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SPECTACLES VIVANTS ET ART CONTEMPORAIN DANS UN JARDIN HISTORIQUE LE POTAGER DU ROI, VERSAILLES, 18 + 19 + 20 SEPTEMBRE 2009 DIRECTION ARTISTIQUE: FRÉDÉRIC SEGUETTE ÉDITION 2009

Plastique Danse Flore - Presse09

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Spectacles vivants et art contemporain dans un jardin historique.

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Page 1: Plastique Danse Flore - Presse09

SpectacleS vivantS et art contemporaindanS un jardin hiStorique

le potager du roi, verSailleS,18 + 19 + 20 Septembre 2009direction artiStique:Frédéric Seguette

ÉDITION 2009

SpectacleS vivantS et art contemporaindanS un jardin hiStorique

le potager du roi, verSailleS,18 + 19 + 20 Septembre 2009direction artiStique:Frédéric Seguette

ÉDITION 2009

Page 2: Plastique Danse Flore - Presse09

Dans un monde qui s’enfonce de plus en plus dans le re-

pli sur soi, dans le renforcement des préjugés et les cloi-

sonnements culturels, les déplacements deviennent des

exploits, la curiosité, un miracle, et la mixité, anxiogène.

En réponse à ces tendances inquiétantes, PLASTIQUE

DANSE FLORE se définit comme une alternative joyeuse,

une intention de socialisation, de sensibilisation et de

rencontres, autour de projets artistiques forts.

Le jardin, par sa domestication rassurante, et le plein air,

par son espace ouvertement partagé, jouent leur rôle

de passeurs dans ce processus. Ils en sont le cadre mais

aussi le sujet. PLASTIQUE DANSE FLORE leur propose,

en contrepoint, d’imprévu orchestré, de la diversité par-

tagée. Il incombe à sa programmation pluridisciplinaire

de transformer ces rencontres fortuites en relations flo-

rissantes et pérennes.

Le contexte des journées du Patrimoine va dans le même

sens.

En s’alignant sur un événement culturel populaire et fes-

tif, PLASTIQUE DANSE FLORE ambitionne de provoquer

un déplacement des attentes du public, à la source de

toute expérience esthétique, et de changer la façon de

penser l’art, en ayant une attitude généreuse, ouverte et

démocratique.

Pour sa troisième édition, le dialogue entre Patrimoine et

création contemporaine sera développé dans le cadre de

la programmation par des chorégraphes revisitant des

œuvres chorégraphiques majeures (Odile Duboc, Em-

manuelle Huynh et Boris Charmatz), mais aussi par des

créations in situ de plasticiens (Virginie Yassef, Jean-Luc

Brisson), par un projet de jardin culturel (Pauline Robi-

liard) ainsi que par une performance chorégraphique et

culinaire (Radhouane el Meddeb).

Ces différentes actions se proposent de mettre en évi-

dence des liens historiques et culturels forts, tout en va-

lorisant les outils et les concepts d’aujourd’hui.

Le Paysage sera également au centre des réflexions et

des projets dans cette prochaine édition.

Qu’il s’agisse d’une observation commentée (Grand Ma-

gasin) ou décalée (Annabel Vergne), d’une visite guidée

poétique (Olivier Marty) ou écologique (Marc Rumelhart,

d’une chorégraphie collective modulable (Anne Collod),

d’une déambulation urbaine (Willy Dorner) ou d’un tra-

velling chorégraphique (Patricia Ferrara), la question du

Paysage sera au coeur de PLASTIQUE DANSE FLORE.

Avec la complicité des étudiants de l’ENSP et des jardi-

niers du Potager du Roi, les artistes proposeront leurs

visions, leurs conceptions particulières du Paysage et les

relations qu’ils nous invitent à entretenir avec lui.

ÉDITO

ÉDITION 2009

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Page 4: Plastique Danse Flore - Presse09

6 PRÉSENTATION8 LE POTAGER10 BILAN 200814 PROGRAMME16 CINQUANTENAIRE18 ARTISTES42 PRESSE46 LES PARTENAIRES47 INFOS PRATIQUES

SOMMAIRE

ÉDITION 2009

Page 5: Plastique Danse Flore - Presse09

18 CATY OLIVE20 WILLI DORNER22 VIRGINIE YASSEF24 RADHOUANE EL MEDDEB26 PATRICIA FERRARA28 GRAND MAGASIN30 BORIS CHARMATZ EMMANUELLE HUYNH32 AURÉLIE GODARD34 MATHIAS POISSON ANNE COLLOD36 MATTHIEU DOZE38 ANNABEL VERGNE40 CARLOTTA SAGNA

ARTISTES

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Page 6: Plastique Danse Flore - Presse09

PLASTIQUE DANSE FLORE est un projet artistique dé-

dié à la création contemporaine. Il est porté par une as-

sociation de professionnels culturels, d’enseignants et

d’étudiants de l’Ecole Nationale Supérieure du Paysage

de Versailles, en partenariat avec l’ENSP et le Potager

du Roi.

Les intentions majeures de ce projet sont la sensibilisa-

tion d’un large public à la création artistique contem-

poraine, le développement et la diffusion de pratiques

et d’expressions artistiques qui interrogent la notion de

paysage, la valorisation de démarches respectueuses des

problèmes environnementaux.

L’orientation prise pour atteindre ces objectifs a été l’or-

ganisation d’une manifestation réunissant des représen-

tants de la création contemporaine et de faire coïncider

cet événement avec un autre rendez-vous, de nature dif-

férente, cette concomitance d’événements devant favo-

riser les croisements de publics.

Parallèlement à cette «stratégie», il nous a semblé inté-

ressant d’initier cette sensibilisation par un dialogue en-

tre création contemporaine et patrimoine historique, et

interroger artistes et spectateurs sur ce paysage culturel

commun.

Pour «mettre en scène» ce rassemblement, le Potager du

Roi offre un cadre idéal.

Le dispositif «théâtral» que M de La Quintinie, son créa-

teur, lui a conféré dés son origine pour accueillir le roi et

sa cour, la poésie et la convivialité que les cultures po-

tagères produisent «naturellement» ont été des facteurs

déterminants dans le choix du site.

De plus, la manifestation se propose d’offrir un terrain

d’échanges et d’expérimentations sur la question du

paysage entre les artistes et les étudiants de l’École Na-

tionale Supérieure du Paysage, futurs concepteurs des

espaces publics de demain.

PRÉSENTATION

ÉDITION 2009

Page 7: Plastique Danse Flore - Presse09

PAGES 06 / 07

© Catherine Alves - édition 2007

Page 8: Plastique Danse Flore - Presse09

Le Potager du Roi de Versailles a été construit de 1678 à

1683 par Jean-Baptiste La Quintinie, et Jules Hardouin-

Mansart pour la maçonnerie, à la demande de Louis XIV,

sur un terrain marécageux de neuf hectares, à proximité

de la pièce d’eau des Suisses, non loin de l’Orangerie du

Château.

Il fut conçu pour la production des denrées pour la table

du roi.

Le Grand Carré s ‘étend sur trois hectares. Il est divisé

en seize carrés également répartis autour d’un bassin

central. Chaque carré, entouré d’arbres fruitiers taillés en

contre-espaliers, contient en son centre des légumes.

Deux terrasses dominent l’ensemble, offrant aux visiteurs

une vision théâtrale des cultures de fruits et de légumes,

ainsi qu’une chorégraphie de jardiniers. Tout autour du

Grand Carré, derrière de hauts murs, vingt-neuf jardins

clos abritent des collections végétales.

La forme actuelle du Potager a peu changé depuis trois

siècles.

Théâtre d’horticulture, le Potager est depuis son origine

un lieu d’expérimentation.

Il abrite depuis 1976 l’École Nationale Supérieure du Pay-

sage qui forme des paysagistes DPLG.

Classé en 1926 Monument Historique, il est ouvert à la

visite depuis 1991.

LE POTAGER

ÉDITION 2009

Page 9: Plastique Danse Flore - Presse09

PAGES 08 / 09

© Vincent Lahache

Page 10: Plastique Danse Flore - Presse09

Plus de 20 artistes sur les différents sites

La deuxième édition de PLASTIQUE DANSE FLORE a

présenté le travail de 22 artistes, chorégraphes, plasti-

ciens et vidéates professionnels. Elle a réuni sur le Po-

tager et dans les jardins du Château plus de 60 partici-

pants professionnels et amateurs.

La manifestation est très heureuse d’avoir initiée des liens

sensibles avec la Maison de Quartier du quartier St Louis

de Versailles dans le cadre de la proposition chorégra-

phique de Steve Paxton dirigée par Matthieu Doze. L’axe

thématique de la deuxième édition a été la marche, le dé-

placement, comme une invitation à la mobilité des corps

physiques et sociaux, un encouragement esthétique et

politique à aller de l’avant, une aspiration au mouvement

des idées et des émotions.

1713 visiteurs sur les deux journées

Sur les deux journées, 1713 personnes sont venues décou-

vrir le Potager et les oeuvres que proposait la manifesta-

tion. Plus de 400 personnes ont assisté au spectacle de

Daniel Larrieu, plus de 100 ont participé aux Promenades

Blanches d’Alain Michard et Mathias Poisson, plus de 160

ont accompagné «la pudique» Vanessa La Mat dans le

parc du Balbi, autant et peut-être plus encore ont suivi

«Partita-s» et les danseurs d’Erika Zueneli sur les Cent

Marches et l’Orangerie du Château.

La manifestation a bénéficié de l’aide généreuse d’une

trentaine de bénévoles en amont et pendant la mani-

festation. Cette équipe dynamique et motivée a offert

pendant ces journées un soutien technique et logistique

majeur.

un Partenariat renforcé

Pour sa deuxième édition PLASTIQUE DANSE FLORE

est heureuse d’avoir obtenu la confiance et le soutien fi-

nancier de nouveaux partenaires (la Fondation d’entre-

prise HERMES, Château de Versailles Spectacles), d’avoir

fidélisé et amplifié le soutien de la SACD, et d’avoir béné-

ficié de l’aide à la diffusion d’Arcadi. Le montant total des

aides obtenues a été multiplié par cinq en un an.

Nous sommes particulièrement heureux d’avoir initiés

des passerelles entre le Château de Versailles et le Po-

tager du Roi en proposant un billet combinant un accès

à leurs espaces extérieurs respectifs. Nous sommes très

reconnaissant à Château de Versailles Spectacles de la

confiance qu’il nous a accordé en nous ouvrant les espa-

ces prestigieux de ses jardins.

une communication amPlifiée

La manifestation a amplifié sa couverture médiatique et

ses relais de communication.

La presse nationale (MOUVEMENT, LE MONDE, TÉLÉ-

RAMA, LE NOUVEL OBSERVATEUR, LA LETTRE DU

SPECTACLE, DANSER MAGAZINE) et locale (LES NOU-

VELLES DE VERSAILLES, L’OFFICIEL DU SPECTACLE)

a largement communiqué sur la manifestation. D’autres

relais se sont fait par l’intermédiaire de sites web et de

newsletters (MOUVEMENT, CENTRE NATIONAL DE LA

DANSE).

PLASTIQUE DANSE FLORE a aussi bénéficié d’une plate-

forme radiophonique sur FRANCE CULTURE.

3000 affiches/flyer/programme ont été distribués.

Le site web www.plastiquedanseflore.com a été créé.

LE BILAN2008

ÉDITION 2009

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© Catherine Alves - édition 2008

Page 12: Plastique Danse Flore - Presse09

ÉDITION 2009

© Catherine Alves - édition 2008

Page 13: Plastique Danse Flore - Presse09

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© Catherine Alves - édition 2008

Page 14: Plastique Danse Flore - Presse09

la manifestation se déroulera sur 3 jours : JOUR 118 septembre

POTAGER DU ROI

Soirée inaugurale dédiée au Cinquantenaire.

Inauguration de l’exposition photographique « 50 ans de

création chorégraphique » en partenariat avec le CND.

Performance culinaire et chorégraphique autour

des productions du Potager de Radhouane EL MEDDEB

Crépuscule mis en lumière par Caty OLIVE (création),

reprise de « Satisfyin’ lover » du chorégraphe

Steve PAXTON par Mathieu Doze et une cinquantaine

de versaillais.

AVANTPROGRAMME

PLASTIQUEDANSE FLORE

2009

ÉDITION 2009

Page 15: Plastique Danse Flore - Presse09

JOUR 320 septembre

POTAGER DU ROI, BALBI & VERSAILLES

En continue

•uneinstallationplastiquedeVirginieYASSEF

et Aurélie GODARD (création)

•unprojetpaysagerdePaulineROBILIARD(création)

•«arbre,ciel,colline»deAnnabelVERGNE

Trois fois dans la journée

•«panoramacommenté»deGRANDMAGASIN

En début d’après-midi

par Emmanuelle HUYNH et Boris CHARMATZ

•«boléro»d’OdileDUBOC

•«l’aprèsmidid’unfaune»deVaslavNIJINSKY

En fin d’après-midi

•«d’unjouràl’autre»dePatriciaFERRARA

JOUR 219 septembre

POTAGER DU ROI, BALBI, et VERSAILLES

En continue

•uneinstallationplastiquedeVirginieYASSEF

et Aurélie GODARD (création)

•unprojetpaysagerdePaulineROBILIARD(création)

•«arbre,ciel,colline»deAnnabelVERGNE

Trois fois dans la journée

•«panoramacommenté»deGRANDMAGASIN

En début d’après-midi

•«bodiesinurbanspace»deWillyDORNER

En fin d’après-midi

•«fairecabane»deAnneCOLLODetMathiasPOISSON

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Page 16: Plastique Danse Flore - Presse09

CINQUANTE-NAIRE

ÉDITION 2009

La culture française brille par la qualité des artistes qui

l’élaborent.

2009 consacre le cinquantième anniversaire de la créa-

tion de son ministère.

«Rendre accessibles les oeuvres capitales de l’humanité,

et d’abord de la France, au plus grand nombre possible

de Français, assurer la plus vaste audience à notre pa-

trimoine culturel et favoriser la création des oeuvres de

l’art et de l’esprit qui l’enrichissent» , tel était le projet

ambitieux qu’André Malraux souhaitait pour la France en

1959.

C’est en toute logique que le festival souhaitait s’inscrire

dans la célébration de cet événement national.

PLASTIQUE DANSE FLORE est très honoré d’avoir obte-

nu le Label du Ministère de la Culture pour sa prochaine

édition.

Une exposition photographique retraçant 50 ans de

création chorégraphique sera accrochée sur les murs ex-

térieurs du Potager. Ce projet sera mené en collaboration

étroite avec le Centre National de la Danse.

Une soirée inaugurale sera également dédiée à cet évé-

nement.

Une mise en lumière du Potager du Roi, orchestrée par

l’artiste Caty Olive, une performance chorégraphique et

culinaire de Radhouane El Meddeb et la reprise de « Sa-

tisfyin’ lover » du chorégraphe Steve PAXTON par Ma-

thieu Doze et une cinquantaine de versaillais, accompa-

gneront la tombée de la nuit…

Page 17: Plastique Danse Flore - Presse09

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© Vincent Lahache

Page 18: Plastique Danse Flore - Presse09

CATYOLIVE

Formée à l’Ecole Nationale Supérieure des Arts Dé-

coratifs de Paris elle crée des scénographies lumineu-

ses.

Elle partage ses activités entre des projets d’architec-

ture, expos, installations plastiques, et de spectacles

chorégraphiques.

A travers ces différentes activités, les recherches sur

les mouvements de glissement et de vibration de la

lumière l’attirent tout particulièrement.

Depuis 93, collabore ou a collaboré comme concep-

teur d’éclairage/scénographe à des projets chorégra-

phiques de la scène contemporaine avec :

Marco Berrettini, Christophe Haleb, Martine Pisani,

Myriam Gourfink, Emmanuelle Huynh, Claudia Triozzi

Vera Mantero, Tiago Guedes, David Wampach, Dona-

ta D’Urso, et de façon plus privilégiée avec Christian

Rizzo.

Et a crée les installations lumineuses suivantes :

« portrait de Frans Poelstra » « Nicolas Floc’h/Structure

multifonctions/Caty Olive »,

« Le cabinet des méduses, une exposition de causti-

ques », « Parcelles du champ »…

En 2004 elle participe à la réalisation de « Château de

Versailles, Galerie des glaces », installation lumineuse/

scénographie pour la galerie des glaces pendant sa

phase de chantier de réhabilitation (2004-2006).

Dernièrement elle réalise « En cour », une installation

visuelle pour le siège de SUEZ dans le cadre de « Nuit

Blanche » 2007, et « Regards opaques », installation

visuelle pour l’espace urbain dans le cadre de « Nuit

Blanche ».

une nuit au Potager

Projet d’installation discrètement lumineuse.

1 / le but : accueillir.

Laisser chacun se poser, de façon confortable, dans la

nuit qui s’installe, créer des conditions propices à l’appré-

ciation, dans un silence visuel et sonore privilégié:

•Dessonsetlesodeursdelanuit

•D’uneabsencerelativedelumièreartificielle,entreles

murs qui protègent un espace étendu mais circonscrit,

en marge de la ville .

•De ladimensionetdesproportionsparticulièresd’un

espace en perspective, surmonté d’un vaste ciel, le tout

encadré par l’enceinte.

2 / conduire le public

Deux postes d’observation très frontaux ont été choisis.

Il sont orientés vers l’ouest , à une heure où le ciel, à peine

nocturne garde encore la trace du soleil couchant.

•L’unestsituéàl’opposédelagrilleduRoi,faisantface

à celui-ci et dos à la ville. Le public est situé en bas de la

pente d’accès des terrasses et au pied d’un mur qui

l’isole de la rue.

•L’autreestàproximitédubassincentral,sanstoutefois

franchir celui-ci, et est également orienté vers la grille du

roi. Les dispositions prévues pour conduire le public sont

détaillées en pièce annexe.

3 / embrasser un paysage

Pour cela, choisir des points de vue privilégiés :

Les spectateurs sont tenus à distance du paysage dont

on leur offre la vue, puis conduits à des postes d’observa-

tion choisis afin de leur permettre pleinement d’embras-

ser un vaste paysage, et d’apprécier :

•Desproportionsparticulières.

•Unequalitéd’obscurité,quisetrouverarementenmi-

lieu urbain.

•Lecarrécentral,vasteespacesombre,quis’ouvreau

loin sur la percée du portail du Roi, vers la lumière rési-

duelle du ciel au début de la nuit.

•Lerefletd’unepartiedecepaysage,eninversion,dans

le bassin central.

•Ce paysage de nuit est ponctué d’événements lumi-

neux fugaces, distribués sur deux plans successifs, l’un

au niveau du bassin et l’autre, au loin, aux alentours du

portail du roi, en bout de perspective, et accentuant cel-

le-ci. Ces événements lumineux écrivent un espace tout

en signalant un parcours.

ÉDITION 2009

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WILLIDORNER

Né en 1959 à Baden (Autriche).

Il étudie la danse à la Société Autrichienne de Danse

Thérapie. Il a obtenu le certificat d’enseignement de la

technique Alexander.

De 1983 à 1986 il étudie au Conservatoire de musique

et de spectacle vivant de Vienne.

Il suit les cours de Erick Hawkins à New York et au

Bodymind Center.

Par la suite il travaille avec Andrew Harwood, Dani

Lepkoff, Irene Hultman and Stephen Petronio. Il a été

membre de la compagnie Nina Martin à New York, et

de I.D.A. de Mark Tompkins à Paris.

Il commence ses propres chorégraphies en 1990 :

ALIEN (1990), AND NOW (1992), INTERTWINING

(1997), MAZY (1999), BACK TO RETURN (2000),

THREESECONDS (2001), (…) (2003), NOT AT ALL

(2002), HANGING GARDENS (2004), 404 (2005), IN-

BETWEEN (2006) DANCE KARAOKE (2006) BODIES

IN URBAN SPACES (2007).

Parallèlement à ses productions internationales, il crée

des événements qui offrent au public l’opportunité de

nouvelles expériences, de nouvelles perceptions du

quotidien.

Ses différentes productions sont présentées dans de

nombreux festivals et théâtres en Europe, Afrique, aux

USA, en Amérique latine et en Asie.

Il travaille en tant qu’artiste invité pour le Ballet de

l’Opéra de Vienne, le Dance Theatre de Dublin en Ir-

lande, la Transitions Dance Company à Londres et le

Scottish Dance Theatre.

Il a obtenu l’ Eurodans Prize en 1998, le Tendances

Award en 1999, l’ Austrian Dance Production Award

en 2000 et le Pearls 07 pour MAZY the Fims en 2007.

Bodies in urBan sPaces

« Le corps est l’outil de perception des dimensions spa-

tiales.

En le mettant en relation avec l’espace et l’architecture, le

corps ne fait pas que mesurer l’espace autour de lui, il lui

donne un sens. En remplissant littéralement l’espace qui

est laissé dans l’espace urbain (architecture), non seu-

lement les dimensions deviennent visibles, mais ce pro-

cessus met en évidence et souligne comment les corps

s’opposent à l’architecture et comment ils en modifient la

perspective. » Willi Dorner.

Le chorégraphe autrichien Willi Dorner conçoit depuis

2007 ses BODIES IIN URBAN SPACES. Il procède tou-

jours de la même manière qu’il soit à Stockholm , Hel-

sinki , Vienne, Philadelphia ou Rouen . A chaque déplace-

ment dans une ville, il recrute son équipe de performers

parmi les habitants, des professionnels de la danse ou

de l’architecture. Avec 20 volontaire versaillais, il va in-

vestir l’espace du quartier St Louis de Versailles, de la

Station RER Versailles Rive Gauche au Potager du Roi

et ses environs, en passant par La Maréchalerie, l’École

d’Architecture, le Conservatoire Régional, pour finir sur

le Parvis de la Cathédrale dans une performance/prome-

nade qui propose de fondre le corps et l’architecture des

lieux. Les performeurs guident le public à travers la ville.

Un enchaînement de « body-sculptures » s’établissent

très rapidement et n’existent que de manière éphémère

amenant les spectateurs à percevoir des espaces connus

d’une nouvelle et différente façon. Une action symboli-

que, en mouvement, qui prend forme en quelques secon-

des et qui disparaît, ne laissant aucune trace, si ce n’est

l’empreinte visuelle dans la mémoire des spectateurs té-

moins.

staBsolo

Avec le solo STABSOLO, Willi Dorner va nous offrir sa

lecture corporelle et spatiale du parvis de la Cathédrale.

Stabsolo est un solo de 15 minutes pour un danseur et un

bâton. De façon très minimale, ce solo met en exergue le

contraste entre la réalité organique d’un corps et une di-

mension abstraite. Le bâton symbolise l’unité de mesure,

l’étalon ou la toise, les mensurations d’un espace géomé-

trique. Le corps humain rencontre cette dimension et la

forme organique du corps rentre en conflit ou en relation

avec cette forme géométrique.

ÉDITION 2009

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VIRGINIEYASSEF

Née en 1970 à Grasse. Elle vit et travaille à Paris.

En 2000, elle est diplômée de l’École Nationale Supé-

rieure des Beaux Arts de Paris.

En 2006, elle est lauréate du programme de résidence

AFAA de la ville de Paris, Location One, à New York.

Elle est nominée en 2007 pour le Prix de la Fondation

d’entreprise Ricard.

Depuis 1998, elle a présenté environ quatre-vingts ex-

positions en France, aux USA, au Brésil, en Autriche,

en Allemagne, en Belgique, au Japon, en Angleterre,

en Bosnie-Herzégovine et en Croatie.

Virginie Yassef crée des vidéos, des photographies et

des sculptures qui semblent puiser leur source dans le

monde de l’enfance.

Elle prend un plaisir enfantin à dévoiler l’étrange beau-

té du monde qui nous entoure. Sous le regard de l’ar-

tiste, les gestes du quotidien, des situations simples

prennent une dimension nouvelle.

Son travail se développe à partir du déplacement, ce-

lui de ses voyages (en Chine, aux Etats-Unis, en Lapo-

nie...) et celui qu’elle propose aux spectateurs de ses

installations. Utilisant la vidéo, les objets qu’elle dé-

tourne et auxquels elle impose des variations d’échelle

ou de texture, Virginie Yassef met en doute nos repè-

res géographiques, spatiaux et temporels, pour créer

des fictions à la fois drôles et cruelles.

exPositions Personnelles

2008

Some Magical Clangs, CRAC Alsace, Altkirch

La seconde est partie la première, Jeu de Paume

Crossing the line, Galerie Fi:af, New York, USA

Volluto, Espace Nespresso, Paris

2007

Virginie Yassef, «Alloy» / Vincent Lamouroux,

Galerie GP & N Vallois, Paris

2004

Everything’s gonna be alright, Galerie GP & N Vallois,

Paris (avec Julien Berthier)

2002

Sauf Accident, Galerie GP & N Vallois (Project Room),

Paris (avec Julien Berthier)

2001

Blanc d’Espagne, E-Cran, Paris (avec Julien Berthier)

Demi-Détail-Gros, Paris Project Room, Paris (avec Julien

Berthier)

www.galerie-vallois.com/fr/artistes/yassef/oe.html

ÉDITION 2009

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Page 24: Plastique Danse Flore - Presse09

RADHOUANEEL MEDDEB

Formé à l’Institut Supérieur d’Art Dramatique de Tunis,

il a été consacré « jeune espoir du théâtre tunisien » en

1996 par la section Tunisie de l’Institut International de

Théâtre.

Il est recruté ensuite comme comédien dans le cadre

de l’atelier de formation et de recherche du Théâtre

National de Toulouse sous la direction de Jacques

Rosner.

En Tunisie, il a travaillé avec les pionniers du nouveau

théâtre tunisien et du monde arabe : Fadhel Jaîbi, Taou-

fik Jebali et Mohamed Driss.

En France, il travaille avec les metteurs en scène Jac-

ques Rosner, Lotfi Achour et Catherine Boskowitz. Il

collabore artistiquement avec des auteurs contempo-

rains tels que Adel Hakim et Natacha de Pontcharra.

Au cinéma, il joue dans deux films de Férid Boughebir

« Un été à la Goulette »

et « Halfaouine, l’enfant des terrasses ».

En danse, outre sa participation à plusieurs stages no-

tamment avec Jean-Laurent Sasportès et plus récem-

ment Lisa Nelson.

Il a collaboré à la conception de plusieurs créations

chorégraphiques.

Il se met en scène en 2005 dans « Pour en finir avec

moi », puis il crée pour Montpellier Danse 2006 le solo

« Hûwà, Ce lui ».

En 2007, il intègre la distribution de « 1000 Départs

de Muscles », dernière création d’Héla Fattoumi et Eric

Lamoureux, directeurs du CCN de Caen.

En 2008, il crée « Quelqu’un va danser » pour les Ren-

contres Chorégraphiques Internationales de Seine-

Saint-Denis.

Depuis 2008, Radhouane intervient dans le cadre des

dispositifs «Corps produit, corps productif» organisé

par les Rencontres Chorégraphiques International de

Seine Saint Denis et « Mon corps mon lieu » notam-

ment soutenu par la Fondation Culture et Diversité. Ce

dispositif consiste en des ateliers de sensibilisation à

la danse, de transmission d’écriture chorégraphique

auprès d’un large public, qui comprend des jeunes is-

sus de Zones d’Education Prioritaire, des femmes ad-

hérentes aux associations de quartiers, ou encore des

personnes âgées.

je danse et je vous en donne a Bouffer

« J’ai dans ma famille toujours observé avec attention

ma mère, mes tantes préparer le couscous. Plat national,

servi à toutes occasions : mariages, circoncisions, deuils...

Un même plat pour différents événements qui ponctuent

une même existence.

Une constante, l’amour de la préparation, la sensualité

des produits, une forme de sacralité, de solennité de ce

moment de partage indépendamment des circonstances

qui convoquent ce repas.

A travers cette performance «Je danse et vous en donne

à bouffer», je suis encore une fois dans ce qui me pas-

sionne : danser et cuisiner. Manier légumes, semoule,

viande, épices et donner libre cours à mon corps pour à

nouveau enter dans la danse.

Ce titre évocateur laisse aisément imaginer ce que pour-

rait être cette performance. Installé, devant mon cous-

coussier, je prépare un couscous et je danse avec toute la

grandeur, la générosité et la poésie de ces deux arts. En-

tre concentré de tomate, courgettes, carottes, cannelle

un saut, un regard, une suspension ou une rupture, entre

la semoule et un chassé

croisé, le plat mijote.

« Ça sent bon, ça chante, ça danse et pourquoi pas ça

mange !!! »

Proche de l’idée de synesthésie, cette proposition cho-

régraphique fait appel à tous les sens. Assis de part et

d’autre de l’espace scénique, les spectateurs se trouvent

saisis par les senteurs qui se diffusent dans l’espace.

Le déploiement perceptible de mon corps suit ainsi la

lente diffusion du parfum des aliments, dont le temps

de cuisson conditionne la durée du spectacle. L’odorat,

peu abordé dans le spectacle vivant, a la part belle, cette

est en somme une confusion des sens à laquelle tous les

convives sont ravis ».

Radhouane El Meddeb

ÉDITION 2009

Page 25: Plastique Danse Flore - Presse09

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© Christophe Raynaud de Lage

Page 26: Plastique Danse Flore - Presse09

PATRICIAFERRARA

Patricia Ferrara est née le 27 avril 1962 à Clichy.

Elle vit et travaille à Toulouse.

« Chorégraphier serait pour moi actuellement intera-

gir avec ce qui m’entoure, mettre en relation, participer

aux mouvements des choses en parcourant des distan-

ces, en cheminant, en traversant l’horizontalité comme

métaphore d’un mouvement de la pensée. »

Au début des années 80, la rencontre avec le travail de

Min Tanaka et le Body Weather a aiguisé sa perception

de la relation du corps à son environnement. Celle-ci a

toujours, depuis, guidé sa quête de lieux autres que les

théâtres pour la création de ses pièces «In Situ».

Depuis 1988, elle anime des ateliers et des stages de

danse contemporaine en milieux associatif, scolaire et

universitaire.

Elle intervient dans le cadre de la formation profession-

nelle du Centre de Développement Chorégraphique de

Toulouse Midi-Pyrénées et de celle de l’Atelier Volant

du Théâtre national de Toulouse Midi-Pyrénées (TNT).

En 2004, elle met sur pied avec un groupe de danseurs

amateurs une série de stages en milieu naturel sur le

thème corps et environnement.

En 2005, Patricia Ferrara est accueillie en résidence au

Centre d’Art Contemporain de Saint-Cirq Lapopie. Le

travail réalisé sur le thème de la marche s’est poursuivi

l’année suivante, avec un nouvel accueil en résidence,

pour la création des Tentatives vagabondes.

En 2007, elle anime des ateliers auprès d’élèves du Ly-

cée agricole de Lavacant (Gers) dans le cadre des in-

terventions d’artistes en milieu scolaire soutenues par

le Printemps de septembre.

Aujourd’hui, Patricia Ferrara souhaite aller plus loin

dans l’expérimentation et investir des espaces sauva-

ges où la question du geste chorégraphique devrait

être posée d’une manière plus ténue en termes de légi-

timité et de visibilité.

Elle mène en 2007, une recherche sur le thème mou-

vement, regard, paysage, dont le point de départ est :

Comment un corps dansant et poétique peut habiter

un paysage et faire sens à partir de ce préétabli ? Patri-

cia Ferrara a obtenu une bourse de recherche du Minis-

tère de la Culture pour poursuivre cette réflexion.

d’un jour a l’autre

Chorégraphie : Patricia Ferrara

Interprètes : Antonia Pons Capo et Jérôme Brabant

musique en direct : Philippe Gelda

Durée : 40 minutes

Pour « D’un Jour à l’Autre » j’affirme mon désir de tra-

vailler à partir du vide. C’est donc à un espace blanc, sans

référence, auquel je souhaite me confronter. C’est l’es-

pace de l’ouverture, des lectures ou des sens multiples,

de l’imagination pure.

Peu à peu, durant les répétitions, j’ai ressenti la difficulté

de rentrer dans une forme. Il s’agissait donc de trouver

un passage avec d’un côté une matière chorégraphi-

que indéterminée et de l’autre la forme, le déterminé, le

contour cerné. Ainsi à partir d’une sorte de proto-langa-

ge gestuel, les deux danseurs progressent dans l’entre-

mêlement, la transformation, l’hybridation, la confusion

des corps, des genres et des formes avec une attention

particulière portée à l’espace entre ; celui de « l’entre eux

deux » de la relation. Il convient d’entendre ici la rela-

tion entre les deux danseurs mais également les relations

d’espace, de temps ou d’agencement entre deux propo-

sitions chorégraphiques.

Cet espace entre est souvent réduit à une surface : peau,

enveloppe, membrane ou ligne blanche diffuse.

Créé au théâtre Garonne, Toulouse, les 31 janvier et 1er

février 2008, dans le cadre du festival C’est de la danse

contemporaine, organisé par le CDC Toulouse/Midi-Py-

rénées

Coproduction Théâtre de la Digue et CDC Toulouse Midi-

Pyrénées

2008

Festival C’est de la danse contemporaine,

CDC Toulouse Midi-Pyrénées

Festival Le Printemps de la danse, Villebois-Lavalette

Domaine départemental de Chamarande Essonne

Château de Laréole, dans le cadre de la programmation

de l’ADDA 31

2009

Université Toulouse Le Mirail

Théâtre de la Cité internationale, Paris

ÉDITION 2009

Page 27: Plastique Danse Flore - Presse09

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Page 28: Plastique Danse Flore - Presse09

GRANDMAGASIN

François Hiffler et Pascale Murtin, deux danseurs

contemporains décrètent que la danse est une discipli-

ne contre nature. Ils décident alors de tourner le dos à

leur formation classique et créent la compagnie Grand

Magasin en 1982 : des spectacles sans costumes, sans

décor, ni prouesse technique. Ils ont plus de 20 spec-

tacles à leur actif et confirment leur style décalé, à la

poésie parfois absurde, à la recherche d’effet comique,

avec jeu de mots et situations cocasses. A l’aube du

vingt et unième siècle, Bettina Atala a rejoint le duo

et c’est à trois voix qu’ont été construits et présentés

quelques spectacles depuis 2001. La compagnie réa-

lise conférences en auditorium, interventions en décor

naturel, démonstrations dans une galerie d’art ou dé-

ploiements sur une scène de théâtre. Dada, Queneau,

Jacques Tati pourraient être leurs pères spirituels.

Panorama commenté

25 mn. 45 personnes. 3 fois dans la journée.

Une tente offrant une large vue sur l’extérieur: les specta-

teurs sont invités à investir le lieu. Vers la fenêtre, un ta-

bleau indicateur de 25 cases. Chaque case décrit un évè-

nement susceptible de se produire dans les environs. Les

cases se colorent donc au gré des caprices du paysage,

dont la succession arbitraire donne naissance à d’éphé-

mères constellations. A l’heure dite pourtant, et grâce à

l’intervention calculée de collaborateurs dispersés dans

le site, les évènements semblent s’organiser mystérieu-

sement. Leurs diverses occurrences engendrent sur le

tableau lumineux des formes géométriques simples ou

complexes, des figures, en tout cas, trop régulières pour

être le fruit du hasard. L’activité en apparence désordon-

née du monde s’avère, une fois traduite, obéir à quelque

géométrie secrète.

Travaux récents

•0tâche(s)sur1ontétéeffectuée(s)correctement

(souvenirs de la réunion, mars 2003),

•Voyez-vouscequejevois?

(points de vue autour d’une table, novembre 2003),

•5e forum international du cinéma d’entreprise

(comédie musicale, janvier 2005)

•Panoramacommenté

(commentaire panoramique, juin 2005)

•MaVie

(novembre 2006)

ÉDITION 2009

Page 29: Plastique Danse Flore - Presse09

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Page 30: Plastique Danse Flore - Presse09

BORISCHARMATZ

EMMANUELLEHUYNH

Formé à l’École de Danse de l’Opéra de Paris puis au

Conservatoire National Supérieur de Musique et de

Danse de Lyon, Boris Charmatz, danseur puissant et

charismatique, collabore ensuite comme interprète

avec Régine Chopinot, Odile Duboc, Olivia Grandville,

Xavier Marchand et Meg Stuart.

En tant que chorégraphe, il est rapidement reconnu

pour ses expérimentations multiples et son approche

radicale de la danse, ses pièces s’axent en général sur

des interrogations de la place du danseur, son enga-

gement et sur une recherche scénographique en prise

directe avec le corps. Ainsi sa première pièce À bras

le corps, créée et dansée avec son complice Dimitri

Chamblas en 1993, place les deux danseurs au centre

de la scène, directement entourés du public avec le-

quel ils interagissent. Elle remporta de nombreux prix

internationaux et la reconnaissance du public.

En 1992, il crée l’association Edna. Il développe alors des

projets ouverts, des performances en lien avec divers

médias (vidéo, arts plastiques, littérature). La plupart

de ses pièces bousculent le genre, le renouvelle. Très

jeune, il marque les esprits et s’affirme comme person-

nage iconoclaste au sein de la danse contemporaine

française. Il propose des points de rencontre atypiques

avec le public (contact direct, voire spectacle dansé

pour un spectateur unique). Il amène la danse, ou du

moins la « fonction » de danseur, jusqu’en terrain politi-

que et polémique avec à chaque fois la même implica-

tion dans le danger. En 1996 avec son spectacle Aatt...

enen...tionon, il obtient le Prix d’auteur des Rencontres

Chorégraphiques Internationales de Seine-Saint-Denis.

Il crée l’année suivante Herses, sur des musiques de

Helmut Lachenmann.

En 2002, il réalise Héâtre-élévision, une installation

iconoclaste pour un spectateur unique à la fois qui est

allongé sur un piano et doit visionner un film sur une

télévision. Ce projet deviendra un spectacle à part en-

tière Quintet Cercle.

En 2006, il chorégraphie Régi en collaboration étroite

avec Raimund Hogue.

Il dirige depuis 2008 le Centre Chorégraphique Natio-

nal de Rennes et de Bretagne.

Elle a participé en tant qu’interprète aux projets de Na-

thalie Collantes, Hervé Robbe, Odile Duboc, Catherine

Contour, le quatuor Knust. En 1994, elle bénéficie d’une

bourse Villa Médicis hors-les-murs pour un projet au

Viêt-nam, et crée à son retour, le solo Mùa avec l’éclai-

ragiste Yves Godin et le compositeur Kasper T. Toeplitz.

Suivent Passage (1997) et Tout contre (1998).

Elle collabore régulièrement avec des artistes plasti-

ciens (Erik Dietman en 1997 pour Le modèle modèle,

modèle; Frédéric Lormeau pour Vasque fontaine/par-

tition Nord, Nicolas Floc’h pour Bord en 2001, Numéro

en 2002, Heroes et la feuille, Fabien Lerat pour Visite

guidée/vos questions sont des actes, en 2003).

Elle organise des sessions de travail regroupant des

artistes de champs différents: Hourvari (Centre Pom-

pidou 2001), Edelweiss (CCN de Montpellier 2003). En

2004, a lieu Ligne d’Arrivée dans le cadre de la rési-

dence de la compagnie au domaine départemental de

Chamarande. Distribution en cours est créée fin 2000

et Bord, tentative pour corps, texte et tables, projet

chorégraphique sur des textes de Christophe Tarkos

(Anachronisme). Elle a réalisé une installation sonore

avec la compositrice Cécile Le Prado au Frac de Reims

(2002). A Vida Enorme/épisode 1, duo à partir de tex-

tes du poète portugais Herberto Helder, est créé en

2003 à Annecy puis repris dans le cadre du Festival

d’Automne à Paris.

En 2004, elle est directrice artistique du festival IS-

TANBUL DANSE.

Depuis février 2004, Emmanuel Huynh est directrice

artistique du CNDC à Angers.

Elle y créé Heroes (2005) et Le Grand Dehors (2007)

dans le cadre du Festival d’Automne à Paris.

En mars 2008, elle a chorégraphié

ÉDITION 2009

Page 31: Plastique Danse Flore - Presse09

Bolero 2

Cette chorégraphie d’Odile Duboc est parfaitement

étonnante. Au premier abord, elle apparaît anti-musicale.

Aucune visualisation des deux thèmes et de la ritournel-

le, pas de traduction non plus du lent crescendo ima-

giné par Ravel. Seulement deux êtres en étroit contact

qui se meuvent moins dans la lenteur qu’au ralenti. Cette

pièce aurait pu être placée en regard d’autres partitions.

Et pourtant, l’effet n’aurait pas été si fort. Car il y a beau-

coup de force dans cette distance mise entre danse et

musique.

l’aPres-midi d’un faune

Emprunté à Nijinsky et reconstitué naguère à l’enseigne

duQuatuorAlbrechtKnust,lachorégraphieestdonnée

sans décors ni costumes ni accessoires, sans éclairage,

et sans nymphe.

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Page 32: Plastique Danse Flore - Presse09

AURÉLIEGODARD

Née le 10/08/1979 à Rennes. Travaille à Paris.

Etrange univers que celui d’Aurélie Godard, où se croi-

sent paysages lunaires et décors de western, ruines an-

tiques et plages californiennes. En 2005, une cimaise de

l’Ecole des Beaux-Arts de Paris était percutée par une

météorite. Cette fois-ci, trois planches de surf fichées

dans le sol de la galerie arborent des morsures de re-

quins. De Deep Impact aux Dents de la mer, Aurélie Go-

dard décline une démarche résolument éclectique, à la

fois formelle et narrative. Une conception éminemment

singulière de la sculpture, où la surface et le volume

entretiennent des relations complexes, où le geste de

mise en forme, précis et volontaire, est toujours contre-

dit par le hasard ou l’accident – et vice versa.

En procédant par stratification – de matériaux, de ré-

férences et de distances divers – Aurélie Godard mul-

tiplie les points de vue et les axes de lecture. L’objet,

aussi minimal soit-il, vient toujours raconter une his-

toire, renvoyer à un évènement dont on ne sait pas s’il

a vraiment eu lieu. Dans ces fictions d’espaces, il est

souvent question de trous, de traces, de reflets avec

lesquels l’artiste creuse l’espace existant (les œuvres ici

s’absorbent dans les murs ou dans le sol) et matérialise

des passages vers un ailleurs qui cohabite sans peine

avec l’ici et maintenant sous l’effet de compressions

spatio-temporelles. De la vue d’ensemble au gros plan,

le spectateur se voit obligé d’ajuster son point de vue

en permanence. Entre le point de départ de l’œuvre et

sa surface de projection, le très loin et le très proche,

l’artiste fait exister un espace invisible où il n’y a pas de

juste position. Et où l’on comprend que la trajectoire de

la météorite importe autant que son point d’impact.

— Julie Pellegrin

derniÈres exPositions

2007

• ThemanwhoshotLibertyValence,

La galerie extérieure. Unity, USA

(www.lagaleriexterieure.com/usa)

• Places,expositioncollective,LuxeGallery,NewYork

• Invitationfurtivepourcandidaturesspontanées,

exposition collective, La Station. Nice

• Actionssuspendues(tempspermettant),

CRAC Alsace. Altkirch.

• Vite,uneéchelle!,expositioncollective,

le Point Ephémère. Paris

• Collector,expositioncollective,

le Point Ephémère. Paris

• Augenblick,expositioncollective,

Galerie Philippe Samuel, Paris

2008

• Lapoursuite,expositioncollective,

le Point Ephémère. Paris

• Salondudessincontemporain,expositioncollective,

Galerie Philippe Samuel, Paris

• Shapesetforms,expositionpersonnelle,

Galerie Philippe Samuel

• Letroisièmeparadis,expositioncollective,Glassbox,

Cité Univercitaire, Paris

• Fadeout,expositioncollective,

Galerie Philippe Samuel, Paris

• Crossingtheline,avecVirginieYassef,

French Institute, New-York

• AMinima,avecChloéDugit-Gros,GaleriedeLaFriche

Belle de Mai, Marseille

• Leslettrestristes,participation,journaldeJ.Bismuth

et L. Ajemian, New York

ÉDITION 2009

Page 33: Plastique Danse Flore - Presse09

PAGES 32 / 33

Page 34: Plastique Danse Flore - Presse09

ANNECOLLOD

Diplomée en biologie et en aménagement des espaces

naturels, elle danse pour différents chorégraphes (Pier-

re Deloche, Philippe Découflé, Stéphanie Aubin, Hélène

Cathala et Fabrice Ramalingom), puis co-fonde le

Quatuor Albrecht Knust (1993-2001), collectif d’inter-

prètes dédié à la recréation d’oeuvres chorégraphiques

du début du XXe siècle.

À partir de 2001, tout en collaborant avec divers choré-

graphes (Boris Charmatz, Cécile Proust, Alain Michard,

Laurent Pichaud), elle débute un travail de recherche

sur la notion d’«être-ensemble» en danse, ce qui la

conduit en 2003 à rencontrer Anna Halprin à San Fran-

cisco, puis à danser pour elle au Festival d’Automne à

Paris en 2004. Elle participe depuis aux performances

européennes de la chorégraphe.

En 2005, elle fonde l’association « …& alters », et reçoit

l’Aide aux Ecritures Chorégraphiques du Ministère de la

Culture pour le projet “empreintes”.

Elle crée en 2007 (faire)cabane, en collaboration avec

le designer et performer Mathias Poisson.

En 2008, elle présente dans le cadre de la Biennale de

Danse de Lyon en collaboration avec Anna Halprin «

parades & changes, replays », projet de recréation in

extenso de « Parades & Changes » (1965).

Diplômé de l’École Nationale Supérieure de Création

Industrielle (Paris 2002).

Il co-signe avec Laurence Fontaine la scénographie

de l’exposition « Les Années Pop » au Centre Geor-

ges Pompidou en 2001. I suit la formation E.x.e.r.c.e. du

Centre Chorégraphique National de Montpellier puis

il participe à différents projets de spectacles vivants

comme scénographe ou interprète avec Anne Collod,

Catherine Contour, Pierre Droulers, Emmanuelle Huynh,

Alain Michard et la Revue Éclair.

Parallèlement il développe ses recherches théoriques

et artistiques sur les pratiques de promenades urbai-

nes. IL questionne par l’écriture, la cartographie et la

performance d$les modes de représentation de la pro-

menade. Autour de guides touristiques expérimentaux

du bord de mer, membre du laboratoire de recher-

che pluridisciplinaire ACTU de l’École Supérieure des

Beaux-Arts de Montpellier, il travaille autnat pour des

agences de tourisme ou des institutions territoriales

que pour des lieux d’art contemporain et des lieux de

spectacles vivants.

MATHIASPOISSON

ÉDITION 2009

Page 35: Plastique Danse Flore - Presse09

(faire) caBane (2007)

un projet d’Anne Collod en collaboration avec Mathias

Poisson, avec une vingtaine d’étudiants de l’ENSP de

Versailles.

(faire) cabane est une proposition chorégraphique et

plastique pour un choeur d’amateurs et de matériaux.

(faire) cabane crée des cabanes vivantes et en mouve-

ment, qui évoluent à partir d’un ensemble d’actions mi-

ses en jeu par des partitions chorégraphiques.

Ces créatures mi-humaines mi-plastiques se déplacent

et se reconfigurent en permanence, avec soubresauts et

éclatements, assoupissements et repos, en fonction des

lieux traversés. Elles se déploient en une série d’appari-

tions changeantes où les matériaux font «corps» et les

individus font «signe», tantôt formes compactes avec

peaux ou carapaces, tantôt treillis subtil de corps abris.

Chaque participant manipule et se laisse agir par des ob-

jets/matériaux, perches/tiges, panneaux rigides/écailles,

feuille souple de grande dimension, en lien avec l’ensem-

ble du groupe, en se déplaçant de concert sur le site.

Habitation éphémère et décalée, la cabane est ici sollici-

tée pour ce qu’elle crée de structurel et ce qu’elle convie

d’imaginaire. Plus que sa dimension fonctionnelle, c’est

sa dimension symbolique qui nous intéresse, et sa ca-

pacité à faire advenir d’autres dimensions du lieu et du

collectif.

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© Alain Badier

Page 36: Plastique Danse Flore - Presse09

MATTHIEUDOZE

STEVEPAXTON

Il étudie la danse auprès de Joëlle Faure à Marseille,

au Merce Cunningham Studio à New York, puis au sein

de la deuxième Cellule d’Insertion Professionnelle de

la compagnie Bagouet à Montpellier. Il sera interprète

dans necesito et so schnell les deux dernières pièces de

Dominique Bagouet ainsi que dans one story, as in fal-

ling la pièce que Trisha Brown viendra réaliser avec les

danseurs de la compagnie en 1992. 1993 sera l’année de

K de E pièce co-signée par Olivia Grandville et Xavier

Marchand, avant que de 1994 à 1996, il accompagne

comme interprète et assistant le travail de Daniel Lar-

rieu au Centre chorégraphique national de Tours.

Toujours d’abord interprète, il fait route ensuite et en-

core avec le Quatuor Albrecht Knust, Alain Buffard,

Loïc Touzé, Christian Rizzo, Emmanuelle Huynh, Fanny

de Chaillé, Claudia Triozzi...

Depuis 1995, attentif aux rencontres, il collabore aussi

bien avec des plasticiens, des cinéastes, des metteurs

en scène, des musiciens, des photographes...

À partir de sous eXposé présenté à Tours dans la cave

d’un café en 1996, son travail cherche à projeter le

corps, ses mouvements, ses gestes dans des espaces

singuliers toujours soucieux d’ici et de maintenant, de

poétique et de politique, à travers des performances,

des installations, des films... sept danseurs en danseur

(Tours, 1997); zéro_un (Nantes, 1998); d’ici-là (Neuvy le

roi, 1999); il commence (incipit) (Neuvy le roi, 2000);

leçon de la danse (à l’invitation de Vincent Epplay, Paris,

2002), LES GENS DE QUALITÉ dancers in kwality (Pa-

ris, 2002), BODYFICTION (Angers, 2006), ÉCRAN TO-

TAL (Paris, 2006) sont quelques uns de ces travaux.

Co-fondateur des carnets bagouet et membre de son

conseil artistique, il co-dirige la reprise de so schnell à

l’Opéra de Paris.Danseur, chorégraphe et pédagogue, Steve Paxton

fut l’un des fondateurs du légendaire Judson Dance

Theater à New-York et devint l’une des figures emblé-

matiques de la scène chorégraphique américaine des

années 1960-70. En 1972, il invente le Contact Impro-

visation, une technique de corps qui correspond à un

projet esthétique qui engage une politique gravitaire et

une éthique du toucher capables de déjouer les atten-

dus liés aux canons des grandes traditions du spectacle

chorégraphique et d’ainsi sortir des formules apprises.

Cette pratique se dissémine depuis lors en différents

lieux du monde, formant aujourd’hui une sorte d’inter-

nationale affinitaire, et l’un des courants chorégraphi-

ques décisifs du tournant des XXe et XXIe siècles.

ÉDITION 2009

Page 37: Plastique Danse Flore - Presse09

satisfYin’lover

« L’homme a des jambes, pas des racines. L’ atout majeur

de son espèce, c’est la mobilité » (Buckminster FULLER).

Recréé par Matthieu Doze d’après la pièce éponyme de

l’artiste américain Steve Paxton, ce dispositif réunit une

trentaine de versaillais. Ce dispositif piétonnier, d’une

simplicité qui s’égale à sa puissance poétique, présente

un éventail étendu de registres corporels et d’âges, dans

la plus grande attention accordée soudain à un aspect

résolument quotidien de l’existence.

Le geste de Steve Paxton permet de souligner à la fois

l’irréductible singularité de chaque corps et les capacités

qui sont communes à tous.

SATISFYIN’LOVER nous rappelle ainsi de quelle manière

le singulier et le pluriel, le « je » et le « nous » dépendent

étroitement l’un de l’autre, et peuvent être remis en jeu

dans un mouvement égalitaire capable de distinguer en

rassemblant et de rassembler en distinguant.

PAGES 36 / 37

Page 38: Plastique Danse Flore - Presse09

ANNABELVERGNE

Annabel Vergne est née à Angoulême en 1972.

Elle vit et travaille à Paris.

A partir de 1995, elle travaille comme scénographe aux

côtés des metteurs en scène Jean Boillot, Romain

Bonnin, Célia Houdart, Clyde Chabot, Yann Allégret,

Isabelle Ronayette, Vincent Ecrepont et auprès des

chorégraphes Hervé Robbe, Marie-Jo Faggianelli, Jean

Christophe Boclé, Julika Mayer.

De 1994 à 1998, elle accompagne Jean Boillot sur des

textes non théâtraux. En 1998, elle est assistante de

Claude Chestier, scénographe, pour Marion de Lorme,

mis en scène par Eric Vigner (Théâtre de la Ville, 1999)

et pour Le silence de Molière, mis en scène par Arthur

Nauzyciel (CDDB, Lorient, 1999). Depuis 2002, elle col-

labore avec Clyde Chabot sur des dispositifs scéniques

expérimentant la relation au spectateur.

Parallèlement à la scénographie, elle mène une recher-

che sur la notion d’habitation sous forme de disposi-

tifs vidéo, à travers une série de témoignages vidéo

avec des personnes ayant vécues dans des espaces de

moins de 20m2 (Cité Internationale des Arts, 2001). Un

film de 8 minutes 30 fait suite à cette série.

Il a été diffusé à Paris, à l’Institut Français d’Architec-

ture et au Palais de Tokyo, à Nantes au Lieu Unique,

en Suède au Nacka Konsthall et au Montenegro lors de

la Biennale de Cetinje.

En résidence à la Cité Internationale des Arts de Paris,

elle rencontre Olivier Bardin, artiste. Ils s’intéressent

ensemble à la constitution des images à travers l’écri-

ture et la parole. En 2000, ils organisent la série des

Jeudis, huit propositions pour créer une image. L’expo-

sition I want to see you, I want to talk to you in person

fait suite à cette collaboration (Ecole des Beaux-Arts

de Nimes, 2001).

En 2004, elle commence à travailler sur les textes de

Constitution d’un tableau et rencontre Rémy Zaugg.

Cette rencontre sera déterminante pour l’orientation

de sa recherche.

Annabel Vergne travaille actuellement à la scénogra-

phie de la prochaine création d’Isabelle Ronayette, du

spectacle A ma place, écrit et mis en scène par Vincent

Ecrepont et commence une nouvelle collaboration

avec le chorégraphe Benoît Lachambre pour sa pro-

chaine création Bodyscan.

Depuis 2006, elle enseigne la scénographie à l’Ecole

Nationale Supérieure des Arts Décoratifs de Paris.

ÉDITION 2009

arBre ciel colline

Dispositif sonore. 35 mn.

D’après des extraits de Constitution d’un tableau de

Rémy Zaugg Expérience douce de la perception et de sa

variation, « arbres ciel colline » invite le spectateur à (re)

découvrir d’un oeil et d’une oreille plus qu’attentifs, des

lieux extérieurs, naturels et/ou urbains.

Le spectateur, convié dans un paysage, se laisse guider

par une voix qui organise son regard. Le texte concerne

la végétation, le ciel, les couleurs, la composition d’une

peinture de Paul Cézanne, « la maison du pendu », que

Rémy Zaugg a analysée à travers une série de 27 esquis-

ses. Ce texte, face à un lieu réel, devient un outil de lec-

ture pour voir le paysage.

De cette rencontre choisie, des correspondances en-

tre les mots et le réel se créent. Des dissonances et des

tensions aussi. On entend : minuscule tache rouge… On

cherche dans le paysage réel cette minuscule tache rou-

ge. On la trouve…

On ne la trouve pas… On déforme… On tord… On fait exis-

ter un autre élément pour la remplacer… On invente… On

déplace…

* Le livre Constitution d’un tableau de Rémy Zaugg est

édité aux Presses du Réel, Dijon, 1989.

Page 39: Plastique Danse Flore - Presse09

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Page 40: Plastique Danse Flore - Presse09

CARLOTTASAGNA

Carlotta Sagna a suivi une formation de danse auprès

de sa mère, Anna Sagna elle-même chorégraphe et pé-

dagogue à Turin. Puis à l’Académie de Danse Classique

de Monte-Carlo et à Mudra à Bruxelles.

Elle a dansé dans plusieurs créations de Micha Van

Hoecke, avec la Compagnie L’Ensemble, avec Anne Te-

resa De Keersmaeker et Rosas, et dans les pièces de

Caterina Sagna.

Elle s’oriente ensuite de plus en plus vers le théâtre,

rejoint en Italie la compagnie théâtrale La Valdoca de

Cesare Ronconi, avant d’intégrer, en 1993, Needcom-

pany dirigée par Jan Lauwers.

Elle est interprète dans toutes les pièces de Jan

Lauwers et signe les chorégraphies de Caligula, de

Morning Song et de Needcompany’s King Lear.

En 2000 elle joue dans DeaDDogsDon´tDance/Dja-

mesDjoyceDeaD, spectacle de Jan Lauwers pour deux

comédiennes et onze danseurs du Ballett Frankfurt.

Elle continue son chemin auprès de Needcompany

et joue dans Goldfish Game, long métrage réalisé par

Jan Lauwers. Deux ans plus tard, Jan Lauwers crée

No Comment, quatre monologues pour comédiennes

et fait appel à Carlotta pour interpréter le rôle de Sa-

lomé.

Avec sa sœur Caterina Sagna elle a créé La Testimone,

duo dansé et joué sur des textes originaux de Lluisa

Cunillé; puis Relation Publique où elle joue son pro-

pre rôle de sœur/co-chorégraphe. Elle accompagne

la pièce de Caterina Heil Tanz en prenant en main la

direction d’acteur.

Avec le soutien de Needcompany, elle a créé en 2002

sa première pièce A , où elle met en scène Lisa Guns-

tone et Antoine Effroy.

La SACD et le Festival d’Avignon 2004 lui proposent

de participer au « Sujet à Vif ». C’est à cette occasion

qu’elle appelle Jone San Martin et écrit pour elle une

sorte d’hymne à l’interprète :Tourlourou. Le rôle sera

repris par Lucy Nightingale.

En 2005, elle s’installe en France et crée sa compagnie.

Elle crée en février 2007, une nouvelle pièce pour 4 in-

terprètes Oui, oui, pourquoi pas, en effet ! Elle travaille

avec Olivia Rosenthal sur une forme courte « Petite

pièce avec Olivia » qui sera présentée en avril 2009.

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PRESSE

ÉDITION 2009

mouvement

automne au potager

Plastique danse flore à versailles

Plastique danse flore revient à Versailles. Autour de Fré-

déric Seguette, douze artistes chorégraphiques friction-

nent le rapport culturel au paysage.

Le règne de Louis XIV constitue l’un des premiers grands

projets modernes d’esthétisation absolue de l’exercice du

pouvoir. A Versailles, le Potager du Roi (destiné à pour-

voir aux agapes de la cour) n’y échappe pas, objet d’une

théâtralisation des cultures des fruits et légumes, sorte

de chorégraphie de jardiniers.

Là s’épanouit aujourd’hui la nouvelle génération des pen-

seurs créateurs du paysage, que forme l’Ecole nationale

supérieure du paysage de Versailles. L’an dernier, soit

dit en passant, celle-ci consacrait le volumineux tome

13-14 de ses Cahiers du paysage, sous le titre Comme

une danse, à quelques réflexions essentielles sur l’espace

chorégraphique, tout particulièrement à propos d’Anna

Halprin et son époux architecte Lawrence.

Et là, dans ce potager, s’épanouit une nouvelle démarche

de programmation par un artiste – soit une caractéristi-

que toujours précieuse : Plastique Danse Flore est conçu

depuis l’an dernier par Frédéric Seguette, dont les inter-

prétations au côté de Jérôme Bel ont fait l’un des artistes

chorégraphiques les plus aigus dans la déconstruction

des représentations.

Pour cette seconde édition il réunit une douzaine de pro-

positions d’autres artistes pour « inciter à la promenade,

à la marche, au cheminement, à la déambulation. Favo-

riser le mouvement, le déplacement, la transversalité, le

décalage. Eprouver le dépaysement, le jamais-vu, le trou-

ble, la myopie. Privilégier le va-et-vient, l’échappée belle,

le pied de nez ». Soit l’occasion de se souvenir que Daniel

Larrieu est lui aussi issu du monde des jardins ; de déam-

buler en régime de vision opacifiée par une idée d’Alain

Michard ; de découvrir le Vif du sujet de Laure Bonicel

créé cet été chez un autre artiste dans un autre jardin ; de

revenir à la marche démocratique fondamentale de Sa-

tisfayin’ lover de Steve Paxton repris par Mathieu Doze,

etc, etc.

Installations plastiques et projections de films enrichis-

sent cette promenade des sens. Du sens.

Gérard MAYEN

télérama

danse. sélection critique.

« Plastique danse flore.

Décidément, le Château de Versailles n’en finit pas de

faire la fête.

Au Potager du Roi, des chorégraphes contemporains dé-

ballent leurs affaires pour entraîner les promeneurs dans

des pérégrinations insolites. Le programme est alléchant

et se déroule pendant toute la journée : on y croise tôt le

matin Daniel Larrieu, puis l’extravagant David Wampach,

l’américain tout en finesse Steve Paxton ou encore l’of-

fensive Laure Bonicel. Joliment baptisé « Plastique Danse

Flore », cette opération greffe la danse dans un décor qui

la fait respirer autrement. Ça fait juste du bien pour les

yeux. »

Rosita Boisseau, septembre 2008.

le nouvel oBservateur

« danse au Potager du roi »

On danse dans le Potager du Roi, à Versailles, derrière

de hauts murs où jadis se cultivait ce qui paraissait à

la table du souverain, au Grand ou au Petit Couvert, et

où une promenade en terrasse permet de contempler de

haut les magnifiques plantations conçues par Monsieur

de La Quintinie. Dans ces espaces clos d’où l’on découvre

le château ou la cathédrale de Versailles, danseurs et vi-

déastes vont apporter un je ne sais quoi de folie qui fera

penser à ces vers de Verlaine : « Votre âme est un pay-

sage choisi/Que vont charmant masques et bergamas-

ques/Jouant du luth et dansant, et quasi/Tristes sous leur

déguisements fantasques ». Les masques d’aujourd’hui

se nomment Daniel Larrieu, Erika Zueneli, Alain Michard

et Mathias Poisson, David Wampach, Matthieu Doze ou

Laurent Moriceau. Leurs silhouettes ou celles de leurs

danseurs animent ces lieux cependant que des « installa-

tions » de Pierre Malphettes, Vincent Deville et Benjamin

Arnault Vicet enchanteront davantage encore ce décor

naturel. »

Raphaël de Gubernatis, septembre 2008.

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la lettre du sPectacle

Parcours

frédéric seguette au Potager du roi

« Avec Jérôme Bel et la non-danse, il a interrogé la boîte

noire. Le voilà en plein air, pour les Journées du Patri-

moine.

A l’occasion des Journées du Patrimoine (20 et 21 sep-

tembre), l’École Nationale du Paysage se met en spec-

tacle. Frédéric Seguette est chargé de programmer

Plastique Danse Flore, neuf propositions artistiques et

trois installations qui s’enchaînent pendant deux jours au

Potager du Roi, à Versailles. « Les étudiants m’ont fait

découvrir le lieu, explique-t-il. J’ai rencontré le directeur,

Bernard Welcomme et en 2007, nous avons fait une pre-

mière édition. L’esprit de Versailles, c’est les jardins et la

danse. » Il est surprenant de retrouver Frédéric Seguette

dans ce rôle. Arrivé tard à la danse, il a une vingtaine

d’années quand il entre chez Jacky Taffanel, après deux

ans chez Sylvie Tarraube-Martigny à Bordeaux, où il a été

le compère d’un certain Jérôme Bel, et an au Centre Na-

tional de Danse Contemporaine d’Angers. Il accompagne

ensuite Jacques Patarozzi jusqu’en 1997. Un joli parcours

en peu de temps, « J’ai toujours eu de la chance », re-

connaît-il. Entre 1993 et 2002, ce danseur à la présence

étrange a été l ‘interprète emblématique d Jérôme Bel

ou de Xavier Le Roy, incarnant la danse conceptuelle,

dite aussi non-danse. Les réactions étaient violentes. «

On ne voulait pas du tout provoquer et nous avons été

surpris par la vigueur des réactions ». En 2002, mécon-

tent de son œuvre, Jérôme Bel interrompt la tournée de

The Show Must Go On 2. Le danseur trouve quelques

reprises de rôle mais s’interroge sur son avenir. En 2005,

il s’engage auprès de Jacques Patarozzi qui dirige le fes-

tival du Château de Villebois-Lavalette. Depuis, conseiller

à la programmation, assistant, il s’épanouit en plein air

charentais. De là au Potager… »

Philippe Verrièle, septembre 2008.

le monde

les choix du monde

« danse : Plastique danse flore »

VERSAILLES. Pris d’assaut par les opérations d’arts plas-

tiques et chorégraphiques, le Château de Versailles de-

vient le haut lieu de l’art contemporain. Dans le Potager

du Roi, la 2ème édition de Plastique Danse Flore annon-

ce douze chorégraphes, performeurs ou vidéastes à la

main verte pour fêter les Journées du Patrimoine. Sous la

direction de Fréderic seguette, complice de Jérôme Bel,

ce projet propose de vivifier le regard des promeneurs

sur le paysage à travers des gestes chorégraphiques sin-

guliers. Sont attendus Daniel Larrieu, Laure Bonicel, Mat-

thieu Doze, Alain Michard ou encore David Wampach. »

Rosita Boisseau, samedi 20 septembre.

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LESPARTENAIRES

L’ÉQUIPE

ÉDITION 2009

PlastiQue danse flore est constituée d’une équipe

de professionnels et de bénévoles :

claire guéZengar : Présidente de l’association.

Enseignante en Arts Plastiques à l’ENSP. Ecrivain

vincent laHacHe : Trésorier de l’association.

Paysagiste DPLG

fabrice frigout : Secrétaire de l’association.

Étudiant à l’ENSP

frédéric seguette : Directeur artistique.

Artiste chorégraphique

françoise leBeau : Chargée de production

isabelle ellul : Chargée de production

eric da graca neves : Directeur technique

olivier martY : Enseignant en Arts Plastiques à l’ENSP.

Artiste peintre

catherine alves : Vidéaste. Photographe

Patricia loPeZ : Attachée de presse

cHevalvert: Agence de conception graphique

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le Potager du roi

10 rue du maréchal joffre

78000 versailles

comment s’Y rendre ?

RER C : arrêt Versailles Rive Gauche

Transilien - Paris Montparnasse : arrêt Versailles Chantier

En voiture : A 13 & A 86 sortie Versailles Château

tarifs :

6,60 Euros plein tarif

3,00 Euros tarif réduit

(étudiants, chômeurs, de 12 à 17 ans)

GRATUIT pour les moins de 12 ans

contacts :

Frédéric Seguette

06 10 13 94 09 / [email protected]

www.plastiquedanseflore.com

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INFOSPRATIQUES

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