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EdITION SPécIALE iNfeRNO, eNTRe RêVe eT éMOTiON Le spectacle tout feu tout flamme de Luc Petit La ROUTe NaPOLéON 94 km de traces historiques, de monuments, d’anecdotes GéRaRd CORbiaU Son court-métrage sera projeté en 4D dans le nouveau Mémorial BAROUD D’HONNEUR. Pour ce bicentenaire haut en couleurs, c’est l’avocat orléanais Frank Samson qui interprètera le rôle-titre de Napoléon. WATERLOO L’ILLUSTRE BATAILLE En partenariat avec

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PM Waterloo

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E d I T I o n S p é c I A L E

iNfeRNo, eNtRe Rêve et émotioNLe spectacle

tout feu tout flamme de Luc Petit

La Route NapoLéoN 94 km de traces historiques, de monuments, d’anecdotes

GéRaRd CoRbiau Son court-métrage sera projeté en 4D dans le nouveau Mémorial

BAROUD D’HONNEUR.Pour ce bicentenaire haut en

couleurs, c’est l’avocat orléanaisFrank Samson qui interprètera

le rôle-titre de Napoléon.

WATERLOOL’ILLUSTRE BATAILLEEn partenariat avec

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Pourquoi, deux cents ans plus tard, le nom de Waterloo reste-il aussi célèbre? Il hantetoujours les esprits au point que son nom s’est exporté dans des lieux-dits, des villageset des villes du monde entier, de l’Australie aux Etats-Unis en passant par la Sierre Leone.Les Anglais en ont fait une station de métro, les Hollandais une place et les plus revan-

chards en ont baptisé leur bouledogue. Il est vrai qu’avec le recul, cette bataille n’a rien de communavec la boucherie industrielle de 1914/18 où la boue servait de casaque et les poux de bouton deculotte. A un souffle de la guerre en dentelles, nous sommes ici, tambours en tête, dans la prestancede l’uniforme, à une époque où la France avait certes un appétit d’ogre, mais donnait brillamment leton en matière de mode et d’habillement.

Chapeaux emplumés, bicornes élégants, boutons rutilants, décorations, passementeries, fils d’or, on pavanesur le champ de bataille avec panache comme pour se faire le plus craquant possible avant d’entrerdans les livres d’histoire. On s’endimanche avec conviction avant de sentir le vent du boulet ou le goûtferrugineux de la mitraille, en allant à la mort concentré, mais coiffé, ganté et en musique, certes passur l’air de savez vous planter des choux, mais le genre petite musique de nuit aigrelette qui vous faitcroire à l’éternité.

En ce maudit jour de Juin 1815, la France perdit sa culotte, mais pas sa légende. Napoléon fait tou-jours un carton et le ‘merde’ de Cambrone résonne encore, plus dans les livres que dans le giron dela petite anglaise qu’il a épousée quelques temps après son pseudo mugissement.

parismatch.com

Cover : © Les Films de la Mémoire - Ed. responsable: François Le Hodey. Rédacteur en chef : Marc Deriez. Responsable éditorial : Jean-Pierre Tordeurs - Tel: +32 2 211 29 11. Publicité IPM Advertising Michel Druart 02 211 29 10. Dominique Flamand - 02/211 31 55. Laurence Thomsin 0478 06 96 00. Supplément promotionnel détachable et gratuit de Paris Match n°711 du 23 avril 2015. Ne peut être vendu séparément.

p a R p h I L I p p E F I é v E TLÉGENDE DORÉE

spécialNapoléonmatch

HISTOIRE VIVANTESur le champ de bataille, 6.000 reconstituants issus de 52 payss’affronteront, baïonnette au canon,comme en 1815 !

En parténariat avec

© Chantal C

rèvecoeur

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PARIS MATCH DU 23 AVRIL AU 29 AVRIL 2015

spécialNapoléonmatch

p a R T h I B A U T R o L A n d

FLORENCE REUTER BOURGMESTRE DE WATERLOO

LES COMMUNES ONT UN ATOUT EXTRAORDINAIREEN TERMES D’IMAGE ET DE VISIBILITÉ

« CE SONT NOS JEUX OLYM PIQUES ! »

Le 18 juin prochain, elle recevra têtes couronnées, chefs d’Etat, ministres et personnalités. Et ce sera un jour qui comp-tera dans sa vie, comme Wellington et Napoléon (en 1815) et Charles de Gaulle (en 1940)… A la terrasse du WellingtonCafé, entre un Coca Light et quelques urgences liées à la mobilité, Florence Reuter semble pourtant laisser son destinpersonnel bien en deçà de l’avenir de sa « cité ». L’ambassadrice de Grande-Bretagne, présente sur le lieu au détourd’une visite guidée, la salue. A quelques semaines du bicentenaire de la Bataille de Waterloo, l’événement ne laisse déci-dément plus aucun doute sur sa portée.

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parismatch.com

« Les festivités sont conçues dans l’idéed’un cri de ralliement européen ».

paris Match. certains auraient tendance àpenser que vous revenez régulièrement icipour vous prosterner devant le Lion et leremercier de la chance dont Waterloobénéficie grâce à lui. Lorsque l’on sait quecette bataille s’est étendue sur 20 km², ilvous fallait tout de même un sacré coup demain du hasard pour que l’histoire neretienne que ce nom-là, non ?Florence Reuter. Nous avons la chanced’avoir un symbole de notre côté. C’estle Lion qui prend la lumière et l’Histoireétant ce qu’elle est, le nom de Waterlooa résumé une bataille qui dépassaitbien évidemment notre localité. Maisl’idée n’est pas pour autant de tirer la

couverture à soi et de profiter de cetatout pour nous approprier tous lesbénéfices et tous les lauriers. Que ducontraire. Ce bicentenaire est l’occa-sion de mettre tout le monde autour dela table. Le territoire en questionconcerne quatre communes (NDLR :Braine-l’Alleud, Genappe, Lasne etWaterloo) et je ne vois pas très bienl’intérêt qu’il y aurait à tirer la cou-verture à soi. Le bénéfice sera par-tagé.

Bénéfice : le mot est lâché. peut-on déjàquantifier ce que rapportera cet attraitinternational dont ce petit bout de Walloniequ’est Waterloo va bénéficier ?Non. C’est un peu le ‘syndrome JeuxOlympiques’ où même les économistesles plus patentés ne parviennent pasvéritablement à mesurer les retombées.Je peux simplement vous dire que, del’intérieur, nous ne nous rendons pascompte de l’impact de l’événementdans le monde entier. Ce n’est qu’enfaisant un pas de côté, en passant parl’étranger, que l’on ouvre des yeuxronds comme des billes. Il y a 15 jours,la RAI est venue m’interroger sur lesujet et nous sommes sans cesse solli-cités par des médias internationaux.C’est un peu désarçonnant quand onreprésente une localité de 30 000habitants.

Avez-vous l’impression d’être dans le rôle du service après-vente ?d’être quelque peu dans la peau d’une commerçante tentant devendre des cartes postales et des produits dérivés à la sortie d’unmusée ? car, soyons francs, le but est aussi de voir la région pro-fiter de l’événement économiquement parlant.Non, à chacun son métier. J’ai envie de favoriser l’attrac-tivité commerciale de ma commune mais je ne compte paslaisser tous les marchands du temple s’installer. Chacun vaessayer de tirer profit de ce bicentenaire mais mon rôleconsiste aussi à canaliser tout cela. Un arrêté de police ad’ores et déjà été pris en ce sens. Je ne suis pas là pour sur-vendre un événement qui se vend déjà de lui-même, maisje souhaite que tout le monde y soit associé. Quand nouslançon un concours de vitrines parmi les commerçants,c’est avec l’idée que personne ne reste en rade. Je vous leredis : je crois dur comme fer à l’idée d’un bénéfice par-tagé.

En fait, vous endossez quelque part le rôle de rabat-joie. vousdevez rendre pratique et rationnel un moment qui n’opère a priorique dans un seul registre : celui de l’imaginaire et du passion-nel.J’ose croire que le rationnel et le passionnel parviendrontà cohabiter. Quand je vois les marcheurs qui viennents’entraîner tous les dimanches, je mesure parfaitement quenous sommes dans le registre de l’affectif et du cœur. Le prin-cipe de la passion, c’est qu’elle ne s’explique pas. Mais monrôle est aussi de rationnaliser tout cela. Nous avons un atoutextraordinaire en termes d’image et de visibilité, mais il fautle faire vivre correctement.

En parlant de faire vivre cet événement correctement, ne crai-gnez-vous pas que les polémiques communautaires rallient aussile champ de bataille le 18 juin prochain ? ce lion qui vous est cherreste aussi un sujet de polémique et le symbole d’une Flandre quin’a rien à gagner dans cette commémoration si ce n’est peut-êtrel’idée de semer la pagaille.Je n’ai jamais été une adepte des exercices de paranoïa.Ces festivités sont conçues dans l’idée d’un cri de ralliementeuropéen et il serait particulièrement malheureux de voir unproblème belgo-belge ternir l’union sacrée. Très sincèrement,je n’y songe pas. D’autant que le gouvernement fédéralactuel a, pour l’instant, gagné son pari d’une paix com-munautaire.

vous évoquez une ‘sainte alliance européenne’, mais lorsque l’onsonge que la Belgique n’existait pas en 1815, les Anglais et lesFrançais doivent sans doute modérément goûter à l’idée qu’unecommune belge profite d’un événement historique qui lui est, d’unecertaine façon, étranger. vous n’avez jamais l’impression de jouerle rôle d’usurpateur ?Jamais. Je sais bien qu’une polémique inutile est née autourd’une pièce de monnaie mais, dans l’esprit de tous, cet évé-nement est perçu comme réconciliateur. L’histoire veut quenous soyons au centre du jeu, mais il y a toujours un acteurextérieur lorsqu’une poignée de main pacificatrice est pas-sée. Lors de l’inauguration de l’exposition ‘Destins croisés’au Musée Wellington, je me suis retrouvée au milieu du Ducde Wellington et de son homologue français, le princed’Essling. Je vous assure qu’il y avait une certaine émotionà voir leur complicité. Et je crois très sincèrement que,dans des moments pareils, le profit économique queWaterloo pourra tirer de l’événement n’accapare pas vrai-ment leurs pensées.

© Ronald Dersin

© Chantal C

rèvecoeur

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« Le roi Philippe m’a rappelé qu’il esttemps pour la Belgiquede se débarrasser de faux complexes »

« Nous sommes dans le registre de l’affectif et du cœur… »

Revenons à cette idée de profit. puisquepersonne ne sait véritablement se pro-noncer sur le bénéfice que les entreprisesde la région pourront ou non tirer de l’évé-nement, n’est-ce pas une occasion rêvéede montrer que la culture est une écono-mie à elle seule ? Que, contrairement à unepensée mal établie, la culture ne représentepas un coût mais un profit ?Personne n’a jamais douté du fait quela culture était la clef de l’émancipationet le lieu de l’attractivité.

Mais pourquoi l’avoir réduite à la por-tion congrue politiquement parlant ?Le mal de la culture vient plutôt de lagestion politique plutôt que de l’im-portance accordée à la culture par lespolitiques. Certains ont péché en vou-lant faire du « surlocal », en favorisantdes événements qui faisaient plaisir àcertains camarades et à certains amisplutôt que d’avoir une vision globale.Pour avoir été présidente de la com-mission culture au parlement wallon, jecrois pouvoir dire que le pouvoir poli-tique ne sous-évalue pas l’importancede la culture. Son utilisation a, parcontre, régulièrement échouée. Alors,oui, je compte bien profiter de cebicentenaire pour prouver que la cul-ture est une économie et une opportu-nité en soi.

Une économie avec ses bénéfices probablesmais avec ses coûts aussi. Avez-vous dûaffoler les comptes communaux pour assu-rer la belle tenue de ces festivités ?Il faut distinguer deux choses. L’ASBLdans laquelle nous sommes tous impli-qués et dont le but est simple : afficherdes comptes en équilibre à l’issue decette année. Pas de profit, pas dedette. Des comptes à zéro. A côté decela, les dépenses communales concer-nent avant tout la sécurité, les secourset la mobilité. Rien de bien pharao-nique mais cela nous impose un travailpratico-pratique énorme. Pour ne don-

ner qu’un exemple, les professeurs de Waterloo auraientdû normalement être réunis au même endroit le 18 juin pro-chain, date des festivités, mais date aussi des correctionsdu CEB (NDLR : le certificat d’études de base). Autantvous dire que cela ne sera pas possible.

vous arrive-t-il de vous mettre dans la peau des bourgmestresde communes moins nanties que la vôtre ? Leur rancœur doit par-fois être tenace. non contente d’être à la tête d’une des com-munes les mieux cotées de Belgique, vous allez en plus tirer pro-fit d’un événement historique hors du commun. c’est à croire qu’onne prête qu’aux riches.On ne va tout de même pas s’excuser d’avoir une communedont le succès économique a été assuré par le dynamismedes entrepreneurs et par la volonté du politique. Le faitd’avoir suscité l’initiative et le goût d’entreprendre, commele disait mon prédécesseur, Waterloo ne le doit qu’à elle-même. Et tout cela est entièrement indépendant de l’évé-nement nous serons le centre. C’est la rencontre de deuxphénomènes qui sont totalement étrangers l’un à l’autre.

Tout cela vous a-t-il donné envie de vous replonger dans vos livresd’histoire ?Oui. J’avais des lacunes et le bicentenaire de la bataille m’adonné envie de m’y réintéresser. D’autant que je suiscurieuse de nature et que je déteste rester dans l’igno-rance de ce qui m’occupe. J’ai d’ailleurs l’impression quece goût historique est largement partagé. J’entends parfoisdire que les Belges s’intéressent à la bataille de Waterloopour combler la faiblesse de leur histoire nationale, maisje n’y crois guère. Comme me l’avait un jour rappelé le roiPhilippe lors d’une mission économique, il est temps pource pays de se débarrasser de faux complexes. Même si notrehistoire est courte, nous avons suffisamment d’atouts et devaleurs pour jouer dans la cour des grands.

Reste à savoir si au bout de vos cours d’histoire accélérés,votre cœur penche désormais pour napoléon ou Wellington…Vous allez finir par comprendre que je suis pour la paix desménages ! (Elle sourit)

NE PAS RECUPERERLES HONNEURSLe théâtre ne s’est pas encore libéré de seséchafaudages. alors, dans un soleil sahélien, la butte du Lion se résigne pour l’heure à subir la boîte à rythme des pelleteuses et desmarteaux-piqueurs. Le 18 juin prochain, deuxcents ans après ‘la bataille’, Waterloo ne seraplus qu’un opéra à ciel ouvert et le décor serefuse forcément à toute imperfection, à toutdétail branlant, à tout ce qui se traduiraitpotentiellement comme un manque d’ambition.C’est ici, dans ce lieu que l’Histoire tailla à laserpe sans encore se rendre compte des coûtsd’entretien qu’elle en viendrait à provoquer, queles chefs d’etat et les délégations internationalesseront reçus en juin selon tous les protocolesd’usage. en coulisses, d’aucunes évoquent déjàun défilé de ministres, d’ambassadeurs et detêtes couronnées. autant dire qu’au milieu desinvitations envoyées au gotha diplomatique etpolitique, le hasard apparaît aujourd’hui en hautde liste des personnages blacklistés.

mieux que quiconque, florence Reuter le sait.en dépit d’un agenda entré en guerre contre lespages blanches, la bourgmestre de Waterloorevient régulièrement au pied de la butte commepour apaiser un stress que la seule adrénaline dujour J parviendra sans doute à digérer.

« J’ai pris les commandes de cette communealors que la préparation de l’événement était déjàentrée dans sa dernière ligne droite mais il estévident que je serai tôt ou tard jugée là-dessus.Ceci étant dit, je me refuserai à récupérer leshonneurs d’un travail que d’autres ont entamébien avant moi. »

© Ronald Dersin

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Aujourd’hui, le monde a rendez-vous à Waterloo. Car à la veille des reconstitu-tions de la bataille et de l’inauguration du nouveau mémorial, tous les regardsconvergent vers cette partie de la Wallonie qui en devient le porte-drapeau. Dansle feu de l’action, entretien avec le Ministre du Tourisme, René Collin.

p a R p h I L I p p E F I é v E T

WATERLOO, PORTE OUVERTE SUR LA WALLONIE

paris Match. comment la Région wallonne se situe-t- elle dans cegrand élan commémoratif?René collin. Toutes les initiatives actuelles, que ce soit en termesde commémoration, de mémorial ou de mise en lumière dusite, contribuent au rayonnement international de laWallonie. La qualité de ce qui est présenté et son angle uni-versel renforcent cette image forte dont notre région abesoin.

L’investissement est conséquent. dans quel but ?La Région wallonne a débloqué 40 millions d’euros qui ontété consacrés aussi bien à l’achat de terrains, à la maîtrisefoncière du site et à tous les travaux qui ont été menés àbien. Grâce à cet investissement, c’est une nouvelle vie etde nouveaux axes qui sont développés. Le site en lui-mêmebénéficie d’une nouvelle géographie et d’une nouvelleconfiguration. La créativité insufflée dans le Mémorial vaassurer un bel avenir pour ce site déjà fréquenté par deuxà trois cent mille visiteurs par an. Nous espérons donc enrécolter les fruits, par un accroissement pérenne dans letemps du nombre de visiteurs.

Quelles sont les lignes de force du Mémorial que vous allezinaugurer le 21 mai prochain ?Cet édifice de 5.500 m², logé en sous-sol près de la Butte,est un exemple de créativité et d’innovation. Il s’agit d’unsite très homogène qui bénéficiera d’une toiture végétaleprolongeant le terrain naturel. Le bâtiment se fond ainsi tota-lement dans le paysage. Grâce à un tunnel, on pourra rejoin-

dre, à partir du Mémorial, le pano-rama, fresque spectaculaire permet-tant de s’intégrer au cœur de labataille. L’attraction touristique est indé-niable Waterloo va devenir un siteincontournable et sera en même tempsla porte d’entrée pour toute laWallonie.

ces commémorations dépassent néan-moins de loin le seul site de Waterloo.Oui, il y a tout ce qui s’y rattache, deloin ou de près. Mon prédécesseuravait beaucoup insisté sur la RouteNapoléon qui traverse le Hainaut et leBrabant. Je veux moi-même soulignerles commémorations de Ligny ainsique les événements prévus àBeaumont. On en parle encore peu,mais il y a aussi la route Grouchy quipasse notamment par Namur et laCitadelle. Ce bicentenaire de labataille est devenu l’affaire de toute laWallonie. Et l’on espère bien que dansla foulée, nos visiteurs auront envied’aller voir à quel point la Wallonie estsi belle, pour ses paysages et son patri-

moine, mais aussi sa gastronomie et satradition d’accueil. Au détour de cescommémorations, la Wallonie prendune dimension universelle et va béné-ficier d’une couverture médiatiqueexceptionnelle. Croyez-moi, il y a unengouement phénoménal autour dece bicentenaire.

Toujours dans le cadre de ces manifesta-tions, l’exposition « destins croisés », auMusée Wellington, semble vous avoirimpressionné. pour quelle raison ? L’originalité de la démarche est impres-sionnante avec la cohabitation d’objetspersonnels ayant appartenu àNapoléon et au Duc de Wellington.Lors du vernissage, j’ai rencontré à lafois le descendant du Duc deWellington, celui d’un maréchald’Empire ainsi que le descendant deMarie Walewska qui a du sang deNapoléon dans les veines. C’est toutel’Europe qui se retrouve autour de cebicentenaire.

dans quel état d’esprit vous sentez-vousà la veille des ces commémorations ?Moi, j’ai pris le train en marche, aprèsSerge Kubla, Benoît Lutgen et PaulFurlan qui se sont tous beaucoup inves-tis dans ce dossier. Quand je suisarrivé, on a mis les bouchées doublespour tenir un calendrier particulière-ment compliqué. Je suis confiant dansla qualité de ce qui va être découvertet bien entendu particulièrementconcerné par l’enjeu que ce bicente-naire va incarner à la fois dans lamémoire européenne et dans la pro-motion de la Wallonie.

EN DIRECT DE LONDRESFlanqué de deux soldats, le ministre René Collin est ici en déplacement à Londres pour lapromotion du bicentenaire

AVANT PREMIÈREUne réalisation virtuelle de ce que

sera le nouveau mémorial

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‘Waterloo, l’ultime bataille’ est le docu fiction qui déboulera bien-tôt sur les écrans télévisés du monde entier. A commencer par celuide la RTBF, sur la Une, le 10 juin, en prime time, puis sur Arte dansla foulée. Rencontre avec son réalisateur, Hugues Lanneau quimultiplie, dans son film, les destins croisés et les séquences choc.p a R p h I L I p p E F I é v E T

78 minutes deCHOC FRONTAL

ce film de guerre n’est pas votre premier opus…hugues Lanneau. En effet, j’ai réalisé en 2007 un film consa-cré au génocide juif, Modus Operandi, une coproductionArte/RTBF sous la houlette du producteur Willy Perelsztejn.Ici, c’est ma seconde expérience avec Willy.

Beaucoup de films ont été consacrés à napoléon, mais, finalement,très peu à Waterloo.Sincèrement, je croyais qu’il en existait davantage sur lesujet. Si je ne me trompe, il y a le film muet de l’autrichienKarl Grüne (1929) dont j’ai utilisé quelques extraits courtsainsi que le film russe de 1970 réalisé par SergueiBondartchouk, une fresque épique avec l’appui de l’ArméeRouge. Je sais que Kubrick avait effectué, en son temps, unecentaine de repérage et croquis dans le but de s’attaquerau sujet, mais Bondartchouk lui a brûlé la politesse.

vous dites volontiers que votre film, « l’Ultime Bataille », remetles pendules à l’heure. pourquoi ?Il faut savoir que la bataille de Waterloo a été une vérita-ble boucherie : 11.000 tués, 35.000 blessés et 10.000 che-vaux abattus en une seule journée. Or, nous avons souventune vision romantique de la bataille entretenue par lestextes de Victor Hugo. J’ai voulu reconstituer cette dimen-sion de carnage qui, à Waterloo, offre une spécificité, à

savoir que tout s’est déroulé en une seule journée. C’est d’au-tant plus spectaculaire que le théâtre des opérations s’ac-complit sur un champ de bataille réduit, 4000 m2 tout auplus.

Le film se fait, au début, didactique.Oui, on campe le décor, on explique où on en est :Napoléon exilé sur l’Ile d’Elbe s’échappe en mars 1815 ;en cent jours, il remonte de Golfe Juan jusqu’à Paris en ral-liant à lui son ancienne armée. Louis XVIII se réfugie à Gand.Les Alliés veulent lui couper l’herbe sous le pied et mettreun terme définitif à ses vues expansionnistes. L’Europe seligue donc contre lui et se précipite à sa rencontre. C’estla campagne de Belgique et, pour Napoléon, Waterloo,c’est un coup de poker. Le but, arriver à Bruxelles et négo-cier en force.

dans ce jeu complexe, quel est le point de vue de ‘l’Ultime Bataille’ ?Outre la dimension de reconstitution de la bataille, j’ai voulula raconter à hauteur d’homme à travers le destin de cinqsoldats : deux Français dont un appartenant à la Garde ;un Belge combattant dans l’armée de Napoléon, un autredans les rangs adverses et un soldat anglais. En réalité, sices personnages sont fictifs, ils ont été inspirés de récits del’époque. Tout ce qui se dit a été effectivement raconté àl’issue de la bataille. Il y a donc un ressenti réel, très pre-

LIGNE DE FEULe réalisateur HuguesLanneau en pleintournage de son film quel’on aura le privilège devoir en prime time le 10 juin sur la RtbF

SCÈNE IMAGINAIREPour saisir les enjeux et les étapes dela bataille, hugues Lanneau à utilisé

une pièce avec 2000 soldats deplombs et une maquette géante.©

Julien Cherpion

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nant, que j’ai mis en valeur en utilisantdes voix off. Mon souci, c’est de plon-ger le spectateur dans la bataille.

certains parlent de violence insoutenable. On est à la guerre, pas à l’opéra. Lesscènes de combat sont réalistes commeest réaliste la scène d’amputation àlaquelle vous faites sans doute allu-sion. A l’époque, dès qu’un soldatrecevait un impact, il fallait amputer. Etcomme dans la bataille, à l’issue dufilm, certains soldats survivront, d’au-tres pas.

La qualité de votre film, c’est aussi l’ex-plication de Waterloo, la stratégie mise enplace, les erreurs de jugement et de com-munication, le suspense...Oui, Waterloo, c’est avant tout unebataille à l’issue incertaine, avec desretournements de situation, un Blücherqui apparaît fin de journée alors queles Anglais semblent défaits et dontl’arrivée change le destin de la bataille.Victime de problèmes digestifs,Napoléon a sous-estimé les Prussiens.Pour bien comprendre cette situation,j’ai utilisé comme fil conducteur unepièce avec 2.000 soldats de plomb etune maquette géante de la batailledevant laquelle Napoléon etWellington se font face. C’est unescène totalement imaginaire qui per-met de saisir les enjeux et les étapes dela bataille, d’appréhender le carac-tère des antagonistes. Une autre dimen-sion a été de démonter le mythe napo-léonien. Celui-ci a eu le génie de sereconstruire une défaite glorieuse àSaint Hélène en se dédouanant de seserreurs sur le dos de ses maréchaux.En France persiste cette vision du vain-queur malgré la défaite.

comment avez-vous réuni les moyenstechniques et humains pour réaliser cettefresque qui propose une double lecture, celledu déroulement de la bataille et celle desdestins individuels ?La production a duré trois ans. Nousavons mis à profit les films existants, les

conseils d’historiens et les peinturesde l’époque avant de tourner au préa-lable les plans longs en profitant desreconstitutions de 2010 et leurs 3.000figurants. A l’époque, je n’avais encoreaucune idée du scénario que j’ai co-rédigé par la suite avec Valérie DeRath. Riche de nos 40 heures de rush,nous avons ensuite organisé un tour-nage spécifique en juin 2013 pourdes tableaux évocateurs et des plansserrés de nos cinq soldats, le tout avecun apport de 180 figurants. Enfin,pour entretenir la mécanique de nar-

ration, nous avons utilisé des voix offde comédiens pour exprimer les émo-tions de nos personnages.

‘L’Ultime Bataille’ a, semble-t-il, déjàgagné une bataille, celle de la diffusion pla-nétaire.Vingt-cinq diffuseurs se sont déjà décla-rés ; cela signifie que le film sera vu,notamment, en Chine, aux Etats-Unis,au Canada, en Argentine, en Australie,en Allemagne, en Autriche, en France,au Royaume-Uni, en Italie, en Espagne,en Pologne, en Suède, au Portugal eten Tchéquie.

Photos © Les Films de la Mém

oire

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spécialNapoléonmatch

Les cheveux teintés en roux pour mieux coller au personnage qu’il incarne,celui du Maréchal Ney, Franky Simon a aussi en charge la scénarisationdes combats. Sabre au clair, il sonne la charge et fait parler la poudre.

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FRANKY SIMON

AUX ARMES, CITOYENS !

Comme dans les armées napoléoniennes, SimonFranky, originaire de Tubize, a commencé commesimple grognard, avant de gravir peu à peu les éche-

lons, entendez par là avoir scrupuleusement suivi l’école dusoldat, celle du peloton et enfin, du bataillon. Le voiciaujourd’hui caracolant sur le champ de bataille dans le rôletitre du maréchal roux, excellent cavalier, mais aussi fin tac-ticien.

Dans une cage De fer« C’est la presse qui m’en a conféré le titre parce que jeperdais mon chapeau », s’amuse le Maréchal qui, de touteévidence ne s’en passerait pas pour un Empire, même si ‘leRougeot’, comme le surnomment les livres d’histoire, a étéaccusé d’être, avec Grouchy, le responsable de la Débâcle.

« Il y a eu beaucoup de mensonges sur son compte, pré-cise Franky Simon ; en réalité, il n’a fait que suivre les ordresà la lettre alors qu’il était à la tête du premier et dudeuxième Corps, alors que la Garde l’a rallié sans demandede sa part. » Ce mauvais procès était sans doute de bonneguerre au cours de ce tournant tragique de l’Histoire, où,tout le monde, en France, tentait de sauver sa peau, quitteà retourner casaque dans l’espoir d’échapper au cour-roux de Louis XVIII. « Ney a porté le chapeau – sans jeude mots - et il sera fusillé à l’Observatoire en décembre1815. » Mais on n’incarne pas un tel personnage sans sel’approprier intimement. Franky Simon a donc tout lu sur Ney,ses manies, ses amours, ses emmerdes, mais aussi sescontradictions. Ce fils de tonnelier n’avait-il pas, à l’instar

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spécialNapoléonmatch

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de bon nombre d’officiers qui avaient tout à perdre avecle retour de l’Empereur de l’Ile d’Elbe, déclaré publiquementqu’il allait le ramener à Paris dans une cage de fer ?

Histoire vivanteMais retournons sur le champ de bataille, aux côtés de6.000 reconstituants issus de 52 pays. « Pour nous cen’est pas un spectacle, mais de l’Histoire vivante, expliquecelui qui troque à présent son habit de Maréchal contre celuide scénariste des combats. » Pour ce faire, il faut s’impré-gner de tactique militaire et interroger les sources pri-maires, celles en prise directe avec les événements. Car ilne s’agit pas ici de parader pour le plaisir de faire rutilerarmes et uniformes : chaque reconstituant connaît etapplique, dans les moindres détails, le règlement français

d’infanterie d’Août 1791 et suit, à lalettre, le canevas des manœuvres d’en-gagement. «On n’invente rien, ni lamanière de tenir son arme, ni com-ment la charger !» Le déroulement dela bataille se déroule donc exacte-ment comme en 1815, les faits sontreproduits dans leur rigueur historique,avec les mêmes erreurs tragiques pourles Français.

fusils, canons et cavalerie

Ainsi, outre les cinq phases succes-sives d’attaques, de charges et dereplis que nous enseignent les livresd’histoire, on apprend que les Anglaisse couchaient sur le sol, contrairementaux Français, alors que les blés hautsétaient propices aux embuscades. Onsait aussi que, contrairement auxFrançais, appelés sous le drapeau parconscription, les Anglais disposaientd’une armée de professionnels,Wellington disait que l’armée britan-nique était l’écume de la mer. Parcontre, leurs canons étaient inférieursen nombre à Waterloo. Mais les fusilsanglais étaient de qualité supérieure àceux des Français : le modèle 1777 del’Empire employé jusqu’en 1830 faitparfois long feu, son canon est lisse etpeu précis, d’où la nécessité des tirsgroupés alors que le Brown Beesanglais a des balles de plus gros cali-bre. Mieux encore, la carabine Bakerdont certains soldats sont équipés està canon rayé : elle fait mouche à 250mètres ! Bien sûr, il fallait prendre letemps de charger et recharger cesarmes, et quand la cavalerie de lan-ciers et cuirassés français entrait enaction, les dégâts chez l’ennemi étaientdésastreux.

« la Balle est folle, laBaïonnette est sage »Mais, pour l’expert en combats napo-léoniens qu’est Franky Simon, l’issue dela bataille dépend davantage de lastratégie que de l’armement : « La tac-tique de l’Empereur consistait à scinderla ligne de front en deux, ce qu’il neparvient pas à réaliser à Waterloo. Sescolonnes, trop compactes, sont fau-chées par les boulets, comme au bow-ling ! » C’est dire si, en dépit de labeauté des uniformes que l’époquevoulait cintrés et, dans le cas des offi-ciers, abondamment galonnés de filsd’or, le carnage était au rendez-vous:

boulets de canon, coups d’estoc de lacavalerie lourde, coups de taille dessabres courbés de la cavalerie légère,lances, pistolets, sans compter l’impi-toyable mitraille des lignes de feu, toutcela éclate et déchire les chairs,«même si le corps à corps reste plutôtrare, en dépit, rapporte notre spécia-liste, des mots de Souvarov, ‘la balleest folle, la baïonnette est sage’ ».Onn’est plus vraiment dans la guerre dedentelles et, souvent, le code d’honneurvarie selon les individus, même s’il estofficiellement recommandé de ne pastirer sur les officiers supérieurs. « LesPrussiens avaient la rage contre lesFrançais et ne faisaient pas de quar-tier. Les Anglais, eux, épargnaient lesprisonniers, entassés derrière les lignesavant de rejoindre des lieux de déten-tion. Quand le Roi Louis XVIII a été réta-bli, bon nombre de survivants de l’ar-mée impériale ont émigré aux Etats-Unis ou même, comme Cambronne, enAngleterre, où il a épousé une…Anglaise ».

Bénévoles et passionnés

Retour à Waterloo en compagnie duMaréchal Ney. Le canon gronde - 260côté Français contre 180 pour les Alliés-,les pelotons se forment en colonnes,les lignes de feu attendent les ordres der-rière les officiers qui lèvent déjà leursabre en cet instant décisif. Aujourd’hui,en tête d’affiche, Waag Ellis Jones com-mande les troupes anglaises, SjakDraak, les Hollando-Belges et MartinKloeffer l’armée prussienne. Comptezaussi les dizaines de colonels, de capi-taines, de sergents et les milliers de soldats, sanglés dans leur uniformeimpeccablement reconstitué à la bou-tonnière près. Tous sont bénévoles, touspassionnés par cette grande époque,cette grande armée, cette grandedéfaite. «Nous bénéficions d’un défraie-ment qui ne couvre évidemment pastous nos frais, explique un Ney superbesur sa monture, lui qui a, précédem-ment, participé au bicentenaire de labataille de Borodino, à 120 km deMoscou, celle-là même célébrée parTolstoï dans Guerre et Paix. Pour FrankySimon, Waterloo n’est pas une morneplaine, mais une manière intime devivre l’Histoire, en supportant l’inconfortet les privations des bivouacs. On n’estplus dans la commémoration, maisdans la transcendance.

©aurélien Courtois.

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Wallonie. Il accueille la seule distillerie belged’eau-de-vie et de fruits dans le cadre de l’an-cienne ferme de l’abbaye de Lobbes où l’onproduit la célèbre ‘Eau de Villée’.

stratégoRetour sur l’objectif à Jamioulx, où repose Jean-Nicolas Jénicot. Lors du passage de l’Empereur, celui-ci étaitle curé du village. Le bon père, reconnaissant le célèbrebicorne, va offrir à Napoléon un verre de Chambertin. Ducoup, celui-ci se jure d’en faire le prochain évêque deTournai… . Après avoir passé la Sambre, cap sur Fleurusoù Napoléon célèbrera sa dernière victoire. Quelques édi-fices témoignent de ce combat, comme le Moulin Naveau,où Napoléon s’installa pour étudier la topographie du ter-rain, le château de la Paix, où il passa la nuit, le châteaude Zualart qui abrita son Etat-major, l’église Saint-Victor, quiservit d’hôpital. Si les combats du 16 juin 1815 se sont éga-lement déroulés sur les territoires de Fleurus, c’est le nomde Ligny qui a été retenu par l’Histoire. C’est là que se trouve,dans une ferme ayant connu la bataille, un musée abritantune belle collection d’armes, d’équipements militaires etautres reliques des combats. On se souviendra que le nomde Ligny figure tant sur l’Arc de Triomphe que sur le monu-ment napoléonien à Ajaccio. La route Napoléon déboucheenfin sur le coeur de la défaite. Venus de toute l’Europe,300.000 hommes y combattront. Protégé par une loi de pré-servation, le champ de bataille recèle encore d’impres-sionnants vestiges et dès le lendemain des combats, il estdevenu un haut lieu du tourisme de mémoire. De nom-breuses légendes y ont vu le jour auxquelles les auteursromantiques comme Victor Hugo, Walter Scott, Lord Byron,Alexandre Dumas et autre Stendhal n’y sont pas étrangers.

trois Hauts lieux De pèlerinageQuand il quitte Fleurus, Napoléon va établir son QuartierGénéral dans la ferme du Caillou, à Vieux-Genappe.L’endroit, bien qu’incendié au soir de la bataille est devenu

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Suivre la Route Napoléon

BICORNE EN VUE !

Avec la campagnede Belgique, laWallonie se taille la partdu lion : près de 90 kilomètres de stèles, demusées et de monuments jalonnent le passagede l’Empereur vers son destin. Un parcourshistorique et touristique fléché, entre anecdoteset sites classés.

p a R A L E x I S d U p o n T

PARIS MATCH DU 23 AVRIL AU 29 AVRIL 2015

Héritière de tout un patrimoineimpérial, la Wallonie n’a quel’embarras du choix en

matière architectural, culturel et pay-sager. Il est vrai que du 14 au 18 juin1815, les événements se sont précipitéset ces quatre jours ont laissé de nom-breuses traces de Beaumont àWaterloo.

200 panneaux pour se repérer et comprenDre

Sur les 94 kilomètres qui séparent lesdeux entités wallonnes, le visiteur croi-sera plusieurs sites importants : lechamp de bataille de Waterloo, évi-demment, mais aussi les cortèges detradition folkloriques comme les célè-bres Marches de l’Entre Sambre etMeuse qui se déroulent chaque annéede mai à octobre. Retracée scientifi-quement par des historiens, la routeNapoléon proprement dite a été bali-sée par 200 panneaux signalétiques,un nouveau logo permettant d’identi-fier le parcours. Cette route se par-court à pied, en voiture ou à vélo augré de circuits touristiques, de ran-données et de balades élaborées parles partenaires touristiques des diffé-rentes localités. Hôtels, gîtes ruraux,chambres d’hôtes, restaurants, fermesgourmandes, tables du terroir et bras-series ont pris le relais et sont prêts àaccueillir leurs hôtes de passage. Unecarte pour partir sur les traces deNapoléon a été éditée en quatre

langues par Wallonie-BruxellesTourisme et contient le circuit détaillémentionnant les principaux sites remar-quables et historiques dont plusieurssont inscrits au patrimoine mondial del’Unesco. Un site internet relaye lecontenu de la carte, rappelant au pas-sage le calendrier des festivités et desévénements à venir.

etapes inéDitesLa première étape de ce parcours estune rencontre. Elle se passe à Hestrud,à la frontière française. Napoléon faitboire sa monture et bavarde avec unjeune villageois du nom de Cyprien-Joseph Charlet. Le gamin n’a pas froidaux yeux. Il conseille même àl’Empereur de rester chez lui plutôtque de tenter le destin, ainsi qu’enatteste une petite stèle au bord de larivière. A Beaumont, habituée depuistoujours aux invasions comme entémoigne sa Tour Salamandre du XIèmesiècle, un musée local n’a pas perduune miette du passage de l’Empereur.Il logera sur la Grand-Place, dans unhôtel de maître, et y interroge la tenan-cière d’un relais de poste pour obtenirdes informations sur l’état des routesmenant à Charleroi. Une plaque,rehaussée de l’aigle impérial évoquel’anecdote. A Thuin, célèbre pour sonbeffroi, ses abbayes et ses marches fol-kloriques, quelques escarmouchesopposent français et prussiens. Un petitcrochet s’impose par le village deRagnies, l’un des plus beaux de

Chateau de la Paix

@WBT

_ Denis Vasilov

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© WBT / J.-L. Flemal

© Culturespaces / C. Recoura

La Butte du Lion

Musée Wellington

Dernier QG de Napoléon

L’Abbaye de Villers-la-Ville

Centre Général Gérard

Le Beffroi de Thuin

Le Château de la Paix

(FRANCE)

pp

© D. Vasilov

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© D. Vasilov

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© D. Vasilov

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© FTPH / C. Carpentier

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Braine-l’Alleudd

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Bois du Cazier

Les Lacs de l’Eau d’Heure

Leers-et-Fosteau

Ragnies

Hestrud

Thuin

Musée de la Photo

Nivelles

MMuséée Wellington

© Musée Wellington

spécialNapoléonmatch

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structure bénéficie des dernières technologies en matière descénographie. C’est dans une auberge, au cœur du villagede Waterloo que Wellington a installé, du 17 au 19 juin1815, son quartier général. Depuis, ce vaste bâtiment,construit en 1705, abrite un remarquable musée évoquantles différentes phases de la bataille, mais aussi les consé-quences de celle-ci dans l’histoire européenne. Face auMusée se dresse la Chapelle Royale de Waterloo, construiteen 1687 en l’honneur de Charles II d’Espagne. Au lende-main de la bataille, elle a été transformée en temple com-mémoratif à la gloire de Wellington et de ses alliés. Les mursde l’église adjacente sont ornés de nombreuses plaques funé-raires d’officiers ou soldats morts au combat. découvrez le circuit historique et touristique de la Route napoléonen Wallonie sur le site www.laroutenapoleonenwallonie.be

un musée napoléonien. On y exposel’un de ses lits pliants, son masquemortuaire, des objets personnels maisaussi nombre de reliques retrouvées surle champ de bataille. Quant au célè-bre hameau du Lion, il a fait l’objetd’importants travaux, en particulier auniveau de son nouveau Mémorial, situésous la Butte même, à l’endroit où lePrince d’Orange a été blessé. Il estaccessible par une rampe dont le murest orné de 24 stèles en acier, repre-nant les noms des régiments qui sesont affrontés le 18 juin 1815. LePanorama de la bataille de Waterlooa, lui aussi, été restauré et l’infra-

@ Fabrice Deruysscher

dernier QG de napoléon66 chaussée de bruxelles à b 1472 vieux-Genappe. www.dernier-qg-napoleon.be ou(32) 2 3842424En pratique : Le musée est ouvert, du 1er octobre au 31 mars, de 10 à 17h- etdu 1er avril au 30 septembre, de 9h30 à18h. Nouvelle scénographie à découvrir àpartir de fin mai 2015.

hameau du LionCentre du visiteur, 315 route du Lion à 1420 braine-l’alleud www.waterloo1815.be ou (32) 2 385.19.12. En pratique : Le centre du visiteur et lepanorama de la bataille sont ouverts, d’avrilà septembre, de 9h30 à 18h30 et d’octobreà mai, de 10 à 17h. tarifs : 9 € (7 € pourles jeunes et les enseignants). a partir du 22 mai 2015, découvrez le toutnouveau mémorial 1815.

Musée Wellington147 chaussée de bruxelles à b 1410Waterloo - www.museewellington.be(32) 357.28.60). En pratique : Le musée Wellington estouvert, du 1er octobre au 31 mars, de 10 à 17h et du 1er avril au 30 septembre, de 9h30 à 18h. tarifs : 6,50 € (adultes), 5,50 € (seniors et étudiants), 4 € (enfants, de 7 à 12 ans et groupesd’adultes). exposition destins Croisés, à voir jusqu’au 31/07/2015.

PASS 1815Il donne accès à toutes les

attractions du champ de bataille deWaterloo et est mis en vente

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Collegiale Ste gertrude

@ FTPH - A.Genart

@ MT Rom

an Pais

@WBT

_ Denis Vasilov

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@WBT

_ Denis Vasilov

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mais aussi les personnages et les carac-tères, en particulier ceux des trois chefsd’armée en lice: Wellington, mêmeâge que Napoléon, aristocrate purjus, ne parlant qu’à ses officiers, jamaisà ses soldats ; il reçoit le titre de Ducaprès la bataille de Toulouse en 1814.Blücher, un soudard de 73 ans, brut dedécoffrage, ‘baiseur intègre’ commedirait Brel; excellent meneur d’hommes,ses soldats l’appellent d’ailleurs ‘PapaBlücher’. Enfin, Napoléon, 46 ans,d’une intelligence égale à son orgueil.Il n’a jamais pensé pouvoir perdre labataille de Waterloo puisque, ce matin-là, ses cuisiniers préparaient déjà enméchoui du mouton au romarin destinéà être dégusté le soir de la victoire auchâteau de Laeken à Bruxelles ! Cesanecdotes, et bien d’autres, c’est Alain

1815SUIVEZ LE GUIDE !Depuis le début des années 80, cinquante volontaires,regroupés sous la bannière « Guides 1815 » parcourenttous les champs de bataille de la Campagne de Belgique.Leur force ne réside pas seulement dans leurs connais-sances historiques et linguistiques, mais aussi dans leurindépendance à l’égard des communes, des commerçants etdu monde politique. L’un d’eux, Alain Lacroix, nousemmène sur le terrain, comme les 8.000 visiteurs par an.

Tout commence par un coup de fil matinal à l’asbl‘Guides 1815’. Un accent anglophone vous réponddans un français coloré. C’est celle de Liam Hartley,

de faction ce matin-là. Nous apprendrons plus tard que cetIrlandais pure souche fut ‘Irish Guard’ dans une autre vieet qu’il a roulé sa bosse dans le monde entier pour lecompte de l’armée irlandaise. Aujourd’hui, il vit à Waterlooet a pris fait et cause pour la Grande Bataille. C’est lui l’es-tafette de l’association, laquelle regroupe une cinquan-taine de personnes bénévoles comme Alain Lacroix.

marcHeurs, touristes, militaires…En 1983, les ‘Guides 1815’ ont vu le jour à l’initiative d’unprof d’histoire de l’Athénée de Braine-l’Alleud, irrité d’en-tendre les commerçants du coin revisiter la bataille deWaterloo en fonction de la nationalité de leurs auditeurs.Alain Lacroix, 68 ans aujourd’hui et toujours fidèle auposte, trouve dans son rôle de guide une diversion salutaireà l’heure de la retraite. « Le profil général, ce sont préci-sément de jeunes retraités passionnés auquel il est demandéde connaître une langue autre que le français, et de séjour-ner dans les environs de Waterloo pour éviter les frais dedéplacement ».Accrédités par la Région wallonne, l’asbl forme ses guidesà raison de 30 heures de cours théoriques et 20 heures depratiques réparties sur six mois. « Chaque année, septjours sur sept, à raison de 350 guidages par an, nous emme-nons quelque 8.000 visiteurs, marcheurs, touristes ou mêmemilitaires, que ce soit pour la visite guidée du Hameau duLion, le Musée Wellington, le Dernier Quartier Général deNapoléon à Vieux- Genappe, le Champ de Bataille de Lignyou encore celui des Quatre-Bras de Baisy-Thy. »

Du mécHoui au cHâteau De laekenConférences, reconnaissance du terrain, maniement desarmes, le public vient du monde entier parmi lesquels unbon nombre d’anglophones. Au cours de ces visites, tou-jours riches en enseignements, on peut ainsi mieux appré-hender les grands épisodes de la campagne de Belgique,

p a R p h I L I p p E F I é v E T

Guides 1815 asbl c/o centre du visiteur

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+32 (0)473 18 07 [email protected]

Lacroix qui vous les racontera en mar-chant sur les pas de la grande et lapetite histoire. « Nous organisonsmême des guidages pour malvoyants », ajoute-t-il en rappelant quel’on peut aisément choisir ses jours,heures et lieux de visite via le site del’asbl ou par téléphone, histoire defaire connaissance avec le savoureuxaccent de Liam Hartley.

BALLADE HISTORIQUE DANS LE VERGER DE HOUGOUMONTAlain Lacroix est l’un des nombreux guides bénévoles prêts à chausser ses bottes sept jours sur sept pour faire découvrir les nombreux sites historiques de la bataille

VICTOR HUGO À VILLERS-LA-VILLEDans le cadre du bicentenaire se tient l’exposition ‘2 siècle d’artet de culture’ organisée par Jean Lacroix, le commissaire qui estaussi le président de l’association des écrivains belges

2 siècles d’art et de culture du 17 juin au 16 août 2015 àl’Abbaye de Villers-la-Ville - www.villers.be

©WBT-JLFlemal

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HUGOABBAYE DE VILLERS-LA-VILLE

Victor

2 siècles d’artet de culture

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17.06 – 16.08.20151

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PARIS MATCH DU 23 AVRIL AU 29 AVRIL 2015

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p a R A L E x I S d U p o n T

AVEC INFERNO, LUC PETIT DÉCHAÎNE LES ENFERS

Parallèlement aux reconstitutions de la bataille, place au rêve et à l’émotion avec le showconçu par Luc Petit qui, d’ordinaire, parcourt le bout du monde avec ses spectacles et sesgrands événements ! Dès le 18 juin, il sera à Waterloo pour nous en mettre plein les yeux,avec une interprétation visuelle et musicale à couper le souffle. Entretien avec ce magiciend’Oz de la mise en scène.

compagnon de route de Franco dragone, on vous a beaucoup vu cesderniers temps en chine, mais bon nombre d’entre nous se sou-viennent de vous à Bastogne, lors de ce fameux spectacle créé àl’intention du Memorial day, pour lequel vous venez de remporterà cannes ‘le Trophée de l’Evénement Exceptionnel’. Là, ce n’étaitpas Waterloo, mais la bataille des Ardennes.Luc petit. La thématique était évidemment tout autre. Ce spec-tacle vivant qui alliait disciplines de cirque, projections et effetsspéciaux sur le Monument du Mardasson retraçait la vie decinq étudiants venus se battre en Europe et à Bastogne. A tra-vers leur histoire étaient évoqués les moments clés de labataille des Ardennes.

Le succès avait été retentissant ! Effectivement, le spectacle a attiré plus de 6.000 personneset nous avons dû programmer deux représentations supplé-

© Leslie Artam

onow

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AVEC INFERNO, LUC PETIT DÉCHAÎNE LES ENFERS

mentaires les 12 et 13 décembre 2014 dans le cadre descommémorations du 70ème anniversaire de la Batailledes Ardennes. Au total, ce sont 14.5000 spectateurs quiont assisté à cette reconstitution, mais aussi un million detéléspectateurs qui ont visionné les reportages présentés auxjournaux télévisés.

Avec ‘Inferno’, vous basculez plus loin dans l’histoire, en touchantdu doigt la légende. dans quel contexte s’inscrit ce spectacle ?L’ASBL Bataille de Waterloo 1815 est constituée par les qua-tre communes du Champ de Bataille dit ‘de Waterloo’ :Braine-l’Alleud, Genappe, Lasne et Waterloo. Cette asso-ciation qui réunit tous les acteurs locaux, provinciaux et régio-naux co-organise, depuis plus de deux décennies, les com-mémorations de la célèbre Bataille. Mais pour ce bicente-naire, elle a voulu aller plus loin et marquer l’événement avecun spectacle inaugural à la mesure de l’événement en col-laboration avec VO communications en tant que producteur.

c’est là que vous entrez en scène ! A quoi doit-on s’attendre ?A une grande fresque tout en musique, en danse et en pyro-technie au son de la voix du comédien belge BernardYerlès lisant Victor Hugo. Son poème ‘L’Expiation’ servira

en effet de fil rouge tout au long desdouze tableaux. On verra des fantas-sins, des artilleurs et des cavaliers vir-tuels se lancer à l’assaut d’un immenseéchiquier tandis que surgiront deschamps de blé des écrans de tulleaccueillant de gigantesques projec-tions. Des artistes du feu et des effetspyrotechniques illumineront la plaine etje peux vous assurer que ce sera pourtous un moment unique parmi un jail-lissement d’images. Cette fois, il n’yaura ni vainqueurs ni vaincus, mais durêve et de l’émotion.

vous êtes sorti de l’IAd en tant que réa-lisateur de cinéma, mais le théâtre vous atoujours fasciné. votre carrière vous afinalement permis de négocier le grandécart.Dans les années 80, par rapport aucinéma, le théâtre demeurait assezpoussiéreux au niveau technique. J’ai LA VOIX DE BERNARD YERLÈS

C’est le comédien belge qui lira le poème ‘L’Expiation’ deVictor hugo qui servira de fil rouge tout au long des douzetableaux

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donc commencé derrière la caméraavec des films pour la télévision etmême des pubs où j’ai pu créer les pre-miers échos de l’univers onirique quim’est propre avec des funambules,des magiciens… Des curieux venaientsouvent voir mes décors, la nuit, et, peuà peu, j’ai commencé à créer desspectacles pour des entreprises avantde mettre vraiment le pied à l’étrier lorsdu spectacle que j’ai conçu pour Jean-Michel Jarre à la Défense en 2000.

vous avez ensuite frôlé le cirque du Soleil,rencontré Franco dragone avec qui vousavez travaillé…Nous avons réalisé ’Décrocher la Lune’,à la Louvière, pour le passage du mil-lénaire. Moi, je m’occupais de la miseen scène et de la conception. En fait,tout repose sur des techniques decinéma, ce qui me permet de gérer sixà sept scènes en même temps. J’aicontinué dans la même voie, en col-laborant avec Franco sur certains pro-jets et en ayant à mon actif des spec-tacles et des parades comme l’Euro2000, la parade Disney, le spectaclede Jean Paul Gauthier à Montréal oucelui de la ville d’Harbin en Chine.

Les tickets du spectacle inaugural des cérémonies du Bicentenaire de la Bataille de Waterloo sont en

vente sur www.inferno2015.org

on pense aussi à votre peter pan. votrechamp d’action est décidément très éclec-tique. Y a-t-il une ‘griffe’ Luc petit ?Mettre ensemble des choses qui nedevraient jamais se rencontrer et leurdonner une cohérence. Pour Waterloo,je devais éviter de faire double emploiavec la vraie reconstitution du lende-main. C’est pourquoi je me suis dirigévers des tableaux émotifs de 70 mètresde long avec des ingrédients impro-bables. En fait, je me sens comme uncuisinier qui lie les images, les tra-vaille dans le feu de l’action et les arti-fices. C’est tout un univers qui repré-sente des années de travail.

dans ‘Inferno’, quel a été, pour vous, ledéfi le plus difficile à relever ?Disposer de deux jours seulement pourla mise en place ! En réalité, j’ai lespectacle en tête mais c’est le soirmême que je le découvre en mêmetemps que les spectateurs. Quand ony réfléchit, c’est une folie : on est enplein champ, au milieu de nulle part,et c’est tout un univers qui se met enmarche pour vivre presque de lui-même. C’est un morceau de bravoure.

vous connaissiez Waterloo avant de vous y plongeraujourd’hui ?Oui, à l’âge de dix ou onze ans, j’avais recréé toute labataille avec des soldats peints à la main. Ce qui est drôle,c’est que 40 ans plus tard, je me retrouve sur le terrain, àla fois celui de l’histoire et celui de mon enfance.

dans le cadre de ces commémorations, vous n’allez pas seule-ment bluffer douze mille personnes le soir du 18 juin puisqu’onvous attend également du côté de la ferme de hougoumont.Je m’occupe en effet de la partie audiovisuelle d’une scé-nographie réalisée par des Anglais. La démarche est sen-siblement différente. On travaille par projections sur des bas-reliefs de sorte que la bataille est reconstituée en relief. Ona tout tourné à 700 images/ seconde et ce ralenti crée uneffet visuel impressionnant.

vous dites volontiers que chacun de vos spectacles est comme unebataille. Quels sont vos prochains fronts en Belgique?En septembre prochain, je reviens à la Louvière avec‘Décrocher la Lune’ et je prépare également un spectaclesur la cathédrale de Tournai, un peu comme je l’avais faità Liège, Noël dernier. Vous savez, on a une créativitéénorme dans notre pays. Nous avons réinventé les Arts dela Rue et les spectacles d’entreprises. Ce sont de bellesbatailles que nous menons au nom de la liberté d’esprit, dela fantaisie et de l’imagination.

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PARIS MATCH DU 23 AVRIL AU 29 AVRIL 2015

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Régisseur général de la logistique des bivouacs, cet homme qui d’or-dinaire fréquente plus volontiers les lieux de tournage que leschamps de bataille, a pour tâche de pourvoir à l’approvisionnement,mais aussi d’acheminer 6000 soldats, 350 chevaux et près de qua-tre tonnes de poudre. Attention, fragile !

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Le défi est de taille pour ce régisseur de cinéma quia participé à des films comme Le Marsupilami ouRien à déclarer. D’ailleurs, lorsqu’il a été approché

pour superviser la régie de ces fameuses journées de juin,il a dû se mettre en congé de ses activités ordinaires etrepousser ses futurs projets. « Toute mon équipe travaille dansce projet. Mais mon horizon ne se limite pas seulement àWaterloo et il m’a fallu l’intercaler entre les films, celui dePascal Chaumel intitulé ‘Un Petit boulot’, ainsi que le tour-nage de ‘Tout de suite maintenant’ de Pascal Bonitzer avecIsabelle Hupert et Jean-Pierre Bacri. »

a cHacun sa ration De Bois, De paille, De foin et D’eau

De toute évidence, Roger Schins aborde son travail de lamême manière que ses tournages, sauf qu’ici l’opérationest beaucoup plus délicate. « Je dois rester au-dessus de lamêlée car les armées en présence ne demandent qu’à endécoudre. Elles sont à couteaux tirés et il est donc impératifqu’elles ne se croisent jamais ». Bluff ou jeu de rôle ? « Nil’un ni l’autre ! Chacun prend son rôle très au sérieux etcomme les Alliés ont gagné, ils affichent volontiers leur supé-riorité et leur morgue à l’égard des Français. » La difficulté

est aussi de pourvoir au ravitaillement de chaque camp –le Français, l’Allié et le civil. Or, nous sommes en pleine cam-pagne et le bivouac allié s’étend sur 14 hectares contre 8pour les armées françaises et un hectare pour la garde. «Cesont des parcelles agricoles où il faut installer tout le maté-riel, à commencer par les tentes. » Ce petit monde a beauloger à la dure, il doit recevoir en temps et en heure sa rationde bois, de paille, de foin et d’eau. Mais le plus délicat serad’accompagner chaque armée à la bataille. « Déplacer deuxfois 3000 personnes, au pas, en armes, de leur camp auchamp de bataille, n’est pas une mince affaire. Surtout qu’ilfaut tenir compte des 60.000 spectateurs qui se dirigerontdans la même direction. Il faudra gérer les flux qu’onconnaît et tout ce qu’on ne connaît pas comme la météo. »

une moBilisation internationaleMais ce beau fait d’armes ne se limite pas aux seules jour-nées de bataille des 19 et 20 juin. Durant toute la semaine,chaque camp exhibera ses biceps, fera de l’exercice, desdémonstrations d’armes et des rassemblements. Le publicpourra s’initier à la vie des camps militaires de cetteépoque, musique, tambours et même soins des blessés.Etonnamment, chaque camp n’est pas seulement constituéde français, d’anglais ou d’allemands. « Le camp français,par exemple, compte pas mal de polonais, de russes et d’au-tres nationalités diverses », explique Roger Schins car cesparticipants se rejoignent non par conviction, mais parcequ’ils possèdent l’uniforme adéquat. C’est que ces soldatsne se réunissent pas seulement pour reconstituer la mère detoutes les batailles. Ils participent à de nombreux combatssur les traces de l’Empereur au gré de 200 groupes (rienque pour l’armée FR) différents qui existent de par lemonde. « Partout où Napoléon s’est battu, il y a reconsti-tution. Chaque groupe fait en moyenne deux batailles parmois toute l’année, sauf l’hiver. » Si le front russe est doncépargné à ces passionnés, côté régie, l’affaire est loind’être bouclée, le plus délicat étant d’acheminer quatretonnes de poudre pour les fusils et les canons. Car Waterloo,c’est aussi beaucoup de bruit et de fureur, une centaine decanons au total, en plus des 150 chevaux alliés et 200 che-vaux du camp français. La foire d’empoigne risque d’êtrehomérique !

UNE ÉQUIPE DE CHOCAux côtés de RogerSchins (au centre),on reconnait GérardCorbiau et les deuxchefs de camps desbivouacs anglais etfrançais, David etSabrina

©Jean-Pierre Hanse

Roger Schins

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Bicentenaire Waterloo 1815

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Retrouvez sur nos sites internet les événements, musées, expositions, monuments à visiter dans le cadre du bicentenaire de la Bataille de Waterloo.

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Le film choc, projeté de manière permanente dans le nouveau mémorial de Waterloo, estsigné par l’un des meilleurs cinéastes belges. A des années lumières de Farinelli ou duRoi Danse, Gérard Corbiau se laisse entraîner dans le genre épique et un tourbillond’effets spéciaux. Sonore, musical, puissant.

Gérard Corbiau

AU CŒUR DU TUMULTEparis Match. ‘Au cœur de la bataille’ est le titre du court métrage qui vousa été commandé pour le nouveau musée installé sous la Butte. pourquoiavoir dû résumer la bataille de Waterloo en 15 minutes ?Gérard corbiau. Il s’agit d’une contrainte d’ordre technique : la sallede projection ne peut contenir que cent spectateurs à la fois et ilfallait aussi tenir compte des mouvements d’entrées et de sorties.Quinze minutes pour raconter la bataille de Waterloo, c’est unegageure, mais nous avons mis de tels moyens à notre dispositionque le résultat est là.

Quels moyens ?Nous avons utilisé la technique 4D, ce qui signifie un film en reliefavec lunette qui bénéficie, en plus, d’effets en salle comme le ton-nerre, les explosions, les vibrations du sol lors des attaques de lacavalerie. Le spectateur est d’autant plus immergé dans la bataille

qu’il se trouve dans un hémicycle face à un écran de 26 mètres. Il reçoitla bataille de plein fouet!

comment s’est réalisé votre travail alors que le genre épique ne vous est guèrefamilier par rapport à votre filmographie ?Nous avons été prévenus assez tard et le plus délicat a été la phasede scénario relayée par des rapports très intenses avec des historiens,car, nous, finalement, ne sommes que des troubadours. A la suite deces trois mois de préparation, nous avons commencé le tournage enoctobre 2014 dans des lieux très proches du champ de bataille.Cette reconstitution partielle de la bataille de Waterloo a été complétéepar un travail très important au niveau des effets spéciaux.

Qu’est-ce qui vous a particulièrement intéressé dans un travail aussi éloignéde votre sensibilité?Ce n’est pas si compliqué de faire un film de guerre. Cela a été pas-sionnant de bout en bout. La technique dont j’ai pu disposer m’a vrai-ment impressionnée, que ce soit la 4D à laquelle je n’avais jamais tou-ché, les objectifs à 170 degrés, l’écran de 26 mètres, tout cela per-met une vision panoramique rarement atteinte.

on connaît votre goût pour la musique. dans ‘Au cœur de la bataille’, c’estsurtout le son du canon ?Cela tonne beaucoup, mais n’empêche nullement de développer unemusique originale composée par Valentin Hadjadj, un jeune garçonde 27 ans qui a obtenu, il y a deux ans, le prix du compositeur le plusprometteur au Festival de Gand. A côté de cette musique gravite évi-demment tout un univers de bruits retransmis par six sources de pro-jections sonores. C’est une contribution intense à l’impact du film et àson côté très spectaculaire.

vous quittez la bataille de Waterloo la tête haute. Quels sont maintenant vosprojets ?Ils sont plus pacifiques ! J’ai bon espoir de tourner un film sur base dudernier scénario d’Orson Wells qu’il n’a pu réaliser de son vivant àpartir de nouvelles de Karen Blixen. Je pense aussi adapter bientôt leroman de Jacqueline Harpman, La Plage d’Ostende, dans un ton évi-demment beaucoup plus intimiste. Cet avenir qui se dessine m’entraînedonc loin de la poudre et du canon.

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Cette année, Waterloo démultiplie sa bataille et la transpose surtous les fronts. Même le musée de Wellington joue franc jeu, avecune exposition inédite sur le destin des deux principauxbelligérants, face à face, dos à dos, pour le meilleur et pour le pire. p a R p h I L I p p E F I é v E T

WATERLOO AU PLURIELLES RICHES HEURES D’UNE BATAILLE ET D’UN MUSÉE

PARIS MATCH DU 23 AVRIL AU 29 AVRIL 2015

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outre votre double poste de direction à laMaison du Tourisme de Waterloo et auMusée Wellington, vous dirigez l’asbl‘Bataille de Waterloo 1815’ qui a en chargetoutes les commémorations du bicentenairede la bataille de Waterloo. Quel est lecalendrier mis en place ?Etienne claude. Le jeudi 18 juin, sur lechamp de bataille, se déroulera le spec-tacle de Luc Petit prévu pour commen-

cer à 22h30. Le lendemain, le 19 juin, une premièrereconstitution mettra en présence les troupes françaises duMaréchal Ney dont l’attaque est prévue vers 20h. Lesamedi 20 juin, ce sera la riposte alliée, avec tout un tra-vail explicatif relayé par la voix de présentateurs connus,en français, en anglais et en néerlandais. La difficulté seraévidemment d’allier ces voix aux aléas du terrain. Enmarge de ces combats, nous avons trois bivouacs : celuides Alliés comptant 3.000 reconstitueurs, celui des Françaisqui en comptent 2.700 et quelque 300 personnes pour lebivouac du QG français.

comment se passera la vie dans ces bivouacs ?Exactement comme cela se passait à l’époque, avec desexercices et des mouvements de troupe. Nous agrémentonsces moments par des épisodes plus spécifiques comme leDéjeuner de Napoléon et celui de Wellington, les servicesà la française et à l’anglaise, mais aussi la vie de camp,les tirs, les marches en cadence, le maniement du fusil…Dans la foulée, de nombreuses animations seront prévuespour les enfants. Dans cet esprit, nos guides sont les

reconstituants qui vont transmettre leur passion à traverstoutes ces activités. Ces 6.000 personnes en sont, enquelque sorte, les ambassadeurs.

on parle beaucoup de la rénovation du champ de bataille ainsique du nouveau mémorial 1815 qui s’étend sur 6.000 m².L’inauguration de ce Mémorial par le ministre René Collinest fixée au mardi 21 mai à 14 heures. Mais si ce bâtimentexceptionnel capte toute l’attention, il faut savoir qu’il s’ins-crit dans une rénovation d’ensemble des abords, du champde bataille en lui-même et de l’ancien hôtel du muséereconstruit à l’identique pour l’Horeca. Précédem-ment, le 17 juin, nous aurons déjà eu l’occasion d’inaugurerla ferme de Hougoumont. La Région wallonne etl’Intercommunale Bataille de Waterloo 1815 avec l’aidede mécènes privé et du gouvernement britannique ont pro-cédé à la rénovation de l’infrastructure du bâtiment et inté-gré une scénographie en ses murs. Des jardins à la fran-çaise seront été mis en valeur et, grâce à un système de pro-montoirs, le visiteur pourra épier l’extérieur en ayant la mêmevue que les soldats de l’époque.

Selfie d’Etienne Claudepris à l’intérieur du Musée Wellington

DESTINS CROISÉS Des pièces historiques ayant appartenu à chacun des deux belligérants et qui jettent un

nouvel éclairage sur leur intimité

© Katia Chaval

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PARIS MATCH DU 23 AVRIL AU 29 AVRIL 2015

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Le musée de Wellington que vous dirigezpropose également sa propre partitionpuisqu’elle met face à face les deux prin-cipaux bell igérants à traversl’exposition’destins croisés’. Quelle estl’objectif de cette démarche inédite ? C’est toute leur vie qui est évoquée icià travers des objets personnels commele bicorne de l’Empereur, la longuevue de Wellington ou ses effets de toi-lette. Il est amusant de constater que cesdeux hommes qui ne se connaissaientpas ont côtoyé les mêmes femmes.Des amies ou des conquêtes ? Onl’ignore, mais en tout état de cause,jamais aucune exposition n’avait tentéauparavant de se consacrer conjoin-tement aux deux personnages. Ce qui,fatalement, conduit à certaines com-paraisons, notamment en ce quiconcerne leur destin et ce qui ont laisséà la postérité. Wellington a été PremierMinistre à deux reprises ; quant àNapoléon, son code civil a laissé destraces profondes dans la société fran-çaise même européenne, tout commeses réformes dans l’administration etl’enseignement.

Sur l’ensemble du site, combien de visiteursattendez-vous ces prochaines semaines ?Pas loin de 200.000 visiteurs dumonde entier parmi lesquels unedizaine de pourcents de Français enindividuels, les Anglais privilégiant lesvisites de groupes. On constate entout cas que le tourisme de mémoire esten plein essor. On l’avait déjà constatéavec 14/18 alors que l’on disposed’archives photographiques et de films.Or, en 1815, on ne possède rien dece genre. La réalité européenne jouesans doute un rôle car plus on est euro-péen, plus on se raccroche à sesracines. Il y a là un besoin de com-prendre, mais aussi peut-être un besoind’identité.

ce bicentenaire marque une étape nou-velle dans la manière d’ap préhender lesévénements. comment voyez-vous lescommémorations des prochaines années ?Nous préparerons avec la même pas-sion 2020, 2025… en bénéficiantchaque fois de nouveaux outils quinous feront encore progresser dans lacompréhension de l’histoire.

NATHALIE DUPARC LOCMARIA, PRÉSIDENTE DE L’INTER-COMMUNALE ‘BATAILLE DEWATERLOO 1815’.

On connaît l’asbl « bataille deWaterloo 1815 » qui a en chargeles commémorations, à ne pasconfondre avec l’intercommunale

« bataille de Waterloo 1815 » que vous présidez.Quel est sa vocation spécifique ?Notre intercommunale gère le patrimoine. donc, à ce titretout le projet de réhabilitation qui a démarré avec SergeKubla en 2004. Nous avions alors déjà racheté depuisun an la ferme d’ Hougoumont ainsi que le Centre desvisiteurs. après la restauration de l’enveloppe dupanorama en 2008, nous avons lancé le projet deconstruction du nouveau mémorial dont les travaux ontdébuté en 2012. Ces vastes travaux, toujours en cours,concernent les aménagements des abords ainsi queles parkings, le mémorial 1815 qui est terminé, la liai-son mémorial-panorama de même que l’hôtel desmusées se trouvant juste en face du Centre des visiteurset qui est dédié à l’Horeca. deux restaurants s’y ins-talleront, Le bivouac de l’empereur et la brasserie deWellington. Ces deux dossiers sont en voie d’attribution.Quant aux constructions et rénovations, tout sera terminédans les temps pour le bicentenaire.

Mission accomplie donc. La Ferme d’Hougoumontbénéficie, de son côté, d’un traitement particulier.Pour quelle raison ?il s’agit en effet d’un projet particulier public-privé. uncomité Hougoumont a été constitué sous la houlette deGeorges Jacobs et en angleterre, le même Comité a étécréé dans le but d’y récolter également des fonds. pource projet, le gouvernement anglais a récolté 1.500.000€, la belgique 1.200.000 € et la Région wallonne1.000.000 €. La scénographie, offerte par les anglaiset réalisée par la société tempora avec la collaborationd’éminents historiens britanniques, belges et français,relate la bataille d’Hougoumont. dans les granges sontexposées des pièces de collection retrouvées sur lechamp de bataille tandis que dans la ferme, troisgrands écrans retracent les hauts faits d’armes à l’aidede projections laser.

L’intercommunale étend également ses activitésau quotidien.oui, bien sûr, dans la mesure où elle gère pour lemoment le Centre des visiteurs, la boutique, la billetterieet les animations du site, tout cela dans l’attente de ladésignation d’un nouvel exploitant.

© Phil Thom

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© Jonas Orrling

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PARIS MATCH DU 23 AVRIL AU 29 AVRIL 2015

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Avocat originaired’Orléans, il en a le physique et l’étoffe,lui qui incarneNapoléon 1er depuis2005 lors de toutes lesreconstitutions histo-riques. Frank Samsonen a aussi le panachepuisqu’il renoncera àson rôle juste après leBicentenaire. Honneur aux armes !

Héros de la bataille de Waterloo

EMPEREUR ET MAÎTRE

On ne choisit pas un Napoléon à la légère ! Il fautla conviction, mais aussi être capable de tenir lesrennes de son cheval et, surtout, ressembler un tant

soit peu à l’original. L’histoire ne dit pas si le candidat avaitpostulé sur internet ou dans une gazette locale, mais onretiendra que Maître Frank Samson, 47 ans, a coiffé tousses concurrents au poteau. Il est vrai qu’en la matière, il avaitdéjà quelques longueurs d’avance puisqu’il se prête àcette réincarnation depuis dix ans. C’est dire s’il se préparefiévreusement à vivre son Waterloo à lui, le dernier, puisqueprenant son rôle au sérieux, il compte bien déposer lebicorne et prendre définitivement le chemin de l’exil.

un napoléon qui a Déjà roulé sa Bosse

Comment devient-on Napoléon ? Outre les prédispositionsdéjà énoncées, on se doute que Frank Samson n’est pas sim-plement volontaire pour une partie de pattes en l’air en cara-colant avec son cheval parmi les boulets et les grognardsen déroute. Sa passion pour l’épopée napoléonienneoccupe une place prépondérante dans sa vie et il a déjàà son actif pas moins d’une centaine de reconstitutions. Ila notamment investi le rôle de l’Empereur lors du sacre àla basilique de Boulogne en 2011, lors des XIIIème Bivouacsnapoléoniens à Waterloo en 2012 et à la reconstitution dela Bataille de Leipzig en 2013. Quelles sont les qualités d’un‘Napoléon’ idéal ? Selon l’asbl Bataille de Waterloo 1815,« Outre une ressemblance physique avec l’original, il fautdes qualités humaines qui permettent d’être apprécié du plusgrand nombre, une connaissance et une maîtrise de l’his-

toire de la période napoléonienne,s’exprimer en français, reproduire uneuniformologie au détail près, et surtout,être un bon orateur ». Sans l’avoir vuencore à l’œuvre, Frank Samson seserait particulièrement bien identifiéà son personnage. Il a repris à soncompte maintes expressions corses,mais aussi cette manie de tirer régu-lièrement sur sa manche, les tapote-ments de cravache sur sa botte, etmême ces emportements homériquesau cours desquels Napoléon piétinaitson chapeau, bien avant Louis deFunès !

un avocat qui règneDéjà sur un empire

L’homme, en tout cas, n’est pas banal.Membre du barreau, Empereur à sesheures perdues et fin lettré, il est lui-même souverain d’une micro-nation :bien avant d’incarner Napoléon, ils’est en effet entraîné en fondant en1996 un micro-Empire au fin fond del’Ille-et-Vilaine (Bretagne), l’Empire dela Basse Chesnaie. Cette petite nationpossède même une Constitution de 53articles, et le drapeau national est

frappé d’un F, comme ‘Frank’. Sanstomber dans le travers du dédouble-ment de personnalité, Frank Samsonassume et a transmis sa passion à safamille : ainsi, sa femme et ses deux filscampent respectivement Joséphine deBeauharnais, un page et un carabinierimpérial. Outre les nombreuses recons-titutions auxquelles il participe, quatrefois par an, Frank Samson, aliasNapoléon, ôte sa toge et enfile son uni-forme de colonel de la Garde pour serendre successivement à Golfe-Juan, àBrienne, à Boulogne-sur-Mer et àEckmühl (Allemagne) afin d’effectuer lesfameuses manœuvres militaires et decommémorer les temps forts de la gestenapoléonienne. A Waterloo, l’accueilrisque évidemment d’être plus chaud.Téméraire mais bon perdant, FrankSamson y affrontera un Princed’Orange incarné par Eric Edelman, unMaréchal Blücher nommé Klaus Beckertet un Wellington plus hautain quenature incarné par Alan Larsen. Rienque du beau linge !

Les événements du Bicentenaire de la Bataille de Waterloo sont organisés

par l’asbl Bataille de Waterloo 1815 en partenariat avec vo communication et

verhulst Events and partners. Retrouvez en ligne, sur le site

www.waterloo2015.org, toutes les informations sur ces journées de

commémorations.

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© Chantal C

rèvecoeur

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L’EMPEREUR EST DE RETOUR !

LA BATAILLE DE WATERLOO ! Les 18, 19, 20 et 21 juin 2015

pour le bicentenaire de cette bataille, l’aSbL bataille deWaterloo 1815 a planifié la plus grande reconstitutionjamais réalisée en europe: 6000 figurants, 300 chevauxet 100 canons. une occasion à ne pas manquer, la pro-chaine édition n’étant pas programmée avant 2025!

Les ‘Cent Jours’ annoncent une période faste pour les amoureux d’Histoire. Dimanche 1ermars 2015 dernier, un public nourri s’était rassemblé dans la petite ville de Golfe-Juan pourrevivre un moment hautement historique : le retour d’exil de l’Ile d’Elbe de l’Empereur. Deuxcents ans après ce fait historique majeur, Frank Samson, qui incarnera Napoléon durant lesprochaines journées de reconstitution de la Bataille de Waterloo les 19 et 20 juin prochains,a lui aussi débarqué avec tout son état-major dans le petit port proche de Nice. Cet évé-nement annonce aussi le début d’une multitude de manifestations en tous genres, dont l’apo-théose sera le programme du Bicentenaire de la Bataille de Waterloo, du 18 au 21 juin pro-chain. Un programme de commémorations unique à ne pas rater !

L’ATTAQUE FRANÇAISE 19 juin 2015 dès 20hforte de plus de septante mille hommes, l’armée française charge l’arme aubras vers la crête britannique, aux cris de ‘vive l’empereur’. au sommet, pourcacher les troupes britanniques embusquées, les Hollando-belges engagent lecombat avec les français. S’ensuit une mêlée effroyable avant que les anglaisne se lèvent et fusillent la Garde impériale à bout portant. au même moment,les combats font rage sur la crête de mont-Saint-Jean. L’issue de la bataille estincertaine… tickets à partir 15,75€ en prévente

LA RIPOSTE ALLIÉE 20 juin 2015 à partir de 20hLa bataille se concentre sur la ferme d’Hougoumont, fortifiée par les britanniquesdans la crainte d’un assaut français. Les combats s’engagent sous les ébranle-ments de l’artillerie et tournent au carnage. morts et blessés se comptent parmilliers. Sous le feu anglais, échouant dans une ultime attaque, la Garde‘meurt mais ne se rend pas’. Napoléon s’enfuit à paris tandis que ses vainqueursWellington et blücher se rejoignent pour fêter la victoire à la ferme de la bellealliance. tickets à partir de 15,75€ en prévente

LES BIVOUACS Du 18 au samedi 20 juin 2015 de 9h à 18hLes bivouacs sont une illustration spectaculaire de la logistique qui décide sou-vent du sort des batailles. une occasion de se plonger dans la vie quotidiennedes régiments dans l’attente des combats, au rythme des exercices de tir, del’entretien des armes, des repas, des relèves de garde, des soins aux blessésou de l’instruction des jeunes recrues. tandis que les états-majors s’activent dansl’élaboration de la tactique décisive… tickets à partir de 6,75€ en prévente.

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Expositions‘NAPOLÉON-WELLINGTON, DESTINS CROISÉS’au Musée Wellington de Waterloodepuis le 21 mars, elle rassemble pour la toute première fois desobjets et des documents inédits sur ces deux hommes, avec la par-ticipation active de la famille du duc de Wellington et de la fondationNapoléon. www.museewellington.be

‘WATERLOO AVANT 1815. UN VILLAGE À LA LISIÈRE DE LA FORÊT DE SOIGNES’ au Musée de WaterlooL'exposition évoque la genèse du village de Waterloo à travers laprésentation de quelques auberges et constructions importantes commele "château de Waterloo" et la maison de l'entrepreneur de chaus-sées Humbert olivet, qui devint le quartier général de Wellingtonen 1815. www.waterloo-tourisme.com

‘L'HISTOIRE EN BRIQUES... LEGO ®’aux Ecuries de Waterloodès le 29 mai, aux ecuries de Waterloo, plusieurs millions des célè-bres briques reconstitueront les principaux édifices de l'épopéenapoléonienne: de la malmaison jusqu'aux invalides en passant parles plus célèbres monuments du Champ de bataille de Waterloo.www.waterloo-tourisme.com

LE NOUVEAU MÉMORIAL DE LA BATAILLE DE WATERLOOLieu de mémoire, mais aussi d’émotion et d’action, le mémorial entraî-nera, dès le 22 mai, le visiteur dans le processus de la bataille, etle fera naviguer entre les deux camps en présence : les français d’unepart, et les alliés de l’autre. Le spectacle de reconstitution sera immer-sif, sur un écran géant panoramique, avec un champ de vision de180°... et en trois dimensions. Les experts bruno Colson, reconnupour ses publications sur les guerres napoléoniennes, et Gérard Corbiau,le cinéaste belge bien connu pour ses films historiques au succès reten-tissant, ont été sollicités pour leurs conseils avisés. www.bellealliance.be

LE MUSÉE DU CAILLOU, DERNIER QUARTIER-GÉNÉRAL DE NAPOLÉONactuellement en pleine rénovation, il ouvrira à nouveau ses portesfin du mois de mai 2015. façades rénovées et scénographiemodernisée pour un parcours authentique réparti sur cinq salles, reflé-tant à l’identique l’atmosphère de l’endroit où Napoléon a dresséses derniers plans de bataille.www.dernier-qg-napoleon.be

FOLON, ‘VISIONS INÉDITES’, du 30 mai au 1er novembre 2015il y a 10 ans, le peintre Jean-michel folon réalisait une aquarellereprésentant le Champ de bataille de Waterloo et l’offrait à laCommune de Waterloo. Celle-ci est la dernière aquarelle réalisée parl’artiste. parmi les nombreux dessins d’humour imaginés par folondans les années soixante, une figure de Napoléon a été retrouvéedans ses archives et sera présentée parmi les quelques 200 œuvresde l’exposition, organisée dans le cadre du 15ème anniversaire dela fondation folon et du 10ème anniversaire de la disparition del’artiste. du 30 mai au 1er novembre 2015. www.fondationfolon.be

Les événements du Bicentenaire de la Bataillede Waterloo sont organisés par l’Asbl Bataillede Waterloo 1815 en partenariat avec VoCommunication et Verhulst Events andPartners. www.waterloo2015.org

Détails pratiques

DÉCOUVRIR LE BRABANT WALLON ? Vous pouvez retrouvertous les sites touristiques, les activités, les produits du terroir, les res-taurants, les formules de logement et l’agenda touristique de laProvince du Brabant Wallon via le lien www.destinationbw.be

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INFERNO 18 juin 2015 à 22h30Le show conçu par Luc petit, célèbre directeur artistique etmetteur en scène de spectacles et de grands événements,proposera son interprétation visuelle et musicale de labataille dans un univers poétique, faisant la part belle àl'imaginaire. musique, danse, projections et pyrotechnieferont d’inferno un spectacle inoubliable pour tous. tickets – 23€ et 28€ en prévente

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Visitez le champ de bataille de Waterloo en Vespa®

Laissez-nous vous emmener à travers la campagne aux alen-tours de Waterloo pour une somptueuse balade de quelquetrois heures au guidon de la mythique Vespa ®. Seul ou àdeux par Vespa ®, découvrez la région qui a connu la victoirede Wellington face à Napoléon et imprégnez vous des lieux !Lors d’une halte, prenez le temps de savourer une boissonbien méritée et de partager vos impressions entre collègues.Partez à l’aventure avec des accompagnateurs chevronnésqui vous escorteront tout au long du parcours et assurerontvotre sécurité. Au départ de différents lieux historiques auxalentours du champ de bataille (Lion de Waterloo, dernier QGde Napoléon, Ferme de Mont Saint-Jean) .

The RevengeJuin 1815, la bataille de Waterloo prend fin. La victoire estacquise pour les troupes alliées, commandées par le Duc deWellington et le Maréchal Blücher, contre celles dites de l’Arméedu Nord, emmenées par l’empereur Napoléon 1er. 2 Perfectionvous a concocté une activité teambuilding d’une dizained’épreuves qui fédérera vos troupes jusqu’à la victoire finale !

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6A Place de Plancenoit 1380 Lasne - +32 2 652 30 92

Vivez Waterloo 2015 autrement !

Depuis 13 ans, 2 Perfection réalise aussi vos plus beauxsouvenirs en corporate events et field marketing. Quece soit durant une journée, une soirée ou un séjour, fédé-rer vos équipes et dynamiser vos colaborateurs serontles mots d’ordre de l’organisation de votre activité.Nous vous proposons à côté du Vespatour des conceptsadaptés aux invités présents et à vos attentes. Notreexpérience nous a permis de découvrir des lieux insoup-çonnés, des activités fun et originales, tout ceci enrespectant les envies de nos clients !

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