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ANNEE : 2020 THESE N° : 14/19 CSVS
THESE
En vue de l’obtention du
DOCTORAT
Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés :
Etat des lieux et Stratégie d’amélioration
Cas expérimental : Stabilité de l’Huile Essentielle
deThymus satureioides
Présentée et soutenue publiquement le 17 / 07 / 2020 PAR
M. Imad-eddine ELKACIMI
Jury
Pr Yahia CHERRAH Président
Faculté de Médecine et de Pharmacie - Université Mohammed V- Rabat
Pr Mohamed HASSAR Invité
Faculté de Médecine et de Pharmacie - Université Mohammed V- Rabat
Pr Katim ALAOUI Directeur
Faculté de Médecine et de Pharmacie - Université Mohammed V- Rabat
Pr Touria ZAIR Rapporteur
Faculté des Sciences- Université Moulay Ismail- Meknès
Pr Mohammed OULAD BOUYAHYA IDRISSI Rapporteur
Faculté de Médecine et de Pharmacie - Université Mohammed V- Rabat
Pr Sanaa MAKRAM Rapporteur
Faculté de Médecine et de Pharmacie - Université Mohammed V- Rabat
Pr Amina ZELLOU Invité
Faculté de Médecine et de Pharmacie - Université Mohammed V- Rabat
Centre d’Etudes Doctorales des Sciences de la Vie et de la Santé
Formation Doctorale : Sciences du Médicament
ROYAUME DU MAROC
UNIVERSITE MOHAMMED V DE RABAT
FACULTE DE MEDECINE ET DE
PHARMACIE
- RABAT-
2
Titre : Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des lieux et Stratégie
d’amélioration. Cas expérimental : Stabilité de l’Huile Essentielle de Thymus satureioides
Auteur : M. Imad-eddine ELKACIMI
RESUME
Le secteur national des plantes aromatiques et médicinales pâtit de nombreux
dysfonctionnements faisant obstacle à son développement. Il revient ainsi aux professionnels
de fédérer leurs forces pour le structurer et l’optimiser. Cette thèse se propose de participer à
ce vaste chantier en apportant propositions structurelles et éléments d’assurance qualité et
standardisation à travers ses principales composantes. Le cas pratique de la stabilité des
extraits de Thymus saturoides, plante de la biodiversité marocaine, omniprésente en médecine
traditionnelle dans notre pays.
La première partie, consacrée à la revue bibliographique, élabore l’état des lieux des
plantes médicinales et produits de santé à base de plantes médicinales synthétisant leur
situation actuelle à l’échelle nationale. Puis, faisant suite à la partie Méthodologie présentant
essentiellement les procédures adoptées, sont présentés dans la partie Résultats les réponses
aux questions et problèmes soulevés dans l’état des lieux selon les trois axes :
*Axe (A) porté sur la stratégie d’amélioration et de développement du secteur des plantes
médicinales et leurs dérivés, récapitulatif de lignes d’orientation stratégique traitant des
questions de Sécurité, Efficacité, Qualité et Ecologie.
*Axe (B) rapportant les procédures techniques adoptées et développées pour l’application de
certains points pertinents de la stratégie indiquée.
*Axe (C) relatif à l’étude de variation de la concentration du thymol et du carvacrol dans
l’huile essentielle du thym saturéioide au cours de vieillissement en temps accéléré d’une
durée de 6 mois. Elle apporte d’importantes réponses à la question de la stabilité de l’huile
essentielle dans le temps et l’espace, élément clé de l’assurance qualité, soit d’importantes
baisses des concentrations initiales des principaux composants de l’huile essentielle au cours
des 6 mois de la durée de l’étude de stabilité, soit plus de 13 % pour le thymol et 25 % pour le
carvacrol, attribuées à l’instabilité de ces substances sous l’effet des facteurs climatiques et
environnementaux et au mode de conservation exempt de conservateurs ni de technique sous
vide ou sous azote. Des perspectives s’inscrivent au terme de ce travail quant à la culture et
la récolte des plantes médicinales, leurs distribution, commercialisation et valorisation à
travers notamment la fabrication des produits de santé à base de plantes médicinales.
MOTS CLES
Plantes aromatiques et médicinales, Etat des lieux, Stratégie d’amélioration,
Huile essentielle, Stabilité, Thymus satureioides, Thymol, Carvacrol
3
Title
Aromatic & Medicinal Plants and Derivatives : Inventory of fixtures and Improvement
Strategy. Experimental Case: Stability of Thymus Satureioides Essential Oil.
Author: M. Imad-eddine ELKACIMI.
ABSTRACT
The national sector of aromatic and medicinal plants is suffering from malfunctions hindering
its development. It is up to the professionals to unite their forces to structure and optimize it.
This thesis intends to participate in this vast project by providing structural proposals and
elements of quality assurance and standardization through its main components. The practical
case of the stability of extracts of Thymus saturoides , plant of Moroccan biodiversity,
ubiquitous in traditional medicine in our country.
The first part, devoted to the bibliographic review, elaborates the inventory of medicinal
plants and health products based on medicinal plants synthesizing their current situation on a
national scale. Then, following the Methodology section essentially presenting the adopted
procedures, the Results section presents the answers to the questions and problems raised in
the inventory according to the three axes:
* Axis (A) focused on the strategy of improvement and development of the sector of
medicinal plants and their derivatives, summary of strategic guidelines dealing with questions
of Safety, Efficiency, Quality and Ecology. * Axis (B) reporting the technical procedures
adopted and developed for the application of certain relevant points of the indicated strategy.
* Ax (C) relating to the study of the variation of the concentration of thymol and carvacrol in
the essential oil of thymus satureioides during aging in accelerated time lasting 6 months.
It provides important answers to the question of the stability of the essential oil in time and
space, a key element of quality assurance, i.e. significant drops in the initial concentrations of
the main components of the essential oil in during the 6 months of the duration of the stability
study, i.e. more than 13 % for thymol and 25 % for carvacrol, attributed to the instability of
these substances under the effect of climatic and environmental factors and to the mode of
conservation free of preservatives or vacuum or nitrogen technology. Perspectives are
registered at the end of this work as for culture and the harvest of medicinal plants, their
distribution, marketing and promotion through in particular the manufacture of health
products based on medicinal plants.
KEYWORDS
Medicinal plants, Inventory of places, Improvement strategy, Stability,
Essential oil, Thymus satureoides, Thymol, Carvacrol.
4
العنوانجرد الحالة واستراتيجية التحسين.النباتات العطرية والطبية ومشتقاتها:
التجريبية: الإستقرار التركيبي للزيت الأساسية لنبتة الزعتر من نوع "تيموس ستوريويدس" الحالة المؤلف: السيد عماد الدين القاسمي
ملخص
ن الأمر متروك يعاني القطاع الوطني للنباتات العطرية والطبية من العديد من الاختلالات التي تعيق نموه. لذا ، فإ
قديم مقترحات للمهنيين في توحيد قدراتهم لهيكلته وتحسينه. تقترح هاته الأطروحة المشاركة في هذا المشروع من خلال ت
قرار التركيبي"عايرة عبر مكوناته الرئيسية.الدراسة التجريبية خصصت لمسألة "الإستهيكلية وعناصر ضمان الجودة والم
الا في الطب التقليدي والأكثر استعم " ، نبتة التنوع البيولوجي المغربي،تيموس ستوريويدس لمستخلصات نبتة الزعتر"
ببلادنا .
مشتقة من دا للنباتات الطبية والمنتجات الصحية الالجزء الأول، المخصص للمراجعة الببليوغرافية، يرسم جر
ة والذي يعرض النباتات الطبية ، ملخصا وضعها الحالي على المستوى الوطني.بعد ذالك ،تباعا للجزء المخصص للمنهجي
في طروحةالإجراءات المعتمدة بشكل أساسي ، ثمة بالجزء الخاص ب"النتائج" تقديم الأجوبة على الأسئلة والمشاكل الم
الجزء الخاص ب "جرد الحالة" وفقا للمحاور الثلاثة :
وجيهيةالمحور)أ(: المتعلق بإستراتيجية تحسين وتطوير قطاع النباتات الطبية ومشتقاتها، يلخص الخطوط الت *
الإستراتيجية التي تعالج قضايا السلامة،الفعالية،الجودة والإيكولوجيا..
اتيجيةات التقنية المعتمدة والمطورة لتطبيق بعض النقاط ذات الصلة بالإسترالمحور)ب(: والذي يتضمن الإجراء *
المشار إليها .
موس ستوريويدستي المحور)س(: المتعلق بدراسة التباين في تركيز الثيمول والكارفاكرول في الزيت الأساسي للزعتر" *
للزيت الاسقرارالتركيبي ل إجابات مهمة لمسألةأشهر. هاته الدراسة تحم6خلال فترة "التقادم السريع" الممتدة على
الأولية للمكونات الأساسية في الزمان والمكان ،عنصر رئيسي لضمان الجوذة ،يستنتج فيها انخفاض كبير في التركيزات
رول . للكارفاك\.52. للثيمول و\.31اشهر ،بنسبة تزيد على 6الرئيسية للزيت الأساسية خلال مدة الدراسة الممتدة على
ية من المواد ويعزى ذالك إلى عدم إستقرار هذه المواد تحت تأثير العوامل المناخية والبيئية وكذا لطريقة التخزين الخال
الحافظة والمغايرة لتقنيتاي: تفريغ الهواء و تحت النيتروجين.
عض يمتها من خلال بتطلعات ما بعد هذا العمل تخص زراعة وجني النباتات الطبية، توزيعها، تسويقها وتعزيز ق
: تصنيع المنتجات الصحية المشتقة من النباتات الطبية. صالإجراءات نذكر منها بالأخ
الكلمات المفتاحية
تيموس ستوريويدسالنباتات العطرية والطبية ،جرد الحالة ،إستراتيجية التحسين ،الزيت الأساسية ،الإستقرار التركيبي ،
،ثيمول ، كارفاكرول .
5
DEDICACES
A MON REGRETTE CHER PAPA
ABDELAATI ELKACIMI
Je dédie cet événement marquant de ma vie à votre mémoire espérant que vous appréciez ce
geste comme preuve de reconnaissance de la part d’un fils qui a toujours cherché à vous
rendre hommage pour tout ce que vous aviez fait pour lui.
Vous étiez le seul à me soutenir, à m’encourager, à m’éduquer et surtout à croire en mes
capacités depuis mon très jeune âge.
Je vous dois ce que je suis et je ferai toujours de mon mieux pour rester votre fierté et ne
jamais vous décevoir.
Que Dieu vous accorde la paix éternelle et que vous reposiez dans son paradis.
A MA FEMME
ZINEB
Source de mon soutien moral et psychique, je te dédie ce travail en reconnaissance de tout ce
que t’avais fait pour moi.
A MA FILLE
TOUDA
Trésor le plus précieux de son papa, ce dernier te dédie ce travail pour tes 6 ans d’existence
pour te dire que tu seras pour toujours le soleil de ma vie.
Je t’adore ma petite et je te souhaite tout le bonheur du monde.
A MON FILS
ANIR
L’ange amazigh (ANIR) de son papa et de toute la famille. Ta naissance récente a grandement
illuminé ma vie familiale et professionnelle. Je te dédie ce travail en témoignage de ma
profonde affection par cet événement (ta naissance).
Et comme ta sœur, je te souhaite tout le bonheur du monde.
6
REMERCIEMENTS
DIEU MERCI
Je remercie Dieu de m’avoir donné la volonté, la patience et les forces pour accomplir
ce travail.
Je tiens à exprimer mes plus vifs remerciements à ma Directrice de thèse, Pr Katim
ALAOUI, Responsable de l’Equipe de Recherche de Toxicité et Pharmacodynamie des
Plantes Aromatiques et Médicinales ERTP.PAM, Laboratoire de Pharmacologie et
Toxicologie, FMPR, pour avoir accepté d’encadrer ce travail. Elle s’y est grandement
impliquée par ses directives, ses remarques et suggestions, mais aussi par ses encouragements
dans les moments clés de son élaboration. Ses nombreuses relectures et corrections de cette
thèse ont été très appréciables. Je tiens à la remercier aussi pour le degré d’autonomie qu’elle
m’a accordé tout au long de l’étude à la fois dans la production scientifique et le
développement du sujet. Je lui en suis très reconnaissant car elle m’a permis d’affirmer ma
personnalité.
Je suis également profondément reconnaissant au Pr Yahia CHERRAH, Chef du
Laboratoire de Pharmacologie et Toxicologie, FMPR, pour la bienveillance et la sympathie
avec laquelle il m’a accueilli au sein du Laboratoire ainsi que pour le soutien moral et
professionnel. Je lui exprime ma gratitude pour m’avoir ouvert la voie vers la réalisation de ce
travail. Sur le plan scientifique, ses apports correctifs visant à la fois le fond et la forme de la
thèse constituaient un bien précieux pour le développement de cette dernière. Qu’il trouve ici
mes remerciements les plus chaleureuses.
Je suis très honoré de remercier de leur efforts les Rapporteurs de mon Jury de thèse,
je remercie ainsi Pr Touria ZAIR, Faculté des Sciences de Meknès, Pr Mohammed OULAD
BOUYAHYA IDRISSI et Pr Sanaa MAKRAM, FMPR ; je tiens à les assurer de ma profonde
reconnaissance pour avoir accepté d’évaluer cette thèse à sa juste valeur et pour leurs
remarques sûrement pertinentes qui contribueront au perfectionnement du présent travail.
Qu’il me soit permis de leur exprimer mon estime et profond respect.
7
Mes sincères remerciements vont également au Pr Amina ZELLOU, ERTP.PAM,
Laboratoire de Pharmacologie et Toxicologie, FMPR, pour ses précieux conseils pratiques,
surtout au cours de la phase de distillation ainsi que pour ses actions correctives au cours de la
phase de rédaction de la présente thèse.
Le Pr Mohammed HASSAR, Professeur Emérite de Pharmacologie, premier
pharmacologue marocain, me fait l’immense honneur d’examiner ma thèse et siéger dans mon
Jury, les mots me manquent pour l’en remercier.
8
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1 : Répartition géographique des principales Plantes Aromatiques et Médicinales
cultivées au Maroc …………………………………………………………. 29
Tableau 2 : Répartition géographique des principales Plantes Aromatiques et Médicinales
spontanées au Maroc………………………………………………………… 30
Tableau 3 : Le cycle « PLAN-DO-CHECK-ACT » ou Roue de DEMING …………….. 60
Tableau 4 : Représentation des conditions d’injection ………………………………….. 68
Tableau 5 : Représentation des conditions de séparation ……………………………….. 68
Tableau 6 : Représentation des résultats de l’analyse quantitative (à t = 6 mois après
vieillissement sous : t = 40 °C et HR = 75 %) de carvacrol et du thymol par
rapport à la composition initiale (100 %) des mêmes substances de l’huile
essentielle de thym saturéioide (HE / TS)………………………………….. 162
9
LISTE DES FIGURES
Figure 1 : Photo du spécimen Thymus satureioïdes de l’Herbier National de l’Institut
Scientifique, Rabat……………………………………………………………… 48
Figure 2 : Montage d’hydro-distillation « Clavenger »…………………………………...... 99
Figure 3 : Branchement du système de refroidissement au circuit local d’eau…………… 100
Figure 4 : Photo prise sur les lieux de la matière première végétale de travail -
M.P.V.T« Thym »
………………………………………………………………………………… 102
Figure 5 : Description schématisée des étapes de séparation liquide- liquide à l’ampoule à
décanter………………………………………………………………………... 104
Figure 6 : Model d’alambic artisanal de type « alquitara »……………………………….. 113
Figure 7 : Exemple de Système de séparation des phases utilisé ………………………… 114
Figure 8 : Schéma du principe de fonctionnement du couplage CPG/SM (IE) …..…….... 128
Figure 9 : une illustration schématique d’une µseringue……..…………………………… 129
Figure 10 : Illustration schématique d’un système d’injection « split » …………………. 130
Figure 11 : Illustration schématique d’un système d’injection « splitless » ……………... 131
Figure 12 : Colonne remplie ……………………………………………………………... 134
Figure 13 : Coupe transversale d’une colonne remplie…………………………………… 134
Figure 14 : Colonne capillaire…………………………………………………………….. 134
Figure 15 : Coupe longitudinale d’une colonne capillaire ……………………………….. 135
Figure 16 : Phase stationnaire dérivée du diméthyl polysiloxane……………………….... 136
Figure 17 : Représentation de l’équation pour une série de composés homologues …….. 137
Figure 18 : Représentation de l’équation pour une série de composés différents ……….. 138
Figure 19 : Image représentative d’un four à colonne ……………………………………. 138
Figure 20 : Schéma de la structure d’un spectromètre de masse : exemple d'un spectromètre
de masse à secteur magnétique associé à une source d'ionisation d'impact
électronique…………………………………………………………………..... 140
Figure 21 : Représentation schématique de l’ionisation par impact électronique ………... 142
Figure 22: Image d’un quadripôle constitué de quatre barres portées à des potentiels
continus et alternatifs………………………………………………………….. 144
10
Figure 23 : Schéma d’un multiplicateur d’électrons………………………………………. 146
Figure 24 : Analyse CPG initialedes différentes composantes de l’huile essentielle de thym
saturéioide à t = 0 ………………………………………………………………160
Figure 25 : Analyse CPG finale des différentes composantes de l’huile essentielle de thym
saturéioide à t = 6 mois après vieillissement sous : t = 40 °C et HR = 75 % … 160
11
LISTE DES ABREVIATIONS
ET ACRONYMES
A.C.P : Afrique, Caraïbes et Pacifique
ADEPAM : Association Marocaine pour le Développement des Plantes Aromatiques et
Médicinales
AFNOR : Association Française de Normalisation
AMM : Autorisation de Mise sur le Marché
A.N.P.M.A : Agence Nationale des Plantes Aromatiques et Médicinales
APCI : Atmospheric Pressure Chemical Ionisation (anglais) soit, Ionisation
Chimique à Pression Atmosphérique (français)
BCH : Bureau Communal d’Hygiène
Bio : Biologique
BMH : Bureau Municipal d’Hygiène
B.O : Bulletin Officiel
BPAR : Bonnes pratiques agricoles et les bonnes pratiques de récolte relatives aux
plantes médicinales (en anglais; GACP: Guidelines for Good Agricultural and
Wild Collection Practice of Medicinal and Aromatic Plants)
C.A.P.M : Centre antipoison du Maroc
CNRST : Centre National pour la Recherche Scientifique et Technique
COBRA : Chimie organique, Bio-organique. Réactivité et Analyse
CPG : Chromatographie en Phase Gazeuse
CPG-SM : Chromatographie en Phase Gazeuse couplée à la Spectrométrie de Masse
DADAP : Denrées Alimentaires Destinées à une Alimentation Particulière
DCE : Détecteur à Capture d'Electrons
DCT : Détecteur à Conductivité Thermique
DIF : Détecteur à Ionisation de Flamme
ERTP.PAM : Equipe de Recherche de Toxicité et Pharmacodynamie des Plantes
Aromatiques et Médicinales
FAB : Fast Atom Bombardement (anglais) soit Ionisation par Bombardement
d’Atomes Rapides (français)
12
FAO : Food and Agriculture Organization of the United Nations dont le sigle français est
OAA : Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture.
FEM : Fond pour l’Environnement Mondial
FEPAM : Fédération Marocaine des Plantes Aromatiques et Médicinales
FINNOV : Francophonie Innovation ou Réseau Francophone d’Innovation
FMPR : Faculté de Médecine et de la Pharmacie de Rabat
FSOT : Fused Silica Open Tubular (anglais)
GACP : Guidelines for Good Agricultural and Wild Collection Practice of Medicinal and
Aromatic Plants
GIZ : Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit
HCEFLCD : Haut Commissariat aux Eaux et Forêts et à la Lutte contre la Désertification
HE : Huile Essentielle
HE/T : Huile Essentielle de Thym
H.E/T.S : Huile Essentielle de Thym saturéioide
HR : Humidité Relative
IAA : Industrie Agro-alimentaire
IAV : Institut Agronomique et Vétérinaire
ICH : Conseil international d'harmonisation des exigences techniques pour
l'enregistrement des médicaments à usage humain (CIH)- en anglais :
International Council for Harmonisation of Technical Requirements for
Pharmaceuticals for Human Use
IMIST : Institut Marocain de l’Information Scientifique et Technique
I.N.P.M.A : Institut Nationale des Plantes Aromatiques et Médicinales
INRA : Institut National de la Recherche Agronomique
INSA : Institut National des Sciences Appliquées
ISO : International Standards Organization ou International Organization for
Standardization (anglais): Organisation Internationale de Normalisation
(français)
LNCM : Laboratoire National de Contrôle des Médicaments
LPTR : Laboratoire de Pharmacologie et Toxicologie de Rabat
LSIMS : Liquide Secondary Ion Mass Spectrometry (anglais)
m/z : Masse sur Charge
m : Masse
M : Molécule
13
M+ : Ion Moléculaire
MALDI : Matrix-Assisted Laser Desorption Ionisation (anglais) soit Ionisation par
Désorption Laser (français)
Na Cl : Chlorure de Sodium
NF : Norme Française
N.M : Normes Marocaines
NOR : Norme
OMS : Organisation Mondiale de la Santé don’t le sigle anglais est WHO : World
Health Organization)
ONSSA : Office National de Sécurité Sanitaire des Produits Alimentaires
PM : Plantes Médicinales
PNUD : Programme des Nations Unies pour le Développement
PV : Procès Verbal
QQOQCCP : Qui ? Quoi ? Où ? Quand ? Comment ? Combien ? Pourquoi ?
REPAM : Réseau des Plantes Aromatiques et Médicinales du Maroc
SM : Spectrométrie de Masse
SOMAPAM : Société Marocaine des Plantes Aromatiques et Médicinales
TS : Technical Specifications (englais)
UATRS : division des Unités d’Appui Technique à la Recherche Scientifique
V.R : Volume de Rétention
WHO : World Health Organization
14
LISTE DES ANNEXES
ANNEXE 1 : Rapport de travail pratique relatif à la procédure d’extraction d’huile essentielle
par hydro-distillation académique - Variante : Ecologique – de thym sous
forme d’herbe ……………………………………………………………… 185
ANNEXE 2 : Rapport de travail pratique relatif à la procédure d’extraction d’huile essentielle
par entrainement à la vapeur d’eau à l’aide de l’alambic de type « Alquitara » -
Variante : Ecologique – de thym sous forme d’herbe …………………….. 190
ANNEXE 3 : Rapport de travail pratique relatif à la procédure d’extraction d’huile essentielle
par hydro-distillation traditionnelle à l’aide de l’alambic de type « Alquitara »
- Variante : Ecologique – de thym sous forme d’herbe …………………… 194
ANNEXE 4 : Eléments de renseignements indicatifs sur le spécimen et son environnement
……………………………………………………………………………… 198
ANNEXE 5 : Article 1 : « Etude de variation de la concentration du thymol et du carvacrol
dans l’huile essentielle de thym saturéioide au cours de vieillissement ».De
son titre original en anglais :“Variation of concentrations of thymol and
carvacrol in the essential oil of Thymus satureioides during aging”……….. 200
ANNEXE 6 : Article 2 : « Influence technologique des différentes méthodes d’extraction sur
la concentration initiale du thymol dans l’huile essentielle de thym
satureioide ».De son titre original en anglais :“The technological influence of
the different methods of extraction on the initial concentration of thymol in the
essential oil of thyme (Thymus satureoides) ………………………………. 207
15
TABLE DES MATIERES
RESUME ..............................................................................................................................2
LISTE DES TABLEAUX .....................................................................................................8
LISTE DES FIGURES .........................................................................................................9
LISTE DES ABREVIATIONS ET ACRONYMES .......................................................... 11
LISTE DES ANNEXES ...................................................................................................... 14
TABLE DES MATIERES .................................................................................................. 15
INTRODUCTION .............................................................................................................. 18
I. REVUE BIBLIOGRAPHIQUE .................................................................................. 23
A. Etat des lieux au Maroc. ........................................................................................... 25
1. Culture et recolte ................................................................................................... 26
1.1. Culture ........................................................................................................... 26
1.2. Récolte (cueillette) ......................................................................................... 28
2. Traitement, Transformation Et Contrôle ............................................................... 32
2.1. Traitement et Transformation ......................................................................... 32
2.2. Contrôle ......................................................................................................... 35
3. Commercialisation ................................................................................................ 38
4. Utilisation et phytovigilance. ................................................................................. 40
5. Recherche et développement ................................................................................. 42
B. Thym saturéioide « Thymus satureioides ». .............................................................. 47
1. la plante ................................................................................................................ 47
2. L’huile essentielle (HE)......................................................................................... 49
II. MATERIEL ET METHODES .................................................................................. 51
A. Matériel et méthodes – Etude technique (A) ............................................................. 53
B. Matériel et méthodes – Etude technico-pratique (B) ................................................. 56
C. Matériel et méthodes – Etude expérimentale (C)....................................................... 63
16
1. L’approvisionnement en matière première de travail : ........................................... 64
2. Identification du spécimen : .................................................................................. 65
3. Extraction de l’huile essentielle de la partie aérienne fleurie du Thym saturéioide :
................................................................................................................................. 65
4. Caractérisation chimique initiale de l’extrait d’huile essentielle H.E/T.S obtenu : 67
5. Caractérisation chimique finale (en post – vieillissement) de l’extrait d’huile
essentielle H.E/T.S. ................................................................................................... 69
6. Comparaison des aires individuelles de chacune des substances séparément (thymol
et carvacrol), à t = 0 et à t = 6 mois et calcul du pourcentage d’écart. ...................... 69
III. RESULTATS ............................................................................................................ 71
A. Stratégie d’amélioration et de développement du secteur des plantes médicinales au
Maroc. .......................................................................................................................... 73
1. Culture Et Récolte ................................................................................................. 73
1.1. Culture ........................................................................................................... 73
1.2. Récolte (cueillette) ........................................................................................ 76
2. Traitement, transformation et contrôle. .................................................................. 80
3. Commercialisation ................................................................................................ 84
4. Utilisation et phytovigilance. ................................................................................. 84
5. Recherche et développement. ............................................................................... 86
B. Procédures d’application (Etude technico-pratique). ................................................. 89
1. Procédures d’extraction du thym (au nombre de trois) .. ........................................ 90
2. Procédures analytique de la chromatographie en phase gazeuse couplée à la
spectrométrie de masse CPG – SM / Cas des huiles essentielles …………………. 122
3. Procédures d’habilitation analytique (habilitation du personnel à l’analyse) au sein
d’un laboratoire de contrôle de produits de santé d’origine naturelle (P.S.O.N),
notamment les produits de santé à base de plantes médicinales (PS.b.PM) ………. 149
17
C. Etude de variation de la concentration du thymol et du carvacrol de l’huile essentielle
de thym saturéioide au cours de vieillissement en temps accéléré d’une durée de 6 mois.
................................................................................................................................... 159
1. Etape de récolte : ................................................................................................. 159
2. Etape d’identification : ....................................................................................... 159
3. Etape d’extraction. .............................................................................................. 159
4. Etape d’analyse initiale : caractérisation chimique initiale (à t=0) de l’huile
essentielle H.E/T.S. ................................................................................................. 159
5. Etape d’analyse finale : caractérisation chimique finale (en post – vieillissement) de
l’extrait d’huile essentielle H.E/T.S. ........................................................................ 160
6. Calcul des pourcentages individuels et des écarts : .............................................. 161
IV. DISCUSSION. ........................................................................................................ 163
A. Discussion – Etude technique (A)........................................................................... 164
B. Discussion – Etude technico-pratique (B) ............................................................... 165
C. Discussion – Etude expérimentale (C) .................................................................... 165
V. CONCLUSION ........................................................................................................ 167
A. Conclusion spécifique à l’étude expérimentale ....................................................... 168
B. Conclusion générale. .............................................................................................. 168
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ........................................................................ 177
ANNEXES ........................................................................................................................ 184
18
INTRODUCTION
19
Fondements de la présente étude
La question des plantes médicinales (PM) et des produits dérivés ou produits de santé à base
de plantes médicinales reste encore la grande question de santé qui se pose actuellement à
l’échelle nationale.
En effet, plusieurs dangers d’ordre sanitaire sont encourus par les consommateurs des PM et
leurs dérivés, avec quelques notifications à l’appui :
65 % de marocains consomment des plantes médicinales et leurs dérivés, pour la
plupart sans aucune surveillance médicale et sans aucune garantie de sécurité [1].
En 2012, 12 décès ont été enregistrés et 230 cas d’intoxications aux plantes
médicinales recensés par le centre antipoison et de pharmacovigilance du Maroc [2].
De 1980 à 2008, le Centre Antipoison marocain « CAPM » a collecté 4287 cas
d’intoxications par les plantes, ce qui représente 5,1 % de tous les cas d’intoxications
durant la même période, en dehors des piqûres et envenimations scorpioniques (PES)
[3].
En l’occurrence, ce fléau de santé d’ordre national a été, jusqu’alors, peu traité malgré
l’importance du marché et la diversité des praticiens et des intervenants dans le domaine, ce
qui impose aux professionnels de fédérer leurs forces pour faire face à cette situation critique.
C’est dans ce cadre de force de proposition que s’inscrit la présente étude.
But et Objectifs de l’étude
La présente étude est développée dans un souci majeur de participer modestement mais
activement à ce chantier ouvert relatif au développement du secteur des plantes médicinales et
leurs dérivés au niveau national en présentant notre propre point de vue tout en répondant à
quelques questions d’actualité à ce propos. Notre objectif principal serait donc de proposer
notre point de vue relatif à la stratégie de développement et d’amélioration du secteur dument
inscrit dans le cadre d’harmonisation générale de la filière des PAM au Maroc.
20
A ce titre, des objectifs opérationnels précis ont été fixés, à savoir :
Elaborer un état des lieux récent des plantes médicinales et leurs dérivés à l’échelle
nationale permettant de se situer et se positionner sur les plans notamment
organisationnel, structurel, technique, pratique, éthique…etc. et aux niveaux
notamment culture, récolte, traitement, transformation, fabrication, contrôle,
commercialisation, utilisation, suivi, recherche et développement;
Développer par la suite un plan stratégique d’amélioration et de développement du
secteur en se basant sur les éléments de conclusion du point qui précède ;
Soutenir les points précédents par des études pratiques choisis pour l’application de
certains points relevés dans le plan stratégique (quelques procédures techniques
concrètes suivies d’une étude expérimentale soulevant la question de stabilité des
huiles essentielles). Au titre de cette dernière étude (l’étude expérimentale) qui
constitue l’objectif spécifique de la présente recherche, nous avons opté pour l’étude
de la variation de concentration de deux principes actifs majoritaires de l’huile
essentiel de thym saturéoide au cours de vieillissement en temps accéléré ; à savoir : le
thymol et le carvacrol.
Principes du développement de l’étude
Il a été décidé de prime abord d’arrêter et fixer les principes stratégiques de fonctionnement et
de démarches à suivre au cours de toute la durée du projet de recherche. Constituant l’âme de
l’étude, ces principes, déterminant aussi la philosophie et la politique décisionnelle générale
d’action à mener dans le temps et l’espace, sont exprimés à travers les caractères suivants :
La globalité
Il s’agit de mettre en place une vision globale de l’étude en la traitant sur tous les volets et à
tous les niveaux de la thématique Plantes médicinales PM et produits de santé à base des
plantes médicinales PSBPM.L’essence même de cette globalité est supportée, principalement,
par les approches suivantes :
21
La pluridisciplinarité : en faisant intervenir toutes les disciplines qui abordent
l’objet d’étude, notamment la botanique, l’ingénierie et la technologie dont la
biotechnologie, biologie, microbiologie, chimie, biochimie, physique, médecine,
pharmacologie, pharmacognosie.
L’approche multisectorielle : En touchant tous les secteurs qui œuvrent dans le
domaine des PM/PSBPM, notamment l’agriculture (culture, récolte…), l’industrie
(agroalimentaire, pharmaceutique, cosmétique…), la santé (prescription de
phytothérapie et aromathérapie, diététique, prévention, traitement…), l’assurance
qualité (contrôle, analyse…), voire d’autres secteurs.
L’approche polyphasique : En respectant les différentes phases de développement
du sujet suivant la logique de succession des faits, et ce, depuis la culture, la récolte,
passant par la transformation (primaire), la fabrication, le conditionnement et la
distribution jusqu’ au niveau du suivi et de la vigilance (phytovigilance).
L’unification des efforts et l’harmonisation professionnelle
Travailler de sorte à unifier tous les intervenants du secteur autour d’un consensus
professionnel d’envergure nationale qui leur assurera leur place respective dans un contexte
régulé, réglementé et harmonieux et qui leur permettra une fluidité et une souplesse
d’interactivité claire et transparente, ce qui facilitera le développement durable du secteur et la
prospérité des métiers qui s’y exercent.
L’éthique
Il est primordial de mener chaque action dans le respect total de la réglementation en vigueur
et des recommandations locales à commencer par « la Charte de Doctorat », ainsi que le
respect des personnes et organismes intervenant dans le secteur. Il a été décidé de plus au
cours de la présente thèse, de créer et de développer certains points de vue d’ordre éthique
concernant chacune des étapes principales ou chacune des activités majeures, afin de
développer un aspect relatif à l’éthique du secteur.
22
Totale autonomie
Prendre beaucoup d’écart vis-à-vis de toute influence qu’elle soit d’ordre technique, pratique
ou réglementaire ou qu’elle soit d’origine interne ou externe, sera la devise de la présente
étude. Seules les normes internationales (ISO, AFNOR….) ainsi queles pharmacopées
reconnues à l’échelle internationale seront notre source normative et non pas stratégique, en
attendant l’élaboration de nos propres normes en la matière.
Les démarches seront donc développées selon les règles de la logique et de la raison
scientifique appliquées sur fond de l’existant national.
La trilogie
Il s’agit d’une étude à trois logiques de développement :
Etude bibliographique ;
Etude et développement technique ;
Etude et développement pratique.
23
I
REVUE BIBLIOGRAPHIQUE
24
Dans cette partie, sont relatées les données issues d’une synthèse approfondie et rationnelle
des différentes recherches effectuées à travers la littérature scientifique et technique relative
aux plantes aromatiques et médicinales du Maroc. Ces données sont organisées en deux
différentes parties :
Une partie générale : traitant de la question des plantes médicinales du Maroc, de
façon générale et au sens de fournir une sorte de version propre d’état des lieux ;
Une partie spécifique : exclusivement consacrée à l’espèce Thymus et sa variété
endémique Thymus satureioides, en particulier à son huile essentielle.
25
A. Etat des lieux au Maroc.
Un état des lieux sur les plantes médicinales et leurs dérivés est élaboré par synthèse de
résultats obtenus suite à l’étude et l’analyse des données d’actualitésur tous les niveaux
d’intervention (culture, récolte, transformation, contrôle, distribution, vente, recherche,
suivi...) et tous les volets d’intérêt (acteurs/intervenants, activités, référentiels, contraintes...).
Il s’agit surtout de données officielles relevant de l’existant législatif, réglementaire,
administratif, scientifique, technique et pratique, notamment les textes réglementaires,
les recommandations scientifiques et professionnelles usuelles ainsi que les publications
officielles des organismes ou administrations de tutelle tels que - le Haut Commissariat aux
Eaux et Forêts et à la Lutte contre la Désertification – HCEFLCD, - Institut National des
Plantes Médicinales et Aromatiques – I.N.P.M.A, aujourd’hui réorganisé en Agence
Nationale des Plantes Aromatiques et Médicinales A.N.P.M.A, - le Ministère de l’Agriculture
, - le Ministère de l’Intérieur (Direction des Affaires Rurales), le Ministère de la Santé (Centre
Antipoison du Maroc - C.A.P.M) et autres intervenants.
L’état des lieux est illustré ci-dessous suivant la logique de succession des activités, selon les
cinq principaux axes suivants :
Axe I : Culture et récolte ;
Axe II : Traitement, transformation et contrôle ;
Axe III : Commercialisation ;
Axe IV : Utilisation et phytovigilance ;
Axe V : Recherche et développement.
26
1. Culture et récolte
1.1. Culture
Acteur(s) / Activité(s) / Nature de l’exploitation / Milieu / Autorité(s) Compétente(s)
La culture des plantes médicinales au Maroc concerne environ une trentaine d’espèces
(Tableau 1), enregistrant à peine 2 % de la production générale de la biomasse [4].
La culture se fait à travers toute une chaine d’activités avec en premier lieu, la préparation de
l’espace ou du milieu de culture, suivie par les activités de culture proprement dites, telle
que le semis, la plantation, la multiplication (le bouturage, le marcottage…etc.),
l’irrigation/l’arrosage, la fertilisation, le traitement biologique ou chimique (herbicides,
insecticides…etc.).
Les acteurs concernés sont composés, en majorité, des paysans ou petits et moyens
agriculteurs locaux travaillant dans des exploitations paysannes traditionnelles et dans un
degré moindre, des agriculteurs modernes spécialisés qui gèrent des exploitations agricoles
modernes sous la tutelle du Ministère de l’Agriculture et de la pêche maritime.
Il y a lieu de noter les éléments de faiblesse suivants :
La majorité de la main d’œuvre est peu (ou pas) instruite et/ou habilitée aux taches de
la culture des plantes médicinales (PM) conformément aux normes requises ;
Les terrains de paysans consacrés à la culture des PM sont, en majorité, de petites
superficies, ce qui rend difficile leur gestion optimale ;
Etant des terrains privés, cela rend difficile, la possibilité de leur éventuelle
intégration ou de leur fédération en unités plus grandes ;
De plus, il faut noter le fait que l’agriculture marocaine en général, réserve très peu, de
terrains pour la culture des PM, par rapport aux autres types de cultures agricoles.
Les activités de culture des PM mentionnées, ne sont soumises à aucune règle
professionnelle de normalisation, d’optimisation ou de rationalisation et surtout à
aucune politique de contrôle, de vérification, d’inspection ou de suivi.
27
Référentiels(Textes législatifs et réglementaires, Exigences administratives,
Recommandations professionnelles (techniques, pratiques, éthiques), Publications
scientifiques de référence.)
Le référencement réglementaire, administratif, technique et pratique relatif à la culture des
PM au niveau national, reste quasi inexistant, à moins de compter quelques rares textes
généraux d’agriculture (pas de spécificité) notamment l’arrêté du ministre de l’agriculture et
de la pêche maritime n°374-13 du 24 rabie I 1434 (7 février 2013) modifiant l’arrêté du
ministre de l’agriculture, du développement rural et des eaux et forêts n° 1577-02 du rejeb
1423 (16 septembre 2002) fixant la liste des genres et espèces des variétés protégeables, les
éléments sur lesquels porte le droit de l’obtenteur pour chaque genre et espèce ainsi que la
durée de protection pour chaque espèce.
Cet arrêté déclare la protection, parmi d’autres, de quelques espèces de plantes médicinales
telles que : le safran, le laurier, le géranium, le rosier, le chrysanthème ou encore l’arganier.
D’autre part, nous constatons qu’aucune exigence administrative (surtout pour le cas des
zones privées) et aucune recommandation professionnelle nationale officielle n’est connue à
ce jour en matière de la culture des PM au niveau national, d’autant plus que les publications
scientifiques nationales portées sur cette culture spécifique sont très rares.
Considérant que l’existant ci-dessus mentionné en matière de référencement de la culture des
PM, ne comprend que les points faibles du système, nous ne pouvons que reproduire ses
éléments :
Absence de textes législatifs/réglementaires spécifiques à la culture des PM ;
Manque de recommandations nationales officielles pour la culture des PM ;
Absence d’exigence d’ordre administratif pour la culture des PM ;
Manque de publications nationales scientifiques suffisantes et systématiques relatives
à la culture des PM sur le territoire national.
28
1.2. Récolte (cueillette)
Acteur(s) / Activité(s) / Nature de l’exploitation / Milieu / Autorité(s) Compétente(s)
Les récoltes et cueillettes des PM sur le territoire marocain sont effectuées, habituellement,
par la main d’œuvre locale suivant les trois principales options procédurales suivantes [5] [6] :
Pour les plantes spontanées poussant dans le domaine forestier de l’Etat :
Le Haut commissariat aux eaux et forêts et à la lutte contre la désertification HCEFLCD gère
le domaine à travers ses directions régionales, en procédant, selon le cas, à la règle des appels
d’offre ou des marchés directs.
Seuls les acteurs officiels reconnus en tant que tels par HCEFLCD, ont le droit de déposer
la demande d’exploitation des PM relevant de ce domaine. Ces derniers sollicitent en général
la main d’œuvre locale dont les cueilleurs saisonniers et paysans locaux ;
Pour les plantes spontanées ou semi spontanées poussant sur des terrains soumis sous
régime collectif relevant des collectivités ethniques locales :
Ce sont les collectivités locales concernées qui gèrent le domaine selon les mêmes
procédures, décrites au point précédent ;
Pour les plantes spontanées ou semi spontanées poussant sur des terrains privés dits
« Melk » ainsi que pour les plantes de culture.
Ce sont les propriétaires qui s’en chargent sans aucune contrainte administrative à moins que
leur exercice dans le domaine de l’agriculture ne soit soumis aux règles générales du
Ministère de l’Agriculture et de la Pêche Maritime entant qu’autorité de tutelle.
Il est à noter aussi que les plantes médicinales spontanées représentent à peu près 90 % de
la production nationale, alors que seulement 10 % de la production est issue des plantes
médicinales cultivées [6].
29
Nous présentons ci-dessous la répartition géographique des principales plantes aromatiques et
médicinales au Maroc au tableau 1 (cultivées [4]) et tableau 2 (spontanées [7]).
Tableau 1
Répartition géographique des principales Plantes Aromatiques et Médicinales Cultivées
au Maroc [4]
Selon le rapport final – 2008- conjoint émanant du HCEFLCDet de l’Agence des Etats-Unis
pour le Développement International :United States Agency for International
Développent ou USAID,relatif à :
« La STRATEGIE NATIONALE DE DEVELOPPEMENT DU SECTEUR DES
PLANTES AROMATIQUES ET MEDICINALES AU MAROC » ; édité le 23/09/2009.
ESPECES PRINCIPALES REGIONS
Lavande Khémisset- Oulmes
Menthe Toutes les régions du Maroc
Verveine Haouz
Henné Ouarzazate _ Errachidia
Rosier Ouarzazate – Khémisset
Iris Marrakech
Coriandre Gharb – Loukous – Tadla – Tafilalt – Al Houceima – Beni Mellal – Casablanca
– Chefchaoun – Essaouira – Fes – Figuig – Khenifra – Marrakech – Meknes –
Nador – Oujda – Settat - Sidi Kacem – Taounate – Tétouan.
Piment Doukkala – Haouz – Moulouya – Tadla – Tafilalt – Al Hoceima – Beni Mellal –
Casablanca – Chichaoua – Marrakech – Mekhnès – Nador – Settat – Sidi
Kacem.
Persil Tadla – Tafilalet – Al Houceima – Essaouira – Fès – Meknes – Nador – Oujda –
Sidi Kacem – Tetouan
Safran Taroudant
Ail Chefchaouen – Meknes – Oujda – Tetouan
Fenugrec Gharb – Chefchaouen – Safi – Settat – Sidi Kacem – Taounate
Anis Chefchaouen – El Hajeb – Taounate
Nigelle Chefchaouen – Essaouira –
Cumin Tafilalet – Chichaoua – Essaouira – Figuig
Basilic Agadir
Origan Chefchaouen – Taounate
Thym Tafilalet – Marrakech – Taounate
Carthame
30
Oranger Khemisset
Jasmin Khemisset
Caroubier Chefchaouen – Marrakech – Nador – Sidi Kacem – Taounate
Menthe Pouliot Taounate
Sauge Tétouan
Absinthe Guelmim – Khenifra – Nador – Taounate
Carvi El Hajeb – Ifrane
Sésame Haouz – Tadla – Beni Mellal – Fès
Céleri Tadla – Tafilalet – Al Houceima – Meknes – Nador – Oujda – Tétouan
Fenouil Tadla – Tafilalet – Casablanca – Chichaoua – Essaouira – Meknes – Taounate.
Tableau 2
Répartition géographique des principales Plantes Aromatiques et Médicinales
spontanées au Maroc [7]
ESPECES PRINCIPALES REGIONS
Thym
(Thymus satureioides)
Agadir, Azilal, Marrakech
Romarin
(Rosmarinus officinalis
L.)
Oujda, Taza, Boulmane , Khenifra
Caroubier
(Ceratonia silica)
Azilal, Beni Mellal , Taza, Khenifra, Sefrou
Lichen
(Cetraria islandica L .)
Beni Mellal, Khenifra, Ifrane, Taounate
Armoise
(Artemisia herba alba
Asso)
Agadir, Errachidia, Ouarzazate, Oujda
Laurier sauce
(Laurus nobilis)
Tétouan, Beni Mellal
31
Référentiels(Textes législatifs et réglementaires, Exigences administratives,
Recommandations professionnelles (techniques, pratiques, éthiques), Publications
scientifiques de référence.)
Aucune recommandation professionnelle officielle n’est connue à ce jour, à moins de compter
quelques initiatives très restreintes d’une ou de plusieurs institution(s) travaillant dans le
secteur sans pour autant être validé par l’ensemble des professionnels à l’exemple du :
« GUIDE DES BONNES PRATIQUES DE COLLECTE DES PLANTES AROMATIQUES
ET MEDICINALES DU MAROC » GBPC.
Ouvrage paru en mai 2014 dans le cadre du projet PAM « Intégration de la biodiversité dans
les chaînes de valeurs des plantes aromatiques et médicinales méditerranéennes du Maroc »
Avec le concours financier de :
- Haut-Commissariat aux Eaux et Forêts et à la Lutte Contre la Désertification ;
- Programme des Nations Unies pour le Développement ;
- Fonds pour l’Environnement Mondial ;
- Agence de l’Oriental ;
- Coopération Allemande au Développement GIZ (Deutsche Gesellschaft für
Internationale Zusammenarbeit).
Se référant lui-même à des référentiels déjà existants depuis 2003 à savoir :
Organisation Mondiale de la Santé (WHO : World Health Organization), 2003.
Directives OMS sur les bonnes pratiques agricoles et les bonnes pratiques de récolte
(BPAR) relatives aux plantes médicinales. Document de l’OMS, Genève, Suisse.
Europam, 2006. Guidelines for Good Agricultural and Wild Collection Practice
(GACP) of Medicinal and Aromatic Plants. Brussels, April, 2006; EUROPAM GACP
Working Copy no. 7.3.
FAO:Food and Agriculture Organization (Ben Heron), 2010. Trainer’s Manual on
Good Agricultural and Collection Practices (GACP) for Medicinal Plants. Edited by
Satyabrata Maiti. Boriavi, Anand, Gujarat, India.
Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) et Fond pour
l’Environnement Mondial (FEM), 2012. Guide pour une collecte durable des plantes
aromatiques et médicinales spontanées et les opérations post-récolte, cas du Liban.
32
2. Traitement, Transformation Et Contrôle
2.1. Traitement et Transformation
Acteur(s) / Activité(s) / Nature de l’exploitation / Milieu / Autorité(s) Compétente(s)
Le champ d’activité est très vaste, prenant départ depuis la fin de la phase de la récolte ou de
cueillette des PM jusqu’au produit fini de santé à base de PM, à l’issue du traitement et de la
transformation des PM ;
Cela concerne aussi différents secteurs industriels, pour ne citer que l’industrie :
- agro-alimentaire ;
- pharmaceutique ;
- parapharmaceutique (ex produits d’hygiène corporelle) ;
- de cosmétiques et parfumeries ;
- des produits biocides : désinfectants locaux et des phytosanitaires ;
- des produits vétérinaires.
On distingue trois principaux groupements d’activités :
Le traitement des PM notamment les activités de séchage et de distillation qui se fait
en grande partie sur les lieux ou sites de collecte (Cas du traitement artisanal, tel que
chez les particuliers, les associations, les coopératives.). Il se fait aussi dans les zones
particulières réservées au niveau des sites industriels spécialisés.
la transformation des PM qui reste encore partagée entre deux formes co-existantes, la
forme artisanale (au niveau de quelques coopératives, associations ou particuliers) et
la forme industrielle (au niveau des industriels spécialisés dans le domaine).
La transformation élaborée ou la fabrication des produits de santé à base de plantes
médicinales ou PS.b.PM, dont l’exigence en qualité est très élevée. Cette activité est
presque monopolisée par des sociétés internationales installées sur le territoire national
à moins de compter une ou deux firmes marocaines qui s’affichent dans cette liste.
D’autre part, on notera les éléments majeurs de contraintes qui, à nos yeux, nuisent au bon
fonctionnement du secteur dans son volet consacré au traitement, à la transformation et à la
fabrication proprement dite, tels :
33
L’aspect artisanal encore majoritaire qui marque la production nationale des PM avec
tout ce que cela peut engendrer en terme de pertes, de détériorations, d’anomalies et de
défauts affectant la biomasse et ses dérivés ainsi que son environnement. Le plus
marquant ici, est que le patrimoine naturel alimente plus les herboristes ou
« Aachabas », ceux-ci achètent chez les intermédiaires qui collectent dans les souks.
Il existe une sorte de confusion et d’ambigüité marquante, en termes de définition et
d’activité, entre ce qui relève du « traitement après récolte » et les autres notions : - la
transformation et – la fabrication ;
Le manque de cadre organisationnel technique pouvant encadrer le secteur à l’échelle
nationale, ce qui explique le désordre qui règne dans le secteur ;
Le manque de traçabilité ascendante et/ou descendante des matières et des produits
dérivés, également un désordre au sein du secteur qui pousse même des entreprises
locales à importer la matière végétale. « C’est une aberration ! Puisque c’est la même
matière végétale qui existe au Maroc, que ces sociétés exigent une certaine traçabilité
qu’elles n’ont pas forcément en se ravitaillant localement » [8] ;
Le manque d’un contrôle qualité rigoureux et systématique des PM et dérivés, faute de
registre Qualité national officiel et de moyens alloués à cette tache ;
Référentiels(Textes législatifs et réglementaires, Exigences administratives,
Recommandations professionnelles (techniques, pratiques, éthiques), Publications
scientifiques de référence.)
Sur le plan législatif et réglementaire, tous les textes régissant le secteur industriel d’une
façon générale, sont aussi applicables dans le présent cas de figure.
A noter aussi, et dans le seul cas des médicaments à base de plantes ; l’application du Dahir
n° 1-06-151 du 30 chaoual 1427 (22 novembre 2006) portant promulgation de la loi
n° 17-04 portant code du médicament et de la pharmacie.
Les seules exigences administratives connues à ce jour et qui sont applicables aux produits
PS.b.PM issus de la transformation et/ou fabriqués à partir des PM sont les suivants :
Pour les médicaments à base de PM, une autorisation de mise sur le marché est
exigée, un dossier d’AMM classique doit être déposé ;
34
Pour les compléments alimentaires (CA), les denrées alimentaires destinées à une
alimentation particulière (DADAP) ainsi que les produits cosmétiques (PC), seul
le droit d’enregistrement est en vigueur.
Quant aux recommandations professionnelles d’actualité, seule l’industrie pharmaceutique
dispose d’un « Guide de Bonnes Pratiques de Fabrication » et de la Pharmacopée
européenne (dernière édition) pour les monographies.
Certes, il s’agit de documents étrangers, français (pour le guide) et européen (pour
la pharmacopée) mais applicables, puisque recommandés, par l’industrie et l’administration
pharmaceutique marocaine.
D’autre part et d’après les données qui précédent, on peut constater les manquements
suivants :
Absence de textes législatifs/réglementaires spécifiques régissant les activités de
traitement et de transformation des PM ainsi que les procédés de fabrication des
PS.b.PM au niveau national, surtout pour les secteurs autres que pharmaceutique.
En dehors du médicament, aucune exigence d’importance qualitative n’est applicable,
à nos jours pour les PM et PS.b.PM surtout en ce qui concerne le marché traditionnel,
à moins de noter le contrôle des C.A (compléments alimentaires) et des P.C (produits
cosmétiques) qui se fait uniquement sur étude de dossier ;
Absence totale d’un cadre interprofessionnel relatif aux recommandations techniques
et pratiques (ex : guides pratiques, procédés, procédures de travail, protocoles…etc.),
pour l’exercice des activités de traitement et de transformation des PM ainsi que les
procédés de fabrication des PS.b.PM au niveau national, surtout pour les secteurs
autres que pharmaceutiques ;
Absence de référentiels officiels nationaux surtout pour les secteurs non
pharmaceutiques ;
35
2.2. CONTRÔLE
Acteur(s) / Activité(s) / Nature de l’exploitation / Milieu / Autorité(s) Compétente(s)
A nos jours, le contrôle concerne surtout, les secteurs et les industries légales et organisés, en
ciblant des catégories précises, à l’exemple des produits d’importation ou destinés à l’export,
suivant un programme de ciblage et d’échantillonnage propre à chaque organisme ou des
produits pharmaceutiques, dans le cas de l’industrie pharmaceutique.
On note toutefois qu’un champ de travail relativement large reste encore en dehors de tout
contrôle ou surveillance. Il s’agit :
Du marché traditionnel parallèle ;
Des autres secteurs et industries de production des produits de santé à base de .PM, en
dehors du secteur pharmaceutique.
Les principaux acteurs du contrôle des PM et leurs dérivés sont :
L’ONSSA ou « Office National de Sécurité Sanitaire des Produits Alimentaires »,
relevant du Ministère de l’Agriculture, chargé de contrôler, entre autres, les produits
végétaux et d’origine végétale surtout à l’import ou à l’export.
Le laboratoire national de contrôle des médicaments et l’inspection de la pharmacie,
relevant de la Direction du Médicament et de la Pharmacie, Ministère de la Santé, se
consacre, particulièrement, au contrôle des produits pharmaceutiques entre autres
ceux à base de PM dans les limites du secteur pharmaceutique ;
Les bureaux municipaux ou communaux d’hygiène (BMH) ou (BCH), relevant du
Ministère de l’Intérieur, ont pour mission de surveiller et contrôler les produits de
consommation et d’hygiène d’une façon générale, et ce, dans la limite de l’étendue
territoriale relevant de leur compétence.
36
Les principaux autorités de tutelle sont au nombre de trois :
Le Ministère de la santé : Pour ce qui relève du LNCM/Inspection de la pharmacie et
le CAPM ;
Le Ministère de l’Agriculture et de la pêche maritime : Comme autorité de tutelle de
l’ONSSA ;
Le Ministère de l’Intérieur (gouverneurs et walis) : Comme autorité de surveillance,
dans le cas des bureaux municipaux ou communaux d’hygiène (BMH) ou (BCH).
Cependant, ces différents acteurs ne peuvent assumer totalement le contrôle et la vigilance des
PM et leurs dérivés sur l’ensemble du territoire national, pour les raisons suivantes :
L’immensité du marché laisse passer sans contrôle et sans surveillance, la majorité des
produits à travers les voies et les marges qui échappent à ces différents acteurs ;
Manque de programme de travail unifiant tous les intervenants dans le domaine et qui
pourrait les englober, les intégrer et surtout les encadrer, ce qui a pour conséquence la
déperdition des efforts individuels et unilatéraux dans une multitude de points, de
faits, de situations ou d’événements non traitées, mal traitées ou insuffisamment
traitées.
RéférentielsTextes législatifs et réglementaires, Exigences administratives,
Recommandations professionnelles (techniques, pratiques, éthiques), Publications
scientifiques de référence.
Les activités de contrôle des PM et leursdérivés, sont réglementés par des règles en vigueur et
encadrées par des recommandations professionnelles usuelles, édictées par différents
référentiels nationaux, notamment:
Les textes législatifs et réglementaires
Dahir n° 1-09-20 du 18 février 2009 portant promulgation de la loi n°25 – 08 portant
création de l’office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires
« ONSSA » ; chargé de contrôle et de suivi des produits et denrées alimentaires ;
37
Décret n° 2-72-273 du 24 avril 1974, portant création du Laboratoire National de
Contrôle des Médicaments « LNCM », chargé du contrôle analytique des produits
pharmaceutiques ;
Décret Royal n° 257-66 du 16 septembre 1966 portant réglementation de l’inspection
de la pharmacie ;
Dahir n° 1-06-151 du 30 chaoual 1427 (22 novembre 2006) portant promulgation de la
loi n° 17-04 portant code du médicament et de la pharmacie, dont le titre III est
consacré à l’inspection de la pharmacie.
Les recommandations professionnelles (techniques, pratiques)
Pour le secteur pharmaceutique :
Système d’assurance et de contrôle qualité interne aux établissements
pharmaceutiques de fabrication et de distribution, et ce, dans le cadre des « Bonnes
Pratiques de Fabrication ». Il s’agit d’un important système qui permet un
autocontrôle systématique au sein même des entreprises pharmaceutiques, ce qui
facilite la surveillance et le contrôle général du secteur ;
Les critères de qualité portées par les dossiers d’Autorisation de Mise sur le Marché,
notamment les parties pharmaceutique et pharmaco-toxicologique ;
Pour les autres secteurs :
Les normes marocaines « NM » relatives à quelques PS.b.PM ;
Les documents scientifiques internationaux dits de référence, recommandées
notamment, sur le territoire national :
« Bonnes Pratiques de Fabrication »
Ministère des affaires sociales et de la santé – Agence nationale de sécurité du
médicament et des produits de santé.
Décision du 4 décembre 2013 relative aux bonnes pratiques de fabrication (Journal
officiel de la République française du 7 janvier 2014, texte n°2 sur 82) NOR : AFSM
1300211 S ;
38
Pharmacopée européenne (dernière édition) pour les monographies ;
Les normes internationales relatives aux PM et dérivés ;
Les normes ISO relatives à la gestion qualité et la gestion sécurité des produits,
notamment ;
- la famille des normes iso 9000 dont :
. Iso 9001 : 2015 qui établit les exigences relatives à un système de management de la
qualité ;
. Iso 9000 :2015 qui couvre les notions fondamentales et la terminologie ;
. Iso 9004 :2009 qui montre comment augmenter l’efficience et l’efficacité d’un système
de management de la qualité ;
. Iso 19011 : 2011 qui établit les lignes directrices pour les audits internes et externes des
systèmes de management de la qualité ;
- la norme iso 22000 relative au Management de la sécurité des denrées alimentaires ;
- la norme Iso/TS 22002-1 (PAS 220) portée sur le programme pré requis pour la sécurité
des denrées alimentaires ;
- la norme iso 31000 relative au Management du risque.
3. Commercialisation
Acteur(s) / Activité(s) / Nature de l’exploitation / Le milieu / Autorité(s) Compétente(s)
Le champ d’activité relevant de ce volet concerne principalement les activités de distribution
et de vente desPM et leurs dérivés au gros ou au détail, que ça soit en interne ou pour l’export
à l’étranger.
La vente ou la distribution au gros se fait principalement par les sociétés et entreprises
spécialisées (gros producteurs, grossistes-répartiteurs et exportateurs), notamment les
coopératives et associations spécialisées.
Les points de vente et de distribution au détail des PM et leurs dérivés, sont constitués
généralement, par les pharmacies, les magasins spécialisés, les herboristes, les attaras, les
achaabas,…etc. Le secteur privé prédomine avec en tête, les différentes sociétés nationales
spécialisées dans la distribution et l’exportation des PM et produits de santé à base de PM.
39
Quant au marché intérieur, il est en majorité traditionnel et non réglementé ;
Le commerce et la distribution des PM et leurs dérivés se fait sur deux marchés parallèles
mais contradictoires, en l’occurrence :
Le marché organisé officiel, qui, et malgré ses faiblesses, reste, néanmoins, soumis
aux règles nationales de commerce. Il s’agit ici, surtout, du cas de l’export et dans une
moindre importance, du commerce légal des PM et leurs dérivés sur le marché
marocain intérieur ;
Le marché traditionnel parallèle : Généralement, non soumis à aucune règle puisqu’il
n’est pas contrôlé et ne fait l’objet d’aucun suivi. C’est le cas de vente aux et/ou des
« achaaba(s) », « attara(s) », dit(s) « traditionnels » à la fois dans les périmètres
urbains et ruraux ou au niveau des souks traditionnels. C’est bien évidemment, ce
marché là, qui représente un risque pour la santé des consommateurs ainsi que pour
celle de l’économie nationale. Il est à noter qu’une partie très large d’acteurs
travaillant dans le domaine des PM et dérivés, de manière dite « traditionnelle »
échappe encore et toujours à tout contrôle professionnel ou administratif. Cette
majeure partie de main d’œuvre manque souvent de compétences et d’habilités
requises pour cet exercice professionnel.
Référentiels (Textes législatifs et réglementaires, Exigences administratives,
Recommandations professionnelles (techniques, pratiques, éthiques), Publications
scientifiques de référence.
En dehors des textes généraux régissant les actes de distribution, de commerce et
d’exportation au Maroc, sont applicables aux PM et leurs dérivés, les règles spécifiques
suivantes :
Dahir du 12 Rabie II 1341 (2 décembre 1922) portant règlement sur
l’importation, le commerce, la détention et l’usage des substances vénéneuses,
tel qu’il a été modifié et complété. Toujours en vigueur, ce texte est applicable,
entre autres, aux plantes dites « toxiques » ;
40
le code du médicament et de la pharmacie susmentionné est appliqué pour les
médicaments et les préparations pharmaceutiques à base de plantes médicinales avec
l’exigence d’autorisation de mise sur le marché (AMM).
Quant aux compléments alimentaires, les denrées alimentaires destinées à une alimentation
particulière (DADAP), ainsi que les produits cosmétiques à base de plantes médicinales (PM),
seules des procédures d’enregistrement sont appliquées avec dépôt de dossier complet de
demande d’enregistrement, comportant l’ensemble des éléments officiels et d’actualité relatifs
à la documentation scientifique, administrative, technique et pratique portée sur le oules
produit(s) en question.
4. Utilisation et Phytovigilance.
Acteur(s) / Activité(s) / Nature de l’exploitation / Milieu / Autorité(s) Compétente(s)
Le mode d’utilisation des PM et leurs dérivés par la population locale est très préoccupant
que plusieurs dangers d’ordre sanitaire sont encourus par les consommateurs, avec quelques
notifications à l’appui :
65 % de marocains consomment des plantes médicinales et leurs dérivés, pour la
plupart, sans aucune surveillance médicale et sans aucune garantie de sécurité [1].
En 2012, 12 décès ont été enregistrés et 230 cas d’intoxications aux plantes
médicinales recensés par le centre antipoison et de pharmacovigilance du Maroc [2].
De 1980 à 2008, le Centre Antipoison marocain « CAPM » a collecté 4287 cas
d’intoxications par les plantes, ce qui représente 5,1 % de tous les cas d’intoxications
durant la même période, en dehors des piqûres et envenimationsscorpioniques (PES)
[3].
Quant au suivi et la vigilance, le principal acteur officiel est le « Centre Antipoison et de
Pharmacovigilance du Maroc (CAPM) », Ministère de la Santé. Ce centre est chargé de
l’élaboration et de la gestion de la base de données relative à la pharmacovigilance,
notamment la phytovigilance sur le territoire national, impliquant des collaborateurs fiables
soit les principaux fournisseurs du CAPM, en base initiale de données, à savoir :
41
Les formations de santé (établissements hospitaliers) : qu’elles soient privées ou
publiques, elles informent le CAPM, par remplissage de formulaires correspondants,
sur tout effet indésirable susceptible d’être imputé à un produit pharmaceutique ;
Le secteur pharmaceutique, officinaux et industrie pharmaceutique, sensés d’informer
le CAPM sur tous les nouveaux effets indésirables des produits pharmaceutiques, à
travers des formulaires de notification réservés à cet effet ;
Le secteur public : une ligne de communication a été mise par le CAPM au service du
citoyen à fin de lui permettre de notifier, s’il y a lieu, les éventuels cas d’intoxication
aux produits de consommation.
Référentiels (Textes législatifs et réglementaires, Exigences administratives,
Recommandations professionnelles (techniques, pratiques, éthiques), Publications
scientifiques de référence.
Les activités de contrôle, de suivi et de la phytovigilance des PM etleurs dérivés, sont
réglementées par des règles en vigueur et encadrées par des recommandations
professionnelles usuelles, édictées par différents référentiels nationaux, notamment:
Les textes législatifs et réglementaires
Dahir n° 1-06-151 du 30 choual 1427 (22 novembre 2006) portant promulgation de la
loi n° 17-04 portant code du médicament et de la pharmacie, dont l’article 6 est
consacré à la pharmacovigilance.
Circulaire du Ministre de la Santé n° 003 du 04 janvier 2016 relatif à l’organisation
nationale du système de pharmacovigilance.
Circulaire N° 3/DMP du 28-Janvier 1997 relative à la commission nationale de
pharmaco toxico réacto-matério-vigilance (1997).
Circulaire N° 2DR/10 relative à l'organisation nationale de la lutte antipoison et de
pharmacovigilance (1992).
42
Les recommandations professionnelles (techniques, pratiques)
Manuel des bonnes pratiques de pharmacovigilance du Maroc : Première édition
(2003) et deuxième édition (2011) ;
Guide de l'OMS: The importance of pharmacovigilance (Safety Monitoring of
médicinal products) (2002) ;
Guide pour la création et le fonctionnement d'un centre de pharmacovigilance de
l'OMS: Surveillance de la Sécurité d'Emploi des Médicaments (2000) ;
WHO guideline on reporting and learning Systems for médication errors: the role of
pharmacovigilance centres.
WHO guideline: Pharmacovigilance in Public Health Programmes.
5. Recherche et DéveloppementR&D
Acteur(s) / Activité(s) / Nature de l’exploitation / Milieu / Autorité(s) Compétente(s)
Les principaux acteurs travaillants dans le domaine de la recherche des PM et PS.b.PM sont :
Les Universités, facultés et instituts nationaux et régionaux d’enseignement supérieur,
dont notamment et surtout,
- les Facultés de Sciences, abritant des recherches dans le domaine des PM et
PS.b.PM ;
- les Facultés de Médecine et de la Pharmacie, menant des recherches dans le
domaine des PM et PS.b.PM ;
Ses institutions travaillent sous la tutelle du Ministère de l’enseignement supérieur, de la
recherche scientifique et de la formation des cadres (www.enssup.gov.ma /fr.).
l’Institut Agronomique et Vétérinaire Hassan II, IAV :
Sous la tutelle du Ministère de l’Agriculture, les recherches y sont conduites par ses différents
laboratoires groupés en 10 axes de recherche principaux pluridisciplinaires et fédérateurs. Ces
axes sont également définis en tenant compte des orientations et priorités de la stratégie
nationale de recherche à l’horizon 2025 et la stratégie « Plan Maroc Vert » et ses grandes
priorités.
(www.iav.ac.ma /pages/page/les-recherches.).
43
Le labo IAA (Laboratoire de l’Industrie Agro-alimentaire) de l’IAV :
Le laboratoire IAA siégeant à l’IAV Hassan II sous tutelle du Ministère de l’Agriculture,
répond à une mission éducative tout en supportant les initiatives au développement
technologique et contribuant à la coopération internationale.
Il fait partie des quelques réseaux internationaux, tels que le réseau francophone de
l’innovation (FINNOV).
(www.iav.ac.ma /pages/page/industrie – agro-alimentaire).
L’Institut National de la Recherche Agronomique, INRA:
Egalement sous tutelle du Ministère de l’Agriculture, il a pour mission d’entreprendre les
recherches pour le développement agricole et opère à travers dix centres régionaux de la
recherche agronomique et vingt trois domaines expérimentaux.
Les projets de recherche de l’INRA sont définis avec laparticipation des partenaires, des
clients et des praticiens régionaux (www.inra.org.ma)
L’Agence Nationale des Plantes Médicinales et Aromatiques de Taounate, ANPMA:
Il s’agit d’un établissement public doté de la personnalité morale et de l'autonomie financière,
soumis à la tutelle de l'Etat, complètement consacrée aux PAM et leurs dérivés, à leur
valorisation etcelle de leurs produits dérivés ainsi que dans le développement et l’innovation
de la filière [9].
Le CNRST (Centre National pour la Recherche Scientifique et Technique) :
Sous tutelle de l’Etat (Ministère de l’Education Nationale, de l’Enseignement Supérieur et de
la Recherche Scientifique et de la Formation des Cadres),ses Unités d’Appui Technique à la
Recherche Scientifique (UATRS) met à la disposition de la communauté scientifique un parc
d’instrumentation à la fine pointe de la technologie notamment dans le domaine d’analyse et
de caractérisation des extraits de PAM [10]. (www.cnrst.ma).
Quelques associations, coopératives ou fédérations socioprofessionnelles évoluant
dans le domaine de recherche, de développement et de la valorisation des PAM et
PS.b.PM telles que :
44
- REPAM (Réseau des Plantes Aromatiques et Médicinales du Maroc), pôle de
compétences siégeant au niveau de la Faculté de Médecine et de la Pharmacie de
Rabat ;
- ADEPAM (Association Marocaine pour le Développement des Plantes Aromatiques
et Médicinales) ;
- SOMAPAM (Société Marocaine des Plantes Aromatiques et Médicinales) ;
- FEPAM (Fédération Marocaine des Plantes Aromatiques et Médicinales).
Ces trois dernières organisations siègent au niveau de l’IAA / IAV.
Ces associations, sont, avant tout le résultat ou le fruit de la tendance des professionnels du
secteur à s’organiser en groupements professionnels et associatifs.
Les sociétés et entreprises privées de fabrication des PS.b.PM qui disposent de
services propres de recherche, de développement et de valorisation, à l’exemple de
quelques rares entreprises pharmaceutiques, ou encore, des entreprises évoluant dans
la parfumerie et les produits cosmétique, souvent à composante étrangère.
Il y a lieu de noter qu’en dehors de l’agence nationale des plantes médicinales et aromatiques,
qui demeure une institution totalement consacrée aux PM et PS.b.PM ainsi que de quelques
associations socioprofessionnelles relevant du même domaine, tous les autres organismes de
recherches susmentionnés, portent des engagements généraux dans le domaine de recherche et
développement avec une marge limitée, voir même très limitée, dans le domaine des PM et
PS.b.PM.
La valorisation des PM et PS.b.PM se fait par différents méthodes, techniques,
réglementaires, pratiques ou encore économiques, et ce, en fonction de la nature du produit,
de son environnement et de sa situation sur le marché.
45
Quelques activités très limitées de valorisation des PM et PS.b.PM, ont été observées au
Maroc, le long de cette dernière décennie, à l’exemple de :
La certification de quelques sociétés et / ou entreprises travaillant dans la fabrication
des PS.b.PM ;
La labellisation de quelques produits marocains à base de plantes médicinales
notamment quelques produits de terroir marocain ;
L’encouragement de l’installation de l’industrie opérant dans le domaine des PM et
PS.b.PM.
Référentiels
(Textes législatifs et réglementaires, Exigences administratives, Recommandations
professionnelles (techniques, pratiques, éthiques), Publications scientifiques dites de
référence.)
A seul titre de rappel, les plus importants des textes réglementaires portant création et/ou
organisation des principaux organismes et institution de recherche, développement et
valorisation des PM et PS.b.PM, sont énumérés ci-dessous :
Pour les institutions de l’enseignement supérieur :
Loi n° 01 – 00 portant organisation de l’enseignement supérieur ;
Pour l’IAV :
Décret royal n° 513-67 du 8 avril 1968 portant création de l’Institut Agronomique
Hassan II « IAV » ;
Pour l’agence nationale des plantes médicinales et aromatiques :
Décret n° 2 – 15 – 305 du 18 juin 2015 portant application de la loi n° 111 – 12
relative à l’agence nationale des plantes médicinales et aromatiques ;
Pour l’INRA :
Loi n° 40 – 80 du 29 décembre 1980 portant création de l’institut national de la
Recherche Agronomique promulguée par le dahir n° 1.81.204 du 8 avril 1981 ;
Pour le CNRST :
Dahir N° 1.01.170 du premier aout 2001 portant promulgation de la loi N° 80-00
relative au Centre National pour la Recherche Scientifique et Technique (CNRST) ;
46
Pour les associations :
Dahir n° 1-58-376 du 15 novembre 1958, réglementant le droit d’association, tel qu’il
a été modifié et complété. (B.O n° 2404 bis du 27/11 /1958) ;
Loi n° 75-00 modifiant et complétant le dahir n° 1-58-376 du 15 novembre 1958,
réglementant le droit d’association, promulguée par le dahir n° 1-02-206 du 12 juillet
2002. (B.O. n° 5048 du 17 octobre 2002) ;
Pour les coopératives :
Loi n° 112-12 relative aux coopératives. (B.O. n° 6318 du 18 décembre 2014).
Les règles administratives internes aux organismes de contrôle et de vigilance sont
applicables dans les limites de leurs compétences et les recommandations internes, s’il y a
lieu, sont propres à chaque établissement ou service de recherche, de développement ou de la
valorisation des PM et PS.b.PM.
Plusieurs revues et journaux scientifiques d’envergure internationale sont présents sur le
marché. Et plus pratiques encore sont les moteurs scientifiques électroniquesde recherche
spécialisés ou pas, dans les sciences naturelles notamment la phytochimie, la pharmacognosie
à l’exemple de :
Pubmed ;
Sciencedirect ;
Cochrane ;
Embase ;
Scirus ;
Biosis ;
et autres …
Il y a lieu de signaler l’importante et très récente initiative marocaine relative au lancement
en date du 20 juillet 2016 de la plate-forme électronique « OTROHATI », dédiée aux thèses
de doctorat inscrites dans les universités, fruit des efforts consentis par le Ministère de
l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de la formation des cadres, de
l’institut marocain de l’information scientifique et technique (IMIST) relevant du Centre
National pour la Recherche Scientifique et Technique (CNRST) et de la collaboration des
universités et des établissements universitaires (http://otrohati.imist.ma/).
47
B. Thym saturéioide « Thymus satureioides ».
1. La plante Le thym compte plus de 200 variétés avec un endémisme d’environ 46,6 % au niveau du
Maroc (Fennane et al. 2007) [11].
Au Maroc, le genre Thymus (Lamiaceae) est représenté par 21 espèces dont 12 sont
endémiques y compris le thym satureioïde « Thymus satureioides » (Benabid, 2000) [12].
Classification (taxonomie) de Thymus satureioides Coss :
Règne : Plantae
Sous-règne : Tracheobionta
Division : Magnoliophyta
Classe : Magnoliopsida
Sous-classe : Asteridae
Ordre : Lamiales
Famille : Lamiaceae
Genre : Thymus
Espèce : Thymus Satureioides Coss.
Dénomination botanique et scientifique :
Thymus Satureioides Coss
Noms vernaculaires :
Nom français : Thym satureioide ou Thym à feuilles de sarriette.
Nom marocain (en darija) : ZZiitra
Nom marocain (en tamazirt) : Azuknni
Description botanique et habitat naturel de Thymus satureioides Coss :
Le thym satureioide ou « thymus satureioides Coss » (figure 1), est un arbrisseau érigé,
pouvant atteindre 60 cm de hauteur, très rameux, aux feuilles spatulées avec inflorescence en
glomérules lâches, à la corolle rose ou rose pâle.
On le rencontre dans les clairières des forêts, broussailles et matorrals des basses et moyennes
montagnes jusqu’à une altitude de 2200 m, sur substrats calcaires siliceux et sols rocailleux,
plus ou moins terreux mais bien drainés [12].
48
Figure 1 : Photo du spécimen Thymus satureioïdes de l’Herbier National de l’Institut
Scientifique, Rabat.
Propriétés pharmacologiques de Thymus satureioides Coss :
Selon la littérature actuelle, Thymus satureioïdes coss. possède des propriétés
antimicrobiennes (Imelouane et al. 2009) [13], anti-inflammatoires et analgésiques (Ismaili et
al. 2004 ; Elhabazi et al.2008) [14] [15] et anti-oxydantes (El Ouariachi et al. 2011 ; Ismaili
et al. 2004). [15] [16]
49
2. L’huile essentielle (HE).
L’huile essentielle du thym satureioide est obtenue à partir des parties aériennes fleuries de la
plante principalement par hydrodistillation et distillation par entrainement à la vapeur d’eau.
Principe de la méthode d’hydro-distillation:elle consiste à immerger la matière première
végétale de travail (M.P.V.T) constituée de parties aériennes fleuries de thym (P.A.F-T),
qu’elles soient fraiches ou séchées, dans un bain d’eau mis à ébullition.
Les composés des huiles essentielles se volatilisent à une température avoisinant 100°C.Une
fois vaporisés, les composés volatils de l’HE/T sont transportés par flux de vapeur d’eau,
refroidis et condensés à travers un système de condensation et de réfrigération spécial et
évacués, par la suite, dans un récipient récepteur [17].
Lors de la décantation, la différence de densité entre l’eau et les composés aromatiques
entraine la formation d’une phase aqueuse composée essentiellement d’hydrolat et d’une
phase organique composée d’huile essentielle (HE) [17], séparée de la première phase
aqueuse, à l’aide d’une simple ampoule à décanter ou autre ustensile de séparation physique
équivalent [18].
Principe de la distillation par entrainement à la vapeur d’eau :Cette technique diffère de
l'hydrodistillation du fait que le contact « vapeur / matière première végétale de travail
(M.P.V.T) » se fait en « ex situ ». La M.P.V.T constituée de parties aériennes fleuries de
thym (P.A.F-T) n’est pas mise en contact direct avec l’eau (in situ) comme le cas dans
l’hydrodistillation, mais placée, à un niveau à part, dans une cuve perforée ou grille spéciale ;
le contact ne peut se faire qu’avec la vapeur d’eau et non directement avec l’eau et ne peut
avoir lieu qu’après évaporation de l’eau par la chaudière située au niveau inferieur de
l’alambic.
Le rendement et la composition chimique de l’huile essentielle peuvent varier suivant
différents facteurs, notamment ceux liés au patrimoine génétique de la plante, aux facteurs
écologiques ou du milieu (nature du sol, bilan hydrique, compétition spatiale entre espèces et
conditions climatiques) [19]. D’autres facteurs sont susceptibles d'influer la composition
chimique des huiles essentielles, tels que : l'origine géographique et la famille botanique de la
plante, l'organe producteur (feuille, écorce, tige ou rhizome), les chémotypes, le cycle
végétatif, les facteurs environnementaux ou encore le procédé d'extraction [20].
50
Ainsi les résultats de la caractérisation chimique de l’huile essentielle du thym satureioide,
réalisée par CPG-SM, peuvent montrer des variations plus ou moins importantes dans sa
composition chimique, à l’exemple des deux cas suivants :
Cas de la caractérisation chimique de thym satureioide réalisé par (SALHI et al.
2018)[21], révélant les composants majeurs suivants et leurs proportions :
- Bornéol (33,03 à 41,80 %),
- (E)-Caryophyllene (3,30 à 4,30 %),
- Terpinen-4-ol (2,04 à 2,90 %),
- Linalol (1,71 à 3,10 %).
Cas de la caractérisation chimique de thym satureioide réalisé par (ELOUALI
LALAMI. A et al. 2013)[22], révélant les composants majeurs suivants et leurs
proportions :
- P-cymène (27,59 %),
- Thymol (14,05 %),
- Carvacrol (5,49 %).
Propriétés pharmacologiques de l’huile essentielle du thym satureioide
L’huile essentielle de thym est riche en composés phénoliques tel que le thymol, le carvacrol,
et le bornéol entre autres. Elle présente des propriétés pharmacologiques variées, pour ne citer
que des propriétés antibactériennes (Boscovic Marija et al, 2017; Chraibi Marwa et al,
2016; Possas Aricia et al, 2017) [23] [24] [25], antifongiques (Ben Jabeur Maissa et al,
2017; Anzlovar Sabina et al, 2017; Jamali Chaima Alaoui et al, 2012) [26] [27] [28] , ou
encore anti-oxydantes (Jamali Chaima Alaoui et al, 2012; Tohidi Behnaz et al, 2017;
Kasrati Ayoub et al, 2015; Bektas Ersan et al, 2016) [28] [29][30] [31].
51
II
MATERIEL ET METHODES
52
Trois différentes méthodes, soit technique, technico-pratique et expérimentale ont été utilisées
pour le développement des trois principaux axes de l’étude, sont respectivement :
*l’Axe (A) portant sur la stratégie d’amélioration et de développement du secteur des plantes
médicinales et leurs dérivés.
*l’Axe (B) rapportant quelques procédures techniques retenues pour application de quelques
points pertinents de la stratégie sus-indiquée.
*l’Axe (C) consistant à étudier la variation de la concentration du thymol et du carvacrol de
l’huile essentielle de thym saturéioide au cours de vieillissement en temps accéléré d’une
durée de 6 mois.
Ainsi, nous présentons ci-dessous les trois sous-chapitres correspondants :
Matériel et Méthodes – Etude technique (A)
Matériel et Méthodes – Etude technico-pratique (B)
Matériel et Méthodes– Etude expérimentale (C)
53
A. Matériel et méthodes – Etude technique (A)
Une étude purement technique nous a permis d’élaborer laStratégie d’amélioration et de
développement du secteur des plantes médicinales et leurs dérivés.
Nousavons procédé par les moyens ci-dessous décrits :
Matériel:
Le matériel visé à cette étape d’étude est totalement consacré aux « Plantes médicinales du
Maroc » et à la stratégie du développement et d’amélioration du secteur sur les plans Qualité,
Efficacité, Sécurité et Ecologie.
Méthode et Normes d’application :
En s’imprégnant de quelques recommandations professionnelles de référence ou encore celles
reconnues en tant que telles à l’échelle internationale énumérées ci dessous (a et b), nous
avons développé notre propre procédure pour l’élaboration de la présente stratégie.
a- Chapitre 6 de la Norme ISO 9001/2015, consacré à la « planification » [32] :
6.1 : Actions à mettre en œuvre face aux risques et opportunités :
Article 6.1.1 : Dans le cadre de la planification de son système de management de la qualité,
l’organisme doit tenir compte des enjeux (mentionnéesen 4.1) et des exigences (mentionnées
en 4.2) et déterminer les risques et opportunités qu’il est nécessaire de prendre en compte
pour :
donner l’assurance que le système de management de la qualité peut atteindre le (ou
les) résultat(s) escomptés ;
accroitre les effets souhaitables ;
prévenir ou réduire les effets indésirables ;
s’améliorer
Interprétation de l’article : Il s’agit donc de déterminer d’abord le contexte, les enjeux et les
besoins, soit dresser un bilan ou un état des lieux, avant d’entamer les étapes suivantes de la
planification.
54
6.2 : Objectifs qualité et planification des actions pour les atteindre :
Article 6.2.1 : L’organisme doit établir des objectifs Qualité, aux fonctions, niveaux et
processus concernés, nécessaires au système de management de la qualité.
Interprétation de l’article : ce n’est qu’en deuxième lieu de la planification que laliste
d’objectifs opérationnels doit être fixée.
Article 6.2.2 : Lorsque l’organisme planifie la façon dont ses objectifs qualité seront atteints,
il doit déterminer :
ce qui sera fait ;
quelles ressources seront nécessaires ;
qui sera responsable ;
selon quelles échéances ;
comment les résultats seront évalués.
Interprétation de l’article : s’ensuit la formulation des actions stratégiques à entreprendre dans
le temps et l’espace en fonction de l’existant en matière de ressources.
b- Méthodologie conçue et développée par Gerry Johnson et al. dans leur ouvrage
« Stratégique » [33] dans lequel ils déterminent les trois composantes du management
stratégique ; à savoir :
le diagnostic stratégique ;
les choix stratégiques pour sélectionner ces options ;
le déploiement stratégique pour la mise en œuvre des stratégies retenues.
Procédure
Nous présentons ci-dessous un descriptif détaillé de cette procédure.
Etapes de la procédure :
Première étape : Développer les orientations stratégiques.
Les orientations stratégiques sont développées suite à une instruction minutieuse de l’état des
lieux tout en visant à remédier aux anomalies et aux manquements et procéder à
l’amélioration et au développement du secteur en saisissant les opportunités et en évitant les
menaces. Ces axes d’orientation stratégique seront abordés plus précisément.
55
Deuxième étape : Elaborer la stratégie d’amélioration et de développement du secteur
marocain des PM et des produits de santé à base de PM sur les plans de la Sécurité /
Efficacité / Qualité / Ecologie.
En se basant sur les orientations stratégiques développées au niveau de l’étape précédente,
nous avons procédé à l’élaboration des éléments pertinents relatifs à la stratégie
d’amélioration et de développement du secteurselon l’ordre logique de succession des
activités de la chaine de production des P.M et des produits de santé à base de PM.
La stratégie en question est guidée et orientée aux termes d’un usage rationnel des plantes
médicinales en tant que matières premières ou comme produits, à la fois par :
Les professionnels;
Les consommateurs;
Les administrations et les autorités compétentes.
Et pour des raisons pratiques, cette stratégie doit être: « globale et intégrée ».
56
B. Matériel et méthodes – Etude technico-pratique (B)
Pour la concrétisation du deuxième axe d’étude (B) se rapportant à quelques procédures
techniques prises pour application de certains points pertinents de la stratégie indiquée au
point précédent, nous avons opté pour une méthode technico-pratique, du fait que la méthode
a été techniquement développée avant qu’elle ne subisse par la suite une validation pratique
sur les lieux, soit exécution pratique et validation.
Ci-après nous présentons les moyens utilisés à cette fin.
Matériel :
Le matériel objet de la présente partie d’étude est exclusivement consacré aux « procédures »
et à « leurs élaborations »
Il s’agit d’un ensemble homogène et complémentaire de procédures techniques qui devraient
instruire quelques éléments relevant des axes suivants :
L’axe de management qualité relatif à la production (traitement, transformation
fabrication) des PM et des produits de santé à base de PM :
Procédures d’extraction du thym (trois procédures). Ces procédure sont fait l’objet,
d’exercice pratique effectif et d’une approbation pratique, en dehors de la validation technique
et réglementaire. (Voir : Rapports des travaux pratiques correspondants – R.T.P – en
annexes 1, 2 et 3) ;
L’axe de contrôle qualité des PM et des produits de santé à base de PM : Procédure
analytique de la chromatographie en phase gazeuse couplée à la spectrométrie de
masse CPG /SM / Cas des huiles essentielles ;
L’axe du management Qualité du personnel : Procédure d’habilitation analytique
(habilitation du personnel à l’analyse) au sein d’un laboratoire de contrôle de
produits de santé d’origine naturelle (P.S.O.N), notamment, les produits de santé
à base de plantes médicinales (PS.b.PM).
57
Méthodes et Normes d’application :
*Procédures d’extraction d’huile essentielle de thym :
Dans la perspective d’atteindre des résultats objectifs et surtout fiables, nous avions procédé à
une double instruction des éléments tout au long du développement du sujet, en l’occurrence,
une première instruction a été consacrée à la « forme » des procédures, une deuxième a été
réservée au développement du « fond » ou contenu desdites procédures.
FORME DE LA PROCEDURE
Pour la formulation de la forme – cadre des procédures en question, nous avons opté pour la
mise en conformité aux recommandations professionnelles les plus exigibles en la matière,
notamment les recommandations des référentiels suivants:
La norme iso 9001 : Système de management de la qualité (version 2015) [32] dans
son point 7.5 consacré à l’ « Information documentée » - Article : 7.5.2 (a, b et c) ;
La norme iso / FDIS 9000 : 2015 [34] – Articles : 3.4.5, 3.8.5 et 3.8.6 ;
Les BPF ou Bonnes Pratiques de Fabrication (version 2015) [35] dans son chapitre
4 consacré à la « Documentation » - Articles : de 4.1 à 4.6 et 4.9.
Les référentiels ci-dessus mentionnées, recommandent, parmi d’autres, de:
Concevoir et préparer le document ;
Rédiger le document de façon lisible, objective et ordonnée ;
Valider et faire approuver le document (signature, datation…) ;
Permettre des éventuelles corrections dans le temps et l’espace ;
Assurer la bonne diffusion du document.
D’autre part, la norme Iso / CEI 17025 : 2005 [36] - dans son article 4.3 : Maitrise de la
documentation, recommande une présentation – type de la conception de telles procédures ;
à savoir :
- Format harmonisé ;
- Identification de façon unique, n° révision, date d’émission, page x de y ;
- Preuve de sa revue et approbations (signatures) ;
- Historique des changements ;
- Structure définie :
Nom / Logo de l’organisation ;
Titre ;
Domaine d’application ;
Responsabilités / Autorités ;
58
Description de l’activité en général ;
Documentation et formulaires liés à cette activité ;
Archivage ;
Annexe.
FOND DE LA PROCEDURE (CONTENU)
Quant à la méthode proprement dite utilisée pour l’élaboration de la présente étude, elle
s’articule autour de cinq principaux axes (1, 2, 3, 4, 5) ; à savoir :
1.Elaborer un état des lieux relatif aux méthodes d’extractions des huiles essentiels de thym
en puisant notre recherche, essentiellement, dans les référentiels scientifiques officiels
relevant du domaine, avec une préférence des pharmacopées pharmaceutiques notamment et
surtout la pharmacopée européenne (PE) ainsi que des normes et documents similaires.
A cet effet, nous avons procédé à une étude bibliographique portée sur la question de
l’extraction des huiles essentielles d’une façon générale et sur celle du thym en particulier,
pour enfin se limiter à quelques référentiels qui s’avèrent les plus pertinents pour ne citer que
les suivants :
Pharmacopée Européenne – méthode analytique relative à la « détermination des
huiles essentielles dans les drogues végétales » – réf : 01/2008 :20812 ;
Pharmacopée Européenne – monographie de thym (thymi herba) – dosage - réf :
07/2014 :0865 ;
Pharmacopée Européenne – monographie de thym type thymol (huile essentielle de) –
réf : 01/2012 :1374 ;
Directives OMS sur les bonnes pratiques agricoles et les bonnes pratiques de récolte
(BPAR) relatives aux plantes médicinales – Organisation mondiale de la Santé –
Genève 2003 - ;
Annexe 2 « Manuel pour l’extraction des herbes – Bruxelles, septembre 2004 » –
Centre pour le développement de l’entreprise – Création et développement
d’entreprises ACP (une institution du groupe des Etats ACP (Afrique, Caraïbes et
Pacifique) et de l’Union Européenne, dans le cadre de l’accord de Cotonou) – P : 49 ;
Mise au point d’une technique de séparation et quantification des composés présents
dans une huile essentielle – Rapport huiles essentielles 2015, p : 12,13 :
- Laboratoire COPRA (chimie organique, bio-organique. Réactivité et Analyse) et
INSA (Institut National des Sciences Appliquées) de Rouen ;
59
2.Instruire les données issues de l’état des lieux, avec le développement, en parallèle, des
différentes composantes de la procédure, suivant la logique de succession des faits et en
adoptant la méthode empirique de questionnement « QQOQCCP » qui s’associe et
s’intègre parfaitement dans le contexte du cycle « PLAN-DO-CHECK-ACT » (roue de
Deming).
Méthode de Questionnement « QQOQCCP » [37] [38] :« QQOQCCP » est une expression
technique d’une méthode d’analyse formelle, critique et constructive basée sur le
questionnement qui permet la collecte quasi exhaustive et rigoureuse d’informations pour une
situation donnée en vue d’obtenir rapidement une connaissance des besoins (information,
matériel) et de réaliser une évaluation des moyens à déployer pour atteindre la solution
recherchée.
60
Le tableau 3 ci-dessous, explicite les différentes notions portées par l’expression
« QQOQCCP »[37] [38].
Tableau 3 : Les différentes notions portées par l’expression « QQOQCCP » [37] [38]
LETTRE QUESTION DESIGNATION EXPLICATIONS
Q
Quoi ?
Le fait
De quoi s’agit-il ?
S’agit-il d’un problème, d’une situation, d’un
processus ou d’une solution ?
Q
Qui ?
La personne
Qui est concerné directement ou
indirectement ?
Quelles sont les personnes impliquées ?
Qui sont les responsables ?
O
Où ?
Le lieu
A quel endroit se sont réalisés les faits
Q
Quand ?
Le temps
Quelle est la date de l’événement ?
C
Comment ?
La manière
Le mode d’emploie
La méthode
proprement dite
Quels sont les techniques et les moyens
utilisés ?
C
Combien ?
La quantité
Quelle quantité utilisée en terme d’outils, de
ressources et de budget…
P
Pourquoi ?
Et
Pour quoi ?
Le mobile
Quel était le mobile ? la motivation ? les
raisons ? ou encore, l’intérêt ?
Il s’avère nécessaire de rappeler le cycle « PLAN-DO-CHECK-ACT » d’une part parce qu’il
constitue le cadre stratégique dans lequel s’inscrit cette méthode « QQOQCCP », et d’autre
part parce qu’il constitue le socle de la stratégie méthodologique utilisée dans toute démarche
de développement du sujet(s) ou de projet(s) en conformité avec les exigences des normes
internationales notamment la norme NF EN ISO 9001 :2015 relative au Système de
Management de la Qualité.
61
D’après la même norme (article : 0.3.2), le cycle : « PLAN-DO-CHECK-ACT » est être
décrit comme suit [32] :
Plan ou Planifier : Etablir les objectifs du système, ses processus ainsi que les ressources
nécessaires pour fournir des résultats;
Do ou Réaliser : Mettre en œuvre ce qui a été planifié ;
Check ou Vérifier : Surveiller et (le cas échéant), mesurer les processus et les produits ;
Act ou Agir : Entreprendre les actions pour améliorer les performances.
3. Rédiger les procédures suite à une auto-vérification.
Suite à des vérifications systématiques, complétées par des ajustements et des actions
correctives, et conformément aux exigences et aux normes qualitatives mentionnées, nous
avons procédé à la rédaction des versions finales des procédures en question.
4. Soumettre les procédures à l’exécution réelle en termes d’approbation pratique.
Sous l’œil vigilant de la Responsable de l’Equipe de Recherche ERTP.PAM (LPTR, FMPR)
et pendant deux jours successifs, nous avons mis en épreuve pratique les procédures
d’extraction en question, en appliquant, à la lettre, tous ses éléments.
5. Soumettre les documents signés par le rédacteur principal à la procédure obligatoire de
vérification et de validation par des personnes compétentes relevant de la FMPR.
En se mettant en conformité aux normes les plus exigeantes en matière de la documentation
ou encore de l’information documentée, notamment :
L’article 4.29 des Bonnes Pratiques de Fabrication (2015) [35], qui stipule que des
politiques, doivent être établis pour les validations et qualifications des
procédés,……….
Et
L’article 7.5.2.C de la norme NF EN ISO 9001 :2015 relative au Système de
Management de la Qualité[32], qui recommande de passer en revue et d’approuver la
pertinence des informations documentées ;
Nous avons soumis les procédures ainsi élaborées, à un examen rigoureux, établi sur deux
niveaux successifs :
62
Niveau 1: Vérification des procédures. Une vérification réussie a été réalisée par une
personne compétente relevant de l’institut, tant sur le plan scientifique, technique ou
pratique, interprétée par l’apposition de signature et cachet du vérificateur sur le
document.
Niveau 2: Validation des procédures. Les procédures en question ont été, par la suite,
approuvées par une deuxième personne compétente (Professeur à la Faculté de
Médecine et de la Pharmacie de Rabat) en y apposant ; signature et cachet, et ce, suite
à une deuxième vérification plus poussée du document.
Pour la procédure analytique de la chromatographie en phase gazeuse couplée à la
spectrométrie de masse CPG / SM
Une démarche équivalente a été suivie pour l’élaboration des procédures précédentes, avec les
seules différences :
Le fond de la présente procédure est focalisée sur la CPG / SM plutôt que sur
l’extraction ;
Et
La présente procédure ne demanderait pas une validation locale, puisqu’elle est
pratiquement et usuellement applicable de façon continue par le laboratoire relevant
du Centre National pour la Recherche Scientifique et Technique « CNRST » /
Division des Unités d’Appui Technique à la Recherche Scientifique « UATRS » qui
est une référence dans le domaine.
Pour la Procédure d’habilitation analytique (habilitation du personnel à l’analyse)
Au sein d’un laboratoire de contrôle de produits de santé d’origine naturelle (P.S.O.N)
Une démarche équivalente a été suivie pour l’élaboration des procédures précédentes, avec les
seules différences :
Le fond de la présente procédure est focalisée sur le thème de « l’habilitation » plutôt
que sur l’extraction ;
63
Et
La présente procédure ne présente en soit, qu’une proposition créative de choix pour
application futuriste dans un tel domaine après un éventuel essayage à grande échelle
et au préalable une validation appropriée.
C. Matériel et méthodes – Etude expérimentale (C)
Cette partie est consacrée exclusivement à la partie expérimentale de l’étude ; en
l’occurrence l’Etude de variation de la concentration du thymol et du carvacrol dans l’huile
essentielle de thym saturéioide au cours de vieillissement en temps accéléré d’une durée de
6 mois.
Cette étude pratique porte sur un élément clé relevant de l’équation qualité des produits qui
reste un paramètre précieux de part son poids sur le plan qualitatif, sécuritaire et efficace,
voire aussi, un déterminant pertinent de part ses valeurs sanitaire, marchande et contrôle
qualité. Il s’agit de la stabilité du produit dans le temps et l’espace.
Le thème a été minutieusement choisi sur fond de critères bien précis, soit :
La représentativité technico-pratique de l’étude par rapport à tous les éléments du
contenu technique précédant qui a mené à l’adoption de l’élément « stabilité » avec
tout ce qui en dérive comme notion, tels que notamment « l’instabilité »,
« la conservation », « la dégradation ».
La représentativité du produit faisant l’objet de la présente étude pratique par
rapport à toutes les matières et tous les produits relevant de l’ensemble des « Plantes
Médicinales et Produits de Santé à base de Plantes Médicinales - PM / PS.b.PM ».
En effet, le choix de la plante a été décidé sur base que, à la fois, la plante soit
endémique, très répandue sur les plans géographique et agricole et surtout qu’elle soit
parmi les plus utilisées en termes de médication traditionnelle, d’alimentation
(complémentation alimentaire, régime (diète)…), de cosmétique (cosmétologie,
parfumerie…) et aussi en termes d’hygiène (locale et corporelle) ou de phytosanitaire.
S’est ainsi imposé le choix du thym ou thym saturéioïde, Thymus satureioïdes.
Quant aux critères engagés pour déterminer la nature, la forme ou l’aspect du produit
final issu de la plante médicinale qui fera l’objet du travail pratique, nous avons,
intentionnellement opté pour la forme la plus concentrée en substances actives, et par
64
là même, la plus potentiellement toxique, ce qui nous a guidé vers le choix de l’huile
essentielle comme extrait de plante à étudier au niveau pratique.
L’illustration de la corrélation « Conservation Stabilité ». Autrement dit,
l’étude pratique s’intéressera à l’analyse du degré de conservation du ou des
principe(s) actif(s) notamment et surtout des deux principes actifs chémo-typiques de
la plante,le thymol et le carvacrol, révélés par la caractérisation chimique initiale de
notre propre échantillon, ainsi qu’à l’étude et l’analyse des variations de leurs taux et
concentrations au cours de la durée de leur conservation ce qui a trait à la stabilité et
donc au devenir à la fois pharmacologique, toxicologique et écologique de l’huile
essentielle objet d’étude. Pour des raisons liées essentiellement au devoir du respect
du protocole de travail et surtout de la durée limitée présumée qui a été réservée à la
réalisation de la présente étude, il a été décidé de limiter l’étendue de cette étude à six
mois.
Le protocole de travail s’articule autour des principaux axes suivants :
L’approvisionnement en matière première de travail ;
L’identification du spécimen végétal;
L’extraction de l’huile essentielle à partir des parties aériennes fleuries de la plante;
La caractérisation chimique initiale de l’huile essentielle – à t0 - ;
La caractérisation chimique finale de l’huile essentielle – à t = 6 mois -.
L’étude comparative des aires individuelles de thymol et carvacrol et le calcul des
écarts.
1. Approvisionnement en matière première du travail :
Après avoir rempli toutes les exigences et formalités administratives et en se conformant aux
lignes directrices concernant les Bonnes Pratiques de Récolte – [39],nous avons réussi à
cueillir au cours d’une période de deux jours (10 et 11 juin 2016) une quantité suffisante de
matière première de travail Thym saturéioide parties aériennes fleuries au niveau de
la zone de Bin Elouidane relevant de la Province d’Azilal / BeniMellal – Maroc -, avec l’aide
de collecteurs locaux.
65
(Voir ci-joint en annexe 4 ; copie du document portant « Eléments de renseignement
indicatifs sur le spécimen et son environnement » tels qu’ils ont été fixés par l’Institut
Scientifique de Rabat – Département de Botanique et d’Ecologie Végétale).
2. Identification du spécimen :
Nous avons procédé à une identification préliminaire de la plante sur les lieux même de
la cueillette, avant d’entamer la récolte, et ce, conformément à la monographie botanique
spécifique de Thymus satureioides issue du manuel de détermination des plantes vasculaires
du Maroc - Flore pratique du Maroc - [11].
Suite à la récolte, un échantillon représentatif de la plante entière a été déposé au niveau de
l’Institut Scientifique de Rabat – Département de Botanique et d’Ecologie Végétale, en date
du 15 juin 2016, pour identification botanique officielle et attribution du Code
d’Enregistrement.
3. Extraction de l’huile essentielle de la partie aérienne fleurie du
Thym saturéioide :
Après environ 5 jours de séchage de la matière première, l’extraction s’est déroulée les 16 et
17 juin 2016, par utilisation du système d’extraction en verre dit Clevenger constitué
essentiellement d’un ballon en verre d’une capacité de 2 litres surmonté d’une colonne et d’un
réfrigérant (sou-chapitre B du chapitre III ; figures : 2 et 3 représentants les composantes
du montage d’hydrodistillation « Clevenger ») au sein de l’ERTP.PAM, LPTR, Faculté de
Médecine et de la Pharmacie de Rabat, et ce, conformément à la procédure d’extraction
d’huile essentielle par hydro-distillation académique (version écologique) du thym sous forme
d’herbe (parties aériennes fleuries) qui porte le numéro : P. E .He. Ha. E. Th /00 (sou-
chapitreB – chapitre III ; Première procédure d’extraction).
Ci-dessous nous présentons le recueil des données relatives aux conditions d’extraction :
66
MATIERES PREMIERES
Matière première végétale de travail (M.P.V.T) :
Nature : Parties aériennes fleuries de thym saturéioide (P.A.F-TS) à l’état semi-frais
(5 jours seulement de séchage à l’air libre et à température ambiante) ;
Quantité : 50 g
Matière première parallèle de travail (M.P.P.T) - source de la vapeur d’eau - :
Nature : Eau courante municipale ;
Quantité : 1000 ml
DEROULEMENT DES SCEANCES D’EXTRACTION
Séance du 16 / 06 / 2016
Heure du début de chauffage : 11 h 40 mn
Heure d’apparition des premières gouttelettes de distillat : 12 h 28 mn
Heure de fin de distillation (fin de chauffage) : 14 h 28 mn = 12h 28mn + 2h
Heure de début de séparation de phases : 14 h 38 mn = 14 h 28 mn + 10 mn
Séance du 17 / 06 / 2016
Heure du début de chauffage : 10 h 50 mn
Heure d’apparition des premières gouttelettes de distillat : 11 h 30 mn
Heure de fin de distillation (fin de chauffage) : 13 h 30 mn = 11h 30mn + 2h
Heure de début de séparation de phases : 13 h 40 mn = 13 h 30 mn + 10 mn
CONDITIONNEMENT
La quantité d’huile essentielle de thym saturéioide (HE / T S) ainsi récupérée a été mise en
Vial(s), telle quelle, à l’aide d’une seringue stérile, sachant qu’aucune méthode spécifique de
conservation, telle que le sous vide ou le sous azote, n’a été envisagée dans le présent cas
d’étude, optant ainsi pour l’étude de stabilité après ouverture du produit afin de se rapprocher
de la réalité d’usage habituel du consommateur.
67
(Voir ci-dessous au point B – chapitre III; la figure 6, représentant en image des flacons
de type « Vial » en verre brun d’une capacité d’environ 2 ml où l’huile essentielle-
H.E/T.S- a été conditionnée) ;
CONSERVATION
Les deux Viaux renfermant l’huile essentielle sont conservés séparément, conformément au
protocole d’étude :
Le premier Vial est stocké à une température de 4°C dans l’obscurité afin de préserver
la composition initiale de l’huile essentielle.
Le deuxième Vial estplacé dans une enceinte climatique sous conditions de
vieillissement accéléré, soit à température de 40 °C et une humidité relative de 75 %
pour une durée de 6 mois (normes ICH).
4. Caractérisation chimique initiale de l’extrait d’huileessentielle
H.E/T.S obtenu :
Une première analyse (à t=0) de la composition chimique de l’huile essentielle (H.E/T.S) a été
réalisée auprès du Centre National pour la Recherche Scientifique et Technique « CNRST » /
Division des Unités d’Appui Technique à la Recherche Scientifique « UATRS » - Rabat –
Maroc, sous les conditions suivantes :
Conditions d’analyse CPG /SM= Conditions standars UATRS (Huile essentielle)
Appareillage : chromatographe à phase gazeuse (TRACE GC ULTRA) couplé à un
spectrométre de masse (Polaris Q MS à trappe ionique).
Type d’analyse effectuée : qualitative et quantitative
Type d’ionisation : impact électronique (70 eV)
Type de solvant : n-Hexane ou acétate d’éthyle
Type de colonne : VB-5 (Methylpolysiloxane à 5 % phenyl) , 30 m *0,25 mm*0,25
micromètre.
68
Conditions d’injection :
Tableau 4 : Conditions d’injection
Volume d’injection 1 microlitre
Température d’injection 220°C
Température d’interface 300 °C
Mode d’injection SPLIT
Gaz vecteur Hélium
Débit 1,4 ml/min
Conditions de séparation :
Tableau 5 : Conditions de séparation
Rampe (°C /min) Température finale (°C) Temps (min)
40 2.00
4 180 0.00
20 300 2 .00
Traitement des données :
Les données obtenues suite à l’analyse sont traitées sur ordinateur sous forme de données
numériques permettant ainsi l’élaboration d’un spectrogramme, présentation graphique de la
carte spectrale (pics) des différentes composantes du produit analysé.
Le logiciel spécifique et intégré au système CPG-SM se charge de l’acquisition et du
traitement des données numériques issues du détecteur et permet en même temps de les
interpréter par étude comparative automatique vis-à-vis de données scientifiques de références
contenues dans des bibliothèques informatisées propres au laboratoire.
69
5. Caractérisation chimique finale (en post – vieillissement) de
l’extrait d’huile essentielle H.E/T.S.
Le sous-échantillon d’huile essentielle ayant subi les conditions sus-indiquées de
vieillissement accéléré a été soumis à une analyse finale de sa composition chimique suivant
la même procédure (analyse et traitement de résultats) mentionnée au point précédent.
6. Comparaison des aires individuelles de chacune des substances
séparément (thymol et carvacrol), à t = 0 et à t = 6 mois et
calcul du pourcentage d’écart.
Considérant que tous les paramètres de l’analyse - CPG / SM – de tous les échantillons à
t = 0 et à t = 6 mois, sont fixes et identiques, notamment ceux qui sont liés à :
la technique de l’analyse ;
au matériel et appareillage utilisé ;
la manipulation de l’analyste ;
l’environnement analytique (température, humidité, pression…) ;
l’interprétation automatique du logiciel ;
nous avons opté pour une approche simple de calcul, par comparaison directe des aires
individuelles correspondantes à chaque substance, séparément, obtenues successivement à
t = 0 et à t = 6 mois.
Cas du carvacrol :
AC t0 : Aire du carvacrol à t = 0.
AC t6 : Aire du carvacrol à t = 6 mois.
Considérant que AC t0 correspond à 100 % de la substance.
A été calculé le pourcentage (X) d’AC t6 par rapport AC t0, à travers l’équation:
X = AC t6 / AC t0 x 100 %
Puisl’écart « EC » (en pourcentage) entre AC t0 et AC t6 :
EC = 100 % - X
70
Cas du thymol :
AT t0 : Aire du thymol à t = 0.
AT t6 : Aire du thymol à t = 6 mois.
Considérant que AT t0 correspond à 100 % de la substance.
A été calculé le pourcentage (Y) de AT t6 par rapport AT t0, à travers l’équation :
Y = AT t6 / AT t0 x 100 %
Puis l’écart « ET » (en pourcentage) entre AC t0 et AC t6 :
ET = 100 % - Y
71
III
RESULTATS
72
Répondant aux questions et problèmes soulevés dans l’état des lieux, nous présentons ci-
dessous les produits scientifiques correspondants aux trois axes de recherche, à savoir en
rappel :
Axe (A) : porté sur la stratégie d’amélioration et de développement du secteur des plantes
médicinales et dérivés, récapitulatif de lignes d’orientation stratégique traitant des questions
de Sécurité, Efficacité, Qualité et Ecologie.
Axe (B) : rapportant quelques procédures techniques prises pour application de certains points
pertinents de la stratégie sus-indiquée et développées spécialement.
Axe (C) : consacré à l’étude expérimentale soit l’étude de la variation de la concentration du
thymol et du carvacrol de l’huile essentielle de thym saturéioide au cours de vieillissement en
temps accéléré d’une durée de 6 mois, apportant les éléments de réponses à la question de la
stabilité de l’huile essentielle dans le temps et l’espace .
73
A. Stratégie d’amélioration et de développement du secteur des plantes
médicinales au Maroc.
1. Culture Et Récolte
1.1. Culture
Sur le plan « Sécurité » :
Il s’agit de la sécurité à la fois de la plante, du personnel et de son environnement notamment
des êtres vivants avoisinants.
Sont recensés ici les éléments sécuritaires suivants :
Sécuriser le personnel et la population avoisinante vis-à-vis de toute éventuelle
atteinte pouvant éventuellement survenir au cours de la culture de la plante
médicinale. C’est donc par procédés préventifs, correctifs et d’amélioration qu’on
devrait prévenir et/ou remédier à toute éventuelle anomalie du genre. C’est aussi
valable à travers la formation du personnel et l’information (s’il y a lieu) de la
population locale ;
Sécuriser la plante en culture, par procédé écologique, contre toute agression humaine,
animale, technologique ou encore toute affection microbiologique ou similaire ;
Sécuriser l’environnement de la culture (les composants minéraux : sol, sous sol,
eau…etc., faune et la microfaune, la flore et la microflore locale et environnante, la
biosphère et l’atmosphère) contre toute éventuelle atteinte prenant éventuellement
source de la culture même de la plante médicinale. Ce point constitue, en soi, un
procédé écologique de la culture des PM.
Sur le plan : « Efficacité »
L’on s’intéresse ici à l’efficacité de la culture de façon générale plutôt qu’à l’efficacité
pharmaco-thérapeutique du produit de la culture.
La première notion fait partie intégrante de la seconde, en tant qu’élément de base
préliminaire, travailler l’efficacité de la culture à produire les meilleurs PM revenant aussi à
travailler en amont l’efficacité pharmaco-thérapeutique de leurs produits dérivés.
C’est pourquoi on dressera ci-dessous les principaux éléments directeurs de la stratégie
relative à l’efficacité de la culture des PM :
74
Choisir le terrain ou le local le plus propice pour le développement et la culture de la
plante médicinale en mettant un accent particulier sur les éléments suivants :
- La nature et composition chimique ou particulaire de la parcelle (terrain argileux,
sablonneux, limoneux ou calcaire…etc., ensoleillé, ombré ou mi-ombré…etc., riche
ou pauvre, drainant ou moins drainant…etc.) ;
- La particularité du terrain : altitude, topographie…etc., présence de source d’eau ou
pas, terrain dégagé ou encombré, forestier, pré-forestier ou loin de la zone
forestière…etc. ;
Préférer l’environnement aux facteurs climatiques (température, humidité….etc.)les
plus appropriés à la culture de la plante ;
Cultiver la plante selon le procédé ou la technique la plus appropriée (en se basant, s’il
y a lieu, sur des connaissances scientifiques de référence ou des normes existantes) ;
Utiliser la technologie de culture la plus rentable sur le plan qualitatif et quantitatif.
Cette technologie doit respecter l’environnement en privilégiant le mode « biologique
» de culture ;
Sécuriser la plante en culture, par procédé écologique, contre toute agression humaine,
animale ou technologique ou encore toute affection microbiologique ou similaire,
jouera positivement en faveur de l’amélioration de l’efficacité de la culture ;
Fédérer les petites et moyennes exploitations et coopérer les forces de travail pour
rationnaliser et améliorer la production.
Sur le plan : « Qualité »
Seuls les volets ou les éléments qui demandent une attention particulière en terme de
traitement et de management, sont énumérés ci-dessous :
Personnel
Mettre en œuvre un programme d’encadrement et de formation des paysans ou
agriculteurs travaillant dans le domaine de la culture des PM. Cette formation devrait
être réalisée à la fois sur le plan technique et pratique et devrait aussi tenir compte, du
modèle et de l’outil de sa dispensation, du niveau d’instruction et de la compétence
des intéressés.
75
Activités de culture
Opter pour le développement technologique rationnel des activités de la culture des
PM, rationnel au sens de tenir compte à la fois de la rentabilité (rendement) et de la
reproductibilité, et d’autre part, de l’aspect écologique des interventions ;
Travailler au sens de normaliser, d’optimiser et de rationaliser les différentes activités
de la culture des PM à l’échelle nationale ;
Chercher à coopérer les forces des petits paysans sous formes de coopératives,
associations, fédérations ou autres regroupements œuvrant dans le cadre légal de la
profession réglementée et encadrée ;
Privilégier la culture « bio » des PM.
Documentation
Manager le procédé et la technique de la culture des PM en élaborant des procédures, des
guides, des protocoles …etc. ainsi que des textes législatifs et réglementaires spécifiques,
et/ou, en développant des normes d’exercice et de travail :
Textes législatifs et réglementaires
Combler ce grand vide réglementaire en matière de la culture des PM, en élaborant des
textes de loi portant organisation, promotion et valorisation de la culture des PM dans
les domaines privés et ceux des collectivités locales.Cela ne peut se faire qu’après
élaboration d’un système cadre global de management Sécurité-Efficacité-Qualité-
Ecologie des PM et leurs dérivés, applicable à l’échelle nationale.
Recommandations professionnelles
Elaborer des référentiels professionnels nationaux adaptés au cas du Maroc, tout en se
mettant en conformité et/ou en s’inspirant des recommandations internationales en
vigueur, notamment et surtout les guides suivants : - Directives OMS sur les bonnes
pratiques agricoles et les bonnes pratiques de récolte (BPAR) relatives aux plantes
médicinales [39] ; - “Guidelines for Good Agricultural and Wild Collection Practice
(GACP) of Medicinal and Aromatic Plants” [40];et ce, avec l’implication de
l’ensemble des parties prenantes.
76
Publications scientifiques nationales et internationales
Encourager et vulgariser les publications scientifiques nationales portées sur la
question des PM et produits à base de PM sous toutes leurs formes, notamment, les
publications écrites et informatisées, afin de mettre à la disposition des intéressés dont
les professionnels du secteur, les informations et les nouvelles scientifiques, dans le
temps, ce qui ne tardera pas à impacter favorablement le développement durable du
secteur.
Sur le plan : « Ecologie »
Privilégier la culture des PM en mode biologique « Bio » ;
S’assurer que la culture ne présente aucune toxicité et ne porte aucune atteinte à son
environnement ;
Chercher, s’il y a lieu et autant que possible, la symbiose entre les PM cultivées et les
plantes locales et surtout, les plantes endémiques du site tout en accordant plus
d’importance au respect et la protection de ces dernières ;
La culture doit prendre en considération les caractéristiques et les spécificités du
milieu, comme par une culture moins consommatrice d’eau et/ou intégrant le système
de recyclage ou de rationalisation d’eau d’irrigation, surtout pour les zones à faibles et
à très faibles pluviométrie ;
Elaborer des guides généraux de culture écologique des PM et compléter par des
fiches de cultures spécifiques à chacune des plantes ;
1.2. Récolte (cueillette)
Sur le plan : « Sécurité »
Comme c’est le cas au niveau 1 précédent, il s’agit d’un plan sécuritaire multidimensionnel
(dimension humaine, qualitative et écologique), comportant les éléments essentiels suivants :
Dimension humaine
Sécuriser le personnel contre tout risque ou danger qui pourrait éventuellement
survenir suite à l’exercice de la récolte de la PM. Cela pourrait se faire, entre autres, à
travers :
77
- La formation et l’habilitation des récolteurs ou cueilleurs professionnels
(spécialisés) ;
- Le choix rationnel de l’équipement et/ou du matériel approprié de récolte. Ce
matériel doit porter plus de garantie technologique quant à la sécurité à la fois de
l’utilisateur et de l’environnement ;
Dimension qualitative
Sécuriser la plante toute entière dont notamment les parties récoltées et les parties
restantes garantes de la pérennité de la production, au cours de cette phase de récolte
ou de cueillette, par procédé écologique, contre toute agression humaine, animale ou
technologique ou encore toute affection microbiologique ou similaire, et ce, afin
d’assurer la qualité de la biomasse issue de la présente récolte ainsi que des futures
récoltes ;
Dimension écologique
Sécuriser l’ensemble de l’environnement du milieu de récolte/cueillette (les
composants minéraux : sol, sous sol, eau…etc., faune et la microfaune, la flore et la
microflore locale et environnante, la biosphère et l’atmosphère) contre toute éventuelle
atteinte prenant éventuellement source de la culture même de la plante médicinale.
Ce point constitue, en soi, un procédé écologique de la culture des PM ;
Sur le plan : « Efficacité »
Rendre efficace l’exercice de la récolte/cueillette des PM se fait essentiellement à travers les
activités suivantes :
Adopter la meilleure technique ou la meilleure technologie de récolte / cueillette
(manuelle ou automatique) permettant le meilleur rendement tout en préservant la
qualité des parties récoltées de la plante ;
Solliciter le service de récolteurs/cueilleurs spécialisés et habilités à cet exercice. Le
cas échéant, procéder à une formation initiale de la main d’œuvre nouvellement
recrutée, à la tache avant toute récolte ;
Procéder à la récolte des PM dans les limites de ou des échéance(s) recommandée(s) à
cet effet, et ce, en termes de période (saison : d’automne, d’hiver, de printemps et
78
d’été) ou de mois (janvier à décembre) ou encore en termes d’horaire exact de
récolte (ex : l’aube, le matin, midi, après midi, soir…etc.). Ceci permet de récolter une
biomasse de la meilleure qualité possible avec une influence positive sur le rendement
général de l’activité autant sur le plan qualitatif que sur le quantitatif ;
Utiliser le matériel d’emballage le plus approprié (ou recommandé) pour la
récupération transitoire de la matière végétale récoltée afin de prévenir et/ou de
minimiser au maximum les facteurs de détérioration qui peuvent éventuellement être
liés à cette activité ;
Choisir les moyens de transport les plus adaptés afin de préserver l’intégrité
qualitative et quantitative de la matière végétale récoltée au cours du déplacement
depuis le lieu de récolte jusqu’au lieu de traitement ;
Respecter le timing recommandé entre récolte – traitement – production proprement
dite ;
Sur le plan : « Qualité »
Personnel
Mettre en œuvre un programme d’encadrement et de formation des récolteurs /
cueilleurs des PM. Cette formation devrait être réalisée à la fois sur le plan technique
et pratique et devrait aussi tenir compte, dans le modèle et l’outil de sa dispensation,
du niveau d’instruction et de la compétence des intéressés.
Activités de la récolte / cueillette
Se conformer aux exigences réglementaires et aux recommandations professionnelles
relatives à la récolte et cueillette des PM, notamment celles mentionnées ci-dessus
sous point consacré à « l’efficacité » ;
Travailler au sens de normaliser, d’optimiser et de rationaliser les différentes activités
de la récolte / cueillette des PM à l’échelle nationale ;
Documentation
Textes législatifs et réglementaires
Elaborer des textes de loi portant organisation, promotion et valorisation de la récolte /
cueillette des PM, surtout, dans les domaines privés et ceux relevant des collectivités
79
locales. Cela ne peut se faire qu’après élaboration d’un système cadre global de
management Sécurité-Efficacité-Qualité-Ecologie des PM et leurs dérivés, applicable
à l’échelle nationale.
Recommandations professionnelles
Elaborer ou adopter des référentiels réglementaires, techniques et pratiques relatifs à la
cueillette et la récolte des plantes médicinales à l’échelle nationale, notamment en ce
qui concerne l’identification botanique, la technique et la pratique de la cueillette ou la
récolte, la documentation…etc. Il est essentiel que ces référentiels soient reconnus par
tous et obligeants pour tous.
La demande est urgente et concerne la promulgation d’une loi, de règles ou au moins
de recommandations administratives obligeantes permettant l’adoption des guides
suivants :
- Directives OMS sur les bonnes pratiques agricoles et les bonnes pratiques de récolte
(BPAR) relatives aux plantes médicinales [39] ;
Ou encore
- “Guidelines for Good Agricultural and Wild Collection Practice (GACP) of
Medicinal and Aromatic Plants” [40];
Publications scientifiques nationales et internationales
Encourager et vulgariser les publications scientifiques nationales portées sur la
question des PM et produits de santé à base de PM, et ce, sous toutes leurs formes,
notamment, les publications écrites et informatisées, afin de mettre à la disposition des
intéressés dont les professionnels du secteur, les informations et les nouvelles
scientifiques, dans le temps, ce qui impactera favorablementle développement durable
du secteur.
Sur le plan : « Ecologie »
S’assurer que le mode de récolte et de cueillette utilisé ne présente aucun danger et ne
porte aucune atteinte à l’environnement ;
Eviter l’utilisation de toute matière ou tout moyen portant nuisance à la plante ou à
son environnement ;
Elaborer des guides généraux de récolte / cueillette écologique des PM et compléter
par des fiches de récolte / cueillette spécifiques à chacune des plantes.
80
2. Traitement, transformation et contrôle.
Sur le plan : « Sécurité »
Dimension humaine
Protéger la main d’œuvre vis-à-vis de tout danger qui pourrait éventuellement survenir
suite à l’exercice des activités de traitement post-récolte ou de transformation des PM
ou encore de fabrication des produits de santé à base de PM ainsi que les activités de
contrôle. Ils peuvent utiliser des outils de protection :
- technique : à travers, par exemple, la formation et l’habilitation du personnel
impliqué directement dans l’exercice en question ;
ou
- matériel : à travers le choix d’équipement et/ou du matériel le plus sécurisant à la
fois pour le personnel et l’environnement;
Dimension phyto-pharmacologique
Intervenir préventivement dans la sécurité et l’innocuité phyto-pharmacologique des
PM et leurs dérivés en mettant en œuvre des actions concrètes sur les plans :
technique, technologique, matériel et environnemental, relatives aux activités de
traitement, transformation des PM ou de fabrication des produits de santé à base de
PM ainsi que celles de leur contrôle et permettant d’éradiquer ou au moins, de réduire
au maximum, la toxicité probable des PM et/ou produits de santé à base de PM, et ce,
en visant, entre autres, à :
- neutraliser ou réduire les substances végétales toxiques (initialement existant) ;
- prévenir les éventuelles réactions de dégradation produisant des dérivés toxiques ;
- protéger les substances végétales pharmaco-logiquement actives ou, s’il y a lieu,
stimuler au préalable, les réactions permettant leur obtention ;
Précéder la production (traitement, transformation ou fabrication) par l’évaluation de
l’innocuité des produits à base de PM et leurs dérivés, en se référant à une
documentation scientifique officielle en vigueur, prouvant leur sécurité, ou encore,
leur utilisation traditionnelle (à préciser). Le cas échéant, mener des études
toxicologiques appropriées réalisées en conformité aux exigences réglementaires et
recommandations professionnelles en vigueur ;
Assurer l’innocuité des PM / Produits de santé à base de PM en routine, à travers un
contrôle qualité rigoureux et systématique ;
81
Dimension écologique
Adopter les techniques, les technologies, le matériel et les conditions de travail les
plus écologiques.
Sur le plan : « Efficacité »
En ce qui concerne l’efficacité de production en termes de rendement productif :
Opter pour la combinaison la plus efficace en termes de production et de rendement,
entre technique, technologie, matériel, personnel et conditions de production et de
travail.En ce qui concerne la contribution préliminaire à l’efficacité pharmaco-
sanitaire (pharmaco-physiologique et pharmaco-thérapeutique) des PM et leurs dérivés
Produire (traiter, transformer les PM ou fabriquer les produits de santé à base de PM)
de façon à préserver les substances végétales actives à intérêt sanitaire (physiologique
ou thérapeutique) sur les plans qualitatif et quantitatif ou encore, de manière à stimuler
les éventuelles réactions permettant d’obtenir ces substances actives par voies
naturelles ;
Evaluer les propriétés pharmacologiques des PM et produits de santé à base de PM
par des tests cliniques appropriés, sauf exonération réglementaire ;
Assurer l’efficacité des PM / Produits de santé à base de PM, en routine, à travers un
contrôle qualité rigoureux et systématique ;
Sur le plan : « Qualité »
Personnel
Mettre en œuvre un programme d’encadrement et de formation du personnel exerçant
les activités de traitement et de transformation des PM ou les activités de fabrication
des Produits de santé à base de PM.
Ce programme doit être suivi et complété par un système d’habilitation approprié.
Mettre en œuvre un système de formation et d’habilitation du personnel chargé
directement du contrôle analytique des PM / Produits de santé à base de PM, à impact
fort et direct sur la qualité de contrôle et par conséquent, sur l’assurance qualité des
produits en question. Et c’est en réponse à cette question, qu’une procédure du
genre a été développée ci-dessous au point 3 du sous-chapitre B. Il s’agit de la
procédure d’habilitation analytique (habilitation du personnel à l’analyse) au
82
sein d’un laboratoire de contrôle de produits de santé d’origine naturelle
(P.S.O.N), notamment, les produits de santé à base de plantes médicinales
(PS.b.PM).
Penser plutôt à un corps national unique intégrant à la fois le public et le privé, chargé
du contrôle des PM et des produits de santé à base de PM. Il aura à intégrer toutes les
forces de compétence requises et serait le mieux placé pour instruire et gérer cette
question à l’échelle nationale.
Activités de traitement, transformation, fabrication et contrôle
Décrire et définir les différentes activités de traitement, de transformation des PM
et/ou de fabrication des produits de santé à base de PM et délimiter leurs champs avec
la plus grande précision possible afin d’harmoniser les concepts, les notions,
les termes et mots techniques utilisés dans le domaine à l’échelle nationale ;
Exercer les activités de traitement, de transformation des PM et/ou de fabrication des
produits de santé à base de PM conformément aux recommandations professionnelles
correspondantes notamment le système de management qualité. Trois exemples
concrets de telles recommandations ont été bien développés au point 1 du sous-
chapitre B. Il s’agit de trois différentes procédures d’extraction de l’huile
essentielle de thym.
Normaliser les étapes critiques de la production (normes techniques et technologiques,
normes scientifiques…etc.) ;
Procéder à l’étude de stabilité des produits finis et, s’il y a lieu, des matières premières
végétales, aussi, afin de prouver la préservation des qualités requises du produit dans
le temps et l’espace. Ce point très important et pertinent a été abordé par la suite et en
détail et le lui a été consacré le sous-chapitre C en entier.
Mettre en œuvre un système rigoureux de qualification et de suivi des locaux
d’exercice, du matériel et équipement de travail ;
Appliquer un système approprié de contrôle et de suivi des matières premières
(matières premières végétales principales, additifs alimentaires, excipients, auxiliaires
technologiques ou de fabrication, les articles de conditionnement et d’emballage), des
produits intermédiaires s’il y a lieu, et des produits finis ;
Procéder au contrôle et au suivi des PM et Produits de santé à base de PM dans le
cadre d’un système approprié de contrôle et de suivi comportant notamment,les
bonnes pratiques de laboratoire. Le contrôle concernera toute la filière, à tous les
83
niveaux de production ainsi que tous les secteurs y travaillant.
Un cas concret de réponse à cette question a été développé au niveau du point 2
du sous-chapitre B. Il s’agit de la procédure analytique de la chromatographie en
phase gazeuse couplée à la spectrométrie de masse CPG – SM / Cas des huiles
essentielles.
Documentation
Textes législatifs et réglementaires
Elaborer une réglementation adéquate et rigoureuse qui traite toutes les activités de
traitement, de transformation, de fabrication et de contrôle des PM et produits dérivés.
Elle devrait aussi englober tous les secteurs et toutes les industries travaillant dans le
domaine des PM et produits de santé à base de PM ;
Faire suite à l’édiction d’une loi régissant le domaine des PM et produits de santé à
base de PM, des décrets et/ou des arrêtés d’applications devraient porter les exigences
techniques et administratives pour fin de régulation et d’encadrement ;
Recommandations professionnelles
Edicter des textes d’application qui devraient être portés aussi, surles
recommandations professionnelles relatives à l’exercice des activités de traitement et
de transformation des PM ainsi que les procédés de fabrication et de contrôle des
produits de santé à base de PM au niveau national, et au sein de chaque industrie
travaillant dans le domaine des PM et produits de santé à base de PM.
Publications scientifiques nationales et internationales
Il est urgent de prendre toutes les initiatives nécessaires pour formuler une politique
et un plan stratégique national cadre relatif aux modalités de développement et
d’élaboration de référentiels techniques et pratiques purement marocaine en se
basant sur nos propres recherches et nos propres évaluations. Cela nous permettra
de franchir le premier vrai pas vers le véritable monde professionnel mais par nos
propres moyens, tout en constituant notre propre identité de référence scientifique.
84
Sur le plan : « Ecologie »
Garantir l’aspect écologique de toutes les opérations de traitement, de transformation
des PM , de fabrication proprement dite, des produits de santé à base de PM, ainsi que
celles relatives à leur contrôle en s’assurant que celles-ci ne présentent aucun danger et
ne portent aucune atteinte à l’environnement ;
Eviter l’utilisation de toute matière ou tout moyen portant nuisance à
l’environnement ;
Elaborer des guides généraux et/ou spécifiques portés sur les principes écologiques
relatifs aux activités de traitement et de transformation des PM ainsi que celles de la
fabrication proprement dite, des produits de santé à base de PM et leur contrôle.
3. Commercialisation
Sécurité / Efficacité / Qualité
Se conformer aux Bonnes Pratiques de Distribution et de Commercialisation des PM /
Produits de santé à base de PM afin de garantir leur qualité et par conséquent, leur
innocuité et leur efficacité ;
Mettre à la disposition des professionnels et des consommateurs, les informations
pertinentes relatives à la qualité, la sécurité et l’efficacité du produit de façon claire et
transparente, et ce, à l’aide de moyens de communication écrite (étiquette, notice,
prospectus), verbale ou informatique.
4. Utilisation et phytovigilance.
Sur le plan : « Sécurité »
Vulgariser les bonnes pratiques sécuritaires relatives à l’utilisation et la consommation
des PM et produits dérivés à travers tous les supports médiatiques possibles.
Elaborer et mettre en œuvre des programmes d’information et de sensibilisation du
public contre les intoxications et les effets indésirables des PM et leurs dérivés.
Elaborer des systèmes internes de phytovigilance, propres aux organismes, entreprises
et instituts concernés, conformément aux directives du guide national de
phytovigilance des PM / Produits de santé à base de PM. Ce guide ou ce système doit
85
être fondé sur une approche systématique de rationalisation des actes et des faits ayant
comme principe : la cohérence, l’intégration et la synergie des forces et des efforts
entre les différents intervenants pour asseoir une politique globale et rationnelle de
management relatif à la vigilance des PM et des produits de santé à base de PM à
l’échelle nationale avec surtout des objectifs opérationnels communs et partagés.
Sur le plan : « Efficacité »
Améliorer l’efficacité des PM / Produits de santé à base de PM à travers la
vulgarisation des bonnes pratiques de leur utilisation.
Sur le plan : « Qualité »
Acteurs et Personnel
Penser plutôt à un corps national unique intégrant à la fois le public et le privé, chargé
de la phytovigilance des PM et des Produits de santé à base de PM. Il aura à intégrer
toutes les forces de compétence requises et serait le mieux placé pour instruire et
gérer cette question à l’échelle nationale.
Activités
Procéder à l’évaluation périodique du système national de la phytovigilance afin
d’apprécier et/ou mesurer sa qualité et sa performance.
Entreprendre chaque fois que cela s’avère nécessaire, des actions correctives voir aussi
des actions d’amélioration visant à performer le système de la phytovigilance de façon
systématique.
Documentation
Textes législatifs et réglementaires
Edicter un texte général traitant, spécifiquement, la question de suivi et de la vigilance
des PM et des produits de santé à base de PM. Le texte en question doit être général
au sens qu’il devrait viser les différents secteurs travaillants dans la production des
PM et leurs dérivés.
86
Recommandations professionnelles
Elaborer des protocoles, des procédés généraux et des procédures spécifiques au suivi
et à la vigilance des PM et produits de santé à base de PM, et ce, pour chaque secteur
de production. Des textes d’application de ces recommandations devraient faire
l’objet d’élaboration et d’édiction.
Publications scientifiques nationales et internationales
Prendre toutes les initiatives nécessaires pour formuler une politique et un plan
stratégique national cadre relatif aux modalités de développement et d’élaboration de
référentiels techniques et pratiques purement marocaines en se basant sur nos propres
recherches et nos propres évaluations.
Sur le plan : « Ecologie »
Assurer, dans la mesure du possible, que tous les éléments intervenant directement et
indirectement dans l’utilisation des PM et des produits de santé à base de PM ainsi que
ceux intervenant dans le domaine de la phytovigilance soient écologiques et en respect
de l’environnement.
5. Recherche et développement.
Sur le plan : « Sécurité »
Procéder à des recherches phyto-toxicologiques et cliniques systématiques concernant
les PM et les produits de santé à base de PM, selon un planning national ou des
plannings régionaux officiels, précisant les priorités et les cadences ;
Tenir compte de l’aspect sécuritaire des produits au cours de leur développement ou
leur valorisation.
Sur le plan : « Efficacité »
Procéder à des recherches pharmacologiques et/ou pharmaco-thérapeutiques
systématiques concernant les PM et les produits de santé à base de PM, selon un
87
planning national ou des plannings régionaux officiels, précisant les priorités et les
cadences ;
Privilégier les modes de développement et de valorisation, permettant la conservation
et le maintien du niveau requis d’efficacité du produit en question pendant toute la
durée présumée de sa validité, tout en précisant les conditions optimales de
conservation.
Sur le plan : « Qualité »
Acteurs et Personnel
Elaborer un code professionnel relatif à la recherche, au développement et à la
valorisation des PM et leurs dérivés, précisant, entre autres, les conditions et les
habilités à remplir par toute personne engagée, officiellement, dans ce domaine,
notamment, les conditions et habilités générales et/ou les conditions et habilités
spécifiques à chaque niveau et à chaque volet ou champs d’activité.
Activités
Développer un système de management qualité spécifique, consacré entièrement, à la
question de la recherche, de développement et de la valorisation des PM et des
produits de santé à base de PM. Ce système devrait assurer la complémentarité des
champs d’activité et la synergie des forces des différents intervenants dans le domaine.
Valoriser les recherches:
En les rendant applicables dans :
. Le système de santé national ;
. L’industrie pharmaceutique ;
. L’industrie cosmétique ;
. L’industrie agroalimentaire…;
En encourageant et en soutenant les recherches par des financements, des subventions, des
bourses…etc.
Minimiser le coût des recherches:
– En facilitant les procédures;
– En mettant en œuvre le concept de « travail d’équipe » et de « l’entre-aide
professionnelle »;
– En partageant l’information, l’équipement et le matériel tout en respectant le
droit de propriété intellectuelle et les droits d’auteur.
88
Documentation
Textes législatifs et réglementaires
Edicter des textes réglementaires portés sur la question de la rationalisation, de la
cohérence, de la fédération et de l’harmonisation des activités de la recherche, de
développement et de la valorisation des PM et leurs dérivés.
Recommandations professionnelles
Elaborer des textes d’application relatifs aux exigences et aux recommandations
professionnelles qui constitueraient des référentiels pratiques pour l’exercice des
activités de recherche, de développement et de la valorisation des PM et des produits
de santé à base de PM à l’échelle nationale et régionale.
Publications scientifiques nationales et internationales
Mettre en œuvre une politique collaborative regroupant à la fois les secteurs publics et
privé, relative à l’information scientifique permettant à tout citoyen marocain
d’accéder gratuitement, aux publications scientifiques électroniques fournies par les
moteurs internationaux et nationaux de publication ;
Faciliter l’accès à l’information par approche linguistique, soit encourager et
vulgariser la traduction des textes scientifiques en langues les plus utilisées à l’échelle
nationale par le biais par exemple d’un centre national multidisciplinaire de traduction
scientifique travaillant en étroite collaboration avec les moteurs et les sites
internationaux et nationaux de référence.
Revoir et retravailler au mieux le site national « Otrohati » pour qu’il puisse répondre
aux besoins réels de recherche scientifique, et ce, à travers la publication gratuite de
textes intégraux relatifs aux thèses nationales déjà soutenues dans les établissements
universitaires nationaux.
Sur le plan : « Ecologie »
Intégrer l’esprit écologique et environnemental dans tous les actes de recherche, de
développement et de la valorisation des PM et des produits de santé à base de PM.
89
B. Procédures d’application (Etude technico-pratique).
Le travail, présenté ci-dessous, est un ensemble homogène et complémentaire de procédures
techniques qui instruisent quelques éléments relevant des axes suivants :
L’axe de management qualité relatif à la production (traitement, transformation
fabrication)des PM et des produits de santé à base de PM :
Procédures d’extraction du thym (au nombre de trois). voir, ci-dessous, point 1.
Les procédures relevées par ce premier point, ont fait l’objet, d’exercice pratique
effectif et donc d’une approbation pratique, en dehors de la validation technique et
réglementaire.(Voir : Rapports des travaux pratiques correspondants – R.T.P – en
annexes 1, 2 et 3) ;
L’axe de contrôle qualité des PM et des produits de santé à base de PM : Procédure
analytique de la chromatographie en phase gazeuse couplée à la spectrométrie de
masse CPG – SM / Cas des huiles essentielles. Voir ci-dessous, point 2. ;
L’axe du management qualité du personnel : Procédure d’habilitation analytique
(habilitation du personnel à l’analyse) au sein d’un laboratoire de contrôle de
produits de santé d’origine naturelle (P.S.O.N), notamment, les produits de santé
à base de plantes médicinales (PS.b.PM). Voir ci-dessous, point 3.
90
1. Procédures d’extraction du thym (au nombre de trois) :
Procédure I
PROCEDURE D’EXTRACTION d’HUILE ESSENTIELLEpar
HYDRODISTILLATION ACADEMIQUE
- Variante : ECOLOGIQUE -
DE THYM
Sous forme
D’HERBE (PARTIES AEREENNES FLEURIES)
91
SOMMAIRE
I. Objet/ Objectif principal/ Objectifs opérationnels
II. Champ d’application
III. Responsabilité
IV. Documents de référence / Documents associés
V. Prérequis
VI. Procédure (proprement dite) – Le jour J- :
VI.1. Préparation
VI.2. Principe de la méthode
VI.3. Appareil et Matériel / Consommables et réactifs
VI.4. Mode opératoire :
Constitution du mélange de travail à distiller
Montage de l’appareil d’hydrodistillation
L’hydrodistillation « proprement dite »
Séparation physique des phases et mise en Vial
VI.5. Travaux connexes et enregistrement des données
VI.6. Suivi
92
I. Objet / Objectif principal / Objectifs opérationnels :
La présente procédure a pour objet de décrire le principe et la démarche technique
d’extraction de l’huile essentielle de thym par méthode d’hydrodistillation réalisée sous sa
forme académique et sur fond écologique (en dehors d’utilisation de toute matière ou
substance étrangère ou artificielle et de tout produit chimique excepté l’eau source de la
vapeur), au niveau du Laboratoire relevant de Pharmacologie et Toxicologie (LPTR) de la
FMPR.
Objectif principal :
Elaborer un référentiel local d’orientation technique, méthodologique et logistique relatif à
l’extraction académique de l’huile essentielle de thym par hydrodistillation qui, dans le cadre
du système interne de management- labo, sera à la portée de tout membre ou candidat officiel
à la recherche à fin d’encadrement, de suivi et de conformité aux normes internes d’exercice
en termes d’efficacité, de sécurité et d’hygiène.
Objectifs opérationnels :
Maitriser la technique d’extraction académique d’huile essentielle de thym par
un montage d’hydrodistillation « Clavenger » ;
Assurer l’exécution optimale de cette technique au sein du laboratoire, conformément
aux règles usuelles ;
Assurer la traçabilité ascendante et descendante des extractions du genre, qui ont été
réalisés au niveau du LPTR ;
Assurer la disponibilité de la présente procédure dans le temps et l’espace ;
Mettre à jour toute la documentation et la logistique nécessaire à cet effet ;
Responsabiliser les utilisateurs de la présente procédure sur leurs propres actes ;
Participer activement à la minimisation des éventuelles anomalies ou manquements
qui pourraient avoir lieu en cas de la non disponibilité de la présente procédure ;
Participer activement à l’amélioration de la fluidité de travail au sein du LPTR
notamment en ce qui concerne la recherche.
93
II. Champ d’application
Cette procédure est applicable aux parties aériennes fleuries (fraiches ou séchées) des plantes
médicinales du genre « thym » ou « thymus » notamment les espèces : thymus satureioides ,
thymus vulgaris, thymus zygis, thymus serpyllum, ….etc, y compris toutes les variétés (vars) et
tous les chémo-types.
Elle est applicable dans tout local ou laboratoire remplissant les normes et critères de travail
en vigueur et les conditions favorables à l’exercice.
III. Responsabilité
La responsabilité incombe à toutes les personnes concernées, chacune dans les limites de ses
devoirs ou de ses compétences vis-à-vis de cette activité.
En effet :
Tous les utilisateurs de cette procédure sont tenus responsables vis-à-vis de leurs
devoirs et leurs engagements dans le processus d’étude ou de recherche notamment,
en ce qui concerne le respect des dispositions de la présente procédure ;
Les utilisateurs de la présente procédure sont tenus responsables de leurs actes
d’exécution des termes de la procédure dans ses volets :
- pratiques et techniques (Bonnes Pratiques de Laboratoire) ;
- éthiques (respect des conditions éthiques internes au laboratoire) ;
- morales (être notamment crédible, efficace, engagé )
Les chefs successivement du Laboratoire, de l’Equipe de Recherche et de l’unité de
travail sont responsables de la gestion de la présente procédure notamment en ce qui
concerne sa mise à la disposition de l’utilisateur, ainsi que la supervision et le suivi des
activités liés à son exécution ;
IV. Documents de référence / Documents associés
1 : Annexe 2 du « Manuel pour l’extraction des herbes – Bruxelles, septembre 2004 »
– Centre pour le développement de l’entreprise – Création et développement
d’entreprises ACP (une institution du groupe des Etats ACP (Afrique, Caraïbes et
Pacifique) et de l’Union Européenne, dans le cadre de l’accord de Cotonou) – P : 49 ;
2 : Mise au point d’une technique de séparation et quantification des composés
présents dans une huile essentielle – Rapport des huiles essentielles 2015, p : 12,13 :
- Laboratoire COBRA (chimie organique, bio-organique. Réactivité et Analyse) et
INSA (Institut National des Sciences Appliquées) de Rouen ;
94
3 : Pharmacopée Européenne – méthode analytique relative à la « détermination des
huiles essentielles dans les drogues végétales » – réf : 01/2008 :20812 ;
4 : Pharmacopée Européenne – monographie de thym (thymi herba) – dosage -
réf : 07/2014 :0865 ;
5 : Directives OMS sur les bonnes pratiques agricoles et les bonnes pratiques de
récolte (BPAR) relatives aux plantes médicinales – Organisation mondiale de la Santé
– Genève 2003 - ;
6 : Pharmacopée Européenne – monographie de thym type thymol (huile essentielle
de) – réf : 01/2012 :1374 ;
Webo-graphie
W1 :http://culturesciences.chimie.ens.fr/content/lextraction-liquide-liquide-891
V. Prérequis :
Programmer, organiser et préparer la séance de travail en amont du jour J, avec, en cas
d’initiation, la possibilité d’assistance au stage local, et ce, en collaboration avec
les personnes compétentes ou chefs / responsables hiérarchiques, conformément au
règlement interne du laboratoire, notamment ; les exigences de la procédure générale
interne de planification et de préparation à l’exécution pratique ou analytique ;
Aménager, par avance, le lieu de travail conformément aux bonnes pratiques
intérieures de laboratoire ;
S’équiper d’avance, de tout équipement et tout matériel nécessaire à l’exécution de
la présente procédure. Les équipements et les matériaux utilisés doivent être, au
préalable, qualifiés en conformité avec la procédure interne de qualification et de suivi
du matériel et de l’équipement ou jugés en tant que tel par attestation suivant une
procédure parallèle;
S’approvisionner adéquatement en matière(s) première(s) faisant l’objet d’extraction
conformément aux bonnes pratiques agricoles et aux bonnes pratiques de récoltes. Et,
s’il y a lieu, s’approvisionner adéquatement aussi, en substances ou matières de travail
tels que : les réactifs, les solvants…etc. ;
Prévoir des réserves en petit matériel, en consommable et en matière première ou
substance de travail en cas de casse ou de perte involontaire ;
95
VI. Procédure (proprement dite) – Le jour J- :
VI.1. Préparation :
Revêtir la blouse blanche de laboratoire, muni, s’il y a lieu, de gants, de paire de
pantoufles spéciales de laboratoire, de charlotte ou coiffe-tête, ou encore, de masque
ordinaire de laboratoire ou masque spécial selon le cas, conformément aux bonnes
pratiques usuelles du laboratoire ;
En cas de maladie ou de fatigue, prévoir plutôt le report de la séance pour palier aux
éventuelles anomalies ou contaminations qui peuvent éventuellement avoir lieu suite à
la fausse exécution de la procédure, et ce, en conformité aux exigences internes en
matière de sécurité ;
Faire un tour d’horizon du lieu de travail avec comme objectif principal la vérification
des conditions de travail relatives à l’exécution de la présente procédure, notamment
et plus précisément, les prérequis mentionnés au point précédent ;
S’assurer du bon fonctionnement du circuit et des points d’eau ;
Passer à l’acte, une fois que toutes les conditions de travail sont bien remplies. Le cas
contraire, détecter les anomalies et faire de sorte, d’y remédier dans les meilleurs
délais, conformément à la procédure interne de gestion des anomalies techniques,
technologiques, matérielles, et pratiques du jour J, au sein du laboratoire, avec aussi
la possibilité de report du jour J après concertation avec les responsables directs ;
Avoir à la portée de la vue et de la main, les documents nécessaires à la réalisation de
l’extraction, dont la présente procédure, les guides ou manuels d’usage de
l’équipement ou du matériel…etc. ;
Nettoyer la zone, l’équipement et le matériel de travail, suivant les règles internes de
nettoyages et de désinfection ;
VI.2. Principe de la méthode1, 2:
L’hydrodistillation est la plus simple des méthodes d’extraction des huiles essentielles à partir
de la plante ou l’une ou plus de ses parties. Elle consiste à immerger la matière première
végétale de travail (M.P.V.T) qui, dans le cas présent, est constituée de parties aériennes
fleuries de thym (P.A.F-T), qu’elles soient fraiches ou séchées, dans un bain d’eau mis à
ébullition.
Les composés volatils contenus dans les cellules diffusent à travers les parois cellulaires
(hydrodiffusion) sous l’action physique qu’exerce le gonflement de la M.P.V.T
96
(phénomènes : d’absorption d’eau et d’osmose), via la pression interne et l’action chimique de
l’eau.
Une fois libérée en dehors des cellules, l’huile essentielle de thym (HE/T) forme avec l’eau un
système liquide-vapeur.
La non-miscibilité des deux liquides (HE/T et eau) confère au mélange la propriété d’avoir
une température d’ébullition inférieure aux températures d’ébullition des deux liquides purs.
Ceci est explicable par le fait que chaque liquide exerce sa propre tension de vapeur
indépendamment des autres.
La tension de vapeur saturée du mélange est égale à la somme des tensions de vapeur saturée
des composants individuels purs.
Pour un mélange binaire de A et B, et en guise de simplification, ceci peut être décrit
mathématiquement, à l’aide de l’équation suivante :
P total = PA + PB
Avec :
P total : Tension de vapeur saturée du mélange ;
PA + PB : tensions de vapeur saturée des composants individuels purs, successivement, du
composant A et du composant B.
Lorsque la tension de vapeur totale devient égale à la pression externe, le mélange commence
à bouillir et la distillation commence :
Distillation = PA + PB = P externe
Une fois vaporisés, les composés volatils de l’HE/T sont transportés par flux de vapeur d’eau,
refroidis et condensés plus loin à travers un système de condensation et de réfrigération
spécial et évacués par la suite dans un récipient récepteur.
Lors de la décantation, la différence de densité entre l’eau et les composés aromatiques
entraine la formation d’une phase aqueuse composée essentiellement, d’hydrolat et d’une
phase organique composée essentiellement d’huile essentielle (HE/T).
Cette dernière, et dans le présent cas de procédure écologique, est séparée, physiquement, de
la première phase aqueuse à l’aide d’une simple ampoule à décanter ou autre ustensile de
séparation physique équivalent, sans pour autant utiliser une quelconque substance ou solvant
chimique de séparation, justifiant le titre de procédure écologique.
97
VI.3. Appareil et Matériel / Consommables et réactifs:
Appareil / Matériel
L’appareil d’hydrodistillation utilisé au laboratoire (figure 2), comprend les éléments
suivants :
a) Un ballon approprié à fond rond, à col court et portant un rodage d’un diamètre intérieur de
29 mm environ à l’extrémité ;
b) Un appareil de condensation s’adaptant exactement au ballon comprenant diverses parties
entièrement soudées en verre de faible dilatation thermique, à savoir :
Un tube conducteur de la vapeur faisant prolongement du col de ballon auquel il est
fixé. Il permet la condensation et le cheminement de la vapeur vers le réfrigérant ;
Un réfrigérant constitué de deux tubes : le premier dans lequel passe la vapeur pour se
condenser et le second qui l'entoure et qui dispose d'une entrée (orifice bas du
réfrigérant) et d'une sortie (orifice haut du réfrigérant) à travers lequel l’on fait circuler
de l'eau à température ambiante en continu pour refroidissement. Les entrée et sortie
d’eau sont branchées à l’eau courante à travers un système de tuyauterie (figure 3) ;
Un tube gradué de collecte de distillat dans le prolongement inférieur du réfrigérant ;
Un tube de jonction (incliné) entre le tube de collecte et le tube conducteur de vapeur,
fixé sur une hauteur déterminée de sorte à permettre un retour fluide de l’excès
d’hydrolat au ballon source ;
Un robinet qui peut jouer le rôle de séparateur de phases Hydrolat / HE ;
c) Un dispositif de chauffage approprié permettant un réglage précis. A l’exemple du chauffe-
ballon présenté dans la figure 2 ;
d) Deux supports verticaux avec anneau horizontal recouvert d’une matière isolante. Le
premier est utilisé pour fixer le ballon, légèrement, sur le chauffe-ballon et le second pour
fixer l’appareil de condensation à hauteur convenable de façon à permettre une liaison
adéquate avec le col du ballon.
S’il y a lieu et en supplément :
e) Un support élévateur (non présenté dans la figure) pour élever en hauteur le chauffe ballon.
Il est de grande utilité, surtout en cas de problèmes lié au chauffage (hyper-chauffage) par
98
défaillance matérielle du chauffe ballon ou par manquement humain, pour séparer, en
urgence, la source de chaleur du ballon.
f) Un système en verre pour la séparation des phases (en cas de défaillance de la technique
initiale : celle de séparation directe à l’aide du robinet). Il est généralement composé d’une
ampoule à décanter en verre et de taille appropriée, de son support vertical avec anneau
horizontal recouvert d’une matière isolante, et d’un (ou plus) bécher(s) ou matériel (aux)
équivalent(s), destiné(s) à la récupération des phases séparées ;
g) Un thermomètre (si cela est prévu initialement par le fabricant de l’appareil) pour le
contrôle de la température interne du condensateur, au cours de toute la durée de
l’hydrodistillation.
99
Figure 2 : Montage d’hydro-distillation « Clavenger »
100
Figure 3 : Branchement du système de refroidissement au circuit local d’eau.
101
Consommables et Réactifs
a) Pierres ponces (quelques unités) entant que catalyseur de la réaction d’hydrodistillation ;
b) Seringue (s) stérile (s) graduée(s) à 0,1 ml ou seringue(s) stérile(s) à insuline, destinée(s) à
la mise en flacons Vial(s) de l’HE récupérée ;
c) Vial(s) en verre brun d’une capacité convenable (2 ml généralement) permettant la
protection de l’HE contre les rayons solaires et sa conservation dans les conditions adéquates ;
S’il y a lieu et en supplément :
c) Chlorure de sodium (Na ClR) – sel de cuisine – comme facteur de rétention hydrique
augmentant la non miscibilité de l’HE dans l’eau et permettant ainsi un meilleur relargage de
celle-ci.
VI.4. Mode opératoire :
Suivre les points de démarche suivants selon la logique de succession des actes de
manipulation et d’exercice, ci-dessous décrite :
Préparation de la biomasse à distiller :
Dans un ballon en verre d’une capacité volumique de 2 L, mettre 2 à 3 unités de
pierres ponces et rajouter 50 g de la matière première végétale de travail (M.P.V.T)
qui, dans le cas présent, est constituée de parties aériennes fleuries de thym (P.A.F-T).
(figure 4)
Y ajouter un volume approprié (entre 700 à 1000 ml) d’eau R4, le cas échéant, la
même quantité d’eau potable courante de robinet comme liquide à la fois, hydro-
diffusant et source de vapeur d’entraînement de sorte que la masse de la M.P.V.T soit
totalement recouverte d’eau ;
102
Figure 4 : Photo prise sur les lieux de la matière première végétale de travail
M.P.V.T« Thym »
Montage d’hydrodistillation de la plante « Clavenger »
Mettre le ballon contenant la plante étudiée sur le chauffe-ballon en le fixant à l’aide
d’un support vertical ;
Terminer le montage de l’appareil d’hydrodistillation comme indiqué, au point : VI.3.
Appareil et identiquement au schéma de montage illustré, par la figure 2 ;
Brancher le système de refroidissement au circuit local d’eau (figure 3) et faire couler
l’eau, dans un premier temps, à un débit très faible de façon à aider la condensation
initiale de la première vague de vapeur pour le réguler après la récolte des premières
gouttes de distillat, à une vitesse appropriée, au cours de l’hydrodistillation
proprement dite, tout en respectant le rapport « qualité de réfrigération / économie de
l’eau » ;
Allumer le chauffe-ballon et régler la température ;
Hydrodistillation « proprement dite »
Sauf indication contraire, distiller (sans xylène R et sans l’ajout d’aucun autre solvant
autre que l’eau) à un débit de 2 ml/min à 3 ml/min pendant 2 h3, 4 à compter du
moment d’ébullition et d’apparition des premières gouttes de distillat ;
103
Contrôler et réguler les systèmes : de chauffage et de refroidissement, au cours de
toute la durée présumée de distillation ;
Vérifier périodiquement, à l’œil, au cours de la distillation, la qualité et la quantité de
la phase organique du distillat (HE / T) en se basant sur les données de référence en
matière de caractéristiques organoleptiques de l’HE / T notamment la couleur (jaune à
jaune brun), l’odeur (très aromatique, caractéristique du thym) et la densité (moins
dense que l’eau, elle constitue par conséquent une phase flottante sur l’hydrolat) ;
Arrêter le chauffage, une fois les 2 h écoulées et laisser l’appareil au repos pendant
10 mn avant l’arrêt du système de refroidissement et avant toute autre manipulation
ultérieure afin de permettre la décantation du distillat composé du mélange
(Hydrolat / HE).
Séparation physique des phases et mise en Vial
Procéder à la séparation physique (écologique) de la phase organique composée de
l’huile essentielle de thym (HE/T) de la phase hydrique composée d’Hydrolat,
directement, à l’aide de l’appareil d’hydrodistillation lui-même, en évacuant, en
premier lieu, l’hydrolat (la phase la plus dense) à travers le robinet évacuateur de
l’appareil dans un bécher suivi par la récolte de la phase restante de l’huile essentielle
(la plus légère) dans un autre bécher ou directement dans un flacon approprié ;
Le cas échéant, c.à.d. quand la première méthode de séparation directe pose de sérieux
problèmes d’exécution pratique, notamment en cas de mauvaise décantation, récupérer
une quantité estimée suffisante du distillat comportant la totalité de l’HE / T, dans une
ampoule à décanter, ajouter une quantité suffisante de solution de Na Cl, fermer
le bouchon, agiter énergiquement et dégazer régulièrement puis laisser décanter
(l’ampoule étant débouchée) pour enfin récupérer les deux phases.
(Figure 5 : Description schématisée des étapes de séparation de deux phases
liquides à l’ampoule à décanter.)
Procéder à la mise en Vial(s) de l’HE/T ainsi récupérée, à l’aide d’une seringue stérile.
104
Figure 5 : Description schématisée des étapes de séparation liquide- liquide
à l’ampoule à décanter
(N.B : ne pas utiliser de solvant dans l’étape 1, au vu du caractère
écologique de notre procédure) [W1].
105
VI.5. Travaux connexes et enregistrement des données :
Calculer le poids de l’HE/T récoltée ;
Mesurer le volume de l’HE/T récoltée ;
Calculer (s’il y a lieu) la densité relative de l’HE / T récoltée ;
Etablir un recueil de données par enregistrement dans un bulletin de travail pratique
(B.TP) ou rapport de travail pratique (R.TP) correspondant, dûment daté et signé par
l’auteur d’exercice et déposé auprès de l’encadrant ou autre personne compétente,
pour validation ultérieure ;
Conserver l’HE/T ainsi récoltée et mise en Vial(s) dans les conditions optimales de
conservation ; à savoir, à température ambiante, dans un endroit sec, à l’abri de la lumière et
en dehors de toute source de contamination.
VI.6. Suivi :
Des quantités suffisantes :
de matière première végétale de travail (M.P.V.T) avec au moins une centaine de
grammes (100 g) de parties aériennes fleuries de thym (P.A.F-T) ;
et du produit fini avec au moins 0,5 ml d’huile essentielle de thym (HE/T)
doivent être conservées et archivées, en tant qu’échantillons de réserve et matière de preuve
constituant élément majeur de traçabilité, pendant toute la durée présumée de validité de la
matière ou du produit, et ce, en dehors des échantillons de travail ;
Tous les éléments d’enregistrement, de notification et d’observation (notamment ceux liés aux
éventuelles remarques, anomalies ou éventuels manquements) relatifs à l’exécution de la
présente procédure et à son environnement doivent faire l’objet de précis dans un cahier-
journal de laboratoire (C.J/L) le cas échéant, un cahier de paillasse de laboratoire (C.P/L) tenu
106
à jour et périodiquement validé conformément aux exigences de la procédure interne de
documentation , de la protection et la conservation des documents de laboratoire.
Le cahier (C.J/L) ou (C.P/L) menu de bulletin(s) de travail pratique (B.TP) ou rapport(s)
d’exercice pratique (R.EP) correspondant doit être tenu de sorte à assurer la traçabilité
ascendante et descendante, dans le temps et l’espace, de tous les éléments de travail
notamment et surtout, en ce qui concerne la matière première végétale de travail (M.P.V.T)
constituée ici des parties aériennes fleuries de thym (P.A.F-T) et du produit organique
d’origine végétale résultat final de l’exécution de la présente procédure, soit l’huile essentielle
de thym (HE/T).
107
Procédure II
PROCEDURE D’EXTRACTION d’HUILE ESSENTIELLE par ENTRAINEMENT A
LA VAPEUR D’EAU
A l’aide de
L’ALAMBIC ARTISANAL
- Variante : ECOLOGIQUE -
DE THYM
Sous forme
D’HERBE (PARTIES AEREENNES FLEURIES)
108
SOMMAIRE
I. Objet/ Objectif principal/ Objectifs opérationnels
II. Champ d’application
III. Responsabilité
IV. Documents de référence / Documents associés
V. Prérequis
VI. Procédure (proprement dite) – Le jour J- :
VI.1. Préparation
VI.2. Principe de la méthode
VI.3. Appareil et Matériel / Consommables et réactifs
VI.4. Mode opératoire :
Introduction des matières premières et montage de l’alambic ;
Distillation « proprement dite » par entrainement à la vapeur
d’eau ;
Séparation physique des phases et mise en Vial
VI.5. Travaux connexes et enregistrement des données
VI.6. Suivi
109
I. Objet / Objectif principal / Objectifs opérationnels :
Il est identique à celui de la procédure I.
(cf point I. Procédure I)
II. Champ d’application
Il est identique à celui de la procédure I.
(cf point II. Procédure I)
III. Responsabilité
Elle est identique à celle de la procédure I.
(cf point III. Procédure I)
IV. Documents de référence / Documents associés
Essentiellement :
Connaissances propres développées sur la base d’expérimentations pratiques.
Egalement :
Pharmacopée Européenne – méthode analytique relative à la « détermination des
huiles essentielles dans les drogues végétales » – réf : 01/2008 :20812 ;
Pharmacopée Européenne – monographie du thym (thymi herba) – dosage - réf :
07/2014 :0865 ;
Directives OMS sur les bonnes pratiques agricoles et les bonnes pratiques de récolte
(BPAR) relatives aux plantes médicinales – Organisation Mondiale de la Santé –
Genève 2003 - ;
110
V. Prérequis :
Ils sont identiques à ceux de la procédure I.
(cf point V. Procédure I)
VI. Procédure (proprement dite) – Le jour J- :
VI.1. Préparation :
Elle est identique à celle de première procédure.
(cf point VI.1. Procédure I)
VI.2. Principe de la méthode:
Cette technique diffère de celle de l'hydrodistillation, du fait que le contact « vapeur / matière
première végétale de travail (M.P.V.T) » se fait en « ex situ » dans le cas de la présente
technique, soit par entrainement à la vapeur d’eau ; la M.P.V.T, constituée dans le cas présent
de parties aériennes fleuries de thym (P.A.F-T), n’est pas mise en contact direct avec l’eau (in
situ) comme c’est le cas dans l’hydrodistillation, mais est placée à un niveau à part, dans une
cuve perforée ou grille spéciale et le contact ne peut se faire qu’avec la vapeur d’eau (et non
pas directement avec l’eau) et ne peut avoir lieu qu’après évaporation de l’eau dans la
chaudière située au niveau inferieur de l’alambic.
En effet, l'eau est mise à bouillir dans la cuve inférieure appelée aussi « chaudière » pour
générer la vapeur d'eau que l’on fait passer à travers la M.P.V.T dont on veut récupérer l'huile,
placée au niveau de la cuve perforée dite aussi cuve-grille centrale.
La vapeur, par effet de sa température et sa tension osmotique exercées sur le végétal, va
détruire la structure cellulosique des cellules végétales qui vont libérer leurs huiles
essentielles.
Sous l'effet de la chaleur, les huiles s'évaporent ; deux gaz étant toujours miscibles, les
vapeurs d'eau et d'huile vont se mélanger et la vapeur d'eau entraîne avec elle les huiles
essentielles de la plante étudiée.
111
Une fois vaporisés, les composés volatils de l’HE/T sont transportés par flux de vapeur d’eau,
refroidis et condensés, plus loin, à travers un système de condensation et de réfrigération
spécial (à travers la cuve à eau de refroidissement, dans le cas présent) et évacué, par la suite,
dans un récipient récepteur.
Lors de la décantation, la différence de densité entre l’eau et les composés aromatiques
entraine la formation d’une phase aqueuse, composée essentiellement d’hydrolat et d’une
phase organique, composée essentiellement de l’huile essentielle (HE/T).
Cette dernière et dans le présent cas de figure (procédure écologique) est séparée,
physiquement, de la première phase aqueuse, à l’aide de simple ampoule à décanter ou autre
ustensile de séparation physique équivalent, sans pour autant utiliser autre substance ou
solvant chimique de séparation justifiant le titre d’écologique.
VI.3. Appareil et Matériel / Consommables et réactifs:
Appareil / Matériel
L’appareil d’extraction par entrainement à la vapeur utilisé est un alambic de type
« alquitara » en cuivre et de fabrication artisanale marocaine (Figure 6 :Modèled’alambic
artisanal de type Alquitara)
Le modèle est formé de deux parties, soit l’entité compartimentale et les éléments annexes de
base et accessoires.
Entité compartimentale :
Elle comprend trois compartiments :
Le compartiment inférieur : cuve à eau dite aussi « chaudière », elle est réservée à
l’eau, source de la vapeur ;
Le compartiment central : cuve perforée ou cuve-grille à plantes, elle est placée
directement sur la cuve à eau, elle est réservée à la M.P.V.T ;
112
Le compartiment supérieur : cuve à eau de refroidissement, elle joue à la fois le rôle
de refroidisseur, par sa partie ouverte externe réservée à l’eau de refroidissement, et
de condenseur par sa façade interne.
La cuve est munie de deux conduits à rejet extérieur. Le premier, à robinet attaché
directement à la partie externe de la cuve, est destiné à l’évacuation de l’eau de
refroidissement, tandis que le deuxième conduit est en contact direct avec la partie
intérieure de la cuve et sert à l’évacuation du distillat (Hydrolat et HE) vers le
récipient de récolte.
Eléments annexes et accessoires :
Un dispositif de chauffage approprié permettant un réglage précis, à l’exemple du
chauffe-cuve présenté dans la figure 9 ;
Un support élévateur de fabrication artisanal, pour maintenir l’alambic au dessus du
chauffe-cuve.
Des récipients en verre pour la récupération du distillat (ex : bécher, flacon…etc.)
Un système en verre pour la séparation des phases. Il est, généralement, composé
d’ampoule(s) à décanter en verre de taille appropriée, d’un support (dans le cas
présent, il s’agit d’un support horizontal en plastique) pour supporter les ampoules au
cours de la période de décantation et de séparation des phases, et d’un ou plus de
bécher(s), Vial (aux) ou matériel (aux) équivalant(s), destiné(s) à la récupération des
phases séparées.
(Figure 7 : Exemple de Système de séparation des phases utilisé)
Un système de chauffage approprié, qui dans le cas d’alambic à feu nu, est composé
généralement d’un bruleur à gaz, d’un tuyau de connexion et d’une bouteille à gaz
butane.
De la gaze ou tissu approprié, en quantité suffisante, pour sceller les lignes
d’intersection inter-compartimentales, lignes de connexion entre les trois cuves
compartiments de l’alambic ;
113
De la farine naturelle (blé, orge ou autre céréale) en quantité suffisante, utilisée
comme matière adhésive (collante) pour le tissu de scellage sus indiqué. Elle est
mélangée avec de l’eau avant utilisation.
Seringue (s) stérile (s) graduée(s) à 0,1 ml ou seringue(s) stérile(s) à insuline,
destinée(s) à la mise en Vial(s) de l’HE récupérée ;
Vial(s) en verre brun d’une capacité convenable (2 ml généralement) permettant la
protection de l’HE contre les rayons solaires et sa conservation dans les conditions
adéquates ;
S’il y a lieu et en supplément :
Un thermomètre pour le contrôle de la température interne du condensateur au cours
de toute la durée de distillation.
Chlorure de sodium (Na ClR) – sel de cuisine – comme facteur de rétention hydrique
augmentant la non miscibilité de l’HE dans l’eau et permettant ainsi un meilleur
relargage de celle-ci.
Figure 6 : Model d’alambic artisanal de type « Alquitara »
114
Figure 7 : Exemple de Système de séparation des phases utilisé.
VI.4. Mode opératoire :
Suivre les points de démarche suivants selon la logique de succession des actes de
manipulation et d’exercice, ci-dessous décrite :
Introduction des matières premières et Montage de l’alambic
Dans la cuve à eau dite aussi « chaudière », mettre 6 à 10 litres d’eau pure, le cas
échéant, la même quantité d’eau potable courante de robinet comme liquide-source de
vapeur d’entraînement ;
Recouvrir la chaudière par la cuve-grille à plantes et placer dans cette dernière 0,5 à
1 kg de la matière première végétale de travail (M.P.V.T) constituée ici des parties
aériennes fleuries de thym (P.A.F-T), fraiches ou séchées.
(Première procédure- ; figure 4:photo prise sur les lieux de la M.P.V.T)
Recouvrir ensuite le compartiment central de l’alambic par la cuve à eau de
refroidissement ;
Sceller les espaces inter-compartimentaux de l’alambic (vides entres les cuves) à
l’aide du mélange tissu/farine/eau, pour rendre l’enceinte d’alambic plus étanche au
cours de toute la durée de distillation ;
Positionner correctement le bruleur à gaz au dessous de la cuve-chaudière tout en
respectant les normes de sécurité en vigueur, puis allumer le feu de façon à atteindre
100°C ;
115
Distillation proprement dite par entrainement à la vapeur d’eau :
Faire couler l’eau de refroidissement directement sur la cuve supérieure (cuve à eau de
refroidissement) à un débit très faible, dans un premier temps, de façon à favoriser la
condensation initiale de la première vague de vapeur pour ensuite réguler la récolte
des premières gouttes de distillat, à une vitesse appropriée, au cours de la distillation
proprement dite, tout en respectant le rapport « qualité de réfrigération / économie de
l’eau »;
Sauf indication contraire, distiller (sans xylène R et sans l’ajout d’aucun autre solvant
autre que l’eau) à un débit de 2 ml/min à 3 ml/min pendant 2 h à compter du
moment d’ébullition et d’apparition des premières gouttes de distillat dans le récipient
de récolte;
Contrôler et réguler les systèmes de chauffage et de refroidissement, au cours de toute
la durée présumée de distillation ;
Vérifier périodiquement, à l’œil nu, au cours de la distillation, la qualité et la quantité
de la phase organique du distillat (HE / T) en se basant sur les données de référence en
matière de caractéristiques organoleptiques de l’HE / T notamment la couleur (jaune à
jaune brun), l’odeur (très aromatique, caractéristique du thym) et la densité (moins
dense que l’eau et par conséquent, elle constitue une phase flottante sur l’hydrolat) ;
Arrêter le chauffage, une fois les 2 h écoulées, laisser l’appareil au repos pendant
10 mn avant l’arrêt du système de refroidissement et avant toute autre manipulation
ultérieure à fin de permettre la récupération de la totalité du distillat composé du
mélange (Hydrolat / HE).
Séparation physique des phases et mise en Vial
Procéder de la même façon que dans la Procédure I.
(cf point VI.4. Procédure I)
VI.5. Travaux connexes et enregistrement des données :
Procéder de la même façon que dans la Procédure I.
(cf point VI.5. Procédure I)
VI.6. Suivi :
Procéder de la même façon que dans la Procédure I.
(cf point VI.6. Procédure I)
116
Procédure III
PROCEDURE D’EXTRACTION d’HUILE ESSENTIELLE
par
HYDRODISTILLATION TRADITIONNELLE
A l’aide
D’ALAMBIC ARTISANAL
- Variante : ECOLOGIQUE -
DE THYM
Sous forme
D’HERBE (PARTIES AEREENNES FLEURIES)
117
SOMMAIRE
I. Objet/ Objectif principal/ Objectifs opérationnels
II. Champ d’application
III. Responsabilité
IV. Documents de référence / Documents associés
V. Prérequis
VI. Procédure (proprement dite) – Le jour J- :
VI.1. Préparation
VI.2. Principe de la méthode
VI.3. Appareil et Matériel / Consommables et réactifs
VI.4. Mode opératoire :
Constitution du mélange de travail à distiller
Montage de l’alambic
L’hydrodistillation « proprement dite »
Séparation physique des phases et mise en Vial
VI.5. Travaux connexes et enregistrement des données
VI.6. Suivi
118
I. Objet / Objectif principal / Objectifs opérationnels :
Il est identique à celui de la procédure I.
(cf point I. Procédure I)
II. Champ d’application
Il est identique à celui de la procédure I.
(cf point II. Procédure I)
III. Responsabilité
Elle est identique à celle de la procédure I.
(cf point III. Procédure I)
IV. Documents de référence / Documents associés
Ils sont identiques à ceux de la procédure II.
(cf point IV. Procédure II)
V. Pré requis :
Ils sont identiques à ceux de la procédure I.
(cf point V. Procédure I)
119
VI. Procédure (proprement dite) – Le jour J- :
VI.1. Préparation :
Elle est identique à celle de première procédure.
(cf point VI.1. Procédure I)
VI.2. Principe de la méthode:
Cette technique est identique à celle de l’hydrodistillation académique à la seule différence
qu’elle se fait de façon traditionnelle à l’aide d’alambic artisanal. C’est une différence de
forme entre les deux techniques.
Il est à considérer que la présente procédure est la fusion des deux procédures précédentes, la
première dans le fond (principe de l’hydrodistillation) et la deuxième dans la forme
(procédure traditionnelle à l’aide d’alambic artisanal), à savoir :
La première procédure : N° : P. E .He. Ha. E. Th /00 du 11/10/2016 :
Il s’agit de la Procédure d’EXTRACTION d’HUILE ESSENTIELLE Par
HYDRODISTILLATION ACADEMIQUE variante : ECOLOGIQUE de THYM
(Herbe).
La deuxième procédure : N° : P. E. He. E .Ve. Aa .E .Th /00 du 11/10/2016:
Il s’agit de la Procédure d’EXTRACTION d’HUILE ESSENTIELLE Par
ENTRAINEMENT A LA VAPEUR D’EAU à l’aide d’ALAMBIC ARTISANAL
variante : ECOLOGIQUE de THYM (Herbe).
D’autre part et par différence à la deuxième procédure d’extraction par entrainement à la
vapeur d’eau, la présente technique utilise la matière première végétale de travail
(M.P.V.T) en « in situ » et non pas en « ex situ », ce qui s’explique par le fait que la
M.P.V.T constituée ici de parties aériennes fleuries de thym (P.A.F-T), est mise en contact
direct avec l’eau (in situ) comme c’est le cas de l’hydrodistillation, et ce, directement dans la
cuve inférieure appelée aussi « chaudière ».
120
La cuve centrale perforée dite aussi cuve-grille ou encore couscoussière, restera vacante tout
au long du processus d’extraction et joue le rôle d’intermédiation et de passage du mélange
volatil entre la cuve inférieure (ou chaudière) et la cuve supérieure de refroidissement.
Le mélange de la vapeur d'eau et de l’huile essentielle obtenue par chauffage est généré cette
fois ci directement dans la chaudière à travers un passage en hauteur à travers la cuve centrale
et refroidi au niveau de la cuve supérieure pour être récupéré au niveau du récipient de
récolte.
Quant à la réaction d’hydrodistillation, le principe est le même que pour la Procédure I.
(cf VI.2. Procédure I)
VI.3. Appareil et Matériel / Consommables et réactifs:
Voir ci-dessus, point VI.3, Procédure II.
VI.4. Mode opératoire :
Suivre les points de démarche suivants selon la logique de succession des actes de
manipulation et d’exercice, ci-dessous décrite :
Constitution du mélange de travail à distiller
Dans la cuve à eau dite aussi « chaudière » d’une capacité volumique d’au moins
10 L, mettre 3 à 4 unités de pierres ponces et ajouter 0,5 à 1 Kg de la matière première
végétale de travail (M.P.V.T) constituée ici de parties aériennes fleuries de thym
(P.A.F-T), fraiches ou séchées.
(Voir ci-dessus -première procédure- ; figure 4:photo prise sur les lieux, de la
M.P.V.T)
Ajouter un volume approprié (entre 6 à 8 l) d’eau R4, le cas échéant, la même quantité
d’eau potable courante de robinet comme liquide à la fois, hydrodiffusant et source de
vapeur d’entraînement de sorte que la masse de la M.P.V.T soit totalement recouverte
d’eau ;
121
Montage de l’alambic
Recouvrir la chaudière par la cuve-grille dite aussi cuve centrale ou encore
« couscoussière », qui dans le cas présent de procédure, ne va pas jouer le rôle naturel
de cuve à matière première mais va assumer le rôle d’intermédiaire entre les deux
cuves inférieure (chaudière) et supérieure (cuve à eau de refroidissement) , tout en
assurant la bonne diffusion des vapeurs de part et d’autre ;
Recouvrir ensuite le compartiment central de l’alambic par la cuve à eau de
refroidissement ;
Sceller les espaces inter-compartimentaux de l’alambic (vides entres les cuves) à
l’aide du mélange tissu/farine/eau pour rendre l’enceinte d’alambic plus étanche au
cours de toute la durée de distillation ;
Positionner correctement le bruleur à gaz au dessous de la cuve-chaudière tout en
respectant les normes de sécurité en vigueur. Puis allumer le feu de façon à atteindre
100°C ;
Hydrodistillation proprement dite
Elle est identique à celle de la Procédure II.
(cf. VI.4. Procédure II)
Séparation physique des phases et mise en Vial
Elle est identique à celle de la Procédure II.
(cf. VI.4. Procédure II)
VI.5. Travaux connexes et enregistrement des données :
Ils sont identiques à ceux de la Procédure I.
(cf. VI.5. Procédure I)
VI.6. Suivi :
Il est identique à celui de la Procédure I.
(cf. VI.6. Procédure I)
122
2. Procédure analytique de la chromatographie en phase gazeuse couplée
à la spectrométrie de masse CPG – SM / Cas des huiles essentielles.
Procédure analytique de la CHROMATOGRAPHIE
en PHASEGAZEUSE couplée à la SPECTROMETRIE DE MASSE CPG – SM
Cas des
HUILES ESSENTIELLES
SOMMAIRE
I. Objet/ Objectif principal/ Objectifs opérationnels
II. Champ d’application
III. Responsabilité
IV. Documents de référence / Documents associés
V. Prérequis
VI. Procédure (proprement dite) – Le jour J- :
VI.1. Préparation
VI.2. Descriptif du principe de la méthode assisté par le mode de
d’appareillage correspondant.
VI.3. Mode opératoire :
Préparation et programmation des conditions d’analyse et
d’appareillage ;
Constitution de l’échantillon ;
Injection de l’échantillon ;
Acquisition et de traitement des données numériques.
VI.4. Travaux connexes et enregistrement des données
VI.5. Suivi
123
I. Objet / Objectif principal / Objectifs opérationnels :
La présente procédure a pour objet de décrire le principe et la démarche technique d’analyse
et de caractérisation chimique d’une huile essentielle par méthode de chromatographie en
phase gazeuse couplée à la spectrométrie de masse (CPG / SM), appliquée au niveau du
laboratoire relevant du Centre National de la Recherche Scientifique et Technique
« CNRST » / Division des Unités d’Appui Technique à la Recherche Scientifique
« UATRS ».
Objectif principal :
Elaborer un référentiel local d’orientation technique, méthodologique et logistique relatif à
l’analyse et à la caractérisation chimique d’une huile essentielle par méthode de
chromatographie en phase gazeuse couplée à la spectrométrie de masse (CPG / SM) qui, dans
le cadre du système interne de management- labo, sera à la portée de tout membre ou candidat
officiel à la recherche à fin d’encadrement, de suivi et de conformité aux normes internes
d’exercice en termes d’efficacité, de sécurité et d’hygiène.
Objectifs opérationnels :
Il est identique à celui de la procédure I.
(cf point : Objectifs opérationnels. Procédure I)
II. Champ d’application
Cette procédure est applicable à toutes les huiles essentielles analysables par la présente
méthode analytique (CPG / SM).
Elle est applicable dans tout local ou laboratoire remplissant les normes, les critères de travail
en vigueur et les conditions favorables à l’exercice.
124
III. Responsabilité
Il est identique à celui de la procédure I.
(cf point III. Procédure I)
IV. Documents de référence / Documents associés
Références écrites
1 : Dubois L. – Pourquet V.:« Analyse par Chromatographie en phase gazeuse couplée à la
spectrométrie de masse (GC/MS) d’huiles essentielles » ;Master 2 Professionnel « Chimie
Analytique et Instrumentation » ; Promotion 2006 ; Université Paul Sabatier, Toulouse.
2 : Pharmacopée européenne 2001 – Spectrométrie de masse – 2.2.43.
3 : Pharmacopée européenne 2001 – Chromatographie en phase gazeuse - 2.2.28.
4 : Arpino P., Prévôt A., Serpinet J., Tranchant J., Vergnol A., Witier P. : « Manuel
pratique de chromatographie en phase gazeuse » ; Masson, Paris, 1995.
5 : POULINI J. :« Caractérisation des huiles essentielles par CPG/Ir, CPG/SM-(IE et
IC) et RMN du 13 C de CISTUS ALBIDUS et de deux ASTERACEAE endémiques de
CORSE : EUPATORIUM CANNABINUM Subsp. CORSICUM et DORONICUM
CORSICUM » ; Thèse de Sciences, Faculté des Sciences et Techniques, Université de
Corse Pascal Paoli ; 2005 ; pp.: 8-12.
6 : licence3-chimie.u-bourgogne.fr/cours…/CM_Denat_2010_Chromatographie.pdf.
7 : Chromatographie en phase gazeuse.
bts.chimie.encpb.free.fr/11_12/TP/Orga/08_09_10/09_chromatographie_cpg.pdf.
8 : Mise au point d’une technique de séparation et quantification des composés présents
dans une huile essentielle – Rapport PE huiles essentielles 2015, p : 12,13 :
- Laboratoire COBRA (chimie organique, bio-organique. Réactivité et Analyse) et
INSA (Institut National des Sciences Appliquées) de Rouen.
125
Wébographie
W1: http://atechimie.univ-lille 1.fr/Techniques/CPG-SM/Principe-fonctionnement/.
W2: http://www.masterchimie1.u-psud.fr/chromatoweb/CPG-html .
W3:https://fr.wikipedia.org/wiki/Chromatographie_en_phase_gazeuse.
W4:http://www.sge.com/support/training/injection/injectionsplit-and-splitless-
injection.
W5: https://www.emse.fr/spip/IMG/pdf/couplage.pdf.
W6:www.agilent.com/cs/library/usermanuals/public/G3430-93038.pdf. P : 45.
W7:
http://www.onlinecas.com/CHNOSProtein/thermo/catalogue_%20thermo_colonne.htm
.
W8: http://www.rocler.qc.ca/pdubreui/chromatographie/CG/chroma2.html.
W9: http://www.chromoptic.com/fr/boutique/colonnes-ultra-inertes-agilent-j-w.
W10:https://complex-
matter.unistra.fr/uploads/media/Cours_de_Chromatographie_L3_pro_Synthese.pptx.
W11: http://perso.mines-albi.fr/~schwartz/analyse/CPG/index.html.
W12: https://fr.wikipedia.org/wiki/Spectrom%C3%A9trie_de_masse.
W13:http://www.doping.chuv.ch/lad_home/lad-prestations-laboratoire/lad-prestations-
laboratoire-appareils/lad-prestations-laboratoire-appareils-ms.htm.
W14: http://masse-spec.fr/analyseurs-quadripolaires.
126
V. Prérequis :
Il est identique à celui de la procédure I.
(cf point V. Procédure I)
VI. Procédure (proprement dite) – Le jour J- :
VI.1. Préparation :
Il est identique à celui de la procédure I.
(cf point VI. Procédure I)
VI.2. Descriptif du principe de la méthode assisté par le mode d’appareillage
Correspondant:
Principe général de la méthode
Le principe de la méthode consiste à faire subir à l’échantillon à examiner, un test bi-
analytique regroupant simultanément deux différentes techniques d’analyse physico-chimique
complémentaires, à savoir la :
Chromatographie en Phase Gazeuse (CPG) ;
Spectrométrie de Masse (SM).
Effectuées dans le même ordre ci-dessus présenté.
127
La CPG, méthode de nature chromatographique, permet dans un premier temps de
séparer des substances ou des composés volatiles ou susceptibles d’être vaporisés par
équilibre entre la phase gazeuse mobile (gaz vecteur) et la phase stationnaire
(généralement : une colonne) suivant les temps de rétention de chacune des substances
analysées1. Les fractions de substances ainsi obtenues sont, par la suite directement,
acheminées vers la chambre d’ionisation du spectromètre de masse de façon
systématique et continue en fonction du temps d’élution de chacune des fractions
depuis la partie chromatographique de l’appareil. C’est à ce niveau même que débute
la deuxième technique:
La spectrométrie de masse (SM) : fondée sur la mesure du rapport de la masse au
nombre de charges élémentaires (m/z) d’ions obtenus en phase d’ionisation sus-
indiquée2, cette technique spectroscopique de séparation permet une identification et
un dosage à travers l’élaboration d’un spectrogramme, présentation graphique de la
carte spectrale (pics) des différentes composantes du produit analysé.
La (Figure 8)W1 propose une illustration schématisée à la fois du montage théorique du
couplage CPG/SM et de son principe avec impact électronique (IE) comme mode
d’ionisation.
Figure 8 : Schéma du principe de fonctionnement du couplage CPG/SM (IE) W1.
128
Principe spécifique à chacune des deux techniques
Chromatographie en Phase Gazeuse (CPG) :
La CPG est une technique de séparation chromatographique reposant sur la distribution
différentielle des espèces entre deux phases non miscibles, une phase stationnaire contenue
dans une colonne et un gaz vecteur, comme phase mobile, qui traverse cette phase
stationnaire. Elle est applicable aux substances, ou dérivés de substances, qui se volatilisent
sans décomposition dans les conditions de température utilisées3, 4.
C’est la technique de séparation la plus utilisée dans le domaine des huiles essentielles car elle
permet d’effectuer l’individualisation des constituants à partir d’échantillons de l’ordre du
milligramme voire du microgramme5.
Le principe de son mécanisme réactionnel repose sur l’entrainement différentiel des
constituants du mélange.
Ci-dessous, seront énumérées les différentes étapes de déroulement du CPG, portant
description générale de son mécanisme de fonctionnement :
Etape 1 : Injection de l’échantillon
Descriptif de l’étape :
L’échantillon à examiner est injecté dans la colonne de l’enceinte chromatographique à
travers un « injecteur » spécial et à l’aide d’une micro-seringue (volume de 0,5 µl et 1 µl)W2.
Informations utiles relatives au matériel et/ou appareillage lié à cette étape :
Différents types d’injecteurs utilisés en CPG :
129
On distingue deux classes d’injecteurs, les injecteurs « directs »et les injecteurs « en phase
vapeur ».
- Les injecteurs directs3,6 :
Dits aussi injecteurs « On Column », ils permettent une injection directe, à froid (40°C), de
l’échantillon à l’intérieur de la colonne (micro-seringue spéciale).
Voir ci-dessous, en figure 9, une illustration schématique d’une µ-seringue.
La vaporisation n’a lieu qu’après le dépôt.
Ce type d’injecteurs est bien adapté aux composés fragiles (thermo-dégradables), en
biochimie par exemple.
Figure 9 : Illustration schématique d’une µ-seringue.
-les injecteurs « en phase vapeur » :
Il s’agit d’injecteurs qui permettent une pré-vaporisation préalablement avant l’injection de
l’échantillon dans la colonne.
Ils sont de deux types :
.Les injecteurs du mode « split » (les plus utilisés dans le cas des huiles
essentielles) 6, W3: le mode split implique une division du mélange gaz vecteur/échantillon en
deux. Le gaz vecteur pénètre dans la chambre de vaporisation avec un débit élevé (ex : 50
ml/mn), une vanne de fuite, réglable, permet d’évacuer la plus grande partie du gaz et de ne
laisser entrer dans la colonne qu’une faible partie (1/20 à 1/500), ex : 1 % de 50 ml/mn, soit
130
un débit dans la colonne de 0,5 ml/mn, seulement 1 % de l’échantillon injecté passe
réellement sur la colonne.
Voir ci-joint, la (figure 10)W4 présentant une illustration schématique de mode split.
Figure 10 : Illustration schématique d’un système d’injection « split » W4
. Les injecteurs du mode « splitless » W3 : le mode splitless n’implique aucune
division du mélange gaz vecteur/échantillon.L’échantillon est vaporisé et mélangé avec le gaz
porteur, mais le mélange n'est pas divisé en deux parties. Il reste quelques secondes dans le
liner avant d'être transféré sur la colonne (environ 95 % du produit).
Le 5 % restant est évacué par l'ouverture de la vanne de fuite.
Cette méthode est utilisée lorsque l'échantillon à analyser est très dilué et éventuellement très
contaminé (contenant des résidus non-volatils).
131
Elle permet également d'analyser les composés très volatils, plus volatils que le solvant de
dilution, en les concentrant sur la tête de la colonne qui sera plus froide que l'injecteur.
Voir ci-joint, la (figure 13)W4 présentant une illustration schématique de mode splitless.
Figure 11 : Illustration schématique de mode splitless.W4
.Autres types d’injecteurs :
D’autres injecteurs pourront être utilisés en CPG, tel que l’injecteur à température
programmable (PTV du "Programmed Temperature Vaporization") 6 qui permet une
programmation de la température de la chambre d’injection de 20 à 300 °C en quelques
dizaines de secondes.
Il conjugue les avantages de l’injecteur split/splitless et de l’injecteur « on column » en
permettant d’injecter à froid en mode split, avec une seringue « classique ».
132
Etape 2 : Vaporisation à l’aide de gaz vecteur
Descriptif de l’étape :
Suite à l’injection, l’échantillon à examiner se dilue instantanément dans la phase mobile
constituée par un gaz vecteur, dit aussi gaz porteur, (généralement, l’hélium) qui l’entraine
le long de la colonneW2.
Il est à préciser que le gaz-vecteur en question est soufflé automatiquement, suivant un
programme prédéterminé d’avance, à l’intérieur de l’injecteur à travers un autre point d’accès
que celui de l’échantillon.
Informations utiles relatives aux matières et au matériel et appareillage
lié(s) à cette étape :
Différents types de gaz-vecteur(s) utilisés en CPG :
On en distingue plusieurs types à l’exemple de l’hélium, l’argon, l’azote, le dioxyde de
carbone et l’hydrogène.
Ils doivent être chimiquement inertes (ne réagir ni avec l’échantillon, ni avec la phase
stationnaire) et présenter une très faible viscosité.
L’hélium est la phase mobile la plus couramment employée W5.
Composants du système-propulseur du gaz-vecteur W5, W6 :
Le système-propulseur du gaz-vecteur est composé principalement des éléments suivants :
. Une bouteille à gaz- vecteur, comportant celui-ci sous pression ;
. Un régulateur de pression ou manodétendeur à deux étages ;
. Un contrôleur de flux (vanne marche / arrêt) ;
. Un système de filtres, s’il y a lieu ;
. Un appareil de mesure du débit du gaz appelé Rota-mètre ou Débitmètre.
133
Etape 3 : Equilibre Chromatographique du fond.
Descriptif de l’étape :
Etant correctement chauffés grâce à l’enceinte thermo-statée (four) qui couvre toute la
colonne, les constituants de l’échantillon sont emportés par le gaz-vecteur le long de la phase
stationnaire de la colonne.
Ces derniers parcourent la phase stationnaire avec des temps proportionnels à leurs propriétés
intrinsèques (taille, structure,…) ou à leur affinité avec la phase stationnaire (polarité…) tout
en se conformant aux lois physico-chimiques des interactions encourues généralement de
l’ordre d’absorption, de distribution ou d’exclusion 3.
L’équilibre général se produit selon l’équation d’équilibre suivante 6:
A phase mobile A phase stationnaire
K : Coefficient de distribution, calculé à l’aide de l’équation : K = CS/CM CS: concentration de l’analyte A dans la phase stationnaire ;
CM : concentration de l’analyte A dans la phase mobile.
Informations utiles relatives aux matières et au matériel (appareillage lié à cette étape) :
Différents types de colonnes utilisés en CPG3, 6 :
*Colonnes remplies ou à garnissage (Packed) :
Colonnes remplies de particules inertes imprégnées avec la phase stationnaire ;
Colonnes remplies de phase stationnaire.
Les colonnes remplies en verre ou en métal (acier inox, téflon…) ont généralement une
longueur de 1 à 3 m et un diamètre intérieur (ø) de 2 à 4 mm.
134
Figure 12 : Exemple de colonne remplieW7
Figure 13 : Coupe transversale d’une colonne remplie W8.
*Colonnes capillaires (Open Tubular): elles sont généralement en silice fondue (FSOT :
Fused Silica Open Tubular) recouverte d’une gaine extérieure en poly-imid
thermiquement résistante. Les colonnes capillaires ont un diamètre intérieur (ø) de 0,1 à
0,53 mm et une longueur de 5 à 60 m. La phase stationnaire est déposée sur la paroi
interne de la colonne, dont elle peut être chimiquement liée, sous la forme d’un film
d’une épaisseur de 0,1 µm à 5,0 µm.
Figure 14 : Colonne capillaireW9.
135
Figure 15 : Coupe longitudinale d’une colonne capillaireW8.
*Colonnes semi-capillaires 7: plus récentes que les colonnes capillaires (1983), elles sont
constituées d’un tube de silice de 0,53 mm de diamètre interne et ont une longueur
variant de 5 à 50 m. Elles remplacent à l’heure actuelle les colonnes à remplissage sur les
chromatographes anciens, tout en conservant les mêmes injecteurs et détecteurs. Elles
supportent l’injection d’une quantité plus grande d’échantillon qu’une colonne capillaire
mais la résolution est moins bonne (plus le diamètre d’une colonne est faible, plus la
résolution est meilleure). La colonne, enroulée sous forme hélicoïdale, est reliée à
l'injecteur à l'une de ses extrémités et au détecteur à l'autre extrémité. Elle est disposée
dans un four muni d'un système de régulation de température.
Différents types de phases stationnaires utilisées en CPG3,W2, 6 :
*Cas des colonnes remplies :
Il existe un grand choix de phases stationnaires, faciles à mettre en œuvre par simple
imprégnation dans les pores du support. Elles se composent généralement de polymères
poreux ou supports solides imprégnés d’une phase liquide.
On compte environ 200 phases stationnaires dont le delta I : ΔI = Iphase – Isqualane.
I = indice de rétention de Kovats et Squalane (C30H62) est la phase stationnaire de référence,
la moins polaire.
136
*Cas des colonnes capillaires :
Le choix est beaucoup plus limité du fait que les phases doivent posséder des propriétés
chimiques leur permettant de se greffer facilement à la paroi de la colonne.Les phases les plus
répandues sont les polymères siliconés dérivés du diméthyl polysiloxane, de la famille des
polysiloxanes.
Figure 16 : Phase stationnaire dérivée du diméthyl polysiloxane.
Cette phase est greffée sur la colonne en silice par l'intermédiaire d’une liaison -O-Si-O-.
Selon le pourcentage de groupement R par rapport aux groupes CH3, l’on peut modifier
la polarité de la colonne et donc ses propriétés en chromatographie.
Si R= CH3, la colonne est complètement apolaire et sépare les produits selon leur point
d'ébullition, soit les noms commerciaux DB-1, OV101, SE-30...
Si le % de R= Phényl est égal à 5 %, la colonne la plus utilisée en CPG, elle est répertoriée
sous les noms commerciaux DB5, CPsil5, OV5...
Si l’on incorpore un substituant cyanopropyle (R=-CH2-CH2-CH2-CN) la polarité augmenteà
cause du fort moment dipolaire du groupe -CN.
Ce sont les phases DB 1701, CPSil 18.
Ces phases à base de silicone présentent deux avantages pour la CPG :
1- une bonne inertie chimique : elles ne réagissent ni avec les phases stationnaires, ni
avec les produits injectés.
2- une très bonne tenue à la température : elles peuvent être chauffées sans dommage
jusqu'à 300°C.
Ils existent d'autres phases beaucoup plus polaires à base de polyéthylène glycolHO-(-CH2-
CH2-O-)n-O-(Silice). Elles sont greffées sur les parois en silice de la colonne par
l'intermédiaire d'une liaison Si-O-C.
Les dénominations commerciales de ces phases sont Carbowax, DB-wax, CP wax 52.
Ces phases sont utilisables entre 20° et 250°C, elles sont moins inertes que les phases
siliconées, et sont en particulier très sensibles à l'oxygène.
137
Enceinte thermo-statée « four » W10,W11 :
Le four est utilisé pour le chauffage éventuel de la colonne pour maintenir le mélange à l'état
gazeux. La température du four est réglable entre la température ambiante et 350 + 0,5 ºC.
La température du four peut être programmée sous la forme de paliers successifs
à température imposée, séparés par des rampes de températures de pente de durées imposées
par l'utilisateur. L’on augmente en général la température en fin d'analyse pour hâter la sortie
des derniers pics et raccourcir les temps d'analyse.
Le four est un élément très important dans le circuit CPG étant donné que la température joue
un rôle crucial dans la régulation de la séparation.
En effet :
Le volume de rétention VR varie selon la loi :
Log(VR) = (a/T) + b
Si T augmente, le volume de rétention diminue et donc le temps de rétention diminue.
Il existe deux représentations de l’équation susmentionnée (Log(VR) = (a/T) + b) dont la
première (Figure 17) est consacrée à une série de composés homologues alors que la
deuxième (Figure 18) est consacrée à une série de composés différents.(Figure 19)
représentant une image photographique d’un four à colonne.
Figure 17 : Représentation de l’équation pour une série de composés homologues W10.
Plus la température est forte, plus la séparation est rapide
A très forte température, il n’y a plus de séparation
138
Figure 18 : Représentation de l’équation pour une série de composés différents W10.
A T1, on ne sépare pas les composés 1 et 3
A T3, on ne sépare pas les composés 1 et 2
A T2, on sépare les composés 1, 2 et 3
Figure 19 : Four à colonne W11.
139
Etape 4 : La détection.
Descriptif de l’étape :
Directement après leurs sorties respectives de la colonne, les fractions ainsi obtenues arrivent
les unes après les autres au niveau du détecteur qui détecte chaque constituant suivant son
temps de rétention et sa quantité.
Informations utiles relatives aux matières et au matériel :
Différents types de détecteurs utilisés en CPG W11 :
Il existe une multitude de détecteurs, l’on peut citer les plus courants :
Détecteur à conductivité thermique (DCT) ;
Détecteur à ionisation de flamme (DIF) ;
Détecteur à capture d'électrons (DCE) ;
Détecteur par ionisation à He ;
Détecteur à plasma micro-onde ;
Détecteur à infrarouge ;
Détecteur à spectrométrie de masse (c’est ce dernier qui est visé par le présent cas de
figure et qui sera développé en profondeur au point suivant) ;
Détecteur à photo-ionisation...etc.
Chacun de ces détecteurs a ses particularités propres, soit une quantité minimale détectable,
une sélectivité particulière ou un type d'échantillon à traiter précis.
N.B W11
Le détecteur est lié à un intégrateur approprié. Ce dernier est placé à la sortie du détecteur et
transcrit le signal électrique en un chromatogramme constitué d'une séquence de pics. Il
opérera l'intégration de ces pics, mesurera les temps de rétention et effectuera tous les calculs
nécessaires à la suite de l'analyse.
Les intégrateurs sont souvent remplacés par des ordinateurs.
140
La Spectrométrie de Masse (SM) :
La spectrométrie de masse est une méthode d’analyse à la fois quantitative et qualitative. En
effet, après ionisation elle renseigne sur la présence et la quantité relative des éléments
(molécules, atomes, radicaux…) présents dans l’échantillon à analyser. La méthode permet de
séparer les différents ions et d’évaluer leur abondance respective W5.
Comme nous pouvons l’observer sur la figure 20W12 ci-dessous, le spectromètre de masse est
composé de plusieurs éléments W5:
Figure 20 : Schéma de la structure d’un spectromètre de masse :
Exemple d'un spectromètre de masse à secteur magnétique
associé à une source d'ionisation d'impact électroniqueW12.
Ci-dessous, seront énumérées les différentes étapes de déroulement du circuit S.M,
portant description générale de son mécanisme de fonctionnement :
Etape 1 : Introduction des fractions chromatographiées de l’échantillon.
Descriptif de l’étape :
En sortie de colonne (cas de couplage CPG/SM), les composés sont introduits depuis la ligne
de transfert vers la chambre d’ionisation à travers le couplage direct dans la colonne.
141
Etape 2 : Ionisation.
Descriptif de l’étape :
Une fois arrivés au niveau de la chambre d’ionisation, les composés, aussi neutres soient ils,
seront transformés par différentes techniques d’ionisation (voir ci-dessous, les modes
d’ionisation utilisées en SM), en ions chargés positivement (cations) ou négativement
(anions), capables d’être accélérées par un champ électrique et déviés par un champ
magnétique W5.
Informations utiles relatives au matériel et/ou appareillage liées à cette étape :
Différents modes d’ionisation utilisés en SM 2 :
Impact électronique (le plus utilisé dans le cas des HE) : L’échantillon à l’état
gazeux est ionisé par un faisceau d’électrons dont l’énergie (le plus souvent 70 eV)
est supérieure au potentiel d’ionisation de l’échantillon. La source d’ions par
impact d’électrons correspond à la méthode d’ionisation la plus couramment
utilisée. Un faisceau d’électrons généré par un filament de tungstène ou de
rhénium, est utilisé pour ioniser les atomes ou les molécules en phase gazeuse. Les
ions sont formés à l’occasion de la collision entre le faisceau d’électrons et les
molécules de l’échantillon.
M + e- → M+ + 2e-
M représente ici la molécule d’analyse ; M+ correspond à son ion moléculaire.
Les ions positifs sont accélérés par un champ électrique et passent dans un champ
magnétique. Les ions caractérisés par un rapport masse/charge peuvent être
récupérés et mesurés en changeant le voltage d’accélération, c’est-à-dire la vitesse
de la particule, ou bien avec la force du champ magnétiqueW13.
La figue 218 ci-dessous, présente une illustration schématique de la technique
d’ionisation.
142
Figure 21 : Représentation schématique de l’ionisation par impact électronique8.
Ionisation chimique : elle fait intervenir des gaz réactifs comme ionisateur, à
l’exemple du méthane, ammoniac, monoxyde d’azote, dioxyde d’azote ou
oxygène.
Ionisation par bombardement d’atomes rapides (« Fast atom bombardement »,
FAB) ou d’ions rapides (« Liquide secondary ion mass spectrometry », LSIMS) :
Cette technique utilise des faisceaux d’atomes neutres tels que l’argon ou le xénon
ou d’ions de césium comme ionisateur.
Désorption du champ et ionisation du champ : l’échantillon est volatilisé au
voisinage d’un filament de tungstène.
Ionisation par désorption laser (« matrix-assisted laser desorption ionisation »,
MALDI) : elle utilise le rayon laser comme ionisateur.
Electrospray : l’ionisation se fait par nébulisation sous potentiel de l’ordre de
5 kV, assistée par un gaz.
Ionisation chimique à pression atmosphérique (« atmospheric-pressure chemical
ionisation », APCI) : l’ionisation se fait à pression atmosphérique par l’action
d’une électrode portée à un potentiel de plusieurs kilovolts et placée dans le trajet
de la phase mobile.
Thermospray : l’ionisateur utilisé est un électrolyte volatile.
143
Etape 3 : Séparation des ions à l’aide d’analyseur.
Descriptif de l’étape :
A l’aide d’analyseur spécifique (filtre de masse), les ions produits dans la chambre
d’ionisation sont séparés sous formes de sous-fractions en fonction de leurs différents rapports
masse/charge.
Les conceptions de filtre les plus répandus comprennent notamment les quadrupoles, la
trappe ionique, les analyseurs de masse de secteur magnétique et de temps de volW13.
Informations utiles relatives au matériel et/ou appareillage liées à cette étape :
Différents types d’analyseurs utilisés en SM2, W14 :
Analyseurs magnétiques et électrostatiques : Leurs principes
consécutifs se fondent sur l’effet du champ magnétique « B » ou encore sur celui
du champ électrostatique « E » exercé sur le trajet des ions dont le rayon « r » obéit
à la loi de Laplace :
m/z = B2 r2/ 2 V
Analyseurs à piège d’ions :
Analyseurs à résonance cyclotronique ;
Analyseurs à temps de vol ;
QuadripôlesW14 : les plus utilisés dans le cas des HE, ce point sera plus développé
ici que les autres. Un analyseur quadripolaire est constitué de quatre électrodes
parallèles de section hyperbolique ou cylindrique. Les électrodes opposées
distantes de 2 r0 sont reliées entre elles et soumises au même potentiel (Figure 22).
Les électrodes adjacentes sont portées à des potentiels de valeurs Ф0 = 2(U –
Vcosωt), somme d’une tension continue U et d’une tension alternative V haute
fréquence (ω). Un champ électrostatique quadripolaire est ainsi créé dans la région
entre les quatre électrodes. En pénétrant dans le quadripôle, les ions conservent
leur vitesse longitudinale et progressent dans l’analyseur, en plus la différence de
potentiel entre l’entrée et la sortie du quadripôle guide les ions dans la direction
voulue. Le mouvement d’un ion selon la direction x et y est défini par la solution
de l’équation de Mathieu. Ainsi, pour U/V fixé, seuls les ions de valeur m/z définie
auront une trajectoire stable jusqu’au détecteur et seront détectés.
144
Figure 22: Quadripôle constitué de quatre barres
portées à des potentiels continus et alternatifsW14.
Équation du mouvement des ions :
Les mouvements des ions dans le quadripôle sont à examiner. La trajectoire des ions dans le
quadripôle est décrite par l’équation de Mathieu. Les deux barres opposées sont équidistantes
de 2r0. Un ion positif de masse sur charge (m/z) donnée entre dans le quadripôle avec une
certaine énergie cinétique dans la direction z, il sera attiré par la barre portée un potentiel
négatif mais avant de toucher la barre, celle-ci pourrait changer de signe à temps et envoyer
l’ion vers la barre adjacente qui à son tour porte un potentiel négatif. Le changement est réglé
de manière que l’amplitude du mouvement des ions suivant l’axe x ou y ne doit pas dépasser
r0 ; si le changement n’est pas bien réglé, l’ion touchera la barre et sera déchargé. Ainsi les
valeurs U, V et ω déterminent la stabilité d’un ion qui pénètre dans le quadripôle.
145
Etape 4 : Détection du signal.
Descriptif de l’étape2 :
Les ions séparés par l’analyseur sont convertis par un système de détection tel qu’un
photomultiplicateur ou un multiplicateur d’électrons en signaux électriques, amplifiés avant
d’être à nouveau convertis en signaux numériques, pour un traitement informatique des
données incluant des fonctions aussi diverses que l’étalonnage, la reconstruction des spectres,
la quantification automatique, l’archivage, la création ou l’utilisation de banques de données
spectrales. Les différents paramètres physiques nécessaires au fonctionnement de l’ensemble
de l’appareil sont gérés par ordinateur.
Informations utiles relatives au matériel et/ou appareillage liées à cette étape :
Différents types de détecteurs utilisés en SMW12 :
Comme les analyseurs et les sources, il existe différents types de détecteurs. Tous
basés sur des principes physiques différents, leur rôle reste le même, soit compter les
ions. C'est une partie placée sous vide (10−5 - 10−7 Torr).
Les plaques photographiques représentent le détecteur historique. La plaque est
enduite d'une émulsion de bromure d'argent, son noircissement donne une valeur
relative de l'intensité du flux (quantité d'ions). Cette technique est très peu sensible.
Principe du cylindre de Faraday : le transfert de charge de l'ion est détecté sur une
surface conductrice, puis le signal est amplifié. Cette technique est précise mais peu
sensible, avec une certaine lenteur de mesure et un bruit de fond important.
Le multiplicateur d'électrons est le détecteur le plus courant (figure 23 : Illustration
schématique du genreW13). Le signal est amplifié par la formation d'électrons
secondaires à l'aide de tubes en verre dopés au plomb (dynode). Il possède une bonne
sensibilité, une amplification forte mais est moins précis que le cylindre de Faraday. Il
possède une durée de vie limitée. La galette de micro-canaux, autre détecteur, peut
être considérée comme assemblage de multiplicateurs d'électrons.
Le multiplicateur de photons est dérivé du multiplicateur d'électrons : le signal est
amplifié par la formation d'électrons secondaires à l'aide de tubes en verre dopés au
plomb (dynode). Ceux-ci sont accélérés vers un écran phosphorescent où ils sont
convertis en photons. Ces photons sont ensuite détectés par le photomultiplicateur.
Il présente une bonne sensibilité, avec amplification forte mais le balayage est moins
rapide qu'avec un multiplicateur d'électrons.
146
Figure 23 : Schéma d’un multiplicateur d’électronsW13
VI.3. Mode opératoire :
Suivre les points de démarche suivants selon la logique de succession des actes de
manipulation et d’exercice, ci-dessous décrite :
Préparation et programmation des conditions d’analyse et d’appareillage
L’appareil CPG/SM est préparé d’avance, puis programmé (système informatisé) en intégrant
tous les déterminants des conditions opératoires choisies à cet effet.
Des conditions d’analyse particulières, issues de la pratique courante du laboratoire UATRS /
CNRST- Rabat-Maroc, sont proposées ci-dessous, à titre d’exemple pour une meilleure
appréciation du mode de travail.
Conditions d’analyse CPG /SM= Conditions standards UATRS (Huile essentielle) :
Appareillage : chromatographe à phase gazeuse (TRACE GC ULTRA) couplé à un
spectromètre de masse (Polaris Q MS à trappe ionique).
Type d’analyse effectuée : Qualitative
Type d’ionisation : Impact électronique (70 eV)
Type de solvant : n-Hexane ou acétate d’éthyle
Type de colonne : VB-5 (Methyl-poly-siloxane à 5 % phenyl) ,
147
30 m *0,25 mm*0,25 micrométre.
Conditions d’injection
Volume d’injection 1 microlitre
Température d’injection 220°C
Température d’interface 300 °C
Mode d’injection SPLIT
Gaz vecteur Hélium
Débit 1,4ml/min
Conditions de séparation
Rampe (°C /min) Température finale (°C) Temps (min)
40 2.00
4 180 0.00
20 300 2 .00
Constitution de l’échantillon
Dans un récipient en verre d’une capacité volumique convenable, procéder à la dilution de
l’huile essentielle pure dans une quantité suffisante de solvant (n-hexane ou acétate d’éthyle).
Injection de l’échantillon
Conformément au système d’appareillage et de programmation utilisé, l’on injecte
une quantité prédéterminée de l’échantillon dans l’enceinte de l’appareil à travers une
seringue spéciale ou un injecteur intégré à l’appareil. La quantité d’échantillon
généralement utilisée est de l’ordre de 1 µl.
Acquisition et traitement des données numériques
Les résultats obtenus suite à l’analyse, sont traités sur ordinateur, sous forme de
données numériques permettant ainsi, l’élaboration
d’un spectrogramme présentation graphique de la carte spectrale (pics) des
différentes composantes du produit analysé ;
Un Logiciel spécial et intégré au système CPG-SM se charge de l’acquisition et du
traitement des données numériques issues du détecteur permettant, en même temps, de
les interpréter par étude comparative automatique vis-à-vis de données scientifiques de
148
référence contenues dans des bibliothèques informatisées commerciales ou propres au
laboratoire.
VI.4. Travaux connexes et enregistrement des données :
Etablir un recueil de données par enregistrement dans un bulletin de travail pratique
(B.TP) ou rapport de travail pratique (R.TP) correspondant, dûment, daté, signé par
l’auteur d’exercice et déposé auprès de l’encadrant ou autre personne compétente,
pour validation ultérieure ;
VI.5. Suivi :
Des quantités suffisantes :
de matière première végétale de travail (M.P.V.T) avec au moins une centaine de
grammes (100 g) de parties aériennes fleuries de thym (P.A.F-T) ;
et du produit fini avec au moins 0,5 ml d’huile essentielle de thym (HE/T) ;doivent
être conservées et archivées, en tant qu’échantillons de réserve et matière de preuve
constituant élément majeur de traçabilité, pendant toute la durée présumée de validité
de la matière ou du produit, et ce, en dehors des échantillons de travail ;
Tous les éléments d’enregistrement, de notification et d’observation (notamment ceux liés aux
éventuelles remarques, anomalies ou éventuels manquements) relatifs à l’exécution de la
présente procédure et à son environnement doivent faire l’objet de précis dans un cahier-
journal de laboratoire (C.J/L) le cas échéant, un cahier de paillasse de laboratoire (C.P/L) tenu
à jour et périodiquement validé conformément aux exigences de la procédure interne de
documentation , de la protection et la conservation des documents de laboratoire.
Le cahier (C.J/L) ou (C.P/L) menu de bulletin(s) de travail pratique (B.TP) ou rapport(s)
d’exercice pratique (R.EP) correspondant, doit être tenu de sorte à assurer la traçabilité
ascendante et descendante, dans le temps et l’espace, de tous les éléments de travail
notamment et surtout, ce qui concerne la matière première végétale de travail (M.P.V.T) qui,
dans le cas présent, est constituée d’un produit organique d’origine végétale soit l’huile
essentielle (HE).
149
3. Procédure d’habilitation analytique (habilitation du personnel à l’analyse) au sein d’un
laboratoire de contrôle de produits de santé d’origine naturelle (P.S.O.N), notamment les
produits de santé à base de plantes médicinales (PS.b.PM).
SOMMAIRE
I) Objet.
II) But.
III) Domaine d’application.
IV) Responsabilité.
V) Définitions.
VI) Procédure « proprement dite ».
I) Objet :
Cette procédure a pour objet de décrire les démarches à suivre, les conditions à vérifier et les
éléments à évaluer pour l’habilitation (ou pas) d’un analyste (habilitation individuelle) ou
d’un groupe d’analystes (habilitation collective ou partagée) à une méthode d’analyse
déterminée au sein du Laboratoire de Contrôle des « P.S.b.P.M ».
II) But :
Le but de cette procédure est de mettre à la disposition des différentes formations, institutions,
entreprises, associations et coopératives…etc., travaillant dans le domaine de fabrication des
« P.S. b. P.M », un outil pédagogique, technique et pratique de management du personnel
afin d’assurer le maintien du niveau analytique exigé, de leur personnel au niveau des
différents services du Laboratoire de Contrôle et de vérifier de façon systématique et planifiée
que l’analyste ou le groupe d’analystes possèdent les qualités requises pour remplir leurs
devoirs et répondent aux conditions qui leur permettent de s’acquitter au mieux de cette
fonction.
La procédure cible le cœur même du système qualité de la formation, puisqu’il touche à la
fois deux éléments très critiques relevant de son maillon qualité d’une façon générale, à
savoir :
- Le contrôle qualité en termes de procédé et de méthode ;
et
– L’analyste en tant que personne chargée de l’exécution de ce même contrôle qualité.
150
Elaborer une telle procédure consacrée à l’habilitation d’une partie de la main d’œuvre
chargée d’un outil pratique très lourd et très contraignant en terme à la fois de
responsabilisation et de validation matérielle (ou pas) de la qualité du produit a pour but de
vulgariser cet outil de management chez les concernés à des fins de sécurité et d’innocuité en
premier lieu avant qu’il le soit pour ce qui relève de la compétitivité ou de la performance de
toute la formation.
III) Domaine d’application :
Cette procédure est applicable à tous les analystes du laboratoire pour leur habilitation à leurs
activités analytiques.
IV) Responsabilité :
La responsabilité de l’exécution technique et pratique de la présente procédure est assumée
par le comité d’habilitation du Laboratoire ; la responsabilité de son application
administrative suit, dans son importance, la voie hiérarchique de responsabilisation en vigueur
au sein du Laboratoire. La responsabilité quant à la réponse à la demande d’habilitation
exigée par le comité d’habilitation selon un programme d’habilitation validé est applicable
aux personnes à habiliter.
V) Définitions :
Habilitation : En dehors de la définition de « l’habilitation » ci-dessus mentionnée,
toutes les autres définitions qui suivent ont été crées par nous mêmes, à ce juste titre et
exclusivement aux fins du développement de la présente procédure.
Habilitation fonctionnelle (H.F) : dite aussi « habilitation générale (H.G) ou
encore, habilitation à la fiche de fonction (H.ff) », est une autorisation interne
matérialisée par la délivrance d’un certificat interne au concerné, approuvant l’habilité
et l’aptitude de ce dernier à s’acquitter de ses attributions prédéfinies dans sa fiche de
fonction.
Habilitation analytique (H.A) : ou « habilitation à l’analyse » est l’habilitation d’un
analyste ou d’un groupe d’analystes à toutes les analyses qui lui sont attribuées.
Cette habilitation est matérialisée par un écrit du comité d’habilitation (PV ou
Compte-rendu d’habilitation), elle constitue l’ensemble des habilitations analytiques
sélectives.
151
Habilitation analytique sélective (H.A.S) : il s’agit de l’habilitation d’un analyste ou
d’un groupe d’analystes matérialisée par un écrit du comité d’habilitation (PV ou
Compte-rendu d’habilitation) à une seule analyse précise.
Habilitation analytique sélective individuelle (H.A.S.I) : est l’habilitation d’un(e)
seul(e) analyste pour une analyse bien déterminée.
Habilitation analytique sélective partagée (H.A.S.P) : est l’habilitation à la fois
d’un groupe d’analystes pour une seule et même analyse. Ce type d’habilitation est
applicable quand l’analyse en question est exécutée au même temps par deux ou plus
de personnes. Dans ce cas, la décision d’habilitation, ou pas, est prononcée pour tout
le groupe et jamais pour une seule personne, puisque le jugement porte ici sur la
combinaison du travail du groupe.
Habilitation analytique sélective initiale (H.A.S.IN) : elles’applique :
- soit dans le cas d’un nouveau ou d’une nouvelle analyste (voire pour un nouveau
groupe d’analystes) pour une analyse déterminée après avoir effectué un stage
spécifique porté sur l’analyse en question conformément à la procédure de formation
interne des nouveaux recrus ;
- soit pour tout analyste ou groupe d’analystes concernés, qu’il soit ancien ou nouveau,
dans le cas d’une nouvelle méthode analytique.
Habilitation analytique sélective de routine (H.A.S.R) : dite aussi « H.A.S de
suivi », elle se base sur une évaluation périodique (la période est définie, selon le cas,
dans le programme d’habilitation interne au service faisant partie du programme
général d’habilitation interne du Laboratoire de Contrôle), de l’habilité d’un(e)
analyste (H.A.S.R individuelle = H.A.S.R.I) ou d’un groupe d’analystes (H.A.S.R
partagée = H.A.S.R.P) qui a déjà fait l’objet d’une habilitation initiale (H.A.S.IN).
Elle a pour objectif de maintenir et suivre de prés les performances professionnelles et
l’habilité analytique initialement acquises pour une analyse précise.
Habilitation analytique sélective d’adaptation (H.A.S.A) : est une habilitation
d’adaptation d’un(e) analyste (H.A.S.A individuelle = H.A.S.A.I) ou d’un groupe
d’analystes (H.A.S.A partagée = H.A.S.A.P), à la nouvelle situation ou au nouvel
environnement de l’analyse ayant fait l’objet de modification(s) reconnue(s) comme
majeure(s). Elle est donc liée à toute modification majeure de l’analyse qu’elle soit :
1. d’ordre technique avec modification majeure de la procédure technique, de
réactifs…etc.) ou :
152
2. d’ordre matériel avec modification majeure de l’environnement d’application
de l’analyse, à savoir les locaux, les conditions atmosphériques, l’équipement
et le matériel d’analyse (voire aussi l’habillement…etc.).
VI) Procédure (proprement dite) :
VI.1) Généralités :
Toute session d’habilitation analytique doit se référer dans ses démarches à la procédure
de l’analyse faisant l’objet de l’habilitation ainsi que les procédures qu’y sont associées.
Pour toute habilitation analytique sélective de type initiale (H.A.S.IN) ou d’adaptation
(H.A.S.A), une session complète d’évaluation serait obligatoire.
Une session d’évaluation se compose de :
*l’épreuve d’évaluation technique : cette épreuve se consacre à la partie technique,
méthodologique et logistique de l’analyse et se déroule en une seule séance d’épreuve
avec possibilité de séances de rattrapage.
*l’épreuve d’évaluation pratique : Se consacre entièrement à la manipulation
analytique proprement dite et peut comporter plus d’une séance d’épreuve (séance = test
d’analyse) avec un maximum de trois, selon la nature du test (le nombre de séances pour
chaque test est indiqué dans la fiche d’évaluation correspondante).
Pour des raisons de management dites humaines et flexibles, il y a eu lieu de proposer
une démarche particulière relative à l’habilitation analytique sélective de routine
(H.A.S.R).Elle consiste :
*dans un premier temps à évaluer des données apportées par le cahier de paillasse
concernant le test en question, y compris les résultats obtenus et ce, depuis la date de la
dernière habilitation.
*puis procéder à la formulation de décision, sur la base de cette évaluation dûment
notifiée entre 1 et 3 comme suit :
. Note : 1 décision : envisager une session d’évaluation complète qui sera fixée dans une
date ne dépassant pas les 15 jours qui suivent.
En attendant le résultat de la session, le (la) concerné(e) est tenu(e) de ne pas
pratiquer le test ;
.Note : 2 décision : Procéder dans la semaine qui suit, à une seule épreuve d’évaluation
technique.
Le (la) concerné(e) n’est pas interdit de pratiquer le test entre temps.
153
.Note : 3 décision : le/la concerné(e) est considéré(e) habilité pour exercer l’analyse en
question sans pour autant se soumettre à aucune des épreuves.
Chaque habilitation analytique sélective y compris les séances préparatoire et de clôture,
organisées selon la procédure générale d’habilitation, doit faire l’objet, conformément à
cette même procédure, d’un PV (procès verbal) ou d’un CR (compte rendu) comportant
s’il y a lieu et selon le cas :
La fiche d’évaluation sur étude de cahier de paillasse ;
et/ou,
La fiche d’évaluation technique où sont relatés tous les éléments de l’épreuve
d’évaluation technique avec les résultats et les notes correspondants, ainsi que la décision
prise,
ou s’il y a lieu,
La fiche d’évaluation pratique où sont relatés tous les éléments de l’épreuve
d’évaluation pratique avec tous les résultats et les notes correspondants ainsi que la
décision prise.
Les fiches ci-dessus indiquées sont assemblées dans une fiche –mère dite « fiche de
session d’habilitation ».
VI.2) Epreuve d’évaluation technique :
Il s’agit d'une épreuve orale sous forme d’entretien ;
La durée de l’unique séance de cette épreuve est limitée à 60 mn ;
L’ordre du jour est un questionnaire préparé d’avance par le comité d’habilitation, qui
prend ses ressources de la procédure analytique (objet d’habilitation) et éventuellement,
les procédures ou instructions associées qui entourent l’analyse en question à l’exemple
de :
- L’instruction d’utilisation d’un appareil utilisé dans le test ;
- La procédure de gestion des données et de résultats relatifs au test ;
- L’instruction d’hygiène ;
- La procédure de nettoyage ou de désinfection réalisés s’il y a lieu, avant, en
cours ou après le test ;
- Les instructions de calcul…etc.) ;
Voir aussi :
- le cahier de paillasse dont les données sont interprétées, les éventuels anomalies ou
manquements sont discutés et la traçabilité des différentes analyses est évoquée.
154
En cas de nécessité, le questionnaire peut se développer en dehors de la salle pour aller
jusqu’à demander des explications supplémentaires sur le lieu de travail sans pour autant
passer à l’exercice.
L’objectif principal ici, est de déterminer le degré d’appréhension et de compréhension de
la procédure et de son entourage technique, administratif et logistique qui lui est
strictement attaché sans pour autant s’éloigner de l’axe principal du test.
Tous les éléments du questionnaire, d’appréciation des réponses, de la notification et des
décisions prises sont relatés dans la « fiche d’évaluation technique » propre à l’analyse
en question.
Pour une habilitation de routine (H.A.S.R) et tenant compte des raisons liées à la gestion
de la démarche d’habilitation (éviter le retour au point de départ), la notification de
l’intéressé(e) sera restreinte aux deux notes 1 ou 2, ouvrant les possibilités de décision
suivantes :
. Note : 1 décision : envisager une session d’évaluation complète qui sera fixée dans une
date ne dépassant pas les 15 jours qui suivent. En attendant la session, le (la)
concerné(e) est tenu(e) de ne pas pratiquer le test ;
.Note : 2 décision : le/la concerné(e) est considéré(e) habilité(e) sur le plan technique pour
l’analyse en question lui donnant ainsi le droit d’accès à l’épreuve d’évaluation
pratique.
Pour les habilitations initiale et d’adaptation (H.A.S.IN et H.A.S.A), la notification de
l’évaluation ainsi que les décisions prises envers l’intéressé(e) sont les suivants : .
Note : 1 décision : envisager une séance de rattrapage de la même Epreuve qui sera fixée
dans une date ne dépassant pas les 15 jours qui suivent. .
Note : 2 décision : le/la concerné(e) est considéré(e) habilité sur le plan technique pour
l’analyse en question lui donnant ainsi le droit d’accès à l’épreuve d’évaluation
pratique.
Dans ce cas précis et quelque soit la note, l’intéressé(e) est interdit de pratiquer le test jusqu'à
réussir l’épreuve d’évaluation pratique correspondante.
Quelque soit le type d’habilitation envisagée, le passage à trois reprises de la même
épreuve d’évaluation technique est assujetti à une non habilitation et l’intéressé(e),il ou
elle est considéré(e) « non habilité(e) » et donc interdit(e) de pratiquer l’analyse en
question. Une deuxième demande d’habilitation serait passible d’instruction par le comité
d’habilitation conformément à la procédure générale d’habilitation.
155
VI.3) Epreuve d’évaluation pratique :
C’est une épreuve qui se consacre entièrement à la manipulation analytique proprement
dite et on ne peut y accéder que suite à une évaluation technique positive;
Cette épreuve peut se faire, selon le cas de l’analyse, en une ou plus de séance(s)
d’épreuve pratique(s) avec un maximum de trois (3) tests (le nombre de séances pour
chaque test est indiqué dans la fiche d’évaluation pratique correspondante);
En cas de 2 ou 3 séances à la même épreuve d’évaluation pratique, l’échéance entre deux
séances successives ne doit pas dépasser les dix (10) jours ;
La durée d’une séance est variable selon le cas. Elle est déterminée dans la fiche
d’évaluation propre à l’analyse en question et dépend strictement de la nature de cette
dernière.
VI.3.1) Conditions de l’évaluation pratique :
L’évaluation pratique se fait sur la base de la procédure d’analyse et les procédures ou
instructions qui y sont associées sous les conditions d’exigence pratique suivantes :
Environnement (local) qualifié (s’il y a lieu, cas de tests biologiques) et la
qualification est validée;
Equipement et matériel de travail qualifiés (s’il y a lieu) voire équilibrés et les
qualifications validées ;
La procédure analytique validée et la validation est d’actualité.
VI.3.2) Les axes de l’évaluation pratique :
Réalisée à la lumière de la procédure analytique, l’évaluation pratique comporte les axes
d’appréciation suivants :
1) Appréciation de la qualité de la préparation pratique à l’analyse (A.Q.P.P.A) :
Il s’agit de l’appréciation de la :
Préparation des locaux du travail, du matériel et/ou de l’équipement propre à l’analyse
(s’il y a lieu) ;
Préparation des réactifs ou de nécessaires à l’analyse (s’il y a lieu)
Préparation de soi (s’il y a lieu, habillement propre à l’analyse, hygiène de mains, …etc).
La notification de l’appréciation de chaque préparation est échelonnée entre 1 et 3 et elle
quantifiée en chiffre entier soit 1, 2 ou 3.La note finale de l’A.Q.P.P.A est la moyenne des
trois notes correspondantes aux trois appréciations.
156
Elle est quantifiée en chiffre entier (1, 2 ou 3) suivant l’orientation de calcul suivante :
Moyenne 1,5 Note = 1 ;
1,5 Moyenne 2,5 Note = 2 ;
Moyenne 2,5 Note = 3.
2) Appréciation de la qualité de l’exécution (manipulation proprement dite) de
l’analyse (A.Q.E.A) :
Elle se résume en :
l’appréciation du savoir faire de l’analyste en matière de la manipulation spécifique au test
en question ;
l’appréciation de la qualité d’enchaînement des démarches de manipulation (respect de la
logique de succession des faits et des gestes) et des précautions à prendre le long de
l’analyse.
Pour les analyses qui imposent des critères de sécurité particulières (cas des analyses
biologiques suscitant le travail sous atmosphère contrôlée et une hygiène particulière),
le comité d’habilitation est censé soigneusement choisir son approche d’observation ou de
prospection (en collaboration avec l’intéressé(e)) de façon à ne pas constituer en soi, un
éventuel facteur de gêne ou de bruit, que ce soit pour le manipulateur ou l’analyse. Dans ce
sens et excepté une autre formule d’approche dûment convenue entre l’intéressé(e) et
le comité d’habilitation, ces derniers peuvent s’entendre sur l’une des deux possibilités
suivantes :
le comité d’habilitation se contente de suivre le test à travers une vitre en dehors de
l’enceinte de travail ;
un seul représentant du comité est appelé à suivre de près l’analyse au sein de la
zone de travail à condition de se conformer dans l’habillement, le comportement et
les gestes à la procédure de l’analyse en question et les procédures ou instructions
associées.
Chacune des deux appréciations est notée en chiffre entier entre 1 et 3.
La note finale de l’A.Q.E.A correspond à la moyenne des deux notes correspondantes aux
deux appréciations.
157
Elle est quantifiée en chiffre entier (1 ou 2 ou 3) suivant l’orientation de calcul suivant :
Moyenne 1,5 Note = 1 ;
1,5 Moyenne 2,5 Note = 2 ;
Moyenne 2,5 Note = 3.
3) Appréciation du résultat de l’analyse (A.R.A) :
Il s’agit de l’évaluation du résultat par rapport aux spécifications du (des) produit(s)
analysé(s). La note sera 1, 2 ou 3.
VI.3.3) Décision finale d’une séance d’évaluation pratique :
La note finale d’une séance pratique sera la moyenne des trois notes correspondantes aux trois
axes d’appréciation indiqués ci-dessus. Les décisions seront donc :
En cas de Note 1 : l’intéressé(e) est déclaré(e) « non habilité(e) » avec interdiction
d’exercice de l’analyse en question en donnant suite ou pas à cette décision selon le cas
(possibilité de suivi pour pas plus de deux passages alors qu’une interdiction définitive est
possible pour trois passages).S’il y a lieu, un suivi est appliqué conformément aux
directives de suivi apportées par la procédure générale d’habilitation;
En cas de Note 2 : la séance est à refaire dans un délai ne dépassant pas les 2 jours qui
suivent. Un troisième rattrapage de la même séance soldé par la même note est conclu par
une interdiction d’exercice de l’analyse avec la possibilité de donner une suite corrective
suivant les axes de suivi définis par la procédure générale d’habilitation ;
Cas de la Note 3 : l’intéressé(e) est déclaré(e) habilité(e) à exercer l’analyse si l’épreuve
est réalisée en une seule séance. Sinon, si l’épreuve est constituée de deux ou trois séances
successives, l’intéressé(e) attendra les résultats des séances prochaines.
Remarque :
Il s’agit de faire la différence entre séance de rattrapage et séance d’épreuve :
Séance de rattrapage ou (passage) : c’est une séance analytique identique à la séance
d’épreuve qui permet, s’il y a lieu, de faire un rattrapage au sein de cette même séance
d’épreuve (le nombre de séances de rattrapage au sein de la même séance d’épreuve ne
peut dépasser deux) ;
158
Séance d’épreuve : c’est une séance complète comportant s’il y a lieu, toutes les séances
de rattrapage identiques. Une épreuve d’évaluation pratique peut comporter plus d’une
séance d’épreuve selon le cas avec un maximum de trois.
En d’autres termes, et dans le cas d’une épreuve pratique à plus d’une séance d’épreuve,
l’accès à la séance d’épreuve suivante ne peut avoir lieu que suite à un passage réussi de la
précédente ou l’une de ses séances de rattrapage. Ainsi, la seule note gardée pour la séance
d’épreuve (initiale ou de rattrapage) est la meilleure note obtenue pour l’une d’entre elles.
Le passage à la séance d’épreuve suivante n’est donc possible qu’avec l’obtention de la Note
3 à la séance d’épreuve précédente.
VI.3.4) La décision finale d’une épreuve d’évaluation pratique :
L’analyste ou le groupe d’analystes est déclaré « habilité » à exercer l’analyse faisant l’objet
d’habilitation une fois l’unique séance d’épreuve (cas d’épreuve pratique à une seule séance)
ou chacune de l’ensemble des séances d’épreuve (cas d’épreuve pratique à plusieurs séances
d’épreuve) est réussie avec succès (Notée 3) suivant les conditions et possibilités indiquées au
point précédent (VI.3.3).
Tous les éléments du questionnaire, d’appréciation des réponses, de la notification et des
décisions prises sont relatés dans la « fiche d’évaluation pratique » propre à l’analyse en
question.
159
C. Etude de variation de la concentration du thymol et du carvacrol dans
l’huile essentielle de thym saturéioide au cours de vieillissement en temps
accéléré d’une durée de 6 mois.
1. Etape de récolte Au niveau de la récolte, nous avions pu cueillir environ 20 kg de la matière première de
travail composée des parties aériennes de la plante fraiche du thym saturéioide, cueillies au
niveau de la zone montagneuse de Bin Elouidane, conformément aux Bonnes Pratiques de
Récoltes recommandées par l’OMS [39].La Figure 4 précédemment présentée représente la
photographie d’un échantillon de la plante.
2. Etape d’identification Notre échantillon de travail a été officiellement identifié par l’Institut Scientifique de Rabat,
comme étant le thym saturéioide portant la référence : « Thymus satureioides Cosson in
Bull.Soc.Bot. France 58: 436 . 1911 AS AA HA MA Mam -2-3. » et enregistré au niveau
de l’herbier du même institut sous le numéro d’index RAB 98065.
3. Etape d’extraction. Environ 2,5 ml d’huile essentielle H.E/T.S a été extraite de 100 g de la matière première de
travail pendant deux jours à raison de 1,5 ml pour le premier jour et 1 ml pour le deuxième
jour au sein du l’ERTP.PAM conformément à la procédure académiquesus- indiquée.
(Annexe 1).
4. Etape d’analyse initiale : caractérisation chimique initiale (à
t=0) de l’huile essentielle H.E/T.S. Le résultat de l’analyse qualitative et quantitative initiale (à t = 0) de l’huile essentielle à
l’aide de la chromatographie en phase gazeuse couplée à la spectrométrie de masse (CPG /
SM), est présenté dans le spectrogramme suivant (Figure 24) :
160
Figure 24 : Analyse CPG des différentes composantes de l’huile essentielle
de thym saturéioide à t = 0.Les temps de rétentions TR = 16,57 et TR = 18,55 correspondent
successivement au Carvacrol et au Thymol.
5. Etape d’analyse finale : caractérisation chimique finale (en
post – vieillissement) de l’extrait d’huile essentielle H.E/T.S.
Le résultat de l’analyse qualitative et quantitative finale à t = 6 mois après vieillissement sous
t = 40 °C et HR = 75 % de l’huile essentielle à l’aide de la chromatographie en phase gazeuse
couplée à la spectrométrie de masse (CPG / SM) est présenté dans le spectrogramme suivant
(Figure 25) :
Figure 25 : Analyse CPG des différentes composantes de l’huile essentielle de thym saturéioide à
t = 6 mois après vieillissement sous : t = 40 °C et HR = 75 %.Les temps de rétentions : TR =
16,58 et TR = 18,55 correspondent successivement au Carvacrol et au Thymol .
RT: 0.00 - 41.52
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22 24 26 28 30 32 34 36 38 40
Time (min)
0
10
20
30
40
50
60
70
80
90
100
Rela
tive A
bundance
18.55
16.57
9.0122.0213.88
14.76
6.4811.75 26.82
23.057.36 28.52 40.0037.1624.904.39 35.3333.0030.46
NL:4.55E7
TIC MS 01
RT: 0.00 - 41.54
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22 24 26 28 30 32 34 36 38 40
Time (min)
0
10
20
30
40
50
60
70
80
90
100
Rela
tive A
bundance
18.55
16.58
13.919.07 22.0214.77
26.8111.796.5823.05 28.5320.72 40.0124.92 37.174.00 35.3433.0431.01
NL:4.07E7
TIC MS 04
161
6. Calcul des pourcentages individuels et des écarts :
Les résultats quantitatifs des deux principaux composantes carvacrol et thymol sont exprimés
dans le Tableau 6 ci-dessous. Ces résultats émanent des principes élémentaires de calcul
préétablis suivants :
Cas du carvacrol
AC t0 : Aire du carvacrol (à t = 0) = 67097757
AC t6 : Aire du carvacrol (à t = 6 mois) = 51339704
Considérant que AC t0 correspond à 100 % de la substance,
nous avons calculé le pourcentage (X) de AC t6 par rapport AC t0, à travers l’équation :
X = AC t6 / AC t0 x 100 = 51339704 / 67097757 x 100 = 76, 51 %
Puis l’écart « EC » (en pourcentage) entre AC t0 et AC t6 :
EC = 100 - X = 100 - 76, 51 = 23, 49 %
Cas du thymol
AT t0 : Aire du thymol (à t = 0) = 302397036
AT t6 : Aire du thymol (à t = 6 mois) = 262920106
Considérant que AT t0 correspond à 100 % de la substance,
nous avons calculé le pourcentage (Y) de AT t6 par rapport AT t0, à travers l’équation :
Y = AT t6 / AT t0 x 100 = 262920106 / 302397036 x 100 = 86, 94 %
Puis l’écart « ET » (en pourcentage) entre AT t0 et AT t6 :
ET = 100 - Y = 100 % - 86, 94 = 13, 06 %
162
Tableau 6 : Représentation des résultats de l’analyse quantitative (à t = 6 mois après
vieillissement sous T = 40 °C et HR = 75 %) du carvacrol et du thymol par rapport à la
composition initiale (100 %) des mêmes substances de l’huile essentielle
de thym saturéioide (HE / TS).
Temps de rétention
(TR)
Substance
corresponda
nte
Pourcentage individuel de
la substance à t = 6 mois
par rapport à sa
concentration initiale à t
= 0
Ecart (en pourcentage) entre la
concentration de la même
substance entre t = 0 et t = 6
mois
T = 0 / t = 6 mois
16,57 / 16,58
Carvacrol
76, 51 %
23, 49 %
T = 0 et t = 6 mois
18,55
Thymol
86, 94 %
13, 06 %
163
IV DISCUSSION
164
A. Discussion – Etude technique (A)
Le résultat attendu de la présente étude purement technique serait l’élaboration d’un
document technico-stratégique instruisant la question des plantes médicinales et leurs
dérivés au Maroc.
En effet, nous fournissons ici un texte spécifique portant les axes d’orientation stratégique
pour le développement et l’amélioration du secteur des plantes médicinales et dérivés à
l’échelle nationale qui serait potentiellement mis à la portée et à la disposition des parties
prenantes, concernés et intéressés sachant que ce document porte deux caractéristiques de
faisabilité décisives, soit :
la globalité et la généralisation : il cible l’ensemble des points pertinents de décision
et d’action
la flexibilité : il est réalisé de façon à ce qu’il puisse être utilisé soit partiellement soit
totalement.
Le long de son développement, l’on a veillé à ce que le document en question vise la
maitrise globale du secteur portée sur une gestion efficace et fiable, encadrée par une
réglementation logique, raisonnable et réaliste, tout en tenant compte de tous les éléments
et les événements qu’y interviennent et en prenant en considération les particularités
locales et d’actualité, relatives aux pratiques et aux exercices réalisés dans le secteur des
plantes médicinales à l’échelle nationale.
La stratégie en question doit être guidée et orientée aux termes d’un usage rationnel des
plantes médicinales en tant que matières premières ou comme produits, à la fois par :
Les professionnels;
Les consommateurs;
Les administrations et les autorités compétentes.
Pour des raisons pratiques, cette stratégie doit être globale et intégrée.
La réalisation de cette tache a été effectuée dans la conformité totale aux exigences et
recommandations professionnelles les plus strictes du moment telles que celles de la norme
Iso 9001, en l’occurrence Chapitre 6 de la norme ISO 9001/2015, consacré à la
planification [32].
De cette façon, nous avons tenu à inscrire notre modeste participation à l’amélioration et au
développement du secteur au niveau national, voire même à l’échelle internationale.
165
B. Discussion – Etude technico-pratique (B)
Partant de l’existant en terme du matériel disponible sur les lieux et son environnement, ainsi
que de la documentation de référence utilisée actuellement tout en tenant compte des
contraintes du moment, pour ne désigner que le temps limité consacré à l’exécution de ce
travail, nous avons pu mettre à jour la présente procédure dans le temps imparti, afin d’assurer
la continuité de l’étude doctorale et de respecter le protocole de la recherche.
D’autre part, les vérifications rigoureuses auxquelles ont été soumises les procédures en
question, à la fois sur le plan technique, à travers l’étude comparative par rapport aux
référentiels susmentionnés, notamment ceux de la norme Iso 9001 : Système de
management de la qualité (version 2015) et les BPF ou Bonnes Pratiques de Fabrication
(version 2015), et sur le plan pratique, à travers l’exécution réelle des dites procédures sur les
lieux même du laboratoire avec succès, nous ne pouvons que constater l’exactitude et la
conformité de celle-ci par rapport aux exigences requises à cet effet.
Ajoutant à cela, une valorisation significative des documents en question, portée par
les compétences à la fois du vérificateur initial et du responsable de la validation finale,
permet de signer l’aspect de fiabilité et de crédibilité des procédures.
C. Discussion – Etude expérimentale (C)
En premier lieu et d’après les résultats (Figures 26 et 27) issus de l’analyse CPG/SM de
l’huile essentielle (HE / TS), l’on peut confirmer l’identité spécifique de cette variété de thym
saturéioide Thymus satureioides . En effet et du fait que les concentrations du thymol et du
carvacrol sont majoritaires par rapport à celles des autres composants, notamment celle du
bornéol,l’on en déduit donc qu’il s’agit d’une deuxième variété, non ordinaire, de thym
saturéioide différente de la variété généralement connue par son chémotype riche en bornéol.
En effet, il a été démontré que le profil chimique de plusieurs variétés de thym issues de
différentes régions du Maroc est très variable et que la teneur et la nature de leurs composés
majoritaires varient considérablement d'un échantillon à l'autre en fonction de l'origine des
plantes (Benjilali et al. 1987 a et b) [41] [42]. Cette hypothèse est vérifiée par d'autres
recherches menées sur les huiles essentielles deT. satureioides (HE/TS) de différentes régions
du Maroc. C'est le cas de l’HE/TS originaire de la région d'Ifrane (Moyen Atlas) dont la
composante majeure est le "p-cymène" (Elouali Lalami.A et al, 2013) [22] et le cas de
166
l’HE/TS provenant de la région de Taroudant (sud du Maroc), plutôt riche en bornéol (Ramzi
Hassan et al, 2017) [43].
L'extraction d'huile essentielle HE / TS a aboutit à un rendement total de 2,22%, supérieur à
1,1% obtenu par Elouali Lalami.A et al (2013). D’autre part, notre étude comparative des
résultats quantitatifs relatifs aux taux des deux composantes (thymol et carvacrol) obtenus
suite à l’étude de stabilité de l’huile essentielle (entre t0 et t = 6 mois sous vieillissement
accéléré), a révélé :
une diminution significative, de plus de 13 %, de la concentration initiale du thymol
au cours de la durée présumée d’étude de stabilité (6 mois) (de 100 % à t0 à 86, 94 %
à t = 6 mois);
une diminution encore plus importante dans le cas du carvacrol de près de 25 %, au
cours de la même durée d’étude (de 100 % à t0 à 76,51 % à t = 6 mois).
Ces diminutions de la concentration des deux substances au cours des 6 mois d’étude
pourraient être dues à de multiples événements, notamment ; l’interactions entre substances,
la transformation en d’autres substances ou encore d’autres réactions physico-chimiques
possibles à l’exemple de l’oxydoréduction de ces substances actives sous l’effet des facteurs
climatiques et environnementales subits d’une part, et d’autre part, au fait d’avoir utilisé
l’huile essentielle telle quelle (conservation artisanale) sans pour autant faire l’objet d’aucune
conservation industrielle (sous vide ou sous azote) et d’aucun ajout de conservateurs.
Il faut constater que la diminution de la teneur est plus importante dans le cas du carvacrol
avec plus de 23 % par rapport à celui du thymol (13 %), ce qui suggérerait que le carvacrol
pourrait être plus sensible à son environnement physico-chimique que le thymol avec une
différence de plus de 10 % d’écart.
167
V CONCLUSION
168
A. Conclusion spécifique à l’étude expérimentale
Vu les éléments de résultats et discussions ci-dessus présentés, l’on peut conclure que l’huile
essentielle des parties aériennes fleuries du Thym saturéioide (HE/TS) est exposée à une
détérioration rapide dans ce cas de figure de conservation artisanale, dans le temps et sous
l’effet des facteurs climatiques. Ceci nous pousse à recommander des études complémentaires
et approfondies dans le même sens, dont l’étude de stabilité de l’HE / TS soit :
conditionnée sous vide.
conditionnée sous azote.
en présence de conservateur(s).
Ces études compléteront l’évaluation de la stabilité de l’huile essentielle de Thym saturéioide
(HE / TS) permettant une étude comparative avec le conditionnement et la conservation
artisanale, approche adoptée par la présente étude et concluant sur la méthode optimale de
conservation de l’huile essentielle de TS, probablement applicable aux huiles essentielles
d’autres espèces.
B. Conclusion générale
Dans ce dernier chapitre, nous relatons les principaux éléments présentant des indicateurs
pertinents de la validité et la crédibilité de la présente recherche et de ses différents résultats,
suivis par l’exposition des différentes contributions scientifiques de la présente étude sur les
plans théorique, technique et pratique en les plaçant dans un contexte d’appréciation objective
du rapport « Résultats / Objectifs ». Nous indiquerons par la suite l’apport d’éléments
nouveaux et innovants suivi de quelques éventuelles limites de l’étude pour enfin, conclure
par la présentation des perspectives de la recherche.
Validité de l’étude
Globalement, il nous semble que tous les critères de validité de la présente recherche ont été
remplis, dont essentiellement le critère de la logique (logique suivie dans la stratégie tracée, la
démarche entreprise, le développement suivi pour la concrétisation des différents volets et
niveaux de l’étude), le critère de la pertinence et la rationalisation (du fait que les sous-études
approfondies et/ou détaillées, quelles soient techniques ou pratiques, concernent
169
exclusivement les points pertinents de l’étude afin de rationaliser la recherche de façon
générale), sans oublier le critère de l’adéquation (soit l’adéquation des connaissances
produites aux différentes situations hypothétiques données, relevées notamment au cours de
l’étude bibliographique), d’autant plus que cela a été réalisé sur deux niveaux différents, soit
la validité interne et la validité externe.
Validité interne
Elle consiste dans un premier temps en la validation selon les critères susmentionnés, des
différentes parties de la thèse par nous mêmes, dans le temps, étape par étape, le long de la
durée de la recherche, suivie par une validation officielle professionnelle, en interne, par
l’encadrant technique et la directrice de thèse. Cette dernière est exprimée, entre autres, par :
la validation du texte visant à la fois le fond ou la portée scientifique et la forme ou la
portée rédactionnelle ;
la validation de quelques procédures représentatives de points pertinents de la
recherche, notamment les :
procédures d’extraction du thym au nombre de trois : en tant que points
représentatifs de l’axe du management qualité de la production
proprement dite des PM.
procédure analytique de la chromatographie en phase gazeuse couplée à
la spectrométrie de masse CPG / SM ; cas des huiles essentielles : en tant
que point clé représentatif de l’axe du management contrôle qualité des
produits de santé à base de P.M ;
Les validations en question ont été réalisées conformément aux exigences de la procédure
interne de laboratoire relative à la validation de la documentation technique, ceci étant appuyé
de plus par l’approbation pratique de ces procédures à travers leur application et leur
exécution réelle au cours de l’étude.
Validité externe
La validité externe a été concrétisée à travers la publication de deux articles scientifiques
traitant de points pertinents relevant du contexte et du sujet principal de la thèse, par une
revue scientifique internationale spécialisée, en l’occurrence, l’AJB ou l’African Journal of
Biotechnology, et ce après examen minutieux du contexte scientifique, technique,
méthodologique, pratique et éthique, par des experts internationaux spécialisés dans le
domaine ou reviewers accordant leur validation finale pour publication.
170
Article 1:EL KACIMI I.; CHERRAH Y. ; ALAOUI K. : “Variation of concentrations of thymol
and carvacrol in the essential oil of thymus satureioides during aging”; African Journal of
Biotechnology ; 2018; Vol. 17(36), pp. 1146-1151(Cf Annexe 5)
Article 2 :EL KACIMI I. ; CHERRAH Y. ; ALAOUI K. :“The technological influence of the
different methods of extraction on the initial concentration of thymol in the essential oil of
thyme “Thymus Satureoides”; African Journal of Biotechnology ;2018; Vol. 17 (37), pp.
1180-1187 (Cf Annexe 6)
Contributions scientifiques (Rapport Résultats / Objectifs).
L’objectif principal de cette thèse était d’élaborer un guide d’orientation stratégique traitant
des questions structurelle et organisationnelle, scientifique, technique, pratique et éthique
relevant de la question des plantes médicinales (PM) et des produits de santé à base de plantes
médicinales (PS.b.PM) au niveau de notre pays, le Maroc, qui servirait éventuellement
les autorités et organismes compétents dans l’instauration d’une politique nationale globale et
exacte relative à la gestion et au management des (PM) / (Produits de santé à base de PM) et
ce, dans le cadre d’une harmonisation globale de la filière.
Nous pensons que la présente étude a apporté réponse concrète à cette question, preuves
tangibles à l’appui que nous relatons ci-dessous sur les trois plans Théorique/Conceptuel,
Technique et Pratique.
Sur le plan théorique et conceptuel
A travers la « Revue d’état des lieux relative aux PM/Produits de santé à base de PM »,
nous aurions répondu à une importante partie de la question des PM/Produits de santé à base
de PM au niveau de notre pays, d’où la contribution théorique, formant par la même occasion,
le socle d’orientation pour la suite du présent projet de recherche, d’où la contribution
conceptuelle.
Aussi globale, complète, cohérente et logique qu’elle puisse être, cette revue d’état des lieux
apporte sur la scène scientifique relevant du domaine, une synthèse originale et simplifiée de
la situation actuelle des PM et dérivés à l’échelle nationale, permettant à l’acquéreur de mieux
s’orienter et de se développer progressivement dans les différentes voies, volets et niveaux
que constitue la structure générale d’étude.
171
Avec un tel positionnement dans le domaine et le contexte, il s’avère beaucoup plus aisé
d’aborder tout point ou toute question, assuré de suivre la bonne voie correcte, tenant compte
de tous les éléments de son environnement, notamment les éléments de dépendance ou
d’interaction.
En effet, cette revue d’état des lieux traite la question des PM et dérivés sur tous les niveaux
d’intervention (culture, récolte, transformation, contrôle, distribution, vente, recherche,
suivi…etc.) et tous les volets d’intérêt (acteurs/intervenants, activités, référentiels,
contraintes…etc.).
Il est à préciser que cette « Revue d’état des lieux » a fait l’objet d’étude scientifique élaborée
(élaboration de données, analyse, synthèse, développement et amélioration) conformément
aux règles scientifiques d’usage (assurance qualité).
Sur le plan pratique (volet technique)
Faisant suite à la revue d’état des lieux et répondant aux questions et problèmes qu’elle
soulève conformément aux exigences normatives et méthodologiques habituellement
appliquées dans de tels cas de développement et d’approche, nous aurions développé, à
travers le premier volet (volet technique) de l’étude pratique, la stratégie d’amélioration et
de développement du secteur des PM et leurs dérivés au Maroc.
Ce document est un récapitulatif des principaux axes et de lignes d’orientation stratégique
générale pour développer le secteur des P.M / Produits de santé à base de P.M à l’échelle
nationale.
Ce travail technique permettra l’orientation précise sur le plan technico-professionnel et
tracera la voix à suivre pour une gestion, une assurance et un management accompli des
activités relevant du domaine des PM / Produits de santé à base de PMsur les plans de la
qualité, l’efficacité, la sécurité et l’écologie.
Le document est présenté sous cinq principaux axes :
Axe I : Culture et récolte.
Axe II : Traitement, transformation et contrôle.
Axe III : Commercialisation.
Axe IV : Utilisation et phytovigilance
Axe V : Recherche et développement.
Pour plus de fiabilité et de précision et en guise de participation active et directe à la
concrétisation de cette stratégie, le focus a concerné des points pertinents et concrets, qui nous
172
ont semblé être représentatifs de quelques axes très importants de cette stratégie, en
l’occurrence, un ensemble homogène et complémentaire de procédures techniques qui
instruisent quelques éléments relevant des axes suivants :
L’axe de management qualité de la production (traitement, transformation fabrication)
proprement dite des PM et leurs dérivés :
Procédures d’extraction du thym au nombre de trois.
Les procédures relevées par ce premier point ont fait l’objet d’exercice pratique
effectif et donc d’une approbation pratique, en dehors de la validation technique et
réglementaire.
(Rapports des travaux pratiques correspondants – R.T.P –) ;
L’axe de contrôle qualité des PM et leurs dérivés : Procédure analytique de la
chromatographie en phase gazeuse couplée à la spectrométrie de masse
CPG / SM / Cas des huiles essentielles ;
L’axe du management qualité du personnel :
Procédure d’habilitation analytique (habilitation du personnel à l’analyse) au
sein d’un laboratoire de contrôle des produits de santé d’origine naturelle
(P.S.O.N), notamment les produits de santé à base de plantes médicinales
(PS.b.PM).
Sur le plan pratique (volet expérimental)
Nous estimons que le présent travail apporte également d’importantes contributions
scientifiques d’ordre expérimental déclinées sous deux formes.
D’une part, nous avons mis à l’épreuve pratique plusieurs cas de terrain (ex : procédures
d’extraction d’huile essentielle)que nous avons testé au cours de notre étude. Ils serviront,
entre autres, comme cas d’exemple et/ou de référence pour l’élaboration de propres procédés
pratiques du genre.
D’autre part, nous pensons avoir apporté au sous-chapitre C / chapitre III consacré à l’Etude
de la variation de la concentration du thymol et du carvacrol dans l’huile essentielle de
thym saturéioide au cours de vieillissement en temps accéléré d’une durée de 6 mois ,
d’importantes réponses à la question de la stabilité de l’huile essentielle dans le temps et
l’espace, qui présente un élément clé de l’assurance qualité et qui reste un paramètre précieux
de part son poids sur le plan qualitatif, sécuritaire et d’efficacité, voire également, un
déterminant pertinent de part ses valeurs sanitaire, marchande et contrôle qualité des huiles
173
essentielles extraites de plantes médicinales, à l’exemple du thym saturéioide, cas traité dans
cette étude.
Apport d’éléments nouveaux et innovants
D’autre part, nous estimons aussi que la présente étude apporte quelques éléments nouveaux
pour ne citer que la Procédure d’habilitation analytique (habilitation du personnel à
l’analyse) au sein d’un laboratoire de contrôle de produits de santé d’origine naturelle
(P.S.O.N), notamment, les produits de santé à base de plantes médicinales (PS.b.PM),
exemple de travail d’innovation et de créativité apporté par la présente étude dans le domaine
de management qualité de façon générale et particulièrement dans le secteur des PM et leurs
dérivés. Résultat de notre création propre depuis la conception passant par les définitions et la
démarche pour arriver aux modes de notification, nous voulons à travers cette procédure
porter preuve concrète à tous les concernés sur l’émergence de force créative locale dans ce
domaine, force appelée à être mise en valeur par les décideurs nationaux par le
développement de stratégies et de politiques Qualité au niveau national, voire l’élever au rang
de nouvelles notions qualitatives purement marocaines destinées à l’exportation à l’échelle
internationale. De cette façon, nous rejoignons l’un de nos principes décrits dans notre
introduction, celui de la totale autonomie et d’autre part, nous voudrions ainsi donner
l’exemple et ouvrir la voie vers plus de créativité dans ce domaine en vue de développer notre
propre arsenal technique national conférant à notre pays la possibilité de transition du simple
acquéreur et consommateur d’idées à un producteur et participant mondial actif, notamment
dans le domaine de la Qualité.
Limites de la recherche.
Etant donné l’envergure de la portée de la présente étude, vu qu’elle traite la globalité d’un
domaine, ses secteurs ainsi que son environnement, celui des PM et Produits de santé à base
de PM, les limites sont incontournables, essentiellement dans la partie expérimentale.
Parmi les facteurs limitant les plus marquants de la partie expérimentale nous citerions :
La petite taille des échantillons expérimentés : il aurait été souhaitable que
l’échantillonnage soit plus important. Toutefois le protocole est justifié dans le
cadre de la rationalisation de la recherche et de son adaptation à l’existant en
termes de moyens et d’outils de travail qui lui ont été alloués. Cela a été appuyé et
174
valorisé par la pertinence de la méthodologie appliquée dans l’étude qui nous a
permis de mener à bien et à terme notre travail.
La courte durée de l’expérimentation : Le vieillissement des échantillons en temps
réel nous demanderait entre 48 et 60 mois avant d’entamer les analyses
proprement dites, ce qui n’était pas du tout réalisable au vu de la durée
réglementaire de la thèse, ce qui nous a poussé à nous limiter uniquement au
vieillissement en temps accéléré pendant une courte durée de 6 mois. Cela est
d’usage et l’accéléré pourrait éventuellement être extrapolé en temps réel selon les
normes ICH (International Conference on Harmonisation).
Quant au volet technique, on ne peut parler de limites mais au contraire, nous pensons qu’au-
delà des objectifs réalisés tels qu’initialement fixés, cette partie a plutôt révéléun plan
récapitulatif de points et d’axes pertinents d’orientation stratégique pour les futures
recherches, études, investigations, prospections et développements à réaliser dans le domaine
des PM /Produits de santé à base de PM.
Toutefois, on peut enregistrer au niveau du sous-chapitre B / chapitre III, partie consacrée aux
procédures d’application (Etude technico-pratique), un élément limitant pour la dernière
procédure d’application (Procédure d’habilitation analytique), soit sa validation. En effet et
étant donné que le champ d’application particulier de cette procédure,obligeant son
application et sa validation au niveau d’un, ou plus, organisme(s) chargé(s) de contrôle
analytique des produits de santé d’origine naturelle, nous ne pouvions que nous résigner
devant cette circonstance, cela dépassant de plus les limites de nos champs et marges d’étude.
Perspectives de la recherche.
Un vaste travail mériterait d’être mené pour concrétiser les différentes lignes d’orientation
portées par la stratégie d’amélioration et de développement du secteur des PM et leurs
dérivés, notamment, à travers l’expérimentation à grande échelle des différents points
soulevés par ce document, surtout pour les éléments peu ou pas du tout détaillés à notre
niveau tels que la culture et la récolte des PM, la fabrication des Produits de santé à base de
PM, la distribution et la commercialisation voire encore la valorisation des PM et leurs
dérivés.
D’autre part et en ce qui concerne le volet expérimental (sous-chapitre C / chapitre III),
il serait intéressant de tester notre modèle de recherche sur d’autres huiles essentielles issues
175
d’autres plantes médicinales voire même d’essayer d’autres modèles introduisant
éventuellement d’autres variantes techniques ou technologiques.
Les perspectives de recherche proposées suivraient quatre orientations principales :
Orientation stratégique;
Orientation méthodologique ;
Orientation au choix d’espèces et de spécimens de travail (volet pratique) ;
Orientation environnementale et écologique.
Orientation stratégique
Les études et recherches qui suivent devraient répondre dans la forme, le fond et le nombre,
aux points stratégiques évoqués au sous-chapitre A du chapitre III consacré à la Stratégie
d’amélioration et de développement du secteur des PM et leurs dérivés. Nous y
prévoyons à minima des centaines d’études qui engageraient différents disciplines
scientifiques, plusieurs secteurs professionnels et tous les établissements de recherche
nationaux tant qu’elles respectent les principes stratégiques de notre démarche tels que décrits
dans notre introduction.
Orientation méthodologique
Nos méthodes de travail exposées aux différentes étapes de la présente étude pourraient servir
de modèles pour les futurs doctorants et chercheurs voire les inspirer pour l’élaboration de
leurs modèles propres.
Orientation au choix d’espèces et de spécimens de travail (Volet expérimental)
Partant de l’évidence que notre étude expérimentale (Sous-chapitre C /Chapitre III) ne
représente qu’une infime unité de recherche pratique parmi des milliers d’autres qu’on
pourrait soustraire des lignes de la stratégie susmentionnée et si l’on considère le grand
nombre de PM locales recensées estimé à environ 500 espèces avec les multitudes de sous-
espèces par espèce qui varient selon le cas, on pourrait imaginer la grandeur du marché de
recherche à réaliser.
Pour donner une idée quantitative concrète à cet énorme chantier de travail ouvert et prenant
par exemple notre cas précis d’étude pratique porté sur l’étude de stabilité d’huile essentielle
de thym saturéioide, variété parmi une vingtaine du même espèce, l’on pourrait dupliquer la
176
suite des recherches à réaliser uniquement dans le même champs de recherche soit au moins
une vingtaine. D’autre part et avec une moyenne de 5 variétés par espèce (une moyenne
estimée par nous même) le programme serait amplifié à au moins 2500 études pour les 500
espèces.
Orientation environnementale et écologique
Comme ce fut le cas de notre procédé de travail, nous croyons fermement que les recherches
qui suivront ont à être menées dans le respect total de l’environnement, soit par des pratiques
écologiques, matériel et équipement plus écologiques ou par le choix de matière première
biologique.
177
REFERENCES
BIBLIOGRAPHIQUES
ET
WEBOGRAPHIQUES
178
Références Webographiques :
[1] www.maghress.com/fr/marochebdo/91412.
[2]https://www.yabiladi.com/articles/amp/17617/maroc-personnes-intoxiqu%C3%A9es-avec-
plantes.html.
[3] https://www.academia.edu/26257840/Rapport_du_centre_anti_Poison_du_Maroc_ann%C
3%A9e_2009.
[4] https://www.portailsudmaroc.com/documents/090215_122733-strategie-nationale-pour-
les-plantes-medicinales-au-maroc-pam-strategie-nationale.pdf.
[5] http://doczz.fr/doc/1753629/royaume-du-maroc---projet-pam-boulmane.
[6] https://www.doc-developpement-durable.org/file/Plantes-Medicinales-
Aromatiques/perspectives-
economiques/Projet%20fili%C3%A8re%20plantes%20aromatiques%20&%20medicinales%2
0Maroc.pdf.
[7] http://www.ceddem.org/maj/upload/publications/fichier_6.pdf.
[8] http://www.yabiladi.com/articles/details/25503/maroc-l-or-plantes-aromatiques-
medicinales.html.
[37] <Lisette-mag.com/QQOQCCP-analyser-situation/#.WP8–TtXjlf4>
[38] <www.logistiqueconseil.org/Articles/Methodes-optimisation/ QOQCCP.htm>
179
Textes Officiels :
[9] Décret n° 2 – 15 – 305 du 18 juin 2015 portant application de la loi n° 111 – 12 relative à
l’agence nationale des plantes médicinales et aromatiques.
[10] Dahir N° 1.01.170 du premier aout 2001 portant promulgation de la loi N° 80-00 relative
au Centre National pour la Recherche Scientifique et Technique (CNRST).
Références Bibliographiques :
[11] FENNANE M. ;IBN TATTOU M. ; OUYAHYA A. ;ELOUALIDI J. :"Manuel de
détermination des plantes vasculaires du Maroc" ; Flore pratique du Maroc ; 2007 ; Vol. 2,
pp. 648.
[12] BENABID A.:"Evaluation et préservation de la biodiversité" ; Flore et écosystèmes du
Maroc ;Edition 2000 ; pp. 360.
[13] IMELOUANE B.; AMHAMDI H.; WATHELET J.P.; ANKIT M.; KHEDIDK.; EL
BACHIRIA.: “Chemical composition of the essential oil of thyme (Thymus vulgaris) from
Eastern Morocco”;International Journal of Agriculture and Biology ;2009; Vol. 11, pp. 205-
208.
[14] ELHABAZI K.; OUACHERIF A.; LAROUBI A.; ABOUFATIMA R. : “Analgesic
activity of three thyme species, Thymus satureioides, Thymus maroccanus and Thymus
leptobotrys”;African Journal of Microbiology Research; 2008; Vol.(2), pp.262-267.
[15] ISMAILIH.; Milella L.; Fkih-Tetouani S.; Ilidrissi A.; Camporese A.; Sosa S.; Altinier
G.; Della Loggia R.; Aquino R. : “In Vivo Topical Anti-Inflammatory and in Vitro Antioxidant
Activities of Two Extracts of Thymus Satureioides Leaves”; Journal of Ethnopharmacology ;
2004 ;Vol. 91 (1), pp.31-36. 3.
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[16] El OUARIACHI E.M.;PAOLINI J.; BOUYANZER A; TOMI P.; HAMMOUTI B. :
“Composition and antioxidant activity of essential oils and solvent extracts of Thymus
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[17] Centre pour le développement de l’entrepriseACP (Afrique, Caraïbes et Pacifique) et
Union européenne : "Manuel pour l’extraction des herbes" ; 2004 ; pp.49.
[18] CAZZOLA C. ; DOUBLET C. : "Mise au point d’une technique de séparation et
quantification des composés présents dans une huile essentielle" ; Rapport PE huiles
essentielles dans le cadre du Projet d’Etude INSA de ROUEN ; 2015 ; pp. 12-13.
[19] BONIN G. ; GARZINO S. ; ROCHE P. ; CRETINF. ; SAUVANF. :“Relation entre la
production d'huiles essentielles et les facteurs du milieu » ;RIVISTA lTALIANA, EPPOS ;
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[20] BRUNETON J. :"Huiles essentielles" ; Pharmacognosie : phytochimie, plantes
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[21] SALHI N.; FIDAH A.; RAHOUTI M.;ISMAILI M.R.; RAMZI H.; KABOUCHI B.:
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Cosson essential oils originated from South-West of Morocco”;Journal of materials and
environmental sciences; 2018 ; Vol.9 , pp. 514–519.
[22] EL OUALI L.A. ; EL AKHAL F. ; OUEDRHIRI W. ; F OUAZZANI C. ;
GUEMMOUH R. ; GRECHE H : "Composition chimique et activité antibactérienne des
huiles essentielles de deux plantes aromatiques du centre nord marocain : Thymus vulagris et
Thymus satureioïdis" ; Les technologies de laboratoire ; 2013 ; Vol. 6, pp. 27-33.
[23] BOSKOVICM.; DJORDIEVIC J.; IVANOVICJ.; JANJIC J.; ZDRAVKOVICN.;
GLISCIC M.; GLAMOCLIJA N.; BALTIC B.; DJORDJEVIC V.; BALTICM. : “Inhibition
of Salmonella by thyme essential oil and its effect on microbiological and sensory properties
of minced pork meat packaged under vacuum and modified atmosphere”; International
Journal of Food Microbiology ; 2017 ; Vol.258, pp. 58-67.
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[24] CHRAIBI M.; FARAH A.; LEBRAZI S.; EL AMIN O.;IRAQUI H.M.; FIKRI-
BENBRAHIM K.: “Antimycobacterial natural products from Moroccan medicinal plants:
Chemical composition, bacteriostatic and bactericidal profile of Thymus
satureioides and Mentha pulegium essential oils” ; Asian Pacific Journal of Tropical
Biomedicine ; 2016 ; Vol.6(10), pp. 836-840.
[25] POSSASA.; POSADA-IZQUIERDO GD.; PEREZ-RODRIQUEZ F.; VALERO A.;
GARCIA-GIMENO RM.; DUARTE MC : “Application of predictive models to assess the
influence of thyme essential oil on Salmonella Enteritidis behaviour during shelf life of ready-
to-eat turkey products”; International Journal of Food Microbiology; 2017; Vol. 240, pp. 40-
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[26] BEN JABEUR M.; SOMAI-JEMMALI L.; HAMADAW.: “Thyme essential oil as an
alternative mechanism: biofungicide‐causing sensitivity of Mycosphaerella graminicola”;
Journal of Applied Microbiology; 2017; Vol.122(4), pp. 932-939.
[27] ANZLOVARS.; LIKAR M.; DOLENC KOCEJ.: “Antifungal potential of thyme
essential oil as a preservative for storage of wheat seeds”; Acta Botanica Croitica ;
2017 ; Vol. 76(1), pp. 64-71.
[28] JAMALI C.A.; EL BOUZIDI L.; BEKKOUCHE K.; LAHCEN H.; MARKOUK M.;
WOHLMUTH H.; LEACH D.; ABBAD A.: “Chemical Composition and Antioxidant and
Anticandidal Activities of Essential Oils from Different Wild Moroccan Thymus Species”;
Chemistry & Biodiversity ; 2012 ; Vol.9(6), pp. 1188-1197.
[29] TOHIDI B.; RAHIMMALEKM.; ARZANI A.: “Essential oil composition, total
phenolic, flavonoid contents, and antioxidant activity of Thymus species collected from
different regions of Iran” ; Food Chemistry ; 2017 ; Vol.220, pp. 153-161.
[30] KASRATIA.; JAMALI A.C.; BEKKOUCHE K.; WOHLMUTH H.; LEACH D.;
ABBADA. : “Comparative evaluation of antioxidant and insecticidal properties of essential
oils from five Moroccan aromatic herbs” ; Journal of Food Science and Technology; 2015 ;
Vol.52(4), pp. 2312–2319.
182
[31] BEKTAS E.; SERDAR G.; SOKMEN M.; SOKMENA. : “Biological Activities of
Extracts and Essential Oil of Thymus transcaucasicus Ronniger”; Journal of Essential Oil
Bearing Plants ; 2016; Vol.19(2), pp. 444-453.
[32] Agence Française de Normalisation (AFNOR) : "Système de management de la qualité :
exigences" ; NF EN ISO 9001 : 2015 (F) ; 2016, pp. 41.
[33] Johnson G et al : "stratégique" ; Pearson ; 2014 ; Vol.10.
[34] International Organization for Standardization (ISO) :"Systèmes de management de la
qualité :Principes essentiels et vocabulaire" ; ISO / FDIS 9000 : 2015 (F) ; 2015 ; pp. 60.
[35] Agence Nationale de Sécurité des Médicaments et des Produits de Santé (ANSM) :
"Bonnes Pratiques de Fabrication" ; BO N° 2015/12 bis ; fascicule spécial ; 2016, pp. 318.
[36] Comité européen de normalisation et Comité européen de normalisation électrotechnique
(CEN/CENELEC) : "Exigences générales concernant la compétence des laboratoires
d’étalonnage et d’essais" ; EN ISO/CEI 17025 ; 2005, pp.36.
[39] Organisation mondiale de la Santé (OMS) : "Directives OMS sur les bonnes pratiques
agricoles et les bonnes pratiques de récolte (BPAR) relatives aux plantes médicinales" ; 2003.
[40] Association Européenne des Producteurs de Plantes Aromatiques et Médicinales
(Europam) : "Guidelines for Good Agricultural and Wild Collection Practice (GACP) of
Medicinal and Aromatic Plants" ; 2006.
[41] BENJILALIB. ; HAMMOUNIM. ; M’HAMEDI A. ; RICHARD H.: “Essential oil
composition of different Moroccan thyme varieties: principal component analysis” ; Sciences
des Aliments ; 1987 ; Vol.7, pp. 275-299.
[42] BENJILALI B.; HAMMOUNI M.; RICHARD H.: “Chemical polymorphism of
Moroccan thyme essential oils: compounds characterization”; Sciences des Aliments ; 1987 ;
Vol.7, pp. 77-91.
183
[43] RAMZI H.;ISMAILI M.R.; ABERCHANE M.; ZAANOUN S.: “Chemical
characterization and acaricidal activity of Thymus satureioides C. & B. and Origanum
elongatum E. & M. (Lamiaceae) essential oils against Varroa destructor Anderson &
Trueman (Acari: Varroidae)” ; Industrial Crops & Products; 2017; Vol.108, pp. 201–207.
184
LISTE DES ANNEXES
185
ANNEXE : 1
RAPPORT DE TRAVAIL PRATIQUE
RELATIF A
LA PROCEDURE D’EXTRACTION d’HUILE ESSENTIELLE
Par
HYDRODISTILLATION ACADEMIQUE
- Variante : ECOLOGIQUE -
DE THYM
Sous forme
D’HERBE (PARTIES AEREENNES FLEURIES).
(Procédure N° : P. E .He. Ha. E. Th /00)
186
ELKACIMI IMAD-EDDINE 13 et 14/06/2016
Doctorant – 2ème année – RAPPORT DE TRAVAIL PRATIQUE
ERTP.PAM, LPTR - R.TP –
Faculté de médecine et de la pharmacie Université Mohammed V de Rabat dans le cadre de la recherche doctorale
Titre : EXTRACTION d’HUILE ESSENTIELLE par HYDRODISTILLATION
ACADEMIQUE - Variante : ECOLOGIQUE -
DE THYM sous forme D’HERBE (PARTIES AEREENNES FLEURIES)
TECHNIQUE, MATERIEL ET MATIERE DE TRAVAIL
TECHNIQUE
L’extraction de l’huile essentielle de thym saturéoide a été réalisée conformément à
laPROCEDURE D’EXTRACTION d’HUILE ESSENTIELLEpar
HYDRODISTILLATION ACADEMIQUE - Variante : ECOLOGIQUE -
DE THYM sous forme D’HERBE (PARTIES AEREENNES FLEURIES).
(Procédure N° : P. E .He. Ha. E. Th /00)
MATERIEL
Appareillage spécial en verre d’hydro-distillation utilisé au laboratoire, d’une capacité
volumique d’environ 2 l constituant la composante principale de l’équipement et du matériel
de travail recommandé dans le présent cas de figure notamment les éléments indiqués au point
VI.3. Appareil et Matériel, relevant de la procédure susmentionnée ;
MATIERES PREMIERES
Matière première végétale de travail (M.P.V.T) :
Nature : Parties aériennes fleuries de thym saturéioide (P.A.F-TS) à l’état semi-frais
(2 jours seulement de séchage à l’air libre et à température ambiante) ;
Quantité : 50 g
Solution utilisée comme véhicule de l’HE - source de la vapeur d’eau - :
Nature : Eau courante municipale ;
Quantité : 1000 ml
187
RECUEUIL DES DONNEES
Pour la séance du lundi 13 / 06 / 2016
Heure du début de chauffage : 11 h 40 mn
Heure d’apparition des premières gouttelettes de distillat : 12 h 28 mn
Heure de fin de distillation (fin de chauffage) : 14 h 28 mn = 12h 28mn + 2h
Heure de début de séparation de phases : 14 h 38 mn = 14 h 28 mn + 10 mn
Données relatives à l’huile essentielle de thym saturéioide (HE/TS) récoltée :
Couleur : jaune à jaune brun ;
Odeur : très aromatique, caractéristique de thym saturéioide ;
Volume estimé par mesure à l’œil nu à l’aide de seringue à insuline: 1,5ml ;
Poids calculé, sur les lieux, à l’aide de la balance électronique de pesée: 1,27g ;
Rendement de l’essai (Rd), calculé sur base de la règle de trois tenant compte de la quantité
initiale de la matière première végétale de travail introduite Q.I - M.P.V.T et la quantité
finale de l’huile essentielle de thym satureioide récoltée Q.F – HE/TS :
Q.I - M.P.V.T = 50 g ;
Q.F – HE/TS = 1,27 g ;
Rd = 2,54 % ;
188
RECUEUIL DES DONNEES
Pour la séance du mardi 14 / 06 / 2016
Heure du début de chauffage : 10 h 50 mn
Heure d’apparition des premières gouttelettes de distillat : 11 h 30 mn
Heure de fin de distillation (fin de chauffage) : 13 h 30 mn = 11h 30mn + 2h
Heure de début de séparation de phases : 13 h 40 mn = 13 h 30 mn + 10 mn
Données relatives à l’huile essentielle de thym saturéioide (HE/TS) récoltée :
Couleur : jaune à jaune brun ;
Odeur : très aromatique, caractéristique de thym saturéioide ;
Volume estimé par mesure à l’œil nu à l’aide de seringue à insuline :1ml ;
Poids calculé, sur les lieux, à l’aide de la balance électronique de pesée: 0,95g ;
Rendement de l’essai (Rd), calculé sur base de la règle de trois tenant compte de la quantité
initiale de la matière première végétale de travail introduite Q.I - M.P.V.T et la quantité
finale de l’huile essentielle de thym satureioide récoltée Q.F – HE/TS :
Q.I - M.P.V.T = 50 g ;
Q.F – HE/TS = 0,95 g ;
Rd = 1,9 % ;
189
Résultat général
Quantité générale d’HE/TS récolté sur les deux séances = 2,5 ml ;
Travaux annexes
Mise en flacons (deux flacons de type « vial » d’une capacité de 2 ml chacun) de l’huile
essentielle récoltée et conservation dans les conditions adéquates conformément aux
recommandations de la procédure mentionnée ci-dessus.
190
ANNEXE : 2
RAPPORT DE TRAVAIL PRATIQUE
RELATIF A
LA PROCEDURE D’EXTRACTION d’HUILE ESSENTIELLE
Par
ENTRAINEMENT A LA VAPEUR D’EAU
À l’aide de l’ALAMBIC de type « ALQUITARA »
- Variante : ECOLOGIQUE -
DE THYM
Sous forme
D’HERBE (PARTIES AEREENNES FLEURIES)
(Procédure N° :P. E. He. E .Ve . Aa. E .Th /00)
191
ELKACIMI IMAD-EDDINE 16/06/2016
Doctorant – 2ème année – RAPPORT DE TRAVAIL PRATIQUE
ERTP.PAM, LPTR - R.TP -
Faculté de médecine et de la pharmacie Université Mohammed V de Rabat dans le cadre de la recherche doctorale
Titre : EXTRACTION d’HUILE ESSENTIELLE par ENTRAINEMENT A LA
VAPEUR D’EAU à l’aide de l’ALAMBIC de type « ALQUITARA »- Variante :
ECOLOGIQUE -
DE THYM sous forme D’HERBE (PARTIES AEREENNES FLEURIES)
TECHNIQUE, MATERIEL ET MATIERE DE TRAVAIL
TECHNIQUE
L’extraction de l’huile essentielle de thym saturéoide a été réalisée conformément à la :
PROCEDURE D’EXTRACTION d’HUILE ESSENTIELLE par
ENTRAINEMENT A LA VAPEUR D’EAU à l’aide de l’ALAMBIC de type
« ALQUITARA »- Variante : ECOLOGIQUE -
DE THYM sous forme D’HERBE (PARTIES AEREENNES FLEURIES)
(Procédure N° :P. E. He. E .Ve . Aa. E .Th /00)
MATERIEL
L’alambic en cuivre de type « Alquitara », de fabrication artisanale et d’une capacité
volumique de 10 l, constitue la composante principale de l’équipement et du matériel de
travail recommandé dans le présent cas de figure notamment les éléments indiqués au point
VI.3. Appareil et Matériel / Consommables et réactifs, relevant de la procédure
susmentionnée ;
MATIERES PREMIERES
La matière première végétale de travail (M.P.V.T) :
Nature : Parties aériennes fleuries de thym saturéioide (P.A.F-TS) à l’état semi-frais
(2 à 3 jours seulement de séchage à l’air libre et à température ambiante) ;
Quantité : 1000 g
La solution utilisée comme véhicule de l’HE - source de la vapeur d’eau - :
Nature : Eau courante municipale ;
Quantité : 8 L
192
RECUEUIL DES DONNEES
Heure du début de chauffage : 14 h 16 mn
Heure d’apparition des premières gouttelettes de distillat : 15 h 06 mn
Heure de fin de distillation (fin de chauffage) : 17 h 06 mn = 15h 06mn + 2h
Heure de début de séparation de phases : 17 h 16 mn = 17 h 06 mn + 10 mn
Données relatives à l’huile essentielle de thym saturéioide (HE/TS) récoltée :
Couleur : jaune brun ;
Odeur : très aromatique, caractéristique de thym saturéioide ;
Volume estimé par mesure à l’œil nu à l’aide de seringue à insuline: 19 ml ;
Poids calculé, sur les lieux, à l’aide de la balance électronique de pesée: 17,1g ;
Rendement de l’essai (Rd), calculé sur base de la règle de trois tenant compte de la quantité
initiale de la matière première végétale de travail introduite Q.I - M.P.V.T et la quantité
finale de l’huile essentielle de thym satureioide récoltée Q.F – HE/TS :
Q.I - M.P.V.T = 1000 g ;
Q.F – HE/TS = 17, 1 g ;
Rd = 1,7 % ;
Résultat
Quantité d’HE/TS récoltée pendant la séance = 19 ml ;
Remarque
Le rendement de la technique artisanale est très faible par rapport à celui du laboratoire
(technique académique) ;
193
Travaux annexes
Mise en flacons (une dizaine de flacons de type « vial » d’une capacité de 2 ml chacun) de
l’huile essentielle récoltée et sa conservation dans les conditions adéquates conformément aux
recommandations de la procédure mentionnée ci-dessus.
194
ANNEXE : 3
RAPPORT DE TRAVAIL PRATIQUE
RELATIF A
LA PROCEDURE D’EXTRACTION d’HUILE ESSENTIELLE
Par
HYDRODISTILLATION TRADITIONNELLE
À l’aide de l’ALAMBIC de type « ALQUITARA »
- Variante : ECOLOGIQUE -
DE THYM
Sous forme
D’HERBE (PARTIES AEREENNES FLEURIES)
(Procédure N° : N° : P. E. He. .Ht. Aa. E .Th /00)
195
ELKACIMI IMAD-EDDINE 17/06/2016
Doctorant – 2ème année – RAPPORT DE TRAVAIL PRATIQUE
ERTP.PAM, LPTR - R.TP -
Faculté de médecine et de la pharmacie Université Mohammed V de Rabat dans le cadre de la recherche doctorale
Titre : PROCEDURE D’EXTRACTION d’HUILE ESSENTIELLE par
HYDRODISTILLATION TRADITIONNELLE
A l’aided’ALAMBIC ARTISANAL
- Variante : ECOLOGIQUE -
DE THYM sous forme
D’HERBE (PARTIES AEREENNES FLEURIES)
TECHNIQUE, MATERIEL ET MATIERE DE TRAVAIL
TECHNIQUE
L’extraction de l’huile essentielle de thym saturéoide a été réalisée conformément à la :
PROCEDURE D’EXTRACTION d’HUILE ESSENTIELLE par
HYDRODISTILLATION TRADITIONNELLE
A l’aided’ALAMBIC ARTISANAL
- Variante : ECOLOGIQUE -
DE THYM sous forme
D’HERBE (PARTIES AEREENNES FLEURIES)
(Procédure N° : N° : P. E. He. .Ht. Aa. E .Th /00)
MATERIEL
L’alambic en cuivre de type « Alquitara », de fabrication artisanale et d’une capacité
volumique de 10 l, constitue la composante principale de l’équipement et du matériel de
travail recommandé dans le présent cas de figure notamment les éléments indiqués au point
VI.3. Appareil et Matériel / Consommables et réactifs, relevant de la procédure
susmentionnée ;
MATIERES PREMIERES
La matière première végétale de travail (M.P.V.T) :
Nature : Parties aériennes fleuries de thym saturéioide (P.A.F-TS) à l’état semi-frais
(3 à 4 jours seulement de séchage à l’air libre et à température ambiante) ;
Quantité : 1250 g
196
La matière première parallèle de travail (M.P.P.T) - soluté et source de la vapeur d’eau :
Nature : Eau courante municipale ;
Quantité : 8 L
RECUEUIL DES DONNEES
Heure du début de chauffage : 19 h 10 mn
Heure d’apparition des premières gouttelettes de distillat : 20 h 18 mn
Heure de fin de distillation (fin de chauffage) : 22 h 18 mn = 20h 18mn + 2h
Heure de début de séparation de phases : 22 h 28 mn = 22 h 18 mn + 10 mn
Données relatives à l’huile essentielle de thym saturéioide (HE/TS) récoltée :
Couleur : jaune brun ;
Odeur : très aromatique, caractéristique de thym saturéioide ;
Volume estimé par mesure à l’œil nu à l’aide de seringue à insuline: 13 ml ;
Poids calculé, sur les lieux, à l’aide de la balance électronique de pesée: 11,9 g ;
Rendement de l’essai (Rd), calculé sur base de la règle de trois tenant compte de la quantité
initiale de la matière première végétale de travail introduite Q.I - M.P.V.T et la quantité
finale de l’huile essentielle de thym satureioide récoltée Q.F – HE/TS :
Q.I - M.P.V.T = 1250 g ;
Q.F – HE/TS = 11, 9 g ;
Rd = 0,17 % ;
Résultat
Quantité d’HE/TS récoltée au cours de la séance = 13 ml ;
197
Remarque
Le rendement de la technique artisanale est très faible par rapport à celui du laboratoire
(technique académique) ;
Travaux annexes
Mise en flacons (environ 7 flacons de type « vial » d’une capacité de 2 ml chacun) de l’huile
essentielle récoltée et sa conservation dans les conditions adéquates conformément aux
recommandations de la procédure mentionnée ci-dessus.
198
ANNEXE 4
Eléments de renseignement indicatifs sur le spécimen
et son environnement
199
ELKACIMI IMAD-EDDINE A Rabat le ………………….
Doctorant – 2ème année – ERTP.PAM, LPTR Faculté de médecine et de la pharmacie Université Mohammed V de Rabat
Eléments de renseignement indicatifs sur le spécimen et son environnement
1) Nom vernaculaire : Zaiitra (thym) ;
2) Nom du lieu de récolte avec les coordonnées (X, Y) ;
Lieu : commune rurale : BIN ELOUIDANE relevant de la Province d’AZILAL ;
Coordonnées (X, Y) selon Google maps : 32.097316 / -6.487625
3) Date de la récolte de l’échantillon (spécimen) : 11 juin 2016 ;
4) Collecteur : Paysan collecteur local à BIN ELWIDANE.
5) Indications utiles sur la plante :
Aspect général : petit arbuste dépassant peu les 50 cm, présentant des ramifications au
niveau des principales tiges et portant des feuilles spatulées opposées, linéaires,
enroulées sur les bords.
Couleur des fleurs : Les fleurs sont groupées en glomérules de couleur rose à mauve.
6) Indications utiles sur le milieu de récolte :
Substrat : sol argileux, caillouteux et sec (enneigé l’automne et peu au printemps et
sec au cours des autres saisons)
Exposition : ensoleillée ;
Pente : 45° à 60° selon nos propres estimations.
200
ANNEXE : 5
Article scientifique n° :1
« Etude de variation de la concentration du thymol et du carvacrol dans l’huile essentielle
de thym saturéioide au cours de vieillissement ».
De son titre original en anglais :
“Variation of concentrations of thymol and carvacrol in the essential oil of thymus
satureioides during aging”
201
202
203
204
205
206
207
ANNEXE : 6
Article scientifique n° : 2
« L’influence technologique des différentes méthodes d’extraction sur la concentration
initiale du thymol dans l’huile essentielle de thym satureioide ».
De son titre original en anglais :
“The technological influence of the different methods of extraction on the initial
concentration of thymol in the essential oil of thyme (Thymus Satureoides”
208
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