % 420716507
12153
21204
12300
9,051 185 317 501 369 362 731
47 Swaziland 53 % 73 % 61 % 73 % 465 737 535 737 272 202 4 7 11 8 8 16
48 Tanzanie 21 % 62 % 45 % 73 % 664922785
14248
27046
16136
12798
242 448 690 484 512 996
49 Togo 3 % 54 % 41 % 68 % 112 2179 1535 2744 2066 1209 31 42 73 62 48 110
50 Tunisie 64 % 72 % 84 % 81 % 2180 2410 2861 2861 230 0 3 0 3 7 0 7
51 Ouganda 49 % 70 % 64 % 70 %13502
23794
17635
23624
10292
5988 154 210 364 309 240 548
52 Zambie 43 % 68 % 46 % 62 % 3508 6418 3753 5804 2909 2051 44 72 115 87 82 169
53 Zimbabwe 37 % 69 % 72 % 85 % 2893 5676 5629 7043 2783 1414 42 49 91 83 57 140
54 Afrique 32 % 62 % 52 % 70 %190391
416013
311405
466201
225622
154796
3384 5418 8802 6769 6192 12 960
Expert en eau et assainissement (IAEAR)
CODE ORG : OWAS0
OBJECTIFS :
Servir de point focal du secrétariat de l’IAEAR au sein de
OWAS et superviser toutes les activités de l’IAEAR et du
Fonds fiduciaire de l’IAEAR
RESPONSABILITÉS :
Sous la supervision du directeur de OWAS et en consultation
avec les chefs de division de OWAS.1 et 2 :
1. Contribuer au renforcement de l’IAEAR, en accomplissant
les tâches suivantes :
i) Veiller à ce que le Plan stratégique (PS) soit mis
en œuvre en temps opportun et à ce que les
programmes de l’IAEAR soient conçus conformé-
ment à ce plan ;
ii) Suivre les accords avec les donateurs du Fonds fidu-
ciaire de l’IAEAR et informer la direction des préoc-
cupations à mesure que celles-ci sont exprimées ;
iii) Travailler en étroite collaboration avec l’ORRU pour
mobiliser des ressources en faveur du Fonds
fiduciaire ;
iv) Coordonner l’organisation et la préparation du
contenu technique des réunions régionales et sous-
régionales de l’IAEAR ;
v) Assurer les services de secrétariat pour le Comité de
coordination régional (CCR) de l’IAEAR ;
vi) Sélectionner des consultants pour diverses tâches
telles que les études thématiques, l’élaboration de la
stratégie de communication ;
vii) Transférer les connaissances lors des réunions des
équipes pays chargées des DSP de la Banque en vue
d’appuyer le sous-secteur de l’AEAR ;
viii) Élaborer et mettre en œuvre des stratégies pour aider
les chefs de projets, au siège et dans les bureaux
extérieurs, à améliorer l’établissement de rapports sur
les programmes de l’IAEAR dans les délais prescrits,
ainsi que la portée et la précision de ces rapports.
2. En collaboration avec les chefs de projets et le spécialiste
du suivi et de l’évaluation de OWAS, préparer des
rapports à soumettre au Comité de coordination régional
de l’IAEAR, en utilisant des données de base fournies par
les donateurs, le CCR et les gouvernements.
3. Préparer les rapports et plans de travail annuels et se-
mestriels de l’IAEAR, en se basant sur le Plan stratégique
de l’IAEAR (PS) et le plan de travail annuel de OWAS.
4. Renforcer le secrétariat de l’IAEAR en intégrant dans
certains programmes de l’IAEAR les conclusions des
missions déployées sur le terrain.
Critères/principes de financement des programmes futurs,
au titre de l’IAEAR et du FF-IAEAR, au niveau des pays.
Au niveau de la Banque, tous les pays qui accordent la priorité
à l’AEAR dans leurs DSRP et leurs DSP et qui sollicitent un
financement de la Banque, au titre des guichets du FAD et de
la BAD, continueront de recevoir un appui. Toutefois, des
critères plus rigoureux seront appliqués pour l’accès aux
ressources du FF-IAEAR. Ces critères sont résumés ci-dessous :
i) Appui aux programmes d’AEAR en faveur des pays
priorisant le sous-secteur de l’AEAR dans leurs
plans de développement nationaux et les DSP. Ces
pays devraient aussi être disposés à augmenter les
allocations budgétaires destinées au sous-secteur
de l’AEAR. Les ressources du FF-IAEAR seront donc
utilisées pour :
a. Mobiliser des financements additionnels en
faveur du sous-secteur, auquel cas les pays
seront encouragés à consacrer au sous-secteur
des montants plus substantiels, au titre des
allocations du FAD et des budgets nationaux
(financement axé sur la demande), pour prétendre
aux dons du FF-IAEAR ;
INIT
IATI
VE
POU
RL’A
LIM
ENTA
TIO
NEN
EAU
ETL’A
SSA
INIS
SEM
ENT
ENM
ILIE
URU
RAL
(IAEA
R)PL
AN
STRA
TÉG
IQU
E20
12 -
2015
61
Annexe 9
Description du poste de point focal de l’IAEAR
b. Appuyer le renforcement des systèmes nationaux
et les trajectoires de la gouvernance/du dévelop-
pement du secteur, afin de s’assurer que les
systèmes d’AEAR sont planifiés, développés et
gérés de manière efficiente et durable. Dans ce
cas, les ressources du FF-IAEAR appuieront des
activités précises dans le cadre de programmes
tels que :
− l’appui aux réformes sectorielles et au renforcement
des capacités institutionnelles ;
− le renforcement des capacités des prestataires de
services ;
− l’élaboration de cadres élargis pour la pérennisation
des investissements dans le sous-secteur de
l’AEAR ;
− l’appui à la planification et à la programmation au
niveau sectoriel, y compris pour l’élaboration des
plans d’investissement ;
− les activités de mobilisation de ressources en
faveur du sous-secteur ;
− l’appui à la mise en œuvre et à l’institutionnalisation
des activités de coordination sectorielles à
l’échelle nationale, notamment à travers les
réseaux de coordination des ONG opérant dans
le secteur au niveau national ;
− la plus grande priorité accordée à l’assainissement
et à l’hygiène (plaidoyer de haut niveau, cadres
institutionnels, planification stratégique, approches
novatrices telles que l’assainissement total piloté
par la communauté, promotion de l’assainissement
et adoption de la méthode PHAST pour intensifier
la prestation de service, etc.) ;
− l’appui aux approches permettant de promouvoir
la prise en compte de la résilience au changement
climatique (par exemple, à travers l’utilisation des
énergies renouvelables), de la croissance inclusive
et de la problématique de l’égalité entre les sexes ;
− l’appui au développement du suivi et de l’évaluation
du sous-secteur de l’AEAR, à l’impulsion des
pays.
ii) Appui au développement du sous-secteur de
l’AEAR dans les États fragiles, en sortir de conflit
et enlisés.
a. S’agissant en particulier des États fragiles et en sortir
de conflit, un appui leur sera fourni pour l’élaboration
du cadre de mise en œuvre de la « nouvelle donne
pour l’engagement international dans les États fragiles
», tel qu’expliqué dans le rapport principal et afin de
mieux assurer le renforcement des capacités.
b. Pour les pays enlisés, la Banque appuiera les activités
visant à accroître la demande et à mettre un accent
plus important sur le sous-secteur de l’AEAR. En
conséquence :
− des activités catalytiques isolées telles que l’organi-
sation de campagnes de plaidoyer de haut niveau
et l’élaboration de programmes nationaux seront
appuyées ;
− dans la mesure du possible, l’approche du financement
axé sur la demande sera utilisée lorsque les ressources
du Fonds fiduciaire seront mobilisées sur la base des
engagements initiaux des pays bénéficiaires.
INIT
IATI
VE
POU
RL’A
LIM
ENTA
TIO
NEN
EAU
ETL’A
SSA
INIS
SEM
ENT
ENM
ILIE
URU
RAL
(IAEA
R)PL
AN
STRA
TÉG
IQU
E20
12 -
2015
62
INIT
IATI
VE
POU
RL’A
LIM
ENTA
TIO
NEN
EAU
ETL’A
SSA
INIS
SEM
ENT
ENM
ILIE
URU
RAL
(IAEA
R)PL
AN
STRA
TÉG
IQU
E20
12 -
2015
63
INIT
IATI
VE
POU
RL’A
LIM
ENTA
TIO
NEN
EAU
ETL’A
SSA
INIS
SEM
ENT
ENM
ILIE
URU
RAL
(IAEA
R)PL
AN
STRA
TÉG
IQU
E20
12 -
2015
64