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Année: 1993
UNIVERSITÉ RENÉ DESCARTES DE PARIS
Pharmacie série n° :
THÈSE DE DOCTORATde l'Université René Descartes de Paris
Spécialité: Parasitologie
par Pascal RINGWALD
PLASMODIUM FALCIPARUM: ÉTUDE IN VITRO ETIN VIVO DU RÔLE DE LA CYTOADHÉRENCE ET DES
CYTOKINES DANS LA PHYSIOPATHOLOGIE DEL'ACCÈS PERNICIEUX
Soutenue le 8 décembre 1993
JURY
Président:Rapporteurs:
Examinateurs:
Monsieur Jean SAVELMonsieur Marcel HOMMELMonsieur Georges GRAUMonsieur François VACHüNMadame Geneviève MILONMonsieur Jacques LE BRASMonsieur Philippe DELORüN
A ChristineMaxime et Alexandre
Avec tout mon amourEn souvenir des années de "galère"
A ma mèrePour m'avoir permis de les supporter
A la mémoire de mon père
Je remercie le Professeur J. SAVEL pour sa disponibilité et l'amabilité aveclaquelle il m'a toujours reçu.
Au Docteur J. LE BRAS qui a guidé mes premiers pas dans la recherchemédicale et la paludologie.
Je remercie tous les membres de mon jury qui ont accepté d'examiner etde juger la qualité de cette thèse.
Je remercie les Professeurs J.P. COULAUD et F. VACHON pour m'avoirouvert les portes de leur service.
Au Professeur J. Roux, en souvenir de l'hiver malgache 1991.
A Philippe DELORON, en témoignage de mon amitié.
A tous mes collègues et amis du Centre National de Référence de laChimiosensibilité du Paludisme.
Je tiens également à remercier toutes les personnes qui ont collaboré à cetravail en particulier le Professeur F. PEYRON et le Docteur J.P. LEPERS.
Le travail rapporté ici a été réalisé dans le laboratoire de Parasitologie del'hôpital Bichat-Claude Bernard, à l'Unité de Recherches sur le Paludisme del'Institut Pasteur de Madagascar et au Département de Recherches sur lePaludisme de l'INSERM U13/Institut de Médecine et d'EpidémiologieAfricaines et Tropicales. La réalisation a été rendue possible grâce à une boursed'excellence AUPELF-UREF (1991), à une bourse de la Fondation Mérieux(1992) et à une subvention AUPELF-UREF (1991-1992).
INTRODUCTION 3
PHYSIOPATHOLOGIE DE L'ACCÈS PERNICIEUX 5I. LES LÉSIONS ANATOMO-PATHOLOCIQUES 61. La séquestration des hématies 62. L'oedème cérébral. 73. Les hémorragies en anneau 74. Les lésions immunologiques 8II. LES FAŒEURS D'HOTE ET PARASITAIRES 91. Rôle de l'immunité spécifique 92. Facteurs génétiques 93. Facteurs nutritionnels 104. Facteurs .parasitaires 11III. LES MÉCANISMES PHYSIOPATHOLOGIQUES DE L'ACCÈSPERNICIEUX 121. L'hypothèse mécanique 122. L'hypothèse de la perméabilité 133. L'hypothèse immunologique ; 14IV. LE PHÉNOMÈNE DE CYfOADHÉRENCE 151. Les ligands parasitaires 162. Les récepteurs membranaires 173. Les modèles de cytoadhérence .204. Actions des cytokines sur les cellules endothéliales 22V. LE PHÉNOMÈNE DE ..ROSETTINC 25VI. LES CYTOKINES DANS L'ACCÈS PERNICIEUX 271. Rôle dans le modèle expérimental Souris-P. berghei 272. Concentrations plasmatiques chez l'Homme infecté par P.[alcipar u m 28
SUJETS ET MÉTHODES 341. OBJECTIFS 35II. SUJETS 37III. MATÉRIEL 381. Les cellules endothéliales 382. Les cellules de mélanome amélanique C32 393. Les cellules CHO (Chinese Hamster Ovary) 394. Les parasites ~ 405. Les cytokines 40IV. MÉTHODES 411. Test de cytoadhérence 412. Modulation de la cytoadhérence par les cytokines .423. Test de formation de rosettes .424. Test de chimiosensibilité in vitro .425. Dosage des cytokines plasmatiques .43
RÉSULTATS 45Article 1 51Article II 57Article 111 85Article IV 99
1
Article V 115
DISCUSSION 119
IMPLICATIONS THÉRAPEUTIQUES 143
CONCLUSION 148
RÉSUMÉ EN ANGLAiS 152
BIBLIOGRAPHIE 154
2
(~NIRODucnON )
Le paludisme reste l'une des endémies parasitaires les plus fréquentes
et les plus graves dans les pays en voie de développement. L'O.MS. estime à
200 millions le nombre annuel de cas de paludisme dus à Plasmodium
[alciparum, dont la mortalité est estimée entre 0,5 et 2 millions par an,
essentiellement des enfants africains âgés de 6 mois à 5 ans.
L'accès pernicieux, avec l'anémie sévère, sont parmi les formes
cliniques les causes de décès les plus fréquentes des accès palustres (WORLD
HEALTH ORGANIZATlON, 1990). Les chiffres concernant la prévalence de
l'accès pernicieux sont très variables en raison de la diversité des critères
d'inclusion. L'accès pernicieux représente 10% de tous les cas de paludisme
admis dans les hôpitaux dans les pays en voie de développement et peut
représenter, dans certaines études, jusqu'à 80% des décès imputables au
paludisme. La létalité au cours de l'accès pernicieux se situe entre 6 et 60%
suivant les études (\V ARRE L, 1987). Outre une létalité élevée, l'accès
pernicieux est responsable, dans 5 à 10% des cas, de séquelles neurologiques:
ataxie, aphasie, épilepsie, hypotonie, hémiplégie, spasticité généralisée,
cécité, surdité et retard mental (BREWSTER et coll., 1990; WARREL, 1987).
Les mécanismes physiopathologiques, brièvement décrits
ultérieurement, sont encore incomplètement élucidés. La séquestration
d'hématies parasitées dans les capillaires cérébraux reste actuellement l'une
des hypothèses privilégiées. Le rôle de certaines cytokines a également été
évoqué. Il n'a pas été clairement établi pourquoi une partie seulement des
cas évoluent vers les formes graves et décèdent. Des facteurs liés tant à
l'hôte qu'au parasite doivent vraisemblablement intervenir. En se basant
sur le modèle du paludisme cérébral expérimental de la Souris (GRAU et
coll., 1986; 1987a; 1987b; 1988; 1989a; 1990b, 1991) et en s'appuyant sur des
études de terrain, nous avons voulu étudier certains facteurs de virulence
parasitaire et le rôle de certaines cytokines au cours de l'accès pernicieux
chez l'Homme. Une meilleure compréhension du rôle de ces facteurs et des
mécanismes physiopathologiques de l'accès pernicieux en général pourrait
permettre la mise au point de traitements adjuvants car, malgré
l'instauration des traitements spécifiques, la létalité reste trop élevée. Ces
traitements adjuvants devraient permettre d'entraver les processus à
l'origine des complications neurologiques. La finalité en serait une
réversion plus rapide des troubles neurologiques, une diminution des
complications et, par conséquent, une baisse de la létalité. C'est dans cet
objectif général que se situe ce travail.
4
f>HVS~Of>ÂIHOlOG~E DEl~ACCfËS PE~N~C~EijX
I. LES LÉSIONS ANATOMO-PATHOLOGIQUES
L'étude microscopique et ultrastructurale des échantillons cérébraux
de sujets décédés d'accès pernicieux, a permis une nouvelle approche de la
physiopathologie de la maladie. Cependant, les lésions décrites sont très
variables suivant les auteurs et parfois même contradictoires. Trois
anomalies sont principalement décrites et prédominent dans la substance
blanche du cerveau par rapport au cortex et dans le cervelet par rapport au
cerveau: la séquestration d'hématies parasitées, l'oedème cérébral et la
présence d'hémorragies en anneau (JANOTA et DOSHI, 1979; NAGATAKE et
coll., 1992; SEINet coll., 1993; TORO et ROMAN, 1978; WALKER et coll., 1992).
1. La séquestration des hématies
Le blocage des capillaires et des veinules post-capillaires par des
hématies parasitées et non parasitées, est quasi systématique. Des agrégats
d 'hématies parasitées entourent des hématies non parasitées
(PONGPONRATN et coll., 1991; RIGANTI et coll., 1990). Les hématies parasitées
présentent à leur surface des protubérances ou "knobs" dont le nombre
augmente avec la maturation du parasite (MACPHERSON et coll., 1985; 00 et
coll., 1987). Tous les stades sont visibles depuis le jeune trophozoïte
jusqu'au schizonte mûr, avec une majorité de trophozoïtes âgés et de
schizontes. Une pigmentation est présente dans tous les parasites et certains
parasites montrent des signes de dégénérescence ou "crisis forrns"
(MACPHERSON et coll., 1985).
La séquestration au cours de l'accès pernicieux n'est pas limitée au
cerveau, mais elle est présente dans la plupart des organes : par ordre
décroissant d'importance: cerveau> coeur> foie> poumon, rein> réseau
vasculaire (MACPHERSON et coll., 1985; PONGPONRATN et coll., 1991). Une
séquestration est parfois observée dans les vaisseaux de diamètre supérieur à
celui des capillaires sans jamais entraîner de blocage (AI KA W A, 1988; 00 et
coll., 1987). Cependant, des cas d'accès pernicieux sans séquestration ont été
rapportés (BOONPUCKNAVIG et coll., 1990; ROMAN, 1991; TORO et ROMAN,
1978). A l'inverse, une séquestration a été observée chez des patients décédés
de paludisme mais n'ayant pas présenté d'accès pernicieux (environ 50% des
cas) (MACPHERSON et coll., 1985; PONGPONRATN et coll., 1991). Dans ce
dernier cas, une forte parasitémie circulante est vraisemblablement à
l'origine de la séquestration. Par contre, la séquestration est toujours plus
intense et atteint plus de capillaires et de veinules au cours de l'accès
pernicieux par rapport aux autres formes cliniques (MACPHERSON et coll.,
1985).
Les hématies parasitées adhèrent aux capillaires et sont en contact
intime avec la cellule endothéliale par l'intermédiaire ou non de "knobs".
Au point de contact, un espace est toujours présent, une fusion des cellules
n'a jamais été observée (MACPHERSON et coll., 1985; PONGPONRATN et coll.,
1985). Occasionnellement, des dépôts de fibrine et la présence de
neutrophiles, de lymphocytes, de macrophages et de plaquettes peuvent être
constatés au niveau des parois des capillaires (AI KA W A, 1988;
BOONPUCKNAVIG et coll., 1990; MACPHERSON et coll., 1985; 00 et coll., 1987;
PONGPONRATN et coll., 1985; PONGPONRATN et coll., 1991; SEIN et coll., 1993;
TORO et ROMAN, 1978; WALKER et coll., 1992).
Les cellules endothéliales sont parfois endommagées, présentant une
simple vacuolisation ou un état de dégénérescence avancée (00 et coll.,
1987; SEIN et coll., 1993). Elles émettent parfois des pseudopodes ou
prolongements membranaires qui facilitent le contact avec les hématies
mais la présence de pseudopodes n'est pas spécifique de l'accès pernicieux
(MACPHERSON et coll., 1985; PONGPONRATN et coll., 1985).
2. L'oedème cérébral
L'oedème cérébral est présent dans 30 à 40 % des cas, mais son
étiologie est difficile à interpréter. L'oedème n'est pas obligatoirement en
relation directe avec l'accès pernicieux, mais aussi avec l'hypoxie cérébrale
au moment de l'agonie ou avec les différents traitements entrepris
(AIKAWA,1988).
3. Les hémorragies en anneau
Des hémorragies en anneau ou périvasculaires sont souvent
observées au niveau de la substance blanche. Ces hémorragies sont parfois
centrées par une nécrose appelée granulome de DURCK, mais sa présence est
très rare (SEIN et coll., 1993; WALKER et coll., 1992). Le granulome de DURCK
est composé d'un capillaire central thrombosé entouré d'une nécrose, d'une
démyélinisation des fibres nerveuses et des cellules gliales et en périphérie
d'une hémorragie en anneau. L'étiologie de ces hémorragies est, soit
7
immunologique par dépôt d'immuns-complexes lésant les cellules
endothéliales, soit mécanique par augmentation de la perméabilité et
passage extra-vasculaire d'hématies non parasitées ou parasitées par de
jeunes trophozoïtes (AIKAWA, 1988; BOONPUCKNAVIC et coll., 1990; 00 et
coll., 1987; 00 et THAN, 1989; RICANTI et coll., 1990; TORO et ROMAN, 1978).
4. Les lésions immunologiques
Des études immuno-histochirniques ont mis en évidence la présence
d'IgG, d'IgM, d'antigènes de P. falciparum et d'antigènes spécifiques des
"knobs" au niveau des parois des capillaires cérébraux. Ces constatations
sont en faveur de lésions immunologiques au cours de l'accès pernicieux
(AIKAWA, 1988; AIKAWA et coll., 1990; BOONPUCKNAVIC et coll., 1990;
ICARASHI et coll., 1987; 00 et coll., 1987). La présence d'IgG, d'antigènes
parasitaires et de fraction C3 du complément au niveau des parois des
capillaires cérébraux est plus importante dans la substance blanche du
cerveau par rapport au cortex (NA CAT AKE et coll., 1992). Ces dépôts
d'antigènes associés à une réaction inflammatoire cellulaire ont également
été décrits à l'intérieur du tissu cérébral (BOONPUCKNAVIC et coll., 1990).
II. LES FACTEURS D'HÔTE ET PARASITAIRES
1. Rôle de l'immunité spécifique
L'accès pernicieux survient le plus souvent chez les adultes non
prémunis ou chez les enfants vivant en zone d'endémie. C'est le cas, par
exemple, de voyageurs européens ou lors de mouvements de population
d'une zone indemne de paludisme vers une zone d'endémie. Chez les
enfants, il est communément admis que la survenue des accès graves est
liée à l'âge et à l'absence ou à la faible immunité anti-palustre. Des études
menées en Gambie et au Kenya ont confirmé ce point pour l'anémie sévère
(BREWSTER et coll., 1990; GREENWOOD et coll., 1991). Par contre, l'âge des
enfants présentant un accès pernicieux est en moyenne plus élevé que celui
des enfants atteints d'anémie sévère, ce qui suggère qu'une sensibilisation
préalable au parasite est nécessaire pour développer cette complication. De
plus, le titre d'anticorps etui-Plasmodium n'est pas différent chez des
enfants gambiens ou des adultes thaïlandais présentant un accès pernicieux
ou un accès simple, sauf pour l'antigène Pf155/ RE5A et l'antigène
sporozoïtaire (BRASSEUR et coll., 1990; ERUNKULU et coll., 1992; FRIBOURC
BLANC et coll., 1985; TAPCHAISRI et coll., 1985; THAMMAPALERD et coll., 1987;
THARAV ANIJ et coll., 1984; THARAV ANI} et coll., 1988).
Les mécanismes de la protection immunitaire, cellulaire ou
humorale, ne sont pas élucidés. Une grossesse, un état d'immuno
suppression ou de baisse de l'immunité, une splénectomie peuvent
prédisposer une personne antérieurement protégée à développer un
paludisme sévère (LOOAREESUWAN et coll., 1993; WORLD HEALTH
ORCANIZATION, 1990). De nombreuses altérations de l'immunité cellulaire
ont été décrites au cours de l'accès pernicieux, mais il n'a pas été établi si ces
anomalies sont des causes ou des conséquences de la maladie (BRASSEUR et
coll., 1985; DRurLHE et coll., 1983).
2. Facteurs génétiques
Certaines anomalies génétiques, lœ- et la p-thalassémie, la
drépanocytose et le déficit en G-6-PD ont été décrites comme protectrices vis
à-vis du paludisme et de l'accès pernicieux (GREENWOOO et coll., 1991; HILL
et coll., 1991; W ARRELL, 1987). En Asie du sud-est, l'ovalocytose, anomalie
des hématies caractérisée par une augmentation de leur rigidité, protège les
sujets du paludisme et, dans le cas d'une infestation, d'une augmentation
importante de la densité parasitaire (Foo et coll., 1992).
Peu de données sont disponibles à propos de la relation entre groupes
sanguins et paludisme. Une étude menée en Gambie a démontré une faible
mais significative relation entre le groupe sanguin 0 et la résistance à
l'infection palustre (HILL, 1992).
Récemment, un regain d'intérêt a été porté sur le système HLA et la
survenue de formes graves de la maladie. Toujours en Gambie, les sujets
porteurs des gènes codant pour les antigènes HLA de classe I Bw53 sont
moins susceptibles de développer un accès pernicieux ou une anémie
sévère. De même, les sujets porteurs des gènes codant pour les antigènes de
classe II DRw13 sont protégés contre la survenue d'une anémie sévère (HILL
et coll., 1991).
D'autres gènes codant pour des molécules impliquées dans la réponse
immunitaire de l'hôte telles que les récepteurs des lymphocytes T, les
composants du complément et les cytokines sont vraisemblablement
impliqués (MAR5H, 1992).
3. Facteurs nutritionnels
Une malnutrition protéino-calorique et un déficit en fer, à l'origine
d'une baisse de l'immunité cellulaire, n'apparaissent pas comme des
facteurs de susceptibilité aux formes graves. Les enfants en bon état
nutritionnel semblent développer plus facilement une forme grave. Les
convulsions sont plus fréquentes chez les enfants bien nourris que chez
ceux atteints de kwashiorkor ou de marasme (WARRELL, 1987; WORLD
HEALTH ORGANIZATION, 1990). Mais les résultats restent souvent
contradictoires selon les différentes études. En effet, en Gambie, aucune
différence de poids n'a été observée entre les enfants présentant un accès
simple ou pernicieux (GREENwOOO et coll., 1991; MAR5H, 1992). De même, il
n'a pas été clairement établi la relation entre le déficit en fer et la gravité de
l'accès palustre. L'administration parentérale de fer aggraverait les
manifestations cliniques de paludisme alors qu'un apport en fer per os ne
modifierait pas la parasitémie (MA R5H, 1992; WORLD HE ALTH
ORGANIZATION, 1990).
la
4. Facteurs parasitaires
La différence de virulence entre les souches de P. falciparum a
souvent été évoquée pour expliquer la survenue de complications.
Nonobstant les facteurs génétiques et imrnunologiques de l'hôte, il est
étonnant que des souches entraînent un accès pernicieux alors que d'autres
souches, à parasitémie périphérique égale ou supérieure, ne créentpas de
complications. Ainsi, la mortalité chez le Singe Aotus infecté par P.
[alciparum varie avec le type de souche utilisée (SCHMIDT, 1978). Peu de
données sont disponibles chez l'Homme, mais au cours des séances de
"malariathérapie" pratiquées au début du siècle chez des patients neuro
syphilitiques, des accès de gravité différente étaient survenus avec des
souches de P. falciparum d'origine géographique différente (CavELL, 1951).
La quantité de sporozoïtes injectés par le moustique au cours d'une
piqûre infestante a été évoquée comme facteur induisant des formes graves
(GREENWOOD et coll., 1991).
il est évident que les isolats de P. falciparum expriment des différences
génétiques et phénotypiques (MAR5H et HOWARD, 1986). Ainsi, la capacité invitro d'hématies parasitées par des souches de P. [alciparum à adhérer à des
cellules endothéliales et à former des rosettes, deux facteurs liés à
l'expression d'antigènes spécifiques, ainsi que la sensibilité aux
antipaludiques des souches de P. [alciparum, sont autant de facteurs de
virulence potentiels pouvant influer sur la gravité de la maladie
(GREENwooD et coll., 1991; MAR5H, 1992).
11
III. LES MÉCANISMES PHYSIOPATHOLOGIQUES DEL'ACCÈS PERNICIEUX
Aucune des lésions anatomo-pathologiques décrites n'est retrouvée
systématiquement au cours des accès pernicieux. Ces divergences sont à
rapprocher du dualisme des hypothèses physiopathologiques de l'accès
pernicieux. D'un côté, la théorie mécanique expliquant les troubles
neurologiques par le blocage des capillaires cérébraux, de l'autre la théorie
immunologique se basant sur les observations des modèles animaux dans
lesquels les lésions neurologiques sont une réponse immune inflammatoire
à la présence du parasite médiée par des facteurs solubles.
1. L'hypothèse mécanique
La théorie mécanique est basée sur le fait que la circulation cérébrale
est diminuée, entraînant une hypoxie et une ischémie locales. Décrite
anciennement sous le terme d'effet "sludge", la séquestration des hématies
parasitées permet une meilleure croissance du parasite dans une
atmosphère d 'hypoxie partielle, une invasion plus facile des hématies
saines par les mérozoïtes, et surtout permet aux hématies parasitées d'éviter
le passage par la rate où elles seraient détruites. Les hypothèses étiologiques
sont multiples.
La défonnabilité réduite des hématies parasitées rend plus difficile le
passage des hématies à travers les capillaires, entraînant une obstruction.
L'obstruction simultanée des capillaires et des veinules post-capillaires sans
répercussion en amont va à l'encontre de cette théorie. Les altérations de la
déformabilité des hématies n'expliquent pas la séquestration privilégiée des
hématies dans les capillaires cérébraux, alors que les capillaires de même
taille des autres organes sont libres (WARRELL, 1987).
La présence de thrombi a occasionnellement été décrite et la
coagulation intravasculaire disséminée est l'un des mécanismes évoqués.
Mais les anomalies de la coagulation sont très fréquentes au cours du
paludisme non compliqué. Une thrombose disséminée n'est pas compatible
avec l'absence de séquelles neurologiques observée chez la plupart des
adultes. Un arrêt complet de la circulation cérébrale de plus de quelques
secondes rend impossible un retour rapide à un état neurologique normal
après la phase comateuse. Il est possible que le flux sanguin soit réduit, mais
12
JamaiS totalement au point de créer un infarcissement irréversible
(WARRELL, 1987).
Des modifications de l'endothélium vasculaire cérébral peuvent
entraver le flux des hématies à travers les petits vaisseaux. L'endothélium
peut être endommagé par des hématies rigides ou par des substances
toxiques. Les pseudopodes observés au niveau des cellules endothéliales au
cours de l'accès pernicieux sont semblables à des pseudopodes induits
expérimentalement par des radicaux libres de l'oxygène (MACPHERSON et
coll., 1985).
L'examen au microscope électronique de fragments de cerveau a
montré l'existence d'une cytoadhérence entre les hématies parasitées et les
cellules endothéliales. Le phénomène de cytoadhérence est actuellement
l'une des hypothèses privilégiées de l'étiologie de l'accès pernicieux et sera
développé ultérieurement.
Cependant, l'étude de la circulation sanguine cérébrale au cours de
l'accès pernicieux n'a pas formellement prouvé une réduction du flux
circulatoire (WARRELL et coll., 1988). Par contre, il a été démontré une baisse
de la concentration artérielle en oxygène et une modification du
métabolisme du glucose par une glycolyse anaérobie se traduisant par une
augmentation des lactates dans le LCR (WHITE et coll., 1985).
2. L'hypothèse de la perméabilité
MAEGRAITH et FLETCHER (1972), les auteurs de travaux chez le Singe
Rhesus infecté par P. knowlesi, avaient conclu que certaines substances
(kinines, histamine, prostaglandines) pouvaient causer une augmentation
de la perméabilité capillaire avec une fuite de plasma et de protéines à
travers la barrière hémo-méningée. Cette perméabilité accrue serait
responsable de l'oedème cérébral, du coma et, dans un deuxième temps,
d'une hémoconcentration et d'une stase sanguine. Une augmentation de la
perméabilité capillaire avait également été retrouvée dans le modèle de la
Souris (NEILL et HUNT, 1992; POLDER et coll., 1992; THUMWOOD et coll., 1988).
Ces éléments avaient motivé l'utilisation de corticoïdes et de médicaments
anti-inflammatoires au cours de l'accès pernicieux. Les études chez
l'Homme n'ont pas confirmé cette hypothèse (DAVIS et coll., 1992). \VARREL
et colL (1986) ont prouvé, à l'aide de protéines marquées, que la barrière
13
hémo-méningée était intacte au cours de l'accès pernicieux. La pression du
LCR lombaire est le plus souvent normale sauf chez l'enfant (NEWTON et
coll., 1991; WAL KER et coll., 1992; WALLE R et coll., 1991), et la découverte
d'un oedème cérébral n'est pas systématique à l'autopsie. De plus, les
corticoïdes se sont avérés nocifs (HOFFMAN et coll., 1988; WARRELL et coll.,
1982).
3. L'hypothèse immunologique
La mise en évidence d'anticorps et d'antigènes de P. falciparum au
niveau des capillaires au cours de l'accès pernicieux a été interprétée comme
le résultat d'une réaction hyperergique du système nerveux central face à
une stimulation antigénique parasitaire. Le mécanisme supposé est une
vascularite à immuns-complexes circulants, d'autant que la présence
d'immuns-complexes circulants, de cryoglobulines et d'une baisse du
complément est observée plus fréquemment au cours de l'accès pernicieux
que dans les accès simples (ADAM et coll., 1981).
Le rôle de médiateurs, sécrétés par des macrophages stimulés, dans la
survenue des lésions neurologiques au cours de l'accès pernicieux a d'abord
été évoqué par CLARK et coll. (1981). La participation du Tumor Necrosis
Factor-a. (TNF-a.) a été confirmée chez la Souris infectée par P. berghe!
ANKA. Les radicaux libres de l'oxygène et les radicaux nitrés pourraient
également intervenir d'autant que le TNF-a. favorise leur sécrétion par les
macrophages, les polynucléaires neutrophiles et les cellules endothéliales
(CLARK et coll., 1989a; CLARK et coll., 1991; CLARK et coll., 1992c).
Nous développerons plus particulièrement les connaissances sur la
cytoadhérence et les cytokines, deux facteurs qui sont potentiellement
impliqués au cours de l'accès pernicieux et qui feront l'objet d'études plus
approfondies au cours de ce travail.
14
IV. LE PHÉNOMÈNE DE CYTOADHÉRENCE
La cytoadhérence des hématies parasitées par P. [alciparum est
considérée comme le principal événement à l'origine de la séquestration.
Dans la circulation cérébrale, cette séquestration ne survient qu'au niveau
des capillaires et des veinules post-capillaires et fait principalement
intervenir les hématies parasitées par des trophozoïtes âgés ou des
schizontes mûrs de P. jalciparum. En conséquence, au cours de l'accès
palustre à P. [alciparum, seuls les trophozoïtes jeunes sont présents dans la
circulation périphérique. La séquestration des hématies parasitées par des
stades plus âgés est d'une grande importance pour les parasites car les
hématies parasitées évitent le passage par la rate où elles seraient
phagocytées. Le rôle de la rate dans ce phénomène a par ailleurs été
démontré par la réduction de la cytoadhérence chez le Singe Saimiri
splénectomisé (DAVID et coll., 1983) et par la circulation dans le sang
périphérique de trophozoïtes et de schizontes mûrs chez des patients
splénectomisés (ISRAEL! et coll., 1987; LOOAREESUWAN et coll., 1993). De plus,
les parasites se développent mieux dans une atmosphère pauvre en
oxygène.
La cytoadhérence a été mise en relation avec la présence de
protubérances appelées "knobs" (K+) qui apparaissent tardivement dans le
cycle asexué parasitaire (HOWARD, 1988). La présence de "knobs" à la surface
des hématies parasitées semblait indispensable à la cytoadhérence en
facilitant le contact hématies parasitées et cellules endothéliales. Cependant,
le rôle des "knobs'' a été remis en question car les hématies parasitées par P.
malariae expriment aussi des "knobs" et n'adhèrent pas in vivo alors que
les hématies contenant des formes immatures de gamétocytes de P.
jalciparum n'expriment pas de "knobs" mais peuvent cependant adhérer
(SHARMA, 1991). De plus, certaines souches K+ ne provoquent pas
d'adhérence in vitro (UDEINYA et coll., 1983a) et des hématies parasitées par
des clones de P. jalciparum K- peuvent adhérer à des cellules de mélanome
amélanique C32 (BIGGS et coll., 1989; BIGGS et coll., 1990; OCKENHOUSE et
coll., 1991; RUANGJIRACHUPORN et coll., 1991; UDOMSANGPETCH et coll.,
1989a). Néanmoins, l'affinité pour les récepteurs cellulaires des isolats K+
semble meilleure que celle des isolats K- (RUANGJIRACHUPORN et coll., 1991).
Pour l'instant, seule la cytoadhérence de souches présentant des "knobs" a
été décrite au cours des examens histo-pathologiques de prélèvements post
mortem .et dans les modèles dynamiques ill vitro de cytoadhérence
15
(RAVENTas-SUAREZ et coll., 1985). En outre, il a été récemment démontré
que les ligands parasitaires qui se fixent sur les récepteurs cellulaires sont
effectivement situés sur les "knobs'' (NA KA MURA et coll., 1992). Ces
différents éléments n'excluent cependant pas la possibilité d'adhésion
d'hématies parasitées par une souche sauvage K- (HOMMEL et SEMOFF, 1988).
1. Les ligands parasitaires
Le fait que seules les hématies parasitées par des formes matures
adhèrent aux cellules endothéliales, implique que les hématies parasitées
par des trophozoïtes jeunes et les hématies non parasitées n'expriment pas
les mêmes caractéristiques antigéniques.
De nombreux travaux ont recherché la nature des protéines
parasitaires impliquées dans le phénomène de cytoadhérence dont l'une des
caractéristiques principales est leur sensibilité à la trypsine et la
chymotrypsine (BIGGS et coll., 1990; DAVID et coll., 1983; LEECH et coll., 1984).
L'attention s'est portée sur une protéine membranaire PŒMP-l (P.
falciparum Erythrocyte Membrane Protein-l) dont le poids moléculaire
varie de 250 à 300 kD suivant les souches (ALEY et coll., 1984; BIGGS et coll.,
1992; LEECH et coll., 1984; MAGOWAN et coll., 1988). L'expression de cette
protéine de surface et la capacité de cytoadhérence apparaissent au même
moment du cycle asexué parasitaire. Cette protéine est sensible à la trypsine
et peut être immunoprécipitée par des sérums immuns homologues,
spécifiques de la souche, mais non par des sérums hétérologues. Chez des
souches K-, des protéines PŒMP-l-like de plus faible poids moléculaire ont
été mises en évidence à la surface des hématies parasitées (BIGeS et coll.,
1990). OCKENHOUSE et coll. (1991) ont démontré la participation d'une
protéine de 270 kD dénommée "séquestrine'' au phénomène de
cytoadhérence, en particulier son affinité pour le récepteur CD36. Cette
protéine pourrait appartenir à la grande famille de protéines de haut poids
moléculaire présentes à la surface des hématies parasitées (LEECH et coll.,1984; MAGOWAN et coll., 1988).
La participation d'autres protéines PŒMP-2 (ou MESA), PfHRP-l (P.
[alciparu m Histidine Rich Protein-l) et PfHRP-2 n'a pas été confirmée(PETERSEN et coll., 1989; ROCK et coll., 1988b).
16
Un anticorps monoclonal humain 33G2 (IgM, K) est capable d'inhiber
la cytoadhérence provoquée par une souche K- sur des cellules de
mélanome C32. Cet anticorps reconnaît une répétition d'un double résidu
acide glutamique entourant un résidu hydrophile (Glu-Glu-résidu
hydrophile-Glu-Glu). Cette répétition se retrouve dans plusieurs protéines
parasitaires : Pf155/RESA (Ring Infected Erythrocyte Surface Antigen),
l'antigène Pf11.1 et l'antigène 332, une protéine présente sur la surface des
hématies parasitées par des stades avancés de P. falciparutn, Cependant, ni
RESA, ni 11.1 ne sont des protéines de surface et le rôle précis de l'antigène
332 reste à définir (IQBAL et coll., 1993; UDOMSANGPETCH et coll., 1989a).
La similitude de certaines caractéristiques des hématies parasitées et
des hématies âgées a suggéré que la cytoadhérence pourrait être médiée par
la bande 3, et plus particulièrement par des fractions de la bande 3 modifiée.
Une protéine de 85 kD est reconnue spécifiquement par l'anticorps
monoclonal de type IgM 4A3 qui est capable d'inhiber la cytoadhérence
(WINOGRAD et SHERMAN, 1989). D'autres protéines de 65 et 240 kD ont été
isolées et semblent également provenir de la bande 3 (CRANDALL et
SHERMAN, 1991). L'invasion des hématies par les parasites pourrait
entraîner une altération de certaines protéines érythrocytaires, en particulier
de la bande 3. Il en résulterait des modifications structurales de la cellule
hôte, une modification de l'antigénicité et l'apparition d'une capacité
d'adhérence.
2. Les récepteurs membranaires
2.1. La thrombospondine
La thrombospondine a été la première molécule identifiée comme
récepteur potentiel de cytoadhérence (ROBERTS et coll., 1985). Cette
glycoprotéine de 450-500 kD aux fonctions multiples est composée de 3 sous
unités identiques de 180 kD environ. Elle intervient dans les interactions
cellule-cellule et cellule-matrice en vertu de sa capacité à fixer des molécules
comme l'héparine, la fibronectine, le fibrinogène, le collagène ou le
plasminogène. Par ailleurs, la thrombospondine partage des séquences
d'acides aminés avec la properdine, la "circumsporozoite protein" et avec
des antigènes des stades asexués de P. [alciparum (GoUNoIs et REID, 1988;
ROBSON et coll., 1988).
17
Des hématies parasitées par des trophozoïtes et des schizontes de P.
[aiciparum adhèrent spécifiquement à des surfaces en plastique recouvertes
de thrombospondine mais pas à des surfaces recouvertes de fibronectine, de
laminine, de vitronectine ou de facteur VIII de Willebrand (SHERWOOD et
coll., 1987). Des anticorps anti-thrombospondine et de la thrombospondine
soluble inhibent cette adhérence dans des modèles in vitro (ROBERTS et coll.,
1985) mais aussi dans le modèle ex vivo de microcirculation (ROCK et coll.,
1988a). L'adhérence des hématies parasitées se fait spécifiquement avec le
fragment carboxyl terminal de la thrombospondine (SHERWOOD et aL, 1990).
Cependant, la sécrétion et la présence de thrombospondine à la surface des
cellules, en particulier les cellules de mélanome, n'est pas un élément
déterminant dans le phénomène de cytoadhérence (PATON et coll., 1987;
SHERWOOD et coll., 1989).
2.2. Le récepteur CD36
Le rôle d'une autre glycoprotéine de 88 kD environ, a également été
évoqué (BARNWELL et coll., 1989; OCKENHOUSE et coll., 1989b). Elle est
exprimée par beaucoup de cellules et sa dénomination varie : glycoprotéine
IV ou IIIb (plaquettes), CD36 (monocytes), GP88 (cellules endothéliales,
cellules de mélanome). Elle intervient comme récepteur de la
thrombospondine et du collagène et comme récepteur de stimulation des
macrophages et des plaquettes (ASCH et coll., 1987; GREENWALT et coll., 1992;
SILVERSTEIN et coll., 1992).
L'adhérence des hématies parasitées à des monocytes, des cellules
endothéliales et des cellules de mélanome amélanique C32 est inhibée par
des anticorps OKM5 anti-CD36 (BARNWELL et coll., 1985; BARNWELL et coll.,
1989; OCKENHOUSE et coll., 1989a). L'incubation des hématies parasitées en
présence du récepteur CD36 soluble inhibe leur capacité à adhérer à des
cellules de mélanome, des cellules endothéliales, des monocytes et des
plaquettes (BARNWELL et coll., 1989; OCKENHOUSE et coll., 1989a;
OCKENHOUSE et coll., 1989b). L'induction de l'expression de récepteur CD36
sur les cellules myélomonocytaires U937 entraîne l'adhérence des hématies
parasitées (OCKENHOUSE et CHULAY, 1988). Des cellules COS exprimant des
récepteurs CD36 fixent des hématies parasitées et cette adhérence est
également inhibée par des anticorps anti-CD36 (OQUENDO et coll., 1989). Ces
différents travaux ont prouvé en outre que l'adhérence des hématies
18
parasitées pouvait se faire directement au récepteur CD36 et non pas
obligatoirement par l'intermédiaire de la thrombospondine. De plus,
l'adhérence des hématies parasitées au récepteur CD36 est indépendante de
la présence de Ca", alors que l'adhérence à la thrombospondine nécessite la
présence de Ca".
2.3. La famille des immunoglobulines
ICAM-1 (Intercellular Cell Adhesion Molecule-1), ICAM-2 et VCAM-1
(Vascular Cell Adhesion Molecule-L) sont membres de cette famille et
possèdent des séquences communes (de 2 à 7) avec les immunoglobulines.
ICAM-1 (ou CD54) est une protéine membranaire fortement
glycosylée de 95-112 kD exprimée sur les fibroblastes, sur les cellules
épidermiques, sur certaines lignées tumorales et sur l'endothélium
vasculaire. ICAM-1 est un récepteur pour LFA-1 (Lymphocyte Function
Associated Antigen-1). Il intervient à ce titre dans l'adhérence des
granulocytes, des monocytes, des cellules NK et des lymphocytes sur les
cellules endothéliales. Accessoirement, ICAM-1 intervient comme récepteur
pour le rhinovirus (BERENDT et coll., 1992; OCKENHOUSE et coll., 1992a) et
pour les hématies parasitées par P. falciparum (BERENDT et coll., 1989). En
effet, l'adhérence d'hématies parasitées par une souche de P. falciparum à
des cellules exprimant des récepteurs ICAM-1 est inhibée par des anticorps
anti-ICAM-l. ICAM-2 ne semble pas intervenir dans les phénomènes de
cytoadhérence de P. falciparum (SMITH et coll., 1992).
VCAM-1 (ou INCAM 110 - Inducible Cell Adhesion Molecule 110) sert
de récepteur pour les monocytes, les éosinophiles, les lymphocytes, les
basophiles, les cellules NK et certaines cellules tumorales. Son rôle dans la
cytoadhérence des hématies parasitées par P. falciparum a été récemment
décrit (OCKENHOUSE et coll., 1992b).
2.4. La famille des sélectines
Parmi les trois récepteurs de cette famille, L-sélectine (ou LA!vl-1), P
sélectine (ou GMP 140 - Granule Membrane Protein 140) et E-sélectine (ou
ELAM-1 - Endothelial Leukocyte Adhesion Molecule-L), seule l'E-sélectine
intervient dans la cytoadhérence d'hématies parasitées par P. falciparum
(OCKENHOUSE et coll., 1992b). E-sélectine est un récepteur pour les
19
neutrophiles, les monocytes, les lymphocytes, les éosinophiles et certaines
cellules tumorales.
3. Les modèles de cytoadhérence
3.1. Les modèles in vivo
Bien qu'une séquestration dans les capillaires cérébraux puisse
survenir chez le Singe Rhesus ou le Singe Macaca fuscata infecté par P.
fragile ou P. coatneyi ou chez le Singe Aotus ou Saimiri infecté par P.
falciparum, les troubles neurologiques ne sont pas systématiques (HOWARD
et GILLAOOGA, 1989). Ces modèles restent très coûteux et délicats (AIKAWA et
coll., 1992; GYSIN et coll., 1992; KAWAI et coll., 1993). Des rongeurs infectés
par P. yoelli (WEISS, 1989), P. berghei et P. vinkei (CLARK et coll., 1992b) ont
également été utilisés. Le modèle de la Souris infectée par P. berghei a été
particulièrement employé mais il est évident que ce modèle animal ne
reproduit pas parfaitement le modèle humain, d'abord, parce qu'il existe des
différences anatomo-pathologiques (séquestration d'hématies chez
l'Homme et de globules blancs chez la Souris; présence moins fréquente
d'oedème cérébral chez l'Homme), ensuite parce que les symptômes
neurologiques chez la Souris (mono-, hémi-, para-, tétraplégie, ataxie,
déviation de la tête, convulsions) sont différents du coma chez l'Homme.
Néanmoins, l'utilisation du modèle murin a permis une approche
différente et une meilleure compréhension des phénomènes
physiopathologiques chez l'Homme.
3.2. Les modèles in vitro
a. Les cellules endothéliales humaines
Ce modèle est généralement basé sur la culture des cellules
endothéliales obtenues à partir de cordons ombilicaux humains (HUVEC).
Leur culture est de courte durée, délicate, et les résultats obtenus varient
entre les laboratoires et les expérimentations successives nécessitent
l'utilisation de plusieurs cordons pour obtenir une reproductibilité des
mesures (UOEINYA et coll., 1981). Ce modèle a été modifié par l'utilisation
d'héparine et de facteurs de croissance (THORNTON et coll., 1983; UOEINYA,
1993) ou par l'utilisation d'un facteur mitogène permettant d'obtenir une
20
lignée de cellules endothéliales (EC-PF5) en culture continue (UOEINYA et
coll., 1989).
Outre les HUVEC, d'autres cellules endothéliales ont été isolées, en
particulier les cellules endothéliales des microvaisseaux cutanés (HDMEC)
(SWERLICK et coll., 1992a; SWERLICK et coll., 1992b) et les cellules
endothéliales des capillaires cérébraux (HBEC) (SM ITH et coll., 1992).
Contrairement aux HUVEC, les HDMEC et les HBEC expriment le récepteur
CD36, alors que ICAM-1 est exprimé aussi bien sur les HUVEC, les HDMEC
et les HBEC mais sa distribution en surface diffère selon les types de cellules
(SMITH et coll., 1992; SWERLICK et coll., 1992b).
b. Les cellules de mélanome amélanique C32
Ces cellules présentent les avantages d'une lignée continue: culture
aisée, manipulations reproductibles et disponibilité des cellules dans le
commerce (SCHMIDT et coll., 1982). Les cellules de mélanome expriment à
leur surface ICAM-1 et principalement CD36 mais présentent des
microvillosités pouvant interférer avec la cytoadhérence des hématies
(BERENDT et coll., 1990).
c. Les globules blancs
Les monocytes sont obtenus à partir du sang humain et sont utilisés
après une culture de courte durée (BARNWELL et coll., 1985). Des lignées de
cellules myélomonocytaires (U937 et THP 1) ont également été employées
(GOLDRING et coll., 1992; OCKENHOUSE et CHULAY, 1988). Contrairement aux
monocytes, les polynucléaires neutrophiles et les lymphocytes n'expriment
pas de récepteurs CD36 mais sont néanmoins capables de fixer des hématies
parasitées. Cette adhésion est vraisemblablement médiée par le récepteur
ICAM-1 (RUANGJIRACHUPORN et coll., 1992).
d. Les cellules COS
Les cellules COS sont des cellules de Singe qui ont intégré dans leur
génome une région précoce du génome du virus SV40. Ces cellules sont
utilisées comme hôte de transfection car elles permettent d'obtenir en
grande quantité le produit du gène inséré. Les gènes exprimant les
récepteurs membranaires CD36 et ICAr,,1-1 ont été transfectés dans des
21
cellules COS en culture continue. Ce modèle est particulièrement
intéressant pour l'étude des mécanismes spécifiques d'adhérence (BERENDT
et coll., 1989; OQUENDO et coll., 1989). Cependant, le modèle des cellules COS
qui présente de nombreux inconvénients (fixation d'hématies saines et
fixation d'hématies parasitées sur des cellules COS non transfectées) est en
train d'être remplacé par le modèle des cellules CHO (Chinese Hamster
Ovary) (HASLER et coll., 1990; HASLER et coll., 1993).
e. Les récepteurs purifiés
L'adsorption des différents récepteurs purifiés (thrombospondine,
CD36, ICAM-1, VCAM-1 et E-sélectine) sur des surfaces en plastique a
également été utilisée comme modèle de cytoadhérence in vitro (BARNWELL
et coll., 1989; BIGGS et coll., 1990; HASLER et coll., 1990; OCKENHOUSE et coll.,
1989b; OCKENHOUSE et coll., 1991; OCKENHOUSE et coll., 1992b; ROBERTS et
coll., 1985).
3.3. Les modèles ex vivo de microcirculation ou modèles dynamiques
RAVENTas-SuAREZ et coll. (1985) ont cathétérisé des vaisseaux du
méso-caecum de Rat et les ont perfusés avec des hématies parasitées par P.
falciparum, Ce système présente l'avantage d'être un modèle dynamique
permettant l'étude des paramètres rhéologiques parallèlement à la
cytoadhérence. Ce modèle a été réutilisé par ROCK et coll. (1988a) pour
confirmer le rôle de la thrombospondine, mais comme il n'est pas certain
que les caractéristiques des vaisseaux de Rat (récepteurs, flux et résistance
dynamique) soient semblables aux capillaires humains, des modèles
dynamiques, utilisant des hématies parasitées par P. falciparum et P. fragileet des HUVEC ou des HDMEC comme surface d'adhérence, ont été mis au
point (WICK et LOUIS, 1991; WICK et LOUIS, 1992).
4. Actions des cytokines sur les cellules endothéliales
L'action des cytokines sur les cellules endothéliales, et à plus forte
raison sur les phénomènes de cytoadhérence, est complexe. Les cytokines
seront réparties en deux groupes selon leurs actions : TNF-a, IL-1
(Interleukine-l ), IL-4 et IFN-y (Interféron-y) d'une part, et IL-3, GM-CSF
(Granulocyte Macrophage-Colony Stimulating Factor), G-CSF et M-CSF,
d'autre part.
22
4.1. TNF-u, IL-l, IL-4 et IFN-y
Les cellules endothéliales sont capables, sous l'influence du TNF-a, de
l'IL-1 et de LPS de sécréter de l'IL-1 (NAWROTH et coll., 1986), de l'IL-6
(MANTOVANI et coll., 1992), du G-CSF, du M-CSF, du GM-CSF (BROUDY et
coll., 1986; MANTOVANI et coll., 1992; MUNKER et coll., 1986), de l'IL-8, de la
MCP (Monocyte Chemotactic Protein) (MANTOVANI et coll., 1992), des
prostaglandines et du PAF (platelet Activating Factor) (BRAQUET et coll.,
1989). l'IL-1 et le TNF-a modifient les propriétés anticoagulantes de la
surface des cellules endothéliales en induisant une activité procoagulante et
en inhibant la fibrinolyse (BEVILACQUA et coll., 1984; BEVILACQUA et coll.,
1986; NAWROTH et STERN, 1986). Le TNF-a et l'IFN-y modifient la structure
des cellules endothéliales en culture, en induisant un allongement et un
chevauchement des cellules (STOLPEN et coll., 1986). Le TNF-a et la
lymphotoxine augmentent l'expression des antigènes de classe 1 du
complexe majeur d'histocompatibilité présents sur les cellules endothéliales
à l'état basal, alors que l'IFN-y induit l'expression des antigènes de classe 1 et
II (POBER et coll., 1987; POBER, 1988).
Les cellules endothéliales peuvent exprimer spontanément des
récepteurs à leur surface (CD36, thrombospondine, GMP 140, EndoCAM
Endothelial Cell Adhesion Molecule - ou PECAM-1 ou CD31, ICAM-1 et
ICAM-2) dont l'expression peut être modulée pour certains par des
cytokines (ALBELDA et BUCK, 1990). Pour d'autres récepteurs, l'expression
n'apparaît qu'après stimulation par des cytokines. Ainsi:
• E-sélectine est transitoirement induit par l'IL-1, TNF-a et la
lymphotoxine (POBER et coll., 1986a; POBER et coll., 1987). L'expression de l'E
sélectine est maximale 4 à 6 heures après la stimulation par les cytokines.
Elle décroît pour retrouver le niveau de base vers la 24è heure, malgré la
persistance de la stimulation. L'IFN-y n'intervient pas directement dans
l'expression de l'E-sélectine mais potentialise l'effet du TNF-a et de l'IL-1 et
allonge la durée d'expression de ce récepteur (DOUKAS et POBER, 1990);
• contrairement à l'E-sélectine, ICAM-1 est présent spontanément sur
la surface des cellules endothéliales. Son expression sur les HUVEC et
vraisemblablement sur les HBEC est augmentée par le TNF-a, l'IL-1, l'IFN-y
et les LPS et se maintient tout au long de la stimulation par les cytokines
(POBER et coll., 1986b; SOBEL et coll., 1990). Elle atteint un plateau 24 heures
après le début de la stimulation par TNF-a et IL-l, et quelques jours après la
23
stimulation par l'IFN-y. L'IL-4 inhibe l'expression d'ICAM-1 et de l'E
sélectine (THORNHILL et HA5KARD, 1990). L'expression d'ICAM-2 n'est pas
modifiée par les cytokines;• VCAM-1 est faiblement exprimé (CARLOS et coll., 1990) ou est absent
des cellules endothéliales au repos (SWERUCK et coll., 1992a). Son expression
est induite par ·le TNF-a, l'IL-1, l'IL-4 et les LPS avec des paramètres
cinétiques semblables à ceux d'ICAM-1 (MANTOVANI et coll., 1992; SWERLICK
et coll., 1992a);
• l'expression de CD36 sur les cellules endothéliales est variable
suivant la taille des vaisseaux et l'organe d'origine (KNOWLES II et coll.,
1984). Ainsi, CD36 est absent des HlNEC mais présent sur les HDMEC et les
HBEC. L'IFN-yaugmente l'expression des récepteurs CD36 sur les HDMEC
avec un maximum se situant vers la 30è heure (SWERLICK et coll., 1992b);
• la sécrétion de thrombospondine est augmentée après stimulation
des HUVEC par le TNF-a (DUNN et coll., 1989);
• l'IFN-yaugmente l'expression sur les cellules endothéliales de
l'antigène Leu 13 (antigène présent sur les lymphocytes T et B) GAFFE et coll.,
1989) et la sécrétion de néoptérine par les cellules endothéliales qui est un
marqueur de l'activation cellulaire, en particulier des macrophages
(ANDERT et coll., 1992).
4.2. IL-3, GM-CSf, G-CSf et M-CSf
IL-3, GM-CSF, G-CSF et M-CSF n'ont pas d'action sur les propriétés
anticoagulantes des cellules endothéliales, ni sur l'expression des antigènes
du complexe majeur d'histocompatibilité de classe II (BUSSOLINO et coll.,
1991; YONG et coll., 1991). Par contre, le GM-CSF augmente l'expression des
antigènes du complexe majeur d'histocompatibilité de classe 1 (LESZCZYNSKI
et HAYRY, 1990) et le GM-CSF et le G-CSF induisent la migration et la
prolifération des cellules endothéliales (BUSSOLINO et coll., 1989; BUSSOLINO
et coll., 1991). L'IL-3 augmente l'adhérence des basophiles aux cellules
endothéliales, mais l'action de l'IL-3 se situe sur les récepteurs des
basophiles et non sur ceux des cellules endothéliales (BOCHNER et coll.,
1990).· Par contre, BRIZzr et coll. (1993) ont démontré récemment que l'IL-3
augmente l'adhérence des neutrophiles et des lymphocytes aux HUVEC par
l'induction de l'expression des récepteurs E-sélectine.
24
v. LE PHÉNOMÈNE DE "ROSETTING"
Certaines hématies sont capables d'adhérer ill vitro à des hématies
parasitées en formant des rosettes. Ce phénomène, encore appelé "rosetting"
(R+), a d'abord été décrit pour P. fragile puis pour P. [alciparum (DAVID et
coll., 1988; HANOUNNElTI et coll., 1989; UOOMSANGPETCH et coll., 1989b). Le
rôle présumé des rosettes est de faciliter l'invasion des hématies saines par
des mérozoïtes et de former des agglutinats au cours de l'accès pernicieux.
Les phénomènes de cytoadhérence et de "rosetting" partagent beaucoup de
caractéristiques biologiques, ce qui a amené certains auteurs à conclure à
l'interaction entre ces deux phénomènes au cours de l'accès pernicieux
(WAHLGREN et colL, 1989). En effet, seules les hématies parasitées par des
trophozoïtes âgés ou des schizontes sont capables de former des rosettes, et le
phénomène de "rosetting" n'intéresse que les espèces plasmodiales (P.
falciparum et P. fragile) capables d'adhérer, contrairement à P. vivax et P.
cynomolgi qui ne forment pas des rosettes et n'adhèrent pas (HANOUNNElTI
et colL, 1989). La splénectomie réduit la cytoadhérence et la formation de
rosettes (DAVIO et coll., 1988). Les deux phénomènes sont sensibles au pH
(effet optimal pour un pH acide), Ca" dépendants, sensibles au traitement
par l'héparine, la trypsine et les protéases (CARLSON et coll., 1990a; CARLSON
et coll., 1992; CRANOALL et coll., 1991; HOMMEL, 1990; TOURNEUR et coll., 1992;
UOOMSANGPETCH et coll., 1989b).
Comme le phénomène de cytoadhérence, le "rosetting" peu t être
inversé in vitro par des sérums et des immunoglobulines de sujets
prémunis (WAHLGREN et coll., 1990). Cependant, les antigènes plasmodiaux
potentiellement impliqués diffèrent dans les deux phénomènes : PfEMP-1
pour la cytoadhérence et les rosettines, 2 antigènes de 22 et 28 kD qui
présentent des réactions croisées avec PfHRP-1, pour le "rosetting"
(CARLSON et colL, 1990b; HELMBY et coll., 1993). Les sérums d'enfants atteints
d'accès pernicieux n'inhibent pas in vitro la formation de rosettes,
contrairement aux sérums d'enfants présentant des accès palustres simples
(CARLSON et coll., 1990a; TREUTIGER et coll., 1992).
La formation des rosettes se fait préférentiellement avec des hématies
du groupe A ou B par rapport au groupe 0 (CARLSON et WAHLGREN, 1992;
UOOMSANGPETCH et coll., 1993). Ces données peuvent être mises en relation
avec la protection relative de l'accès pernicieux chez tes sujets du groupe 0
(HILL, 1992). CARLSON et WAHLGREN (1992) ont démontré que les antigènes
25
des groupes sanguins A et B sont des récepteurs spécifiques mais pas
exclusifs intervenant dans la formation des rosettes, des constituants de
l'héparine semblent également intervenir.
Le rôle du récepteur CD36 a été démontré dans la formation des
rosettes. En effet, non seulement les hématies saines peuvent exprimer
CD36 (VAN SCHRAVENDIjK et coll., 1992), mais surtout des anticorps anti
CD36 (OKM5, OKM8 et 8A6) peuvent inverser in vitro la formation de
rosettes et la cytoadhérence aux cellules de mélanome C32 (HANDUNNETII et
coll., 1992c). Néanmoins, la réversion par les anticorps anti-CD36 n'a été
observée que dans 10 %des cas.
26
VI. LES CYTOKINES DANS L'ACCÈS PERNICIEUX
1. Rôle dans le modèle expérimental Souris-P. berghei
L'importance des cytokines dans la survenue des troubles
neurologiques a été démontrée chez la Souris. GRAU et coll. (1986, 1987a,
1987b, 1988, 1989a, 199Db, 1991) ont utilisé des souris CBA/Ca infectées par
des souches de P. berghei ANKA. Ces souris sont génétiquement capables de
développer une symptomatologie neurologique et décèdent 6 à 14 jours
après l'infection par P. berghei. GRAU et coll. (1986) ont démontré que les
lymphocytes L3T4+ helper (CD4+) sont indispensables au développement des
lésions neurologiques. L'administration d'anticorps anti-Lô'Td" empêche
l'apparition de signes neurologiques. Des souris CBA/ Ca thymectomisées et
irradiées ne développent pas d'atteinte cérébrale. Le transfert de
lymphocytes L3T4+ de souris décédées de lésions neurologiques à des souris
infectées par P. berghei accélère l'évolution de la maladie. Parallèlement
GRAU et coll. (l987b) ont démontré que la cyclosporine à la dose de 1
mg/kg/j pendant 5 jours prévient l'apparition des troubles neurologiques
ainsi que l'administration d'anticorps anti-LFA-1, le ligand d'ICAM-1
(FALANGA et BUTCHER, 1991; GRAU et coll., 1991).
L'activation des lymphocytes T induit la sécrétion d'IT...-3, de GM-CSF
et d'IFN-y qui augmentent le nombre de macrophages et stimulent leur
activité. Des études histo-pathologiques ont en effet mis en évidence, chez la
Souris, une accumulation de macrophages au niveau des capillaires
cérébraux. Ces macrophages activés peuvent sécréter du TNF-a qui induit de
nombreuses modifications au niveau des cellules endothéliales, entre
autres, la sécrétion d'IL-1 et de GM-CSF. Le TNF-a est capable de réguler sa
propre sécrétion et, par un mécanisme d'auto-amplification, provoque
l'accumulation et la séquestration de macrophages au niveau des capillaires,
créant une hypersécrétion de TNF-a (GRAU et coll., 1987a). Le taux sérique de
TNF-a chez la Souris CBA/ Ca infectée par P. berghei et développant des
signes neurologiques, est supérieur à celui observé chez la Souris ne
développant pas de symptomatologie neurologique. Une injection
d'anticorps anti-TNF, 4 à 7 jours après le début de l'infestation, protège les
souris CBA/Ca vis-à-vis de lésions neurologiques.
GRAU et colL (1988) ont aussi montré l'importance de l'IL-3 et du GM
CSF. L'injection simultanée d'anticorps anti-IL-3 et anti-GM-CSF prévient,
27
chez 80% des souns CBA/ Ca infectées, l'élévation du taux de TNF-a,
l'accumulation de macrophages dans la rate et les ganglions lymphatiques et
l'apparition de signes neurologiques. Cependant, l'injection isolée de l'un
ou de l'autre des anticorps n'a aucun effet protecteur.
L'implication de l'IFN-y a été démontrée par la prévention des
troubles neurologiques et de l'hyperproduction de TNF-a par l'injection,
chez la Souris, d'anticorps monoclonaux anti-IFN-y. Ce traitement par
anticorps monoclonaux n'a cependant pas d'effet sur l'augmentation du
nombre de macrophages spléniques et ganglionnaires (GRAU et coll., 1989a).
De faibles doses de IL-1-a ou IL-1-~ injectées à des souris parasitées par
P. berghei évitent l'apparition de troubles neurologiques ainsi que
l'élévation de la parasitémie (CURFS et coll., 1990).
Contrairement aux autres cytokines, l'IL-6 n'est pas impliquée dans la
survenue des troubles neurologiques mais est vraisemblablement un
médiateur dans l'hypergammaglobulinémie de l'infection palustre. Une
élévation marquée du taux d 'IL-6 est décelable dans le sérum de souris
infectées par P. berghei, et l'injection d'anticorps monoclonaux anti-IL-6 4
jours après l'infestation prévient de manière significative l'élévation des
taux d'IgG mais pas d'IgM au jour 7 (GRAU et coll., 1990b).
2. Concentrations plasmatiques chez l'Homme infecté par P. falciparum
Plusieurs études ont rapporté une élévation de la concentration
plasmatique des cytokines, que ce soit au cours d'un accès simple ou sévère
dû à P. falciparum (nous ne parlerons pas dans ce chapitre des infections par
d'autres espèces plasmodiales chez l'Homme) :
2.1. Le TNF-a
L'élévation du TNF-a au cours des parasitoses et en particulier au
cours du paludisme a été décrite par SCUDERI et coll. (1986). La relation entre
l'augmentation du TNF-a et la rupture des schizontes a été rapportée par
KWIATKOWSKI et coll. (1989). ln vitro, la stimulation des monocytes et des
macrophages humains par des antigènes bruts ou purifiés de P. falciparum
induisent la sécrétion de TNF-a qui peut être inhibée par la chloroquineet
la pentoxifylline (BATE et coll., 1988; PICOT et coll., 1990; PICOT et coll., 1991;
28
PRADA et coll., 1993; TAVERN E et coll., 1990a; TAVERN E et coll., 1990b). La
relation entre sévérité de l'accès palustre et concentrations élevées de TNF-a
a été décrite dans plusieurs études:
• GRAU et coll. (1989c) ont dosé le TNF-a dans le sérum et le LCR de
65 enfants malawites présentant des troubles de la conscience et/ ou des
vomissements. Sur les 65 enfants, 53 ont évolué favorablement, 10 sont
décédés et 2 ont gardé des séquelles neurologiques. Le taux moyen de TNF-a
chez 38 enfants était de 148 ± 25 pg/ml au moment de l'accès et de 15,7 ± 3
pg/ml 1 mois plus tard. Chez les 10 enfants devant décéder au cours de
l'hospitalisation, le taux moyen était supérieur (709 ± 312 pg/ml) par rapport
à celui des 55 autres enfants (184,7 ± 31,5 pg/ ml). GRAU et coll. ont montré
que le taux de TNF-a était un facteur pronostique; il existe en effet une
corrélation inverse entre le taux sérique et le délai du décès. Le taux dans le
LCR chez 17 enfants était de 22,1 ± 5,4 pg/ml;
• une deuxième étude au Malawi, effectuée chez 133 enfants, a
confirmé que le taux de TNF-a était supérieur chez les enfants présentant
une altération de la conscience par rapport aux enfants sans complication
neurologique. De plus, il existe une corrélation entre la profondeur du coma
et les taux de TNF-a (GRAU et coll. 1990a; MOLYNEUX et coll., 1991);
• KWIATKOWSKI et coll. (1990) ont comparé le taux de TNF-a chez 288
enfants gambiens, 110 ont été hospitalisés pour accès pernicieux dont 28
devaient décéder, et 178 ont présenté un accès palustre simple à P.
jalciparum. Le taux était 2 fois supérieur chez les 110 enfants et 10 fois
supérieur chez les 28 décès par rapport aux 178 enfants ne présentant pas de
complication.
Mais l'élévation importante du TNF-a ne semble pas être spécifique
de l'accès pernicieux, les taux pouvant augmenter lors de toute
manifestation d'un paludisme sévère, comme l'attestent des études menées
en Gambie, au Zaïre et chez des voyageurs européens atteints d'un
paludisme sévère (troubles de la conscience, insuffisance rénale, anémie
sévère, atteinte hépatique, trouble de la coagulation et atteinte pulmonaire)
(HEMMER et coll., 1991; KERN et coll., 1989; KWIATKOWSKI et coll., 1989;
SHAFFER et coll., 1991).
Les concentrations plasmatiques et rachidiennes de TNF-a sont plus
élevées chez des patients présentant une ataxie cérébelleuse séquellaire par
rapport à des sujets ne présentant pas de séquelles (DE SILVA et coll., 1992).
29
Les concentrations plasmatiques de TNF-a sont en relation avec de
nombreux facteurs cliniques et biologiques indicateurs de gravité, la
température (BUTCHER et coll., 1990; GRAU et coll., 1990a), la parasitémie
(BUTCHER et coll., 1990; GRAU et coll., 1989c; GRAU et coll., 1990a; HEMMER et
coll., 1991; KERN et coll., 1989; KWIATKOWSKI et coll., 1990; MOLYNEUX et
coll., 1991; MSHANA et coll., 1991; SHAFFER et coll., 1991), la concentration de
lactate (GRAU et coll., 1990a), et inversement liées avec le nombre de
plaquettes (HEMMER et coll., 1991), la glycémie (GRAU et coll., 1989b; GRAU et
coll., 1990a; KWIATKOWSKI et coll., 1990; SHAFFER et coll., 1991)/ le taux
d'hémoglobine (SHAFFER et coll., 1991) et l'âge (GRAU et coll., 1989c;
MSHANA et coll., 1991; SHAFFER et coll., 1991).
La lymphotoxine ou TNF-~ partage beaucoup de fonctions avec le
TNF-a mais est sécrétée de manière prédominante par les lymphocytes T. La
lymphotoxine est également augmentée au cours du paludisme, mais les
concentrations ne sont pas corrélées à celles du TNF-a (CLARK et coll.,
1992a).
2.2. L'IL-6
Les concentrations plasmatiques élevées d'IL-6 ont aussi été
considérées comme facteur de gravité au cours du paludisme (KERN et coll.,
1989; MOLYNEUX et coll., 1991). Au cours de l'accès pernicieux, les
concentrations d'IL-6 sont plus élevées chez les enfants qui décéderont au
cours de la maladie ou qui garderont des séquelles (COT, données non
publiées). Comme pour le TNF-a, les concentrations plasmatiques et
rachidiennes d'IL-6 sont plus élevées chez des patients présentant une ataxie
cérébelleuse séquellaire par rapport à des sujets ne présentant pas de
séquelles (DE SILVA et coll., 1992). De plus, les concentrations d'IL-6 sont
corrélées à celles du TNF-a (CLARK et coll., 1992a; DE SILVA et coll., 1992;
KERN et coll., 1989; MOLYNEUX et coll., 1991; MSHANA et coll., 1991) et à la
parasitémie (KERN et coll., 1989; MSHANA et coll., 1991; TABONE et coll.,
1992).
2.3. L'IL-2
L'IL-2 joue un rôle essentiel dans la régulation de la réponse
immune, mais nécessite pour son action la présence de son récepteur
30
spécifique (IL-2R) sur la surface des cellules cibles. L'IL-2R peut se trouver
sous forme soluble dans le plasma et dans les urines et représente un
témoin de l'activation des cellules immuno-compétentes en particulier les
lymphocytes.
Les concentrations d'IL-2 sont abaissées au cours de l'accès palustre
(KREM5NER et coll., 1990). Les concentrations plasmatiques et rachidiennes
d'IL-2 sont plus élevées chez des patients présentant une ataxie cérébelleuse
séquellaire par rapport à des sujets ne présentant pas de séquelles (DE SILV A
et coll., 1992).
L'augmentation de l'IL-2R sous forme soluble a été observée dans les
parasitoses et dans le paludisme par JOSIMOVIC-ALA5EVIC et coll. (1988), puis
par Ho et coll. (1988), par DELORON et coll. (1989) et par KREM5NER et coll.
(1990) au cours des accès à P. falciparum et P. vivax. Les concentrations d'IL
2R sont corrélées à la parasitémie et inversement corrélées à l'âge
(CHUMPITAZI et coll., 1990; KREM5NER et coll., 1990; RILEY et coll., 1993). Alors
que les concentrations d'IL-2R sont plus élevées chez les sujets non
prémunis par rapport aux sujets prémunis, l'inverse est observé pour les
concentrations d'IL-2 (KREMSNER et coll., 1990). Les concentrations dTL-2R
sont plus élevées chez des enfants zaïrois (n=14) présentant un accès
pernicieux (moyenne géométrique d'IL-2R = 6470 U 1ml) par rapport aux
enfants sans complications (n=60) (moyenne géométrique d'IL-2R = 3608
Ulml) (NGUYEN-DHIN et GREENBERG, 1988). A l'inverse, des enfants
présentant le trait drépanocytaire (Hb AS) ont des concentrations d 'IL-2R
plus basses que des enfants normaux (Hb AA) au cours d'un accès palustre
(ABU-ZEID et coll., 1992).
2.4.IL-l
Les résultats obtenus concernant l'IL-1 sont contradictoires. L'IL-1
existe sous 2 formes, une forme essentiellement membranaire, l'IL-1-a, et
une forme sécrétée et circulante, l'IL-1-~ (CONLON et coll., 1987).
KWIATKOWSKI et coll. (1990) ont rapporté que les concentrations d'IL-1-a
étaient corrélées avec la gravité de la maladie et avec les concentrations de
TNF-a et d'IFN-y. A l'inverse, aucune augmentation n'a été observée chez
des adultes présentant un accès simple au Brésil, dans les Iles Salomon, au
cours d'infestation expérimentale chez l'Homme ou chez des enfants
présentant un accès pernicieux au Malawi ou au Burundi (ALVES et coll.,
31
1992; BUTCHER et coll., 1990; DELORON, données non publiées; HARPAZ et
coll., 1992, Mo Ly NEUX et coll., 1991). Contrairement à l'IL-1-a, les
concentrations d'IL-1-J3 sont augmentées au cours d'un accès simple et sont
corrélées avec la parasitémie (MSHANA et coll., 1991).
2.5. L'IL-S
L'élévation de l'IL-8 a été rapportée au cours d'accès sévères avec une
persistance de l'augmentation pendant la période de convalescence
(FRIEDLAND et coll., 1993).
2.6. L'IFN-y
Au cours d'un accès simple ou permcleux à P. falciparum, les
concentrations plasmatiques d'IFN-y ne sont pas augmentées (BUTCHER et
coll., 1990; KREMSNER et coll., 1989; MOL YNE UX et coll., 1991) ou sont
faiblement élevées avec un retour rapide à la normale dans les 24 heures
(BROWN et coll., 1990; GRAU et coll., 1990a). Les concentration d'lFN-y sont
corrélées avec celles du TNF-a et de l'IL-1-a et inversement corrélées à l'âge
(KWIATKOWSKI et coll., 1990; MSHANA et coll., 1991). L'augmentation des
concentrations d'IFN-y n'est pas liée à la gravité de la maladie (KERN et coll.,
1989; KWIATKOWSKI et coll., 1990) et des concentrations modérément
élevées en. dehors de toute infection palustre semblent protéger de la
survenue d'un éventuel accès palustre en zone d'endémie (DELORON et
coll., 1991).
2.7. La néoptérine
La néoptérine est un métabolite de la guanosine triphosphate sécrétée
par les macrophages activés en particulier par l'IFN-y (HENDERSON et coll.,
1991). Les concentrations urinaires (BROWN et coll., 1990; REIBNEGGER et
coll., 1987) et plasmatiques (KERN et coll., 1989; KREMSNER et coll., 1989;
PEYRON et coll., 1991; PICOT et coll., 1993) sont augmentées au cours du
paludisme mais sont moins élevées chez des sujets prémunis par rapport
aux sujets non prémunis. Les concentrations urinaires ou plasmatiques sont
corrélées avec la parasitémie, la température et la concentration de TNF-a
ou d'IL-6 (BROWN et coll., 1990; KERN et coll., 1989; KREMSNER et coll., 1989)
et inversement corrélées avec l'âge (RElBNEGGER et coll., 1987).
32
2.8. L'IL-IO
Des études récentes ont suggéré le rôle régulateur de l'IL-ID dans
certaines maladies parasitaires. Ainsi, l'IL-ID inhibe l'action des
macrophages activés par l'IFN-y contre les formes intra-cellulaires de
Toxoplasma gondii, Trypanosoma cru zi et Leishmania major et les
schistosomules de Schistosoma mansoni. L'action de l'IL-ID est liée à une
inhibition de la sécrétion des radicaux NO. De plus, les souris
génétiquement susceptibles à une infestation par Trypanosoma cruzi
produisent de l'IL-ID contrairement aux souris génétiquement résistantes.
(MOORE et coll., 1993).Ces résultats nous ont amené à étudier l'importance
de l'IL-ID au cours de différentes formes cliniques de paludisme d'autant
qu'aucun travail n'avait été effectué auparavant dans ce domaine.
33
(SlUJElS El MÉlHODES )
I. OBJECTIFS
L'objectif global de notre travail a été d'étudier certains aspects des
mécanismes et des interactions cellulaires intervenant dans la
physiopathologie de l'accès pernicieux. En raison de son implication
probable dans le développement de l'accès pernicieux, nous avons choisi
d'étudier le phénomène de cytoadhérence à l'aide de plusieurs modèles in
vitro. L'implication également probable des cytokines nous a amené à
rechercher l'influence des cytokines sur le phénomène de cytoadhérence.
Enfin, afin de compléter les résultats in vitro, nous avons mesuré les
concentrations plasmatiques de cytokines chez des sujets atteints d'accès
palustres à P. falciparum dans différentes situations cliniques.
Nous avons essayé de répondre à cet objectif :
• en comparant plusieurs modèles cellulaires de cytoadhérence in
vitro en fonction de l'expression de leurs récepteurs;
• en étudiant les capacités d'adhérence in vitro d'isolats de P.
falciparum prélevés chez des sujets présentant des accès palustres de gravité
différente et en recherchant une relation avec d'autres facteurs de virulence;
• en étudiant l'influence des cytokines (en particulier les cytokines
intervenant dans le modèle murin) sur la cytoadhérence d'isolats de P.
falciparum;
• en mesurant les concentrations plasmatiques de cytokines chez des
sujets présentant des accès palustres dans le but de rechercher:
- une relation entre les concentrations plasmatiques des cytokines et la
gravité de la maladie;
- des relations entre les différentes cytokines et certains facteurs
biologiques marqueurs de gravité;
- l'évolution des concentrations plasmatiques des cytokines au cours
de la maladie;
- une relation entre les concentrations plasmatiques des cytokines et le
statut immunitaire des malades.
Pour réaliser notre étude, nous avons été amenés à recruter des
malades, en particulier des sujets atteints d'accès pernicieux. Nos travaux
ont débuté dans le laboratoire de Parasitologie (Pr. SAVEL - Dr. LE BRAS) et le
recrutement dans le Service de Maladies Infectieuses et Tropicales (Pr.
COULAUD) et dans le Service de Réanimation Infectieuse (Pr. VACHON) du
groupe hospitalier Bichat-Claude Bernard. Dans un deuxième temps, nous
35
avons souhaité poursuivre notre étude sur le terrain, à Madagascar. Ce
choix a été motivé, d'une part, par les possibilités d'accueil dans un
laboratoire convenablement équipé à l'Unité de Recherche sur le Paludisme
(Dr. LEPERS) de l'Institut Pasteur de Madagascar (pr. ROUX) et, d'autre part,
par le caractère particulier de transmission du paludisme. En effet, après
avoir quasiment disparu de la région des Hauts Plateaux malgaches, le
paludisme à P. falciparum est réapparu de façon épidémique en 1986-1987,
entraînant plusieurs milliers de morts souvent par accès pernicieux, tant
chez les adultes que chez les enfants. Le recrutement des malades a été
effectué à Antananarivo, la capitale, et à Ankazobe. A Antananarivo, deux
hôpitaux ont participé à l'étude, le service de Réanimation (Dr. MARSAN) et
de Pédiatrie (Dr. CANDITO) de l'hôpital militaire et le service de Maladies
Infectieuses (Dr. RA KOTO MAL ALA) et le service de Pédiatrie (Pr.
RAZANAMPARANY) de l'hôpital de Befelatanana. Ankazobe est un village
situé à 100 km au nord-ouest de la capitale, qui dispose d'un hôpital et d'un
dispensaire où l'Institut Pasteur avait détaché un médecin en permanence.
Notre étude a été complétée grâce à la collaboration de l'INSERM U13 (Dr.
DELORON) qui avait entrepris une étude sur les accès pernicieux au Burundi.
36
II. SUJETS
Les sujets inclus dans l'étude ont répondu aux critères de diagnostic
de l'accès pernicieux et de l'accès sévère à P. falciparum élaborés par l'O.MS.
(1990), et ont été répartis en 3 groupes selon la gravité de la maladie:
• Groupe 1 accès pernicieux: sujets hospitalisés pour accès palustre à
P. [alciparum avec une parasitérnie supérieure à 1 % et développant un
accès pernicieux. Il s'agit d'un corna profond dont les autres étiologies ont
été exclues et persistant plus de 30 minutes après une crise convulsive afin
d'éliminer un corna post-critique. La profondeur du corna est définie par
l'absence de réponse ou une réponse inadaptée à une stimulation
douloureuse.
• Groupe 2 accès sévères: sujets hospitalisés pour accès palustre à P.
falciparum avec une parasitémie supérieure à 1 % et développant une
forme sévère, ce qui correspond selon l'O.MS. à la survenue de l'un des
symptômes suivants :
· anémie sévère (Hb < 5 g]dl)
· insuffisance rénale (créatininémie > 265 umol Zl)
· hypoglycémie (glycémie < 2,2 mmol/ 1)
· collapsus circulatoire (TA < 70 mmHg)
· saignement spontané et!ou CIVD
· convulsions généralisées répétées
· troubles de la conscience, prostration
· ictère (bilirubine totale> 50 umol/ l)
• Groupe 3 accès simples: sujets consultant ou hospitalisés pour accès
palustre à P. falciparum avec une parasitémie supérieure à 1 % et ne
développant pas de forme sévère, en particulier pas de signes neurologiques.
Tous les sujets ont été traités par la chloroquine, par l'halofantrine ou
par la quinine seule ou en association à une eycline aux doses standards.
37
III. MATÉRIEL
1. Les cellules endothéliales
Les cellules endothéliales sont obtenues à partir de cordons
ombilicaux humains suivant la méthode de JAFFE et coll. (1973) et de
. GIMBRONE et coll. (1974). Les cordons sont récupérés à partir des placentas,
après l'accouchement, et placés dans un récipient stérile contenant une
solution tampon (NaCI 0,8 g/l, Na2HP04.2H20 0,1 g/l, KCI 0,3 g/l, KH2P04
0,02 g/l, glucose 2 g/l) additionnée de pénicilline (100 UI/ml) et de
streptomycine (100 f.lg/ml). Les cordons sont conservés, à +4°C moins de 3
jours avant la récupération des cellules endothéliales. Trois cordons au
moins, de plus de 15 cm, sont utilisés à chaque manipulation, dans le but
d'obtenir un mélange suffisamment hétérogène de cellules endothéliales
assurant la reproductibilité des tests de cytoadhérence avec des isolats
parasitaires différents.
Avant la manipulation, les cordons sont inspectés et les extrémités
ischémiées sont excisées. La veine ombilicale est cathétérisée par une canule
à bout olivaire (CARRIÉRI MÉDICAL) fixée à l'aide d'une ligature. La veine est
rincée avec 50 ml de solution tampon afin d'éliminer le sang, avant d'être
cathétérisée à l'autre extrémité par une canule similaire et rincée une
seconde fois avec 50 ml de solution tampon. Dix ml de solution de
collagénase grade II de Closiridium histolvticum (BOEHRINGER MANNHEIM)
diluée à 10 % dans de la solution tampon sont injectés, par une aiguille,
l'autre extrémité étant montée sur une seringue de 2 ml. Le cordon ainsi
préparé est plongé pendant 15 minutes dans une solution de chlorure de
sodium 0,9 %préchauffée à 37°C. La veine ombilicale est ensuite rincée avec
30 ml de solution tampon. Les 10 ml de collagénase et les 30 ml de solution
tampon contenant les cellules endothéliales sont recueillis dans 10 ml de
milieu de culture E199 (FLOW) enrichi à 20 % de sérum de veau foetal
inactivé (INTERMED). Les cellules sont isolées par centrifugation à 1200
t/ minute pendant 5 minutes. Les culots de cellules endothéliales récupérés à
partir des cordons d'une manipulation sont mêlés, lavés et centrifugés. Le
culot global est placé dans 5 ml de milieu de culture E199 avec 20 % de
sérum de veau foetal inactivé, 2 mM de glutamine (FLOW), 15 mM de
NaHC03 (FLOW), 15 mM d'HEPES (acide hydroxy-éthyl-pipérazine-éthane
sulfonique) (SIGMA) et des antibiotiques (pénicilline 100 Ur/ml et
streptomycine 100 ~g/mI). Les cellules endothéliales sont alors cultivées
jusqu'à confluence dans un flacon de 25 cm2 PRIMARIA® (FALCON)
spécialement traité pour la croissance rapide de cellules (KLEI N-SOYER et
coll., 1989), en couche monocellulaire dans une atmosphère de 5 r;:, de C02
dans l'air à 37°C et 95 % d'humidité.
Pour obtenir une sous-culture, les cellules endothéliales arrivées à
confluence sont lavées avec du PBS sans Ca"t ni Mg" " (BIOMÉRIEUX) puis
sont traitées par un mélange EDTA 0,02 %-trypsine 0,5 % (BIOMÉRI EUX)
pendant 3 minutes. Les cellules ainsi récupérées sont lavées puis distribuées
dans des puits de culture de 16 mm de diamètre (boîte de culture FALCON 24
puits) dans 500 !-lI de milieu de culture à raison de 2x1Q4 à 4x1Q4 cellules par
cm2. Les puits de culture contiennent une lamelle THERMANOX® 15 mm de
diamètre (NUNC) prétraitée par de la fibronectine d'origine humaine (2
!-lg / cm/) (SIGMA). L'utilisation de sous-culture, de fibronectine et de lamelles
ne modifie pas les résultats des tests de cytoadhérence (SHERMAN et VALDEZ,
1989). Les sous-cultures sont maintenues jusqu'à confluence dans les
mêmes conditions que les primo-cultures.
2. Les cellules de mélanome amélanique C32
Les cellules de mélanome amélanique C32 (désignation CRL 1585 à
l'American Type Culture Cells) sont maintenues en culture dans les mêmes
conditions que les HUVEC dans du milieu RPMI 1640 (GIBCO) à 10 % de
sérum de veau foetal inactivé. Pour le test de cytoadhérence, les cellules sont
traitées par de l'EDTA 0,02%pour être distribuées dans des puits de culture
comme pour les cellules endothéliales à raison de 2x104 cellules par cm-.
Après 48 heures de culture, les cellules sont fixées avec 1 % de formol
pendant 1 heure et stockées dans du PBS à +4°C jusqu'au moment du test de
cytoadhérence (UDEINYA et coll., 1985)
3. Les cellules CHO (Chinese Hamster Ovary)
Des cellules CHO (gracieusement fournies par RJ. Ho W AR0)
transfectées par le gène du récepteur CD36 et rCAM-1 ont été utilisées, ainsi
que des cellules non transfectées comme témoin. Les cellules CHO sont
maintenues en culture dans les mêmes conditions que précédemment dans
du milieu RPMI 1640 à 10 % de sérum de veau foetal inactivé, et distribuées
à raison de 2x104 cellules par cm2 pour le test de cytoadhérence. Après 24
heures de culture, les cellules sont soit fixées et stockées dans les mêmes
39
conditions que les cellules de mélanome, soit utilisées immédiatement pour
le test de cytoadhérence.
4. Les parasites
Dix ml de sang veineux (5 ml pour les enfants) sont prélevés chez les
sujets inclus dans l'étude, sur acide citrique dextrose (ACD) et le culot
globulaire est lavé 3 fois avec du milieu RPMI 1640. Une partie des hématies
contenant les hématies parasitées est immédiatement utilisée, le cas
échéant, pour le test de chimiosensibilité in vitro à la chloroquine et à la
quinine. Le reste des cellules est réparti dans des tubes de cryoconservation
(NUNC) à volume égal avec une solution de cryoconservation (maruùtol 30
g/l, glycérol bidistillé 28 % (v/v), NaCI 6,5 g/l) ; ces tubes sont placés dans
l'azote liquide.
Pour le test de cytoadhérence et la formation de rosettes in vitro, les
hématies sont décongelées et lavées avec une solution hypertonique de
NaCI (35 g/l) puis 3 fois avec du milieu RPNII 1640. Les parasites sont mis en
culture selon la technique de TRACER et JENSEN (1976) pendant 24 à 40
heures jusqu'à l'obtention de trophozoïtes âgés et de schizontes nécessaires
à la réalisation du test de cytoadhérence (UOEINYA et coll., 1981) et de
formation de rosettes (UDOMSANCPETCH et coll., 1989b). Le milieu de
culture, RPMI 1640 tamponné par du bicarbonate (25 mNI) et par de l'HEPES
(25 mM) et supplémenté en sérum humain à 10 % et en glucose (2 g/l), est
changé toutes les 12 heures ou toutes les 24 heures en fonction de la
parasitémie.
5. Les cytokines
Quatre cytokines, le TNF-a, l'IL-6, l'IL-3 et le GM-CSF (GENZYME) sous
forme de protéine humaine recombinante sont utilisées pour étudier leur
influence sur la cytoadhérence in vitro. Les cytokines sont diluées dans du
PBS à 1 % de sérum-albumine bovine (MERCK-CLEVENOT), aliquotées et
congelées à -70°C. Le TNF-a, l'IL-3 et le GM-CSF sont utilisés aux dilutions
finales de 5, 10 et 20 ng/ ml, et l'IL-6 aux dilutions finales de 10, 50 et 100
ng/ml
40
IV. MÉTHODES
1. Test de cytoadhérence
Le milieu de culture des cellules ou le PBS, dans le cas des cellules
fixées, est aspiré et les cellules sont lavées 3 fois avec du milieu RPMI 1640.
Une suspension d'hématies parasitées par des trophozoïtes âgés ou des
schizontes de P. falciparutn, à un hématocrite de 4 ou 8 % dans 500 III de
RPMI 1640 à pH 6,9 contenant 10 % de sérum AB, est déposée sur les sous
cultures de cellules. Les cellules sont incubées pendant 90 minutes dans une
atmosphère de 5 % de C02 dans l'air à 37°C et à 95 % d'humidité. Les
plaques sont agitées toutes les 30 minutes (MARSH et coll., 1988). Les tests
sont effectués à la parasitémie de décongélation ou à une parasitémie de 1 %dans le cas où les capacités d'adhérence des différents isolats sont comparées.
Après incubation, les lamelles sur lesquelles sont fixées ·les cellules sont
retirées du puits et plongées dans 3 bains de RPMI. Les cellules et les
éventuels globules rouges parasités adhérents (GRPA) sont fixés dans le
glutaraldéhyde à 2 % (SIGMA), et colorés au GIEMSA à 5 % pendant 30
minutes. Les lamelles THERMANüX® sont alors collées sur des lames en
verre pour la lecture au microscope optique objectif 100 x immersion.
Tous les tests sont effectués en double et le résultat final est représenté
par la moyenne des 2 tests. La lecture se fait de manière identique pour tous
les tests, à savoir lecture au milieu de la lamelle, et du haut vers le bas. Les
lamelles collées sur les lames en verre sont codées et lues en insu. Le
nombre de GRPA à 500 cellules cibles est déterminé et les résultats sont
exprimés en nombre de GRPA pour 100 ou 500 cellules cibles.
Une deuxième méthode de lecture des résultats par une technique de
comptage isotopique est aussi employée. Cette technique, précédemment
adaptée au test de cytoadhérence avec des cellules de mélanome, nécessite
l'incubation des hématies parasitées avec du milieu de culture contenant 3
~tCil ml [3HJhypoxanthine (AMERSHAM) pendant 24 heures (\VRIGHT et coll.,
1990). Le test est pratiqué dans les mêmes conditions que précédemment.
Après lavage, les lamelles sont placées dans des fioles contenant 2 ml de
liquide scintillant pour la lecture au compteur à scintillation.
41
2. Modulation de la cytoadhérence par les cytokines
Lorsque les sous-cultures de cellules endothéliales sont parvenues à
confluence, les cellules endothéliales sont stimulées pendant 24 heures par
la fll de solution contenant les cytokines isolées ou associées, aux différentes
concentrations préparées. Un test avec 10 ul de PBS à 1 % de sérum
albumine bovine sert de test témoin. Les résultats sont exprimés en
pourcentage de modulation (PM) qui est établi de la manière suivante:
• pour la lecture optique
PM = (GRPA avec cytokine-GRPA avec sérum albumine)x100
GRPA avec sérum albumine
• pour la lecture isotopique
PM = <Cpm avec cytokine-cpm témoin)x100
cpm témoin
Le seuil de significativité du pourcentage de modulation est fixé à >
+50 ou < -50 (SINCHet coll., 1988).
3. Test de formation de rosettes
Dix ul de milieu de culture contenant des hématies parasitées par des
trophozoïtes âgés ou des schizontes de P. falciparum sont mélangés avec de
l'acridine orange à 0,001 % et placés entre lame et lamelles (22 x 22 mm). La
lecture du test est effectuée en microscope optique objectif 40 x en lumière
incidente ultra-violette. Sont considérées comme rosettes les hématies
parasitées ayant fixé au moins 2 hématies non parasitées. Le taux de
formation de rosettes pour chaque isolat est exprimé par le nombre
d'hématies parasitées ayant formé des rosettes pour 100 hématies parasitées
par des trophozoïtes ou des schizontes (UDOMSANGPETCH et coll., 1989b).
Tous les tests sont effectués en double à la parasitémie de décongélation.
4. Test de chimiosensibilité in vitro
Le test de chimiosensibilité des isolats de P. [alciparu m à la
chloroquine et à la quinine est pratiqué suivant la version isotopique du
semi-microtest (LE BRAS et coll., 1984; LE BRAS et DELORON, 1983). Après
lavage, les hématies sont mises en suspension à un hématocrite de 2,5 %dans du RPMI 1640 tamponné par du bicarbonate (25 rnM) et par de l'HEPES
42
(25 mM) et supplémenté en sérum humain à 10 %. La suspension contenant
les hématies parasitées est distribuée à raison de 700 u l par puits dans des
plaques de 24 puits contenant des concentrations croissantes de chloroquine
ou de quinine préparées à l'avance, puis incubée pendant 42 heures dans
une atmosphère de 5 % de C02 et de 5 %de 02 dans l'air à 37°C et à 95 %d'humidité. Après 18 heures de culture, 1 u.Ci [3H]hypoxanthine est ajoutée
dans chaque puits pour mesurer le taux de croissance des parasites. A la fin
de la période d'incubation, les plaques sont congelées et décongelées afin
d'obtenir la lyse des hématies. Le contenu de chaque puits est récupéré sur
des disques de papier filtre qui sont séchés et placés dans des fioles contenant
1,5 ml de liquide scintillant pour lecture.
Les résultats sont exprimés en concentration inhibitrice 50 % (Clso)
calculée à partir d'une courbe de régression semi-logarithrnique. Le seuil de
résistance est fixé à 100 nM pour la chloroquine et à 450 nM pour la quinine.
5. Dosage des cytokines plasmatiques
Dix ml de sang veineux (5 ml pour les enfants) sont prélevés sur
EOTA et, après centrifugation, le plasma est aliquoté et congelé à -70°C. Les
prélèvements sont effectués systématiquement à l'admission. Pour certains
malades, un suivi est pratiqué toutes les 8 heures pendant 48 heures avec un.
contrôle à ]7. Pour d'autres malades, le suivi consiste en un prélèvement à
JO, JI, le premier jour de négativation de la parasitémie et ]7.
Les concentrations plasmatiques des cytokines et de la néoptérine sont
mesurées en utilisant des kits commerciaux selon les instructions du
fabricant, excepté pour l'IL-lO. Les concentrations de TNF-a et de néoptérine
sont déterminées par des tests immunoradiométriques (RIA) (MEDGÉNIX et
NEOPTERIN RIACIO HENNING, respectivement). Le seuil de détection pour le
TNF-a est de 6 pg/ml. Un test ELISA est utilisé pour l'IL-6 (AMER5HAM),
l'IL-3 (AMER5HAM), l'IL-2R (IMMUNOTECH), l'IL-1-a (GENZYME), le GM-CSF
(GENZYME), et l'IFN-y (HOLLAND BIOTECHNOLOGY BV et GENZYME). Le seuil
de sensibilité est de 3,1 pg/ml, 7,4 pg/ml, 12,5 pM (= 525 pg/ml = 100 U/ml),
15 pg/ml, 4 pg/ml, 100 pg/ml (= 2,5 U/ml), respectivement.
Pour l'IL-10, un test ELISA est pratiqué utilisant 2 anticorps,
l'anticorps monoclonal de Rat 907 préalablement fixé dans les puits et
l'anticorps monoclonal 12GB de Rat marqué à la biotine. Le seuil de
43
sensibilité est de 100 pg/ ml. Pour éliminer des valeurs faussement positives
dues à des facteurs rhumatoïdes, un deuxième anticorps monoclonal de Rat
non spécifique anti-IFN-y 827 est utilisé. Les plasmas présentant une
réaction positive avec cet anticorps ont été exclus.
Les plasmas de sujets sains européens (n compris entre 9 et 50),
malgaches (n=6) et burkinabés (n=43) sont utilisés pour déterminer les
concentrations normales. Tous les sujets vivant en zone d'endémie
présentent une goutte épaisse négative.
Pour des raisons statistiques, les plasmas présentant des taux
indétectables de cytokines ont été assignés d'une valeur égale à la moitié de
la valeur seuil, sauf pour l'IL-lD où la valeur seuil a été attribuée.
44
( R~SUllAlS )
Lors de nos travaux en France et à Madagascar, différents aspects de la
physiopathologie de l'accès pernicieux ont été abordés en particulier l'étude
des mécanismes et des interactions cellulaires intervenant dans la
physiopathologie de l'accès pernicieux. Les résultats ont fait l'objet de
publications incluses dans ce travail et qui concernent:
• la cytoadhérence d'isolats de P. falciparum sur différents modèles
cellulaires en fonction de la gravité de la maladie et les relations entre la
cytoadhérence et d'autres facteurs de virulence parasitaires (articles 1 et II);
• la modulation de la cytoadhérence d'isolats de P. falciparum sur des
HUVEC après stimulation par le TNF-a, l'IL-3, l'IL-6 et le GM-CSF (articles II
et III);
• le dosage des concentrations plasmatiques de TNF-a, d'IL-3, d'IL-6,
d'IL-2R, d'IL-I-a, d'IL-ID, de GM-CSF, d'IFN-y et de néoptérine en fonction
de la gravité de la maladie et de la prémunition des malades (articles II, IV etV).
Article I. Pascal RINGWALD, Béatrice DUBOIS, Jacques LE BRAS,
Philippe DELORON.
Plasmodium [alciparum : in vitro models of cytoadherence of
infected erythrocytes and an analysis with eight different
isolates on different target cells.
Experimental Parasitology, 1993, 76, 442-446.
Article II. Pascal RINGWALD, François PEYRON, Jean Paul LEPERS,
Patrick RABARISON, Charles RAKOTOMALALA, Marcel
RAZANAMPARANY, Meja RABODONIRINA, Jean ROUX,
Jacques LE BRAS.
Parasite virulence factors during falciparum malaria: rosetting,
cytoadherence and its modulation by cytokines.
Injection and lmmunitu, sous presse.
Article III. Pascal RINGWALD, Jacques LE BRAS, Jean SAVEL.
Participation des cytokines et des sérums immuns à la
cytoadhérence des hématies parasitées par Plasmodium
[alciparum sur des cellules endothéliales en culture.
Comptes Rendus des Séances de le Société de Biologie, 1992,
186,215-225.
46
Article IV. François PEYRON, Nicolas BURDIN, Pascal RINGWALD, Jean
Philippe VUILLEZ, Françoise ROUSSET, J a cq u e s
BANCHEREAU.
High levels of circulating IL-ID in human malaria.
Clinical and Experimental lmmunologu, soumis.
Article V. Pascal RINGWALD, François PEYRON, Jean-Philippe
VUILLEZ, Jean-Etienne TOUZE, Jacques LE BRAS, Philippe
DELORON.
Levels of cytokines in plasma during Plasmodium [alciparum
malaria attacks.
Journal of Clinical Microbiology, 1991, 29, 2076-2078.
47
Etude de la cytoadhérence d'isolats de P. [alciparum sur différents
modèles cellulaires en fonction de la gravité de la maladie et des relations
entre la cytoadhérence et d'autres facteurs de virulence parasitaires (articles 1
et II).
• La première partie de notre travail avait pour objectifs spécifiques:
- d'étudier plusieurs modèles cellulaires de cytoadhérence in vitro en
fonction de l'expression de leurs récepteurs;
- d'étudier les capacités d'adhérence in vitro d'isolats de P. [alciparum
prélevés chez des su.jets présentant des accès palustres de gravité différente;
- et de rechercher une relation entre les capacités d'adhérence in vitro
et d'autres facteurs de virulence.
• Nous avons comparé l'adhérence d'hématies parasitées par 8 isolats
différents de P. falciparum sur 4 types cellulaires: les HUVEC exprimant
ICAM-l, les cellules de mélanome C32 exprimant CD36 et ICAM-l et des
cellules CHO exprimant spécifiquement soit ICAM-l (CHO-ICAM-l) soit
CD36 (CHO-CD36). Les 8 isolats ont été obtenus à partir de patients
hospitalisés à l'hôpital Bichat-Claude Bernard pour accès pernicieux (n == 2),
accès sévère (n = 2) ou accès palustre simple (n = 4).
Nous avons. montré que l'adhérence des hématies parasitées est plus
importante sur les cellules de mélanome que sur les cellules CHO-CD36 (p <
0,02), mais les résultats sont fortement corrélés (r' == 0,93; P = 0,01).
L'adhérence sur les HUVEC et les CHO-ICAM-l est comparable. L'adhérence
des hématies parasitées est plus importante sur les cellules exprimant CD36
(cellules de mélanome et CHO-CD36) que sur les cellules exprimant ICAM-l
(HUVEC et CHO-ICAM-l) (p < 0,02). L'adhérence sur des cellules CHO non
transfectées est négligeable et la fixation des cellules CHO par le formol à 1 %ne modifie pas leur pouvoir de fixation. Quel que soit le modèle cellulaire
utilisé, pour un isolat donné l'adhérence est fortement corrélée à la
parasitémie (article I) (PHOTOS 1 et 2).
• Après avoir montré que l'adhérence des hématies parasitées était
plus importante sur le récepteur CD36 que sur le récepteur ICAM-l, nous
avons comparé la capacité d'adhérence d'isolats de P. [alciparum en
fonction de la gravité de la maladie. Nous avons utilisé, d'une part, 21
isolats prélevés chez des sujets malgaches, les HUVEC et les cellules de
mélanome comme modèle cellulaire, et, d'autre part, 13 isolats prélevés
chez des sujets burundais, les cellules CHO-CD36 et CHO-ICAivf-1.
-+8
Aucune différence d'adhérence à parasitémie égale (l %) n'a été
observée sur les HUVEC et sur les cellules de mélanome entre les isolats
malgaches prélevés chez des patients présentant un accès simple (n = 9), un
accès sévère (n = 6) ou un accès pernicieux (n = 6). Nous confirmons que
l'adhérence sur les cellules de mélanome exprimant principalement CD36
est plus importante que sur les HUVEC exprimant ICAM-1 (p = 0,001)
(article II). De même, aucune différence d'adhérence à parasitémie égale (1
%) n'a été observée entre les 5 isolats d'accès pernicieux et les 8 isolats
d'accès simple du Burundi sur les cellules CHO-CD36 et les cellules CHO
ICAM-l. L'adhérence (médiane; extrêmes) est également plus importante
sur les CHO-CD36 (75; 0-401) que sur les CHO-ICAM-1 (16; 0-65) (p = 0,005)
(données non publiées, cf. tableau).
accès pernicieux accès simple
(n=5) (n=8)
CHD-C036 75 94 N5
(33-120) (0-401)
CHD-ICMvI-1 16 16,5 N5
(0-23) (0-65)
• Bien que nous n'ayons pas trouvé de relation entre la capacité
d'adhérence des isolats et la gravité de l'accès palustre, nous avons
recherché, pour les 21 isolats malgaches, une relation entre leur capacité
d'adhérence sur HUVEC et sur cellules de mélanome, leur capacité à former
des rosettes in vitro et leur sensibilité à la chloroquine et à la quinine in
vitro, ces différents facteurs ayant été considérés comme des facteurs de
virulence pouvant être à l'origine d'un accès palustre grave. Contrairement
au phénomène de cytoadhérence, la capacité à former des rosettes varie en
fonction de la gravité de la maladie. Le pourcentage de formation de rosettes
est plus élevé pour les isolats d'accès pernicieux et d'accès sévère que pour
les isolats d'accès simple (p < 0,05). La capacité à adhérer varie en sens
inverse à la capacité à former des rosettes, mais la relation est non
significative (r' = -0,13 pour les HUVEC et r' = -0,18 pour les cellules de
mélanome). La sensibilité à la chloroquine et à la quinine ne varie pas en
fonction de la gravité et n'est pas liée à la capacité de cytoadhérence ou de
formation de rosettes (article II).
49
IJIHlt() 1 (y to.ld hl'rl'Ilcl· in vitro cil- g l\lb u ll'" rll ug l' s p.l r,l 'I les p.lr P fnh, pt/Ii l/ IIsur d es ccl lu lcs l' [l(Jll thé li.l1 l's d l' co rdons o m b i lic.iu v hu m a ins (1I L \ ' F<') (xlb()(1)
Pho to 2. ( ·y todd hé rl' rlCl' in vitro d l' g lllbu ll's ro uges pa ras ites p.lr P. fnlc/F(/t /lll1sur d es ce llu les (ï I( ) (Chi lll""(, l l.un s te r ( ) V,1f\ ' ) tr,ll1Sfl'd l' l'S par Il' gl' li l' d urécepteur CI noh I l, ( 0)
[XI'[IlIM[NTAL l'AItASITOLOGY 76,442-446 (1993)
RE8EARCH BRIEF
Plasmodium falciparum: ln Vitro Models of Cytoadherence ofInfected Erythrocytes and an Analysis with Eight Different
Isolates on Different Target Cells
PASCAL RINGWALD ... ·t· 1 I3ÉATRICE Dunois." JACQUES LE I3RAS.t
AND PHILIPPE DELORON"
"lnstltut National de la Saille' C'I de ln RI'c1,C'rcl,C' Mc'di('(/IC', Unité J3. JMEA. 75944 Paris, Frunce; andî Ccntrc National de Référence de ln Chimioscnslbilué du Paludisme; Hôpitul Bichat-Cluudr Bernard, 75877
and Laborutairc de Biologie Parasitaire, Université Paris V, " CII'C'1111C de l'Obsrrvatoirc, 75005 Paris, Frunce
RINGWALD. P.• DURais, B.. LE URAS, J.. AND Dr:LORON. P. 1993. Plasnuulinm [alcip arum: JII vitro rnodcls of cytoudhcrcnce of infcctcd erythrocytes and an anulysis withcight different isolutcs on different tnrgct cclls. Expcrimcntol l'ara,l'i/oloJ;Y 76, 442446. 0 I!I9J Aeudemie rre... Ine.
Cerebral malaria is Ihe most serions complication ofPlasmodium fulripurum infection. Red blood cells(RBC) infcctcd with mature forms of l'. fa lcipururu arc'scqucstcrcd within cerebral capillarics and postcnpillary vcnulcs hy adherence to cndothcliul cells(Mac Pherson C'/ al. 19R5). Scvcral laborutorics reportcd that three putative rcceptors wcrc involvcd incytoadhcrcncc: thrornbospondin, CD36 (platclct glycoprotcin l l lb or IV), and intcrccllular adhesion molecule 1 (ICAM-Il or CD54 (Barn weil C'I al. 1989; Berendt C'/ al, 1989: Roberts C'/ al, 1985). Only post morlem histological studies can be done in hurnans. andanimal models arc either rare and costly or cxpcrirncnlai lesions diITer from humans (Aikawa ct al. 1992).Suitablc target cells grown in vitro and ex pressingthèse rcccptors, such as C32 arnelanouc mclanornaccii. hurnan urnbilical vein endothelial ccII (H UV EC),human monocyte, and U937 rnyelornonocytic ccIIhave bccn used 10 study the cytoadherence mcchanisrns (Udcinya 1990). Ali thcsc cells bind l'. fa/cipnrulll-parasilized RBC (PRBC) but diITer in biologicalcharactcristics and reccptor expression. HU V ECshow low-Icvcl basal ICAM-! expression (Sherman C'I
al. 1992) and lack CD36 (Swerlick C'I al. 1992). Melanorua cells express both rcccptors, predominantlyCD36. Reccnrly, COS-7 and Chinese hamster ovary(CHO) cclls wcrc iransfcctcd with genes coding forCD36 or ICAM-I and arc potcntiul turgcts for cytoudhercnce «(-(asler C'/ al. 1993). Wc cOlllpared the adherence of RBC infected wilh several J'. fa/cipartllll isolaIes to C32. IIUVEC, and CI-IO cclls transfecled withCD36 or ICAM-! gene.
1 Currelll address: ORSTOM/OCEAC. BP 2R8.Yaoundé, Camcr('lon.
00 l,l-'I1'()·1!9~ S.~.(I()
c('ryrirhl t:'. IIN\ t,~ AC;IIil"rnic l'rC'\\. Inc.
Ali rirhl' ur ICI'I(.;hIClil'n in nnr C(Hm rC"C'r\'C'd.
l'. [alcipurum isolai es wcre obtuined from eighl paticnts corning buck from Africa (Carucroon. Togo. Niger. Ivory Coast. Scncgal, Guinca, Comoro) and prescnting with <1 malaria auack (parusitcrnia > 1'i;'). Clinical signs varicd from cerebral malaria (CM 1 andCM2). hcpatic dysfunction (SM 1), and obnubilntion(SM2) to unscvcre malaria (UM 1 to 4). RUC wcrcwashcd in RPMI 1640 (Gibco, Paisley, Scotland) andstored in liquid nitrogcn, For cytoadhcrence icsting.RBC wcre thawcd , washcd in RPMI, and l'. fa/cip arum was culturcd ill vitro for 25 to 40 hl. Aftcr culturc. laie trophozoite s and schizonts rcprcscnicd>1l0% and rings <10% of ail Iorrns ,
HUVEC wcrc isolatcd and cullurcd as dcscribcd(JaITe C'/ al. 1973). Bricfly, at lcast thrcc hurnan umbilical cords wcre trcaicd with collugcnasc (1 mg/mil. andcells were culturcd 10 confluence in 25-cm~ Prirnariaflasks (Bccton-Dickinson, Lincoln Park. NJ) in EI99medium (Flow Lnborntorics. Irvinc, Scotland) wilh20% Ictal calf serum. 2 mM ghnuminc. 15 mM bicarbenate. !5 mM Hcpcs , 100 lU/mi penicillin, and 100~g/ml strcptoruycin. C32 cells (CRL 1585/CJ2r; Americnn Type Culture Collection, Rock ville, MD) andCHO cells wcre maintaincd in RPMI with JO'/(, Ictulcalf serum. CHO cells transfcctcd wiih the genes encoding CD~6 (CHO-CD36) and ICAM-I (CHO-ICAM1) wcrc uscd (Huslcr C'I al. 1993): nontransfcctcd CliOcells wcre used as controls. For lesling. cells \\'eredelaehed wilh 0,(15<;;. trypsin--{l.02% EDTA and plaledin 24-well plates on round !S-mm Thermanox co verslips (Nunc. Naperville. IL). To oplilllize ccII dcnsilYarler subcullure, HUVEC. CJ2. and CHO eells wereplaled at 4 x lU'. 2 x 10', and 2 x 10'/em'. respeelivel~'. for H UVEC. coverslips ll'erc precoaleC! will1fibrollcclin (Si[:ma ClJcmical Co. SI. Louis. MO) (2
I-lg/cm'). CyloadlJcrenee le:;ling was perforllled aflcr
/'. [alcipanun: IN "I7RO MODELS OF CYTOAOIIERENCE -143
4, 2, and 1 days of subculture , lime for maximal reccptor expression (Mnrsh ct nI. 1988).
Cytoadhcrcnce tests wer e carr icd ouI as dcscribcd(Mar sh ct at, 1988). Briel!y, 500 ,d of l'RUC in RrMIwith 107<- human serum (1'116.9) wcrc dcpositcd on thecells. Ali tests wcrc cart ied out with a parasitcrnià of
1% and a 4% hcrnntocrit. Plates were incubatcd al37"C with 5% COl for 1.5 hr with gcntle rocking evcry30 min. Then, cover slips were washcd III/ee limes inRrMI, glutnrnldchydc Iixcd , and Giernsa staincd,EOIch covcr slip was cxnmincd by lighl microscope .1IIdthe mean numbcr of l'RIIC l'cr 500 I;I/I:el cclls in duplicntc wells was calculatcd , In ail rnodcls , ringinlccicd R IlC did not adhere and more thun 95% ofadherent RIlC were parasitized.
Adherence of the ei!:ht isolatcs to the four largel ccII
types is shown Fi!:. 1. Regur dlcss of the rnodcl, udhcrence level of isolntes varied widcly. Adherence to nontransfecled CliO cclls was ncgtigible (median, 2;range, 0-10). More rRUC adhercd 10 C32 than 10
CIlO·CD36 cclls (1' < 0.02) (Table 1), but rcsultsstronply correlated (r' = 0.93; l' = 0.01). Adherence10 CIIO·ICAM-I and IIUVEC wns comparable. Cellsexpr cssing CD36 (Cn and CHO-CD36) bore morel'ROC thnn cells ex pressing ICAM-I (HUVEC andCHO·ICAM-I) (1' < 0.02).
IlUVEC were first uscd to study trophozoite adherence 10 cndothclia, bUI wcrc rnpidly supplantcd by theensily-cultur cd C32 cells, dcspitc differences in rcccptor expression [Schmidt ct al. 1982). IIUVEC and hn
man brain cndorhclinl cclls (llBEC) present differentbiochcrnical mal kers and rnorphology (Beike 1988), as
TABLE 1Compnrison of the Adherence of Er ythrocvtcs
Purnsitized with Eiglu lsolatcs of l'. [ulc ipnrurn 10
CcII Modcls Exnressing CD36 Rcccpior (CD36Modcl] and ICAM-I Rcccptor (ICAM·I Model)
CD36 ICAM·l
Cel1s model rnodcl
C321HUVEC 174.5 35.5l' < 0.02
(84-315) ( 10-78)
CIIO·CD36/ 137.5 38.5l' < 0.02
CIIO-ICAM-\ ("2-243) (Hl-55)l' < 0.02 NS
No/t'. The eells ex pressing CD36 comprise amelanotie melanoma cn cell line (CJ2) and Chincse hamsterovary eells transfectcd with CD36 gene (CHO-CD36).The cells exprcssing ICAM-\ comprise hurnnn umbilical endothelial cells (IlUVEC) und CIIO-ICAM-1.The median value and range for the cight lests areindicatcd for cach ccll type. togcther with sipnificantdifferences (Fricdrnan's lest). Rcsults arc cxprcsscdby the number of parasitizcd erythrocvtcs/Süü target
eells.
weil as different capacitics for binding rRIlC (Shcrman Cf al, 1992). l lowcvcr , IIUVI~C have Ihe highcstIunctional sirnilarity to IIBEC. Sclectcd cytokines in
creuse ICAM-I expression at the surface of both ccIItypes (l'aber cf (II. 19R6; Sobcl Cf nI. I(90). IIUVEC
are only rnaintaincd for short pcriod and lest rcpr o-
400.,-------------------------------,
700 .ari. ~. ;l
~nL,~.
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Isolntes
1'10. 1. Cytoudhc reucc propcrtie s of eighl isolntcs of l'. [alciporum to cn amclanotic mclnnomnccII lille (C321. 10 Chincsc hnrnster ovary cclls transfccted with the gene of CDJ6 (CIIO-CUJ(,) andICAM-\ (CIIO·ICAM -1) amI 10 hurnan umbilical vein endothelial cclls (1IUV ECl. Result s are e xpi cssed by the numbcr pf infeetcd cr ythr ocytcs l'cr 500 target cclls. Ali tests wcr c pcr lor mcd in
dlll'licale.
53
444 RINGWALD ET A.L.
ducibility is pOOL !CAM-I is present on <20% of endothclinl cclls in their basal statc, and there are largevariations of this perccntage (Hirornatsu cl ni. 1991).Thus, cach cxpcrirncnt rcquir cs at lcast thrce urnbilicnlcor ds to obtain ccII mixture hetcrogcneous enough10 reducc bctwecn-test variations. Adnptation ofIl UV EC 10 continuous culture reduces their bindingcapacity (Sherman cl ni. 1992). In our experience,IlUVEC stimulation with endothelial cell rnitogcn(Udcinya cl ol, 1989) lcads to a change in morphology.Recently, IIIlEC wcre shown to ~IO\V in culuuc, 10posscss CL>36 and ICAM-I, and 10 bind l'RUC (Smithcl al, 1992). Althougl, il is not known to whnt cxtentcullured IIDEC are similar 10 Iresh cells, Ihis may constitutc a new modcl of intcrest,
C32 and CHO cells are continuons celllines providing a high degree of reproducibilit y. C32 cclls possesssurface microvilli that may interfere with cytoadhercnce and express both CD36 and (CAM-I. Tr ansfcctcdClIO cells express a delined reccptor. and this property can be uscd 10 study the specifie adherence ofl'RDe. As wirh cn and I!UVEC (Udcinya Cl ol,1985), no ditference in adherence was found bctweenIormalin-Iixed and unfixed CIIO-CD36 or CHOICAM-I cells (data nol shown).
The nurnbcr of PRDC adherent 10 the different targel cclls wns lower thau the se in the lit ernture(Schmidt cl al, 1982: Udcinya Cl al. 1985; lIerendl cl
nI. 19B9; Smilh Cl nI. 1992). l'Iowever, Ihe Inller dala\\'ere oblained \Vilh r. !nlcif'nrtlm lines selecled 10 induce highly differenl dcgrees of adherence. Furlher1II0rc, cytondherence properlies of l'. ["fcif'nrtlm isolaIes differ mnrkedly \\'ilh Iheir geographical origin(Golc1,in~ Cl ,,1. 1992). The level of cyloadherence depends on Ihe smfnce receplors on Ihe Inrgel cells andthe capacily of rRIlC 10 bind 10 Ihem, ns conlirmed inour sludy. The resulls oblained \\'ilh C32 and CliO·CD36 cclls cOllelated slrongly. The adherence ofl'RUC 10 melnnoma cells appears rnedialed rnainly byCD36. The dilTerence belween C32 and C/IO-CD36eells (abolll 20%) may be relaled 10 the facl Ihal C32cells have al Icasll\\'ice Ihe surface mea of CHO cells(Ilnsler Cl nI. 1993) or 10 Ihe concomilanl presence "fICAM-I or olher receplor "n melanoma cells. There\\'as no difference bel\\'ecn resulls of IJUVEC andCIIQ-ICAM·I cells, bolh ex pressing only ICAM-I.The receplor densily on these cells should nol inlerfere wilh Ihe lesulls, as \Vilh the four Iypes ofcells IhelII11nber of mlherenl 1'1~IlC ""as proportiollnl 10 parasilcmin ([rom 0.1 103%), sllggesling an ahsence of leceplN salmalioll in fIlII expelimelllai cOlldilions (dnlnnol sho\\'n). lu conlrasl, vnlues \Vere sevenfold higher\\'ilh en cells Ihan \\'ilh IIUVEC. Similarly, adherence 10 CI10·CIH(, was f(l\lr limes hi(:her Ihnn IhalloCl1()·ICAM·' cclls. a ,nlio simil~r to Ihat {l!Jlained",ilh plaslic-b{lund rurilied CD36 or ICAM·) (OCkCll'
house cl al. 1991). These rcsults confirm thnt sorne P.[alclparum isolate s adhere more to CD36 than 10
ICAM-', even though the contribution of ICA/I1-1 isfar Irom negligible. Contrary 10 pre vious findings[Schmidt cl al, 1982), Ihe rcsults obraincd with thernclanorna and Ille IIUVEC modcls differed.
Although in vitro studios may have sorne rclcvance10 sequestration in \';\'0, they need to he dcvclopcd,Indeed the presence of CL>36 and ICAM-I on cndothclinl cells of brain cnpillary vesscls rcmains controvcrsiul (Aiknwa cl al, 1992; llam\Vell cl III. 19~9). andother still unidentified rcceprors may play a role inadherence ill \';"0. Available modcls nllowcd 10 idcntification of ccII recepiors and para sile ligands l'Olentially involvcd in cytoadhcrence. They also le stcd theability of sera or imrnunoglobulins 10 rcvcrsc/inhibitadherence (Goldring cl al. 1992: Singh cl CIl. Inn lncontrnst, thcrc is lirnitcd relntionship bctwcen diseusesevcrity and isolat es' capncity 10 adhere 10 ruclauornacclls (110 cl ol, 1991), IIUVEC (pcrsonul data), andplasiic-bound purificd CD3fi or ICAM-I (Ockcnhousecl al . 1991). Although a limitcd number of isolatcs wastested, wc found no difference in adherence 10 any ofthe four ccll typcs bctwccn isolatcs Irom palients withcerebral malaria or with ncurologicnl symptoms andthose frorn patients with milder Iorrus. Howcvcr , ill
vitro cytoadhcrcnce assays arc stutic tests and rhcological and irnruunological phcnomcna cnn intervcnc ill";"0. l'bis point may justify the use of dynamic ruode1s.
ln conclusion, C32 and CIIO-CD36 cc Ils are close ill
"ilm models of cyloadherence. Contrary 10 cn cells,CIlO-eD36 cells only express CD36 receplors. AI11I01lgh CHO-ICAM-I cells arc ensier 10 grow IhanIl UVEe. Ihe choice of a l1\odel del'ends {lll Ihe informatiun required. Finally. ollr dala snggest Ihal l'. ji"cif'{//lIm-infecled RIlC ndhere more 10 CD36 Ihan 10ICAM-!.
(Wc Ihank R. 1. Iloward for gift of CliO cells, J. l'.C{llliaud, F. Vnchon, nnd r. Falan~:l for c{lllahoraiion,;",d e. Ch{lugnel and G. Miloll for crilicnl comments.This \\'ork wns rinancially snpporled by INSEI{t>1.l'.R. was a rccipienl of a fcllo\\'ship frolll FondalionMérieux.)
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AIR.1rJICILIB JIJI
article sous presse dans "Infection and Immunity"
PARASITE VIRULENCE FACTORS DURING FALCIPARUM MALARIA:
ROSETTING, CYTOADHERENCE AND rrs MODULATION BY
CYTOKINES
running title : P. falciparum virulence factors
PASCAL RINGWALD 1,2'*, FRANÇOIS PEYRON 3, JEAN PAUL LEPERS 1,
PATRICK RABARISON 1, CHARLES RAKOTOMALALA 4, MARCEL
RAZANAMPARANY 4, MEJA RABODONIRINA 3, JEAN ROUX 1 ,
JACQUES LE BRAS 2
1 Unité de Recherches sur le Paludisme, Institut Pasteur de Madagascar,
Antananarivo, Madagascar
2 Centre National de Référence de la Chimiosensibilité du Paludisme,
IMEA, Hôpital Bichat-Claude Bernard, and Université Paris V, Paris, France
3 Département de Parasitologie et de Médecine Tropicale, Université Claude
Bernard, Lyon, France
4 Services de Maladies Infectieuses et de Pédiatrie, Hôpital Befelatanana,
Antananarivo, Madagascar
* Corresponding author and present address:
RING''''ALD PascalORSTOM/OCEAC
BP288
Yaoundé
CAMEROUN
Phone: 237 23 22 32
Fax: 237 23 00 61
58
AB5TRACT
To determine virulence factors of isolates of Plasmodium [alciparuin
and the potential role of cytokines in cerebral malaria, 46 Malagasy patients
presenting with cerebral (n=lO), severe (n=lO) and uncomplicated malaria
(n=26) were enrolled. The capacity of 21 of the 46 P. falciparum isolates to
form rosettes in vitro and to adhere to human umbilical vein endothelial
cells (HUVECs) that express ICAM-1 receptors, and C32 amelanotic
melanoma cells that express mainly CD36 receptors, were investigated,
together with the effects of TNF-a, GM-CSF, IL-3 and IL-6 alone and in a
two-by-two combination on the cytoadherence of infected erythrocytes to
HUVECs. Plasma levels of these cytokines were also measured in the
patients at admission. The percentage of rosette formation was higher for
the isolates from patients (n=6) with cerebral malaria (19.5%) and those
(n=6) with severe malaria (30.5%) than for the isolates from patients (n=9)
with uncomplicated malaria (5%) (P < 0.002). The cytoadherence properties
of the isolates did not differ among the three groups whatever the target cell
used, but adherence to melanoma cells was systematically higher than to
HUVECs. Adhesion to HUVECs was increased more after TNF-a
stimulation than after GM-CSF, IL-3 or IL-6 stimulation (P < 0.01). Only the
combination of TNF-a and IL-3 enhanced cytoadherence more than TNF-a
used alone (P < 0.02). No difference in the modulation of cytoadherence by
cytokines was found in relation to the severity of the disease. TNF-a and IL
6 levels in peripheral blood were higher in the patients with cerebral and
severe malaria than in the patients with uncornplicated malaria (P < 0.005).
Most of the patients' sera contained little or no IL-3 or GM-CSF. Our resu1ts
challenge the role of ICAM-1 as the principal receptor mediating the
cytoadherence of P. falciparum-infected erythrocytes and contrast with data
obtained in the murine model.
59
Cerebral malaria (CM) is the most severe complication 0 f
Plasmodium falciparum infection, and one of the main causes of infant
mortality in Africa. The pathophysiology of CM is starting to be elucidated.
The main hypothesis involves sequestration of red blood cells infected with
P. [alciparum trophozoites and schizonts in cerebral capillaries and post
capillary veinules (19). This phenomenon has been observed in necropsy
specimens; it occurs in all organs, but is more marked in the brain during
. CM. The main event leading to sequestration and altered microcirculation
is cytoadherence of parasitized erythrocytes to endothelial cells, and / or
rosette formation, i.e. agglutination of non-infected erythrocytes around
erythrocytes parasitized with trophozoites and schizonts (40). At least five
endothelial cell receptors able to bind infected erythrocytes have been
identified: thrombospondin, CD 36 (platelet glycoprotein IlIb or IV), and
intercellular adhesion molecule-l (ICAM-l), vascular cell adhesion
molecule-l (VCAM-l) and endothelial leukocyte adhesion molecule-1
(ELAM-l) (1, 2, 23, 28).
The involvement of cytokines in the pathophysiology of CM has also
been suggested. In vitro, tumor necrosis factor-a (TNF-a) can modulate the
expression of ICAM-l on endothelial cells (25). In man, peripheral blood
concentrations of TNF-a and IL-6 are markedly raised in severe and cerebral
malaria (9, 16, 17) but their direct pathogenic role is much debated. TNF-a,
interleukin-3 (IL-3), and granulocyte macrophage-colony stimulating factor
(GM-CSF) are essential for the onset of neurological symptoms in mice
infected with P. berghei (6, 8). To our knowledge GM-CSF and IL-3 have
never been measured in CM patients.
It is not clear why only 1-2% of patients infected with P. falciparum
develop severe or cerebral malaria, although several genetic, nutritional
and immunological host factors have been implicated, together with
behavioural factors such as delayed or inappropriate treatment. Strain
virulence, particularly the capacity to adhere to endothelial cells, to form
rosettes, and to multiply are also probably involved (10). To determine
whether parasite virulence factors are associated with clinical gravity
markers, we studied the capacity of P. [alciparum isolates to form rosettes
and to adhere to human umbilical vein endothelial cells (HUVECs) and
human C32 amelanotic melanoma cells, in two in vitro models of
cytoadherence, together with the sensitivity of the isolates to chloroquine
and to quinine in vitro. We also studied the effects of TNF-a, IL-3, IL-6, and
GM-CSF on the cytoadherence of parasitized erythrocytes ta cultured
hO
endothelial cells. Finally, we measured plasma levels of TNF-a, IL-3, IL-6,
and GM-CSF in the corresponding patients at admission ta hospital.
MATERIA LS AND METHODS
Stndy area. The study was carried out between [anuary 1991 and March 1992
in the high plateau area of Madagascar in Antananarivo, the capital city, and
in Ankozobe, a village situated 100 km north of Antananarivo. The high
plateau area is endemie for malaria and is characterised by uns table seasonal
transmission between [anuary and June.
Patients. Ali adults and children admitted to Befelatanana Hospital or the
Military Hospital at Antananarivo, or to Ankazobe Hospital, and presenting
with P. jalciparum malaria and parasitemia above 1% were enrolled. The
diagnosis was confirmed by examination of Giemsa-stained thin blood
smear and parasite density was determined by counting the number of
parasitized erythrocytes per 10,000 erythrocytes. On admission, full clinical
histories were recorded, and a complete physical examination and routine
haematological (haemoglobin, red blood cell, white blood cell and platelet
counts) and biochemical (serum bilirubin and creatinine) tests were
performed. Patients were classified into three clinical groups according to
World Health Organisation criteria (41), as follows. Group 1: patients with
CM. Group 2: patients with severe malaria (SM). Group 3: acute
uncomplicated malaria (UM). Informed consent to participate in the study
was given by the patient or by the family.
Parasites. After haematological and biochemical tests, 10 ml (5 ml in the case
of children) of venous blood was drawn onto EDTA on admission before
treatment. Plasma was aliquoted, frozen and stored at -70°C until cytokines
assay. The erythrocytes were washed three times with RPMI 1640 medium
(Gibco, Paisley, Scotland); 1 ml of the pellet was immediately used for in
vitro sensitivity testing and the remainder was mixed with an equal
volume of 30 g/l mannitol, 28% glycerol and 6.5 g/l NaCI and cryopreserved
in liquid nitrogen. For the cytoadherence and rosette formation assays,infected erythrocytes were thawed and cultured until the parasites matured
to late trophozoite and schizont stages in candIe jar in standard conditions
(36). For isotopie counting in the cytoadherence test, infected erythrocytes
were labelled for at least 24 hours in hypoxanthine-free culture medium
containing 3 /lCi/ml [3H]hypoxanthine (Amersham, Buckinghamshire,UK).
61
Cell culture. HUVECs were obtained from four to nine human umbilical
cords as previously described (15). They were cultured in candle jar in 25
cm- Primaria® culture flasks (Becton-Dickinson, Lincoln Park, N.J.) with
E199 medium (Flow Laboratories, Irvine, Scotland) supplemented with 15
mM HEPES (Sigma Chemical Co., St. Louis, Mo.), 15 mM NaHC03, 2 mM L
gIutamine (Flow Laboratories), penicillin (100 U/ ml), streptomycin (100
Ilg/ml), and 20% inactivated foetal calf serum. For the binding assay,
confluent ceIls were subcultured for 2 to 3 days to confluence on 15-mm
round Thermanox® tissue-culture coverslips (Nunc, Naperville, Il.)
precoated with fibronectin 2 Ilg/ cm- (Sigma) in 24-well flat-bottorned plates
(Becton-Dickinson). C32 human amelanotic melanoma cells (ATCC CRL
1585, designation C32r; Ameriean Type Culture Collection, Rockville, Md.)
were cultured under the same conditions with RPMI 1640 medium
supplemented with 10% inactivated foetal calf serum and plated on 15-mm
round coverslips at 2x104 cells/ cm-'. After 48 hours of culture, the
monolayer was fixed with 1% formalin and stored at 4°C until the binding
assay (38).
In vitro sensitivity testing. Sensitivity to chloroquine and to quinine was
determined using the isotopie semi-micro in vitro drug sensitivity test (18).
The 50% inhibitory concentration (ICso) was calculated by log dose/ probit
analysis. The threshold of resistance to chloroquine and quinine was
defined as LCSO >100 nmol/l and > 500 nmol/l, respectively.
Rosette formation assay. Ten microliters of the parasite culture was mixed
with a small amount of 0.001% acridine orange and distributed under a
coverslip (22 by 22 mm); 100 consecutive parasitized erythrocytes were
examined with a 40x lens under incident ultra-violet light (4). Tests were
performed in duplicate at the thawing parasite density (1 to 3%). The
percentage of parasitized erythrocytes to which two or more uninfected
erythrocytes were attached was noted.
Binding assay. Lmmediately prior to use, confluent endothelial cens, fixed
melanoma cells and cultured parasitized erythrocytes were washed three
times with RPIvn 1640 medium. RPMI 1640 medium (0.5 mI), supplemented
with 10% pooled human serum pH 6.9 containing erythrocytes (4%
hematocrit) was added to each well with adherent endothelial ceIls or
melanoma cells. AIl tests were performed in duplicate at 1% of parasitized
erythrocytes. The plates were incubated at 37.5°C in candIe jar for 1.5 hour
with gentle rocking every 30 min. The coverslips were then washed three
times in RPML 1640 medium, fixed with 2% gIutaraldehyde, stained wi th
10% Giemsa, mounted on glass slides and examined under a light
62
microscope. The number of parasitized erythrocytes attached per 500 target
cells was then determined. The mean of duplicate counts was calculated and
expressed as the number of infected erythrocytes per 100 target cells. An
alternative assay using an isotopie counting method previously adapted to
the melanorna cell binding assay (42) was used to study the effects of
cytokines on cytoadherence (see below), To compare the isotopie and optical
assay results, we tested the binding of 3 isolates at 5 different parasite
densities. Results of the two methods were strongly related (r'=l in each
case).
Effects of cytokines on cytoadherence. Recombinant TNF-a, GM-CSF, IL-3
and IL-6 (Genzyme Co., Boston, Mass.) were diluted in phosphate-buffered
saline pH 7.2 supplemented with 1% bovine serum albumin to ob tain
working concentrations, then aliquoted and stored at -70°C until cell
stimulation. Confluent HUVECs were incubated for at least 24 hours with
high concentrations of TNF-a (5, 10 and 20 ng/ml) to obtain maximal
ICAM-1 expression (25, 26). GM-CSF, IL-3 and IL-6 were also used at three
high concentrations (5, 10 and 20 ng/ml; 5, 10 and 20 ng/ml; 10, 50 and 100
ng/ml, respectively). The effects on cytoadherence were also investigated
with the two by two combinations of the four cytokines at the highest
concentrations. Unstimulated HUVECs were used as controls. Before the
binding assay, unincorporated [3H]hypoxanthine was removed from the
culture medium by washing the erythrocytes three times with RPMI 1640
medium containing 50 ~g/ml hypoxanthine. The erythrocytes were then
suspended and the cytoadherence assay was performed as described above.
Following incubation, the coverslips were washed three times with RPMI
1640 medium and transferred directIy to scintillation vials. The results were
expressed as the percentage of modulation for each cytokine as follows :
percentage of modulation = (cpm after cytokine stimulation - cpm control) x
100/cpm control. Modulation of cytoadherence was considered significant
when binding was enhanced by 50% or more (31).
Cytokines assay. Plasma cytokine concentrations were assayed using
commercial kits according to the manufacturers' instructions. Enzyme
linked immunosorbent assays were used to measure the concentration of
IL-3 (Amersham), IL-6 (Amersham) and GM-CSF (Genzyme). Plasma TNF-a
was assayed with a competitive inhibition radioimmunoassay (IRE
Medgenix, Fleurus, Belgium). The detection limits were 7.4 pg/ ml for IL-3, 3
pg/ml for lL-6, 4 pg/ml for GM-CSF, and 6 pg/ml for TNF-a. For statistical
purposes, samples in which cytokines were undetectable were arbitrarily
assigned values of one-half the detection Iimits. Plasmas from six healthy
63
Malagasy volunteers with negative thick-blood smears were used as
controls.
Statistical analysis. Unpaired comparisons between groups were performed
with the Mann-Whitney U test and the Kruskal-Wallis test. Paired
comparisons within groups were made using the Wilcoxon signed-rank test
and the Friedrnan's test. Correlations were identified by using the
Spearrnan's rank correlation coefficient. Differences in proportions were
tested for with the Fisher's exact test. P value 0.05 or less were considered
significant.
RESULTS
Patients. Forty-six patients were enrolled in the study (10 with CM, la with
SM and 26 with UM). The clinical and the laboratory features of the three
groups of patients are summarized in Table 1. In the CM group coma was
usually associated with other organ dysfunctions consisting of renal failure
(n=4), pulmonary or urinary tract infection (n=2), massive bleeding (n=2),
hepatic dysfunction (n=2), severe anaemia (n=2), and circulatory collapse
(n=l). In the SM group, patients presented with one (n=6) or several of the
following organ dysfunctions : obnubilation (n=5), renal failure (n=2),
hepatic dysfunction (n=3), severe anaemia (n=5) and spontaneous bleeding
(n=l). On admission, 38 patients (81%) had an axillary temperature > 37.5°C
and the remaining patients reported a history of fever in the past 24 hours.
Patients were given standard chloroquine or quinine treatment. One patient
in whom chloroquine therapy failed was successfully treated with
amodiaquine (25 mg/kg for 3 days). The outcome was favourable in all but
three patients (all with CM) who died l, 2 and 3 days after initiation of
treatment.
In vitro sensitivity. Forty-six in vitro tests were performed with a success
rate of 83%. Two isolates were resistant in vitro to chloroquine (ICso = 218
and 359 nmol/l); the remaining isolates had a median ICso of 29.5 nmol/l
(range 12.5-87) and no isolates were resistant in vitro to quinine (median
ICso = 143 nmol/l; range 25-418).
In vitro cytoadherence and rosette formation. After thawing 21 isolates grew
to the trophozoite and schizont stages at a parasitemia above 1% and could
thus be included in the study of cytoadherence and rosette formation;
respectively 6/ 6 and 9 isolates were from patients with Cïvl, SM and UM.
The isolates were cultured for 25 to 40 hours. In each case, trophozoites and
schizonts represented more than 80% of the parasite stages.
64
(i) Rosette formation. Rosette formation was observed in 17 (81%) of the 21
isolates with considerable differences in the percentage of rosette formation
(range 5-43%). All the isolates obtained from patients with CM and SM
formed rosettes in vitro compared to only 5 of the 9 isolates from patients
with UM (P < 0.03). The median number of rosettes per 100 parasitized
erythrocytes was significantly different between the three groups (P < 0.002);
the median value was higher in the CM group (19.5%) and SM group
(30.5%) than in the UM group (5%) (P < 0.05 and P < 0.002, respectively) (Fig.
1).
(ii) Binding. Whatever the target ceil used, cytoadherence properties varied
widely among the isolates. No difference was found in the pattern of
binding to HUVECs and to melanoma ceils between isolates from the three
groups of patients (Fig. 2). Cytoadherence was significantly higher on
melanoma ceUs (median 50 parasitized erythrocytes/100 melanoma cells;
range 14-350) than on HUVECs (median 18 parasitized erythrocytes/100
HUVECs; range 7-91) (P = 0.001). There was no correlation between binding
to HUVECs and melanoma cells.
(iii) Effects of cytokines on cytoadherence. TNF-a stimulation 'induced a
morphological modification of endothelial ceUs into an elongated
fibroblastic shape, whereas IL-3, IL-6 and GM-CSF did not. The combination
of TNF-a with each of the other three cytokines induced the same
modification. For each cytokine, no difference in the pattern of
cytoadherence modulation was observed with the three concentrations
used. Cytoadherence varied markedly after cytokine stimulation. TNF-a
enhanced cytoadherence significantly (percentage of modulation> 50%) in
5/21 isolates (4 .isolates from patients with SM and 1 isolate from a patient
with UM). Adhesion to HUVECs was more increased after TNF-a
stimulation (percentage of modulation median value 24%; range -12% and
126%) than after GM-CSF (-3%; -34% and 44%), IL-3 (11%; -20% and 52%) and
IL-6 (8%; -22% and 50%) stimulation (ail P < 0.01) (Fig. 3). Contrarily to the
other cytokines, GM-CSF seems to decrease cytoadherence. Only the
combination of TNF-a and IL-3 enhanced adherence more than TNF-a
alone (P < 0.02). No difference was observed in HUVEC cytoadherence
modulation by the cytokines according to the severity of the disease (Fig. 4).
For a given isolate, the capacity of TNF-a to modula te cytoadherence
correlated with the binding capacity of this isolate to unstimulated HUVECs
(r' = 0.47; P < 0.05).
Plasma cytokines concentrations. In contrast to GM-CSF, plasma
concentrations of TNF-a, and IL-6 were higher in the patients than in the
65
controls (aIl P < 0.02) (Table 2). TNF-a and IL-6 levels correlated positively
with the parasitemia, serum bilirubin and temperature (all r' ~ 0.35; all P <
0.03), and correlated negatively with the platelet count (all r' =:;; -0.5; all P <
0.002). TNF-a levels correlated positively with IL-6 levels (r' = 0.76; P =
0.0001) and with the percentage of rosette formation observed with the
corresponding isolate (r' = 0.57; P < 0.02). TNF-a levels in peripheral blood
differed between the 3 groups of patients (P < 0.005). The geometrie mean
TNF-a concentration was higher in CM and SM than in UM (all P < 0.03)
and patients with complicated malaria (i.e. CM and SM) had higher
geometrie mean IL-6 levels (116 pg / ml) than the patients with UM (32.7
pg/ml) (P < 0.03). In the three patients who died, TNF-a and IL-6
concentrations on admission were 186,96,313 pg/m1 and 240, 17,471 pg/ml
respectively. IL-3 was detectable in one patient with CM, two patients with
SM and one patient with UM (7.4-12.5 pg / ml).
DISCUSSION
Among the various virulence factors studied in vitro (rosette
formation and cytoadherence), only rosette formation was related to the
severity of the disease. Our results confirm previous studies performed in
the Gambia (4, 37), in which all isolates from CM patients led to rosette
formation. Nevertheless, the pathophysiologic significance of rosettes in
c:rvr remains to be established. Rosettes have rarely been described in the
brain post-mortern (27) and rosette formation is negatively correlated with
adherence, suggesting that isolates of P. falciparuin have a propensity for
either rosette formation or cytoadherence, but not both (13). Alternatively,
infected erythrocytes that have formed rosettes may not be able to adhere
unless the rosettes are disrupted first (11). Nevertheless, we and other
workers (39) observed formed rosettes binding to HUVECs and melanoma
cells although they have not been disrupted. Furthermore, disruption of
rosettes prior to incubation with melanoma ceIls did not affect the
cytoadherence capacity of wild isolates (37). The role of cytokines in rosette
formation has not been studied, and why TNF-a levels in blood should be
positively correlated with in vitro rosette formation is not clear and requires
further investigations.
Although resistance to antimalarial drug cannot be considered as a
truc virulence factor, we studied it because resistance, and therefore
ineffective treatement, can lead to the development of CM (lO). The
66
chloroquine and quinine ICso values did not correlate with the severity of
the disease in this study, in which 35% of the patients stated they had taken
chloroquine before admission to hospital.
Cytoadherence is thought to be the essential factor at the origin of CM.
In vitro models of cytoadherence are numerous but their receptor
expression differs. HUVECs show low-level basal ICAM-1 expression and
lack CD36 receptors (34). Therefore, HUVECs are not representative of
endothelial cells in general because endothelial cells from other tissues,
including human dermal microvascular endothelial cells and human brain
endothelial cells, express receptors such as CD36 (32, 34). As there are large
variations in ICAM-1 expression on HUVECs (12), we pooled cells from at
least four cords. C32 melanoma cells express both types of receptor, with a
predominance of CD36 which is mainly responsible for cytoadherence in
this model. In the present study, we used both HUVECs and melanoma cells
because the respective pathophysiological roles of ICAM-l and CD36 are still
controversial. The modulation of cytoadherence by cytokines was only
studied with HUVECs as cytoadherence of parasitized erythrocytes to
melanoma cells is unaffected by cytokines (14). A relationship between in
vitro cytoadherence to CD36/ICAM-l and disease severity has not been
formally demonstrated. Isolates from SM patients adhere more to
melanoma cells and plastic absorbed CD36 than do isolates from UM
patients, but binding does not differ between isolates from CM and UM
patients (14, 20, 22). Our results are consistent with these studies, as no
difference in adherence to either cell types was observed between the
isolates from patients with CM, SM and UM. Isolates did, however,
consistently adhere more to melanoma cells than to HUVECs. The absence
of any relationship between the results of in vitro models of cytoadherence
and clinical features raises a further hypothesis. Such cell systems may not
be accurate models of sequestration or CM, and should thus perhaps be
considered rather as binding models reflecting the ability of isolates to
adhere to specifie receptors. On the other hand, it has not been formally
demonstrated that clinical manifestations stem from sequestration and
cytoadherence. Sequestration of parasitized erythrocytes is observed more
often in patients dying of CM, but also occurs in patients with no
neurological symptoms (19). CM withno evidence of cerebral sequestration
has also been reported (3, 35). Conversely, rosette formation is related to the
severity of the disease, but the presence of rosette formation during CM is
still controversial.
67
High TNF-a levels have been considered as a prognostic factor in
children with CM (9). TNF-a increases the in vitro adherence of
erythrocytes infected with P. falciparum ITü4 strain to endothelial cells by
causing ICAM-1 over-expression (2). It has therefore been suggested that a
TNF-a-induced increase in surface expression of ICAM-1 on endothelial
cells in brain capillaries could lead to sequestration and, thus, CM. Isolates
from patients with CM would therefore be expected to show higher binding
to HUVECs stimulated with TNF-a. In our study, TNF-a enhanced the
binding (percentage of modulation> 50%) of only 5/21 isolates. TNF-a
stimulation of HUVECs did not enhance the binding of any isolates from
CM patients, but enhanced the binding of isolates that spontaneously show
high binding to unstimulated HUVECs.
Although we did not formally demonstrate the exclusive role of the
ICAM-1 receptor in the enhancement of cytoadherence after TNF-a
stimulation, ICAM-1 may participate in 75% at least (23). Therefore, the
involvement of other receptors including receptors that remain to be
identified in cytoadherence phenomena is probable, but to a lower extent.
TNF-a induces thrombospondin secretion by cultured endothelial cells (5)
and although thrombospondin could alone mediate the binding of infected
erythrocytes, CD36 is most probably the receptor for thrombospondin (30).
CD36 is not, however, expressed on HUVECs (34). VCAM-1 and ELAM-1 are
absent from unstimulated endothelial cells but their expression can also be
increased by TNF-a. However, the kinetics and the concentrations required
to obtain maximum expression are different from those of ICAM-1 (24, 33).
The TNF-a concentrations used for stimulation were more than 2.5
times higher than the concentration in the peripheral blood of children
dying of CM (9). The IL-6 concentrations used were also more than 20 times
higher than the highest concentration found in the patients. These high
levels were chosen to ob tain a maximal effect, and it should be noted that
levels of cytokines in peripheral blood do not necessarily reflect local
secretion in the brain. In our results, GM-CSF, IL-3 and IL-6 did not modify
cytoadherence but their effects on ICAM-1 and CD36 expression on HUVECs
has not yet been studied. The increased adherence observed with the
combination of TNF-a and IL-3 suggests an additive effect and probably a
different mode of action of IL-3 and TNF-a.
These results suggest that ICAM-1 is not the principal cytoadherence
receptor, particularly in CM but do not rule out its involvement. Indeed,
high ICAM-1 expression on HUVECs induced by TNF-a stimulation
68
enhanced cytoadherence of 5/21 isolates only, and showed no relation to
disease severity. Moreover, more isolates seem to express the ligand for
CD36 (a receptor expressed mainly by melanoma cells) than that for ICAM-1
(a receptor expressed by HUVECs), as confirmed by our in vitro results and
by a previous study using plastic plates coated with purified CD36 and
ICAM-1 receptors (22).
To complete the in vitro results, we also measured cytokine levels in
the patients. Our results confirmed previous studies in which TNF-a and
IL-6 levels were related to clinical and biological markers of severity (9, 16,
17, 21, 29), but high levels in peripheral blood were not specifically
associatedwith CM or death. Most of the patients' sera contained little or no
IL-3 or GM-CSF. Only TNF-a is elevated during the course of malaria and
also enhances cytoadherence to stimulated HUVECs. But, the combination
of high levels of TNF-a in the peripheral blood and increased binding is not
specifie for CM, as it was observed in two cases of SM and one case of UM.
Our results also underline the contrast between human disease and the
murine model. The mechanisms involved in man and in mice are quite
different, particularly with regards to cell sequestration in brain capillaries.
ln the murine model, GM-CSF and IL-3 are essential mediators of CM,
whereas IL-6 is rather involved in hypergammaglobulinemia (7). In man,
IL-6 is a marker of severe malaria, whereas GM-CSF and IL-3 are increased
little if at aIl during malarial attack. Furthermore, these cytokines did not
modify in vitro cytoadherence to HUVECs.
ln summary, only rosette formation in vitro correlated with the
severity of the disease in this study. TNF-a enhanced in vitro ·cytoadherence
of P. jalciparum-infected erythrocytes to HUVECs, but only with isolates
with high capacity for binding to unstimulated HUVECs. Further studies are
required to elucidate the role of the receptors potentially involved in
cytoadherence and the role of cytokines during cerebral malaria.
ACKNOWLEDGEMENTS
We wish to thank D. Candito, P. Marsan (Military Hospital,
Antananarivo), C. Genin and L. Raharimalala (Institut Pasteur of
Madagascar) for their collaboration, C. Chougnet, P. Deloron and G. Milon
for critical comments. This study was supported by AUPELF/UREF. P. R.
was a recipient of a fellowship from Fondation Mérieux.
69
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74
FIG. 1. Comparison of rosette formation with 21 isolates of P. falciparum
from patients with cerebral, severe and uncomplicated malaria. The bars
indicate the median values and the asterisks indicate fatal outcome.
FIG. 2. Cornparison of cytoadherence to human umbilical vein endothelial
cells and to C32 amelanotic melanoma cells of erythrocytes infected with 21
isolates of P. [alciparum, in relation to the severity of the disease. The bars
indicate the median values and the asterisks indicate fatal outcome.
FIG. 3. Modulation of cytoadherence after human umbilical vein
endothelial cell stimulation with TNF-a (20 ng/ ml), GM-CSF (20 ng/ ml), IL
3 (20 ng/m!), IL-6 (100 ng/ml) and with two by two combinations of the
cytokines. The binding assay was performed with 21 isolates of P.
[alciparum, Results are expressed as median percentages of modulation
relative to controis (without cytokine stimulation).
FIG. 4. Comparaison of cytoadherence modulation after human umbilical
vein endothelial cell stimulation with TNF-a (20 ng/m!), GM-CSF (20
ng/ ml), IL-3 (20 ng/ mI) and IL-6 (100 ng/ mI) with 21 isolates of P.
[a lcip ar u m from patients with cerebral (n=6), severe (n=6) and
uncomplicated malaria (n=9). Results are expressed as median percentages
of modulation relative to controls (without cytokine stimulation).
75
TABLE 1. Clinical and laboratory features of patients with cerebral, severe, and uncomplicated malaria
'-JQ'\
Parameters
Age (yrs)
Sex ratio (M/ F)
Duration of symptoms (days)
Parasite density
(geometrie mean/ ul)
Haemoglobin (g/ dl)
Red blood cell count (106/ ul)
Whi te blood cell count (/ ul)
Platelet count (103/ ul)
Serum bilirubin (umol/I)
Serum creatinine (umol/I)
tl mean ±SD.
cerebral malaria (n=10)
25.4 ± 9.7
1
3.2 ± 2.1
99761
8.6 ±3.8
3.1 ± 1.4
6750 ± 3865
68.1 ± 54.4
31.8 ± 24.7
227.4 ± 245.3
Values for patients groupa
severe malaria (n=lO)
19.9 ± 10
2.3
3.3 ± 2.7
115570
7.6 ±3.9
2.7 ± 1.4
4000 ± 2582
65.9 ± 54.8
25.4 ± 15.5
118 ± 61.8
uncomplicated malaria (n=26)
15.3±11.9
1.4
1.3 ± 1.9
80574
11.2 ± 2.4
4.1 ± 0.8
7569 ± 3598
134.7 ± 78
12 ± 7.1
78.1 ± 31
TABLE 2. Comparison of levels of TNF-a, IL-6, and GM-CSF in plasma in patients
with cerebral, severe and uncomplicated malaria
Cytokine concentrationsa
Patient
group
Controls
(ne-ô)
Cerebral malaria
(n=lO)
Severe malaria
(n=lO)
Uncomplicated malaria
(n=26)
lNf-a
pg/ml
< 6b
lIIe(44-280)
149c
(71-312)
45C
(29-71)
IL-6
pg/ml
<3b
101(38-266)
133
(69-253)
33
(15-71)
GM-CSf
pg/ml
4.9
(4.3-5.6)
4.1
(3.4-4.8)
4.5
(3.8-5.3)
5.2
(4.4-6.3)
'""-J'""-J
a geometric mean (95% CI).
b P <0.003, Mann-Whitney U test versus patients.
cp <0.005, Kruskall-Wallis test.
'-l(Xl
501
n=6 n=6 n=9
cr0
140 -
C0
1 h.......l'Cl
E1 1...
030"Tj -QJ.-. ... a*C1Q ...
QJ
t: fi) b0 k"1 ...ft) - c~
0 20 1QJ - mel) d nl'Cl 0... e*c pQJ\,J...QJ
10..Jp..
1f* -q-
o ,1 , i , rstu
i
cerebral severe uncomplicatedmalaria malaria malaria
'-J'-D
l n~6 n=6 n=9
200~ n=6
n=6 n=9h 350 5 317
1 80 q 91 In 253- -l/)II)~
~ 40 ........ >.>. \J\J 0 , r0 '"'... ..c:..c:lI} h.... - .... li}
ê'Qj r ê'= 150~ \J ~ ~
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-gj-o ~ 20 '"' e 1 c n= "'0 a* t ~o --p-loi ~o ;r- .0 0rt) .or"l er"le -- uN ::s k 5 ::s
Z d 0 Z501 gkc tu
b i n clJ 0
bq
111
01 1 1 1 acerebral severe uncomplicated cerebral severe uncomplicatedmalaria malaria malaria malaria malaria malaria
Percentage of modulation
-10 o 10 20 30 40 50
TNF
CM-CSF
IL-3
IL-6
TNF+CM-CSF
TNF+IL-3
TNF+IL-6
CM-CSF+IL-3
GM-CSF+IL-6
IL-3+IL-6
* P < 0.01 versus TNF alone** P < 0.02 versus TNF alone
Figure 3
80
TNF
GM-CSF
IL-3
IL-6
Percentage of modulation
-10 0 10 20 30 40 50 GO
Il CM~ SMDI DM
Figure 4
81
Etude de la modulation de la cytoadhérence d'isolats de P. falciparum
sur des HUVEC après stimulation par le TNF-a, l'IL-3, l'IL-6 et GM-CSF
(articles II et III).
La deuxième partie de notre travail avait pour objectif spécifique l'étude
de l'influence des cytokines (en particulier les cytokines intervenant dans le
modèle murin) sur la cytoadhérence d'isolats de P. falciparum, Le phénomène
de cytoadhérence tel qu'il peut être exploré in vitro n'est qu'un reflet imparfait
des phénomènes survenant effectivement dans les capillaires humains. Outre
les mécanismes rhéologiques et la protection humorale de l'hôte, les tests de
cytoadhérence classiques in vitro ne prennent pas en compte toutes les
interactions cellulaires, en particulier, la modulation des récepteurs des cellules
endothéliales par les cytokines sécrétées dont l'importance au cours de l'accès
palustre simple et pernicieux a été démontrée.
L'influence des cytokines sur la cytoadhérence d'isolats de P. falciparum a
été étudiée uniquement pour les HUVEC car, parmi les trois types cellulaires à
notre disposition, les HUVEC sont les seules cellules dont l'expression des
récepteurs (ICAM-l, VCAM-1 et E-sélectine) peut être modulée par des
cytokines. Nous avons étudié l'influence de 4 cytokines à 3 concentrations
chacune, isolément ou en association pour certaines de ces cytokines: le TNF-a
et l'IL-6 qui sont des marqueurs de gravité au cours de l'accès palustre chez
l'Homme, l'IL-3 et le GM-CSF qui sont deux cytokines intervenant dans le
recrutement et l'activation des macrophages dans les capillaires cérébraux au
cours de l'accès pernicieux expérimental chez la Souris.
L'étude a porté sur les 21 isolats malgaches et sur 9 isolats prélevés chez
des patients (3 accès pernicieux, 3 accès sévères et 3 accès simples) hospitalisés
à l'hôpital Bichat-Claude Bernard. Au cours de ces travaux, nous avons utilisé
deux techniques de comptage des tests de cytoadhérence : un comptage
optique classique et un comptage isotopique. Afin de comparer les résultats
obtenus par lecture optique et isotopique, nous avons étudié la cytoadhérence
de 3 isolats à 5 parasitémies différentes. Dans tous les cas, les résultats avec les
deux méthodes sont fortement corrélés (r' = 1) (article II).
La stimulation des HUVEC par le TNF-a induit une élongation des
cellules. Cette modification morphologique est retrouvée lorsque le TNF-a est
associé à l'IL-3, à l'IL-6 et au GM-CSF, mais non lorsque ces 3 dernières
cytokines sont utilisées isolément (PHOTOS 3 et 4). Aucun effet dose/ réponse
82
n'a été observé pour les 4 cytokines utilisées à 3 concentrations différentes. A la
plus forte concentration, le TNF-a modifie significativement la cytoadhérence
(pM> 50 %) pour 6/30 isolats (5 accès sévères et 1 accès simple) et l'IL-3 pour 1
isolat d'accès pernicieux. L'association de l'IL-3 au TNF-a et l'association de
l'IL-3 et du GM-CSF au TNF-a augmentent significativement la cytoadhérence
par rapport au TNF-a utilisé seul (p < 0,02). Aucune autre association
n'augmente la cytoadhérence par rapport à la cytokine util~sée isolément. La
modulation de la cytoadhérence par les cytokines n'est pas fonction de la
gravité de la maladie mais, pour un isolat donné, la capacité du TNF-a à
augmenter la cytoadhérence est liée à la capacité de cet isolat à adhérer sur les
HUVEC à l'état basal (articles II et ID).
83
Ph otos :1 et" <. ,ttf7/ri /1f1ll IJ1l "ur de.o1Lf\'H .) <timuh' '
dh ér n-llule
p.u du I l
» in itro d e globu les rouge, pa r sites pa r P.ndoth élia lc ... d e o rdo ns o mbilica ux hu m ains
r u ( la dose dl' 20 ng l m l pendan t 24 h (x 1000)
AIR.1rJ[CIL]E J[JIJ[
SOCI~rt DE BIOlOOlI!
C. R. Soc. Biol., 1992, 186, 215-225.
Biologie parasitaire,
Participation des cytokines et des sérums immunsà la cytondhérence des hématies parasitées
par Plasmodium falciparumsur des cellules endothéliales en culture
215
par PASCAL RJNOWALO, JACQUES LE BRAS et JEAN SAVEL
Centre National de Référencede la Chimiosensibilité du Paludisme (IMET),
Hôpital Bichat-Claude Bernard, 46, me Henri-Huc/lard, 75877 Pariset Laboratoire de Biologie Parasitaire; Université Paris V,
4, avenue de l'Observatoire, 75006 Paris.
(reçue le 12 mai 1992).
Summary, - ln vitro binding capaclty of erythrocytes inf'eeted withP. folciparum and the modulation of cytoadherence on human endothelial cells by cytokines and sem from serni immune subjects in relationto cytoadherence were studied. Tumor necrosis factor and lnterleukin-J,alone or in combination with granulocyte macrophage-colony stimulatingfactor. enhaneed in vitro cytoadherence, Contrary to pooled immune sera,patients' sera obtained during acute or convalescent phase did not reversenor inhibit in vitro cytoadherence,
Rësumë. - La capacité des hématies parasitées par des souches deP. falciparum à adhérer sur des cellules endothéliales humaines en culture,ainsi Que la modulation de la cytoadhérence par des cytokines et pardivers sérums, ont été étudiées. Le /( tumor neerosis factor" etl'Iruerleukine-J utilisés seuls ou leur association avec le Cl granulocyternacrophage-colony stimulating factor" peuvent augmenter la cltoadhérenee in vitro. Les sérums de sujets semi-immuns inhibent et réversentla cytoadhérence in vitro, contrairement au:'( sérums de malades à la phaseaiguë ou en convalescence d'un accès palustre.
La physiopathologie de l'accès pernicieux à Plasmodium falciparumn'est que partiellement connue. L'une des hypothèses est la séquestration des hématies infectées par des formes matures de P. falciparutttdans les capillaires. Au cours de l'infestation par P. falciparum, leshématies parasitées par des formes matures ne sont pas visibles dans
86
216 SOClllTl~ DE BIOLOoII!
le sang périphérique mais adhèrent à J'endothélium des capillaires profonds, évitant ainsi leur destruction lors du passage par la rate. Cetteséquestration survient dans tous les organes, mais au cours de l'accèspernicieux (neuropaludisme stricto sensu), elle est plus importante auniveau du cerveau, ce qui serait à "l'origine des troubles neurologiques (1,0).
Les modèles de cytoadhérence ;11 vitro sont nombreux, mais de reproductibilité et de spéciflcité variables. La plupart des travaux récentsont été menés avec des lignées de mélanomes amélaniques C32 (6, 8).Bien qu'il ne soit pas certain que les cellules endothéliales de cordonsombilicaux humains (HUVEC) soient tout à fait semblables aux cellules endothéliales des capillaires cérébraux, ces deux types de cellulesendothéliales expriment en grande quantité des récepteurs ICAM-I,l'un des trois récepteurs supposés intervenir dans les phénomènes decytoadhérence entre les hématies parasitées et les cellules endothéliales,à l'inverse des mélanomes C32 exprimant majoritairement les récepteurs CD36 (3). Nous avons préféré utiliser le modèle HUVEC, carvraisemblablement plus proche morphologiquement des cellules endothéliales des 'capillaires cérébraux que les mélanomes, afin d'étudierla cytoadhérence d'isolats de P. falciparum et l'effet sur cette cytoadhérence de sérums de sujets non immuns ou serni-lmmuns, du« tumor necrosis factor-a » (TNF-a), de l'interleukine-3 (IL-3) el du« granulocyte macroplrage-colony stimulating factor» (GM-CSf), troiscytokines, médiateurs essentiels dans la survenue des complicationsneurologiques chez la Souris infectée par P. berghei (5).
SUJETS, MATÉRIEL ET MÉTHODES
Parasites
Neuf isolats de P. falclparum ont été prélevés chez des maladesprésentant un accès palustre de gravité différente: accès pernicieux(neuropaludisme) (n = 3), accès grave avec présence de troubles neurologiques autres que le coma (n = 3) ou accès palustre simple (n = 3).Les isolats étaient originaires du Cameroun (n = 3), du Sénégal(n = 2), du Kenya (n = 1), de la Côte-d'Ivoire (0 = 1), du Mali(n = 1) et du Togo (n = 1). Les hématies parasitées ont été prélevéesavant traitement et cryoconservées en azote liquide jusqu'au test decytoadhérence. Après décongélation, une maturation préalable de i4à 48 heures en culture a été effectuée pour obtenir les trophozoïleset les schizontes nécessaires cl la réalisation du test (14).
Cellules endothéliales
Les cellules endothéliales ont été obtenues à partir d'au moins3 veines de cordons ombilicaux humains, par action de la collagénase
87
socrsrs DI! DIOLOOII! 217
(1 mg/ml) (Boehringer Mannheim), et cultivées jusqu'à confluence (7).Pour le test, les cellules ont été mises en sous-cultures dans des plaquesde 24 puits sur des lamelles de culture de 15 mm de diamètre préenduites par de la fibronectine (Sigma).
Cytokines
Le l'NF-a, l'IL-3 et le GM-CSF recombinants (Genzyme) ont étédilués dans du tampon PBS additionné de 10 oro de sérum albuminebovine, aliquotés et congelés à - 80 0 C.
Sérums
Ont été étudiés: le sérum des malades à l'admission (phase aiguë),le sérum 7 jours plus tard (phase de convalescence), un mélange desérums de 7 adultes zaïrois, un mélange de sérums de 24 adultes camerounais, un mélange de sérums de 19 adultes malgaches et un mélangede sérums de 20 donneurs européens groupe AB (sérums témoins). Lesadultes africains vivaient en zone d'endémie palustre et sont considérés comme semi-irnmuns. Les sérums ont été adsorbés sur des globules rouges AB, aliquotés et congelés. Les sérums des 9 malades ontété étudiés uniquement vis-à-vis des souches correspondantes.
Tests de cytoadhérence
Après lavage des cellules endothéliales avec du milieu RPMI (Gibco),50 J.lI d'hématies parasitées en suspension dans 450 JII de RPMI supplérnentés de 10 % de sérum humain AB, pH 6,9, sont ajoutés auxsous-cultures de cellules endothéliales et incubés pendant 90 minutesà une atmosphère enrichie de 5 % de C02 à 37 0 C. La lecture destests au microscope (objectif IOOX) se fait après lavage des lamellesdans 3 bains de milieu RPMl, fixation par le glutaraldéhyde et coloration par le Giemsa. Les résultats sont exprimés en nombre d'hématiesparasitées fixées pour 500 cellules endothéliales. La lecture microscopique des tests est faite en double aveugle et de la même manièrepour tous les tests, à savoir lecture sur la ligne médiane de la lamellede haut vers le bas puis de gauche vers la droite. Tous les tests sonteffectués en double et le résultat final est la moyenne des 2 tests.
Influence des cytokines
Les cellules endothéliales sont mises en contact avant le test pendantau moins 24 heures avec 20 ng/ml (400 U) de TNF-a, 20 ng/ml deIL-3 et 20 ng/ml de GM-CSF et par l'association des trois cytokinesà 20 ng/rnl chacune. Un contact avec du PBS à 10 f1{o de sérum albumine bovine sert de témoin. Le test de cytoadhérence est pratiquécomme il est décrit ci-dessus. Les résultats sont exprimés Cil pourcentage de modulation (PM) = (test - témoin) x lOO/témoin.
I!lOl00". CO"'T" "~oU'. - N" l. 1992. T. 1B6. 15
88
218 SOCI~T1! DB BIOlOOIE
Inhibition par les sérums
Dans un premier temps, 50 Jil de globules rouges parasités sont misen présence de SO ul des différents sérums pendant 30 minutes à 37° c.Les 100 111 du mélange des hématies et de sérum sont dilués dans 400 Idde milieu RPMI à pH 6,9 et le test de cytoadhérence est effectué co IIIIlleprécédemment. L'incubation des hématies avec le sérum AB est cousidérée comme le témoin et les résultats sont exprimés en pourcentaged'inhibition (PI) = (test - témoin) x lOO/témoin.
Réversion par les sérums
Après le test de cytoadhérence, les hématies non fixées sont aspiréeset SOO 111 de sérum dilué au 1:2 dans du milieu RPMI pH 6,9 sontajoutés pendant 30 minutes à 37° C. Le lavage. la fixation et [a coloration sont effectués de manière identique au test classique. La réversion des hématies parasitées avec le sérum AB est considérée commele témoin et les résultats sont exprimés en pourcentage de réversion(PR) = (test - témoin) x lOO/témoin.
Un seuil de slgniflcativité a été fixé à 20 % pour le PM, PI et le PRo
RÉSULTATS
Tests de cytoadhérence
Les résultats des tests ainsi que le pourcentage d'hématies parasitéesaprès décongélation sont indiqués dans le Tableau I. Les souches deP. falciparum ont été cultivées entre 25 et 40 heures, les trophozoïtes
TABLEAU L - Tests de eytoadhérence in vitro de 9 isolats de P, falciparum,
KEN CAMI TOO IVC MAL SENI CAM2 CAM3 SEN2
Tests de eytoadhé- 156 188 257 30 101 84 385 182 49renee (.,
Pourcentage d'héma- 2.9 3,7 1,8 2 2,7 3 6,2 3,2 1,8tics parasitées
Valeurs calculées ,.) 54 51 143 15 37 28 62 57 27
(., Résultats exprimés en nombre d'hématies parasitées adhérentes pour 500 cellulesendothéliales (moyenne de 2 tests),Les isolats de P. falciparum sont classés en fonction de leur origine géographique:Cameroun (CAM), Côte-d'Ivoire (IVC), Kenya (KEN), Mali (MAL). Sénégal lSEN).Togo (TOO). Les tests sont effectués au pourcentage d'hématies parasitées aprts décougélation (tests de cytoadhérence) el les valeurs sont ramenées à un pourcentage d'hémalies parasitées de l "10 (valeurs calculées).
89
socrârê DE BIOLOGIIi 219
et les schizontes représentant plus de 80 % des formes parasitaires.L'importance numérique de la cytoadhérence des souches de P. falciparum est fortement corrélée à la parasitémie, r compris entre 0,97et 0,99 (Fig. 1). Ainsi, afin de comparer la cytoadhérence entre les
400.,...._----------------,......----------,
41 1PourclIntllgll d"httmlltllls pllrlls/lélls
O+--=-~--.,...._--~--_r_--~--.,...._--~-____i
o
Fla. 1. - lnfluence du pourcentage d'hématies parasitées par des trophozoi'teset des schizontes de P. falciparum sur la cytoadhérence étudiée pour J isolats.
souches, les résultats peuvent être calculés pour une parasitémie de1 %. Néanmoins. l'étude de la relation entre la cytoadhérence et lagravité de la maladie n'est pas possible en raison du nombre tropfaible de sujets par groupe. Le seuil de 20 % fixé pour la slgnificativité des tests de modulation de la cytoadhérence par les cytokines etles sérums prend en compte la moyenne des variations pour chaquetest effectué en double, soit 16,8 %. La valeur de 20 % correspondà l'intervalle supérieur de confiance 95 % pour les 162 tests effectués.En effet, pour chaque isolat, ont été pratiqués 18 tests de cytoadhérenee (un test témoin, un test avec du sérum albumine bovine, 4 testsavec les différentes cytokines et leur association, 6 tests d'inhibitionet 6 tests de réversion avec les différents sérums), soit au total 162 testspour les 9 isolats.
Inl1uence des cytokines
La stimulation par le TNF-a induit une transformation fibroblastique des cellules endothéliales. Cette modification est aussi observéeaprès la stimulation par l'association TNf'-a, IL-3 et GM-CSF, maispas pour l'IL-3 et le GM-CSF utilisés isolément. Le TNF-a et l'IL-3augmentent la cytoadhérence significativement dans 3 cas, alors que
90
220 soclI!Té DE BIOLOGl!!
le GM-CSF la réduit dans 3 cas (Tableau Il). L'association des troiscytokines augmente la cytoadhérence dans tous les cas, mais significativement dans 8 cas.
TAIII.F.AU II. - Influence du « turner neerosls racrcr-n Il (TNf-l1), de l'Interleukine-J(IL·J), du 'l granulocyte macrophage-colony Slirnllialing factor Il (OM-CSf) el de leurassoelation è la dose de 20 ng/ml sur la cytoadhérence in vitro d'hématies parasitéespar P. jalciparum.
TNF.Q Col IL-J Col GM.CSF (01 TNF·Q + IL·J+ GM-CSF '01
KEN - 8 + 7 _ 25 Ibl + 126 Ibl·
CAMI + J6 cbl - 9 + 8 + 74 Ibl
TOO + 2J Ibl + 4 + 4 + 20 Ibl
IVC - 6 + 6 _ 26 Ibl + 26 Ibl
MAL + 8 - J + 1 + 14SENI + 68 cbl + 33 (bl - 2 + 71 Ibl
CAM2 + J + 29 Ibl _ 20 Ibl + 102 cbl
CAMJ + 4 + 45 (bl + 10 + 77 lb'
SEN2 -11 + 4 - 8 + J7 Ibl
loI Résultats exprimés en pourcentage de modulation (PM) = (test - témoin)x loo/Iémoin.
Ibl PM modirié significativement (PM > 20 ou < - 20).
Inrluence des sérums
Le PI est significativernent abaissé dans 2 cas sur 9 par les sérumsde JO et malgaches, dans 3 cas sur 9 par les sérums de 17 et dans6 cas sur 9 par les sérums camerounais et zaïrois (Fig, 2). Les sérumsde JO ne modifient pas significativement le PR, alors que celui-ci estsignificativement réduit dans 2 cas sur 9, 3 sur 9, 4 sur 9 et 4 sur 9par les sérums malgaches, de 17, camerounais et zaïrois, respectivement (Fig. 3). Comparés aux sérums témoins, les sérums de JO, 17et malgaches ne modifient pas significativement le Pl et le PR, àl'inverse des sérums camerounais et zaïrois (p < 0,05). De plus lesPI et les PR sont fortement corrélés (r 0,60; p < 0,01),
DISCUSSION
Des travaux récents ont déterminé 3 types de récepteurs potentiellement impliqués dans les phénomènes de cytoadhérence : la thrombospondine, le CD36 et l'ICAM-I (4). L'expression de ces récepteursau niveau des capillaires cérébraux reste débattue. Elle a été mise enévidence au niveau des capillaires cérébraux au cours d'autopsie mais
91
20
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l~• KEN
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CIlcÔlU
8u.. CAM3l-
iii:::J0 -ao
Il 5EN2a.
-100JO J7 Cameroun zarre rtaoaqascar
Sérum s
\0N
FIO. 2. - lnhlbltion de la cytoadhérence in ...itro par le sérum des malades à l'admission (10), 7 jours plus lard(17) et par des mélanges de sérums immuns du Cameroun. du Zaïre et de Madagascar. Les isolats de P. jalcipaTTlmsont classés en Ionction de leur origine géographique, comme indiqué dans le Tableau 1.
NN
20
c00-
(fJ
l-eu>
-4l-20l-
eu"0
QJ
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CQJ
U
3 -600Q.
-80JO J7 Cameroun
Sérum sZaire rtaoaqascar
• KEN
o CAMI
• rOG
El IVC
~ MAL
§ SENI
I::J CAM2
• CAM3
III 5EN2
..........
~in.~l:lfil
caôscëil
'.D(.;J
FIG. 3. - Réversion de la cyroadhérence in vitro par le sérum des malades à "admission (10), 7 jours plus lard(J7) et par des mélanges de sérums immuns du Cameroun, du Zaïre el de Madagascar. Les isolats de P. [alclparumsont classes en fonction de leur origine géographique, comme indiqué dans Je Tableau 1.
SOCIÉTÉ DB BIOLOOIE 223
chez des patients décédés d'une autre cause que le paludisme (1). Laplupart des études il, vitro ont été effectuées avec les mélanomes plutôtqu'avec les cellules endothéliales en raison de la facilité de la culture,alors que la morphologie et l'expression des récepteurs sont différentes (2,13). La présence des récepteurs (CAM-l pouvant varier entreles populations de cellules endothéliales en culture, nous avons utilisépour chaque test au moins 3 cordons ombilicaux différents afind'obtenir un mélange supposé hétérogène de cellules et d'éviter desvariations entre les tests, une suspension différente de cellules endothéliales ayant été utilisée pour chaque isolat. Pour les mêmes raisons,tous les tests ont été effectués après 4 jours de sous-culture des cellules endothéliales et après 25 à 40 heures de culture de Plasmodium.La lecture microscopique des tests, bien que faite en insu, reste subjective. Une mesure isotopique, dont la technique est en train d'êtremise au point, permettra un gain de temps et de sensibilité.
La congélation des isolats de P. falcipanun induit une perte de matériel et pourrait sélectionner des clôues. Néanmoins, des études antérieures ont montré qu'il n'existait pas de différence d'adhérence desisolats avant et après congélation (8). Comme pour le modèle des mélanomes C32, les isolats de P. falciparum possèdent des caractéristiquesdifférentes de cytoadhéreuce selon les souches avec le modèle HUVECet la cytoadhérence est corrélée à la parasitémie (6). Le TNF-a induitune augmentation de l'expression des récepteurs ICAM-I à la surfacedes cellules endothéliales (9). Une élévation conjointe du taux de TNF-aet de l'expression accrue de récepteurs ICAM-I pourrait expliquer laséquestration des globules rouges parasités dans les capillaires cérébraux au cours de l'accès pernicieux. Cependant, l'augmentation duTNF-a n'est pas spécifique de l'accès pernicieux et peut se rencontrerau cours d'accès palustre grave (11). D'autre part, le TNF-a n'a augmenté la cytoadhérence que dans 3 cas sur 9. Le mode d'action del'IL-3 et du GM-CSF et leur concentration au cours de l'accès pernicieux ne sont pas connus. L'augmentation de la cytoadhérence parl'association des trois cytokines suggère, si ce n'est une synergie, aumoins une association des effets. Nos différents résultats confirmentque le TNF-a n'est pas un médiateur isolé au cours de l'accès pernicieux.
Le mélange de sérums de patients senti-immuns entraine l'inhibitionet la réversion de la cytoadhérence in vitro d'hématies parasitées SUrdes cellules endothéliales, à l'inverse des sérums de malades à la phaseaiguë et de convalescence. La capacité des sérums à diminuer la cytoadhérence est plus importante pour les sérums en provenance du Cameroun et du Zaïre (zones de transmission de paludisme stable) Que pourles sérums de sujets des Hauts Plateaux malgaches (zone de paludismesaisonnier instable). Notre étude confirme que des sérums de patientssenti-Immuns peuvent entrainer une inhibition et une réversion de lacytoadhérence de souches de P. falciparum d'une même région géographique, mais en plus montre que ces sérums peuvent agir sur des
94
224 socràrâ 06 810LOOIl!
souches de zones géographiques différentes, l'action des sérums étantnéanmoins meilleure dans la première situation (12). L'inhibition dela cytoadhérence ill vitro pourrait correspondre ill vivo à la capacitédu sérum, chez des sujets senti-immuns, à limiter ou à empêcher lacytoadhérence dans les capillaires. Le "test de réversion est lin meilleurreflet des possibilités thérapeutiques éventuelles par des sérums ou pardes immunoglobulines G, bien que l'action in vitro de ces dernièresn'ait pas encore été totalement prouvée.
En conclusion, cette étude montre les possibilités de modulation dela cytoadhérence de P. falciparum ill vitro aux cellules endothélialeshumaines par des cytokines et par des sérums semi-immuns. D'autresétudes sont nécessaires pour préciser le mécanisme d'action des cytokines, en particulier la modification de l'expression des récepteurs desurface. L'efficacité des sérums serni-immuns pour prévenir la cytoadhérence avec le modèle HUVEC ou mélanome C32 a été prouvée.Le rôle des immunoglobulines G dans cette action reste à démontrer.Ces résultats obtenus ill vitro permettent d'entrevoir des possibilitésthérapeutiques adjuvantes. L'utilisation d'immunoglobulines, d'anticorps anti-TNF ou de récepteurs solubles du TNF est une perspectiveséduisante mais leur innocuité et leur efficacité restent à démontrer.
BIBLlOORAPIIIB
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96
Dosage des concentrations plasmatiques de TNf-a, d'IL-3, d'IL-6, d'IL
2R, d'IL-l-a, d'IL-10, de GM-CSf, d'IFN-y et de néoptérine en fonction de la
gravité de la maladie et de la prémunition des malades (articles II, IV et V).
• Afin de compléter nos résultats in vitro, la dernière partie de notre
travail s'est intéressée à la participation des cytokines à la physiopathologie de
l'accès pernicieux. Outre la modulation de la cytoadhérence par certaines
cytokines, les objectifs spécifiques ont été:
- de comparer les concentrations plasmatiques en fonction de la gravité
de la maladie et du statut immunitaire des malades;
- de rechercher leur évolution au cours de la maladie;
- et de rechercher les relations entre les concentrations des différentes
cytokines entre elles et avec des facteurs cliniques et biologiques.
• Afin de comparer les concentrations de cytokines en fonction de la
gravité de la maladie, nous avons dosé, à l'admission, les concentrations
plasmatiques de TNF-a, d'IL-6, d'IL-3, d'IL-1-a, de GM-CSF, d'IFN-y chez 46
patients malgaches (la accès pernicieux, 10 accès sévères et 26 accès simples) et
les concentrations d'IL-ID chez 47 patients malgaches (12 accès pernicieux, Il
accès sévères et 24 accès simples) ainsi que chez 14 patients hospitalisés à
l'hôpital Bichat-Claude Bernard (6 accès pernicieux, 4 accès sévères et 4 accès
simples).
Parmi les cytokines étudiées, seules les concentrations de TNF-a, d'IL-lO
et d'IL-6 varient en fonction de la gravité de la maladie. Les concentrations de
TNF-a et d'IL-lO sont plus élevées au cours des accès pernicieux et des accès
sévères par rapport aux accès simples. Pour les concentrations d'IL-6, la
différence n'est significative que si le groupe des accès simples est comparé à
l'ensemble des accès graves (accès pernicieux et accès sévères confondus)
(articles II et IV).
Les concentrations d'IL-3, d'IL-l-a, de GM-CSF et d'IFN-y ne varient pas
en fonction de la gravité de la maladie. L'IL-1-a a été détectée dans le plasma de
7 malades malgaches (2 accès pernicieux et 5 accès simples) (extrêmes 18-585
pg/ml) et l'IL-3 dans le plasma de 4 malades malgaches (l accès pernicieux, 2
accès sévères et 1 accès simple) (extrêmes 7,4-12,5 pg1ml). Aucun témoin n'a
présenté de concentration détectable de ces deux cytokines. Les concentrations
de l'IFN-y (moyenne géométrique; IC9S %) en Ulml sont données dans le
tableau suivant (article II et données non publiées).
97
Témoins Accès pernicieux Accès sévères Accès simples
(n = 6) (n = 10) (n = 10) (n = 26)
4,4 6,5 5,6 6,7
2,7-7,4 4,8-8,8 4,5-7,4 5,5-8,3
• La comparaison des concentrations de TNF-a, d'IL-2R, de GM-CSF,
d'IFN-y et de néoptérine entre des sujets non prémunis et des sujets prémunis a
été menée chez 11 sujets européens et 5 sujets africains hospitalisés pour accès
palustre simple à l'hôpital Bichat-Claude Bernard. Les concentrations d'IL-2R,
d'IFN-y et de néoptérine au cours d'un accès palustre simple sont plus élevées
chez les sujets non prémunis que chez les sujets ayant des antécédents de
paludisme. Il n'existe pas de différence pour le lNF-a et le GM-CSF, sauf pour
le TNF-a à J7 (article V).
• L'évolution des concentrations de TNF-a, d'IL-2R, de GM-CSF, d'IFN-y
et de néoptérine au cours de l'accès palustre et pendant la phase de
convalescence a été étudiée chez 16 patients européens et africains hospitalisés
pour accès palustre simple à l'hôpital Bichat-Claude Bernard et pour l'IL-10
chez 11 patients. Ce suivi a montré que les concentrations de TNF-a, d'IL-lO,
d'IL-2R, de GM-CSF, d'IFN-y et de néoptérine baissent après l'instauration du
traitement antipaludique, sans pour autant revenir à des valeurs normales
après la phase aiguë de la maladie, en particulier 7 jours après le début de la
maladie alors que la parasitémie s'est négativée (articles IV et V).
• Au cours de ces différents travaux, nous avons rapporté que les
concentrations plasmatiques de TNF-a et d'IL-6 sont corrélées avec la
parasitémie, la bilirubinémie, la température et inversement corrélées au
nombre des plaquettes. En outre, les concentrations plasmatiques de TNF-a
sont corrélées avec les concentrations d'IL-6, d'IL-2R et avec le pourcentage de
formation de rosettes observé pour l'isolat infectant correspondant. Par contre,
la relation mise en évidence entre les concentrations plasmatiques de TNF-a et
celles d'IL-10 n'était pas statistiquement significative (r' = 0,37; P = 0,06). Les
concentrations plasmatiques d'IFN-a, d'IL-2R et de néoptérine sont corrélées
entre elles (articles II, IV et V).
98
AIP{JfJICCJLJE rv
article soumis à "Clinical and Experimental Immunology"
High levels of circulating IL-10 in human malaria
short title: IL-10 in P. falciparum malaria.
François Peyron(*), Nicolas Burdin(t), Pascal Ringwald(t), JeanPhilippe Vuillez(*t), Françoise Rousset(t), Jacques Banchereau(t)
(*) Service de parasitologie. Hôpital de La Croix Rousse 69317 Lyon, France and
Faculté de médecine, Université Claude Bernard Lyon, France.
(t) Schering-Plough, Laboratory for Immunological Research. Dardilly, France.
(t) Institut Pasteur de Madagascar, Laboratoire de Biologie Parasitaire Université
Paris V Paris, France.
(*t) Service de médecine nucléaire. Hôpital de Grenoble. Grenoble, France.
N. Burdin and P. Ringwald were recipients of grants fram the Fondation
Mérieux. Lyon, France.
Correspondence: F. PEYRON, département de parasitologie et pathologie exotique,
Université Claude Bernard. 8 avenue Rockefeller, 69373 Lyon cedex FRANCE
100
Abstract
Interleukin 10 is a monocytellymphocyte derived cytokine which has been shown
to inhibit certain cellular immune responses such as delayed hypersensitivity . In
particular, the production of TNF, IL1 and ILB which are involved in malaria
patnoloqy, are strongly inhibited by IL-10. Accordingly, we examined whether IL
10 could be involved in a human acute parasitic infection such as Plasmodium
falciparum malaria. Human IL-10 levels in plasma were determined by 2 site
ELISA method, taking care of avoiding non specifie reactions due to
autoantibodies. Fourteen cerebral, 11 severe, and 20 mild malaria cases had
mean IL-10 levels of 2812. 2882, 913 pg/ml respectively, while 98% of healthy
individuals had undetectable (Iess than 100pg/ml) circulating IL-10. Thirteen of
the 25 cerebrall severe cases nad >200'0 pg/ml. In 11 hospitalized patients.
circulating IL-10 levels were found to decrease back to virtually normal levels
after 7 days when biological and clinical malaria features had disappeared (mean
levels tell trom 3880 to 333 pg/ml). Further studies are required to determine
whether these elevated levels of IL-10 play a beneficial role by reducing the
parasite induced inflammatory response, or a detrimental one by decreasing the
cellular immune responses.
key words: IL-10, ELISA. Plasmodium falciparum. cerebral malaria, TNFa.
101
Introduction
Malaria remains a major public health problem because of its important morbidity
and mortality. Cerebral malaria represents the most dramatic and Iife threateningcomplication of the disease [1]0 Recent studies have shown the pivotai role of TNFu
in the pathogeny of the disease [2]. In particular, the plasma levels of this cytokine
have been correlated with the seve rit y of the disease [3]. Other
monocytes/macrophages derived cytokines such as IL1 and IL6 have also beén
detected in the plasma of malaria patients [4-5].
Human IL-10 was recently found to be produced by monocytes [6-7] as weil as T
and 8 lymphocytes [8-9]. 1L-10 was round to rather act as an "antiinflammatory"agent able to block the production of IL6, TNFu, IL1 and other cytokines by
monocytes/macrophages [6]. This property, together with an inhibitory effect on the
expression of MHC Class Il antigens on monocytes/macrophages results in a strong
inhibition of the antigen presenting capacity of these cells and a consequent
inhibition of T lymphocyte proliferation [10]. In addition, IL-10 was recently shown to
induce the proliferation of 8 lymphocytes and most notably their differentiation into
plasma cells secreting immunoglobulins at high rate [11-12]. Taken together, IL-10
inhibits delayed type hypersensitivity reactions and stimulates humoral responses.
Recent studies carried out in mice beth in vivo and in vitro have suggested a
regulatory role for IL-10 in the mediation of susceptibility to acute parasiticinfections. In particular IL-10 inhibits the microbicidal activity of IFN y treated
macrophages against intracellular parasites as Toxoplasma gondii [13J
Trypanosoma cruzi [14] Leishmania major [15J and the extracellular killing of
Schistosoma mansoni schistosomulas [13-16]. This effect is associatec with
inhibition of the production of the toxic nitrogen oxyde metabolites [17]. Although 1:.:.falciparu m is an intraerythrocytic parasite, it may be cleared from the blood by
phagocytosis and killed by oxygen intermediates released by macrophages. These
results prompted us to examine whether IL-10 could a/so be involved in a human
acute parasitic infection such as severe malaria. The present study demonstrates
the presence of high levels of circulating IL-1 0 in cerebral, severe, and mild malaria.
102
Patients and methods
Population
The study was conducted in 2 different sites. In Antananarivo (Madagascar), a
malaria endemic area, the clinical and biological status of patients were
recorded only at admission to hospital. In French hospitals (hôpital Bichat,
Paris, and hôpital de la Croix Rousse, Lyon) patients could be followed for 7
days . Ail patients included in the study had Plasmodium falciparum infection
and parasitemia was counted on Giemsa stained thick smear. On day 0 (00)
patients underwent a physical examination and were classified, according to
W.H.O.,into 3 groups: cerebral malaria: patients with unrousable coma, severe
malaria: patients with hyperparasitemia (above 5%), anaemia, neurological
signs or hypoglycemia, mild malaria: patients with positive parasitemia but
without features of severe malaria.
Sampie collection
Venous blood was drawn on EOTA tube for full blood count , and examination
for malaria parasites. Plasma was immediately collected and frozen at -70°C.
The study was conducted on the surplus of blood withdrawn to perfom
diagnostic procedures prescribed bya physician.
Cytokines assav .
Plasma IL-10 levels were determined by a two-slte sandwich ELISA format,
kindly provided by John Abrams (ONAX, Palo Alto,CA) (18). One assay
quantitated both human IL-10 (hIL-1 0) and BCRF1 (viral IL-10) while the other
one was specific of BCRF1. Both assays relied on the same catcher antibody
Mab 907 and the specificity was determined by the tracer biotinylated antibody
: Mab 12G8 for the h1L-10 and BCRF1 ELISA and Mab 6B11 for the BCRF1
ELISA. Technically, the rat anti-IL-1a Mab 907 was coated at 5 pg/rnl 2 hours
at 37°C, under 100 pl, in 96-well flat-bottomed microtiter plates (Nunc
Immunoplate, Oenmark). After 3 hours of saturation with bovine serum alburnin,
plasma diluted at 112 were incubated 2 hours at room temperature. The
standards consisted of CHO derived purified hIL-10, which concentration was
determined by amino acid quantification technic and Cos7 derived BCRF1,
calibrated against purified recombinant BCRF1. The tracer biotinylated Mabs
were then incubated 2 hours at room temperature : Mab 12GB was added at
0.05 pg/ml and Mab 6B11 was added at 0.1 pg/ml. The binding of the
lm
biotlnylated antibodies was revealed with the alkaline phosphatase-conjugated
streptavidin (Tago, Burlingame, CA) / phosphatase substrate (Sigma, Saint
LOUIS, MO) system as previously described (18). Furthermore, 10 j1g/rnl of hlL
10 dld not react in the BCRF1 ELISA and the BCRF1 similarly reacted in both
IL-10 ELISA. The lower detection levels were 100 and 50 pg/ml for the h1L-10
and the BCRF1 respectively. As a control to eliminate the non-specifie signal
given by rheumatoid factor, a non relevant biotinylated anti-IFNy monoclonal
antibody (Mab 827 at 0.05 tlg/ml) was used as a second monoclonal antibody,
for each sample. Ali samples giving positive reactions under these conditions
were elirninated from the study. Normal levels of IL-10 in plasma were
determined i) in 63 European blood donors and ii) in 43 Africans living in rural
malarial endemic area in Burkina Faso, who had a negative thick smear and
showed no clinical signs of malaria for at least 2 weeks prior to blood sampling.
Plasma Tf\lFa levels were assayed by radioimmunoassay (Medgenix ,Fleurus,
Belgium).
Statistical analysis
The Mann - Withney test was used to compare IL-10 values among different
groups with use of Wilcoxon paired test to compare results in acute disease
and convalescence. Spearman's rank test was used to assess the relationship
between IL-10 and TNFa. Results are expressed as mean value ± SEM.
Results
Patients: Among 47 Madagascan patients, 12 had cerebral malaria, 11 had
severe, and 24 miId malaria, but because of non specifie scores in 1L-1 0 assay,
4, 4 and 8 patients respectively were removed from the study. Of the patients
admitted to French hospitals, 6 suffered from cerebral malaria (1 died after 3
days) 4 had severe malaria while the remaining 4 presented with a mild malaria
(see Table 1). This unusual high proportion of non specifie scores is most likely
due to the hyperstimulation of antibody production, in particular rheumatoid
factor, which is described in malaria [19]. Ali patients were given intravenous
quinine for treatement.
Levels of IL-10 in control groups: Of 63 European blood donors, three were
excluded for positive reaction with BCRF1. In the remaining 60, the level of IL
10 in the plasma was below the detection limit of 100pg/ml. Of 43 African
contrais, eight subjects being positive for BCRF1and rheumatoid factor, and 4
positive only for BCRF1 were excluded. Among the remaining 31, 27 had Jess
than 100pg/mIIL-10, while 4 showed levels of IL-10 between 100 and 189
pg/ml (mean = 140 pg/ml :!: 0.03). For statistical analysis the value of 100pg/ml
104
was assigned to patients displaying undetectable IL-10 tevels. The mean value
for the 91 healthy individuals was therefore 112 pg/ml ± 4.18.
Level of IL-10 in malaria patients: Fig 1 shows the plasma IL-10 levels of
patients on admission in the three malaria graups. The IL-10 levels in the 14
patients suffering from cerebral malaria were extremely high with a mean valueof 2812 pg/ml ± 626 and a wide range: 8038-100 pg/m. These levels were
significantly higher than those of contrais (p = 0,0004). The mean plasma levels
of IL-10 in 11 patients suffering fram severe malaria were not significantly
different trorn those observed in the cerebral malaria group (2882 pg/ml ± 1229,
range: 11705-100 pg/ml ). The levels of IL-10 observed in patients with
cerebral/severe malaria were very high and 13 of them displayed more than
2000 pg/ml IL-10. Although 3 patients with cerebral malaria and 2 patients with
severe malaria had low levels of IL-10 (between 100 and 200pg/ml). Twenty
patients with mild malaria had much lower plasma IL-10 values than those with
cerebral/severe malaria. Nonetheless, these patients displayed levers of IL-10
which were significantly raised above the normal controls (mean =913 ± 281,
range 4600 -100 pg/ml p= 0.0001). Among the 14 patients fram the French
hospitals, 11 were monitored 7 days after treatment for any change in plasma'
1L-10 levels (1 died after 3 days, 2 had non specifie score in 1L-1 0 assay on
day 7). As shown in Fig 2 their levels of circulating 1L-1 0 were greatly reduced
fram a mean level of 3880 pg/ml at day 0 to a mean level of 333 pg/m (p=
0.0007 ). At day 7, ail patients were cured and had a negative thick smear.
Blood samples were drawn at various times during 7 days in 7 patients. 1L-1 0
levels decreased within 24 hours in 3 patients (as shown in Fig 3A for 1
cerebral malaria case), and more slowly in the four other patients (depicted in
Fig 3B, for 1 severe case). One patient who died after 3 days had circulating IL
10 levels between 2218 and 4404 pg/ml. During this period, the kinetics of the
disappearance of 1L-1 0 from the circulation did not correlate with either the
severity of the disease or other parameters such as parasitemia or fever (data
not shown).
IL-10 andTNF: The TNFa levels determined in ail of these patients at the onset
of the disease were 172.2 ng/ml ± 186.4, ranqe» 6 -910 ng/ml (normalvalue-n Ong/ml).There was no correlation between the levers of IL 10 and TI\JFa
(r = 0.37, p=0.06).
Discussion
This study has measured the level of IL-10 in the plasma of patients suffering
trorn acute and mild malaria. Most patients suffering fram cerebral and severe
malaria were found to display strikingly high levels of circulating IL-10 with
105
mean values of 2812 and 2882 pg/m 1 respectively. 1ndeed 13/25 patients
suffering from cerebral and severe malaria were tourte to display IL-10 levels
higher than 2000 pg/ml, a level which we found earlier only in a single case of
Iymphoma (out of 150 Iymphoma and 140 myeloma plasma tested) [20-21]. The
detected IL-10 was of human rather than viral origin as positive samples did not
score in an ELISA assay specifie of BCRF1. Patients with mild malaria also
displayed elevated levels of circulating IL-10 although much less than observed
in patients with severe disease. A follow up of the patients with the most acute
malaria showed that levels of circulating IL-10 decreased markedly within one
week after treatment with antimalarials and who no longer showed clinical
signs of ma./aria. Thus, there is a link between the presence of circulating 1L-1 0
and the presence of clinical symptoms. However there was no correlation
between the levels of IL-10 and fever orparasitemia. The decrease of IL-10
occurred between 24 hours and a few days in a manner which was apparently
not related to the severity of the disease. The very quick decrease of circulating
IL-10 observed in three severely affected patients may explain why four
patients suffering from cerebral/severe malaria had only low levels of circulating
IL-10 as these patients may have been admitted in the hospital relatively late
after the onset of the attack. It is difficult to determine at which time of the
malaria infestation does circulating IL-10 become detectable, as it is known
that, in malaria, cytokine secretion may be abrupt or graduai, sometimes
preceeding the onset of clinical manifestations [22]. In this context, it will also
be important to identify the cell population producing IL-10, either monocytes,
T/B lymphocytes, or another cell type not yet known to produce this cytokine.
The presence of circulating IL6 and TNF together with IL-10 in the early stage
of malaria may represent activation of monocytes but this requires furtherinvestigation. Although IL-10 has been shown to inhibit the production of TNF a
by monocytes, there was no positive or negative correlation between the IL-10
and TNF levers in the plasma of malaria patients.
The role of the cytokine network in malaria remains to be elucidated. High
concentrations of pro inflammatory cytokines such as Tf\IF, IL1, IL6 or nitric oxid
products seem to be deleterious for the host, but at low doses, these agents
facilitate the clearance of the parasites. Whether high levels of IL-10 observed
during malarial episodes are beneficial by reducing the inflammatory response,
or detrimental by decreasing the cellular response, remains to be elucidated.
Acknowledgements
We wish to thank Dr John Abrams (DI\JAX) for providing the anti-IL-10
antibodies.
100
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109
Figures legends
Table 1 : General characteristics of patients: age (range) and parasitaemia
(range). Only patients who showed specifie reactivity for human 1L-10 are
representee.
Figure 1 : Distribution of admission IL-10 levels in 3 groups of patients
Horizontal bars show mean values.
Figure 2: Comparison of IL-10 values at DO and 07 in patients followed in
French hospitals.
Figures 3 A and B : 2 types of IL-10 evolution in malaria patients followed in
French hospitals. A: Cerebral malaria case. B: Severe malaria case. Time after
admission and treatment.
110
cerebral
Madagascarn 8
age (years) 24.4(8-36)
parasitaemla(%) 5.1(0.4-13.7)
French hospltaln 6
age (years) 38.4(25-60)
parasitaemia (%) 5.7(0.4-13.7)
severe
7
19(5-42)
6.2(0.3-15.5 )
4
37.2(28-47)
11. 7(2-28.2)
mlld
16
16(2-41 )
1.7(0.01-4.1)
4
40(36-45)
3.8 (2.9-4.2)
111
12000 •
10000
•8000 •.-..-E........
C') 6000a. •"-"
~0 •""'". T""" 4000 •
~1
'"-1~ -""'t ••re 2000~ • ..
100 _1 ___ 5L __ ï_0
." ,.• t ",. ••• " ,.•• ,.".~ ~ ~.' ••••• t '.' •••••........... ,.....:.:': :.::::::! :.::~::
CEREBRAL(14)
SEVERE(11)
MILD(20)
CONTROL(91)
12000
10000
..- 8000E-C)c.- 60000~
1
...J
4000
2000
Day 0
Figure 2
Day 7
113
Time (hours)
81500
1250--E 1000--Clc.
750-0T"""• 500...J
250
00 24 48 72 96 120 144 168 192
Time (hours)
Figures 3
114
VOl.. 21). )1)1)1 NOTES 2077
TAilLE 2. Comparison of lcvcls of l'NF-o. GM-CSF. IFN--y. neopterin, and soluble 11.-21{ ill plasma iu European and African puticntsprcscnring with a l'. [alriparum maluria auack
D..y ,,1'SiUliplillg
DO
DI
Dneg
Cylnkinc concu (mean ::!.: su) in pla="ll1a1'''licntgnmp l'NF-a GM-CSF IFN·y NC4.lplcrin IL·2H
(l'c/ml) (l'c/ml) (li/mil (IIm"l/lilerl (l'mul/liler!
Europeans 35.3 :!: 31.2 24.4 :!: 19.4 8.6 :t 12.3 73.1 :!: 38.2 680 :!: 441.4Africans 37.5 :!: 33.1 34.6 :!: 20.4 0.8 :t 1.5" 26 :!: 13.6" 263.1 :!: 65.9"
Europeans 31.5 :!: 29.7 21.3 :!: 13.4 4.5 :!: 5.9 77.3 :!: 41.6 609 :!: 388.9Africans 9.5 :!: 2.4 43.2 :!: 28.7 0.8:!: 1.2" 29 :!: 9.5 b 214.5 :!: 100.7"
Europeans 22.1 :!: 15.4 21.11 :!: 11.4 3.6 :!: 4.1 72.7 :!: 37.7 603.2 :!: 348.7Africans 6.5 :!: 2.5" 58.2 :!: 34.1 1.3 :!: 1.3 26.2 :!: 7.2" 205.9 :!: 28.5"
u P < 0.115. Mann-Whilnc)' U lest versus European patients,b P < 0.01. Mann-Whitney U lest versus European patients.
thin or thick blood smear exarnination until parasile clearance. Differences in cytokine levels were compared by theMann-Whilney U test. The Spearman rank test was used 10assess correlations.
On admission. the geometrie mean parasiternia (95% contidence interval) was 14.343 (5.258 to 39.125) asexual parasites per !LI of blood. The mean erythrocyte count (±standard deviation) was 4.4 :!~ U.6 x 101> per !LI. the meanleukocyte count was 4.70() z; 1.630 per !LI. and the meanplatelet count was 97.200 ± 45,180 per ul of blood. Plasmaconcentrations of ail cytokines cxcept 1FN-'Y were higher inpatients than in healthy controls (ail l' < 0.05; Table 1).TNF-o: levels correlated positivcly with parasite densities(P < 0.01), whereas concentrations of soluble IL-2R correlated ncgatively with the numbers of erythrocytes, leukocytes, and platelets (ail P < 0.05). Similarly, neopterin levelscorrelated negatively with the numbers of erythrocytes andleukocytes (both P < 0.05).
The c1inical outcomes after treatrnent were favorable in ailcases. Parasitemia cleared on day 2 in nine patients and on
day 3 in seven patients, The mean levels of GM-CSF inplasma were still elevared when the parasites clcarcd,whereas those of TNF-o:, neoprerin, and soluble IL-2Rremained elevated for at Ieast 1 wcek (ail P < 0.05!.Concentrations of soluble 1L-2R in plasma correlated positively with those of TNf-c , IFN-'Y. and neopterin (ail P <0.01). In addition, neopterin levels correlated positively withthose ofTNF-o: and IFN-)'(bolh P < 0.01). During the wholecourse of infection. the concentrations of 1FN-'Y. neopterin.and soluble IL-2R in plasma were higher in European than inAfricun patients (ail P < (1.(15. cxcept for 1FN·'Yon Dncg. l'orwhich P was not sigruficum) (Table 2 and Fig. 1). HigherTNF-a levels in European thun in African patients were alsuobserved on the day of parasite clearance (1' < 0.051.Conversely, GM-CSF conccntrat ions hud a tendency 10 belower in European (han in African patients, bUI the diflcrence was nol significant.
The elevation of the concentmtions of the various cytokines studied dernonstrutes massive cellular activation duringacute falciparum malaria attack. The corrclutions bctwecn
...z...
TNF
1000
•D.,
GM~SF
•D.,
IFN-y
100
..._, ..--.rt
•o.,
Necpterin
1000
1•
•IJ ..,.
IL-21!
10000
1 n.,.
FIG. 1. Evolution ,,1' plasma lcvcls ofTNF-u. GM-CSF. IFN-'Y. ocoplcrin. and soluble 11.·21{ in Il European (solid Iines l und 5 African(broken lincs) patients prcscnting with a t', }(,Iâl'III'IIIII malaria uuuck , Two Europeuns und olle Atricuu prcscntcd rcpcatcdly wirhuudctcctublc lcvcls or Il:N·'Y in l''',sma. and daru for ihcru are lIol visible ill the ligure.
117
2117R NOTES J. CUN. Mrcnonror..
thc conccntrutions in hh.od,.f varions cytokines continu Ihcresults of a prcviuus study (7, ami exlcnd lhis ohscrvation toueopterin and soluble Il.-2R. Thcse correlations may rellcctthe relutionship in Ihe production or thcsc mediators. Anligcn-presenting cells induce Ihe activation or CD4' T cells,which in IlIIn secrete rcgulatory factors. such as 1FN--y.IL-2. and UM-CSF.1I1l11 activate macrophages and cytotoxicT cells. Activaicd Iymphocytcs and mouonuclcar cells express specilic-IL-2R on Ihcir surfaces that are rcleased inloIhc serum during Ihc immune response, Activated macroph:lgcs secrete TN F-a and neupteriu (2, 3).
ln Ihese pnticnts. concentratious or TNP'-a in plasmacorrelatcd positivcly with parusitemia, as previously reported in ether studies (4. 7). On admission. Ihe patients didnot present with anemia but with thrombopeuin and slighlleukopcnia. Why holh ncoptcrin and soluble 1L-2R arcncgntivcly correlatcd with hlood ccII counts is not clear andrcquires lurther studies. In addition. Ihe concentrations orcytokines or related pruducts (except (jM-CSF, in plasmawere lowcr or decreased more rapldly alter the initiation ortrcaunent in African patients. Aflcr the initiation of trentment, UM-CSr levels increased in African patients. whereasthey rernaincd constant in European patients. In Ihc case ofneopterin. 1hc highcr levcls in plasma sumples from nonimmunc thau Irum partially immunc individuals support thcündings of Rcihncggcr cl al. (9). who rcpOlted li dccreasc innC(lpterin levels with age and duration or nmhnia exp('sure.Althollgh the prcsent sludy involved a limiled number ofpalients (cspccially of Arricans). the ohscrved dil1crences incytokinc concentrations in plasma. between Arrican amiEuropcan paticnts suggcst Ihat dill"ercnt meclmnisms areinvolved in controlling lIIalaria parasile prolircmli,.n in int1\IIIIlC and 1I0nillllnllne individllals. Fllrlher stlldies arcnl'eded to prccisely e1ucidatc the role or Ihese cylokines inIhc regllialion or Ihc cclllliar immune response during falcipan/lll nmlaria.
We Ihallk Tchll l'I:IIIC(' ;11111 111IIIIullnlech France gratefully fllrprllvidillg OM-CSF lIud snluhle IL-2R kils. 1CSllcclivcly. Wc lhauk
Jeun l'icllc Coulaud :lIId JC:III Louis Vilde for lhcir cooperation iuthis slluly.
This study wns liuuncinlly snpplllicli by Ihc Institut Nalillllai de laSanté cl de la Recherche Médicale.
ItEliEIŒNCF$
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118
Parmi les différents modèles cellulaires existants, nous avons choisi 4
types de cellules: les HUVEC, les cellules de mélanome C32 et les cellules CHO
transfectées par le gène du récepteur CD36 et ICAM-l. L'isolement et la culture
des HBEC et des HMDEC et leur utilisation comme modèle de cytoadhérence
sont des techniques récentes (SMITH et coll., 1992; WrCK et Laurs, 1991). Le
choix de ces modèles a été motivé par des caractéristiques propres à chaque
type de cellules.
Les HUVEC ont été les premières cellules utilisées pour étudier
l'adhérence d'hématies parasitées par des trophozoïtes ou des schizontes de P.
faiciparum (UOEINYA et coll., 1981).Les HUVEC en culture sont caractérisées par
leur aspect cuboïde, la présence intra-cytoplasmique de corps de WEIBEL
PALAOE, de facteur VIII/VON WILLEBRANO et de vésicules de pinocytose
assurant la captation et le transport de fluides et de macromolécules. La surface
de ces cellules n'est pas thrombogène sauf en cas d'altération mécanique,
d'infection ou de stimulation par des cytokines. Les cellules endothéliales sont
capables de lier la lipoprotéine lipase et de sécréter l'enzyme de conversion de
l'angiotensine et des prostaglandines. Les HUVEC sont des cellules humaines
de croissance lente, difficiles à maintenir sur une longue période et ne pouvant
être cultivées avec des milieux simples comme le RPMI 1640 (SMITH et coll.,
1992). Les cellules sont issues de cordons d'individus génétiquement très
différents, ce qui entraîne une reproductibilité médiocre des tests et des
résultats variant considérablement entre les auteurs. Nous avons essayé de
remédier à ce problème en utilisant les cellules d'au moins 3 cordons afin
d'obtenir un mélange suffisamment hétérogène pour réduire la variabilité entre
les tests. L'utilisation de facteur mitogène a été suggérée (UOEINYA et coll.,
1989), mais, dans notre expérience, la stimulation des HUVEC avec le facteur
mitogène entraîne des modifications morphologiques et l'adaptation de
HUVEC en culture continue réduit leur capacité à fixer des hématies parasitées
(SHERMAN et coll., 1992).
Les HBEC se caractérisent par rapport aux autres cellules endothéliales et
en particulier par rapport aux HUVEC par l'absence de vésicules de
pinocytose, par l'existence de jonctions très serrées entre les cellules et par des
capacités de métabolisation supplémentaires (BEIKE, 1988). Les 2 types de
cellules se différencient surtout par leur capacité à fixer des hématies parasitées.
Non seulement le nombre des hématies parasitées adhérant par cellule est plus
élevé pour les HBEC que pour les HUVEC, mais surtout le nombre de cellules
capables de fixer des hématies parasitées est plus important pour les HBEC que
120
pour les HUVEC (SM ITH et coll., 1992). La croissance des HBEC en culture est
plus rapide que celle des HUVEC et contrairement aux HUVEC, les HBEC
gardent leur caractéristique de fixation des hématies parasitées après une
quinzaine de repiquages. Les HBEC deviendront vraisemblablement le modèle
de référence en matière de test de cytoadhérence mais le problème de la
variabilité entre les laboratoires se posera également et il n'est pas certain que
les HBEC en culture gardent toutes leurs caractéristiques d'origine (ALBELDA et
BUCK, 1990). La majorité des HBEC présentent à leur surface des récepteurs
CD36 mis en évidence par des anticorps monoclonaux OKM5 et OKM8, alors
que ces récepteurs sont absents de la surface des HUVEe, contrairement à ce
qui avait été antérieurement publié (BARNWELL et coll., 1985). Bien que ICAM-1
soit présent sur HUVEC et sur HBEC, sa distribution et l'intensité de son
expression sont différentes. La présence de ICAM-1 sur les HBEC est limitée à
la périphérie des cellules, alors qu'elle est diffuse dans le cas de HUVEC (SMITH
et coll., 1992). De plus, l'expression de ICAM-1 sur les HUVEC est très faible
(moins de 20 %des HUVEC) (HIROMASTU et coll., 1991) et très variable suivant
les expériences (rapport de 1 à 4) (DOUKAS et POSER, 1990). L'existence des
différents récepteurs, thrombospondine, CD36, ICAM-1, VCAM-1 et E-sélectine
au niveau des capillaires cérébraux a été longtemps controversée, mais le
recours à des anticorps monoclonaux spécifiques au cours d'examens post
mortem a permis de prouver la présence des 5 récepteurs sur les cellules
endothéliales des capillaires cérébraux dans l'accès pernicieux (OCKENHOUSE et
coll., 1992b).
Malgré de grandes différences entre les HUVEC et les HBEe, nous avons
souhaité garder pour la totalité de notre travail le modèle HUVEC car
l'expression des récepteurs sur les cellules endothéliales peut être modulée par
des cytokines. Cette caractéristique se retrouve pour les HUVEC dont
l'expression des récepteurs ICAM-1, VCAM-1 et E-sélectine est augmentée
après stimulation par le TNF-a, l'IL-1 et l'IFN-y (POSER et coll., 1986b), pour les
HDMEC dont l'expression des récepteurs CD36, ICAM-1 et VCAM-1 est
augmentée après stimulation par l'IFN-y, le TNF-a et l'IL-1 (SWERLICK et coll.,
1992a; SWERUCK et coll., 1992b) et pour les HBEC (SOSEL et coll., 1990).
Le modèle des HUVEC a été rapidement remplacé par les cellules de
mélanome C32 plus faciles à cultiver, malgré la différence d'expression de
récepteurs des 2 types de cellules (SCHMIDT et coll., 1982). Les cellules de
mélanome et les HBEC partagent l'expression en commun d'au moins 4
récepteurs (thrombospondine, CD36, ICAM-1 et ICAM-2) (SHERWOOD et coll.,
121
1989; SMITH et coll., 1992). La participation d'autres récepteurs que CD36 aux
phénomènes de cytoadhérence sur les cellules de mélanome et les HBEC est
très probable car les anticorps anti-CD36 n'inhibent que partiellement la
cytoadhérence sur ces 2 types de cellules et la participation des récepteurs
rCAM-1 est négligeable (SMITH et coll., 1992). Les cellules de mélanome
présentent à leur surface des microvillosités pouvant interférer avec l'adhérence
d'hématies parasitées d'autant que les récepteurs CD36 sont fortement exprimés
à ce niveau (BERENDT et coll., 1990; NAKAMURA, données non publiées). li n'en
demeure pas moins que l'adhérence sur HBEC est plus importante que sur les
cellules de mélanome (SMITH et coll., 1992).
Les cellules COS transfectées avec le gène des récepteurs CD36 et ICAM-
.1 n'ont pas été considérées comme un bon modèle. D'abord, parce que
l'expression des récepteurs est transitoire, ensuite parce que des hématies saines
peuvent se fixer sur des cellules COS transfectées et que des hématies parasitées
peuvent se fixer sur des cellules COS non transfectées (HA5LER et coll., 1990). La
purification et la fixation de récepteurs CD36 et ICAM-1 sur des surfaces en
plastique nécessitent beaucoup de temps et sont très coûteuses avec un risque
d'induire des modifications structurales des récepteurs (HA5LER et coll., 1993).
Nous avons été une des premières équipes à utiliser des cellules CHa
transfectées par les gènes des récepteurs CD36 et ICAM-1 comme modèle de
cytoadhérence. Ces cellules expriment une forte concentration de récepteurs
CD36 et ICAM-1 à leur surface et cette expression est stable au moins 6
semaines (HA5LER et coll., 1993). Les cellules CHa présentent un temps de
dédoublement (12 heures) inférieur à celui des cellules de mélanome C32 (2
jours) et n'expriment qu'un seul récepteur permettant une étude spécifique de
la cytoadhérence par rapport à ce récepteur. Contrairement aux cellules COS,
les cellules CHa ne fixent pas d'hématies saines et les cellules CHa non
transfectées fixent pas ou peu d'hématies parasitées. Comme pour les HUVEC
et les cellules de mélanome, les cellules CHa peuvent être fixées par du formol,
ce qui permet le stockage des cellules à +4° C et la reproductibilité des tests
(UDElNYA et coll., 1985).
122
Les valeurs des tests de cytoadhérence que nous avons déterminées avec
les différents types de cellules sont en général inférieures aux données de la
littérature (BERENDT et coll., 1989; HASLER et coll., 1993; SCHMIDT et coll., 1982;
SMITH et coll., 1992; UOEINYA et coll., 1985). Cependant, la plupart de ces
travaux ont été effectués avec des clones sélectionnés pour leur capacité
d'adhérence. De plus, la capacité d'adhérence est fortement fonction de l'origine
géographique des isolats de P. falciparum (GoLORING et coll., 1992). Par contre,
il apparaît clairement que la cytoadhérence pour un isolat ou un clone donné
est linéairement corrélée avec la parasitémie quel que soit le modèle : les
HUVEC, les cellules de mélanome (HAsLER et coll., 1990; Ho et coll., 1991b;
MARSH et colL, 1988), la thrombospondine (HAsLER et coll., 1990; SHERWOOO et
coll., 1987), les récepteurs CD36 et ICAM-1 fixés sur plastique (HAsLER et colL,
1990; HASLER et coll., 1993), les CHD-CD36 (HAsLER et colL, 1993) et les CHO
ICAM-l.
Outre la parasitémie, la cytoadhérence varie en fonction de la présence
des récepteurs sur la surface des cellules et de la capacité des isolats à se fixer
spécifiquement aux différents récepteurs:
• les résultats que nous avons obtenus avec les cellules de mélanome et
les CHO-CD36 sont fortement corrélés. L'adhérence des hématies parasitées sur
les cellules de mélanome est médiée principalement par le récepteur CD36. La
différence observée entre les 2 types de cellules (environ 20 %) peut être liée à la
différence de taille des cellules, les cellules de mélanome étant au moins 2 fois
plus grandes que les CHO (HAsLER et coll., 1993) ou à la présence d'autres
récepteurs sur les cellules de mélanome. Il n'y a pas de différence pour les
résultats obtenus avec les HUVEC et les CHO-ICAM-1, les 2 types de cellules
exprimant seulement ICAM-l. La densité des récepteurs à la surface des
cellules ne devrait pas interférer avec les résultats. En effet, pour les 4 types de
cellules, l'adhérence pour un isolat donné est fonction de la parasitémie (de 0,1
% à 3 %), ce qui suggère que, dans nos conditions expérimentales (l % de
parasitémie), les récepteurs n'étaient pas saturés;
• par contre, comme pour les tests effectués avec des clones (BIGGS et
coll., 1990; UOOMSANGPETCH et coll., 1992), il apparaît que les valeurs de
cytoadhérence sont en moyenne 7 fois plus élevées avec les cellules de
mélanome qu'avec les HUVEC. De même, l'adhérence sur les CHO-CD36 est en
moyenne 4 fois plus importante que sur les CHO-ICA!vl-1, un rapport similaire
à celui obtenu avec les récepteurs CD36 et ICAM-1 purifiés fixés sur plastique
(OCKENHOUSE et coll., 1991). Nos résultats montrent que dans nos conditions
expérimentales in vitro, l'adhérence d'hématies parasitées par des isolats de P.
123
falciparum est plus importante sur le récepteur CD36 que sur le récepteur
ICAM-l dans la majorité des cas, ce qui est d'autant plus important que la
cytoadhérence in vitro sur les HBEC est principalement médiée par CD36
(SMITH et coll., 1992). L'absence de récepteurs CD36 sur les HUVEC explique la
faible adhérence de la plupart des isolats de P. falciparum. UDOMSANGPETCH et
coll. (1992) ont par contre démontré que l'adhérence sur les monocytes est
médiée principalement par CD36. La différenciation des monocytes entraîne
une inversion de l'expression des récepteurs CD36 et ICAM-1 ayant pour
conséquence une baisse de l'adhérence des hématies parasitées. Il faut
néanmoins préciser que, parmi tous les isolats que nous avons étudiés, deux
isolats présentaient une meilleure adhérence sur CHO-ICAM-1 que sur CHO
CD36 et deux isolats une meilleure adhérence sur HUVEC que sur cellules de
mélanome, phénomène déjà évoqué dans la littérature (l-IASLER et coll., 1993).
Ces différents résultats montrent que l'adhérence in vitro d'hématies
parasitées par des isolats de P. falciparum est principalement médiée par CD36
mais n'excluent pas la participation d'autres récepteurs, en particulier ICA!vI-1,
dont le rôle n'est pas négligeable. Les isolats expriment plus fréquemment des
ligands pour les récepteurs CD36 que pour ICAM-1, mais pas
systématiquement. Cette différence phénotypique est soit génétiquement
déterminée, soit correspond à une sélection s'opérant sur les récepteurs
exprimés par les cellules endothéliales des capillaires cérébraux de l'hôte. En
effet, au cours de la maladie, les parasites vont se multiplier plusieurs fois chez
l'hôte et au cours de chaque cycle, les hématies parasitées par des formes âgées
du parasite vont adhérer aux cellules endothéliales, les hématies non
adhérentes étant détruites au niveau de la rate. Cette séquestration in vivo est
tout à fait comparable aux techniques de sélection in vitro des clones en fonction
de leur capacité spécifique d'adhérence (BIGGS et coll., 1992). Il n'en demeure
pas moins que la séquestration des hématies parasitées peut être médiée par
différents récepteurs selon les tissus et que l'expression phénotypique observée
in uitro n'est que le reflet du phénotype dominant de l'isolat (OCKENHOUSE et
coll., 1991).
A l'inverse de la théorie d'un récepteur dominant, des travaux avec les
modèles statiques et dynamiques ont suggéré la participation de tous les
récepteurs mais pour des fonctions différentes (BIGGS et coll., 1990). Ainsi, la
thrombospondine et les récepteurs CD36 pourraient initier la liaison hématies
parasitées et cellules endothéliales et les récepteurs ICA~d-1 stabiliseraient cette
liaison. En effet, IC;\1vl-1 semble présenter une meilleure affinité pour son
124
ligand que CD36. L'affinité est d'autant plus importante que les forces
dynamiques s'exerçant sur les hématies augmentent (NASH et coll., 1992). La
densité des récepteurs sur les cellules endothéliales des capillaires cérébraux
n'étant pas exactement connue, ces travaux demandent confirmation car ils
limitent l'intérêt des modèles mono-spécifiques comme les cellules transfectées.
La participation d'autres récepteurs hormis les cinq candidats déjà
retenus est très probable. Au cours des tests in vitro un grand nombre
d'hématies par des formes matures de P. falciparum n'adhèrent pas aux
différents types de cellules ce qui contraste avec les données cliniques et ce qui
prouve que d'autres récepteurs qui ne sont pas exprimés sur les modèles à
notre disposition, interviennent dans le phénomène de cytoadhérence
(GoLDRING et HOMMEL, 1992).
12~
Une relation entre l'adhérence à la thrombospondine ou aux récepteurs
CD36/ICAM-1 et la gravité de la maladie n'a pas été clairement établie. Les
isolats prélevés chez des patients présentant des signes cliniques ou biologiques
de gravité semblent adhérer plus à des cellules de mélanome et à des récepteurs
CD36 que des isolats prélevés chez des patients sans signe de gravité, mais
aucune différence n'a été observée pour des isolats d'accès simple et d'accès
pernicieux (HO et coll., 1991b; MARSH et coll., 1988; OCKENHOUSE et coll., 1991;
SHERWOOD et coll., 1987; TREUTIGER et coll., 1992). Nos résultats sont en accord
avec les données de la littérature, nous n'avons pas mis en évidence, pour les 4
types de cellules, de différence d'adhérence entre les isolats d'accès simple,
d'accès sévère et d'accès pernicieux. Seuls les monocytes humains prélevés
chez des enfants atteints d'accès sévères présentent une capacité à fixer des
hématies parasitées plus importante en phase aiguë qu'en phase de
convalescence, contrairement aux monocytes prélevés chez des enfants atteints
d'accès simple (GoLDRING et HOMMEL, 1992).
L'absence de relation entre les résultats de cytoadhérence in vitro et les
données cliniques appelle 2 hypothèses:
• il n'a pas été formellement démontré que les manifestations
neurologiques de l'accès pernicieux soient directement liées à la séquestration et
à la cytoadhérence des hématies parasitées dans les capillaires cérébraux. La
séquestration des hématies parasitées est souvent observée chez les patients
décédés d'accès pernicieux, mais des sujets décédés de paludisme sans avoir
développé un coma ont présenté à l'autopsie une séquestration d'hématies
parasitées dans une partie de leurs capillaires cérébraux (IvlAC PHERSON et coll.,
1985; RIGANfI et coll. 1990). Des accès pernicieux sans séquestration d'hématies
parasitées dans les capillaires cérébraux ont été rapportés (BOONPUCKNAVIC et
coll., 1990; TORO et ROMAN, 1978). De plus, la séquestration dans des organes
nobles comme le coeur n'entraîne pas de trouble fonctionnel;
• les types de cellules utilisées sont un mauvais modèle de la réalité et
devraient seulement permettre d'étudier la capacité d'isolats ou de clones à se
fixer sur des récepteurs spécifiques. Outre la présence des récepteurs, des
facteurs locaux au niveau des capillaires cérébraux (modification du pH,
immunité de l'hôte, influence des cytokines et facteurs dynamiques) doivent
vraisemblablement intervenir, ce qui justifie pleinement l'utilisation de modèle
dynamique ou la stimulation des cellules endothéliales par des cytokines.
Malgré l'absence de corrélation avec les données cliniques, les modèles
cellulaires justifient à être développés. Les nombreux travaux ont en effet
126
permis de mettre en évidence et de caractériser les récepteurs et les ligands
parasitaires potentiellement impliqués dans les phénomènes de cytoadhérence.
L'utilisation de ces modèles a démontré l'action inhibitrice du phorbol
dibutyrate, un antagoniste de la protéine C kinase, de certains sucres aminés et
de certaines glycoprotéines sur la cytoadhérence d'hématies parasitées
(JOHNSON et coll., 1993;SINGH et coll., 1987; WRIGI-IT et coll., 1991). Ces modèles
ont surtout permis une approche in vitro des possibilités thérapeutiques de
l'accès pernicieux par des anticorps monoclonaux anti-thrornbospondine
(ROBERTS et coll., 1985; ROCK et coll., 1988a), anti-CD36 (BARNWELL et coll.,
1985; BARNWELL et coll., 1989; OCKENHOUSE et coll., 1989b; OQUENOO et coll.,
1989) ou antî-ICAM-1 (BERENOT et coll., 1989) ou par des sérums ou des
immunoglobulines de sujets prémunis.
L'efficacité des sérums et des immunoglobulines in vitro a été étudiée
tant avec les modèles statiques qu'avec les modèles dynamiques (ROCK et coll.,
1988a). Ainsi, UOENYIA et coll. (1983b) ont démontré que la cytoadhérence
pouvait être bloquée (inhibée et inversée) par des anticorps de singes
immunisés vis-à-vis de la souche. SINGH et coll. (1988) et SOUTHWELL et coll.
(1989) ont recherché la capacité de blocage de la cytoadhérence par des sérums
prélevés chez des sujets prémunis et par des sérums prélevés chez des malades
atteints de paludisme à l'admission et 3 à 4 semaines plus tard pendant la phase
de convalescence. Alors que les mélanges de sérums de sujets prémunis
bloquent la cytoadhérence, les sérums de sujets prémunis utilisés
individuellement sont moins efficaces. Les sérums des malades au cours de la
phase aiguë et ceux de la phase de convalescence sont également peu efficaces.
Les anticorps impliqués dans ce phénomène sont des IgG, les IgM n'ayant pas
d'activité (GoLORING et coll., 1992; UOENYIA et coll., 1983a). La fraction Fe
terminale des Ig n'est pas indispensable à l'action in vitro des Ig sur la
cytoadhérence étant donné que la fraction F(ab')2 des Ig s'est avérée aussi
efficace que l'Ig complète (HOMMEL et SEMOFF, 1988). Au cours de nos travaux,
nous avons eu l'occasion de vérifier avec le modèle HUVEC l'efficacité de
sérums provenant du Cameroun, de Madagascar et du Zaïre, les
expérimentations décrites dans la littérature ayant été pratiquées avec des
cellules de mélanome ou des monocytes. Alors que les auteurs ont utilisé des
sérums ou des immunoglobulines de sujets prémunis originaires de la même
région que les souches de P. falciparum, le Malawi, la Thaïlande et la Papouasie
Nouvelle Guinée, (GOLDRING et coll., 1992; SINGH et coll., 1988; SOUTHWELL et
coll., 1989), nous avons montré que des sérums peuvent bloquer la
cytoadhérence de souches de régions totalement différentes.
127
Parmi les facteurs de virulence que nous avons étudiés (capacité de
cytoadhérence, formation de rosettes, sensibilité aux antipaludiques) seule la
formation de rosettes in vitro est en relation avec la gravité de la maladie. Des
résultats similaires ont été rapportés en Gambie où le pourcentage de formation
de rosettes était plus élevé parmi les isolats provenant de sujets présentant un
accès pernicieux par rapport aux isolats provenant de sujets présentant un accès
simple (CARLSON et coll. 1990a; TREUTJGER et coll., 1992). De plus, des hématies
parasitées par des formes matures de P. falciparum capables de former des
rosettes ont été isolées dans le sang périphérique d'un patient atteint de
paludisme grave (Ho et coll., 1991a). La signification physiopathologique des
rosettes n'est pas connue et contrairement à la cytoadhérence, les rosettes ont
été rarement décrites au cours des examens post-mortem (PONGPONRATN et
coll. 1991; RJGANTI et coll., 1990). Plusieurs arguments ont conduit à la
conclusion que la capacité d'un isolat à former des rosettes est un facteur de
virulence et une condition à la survenue des processus pathologiques à l'origine
des manifestations cliniques de l'accès pernicieux. Outre la relation rosettes et
gravité de la maladie, dans le modèle des vaisseaux de meso-caecum de Rat, les
hématies parasitées par des lignées de P. falciparum pouvant former des rosettes
entraînent une obstruction plus importante que des lignées ne formant pas de
rosettes (KAUL et coll., 1991). La présence d'anticorps anti-rosettes prévient la
survenue d'un accès pernicieux (CARLSON et coll., 1990a; TREUTJGER et coll.,
1992).
Le phénomène de cytoadhérence peut à lui seul expliquer la
séquestration des hématies parasitées dans les capillaires cérébraux, mais la
formation de rosettes permettrait d'obtenir une accumulation d'hématies
suffisamment importante pour entraîner les signes neurologiques de l'accès
pernicieux. La complémentarité des phénomènes de "rosetting" et de
cytoadhérence est cependant controversée. Une relation inverse a été rapportée
entre la capacité d'isolats de P. [alciparum à adhérer sur des cellules de
mélanome et leur capacité à former des rosettes in vitro (Ho et coll., 1991a;
UDOMSANGPETCH et coll., 1989b), tendance que nous avons également
observée. L'absence d'adhérence après traitement des hématies par de
l'héparine, suggère que les isolats possèdent l'une ou l'autre des capacités mais
pas les deux (Ho et coll., 1991a). A l'inverse, les hématies parasitées peuvent
exprimer à la fois les ligands pour la cytoadhérence et la formation de rosettes
(HANDUNNEITI et coll., 1992b; HASLER et coll., 1990; RUANCJIRACHUPORN et
coll., 1992; UDOMSANCPETCH et coll., 1992). Pour HANDUi\NFITI et coll. (1992b),
l'absence d'adhérence de certains isolats est causée par la formation de rosettes
128
empêchant les hématies parasitées d'adhérer, ce qui nécessite la rupture
préalable des rosettes pour étudier la cytoadhérence des isolats. Ce dernier
point est critiquable. Les travaux qui ont amené à cette conclusion, ont été
menés avec un clone sélectionné et les résultats ne sont pas obligatoirement
généralisables à tous les isolats. La rupture préalable des rosettes n'a pas
modifié l'adhérence de 33 isolats de P. [alciparum provenant de Gambie
(TREUTIGER et coll., 1992). Nous avons observé des rosettes adhérant sur les
HUVEC, phénomène déjà décrit par HA5LER et coll. (1990) et par
UOOMSANGPETCH et coll. (1992) qui ont décrit des rosettes adhérant à des
monocytes, à des plaquettes et à de la thrombospondine. La plupart des
résultats tendent à prouver que les mécanismes d'attachement au cours de la
formation des rosettes et au cours de l'adhérence des hématies parasitées aux
cellules endothéliales sont partiellement différents. Les ligands parasitaires
participant aux deux phénomènes sont distincts et en culture, les isolats ou les
clones perdent plus rapidement le phénotypes R+ que le phénotype C+
(HANOUNNETII et coll., 1992a; UOENYIA et coll., 1983a). Les anticorps anti-22
kD et anti-28 kD n'inhibent pas la cytoadhérence sur les cellules endothéliales.
L'anticorps humain 33G2 n'inhibe pas la formation des rosettes, alors que les
anticorps anti-CD36 ne sont efficaces que pour 10 % des isolats étudiés. Par
contre, il est probable que les deux mécanismes partagent des récepteurs en
commun. Les cellules endothéliales des capillaires cérébraux expriment les
antigènes des groupes sanguins GAFFE et coll., 1973) et les récepteurs CD36 qui
interviennent à la fois dans la formation des rosettes et dans la cytoadhérence
des hématies parasitées sur les cellules endothéliales. Enfin, les études
hémodynamiques ont prouvé que les forces de liaison entre les hématies
parasitées et les hématies saines sont cinq fois plus fortes que les forces de
liaison entre hématies parasitées et cellules endothéliales, ce qui implique que
les pressions équivalentes à celles du flux artériel ne sont pas capables de
rompre des rosettes (NASH et coll., 1992). Si l'on considère que la cytoadhérence
et la formation des rosettes surviennent au niveau des post-capillaires
cérébraux et que les deux phénomènes sont complémentaires, il n'existe pas
d'explication quant à la nécessité de rompre les rosettes pour permettre aux
hématies d'adhérer ru des mécanismes permettant cette rupture.
129
La dernière partie de notre travail sur la cytoadhérence a porté sur les
possibilités de sa modulation, en particulier par les cytokines. Se basant sur le
principe que les récepteurs ICAM-1 sont inductibles sur les cellules
endothéliales par le TNF-a et l'IL-1, BEREN DT et coll. (1989) ont stimulé des
cellules endothéliales pendant 12 h avec ces deux cytokines. Ils ont constaté une
majoration de la cytoadhérence du clone ITOA qui possède une forte affinité
pour le récepteur ICAM-l. L'hypothèse émise après cette étude avait suggéré
que les manifestations neurologiques au cours de l'accès pernicieux étaient liées
à l'infestation d'un sujet exprimant beaucoup de récepteurs ICAM-1 au niveau
de ses capillaires cérébraux par un isolat ayant une forte affinité pour les
récepteurs ICAM-l (CHULA y et OCKENHOUSE, 1990). En outre, les
concentrations plasmatiques élevées de TNF-a fréquemment observées au
cours de l'accès pernicieux, pouvaient être à l'origine d'une augmentation de
l'expression des récepteurs ICAM-l sur les cellules endothéliales des capillaires
cérébraux. Dans ces conditions, on pouvait s'attendre, pour les isolats
provenant de malades souffrant d'accès pernicieux, à une augmentation de la
cytoadhérence après stimulation des HUVEC par du TNF-a. Nous avons
observé une augmentation significative de la cytoadhérence pour 6/30 isolats.
Aucun des 6 isolats n'avait entraîné un accès pernicieux, par contre l'adhérence
avait été augmentée pour des isolats présentant spontanément une forte
adhérence sur HUVEC.
Bien que nous n'ayons pas formellement démontré le rôle exclusif des
récepteurs ICAM-l après la stimulation par le TNF-a, leur participation
représenterait au moins 75 % (OCKENHOUSE et coll., 1992b). La participation
d'autres récepteurs est probable, mais à un degré moindre. Le TNF-a augmente
la sécrétion de la thrombospondine (DUNN et coll., 1989). Bien que la
thrombospondine puisse médier la cytoadhérence d'hématies parasitées, elle se
fixe vraisemblablement sur les récepteurs CD36 absents des HUVEC. VCAM-1
et E-sélectine ne sont pas exprimés sur les HUVEC à l'état basal, mais leur
expression peut aussi être majorée après stimulation par le TNF-a. Cependant,
les concentrations de cytokines requises pour obtenir le maximum d'expression
de VCAM-1 et E-sélectine et leur cinétique sont différentes de celles du
récepteur ICM1-1.
Nos résultats ont été complétés par deux études récentes. Dans la
première, UDEINYA et AKOCYERAM (1993) ont stimulé pendant 12 heures des
HUVEC et ont recherché les modifications de l'adhérence du clone ITG2F6.
Malgré l'augmentation de la cytoadhérence pour des doses de 50 ou 100 C / ml
Ba
de TNF-a, les auteurs ont conclu à la participation d'autres récepteurs que
ICAM-1. Il faut préciser que tant dans l'étude de UDEINYA et AKOCYERAM
(l993) que dans celle de BERENDT et coll. (1989), la stimulation des HUVEC n'a
duré que 12 heures et que les conclusions des deux études sur la participation
d'ICAM-1 sont contradictoires. Dans une autre étude, JOHNSON et coll. (l993)
ont utilisé un modèle dynamique et ont stimulé des HDMEC par du TNF-a et
de l'IFN-y. Contrairement à l'IFN-y qui majorait la cytoadhérence des clones
HB3 et FC27 par l'intermédiaire de l'augmentation de l'expression des
récepteurs CD36, le TNF-a n'avait aucun effet sur la cytoadhérence alors qu'il
augmentait l'expression des récepteurs ICAM-l. Ces différents travaux
confirment que ICAM-l n'est pas le principal récepteur dans le phénomène
de cytoadhérence dans les modèles in vitro.
Le GM-CSF, l'IL-3 et l'IL-6 ne modifient pas la cytoadhérence des
hématies parasitées sur les HUVEC. L'augmentation de la cytoadhérence
observée après la stimulation des HUVEC par l'association TNF-a, GM-CSF et
IL-3 est vraisemblablement liée à un effet additif du TNF-a et de l'IL-3 (le GM
CSF ne modifiant pas l'effet du TNF-a) et suggère un mécanisme d'action
différent pour le TNF-a et l'IL-3.
Pour certains auteurs, le phénomène de cytoadhérence ne peut pas
expliquer les troubles neurologiques de l'accès pernicieux (CLARK et coll., 1992c;
LEECH, 1991). Il n'est pas concevable qu'une obstruction des capillaires même
partielle n'entraîne pas des lésions irréversibles dans un organe noble comme le
cerveau ni des séquelles. La cytoadhérence pourrait être un épiphénomène qui
permettrait aux parasites de vivre dans une atmosphère d'hypoxie et d'éviter le
passage par la rate où ils seraient détruits. Par contre, il est tout à fait
concevable que l'accumulation d'un nombre important d'hématies parasitées
par des formes parasitaires en pleine croissance dans les capillaires cérébraux
induise un coma soit par des perturbations métaboliques (consommation
d'oxygène, de glucose, ou d'autres nutriments), soit par des toxines sécrétées en
grande quantité par les parasites, soit enfin par des médiateurs sécrétés par
l'hôte en réponse à la stimulation antigénique plasmodiale (GOLDRINC et
HOMMEL, 1993).
131
Le rôle de médiateurs solubles, et plus particulièrement celui des
cytokines a été évoqué par CLARK et coll. (1981). Plusieurs cytokines ont été
incriminées dans la survenue de l'accès pernicieux chez l'Homme, en particulier
le TNF-a. Dans la deuxième partie de ce travail, nous avons choisi d'étudier le
rôle potentiel des cytokines au cours de l'accès pernicieux.
La participation du TNF-a à la physiopathologie de l'accès pernicieux a
été suggérée suite aux travaux menés chez la Souris infectée par P. berghei. Dans
ce modèle, les concentrations de TNF-a sont augmentées lors de la survenue de
troubles neurologiques (GRAU et coll., 1987a). L'injection de TNF-a reproduit
les lésions observées au cours de la phase finale d'une infestation par P. uinkei
ou P. berghei ANKA (CLARK et coll., 1987; CLARK et coll., 1990; CLARK et coll.,
1992b; CURFS et coll., 1993; GRAU et coll., 1989b) alors que l'injection d'anticorps
anti-TNF-a prévient la survenue des troubles neurologiques (GRAU et coll.,
1987a). Chez l'Homme, les effets secondaires induits lors d'un traitement anti
cancéreux par le TNF-a sont comparables aux symptômes cliniques et aux
modifications biologiques observés au cours d'un accès palustre: nausée,
vomissement, fièvre, céphalées, myalgies, arthralgies, hypotension, herpès
labial, troubles neurologiques, thrombopénie, leucopénie et augmentation des
taux plasmatiques de la C-réactive protéine (CRP) (CLARK et coll., 1989b).
L'élévation du TNF-a au cours des parasitoses et en particulier au cours du
paludisme a été décrite par SCUDERI et coll. (1986). La sécrétion de TNF-a est
liée à la stimulation des monocytes et des macrophages humains par des
antigènes de P. falciparum lors de la rupture des schizontes (BATE et coll., 1988;
KWIATKOWSKI et coll., 1989; PrcOT et coll., 1990; TAVERNE et coll., 1990a;
TAVERNE et coll., 1990b). La relation entre sévérité de l'accès palustre et
concentrations plasmatiques élevées de TNF-a a été rapportée au cours
d'études menées au Malawi, en Gambie, au Zaïre et chez les voyageurs
européens (GRAU et coll. 1989c; HEMMER et coll., 1991; KERN et coll., 1989;
KWIATKOWSKI et coll., 1990; MOLYNEUX et coll., 1991; SHAFFER et coll., 1991). A
Madagascar, nous avons retrouvé une élévation plus importante des
concentrations plasmatiques de TNF-a au cours des accès palustres sévères
(pernicieux ou non) par rapport aux accès palustres simples. De plus, les
concentrations de TNF-a sont corrélées avec des facteurs cliniques et
biologiques de gravité (la parasitémie, la bilirubinémie, la température) et
inversement corrélées au nombre des plaquettes.
Par contre, il n'existe pas de différence entre les accès pernicieux et les
accès palustres sévères sans coma. Les concentrations plasmatiques de TNF-a
132
très élevées ne sont pas systématiquement associées à un décès ou à un accès
pernicieux et au sein de chaque groupe, il existe une très grande variation entre
les sujets (SHAFFER et coll., 1991). Ces discordances vont à l'encontre du rôle
causal du lNF-a dans l'accès pernicieux et ont été argumentées par la demi-vie
courte du TNF-a, par la durée de l'évolution de la maladie avant
l'hospitalisation et par une sensibilité individuelle au TNF-a (tolérance,
neutralisation et/ou inactivation du TNF-a in vivo) (GRAU et coll., 1989c;
KARUNAWEERA et coll., 1992). Mais, un autre argument est venu infirmer le rôle
causal du lNF-a dans l'accès pernicieux: aucune atteinte neurologique n'est
décrite au cours d'une infestation par P. vivax alors que les pics plasmatiques de
TNF-a mesurés sont plus élevés mais de durée plus courte que les
concentrations plasmatiques de TNF-a au cours d'un accès palustre à P.
[alciparum, même pernicieux (BUTCHER et coll., 1990; KARUNAWEERA et coll.,
1992;MENDIS, 1992).
D'autre part, il est probable que les concentrations périphériques
mesurées ne soient qu'un reflet des quantités sécrétées dans les capillaires et de
la fraction fixée sur les tissus. KERN et coll. (1992) ont rapporté des
concentrations élevées de récepteurs solubles du TNF-a au cours d'accès
palustres dont la fonction serait de contrôler la sécrétion excessive de TNF-a.
Dans ces conditions, les concentrations de TNF-a mesurées par IRMA ou
ELISA ne correspondent pas à la fraction active du TNF-a circulant
(KWIATKOWSKI et coll., 1993). A l'inverse, des concentrations élevées de
récepteurs solubles du TNF-a sont retrouvées chez des sujets sains et leur rôle
serait plus de permettre une libération lente et prolongée de TNF-a plutôt
qu'une désactivation (CHOUAIB et coll., 1991).
Si la participation du TNF-a reste discutable pour certains auteurs, son
mode d'action dans la cadre de l'accès pernicieux est par contre pour l'instant
inconnu.
L'hypothèse la plus séduisante était la modulation de l'expression des
récepteurs ICAM-1 sur la surface des cellules endothéliales des capillaires
cérébraux. Nos résultats ont montré que le récepteur ICAM-1 n'est pas le
principal récepteur dans le phénomène de cytoadhérence in vitro, mais
n'excluent pas sa participation. Avec le modèle HUVEC, le TNF-a a augmenté
l'adhérence de 6 isolats, sans aucune relation avec la gravité de la maladie. De
plus, l'association concentration plasmatique élevée et augmentation de
l'adhérence in vitro n'a été retrouvée que pour 4 isolats (trois accès sévères et un
accès simple). Le TNF-a peut aussi induire la sécrétion de formes solubles
133
d'ICAM-1 et d'E-sélectine (LEEUWENBERG et coll., 1992; PIGOTI et coll., 1992).
Au cours du paludisme, les concentrations plasmatiques des récepteurs ICAM
1 et E-sélectine solubles sont augmentées (Hv Il D et coll., 1993). Les
concentrations des récepteurs solubles ICAM-1 sont corrélées avec la gravité de
la maladie (ELlNG, données non publiées) et pourraient être un marqueur de là
sévérité des lésions vasculaires (FURUKAWA et coll., 1992). Bien que la fonction
des formes solubles des récepteurs ICAM-1 et E-sélectine ne soit pas connue,
elles pourraient se fixer sur les hématies parasitées et par conséquent empêcher
leur fixation sur les cellules endothéliales.
Les propriétés pro-coagulantes du TNF-a sur les cellules endothéliales
ont été incriminées. Bien que les troubles de la coagulation soient fréquents au
cours du paludisme, les CND et les thrombi sont rarement observés au cours
des accès pernicieux.
L'hypoglycémie et l'acidose lactique sont deux complications
fréquemment rencontrées au cours du paludisme à P.falciparum. Contrairement
au modèle murin, la participation du TNF-a à ces deux complications
métaboliques chez l'Homme n'a pas été formellement prouvée bien que les
concentrations de TNF-a soient inversement corrélées à la glycémie.
Une action directe du TNF-a a été suggérée par CLARK et coll. (l989b),
d'autant que les troubles neurologiques sont passagers et ne laissent la plupart
du temps aucune séquelle. A l'inverse, l'action du TNF-a pourrait être médiée
par des substances parmi lesquelles on retrouve le PAF et les radicaux libres de
l'oxygène (BRAQUET et coll., 1989; CLARK et coll., 1989a). Le TNF-a
interviendrait alors soit comme initiateur, soit comme potentialisateur de
l'action de ces médiateurs. Le PAF, sécrété par les cellules endothéliales activées
par le TNF-a, est à l'origine de lésions des cellules endothéliales, d'une
augmentation de la perméabilité vasculaire et d'une thrombose. Le PAF est un
puissant agent chimiotactique des polynucléaires neutrophiles, des
éosinophiles, des macrophages et induit la dégranulation ou la sécrétion par ces
cellules de radicaux libres de l'oxygène, de leucotriène ou de la "Major Basic
Protein", substances capables d'endommager les parois vasculaires. TI existe une
boucle d'auto-amplification entre la sécrétion de PAF par les cellules
endothéliales et la sécrétion de TNF-a par les macrophages et une
potentialisation des effets entre le PAF et le TNF-a, TNF-a et PAF ayant par
ailleurs tous les deux une action directe de rétraction des cellules endothéliales
à l'origine d'une perméabilité vasculaire accrue. La participation du PAF à la
survenue des troubles neurologiques chez la Souris n'a cependant pas été
confirmée (GRAU et coll., 1989b). Le TNF-a induit aussi la sécrétion de radicaux
libres de l'oxygène par les macrophages et les polynucléaires neutrophiles. Le
134
rôle des radicaux libres dans la survenue de l'accès pernicieux reste une
hypothèse, des agents anti-oxydants pouvant prévenir la survenue de troubles
neurologiques chez la Souris (CLARK et coll., 1986; CLARK et coll., 1989a) et les
pseudopodes observés au niveau des cellules endothéliales au cours de l'accès
pernicieux sont semblables aux pseudopodes obtenus expérimentalement en
présence des radicaux libres de l'oxygène (MACPHERSON et coll., 1985).
Un autre moyen par lequel le TNF-a pourrait occasionner des troubles
neurologiques est l'induction et la sécrétion d'oxyde nitrique (NO) (CLARK et
coll., 1991; CLARK et coll., 1992c). Outre les macrophages activés par l'IFN-y, les
cellules endothéliales, les hépatocytes et les neutrophiles sont capables de
produire du NO qui intervient dans les phénomènes de neurotransmission, et
qui induit une vasodilatation par relâchement de la musculature lisse, une
inhibition de l'agglutination des plaquettes et une inhibition de l'adhérence des
leucocytes (JAMES, 1991). Le TNF-a participe à la production de NO étant
donné que l'hypotension après injection de TNF-a peut être inhibée par la NG
monornéthyl-Learginine, un inhibiteur de la NO synthétase. CLARK et coll.
(1991) ont proposé que la séquestration des hématies parasitées était à l'origine
d'une sécrétion par les cellules endothéliales de TNF-a puis de NO. Ce dernier
diffusant dans le cerveau, occasionnerait des troubles neurologiques. De plus le
NO, puissant vasodilatateur, provoquerait une hypotension systémique,
complication fréquente au cours du paludisme, et un oedème cérébral.
Cependant, l'utilisation d'inhibiteur de la NO synthétase n'a aucun effet sur la
prévention des troubles neurologiques chez la Souris, et le NO aurait plus un
effet protecteur que délétère (ASEN510 et coll., 1993; KREMSNER et coll., 1992;
KREMSNER et coll., 1993; SENALDI et coll., 1992). Bien que les concentrations
sériques de NO soient plus élevées au cours de l'accès pernicieux qu'au cours
d'un accès palustre simple (NÜSSLER, données non publiées), les conœntrations :
de NO s'élèvent au cours de l'évolution de l'accès pernicieux et sont
inversement corrélées à la durée du coma (COT, données non publiées).
Aucune hypothèse n'est entièrement satisfaisante. Il est probable que, si
le TNF-a intervient dans la physiopathologie de l'accès pernicieux, sa
participation n'est pas isolée, mais son action s'associe à celle de plusieurs
cytokines partageant des activités communes ou ayant une action
potentialisatrice. Ainsi, le TNF-a est capable d'induire la sécrétion par les
cellules endothéliales de l'IL-l, de l'IL-6, du G-CSf, du M.,CSF, du GM-CSF et
de l'IL-8 (CLARK et coll., 1989b). Les nombreuses corrélations entre les
135
concentrations des différentes cytokines que nous avons observées, reflètent
les étroites relations existant dans la production de ces cytokines.
Non seulement l'IL-1 partage beaucoup d'activités avec le TNF-u, mais
de plus l'IL-1 agit le plus souvent en synergie avec le TNF-u (AKIRA et coll.,
1990; LE et VILCEK, 1987; MANTOVANI et coll., 1992). Au niveau des cellules
endothéliales, ces activités concernent l'action pro-coagulante, la production de
PAF, de prostacyclines, de NO, de l'IL-1, de l'IL-6, du G-CSF, du M-CSF, du
GM-CSF et de l'IL-8, l'augmentation de la perméabilité vasculaire et
l'augmentation de l'expression des récepteurs ICAM-1, VCAM-1 et E-sélectine.
Comme le TNF-u, l'IL-1 est un pyrogène et participe au phénomène du
sommeil. Les travaux sur l'IL-1 ont été décevants. Les concentrations d'IL-1 ne
sont pas élevées chez la Souris infectée par P~ berghei et les anticorps anti-IL-1-u
n'ont pas d'effet sur la prévention des troubles neurologiques (GRAU et coll.,
1989b). De faibles doses de IL-1-u ou IL-1-f) injectées à des souris parasitées par
P. berghei évitent l'apparition de troubles neurologiques ainsi que l'élévation de
la parasitémie (CURFS et colL, 1990). Chez l'Homme, les études sur l'IL-1 sont
contradictoires. Contrairement à KWlATKOWSKI et colL (1990), nous n'avons pas
mis en évidence d'augmentation d'IL-l-u ce que corroborent les études menées
au Malawi et au Burundi et au cours des infestations expérimentales chez
l'Homme (DELORON, données non publiées; HARPAZ et colL, 1992; MOLYNEUX
et colL, 1991). Les faibles concentrations d'IL-1 circulantes observées seraient
liées à un défaut de sécrétion par les macrophages. En effet l'apport exogène
d'IL-1 rétablit partiellement la prolifération in vitro de lymphocytes prélevés
chez des sujets présentant un accès palustre à P. falciparum (ALVES et colL,
1992).
Chez la Souris, l'IL-6 n'est pas impliquée dans la survenue des troubles
neurologiques mais est vraisemblablement un médiateur dans
l'hypergammaglobulinémie (GRAU et coll., 199üb). Chez l'Homme, les études de
l'IL-6 au cours de l'accès pernicieux ou sévère sont peu nombreuses (FRIEDLAND
et colL, 1993; KERN et colL, 1989; MOLYNEUX et colL, 1991). Les sujets
malgaches hospitalisés pour un accès grave (accès pernicieux et accès sévères
confondus) ont présenté des concentrations plus élevées d'IL-6 que les sujets
malgaches atteints d'un accès palustre simple. Comme pour le TNF-u, les
concentrations plasmatiques d'IL-6 sont corrélées avec des facteurs cliniques
et biologiques de gravité (la parasitémie, la bilirubinémie, la température) et
inversement corrélées au nombre des plaquettes. L'IL-6 intervient
essentiellement dans la différentiation et la multiplication des lymphocytes et
136
des cellules souches de la moelle, et dans la production par le foie des protéines
de l'inflammation (CRP, haptoglobine, ...). La synthèse de ces protéines est
augmentée au cours du paludisme (GILLESPrE et coll., 1991; GRAt\IINGER et coll.,
1992; HARPAZ et coll., 1992; NAIK et VOLLER, 1984) et leur rôle important, en
particulier celui de la CRP, dans la défense de l'organisme contre les formes
pré-érythrocytaires a été démontré chez la Souris (FrED et coll., 1989). Il semble
que la participation du TNF-a et de l'IL-1 à cette réponse inflammatoire soit
médiée en partie, si ce n'est totalement, par l'IL-6 (AKJRA et coll., 1990). Outre
les protéines de l'inflammation, la destruction des stades pré-érythrocytaires
par l'IL-6 serait également médiée par le NO (NÜSSLER et coll., 1991). Etant
donné que la production d'IL-6 n'est pas spontanée mais induite par de
nombreux facteurs dont le TNF-a, il est possible que l'élévation des
concentrations de l'IL-6 ne soit pas un marqueur de gravité en soi, mais une
conséquence de l'augmentation des concentrations de TNF-a comme tend à le
prouver la corrélation des concentrations plasmatiques de ces deux cytokines
retrouvée systématiquement au cours des différentes études.
L'IFN-y est un médiateur essentiel dans la survenue de l'accès pernicieux
chez la Souris. L'injection d'anticorps monoclonaux anti-IFN-y prévient les
troubles neurologiques et l'hyperproduction de TNF-a (GRAU et coll., 1989a). A
l'inverse, comme pour le TNF-a, l'IFN-y possède un rôle protecteur pour l'hôte
contre les formes exo-érythrocytaires et érythrocytaires de PLasmodium. Ces
données ont été partiellement confirmées chez l'Homme pour le TNF-a et l'IFN
y au cours d'études longitudinales (DELORON et coll., 1991; PEYRON et coll.,
1990). Nous n'avons pas montré de relation entre la gravité de la maladie et
les concentrations plasmatiques d'IFN-y qui, au cours de nos études, sont
faiblement augmentées avec un retour rapide à la normale dans les 24 heures.
Au cours des infestations expérimentales chez l'Homme, il a été démontré que
l'augmentation de l'IFN-y est très précoce et transitoire au cours de la maladie
ce qui explique que des concentrations élevées d'IFN-y sont rarement détectées
au cours des études cliniques en particulier si le délai de consultation a été long.
L'augmentation des concentrations d'IFN-y précède celle du TNF-a et l'IFN-y
serait aussi un facteur pyrogène (HARPAZ et coll., 1992). Paradoxalement, la
stimulation des HDMEC par l'IFN-y occasionne une majoration de l'adhérence
des hématies parasitées par l'augmentation de l'expression des récepteurs CD36
dont nous avons décrit l'importance dans les phénomènes de cytoadhérence in
vitro.
137
De même, l'IL-3 et le GM-CSF sont des médiateurs essentiels dans la
survenue de l'accès pernicieux chez la Souris. L'injection simultanée d'anticorps
anti-IL-3 et anti-GM-CSF prévient l'élévation du taux de TNF-a, l'accumulation
de macrophages dans la rate et les ganglions lymphatiques et l'apparition de
signes neurologiques (GRAU et coll., 1988). Nous n'avons pas mis en évidence
de variation des concentrations plasmatiques d'IL-3 ou de GM-CSf avec la
gravité de la maladie chez l'Homme. La stimulation des HUVEC par ces deux
cytokines n'entraîne pas d'augmentation de l'adhérence des hématies
parasitées. L'effet additif du TNF-a et de l'IL-3 mériterait néanmoins des études
complémentaires d'autant que l'IL-3 augmente l'expression des récepteurs E
sélectine sur les HUVEC (BRIZZI et coll., 1993).
Les autres cytokines ont été peu étudiées au cours de l'accès pernicieux.
La lymphotoxine ou TNF-~ partage beaucoup de fonctions avec le TNF-a et les
concentrations plasmatiques sont également augmentées au cours du
paludisme mais ne sont pas corrélées à celles du TNF-a (CLARK et coll., 1992a).
La lymphotoxine induit chez la Souris une hypoglycémie, une augmentation de
la concentration d'IL-6 et une sécrétion de NO (CLARK et coll., 1992a; ROCKEIT
et coll., 1992). Comme le TNF-a, l'IL-2 injectée à des patients atteints de cancer
entraîne des troubles neurologiques transitoires vraisemblablement par
l'intermédiaire du TNF-a et du NO (CLARK et coll., 1989b; CLARK et coll.,
1992c). L'IL-8 est un puissant activateur des neutrophiles qui induit leur
dégranulation et la sécrétion de radicaux libres de l'oxygène. Les concentrations
d'IL-8 au cours du paludisme sévère sont faiblement augmentées, comparées
aux concentrations décrites au cours du syndrome de détresse respiratoire
aiguë de l'adulte (DONNELLYet coll., 1993; FRIEDLAND et coll., 1993).
Les travaux récents en immunologie ont permis de montrer l'existence,
d'abord chez la Souris puis chez l'Homme, de deux types de lymphocytes T
helper, les Th1 et les Th2. Si les deux types de lymphocytes sécrètent l'IL-3 et le
GM-CSF, seuls les Th1 produisent du TNF-~, de l'IFN-y et de l'IL-2 et les Th2 de
l'IL-4, de l'IL-S et l'IL-6. Les Th1 interviennent dans les réponses de type
hypersensibilité retardée et les Th2 dans la réponse humorale. L'IFN-y inhibe la
prolifération des Th2 et la possibilité que les Th2 inhibent l'action (prolifération
et sécrétion des cytokines) des Th1 a permis de découvrir l'IL-lO. L'IL-10 est
également sécrétée par les monocytes, les macrophages et les lymphocytes B.
Parmi ses autres fonctions, l'IL-lO inhibe la production par les macrophages de
nombreuses cytokines (IL-1-a, IL-l-l3, IL-6, IL-8, GM-CSF et TNF-a) et des
radicaux NO (DE WAAL MALEFYT et coll., 1991; HOWARD et O'CARRA, 1992).
118
Schématiquement, FINKELMAN et URBAN (1992) ont proposé que, dans les
maladies parasitaires, les Thl et les cytokines correspondantes protègent contre
les infections parasitaires intracellulaires de type leishmaniose alors que la
réponse des Th2 est plutôt délétère. A l'inverse, les Th2 et leurs cytokines
protègent de l'infestation par les helminthes intestinaux. Etant donné le rôle
inlùbiteur de l'IL-ID de la sécrétion du TNF-a par les macrophages, nous avions
postulé que l'IL-ID pourrait prévenir au cours du paludisme l'augmentation du
TNF-a et par conséquent la survenue d'un accès pernicieux (dans l'éventualité
où le TNF-a serait l'agent causal). A notre grande surprise, non seulement les
concentrations d'IL-IO étaient plus élevées au cours des accès pernicieux ou
des accès palustres sévères par rapport aux accès palustres simples, mais de
plus les concentrations d'IL-IO et de TNF-a était positivement corrélées (mais
pas de manière significative). Nos résultats sont d'autant moins surprenant, que
la sécrétion de l'IL-ID par les Thl a été démontrée chez l'Homme (DEL PRETE et
coll., 1993). Comme pour le TNF-a, il existe de grandes variations des
concentrations d'IL-ID dans les différents groupes de sujets. Nos résultats
conduisent aux deux hypothèses suivantes: l'IL-ID est soit un facteur inhibant
les réponses immunitaires au cours du paludisme à l'origine de formes graves
de paludisme, soit un des nombreux marqueurs de l'activation du système
immunitaire dont la réponse inappropriée pourrait conduire à l'accès
pernicieux. Il existe de nombreux arguments en faveur de l'une ou de l'autre de
ces théories.
Le paludisme à P. falciparum est caractérisé par un déficit de la réponse
immune (HVIID et coll., 1992). Cette immuno-suppression, caractérisée par
l'absence ou la réduction de la réponse in vitro des lymphocytes T circulant
dans le sang périphérique à la stimulation par des antigènes plasmodiaux, est
plus importante dans les atteintes sévères de la maladie et est réversible
quelques semaines après la disparition de la parasitémie. Plusieurs mécanismes
ont été proposés pour expliquer cette immuno-suppression (Ho et coll., 1988) :
• un déficit de la production d'Ilzl:
• un déficit primitif de l'expression d'IL-2R sur les lymphocytes;
• un déficit de la production d'IL-2 qui pourrait secondairement
induire un déficit en IL-2R, l'IL-2 stimulant la synthèse de son propre
récepteur;
• le blocage de l'activité de l'IL-2 par l'IL-2R circulant d'autant que les
concentrations d'IL-2R sont plus élevées au cours des accès pernicieux
par rapport aux accès simples;
• l'augmentation des lymphocytes m8 circulant;
• la sécrétion d'IL-lO.
139
A l'opposé, CARTER et coll. (1992) ont suggéré que la gravité de l'accès
palustre serait la conséquence d'une réponse du système immunitaire contre
l'hôte. Alors que le parasite serait à l'origine de la réponse immunitaire, c'est
une réponse inappropriée qui induirait les lésions observées au cours des accès
palustres graves. Plusieurs arguments peuvent plaider en faveur de cette
hypothèse.
Nous avons rapporté une élévation simultanée des concentrations
plasmatiques de plusieurs cytokines et de la néoptérine, ce qui signe une
activation massive des cellules immuno-compétentes au cours d'un accès
palustre. Ces résultats ont confirmés d'autres études cliniques et suggèrent la
présence de lymphocytes et de macrophages activés au cours de la phase aiguë
de la maladie. L'absence de prolifération cellulaire à la stimulation par des
antigènes plasmodiaux ne signifie pas l'absence totale de réponse cellulaire, car
il n'y a pas de corrélation entre la capacité des lymphocytes à proliférer et à
produire certaines cytokines. D'autre part, les tests in vitro utilisent des
lymphocytes circulant dans le sang périphérique alors qu'il est possible que les
lymphocytes activés soient séquestrés au niveau des organes profonds.
HILL et coll. (1991) ont évoqué la relation entre le système HLA et la
gravité de l'accès palustre. Les sujets porteurs des gènes codant pour les
antigènes HLA de classe 1 Bw53 sont moins susceptibles de développer un
accès pernicieux ou une anémie sévère. De même, les sujets porteurs des gènes
codant pour les antigènes de classe II DRw13 sont protégés contre la survenue
d'une anémie sévère. Une interprétation différente des résultats a été proposée
par CARTER et coll. (1992). Les sujets porteurs de ces antigènes auraient une
capacité réduite à reconnaître les parasites ayant, pour conséquence, une
réponse immunitaire moindre et l'absence d'emballement du système
immunitaire à l'origine des formes graves. Cette théorie est à mettre en parallèle
avec la prédisposition génétique à produire du TNF-a. En effet, la capacité de
production de TNF-a est étroitement liée aux antigènes de classe II DR, avec
des conséquerices directes sur la prédisposition de certaines maladies auto
immunes comme le lupus érythémateux disséminé et le diabète insulino
dépendant QACOB et coll., 1990; POCIOT et coll., 1993). Les sujets porteurs des
haplotypes HLA DR3 et DR4 sont capables de produire de fortes quantités de
TNF-a, alors que l'haplotype DR2 est associé à une faible production. Dans le
cas du paludisme, un excès de TNF pourrait être lié à une infestation par un
isolat virulent induisant une stimulation accrue des macrophages (HOMMEL,
1993) mais aussi au système HLA de l'hôte prédisposant à une forte réponse
immunitaire, à une production excessive de cytokines et à la survenue d'une
140
forme grave de paludisme. La prédisposition génétique pourrait
éventuellement aussi s'appliquer à la capacité d'un individu à exprimer ou à
induire l'expression après stimulation par des cytokines des récepteurs au
niveau des capillaires cérébraux. Ainsi, la séquestration des hématies parasitées
se produirait chez des individus susceptibles d'exprimer beaucoup de
récepteurs CD36. Ce point reste néanmoins à démontrer.
Nous avons montré que la réponse immunitaire de type cellulaire en
cas d'accès palustre à P. falciparum est différente chez les sujets européens
non prémunis et les sujets prémunis. Les concentrations de cytokines sont
moins élevées chez les sujets prémunis avec un retour plus rapide à la
normale. Des résultats similaires ont été décrits au cours du paludisme à P.
vivax. L'élévation moins importante des concentrations de cytokines chez des
sujets prémunis pourrait être liée soit à une tolérance des macrophages aux
antigènes plasmodiaux, soit à l'élaboration au cours des infestations
précédentes d'une réponse humorale dont les anticorps pourraient bloquer la
stimulation des macrophages par les antigènes plasmodiaux. Cette dernière
théorie corrobore la notion que les concentrations d'IL-4 et l'apparition des
anticorps sont corrélées avec l'âge en zone d'endémie contrairement aux
concentrations de certaines cytokines et de la néoptérine (MSHANA et coll.,
1991). Nous avons participé à une étude sur les populations lymphocytaires
montrant que les sujets partiellement prémunis présentaient moins de
lymphocytes activés circulant (CD3+HLADR+) (CHOUGNET et coll., 1992). Une
baisse des lymphocytes CD4 et une augmentation des lymphocytes CD8 plus
marquées chez des sujets non prémunis par rapport à des sujets prémunis
avaient déjà été rapportées (KREMSNER et BIENZLE, 1989; KREMSNER et coll.,
1990). Bien que la plupart de ces études aient été menées chez des patients
atteints d'accès palustres simples, ces résultats confirment que la réponse
immunitaire cellulaire chez les sujets prémunis est différente et moins intense
que chez les sujets non prémunis. Par rapport à la théorie de CARTER et coll.
(1992), ces résultats corroborent la notion que les adultes vivant en zone
d'endémie développent rarement des accès pernicieux.
Paradoxalement, les enfants vivant en zone d'endémie développent des
accès pernicieux vers un âge moyen de 40-45 mois (GREENwOOD et coll., 1991).
La survenue d'un accès pernicieux nécessiterait soit une sensibilisation
préalable, ce qui n'est pas le cas chez les voyageurs européens qui peuvent
développer un accès pernicieux au cours de leur première expérience palustre,
soit plus vraisemblablement une maturation, puis dans un deuxième temps un
emballement du système immunitaire de l'enfant.
141
Enfin, l'augmentation des concentrations plasmatiques et rachidiennes
de certaines cytokines au cours des séquelles neurologiques est un autre
argument en faveur d'un mécanisme immunologique à l'origine des troubles
neurologiques (DE SrLVA et coll., 1992).
142
~MPl~CAl~ONS
IHllÈRAP[EUl~QU[ES
Comme nous l'avions annoncé dans notre introduction, l'étude des
mécanismes physiopathologiques de l'accès pernicieux et leur meilleure
compréhension devraient permettre la mise au point de traitements adjuvants
car, malgré l'instauration des traitements adaptés, la létalité reste très élevée.
Nous rappellerons rapidement les données de la littérature.
Suite aux résultats obtenus in vitro avec les différents modèles cellulaires,
l'application clinique la plus évidente était celle du traitement par des sérums
de sujets prémunis. Dans un premier temps, ces sérums ont été utilisés pour le
traitement de l'accès palustre simple. Dans leurs études menées en Gambie et
au Nigéria, COHEN et coll. (1961)et EOOZIEN et coll. (1962) ont démontré qu'une
injection d'un mélange de gamma-globulines prélevées chez des adultes ou à
partir de sang de cordon, pouvait guérir des enfants originaires du même pays
atteints de paludisme. Les sérums d'adultes gambiens se sont révélés moins
efficaces, dans les mêmes conditions, contre des souches de P. [alciparum
infectant des enfants d'Afrique de l'Est (MACGREGOR et coll., 1963).
SABCHAREON et coll. (1991) ont traité neuf sujets thaïlandais dont aucun ne
souffrait d'accès pernicieux, parasités par des souches de P. falciparum
résistantes à la quinine. Les anticorps purifiés à partir de donneurs ivoiriens ont
réduit la parasitémie mais aucune forme mature de P. [alciparum n'a été
retrouvée dans le sang périphérique après l'injection d'anticorps, amenant les
auteurs à conclure que les anticorps n'ont pas agi sur la cytoadhérence. Ces .
résultats diffèrent des travaux menés chez le Singe Saimiri infecté par P.
falciparum chez qui l'injection d'anticorps spécifiques anti-P. falciparum avait
entraîné la libération dans la circulation sanguine d'hématies parasitées par des
trophozoïtes et des schizontes. L'injection d'anticorps avait par conséquent
inversé la cytoadhérence in vivo et la parasitémie avait rapidement baissé dans
les 24 heures (DAVID et coll., 1983). L'injection d'anticorps spécifiques à des
malades atteints d'accès pernicieux était par conséquent une perspective
intéressante. Malheureusement, l'association d'une perfusion
d'immunoglobulines à la quinine s'est avérée inefficace dans une étude au
Malawi (TAYLOR et coll., 1992). Les auteurs n'ont cependant pas exclu la
possibilité d'utiliser des anticorps monoclonaux spécifiquement dirigés contre
les ligands parasitaires.
Les travaux les plus intéressants sur les anticorps anti-cytokines ont été
réalisés avec le modèle murin par GRAU et coll. (1987a; 1988; 1989a). Une
injection d'anticorps monoclonaux anti-TNF-a ou simultanée d'anticorps anti
IL-3 et anti-GM-CSF protège la Souris des lésions neurologiques.
144
L'hyperproduction de TNF-a est inhibée par l'injection d'anticorps
monoclonaux anti-IFN-y. Chez l'Homme, l'utilisation d'anticorps anti-TNF-a au
cours de l'accès pernicieux a eu une action sur la fièvre mais n'a pas modifié
l'évolution de la maladie (KWIATKOWSKI et coll., 1993). Il faut néanmoins
remarquer que l'injection des anticorps anti-TNF-a a été effectuée à l'admission
alors que les enfants étaient déjà comateux. La prévention des troubles
neurologiques chez la Souris nécessitait une injection d'anticorps 4 à 7 jours
après le début de l'infestation c'est à dire avant l'apparition des signes
neurologiques (GRAU et coll., 1987a). A l'inverse, le TNF-a possède une activité
anti-parasitaire bénéfique. L'injection simultanée de P. uinkei et d'anticorps anti
TNF-a à des souris, provoque une majoration de la parasitémie aux 5 et 6è
jours. Le phénomène ne se reproduit pas si les anticorps sont injectés 4 jours
après l'infestation (NEIFER et coll., 1989). De même, la dexaméthasone, qui
inhibe la production de TNF-a mais qui ne peut empêcher un processus déjà
engagé, s'est révélée inefficace dans le traitement des accès pernicieux chez
l'Homme, peut-être à cause de son utilisation trop tardive. A l'inverse, la
dexaméthasone prévient l'apparition des troubles neurologiques et la mort chez
la Souris infectée par P. berghei lorsque le traitement est débuté précocement
(CURFS et coll., 1993). En théorie, le traitement par des anticorps anti-TNF-a
devait être effectué à titre préventif chez des malades atteints de paludisme
simple pour prévenir l'évolution vers un accès pernicieux, ce qui en pratique est
irréalisable et illogique compte tenu de l'action thérapeutique espérée.
L'action inhibitrice sur la cytoadhérence des anticorps dirigés contre la
thrombospondine, les récepteurs CD36 et ICAM-1 ou celle des formes solubles
de ces récepteurs a été décrite avec la plupart des modèles in vitro. Un intérêt
particulier a été porté au récepteur ICAM-l. Aucune application thérapeutique
n'a pour l'instant été entreprise dans le domaine du paludisme, mais
l'utilisation d'anticorps anti-ICAM-1 a connu des succès dans la prévention des
rejets de greffe chez la Souris et chez le Singe (COSIMI et coll., 1990; ISOBE et
coll., 1992). L'utilisation de formes solubles d'ICAM-1 s'est avérée efficace dans
le traitement local de l'asthme induit expérimentalement et prévient in vitro
l'infection par le rhinovirus (GAHMBERG et coll., 1992). Cependant, la fixation
des hématies parasitées et du rhinovirus ne s'effectue pas sur le même site du
récepteur ICAM-1 (BERENDT et coll., 1992; OCKENHOUSE et coll., 1992a) et la
participation du récepteur ICAM-1 est beaucoup moins importante que celle du
récepteur CD36 aux mécanismes de cytoadhérence des hématies parasitées in
vitro. Parallèlement, l'administration d'anticorps anti-LFA-1, qui est le ligand
des globules blancs pour le récepteur ICAM-1 prévient l'accès pernicieux chez
145
la Souris, mais contrairement à l'Homme, ce sont les globules blancs qui sont
séquestrés dans les capillaires cérébraux chez la Souris au cours de l'accès
pernicieux. La synthèse d'une IgG chimère, formée des domaines CH2, CH3 et
de la région charnière de la chaîne lourde et des deux premiers domaines du
récepteur ICAM-1, a permis d'obtenir in vitro une inhibition de la
cytoadhérence des hématies parasitées et une meilleure phagocytose par les
monocytes et offre des perspectives thérapeutiques intéressantes (STAUNTON et
coll., 1992).
L'utilisation de l'héparine est controversée en raison du risque potentiel
d'hémorragie alors que ses effets bénéfiques n'ont pas été démontrés. ln vitro,
des fractions de l'héparine ayant une faible affinité pour l'antithrombine III se
sont avérées aussi efficaces que l'héparine pour la rupture des rosettes
(CARLSON et coll., 1992).
Plusieurs substances pharmacologiques ont prouvé leur efficacité dans
la prévention des lésions neurologiques dans le modèle murin mais le plus
souvent l'efficacité dans l'accès pernicieux n'a pas été ou reste à démontrer chez
l'Homme. Ainsi, l'iloprost, un analogue synthétique des prostacyclines,
empêche la survenue des accès pernicieux chez la Souris en inhibant la
synthèse du TNF-a par les macrophages in vivo et in vitro (SUWA et coll., 1991).
C'est aussi le cas pour la cyclosporine A, l'éthoxyquine et l'hydroxyanisole
butylé (CLARK et coll., 1989a; GRAU et coll., 1987b). A l'inverse, la NG
monométhyl-L-arginine, un inhibiteur de la NO synthétase, agit sur
l'hypotension induite par le NO dans le choc septique chez l'Homme (NAV A et
coll., 1991; PETROS et coll., 1991), mais son action est nulle voire délétère au
cours de l'accès pernicieux chez la Souris (KREMsNER et coll., 1992; KREMSNER
et coll., 1993). Seule la prostacycline, puissant vasodilatateur et anti-aggrégant
plaquettaire, a été utilisée avec succès dans un cas d'accès pernicieux (WESTON
et coll., 1982). Deux substances semblent être particulièrement intéressantes en
thérapeutique. La pentoxifylline prévient les troubles neurologiques chez la
Souris en agissant sur la sécrétion du TNF-a et l'IL-1 par les macrophages et
par les cellules de la microglie. ln vitro, elle réduit la synthèse de NO induite
par l'IFN-y et la sécrétion de TNF-a par les macrophages (CHAO et coll., 1992;
KREMSNER et coll., 1991; KREMSNER et coll., 1993; PRADA et coll., 1993). La
déféroxamine est un chélateur de fer qui inhibe la croissance des parasites par
déplétion en fer. Mais surtout, elle inhibe la formation de radicaux libres
toxiques à partir du fer qui est un puissant agent réducteur. Ces deux
substances se sont avérées efficaces dans l'accès pernicieux chez l'Homme, mais
146
d'autres études sont nécessaires pour confirmer ces données et pour déterminer
leurs mécanismes d'action (GORDEUK et coll., 1992; GRANINGER et coll., 1991;
LANDAU et AlTAU, 1993).
Les hématies parasitées expriment à leur surface différents antigènes
selon le stade parasitaire. La vaccination spécifique visant à prévenir la
séquestration des hématies dans les capillaires cérébraux est une stratégie
vaccinale qui a été proposée (HOWARD et GALLlDOGA, 1989). Les anticorps
protecteurs devront être dirigés plutôt contre les ligands parasitaires exprimés
sur la surface des hématies que contre des structures érythrocytaires modifiées,
comme la bande 3, risquant d'induire une maladie auto-immune. Le clonage
des gènes, en particulier celui de l'antigène PfEMP-1, de la séquestrine ou des
rosettines, facilitera la mise au point de ces vaccins. Malheureusement, au cours
de sa multiplication dans l'hôte, le Plasmodium est capable d'induire des
modifications antigéniques dans l'expression de ses antigènes à la surface des
hématies parasitées. Ces modifications antigéniques nécessiteront peut-être
l'utilisation pour le vaccin de plusieurs variants antigéniques pour une même
protéine (BIGGS et coll., 1992; ROBERTS et coll., 1992).
147
(CONCUJS~ON )
Malgré les nombreux travaux sur le sujet, les mécanismes de l'accès
pernicieux sont loin d'être élucidés. Parmi les hypothèses étiologiques, nous
nous sommes intéressés au phénomène de cytoadhérence et à la participation
des cytokines.
Dans le domaine de la cytoadhérence, nos résultats ont montré que les
modèles cellulaires à notre disposition ne permettaient pas une bonne
reproduction des phénomènes observés in vivo. L'adhérence des hématies
parasitées semble être principalement médiée par le récepteur CD36, la
participation des autres récepteurs en particulier ICAM-l est moins importante
mais non négligeable. Bien que la séquestration des hématies parasitées dans
les capillaires cérébraux soit plus fréquente et plus importante au cours des
accès pernicieux, il n'existe aucun argument qui puisse prouver le rôle causal de
la séquestration des hématies parasitées dans la survenue des troubles
neurologiques. Nos résultats aboutissent d'ailleurs à un paradoxe. L'adhérence
in vitro des hématies parasitées n'est pas corrélée avec la gravité de la maladie
alors que la séquestration est très souvent rapportée au cours des examens post
mortem de patients décédés d'accès pernicieux. A l'inverse, la présence de
rosettes n'est que très rarement décrite alors que la capacité à former des
rosettes in vitro semble être un facteur de virulence pour un isolat donné. Il ne
faut pas oublier que la séquestration des hématies parasitées permet déjà aux
parasites un développement meilleur dans une atmosphère d'hypoxie et leur
évite le passage par la rate où ils seraient détruits. Mais c'est également par ce
mécanisme d'adhérence par l'intermédiaire des récepteurs CD36 et ICAM-l que
les leucocytes et les monocytes peuvent se fixer aux hématies parasitées et
induire leur destruction. La mise au point du modèle à partir de cellules
endothéliales de capillaires cérébraux permettra sûrement la découverte
d'autres récepteurs impliqués et une meilleure compréhension du phénomène.
Suite aux travaux effectués avec le modèle murin, la participation des
cytokines, et plus particulièrement du TNF-a, a été suggérée. Nos résultats
s'accordent avec la théorie de la participation de médiateurs solubles (cytokines
ou autres) à la survenue des troubles neurologiques étant donné la rapidité de
la résolution du coma après traitement et l'absence de séquelles. Mais, comme
pour le phénomène de cytoadhérence, il n'existe pas de preuve formelle quant à
la relation cause/ effet entre l'augmentation des concentrations plasmatiques de
TNF-a et la survenue des troubles neurologiques. L'augmentation du TNF-a
pourrait être une cause ou une conséquence de la maladie. Pour autant qu'elle
soit effective, la participation du TNF-a à l'accès pernicieux n'intervient pas par
149
une augmentation de l'expression des récepteurs ICAM-l ni par l'intermédiaire
du NO. Paradoxalement, l'IFN-y, dont les concentrations plasmatiques sont
transitoirement et faiblement augmentées au cours du paludisme, majore
l'expression des récepteurs CD36 et la contribution de l'IFN-y pourrait être
majeure dans le phénomène de cytoadhérence.
Nos résultats suggèrent deux hypothèses quant à la participation des
cytokines à l'accès pernicieux, si toutefois elles y participent. La première serait
un état d'immuno-suppression relative, induit ou non par l'IL-IO, qui
entraînerait une forme grave de la maladie. Les cytokines ont une action
bénéfique dans la défense contre les parasites comme le prouve l'absence
d'infestation chez des sujets prémunis présentant spontanément des
concentrations élevées de TNF-a ou d'IFN-y. Le défaut de sécrétion d'IT...-I par
les macrophages est une autre preuve d'une relative immuno-suppression.
Mais, cet élément va à l'encontre des concentrations élevées de TNF-a sécrété
par les mêmes macrophages à moins que, dans le cas de l'accès pernicieux, le
TNF-a ne soit produit par d'autres cellules que les cellules immunitaires telles
que les cellules endothéliales. La deuxième hypothèse retient au contraire une
stimulation excessive du système immunitaire soit en relation avec une
prédisposition génétique, soit causée par une souche de P. falcipatum
particulièrement virulente. Au cours de l'accès palustre, nous avons montré une
stimulation massive du système immunitaire avec des relations étroites entre la
sécrétion des différentes cytokines mais surtout nous avons montré une
réponse immunitaire différente entre les sujets prémunis et les sujets non
prémunis.
Tous ces résultats soulèvent quelques commentaires. Le premier
concerne la méthode de dosage et de détection des cytokines dans le plasma. La
majorité des études (et les conclusions qui en sont issues) ont eu recours à des
techniques de dosage ne permettant pas de mettre en évidence la fraction
biologiquement active de la cytokine dosée. A l'inverse, certaines techniques ne
sont pas assez sensibles pouvant être à l'origine d'un défaut de détection.
L'utilisation de tests biologiques plus adaptés permettra peut-être une meilleure
approche du problème. Par ailleurs, il devient de plus en plus évident que les
mécanismes décrits dans le modèle murin diffèrent de la physiopathologie de la
maladie chez l'Homme. Les différences les plus marquées se situent au niveau
de la clinique et des lésions histologiques, en particulier la séquestration des
cellules dans les capillaires cérébraux, les globules blancs pour la Souris et les
hématies parasitées pour j'Homme. Contrairement à la pathologie humaine, le
150
rôle des cytokines a été très bien démontré chez la Souris dans la survenue des
troubles neurologiques et dans d'autres complications comme l'hypoglycémie,
l'acidose lactique, l'hypotension. Nos travaux n'ont d'ailleurs pas retrouvé
d'augmentation des concentrations plasmatiques d'IL-3 ou de GM-CSF ni la
participation de ces deux cytokines au phénomène de cytoadhérence. Les
travaux menés chez la Souris nous ont servi de modèle pour notre démarche et
ont eu le grand mérite d'orienter les recherches dans le domaine de l'accès
pernicieux vers des perspectives différentes. Malheureusement, les récents
échecs des thérapeutiques adjuvantes par les immunoglobulines ou par les
anticorps an ti-TNF-a prouvent que notre compréhension de l'accès pernicieux
est encore bien modeste.
151
11,
~ÊSijM~
~N ANGLA~S
ABSTRACT
The pathophysiology of Plasmodium [alciparum cerebral malaria is yet
incompletely cleared up. Because of its probable implication in the evolution of
cerebral malaria, we have studied the cytoadherence phenomenon using
human umbiIical vein endothelial cells (HUVEC), amelanotic melanoma cells
and Chinese hamster ovary (CHa) cells transfected with CD36 and ICAM-l
receptor gene. The also possible implication of cytokines led us to find out their
incidence on the cytoadherence phenomenon and to determine plasma
concentrations of cytokines in relation with the severity of the disease and the
immune status of the patients. Using P. falciparum isolats obtained from patients
presenting with cerebral, severe or uncomplicated malaria, we have shown that
the adherence of parasitized erythrocytes is more important on CD36 receptor
than on ICAM-I receptor. Whatever the cellular model used, adherence is not
related to the severity of the disease. For a given isola te, the adherence capacity
is not correlated with the ability to form rosettes. Contrarily to the
cytoadherence phenomenon, the ability to form rosettes varies with the severity
of the disease. Inversely to granulocyte macrophage-colony stimulating factor
(GM-CSF), interleukin-3 (IL-3) and IL-6, tumor necrosis factor (TNF)-a
enhances the cytoadherence of 6/30 isolates but not specifically for isolates
collected From cerebral malaria cases. IL-3 raises significantly the effect of TNF
a. Plasma concentration of TNF-a, IL-6 and IL-IO vary in relation with the
severity of the disease and are correlated to clinical and biological factors of
. severity, what is not the case with IL-l, IL-3, GM-CSF and interferon-y.
Cytokines concentrations are less higher and decrease faster in immune
patients than in non immune subjects.
Our results show that ICAM-I is not the main receptor for parasitized
erythrocytes. The role of cytokines in the outcome of cerebral malaria remains
debatable because our results do not pennit us to differentiate a state of relative
immuno-suppression with a burst of immune system responsible of the host
lesions.
1~3
· ~.
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