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Trop puissant Les risques auditifs liés aux musiques amplifiées Octobre 2012 – Photo couverture : Gettyimages – Imprimé sur du papier PEFC issu de forêts gérées durablement. Document réalisé par la Direction de l’Information de la Région Une initiative de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur Une réalisation de la Régie Culturelle Régionale En collaboration avec ISBN : 2-914969-26-0

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Trop puissantLes risques auditifs liés aux musiques amplifiées

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Document réalisé par la Direction de l’Information de la Région

Une initiative de laRégion Provence-Alpes-Côte d’Azur

Une réalisation de la Régie Culturelle Régionale

En collaboration avec

ISBN : 2-914969-26-0

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La culture constitue, pour les jeunes, un instrument précieux d’accès à la citoyenneté, à la responsabilité et à l’épanouissement personnel.

C’est dans cet esprit que l’opération Trop Puissant a été imaginée par la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur,depuis 2002. Constatant que l’écoute et la pratique de la musique prennent une place croissante, et souventtrès positive, dans la vie quotidienne des jeunes, il nous est également apparu nécessaire de mieux informeret sensibiliser les lycéens et apprentis sur les risques auditifs que ces pratiques peuvent quelquefois entraî-ner. Depuis le début de l’opération, ce sont ainsi près de 35 000 jeunes qui ont activement participé auxconcerts-animations proposés par la Régie Culturelle Régionale.

Ce livret pédagogique a donc vocation à inciter les professionnels concernés (organisateurs de concerts, musiciens, enseignants, médiateurs…) à se saisir de cette expérience, pour qu’ils développent cette actiondans leurs territoires d’implantation et de travail. Dans ce domaine comme dans d’autres, la prise deconscience de certains dangers ne doit pas constituer une entrave au plaisir de la musique ; elle participe aucontraire à la transition vers l’âge adulte et à la construction d’une citoyenneté plus responsable.

Michel VauzellePrésident de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur

Éditorial

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La Région Provence-Alpes-Côte d'Azur a initié en 2002 une opération de prévention visant à sensibiliser leslycéens et les apprentis aux risques auditifs liés à l'écoute et la pratique des musiques amplifiées.

Reconduite chaque année, sa mise en œuvre confiée à la Régie Culturelle Régionale, s'inscrit dans un contextemarqué par :- l'augmentation de l'écoute et des pratiques musicales notamment chez les jeunes,- l'augmentation des niveaux sonores émis par les chaînes d'amplification (lecteurs MP3, locaux de répétition,concerts, discothèques, radios),- la méconnaissance des risques et des moyens de protection,- le nombre croissant de jeunes présentant des troubles auditifs.

L'opération se concrétise par une tournée à destination des lycéens et des apprentis de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Elle prend la forme de séances animées par des groupes de musique régionaux, alternant débats, vidéos, exposés, musique, tests, et encadrées par des professionnels de l'acoustique et dela prévention.

Conçu comme un outil de sensibilisation, doublé d'une approche scientifique et pédagogique, ce livret a deuxobjectifs :- sensibiliser les jeunes aux dangers liés aux sonorités amplifiées, à l'écoute prolongée de la musique à hautniveau sonore et plus globalement aux environnements trop bruyants, et les inciter à adopter des comporte-ments de prévention, - apporter un support aux enseignants travaillant autour de cette thématique, dans des disciplines telles quela biologie, la physique, la musique, les sciences socioculturelles.

Après une introduction sur l'évolution des musiques et des technologies, ce document explique les aspectstechniques du son et de l'acoustique, la physiologie de l'oreille et met l'accent sur les modes de protection,ainsi que la législation.

L'édition et la diffusion de ce document sont réalisées en partenariat avec les Centres régionaux de docu-mentation pédagogique des académies d'Aix-Marseille et de Nice et l'association de prévention URAPEDA.

SommaireÉditorial ....................................................................................................................... p. 3

Introduction ................................................................................................................. p. 5

Chapitre 1 : L’évolution des musiques et des technologies ................................ p. 7

Les musiques actuelles

L'évolution des courants musicaux et des technologies

Les effets de l’amplification sonore

Chapitre 2 : Qu’est-ce que le son ? ...................................................................... p. 17

Le son en huit questions

L’amplification et la diffusion du son

Chapitre 3 : L’oreille et la gestion de l’environnement sonore ......................... p. 29

L’oreille et l’ouïe

La dose de bruit tolérable hebdomadaire

Les traumatismes

Les risques auditifs liés aux sonorités amplifiées

Les bons réflexes pour préserver ses oreilles

Infos Législation ....................................................................................................... p. 40

Une initiative de la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur ..................................... p. 41

Les partenaires ......................................................................................................... p. 44

Le livret pédagogique « Trop Puissant » est une initiative de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, réalisé par la Régie Culturelle Régionale - Carrefour de la Malle - CD 60 D - 13320 Bouc-Bel-Air - Tél. 04 42 94 92 00 - Fax 04 42 94 92 01. [email protected]. Directeur de publication : Jacky Sabatier. Chargée de projet : Catherine Béja. En collaboration avec l’ARCADE (Pôle régional des musiques actuelles), l’association URAPEDA et les Centres Régionaux de Documentation Pédagogiquesdes Académies d'Aix-Marseille et Nice. Dépôt légal décembre 2010.

Introduction

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Chapitre 1

L’évolution des musiqueset des technologies

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Les musiques actuellesLe terme générique « musiques actuelles », apparuen 1998 dans un rapport au Ministre de la Culture,désigne ce que l’on appelait jusque-là indifféremmentles « musiques populaires », « musiques jeunes » ou « musiques pop ». Cette expression recouvre unvaste champ artistique, et regroupe sous la mêmeappellation des courants musicaux aussi divers que :

- la chanson

- le jazz, les musiques improvisées et innovatrices

- les musiques dont l’amplification électrique consti-tue un élément d’écriture, de création et de diffu-sion (rock, hip hop, reggae, musiques du monde,musiques électroniques…)

- les musiques traditionnelles de toutes cultures

Même si cette appellation générique est forcémentréductrice, gommant les éléments de différencia-tion entre les différentes esthétiques musicales,elle reste cependant la plus communément utilisée,notamment par les institutions, pour définir l’ensemble des courants du monde musical actuel.

L’évolution des courants musicauxet des technologiesL'application du numérique et des nouvelles technologies à l'expression musicale va provoquerl'apparition d'une nouvelle génération d’instrumentsintégrant l’amplification électrique.

L’utilisation de ces instruments et simultanément,de nouveaux supports de diffusion seront décisivesdans la genèse de ce que l’on nomme les « mu-siques actuelles ».

Ainsi, au début du siècle dernier, l’introduction dumicrophone va-t-elle permettre de diffuser devantune large audience de petites formations de musiciens.

De même, l’amplification électrique des guitares aucours des années 40 se révélera être une étape fondamentale dans la naissance du rock’n’roll.

Au début des années 60, les compositeurs de musique contemporaine vont eux aussi utiliserl’électricité comme support de création : l’ordinateur,encore à l’heure de ses premiers balbutiements,devient l’outil de production des musiques ditesélectro-acoustiques.

Dès lors, l’amplification va s’appliquer à de nombreux instruments : basses, claviers, voire violons ou clarinettes... Vers la fin des années 70, le piano qui s'était électrifié entre temps, se transforme en synthétiseur numérique. Ces sonorités inédites marqueront l’évolution de la musique.

Courants musicaux

Apparition des différentes formes deblues, prémisses du jazz.

Le jazz devient la musique la plus écoutée sur le continent américain et pénètre progressivement l'Europe.

Apparition du rythm'n blues et du boogie woogie qui annoncent la création du rock n' roll.

Apparition du rock’n'roll aux États-Unis quiva révolutionner les musiques populaires.En Angleterre, se développe la pop music.

Foisonnement de nouveaux courants musicaux : reggae, hard-rock, disco, funk,etc.

Apparition du rap. Fin des années 1980, les musiques électroniques (techno ethouse principalement) commencent à animer les « Dancefloors ».

Explosion des musiques électroniqueset du rap. Diversité toujours plus grandedes styles musicaux.

Périodes

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1910-1930

1930-1950

1950-1965

1965-1980

1980-1995

1995...et après

Technologies des instruments

Premiers essais d'amplification sonore mais la musique reste largement acoustique.

Généralisation de l'amplification, développementdes microphones électro-magnétiques.

Systèmes d'amplification intégrée aux instruments acoustiques : création de laguitare électrique.

Perfectionnement des électrophones. Création de la basse et du clavier électrique. Prémisses de l'informatiquemusicale.

Avancées technologiques permettant la sonorisation de concerts géants. Création des premiers synthétiseurs.

Création des boîtes à rythmes. Développement des instruments électroniques.Apparition du home studio : échantillonneur,expandeur, séquenceur.

Généralisation de la MAO (Musique Assistéepar Ordinateur). Perfectionnement desplatines pour les DJ's.

Supports de diffusion

Conception du phonographe par Thomas Édison (1878), appareil lisant et amplifiantla musique gravée sur des cylindres decire. Création du gramophone par Berliner(1898), le cylindre est remplacé par undisque de métal.

Développement du marché phonographique,guerre commerciale entre les principalesfirmes pour imposer un support standard.

Apparition du disque vinyle (1948) qui devientle standard mondial. Mise au point destechniques de stéréophonie et de quadriphonie.

Développement du disque 45 tours quidevient le support le plus vendu. Apparitionde la technologie des transistors qui permetla miniaturisation des appareils de lecture.

Commercialisation des premières cassettesà bande magnétiques, création du walkmanà la fin des années 1970.

Commercialisation du Compact-Disc en1983 qui s'impose en quelques annéescomme le support standard au niveaumondial.

Développement de nouveaux supports numériques (DAT, DCC, Minidisc). Dématérialisation des supports musicaux(fichiers MP3). Apparition du baladeur.

ÉVOLUTION DES MUSIQUES, INSTRUMENTS ET TECHNOLOGIES

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LA GÉNÉALOGIE DES COURANTS MUSICAUX

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caractérisée par la redécouverte des musiques eth-niques qui joueront un rôle important dans l'évolu-tion des rythmes.

Conçue pour les clubs et apparue en 1986 à Chicago, la house music généralise l’emploi du sam-pler, du remixage, des séquenceurs et des rythmessynthétiques. Elle ouvre la voie aux musiques élec-troniques qui marqueront les années 90.

La techno va exploiter et explorer tous les possiblesdésormais offerts par ces mutations technolo-giques. Phénomène musical majeur de la fin du XXe siècle, elle se décline en de multiples esthé-tiques : ambient, jungle, trip hop… caractériséespar leur niveau de BPM (Battements Par Minute) etla prestation « live » (création en direct) de ses DJ.

Ce mouvement relance la mode des grands rassemblements à travers les rave-parties ettechno-parties.

Les effets de l’amplification sonore

Si les développements technologiques ont apportéun véritable renouvellement des formes musicales,ils ont également permis l'augmentation considéra-ble du volume sonore des prestations scéniques.

L’écoute et les pratiques musicales à hauts niveauxsonores sont devenues un véritable phénomène desociété. On peut parler aujourd’hui d’une culture du« tout à fond ».

La multiplication des techniques d’amplification, deslieux et modes d’écoute à fort volume ont contribuéà l'augmentation de l'exposition quotidienne de chacun d’entre nous à des niveaux sonores souvent excessifs, pouvant constituer un véritable dangerpour nos oreilles.

Par leur comportement d’écoute et de pratique musicale, les jeunes sont aujourd’hui les plus expo-sés aux décibels : concerts, discothèques, rave parties, locaux de répétition, lecteur MP3, tuning,hi-fi, autoradio…

REPÈRES

En France, un jeune sur huit est atteintd’une déficience auditive notamment due à une exposition plus ou moins longue à un niveau sonore élevé.

Le système Midi (Musical Instrument Digital Inter-face), né au début des années 80 est le point de départ de l’informatique musicale appelée désormaisM.A.O. (Musique Assistée par Ordinateur).

Le système Midi, conçu à l’origine pour connecterplusieurs synthétiseurs, s’applique aujourd’hui à tousles instruments acoustiques (guitare, percussion,accordéon…).

Construit autour d’un environnement home studiocomprenant synthétiseurs, expandeurs, échantillon-neurs et autres boîtes à rythmes, ce système pilotépar ordinateur, grâce à un logiciel musical, dit séquenceur, permet de composer en choisissant surun multipiste virtuel les sonorités de son choix.

Au début des années 80, les musiques disco, et newwave utilisent largement les synthétiseurs. À lamême période, l’apparition des boîtes à rythmesélectroniques permet la création d’un beat qui, avecles techniques du scratch et du mix développées parles DJ’s, seront les signes distinctifs du rap. Les pla-tines utilisées pour la lecture des disques vinylss'adaptent et deviennent des instruments de musique à part entière.

Outre l'apparition de cette culture urbaine portée parle mouvement hip-hop qui englobe la danse (smurf,break danse…) et l’expression graphique (le graff),les années 80 voient l'arrivée de la world music,

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En savoir plus on-line :

www.irma.asso.fr Site professionnel des musiques actuelles.

www.la-fedurok.org Fédération des lieux de musiques amplifiées/actuelles.

www.prodiss.orgUnion du spectacle vivant : producteurs, diffuseurs, sallesde spectacles.

Quelques références bibliographiques :

- Dictionnaire du rock, Michka Assayas, Edition Robert Lafond, Paris, 2002.

- Cultures rock, Alain Dister, Les essentiels Milan, Paris, 1996.

- Des jeunes et des musiques, Anne-Marie Green, l’Harmattan, 2000.

- Bruyante techno, Emanuel Grynszpan, Editions Mélanie Séteun, Paris, 1999.

- Les nouveaux courants musicaux, Gérôme Guibert, Éditions Mélanie Séteun, Paris, 1998.

- Guide des musiques d’aujourd’hui, Nathalie Kaufmann, Edouard Bertaud, Manitoba, Paris,1996.

- Le rap ou la fureur de dire, Georges Lapassade, Philippe Rousselot, Talmart, Paris,1996.

- Le disque à l’heure d’internet, Aymeric Pichevin, l’Harmattan, 2000.

- L’officiel de la musique 2009, Irma, Paris, 2008.

- La musique et la transe, Gilbert Rouget, Le Brise glace, 1998.

- La fête techno-approche sociologique, médicale et juridique, actes du colloque de Poitiers des 5 et 6 juin 1997, Confort Moderne, 1998.

- Politiques publiques et musiques amplifiées, actes des rencontres d’Agen de 1995, Agen, GEMA,1997.

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Chapitre 2

Qu’est-ce que le son ?

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FRÉQUENCES HERTZ PERÇUES PAR L’OREILLE HUMAINE

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ses fans et un vacarme infernal pour l'amateur de Mozart. On pourrait dire que « le bruit, c'est le sondes autres ».

2 Qu’est-ce que le son ? Trois éléments permettent l’existence d’un son :

p une source, produisant une vibration mécanique

p un milieu porteur transmettant cette vibration

p un récepteur (l’oreille) qui reçoit cette vibration

La définition du son est ici purement physique :c’est une onde produite par tout corps qui entre en vibration, se propage dans un milieu élastique,principalement l’air, et se transmet à notre tympanpuis à l’oreille interne.

Ce principe peut être comparé à un caillou jeté dansdes eaux tranquilles, provoquant aussitôt des cercles concentriques qui se développent à partirdu point d’impact.

Chaque cercle correspond à une perturbation périodique, c’est à dire une onde, qui se propagedans un milieu (ici, l’eau).

Il n’y a pas de transmission de matière, mais simple propagation d’un mouvement périodique s’effectuant d’une molécule à l’autre.

3 Quels sont les paramètres qui caractérisent le son ? Le son se caractérise principalement par trois paramètres physiologiques :

p la fréquence (ou la hauteur : du grave à l’aïgu)

p l’intensité (ou le volume sonore)

p le timbre (ou la « richesse » du son)

L’étude du son doit également prendre en comptedeux autres facteurs : la vitesse et la propagationdu son.

4 Quelle est l'unitéde fréquence ? L’unité de mesure de la fréquence est le hertz (Hz).

La fréquence correspond au nombre de vibrationspar seconde de la source sonore.

À cette notion physique correspond la notion physiologique de hauteur du son : plus un son esthaut (ou aigu), plus sa fréquence est élevée.

Une corde qui vibre 100 fois en une seconde produit un son grave. Si elle vibre 3 000 fois à laseconde, elle produit un son aigu.

Les branches du diapason vibrent 440 fois à la

Le son en huit questions1 Bruit ou son ? Comment distinguer le bruit du son ? La différenceentre le bruit et le son est très subjective et faitappel à une appréciation personnelle : un bruit estsouvent jugé désagréable, gênant ; un son impliqueune notion d'esthétique, une sensation de plaisir.

Dans la réalité, nous avons tendance à juger diffé-remment le bruit que nous faisons de celui que noussubissons. Par exemple, un concert de hard-rocksera considéré comme une musique divine pour

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seconde, ce qui correspond à la note La (440 Hz),employée comme référence par les musiciens pouraccorder leurs instruments. C'est aussi la fréquencede la tonalité du téléphone.

L'oreille humaine perçoit des sons dont la fréquencevarie entre 20 Hz et 20 000 Hz.

À niveau sonore égal, notre oreille est plus sensibleaux sons aigus qu'aux sons graves. Une voix de soprano (autour de 1 000 Hz) prendra par exemplele dessus sur une voix de basse (250 Hz).

En dessous de 20 Hz, on parle d'infrasons et, au-delà de 20 000 Hz, d'ultrasons. Ils ne sont pasperçus par l'oreille humaine mais uniquement parcertains animaux tels que les dauphins, les chiens,les chauve-souris…

5 Quelle est l'unité de l'intensité sonore ? L'intensité sonore se mesure en décibels (dB).

Les décibels ne s'additionnent pas de façon arith-métique, mais selon une progression logarithmique.Cela signifie que lorsqu'une source sonore est multipliée par deux, le niveau sonore n'augmente quede 3 dB. Ainsi, par exemple, deux conversations

identiques et simultanées dont le niveau sonore estde 50 dB, ne donnent pas 100 dB mais 53 dB.

Autre conséquence de la progression logarithmiquedes décibels : ajouter 10 dB revient à multiplier par 10 le niveau sonore. Par exemple, un chef d'orches-tre qui souhaite doubler la sensation de puissance sonore devra multiplier par 10 le nombre de sesmusiciens.

Cependant, l'acoustique ne se limite pas à une mesure « physique » des sons. Le son est pourl'oreille humaine à la fois une notion objective et subjective. L'oreille n'a pas la même sensibilité pourtoutes les fréquences audibles. En effet, un son de50 dB et de fréquence 1 000 Hz produit une sensation auditive plus forte qu'un son de 50 dB à la fréquence 100 Hz, on parle alors de « force sonore ». Pour tenir compte de cette particularité

de l'oreille humaine, la mesure de force sonore (ausens physiologique), utilise des filtres qui possèdentles niveaux sonores en fonction des fréquences. La mesure est alors exprimée en DécibelA ou dB(A).

L'échelle des décibels donne un éventail des bruitsde la vie quotidienne, classés par degré d'intensité.

La mouche qui vole émet un niveau sonore qui sesitue autour du seuil d'audibilité (0 dB), considérécomme un silence inhabituel.

REPÈRES

50 dB + 50 dB = 53 dB

Le son commence à être dangereux pour l'oreille à partir de 85 dB (radio trèspuissante, circulation intense, tondeuse à gazon). Le seuil de douleur est atteint à partir de 120 dB. À ce stade, il y a un risque de lésions irréversibles pour l'oreille.

REPÈRES

1 musicien + 10 dB = 10 musiciens

ÉCHELLE DES DÉCIBELS

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SPHÈRE CONCENTRIQUE

REPÈRES

L'intensité sonore s'atténue de 6 dBchaque fois que l'on double la distanceentre la source émettrice et le pointd'écoute.

6 Qu'est-ce que le timbre ? Le timbre est la qualité spécifique du son qui permet de distinguer les sons obtenus en jouant lamême note sur deux instruments différents (pianoet accordéon par exemple). C'est une notion essen-tielle en musique.

Chaque son est formé d'une fréquence fondamen-tale et de fréquences harmoniques. On dit qu'un sonest riche, agréable à entendre, lorsqu'il contient denombreux harmoniques. Un son pauvre en harmo-niques paraîtra terne à notre oreille.

Un son ne comprenant qu'une seule fréquence estappelé son pur (extrêmement rare dans notre envi-ronnement quotidien). Les sons musicaux sont dessons complexes, mélanges de sons graves et aigus.Le son musical est la superposition d'un son fonda-mental et d'harmoniques dont les fréquences sontmultiples de la fréquence fondamentale.

7 Peut-on mesurer la vitesse du son ? En 1822, les physiciens français Louis-Joseph

Gay-Lussac et François Arago tentèrent de mesurerla vitesse du son dans l'air. Munis d'un chronomètre etd'une longue-vue, les deux savants se postèrent enhaut d'une tour distante de 20 kilomètres d'une batterie de canons.

Le temps s'écoulant entre la perception de la lueurs'échappant de la bouche du canon et celle de la détonation leur permit effectivement de déterminer lavitesse de propagation du son.

La vitesse de propagation du son dans l'air est de 340 mètres par seconde.

Il est intéressant de noter que dans l'eau, le son sepropage quatre fois plus vite, soit à 1340 mètres parseconde.

8 Comment le son se propage-t-il dans l'air ?Le son se propage dans l'air selon la loi de la dispersion.

L'onde sonore émise dans l'air (milieu homogène) sepropage autour de la source émettrice selon unesphère.

Plus l'éloignement par rapport à la source est grand,

plus la surface de la sphère augmente. L'énergie sonore étant répartie sur des surfaces de plus en plusgrandes, elle diminue au fur et à mesure de l'éloigne-ment.

Par exemple, lorsqu'un moteur de formule 1 émet115 dB à un mètre du capot, il n'émet plus que 109dB à deux mètres, 103 dB à quatre mètres, 97 dB àhuit mètres...

D'autres facteurs entrent en ligne de compte, commele vent, la température, la végétation. Un épais rideaud'arbres d'une forêt tropicale peut constituer un ex-cellent absorbant de l'intensité du son. Le brouillard,quant à lui, favorise la transmission du son. De plus,certaines fréquences s'atténuent plus rapidement qued'autres dans l'air. On peut constater le phénomènependant un concert en plein air : à quelques centainesde mètres de la scène, la guitare basse ou la grossecaisse (fréquences basses) restent audibles, quandguitare solo, flûtes et voix (hautes fréquences) ne lesont plus.

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REPÈRES

LA CHAINE D’AMPLIFICATION

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AUDITEURSHAUT-PARLEURSCONSOLEAMPLIFICATEURSOURCE CAPTEUR (guitare)

L’amplification et la diffusion du son

L'exemple de sonorisation enconcertLa sonorisation d'un concert a pour objectif de rendre l'écoute possible à un grand nombre de personnes, par le biais de la chaîne d'amplification.

En situation de concert, les musiciens jouent surscène face au public.

De chaque côté de la scène, se trouve le système desonorisation façade. Ce sont des haut-parleurs quiamplifient et diffusent la musique produite sur scène

en direction du public. Le technicien son qui gère cesystème de sonorisation est généralement placé aumilieu du public, centré dans l'axe de diffusion deshaut-parleurs. Son rôle est de traiter et mixer lesdifférents sons afin d'obtenir la qualité d'écoute sou-haitée pour le public.

Parallèlement, un deuxième système de diffusion est destiné spécifiquement aux musiciens : la sono-risation retour.

• Source émettrice : les instruments demusique (batterie, guitares, synthétiseur,voix, etc.) produisent des sons qui sontcaptés et reproduits par un système desonorisation.• Milieu porteur : le volume d'air de lasalle de concert ou, dans le cas d'unconcert en plein air, l'environnement.• Récepteur : le public.

Le renforcement sonore électroacoustiqueTout au long de son histoire, l'homme a eu besoin de s'exprimer et de se faire comprendre d'un grand nombre depersonnes. Pour cela, il a fallu faire appel à des artifices de renforcement sonore pour que les messages soientcorrectement perçus (porte-voix, architecture des théâtres grecs). Le renforcement sonore électroacoustiqueapparaît au début du XXe siècle.

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En effet, l'espacement entre les musiciens rend dif-ficile pour eux l'écoute de l'ensemble. De plus, lesystème de diffusion façade provoque un fort retourdu son de la salle vers la scène qui vient masquer leson directement produit par les musiciens.

Pour éviter ce phénomène, des haut-parleurs dirigésvers chaque musicien sont installés sur scène : couramment appelés des retours. Le technicien duson, chargé du système de sonorisation retour, est généralement placé à proximité de la scène ducôté des musiciens. Son travail consiste à équilibrerle son sur scène pour chaque musicien.

L'acoustique dessalles de concert : la réverbération du sonDans un concert en plein air, le son n'est arrêté paraucune paroi. À contrario, dans une salle deconcert, le son est contenu. On peut alors voir apparaître des problèmes liés à la réverbération du

son. Cette réverbération est due au fait que face àcertains matériaux durs tels que le béton lisse oules vitres, le son se réfléchit. Cette réflexion peutaussi être provoquée ou accentuée par l'architec-ture même de la salle. Plus la réverbération estforte, plus l'intelligibilité du son devient difficile. Dansles salles destinées à la diffusion musicale, desétudes sont généralement effectuées quant à l'architecture du lieu et au pouvoir plus ou moins absorbants des matériaux utilisés dans ces espaces. En revanche, pour les concerts organisésdans des lieux non adaptés spécifiquement à la diffusion musicale (salle des fêtes, hangars),l'écoute est souvent difficile.

Sourcesonore

Scène

Sons réfléc

his

Son direct

Spectateurs

Quelques références bibliographiques :

- Les mondes sonoresDenis Fortier, Presse Pocket, 1992.

- Le livre du son (avec CD audio), Max Cidron et Michel Sigwalt, Éditions Joseph Béhar, Musicom, 1994.

- Le livre des techniques du son,Sous la direction de Denis Mercier, Éditions Dunod, Troisième édition 2007.

- Guide pratique de la sonorisation,André Richard, Edition Eyrolles, 1999.

- Acoustique et techniques,Revue trimestrielle des professionnels de l’acoustique,Édition CIDB.

- Bruit ou ambiance sonore ?brochure éditée par le CIDB.

- L’audition,André Gribenski, P.U.F., Que sais-je n°484.

- Les mondes sonores,Denis Fortier, Cité des Sciences et de l’Industrie, PressPocket,1992.

- Petite histoire de l’acoustique : bruits, sons et musique,Pierre Liénard, Hermés science publications, Édition Lavoisier.

En savoir plus on-line :

www.cite-sciences.fr Cité des Sciences et de l’Industrie

LA RÉVERBÉRATION DU SON DANS UNE SALLE DE CONCERT

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Chapitre 3

L’oreille et la gestion de l’environnement sonore

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LES CELLULES CILIÉES

LE SYSTÈME AUDITIF

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L’oreille et l’ouïeL’ouïe est l’organe de perception des sons qui nous permet de communiquer, de percevoir notre environnementet de maintenir notre équilibre. L’oreille est constamment en alerte, elle a un rôle déterminant dans notre capacité à nous situer dans le monde qui nous entoure. Nous ne sommes cependant pas tous égaux face aubruit : l’organisme auditif de chacun réagit et supporte différemment une exposition à des niveaux sonores élevés. Capital essentiel, notre système auditif vaut d’être préservé.

Notre oreille sert à capter, à canaliser les sons pour les transmettre au nerf auditif, puis au cerveau qui va interpréter et comprendre le message.

Le système auditif se divise en trois parties : l’oreille externe, l’oreille moyenne et l’oreille interne. Autrementdit : un capteur, un micro et un ampli-tuner.

L’oreille externe : un capteurL’oreille externe, composée du pavillon et du conduitauditif, capte les ondes sonores et les transmetvers le tympan (petite membrane qui vibre commela peau d’un tambour). Seule partie en communica-tion directe avec l’extérieur, l’oreille externe a un rôlede transmission, de protection et de résonance.

L’oreille moyenne : un microL’oreille moyenne est une cavité remplie d’air, com-prenant trois osselets (le marteau, l’enclume etl’étrier) qui transmettent les vibrations du tympan àl’oreille interne.

L’oreille interne : un ampli-tunerL’oreille interne est composée de l’appareil récep-teur auditif, la cochlée (tube d’environ 35 mm delong, appelé aussi limaçon car sa forme rappellecelle d’une coquille d’escargot) et du vestibule(canaux semi-circulaires responsables de notre

équilibre dans l’espace). L’analyse des sons se déroule dans l’oreille interne,tapissée de cellules ciliées (environ 15 000) qui, baignant dans un liquide, vibrent en fonction dessons reçus. Sortes d’algues qui vont et viennentsous l’effet d’une vague, ces cellules amplifient les vibrations sonores et les sélectionnent par fréquence, de la plus grave à la plus aiguë. Ces vibrations sont enfin transformées en influx nerveux qui se propage le long du nerf auditifjusqu’au cerveau qui décode et interprète le mes-sage reçu.

Ces cellules sont fragiles et ne se régénèrentpas. Une exposition trop longue à un niveau sonore trop élevé entraîne leur altération. Unefois abîmées ou détruites, de manière brutale ouprogressive, elles n’assurent plus leur fonctionde préamplificateur. Si après un concert ou unerépétition, les oreilles sifflent ou bourdonnent,cela signifie que les cellules ciliées ont été endommagées, le plus souvent temporairement,mais parfois définitivement.

1 Le son arrive dans le conduit auditif2 Le son fait vibrer le tympan3 Le marteau et l’enclume transmettent les vibrations4 L’oreille interne transforme le son et transmet ces

signaux au nerf auditif5 Le nerf auditif véhicule l’influx nerveux vers

le cerveau6 Le cerveau interprète les sons

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La dose debruit tolérablehebdomadaire

En dépassant régulièrement la dose de bruit tolé-rable, on use progressivement ses oreilles. Pour évi-ter de faire subir à vos oreilles des lésions quipeuvent être irréversibles, référez-vous aux équiva-lences présentées ci-dessous. À chaque niveau sonore, correspond une durée maximale journalièred'exposition tolérable :

Les traumatismesLes traumatismes sont plus ou moins sévères, selonqu'ils se traduisent par des lésions de l'oreille externe, moyenne ou interne. Les cellules ciliées nese renouvellent pas, les lésions de l'oreille internesont définitives. En revanche, la chirurgie permetd'intervenir sur le tympan et l'oreille moyenne.

Les différents degrés de traumatismesauditifsLes dégâts causés par un excès de bruit se traduisentprincipalement de trois façons :

• AcouphènesLes acouphènes sont des sifflements ou des bourdonnements dans l'oreille subis de manièrecontinue. L'acouphène n'est pas une hallucination auditive. Il est la conséquence d'une exposition à unedose de bruit trop longue et trop forte non toléréepar notre organisme.

Cette exposition peut être d'origine professionnelle(tôleries, chaudronnerie, verrerie, etc.) ou intervenirdans un contexte de loisirs (discothèques, concerts,rave parties, écoute du baladeur volume à fond).

• HyperacousieL'hyperacousie correspond à une hypersensibilité del'oreille à certains sons. Souffrir d'hyperacousie, c'estpercevoir les sons plus forts qu'ils ne le sont vraiment. Si les cellules ciliées sont endommagéesou détruites, certains bruits deviennent insupporta-bles (bruits métalliques, appareils électroménagers,ou même dans des cas extrêmes le timbre d'unevoix).

Le danger représenté par une expositionau bruit dépend du niveau sonore et de ladurée d'exposition.

8 heures à 85 dB=

4 heures à 88 dB=

1/4 h à 100 dB > baladeur volume à fond=

5 mn à 105 dB > discothèque

REPÈRES

Après une exposition à risque, si cessymptômes ne disparaissent pas au bout de 12 heures, il est impératif deconsulter un médecin, voire d'être hospitalisé immédiatement. En effet, sous 24 heures, toutes les chances deguérison restent possibles. Sous 8 jours, les chances de guérison deviennent quasiment nulles.

• Fatigue auditive et surditéLa fatigue auditive survient par exemple à la suited'un concert fortement sonorisé. L'impression d'en-tendre moins bien est très nette : les oreilles sifflent,on fait répéter certains mots, on parle plus fort. Un temps de récupération dans une ambiance calmeest alors indispensable.

Cette fatigue auditive constitue un signal d'alarme.Sa gravité dépend du niveau sonore et de la fréquence du bruit entendu, ainsi que de la duréed'exposition. Si l'expérience se renouvelle trop sou-vent, la surdité s'installe : c'est la surdité progressive.

Il existe aussi la surdité traumatique due à une exposition à des bruits violents de façon répétée ouprolongée, voire à une seule exposition à un niveausonore très élevé (pétards, armes à feu, sons aiguséchappés d'une sono lors d'un réglage de concert).

Ces surdités sont provoquées par la destruction définitive d'un certain nombre de cellules ciliées.

REPÈRES

La surdité ne veut pas dire ne plus rien entendre, mais ne plus comprendre ce que l'on entend.

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AUDIOGRAMME

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• Les traumatismesextra-auditifsLes effets du bruit ne se limitent pas à des lésionsauditives. Le bruit agit également sur notre état desanté. De manière immédiate, des stimulations sonores intenses et répétées entraînent une augmentation du rythme cardiaque et de la tensionartérielle, une diminution de l'attention et des capacités de mémorisation, un comportement agité,voire des troubles visuels ou gastro-intestinaux.

À plus long terme ces stimulations peuvent provo-quer des états de stress : fatigue physique et ner-veuse, insomnie, boulimie, hypertension artériellechronique, anxiété.

• Barème indicatifde la surditéLa mesure utilisée est le décibel A ou dB(A) qui module les phénomènes physiques en donnantmoins d’importance aux basses fréquences. En effet, notre oreille est plus sensible aux sonsaigus qu’aux sons graves.

Comment mesurer sa capacité auditive ?L’audiogramme est le moyen le plus connu. C’est unexamen qui consiste à mesurer la sensibilité dechaque oreille à des sons de fréquence et d’intensitédifférentes. La réalisation de cet examen chez unmédecin est simple et rapide (environ 10 minutespour explorer les deux oreilles).

REPÈRES Les risques auditifsliés aux sonoritésamplifiéesLes jeunes, amateurs de musiques amplifiées, sont les personnes les plus exposées, même involontairement,à des niveaux sonores de plus en plus élevés.

Les niveaux sonores diffusés pendant les soirées,les rave-parties ou en discothèques peuvent repré-senter un véritable danger pour les oreilles : on constate couramment des valeurs atteignant110, 120 décibels, seuil à partir duquel des lésionsirréversibles peuvent apparaître si le temps d’expo-sition tolérable pour les oreilles n’est pas respecté.

Avec l’exposition grandissante des jeunes aux musiques amplifiées, on voit des surdités se mani-fester de plus en plus tôt.

Les principales causes de traumatismesauditifs identifiées chez les jeunes :

• Les lecteurs MP3 Le lecteur MP3 ou baladeur, adopté aujourd’hui parl’ensemble des jeunes, ne présente pas de dangerpour l’oreille s’il est écouté à 70 décibels (dB).

En revanche, l'écoute du baladeur volume à fond (95-100 dB) met vos oreilles en danger au bout de 15 minutes !

Une écoute prolongée et quotidienne à un niveau sonore élevé du baladeur endommage progressive-ment vos oreilles et peut provoquer des troubles auditifs durables. Pour éviter des pertes d'auditionirréversibles, il est indispensable de faire des pausesrégulières et de contrôler le volume.

• Les concertsLors de certains concerts de musiques amplifiées(techno, rock, house…), des pointes de 138 dBpeuvent être atteintes devant la scène et jusqu’à139,5 dB à proximité des enceintes (équivaut au niveau sonore d’un turbo-réacteur au banc d’essai !).Une étude réalisée auprès de 400 musiciens de rock

Perte de 25 à 40 dB(A) p Gêne modérée quand il y a des bruits de fond.(murmures et bruissements ne sont plus entendus)

Perte de 40 à 50 dB(A) p Conversation normale difficile à suivre.

Perte de 60 dB(A) p Usage du téléphone difficile, mauvais contrôle de la voix.

Perte de 90 dB(A) p Surdité totale aux paroles.

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jouant à un niveau sonore similaire à celui de latechno, a démontré que 70 % de ces musiciens souffraient de troubles auditifs.

• Les soirées et discothèquesOn sait aujourd’hui que chez un groupe de jeunes exposé à des volumes sonores de 110 dB en disco-thèque, 12 % d’entre eux risquent une perte d’audi-tion de 10 dB. Au bout de 5 heures dans de tellesconditions, un jeune peut se retrouver avec l’oreilled'une personne âgée. Il ne récupérera son auditioninitiale qu’au bout de 10 heures, dans le meilleurdes cas.

Les bons réflexes pourpréserver ses oreilles• Les protections auditivesLes traumatismes auditifs ne doivent pas être unefatalité. Que ce soit dans un contexte professionnelou de loisirs (notamment en lien avec l'écoute et lapratique des musiques amplifiées), les protectionsauditives sont des solutions efficaces pour préser-ver son capital auditif.

Il existe plusieurs sortes de protections auditives(couramment appelées bouchons d'oreilles) et enparticulier :

- les plus simples et les moins coûteux (environ0,50 euros) sont des bouchons jetables à usageunique en mousse (vendus en pharmacie ou en

grande surface). Ils atténuent les fréquences aiguëstout en conservant une qualité d’écoute. Il suffit deles écraser entre ses doigts puis de les placer dansle conduit auditif dans lequel ils vont s’expanser.

- les bouchons en silicone, réalisés sur mesure parles audioprothésistes (prix pratiqués en moyenne,180 euros), sont généralement utilisés par les mu-siciens et les techniciens.

Confortables, ils agissent sur l’atténuation du vo-lume sonore sans trop modifier la clarté du son.

- les casques de protection antibruit professionnels.Il en existe de plusieurs sortes et sont utilisés surles lieux de travail bruyants.

•Vous êtes public de concert ou de discothèque- Respectez des temps de pause : environ 15 minutestoutes les heures dans un endroit plus calme.

- Éloignez-vous le plus possible des enceintes.

- Utilisez des bouchons d'oreilles surtout si vous restez à proximité de la source sonore.

Si à l'issue d'une soirée, d'une rave party, d'une sortie en discothèque ou en concert, vous ressentez

une perte auditive, des bourdonnements ou siffle-ments qui persistent même après un temps derepos, allez consulter un médecin sous 12 heures.N'attendez pas ! En effet, il faut savoir que les lésions peuvent êtres irréversibles sous 24 heures.Sous 8 jours, les chances de guérison sont quasinulles.

• Vous êtes utilisateur de lecteur MP3

Au-delà d'une heure par jour à un niveau sonoreélevé, vous endommagez progressivement vosoreilles. En diminuant le volume sonore, vous pourrez ainsi écouter plus longtemps en minimisantles risques.

REPÈRES

Pensez à contrôler son volume. En effet, si vous écoutez votre baladeur, volume à fond (95-100 dB), vos oreilles sont en danger au bout de 15 minutes.

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• Vous êtes également musicien, sonorisateur, dj’sHabituez-vous à gérer vos temps de répétition.Par exemple, sachez que lorsqu'un batteur joue ensituation de répétition, le niveau sonore moyen quilui parvient à l'oreille s'élève à 105 dB. En règle générale, dans un local de répétition mal adapté, ilest souvent difficile pour un groupe de musique amplifiée de jouer en dessous de 100 dB, voire 110 dB.

D'où l’importance d'effectuer des pauses régulièreset d'utiliser des protections auditives.

• Vous travaillez dans un milieu professionnel bruyant :machine agricole,atelier industriel Habituez-vous à porter des protections auditives.

Quelques références bibliographiques :

- Les effets du bruit sur la santé,Jacques Mouret et Michel Vallet, CIDB - Ministère de laSanté, 1998.

- Des bruits dans les oreilles : les acouphènes, Dr Bernard Montain, Edition Guy Trédaniel, 1998.

- De l’ouïe à l’audition : oreille, musique, surdité,A. Cabero, Édition du Non verbal (AMBx), 1998.

- Document pédagogique sur les risques auditifs et les musiques amplifiées,Confort Moderne de Poitiers / Pôle régional des musiques actuelles de Poitou-Charentes / Adem-Florida d’Agen,1999.

- Accouphènes, Bidan A., Chéry-Croze Sylviane, éd. JosetteLyon, 2006, Guide à l’usage des personnes atteintes desifflements ou bourdonnements d’oreilles et de leursproches – Association France acouphènes.

- Prévention des traumatismes sonores des musiquesélectro-amplifiées, Maurice Auffret, Acoustique et tech-nique, n°16

- La musique très forte est un plaisir utile, la musique tropforte, trop longtemps est un danger pour notre oreille oules risques du métier du son,Jean-Bernard Causse, CIDB – Ministère de la Santé,1998.

- La protection contre les nuisances sonores,Gérard Storck, Réalisation, n° 7, août 2000.

- Risques auditifs professionnels,Didier Maingreaud, Réalisation, n° 4, février 2000.

- De l’ouïe à l’audition : oreille, musique, surdité,A. Cabero, édi du Non Verbal (AMBx), Parempyre,oct.1998.

- Audition égale comportement,Guy Bérard (audition et psychisme), édit. Maisonneuve.

En savoir plus on-line :

www.infobruit.orgCentre d’information et de documentation sur le bruit.

http://audition-prévention.orgAssociation de prévention des traumatismes auditifs.

www.audition-infos.orgActualités et informations sur l’audition.

www.france-acouphenes.orgL’association France Acouphènes est certainement la plus active en la matière. Tout ce qui concerne les acouphènesest référencé même les programmes TV.

www.french.hear-it.orgAutour de la déficience auditive, disponible en 4 langues :- Conseils informations pratiques pour personnes malen-tendantes - Préventions des lésions de l'ouïe - Information et conseils aux parents, amis et collègues des personnesmalentendantes - Comment vivre avec un acouphène ouune déficience auditive - Quiz sur l'audition.

www.french.youth.hear-it.orgConçu pour sensibiliser de plus en plus les jeunes aux problèmes d'acuité auditive. Youth est spécialement des-tiné aux jeunes tant par sa conception, son style que soncontenu. Existe également en 4 langues.

www.sos-audition.orgForum de discussion dédié aux personnes souffrant de problèmes auditifs (acouphènes, hyperacousie, surdité, ménière, neurinôme etc.) leur permettant d'échangerleurs expériences, leurs idées, leurs solutions. Une rubrique du forum est également consacrée à la préven-tion des traumatismes auditifs.

www.neuroreille.com/promenade/start.htmSite éducatif, par R. Pujol et coll. (INSERM et Université Montpellier) sur l'oreille : son fonctionnement, ses pathologies et sur le cerveau auditif. Du grand publicaverti au spécialiste.

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Infos législationLes lois destinées à lutter contre le bruit et sesconséquences néfastes pour la santé sont relative-ment récentes.

LOI DU 31 DÉCEMBRE 1992Première grande loi qui s'appliquait aux domainesde l'environnement, du transport routier et aérienet des bâtiments sensibles (salles des fêtes, écoles,etc.). Elle avait pour objet de prévenir, supprimer oulimiter l'émission ou la propagation, sans nécessitéou par manque de précautions, des bruits ou vibra-tions de nature à présenter des dangers, à causerun trouble excessif aux personnes, à nuire à leursanté ou à porter atteinte à l'environnement.

• DANS LES LIEUX MUSICAUX

Le décret bruit du 15 décembre 1998 vise à préser-ver l'audition du public exposé à de la musique fortement amplifiée. Il limite le niveau sonore maximal dans les lieux collectifs d'écoute et de pratique de la musique à 105 décibels (dB) en niveau moyen, et 120 dB en niveau de crête.

• POUR LES LECTEUR MP3

L'arrêté du 24 juillet 1998 portant sur l'applicationde l'article L44-5 du code de la santé publique

relatif aux baladeurs musicaux fixe la puissance sonore maximale à 100 dB. Les fabricants doiventimpérativement faire figurer la mention « à pleinepuissance, l'écoute prolongée du baladeur peut endommager l'oreille de l'utilisateur » et indiquerdans la notice les risques encourus par l'utilisateuret les meilleures conditions d'utilisation de l'appareilsans risque.

• POUR L’EXPOSITION DES TRAVAILLEURS AU BRUIT

Le décret du 19 juillet 2006 vise à renforcer le niveau des exigences destinées à réduire les effetsnocifs liés à l’exposition au bruit professionnel : il règlemente l’exposition des travailleurs au bruit.Des dispositions de prévention sont à prendre àpartir de 80 dB(A), et sont renforcées à partir de 85dB(A).

De nouvelles dispositions sont entrées en vigueurdepuis février 2008 : les employeurs doivent mettreà disposition de leurs salariés, dj, barman, serveur...des protections auditives individuelles lorsque le volume sonore constaté est supérieur à 80 dB(A) ;ils doivent veiller à ce que ces protections soientportées si le volume dépasse les 85 dB(A) ; avec leport des protections, le volume ne doit en aucun casdépasser les 87 dB(A).

Une initiative de la Région Provence-Alpes-Côte d’AzurEn application du décret bruit du 15 décembre1998, le programme national de sensibilisation etd'information pour une bonne gestion sonore a pourbut d'amener à une prise de conscience et de favo-riser une modification des comportements aussi bienau niveau des professionnels que des publics jeunes.

L'opération Trop Puissant est une initiative de la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Cette action est mise en oeuvre par la RÉGIE culturelle régionale en liaison avec les services de laRégion : la Direction de l’Éducation, la Direction desPolitiques de santé, du Social et de la Prévention, laDirection de la Culture et du Patrimoine, la Directionde la Formation et de l’Apprentissage, la Direction del’information et le service presse.

L’opération s’inscrit dans le cadre de l’action natio-nale de prévention, d’information et de formation en matière de gestion sonore, coordonnée par l’association AGI-SON (AGIr pour une bonne gestion SONore). www.agi-son.org

Le plan régional des musiques actuelles

L'extraordinaire richesse des groupes de musiciensen Provence-Alpes-Côte d'Azur et le terrain d'expression privilégié qu'elles constituent pour lajeunesse, place les musiques actuelles au cœur despriorités de la politique culturelle de la Région. Ainsi,dans le but de développer et favoriser les pratiqueset la diffusion musicales, encourager et accompa-gner les projets artistiques, la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur soutient, dans le cadre du PlanRégional des Musiques Actuelles :

- L’aide à la diffusion- Le soutien aux artistes professionnels

ou en voie de professionnalisation- L’accès à l’information- Le développement des pratiques musicales- L’aide à l’emploi et la formation- La prévention des risques auditifs auprès

des lycéens et apprentis.

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Une opération réalisée par :La RÉGIE culturelle régionale

La RÉGIE est l’opérateur culturel de la Région, elle développe des actions spécifiques en directiondes publics enseignants, lycéens et apprentis en partenariat avec les agences régionales (ARL, ARCADE).

p Opérations

Trop Puissant

Sensibiliser les jeunes - lycéens et apprentis de larégion Provence-Alpes-Côte d'Azur - sur les risquesauditifs liés à l'écoute des musiques amplifiées.

Prix Littéraire des lycéens et des apprentis

- Action co-réalisée avec l'Agence Régionale du livre

- Sensibiliser les lycéens et apprentis aux métiersdu livre et à la lecture.

Tournées de l’Orchestre Régional de Cannes dans lesLycées

Sensibiliser des publics lycéens à la musique classique et l'orchestre.

p Formations techniques

Festival des chorales académiques

Formation technique auprès des enseignants coor-dinateurs de projets dans le cadre du Festival deschorales académiques.

Formation à l'utilisation du matériel son et lumièredans un spectacle

En partenariat avec l'ISTS, Institut Supérieur desTechniques du Spectacle (Avignon).

Ateliers d'élèves pendant le festival les Informelles àMarseille

Projet de sensibilisation aux métiers techniques duspectacle, en partenariat avec l'École de la DeuxièmeChance à Marseille et le Théâtre des Bernardines.

Espaces de travail et de répétition utilisables dans lecadre de projets culturels

Tout au long de l'année, LA RÉGIE soutient la créationen accueillant des artistes, mais également des enseignants souhaitant explorer des pistes de création, préparer un enregistrement ou finaliser unspectacle.

p Parc de matériel de spectacle

Associations, artistes, enseignants et collectivitésterritoriales peuvent accéder à un parc de matériel

scénique et audiovisuel pour la réalisation de leursspectacles.

p Éditions techniques

La RÉGIE édite des guides techniques et des guidesannuaires téléchargeables sur son site afin d'apporterune assistance dans le domaine de la technique appliquée au spectacle.

RÉGIE culturelle régionale

Carrefour de la Malle CD 60D-13320 Bouc-Bel-Air

Tél. 04 42 94 92 00 - Fax 04 42 94 92 01

[email protected] - www.laregie-paca.com

En collaborationavec :L’ARCADE Provence-Alpes-Côte d'Azur

Agence régionale des arts du spectacle

L’ARCADE est le centre de ressources et de déve-loppement des arts du spectacle de Provence-Alpes-Côte d’Azur. L’ARCADE propose aux professionnelset à l’ensemble des publics des services dans les domaines de l’information et de l’observation, de la

formation et de l’accompagnement de projets.Dans ce cadre, son Pôle régional musiques actuelles établit un programme d’activités autourde quatre axes :

p Ressources : centre de documentation, site internet, publications, agenda des concerts,listes, information sur les métiers de la culture...

p Accompagnement d’artistes et d’opérateurs musiques actuelles (conseil artistique à la diffu-sion et à la création)

p Formation (stages courts)

p Organisation de rencontres des acteurs du secteur des musiques actuelles

ARCADE Provence-Alpes-Côte d'Azur6 place Barthélémy Niollon CS 30759 13617 Aix-en-Provence cedex 1Tél. 04 42 21 78 00 - Fax 04 42 21 78 01 [email protected] savoir plus : www.arcade-paca.com

URAPEDA

L’URAPEDA est un groupement d’associations de parents d’enfants sourds ou malentendants, rassemblées pour créer et gérer tous les dispo-sitifs nécessaires à leurs enfants jeunes ouadultes. À ce jour, 8 associations départemen-tales de parents adhèrent à l’URAPEDA. Créée

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en 1990, l’URAPEDA PACA mêne des actions en direction :

p De l’enfance (3 services médico-sociaux de scolarisation et d’éducation précoce)

p Des jeunes et adultes (1 service de prestationset 4 services médico-sociaux d’accompagnementdans le cadre d’un accès à une vie sociale, citoyenneet professionnelle)

p De la préventionAu regard des lésions auditives liées aux trauma-tismes sonores dont certains peuvent être évités ensachant se protéger, l’URAPEDA s’engage de plus enplus dans des actions de prévention.

URAPEDA390 rue Claude Nicolas Ledoux - 13854 Aix-en-ProvenceEn savoir plus on-line: www.urapeda-paca.org

En partenariat avec :

p Les Rectorats des Académies d’Aix-Marseille etde Nice

La prévention fait partie intégrante des missionséducatives de l’école. La santé des élèves constitueun enjeu important ; son incidence est essentiellesur les apprentissages et la réussite scolaire, sur l’éducation au respect de soi et des autres, surla formation du futur citoyen et du futur adulte. L’opération « Trop Puissant » fait écho aux préconi-sations du ministère de l’Éducation Nationale en matière de prévision des conduites.

RECTORAT / DAAC Place Lucien Paye - 13621 Aix-en-Provence cedex Tél. 04 42 95 29 47 - [email protected]

RECTORAT / Pôle Elèves et Établissements53, avenue Cap de Croix - 06 181 Nice cédex 2Tél. 04 93 53 71 41 – [email protected] et [email protected]

p La Direction Régionale de l'Alimentation,de l’Agriculture et des Forêts

SRFD-CRIPT PACA« Les bureaux de Marveyre » -10 Bd. Ralli-13008 Marseille. Tél. 04 91 23 08 77 - [email protected]

p L'Association des Directeurs des CFA de Provence-Alpes Côte d'Azur

CFA René Villeneuve15 rue Maldonet BP 126 - 04000 Digne-les-Bains Tél. 04 92 30 90 81 - [email protected]

p Les cafés-musiques, salles de diffusion musiquesactuelles, théâtres, instituts de formation, Maisonsdes Jeunes et de la Culture

Le Café Provisoire - MJC de Manosque (04) www.mjc-manosque.comLa Cité de la Musique - Marseille (13) www.citemusique-marseille.com

Portail Coucou - Salon-de-Provence (13)www.portail-coucou.com

L’Escale - MJC d’Aubagne (13)www.mjcaubagne.fr

Café-Musiques L’Usine - Istres (13)www.scenesetcines.frL'Espace Magnan - Nice (06) http://espacemagnan.com

MJC Picaud - Cannes (06)www.mjcpicaud.com

Tandem - Oméga Live (83) - Toulon www.tandem83.com

Salle Benoit XII - ISTS - Avignon (84)www.ists-avignon.com

Théâtre La Passerelle - Gap (05)www.theatre-la-passerelle.eu

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Les groupes de musiciens

Le Groupe NAMASTE ! Depuis sa création en 2004,Namaste ! évolue au fil desrencontres humaines et musicales, conviant d’autres musiciens et performers àcommunier avec le son ducollectif. Après des dizaines

de concerts en France, en 2007 et 2008, Namaste !a eu le privilège de représenter la nouvelle scène française lors de tournées en Hongrie, Croatie et Roumanie, soutenu par CulturesFrance et le programme « Jazz Primeur ». Actuellement, Namaste !se produit en quartet et propose d’ores et déjà desmorceaux de son nouveau répertoire. Namaste ! livreson premier album, Good Baba !, voyage intérieur quiapaise l’esprit et excite le corps par des grooves hypnotiques et des sons voluptueux… 11 titres originaux, colorés et inventifs, mêlant instrumentsacoustiques et machines. Entre jazz et électro, le collectif nous invite à rêver mais aussi à réagir.

Contact : Fred PichotTél. +33(0)6 88 46 73 42 - [email protected] 35 bis, rue de la Bibliothèque - 13001 Marseillewww.interaction.asso.frhttp://www.myspace.com/goodbaba

Le Groupe M!URADes riffs en rafales, la puis-sance d'une rythmique auxsoubresauts nerveux et uneplume introspective à fleurde peau, le son de M!ura traverse la scène rock française comme le boulet

enfumé d'un navire corsaire. Une charge explosive,d'origine marseillaise, concoctée par un collectif expérimenté aux assauts virulents et mélodiques. La mèche est déjà allumée...Une décharge d’énergie pure, le son de M!ura prendaux tripes... Comme une colère contenue et nerveuse nourrie par une basse lourde. L’assise rythmique laisse éclater son déferlement de guitares, tels des coups de tonnerre. Soutenu etparfois porté par un jeu de batterie très rock et massif, le canevas instrumental laisse alors entre-voir quelques accointances avec d’improbables parrains transatlantiques que pourraient être RageAgainst The Machine. Juste une question d’état d’esprit... Aguerri notamment dans la fusion de Kanjar’OC pendant 10 ans (600 concerts en France et en Europe et 5 albums), M!ura ouvre une voie inédite,mélodique et sonique, avec force et émotion...

Contact : Jean-Marie Kerinec dit « Juario » Tél. 06 89 89 69 35 - [email protected]!URA c/o Kanjar’OC association, 1, avenue Pablo Neruda - Marseillewww.myspace.com/kanjaroc

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