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1 ANNEE : 2020 THESE N° : 14/19 CSVS THESE En vue de l’obtention du DOCTORAT Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des lieux et Stratégie d’amélioration Cas expérimental : Stabilité de l’Huile Essentielle deThymus satureioides Présentée et soutenue publiquement le 17 / 07 / 2020 PAR M. Imad-eddine ELKACIMI Jury Pr Yahia CHERRAH Président Faculté de Médecine et de Pharmacie - Université Mohammed V- Rabat Pr Mohamed HASSAR Invité Faculté de Médecine et de Pharmacie - Université Mohammed V- Rabat Pr Katim ALAOUI Directeur Faculté de Médecine et de Pharmacie - Université Mohammed V- Rabat Pr Touria ZAIR Rapporteur Faculté des Sciences- Université Moulay Ismail- Meknès Pr Mohammed OULAD BOUYAHYA IDRISSI Rapporteur Faculté de Médecine et de Pharmacie - Université Mohammed V- Rabat Pr Sanaa MAKRAM Rapporteur Faculté de Médecine et de Pharmacie - Université Mohammed V- Rabat Pr Amina ZELLOU Invité Faculté de Médecine et de Pharmacie - Université Mohammed V- Rabat Centre d’Etudes Doctorales des Sciences de la Vie et de la Santé Formation Doctorale : Sciences du Médicament ROYAUME DU MAROC UNIVERSITE MOHAMMED V DE RABAT FACULTE DE MEDECINE ET DE PHARMACIE - RABAT-

Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

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Page 1: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

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ANNEE : 2020 THESE N° : 14/19 CSVS

THESE

En vue de l’obtention du

DOCTORAT

Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés :

Etat des lieux et Stratégie d’amélioration

Cas expérimental : Stabilité de l’Huile Essentielle

deThymus satureioides

Présentée et soutenue publiquement le 17 / 07 / 2020 PAR

M. Imad-eddine ELKACIMI

Jury

Pr Yahia CHERRAH Président

Faculté de Médecine et de Pharmacie - Université Mohammed V- Rabat

Pr Mohamed HASSAR Invité

Faculté de Médecine et de Pharmacie - Université Mohammed V- Rabat

Pr Katim ALAOUI Directeur

Faculté de Médecine et de Pharmacie - Université Mohammed V- Rabat

Pr Touria ZAIR Rapporteur

Faculté des Sciences- Université Moulay Ismail- Meknès

Pr Mohammed OULAD BOUYAHYA IDRISSI Rapporteur

Faculté de Médecine et de Pharmacie - Université Mohammed V- Rabat

Pr Sanaa MAKRAM Rapporteur

Faculté de Médecine et de Pharmacie - Université Mohammed V- Rabat

Pr Amina ZELLOU Invité

Faculté de Médecine et de Pharmacie - Université Mohammed V- Rabat

Centre d’Etudes Doctorales des Sciences de la Vie et de la Santé

Formation Doctorale : Sciences du Médicament

ROYAUME DU MAROC

UNIVERSITE MOHAMMED V DE RABAT

FACULTE DE MEDECINE ET DE

PHARMACIE

- RABAT-

Page 2: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

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Titre : Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des lieux et Stratégie

d’amélioration. Cas expérimental : Stabilité de l’Huile Essentielle de Thymus satureioides

Auteur : M. Imad-eddine ELKACIMI

RESUME

Le secteur national des plantes aromatiques et médicinales pâtit de nombreux

dysfonctionnements faisant obstacle à son développement. Il revient ainsi aux professionnels

de fédérer leurs forces pour le structurer et l’optimiser. Cette thèse se propose de participer à

ce vaste chantier en apportant propositions structurelles et éléments d’assurance qualité et

standardisation à travers ses principales composantes. Le cas pratique de la stabilité des

extraits de Thymus saturoides, plante de la biodiversité marocaine, omniprésente en médecine

traditionnelle dans notre pays.

La première partie, consacrée à la revue bibliographique, élabore l’état des lieux des

plantes médicinales et produits de santé à base de plantes médicinales synthétisant leur

situation actuelle à l’échelle nationale. Puis, faisant suite à la partie Méthodologie présentant

essentiellement les procédures adoptées, sont présentés dans la partie Résultats les réponses

aux questions et problèmes soulevés dans l’état des lieux selon les trois axes :

*Axe (A) porté sur la stratégie d’amélioration et de développement du secteur des plantes

médicinales et leurs dérivés, récapitulatif de lignes d’orientation stratégique traitant des

questions de Sécurité, Efficacité, Qualité et Ecologie.

*Axe (B) rapportant les procédures techniques adoptées et développées pour l’application de

certains points pertinents de la stratégie indiquée.

*Axe (C) relatif à l’étude de variation de la concentration du thymol et du carvacrol dans

l’huile essentielle du thym saturéioide au cours de vieillissement en temps accéléré d’une

durée de 6 mois. Elle apporte d’importantes réponses à la question de la stabilité de l’huile

essentielle dans le temps et l’espace, élément clé de l’assurance qualité, soit d’importantes

baisses des concentrations initiales des principaux composants de l’huile essentielle au cours

des 6 mois de la durée de l’étude de stabilité, soit plus de 13 % pour le thymol et 25 % pour le

carvacrol, attribuées à l’instabilité de ces substances sous l’effet des facteurs climatiques et

environnementaux et au mode de conservation exempt de conservateurs ni de technique sous

vide ou sous azote. Des perspectives s’inscrivent au terme de ce travail quant à la culture et

la récolte des plantes médicinales, leurs distribution, commercialisation et valorisation à

travers notamment la fabrication des produits de santé à base de plantes médicinales.

MOTS CLES

Plantes aromatiques et médicinales, Etat des lieux, Stratégie d’amélioration,

Huile essentielle, Stabilité, Thymus satureioides, Thymol, Carvacrol

Page 3: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

3

Title

Aromatic & Medicinal Plants and Derivatives : Inventory of fixtures and Improvement

Strategy. Experimental Case: Stability of Thymus Satureioides Essential Oil.

Author: M. Imad-eddine ELKACIMI.

ABSTRACT

The national sector of aromatic and medicinal plants is suffering from malfunctions hindering

its development. It is up to the professionals to unite their forces to structure and optimize it.

This thesis intends to participate in this vast project by providing structural proposals and

elements of quality assurance and standardization through its main components. The practical

case of the stability of extracts of Thymus saturoides , plant of Moroccan biodiversity,

ubiquitous in traditional medicine in our country.

The first part, devoted to the bibliographic review, elaborates the inventory of medicinal

plants and health products based on medicinal plants synthesizing their current situation on a

national scale. Then, following the Methodology section essentially presenting the adopted

procedures, the Results section presents the answers to the questions and problems raised in

the inventory according to the three axes:

* Axis (A) focused on the strategy of improvement and development of the sector of

medicinal plants and their derivatives, summary of strategic guidelines dealing with questions

of Safety, Efficiency, Quality and Ecology. * Axis (B) reporting the technical procedures

adopted and developed for the application of certain relevant points of the indicated strategy.

* Ax (C) relating to the study of the variation of the concentration of thymol and carvacrol in

the essential oil of thymus satureioides during aging in accelerated time lasting 6 months.

It provides important answers to the question of the stability of the essential oil in time and

space, a key element of quality assurance, i.e. significant drops in the initial concentrations of

the main components of the essential oil in during the 6 months of the duration of the stability

study, i.e. more than 13 % for thymol and 25 % for carvacrol, attributed to the instability of

these substances under the effect of climatic and environmental factors and to the mode of

conservation free of preservatives or vacuum or nitrogen technology. Perspectives are

registered at the end of this work as for culture and the harvest of medicinal plants, their

distribution, marketing and promotion through in particular the manufacture of health

products based on medicinal plants.

KEYWORDS

Medicinal plants, Inventory of places, Improvement strategy, Stability,

Essential oil, Thymus satureoides, Thymol, Carvacrol.

Page 4: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

4

العنوانجرد الحالة واستراتيجية التحسين.النباتات العطرية والطبية ومشتقاتها:

التجريبية: الإستقرار التركيبي للزيت الأساسية لنبتة الزعتر من نوع "تيموس ستوريويدس" الحالة المؤلف: السيد عماد الدين القاسمي

ملخص

ن الأمر متروك يعاني القطاع الوطني للنباتات العطرية والطبية من العديد من الاختلالات التي تعيق نموه. لذا ، فإ

قديم مقترحات للمهنيين في توحيد قدراتهم لهيكلته وتحسينه. تقترح هاته الأطروحة المشاركة في هذا المشروع من خلال ت

قرار التركيبي"عايرة عبر مكوناته الرئيسية.الدراسة التجريبية خصصت لمسألة "الإستهيكلية وعناصر ضمان الجودة والم

الا في الطب التقليدي والأكثر استعم " ، نبتة التنوع البيولوجي المغربي،تيموس ستوريويدس لمستخلصات نبتة الزعتر"

ببلادنا .

مشتقة من دا للنباتات الطبية والمنتجات الصحية الالجزء الأول، المخصص للمراجعة الببليوغرافية، يرسم جر

ة والذي يعرض النباتات الطبية ، ملخصا وضعها الحالي على المستوى الوطني.بعد ذالك ،تباعا للجزء المخصص للمنهجي

في طروحةالإجراءات المعتمدة بشكل أساسي ، ثمة بالجزء الخاص ب"النتائج" تقديم الأجوبة على الأسئلة والمشاكل الم

الجزء الخاص ب "جرد الحالة" وفقا للمحاور الثلاثة :

وجيهيةالمحور)أ(: المتعلق بإستراتيجية تحسين وتطوير قطاع النباتات الطبية ومشتقاتها، يلخص الخطوط الت *

الإستراتيجية التي تعالج قضايا السلامة،الفعالية،الجودة والإيكولوجيا..

اتيجيةات التقنية المعتمدة والمطورة لتطبيق بعض النقاط ذات الصلة بالإسترالمحور)ب(: والذي يتضمن الإجراء *

المشار إليها .

موس ستوريويدستي المحور)س(: المتعلق بدراسة التباين في تركيز الثيمول والكارفاكرول في الزيت الأساسي للزعتر" *

للزيت الاسقرارالتركيبي ل إجابات مهمة لمسألةأشهر. هاته الدراسة تحم6خلال فترة "التقادم السريع" الممتدة على

الأولية للمكونات الأساسية في الزمان والمكان ،عنصر رئيسي لضمان الجوذة ،يستنتج فيها انخفاض كبير في التركيزات

رول . للكارفاك\.52. للثيمول و\.31اشهر ،بنسبة تزيد على 6الرئيسية للزيت الأساسية خلال مدة الدراسة الممتدة على

ية من المواد ويعزى ذالك إلى عدم إستقرار هذه المواد تحت تأثير العوامل المناخية والبيئية وكذا لطريقة التخزين الخال

الحافظة والمغايرة لتقنيتاي: تفريغ الهواء و تحت النيتروجين.

عض يمتها من خلال بتطلعات ما بعد هذا العمل تخص زراعة وجني النباتات الطبية، توزيعها، تسويقها وتعزيز ق

: تصنيع المنتجات الصحية المشتقة من النباتات الطبية. صالإجراءات نذكر منها بالأخ

الكلمات المفتاحية

تيموس ستوريويدسالنباتات العطرية والطبية ،جرد الحالة ،إستراتيجية التحسين ،الزيت الأساسية ،الإستقرار التركيبي ،

،ثيمول ، كارفاكرول .

Page 5: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

5

DEDICACES

A MON REGRETTE CHER PAPA

ABDELAATI ELKACIMI

Je dédie cet événement marquant de ma vie à votre mémoire espérant que vous appréciez ce

geste comme preuve de reconnaissance de la part d’un fils qui a toujours cherché à vous

rendre hommage pour tout ce que vous aviez fait pour lui.

Vous étiez le seul à me soutenir, à m’encourager, à m’éduquer et surtout à croire en mes

capacités depuis mon très jeune âge.

Je vous dois ce que je suis et je ferai toujours de mon mieux pour rester votre fierté et ne

jamais vous décevoir.

Que Dieu vous accorde la paix éternelle et que vous reposiez dans son paradis.

A MA FEMME

ZINEB

Source de mon soutien moral et psychique, je te dédie ce travail en reconnaissance de tout ce

que t’avais fait pour moi.

A MA FILLE

TOUDA

Trésor le plus précieux de son papa, ce dernier te dédie ce travail pour tes 6 ans d’existence

pour te dire que tu seras pour toujours le soleil de ma vie.

Je t’adore ma petite et je te souhaite tout le bonheur du monde.

A MON FILS

ANIR

L’ange amazigh (ANIR) de son papa et de toute la famille. Ta naissance récente a grandement

illuminé ma vie familiale et professionnelle. Je te dédie ce travail en témoignage de ma

profonde affection par cet événement (ta naissance).

Et comme ta sœur, je te souhaite tout le bonheur du monde.

Page 6: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

6

REMERCIEMENTS

DIEU MERCI

Je remercie Dieu de m’avoir donné la volonté, la patience et les forces pour accomplir

ce travail.

Je tiens à exprimer mes plus vifs remerciements à ma Directrice de thèse, Pr Katim

ALAOUI, Responsable de l’Equipe de Recherche de Toxicité et Pharmacodynamie des

Plantes Aromatiques et Médicinales ERTP.PAM, Laboratoire de Pharmacologie et

Toxicologie, FMPR, pour avoir accepté d’encadrer ce travail. Elle s’y est grandement

impliquée par ses directives, ses remarques et suggestions, mais aussi par ses encouragements

dans les moments clés de son élaboration. Ses nombreuses relectures et corrections de cette

thèse ont été très appréciables. Je tiens à la remercier aussi pour le degré d’autonomie qu’elle

m’a accordé tout au long de l’étude à la fois dans la production scientifique et le

développement du sujet. Je lui en suis très reconnaissant car elle m’a permis d’affirmer ma

personnalité.

Je suis également profondément reconnaissant au Pr Yahia CHERRAH, Chef du

Laboratoire de Pharmacologie et Toxicologie, FMPR, pour la bienveillance et la sympathie

avec laquelle il m’a accueilli au sein du Laboratoire ainsi que pour le soutien moral et

professionnel. Je lui exprime ma gratitude pour m’avoir ouvert la voie vers la réalisation de ce

travail. Sur le plan scientifique, ses apports correctifs visant à la fois le fond et la forme de la

thèse constituaient un bien précieux pour le développement de cette dernière. Qu’il trouve ici

mes remerciements les plus chaleureuses.

Je suis très honoré de remercier de leur efforts les Rapporteurs de mon Jury de thèse,

je remercie ainsi Pr Touria ZAIR, Faculté des Sciences de Meknès, Pr Mohammed OULAD

BOUYAHYA IDRISSI et Pr Sanaa MAKRAM, FMPR ; je tiens à les assurer de ma profonde

reconnaissance pour avoir accepté d’évaluer cette thèse à sa juste valeur et pour leurs

remarques sûrement pertinentes qui contribueront au perfectionnement du présent travail.

Qu’il me soit permis de leur exprimer mon estime et profond respect.

Page 7: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

7

Mes sincères remerciements vont également au Pr Amina ZELLOU, ERTP.PAM,

Laboratoire de Pharmacologie et Toxicologie, FMPR, pour ses précieux conseils pratiques,

surtout au cours de la phase de distillation ainsi que pour ses actions correctives au cours de la

phase de rédaction de la présente thèse.

Le Pr Mohammed HASSAR, Professeur Emérite de Pharmacologie, premier

pharmacologue marocain, me fait l’immense honneur d’examiner ma thèse et siéger dans mon

Jury, les mots me manquent pour l’en remercier.

Page 8: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

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LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1 : Répartition géographique des principales Plantes Aromatiques et Médicinales

cultivées au Maroc …………………………………………………………. 29

Tableau 2 : Répartition géographique des principales Plantes Aromatiques et Médicinales

spontanées au Maroc………………………………………………………… 30

Tableau 3 : Le cycle « PLAN-DO-CHECK-ACT » ou Roue de DEMING …………….. 60

Tableau 4 : Représentation des conditions d’injection ………………………………….. 68

Tableau 5 : Représentation des conditions de séparation ……………………………….. 68

Tableau 6 : Représentation des résultats de l’analyse quantitative (à t = 6 mois après

vieillissement sous : t = 40 °C et HR = 75 %) de carvacrol et du thymol par

rapport à la composition initiale (100 %) des mêmes substances de l’huile

essentielle de thym saturéioide (HE / TS)………………………………….. 162

Page 9: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

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LISTE DES FIGURES

Figure 1 : Photo du spécimen Thymus satureioïdes de l’Herbier National de l’Institut

Scientifique, Rabat……………………………………………………………… 48

Figure 2 : Montage d’hydro-distillation « Clavenger »…………………………………...... 99

Figure 3 : Branchement du système de refroidissement au circuit local d’eau…………… 100

Figure 4 : Photo prise sur les lieux de la matière première végétale de travail -

M.P.V.T« Thym »

………………………………………………………………………………… 102

Figure 5 : Description schématisée des étapes de séparation liquide- liquide à l’ampoule à

décanter………………………………………………………………………... 104

Figure 6 : Model d’alambic artisanal de type « alquitara »……………………………….. 113

Figure 7 : Exemple de Système de séparation des phases utilisé ………………………… 114

Figure 8 : Schéma du principe de fonctionnement du couplage CPG/SM (IE) …..…….... 128

Figure 9 : une illustration schématique d’une µseringue……..…………………………… 129

Figure 10 : Illustration schématique d’un système d’injection « split » …………………. 130

Figure 11 : Illustration schématique d’un système d’injection « splitless » ……………... 131

Figure 12 : Colonne remplie ……………………………………………………………... 134

Figure 13 : Coupe transversale d’une colonne remplie…………………………………… 134

Figure 14 : Colonne capillaire…………………………………………………………….. 134

Figure 15 : Coupe longitudinale d’une colonne capillaire ……………………………….. 135

Figure 16 : Phase stationnaire dérivée du diméthyl polysiloxane……………………….... 136

Figure 17 : Représentation de l’équation pour une série de composés homologues …….. 137

Figure 18 : Représentation de l’équation pour une série de composés différents ……….. 138

Figure 19 : Image représentative d’un four à colonne ……………………………………. 138

Figure 20 : Schéma de la structure d’un spectromètre de masse : exemple d'un spectromètre

de masse à secteur magnétique associé à une source d'ionisation d'impact

électronique…………………………………………………………………..... 140

Figure 21 : Représentation schématique de l’ionisation par impact électronique ………... 142

Figure 22: Image d’un quadripôle constitué de quatre barres portées à des potentiels

continus et alternatifs………………………………………………………….. 144

Page 10: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

10

Figure 23 : Schéma d’un multiplicateur d’électrons………………………………………. 146

Figure 24 : Analyse CPG initialedes différentes composantes de l’huile essentielle de thym

saturéioide à t = 0 ………………………………………………………………160

Figure 25 : Analyse CPG finale des différentes composantes de l’huile essentielle de thym

saturéioide à t = 6 mois après vieillissement sous : t = 40 °C et HR = 75 % … 160

Page 11: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

11

LISTE DES ABREVIATIONS

ET ACRONYMES

A.C.P : Afrique, Caraïbes et Pacifique

ADEPAM : Association Marocaine pour le Développement des Plantes Aromatiques et

Médicinales

AFNOR : Association Française de Normalisation

AMM : Autorisation de Mise sur le Marché

A.N.P.M.A : Agence Nationale des Plantes Aromatiques et Médicinales

APCI : Atmospheric Pressure Chemical Ionisation (anglais) soit, Ionisation

Chimique à Pression Atmosphérique (français)

BCH : Bureau Communal d’Hygiène

Bio : Biologique

BMH : Bureau Municipal d’Hygiène

B.O : Bulletin Officiel

BPAR : Bonnes pratiques agricoles et les bonnes pratiques de récolte relatives aux

plantes médicinales (en anglais; GACP: Guidelines for Good Agricultural and

Wild Collection Practice of Medicinal and Aromatic Plants)

C.A.P.M : Centre antipoison du Maroc

CNRST : Centre National pour la Recherche Scientifique et Technique

COBRA : Chimie organique, Bio-organique. Réactivité et Analyse

CPG : Chromatographie en Phase Gazeuse

CPG-SM : Chromatographie en Phase Gazeuse couplée à la Spectrométrie de Masse

DADAP : Denrées Alimentaires Destinées à une Alimentation Particulière

DCE : Détecteur à Capture d'Electrons

DCT : Détecteur à Conductivité Thermique

DIF : Détecteur à Ionisation de Flamme

ERTP.PAM : Equipe de Recherche de Toxicité et Pharmacodynamie des Plantes

Aromatiques et Médicinales

FAB : Fast Atom Bombardement (anglais) soit Ionisation par Bombardement

d’Atomes Rapides (français)

Page 12: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

12

FAO : Food and Agriculture Organization of the United Nations dont le sigle français est

OAA : Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture.

FEM : Fond pour l’Environnement Mondial

FEPAM : Fédération Marocaine des Plantes Aromatiques et Médicinales

FINNOV : Francophonie Innovation ou Réseau Francophone d’Innovation

FMPR : Faculté de Médecine et de la Pharmacie de Rabat

FSOT : Fused Silica Open Tubular (anglais)

GACP : Guidelines for Good Agricultural and Wild Collection Practice of Medicinal and

Aromatic Plants

GIZ : Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit

HCEFLCD : Haut Commissariat aux Eaux et Forêts et à la Lutte contre la Désertification

HE : Huile Essentielle

HE/T : Huile Essentielle de Thym

H.E/T.S : Huile Essentielle de Thym saturéioide

HR : Humidité Relative

IAA : Industrie Agro-alimentaire

IAV : Institut Agronomique et Vétérinaire

ICH : Conseil international d'harmonisation des exigences techniques pour

l'enregistrement des médicaments à usage humain (CIH)- en anglais :

International Council for Harmonisation of Technical Requirements for

Pharmaceuticals for Human Use

IMIST : Institut Marocain de l’Information Scientifique et Technique

I.N.P.M.A : Institut Nationale des Plantes Aromatiques et Médicinales

INRA : Institut National de la Recherche Agronomique

INSA : Institut National des Sciences Appliquées

ISO : International Standards Organization ou International Organization for

Standardization (anglais): Organisation Internationale de Normalisation

(français)

LNCM : Laboratoire National de Contrôle des Médicaments

LPTR : Laboratoire de Pharmacologie et Toxicologie de Rabat

LSIMS : Liquide Secondary Ion Mass Spectrometry (anglais)

m/z : Masse sur Charge

m : Masse

M : Molécule

Page 13: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

13

M+ : Ion Moléculaire

MALDI : Matrix-Assisted Laser Desorption Ionisation (anglais) soit Ionisation par

Désorption Laser (français)

Na Cl : Chlorure de Sodium

NF : Norme Française

N.M : Normes Marocaines

NOR : Norme

OMS : Organisation Mondiale de la Santé don’t le sigle anglais est WHO : World

Health Organization)

ONSSA : Office National de Sécurité Sanitaire des Produits Alimentaires

PM : Plantes Médicinales

PNUD : Programme des Nations Unies pour le Développement

PV : Procès Verbal

QQOQCCP : Qui ? Quoi ? Où ? Quand ? Comment ? Combien ? Pourquoi ?

REPAM : Réseau des Plantes Aromatiques et Médicinales du Maroc

SM : Spectrométrie de Masse

SOMAPAM : Société Marocaine des Plantes Aromatiques et Médicinales

TS : Technical Specifications (englais)

UATRS : division des Unités d’Appui Technique à la Recherche Scientifique

V.R : Volume de Rétention

WHO : World Health Organization

Page 14: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

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LISTE DES ANNEXES

ANNEXE 1 : Rapport de travail pratique relatif à la procédure d’extraction d’huile essentielle

par hydro-distillation académique - Variante : Ecologique – de thym sous

forme d’herbe ……………………………………………………………… 185

ANNEXE 2 : Rapport de travail pratique relatif à la procédure d’extraction d’huile essentielle

par entrainement à la vapeur d’eau à l’aide de l’alambic de type « Alquitara » -

Variante : Ecologique – de thym sous forme d’herbe …………………….. 190

ANNEXE 3 : Rapport de travail pratique relatif à la procédure d’extraction d’huile essentielle

par hydro-distillation traditionnelle à l’aide de l’alambic de type « Alquitara »

- Variante : Ecologique – de thym sous forme d’herbe …………………… 194

ANNEXE 4 : Eléments de renseignements indicatifs sur le spécimen et son environnement

……………………………………………………………………………… 198

ANNEXE 5 : Article 1 : « Etude de variation de la concentration du thymol et du carvacrol

dans l’huile essentielle de thym saturéioide au cours de vieillissement ».De

son titre original en anglais :“Variation of concentrations of thymol and

carvacrol in the essential oil of Thymus satureioides during aging”……….. 200

ANNEXE 6 : Article 2 : « Influence technologique des différentes méthodes d’extraction sur

la concentration initiale du thymol dans l’huile essentielle de thym

satureioide ».De son titre original en anglais :“The technological influence of

the different methods of extraction on the initial concentration of thymol in the

essential oil of thyme (Thymus satureoides) ………………………………. 207

Page 15: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

15

TABLE DES MATIERES

RESUME ..............................................................................................................................2

LISTE DES TABLEAUX .....................................................................................................8

LISTE DES FIGURES .........................................................................................................9

LISTE DES ABREVIATIONS ET ACRONYMES .......................................................... 11

LISTE DES ANNEXES ...................................................................................................... 14

TABLE DES MATIERES .................................................................................................. 15

INTRODUCTION .............................................................................................................. 18

I. REVUE BIBLIOGRAPHIQUE .................................................................................. 23

A. Etat des lieux au Maroc. ........................................................................................... 25

1. Culture et recolte ................................................................................................... 26

1.1. Culture ........................................................................................................... 26

1.2. Récolte (cueillette) ......................................................................................... 28

2. Traitement, Transformation Et Contrôle ............................................................... 32

2.1. Traitement et Transformation ......................................................................... 32

2.2. Contrôle ......................................................................................................... 35

3. Commercialisation ................................................................................................ 38

4. Utilisation et phytovigilance. ................................................................................. 40

5. Recherche et développement ................................................................................. 42

B. Thym saturéioide « Thymus satureioides ». .............................................................. 47

1. la plante ................................................................................................................ 47

2. L’huile essentielle (HE)......................................................................................... 49

II. MATERIEL ET METHODES .................................................................................. 51

A. Matériel et méthodes – Etude technique (A) ............................................................. 53

B. Matériel et méthodes – Etude technico-pratique (B) ................................................. 56

C. Matériel et méthodes – Etude expérimentale (C)....................................................... 63

Page 16: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

16

1. L’approvisionnement en matière première de travail : ........................................... 64

2. Identification du spécimen : .................................................................................. 65

3. Extraction de l’huile essentielle de la partie aérienne fleurie du Thym saturéioide :

................................................................................................................................. 65

4. Caractérisation chimique initiale de l’extrait d’huile essentielle H.E/T.S obtenu : 67

5. Caractérisation chimique finale (en post – vieillissement) de l’extrait d’huile

essentielle H.E/T.S. ................................................................................................... 69

6. Comparaison des aires individuelles de chacune des substances séparément (thymol

et carvacrol), à t = 0 et à t = 6 mois et calcul du pourcentage d’écart. ...................... 69

III. RESULTATS ............................................................................................................ 71

A. Stratégie d’amélioration et de développement du secteur des plantes médicinales au

Maroc. .......................................................................................................................... 73

1. Culture Et Récolte ................................................................................................. 73

1.1. Culture ........................................................................................................... 73

1.2. Récolte (cueillette) ........................................................................................ 76

2. Traitement, transformation et contrôle. .................................................................. 80

3. Commercialisation ................................................................................................ 84

4. Utilisation et phytovigilance. ................................................................................. 84

5. Recherche et développement. ............................................................................... 86

B. Procédures d’application (Etude technico-pratique). ................................................. 89

1. Procédures d’extraction du thym (au nombre de trois) .. ........................................ 90

2. Procédures analytique de la chromatographie en phase gazeuse couplée à la

spectrométrie de masse CPG – SM / Cas des huiles essentielles …………………. 122

3. Procédures d’habilitation analytique (habilitation du personnel à l’analyse) au sein

d’un laboratoire de contrôle de produits de santé d’origine naturelle (P.S.O.N),

notamment les produits de santé à base de plantes médicinales (PS.b.PM) ………. 149

Page 17: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

17

C. Etude de variation de la concentration du thymol et du carvacrol de l’huile essentielle

de thym saturéioide au cours de vieillissement en temps accéléré d’une durée de 6 mois.

................................................................................................................................... 159

1. Etape de récolte : ................................................................................................. 159

2. Etape d’identification : ....................................................................................... 159

3. Etape d’extraction. .............................................................................................. 159

4. Etape d’analyse initiale : caractérisation chimique initiale (à t=0) de l’huile

essentielle H.E/T.S. ................................................................................................. 159

5. Etape d’analyse finale : caractérisation chimique finale (en post – vieillissement) de

l’extrait d’huile essentielle H.E/T.S. ........................................................................ 160

6. Calcul des pourcentages individuels et des écarts : .............................................. 161

IV. DISCUSSION. ........................................................................................................ 163

A. Discussion – Etude technique (A)........................................................................... 164

B. Discussion – Etude technico-pratique (B) ............................................................... 165

C. Discussion – Etude expérimentale (C) .................................................................... 165

V. CONCLUSION ........................................................................................................ 167

A. Conclusion spécifique à l’étude expérimentale ....................................................... 168

B. Conclusion générale. .............................................................................................. 168

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ........................................................................ 177

ANNEXES ........................................................................................................................ 184

Page 18: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

18

INTRODUCTION

Page 19: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

19

Fondements de la présente étude

La question des plantes médicinales (PM) et des produits dérivés ou produits de santé à base

de plantes médicinales reste encore la grande question de santé qui se pose actuellement à

l’échelle nationale.

En effet, plusieurs dangers d’ordre sanitaire sont encourus par les consommateurs des PM et

leurs dérivés, avec quelques notifications à l’appui :

65 % de marocains consomment des plantes médicinales et leurs dérivés, pour la

plupart sans aucune surveillance médicale et sans aucune garantie de sécurité [1].

En 2012, 12 décès ont été enregistrés et 230 cas d’intoxications aux plantes

médicinales recensés par le centre antipoison et de pharmacovigilance du Maroc [2].

De 1980 à 2008, le Centre Antipoison marocain « CAPM » a collecté 4287 cas

d’intoxications par les plantes, ce qui représente 5,1 % de tous les cas d’intoxications

durant la même période, en dehors des piqûres et envenimations scorpioniques (PES)

[3].

En l’occurrence, ce fléau de santé d’ordre national a été, jusqu’alors, peu traité malgré

l’importance du marché et la diversité des praticiens et des intervenants dans le domaine, ce

qui impose aux professionnels de fédérer leurs forces pour faire face à cette situation critique.

C’est dans ce cadre de force de proposition que s’inscrit la présente étude.

But et Objectifs de l’étude

La présente étude est développée dans un souci majeur de participer modestement mais

activement à ce chantier ouvert relatif au développement du secteur des plantes médicinales et

leurs dérivés au niveau national en présentant notre propre point de vue tout en répondant à

quelques questions d’actualité à ce propos. Notre objectif principal serait donc de proposer

notre point de vue relatif à la stratégie de développement et d’amélioration du secteur dument

inscrit dans le cadre d’harmonisation générale de la filière des PAM au Maroc.

Page 20: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

20

A ce titre, des objectifs opérationnels précis ont été fixés, à savoir :

Elaborer un état des lieux récent des plantes médicinales et leurs dérivés à l’échelle

nationale permettant de se situer et se positionner sur les plans notamment

organisationnel, structurel, technique, pratique, éthique…etc. et aux niveaux

notamment culture, récolte, traitement, transformation, fabrication, contrôle,

commercialisation, utilisation, suivi, recherche et développement;

Développer par la suite un plan stratégique d’amélioration et de développement du

secteur en se basant sur les éléments de conclusion du point qui précède ;

Soutenir les points précédents par des études pratiques choisis pour l’application de

certains points relevés dans le plan stratégique (quelques procédures techniques

concrètes suivies d’une étude expérimentale soulevant la question de stabilité des

huiles essentielles). Au titre de cette dernière étude (l’étude expérimentale) qui

constitue l’objectif spécifique de la présente recherche, nous avons opté pour l’étude

de la variation de concentration de deux principes actifs majoritaires de l’huile

essentiel de thym saturéoide au cours de vieillissement en temps accéléré ; à savoir : le

thymol et le carvacrol.

Principes du développement de l’étude

Il a été décidé de prime abord d’arrêter et fixer les principes stratégiques de fonctionnement et

de démarches à suivre au cours de toute la durée du projet de recherche. Constituant l’âme de

l’étude, ces principes, déterminant aussi la philosophie et la politique décisionnelle générale

d’action à mener dans le temps et l’espace, sont exprimés à travers les caractères suivants :

La globalité

Il s’agit de mettre en place une vision globale de l’étude en la traitant sur tous les volets et à

tous les niveaux de la thématique Plantes médicinales PM et produits de santé à base des

plantes médicinales PSBPM.L’essence même de cette globalité est supportée, principalement,

par les approches suivantes :

Page 21: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

21

La pluridisciplinarité : en faisant intervenir toutes les disciplines qui abordent

l’objet d’étude, notamment la botanique, l’ingénierie et la technologie dont la

biotechnologie, biologie, microbiologie, chimie, biochimie, physique, médecine,

pharmacologie, pharmacognosie.

L’approche multisectorielle : En touchant tous les secteurs qui œuvrent dans le

domaine des PM/PSBPM, notamment l’agriculture (culture, récolte…), l’industrie

(agroalimentaire, pharmaceutique, cosmétique…), la santé (prescription de

phytothérapie et aromathérapie, diététique, prévention, traitement…), l’assurance

qualité (contrôle, analyse…), voire d’autres secteurs.

L’approche polyphasique : En respectant les différentes phases de développement

du sujet suivant la logique de succession des faits, et ce, depuis la culture, la récolte,

passant par la transformation (primaire), la fabrication, le conditionnement et la

distribution jusqu’ au niveau du suivi et de la vigilance (phytovigilance).

L’unification des efforts et l’harmonisation professionnelle

Travailler de sorte à unifier tous les intervenants du secteur autour d’un consensus

professionnel d’envergure nationale qui leur assurera leur place respective dans un contexte

régulé, réglementé et harmonieux et qui leur permettra une fluidité et une souplesse

d’interactivité claire et transparente, ce qui facilitera le développement durable du secteur et la

prospérité des métiers qui s’y exercent.

L’éthique

Il est primordial de mener chaque action dans le respect total de la réglementation en vigueur

et des recommandations locales à commencer par « la Charte de Doctorat », ainsi que le

respect des personnes et organismes intervenant dans le secteur. Il a été décidé de plus au

cours de la présente thèse, de créer et de développer certains points de vue d’ordre éthique

concernant chacune des étapes principales ou chacune des activités majeures, afin de

développer un aspect relatif à l’éthique du secteur.

Page 22: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

22

Totale autonomie

Prendre beaucoup d’écart vis-à-vis de toute influence qu’elle soit d’ordre technique, pratique

ou réglementaire ou qu’elle soit d’origine interne ou externe, sera la devise de la présente

étude. Seules les normes internationales (ISO, AFNOR….) ainsi queles pharmacopées

reconnues à l’échelle internationale seront notre source normative et non pas stratégique, en

attendant l’élaboration de nos propres normes en la matière.

Les démarches seront donc développées selon les règles de la logique et de la raison

scientifique appliquées sur fond de l’existant national.

La trilogie

Il s’agit d’une étude à trois logiques de développement :

Etude bibliographique ;

Etude et développement technique ;

Etude et développement pratique.

Page 23: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

23

I

REVUE BIBLIOGRAPHIQUE

Page 24: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

24

Dans cette partie, sont relatées les données issues d’une synthèse approfondie et rationnelle

des différentes recherches effectuées à travers la littérature scientifique et technique relative

aux plantes aromatiques et médicinales du Maroc. Ces données sont organisées en deux

différentes parties :

Une partie générale : traitant de la question des plantes médicinales du Maroc, de

façon générale et au sens de fournir une sorte de version propre d’état des lieux ;

Une partie spécifique : exclusivement consacrée à l’espèce Thymus et sa variété

endémique Thymus satureioides, en particulier à son huile essentielle.

Page 25: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

25

A. Etat des lieux au Maroc.

Un état des lieux sur les plantes médicinales et leurs dérivés est élaboré par synthèse de

résultats obtenus suite à l’étude et l’analyse des données d’actualitésur tous les niveaux

d’intervention (culture, récolte, transformation, contrôle, distribution, vente, recherche,

suivi...) et tous les volets d’intérêt (acteurs/intervenants, activités, référentiels, contraintes...).

Il s’agit surtout de données officielles relevant de l’existant législatif, réglementaire,

administratif, scientifique, technique et pratique, notamment les textes réglementaires,

les recommandations scientifiques et professionnelles usuelles ainsi que les publications

officielles des organismes ou administrations de tutelle tels que - le Haut Commissariat aux

Eaux et Forêts et à la Lutte contre la Désertification – HCEFLCD, - Institut National des

Plantes Médicinales et Aromatiques – I.N.P.M.A, aujourd’hui réorganisé en Agence

Nationale des Plantes Aromatiques et Médicinales A.N.P.M.A, - le Ministère de l’Agriculture

, - le Ministère de l’Intérieur (Direction des Affaires Rurales), le Ministère de la Santé (Centre

Antipoison du Maroc - C.A.P.M) et autres intervenants.

L’état des lieux est illustré ci-dessous suivant la logique de succession des activités, selon les

cinq principaux axes suivants :

Axe I : Culture et récolte ;

Axe II : Traitement, transformation et contrôle ;

Axe III : Commercialisation ;

Axe IV : Utilisation et phytovigilance ;

Axe V : Recherche et développement.

Page 26: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

26

1. Culture et récolte

1.1. Culture

Acteur(s) / Activité(s) / Nature de l’exploitation / Milieu / Autorité(s) Compétente(s)

La culture des plantes médicinales au Maroc concerne environ une trentaine d’espèces

(Tableau 1), enregistrant à peine 2 % de la production générale de la biomasse [4].

La culture se fait à travers toute une chaine d’activités avec en premier lieu, la préparation de

l’espace ou du milieu de culture, suivie par les activités de culture proprement dites, telle

que le semis, la plantation, la multiplication (le bouturage, le marcottage…etc.),

l’irrigation/l’arrosage, la fertilisation, le traitement biologique ou chimique (herbicides,

insecticides…etc.).

Les acteurs concernés sont composés, en majorité, des paysans ou petits et moyens

agriculteurs locaux travaillant dans des exploitations paysannes traditionnelles et dans un

degré moindre, des agriculteurs modernes spécialisés qui gèrent des exploitations agricoles

modernes sous la tutelle du Ministère de l’Agriculture et de la pêche maritime.

Il y a lieu de noter les éléments de faiblesse suivants :

La majorité de la main d’œuvre est peu (ou pas) instruite et/ou habilitée aux taches de

la culture des plantes médicinales (PM) conformément aux normes requises ;

Les terrains de paysans consacrés à la culture des PM sont, en majorité, de petites

superficies, ce qui rend difficile leur gestion optimale ;

Etant des terrains privés, cela rend difficile, la possibilité de leur éventuelle

intégration ou de leur fédération en unités plus grandes ;

De plus, il faut noter le fait que l’agriculture marocaine en général, réserve très peu, de

terrains pour la culture des PM, par rapport aux autres types de cultures agricoles.

Les activités de culture des PM mentionnées, ne sont soumises à aucune règle

professionnelle de normalisation, d’optimisation ou de rationalisation et surtout à

aucune politique de contrôle, de vérification, d’inspection ou de suivi.

Page 27: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

27

Référentiels(Textes législatifs et réglementaires, Exigences administratives,

Recommandations professionnelles (techniques, pratiques, éthiques), Publications

scientifiques de référence.)

Le référencement réglementaire, administratif, technique et pratique relatif à la culture des

PM au niveau national, reste quasi inexistant, à moins de compter quelques rares textes

généraux d’agriculture (pas de spécificité) notamment l’arrêté du ministre de l’agriculture et

de la pêche maritime n°374-13 du 24 rabie I 1434 (7 février 2013) modifiant l’arrêté du

ministre de l’agriculture, du développement rural et des eaux et forêts n° 1577-02 du rejeb

1423 (16 septembre 2002) fixant la liste des genres et espèces des variétés protégeables, les

éléments sur lesquels porte le droit de l’obtenteur pour chaque genre et espèce ainsi que la

durée de protection pour chaque espèce.

Cet arrêté déclare la protection, parmi d’autres, de quelques espèces de plantes médicinales

telles que : le safran, le laurier, le géranium, le rosier, le chrysanthème ou encore l’arganier.

D’autre part, nous constatons qu’aucune exigence administrative (surtout pour le cas des

zones privées) et aucune recommandation professionnelle nationale officielle n’est connue à

ce jour en matière de la culture des PM au niveau national, d’autant plus que les publications

scientifiques nationales portées sur cette culture spécifique sont très rares.

Considérant que l’existant ci-dessus mentionné en matière de référencement de la culture des

PM, ne comprend que les points faibles du système, nous ne pouvons que reproduire ses

éléments :

Absence de textes législatifs/réglementaires spécifiques à la culture des PM ;

Manque de recommandations nationales officielles pour la culture des PM ;

Absence d’exigence d’ordre administratif pour la culture des PM ;

Manque de publications nationales scientifiques suffisantes et systématiques relatives

à la culture des PM sur le territoire national.

Page 28: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

28

1.2. Récolte (cueillette)

Acteur(s) / Activité(s) / Nature de l’exploitation / Milieu / Autorité(s) Compétente(s)

Les récoltes et cueillettes des PM sur le territoire marocain sont effectuées, habituellement,

par la main d’œuvre locale suivant les trois principales options procédurales suivantes [5] [6] :

Pour les plantes spontanées poussant dans le domaine forestier de l’Etat :

Le Haut commissariat aux eaux et forêts et à la lutte contre la désertification HCEFLCD gère

le domaine à travers ses directions régionales, en procédant, selon le cas, à la règle des appels

d’offre ou des marchés directs.

Seuls les acteurs officiels reconnus en tant que tels par HCEFLCD, ont le droit de déposer

la demande d’exploitation des PM relevant de ce domaine. Ces derniers sollicitent en général

la main d’œuvre locale dont les cueilleurs saisonniers et paysans locaux ;

Pour les plantes spontanées ou semi spontanées poussant sur des terrains soumis sous

régime collectif relevant des collectivités ethniques locales :

Ce sont les collectivités locales concernées qui gèrent le domaine selon les mêmes

procédures, décrites au point précédent ;

Pour les plantes spontanées ou semi spontanées poussant sur des terrains privés dits

« Melk » ainsi que pour les plantes de culture.

Ce sont les propriétaires qui s’en chargent sans aucune contrainte administrative à moins que

leur exercice dans le domaine de l’agriculture ne soit soumis aux règles générales du

Ministère de l’Agriculture et de la Pêche Maritime entant qu’autorité de tutelle.

Il est à noter aussi que les plantes médicinales spontanées représentent à peu près 90 % de

la production nationale, alors que seulement 10 % de la production est issue des plantes

médicinales cultivées [6].

Page 29: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

29

Nous présentons ci-dessous la répartition géographique des principales plantes aromatiques et

médicinales au Maroc au tableau 1 (cultivées [4]) et tableau 2 (spontanées [7]).

Tableau 1

Répartition géographique des principales Plantes Aromatiques et Médicinales Cultivées

au Maroc [4]

Selon le rapport final – 2008- conjoint émanant du HCEFLCDet de l’Agence des Etats-Unis

pour le Développement International :United States Agency for International

Développent ou USAID,relatif à :

« La STRATEGIE NATIONALE DE DEVELOPPEMENT DU SECTEUR DES

PLANTES AROMATIQUES ET MEDICINALES AU MAROC » ; édité le 23/09/2009.

ESPECES PRINCIPALES REGIONS

Lavande Khémisset- Oulmes

Menthe Toutes les régions du Maroc

Verveine Haouz

Henné Ouarzazate _ Errachidia

Rosier Ouarzazate – Khémisset

Iris Marrakech

Coriandre Gharb – Loukous – Tadla – Tafilalt – Al Houceima – Beni Mellal – Casablanca

– Chefchaoun – Essaouira – Fes – Figuig – Khenifra – Marrakech – Meknes –

Nador – Oujda – Settat - Sidi Kacem – Taounate – Tétouan.

Piment Doukkala – Haouz – Moulouya – Tadla – Tafilalt – Al Hoceima – Beni Mellal –

Casablanca – Chichaoua – Marrakech – Mekhnès – Nador – Settat – Sidi

Kacem.

Persil Tadla – Tafilalet – Al Houceima – Essaouira – Fès – Meknes – Nador – Oujda –

Sidi Kacem – Tetouan

Safran Taroudant

Ail Chefchaouen – Meknes – Oujda – Tetouan

Fenugrec Gharb – Chefchaouen – Safi – Settat – Sidi Kacem – Taounate

Anis Chefchaouen – El Hajeb – Taounate

Nigelle Chefchaouen – Essaouira –

Cumin Tafilalet – Chichaoua – Essaouira – Figuig

Basilic Agadir

Origan Chefchaouen – Taounate

Thym Tafilalet – Marrakech – Taounate

Carthame

Page 30: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

30

Oranger Khemisset

Jasmin Khemisset

Caroubier Chefchaouen – Marrakech – Nador – Sidi Kacem – Taounate

Menthe Pouliot Taounate

Sauge Tétouan

Absinthe Guelmim – Khenifra – Nador – Taounate

Carvi El Hajeb – Ifrane

Sésame Haouz – Tadla – Beni Mellal – Fès

Céleri Tadla – Tafilalet – Al Houceima – Meknes – Nador – Oujda – Tétouan

Fenouil Tadla – Tafilalet – Casablanca – Chichaoua – Essaouira – Meknes – Taounate.

Tableau 2

Répartition géographique des principales Plantes Aromatiques et Médicinales

spontanées au Maroc [7]

ESPECES PRINCIPALES REGIONS

Thym

(Thymus satureioides)

Agadir, Azilal, Marrakech

Romarin

(Rosmarinus officinalis

L.)

Oujda, Taza, Boulmane , Khenifra

Caroubier

(Ceratonia silica)

Azilal, Beni Mellal , Taza, Khenifra, Sefrou

Lichen

(Cetraria islandica L .)

Beni Mellal, Khenifra, Ifrane, Taounate

Armoise

(Artemisia herba alba

Asso)

Agadir, Errachidia, Ouarzazate, Oujda

Laurier sauce

(Laurus nobilis)

Tétouan, Beni Mellal

Page 31: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

31

Référentiels(Textes législatifs et réglementaires, Exigences administratives,

Recommandations professionnelles (techniques, pratiques, éthiques), Publications

scientifiques de référence.)

Aucune recommandation professionnelle officielle n’est connue à ce jour, à moins de compter

quelques initiatives très restreintes d’une ou de plusieurs institution(s) travaillant dans le

secteur sans pour autant être validé par l’ensemble des professionnels à l’exemple du :

« GUIDE DES BONNES PRATIQUES DE COLLECTE DES PLANTES AROMATIQUES

ET MEDICINALES DU MAROC » GBPC.

Ouvrage paru en mai 2014 dans le cadre du projet PAM « Intégration de la biodiversité dans

les chaînes de valeurs des plantes aromatiques et médicinales méditerranéennes du Maroc »

Avec le concours financier de :

- Haut-Commissariat aux Eaux et Forêts et à la Lutte Contre la Désertification ;

- Programme des Nations Unies pour le Développement ;

- Fonds pour l’Environnement Mondial ;

- Agence de l’Oriental ;

- Coopération Allemande au Développement GIZ (Deutsche Gesellschaft für

Internationale Zusammenarbeit).

Se référant lui-même à des référentiels déjà existants depuis 2003 à savoir :

Organisation Mondiale de la Santé (WHO : World Health Organization), 2003.

Directives OMS sur les bonnes pratiques agricoles et les bonnes pratiques de récolte

(BPAR) relatives aux plantes médicinales. Document de l’OMS, Genève, Suisse.

Europam, 2006. Guidelines for Good Agricultural and Wild Collection Practice

(GACP) of Medicinal and Aromatic Plants. Brussels, April, 2006; EUROPAM GACP

Working Copy no. 7.3.

FAO:Food and Agriculture Organization (Ben Heron), 2010. Trainer’s Manual on

Good Agricultural and Collection Practices (GACP) for Medicinal Plants. Edited by

Satyabrata Maiti. Boriavi, Anand, Gujarat, India.

Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) et Fond pour

l’Environnement Mondial (FEM), 2012. Guide pour une collecte durable des plantes

aromatiques et médicinales spontanées et les opérations post-récolte, cas du Liban.

Page 32: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

32

2. Traitement, Transformation Et Contrôle

2.1. Traitement et Transformation

Acteur(s) / Activité(s) / Nature de l’exploitation / Milieu / Autorité(s) Compétente(s)

Le champ d’activité est très vaste, prenant départ depuis la fin de la phase de la récolte ou de

cueillette des PM jusqu’au produit fini de santé à base de PM, à l’issue du traitement et de la

transformation des PM ;

Cela concerne aussi différents secteurs industriels, pour ne citer que l’industrie :

- agro-alimentaire ;

- pharmaceutique ;

- parapharmaceutique (ex produits d’hygiène corporelle) ;

- de cosmétiques et parfumeries ;

- des produits biocides : désinfectants locaux et des phytosanitaires ;

- des produits vétérinaires.

On distingue trois principaux groupements d’activités :

Le traitement des PM notamment les activités de séchage et de distillation qui se fait

en grande partie sur les lieux ou sites de collecte (Cas du traitement artisanal, tel que

chez les particuliers, les associations, les coopératives.). Il se fait aussi dans les zones

particulières réservées au niveau des sites industriels spécialisés.

la transformation des PM qui reste encore partagée entre deux formes co-existantes, la

forme artisanale (au niveau de quelques coopératives, associations ou particuliers) et

la forme industrielle (au niveau des industriels spécialisés dans le domaine).

La transformation élaborée ou la fabrication des produits de santé à base de plantes

médicinales ou PS.b.PM, dont l’exigence en qualité est très élevée. Cette activité est

presque monopolisée par des sociétés internationales installées sur le territoire national

à moins de compter une ou deux firmes marocaines qui s’affichent dans cette liste.

D’autre part, on notera les éléments majeurs de contraintes qui, à nos yeux, nuisent au bon

fonctionnement du secteur dans son volet consacré au traitement, à la transformation et à la

fabrication proprement dite, tels :

Page 33: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

33

L’aspect artisanal encore majoritaire qui marque la production nationale des PM avec

tout ce que cela peut engendrer en terme de pertes, de détériorations, d’anomalies et de

défauts affectant la biomasse et ses dérivés ainsi que son environnement. Le plus

marquant ici, est que le patrimoine naturel alimente plus les herboristes ou

« Aachabas », ceux-ci achètent chez les intermédiaires qui collectent dans les souks.

Il existe une sorte de confusion et d’ambigüité marquante, en termes de définition et

d’activité, entre ce qui relève du « traitement après récolte » et les autres notions : - la

transformation et – la fabrication ;

Le manque de cadre organisationnel technique pouvant encadrer le secteur à l’échelle

nationale, ce qui explique le désordre qui règne dans le secteur ;

Le manque de traçabilité ascendante et/ou descendante des matières et des produits

dérivés, également un désordre au sein du secteur qui pousse même des entreprises

locales à importer la matière végétale. « C’est une aberration ! Puisque c’est la même

matière végétale qui existe au Maroc, que ces sociétés exigent une certaine traçabilité

qu’elles n’ont pas forcément en se ravitaillant localement » [8] ;

Le manque d’un contrôle qualité rigoureux et systématique des PM et dérivés, faute de

registre Qualité national officiel et de moyens alloués à cette tache ;

Référentiels(Textes législatifs et réglementaires, Exigences administratives,

Recommandations professionnelles (techniques, pratiques, éthiques), Publications

scientifiques de référence.)

Sur le plan législatif et réglementaire, tous les textes régissant le secteur industriel d’une

façon générale, sont aussi applicables dans le présent cas de figure.

A noter aussi, et dans le seul cas des médicaments à base de plantes ; l’application du Dahir

n° 1-06-151 du 30 chaoual 1427 (22 novembre 2006) portant promulgation de la loi

n° 17-04 portant code du médicament et de la pharmacie.

Les seules exigences administratives connues à ce jour et qui sont applicables aux produits

PS.b.PM issus de la transformation et/ou fabriqués à partir des PM sont les suivants :

Pour les médicaments à base de PM, une autorisation de mise sur le marché est

exigée, un dossier d’AMM classique doit être déposé ;

Page 34: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

34

Pour les compléments alimentaires (CA), les denrées alimentaires destinées à une

alimentation particulière (DADAP) ainsi que les produits cosmétiques (PC), seul

le droit d’enregistrement est en vigueur.

Quant aux recommandations professionnelles d’actualité, seule l’industrie pharmaceutique

dispose d’un « Guide de Bonnes Pratiques de Fabrication » et de la Pharmacopée

européenne (dernière édition) pour les monographies.

Certes, il s’agit de documents étrangers, français (pour le guide) et européen (pour

la pharmacopée) mais applicables, puisque recommandés, par l’industrie et l’administration

pharmaceutique marocaine.

D’autre part et d’après les données qui précédent, on peut constater les manquements

suivants :

Absence de textes législatifs/réglementaires spécifiques régissant les activités de

traitement et de transformation des PM ainsi que les procédés de fabrication des

PS.b.PM au niveau national, surtout pour les secteurs autres que pharmaceutique.

En dehors du médicament, aucune exigence d’importance qualitative n’est applicable,

à nos jours pour les PM et PS.b.PM surtout en ce qui concerne le marché traditionnel,

à moins de noter le contrôle des C.A (compléments alimentaires) et des P.C (produits

cosmétiques) qui se fait uniquement sur étude de dossier ;

Absence totale d’un cadre interprofessionnel relatif aux recommandations techniques

et pratiques (ex : guides pratiques, procédés, procédures de travail, protocoles…etc.),

pour l’exercice des activités de traitement et de transformation des PM ainsi que les

procédés de fabrication des PS.b.PM au niveau national, surtout pour les secteurs

autres que pharmaceutiques ;

Absence de référentiels officiels nationaux surtout pour les secteurs non

pharmaceutiques ;

Page 35: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

35

2.2. CONTRÔLE

Acteur(s) / Activité(s) / Nature de l’exploitation / Milieu / Autorité(s) Compétente(s)

A nos jours, le contrôle concerne surtout, les secteurs et les industries légales et organisés, en

ciblant des catégories précises, à l’exemple des produits d’importation ou destinés à l’export,

suivant un programme de ciblage et d’échantillonnage propre à chaque organisme ou des

produits pharmaceutiques, dans le cas de l’industrie pharmaceutique.

On note toutefois qu’un champ de travail relativement large reste encore en dehors de tout

contrôle ou surveillance. Il s’agit :

Du marché traditionnel parallèle ;

Des autres secteurs et industries de production des produits de santé à base de .PM, en

dehors du secteur pharmaceutique.

Les principaux acteurs du contrôle des PM et leurs dérivés sont :

L’ONSSA ou « Office National de Sécurité Sanitaire des Produits Alimentaires »,

relevant du Ministère de l’Agriculture, chargé de contrôler, entre autres, les produits

végétaux et d’origine végétale surtout à l’import ou à l’export.

Le laboratoire national de contrôle des médicaments et l’inspection de la pharmacie,

relevant de la Direction du Médicament et de la Pharmacie, Ministère de la Santé, se

consacre, particulièrement, au contrôle des produits pharmaceutiques entre autres

ceux à base de PM dans les limites du secteur pharmaceutique ;

Les bureaux municipaux ou communaux d’hygiène (BMH) ou (BCH), relevant du

Ministère de l’Intérieur, ont pour mission de surveiller et contrôler les produits de

consommation et d’hygiène d’une façon générale, et ce, dans la limite de l’étendue

territoriale relevant de leur compétence.

Page 36: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

36

Les principaux autorités de tutelle sont au nombre de trois :

Le Ministère de la santé : Pour ce qui relève du LNCM/Inspection de la pharmacie et

le CAPM ;

Le Ministère de l’Agriculture et de la pêche maritime : Comme autorité de tutelle de

l’ONSSA ;

Le Ministère de l’Intérieur (gouverneurs et walis) : Comme autorité de surveillance,

dans le cas des bureaux municipaux ou communaux d’hygiène (BMH) ou (BCH).

Cependant, ces différents acteurs ne peuvent assumer totalement le contrôle et la vigilance des

PM et leurs dérivés sur l’ensemble du territoire national, pour les raisons suivantes :

L’immensité du marché laisse passer sans contrôle et sans surveillance, la majorité des

produits à travers les voies et les marges qui échappent à ces différents acteurs ;

Manque de programme de travail unifiant tous les intervenants dans le domaine et qui

pourrait les englober, les intégrer et surtout les encadrer, ce qui a pour conséquence la

déperdition des efforts individuels et unilatéraux dans une multitude de points, de

faits, de situations ou d’événements non traitées, mal traitées ou insuffisamment

traitées.

RéférentielsTextes législatifs et réglementaires, Exigences administratives,

Recommandations professionnelles (techniques, pratiques, éthiques), Publications

scientifiques de référence.

Les activités de contrôle des PM et leursdérivés, sont réglementés par des règles en vigueur et

encadrées par des recommandations professionnelles usuelles, édictées par différents

référentiels nationaux, notamment:

Les textes législatifs et réglementaires

Dahir n° 1-09-20 du 18 février 2009 portant promulgation de la loi n°25 – 08 portant

création de l’office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires

« ONSSA » ; chargé de contrôle et de suivi des produits et denrées alimentaires ;

Page 37: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

37

Décret n° 2-72-273 du 24 avril 1974, portant création du Laboratoire National de

Contrôle des Médicaments « LNCM », chargé du contrôle analytique des produits

pharmaceutiques ;

Décret Royal n° 257-66 du 16 septembre 1966 portant réglementation de l’inspection

de la pharmacie ;

Dahir n° 1-06-151 du 30 chaoual 1427 (22 novembre 2006) portant promulgation de la

loi n° 17-04 portant code du médicament et de la pharmacie, dont le titre III est

consacré à l’inspection de la pharmacie.

Les recommandations professionnelles (techniques, pratiques)

Pour le secteur pharmaceutique :

Système d’assurance et de contrôle qualité interne aux établissements

pharmaceutiques de fabrication et de distribution, et ce, dans le cadre des « Bonnes

Pratiques de Fabrication ». Il s’agit d’un important système qui permet un

autocontrôle systématique au sein même des entreprises pharmaceutiques, ce qui

facilite la surveillance et le contrôle général du secteur ;

Les critères de qualité portées par les dossiers d’Autorisation de Mise sur le Marché,

notamment les parties pharmaceutique et pharmaco-toxicologique ;

Pour les autres secteurs :

Les normes marocaines « NM » relatives à quelques PS.b.PM ;

Les documents scientifiques internationaux dits de référence, recommandées

notamment, sur le territoire national :

« Bonnes Pratiques de Fabrication »

Ministère des affaires sociales et de la santé – Agence nationale de sécurité du

médicament et des produits de santé.

Décision du 4 décembre 2013 relative aux bonnes pratiques de fabrication (Journal

officiel de la République française du 7 janvier 2014, texte n°2 sur 82) NOR : AFSM

1300211 S ;

Page 38: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

38

Pharmacopée européenne (dernière édition) pour les monographies ;

Les normes internationales relatives aux PM et dérivés ;

Les normes ISO relatives à la gestion qualité et la gestion sécurité des produits,

notamment ;

- la famille des normes iso 9000 dont :

. Iso 9001 : 2015 qui établit les exigences relatives à un système de management de la

qualité ;

. Iso 9000 :2015 qui couvre les notions fondamentales et la terminologie ;

. Iso 9004 :2009 qui montre comment augmenter l’efficience et l’efficacité d’un système

de management de la qualité ;

. Iso 19011 : 2011 qui établit les lignes directrices pour les audits internes et externes des

systèmes de management de la qualité ;

- la norme iso 22000 relative au Management de la sécurité des denrées alimentaires ;

- la norme Iso/TS 22002-1 (PAS 220) portée sur le programme pré requis pour la sécurité

des denrées alimentaires ;

- la norme iso 31000 relative au Management du risque.

3. Commercialisation

Acteur(s) / Activité(s) / Nature de l’exploitation / Le milieu / Autorité(s) Compétente(s)

Le champ d’activité relevant de ce volet concerne principalement les activités de distribution

et de vente desPM et leurs dérivés au gros ou au détail, que ça soit en interne ou pour l’export

à l’étranger.

La vente ou la distribution au gros se fait principalement par les sociétés et entreprises

spécialisées (gros producteurs, grossistes-répartiteurs et exportateurs), notamment les

coopératives et associations spécialisées.

Les points de vente et de distribution au détail des PM et leurs dérivés, sont constitués

généralement, par les pharmacies, les magasins spécialisés, les herboristes, les attaras, les

achaabas,…etc. Le secteur privé prédomine avec en tête, les différentes sociétés nationales

spécialisées dans la distribution et l’exportation des PM et produits de santé à base de PM.

Page 39: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

39

Quant au marché intérieur, il est en majorité traditionnel et non réglementé ;

Le commerce et la distribution des PM et leurs dérivés se fait sur deux marchés parallèles

mais contradictoires, en l’occurrence :

Le marché organisé officiel, qui, et malgré ses faiblesses, reste, néanmoins, soumis

aux règles nationales de commerce. Il s’agit ici, surtout, du cas de l’export et dans une

moindre importance, du commerce légal des PM et leurs dérivés sur le marché

marocain intérieur ;

Le marché traditionnel parallèle : Généralement, non soumis à aucune règle puisqu’il

n’est pas contrôlé et ne fait l’objet d’aucun suivi. C’est le cas de vente aux et/ou des

« achaaba(s) », « attara(s) », dit(s) « traditionnels » à la fois dans les périmètres

urbains et ruraux ou au niveau des souks traditionnels. C’est bien évidemment, ce

marché là, qui représente un risque pour la santé des consommateurs ainsi que pour

celle de l’économie nationale. Il est à noter qu’une partie très large d’acteurs

travaillant dans le domaine des PM et dérivés, de manière dite « traditionnelle »

échappe encore et toujours à tout contrôle professionnel ou administratif. Cette

majeure partie de main d’œuvre manque souvent de compétences et d’habilités

requises pour cet exercice professionnel.

Référentiels (Textes législatifs et réglementaires, Exigences administratives,

Recommandations professionnelles (techniques, pratiques, éthiques), Publications

scientifiques de référence.

En dehors des textes généraux régissant les actes de distribution, de commerce et

d’exportation au Maroc, sont applicables aux PM et leurs dérivés, les règles spécifiques

suivantes :

Dahir du 12 Rabie II 1341 (2 décembre 1922) portant règlement sur

l’importation, le commerce, la détention et l’usage des substances vénéneuses,

tel qu’il a été modifié et complété. Toujours en vigueur, ce texte est applicable,

entre autres, aux plantes dites « toxiques » ;

Page 40: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

40

le code du médicament et de la pharmacie susmentionné est appliqué pour les

médicaments et les préparations pharmaceutiques à base de plantes médicinales avec

l’exigence d’autorisation de mise sur le marché (AMM).

Quant aux compléments alimentaires, les denrées alimentaires destinées à une alimentation

particulière (DADAP), ainsi que les produits cosmétiques à base de plantes médicinales (PM),

seules des procédures d’enregistrement sont appliquées avec dépôt de dossier complet de

demande d’enregistrement, comportant l’ensemble des éléments officiels et d’actualité relatifs

à la documentation scientifique, administrative, technique et pratique portée sur le oules

produit(s) en question.

4. Utilisation et Phytovigilance.

Acteur(s) / Activité(s) / Nature de l’exploitation / Milieu / Autorité(s) Compétente(s)

Le mode d’utilisation des PM et leurs dérivés par la population locale est très préoccupant

que plusieurs dangers d’ordre sanitaire sont encourus par les consommateurs, avec quelques

notifications à l’appui :

65 % de marocains consomment des plantes médicinales et leurs dérivés, pour la

plupart, sans aucune surveillance médicale et sans aucune garantie de sécurité [1].

En 2012, 12 décès ont été enregistrés et 230 cas d’intoxications aux plantes

médicinales recensés par le centre antipoison et de pharmacovigilance du Maroc [2].

De 1980 à 2008, le Centre Antipoison marocain « CAPM » a collecté 4287 cas

d’intoxications par les plantes, ce qui représente 5,1 % de tous les cas d’intoxications

durant la même période, en dehors des piqûres et envenimationsscorpioniques (PES)

[3].

Quant au suivi et la vigilance, le principal acteur officiel est le « Centre Antipoison et de

Pharmacovigilance du Maroc (CAPM) », Ministère de la Santé. Ce centre est chargé de

l’élaboration et de la gestion de la base de données relative à la pharmacovigilance,

notamment la phytovigilance sur le territoire national, impliquant des collaborateurs fiables

soit les principaux fournisseurs du CAPM, en base initiale de données, à savoir :

Page 41: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

41

Les formations de santé (établissements hospitaliers) : qu’elles soient privées ou

publiques, elles informent le CAPM, par remplissage de formulaires correspondants,

sur tout effet indésirable susceptible d’être imputé à un produit pharmaceutique ;

Le secteur pharmaceutique, officinaux et industrie pharmaceutique, sensés d’informer

le CAPM sur tous les nouveaux effets indésirables des produits pharmaceutiques, à

travers des formulaires de notification réservés à cet effet ;

Le secteur public : une ligne de communication a été mise par le CAPM au service du

citoyen à fin de lui permettre de notifier, s’il y a lieu, les éventuels cas d’intoxication

aux produits de consommation.

Référentiels (Textes législatifs et réglementaires, Exigences administratives,

Recommandations professionnelles (techniques, pratiques, éthiques), Publications

scientifiques de référence.

Les activités de contrôle, de suivi et de la phytovigilance des PM etleurs dérivés, sont

réglementées par des règles en vigueur et encadrées par des recommandations

professionnelles usuelles, édictées par différents référentiels nationaux, notamment:

Les textes législatifs et réglementaires

Dahir n° 1-06-151 du 30 choual 1427 (22 novembre 2006) portant promulgation de la

loi n° 17-04 portant code du médicament et de la pharmacie, dont l’article 6 est

consacré à la pharmacovigilance.

Circulaire du Ministre de la Santé n° 003 du 04 janvier 2016 relatif à l’organisation

nationale du système de pharmacovigilance.

Circulaire N° 3/DMP du 28-Janvier 1997 relative à la commission nationale de

pharmaco toxico réacto-matério-vigilance (1997).

Circulaire N° 2DR/10 relative à l'organisation nationale de la lutte antipoison et de

pharmacovigilance (1992).

Page 42: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

42

Les recommandations professionnelles (techniques, pratiques)

Manuel des bonnes pratiques de pharmacovigilance du Maroc : Première édition

(2003) et deuxième édition (2011) ;

Guide de l'OMS: The importance of pharmacovigilance (Safety Monitoring of

médicinal products) (2002) ;

Guide pour la création et le fonctionnement d'un centre de pharmacovigilance de

l'OMS: Surveillance de la Sécurité d'Emploi des Médicaments (2000) ;

WHO guideline on reporting and learning Systems for médication errors: the role of

pharmacovigilance centres.

WHO guideline: Pharmacovigilance in Public Health Programmes.

5. Recherche et DéveloppementR&D

Acteur(s) / Activité(s) / Nature de l’exploitation / Milieu / Autorité(s) Compétente(s)

Les principaux acteurs travaillants dans le domaine de la recherche des PM et PS.b.PM sont :

Les Universités, facultés et instituts nationaux et régionaux d’enseignement supérieur,

dont notamment et surtout,

- les Facultés de Sciences, abritant des recherches dans le domaine des PM et

PS.b.PM ;

- les Facultés de Médecine et de la Pharmacie, menant des recherches dans le

domaine des PM et PS.b.PM ;

Ses institutions travaillent sous la tutelle du Ministère de l’enseignement supérieur, de la

recherche scientifique et de la formation des cadres (www.enssup.gov.ma /fr.).

l’Institut Agronomique et Vétérinaire Hassan II, IAV :

Sous la tutelle du Ministère de l’Agriculture, les recherches y sont conduites par ses différents

laboratoires groupés en 10 axes de recherche principaux pluridisciplinaires et fédérateurs. Ces

axes sont également définis en tenant compte des orientations et priorités de la stratégie

nationale de recherche à l’horizon 2025 et la stratégie « Plan Maroc Vert » et ses grandes

priorités.

(www.iav.ac.ma /pages/page/les-recherches.).

Page 43: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

43

Le labo IAA (Laboratoire de l’Industrie Agro-alimentaire) de l’IAV :

Le laboratoire IAA siégeant à l’IAV Hassan II sous tutelle du Ministère de l’Agriculture,

répond à une mission éducative tout en supportant les initiatives au développement

technologique et contribuant à la coopération internationale.

Il fait partie des quelques réseaux internationaux, tels que le réseau francophone de

l’innovation (FINNOV).

(www.iav.ac.ma /pages/page/industrie – agro-alimentaire).

L’Institut National de la Recherche Agronomique, INRA:

Egalement sous tutelle du Ministère de l’Agriculture, il a pour mission d’entreprendre les

recherches pour le développement agricole et opère à travers dix centres régionaux de la

recherche agronomique et vingt trois domaines expérimentaux.

Les projets de recherche de l’INRA sont définis avec laparticipation des partenaires, des

clients et des praticiens régionaux (www.inra.org.ma)

L’Agence Nationale des Plantes Médicinales et Aromatiques de Taounate, ANPMA:

Il s’agit d’un établissement public doté de la personnalité morale et de l'autonomie financière,

soumis à la tutelle de l'Etat, complètement consacrée aux PAM et leurs dérivés, à leur

valorisation etcelle de leurs produits dérivés ainsi que dans le développement et l’innovation

de la filière [9].

Le CNRST (Centre National pour la Recherche Scientifique et Technique) :

Sous tutelle de l’Etat (Ministère de l’Education Nationale, de l’Enseignement Supérieur et de

la Recherche Scientifique et de la Formation des Cadres),ses Unités d’Appui Technique à la

Recherche Scientifique (UATRS) met à la disposition de la communauté scientifique un parc

d’instrumentation à la fine pointe de la technologie notamment dans le domaine d’analyse et

de caractérisation des extraits de PAM [10]. (www.cnrst.ma).

Quelques associations, coopératives ou fédérations socioprofessionnelles évoluant

dans le domaine de recherche, de développement et de la valorisation des PAM et

PS.b.PM telles que :

Page 44: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

44

- REPAM (Réseau des Plantes Aromatiques et Médicinales du Maroc), pôle de

compétences siégeant au niveau de la Faculté de Médecine et de la Pharmacie de

Rabat ;

- ADEPAM (Association Marocaine pour le Développement des Plantes Aromatiques

et Médicinales) ;

- SOMAPAM (Société Marocaine des Plantes Aromatiques et Médicinales) ;

- FEPAM (Fédération Marocaine des Plantes Aromatiques et Médicinales).

Ces trois dernières organisations siègent au niveau de l’IAA / IAV.

Ces associations, sont, avant tout le résultat ou le fruit de la tendance des professionnels du

secteur à s’organiser en groupements professionnels et associatifs.

Les sociétés et entreprises privées de fabrication des PS.b.PM qui disposent de

services propres de recherche, de développement et de valorisation, à l’exemple de

quelques rares entreprises pharmaceutiques, ou encore, des entreprises évoluant dans

la parfumerie et les produits cosmétique, souvent à composante étrangère.

Il y a lieu de noter qu’en dehors de l’agence nationale des plantes médicinales et aromatiques,

qui demeure une institution totalement consacrée aux PM et PS.b.PM ainsi que de quelques

associations socioprofessionnelles relevant du même domaine, tous les autres organismes de

recherches susmentionnés, portent des engagements généraux dans le domaine de recherche et

développement avec une marge limitée, voir même très limitée, dans le domaine des PM et

PS.b.PM.

La valorisation des PM et PS.b.PM se fait par différents méthodes, techniques,

réglementaires, pratiques ou encore économiques, et ce, en fonction de la nature du produit,

de son environnement et de sa situation sur le marché.

Page 45: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

45

Quelques activités très limitées de valorisation des PM et PS.b.PM, ont été observées au

Maroc, le long de cette dernière décennie, à l’exemple de :

La certification de quelques sociétés et / ou entreprises travaillant dans la fabrication

des PS.b.PM ;

La labellisation de quelques produits marocains à base de plantes médicinales

notamment quelques produits de terroir marocain ;

L’encouragement de l’installation de l’industrie opérant dans le domaine des PM et

PS.b.PM.

Référentiels

(Textes législatifs et réglementaires, Exigences administratives, Recommandations

professionnelles (techniques, pratiques, éthiques), Publications scientifiques dites de

référence.)

A seul titre de rappel, les plus importants des textes réglementaires portant création et/ou

organisation des principaux organismes et institution de recherche, développement et

valorisation des PM et PS.b.PM, sont énumérés ci-dessous :

Pour les institutions de l’enseignement supérieur :

Loi n° 01 – 00 portant organisation de l’enseignement supérieur ;

Pour l’IAV :

Décret royal n° 513-67 du 8 avril 1968 portant création de l’Institut Agronomique

Hassan II « IAV » ;

Pour l’agence nationale des plantes médicinales et aromatiques :

Décret n° 2 – 15 – 305 du 18 juin 2015 portant application de la loi n° 111 – 12

relative à l’agence nationale des plantes médicinales et aromatiques ;

Pour l’INRA :

Loi n° 40 – 80 du 29 décembre 1980 portant création de l’institut national de la

Recherche Agronomique promulguée par le dahir n° 1.81.204 du 8 avril 1981 ;

Pour le CNRST :

Dahir N° 1.01.170 du premier aout 2001 portant promulgation de la loi N° 80-00

relative au Centre National pour la Recherche Scientifique et Technique (CNRST) ;

Page 46: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

46

Pour les associations :

Dahir n° 1-58-376 du 15 novembre 1958, réglementant le droit d’association, tel qu’il

a été modifié et complété. (B.O n° 2404 bis du 27/11 /1958) ;

Loi n° 75-00 modifiant et complétant le dahir n° 1-58-376 du 15 novembre 1958,

réglementant le droit d’association, promulguée par le dahir n° 1-02-206 du 12 juillet

2002. (B.O. n° 5048 du 17 octobre 2002) ;

Pour les coopératives :

Loi n° 112-12 relative aux coopératives. (B.O. n° 6318 du 18 décembre 2014).

Les règles administratives internes aux organismes de contrôle et de vigilance sont

applicables dans les limites de leurs compétences et les recommandations internes, s’il y a

lieu, sont propres à chaque établissement ou service de recherche, de développement ou de la

valorisation des PM et PS.b.PM.

Plusieurs revues et journaux scientifiques d’envergure internationale sont présents sur le

marché. Et plus pratiques encore sont les moteurs scientifiques électroniquesde recherche

spécialisés ou pas, dans les sciences naturelles notamment la phytochimie, la pharmacognosie

à l’exemple de :

Pubmed ;

Sciencedirect ;

Cochrane ;

Embase ;

Scirus ;

Biosis ;

et autres …

Il y a lieu de signaler l’importante et très récente initiative marocaine relative au lancement

en date du 20 juillet 2016 de la plate-forme électronique « OTROHATI », dédiée aux thèses

de doctorat inscrites dans les universités, fruit des efforts consentis par le Ministère de

l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de la formation des cadres, de

l’institut marocain de l’information scientifique et technique (IMIST) relevant du Centre

National pour la Recherche Scientifique et Technique (CNRST) et de la collaboration des

universités et des établissements universitaires (http://otrohati.imist.ma/).

Page 47: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

47

B. Thym saturéioide « Thymus satureioides ».

1. La plante Le thym compte plus de 200 variétés avec un endémisme d’environ 46,6 % au niveau du

Maroc (Fennane et al. 2007) [11].

Au Maroc, le genre Thymus (Lamiaceae) est représenté par 21 espèces dont 12 sont

endémiques y compris le thym satureioïde « Thymus satureioides » (Benabid, 2000) [12].

Classification (taxonomie) de Thymus satureioides Coss :

Règne : Plantae

Sous-règne : Tracheobionta

Division : Magnoliophyta

Classe : Magnoliopsida

Sous-classe : Asteridae

Ordre : Lamiales

Famille : Lamiaceae

Genre : Thymus

Espèce : Thymus Satureioides Coss.

Dénomination botanique et scientifique :

Thymus Satureioides Coss

Noms vernaculaires :

Nom français : Thym satureioide ou Thym à feuilles de sarriette.

Nom marocain (en darija) : ZZiitra

Nom marocain (en tamazirt) : Azuknni

Description botanique et habitat naturel de Thymus satureioides Coss :

Le thym satureioide ou « thymus satureioides Coss » (figure 1), est un arbrisseau érigé,

pouvant atteindre 60 cm de hauteur, très rameux, aux feuilles spatulées avec inflorescence en

glomérules lâches, à la corolle rose ou rose pâle.

On le rencontre dans les clairières des forêts, broussailles et matorrals des basses et moyennes

montagnes jusqu’à une altitude de 2200 m, sur substrats calcaires siliceux et sols rocailleux,

plus ou moins terreux mais bien drainés [12].

Page 48: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

48

Figure 1 : Photo du spécimen Thymus satureioïdes de l’Herbier National de l’Institut

Scientifique, Rabat.

Propriétés pharmacologiques de Thymus satureioides Coss :

Selon la littérature actuelle, Thymus satureioïdes coss. possède des propriétés

antimicrobiennes (Imelouane et al. 2009) [13], anti-inflammatoires et analgésiques (Ismaili et

al. 2004 ; Elhabazi et al.2008) [14] [15] et anti-oxydantes (El Ouariachi et al. 2011 ; Ismaili

et al. 2004). [15] [16]

Page 49: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

49

2. L’huile essentielle (HE).

L’huile essentielle du thym satureioide est obtenue à partir des parties aériennes fleuries de la

plante principalement par hydrodistillation et distillation par entrainement à la vapeur d’eau.

Principe de la méthode d’hydro-distillation:elle consiste à immerger la matière première

végétale de travail (M.P.V.T) constituée de parties aériennes fleuries de thym (P.A.F-T),

qu’elles soient fraiches ou séchées, dans un bain d’eau mis à ébullition.

Les composés des huiles essentielles se volatilisent à une température avoisinant 100°C.Une

fois vaporisés, les composés volatils de l’HE/T sont transportés par flux de vapeur d’eau,

refroidis et condensés à travers un système de condensation et de réfrigération spécial et

évacués, par la suite, dans un récipient récepteur [17].

Lors de la décantation, la différence de densité entre l’eau et les composés aromatiques

entraine la formation d’une phase aqueuse composée essentiellement d’hydrolat et d’une

phase organique composée d’huile essentielle (HE) [17], séparée de la première phase

aqueuse, à l’aide d’une simple ampoule à décanter ou autre ustensile de séparation physique

équivalent [18].

Principe de la distillation par entrainement à la vapeur d’eau :Cette technique diffère de

l'hydrodistillation du fait que le contact « vapeur / matière première végétale de travail

(M.P.V.T) » se fait en « ex situ ». La M.P.V.T constituée de parties aériennes fleuries de

thym (P.A.F-T) n’est pas mise en contact direct avec l’eau (in situ) comme le cas dans

l’hydrodistillation, mais placée, à un niveau à part, dans une cuve perforée ou grille spéciale ;

le contact ne peut se faire qu’avec la vapeur d’eau et non directement avec l’eau et ne peut

avoir lieu qu’après évaporation de l’eau par la chaudière située au niveau inferieur de

l’alambic.

Le rendement et la composition chimique de l’huile essentielle peuvent varier suivant

différents facteurs, notamment ceux liés au patrimoine génétique de la plante, aux facteurs

écologiques ou du milieu (nature du sol, bilan hydrique, compétition spatiale entre espèces et

conditions climatiques) [19]. D’autres facteurs sont susceptibles d'influer la composition

chimique des huiles essentielles, tels que : l'origine géographique et la famille botanique de la

plante, l'organe producteur (feuille, écorce, tige ou rhizome), les chémotypes, le cycle

végétatif, les facteurs environnementaux ou encore le procédé d'extraction [20].

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50

Ainsi les résultats de la caractérisation chimique de l’huile essentielle du thym satureioide,

réalisée par CPG-SM, peuvent montrer des variations plus ou moins importantes dans sa

composition chimique, à l’exemple des deux cas suivants :

Cas de la caractérisation chimique de thym satureioide réalisé par (SALHI et al.

2018)[21], révélant les composants majeurs suivants et leurs proportions :

- Bornéol (33,03 à 41,80 %),

- (E)-Caryophyllene (3,30 à 4,30 %),

- Terpinen-4-ol (2,04 à 2,90 %),

- Linalol (1,71 à 3,10 %).

Cas de la caractérisation chimique de thym satureioide réalisé par (ELOUALI

LALAMI. A et al. 2013)[22], révélant les composants majeurs suivants et leurs

proportions :

- P-cymène (27,59 %),

- Thymol (14,05 %),

- Carvacrol (5,49 %).

Propriétés pharmacologiques de l’huile essentielle du thym satureioide

L’huile essentielle de thym est riche en composés phénoliques tel que le thymol, le carvacrol,

et le bornéol entre autres. Elle présente des propriétés pharmacologiques variées, pour ne citer

que des propriétés antibactériennes (Boscovic Marija et al, 2017; Chraibi Marwa et al,

2016; Possas Aricia et al, 2017) [23] [24] [25], antifongiques (Ben Jabeur Maissa et al,

2017; Anzlovar Sabina et al, 2017; Jamali Chaima Alaoui et al, 2012) [26] [27] [28] , ou

encore anti-oxydantes (Jamali Chaima Alaoui et al, 2012; Tohidi Behnaz et al, 2017;

Kasrati Ayoub et al, 2015; Bektas Ersan et al, 2016) [28] [29][30] [31].

Page 51: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

51

II

MATERIEL ET METHODES

Page 52: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

52

Trois différentes méthodes, soit technique, technico-pratique et expérimentale ont été utilisées

pour le développement des trois principaux axes de l’étude, sont respectivement :

*l’Axe (A) portant sur la stratégie d’amélioration et de développement du secteur des plantes

médicinales et leurs dérivés.

*l’Axe (B) rapportant quelques procédures techniques retenues pour application de quelques

points pertinents de la stratégie sus-indiquée.

*l’Axe (C) consistant à étudier la variation de la concentration du thymol et du carvacrol de

l’huile essentielle de thym saturéioide au cours de vieillissement en temps accéléré d’une

durée de 6 mois.

Ainsi, nous présentons ci-dessous les trois sous-chapitres correspondants :

Matériel et Méthodes – Etude technique (A)

Matériel et Méthodes – Etude technico-pratique (B)

Matériel et Méthodes– Etude expérimentale (C)

Page 53: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

53

A. Matériel et méthodes – Etude technique (A)

Une étude purement technique nous a permis d’élaborer laStratégie d’amélioration et de

développement du secteur des plantes médicinales et leurs dérivés.

Nousavons procédé par les moyens ci-dessous décrits :

Matériel:

Le matériel visé à cette étape d’étude est totalement consacré aux « Plantes médicinales du

Maroc » et à la stratégie du développement et d’amélioration du secteur sur les plans Qualité,

Efficacité, Sécurité et Ecologie.

Méthode et Normes d’application :

En s’imprégnant de quelques recommandations professionnelles de référence ou encore celles

reconnues en tant que telles à l’échelle internationale énumérées ci dessous (a et b), nous

avons développé notre propre procédure pour l’élaboration de la présente stratégie.

a- Chapitre 6 de la Norme ISO 9001/2015, consacré à la « planification » [32] :

6.1 : Actions à mettre en œuvre face aux risques et opportunités :

Article 6.1.1 : Dans le cadre de la planification de son système de management de la qualité,

l’organisme doit tenir compte des enjeux (mentionnéesen 4.1) et des exigences (mentionnées

en 4.2) et déterminer les risques et opportunités qu’il est nécessaire de prendre en compte

pour :

donner l’assurance que le système de management de la qualité peut atteindre le (ou

les) résultat(s) escomptés ;

accroitre les effets souhaitables ;

prévenir ou réduire les effets indésirables ;

s’améliorer

Interprétation de l’article : Il s’agit donc de déterminer d’abord le contexte, les enjeux et les

besoins, soit dresser un bilan ou un état des lieux, avant d’entamer les étapes suivantes de la

planification.

Page 54: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

54

6.2 : Objectifs qualité et planification des actions pour les atteindre :

Article 6.2.1 : L’organisme doit établir des objectifs Qualité, aux fonctions, niveaux et

processus concernés, nécessaires au système de management de la qualité.

Interprétation de l’article : ce n’est qu’en deuxième lieu de la planification que laliste

d’objectifs opérationnels doit être fixée.

Article 6.2.2 : Lorsque l’organisme planifie la façon dont ses objectifs qualité seront atteints,

il doit déterminer :

ce qui sera fait ;

quelles ressources seront nécessaires ;

qui sera responsable ;

selon quelles échéances ;

comment les résultats seront évalués.

Interprétation de l’article : s’ensuit la formulation des actions stratégiques à entreprendre dans

le temps et l’espace en fonction de l’existant en matière de ressources.

b- Méthodologie conçue et développée par Gerry Johnson et al. dans leur ouvrage

« Stratégique » [33] dans lequel ils déterminent les trois composantes du management

stratégique ; à savoir :

le diagnostic stratégique ;

les choix stratégiques pour sélectionner ces options ;

le déploiement stratégique pour la mise en œuvre des stratégies retenues.

Procédure

Nous présentons ci-dessous un descriptif détaillé de cette procédure.

Etapes de la procédure :

Première étape : Développer les orientations stratégiques.

Les orientations stratégiques sont développées suite à une instruction minutieuse de l’état des

lieux tout en visant à remédier aux anomalies et aux manquements et procéder à

l’amélioration et au développement du secteur en saisissant les opportunités et en évitant les

menaces. Ces axes d’orientation stratégique seront abordés plus précisément.

Page 55: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

55

Deuxième étape : Elaborer la stratégie d’amélioration et de développement du secteur

marocain des PM et des produits de santé à base de PM sur les plans de la Sécurité /

Efficacité / Qualité / Ecologie.

En se basant sur les orientations stratégiques développées au niveau de l’étape précédente,

nous avons procédé à l’élaboration des éléments pertinents relatifs à la stratégie

d’amélioration et de développement du secteurselon l’ordre logique de succession des

activités de la chaine de production des P.M et des produits de santé à base de PM.

La stratégie en question est guidée et orientée aux termes d’un usage rationnel des plantes

médicinales en tant que matières premières ou comme produits, à la fois par :

Les professionnels;

Les consommateurs;

Les administrations et les autorités compétentes.

Et pour des raisons pratiques, cette stratégie doit être: « globale et intégrée ».

Page 56: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

56

B. Matériel et méthodes – Etude technico-pratique (B)

Pour la concrétisation du deuxième axe d’étude (B) se rapportant à quelques procédures

techniques prises pour application de certains points pertinents de la stratégie indiquée au

point précédent, nous avons opté pour une méthode technico-pratique, du fait que la méthode

a été techniquement développée avant qu’elle ne subisse par la suite une validation pratique

sur les lieux, soit exécution pratique et validation.

Ci-après nous présentons les moyens utilisés à cette fin.

Matériel :

Le matériel objet de la présente partie d’étude est exclusivement consacré aux « procédures »

et à « leurs élaborations »

Il s’agit d’un ensemble homogène et complémentaire de procédures techniques qui devraient

instruire quelques éléments relevant des axes suivants :

L’axe de management qualité relatif à la production (traitement, transformation

fabrication) des PM et des produits de santé à base de PM :

Procédures d’extraction du thym (trois procédures). Ces procédure sont fait l’objet,

d’exercice pratique effectif et d’une approbation pratique, en dehors de la validation technique

et réglementaire. (Voir : Rapports des travaux pratiques correspondants – R.T.P – en

annexes 1, 2 et 3) ;

L’axe de contrôle qualité des PM et des produits de santé à base de PM : Procédure

analytique de la chromatographie en phase gazeuse couplée à la spectrométrie de

masse CPG /SM / Cas des huiles essentielles ;

L’axe du management Qualité du personnel : Procédure d’habilitation analytique

(habilitation du personnel à l’analyse) au sein d’un laboratoire de contrôle de

produits de santé d’origine naturelle (P.S.O.N), notamment, les produits de santé

à base de plantes médicinales (PS.b.PM).

Page 57: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

57

Méthodes et Normes d’application :

*Procédures d’extraction d’huile essentielle de thym :

Dans la perspective d’atteindre des résultats objectifs et surtout fiables, nous avions procédé à

une double instruction des éléments tout au long du développement du sujet, en l’occurrence,

une première instruction a été consacrée à la « forme » des procédures, une deuxième a été

réservée au développement du « fond » ou contenu desdites procédures.

FORME DE LA PROCEDURE

Pour la formulation de la forme – cadre des procédures en question, nous avons opté pour la

mise en conformité aux recommandations professionnelles les plus exigibles en la matière,

notamment les recommandations des référentiels suivants:

La norme iso 9001 : Système de management de la qualité (version 2015) [32] dans

son point 7.5 consacré à l’ « Information documentée » - Article : 7.5.2 (a, b et c) ;

La norme iso / FDIS 9000 : 2015 [34] – Articles : 3.4.5, 3.8.5 et 3.8.6 ;

Les BPF ou Bonnes Pratiques de Fabrication (version 2015) [35] dans son chapitre

4 consacré à la « Documentation » - Articles : de 4.1 à 4.6 et 4.9.

Les référentiels ci-dessus mentionnées, recommandent, parmi d’autres, de:

Concevoir et préparer le document ;

Rédiger le document de façon lisible, objective et ordonnée ;

Valider et faire approuver le document (signature, datation…) ;

Permettre des éventuelles corrections dans le temps et l’espace ;

Assurer la bonne diffusion du document.

D’autre part, la norme Iso / CEI 17025 : 2005 [36] - dans son article 4.3 : Maitrise de la

documentation, recommande une présentation – type de la conception de telles procédures ;

à savoir :

- Format harmonisé ;

- Identification de façon unique, n° révision, date d’émission, page x de y ;

- Preuve de sa revue et approbations (signatures) ;

- Historique des changements ;

- Structure définie :

Nom / Logo de l’organisation ;

Titre ;

Domaine d’application ;

Responsabilités / Autorités ;

Page 58: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

58

Description de l’activité en général ;

Documentation et formulaires liés à cette activité ;

Archivage ;

Annexe.

FOND DE LA PROCEDURE (CONTENU)

Quant à la méthode proprement dite utilisée pour l’élaboration de la présente étude, elle

s’articule autour de cinq principaux axes (1, 2, 3, 4, 5) ; à savoir :

1.Elaborer un état des lieux relatif aux méthodes d’extractions des huiles essentiels de thym

en puisant notre recherche, essentiellement, dans les référentiels scientifiques officiels

relevant du domaine, avec une préférence des pharmacopées pharmaceutiques notamment et

surtout la pharmacopée européenne (PE) ainsi que des normes et documents similaires.

A cet effet, nous avons procédé à une étude bibliographique portée sur la question de

l’extraction des huiles essentielles d’une façon générale et sur celle du thym en particulier,

pour enfin se limiter à quelques référentiels qui s’avèrent les plus pertinents pour ne citer que

les suivants :

Pharmacopée Européenne – méthode analytique relative à la « détermination des

huiles essentielles dans les drogues végétales » – réf : 01/2008 :20812 ;

Pharmacopée Européenne – monographie de thym (thymi herba) – dosage - réf :

07/2014 :0865 ;

Pharmacopée Européenne – monographie de thym type thymol (huile essentielle de) –

réf : 01/2012 :1374 ;

Directives OMS sur les bonnes pratiques agricoles et les bonnes pratiques de récolte

(BPAR) relatives aux plantes médicinales – Organisation mondiale de la Santé –

Genève 2003 - ;

Annexe 2 « Manuel pour l’extraction des herbes – Bruxelles, septembre 2004 » –

Centre pour le développement de l’entreprise – Création et développement

d’entreprises ACP (une institution du groupe des Etats ACP (Afrique, Caraïbes et

Pacifique) et de l’Union Européenne, dans le cadre de l’accord de Cotonou) – P : 49 ;

Mise au point d’une technique de séparation et quantification des composés présents

dans une huile essentielle – Rapport huiles essentielles 2015, p : 12,13 :

- Laboratoire COPRA (chimie organique, bio-organique. Réactivité et Analyse) et

INSA (Institut National des Sciences Appliquées) de Rouen ;

Page 59: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

59

2.Instruire les données issues de l’état des lieux, avec le développement, en parallèle, des

différentes composantes de la procédure, suivant la logique de succession des faits et en

adoptant la méthode empirique de questionnement « QQOQCCP » qui s’associe et

s’intègre parfaitement dans le contexte du cycle « PLAN-DO-CHECK-ACT » (roue de

Deming).

Méthode de Questionnement « QQOQCCP » [37] [38] :« QQOQCCP » est une expression

technique d’une méthode d’analyse formelle, critique et constructive basée sur le

questionnement qui permet la collecte quasi exhaustive et rigoureuse d’informations pour une

situation donnée en vue d’obtenir rapidement une connaissance des besoins (information,

matériel) et de réaliser une évaluation des moyens à déployer pour atteindre la solution

recherchée.

Page 60: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

60

Le tableau 3 ci-dessous, explicite les différentes notions portées par l’expression

« QQOQCCP »[37] [38].

Tableau 3 : Les différentes notions portées par l’expression « QQOQCCP » [37] [38]

LETTRE QUESTION DESIGNATION EXPLICATIONS

Q

Quoi ?

Le fait

De quoi s’agit-il ?

S’agit-il d’un problème, d’une situation, d’un

processus ou d’une solution ?

Q

Qui ?

La personne

Qui est concerné directement ou

indirectement ?

Quelles sont les personnes impliquées ?

Qui sont les responsables ?

O

Où ?

Le lieu

A quel endroit se sont réalisés les faits

Q

Quand ?

Le temps

Quelle est la date de l’événement ?

C

Comment ?

La manière

Le mode d’emploie

La méthode

proprement dite

Quels sont les techniques et les moyens

utilisés ?

C

Combien ?

La quantité

Quelle quantité utilisée en terme d’outils, de

ressources et de budget…

P

Pourquoi ?

Et

Pour quoi ?

Le mobile

Quel était le mobile ? la motivation ? les

raisons ? ou encore, l’intérêt ?

Il s’avère nécessaire de rappeler le cycle « PLAN-DO-CHECK-ACT » d’une part parce qu’il

constitue le cadre stratégique dans lequel s’inscrit cette méthode « QQOQCCP », et d’autre

part parce qu’il constitue le socle de la stratégie méthodologique utilisée dans toute démarche

de développement du sujet(s) ou de projet(s) en conformité avec les exigences des normes

internationales notamment la norme NF EN ISO 9001 :2015 relative au Système de

Management de la Qualité.

Page 61: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

61

D’après la même norme (article : 0.3.2), le cycle : « PLAN-DO-CHECK-ACT » est être

décrit comme suit [32] :

Plan ou Planifier : Etablir les objectifs du système, ses processus ainsi que les ressources

nécessaires pour fournir des résultats;

Do ou Réaliser : Mettre en œuvre ce qui a été planifié ;

Check ou Vérifier : Surveiller et (le cas échéant), mesurer les processus et les produits ;

Act ou Agir : Entreprendre les actions pour améliorer les performances.

3. Rédiger les procédures suite à une auto-vérification.

Suite à des vérifications systématiques, complétées par des ajustements et des actions

correctives, et conformément aux exigences et aux normes qualitatives mentionnées, nous

avons procédé à la rédaction des versions finales des procédures en question.

4. Soumettre les procédures à l’exécution réelle en termes d’approbation pratique.

Sous l’œil vigilant de la Responsable de l’Equipe de Recherche ERTP.PAM (LPTR, FMPR)

et pendant deux jours successifs, nous avons mis en épreuve pratique les procédures

d’extraction en question, en appliquant, à la lettre, tous ses éléments.

5. Soumettre les documents signés par le rédacteur principal à la procédure obligatoire de

vérification et de validation par des personnes compétentes relevant de la FMPR.

En se mettant en conformité aux normes les plus exigeantes en matière de la documentation

ou encore de l’information documentée, notamment :

L’article 4.29 des Bonnes Pratiques de Fabrication (2015) [35], qui stipule que des

politiques, doivent être établis pour les validations et qualifications des

procédés,……….

Et

L’article 7.5.2.C de la norme NF EN ISO 9001 :2015 relative au Système de

Management de la Qualité[32], qui recommande de passer en revue et d’approuver la

pertinence des informations documentées ;

Nous avons soumis les procédures ainsi élaborées, à un examen rigoureux, établi sur deux

niveaux successifs :

Page 62: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

62

Niveau 1: Vérification des procédures. Une vérification réussie a été réalisée par une

personne compétente relevant de l’institut, tant sur le plan scientifique, technique ou

pratique, interprétée par l’apposition de signature et cachet du vérificateur sur le

document.

Niveau 2: Validation des procédures. Les procédures en question ont été, par la suite,

approuvées par une deuxième personne compétente (Professeur à la Faculté de

Médecine et de la Pharmacie de Rabat) en y apposant ; signature et cachet, et ce, suite

à une deuxième vérification plus poussée du document.

Pour la procédure analytique de la chromatographie en phase gazeuse couplée à la

spectrométrie de masse CPG / SM

Une démarche équivalente a été suivie pour l’élaboration des procédures précédentes, avec les

seules différences :

Le fond de la présente procédure est focalisée sur la CPG / SM plutôt que sur

l’extraction ;

Et

La présente procédure ne demanderait pas une validation locale, puisqu’elle est

pratiquement et usuellement applicable de façon continue par le laboratoire relevant

du Centre National pour la Recherche Scientifique et Technique « CNRST » /

Division des Unités d’Appui Technique à la Recherche Scientifique « UATRS » qui

est une référence dans le domaine.

Pour la Procédure d’habilitation analytique (habilitation du personnel à l’analyse)

Au sein d’un laboratoire de contrôle de produits de santé d’origine naturelle (P.S.O.N)

Une démarche équivalente a été suivie pour l’élaboration des procédures précédentes, avec les

seules différences :

Le fond de la présente procédure est focalisée sur le thème de « l’habilitation » plutôt

que sur l’extraction ;

Page 63: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

63

Et

La présente procédure ne présente en soit, qu’une proposition créative de choix pour

application futuriste dans un tel domaine après un éventuel essayage à grande échelle

et au préalable une validation appropriée.

C. Matériel et méthodes – Etude expérimentale (C)

Cette partie est consacrée exclusivement à la partie expérimentale de l’étude ; en

l’occurrence l’Etude de variation de la concentration du thymol et du carvacrol dans l’huile

essentielle de thym saturéioide au cours de vieillissement en temps accéléré d’une durée de

6 mois.

Cette étude pratique porte sur un élément clé relevant de l’équation qualité des produits qui

reste un paramètre précieux de part son poids sur le plan qualitatif, sécuritaire et efficace,

voire aussi, un déterminant pertinent de part ses valeurs sanitaire, marchande et contrôle

qualité. Il s’agit de la stabilité du produit dans le temps et l’espace.

Le thème a été minutieusement choisi sur fond de critères bien précis, soit :

La représentativité technico-pratique de l’étude par rapport à tous les éléments du

contenu technique précédant qui a mené à l’adoption de l’élément « stabilité » avec

tout ce qui en dérive comme notion, tels que notamment « l’instabilité »,

« la conservation », « la dégradation ».

La représentativité du produit faisant l’objet de la présente étude pratique par

rapport à toutes les matières et tous les produits relevant de l’ensemble des « Plantes

Médicinales et Produits de Santé à base de Plantes Médicinales - PM / PS.b.PM ».

En effet, le choix de la plante a été décidé sur base que, à la fois, la plante soit

endémique, très répandue sur les plans géographique et agricole et surtout qu’elle soit

parmi les plus utilisées en termes de médication traditionnelle, d’alimentation

(complémentation alimentaire, régime (diète)…), de cosmétique (cosmétologie,

parfumerie…) et aussi en termes d’hygiène (locale et corporelle) ou de phytosanitaire.

S’est ainsi imposé le choix du thym ou thym saturéioïde, Thymus satureioïdes.

Quant aux critères engagés pour déterminer la nature, la forme ou l’aspect du produit

final issu de la plante médicinale qui fera l’objet du travail pratique, nous avons,

intentionnellement opté pour la forme la plus concentrée en substances actives, et par

Page 64: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

64

là même, la plus potentiellement toxique, ce qui nous a guidé vers le choix de l’huile

essentielle comme extrait de plante à étudier au niveau pratique.

L’illustration de la corrélation « Conservation Stabilité ». Autrement dit,

l’étude pratique s’intéressera à l’analyse du degré de conservation du ou des

principe(s) actif(s) notamment et surtout des deux principes actifs chémo-typiques de

la plante,le thymol et le carvacrol, révélés par la caractérisation chimique initiale de

notre propre échantillon, ainsi qu’à l’étude et l’analyse des variations de leurs taux et

concentrations au cours de la durée de leur conservation ce qui a trait à la stabilité et

donc au devenir à la fois pharmacologique, toxicologique et écologique de l’huile

essentielle objet d’étude. Pour des raisons liées essentiellement au devoir du respect

du protocole de travail et surtout de la durée limitée présumée qui a été réservée à la

réalisation de la présente étude, il a été décidé de limiter l’étendue de cette étude à six

mois.

Le protocole de travail s’articule autour des principaux axes suivants :

L’approvisionnement en matière première de travail ;

L’identification du spécimen végétal;

L’extraction de l’huile essentielle à partir des parties aériennes fleuries de la plante;

La caractérisation chimique initiale de l’huile essentielle – à t0 - ;

La caractérisation chimique finale de l’huile essentielle – à t = 6 mois -.

L’étude comparative des aires individuelles de thymol et carvacrol et le calcul des

écarts.

1. Approvisionnement en matière première du travail :

Après avoir rempli toutes les exigences et formalités administratives et en se conformant aux

lignes directrices concernant les Bonnes Pratiques de Récolte – [39],nous avons réussi à

cueillir au cours d’une période de deux jours (10 et 11 juin 2016) une quantité suffisante de

matière première de travail Thym saturéioide parties aériennes fleuries au niveau de

la zone de Bin Elouidane relevant de la Province d’Azilal / BeniMellal – Maroc -, avec l’aide

de collecteurs locaux.

Page 65: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

65

(Voir ci-joint en annexe 4 ; copie du document portant « Eléments de renseignement

indicatifs sur le spécimen et son environnement » tels qu’ils ont été fixés par l’Institut

Scientifique de Rabat – Département de Botanique et d’Ecologie Végétale).

2. Identification du spécimen :

Nous avons procédé à une identification préliminaire de la plante sur les lieux même de

la cueillette, avant d’entamer la récolte, et ce, conformément à la monographie botanique

spécifique de Thymus satureioides issue du manuel de détermination des plantes vasculaires

du Maroc - Flore pratique du Maroc - [11].

Suite à la récolte, un échantillon représentatif de la plante entière a été déposé au niveau de

l’Institut Scientifique de Rabat – Département de Botanique et d’Ecologie Végétale, en date

du 15 juin 2016, pour identification botanique officielle et attribution du Code

d’Enregistrement.

3. Extraction de l’huile essentielle de la partie aérienne fleurie du

Thym saturéioide :

Après environ 5 jours de séchage de la matière première, l’extraction s’est déroulée les 16 et

17 juin 2016, par utilisation du système d’extraction en verre dit Clevenger constitué

essentiellement d’un ballon en verre d’une capacité de 2 litres surmonté d’une colonne et d’un

réfrigérant (sou-chapitre B du chapitre III ; figures : 2 et 3 représentants les composantes

du montage d’hydrodistillation « Clevenger ») au sein de l’ERTP.PAM, LPTR, Faculté de

Médecine et de la Pharmacie de Rabat, et ce, conformément à la procédure d’extraction

d’huile essentielle par hydro-distillation académique (version écologique) du thym sous forme

d’herbe (parties aériennes fleuries) qui porte le numéro : P. E .He. Ha. E. Th /00 (sou-

chapitreB – chapitre III ; Première procédure d’extraction).

Ci-dessous nous présentons le recueil des données relatives aux conditions d’extraction :

Page 66: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

66

MATIERES PREMIERES

Matière première végétale de travail (M.P.V.T) :

Nature : Parties aériennes fleuries de thym saturéioide (P.A.F-TS) à l’état semi-frais

(5 jours seulement de séchage à l’air libre et à température ambiante) ;

Quantité : 50 g

Matière première parallèle de travail (M.P.P.T) - source de la vapeur d’eau - :

Nature : Eau courante municipale ;

Quantité : 1000 ml

DEROULEMENT DES SCEANCES D’EXTRACTION

Séance du 16 / 06 / 2016

Heure du début de chauffage : 11 h 40 mn

Heure d’apparition des premières gouttelettes de distillat : 12 h 28 mn

Heure de fin de distillation (fin de chauffage) : 14 h 28 mn = 12h 28mn + 2h

Heure de début de séparation de phases : 14 h 38 mn = 14 h 28 mn + 10 mn

Séance du 17 / 06 / 2016

Heure du début de chauffage : 10 h 50 mn

Heure d’apparition des premières gouttelettes de distillat : 11 h 30 mn

Heure de fin de distillation (fin de chauffage) : 13 h 30 mn = 11h 30mn + 2h

Heure de début de séparation de phases : 13 h 40 mn = 13 h 30 mn + 10 mn

CONDITIONNEMENT

La quantité d’huile essentielle de thym saturéioide (HE / T S) ainsi récupérée a été mise en

Vial(s), telle quelle, à l’aide d’une seringue stérile, sachant qu’aucune méthode spécifique de

conservation, telle que le sous vide ou le sous azote, n’a été envisagée dans le présent cas

d’étude, optant ainsi pour l’étude de stabilité après ouverture du produit afin de se rapprocher

de la réalité d’usage habituel du consommateur.

Page 67: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

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(Voir ci-dessous au point B – chapitre III; la figure 6, représentant en image des flacons

de type « Vial » en verre brun d’une capacité d’environ 2 ml où l’huile essentielle-

H.E/T.S- a été conditionnée) ;

CONSERVATION

Les deux Viaux renfermant l’huile essentielle sont conservés séparément, conformément au

protocole d’étude :

Le premier Vial est stocké à une température de 4°C dans l’obscurité afin de préserver

la composition initiale de l’huile essentielle.

Le deuxième Vial estplacé dans une enceinte climatique sous conditions de

vieillissement accéléré, soit à température de 40 °C et une humidité relative de 75 %

pour une durée de 6 mois (normes ICH).

4. Caractérisation chimique initiale de l’extrait d’huileessentielle

H.E/T.S obtenu :

Une première analyse (à t=0) de la composition chimique de l’huile essentielle (H.E/T.S) a été

réalisée auprès du Centre National pour la Recherche Scientifique et Technique « CNRST » /

Division des Unités d’Appui Technique à la Recherche Scientifique « UATRS » - Rabat –

Maroc, sous les conditions suivantes :

Conditions d’analyse CPG /SM= Conditions standars UATRS (Huile essentielle)

Appareillage : chromatographe à phase gazeuse (TRACE GC ULTRA) couplé à un

spectrométre de masse (Polaris Q MS à trappe ionique).

Type d’analyse effectuée : qualitative et quantitative

Type d’ionisation : impact électronique (70 eV)

Type de solvant : n-Hexane ou acétate d’éthyle

Type de colonne : VB-5 (Methylpolysiloxane à 5 % phenyl) , 30 m *0,25 mm*0,25

micromètre.

Page 68: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

68

Conditions d’injection :

Tableau 4 : Conditions d’injection

Volume d’injection 1 microlitre

Température d’injection 220°C

Température d’interface 300 °C

Mode d’injection SPLIT

Gaz vecteur Hélium

Débit 1,4 ml/min

Conditions de séparation :

Tableau 5 : Conditions de séparation

Rampe (°C /min) Température finale (°C) Temps (min)

40 2.00

4 180 0.00

20 300 2 .00

Traitement des données :

Les données obtenues suite à l’analyse sont traitées sur ordinateur sous forme de données

numériques permettant ainsi l’élaboration d’un spectrogramme, présentation graphique de la

carte spectrale (pics) des différentes composantes du produit analysé.

Le logiciel spécifique et intégré au système CPG-SM se charge de l’acquisition et du

traitement des données numériques issues du détecteur et permet en même temps de les

interpréter par étude comparative automatique vis-à-vis de données scientifiques de références

contenues dans des bibliothèques informatisées propres au laboratoire.

Page 69: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

69

5. Caractérisation chimique finale (en post – vieillissement) de

l’extrait d’huile essentielle H.E/T.S.

Le sous-échantillon d’huile essentielle ayant subi les conditions sus-indiquées de

vieillissement accéléré a été soumis à une analyse finale de sa composition chimique suivant

la même procédure (analyse et traitement de résultats) mentionnée au point précédent.

6. Comparaison des aires individuelles de chacune des substances

séparément (thymol et carvacrol), à t = 0 et à t = 6 mois et

calcul du pourcentage d’écart.

Considérant que tous les paramètres de l’analyse - CPG / SM – de tous les échantillons à

t = 0 et à t = 6 mois, sont fixes et identiques, notamment ceux qui sont liés à :

la technique de l’analyse ;

au matériel et appareillage utilisé ;

la manipulation de l’analyste ;

l’environnement analytique (température, humidité, pression…) ;

l’interprétation automatique du logiciel ;

nous avons opté pour une approche simple de calcul, par comparaison directe des aires

individuelles correspondantes à chaque substance, séparément, obtenues successivement à

t = 0 et à t = 6 mois.

Cas du carvacrol :

AC t0 : Aire du carvacrol à t = 0.

AC t6 : Aire du carvacrol à t = 6 mois.

Considérant que AC t0 correspond à 100 % de la substance.

A été calculé le pourcentage (X) d’AC t6 par rapport AC t0, à travers l’équation:

X = AC t6 / AC t0 x 100 %

Puisl’écart « EC » (en pourcentage) entre AC t0 et AC t6 :

EC = 100 % - X

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70

Cas du thymol :

AT t0 : Aire du thymol à t = 0.

AT t6 : Aire du thymol à t = 6 mois.

Considérant que AT t0 correspond à 100 % de la substance.

A été calculé le pourcentage (Y) de AT t6 par rapport AT t0, à travers l’équation :

Y = AT t6 / AT t0 x 100 %

Puis l’écart « ET » (en pourcentage) entre AC t0 et AC t6 :

ET = 100 % - Y

Page 71: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

71

III

RESULTATS

Page 72: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

72

Répondant aux questions et problèmes soulevés dans l’état des lieux, nous présentons ci-

dessous les produits scientifiques correspondants aux trois axes de recherche, à savoir en

rappel :

Axe (A) : porté sur la stratégie d’amélioration et de développement du secteur des plantes

médicinales et dérivés, récapitulatif de lignes d’orientation stratégique traitant des questions

de Sécurité, Efficacité, Qualité et Ecologie.

Axe (B) : rapportant quelques procédures techniques prises pour application de certains points

pertinents de la stratégie sus-indiquée et développées spécialement.

Axe (C) : consacré à l’étude expérimentale soit l’étude de la variation de la concentration du

thymol et du carvacrol de l’huile essentielle de thym saturéioide au cours de vieillissement en

temps accéléré d’une durée de 6 mois, apportant les éléments de réponses à la question de la

stabilité de l’huile essentielle dans le temps et l’espace .

Page 73: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

73

A. Stratégie d’amélioration et de développement du secteur des plantes

médicinales au Maroc.

1. Culture Et Récolte

1.1. Culture

Sur le plan « Sécurité » :

Il s’agit de la sécurité à la fois de la plante, du personnel et de son environnement notamment

des êtres vivants avoisinants.

Sont recensés ici les éléments sécuritaires suivants :

Sécuriser le personnel et la population avoisinante vis-à-vis de toute éventuelle

atteinte pouvant éventuellement survenir au cours de la culture de la plante

médicinale. C’est donc par procédés préventifs, correctifs et d’amélioration qu’on

devrait prévenir et/ou remédier à toute éventuelle anomalie du genre. C’est aussi

valable à travers la formation du personnel et l’information (s’il y a lieu) de la

population locale ;

Sécuriser la plante en culture, par procédé écologique, contre toute agression humaine,

animale, technologique ou encore toute affection microbiologique ou similaire ;

Sécuriser l’environnement de la culture (les composants minéraux : sol, sous sol,

eau…etc., faune et la microfaune, la flore et la microflore locale et environnante, la

biosphère et l’atmosphère) contre toute éventuelle atteinte prenant éventuellement

source de la culture même de la plante médicinale. Ce point constitue, en soi, un

procédé écologique de la culture des PM.

Sur le plan : « Efficacité »

L’on s’intéresse ici à l’efficacité de la culture de façon générale plutôt qu’à l’efficacité

pharmaco-thérapeutique du produit de la culture.

La première notion fait partie intégrante de la seconde, en tant qu’élément de base

préliminaire, travailler l’efficacité de la culture à produire les meilleurs PM revenant aussi à

travailler en amont l’efficacité pharmaco-thérapeutique de leurs produits dérivés.

C’est pourquoi on dressera ci-dessous les principaux éléments directeurs de la stratégie

relative à l’efficacité de la culture des PM :

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74

Choisir le terrain ou le local le plus propice pour le développement et la culture de la

plante médicinale en mettant un accent particulier sur les éléments suivants :

- La nature et composition chimique ou particulaire de la parcelle (terrain argileux,

sablonneux, limoneux ou calcaire…etc., ensoleillé, ombré ou mi-ombré…etc., riche

ou pauvre, drainant ou moins drainant…etc.) ;

- La particularité du terrain : altitude, topographie…etc., présence de source d’eau ou

pas, terrain dégagé ou encombré, forestier, pré-forestier ou loin de la zone

forestière…etc. ;

Préférer l’environnement aux facteurs climatiques (température, humidité….etc.)les

plus appropriés à la culture de la plante ;

Cultiver la plante selon le procédé ou la technique la plus appropriée (en se basant, s’il

y a lieu, sur des connaissances scientifiques de référence ou des normes existantes) ;

Utiliser la technologie de culture la plus rentable sur le plan qualitatif et quantitatif.

Cette technologie doit respecter l’environnement en privilégiant le mode « biologique

» de culture ;

Sécuriser la plante en culture, par procédé écologique, contre toute agression humaine,

animale ou technologique ou encore toute affection microbiologique ou similaire,

jouera positivement en faveur de l’amélioration de l’efficacité de la culture ;

Fédérer les petites et moyennes exploitations et coopérer les forces de travail pour

rationnaliser et améliorer la production.

Sur le plan : « Qualité »

Seuls les volets ou les éléments qui demandent une attention particulière en terme de

traitement et de management, sont énumérés ci-dessous :

Personnel

Mettre en œuvre un programme d’encadrement et de formation des paysans ou

agriculteurs travaillant dans le domaine de la culture des PM. Cette formation devrait

être réalisée à la fois sur le plan technique et pratique et devrait aussi tenir compte, du

modèle et de l’outil de sa dispensation, du niveau d’instruction et de la compétence

des intéressés.

Page 75: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

75

Activités de culture

Opter pour le développement technologique rationnel des activités de la culture des

PM, rationnel au sens de tenir compte à la fois de la rentabilité (rendement) et de la

reproductibilité, et d’autre part, de l’aspect écologique des interventions ;

Travailler au sens de normaliser, d’optimiser et de rationaliser les différentes activités

de la culture des PM à l’échelle nationale ;

Chercher à coopérer les forces des petits paysans sous formes de coopératives,

associations, fédérations ou autres regroupements œuvrant dans le cadre légal de la

profession réglementée et encadrée ;

Privilégier la culture « bio » des PM.

Documentation

Manager le procédé et la technique de la culture des PM en élaborant des procédures, des

guides, des protocoles …etc. ainsi que des textes législatifs et réglementaires spécifiques,

et/ou, en développant des normes d’exercice et de travail :

Textes législatifs et réglementaires

Combler ce grand vide réglementaire en matière de la culture des PM, en élaborant des

textes de loi portant organisation, promotion et valorisation de la culture des PM dans

les domaines privés et ceux des collectivités locales.Cela ne peut se faire qu’après

élaboration d’un système cadre global de management Sécurité-Efficacité-Qualité-

Ecologie des PM et leurs dérivés, applicable à l’échelle nationale.

Recommandations professionnelles

Elaborer des référentiels professionnels nationaux adaptés au cas du Maroc, tout en se

mettant en conformité et/ou en s’inspirant des recommandations internationales en

vigueur, notamment et surtout les guides suivants : - Directives OMS sur les bonnes

pratiques agricoles et les bonnes pratiques de récolte (BPAR) relatives aux plantes

médicinales [39] ; - “Guidelines for Good Agricultural and Wild Collection Practice

(GACP) of Medicinal and Aromatic Plants” [40];et ce, avec l’implication de

l’ensemble des parties prenantes.

Page 76: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

76

Publications scientifiques nationales et internationales

Encourager et vulgariser les publications scientifiques nationales portées sur la

question des PM et produits à base de PM sous toutes leurs formes, notamment, les

publications écrites et informatisées, afin de mettre à la disposition des intéressés dont

les professionnels du secteur, les informations et les nouvelles scientifiques, dans le

temps, ce qui ne tardera pas à impacter favorablement le développement durable du

secteur.

Sur le plan : « Ecologie »

Privilégier la culture des PM en mode biologique « Bio » ;

S’assurer que la culture ne présente aucune toxicité et ne porte aucune atteinte à son

environnement ;

Chercher, s’il y a lieu et autant que possible, la symbiose entre les PM cultivées et les

plantes locales et surtout, les plantes endémiques du site tout en accordant plus

d’importance au respect et la protection de ces dernières ;

La culture doit prendre en considération les caractéristiques et les spécificités du

milieu, comme par une culture moins consommatrice d’eau et/ou intégrant le système

de recyclage ou de rationalisation d’eau d’irrigation, surtout pour les zones à faibles et

à très faibles pluviométrie ;

Elaborer des guides généraux de culture écologique des PM et compléter par des

fiches de cultures spécifiques à chacune des plantes ;

1.2. Récolte (cueillette)

Sur le plan : « Sécurité »

Comme c’est le cas au niveau 1 précédent, il s’agit d’un plan sécuritaire multidimensionnel

(dimension humaine, qualitative et écologique), comportant les éléments essentiels suivants :

Dimension humaine

Sécuriser le personnel contre tout risque ou danger qui pourrait éventuellement

survenir suite à l’exercice de la récolte de la PM. Cela pourrait se faire, entre autres, à

travers :

Page 77: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

77

- La formation et l’habilitation des récolteurs ou cueilleurs professionnels

(spécialisés) ;

- Le choix rationnel de l’équipement et/ou du matériel approprié de récolte. Ce

matériel doit porter plus de garantie technologique quant à la sécurité à la fois de

l’utilisateur et de l’environnement ;

Dimension qualitative

Sécuriser la plante toute entière dont notamment les parties récoltées et les parties

restantes garantes de la pérennité de la production, au cours de cette phase de récolte

ou de cueillette, par procédé écologique, contre toute agression humaine, animale ou

technologique ou encore toute affection microbiologique ou similaire, et ce, afin

d’assurer la qualité de la biomasse issue de la présente récolte ainsi que des futures

récoltes ;

Dimension écologique

Sécuriser l’ensemble de l’environnement du milieu de récolte/cueillette (les

composants minéraux : sol, sous sol, eau…etc., faune et la microfaune, la flore et la

microflore locale et environnante, la biosphère et l’atmosphère) contre toute éventuelle

atteinte prenant éventuellement source de la culture même de la plante médicinale.

Ce point constitue, en soi, un procédé écologique de la culture des PM ;

Sur le plan : « Efficacité »

Rendre efficace l’exercice de la récolte/cueillette des PM se fait essentiellement à travers les

activités suivantes :

Adopter la meilleure technique ou la meilleure technologie de récolte / cueillette

(manuelle ou automatique) permettant le meilleur rendement tout en préservant la

qualité des parties récoltées de la plante ;

Solliciter le service de récolteurs/cueilleurs spécialisés et habilités à cet exercice. Le

cas échéant, procéder à une formation initiale de la main d’œuvre nouvellement

recrutée, à la tache avant toute récolte ;

Procéder à la récolte des PM dans les limites de ou des échéance(s) recommandée(s) à

cet effet, et ce, en termes de période (saison : d’automne, d’hiver, de printemps et

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78

d’été) ou de mois (janvier à décembre) ou encore en termes d’horaire exact de

récolte (ex : l’aube, le matin, midi, après midi, soir…etc.). Ceci permet de récolter une

biomasse de la meilleure qualité possible avec une influence positive sur le rendement

général de l’activité autant sur le plan qualitatif que sur le quantitatif ;

Utiliser le matériel d’emballage le plus approprié (ou recommandé) pour la

récupération transitoire de la matière végétale récoltée afin de prévenir et/ou de

minimiser au maximum les facteurs de détérioration qui peuvent éventuellement être

liés à cette activité ;

Choisir les moyens de transport les plus adaptés afin de préserver l’intégrité

qualitative et quantitative de la matière végétale récoltée au cours du déplacement

depuis le lieu de récolte jusqu’au lieu de traitement ;

Respecter le timing recommandé entre récolte – traitement – production proprement

dite ;

Sur le plan : « Qualité »

Personnel

Mettre en œuvre un programme d’encadrement et de formation des récolteurs /

cueilleurs des PM. Cette formation devrait être réalisée à la fois sur le plan technique

et pratique et devrait aussi tenir compte, dans le modèle et l’outil de sa dispensation,

du niveau d’instruction et de la compétence des intéressés.

Activités de la récolte / cueillette

Se conformer aux exigences réglementaires et aux recommandations professionnelles

relatives à la récolte et cueillette des PM, notamment celles mentionnées ci-dessus

sous point consacré à « l’efficacité » ;

Travailler au sens de normaliser, d’optimiser et de rationaliser les différentes activités

de la récolte / cueillette des PM à l’échelle nationale ;

Documentation

Textes législatifs et réglementaires

Elaborer des textes de loi portant organisation, promotion et valorisation de la récolte /

cueillette des PM, surtout, dans les domaines privés et ceux relevant des collectivités

Page 79: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

79

locales. Cela ne peut se faire qu’après élaboration d’un système cadre global de

management Sécurité-Efficacité-Qualité-Ecologie des PM et leurs dérivés, applicable

à l’échelle nationale.

Recommandations professionnelles

Elaborer ou adopter des référentiels réglementaires, techniques et pratiques relatifs à la

cueillette et la récolte des plantes médicinales à l’échelle nationale, notamment en ce

qui concerne l’identification botanique, la technique et la pratique de la cueillette ou la

récolte, la documentation…etc. Il est essentiel que ces référentiels soient reconnus par

tous et obligeants pour tous.

La demande est urgente et concerne la promulgation d’une loi, de règles ou au moins

de recommandations administratives obligeantes permettant l’adoption des guides

suivants :

- Directives OMS sur les bonnes pratiques agricoles et les bonnes pratiques de récolte

(BPAR) relatives aux plantes médicinales [39] ;

Ou encore

- “Guidelines for Good Agricultural and Wild Collection Practice (GACP) of

Medicinal and Aromatic Plants” [40];

Publications scientifiques nationales et internationales

Encourager et vulgariser les publications scientifiques nationales portées sur la

question des PM et produits de santé à base de PM, et ce, sous toutes leurs formes,

notamment, les publications écrites et informatisées, afin de mettre à la disposition des

intéressés dont les professionnels du secteur, les informations et les nouvelles

scientifiques, dans le temps, ce qui impactera favorablementle développement durable

du secteur.

Sur le plan : « Ecologie »

S’assurer que le mode de récolte et de cueillette utilisé ne présente aucun danger et ne

porte aucune atteinte à l’environnement ;

Eviter l’utilisation de toute matière ou tout moyen portant nuisance à la plante ou à

son environnement ;

Elaborer des guides généraux de récolte / cueillette écologique des PM et compléter

par des fiches de récolte / cueillette spécifiques à chacune des plantes.

Page 80: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

80

2. Traitement, transformation et contrôle.

Sur le plan : « Sécurité »

Dimension humaine

Protéger la main d’œuvre vis-à-vis de tout danger qui pourrait éventuellement survenir

suite à l’exercice des activités de traitement post-récolte ou de transformation des PM

ou encore de fabrication des produits de santé à base de PM ainsi que les activités de

contrôle. Ils peuvent utiliser des outils de protection :

- technique : à travers, par exemple, la formation et l’habilitation du personnel

impliqué directement dans l’exercice en question ;

ou

- matériel : à travers le choix d’équipement et/ou du matériel le plus sécurisant à la

fois pour le personnel et l’environnement;

Dimension phyto-pharmacologique

Intervenir préventivement dans la sécurité et l’innocuité phyto-pharmacologique des

PM et leurs dérivés en mettant en œuvre des actions concrètes sur les plans :

technique, technologique, matériel et environnemental, relatives aux activités de

traitement, transformation des PM ou de fabrication des produits de santé à base de

PM ainsi que celles de leur contrôle et permettant d’éradiquer ou au moins, de réduire

au maximum, la toxicité probable des PM et/ou produits de santé à base de PM, et ce,

en visant, entre autres, à :

- neutraliser ou réduire les substances végétales toxiques (initialement existant) ;

- prévenir les éventuelles réactions de dégradation produisant des dérivés toxiques ;

- protéger les substances végétales pharmaco-logiquement actives ou, s’il y a lieu,

stimuler au préalable, les réactions permettant leur obtention ;

Précéder la production (traitement, transformation ou fabrication) par l’évaluation de

l’innocuité des produits à base de PM et leurs dérivés, en se référant à une

documentation scientifique officielle en vigueur, prouvant leur sécurité, ou encore,

leur utilisation traditionnelle (à préciser). Le cas échéant, mener des études

toxicologiques appropriées réalisées en conformité aux exigences réglementaires et

recommandations professionnelles en vigueur ;

Assurer l’innocuité des PM / Produits de santé à base de PM en routine, à travers un

contrôle qualité rigoureux et systématique ;

Page 81: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

81

Dimension écologique

Adopter les techniques, les technologies, le matériel et les conditions de travail les

plus écologiques.

Sur le plan : « Efficacité »

En ce qui concerne l’efficacité de production en termes de rendement productif :

Opter pour la combinaison la plus efficace en termes de production et de rendement,

entre technique, technologie, matériel, personnel et conditions de production et de

travail.En ce qui concerne la contribution préliminaire à l’efficacité pharmaco-

sanitaire (pharmaco-physiologique et pharmaco-thérapeutique) des PM et leurs dérivés

Produire (traiter, transformer les PM ou fabriquer les produits de santé à base de PM)

de façon à préserver les substances végétales actives à intérêt sanitaire (physiologique

ou thérapeutique) sur les plans qualitatif et quantitatif ou encore, de manière à stimuler

les éventuelles réactions permettant d’obtenir ces substances actives par voies

naturelles ;

Evaluer les propriétés pharmacologiques des PM et produits de santé à base de PM

par des tests cliniques appropriés, sauf exonération réglementaire ;

Assurer l’efficacité des PM / Produits de santé à base de PM, en routine, à travers un

contrôle qualité rigoureux et systématique ;

Sur le plan : « Qualité »

Personnel

Mettre en œuvre un programme d’encadrement et de formation du personnel exerçant

les activités de traitement et de transformation des PM ou les activités de fabrication

des Produits de santé à base de PM.

Ce programme doit être suivi et complété par un système d’habilitation approprié.

Mettre en œuvre un système de formation et d’habilitation du personnel chargé

directement du contrôle analytique des PM / Produits de santé à base de PM, à impact

fort et direct sur la qualité de contrôle et par conséquent, sur l’assurance qualité des

produits en question. Et c’est en réponse à cette question, qu’une procédure du

genre a été développée ci-dessous au point 3 du sous-chapitre B. Il s’agit de la

procédure d’habilitation analytique (habilitation du personnel à l’analyse) au

Page 82: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

82

sein d’un laboratoire de contrôle de produits de santé d’origine naturelle

(P.S.O.N), notamment, les produits de santé à base de plantes médicinales

(PS.b.PM).

Penser plutôt à un corps national unique intégrant à la fois le public et le privé, chargé

du contrôle des PM et des produits de santé à base de PM. Il aura à intégrer toutes les

forces de compétence requises et serait le mieux placé pour instruire et gérer cette

question à l’échelle nationale.

Activités de traitement, transformation, fabrication et contrôle

Décrire et définir les différentes activités de traitement, de transformation des PM

et/ou de fabrication des produits de santé à base de PM et délimiter leurs champs avec

la plus grande précision possible afin d’harmoniser les concepts, les notions,

les termes et mots techniques utilisés dans le domaine à l’échelle nationale ;

Exercer les activités de traitement, de transformation des PM et/ou de fabrication des

produits de santé à base de PM conformément aux recommandations professionnelles

correspondantes notamment le système de management qualité. Trois exemples

concrets de telles recommandations ont été bien développés au point 1 du sous-

chapitre B. Il s’agit de trois différentes procédures d’extraction de l’huile

essentielle de thym.

Normaliser les étapes critiques de la production (normes techniques et technologiques,

normes scientifiques…etc.) ;

Procéder à l’étude de stabilité des produits finis et, s’il y a lieu, des matières premières

végétales, aussi, afin de prouver la préservation des qualités requises du produit dans

le temps et l’espace. Ce point très important et pertinent a été abordé par la suite et en

détail et le lui a été consacré le sous-chapitre C en entier.

Mettre en œuvre un système rigoureux de qualification et de suivi des locaux

d’exercice, du matériel et équipement de travail ;

Appliquer un système approprié de contrôle et de suivi des matières premières

(matières premières végétales principales, additifs alimentaires, excipients, auxiliaires

technologiques ou de fabrication, les articles de conditionnement et d’emballage), des

produits intermédiaires s’il y a lieu, et des produits finis ;

Procéder au contrôle et au suivi des PM et Produits de santé à base de PM dans le

cadre d’un système approprié de contrôle et de suivi comportant notamment,les

bonnes pratiques de laboratoire. Le contrôle concernera toute la filière, à tous les

Page 83: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

83

niveaux de production ainsi que tous les secteurs y travaillant.

Un cas concret de réponse à cette question a été développé au niveau du point 2

du sous-chapitre B. Il s’agit de la procédure analytique de la chromatographie en

phase gazeuse couplée à la spectrométrie de masse CPG – SM / Cas des huiles

essentielles.

Documentation

Textes législatifs et réglementaires

Elaborer une réglementation adéquate et rigoureuse qui traite toutes les activités de

traitement, de transformation, de fabrication et de contrôle des PM et produits dérivés.

Elle devrait aussi englober tous les secteurs et toutes les industries travaillant dans le

domaine des PM et produits de santé à base de PM ;

Faire suite à l’édiction d’une loi régissant le domaine des PM et produits de santé à

base de PM, des décrets et/ou des arrêtés d’applications devraient porter les exigences

techniques et administratives pour fin de régulation et d’encadrement ;

Recommandations professionnelles

Edicter des textes d’application qui devraient être portés aussi, surles

recommandations professionnelles relatives à l’exercice des activités de traitement et

de transformation des PM ainsi que les procédés de fabrication et de contrôle des

produits de santé à base de PM au niveau national, et au sein de chaque industrie

travaillant dans le domaine des PM et produits de santé à base de PM.

Publications scientifiques nationales et internationales

Il est urgent de prendre toutes les initiatives nécessaires pour formuler une politique

et un plan stratégique national cadre relatif aux modalités de développement et

d’élaboration de référentiels techniques et pratiques purement marocaine en se

basant sur nos propres recherches et nos propres évaluations. Cela nous permettra

de franchir le premier vrai pas vers le véritable monde professionnel mais par nos

propres moyens, tout en constituant notre propre identité de référence scientifique.

Page 84: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

84

Sur le plan : « Ecologie »

Garantir l’aspect écologique de toutes les opérations de traitement, de transformation

des PM , de fabrication proprement dite, des produits de santé à base de PM, ainsi que

celles relatives à leur contrôle en s’assurant que celles-ci ne présentent aucun danger et

ne portent aucune atteinte à l’environnement ;

Eviter l’utilisation de toute matière ou tout moyen portant nuisance à

l’environnement ;

Elaborer des guides généraux et/ou spécifiques portés sur les principes écologiques

relatifs aux activités de traitement et de transformation des PM ainsi que celles de la

fabrication proprement dite, des produits de santé à base de PM et leur contrôle.

3. Commercialisation

Sécurité / Efficacité / Qualité

Se conformer aux Bonnes Pratiques de Distribution et de Commercialisation des PM /

Produits de santé à base de PM afin de garantir leur qualité et par conséquent, leur

innocuité et leur efficacité ;

Mettre à la disposition des professionnels et des consommateurs, les informations

pertinentes relatives à la qualité, la sécurité et l’efficacité du produit de façon claire et

transparente, et ce, à l’aide de moyens de communication écrite (étiquette, notice,

prospectus), verbale ou informatique.

4. Utilisation et phytovigilance.

Sur le plan : « Sécurité »

Vulgariser les bonnes pratiques sécuritaires relatives à l’utilisation et la consommation

des PM et produits dérivés à travers tous les supports médiatiques possibles.

Elaborer et mettre en œuvre des programmes d’information et de sensibilisation du

public contre les intoxications et les effets indésirables des PM et leurs dérivés.

Elaborer des systèmes internes de phytovigilance, propres aux organismes, entreprises

et instituts concernés, conformément aux directives du guide national de

phytovigilance des PM / Produits de santé à base de PM. Ce guide ou ce système doit

Page 85: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

85

être fondé sur une approche systématique de rationalisation des actes et des faits ayant

comme principe : la cohérence, l’intégration et la synergie des forces et des efforts

entre les différents intervenants pour asseoir une politique globale et rationnelle de

management relatif à la vigilance des PM et des produits de santé à base de PM à

l’échelle nationale avec surtout des objectifs opérationnels communs et partagés.

Sur le plan : « Efficacité »

Améliorer l’efficacité des PM / Produits de santé à base de PM à travers la

vulgarisation des bonnes pratiques de leur utilisation.

Sur le plan : « Qualité »

Acteurs et Personnel

Penser plutôt à un corps national unique intégrant à la fois le public et le privé, chargé

de la phytovigilance des PM et des Produits de santé à base de PM. Il aura à intégrer

toutes les forces de compétence requises et serait le mieux placé pour instruire et

gérer cette question à l’échelle nationale.

Activités

Procéder à l’évaluation périodique du système national de la phytovigilance afin

d’apprécier et/ou mesurer sa qualité et sa performance.

Entreprendre chaque fois que cela s’avère nécessaire, des actions correctives voir aussi

des actions d’amélioration visant à performer le système de la phytovigilance de façon

systématique.

Documentation

Textes législatifs et réglementaires

Edicter un texte général traitant, spécifiquement, la question de suivi et de la vigilance

des PM et des produits de santé à base de PM. Le texte en question doit être général

au sens qu’il devrait viser les différents secteurs travaillants dans la production des

PM et leurs dérivés.

Page 86: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

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Recommandations professionnelles

Elaborer des protocoles, des procédés généraux et des procédures spécifiques au suivi

et à la vigilance des PM et produits de santé à base de PM, et ce, pour chaque secteur

de production. Des textes d’application de ces recommandations devraient faire

l’objet d’élaboration et d’édiction.

Publications scientifiques nationales et internationales

Prendre toutes les initiatives nécessaires pour formuler une politique et un plan

stratégique national cadre relatif aux modalités de développement et d’élaboration de

référentiels techniques et pratiques purement marocaines en se basant sur nos propres

recherches et nos propres évaluations.

Sur le plan : « Ecologie »

Assurer, dans la mesure du possible, que tous les éléments intervenant directement et

indirectement dans l’utilisation des PM et des produits de santé à base de PM ainsi que

ceux intervenant dans le domaine de la phytovigilance soient écologiques et en respect

de l’environnement.

5. Recherche et développement.

Sur le plan : « Sécurité »

Procéder à des recherches phyto-toxicologiques et cliniques systématiques concernant

les PM et les produits de santé à base de PM, selon un planning national ou des

plannings régionaux officiels, précisant les priorités et les cadences ;

Tenir compte de l’aspect sécuritaire des produits au cours de leur développement ou

leur valorisation.

Sur le plan : « Efficacité »

Procéder à des recherches pharmacologiques et/ou pharmaco-thérapeutiques

systématiques concernant les PM et les produits de santé à base de PM, selon un

Page 87: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

87

planning national ou des plannings régionaux officiels, précisant les priorités et les

cadences ;

Privilégier les modes de développement et de valorisation, permettant la conservation

et le maintien du niveau requis d’efficacité du produit en question pendant toute la

durée présumée de sa validité, tout en précisant les conditions optimales de

conservation.

Sur le plan : « Qualité »

Acteurs et Personnel

Elaborer un code professionnel relatif à la recherche, au développement et à la

valorisation des PM et leurs dérivés, précisant, entre autres, les conditions et les

habilités à remplir par toute personne engagée, officiellement, dans ce domaine,

notamment, les conditions et habilités générales et/ou les conditions et habilités

spécifiques à chaque niveau et à chaque volet ou champs d’activité.

Activités

Développer un système de management qualité spécifique, consacré entièrement, à la

question de la recherche, de développement et de la valorisation des PM et des

produits de santé à base de PM. Ce système devrait assurer la complémentarité des

champs d’activité et la synergie des forces des différents intervenants dans le domaine.

Valoriser les recherches:

En les rendant applicables dans :

. Le système de santé national ;

. L’industrie pharmaceutique ;

. L’industrie cosmétique ;

. L’industrie agroalimentaire…;

En encourageant et en soutenant les recherches par des financements, des subventions, des

bourses…etc.

Minimiser le coût des recherches:

– En facilitant les procédures;

– En mettant en œuvre le concept de « travail d’équipe » et de « l’entre-aide

professionnelle »;

– En partageant l’information, l’équipement et le matériel tout en respectant le

droit de propriété intellectuelle et les droits d’auteur.

Page 88: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

88

Documentation

Textes législatifs et réglementaires

Edicter des textes réglementaires portés sur la question de la rationalisation, de la

cohérence, de la fédération et de l’harmonisation des activités de la recherche, de

développement et de la valorisation des PM et leurs dérivés.

Recommandations professionnelles

Elaborer des textes d’application relatifs aux exigences et aux recommandations

professionnelles qui constitueraient des référentiels pratiques pour l’exercice des

activités de recherche, de développement et de la valorisation des PM et des produits

de santé à base de PM à l’échelle nationale et régionale.

Publications scientifiques nationales et internationales

Mettre en œuvre une politique collaborative regroupant à la fois les secteurs publics et

privé, relative à l’information scientifique permettant à tout citoyen marocain

d’accéder gratuitement, aux publications scientifiques électroniques fournies par les

moteurs internationaux et nationaux de publication ;

Faciliter l’accès à l’information par approche linguistique, soit encourager et

vulgariser la traduction des textes scientifiques en langues les plus utilisées à l’échelle

nationale par le biais par exemple d’un centre national multidisciplinaire de traduction

scientifique travaillant en étroite collaboration avec les moteurs et les sites

internationaux et nationaux de référence.

Revoir et retravailler au mieux le site national « Otrohati » pour qu’il puisse répondre

aux besoins réels de recherche scientifique, et ce, à travers la publication gratuite de

textes intégraux relatifs aux thèses nationales déjà soutenues dans les établissements

universitaires nationaux.

Sur le plan : « Ecologie »

Intégrer l’esprit écologique et environnemental dans tous les actes de recherche, de

développement et de la valorisation des PM et des produits de santé à base de PM.

Page 89: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

89

B. Procédures d’application (Etude technico-pratique).

Le travail, présenté ci-dessous, est un ensemble homogène et complémentaire de procédures

techniques qui instruisent quelques éléments relevant des axes suivants :

L’axe de management qualité relatif à la production (traitement, transformation

fabrication)des PM et des produits de santé à base de PM :

Procédures d’extraction du thym (au nombre de trois). voir, ci-dessous, point 1.

Les procédures relevées par ce premier point, ont fait l’objet, d’exercice pratique

effectif et donc d’une approbation pratique, en dehors de la validation technique et

réglementaire.(Voir : Rapports des travaux pratiques correspondants – R.T.P – en

annexes 1, 2 et 3) ;

L’axe de contrôle qualité des PM et des produits de santé à base de PM : Procédure

analytique de la chromatographie en phase gazeuse couplée à la spectrométrie de

masse CPG – SM / Cas des huiles essentielles. Voir ci-dessous, point 2. ;

L’axe du management qualité du personnel : Procédure d’habilitation analytique

(habilitation du personnel à l’analyse) au sein d’un laboratoire de contrôle de

produits de santé d’origine naturelle (P.S.O.N), notamment, les produits de santé

à base de plantes médicinales (PS.b.PM). Voir ci-dessous, point 3.

Page 90: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

90

1. Procédures d’extraction du thym (au nombre de trois) :

Procédure I

PROCEDURE D’EXTRACTION d’HUILE ESSENTIELLEpar

HYDRODISTILLATION ACADEMIQUE

- Variante : ECOLOGIQUE -

DE THYM

Sous forme

D’HERBE (PARTIES AEREENNES FLEURIES)

Page 91: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

91

SOMMAIRE

I. Objet/ Objectif principal/ Objectifs opérationnels

II. Champ d’application

III. Responsabilité

IV. Documents de référence / Documents associés

V. Prérequis

VI. Procédure (proprement dite) – Le jour J- :

VI.1. Préparation

VI.2. Principe de la méthode

VI.3. Appareil et Matériel / Consommables et réactifs

VI.4. Mode opératoire :

Constitution du mélange de travail à distiller

Montage de l’appareil d’hydrodistillation

L’hydrodistillation « proprement dite »

Séparation physique des phases et mise en Vial

VI.5. Travaux connexes et enregistrement des données

VI.6. Suivi

Page 92: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

92

I. Objet / Objectif principal / Objectifs opérationnels :

La présente procédure a pour objet de décrire le principe et la démarche technique

d’extraction de l’huile essentielle de thym par méthode d’hydrodistillation réalisée sous sa

forme académique et sur fond écologique (en dehors d’utilisation de toute matière ou

substance étrangère ou artificielle et de tout produit chimique excepté l’eau source de la

vapeur), au niveau du Laboratoire relevant de Pharmacologie et Toxicologie (LPTR) de la

FMPR.

Objectif principal :

Elaborer un référentiel local d’orientation technique, méthodologique et logistique relatif à

l’extraction académique de l’huile essentielle de thym par hydrodistillation qui, dans le cadre

du système interne de management- labo, sera à la portée de tout membre ou candidat officiel

à la recherche à fin d’encadrement, de suivi et de conformité aux normes internes d’exercice

en termes d’efficacité, de sécurité et d’hygiène.

Objectifs opérationnels :

Maitriser la technique d’extraction académique d’huile essentielle de thym par

un montage d’hydrodistillation « Clavenger » ;

Assurer l’exécution optimale de cette technique au sein du laboratoire, conformément

aux règles usuelles ;

Assurer la traçabilité ascendante et descendante des extractions du genre, qui ont été

réalisés au niveau du LPTR ;

Assurer la disponibilité de la présente procédure dans le temps et l’espace ;

Mettre à jour toute la documentation et la logistique nécessaire à cet effet ;

Responsabiliser les utilisateurs de la présente procédure sur leurs propres actes ;

Participer activement à la minimisation des éventuelles anomalies ou manquements

qui pourraient avoir lieu en cas de la non disponibilité de la présente procédure ;

Participer activement à l’amélioration de la fluidité de travail au sein du LPTR

notamment en ce qui concerne la recherche.

Page 93: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

93

II. Champ d’application

Cette procédure est applicable aux parties aériennes fleuries (fraiches ou séchées) des plantes

médicinales du genre « thym » ou « thymus » notamment les espèces : thymus satureioides ,

thymus vulgaris, thymus zygis, thymus serpyllum, ….etc, y compris toutes les variétés (vars) et

tous les chémo-types.

Elle est applicable dans tout local ou laboratoire remplissant les normes et critères de travail

en vigueur et les conditions favorables à l’exercice.

III. Responsabilité

La responsabilité incombe à toutes les personnes concernées, chacune dans les limites de ses

devoirs ou de ses compétences vis-à-vis de cette activité.

En effet :

Tous les utilisateurs de cette procédure sont tenus responsables vis-à-vis de leurs

devoirs et leurs engagements dans le processus d’étude ou de recherche notamment,

en ce qui concerne le respect des dispositions de la présente procédure ;

Les utilisateurs de la présente procédure sont tenus responsables de leurs actes

d’exécution des termes de la procédure dans ses volets :

- pratiques et techniques (Bonnes Pratiques de Laboratoire) ;

- éthiques (respect des conditions éthiques internes au laboratoire) ;

- morales (être notamment crédible, efficace, engagé )

Les chefs successivement du Laboratoire, de l’Equipe de Recherche et de l’unité de

travail sont responsables de la gestion de la présente procédure notamment en ce qui

concerne sa mise à la disposition de l’utilisateur, ainsi que la supervision et le suivi des

activités liés à son exécution ;

IV. Documents de référence / Documents associés

1 : Annexe 2 du « Manuel pour l’extraction des herbes – Bruxelles, septembre 2004 »

– Centre pour le développement de l’entreprise – Création et développement

d’entreprises ACP (une institution du groupe des Etats ACP (Afrique, Caraïbes et

Pacifique) et de l’Union Européenne, dans le cadre de l’accord de Cotonou) – P : 49 ;

2 : Mise au point d’une technique de séparation et quantification des composés

présents dans une huile essentielle – Rapport des huiles essentielles 2015, p : 12,13 :

- Laboratoire COBRA (chimie organique, bio-organique. Réactivité et Analyse) et

INSA (Institut National des Sciences Appliquées) de Rouen ;

Page 94: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

94

3 : Pharmacopée Européenne – méthode analytique relative à la « détermination des

huiles essentielles dans les drogues végétales » – réf : 01/2008 :20812 ;

4 : Pharmacopée Européenne – monographie de thym (thymi herba) – dosage -

réf : 07/2014 :0865 ;

5 : Directives OMS sur les bonnes pratiques agricoles et les bonnes pratiques de

récolte (BPAR) relatives aux plantes médicinales – Organisation mondiale de la Santé

– Genève 2003 - ;

6 : Pharmacopée Européenne – monographie de thym type thymol (huile essentielle

de) – réf : 01/2012 :1374 ;

Webo-graphie

W1 :http://culturesciences.chimie.ens.fr/content/lextraction-liquide-liquide-891

V. Prérequis :

Programmer, organiser et préparer la séance de travail en amont du jour J, avec, en cas

d’initiation, la possibilité d’assistance au stage local, et ce, en collaboration avec

les personnes compétentes ou chefs / responsables hiérarchiques, conformément au

règlement interne du laboratoire, notamment ; les exigences de la procédure générale

interne de planification et de préparation à l’exécution pratique ou analytique ;

Aménager, par avance, le lieu de travail conformément aux bonnes pratiques

intérieures de laboratoire ;

S’équiper d’avance, de tout équipement et tout matériel nécessaire à l’exécution de

la présente procédure. Les équipements et les matériaux utilisés doivent être, au

préalable, qualifiés en conformité avec la procédure interne de qualification et de suivi

du matériel et de l’équipement ou jugés en tant que tel par attestation suivant une

procédure parallèle;

S’approvisionner adéquatement en matière(s) première(s) faisant l’objet d’extraction

conformément aux bonnes pratiques agricoles et aux bonnes pratiques de récoltes. Et,

s’il y a lieu, s’approvisionner adéquatement aussi, en substances ou matières de travail

tels que : les réactifs, les solvants…etc. ;

Prévoir des réserves en petit matériel, en consommable et en matière première ou

substance de travail en cas de casse ou de perte involontaire ;

Page 95: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

95

VI. Procédure (proprement dite) – Le jour J- :

VI.1. Préparation :

Revêtir la blouse blanche de laboratoire, muni, s’il y a lieu, de gants, de paire de

pantoufles spéciales de laboratoire, de charlotte ou coiffe-tête, ou encore, de masque

ordinaire de laboratoire ou masque spécial selon le cas, conformément aux bonnes

pratiques usuelles du laboratoire ;

En cas de maladie ou de fatigue, prévoir plutôt le report de la séance pour palier aux

éventuelles anomalies ou contaminations qui peuvent éventuellement avoir lieu suite à

la fausse exécution de la procédure, et ce, en conformité aux exigences internes en

matière de sécurité ;

Faire un tour d’horizon du lieu de travail avec comme objectif principal la vérification

des conditions de travail relatives à l’exécution de la présente procédure, notamment

et plus précisément, les prérequis mentionnés au point précédent ;

S’assurer du bon fonctionnement du circuit et des points d’eau ;

Passer à l’acte, une fois que toutes les conditions de travail sont bien remplies. Le cas

contraire, détecter les anomalies et faire de sorte, d’y remédier dans les meilleurs

délais, conformément à la procédure interne de gestion des anomalies techniques,

technologiques, matérielles, et pratiques du jour J, au sein du laboratoire, avec aussi

la possibilité de report du jour J après concertation avec les responsables directs ;

Avoir à la portée de la vue et de la main, les documents nécessaires à la réalisation de

l’extraction, dont la présente procédure, les guides ou manuels d’usage de

l’équipement ou du matériel…etc. ;

Nettoyer la zone, l’équipement et le matériel de travail, suivant les règles internes de

nettoyages et de désinfection ;

VI.2. Principe de la méthode1, 2:

L’hydrodistillation est la plus simple des méthodes d’extraction des huiles essentielles à partir

de la plante ou l’une ou plus de ses parties. Elle consiste à immerger la matière première

végétale de travail (M.P.V.T) qui, dans le cas présent, est constituée de parties aériennes

fleuries de thym (P.A.F-T), qu’elles soient fraiches ou séchées, dans un bain d’eau mis à

ébullition.

Les composés volatils contenus dans les cellules diffusent à travers les parois cellulaires

(hydrodiffusion) sous l’action physique qu’exerce le gonflement de la M.P.V.T

Page 96: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

96

(phénomènes : d’absorption d’eau et d’osmose), via la pression interne et l’action chimique de

l’eau.

Une fois libérée en dehors des cellules, l’huile essentielle de thym (HE/T) forme avec l’eau un

système liquide-vapeur.

La non-miscibilité des deux liquides (HE/T et eau) confère au mélange la propriété d’avoir

une température d’ébullition inférieure aux températures d’ébullition des deux liquides purs.

Ceci est explicable par le fait que chaque liquide exerce sa propre tension de vapeur

indépendamment des autres.

La tension de vapeur saturée du mélange est égale à la somme des tensions de vapeur saturée

des composants individuels purs.

Pour un mélange binaire de A et B, et en guise de simplification, ceci peut être décrit

mathématiquement, à l’aide de l’équation suivante :

P total = PA + PB

Avec :

P total : Tension de vapeur saturée du mélange ;

PA + PB : tensions de vapeur saturée des composants individuels purs, successivement, du

composant A et du composant B.

Lorsque la tension de vapeur totale devient égale à la pression externe, le mélange commence

à bouillir et la distillation commence :

Distillation = PA + PB = P externe

Une fois vaporisés, les composés volatils de l’HE/T sont transportés par flux de vapeur d’eau,

refroidis et condensés plus loin à travers un système de condensation et de réfrigération

spécial et évacués par la suite dans un récipient récepteur.

Lors de la décantation, la différence de densité entre l’eau et les composés aromatiques

entraine la formation d’une phase aqueuse composée essentiellement, d’hydrolat et d’une

phase organique composée essentiellement d’huile essentielle (HE/T).

Cette dernière, et dans le présent cas de procédure écologique, est séparée, physiquement, de

la première phase aqueuse à l’aide d’une simple ampoule à décanter ou autre ustensile de

séparation physique équivalent, sans pour autant utiliser une quelconque substance ou solvant

chimique de séparation, justifiant le titre de procédure écologique.

Page 97: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

97

VI.3. Appareil et Matériel / Consommables et réactifs:

Appareil / Matériel

L’appareil d’hydrodistillation utilisé au laboratoire (figure 2), comprend les éléments

suivants :

a) Un ballon approprié à fond rond, à col court et portant un rodage d’un diamètre intérieur de

29 mm environ à l’extrémité ;

b) Un appareil de condensation s’adaptant exactement au ballon comprenant diverses parties

entièrement soudées en verre de faible dilatation thermique, à savoir :

Un tube conducteur de la vapeur faisant prolongement du col de ballon auquel il est

fixé. Il permet la condensation et le cheminement de la vapeur vers le réfrigérant ;

Un réfrigérant constitué de deux tubes : le premier dans lequel passe la vapeur pour se

condenser et le second qui l'entoure et qui dispose d'une entrée (orifice bas du

réfrigérant) et d'une sortie (orifice haut du réfrigérant) à travers lequel l’on fait circuler

de l'eau à température ambiante en continu pour refroidissement. Les entrée et sortie

d’eau sont branchées à l’eau courante à travers un système de tuyauterie (figure 3) ;

Un tube gradué de collecte de distillat dans le prolongement inférieur du réfrigérant ;

Un tube de jonction (incliné) entre le tube de collecte et le tube conducteur de vapeur,

fixé sur une hauteur déterminée de sorte à permettre un retour fluide de l’excès

d’hydrolat au ballon source ;

Un robinet qui peut jouer le rôle de séparateur de phases Hydrolat / HE ;

c) Un dispositif de chauffage approprié permettant un réglage précis. A l’exemple du chauffe-

ballon présenté dans la figure 2 ;

d) Deux supports verticaux avec anneau horizontal recouvert d’une matière isolante. Le

premier est utilisé pour fixer le ballon, légèrement, sur le chauffe-ballon et le second pour

fixer l’appareil de condensation à hauteur convenable de façon à permettre une liaison

adéquate avec le col du ballon.

S’il y a lieu et en supplément :

e) Un support élévateur (non présenté dans la figure) pour élever en hauteur le chauffe ballon.

Il est de grande utilité, surtout en cas de problèmes lié au chauffage (hyper-chauffage) par

Page 98: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

98

défaillance matérielle du chauffe ballon ou par manquement humain, pour séparer, en

urgence, la source de chaleur du ballon.

f) Un système en verre pour la séparation des phases (en cas de défaillance de la technique

initiale : celle de séparation directe à l’aide du robinet). Il est généralement composé d’une

ampoule à décanter en verre et de taille appropriée, de son support vertical avec anneau

horizontal recouvert d’une matière isolante, et d’un (ou plus) bécher(s) ou matériel (aux)

équivalent(s), destiné(s) à la récupération des phases séparées ;

g) Un thermomètre (si cela est prévu initialement par le fabricant de l’appareil) pour le

contrôle de la température interne du condensateur, au cours de toute la durée de

l’hydrodistillation.

Page 99: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

99

Figure 2 : Montage d’hydro-distillation « Clavenger »

Page 100: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

100

Figure 3 : Branchement du système de refroidissement au circuit local d’eau.

Page 101: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

101

Consommables et Réactifs

a) Pierres ponces (quelques unités) entant que catalyseur de la réaction d’hydrodistillation ;

b) Seringue (s) stérile (s) graduée(s) à 0,1 ml ou seringue(s) stérile(s) à insuline, destinée(s) à

la mise en flacons Vial(s) de l’HE récupérée ;

c) Vial(s) en verre brun d’une capacité convenable (2 ml généralement) permettant la

protection de l’HE contre les rayons solaires et sa conservation dans les conditions adéquates ;

S’il y a lieu et en supplément :

c) Chlorure de sodium (Na ClR) – sel de cuisine – comme facteur de rétention hydrique

augmentant la non miscibilité de l’HE dans l’eau et permettant ainsi un meilleur relargage de

celle-ci.

VI.4. Mode opératoire :

Suivre les points de démarche suivants selon la logique de succession des actes de

manipulation et d’exercice, ci-dessous décrite :

Préparation de la biomasse à distiller :

Dans un ballon en verre d’une capacité volumique de 2 L, mettre 2 à 3 unités de

pierres ponces et rajouter 50 g de la matière première végétale de travail (M.P.V.T)

qui, dans le cas présent, est constituée de parties aériennes fleuries de thym (P.A.F-T).

(figure 4)

Y ajouter un volume approprié (entre 700 à 1000 ml) d’eau R4, le cas échéant, la

même quantité d’eau potable courante de robinet comme liquide à la fois, hydro-

diffusant et source de vapeur d’entraînement de sorte que la masse de la M.P.V.T soit

totalement recouverte d’eau ;

Page 102: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

102

Figure 4 : Photo prise sur les lieux de la matière première végétale de travail

M.P.V.T« Thym »

Montage d’hydrodistillation de la plante « Clavenger »

Mettre le ballon contenant la plante étudiée sur le chauffe-ballon en le fixant à l’aide

d’un support vertical ;

Terminer le montage de l’appareil d’hydrodistillation comme indiqué, au point : VI.3.

Appareil et identiquement au schéma de montage illustré, par la figure 2 ;

Brancher le système de refroidissement au circuit local d’eau (figure 3) et faire couler

l’eau, dans un premier temps, à un débit très faible de façon à aider la condensation

initiale de la première vague de vapeur pour le réguler après la récolte des premières

gouttes de distillat, à une vitesse appropriée, au cours de l’hydrodistillation

proprement dite, tout en respectant le rapport « qualité de réfrigération / économie de

l’eau » ;

Allumer le chauffe-ballon et régler la température ;

Hydrodistillation « proprement dite »

Sauf indication contraire, distiller (sans xylène R et sans l’ajout d’aucun autre solvant

autre que l’eau) à un débit de 2 ml/min à 3 ml/min pendant 2 h3, 4 à compter du

moment d’ébullition et d’apparition des premières gouttes de distillat ;

Page 103: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

103

Contrôler et réguler les systèmes : de chauffage et de refroidissement, au cours de

toute la durée présumée de distillation ;

Vérifier périodiquement, à l’œil, au cours de la distillation, la qualité et la quantité de

la phase organique du distillat (HE / T) en se basant sur les données de référence en

matière de caractéristiques organoleptiques de l’HE / T notamment la couleur (jaune à

jaune brun), l’odeur (très aromatique, caractéristique du thym) et la densité (moins

dense que l’eau, elle constitue par conséquent une phase flottante sur l’hydrolat) ;

Arrêter le chauffage, une fois les 2 h écoulées et laisser l’appareil au repos pendant

10 mn avant l’arrêt du système de refroidissement et avant toute autre manipulation

ultérieure afin de permettre la décantation du distillat composé du mélange

(Hydrolat / HE).

Séparation physique des phases et mise en Vial

Procéder à la séparation physique (écologique) de la phase organique composée de

l’huile essentielle de thym (HE/T) de la phase hydrique composée d’Hydrolat,

directement, à l’aide de l’appareil d’hydrodistillation lui-même, en évacuant, en

premier lieu, l’hydrolat (la phase la plus dense) à travers le robinet évacuateur de

l’appareil dans un bécher suivi par la récolte de la phase restante de l’huile essentielle

(la plus légère) dans un autre bécher ou directement dans un flacon approprié ;

Le cas échéant, c.à.d. quand la première méthode de séparation directe pose de sérieux

problèmes d’exécution pratique, notamment en cas de mauvaise décantation, récupérer

une quantité estimée suffisante du distillat comportant la totalité de l’HE / T, dans une

ampoule à décanter, ajouter une quantité suffisante de solution de Na Cl, fermer

le bouchon, agiter énergiquement et dégazer régulièrement puis laisser décanter

(l’ampoule étant débouchée) pour enfin récupérer les deux phases.

(Figure 5 : Description schématisée des étapes de séparation de deux phases

liquides à l’ampoule à décanter.)

Procéder à la mise en Vial(s) de l’HE/T ainsi récupérée, à l’aide d’une seringue stérile.

Page 104: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

104

Figure 5 : Description schématisée des étapes de séparation liquide- liquide

à l’ampoule à décanter

(N.B : ne pas utiliser de solvant dans l’étape 1, au vu du caractère

écologique de notre procédure) [W1].

Page 105: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

105

VI.5. Travaux connexes et enregistrement des données :

Calculer le poids de l’HE/T récoltée ;

Mesurer le volume de l’HE/T récoltée ;

Calculer (s’il y a lieu) la densité relative de l’HE / T récoltée ;

Etablir un recueil de données par enregistrement dans un bulletin de travail pratique

(B.TP) ou rapport de travail pratique (R.TP) correspondant, dûment daté et signé par

l’auteur d’exercice et déposé auprès de l’encadrant ou autre personne compétente,

pour validation ultérieure ;

Conserver l’HE/T ainsi récoltée et mise en Vial(s) dans les conditions optimales de

conservation ; à savoir, à température ambiante, dans un endroit sec, à l’abri de la lumière et

en dehors de toute source de contamination.

VI.6. Suivi :

Des quantités suffisantes :

de matière première végétale de travail (M.P.V.T) avec au moins une centaine de

grammes (100 g) de parties aériennes fleuries de thym (P.A.F-T) ;

et du produit fini avec au moins 0,5 ml d’huile essentielle de thym (HE/T)

doivent être conservées et archivées, en tant qu’échantillons de réserve et matière de preuve

constituant élément majeur de traçabilité, pendant toute la durée présumée de validité de la

matière ou du produit, et ce, en dehors des échantillons de travail ;

Tous les éléments d’enregistrement, de notification et d’observation (notamment ceux liés aux

éventuelles remarques, anomalies ou éventuels manquements) relatifs à l’exécution de la

présente procédure et à son environnement doivent faire l’objet de précis dans un cahier-

journal de laboratoire (C.J/L) le cas échéant, un cahier de paillasse de laboratoire (C.P/L) tenu

Page 106: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

106

à jour et périodiquement validé conformément aux exigences de la procédure interne de

documentation , de la protection et la conservation des documents de laboratoire.

Le cahier (C.J/L) ou (C.P/L) menu de bulletin(s) de travail pratique (B.TP) ou rapport(s)

d’exercice pratique (R.EP) correspondant doit être tenu de sorte à assurer la traçabilité

ascendante et descendante, dans le temps et l’espace, de tous les éléments de travail

notamment et surtout, en ce qui concerne la matière première végétale de travail (M.P.V.T)

constituée ici des parties aériennes fleuries de thym (P.A.F-T) et du produit organique

d’origine végétale résultat final de l’exécution de la présente procédure, soit l’huile essentielle

de thym (HE/T).

Page 107: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

107

Procédure II

PROCEDURE D’EXTRACTION d’HUILE ESSENTIELLE par ENTRAINEMENT A

LA VAPEUR D’EAU

A l’aide de

L’ALAMBIC ARTISANAL

- Variante : ECOLOGIQUE -

DE THYM

Sous forme

D’HERBE (PARTIES AEREENNES FLEURIES)

Page 108: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

108

SOMMAIRE

I. Objet/ Objectif principal/ Objectifs opérationnels

II. Champ d’application

III. Responsabilité

IV. Documents de référence / Documents associés

V. Prérequis

VI. Procédure (proprement dite) – Le jour J- :

VI.1. Préparation

VI.2. Principe de la méthode

VI.3. Appareil et Matériel / Consommables et réactifs

VI.4. Mode opératoire :

Introduction des matières premières et montage de l’alambic ;

Distillation « proprement dite » par entrainement à la vapeur

d’eau ;

Séparation physique des phases et mise en Vial

VI.5. Travaux connexes et enregistrement des données

VI.6. Suivi

Page 109: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

109

I. Objet / Objectif principal / Objectifs opérationnels :

Il est identique à celui de la procédure I.

(cf point I. Procédure I)

II. Champ d’application

Il est identique à celui de la procédure I.

(cf point II. Procédure I)

III. Responsabilité

Elle est identique à celle de la procédure I.

(cf point III. Procédure I)

IV. Documents de référence / Documents associés

Essentiellement :

Connaissances propres développées sur la base d’expérimentations pratiques.

Egalement :

Pharmacopée Européenne – méthode analytique relative à la « détermination des

huiles essentielles dans les drogues végétales » – réf : 01/2008 :20812 ;

Pharmacopée Européenne – monographie du thym (thymi herba) – dosage - réf :

07/2014 :0865 ;

Directives OMS sur les bonnes pratiques agricoles et les bonnes pratiques de récolte

(BPAR) relatives aux plantes médicinales – Organisation Mondiale de la Santé –

Genève 2003 - ;

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110

V. Prérequis :

Ils sont identiques à ceux de la procédure I.

(cf point V. Procédure I)

VI. Procédure (proprement dite) – Le jour J- :

VI.1. Préparation :

Elle est identique à celle de première procédure.

(cf point VI.1. Procédure I)

VI.2. Principe de la méthode:

Cette technique diffère de celle de l'hydrodistillation, du fait que le contact « vapeur / matière

première végétale de travail (M.P.V.T) » se fait en « ex situ » dans le cas de la présente

technique, soit par entrainement à la vapeur d’eau ; la M.P.V.T, constituée dans le cas présent

de parties aériennes fleuries de thym (P.A.F-T), n’est pas mise en contact direct avec l’eau (in

situ) comme c’est le cas dans l’hydrodistillation, mais est placée à un niveau à part, dans une

cuve perforée ou grille spéciale et le contact ne peut se faire qu’avec la vapeur d’eau (et non

pas directement avec l’eau) et ne peut avoir lieu qu’après évaporation de l’eau dans la

chaudière située au niveau inferieur de l’alambic.

En effet, l'eau est mise à bouillir dans la cuve inférieure appelée aussi « chaudière » pour

générer la vapeur d'eau que l’on fait passer à travers la M.P.V.T dont on veut récupérer l'huile,

placée au niveau de la cuve perforée dite aussi cuve-grille centrale.

La vapeur, par effet de sa température et sa tension osmotique exercées sur le végétal, va

détruire la structure cellulosique des cellules végétales qui vont libérer leurs huiles

essentielles.

Sous l'effet de la chaleur, les huiles s'évaporent ; deux gaz étant toujours miscibles, les

vapeurs d'eau et d'huile vont se mélanger et la vapeur d'eau entraîne avec elle les huiles

essentielles de la plante étudiée.

Page 111: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

111

Une fois vaporisés, les composés volatils de l’HE/T sont transportés par flux de vapeur d’eau,

refroidis et condensés, plus loin, à travers un système de condensation et de réfrigération

spécial (à travers la cuve à eau de refroidissement, dans le cas présent) et évacué, par la suite,

dans un récipient récepteur.

Lors de la décantation, la différence de densité entre l’eau et les composés aromatiques

entraine la formation d’une phase aqueuse, composée essentiellement d’hydrolat et d’une

phase organique, composée essentiellement de l’huile essentielle (HE/T).

Cette dernière et dans le présent cas de figure (procédure écologique) est séparée,

physiquement, de la première phase aqueuse, à l’aide de simple ampoule à décanter ou autre

ustensile de séparation physique équivalent, sans pour autant utiliser autre substance ou

solvant chimique de séparation justifiant le titre d’écologique.

VI.3. Appareil et Matériel / Consommables et réactifs:

Appareil / Matériel

L’appareil d’extraction par entrainement à la vapeur utilisé est un alambic de type

« alquitara » en cuivre et de fabrication artisanale marocaine (Figure 6 :Modèled’alambic

artisanal de type Alquitara)

Le modèle est formé de deux parties, soit l’entité compartimentale et les éléments annexes de

base et accessoires.

Entité compartimentale :

Elle comprend trois compartiments :

Le compartiment inférieur : cuve à eau dite aussi « chaudière », elle est réservée à

l’eau, source de la vapeur ;

Le compartiment central : cuve perforée ou cuve-grille à plantes, elle est placée

directement sur la cuve à eau, elle est réservée à la M.P.V.T ;

Page 112: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

112

Le compartiment supérieur : cuve à eau de refroidissement, elle joue à la fois le rôle

de refroidisseur, par sa partie ouverte externe réservée à l’eau de refroidissement, et

de condenseur par sa façade interne.

La cuve est munie de deux conduits à rejet extérieur. Le premier, à robinet attaché

directement à la partie externe de la cuve, est destiné à l’évacuation de l’eau de

refroidissement, tandis que le deuxième conduit est en contact direct avec la partie

intérieure de la cuve et sert à l’évacuation du distillat (Hydrolat et HE) vers le

récipient de récolte.

Eléments annexes et accessoires :

Un dispositif de chauffage approprié permettant un réglage précis, à l’exemple du

chauffe-cuve présenté dans la figure 9 ;

Un support élévateur de fabrication artisanal, pour maintenir l’alambic au dessus du

chauffe-cuve.

Des récipients en verre pour la récupération du distillat (ex : bécher, flacon…etc.)

Un système en verre pour la séparation des phases. Il est, généralement, composé

d’ampoule(s) à décanter en verre de taille appropriée, d’un support (dans le cas

présent, il s’agit d’un support horizontal en plastique) pour supporter les ampoules au

cours de la période de décantation et de séparation des phases, et d’un ou plus de

bécher(s), Vial (aux) ou matériel (aux) équivalant(s), destiné(s) à la récupération des

phases séparées.

(Figure 7 : Exemple de Système de séparation des phases utilisé)

Un système de chauffage approprié, qui dans le cas d’alambic à feu nu, est composé

généralement d’un bruleur à gaz, d’un tuyau de connexion et d’une bouteille à gaz

butane.

De la gaze ou tissu approprié, en quantité suffisante, pour sceller les lignes

d’intersection inter-compartimentales, lignes de connexion entre les trois cuves

compartiments de l’alambic ;

Page 113: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

113

De la farine naturelle (blé, orge ou autre céréale) en quantité suffisante, utilisée

comme matière adhésive (collante) pour le tissu de scellage sus indiqué. Elle est

mélangée avec de l’eau avant utilisation.

Seringue (s) stérile (s) graduée(s) à 0,1 ml ou seringue(s) stérile(s) à insuline,

destinée(s) à la mise en Vial(s) de l’HE récupérée ;

Vial(s) en verre brun d’une capacité convenable (2 ml généralement) permettant la

protection de l’HE contre les rayons solaires et sa conservation dans les conditions

adéquates ;

S’il y a lieu et en supplément :

Un thermomètre pour le contrôle de la température interne du condensateur au cours

de toute la durée de distillation.

Chlorure de sodium (Na ClR) – sel de cuisine – comme facteur de rétention hydrique

augmentant la non miscibilité de l’HE dans l’eau et permettant ainsi un meilleur

relargage de celle-ci.

Figure 6 : Model d’alambic artisanal de type « Alquitara »

Page 114: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

114

Figure 7 : Exemple de Système de séparation des phases utilisé.

VI.4. Mode opératoire :

Suivre les points de démarche suivants selon la logique de succession des actes de

manipulation et d’exercice, ci-dessous décrite :

Introduction des matières premières et Montage de l’alambic

Dans la cuve à eau dite aussi « chaudière », mettre 6 à 10 litres d’eau pure, le cas

échéant, la même quantité d’eau potable courante de robinet comme liquide-source de

vapeur d’entraînement ;

Recouvrir la chaudière par la cuve-grille à plantes et placer dans cette dernière 0,5 à

1 kg de la matière première végétale de travail (M.P.V.T) constituée ici des parties

aériennes fleuries de thym (P.A.F-T), fraiches ou séchées.

(Première procédure- ; figure 4:photo prise sur les lieux de la M.P.V.T)

Recouvrir ensuite le compartiment central de l’alambic par la cuve à eau de

refroidissement ;

Sceller les espaces inter-compartimentaux de l’alambic (vides entres les cuves) à

l’aide du mélange tissu/farine/eau, pour rendre l’enceinte d’alambic plus étanche au

cours de toute la durée de distillation ;

Positionner correctement le bruleur à gaz au dessous de la cuve-chaudière tout en

respectant les normes de sécurité en vigueur, puis allumer le feu de façon à atteindre

100°C ;

Page 115: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

115

Distillation proprement dite par entrainement à la vapeur d’eau :

Faire couler l’eau de refroidissement directement sur la cuve supérieure (cuve à eau de

refroidissement) à un débit très faible, dans un premier temps, de façon à favoriser la

condensation initiale de la première vague de vapeur pour ensuite réguler la récolte

des premières gouttes de distillat, à une vitesse appropriée, au cours de la distillation

proprement dite, tout en respectant le rapport « qualité de réfrigération / économie de

l’eau »;

Sauf indication contraire, distiller (sans xylène R et sans l’ajout d’aucun autre solvant

autre que l’eau) à un débit de 2 ml/min à 3 ml/min pendant 2 h à compter du

moment d’ébullition et d’apparition des premières gouttes de distillat dans le récipient

de récolte;

Contrôler et réguler les systèmes de chauffage et de refroidissement, au cours de toute

la durée présumée de distillation ;

Vérifier périodiquement, à l’œil nu, au cours de la distillation, la qualité et la quantité

de la phase organique du distillat (HE / T) en se basant sur les données de référence en

matière de caractéristiques organoleptiques de l’HE / T notamment la couleur (jaune à

jaune brun), l’odeur (très aromatique, caractéristique du thym) et la densité (moins

dense que l’eau et par conséquent, elle constitue une phase flottante sur l’hydrolat) ;

Arrêter le chauffage, une fois les 2 h écoulées, laisser l’appareil au repos pendant

10 mn avant l’arrêt du système de refroidissement et avant toute autre manipulation

ultérieure à fin de permettre la récupération de la totalité du distillat composé du

mélange (Hydrolat / HE).

Séparation physique des phases et mise en Vial

Procéder de la même façon que dans la Procédure I.

(cf point VI.4. Procédure I)

VI.5. Travaux connexes et enregistrement des données :

Procéder de la même façon que dans la Procédure I.

(cf point VI.5. Procédure I)

VI.6. Suivi :

Procéder de la même façon que dans la Procédure I.

(cf point VI.6. Procédure I)

Page 116: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

116

Procédure III

PROCEDURE D’EXTRACTION d’HUILE ESSENTIELLE

par

HYDRODISTILLATION TRADITIONNELLE

A l’aide

D’ALAMBIC ARTISANAL

- Variante : ECOLOGIQUE -

DE THYM

Sous forme

D’HERBE (PARTIES AEREENNES FLEURIES)

Page 117: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

117

SOMMAIRE

I. Objet/ Objectif principal/ Objectifs opérationnels

II. Champ d’application

III. Responsabilité

IV. Documents de référence / Documents associés

V. Prérequis

VI. Procédure (proprement dite) – Le jour J- :

VI.1. Préparation

VI.2. Principe de la méthode

VI.3. Appareil et Matériel / Consommables et réactifs

VI.4. Mode opératoire :

Constitution du mélange de travail à distiller

Montage de l’alambic

L’hydrodistillation « proprement dite »

Séparation physique des phases et mise en Vial

VI.5. Travaux connexes et enregistrement des données

VI.6. Suivi

Page 118: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

118

I. Objet / Objectif principal / Objectifs opérationnels :

Il est identique à celui de la procédure I.

(cf point I. Procédure I)

II. Champ d’application

Il est identique à celui de la procédure I.

(cf point II. Procédure I)

III. Responsabilité

Elle est identique à celle de la procédure I.

(cf point III. Procédure I)

IV. Documents de référence / Documents associés

Ils sont identiques à ceux de la procédure II.

(cf point IV. Procédure II)

V. Pré requis :

Ils sont identiques à ceux de la procédure I.

(cf point V. Procédure I)

Page 119: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

119

VI. Procédure (proprement dite) – Le jour J- :

VI.1. Préparation :

Elle est identique à celle de première procédure.

(cf point VI.1. Procédure I)

VI.2. Principe de la méthode:

Cette technique est identique à celle de l’hydrodistillation académique à la seule différence

qu’elle se fait de façon traditionnelle à l’aide d’alambic artisanal. C’est une différence de

forme entre les deux techniques.

Il est à considérer que la présente procédure est la fusion des deux procédures précédentes, la

première dans le fond (principe de l’hydrodistillation) et la deuxième dans la forme

(procédure traditionnelle à l’aide d’alambic artisanal), à savoir :

La première procédure : N° : P. E .He. Ha. E. Th /00 du 11/10/2016 :

Il s’agit de la Procédure d’EXTRACTION d’HUILE ESSENTIELLE Par

HYDRODISTILLATION ACADEMIQUE variante : ECOLOGIQUE de THYM

(Herbe).

La deuxième procédure : N° : P. E. He. E .Ve. Aa .E .Th /00 du 11/10/2016:

Il s’agit de la Procédure d’EXTRACTION d’HUILE ESSENTIELLE Par

ENTRAINEMENT A LA VAPEUR D’EAU à l’aide d’ALAMBIC ARTISANAL

variante : ECOLOGIQUE de THYM (Herbe).

D’autre part et par différence à la deuxième procédure d’extraction par entrainement à la

vapeur d’eau, la présente technique utilise la matière première végétale de travail

(M.P.V.T) en « in situ » et non pas en « ex situ », ce qui s’explique par le fait que la

M.P.V.T constituée ici de parties aériennes fleuries de thym (P.A.F-T), est mise en contact

direct avec l’eau (in situ) comme c’est le cas de l’hydrodistillation, et ce, directement dans la

cuve inférieure appelée aussi « chaudière ».

Page 120: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

120

La cuve centrale perforée dite aussi cuve-grille ou encore couscoussière, restera vacante tout

au long du processus d’extraction et joue le rôle d’intermédiation et de passage du mélange

volatil entre la cuve inférieure (ou chaudière) et la cuve supérieure de refroidissement.

Le mélange de la vapeur d'eau et de l’huile essentielle obtenue par chauffage est généré cette

fois ci directement dans la chaudière à travers un passage en hauteur à travers la cuve centrale

et refroidi au niveau de la cuve supérieure pour être récupéré au niveau du récipient de

récolte.

Quant à la réaction d’hydrodistillation, le principe est le même que pour la Procédure I.

(cf VI.2. Procédure I)

VI.3. Appareil et Matériel / Consommables et réactifs:

Voir ci-dessus, point VI.3, Procédure II.

VI.4. Mode opératoire :

Suivre les points de démarche suivants selon la logique de succession des actes de

manipulation et d’exercice, ci-dessous décrite :

Constitution du mélange de travail à distiller

Dans la cuve à eau dite aussi « chaudière » d’une capacité volumique d’au moins

10 L, mettre 3 à 4 unités de pierres ponces et ajouter 0,5 à 1 Kg de la matière première

végétale de travail (M.P.V.T) constituée ici de parties aériennes fleuries de thym

(P.A.F-T), fraiches ou séchées.

(Voir ci-dessus -première procédure- ; figure 4:photo prise sur les lieux, de la

M.P.V.T)

Ajouter un volume approprié (entre 6 à 8 l) d’eau R4, le cas échéant, la même quantité

d’eau potable courante de robinet comme liquide à la fois, hydrodiffusant et source de

vapeur d’entraînement de sorte que la masse de la M.P.V.T soit totalement recouverte

d’eau ;

Page 121: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

121

Montage de l’alambic

Recouvrir la chaudière par la cuve-grille dite aussi cuve centrale ou encore

« couscoussière », qui dans le cas présent de procédure, ne va pas jouer le rôle naturel

de cuve à matière première mais va assumer le rôle d’intermédiaire entre les deux

cuves inférieure (chaudière) et supérieure (cuve à eau de refroidissement) , tout en

assurant la bonne diffusion des vapeurs de part et d’autre ;

Recouvrir ensuite le compartiment central de l’alambic par la cuve à eau de

refroidissement ;

Sceller les espaces inter-compartimentaux de l’alambic (vides entres les cuves) à

l’aide du mélange tissu/farine/eau pour rendre l’enceinte d’alambic plus étanche au

cours de toute la durée de distillation ;

Positionner correctement le bruleur à gaz au dessous de la cuve-chaudière tout en

respectant les normes de sécurité en vigueur. Puis allumer le feu de façon à atteindre

100°C ;

Hydrodistillation proprement dite

Elle est identique à celle de la Procédure II.

(cf. VI.4. Procédure II)

Séparation physique des phases et mise en Vial

Elle est identique à celle de la Procédure II.

(cf. VI.4. Procédure II)

VI.5. Travaux connexes et enregistrement des données :

Ils sont identiques à ceux de la Procédure I.

(cf. VI.5. Procédure I)

VI.6. Suivi :

Il est identique à celui de la Procédure I.

(cf. VI.6. Procédure I)

Page 122: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

122

2. Procédure analytique de la chromatographie en phase gazeuse couplée

à la spectrométrie de masse CPG – SM / Cas des huiles essentielles.

Procédure analytique de la CHROMATOGRAPHIE

en PHASEGAZEUSE couplée à la SPECTROMETRIE DE MASSE CPG – SM

Cas des

HUILES ESSENTIELLES

SOMMAIRE

I. Objet/ Objectif principal/ Objectifs opérationnels

II. Champ d’application

III. Responsabilité

IV. Documents de référence / Documents associés

V. Prérequis

VI. Procédure (proprement dite) – Le jour J- :

VI.1. Préparation

VI.2. Descriptif du principe de la méthode assisté par le mode de

d’appareillage correspondant.

VI.3. Mode opératoire :

Préparation et programmation des conditions d’analyse et

d’appareillage ;

Constitution de l’échantillon ;

Injection de l’échantillon ;

Acquisition et de traitement des données numériques.

VI.4. Travaux connexes et enregistrement des données

VI.5. Suivi

Page 123: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

123

I. Objet / Objectif principal / Objectifs opérationnels :

La présente procédure a pour objet de décrire le principe et la démarche technique d’analyse

et de caractérisation chimique d’une huile essentielle par méthode de chromatographie en

phase gazeuse couplée à la spectrométrie de masse (CPG / SM), appliquée au niveau du

laboratoire relevant du Centre National de la Recherche Scientifique et Technique

« CNRST » / Division des Unités d’Appui Technique à la Recherche Scientifique

« UATRS ».

Objectif principal :

Elaborer un référentiel local d’orientation technique, méthodologique et logistique relatif à

l’analyse et à la caractérisation chimique d’une huile essentielle par méthode de

chromatographie en phase gazeuse couplée à la spectrométrie de masse (CPG / SM) qui, dans

le cadre du système interne de management- labo, sera à la portée de tout membre ou candidat

officiel à la recherche à fin d’encadrement, de suivi et de conformité aux normes internes

d’exercice en termes d’efficacité, de sécurité et d’hygiène.

Objectifs opérationnels :

Il est identique à celui de la procédure I.

(cf point : Objectifs opérationnels. Procédure I)

II. Champ d’application

Cette procédure est applicable à toutes les huiles essentielles analysables par la présente

méthode analytique (CPG / SM).

Elle est applicable dans tout local ou laboratoire remplissant les normes, les critères de travail

en vigueur et les conditions favorables à l’exercice.

Page 124: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

124

III. Responsabilité

Il est identique à celui de la procédure I.

(cf point III. Procédure I)

IV. Documents de référence / Documents associés

Références écrites

1 : Dubois L. – Pourquet V.:« Analyse par Chromatographie en phase gazeuse couplée à la

spectrométrie de masse (GC/MS) d’huiles essentielles » ;Master 2 Professionnel « Chimie

Analytique et Instrumentation » ; Promotion 2006 ; Université Paul Sabatier, Toulouse.

2 : Pharmacopée européenne 2001 – Spectrométrie de masse – 2.2.43.

3 : Pharmacopée européenne 2001 – Chromatographie en phase gazeuse - 2.2.28.

4 : Arpino P., Prévôt A., Serpinet J., Tranchant J., Vergnol A., Witier P. : « Manuel

pratique de chromatographie en phase gazeuse » ; Masson, Paris, 1995.

5 : POULINI J. :« Caractérisation des huiles essentielles par CPG/Ir, CPG/SM-(IE et

IC) et RMN du 13 C de CISTUS ALBIDUS et de deux ASTERACEAE endémiques de

CORSE : EUPATORIUM CANNABINUM Subsp. CORSICUM et DORONICUM

CORSICUM » ; Thèse de Sciences, Faculté des Sciences et Techniques, Université de

Corse Pascal Paoli ; 2005 ; pp.: 8-12.

6 : licence3-chimie.u-bourgogne.fr/cours…/CM_Denat_2010_Chromatographie.pdf.

7 : Chromatographie en phase gazeuse.

bts.chimie.encpb.free.fr/11_12/TP/Orga/08_09_10/09_chromatographie_cpg.pdf.

8 : Mise au point d’une technique de séparation et quantification des composés présents

dans une huile essentielle – Rapport PE huiles essentielles 2015, p : 12,13 :

- Laboratoire COBRA (chimie organique, bio-organique. Réactivité et Analyse) et

INSA (Institut National des Sciences Appliquées) de Rouen.

Page 125: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

125

Wébographie

W1: http://atechimie.univ-lille 1.fr/Techniques/CPG-SM/Principe-fonctionnement/.

W2: http://www.masterchimie1.u-psud.fr/chromatoweb/CPG-html .

W3:https://fr.wikipedia.org/wiki/Chromatographie_en_phase_gazeuse.

W4:http://www.sge.com/support/training/injection/injectionsplit-and-splitless-

injection.

W5: https://www.emse.fr/spip/IMG/pdf/couplage.pdf.

W6:www.agilent.com/cs/library/usermanuals/public/G3430-93038.pdf. P : 45.

W7:

http://www.onlinecas.com/CHNOSProtein/thermo/catalogue_%20thermo_colonne.htm

.

W8: http://www.rocler.qc.ca/pdubreui/chromatographie/CG/chroma2.html.

W9: http://www.chromoptic.com/fr/boutique/colonnes-ultra-inertes-agilent-j-w.

W10:https://complex-

matter.unistra.fr/uploads/media/Cours_de_Chromatographie_L3_pro_Synthese.pptx.

W11: http://perso.mines-albi.fr/~schwartz/analyse/CPG/index.html.

W12: https://fr.wikipedia.org/wiki/Spectrom%C3%A9trie_de_masse.

W13:http://www.doping.chuv.ch/lad_home/lad-prestations-laboratoire/lad-prestations-

laboratoire-appareils/lad-prestations-laboratoire-appareils-ms.htm.

W14: http://masse-spec.fr/analyseurs-quadripolaires.

Page 126: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

126

V. Prérequis :

Il est identique à celui de la procédure I.

(cf point V. Procédure I)

VI. Procédure (proprement dite) – Le jour J- :

VI.1. Préparation :

Il est identique à celui de la procédure I.

(cf point VI. Procédure I)

VI.2. Descriptif du principe de la méthode assisté par le mode d’appareillage

Correspondant:

Principe général de la méthode

Le principe de la méthode consiste à faire subir à l’échantillon à examiner, un test bi-

analytique regroupant simultanément deux différentes techniques d’analyse physico-chimique

complémentaires, à savoir la :

Chromatographie en Phase Gazeuse (CPG) ;

Spectrométrie de Masse (SM).

Effectuées dans le même ordre ci-dessus présenté.

Page 127: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

127

La CPG, méthode de nature chromatographique, permet dans un premier temps de

séparer des substances ou des composés volatiles ou susceptibles d’être vaporisés par

équilibre entre la phase gazeuse mobile (gaz vecteur) et la phase stationnaire

(généralement : une colonne) suivant les temps de rétention de chacune des substances

analysées1. Les fractions de substances ainsi obtenues sont, par la suite directement,

acheminées vers la chambre d’ionisation du spectromètre de masse de façon

systématique et continue en fonction du temps d’élution de chacune des fractions

depuis la partie chromatographique de l’appareil. C’est à ce niveau même que débute

la deuxième technique:

La spectrométrie de masse (SM) : fondée sur la mesure du rapport de la masse au

nombre de charges élémentaires (m/z) d’ions obtenus en phase d’ionisation sus-

indiquée2, cette technique spectroscopique de séparation permet une identification et

un dosage à travers l’élaboration d’un spectrogramme, présentation graphique de la

carte spectrale (pics) des différentes composantes du produit analysé.

La (Figure 8)W1 propose une illustration schématisée à la fois du montage théorique du

couplage CPG/SM et de son principe avec impact électronique (IE) comme mode

d’ionisation.

Figure 8 : Schéma du principe de fonctionnement du couplage CPG/SM (IE) W1.

Page 128: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

128

Principe spécifique à chacune des deux techniques

Chromatographie en Phase Gazeuse (CPG) :

La CPG est une technique de séparation chromatographique reposant sur la distribution

différentielle des espèces entre deux phases non miscibles, une phase stationnaire contenue

dans une colonne et un gaz vecteur, comme phase mobile, qui traverse cette phase

stationnaire. Elle est applicable aux substances, ou dérivés de substances, qui se volatilisent

sans décomposition dans les conditions de température utilisées3, 4.

C’est la technique de séparation la plus utilisée dans le domaine des huiles essentielles car elle

permet d’effectuer l’individualisation des constituants à partir d’échantillons de l’ordre du

milligramme voire du microgramme5.

Le principe de son mécanisme réactionnel repose sur l’entrainement différentiel des

constituants du mélange.

Ci-dessous, seront énumérées les différentes étapes de déroulement du CPG, portant

description générale de son mécanisme de fonctionnement :

Etape 1 : Injection de l’échantillon

Descriptif de l’étape :

L’échantillon à examiner est injecté dans la colonne de l’enceinte chromatographique à

travers un « injecteur » spécial et à l’aide d’une micro-seringue (volume de 0,5 µl et 1 µl)W2.

Informations utiles relatives au matériel et/ou appareillage lié à cette étape :

Différents types d’injecteurs utilisés en CPG :

Page 129: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

129

On distingue deux classes d’injecteurs, les injecteurs « directs »et les injecteurs « en phase

vapeur ».

- Les injecteurs directs3,6 :

Dits aussi injecteurs « On Column », ils permettent une injection directe, à froid (40°C), de

l’échantillon à l’intérieur de la colonne (micro-seringue spéciale).

Voir ci-dessous, en figure 9, une illustration schématique d’une µ-seringue.

La vaporisation n’a lieu qu’après le dépôt.

Ce type d’injecteurs est bien adapté aux composés fragiles (thermo-dégradables), en

biochimie par exemple.

Figure 9 : Illustration schématique d’une µ-seringue.

-les injecteurs « en phase vapeur » :

Il s’agit d’injecteurs qui permettent une pré-vaporisation préalablement avant l’injection de

l’échantillon dans la colonne.

Ils sont de deux types :

.Les injecteurs du mode « split » (les plus utilisés dans le cas des huiles

essentielles) 6, W3: le mode split implique une division du mélange gaz vecteur/échantillon en

deux. Le gaz vecteur pénètre dans la chambre de vaporisation avec un débit élevé (ex : 50

ml/mn), une vanne de fuite, réglable, permet d’évacuer la plus grande partie du gaz et de ne

laisser entrer dans la colonne qu’une faible partie (1/20 à 1/500), ex : 1 % de 50 ml/mn, soit

Page 130: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

130

un débit dans la colonne de 0,5 ml/mn, seulement 1 % de l’échantillon injecté passe

réellement sur la colonne.

Voir ci-joint, la (figure 10)W4 présentant une illustration schématique de mode split.

Figure 10 : Illustration schématique d’un système d’injection « split » W4

. Les injecteurs du mode « splitless » W3 : le mode splitless n’implique aucune

division du mélange gaz vecteur/échantillon.L’échantillon est vaporisé et mélangé avec le gaz

porteur, mais le mélange n'est pas divisé en deux parties. Il reste quelques secondes dans le

liner avant d'être transféré sur la colonne (environ 95 % du produit).

Le 5 % restant est évacué par l'ouverture de la vanne de fuite.

Cette méthode est utilisée lorsque l'échantillon à analyser est très dilué et éventuellement très

contaminé (contenant des résidus non-volatils).

Page 131: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

131

Elle permet également d'analyser les composés très volatils, plus volatils que le solvant de

dilution, en les concentrant sur la tête de la colonne qui sera plus froide que l'injecteur.

Voir ci-joint, la (figure 13)W4 présentant une illustration schématique de mode splitless.

Figure 11 : Illustration schématique de mode splitless.W4

.Autres types d’injecteurs :

D’autres injecteurs pourront être utilisés en CPG, tel que l’injecteur à température

programmable (PTV du "Programmed Temperature Vaporization") 6 qui permet une

programmation de la température de la chambre d’injection de 20 à 300 °C en quelques

dizaines de secondes.

Il conjugue les avantages de l’injecteur split/splitless et de l’injecteur « on column » en

permettant d’injecter à froid en mode split, avec une seringue « classique ».

Page 132: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

132

Etape 2 : Vaporisation à l’aide de gaz vecteur

Descriptif de l’étape :

Suite à l’injection, l’échantillon à examiner se dilue instantanément dans la phase mobile

constituée par un gaz vecteur, dit aussi gaz porteur, (généralement, l’hélium) qui l’entraine

le long de la colonneW2.

Il est à préciser que le gaz-vecteur en question est soufflé automatiquement, suivant un

programme prédéterminé d’avance, à l’intérieur de l’injecteur à travers un autre point d’accès

que celui de l’échantillon.

Informations utiles relatives aux matières et au matériel et appareillage

lié(s) à cette étape :

Différents types de gaz-vecteur(s) utilisés en CPG :

On en distingue plusieurs types à l’exemple de l’hélium, l’argon, l’azote, le dioxyde de

carbone et l’hydrogène.

Ils doivent être chimiquement inertes (ne réagir ni avec l’échantillon, ni avec la phase

stationnaire) et présenter une très faible viscosité.

L’hélium est la phase mobile la plus couramment employée W5.

Composants du système-propulseur du gaz-vecteur W5, W6 :

Le système-propulseur du gaz-vecteur est composé principalement des éléments suivants :

. Une bouteille à gaz- vecteur, comportant celui-ci sous pression ;

. Un régulateur de pression ou manodétendeur à deux étages ;

. Un contrôleur de flux (vanne marche / arrêt) ;

. Un système de filtres, s’il y a lieu ;

. Un appareil de mesure du débit du gaz appelé Rota-mètre ou Débitmètre.

Page 133: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

133

Etape 3 : Equilibre Chromatographique du fond.

Descriptif de l’étape :

Etant correctement chauffés grâce à l’enceinte thermo-statée (four) qui couvre toute la

colonne, les constituants de l’échantillon sont emportés par le gaz-vecteur le long de la phase

stationnaire de la colonne.

Ces derniers parcourent la phase stationnaire avec des temps proportionnels à leurs propriétés

intrinsèques (taille, structure,…) ou à leur affinité avec la phase stationnaire (polarité…) tout

en se conformant aux lois physico-chimiques des interactions encourues généralement de

l’ordre d’absorption, de distribution ou d’exclusion 3.

L’équilibre général se produit selon l’équation d’équilibre suivante 6:

A phase mobile A phase stationnaire

K : Coefficient de distribution, calculé à l’aide de l’équation : K = CS/CM CS: concentration de l’analyte A dans la phase stationnaire ;

CM : concentration de l’analyte A dans la phase mobile.

Informations utiles relatives aux matières et au matériel (appareillage lié à cette étape) :

Différents types de colonnes utilisés en CPG3, 6 :

*Colonnes remplies ou à garnissage (Packed) :

Colonnes remplies de particules inertes imprégnées avec la phase stationnaire ;

Colonnes remplies de phase stationnaire.

Les colonnes remplies en verre ou en métal (acier inox, téflon…) ont généralement une

longueur de 1 à 3 m et un diamètre intérieur (ø) de 2 à 4 mm.

Page 134: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

134

Figure 12 : Exemple de colonne remplieW7

Figure 13 : Coupe transversale d’une colonne remplie W8.

*Colonnes capillaires (Open Tubular): elles sont généralement en silice fondue (FSOT :

Fused Silica Open Tubular) recouverte d’une gaine extérieure en poly-imid

thermiquement résistante. Les colonnes capillaires ont un diamètre intérieur (ø) de 0,1 à

0,53 mm et une longueur de 5 à 60 m. La phase stationnaire est déposée sur la paroi

interne de la colonne, dont elle peut être chimiquement liée, sous la forme d’un film

d’une épaisseur de 0,1 µm à 5,0 µm.

Figure 14 : Colonne capillaireW9.

Page 135: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

135

Figure 15 : Coupe longitudinale d’une colonne capillaireW8.

*Colonnes semi-capillaires 7: plus récentes que les colonnes capillaires (1983), elles sont

constituées d’un tube de silice de 0,53 mm de diamètre interne et ont une longueur

variant de 5 à 50 m. Elles remplacent à l’heure actuelle les colonnes à remplissage sur les

chromatographes anciens, tout en conservant les mêmes injecteurs et détecteurs. Elles

supportent l’injection d’une quantité plus grande d’échantillon qu’une colonne capillaire

mais la résolution est moins bonne (plus le diamètre d’une colonne est faible, plus la

résolution est meilleure). La colonne, enroulée sous forme hélicoïdale, est reliée à

l'injecteur à l'une de ses extrémités et au détecteur à l'autre extrémité. Elle est disposée

dans un four muni d'un système de régulation de température.

Différents types de phases stationnaires utilisées en CPG3,W2, 6 :

*Cas des colonnes remplies :

Il existe un grand choix de phases stationnaires, faciles à mettre en œuvre par simple

imprégnation dans les pores du support. Elles se composent généralement de polymères

poreux ou supports solides imprégnés d’une phase liquide.

On compte environ 200 phases stationnaires dont le delta I : ΔI = Iphase – Isqualane.

I = indice de rétention de Kovats et Squalane (C30H62) est la phase stationnaire de référence,

la moins polaire.

Page 136: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

136

*Cas des colonnes capillaires :

Le choix est beaucoup plus limité du fait que les phases doivent posséder des propriétés

chimiques leur permettant de se greffer facilement à la paroi de la colonne.Les phases les plus

répandues sont les polymères siliconés dérivés du diméthyl polysiloxane, de la famille des

polysiloxanes.

Figure 16 : Phase stationnaire dérivée du diméthyl polysiloxane.

Cette phase est greffée sur la colonne en silice par l'intermédiaire d’une liaison -O-Si-O-.

Selon le pourcentage de groupement R par rapport aux groupes CH3, l’on peut modifier

la polarité de la colonne et donc ses propriétés en chromatographie.

Si R= CH3, la colonne est complètement apolaire et sépare les produits selon leur point

d'ébullition, soit les noms commerciaux DB-1, OV101, SE-30...

Si le % de R= Phényl est égal à 5 %, la colonne la plus utilisée en CPG, elle est répertoriée

sous les noms commerciaux DB5, CPsil5, OV5...

Si l’on incorpore un substituant cyanopropyle (R=-CH2-CH2-CH2-CN) la polarité augmenteà

cause du fort moment dipolaire du groupe -CN.

Ce sont les phases DB 1701, CPSil 18.

Ces phases à base de silicone présentent deux avantages pour la CPG :

1- une bonne inertie chimique : elles ne réagissent ni avec les phases stationnaires, ni

avec les produits injectés.

2- une très bonne tenue à la température : elles peuvent être chauffées sans dommage

jusqu'à 300°C.

Ils existent d'autres phases beaucoup plus polaires à base de polyéthylène glycolHO-(-CH2-

CH2-O-)n-O-(Silice). Elles sont greffées sur les parois en silice de la colonne par

l'intermédiaire d'une liaison Si-O-C.

Les dénominations commerciales de ces phases sont Carbowax, DB-wax, CP wax 52.

Ces phases sont utilisables entre 20° et 250°C, elles sont moins inertes que les phases

siliconées, et sont en particulier très sensibles à l'oxygène.

Page 137: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

137

Enceinte thermo-statée « four » W10,W11 :

Le four est utilisé pour le chauffage éventuel de la colonne pour maintenir le mélange à l'état

gazeux. La température du four est réglable entre la température ambiante et 350 + 0,5 ºC.

La température du four peut être programmée sous la forme de paliers successifs

à température imposée, séparés par des rampes de températures de pente de durées imposées

par l'utilisateur. L’on augmente en général la température en fin d'analyse pour hâter la sortie

des derniers pics et raccourcir les temps d'analyse.

Le four est un élément très important dans le circuit CPG étant donné que la température joue

un rôle crucial dans la régulation de la séparation.

En effet :

Le volume de rétention VR varie selon la loi :

Log(VR) = (a/T) + b

Si T augmente, le volume de rétention diminue et donc le temps de rétention diminue.

Il existe deux représentations de l’équation susmentionnée (Log(VR) = (a/T) + b) dont la

première (Figure 17) est consacrée à une série de composés homologues alors que la

deuxième (Figure 18) est consacrée à une série de composés différents.(Figure 19)

représentant une image photographique d’un four à colonne.

Figure 17 : Représentation de l’équation pour une série de composés homologues W10.

Plus la température est forte, plus la séparation est rapide

A très forte température, il n’y a plus de séparation

Page 138: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

138

Figure 18 : Représentation de l’équation pour une série de composés différents W10.

A T1, on ne sépare pas les composés 1 et 3

A T3, on ne sépare pas les composés 1 et 2

A T2, on sépare les composés 1, 2 et 3

Figure 19 : Four à colonne W11.

Page 139: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

139

Etape 4 : La détection.

Descriptif de l’étape :

Directement après leurs sorties respectives de la colonne, les fractions ainsi obtenues arrivent

les unes après les autres au niveau du détecteur qui détecte chaque constituant suivant son

temps de rétention et sa quantité.

Informations utiles relatives aux matières et au matériel :

Différents types de détecteurs utilisés en CPG W11 :

Il existe une multitude de détecteurs, l’on peut citer les plus courants :

Détecteur à conductivité thermique (DCT) ;

Détecteur à ionisation de flamme (DIF) ;

Détecteur à capture d'électrons (DCE) ;

Détecteur par ionisation à He ;

Détecteur à plasma micro-onde ;

Détecteur à infrarouge ;

Détecteur à spectrométrie de masse (c’est ce dernier qui est visé par le présent cas de

figure et qui sera développé en profondeur au point suivant) ;

Détecteur à photo-ionisation...etc.

Chacun de ces détecteurs a ses particularités propres, soit une quantité minimale détectable,

une sélectivité particulière ou un type d'échantillon à traiter précis.

N.B W11

Le détecteur est lié à un intégrateur approprié. Ce dernier est placé à la sortie du détecteur et

transcrit le signal électrique en un chromatogramme constitué d'une séquence de pics. Il

opérera l'intégration de ces pics, mesurera les temps de rétention et effectuera tous les calculs

nécessaires à la suite de l'analyse.

Les intégrateurs sont souvent remplacés par des ordinateurs.

Page 140: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

140

La Spectrométrie de Masse (SM) :

La spectrométrie de masse est une méthode d’analyse à la fois quantitative et qualitative. En

effet, après ionisation elle renseigne sur la présence et la quantité relative des éléments

(molécules, atomes, radicaux…) présents dans l’échantillon à analyser. La méthode permet de

séparer les différents ions et d’évaluer leur abondance respective W5.

Comme nous pouvons l’observer sur la figure 20W12 ci-dessous, le spectromètre de masse est

composé de plusieurs éléments W5:

Figure 20 : Schéma de la structure d’un spectromètre de masse :

Exemple d'un spectromètre de masse à secteur magnétique

associé à une source d'ionisation d'impact électroniqueW12.

Ci-dessous, seront énumérées les différentes étapes de déroulement du circuit S.M,

portant description générale de son mécanisme de fonctionnement :

Etape 1 : Introduction des fractions chromatographiées de l’échantillon.

Descriptif de l’étape :

En sortie de colonne (cas de couplage CPG/SM), les composés sont introduits depuis la ligne

de transfert vers la chambre d’ionisation à travers le couplage direct dans la colonne.

Page 141: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

141

Etape 2 : Ionisation.

Descriptif de l’étape :

Une fois arrivés au niveau de la chambre d’ionisation, les composés, aussi neutres soient ils,

seront transformés par différentes techniques d’ionisation (voir ci-dessous, les modes

d’ionisation utilisées en SM), en ions chargés positivement (cations) ou négativement

(anions), capables d’être accélérées par un champ électrique et déviés par un champ

magnétique W5.

Informations utiles relatives au matériel et/ou appareillage liées à cette étape :

Différents modes d’ionisation utilisés en SM 2 :

Impact électronique (le plus utilisé dans le cas des HE) : L’échantillon à l’état

gazeux est ionisé par un faisceau d’électrons dont l’énergie (le plus souvent 70 eV)

est supérieure au potentiel d’ionisation de l’échantillon. La source d’ions par

impact d’électrons correspond à la méthode d’ionisation la plus couramment

utilisée. Un faisceau d’électrons généré par un filament de tungstène ou de

rhénium, est utilisé pour ioniser les atomes ou les molécules en phase gazeuse. Les

ions sont formés à l’occasion de la collision entre le faisceau d’électrons et les

molécules de l’échantillon.

M + e- → M+ + 2e-

M représente ici la molécule d’analyse ; M+ correspond à son ion moléculaire.

Les ions positifs sont accélérés par un champ électrique et passent dans un champ

magnétique. Les ions caractérisés par un rapport masse/charge peuvent être

récupérés et mesurés en changeant le voltage d’accélération, c’est-à-dire la vitesse

de la particule, ou bien avec la force du champ magnétiqueW13.

La figue 218 ci-dessous, présente une illustration schématique de la technique

d’ionisation.

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142

Figure 21 : Représentation schématique de l’ionisation par impact électronique8.

Ionisation chimique : elle fait intervenir des gaz réactifs comme ionisateur, à

l’exemple du méthane, ammoniac, monoxyde d’azote, dioxyde d’azote ou

oxygène.

Ionisation par bombardement d’atomes rapides (« Fast atom bombardement »,

FAB) ou d’ions rapides (« Liquide secondary ion mass spectrometry », LSIMS) :

Cette technique utilise des faisceaux d’atomes neutres tels que l’argon ou le xénon

ou d’ions de césium comme ionisateur.

Désorption du champ et ionisation du champ : l’échantillon est volatilisé au

voisinage d’un filament de tungstène.

Ionisation par désorption laser (« matrix-assisted laser desorption ionisation »,

MALDI) : elle utilise le rayon laser comme ionisateur.

Electrospray : l’ionisation se fait par nébulisation sous potentiel de l’ordre de

5 kV, assistée par un gaz.

Ionisation chimique à pression atmosphérique (« atmospheric-pressure chemical

ionisation », APCI) : l’ionisation se fait à pression atmosphérique par l’action

d’une électrode portée à un potentiel de plusieurs kilovolts et placée dans le trajet

de la phase mobile.

Thermospray : l’ionisateur utilisé est un électrolyte volatile.

Page 143: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

143

Etape 3 : Séparation des ions à l’aide d’analyseur.

Descriptif de l’étape :

A l’aide d’analyseur spécifique (filtre de masse), les ions produits dans la chambre

d’ionisation sont séparés sous formes de sous-fractions en fonction de leurs différents rapports

masse/charge.

Les conceptions de filtre les plus répandus comprennent notamment les quadrupoles, la

trappe ionique, les analyseurs de masse de secteur magnétique et de temps de volW13.

Informations utiles relatives au matériel et/ou appareillage liées à cette étape :

Différents types d’analyseurs utilisés en SM2, W14 :

Analyseurs magnétiques et électrostatiques : Leurs principes

consécutifs se fondent sur l’effet du champ magnétique « B » ou encore sur celui

du champ électrostatique « E » exercé sur le trajet des ions dont le rayon « r » obéit

à la loi de Laplace :

m/z = B2 r2/ 2 V

Analyseurs à piège d’ions :

Analyseurs à résonance cyclotronique ;

Analyseurs à temps de vol ;

QuadripôlesW14 : les plus utilisés dans le cas des HE, ce point sera plus développé

ici que les autres. Un analyseur quadripolaire est constitué de quatre électrodes

parallèles de section hyperbolique ou cylindrique. Les électrodes opposées

distantes de 2 r0 sont reliées entre elles et soumises au même potentiel (Figure 22).

Les électrodes adjacentes sont portées à des potentiels de valeurs Ф0 = 2(U –

Vcosωt), somme d’une tension continue U et d’une tension alternative V haute

fréquence (ω). Un champ électrostatique quadripolaire est ainsi créé dans la région

entre les quatre électrodes. En pénétrant dans le quadripôle, les ions conservent

leur vitesse longitudinale et progressent dans l’analyseur, en plus la différence de

potentiel entre l’entrée et la sortie du quadripôle guide les ions dans la direction

voulue. Le mouvement d’un ion selon la direction x et y est défini par la solution

de l’équation de Mathieu. Ainsi, pour U/V fixé, seuls les ions de valeur m/z définie

auront une trajectoire stable jusqu’au détecteur et seront détectés.

Page 144: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

144

Figure 22: Quadripôle constitué de quatre barres

portées à des potentiels continus et alternatifsW14.

Équation du mouvement des ions :

Les mouvements des ions dans le quadripôle sont à examiner. La trajectoire des ions dans le

quadripôle est décrite par l’équation de Mathieu. Les deux barres opposées sont équidistantes

de 2r0. Un ion positif de masse sur charge (m/z) donnée entre dans le quadripôle avec une

certaine énergie cinétique dans la direction z, il sera attiré par la barre portée un potentiel

négatif mais avant de toucher la barre, celle-ci pourrait changer de signe à temps et envoyer

l’ion vers la barre adjacente qui à son tour porte un potentiel négatif. Le changement est réglé

de manière que l’amplitude du mouvement des ions suivant l’axe x ou y ne doit pas dépasser

r0 ; si le changement n’est pas bien réglé, l’ion touchera la barre et sera déchargé. Ainsi les

valeurs U, V et ω déterminent la stabilité d’un ion qui pénètre dans le quadripôle.

Page 145: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

145

Etape 4 : Détection du signal.

Descriptif de l’étape2 :

Les ions séparés par l’analyseur sont convertis par un système de détection tel qu’un

photomultiplicateur ou un multiplicateur d’électrons en signaux électriques, amplifiés avant

d’être à nouveau convertis en signaux numériques, pour un traitement informatique des

données incluant des fonctions aussi diverses que l’étalonnage, la reconstruction des spectres,

la quantification automatique, l’archivage, la création ou l’utilisation de banques de données

spectrales. Les différents paramètres physiques nécessaires au fonctionnement de l’ensemble

de l’appareil sont gérés par ordinateur.

Informations utiles relatives au matériel et/ou appareillage liées à cette étape :

Différents types de détecteurs utilisés en SMW12 :

Comme les analyseurs et les sources, il existe différents types de détecteurs. Tous

basés sur des principes physiques différents, leur rôle reste le même, soit compter les

ions. C'est une partie placée sous vide (10−5 - 10−7 Torr).

Les plaques photographiques représentent le détecteur historique. La plaque est

enduite d'une émulsion de bromure d'argent, son noircissement donne une valeur

relative de l'intensité du flux (quantité d'ions). Cette technique est très peu sensible.

Principe du cylindre de Faraday : le transfert de charge de l'ion est détecté sur une

surface conductrice, puis le signal est amplifié. Cette technique est précise mais peu

sensible, avec une certaine lenteur de mesure et un bruit de fond important.

Le multiplicateur d'électrons est le détecteur le plus courant (figure 23 : Illustration

schématique du genreW13). Le signal est amplifié par la formation d'électrons

secondaires à l'aide de tubes en verre dopés au plomb (dynode). Il possède une bonne

sensibilité, une amplification forte mais est moins précis que le cylindre de Faraday. Il

possède une durée de vie limitée. La galette de micro-canaux, autre détecteur, peut

être considérée comme assemblage de multiplicateurs d'électrons.

Le multiplicateur de photons est dérivé du multiplicateur d'électrons : le signal est

amplifié par la formation d'électrons secondaires à l'aide de tubes en verre dopés au

plomb (dynode). Ceux-ci sont accélérés vers un écran phosphorescent où ils sont

convertis en photons. Ces photons sont ensuite détectés par le photomultiplicateur.

Il présente une bonne sensibilité, avec amplification forte mais le balayage est moins

rapide qu'avec un multiplicateur d'électrons.

Page 146: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

146

Figure 23 : Schéma d’un multiplicateur d’électronsW13

VI.3. Mode opératoire :

Suivre les points de démarche suivants selon la logique de succession des actes de

manipulation et d’exercice, ci-dessous décrite :

Préparation et programmation des conditions d’analyse et d’appareillage

L’appareil CPG/SM est préparé d’avance, puis programmé (système informatisé) en intégrant

tous les déterminants des conditions opératoires choisies à cet effet.

Des conditions d’analyse particulières, issues de la pratique courante du laboratoire UATRS /

CNRST- Rabat-Maroc, sont proposées ci-dessous, à titre d’exemple pour une meilleure

appréciation du mode de travail.

Conditions d’analyse CPG /SM= Conditions standards UATRS (Huile essentielle) :

Appareillage : chromatographe à phase gazeuse (TRACE GC ULTRA) couplé à un

spectromètre de masse (Polaris Q MS à trappe ionique).

Type d’analyse effectuée : Qualitative

Type d’ionisation : Impact électronique (70 eV)

Type de solvant : n-Hexane ou acétate d’éthyle

Type de colonne : VB-5 (Methyl-poly-siloxane à 5 % phenyl) ,

Page 147: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

147

30 m *0,25 mm*0,25 micrométre.

Conditions d’injection

Volume d’injection 1 microlitre

Température d’injection 220°C

Température d’interface 300 °C

Mode d’injection SPLIT

Gaz vecteur Hélium

Débit 1,4ml/min

Conditions de séparation

Rampe (°C /min) Température finale (°C) Temps (min)

40 2.00

4 180 0.00

20 300 2 .00

Constitution de l’échantillon

Dans un récipient en verre d’une capacité volumique convenable, procéder à la dilution de

l’huile essentielle pure dans une quantité suffisante de solvant (n-hexane ou acétate d’éthyle).

Injection de l’échantillon

Conformément au système d’appareillage et de programmation utilisé, l’on injecte

une quantité prédéterminée de l’échantillon dans l’enceinte de l’appareil à travers une

seringue spéciale ou un injecteur intégré à l’appareil. La quantité d’échantillon

généralement utilisée est de l’ordre de 1 µl.

Acquisition et traitement des données numériques

Les résultats obtenus suite à l’analyse, sont traités sur ordinateur, sous forme de

données numériques permettant ainsi, l’élaboration

d’un spectrogramme présentation graphique de la carte spectrale (pics) des

différentes composantes du produit analysé ;

Un Logiciel spécial et intégré au système CPG-SM se charge de l’acquisition et du

traitement des données numériques issues du détecteur permettant, en même temps, de

les interpréter par étude comparative automatique vis-à-vis de données scientifiques de

Page 148: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

148

référence contenues dans des bibliothèques informatisées commerciales ou propres au

laboratoire.

VI.4. Travaux connexes et enregistrement des données :

Etablir un recueil de données par enregistrement dans un bulletin de travail pratique

(B.TP) ou rapport de travail pratique (R.TP) correspondant, dûment, daté, signé par

l’auteur d’exercice et déposé auprès de l’encadrant ou autre personne compétente,

pour validation ultérieure ;

VI.5. Suivi :

Des quantités suffisantes :

de matière première végétale de travail (M.P.V.T) avec au moins une centaine de

grammes (100 g) de parties aériennes fleuries de thym (P.A.F-T) ;

et du produit fini avec au moins 0,5 ml d’huile essentielle de thym (HE/T) ;doivent

être conservées et archivées, en tant qu’échantillons de réserve et matière de preuve

constituant élément majeur de traçabilité, pendant toute la durée présumée de validité

de la matière ou du produit, et ce, en dehors des échantillons de travail ;

Tous les éléments d’enregistrement, de notification et d’observation (notamment ceux liés aux

éventuelles remarques, anomalies ou éventuels manquements) relatifs à l’exécution de la

présente procédure et à son environnement doivent faire l’objet de précis dans un cahier-

journal de laboratoire (C.J/L) le cas échéant, un cahier de paillasse de laboratoire (C.P/L) tenu

à jour et périodiquement validé conformément aux exigences de la procédure interne de

documentation , de la protection et la conservation des documents de laboratoire.

Le cahier (C.J/L) ou (C.P/L) menu de bulletin(s) de travail pratique (B.TP) ou rapport(s)

d’exercice pratique (R.EP) correspondant, doit être tenu de sorte à assurer la traçabilité

ascendante et descendante, dans le temps et l’espace, de tous les éléments de travail

notamment et surtout, ce qui concerne la matière première végétale de travail (M.P.V.T) qui,

dans le cas présent, est constituée d’un produit organique d’origine végétale soit l’huile

essentielle (HE).

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149

3. Procédure d’habilitation analytique (habilitation du personnel à l’analyse) au sein d’un

laboratoire de contrôle de produits de santé d’origine naturelle (P.S.O.N), notamment les

produits de santé à base de plantes médicinales (PS.b.PM).

SOMMAIRE

I) Objet.

II) But.

III) Domaine d’application.

IV) Responsabilité.

V) Définitions.

VI) Procédure « proprement dite ».

I) Objet :

Cette procédure a pour objet de décrire les démarches à suivre, les conditions à vérifier et les

éléments à évaluer pour l’habilitation (ou pas) d’un analyste (habilitation individuelle) ou

d’un groupe d’analystes (habilitation collective ou partagée) à une méthode d’analyse

déterminée au sein du Laboratoire de Contrôle des « P.S.b.P.M ».

II) But :

Le but de cette procédure est de mettre à la disposition des différentes formations, institutions,

entreprises, associations et coopératives…etc., travaillant dans le domaine de fabrication des

« P.S. b. P.M », un outil pédagogique, technique et pratique de management du personnel

afin d’assurer le maintien du niveau analytique exigé, de leur personnel au niveau des

différents services du Laboratoire de Contrôle et de vérifier de façon systématique et planifiée

que l’analyste ou le groupe d’analystes possèdent les qualités requises pour remplir leurs

devoirs et répondent aux conditions qui leur permettent de s’acquitter au mieux de cette

fonction.

La procédure cible le cœur même du système qualité de la formation, puisqu’il touche à la

fois deux éléments très critiques relevant de son maillon qualité d’une façon générale, à

savoir :

- Le contrôle qualité en termes de procédé et de méthode ;

et

– L’analyste en tant que personne chargée de l’exécution de ce même contrôle qualité.

Page 150: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

150

Elaborer une telle procédure consacrée à l’habilitation d’une partie de la main d’œuvre

chargée d’un outil pratique très lourd et très contraignant en terme à la fois de

responsabilisation et de validation matérielle (ou pas) de la qualité du produit a pour but de

vulgariser cet outil de management chez les concernés à des fins de sécurité et d’innocuité en

premier lieu avant qu’il le soit pour ce qui relève de la compétitivité ou de la performance de

toute la formation.

III) Domaine d’application :

Cette procédure est applicable à tous les analystes du laboratoire pour leur habilitation à leurs

activités analytiques.

IV) Responsabilité :

La responsabilité de l’exécution technique et pratique de la présente procédure est assumée

par le comité d’habilitation du Laboratoire ; la responsabilité de son application

administrative suit, dans son importance, la voie hiérarchique de responsabilisation en vigueur

au sein du Laboratoire. La responsabilité quant à la réponse à la demande d’habilitation

exigée par le comité d’habilitation selon un programme d’habilitation validé est applicable

aux personnes à habiliter.

V) Définitions :

Habilitation : En dehors de la définition de « l’habilitation » ci-dessus mentionnée,

toutes les autres définitions qui suivent ont été crées par nous mêmes, à ce juste titre et

exclusivement aux fins du développement de la présente procédure.

Habilitation fonctionnelle (H.F) : dite aussi « habilitation générale (H.G) ou

encore, habilitation à la fiche de fonction (H.ff) », est une autorisation interne

matérialisée par la délivrance d’un certificat interne au concerné, approuvant l’habilité

et l’aptitude de ce dernier à s’acquitter de ses attributions prédéfinies dans sa fiche de

fonction.

Habilitation analytique (H.A) : ou « habilitation à l’analyse » est l’habilitation d’un

analyste ou d’un groupe d’analystes à toutes les analyses qui lui sont attribuées.

Cette habilitation est matérialisée par un écrit du comité d’habilitation (PV ou

Compte-rendu d’habilitation), elle constitue l’ensemble des habilitations analytiques

sélectives.

Page 151: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

151

Habilitation analytique sélective (H.A.S) : il s’agit de l’habilitation d’un analyste ou

d’un groupe d’analystes matérialisée par un écrit du comité d’habilitation (PV ou

Compte-rendu d’habilitation) à une seule analyse précise.

Habilitation analytique sélective individuelle (H.A.S.I) : est l’habilitation d’un(e)

seul(e) analyste pour une analyse bien déterminée.

Habilitation analytique sélective partagée (H.A.S.P) : est l’habilitation à la fois

d’un groupe d’analystes pour une seule et même analyse. Ce type d’habilitation est

applicable quand l’analyse en question est exécutée au même temps par deux ou plus

de personnes. Dans ce cas, la décision d’habilitation, ou pas, est prononcée pour tout

le groupe et jamais pour une seule personne, puisque le jugement porte ici sur la

combinaison du travail du groupe.

Habilitation analytique sélective initiale (H.A.S.IN) : elles’applique :

- soit dans le cas d’un nouveau ou d’une nouvelle analyste (voire pour un nouveau

groupe d’analystes) pour une analyse déterminée après avoir effectué un stage

spécifique porté sur l’analyse en question conformément à la procédure de formation

interne des nouveaux recrus ;

- soit pour tout analyste ou groupe d’analystes concernés, qu’il soit ancien ou nouveau,

dans le cas d’une nouvelle méthode analytique.

Habilitation analytique sélective de routine (H.A.S.R) : dite aussi « H.A.S de

suivi », elle se base sur une évaluation périodique (la période est définie, selon le cas,

dans le programme d’habilitation interne au service faisant partie du programme

général d’habilitation interne du Laboratoire de Contrôle), de l’habilité d’un(e)

analyste (H.A.S.R individuelle = H.A.S.R.I) ou d’un groupe d’analystes (H.A.S.R

partagée = H.A.S.R.P) qui a déjà fait l’objet d’une habilitation initiale (H.A.S.IN).

Elle a pour objectif de maintenir et suivre de prés les performances professionnelles et

l’habilité analytique initialement acquises pour une analyse précise.

Habilitation analytique sélective d’adaptation (H.A.S.A) : est une habilitation

d’adaptation d’un(e) analyste (H.A.S.A individuelle = H.A.S.A.I) ou d’un groupe

d’analystes (H.A.S.A partagée = H.A.S.A.P), à la nouvelle situation ou au nouvel

environnement de l’analyse ayant fait l’objet de modification(s) reconnue(s) comme

majeure(s). Elle est donc liée à toute modification majeure de l’analyse qu’elle soit :

1. d’ordre technique avec modification majeure de la procédure technique, de

réactifs…etc.) ou :

Page 152: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

152

2. d’ordre matériel avec modification majeure de l’environnement d’application

de l’analyse, à savoir les locaux, les conditions atmosphériques, l’équipement

et le matériel d’analyse (voire aussi l’habillement…etc.).

VI) Procédure (proprement dite) :

VI.1) Généralités :

Toute session d’habilitation analytique doit se référer dans ses démarches à la procédure

de l’analyse faisant l’objet de l’habilitation ainsi que les procédures qu’y sont associées.

Pour toute habilitation analytique sélective de type initiale (H.A.S.IN) ou d’adaptation

(H.A.S.A), une session complète d’évaluation serait obligatoire.

Une session d’évaluation se compose de :

*l’épreuve d’évaluation technique : cette épreuve se consacre à la partie technique,

méthodologique et logistique de l’analyse et se déroule en une seule séance d’épreuve

avec possibilité de séances de rattrapage.

*l’épreuve d’évaluation pratique : Se consacre entièrement à la manipulation

analytique proprement dite et peut comporter plus d’une séance d’épreuve (séance = test

d’analyse) avec un maximum de trois, selon la nature du test (le nombre de séances pour

chaque test est indiqué dans la fiche d’évaluation correspondante).

Pour des raisons de management dites humaines et flexibles, il y a eu lieu de proposer

une démarche particulière relative à l’habilitation analytique sélective de routine

(H.A.S.R).Elle consiste :

*dans un premier temps à évaluer des données apportées par le cahier de paillasse

concernant le test en question, y compris les résultats obtenus et ce, depuis la date de la

dernière habilitation.

*puis procéder à la formulation de décision, sur la base de cette évaluation dûment

notifiée entre 1 et 3 comme suit :

. Note : 1 décision : envisager une session d’évaluation complète qui sera fixée dans une

date ne dépassant pas les 15 jours qui suivent.

En attendant le résultat de la session, le (la) concerné(e) est tenu(e) de ne pas

pratiquer le test ;

.Note : 2 décision : Procéder dans la semaine qui suit, à une seule épreuve d’évaluation

technique.

Le (la) concerné(e) n’est pas interdit de pratiquer le test entre temps.

Page 153: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

153

.Note : 3 décision : le/la concerné(e) est considéré(e) habilité pour exercer l’analyse en

question sans pour autant se soumettre à aucune des épreuves.

Chaque habilitation analytique sélective y compris les séances préparatoire et de clôture,

organisées selon la procédure générale d’habilitation, doit faire l’objet, conformément à

cette même procédure, d’un PV (procès verbal) ou d’un CR (compte rendu) comportant

s’il y a lieu et selon le cas :

La fiche d’évaluation sur étude de cahier de paillasse ;

et/ou,

La fiche d’évaluation technique où sont relatés tous les éléments de l’épreuve

d’évaluation technique avec les résultats et les notes correspondants, ainsi que la décision

prise,

ou s’il y a lieu,

La fiche d’évaluation pratique où sont relatés tous les éléments de l’épreuve

d’évaluation pratique avec tous les résultats et les notes correspondants ainsi que la

décision prise.

Les fiches ci-dessus indiquées sont assemblées dans une fiche –mère dite « fiche de

session d’habilitation ».

VI.2) Epreuve d’évaluation technique :

Il s’agit d'une épreuve orale sous forme d’entretien ;

La durée de l’unique séance de cette épreuve est limitée à 60 mn ;

L’ordre du jour est un questionnaire préparé d’avance par le comité d’habilitation, qui

prend ses ressources de la procédure analytique (objet d’habilitation) et éventuellement,

les procédures ou instructions associées qui entourent l’analyse en question à l’exemple

de :

- L’instruction d’utilisation d’un appareil utilisé dans le test ;

- La procédure de gestion des données et de résultats relatifs au test ;

- L’instruction d’hygiène ;

- La procédure de nettoyage ou de désinfection réalisés s’il y a lieu, avant, en

cours ou après le test ;

- Les instructions de calcul…etc.) ;

Voir aussi :

- le cahier de paillasse dont les données sont interprétées, les éventuels anomalies ou

manquements sont discutés et la traçabilité des différentes analyses est évoquée.

Page 154: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

154

En cas de nécessité, le questionnaire peut se développer en dehors de la salle pour aller

jusqu’à demander des explications supplémentaires sur le lieu de travail sans pour autant

passer à l’exercice.

L’objectif principal ici, est de déterminer le degré d’appréhension et de compréhension de

la procédure et de son entourage technique, administratif et logistique qui lui est

strictement attaché sans pour autant s’éloigner de l’axe principal du test.

Tous les éléments du questionnaire, d’appréciation des réponses, de la notification et des

décisions prises sont relatés dans la « fiche d’évaluation technique » propre à l’analyse

en question.

Pour une habilitation de routine (H.A.S.R) et tenant compte des raisons liées à la gestion

de la démarche d’habilitation (éviter le retour au point de départ), la notification de

l’intéressé(e) sera restreinte aux deux notes 1 ou 2, ouvrant les possibilités de décision

suivantes :

. Note : 1 décision : envisager une session d’évaluation complète qui sera fixée dans une

date ne dépassant pas les 15 jours qui suivent. En attendant la session, le (la)

concerné(e) est tenu(e) de ne pas pratiquer le test ;

.Note : 2 décision : le/la concerné(e) est considéré(e) habilité(e) sur le plan technique pour

l’analyse en question lui donnant ainsi le droit d’accès à l’épreuve d’évaluation

pratique.

Pour les habilitations initiale et d’adaptation (H.A.S.IN et H.A.S.A), la notification de

l’évaluation ainsi que les décisions prises envers l’intéressé(e) sont les suivants : .

Note : 1 décision : envisager une séance de rattrapage de la même Epreuve qui sera fixée

dans une date ne dépassant pas les 15 jours qui suivent. .

Note : 2 décision : le/la concerné(e) est considéré(e) habilité sur le plan technique pour

l’analyse en question lui donnant ainsi le droit d’accès à l’épreuve d’évaluation

pratique.

Dans ce cas précis et quelque soit la note, l’intéressé(e) est interdit de pratiquer le test jusqu'à

réussir l’épreuve d’évaluation pratique correspondante.

Quelque soit le type d’habilitation envisagée, le passage à trois reprises de la même

épreuve d’évaluation technique est assujetti à une non habilitation et l’intéressé(e),il ou

elle est considéré(e) « non habilité(e) » et donc interdit(e) de pratiquer l’analyse en

question. Une deuxième demande d’habilitation serait passible d’instruction par le comité

d’habilitation conformément à la procédure générale d’habilitation.

Page 155: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

155

VI.3) Epreuve d’évaluation pratique :

C’est une épreuve qui se consacre entièrement à la manipulation analytique proprement

dite et on ne peut y accéder que suite à une évaluation technique positive;

Cette épreuve peut se faire, selon le cas de l’analyse, en une ou plus de séance(s)

d’épreuve pratique(s) avec un maximum de trois (3) tests (le nombre de séances pour

chaque test est indiqué dans la fiche d’évaluation pratique correspondante);

En cas de 2 ou 3 séances à la même épreuve d’évaluation pratique, l’échéance entre deux

séances successives ne doit pas dépasser les dix (10) jours ;

La durée d’une séance est variable selon le cas. Elle est déterminée dans la fiche

d’évaluation propre à l’analyse en question et dépend strictement de la nature de cette

dernière.

VI.3.1) Conditions de l’évaluation pratique :

L’évaluation pratique se fait sur la base de la procédure d’analyse et les procédures ou

instructions qui y sont associées sous les conditions d’exigence pratique suivantes :

Environnement (local) qualifié (s’il y a lieu, cas de tests biologiques) et la

qualification est validée;

Equipement et matériel de travail qualifiés (s’il y a lieu) voire équilibrés et les

qualifications validées ;

La procédure analytique validée et la validation est d’actualité.

VI.3.2) Les axes de l’évaluation pratique :

Réalisée à la lumière de la procédure analytique, l’évaluation pratique comporte les axes

d’appréciation suivants :

1) Appréciation de la qualité de la préparation pratique à l’analyse (A.Q.P.P.A) :

Il s’agit de l’appréciation de la :

Préparation des locaux du travail, du matériel et/ou de l’équipement propre à l’analyse

(s’il y a lieu) ;

Préparation des réactifs ou de nécessaires à l’analyse (s’il y a lieu)

Préparation de soi (s’il y a lieu, habillement propre à l’analyse, hygiène de mains, …etc).

La notification de l’appréciation de chaque préparation est échelonnée entre 1 et 3 et elle

quantifiée en chiffre entier soit 1, 2 ou 3.La note finale de l’A.Q.P.P.A est la moyenne des

trois notes correspondantes aux trois appréciations.

Page 156: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

156

Elle est quantifiée en chiffre entier (1, 2 ou 3) suivant l’orientation de calcul suivante :

Moyenne 1,5 Note = 1 ;

1,5 Moyenne 2,5 Note = 2 ;

Moyenne 2,5 Note = 3.

2) Appréciation de la qualité de l’exécution (manipulation proprement dite) de

l’analyse (A.Q.E.A) :

Elle se résume en :

l’appréciation du savoir faire de l’analyste en matière de la manipulation spécifique au test

en question ;

l’appréciation de la qualité d’enchaînement des démarches de manipulation (respect de la

logique de succession des faits et des gestes) et des précautions à prendre le long de

l’analyse.

Pour les analyses qui imposent des critères de sécurité particulières (cas des analyses

biologiques suscitant le travail sous atmosphère contrôlée et une hygiène particulière),

le comité d’habilitation est censé soigneusement choisir son approche d’observation ou de

prospection (en collaboration avec l’intéressé(e)) de façon à ne pas constituer en soi, un

éventuel facteur de gêne ou de bruit, que ce soit pour le manipulateur ou l’analyse. Dans ce

sens et excepté une autre formule d’approche dûment convenue entre l’intéressé(e) et

le comité d’habilitation, ces derniers peuvent s’entendre sur l’une des deux possibilités

suivantes :

le comité d’habilitation se contente de suivre le test à travers une vitre en dehors de

l’enceinte de travail ;

un seul représentant du comité est appelé à suivre de près l’analyse au sein de la

zone de travail à condition de se conformer dans l’habillement, le comportement et

les gestes à la procédure de l’analyse en question et les procédures ou instructions

associées.

Chacune des deux appréciations est notée en chiffre entier entre 1 et 3.

La note finale de l’A.Q.E.A correspond à la moyenne des deux notes correspondantes aux

deux appréciations.

Page 157: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

157

Elle est quantifiée en chiffre entier (1 ou 2 ou 3) suivant l’orientation de calcul suivant :

Moyenne 1,5 Note = 1 ;

1,5 Moyenne 2,5 Note = 2 ;

Moyenne 2,5 Note = 3.

3) Appréciation du résultat de l’analyse (A.R.A) :

Il s’agit de l’évaluation du résultat par rapport aux spécifications du (des) produit(s)

analysé(s). La note sera 1, 2 ou 3.

VI.3.3) Décision finale d’une séance d’évaluation pratique :

La note finale d’une séance pratique sera la moyenne des trois notes correspondantes aux trois

axes d’appréciation indiqués ci-dessus. Les décisions seront donc :

En cas de Note 1 : l’intéressé(e) est déclaré(e) « non habilité(e) » avec interdiction

d’exercice de l’analyse en question en donnant suite ou pas à cette décision selon le cas

(possibilité de suivi pour pas plus de deux passages alors qu’une interdiction définitive est

possible pour trois passages).S’il y a lieu, un suivi est appliqué conformément aux

directives de suivi apportées par la procédure générale d’habilitation;

En cas de Note 2 : la séance est à refaire dans un délai ne dépassant pas les 2 jours qui

suivent. Un troisième rattrapage de la même séance soldé par la même note est conclu par

une interdiction d’exercice de l’analyse avec la possibilité de donner une suite corrective

suivant les axes de suivi définis par la procédure générale d’habilitation ;

Cas de la Note 3 : l’intéressé(e) est déclaré(e) habilité(e) à exercer l’analyse si l’épreuve

est réalisée en une seule séance. Sinon, si l’épreuve est constituée de deux ou trois séances

successives, l’intéressé(e) attendra les résultats des séances prochaines.

Remarque :

Il s’agit de faire la différence entre séance de rattrapage et séance d’épreuve :

Séance de rattrapage ou (passage) : c’est une séance analytique identique à la séance

d’épreuve qui permet, s’il y a lieu, de faire un rattrapage au sein de cette même séance

d’épreuve (le nombre de séances de rattrapage au sein de la même séance d’épreuve ne

peut dépasser deux) ;

Page 158: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

158

Séance d’épreuve : c’est une séance complète comportant s’il y a lieu, toutes les séances

de rattrapage identiques. Une épreuve d’évaluation pratique peut comporter plus d’une

séance d’épreuve selon le cas avec un maximum de trois.

En d’autres termes, et dans le cas d’une épreuve pratique à plus d’une séance d’épreuve,

l’accès à la séance d’épreuve suivante ne peut avoir lieu que suite à un passage réussi de la

précédente ou l’une de ses séances de rattrapage. Ainsi, la seule note gardée pour la séance

d’épreuve (initiale ou de rattrapage) est la meilleure note obtenue pour l’une d’entre elles.

Le passage à la séance d’épreuve suivante n’est donc possible qu’avec l’obtention de la Note

3 à la séance d’épreuve précédente.

VI.3.4) La décision finale d’une épreuve d’évaluation pratique :

L’analyste ou le groupe d’analystes est déclaré « habilité » à exercer l’analyse faisant l’objet

d’habilitation une fois l’unique séance d’épreuve (cas d’épreuve pratique à une seule séance)

ou chacune de l’ensemble des séances d’épreuve (cas d’épreuve pratique à plusieurs séances

d’épreuve) est réussie avec succès (Notée 3) suivant les conditions et possibilités indiquées au

point précédent (VI.3.3).

Tous les éléments du questionnaire, d’appréciation des réponses, de la notification et des

décisions prises sont relatés dans la « fiche d’évaluation pratique » propre à l’analyse en

question.

Page 159: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

159

C. Etude de variation de la concentration du thymol et du carvacrol dans

l’huile essentielle de thym saturéioide au cours de vieillissement en temps

accéléré d’une durée de 6 mois.

1. Etape de récolte Au niveau de la récolte, nous avions pu cueillir environ 20 kg de la matière première de

travail composée des parties aériennes de la plante fraiche du thym saturéioide, cueillies au

niveau de la zone montagneuse de Bin Elouidane, conformément aux Bonnes Pratiques de

Récoltes recommandées par l’OMS [39].La Figure 4 précédemment présentée représente la

photographie d’un échantillon de la plante.

2. Etape d’identification Notre échantillon de travail a été officiellement identifié par l’Institut Scientifique de Rabat,

comme étant le thym saturéioide portant la référence : « Thymus satureioides Cosson in

Bull.Soc.Bot. France 58: 436 . 1911 AS AA HA MA Mam -2-3. » et enregistré au niveau

de l’herbier du même institut sous le numéro d’index RAB 98065.

3. Etape d’extraction. Environ 2,5 ml d’huile essentielle H.E/T.S a été extraite de 100 g de la matière première de

travail pendant deux jours à raison de 1,5 ml pour le premier jour et 1 ml pour le deuxième

jour au sein du l’ERTP.PAM conformément à la procédure académiquesus- indiquée.

(Annexe 1).

4. Etape d’analyse initiale : caractérisation chimique initiale (à

t=0) de l’huile essentielle H.E/T.S. Le résultat de l’analyse qualitative et quantitative initiale (à t = 0) de l’huile essentielle à

l’aide de la chromatographie en phase gazeuse couplée à la spectrométrie de masse (CPG /

SM), est présenté dans le spectrogramme suivant (Figure 24) :

Page 160: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

160

Figure 24 : Analyse CPG des différentes composantes de l’huile essentielle

de thym saturéioide à t = 0.Les temps de rétentions TR = 16,57 et TR = 18,55 correspondent

successivement au Carvacrol et au Thymol.

5. Etape d’analyse finale : caractérisation chimique finale (en

post – vieillissement) de l’extrait d’huile essentielle H.E/T.S.

Le résultat de l’analyse qualitative et quantitative finale à t = 6 mois après vieillissement sous

t = 40 °C et HR = 75 % de l’huile essentielle à l’aide de la chromatographie en phase gazeuse

couplée à la spectrométrie de masse (CPG / SM) est présenté dans le spectrogramme suivant

(Figure 25) :

Figure 25 : Analyse CPG des différentes composantes de l’huile essentielle de thym saturéioide à

t = 6 mois après vieillissement sous : t = 40 °C et HR = 75 %.Les temps de rétentions : TR =

16,58 et TR = 18,55 correspondent successivement au Carvacrol et au Thymol .

RT: 0.00 - 41.52

0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22 24 26 28 30 32 34 36 38 40

Time (min)

0

10

20

30

40

50

60

70

80

90

100

Rela

tive A

bundance

18.55

16.57

9.0122.0213.88

14.76

6.4811.75 26.82

23.057.36 28.52 40.0037.1624.904.39 35.3333.0030.46

NL:4.55E7

TIC MS 01

RT: 0.00 - 41.54

0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22 24 26 28 30 32 34 36 38 40

Time (min)

0

10

20

30

40

50

60

70

80

90

100

Rela

tive A

bundance

18.55

16.58

13.919.07 22.0214.77

26.8111.796.5823.05 28.5320.72 40.0124.92 37.174.00 35.3433.0431.01

NL:4.07E7

TIC MS 04

Page 161: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

161

6. Calcul des pourcentages individuels et des écarts :

Les résultats quantitatifs des deux principaux composantes carvacrol et thymol sont exprimés

dans le Tableau 6 ci-dessous. Ces résultats émanent des principes élémentaires de calcul

préétablis suivants :

Cas du carvacrol

AC t0 : Aire du carvacrol (à t = 0) = 67097757

AC t6 : Aire du carvacrol (à t = 6 mois) = 51339704

Considérant que AC t0 correspond à 100 % de la substance,

nous avons calculé le pourcentage (X) de AC t6 par rapport AC t0, à travers l’équation :

X = AC t6 / AC t0 x 100 = 51339704 / 67097757 x 100 = 76, 51 %

Puis l’écart « EC » (en pourcentage) entre AC t0 et AC t6 :

EC = 100 - X = 100 - 76, 51 = 23, 49 %

Cas du thymol

AT t0 : Aire du thymol (à t = 0) = 302397036

AT t6 : Aire du thymol (à t = 6 mois) = 262920106

Considérant que AT t0 correspond à 100 % de la substance,

nous avons calculé le pourcentage (Y) de AT t6 par rapport AT t0, à travers l’équation :

Y = AT t6 / AT t0 x 100 = 262920106 / 302397036 x 100 = 86, 94 %

Puis l’écart « ET » (en pourcentage) entre AT t0 et AT t6 :

ET = 100 - Y = 100 % - 86, 94 = 13, 06 %

Page 162: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

162

Tableau 6 : Représentation des résultats de l’analyse quantitative (à t = 6 mois après

vieillissement sous T = 40 °C et HR = 75 %) du carvacrol et du thymol par rapport à la

composition initiale (100 %) des mêmes substances de l’huile essentielle

de thym saturéioide (HE / TS).

Temps de rétention

(TR)

Substance

corresponda

nte

Pourcentage individuel de

la substance à t = 6 mois

par rapport à sa

concentration initiale à t

= 0

Ecart (en pourcentage) entre la

concentration de la même

substance entre t = 0 et t = 6

mois

T = 0 / t = 6 mois

16,57 / 16,58

Carvacrol

76, 51 %

23, 49 %

T = 0 et t = 6 mois

18,55

Thymol

86, 94 %

13, 06 %

Page 163: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

163

IV DISCUSSION

Page 164: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

164

A. Discussion – Etude technique (A)

Le résultat attendu de la présente étude purement technique serait l’élaboration d’un

document technico-stratégique instruisant la question des plantes médicinales et leurs

dérivés au Maroc.

En effet, nous fournissons ici un texte spécifique portant les axes d’orientation stratégique

pour le développement et l’amélioration du secteur des plantes médicinales et dérivés à

l’échelle nationale qui serait potentiellement mis à la portée et à la disposition des parties

prenantes, concernés et intéressés sachant que ce document porte deux caractéristiques de

faisabilité décisives, soit :

la globalité et la généralisation : il cible l’ensemble des points pertinents de décision

et d’action

la flexibilité : il est réalisé de façon à ce qu’il puisse être utilisé soit partiellement soit

totalement.

Le long de son développement, l’on a veillé à ce que le document en question vise la

maitrise globale du secteur portée sur une gestion efficace et fiable, encadrée par une

réglementation logique, raisonnable et réaliste, tout en tenant compte de tous les éléments

et les événements qu’y interviennent et en prenant en considération les particularités

locales et d’actualité, relatives aux pratiques et aux exercices réalisés dans le secteur des

plantes médicinales à l’échelle nationale.

La stratégie en question doit être guidée et orientée aux termes d’un usage rationnel des

plantes médicinales en tant que matières premières ou comme produits, à la fois par :

Les professionnels;

Les consommateurs;

Les administrations et les autorités compétentes.

Pour des raisons pratiques, cette stratégie doit être globale et intégrée.

La réalisation de cette tache a été effectuée dans la conformité totale aux exigences et

recommandations professionnelles les plus strictes du moment telles que celles de la norme

Iso 9001, en l’occurrence Chapitre 6 de la norme ISO 9001/2015, consacré à la

planification [32].

De cette façon, nous avons tenu à inscrire notre modeste participation à l’amélioration et au

développement du secteur au niveau national, voire même à l’échelle internationale.

Page 165: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

165

B. Discussion – Etude technico-pratique (B)

Partant de l’existant en terme du matériel disponible sur les lieux et son environnement, ainsi

que de la documentation de référence utilisée actuellement tout en tenant compte des

contraintes du moment, pour ne désigner que le temps limité consacré à l’exécution de ce

travail, nous avons pu mettre à jour la présente procédure dans le temps imparti, afin d’assurer

la continuité de l’étude doctorale et de respecter le protocole de la recherche.

D’autre part, les vérifications rigoureuses auxquelles ont été soumises les procédures en

question, à la fois sur le plan technique, à travers l’étude comparative par rapport aux

référentiels susmentionnés, notamment ceux de la norme Iso 9001 : Système de

management de la qualité (version 2015) et les BPF ou Bonnes Pratiques de Fabrication

(version 2015), et sur le plan pratique, à travers l’exécution réelle des dites procédures sur les

lieux même du laboratoire avec succès, nous ne pouvons que constater l’exactitude et la

conformité de celle-ci par rapport aux exigences requises à cet effet.

Ajoutant à cela, une valorisation significative des documents en question, portée par

les compétences à la fois du vérificateur initial et du responsable de la validation finale,

permet de signer l’aspect de fiabilité et de crédibilité des procédures.

C. Discussion – Etude expérimentale (C)

En premier lieu et d’après les résultats (Figures 26 et 27) issus de l’analyse CPG/SM de

l’huile essentielle (HE / TS), l’on peut confirmer l’identité spécifique de cette variété de thym

saturéioide Thymus satureioides . En effet et du fait que les concentrations du thymol et du

carvacrol sont majoritaires par rapport à celles des autres composants, notamment celle du

bornéol,l’on en déduit donc qu’il s’agit d’une deuxième variété, non ordinaire, de thym

saturéioide différente de la variété généralement connue par son chémotype riche en bornéol.

En effet, il a été démontré que le profil chimique de plusieurs variétés de thym issues de

différentes régions du Maroc est très variable et que la teneur et la nature de leurs composés

majoritaires varient considérablement d'un échantillon à l'autre en fonction de l'origine des

plantes (Benjilali et al. 1987 a et b) [41] [42]. Cette hypothèse est vérifiée par d'autres

recherches menées sur les huiles essentielles deT. satureioides (HE/TS) de différentes régions

du Maroc. C'est le cas de l’HE/TS originaire de la région d'Ifrane (Moyen Atlas) dont la

composante majeure est le "p-cymène" (Elouali Lalami.A et al, 2013) [22] et le cas de

Page 166: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

166

l’HE/TS provenant de la région de Taroudant (sud du Maroc), plutôt riche en bornéol (Ramzi

Hassan et al, 2017) [43].

L'extraction d'huile essentielle HE / TS a aboutit à un rendement total de 2,22%, supérieur à

1,1% obtenu par Elouali Lalami.A et al (2013). D’autre part, notre étude comparative des

résultats quantitatifs relatifs aux taux des deux composantes (thymol et carvacrol) obtenus

suite à l’étude de stabilité de l’huile essentielle (entre t0 et t = 6 mois sous vieillissement

accéléré), a révélé :

une diminution significative, de plus de 13 %, de la concentration initiale du thymol

au cours de la durée présumée d’étude de stabilité (6 mois) (de 100 % à t0 à 86, 94 %

à t = 6 mois);

une diminution encore plus importante dans le cas du carvacrol de près de 25 %, au

cours de la même durée d’étude (de 100 % à t0 à 76,51 % à t = 6 mois).

Ces diminutions de la concentration des deux substances au cours des 6 mois d’étude

pourraient être dues à de multiples événements, notamment ; l’interactions entre substances,

la transformation en d’autres substances ou encore d’autres réactions physico-chimiques

possibles à l’exemple de l’oxydoréduction de ces substances actives sous l’effet des facteurs

climatiques et environnementales subits d’une part, et d’autre part, au fait d’avoir utilisé

l’huile essentielle telle quelle (conservation artisanale) sans pour autant faire l’objet d’aucune

conservation industrielle (sous vide ou sous azote) et d’aucun ajout de conservateurs.

Il faut constater que la diminution de la teneur est plus importante dans le cas du carvacrol

avec plus de 23 % par rapport à celui du thymol (13 %), ce qui suggérerait que le carvacrol

pourrait être plus sensible à son environnement physico-chimique que le thymol avec une

différence de plus de 10 % d’écart.

Page 167: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

167

V CONCLUSION

Page 168: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

168

A. Conclusion spécifique à l’étude expérimentale

Vu les éléments de résultats et discussions ci-dessus présentés, l’on peut conclure que l’huile

essentielle des parties aériennes fleuries du Thym saturéioide (HE/TS) est exposée à une

détérioration rapide dans ce cas de figure de conservation artisanale, dans le temps et sous

l’effet des facteurs climatiques. Ceci nous pousse à recommander des études complémentaires

et approfondies dans le même sens, dont l’étude de stabilité de l’HE / TS soit :

conditionnée sous vide.

conditionnée sous azote.

en présence de conservateur(s).

Ces études compléteront l’évaluation de la stabilité de l’huile essentielle de Thym saturéioide

(HE / TS) permettant une étude comparative avec le conditionnement et la conservation

artisanale, approche adoptée par la présente étude et concluant sur la méthode optimale de

conservation de l’huile essentielle de TS, probablement applicable aux huiles essentielles

d’autres espèces.

B. Conclusion générale

Dans ce dernier chapitre, nous relatons les principaux éléments présentant des indicateurs

pertinents de la validité et la crédibilité de la présente recherche et de ses différents résultats,

suivis par l’exposition des différentes contributions scientifiques de la présente étude sur les

plans théorique, technique et pratique en les plaçant dans un contexte d’appréciation objective

du rapport « Résultats / Objectifs ». Nous indiquerons par la suite l’apport d’éléments

nouveaux et innovants suivi de quelques éventuelles limites de l’étude pour enfin, conclure

par la présentation des perspectives de la recherche.

Validité de l’étude

Globalement, il nous semble que tous les critères de validité de la présente recherche ont été

remplis, dont essentiellement le critère de la logique (logique suivie dans la stratégie tracée, la

démarche entreprise, le développement suivi pour la concrétisation des différents volets et

niveaux de l’étude), le critère de la pertinence et la rationalisation (du fait que les sous-études

approfondies et/ou détaillées, quelles soient techniques ou pratiques, concernent

Page 169: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

169

exclusivement les points pertinents de l’étude afin de rationaliser la recherche de façon

générale), sans oublier le critère de l’adéquation (soit l’adéquation des connaissances

produites aux différentes situations hypothétiques données, relevées notamment au cours de

l’étude bibliographique), d’autant plus que cela a été réalisé sur deux niveaux différents, soit

la validité interne et la validité externe.

Validité interne

Elle consiste dans un premier temps en la validation selon les critères susmentionnés, des

différentes parties de la thèse par nous mêmes, dans le temps, étape par étape, le long de la

durée de la recherche, suivie par une validation officielle professionnelle, en interne, par

l’encadrant technique et la directrice de thèse. Cette dernière est exprimée, entre autres, par :

la validation du texte visant à la fois le fond ou la portée scientifique et la forme ou la

portée rédactionnelle ;

la validation de quelques procédures représentatives de points pertinents de la

recherche, notamment les :

procédures d’extraction du thym au nombre de trois : en tant que points

représentatifs de l’axe du management qualité de la production

proprement dite des PM.

procédure analytique de la chromatographie en phase gazeuse couplée à

la spectrométrie de masse CPG / SM ; cas des huiles essentielles : en tant

que point clé représentatif de l’axe du management contrôle qualité des

produits de santé à base de P.M ;

Les validations en question ont été réalisées conformément aux exigences de la procédure

interne de laboratoire relative à la validation de la documentation technique, ceci étant appuyé

de plus par l’approbation pratique de ces procédures à travers leur application et leur

exécution réelle au cours de l’étude.

Validité externe

La validité externe a été concrétisée à travers la publication de deux articles scientifiques

traitant de points pertinents relevant du contexte et du sujet principal de la thèse, par une

revue scientifique internationale spécialisée, en l’occurrence, l’AJB ou l’African Journal of

Biotechnology, et ce après examen minutieux du contexte scientifique, technique,

méthodologique, pratique et éthique, par des experts internationaux spécialisés dans le

domaine ou reviewers accordant leur validation finale pour publication.

Page 170: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

170

Article 1:EL KACIMI I.; CHERRAH Y. ; ALAOUI K. : “Variation of concentrations of thymol

and carvacrol in the essential oil of thymus satureioides during aging”; African Journal of

Biotechnology ; 2018; Vol. 17(36), pp. 1146-1151(Cf Annexe 5)

Article 2 :EL KACIMI I. ; CHERRAH Y. ; ALAOUI K. :“The technological influence of the

different methods of extraction on the initial concentration of thymol in the essential oil of

thyme “Thymus Satureoides”; African Journal of Biotechnology ;2018; Vol. 17 (37), pp.

1180-1187 (Cf Annexe 6)

Contributions scientifiques (Rapport Résultats / Objectifs).

L’objectif principal de cette thèse était d’élaborer un guide d’orientation stratégique traitant

des questions structurelle et organisationnelle, scientifique, technique, pratique et éthique

relevant de la question des plantes médicinales (PM) et des produits de santé à base de plantes

médicinales (PS.b.PM) au niveau de notre pays, le Maroc, qui servirait éventuellement

les autorités et organismes compétents dans l’instauration d’une politique nationale globale et

exacte relative à la gestion et au management des (PM) / (Produits de santé à base de PM) et

ce, dans le cadre d’une harmonisation globale de la filière.

Nous pensons que la présente étude a apporté réponse concrète à cette question, preuves

tangibles à l’appui que nous relatons ci-dessous sur les trois plans Théorique/Conceptuel,

Technique et Pratique.

Sur le plan théorique et conceptuel

A travers la « Revue d’état des lieux relative aux PM/Produits de santé à base de PM »,

nous aurions répondu à une importante partie de la question des PM/Produits de santé à base

de PM au niveau de notre pays, d’où la contribution théorique, formant par la même occasion,

le socle d’orientation pour la suite du présent projet de recherche, d’où la contribution

conceptuelle.

Aussi globale, complète, cohérente et logique qu’elle puisse être, cette revue d’état des lieux

apporte sur la scène scientifique relevant du domaine, une synthèse originale et simplifiée de

la situation actuelle des PM et dérivés à l’échelle nationale, permettant à l’acquéreur de mieux

s’orienter et de se développer progressivement dans les différentes voies, volets et niveaux

que constitue la structure générale d’étude.

Page 171: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

171

Avec un tel positionnement dans le domaine et le contexte, il s’avère beaucoup plus aisé

d’aborder tout point ou toute question, assuré de suivre la bonne voie correcte, tenant compte

de tous les éléments de son environnement, notamment les éléments de dépendance ou

d’interaction.

En effet, cette revue d’état des lieux traite la question des PM et dérivés sur tous les niveaux

d’intervention (culture, récolte, transformation, contrôle, distribution, vente, recherche,

suivi…etc.) et tous les volets d’intérêt (acteurs/intervenants, activités, référentiels,

contraintes…etc.).

Il est à préciser que cette « Revue d’état des lieux » a fait l’objet d’étude scientifique élaborée

(élaboration de données, analyse, synthèse, développement et amélioration) conformément

aux règles scientifiques d’usage (assurance qualité).

Sur le plan pratique (volet technique)

Faisant suite à la revue d’état des lieux et répondant aux questions et problèmes qu’elle

soulève conformément aux exigences normatives et méthodologiques habituellement

appliquées dans de tels cas de développement et d’approche, nous aurions développé, à

travers le premier volet (volet technique) de l’étude pratique, la stratégie d’amélioration et

de développement du secteur des PM et leurs dérivés au Maroc.

Ce document est un récapitulatif des principaux axes et de lignes d’orientation stratégique

générale pour développer le secteur des P.M / Produits de santé à base de P.M à l’échelle

nationale.

Ce travail technique permettra l’orientation précise sur le plan technico-professionnel et

tracera la voix à suivre pour une gestion, une assurance et un management accompli des

activités relevant du domaine des PM / Produits de santé à base de PMsur les plans de la

qualité, l’efficacité, la sécurité et l’écologie.

Le document est présenté sous cinq principaux axes :

Axe I : Culture et récolte.

Axe II : Traitement, transformation et contrôle.

Axe III : Commercialisation.

Axe IV : Utilisation et phytovigilance

Axe V : Recherche et développement.

Pour plus de fiabilité et de précision et en guise de participation active et directe à la

concrétisation de cette stratégie, le focus a concerné des points pertinents et concrets, qui nous

Page 172: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

172

ont semblé être représentatifs de quelques axes très importants de cette stratégie, en

l’occurrence, un ensemble homogène et complémentaire de procédures techniques qui

instruisent quelques éléments relevant des axes suivants :

L’axe de management qualité de la production (traitement, transformation fabrication)

proprement dite des PM et leurs dérivés :

Procédures d’extraction du thym au nombre de trois.

Les procédures relevées par ce premier point ont fait l’objet d’exercice pratique

effectif et donc d’une approbation pratique, en dehors de la validation technique et

réglementaire.

(Rapports des travaux pratiques correspondants – R.T.P –) ;

L’axe de contrôle qualité des PM et leurs dérivés : Procédure analytique de la

chromatographie en phase gazeuse couplée à la spectrométrie de masse

CPG / SM / Cas des huiles essentielles ;

L’axe du management qualité du personnel :

Procédure d’habilitation analytique (habilitation du personnel à l’analyse) au

sein d’un laboratoire de contrôle des produits de santé d’origine naturelle

(P.S.O.N), notamment les produits de santé à base de plantes médicinales

(PS.b.PM).

Sur le plan pratique (volet expérimental)

Nous estimons que le présent travail apporte également d’importantes contributions

scientifiques d’ordre expérimental déclinées sous deux formes.

D’une part, nous avons mis à l’épreuve pratique plusieurs cas de terrain (ex : procédures

d’extraction d’huile essentielle)que nous avons testé au cours de notre étude. Ils serviront,

entre autres, comme cas d’exemple et/ou de référence pour l’élaboration de propres procédés

pratiques du genre.

D’autre part, nous pensons avoir apporté au sous-chapitre C / chapitre III consacré à l’Etude

de la variation de la concentration du thymol et du carvacrol dans l’huile essentielle de

thym saturéioide au cours de vieillissement en temps accéléré d’une durée de 6 mois ,

d’importantes réponses à la question de la stabilité de l’huile essentielle dans le temps et

l’espace, qui présente un élément clé de l’assurance qualité et qui reste un paramètre précieux

de part son poids sur le plan qualitatif, sécuritaire et d’efficacité, voire également, un

déterminant pertinent de part ses valeurs sanitaire, marchande et contrôle qualité des huiles

Page 173: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

173

essentielles extraites de plantes médicinales, à l’exemple du thym saturéioide, cas traité dans

cette étude.

Apport d’éléments nouveaux et innovants

D’autre part, nous estimons aussi que la présente étude apporte quelques éléments nouveaux

pour ne citer que la Procédure d’habilitation analytique (habilitation du personnel à

l’analyse) au sein d’un laboratoire de contrôle de produits de santé d’origine naturelle

(P.S.O.N), notamment, les produits de santé à base de plantes médicinales (PS.b.PM),

exemple de travail d’innovation et de créativité apporté par la présente étude dans le domaine

de management qualité de façon générale et particulièrement dans le secteur des PM et leurs

dérivés. Résultat de notre création propre depuis la conception passant par les définitions et la

démarche pour arriver aux modes de notification, nous voulons à travers cette procédure

porter preuve concrète à tous les concernés sur l’émergence de force créative locale dans ce

domaine, force appelée à être mise en valeur par les décideurs nationaux par le

développement de stratégies et de politiques Qualité au niveau national, voire l’élever au rang

de nouvelles notions qualitatives purement marocaines destinées à l’exportation à l’échelle

internationale. De cette façon, nous rejoignons l’un de nos principes décrits dans notre

introduction, celui de la totale autonomie et d’autre part, nous voudrions ainsi donner

l’exemple et ouvrir la voie vers plus de créativité dans ce domaine en vue de développer notre

propre arsenal technique national conférant à notre pays la possibilité de transition du simple

acquéreur et consommateur d’idées à un producteur et participant mondial actif, notamment

dans le domaine de la Qualité.

Limites de la recherche.

Etant donné l’envergure de la portée de la présente étude, vu qu’elle traite la globalité d’un

domaine, ses secteurs ainsi que son environnement, celui des PM et Produits de santé à base

de PM, les limites sont incontournables, essentiellement dans la partie expérimentale.

Parmi les facteurs limitant les plus marquants de la partie expérimentale nous citerions :

La petite taille des échantillons expérimentés : il aurait été souhaitable que

l’échantillonnage soit plus important. Toutefois le protocole est justifié dans le

cadre de la rationalisation de la recherche et de son adaptation à l’existant en

termes de moyens et d’outils de travail qui lui ont été alloués. Cela a été appuyé et

Page 174: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

174

valorisé par la pertinence de la méthodologie appliquée dans l’étude qui nous a

permis de mener à bien et à terme notre travail.

La courte durée de l’expérimentation : Le vieillissement des échantillons en temps

réel nous demanderait entre 48 et 60 mois avant d’entamer les analyses

proprement dites, ce qui n’était pas du tout réalisable au vu de la durée

réglementaire de la thèse, ce qui nous a poussé à nous limiter uniquement au

vieillissement en temps accéléré pendant une courte durée de 6 mois. Cela est

d’usage et l’accéléré pourrait éventuellement être extrapolé en temps réel selon les

normes ICH (International Conference on Harmonisation).

Quant au volet technique, on ne peut parler de limites mais au contraire, nous pensons qu’au-

delà des objectifs réalisés tels qu’initialement fixés, cette partie a plutôt révéléun plan

récapitulatif de points et d’axes pertinents d’orientation stratégique pour les futures

recherches, études, investigations, prospections et développements à réaliser dans le domaine

des PM /Produits de santé à base de PM.

Toutefois, on peut enregistrer au niveau du sous-chapitre B / chapitre III, partie consacrée aux

procédures d’application (Etude technico-pratique), un élément limitant pour la dernière

procédure d’application (Procédure d’habilitation analytique), soit sa validation. En effet et

étant donné que le champ d’application particulier de cette procédure,obligeant son

application et sa validation au niveau d’un, ou plus, organisme(s) chargé(s) de contrôle

analytique des produits de santé d’origine naturelle, nous ne pouvions que nous résigner

devant cette circonstance, cela dépassant de plus les limites de nos champs et marges d’étude.

Perspectives de la recherche.

Un vaste travail mériterait d’être mené pour concrétiser les différentes lignes d’orientation

portées par la stratégie d’amélioration et de développement du secteur des PM et leurs

dérivés, notamment, à travers l’expérimentation à grande échelle des différents points

soulevés par ce document, surtout pour les éléments peu ou pas du tout détaillés à notre

niveau tels que la culture et la récolte des PM, la fabrication des Produits de santé à base de

PM, la distribution et la commercialisation voire encore la valorisation des PM et leurs

dérivés.

D’autre part et en ce qui concerne le volet expérimental (sous-chapitre C / chapitre III),

il serait intéressant de tester notre modèle de recherche sur d’autres huiles essentielles issues

Page 175: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

175

d’autres plantes médicinales voire même d’essayer d’autres modèles introduisant

éventuellement d’autres variantes techniques ou technologiques.

Les perspectives de recherche proposées suivraient quatre orientations principales :

Orientation stratégique;

Orientation méthodologique ;

Orientation au choix d’espèces et de spécimens de travail (volet pratique) ;

Orientation environnementale et écologique.

Orientation stratégique

Les études et recherches qui suivent devraient répondre dans la forme, le fond et le nombre,

aux points stratégiques évoqués au sous-chapitre A du chapitre III consacré à la Stratégie

d’amélioration et de développement du secteur des PM et leurs dérivés. Nous y

prévoyons à minima des centaines d’études qui engageraient différents disciplines

scientifiques, plusieurs secteurs professionnels et tous les établissements de recherche

nationaux tant qu’elles respectent les principes stratégiques de notre démarche tels que décrits

dans notre introduction.

Orientation méthodologique

Nos méthodes de travail exposées aux différentes étapes de la présente étude pourraient servir

de modèles pour les futurs doctorants et chercheurs voire les inspirer pour l’élaboration de

leurs modèles propres.

Orientation au choix d’espèces et de spécimens de travail (Volet expérimental)

Partant de l’évidence que notre étude expérimentale (Sous-chapitre C /Chapitre III) ne

représente qu’une infime unité de recherche pratique parmi des milliers d’autres qu’on

pourrait soustraire des lignes de la stratégie susmentionnée et si l’on considère le grand

nombre de PM locales recensées estimé à environ 500 espèces avec les multitudes de sous-

espèces par espèce qui varient selon le cas, on pourrait imaginer la grandeur du marché de

recherche à réaliser.

Pour donner une idée quantitative concrète à cet énorme chantier de travail ouvert et prenant

par exemple notre cas précis d’étude pratique porté sur l’étude de stabilité d’huile essentielle

de thym saturéioide, variété parmi une vingtaine du même espèce, l’on pourrait dupliquer la

Page 176: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

176

suite des recherches à réaliser uniquement dans le même champs de recherche soit au moins

une vingtaine. D’autre part et avec une moyenne de 5 variétés par espèce (une moyenne

estimée par nous même) le programme serait amplifié à au moins 2500 études pour les 500

espèces.

Orientation environnementale et écologique

Comme ce fut le cas de notre procédé de travail, nous croyons fermement que les recherches

qui suivront ont à être menées dans le respect total de l’environnement, soit par des pratiques

écologiques, matériel et équipement plus écologiques ou par le choix de matière première

biologique.

Page 177: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

177

REFERENCES

BIBLIOGRAPHIQUES

ET

WEBOGRAPHIQUES

Page 178: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

178

Références Webographiques :

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[2]https://www.yabiladi.com/articles/amp/17617/maroc-personnes-intoxiqu%C3%A9es-avec-

plantes.html.

[3] https://www.academia.edu/26257840/Rapport_du_centre_anti_Poison_du_Maroc_ann%C

3%A9e_2009.

[4] https://www.portailsudmaroc.com/documents/090215_122733-strategie-nationale-pour-

les-plantes-medicinales-au-maroc-pam-strategie-nationale.pdf.

[5] http://doczz.fr/doc/1753629/royaume-du-maroc---projet-pam-boulmane.

[6] https://www.doc-developpement-durable.org/file/Plantes-Medicinales-

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[7] http://www.ceddem.org/maj/upload/publications/fichier_6.pdf.

[8] http://www.yabiladi.com/articles/details/25503/maroc-l-or-plantes-aromatiques-

medicinales.html.

[37] <Lisette-mag.com/QQOQCCP-analyser-situation/#.WP8–TtXjlf4>

[38] <www.logistiqueconseil.org/Articles/Methodes-optimisation/ QOQCCP.htm>

Page 179: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

179

Textes Officiels :

[9] Décret n° 2 – 15 – 305 du 18 juin 2015 portant application de la loi n° 111 – 12 relative à

l’agence nationale des plantes médicinales et aromatiques.

[10] Dahir N° 1.01.170 du premier aout 2001 portant promulgation de la loi N° 80-00 relative

au Centre National pour la Recherche Scientifique et Technique (CNRST).

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Page 180: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

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Page 181: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

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Page 182: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

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qualité :Principes essentiels et vocabulaire" ; ISO / FDIS 9000 : 2015 (F) ; 2015 ; pp. 60.

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(CEN/CENELEC) : "Exigences générales concernant la compétence des laboratoires

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[39] Organisation mondiale de la Santé (OMS) : "Directives OMS sur les bonnes pratiques

agricoles et les bonnes pratiques de récolte (BPAR) relatives aux plantes médicinales" ; 2003.

[40] Association Européenne des Producteurs de Plantes Aromatiques et Médicinales

(Europam) : "Guidelines for Good Agricultural and Wild Collection Practice (GACP) of

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[41] BENJILALIB. ; HAMMOUNIM. ; M’HAMEDI A. ; RICHARD H.: “Essential oil

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[42] BENJILALI B.; HAMMOUNI M.; RICHARD H.: “Chemical polymorphism of

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Page 183: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

183

[43] RAMZI H.;ISMAILI M.R.; ABERCHANE M.; ZAANOUN S.: “Chemical

characterization and acaricidal activity of Thymus satureioides C. & B. and Origanum

elongatum E. & M. (Lamiaceae) essential oils against Varroa destructor Anderson &

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Page 184: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

184

LISTE DES ANNEXES

Page 185: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

185

ANNEXE : 1

RAPPORT DE TRAVAIL PRATIQUE

RELATIF A

LA PROCEDURE D’EXTRACTION d’HUILE ESSENTIELLE

Par

HYDRODISTILLATION ACADEMIQUE

- Variante : ECOLOGIQUE -

DE THYM

Sous forme

D’HERBE (PARTIES AEREENNES FLEURIES).

(Procédure N° : P. E .He. Ha. E. Th /00)

Page 186: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

186

ELKACIMI IMAD-EDDINE 13 et 14/06/2016

Doctorant – 2ème année – RAPPORT DE TRAVAIL PRATIQUE

ERTP.PAM, LPTR - R.TP –

Faculté de médecine et de la pharmacie Université Mohammed V de Rabat dans le cadre de la recherche doctorale

Titre : EXTRACTION d’HUILE ESSENTIELLE par HYDRODISTILLATION

ACADEMIQUE - Variante : ECOLOGIQUE -

DE THYM sous forme D’HERBE (PARTIES AEREENNES FLEURIES)

TECHNIQUE, MATERIEL ET MATIERE DE TRAVAIL

TECHNIQUE

L’extraction de l’huile essentielle de thym saturéoide a été réalisée conformément à

laPROCEDURE D’EXTRACTION d’HUILE ESSENTIELLEpar

HYDRODISTILLATION ACADEMIQUE - Variante : ECOLOGIQUE -

DE THYM sous forme D’HERBE (PARTIES AEREENNES FLEURIES).

(Procédure N° : P. E .He. Ha. E. Th /00)

MATERIEL

Appareillage spécial en verre d’hydro-distillation utilisé au laboratoire, d’une capacité

volumique d’environ 2 l constituant la composante principale de l’équipement et du matériel

de travail recommandé dans le présent cas de figure notamment les éléments indiqués au point

VI.3. Appareil et Matériel, relevant de la procédure susmentionnée ;

MATIERES PREMIERES

Matière première végétale de travail (M.P.V.T) :

Nature : Parties aériennes fleuries de thym saturéioide (P.A.F-TS) à l’état semi-frais

(2 jours seulement de séchage à l’air libre et à température ambiante) ;

Quantité : 50 g

Solution utilisée comme véhicule de l’HE - source de la vapeur d’eau - :

Nature : Eau courante municipale ;

Quantité : 1000 ml

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187

RECUEUIL DES DONNEES

Pour la séance du lundi 13 / 06 / 2016

Heure du début de chauffage : 11 h 40 mn

Heure d’apparition des premières gouttelettes de distillat : 12 h 28 mn

Heure de fin de distillation (fin de chauffage) : 14 h 28 mn = 12h 28mn + 2h

Heure de début de séparation de phases : 14 h 38 mn = 14 h 28 mn + 10 mn

Données relatives à l’huile essentielle de thym saturéioide (HE/TS) récoltée :

Couleur : jaune à jaune brun ;

Odeur : très aromatique, caractéristique de thym saturéioide ;

Volume estimé par mesure à l’œil nu à l’aide de seringue à insuline: 1,5ml ;

Poids calculé, sur les lieux, à l’aide de la balance électronique de pesée: 1,27g ;

Rendement de l’essai (Rd), calculé sur base de la règle de trois tenant compte de la quantité

initiale de la matière première végétale de travail introduite Q.I - M.P.V.T et la quantité

finale de l’huile essentielle de thym satureioide récoltée Q.F – HE/TS :

Q.I - M.P.V.T = 50 g ;

Q.F – HE/TS = 1,27 g ;

Rd = 2,54 % ;

Page 188: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

188

RECUEUIL DES DONNEES

Pour la séance du mardi 14 / 06 / 2016

Heure du début de chauffage : 10 h 50 mn

Heure d’apparition des premières gouttelettes de distillat : 11 h 30 mn

Heure de fin de distillation (fin de chauffage) : 13 h 30 mn = 11h 30mn + 2h

Heure de début de séparation de phases : 13 h 40 mn = 13 h 30 mn + 10 mn

Données relatives à l’huile essentielle de thym saturéioide (HE/TS) récoltée :

Couleur : jaune à jaune brun ;

Odeur : très aromatique, caractéristique de thym saturéioide ;

Volume estimé par mesure à l’œil nu à l’aide de seringue à insuline :1ml ;

Poids calculé, sur les lieux, à l’aide de la balance électronique de pesée: 0,95g ;

Rendement de l’essai (Rd), calculé sur base de la règle de trois tenant compte de la quantité

initiale de la matière première végétale de travail introduite Q.I - M.P.V.T et la quantité

finale de l’huile essentielle de thym satureioide récoltée Q.F – HE/TS :

Q.I - M.P.V.T = 50 g ;

Q.F – HE/TS = 0,95 g ;

Rd = 1,9 % ;

Page 189: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

189

Résultat général

Quantité générale d’HE/TS récolté sur les deux séances = 2,5 ml ;

Travaux annexes

Mise en flacons (deux flacons de type « vial » d’une capacité de 2 ml chacun) de l’huile

essentielle récoltée et conservation dans les conditions adéquates conformément aux

recommandations de la procédure mentionnée ci-dessus.

Page 190: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

190

ANNEXE : 2

RAPPORT DE TRAVAIL PRATIQUE

RELATIF A

LA PROCEDURE D’EXTRACTION d’HUILE ESSENTIELLE

Par

ENTRAINEMENT A LA VAPEUR D’EAU

À l’aide de l’ALAMBIC de type « ALQUITARA »

- Variante : ECOLOGIQUE -

DE THYM

Sous forme

D’HERBE (PARTIES AEREENNES FLEURIES)

(Procédure N° :P. E. He. E .Ve . Aa. E .Th /00)

Page 191: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

191

ELKACIMI IMAD-EDDINE 16/06/2016

Doctorant – 2ème année – RAPPORT DE TRAVAIL PRATIQUE

ERTP.PAM, LPTR - R.TP -

Faculté de médecine et de la pharmacie Université Mohammed V de Rabat dans le cadre de la recherche doctorale

Titre : EXTRACTION d’HUILE ESSENTIELLE par ENTRAINEMENT A LA

VAPEUR D’EAU à l’aide de l’ALAMBIC de type « ALQUITARA »- Variante :

ECOLOGIQUE -

DE THYM sous forme D’HERBE (PARTIES AEREENNES FLEURIES)

TECHNIQUE, MATERIEL ET MATIERE DE TRAVAIL

TECHNIQUE

L’extraction de l’huile essentielle de thym saturéoide a été réalisée conformément à la :

PROCEDURE D’EXTRACTION d’HUILE ESSENTIELLE par

ENTRAINEMENT A LA VAPEUR D’EAU à l’aide de l’ALAMBIC de type

« ALQUITARA »- Variante : ECOLOGIQUE -

DE THYM sous forme D’HERBE (PARTIES AEREENNES FLEURIES)

(Procédure N° :P. E. He. E .Ve . Aa. E .Th /00)

MATERIEL

L’alambic en cuivre de type « Alquitara », de fabrication artisanale et d’une capacité

volumique de 10 l, constitue la composante principale de l’équipement et du matériel de

travail recommandé dans le présent cas de figure notamment les éléments indiqués au point

VI.3. Appareil et Matériel / Consommables et réactifs, relevant de la procédure

susmentionnée ;

MATIERES PREMIERES

La matière première végétale de travail (M.P.V.T) :

Nature : Parties aériennes fleuries de thym saturéioide (P.A.F-TS) à l’état semi-frais

(2 à 3 jours seulement de séchage à l’air libre et à température ambiante) ;

Quantité : 1000 g

La solution utilisée comme véhicule de l’HE - source de la vapeur d’eau - :

Nature : Eau courante municipale ;

Quantité : 8 L

Page 192: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

192

RECUEUIL DES DONNEES

Heure du début de chauffage : 14 h 16 mn

Heure d’apparition des premières gouttelettes de distillat : 15 h 06 mn

Heure de fin de distillation (fin de chauffage) : 17 h 06 mn = 15h 06mn + 2h

Heure de début de séparation de phases : 17 h 16 mn = 17 h 06 mn + 10 mn

Données relatives à l’huile essentielle de thym saturéioide (HE/TS) récoltée :

Couleur : jaune brun ;

Odeur : très aromatique, caractéristique de thym saturéioide ;

Volume estimé par mesure à l’œil nu à l’aide de seringue à insuline: 19 ml ;

Poids calculé, sur les lieux, à l’aide de la balance électronique de pesée: 17,1g ;

Rendement de l’essai (Rd), calculé sur base de la règle de trois tenant compte de la quantité

initiale de la matière première végétale de travail introduite Q.I - M.P.V.T et la quantité

finale de l’huile essentielle de thym satureioide récoltée Q.F – HE/TS :

Q.I - M.P.V.T = 1000 g ;

Q.F – HE/TS = 17, 1 g ;

Rd = 1,7 % ;

Résultat

Quantité d’HE/TS récoltée pendant la séance = 19 ml ;

Remarque

Le rendement de la technique artisanale est très faible par rapport à celui du laboratoire

(technique académique) ;

Page 193: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

193

Travaux annexes

Mise en flacons (une dizaine de flacons de type « vial » d’une capacité de 2 ml chacun) de

l’huile essentielle récoltée et sa conservation dans les conditions adéquates conformément aux

recommandations de la procédure mentionnée ci-dessus.

Page 194: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

194

ANNEXE : 3

RAPPORT DE TRAVAIL PRATIQUE

RELATIF A

LA PROCEDURE D’EXTRACTION d’HUILE ESSENTIELLE

Par

HYDRODISTILLATION TRADITIONNELLE

À l’aide de l’ALAMBIC de type « ALQUITARA »

- Variante : ECOLOGIQUE -

DE THYM

Sous forme

D’HERBE (PARTIES AEREENNES FLEURIES)

(Procédure N° : N° : P. E. He. .Ht. Aa. E .Th /00)

Page 195: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

195

ELKACIMI IMAD-EDDINE 17/06/2016

Doctorant – 2ème année – RAPPORT DE TRAVAIL PRATIQUE

ERTP.PAM, LPTR - R.TP -

Faculté de médecine et de la pharmacie Université Mohammed V de Rabat dans le cadre de la recherche doctorale

Titre : PROCEDURE D’EXTRACTION d’HUILE ESSENTIELLE par

HYDRODISTILLATION TRADITIONNELLE

A l’aided’ALAMBIC ARTISANAL

- Variante : ECOLOGIQUE -

DE THYM sous forme

D’HERBE (PARTIES AEREENNES FLEURIES)

TECHNIQUE, MATERIEL ET MATIERE DE TRAVAIL

TECHNIQUE

L’extraction de l’huile essentielle de thym saturéoide a été réalisée conformément à la :

PROCEDURE D’EXTRACTION d’HUILE ESSENTIELLE par

HYDRODISTILLATION TRADITIONNELLE

A l’aided’ALAMBIC ARTISANAL

- Variante : ECOLOGIQUE -

DE THYM sous forme

D’HERBE (PARTIES AEREENNES FLEURIES)

(Procédure N° : N° : P. E. He. .Ht. Aa. E .Th /00)

MATERIEL

L’alambic en cuivre de type « Alquitara », de fabrication artisanale et d’une capacité

volumique de 10 l, constitue la composante principale de l’équipement et du matériel de

travail recommandé dans le présent cas de figure notamment les éléments indiqués au point

VI.3. Appareil et Matériel / Consommables et réactifs, relevant de la procédure

susmentionnée ;

MATIERES PREMIERES

La matière première végétale de travail (M.P.V.T) :

Nature : Parties aériennes fleuries de thym saturéioide (P.A.F-TS) à l’état semi-frais

(3 à 4 jours seulement de séchage à l’air libre et à température ambiante) ;

Quantité : 1250 g

Page 196: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

196

La matière première parallèle de travail (M.P.P.T) - soluté et source de la vapeur d’eau :

Nature : Eau courante municipale ;

Quantité : 8 L

RECUEUIL DES DONNEES

Heure du début de chauffage : 19 h 10 mn

Heure d’apparition des premières gouttelettes de distillat : 20 h 18 mn

Heure de fin de distillation (fin de chauffage) : 22 h 18 mn = 20h 18mn + 2h

Heure de début de séparation de phases : 22 h 28 mn = 22 h 18 mn + 10 mn

Données relatives à l’huile essentielle de thym saturéioide (HE/TS) récoltée :

Couleur : jaune brun ;

Odeur : très aromatique, caractéristique de thym saturéioide ;

Volume estimé par mesure à l’œil nu à l’aide de seringue à insuline: 13 ml ;

Poids calculé, sur les lieux, à l’aide de la balance électronique de pesée: 11,9 g ;

Rendement de l’essai (Rd), calculé sur base de la règle de trois tenant compte de la quantité

initiale de la matière première végétale de travail introduite Q.I - M.P.V.T et la quantité

finale de l’huile essentielle de thym satureioide récoltée Q.F – HE/TS :

Q.I - M.P.V.T = 1250 g ;

Q.F – HE/TS = 11, 9 g ;

Rd = 0,17 % ;

Résultat

Quantité d’HE/TS récoltée au cours de la séance = 13 ml ;

Page 197: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

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Remarque

Le rendement de la technique artisanale est très faible par rapport à celui du laboratoire

(technique académique) ;

Travaux annexes

Mise en flacons (environ 7 flacons de type « vial » d’une capacité de 2 ml chacun) de l’huile

essentielle récoltée et sa conservation dans les conditions adéquates conformément aux

recommandations de la procédure mentionnée ci-dessus.

Page 198: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

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ANNEXE 4

Eléments de renseignement indicatifs sur le spécimen

et son environnement

Page 199: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

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ELKACIMI IMAD-EDDINE A Rabat le ………………….

Doctorant – 2ème année – ERTP.PAM, LPTR Faculté de médecine et de la pharmacie Université Mohammed V de Rabat

Eléments de renseignement indicatifs sur le spécimen et son environnement

1) Nom vernaculaire : Zaiitra (thym) ;

2) Nom du lieu de récolte avec les coordonnées (X, Y) ;

Lieu : commune rurale : BIN ELOUIDANE relevant de la Province d’AZILAL ;

Coordonnées (X, Y) selon Google maps : 32.097316 / -6.487625

3) Date de la récolte de l’échantillon (spécimen) : 11 juin 2016 ;

4) Collecteur : Paysan collecteur local à BIN ELWIDANE.

5) Indications utiles sur la plante :

Aspect général : petit arbuste dépassant peu les 50 cm, présentant des ramifications au

niveau des principales tiges et portant des feuilles spatulées opposées, linéaires,

enroulées sur les bords.

Couleur des fleurs : Les fleurs sont groupées en glomérules de couleur rose à mauve.

6) Indications utiles sur le milieu de récolte :

Substrat : sol argileux, caillouteux et sec (enneigé l’automne et peu au printemps et

sec au cours des autres saisons)

Exposition : ensoleillée ;

Pente : 45° à 60° selon nos propres estimations.

Page 200: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

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ANNEXE : 5

Article scientifique n° :1

« Etude de variation de la concentration du thymol et du carvacrol dans l’huile essentielle

de thym saturéioide au cours de vieillissement ».

De son titre original en anglais :

“Variation of concentrations of thymol and carvacrol in the essential oil of thymus

satureioides during aging”

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Page 202: Plantes Aromatiques et Médicinales et Dérivés : Etat des

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ANNEXE : 6

Article scientifique n° : 2

« L’influence technologique des différentes méthodes d’extraction sur la concentration

initiale du thymol dans l’huile essentielle de thym satureioide ».

De son titre original en anglais :

“The technological influence of the different methods of extraction on the initial

concentration of thymol in the essential oil of thyme (Thymus Satureoides”

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