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Avril 2015 INAC-HCP Point de Conjoncture n°28 La croissance économique nationale aurait été de 4,4% au premier trimestre 2015, au lieu de +1,8% un trimestre plus tôt, portée par une amélioration de 12,3% de la valeur ajoutée agricole. De leur côté, les activités hors agriculture auraient connu une progres- sion de 3,2%, en glissement annuel, tirées par les branches tertiaires hors tourisme. Au deuxième tri- mestre, la valeur ajoutée hors agriculture croîtrait de 3,3% et celle de l’agriculture de 12,9%, situant, ainsi, la croissance économique globale à 4,6%. Poursuite de l’amélioration de la demande exté- rieure au premier trimestre 2015 Au premier trimestre 2015, l’économie des pays avancés aurait gagné en dynamisme, alors que celle des pays émergents aurait poursuivi son ralentisse- ment, pâtissant de l’essoufflement de l’économie chi- noise et de l’entrée en récession du Brésil et de la Russie. La croissance dans les pays anglo-saxons aurait profité de l’évolution favorable de la demande intérieure, en lien avec le recul du chômage et la pro- gression de l’investissement. Celle de la zone euro aurait bénéficié, pour sa part, de la conjonction de facteurs favorables comme la chute des prix du pétro- le, la dépréciation de l’euro et une politique monétaire accommodante. Dans ce contexte, le commerce mon- dial se serait affermi de 5% en variation annuelle, au premier trimestre 2015, favorisant une amélioration de 4,9% de la demande mondiale adressée au Maroc. Les exportations nationales de biens en valeur au- raient continué de s’améliorer au premier trimestre 2015, profitant de l’orientation favorable de la deman- de étrangère adressée au Maroc. Ainsi et après avoir clôturé l’année 2014 avec une croissance de 8,3%, les exportations se seraient accrues de 10,9% en va- riation annuelle, bénéficiant de l’orientation positive du secteur de l’automobile, dans ses segments construc- tion et câblage électrique, suivi du secteur textile dans sa branche confection et bonneterie, puis du secteur agroalimentaire. Les expéditions des phosphates et leurs dérivés auraient, quant à elles, tiré profit de l’ef- fet-prix à l’export, consécutivement à la hausse de leurs cours sur le marché mondial. En revanche, les importations auraient reflué, au premier trimestre 2015, enregistrant un repli estimé à 16,6%, en glissement annuel. Cette baisse aurait concerné particulièrement les acquisitions des biens énergétiques et alimentaires. La facture énergétique se serait, ainsi, allégée de près de 48%, en liaison avec l’apaisement des cours mondiaux de pétrole (53,9$, au lieu de 102$ et 76$ respectivement aux troisième et quatrième trimestres 2014). Les importa- tions hors énergie se seraient, également, inscrites en baisse, tirées par le recul des acquisitions des pro- duits alimentaires (blé et sucre) et, dans une moindre mesure, par celui des biens de consommation (voitures de tourisme). APERCU DES TENDANCES CONJONCTURELLES ROYAUME DU MAROC اﻟﻤﻐﺮﺑﻴﺔ اﻟﻤﻤﻠﻜـﺔS O M M A I R E Aperçu des tendances conjoncturelles Environnement international Activités sectorielles Demande intérieure Prix Emploi et chômage Échanges extérieurs Finances Publiques Financement de l’économie Signes et abréviations اﻻﻗﺘﺼﺎدﻳﺔ اﻟﻈﺮﻓﻴﺔ ﺣﻮل ﻣﻮﺟﺰTableau de bord 1 5 7 15 16 18 19 21 22 27 28 31 N°28-AVRIL 2015

Point de Conjoncture N° 28 - Avril 2015

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Maroc// Conjoncture économique // Agriculture // Pêche maritime // Industrie // Services //

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  • Avril 2015 INAC-HCP Point de Conjoncture n28

    La croissance conomique nationale aurait t de 4,4% au premier trimestre 2015, au lieu de +1,8% un trimestre plus tt, porte par une amlioration de 12,3% de la valeur ajoute agricole. De leur ct, les activits hors agriculture auraient connu une progres-sion de 3,2%, en glissement annuel, tires par les branches tertiaires hors tourisme. Au deuxime tri-mestre, la valeur ajoute hors agriculture crotrait de 3,3% et celle de lagriculture de 12,9%, situant, ainsi, la croissance conomique globale 4,6%. Poursuite de lamlioration de la demande ext-rieure au premier trimestre 2015 Au premier trimestre 2015, lconomie des pays avancs aurait gagn en dynamisme, alors que celle des pays mergents aurait poursuivi son ralentisse-ment, ptissant de lessoufflement de lconomie chi-noise et de lentre en rcession du Brsil et de la Russie. La croissance dans les pays anglo-saxons

    aurait profit de lvolution favorable de la demande intrieure, en lien avec le recul du chmage et la pro-gression de linvestissement. Celle de la zone euro aurait bnfici, pour sa part, de la conjonction de facteurs favorables comme la chute des prix du ptro-le, la dprciation de leuro et une politique montaire accommodante. Dans ce contexte, le commerce mon-dial se serait affermi de 5% en variation annuelle, au premier trimestre 2015, favorisant une amlioration de 4,9% de la demande mondiale adresse au Maroc. Les exportations nationales de biens en valeur au-raient continu de samliorer au premier trimestre 2015, profitant de lorientation favorable de la deman-de trangre adresse au Maroc. Ainsi et aprs avoir cltur lanne 2014 avec une croissance de 8,3%, les exportations se seraient accrues de 10,9% en va-riation annuelle, bnficiant de lorientation positive du secteur de lautomobile, dans ses segments construc-tion et cblage lectrique, suivi du secteur textile dans sa branche confection et bonneterie, puis du secteur agroalimentaire. Les expditions des phosphates et leurs drivs auraient, quant elles, tir profit de lef-fet-prix lexport, conscutivement la hausse de leurs cours sur le march mondial. En revanche, les importations auraient reflu, au premier trimestre 2015, enregistrant un repli estim 16,6%, en glissement annuel. Cette baisse aurait concern particulirement les acquisitions des biens nergtiques et alimentaires. La facture nergtique se serait, ainsi, allge de prs de 48%, en liaison avec lapaisement des cours mondiaux de ptrole (53,9$, au lieu de 102$ et 76$ respectivement aux troisime et quatrime trimestres 2014). Les importa-tions hors nergie se seraient, galement, inscrites en baisse, tires par le recul des acquisitions des pro-duits alimentaires (bl et sucre) et, dans une moindre mesure, par celui des biens de consommation (voitures de tourisme).

    A P E R C U D E S T E N D A N C E S C O N J O N C T U R E L L E S

    ROYAUME DU MAROC

    S O M M A I R E

    Aperu des tendances conjoncturelles Environnement international Activits sectorielles Demande intrieure Prix Emploi et chmage changes extrieurs Finances Publiques Financement de lconomie Signes et abrviations Tableau de bord

    1 5 7 15 16 18 19 21 22 27 28 31

    N18 - Avril 2010 N28-AVRIL 2015

  • Point de Conjoncture n28 INAC-HCP Avril 2015 2

    Dans ce contexte, la balance commerciale aurait vu son dficit sallger de 42%, en glissement annuel, en raison de la hausse des exportations et du reflux des importations. Cette situation se serait, par ailleurs, traduite par une amlioration du taux de couverture estime 15,9 points, pour atteindre 64,1%. Lger raffermissement de la demande intrieure La contribution de la demande intrieure la crois-sance conomique se serait lgrement amliore, au premier trimestre 2015. Dans un contexte de poursui-te de modration des prix la consommation (+1,5%), la consommation des mnages aurait affich une hausse de 3,3%, en variation annuelle, aprs +2,8% un trimestre plus tt. Elle aurait t, principalement, alimente par une expansion de 11% des crdits la consommation et une hausse des revenus extrieurs. Les transferts des MRE auraient progress denviron 6,7%,en glissement annuel. Laugmentation de la consommation domestique aurait profit, particulire-ment, aux produits locaux ; les importations de pro-duits manufacturs ayant flchi de 8 %,9 , au lieu dune hausse de 15%, un trimestre auparavant. Linvestissement productif aurait enregistr une aug-mentation de 2,2%, en variation annuelle, au lieu de 2,5%, un trimestre auparavant. Cette volution serait, principalement, attribuable un lger redressement des investissements en construction, sur fond dune augmentation de 5,8% du flux des crdits accords lhabitat. Linvestissement en produits industriels se serait poursuivi, pratiquement, au mme rythme que le trimestre prcdent, comme en atteste le raffermis-sement de 4,2% de lencours des crdits lquipe-ment, fin fvrier 2015. La croissance conomique tire par la performan-ce de lactivit agricole Les activits agricoles auraient affich une progres-sion de 12,3% au premier trimestre 2015, en variation annuelle, aprs stre contractes de 1,8%, une an-ne plus tt. Cette relance, attribuable principalement un redressement de la production vgtale et une amlioration des activits dlevage, aurait t favori-se par une bonne rpartition spatio-temporelle des pluies et une amlioration de lutilisation des intrants. Le cumul pluviomtrique, reu au cours des cinq pre-miers mois de la campagne agricole 2014/2015, se serait accru de 58%, en variation annuelle, et les ven-tes des engrais auraient augment de 8%. Le poten-tiel de rcolte des cultures prcoces, notamment celui des crales, des lgumineuses et des cultures four-ragres, se serait relev de 8,8%, 4,2% et 3,2%, res-pectivement, en comparaison avec le dbut de lan-ne courante. Les cultures sucrires et fruitires, moins dpendantes des fluctuations climatiques, au-raient poursuivi leur tendance ascendante pour la troi-

    sime anne conscutive. Seuls les agrumes et, dans une moindre mesure, les olagineuses sinscriraient contre-courant, enregistrant une baisse conjugue de la production et des exportations. Le secteur tertiaire principal moteur de la crois-sance hors agriculture La valeur ajoute des activits non-agricoles aurait affich une croissance de 3,2% au premier trimestre 2015, en rythme annuel. Le secteur tertiaire serait rest le principal socle de la croissance hors agricultu-re, avec une progression de 4%, contre 2,3% seule-ment pour les activits secondaires. Ces dernires auraient pti des faibles performances de la construc-tion et des mines, alors que le raffermissement des industries de transformation serait rest relativement modr pour relancer le reste de lconomie. Au sein des activits tertiaires, la communication, le transport et le commerce auraient reprsent la com-posante la plus dynamique du secteur, contribuant pour 1,1 point la croissance conomique globale, au premier trimestre 2015. En revanche, lactivit de lh-bergement et de la restauration se serait inflchie de 4,8%, aprs avoir reflu de 3,5% un trimestre plus tt. Ce recul aurait t, principalement, ressenti au niveau des indicateurs de la branche touristique, notamment les arrives des touristes trangers et les nuites qui se seraient inscrites en baisses de 3,2% et 6,5%, res-pectivement, en variations annuelles, lors de la mme priode. Lactivit industrielle hors raffinage se serait affer-mie de 2,4% au premier trimestre 2015, en variation annuelle, appuye par une demande extrieure favo-rablement oriente pour les conserves de lgumes et de poissons, les produits de la confection et lautomo-bile. Cest ainsi que les industries de lagroalimentaire et du textile et cuir se seraient maintenues dans leur phase conjoncturelle favorable, ralisant des aug-mentations respectives de 2,4% et 3%, en glisse-ments annuels. Les IMME auraient connu un retour-nement la hausse de 3,2%, en ligne avec le renfor-cement de leurs exportations. Seules les autres in-dustries auraient ralis une croissance timide, nexcdant pas 0,2%, en variation annuelle, ptissant dune faiblesse de la demande locale. La valeur ajoute du BTP aurait affich une hausse de 1,4% au premier trimestre 2015, en variation an-nuelle. Cest ainsi que les ventes de ciment se se-raient accrues de 0,8% au premier trimestre 2015, aprs quatre trimestres de baisses successives. Cette situation incomberait une lgre hausse de la de-mande adresse au secteur de limmobilier, comme le laisse augurer laugmentation du flux des crdits lhabitat et laffermissement des transactions sur les biens immobiliers. Les anticipations des profession-

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    nels du secteur, dans le cadre de la dernire enqute de conjoncture du HCP, sinscrivent aussi dans cette perspective, avec une hausse anticipe du rythme de production des logements, aprs avoir baiss de 1,1% tout au long de lanne 2014. Toutefois, cette amlio-ration de lactivit resterait fragile et sous lemprise de certains facteurs ngatifs, dont la faiblesse de linves-tissement priv, compte-tenu de la poursuite du recul des crdits bancaires accords aux promoteurs immo-biliers. Lactivit minire aurait, pour sa part, progress, au premier trimestre 2015, de 1,7% en variation annuelle, aprs une hausse de 6,4% au cours de la mme p-riode de lanne prcdente. Ce ralentissement sex-pliquerait par lessoufflement de la demande trang-re adresse aux minerais non mtalliques. Les expor-tations de phosphate brut, qui avaient montr des si-gnes de reprise au dbut de 2014, se seraient infl-chies de 8,7% fin fvrier 2015, en variation annuelle. Il faudrait souligner que les fertilisants auraient conti-nu de faire lobjet dune vive concurrence entre les principaux oprateurs mondiaux pour lamlioration des parts de march et laugmentation des capacits productives. Cette situation aurait amput sensible-ment les industries de transformation du phosphate brut lchelle mondiale et induit une rduction des producteurs cots levs. Au niveau des minerais mtalliques, la production se serait lgrement acc-lre, en ligne avec le raffermissement des exporta-tions, notamment de zinc et de plomb, respective-ment, de 22% et 14%, au premier trimestre 2015. Lactivit nergtique aurait t relativement dynami-que au premier trimestre 2015, enregistrant une pro-gression de 4,9%, en variation annuelle. La branche lectrique aurait t le principal support de cette vo-lution. La mise en service de deux nouvelles units thermiques de Jorf LASFAR aurait port le rythme de croissance de la production dlectricit 5,4% au premier trimestre. En revanche, la dclration des ventes des carburants, due lessoufflement des li-vraisons du fuel industriel, aurait quelque peu pes sur les activits de raffinage. Ainsi et en dpit du repli des prix limportation du ptrole brut, la production du ptrole raffin se serait inclin de 9,8%, au cours de la mme priode. Hausse modre des prix la consommation Aprs une croissance de 1,1%, en variation annuelle, au quatrime trimestre 2014, les prix la consom-mation auraient augment de 1,4% au premier tri-mestre 2015. Cette progression aurait rsult, essen-tiellement, de la hausse de 1,9% des prix des produits alimentaires. Les principales contributions cette hausse proviendraient des prix des produits frais, en particulier les lgumes et les fruits frais, ainsi que de ceux des tabacs aprs laugmentation de leurs tarifs. En revanche, le rythme de croissance des prix des

    produits non-alimentaires aurait lgrement dclr, pour atteindre 1%, au lieu de 2% un trimestre aupara-vant. Laugmentation des tarifs de llectricit aurait t partiellement compense par la baisse des prix intrieurs des carburants, lissue de la chute des cours du ptrole sur le march international. Linflation sous-jacente, qui exclut les tarifs publics, les produits frais et lnergie, aurait, par contre, connu une lgre dclration de son rythme de progression (+1,1%, aprs +1,2% au trimestre prcdent), suite au recul des prix des services qui aurait compens, en partie, la hausse des prix des produits hors frais. Recul du dficit budgtaire Le dbut dexcution du budget 2015 indique la pour-suite de lamlioration des comptes de lEtat. Les sol-des primaire et global se seraient lgrement allgs, la suite du desserrement dtau sur les dpenses budgtaires. Toutefois, les pressions se seraient maintenues, comme en tmoigne la situation nette-ment dficitaire de ces deux soldes. A fin fvrier 2015, les recettes ordinaires auraient progress de 5,3% en glissement annuel, alors que les charges auraient marqu un repli de 1,7%, malgr laugmentation des dpenses de compensation. Le solde ordinaire, tou-jours dficitaire, se serait allg de 24,8%. De mme, le dficit global se serait rduit de 3,6%, slevant -14,6 milliards de dh durant les deux premiers mois de lanne 2015. Malgr ce recul du dficit budgtaire, lendettement du Trsor aurait lgrement acclr. Le financement du Trsor se serait amplifi, notam-ment sur le march intrieur, la suite de la baisse des taux dintrt. La dette intrieure se serait, ainsi, accrue de 3,1% en deux mois seulement. Amlioration continue de la masse montaire et des crdits lconomie La masse montaire aurait poursuivi son mouvement haussier, entam partir du deuxime trimestre 2014. Sa croissance se serait tablie +7,2% au premier trimestre 2015, en glissement annuel, au lieu de +6,6% un trimestre plus tt et devrait se situer +6,4% au deuxime trimestre. Paralllement, les crances sur lconomie auraient poursuivi leur am-lioration, marquant une hausse de 5,1% au premier trimestre 2015, et progresserait de 5,2%, au deuxi-me trimestre. Toutefois, malgr la hausse de la masse montaire, le dficit de la liquidit des banques se serait lgrement accru au premier trimestre 2015. Les oprations de financement du Trsor sur le mar-ch montaire auraient, quelque peu, attnu la haus-se de la monnaie fiduciaire et des avoirs extrieurs, entranant une rduction des liquidits. Dans ce sens, la Banque Centrale a lgrement augment ses ni-veaux dinterventions pour combler lcart. Pour leur part, les taux dintrts se seraient nette-ment dtendus sur le march montaire, au dbut de

  • Point de Conjoncture n28 INAC-HCP Avril 2015 4

    lanne en cours. Leur repli se serait accentu, aprs les baisses successives du taux directeur de la Ban-que Centrale en septembre et en dcembre 2014. Les taux interbancaires auraient, ainsi, recul de plus de 50 points de base au premier trimestre 2015, compar au mme trimestre de lanne antrieure et les taux dintrt des adjudications des bons du Trsor un an auraient baiss de plus de 100 points de base la mme priode. Orientation favorable des indicateurs boursiers Le march des actions se serait favorablement com-port au premier trimestre 2015. Le cycle haussier marquant lanne 2014 se serait prolong au dbut de lanne en cours. Les cours boursiers se seraient glo-balement apprcis, malgr la baisse agrge des rsultats comptables des socits cotes. Le repli des taux dintrt, notamment ceux des bons du Trsor, aurait facilit larbitrage en faveur du march boursier. Linvestissement en bourse aurait dgag un volume des transactions en nette hausse. Les indices MASI et MADEX auraient progress de 7,9% et 8,6% respecti-vement, en glissements annuels, au premier trimestre 2015, au lieu de +5,6% et +5,7% un trimestre plus tt. Pour sa part, la capitalisation boursire se serait ap-prcie de 10,4%, en raison notamment de la pro-gression des cours des socits cotes. Le volume des transactions aurait volu lgrement au dessus de son niveau potentiel, affichant une augmentation de 71,4% en glissement annuel, au premier trimestre 2015.

    Lgre acclration de la croissance au deuxime trimestre 2015 Le redressement de lconomie marocaine se pour-suivrait au deuxime trimestre 2015, sous-tendu par une amlioration de 12,9% de la valeur ajoute agri-cole, en variation annuelle. Ce regain de dynamisme, principalement favoris par une hausse des produc-tions vgtale et animale, serait accompagn par une rduction du volume des importations agricoles, no-tamment en produits craliers, aprs une hausse de 14% au cours de la mme priode de lanne prc-dente. Par ailleurs, et dans un contexte de modration des cours internationaux du ptrole et dune amlioration de la conjoncture internationale, notamment celle de la zone euro, la demande mondiale adresse au Ma-roc devrait enregistrer une hausse de 5%, en variation annuelle, au deuxime trimestre 2015. Les exporta-tions marocaines devraient, ainsi, continuer de profiter de la demande adresse lautomobile, lagroali-mentaire et la confection-bonneterie, alors que la stabilisation des cours mondiaux du ptrole, aux alen-tours de 55$/baril, profiterait la balance commerciale dont le dficit continuerait sallger. Dans ce contex-te, une amlioration de 3,3% de la valeur ajoute des activits hors agriculture est prvue au deuxime tri-mestre 2015, en variation annuelle, ce qui situerait la croissance conomique globale 4,6%, au cours de la mme priode.

  • Avril 2015 INAC-HCP Point de Conjoncture n28 5

    La croissance mondiale tire par les conomies avances au premier trimestre 2015 Malgr le ralentissement des conomies mergentes, lconomie mondiale aurait poursuivi sa reprise, au dbut de lanne 2015, tire, essentiellement, par la dynamique des conomies avances (+0,5%, en glis-sement trimestriel au premier trimestre 2015) profitant de la forte baisse des prix du ptrole et de la robus-tesse des perspectives de croissance amricaine. Aux Etats-Unis, la croissance de lactivit serait reste vigoureuse (+0,4%), au premier trimestre 2015, ap-puye par le bon comportement de la consommation prive et de linvestissement qui se seraient amlio-rs, respectivement, de 0,5% et 0,4%, en glissements trimestriels. La consommation aurait profit de lam-lioration du march du travail et de la baisse des prix du ptrole, alors que linvestissement aurait t soute-nu par lamlioration de la confiance des entreprises et la faiblesse des taux dintrt. En revanche, la de-mande extrieure amricaine aurait t pnalise par lapprciation du dollar. En zone euro, lactivit aurait progress de 0,4%, en rythme trimestriel, soutenue, en particulier, par la baisse du prix du ptrole, la haus-se de 0,7% de la consommation des mnages et la-mlioration de 0,7% des exportations, suite la d-prciation de leuro. En revanche, linvestissement productif serait rest peu dynamique, ptissant du resserrement des conditions de financement. Au Ja-pon, lactivit se serait redresse de 0,8%, aprs deux trimestres de baisse, cause de la hausse de la TVA. En plus dune nouvelle relance budgtaire annonce par le gouvernement1, le pays aurait profit dune

    amlioration de 3% des exportations, sous leffet du-ne dprciation du Yen, dune amlioration du march du travail et dun recul des prix de lnergie. Au niveau des conomies mergentes, lactivit aurait ralenti, notamment en Chine, du fait du relchement de lin-vestissement, en particulier immobilier. Au Brsil, la croissance aurait cal du fait dune forte contraction de la demande intrieure, alors que lactivit en Rus-sie aurait pti de la baisse des prix de lnergie et des sanctions conomiques et financires qui lui sont im-poses.

    Poursuite du raffermissement des conomies avances au deuxime trimestre Au cours du deuxime trimestre 2015, le climat conjoncturel resterait favorable au niveau des pays avancs. La croissance stablirait 0,6%, en glisse-ment trimestriel, stimule par la bonne tenue de la demande intrieure, particulirement au niveau des pays anglo-saxons. Les changes extrieurs conti-nueraient de soutenir la croissance, notamment au niveau des pays de la zone euro et du Japon, profitant de la poursuite de la baisse de leur devise.

    Aux Etats-Unis, la croissance se poursuivrait un rythme trimestriel de +0,7%, sous-tendue par un re-dressement de la demande intrieure, des conditions financires accommodantes et une rduction de linci-dence rcessionniste exerce par le resserrement budgtaire pass. Lattnuation du processus de d-sendettement des mnages, la poursuite de lamlio-ration

    Evolution du PIB dans le monde (GT en %)

    Source : INSEE, avril 2015

    zzz ENVIRONNEMENT INTERNATIONAL

    Evolution de linflation dans le monde (Taux en %)

    Source : OCDE, avril 2015

    -0,8

    -0,4

    0

    0,4

    0,8

    1,2

    Pays avancs Etats-unis Zone euro Japon

    T3 2014T4 2014

    T1 2015T2 2015

    -1

    0

    1

    2

    3

    4

    janv-11 juil-11 janv-12 juil-12 janv-13 juil-13 janv-14 juil-14 janv-15

    Etats-unisZone euro

    OCDE - Total

  • Point de Conjoncture n28 INAC-HCP Avril 2015 6

    Indicateurs de conjoncture internationale (GT en %)

    Source : INSEE, avril 2015

    1 : moyenne trimestrielle.

    -ration du march de travail et de limmobilier, ainsi que laccroissement des revenus rels li la baisse des prix du ptrole, continueraient soutenir la consommation des mnages (+0,9%). Alors que lin-vestissement priv (+1,8%) resterait stimul par la situation financire favorable des entreprises. En zone euro, lactivit continuerait progresser au mme rythme que le premier trimestre 2015 (+0,4%), stimu-le par une amlioration du commerce extrieur et une croissance robuste de la consommation des m-nages (+0,5%). Le march du travail continuerait de samliorer, soutenant le pouvoir dachat des mna-ges et la consommation. Lassouplissement des conditions de crdit, lamlioration des perspectives de demande intrieure et le besoin de renouveler les capacits de production permettraient une lgre ac-clration de linvestissement (+0,2%). Au Japon, les facteurs lorigine de la croissance devraient se ren-forcer lentement au cours du deuxime trimestre 2015, la faveur dune amlioration continue de la consommation des mnages (+0,4%). Pour sa part, linvestissement des entreprises conserverait son dy-namisme (+1,2%), tandis que les exportations conti-nueraient de profiter de la dprciation du Yen, en progressant de 2,6%.

    Baisse continue de linflation mondiale Linflation mondiale aurait recul ces derniers mois, principalement sous leffet dune baisse des prix de lnergie. Les cours du Brent auraient recul de moiti par rapport une anne auparavant, stablissant aux alentours de 56 $/baril fin mars 2015. Cette situation incomberait, essentiellement, un accroissement de loffre par rapport la demande mondiale. Labondan-ce de loffre en ptrole de schiste dAmrique du Nord et la production plus importante que prvu en Russie, en Libye et en Irak, en dpit des tensions gopoliti-ques, se seraient associes la dcision de lOPEP de ne pas rduire la production, entrainant une forte baisse des cours du ptrole. Dans ce sens, la hausse annuelle des prix dans les pays de lOCDE se serait ralentie 0,6% en fvier, suite la baisse de 12% de linflation nergtique. Cette baisse de linflation au niveau mondial pourrait se poursuivre dici la mi 2015, dans le sillage de lapaisement continu que connais-sent les prix des matires premires nergtiques.

    Rubriques 2014 2015

    I II III IV I II Etats-Unis PIB -0,5 1,1 1,2 0,5 0,4 0,7 Consommation des mnages 0,3 0,6 0,8 1,0 0,5 0,9 Exportations -2,4 2,7 1,1 0,8 0,0 0,6 Importations 0,6 2,7 -0,2 2,4 1,1 1,6 Inflation 1,4 2,1 1,8 1,3 -0,2 -0,2

    Zone euro PIB 0,3 0,1 0,2 0,3 0,4 0,4 Consommation des mnages 0,2 0,3 0,5 0,4 0,7 0,5 Exportations 0,4 1,3 1,5 0,8 0,7 1,1 Importations 0,6 1,3 1,7 0,4 0,8 1,1 Inflation 0,6 0,6 0,4 0,2 -0,5 -0,2 Commerce mondial des biens -0,3 0,7 2,0 1,1 1,0 1,0 Euro / Dollar1 1,37 1,37 1,33 1,25 1,13 1,08 Prix du brent ($/baril)1 108 110 104 77 55,1 55

    1 : Au dbut de 2015, le gouvernement nippon a vot un nouveau plan de relance, slevant 3500 milliards de Yens (0,7 point de PIB). Plus du tiers du montant est destin dynamiser la consommation prive.

  • Avril 2015 INAC-HCP Point de Conjoncture n28 7

    La croissance conomique soutenue par les acti-vits agricoles et tertiaires hors tourisme La croissance conomique nationale, au premier tri-mestre 2015, aurait t tire, particulirement, par les activits agricoles dont la contribution la croissance du PIB aurait atteint 1,8 point. Sous leffet dune am-lioration des secteurs tertiaires hors tourisme, les acti-vits hors agriculture auraient lgrement acclr, marquant une croissance de 3,2%, en glissement an-nuel, au lieu de +2,3% ralise au cours du trimestre prcdent. Le secteur tertiaire aurait, ainsi, contribu pour 1,6 point la croissance du PIB, contre +0,6 point pour le secondaire. Ainsi, et compte tenu dune hausse de 12,3% de la valeur ajoute agricole, la croissance globale du PIB aurait t de 4,4%, en glis-sement annuel. AGRICULTURE : relance de la production, aprs une lgre baisse en 2014 Les activits agricoles auraient enregistr une pro-gression de 12,3% au premier trimestre 2015, en va-riation annuelle, profitant du retour de la bonne rpar-tition spatio-temporelle des pluies, aprs une anne modrment sche. A la mi-mars 2015, le cumul plu-viomtrique aurait t excdentaire de 40% en com-paraison avec la mme priode dune anne normale et le taux de remplissage des barrages aurait dpass celui de la campagne prcdente de 6 points. Cette situation aurait favoris une augmentation de 9,2% des superficies semes des trois principales crales et aurait stimul, en outre, la commercialisation des intrants. Les ventes de semences certifies et des engrais auraient, en effet, enregistr des hausses res-pectives de 12% et 8%, en variations annuelles. Sur lensemble de lanne 2015, les rendements des c-

    rales devraient progresser de 5,4 points en compa-raison avec 2014 et de 4,9 points par rapport leur moyenne des cinq dernires annes.

    Nonobstant des difficults lexport, le potentiel de production des primeurs devrait samliorer de 4% en 2015, en comparaison avec lanne prcdente, ca-ractrise par des vagues de froids avoisinant les 6C durant la saison hivernale. Bien que les exportations des lgumes se soient contractes de 5,1%, fin f-vrier 2015, celles de la pomme de terre auraient aug-ment de 12,7%. LUnion europenne aurait dtenu environ 85% du volume export, suivi des pays de la PECO, avec prs de 17% de part de march. De leur ct, les expditions des agrumes auraient connu une rgression de 18,8%, fin fvrier 2015, en variation annuelle, en ligne avec le repli de leur production esti-m -14,7% au terme de la campagne 2014/2015. Lessoufflement de la demande russe, pnalise par la chute du rouble, aurait amput les exportations de la clmentine, qui saccaparent une part de 30%, en moyenne, du total expdi des agrumes.

    La production des cultures sucrires voluerait un rythme modr en 2015, aprs une hausse de 26% une anne auparavant. Ce ralentissement incomberait la modration du rythme de croissance de la rcolte de la betterave sucre (+3,6%), aprs le pic enregis-tr en 2014. A linverse, la production de la canne sucre devrait sacclrer, affichant une augmentation de 21,8%, en variation annuelle. La hausse des su-perficies semes dans le Gharb et le Loukkos, combi-ne une amlioration quasi-gnrale des rserves hydriques, seraient lorigine de cette performance. Concernant la filire animale, sa production devrait sacclrer en 2015. Les activits dlevage saffermi-raient de 5,2% en variation annuelle, profitant de la-mlioration du couvert vgtal et de la baisse des prix

    zzz ACTIVITS SECTORIELLES

    Valeur ajoute agricole (GA en %)

    Source : HCP (estimation et prvision au-del des pointills)

    Rendement des crales Qx/ha

    Source: Dpartement de l'Agriculture, laboration HCP

    -10

    0

    10

    20

    30

    40

    2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 20150

    5

    10

    15

    20

    2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015*

  • Point de Conjoncture n28 INAC-HCP Avril 2015 8

    Fluctuations conjoncturelles de la production ctire des crustacs (en % de la tendance)

    Source : ONP, laboration HCP

    des aliments de btail. La production avicole crotrait de 1,1%, aprs avoir augment de 7,8% une anne plus tt. Par contre, les produits annexes de llevage poursuivraient leur ralentissement conjoncturel enta-m en 2012. Comme en 2013 et 2014, le dficit de loffre locale serait aliment par une hausse des im-portations. Cest ainsi qu fin fvrier 2015, les quanti-ts importes de lait auraient plus que doubl, dans un contexte marqu par lapprciation de leurs cours internationaux.

    PECHE : raffermissement des dbarquements c-tiers au premier trimestre 2015 Le secteur de la pche aurait poursuivi, au premier trimestre 2015, sa tendance haussire, amorce trois trimestres plus tt. En variation annuelle, sa valeur ajoute se serait affermie de 9,1%, aprs avoir pro-gress de 3,5% et 13,3%, respectivement, aux troisi-me et quatrime trimestres 2014. Cette dynamique aurait t attribuable la hausse respective de 14,1% et 13,3% des dbarquements ctiers de poissons blancs et de cphalopodes. Les poissons plagiques, voluant en dents de scie tout au long de 2014, au-raient vu leur production grimpe de 4%, au premier trimestre 2015. A linverse, le volume dbarqu des crustacs, en phase conjoncturelle dfavorable, aurait enregistr un nouveau recul de 3,5%, en variation annuelle.

    Au total, la production ctire se serait amliore de 4,3% au premier trimestre 2015, en variation annuelle. Ce raffermissement aurait, particulirement, profit la consommation locale et aux industries de conser-ves de poissons. Ces dernires auraient vu leurs volu-mes de prises se hisser de 30% et 8%, respective-ment, au premier trimestre 2015, en variations annuel-les. Par contre, les dbarquements adresss la conglation auraient chut de 7%, aprs avoir pro-gress de 13,3% au quatrime trimestre 2014. Pour leur part, les ventes destines lexport seraient res-tes dynamiques au premier trimestre 2015, sous-tendues par une hausse de 44,1% des expditions des crustacs et des mollusques. En revanche, les expditions des poissons frais, sals, schs ou fu-ms se seraient inscrites en baisse de 35%, au cours de la mme priode. MINES : faible performance lie lessoufflement de la demande trangre Les activits minires seraient restes peu dynami-ques au premier trimestre 2015, affichant une hausse de 1,7%, en variation annuelle, contre 6,4% une an-ne plus tt. Ce ralentissement aurait t attribuable la dclration de la production des minerais non-mtalliques, en ligne avec la contraction de la deman-de trangre adresse aux produits phosphats. Cest ainsi que les quantits exportes en phosphate brut, et aprs avoir connu une relance la mi-2014, se se-raient orientes la baisse en fin danne. Au premier trimestre 2015, elles se seraient replies de 5,6% en variation annuelle, ptissant du recul des importations des Etats-Unis, aprs la fermeture des units de pro-duction de Mississippi Phosphates et de Suwannee River Chemical, opre au cours de la deuxime moi-ti de 2014. Les exportations de lacide phosphorique et des engrais se seraient, galement, affaisses, aprs avoir culmines la mi-2014 leurs niveaux les plus levs durant les cinq dernires annes. Lies, en partie, aux mouvements de loffre du phosphate

    Valeur ajoute de la pche (cvs, GA en %)

    Source : HCP

    Principaux produits agricoles l'exportation (GA en %) Rubriques 2010 2011 2012 2013 2014 2015*

    Agrumes 1,0 8,2 -9,0 -21,6 47,8 -18,8

    Primeurs -15,0 8,0 -1,0 5,1 8,2 4,0

    Source : EACCE, calculs HCP, * situation fin fvrier 2015

    -30

    -20

    -10

    0

    10

    20

    30

    2009 2010 2011 2012 2013 2014 201585

    100

    115

    130

    145

    2011 2012 2013 2014 2015

  • Avril 2015 INAC-HCP Point de Conjoncture n28 9

    rduction estime un million de tonnes du DAP de la production locale, sont autant de facteurs qui pour-raient favoriser une reprise de la demande internatio-nale adresse aux drivs de phosphate. Cette repri-se pourrait concerner autant le Maroc que dautres pays comme la Chine qui avait amlior significative-ment ses parts de march aux USA et en Inde. En 2014, plus de 60% des importations amricaines du DAP ont t alimentes par les exportations des in-dustries chinoises. Globalement, les estimations lais-sent augurer une hausse de la production nationale de phosphate brut de 2,6%, au deuxime trimestre 2015, en variation annuelle, au lieu de 7% une anne auparavant. Sagissant des minerais mtalliques, leur activit au-rait lgrement acclr au cours de la premire moi-ti de 2015. Au premier trimestre, lindice de produc-tion des mtaux se serait amlior de 2,7%, en varia-tion annuelle. Cet affermissement tient lamlioration des activits dextraction du zinc et du plomb, dont les exportations se seraient accrues de 22% et 14%, res-pectivement, en variations annuelles. Au deuxime trimestre 2015, la production des minerais mtalliques progresserait de 2,9%, en variation annuelle, sur fond des perspectives de lamlioration des cours interna-tionaux du cuivre et du zinc.

    ENERGIE : acclration de la production porte par les activits lectriques Les activits nergtiques auraient connu un sensi-ble mouvement de reprise au premier trimestre 2015, aprs avoir ralenti la mi-2014. En variation annuelle, leur valeur ajoute se serait affermie de 4,9%, porte par une relance de la production de llectricit. Les dernires enqutes de conjoncture du HCP mettent en vidence ce regain dactivit : les apprciations des chefs dentreprises sur la production, corriges des fluctuations saisonnires et irrgulires, se se-raient situes depuis le quatrime trimestre 2014 au-

    brut destine la transformation locale, qui aurait cr de 2,1% seulement, au premier trimestre 2015, au lieu de +22% deux trimestres plus tt, les ventes extrieu-res des drivs de phosphate auraient t principale-ment pnalises par la dclration de la demande internationale de fertilisants.

    Latonie de la demande trangre adresse aux en-grais phosphats incomberait plusieurs facteurs, dont la nouvelle apprciation de leur prix de vente. Les cours internationaux du DAP et du TSP auraient, en effet, affich des hausses respectives de 1,4% et 9,3%, au premier trimestre 2015, en variations an-nuelles. Les principaux importateurs, notamment aux pays de lAsie de lEst et de lAmrique Latine, au-raient, ainsi, fait preuve de prudence, optant pour un report de leurs achats. Cette situation se serait tradui-te par une dclration du commerce mondial de ferti-lisants, dont lampleur sest amplifie par la poursuite de la baisse des cours internationaux des principaux produits agricoles, ncessitant un apport important en engrais (crales et olagineuses). Leffet conjugu de lamlioration des stocks mondiaux de crales, se situant leur haut niveau des 15 dernires annes et les perspectives dune rduction de 0,6% de leur utili-sation, auraient continu peser sur les prix de bl et du mas sur les marchs internationaux. Au niveau des olagineuses, les tensions sur les cours se se-raient, galement, apaises, face une hausse prvi-sible de la production mondiale, sous-tendue par une sensible amlioration des rcoltes de Soja aux Etats-Unis et en Argentine. Au premier trimestre 2015, les cours internationaux des grains et des olagineux se seraient inflchies de 13,4% et de 23,9%, respective-ment, en variations annuelles.

    Les perspectives de croissance de lactivit phospha-tire sannoncent relativement plus favorables pour le deuxime trimestre 2015. Le redressement attendu de la demande de lInde, mettant fin deux annes de baisses successives, et loffre en engrais phosphats, quelque peu, limite aux Etats-Unis, la suite dune

    Indice de production des minerais mtalliques (GA en %)

    Source : HCP

    Valeur ajoute minire (GA en %)

    Source : HCP (estimation et prvision au-del des pointills)

    -30

    -20

    -10

    0

    10

    20

    30

    2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015

    -10

    -5

    0

    5

    10

    2011 2012 2013 2014 2015

  • Point de Conjoncture n28 INAC-HCP Avril 2015 10

    premier trimestre 2015, bien que sa contribution au disponible lectrique soit encore faible. Elle aurait, particulirement, profit de lamlioration des activits des centrales hydrauliques et de celles du parc olien dAkhfennir Haouma. Dans ces conditions, la valeur ajoute dlectricit aurait progress de 5,1% au pre-mier trimestre 2015. Cette tendance se serait poursui-vie au deuxime trimestre un rythme plus modr, avoisinant les 4,1%.

    Les activits du raffinage de ptrole se seraient, en revanche, contractes de 9,8%, au premier trimestre 2015, en variation annelle. Nonobstant une baisse des cots de production, favorise par une rgression de 47% du cours international du brent, la production du ptrole raffin aurait poursuivi son ralentissement conjoncturel pour le sixime trimestre conscutif. Elle aurait t, particulirement, bride par la rduction de la demande des centrales thermiques base de car-burants. Au deuxime trimestre 2015, la production du ptrole mis en uvre se redresserait lgrement (+3,4%, en variation annuelle), sur fond des perspecti-ves dune amlioration plus soutenue de la demande locale hors fuel et de la poursuite du reflux des cours internationaux de ptrole brut.

    dessus de leur moyenne de long terme. Le relve-ment encore plus prononc de leurs anticipations pour le premier trimestre 2015, confirme la reprise des acti-vits du secteur.

    Le regain de lactivit nergtique se serait opr sur fond dune poursuite de la modration de la demande locale adresse au secteur. Daprs lenqute de conjoncture du premier trimestre 2015, les anticipa-tions des chefs dentreprises relatives la demande se seraient amliores de 10,2 points, en variation annuelle, mais se seraient situes encore en dessous de leur niveau moyen des cinq dernires annes. Cet-te situation aurait t davantage imputable la pour-suite de la phase du ralentissement conjoncturel des activits non-agricoles. Dans ces conditions, loffre globale dlectricit naurait que lgrement progress (+2,7%, en variation annuelle, au premier trimestre 2015). Cette hausse masque des volutions contras-tes de ses composantes. Ainsi, si les importations dlectricit se sont inclines de 20,1%, la production locale aurait affich une hausse de 4,8%, au cours de la mme priode. Le raffermissement de la production lectrique aurait t porte par une amlioration conjugue des activi-ts des centrales thermiques et hydrauliques. La pro-duction des units thermiques concessionnelles aurait poursuivi son expansion, affichant une progression de 34% au premier trimestre 2015, en variation annuelle. Ce bondissement, ayant plus queffrit la forte baisse enregistre au niveau des activits des centrales ther-miques base de carburants, aurait t principale-ment le fait de la mise en service des units 5 et 6 du projet dextension de la centrale de JorfLasfar. Cest ainsi que lutilisation du charbon dans la production totale dlectricit se serait amliore de 51%, alors que celles du gasoil et du fuel se seraient inflchies de 22,1% et de 76,4%, respectivement, en variations annuelles. La production dlectricit base dnergie renouvelable aurait t, galement, dynamique, au

    Valeur ajoute nergtique

    (cvs, GA en %)

    Source : HCP (estimation et prvision au-del des pointills)

    Production thermique d'lectricit

    (GA en %)

    Source : ONEE, laboration HCP

    -6

    0

    6

    12

    18

    2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015

    -4 0

    -2 0

    0

    2 0

    4 0

    6 0

    8 0

    2 00 9 2 010 2 011 20 12 2 013 2 014

    Centrales thermiques b ase d e carb urants Centrales thermiques co ncess io nelles

    Production nergtique CVS (GA en %)

    Rubriques 2013 2014

    III IV I II III IV

    Production d'lectricit 4,0 5,8 3,8 5,3 2,3 3,0

    Ptrole mis en uvre -8 -12 47 19 -32 -11

    Source : Dpartement de l'Energie, calculs HCP

  • Avril 2015 INAC-HCP Point de Conjoncture n28 11

    INDUSTRIES DE TRANSFORMATION : Des prmi-ces damlioration au premier trimestre 2015 Lactivit industrielle hors raffinage se serait accrue de 2,4% au premier trimestre 2015, au lieu de +1,5% un trimestre plus tt. Ce rythme progressif, amorc au troisime trimestre 2014, laisse entrevoir des bonnes orientations pour le deuxime trimestre 2015. Tires par une demande extrieure favorablement oriente pour les conserves de lgumes et de poissons, les produits de la confection et de lautomobile, les indus-tries agroalimentaires et celles du textile et cuir se seraient maintenues dans leur phase conjoncturelle favorable, ralisant des augmentations respectives de 2,4% et 3%, en glissements annuels. Les IMME au-raient connu, pour leur part, un retournement la hausse de 3,2%, en ligne avec le renforcement de leurs exportations, notamment de produits de lauto-mobile. Renforce par une demande favorable du march local, les industries de la chimie et de la para-chimie auraient affich une croissance de 3,2%, en variation annuelle. Croissance tire par les industries chimiques et de textile au quatrime trimestre 2014 Au quatrime trimestre 2014, les industries de textile et cuir ont poursuivi leur reprise entame au troisi-me trimestre 2014, se maintenant au dessus de leur croissance tendancielle, marquant un accroissement annuel de 3,5%. Selon les rsultats de la dernire enqute de conjoncture du HCP, cette hausse est attribuable une demande extrieure favorable. Les exportations de la bonneterie et de la chaussure ont augment, respectivement, de 3% et 14%, en glisse-ments annuels.

    Pour sa part, la branche chimie et parachimie a profit du redressement des exportations, notamment des engrais chimiques et naturels (+31%) et de lacide phosphorique (+20%). La valeur ajoute de la bran-che a progress de 5,3%, en glissement annuel. Quant au rythme de progression des industries agroa-limentaires, il a ralenti, pour se situer 2,4% seule-ment, contre +5% au troisime trimestre. Cette volu-tion est imputable la hausse de 2,4% et 16,3%, res-pectivement, des exportations des conserves de pois-sons et des lgumes, en glissements annuels. mais recul des IMME Ptissant des contreperformances du commerce ext-rieur, enregistres au quatrime trimestre 2014 (-14,8% pour les cbles lectriques et -24,3% pour les composants lectroniques), la valeur ajoute des IM-ME sest inflchie de 7%, en glissement annuel. Les industriels, interrogs lors de la dernire enqute de conjoncture du HCP, confirment ce constat en dcla-rant des opinions dfavorables concernant lvolution de la production, de la demande et des ventes locales et extrieures. Sous leffet dune faiblesse de la demande locale pour les matriaux de construction, les autres industries ont connu une dcroissance de 0,9% au quatrime trimestre de 2014. Cette volution est galement confirme par la baisse des exportations du ciment et du bois, respectivement de -17% et -9%, en glisse-ments annuels.

    Valeur ajoute industrielle (cvs, GA en %)

    Source : HCP, prvisions au del des pointills

    Positionnement du cycle conjoncturel de l'industrie

    Note de lecture : le graphique, dnomm Traceur cyclique, permet de tracer le profil conjoncturel en se basant sur la position par rapport au trend (axe des abscisses) et le rythme de changement de celle-ci (axe des ordonnes). Selon cette structure, on peut distinguer quatre qua-drants (zones du graphique) : quadrant nord-ouest (retournement la baisse mais toujours au dessus de la tendance) ; quadrant sud-ouest (baisse et en dessous de la tendance) ; quadrant sud-est (retournement la hausse mais toujours en dessous de la tendance) ; et le dernier, quadrant nord-est (hausse et au dessus de la tendance).

    -2

    -1

    0

    1

    2

    3

    4

    5

    2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015

    -2,0

    -1,5

    -1,0

    -0,5

    0,0

    0,5

    1,0

    1,5

    2,0

    -2,0 -1,0 0,0 1,0 2,0Variat io n du cycle (en po int)

    IIII14

    III13

    IV14I15

    I14

    Source : HCP

  • Point de Conjoncture n28 INAC-HCP Avril 2015 12

    BTP : lger redressement des activits au dbut de 2015 Aprs une anne 2014 peu favorable au secteur du btiment et des travaux publics, le premier trimes-tre 2015 aurait t marqu par un lger redressement des activits de construction. Des signes damliora-tion seraient apparus au niveau de la branche des matriaux de construction, notamment le ciment, dont les ventes se seraient accrues de 0,8%, en variation annuelle, aprs quatre trimestres de baisses succes-sives. A lorigine de cette amlioration, une lgre reprise de la demande adresse limmobilier, favori-se par une augmentation du flux des crdits lhabi-tat et un affermissement des transactions sur les biens immobiliers. Cest ainsi quune hausse du ryth-me de production du logement aurait t enregistre au premier trimestre 2015, aprs avoir baiss de 1,1% au terme de lanne 2014. Les anticipations des pro-fessionnels du secteur, recueillies dans le cadre de la dernire enqute de conjoncture du HCP, se seraient inscrites dans cette perspective, lindicateur synthti-que de conjoncture aurait gagn 0,4 point, au premier trimestre 2015, en comparaison avec son niveau du quatrime trimestre 2014. La valeur ajoute cre par lensemble du secteur de la construction aurait aug-ment de 1,4%, au premier trimestre 2015, et devrait enregistrer une hausse de 1,9% au deuxime trimes-tre, en variations annuelles. La reprise des activits du BTP reste, cependant, fra-gile, au regard de lvolution en dents de scie, ayant marqu son profil de croissance au cours des six der-nires annes. Lactivit du BTP peine toujours re-trouver sa dynamique de croissance davant 2009, du fait, notamment, de la persistance des facteurs nga-tifs qui auraient continu conditionner sa reprise conjoncturelle au dbut de 2015. En premier lieu, la faiblesse de linvestissement priv dans le secteur, orne par la baisse des crdits accords aux promo-teurs immobiliers (-3,9% fin fvrier 2015, en varia-

    tion annuelle). Cette situation se serait amplifie par le durcissement des conditions doctroi de ces crdits et laugmentation des taux dbiteurs de 0,02 point sur une anne. Le segment du logement social, narrivant toujours pas attirer les promoteurs immobiliers, constitue un deuxime facteur pnalisant pour la re-lance des activits du BTP. En 2014, et en dpit des mesures mises en uvre pour redynamiser le seg-ment, le nombre de logements sociaux autoriss a t de lordre de 48 721 logements, contre 87 624 loge-ments en 2013, soit une chute de 44%. Les mises en chantier (hors segment du logement de luxe) ont, pour leur part, rgress de 6,7%, par rapport lanne qui prcde. TOURISME : consolidation de la croissance du tourisme mondial En 2015, le nombre darrives des touristes au ni-veau mondial pourrait enregistrer une hausse de 3 4%, en glissement annuel, selon lOrganisation Mon-diale du Tourisme. Par rgion, les perspectives sont plus prometteuses pour lAsie-Pacifique (+4% +5%) et les Amriques (+4% +5%), suivie de lEurope (entre +3% et +4%). Quant au Moyen-Orient et lAfri-que, les arrives pourraient augmenter de (2% 5%) et de (3% 5%) respectivement. A noter quau quatrime trimestre 2014, le nombre darrives de touristes internationaux dans le monde sest accru de 4,9%, en glissement annuel. A lexcep-tion de lAfrique, qui a connu une diminution de 0,9% de ses arrives, les diffrentes rgions ont contribu positivement cette volution. Tirant profit de la bon-ne tenue des arrives au niveau de lEurope du Nord et de lEurope du Sud et mditerranenne, la rgion de lEurope a enregistr une hausse de 3,6%. Profi-tant des rsultats favorables de lAsie du Nord-Est (+9%), la croissance des arrives en Asie et Pacifique a atteint 6,9%. Pour la rgion de lAmrique, elle a

    Valeur ajoute du BTP (GA en %)

    Source : HCP (estimation au-del des pointills)

    Ventes de ciment, cvs (GA en %)

    Source : Association Professionnelle des Cimenteries, labora-tion HCP

    -3

    0

    3

    6

    9

    2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015-18

    -12

    -6

    0

    6

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    2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015

  • Avril 2015 INAC-HCP Point de Conjoncture n28 13

    affich une augmentation de 6,3%. Quant au nombre des arrives au Moyen-Orient, il a progress de 7,1% confirmant, ainsi, la reprise enregistre le trimestre prcdent (+13,2%).

    Flchissement du tourisme national La baisse de lactivit touristique nationale, obser-ve vers la fin de lanne 2014, se serait accentue au dbut de 2015, comme le laisse entrevoir lvolu-tion des principaux indicateurs du secteur. Ainsi, la valeur ajoute de lhbergement et de la restauration aurait diminu de 4,8%, en glissement annuel, au pre-mier trimestre 2015. Ce recul aurait t ressenti au niveau des nuites touristiques et des recettes voya-ges qui auraient rgress, respectivement de 6,5% et 4,5%. De mme, les arrives aux postes frontires auraient diminu, au cours de la mme priode, suite la baisse de 3,2% de celles des touristes trangers, en particulier franais. A noter quau quatrime trimestre 2014, le secteur touristique national avait enregistr une croissance en dessous de son rythme tendanciel, confirmant, ainsi, la tendance baissire de lactivit entame depuis le deuxime trimestre de la mme anne. En effet, la valeur ajoute de lhbergement et de la restauration avait baiss de 1,9%, en variation trimestrielle. Ce

    ralentissement de lactivit tait d au flchissement de la plupart des indicateurs du secteur. Les nuites touristiques globales staient replies de 1,4%, en lien avec le comportement dfavorable des nuites des rsidents et des non-rsidents. Cela stait rper-cut ngativement sur le taux doccupation moyen des chambres, qui avait perdu 0,4 point, au cours de

    Valeur ajoute de lhbergement et restauration (GA en %)

    Source : HCP (prvision au-del des pointills)

    Arrives des touristes au niveau international (GA en %)

    Rgions 2012 2013 2014*

    2012 2013 2014 2015 I II III IV I II III IV I II III IV

    Monde 6,2 3,6 2,8 4,2 6,3 4,3 4,1 4,1 3,9 5,8 4,3 4,9 4,1 4,7 4,7 3,0 4,0 Europe 4,2 3,2 3,1 4,5 5,7 4,2 4,7 4,9 2,9 5,1 3,7 3,6 3,7 5,0 3,9 3,0 4,0 Asie et Pacifique 8,5 7,6 4,7 6,9 8,3 6,1 7,6 5,5 5,0 5,6 4,0 6,9 6,9 6,8 5,3 4,0 5,0 Amrique 7,3 3,0 3,8 3,9 3,1 1,9 4,0 4,5 5,3 11,8 6,6 6,3 4,4 3,5 7,4 4,0 5,0 Afrique 5,7 8,2 8,7 2,2 3,1 2,5 5,7 5,7 6,3 2,4 2,0 -0,9 5,2 4,8 2,3 3,0 5,0 Moyen-Orient 6,3 -8,3 -17,1 -6,1 14,3 6,9 -23,2 -11,9 0,3 0,0 13,2 7,1 -5,6 -3,4 4,4 2,0 5,0 Source: Organisation Mondiale du Tourisme (OMT); * : Donnes provisoires.

    Activit touristique nationale (cvs, GT en %)

    Rubriques 2012 2013 2014 I II III IV I II III IV I II III IV

    Valeur ajoute hbergement et restauration 2,5 0,8 3,5 1,5 -0,7 1,8 0,6 2,1 1,7 -0,6 -2,5 -1,9 Nuites globales 1,0 4,4 5,5 -1,3 1,8 4,3 0,7 4,2 0,4 -0,8 -2,3 -1,4 Nuites des rsidents 4,7 8,3 -3,8 2,3 0,2 6,2 -4,5 4,2 0,0 -1,0 1,9 -0,3 Nuites des non rsidents -0,5 2,9 9,5 -2,7 2,5 3,6 2,8 4,2 0,5 -0,7 -3,9 -1,8 Arrives globales 0,3 5,1 -10,2 7,8 1,3 2,6 4,7 0,1 -1,1 1,2 1,2 -4,0 Arrives des MRE 0,9 4,4 -18,8 16,7 1,5 2,8 2,8 -0,3 -1,4 0,8 6,5 -6,9 Arrives des trangers -0,2 5,7 -2,1 0,9 1,0 2,5 6,4 0,4 -0,9 1,6 -3,3 -1,3 Recettes voyages 1,4 -4,3 -1,3 9,7 -5,0 -0,7 -2,0 2,1 5,1 -0,4 -9,7 -4,8 Taux d'occupation1 -0,3 1,1 2,7 -2,3 1,6 1,6 0,6 0,4 0,1 -0,2 -0,7 -0,4 Dure moyenne de sjours2 0,03 0,00 0,22 -0,11 0,05 -0,02 -0,04 0,05 0,00 0,04 -0,07 0,04 Source : Ministre du Tourisme, Office des Changes, calculs HCP. 1.2. variations trimestrielles en points.

    -9

    -6

    -3

    0

    3

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    12

    2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015

  • Point de Conjoncture n28 INAC-HCP Avril 2015 14

    la mme priode. Concernant la dure moyenne de sjour, elle volue en dents de scie depuis la fin de lanne 2012. Les touristes venus au Maroc, au qua-trime trimestre 2014, taient rests en moyenne 2 nuites sur le territoire marocain, soit 0,04 nuit de plus par rapport au troisime trimestre 2014. Les touristes allemands avaient pass en moyenne 3 nuits au Ma-roc, ceux en provenance du Royaume-Uni, de la France et de la Belgique navaient pass respective-ment que 2,9 ; 1,5 et 1,3 nuits et les Italiens 1,2 nuit.

    Sagissant des arrives aux postes frontires, elles staient inflchies de 4%, en glissement trimestriel, sous-tendues par le recul des arrives des MRE (-6,9%), et dans une moindre mesure, par celui des touristes trangers (-1,3%), en particulier les Franais, les Espagnols et les Italiens. Quant aux recettes voya-ges, elles staient rtractes de 4,8%, au cours de la mme priode.

    TRANSPORT : lger raffermissement au dbut de lanne 2015 La valeur ajoute du secteur des transports aurait enregistr une croissance de 3,2%, au premier trimes-tre 2015, en variation annuelle, au lieu de 2,7%, un trimestre plus tt. Cette volution aurait t attribua-ble, notamment, la bonne conjoncture qui a marqu lactivit des secteurs maritime et ferroviaire. Poursuivant son ralentissement amorc au troisime trimestre 2014, le nombre de voyageurs ferroviaires par kilomtre, hors effets saisonniers, a enregistr, au quatrime trimestre 2014, un accroissement de 0,6%, en rythme trimestriel, au lieu de 1,4% au troisime trimestre 2014. En revanche, un retournement la baisse a marqu lvolution du tonnage ferroviaire, affichant une baisse de 16,5%. Sagissant du tonnage transport par voie maritime, le

    rythme de croissance des importations sest rattrap au quatrime trimestre 2014, aprs une dclration proclame depuis le deuxime trimestre 2014 soit +18,2% contre +1,3% au troisime trimestre 2014, hors effets saisonniers. Les exportations maritimes, quand elles, ont vu leur rythme de croissance bais-s durant le deuxime semestre 2014, pour atteindre 0,5% et 1,7% respectivement, aux troisime et qua-trime trimestres 2014. Concernant le transport routier, les nouvelles immatri-culations des vhicules utilitaires continuent dafficher des contre-performances depuis le troisime trimestre 2013. Au quatrime trimestre 2014, elles ont flchi de 8,6% en glissement annuel, au lieu de -5,1% un tri-mestre auparavant.

    TELECOMMUNICATIONS : lger ralentissement au premier trimestre 2015 Le secteur des tlcommunications aurait ralis, au premier trimestre 2015, une croissance annuelle de 5,4%, au lieu de +5,9%, un trimestre auparavant. Cette volution aurait t soutenue par lvolution fa-vorable de lInternet et du mobile. Au quatrime tri-mestre 2014, le nombre dabonns lInternet a pro-gress de 72,5%, en variation annuelle, aprs +63% un trimestre auparavant. Quoiqu un rythme en lg-re dclration, le parc global de la tlphonie mobile continue raliser de bonnes performances depuis le deuxime trimestre 2014, affichant une hausse de 4,1%, au quatrime trimestre 2014, au lieu de +7% au troisime trimestre. La tlphonie fixe a, quant elle, tir lactivit de la tlcommunication vers le bas. Le nombre dabonns la tlphonie fixe a rgress de 14,8%, aprs -14,9%, au troisime trimestre 2014.

    Valeur ajoute des communications (GA en %)

    Source : HCP (prvision au-del des pointills)

    Valeur ajoute des transports (GA en %)

    Source : HCP (prvision au-del des pointills)

    -3

    0

    3

    6

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    2009 2010 2011 2012 2013 2014 20150

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    2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015

  • Avril 2015 INAC-HCP Point de Conjoncture n28 15

    2,9%, au quatrime trimestre 2014, soit une contribu-tion de 0,5 point lvolution du PIB. Au deuxime trimestre 2015, une lgre acclration du rythme de croissance de la demande intrieure est anticipe, tirant profit du raffermissement attendu de la croissance conomique globale, dans un contexte dune modration maintenue des prix la consomma-tion et dune volution favorable des revenus. La consommation des mnages devrait, ainsi, progresser de 3,7%, en variation annuelle. Cette tendance haus-sire devrait, galement, marquer lvolution de la consommation publique, en ligne avec le rebond at-tendu des dpenses de fonctionnement, au cours de la mme priode. et redressement progressif de linvestissement

    Linvestissement productif aurait, pour sa part, pour-suivi son raffermissement pour le troisime trimestre conscutif, marquant une hausse de 2,2%, au premier trimestre 2015, au lieu de +2,5%, un trimestre aupara-vant. Cette volution serait, principalement, attribua-ble un lger redressement des investissements en construction, sur fond dune augmentation de 5,8% du flux des crdits accords lhabitat et un redresse-ment de 0,8% des ventes de ciment, aprs quatre trimestres de baisses. Linvestissement en produits industriels se serait poursuivi, pratiquement, au mme rythme que le trimestre prcdent, comme en atteste le raffermissement de 4,2% de lencours des crdits lquipement, fin fvrier 2015. Au deuxime trimes-tre 2015, la FBC devrait profiter de lamlioration anti-cipe du climat daffaires dans les secteurs secondai-res, affichant une hausse de 2,5%.

    La contribution de la demande intrieure la crois-sance conomique nationale aurait lgrement acc-lr au premier trimestre 2015. La consommation fina-le des mnages se serait affermie, en ligne avec la consolidation des revenus ruraux et lamlioration des revenus extrieurs dans un contexte de modration des pressions inflationnistes. Pour sa part, linvestis-sement productif aurait poursuivi son orientation posi-tive pour le troisime trimestre successif, grce au redressement de linvestissement en btiment et tra-vaux publics. Au deuxime trimestre 2015, la crois-sance de la demande intrieure devrait se poursuivre, pratiquement, au mme rythme que le trimestre pr-cdent, compte tenu de la poursuite de lamlioration des revenus et de linvestissement en travaux publics.

    Lgre amlioration de la consommation finale au premier trimestre 2014 Dans un contexte dune modration des prix la consommation, au premier trimestre 2015, (+1,4%), la consommation des mnages aurait progress de 3,3% en glissement annuel, au lieu de 2,8% au tri-mestre prcdent et contribu de 1,8 point la varia-tion du PIB. Cette hausse aurait t soutenue par un accroissement de 6,7% des revenus extrieurs et ali-mente par un rebond de 11% de lencours des cr-dits la consommation, fin fvrier. La consomma-tion des mnages en produits manufacturs aurait port, particulirement, sur les produits locaux; les importations de biens de consommation ayant flchi de 8,9%, en glissement annuel. Ptissant dun lger ralentissement des dpenses de fonctionnement, la consommation publique aurait t moins soutenue, au premier trimestre 2015, affichant une hausse de 1,8%, en glissement annuel, au lieu de

    zzz DEMANDE INTRIEURE

    Consommation prive (GA en %)

    Source : HCP (estimation et prvision au-del des pointills)

    Formation brute de capital (GA en %)

    Source : HCP (estimation et prvision au-del des pointills)

    0

    3

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    2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015

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    0

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    2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015

  • Point de Conjoncture n28 INAC-HCP Avril 2015 16

    Les prix la consommation poursuivent leur hausse Sinscrivant dans la mme allure dvolution que le trimestre prcdent, les prix la consommation auraient enregistr une hausse de 1,5% au premier trimestre 2015, en variation annuelle, aprs stre accrus de 1,1% au quatrime trimestre 2014. La pro-gression des prix des produits alimentaires au pre-mier trimestre, aprs leur stagnation au quatrime trimestre 2014, serait le principal facteur avanc pour expliquer cette volution. La remonte des prix des produits alimentaires aurait t, galement, confirme au niveau des variations trimestrielles, puisquils auraient affich une hausse de 1% au pre-mier trimestre 2015. Une part significative de cette progression serait explique par le redressement des prix des produits frais de 4,9%, en variation tri-mestrielle, ce qui aurait contribu pour 0,4 point la hausse du glissement trimestriel des prix la consommation. Laugmentation des prix des produits frais proviendrait surtout des prix des lgumes frais, en particulier ceux des tomates. La rduction de lof-fre sur le march local aurait entrain une hausse de leurs prix. Les produits agro-alimentaires auraient, pour leur part, poursuivi leur hausse entame au mois docto-bre 2014, sous la pousse des prix des crales sur le march international, la suite des inquitudes sur la limitation ventuelle des exportations de la Russie. La diffusion de la hausse des cours des ma-tires agro-alimentaires aurait t plus notable au niveau des prix des produits base de crales. Une autre composante qui aurait contribu positive-ment la progression des prix densemble concerne les prix des tabacs, dont les tarifs ont connu une nouvelle revalorisation. Toutefois, la hausse des prix densemble, observe au cours du premier trimestre 2015, se serait lgre-

    zzz PRIX

    ment attnue par la baisse des prix des produits nergtiques, lissue de la chute marque des cours du ptrole sur le march international et du lger recul de ceux des services, en lien avec la baisse des prix des transports ariens. Cette situa-tion aurait, galement, contribu au ralentissement des prix des produits non-alimentaires, pour se situer +1,1% aprs avoir atteint +2% au quatrime tri-mestre 2014, en dpit de la hausse des prix de l-lectricit, suite lapplication dune nouvelle revalori-sation du tarif au mois de janvier. Pour sa part, l'inflation sous-jacente, qui exclut les tarifs publics, les produits frais et lnergie, aurait connu une lgre dclration de son rythme de progression, en consquence du lger recul des prix des services. Les prix des produits manufacturs seraient, par contre, rests quasi-stables.

    Prix la consommation et inflation sous-jacente (cvs, GA en %)

    Source : HCP (estimation et prvision au-del des pointills)

    Prix la consommation (CVS, GA et GT en %)

    Groupes de produits Glissements trimestriels Glissements annuels Moyennes an-nuelles IV-14 I-15 II-15 IV-14 I-15 II-15 2013 2014

    Produits alimentaires 1,1 1,0 -0,6 0,1 2,0 1,8 2,4 -1,1 Produits non-alimentaires 0,5 -0,5 0,3 2,0 1,1 0,9 1,4 1,6 Ensemble 0,7 0,3 -0,2 1,1 1,5 1,3 1,9 0,4 Inflation sous-jacente 0,4 0,2 0,1 1,2 1,1 1,0 1,9 1,2

    Source: HCP

    -1

    0

    1

    Prix la consommation

    Inflation sous-jacente

    20122011 2013 2014

  • Avril 2015 INAC-HCP Point de Conjoncture n28 17

    Tendance baissire de l'indice des prix la pro-duction industrielle Au quatrime trimestre 2014, les prix la produc-tion des industries manufacturires ont poursuivi leur tendance baissire avec, cependant, un rythme plus accentu. En effet, lindice global a dclin de 3,7%, en glissement annuel, aprs une baisse de 2,6% au troisime trimestre 2014. Cette volution est attribuable, notamment, au recul des cots des in-dustries du raffinage de ptrole, dont la contribution sest tablie -2,2 points au glissement annuel de lindice global, profitant de la dtente des prix des matires premires nergtiques importes. Une autre composante qui a contribu au recul du glisse-ment annuel de lindice global a concern les prix la production des industries chimiques, en particulier ceux des produits chimiques de base. Hormis, le repli des prix la production du raffinage et des pro-duits chimiques, les seules contributions positives la hausse des prix la production densemble ont concern les articles dhabillement et les produits en plastique, en particulier lemballage en matires plastiques. Toutefois, le relvement de leurs cots de production na pas pu attnuer la tendance bais-sire des prix la production industrielle densemble. Les prix des autres produits ont, par contre, affich des volutions quasiment nulles.

    Sur lensemble de lanne 2014, les prix la produc-tion ont nettement recul par rapport lanne qui prcde, tirs, particulirement, par le repli des prix des matires premires nergtiques et agricoles. Leur glissement annuel est retomb -2,9%, aprs -1,8% ralis une anne plus tt. Les replis les plus remarquables ont concern les cots des produits ptroliers raffins et les cots des industries chimi-ques.

    Prix la production industrielle (volution en % et contributions en points)

    Moyennes annuelles Glissements annuels Contributions

    2013 2014 II-14 III-14 IV-14 II-14 III-14 IV-14

    Indice gnral -1,8 -2,9 -1,9 -2,6 -3,7 - - -

    dont :

    Industries alimentaires 1,5 -0,7 -1,2 -0,8 -0,1 -0,3 -0,2 0,0

    Cokfaction et raffinage -7,8 -8,1 -3,6 -4,9 -16,9 -0,5 -0,6 -2,2

    Industrie chimique -9,5 -11,7 -8,8 -13,2 -11,0 -1,3 -2,0 -1,7

    Source : HCP

    Prix la production industrielle (GA en %)

    Source : HCP

    -6

    -4

    -2

    0

    2

    4

    6

    2012 2013 2014

  • Point de Conjoncture n28 INAC-HCP Avril 2015 18

    zzz EMPLOI ET CHMAGE

    Ralentissement de lemploi au quatrime trimes-tre 2014 Apres avoir marqu le pas au troisime trimestre 2014, loffre demplois a lgrement ralenti au qua-trime trimestre. Le march du travail a connu une perte trimestrielle de 19 mille emplois, hors effets saisonniers, pour se situer aux environs de 10,7 mil-lions de postes. Cette baisse a marqu, pratique-ment, les deux milieux de rsidence. Prs de 11 mil-le emplois, hors effets saisonniers, ont t perdus dans les villes, paralllement, environ 8 mille em-plois perdus dans les campagnes, par rapport au trimestre prcdent. Dans le mme sillage, leffectif des emplois rmun-rs, au niveau national, a connu un retournement la baisse au quatrime trimestre. Le nombre dem-plois rmunrs, hors effets saisonniers, a diminu de prs de 9 mille emplois, pour se situer aux envi-rons de 8,2 millions postes rmunrs. Cette baisse est attribuable une perte de 13 mille emplois en villes, ce qui correspond une baisse trimestrielle de 0,3%. En revanche, les campagnes ont enregistr une cration nette denviron 4 mille postes addition-nels, ralisant une hausse de 0,1%, par rapport au trimestre prcdent. Hormis lagriculture, lemploi ralenti dans les au-tres secteurs Le retournement la baisse qui a marqu lvolution de lemploi national est lapanage, notamment, des secteurs hors agriculture. Si un relchement a mar-qu loffre demplois dans les services, lindustrie, y

    compris lartisanat, et le Btiment et travaux pu-blics sont rests peu dynamiques et ont perdu, respectivement, mille ,25 mille et 31 mille postes demplois en rythmes trimestriels, soient des baisses respectives de 0,1%, 2% et 3%. En revanche, le sec-teur agricole qui, aprs la baisse enregistre au troi-sime trimestre 2014, a vu ses effectifs employs augmenter de 39 mille personnes, hors effets sai-sonniers, ce qui correspond une hausse de 1%, en rythme trimestriel. et le chmage augmente dans les deux milieux de rsidence Le nombre de personnes sans emploi au niveau na-tional, hors effets saisonniers, a marqu une hausse de 2,7% par rapport au trimestre prcdent, pour se situer aux environs de 1,2 million de personnes pen-dant le quatrime trimestre. Cette volution a mar-qu, particulirement, les diplms et les plus jeunes des deux milieux de rsidence. Le milieu urbain a, ainsi, affich une hausse, en terme deffectif de ch-meurs, de 3,2%, contre +0,9%, en milieu rural, en glissements trimestriels. Cette situation sest traduite par une hausse de 0,3 point du taux de chmage national pour atteindre 9,8%, hors effets saisonniers, au quatrime trimestre 2014. Cest dans les villes que cette hausse a bien t marque. En effet, le taux de chmage urbain a cr de 0,4 point durant ce trimestre pour se situer 14,7%. En parallle, le taux de chmage rural sest situ 4,2%, en hausse de 0,1 point par rapport au trimestre prcdent.

    Actifs occups (cvs, en milliers)

    Source : HCP

    Effectif des chmeurs (cvs, en milliers)

    Source : HCP

    950

    10 00

    1050

    1100

    1150

    12 00

    20 09 2 010 20 11 2 012 2 013 20 14

    T end ance

    10200

    10400

    10600

    10800

    2009 2010 2011 2012 2013 2014

    T endance

  • Avril 2015 INAC-HCP Point de Conjoncture n28 19

    zzz ECHANGES EXTERIEURS

    Lamlioration du climat conjoncturel au niveau mon-dial, particulirement au niveau des conomies avances, au premier trimestre 2015, se serait mani-feste par la reprise du commerce international. Dans ce contexte, les exportations marocaines de biens auraient profit de lorientation favorable de la demande extrieure, en particulier pour les produits de lautomobile et du textile. Les importations se se-raient encore replies, profitant de laccalmie des cours nergtiques sur le march international. La balance commerciale du Maroc aurait, ainsi, vu son dficit sallger de 42%, en glissement annuel, en raison de la hausse des exportations et du reflux des importations. Cette situation se serait, galement, traduite par une amlioration du taux de couverture, pour atteindre 64,1%. Orientation favorable de la demande mondiale adresse au Maroc Au premier trimestre 2015, le climat des affaires dans les conomies avances serait rest favorable, soutenu par la robustesse de la croissance des pays anglo-saxons, comme les Etats-Unis et la Grande Bretagne. La croissance de ces pays aurait profit de la bonne tenue de la demande intrieure, en lien avec le recul du chmage et la bonne orientation de linvestissement. Celle de la zone euro aurait bnfi-ci, pour sa part, de la conjonction de facteurs favo-rables, comme la chute des prix du ptrole, la dpr-ciation de leuro et une politique montaire accom-modante.

    A contrario, les conomies des pays mergents au-raient continu dvoluer au ralenti par rapport leur rythme moyen des deux dernires dcennies, ptis-sant de lessoufflement de lconomie chinoise, dont la croissance est au plus bas depuis 1990, et de la dgradation du climat des affaires au Brsil et en Russie.

    Demande mondiale adresse au Maroc (variations en %)

    Source : laboration HCP, estimation et prvision au-del des pointills, indice des biens en volume, cvs, base 100 : 2005.

    Echanges extrieurs de biens

    Rubriques

    Variations annuelles en %

    2014 2015 2012 2013 2014

    I II III IV I

    Importations 7,4 2,6 -5,7 0,9 -16,6 8,2 -1,5 1,3

    Exportations 5,2 11,5 10,0 6,6 10,9 5,7 -0,1 8,3

    Dficit commercial 9,5 -5,5 -19,2 -4,9 -42,1 10,6 -2,7 -5,4

    Taux de couverture (en pts) -1,0 4,1 7,7 2,8 15,9 -1,1 3,4 2,1

    Source : Office des Changes, calculs et estimations HCP

    -18

    -12

    -6

    0

    6

    12

    18

    2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015

    GA

    GT

  • Point de Conjoncture n28 INAC-HCP Avril 2015 20

    Relativement dynamique, le commerce mondial au-rait progress de 5%1 en variation annuelle et de 1% en glissement trimestriel, au premier trimestre 2015, malgr la modration des changes des pays mer-gents. Dans ce contexte, la demande mondiale de biens, en volume, adresse au Maroc aurait continu samliorer durant la mme priode, saffermissant de 4,9% en glissement annuel, mais sans toutefois atteindre le rythme moyen de croissance davant crise (8,5% sur la priode 2004-2007). Comportement positif des exportations, la lu-mire de lvolution de la demande extrieure Aprs avoir cltur lanne 2014 avec une croissan-ce de 8,3%, les exportations de biens en valeur auraient continu de samliorer au premier trimestre 2015, sous-tendues par lorientation favorable de la demande trangre adresse au Maroc. Les ventes extrieures des produits, en hausse estime 10,9% en variation annuelle, auraient bnfici de llan toujours positif du premier secteur exportateur savoir lautomobile, dans ses segments construc-tion et cblage lectrique. Il en est de mme pour le secteur textile, dont les expditions de ses branches confection et bonneterie se seraient raffer-mies respectivement de 7,4% et 9,1%, en glisse-ments annuels, suivi du secteur agroalimentaire. Quant aux expditions des phosphates et drivs, elles auraient beaucoup plus tir profit de leffet-prix lexport, conscutivement la hausse des cours du phosphate brut et de ses drivs sur le march mon-dial. Les prix du phosphate brut, du DAP et du TSP ont cr respectivement de 10,2%, 1,4% et 9,3% en variations annuelles, au premier trimestre 2015. Signes de redressement pour les transferts des MRE, mais atonie des recettes voyages Sagissant des flux financiers, les recettes des MRE se seraient amliores, au premier trimestre 2015, de 6,7% en variation annuelle, stimules par lorien-tation favorable de la croissance conomique en zone euro. Pour rappel, ces recettes avaient connu un certain tarissement en 2013 et dans, une moindre mesure, en 2014 ; leur cycle de croissance ayant atteint un point bas fin 2013, conscutivement latonie du climat des affaires en Europe. A linverse, les recettes voyages auraient continu refluer au premier trimestre 2015, mais un rythme plus att-nu quau quatrime trimestre 2014, affichant une baisse estime 4,5%, en variation annuelle, in-fluences par la diminution des arrives et des nui-tes des touristes trangers, en particulier celles des Franais.

    1 : Source : INSEE, avril 2015, calculs HCP.

    et mouvement baissier des importations, sur fond de relchement des prix limport Les importations de biens en valeur auraient reflu, au premier trimestre 2015, enregistrant un repli esti-m 16,6%, en glissement annuel, aprs avoir mar-qu le pas un trimestre auparavant. En variation tri-mestrielle et corrig des variations saisonnires, le profil des importations reste, galement, baissier et cela depuis quatre trimestres conscutifs. Le flchis-sement des importations incomberait, essentielle-ment, lallgement de la facture nergtique de 48%, en liaison avec lapaisement des cours mon-diaux de ptrole (53,9$, au lieu de 102$ et 76$ res-pectivement aux troisime et quatrime trimestres 2014), dans un contexte de relchement des ten-sions sur le march physique avec une demande infrieure loffre mondiale. Les importations hors nergie se seraient, galement, inscrites en baisse, sous leffet du recul des acquisitions des produits alimentaires (en particulier le bl et le sucre) et, dans une moindre mesure, du ralentissement des importations des produits de consommation, notam-ment les voitures de tourisme.

    Les changes extrieurs relativement dynami-ques au deuxime trimestre 2015 Au deuxime trimestre 2015, lamlioration des changes mondiaux et la poursuite de laccalmie du cours du ptrole (aux alentours de 55$/baril pour le Brent) soutiendraient lactivit, le pouvoir dachat des mnages et la situation financire des entreprises dans les pays avancs. Corrlativement, la deman-de extrieure adresse au Maroc progresserait un rythme proche de celui du commerce mondial (+5,2%, en glissement annuel) soutenant, ainsi, les exportations marocaines, en particulier celles des filires automobile et textile. La poursuite de la mo-dration des prix des produits nergtiques sur le march mondial et la baisse prvue des importations de crales profiteraient la balance commerciale dont le dficit continuerait sallger. Toutefois, la poursuite de la dprciation actuelle de leuro vis--vis du dollar sur les marchs de change (prvue 1=1,08$, contre 1=1,13$ au premier trimestre 2015 et 1=1,25$ au quatrime trimestre 2014)2 pourrait jouer en dfaveur de la comptitivit-prix de nos exportations destination de la zone euro, du-ne part, et renchrir nos importations de produits bruts dautre part.

    2 : Source : INSEE, avril 2015, moyenne trimestrielle.

  • Avril 2015 INAC-HCP Point de Conjoncture n28 21

    Lexcution du budget 2015, au premier trimestre, indique la poursuite de lamlioration des comptes de lEtat. Les soldes primaire et global se seraient allgs, la suite du desserrement dtau sur les dpenses budgtaires. A fin fvrier 2015, les recet-tes ordinaires ont volu en hausse et les charges ordinaires en baisse. Les dficits primaire et global se sont, ainsi, lgrement attnus au terme des deux premiers mois de lanne 2015. Le financement du Trsor sest amplifi, notamment sur le march intrieur, la suite de la baisse des taux dintrt et son endettement intrieur continue daugmenter.

    Recul des dficits primaire et global Les ralisations budgtaires, fin fvrier 2015, indi-quent un taux de ralisation de 14%, contre 16% pour les dpenses ordinaires. Les recettes ont mar-qu une hausse de 5,3%, en glissement annuel, ti-re par la progression des recettes non-fiscales. Globalement, les recettes fiscales se sont replies de 1,3%, fin fvrier. Les impts directs ont marqu une hausse de 5,5%, due essentiellement la crois-sance de 15,8% des recettes de lIS et de 2,6% des recettes de lIR. Les impts indirects ont baiss de 8,2%, malmens par la chute des recettes de la TIC (-19,9%). Les droits de douane se sont accrus de 3,3%, malgr labaissement de 15,2% des importa-tions des biens. Les droits denregistrement et de timbre ont maintenu leur volution positive (+5,7%). Pour leur part, les recettes non-fiscales ont plus que doubl, contribuant, ainsi, pour 6,5 points la crois-sance des recettes budgtaires. Paralllement, les dpenses ordinaires ont marqu un recul de 1,7%, la suite de la baisse des dpen-ses de fonctionnement et des intrts de la dette publique. En effet, les dpenses de fonctionnement se sont replies de 2,4%, en raison du recul des d-penses de matriel et de personnel ; avec une contribution de -1,9 point lvolution globale des dpenses. Les intrts de la dette publique ont bais-

    s de 9,3%, tandis que les dpenses de compensa-tion ont augment de 12,7%, contribuant pour +1,2 point. Leffort de linvestissement budgtaire a lg-rement ralenti et les dpenses y affrentes ont enre-gistr une baisse de 2,3%. Tire par un accroissement des recettes et un recul des dpenses, lpargne ordinaire a rduit son dfi-cit de 24,8%. De ce fait, le dficit budgtaire sest abaiss de 3,6%, tir par la baisse des charges din-vestissement. Il sest situ -14,6 milliards de dh fin fvrier 2015, au lieu de -15,1 milliards de dh aux deux premiers mois du budget 2014. Malgr la baisse du dficit budgtaire, le besoin de financement du Trsor a lgrement augment. Le Trsor a accentu ses leves de fonds ncessaires au financement de son budget sur le march int-rieur, dans un environnement de baisse des taux dintrt. Globalement, lendettement du Trsor a lgrement acclr et la dette intrieure sest ac-crue de 3,1% au cours des deux premiers mois dexcution du budget 2015.

    zzz FINANCES PUBLIQUES

    Solde budgtaire (Janvier-fvrier, milliards de dh)

    Source : DTFE, laboration HCP

    Evolution des charges et ressources du Trsor (Hors TVA des collectivits locales, millions de dh, GA en %)

    Rubriques Niveaux Variations Fvrier-13 Fvrier-14 Fvrier-15 Fvrier-14 Fvrier-15 Recettes ordinaires 26 948 27 427 28 878 1,8 5,3 Recettes fiscales 25 870 26 353 26 005 1,9 -1,3 Recettes non-fiscales 1 056 1 028 2 809 -2,7 173,2 Dpenses ordinaires 36 667 35 675 35 078 -2,7 -1,7 Biens et services 27 912 28 883 28 191 3,5 -2,4 Intrts de la dette publique 3 455 3 492 3 167 1,1 -9,3 Compensation 5 300 3 300 3 720 -37,7 12,7 Solde ordinaire -9 719 -8 248 -6 200 -15,1 -24,8 Investissement 9 994 12 675 12 382 26,8 -2,3 Solde budgtaire -12 179 -15 108 -14 567 24,0 -3,6 Situations cumules partir de janvier; Source : TGR, calculs HCP

    -16

    -12

    -8

    -4

    0

    4

    8

    05 06 07 08 09 10 11 12 13 14 15

  • Point de Conjoncture n28 INAC-HCP Avril 2015 22

    Le dficit de la liquidit des banques se serait lg-rement accru au premier trimestre 2015. Les opra-tions de financement du Trsor sur le march mon-taire auraient, quelque peu, attnu la hausse de la monnaie fiduciaire et des avoirs extrieurs, entra-nant une rduction des liquidits. Dans ce sens, la Banque Centrale a lgrement augment ses ni-veaux dinterventions pour combler lcart. Les taux dintrts se seraient nettement dtendus sur le march montaire, au dbut de lanne en cours. Leur repli sest accentu aprs les baisses successives du taux directeur de la banque centrale en septembre et en dcembre 2014. Comme cons-quence des baisses du taux directeur, les taux inter-bancaires et les taux dintrt des adjudications des bons du Trsor auraient recul au dbut 2015. La masse montaire poursuit son mouvement haus-sier entam partir du deuxime trimestre 2014. Sa croissance a, toutefois, lgrement ralenti au pre-mier trimestre 2015, suite la baisse des crances nettes sur ladministration centrale. Les crdits ban-

    caires se sont lgrement amliors, en raison de la reprise des crdits de trsorerie des entreprises. Poursuite du repli des taux dintrt montaires Le dficit de liquidit des banques sest lgrement acclr au premier trimestre 2015. Lexcdent de la monnaie fiduciaire et des moyens de paiement en devises, inject dans le circuit montaire, na pas pu compenser le dficit des liquidits engendr par les oprations du Trsor. Dans ce sens, la banque cen-trale a lgrement augment ses niveaux dinterven-tions pour le financement montaire des banques. Les baisses successives du taux dintrt directeur, en septembre et en dcembre 2014, par la Banque Centrale, ont eu des rpercussions similaires sur les autres taux dintrts montaires. Cest ainsi que les taux interbancaires ont poursuivi leur repli, au pre-mier trimestre 2015, malgr le caractre durable des besoins de liquidit sur le march montaire et laug-mentation des risques. Le taux moyen sest lev 2,51%, au lieu de 2,72% au trimestre prcdent.

    zzz FINANCEMENT DE LECONOMIE

    Taux interbancaire moyen trimestriel (en %)

    Source : BAM, laboration HCP

    Taux moyen trimestriel des adjudications des bons du Trsor un an (en %)

    Source : BAM, laboration HCP

    2,5

    2,8

    3,1

    3,4

    3,7

    2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 20152,4

    2,9

    3,4

    3,9

    4,4

    2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015

    Principaux taux d'intrt (en %)

    Types 2013 2014 2015

    I II III IV I II III IV I Taux directeur(1) . Avances 7 jours 3,00 3,00 3,00 3,00 3,00 3,00 2,75 2,50 2,50 Taux interbancaires(2) 3,07 3,06 3,04 3,06 3,05 3,03 2,99 2,72 2,51 Taux des adjudications des bons du Trsor(2)

    . 1 an 4,20 4,23 4,11 4,13 3,63 3,25 3,14 2,83 2,52 . 5 ans 4,75 - 4,93 5,08 4,62 3,91 3,80 3,33 2,97 Taux crditeurs(1) . Dpts 6 mois 3,52 3,56 3,55 3,59 3,51 3,68 3,69 3,63 - . Dpts 12 mois 4,02 3,89 3,83 3,92 3,86 3,91 3,86 3,92 - Source : BAM, calculs HCP (1) : taux en fin de priode, (2) : taux moyens

  • Avril 2015 INAC-HCP Point de Conjoncture n28 23

    Le financement du Trsor sur le march des adjudi-cations aurait augment au premier trimestre 2015. Malgr cela, les taux d'intrt se seraient replis. Cest ainsi que le taux moyen des bons un an sest situ 2,52%, contre 2,83% au quatrime trimestre 2014. Le taux moyen cinq ans est pass de 3,33% 2,97% aux mmes priodes. Les taux dbiteurs ont connu, en moyenne pond-re, une stagnation, au quatrime trimestre 2014, se stabilisant ainsi 6,03%. Cette volution est le fruit dune hausse de 11 points de base des taux appli-qus aux facilits de trsorerie aux entreprises et au secteur de limmobilier et du recul de 59 points de base des taux des crdits lquipement et de 20 points de base de ceux des crdits la consomma-tion. Paralllement, les taux crditeurs ont quasiment stagn. Le taux moyen pondr des dpts 6 et 12 mois sest situ 3,81%, au quatrime trimestre 2014, soit une augmentation dun point compar un trimestre auparavant. La masse montaire sur une pente ascendante

    La masse montaire continue dvoluer sur un sen-tier ascendant. Sa croissance a quelque peu ralenti au premier trimestre 2015, aprs une nette amliora-tion aux deuxime et troisime trimestres 2014. Ce ralentissement est le rsultat dune baisse des crances nettes sur ladministration centrale.

    En donnes corriges des variations saisonnires, la masse montaire se serait accrue de 1,2%, en glis-sement trimestriel, au premier trimestre 2015, au lieu de 1,5% un trimestre plus tt. Sa croissance pourrait stablir +1,3% au deuxime trimestre 2015. Les rserves internationales nettes se seraient lg-rement amliores au premier trimestre 2015. Elles auraient enregistr une hausse de 2,5% en glisse-ment trimestriel, aprs +0,9% un trimestre aupara-vant. Il faut noter que lanne 2014 a connu une croissance apprciable de ces rserves. Le Trsor a bnfici dun emprunt obligataire sur le march fi-nancier international, au cours du deuxime trimes-tre 2014, qui a permis damliorer les rserves de change du pays durant cette anne. Les crances nettes sur ladministration centrale se seraient replies au dbut de 2015. Lencours aurait recul de 1,3% au premier trimestre 2015, aprs une progression de 5,2% un trimestre plus tt. Cette vo-lution serait due des leves nettes moins importan-tes des fonds sur le march montaire. Les crances sur lconomie ont commenc sa-mliorer partir du dbut de lanne 2014, mais avec une cadence lente. Au premier trimestre 2015, leur rythme de croissance aurait lgrement aug-ment par rapport au trimestre prcdent. Corrig des effets saisonniers, lencours aurait progress de

    Masse montaire (CVS, GT en %)

    Source : BAM, laboration HCP

    Crances sur lconomie (CVS, GT en %)

    Source : BAM, laboration HCP

    -0,6

    0,0

    0,6

    1,2

    1,8

    2,4

    2 012 2 013 2 014 2 015-1

    0

    1

    2

    3

    2 012 2 013 2 014 2 015

    Principaux indicateurs montaires (Cvs, GT en %)

    Indicateurs 2013 2014 2015

    I II III IV I II III IV I Masse montaire 0,0 2,2 0,7 0,1 0,6 2,2 2,2 1,5 1,2 Contreparties dont : - Avoirs extrieurs nets 1,3 7,6 -5,2 0,8 1,9 19,6 -1,7 0,9 2,5 - Crances nettes sur l'AC 12,1 0,7 14,3 -7,4 -0,7 -4,6 -3,1 5,2 -1,3 - Crances sur l'conomie -0,8 2,5 0,1 1,8 0,6 1,5 1,2 1,0 1,3 Placements liquides -2,4 4,2 2,6 4,1 1,2 3,8 5,1 6,8 1,7 Liquidit de l'conomie -0,9 3,4 0,9 1,0 0,6 3,4 2,7 2,9 1,8 Source : BAM, calculs HCP

  • Point de Conjoncture n28 INAC-HCP Avril 2015 24

    1,3%, au lieu de +1% un trimestre auparavant. Les prvisions pour le deuxime trimestre 2015 tablent sur une hausse de 1,6%. Une volution hsitante du crdit bancaire Les crdits des institutions bancaires peinent se rapprocher de leur niveau potentiel. Leur volution est rest moyennement faible au cours de lanne 2014 et au dbut 2015, avec, en parallle, une haus-se des risques y affrents. Une lgre hausse du rythme de croissance du crdit se serait manifeste au premier trimestre 2015. Lencours aurait augmen-t de 1,3%, en glissement trimestriel et en donnes corriges des variations saisonnires, au lieu de +0,3% un trimestre plus tt. Cette lgre amliora-tion serait le fruit de la hausse mcanique des cr-dits de trsorerie. Globalement, un cycle haussier du crdit bancaire est amorc partir du deuxime tri-mestre 2013, mais qui reste volatile et trs lent. Les crdits de trsorerie, hors effets saisonniers, se seraient redresss de 2,4%, au premier trimestre 2015, aprs avoir marqu un repli de 0,4% un tri-mestre plus tt. Cette progression serait intervenue dans une conjoncture difficile marque par lallonge-ment des dlais de paiement pour les entreprises et laccumulation de leurs stocks. Le rythme de croissance des crdits lquipement aurait lgrement stagn au premier trimestre 2015. Lencours aurait progress de 1,5%, aprs +1,6% au quatrime trimestre 2014. Globalement, les crdits lquipement voluent sur une trajectoire cyclique ascendante. Les crdits immobiliers ont ralenti du-rant 2014, sloignant largement de leur taux de croissance potentielle. Mais, une inflexion la haus-se sest opre partir du quatrime trimestre de la mme anne. Globalement, ces crdits auraient augment de 1,2% au premier trimestre 2015, au lieu dune hausse de 1,1% un trimestre auparavant. Les crdits la consommation auraient continu dvoluer un rythme positif au dbut de lanne en cours. Aprs une progression trimestrielle de 9,9%, au troisime trimestre 2014, leur croissance se serait stabilis +1,2% respectivement au quatrime tri-mestre 2014 et au premier trimestre 2015.

    Dprciation de la valeur effective du dirham Dans un march international caractris par une poursuite de la baisse de la valeur de leuro au profit du dollar amricain, la monnaie nationale aurait subi, au premier trimestre, une apprciation par rapport leuro et une dprciation vis--vis du dollar. Aprs avoir gagn 0,7% par rapport leuro, au qua-trime trimestre 2014, le dirham se serait apprci de 2,4% au premier trimestre 2015. La parit dirham/euro se serait tablie, fin mars 2015, 10,70 dir-hams, contre 10,97 dirhams fin dcembre 2014. En termes rels, la valeur du dirham se serait appr-cie de 2,3%. Vis--vis du dollar, la variation du cours bilatral du dirham aurait t plus prononce, en raison de len-crage rduit de la monnaie nationale cette devise. Le dollar se serait chang de 9,04 dirhams fin dcembre 2014, 9,96 dirhams fin mars 2015. La valeur du dirh