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Points essentiels du cours d’Histoire d’architecture Semestre I (cours donné par M. Adam) La technologie s’évolue, l’architecture s’évolue donc aussi. L’architecture est née par le besoin. La naissance de l’architecture se fait presque simultanément dans le monde. La porte a parfois un rôle important => lions de Mycènes, grille du tribunal, … Les meilleurs matériaux se trouvent sur place, car ils résistent en général au climat. Fin de la préhistoire Les nomades construisent des maisons provisoires, donc rudimentaires. L’apparition des villes signifie la présence d’une civilisation, la sédentarisation de l’Homme (grâce aux progrès agricoles, techniques...) La nation en naîtra des siècles plus tard (sentiment patriotique). La ville est fondée près d’une source d’eau., doit pouvoir être apprivoisée de nourriture, assurer une sécurité efficace => architecture de défense. Le concept de la colonne est toujours présent. On reprend des matériaux pour faire d’autres constructions. Exemple : Rome utilise des pierres déjà taillées de l’Egypte. Egypte Grande maîtrise de l’art monumental. construction en pierre, donc plus durable, et symbole fort. Les modèles s’évoluent très peu comme les pyramides. D’ailleurs, les pyramides sont conçues pour l’éternité (donc grands efforts) Géométrisation, développement du cercle, du carré (angle droit), « le triangle égyptien ». Construction des nécropoles. D’abord les « briques » de pierre sont petites, puis plus grosses donc moins d’effort. Les pyramides sont visibles à mille de la ronde ; le roi est divinisé. Il est important de relier la pyramide au Nil, en effet, le mort voyage en bateau (le Naos). Chaque pyramide a des satellites où se reposent des reines, etc. La pyramide est d’abord de forme rhomboïdale.

Points essentiels du cours d’Histoire d’architecture ... de... · • Construction proche des idées de B. • Application du module de la travée. • Introduction d’un faux

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Points essentiels du cours d’Histoire d’architecture Semestre I (cours donné par M. Adam)

La technologie s’évolue, l’architecture s’évolue donc aussi.

L’architecture est née par le besoin.

La naissance de l’architecture se fait presque simultanément dans le monde.

La porte a parfois un rôle important => lions de Mycènes, grille du tribunal, …

Les meilleurs matériaux se trouvent sur place, car ils résistent en général au

climat.

Fin de la préhistoire Les nomades construisent des maisons provisoires, donc rudimentaires. L’apparition des villes signifie la présence d’une civilisation, la sédentarisation de l’Homme (grâce aux progrès agricoles, techniques...) La nation en naîtra des siècles plus tard (sentiment patriotique). La ville est fondée près d’une source d’eau., doit pouvoir être apprivoisée de nourriture, assurer une sécurité efficace => architecture de défense. Le concept de la colonne est toujours présent. On reprend des matériaux pour faire d’autres constructions. Exemple : Rome utilise des pierres déjà taillées de l’Egypte. Egypte Grande maîtrise de l’art monumental. construction en pierre, donc plus durable, et symbole fort. Les modèles s’évoluent très peu comme les pyramides. D’ailleurs, les pyramides sont conçues pour l’éternité (donc grands efforts) Géométrisation, développement du cercle, du carré (angle droit), « le triangle égyptien ». Construction des nécropoles. D’abord les « briques » de pierre sont petites, puis plus grosses donc moins d’effort. Les pyramides sont visibles à mille de la ronde ; le roi est divinisé. Il est important de relier la pyramide au Nil, en effet, le mort voyage en bateau (le Naos). Chaque pyramide a des satellites où se reposent des reines, etc. La pyramide est d’abord de forme rhomboïdale.

Règle mathématique : ½ périmètre / hauteur Apothème / ½ base Obélisque = emblème du soleil Fausses portes pour que l’âme du mort puisse circuler. Chronologie : —> 3000 Epoque prédynastique 2800 – 2400 Ancien Empire (Memphis) : pyramides Entre-temps royaumes, troubles 2000 – 1700 Moyen Empire 1600 – 1100 Nouvel Empire (Thèbes) Dès 1100 Basse Epoque : vallées des rois, des reines Louxor : région montagneuse => tombeaux. Karnak : complexe funéraire : obélisque, krio-sphinx, allée processionnelle, naos, hypostyle, lac artificiel, magasins, colosses, Dével. des poulies. Unités de mesure : coudée, paume, doigt. L’art est offert aux dieux, n’est pas pour être admiré. L’art égyptien est figé, est toujours inspiré par les civilisations ultérieures. Epoque minoenne Elle débute vers 3000 BC. Le palais est le centre, symbolise le pouvoir monarchique. La structure des villes minoennes montre la prospérité, et le relativement faible nombre de guerres. Donc les villes ne sont pas vraiment protégées. Et c’est aussi le cas de l’Egypte. La civilisation minoenne est liée à l’histoire de Minos, du Minotaure. Le palais lui-même évoque un labyrinthe. Autour de 1500 BC, éruption mystérieuse qui détruit la civilisation minoenne. La Grèce

Chronologie : Période archéenne : 2000-1200 BC, puissance de Mycènes. Période archaïque : 1100-500 BC, dieux grecs, style dorique Période classique : 500-100 BC, guerres médiques, Périclès et Athènes, grands philosophes, Alexandre le Grand et l’Asie Mineure. Période hellénistique : 200 BC-400 AC déclin de la civilisation. Période archéenne : Mycènes Typologie : acropole sur la colline, architecture basée sur stratégie militaire. Encorbellement, porte des lions => art monumental.

La Mer Méditerranée a un rôle très important dans la civilisation grecque : colonies, commerce, puissance maritime…

Tombe d’Agamemnon

Période archaïque Age homérique : dével. de l’alphabet grec, identité du peuple. Hérodote : puissance maritime, contact avec Carthage. Période classique Les cités grecques sont sur des collines afin de mieux surveiller l’alentour. Création de citernes car la cité est toujours en état de guerre donc risque d’être assiégée. Séparation entre le pouvoir religieux et le pouvoir législatif. Construction en marbre => constructions durables. Création des lieux publics car système de démocratie => agora. La portique réunifie les bâtiments publics et s’offre à la ville. Les temples = demeure des dieux, donc inaccessibles aux mortels. Essor des découvertes mathématiques, physiques, réflexions philosophiques => l’architecture se mathématise, = quête de la perfection (nombre d’or, proportions…) L’art a deux fins différentes : art = utile (pour honorer les dieux par exemple), art = beauté, plaisir visuel (sculptures), intellectuelle (marches trop grandes pour êtres humains) Architecture du théâtre donc dével. du théâtre : orchestra (chœur), scène, cavea, parodos. Architecture du temple : « ordre grec » : Style dorique ; ionique (boucles); corinthien, tambours, chapiteau, entablement (corniche, architrave, frise), architrave (poutre reliant colonnes) frise, naos, corniche, rampe, pronaos, opisthodome, fronton, podium, stylobate, péristyle, orientation vers où le soleil se lève. Réseaux aquatiques, fontaines, bains, gymnase, stade… Vénération du corps parfait, faire des athlètes en de « bons soldats ». Métaux : bronze, fer. Corrections des perspectives : appuyer sur les colonnes des coins, déformations La période romaine Chronologie : Naissance de Rome Occupation étrusque République Empire Matériau principal : la brique (différentes couleurs). Mortier, chaux, agile, plâtre… Peinture murale (fresque) Éléments grecs : colonnes corinthiennes, plan hippodamien, temple, agora-forum.

Art , légèreté des constructions = splendeur romaine. Basiliques, thermes monumentalisés pour raison politique, arcs de triomphe, aqueducs, amphithéâtres, odéons, cirques, fours à chaux, hypocaustes (système de chauffage pour thermes)… Voûtes + coupoles : voûtes à poussée, voûtes à clavée, voûtes à plein cintre, voûtes à tiers point, voûtes à arc brisé, voûtes d’arête (complexe donc peu), etc (pas voûte en chaînette) Outils : groma (fil à plomb), chorobate (visée de nivellement) Domus : atrium, cuisine (culina), salle à manger (tridinium), chambres, salons, bains, fontaines, autel domestique, péristyle… Théâtre romain : orchestra, scène (dont porte royale, entrée) , cavea (dont ambulacre) De la basilique à la carthédrale, le Moyen-Age Eglise chrétienne = lieu public, lieu de prière. Basilique : charpente, baptistère. Orient : rotondes, coupoles, minarets… Cathédrales : Chœur, nefs, croix latine, arc-boutants, clair-étage, chambres à tracer, tirants, nervures, culées, pinacle (point le plus élevé), entretoises, voûtes, idée de verticalité, de transcendance. Mouvement gothique généralisé dans toute l’Europe. Grande utilisation du bois, architecture vernaculaire (églises de Norvège) ex : pour les tournois (car installations provisoires !) Châteaux, cathédrales, hospices, ensembles conventuels, beffroi. Charpente : ferme (triangulée), contre-fiche, chevron, blochet, panne, entrait, étrier, poinçon, arbalétrier (page 47) Savoir architectural conservé et développé par moines. Rôle important de l’architecte au service du seigneur. Pas de plan régulateur. Outils : marteaux (marteau à deux têtes), haches (cognée), scies (scie à deux poignées). .. Personnages illustres : Vitruve : premiers écrits sur l’architecture antique, « principes

fondamentaux de l’architecture » La célèbre définition « localitas, commoditas, soliditas,

voluptas » lui doit. James Mellaart : découvre une ville vieille de 7000 ans, elle est très structurée,

Catalhoyuk (en Turquie) Imhotep : premier architecte connu et pas roi. Hatchepsout : reine puissante dont le tombeau se trouve à Louxor

François Derand écrit un traité sur la construction des voûtes Villars de Honnecart : clerc devenu architecte. Auteur des premiers carnets

trouvés. Sites : Villes sur colline : Machu Picchu

Mont-Auxois (Aléscia, Autarcie) Premières pyramides : Snéfrou (4e roi de la 4e dynastie) Pyramide rouge de Dachour

Louxor Karnak : micro-cosmologie, modèle Cnossos, Phaistos, Zakros : palais minoens. Théâtre d’Epidaure : acoustique exceptionnelle Basilique de Kydna : exemple d’église ayant subi plusieurs

transformations Lexique : Egypte Stéréotomie : art de tailler dans la pierre. Cénotaphe : faux tombeau. Mastaba : Pyramide : Encorbellement Voûte à poussée Chevron Linteau Hesse, chandelles Descenderie : couloir qui descend dans la pyramide Ravalement Bas relief colosses Dolérite Rampe, chaussée Assise : fondation pour rendre le sol stable

Parements Tenons saillons Mortier : plâtre pour boucher les trous Hypogée : tombeau dans la montagne Oriflammes : banderoles = souffle divin Krio-sphinx : corps de lion, tête de bélier. Allée processionnelle Le Naos Obélisque : symbole du soleil Hypostyle Crampons Archipendule : recherche de l’horizontalité Sacrétisme Grèce Scies à balancier Crampons Mégarone : résidence royale sur colline Espace autarcique : qui peut résister à un long siège Bouleutérion Courbes de correction optique Béton en vrac Louve (pour porter bloc de pierre) Parement, bossage Romains Chaux vive Chaux éteinte Chaux grasse Derme – épiderme Mortier Coffrage, moulage Écharpes diagonales Pseudo-périptère : illusion d’un portique périphérique (ex : Maison carrée) Cardo et decumanos : axes majeurs orientés nord-sud (cardo) et est-ouest(decumanos) dans une ville romaine. Intersection = centre de la cité. occulus Stuc Pendentif (dans la voûte) : exemple : St-Sophie Éléments de la voûte : clé de voûte, plan de naissance, sommiers, extrados, intrados Moyen-Age

Chemin de ronde Canon à porte Jambe de force Arc diaphragme Contre-fort Abside Bas-côté : nef centrale Étrésillonnement Tour en fer-à-cheval

Cours Histoire d’architecture semestre II : Renaissance italienne Frappé en septembre 2006 FLORENCE

• Epicentre de la révolution culturelle : Florence • Pierres utilisées à la Renaissance : pietra forte et pietra serena • Depuis la Renaissance, les architectes ne sont plus anonymes. Mais, à cette époque, ils

servent un prince ou un pape en leur donnant une image de puissance à travers l’architecture. Exemple : le dôme domine Florence et est visible de loin => Florence est puissante.

• L’architecture s’intellectualise ; les architectes étudient l’architecture antique et forment des théories. Il y a des débats humanistiques.

• L’église est le sommet de l’architecture, synthèse des connaissances, de la beauté. Tout doit être visuellement beau.

• Le palais de Medici est le premier de la Renaissance, et la façade du palais de Rucellai le modèle, le prototype.

• Façade type du palazzo : bossage rustique • Les colonnes peuvent être monolithiques, ou superposition de tambours. • Les institutions et les palais sont constitués principalement de murs en pierre apparent,

ce qui leur donne une image de tours. C’est ainsi qu’ils paraissent imposants. • Observer les angles des murs florentins ! • Belvédère = vue sur la ville

Loggia sur la cour (parfois sur la place quand même…) Chapelle Rucellai

• voûte en berceau comme la chapelle Pazzi ou Badia Fiesolana • consoles décoratives • entablement tourné tout au bout sur la voûte en berceau • colonnes continues dans la voûte • Conflit entre ordre et structure • Alberti pense que toute demi-colonne est non-porteuse.

Badia Fiesolana

• architecture dépouillée, seuls les éléments essentiels sont retenus (=>vision brunelleneschienne) le dépouillement permet d’établir un silence.

• Sorte de rotonde entourée de chapelles. • Voûte en berceau dominant, centre de l’édifice => célébration • Entablement réduit, frise supprimée, résultat d’une étude approfondie de l’architecture

antique. Langage magnifique ! Forte logique des arcs (vraie ossature) • Qui est l’architecte ? sûrement un de Cosimo. • Espace unique. • Voir plans : http://www.sagrati2004.architetturaitalia.it/Elaborati/8c5c94f6-acf3-4af6-

9106-44520f8d1c62.pdf

Chapelle Pazzi

• Plan rectangulaire avec portique. • Construction proche des idées de B. • Application du module de la travée. • Introduction d’un faux arc qui justifie la présence des colonnes, et aussi de fausses

fenêtres…en croix (idée de Rosselino). • Points d’appui de la coupole à l’antique. • Voûte en berceau dans le portique. Ici, architecture décorative, pas du tout langage

brunelleschien. • Voir l’image des consoles ; problème de logique structurelle.

ROME

• Papes qui lancent des « réformes urbanistiques » : Nicolas V, Pie II 1460-64 (ville de Pienza. Ville idéale, comme Urbino) L’architecte papal : Rosselino.

• colonne romaine (de la Renaissance) : octogonale tandis qu’à Florence, cette forme disparaît. Exemple : palazzo del Cardinale

Eglise de San Teodore

• emploie du mortier pour la coupole.

San Stefano rotondo

• coulée comme technique de voûte. Loggia della Benedizioni

• référence au système des arcs de triomphe. • Construction polychrome. • Colonnes en marbre. • Recouvrement en travertin blanc.

Palais San Marco

• pour le cardinal Pietro Barbo, successeur de Pie II. • Modèle de la loggia della Benedizioni. • Cour faite de blocs de travertin (du théâtre Marcello…) Référence : les niches du

Colisée. Florence ne comprend pas ce système… • Système romain : piliers plus larges, donc portée plus importante est possible. • Absence de chaîne métallique… dissimulée ? • Faux-plafond en bois à l’antique. Un des premiers à Rome. • Viridarium : cour avec colonnes octogonales spéciales. Voir dessin. • Vestibule : voûte en berceau en « caissons » = Panthéon. Nouvelle technique de

construction.

Palais Luca Pitti de Rosselino ?

• Des agrandissements se succèdent jusqu’au XIXe siècle (le 3e étage n’est construit qu’au XVIe s.)

• Situé hors de la ville • Elément novateur : solution des fenêtres identiques à tous les étages et égales aux

portails • Vue frontale sur la place imposante. • 7 travées, 3 ouvertures au rez au départ. • Trois étages. • Mêmes dimensions pour la porte et pour les fenêtres. • Les arcades apportent un rythme visuel. • Pierres imposantes (pietra forte) et fortement mises en valeur (relief) • l’appareil est d’apparence désordonnée…mais il y a une logique… ordre indisible

( ???) et invisible (ça sonne bien mais…) • Les arcades paraissent plus importantes que les fenêtres. • Les fenêtres paraissent avoir l’architrave au-dessous et non au-dessus (≠ palais de

Rucellai), comme si l’on enlevait un bout du mur pour y mettre une fenêtre ≠ fenêtres indépendantes du palais de Medici.

• Fenêtres à croix => influence romaine. • La corniche accueille l’eau. • La corniche romaine est lourde, ce qui donne une impression de « force », elle est plus

renforcée que la corniche florentine. • Ouvertures multiples par fenêtre. • La clé de l’arc paraît plus foncée, elle raconte le langage de l’arc.

PIENZA ET SIENNE De 1459 à 1464, gigantesques chantiers à Sienne et à Pienza. Palais Piccolomini pour le pape Pie II de 1459 à 1463 par Rosselino

• piliers incrustés dans le mur. Référence : palais de Rucellai. • Mur poli. • Il y a deux loggias dont la 2e se donne sur la vallée. • Fenêtres aussi au pied de l’édifice comme pour le palais Ruci Mai ( ?). • L’étage noble est voûté tandis que les autres étages ont des poutres comme plafond. • Création d’un jardin suspendu sur une écurie. Une couche de vide (ventilation) les

sépare. Système efficace. • Loggia comme celle della Benedizioni.

Palazzo del Commune, Pienza, 1462

• Colonnes ioniques constituées de tambours coniques. Expérimental. Loggia Piccolimini 1460-62

• Fûts monolithiques en marbre

• colonnes aux angles !!! • les arcs sont décalés en arrière => médiéval.

Palais pour Giovanni de Todeschini et Landemonia (sœur de Pie II) / palazzo del Giovanno 1458 projet 1469 début des travaux

• Tous les étages sont voûtés. • Corniches imposantes, à la base du mur ET sur la partie supérieure. • Modèle du palais de Medici. • Rez-de-chaussée réservé aux magasins. • La toiture repose sur le système d’arcs. • Volonté d’économiser l’emploi du bois au minimum. • Sienne approfondit ces fenêtres secondaires (ex : celles dans la corniche), leur donne

plus d’importance. • Les planches s’appuient sur les murs ( ?)

Palais de Caterina Piccolomini (autre sœur de Pie II) / palazzo delle Papesse, Sienne, 1460

• Fort bossage. URBINO

• Urbino = ville idéale, un des centres culturels de l’Italie du Nord. Aussi ville des forteresses.

• Dans un des trois fameux tableaux d’Urbino idéal, il y a un temple rond => splendeur absolue. A commenter ! Tableaux référence de l’histoire des villes idéales.

• Les forteresses : tours rondes donc pas d’angle mort. Présence mystérieuse des petites ouvertures… pour évacuer la fumée après le tir des canons ?

• L’architecture des années 70-80 devient moins classique...

VENISE

• Venise = ville des pierres incustrées d’influence byzantine. Exemples : tressage des lignes, colonnes de différentes couleurs... jeu optique.

• Venise résiste plus à l’architecture antique (ville rivale de Rome) • Palissade en bois, architecture légère, en brique.

Palais Marino Contarini, dit « Ca’ d’Oro », 1423-33; Matteo Raverti (dôme de Milan) et Giovanni et Bartolomeo Bon (ou Buon)

• Mur polychrome et tripartite. • Degré d’élasticité important.

• Forte ornementation des fenêtres (trifforts gothiques). géométrie décorative. Corniche extrêmement décorative. L’appareil de pierres imite la brique !

• la cour contient un puits. • Pas de parties saillantes. • Grandes portes au rez pour accueillir les barques. • On n’utilise pas la brique mais le marbre car proche de l’eau. • L’espace majeur du palais, c’est le portego, une sorte de couloir large. • La colonne n’a plus qu’une valeur esthétique. Parfois on ne conserve que le chapiteau.

Basilique San Marco

• Les plaques de marbre sont fixées avec des clous. Chapelle Martini, église de San Giobbe de Della Robbia, 1475 ca

• La coupole n’est pas faite en brique mais en céramique ! coupole brunelleschienne. Palais Nicolò et Giacomo Gussoni, années 1470 (atelier Pietro Lombardo?)

• la chambre à gauche possède 2 fenêtres tandis que la chambre à droite 4. mais on se trompe à l’extérieur, on croit que la chambre à droite a 5 et non 4 ! L’apparence est soignée.

Palais Giovanni Dario 1479 ca (atelier Pietro Lombardo ?)

• Chaque étage possède une plaque en marbre comme ornement, sorte de tapis vertical. • La présence de la cheminée indique que des riches y habitent.

Eglise Santa Maria dei Miracoli 1481-89 Pietro Lombardo

• Façade assez rythmée. Eglise de San Zaccaria, Antonio di Marco Gambello, 1483- 89 ca

• Façade très soignée. Scuola Grande di San Marco, terminée 1495 (Codussi en chantier) Chapelle Cornaro, église des Santissimi Apostoli, attribuée à Mauro Coussi; 1483 ca

• La console porte la structure.

• Le mur est la base de la structure. • Piédroits antiques. • Les colonnes hors du mur, dans les angles => ossature hors du mur. • Cannelures sur les colonnes. • Double-coupoles, en charpente et en brique. • Les nervures donnent un statut constructif aux deux colonnes. • Entablement pas brisé. • Suit bien le langage brunelleschien.

Palais Lando, après Corner-Spinelli, 1490 ca (Mauro Codussi attr.)

• Portego au centre. • “tapis” de marbre sur la façade.

Palais Andrea Loredan, 1494-1509 ca (Mauro Codussi, attr.)

• Célébration de l’Antiquité. • Entablement, colonnes antiques. Mais présence d’un portego ! • l’étage noble possède des colonnes à cannelures ; il est le plus important.

Palais Contarini, dit « del Bovolo », 1499 ca Escalier, Barbaria de la Tole

• Escalier hélicoïdal, célébration de l’escalier. MILAN Eglise de Ville, Castiglione Olona, 1437-44 circa; cardinal Branda Castiglione (Masolino, Vecchietta) 1437- 44

• Construction en spina pesce • mur très dépouillé • Pas de colonnettes • coupole avec occhis • Membrure brunelleschienne • Matériau : pietra serena, donc on peut sculpter. • Plan carré et une coupole ronde. • Tout à l’antique mais les proportions sont fausses ; les colonnes semblent énormes et

ainsi les statues. Milan, pilier, « serizzo » (granite)

• bonne résistance, pierre dure, donc difficile à sculpter. Ça va contre le style à l’antique.

• Pour obtenir du marbre, il faut demander la permission, transport difficile, coût élevé. Cloître, San Simpliciano, années 1440

• Chapiteau dérivé de l’antique, mais expressivité rudimentaire. Car c’est du granite.

Château de « porta Giovia » ou Sforzesco; cour « della Rocchetta », années 1450; sous la direction de Filippo Scozioli da Ancona

• Protection intérieure! • Partie au-dessus du portique = 1 étage. • Colonnes lisses, pas de cannelures. • Pierre d’Angera, et non de granite. • Petits volutes au chapiteau. • Jeu de couleurs. • Si on utilise du granite, difficile de faire les détails, difficile de sculpter. • Une seule colonne a plusieurs matériaux différents : brique enduit pour l’arc, senizzo

pour le chapiteau… Siège de la Banque di Cambio pour Cosimo de’ Medici, 1455-61 circa; direction de la siège confié à Pigello Portinari

• Modèle du palais de Medici. • Présence d’une cave. ¨ • Piliers octogonaux. • Quelques parties en bois. • Statues dans les médailles (occhis) représentant des empereurs romains. • Porte d’entrée en marbre. • Fenêtres très ornés. • Faux-plafond en papier, qui couvre la structure en bois.

Chapelle Portinari, 1462-67 circa, église de Sant’Eustorgio; fresques: Vincenzo Foppa

• 4 petites tours en brique. • Les fresques deviennent très répandues. • Style hybride : antique et médiéval. • Les ouvertures et les médailles peintes s’alternent autour de la coupole. • L’ossature devient un cadre pour les fresques (peinture ou moulure en terre cuite).

Chartreuse, Pavie, cloître « grand »

• Chaque moine a son jardin. Ce concept influence Le Corbusier. • Arcades en terre cuite. • Façade : fausses fenêtres. • Colonne plutôt esthétique que élément structurel.

Eglise du Santo Sepolcro, dite de San Lanfranco, Pavie, 1462 ca, Giovanni Antonio Amadeo

• Idem Il y a deux écoles principales en Italie:

« de Brunelleschi » : règles de la construction, logique constructive. Recherche de nouvelles techniques « universelles », d’un nouveau style. Grand emploi de la pietra serena. « d’Alberti » : adaptation au lieu de construction (matériaux locaux), différents styles

selon le site. Retour à Milan ! Chapelle Colleoni, Bergamo; Giovanni Antonio Amadeo, terminée 1475 ca

• Style très particulier, l’apparence est celle d’un tissu, habit. • Il utilise les couleurs (influence vénitienne) • la coupole est quant à elle classique. • Dans quelques parties, la hiérarchisation des poids est inverse: le plus lourd en-haut, le

plus léger en-bas. • Différents blancs pourtant la couleur blanche est liée à l’idée d’antique. • Grand œil avec des colonnettes autour à l’image de la roue.

Chartreuse de Pavie, église, façade; années 1470-80, Amadeo, Antonio Piatti, Giovanni Giacomo Dolcebuono, Lazzaro Palazzi, Angelo da Lecco

• Forte ornementation. Influence sur la Renaissance française du XVIe s.? Gravure, dite de Prevedari, 1481, Donato Bramante

• Montre bien la perspective. • Et montre aussi les différents styles comme le grand œil avec des colonnettes. • Il y a un élément novateur : l’œil dans le plafond.

Sacristie, église de Santa Maria delle Grazie, 1482-83, Agostino de Fondulis, Gabriele et Giovanni Battagio

• décorations en « stuc armé » et terre cuite. • En forme d’octogone. • Synthèse du travail collectif des gens de différents métiers.

Monastero di Sant’Ambrogio, refettorio Madonna col bambino in trono e santi, église Santa Maria delle Grazie, Soncino, 1498, début du chantier Palais Bartolomeo Fodri, Cremona; église Santa Maria presso San Celso, 1495-1500 stucs de Gabriele Battagio et Bernardino Holiva

• Bartolomeo Fodri imagine une coupole en maille derrière laquelle on a l’impression de voir un ciel.

ARTISTES DE FLORENCE OU D’URBINO A ROME

Palais Raffaele Riario, dit La Cancelleria 1488-89 ca début 1511 terminé Palais Raffaele Riario, dit La Cancelleria; début 1488-89 ca, fin 1511. Urbino, Raffaello Sanzio da Urbino; Giovanni Sulpicio da Veroli, 1487-88 De Architectura; Baccio Pontelli; Francesco di Giorgio; les Sangallo

• Se ressemble au palais de Medici ou celui de Rucellai. • Une église à l’intérieur. • Une grande cour et une petite cour. • Les colonnes ne touchent pas la porte, pas comme au palais de Rucellai. • Plan courbé => écho de l’architecture militaire. • Dans la cour, colonne (granite)-arc superposé sauf au dernier étage. • Escalier monumental. • Chapiteau isolé (sans le fût) pourquoi ? • Style d’Urbino : revêtement du mur en plaques de pierres, à l’antique. • Tours dans les angles, image défensive. • Ordre doublé à l’étage noble. • présence de piédroits = dédoublement des piliers. • Unité sur la façade, diversité des espaces intérieurs. • Rez-de-chaussée fermé. • Forme s’adaptant au contexte urbain. Résolution de la question de l’angle… • Se ressemble au palais de Rucellai, mais pas de pilastre au rez… discontinuité. • Brique / pierre => contraste entre les deux matériaux dans le sens de la couleur • Continuité entre boutiques par une corniche. • Coursive au-dessus du portique. • Colonnes en granite. • Occhis servent de blason de la famille. • Angles occupés par les tours => idée de forteresse.

Palais Adriano Castellesi 1499- 1517

• Modèle : Pienza • Colonnes plus fines, fenêtres plus étroites. Dédoublement de l’ordre.

Palais Giovon Battista Turci da Novana

• Grands soins de l’apparence en brique. • Bon contrôle des lignes. • Pas de cave, bonne proportion entre les maisons et le palais. • Forme simple.

Les villes idéales Urbino ; … ; Baltimore

• Ces villes idéales sont capables de surmonter les crises médiévales. • La place devient une scène de la Rome antique (présence du Colisée, de l’arc de

triomphe, du temple, etc) • Continuité de la façade ; pas de différence entre les parties supérieure et inférieure. • Le cadre de la fenêtre en pierre polie. • Toitures portées par des corniches très saillantes.

Sabastiano Serlio étudie dans le manuscrit de Strabone les différents types de bossage:

• bossage plat bossage creux bossage saillant Diamante in tavola piana diamants => même la nouvelle écriture a des traits de ce style. Sans oublier les décors planes.

Palais Comaro, dit Ca del Duca, Venise, années 1450 (vendu à Francesco Sforza)

• Intrados avec des pointes de diamant. Répandu à Venise. Palais Sigismondo d’Este, dit « dei Diamanti », Ferrara, Biagio Rossetti, 1493-1503

• Forme de diamant en carré donc meilleure illusion optique. Répandu dans le sud et l’Espagne.

Palais Filippo Strozzi, projet, Florence 1489 circa Giuliano da Maiano 1490-1504 Cronaca, directeur du chantier, Giuliano da Sangallo (maquette en bois)

• Loggias sur la cour. • 3 côtés en bossage, 1 côté caché donc différent des autres. • Pointes de diamant rectangulaires. • Voûte au rez et au premier. • Diamants permettent de résister au feu. • Séquence de fenêtres comme au palais de Medici. • Corniche à l’antique très saillante. • Fenêtres cruciformes. • Loggia. • D’arcs réels constitués de pierre.

Brunelleschi (1377-1446) 1401 Porte du baptistère (édifice antiquante à coupole double-systèmes) rivalité avec

Ghiberti… Santa Maria del Fiore 1400-13 construction du tambour de la cathédrale Santa Maria del Fiore 1417 B. dessine des solutions pour la coupole.

1418 maquette 1420 B. et Ghiberti nommés proveditori de la coupole. Memori descriptive de la

coupole sans lanterne avec occhis. 1421 2e version de la coupole avec lanterne 1426 3e version. Ghiberti craque et abandonne.

• Concours lancé pour construction du dôme. • Invention de la double-calottes • Ouvertures bouchées car laissent trop de lumière • Niches pour réparer et peindre des fresques • Voûte = diaphragme sensible, tendu entre les forces intérieures et extérieures. • Structure claire et rationnelle (centrifuge par ex) • maquette en briques avant la construction pour montrer comment construire. • nef, octogone, dôme spina pesco (épine de poisson), dôme en briques auto-portantes

donc pas d’échafaudage nécessaire. • Le dôme se pose sur un tambour octogonal, et possède des occhi, des ouvertures. • Forme pyramidale. • Dôme : vu de loin, s’impose au milieu des petites tours, il raconte la puissance et la

splendeur de Florence. Le dôme est une construction de la ville, et est aussi dédié à la région, la Toscane. Il établit toute mesure, tout rapport par rapport à lui.

• Nouvelle dimension formelle = nouvelle dimension politique de la ville • La coupole n’est jamais dominante des rues, on la voit à peine depuis les rues. La vue

lointaine, quant à elle, permet de percevoir l’unité et la connexion avec l’horizon des collines, avec le ciel.

• Fonction statique de la lanterne : de relier les nervures entre elles en appuyant sur le point de leur intersection ; la fonction figurative est celle d’intensifier au maximum, au point de fuite de toutes les forces

• Des nervures (sproni) prolongent le tambour octogonal. • Le dôme s’allège au sommet ; d’abord pietra forte, puis pietra serena et finalement

pierre spongieuse. • Invention des grues. Bonne organisation du chantier, de la vie des ouvriers (repas,

sommeil, etc) • Travail de stratification, on superpose des anneaux de briques chaque jour. • couches de dôme et recouvrement en tuiles de terre cuite. • Relation coupole-lanterne = obsession des Florentins. • Présence des niches comme pts d’appui pour peindre des fresques, réparer des petits

dégâts, … 1436 concours pour la lanterne. Brunelleschi gagne. 1443 blocs de marbre depuis Cathare ( ?)

Michelozzo et Manetti reprennent la construction. Hôpital des Innocents / Ospedale di Sta Maria degli Innocenti 1419- 1426 chantier géré par Brunelleschi. 1422 portiques et voûtes avec arêtes. 1423- 24 arcs montés

• Fonction : refuge et lieu de vie pour les innocents abandonnés

• Sa construction permet de définir la nouvelle place (planifier) ; B. veut définir la place comme un monde isolé, unitaire, et parfait en soi.

• Loge = extérieur par rapport à l’ensemble de l’hôpital dans lequel elle est contenue, et = intérieure vue de la place, du fait qu’elle est contenue dans le plan de la façade…

• possède une loggia et une portique qui définit la place devant l’hôpital, la nouvelle plaza Annunziata.

• Arcades sur colonnes octogonales • Le portique est constitué de voûtes rondes en spina pesce. • L’hôpital des Innocents paraissent surélevé. • Les arcs sont constitués de claveaux (petites pièces de pierre) en pietra forte, et non en

pietra serena, mais peints en gris pour leur donner une apparence de pietra serena comme les colonnes.

• Architrave saillante pour renforcer l’impression que surligne l’arc. • Moulure corinthique ( ?). • La corniche semble appartenir au mur mais elle est saillante… • Ossature tressée, brodée ( ?). • Les colonnes RONDES et non octogonales portent des arcs. • Pour le recouvrement de la toiture, la logique bois-pavé-tuiles est perturbée ; il n’y a

pas de pavé => salvatico = sauvage ! mdr si c’est vrai. En fait, c’est un toit intermédiaire, provisoire et pas étanche.

• plan symétrique puis dissymétrique avec l’agrandissement unilatéral. • Pour construire les voûtes, on recourt au pertiche, sorte de bâton en bois qui rend les

voûtes rondes. Appareil en spina pesce. • Rosselino ajoute un escalier au portique. • Médailles entre arcs, en céramique. Elles sont tangentes aux arcs, on les retrouve au

palazzo ducale di Venezia. • Sous la place des hommes à l’intérieur de l’hôpital, un système d’égouts voûté en

référence aux portiques voûtés de l’extérieur. • Les colonnes de la place des hommes possèdent un système d’écoulement d’eau à

l’intérieur… . 1427 licenciement de Brunelleschi 1429 pliement de l’architrave. Fondations de la cave des femmes. 1436- 40 dortoir sur le portique de la façade : il est au-dessus des poutres qui ne

s’appuient pas sur les voûtes, mais sur les occhis ( ?) 1444- 45 Cour des Hommes. Inauguration. La Vieille Sacristie 1421- 29 1ère phase de la construction de la Vieille Sacristie, financée par Giovanni di

Averardo de Medici. 2e phase pendant les années Trente et Quarante sous la commande de Cosimo de Medici. Et B. disparaît…

1434 réunion pour décider des modifications à apporter (comme par ex : l’ajout des niches)

1450 on supprime le lanterneau, dont la pierre serena est endommagée par la pluie.

• base carrée, coupole hémisphère, lanterneau en spirale ; la sacristie va au ciel, du carré au cercle, de la terre au ciel, de l’imperfection à la perfection, de la mort à la vie

éternelle. (NB : les tours sont souvent des fantaisies comme l’on peut voir dans les tableaux)

• petite coupole sur pendentifs, grande coupole en creste e vele. • Si coupole en creste e vele, pas de fresques normalement ! • Seul élément repris de la vieille basilique est la coupole. • Deux espaces distincts grâce aux deux types différents des voûtes. Toutes les parts

sont reliées par un entablement continu. • À l’angle, pilastre plié. • Le beffroi est déplacé à l’aide d’un ingénieur Bolonguci puis détruit. • il y a des tombeaux des Médici qui veulent montrer que l’église leur appartient. Aussi

puissance de la famille. On appelle cet espace la chapelle nobiliaire. • Aujourd’hui, on ne possède que les plans dessinés au XIXe siècle, donc il faut s’en

méfier car il y a des modifications après la Renaissance. • Fresques : 12 apôtres et Jésus. Sur les dessins du XIXe siècle les visages sont

représentés, pourtant ils ne l’étaient pas au début. Hypothèse : Pour Brunelleschi, l’architecture n’a pas besoin de peinture, cette dernière lui est subordonnée. Exaltation de l’ossature, du système constructif tourné en mystique par Brunelleschi.

• Coupole à creste e velo (=nervures et voiles) : figure tronconique. Structure en arc-boutants en brique appareillée avec un intrados courbé = cathédrales gothiques. Demi-sphère recouverte d’une toiture. est resserrée par des anneaux (câbles métalliques) donc différent de la St Maria del Fiore du pt de vue statique. La coupole était d’abord en bois, et ne pouvait pas durer…

• Lors de la restauration de Brunelleschi, on améliore la qualité de la coupole en remplaçant le bois par la terre cuite (0% de bois). Raisons : bonne étanchéité et matériau léger. La toiture est recouverte d’écailles, grandes au pied et petites au sommet. La terre cuite est aussi utilisée pour le remplissage dans les arcs à cause de leur légèreté.

• La balustrade sur le lanterneau a une forme de spirale. Les peintures de Florence montrent des tours fantastiques.

• A la Renaissance, on réutilise la terre cuite comme à l’époque romaine. • Pour Brunelleschi, la coupole est une machine de construction. • Les yeux perforés ne permettent pas un éclaircissement de l’intérieur mais rendent

mystique l’espace sacré et jouent le rôle d’aérateur. • Le sol s’adapte à la pluie, donc possède une bonne résistance, et un relief particulier

pour évacuer l’eau. (= Panthéon de Rome) • Les pietra serena et les pietra forte « travaillent » ensemble. • Ouvertures placées haut => exclusion de tout rapport visuel avec des situations

extérieures. Espace intérieur = espace absolu qui exclut tout en dehors de lui. • Fonction originelle des occhis mystérieuse => pour ventiler l’intérieur ? • Importance des ornements. Reprise de l’architrave du baptistère ? • Moulure en apparence de corde => apparence structurelle qui nous fait comprendre

que cette structure se tient seule. • Question des consoles : pourquoi une insistance de leur présence? Même si elles sont

derrière les murs. Hypothèses : travail sur l’apparence cohérente, pour hiérarchiser la structure.

• Les informations montrent que Brunelleschi a un souci pour le détail et aussi a besoin de la logique des ordres.

• Brunelleschi rêve de ne pas utiliser les murs comme structure porteuse…

• Sur le plafond de la petite coupole, on peut voir la représentation du ciel. Pourquoi ? Période des découvertes astronomiques ? Intérêt pour l’astrologie ? (on peut même lire la date de la construction dans les étoiles peintes !)

• Aux quatre coins, moulures de rideau : qui met en évidence le symbole du ciel comme voile ? Les rideaux s’ouvrent pour nous permettre de voir le ciel.

• Grande volonté de créer un ordre fort entre le système de la colonne et celui de la coupole.

• Donatello aurait bouché des fenêtres afin de mieux mettre en évidence la clarté de la sacristie, la rendant ainsi mystique.

• Un arc relie fortement la scarcella à la coupole. Et il est décoré comme au baptistère. • Présence insolite de la porte qui « fracasse » une colonne ; pourquoi est-elle là ? • La Nouvelle sacristie sera ajoutée à droite du transept (la Vieille à gauche)

Agrandissement de la basilique San Lorenzo 1421 B. intervient au milieu du chantier de Don Matteo di Bartolomeo Dolfin.

Pourquoi une telle intervention ? • Nefs, pilastres encadrant les chapelles, coupole, croix latine. • Pourquoi est l’église légèrement à l’écart des autres bâtiments, de la rue ? • Ultérieurement, des chapelles se construisent autour de la basilique. • Comme la structure murale est déjà présente, Brunelleschi s’occupe de la membrune,

il réinterprète le thème ( ?) • Dans la deuxième phase, après le décès de Brunelleschi, on ajoute un faux-plafond et

une nef. • Les arcs portent la coupole. Et les colonnes font le lien entre le plafond et le sol.

Importance de la continuité. Colonnes très hautes. • Étude des consoles (voir les dessins) Pour Brunelleschi, les consoles relient

l’architrave et l’arc, c’est une valeur constructive. Elles soutiennent les blocs de l’architrave (très saillantes). Ça permet une hiérarchisation forte.

• Pour les architectes de la période ultérieure, la console devient comme un ornement, un textile, et même un écusson héraldique. Alberti la surnomme « oreille de chien »…

• Niches le long de la nef centrale => chapelles. Rotonda degli Angeli, oratorio di Santa Maria degli Angeli 1435- 37

• rotonde octogonale formée par 8 niches. • Chapiteaux corinthiens. • Coffrage à perte, construction du double-murs entre lesquels on remplit de mélange de

matériaux. Construction des murs courbés ! • Pierres de taille = pierres taillées, ≠ pierres brutes • Niches en hauteur pour éviter de devenir des poubelles publiques… • Référence : Tempio di Minerva à Rome • Façade à facettes. • Voûtes dans les niches. • Mur intérieur : pietra serena

Mur extérieur : pietra forte • B. surélève la toiture => présence des moulures. • Economie des moyens mais systèmes complexes de l’édifice.

San Spirito

• Apothéose de la figure ronde (série d’hémicycles continue) • Construction d’un mur autour de cette série afin de consolider la structure et de

préparer la construction de la coupole. Autre hypothèse : dissimuler la forme de ces hémicycles. C’est Sangallo qui a construit ce fameux mur (gaspillage de matériaux !)

• Demi-colonnes corinthiennes polies de 7 mètres. Problème d’angle entre deux niches. • Pas de cannelures car elles sont hors du mur. • Fenêtres hautes et étroites. • La coupole a 4 points d’appui sur lesquels elle se repose (pendentifs ?) • Quatre entrées prévues, mais trois entrées construites. Conflit. • Pas de contac t entre l’architrave et l’arc => conflit. • Prototype de la composition basée sur les rapports simples. • Unité => répétition des éléments égaux comme référence d’un organisme unique. • Tout mur rectiligne est éliminé dans tout le plan et à travers la continuité de concavités

et de convexités, il nie la possibilité d’évaluer l’épaisseur du mur extérieur de manière que la matière ne s’impose pas comme consistance matérielle, mais comme une articulation d’entités de définition spatiale.

• La structure aurait dû être visibles de l’extérieur. • La bipartition réalisée par la colonne au centre des extrémités de la croix démontre

encore une fois la cohérence de toute l’organisation dans le but d’une circularité continue.

• L’édifice isolé car présence de l’escalier.

Vision

• l’architecture prend en compte le territoire, elle est aussi urbanistique ! • Recherche de l’origine vraie de la construction. • La structure fait la beauté. La logique structurelle doit être respectée. Exemple : les

corniches ont le rôle de porter l’entablement. • Maquettes comme finalité du projet, elles montrent comment on va construire. • Brunelleschi reprend des éléments médiévales tandis qu’Alberti suit à la lettre les

règles de l’architecture antique. • La perspective aide à mesurer l’espace, le rythme des colonnes. • L’architecture est dépouillée, elle seule donne la beauté à l’édifice. • La ville = résultat de l’unification des éléments composantes • Il n’y a pas une nature qui contient l’espace architectonique, mais ce sont les éléments

mêmes dans leur rapport, dans leur arrangement dans une position référée à l’observateur à travers la perspective qui réalisent leur espace.

Inventions

• méthode de la perspective (prospettico) • squelette en épines de poisson • système de la coupole • colonnes HAUTES/architraves … • normalisation, standardisation des éléments • la mesure devient un concept abstrait unifiant

• On considère que Brunelleschi est le persécuteur de l’architecture florentine. De plus, Brunelleschi imagine comme Léonard de Vinci des machines de construction pour mettre debout une colonne ou pour construire une coupole.

• Question : est-ce que la structure à coupoles + nervures de Brunelleschi est une métaphore du coquillage ?

• En architecture, ce qu’on ne peut pas voir n’existe pas. Importance de la logique structurelle !

• Le langage brunelleschien est difficile à interpréter car : 1) décoratif à l’extrême 2) pureté à l’extrême (sans décoration) ( ???)

Questions constructives

• (pour la construction de l’hôpital des Innocents) Francesco della Luna , reprenant un élément du baptistère, plie une architrave => conflit structurel pour B. il dit : « il a repris le seul élément raté de la baptistère ! » Mais B. a tort car ici, l’architrave perd sa fonction, celle de porter la corniche, donc elle a le droit de se plier. L’architrave est une structure continue et qqch qui porte la partie supérieure.

• L’architecture ne se base pas sur la théorie, mais sur la pratique. Activité expérimentale, sur base d’expériences.

• Problème d’angle ; la colonne est remplacée par le pilastre. On l’appelle colonne morte. Mais conflit avec les arcs voisins… Cimesa asymétrique, le pilastre semble porter l’architrave…L’arc signifie poutre courbée.

• Ordre : architrave ; frise ; corniche • Les joints doivent être réduits au minimum. Ceux qui ne peuvent pas être éliminés

vont faire partie de l’ornement. 3 claveaux c’est le minimum pour faire un arc monolithique. A San Lorenzo, le nb de claveaux varie selon le diamètre de l’arc. Par contre à San Spirito, les dimensions des claveaux varient en fonction des 2 types d’arc adoptés => irrégulières. Hôp. Des Innocents : l’absence de toute ornementation rend possible l’emploi de claveaux de longueurs différentes.

• Construction difficile avec ces claveaux => besoin d’une géométrie très précise et aussi la mécanique.

• Dans le mur, B. incruste des pilastres et non pas des demi-colonnes. Pour le soutien d’un entablement continu et saillant, il transforme la console médiévale.

• Cannelures pour cacher les joints et aussi pour produire des ombres profondes qui accentuent plastiquement un élément prisonnier du mur. Console apporte aussi de l’ombre. Dans la sacristie, la largeur des pilastres correspond à celle des arcs => il fait partie intégrante non seulement de l’ordre architectonique, mais aussi du système des arcs. Importance de la continuité.

Références

• baptistère, monuments romains, le palais Vecchio Points importants de sa vie

• orfèvre, puis architecte-ingénieur. Homme universel. • Antonio di Tuccio Manetti écrit sa biographie. • Contemporain de Ghiberti et de Donatello.

• Ses deux élèves sont Alberti et Michelozzo. • voyagé à Rome (env. 1432-1434)

Maître, commanditaires

• Giovanni di Averardo de Medici

Alberti (1404-1472) Eglise de San Francesco, Rimini 1450 – 60 (premier édifice d’Alberti

• Eglise gothique. • Sigismondo Pandolfo Malaterta veut le faire transformer en un Tempio Malatertino.

Le directeur des travaux : Matteo de Pasti, avec, dès 1454, Mattei Nuti. • Habillage antique de l’église • création de niches extérieures où se reposeront Malaterta et son entourage. L’église est

alors métamorphosée. La façade est « renforcée » (image de l’arc de triomphe) car c’est là où se trouveront les tombes des Malaterta. Démonstration de puissance.

• Une hybridation de Panthéon et d’arc de triomphe. • Il y a deux types de colonnes : fonctionnelles et ornementales (sur la façade). Elles

sont constituées de 2 pièces de pierres avec un joint au milieu… contre la logique brunelleschienne.

• Pierres blanches comme les temples antiques. • Le fait d’enterrer des personnalités sous les arches extérieurs d’une église = coutume

médiévale. Mais sous de sereines arches romaines des sarcophages ornés d’insciptions de style classique = plutôt panthéon de héros que sépulture funéraire

• Isole l’édifice en le plaçant sur une base surélévée mais le portail interrompt la base car intérieur existant (donc pas possible de le surélever aussi)

• Arc de triomphe = 1 niveau => problème de façade car deux niveaux (bas-côtés et la grande nef)

• Entablement linéaire crée une barrière horizontale forte tandis qu’un entablement projeté au-dessus des colonnes souligne leur effet de continuité verticale

• Façades latérales : série d’arches + piliers, façade principale : colonnes! Façade du palais de Rucellai (en fait ce serait en fait Rosselino qui l’a réalisée...) 1455

• Loggia = espace de rencontre, pas même fonction que pour la loggia du palazzo di Medici. Elle est au-dessus du toit => panorama sur la ville = belvédère. Elle est constituée de colonnes ioniques qui jouent aussi aux gouttières. L’architrave recueille l’eau et l’amène dans les colonnes. La loggia est aussi la conclusion de la façade.

• Ce palais subit des influences romaines ( ?) exemple : organisation des ordres. Structure en ossature en apparence => nouveauté Superposition d’étages, alternation des pilastres et des entablements.

• Ordres sur la façade. Façade très « géométrique » = dans le sens de géométrie régulière.

• La dimension de la porte dicte celle de la fenêtre. Même la hauteur d’une brique de pierre est définie, rien n’est laissé au hasard.

• Les fenêtres s’intègrent dans le mur. Elles dictent la hauteur intérieure.

• Il y a même une fausse fenêtre au-dessus de la porte afin de maintenir la continuité de la série des fenêtres. A l’intérieur, l’organisation des fenêtres se montre disymétrique…L’ordre de façade prime sur tout !

• Il y a une opposition entre l’ordre très strict de l’ensemble et le manque de régularité des pierres typiquement de l’architecture florentine.

• Question de la porte : elle doit être élargie alors on dissimule cet élargissement… => jeu optique.

• L’angle n’est pas particulièrement mis en évidence, la façade peut s’agrandir continuellement. Et c’est en effet le rêve de Rucellai ; en faire une série de travées infinie. AU départ 5 travées sur d’anciennes maisons, puis après le rachat du terrain, agrandissement à 7 travées. Et le chantier semble inachevé…

• Pilastres sont en fait sculptés dans le mur. • Bancs contre la façade (=palais de Médici) • (palais ducal d’Urbino) L’apparence du mur est un pavage de losanges, à l’image du

bois… • Le banc, quant à lui, il est en réalité fragile, mais semble correct ; l’effet visuel est plus

important que le matériau. Par contre, il suit l’ordre de l’édifice, du coup, ça marche mal pour des raisons fonctionnelles.

• Cour en forme de L (résultat de l’agrandissement) San Sebastino, Mantoue, dès 1460

Directeur des travaux : Luca Fancelli. 1463 église surélevée sur proposition d’Alberti 1478 seulement la voûte d’un des bras est terminée… 1499 voûte en bois

• Plan croix grecque connectée à la nef. • Ajout d’une crypte => changement de système d’accès (accès latéral) • Alberti aurait prévu un majestueux et large escalier menant aux portes de la façade…

Mystère. Peu de lumière => mystique. • Entablement brisé. • Construction presque entièrement en brique • Totale absence des colonnes ! (comme pour Santa Andrea, Mantoue) => tournant

radical dans sa conception de l’architecture. Raison ? peut-être histoire de la logique de la structure murale au respect de l’Antiquité classique (mur pas uniforme)

• Comme pour Santa Andrea, la façade précède un vestibule. Proportion : carré. • San Sebastino : mur plein, tandis que Santa Andrea : c’est le contraire ! série de

portes, niches, fenêtres superposées… • Entablement épais, fort, pilastres plutôt fins… A Santa Andrea : inverse. • Signification « Réduire les pilastres » = ? • Problème de l’escalier • Influence : arc de triomphe d’Orange (coupure de l’entablement)

Santa Andrea, Mantoue 1470 projet 1472 Directeur des travaux Fancelli. Année de décès d’Alberti

première phase des travaux

1494 fin de la première phase

• Rucellai acquiert le patronage de cette église très sacrée (contenant une relique, le sang de Jésus)

• Alberti a imaginé la nef et le portique. Le chœur et la coupole se font ultérieurement. • Construction en brique comme en Antiquité (Rome). • La lumière indirecte entre par les bas-côtés. Or ce n’était pas suffisant pour le peuple,

on a probablement ajouté une ouverture au-dessus du portique… • Escaliers autour de la coupole, ils sont placés dans les 4 angles problématiques. • Possède des cavités fonctionnelles. • Tuiles de la toiture directement sur la coupole. • Façade en arc de triomphe d’inspiration de celui de Titus à Rome (vaste ouverture

centrale, et 2 petites baies latérales), et aspect du pronaos • Au-dessus : fronton du temple antique. Pilastres très hauts qui relient les deux parties

traditionnellement divisées (sup et inf) • La porte centrale est mise en valeur, plus renforcée que les deux portes latérales. • Illusion de profondeur dans les ouvertures. • Première voûte en berceau de la Renaissance ! • Espace intérieur : référence aux thermes romains ou à la basilique de Constantin

San Maria Novella Direction de Giovanni di Bertino. Presque terminée en 1470.

• Façade classique sur façade existante du Moyen-Age mais préserve des éléments déjà présents : les ogives, les tombes gothiques, les portes latérales, et leurs arcs triangulaires, les hautes arcades aveugles, la large fenêtre circulaire du niveau supérieur, les panneaux de marbres blanc+vert.

• Recherche d’une harmonisation entre les parties du passé et les nouvelles. • Présence des occhis. • Apparence de marbre. • Grande porte en « arc » • petites portes en orgives. Jeu optique avec le noir / blanc (sensation de relief,

représentation de l’espace sur la surface). Demi-colonnes au-dessous des piliers => Langage romain. B. aurait rejeté ce langage.

• Façade tripartite. • Solution des volutes efficace pour dissimuler l’ancienne façade médiévale. • Colonnes en strates comme si c’était un mur appareillé. • Novateur. Un imposant attique => solution pour réconcilier la partie inférieure

(colonne) et la partie supérieure (pilastres) et aussi pour neutraliser le mouvement vertical de l’entablement des colonnes

• Colonnes de l’entrée imposantes donnent la force et le rythme à la façade tandis colonnes extérieures (hardiment reliées aux piliers) lient l’ensemble de la structure.

• Portail dans une niche => référence au Panthéon • Importance des proportions (carré) à observer !!

Palais ducal, Urbino 1444 Federico da Montefeltro au pouvoir

1474 devient duc 1448 début des travaux avec Maso di Bartolomeo 1463-64 grands travaux 1464-65 séjour d’Alberti 1466 Luciano Laurana réalise une maquette du Palazzo Ducale à Mantua 1468 Laurana reçoit la « patente » (document écrit) pour l’exécution des travaux

dans le Palazzo Ducale 1472 Laurana abandonne Urbino 1474 début d’une nouvelle phase; Francesco di Giorgio Martini arrive à Urbino et

complète le Palazzo Ducale

• Côté campagne, palais = forteresse. Côté ville, pas de protection. • Construction sur terrasses suivant le relief du territoire. • Système hydraulique efficace. • Escalier double-rampes. Pour Alberti, les escaliers sont problématiques => les

monumentalise. • Services au sous-sol, il y a même une sorte de frigidarium... ces nombreux besoins

nécessitent de grands espaces. 3 étages distincts. Ecurie au sous-sol. Et les chevaux peuvent monter dans les tours ! Organisation militaire efficace.

• 3 loggias superposées, aux voûtes en berceau. 3 loggias différentes car 3 artistes différentes… Mystère autour de la « pierre à trou », est-ce un système pour eau ?

• Tour fantaisiste, ronde la partie inférieure, et facettes au sommet. Elles font partie de la vision utopique.

• Montefeltro redécouvre le thème des thermes ; veut les recréer ! • La cour, c’est l’espace le plus important. • Les angles sont mis en valeur, renforcés. Elément novateur ! • Le contraste entre le mur en brique et la blancheur du portique est volontaire afin de

mettre en valeur la couleur blanche. • La hiérarchie architrave ; frise ; corniche respectée. • Les occhis sont mis en relief. • Les colonnes intérieures se réfèrent à celles de l’extérieur => continuité extérieur-

inteérieur. • L’escalier est longé par une nervure, sorte de corniche. • Dans la salle de trône, on peut voir sur le plafond d’étranges sculptures de fleurs : pour

les chandelles ? ou pour aérer ? La cheminée est l’objet d’admiration, et joue un rôle très important dans les palais… (of course mais ne l’oublions pas).

Vision

• les piliers portent un arc, les colonnes un entablement ! • L’architecte s’occupe de la construction de Λ à Ω. • Eglise doit dominer ce qui l’entoure et être isolée de la vie quotidienne • La beauté consiste en l’intégration rationnelle des proportions de toutes les parties

d’un édifice de façon que chaque partie acquière une taille et une forme fixées une fois pour toutes et qu’on ne puisse rien ajouter ou retirer sans détruire l’harmonie de l’ensemble.¨

• Les églises doivent être voûtées = garantie de la pérennité. • Signification cosmique du dôme • Blanc = couleur des temples

• Musique = traduction en sons de la géométrie • Humanisme et religion compatibles • Début de la démystification du classicisme. Travail de vérification. • La tentative d’objectiver le mythe classique par le moyen d’une recherche

archéologique aboutit à un résultat opposé : au lieu d’une confirmation rassurante, les recherches d’Alberti conduisent à approfondir des doutes désormais de plus en plus inquiétantes…

• L’architecte est la mère, le commanditaire le père, la construction le bébé développé pendant 9 mois dans le ventre de la mère

• L’architecte est au-dessus des artisans, il a de grandes connaissances. • Tout doit être projeté ; on ne peut pas ajouter ni enlever sous peine de détruire. • Emblème œil avec des ailes : observer, comprendre !! La curiosité ! • Et il est conscient que la réalité doit être ordonnée avec des ordres mais sait qu’elle lui

échappe… que seuls les rêves lui permettent de construire les choses les plus folles, les choses absurdes.

• D’abord, il applique un système classique sans réussir à éliminer les éléments problématiques, les motifs traditionnels et les réminiscences gothiques. En outre, les détails classiques révèlent chez lui un goût pour des formes romantiques et fantastiques particulièrement éviden5t dans les chapiteaux. A Santa Maria Novella, on note une évolution vers un classicisme expurgé résultant d’une attitude plus puriste envers l’Antiquité, apparente également dans le détail. Mais Santa Maria Novella a en commun avec San Francesco un compromis entre le mur rt la colonne qui sera abandonné à San Sebastino où le respect des motifs classiques fait place à leur interprétation en fonction d’une architecture murale cohérente. San Sebastino dans sa 2e version, et plus encore Santa Andrea voient l’approche puriste à l’architecture classique céder le pas à une libre combinaison de ses éléments. En 20 ans, Alberti expérimente sur tous les édifices.

Traité De re aedificatoria 3 grandes catégories :

1) traités techniques : arts, maths, fonction de la langue, perspective, topographie, grammaire de la langue toscane, cryptographie…

2) dialogues : problèmes moraux et politiques, famille, méditation…

3) écrits ludiques Attaques satires, … La vie et l’œuvre d’Alberti sont l’une et l’autre marquées au coin de l’incertitude

historique, l’une et l’autre placées sous le signe de l’ambivalence. Il mène une vie de cour mais dans une totale indépendance. Il a su reconnaître les plus grands artistes de son temps Il valorise le statut d’artistes

Un des fondateurs de l’archéologie romaine Respect absolu du bâti existant. Il confère la dignité d’une langue à pleins droits, dans un souci identitaire, mais aussi pour

en faire le support d’une communication démocratique des idées du savoir. Antinomies albertiennes :

- base sur la seule raison MAIS il invoque l’autorité des Anciens et fait l’éloge de la

tradition… Activité cathartique (car exilé) Il œuvre à l’articulation des deux mondes (monde médiéval+monde moderne) Tous ses textes et ses réalisations sont solidaires d’une même impulsion et d’un même

projet anthropologique et éthique, chacun est indissociable de tous les autres. La structure du De re aedificatoria Plan en trois parties : Necessitas, commoditas, voluptas Voluptas = fin suprême de l’édification et dont le respect de la nécessité et de la commodité constitue une condition nécessaire mais non suffisante. Opérateurs du texte :

1) Axiomes - propositions fondamentales, irréfutables => il naturalise l’édifice - axiome de la conception => six opérations constitutives de l’art d’édifier - axiome de la « diversité des humains » => nécessité d’établir une taxinomie. - axiome de la beauté => 3 opérations génératrices de la beauté des édifices : le nombre, la délimitation et la position

2) Les trois principes méthodologiques impératifs

- principe d’économie => necessitas du vocabulaire, prudence dans les dépenses (commoditas), contrôle des ornements (voluptas) - principe dialogique => forme pédagogique « je auteur, tu lecteur », forme consultative consulter (les experts), forme approbative (louange), forme co-créative (collaboration entre le bâtisseur et le commanditaire) - principe de la consommation du temps => le temps échappe seul au principe d’économie. Le temps est créateur et possède aussi une face négative…

3) 4 schémas métamythiques pour légitimer le traité et son projet (édification = propre de l’homme)

- c’est l’édification qui est à l’origine de la vie en société - fonde l’axiome de la conception dans le champ de la nécessité (six opérations = séquence d’actions originelles) - imputable à la diversité des capacités et des dons humains, la diversité des édifices conçus pour la commodité des hommes constitue le support en devenir de leurs sociétés - réintègre l’édification dans le champ global des arts et fait de la la beauté le résultat de trois séquences d’activité mettant en jeu, à la suite, le hasard, l’expérimentation et la raison.

Les anomalies

- côté passéisme mais moyen par lequel il donne à constater l’universalité des règles proposées et plus encore la continuité du procès de l’édification dans l’histoire.

- Ne respecte pas l’annonce du Prolongue - Ornement (beauté de second ordre) ≠ ornement précieux, complément de la beauté - Beauté = heureuse adaptation de l’édifice à ses destinations - Dynamique du traité ≠ il fige le champ de la beauté - Etc

Un triple projet

1) ériger l’édification en discipline rationnelle et en instaure les règles génératives 2) s’approprier des textes et des monuments originels tout ce qui peut servir son propre

projet théorique et pratique (utilitarisme d’Alberti) 3) mettre en œuvre le génie technicien et le sens pratique d’Alberti

Réception Jusqu’au XIXe siècle : limitée aux milieux intéressés par l’architecture L’ouvrage est trop en avance sur son temps. Et une partie de ses idées sont inassimilables… Le meilleur et le seul vrai lecteur du Quattrocento : Filarete. Sinon, la substance du De re aedificatoria est parcellisée, utilisée ou pillée selon les besoinsde chacun sans jamais donner lieu à une interprétation globale.

Questions constructives

• le revêtement permet de donner une apparence d’unitarité (uniformisation), l’économie de lumière, l’obscurité rend le lieu sacré, mystique.

• Il relève qu’il y a deux sortes d’erreurs constructives : de logique technique (problème de dimensions, de salubrité, etc) et de logique formelle, optique. Un édifice est comme un être humain, il se dégrade, peut devenir malade.

• Le mur est une structure continue. Les ouvertures le mettent en crise, et pour résoudre ce conflit, naissent ainsi les colonnes. Les colonnes sont les éléments les plus résistants du mur. Le mur peut devenir des colonnes.

• L’idéal c’est d’utiliser un seul matériau => rôle important du revêtement qui donne à l’édifice une unité.

• Une coupole ronde doit se reposer sur un tambour rond, logique optique. • Alberti met en valeur le système d’arcades, considérées nobles comme les arcades du

Colisée. • Il appelle les églises chrétiennes tempio car il pense que l’architecture chrétienne vient

des temples païens comme le Panthéon. • Ossature (ensemble des os) ≠ structure (relation entre ossatures, plus complexe,

comme par exemple la coupole) Références

• Brunelleschi, ruines de Rome

Points importants de sa vie

• admire Brunelleschi avant de développer son style, avant que son architecture se mûrisse.

• Devient conseiller du pape Nicolas V qui veut rendre l’Eglise plus démonstrative, montrer la puissance de l’Eglise à Rome en faisant des « réformes urbanistiques ». Exemple : reconstruction de St-Pierre. Alberti s’oppose au fait d’utiliser les ruines pour la reconstruction de Rome. Travertin remplace la brique.

• villes où il intervient : Florence, Rome, Mantoue. Il supervise les chantiers masi à distance, par correspondance.

• Il a écrit bcp de traités dont « De re aedificatoria » en 1452. = sur l’art de construire, de bâtir. Où il établit des règles, analyse des constructions, s’intéresse à des détails très fonctionnalistes.

1421-1428 étude du droit civique et du droit canonique à l’université de Bologne. Puis mathématiques et médecine. Le droit = base des études, il contient une logique d’articulation. Le droit et la médecine donnent à Alberti l’idée que tout est décomposable. (il y a des termes qui viennent de la médecine dans les traités comme « les nerfs »)

• Tous ou presque chantiers qu’il a dirigés sont en fait des transformations sur les édifices préexistants et ils sont interrompus…

Commanditaires

• Rucellai, Malaterta, Nicolas V, Pie II

Bramante Eglise de Santa Maria presso San Satiro, Milan années 1470 début chantier 1486 fin

• Baptistère à gauche. • Eglise = « espace optique » où il y a un jeu de perspective. Le transept est élargi

relativement à la nef, qui, quant à elle, s’est raccourcie.

• Voûte en berceau comme sculpture monumentale. (vieille technique). • La coupole est hermétique, ce qui produit une impression de profondeur. Aussi la

peinture trompe l’œil, tout est fait pour croire que c’est grand. • Revêtement en stuc. • « contre-façade » = façade vue de l’intérieur. • Chapiteaux classiques mais en terre cuite. • Problèmes constructifs de la coupole : elle est fragile… (mal conçue)

Canonica di Sant’Ambrogio, 1492

• Inachevée. • Fût de colonne en granite = métaphore de l’arbre accentuée. • A l’entrée, arche imposant. • Portique large, voûtes à lunette.

Eglise de Santa Maria delle Grazie années 1460 sous Guiniforte Solari 1492-97 « tribuna », attr. à Bramante, Leonardo da Vinci

• La forme de la coupole: paraboloïdale. • Volonté de se moderniser. • Vraies et fausses ouvertures. • Amadeo, Léonard de Vinci et Bramante veulent renouveler l’architecture, refaire des

réflexions. Les dessins d’un élève de Bramante montrent que les décorations sont une priorité de l’architecte.

• Bartolomeo Montagna a contribué à accentuer la luminosité de l’intérieur de l’église. Avec le moyen de la peinture, de la richesse de l’ornementation !

Vision

• utilisation maximale de l’espace. Points importants de sa vie

• étudie l’idée que les piliers portent des arcs (d’Alberti). • Maître de la perspective. • Formé comme peintre-architecte, il quitte Urbino pour Bergamo et le Nord d’Italie. Et

aussi à Rome.

Michelozzo Couvent della SS Annunziata

• Rotonde, mais ronde pas octogonale. • Une structure dans une autre (poupées russes). • Coupole genre panthéon. • Coulée en béton ( ?)

• Selon Vasari, il a y un défaut constructif : comme les chapelles sont adossées contre le mur courbé, les arcs qui encadrent ces chapelles sont aussi courbés…

Santa Croce Noviziato

• Nouvelle sacristie aux arcs ogivales (unique). • Sa coupe est brunelleschienne… • Le couloir entre Noviziato et la basilique est également hybride.

Couvent de San Marco

• Moulure = ligne structurelle. • Bibliothèque (espace basilical) • effondrée lors du tremblement de terre de 1453. Reconstruction. colonnes longent la

« nef », voûte en berceau, voûtes croisées dans les bas-côtés avant l’effondrement ( ?) Bibliothèque grecque

• charpente en bois à l’apparence de marbre (caissons ?) on appelle cette structure « ciel » ( ?)

Palais Medici, 1445

• Palais construit par étapes. • Au début vide sous les arcs comme la structure de la loggia. Puis, les arcs sont

bouchés (avalés par le mur) • Les fenêtres dans les arcs sont réalisées par Michel-Ange. • La porte donne accès à un vestibule avec une voûte en berceau monumentalisée. De là,

le parcours optique traverse le palais va jusqu’au jardin. • Dans la cour, les voûtes sont croisées. • Les pierres sont travaillées de manière à réfléchir la lumière. • 3 appareils différents : rusticité extrême ; rusticité contrôlée, surface polie.

Encastrement = transition entre le mur et l’arc. L’assise = pièce entre colonne et arc. • Sala grande où on peut observer des ornements à l’antique. • Echelle disproportionnée, pietra forte, tous les détails montrent la puissance de la

famille Medici. Ajout d’une loggia pour des fins politiques (République oligarchique, hehehe)

• Trois parties horizontales de bas vers le haut : fortement rustique, plus soigné, totalement lisse

• Le système à lunettes utilisé ??? • Bancs contre la façade qui dissimulent les ouvertures des caves. Astucieux… • Ils utiliseraient le mauvais temps (météo) pour briser, donc tailler les pietra forte. La

stratification avec du chaux pose des problèmes (fragilité). • Forte géométrisation des pierres. La clé de l’arc est en saillance afin d’insister sur la

symétrie. • Question : est-ce que la géométrisation parfaite fait croire en fait que c’est aléatoire ? • Soins sur les reliefs afin de créer le volume, les ombres.

• Importance de la continuité des lignes. Autres exemples : palazzo Communale (corniches), palazzo Tolomei (moulure) Les niches ont été d’abord pour des fins militaires, puis deviennent une valeur esthétique. Ospedale di San Paulo, 1456

• se ressemble à celui des Innocents. Arcades en stuc gris. Vision

• réinterprète le langage classique en simplifiant • Inventions : typologie de la bibliothèque ( ?) • Sauvetage effectif des valeurs artisanales => atténuer la rigueur de la construction

dans un espace perspectif en confrontant le langage médiéval avec le langage moderne. Epuisement de sa puissance novatrice.

Questions constructives

• structures hybrides, architrave + corniche (sans frise). • Voûte en berceau pour le système distributif. • Moulure subtile, distinction entre le bas-côté (voûtes croisées) et le nef.

Références

• style gothique, Brunelleschi Points importants de sa vie

• a travaillé avec Donatello, et a réalisé avec lui le fameux esaclier en colimaçon à l’angle d’une façade médiévale, « Sacro Cingalo »

Commanditaire

• Cosimo de Medici Donatello Vision Inventions Références Points importants de sa vie : sculpteur et architecte

Manetti Vision

Inventions Références Points importants de sa vie

Ghiberti Vision Inventions Références Points importants de sa vie

Léonard de Vinci (1452 – 1519) Vision

• cherche la configuration des charges, des forces… regard sur l’architecture d’une façon très chirurgicale.

• Qui connaît bien l’ordre des réalités sera plus apte à guérir. • Bien les connaître, c’est connaître aussi leur contraire. • Un médecin architecte, qui a une juste idée de l’édifice, des règles de bien construire,

de leur origine, de leurs divisions, des facteurs de cohésion de l’édifice qui le font durer, de la nature, de la manière de les associer, et composer, et des effets des composantes.

• Magie de la force • Expérience = vraie maîtresse • Le désir de savoir est naturel aux bons

Inventions

• une ville à circulations séparées et superposées. Hiérarchisation sociale = hiérarchisation architecturale. (réflexions autour de l’hygiène après la terrible épidémie de la peste)

• Tressage de planches afin d’éviter l’ajout des appuis. • Poutres précontraintes.

Filarete (…-1469) Ospedale Maggiore ou Ca’ Grande 1456 et suiv. projet

1473 Bartolomeo Gadio, relations contre l’œuvre de Filarete (Filarete, démissionne en 1465, se fâchant contre l’ingénieur qui refuse le langage à l’antique…)

• Lits autour des cours. • Plan particulier, une composition de cours entourées de lits. • Des chapelles se tiennent au milieu de plusieurs cours. • Portique surélevé pour éviter de mettre un escalier monumental. => critique l’escalier

de l’hôpital des Innocents. • Filarete rêve d’utiliser de nouveaux matériaux au lieu du papier. • Mais ornementation en terre cuite. • Les dortoirs se trouvent au-dessus de l’étage des boutiques, et s’ouvrent sur la place. • Des sculptures « s’extraient » des occhis. Frise gothique. • Typologie des hôpitaux : cour en forme de carré, et forte proximité d’un cloître, et

aussi de l’eau. Comme ici, le fleuve se trouve pas loin, les caves sont surélevées. L’hôpital a un système hygiénique : système de ventilation, tuyau de canalisation de descente, barrage d’eau afin d’offrir l’eau à l’hôpital (avant-garde !) et comme il y a un espace entre le portique et les chambres, l’eau passe par là !

• 1 malade, 1 chambre ! • L’alignement des briques mises en saillance devient une corniche. Il y a un jeu de

lumière (relief) comme l’on peut retrouver à Amsterdam. Vision

• L’architecture est née de la nécessité (necessitas) (histoire d’Adam) • La proportion du corps de l’homme = référence. La tête, la partie la plus noble

=module • 5 qualités (ordres) : dorique, ionique, corinthien, et ? • Chaque bâtiment est unique, comme chaque être humain. • Comme Alberti, client = père, architecte = mère • A Sforzinda , ville idéale, le cœur de la ville, c’est une place flanquée par des marchés,

le palais ducal et la cathédrale. Muraille en forme d’étoile (idée baroque)… Les artistes constituent l’élite de la société

• « Puis de nombreux usages et coutumes s’y introduisent, venant de l’autre côté des Alpes. L’Italie étant appauvrie, aucune construction de grands édifices ne pouvait être entreprise et l’expérience dans l’art de la construction se perdit. (…) Ils (artisans) ont donné ces formes à leurs constructions considérées comme belles dans leur profession ; mais si elles convenaient bien pour de telles réalisations, par contre elles n’étaient pas appropriées aux besoins de l’architecture. » => différence entre le simple artisan et l’architecte instruit dans les sciences.

• La conception est séparée de l’exécution. Met en évidence la maturation de l’idée. • L’architecte ne se contente pas de dessiner des projets, mais dirige également les

travaux. • Pour l’élaboration des plans, il distingue 3 étapes : 1) congetto : idée 2) disegno in digrosso : le dessin exécuté pour le commanditaire 3) disegno proporzionato : le dessin à l’échelle 4) (il modello) • La grille sert à générer des formes

• Adam = prototype humain à partir duquel les colonnes sont formées • Saintes Ecritures = source historique • Variété = beauté naturelle (impossible de construire un autre identique) • Il emploie les termes « maniera » et « stile » • Rage de construire = aussi naturelle que l’amour entre les sexes

Points importants de sa vie

• Son vrai nom : Antonio Averlino. Filarète (nouveau nom) = « ami de la vertu » • Né à Florence. Exerce le métier d’orfèvre. • arrive à Milan vers 1450. Long séjour à Milan au service du Duc Sforza. Fin de vie à

Rome. Il est plutôt directeur des travaux…(car échec à l’Ospedale Maggiore et à la cathédrale de Milan)

• Imagine une architecture hygiénique : les malades se reposent dans les coursives, installation d’un système de ventilation.

• A écrit un traité important : « Sforzinda » où il décrit la ville idéale (1451-65) • Il insiste sur l’importance du dessin ; ses traités sont couverts de dessins.

Sangallo Vision Inventions Références Points importants de sa vie

Giuliano Sangallo junior (le Jeune) 1443-1515 palais Giuliano Gondi, Florence, 1490-1501 circa

• fait en parallèle avec le palais de Filippo Strozzi. • Petite cour. Escalier incrusté dans la cour car tout est petit. • Les consoles ne sont que décoratives. On croit que cet édifice est antique mais des

détails révèlent le contraire. • Paliers en pierre avec bcp d’ornementations. • Utilisation d’un bloc de pierre sur le chapiteau = langage brunelleschien. Assez

antique… Vision

• Profonde réflexion sur les résultats acquis • Fixer les limites des thèmes architecturaux déjà établis et préciser les problèmes

laissés en suspens par les expériences précédentes • Traduire de façon concrète l’exploration scientifique de l’Antiquité sur un mode

historique, et non fantastique.

• Pose le problème de la synthèse des arts • Influencé par Alberti ; s’est plié aux exigences théoriques d’Alberti • Influence Michel-Ange.

Inventions Références Points importants de sa vie Francesco di Giorgio Martini (1439 – 1501) Dôme d’Urbino, Francesco di Giorgio Martini 1460 Federico da Montefeltro veut construire ce dôme 1480 début des travaux

• Présence de ricinti, sorte de corniche fine qui parcourt tous les murs de l’église. Toit en charpente. Le chœur dans l’obscurité, donc on a ajouté des fenêtres à une certaine hauteur.

Eglise et couvent de San Bernardino, près d’Urbino par début vers 1482, après la mort de Federico da Montefeltro

• corniche continue comme pour le dôme d’Urbino. • Colonnes indépendantes du mur. • Système de piliers. • Voûte en berceau. • Membrure subtile passant derrière colonnes. • Célébration de l’espace. • Colonnettes au milieu des fenêtres.

Santa Maria delle Grazie al Calcinaio, Cortona 1485 projet 1488-90 première phase 1500-08 deuxième phase

• Croix latine. • Mur très épais, niches dans le mur, pas besoin d’arcs-boutants. • Les arcs ogivales portes le toit. Voûte orgivale. • Mur en brique. Pas d’habillage. • Coupole comme celle de Brunelleschi. • Système de piliers. • Façade élémentaire. • Ordre tressé dans les murs. • Représentation des piliers et des murs.

Couvent de Sta Chiara, Urbino

• Architecture solide, murale. • Piliers plutôt que colonnes. • Cloître en voûte en berceau, percée en arc.

Sassocorvaro, 1474

• Forteresse-palais. • Angles morts (tours rondes). • Ebauche des fortifications de Vauban. • Un certain degré d’élasticité contre tout coup grâce bois+brique.

Vision

• célèbre le mur, le considère comme la base de la structure. • Ville = corps • Sentant que les constructions antiques vont disparaître prochainement, il les dessine. • Définit 3 principaux prototypes de l’église : 1) forme ronde 2) forme rectangulaire 3) composée des deux formes précédentes => corps humain • contrairement à Alberti, l’architecte doit être versé dans de nombreuses sciences que

Martini énumère • architecture = activité de l’esprit (=idée d’Alberti) • le prestige de l’architecture est fondé sur l’art de l’arithmétique, et de la géométrie. • Dessin = moyen d’explication (il valorise le dessin) • L’architecte = ami du prince • Causes possibles de la décadence des arts au Moyen Age : - influence des astres - relâchement des mœurs il est conscient de vivre un moment décisif, une transformation qui sera nommée la

Renaissance par postérité règles qu’il applique viennent de l’Antiquité => autorité de l’Antiquité temple = église… corps masculin = synthèse de la nature. Il se retrouve dans le plan de la ville, dans

celui de l’église, dans la façade de l’église… il distingue 3 types d’églises fondamentalement différents :

1) forme ronde 2) rectangulaire 3) dérivé des deux précédentes il fait intervenir un mélange de foi et de superstition dans la magie des nombres

pythagoriens et vitruviens. La symétrie axiale ou centrale ne devient indispensable qu’avec le palais.

(hiérarchisation de l’architecture) Il simplifie systématiquement les questions (autour de la ville idéale par ex) Ville = cosmos et le microcosme de l’homme Forme fondamentale de la ville = cours d’eau Classification des maisons selon le rang social Bâtir = œuvre d’utilité publique

éléments importants de sa vie

• peintre, sculpteur, architecte d’origine siennoise. • Va à la cour d’Urbino et celle de Naples • A participé à la construction de la cathédrale de Milan, et celle de Pavie • Influence mutuelle avec Léonard de Vinci • A écrit des traités (deux versions différentes) Objectif : créer un Vitruve moderne et

pratique Brunelleschi 1377-1446 B. démontre que l’art de bâtir peut se fonder non pas sur les acquis empiriques, mais sur les données rationnelles d’une idée conçue a priori ; l’architecture est par essence l’ordre de l’esprit. => se forger un dessein global de l’édifice, dans sa structure, comme dans sa décoration. Nouveau statut de l’architecte. Aussi nouvelles libertés architectoniques ; B. étudie aussi l’esthétique. L’idée, disegno, est principale, la réalisation = mise en œuvre de principes géométriques simples. => plans centrés EN effet, les plans symétriques par rapport à un point central sont perçus comme l’expression la plus accomplie de la construction géométrique. Cercle = perfection divine tout en la ramenant à une dimension humaine. L’homme au centre du monde, l’édifice est statique (≠baroque), équilibré. Les plans longitudinaux des églises gothiques : dynamiques, orientés. Nouveauté :emploi systématique d’une même forme. Standardisation. Ornement n’a pas le rôle primordial. Rôle : référence à l’Antiquité (colonnes), mais aussi montrer la structure. Le langage bruneleschien n’est antique que superficiellement. Michelozzo (1396-1472) Plus pragmatique que B. Plus docile aussi. Architecte officiel de Cosme de Médicis. le palais de Medici-Riccardi (1444-1459) Bossage => apparence d’une citadelle urbaine. Fenêtres à double ouvertures => habitudes locales. Arcs en plein-cintre soulignés par des claveaux. Actualiser les vieux thèmes, varier le bossage => clarté de la composition de la façade. Corniche sommitale => antique Importance du cortile. Cortile entouré de loggias ouvertes. Plan dicté par la commodité d’emploi. Délicatesse des colonnes +arcs = agréable contraste avec l’extérieur. Chapiteaux composites. Alberti, 1404-1472 Figure antithétique du traditionaliste et pragmatique Michelozzo. Architecture = art par excellence, celui qui offre les meilleures perspectives à la spéculation intellectuelle + en même temps, contribue le mieux à l’intérêt public. type nouveau d’architecte : homme de pensée avant tout. Pas présent aux chantiers. Deux problématiques majeures pour l’architecture religieuse: 1) plan centré ou plan longitudinal ?

2) façade : comment s’exprimer à travers la façade, un des éléments les plus importants de l’édifice. Même idée que B., les colonnes et les entablements ne valent qu’en fonction de la structure générale. Palais Rucellai construit en 2 étapes par Rosselino 1448- 1455 Ap. 1457 av. 1469 Bossage mais surface lisse. 3 étages de pilastres encadrant des arcs. Corniche à l’antique. Trop novateurs, trop romains… Ancienne église san Francesco à Rimini : composition de la nef longitudinale et d’un sanctuaire en forme de rotonde. Façade : se ressemble à l’arc d’Auguste Influence sur Santissima Annunziata Egl. San Sebastiano : croix grecque. Influence sur St-Pierre Sant’Andrea : nef longitudinale sans bas-côtés mais +chapelles latérales. Puissante voûte en berceau reposée sur les piliers disposés entre chapelles dans un rythme inspiré par l’arc de triomphe antique. Influence sur Gesù de Vignole Problématique de la façade : Elle doit répondre à de nombreuses exigences (urbanistiques, liées à la représentation du pouvoir, du talent de l’architecte….) Exprimer la structure intérieure. MAIS les structures antiques s’adaptent mal au profil type de l’église traditionnel… (problème de la position de l’autel) Alberti s’inspire des volumes, des espaces de l’architecture impériale, et retrouve ainsi la monumentalité et le sens plastique des Anciens. Il en a saisi la force et l’esprit. Pienza, ville idéale ? Soucieux d’embellir sa ville natale, le pape Pie II confie les travaux à Rosselino. Projet autour d’une place fermée par l’église et 3 palais. Palais Piccolomini = variante à peine modifiée du palais Rucellai. Edifices bâtis en même temps par un seul architecte. On dit souvent que cette place fait partie de la vision urbaine idéale… mais bcp de disparités… Urbino Vaste palais du duc au cœur de la ville, ouvert sur elle. Il s’organise autour d’une cour centrale rectangulaire (inspiré du cortile florentin). Langage ornemental : all’antica Solution pr le pbm des angles trouvées : prolongation des pilastres. (page 44)

Francesco di Giorgio Direction des travaux du palais d’Urbino (aménagement du niveau semi-enterré ; cuisines, système hydraulique avant-garde, jardin suspendu, …. Eglise S. Bernardino (tombeaux de la famille ducale) : grande austérité. Parois nues, pilastres et entablements structurant un volume simple. 3 absides ouvertes sur un carré, courte nef.4 colonnes placées dans les angles portent les arcs de la croisée. La décoration sobre exprime clairement la structure architectonique. Eglise S. Maria delle Grazie al Calcinaio, Cortone : plan en croix latine avec chœur en carré (=Santo Spirito) corps de moulure horizontal séparant les 2 niveaux d’élévation coupe aussi les supports. Clarté de l’expression. Forteresses : La Rocca de Sassocorvaro Statut nouveau de l’artiste : homme universel L’église à plan centré à la Renaissance Soif de beauté ? L’homme au centre du monde ? Forme qui montre la perfection divine ? Retour aux origines => premiers Chrétiens. Prototype basilique oublié ? basilique=fonction humaine, église = fonction divine. Magie si le dôme ou la coupole paraît rester suspendu… Importance croissante du culte marial. Depuis le début du Moyen-Age, prolifération de constructions religieuses car besoins liturgiques augmentent, et aussi développement du culte des reliques. Deux sortes de chapelles « devenues exceptionnelles » :

1) détacher la chapelle du reste, l’isoler 2) doubler l’espace de la chapelle 3) satellite comme sacristie ou « chapter house »

L’Antiquité dans l’approche architecturale d’Alberti Beauté (inné, propre) et ornement (sorte d’éclat supplémentaire, une amélioration de la beauté. D’après Alberti, la beauté est une harmonie inhérente à l’édifice et qui, comme il l’explique ensuite, ne résulte pas de la fantaisie du concepteur mais de son raisonnement onjectif => rationalité Ornement principal : la colonne ! Brunelleschi, la coupole, les machines

L’appareillage en arêtes de poisson semble répondre à des exigences d’équilibre local plutôt que global, alors que les phases de construction réclament la solution phase par phase des problèmes d’équilibre global. Méthode : une canne ou une perche fixée à la base, qui tournait sur elle-même en réduisant progressivement son inclinaison, et de son côté mobile touchait les briques, ou les carreaux, qu’on mettait continûment jusqu’à la fermeture de la voûte. Le centre, alors qu’il est fixe dans le cas de la coupole sphérique, se déplace au fur et à mesure que la construction s’avance, de façon à différencier les surfaces coniques sur lesquelles seront placées les briques. Construction par anneaux successifs. La section est un octogone. Les angles doivent présenter la plus grande résistance possibles, donc renforcés par une structure très solide. LIVRE « ARCHITECTURE ET HUMANISME, DE LA RENAISSANCE AUX RÉFORMES » Période : du XVe s au XVIe s Puis crise maniériste, le rococo, le néo-classicisme, l’éclectisme romantique… (moments baroques) Notion caractéristique de la Renaissance : le classicisme Idéologie de la rationalité, du laïcisme, réflexions sur les problèmes d’architecture Brunelleschi et Alberti Au pouvoir : oligarchie patricienne La grande crise prend fin… => politique d’augmentation de la production + du commerce => participation des corporations dans la construction. On légitime l’individualisme de la nouvelle élite des entrepreneurs. Florence = nouvelle Rome. Refuge de la culture classique. Les bourgeois veulent une intégration de symboles et reprendre des fonctions aristocratiques. Les ambiguïtés d’une lecture albertienne de Vitruve : la columnate Souci impérieux d’Alberti de mettre de l’ordre dans ce qui, chez Vitruve, restait dispersé, ou plus exactement d’unifier ce qui, chez le théoricien latin, était encore profondément stratifié. Il méprise la culture hellénique Alberti réduit au minimum les variantes des ordres des colonnes => il recherche l’abstraction généralisante.

Photos : www.storiaeconservazione.unirc.it/Home%20Page%20Docenti_file/Antinori/ Histoire de l’architecture – Professeur P. N. Pagliara GUILIO ROMANO : 1499-1546 Vie : élève de Raphaël. Peintre et architecte. Connaissance élevée de l’architecture classique antique. Choisi de ne pas imiter le style de la haute Renaissance mais d’embellir et d’élaborer ses thèmes. Important : mélange fini et non fini. Ruine et architecture nouvelle. Conception inséparable de la str. et de la déco. Contraste classique et anticlassique. Comme Peruzzi, il connaît très bien l’architecture classique, mais veut en même temps jouer avec en s’en éloignant. Œuvres : Palais Ducale : Le commanditaire est Federico Gonzaga. Il a vu le chantier de la cour du Belvédère de Bramante à Rome, il eut le désir de réaliser quelque chose de semblable. LA COUR Pas autant grande que celle du Belvédère. Bossage, tout est en brique recouverte d’enduit. Colonne « tortille » dorique = combinaison bizarre entre la colonne tortille, dynamique, et la colonne dorique très statique, robuste. PARTIE ARRIERE Entablement qui semble tomber -> essai ? il va ensuite le réaliser dans le Palais Te. Aussi d’ordre dorique (chapiteau) et colonne en bossage.

il introduit dans une architecture nouvelle de la ruine antique et un aspect non fini, le bossage. Pourquoi ?

Volonté (son style…) d’introduire deux oppositions qui caractérisent les différents « états » de la pierre : le fini/non fini, c'est-à-dire la pierre travaillée par l’homme et celle à l’état naturel ainsi que le nouveau/en ruine, l’ordre et à nouveau l’état naturel mais usé.

avoir tous les états possibles de l’architecture, synthèse :

1) la pierre naturelle, 2) la pierre travaillée, 3) l’ordre, 4) la pierre qui perd l’ordre et qui retourne à son état naturel.

effectua plusieurs additions au palais de Gonzaga. Façade à 7 travées. // schéma Palais Caprini, sauf que piano nobile aussi rustique. Palazzo Te : Il faut imaginer le palais à l’époque sur une mini île. *c’est Raphaël, son maître, qui poussa J. Romain à devenir architecte. Ici, il a été chargé de décorer la salle des chevaux (le commanditaire, Federico Gonzaga, les aimait bcp) -> tout est peint, même les pilastres. Après le succès de la salle des chevaux, J. Romain a pu continuer l’ensemble du projet, c'est-à-dire donner une apparence à l’antique au palais. LA FACADE Volonté de montrer l’importance du commanditaire : ordre colossal en pilastre pour la façade et demi-colonne pour la cour (même solution que pr la villa Madama) -> ce qu’on peut voir de loin c’est uniquement le volume du palais, donc le relief n’est pas nécessaire en façade ; demi-colonnes intérieur cour, plus saillantes car petite dimension cour. Les fenêtres étaient déjà préexistantes, elles ont été fixées suivant l’intérieur -> irrégularité de la façade, les fenêtres ne sont pas centrées par rapport à l’espace entre les pilastres. Solution : niche pour tromper l’irrégularité (pas sure !). Pilastres pas verticaux ; épaisseur s’amenuise en hauteur ; bossage des arcs progressif, le max est atteint sur claveau Bossage : marque fondamentale de J. Romain. Tout est en brique recouvert d’enduit, même les bases. Deux sortes différentes de bossage, un plus rustique (brique frappée et enduit) qui encadre les fenêtres et l’autre moins rustique pour contraster avec les pilastres. Cependant, le

pilastre qui se trouve vers l’entrée est entouré de bossage très saillant. Pour qu’on le distingue plus une épaisse couche d’enduit a été ajoutée. Un troisième bossage au niveau supérieur qui est plus travaillé.

trois sortes de bossage définis uniquement grâce à brique (frappées ou pas…) + enduit.

Les métopes ne sont pas régulières non plus (carrés/rectangles, fenêtre !). Le motif de frise utilisé est le méandre, grec Clef en dessous des fenêtres, typique de J. Romain. Le vestibule : voûte en berceau caissonnée (source Basilique de Maxence). Fût des colonnes non-fini. LA COUR On retrouve les quatre étapes de la pierre (non fini, fini, ordre, ruine).

fronton au-dessus des portes semblant se « défaire », comme si les appuis s’abaissaient (sorte de poussée verticale) = état de ruine

triglyphe qui tombe, également état de ruine certains blocs entre deux colonnes ont bossage rustique fort, non-fini

Du fait qu’on a ajouté la façade sur la construction préexistante, on retrouve des irrégularités dues à l’intérieur, notamment des fenêtres remplies ou désaxées. Travée rythmique pour les façades se trouvant sur l’axe de symétrie principal. « Métopes à bouches ouvertes » pour l’évacuation de l’eau. Salle des chevaux, cheminée très architecturale -> console et claveaux. Le portique : particulier, comme à S. Giorgio de Palladio. pr Federico Gonzaga. Villa suburbaine. Construit vers 1535, à un étage. Multiples salles de réception pr fêtes. Entrée principale donne sur une large loggia ouvrant sur le jardin. Édifice à 4 côtés entourant cour ouverte. L’ext est traité comme une façade de type haute Renaissance avec des pilastres. Les 2 côtés donnant sur la ville ont un ordre colossal dorique, mais intervalle entre pilastres est inégal. Entrée à l’ouest : vestibule avec nombreuses références pour rappeler des anciens édifices (comme la Panthéon) : Jules Romain semble avoir joué avec les règles classiques, nombreuses sources classiques utilisées pr vestibule, mais en même temps laisse colonnes à un stade de non finition. Certains éléments laissent penser qu’il s’agit d’erreurs en réalité volonté de J. Romain de donner un caractère non-fini à son architecture. Dans la cour, Jules romain alterne des surfaces rustiques/bien taillées. Dans salles à l’intérieur, nombreuses peintures, avec notamment de l’architecture peinte. À l’est : entrée dans jardin côté ext : façade avec arcades où entrée au centre est composée de 3 grands arcs, la voûte de chaque travée étant supportée par 4 colonnes. Large entablement entre colonnes et arcs pr éviter contact direct. Villa Lante : Ordre dorique en bas (colonnes), ionique en haut (pilastres cannelés) ; pilastres et colonnes ne sont pas alignés Colonne-cheminée (pilastre creusé) Fenêtres 1er surélevées pr pas toucher les arcs Couples pilastres à côté arcs, pilastre intérieur plus fin et rapproché du pilastre ext. car sa base ne doit pas couper la ligne de l’arc Volutes sur fenêtres Fenêtres resserrées et bouchées au milieu pour la voûte du rez de la grande salle Commencée par Raphaël et complétée par Jules Romain. Sur 2 côtés de la cour, les triglyphes semblent tomber en sortant de l’entablement volonté de Jules Romain de montrer le contraste entre la nature et l’action de l’homme, entre la ruine et l’architecture nouvelle, le fini et non-fini. Sa maison : J. Romain voulait montrer son succès -> la maison a été agrandie, c’est pour ça que c’est pas vraiment centré.

Bossage en pierre et mortier ??? Il n’y a pas d’ordres. Ce sont les arcs qui soutiennent l’entablement -> donner l’image d’une maison d’artiste. Ornements à l’antique de l’encadrement des fenêtres. Beaucoup de maisons d’artistes sont réalisées dans ce genre. Par-dessus attique, mezzanine Bossage plus rustique au rez qu’au 1er Articulation façade par arches dans lesquelles s’enfoncent fenêtres et leurs frontons ; claveaux supportent corniches Travée centrale accentuée ; bande horizontale se déforme sous la poussée des voussoirs du portail ; au-dessus, niche, ici c’est l’arc qui encadre le fronton ! même style que pour un palais, pour montrer sa relation avec la court et la noblesse. Rez : boutiques ; piano nobile avec salons. Palais Stati-Maccarani : 5 travées Rez rustique et 1er sans Façade articulée par couple de pilastres aux étages sup Au rez, boutiques et mezzanines sont oblongues Référence au palais Alberini Au rez, la base est en pierre et le reste en brique+mortier

SANMICHELI : 1487-1559 Vie : architecte et ingénieur. Amena en Italie du nord le style all’antica de la haute Renaissance qui s’était établi à Rome au début du 16ème siècle. Un des seuls à avoir vu l’architecture grecque. Adapta son style à l’architecture domestique et religieuse Vérone et Venise. Employé comme architecte militaire et revitalisa l’image de l’état vénitien. Orvieto et Rome, puis Vérone et Venise. Fortement influencé par Bramante, qui forma son style. En charge des murs de défense de Vérone. Œuvres : Porta Nuova : 1526, Vérone, on prévoit une guerre -> fortifications, ARCHITECTURE MILITAIRE. Venise a demandé à Vérone d’augmenter les fortifications car Vérone était sur un réseau de communication important pour Venise. La surface de la ville a pratiquement été doublée -> nouveaux murs et nouvelles portes. LA PORTE bossage rustique Le portails : demi-colonnes sur les deux côtés, couplées avec des pilastres -> source antique romaine : basilique d’Emilia (utilisé également par Alberti à Santa Maria Novella, Florence) Le fût des demi-colonnes est couvert de bossage -> amphithéâtre de Vérone. Elles n’ont pas de bases : architecture grecque, les ordres doriques n’ont pas de base ; mais provient des sources antiques de Vérone (Porta dei Leoni). important de reprendre les traditions locales pour montrer distinction et l’importance de la valeur antique par rapport à Venise. Sur la clef se trouve la tête connue de Jupiter. Dans les parties latérales de l’entablement, les métopes et triglyphes sont « non finie ». Le NON-FINI, thème que l’on retrouve souvent à Vérone ; non fini voulu pour mettre en évidence la partie centrale. *métopes avec tête de vache -> tradition les temples grecs, animaux destinés au sacrifice. Meurtrières pour chaîne pont-levis MATERIAUX Contraste entre brique au niveau supérieur et à l’intérieur avec la pierre en façade. Le côté de la ville est plus robuste alors que le côté tourné vers l’extérieur est plus soigné, pour montrer la magnificence à ceux qui viennent de l’extérieur de la ville. STRUCTURE Arcade principale encadrée par pilastre et demi-colonne de chaque côté La tête de Jupiter a une fonction porteuse. On le voit au joint qui se trouve au-dessus dans l’architrave. Elle va chercher l’entablement -> grande dimension. Mélange du système romain (charge sur arc) et grec système trilythique, entablement et demi-colonnes+pilastres ici) ; particulier à Sanmicheli et Sansovino Du côté ville on a des parties en brique, car côté moins important. Il y a aussi plus d’arcs, 7 au lieu de 5 ; bossage rustique pour arcades seulement ; aspect plus robuste notamment dans les ordres, seul chapiteau n’est pas en bossage Source : temple de Divo Claudio Porta Palio : Côté extérieur : La façade extérieure est très riche : ordre dorique très différent de Porta Nuova. La pierre est travaillée de façon très soignée, colonnes ¾ cannelées et ont bases -> Porta Borsari et théâtre, sources antiques de Vérone. La solution de coin est la même qu’à Porta Nuova : ¾ de colonne cannelée couplée avec pilastre. Il y a des consoles qui soutiennent l’entablement mais ici il n’y a pas d’arcs, ce n’est pas des consoles d’arcs--> source antique de Vérone, voir « polycopié ». bossage soigné Les portails latéraux, source antique, avec consoles en « oreilles de chien » (comme les frises en vague) qui soutiennent le fronton. Les joints de l’architrave se trouvent exactement sur les clefs et les colonnes -> Sanmicheli voulait construire l’architrave en fonction de la structure. Contraste bossage-colonnes

Liaison pierre travaillée et bossage très soigné->souvenir tailleur de pierre Meurtrières pour chaînes pont-levis central et latéral Dans plate-bande au-dessus portail, joints réels sont moins nombreux que joints apparents Au-dessus de la base, un bloc sans bossage (tout le long de la porte) pr mettre en évidence la base des ¾ colonnes Côté ville : A certains endroits, il y a un appareillage en cailloux. Cependant, il est difficile d’appareiller les pierres. La solution est en « spina di pesce ». Bossage partout même sur le fût des colonnes et pilastres ; peu d’ornements. Clefs arcs saillante (source de Rome, Temple de Divo Claudio) en plan et élévation simplifiée. Il y a différents degrés d’ordre dorique. Ici le plus robuste est utilisé afin de montrer la force, la dureté du pouvoir aux citoyens. Toujours la même solution de coin. La voûte à l’intérieur est en brique, pas comme à Rome où c’est en coulage. L’intérêt ici n’était pas de recopier ce qui se faisait à Rome. (les arcs doubleaux sont en pierre.) Palais Canossa : Première construction de Sanmicheli à Vérone. Il y a des traces de J. Romain… Plan en forme de U, ouvert sur la rivière : cour à 3 côtés. Symétrie en façade avec un vestibule de 3 arches précédent un hall d’entrée ouvert spacieux (source des 3 arcades ; p-ê vu au palais Te). Façade à 7 travées et 2 étages. Au rez, base et parties sensibles en pierre (bossage rustique) et bossage lisse en brique et stuc -> semblable à l’amphithéâtre. Paire de pilastres (source palais Caprini) au 1er composites ; resserrées au centre pr les 3 du salons. Ouvertures au niveau de la cave (palais Médicis) A l’époque, vue sur la rivière et la campagne. Le portique, vestibule Vitruvien, qui apporte de la lumière et ouvert au public… Clef d’arc dépasse au-dessus et en dessous de la fenêtre, à la J. Romain. Banc, pour permettre de monter à cheval ? Balustrade toiture rajoutée après Fenêtres de mezzanine au haut du rez et en haut 1er

Plus tranquille que façade du palais Bevilacqua : travées régulières. LA COUR Dans cour pilastres sur piédestaux et solution d’angle avec pilastre plié, dorique. Les arcades ne sont pas ouvertes, les pilastres sont plaqués au mur comme au Palais Baldassini d’Antonio da Sangallo le Jeune. -> utilisé lorsqu’on avait pas assez de place pour avoir un portique sur les quatre côtés. L’entablement a été réalisé suivant Vitruve sauf pour les angles où le métope est allongé ; même erreur que dans palais Branconio. Frise au-dessus de la fenêtre en « vague », motif beaucoup utilisé par Sanmicheli. Palazzo Bevilacqua : FACADE But était de construire 15 travées (ou 11 selon Lotz), mais en fait 5 travées à droite entrée et 1 à gauche. Le palais aurait du être avoir plus de travées -> on remarque que c’est pas régulier à cause du portail qui n’est pas centré. Voir poly. Façade en pierre Le rez-de-chaussée est en bossage comme à Porta Palio. Pilastres toscans (selon Lotz et dorique selon prof) au rez sans base, haut du pilastre non bossé pr contraste avec chapiteau ; colonnes corinthienne à cannelures hélicoïdales à l’étage. Caractéristique semblable chez Peruzzi, différentes relations entre ouverture et ordre : 1er

colonnes sur piédestaux ; rez fenêtres sont élevées à tel point qu’elles atteignent presque la moitié du pilastre. Motifs arc de triomphe très riche et travée rythmique (a-b-a-b) et ordre majeur/mineur. Les arcs du bossage du rez créent des travées, divisées par des pilastres toscans, supportant un entablement (bustes antiques) où les triglyphes ressortent (consoles) pour venir soutenir le balcon du 1er. Une sorte de coursive pour entrer dans les chambres car il n’y avait pas place à l’intérieur ?

Motif de frise différent sous fenêtres rez, en méandre. 1er étage : alternance demi-colonne à cannelures hélicoïdales et verticales (source Palladio ? arc de ?) Sanmicheli a superposé les demi-colonnes à cannelures (très soignées) sur des piédestaux lisses pour mieux distinguer les demi-colonnes. C’est possible que tout le bâtiment soit réalisé en pierre, en tout cas le niveau inférieur. LA COUR chapiteaux comme dans le Palais Canossa ; au 1er ordre composite est près de la route, comme dans les palais du 15e … Palazzo Pompei : FACADE 7 travées Rez avec bossage rustique avec ouvertures en arcs Au rez, un banc comme à Florence. Il servait surtout à monter sur les chevaux. Les consoles qui soutiennent la plate-bande en dessous des fenêtres sont très simples contrastant ainsi avec le bossage. 1er étage, travée centrale plus large à cause de l’entrée. Demi-colonnes cannelées ; Ordre dorique sans base (source : porta dei Leoni) ; Solution de coin déjà vue : un pilastre et demi-colonne cannelés (comme Porta Palio). Frise non finie aux angles ; Joint entablement sur claveaux et demi-colonnes ; les fenêtres n’ont pas d’entablement mais elles sont quand même surmontées par des arcs. Les clefs des arcs (têtes) soutiennent l’entablement dorique. Façade latérale : éléments horizontaux très simplifiés, d’usage pour les petites maisons. Vestibule et salon déterminé par les 3 travées centrales ; cette fois-ci occupent toute la profondeur ; loggias et vestibule palais Canossa supprimées ; pas de mezzanines aussi et déco plus simple LA COUR Arcades sur colonnes avec dans les coins des pilastres. Ordre dorique comme à l’extérieur, mais les chapiteaux ne sont pas commun : la moulure n’est pas ¼ de cercle -> source, chapiteaux de l’amphithéâtre de Vérone. L’intention était de donner un caractère homogène…-> dorique robuste, FORT. Pilastres et arcs ne sont pas très réguliers au niveau des angles, peut-être que ça a été agrandi. Capella Pellegrini : Plan centré rond. Tous les éléments suivent la courbe ; Frontons courbes, inspiré du Panthéon. Ici il y en a également dans le tambour La pierre est TRES soignée, ce qui est distinctif de Sanmicheli car il était sculpteur. Ordre majeur composite, colonnes ¾ avec cannelures hélicoïdales pour entrée et niche principale. Ordre mineur composite, pilastres avec reliefs sur le fût, motifs byzantins. Coupole hémisphérique caissonnée -> Panthéon. Continuité verticale des éléments, pilastres tambour alignés sur ¾ colonnes Dans tambour, 4 ouvertures ; divisées en 3 par 2 de colonnes Palazzo Corner à San Paolo : Mur en brique, jusqu’au 15e, usage de murs en brique appareillée très soigneusement. Au 16e, il n’y en a plus vraiment de semblables. Solution des fenêtres, en pierre, vient de Rome, seul cas à Venise ; encadrées par pilastres et entablement ; Les pilastres sont restreints, la longueur a diminuée, se sont plus des cadres de fenêtres que des éléments reprenant tout l’étage (ils ne vont pas jusqu’aux mezzanines) -> thème de la « fenêtre comme entité » -> les ordres ont une fonction décorative et non structurelle. D’ailleurs l’entablement est coupé à chaque fois. Deux étages superposés identiques avec mezzanine. Sans doute deux frères de même niveau social Rez en bossage rustique avec édicules doriques. Puis ordre ionique et composite -> les 3 à la suite = SUPERPOSTION CANONIQUE Travées irrégulières. Solution de coin : brique et pierre.

Travée centrale accentuée : au 1er fenêtre plus haute surmontée par arc reposant sur entablement fenêtres latérales; au 2ème idem mais fenêtre aveugle LA STRUCTURE… Sur la corniche, les consoles sont triglyphées. Façade latérale : retour d’une travée, mais sans l’ordre majeur. Palazzo Grimani : Une des dernières œuvres de Sanmicheli. Même type de plan que Palais Dolfin. MATERIAUX : façade entièrement en pierre blanche -> pierre d’Istrie. Pierre calcaire de bonne qualité, bcp de succès à Venise, plus efficace que le travertin. Atrium à 3 nefs inspiré du palais Farnèse, qui est en réalité une fausse interprétation de l’Atrium à l’antique (qui doit être ouvert) mais qui aura bcp de succès au 16e. Ici, on a une même reproduction mais ouverte, on voit l’intérieur de l’atrium, au contraire du palais Farnèse ; mène vestibule voûté ; entrées latérales sur ailes à toit plat

relation très forte entre l’extérieur et l’intérieur. Grand entablement, solution en arc -> sorte d’arc de triomphe à l’antique qu’on appelle aussi « travée rythmique ». motif arc triomphe au centre Egalement pilastres qui soutiennent un entablement plus petit -> ordre mineur.

pour chaque étage, un ordre majeur et mineur. Au 1er, majeur = ¾ colonnes corinthien, mineur= pilastre corinthien ; au 2ème, majeur = ¾ colonnes composite, mineur = pilastres ioniques ??? ; pas seulement décoratif mais aussi structure porteuse ; L’entablement est soutenu par les colonnes (cannelées) et les clefs à têtes d’hommes et de femmes. (joints visibles) Au rez, majeur = pilastres corinthien soutenant entablement, mineur=demi pilastres corinthiens avec petit entablement, encadrent fenêtres Travées d’angles encadrées par couples d’ordres ; aux angles, paires de pilastres au rez et colonne ¾ et pilastres au-dessus Cannelage colonnes, mezzanines et balustrade = réminiscence palais Bevilacqua

SANSOVINO : 14876-1570 Vie : souci de répondre par des formes neuves à nlles exigences fctionnelles. Sculpteur et architecte. Après s’être forgé une bonne réputation à Florence et Rome, il alla à Venise après sac de Rome. doit s’adapter aux traditions et aux conditions de Venise. Sculpteur, architecte. 1ers travaux étaient à Florence. Œuvres : Palazzo Gaddi-Strozzi : dans le quartier des banquiers rez, bossage rustique ; 1er bossage plat ; 2ème bossage lisse appareillage en brique, bossage aux coins/arêtes plates-bandes au-dessus des portes couloir d’entrée en voûte en berceau cour donne sur portiques sur 2 côtés opposés et sur murs sur les 2 autres côtés opposés (dorique au rez et ionique aux étages); petite cour donne sur murs uniquement pilastres doriques sur lesquels sont appuyés un entablement et entre lesquels sont tendus des arcs Place St-Marc : travail de transformation de la place St Marc avec 3 édifices : le Zecca, la bibliothèque et la loggetta. Libreria Marciana, Sansovino introduit le langage à l’antique à Venise. Il a été soutenu par les familles aisées venant de Rome. cardinal laisse ses ouvrages à Venise à condition qu’ils soient publics. *Rénovation du 20e siècle en béton armé. Motif du Colisée Solution d’arrête : doublage des éléments qui soutiennent l’entablement (ici rajout pilastre) = exemple antique bien connu à Rome (Basilique d’Emilia) et également bcp utilisé à Vérone. Sansovino était sculpteur -> très travaillé : Travées suivent motifs arc triomphe, introduction sculptures : Au rez-de-chaussée, ordre dorique colonnes ¾ très orné-> figures symboliques de fleuves -> hommes sortant de la rivière au-dessus des arcs de triomphes. Au 1er, ordre ionique -> figures féminines au dessus des arcs, moins robuste que l’ordre dorique. Sansovino, tel que Sanmicheli à utilisé une fonction structurelle -> les clefs soutiennent l’entablement. Par ailleurs, les colonnes ¾ ont également un rôle porteur, joints visibles (voir porta nuova) ; au 1er, entablement soutenu par colonnes, interrompu par ordre majeur Au 1er, ordre majeur et mineur tout deux ioniques (comme à la Basilique de Vicence). Ordre mineur : colonnes cannelées ; ordre majeur : colonnes lisses ; 2 paires de colonnes pr mineur La frise est très ornée, très importante. Il y a dans celle-ci les fenêtres des mezzanines. Le prolongement sur la gauche n’a pas été réalisé par Sansovino. Il avait prévu 17 travées mais elles n’ont pas toutes été réalisées. Au rez : voûte en berceau pr portique. Loggetta : Façade polychromique, architecture à l’antique. Divisée en 3 arcs flanqués de colonnes. 2 travées de fenêtres et une entrée centrale. Il n’y a pas bcp d’architectures qui ont utilisé des matériaux riches comme ici et à la Basilique St Marc en face. Les matériaux, du marbre notamment, proviennent des colonies, des voyages en Palestine -> origine byzantine. Motif des arcs de triomphe -> entablement triomphal et travée rythmique. Colonnes couplées font correspondances avec des pilastres sur le mur tel la projection de la colonne et son ombre à la base du campanile, le relief de l’entablement est arrondi, particularité utilisée par Palladio au Palais Valmarana et à la Basilique. Zecca : Bossage, puis ordre dorique et ionique -> superposition canonique. Colonne en bossage comme chez J. Romain. Pas d’ordre mineur, mais entablement mineur (+/- linteau dédoublé) très saillant (au dessus des fenêtres) soutenu par des consoles. Façade semble être dérivée du palais Caprini, mais

là où Bramante double les colonnes au 1er, Sansovino double le linteau des fenêtres façade investie d’une monumentalité, parfaitement liée à la fonction du bâtiment. Mauvais raccordement dû au prolongement de la Bibliothèque. Le bâtiment exprime qqch. de robuste, un édifice bien protégé -> important pour la population, leur argent est protégé. Grande finition dans les ordres, ordre dorique très riche. rez : piliers et arcades en bossage lisse en marbre. Palazzo Dolfin La façade : introduction du langage à l’antique. Ordres rez pilastres dorique, 1er demi-colonnes ionique et 2ème idem corinthien. Aux angles, des étages sup, pilastres plus demi demi-colonne Tradition vénitienne : pas de cour mais une grande salle au centre, avec sur les côtés les chambres, parties plus fermées. Travées centrales marquées par rythme plus important demi-colonnes au 1er et 2ème; loggia superposée au centre et pleins sur les côtés Deux types de plans : Le plan en T consiste à faire une façade peu rigide et légère (mouvement de la façade). C’est une technique du 12e et 13e siècles très satisfaisante. Palazzo Corner sur Cà Grande à Venise en 1545 : Pierre d’Istria (pierre calcaire blanche) Superposition des ordres canoniques = bossage, ionique puis composite. Articulation par ordre majeur, 2x colonnes -> marque l’indépendance d’une travée par rapport à l’autre. Comme ds palais Canossa (variation sur un même thème, celui du palais caprini) La façade latérale est plus simple, il n’y a qu’une travée qui est la continuation de la façade principale ; Solution des coins : C’est une solution géométrique, ce ne sont pas des ordres comme à la libreria. En retournant la façade sur une travée à l’angle, il montre que c’est le mur qui porte et non les ordres ! Au centre, au rez, ouvertures + mezzanines ; 3 arcades comme au Palais Grimani mais qui n’ont pas vraiment la même fonction -> palais Grimani représente l’atrium. Travées centrales sont ouvertes pour former hall d’entrée. Voûte du hall d’entrée indépendante des travées de la façade. On comprend avec la hauteur/volume du palais qu’il y a une cour, ce qui n’est pas courant à Venise. Cour n’occupe pas une place aussi importante à Venise que dans les autres villes

PALLADIO : 1508-1580 Vie : seul architecte important du milieu du XVIème siècle qui s’opposa ac succès à tendances anti-normatives de Michel-Ange fut Palladio. Fidélité constante de Palladio aux modèles antiques (influence de Giangiorgio Trissino). Gde connaissance des villas de Bramante, Raphaël, Jules Romain, Peruzzi, Sangallo et Sanmicheli. Convainc les commanditaires de région de Vicence des qualités de ses projets modestes dimensions, simplicité de leur plan, faible coût de leurs matériaux, fière allure d’une villa à l’antique. Dans demeures centre-ville, le contexte urbain exigeait au moins 2 étages principaux. Mais à partir de Palladio, ac Palazzo Thiene, on se rapproche de la disposition de la villa selon Vitruve. Palladio fut le 1er dans le cadre de la villa rotonda à franchir le pas vers la formalisation de la maison de campagne, qu’il plaçait au-dessus du palais de ville. Traités sur l’architecture : livres d’architecture (Quattro libri), combinant tradition littéraire humaniste et commentaires de Vitruve. Familier avec architecture antique et Vitruve. Œuvres : Palazzo Thiene : L’un des premier palais important de Palladio à Vicence. Au rez, bossage rustique pour arcs et colonnes. Comme dans maison de G.R à Mantoue. Le bossage est en brique recouvert de stuc sauf aux extrémités, parties plus sensibles, angles en pierre. Enduit en marmorino (???). Il y a bcp d’éléments de G.R. : bossage rustique, pilastre romain, la colonne rustique. On suppose qu’ils ont travaillé ensemble. Angles de la façade sont marqués par extrémités « décrochées » -> référence à des tours comme au Palais des Tribunaux, mais ici c’est très léger ; et par dédoublements des pilastres encadrant édicules 1er ordre pilastres composites souvent en usage à Rome, édicules fenêtres 1er demi-colonnes en bossage rustique ionique ; motif GR ? LA COUR Rez en bossage -> particulier pour une cour. Principe utilisé par J. Romain. Partie inf piliers en pierre avec bossage rustique et partie sup pilastres composites en brique et enduit Vision de la villa selon Vitruve. Vestibule se développe en avant-corps surmonté d’un fronton (+ tard = l’une des caractéristiques des façades symétriques palladiennes). Palazzo Valmarana : Première fois qu’une façade d’un palais privé utilise des ordres colossaux, composites. L’ordre mineur est corinthien, demi pilastres, portant entablement interrompu par majeur Mezzanine au rez et aussi au 1er. Au 1er, entablement avec frise turbinée = arrondie. Base avec piédestaux en bossage rustique -> volonté d’élever l’ordre colossal. Par ailleurs, il ne pouvait pas faire aller la colonne jusqu’au sol car sinon comme elle serait plus longue, il aurait fallu augmenter sa largeur ce qui aurait diminué la dimension de la travée. Bases pilastres profilées pr évacuer eau et chapiteaux en pierre. Le reste enduit de marmorino En plan, on voit grand axe, pas tt a été réalisé La travée se termine en ordre mineur et statue au-dessus -> particulier, un ordre majeur aurait peut-être diminué la travée. LA COUR colonnes en briques ioniques ; entablement en plates-bandes Accès à la cour par un vestibule à voûte en berceau, pas même hauteur portail. Architrave en plate-bande, très saillante pour permettre de réaliser un balcon. Mais ce n’est pas une solution très satisfaisante -> entablement très bizarre (// loggia Capitaniato) *l’espace entre les colonnes -> laisser passer « voitures » mais aussi et surtout entrecolonnement est calculé selon « nombre de diamètre » du fût des colonnes. La solution à l’extrémité est bien réussie lorsqu’on entre mais depuis la cour ça ne rend pas bien. Vitruve n’écrivait pas seulement des règles concernant les proportions, mais aussi concernant des questions structurelles : Si la portée était trop grande (3X> diamètre), on

utilisait des poutres en bois pour l’entablement. Ici on a de la pierre (repris dans palais Barbaran) Toiture de l’atrium : poutres en bois très rapprochées l’unes des autres. Source : galerie théâtre Vérone Palais Barbaran da porto : LA FACADE Utilisation de matériaux économiques : pierre pour la base, le chapiteau et le cadre des fenêtres ainsi que pour les parties exposée tel que le pilastre du portail. Utilisation de marmorino pour les colonnes et stuc pour les reliefs. On voit que l’entablement est en brique enduit de stuc car une partie de la frise est tombée. L’architrave est en pierre et en plate-bande. Ordre canonique ->demi-colonnes ioniques rez+ demi-colonnes corinthiennes. Solution à l’angle particulière : 2 demi-colonnes, 1 sur chaque face L’ATRIUM Ce n’est pas vraiment la forme (ni la fonction) de l’atrium de la Domus romaine. Celle-ci était constituée de 4 piliers avec un pluvium (partie ouverte) au centre. Palladio en a gardé que les 4 piliers (Atrium à 4 colonnes : tetrasquino), solution commune dans le Veneto. Pour le reste, on a des voûtes d’arêtes au centre et sur les côtés des voûtes en berceau. Il a du rajouter des demi-colonnes pour avoir de plus grandes portées. LA COUR A l’antique -> l’entablement repose directement sur les colonnes. Il n’y a pas d’arcs. Il voulait aussi des colonnes monolithiques mais ce n’était pas possible. Ordres ionique et corinthien, comme à l’extérieur. Atrium ac colonnes composites donnant sur cours pas finie ac loggias ioniques (rez) et corinthiennes (1er). Intérieur décoré avec des reliefs en stuc. Theatro Olimpico : L’usage commun était de faire des représentations théâtrales dans des palais. La salle ne représentait pas forcément une scène théâtrale, elle avait plusieurs usages. La grande salle de la Basilique était également utilisée pour des représentations. L’académie olympique a été fondée dans les années 70, car on désirait bâtir un bâtiment qui avait exclusivement une fonction théâtrale -> utilisation des sources antiques de Vitruve pour les théâtres, reconstruction archéologique d’un ancien théâtre. Il n’y a pas d’éléments qui font qu’on puisse reconnaître le bâtiment de l’extérieur. L’idée de la distinction viendra plus tard. L’INTERIEUR Structure du décor en bois recouverte de stuc (pas sur…). Selon Vitruve, pour chaque type de pièce de théâtre il y avait un décor différent ? Ici on a un décor fixe, une façade de palais (ou une porte de ville ?), sauf que les fenêtres sont remplies de statues. Le résultat n’est pas loin de la scène fixe des romains. Les ordres se superposent. Motifs de l’arc de triomphe -> entablement triomphal et travée rythmique, travée centrale plus large. Les entrées à gauche et à droites sont venues quelques années plus tard. Le plafond n’est pas du projet de Palladio, le « ciel » non plus, il y avait une toile à l’origine. Loggia del Capitaniato : Représentation du pouvoir vénitien Il y aurait dû y avoir 7 travées, seulement 3 ont été réalisées -> l’entablement est inachevé. Ordre colossal (demi-colonnes composites) choisi pour les édifices publiques -> monumental, magnificence (pas d’ordre colossal pour la façade latérale.) Entablement triomphal. Les chapiteaux, la base et les entablements sont en pierre. Le reste en brique. Les briques sont très bien taillées ce qui n’était pas habituel. La base en pierre est sur le même plan que la partie en brique. A la villa Madama il y a une différence due à l’épaisseur de l’enduit. Ce qui pousse à penser que l’œuvre devait rester en brique apparente mais on n’en est pas sur car il reste un peu d’enduit par endroits. Par ailleurs, les joints entre les éléments en pierre et en brique sont à des niveaux différents, ce qui est contraire aux constructions en brique car si on voulait laisser la brique apparente, on aurait régularisé le tout.

Volume des piliers extrêmement réduit, fenêtres du 1er cassant l’entablement Autre « problème », le nom de Palladio est inscrit au-dessus de l’arc. Ce procédé a été utilisé à Vérone de la même manière avec le nom de Vitruve. En réalité ce n’était pas le vrai Vitruve et Palladio a utilisé le procédé en croyant que c’était le vrai. Différence entre la façade principale et latérale : la principale a les reliefs en marbre, on suppose que la latérale n’avait pas de reliefs et était en brique et suite à la victoire contre les turcs (14e) des reliefs en stuc ont été rajoutés. Cette supposition est fondée car on distingue les briques. Basilique de Vicence : Les loggias supérieures se sont écroulées -> concours pour la reconstruction. Participation de G.R. et à nouveau de Palladio. La voûte était à l’origine en bois. Mais suite à la guerre, on l’a reconstruite en béton armé. Palladio s’est occupé de l’extérieur, l’intérieur datant du Moyen Age ne pouvant être modifié (-> boutiques traversantes au rez). Deux étages, demi-colonnes doriques et demi-colonnes ioniques. Système particulier sur les 2 étages : les demi-colonnes adossées à un pilier soutiennent l’entablement, ordre majeur, alors que les arcs sont soutenus par un entablement soutenu par des couples de colonnes, ordre mineur (vont par paire, voir photos) = même système qu’à la Libreria Marciana à Venise. Palladio a choisi cette solution pour tromper une irrégularité des travées : le portique latéral a une plus petite largeur que la dimension des travées. Ainsi, la travée d’angle est alignée avec portique perpendiculaire

ce n’est pas seulement une copie de Sansovino mais une solution à un problème Dédoublage des colonnes aux extrémités = solution de Sansovino Libreria Marciana sauf qu’ici ce n’est pas un pilastres... ENTABLEMENT TRIOMPHAL = entablement saillant en correspondance avec la colonne en retrait. Entablement arrondi, turbiné. La pierre utilisée est semblable à la pierre d’Istrie. C’est une pierre calcaire blanche de la région. l’ordre majeur, la demi-colonne, ainsi que le pilier sur lequel elle est adossée font partie du même bloc de pierre -> même principe que le colisée. Les claveaux diminuent en dimension en s’approchant de la clef Les ouvertures à côté des arcades servent à diriger les forces sur les colonnes. Par ailleurs, de la matière à cet endroit ne servirait à rien de toute manière. Aux extrémités les travées n’ont pas d’ouvertures car il n’y a pas assez de place pour faire des ouvertures identiques. On distingue clairement l’intérieur du Moyen Age (voûtes d’arrêtes en briques pour le portique entre autres) et la façade à l’antique. *toiture des portiques latéraux : demi-voûtes d’arrêtes. Concernant l’intérieur, on devine que les briques étaient recouvertes d’enduit car les claveaux des arcs ne sont pas sur le même plan, il manque quelques centimètres. Le procédé pour régler l’irrégularité est aussi utilisé dans les autres travées car il fallait s’adapter à la construction préexistante. Usage commun des chantiers antiques et Moyen Age : dessins sur la pierre les piliers par ex. des modèles des moulures ou des profils des colonnes. -> modèle fixe que chacun pouvait reproduire. Au rez, le nombre d’arches était déterminé par la position de l’ancien bâtiment. En décollant l’ordre mineur du pilier, Palladio peut préserver l’ancienne travée et permettre des ajustements aux angles syst d’arcades égales La Rotonda : Pr pouvoir contrôler travaux agricoles Même solution que dans palais Chiericati et que temple d’octavia Chapiteau et une partie de l’architrave en pierre ; colonnes en briques et marmorino présente dans les 4 directions la même façade, même le nombre de marches menant à la loggia est égal. Composée d’un carré, d’un cercle et d’un rectangle symétrique ds les 2 sens. Voûte comme un dôme. Architecture simple et abstraite de Palladio. Palais Iseppo da Porto : Rez en bossage lisse, pas d’ordre.

Premier étage, demi-colonne en ordre ionique. Pas d’ordre mineur, ce sont des consoles qui soutiennent le fronton. Palladio a repris l’ensemble du Palais Caprini de Bramante. Matériaux : peu de pierre, uniquement où c’était vraiment nécessaire, pour les parties exposées ainsi que la base, le chapiteau et l’architrave. Entablement triomphal. Au-dessus de l’entablement saillant, une sorte de mezzanine = étage des services, peu commun. Atrium à 4 colonnes comme au Palais Barbaran. Stuc utilisé pr reliefs Base des colonnes plus inspirées de Vitruve que des colonnes à l’antique Palais Chiericati : Pas semblable à un palais de ville, à cause de la présence du portique. La raison est qu’avant il n’y avait rien devant, le bâtiment était presque en campagne. Le palais était destiné à deux commanditaires. On le voit dans le plan à cause des deux escaliers semblables. La partie de gauche a été construite plus tard. On remarque qu’elle a été moins bien travaillée (colonne à l’extrémité de la loggia en haut). Ordre canonique, dorique puis ionique. La partie centrale au 1er est fermée car il y a la grande salle. Sur les deux étages, couple de colonnes (demi-colonnes au 1er) aux extrémités de la partie centrale pour mieux la distinguer. On retrouve le même principe à l’intérieur du portique. La construction est en brique, recouverte de marmorino. L’architrave est en pierre, en plate-bande -> on distingue les joints. La solution pour l’extrémité du portique est inspiré de l’antiquité -> portique d’Octavia, de la période d’Auguste. Frise à l’antique, « fregiondata », en vague, rappelant la mer… Le plafond du portique est caissonné -> plus représentatif de l’architecture antique car à cette époque il n’y avait pas les voûtes… Frise turbinée en dessus des fenêtres, linteau Dans partie centrale, poutres transversales et plate-bande San Giorgio Maggiore : Les 3 travées jusqu’à la croisée ont été réalisées par Palladio. Le chœur qui vient derrière à été changé en utilisant les idées de Palladio -> Il y avait une église contenant les reliques de St.Etienne, mais Palladio ne voulait pas y toucher. Après sa mort, on détruisit l’église et on décida de relier les 2 parties. LA FACADE 3ème étape du projet. Façade à l’antique, réalisée comme un pronaos (Santa Maria Novella, Florence). ¾ de colonnes, ordre majeur composite, le plus élancé (ordre colossal) dans partie centrale ; sur parties latérales ordre mineur pilastres corinthiens. Les 4 colonnes majeures reprennent celles de la nef. Problème des bas côtés. La solution a été de réaliser 2 demi frontons à deux niveaux différents -> ordre majeur et mineur ; Comment différencier les deux ordres ? -> mise en place de piédestaux énormes, plus de 3 mètres au-dessus du sol. L’idée en réalité de Palladio est de différencier par des marches (Redentore) mais ici ce n’est pas sa réalisation. La façade n’est pas de lui ; 2 syst. Antiques projetés en façade, les membres du syst central ressortant plus Motif triomphal utilisé -> travée rythmique. Frise entablement central turbiné Seule la partie inférieure est en pierre. L’idée de Palladio était que tout soit blanc, comme la pierre d’Istrie. Mais il semble qu’un projet ne venant pas de lui voulait laisser les briques apparentes (sur les faces latérales ?). INTERIEUR Ouvertures (= fenêtres thermales ) dans la nef centrale ainsi que dans les bas côtés, système bcp utilisé par Palladio dans ses églises. Tout est en brique, même les arcs. Frise en méandre. Voûtes et murs en stuc blanc Comme sur la façade, ordre majeur composite (demi-colonnes) et ordre mineur (pilastres) corinthien. Entablement triomphal.

Les chapelles, dans les niches de la nef : l’arc ne porte pas l’entablement, voûte d’arrête avec fenêtres thérmales. Partie réalisée après la mort de Palladio : pour la modification et la continuation de l’église on s’est inspiré de ses idées -> Eglise du Redentore. Dans cette continuation de l’église, on arrive à distinguer les éléments ne provenant pas de Palladio. Ce sont en quelques sortes des erreurs.

4 colonnes rajoutées nécessaires pour soutenir la voûte d’arrête. On remarque le joint. A COMPLETER (solution bizarre) Piliers assez solides pour faire une séparation claire entre nef et bas côtés, mais ne paraissent pas massifs. Pilastres ajoutés aux colonnes à l’intersection nef et transept.

Les fenêtres thermales superposées : celles dans la partie inférieure sont fausse, elles se trouvent dans le mur alors que la bonne solution est de la réaliser avec la voûte d’arrête ou voûte en berceau comme dans la nef.

Autre idée de Palladio est le diaphragme, sorte de filtre de colonnes, séparant la nef et le chœur. La contre-réforme : nouveau plan des église adopté par Venise mais à Rome on était contre. -> Le chœur des moines (=les tribunes ?) avant la contre-réforme se trouvait entre l’espace réservé au public et l’autel, marquant une grande séparation entre les tribunes et la nef. La contre-réforme consistait à déplacer le chœur des moines à l’arrière, permettant ainsi au public d’accéder plus facilement à l’autel. Cette méthode a été utilisée ici ainsi qu’à l’église Redentore. Redentore : Après la peste, décision de bâtir une église votive, une église paroissiale et un monastère. LA FAÇADE Semblable à S. Giorgio mais ici il n’y a pas de piédestal, car les escaliers jouent ce rôle. La partie inférieure des bas côtés est représentée par un bossage. Partie centrale, ordre composite majeur, demi-colonnes, pilastres aux angles ; sur parties latérales pilastres corinthiens et demi-fronton. Façade principale entièrement en pierre. Façades latérales en terre cuite (rouge..) qui recouvre les briques. Les chapiteaux sont également en terre cuite -> moins cher Seuls les bases des pilastres sont en pierre. sur façade : ordre majeur traité à l’antique, correspondant à l’esp. Sous voûte principale. L’architrave de l’ordre mineur correspond à la corniche principale à l’int. La façade reflète le système structurel de l’intérieur la façade devient part intégrale de l’édifice INTERIEUR Une seule nef, ordres majeurs (demi-colonnes) et mineurs (pilastres) tout deux composites. Pas d’entablement triomphal. Travées rythmiques = alternance entre différentes dimensions des travées, créant un rythme -> Une travée sous l’arc avec grande niche (chapelle) et une plus petite travée entre les 2 colonnes comprenant des petites niches superposées. Les chapelles : ici l’arc soutient l’entablement (joints visibles). Voûte en berceau avec fenêtres thermales. Emploi de la pierre uniquement dans la partie inférieure, on le remarque par la différence de couleur -> Économies. Une seule nef et un espace centré avec le chœur séparé par un diaphragme de colonnes en demi-cercle et leur architrave soutient le demi dôme d’une abside. On sent la différence en montant quelques marches. Motif qu’on retrouve à S. Giorgio : fronton des fenêtres, sources antiques qu’on retrouve dans le Panthéon ou le marché de Trajan.

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Histoire de l’architecture – 4ème semestre synthèse Construction informe - Saint- Gilles-du-Gard, fin 12e s.

Reste fragment mur : appareillage en pierre 1 escalier en vis à l’intérieur Paradigme de la capacité de construction du travailleur de pierre connaît le secret de la géométrie de la taille Système de préfabrication avant montage savoir avant la forme qu’il faut Vis en continuité couverte par voûte en berceau qui monte et qui tourne autour du noyau géométrie tordue et complexe, géométrie courbe et inclinée de chaque bloc Dessin coupe d’Eugène Viollet-le-Duc Vis non achevée vue complexité construction Perret s’occupait de tout (détails, coupe pierre…) ce genre d’architecte est né en France à cause de la culture de pierre

- Carnet Villard de Honnecourt, 13e s. Dessins synthétiques de méthode pour géométrie de la coupe de pierre Géométrie née dans chantier (distinction théorie)

VdH invente géométrie du trait dessiné avant d’être mis en espace Image de gauche = façon de construire voussure pendante

2 colonnes, 2 arcs ; 1 colonne intermédiaire en bois pour montrer que c’est temporaire, pendant le chantier

Système va être conservé pour arcs et pour voûtes ; clef pendante = clef de voûte descendant vers le bas ; mettre poids pour éviter que ça s’ouvre vers l’extérieur

- Eglise St-Eustache, Paris, 1532 (cf. images p.72 et 73)

François 1er voulait cathédrale liée avec résidence Louvre Structure gothique (voûtes à nervures, arcs-boutants…) Construit avec piliers forme colonnes, non gothique, à l’antique

Innovation dans piliers, composés avec superposition ordres complexes dérivés ordres canoniques

HYBRIDATION, ordres déformés Gothique et antique 2 logiques différentes - Hector Schrier, Eglise St-Pierre, Caen, 1518-24 Système structurel gothique :

- système spatial église - grandes ouvertures - arcs-boutants - pinacles…

À l’antique : - habillement - ornementation - moulures…

À l’intérieur : évolution du système structurel gothique (nervure + voile) nervures et plaques, dalle entre deux Entablement hybride (François 1er conquit Italie Nord, arrivé en France culture Renaissance ; absence règles Nord Italie mais terrain de développement dans la culture française)

- Hôtel particulier, rue de l’Horloge 12, Riom

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Pas comme en Italie Petits palais avec langage à l’antique, classe moyenne ; petite cour, sculpture antique, arc plein-cintre ; à la mode mais culture taille de pierre Solution structurelle : gain de place ; pilier encombrant absent de cour - Jube, Eglise de la Madeleine, Troyes, 1508-1515, Jean Gailde 2 points d’appuis « enlevés »

Comparaison avec Palais Rucellai ; présence d’un concept (du robuste à l’élancé…) aboutissant à une logique (langage antique), staticité apparente, REGLE ; vision opposée avec gothique, ANTIREGLE, défi contre gravité

- Maison dite de « Callot », Rue Callot, Nancy, 17e/ Rue Haute Feuille, Paris Petit cabinet saillant encorbellement de plus en plus saillant

- Eglise St-Hilaire-le-Grand, Poitiers, 1049, reconstruction 1130 env. Comment passer du carré au cercle de la coupole ?

Dans angles au-dessus arcs, petit arc/voûte avec voussoirs convergents en 1 point, bloc de pierre au centre ; « trompe » = une section de cône selon laquelle les voussoirs doivent converger au centre

Structure en trompe pour améliorer encorbellement Trompe née de la déviation d’une autre solution (comme Le Corbusier avec l’industrie)

- Jean Thiriot, Hôtel d’Angoulême, 17e Cabinet sur trompe habituellement dans angles concaves mais ici dans angle convexe (dans l’angle en façade), soutenu par une console

- Villefranche-de-Rouergue Hôtel particulier ; petite cour (puit de lumière) ; besoin de construire parcours suspendu car pas de place

Trompes portent galeries et ??? tt en haut en maçonnerie - Luca Pancioli Mathématicien Peinture (cf image cours) : on voit un solide qui pend, recherches sur solides

complexes - Albrecht Dürer, artiste, 1525 Est devenu l’outil des architectes

Met en dessin solides complexes sur base de formes simples objets coupés par plan Mais aussi forme en rapport avec problèmes de construction tel que des coupes de piliers

- Sebastiano Serlio

Devient architecte du Roi S’intéresse aux ordres, à comment on place fûts monolithiques dans chantiers (base colonne arrondie, courbée) Aborde figures informes, hybrides

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Châteaux français à l’italienne - Château Blois, aile Louis XII, 1498-1508 env. ; aile François 1er, 1515-1518

À droite image (aile Louis XII) : volume hors corps de bâtiment = distribution, système ponctuel (pas de galeries comme en Italie) Au centre, aile François 1er ; une façade côté cour et une côté ville, totalement différentes, ce sont 2 corps accolés Côté cour :

Grande vis hors-œuvre et lucarnes hérité de la tradition médiévale française ; Évènement scénographique important (escalier Roi), en vis, bcp d’ouvertures, marches monolithiques Piliers et entablements à l’antique ; escalier au centre ; écho à ce qui se fait en Italie ; escalier en vis ajouré, tout un système de percement : on monte dans la lumière Grosse corniche = souvenir mâchicoulis ou imitation de ces puissants entablements italiens couronnant façades ? Ordonnance procède de Bury (pilastres ioniques, oves, coquilles…) et décor est italien ; Quadrillage façade vient de l’architecture gothique ; lignes de structures sont fortement marquées ; continuité de l’application du système des ordres sur toute la façade En Italie, on place ordre comme sculpture dans paroi ; en France on préfère placer à côté fenêtre ; renforcement fenêtre ; pourquoi ? anoblir partie mur plus résistante que d’autre ; rôle-clé de la fenêtre dans l’architecture du nord, besoin de lumière, elle est la plus grande possible

Côté ville : Le dessin est italien et l’exécution française, sorte de traduction de la façade des Loges de Bramante au Vatican ; on retrouve une travée rythmique (maladroitement exprimée)

- Château de Madrid (cf. images p.77), 1527 2 grands pavillons reliés par un bâtiment en H

A chaque étage, pavillons contiennent appartement complet et bâtiment en H une grande salle Évoque châteaux des grandes villes italiennes (Poggioreale, Poggio a Caiano…) Revêtement en céramique polychrome sculpté, sur façades Originalité vient de surélévation rez-de-chaussée permettant d’éclairer le sous-sol et de la présence des services en sous-sol ; pour se passer de basse-cour ou l’éloigner du logis en retenant les services dans les sous-sols Insertion, entre retombée arcs et chapiteaux des colonnes, d’un dé traité comme une fraction entablement vient de Brunelleschi Arcs en anse-de-panier (=tracé d’arc à plusieurs centres affectant approximativement la forme d’un demi-ovale couché) typiquement français

- Château de Chambord, 1519-1550 (cf. images p. 62, 63 et 64) Léonard de Vinci ? Enigme

Château-donjon accolé au milieu d’un de ses grands côtés d’une enceinte rectangulaire ; plan = masse « carrée » avec 4 donjons aux angles enfermés dans cour carrée avec à nouveau 4 donjons ; corps carré découpé à chaque étage en 4 cantons formant une croix Donjons au centre sont amplifiés par 2 galeries de chaque coté Application système ordre (cf. Château de François Ier), continuité sur toute la façade ; Ordonnance façades de Chambord procède de la cour de Blois Fenêtre en croisée haute, large Couverture pas italienne, très aiguë, avec cheminées (pinacles gothiques)

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Donjon = solide et fermé mais ici éclatement de la masse « muraire » pour faire les espaces Appartement encastré dans donjon, à double étage Croix dans tour, centre scénographié ; escalier en vis au centre

Dans une des versions, escalier était une vis placée à la croisée et comprenant 4 montées les unes dans les autres ; cette version occupe toute la croisée, on ne peut passer d’un appartement à l’autre mais montées sont indépendantes ; ascension hélicoïdales ; conséquence, façades asymétriques (cf. image p. 65) ; projet fortement modifié par la suite mais façade principale conserve asymétrie Modifications projet, sacrifice logique initiale ; actuel escalier n’a plus que 2 montées enlacées permettant lien horizontal entre salles

Quadripartisme vient de Poggioreale ; plan nautique (non réalisé), plus escaliers à plusieurs montées et plan dans l’esprit de Léonard de Vinci

- Château la Muette, à Saint-Germain en Laye, par Pierre Chambiges, 1534, avant Chambord

Changements par rapport au système de Chambord : tours d’angle ont perdu forme ronde (à Chambord, on creuse dans masse), ici géométrie en fonction pièce intérieure

Élévation : règle mais exceptionnalité Etages séparés en façade par entablement ; grande continuité des éléments horizontaux (cf. Blois et Chambord) Toujours ordre encadrant ouvertures

Philibert De l’Orme (1514-1570) Même origine Palladio (tailleur de pierre) Mais va faire voyage en Italie (ne se contente pas de culture française) ; Études ruines antiques - Hôtel Particulier, Antoine Bullioud, Lyon, 1536

Petite cour difficulté ; Etages reliés par plusieurs relations, galerie circulaire au-dessus du puit = fonction de la maison Transforme la vieille cour en cortile qui évoque dans le langage plus que dans la conception les palais italiens Art symétrie, même hauteur trompe… ? Hyp. à l’origine : 2 trompes pas égal (d’après lui) Au-dessus : partie plus antique même si ordre est discret (toscan) Trompe déviée de la culture du lieu, mise en conflit avec le style antique ; la trompe droite porte grande masse saillante de la tourelle (mais difficile à relier aux ordres géométriquement) Galerie sup. : portée sur sorte de chapiteaux suspendus cultures française du 16e (ou galerie avant ?) Langage antique dans le détail : entablement dorique sur arc en anse-de-panier Soin taille de pierre (1 bloc pour chapiteau ionique), joint sur console de l’arc, claveaux arc ; joints subtils ; recherche de perfection dans géométrie constructive ; A l’int. arc 1 motif par claveau

- Château Saint-Maur, pour Jean Du Bellay, De l’Orme, 1540-1544 (cf. image p.93) Commanditaire connaît culture italienne Plan de vieux château français ; construit un palais à l’italienne : rez-de-chaussée surélevé sans étage, grande cour intérieure, grand perron, toits plats, ordre portant sur toute la hauteur du bâtiment etc. (influence du palais Té) Mauvais sol ; fondations chères ; hypothèse : surélévation car esp. services en bas (prise de lumière en bas peut-être) ; cf. château de Madrid

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Exception = aile de l’entrée pas égale (hauteurs et épaisseurs) ; 2 ailes coincent l’aile d’entrée car sont plus saillantes ; Message de Ph. de l’Orme

Entre dans l’archi informe Pas esclave archi italienne Fonction pratique, règles

Discours complexe exception, informe Ordres, proportion canonique même si irrégularités ; encadrent fenêtres Lumière : fenêtres désaxées des 2 côtés, illumination plus homogène mais asymétrie Importance lumière en France : mur réduit près des fenêtres, fenêtres le plus haut possible ; rapport entre fenêtre et éléments ordre, fenêtre brise élément horizontal (entablement intérieur) Entrée en forme d’église, avec niches… Appartements d’été /hiver pr santé 2 appartements, été et hiver, dans les ailes

Philibert De l’Orme – Anet - Château d’Anet (cf. image p. 104, 105, 106, 107), 1547

Diane de Poitiers voulait un grand château moderne tout en conservant le château hérité de Luis Brézé De l’Orme fait de ce château une basse-cour à droite de la nouvelle cour d’honneur ; équilibré à gauche par une 3ème cour Front d’entrée qui ferme l’ensemble devant les 3 cours : logis et corps central ainsi que ses deux ailes détachée des autres aile ; plus comme à Ecouen Front antérieur traité comme un front bastionné : plan et pavillons d’angle pas carré mais un trapèze (viendrait d’un projet de Peruzzi ?) Corps d’entrée situé au centre du front évoque arcs antiques ; Rez dorique ; 1er ionique. Différenciation des 3 niveaux formelle et symbolique Colonnade passage inspirée du palais Farnèse ; Portique de couples de colonnes doriques masque le rez-de-chaussée Passion Ph. de l’Orme pour Italie ; Redessine éléments Michel-Ange ; nombreux détails révèlent connaissance de Michel-Ange : frontons à enroulements, pilastres en gaine sarcophages… Entrée : voûte en berceau et nef ; monumental, comme Palais Farnèse ; 1 grande ouverture et 2 plus petites de chaque coté (pour avoir trois partie ?)

Voûte d’entrée ; Moulure arc pas saillante par rapport au mur, creusée (ombre) ; quelle logique ? Métier tailleur de pierre. Moulure saillante ; blocs de pierre indépendants du mur ; moulure creusée : même pierre que mur mais volonté de faire quand même ornementation ; pour exalter fonction arc Construction à la française : laisser pierre le plus possible apparentes, ornementation en second plan /= Italie

Portique aile majeure = arcs carrés ; portique monumental Au fond de la cour d’honneur, dans axe corps d’entrée, avant-corps du logis avec 3 niveaux de colonnes jumelées encadrant travée ; de la familles des avant-corps du Louvre et corps d’entrée Ecouen

- Chapelle d’Anet, 1550 Chapelle dérivée modèle italien Mélange en plan d’1 grand carré et arcs de cercle Alternance niches circulaires et piliers courbes sur lesquels s’appuie la coupole Dans niches, entablement coupé pour fenêtre ; 3 grandes fenêtres Coupole : Nervures hélicoïdales, système de fronton alterné ; Ph. de l’Orme : ornement dérive de la taille de pierre et réinterprétation motif Panthéon ; caissons en losange, assise diminue en hauteur

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Nervures hélicoïdales coupole sont la projection verticale sur dessin en spirale du pavement : à chaque point des nervures correspond en aplomb un point des lignes ornementales du sol ; capacité du maître à extraire volume du plan ou mettre à plat les volumes

- Cabinet du Roi dans château d’Anet, Philibert De l’Orme Pièce circulaire couverte par coupole

Complexité du projet, taille de la pierre 3 niches pour fenêtres (2 en demi-cercle, arcs ; 1 principale en fronton)

Trompe ondée : courbe descend et ondule Ouverture fonctionnelle sous trompe ; lumière pour l’escalier derrière

Trompe asymétrique en fonction de l’œil Chef d’œuvre de la stéréotomie des pierres

Philibert De l’Orme et la culture italienne – Chapelles - Chapelles style italien :

- Chapelle St Michel, Saint-Germain-en-Laye, Philibert De l’Orme Hexagonale, ligne d’entablement continue (coupée par fenêtre) Plan centré Couverture en demi sphère

- Chapelle, dans le traité de De l’Orme Coupole vitrée spirale structurelle et vides entre ; tambour, beaucoup d’ouvertures car coupole très légère (pas = coupole Brunelleschi) ; beaucoup de lumière

- Chapelle Villers-cotterêts Fronton et pronaos antique Mais ressemble à église chrétienne ; 3 demi-cercles s’imbriquant

Au milieu tambour percé et coupole + lanterne (réf : Brunelleschi, Michel-Ange…)

Philibert De l’Orme et la culture italienne – Hôtels particuliers - Hôtel particulier De l’Orme, Paris, 1554-58 Façade = référence culture italienne du 16e s.

Motif arc de triomphe très personnalisé Chaînes = renforts du mur à la française Fenêtres très différenciées, typiquement français Cour, 2 galeries, un corps de logis simple ; lucarne sur toiture, exaltation mécanisme structurel de la fenêtre, lucarne casse mécanisme toiture ; il ne reste de l’ordre qu’une bande horizontale (simple) ; platebandes sur fenêtres Façade arrière avec demi-cercle

- Hôtel particulier Typologie très semblable

Très palladien : ordre colossal Escalier ajouré (dans travée centrale) ; mais modèle italien =rampe sur rampe Ouverture sur le toit : plus lucarne isolée mais partie de mur qui monte, sorte d’attique

Philibert De l’Orme – De la construction et des ordres… - Question de la construction de l’ordre chez De l’Orme

Bramante, canonica, Sant’ Ambrogio, Milan ; Idée de la colonne en forme d’arbre (sculpté dans granit)

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De l’Orme recherche ordre français ; Premier Tome de l’Architecture, 1567 ; volonté de créer un ordre français ; pour De l’Orme, la forme résulte de la construction France, pierre de petit appareil (pas= Italie) ; colonne en plusieurs parties ; pas en un seul morceau comme dans le marbre antique ; sort de la métaphore de l’arbre ; pierre calcaire nécessitant la superposition des tambours A Villers-cotterêts, entre 2 joints il y a une pierre différente (type et taille différents) Les cannelures présentent un conflit avec les joints car elles accentuent ces derniers - Château d’Ango, illustre mentalité constructive ; ornement découle de la construction

Chaîne dans l’angle (pour renfort), mais aussi chaînes diagonales et brique entre ; question constructive complexe Devient mur mosaïque Brique forme motif (losange= répandu en France) et silex (région) Mentalité constructive apporte ornement

Question des petites pièces reprise dans d’autres éléments ; arcs (cf. claveaux saillants entre claveaux arc à Anet) Insertion de blocs cassant la verticalité cannelures, permet plus de variations (plus qu’en Italie ; ornement base et chapiteau) ; Blocs des colonnes ne font qu’un avec les piliers Cherche source antique pour justification ; on mettait cercles métalliques autour bois pour ne pas qu’il éclate ; métaphore a à voir avec le mythe de l’origine du modèle en bois Palladio : position diamétralement opposée ; dénonce abus

- la question de la construction en plusieurs petites parties s’étend ; question de l’architrave en platebande

Très vieux (rupture prévue à l’avance en partageant l’architrave en 3 parties) ; Certains exemples donnent l’impression de tomber (trapèze !) Selon Cesariano, si architrave est monolithique, besoin d’arc de décharge au-dessus ; blocs ancrés entre eux De Vinci : comment mettre pierre ou bois ensemble en petites parties pour former poutres… ? Question de De l’Orme : comment faire tenir entablement ? Platebande avec joints convergents ; placement d’un « dé » entre joints (angles du « dé » dans l’axe joints) - Palazzo Cornaro (Venise)

Bossage en pointe de diamants : « dé » pour tenir les blocs ensemble ; « dé » à l’horizontale cette fois ; plus solide

- Pierre Bullet Étude constructive : dés entre pierres (pas d’accroches métalliques)

Voûte : chaîne en pierre qui ancre voûte (fonctionne comme (???) tirant) - J. Errard de Bar-le-Duc, Le premier livre des instruments mathematiques mechaniques, 1584

Arc continue dans mur fonctionnement complexe mais expression simple Conseil faire arc su pas confiance dans platebande : si structure importante, arc est plus solide

Jean Bullant (1515-1578)

- Château d’Ecouen, pour Anne de Montmorency, 1538

Plan carré ; Cour fermée sur le côté de l’entrée que par un simple mur comme au Grand Ferrare (Fontainebleau) ; un corps de galerie a remplacé ce mur après 1545 Principale innovation : substitution des pavillons d’angles aux tours rondes ; souvenir de Poggioreale ? Ici la construction s’adapte à l’Antique ; forme d’abord (cf. colonnes) ; /= De l’Orme

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Ordre toscan et dorique rythment l’ext de façade nord = répliques du Quarto Libro ; Rythme ordres brisé référence à basilique Aemilia sur avant-corps façade., légèrement irrégulier, irrégularité soulignée par interruption des entablements, rendant valeur à travée verticale. Sur aile droite de la cour, Bullant construit escalier. Avec colonnes jumelées encadrant niches. Telle organisation des ordres est unique dissimuler le fait que l’escalier d’honneur a été légèrement déplacé sur la droite pour que grande salle soit plus généreuse. Façade avec avant-corps central pour préserver la symétrie et signaler présence de l’escalier ; motif arc de triomphe pas possible car demande 3 travées, et que l’escalier à la Fr. n’en a que 2. Composition bi-axiale suggérant escalier, mais en accord avec l’antique. Dissociation de la structure des ordres de celle des étages. Ordre géant de l’aile sud monte sur 2 niveaux. Ne s’est pas soucié de relier l’avant-corps au décor sur l’aile nord

Escaliers et ordres - Corte Nuova, Ferrara, 1473-81, Pietro de Benvenuti

Escalier rampant : pas arcs rampants mais arcs inclinés (centres des arcs = différents) Les ordres ne sont pas affectés ; sont sur un piédestal, horizontalité conservée

- Donato Bramante, escalier Belvedere, Vaticano, 1512

Escalier en vis = contradiction entre superposition ordres dans la continuité et verticalité ordre sur sol en rampe ; conflit entre géométrie rampante et horizontalité ordre (chapiteau)

- Division ordre primaire et secondaire :

- Château Blois Vis (centrale) dans laquelle les ordres s’inscrivent ; 1er ordre colossal et ordre secondaire porte platebande rampante dessin complexe qui déforme ordres on veut trouver une liaison entre ordre et reste

- Château de Chambord Pilier en rapport avec horizontalité et second ordre en rapport avec inclinaison de la rampe (se termine en beffroi)

- Déformation de l’ordre :

- Solution en peinture : Jean Gourmand Tableau avec 2 escaliers en vis, ajourées Vide intérieur scénographie ; ajouré à l’intérieur

Arcs = rampants logique Géométrie hybride

- dessin (de Philibert De l’Orme ?) De l’Orme : intéressé par vis Critique vis Bramante : on ne voit pas pierre et il faut arcs rampants (pas platebande car fragile !) ; il faut plier bases et chapiteaux pas horizontaux

- Eglise Saint-Etienne-du-Mont, (cf. image p. 74) Innovation dans piliers, grandes colonnes à Saint-Etiennes-du-Mont Tracé de l’arc est gothique mais figures ailées empruntées au répertoire antique Un des ouvrages les plus modernes

Pierre très ciselée (garde-corps) entrelacs Colonne en tronc d’arbre (pas arcs rampants)

- Château Chateaubriand

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Aile avec escalier couvert sur cour Escalier = objet de réflexion entre maçons (faire à l’italienne ou à la française ?) Base et chapiteau incliné ; comment tient la base ? base et bloc de pierre rampe = 1 seul morceau Colonne entre rampe et palier, chapiteau et base pliée Il n’y a plus d’enduit : on voit une base formelle (moulures, inclinée) et 1 base fonctionnelle (structure, verticale)

- Rem Koolhaas, piliers inclinés pour être perpendiculaires à la rampe - Escaliers complexes à l’antique dans culture française - Tuileries

Escalier avec voûte ancrée sur mur, voûte continue ; géométrie des marches à « ondes » (cf. Anet) // avec escaliers italiens

Biblioteca Laurenziana, Michelangelo, escalier= sculpture, système rigide sauf marches au milieu Villa Medici, Poggio a Caiano, Sangallo, système rigide, le moins déformé possible Fontainebleau, 1558; système hybride du château avec tours/pavillons carrées qui ponctuent les ordres, fenêtres carrées ; typologie typique du château français ; perron en forme de fer à cheval de De l’Orme avec tours/pavillons carrées Strasbourg escalier en vis, à balustrade qui devient colonnettes fines, rappelle vis percée avec ordres qui tournent autour Lyon, escaliers pour série d’appartements, ressemble au béton armé, avec galerie ajourée

Construction en bois Système caractéristique en F, D, CH… - Maison dite « d’Adam », Angers Souvent présence croix St-André Géométrie complexe à gérer Structure en bois apparent et remplissage ; toutes lignes visibles = ornement Architecture à l’italienne est dans le motif

Sculpture sur système structurel éléments antiques - 2 grands systèmes

Éléments verticaux pour chaque étage (permet plancher en saillie sur la rue en gagnant ainsi de la place) ; si condition favorable « préfabrication » : façade construite à l’horizontale d’abord ; possibilité de montage/démontage

Éléments verticaux traversent tous les étages - Maison à Tilières Structure en bois pas très soignée, sobre

Remplissage : souvent torchis (léger), brique…, ici tuiles fragmentés agencées pour faire motif décoratif ; // maison où remplissage en brique, agencée pour donner un effet visuel, ornementation

- Sebastiano Serlio A fait // charpentes italiennes/françaises

Charpentes italiennes ; éléments encastrés Charpentes françaises ont toiture très pentue, rigidification pour pas encombrement structure à l’intérieur, grand vide exploitable

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- Pierre Le Muet, Manière de bâtir pour toutes sortes de personnes, 1623 Question toiture, sans vide habitable

Si mur dépasse niveau du comble, dit à surcroît, comble devient pièce ; charpente plus haute

- Philibert De l’Orme, Les Nouvelles Inventions pour bien bâtir et à petits frais, 1561

Nouvelle invention= charpente en bois ; s’affranchit de l’idée du tronc d’arbre monolithique, fragmentation en planches… et recomposition : poutres composées, n’importe quelle forme (notamment courbe // arcs) Explique procédé permettant de réaliser grandes portées ; remplacer poutres de plancher et fermes de comble par des arcs formés de courtes planches accolés ; permet économie bois de longue portée et suppression pièces de triangulation de la ferme ; Économie des grands bois car en plusieurs morceaux. Poutre est remplacée par un arc en bois (même syst. que pr la pierre : avec comme des claveaux Relation volume-espace modifiée : toits avec moins de hauteur et donc plus de jour dans les cours + combles plus habitables car dégagés des poutres de triangulation + portées pas limitées par la longueur du bois. Ferme, formée de 2 chevrons, 1 entrait, 1 poinçon ; De l’Orme supprime l’entrait, le poinçon et les pièces secondaires et remplace les 2 chevrons par un seul arc en bois, plancher se comporte comme claveaux arc en pierre Solution pour palier à pénurie des grands bois… Poutre courbe pour réalisation plancher ; appuis sur consoles, mécanisme structurel donne vide, De l’Orme va habiller structure, l’orner (// arc de triomphes) avec motif à l’antique, plancher qui ressort ~= métope ; plus de relation proportionnel à l’antique car mécanisme structurel différent ; trous pour ventilation, évaporation eau etc.

- Abbaye de Montmartre, De l’Orme, 1559, Paris Base circulaire en maçonnerie

Couverture en forme de coupole en bois, avec son système de charpente « De l’Orme »

- Basilique imaginée

Grand espace couvert avec système « De l’Orme » sans points d’appuis intermédiaires ; poutres en arc

Base en maçonnerie système pavillonnaire pour services, galeries Coursive au sommet pour vue

- Mont-Dauphin, charpente, 19e s. À nouveau publication traité De l’Orme Charpente colossal « De l’Orme » - L’Architecture, Premier tome, De l’Orme, 1567

Dans ses structures y inclus géométrie du trait, géométrie constructive ; comment tailler pierres dans angles etc.

Rentre dans logique géométrie complexe Présence d’une partie liée aux cheminées ; Très importants, organe clé pour fonctionnement habitation, bon tirage fumée nécessaire ; taille, prises d’air…

Fenêtres : dimensions et formes par rapport pièces Décrit fonctionnalité extrême Mais conséquence sur composition façade ? Conflits entre beauté, fonction et ornement

Pas déformation pour déformation (maniérisme) mais pour rationalité

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Image du mauvais architecte ; pas d’œil, de main, château avec peu de lumière… ; référence à son rival, Pierre Lescot ?

- Plusieurs types de toitures (cf. images p.155à 157):

- charpente à chevrons-portant-ferme (cf. image p.155), charpente de ce comble reprend nombreuses fermes formées de grands chevrons ; poinçon et entrait ne se retrouvent que dans fermes maîtresses ; caractéristique des constructions gothiques, grande dépense de bois

- charpente à combles à surcroît, augmente habitabilité des combles, entrait est dédoublé ; utilisé particulièrement dans les demeures

- charpente à pannes présente des pannes horizontales sous les chevrons et réunissant les fermes

- charpente à étage, ferme a 2 parties : haute (= comble perdu), est une fermette et basse, 2 pièces s’adossant au surcroît, espace habitable

- charpente de toit brisé, variante du précédent Pierre Lescot (1515-1578) Pas un maçon, mais d’une classe sociale élevée. Éducation humaniste. Architecte dans la lignée d’Alberti : H de pensée et de dessin. - Louvre, 1549 Forteresse agrandie sous Philippe Auguste Séquence de cours (// Palazzo Te) ; configuration des pièces typique italienne Conflit entre représentation portique royal et fonctionnement maison Ailes fonctionnelles Logiques distributives spatiales typique de l’Italie

Mais murs + économiques, - massif (cf. pièce octogonale, « angles ») François Ier, fait démolir donjon ; 1546 projet Pierre Lescot ; 1549 Henri II, nomme Lescot architecte du Louvre, cour carrée et pavillon Roi Ailes de Lescot ; ressaut entre aile et chambre Roi ; 4 colonnes ; Façade la plus importante, 3 ressauts (angles et centre) pour respecter symétrie centrale. 3 éléments verticaux réunis par 2 éléments horiz Ordres corinthien et composite dérivés de Serlio Tribune portée par cariatides, grande salle, finesse ornement Lescot : transfert de l’escalier à l’extrémité droite : la salle pu occuper toute largeur de l’aile. ; Escalier = rampe Plafond en bois à l’italienne, opposé à la charpente « De l’Orme » ; fait par menuisier et plus par charpentier ; plaquée à la structure

2 étages + comble habitable Au rez-de-chaussée, arcades et doubles croisées pour fenêtre Au 1er, tablettes hybrides, rappel arc triomphe antique

Toiture ; construit attique, surcroît continu, implique changement, système charpente, coupe pointe toiture

Avant, travée = entre 2 poutres ordonne disposition fenêtres Puis planchers avec solives l’une à côté de l’autre ; façade plus libre car meilleure répartition poids

- Château de Vallery

Alliance brique et pierre. Emploi des 2 matériaux déjà trouvé au château de Blois. Mais intégration dans cette façade de motifs romains (fronton, bossage d’angle) = nouvelle. Pierre encadre fenêtre et fait l’angle. Brique = remplissage. Opposition chromatique brique rouge pierre grise.

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Châteaux - Chenonceaux, Château de Thomas Bohier, De l’Orme, 1556-59, pour Diane de Poitiers Contraintes territoriales

Sur l’eau De l’Orme commence par 1 point et château d’origine sur pont et galerie promenade architecturale (mais dimensions plus importantes que couloir de Vasari)

- Chenonceaux, galerie sur pont, 1576-1581, Jean Bullant Galerie = couloir

Fait voir construction symétrie de l’ensemble à partir de la galerie sur pont Cour centrale, effet perspectif transversal fait entrer dans d’autres espaces à l’antique (hémicycle (forme antique) associés à éléments moins régulières) crée pièce en plein air)

Grande composition à la française complexe à gauche avec bâtiment en diagonal symétrie en faisant de l’autre côté la même chose

Grande promenade, grand axe du portail jusqu’au pont - Charleval, pour Charles IX, Catherine de Médicis, 1570

Parcours architectural plateforme rectangulaire pavillon ; 5 pavillons saillants en façade (2 pour escaliers) ; provoqués par encastrement des ailes Dans la ligne du dessin des Tuileries Entouré d’eau Symétrie forte Grande cour (avec avant-corps saillants) puis bâtiment avec cour carré et 4 pavillons aux angles comme juxtaposition/encastrement d’éléments qui pourraient être indépendants Perron, en fer à cheval

Théories et traités Serlio Serlio, arrive en 1541 ; est le 1er qui « a donné, par ses livres, la connaissance des édifices antiques » ; chargé d’ouvrages secondaires à Fontainebleau - Palazzo del re (cf. images p.81 et 82)

Projet non réalisé de Serlio ; s’inscrit dans la série des châteaux idéaux (Chambord, Madrid, La Muette, Challuau…) Dans la tradition de Chambord ; enceinte bordée de services (« communs »), château-donjon formé de 4 pavillons et 4 tours d’angle autour d’un espace central de liaison Comparaison avec ce qui sera réalisé par Lescot fait ressortir irréalisme italien

- Château d’Ancy-le-Franc (cf. image p.82) Pour clientèle privée, à peu près respecté dans réalisation 4 pavillons d’angle, cour carrée fermée par 4 ailes égales Façades sur cour avec travées rythmiques

Rompt avec tradition du château français - Hôtel du Grand Ferrare, à Fontainebleau (cf. image p.83) Serlio s’est contenté de régulariser et d’achever une œuvre déjà commencée Se présentait comme le 1er exemple accompli de l’hôtel entre cour et jardin Volonté de concilier « commodité française » avec « manière italienne » Cour des services communiquant avec rue et cour d’honneur

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Corps de logis entre cour et jardin avec vestibule traversant au centre étant donné que l’escalier est renversé sur le côté Galerie aile gauche et chapelle au bout de celle-ci vont faire partie coutume française

Personnage clé pour diffusion en Europe de l’antique nuancé dimension de petites maisons bourgeoises

- Hôtel particulier, logis élémentaire, grande toiture, bâtiment surélevé… admets façon de construire à la française - Maison dans ville, imagine parcelles, tentative d’inscrire système à l’antique sur pignon

Du Cerceau (1520-84)

- Du Cerceau, Livre d’architecture…, 1559

50 projets classés selon qualités ; essentiel = demeure urbaine ; pas assujettis à contraintes parcellaires, demeures presque suburbaines ou rurales Commentaires sur conditions matérielles d’exécution… pas de considérations stylistiques Jeu de formes, françaises par leur style mais italienne par leur parti général Reste attaché aux partitions régulières héritées par villas italiennes du 15e s. Plus excellents bâtiments de France

Recueil de modèles ; 3 parties : bâtiments de Paris, royaux et particuliers Château de Verneuil (cf. image p.147)

Edifice de transition ; 3 étapes sur 30 années, p-ê Du Cerceau fit la 1ère ou 2ème

1er projet : site amphithéâtral, prévision dans le château d’une construction en exèdre 2ème projet : reprend parti d’Ecouen

- J. Androuet de Cerceau, 2ème livre d’Architecture S’inspire des livres de Serlio Livres caractérisés par des planches, explique façon de dessiner Langage à l’antique Rôle important dans la diffusion des modèles

Système de pavillons autour de cour, dans angles ; fenêtres et lignes horizontales (entablement à l’antique) qui correspondent au plancher Ou système d’appartements autour d’un noyau Toujours articulations, autonomie des pavillons (cf. élévation, volumétrie) reliées par circulations avec expression mineure Plans plus pittoresque triangle (agglutination)

Autres théoriciens… - Pierre Le Muet, Manière de bâtir pour toutes sortes de personnes, 1623

Dans la lignée de Serlio, traite de la demeure urbaine, dans parcelle entre 2 murs, situations plus réelles que celle de Du Cerceau ; Destination sociale, éventail élargi Ce n’est pas un recueil mais une méthode de composition (modulaire), les modules sont les baies et les pièces maîtresses de charpente, planchers, combles… Offre une « typologie » selon les dimensions de la surface constructible Petite maison entre 2 murs mitoyens Aborde question du colombage, de la charpente en bois ; parle de travées, unité modulaire de contrôle de l’habitation

- Jacques Perret, Des fortifications et artifices, Architecture et perspective, 1604

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Disparition du mur, structure en pierre Projet pour bâtiment à plusieurs étages ; plans et axonométrie Structure entre fenêtres plus de trumeaux, beaucoup de lumières Imagine des murs évidés ; cavités pour rangement, services, organes Points d’appuis concentrés Fortifications =~ ville idéale fortifiée Présence de l’axonométrie permettant de comprendre le système constructif Imagine points d’appuis ponctuels avec cloisonnement

- Teofilo Gallacini, 1767 Médecin intéressé par l’architecture

Traité sur les fautes des architectes Glissement sur planchers, perceptions visuelles, corrections spatiales

- Galilée Compréhension du monde à travers les mathématiques

Question de la proportionnalité dans la résistance à l’effort (cf. Brunelleschi avec maquette coupole réponse empirique) Galilée s’intéresse aussi à la construction D’abord des navires de Venise trouver la figure la plus parfaite s’intéresse à la résistance des matériaux (cf. console bois dans mur de pierre ; quelle quantité de matière ?)

- I.G. Pardies, La statique, 1674 Statique en archi la console (la plus résistante) ; d’autres s’intéressent au décor La colonne plus légère : structure en barriques

Anneaux semblables à ceux de De l’Orme (pour ce dernier = décor pour joints entre 2 blocs)

François Mansart (1598- - Palais du Luxembourg, Marie de Médicis, 1615 (cf. image p. 219) Château urbain Dans la tradition du château de Verneuil

Plan en U ; portique au rez-de-chaussée du côté de l’entrée n’est plus propre au château, l’hôtel l’a adopté Déploiement pavillons reste marque de la grande demeure rurale : pavillons aux angles antérieurs et 2 pavillons jumelés aux angles postérieurs Corps d’entrée et partie centrale en avant-corps au fond de la cour ont masse d’un pavillon 1 appartement occupe chaque étage de pavillon, salles et galeries sont dans corps allongé

Cette distribution est typique des châteaux du 17e s. Appartement privé et appartement d’appart de la reine dans 1er étage des pavillons jumelés de droite ; prolongés par galerie des Rubens dans aile droite Dans partie gauche étaient prévus appartements pour le roi Traitement maçonnerie en pierre avec bossage en opposition avec la mode brique-et-pierre ; donne caractère florentin (reine prend pour modèle palais Pitti)

Dès 1630 recherche de formes clairement définies en plan et en élévation, par une utilisation plus correcte des ordres et par un goût plus marqué des surfaces planes = caractéristique du style de Mansart à cette époque - Chapelle de la Visitation, François Mansart, Paris, 1632-33

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Intérêt pour la coupe des pierres Plan centré, avec esp. circulaire couvert d’une coupole, autour duquel 3 chapelles au tracé courbe Axe pénétration ; La chapelle d’axe, formant le sanctuaire, est couverte d’une coupole ovale très lumineuse. Coupole en pierre apparente ; très percée, beaucoup de lumière ; sommet : plusieurs couches superposées (on ne sait pas d’où vient la lumière, lumière mystérieuse) Volume avec escalier en vis pour aller dans coupole Pilastres et déco strictement classiques

- Château de Balleroy, François Mansart, 1625-1630 (cf. image p. 228)

Escalier un peu surréel : colonne « porte » voûte escalier mais pas au-dessous ; Conflit entre voûte portée dans mur et colonne, devient inutile Vide important : sait porter une masse de pierre sans appuis intermédiaire Présente alignements de pavillons et appareil mixte

- Château de Blois, F. Mansart, aile de Gaston d’Orléans, 1634 (cf. image p. 220)

Parti général est celui du Luxembourg (pavillons jumelés, corps d’entrée monumental, surélévation sol de fond de cour…) Evolution architecturale : agglutination =/ époque Escalier

en plan : 3 volées s’appuyant sur cage carrée. Amène seulement au 1er, mais cage traverse tous les étages ; Escaliers très illuminé grâce Voûte percée par-dessus crée coursive ; Lumière répandue arrive par-dessus (on ne voit pas source) Pour couvrir escalier, invention double coupole ; Grande galerie de l’aile droite=un des tout 1ers exemples des vaisseaux sur 2 étages à « l’italienne »

Toiture de Mansart : charpente au mécanisme structurel complexe (château de Blois) Dès 1640-50 les plans de ses bâtiments deviennent plus libres, conception +plastique, et déco +classique. Rapprochement de la Haute Renaissance italienne. - Hôtel de Jars, par Mansart, pour François de Rochechouart, 1648 (cf. image p. 235)

Fixe les caractéristiques de l’hôtel parisien : désaxement cour principale et de son entrée par rapport à l’axe central passant au milieu du jardin, entrée dans le logis par un vestibule flanqué de la cage d’escalier corps de logis double en profondeur libérant la distribution des servitudes de l’enfilade ; idée du doublement vient d’Italie

- Hôtel de la Vrillière, par Mansart, pour Louis Phelypeaux de La Vrillière, (cf. image p. 231)

3 ailes bordant une cour fermée par un mur logis principal, pavillon central et les ailes froment volumes clairement définis reliés harmonieusement les uns aux autres En lotissant bords du terrain irrégulier, peut avoir plan régulier et placer portail dans axe rue (comme au Luxembourg) Fenêtres = simples ouvertures rectangulaires, bordées par chambranle mouluré. En comparaison avec le Luxembourg : ici, toiture unifiée, corps d’entrée remplacé par un portail, bossage ramené aux jambes (piliers engagés dans la maçonnerie et raidissant celle-ci) des ressauts.

- Château de Maisons, ou Maisons-Laffitte

Corps principal à toit indépendant et pavillon central en saillie est flanqué de 2 courtes ailes de même hauteur Masses du plan rectangulaire sont bien définies //Blois, mais +complexes ; 2 ailes dégagent en avant du corps principal des volumes à angles droits aux lignes

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ininterrompues ; Avant-corps de cour se compose de 3 travées qui se détachent progressivement de la façade Façade rythmée par colonnes et pilastres ; Lignes de travée centrale de l’avant-corps se brisent différemment selon les étages

Au sommet, l’entablement des pilastres corinthiens disparaît totalement ; Au-dessous : entablement fait retraite en dessus de fenêtre principale, et au rez : entablement continu. Vestibule : ordonnance à colonnes et pilastres doriques, voûte et entablement. Escalier à 4 volées droites, cage couvert d’une coupole, au-dessous : étroite galerie de circulation ovale.

La Flèche - La Flèche = Collège des Jésuites Jésuites = projètent et construisent Eglises (sous accord de Rome)

E. Martellange = jésuite architecte, travaille à la Flèche Cours de mathématiques enseignées à haut niveau ; questions géométriques

- Eglise Saint-Louis, E. Martellange, puis F. Derand, 1627-41 Construction en pierre de masse (en Italie, à ce moment, briques enduites) Voûtes en berceau percées par fenêtres (ressemble voûte croisée)

Voûte se conclut par abside Girard Desargues - Girard Desargues, traité de perspective, 1636 Accélération technique coupe pierre math et géométrie de coupe

Machine (cf. Brunelleschi) avec mécanisme dessinée grâce aux mathématiques et géométrie Géométrie appliquée à la perspective question des arts (peinture) et pas seulement machines

- Girard Desargues, Brouillon projet d’exemples d’une manière universelle, 1640

But = résoudre tous les problèmes de la stéréotomie par une seule règle, d’une manière universelle. Pratique du trait à preuve.

Exercice sur les arcs Voûte informe coupée par mur oblique

Terminologie de géométrie même si parle de taille pierres Schéma/=berceaux /= géométries de coupe de pierre cf. trompe, Lyon pour maison sur pile du pont

Mathurin Jousse Le 1er à publier un traité de stéréotomie. Église des Jésuites de la Flèche, chef-d’œuvre stéréotomique. Appartient à famille des maîtres-maçons. - Martin Jousse, Le secret d’architecture, La Flèche, 1642

Question de la charpente en bois et de la structure en pierre conseils pour tailleurs - Arrière voussure de Montpellier, Marseille, Saint-Antoine

Saint-Antoine : arrière voussoir caractérisé par 1 droite, grande différence par rapport aux 2 autres

François Derand

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Mathématicien et architecte. Enseigne math à La Flèche - F. Derand, L’architecture des voûtes, Paris, 1643

Éléments significatifs de coupe de pierre pour voûtes Dessins (De l’Orme jusqu’à Jousse) pour expliquer avec théorèmes mathématiques explication technique Trouver solution constructives irrégulières dans lignée de De l’Orme

Thème de la statique Diffuse règles (pour épaisseur, appuis…) Arc divisé en 3 segment CD croisé avec cercle rayon CD = épaisseur mur ; valable pour différents types d’arcs (si arc plus bas appuis plus épais) Arc ogival le moins de poussée

Abraham Bosse - Abraham Bosse, Pratique du trait à preuves…, 1643

A suivi cours de Desargues sur mathématique, géométrie et coupe pierre Bosse en fait un livre ; développement extrême du Brouillon Dessins pierres en perspectives du dessin à la représentation de la pierre (mère couturière même démarche : surface plane à volumétrie)

Arcs, arcs outrepassés, arcs rampants Trompe (cf. Château d’Anet) figures complexes réponse critique à Bosse des entrepreneurs, Brochure de Rabelle, Examen des Oeuvres de Desargues

Résistance des corporatives de métier (idem pour De l’Orme avec charpentiers) de la pierre pour voûtes

La statique, la coupe des pierres et quelques applications… - J. Hardouin-Mansart, Hôtel de Ville, Arles, 1674-76 Arles, concentration des chantiers Exemple significatif complexité voûtes

Superposition des ordres (sans entablement ?) On entre dans grand espace non encombré par points d’appuis voûtes qui se croisent ensemble cul de four, demi cul de four, lunettes, arrière voussures), colonnes repoussées vers mur grâce au mélange des voûtes importance mur qui se déforme pour créer voûte Voûte surbaissée concurrence avec bois combinaison des voûtes : chaque pièce dessinée, taillée, montée ; Géométrie des assises régulières, parfaite maîtrise extrémité de la construction ; Dématérialisation de la pierre ; on exprime la légèreté ; On a supprimé la visibilité dans joints verticaux mais ligne horizontale très visible, continue (dématérialisation voûte par enduit, fresque ; mais ici, on va plus loin dans construction)

- F. Blondel, Cours d’architecture enseignée dans l’Académie Royale d’Architecture, 1675 Sorte de Colloque avec débats

Côté scientifique plus mathématique important Republie dessins de la règle pour calcul de statique de l’arc Blondel très lu à cette époque (on croit que règle vient de lui)

- Ph. de la Hire, Traité de la coupe des pierres, 1687-90 et Traité de mécanique, 1695 Pas encore détachement des savoirs jusqu’à aujourd’hui

Mode de mathématiciens qui s’intéressent à structure, architecture - De Vinci, dessin plancher

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Poutres mises ensemble tressage poutres pour obtenir plancher nécessitant de peu de points d’appuis

- Wallis : mathématicien puis architecte

Mechanica Sive, 1671 Fonction mathématique peut donner un plancher cf. plancher en spirale

Donne figures pouvant être utiles dans la construction - Nicolo Machiavelli, Dell’arte della guerre, 1512 Choses en dehors conventions pas au hasard Formes : faites pour bonne raison pas pour beauté

Là où besoin résistance, on ne tient pas en compte la beauté ; il ne faut pas mépriser ce qui va hors des conventions (//constructions informes) L’informe de De l’Orme à Galilée est dû aux exigences structurelles, scientifiques… - Tatlin, monument à la IIIe Internationale, 1917 et Carlo Carra, L’idolo antigrazioso, 1916

En opposition des constructions informes car ces dernières étaient basées sur des raisons scientifiques

Carlo Maderno (1556-1629) Maitre de Borromini - Façade de Santa Suzanna

Principe structurel facile à suivre ; Concentration progressive : Travées claires et motifs décoratifs de + en + denses plus on se rapproche du centre 3 travées chacune encadrée par ordres. Triple ressaut du mur coordonné aux 3 travées. Largeur des travées augmente vers le centre. – en – de mur vers le centre. Mur niches porte principale Niveau sup. couronné par fronton triangulaire, avec pilastres correspondant aux colonnes engagées inf. façade = synthèse archi du nord de l’Italie et de l’archi romaine. Dynamique horizontale et verticale.

- St-Pierre

En 1603 : nommé architecte de St-Pierre. La reprend en modifiant les plans de Michel-Ange. Conçoit projet de la nef de façon la plus respectueuse pour ne pas abîmer l’héritage du grand maître. Échec de Maderno dans la construction des tours demandées par la pape.

- Palais Mattei

Façade en brique, empreinte de tradition locale. Dans cour met en valeur statues antiques. Escalier à 4 volées = innovation à Rome.

- Palais Barberini

Le pape urbain VIII confie à Maderno la transformation et l’agrandissement du palais existant. Travaux mineures seulement

Borromini (1599-1667) Sculpture (tailleur pierre) - Baldaquin de Saint-Pierre (Bernin=sculpteur), 1624-1633

A travaillé avec Bernini Colonnes en spirale avec sculptures ; Contraste avec pilastres rectilignes cannelés Sorte d’entablement en tissus

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- palais Barberini (famille du pape) (avec Maderno, collaboration conflictuelle et Bernini) Demi cour ouverte sur rue Jardin surélevé derrière 2 escaliers à vis dérivées du système de Bramante système loggias ouvertes dans partie supérieure intervention spécifique dans fenêtre (à coté 3 loggias) = début autonomie de la fenêtre en tant qu’objet ; conclusion courbe avec coquillage (repris dans les rocailles) ; rapport spécial avec mur (enduit) jusqu’à être plié, se détache du mur, à l’extrémité de la moulure ; apporte dynamisme, moulure ressort de l’alignement

- Borromini a 2 maîtres :

Les anciens, fait antique hybrides complexification de l’antique plutôt que simplification (Bramante) Michel-Ange fait souvent référence à lui, reprends détails de Michel-Ange ; cf. attique de Saint-Pierre de Michel-Ange : membrure de fenêtre cassé par coquillage, détail repris par Carlo Maderno (maître de Borromini), élément naturalistique apporté par Michel-Ange Borromini ne fait pas rupture de membrure, relie les éléments courbe plastique continue (se généralise aux espaces)

- Saint-Charles aux 4 fontaines, Borromini, 1634

Complexe (église+couvent) Proche palais Baldarini

Donne sur rue, dans croisement 4 fontaines contrainte fontaines Jardin derrière silence (avec librairie) Eglise+cloître avec 2 entrées sur rue caractérisé par unité/continuité (/=Sacrestia de Brunelleschi : 1+1) (cf. Chapelle Sforza, Michel-Ange) entablement relie ; parfois courbe -Albrecht Dürer, Sebastiano Serlio, « ovato tondo », construction partir de 2 triangles équilatéraux

Figures géométriques pour tracer lignes, pour construction de l’espace du milieu de l’église = ovato tondo Ellipse= coupure d’un cône par plan incliné Construction ellipse forme se base sur 2 triangles équilatéraux compas 2 cercles 2 arcs de cercle 2 nouveaux triangles équilatéraux

- Ottaviano Mascherino, projet pour San Pietro, 1606 Rajout plan ellipse au plan de base (annule plan central)

- Borromini pas forme pour forme mais peu de place pour chapelle (avec cloître) Forme basée sur courbe : concave, convexe évite rupture continuité; sur la base de l’ovato tondo, abandonne le principe classique du module fondamental qui consiste à multiplier ou à diviser une même unité arithmétique de base, Borromini renonçait à l’un des points clés de l’architecture anthropomorphique

Caractéristique : travaille masse de mur pour continuité Axe transversal va s’écarter pour faire plus de place

Borromini capacité à reprendre différents symboles (religieux…) et de les mettre dans projet d’architecture Triangle = trinité et ordre pour lequel il travaille devient base qui contrôle tout l’espace (sommet où passe courbe et point pour vues et autres espaces) Petits décalages 2 rues pas parfaitement perpendiculaire raccords géométriques complexes Voûte surbaissée Eglise : voûte à lunette mais presque plate, paroi rythmée par ouvertures et niches Coupole elliptique

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Toujours stratification des éléments (malgré recherche unité) colonnes, entablement, semi voûte (~= pendentifs), base coupole, coupole Entablement fort relie les colonnes entre elles Transparence façade intérieure recherchée mais détachement physique façade réalisé par neveux (trahi ?) Intérieur= maçonnerie brique (réemploi) 3 systèmes différents avec mortiers différents ; mortier très dur Colonnes = masse de brique moulée recouverte d’enduit

Habillage dans simplicité chromatique (blanc, gris…) Par opposition à Bernin : couleurs, préciosité matières (travaille pour le Pape alors que Borromini travaille pour ordre qui n’ont pas d’argent)

Arcs complexes tordus courbe en plan, continuité Autres colonnes= pour régularité optique mouvement continu de la ligne de l’espace justifiées par fronton triangulaire sur entablement (justification optique) Ligne courbe de l’entablement et continue coupole= construction du Nord Italie (Milan) ; Coupole incluse dans mur poussée reprise par mur, forme de gradins ; sur pendentifs ; continuité verticale, arcs en correspondance avec colonnes Coupole sur pendentif avec lanterne ; Croix et autres figures source : Serlio ; agrandissement virtuel de la coupole par caissons diminuant sur la hauteur ; Lumière du lanternon et des fenêtres au centre de certains caissons.

- 1ers croquis du projet de façade San Carlo alle 4 Fontane Besoin de révéler l’intérieur et de considérer l’extérieur Façade très angulaire ; Colonne aux articulations, courbe travée centrale Cloître = aligné à rue mais église « ondule », échappe à géométrie rue (cf. ses fenêtres relevées à l’angle) Reflet de l’espace intérieur et reprend colonnes de l’intérieur pour l’extérieur et ordre secondaire avec colonnes plus petites (entre lesquelles niches)

Ligne courbe concave opposée système époque concave/convexe - Façade, 1665-1667 mort Borromini, repris par Castelli (neveu de B.) Proche solution finale

Ligne façade concave/convexe/concave/ ondulation Façade : combine ordre mineur et ordre majeur portant entablement ; Répétition quasi identique sur 2 niveaux de même hauteur va à l’encontre de l0unification de la façade sur toute sa hauteur. En bas : 2 travées concaves, une convexe au centre. En haut, 3 travées concaves

Partie supérieur détails étrangers neveu - Palais Massimo, Peruzzi, Rome

Tentative de créer tension sur rue, façade courbe Courbe de la géométrie du lieu (courbe inverse de celle qu’utilisera généralement B.) - Sacrestia Vecchia, Brunelleschi

pilastre en creux Question de dialectique colonne-mur Progressivement colonne sort du mur et porte (cf. Michel-Ange, colonne dans mur, en creux ; cf. Chapelle Cornaro, Codussi colonne sort (et entablement)), mur cloisonne

- Pour Borromini Mur= entité qui bouge aussi Colonne ~= monolithique continue respecte antique chapiteau devient emblème du destinataire du bâtiment

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Support majeur devient support du support du mineur ; fondé sur mêmes règles qu’avant (ordre) mais système plus riche Le mur se déforme pour laisser passer la colonne, continuité !

- Cloître Système semblable à celle de l’Eglise, toujours recherche continuité Structure architrave-arc-architrave…, alternance

Pas de ligne continue ; mais colonnes reliées entre elles par arc et entablement

Rythme structure cloître continuité 4 côtés, grâce travail sur les angles tronqués haut chapiteaux colonnes toscanes, par extension devient structure, 1 seul élément ; car les considère comme ensemble : anti-syntaxe Étage dessus chapiteau à géométrie à plusieurs facettes (pas pour reprise du passé même si existe) mais pour se raccorder à l’angle car angle entablement non perpendiculaire Porte poutre en bois sur laquelle brique clouée (habillage) Balustrade : déjà système déformé par Michel-Ange B. rentre dans système de Michel-Ange (base triangle) mais B. inverse 1 sur 2 homogénéité vision, vide continu

- Façade du couvent, 1662-1664 Maçonnerie existe déjà thème pour unir fenêtre : invente cadre qui lie différents cadres de fenêtre, tressage ; fenêtre, suspendue à la ligne Motif pour porte monumentale = développement fenêtre palais Barberini (coquillage, déformation architrave)

- Oratorio de San Filippo Neri..., Rome, 1637 Borromini, projet d’agrandissement, Oratoire, partie centrale du complexe Plan Maruscelli= base Intervention Borromini= façade courbe (et appartement Spada au bout, quelques interventions comme réfectoire…) F. demande à B. de ne pas faire façade oratoire (brique apparente) en conflit avec celle de l’Eglise (travertin blanc) ; Axe central qui divise la façade de l’ens. des bâtiments pour raisons esthétiques Façade lui pose difficultés mensonge entre façade et intérieur Oratoire=grand vide + galerie + locaux gardiens B. voulait placer oratoire dans l’axe des cloîtres mais problème car pas d’espace pour distribution et gardiens donc oratoire désaxé et façade ne correspond pas à oratoire = à cheval sur oratoire mais dans axe jardins F. demande à ce que la façade soit subordonnée à celle de l’Eglise

Composition de cette façade indépendante de ce qui se passe derrière. Accès central ne mène pas à l’oratoire, et dispositions internes ne sont pas symétriques Partie principale de la façade, divisée en 5 travées limitées par pilastres, suit une ligne concave.

Façade dessinée en perspective mieux comprendre façade courbe, « bras ouverts », cf. Saint Pierre Fronton complexe avec courbes + éléments triangulaires propre poétique (jusque dans encadrement fenêtre) Ordre façade = « ossature d’ordre » élément nu, squelettique, sans ornements Chapiteau sculpté en travertin très nu, sobre (sur mur en brique) En bas : série de fenêtres

Pour faciliter pénétration de la lumière partie supérieur fenêtre creusée en niche, appareillage en brique

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Hybridation des cadres (cf. source : Michel-Ange= arc et platebande avec fronton…) B. prend même processus de création pour arriver à sa propre expression A inventé structure convexe/rectangulaire/convexe de la niche en brique (~=trompe : tout part du centre) Voûte qui se décharge sur architrave = s’appuie sur 2 endroits Joint au milieu architrave comparé à console : encastrée d’un côté et libre de l’autre (cd dessin avec console en bois)

Intérieur : parois articulées par membrures qui continuent sur voûte Cour fenêtres différentes par rapport au reste membrure continue qui monte au-dessus fenêtres Brique très attentif à nuances chromatique Façade latérale : oratoire-cour-façade bout ; façade différents matériaux, piliers-cadres monumentaux~= continuité piliers intermédiaires ; chapiteau en même temps cadre horizontal-continu ; brique structure arc de décharge pour alléger linteau travertin ; brique différente plus ou moins soignée avec joints plus ou moins fins

- Borromini, Palazzo Spada, Plazza Capodifeno, Rome, 1652

Aménager passage de la cour au jardin passage Illusion spatiale grâce aux effets perspectifs accélération en plan et coupe, colonnes de plus en plus petites et de plus en plus proches Recherche illusionnisme spatiale, source :

G.B. Montano, reconstruction idéale d’un temple antique Eglise Santa Maria perso San Satiro, Milan, Bramante

Teatro Olimpico, Vicence A peut-être inspiré Bernini pour Saint-Pierre

- Université de Rome, Archiginnasio, « La Sapienza », 1565, par Ligorio et della Porta et Chapelle de la Santa Sapienza, 1660, Borromini

Chapelle circulaire ; = courbe inverse façade entrée Continuité mur/coupole ; comme 1 seul élément Travaille avec des symboles générateurs de l’espace Forme chapelle basée sur construction triangles équilatéraux trinité ; Alternance chapelles concaves et convexes ; figure de base du triangle équilatéral, triangles se groupant pr former étoile à 6 branches. Segments qui relient les pts d’intersection avec cercle, on obtient un hexagone régulier. Base géométrique du plan : cercle hexagone triangles équilatéraux cercles concave/convexe ; Hexagone a déjà été expérimenté dans églises (cf. dessin de De l’Orme) Coupole traitée à la façon Lombarde : en partie noyée dans la maçonnerie puis toit en gradin et lignes continues dessus ; Coupole sans zone de raccordement Plan se répercute sur coupole (concavité…) ; concavité/convexité du mur continuée dans partie supérieure Murs ont perdu articulation plastique colonnes Piliers pour obtenir plus forte continuité mur/coupole Brique + mortier dur + enduit blanc

Mur/= masse inerte ; dynamisme aussi car creusement important ( arc « tordu »)

Concavité due au mur s’aplanit au sommet de la coupole Coffrages complexes moulés terre, éléments végétaux, brique Presque sculpture Différent géométrie coupe de la pierre ; toujours empirisme de chantier Structure du dome :

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1. tambour hexagonal très haut, dont convexité s’oppose à concavité du cortile Division par pilastres en 3 travées sur chacune section convexe. Ordre renforcé à la rencontre des sections convexes. 2. pyramide à degrés divisée par nervures (//arcs-boutants) qui transmettent poussée. 3. lanternon avec double colonnes.

Dans lanterne, élément de spirale, appareillage métallique Dans lanterne, 2 parties : double colonne et convexité entre Sources antiques : Cylindre et entablement convexe qui nie courbe cylindrique cf. Temple de Vénus et spirale inspirée tour de Babel, emblème du savoir

4. spirale, sculpturale mouvement ascensionnel. Œuvres inachevées de Borromini : - Sant’Andrea delle Fratte, Rome, 1652 Intervient surtout dans coupole

Place beffroi sur 1 côté, asymétrique, en fonction du territoire Rôle important dans angles, entablement sort, colonnes ; base carrée Inachevé Coupole cylindre avec éléments saillants ; masqué par tambour enveloppant.. 4 manières de contreforts jaillissent du corps du tambour. 4 faces égales, chacune formée par large travée convexe appartenant au tambour, et 2 travées concaves plus étroites appartenant aux contreforts Plan, circulaire ; pendentifs pour coupole

Angles qui ressortent Dans axes évidements, car pendentifs dessus ; n’est pas un appendice pour contrebuter

Brique (chapiteaux que base structurelle pour moulures ensuite)

- Sant’Agnese in Agone, Rome, 1653 Intervient en cours de projet Exploite maçonnerie existante vestibule, enlève murs, crée concavité quelques escaliers sont sur place ; Articule façade, entrée creusée, façade concave en retrait par rapport à la place. Autre opération significative : surélève coupole sur mur pour qu’elle soit plus visible À la place des pylônes que Rainaldi avait prévu, les coupe et crée continuité entre les différents bouts de bras de l’ancienne croix grecque Pilastres dans maçonnerie Marbre précieux ; fait tailler piliers existants pour que les colonnes paraissent détachées du mur. Colonnes en marbre rouge et murs blancs accroissent ce contraste. Verticalité très marquée ; soulignée par l’entablement en saillie au-dessus des colonnes, unifiant grands arcs et colonnes ; plus tambour d’une grande hauteur et dôme à courbe haute 3 systèmes constructifs coupoles (cf. images cours) Triangle équilatéral Division diamètre Perpendiculaire Géométrie pour arriver à « soliditas »

- Collegio di Propaganda Fide, Rome, Façade de Borromini, 1646 Église-halle

Articulation par piliers colossaux et petit ordre

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Corniche du grand ordre et entablement petit ont pr but d’unifier l’esp. Horizontalement

Fronton fenêtres concave Éléments saillants forment 2 cadres et se plient pour laisser entrée Palais :

Façade devait avoir double fonction : d’église et de palais //oratoire Articulation du mur divisé en 7 travées avec ordre colossal de pilastres qui vont du sol jusqu’à la découpe anguleuse de la corniche saillante Travée centrale en retrait et dessine arc contraste entre droites façades et cette concavité ; dynamique du mur

Bernini, 1598-1680 Activité primaire= sculpture Révolution dans choix matériaux tjs marbre blanc, lumière fait la couleur Sculptures pas faites pour tourner autour conçoit sculpture avec point de vue privilégié Pas de conscience constructive, opposition avec Borromini - Fontana dei 4 Fiumi, Rome, 1647, Borromini, 1648-1651 Bernini

4 statues, fleuves symboles des 4 parties du monde, construction allégorique très forte Travaille du travertin nature (fragment rustique pierre) Théâtralité de la représentation

- Chapelle Cornaro, 1645-52, église Santa Maria della Vittoria, Rome

Qualité de la matière = caractéristique Bernini ; matériaux précieux, polychromie Entablement ressort scénographie Expression = tissus en marbre Lumière naturelle qui tombe et rayons de lumière sculptés Machines théâtrales pour contrôler lumière; petite coupole, trou « lanterne » On ne voit pas d’où vient la lumière depuis l’extérieur

- Eglise de Santa Bibiana, Rome, 1624-26

fresque par Pietro da Cortona Portique au rez-de-chaussée ; travée centrale est légèrement en saillie et au-dessus d’elle au niveau sup., encadrant un profonde niche ; édicule rompu Multiplicité des piliers Ligne entablement passe derrière partie importante au milieu comme plaqué

- Eglise Sant’Andrea al Quirinale, Rome, 1658-70

plan en ovale avec grand axe transversal perpendiculaire à l’axe principal joignant entrée et autel En retrait par rapport au mur de la rue, cercle « écrasé » Cavité ouverte sur rue, géométrie opposée au système du plan Chapelles dans mur épais ont liaison entre elles, sera supprimé choix ellipse aussi lié à la relation entrée autel Nie axe transversal, place piliers au bout du grand axe pour diriger œil sur l’autel ; Pilastres et pas des chapelles aux 2 extrémités du grand axe clore l’ovale pr éviter que l’œil soit attiré par des espaces secondaires Portique se dilate dans espace concave Système d’entrée monumental, ordre colossale ; nous ramène à l’architecture de Michel-Ange ; Colonnes entrée portent architrave courbe saillante = élément dynamique Fait pour rappeler courbe cylindre église Rappel autel et système entrée Arcs-boutants pour contrebuter mur

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On entre dans cavité (éléments que l’on retrouve souvent chez lui) ; pourquoi ? Très important de créer une niche d’attente pour faire que le visiteur contemple l’espace à l’entrée

Pour ne pas perdre perception courbes Séquence chapelles avec lumière très contrôlée ; lumière maximale dans l’autel; zones sombres des chapelles qui intensifient la lumière de l’esp. principal Dialogue avec Antique Panthéon Mur épais avec niches

Différences continuité matériaux etc. massif continu de l’entablement jusqu’à la rencontre avec l’édicule et les colonnes qui encadrent l’autel ; Toutes lignes de l’esp. int convergent vers statue de St André Portique =. Motif de l’édicule encadrant portique est repris à l’int. Par l’édicule de la niche de l’autel Système scénographique ; œil capturé par effet théâtral Autel ; éclatement lumière Coupole, variation Antique, représentation lumière divine Forme géométriques tressées ensembles

Nervures coupole ne peuvent être lu comme tel ; déco etc. idée de rayon de lumière solidifié

- Santa Maria dell’Assunzione, Ariccia, 1662-64, pour les Chigi

Reprend idée Panthéon portique adossé au volume du cylindre = 2 colonnades rectilignes 2 volumes simples : le cylindre et l’hémisphère Présence d’un axe car renforcement pr autel ; 3 chapelles de tailles identiques s’ouvrent de chaque côté ; Huit niches consécutives séparées par d’imposants pilastres corinthiens qui soutiennent l’anneau ininterrompu de l’entablement. Même solution coupole ; Combinaison nervures et caissons dans la coupole rayon lumière solidifié Eglise = cylindre enfoncé dans autres bâtiments ; Murs qui entourent comme des bras le corps de l’église. Int.

- Palais Ludovisi, 1650-94, pour famille d’Innocenzo X, Rome

Grande échelle ; très longue façade avec 25 fenêtres Divisée ; unité rythmique de 3,6,7,6,3 travées ; Pans de façade inclinés et surface centrale

Comme courbe rectifiée tension comme 1 arc ; impression que façade convexe 1er pan traité comme espèce de pavillon, 3 travées 2ème, 6 travées 3ème, 7 travées car entrée au milieu ; mise en avant

Lignes horizontales = entablement stylisé et cadres simples avec corniche et éléments verticaux ; Ordres concentrés sur les angles, encadrent unité rythmique Correspondance au rez-de-chaussée des ordres, bossage rustique ; Rusticité au maximum pierre naturelle pas rustique dans partie inférieure ; fragments de nature, comme sous obélisque ; fenêtres vont s’y adosser ; servent de soubassement. // Palais Farnèse.

- projet de 2 tours pour Urbano VIII, Saint-Pierre, 1637…

Façade pour Saint-Pierre, beffrois pour contrôler grande façade selon Maderno Beffroi de gauche démoli Idée beffrois détachés de la façade (pour des raisons structurelles ???) ; source, écho : San Carlo (à Naples ???)

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-Saint-Pierre, taille place va augmenter avec différents projets - Papinio Bartoli, 1620 environ Colonnade devant Saint-Pierre

1er problème à résoudre : place suffisamment grande pour accueillir fidèles devant balcon Derrière portique prévu pour s’adosser aux maisons

- Carlo Rainaldi, projet En 1er, pièce dans place puis élargissement portique -Intervention Bernini D’abord deux bras rectilignes puis cercle de plus en plus elliptique

- Anonyme, contre-projet Bernini, construire portique sans rien au-dessus

Rectangle+ellipse bras ouvert pour accueillir fidèles Critique : désarticulation des 2 places, // bras déformés

Anonyme imagine bras moins déformés - Bernini, 1656-67

Arcades sur colonnes isolées créant une grande place ovale. Remplaça les arcades par un entablement rectiligne, car un dessin à arcades rappelait trop l’architecture domestique Choix de l’ovale pour : 2 bras ; étreint les catholiques Encadrement de la place devait rester le plus bas possible pour raisons esthétiques et rituelles ; gêne la visibilité lors de la bénédiction papale. Colonnade dorique massive ; contraste volontairement avec colonnes corinthiennes élancées de la façade ; 3 parcours grâce à 4 rangées de colonnes ; Parcours du milieu de la colonnade plus large pour laisser passer véhicules Role de filtre débouchant sur espace lumineux Colonnades détachées du palais, recherches sur Grèce Antique Couverture centre accès protégé pour procession puis accès jusqu’au Vatican Lien direct avec système accès au Vatican Espace trapézoïdale pour des raisons topographiques = piazza recta ; trapézoïdal à cause des murs existants

Déjà vu à Chenonceaux et au Capitole 3ème bras tiré en arrière, « niche d’attente », non- aligné ; sorte d’avant-scène par rapport à la basilique ; jamais construit car sinon tambour du dome pas visible ; comme Sant’Andrea, vestibule Voûte en berceau qui tourne dans la colonnade Entablement extérieur en pierre, travertin ; à l’intérieur en plate-bande (avec enduit) hiérarchie des éléments de construction selon vue Colonnade au-dessus= balustrade + sculptures

- Carlo Fontana, 1694 Projet pour grande avenue perspective

Détruit projet Bernini, effet scénographique ; détruit l’idée de filtre des colonnes ; ne passe plus du tissu dense (ombre) à la place (clarté)

Projet sera réalisé par Mussolini Structure « travées » ; éléments verticaux et horizontaux superposés

- Scala Regia, Palazzo Vaticano, 1663-66, Bernini escalier monumental, la Scala Regia, part du niveau du portique de la basilique Escalier avec rangées de colonnes qui portent voûte rampante accélération perspective Même chose que projet Borromini pour palazzo Spada ; en coupe, hauteur colonnes diminue, en plan, détachement par rapport au mur diminue impression de longueur, montée monumentale Contrairement au palazzo Spada, ici l’escalier n’est pas un élément isolé

Peinture Robert, découverte de Laccon

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Scénographie dans grande galerie // Avec Scala Regia 1er élément liant Bernini à culture française - Eglise de Castelgandolfo, San Tomaso di Villanova

croix grecque, cercle et ovale Proportions simples : profondeur des bras de la croix égale à la moitié de la largeur. Hauteur accrue avec grand dôme Ext. Sobre : doubles pilastres toscans plats articulent la façade Int. //St Pierre pr dôme. Mais tambour = simple anneau bas Conserve les nervures en les associant à des caissons unité plutôt que division de la coupole qui aurait été le cas avec nervures. Union de ces 2 façons opposées d’organiser une coupole

- Palais Chigi-Odescalchi

Corps central richement articulé, divisé en 7 travées ; entre 2 simples ailes légèrement en retrait, en pierre rustiquée, de 3 travées chacune. Rez : soubassement des pilastres composites colossaux des étages sup. Frontons couronnant fenêtres du piano nobile occupent toute la largeur de la travée.

- Palais du Louvre cf. chapitre sur le Louvre Pietro da Cortona, 1596-1669 - Pietro da Cortona, 1596-1669, villa del Pignato (détruite), env. 1630 apprentissage chez peintres Structure simple sur 3 niveaux

Couronnée d’une tour et renforcée par 4 avancées situées aux angles Niveau inf. symétrique ; Niche monumentale corps central, surhaussé par rapport aux ailes// Cour Belvédère Système de cours, dénivellements Escaliers = liens dynamiques entre différents niveaux, mouvement dynamique Rampes courbes, opposées au plan du bâtiment ; exaltent volumétrie centrale (comme au Vatican)

- Cortona, projet église Santi di Martina e Luca, 1635-50

1ère phase : Combinaison cercle extérieur et carré intérieur angles ressortent Projet change et devient croix grecque, bras se terminent par absides ; angles croisement coupés ; Axe longitudinal légèrement plus long qu’axe transversal Colonnes dans niches entre les points les plus solides ; Mur découpé en tranches Colonnes et pilastres = unifiés par le même ordre ionique. unité de l’ensemble ; Église totalement blanche fait ressortir plasticité du mur Parois, tectonique spéciale Articulation mur disparaît Coupole dans épaisseur maçonnerie ; Nervures de coupole se superposent à système de caissons Ornements dans partie supérieure (coupole) Façade, 2 niveaux superposés Fronton ramené au minimum Mur courbé

Aux extrémités, mur plus solide, doubles pilastres ; semble tenir mur courbé (convexe) semble en résulter

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Pilastres niveau sup. se détachent mieux du mur que colonnes de l’étage inf. 2 niveaux d’égale importance.

- Cortona, Santa Maria delle Pace, 1656-57, Rome

Aborde question de l’aménagement urbain Église = scène ; place = salle ; Maisons qui la bordent = loges Aborder église par les côtés, en empruntant « les coulisses » (= rues, sont soustraites au regard)

Envie d’amplifier la façade pour effet théâtral Création d’une cour Modification façade, avec portes ; Étage sup. convexe fermement encadré par piliers saillants. // Martina e Luca Saillie très marquée du portique semi-circulaire, et grandes ailes concaves qui évoquent bras étreignant la façade Couronnement = vaste fronton triangulaire qui encadre un fronton arrondi influence de Michel-Ange et biblio Laurentienne ; Fronton circulaire rompt l’entablement pour laisser place au panneau des armoiries. Sant’Andrea : portique d’entrée= continuité de l’église ; ici comme rajouté Comme San Luca, angle plus solide Angle au rez-de-chaussée : colonne libre (pas continuité comme San Luca) Joint entre 2 colonnes

- Palais Barberini

Théâtre à l’angle nord-ouest exécuté selon ses plans Plan s’inscrit dans carré de 90m de long ; 4 solutions : les 4 angles du palais devaient être de pans coupés flanqués de colonnes Axes principaux aboutissaient à des grands vestibules Grille modulaire qui contrôle les dimensions de tous les éléments qui s’y inscrivent.

- Santa Maria in via Lata

Alignement de façade sur rue ne justifiait pas une façade courbe 2 grands niveaux ac corps central largement ouvert et flanqué de travées en retrait ; s’ouvre en haut en portique et en bas en loggia Unifié par un monumental fronton angulaire dans lequel est inclus un motif en arc de cercle Arc qui relie 2 portions interrompues de l’entablement. Portique avec voûte en berceau ornée de caissons et portée par 2 rangées de colonnes.

- Dome de San Carlo al Corso

Tambour = version du motif de l’écran de colonnes. Structurellement, les contreforts à pilastres adossés et flanqués de colonnes forment une unité, mais visuellement, le rythme des contreforts domine et semble accompagné par celui des travées ouvertes

Escaliers et théatralité - Alessandro Specchi, Porto della Ripetta, Rome, 1704 Crée coude pour grandes marches (prés eau) Thème concavité/convexité ondes // image poétique eau Théâtralité système escalier - Specchi, Salinata, Trinita dei Monti, Place d’Espagne

2 rampes qui descendent Théâtralité comme vue sur ville, //gradins théâtre

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Guarino Guarini, 1634-1683 Homme d’église, dans l’ordre des Teatini Source de son architecture, Borromini - Eglise de l’ordre des Samaschi, Messina, 1660 Plan hexagonal régulier ; Caractérisé par présence système d’octogones imbriqués Coupe triangle presque équilatéral

Coupole sur pendentifs surmontée d’une corniche circulaire (pas tambour) Str. hybride av hexagone percé de 6 grandes fenêtres et des arêtes paraboliques dans les esp. intermédiaires Tambour et coupole se confondent en 1 seule zone structurelle. lanterne encore très ample dans continuité ; dialogue avec système coupole

Critère de juxtaposition Relation dimensionnelle très étrange 6 façades identiques

- Eglise Sainte-Marie, Lisbonne, 1756 Détruite par tremblement terre

Plan longitudinal //Italie du Nord Courbe continue qu’on retrouve partout jusque dans système de voûtes ; rythme la nef Chapelles mouvement continu (elliptiques) - Eglise de Sainte-Anne-la-Royale, Paris, 1660

plan en croix grecque et façade ondulante // San Carlo alle Quattro Fontane Lignes de structure à 45° par rapport aux piliers (tressage) Tambour sur pendentifs très ouvert ; Tambour décoré par un syst de doubles nervures entrecroisées coupole surbaissée coiffée d’une seconde, plus petite et tronquée

Lumière filtrée, mystérieuse - San Lorenzo, Torino, 1668-87

Objet qui dialogue avec thème plan centré Stratification éléments Plan octogonal à l’origine mais travaillé pour créer géométrie complexe avec différentes couches de points d’appuis ; côtés s’incurvent vers l’esp. principal. Exaltation pour architecte gothique surprend (cf. voussure pendante)= Détachement fort entre ce qui porte et l’enveloppe Pendentif : masse murale qui va s’appuyer sur le vide ; placés sur les axes en diagonales, et l’octogone se transforme à cette hauteur en croix grecque Motif classique la serlienne (colonne/entablement/arc) Galerie éclairée par fenêtres ovales au-dessus des pendentifs, entre lesquelles 8 piles sont disposées d’où partent les nervures de voûtement Voûte au-dessus avec nervures mais vrai système d’ossature creste e vele (cf. Brunelleschi) et différents percements pour lumière crée mysticisme avec lumière mais aussi percements pour montrer que nervures portent Nervures développement autonome spécifique à Guarini ; // Mosquée de Cordoba Traité où montre mécanisme constructif en bois Str. hybride. // église des Padri Somaschi. De l’ext, le dôme a l’aspect d’un tambour couronné par une str. plus petite, constituée d’un 2ème tambour et d’un dôme

- Chapelle de la Sacra Sindone, Torino

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1ère partie de Castellamonte ; atteignait la hauteur de l’entablement du niveau inférieur ; Esp. défini par les murs de la chapelle était articulé par la séquence régulière d’un ordre de pilastres colossaux 2ème partie supérieure= intervention Guarini

Introduit 3 vestibules circulaires faisant ds l’esp central une intrusion convexe. Crée au-dessus du cylindre une zone avec des pendentifs Lance toutes les 2 travées de grands arcs ; du coup piliers colossaux au centre de chaque grand arc n’ont plus de fonction couronnement par un motif ornemental Adapte l’idée des pendentifs à une composition à 3 arcs au lieu de 4, et la met en œuvre comme une transition entre le corps cylindrique de la chapelle et l’anneau du tambour. haut tambour élevé ds lequel 6 gdes ouvertures en arc alternent avec de solides piliers contenant des niches convexes Fini par sorte de toile suspendue (peut-être vu à Paris) ; Effet d’illusion car dimensions dôme conique pas impressionnantes mais diminution taille des nervures semble dû à un effet perspectif, d’où l’impression de profondeur Sommet ; étoile à 12 branches, avec au centre colombe St-Esprit éclairé par 12 jours ovales du lanternon

Habillage avec pierre noire Cf. Dessin dans traité de Philibert De l’Orme Coupole avec charpente pierre et verre entre charpente Rôle Borromini pour couverture de la coupole ; // Sant’Ivo Della Sapienza

- Livre sur géométrie d’Euclide

Dessins de coupoles Parle de la géométrie de la coupe de pierre pour pouvoir la dessiner (peu en Italie)

Le Louvre - Tuileries, Grand dessein, Catherine de Médicis, 1563-64, dessin de J. Androuet de Cerceau Projet de grande envergure, devra être ajouté au Louvre Grand axe Cour principale enfermée d’ailes + cours secondaires ovoïdales et rectangulaires Façade extérieure contrôlée par pavillons d’angles S’ouvre sur jardin, quadrillage, géométrie régulière, à l’italienne - Le Louvre, modifications de Lescot, (cf. image p.101, 102, 103)

Culture du baroque et de la coupe de pierre ; Cf. grands ensembles monumentaux (St-Pierre) 1547, Lescot reçoit ordre de modifier le Louvre Ouvrage fait du vivant de Lescot : corps de logis, aile gauche, pavillon d’angle Façade sur cour

Importants nombre d’éléments qui seront reconnus comme typiquement français : avant-corps, colonnes jumelées, fausse galerie, croisées, médaillons ovales couronnés de guirlandes, toit brisé. Avant corps = simulacre tours hors-œuvre des bâtiments gothiques Plan à 3 avant-corps (1 au centre et 2 latéraux) ne vient pas d’Italie car on y préfère les ordonnances alignées Lescot évoque corps de galerie ouverte assurant distribution au rez-de-chaussée dans bâtiments du Moyen-Âge en plaçant les niveaux supérieurs de la façade légèrement en retrait par rapport au niveau inférieur ; ce niveau présente embrasures profondes en plein-cintre comme arcades d’une galerie dans lesquelles s’inscrivent des fenêtres qui paraissent percées dans mur interne de

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celui-ci ; 1er niveau devait avoir balustrade pour renforcer illusion, simuler une terrasse

Pour la première fois dans l’archi française, toit brisé ; conserve hauteur toits médiévaux ; évite hauteur considérable, les a écrêté en remplaçant le faîte par 2 petits versants peu pentus non visibles depuis le bas

Jacques Lemercier (1580- ?) et le Louvre… - Jacques Le Mercier, 1624-54, agrandissement de la Cour Carrée de Lescot (le long du fleuve, jusqu’aux Tuileries)

Projet d’agrandissement Louvre ; ailes Tuileries le suppose Va introduire modifications significatives

Pavillon important aile dédoublée dans la ligne de la Renaissance, continuité avec Lescot, identique Invente un motif pr former le centre de la nouvelle composition le pavillon de l’Horloge ; Idée de continuer ordre de Lescot ; Aux 3 niveaux inf = simple adaptation de l’élévation de Lescot ; Au-dessus, étage orné de cariatides supportant un fronton

Coupole à la jonction pavillon de Le Mercier Dimension Cour Carrée augmente - Pavillon central, 1624-26 ; 1639-42, Le Mercier

Colonnes doubles supportent architrave voûte sur colonnes doubles Raison structurelle, de solidité

Arc dans voûte pour diriger poids structure sur colonnes et non pas sur plates-bandes ; il ne se décharge pas de manière uniforme sur l’entablement (entablement en plates-bandes !!!)

- Projet façade orientale Louvre, Le Mercier

Entrée significative de l’axe qui commence à se dessiner dans Louvre (jusqu’aux Tuileries, puis plus loin après)

Série d’arcades ; façade plus ouverte que les autres ; « Façade-vestibule » Le Louvre et la théorie Sublet de Noyers = surintendant pour construction royale, gère les constructions royales Fréart de Chambray, Parallèle de l’Architecture Antique et de la Moderne, 1650 = discussion /= retranscription des 4 livres de Palladio) comparaison ordres+jugement volonté de trouver ordre parfait (français) ; « l’informe » de De l’Orme va être critique car considéré comme « gothique » Tous les grands théoriciens s’impliquent dans Louvre ; grande action culturelle théorique autour de la construction du Louvre ; pour aider architectes dans connaissances culturelles - 1661 : Colbert devient bras droit du Roi Soleil

Bouleversement dans chantier du Louvre Va demander à autres architectes que celui du Roi, veut 1 bâtiment qui représente pouvoir français

Antoine-Léonor Houdin, premier projet au Louvre… - Antoine-Léonor Houdin, « dessein du Louvre présenté au Roy », 1661

Architecte peu connu Ensemble Louvre-Tuileries compris entre 2 places circulaires Projet crucial pour évolution Louvre ; nombres d’éléments repris par la suite

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Part de la Cour Carrée en brisant pavillon Le Mercier ; Crée cour de services + redoublement galeries autour d’une grande cour très importante qui relie Louvre et Tuileries Projetation d’un pont reliant le Louvre à l’autre rive ; idée de rajouter axe

Louis Le Vau (1612- ?) le Louvre et d’autres œuvres… - Hôtel Lambert, par Louis Le Vau, pour Jean-Baptiste Lambert, 1641 (cf. image p. 232)

Exemple parfait de l’adaptation à un site particulier du modèle canonique de l’hôtel entre cour et jardin Terrain à l’angle d’une rue ; sur la rue, entrée de la cour Appartement monsieur au 1er et madame au 2ème dans aile droite constituant le corps de logis Au niveau des vues, l’appartement au 1er donne sur jardin surélevé mettant à l’abri des regards l’hôtel, pas de mur de clôture Ailes latérales de cour contiennent 2 suites de pièces d’habitation reliées à l’escalier par 2 vestibules Aile avec galerie est sur jardin éclairée d’un seul côté par fenêtres ouvrant sur le jardin ; élévation avec pilastres colossaux, portes-fenêtres (peut-être les 1ères que l’on connaisse) ; communication cour-jardin ; devient élément important de l’architecture française Services logés à l’arrière et sous grand pavillon de l’escalier Façades

Ordres classiques Principal ornement de cour = triple travée de l’escalier, sur 2 niveaux, avec fronton au sommet ; Les 2 niveaux sont rythmés de colonnes doriques et ioniques Intervalles des colonnes inégaux et proportions colonnes doriques fausses. Entablement ordre inférieur se prolonge sur toute la longueur souvent sans porteur Façade sur rue = sévère ; Ordre colossal de pilastres ioniques à l’échelle de la vue de loin de l’édifice

- Louis Le Vau, nommé architecte du Louvre, 4ème projet Louvre (Grand Dessein) ; (cf. images p. 252-253) Architecte du Roi et architecte officiel du Louvre, sous Colbert

Veut redoubler le Louvre (comme une autre Cour Carrée) Considère le Louvre comme objet pas isolé

Pas un seul axe important ; diagonale depuis Pont-neuf ; Projet du Louvre se tourne sur collège des 4 Nations (bureaux, logements, église…) = « bras ouverts » s’ouvrant sur Louvre ; geste de la culture de Borromini

Ecrasement symétrie Visage uniforme à l’intérieur de la cour 3 façades extérieures différentes, dialogue avec la ville ; façades intérieures, grande continuité concept Ailes orientales/occidentales dédoublées, épaissies, ailes nord/sud épaisseur simple

Grand vestibule à plan central de Le Vau ; Cf. château de Vaux-le-Vicomte, Le Vau, 1656-1661 (cf. image p. 227-238)

Parti évoque celui de Madrid ; les services sont dans les soubassements Corps principal flanqué de 2 pavillons Vestibule ovale détermine un avant-corps cintré au centre des façades sur cour et sur jardin ; surélevée sur un piédestal pour des questions du paysage ; système de terrasses

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Différent châteaux français car pas de cour Alliance du château et des jardins = exceptionnelle ; Jardin conçu comme une ville par Le Nôtre, avec grands axes et axes secondaires différents niveaux et vues Idée d’1 grand axe depuis vestibule central et autres axes influence sur le Louvre

- 1664, Colbert

Pas content de Le Vau Veut 1 seul objet distinct, arrête sa construction car pas satisfait de sa façade orientale Consultation auprès architectes italiens et français ; envoie à Rome les plans de Le Vau pour recueillir les suggestions des Italiens

Mansart et le Louvre… - François Mansart (cf. image p. 254-255) Projet pour façade orientale

Fidèle à la tradition des corps nombreux ; enchaînement de pièces circulaires, ovales… ; Fait ressortir portique d’entrée + coupole

Corps et pièces développés aux angles Sol de la cour surélevé latéralement en terrasses, place orientale s’achève en entonnoir…

Antoine-Léonor Houdin au Louvre (suite)… - Houdin, projet Louvre, 1664-65 Reprend projet Mansart

Ajoute système de colonnes adossées à façade orientale Autre plan

Création de galeries sur façades extérieures ; colonnade détachée du mur (colonnade qui sera réalisée)

Corps d’angle et corps d’entrée ressortent Bâtiment surélevé ; 1er étage arcades ; 2ème colonnade

Pour la 1ère fois idée de la colonnade pour la façade orientale Colbert n’a pas confiance en Houdin (pas connu) ; envoie en Italie plans 3ème projet de Le Vau à Rainaldi, Cortona, Bernini

Bernini et le Louvre… Mission : terminer le grand carré, dont les ailes situées à l’ouest et au sud et la moitié de l’aile nord étaient achevées. Dû projeter l’aile orientale. Envoie 2 projets à Colbert avant de partir pour la France. - Bernini, 1er projet Louvre, 1664 (cf. image p. 258)

Concentre efforts sur façade orientale ; Rectangle ouvert avec 2 ailes en avancée, de 4 travées chacune entre lesquelles est située une longue colonnade avec un centre convexe entre 2 bras concaves = Bras ouverts (comme geste Vatican) partie convexe de la colonnade suit la forme d’un vestibule ovale, surmonté d’une grande salle ovale sur 2 niveaux En France, on n’aime pas portique car enlève lumière mais pour Bernini important Galeries dans cour Critiques projet d’ordre pratique ; trop pittoresque, chambre roi trop proche rue etc.

- Bernini, 2ème projet, 1664-65 (cf. image p. 259)

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Renfoncement concave maintenu mais partie centrale a été portée en avant-corps pour remplacer la rotonde Ordonnance avant-corps (succès en France) : Ordre de pilastres colossaux articule le mur au-dessus d’un soubassement de pierre rustiquée Rez-de-chaussée socle fermé

Galeries au 2 étages supérieur Agrandit Louvre côté occidental Garde geste courbe d’accueil

Soubassement en pierres naturelles, donc rustiquées Critiques de Colbert mais pour Bernin résultat de dispositions essentielles, même si contraire au goût des français.

Proposait d’entourer le carré d’arcades, suivant le goût italien (mais ombre aux salles derrière ; Pas même conditions en Italie qu’en France.

Escaliers typiquement italiens aux 4 angles du carré pour ne pas interrompre l’alignement des pièces.

- Bernini, 3ème projet, 1665, Séjour à Paris

Façade orientale ; plus de courbe Divise le bloc en 5 unités (3 unités en ressaut) distinctes pour faire face à longueur de l’édifice. Saillie du corps central ds dimensions idéales 1/2 (hauteur sur largeur) avec demi-colonnes qui l’articulent ; Motif repris dans les pilastres colossaux des ailes Unité centrale avec 3 arcades + Colonnes symbolisent entrée, plus dense au niveau de l’entrée accentuent le centre Abandonne galeries en façade

Bossages différenciés ; rustique naturel etc. Toiture plate colossale+ Ordre colossal à l’échelle de la ville ; Dimension colossale voulue par Bernini Ordres placés à différents niveaux et échelles cf. Palladio ; Ordre au niveau du sol dans la cour, // Palais Iseppo da Porto, Vicenza

Façade occidentale Étages supérieurs percés ; sur Tuileries

Pseudo centralité affirmée par les corps en ressaut - Bernini, dernier projet, fin 1665

Réduit la hauteur du piano nobile. Quant il envoya les plans, le roi s’était concentré sur Versailles, et abandonna les plans de Bernini En Italie : maçons font 2 murs avec remplissage (pouzzolane), différent manière française

Rajout d’une chapelle hors du système Mansart et le Louvre (suite)… - Mansart, contre projet, 1665 Admire Bernini Fait cour plus petite vers l’Est Laisse respirer place Va plus loin, jusqu’au Tuileries Le Vau, le Louvre, et la suite… - Le Vau, 1665 ou 1666

Revient jusqu’aux colonnades et théâtre à la place de la chapelle Projet ressemble à celui de Bernini (1 coté colonne, 1 coté pilier, 1 coté sans ordre)

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Pavillon d’angle incrusté dans mur Le Louvre – la Colonnade (cf. image p. 263) - 1667, Colbert réunit un conseil avec Le Brun, Le Vau et Claude Perrault pour la commande d’un dessin de la façade orientale (lire chapitre La Colonnade et la théorie de Perrault, p. 261)

2 dessins, l’un sans colonnade, de Le Brun, et l’autre avec, dessin qui compilait les projets de Houdin et Le Vau Choix de la solution avec péristyle ; Projet initial devra être rectifié

Place monumentale avait été prévue et appartements royaux devaient donner sur cette place ; Colbert déplace appartements du roi ds aile sud de cour carré, donnant sur rivière, vue +agréable Doublement de l’aile sud nécessaire construction d’une façade sud, pour cacher surépaisseur aile orientale fut allongée ; en conséquence l’avant-corps central et pavillons d’angle élargis, fenêtre étage noble remplacées par des niches…

question du raccordement des ailes avec la cour Carrée ; hauteur colonnade appelait création second étage côté cour alors que sur l’aile Lescot il n’y avait qu’un étage attique ; ainsi le 2ème étage fut étendu à 3 ailes en respectant l’attique Dans aile Lescot, corinthien au rez-de-chaussée, composite au 1er et attique au 2ème ; quel ordre adopter pour l’étage entier des autres ailes ? Concours pour création d’un ordre français ; Perrault aurait gagné, ajouta un sixième entrecolonnements à ceux de Vitruve, associe petit et grand entrecolonnement produisant un jumelage des colonnes…

- Le Louvre, un chantier expérimental

Intérieur colonnade En plates-bandes, pas d’architrave, crée poussée Donc ferraillage dans pierre (jamais eu autant de métal dans construction) Colonnes percées chaînes ancrent colonnes au mur

Dessins Pierre Patte : Difficultés dans le placement de l’armature

Métal au milieu de l’architrave ; si en dessous blessure pierre ! Entablement extérieur semble monolithique mais vide avec ferraillage ; armature aussi dans fronton Marque le début de lai mort de la coupe de pierre qui porte ; Exploit technique de la pierre « armée » mènera au béton armé…

Inigo Jones - Inigo Jones, Banquetin House, Londres, 1619-21 Astronome, mathématicien… deviendra plus grand architecte de Londres A fait 2 voyages en Italie : 1600 et 161? A participé à la connaissance de Palladio en Angleterre Bâti sa connaissance autour de Vitruve Rôle du Banquetin House salle de bal + réunions

Vide unique à plan rectangulaire ; renvoit au type basilicale antique ; 2 niveaux d’ordres Façade, 7 travées ; articulée par 3 travées centrales colonnes saillantes Enveloppe maçonnerie en pierre Balustrade cache présence de la toiture

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- Inigo Jones, Covent Garden, Londres, 1631 Intéressé au rôle du bois dans l’archi; temple antique Crée place avec géométrie régulière

Intervention physique du bois dans construction ; lié à la construction originelle en bois Mélanges d’évolutions des temples ; Eglise en forme de temple Etrusque (le plus élémentaire)

Relation entre origine en bois et transformation en pierre - I. Jones, St-Paul’s, Londres, 1631-42 Rénovation bâtiment ; créé antique sur bâtiment existant ; interrompu par guerre civile Style gothique ; mécanisme des arcs-boutants

Eglise avec transept (1 plus ancien que l’autre) Sur façade principale il a incrusté langage antique Rajoute une aile avec autre langage Portique monumental d’entrée avec entrecolonnement très important Structure à l’antique

Christopher Wren (1632-1723) - Christopher Wren, Sheldonian Theatre, Oxford, 1663-69 Homme de science ; D’abord appelé pour fortifications puis bâtiments

Bâtiment aux données techniques considérables ; comment construire grande couverture ? Grand vide à l’intérieure avec façade dans lignée de I. Jones Auditoire avec forme d’amphithéâtre antique Thème palladien de la façade ; cf. Redentore

3 entités différentes imbriquées ensemble unité Grand fronton qui traverse autres parties Espace couvert par charpente en bois Système de poutres composées

Inspiration du théâtre de Marcellus, décrit par Serlio théâtre ouvert sur le ciel avec un demi-cercle de sièges en face de la scène Configuration s’inspire du théâtre romain avec salle multi-angulaire Pierres rustiquées à l’étage inférieur, sur la façade courbe

- Wren, Bibliothèque, Trinity College, Oxford, 1676 1 aile existait déjà ; son bâtiment va conclure la cour

Ordres superposés ; piliers, colonnes adossées, arc etc. Imagine que colonnes ont été mises en place pour faire portique Mur colonnes= portique (+ « épines » centrales)

Imagine que colonnes seulement pour créer portique adossé au mur ; pas structurel comme Palladio, = accessoire (par rapport au mur) car agréable Inutilité colonnes bâtiment fonctionne sans (pour monumentaliser mur)

Rez-de-chaussée, niveau ouvert sur la cour Arcs du rez-de-chaussée bouchés car plancher de la salle supérieure se trouve au niveau inférieur de l’arc

Hauteur de la salle = 1 étage + arc du rez-de-chaussée permet à la lumière d’entrer par les arcades au-dessus

Terrain pas solide besoin de fondations arcs inversés inspiration Alberti Poids des livres : système avec poutre soutenue par des tirants dans l’épaisseur des armoires et l’épine centrale (cf. dessin)

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- Wren, plan de Londres; 1667, Rebuilding Act Après incendie Londres de 1666, interdiction de construire maisons en pans de bois 1665 voyages à Paris, lors de la construction du Louvre, voit dessin du Bernin ; voit église de Guarini 1667 grand incendie de Londres Plan de reconstruction idée de créer de grands axes avec pôles ; introduction irrégularités contrôlées (pittoresque) avec Eglises (cœur de la ville) Reconstruit beaucoup d’églises

- Eglises de Wren

Questions pragmatiques dictent plan : acoustique, physique… reconstructions comme moins formelles et plus expérimentales que pr cathédrales Plans informes fondations qui existent et asymétrie des parcelles

- Wren, St-Stephen, Walbrook, Londres, 1672-77

Plan central, combinaison nef et bas-côtés et transepts, avec un dôme central Coupole légère (bois et plâtre) ne repose pas sur murs extérieurs, mais sur 8 arcs, portés par 8 colonnes mais sur arcs (charpente bois)

Ajoute 4 colonnes supplémentaires en diagonale ; pr compléter carré ds lequel le dôme est inscrit Supportent 4 voûtes triangulaires, dans lesquels il insère des fenêtres

Stuc, habille maçonnerie et est moulé pour ornement - Wren, St-Paul’s, Londres

Wren proposa de remodeler le dôme de l’ancienne structure juste avant le feu. Demanda de pouvoir détruire certains éléments, comme ancien chœur et tour. Forme de temple antique et comme palais sur 2 étages Portique corinthien antique, répété dans partie supérieur, mais pas ajouté partie organique Façade réalisée comme s’il y avait 2 étages (ne montre pas organisation intérieur comme Palladio)

Nef principale avec bas-côtés non visibles depuis l’extérieur ; image d’un espace continu

Renouvellement plus significatif : remplacer tour par coupole Hauteur très haute exploiter tour en tant qu’échafaudage avant de la détruire Coupole double couche : la 2ème beaucoup plus légère (bois) - First Model, 1670

Chœur rectangulaire avec 2 ordres, ac large vestibule couvert d’un dôme Arcade inf = loggia ouverte pas de bas-côtés internes Vestibule à portique au nord, ouest et sud Dome avec péristyle de colonnes. 2 directions principales ds dessin :

- église cruciforme, avec dôme sur croisée // Inigo Jones à St-Paul - église à plan centré, // St Pierre de Bramante et Michelangelo.

2ème solution amène au modèle en croix grecque, et variante avec vestibule connue comme le Great Model (Croix grecque = esp. central ac dôme, supporté par 8 piles égales, au lieu de 4 ; pas à intervalle régulier ; 8 voûtes donnant sur esp. central ; Ordre corinthien colossal à l’intérieur ; A l’ext : ordre corinthien sur piédestaux)

- Wren, 1632-1723 ; Royal Society Conteste Derand et Blondel (statique des arcs) car ne considèrent pas poids structure ; Wren prend en compte le centre de gravité

- Wren, projet St-Paul’s, Great Model, 1673 Rêve d’un projet presque central avec une petite nef

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Même base que croix grecque mais vestibule à l’ouest, avec un portique octastyle de pilastres colossaux Concavité/convexité dialoguent Piliers coupole creusés pour permettre perspective Mais problème dû au clergé au sens de l’esp. processionnel retour au plan basilical avec le Warrant Design

- Wren, projet St-Paul’s, Warrant Design, 1675 Nef et bas-côtés ont accès direct à la croisée Piles massives à croisée supportent 8 arches Tour avec 6 étages diminuant plus on s’élève en hauteur 1er changement = remplacement de tour ; classique-gothique et spirale pour dôme + conventionnel ; repose sur tambour ac 16 fenêtres ovales.

- Changements décisifs par rapport au Warrant Design Change octogone central en cylindre 8 arcs égaux exclus du coup Réintroduit demi-dôme au niveau des bas-côtés, ac grandes fenêtres illuminant esp. central. Augmentation taille de la coupole, Wren constate problèmes statiques solution de recouvrir extérieur par masse murale

1) bas côtés pas visibles de l’ext. Mur continue. Vision en tant que volume. 2) masse murale permet de jouer le rôle de contreforts qui reprennent poussée coupole et ne sont pas visibles depuis ext, car cachés ds masse bâtie.

Nouveau dôme plus grand voulu car importante massivité de cathédrale. - Wren, projet pour St. Paul’s, Londres, 1683

Pour stabilité d’une telle coupole, Wren conscient de nécessité de 2 dômes en maçonnerie, un à l’intérieur pour église, et un à l’extérieur pour soutenir le lanternon, et permettre effet externe ; en maçonnerie La grande ouverture du lanternon allait influencer forme de coupole extérieure ; Wren eu l’idée de construire 3ème dôme :

Dôme en maçonnerie avec oculus, à l’intérieur Cône en maçonnerie pour soutenir lanterne. Dôme extérieur en bois ; permet de donner forme qu’il veut

Mécanisme de maçonnerie en lames pour créer liaison entre coupoles Nef centrale avec système de voûtes poussée donc arcs-boutants

Mais veut les protéger et veut cacher toit ; repris dans la masse de la couverture de dehors, cache le mécanisme structurel ; conserve le volume

Sainte-Geneviève et l’étude sur la résistance des matériaux - Jacques Germain Soufflot, Eglise de Ste-Geneviève, Paris, projet, 1764

Structure plus légère St-Paul = coupole = référence à plan en croix grecque Portique d’entrée à l’antique dérive de la construction de la colonnade du Louvre Coupole fait référence à des objets antiques - Julien David Leroy, 1764

// entre Soufflot et Wren Défi = réduire au minimum les points d’appui Théorie de colonne colonne qui porte Planches avec cathédrales de St-Paul, Ste-Sophie, Ste-Geneviève, Brunelleschi…

- Soufflot, Eglise St Geneviève, Paris, 1770 environ

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A commencée à construire avec un projet puis critiques sur capacité piliers 2 couches : celle extérieur cache mais forme Critiques tombent ; on ne croit pas à résistance des pylônes pour porter coupole Dessins organiques pour reprise des forces et forme extérieure plus à l’antique Sous-sol : ordre dorique raffiné ; mise en œuvre des voûtes en pierre joint= signe d’appareillage parfait Dans église, synthèse entre structure ponctuelle du gothique et structure à l’antique (voûtes etc.) Fait éclater massivité des structures ; comme si toute masse de structure supérieur à la voûte était en lévitation ; colonnes allègent le tout ; pierre des voûtes devient presque légère Contre-boutants existent mais sont cachés dans la masse du mur

- Les machines pour Sainte-Geneviève Gauthey importantes expériences sur la pierre, pour architraves, clefs pendantes, consoles… des cathédrales gothiques. Machines importantes créées. Rondelet met au point 4ème machine pour Ste-Geneviève. Précautions pour réduire phénomène de frottement dans autres machines (de Soufflot, Gauthey et Perronet) Soufflot avait conçu dernières versions pour coupole en fonction des valeurs de résistance obtenues avec sa machine mais fissuration en augmentant coupole

Accumulation de petites erreurs dans la mise en œuvre et pas dans les calculs Grande marge avait été prévue à partir de résultats expérimentaux Oubli des frottements de la machine, coupe des assises des pierres…

- Quelques grands chantiers expérimentaux :

- colonnade du Louvre : probl. De constr. Des plates-bandes par claveaux, probl. De poussée horizontale

- St.Sulpice : résistance de la pierre à la compression - Madeleine de Contant d’Ivry : fondations - Ste-Geneviève : voûtes plates, utilisation du métal, résist. Pierre, fondations.

Machines et calcul de résistance des matériaux Entre XVI et XVIIème siècle, 2 idées construction

- inspiration vitruvienne ; Retrouver les règles d’une logique architecturale originelle ; croyance en des archétypes formels s’imposant indépendamment des caractéristiques des matériaux

- Idée qui émane de science nouvelle de Galilée ; vérifier, par expérience et calcul, correspondance entre formes constructives et matériaux. S’appuie sur le principe que tout matériau possède une nature statique et physique propre qui détermine la forme résistante.

- Influence Léonard de Vinci

Études sur nature matériaux et résistance structure, fin XVème Tendent à vérifier la résistance des structures et des matériaux, à travers analyse de conditions extrêmes de leur cassure et construit appareils pour de telles expériences. Dessins et réflexions sur la statique de l’arc.

- Influence Philibert de l’Orme

Milieu XVIème. Invente charpente en bois composée de poutres et de planches assemblées et posées à chant, dont il teste la résistance.

- Scamozzi

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Étudie la relation entre forme et matière Pr lui, la matière (pierre, bois, brique, métal, etc.) ne possède pas de forme propre, elle peut seulement en recevoir une « les matières ne sont pas toutes aptes à bien recevoir toutes les formes »

La science nouvelle qui s’est affirmée avec Galilée démontre, sur la base de calculs, que l’on peut attribuer la valeur de forme parfaite soumise à une résistance maximale Dans cadre de constructions de navires, études selon 2 lignes directrices

1) les maths 2) les expériences.

- Petrus van Musschenbroeck

Un des 1ers à effectuer expériences de résistance sur des éléments verticaux application aux piédroits. Etudie contraction et dilatation sous effet thermique, grâce à expériences. Machines pour tester matériaux Résistance colonnes Volonté d’introduire règles mathématiques Coupole : on sait que géométrique de la statique valable mais pas résistance pierre à l’écrasement

- Rondelet, Traité théorique et pratique de l’art de bâtir, 1802-17

Gauthey, Soufflot, Perronet (1771-74) Création de machines testant pierre : Bras qu’on charge Va s’abaisser et écraser une pierre Oubli des frottements ! Dérivation de règles mathématiques on dit à Soufflot que ses pylônes tiennent ; mais état critique car oubli frottements + mise en œuvres des pierres (creusées à l’intérieur et remplies de mortier !)

- George Louis Leclerc, compte de Buffon

Expérience à la demande du ministre de la marine militaire français Résultats ds Expériences sur la force du bois Constate rapidement impossibilité d’établir formules mathématiques générales en raison de disposition des fibres, et du lieu de coupe sur l’arbre

Boullée (1728-99) importance = contraste pr produire émerveillement de l’objet voulu Théorie des volumes découvrir propriétés des volumes. Importance sensation apportée au visiteur de l’édifice. Par ex : - Etienne-Louis Boullée, projet Eglise

Dialogue avec Eglise de Ste-Geneviève Soufflot Idée de créer coupole avec point de vue scénographique On ne voit pas source de lumière répartie depuis derrière nuages métaphore du ciel

- Boullée, projet de métropole

Dimensions utopiques ; grande voûte en berceau Portique qui ne porte pas colonnes et dômes = exploités comme instruments du sublime perspective longue avec moins de lumière et ensuite gd dôme puissamment éclairé jeu de lumière provoque sensation chez visiteur. //présence divine et mystère.

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- Boullée, théâtre

Grande demi-sphère abritant un quart de sphère, double coupole Grande coupole tenue par structure informe, non visible (comme arcs dans fronton) =~ Panthéon

- Boullée, Bibliothèque royale

Spectacle de livres, toutes rangées de livres = partie de l’architecture et effet sublime sur colonnades ioniques et voûte en berceau en coffrage, percée avec éclairage zénithal Voûte // Panthéon

- Langier, Essai sur l’architecture, 1555

Qu’est-ce que l’architecture ? Origine de l’architecture : la cabane Pour retrouver règles architecture : retrouver origines de la nature… Conte sur l’architecture

Carlo Lodoli Théoricien architectural italien du 18ème siècle le plus révolutionnaire. La beauté sans fonction n’est pas possible ; Expression doit être déterminée par la nature des matériaux ; Différents matériaux donnent des formes différentes. Fait sauter principes canonique de l’architecture (=/ Vitruve) Pour lui faire même chose en bois et pierre = stupide car résistance différente cf. fenêtre : architrave descend meilleure forme pour résistance besoin renvoi eau plaques Partie bas : grosse pour pas se casser si bâtiment bouge