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plantes du sud

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Projet Transhumance & BiodiversitéHay Al ouahda Villa 32 - Ouarzazate 45 000

Tél. : 044 88 75 00 - Fax : 044 88 75 04 mail : [email protected]

Cette étude a été réalisée pour le compte du projet Transhumance & Biodiversité par :L’Institut Agronomique et Vétérinaire Hassan II (IAV)

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Sommaire

I. INTRODUCTION 3

II. METHODOLOGIE 41- Tournée de reconnaissance 42- Atelier de démarrage/formation 53- Etude du site pilote 54- Etude des autres sites 75- Données collectées 7

a- flore spontanée 7b- flore cultivée, femme et biodiversité 7c- faune sauvage et domestique 8

6- Méthodes d’analyse des données 8

III. RESULTATS 9 1- Inventaire spécifique 9

a. flore spontanée 9b. flore cultivée 11c. faune sauvage 15

• Peuplement d’oiseaux 16• Peuplement de mammifères 18• Amphibiens et reptiles 20

d. faune domestique 21• Les ovins 21• Les caprins 21• Les bovins 23• L’apiculture 23• L’aviculture 24• Les asins et équins 24• Les canins 24

2- Inventaire écosystémique et cartographie 24a- la méthode classique 24b- la méthode participative 24c- Typologie floristiquo-écologique et évaluation de la biodiversité 25_ description de la structure spatiale spécifique 25_ mesure de la biodiversité 26_ Typologie floristico-écologique 27_ Transhumance et utilisations spatio-temporelles de la biodiversité 29

3- Usages de la biodiversité 29 a- flore spontanée et cultivée 29• Pâturage 29• Usage médicinal 30• Bois de feu 31• Utilisation mellifère 32• Bois de construction 33

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• Conservation de produits alimentaires 33

b- faune sauvage et domestiquée 33• Consommation 33• Pharmacopée traditionnelle et sorcellerie 33• Commercialisation 34• Eco-tourisme 34

4- Perception de la biodiversité 34a- flore spontanée 34b- flore cultivée 35c- faune sauvage et domestique 35

5- Attitude de la population vis-à-vis de la dégradation 36

6- Tendance et causes 37a- biodiversité floristique 37b- biodiversité cultivée 37c- biodiversité faunistique 37

IV. IMPLICATIONS POUR LA CONSERVATION DE LA 38BIODIVERSITE1- Sites clé 392- Thématiques proposées pour étude 423- Actions recommandées 434- Formation 445- Indicateurs de suivi 44

V. CONCLUSION 46 VI. ANNEXES 531.1. Liste des espèces végétales inventoriées par secteur écologique 531.2. Profil historique 582.1. Caractéristiques des sites enquêtés 592.2. Composition variétale par site 602.3.a Liste des espèces cultivées : Céréales et légumineuses 612.3.b Liste des espèces cultivées : Maraîchage et condiments 622.3.c Liste des espèces cultivées : Fruitiers et ligneux 632.4. Fréquences des espèces médicinales utilisées par écosystème 642.5. Fréquences d’exploitation des espèces de bois de feu 653.1. Liste des oiseaux dans la zone du projet 663.2. Liste des mammifères dans la zone du projet 693.3. Liste des amphibiens et reptiles dans la zone du projet 704.1. Variables du milieu et leur codage 724.2. Graphiques de la projection des trois composantes de l’AFCVI 734.3. Utilisation des parcours par les différentes tribus. 77

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I. INTRODUCTION

Le Projet intitulé «Conservation de la Biodiversité par la Transhumance dans le Versant suddu Haut Atlas » (Mor/99/A/1G/99), consiste entre autres en la réalisation d’une étudetechnique participative de l'inventaire de la biodiversité. Il présente l’originalité de traiter laproblématique de dégradation des ressources naturelles en général et de la biodiversité enparticulier à l'aide d'une approche participative avec les populations, à même de déboucheréventuellement sur des propositions pratiques de restauration et/ou de conservation desressources tenant compte des modes de gestion traditionnels. Aussi, cette étude a-t-ellecombiné les méthodes conventionnelles basées sur l'observation et la collecte des données surle terrain et les méthodes participatives basées sur l'utilisation des outils de l'approcheparticipative (Interviews semi-structurées, profils, calendriers, diagrammes de flux, etc.).

La zone du projet est caractérisée par des conditions écologiques et socio-économiques trèscontraignantes (climat particulièrement aride, pluviométrie très faible et irrégulière, régiontrès pauvre où les ressources de vie sont tirées directement des ressources locales commel'élevage extensif sur parcours, agriculture pluviale à faible rendement etc.). Elle s’étend duversant sud du Haut Atlas jusqu’au versant Nord du Saghro dans une orientation Nord-sud etde Boumalne à l’Est jusqu’à Skoura à l’Ouest.

La zone comprend quatre étages bio-géographiques :- La haute montagne à climat rude en hiver, et doux et favorable à la production végétale en

été ;- La moyenne montagne très peuplée et affectée par la sécheresse quand les ressources en

eaux sont limitantes ;- La zone de vallée et la plaine, productive quand le facteur eau est disponible et la

végétation spontanée très influencée par les pluies et la pression anthropique ;- Le Saghro encore protégé dans ses zones non peuplées mais menacé par la sédentarisation.

L’étude de la biodiversité dans la zone du projet a été particulièrement délicate à cause del’état de dégradation de la végétation. Cette dégradation est le résultat des effets combinés dela sécheresse prolongée, la pression animale et humaine. Les données collectées sur le terrainont été complétées par les déclarations de personnes ressources. L'approche participative a ététrès utile pour combler les lacunes de l'approche classique imposées par les contraintesclimatiques et logistiques.

A terme de cette étude, ce rapport fait objet de synthèse suite à une série d'étapes (Tournée dereconnaissance, démarrage/formation, étude du site pilote et étude des autres sites). Dans cerapport final, l'accent est mis sur l'analyse de la perception locale de la biodiversité, latendance de son évolution et des causes de sa dégradation. A la lumière de cette analyse, sontproposées des recommandations d'actions de développement et/ou de conservation.

Objectifs spécifiques

Conformément au CPS, les objectifs spécifiques développés dans la note méthodologique,peuvent être résumés comme suit :

_ l'élaboration d'une carte simplifiée de la biodiversité ;

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_ l'inventaire détaillé de la biodiversité dans la zone ;_ l'établissement d'un diagnostic des avantages, potentialités et contraintes des pratiques

d'utilisation des ressources en terme de perte/conservation de la biodiversité et de bilanentre gains et pertes des divers éléments constitutifs de la biodiversité ;

_ l'élaboration des critères/ outils/ indicateurs simples permettant l'inventaire, le suivi etl'évaluation de la biodiversité dans les écosystèmes arides ;

_ la formation et le perfectionnement du personnel du projet et celui des institutionsassociées.

Les différentes composantes de cette étude sont les suivantes :

_ l'élaboration d'une méthodologie de travail ;_ la tournée de reconnaissance pour le choix des sites d'étude ;_ l'atelier de démarrage/formation ;_ l'étude du site pilote ;_ l'atelier de présentation des résultats du site pilote ;_ l'étude de 3 autres sites ;_ l'atelier des autres sites ;_ l'atelier de clôture de l'étude.

II. METHODOLOGIE

L 'élabor at ion d'une méthodologi e per t inente en accord avec les term es de références de cett eétude a nécessi té une connaissance en profondeur de la région et de la pr oblémat ique de labiodi ver si té dans ses di f férent es com posant es et ses écosyst èmes. L a tournée de reconnai ssancea const i tué la pr em i èr e étape de cet t e ét ude.

1- Tournée de reconnaissance

L'objectif de cette tournée a été de se constituer une image générale de la zone du projet pourpouvoir proposer une stratégie de découpage de la région en zones ou sites d’étude dont lesobjectifs et le programme d'étude ont été fixés par le CPS.Le choix du site pilote et des autres sites a été fait à la suite de la tournée de reconnaissance eten dissertation avec l'Unité du Projet.

Les critères qui ont guidé le choix des sites d’étude sont :

_ le gradient Nord-sud, d'altitude et d'exposition, se traduisant par des potentialitésfloristique et faunistique ainsi que des pratiques d'utilisation des ressources diversifiées ;

_ la représentativité de différents types de parcours de la région. La zone offre en effet ungradient de parcours de montagnes et de plaines et plateaux ;

_ une intensité variable de la pression anthropique ; la partie Nord sur le versant sud del’Atlas est plus peuplée que le Saghro. Ce constat se traduit sur le terrain par une diversitédes activités et des utilisations exercées sur les ressources naturelles et par l'extension decultures le long des vallées ;

_ les facteurs spatio-temporels d'utilisation des parcours ; cette zone constitue un couloir detranshumance entre le Saghro en tant que parcours d'hiver et le Haut Atlas commeparcours d'été avec toute la diversité des milieux écologiques et humains.

En défini tive, le choix des différents sites a tenu compt e de plusieurs considérations, notam ment :

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_ la représentativité du milieu (montagne, plaine, milieu oasien etc.) ;_ l'intégration de la mobilité des troupeaux (transhumance) ;_ l'intérêt et l'importance écologique et socio-économique que revêtent les différents sites

retenus ;_ l’identification de groupes de personnes ressource.

2- Atelier de démarrage/ formation

L’objectif de cet atelier de formation/démarrage a été :

_ de faciliter la communication entre les différents interlocuteurs impliqués dans ce travailen définissant la terminologie utilisée dans l’étude et relative aux ressources naturelles et àleur utilisation, ainsi qu’à la diversité biologique ;

_ de présenter la méthodologie détaillée ;_ d'élaborer et de finaliser le guide d’enquête (check-list) ;_ de constituer les équipes de travail et d'établir un programme d’exécution de l’étude.

L e cont enu de la for mati on, le progr amm e, le gui de d’ enquêtes ainsi que la composi ti on deséquipes fi gur ent dans le rappor t de l’ateli er.

3- Etude du site pilote

Conformément aux termes de référence, une méthodologie appropriée a été élaborée pourrépondre aux objectifs assignés à l'étude. L'étude du site pilote a consisté à établir l’inventairede la biodiversité sous ses différentes composantes, dont :

_ la faune sauvage ;_ la faune domestique ;_ la flore spontanée ;_ la flore cultivée ;_ le rapport entre la femme et la biodiversité ;_ la cartographie simplifiée de la biodiversité.

L'étude, ayant consisté aussi à continuer la formation par la pratique de l'équipe d'appui, a étéconduite comme suit :

_ identification de milieux écologiques à l’aide d’outils participatifs comme l’interview degroupe, la carte du terroir, la détermination d’une terminologie locale et sa définitionparticipative, les transects avec la participation des personnes ressource, la descriptionparticipative détaillée des différents milieux écologiques identifiés qui sont illustrés pardes représentations graphiques sous forme notamment de profils de transects et dephotographies ;

_ élaboration de l’inventaire spécifique par milieu avec des paramètres de fréquence etd’ordre à l’aide d’outils comme les interviews semi-structurées (ISS), les transectsaccompagnés de la caractérisation de la structure de la biodiversité par les méthodesd'inventaire classiques (relevés phyto-écologiques, évaluation de l'abondance-dominance,du recouvrement et des caractéristiques écologiques du milieu). La triangulationcombinant les méthodes participatives, les méthodes classiques d’inventaire et les donnéesbibliographiques est également employée ;

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_ utilisation d’un matériel d’appui constitué de listes de noms locaux, d’herbiers, dephotographies, et d’échantillons frais prélevés sur le site ;

_ détermination du statut de conservation de la biodiversité spécifique en utilisant laperception locale et la terminologie de l’Union Internationale de la Conservation de laNature (UICN) et par l’identification des facteurs d’influence et de leur hiérarchisation(ISS, triangulation avec confrontation du statut d’espèces cibles le long de transects) ;

_ identification des types d’utilisations des espèces, évaluation des modalitésd’exploitation à l’aide d’outils adéquats tels l’interview de groupes, l’interview depersonnes ressource, la hiérarchisation, les comparaisons, les observations le long detransects et l’analyse des stocks de bois de feu ;

_ identification des périodes d’exploitations (calendriers journaliers et saisonniers) ;_ détermination de la tendance/scénario d’évolution par groupes d’espèces à travers

notamment l’analyse de la situation passée (profils historiques), et la tendance future tellequ’elle est exprimée par les usagers des ressources. Parmi les outils d’approche utilisés,l’ISS, la hiérarchisation, les comparaisons et les observations des sites de référence peuperturbés (les cimetières, les mises en repos et les stations expérimentales) ;

_ détermination des facteurs de dynamique de la biodiversité en s’appuyant sur l’analysede l’évolution :

_ du système d’élevage (composition des troupeaux, conduite alimentaire) ;_ de la transhumance ;_ des systèmes de cultures accompagnant la sédentarisation ;_ de l’impact de la sécheresse sur l’activité pastorale, les systèmes de culture et la

biodiversité ;_ de la démographie et de ses effets sur les ressources._ Etablissement d’une cartographie participative simplifiée de la biodiversité.

Cette carte simplifiée établie au 1/200 000, contient les informations suivantes :_ les types de parcours ;_ les lieux de campement ;_ les terrains cultivés ;_ les itinéraires de la transhumance ;_ les infrastructures ;_ les habitats de la faune sauvage ;_ les caractéristiques écologiques et floristiques.

L’établissement de la carte s’est appuyé sur les enquêtes auprès des personnes ressource, etsur les prospections participatives de terrain conduites le long de transects dans les différentssecteurs écologiques. La préparation de cette carte a suivi les étapes suivantes :

_ la localisation des parcours et leurs emplacements par rapport aux couloirs detranshumance;

_ la détermination des limites ;_ le report des parcours et de leurs limites sur fond topographique au 1/200 000 ;_ le choix de transects pour la collecte de données ;_ la validation de la carte par comparaison entre les résultats des deux approches et par

restitution en présence de personnes ressource.

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4. Etude des autres sites

L’étude des autres sites a été entamée par la zone de plaines, plateaux et Saghro, suivie de lamoyenne montagne puis la haute montagne pour des considérations imposées par lescontraintes climatiques._ La méthodologie suivie pour l'étude des autres est la même que celle du site pilote. La

collecte des données a été assurée par l’équipe d’appui au projet moyennant dessupervisions de la part des consultants.

5. Données collectées

Les données collectées ont concerné les trois thèmes à savoir la biodiversité floristique, labiodiversité faunistique et la biodiversité cultivée.

a. flore spontanée

L’inventaire spécifique est réalisé dans chaque secteur agro-écologique (haute montagne,moyenne montagne, plaines et plateaux puis le Saghro). Dans les douars choisis à l'intérieurde chaque secteur, des interviews semi-structurées avec des personnes ressource, choisies lorsde la MARP exploratoire, ont permis de collecter des données concernant :

_ l'inventaire spécifique participatif en établissant la liste des espèces avec leurs nomsvernaculaires et les noms scientifiques correspondants ;

_ l'identification des usages de chaque espèce ou groupe d'espèces ;_ l'inventaire écosystémique (relevés phyto-écologiques avec liste des espèces par station

phyto-écologique, et détermination participative du nom, limites et composition floristiquede chaque parcours) ;

_ la cartographie participative simplifiée des ressources ;_ l'identification des usagers/groupes d'usagers de chaque parcours ;_ l'identification des mouvements des troupeaux dans l'espace et dans le temps ;_ l'identification d'indicateurs permettant de dégager la perception de la population usager

sur les aspects de la dégradation et de tendance de la biodiversité ;_ la détermination de l'état de conservation des ressources à travers l'historique, le statut des

espèces et des sites clés.

b- flore cultivée, femme et biodiversité

L e tr avail de ter rai n avait pour obj ect if l’ ét abl issement de l’ inventair e de l’ agr obi odiver sit é. Lesi nf or mat ions coll ect ées par enquêt es aupr ès des usagers, ont port é sur l’ espèce, l’écot ype et lavar iété comm e données accessi bl es et ut il es dans ce t ype d'ét ude. L or s des séances par ti ci pat ives avec la populati on, l’entr et i en a port é essenti ell em ent sur l ’i nvent ai re exhaust if des cult ures prati quées au niveau des douars, le type de vari étés ai nsi quel ’ori gi ne de la sem ence ou du cl one. Les inf or mat ions de ter r ai n ont concer né égal em ent lescroquis de tr ansect s, les cal endri er s sai sonni er s des acti vi t és agr i coles et fém inines, les cart es del ocal isati on spat ial e des espèces de bois de feu et médi ci nal es. Les mat r ices de préf ér ences ont été établi es selon des cr it èr es spéci fi ques à la locali t é. Les di scussions ont été centr ées aut our del a percept ion de la bi odi versit é, sa tendance et l’ at ti t ude de la populat ion local e. D’aut res out i ls de la MARP ont été em pl oyés occasionnel l em ent com me le test d’i denti f icat ionsel on l ’ âge et le sexe, le fr ee li st i ng des espèces advent ices et des usages de l’ agr obiodi ver si t é.

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c- faune sauvage et domestique

Les informations collectées concernant la faune sauvage ont porté sur :

_ l'inventaire spécifique par l'établissement de listes d'espèces observées directement,identifiées à l'aide de traces (empreinte, fècès) à l’occasion de visite de terrain, d'espècesrapportées et décrites par les personnes ressource ou bien d'espèces signalées dans labibliographie ;

_ les informations sur l'abondance, la dynamique et les usages de la diversité faunistique ;_ la perception de la biodiversité par la population ;_ la détermination de l'état de dégradation ou de déclin de certaines espèces ;_ la caractérisation du statut des espèces animales sauvages.

Les données collectées sur chaque espèce animale domestique sont relatives à :

• l'identification de la race/population ;• la description des caractéristiques morphologiques ;• la détermination participative de caractéristiques génétiques ;• le type d'élevage ;• la conduite alimentaire ;• la conduite de reproduction ;• les pratiques d'amélioration génétique ;• la conduite sanitaire ;• les usages de la biodiversité domestique ;• les causes d'érosion ;• le statut et la tendance.

5. Méthodes d'analyse des données

Pour exploiter et analyser les données collectées, une panoplie de méthodes statistiques estmise à profit de cette étude._ le calcul de paramètres de distribution et de forme tels que les moyennes et les

variances touchant la richesse floristique, les variables écologiques et autres variablesmesurées ou apportées par enquêtes ;

_ les représentations graphiques pour mieux visualiser une masse de données souventillisibles à l’état brut ;

_ le calcul de coefficient de communauté de Jaccard pour caractériser le degré deressemblance entre deux listes d'espèces.

_ Les mesures de la diversité:- l'indice de richesse

• indice de Margallef• Indice de Simpson• Indice de Shannon

- Indice de régularité• Indice de Pielou

- Caractérisation spécifique des secteurs• du nombre d'espèces par secteur ;• l'abondance totale.

_ Le taux d'endémisme

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_ Le ratio annuelles/vivaces_ La cartographie au 1/200 000,

• la délimitation des différents parcours ;• la composition floristique de chaque parcours ;• les infrastructures (puits, sources, CMV… ) ;• les itinéraires de transhumance.

_ Méthodes participatives d'interprétation• les matrices de préférence ;• les observations le long des transects ;• le profil historique.

_ Méthodes d'analyse multivariée

III. RESULTATS

1- Inventaire spécifique

a. flore spontanée

Le tableau 1a en annexe 1.1 contient la liste exhaustive des espèces par secteurd'échantillonnage. Cette liste a été établie à partir de d'un herbier dynamique enrichi le long dela réalisation de cette étude, ainsi qu'à partir de déclarations de personnes ressource.

L'inventaire spécifique a permis de dégager les résultats suivants :

• une diversité spécifique de 202 espèces recensées dans la zone. Cet inventaire reste relatifà la période de collecte et aux conditions climatiques de l'année ;

• un taux d'endémisme de l'ordre de 20 / 202, presque 10% ;• une contribution des espèces annuelles d'environ 40 / 202, soit 19.8% ;• une richesse spécifique par secteur :

- 164 espèces en haute montagne- 122 espèces en moyenne montagne- 80 espèces au Saghro- 97 espèces dans les plaines et plateaux

• une spécificité floristique caractérisée par :- 57 espèces en haute montagne ;- 3 espèces en moyenne montagne ;- 31 espèces communes à la haute et la moyenne montagne ;- 4 espèces dans les plaines et plateaux ;- 6 espèces dans le Saghro ;- 8 espèces communes au Saghro et les plaines et plateaux ;- 42 espèces communes à l'ensemble des secteurs.

Par rapport à l'ensemble de la zone, la haute montagne apparaît être la plus diversifiée étantdonné que 57 espèces ne se trouvent que dans ce secteur.D'un point de vue diversité inter- secteurs, le nombre de 42 espèces communes aux 4 secteurs(21% du cortège floristique régionale) reflète une faible similarité floristique à l'échellesectorielle et démontre une tendance vers une hétérogénéité floristique et l'absence d'unerégularité de la structure.

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Pour caractériser objectivement et quantitativement le degré de ressemblance entre deux listesd'espèces (entre deux secteurs), le coefficient de ressemblance ou de communauté de Jaccardest calculé (Tableau 3a).

Tableau 3a : Coefficients de communauté entre secteurs écologiques (S1 = hautemontagne, S2 = moyenne montagne, S3 = plaines et plateaux, S4 = Saghro)

S1 S2 S3 S4S1 *******

S2 A=164B=122 P=72%C=102

*********

S3 A=164B=80 P=30%C=56

A=122B=80 P=46.4%C=64

********

S4 A=164B=97 P=34.5%C=67

A=122B=97 P=55.3%C=78

A=80B=97 P=58%C=65

*******

- P étant le coefficient de communauté ;- A: le nombre d'espèces dans la liste 1 ;- B: le nombre d'espèces dans la liste 2 ;- C le nombre d'espèces communes aux deux listes.- P= (C/(A+B-C))*100: coefficient de communauté de Jaccard

Coefficient brut Classement des coefficientsS1S2: 72 % S1S3 : 30%S1S3: 30% S1S4: 34.5%S1S4: 34.5% S2S3: 46.4%S2S3: 46.4% S2S4 : 55.3%S2S4 :55.3% S3S4 : 58%S3S4: 58 % S1S2 : 72%

La comparaison entre la composition floristique dans les 4 secteurs permet de tirer lesconclusions suivantes:- une f or t e si m il ar it é ent r e la haut e et la m oyenne m ontagne ( S 1S 2) ; - une sim i lari t é moyenne entr e l a moyenne montagne et le Saghr o (S 2S 4), entr e les plai nes et

plateaux et le Saghr o (S 3S4) et ent r e la m oyenne m ontagne et l es pl ai nes et pl ateaux ( S2S3) ;- une f ai ble si mi lari t é ent re l a haute mont agne et les pl aines et plat eaux et l e Saghr o.

Au vu de ces résultats, on peut conclure que la biodiversité spécifique est exprimée par uncortège floristique bien particulier du fait de la présence de nombreuses espèces endémiques,rares ou menacées.

• En haute montagne, elle représentait une forêt claire de genévrier rouge très dégradée avecdes reliques de Stipa tenacissima dont l’aire a considérablement reculé sous les effets de lapression anthropique. Quelques espèces endémiques sont à signaler : Ormenis scariosa,Retama dasycarpa, Prunus prostrata, Stipa nitens, Buxus balearica, Adenocarpusanagyrofolius. La limite inférieure de ces formations végétales est dominée par les

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xérophytes épineux en coussinets tels que Bupleurum spinosum, Alyssum spinosum,Cytisus purgans, Erinacea anthyllis, Vella mairei.

• En moyenne montagne, le cortège floristique est dominé par des espèces telles queArtemisia herba alba, Thymus satureoides, Stipa parviflora, Teucrium polium, Genistatricuspidata, Launea acanthoclada, Launea arborescens. Ces espèces sont souventassociées à des espèces indicatrices de dégradation telles que Peganum harmala,Hammada scoparia, Hertia maroccana, Ononis natrix.

• Dans les plaines et plateaux, la couverture végétale est très ouverte et dégradée (lesniveaux d'abondance et du recouvrement sont faibles). Ceci est du aux effets conjugués dela sécheresse, de la proximité des agglomérations et des actions accentuées de ladégradation par le pâturage et autres exploitations tels la collecte du bois de feu et autresusages domestiques. La végétation y est à base d'espèces indicatrices de dégradation tellesque Peganum harmala, Hamada scoparia, Reseda luteola et Reseda alba. Dans les basfond et les micro stations à texture et humidité favorables, la végétation est composéed’espèces à fort potentiel pastoral not am ment Hel iant hemum sp., Aristi da sp. , St ipaparvi fl ora, Art emisi a herba alba et Ret ama sp.

• Dans le Saghro, à climat plus aride, le paysage est marqué par un gradient où sesuccèdent différents types de végétation en progressant vers le sud et en s'éloignant de lavallée du Dadès à précipitation faible et à forte anthropisation et en remontant en altitude.Ainsi, on passe d’un type de végétation très dégradée à base de Hammada scoparia etZiziphus lotus, vers une zone de transition à Hammada scoparia, Artemisia herba alba,Convolvulus trabutianus, Anvillea radiata et Whitania adpressa, pour arriver à l’extrêmesud de la zone où la végétation est à base de Stipa tenacissima, , Artemisia herba alba etTeucrium fruticans. Convolvulus trabutianus, Anvillea radiata et Whitania adpressa sonttrois espèces endémiques de la zone.

b- flore cultivée

L ’étude de la biodi ver si t é cult i vée dans la zone du sit e pil ote a ét é réali sée sur un échant il londe 41 douars choi si s de façon à couvr ir les di ff érent s écosystèmes, suivr e le découpage par com mune rural e et toucher les di ff ér ent es tr ibus (annexe 2.1) . El le a aussi sui vi les dif fér entesétapes d’étude de la biodiver si t é de la flor e spont anée et cell e de la faune sauvage et dom esti que ; càd l’ étude appr of ondie d’ un pr em ier sit e pil ote où, d’ une par t, l a m éthodol ogi e aété test ée et adapt ée et d’ autr e par t l’équi pe d’ appui encadr ée de près pour pouvoir ent repr endre l’ ét ude des autr es si tes. E n deuxi ème étape, l’ ét ude des autr es si tes a sui vi unel ogique écosyst ém ique ; les plai nes, les pl ateaux et le Saghr o en pr em ier vu la pr écoci té de lavégét at i on, sui vi s de la moyenne m ont agne, pui s la haut e m ont agne.La zone du projet a été ainsi échantillonnée :_ de son extrême Ouest à Taliouine des Imeghranes (coordonné 350) à son extrême Est à

Tizgui d’Aït Tokhsine des Aït Seddrate (coordonné 450) ;_ de son extrême Nord à Boumerdoul des Aït Seddrate (coordonné 113) à son extrême sud

à Tagmoute dans le Saghro (coordonné 46,5) ;_ sur différentes altitudes, de 1300 mètres à Assaka, Mawast et Taghzoute, à 2500 mètres

à Tassaout Noufela et Tassgwaywart (Annexe 2.1).

L’étude de l’agrobiodiversité a également concerné les différentes tribus, les M’gounes, lesAït Zekri, les Imeghranes (Aït Aâfane, Aït Zaghar, Kantoula) et les Aït Seddrate.

Les espèces cultivées dans la zone du projet - même si celle-ci n’a fait l’objet que de trèspeu d’introduction de nouvelles spéculations et ne présente pas toujours les conditions

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favorables au développement de plusieurs nouvelles cultures adoptées dans les autresrégions du pays- présentent une grande diversité agricole grâce (1) au caractère vivrier deses exploitations, (2) à son système de production basé sur les techniques traditionnelles etsurtout (3) à la diversité de ses écosystèmes allant des zones montagneuses à hiver rude auxzones arides à la limite du désert.

L’inventaire de l’agrobiodiversité dans la zone du projet compte près de 94 espèces etvariétés différentes comprenant des céréales d’hiver et de printemps, des légumineuses, descultures maraîchères, des condiments, des espèces fruitières et des ligneux (annexe 2.2). Cenombre est, sans doute, sous estimé du fait que les locaux donnent le terme de variété localeà un ensemble de clones et génotypes qu’ils exploitent traditionnellement sans distinction etl’appellation romi à l’ensemble des variétés introduites. Même avec cette richesse,l’importance de l’agrobiodiversité diffère d’un écosystème à un autre et même d’un site àun autre en nombre d’espèces et en proportion de matériel local (Graphes A, B et C).

Les deux écosystèmes de moyenne montagne et de plaines et plateaux sont relativement plusriches en diversité cultivée que la haute montagne dont les conditions rudes de la saisonhivernale doivent être limitantes (Graphes A, B et C). Le Saghro comprend cependant plusd’espèces et variétés de céréales et légumineuses, une quinzaine contre 10 seulement enhaute montagne. D’une autre part, la haute et la moyenne montagnes sont moins touchéesque les plaines et plateaux et le Saghro par l’introduction du matériel amélioré, 15% pour lespremiers contre 21% pour les seconds. En effet, les deux premiers écosystèmes préserventencore plus de matériel local (+ 80%) que les zones de plaines, plateaux et Saghro (-75%).Trente pour-cent de céréales et légumineuses dans les plaines et plateaux sont constitués dematériel amélioré ; alors qu’en haute montagne seulement 10% du matériel cultivé est detype amélioré. L’extinction d’espèces et de variétés locales est également importante chezcéréales et légumineuses et dans les deux écosystèmes de plaines et plateaux et le Saghro.La diversité maraîchère est importante en moyenne montagne et le Saghro, mais ce dernieravec l’écosystème plaines et plateaux sont les plus affectés par l’introduction de matériellocal. La richesse spécifique fruitière est importante dans les deux écosystèmes de moyennemontagne et de plaines et plateaux, mais la structure de celle–ci est affectée par le matérielamélioré surtout dans les plaines et plateaux et le Saghro.

Le douar Lamtiq, dans la région de montagne du Kantoula des Imeghranes, s’est distinguéd’une part, par la richesse spécifique et variétale de ses cultures en nombre de (93) et d’autrepart, par l’importance du matériel local chez les trois groupes de cultures, soit 48% pour lescéréales et légumineuses, 66.6% pour le maraîchage et les condiments, et 90.3% pour lesfruitiers (annexe 2.2). Ce même douar est également le lieu où la disparition de cultures etvariétés anciennes est la plus cruciale, soit de 20% pour les céréales et légumineuses(Graphe A). Les douars de Tighanimine et Imin Louh et l’ensemble des douars de la valléed’Ouzighimt sont d’autre part les moins diversifiés, soit uniquement 37, 47, 41 espèces etvariétés respectivement.

L’arboriculture et le maraîchage sont plus diversifié que le groupe des céréales etlégumineuses. Dans le site de Lamtiq existent respectivement 31, 36 et 25 espèces etvariétés différentes (Annexe 2.2). Le caractère aride de la zone et la dominance des culturesirriguées le long des vallées seraient à l’origine de cette différence entre groupes de cultures.

L es cér éal es sont en nom bre de cinq espèces. L e blé t endre T ri ti cum east ivum, l ’orge Hordeumvul gare et le maï s Z ea mays sont comm un à l’ ensem bl e des locali t és. Le bl é dur T ri ti cum

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durum est ret r ouvé dans 24 des 41 douars ét udiés et est peu comm un chez les M’ gounes. Lesei gl e Secal e cereal e est cul ti vé surt out en haute et moyenne montagne com me four r age. Lescér éales consti tuent le groupe qui a subi t le pl us d’ ér osi on généti que à cause d’une part del ’adopt i on de var iét és am él iorées de bl é tendr e au dépend de cell es local es et d’aut r e part del ’ext incti on de deux cér éal es mi neur es, Taf soute P enni si t um typhoi des et Anel li P anicummil li aceum. Anell i a ét é rencont rée dans le seul douar de Tassagwaywar t dans la hautem ontagne des Im eghr anes ; com me Ki ll ou N’ taghout e trouvé uni quement à Taghzouted’Ouzighim t. La cul t ur e de Tafsout e par cont re a totalem ent disparue de la zone du pr oj et , etn’exi st erait encore que dans la vall ée de Bouguel maz dans la pr ovince d’ Azi lal.

Les légumineuses pratiquées dans la zone étudiée sont en nombre de 7 espèces. La fèveV i c i a f a b a comme la luzerne M e d i c a g o s a t i v a , est la légumineuse alimentaire la pluscultivée. Elle est consommée aussi bien comme légume vert que sèche et ses variétés sontessentiellement de type local. Le Petit Pois P i s u m s a t i v u m ou Tinifine appellationdonnée aux variétés anciennes, est une deuxième légumineuse alimentaire produite pour êtreconsommée en frai par la famille et sec par le bétail. Les lentilles L e n s c u l i n a r i s et lesharicots P h a s e o l u s v u l g a r i s moins fréquents, sont cultivées chez les Imeghranes et AïtZekri. L’orobe V i c i a e r v i l i a ou Ikiker est communément cultivé dans la valléed’Ouzighimt, mais plus ou moins abandonné en moyenne montagne des Aït Zekri, AïtSeddrate et Imeghranes (annexe 2.3a).

L a pl us gr ande ri chesse spéci fi que des céréales et légum ineuses a ét é rencont rée dans les deuxl ocal it és de Lamt iq et T amasl it chez les Im eghranes. Le li eu le moi ns ri che est cert ainem ent ledouar de T ighanim ine des M’ gounes où seul s exi st ent l ’or ge, le maïs et l a l uzer ne.

L e gr oupe des cér éal es et légum i neuses est le pl us touché par l’érosion génét ique. Le mat ér i el l ocal r epr ésent e 63, 3% cont re pl us de 80% pour le m ar aî chage et l ’ar bori cul ture. Ce groupe est également le pl us exposé à la di spar i ti on d’ espèces locales, cell e- ci est est im ée à 15% ( Gr aphes A, B et C) .

L es cul t ur es maraîchèr es sont tr ès di versif i ées dans la zone pr obabl em ent grâce à ladom inance de l’ agri cul tur e ir ri guée, du car act èr e vivri er des exploi tati ons fam i li al es et aussi àl ’enclavem ent et l’ éloignem ent de centr es ur bains (annexe 2. 3b) . Les sit es de Ti ghar m at ine, L am ti q, Asser ghmout , Azaghar Noughial com pr ennent ent re 16 à 17 espèces mar aî chèresdif férentes. La pom m e de terr e Sol anum tuberosum, la car ot te Daucus carot a, le navet B rassica campet ri s, les cour ges Cucurbi t a maxima et Cucurbi t a pepo, l a tomat e L ycopersiconescul ent um et l’oi gnon A ll ium cepa sont pr ati qués dans les dif férentes local it és en pl us ducor iandr e Cori andrum sat ivum, du per si l P et rosel inum crispum et de la menthe Ment haviridis. D’aut r es légumes et fr uit s pot ager s com me le poivron Capsi cum annuum, l’aubergineSol anum melongena, les melons Cucumis melo et la past èque Cit rull us vul gari s sont produi tssur tout chez les Im eghranes, et les Aït Seddrates. Ai l A ll ium sat ivum est spéci fi que à cert ai nssit es comm e le cumi n Cuminum cymi num à Ti gharm at i ne et Aït Tokhsi ne, et le fenugrecT ri gonel la f oenum graecum à Azaghar Noughi al .

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Graphe A

Composition variétale des céréales et légumineuses par écosystème

0

2

4

6

8

10

12

14

16

H M P S

Nb

r va

riét

és

Graphe B

Composition varietale du maraîchage par écosystème

0

5

10

15

20

25

H M P S

Nb

r va

riét

és

Graphe C

Composition varietale des fruitiers par écosystème

0

5

10

15

20

25

H M P S

Nb

r va

riét

és

_ Local _ Amélioré _Disparu ____

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L e chou local ou War guiya, n’ a pas ét é si gnalé au cours des enquêtes mêm e si cel ui -ci a étér encont r é à l’occasi on de passage sur les parcel l es. Le chou am él ior é B rassica oleracea, lal ai tue L actuca sati va et la bet ter ave rouge B et a vul gari s ont été rencont rés dans la seul el ocal it é de Tigharm ati ne.

L a bi odi versi té frui ti èr e est conséquente vu la diver si t é des écosystèmes et l’ abondance desr essour ces hydr iques dans les zones de mont agne. Tr oi s espèces sont tr ès comm unes dans lar égion, le noyer Juglans regi a, l’amandi er P runus dul ci s amygdalus et le figui er F icus cari ca. L e pomm i er M al us pumi la, com me espèce nouvell em ent int r odui t e, a pr is une large ext ensiondans les dif f ér ents écosyst èm es. Le pêcher P runus persi ca et le rosier R osa canina, com meespèces local es et anciennes, sont égal em ent lar gem ent distr i bués dans les di ff érent s douar sétudi és.

Le grenadier Punica granatum et la vigne Vitis vinifera sont aléatoirement rencontrés danscertaines localités et sont essentiellement des produits d’autoconsommation. L’olivier Oleaeuropaea, très commun dans la vallée du dadès et les autres vallées, est à l’origine de touteune production d’importance nationale. L’abricotier Prunus armeniaca, le cognassierCydonia oblonga, le prunier Prunus domestica, et le poirier Pyrus communis seraient desespèces introduites dans les années 80 par les services de vulgarisation agricole dans la zone.

Les sites les moins riches en biodiversité fruitière sont les douars de plaines et de plateaux,Mawast, Assaka, Ilbour et ceux d’Ouzighimt. La richesse fruitière est rencontrée dans denombreux douars de moyenne et haute montagnes : Boutaghar, Tigharmatine, Lamtiq,Tizgui Aït Zaghar, Asserghmout, Tamezri, Taleslit, Boumerdoul, Aït Toukhsine, AïtHamou, Taghzoute, Amekchoud, Aligh N targa, Azaghar Noughial et Aït Ali ou Moussa.

Les espèces fruitières sont probablement les plus riches en matériel local (près 87%) et lesmoins touché par l’érosion génétique (0%), ceci grâce au caractère pérennité de ces cultures(Graphe C).

Les lits des oueds constituent un milieu favorable à la production de grandes quantités debois de feu et de construction. Les peupliers Populus alba et P. nigra, Tamaris Tamarixgallica, le laurier Nerium oleander, les roseaux Phragmites australis et Salix sont trèscommuns dans ces milieux favorables à leur développement. Angarf Vitex agnus-castus, enplus de son utilisation comme espèce médicinale, est exploité pour le bois de feu dans leSaghro ou il est très commun.

c. faune sauvage

L'inventaire de la faune sauvage est réalisé en puisant les informations à partir de plusieurssources notamment les enquêtes par l'approche participative, l'observation sur le terrain, lestraces indicatrices et la bibliographie. La richesse vertébriologique du versant sud du HautAtlas et du Saghro (retenu comme zone de projet), se compose de 115 espèces d’oiseaux, 37mammifères et 43 reptiles (Tableau 1C).

Tableau 1C : Inventaire vertébriologique dans le site pilote

Classe Nbr. Espèces Endémiques Menacées Maroc Liste Rouge IUCNOiseaux 115 5 20 2Mammifères 37 3 10 9Reptiles 43 6 12 1

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Peuplement des oiseaux

La liste des peuplements d'oiseaux les plus réguliers est donnée en annexe (Annexe 3.1). Lacatégorie des migrateurs de passage de la région pourrait enrichir d’avantage cette liste. Cecidemande des prospections prolongées pendant les périodes de passage massif desmigrateurs.

Les principaux traits qui caractérisent le peuplement d’oiseaux rencontrés dans la zoned’étude de projet sont les suivants :

_ Les Passereaux constituent le groupe le plus prépondérant. Ils sont représentés par 64espèces, soit au moins 56,36 des oiseaux de la région._ Les Rapaces se composent de 17 espèces dont, 14 diurnes et trois nocturnes,_ Le groupe des oiseaux liés aux milieux aquatiques est formé par une vingtaine d’espècesvivant le long des cours d’eau. Les anatidés étant considérés comme espèces nouvelles de larégion sont principalement inféodées à la zone de retenu du Barrage._ Le statut phénologique des populations d’oiseaux rencontrées dans le site étudié estlargement dominé par le groupe des nicheurs sédentaires. On compte 56 espèces, soit 48,5%de la liste globale. On relève également 12 espèces d’oiseaux avec un statut mixte. Il s’agiten fait des hivernants ou des oiseaux migrateurs de passage, dont une partie de leurspopulations se reproduit dans la région._ Les migrateurs de passage sont représentés par un groupe de 23 espèces soit (20%) dutotal. Cette catégorie phénologique apparaît sous représentée par rapport à la moyennenationale (environ 30%). Elle l’est encore plus faible en altitude. En effet, le Haut-Atlasconstitue un obstacle difficile à franchir par les migrateurs. Ces oiseaux sont le plus souventdes migrateurs transsahariens, se retrouvent dans la région au moment de leur passagerapide ou pour un bref séjour avant de continuer leur chemin vers les aires d’hivernage._ Les oiseaux considérés comme hivernants stricts, sont peu nombreux. On note laprésence de 12 oiseaux (10% du total), dont 8 espèces fréquentent exclusivement la zone duBarrage. Ceci explique que les conditions hivernales du Haut Atlas semblent peuaccueillantes pour les hivernants en provenance des régions plus nordiques.

Les espèces rares ou menacées

Vingt espèces (18%) du fond avien de la région d’étude sont considérées comme rares oumenacées (Tableau C2, C3 ).

Tableau C2 : Espèces les plus menaces Statut UICN

1. Vautour fauve Gyps fulvus2. Percnoptère d'Egypte Neophron percnopterus3. Gypaète barbu Gypaetus barbatus4. Aigle royal Aquila chrysaetos5. Outarde houbara Chlamydotis undulata LR6. Héron crabier Ardeola ralloides7. Sarcelle marbrée Marmaronetta angustirostris VU8. Canard chipeau Anas stepera

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Tableau C3 : Espèces rares

1. Cigogne blanche Ciconia ciconia2. Tadorne casarca Tadorna ferruginea3. Busad cendré Circus pigargus4. Balbuzard pêcheur Pandion haliaetus5. Engoulevent à collier roux Caprimulgus ruficollis6. Ganga tacheté Pterocles senegallus7. Ganga couronné Pteroclescoronotus8. Hirondelle du désert Ptynoprogne fuligula9. Fauvette de l'Atlas Sylvia deserticola10. Fauvette orphée Sylvia hotensis11. Bouvreuil à aille rose Rhodopechys sanguinea12. Corbeau brun Corvus ruficollis

Les espèces les plus menacées sont :

_ Le percnoptère d’Egypte : Il s’agit d’un rapace très connu des régions du Haut Atlas etdu Saghro. Sa population a fortement régressé à cause principalement de la nourriture surdes cadavres empoisonnés, utilisés pour lutter contre le chacal principal déprédateur destroupeaux ;_ L’aigle royal, connu par le nom de Tamedda représente l’oiseau symbole de la région duHaut Atlas. Sa population se fait de plus en plus rare à cause du braconnage ;_ Le Gypacte barbu est un rapace devenu très rare dans la région. Sa disparition est deplus en plus probable ;_ L’Outarde Houbara : C’est un oiseau symbole des régions arides et sahariennes.L’espèce n’est plus représentée dans la zone d’étude que par un faible nombre d’individusisolés dans des localités des plaines et de plateaux situées à l’Est de Boumalne. L’OutardeHoubara est largement traqué par les amateurs de la chasse au vol ;_ La Sarcelle marbrée, espèce mondialement rare, sa rencontre a été confirmée dans le lacdu Barrage Manssour Eddahbi. Ce dernier peut jouer un rôle important pour la conservationd'espèces d’oiseaux d’intérêt national et mondial ;_ Les autres espèces souffrent également de diverses menaces, mais restent moinsexposées aux risques de disparition.

Les espèces endémiques

1. Outarde houbara Chlamydotis undulata2. Pic de Levaillant Picus vaillatii3. Fauvette de l’Atlas Sylvia deserticola4. Rubiette de moussier Phoenicurus moussieri

Au Maroc, aucune espèce d’oiseaux n'est naturellement endémique du pays. Cependant,certaines espèces notamment, la fauvette de l’Atlas, Sylvia deserticola, le Pic de Levaillant,Picus vaillantii et la Rubiette de moussier Phoenicurus moussieri sont des oiseauxendémiques Nord africain et qui sont largement représentés dans la région.

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Peuplement de Mammifères

37 espèces composent le peuplement mammalogique vivant dans le versant sud du HautAtlas central et le Saghro (Tableau 4c, Annexe 3.2).

_ Les Chiroptères constituent le groupe le plus prépondérant. Ils sont représentés par 10espèces (soit 33 % des Mammifères inventoriés). La présence de trois autres espècesnotamment Rhinophus cafrerii, Rhinophus ferrumequinum et Tarida teniotis est fortprobable. Ces animaux aux mœurs nocturnes sont de ce fait mal connus par les habitants dela région. Ils sont tous désignés par un seul nom « Fertettou ».

_ Les Rongeurs représentent le second groupe de point de vue numérique. Parmi cesmicro-mammifères, on relève deux espèces de grande importance locale et nationale. Ils’agit de la petite gerboise Jacullus jacullus (rongeur symbole des régions sahariennes) et del’Ecureuil de barbarie espèce endémique du Maghreb ;

_ Les Carnivores sont représentés dans la région par 8 espèces dont 2 Canidés, 2 Félidés et2 Mustélidés et un Vevirridé et un Hyaenidé. La panthère et la Hyène rayée semblent encoreprésentes dans la région. Le Chacal, le chat ganté et la loutre méritent de retenir plusd’intérêt pour leur conservation ;

_ Les Artiodactyles sont représentés par 4 espèces existant en populations résiduelles ettrès localisées. La présence de la gazelle de Cuvier a été confirmée par des témoignageslocaux. La Gazelle dorcas est probablement encore représentée par trois individus qui seraitlocalisés au nord de Skoura. Le mouflon survit encore en groupes très réduits dans lesescarpements des hautes montagnes. Le sanglier n’est que sporadiquement observé en visitede certaines localités d’Ouzighimt.

Il importe de souligner la disparition de deux espèces de mammifères de la région d’étude. Ils’agit du Lynx caracal et du Porc-épic.

Espèces endémiques

1. Macroscélide de Rozet Elephantilus rozeti2. Ecureuil de Barbarie Atlantoxerus getulusz3. Gazelle de cuvier Gazella cuvieri4. Mouflon à manchette Ammotrgus lervia

Le taux d’endémisme représenté par les mammifères du Maroc reste relativement faible.Parmi les espèces inventoriées dans la zone d’étude, l’Ecureuil de Barbarie (Atlantoxerusgetulus), le macroscélide de Rozet (Elephantulus rozeti) et la Gazelle de Cuvier (Gazellacuvieri ) sont des endémiques du Maghreb. En revanche, le Mouflon à manchette(Ammotrgus lervia) est une espèce endémique d’une aire de répartition plus large incluantl’Afrique du Nord, le Sahara et le Sahel.

Espèces les plus menacées (au bord de l’extinction)

Liste rouge IUCN1. Panthère Panthera pardus

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2. Hyène Rayée Hyaena hyaena LR

Ces deux mammifères comptent parmi les espèces les plus rares du pays, leur présence dansle site d’étude reste toujours à vérifier. Selon les témoignages, l’Hyène Rayée serait encoreprésente dans les montagnes d’Imeghrane et surtout dans la région limitée par le triangleToundout, Ghassat et Amezri. La panthère n’a plus été observée dans la région depuis 1999où deux individus ont été vus à Jbel Tizola. Cependant, on relève quelques indicationstémoignant des infiltrations de l’animal à partir des montagnes d’Azilal. L’attaque en été2001 d’un mulet des randonneurs en campement près du lac Tamda serait un indiceappuyant d’avantage la présence encore de la panthère dans le Haut Atlas central.

Espèces rares (en danger de l’extinction)

Liste rouge IUCN1. Mouflon à manchette Ammotrgus lervia VU2. Gazelle dorcas Gazella dorcas EN3. Gazelle de cuvier Gazella cuvieri VU

Dans la zone d’étude, on note trois Mammifères qui sont en danger d’extinction. Il s’agit de :

_ Le mouflon à manchette (Ammotragus lervia) qui survit encore en petits groupes de 3 à5 individus dans des milieux très accidentés de la haute montagne. Il n’est plus observé dansle Saghro depuis une trentaine d’années ;

_ La gazelle de cuvier est présente dans les montagnes de la commune d’Iguernane. Oncompte dans la région un minimum de 18 individus divisés en trois groupes de 8, 7 et 3animaux. Ces gazelles de montagne, descendent en basse altitude pendant la période deneige puis se replient en haute montagne en saison estivale aux alentours du lac Tamda etdu Jbel Inoghmar.

_ La présence de la gazelle dorcas Gazella dorcas n’a pas été confirmée au cours de cetteétude. Mais, compte tenu des observations récentes en 2001 de trois individus à Sbaâ Chaâbet d’un autre au Jbel Amzaourou de Saghro consolide la probabilité de survie encore del’espèce dans la région.

Espèces vulnérables

1. Chacal doré Canis aureus2. Loutre Lutra lutra VU3. Chat ganté Felis libyca

Il s’agit ici des animaux qui sont légèrement menacés, mais leur aires de distribution ont étésensiblement réduites à cause de régressions sérieuses de leurs populations pendant les dixdernières années (CUZIN, 1997).

_ Le chacal (Ouchen) a été assez abondant dans la région jusqu’en 1980. Depuis, sapopulation a rapidement régressé à cause du braconnage et de l'empoisonnement descadavres ;

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_ Le chat ganté (Aouerta) est un animal peu connu dans la région. Sa présence nous étérapportée dans les hauts M’goune et plus particulièrement au Jbel Ighboula ;

_ La loutre (Iydi n'ouaman), mammifère aquatique, est sérieusement menacée à cause desactivités humaines, touristiques et la pollution de l'eau des oueds par les détergents.

Espèces légèrement menacées

1. Renard roux Vulpes vulpes2. Genette Genetta genetta3. Belette Mutela nivali4. Lérot Eliomys quercinus

Les espèces de Mammifères répertoriées connaissent des régressions assez sensibles dansl’ensemble du pays. En revanche, elles sont largement représentées dans la région. Certainesd’entre elles, notamment, le renard roux et la genette montrent des tendances à l’expansionnumérique et spatiale de leurs effectifs.

Amphibiens et reptiles

La région d’étude a la particularité d’héberger dans sa partie sud certaines espècestypiquement désertiques notamment la vipère à cornes, le Fouette queue et d’autresreprésentants des régions méditerranéennes comme la couleuvre Vipérine, la couleuvre deMontpellier, le lézard ocellé et d’Eumecès d’Algérie. La haute montagne a le privilèged’accueillir trois espèces d’un grand intérêt à l’échelle nationale et internationale, la vipèrede l’Atlas, le lézard d’Andreanszky et le gecko à paupière épineuse.Les listes des Amphibiens et Reptiles sont reportées dans le tableau 5c (Annexe 3.3).

Les espèces rares ou menacées

1. Tortue grecque Testudo graeca VU2. Caméléon commun Chamaeleo chameleon3. Fouette queue Uromastix acanthinurus4. Lézard du Haut Atlas Lacerta andreanszkyi5. Eremias à points rouges Mesalina rubropunctata6. Scinque officinal Scincus albifasciatus7. Couleuvre de Schokar Psammophis schokari8. Couleuvre à diadème Spalerosophis diadema9. Couleuvre vipérine Natrix maura10. Cobra d’Afrique du Nord Naja haje

L’inventaire de la biodiversité herpétologique met en évidence 9 espèces rares. Les espècesendémiques les plus menacées sont :

Les espèces endémiques

1. crapaud de Brogersma Bufo brongersmai2. Geckos à paupières épineuses Quedenfeltia moerens3. Gecko à paupières épineuses du Haut Atlas Quedenfeltia Tarachyblepharus4. Lézard du Haut Atlas Lacerta andreanszkyi

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5. Seps montagnard Chalcides montanus6. Vipère de l’Atlas Vipera monticola

d. faune domestique

Les animaux d'élevage dans la région d’étude sont composés des espèces et desraces/populations suivantes :

Les ovins : la population Rahali et la race Beldi (D'mane)Les caprins : les populations Rahali et Beldi (Tacherguite)Les bovins : la race locale et population croiséeLes camelins : la race locale et croiséeLes équins : la race locale et croiséeLes asins : la race locale et croiséeLes canins : la race chien de l’Atlas et croiséeLes félins : la race locale et croiséeLa volaille : la race locale et croiséeL’abeille : l’abeille jaune (locale) et l’abeille noire (introduite de Béni Mellal)

Les Ovins

Les ovins de parcours sont essentiellement représentés par la population Rahali appeléelocalement Tibaldiyine.Pour distinguer entre les animaux dans le troupeau, les éleveurs leur donnent desappellations basées sur la couleur de la robe et les caractéristiques phénotypiques :

_ Taârabte et Tizoughi : (seraient des brebis ou béliers apparentés à la race Bni Guil). Cesont des animaux dont la couleur de la robe est complètement blanche et un visage rouge-brun. Cette race est la plus appréciée ;_ Taârabte et Tingalte : à robe blanche et visage noir ;_ Touzrifte : la couleur de la robe est toute blanche ;_ Tabphighte : la couleur de la robe est toute noire ;_ Tamargoulte : à robe blanche et orbite noire autour de l’œil ;_ Tafarkachte : à robe tachetée de noir et le blanc.

L'élevage sédentaire ovin est essentiellement dominé par la race D’mane appeléeTicherguiyne. Son développement a été favorisé par la création des associations d’éleveursencadrées et par l’ANOC. Cette association assure l’amélioration génétique et encourage leséleveurs par des subventions et des crédits.

Avant les années quatre-vingt, le troupeau de base a été constitué principalement par la race/population Tirahhaline originaire de M'goune. A partir de 1980, certains pasteurs ontintroduit des géniteurs issus de croisements entre la population Imilchil et la race Béni Guil.Les produits auraient été satisfaisants (qualité de viande et production laitière). Cependant,les descendants n'ont pas pu montrer des capacités d'adaptation aux terrains accidentés.

Les caprinsLes caprins de parcours sont également prédominés par des populations Rahhali (chèvreTarahhalte). Elle présente une grande aptitude d’adaptation aux parcours faisant d'elle unanimal d’une grande rusticité et robustesse dans la zone.

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Comme pour la population ovine de parcours, les éleveurs adoptent un systèmed’appellation locale pour distinguer entre les animaux dans le troupeau.

_ Tidilite : à robe noire ;_ Tazoumazyinte : à robe noire et oreilles blanches ;_ Tazyamte set Tourghi : à robe noire avec lanières jaunes ;_ Tazyamte et Malli : à robe noire avec lanières blanches.

Le mode de conduite d’élevage est extensif est basé essentiellement sur la transhumanceentre les aires d’hivernage en plaine et dans le Saghro et les aires d’estivage dans les zonesde moyenne et haute montagne.

L’élevage sédentaire, constitué de petits troupeaux d’effectifs réduits de race améliorée, estdestiné à la production laitière pour la famille. La création de la station d’élevage à Skoura aété à l’origine de nombreuses tentatives d’adaptation de races améliorées, notamment la raceDraâ provenant de la vallée de Draâ et de Mhamid El Ghizlane et la race Murcina originairede l’Espagne.

La race caprine Rahhali a fait l’objet de plusieurs tentatives d’amélioration génétique parcroisement avec les populations de Foum Zguid (grande taille, orteils longs). Actuellement,près de 50% du cheptel présent dans la vallée de M'goun, présentent des caractèressimilaires aux populations de Foum Zguid.

Les proportions des caprins ont tendance à augmenter au dépend des ovins en allant de l’Est(autour de 50 % caprins, 50 % ovins à Ait Sedrate) vers l’Ouest (autour de 75 % caprins,25% ovins à Iguernane).

Conduite alimentaire :

Pendant les années favorables, l’alimentation des animaux est assurée essentillement par lesparcours. En années sèches ou en période de soudure, l’apport supplémentaire de fourrageest nécessaire. Les ovins s’avèrent plus exigeants que les caprins, surtout en périodes demises-bas. En revanche, les animaux d’élevage sédentaires vivent principalement desproduits de l'exploitation agricole ou de l'achat.

Conduite de reproduction :

Les troupeaux ne sont jamais mélangés même si en haute montagne les Ifris sont collectifs.Les mâles restent généralement en permanence dans le troupeau. Les boucs non destinés à lareproduction sont castrés. Le sex-ratio est de un bélier pour 40 à 50 brebis et de un boucpour 40 chèvres.

En années favorables, la période de lutte commence en mars-avril. Les premières mises basappelées Imanza (précoces), sont étalées entre septembre et janvier. Les tardives, appeléesImouzzaz ont lieu à partir du mois de février.

En années défavorables, le taux de fertilité baisse considérablement, souvent nul (période desécheresse prolongée) ou une seule mise-bas par an. Les pasteurs préfèrent avoir une seulemise bas en octobre-novembre à cause des contraintes liées à la transhumance.

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Amélioration génétique :

Les éleveurs sont conscients de la valeur des races ovine et caprine locales bien adaptéesaux conditions de reliefs et de climat de la zone. L’échec de l'introduction de la race BniGuiI est à l'origine de l'opposition des éleveurs aux actions d'amélioration génétique.

Conduite sanitaire :Dans la région, les problèmes sanitaires suivants sont fréquents :

_ Les parasites externes : la gale, les tiques, les poux et la teigne ;_ Les parasites internes :_ Les strogyloses pulmonaires_ Les strogyloses gastro-intestinales_ La distomatose_ La coeunurose_ L’oeustrese_ Les maladies contagieuses la clavelée ;_ Les maladies liées au changement de régime alimentaire, l’entérotoxémie.

La majorité des éleveurs ne bénéficient pas de campagnes organisées de traitement par leService d’Elevage du fait des difficultés d’accès aux parcours d’été. Rares sont ceux quipratiquent le traitement anti-parasitaire pour les raisons de prix élevé des produitsvétérinaires.

Les bovins

L’élevage des bovins s’est développé dans la région avec la sédentarisation des nomades etla mise en culture des terres.Le cheptel bovin est composé de :

• La race locale, Tidili, présente dans le Saghro et les villages de moyennes et de hautesmontagnes,• La race croisée, dominante en zones de plaines le long de la vallée de M’goune et deDadès. Elle est appréciée pour la production en viande.• La race améliorée Pie noire, introduite suite à la création de deux coopératives d’élevageà Boumalne et à Kalâa de M’gouna. D’autre part, L’ORMVA a organisé via les CMV descompagnes d’encouragement pour l’acquisition de la race améliorée

L’apiculture

Deux races d’abeille existent dans la région :

1. L’abeille jaune, originaire de Tafilalt, est très largement répandue dans le Saghro et dansla basse vallée de Dadès. Actuellement, ces populations ont connu une forte régression aucours des quinze derrières années ;

2. L’abeille noire, introduite par la transhumance des ruchers en provenance de Béni Mellalet par transvasement des ruches. Cette race est en régression depuis les deux dernièresannées de sécheresse.

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L’apiculture était une activité largement développée en moyenne montagne, sur les plateauxet dans le Saghro. Les essaims sauvages ont été également abondants surtout dans le Saghro,sur les falaises et les escarpements de moyenne montagne. Actuellement, cette activité est endifficulté ; un apiculteur sur dix serait encore en activité à cause de la sécheresse prolongée,des traitements insecticides et de la varroase.

L’aviculture

Cette activité est exclusivement féminine. Le poulet Beldi et le croisé sont les deux souchesprésentes dans la région.

Les asins et équins

Les nomades possèdent un à deux ânes pour le transport de l’eau, alors qu’en milieusédentaire, le mulet est utilisé dans la quasi-totalité des travaux d’exploitation commemoyen de déplacement, de labour, de transport de l’eau et parfois de location pour lestouristes. Les asins seraient en nette régression.

Les canins

Le chien de l’Atlas de race "Aydi" est le plus adopté par les nomades pour son rôle degardiennage des troupeaux. Avec la sédentarisation et les déplacements inter-régions desnomades, cette race est en train de subir une profonde érosion génétique.

2. Inventaire écosystémique et cartographie

L'inventaire écosystémique, réalisé en combinant deux méthodes, classique et participative,a pour objectifs de (1) vérifier, compléter et valider les informations collectées, (2) décrireles modes de répartition spatiale de la végétation et (3) réaliser une typologie phyto-écologique pour mettre en évidence les structures synécologiques de la région.

a- la méthode classique

Le long de transects, des relevés phyto-écologiques ont été réalisés chaque fois quel'homogénéité apparente de la végétation et du milieu change (annexe 1). Ces relevésconsistent à :• relever les variables du milieu qui paraissent les plus déterminantes dans la compositionet la structure de la végétation ;• dresser la liste exhaustive des espèces dans chacune des stations phyto-écologiques ;• positionner sur la carte topographique au 1/100000 ces relevés.

b- la méthode participative

En présence de personnes ressources sur le terrain, les informations collectées ont concerné :

• la description du paysage et le nom du lieu ;• l'identification des différents types de parcours, leurs usagers et la période de leurutilisation ;• l'identification des infrastructures (puits, bains parasitaires, bergeries, sources, etc.) ;• la réalisation de l'inventaire floristique ;• l'identification des usages des espèces et des ressources autres que fourragères ;• la reconstitution de l'historique de l'état et de la biodiversité ;

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• la délimitation des parcours et la validation de la cartographie ;• l'identification des Agdals, la période de leur utilisation et leurs usagers ;• la reconstitution des itinéraires de transhumance.

Le regroupement entre les informations collectées par les deux approches est synthétisé surune carte simplifiée de la biodiversité sur fond topographique au 1/200000.

Trois types de parcours sont distingués en fonction de la période d'utilisation : (1) desparcours d'été parmi lesquels on distingue les Agdals, (2) des parcours d'hiver et (3) desparcours intermédiaires qui sont des zones de transitions entre les deux pôles extrêmes dumouvement de transhumance. Chaque type de parcours est subdivisé en compartiments ouquartiers de pâturage caractérisé par sa composition floristique (voir carte).

c- Typologie floristiquo-écologique et évaluation de la biodiversité

Les 105 relevés phyto-écologiques réalisés sont répartis entre les quatre secteurs :- 29 en haute montagne- 38 en moyenne montagne- 28 en plaines et plateaux- 10 au Saghro.

• description de la structure spatiale spécifique

L'examen du taux d'occupation spatiale spécifique permet de juger de l'importance de larégularité de la structure spatiale de la végétation. Le tableau suivant donne les tauxd'occupation spécifique par secteur :

Haute montagne

Nombre de relevés : 29Nombre d'espèces : 130Richesse spécifique : Minimum : 9 maximum : 29

Nombre de relevés 1-2 3-4 5-7 8-10 11-15 Plus de16Nombre d'espèces 54 32 19 11 8 6

66% des espèces ont uniquement une occupation spatiale de 14% de relevés.

Moyenne montagne

Nombre de relevés : 38Nombre d'espèces : 112Richesse spécifique : Minimum : 9 Maximum : 37

Nombre de relevés 1-2 3-4 5-7 8-10 11-16 Plus de16Nombre d'espèces 32 15 13 17 18 17

42% des espèces ont uniquement une occupation spatiale de 10% des relevés

Plaines et plateaux

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Nombre de relevés :28Nombre d'espèces : 92Richesse spécifique : Minimum : 18 maximum : 41

Nombre de relevés 1-2 3-4 5-8 9-12 13-20 Plus de20Nombre d'espèces 28 24 16 9 21 5

56% des espèces ont uniquement une occupation spatiale de 14% des relevés.

Saghro

Nombre de relevés : 10Nombre d'espèces : 76Richesse spécifique : Minimum : 14 maximum : 35

Nombre de relevés 1-2 3-4 5-6 Plus de 6Nombre d'espèces 36 21 11 8

47% des espèces ont uniquement une occupation spatiale de 40% des relevés.

Cette forte concentration spatiale des espèces peut s'expliquer par les actions de plus en pluscroissantes d'exploitation de diverses natures (pâturage, coupe et autres), conjuguées ouamplifiées par les conditions climatiques de plus en plus sévères. L'aire de répartition desespèces ne cesse de se rétrécir aux zones difficilement accessibles ou aux micro-stations àbilan hydrique et sol favorables.

• Mesures de la diversité

Les valeurs des divers indices calculés par secteur sont présentées dans le tableau suivant:

HauteMontagne

MoyenneMontagne

Plaines etPlateaux

Saghro

Nbre d'espèces (S) 130 112 92 76R1 17.68 14.62 12.40 11.97_ 0.016 0.021 0.021 0.020H' 4.41 4.19 4.07 4.01J' = H’/Log S 0.906 0.888 0.900 0.926

• La richesse spécifique est de 130 espèces en haute montagne, suivie de la moyennemontagne puis des plaines et plateaux et de Saghro. L'indice de richesse de Margalef R1appuie cette différence entre les secteurs.

• L'indice de diversité de Simpson _ ne présente pas une grande différence entre lessecteurs ceci peut être expliqué par le fait que quelles que soient les espèces présentes ladifférence entre elles en terme de densité reste très faible. D'ailleurs cette caractéristiqueest générale dans les zones arides où la végétation est en général ouverte, assez régulièreet à base d'espèces steppiques et peu denses.

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• L'indice de Shanon H' juge de la diversité du système étudié. La haute montagne suiviede la moyenne montagne, présentent les meilleures diversités floristiques par rapport auxautres secteurs.

• L'indice de Pielou J' mesure le degré de régularité. Dans les quatre secteurs, cet indiceest proche de 0.90, il montre la grande régularité en terme d'abondance comme prouvéprécédemment par l'indice de diversité de Simpson _.

La richesse spécifique de la zone du projet présente une diversité significativeprincipalement en haute montagne. En terme d'abondance, la différence entre secteurs estmoins importante.

• Typologie floristico-écologique

La typologie floristico-écologique a pour objectifs de :- Mesurer l'adéquation et la complémentarité entre l'inventaire participatif et l'inventaireclassique ;- Apprécier le niveau de perception cerné par le taux d'échantillonnage réalisé par rapport àl'étendu de la zone du projet.La typologie synécologique consiste à évaluer les relations entre les groupementsfloristiques et les différents milieux écologiques sur la base des variables échantillonnées.L’analyse factorielle des correspondances sur variables instrumentales (A.F.C.V.I.) estutilisée pour atteindre cet objectif. Le principe de cette méthode est d’analyser la structurede la végétation sous une contrainte exprimée par les conditions écologiques stationnelles dechaque relevé (Annexe 4.1).

L’analyse factorielle des correspondances sur variables instrumentales permet d’exprimer lastructure synécologique à travers trois graphiques (Annexe 4.2).

- le premier permet l’identification de groupes de relevés ;- le second permet la description floristique de chaque groupe de relevés ;- le troisième permet d’expliquer écologiquement ces groupements floristiques.

L'AFCVI met en évidence cinq groupes de relevés phyto-écologiques comme individualiséssur le graphe 1. Le groupe G1 est composé uniquement de relevés (1) correspondant à unepartie de la haute montagne, le second G2 comprend des relevés de la haute (1) et de lamoyenne montagne (2), le troisième groupe est formé de relevés de la moyenne montagne(2), le quatrième groupe (G4) comprend un mélange de relevés de la moyenne montagne(2), des plaines et plateaux (3) et du Saghro (4), le dernier groupe G5 est constituéuniquement des relevés du secteur des plaines et plateaux (3).

Le graphe 2 correspond à la projection des espèces sur le plan factorielle F1 x F2. Lastructure de cette configuration permet de caractériser floristiquement chaque groupe derelevés mis en évidence par l’analyse sur le graphe 1 :

- Le Groupe G1 est composé par les espèces suivantes : Alyssum spinosum, Erinaceaanthyllis, Cytisus purgans, Festuca rubra, Alyssum montanum, Poa bulbosa, Festuca ovina,Ormenis mixta, Silene sp, Stipa nitans, Bupleurum atlanticum, Berberis hispanica,Bupleurum spinosum, Bromus rubens, Catananche coerulea, Astragalus ibrahimianus,Dactylis glomerata, centaurea sp, Juniperus oxycedrus, Juniperus thurifera, Euphorbianisaeensis, Prinus sp, Scorzonera undulata , Achillea millefolium et Rhus pentaphylla ;

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- Le groupe G2 est dominé par les espèces suivantes : Sanguizorba minor, Launeaarborescens, Pituranthos scoparius, Ormenis africana, Plantago albicans,Fagoniazylloides, Raphanus raphanistrum, Tamarix getula, Festuca elatior, Fraxinusxanthoxylloides, Salix sp., Quercus rotondifolia, Salvia aucheri, Buxus balearica, Ephedraalata, Juniperus phoenicea, Artemisia mesatlantica, Adenocarpus bacquei, Capparisspinosa, Genista tricuspidata, Globularia alypum, Hertia maroccana, Ormenis scariosa,Vella mairei, Thymus satureoide ;

- Le groupe G3 est constitué des espèces suivantes Artemisia herba alba, Adenocarpusbacquii, Capparis spinosa, Eruca vesicaria, Euphorbia sp., Evax pigmea, Festuca elatior,Genista trucispidata, Globularia alypum, Helianthemum lippii, Launea acanthoclada,Launea nudicolis, Lygeum spartum, Moricandia arvensis ;

- Le groupe G4 est un groupement floristique caractérisé par Randonia africana Anvillearadiata, Lavandula multifida, Atractylis humilis, Ziziphus lotus, Convolvulus trabutianus,Stipa parviflora, Withania adpressa, Buxus balearica, Stipa tenacissima, Carthamusfruticosus, Launea arborescens, Teucrium fruticans, Artemisia herba alba ;

- Le groupe G5 est caractérisé par le cortège floriqtiue suivant : Fartesia hamiltonii,Argyrholobium uniflorum, Aristida obtusa, Anabasis articulata, Astragalus armatus, Adonisdentata, Helianthemum lippi, helianthemum croceum, Herniaria fontanisei, Annarhinumfruticosum, Carthamus fruticosus, Aristida plumosa, Teucrium polium, Launea arborescens,Pituranthos scoparius, Peganum harmala, Hammada scoparia et. Stipa parviflora, Ononisnatrix. Reseda sp. Zilla spinosa.

Pour la caractérisation écologique, le graphe 3, où sont projetées les modalités desdifférentes variables, permet une description écologique de la structure floristique desdifférents groupes :

- Le groupe G1 correspond à un milieu de haute altitude supérieure à 2100 m, à expositionNord Ouest, un recouvrement de la roche dure supérieur à 50 % et un recouvrement de lavégétation supérieur à 15 % ;

- Le groupe G2 correspond à un milieu d’altitude comprise entre 1700 et 2000 mètres, derecouvrement de la roche dure de 30 à 50 %, des pierrailles entre 20 et 50 %, de végétationentre 5 et 15 %, de pente supérieure à 30% ;

- Le groupe G3 correspond à un milieu, de pente comprise entre 5 et 30%, derecouvrement de la roche entre 0 et 30%, d'exposition sud, Nord-Est et de faiblerecouvrement de pierrailles ;

- Le groupe G4 est un milieu à recouvrement de la végétation faible entre 2 à 5%, sansexposition dominante et de fort recouvrement de pierrailles ;

- Le groupe G5 est caractérisé par une faible altitude inférieure à 1700 m, d'une expositiondominante sud-ouest, de faible pente inférieure à 5% et de recouvrement de la végétationinférieur à 2%, de fort recouvrement de pierrailles plus de 70% et de l'absenced'affleurement de la roche dure.

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L'analyse n'a mis en relief que la variabilité entre les secteurs écologiques. La structureécologique exprime un gradient de la végétation Nord-sud avec des recouvrements entresecteurs très marqués : groupe 2 avec des relevés du secteur 1 et du secteur 2, groupe 3 avecdes relevés du secteur 2 et du secteur 1 et groupe 4 avec des relevés des secteurs 2, 3 et 4.

L'intensité de l'échantillonnage reste insuffisante pour exprimer et cerner la variabilité àl'intérieur de chaque secteur. Cependant, les résultats préliminaires avec la descriptionfloristique et écologique, permettent de renforcer la stratification apparente des 4 types demilieux (haute montagne, moyenne montagne, plaines et plateaux et enfin le Saghro).

Transhumance et utilisations spatio-temporelles de la biodiversité floristique

Dans la zone du projet, plusieurs types de parcours sont identifiés et décrits par leurcomposition floristique, les usagers et la période d'utilisation. Les mouvements saisonniersdes troupeaux constituent une caractéristique d'exploitation spatio-temporelle très marquéedans la zone (voir les itinéraires sur la carte). Les facteurs qui dictent les mouvements destroupeaux sont :• Les conditions climatiques (hivers très froids dans les parcours du Haut Atlas maisclémentes au Saghro) ;• La disponibilité de la végétation ;• L'accessibilité ;• Les points d'eaux sur les axes de transhumance ;• La proximité des souks et des centres de sédentarisation.

D'autres facteurs semblent différencier le choix des itinéraires et du lieu de campement,comme la qualité du pâturage dit "Ammeskou" ou "El Margued" contrairement au parcoursdit "Amoris".

3- Usages de la biodiversité

a. flore spontanée et cultivée

La vie de la population locale de la zone d'étude est étroitement liée, d'une manière directeou indirecte, à la biodiversité environnante. Parmi les usages, rapportés par les personnesressources ou constatés lors de cette étude, le pâturage, le bois de feu, la médecinetraditionnelle, l'usage aromatique, la construction, ainsi que la production de miel. Il estévident que agrobiodiversité a pour principal rôle la consommation familiale, l'alimentationanimale, la trésorerie et la semence.

• Pâturage

L 'élevage ext ensi f const i tue l'act ivi té pri nci pal e dans la zone du projet . Les besoi ns enf ourr age sont couver ts en exclusivit é ou en majeure par t ie par les ter rai ns de par cours.L 'uti li sat ion des parcour s est régie par une organi sati on sociale tr ès anci enne où chaque douarou gr oupe de douars ut il i sent des par cour s spéci f iques pendant des pér iodes données (Annexe4.3).

L es par cours de la haute mont agne, où dom ine une végétat ion à base de xér ophytes épi neusesen coussinet s, const it uent un st ock fourr ager de 3 à 4 moi s en péri ode hi vernal e. Cer tainesuti li sat ions caract éri sent les espèces de ces types de par cours :

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- Ormenis scari osa est une espèce moyennem ent appétabl e à cause de son goût am er. Ell eest uti l isée aussi dans les r ebords de toit ure pour l a protecti on des mur s et comm e boi s de feu ; - A lyssum spinosum est une espèce appétabl e, ut il i sée aussi comm e boi s de feu ; - B upleurum spi nosum est une espèce appétabl e, récol tée, br ûl ée puis donnée comm ef ourr age aux bovi ns et équi dés ; - A st ragal us i brahi mi anus et B erberi s hispanica sont deux espèces très appét abl es ; - A rt emisi a mesat lant i ca est appét abl e au st ade jeune ; - Genista tricuspidat a est appét abl e et paturée par les capri ns et drom adai res. Les ovi nsconsomm ent uniquement ses inf lor escences et les jeunes plant ules tendr es (m ai et jui n). Ell eest aussi ut i li sée com me bois de f eu. - Ononi s sp. ou mi j jou est appétabl e mai s provoque des coli ques aux capr ins en st adef loraison ;- E ri nacea ant hyl li s, T hymus sp. , B upleurum at l anti cum et Cyt isus purgens sont aussi desespèces appét ables ; - E uphorbi a ni caeensi s n’ est pas consom mée par les pet it s rum inant s. Les cham eli ns l’ am angent mais peut l eur êt re t oxi que ;- Juniperus thuri fera est coupé et donné aux ovi ns et capr ins. C’ est également une espèce deboi s de feu, médi ci nal e et expl oit ée pour l a constr ucti on ;- Herti a maroccana peut êtr e toxique pour les ovi ns mais pas pour les capri ns. Ell e est uti li sée aussi comm e boi s de feu ; - A denocarpus bacquii pr ovoque des col iques chez l es ovins et ser t aussi com m e boi s de f eu.

Certaines espèces végétales de parcours sont collectées par les femmes en été et stockéespour les périodes de soudure. L’information tirée de la discussion avec les femmes faitressortir une dizaine d’espèces, comme l’armoise blanche donné aux mulets, l’armoise bleu,Ormenis scariosa, Bupleurum atlanticum, Astragalus ibrahimianus, Bupleurum spinosum etCytisus purgens présentés aux troupeaux ovins et caprins.

• Usage médicinal

Le savoir-faire de la femme rurale en plantes médicinales est très variable et diversifié. Lesconnaissances de celle-ci varient avec l’âge, la richesse végétale de son environnementimmédiat et probablement aussi avec le revenu familial et la proximité d’un centre de santé.La nouvelle confiance que développent femmes rurales vis à vis des produitspharmaceutiques fait que ce savoir-faire est en déperdition et n’est encore bien conservé quepar certaines personnes âgées. Les femmes âgées détiennent en effet plus d’informations queleurs cadettes. Le savoir des fillettes est limité aux espèces les plus communes.

Plus d’une quarantaine d’espèces végétales sont utilisées par les femmes de la région pourleurs propriétés médicinales (Annexe 2.4). L’abondance, l’intensité d’utilisation et l’aire dedistribution varient d’une espèce à l’autre et également d’un écosystème à un autre(classement ci-après). Alili Nerium oleander, Awjtam Erinaceae, Flyou Mentha pulegium,Izaghyoul Lavandula multifida, Iziknou Artemesia herba alba, Izri Artemesia herba alba,Lharmal Perganum harmala, et Timija Mentha timija sont très largement exploitées et setrouvent dans les quatre écosystèmes.

Haute Montagne Flyou>Timija = Awermi = Izaghioul >Izikouni > AliliMoyenne Montagne Izri > Lharmal > Izikouni = Alili > Timija = Flyou = AwajtamPlaine, Plateaux et Saghro Izaghioul > Timija > Lharmal > Flyou = Alili > Taferzizt

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D’autres espèces sont par contre spécifiques à certains écosystèmes comme Angarf Vitexagnus cactus dans le Saghro, Taroubia, Itzghi Lavandula multifida en haute montagne,Aâraâr Tetraclinis articulata, Azalim Nouchen Juncus acutus, Ifssi Artemesia herba alba,Tafarzizt Citrillus sp. et Taylalout Capparis spinosa au niveau de la moyenne montagne, etOuchandgoura Adjuga iva et Lamkhinza Cleome arabica dans les plaines et plateaux.

D'autres espèces sont d’utilisation très limitée probablement à cause de leur rareté oul’ignorance de leurs propriétés médicinales par les femmes. Ce groupe comprend Awelkaz,Iferskel Launea arborescens, Imtts Fraxinus xanthoxyloides, Irgel, Matla ghoulid,Tasselgha, Tassekra, Tigisst, Tireguine, et Wigane (Annexe 2.4).

Les propriétés médicinales des espèces végétales du sud du haut Atlas sont très diversifiées.Celles-ci vont des malaises les plus courants comme le mal de tête, le mal d’estomac auxpathologies chroniques comme l’épilepsie, le diabète et les calculs rénaux (rapport du sitepilote et rapport des autres sites).

Différentes espèces médicinales peuvent être préconisées pour une même pathologie. Lescrises d’épilepsie par exemple sont traitées par Alili, Awarmi, Zariaât kazbour ou Wigan. Encas de douleurs de rhumatisme, la population de la région emploient Adghmam LhorJuniperus thurifera, Afar Cynodon dactylon, Awjtam Erinaceae, Azemrou Juncus acutus,Azegar Ziziphus lotus, Ouchandgoura Ajuga iva, Tafarzizt Citrullus sp., Taylalout Nepetaatlantica ou Triri. Et contre les maux de tête, Louard Rosa canina, Aâraâr Tetraclinisarticulata, Tirraguine, Bouzaghial, Taylalout Nepeta atlantica ou Lharmal Perganumharmala seraient efficaces.

D’autre part, une espèce végétale peut être employée pour traiter différentes maladies, àl’exemple d’Izaghioul Lavandula multifida employé contre le mal d’estomac, la teigne ducuir chevelu, le rhume et la rougeole et Lharmal Perganum harmala contre les crisesd’épilepsie, la migraine, la chute de cheveux et le mal de l’abdomen.

L’étendue de ce savoir-faire détenu par la femme rurale répercute la richesse de sonenvironnement. Néanmoins, l’exploitation irraisonnée et non durable des ressourcesmédicinales dans la zone est à tenir sérieusement en compte. La diversité des plantesmédicinales ne peut être préservée qu’à travers la sensibilisation de la population locale surle risque d’extinction, et aussi par l’apprentissage d’un mode de collecte durable, et aussides recommandations sur la période adéquate de collecte et du volume optimal à prélever.Un travail de recherche sur les possibilités de domestication et de mise en culture de cesespèces fortement convoitées peut être de grande utilité pour réduire la pression anthropiquesur ces ressources.

• Bois de feu

Près d’une soixantaine d’espèces ligneuses sont exploitées dans la zone pour des besoinsdomestiques (Annexe 2.5). La femme rurale détient un savoir-faire des espèces de bois defeu sans équivalent. Elle distingue entre les espèces par des caractères de forme et taille de laplante, le feuillage, la couleur de la fleur, les caractéristiques de combustion, l’odeur, ladifficulté de coupe ou à l’arrachage. La préférence des femmes est pour les combustionslentes, l’absence de fumée, une odeur agréable, l’absence d’épines, le non-mouillage aprèsles pluies. En absence de bois de feu de qualité, d’autres espèces sont exploitées.

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L’intensité d’utilisation des ligneux pour le bois de feu est variable selon l’espèce et lalocalité (écosystème). Ouchfoud Genista tricuspidata, Ifssi/Izri Artemisia herba alba en plusAdghmam Juniperus phoenica, Azegar Zyziphus lotus, Ighraz Carthamus fructicosa sont deloin les plus exploités. Admin, Ali Ijan, Amersit, Aslen, Ayfass, Ifssi nisserdane Artemisiasp., Issaradj, Issir, Izerkan, Karchich, Tamastri sont, d’autre part moins prélevés par lesfemmes.

Les classements ci-après sont relatifs à l’intensité d’exploitation de bois de feu parécosystème :

Haute montagneAdghman > Ifaskan > Tassaft > Tiferssa = Ouchfoud = Tardhma > Tasstha = Safsaf

Moyenne montagneOuchfoud > Igraz > Azegar = Talzazt = Ifssi > Agueltem> Ifeskan > Adeghman > Alili =Amater = Azemroy = Arraghay = Lharcha = Tayrart

Plaines, plateaux et SaghroIfssi = Azegar > Ouchfoud > Alili = Algou = Lharcha > Afzdad = Angarf = Assay > Ramt =Talmjout > Hjoujou = Ifsskan > Amater = Anderwal = Armass = Bouzghioul = Harkchoud

La diversité des espèces ligneuses exploitées comme combustible varie également d’unécosystème à un autre. Par exemple, Angarf Vitex agnus cactus est spécifique au Saghro.Bouzaghial, Harkchouch, Imtss Fraxinus xanthoxyloides, Ramt, Tamayt Tamarix sp.n’existent que dans les zones de plaines et plateaux. En haute montagne, existe toute unevariété d’espèces particulières comme Admin, Amersit, Ayfass, Aslen, Izerkan, Tardhma,Tassaft Quercus rotondifolia, Tassemlalt Salix sp, et Tifarssa Catananche coerulea. Lesespèces de moyenne montagne sont également nombreuses, Agueltem Adenocarpus bacquii,Akhlal, Arraghay, Azazer Buxus balearica, Azemroy Cytisus purgans, Igraz Carthamusfructicosa, Iziknou Thymus satureioides, Talgoutt Retama dasycarpa, Talzazt Hertiamarocana, Tasra Salsola vermiculata, Tawalt, Tayrart Teucrium fructicans, et Taza NTamlalt Catananche coerulea. Les espèces de bois de feu communes aux différentsécosystèmes sont Alili Nerium oleander, Ifassakan, Ifssi/Izri Artemisia herba alba etOuchfoud Zilla Spinosa.

Les lieux de collecte, le statut et la tendance des différentes espèces de bois de feu sont trèsclairs et précis dans d’esprit des femmes rurales. Ces dernières sont, en effet, conscientes dela richesse spécifique dans leur entourage ainsi que du risque de dégradation des ressourcesnaturelles. Leur attitude vis-à-vis de cette érosion est par contre différente selonl’organisation sociale locale et le rôle que joue la Jemaâ, la démographie et les conditionssocio-économiques locales.

• Utilisation mellifère

La biodiversité floristique est riche en espèces mellifères. L’apiculture est une activité trèsancienne et très répandue dans toute la région et constituait une source financière importantepour la population. Les conditions climatiques particulièrement sèches ces dernières annéesse sont répercutées sur cette activité. Les espèces mellifères dans la zone sont Thymus sp.,Hertia maroccana, Zilla sp., Adenocarpus bacquei, Teucrium fruticans, Ononis natrix,Launea arborescens et Buxus balearica .

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• Bois de construction

Le domaine forestier a fourni pendant longtemps un bois de qualité pour la confection deplafonds des habitations de la région. Cet usage des ressources naturelles aurait contribuésignificativement à la dégradation des forêts. Le Genévrier ou Adghmam (Juniperus sp.) aconnu, en effet, une forte régression allant jusqu’à extinction totale dans certaines localités(voir rapport site pilote et rapport autres sites). Tant que les conditions climatiques ne sontpas favorables à la régénération des différentes essences locales, il est nécessaire deréglementer l’exploitation de ces ressources et d’assurer la disponibilité d’un autre substituecomme le bois d’Eucalyptus provenant de plantations d’autres régions à climat favorable.Le développement archaïque et rapide des constructions en béton représente unetransgression aux spécificités architecturales de la région et à la diversité culturelle. Lesconstructions en pisé représentent un savoir-faire et une adaptation parfaite de l’homme àson milieu. Les populations locales reconnaissent l’avantage des bâtiments en pisé, tièdes enhiver, frais en été quand les températures sont extrêmes.

• Conservation de produits alimentaires

Le savoir-faire local relatif à la conservation des productions est riche et diversifié (voir lesdeux rapports précédants), et mérite d’être étudié et analyser dans le but d’identifier desactions de valorisation des produits de terroirs. L’abondance de certains produits pendantdes périodes spécifiques de l’année, la difficulté de leur écoulement sur les souks de larégion et la baisse de la valeur commerciale nécessitent l’étude des différentes possibilitésde valorisation et l’appui du projet.Parmi les actions qui peuvent être préconisées à ce sujet, l’encadrement de la populationlocale dans les domaines d’organisations professionnelles ou coopératives et la formationdans les techniques d’hygiène, de conditionnement, d’emballage et de conservation.L’amélioration du savoir-faire local peut aider à réaliser une valeur ajoutée au produit localet ouvrir des marchés dans les principales villes du pays, voir même à l’étranger.

b. faune sauvage et domestique

Selon les déclarations des personnes ressources, plusieurs usages sont faits de la biodiversitéfaunistique. Les plus importants sont :

• Consommation

Les activités de chasse et de pêche sont peu développées dans la région. En revanche, lebraconnage est le moyen le plus courant pour l’exploitation de la faune. Il constitue laprincipale cause de disparition de la faune sauvage (cas des Gazelles et du mouflon àmanchette). Les espèces consommées sont le lièvre, la perdrix gambra, les gangas et l’aigleroyal. Le chacal et l’Uromastix ne sont qu’occasionnellement exploités. Les poissons nefont par contre pas partie des habitudes alimentaires des habitants de la région.

• Pharmacopée traditionnelle et sorcellerie

Les espèces les plus utilisées en pharmacopée traditionnelle et en sorcellerie sont l’hyènerayée, le caméléon commun, l’Uromastix, la huppe fasciée, le corbeau et certains rapaces.

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• Commercialisation

Les espèces utilisées en pharmacopée, comme les petits animaux et leurs produits sontvendues dans les souks. Les reptiles, notamment la tortue grecque, le caméléon et la fouettequeue sont vendus aux touristes qui les utilisent comme animaux d’ornement. Il existerait untrafic bien développé d’exportation de certains reptiles de la région en Europe. Les espècesrecherchées sont la tortue grecque, la vipère à corne, la vipère de Mauritanie et le naja del’Afrique du nord.

• Eco-tourisme

La présence de la gazelle de Cuvier dans la région d’Iguernane, de la truite fario et de laloutre dans les oueds, de certains rapaces (le percnoptère d’Egypte et le gypaète barbu) et dereptiles ( le Naja, et l’Uromastix dans le Saghro) constituent des atouts inestimables pour ledéveloppement des activités d’écotourisme dans la région.

Les usages de la faune domestique sont multiples :

_ L es ovi ns, l es capr i ns et l es bovi ns consti t uent la pri nci pal e sour ce de revenu des éleveur s ; _ L es élevages ovins, bovi ns et capr ins contr i buent égalem ent à l’aut oconsomm at ion par laproduct i on de viande, de lait et de beurr e ;_ L es équi dés const it uent un moyen de transpor t de marchandi ses et de dépl acement dans lesm ouvements de t ranshum ance ;_ L es chi ens r epr ésent ent les com pagnons des ber ger s et des tr oupeaux ;_ L es pet i ts él evages (poul et , lapins, apicul t ur e) consti t uent d’ autr es sources de rent e et d'aut oconsom m at ion.

4. Perception de la biodiversité

''T'hla lhayat'', "i'lla koulchi, i'lla amane, i'lla rbi'i", "nimirou ouahd", sont des termesexprimés par certaines personnes ressource pour traduire la concept de la biodiversité. C'estune situation d'abondance des ressources en eau et en herbe, et un certain bien être enrelation avec des conditions climatiques favorables. La régénération des ressourcesvégétales est exprimée par le terme "l'khalf".

a- flore spontanée

La perception de la biodiversité par la population est discernée à travers un certain savoirlocal de la diversité des espèces, des écosystèmes et des usages. Elle est traduite égalementpar la capacité des populations à différencier d'une part entre les niveaux d'appétabilité, dedominance, de qualité de pâturage (Ameskou ou Amoriss), et d'autre part entre les aptitudesde régénération et les usages (médicinale, aromatique, bois de feu, construction,affouragement).Ce savoir-faire est limité à une population relativement âgée pratiquant ou ayant pratiqué latranshumance. La sédentarisation et la régression de l'activité de transhumance risquentd'appauvrir ce savoir local.

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b- flore cultivée

Un changement dans la perception des locaux de certaines productions et variétés a étéconstaté à plusieurs occasions. Une telle mutation peut influencer progressivement le spectredes cultures pratiquées et à long terme changer radicalement les systèmes de productionagricole. La population locale apprécie nettement la culture de pomme de terre et celle depommiers qui prennent de plus en plus d’importance dans les assolements. L’extension deces deux espèces composées d’uniquement 2 variétés améliorées homogènes, se fait audépend d’autres cultures traditionnelles, constituées de populations locales diversifiées etadaptées. Les cultures de Tafsoute, Annelii, Killou N’taghoute et Killou N’rouz ontpratiquement disparu et celles d’Ikiker et de nombreuses autres variétés locales sont enrégression drastique. Les variétés améliorées de blé tendre, et bientôt celles d’autrescultures, gagnent de plus en plus de terrain.

Plusieurs causes socio-économiques, signalées déjà dans nos deux rapports précédents, sontà l’origine de cette évolution. Il est essentiel de remédier à cet appauvrissement par untravail de soutien et de sensibilisation de la population locale, et par la valorisation et lapromotion du patrimoine local.

Pour atténuer la tendance d’érosion du matériel local et de réduire le risque d’extinction decertaines espèces, plusieurs actions peuvent être préconisées :

_ La constitution d’une collection de semences et de plants d’espèces et de variétés localesspécifiques à la zone ;

_ La création d’un jardin botanique ou seront entretenues les collections de la biodiversitécultivée locale et celle spontanée. Ce lieu constituera un espace éducatif pour les jeunesde la région ;

_ L’identification d’amateurs collectionneurs de semences et de plants dans la région etleur incitation à installer des points de vente de matériel local dans les souks en leuroffrant une formation sur les techniques de conditionnement et de stockage dessemences, et celles de propagation de plants.

_ La constitution d’une documentation illustrée des caractéristiques et fiches techniquesdu matériel local à mettre à la disposition de toute personne intéressée par laconservation ;

_ L’organisation de rencontres annuelles entre les collectionneurs mainteneurs de labiodiversité locale, accompagnées d’une exposition et d’un concours des meilleursproduits locaux, semences et plants ;

_ L’organisation d’ateliers de sensibilisation et promotion des produits de terroirs.

c- faune sauvage et domestique

La dégradation de la faune sauvage fait l’unanimité de toutes les personnes enquêtées. Lespersonnes âgées se rappellent encore de troupeaux de gazelles et de mouflons à manchettedans la région. La liste des animaux qui ont subi un déclin brutal est longue. Selon lapopulation locale, les causes de la dégradation sont attribuées à deux facteurs principaux :

_ la sécheresse prolongée ;_ l’accroissement de la population.

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Il est important de souligner que les nomades sont peu conscients du danger qui menace lafaune sauvage. Ils pensent que l’absence et la rareté de certaines espèces n'sont du qu'à undéplacement vers d’autres zones plus favorables.

5- Attitude de la population vis-à-vis de la dégradation

L'explosion démographique, le rétrécissement de l'espace et la sécheresse ont affectésignificativement la biodiversité. Cette conjoncture de rareté et de régression des ressourcesa poussé l'homme à la diversification des actions d'exploitation pour subvenir à ses besoins.Avec l'accélération de la sédentarisation, une profonde mutation du système pastoral vers lesystème agro-pastoral s'installe quoi quelle paraît non durable.Parmi les espèces fortement touchées par cette dégradation ( la régression, la disparitionlocalisée ou le recul de l'aire), on peut citer Juniperus phoenicea, Juniperus oxycedrus,Buxus balearica, Quercus rotundifolia, Astragalus ibrahimianus, Stipa nitens, Artemisiaherba alba, Thymus sp., Carthamus fruticosus, Hertia maroccana, Adenocarpus bacquei,Bupleurum spinosum, Launea arborescens, Ormenis scariosa.Les distances parcourues actuellement, comparées à l'année 1975 pour aller chercher l'Alfa(Stipa tenacissima) et le bois de feu passent respectivement de 3 à 30 km et de 1 à 10 km.

Dans le Saghro, la sévérité de la dégradation dépend dans une large mesure de la localisationpar rapport à la vallée du Dadès (accentuée à proximité de la vallée) et des lieux desédentarisation. Les ressources en eau pour les micro-parcelles installées dans les bas fondset les vallées tendent vers un tarissement.

L'état et les tendances régressives des ressources naturelles, ne sont pas sans attirerl'attention des usagers. Les déclarations des populations sur le danger de cette évolutiontémoigne de leur prise de conscience et du degré de perception de cette dégradation. Ainsi,ces populations rapportent les faits suivants:

• certaines espèces sont devenues rares : Tassaft (Quercus rotundifolia), Juniperusoxyderas;

• l'aire de certaines espèces a beaucoup reculé: Stipa tenacissima, Juniperus phoenicea,Juniperus thurifera ;

• les stocks parfois de taille considérable de bois de feu traduisent une course effrénée ensituation de pénurie (éloignement des lieux de récolte sous la pression de la collecte) ;

• avant, le genévrier était très abondant, les femmes ne ramènent que le bois mort.Aujourd’hui, elles coupent du bois vivant sur pied avec la scie ;

• le charbonnage continue à faire un facteur de dégradation de la forêt;

L'impuissance d'agir ressentie chez les populations résident dans deux facteurs trèsimportants:

• la faiblesse des moyens due à l'ampleur de la pauvreté;• la faiblesse en matière d'organisation.

Des décisions doivent impérativement être prises pour atténuer cette pression sur lesressources naturelles en développant des activités régénératrices de revenus et en agissant auniveau de l’organisation sociale.

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Des efforts au niveau local ont été déjà tentés pour la protection de certaines espèces de boisde feu, mais sans succès en raison de la non adhésion d’une certaine catégorie de lapopulation (charbonniers en particulier) et du manque d'une forte implication des autoritéslocales et des services techniques locaux et/ou régionaux.

6- Tendances et causes

La zone du projet fait partie des écosystèmes arides et désertiques fragiles ne supportant pasd’exploitations continues. La régression de l’activité de transhumance et le développementde la sédentarisation crée un déséquilibre écologique du système pouvant avoir desconséquences irréversibles sur la biodiversité.

a- biodiversité floristique

Plusieurs critères de dégradation ont été constatés au niveau de la zone du projet:• la présence d'individus sénescents et/ou desséchés de plusieurs espèces ;• l'absence de la strate herbacée annuelle;• la dégradation poussée de la végétation autour des agglomérations et des lieux de

sédentarisation ;• certaines espèces sont en voie de disparition ;• certaines espèces sont menacées ;• le savoir local en matière de conduite des troupeaux et de gestion de l'espace pastoral est

en régression.

La régression ou la disparition de certaines espèces se répercutent directement sur lesactivités en relation avec les ressources végétales et animales telles que l'apiculture,l'artisanat, l'élevage, la chasse.Comparativement à d'autres zones dans la région à vocation similaire (voir par exemple leplateau de Tassrirt), on note avec satisfaction la très faible activité de défrichement desterrains de parcours.

b- biodiversité cultivée

L’étude de l’agrobiodiversité dans la zone du projet a mis en évidence l’importance dupatrimoine végétal local, spécifique et variétal. La plupart des espèces sont formées devariétés locales diversifiées et adaptées tel le cas du maïs, de l’orge, de la fève, du petit pois,des navets, de la carotte, des courges, du figuier, du noyer, de l’amandier, du grenadier, dupêcher et de la vigne. La diversité des cultures dans la zone et celle intraspécifique justifient,de façon inéluctable, la valeur du patrimoine cultivé local.

La progression du matériel amélioré et l’utilisation de plus en plus fréquente de produits detraitement menace cependant la valeur de cette agrodiversité et la qualité del’environnement. D’autre part, la régression de certaines céréales ‘mineures’ et del’extinction totale d’autres appauvrissent la richesse des ressources cultivées locales.

c- biodiversité faunistique

Le versant sud du Haut Atlas central était jusqu’aux années 70 célèbre par l’abondance desgrands carnivores, du mouflon, de la gazelle et des grands rapaces. Actuellement, ladisparition récente de certaines espèces notamment le lynx caracal et le Porc-épic est

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signalée. D’autres espèces sont en danger de disparition comme la panthère, l’hyène rayée, lagazelle du Cuvier, le mouflon à manchette, la Gazelle dorcas, le Vautour fauve, le Vautourpercnoptère, l’Outarde houbara et le cobra. La situation du chacal et du grand corbeau estégalement préoccupante du fait de la régression rapide de leurs populations durant les dixdernières années.Certaines espèces sont en expansion numérique et spatiale notamment le Renard roux qui estentrain de gagner la niche écologique du chacal et la genette, espèce adaptée à une largegamme de milieux.

Parmi les causes de la dégradation de la biodiversité faunistique:_ Chasse, braconnage d’animaux;_ Collecte des animaux ;_ Intoxication par empoisonnement des cadavres pour la lutte contre le chacal;_ Pollution (détergents, déchets ménagers, engrais et pesticides).

Ces problèmes devraient retenir une attention particulière pour trouver des solutions adéquateset urgentes pour la santé des habitants et pour la préservation de la biodiversité. Pour luttercontre ces actions ou atténuer leurs impacts sur la durabilité de cette biodiversité faunistique,des mesures et actions de conservation doivent être entreprises en axant ces interventions surla composante sensibilisation des populations de l'importance des ressources naturelles d'unemanière générale dans leur vie quotidienne et leur devenir. L'implication des populations danstoutes les actions de conservation est un acte indispensable pour la réussite de toute mesureprise en la matière.

IV IMPLICATIONS POUR LA CONSERVATION DE LA BIODIVERSITE

La problématique de la réhabilitation/conservation de la biodiversité dans le versant sud duHaut Atlas central et le Saghro doit partir d’abord des éléments de diagnostic suivants : i)l’importance de la zone du point de vue richesse spécifique et écosystémique ; ii)l’importance de la zone en tant que limite méridionale d’extension de certaines espèces, quisont par conséquent plus vulnérables ; iii) l’état de dégradation avancé des écosystèmes etles fortes pressions qui s’exercent sur un certain nombre d’espèces.Le diagnostic élaboré dans le cadre de cette étude doit être complété en tenant compte ducontexte général de l’état des ressources naturelles, où la pauvreté, la faiblesse ou le manqued’alternatives (pour l’emploi et les activités génératrices de revenus, pour le combustible,pour les réserves fourragères) entretiennent la surexploitation. Il s’en suit, que toute actionde réhabilitation/conservation des ressources et de la biodiversité devrait être intégrée dansun programme de développement de l’ensemble de la zone. Celui-ci devrait rechercher larésolution des problèmes de fond que sont (1) les sources alternatives en énergie, (2) ledéveloppement d’activités génératrices de revenus, y compris celles liées à la nature(activités d’écotourisme), (3) la réhabilitation des milieux dégradés, notamment ceux desplaines et plateaux (de manière à ce que la complémentarité pastorale des différents terroirspuisse retrouver une base productive crédible), (4) la recherche de marchés rémunérateurspour la valorisation des produits de la zone, et (5) l’organisation des usagers des ressources.Un tel programme devrait être de nature participative tant dans son élaboration que dans sonexécution, par exemple, à travers des plans de développement de douars/groupes de douarsusagers des mêmes espaces.

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Dans le cadre d’un tel programme d’envergure, les sites clé de conservation de labiodiversité pourraient, tout en bénéficiant du contexte général favorable, représenter deszones d’intervention plus ciblée.

1- Sites clés :

Les résultats des prospections du terrain et d’approche participative conduites sur l'ensemblede la région, laissent identifier plusieurs sites d'intérêt pour la biodiversité dans sescomposantes faune, flore et agrobiodiversité.

Pour la biodiversité faunistique, cinq zones d’intérêt capital pour la conservation de la faunesauvage dans la zone d’étude sont identifiées :

_ Site des hautes M’goune : cette zone concerne les hautes altitudes d’Ighil M’goune(Jbel Talkeddite et Ighil Oumssoud), jbel Waougoulzat ainsi que les gorges etescarpements d’Iharsane jusqu’à Tighanimine. Ces localités offrent des habitats deprédilection pour le développement de populations du mouflon à manchette. Cet animaltrès connu de la haute et moyenne vallée de M’goune, n’est actuellement représenté quepar des petits groupes de 3 à 4 individus retranchés dans les zones d’accès très difficile.Cette chaîne de montagnes communique directement avec le Parc National du HautAtlas Oriental où la population du mouflon est assez importante. Cette situation offre lapossibilité d’échanges d’animaux entre les deux régions via Bel N’Ouchchen et BelAmouguer. Ainsi, les populations le mouflon pourront être reconstituées dans la hautevallée de M’goune si les conditions de quiétude et de sécurité seront instaurées.

_ Zone des « Sbaâ Chaâb » : elle englobe toutes les ondulations de plaine entre ImiN’Ouassif et Ghassat ainsi que les reliefs et les escarpements de moyenne montagnejusqu’au Jbel Aza. Ces localités ont été célèbres par l’abondance des grands carnivores(hyène, chacal), du mouflon en montagne et la gazelle dorcas sur les plaines. Lespopulations de Gazella dorcas qui faisait jadis la notoriété du site des « Sbaâ Chaâb »,ne seraient plus représentées actuellement que par 5 à 6 individus dont deux ont été vusen décembre 2002 à l’Est d’Inis N’Ouassif et trois autres repérés au Sud de Ghassat. Cesite mérite alors une attention particulière pour des objectifs de conservation etparticulièrement pour la sauvegarde de la gazelle dorcas.

_ Zone d’Iguernane : elle s’étale du lac de Tamda jusqu’au piémont de la montagne et lesterroirs de trois villages, Tigguert, Tamezrit et Taliouine Iguernane. Cette zone sedistingue du reste de la région par la présence de la gazelle de Cuvier, espèce trèsprécieuse pour la biodiversité faunistique du pays et même à l’échelle mondiale. De plus,la zone héberge la colonie de gazelles la plus importante au Nord de l’Anti Atlas.

_ Zone de Saghro : le massif de Saghro a la particularité de présenter une faible densité dela population. De part la grande diversité des habitats et des écosystèmes, le Saghrohéberge une diversité faunistique exceptionnelle même si les espèces importancenationale ou régionale ont disparus ou sont devenues rares. Des communautésfaunistiques assez riches et d’intérêt national et mondial, comme la gazelle dorcas, lemouflon à manchette, le lynx caracal, l’Uromastix et le naja, sont encore présentes dansla zone. La région du projet, telle qu’elle a été délimitée, exclue des zones d’importancerégionale en matière de biodiversité comme Agdz au Sud de Saghro jusqu'au Jbel

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Ikniouine à l’Est. Il serait à notre avis plus judicieux d’inclure ces terroirs dans la zonedu projet.

_ Zones humides : il s’agit ici des principaux cours d’eau permanents, notamment le hautTassaout, Oued M’goune, Oued Dadès ainsi que le lac du barrage Manssour Eddahbi.Ces habitats sont d’une importance primordiale pour le maintien et le développement dela faune aquatique et terrestre. Les cours d’eau avec leur couverture végétale peuventservir de couloirs de circulation et d’échange de la faune entre les différentes unités de larégion.

Ces cinq localités, revêtent un grand intérêt pour la conservation de la diversité faunistiquede la région. Elles méritent de bénéficier d’études complémentaires de diagnostic pourévaluer leurs potentialités biologiques afin d’élaborer des plans d’action et d’identifier desmesures de conservation. Ces sites clé peuvent jouer un rôle fondateur et reconstitutif de lade la faune sauvage de la région. Cependant, certaines actions urgentes sont entreprendreafin d’alléger les pressions anthropiques exercées sur ces sites (voir actions et études).

Pour la flore spontanée, certains sites présentent des potentialités aussi bien qualitatives quequantitatives et méritent des actions d'aménagement et de conservation. On peut citernotamment :

_ le site à Azaghar Niguer où l'Armoise (Artemisia herba alba) constitue un faciès biendéveloppé du point du vue densité et vigueur. Ce site semble cependant de plus en plussollicité pour la collecte de combustible. Ceci, joint au risque de l'extension desdéfrichements à des fins agricoles, font peser de sérieuses menaces sur les ressources siaucune mesure appropriée n’est prise. Préalablement à toute mesure, une étude devraitêtre conduite en vue de délimiter plus finement le site et l'extension des défrichements etd'identifier les usagers/ayants-droit, et pour proposer des actions à entreprendre, ycompris des solutions alternatives pour le combustible, l'organisation des usagers en vuede l'arrêt des défrichements et une meilleure gestion de l’espace pastorale ;

_ le site à Fartesia spp, Hammada scoparia, Teucrium polium, Aristida spp.,Helianthemum spp. et Anvillea radiata, sur le plateau situé entre Skoura et Toundoute.Ce site, bien que relativement dégradé, présente une diversité floristique à base d'espècespastorales intéressantes, comme Salsola vermiculata. Après une étude et diagnosticdétaillés de ce site (délimitation, utilisations, potentialités), des actions de réhabilitationpourraient être entreprises, notamment des mises en défens, moyennant une organisationappropriée des éleveurs accompagnée de mesures de compensation et d'incitation ;

_ les Agdals d'altitude devraient être considérés comme sites clé de conservation de labiodiversité (genévrier thurifère, Ormenis scariosa et xérophytes épineux) et pourl'organisation de la gestion des pâturages, surtout dans une optique de redynamisation dela transhumance. Ceci passe par une étude des potentialités de ces milieux et des moyensde leur amélioration, ainsi que par l'amélioration des systèmes de gestion qui intègrentles contraintes climatiques et socio-économiques ;

_ les sites à Alfa, dans le Saghro et en haute montagne du versant Sud du Haut Atlas, surlesquels s'exerce une forte pression de collecte à des fins fourragères, doivent êtresauvegardés moyennant si nécessaire des mises en défens et un programmed'amélioration des systèmes de production végétale et du disponible fourrager ;

_ les sites à genévrier rouge, en particulier ceux de Amjgag, Amskar, Aguerzgga et lavallée d'Ouzighimt. Les peuplements de cette espèce sont soumis à de fortes pressions decoupe pour le bois de chauffe et de construction. Une étude devrait être réalisée pour

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évaluer plus finement les besoins des populations, les niveaux de prélèvement actuels etleurs impacts, et proposer des actions en mesure d'atténuer la pression de coupe (sourcesalternatives d'énergie, organisation des populations d'usagers) et d’améliorer larégénération de cette espèce ainsi que celle d'autres espèces qui lui sont associées,notamment Buxus balearica, espèce endémique localisée et soumise aussi à la pressionde collecte ;

_ les sites à Teucrium fruticans et Thymus spp. en moyenne montagne présentent unpotentiel tant du point de vue floristique que pastoral et mellifère. Cependant, la pressionde pâturage et de collecte conduit à un état de dégradation avancé. Laréhabilitation/conservation de ces sites nécessite des actions en matière d'organisation,de mises en défens/enrichissement floristique et de compensation ;

_ en haute montagne, un peuplement de Pinus halepensis au niveau des gorges de l'ouedM’goune près de Tighanimine mérite d'être délimité et sauvegardé. Il en va de mêmepour un site, dans la même vallée, où le frêne est encore bien représenté. Ces sites desuperficie relativement limitée pourraient se prêter à des mesures de mises en défens etde régénération assistée, couplée, pour le pin d'Alep dont le site est très érodé, à desmesures anti-érosives ;

_ dans le Saghro, trois espèces endémiques (Anvillea radiata, Convolvulus trabutianus etWithania adpressa), sous les diverses formes d'exploitation, encourent des risquesd’extinction, au moins localisée. Des actions de conservation doivent être prises pourleur préservation. A ces trois espèces, s’ajouter Ziziphus lotus qui se maintient encoredifficilement dans cette zone limite ;

_ dans les plaines et plateaux, l'état de dégradation avancé nécessite des actions deréhabilitation (plantation d'arbustes fourragers, traitements de conservation des eaux etdes sols avec enrichissement floristique), précédées par des études diagnostic pourévaluer la faisabilité de toute action, ainsi que par l'organisation des éleveurs, et suiviespar la mise en place d'un programme participatif de gestion des ressources pastoralesainsi réhabilitées. Un préalable aux travaux de plantation consisterait dans unprogramme qui inclurait une évaluation de l'expérience en la matière dans la zone et lesmilieux similaires au Maroc, la collecte de matériel végétal autochtone, l'étude desconditions de leur installation ainsi que la réalisation d'essais d'adaptation.

L’analyse des résultats de l’étude de la diversité cultivée montre que d’une façon générale,la richesse est diffuse sur l’ensemble de la région du projet avec néanmoins une spécificitésectorielle. En effet, le choix d’espèces et de variétés pour les besoins du groupe familial etde son cheptel, fait que la distribution de cette agrobiodiversité n’est pas déterminée par desfacteurs écologiques comme celle de la flore spontanée et de la faune sauvage. Lapopulation en se déplaçant transporte des semences et des boutures pour les cultiver etdisséminent ainsi le matériel végétal le long des vallées et terrains de culture.L’analyse des données collectées à travers cette étude a permis cependant de dégagercertaines différences entre écosystèmes. Les deux écosystèmes de moyenne montagne et deplaines et plateaux sont relativement plus riches en diversité cultivée que la haute montagnedont les conditions rudes de la saison hivernale doivent être limitantes. Les deuxécosystèmes de montagne préservent encore plus de matériel local (+ 80%) que les zones deplaines, plateaux et Saghro (-75%) ou l’extinction d’espèces et de variétés locales decéréales et légumineuses est également importante. La diversité maraîchère est importanteen moyenne montagne et le Saghro et la richesse spécifique fruitière dans les deuxécosystèmes de moyenne montagne et de plaines et plateaux.Les espèces fruitières présentent une diversité au niveau de nombreux douars de moyenne ethaute montagnes tels Boutaghrar, Lamtiq, Tizgui Aït Zaghar, Asserghmout, Amezri,

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Tameslit, Boumerdoul, Aït Toukhsine, Aït Hamou, Amekchoud, et Aït Ali ou Moussa. Leslocalités dans lesquelles la diversité est réduite se trouvent au niveau des douars desédentarisation récente dans le Saghro, tels que Maoust, Assaka, Ilbour et ceux enclavésd’Ouzighimt. La population du Saghro préserve cependant certaines anciennes variétés delégumes disparues dans les zones de plaines et plateaux. Ce dernier secteur présentecependant une grande diversité spécifique due en grande partie à l’introduction de matérielvégétal amélioré (Tigharmatine, Taghzoute, et Aligh N'targa en sont des exemples).Toute localité dans la zone peut constituer un site clé potentiel pour la préservation d’une oud’un groupe d’espèces cultivées. Les vallées du Dadès et de M’goun sont convenables pourle rosier et l’olivier, les douars de la moyenne montagne pour l’amandier, le grenadier, lavigne et le pêcher, et en haute montagne, le noyer.Les cultures anciennes de céréales, de légumineuses et d'espèces maraîchères seraientprobablement mieux conservées au niveau des douars de haute montagne d’accès difficile etéloignés des souks hebdomadaires. La proximité d’un lieu de commercialisation desproduits agricoles implique souvent le désir d’intensifier le système de production végétal etd’augmenter la production par l'introduction d’espèces et variétés améliorées au dépendd’espèces et variétés traditionnelles.Les lits des oueds constituent un milieu favorable à la production de bois pour divers usages(bois de chauffe, construction). Les peupliers Populus alba et P. nigra, Tamarix spp., lelaurier Nerium oleander, les roseaux, Salix sp et Vitex agnus-castus dans le Saghro, sont desespèces très communes. D’autres espèces d’arbres et d’arbustes comme l’acacia,l’eucalyptus, peuvent être introduites dans ces milieux pour contribuer à la réduction del’impact de la collecte du bois de feu sur la biodiversité floristique spontanée de la région.

2- Thématiques proposées pour étude :

L’étude de l’inventaire de la biodiversité dans la zone du projet, entreprise dans lesconditions de ce travail et suivant les deux approches complémentaires, a permis derassembler une base de données sur les ressources naturelles de la région et leur dynamique.Dans le but d’approfondir les informations sur certains aspects et terroirs particuliers,certaines thématiques méritent d’être étudier spécifiquement, comme :• la réalisation d'études phyto-écologiques détaillées par intensification de l'échantillonnagepour cerner les structurations intra-secteurs. Ces études doivent être concrétisées sur unecarte au 1/100 000 ;• le diagnostic et quantification des pertes de la biodiversité par les pratiques de collecte dela végétation pour les divers usages ;• l’évaluation des potentialités pastorales des agdals, suivie des stades de développementdes espèces ;• la conduite d’une étude ciblée, par milieu et par catégorie d'éleveurs, sur la productionpastorale et la transhumance afin de prospecter des scénario d'évolution probable de lapratique de transhumance et de proposer des actions en matière d'organisation pour lagestion des parcours et la gestion risque en cas de sécheresse, et de valorisation des produitspour l'amélioration des revenus des populations ;• l’évaluation de la diversité variétale de certaines espèces ou groupe d’espèces danscertaines localités comme le rosier dans la vallée des M’goune, le figuier et amandier enmoyenne montagne, le maraîchage dans la localité de Tagmoute au Saghro ;• l’inventaire des espèces et variétés mineures, les contraintes et possibilités de leurextension, promotion et valorisation ;

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• l’évaluation de la biomasse produite par les espèces ligneuses des lits des oueds dans larégion, estimation de leur contribution dans le bois de feu et le bois de construction etdétermination des possibilités techniques d’amélioration et d’exploitation durable ;• la domestication et/ou de mise en culture d'espèces médicinales fortement convoitéespour réduire la pression d’exploitation humaine sur ces ressources ;• l’étude d’impact de l’ouverture de la route Demnate-Ouarzazate sur la biodiversitéfaunistique, floristique spontanée et cultivée ;• la réalisation d’un diagnostic approfondi de la biodiversité faunistique et floristique dansles sites clés ;• l’étude de l’impact de la pollution des cours d’eau sur la biodiversité faunistique ;• la caractérisation des populations d’animaux d’élevage et la détermination de leurtendance évolutive ;• l’étude de marché et de commercialisation pour une meilleure valorisation des produitsde terroirs ;• l’étude pour une meilleure valorisation des potentialités éco-touristiques dans la région ;• la caractérisation des races d’animaux d’élevage ovins et caprins et l’étude tendanciellede leurs structures génétiques.

3- Actions recommandées :

Suite à l’analyse des résultats de cette étude certaines actions préliminaires peuvent êtreentamées dans l’objectif de conservation, valorisation de la biodiversité locale ou pour lasensibilisation des différents acteurs/usagers des ressources naturelles, comme :

• la constitution d’une banque de semences et de plants d’espèces et de variétés localesmenacées spécifiques à la zone ;• la constitution d’un herbier de référence de la région ;• la sensibilisation pour une meilleure gestion des agdals par des pratiques rationnelles ;• la réhabilitation des pépinières de plantes pastorales ;• la plantation d'arbres et d'arbustes à croissance rapide pour atténuer la pression sur lavégétation naturelle notamment le peuplier, le saule, tamarix et dans le Saghro Vitex agnuscastus et ce dans le cadre de contrat programme avec les populations et divers partenaires ;• la recherche d’alternatives d’énergie renouvelable et les techniques d’économie d’énergiedans le cadre de contrat programme avec les populations et divers partenaires ;• la création d’un jardin botanique ou seront entretenues les collections de la biodiversitéspontanée et cultivée locale. Ce lieu constituera un espace éducatif pour les jeunes de larégion ;• l’identification de collectionneurs/mainteneurs de semences et de plants locaux dans larégion et leur incitation pour installer un point de vente de matériel local dans les souks. Leprojet peut leur offrir une formation sur les techniques de conditionnement et de stockagedes semences, et celles de propagation de plants ;• la constitution d’une documentation illustrée des caractéristiques et de fiches techniquesdu matériel local pour les mettre à la disposition de toute personne intéressée par laconservation ;• l’organisation de rencontres annuelles entre les collectionneurs/mainteneurs de labiodiversité locale, accompagnées d’une exposition et d’un concours des meilleurs produitslocaux, semences et plants ;• l’organisation d’ateliers de sensibilisation et de promotion des produits de terroirs ;• l’organisation de la population en groupement producteurs de produits biologiques et/ouproduits de terroirs.

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• la proposition d’activités génératrices de revenus ;• l’estimation du disponible fourrager avant chaque ouverture pour l'ajustement de lacharge animale pour la durabilité des systèmes ;• la formation des O.N.G locales en matière de connaissance et de conservation debiodiversité. Ces structures peuvent servir de meilleurs garants pour une sensibilisationcontinue et une conservation durable de la biodiversité ;• la sensibilisation des chasseurs habituels de la région, à mieux connaître la faune sauvageet le danger qui menace la survie de certaines espèces de grand intérêt du site clé et de toutela zone d’étude;• le renforcement du contrôle et de la lutte contre le braconnage et l’interdiction de l’accèsdes chasseurs aux zones sensibles ;• la sensibilisation des éleveurs aux problèmes d’empoisonnement des cadavres utilisésdans la lutte contre le chacal ;• la lutte contre la pollution des cours d’eau par :

1- la sensibilisation des habitants proches des cours d’eau ;2- l’aménagement de lieux appropriés éloignés des cours d'eau pour la lessive ;3- l’implication des associations locales.

• l’implantation de panneaux de sensibilisation des locaux et des visiteurs aux problèmesdivers ;• la sauvegarde de la race d’abeille saharienne et le développement de l’apiculture.• le développement de la race bovine de Tidili

4- Formation :

En parallèle avec les études et les actions que le projet entreprendra, le personnel du projet,celui d’appui et les partenaires auront besoins de formation sur des thématiques spécifiquesen relation avec le programme d’activités. Nos propositions à ce sujet sont de :• faire au préalable une évaluation des formations déjà reçues par les équipes d’appui pourdéterminer les besoins afin de mieux concevoir le programme de formation future;• poursuivre la formation de l'équipe d'appui au projet pour l'approfondissement desaspects concernant l'inventaire et l'évaluation de la biodiversité, tout en diversifiant àd'autres thématiques (système d'information géographique, organisation des usagers,techniques d'amélioration pastorales, gestion des parcours, gestion des aléas et des conflits);• conduire des ateliers de formation au profit d'éleveurs, d'élus, de guides de montagne, dechasseurs et d’autres usagers de la biodiversité ;• organiser une compagne d’éducation environnementale dans les écoles de la zoned’étude.

5- Indicateurs du suivi

Le suivi est un processus continu d'observation, de mesures et d'enregistrement d'un certainnombre de paramètres appelés indicateurs pouvant renseigner sur la dynamique du systèmeétudié. Ils doivent être simples à mesurer, pertinents et objectifs.Dans le cas de cette étude, les indicateurs doivent tenir compte des particularités écologiqueset socio-économiques du système.

Pour la flore spontanée, les indicateurs peuvent être regroupés en critères qualitatifs etquantitatifs :

- suivi dans des stations permanentes sur les principaux écosystèmes

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• analyse démographiquePour cette analyse démographique, des stations permanentes doivent faire l'objet du suivide la densité suivant différentes classes d'âge et de vigueur (individus morts, sénescents,adulte vigoureux, jeunes plantes, plantules et éventuellement semences dans le sol).• fréquence des espècesCe paramètre devra être évalué régulièrement pour analyse de l'évolution de la richessefloristique.

- suivi sur des transects traversant le gradient floristico-écologique de la zone• liste des espèces ;• évaluation de l'abondance et de l'état de conservation (espèces en voie de

disparition, espèces menacées);• évaluation de l'état écologique des écosystèmes (type d'utilisation, niveau de pression

et état de dégradation).

- suivi au niveau de douars• distance parcourue pour la recherche des espèces pour divers usages ;• fréquence des espèces dans les quantités de végétation collectée pour divers usages.

Ce suivi peut être réalisé par approche participative, par analyse de la compositionfloristique des stock des espèces récoltées et par les distances parcourues pour la recherchedes espèces à usages domestiques (bois de feu, construction, affouragement etc).

- suivi de certaines activités :• apiculture et artisanat ;• effectifs d'éleveurs et de bergers ;• extension des défrichements ;• extension des agglomérations et augmentation de la population sédentaire.

- suivi de l'activité pastorale et de l'élevage :• transhumance (hors zone, intérieur de la zone) ;• conduite des troupeaux (alimentaire, reproduction, santé) ;• effectifs et sources de fluctuations (ventes, mortalités).

Les indicateurs de suivi-évaluation de l’agrobiodiversité doivent tenir compte aussi de lastructure spécifique du matériel végétal que celle variétale, comme :

• inventaire exhaustif des espèces et variétés cultivées ;• liste des variétés de certaines espèces clé, présentant une richesse variétale de type

locale dans la région, telle le figuier, l’amandier, le pêcher, la courge, le navet, etc. ;• importance du matériel local par rapport au matériel amélioré en superficie pour les

annuelles et nombre d’arbres pour les ligneux et en nombre d’agriculteurs ;• nombre d’espèces et de variétés menacées ou disparues et le nombre de personnes et

de douars encore pratiquant ces cultures ;• évolution des superficies (importance) des espèces et variétés céréalières,

légumineuses, maraîchères ou du nombre de pieds pour espèces et fruitières ;• volumes des productions végétales vendues dans les souks de la région ;• ventes des semences certifiées et plants sélectionnés dans la zone ;• disponibilité de semences et de plants de variétés locales dans les souks de la région ;• changement dans les habitudes alimentaires ;

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• changement dans les systèmes de culture.

Les indicateurs relatifs aux actions de conservation et de préservation de l’agrobiodiversitéévaluent l’impact du projet sur l’évolution de la biodiversité dans la région :

• actions de promotion et de valorisation des produits de terroirs de variétés locales ;• actions de sensibilisation de la population sur la valeur du patrimoine végétal local ;• produits et sous produits de terroirs disponibles pour les visiteurs dans la zone ;• création de groupements producteurs de produits biologiques et/ou produits de

terroirs.

Les indicateurs relatifs à la biodiversité faunistique peuvent être résumes comme suit :

Pour la faune sauvage :• suivi de l'évolution du nombre d'espèces menacées ;• changement de statut de conservation des espèces menacées ;• variation annuelle des tableaux de chasse ;• variation de l’abondance des rapaces ;• évolution des effectifs des animaux d’intérêt écologique majeur ;• variation des structures des peuplements animales ;• expansion numérique et spatiale de certaines espèces animales.

Pour la faune domestique :• évolution des effectifs du cheptel par ménage ;• nombre de troupeaux transhumants/ troupeaux sédentaires ;• évolution des proportions des ovins – caprins ;• évolution de l’importance de la contribution d’élevage dans le revenu de

l’exploitation ;• nature et quantité d'aliments de bétail commercialisés ;• évolution des prix des animaux.

V. CONCLUSION

L'inventaire de la biodiversité, ainsi que l'évaluation de son état et statut, la tendance de ladégradation et les relations homme-biodiversité dans la zone, ont été parmi les objectifs decette étude. Le travail réalisé confirme les hypothèses de la tournée de reconnaissancestipulant que la zone présente une diversité de milieux se traduisant par une richessespécifique (sauvage et cultivée) et éco-systémique et une diversité des usages et des usagersdes ressources d'une manière générale. Ainsi, des conclusions peuvent être tirées aussi bienau niveau de la biodiversité qu'au niveau méthodologique.

Au niveau de la biodiversité, la zone du projet présente une hétérogénéité de situations enrapport avec la diversité des conditions écologiques, géographique, physique,démographique et socio-économique. Cette variabilité des situations s'exprime par unediversité importante de l’état de la biodiversité et des ressources naturelles.

Dans le cas de la flore spontanée, l'inventaire spécifique a permis d'établir le bilan suivant :• une diversité spécifique de 202 espèces recensées dans la zone. Cet inventaire reste relatifà la période de collecte et aux conditions climatiques de l'année ;

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• un taux d'endémisme de l'ordre de 20 / 202, presque 10% ;• une contribution des espèces annuelles d'environ 40 / 202, soit 19.8% ;• une variabilité importante de la richesse spécifique par secteur :- 164 espèces en haute montagne- 122 espèces en moyenne montagne- 80 espèces au Saghro- 97 espèces dans les plaines et plateaux• une spécificité floristique caractérisée par :- 57 espèces en haute montagne ;- 3 espèces en moyenne montagne ;- 31 espèces communes à la haute et la moyenne montagne ;- 4 espèces dans les plaines et plateaux ;- 6 espèces dans le Saghro ;- 8 espèces communes au Saghro et les plaines et plateaux ;- 42 espèces communes à l'ensemble des secteurs.

Par rapport à l'ensemble de la zone, la haute montagne apparaît être la plus diversifiée étantdonné que 57 espèces ne se trouvent que dans ce secteur.D'un point de vue diversité inter-secteurs, le nombre de 42 espèces communes aux 4 secteurs(21% du cortège floristique régional) reflète une faible similarité floristique à l'échellesectorielle et démontre une tendance vers une hétérogénéité floristique et l'absence d'unerégularité de la structure.Par ailleurs, il y a lieu de mentionner des particularités floristiques présentant un intérêt, etdont il s'agit de tenir compte dans l'établissement de programmes deconservation/réhabilitation : peuplement de Pin d'Alep, de frêne dimorphe dans la vallée duM'goune, de genévrier thurifère, peuplements de Stipa tenacissima et de genévrier rouge ensituation limite dans le Saghro, espèces endémiques menacées (Withania adpressa,Convolvulus trabutianus, Anvillea radiata).

La biodiversité écosystémique appréhendée par la combinaison de l'approche classique etl'approche participative se caractérise par l'individualisation de cinq unités floristiquesindicatrices de différents milieux écologiques.

- Le premier groupement est caractérisé par la dominance de xérophytes épineux dont lesprincipales espèces sont Alyssum spinosum, Erinacea anthyllis, Cytisus purgans,Alyssum montanum, Poa bulbosa, Ormenis mixta, Silene sp, Stipa nitans, Bupleurumatlanticum, Berberis hispanica, Bupleurum spinosum, Bromus rubens, Catananchecoerulea, Astragalus ibrahimianus, Dactylis glomerata, centaurea sp, Juniperusoxycedrus, Juniperus thurifera, Euphorbia nisaeensis, Prinus sp, Scorzonera undulata etRhus pentaphylla ; Dans ce milieu, l'altitude est supérieure à 2100 m, d'exposition nordouest, de recouvrement de la roche dure supérieur à 50 % et de recouvrement de lavégétation supérieur à 15 %. Cet habitat correspond à la haute montagne ;

- Le second groupement est dominé par les espèces suivantes : Sanguizorba minor,Launea arborescens, Pituranthos scoparius, Ormenis africana, Plantago albicans,Fagonia zylloides, Raphanus raphanistrum, Tamarix getula, Festuca elatior, Fraxinusxanthoxylloides, Salix sp., Cerces rotundifolia, Salvia aucheri, Buxus balearica,Ephedra alata, Juniperus phoenicea, Artemisia mesatlantica, Capparis spinosa, Genistatricuspidata, Globularia alypum, Hertia maroccana, Vella mairei, Thymus satureoide ;

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le milieu englobant la transition entre la haute et la moyenne montagne est caractérisépar une d’altitude comprise entre 1700 et 2000 mètres, un recouvrement de la roche durede 30 à 50 %, des pierrailles entre 20 et 50 %, de végétation entre 5 et 15 %, de pentesupérieure à 30% ;

- Le troisième groupement est constitué des espèces suivantes Artemisia herba alba,Adenocarpus bacquii, Capparis spinosa, Eruca vesicaria, Euphorbia sp., Evax pigmea,Genista trucispidata, Globularia alypum, Helianthemum lippii, Launea acanthoclada,Launea nudicolis, Lygeum spartum, Moricandia arvensis ; ce groupement a un habitatcorrespond au secteur de la moyenne montagne, de pente comprise entre 5 et 30%, derecouvrement de la roche entre 0 et 30%, d'exposition sud, nord-est et de faiblerecouvrement de pierrailles ;

- Le quatrième groupement est à base de Randonia africana Anvillea radiata, Lavandulamultifida, Atractylis humilis, Ziziphus lotus, Convolvulus trabutianus, Stipa parviflora,Withania adpressa, Buxus balearica, Stipa tenacissima, Carthamus fruticosus, Launeaarborescens, Teucrium fruticans, Artemisia herba alba ; ce groupement estcaractéristique du secteur de Saghro avec de faible recouvrement de la végétation entre2 à 5%, sans exposition dominante et de fort recouvrement de pierrailles ;

- Le dernier groupement est caractérisé par le cortège floriqtiue suivant : Fartesiahamiltonii, Argyrholobium uniflorum, Aristida obtusa, Anabasis articulata, Astragalusarmatus, Adonis dentata, Helianthemum lippi, helianthemum croceum, Herniariafontanisei, Annarhinum fruticosum, Carthamus fruticosus, Aristida plumosa, Teucriumpolium, Launea arborescens, Pituranthos scoparius, Peganum harmala, Hammadascoparia et. Stipa parviflora, Ononis natrix. Reseda sp. Zilla spinosa.Ce groupement caractérise le secteur des plaines et plateaux, milieu de faible altitudeinférieure à 1700 m, d'une exposition dominante sud-ouest, de faible pente inférieure à5% et de recouvrement de la végétation inférieur à 2%, de fort recouvrement depierrailles plus de 70% et de l'absence d'affleurement de la roche dure.

L'analyse n'a mis en relief que la variabilité entre les secteurs écologiques. La structureécologique exprime un gradient de la végétation Nord-sud avec des recouvrements entresecteurs très marqués assurant ainsi des transitions entre secteurs ayant servi comme base del'échantillonnage lors de cette étude.L'intensité de l'échantillonnage reste insuffisante pour exprimer et cerner la variabilité àl'intérieur de chaque secteur. Cependant, les résultats préliminaires avec la descriptionfloristique et écologique, permettent de renforcer la stratification apparente des 4 types demilieux (haute montagne, moyenne montagne, plaines et plateaux et enfin le Saghro).

L'état de dégradation est variable selon les types de milieu :_ La zone centrale des plaines et plateaux est la plus touchée par la dégradation du fait de

sa proximité des zones fortement peuplées ;_ En moyenne montagne, la végétation naturelle est également dégradée autour des douars

(agglomérations de sédentaires) à cause de la forte pression du pâturage et de collecte debois de feu et de fourrage pour distribution en bergerie ;

_ Le Saghro est aussi très dégradé dans sa partie proche de la vallée. En allant vers le sud,on trouve une zone de transition dont la végétation est composée essentiellementd’Artemisia herba alba et Hammada scoparia. Vers la partie extrême sud, la zone la

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plus élevée en altitude, la strate végétale est formée principalement de Stipa tenacissimaen situation limite, soumise de surcroît aux actions de coupe et de pâturage ;

_ En haute montagne, la situation est relativement meilleure. Cet écosystème constitueencore heureusement un refuge pour un certain nombre d'espèces. Grâce à l'enneigement(et au pâturage saisonnier dans le cadre de la transhumance) et l’enclavement dû àl’absence de pistes carrossables, cette partie offre encore des conditions climatiques etmicro-climatiques favorables au développement de la végétation spontanée et qui par lamême occasion constitue un biotope refuge pour la faune sauvage.

Au niveau de la faune sauvage, l’inventaire de la richesse vertébriologique du versant suddu Haut Atlas et du Saghro, se compose de 115 espèces d’oiseaux, 37 mammifères et 43reptiles.Les principaux traits qui caractérisent le peuplement d’oiseaux rencontrés dans la zoned’étude de projet sont les suivants :

_ Les Passereaux constituent le groupe le plus prépondérant. Ils sont représentés par 64espèces, soit au moins 56,4% des oiseaux de la région.

_ Les Rapaces se composent de 17 espèces dont, 14 diurnes et trois nocturnes,_ Le groupe des oiseaux liés aux milieux aquatiques est formé par une vingtaine d’espèces

vivant le long des cours d’eau. Les anatidés, étant considérés comme espèces nouvellesde la région, sont principalement inféodées à la zone de retenu du Barrage.

Vingt espèces (18%) du fond avien de la région d’étude sont considérées comme rares oumenacées. Les plus menacées sont le Pécnoptère d'Egypte, l'Aigle Royal, le Gybaète barbu,l'Outarde Houbara et la Sarcelle marbrée.

Les mammifères sont représentés par 37 espèces dans le versant sud du Haut Atlas central etle Saghro :

_ Les Chiroptères constituent le groupe le plus prépondérant. Ils sont représentés par 10espèces (soit 33 % des Mammifères inventoriés). La présence de trois autres espècesnotamment Rhinophus cafrerii, Rhinophus ferrumequinum et Tarida teniotis est fortprobable.

_ Les Rongeurs représentent le second groupe de point de vue numérique. Parmi ces micro-mammifères, deux espèces (la petite gerboise Jacullus jacullus et l’Ecureuil de barbarieespèce endémique du Maghreb) sont de grande importance locale et nationale;

_ Les Carnivores sont représentés dans la région par 8 espèces dont 2 Canidés, 2 Félidés et2 Mustélidés et un Vevirridé et un Hyaenidé. La panthère et la Hyène rayée semblentencore présentes dans la région. Le Chacal, le chat ganté et la loutre méritent de retenirplus d’intérêt pour leur conservation ;

_ Les Artiodactyles sont représentés par 4 espèces existant en populations résiduelles et trèslocalisées, la gazelle de Cuvier, la Gazelle dorcas, le mouflon et le sanglier.

Les espèces les plus menacées sont la panthère et l'hyène rayée. Les espèces rares sont lemouflon à manchette, la gazelle dorcas et la gazelle de Cuvier. Le chacal doré, la loutre et lechat ganté sont considérées comme des espèces vulnérables.

La région d’étude a la particularité d’héberger dans sa partie sud certaines espèces dereptiles et amphibiens typiquement désertiques notamment la vipère à cornes, le Fouettequeue et d’autres représentants des régions méditerranéennes comme la couleuvre Vipérine,

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la couleuvre de Montpellier, le lézard ocellé et d’Eumecès d’Algérie. La haute montagne estl'habitat de trois espèces d’un grand intérêt à l’échelle nationale et internationale, la vipèrede l’Atlas, le lézard d’Andreanszky et le gecko à paupière épineuse.

L’agrobiodiversité locale dans la zone du projet est très diversifiée grâce à la diversité desécosystèmes, le type d’exploitation familiale et les conditions socio-économiques.L’étude de l’agrobiodiversité réalisée, a mis en évidence une richesse spécifique et variétale.Cinquante-trois espèces différentes reparties comme suit y ont été inventoriées :

_ 7 céréales ;_ 7 légumineuses ;_ 11 cultures maraîchères ;_ 9 condiments ;_ 13 espèces fruitières ;_ 6 espèces ligneuses.

La richesse variétale est également significative. En effet, pour le groupe des 14 espècescéréales-légumineuses, 25 variétés différentes essentiellement de type population existent,36 variétés pour les 20 espèces maraîchères et condiments, et 31 variétés pour les 13 espècesfruitières, 98 variétés au total. Les espèces qui présentent le plus de diversité variétale sontles cultures fruitières, cas du figuier (+6 variétés), du pêcher (+3), du rosier (+3), du noyer(3), de l’amandier (3), de la vigne (3) et du grenadier (3), et chez le maraîchage la courge(4), le navet (4), la carotte (2), l’oignon (2) et la fève (3).La richesse en agrobiodiversité dans la zone est aussi mise en évidence à traversl’importance du matériel d’origine local dominant de 63,3% chez les céréales etlégumineuses, 81,8% chez les cultures maraîchères et condiments et de 86,6% chez lesfruitiers.L’analyse des données collectées à travers cette étude a permis également de dégagercertaines différences entre écosystèmes. Les deux écosystèmes de moyenne montagne et deplaines et plateaux sont relativement plus riches en diversité cultivée que la haute montagne.Les deux écosystèmes de montagne préservent encore plus de matériel local (+ 80%) que leszones de plaines, plateaux et Saghro (-75%) ou l’extinction d’espèces et de variétés localesde céréales et légumineuses est également importante. La diversité maraîchère estimportante en moyenne montagne et le Saghro et la richesse spécifique fruitière dans lesdeux écosystèmes de moyenne montagne et de plaines et plateaux.L’étude réalisée a aussi mis en évidence une certaine évolution de cette diversité cultivée.En effet, certaines cultures et variétés traditionnelles, de bonne valeur nutritionnelle, ontdisparu ou régressent rapidement à l’exemple des deux céréales Tafsoute (mil) et Anneli(millet) et des deux légumineuses Tinifine (pois) et Ikiker (orobe). Par contre, de nouvellesespèces et cultivars peu adaptés prennent de plus en plus d’importance malgré qu’ellesnécessitent un entretien intensif et détériorent la qualité de l’environnement, tels les cas de lapomme de terre et du pommier. Les introductions d'espèces nouvelles et de variétésaméliorées constituent en effet la principale menace à l'agrobiodiversité car elles sont à labase de l'érosion génétique et l'appauvrissement spécifique. D’autre part, la diversificationdes productions contribue au bien être de la population. La valorisation du matériel local etdes produits de terroir, la sensibilisation de la population, sont essentielles pour contrecarrercette tendance.

Au niveau méthodologique, l'étude a été réalisée en deux étapes :• l'étude du site pilote qui a permis de tester et d'adapter la méthodologie d'une part et a

servis de continuer la formation de l'équipe d'appui par la pratique d'autre part ;

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• l'étude des autres sites où l'équipe d'appui a assuré la collecte des données moyennantdes courtes périodes de supervision.

Conduite selon deux approches complémentaires, classique et participative, cette étude abénéficié de certains atouts méthodologiques. En effet, les équipes constituées parthématique ont été opérationnelles dès le premier jour de l'étude du site pilote et ont pumaintenir une bonne ambiance et un rythme de travail régulier le long de la période deterrain. Ceci s’est répercuté favorablement sur la qualité des informations collectées. Deplus, l'approche participative adoptée a permis de recueillir et/ou de valider aisément leshypothèses de départ, les concepts et les données concernant les différentes thématiques dela biodiversité. Après la MARP exploratoire, les équipes ont également bénéficié de lacoopération totale des populations, de leur disponibilité et de la pertinence du choix despersonnes ressources qui ont de solides connaissances en la matière de biodiversité et dumilieu. Dès le premier contact, l’établissement de la carte participative, par les personnesressources et les représentants de la population, a permis à l’équipe d’avoir une visionglobale de la zone d’étude, un support spatialisé pour l'approfondissement de l'approcheparticipative et un repère pour les observations et relevés de l'approche classique.Cependant, les formations cumulées par cette équipe d'appui aussi bien théoriques quepratiques nécessitent beaucoup plus d'encadrement de proximité de manière à en améliorerl'assimilation et ainsi aboutir à une plus grande autonomie. Les données collectées parl’équipe d’appui dans les autres sites et remises à l'équipe chargée de l'exploitation, dudépouillement et de la synthèse, manquent de détails qualitatifs qui permettent d'apprécier demanière rigoureuse l'état de la biodiversité, la perception, l'attitude et les tendances.

L’étude n’a pas été cependant sans contraintes. L’une des principales difficultés concerne leconcept même de biodiversité et son utilisation dans le contexte local. La notion debiodiversité ne pouvait être explicitée qu’à travers plusieurs exemples. Une autre série decontraintes concerne la terminologie et la phonétique des noms vernaculaires. Ainsi, enétablissant l'inventaire spécifique, un même nom pouvait correspondre à plusieurs espèces,par exemple Fertetou englobe tous les types de chauves souris, Agassis l’ensemble desfétuques. A une même espèce correspond plusieurs synonymes et/ou prononciations,comme Azoukini, Izikenou, Izekouni. Dans d’autres cas, il était impossible de déterminercertaines espèces ou variétés disparues qui sont identifiées uniquement par leur nomvernaculaire.

Ce travail a permis également de mettre en relief les impacts négatifs de la pressionanthropique sur les ressources naturelles se traduisant par : (1) un recul évident de l'aired'extension de plusieurs espèces, telles que l'Alfa ou des espèces ligneuses récoltées pour lebois de chauffe, (2) la dégradation du couvert végétal autour des agglomérations et dans lavallée autour de l'oued Dadès à cause du surpâturage et de la collecte du bois de feu, (3) larégression ou la perte totale de certaines cultures traditionnelles spécifiques à la région, (4)la raréfaction d’une catégorie de faune sauvage suite à des pratiques non raisonnées de luttecontre le chacal, de pollution des cours d'eau, de collecte pour usage médicinal ou toutsimplement pour le plaisir de chasse et de braconnage.

Les zones difficilement accessibles, encore enclavées, peuvent être considérées commemoins exposées au risque de dégradation irréversible. Elles peuvent servir comme zone deréférence pour retracer l'historique de la dégradation de la biodiversité et pour suivre sonévolution. L’analyse approfondie de ces types de milieux mérite une attention particulière.

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Au niveau de la perception de la biodiversité et de son état par les populations, ces dernièressont conscientes de l'état avancé de la dégradation des ressources et connaissent les causes àson origine. Cependant, les besoins quotidiens des ménages en bois de chauffe, en pâturageet autres usages, conjugués au manque d'organisation sociale et de gestion handicapent touteaction de conservation ou de réhabilitation des milieux dégradés.

Il importe aussi de préciser que la voie goudronnée en cours d’aménagement entre Demnateet Ouarzazate traverse une bonne partie de la zone d’étude. Ce projet de grand intérêt pour ledéveloppement de la région, risque d’avoir des conséquences préjudiciables pour certainesespèces très précieuses pour la biodiversité de la région, en particulier la gazelle de cuvier. Ilest alors temps d’attirer l’attention des décideurs pour une prise de conscience et d’engagerune étude d’impact tout en impliquant les associations locales.

L’étude de la biodiversité cultivée dans le cadre de ce travail a permis de faire un inventairede toutes les espèces cultivées dans la zone et leur distribution selon les localités. Cettediversité s’est révélée riche, importante et constituée principalement de matériel local.Cependant, cette estimation à l’aide de l’approche participative a présenté des contraintes eta sous estimé la diversité cultivée réelle et a été souligné à l’occasion des ateliers derestitution et de rapports. La population locale classe en effet sous le terme local ou belditoutes les variétés, écotypes et clones qu’elle exploite traditionnellement et sous le termeamélioré ou romi tous les cultivars introduits. Par conséquent, toute la diversité intra-spécifique, d’importance sans équivoque dans ce type d’étude, a été ainsi soustraite. Pourremédier à cet handicap et enrichir cette étude de données pertinentes pour les activités futurdu projet, certaines thématiques devront être approfondies (voir propositions d'études etd'actions).

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ANNEXES 1.1

Tableau 1a : Liste des espèces végétales inventoriées selon les secteurs écologiques,S1 (haute montagne), S2 (moyenne montagne), S3 (plaines et plateaux) et S4 (le Saghro), avecles types d'usages (Pât= pâturage, dom= usages domestiques, med= usage médicinal)

Nom scientifique Nom vernaculaire S1 S2 S3 S4 Total Pât dom medAdenocarpus anagyrifoliusAdenocarpus bacqueiAdonis dentataAlyssum scutigerumAlyssum spinosumAnabasis articulataAnnarhinum fruticosumAnvillea radiataArenaria pungensArgyrolobium uniflorumAristida obtusaAristida plumosaArtemisia herba albaArtemisia mesatlanticaAsparagus stipularisAstragalus armatusAstragalus ibrahimianusAstragalus stipularisAtractylis humilisAtriplex halimusBerberis hispanisaBorago officinalisBromus rubensBupleurum atlanticumBupleurum spinosumBuxus balearicaCalendula spCapparis spinosaCarduncellus duvauxiiCarthamus fruticosusCatananche coeruleaCirsium spCentaurea pungensCleome arabicaConvolvulus trabutianusCoronilla spCytisus purgansCynopogeon schoenanthusCynodon dactylonDactylis glomerata

AgueltemAgueltemAwrzidTaoussarghinteTifissit-niloughman

AndrwalOuayzra

AghifoufAghifoufIzri / IfssiAmnoughilalTismaoun noutbirOchkedTochktOskri niloughmaneKarziArmasAtilnouchen (Issknas)Ils nouzguerIls nougdidTazlaftAdolfsaAzzazzer

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1244142122424213142223412322342433121234

XXXXX

XXXXXXXX

XXXXXXXXX

X

X

XXX

XXX

X

XX

X

XXXXX

XX

XX

X

X

X

XX

X

X

Page 56: plantes du sud

54

Echinops spinosusEchium plantagineumEphedra fragilisErodium glaucophyllumEruca vesicariaEryngium tricuspidatumErinacea anthyllisEuphorbia (annuelle)Euphorbia nicaeensisEvax pygmeaFagonia zylloidesFarsetia aegyptiacaFarsetia hamiltoniiFestuca elatiorFestuca rubraFilago spFraxinus xanthoxyloidesGenista tricuspidataGlobularia alypumHamada scopariaHelianthemum croceumHelienthemum lippiiHerniaria fontanesiiHertia maroccanaJuniperus oxycedrusJuniperus thuriferaJuniperus phoeniceaJuncus acutusLaunea acanthocladaLaunea arborescensLaunea nudicaulisLavandula multifidaLeontodon muelleriLimonium sinuatumLotus corniculatusLygeum spartumMalva parvifloraMatiola maroccanaMarrubium desertiMedicago minimaMorettia canescensMoricandia suffruticosusMoricandia arvensisOdontospermum pygmaeumOnonis natrixOnonix sp.Ormenis africanaOrmenis scariosaPapaver sp.Paronychea argentea

TaskraTasloukhteAmaterTizrzayn'thaqayteAwardal amlalChkarWartmaa

Tanougha

TamradetTamjout(Tazourart)TamjoutAgassisse

ImtssOchfoud

AssayAsserghuzemAmenterfass

TalzazatTikkiLhorAdeghmam kouzozAzmouIfngriIferskelAghramouIzeghioulTloudiImarzghliTasfzugetTalamtTibdad nimaksaouenAguouWawmidgaAzamarTaliwakhtAwalkaizAwalkaizTit n-tiliAfzdad

RghiaItzguiIssekoughatTahlfouset

X

XXXXXXXXX

XX

XXX

XXXXXXXXXXX

X

XXX

X

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X

XXXXXX

XXXX

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XX

XX

43344413344222231333444411234442433342243224421234

XXXXXXX

XXXXXXX

XX

XXX

XXX

XXX

XXXXXX

X

XXXXX

XX

XXXX

X

XX

X

X

XX

Page 57: plantes du sud

55

Peganum harmalaPituranthos scopariosPlantago albicansPolycnemum fontaneseiPrunus prostrataQuercus rotundifoliaRandonia africanaRaphanus raphanistrumReseda villosaReseda luteolaRetama dasycarpaSalix spSalvia aucheriSalsola vermiculataSalvia verbenacaSanchus sp.Schismus barbatusScorzonera undulataSideritis montanaStipa lagascaeStipa nitensStipa parvifloraStipa tenacissimaTamarix getula.Teucrium fruticansTeucrium poliumTeucrium luteumThymelea virgataThymus satureioidesTrigonella polycerataVitex agnus castusWithania adpressaZilla spinosaZyziphus lotusAsphodelus tenuifoliusAsphodelus fistulosusAegylops ovataAntirrhinum spBromus tectorumCentranthus ruberAvena sterilisPhalaris minorSalix spSalix triandraAchillea millefoliumRanunculus spBiscutella didymaSinapis arvensisDiplotaxis sp.Chenopodium murale

Harmel

Ahnchuch

Talhlout NmksaounTassaft

IrgjdiImimTalguoutTas’mliltKhadmaTassraAlam

TarazghourTilibittamlalt Alam

AkeftouAkftouamanzalTawarghaAgriTammaitTayrartImlgzzizwiImlgzzizwi

AzoukniTizoumartAngarefHjijouOuchfoudAzgarTazyoute

XX

XX

XX

XXXXXXXX

XXXXXXX

XX

XXXXXXXXXXXXXXXX

XXXX

XXXXX

XXXXXXX

XXXXXX

XX

X

X

X

X

X

X

XXXX

XX

XX

X

XXXXX

XXX

XXXX

X

XXX

XX

XXXX

XXXXXX

XXXXXX

X

X

33421123433214424423143344313311323113111111111112

XXX

XX

XXXXXXX

XXX

XXX

XX

XXXXXXXXXX

XXXXXX

X

XX

XX

XX

XXXX

X

X

XX

X

X

Page 58: plantes du sud

56

Chenopodium vulvariaCerastium gibraltaricumCentaurea maroccanaEphedra alataEchinaria capitataFestuca ovinaGallium acuminatumGenista floridaIsatis tinctoriaHordeum murinumHieracium pseudopillosillaKoeleria vallesiacaLavandula dentataLinaria spMedicago truncatulaMedicago suffruticosaPipthaterum miliaceumPhalaris minorPinus halepensisPoa bulbosaPoa tuberosaPoa annuaPolypogon monspeliensisRosa caninaRuscus aculeatusRetama sphaerocarpaRhus pentaphyllaSangusorba minorSedum spSolanum nigrumSilene inflataStipa retortaThymus pallidusVella maireiVicia sativaTrifolium repensRumex bucephalophorusFumaria spVerbascum rotundifoliumNeppeta altanticaRuta chalepensisLinum tenuifoliumAlyssum montanumTribulus terresterReseda albaEchium trigorysumConvolvulus sp.Nolleti cassicaOrmenis mixtaFestuca arundinacea

Ankkach

Timzi n-ighrdayn

Azoumar

TalgoutRmann-oudad

Adil n-wchen

Tassmoumte

TayraretAwermi

Amnzig etmuhredTsloukhte

XXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXX

X

XXX

XXX

X

X

X

X

X

X

XX

XXXX

X

XX

X

X

X

XX

X

X

X

X

X

XX

X

X

11122223141131411112111123111211111111222111313211

XXXX

XXXXXXXX

XXXXX

XXXXXX

XX

XXXXXXXXXX

X

X

XX

X

X

X

Page 59: plantes du sud

57

Astragalus caprinusAjuga ivaDiplotaxis catholicaScabiosa stellataCrucinella sp.Dianthus crinutisMentha pelgensNerium oleanderMattiola canescensGlaucium corniculatumLeysera capillifoliaUrtica urens

Ouaouchendgoura

Tougan'tamnaTizikerteTalmaFlyouAllili

Tikzinine

XXX

XXX

X

XXX

XXXXX

X

X

X

X

X

X

X

X

133212231221

Page 60: plantes du sud

58

ANNEXE 1.2.

PROFIL HISTORIQUE

Année Evénements1940 Sécheresse / Année de "raouz"1946 Bonne année/ année de "el boun"/ 5000 ovins et 1000 caprins uniquement à

Boutaghrar/ sécheresse à Azaghar1957 Sécheresse / Forte mortalité des animaux1963 Année sèche mais pas de perte d'animaux/ transhumance vers Souss et

Taliouine/1030 têtes vers Taliouine et 1850 têtes vers Ouzighimt/1964 Année sèche/ Mortalité des animaux1965 Bonne année/Disponibilité du fourrage sur parcours/ Mortalité des équidés1966 Bonne année/ Augmentation des effectifs/Achat d'animaux en plus des

naissances/1967 Année sèche/ pas de perte d'animaux1968 Pluie tardive/ mortalité des animaux1974 Année sèche/ mortalité des animaux1975 Année très sévère19801981

Année sècheAnnée sèche

1984 Année moyennement pluvieuse/ reprise de l'activité de l'élevage1990 Année sèche/ diminution des effectifs1993 Année normale / augmentation des effectifs1996 Année moyennement sèche1997 Bonne année1998 Année sèche1999 Bonne année/ retour des transhumants de l'oriental20002001

Années très sèches/ diminution des effectifs/ Transhumance hors zone.

Page 61: plantes du sud

59

ANNEXE 2.1.

CARACTERISTIQUES DES SITES ENQUETESCOORDONNEES APPROXIMATIVES

1 MM Boutaghrar 1600 429.5 88.52 MM Alemdoune 1750 424.5 923 HM Amescar fqn 2100 417.5 101.54 MM Amerjgag 2100 424 965 MM Tizguine/Ighram Akdim 2000 431 956 HM Tighanimine 2000 431 104.57 HM Aguerzga 2000 432 1018 S Tagmout 1800 431.5 46.59 PP Tigharmatine 1600 426 79.510 S Imine Louh 1800 444 6111 PP Ilbour 1400 424 6912 HM Talat Trighen 2200 413 112.513 HM Igouramen 2200 415.5 11314 HM Taghreft 2150 418 113,515 HM Waweshki 2000 422 11516 HM

M’G

OU

N

Taghzoute 2000 425.5 11017 MM Ait Iyoub (Ait Zekri) 1900 415 9118 MM Timlilt (Kantoula) 2000 405.5 8719 MM Lamtik (Kantoula) 2000 400.5 8720 MM Tizgui (Ait Zaghar) 1900 396 9121 MM Asseghmout (Ait Zaghar) 1700 389 82.522 HM Tamaslit (Ait Aâfane) 2200 398.5 92.523 MM IM

EG

HR

AN

E

Tamezrit (Ait Aâfane) 2000 391 91.524 S Mawast 1300 389 4225 PP Assaka 1300 409.5 5526 PP Taghzoute 1300 416.5 5927 PP Amekchoud 1500 387 69.528 PP Aligh n Targa 1500 394 74.529 S Azaghar N Noughal 1350 406 4930 MM Ait Ali Moussa 1850 375 7831 MM

Pla

ine

Pla

teau

Sagh

ro

Asserghmou 1600 365 7232 MM Boumerdoul 1800 457 11333 MM Tizgui (Ait Tokhsine) 1800 454.5 11234 MM

Ait

Sedr

ate

Ait Hamou 1700 453.5 9935 HM Amerzri 2250 383.5 9636 HM Ichbakene 2200 381 94.537 HM Tassaout Noufala 2500 388.5 96.538 HM Tassgwaywart 2500 384 97.539 MM Tamzrite 2000 353.5 8140 MM Tiguert 1900 352.5 7841 MM IM

EG

HR

AN

E

Taliouine 1800 349 75

Page 62: plantes du sud

60

ANNEXE 2.2.

COMPOSITION VARIETALE PAR SITE

Bou

tagh

rar

Ale

mdo

un

Am

esca

r fq

n

Am

erjg

ag

izgu

ine/

Ighr

am A

kdim

Tig

hani

min

e

Agu

erzg

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Tag

mou

t

Tig

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atin

e

Ilbo

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Imin

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Tal

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Igou

ram

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Tag

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t

Waw

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i

Tag

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Ait

Iyou

b (A

it Z

ekri

)

Tim

lilt (

Kan

toul

a)

Lam

tik (

Kan

toul

a)

Tiz

gui (

Ait

Zag

har)

Ass

eghm

out (

Ait

Zag

har)

amas

lit (

Ait

Aâf

ane)

Tam

ezri

t (A

it A

âfan

e)

Maw

ast

Ass

aka

Tag

hzou

te

Am

ekch

oud

Alig

h n

Tar

ga

Aza

ghar

N N

ough

al

Ait

Ali

Mou

ssa

Ass

ergh

mou

Bou

mer

doul

Tiz

gui (

Ait

Tok

hsin

e)

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Ham

ou

Am

erzr

i

Ichb

aken

e

Tas

saou

t Nou

fala

Tas

sgw

ayw

ar

Tam

zrite

Tig

uert

Tal

ioui

ne

Tot

al

Céréales légumineuses par site et composition variétale18 15 9 12 12 7 11 14 19 8 7 10 6 10 10 8 9 16 25 17 18 19 16 19 9 16 17 16 15 12 10 17 16 16 9 15 9 11 11 6 11 531

10 7 5 5 7 4 6 9 7 6 5 7 5 8 10 8 7 11 12 9 11 14 12 11 5 7 9 8 10 6 7 12 11 10 7 11 6 9 9 4 9 336

6 4 1 2 2 1 1 2 6 2 1 1 1 1 0 0 1 2 8 4 2 2 1 6 3 6 6 4 4 6 3 4 4 4 1 4 3 1 0 1 1 112

2 4 3 5 3 2 4 3 6 0 1 2 0 1 0 0 1 3 5 4 5 3 3 2 1 3 2 4 1 0 0 1 1 2 1 0 0 1 2 1 1 83

Maraîchage et condiments par site et composition variétale22 19 21 19 18 15 15 18 28 19 20 12 9 10 14 8 12 16 36 20 33 26 30 21 14 11 17 16 26 17 12 19 19 18 16 22 23 21 18 15 13 75818 17 17 17 15 14 13 14 18 16 17 9 8 8 12 7 9 12 24 17 28 21 24 17 11 10 15 11 19 11 12 18 17 18 13 18 19 18 16 11 11 620

4 2 4 2 3 1 2 3 8 3 3 3 1 2 2 1 3 4 12 2 5 5 6 4 2 1 2 5 7 6 0 1 2 0 3 3 4 3 2 4 2 132

0 0 0 0 0 0 0 1 2 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 1 0 0 0 0 1 0 0 0 0 0 0 0 0 0 1 0 0 0 0 0 0 6

Fruitiers et ligneux par site et composition variétale21 17 13 26 18 15 21 19 37 8 20 8 9 10 15 12 16 21 31 24 30 26 33 8 8 20 23 28 23 20 18 20 21 21 10 27 16 15 22 13 19 784

21 16 12 19 17 13 17 16 27 8 17 6 7 7 12 10 15 19 28 23 25 27 29 5 5 18 20 27 17 19 16 19 20 20 7 21 13 12 21 11 17 679

0 1 1 7 1 2 4 3 10 0 3 2 2 3 3 2 1 2 3 1 5 1 4 2 3 2 3 1 6 1 2 1 1 1 3 6 3 3 1 2 2 1040 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 1 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 1

M M H M M H H S P S P H H H H H M M M M M H M S P P P P S M M M M M H H H H M M M

Ligne 1= total variétés ; ligne 2 = nombre variétés locales ; ligne 3 = nombre variétés améliorées ; ligne 4 = nombre variétés disparues

H = haute montagne ; M = moyenne montagne ; P = plaines et plateaux ; S = Saghro

Page 63: plantes du sud

61

ANNEXE 2.3a : Listes des espèces cultivées dans les sites enquêtés

Sites Nbr Espèces céréalières et légumineusesBoutaghrar 8 Blé dur, Blé tendre, Orge, Mais, Seigle, Fève, Petit Pois, LuzerneAlemdoun 7 Blé dur, Blé tendre, Orge, Mais, Seigle, Fève, LuzerneAmescar fqn 6 Blé tendre, Orge, Mais, Fève, Petit pois, LuzerneAmerjgag 6 Blé dur, Blé tendre, Orge, Mais, Fève, LuzerneTizguine/Ighram Akdim 6 Blé tendre, Orge, Mais, Fève, Petit Pois, LuzerneTighanimine 3 Orge, Mais, LuzerneAguerzga 5 Blé tendre, Orge, Mais, Fève, LuzerneTagmout 7 Blé tendre, Orge, Mais, Fève, Haricot, Tinifine, LuzerneTigharmatine 8 Blé dur, Blé tendre, Orge, Mais, Fève, Petit Pois, Lentille, LuzerneIlbour 6 Blé tendre, Orge, Mais, Fève, Tinifine, LuzerneImine Louh 5 Blé tendre, Orge, Mais, Fève, LuzerneTalat ighenTr 6 Blé tendre, Orge, Mais, Seigle, Fève, LuzerneIgouramen 6 Blé tendre, Orge, Mais, Fève, Petit Pois, LuzerneTaghreft 7 Blé tendre, Orge, Mais, Seigle, Fève, Ikiker, LuzerneWaweshki 9 Blé tendre, Orge, Mais, Seigle, Fève, Ikiker, Tinifine, Lentille, LuzerneTaghzoute 6 Blé tendre, Orge, Mais, Kilou N’Taghoute, Fève, LuzerneAit Iyoub (Ait Zekri) 7 Blé tendre, Orge, Mais, Fève, Ikiker, Lentille, LuzerneTimlilt (Kantoula) 9 Blé dur, Orge, Mais, Fève, Haricot, Petit Pois, Tinifine, Lentille, LuzerneLamtik (Kantoula) 12 Blé dur, Blé tendre, Orge, Mais, Seigle, Fève, Haricot, Petit Pois, Ikiker, Tinifine, Lentille, LuzerneTizgui (Ait Zaghar) 8 Blé dur, Blé tendre, Orge, Mais, Fève, Lentille, Tinifine, LuzerneAsseghmout (Ait Zaghar) 10 Blé dur, Blé tendre, Orge, Mais, Fève, Haricot, Petit Pois, Tinifine, Lentille, LuzerneTamaslit (Ait Aâfane) 12 Blé dur, Blé tendre, Orge, Mais, Seigle, Fève, Haricot, Petit Pois, Ikiker, Tinifine, Lentille, LuzerneTamezrit (Ait Aâfane) 11 Blé dur, Blé tendre, Orge, Mais, Seigle, Fève, Haricot, Ikiker, Tinifine, Lentille, LuzerneMawast 9 Blé dur, Blé tendre, Orge, Mais, Fève, Petit Pois, Tinifine, Lentille, LuzerneAssaka 5 Blé dur, Blé tendre, Orge, Fève, LuzerneTaghzoute 6 Blé dur, Blé tendre, Orge, Mais, Fève, LuzerneAmekchoud 8 Blé dur, Blé tendre, Orge, Mais, Fève, Petit Pois, Lentille, LuzerneAligh n Taghia 7 Blé dur, Blé tendre, Orge, Mais, Fève, Petit Pois, LuzerneAzaghar N Noughal 9 Blé dur, Blé tendre, Orge, Mais, Fève, Haricot, Petit Pois, Ikiker, LuzerneAit Ali Moussa 8 Blé dur, Blé tendre, Orge, Mais, Fève, Petit Pois, Lentille, LuzerneAsserghmou 9 Blé dur, Blé tendre, Orge, Fève, Haricot, Petit Pois, Ikiker, Lentille, LuzerneBoumerdoul 11 Blé dur, Blé tendre, Orge, Mais, Fève, Haricot, Petit Pois, Ikiker, Tinifine, Lentille, LuzerneTizgui (Ait Tokhsine) 10 Blé dur, Blé tendre, Orge, Mais, Fève, Haricot, Petit Pois, Ikiker, Tinifine, LuzerneAit Hamou 10 Blé dur, Blé tendre, Orge, Mais, Haricot, Petit Pois, Ikiker, Luzerne Tinifine, LuzerneAmerzri 6 Blé tendre, Orge, Mais, Seigle, Fève, LuzerneIchbakene 11 Blé dur, Blé tendre, Orge, Mais, Seigle, Tafsoute, Fève, Haricot, Petit Pois, Tinifine, LuzerneTassaout Noufala 7 Blé tendre, Orge, Mais, Fève, Petit Pois, Tinifine, LuzerneTassgwaywart 9 Blé tendre, Orge, Mais, Seigle, Anelli, Fève, Petit Pois, Tinifine, LuzerneTamzrite 8 Blé dur, Blé tendre, Orge, Mais, Fève, Tinifine, Lentille, LuzerneTiguert 4 Blé tendre, Orge, Mais, FèveTaliouine 7 Blé dur, Blé tendre, Orge, Mais, Fève, Lentille, Luzerne

Page 64: plantes du sud

62

ANNEXE 2.3b : Listes des espèces cultivées dans les sites enquêtés

Sites Espèces maraîchèresBoutaghrar 11 Pdt, Carotte, Navets, Courge, Tomate, Oignon, Poivron, Aubergine, Menthe, Coriandre, Absinthe,Alemdoun 12 Pdt, Carotte, Navets, Courge, Tomate, Oignon, Ail, Menthe, Coriandre, Absinthe, Verveine, Persil,Amescar fqn 11 Pdt, Carotte, Navets, Courge, Tomate, Oignon, Poivron, Menthe, Coriandre, Absinthe, Persil,Amerjgag 11 Pdt, Carotte, Navets, Courge, Tomate, Oignon, Poivron, Menthe, Coriandre, Absinthe, Persil,Tizguine/Ighram Akdim 10 Pdt, Carotte, Navets, Courge, Tomate, Oignon, Poivron, Menthe, Coriandre, Persil,Tighanimine 11 Pdt, Carotte, Navets, Courge, Tomate, Oignon, Menthe, Coriandre, Absinthe, Persil, Fliou,Aguerzga 10 Pdt, Carotte, Navets, Courge, Tomate, Oignon, Menthe, Coriandre, Absinthe, Fliou,Tagmout 10 Pdt, Carotte, Navets, Courge, Tomate, Oignon, Poivron, Menthe, Coriandre, Persil,Tigharmatine 17 Pdt, Carotte, Navets, Courge, Tomate, Oignon, Poivron, Aubergine, Choux, Laitue, Betterave rouge, Cumin, Menthe, Coriandre, Absinthe,

Verveine, Persil,Ilbour 12 Pdt, Carotte, Navets, Courge, Tomate, Oignon, Poivron, Melon, Pastèque, Menthe, Coriandre, Persil,Imine Louh 13 Pdt, Carotte, Navets, Courge, Tomate, Oignon, Poivron, Aubergine, Pastèque, Coriandre, Absinthe, Verveine, Persil,Talat ighenTr 9 Pdt, Carotte, Navets, Courge, Tomate, Oignon, Poivron, Menthe, Coriandre,Igouramen 8 Pdt, Carotte, Navets, Courge, Tomate, Oignon, Menthe, Coriandre,Taghreft 8 Pdt, Carotte, Navets, Courge, Tomate, Oignon, Menthe, Coriandre,Waweshki 9 Pdt, Carotte, Navets, Courge, Tomate, Oignon, Poivron, Menthe, Coriandre,Taghzoute 6 Pdt, Navets, Courge, Tomate, Oignon, Menthe,Ait Iyoub (Ait Zekri) 7 Pdt, Carotte, Navets, Courge, Tomate, Oignon, Menthe,Timlilt (Kantoula) 9 Pdt, Carotte, Navets, Courge, Tomate, Oignon, Poivron, Menthe, Absinthe,Lamtik (Kantoula) 16 Pdt, Carotte, Navets, Courge, Tomate, Oignon, Poivron, Aubergine, Melon, Pastèque, Ail, Menthe, Coriandre, Absinthe, Verveine, Persil,Tizgui (Ait Zaghar) 14 Pdt, Carotte, Navets, Courge, Tomate, Oignon, Poivron, Aubergine, Menthe, Coriandre, Absinthe, Verveine, Persil, Sauge,Asseghmout (Ait Zaghar) 16 Pdt, Carotte, Navets, Courge, Tomate, Oignon, Poivron, Aubergine, Melon, Pastèque, Ail, Menthe, Coriandre, Absinthe, Verveine, Persil,Tamaslit (Ait Aâfane) 15 Pdt, Carotte, Navets, Courge, Tomate, Oignon, Poivron, Aubergine, Melon, Ail, Menthe, Coriandre, Absinthe, Verveine, Persil,Tamezrit (Ait Aâfane) 15 Pdt, Carotte, Navets, Courge, Tomate, Oignon, Poivron, Melon, Pastèque, Ail, Menthe, Coriandre, Absinthe, Verveine, Persil,Mawast 15 Pdt, Carotte, Navets, Courge, Tomate, Oignon, Poivron, Melon, Pastèque, Ail, Menthe, Coriandre, Absinthe, Verveine, Persil,Assaka 10 Carotte, Navets, Courge, Tomate, Oignon, Poivron, Aubergine, Menthe, Coriandre, Absinthe,Taghzoute 9 Carotte, Navets, Courge, Tomate, Oignon, Poivron, Menthe, Coriandre, Absinthe,Amekchoud 12 Pdt, Carotte, Navets, Courge, Tomate, Oignon, Poivron, Aubergine, Menthe, Coriandre, Absinthe, Verveine,Aligh n Taghia 12 Pdt, Carotte, Navets, Courge, Tomate, Oignon, Poivron, Melon, Pastèque, Menthe, Coriandre, Absinthe,Azaghar N Noughal 16 Pdt, Carotte, Navets, Courge, Tomate, Oignon, Poivron, Aubergine, Melon, Pastèque, Ail, Menthe, Coriandre, Absinthe, Verveine, Fennigrec,Ait Ali Moussa 11 Pdt, Carotte, Navets, Courge, Tomate, Oignon, Poivron, Menthe, Coriandre, Absinthe, Verveine,Asserghmou 12 Pdt, Carotte, Navets, Courge, Tomate, Oignon, Poivron, Menthe, Coriandre, Absinthe, Verveine, Persil,Boumerdoul 14 Pdt, Carotte, Navets, Courge, Tomate, Oignon, Poivron, Aubergine, Ail, Menthe, Coriandre, Absinthe, Verveine, Persil,Tizgui (Ait Tokhsine) 15 Pdt, Carotte, Navets, Courge, Tomate, Oignon, Poivron, Aubergine, Ail, Cumin, Menthe, Coriandre, Absinthe, Verveine, Fliou,Ait Hamou 14 Pdt, Carotte, Navets, Courge, Tomate, Oignon, Poivron, Aubergine, Menthe, Coriandre, Absinthe, Verveine, Persil, Fliou,Amerzri 8 Pdt, Carotte, Navets, Courge, Tomate, Oignon, Menthe, Absinthe,Ichbakene 11 Pdt, Carotte, Navets, Courge, Tomate, Oignon, Poivron, Menthe, Coriandre, Absinthe, Fliou,Tassaout Noufala 13 Pdt, Carotte, Navets, Courge, Tomate, Oignon, Poivron, Ail, Menthe, Coriandre, Absinthe, Persil, Fliou,Tassgwaywart 13 Pdt, Carotte, Navets, Courge, Tomate, Oignon, Poivron, Ail, Menthe, Coriandre, Absinthe, Persil, Fliou,Tamzrite 11 Pdt, Carotte, Navets, Courge, Tomate, Oignon, Poivron, Menthe, Coriandre, Absinthe, Persil,Tiguert 10 Pdt, Carotte, Navets, Courge, Tomate, Oignon, Menthe, Absinthe, Verveine, Fliou,Taliouine 10 Pdt, Carotte, Navets, Courge, Tomate, Oignon, Poivron, Menthe, Coriandre, Absinthe,

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ANNEXE 2.3c : Listes des espèces cultivées dans les sites enquêtésSites Espèces fruitières et ligneuses exploitéesBoutaghrar 16 Noyer, Amandier, Figuier, Pommier, Grenadier, Olivier, Pêcher, Vigne, Cognassier, Abricotier, Rosier, Prunier, Poirier, Peuplier, Laurier, Roseaux,Alemdoun 9 Noyer, Amandier, Figuier, Pommier, Pêcher, Vigne, Rosier, Peuplier, Roseaux,Amescar fqn 7 Noyer, Amandier, Pommier, Pêcher, Vigne, Rosier, Peuplier,Amerjgag 12 Noyer, Amandier, Figuier, Pommier, Olivier, Pêcher, Vigne, Cognassier, Abricotier, Rosier, Prunier, Roseaux,Tizguine/Ighram Akdim 12 Noyer, Amandier, Figuier, Pommier, Olivier, Pêcher, Vigne, Cognassier, Abricotier, Rosier, Peuplier, Roseaux,Tighanimine 10 Noyer, Figuier, Pommier, Pêcher, Vigne, Rosier, Peuplier, Tamaris, Laurier, Roseaux,Aguerzga 13 Noyer, Amandier, Figuier, Pommier, Grenadier, Olivier, Pêcher, Vigne, Rosier, Peuplier, Tamaris, Laurier, Roseaux,Tagmout 13 Amandier, Figuier, Pommier, Grenadier, Olivier, Pêcher, Cognassier, Abricotier, Rosier, Prunier, Peuplier, Roseaux, Angarf,Tigharmatine 17 Noyer, Amandier, Figuier, Pommier, Grenadier, Olivier, Pêcher, Vigne, Cognassier, Abricotier, Rosier, Prunier, Poirier, Peuplier, Tamaris, Laurier,

Roseaux,Ilbour 5 Amandier, Figuier, Pêcher, Peuplier, Roseaux,Imine Louh 11 Noyer, Amandier, Figuier, Pommier, Olivier, Pêcher, Vigne, Abricotier, Rosier, Peuplier, Roseaux,Talat ighenTr 4 Noyer, Pommier, Peuplier, Tamaris,Igouramen 5 Noyer, Pommier, Poirier, Peuplier, Tamaris,Taghreft 5 Noyer, Pommier, Pêcher, Peuplier, Tamaris,Waweshki 11 Noyer, Amandier, Pommier, Pêcher, Vigne, Cognassier, Abricotier, Prunier, Poirier, Peuplier, Tamaris,Taghzoute 9 Noyer, Amandier, Figuier, Pommier, Pêcher, Vigne, Abricotier, Peuplier, Tamaris,Ait Iyoub (Ait Zekri) 11 Noyer, Amandier, Figuier, Pêcher, Vigne, Abricotier, Peuplier, Tamaris, Laurier, Roseaux, Salix,Timlilt (Kantoula) 12 Noyer, Amandier, Figuier, Pommier, Grenadier, Pêcher, Vigne, Abricotier, Rosier, Peuplier, Laurier, Roseaux,Lamtik (Kantoula) 16 Noyer, Amandier, Figuier, Pommier, Grenadier, Olivier, Pêcher, Vigne, Abricotier, Rosier, Prunier, Peuplier, Tamaris, Laurier, Roseaux, Salix,Tizgui (Ait Zaghar) 16 Noyer, Amandier, Figuier, Pommier, Grenadier, Olivier, Pêcher, Vigne, Cognassier, Abricotier, Rosier, Peuplier, Tamaris, Laurier, Roseaux, Salix,Asseghmout (Ait Zaghar) 17 Noyer, Amandier, Figuier, Pommier, Grenadier, Olivier, Pêcher, Vigne, Cognassier, Abricotier, Rosier, Poirier, Peuplier, Tamaris, Laurier, Roseaux, Salix,Tamaslit (Ait Aâfane) 17 Noyer, Amandier, Figuier, Pommier, Grenadier, Olivier, Pêcher, Vigne, Cognassier, Abricotier, Rosier, Prunier, Peuplier, Tamaris, Laurier, Roseaux, Salix,Tamezrit (Ait Aâfane) 17 Noyer, Amandier, Figuier, Pommier, Grenadier, Olivier, Pêcher, Vigne, Cognassier, Abricotier, Rosier, Prunier, Peuplier, Tamaris, Laurier, Roseaux, Salix,Mawast 6 Amandier, Pommier, Olivier, Rosier, Tamaris, Laurier,Assaka 5 Amandier, Pommier, Olivier, Poirier, Angarf,Taghzoute 15 Noyer, Amandier, Figuier, Pommier, Grenadier, Olivier, Pêcher, Vigne, Cognassier, Abricotier, Rosier, Peuplier, Tamaris, Laurier, Roseaux,Amekchoud 16 Noyer, Amandier, Figuier, Pommier, Grenadier, Olivier, Pêcher, Vigne, Cognassier, Abricotier, Rosier, Prunier, Peuplier, Tamaris, Laurier, Roseaux,Aligh n Taghia 15 Noyer, Amandier, Figuier, Grenadier, Olivier, Pêcher, Vigne, Cognassier, Abricotier, Rosier, Poirier, Peuplier, Tamaris, Laurier, Roseaux,Azaghar N Noughal 16 Noyer, Amandier, Figuier, Pommier, Grenadier, Olivier, Pêcher, Vigne, Cognassier, Abricotier, Rosier, Prunier, Peuplier, Tamaris, Laurier, Roseaux,Ait Ali Moussa 15 Noyer, Amandier, Figuier, Pommier, Grenadier, Olivier, Pêcher, Vigne, Cognassier, Abricotier, Rosier, Peuplier, Tamaris, Laurier, Roseaux,Asserghmou 13 Noyer, Amandier, Figuier, Pommier, Grenadier, Olivier, Pêcher, Vigne, Abricotier, Rosier, Tamaris, Laurier, Roseaux,Boumerdoul 16 Noyer, Amandier, Figuier, Pommier, Grenadier, Olivier, Pêcher, Vigne, Cognassier, Abricotier, Rosier, Peuplier, Tamaris, Laurier, Roseaux, Angarf,Tizgui (Ait Tokhsine) 16 Noyer, Amandier, Figuier, Pommier, Grenadier, Olivier, Pêcher, Vigne, Abricotier, Rosier, Poirier, Peuplier, Tamaris, Laurier, Roseaux, Angarf,Ait Hamou 16 Noyer, Amandier, Figuier, Pommier, Grenadier, Olivier, Pêcher, Vigne, Cognassier, Abricotier, Rosier, Peuplier, Tamaris, Laurier, Roseaux, Angarf,Amerzri 7 Noyer, Pommier, Pêcher, Rosier, Peuplier, Tamaris, Salix,Ichbakene 16 Noyer, Amandier, Figuier, Pommier, Grenadier, Olivier, Pêcher, Vigne, Cognassier, Abricotier, Prunier, Peuplier, Tamaris, Laurier, Roseaux, Salix,Tassaout Noufala 10 Noyer, Amandier, Figuier, Pommier, Grenadier, Pêcher, Vigne, Abricotier, Peuplier, Laurier,Tassgwaywart 11 Noyer, Amandier, Figuier, Pommier, Grenadier, Pêcher, Rosier, Peuplier, Laurier, Roseaux, Salix,Tamzrite 14 Noyer, Amandier, Figuier, Pommier, Grenadier, Olivier, Pêcher, Vigne, Rosier, Peuplier, Tamaris, Laurier, Roseaux, Salix,Tiguert 9 Noyer, Amandier, Figuier, Pommier, Pêcher, Vigne, Peuplier, Roseaux, Salix,Taliouine 13 Amandier, Figuier, Pommier, Grenadier, Olivier, Pêcher, Vigne, Abricotier, Rosier, Peuplier, Tamaris, Laurier, Roseaux,

N.B. : information manquante sur l’espèce salix au niveau du site pilote

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ANNEXE 2.4

Fréquences des espèces médicinales utilisées par écosystème

Nom Local Nom latin F.E. C.P. EcosystèmeAâraâr Tetraclinis articulata 1 * MMAdel Bryona sp. *Adghmam Lhor Juniperus thurifera 7 ** HM; MMAfar Cynodon dactylon 3 * MMAlili Nerium oleander 21 ***** MM; PP; HMAngarf Vitex agnus cactus 2 * SAssay Hammada scoparia *Awarmi Ruta montana 11 *** HM; PPAwelkaz Moricandia arvensis 1 * HMAwjtam Erinaceae 15 **** MM; HMAzalim Nouchen Juncus acutus? 3 * MMAzemrou Juncus acutus 4 * MM; PP; HMAzegar Ziziphus lotus *Ferkejout Marrubium vulgare 3 * HM; MMFlyou Mentha pulegium 24 ***** MM; HM; PPHarast lhajar Sedum sp. *Gengeth 3 * MM; HMIferskel Launea arborescens 1 * MMIfssi Artemesia herba alba 11 *** MMImtts Fractamus xanthoxyloides 1 * HMIrgel 1 * HMIssir 2 * MMItzghi Lavandula marrocana 3 * HMIzaghyoul Lavandula multifida 20 ***** PP; HM’ MMIziknou Artemesia herba alba 23 ***** MM; HM; PPIzri Artemesia herba alba 21 ***** MMLamkhinza Cleome arabica 2 * PPLharmal Perganum harmala 25 ***** MM, PPLikama Mentha viridis *Louard Rosa canina 3 * MM; PPLouiza Aloysia triphylla 1 * MMMatla ghoulid 1 * MMMentha 4 * HM ; MMOuarkdouj 1 * MMOuchandgoura Adjuga iva 8 ** PPTafarzizt Citrillus sp. 6 ** MMTagheltemt Adenocarpus sp. 2 * HM ; MMTaroubia 2 * HMTasselgha 1 * MMTassekra Echinops spinosus 1 * MMTaylalout Capparis spinosa 5 ** MMTigisst 1 * MM; PP; HMTimija Mentha timija 27 ***** MMTireguine 1 * HMTriri *Wawarmidja Marrubium desertii *Wigane 1 * MM ; PPZariat Kazbour Coriandrum sativum 6 **

F.E = fréquence d’exploitation,C.P = catégories de prélèvement (**** très prélevé, .., * peu prélevé)

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ANNEXE 2.5 : Fréquences d’exploitation des espèces de bois de feu

Nom local Nom latin F.E. C.P. EcosystèmesAdghman Juniperus phoenica 16 **** HM; MMAdmin 1 * HMAfzdad Ononis natrix 8 ** PP; SAghzir 4 * HM; MMAgueltem Adecarpus bacquii 15 *** MMAkhlal 3 * MMAlgou 9 ** PP; SAli Ijan 1 * HMAlili Nerium oleander 14 *** PP; S; MMAmater Ephedra fragilis 5 ** MM; PPAmersit 1 * HMAnderwal Anvillea radiata 2 * PP; SAngarf Vitex agnus cactus 7 ** SArmass Atriplex halimus 3 * PP; SArraghay 6 ** MMAssay Hammada scoparia 7 ** PP; SAsslen 1 * HMAyfass 1 * HMAzazer Buxus balearica 10 *** MMAzegar Zyziphus lotus 16 **** MM; PPAzemroy Erinocea antylis 5 ** MMBouzaghial Lavandula marrocana 2 * PPHarchkouk 2 * PPHjoujou Withania adpressa 5 ** PP; SIfassakan 14 *** HM; MM; PPIfssi nisserdan Artemesia sp. 1 * PPIfssi/Izri Artemesia herba alba 38 ***** PP ; S ; MMIgraz Carthamus fructicosa 18 **** MMImtss Fraximus xanthoxyloides 2 * PP,Isseradj 1 * MMIssir 1 * MMItzri Ormenis scariosa 6 ** MMIzerkan 1 * HMIziknou Thymus satureioides 13 *** MMKarchich 1 * MMLharcha Zilla macroptera 14 *** MM ; PPLkhadma 3 * MMOuchfoud Genista tricuspidata 30 ***** MM, PP, HMRamt 4 * PPSafsaf Populus spp. 3 * HM ; MMTagueltamt Hertia marocana 4 * MMTalgoutt Retama sphaerocarpa 2 * MMTalmjout Farsetia aegyptiana/hamiltoni 5 ** PP; MMTalzazt Hertia marocana 14 *** MMTamasstri 1 * MMTamayt Tamarix sp. 7 ** PPTardhma Cytisus prugans ssp. blansae 3 * HMTasra Salsola vermiculata 2 * MMTassaft Quercus rotondifolia 6 ** HMTassemlalt Salix sp. 2 * HMTasstha Globularia alypum/vulgaris 3 * HM; MMTawalt 2 * MMTayrart Nepeta atlantica 3 * MMTayssatmin 2 * MMTaza N Tamlalt Catananche coerulea 2 * MMTifarssa Catananche coerulea 3 * HMTighfert Rosa canina 3 * HM ; MM

F.E = fréquence d’exploitation, C.P = catégories de prélèvement (**** très prélevé, .., * peu prélevé)

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Annexe 3.1 : Liste des oiseaux dans la zone du projet

Espèces Non latin Statut Nom verna.1. Grèbe huppé Podiceps cristatus H, Ns2. Cigogne blanche Ciconia ciconia Ne Ali Oussouaou Bib3. Héron garde bœufs Bubulecus ibis Ns (Mr) H Tafoulouste n'ouaman App, Obs4. Aigrette garzette Egretta garzetta Mh, Ne Obs5. Héron cendré Ardea cinerea Mp, Ns Obs6. Héron crabier Ardeola ralloides H r Bib7. Flamant rose Phoenicoptérus ruber Mh Bib8. Spatule blanche Platalea leucorodia Mh Bib9. Foulque macroule Fulica atra Ns Obs10. Tadorne casarca Tadorna ferruginea Mh Ns Taghat N’ouaman Obs11. Tadorne de belon Tadorna tadorna Mh Bib12. Sarcelle marbrée Marmaronetta angustirostris Ns, (Ne) Bib13. Canard colvert Anas platyrhychos Mh,Ns Obs14. Canard chipeau Anas stepera Mh Bib15. Canard siffleur Anas penelops Mh Bib16. Canard pilet Anas acuta Mp, Mh Bib17. Canard souchet Anas clypeata Mh Bib18. Aigle royale Aquila chrysaetos Ns Tamedda App, Obs19. Aigle de Bonelli Hieraaetus fasciatus Mp Tassouyante App, Obs20. Aigle botté Hieraeetus pennatus Mp Isghi App, Obs21. Vautour fauve Gyps fulvus Ns Igder App22. Percnoptère d’Egypte Neophron percnopterus Mp(Ne) r Merzighssane App23. Milan noir Milvus migrans Mp, Ns Tassiouante App24. Buse féroce Buteo rufinus Ns Moulkhatem App, Obs25. Busad cendré Circus pigargus Mp Bib26. Balbuzard pêcheur Pandion haliaetus Mh Bib27. Epérvier d’Europe Accipiter nisus Mp Bib28. Faucon pèlerin Falco peregrinus Mp El Baz App29. Faucon lanier Falco biarmicus Ns El BAz App30. Faucon crécerelle Falco tinnunculus Ns Ahyayyou App, Obs31. Perdrix gambra Alectoris barbara Ns Taskourte App, Obs32. Caille des blés Coturnix coturnix Mp, Ne , r Tazerkella App33. Outarde houbara Chlamydotis undulata Ns Ahbar App34. Petit gravelot Charadrius dubius Ns Obs35. Oedicnème criard Burhinus oedicnemus Mp (Ne) Tourrouz App36. Ganga tacheté Pterocles senegallus Ns Iguerremt App37. Ganga couronné Pteroclescoronotus Ns Iguerremt App38. Tourterelle des bois Streptopelia turtur Ne (Mp) Timilla App, Obs39. Pigeon biset Columba palumbus Ns Atbir App, Obs40. Pigeon ramier Columba palumbus Ns Aztout App, Obs41. Coucou gris Cuculus canorus Mp Bib42. Hibou grand-duc Bubo (bubo) ascalaphus Ns Agayyouyne App43. Hibou petit duc Otus scops Mp Obs44. Chouette chevêche Athene noctua Mp Tanouhte App, Obs45. Engoulevent d’Europe Caprimulgus europaeus M Megunétes App, Obs46. Engoulevent à collier roux Caprimulgus ruficollis Mp Megunétes Bib47. Guêpier d’Europe Merops apiaster Mp Bayfroune Agthid n’Oudayen App, Obs48. Martin pêcheur Alcedo atthis Ns Azrou N'ouaman App, Obs49. Rollier d'Europe Coraciasgarrulus Mp, Ne Cherrakrak App

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50. Huppe fasciée Upupa epops Mp,( Ne) Tibiboute App, Obs51. Pic de Levaillant Picus vaillatii Ns Tamenkebtdia App, Obs52. Alouette hausse col Eremophila alpestris Ns Obs53. Sirli du désert Alaemon alaudipens Ns Obs54. Ammomane du désert Ammomanes deserti Ns Tamerkoute, Tidii App, Obs55. Ammomane élégante Ammonanes cincturus Ns obs56. Cochevis Huppé Galerida cristata Ns Tata Siid, Bou Siid App, Obs57. Alouette calendrelle Calandrella cinerea Mp, Ns Bib58. Hirondelle de rochers Hirundo rupestris Mh Obs59. Hirondelle rustique Hirundo rustica Ne Tifliliste Obs60. Hirondelle du désert Ptynoprogne fuligula Ns Tifliliste Obs61. Pipit rousseline Anthus campestris Mp Tagudite N'ouly App, Obs62. Pipit des prés Anthus pratensis Mh Obs63. Bergeronnette grise Motacilla alba Mh Tagudite N'ouly App, Obs64. Bergeronnette des ruisseaux Motacilla cinerea Mp App, Obs65. Bergeronnette printanière Motacilla flava Mp Tagudite n'ouly App, Obs66. Bulbule des jardins Pycnonotus barbatus Ns Ali Bajda App, Obs67. Pie grièche grise Lanius excubitor Ns Sard Oukhchine App, Obs68. Pie grièche à tête rousse Lanius senators Ne Sard Ousbih App, Obs69. Rousserolle effarvatte Acrocephalus cirpaceus Mp Mout Lahsen App, Obs70. Rousserolle turdouide Acrocephalus arundinaceus Mp, Ns Mout Lahsen App, Obs71. Phragmite des joncs Acrocephalus schoenobaenus Mp Bib72. Cisticole des joncs Cisticola juncidis Ns Bib73. Hypolaïs pale Hippolais pallida Ne Sibbou Obs74. Fauvette de l’Atlas Sylvia deserticola Ns Sibbou Bib75. Fauvette grisette Sylvia communis Mp Sibbou Obs76. Fauvette des jardins Sylvia borin Mp Sibbou Obs77. Fauvette mélanocéphale Sylvia melanocephala Mp (Mh) Sibbou Obs78. Fauvette orphée Sylvia hotensis Ne Sibbou Obs79. Pouillot véloce Phylloscopus collybita Mh Sibbou Obs80. Pouillot fitis Philloscopus trochilus Mp Sibbou Bib81. Gobemouche noir Ficedula hypoleuca Mp Obs82. Gobemouche gris Muscicapa striata Mp Obs83. Traquet tarier Saxicola rubertra Mp Obs84. Merle bleu Monticola salitarius Ns Tajachkounte App, Obs85. Traquet rilleur Oenanthe lugens Ns Obs86. Traquet à tête blanche Oenanthe leucopyga Ns Tamenkhirte App, Obs87. Traquet du désert Oenanthe deserti Ns Tislit N’Egdad App, Obs88. Traquet motteux Oenanthe Oenanthe Mp Obs89. Rubiette de moussier Phoenicurus moussieri Ns (Ne) Merghine meferkachen App, Obs90. Rouge-queue à front blanc Phoenicurus phoenicurus Mp, Ne Merghine Mekerzi App, Obs91. Rouge-queue noir Phoenicurus ochruros Mh Merghine Tassettihte App, Obs92. Rougegorge Erithacus rubecula Mh Tamenhenna App, Obs93. Agrobate roux Cercotrichas galactotes Ne Souf App, Obs94. Merle noir Turdus merula Ns Assabachaou, Assabbane App, Obs95. Merle à plastron Turdus torquatus Mh Boutezra, Tassabbante App, Obs96. merle bleu Monticola solitarius Ns App, Obs97. Grive draigne Turdus viscivorus Ns Obs98. Mésange bleue Parus caeruleus Ns Tamzilte App, Obs99. Cincle plongeur Cinclus cinclus Ns Tafoullous n'ouamane App, Obs100. Bruant fou Emberiza cia Ns Boussammoune Obs101. Bruant striolé Emberiza striolata Ns Tibebte App, Obs102. Pinson des arbres Fringilla coelebs Ns Obs

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103. Verdier d’Europe Chloris chloris Ns Timimounte obs104. Serin cini Serinus serinus Ns Timimounte obs105. Chardonneret Cardeulis cardeulis Ns (Ne) Tikarkechte App, Obs106. Bouvreuil githagine Bucanetes githagenus Ns Azouk App, Obs107. Bouvreuil à aille rose Rhodopechys sanguinea Ns Azouk App, Obs108. Linotte mélodieuse Acanthis caabina Ns Obs109. Moineau domestique Passer domesticus Ns App, Obs110. Loriot d’Europe Oriolus oriolus Mp Obs111. Pie bavarde Pica pica Ns Bajda App112. Crave à bec rouge Pyrrhocoraxp Pyrrhocorax Ns Tikajjout App, Obs113. Choucard à bec jaune Pyrrhocorax graculus Ns Tikajjoute App, Obs114. Grand corbeau Corvus corax Ns Ahakkar App, Obs115. Corbeau brun Corvus ruficollis Ns Agayouar Bib

Ns : Nicheur sédentaire ; Ne : Nicheur estivant ; Mp : Migrateur de passageMh : Migrateur hivernant ; r : Rare

App : Approche participative ; Bib : Bibliographie ; Obs : Observé ; Tr : Trace

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Annexe 3.2 : Liste des mammifères dans la zone du projet

Espèces Non scientifique nom vernaculaireInsectivores

4. Hérisson d’Algérie Erinaceus algirus Boumhand App, Obs.5. Musaraigne musette Crocidura russula Bib.

Macroscélide6. Macroscélide de Rozet Elephantilus rozeti Tamentesso App

Chiroptères7. Petit Rhinopome Rhinopoma hardwikei Fertettou App, Obs8. Petit rhinolophe Rhinophus hipposideros Fertettou Bib9. Rhinolophe euryale Rhinophus euryale Fertettou Bib10. Rhinolophe de Blasius Rhionolophus blasii Fertettou Bib11. Trident Asellia trident Fertettou Bib12. Petit murin Myotis blythi Fertettou Bib13. Pipistrelle de Savi Pipistrellus de savii Fertettou Bib14. Pipistrelle de kuhl Pipistrellus kuhli Fertettou Bib15. Sérotine Eptesicus serotinus Fertettou Bib16. Oreillard gris Plecotus austriatus Fertettou Bib

Lagomorphes17. Lièvre Lepus capensis Aoutoul, Taoutoulte App, Obs.

Rongeurs18. Ecureuil de Barbarie Atlantoxerus getulusz Agbour, aqbour App, Obs.19. Mulot sylvestre Apodemus sylvaticus Bib20. Petite gerboise Jaculus jaculus App21. Gerbille champêtre Gerbillus campestris Obs.22. Mérione de chaw Merioes chawwi App, Obs.23. Mérione à queue rouge Meriones libycus Bib, Obs.24. Rat noir Rattus rattus Igharda App, Obs.25. Souris domestique Mus musculus Igharda App, Obs.26. Souris sauvage Mus spretus Igharda Bib27. Lérot Eliomys quercinus Bib28. Gundi Ctenodactylus sp Akhartoune App

Carnivores29. Hyène Rayée Hyaena hyaena Ifis App30. Panthère Panthera pardus Aghulas App31. Chat ganté Felis libyca Aourta App32. Chacal doré Canis aureus Ouche App, Tr33. Renard roux Vulpes vulpes Aalboune Abaghough App, Obs.34. Genette Genetta genetta Mouch lakhla App35. Belette Mutela nivali Farte el kheil App36. Loutre Lutra lutra Iydi n'ouaman App, Tr

Artiodactyles37. Sanglier Sus scrofa brbarus Ahallouf App38. Mouflon à manchette Ammotrgus lervia Oudad App39. Gazelle dorcas Gazella dorcas Tamellalt App40. Gazelle de cuvier Gazella cuvieri Tamlal App

App : Approche participative ; Bib : Bibliographie ; Obs : Observé ; Tr : Trace

Espèces probables41. Renard famélique Vulpes rueppelli42. Rhinolophe de Cafrerie Rhinophus cafrerii43. Grand rhinolophe Rhinophus ferrumequinum44. Molosse de Cestoni Tarida teniotis45. Minioptère Miniopterus chreibersi

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Annexe 3.3 : liste des amphibiens et reptiles dans la zone du projetEspèces Non latin Nom Vern.Amphibiens

1. Crapaud de Mauritanie Bufo mauritanicus Alefsa App., Obs2. Crapaud vert Bufo viridis Alefsa App, Obs3. Crapaud commun Bufo bufo Alefsa App., Obs4. crapaud de Brongersma Bufo brongersmai Alefsa App., Obs5. Discoglosse peint Discoglossus pictus Bib6. Grenouille d’Afrique du Nord Rana saharica Agurou App., Obs

Reptiles7. Tortue grecque Testudo graeca Kefroune App8. Emyde lépreuse Mauremys leprosa App., Obs9. Caméléon commun Chamaeleo chamaeleon Mahbaoucht App, Obs10. Tarente commune Tatentola mauritanica Tiklit App, Obs11. Geckos à paupières épineuses Quedenfeltia moerens Bib12. Geckos à paup. épin. du H Atlas Quedenfeltia Tarachyblepharus Bib13. Gecko de Pétrie Stenodactylus petrie Tiqulit Bib14. Ptyodactyle d’Oudri Ptyodactylus oudrii Bib15. Saurodactyle de Maurétanie Saurodactylus mauritanicus Bib16. Tripolitaine Tropiocolotes tripolitanus Bib17. Stenodactyle élégant Stenodactylus sthenodactylus Bib18. Agame de Bibron Agama bibronii Imeassi App19. Fouette queue Uromastix acanthinurus Aharda App, Obs20. Seps montagnard Chalcides montanus Bib21. Seps ocellé Chalcides ocellatus Bib22. Scinque officinal Scincus albifasciatus Mouchloulef App23. Lézard ocellé d’Afrique du Nord Lacerta pater Bib24. Lézard du Haut Atlas Lacerta andreanszkyi Obs25. Lézard à lunettes Scelarcis perspicillatus Bib26. Acanthodactyle rugueux Acanthodactylus boskianus Obs27. Acanthodactyle doré Acanthodactylus scutelatus Obs28. Erémias d’olivier Mesalina olivierii Obs29. Eremias à points rouges Mesalina rubropunctata Bib30. Leptotyphlops macrorhynque Leptotyphlops macrorhynchus Bib31. Couleuvre de Schokar Psammophis schokari Bib32. Couleuvre de Montpellier Malpolon monspessulanus Bib33. Couleuvre diadème Spalerosophis diadema Bib34. Couleuvre de moïla Malpolon moilensis Bib35. Couleuvre vipérine Natrix maura Bib36. Couleuvre fer à cheval Coluber hippocripis Obs37. Couleuvre à capuchon Macroprotodon cucullatus Bib38. Lytorhynque diadème Lytorhychus diadema Bib39. Vipère de Mauritanie Macrovipera mauritanica Tiphaghra App40. Vipères de l’Atlas Vipera monticola Tiphaghra App41. Vipère à cornes Cerastes cerastes App, Obs42. Cobra d’Afrique du Nord Naja haje Izit AppApp : Approche participative ; Bib : Bibliographie ; Obs : Observé ; Tr : Trace

Espèces probablesTarente de Bohme tarentola boemeiAgame variable Trapelus mutabilisOrvet de Maroc Ophisaurus kollikeriSerpent mangeur d’oeufs Dasypeltis scabra

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Espèces menacées selon la liste rouge de l’UICNOiseaux

Sarcelle marbrée Marmaronettaangustirostris VUOutarde houbara Chlamydotis undulata LR

MammifèresHyène Rayée Hyaena hyaena LRLoutre Lutra lutra VUMouflon à manchette Ammotrgus lervia VUGazelle dorcas Gazella dorcas ENGazelle de cuvier Gazella cuvieri VULoutre Lutra lutra VUPetit rhinolophe Rhinophus hipposideros VURhinolophe euryale Rhinophus euryale VURhinolophe de Blasius Rhionolophus blasii LR

ReptilesTortue grecque Testudo graeca VU

VU vulnérable, EN en danger, LR faible risque

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ANNEXE 4.1 : Variables du milieu et leur codage

Variables valeur CodageAltitude _1700m ALT1 1700 - 1800m ALT2min :1460 1800 - 1900m ALT3 max :2630 1900 - 2000m ALT4 2000 - 2100m ALT5 _2100m ALT6

Pente _5% PEN1 5 - 20% PEN2 min : 2 20 - 30% PEN3 max :50 _30% PEN4

Recouvrementde la roche 0 % RRD1 0 - 10 % RRD2 min:0 10 - 30 % RRD3 max:90 30 - 50 % RRD4 _50 % RRD5

Recouvrementdes pierrailles _20 % RPC1et cailloux 20 - 30 % RPC2 30 - 50 % RPC3 min:5 50 - 70 % RPC4 max:80 _70 % RPC5

RecouvrementVégétation _ 2% VEG1 2 - 5 % VEG2 min:2 5 - 10% VEG3 max:35 10 - 15% VEG4 _15% VEG5

Exposition Sud EXP1 Nord est EXP2 Sud est EXP3 Sud ouest EXP4 Sans EXP5 Nord ouest EXP6

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ANNEXE 4.2.

Graphiques de la projection des trois composantes de l’AFCVI :Relevés, modalités des variables et projection des espèces.

- Typologie synécologique; Analyse des relations végétation - milieu Graphe n°1 : projection des relevés sur le plan factoriel F1 X F2

VALEURS DES EXTREMAS -1.2320 3.3710 -2.8230 2.3220 REPRESENTATION DE 105 POINTS AXE HORIZONTAL: 1 AXE VERTICAL: 2

---------------------------------------------------------- 1! ! 1 ! 2! ! ! 3! ! ! 4! ! ! 5! ! 1 ! 6! ! ! 7! ! ! 8! ! 1 1 ! 9! 3 ! 1 ! 10! 3 3 3 ! 1 1 1 ! 11!3 3 3 3 ! 1 ! 12! 3 3 3 3 3 ! 1 ! 13! 3 3 4 3 ! 1 ! 14! 3 3 3 4 3 ! 1 ! 15! 3 4 4 4 ! ! 16! 4 3 2 2 ! 2 1 ! 17!1 2 2 2 2 ! ! 18! 2 2 3 2 ! 2 ! 19!----4-1-2------- ! --------------------------------------! 20!4 4 2 2! 2 ! 21! 4 3 2! ! 22! 2 2! 1 2 ! 23! 2 2 1! 2 ! 24! 3 2 2 ! 2 ! 25! 2 2! ! 26! 2 ! 2 ! 27! ! 1 ! 28! 1 ! ! 29! 1 1! 1 1 ! 30! ! ! 31! 2 2! 2 2 ! 32! 1! 1 1 ! 31! 2 ! 32! 1 3! 1 ! 33! ! 2 ! 34! ! ! 35! ! ! 36! 2 ! ! 37! ! ! 38! ! 2 ! 39! ! 2 ! 40! ! 1 ! ----------------------------------------------------------

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Graphe N°2 : Projection des espèces dans le plan factoriel F1 X F2.Chaque numéro correspond à une espèce donnée (voir liste de l'inventaire écosystémique enannexe.

VALEURS DES EXTREMAS -.9460 3.3710 -2.7700 1.7950 REPRESENTATION DE 165 POINTS AXE HORIZONTAL: 1 AXE VERTICAL: 2

---------------------------------------------------------------- 1! ! 135 ! 2! ! 124 ! 3! ! ! 4! ! 136 127 120 039 ! 5! ! 099 047 ! 6! ! 004 057 ! 7! ! 097 ! 8! ! 126 129 ! 9! 163 ! 140 077 032 ! 10!044 ! 142 144 019 ! 11!153 009 018 ! 015 132 022 ! 12!010 088 128 ! 134 069 123 ! 13! 007 072 121 ! 14! 005 034 125 138 027 ! 15! 082 042 028 003 023 ! 16!--------002 016 133 ----029 013 --------------------------------! 17!080 037 ! 067 078 ! 18! 091 090 011 040 014 033 ! 19! 064 012 074 ! 20! 115 055 101 068 049 131 ! 21! 048 ! ! 22! 105 ! 050 056 036 ! 23! 106 001 083 006 102 059 ! 24! 025 107 ! 25! 166 ! 169 024 118 149 ! 26! 116 ! 27! 151 046 ! 28! 150 ! 29! ! ! 30! ! 051 ! 31! ! 098 093 ! 32! ! ! 33! ! 087 ! 34! ! 092 ! 35! ! ! 36! ! ! 37! ! ! 38! ! 070 ! 39! ! ! 40! ! 168 ! ----------------------------------------------------------------

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NOMBRE DE POINTS REPRESENTES 99NOMBRE DE POINTS NON REPRESENTES: 66LISTE DES POINTS SUPERPOSES =========================== 039 & 122 EN 4 ! 127 & 130 EN 4 ! 136 & 137 EN 4 ! 047 & 058 EN 5 ! 044 & 045 EN 10 ! 044 & 157 EN 10 ! 009 & 030 EN 11 ! 009 & 031 EN 11 ! 009 & 043 EN 11 ! 009 & 073 EN 11 ! 009 & 155 EN 11 ! 009 & 156 EN 11 ! 010 & 052 EN 12 ! 088 & 111 EN 12 ! 010 & 112 EN 12 ! 088 & 154 EN 12 ! 088 & 162 EN 12 ! 072 & 075 EN 13 ! 007 & 159 EN 13 ! 005 & 054 EN 14 ! 034 & 076 EN 14 ! 027 & 086 EN 14 ! 034 & 152 EN 14 ! 023 & 041 EN 15 ! 042 & 062 EN 15 ! 042 & 081 EN 15 ! 042 & 084 EN 15 ! 042 & 089 EN 15 ! 003 & 145 EN 15 ! 028 & 146 EN 15 ! 042 & 158 EN 15 ! 042 & 160 EN 15 ! 002 & 017 EN 16 ! 016 & 021 EN 16 ! 002 & 035 EN 16 ! 029 & 038 EN 16 ! 016 & 063 EN 16 ! 016 & 065 EN 16 ! 013 & 079 EN 16 ! 016 & 095 EN 16 ! 002 & 096 EN 16 ! 002 & 110 EN 16 ! 016 & 113 EN 16 ! 002 & 164 EN 16 ! 037 & 071 EN 17 ! 037 & 104 EN 17 ! 080 & 109 EN 17 ! 067 & 139 EN 17 ! 014 & 053 EN 18 ! 040 & 108 EN 18 ! 011 & 143 EN 18 ! 011 & 147 EN 18 ! 091 & 161 EN 18 ! 074 & 085 EN 19 ! 012 & 094 EN 19 !

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012 & 100 EN 19 ! 074 & 141 EN 19 ! 055 & 061 EN 20 ! 049 & 148 EN 20 ! 055 & 167 EN 20 ! 048 & 119 EN 21 ! 105 & 165 EN 22 ! 001 & 026 EN 23 ! 024 & 103 EN 25 ! 116 & 117 EN 26 ! 070 & 114 EN 38 !

Graphe n°3 : Projection des modalités des différentes variables sur le plan factoriel F1 X F2.Pour la signification de chaque modalité voir le découpage et codage des variables.VALEURS DES EXTREMAS -.6984 .6823 -.5407 .4322REPRESENTATION DE 31 POINTS AXE HORIZONTAL: 1 AXE VERTICAL: 2 ------------------------------------------------------------------- 1!alt1 ! ! 2! ! ! 3! ! alt6! 4! pen1 ! ! 5! ! ! 6! veg1 exp4 ! ! 7! ! ! 8! ! ! 9! rrd1 ! ! 10! rpc5 ! exp6 ! 11! ! ! 12! ! rrd5 ! 13! ! veg5 ! 14! rpc4 ! 15! veg2 ! ! 16! ! ! 17! ! ! 18!--------------------------------- ! --------rrd2------------------! 19! rpc1 ! ! 20! ! exp1exp2 ! 21! ! pen3 pen2 ! 22! ! ! 23! ! rrd3 ! 24! exp5 ! ! 25! ! rpc3 ! 26! ! rpc2 ! 27! ! ! 28! ! alt4alt3 alt5 ! 29! ! exp3 veg4 ! 30! ! veg3 ! 31! ! ! 32! ! ! 33! ! ! 34! ! pen4 ! 35! ! ! 36! ! ! 37! alt2 ! 38! ! ! 39! ! ! 40! ! rrd4 ! -------------------------------------------------------------------

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ANNEXE 4.3.

Tableau 1d : Utilisation des parcours par les éleveurs d'Ait Mraou excepté Al Hot etBoutaghrarPersonnes ressource: Ait lhou lhou (Issoumar), Ait khoya Ali (Tizguine), Oukhadouch Ali(Ighrem akdim) et Boumihane mohamed (Targallouna)

ParcoursOct. Nov. Dec. Jan. Fev. Mar. Avr. Mai Jun. Juil. Août Sep.

IrguiouenInoughrane

********

********

MajdegTizi n'toudaTimardale

************

************

************

Issil- NimajgarneTaltfraoute

****

****

****

****

AguerssifImin louh

********

********

********

********

********

********

********

Saghro **** **** **** ****

Tableau 2d : Utilisation des parcours par les éleveurs des M’goumPersonnes ressources: Aouragh hammou (Amejgag) et Ait Boulahcen brahim (Almdoun)

Parcours Oct Nov Dec Jan Fev Mar Avr Mai Jun. Juil. Août Sep.

Ouzighimt *** **** **** **** ****AsseldaToucharTimetdaTadaout lhot

***************

Timassinine *** **** ***Imlil *** *** *** *** *** ****Saghro *** *** *** ***

Tableau 3d : Calendrier d'utilisation des parcours des Imoghranes

Principaux parcours Jan Fev Mar Avr Mai Jui Jlt Aou Sep Oct Nov DecTagnousti- Targadid ** *** *** ***Ani-Aklim, Marat, ** *** *** ***Ikis, Azrif, Tangajt ** *** *** *** ***Idmamne, AfalaNighyl

*** *** * * *** *

Aghroud, AzagharNiguer

* * * * *** ** *** ***

Tamassinte, Sbaachaab

*** *** *** *** *** *** ***

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Timassinine, ImlilAntsif

*** *** *** *** *** *** ***

Itty, El mangoub *** *** *** * *** *** ***Saghro *** *** *** * ** ***

Tableau 4d : Utilisation des parcours par les éleveurs de Ait Sedrate Jbel

PRINCIPAUX PARCOURS JANV FEV MARS AVRIL MAI JUIN JUILL AOUT SEPTE OCTO NOV DEC

MAJDAG **** **** **** **** ****

IFARGHAS **** **** **** **** **** **** ****

AMANDAR **** **** **** **** **** **** **** **** ***

TIZI MAKORNETICHKI

**** **** **** **** **** **** **** **** ***

ILABDI **** **** **** **** **** *** ***

TIMADLIOUINE **** **** **** **** **** **** **** **** *** ***

TAGHYOUINE **** **** **** **** **** **** **** *** ***

SAGHRO **** **** **** *** ***