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TROP PUISSANT LES RISQUES AUDITIFS LIÉS AUX MUSIQUES AMPLIFIÉES

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TROP PUISSANTLES RISQUES AUDITIFS LIÉS AUX MUSIQUES AMPLIFIÉES

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La culture constitue, pour les jeunes, un instrument précieux d’accès à la citoyenneté, à la responsabilité et

à l’épanouissement personnel.

C’est dans cet esprit que l’opération Trop Puissant a été imaginée par la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur,

depuis 2002. Constatant que l’écoute et la pratique de la musique prennent une place croissante, et souvent

très positive, dans la vie quotidienne des jeunes, il est apparu nécessaire de mieux informer et sensibiliser

les lycéens et apprentis sur les risques auditifs que ces pratiques peuvent quelquefois entraîner. Depuis le

début de l’opération, ce sont ainsi près de 35 000 jeunes qui ont activement participé aux concerts-anima-

tions proposés par la Régie Culturelle Régionale.

Ce livret pédagogique a donc vocation à inciter les professionnels concernés (organisateurs de concerts,

musiciens, enseignants, médiateurs…) à se saisir de cette expérience, pour qu’ils développent cette action

dans leurs territoires d’implantation et de travail. Dans ce domaine comme dans d’autres, la prise de

conscience de certains dangers ne doit pas constituer une entrave au plaisir de la musique ; elle participe

au contraire à la transition vers l’âge adulte et à la construction d’une citoyenneté plus responsable.

Michel VauzellePrésident de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur

Éditorial

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SOMMAIREÉditorial ............................................................................................................................................. p. 3

Introduction ...................................................................................................................................... p. 5

Chapitre 1 : L’évolution des musiques et des technologies ..................................................... p. 7

Les musiques actuelles

L'évolution des courants musicaux et des technologies

Les effets de l’amplification sonore

Chapitre 2 : Qu’est-ce que le son ? ............................................................................................ p. 17

Le son en huit questions

L’amplification et la diffusion du son

Chapitre 3 : L’oreille et la gestion de l’environnement sonore .............................................. p. 27

L’oreille et l’ouïe

La dose de bruit tolérable hebdomadaire

Les traumatismes

Les risques auditifs liés aux sonorités amplifiées

Les bons réflexes pour préserver ses oreilles

Infos Législation ............................................................................................................................. p. 38

Une initiative de la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur ........................………..............…. p. 38

Les partenaires .................................................................................................................……….. p. 40

Le livret pédagogique « Trop Puissant » est une initiative de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, réalisé par la Régie Culturelle Régionale - Carrefour de la Malle - CD 60 D - 13320 Bouc-Bel-Air - Tél. 04 42 94 92 00 - Fax 04 42 94 92 01. [email protected]. Directeur de publication : Laurent Genre. Coordination générale : Catherine Béja. En collaboration avec l’ARCADE (Pôle régional des musiques actuelles), l’association URAPEDA et les Centres Régionaux de Documentation Pédagogiquesdes Académies d'Aix-Marseille et Nice. Dépôt légal décembre 2010.

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La Région Provence-Alpes-Côte d'Azur a initié en 2002 une opération de prévention visant à sensibiliser leslycéens et les apprentis aux risques auditifs liés à l'écoute et la pratique des musiques amplifiées.

Reconduite chaque année, sa mise en œuvre confiée à la Régie Culturelle Régionale, s'inscrit dans uncontexte marqué par :

- l'augmentation de l'écoute et des pratiques musicales notamment chez les jeunes,

- l'augmentation des niveaux sonores émis par les chaînes d'amplification (lecteurs MP3, locaux de répétition,concerts, discothèques, radios),

- la méconnaissance des risques et des moyens de protection,

- le nombre croissant de jeunes présentant des troubles auditifs.

L'opération se concrétise par une tournée à destination des lycéens et des apprentis de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Elle prend la forme de séances animées par des groupes de musique régionaux, alternant débats, vidéos, exposés, musique, tests, et encadrées par des professionnels de l'acoustique et dela prévention.

Conçu comme un outil de sensibilisation, doublé d'une approche scientifique et pédagogique, ce livret a deuxobjectifs :

- sensibiliser les jeunes aux dangers liés aux sonorités amplifiées, à l'écoute prolongée de la musique à hautniveau sonore et plus globalement aux environnements trop bruyants, et les inciter à adopter des compor-tements de prévention,

- apporter un support aux enseignants travaillant autour de cette thématique, dans des disciplines telles quela biologie, la physique, la musique, les sciences socioculturelles.

Après une introduction sur l'évolution des musiques et des technologies, ce document explique les aspectstechniques du son et de l'acoustique, la physiologie de l'oreille et met l'accent sur les modes de protection,ainsi que la législation.

L'édition et la diffusion de ce document sont réalisées en partenariat avec les Centres régionaux de docu-mentation pédagogique des académies d'Aix-Marseille et de Nice et l'association de prévention URAPEDAen lien avec IDOVA (R&D pour l’accessibilité et l’autonomie).

Introduction

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CHAPITRE 1

L’évolution des musiqueset des technologies

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Les musiques actuellesLe terme générique « musiques actuelles », apparu en1998 dans un rapport au Ministre de la Culture, désignece que l’on appelait jusque-là indifféremment les « mu-siques populaires », « musiques jeunes » ou « musiquespop ». Cette expression recouvre un vaste champ artistique, et regroupe sous la même appellation descourants musicaux aussi divers que :

- la chanson

- le jazz, les musiques improvisées et innovatrices

- les musiques dont l’amplification électrique consti-tue un élément d’écriture, de création et de diffusion(rock, hip hop, reggae, musiques du monde, musiquesélectroniques…)

- les musiques traditionnelles de toutes cultures

Même si cette appellation générique est forcément réductrice, gommant les éléments de différenciationentre les différentes esthétiques musicales, elle reste cependant la plus communément utilisée, notammentpar les institutions, pour définir l’ensemble des courantsdu monde musical actuel.

L’évolution des courants musicaux etdes technologiesL'application du numérique et des nouvelles technolo-gies à l'expression musicale va provoquer l'apparitiond'une nouvelle génération d’instruments intégrant l’amplification électrique.

L’utilisation de ces instruments et simultanément, de

nouveaux supports de diffusion seront décisives dansla genèse de ce que l’on nomme les « musiques actuelles ».

Ainsi, au début du siècle dernier, l’introduction du microphone va-t-elle permettre de diffuser devant unelarge audience de petites formations de musiciens.

De même, l’amplification électrique des guitares aucours des années 40 se révélera être une étape fonda-mentale dans la naissance du rock’n’roll.

Au début des années 60, les compositeurs de musiquecontemporaine vont eux aussi utiliser l’électricitécomme support de création : l’ordinateur, encore àl’heure de ses premiers balbutiements, devient l’outil deproduction des musiques dites électro-acoustiques.

Dès lors, l’amplification va s’appliquer à de nombreuxinstruments : basses, claviers, voire violons ou clari-nettes... Vers la fin des années 70, le piano qui s'étaitélectrifié entre temps, se transforme en synthétiseur numérique. Ces sonorités inédites marqueront l’évolu-tion de la musique.

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Courants musicaux

Apparition des différentes formes deblues, prémisses du jazz.

Le jazz devient la musique la plus écoutée sur le continent américain et pénètre progressivement l'Europe.

Apparition du rythm'n blues et du boogie woogie qui annoncent la création du rock n' roll.

Apparition du rock’n'roll aux États-Unis quiva révolutionner les musiques populaires.En Angleterre, se développe la pop music.

Foisonnement de nouveaux courants musicaux : reggae, hard-rock, disco, funk,etc.

Apparition du rap. Fin des années 1980, les musiques électroniques (techno ethouse principalement) commencent à animer les « Dancefloors ».

Explosion des musiques électroniqueset du rap. Diversité toujours plus grandedes styles musicaux.

Périodes

1890-1910

1910-1930

1930-1950

1950-1965

1965-1980

1980-1995

1995...et après

Technologies des instruments

Premiers essais d'amplification sonore mais la musique reste largement acoustique.

Généralisation de l'amplification, développementdes microphones électro-magnétiques.

Systèmes d'amplification intégrée aux instruments acoustiques : création de laguitare électrique.

Perfectionnement des électrophones. Création de la basse et du clavier électrique. Prémisses de l'informatiquemusicale.

Avancées technologiques permettant la sonorisation de concerts géants. Création des premiers synthétiseurs.

Création des boîtes à rythmes. Développement des instruments électroniques.Apparition du home studio : échantillonneur,expandeur, séquenceur.

Généralisation de la MAO (Musique Assistéepar Ordinateur). Perfectionnement desplatines pour les DJ's.

Supports de diffusion

Conception du phonographe par Thomas Édison (1878), appareil lisant et amplifiantla musique gravée sur des cylindres decire. Création du gramophone par Berliner(1898), le cylindre est remplacé par undisque de métal.

Développement du marché phonographique,guerre commerciale entre les principalesfirmes pour imposer un support standard.

Apparition du disque vinyle (1948) qui devientle standard mondial. Mise au point destechniques de stéréophonie et de quadriphonie.

Développement du disque 45 tours quidevient le support le plus vendu. Apparitionde la technologie des transistors qui permetla miniaturisation des appareils de lecture.

Commercialisation des premières cassettesà bande magnétiques, création du walkmanà la fin des années 1970.

Commercialisation du Compact-Disc en1983 qui s'impose en quelques annéescomme le support standard au niveaumondial.

Développement de nouveaux supports numériques (DAT, DCC, Minidisc). Dématérialisation des supports musicaux(fichiers MP3). Apparition du baladeur.

ÉVOLUTION DES MUSIQUES, INSTRUMENTS ET TECHNOLOGIES

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LA GÉNÉALOGIE DES COURANTS MUSICAUX

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décline en de multiples esthétiques : ambient, jungle,trip hop… caractérisées par leur niveau de BPM (Bat-tements Par Minute) et la prestation « live » (création endirect) de ses DJ.

Ce mouvement relance la mode des grands rassemble-ments à travers les rave-parties et techno-parties.

Les effets de l’amplification sonoreSi les développements technologiques ont apporté unvéritable renouvellement des formes musicales, ils ontégalement permis l'augmentation considérable du volume sonore des prestations scéniques.

L’écoute et les pratiques musicales à hauts niveaux sonores sont devenues un véritable phénomène de société. On peut parler aujourd’hui d’une culture du« tout à fond ».

La multiplication des techniques d’amplification, deslieux et modes d’écoute à fort volume ont contribué à l'augmentation de l'exposition quotidienne de chacun d’entre nous à des niveaux sonores souvent excessifs, pouvant constituer un véritable danger pournos oreilles.

Par leur comportement d’écoute et de pratique musi-cale, les jeunes sont aujourd’hui les plus exposés auxdécibels : concerts, discothèques, rave parties, locauxde répétition, lecteur MP3, tuning, hi-fi, autoradio…

Le système Midi (Musical Instrument Digital Interface),né au début des années 80 est le point de départ del’informatique musicale appelée désormais M.A.O.(Musique Assistée par Ordinateur).

Le système Midi, conçu à l’origine pour connecter plu-sieurs synthétiseurs, s’applique aujourd’hui à tous les ins-truments acoustiques (guitare, percussion, accordéon…).

Construit autour d’un environnement home studio com-prenant synthétiseurs, expandeurs, échantillonneurset autres boîtes à rythmes, ce système piloté par ordi-nateur, grâce à un logiciel musical, dit séquenceur, permet de composer en choisissant sur un multipiste virtuel les sonorités de son choix.

Au début des années 80, les musiques disco, et newwave utilisent largement les synthétiseurs. À la mêmepériode, l’apparition des boîtes à rythmes électro-niques permet la création d’un beat qui, avec les tech-niques du scratch et du mix développées par les DJ’s,seront les signes distinctifs du rap. Les platines utiliséespour la lecture des disques vinyls s'adaptent et devien-nent des instruments de musique à part entière.

Outre l'apparition de cette culture urbaine portée par lemouvement hip-hop qui englobe la danse (smurf, breakdanse…) et l’expression graphique (le graff), les années80 voient l'arrivée de la world music, caractérisée par laredécouverte des musiques ethniques qui joueront unrôle important dans l'évolution des rythmes.

Conçue pour les clubs et apparue en 1986 à Chicago, la house music généralise l’emploi du sampler, du remixage, des séquenceurs et des rythmes synthétiques.Elle ouvre la voie aux musiques électroniques qui mar-queront les années 90.

La techno va exploiter et explorer tous les possibles désormais offerts par ces mutations technologiques.Phénomène musical majeur de la fin du XXe siècle, elle se

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REPÈRES

En France, un jeune sur huit est atteint d’une déficience auditive notamment due àune exposition plus ou moins longue à un niveau sonore élevé.

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En savoir plus on-line :

www.irma.asso.frSite professionnel des musiques actuelles.

www.la-fedurok.org Fédération des lieux de musiques amplifiées/actuelles.

www.prodiss.org Union du spectacle vivant : producteurs, diffuseurs,salles de spectacles.

www.sante.gouv.fr/prevention-des-effets-auditifs-du-bruit.htmlSite du gouvernement.

mediatheque.cite-musique.fr

Quelques références bibliographiques :

- Artistes 2020, ouvrage collectif, Irma, Paris, 2009.

- Musiques actuelles : ça part en live, Gérôme Guibert et Dominique Sagot-Duvauroux,Irma Paris, 2006.

- Des jeunes et des musiques, Anne-Marie Green, l’Harmattan, 2000.

- Bruyante techno, Emanuel Grynszpan, Éditions Mélanie Séteun, Paris,1999.

- Motown soul & glamour, Florent Mazzoleni et Gilles Bénard, Dilecta, Paris,2008.

- Guide des musiques d’aujourd’hui, Nathalie Kaufmann, Édouard Bertaud, Manitoba,Paris, 1996.

- Une histoire du rap en France, Karime Hammou, La découverte, Paris, 2012.

- Le disque à l’heure d’internet, Aymeric Pichevin, l’Harmattan, 2000.

- L’officiel de la musique 2009, Irma, Paris, 2008.

- Techno rebelle un siècle de musiques éléctroniques,Aryel Kirou, Denoël, 2002.

- La fête techno-approche sociologique, médicale et juridique, actes du colloque de Poitiersdes 5 et 6 juin 1997, Confort Moderne, 1998.

- Le développement des musiques amplifiées auXXe siècle, G.Guibert, 2001.

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CHAPITRE 2

Qu’est-ce que le son ?

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La définition du son est ici purement physique : c’est uneonde produite par tout corps qui entre en vibration,se propage dans un milieu élastique, principalementl’air, et se transmet à notre tympan puis à l’oreille interne.

Ce principe peut être comparé à un caillou jeté dans deseaux tranquilles, provoquant aussitôt des cerclesconcentriques qui se développent à partir du point d’impact.

Chaque cercle correspond à une perturbation pério-dique, c’est à dire une onde, qui se propage dans unmilieu (ici, l’eau).

Il n’y a pas de transmission de matière, mais simple propagation d’un mouvement périodique s’effectuantd’une molécule à l’autre.

3. Quels sont les paramètres qui caractérisent le son ? Le son se caractérise principalement par trois paramè-tres physiologiques :

p la fréquence (ou la hauteur : du grave à l’aïgu)

p l’intensité (ou le volume sonore)

p le timbre (ou la « richesse » du son)

L’étude du son doit également prendre en compte deuxautres facteurs : la vitesse et la propagation du son.

4. Quelle est l'unité de fréquence ? L’unité de mesure de la fréquence est le hertz (Hz).

La fréquence correspond au nombre de vibrationspar seconde de la source sonore.

Le son en huit questions1. Bruit ou son ? Comment distinguer le bruit du son ? La différence entrele bruit et le son est très subjective et fait appel à uneappréciation personnelle : un bruit est souvent jugé dés-agréable, gênant ; un son implique une notion d'esthé-tique, une sensation de plaisir.

Dans la réalité, nous avons tendance à juger différem-ment le bruit que nous faisons de celui que nous subis-sons. Par exemple, un concert de hard-rock seraconsidéré comme une musique divine pour ses fans etun vacarme infernal pour l'amateur de Mozart. On pour-rait dire que « le bruit, c'est le son des autres ».

2. Qu’est-ce que le son ? Trois éléments permettent l’existence d’un son :

p une source, produisant une vibration mécanique

p un milieu porteur transmettant cette vibration

p un récepteur (l’oreille) qui reçoit cette vibration

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FRÉQUENCES HERTZ PERÇUES PAR L’OREILLE HUMAINE

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À cette notion physique correspond la notion physiolo-gique de hauteur du son : plus un son est haut (ou aigu),plus sa fréquence est élevée.

Une corde qui vibre 100 fois en une seconde produit un son grave. Si elle vibre 3 000 fois à la seconde, elle produit un son aigu.

Les branches du diapason vibrent 440 fois à la seconde, ce qui correspond à la note La (440 Hz),employée comme référence par les musiciens pour accorder leurs instruments. C'est aussi la fréquence dela tonalité du téléphone.

L'oreille humaine perçoit des sons dont la fréquencevarie entre 20 Hz et 20 000 Hz.

À niveau sonore égal, notre oreille est plus sensible auxsons aigus qu'aux sons graves. Une voix de soprano (autour de 1 000 Hz) prendra par exemple le dessus surune voix de basse (250 Hz).

En dessous de 20 Hz, on parle d'infrasons et, au-delàde 20 000 Hz, d'ultrasons. Ils ne sont pas perçus parl'oreille humaine mais uniquement par certains animauxtels que les dauphins, les chiens, les chauve-souris…

5. Quelle est l'unité de l'intensité sonore ? L'intensité sonore se mesure en décibels (dB).

Les décibels ne s'additionnent pas de façon arithmé-tique, mais selon une progression logarithmique. Celasignifie que lorsqu'une source sonore est multipliéepar deux, le niveau sonore n'augmente que de 3 dB.Ainsi, par exemple, deux conversations identiques et simultanées dont le niveau sonore est de 50 dB, ne donnent pas 100 dB mais 53 dB.

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Autre conséquence de la progression logarithmique desdécibels : ajouter 10 dB revient à multiplier par 10 le niveau sonore. Par exemple, un chef d'orchestre qui souhaite doubler la sensation de puissance sonore devramultiplier par 10 le nombre de ses musiciens.

Cependant, l'acoustique ne se limite pas à une mesure « physique » des sons. Le son est pour l'oreillehumaine à la fois une notion objective et subjective.L'oreille n'a pas la même sensibilité pour toutes les fréquences audibles. En effet, un son de 50 dB et de fré-quence 1 000 Hz produit une sensation auditive plusforte qu'un son de 50 dB à la fréquence 100 Hz, on parlealors de « force sonore ». Pour tenir compte de cette particularité de l'oreille humaine, la mesure de force sonore (au sens physiologique), utilise des filtres qui possèdent les niveaux sonores en fonction des fréquences. La mesure est alors exprimée en DécibelAou dB(A).

L'échelle des décibels donne un éventail des bruits dela vie quotidienne, classés par degré d'intensité.

La mouche qui vole émet un niveau sonore qui se situeautour du seuil d'audibilité (0 dB), considéré comme unsilence inhabituel.

6. Qu'est-ce que le timbre ? Le timbre est la qualité spécifique du son qui permet de distinguer les sons obtenus en jouant lamême note sur deux instruments différents (piano et ac-cordéon par exemple). C'est une notion essentielle enmusique.

Chaque son est formé d'une fréquence fondamentaleet de fréquences harmoniques. On dit qu'un son estriche, agréable à entendre, lorsqu'il contient de nom-breux harmoniques. Un son pauvre en harmoniques paraîtra terne à notre oreille.

Un son ne comprenant qu'une seule fréquence est appelé son pur (extrêmement rare dans notre environ-nement quotidien). Les sons musicaux sont des sonscomplexes, mélanges de sons graves et aigus. Le sonmusical est la superposition d'un son fondamental etd'harmoniques dont les fréquences sont multiples de lafréquence fondamentale.

REPÈRES

50 dB + 50 dB = 53 dB

Le son commence à être dangereux pour l'oreille à partir de 85 dB(radio très puissante, circulation intense, tondeuse à gazon). Le seuil de douleurest atteint à partir de 120 dB. À ce stade, il y a un risque de lésions irréversiblespour l'oreille.

REPÈRES

1 musicien + 10 dB = 10 musiciens

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7. Peut-on mesurer la vitesse du son ? En 1822, les physiciens français Louis-Joseph Gay-Lussacet François Arago tentèrent de mesurer la vitesse du sondans l'air. Munis d'un chronomètre et d'une longue-vue,les deux savants se postèrent en haut d'une tour distantede 20 kilomètres d'une batterie de canons.

Le temps s'écoulant entre la perception de la lueurs'échappant de la bouche du canon et celle de la déto-nation leur permit effectivement de déterminer la vitessede propagation du son.

La vitesse de propagation du son dans l'air est de 340 mètres par seconde.

Il est intéressant de noter que dans l'eau, le son se propage quatre fois plus vite, soit à 1 340 mètres par seconde.

8. Comment le son se propage-t-il dans l'air ?Le son se propage dans l'air selon la loi de la dispersion.

L'onde sonore émise dans l'air (milieu homogène) se propage autour de la source émettrice selon unesphère.

Plus l'éloignement par rapport à la source est grand, plusla surface de la sphère augmente. L'énergie sonore étantrépartie sur des surfaces de plus en plus grandes, elle diminue au fur et à mesure de l'éloignement.

Par exemple, lorsqu'un moteur de formule 1 émet 115 dBà un mètre du capot, il n'émet plus que 109 dB à deuxmètres, 103 dB à quatre mètres, 97 dB à huit mètres...

D'autres facteurs entrent en ligne de compte, comme le

ÉCHELLE DES DÉCIBELS

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L'intensité sonore s'atténue de 6 dBchaque fois que l'on double la distance entre la source émettrice et le point d'écoute.

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SPHÈRE CONCENTRIQUE

vent, la température, la végétation. Un épais rideau d'ar-bres d'une forêt tropicale peut constituer un excellentabsorbant de l'intensité du son. Le brouillard, quant à lui, favorise la transmission du son. De plus, certaines fréquences s'atténuent plus rapidement que d'autresdans l'air. On peut constater le phénomène pendant unconcert en plein air : à quelques centaines de mètres dela scène, la guitare basse ou la grosse caisse (fréquencesbasses) restent audibles, quand guitare solo, flûtes etvoix (hautes fréquences) ne le sont plus.

L’amplification et la diffusion du sonLe renforcement sonore électroacoustiqueTout au long de son histoire, l'homme a eu besoin des'exprimer et de se faire comprendre d'un grand nombrede personnes. Pour cela, il a fallu faire appel à des artifices de renforcement sonore pour que les messagessoient correctement perçus (porte-voix, architecture desthéâtres grecs). Le renforcement sonore électroacous-tique apparaît au début du XXe siècle.

L'exemple de sonorisation en concertLa sonorisation d'un concert a pour objectif de rendrel'écoute possible à un grand nombre de personnes, parle biais de la chaîne d'amplification.

En situation de concert, les musiciens jouent sur scèneface au public.

De chaque côté de la scène, se trouve le système de

sonorisation façade. Ce sont des haut-parleurs qui amplifient et diffusent la musique produite sur scène endirection du public. Le technicien son qui gère ce système de sonorisation est généralement placé au milieu du public, centré dans l'axe de diffusion des haut-parleurs. Son rôle est de traiter et mixer les différentssons afin d'obtenir la qualité d'écoute souhaitée pour lepublic.

Parallèlement, un deuxième système de diffusion estdestiné spécifiquement aux musiciens : la sonorisationretour.

En effet, l'espacement entre les musiciens rend difficilepour eux l'écoute de l'ensemble. De plus, le système dediffusion façade provoque un fort retour du son de lasalle vers la scène qui vient masquer le son directementproduit par les musiciens.

Pour éviter ce phénomène, des haut-parleurs dirigés vers

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chaque musicien sont installés sur scène : courammentappelés des retours. Le technicien du son, chargé du sys-tème de sonorisation retour, est généralement placé à proximité de la scène du côté des musiciens. Son tra-vail consiste à équilibrer le son sur scène pour chaquemusicien.

L'acoustique des salles de concert : la réverbération du sonDans un concert en plein air, le son n'est arrêté par aucune paroi. À contrario, dans une salle de concert, leson est contenu. On peut alors voir apparaître des pro-blèmes liés à la réverbération du son. Cette réverbéra-tion est due au fait que face à certains matériaux durstels que le béton lisse ou les vitres, le son se réfléchit.Cette réflexion peut aussi être provoquée ou accentuée

REPÈRES

• Source émettrice : les instrumentsde musique (batterie, guitares, synthétiseur, voix, etc.) produisent dessons qui sont captés et reproduits parun système de sonorisation.• Milieu porteur : le volume d'air de la salle de concert ou, dans le casd'un concert en plein air, l'environnement.• Récepteur : le public.

par l'architecture même de la salle. Plus la réverbérationest forte, plus l'intelligibilité du son devient difficile. Dansles salles destinées à la diffusion musicale, des étudessont généralement effectuées quant à l'architecture dulieu et au pouvoir plus ou moins absorbants des maté-riaux utilisés dans ces espaces. En revanche, pour lesconcerts organisés dans des lieux non adaptés spécifi-quement à la diffusion musicale (salle des fêtes, hangars),l'écoute est souvent difficile.

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LA RÉVERBÉRATION DU SON DANS UNE SALLE DE CONCERT

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Sourcesonore

Scène

Sons réfléchis

Son direct

Spectateurs

LA CHAINE D’AMPLIFICATION

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AUDITEURSHAUT-PARLEURS CONSOLE AMPLIFICATEUR SOURCE CAPTEUR (guitare)

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Quelques références bibliographiques :

- Les mondes sonores, Denis Fortier, Presse Pocket, 1992.

- Le livre du son (avec CD audio), Max Cidron et Michel Sigwalt, Éditions JosephBéhar, Musicom, 1994.

- Le livre des techniques du son,Sous la direction de Denis Mercier, Éditions Dunod,Troisième édition 2007.

- Guide pratique de la sonorisation,André Richard, Edition Eyrolles, 1999.

- Acoustique et techniques,Revue trimestrielle des professionnels de l’acoustique,Édition CIDB.

- Bruit ou ambiance sonore ?brochure éditée par le CIDB.

- L’audition,André Gribenski, P.U.F., Que sais-je n°484.

- Les mondes sonores,Denis Fortier, Cité des Sciences et de l’Industrie,Press Pocket,1992.

- Petite histoire de l’acoustique : bruits, sons etmusique, Pierre Liénard, Hermés science publica-tions, Édition Lavoisier.

En savoir plus on-line :

www.cite-sciences.fr Cité des Sciences et de l’Industrie

www.bruit.fr

www.ecoute-ton-oreille.com

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CHAPITRE 3

L’oreille et la gestion de l’environnement sonore

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LE SYSTÈME AUDITIF

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L’oreille et l’ouïe

L’ouïe est l’organe de perception des sons qui nous permet de communiquer, de percevoir notre environnement et demaintenir notre équilibre. L’oreille est constamment en alerte, elle a un rôle déterminant dans notre capacité à nous situer dans le monde qui nous entoure. Nous ne sommes cependant pas tous égaux face au bruit : l’organisme auditifde chacun réagit et supporte différemment une exposition à des niveaux sonores élevés. Capital essentiel, notre systèmeauditif vaut d’être préservé.

Notre oreille sert à capter, à canaliser les sons pour les transmettre au nerf auditif, puis au cerveau qui va interpréter et comprendre le message.

Le système auditif se divise en trois parties : l’oreille externe, l’oreille moyenne et l’oreille interne. Autrement dit :un capteur, un micro et un ampli-tuner.

1 Le son arrive dans leconduit auditif

2 Le son fait vibrer le tympan

3 Le marteau et l’enclumetransmettent les vibrations

4 L’oreille interne transformele son et transmet ces signaux au nerf auditif

5 Le nerf auditif véhicule l’influx nerveux vers le cerveau

6 Le cerveau interprète les sons

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LES CELLULES CILIÉES

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L’oreille externe : un capteurL’oreille externe, composée du pavillon et du conduit auditif, capte les ondes sonores et les transmet vers letympan (petite membrane qui vibre comme la peau d’untambour). Seule partie en communication directe avecl’extérieur, l’oreille externe a un rôle de transmission, de protection et de résonance.

L’oreille moyenne : un microL’oreille moyenne est une cavité remplie d’air, compre-nant trois osselets (le marteau, l’enclume et l’étrier) quitransmettent les vibrations du tympan à l’oreille interne.

L’oreille interne : un ampli-tunerL’oreille interne est composée de l’appareil récepteur auditif, la cochlée (tube d’environ 35 mm de long, appelé aussi limaçon car sa forme rappelle celle d’unecoquille d’escargot) et du vestibule (canaux semi-circu-laires responsables de notre équilibre dans l’espace).

L’analyse des sons se déroule dans l’oreille interne, tapissée de cellules ciliées (environ 15 000) qui, baignantdans un liquide, vibrent en fonction des sons reçus.Sortes d’algues qui vont et viennent sous l’effet d’unevague, ces cellules amplifient les vibrations sonores etles sélectionnent par fréquence, de la plus grave à la plusaiguë. Ces vibrations sont enfin transformées en influxnerveux qui se propage le long du nerf auditif jusqu’aucerveau qui décode et interprète le message reçu.

Ces cellules sont fragiles et ne se régénèrent pas. Une exposition troplongue à un niveau sonore trop élevéentraîne leur altération. Une fois abîmées ou détruites, de manièrebrutale ou progressive, elles n’assurentplus leur fonction de préamplificateur.Si après un concert ou une répétition,les oreilles sifflent ou bourdonnent,cela signifie que les cellules ciliéesont été endommagées, le plus sou-vent temporairement, mais parfoisdéfinitivement.

AVANT

APRÈS

CELLULES AUDITIVES AVEC CILS DÉTRUITS

CELLULES AUDITIVES AVEC CILS INTACTS

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La dose de bruit tolérablehebdomadaire

En dépassant régulièrement la dose de bruit tolérable,on use progressivement ses oreilles. Pour éviter de fairesubir à vos oreilles des lésions qui peuvent être irréversi-bles, référez-vous aux équivalences présentées ci-des-sous. À chaque niveau sonore, correspond une duréemaximale journalière d'exposition tolérable :

Les traumatismesLes traumatismes sont plus ou moins sévères, selonqu'ils se traduisent par des lésions de l'oreille externe, moyenne ou interne. Les cellules ciliées nese renouvellent pas, les lésions de l'oreille internesont définitives. En revanche, la chirurgie permetd'intervenir sur le tympan et l'oreille moyenne.

Les différents degrés de traumatismes auditifs

Les dégâts causés par un excès de bruit se traduisentprincipalement de trois façons :

• AcouphènesLes acouphènes sont des sifflements ou des bourdon-nements dans l'oreille subis de manière continue.L'acouphène n'est pas une hallucination auditive. Il est laconséquence d'une exposition à une dose de bruit troplongue et trop forte non tolérée par notre organisme.Cette exposition peut être d'origine professionnelle(tôleries, chaudronnerie, verrerie, etc.) ou intervenir dansun contexte de loisirs (discothèques, concerts, rave parties, écoute du baladeur volume à fond).

• HyperacousieL'hyperacousie correspond à une hypersensibilité del'oreille à certains sons. Souffrir d'hyperacousie, c'est

Le danger représenté par une exposi-tion au bruit dépend du niveau sonoreet de la durée d'exposition.

8 heures à 85 dB=

4 heures à 88 dB=

1/4 h à 100 dB > baladeur volume à fond=

5 mn à 105 dB > discothèque

REPÈRES

Après une exposition à risque, si cessymptômes ne disparaissent pas au bout de 12 heures, il est impératif deconsulter un médecin, voire d'être hospitalisé immédiatement. En effet, sous 24 heures, toutes les chances de guérison restent possibles. Sous 8 jours, les chances de guérison deviennent quasiment nulles.

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percevoir les sons plus forts qu'ils ne le sont vraiment. Si les cellules ciliées sont endommagées ou détruites, certains bruits deviennent insupportables (bruits métal-liques, appareils électroménagers, ou même dans descas extrêmes le timbre d'une voix).

• Fatigue auditive et surdité

La fatigue auditive survient par exemple à la suite d'unconcert fortement sonorisé. L'impression d'entendremoins bien est très nette : les oreilles sifflent, on fait répéter certains mots, on parle plus fort. Un temps derécupération dans une ambiance calme est alors indis-pensable.

Cette fatigue auditive constitue un signal d'alarme. Sa gravité dépend du niveau sonore et de la fréquencedu bruit entendu, ainsi que de la durée d'exposition. Si l'expérience se renouvelle trop souvent, la surdités'installe : c'est la surdité progressive.

Il existe aussi la surdité traumatique due à une exposi-tion à des bruits violents de façon répétée ou prolongée,voire à une seule exposition à un niveau sonore trèsélevé (pétards, armes à feu, sons aigus échappés d'unesono lors d'un réglage de concert).

Ces surdités sont provoquées par la destruction défini-tive d'un certain nombre de cellules ciliées.

• Les traumatismes extra-auditifsLes effets du bruit ne se limitent pas à des lésions audi-tives. Le bruit agit également sur notre état de santé. De manière immédiate, des stimulations sonores intenses et répétées entraînent une augmentation du rythme cardiaque et de la tension artérielle, une diminution de l'attention et des capacités de mémorisa-tion, un comportement agité, voire des troubles visuelsou gastro-intestinaux.

À plus long terme ces stimulations peuvent provoquerdes états de stress : fatigue physique et nerveuse, insomnie, boulimie, hypertension artérielle chronique,anxiété.

• Barème indicatif de la surditéLa mesure utilisée est le décibel A ou dB(A) qui moduleles phénomènes physiques en donnant moins d’impor-tance aux basses fréquences. En effet, notre oreille estplus sensible aux sons aigus qu’aux sons graves.

Comment mesurer sa capacité auditive ?

L’audiogramme est le moyen le plus connu. C’est unexamen qui consiste à mesurer la sensibilité de chaqueoreille à des sons de fréquence et d’intensité différentes.La réalisation de cet examen chez un médecin est simpleet rapide (environ 10 minutes pour explorer les deuxoreilles).

REPÈRES

La surdité ne veut pas dire ne plus rien entendre, mais ne plus comprendre ce quel'on entend.

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AUDIOGRAMME

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Les risques auditifs liésaux sonorités amplifiéesLes jeunes, amateurs de musiques amplifiées, sontles personnes les plus exposées, même involontaire-ment, à des niveaux sonores de plus en plus élevés.

Les niveaux sonores diffusés pendant les soirées, les rave-parties ou en discothèques peuvent représen-ter un véritable danger pour les oreilles : on constatecouramment des valeurs atteignant 110, 120 décibels,seuil à partir duquel des lésions irréversibles peuventapparaître si le temps d’exposition tolérable pour lesoreilles n’est pas respecté.

Avec l’exposition grandissante des jeunes aux musiquesamplifiées, on voit des surdités se manifester de plus enplus tôt.

Les principales causes de traumatismes auditifs identifiéeschez les jeunes :

• Les lecteurs MP3 Le lecteur MP3 ou baladeur, adopté aujourd’hui par l’ensemble des jeunes, ne présente pas de danger pourl’oreille s’il est écouté à 70 décibels (dB).

En revanche, l'écoute du baladeur volume à fond (95-100 dB) met vos oreilles en danger au bout de15 minutes !

Une écoute prolongée et quotidienne à un niveau sonore élevé du baladeur endommage progressivementvos oreilles et peut provoquer des troubles auditifs

REPÈRES

Perte de 25 à 40 dB(A)p Gêne modérée quand il y a des bruits de fond.(murmures et bruissements ne sont plus entendus)

Perte de 40 à 50 dB(A)p Conversation normale difficile à suivre.

Perte de 60 dB(A) p Usage du téléphone difficile, mauvais contrôle de la voix.

Perte de 90 dB(A)p Surdité totale aux paroles.

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durables. Pour éviter des pertes d'audition irréversibles,il est indispensable de faire des pauses régulières etde contrôler le volume.

• Les concertsLors de certains concerts de musiques amplifiées(techno, rock, house…), des pointes de 138 dB peuventêtre atteintes devant la scène et jusqu’à 139,5 dB à proxi-mité des enceintes (équivaut au niveau sonore d’unturbo-réacteur au banc d’essai !). Une étude réalisée auprès de 400 musiciens de rock jouant à un niveau sonore similaire à celui de la techno, a démontré que70 % de ces musiciens souffraient de troubles auditifs.

• Les soirées et discothèques

On sait aujourd’hui que chez un groupe de jeunes exposé à des volumes sonores de 110 dB en disco-thèque, 12 % d’entre eux risquent une perte d’audi-tion de 10 dB. Au bout de 5 heures dans de tellesconditions, un jeune peut se retrouver avec l’oreilled'une personne âgée. Il ne récupérera son audition initiale qu’au bout de 10 heures, dans le meilleur des cas.

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Les bons réflexes pourpréserver ses oreilles• Les protections auditivesLes traumatismes auditifs ne doivent pas être une fata-lité. Que ce soit dans un contexte professionnel ou deloisirs (notamment en lien avec l'écoute et la pratiquedes musiques amplifiées), les protections auditives sontdes solutions efficaces pour préserver son capital auditif.

Il existe plusieurs sortes de protections auditives (cou-ramment appelées bouchons d'oreilles) et en particulier :

- les plus simples et les moins coûteux (environ 0,50 euros)sont des bouchons jetables à usage unique en mousse(vendus en pharmacie ou en grande surface). Ils atté-nuent les fréquences aiguës tout en conservant une qua-lité d’écoute. Il suffit de les écraser entre ses doigts puisde les placer dans le conduit auditif dans lequel ils vonts’expanser.

- les bouchons en silicone, réalisés sur mesure par les audioprothésistes (prix pratiqués en moyenne, 180 euros), sont généralement utilisés par les musicienset les techniciens.

Confortables, ils agissent sur l’atténuation du volume sonore sans trop modifier la clarté du son.

- les casques de protection antibruit professionnels. Il en existe de plusieurs sortes et sont utilisés sur les lieuxde travail bruyants.

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• Vous êtes public de concertou de discothèque

- Respectez des temps de pause : environ 15 minutestoutes les heures dans un endroit plus calme.

- Éloignez-vous le plus possible des enceintes.

- Utilisez des bouchons d'oreilles surtout si vous restez à proximité de la source sonore.

Si à l'issue d'une soirée, d'une rave party, d'une sortie endiscothèque ou en concert, vous ressentez une perte auditive, des bourdonnements ou sifflements qui per-sistent même après un temps de repos, allez consulterun médecin sous 12 heures. N'attendez pas ! En effet,il faut savoir que les lésions peuvent êtres irréversi-bles sous 24 heures. Sous 8 jours, les chances de gué-rison sont quasi nulles.

• Vous êtes utilisateur de lecteur MP3

Au-delà d'une heure par jour à un niveau sonore élevé,vous endommagez progressivement vos oreilles. En diminuant le volume sonore, vous pourrez ainsi écou-ter plus longtemps en minimisant les risques.

• Vous êtes musicien, sonorisateur, dj’s

Habituez-vous à gérer vos temps de répétition. Par exemple, sachez que lorsqu'un batteur joue en situation de répétition, le niveau sonore moyen qui luiparvient à l'oreille s'élève à 105 dB. En règle générale,dans un local de répétition mal adapté, il est souvent difficile pour un groupe de musique amplifiée de joueren dessous de 100 dB, voire 110 dB.

D'où l’importance d'effectuer des pauses régulièreset d'utiliser des protections auditives.

• Vous travaillez dans un milieu professionnel bruyant : machineagricole, atelier industriel

Habituez-vous à porter des protections auditives.

Pensez à contrôler son volume. En effet, si vous écoutez votre baladeur, volume à fond (95-100 dB), vos oreilles sont en danger au bout de 15 minutes.

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- De l’ouïe à l’audition : oreille, musique, surdité,A. Cabero, édi du Non Verbal (AMBx), Parempyre,oct.1998.

- Audition égale comportement,Guy Bérard (audition et psychisme), édit. Maison-neuve.

En savoir plus on-line :

www.infobruit.orgCentre d’information et de documentation sur lebruit.

http://audition-prévention.orgAssociation de prévention des traumatismes auditifs.www.audition-infos.orgActualités et informations sur l’audition.

www.france-acouphenes.orgL’association France Acouphènes est certainementla plus active en la matière. Tout ce qui concerneles acouphènes est référencé même les programmesTV.

www.french.hear-it.orgAutour de la déficience auditive, disponible en 4 langues :- Conseils informations pratiques pour personnesmalentendantes - Préventions des lésions de l'ouïe- Information et conseils aux parents, amis et collègues des personnes malentendantes - Com-ment vivre avec un acouphène ou une déficienceauditive - Quiz sur l'audition.

www.french.youth.hear-it.orgConçu pour sensibiliser de plus en plus les jeunesaux problèmes d'acuité auditive. Youth est spécia-

Quelques références bibliographiques :

- Les effets du bruit sur la santé,Jacques Mouret et Michel Vallet, CIDB - Ministèrede la Santé, 1998.

- Des bruits dans les oreilles : les acouphènes, Dr Bernard Montain, Edition Guy Trédaniel, 1998.

- De l’ouïe à l’audition : oreille, musique, surdité,A. Cabero, Édition du Non verbal (AMBx), 1998.

- Document pédagogique sur les risques auditifset les musiques amplifiées,Confort Moderne de Poitiers / Pôle régional desmusiques actuelles de Poitou-Charentes / Adem-Florida d’Agen, 1999.

- Accouphènes, Bidan A., Chéry-Croze Sylviane, éd.Josette Lyon, 2006, Guide à l’usage des personnesatteintes de sifflements ou bourdonnementsd’oreilles et de leurs proches – Association Franceacouphènes.

- Prévention des traumatismes sonores des mu-siques électro-amplifiées, Maurice Auffret,Acoustique et technique, n°16

- La musique très forte est un plaisir utile, la mu-sique trop forte, trop longtemps est un dangerpour notre oreille ou les risques du métier duson, Jean-Bernard Causse, CIDB – Ministère de laSanté, 1998.

- La protection contre les nuisances sonores,Gérard Storck, Réalisation, n° 7, août 2000.

- Risques auditifs professionnels,Didier Maingreaud, Réalisation, n° 4, février 2000.

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lement destiné aux jeunes tant par sa conception,son style que son contenu. Existe également en 4 langues.

www.sos-audition.orgForum de discussion dédié aux personnes souf-frant de problèmes auditifs (acouphènes, hyper-acousie, surdité, ménière, neurinôme etc.) leurpermettant d'échanger leurs expériences, leursidées, leurs solutions. Une rubrique du forum estégalement consacrée à la prévention des trauma-tismes auditifs.

www.neuroreille.com/promenade/start.htmSite éducatif, par R. Pujol et coll. (INSERM et Uni-versité Montpellier) sur l'oreille : son fonctionne-ment, ses pathologies et sur le cerveau auditif. Du grand public averti au spécialiste.

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Infos législationLes lois destinées à lutter contre le bruit et ses consé-quences néfastes pour la santé sont relativement récentes.

LOI DU 31 DÉCEMBRE 1992Première grande loi qui s'appliquait aux domaines del'environnement, du transport routier et aérien et des bâtiments sensibles (salles des fêtes, écoles, etc.). Elle avait pour objet de prévenir, supprimer ou limiterl'émission ou la propagation, sans nécessité ou parmanque de précautions, des bruits ou vibrations de nature à présenter des dangers, à causer un trouble excessif aux personnes, à nuire à leur santé ou à porteratteinte à l'environnement.

• DANS LES LIEUX MUSICAUX

Le décret bruit du 15 décembre 1998 vise à préserverl'audition du public exposé à de la musique fortementamplifiée. Il limite le niveau sonore maximal dans leslieux collectifs d'écoute et de pratique de la musique à 105 décibels (dB) en niveau moyen, et 120 dB en niveau de crête.

• POUR LES LECTEUR MP3

L'arrêté du 24 juillet 1998 portant sur l'application de l'article L44-5 du code de la santé publique relatif auxbaladeurs musicaux fixe la puissance sonore maximaleà 100 dB. Les fabricants doivent impérativement faire figurer la mention « à pleine puissance, l'écoute prolon-gée du baladeur peut endommager l'oreille de l'utilisa-teur » et indiquer dans la notice les risques encourus parl'utilisateur et les meilleures conditions d'utilisation del'appareil sans risque.

• POUR L’EXPOSITION DES TRAVAILLEURS AUBRUIT

Le décret du 19 juillet 2006 vise à renforcer le niveaudes exigences destinées à réduire les effets nocifs liés àl’exposition au bruit professionnel : il règlemente l’ex-position des travailleurs au bruit. Des dispositions deprévention sont à prendre à partir de 80 dB(A), et sontrenforcées à partir de 85 dB(A).

De nouvelles dispositions sont entrées en vigueur depuis février 2008 : les employeurs doivent mettre à disposition de leurs salariés, dj, barman, serveur... desprotections auditives individuelles lorsque le volumesonore constaté est supérieur à 80 dB(A) ; ils doiventveiller à ce que ces protections soient portées si le volume dépasse les 85 dB(A) ; avec le port des pro-tections, le volume ne doit en aucun cas dépasser les 87 dB(A).

Une initiative de la RégionProvence-Alpes-Côted’AzurEn application du décret bruit du 15 décembre 1998, le programme national de sensibilisation et d'informa-tion pour une bonne gestion sonore a pour but d'ame-ner à une prise de conscience et de favoriser unemodification des comportements aussi bien au niveaudes professionnels que des publics jeunes.

L'opération Trop Puissant est une initiative de la RégionProvence-Alpes-Côte d'Azur.

Cette action est mise en oeuvre par la RÉGIE culturellerégionale en liaison avec les services de la Région : La Direction du Sport et de la Citoyenneté / Service

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Actions Éducatives, la Direction des Politiques desanté, du Social et de la Prévention, la Direction dela Culture et du Patrimoine, la Direction de la Formation et de l’Apprentissage, la Direction de l’information et le service presse.

L’opération s’inscrit dans le cadre de l’action nationalede prévention, d’information et de formation en matièrede gestion sonore, coordonnée par l’association AGI-SON(AGIr pour une bonne gestion SONore). www.agi-son.org

Le plan régional des musiques actuelles

L'extraordinaire richesse des groupes de musiciens enProvence-Alpes-Côte d'Azur et le terrain d'expressionprivilégié qu'elles constituent pour la jeunesse, place lesmusiques actuelles au cœur des priorités de la politiqueculturelle de la Région. Ainsi, dans le but de développeret favoriser les pratiques et la diffusion musicales, encourager et accompagner les projets artistiques, la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur soutient, dans lecadre du Plan Régional des Musiques Actuelles :

- L’aide à la diffusion- Le soutien aux artistes professionnels

ou en voie de professionnalisation- L’accès à l’information- Le développement des pratiques

musicales- L’aide à l’emploi et la formation- La prévention des risques auditifs

auprès des lycéens et apprentis.

Une opération réalisée par :La RÉGIE culturelle régionale

La RÉGIE est l’opérateur culturel de la Région, elle développe des actions spécifiques en direction despublics enseignants, lycéens et apprentis en partenariatavec les agences régionales (ARL, ARCADE).

p Opérations

Trop Puissant

Sensibiliser les jeunes - lycéens et apprentis de la régionProvence-Alpes-Côte d'Azur - sur les risques auditifs liésà l'écoute des musiques amplifiées.

Prix Littéraire des lycéens et des apprentis

- Action co-réalisée avec l'Agence Régionale du livre

- Sensibiliser les lycéens et apprentis aux métiers du livreet à la lecture.

Tournées de l’Orchestre Régional de Cannes dans lesLycées

Sensibiliser des publics lycéens à la musique classiqueet l'orchestre.

p Formations techniques

Festival des chorales académiques

Formation technique auprès des enseignants coordina-teurs de projets dans le cadre du Festival des choralesacadémiques.

Formation à l'utilisation du matériel son et lumièredans un spectacle

En partenariat avec l'ISTS, Institut Supérieur des Techniquesdu Spectacle (Avignon).

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Partenariat avec le Lycée professionnel régional BlaisePascal de Marseille dans la mise en œuvre du DMA (Diplôme des Métiers d’Art en son et lumière)

Espaces de travail et de répétition utilisables dans lecadre de projets culturels

Tout au long de l'année, LA RÉGIE soutient la créationen accueillant des artistes, mais également des ensei-gnants souhaitant explorer des pistes de création, préparer un enregistrement ou finaliser un spectacle.

p Parc de matériel de spectacle

Associations, artistes, enseignants et collectivités terri-toriales peuvent accéder à un parc de matériel scéniqueet audiovisuel pour la réalisation de leurs spectacles.

p Éditions techniques

La RÉGIE édite des guides techniques et des guides an-nuaires téléchargeables sur son site afin d'apporter uneassistance dans le domaine de la technique appliquéeau spectacle.

RÉGIE culturelle régionaleCarrefour de la Malle CD 60D-13320 Bouc-Bel-AirTél. 04 42 94 92 00 - Fax 04 42 94 92 [email protected] www.laregie-paca.com

En collaboration avec :L’ARCADE Provence-Alpes-Côte d'Azur Agence régionale des arts du spectacle

L’ARCADE est le centre de ressources et de développe-ment des arts du spectacle de Provence-Alpes-Côted’Azur. L’ARCADE propose aux professionnels et à l’en-semble des publics des services dans les domaines del’information et de l’observation, de la formation et del’accompagnement de projets. Dans ce cadre, son Pôle

régional musiques actuelles établit un programme d’activités autour de quatre axes :

p Ressources : centre de documentation, site internet,publications, agenda des concerts, listes, information surles métiers de la culture...

p Accompagnement d’artistes et d’opérateurs mu-siques actuelles (conseil artistique à la diffusion et à lacréation)

p Formation (stages courts)

p Organisation de rencontres des acteurs du secteurdes musiques actuelles

ARCADE Provence-Alpes-Côte d'Azur6, place Barthélémy Niollon CS 30759 13617 Aix-en-Provence cedex 1 Tél. 04 42 21 78 00 - Fax 04 42 21 78 01 [email protected] En savoir plus : www.arcade-paca.com

LA Sacem : la societe des auteurs, compositeurs etéditeurs de musique

Créée en 1851, la Sacem est une société civile à but nonlucratif gérée par les auteurs, compositeurs et éditeursde musique.

Quelle est la mission de la Sacem ?

La mission principale est d’assurer la collecte et la répartition des droits dus aux auteurs, compositeurs français et du monde entier, les défendre et les repré-senter en France comme à l’international. Au-delà decette mission première, la Sacem développe aussi depuis plus de 40 ans des programmes d’aide pour sesmembres et des actions de soutien à la vie musicale.Cette mission s’avère fondamentale pour pérenniser lacréation et le fonctionnement de la filière.

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Qu’est-ce que le droit d’auteur ?

Ni un impôt, ni une taxe, ils constituent le seul salaire desauteurs et compositeurs de musique. Ecrire et composerde la musique est un travail. Les droits d’auteur serventà le rémunérer.

Ils sont l’unique source de revenus de ces créateurs quine bénéficient pas du statut d’intermittent du spectacle,ni d’aucun autre régime de protection.

Lors d’un concert, ou toute autre manifestation publiqueen musique, l’ensemble des prestataires sont rémunéréspour les services qu’ils apportent (technique, sonorisa-tion, traiteur, gardiennage...). Les droits d’auteur consti-tuent la rémunération des créateurs au cours de cettemanifestation.

La Sacem en chiffres

- 149 000 membres (auteurs, compositeurs, éditeurs, auteurs-réalisateurs, humoristes, auteur de doublage-sous titrage...)

- 18 200 membres de nationalité étrangère- 164 nationalités représentées- 4 000 nouveaux membres chaque année- 620 000 clients sur tout le territoire- + de 80 millions d’œuvres clients de tous les genres

musicaux, de l’audiovisuel et de l’humour

La Sacem dans la Region Provence-Alpes-Côte-d’Azur

La direction régionale Sud-Méditerranée de la Sacemdéfend les intérêts de près de plus de 8 000 auteurs,compositeurs et éditeurs de musique de la région PACA.Les équipes régionales sont à la disposition de tous ceuxqui souhaitent diffuser de la musique en public, au seinde leur établissement, lors d’un événement, ou repro-duire de la musique sur des supports.

Chaque année, elles renseignent et accompagnentainsi près de 50 000 clients dans la région dont :

- 609 lieux de spectacles et discothèques,- 416 bars à ambiance musicale,- 571 salles de cinéma,- 82 radios locales, - 10 431 magasins, coiffeurs- 14 033 cafés, restaurants, hôtels et lieux publics

sonorisés,- 6 095 bals et repas dansants avec orchestre ou disques,- 1 260 concerts symphoniques,- 11 815 spectacles de variétés,- 524 kermesses et fêtes avec diffusion musicale.

Un rôle clé dans la défense des droits d’auteur

L’action culturelle développée par la Direction Sud-méditerranée et les délégations locales participent à lavie musicale en encourageant la création et le spectaclevivant. Elle subventionne notamment des manifestations,des festivals, des résidences de compositeurs ou d’auteurs, des lieux de spectacles.

Quelques exemples :

Festival des Enfants du Jazz à Barcelonnette (04)Festival de Chaillol (05)Festival Nuits du Sud à Vence (06)Nice Jazz Festival (06)Festival d’art Lyrique d’Aix en Provence (13)Festival les Suds à Arles (13)Babel Med Music à Marseille (13)Festival International du Film d'Aubagne (13)Festival Jazz à Porquerolles (83)Festival OFF d'Avignon (84)

Pour en savoir plus, rendez-vous : WWW.SACEM.FR

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Union régionale d’associations de parents d’enfantssourds ou malentendants

L’URAPEDA PACA Corse est un des partenaires del’Opération TROP PUISSANT 2014/2015. Elle apporteson expertise en matière d’audition ainsi que d’animationpédagogique.

Présentation de l’association

L’URAPEDA PACA-Corse œuvre pour l’autonomie et lacitoyenneté des personnes sourdes ou malentendantes,pour favoriser l’insertion dans les milieux scolaire, social,professionnel, culturel et de la santé, en respectant leurchoix de mode de communication. L’accompagnement individualisé par des professionnelsspécialisés en surdité peut être réalisé, soit dans lesSAFEP et SSEFS pour les enfants soit dans les SAMSAHet SAVS pour les adultes. Les professionnels peuvent également intervenir dans lecadre de prestations de service, de conseil, de formationà destination des personnes sourdes et de leur environ-nement pour favoriser et soutenir les projets profession-nels et sociaux des jeunes et adultes sourds.

Les services pour enfants, jeunes et adultes

Créée en 1990, l’URAPEDA PACA gère :

p Secteur enfance : 4 services médico-sociaux de scolarisation et d’éducation précocep Secteur jeunes et adultes : 1 service de prestationset 7 services médico-sociaux d’accompagnement dansle cadre d’un accès à une vie sociale, citoyenne et professionnelleLes professionnels de la surditéMédecins ORL-phoniatre, orthophonistes, psycho-logues, CESF, interfaces pédagogiques et de communi-cation, interprètes en LSF (Langue des Signes Française)et codeurs, ergologue, tous spécialistes de la surdité,composent les équipes des différents services.

Sensibiliser, prévenir et informer

Parce que mieux vivre sa surdité passe d’abord par le regard de l’autre, la sensibilisation et la prévention sontles garants d’une intégration réussie pour les personnessourdes ou malentendantes.Au regard des conséquences des risques auditifs liés aux traumatismes sonores, l’URAPEDA PACA Corse s’engage de plus en plus dans des actions de prévention.En effet, le nombre de bénéficiaires accompagnés dansses services suite à un traumatisme sonore qu’il soit d’ori-gine accidentelle ou professionnelle croît de manièrealarmante.Toutes les conséquences liées à une déficience auditivesont encore trop mal connues et/ou sous-estimées : fairele deuil de son audition, apprendre à communiquer autrement, informer et sensibiliser son entourage, amé-nager son poste de travail ou envisager sa réorientationprofessionnelle…Parce que certains traumatismes sonores peuvent êtreévités en sachant se protéger, l’URAPEDA PACA Corse achoisi de rejoindre l’opération « TROP PUISSANT » quicible un public jeune et les futurs professionnels de métiers à risques pour leur capital auditif.

Contacts : Nadia Rekia - 06 03 57 05 [email protected]

URAPEDA PACA Corse : 375, rue mayor de Montricher13854 Aix-en-Provence cedex 3Tél : 04 86 13 21 00 / www.urapeda-paca.org

Les Rectorats des Académies d’Aix-Marseille et deNice

La prévention fait partie intégrante des missions éduca-tives de l’école. La santé des élèves constitue un enjeuimportant ; son incidence est essentielle sur les appren-tissages et la réussite scolaire, sur l’éducation au respect

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de soi et des autres, sur la formation du futur citoyen etdu futur adulte. L’opération « Trop Puissant » fait échoaux préconisations du ministère de l’Éducation Nationaleen matière de prévision des conduites.

RECTORAT / DAAC Place Lucien Paye - 13621 Aix-en-Provence cedex Tél. 04 42 95 29 47 [email protected]

RECTORAT / Pôle Élèves et Établissements53, avenue Cap de Croix - 06 181 Nice cedex 2Tél. 04 93 53 71 41 - [email protected] et [email protected]

La Direction Régionale de l'Alimentation, de l’Agri-culture et des Forêts

SRFD-CRIPT PACA« Les bureaux de Marveyre »10 Bd. Ralli - 13008 Marseille. Tél. 04 91 23 08 77 - [email protected]

L'Association des Directeurs des CFA de Provence-Alpes-Côte d'Azur

CFA-CCI du VaucluseAllée des fenaisons - BP 2066084032 Avignon Cedex 3Tél. 04 90 13 86 47

Les cafés-musiques, salles de diffusion musiques actuelles, théâtres, instituts de formation, Maisonsdes Jeunes et de la Culture

Le Café Provisoire - MJC de Manosque (04) www.mjc-manosque.com

La Cité de la Musique - Marseille (13) www.citemusique-marseille.com

Portail Coucou - Salon-de-Provence (13)www.portail-coucou.com

L’Escale - MJC d’Aubagne (13)www.mjcaubagne.fr

Café-Musiques L’Usine - Istres (13)www.scenesetcines.fr

L'Espace Magnan - Nice (06) http://espacemagnan.com

MJC Picaud - Cannes (06)www.mjcpicaud.com

Espace Comédia - Toulon (83) www.espacecomedia.com

Théâtre Benoit XII - ISTS - Avignon (84)www.ists-avignon.com

Théâtre La Passerelle - Gap (05)www.theatre-la-passerelle.eu

Auditorium Jean Moulin - Le Thor (84)www.auditoriumjeanmoulin.com

La Croisée des Arts - Saint-Maximin, la Sainte-Baume (83)www.var.fr/infos/programmation-culturelle/croisee-des-arts

Avec le concours de Tandem - www.tandem83.com

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Les groupes de musiciens

Le groupe Namaste !

Depuis sa création en 2004,Namaste ! évolue au fil desrencontres humaines et mu-sicales, conviant d’autres mu-siciens et performers àcommunier avec le son ducollectif. Après des dizainesde concerts en France, en2007 et 2008, Namaste ! a eule privilège de représenter la

nouvelle scène française lors de tournées en Hongrie,Croatie et Roumanie, soutenu par CulturesFrance et leprogramme « Jazz Primeur ». Actuellement, Namaste !se produit en quartet et propose d’ores et déjà des mor-ceaux de son nouveau répertoire. Namaste ! livre sonpremier album, Good Baba !, voyage intérieur qui apaisel’esprit et excite le corps par des grooves hypnotiqueset des sons voluptueux… 11 titres originaux, colorés etinventifs, mêlant instruments acoustiques et machines.Entre jazz et électro, le collectif nous invite à rêver maisaussi à réagir.

Contact : Fred PichotTél. +33(0)6 88 46 73 42 [email protected] 35 bis, rue de la Bibliothèque - 13001 Marseillewww.interaction.asso.frhttp://www.myspace.com/goodbaba

PinkNoColor : objectif Pop !

D’abord ce nom, PinkNoColor,qui excite la cervelle.Bâtard du rouge triomphant ?!Lait-fraise ? Qui sait ?Fruit d’un name-dropping ef-fréné aux multiples facettes,pour un groupe mosaïque:ses membres, qui se sontrencontrés à New-York et ré-sident à Marseille, sont russe,

français, allemand ou camerounais !Côté musique, Les Pink balancent une pop lumineuse etcharnelle, riche en incantation et en rythmiques stimu-lantes. Guitares coquettes, harmonies vocales olym-piennes et refrains jaillissants, font de ce PinkNoColor laprochaine coqueluche des dancefloors qui éclatent !Patrick Ferné (chant, basse), Uli Wolters (chant, sax, claviers), Anna Startseva (chant, violon), Christophe Isse-lee (guitare), Gérard gatto (batterie)

Contact: Sarah Lepetre +33(0)6 62 88 40 [email protected] MESON - 52, rue consolat - 13001 Marseille

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Document réalisé par la Direction de l’Information de la Région

Une initiative de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur

Une réalisation de la Régie Culturelle Régionale

En collaboration avec

ISBN : 2-914969-26-0

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