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Poèmes avec Hirosi Nagare Lambert Savigneux

Poèmes Avec Hirosi Nagare

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Poèmes avec le peintre japonais Hirosi Nagare , un voyage en compagnie de ses peintures et ce qu'elles m'évoquent

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  • Pomes avec Hirosi Nagare Lambert Savigneux

  • Merci Hirosi Nagare pour sa large et provocante crativit, ses tous-moyens dtaler lencre dans un rythme narquois et tendre, en attente dune beaut qui se fasse prendre, mes fils pour aider prendre la poussire. LS

    Lambert Savigneux 2011/2012/2013 Hirosi Nagare

  • Retourne boulet

  • souffles de foudre

    sur ces humeurs des os

    jy trouve

    l o vais

    je retourne

    Y accder sans parler

    Sur le ct le bras sallonge pour relancer tout est proximit mais que choisir

  • seulement sans souffle le contact

    cherchant se taire et se taisant

    imaginant en marchant et portant

    comme lorsque je parle ou que lencre slance

  • Se germe Ou se ferme dans la bouche

    La foudre et les feuilles imprgnes dencre

    La poigne est comme une poudre deau

    lgamment sans faire de plis

    Un coing dans los o le pus stire

  • Tombe

  • la verticale tombant

    un plouf

    le temps que le transport saccomplisse

    une respiration

    suivi dune tension le silence en entendant lexplosion

    la mmoire

    le bruit soufflant

  • laiss par le creux que fait dans leau la mtorite coulant dans lOcan

  • et le bouillon ou les remous

    lellipse de plus en plus large slargissant le temps que

    la pierre aille jusquau fond

  • Heurtant la plus grande rsistance qui soit

    de fait

    plus rien na lieu

    occurrence 0

    du fait de la rsistance de limmobilit au mouvement

    la pierre +1

    de cela nous sommes certains

  • cul de leau0.

    Mais cest le doute lobjet pris dans sa trajectoire la pierre est un verbe et dchire sa constitution en prcipitation

  • le bruit sans doute de la vitesse prenant feu, quelque chose comme psssssssch

    la prcipitation nest pas une ligne droite mais une ellipse progressant - en plongeant - acclrant sous le frein dun pouls fivreux -la formule mathmatique - je vous la laisse aprs coup dcouvrir par de longs calculs

  • Lisse sans quoi la raideur

  • Sous le pin

    comme un nud sous le pin

    assis sous le pin

    jen vois lcorce blesse

    et la ncessaire lucidit

    de lgale fluidit aride

    le toit

    dpassant

    une eau meraude trouble

    amne

    une galit dhumeur

    est le pendant au bain crasse de la journe

  • les rides

    dpassent

    les pointes

    la pierre est lisse

    je ne lance pas dans le lac

    le poids

    la peau dans la paume

  • Lisse sans quoi la raideur laisse le lac indiffrent

  • Douce quitude du poisson dans le lac

  • Dlicate intention

  • La lente application

    le long abord entres les bords et la colle la bouche

    un train bringuebalant compresse comme un pansement

    la longue implication que nhurlent pas les mots la mate scintillation

    dcisive incision dans les sons de

    linceul spare lapparat de limmdiat dans la dlicate intention

  • blanche pose les plis de lhabit

    ltonnante attention border lapaisement

    ils vont seuls et y vont droit

  • Si lombre nest pas cette bienfaisance et labri de la lumire

    Considre comme telle

    crue et diaphane

    morsure aigue

    Le corps lui mme pntr abandonnant toute densit

    Comme une larve sous le corps de la terre et y cdant ; une cellule espaant les points de lincarnation jusqu devenir lueur disparaissant quoique lumire mise nu caressante serait elle violence et fatigue ?

    Toute trace dombre est en soi

    un repos

  • non une limite mais

    une permission

    une possibilit

    dans le sens le plus fort de pouvoir

    mme cach

    se reconnaitre comme corps

    Lustre un verre

    ptale iris

    luxe vanescent

    insaisissable

    Comme un grain aspir par lentourant

  • Prire ZEN ou bien loisillon dans le gravier

  • La matire un recueillement

    une manire de faire alliance avec le temps

    portant en soi

    le silence

    les traces

    lirradiant

    cette ombre

    comme une substance intrieure

    tant ombre

    non par rapport

    mais en soi

  • Magnifiant le rel auquel il renvoie

    Ramen en contradiction

    dans lobscur au vif allusif

  • airelle

  • Un jour se promenant auprs dun bois une abeille chenille en mtamorphose ou vapeur de jouvence comme ne sachant pas et devinant. Devenant.

  • Comtes & Dust

  • Sous laisselle une grappe une touffe fruits desschs un gecko des premiers temps

    Quand le ftus peine form attirait soi les astrodes comtes & dust trou noir o fleurissent les asters

  • Il faudrait une carte avec les fleuves les montagnes, les cols et les villages sources giratoires sont les chemins o les veuves les amoncellements de roches les tunnels sous les brumes oprent un magntisme

    il faudrait faire des trous dans la syntaxe grand coup de pioche ou mieux de dynamite enlever grain aprs grain tous les verbes la coloration plus que douteuse et ne laisser que les polarits semblables

    tirer une pluie de flches on aurait alors tonnante une paroi couverte seule la prairie on distinguerait l'avalanche de limmobile dans la valle retour ncessaires la modulation

    butine ne dit pas la contraction la dfection

    laster semble pareille

  • il brille des luminosits fleurs qui sont des lenteurs par lesquelles tout sacclre

    il ny a qu voir le vol des bourdons et lempressement des pollens le sol obscurci l'indcision latente la semblance d'incertitude prside la migration des ogres

    Il est un ciel o le bruit crissant des trajectoires tchant de rejoindre les tiges qui seffarent mais seffacent

    une herbe dsempare reste fige

    un dsordre visant la survie dont on ne sait ce quil adviendra il y a le drapage l'enfant dvalant.

    l'ogre courant

  • il y faut un sujet

    mais est ce sr ?

  • le sujet peut se trouver la priphrie alors quun centre est illusoire mais surtout prissable dernier lieu une fois que le reste cd l o sest recr sur dautres bases

  • il y eut le crissement de los sur la pierre dans leffort survivance du visuel dans le sonore diphtongue et son

  • ne sont que les grondements hurl au tonnerre do limpulsion premire car il y a dans la gueule la gestuelle premire

    comprise comme prcipitation Couteau rompt la peau et tranche

  • un ilot absorbe un essaim sur un plan priphrique l'abri d'un pont coule une rivire lusage des racines dont les bouts touchent aux langues mortes certaines dsintgres souvenir des idiomes teints perceptibles revers des rosions cela dans les inflexions des mots au sein des lettres autant patte de mouche que traces de comtes autant dire poussire.

    comtes & dust

    e muet .

  • Un papillon chut

  • (pour Fukushima et les autres)

    Au vent larythmie des enchantements cder aux accords de la consternation

    Sans heurts la destruction des dsordres quand mentent les fuites contaminent

    Terres sillonnes des contrastes poss du souffle et la dvastation superpose

  • Leau des ravages une fois encore louragan

    La radioactivit du dsastre

    Racteurs des mues

    Ractive

    La flore dlave

    Brumes du kojiki

    Frles fractures dans les formules atomiques

    La musique na pas asile ici

    Dans le grand tremblement pas dhomme

    Le naufrage des ailes des papillons.

  • Comme dit Nagare, trois ptits tours et puis sen vont