Poivrier

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  • 98 AVRIL '1985 ?4 LE POIVRIER

    par J. GRIMkLDI, directeur du C aa:re ,Agronmnique de Nkolbisson

    et F.S. SADlOUX, chef du Laborifoire de Technologie .. Aatide publi- avec I'aiimaible alu.torisastion d,u Mi,nietre de l'Agriculture du Cameroun

    Introduction

    Au moment mgme o plusieurs ariiczes, parus rcemment dans cette revue ont attir l'atten- tion sur Irt Pipericu1"ure et ses dbuts p r o m e k u r s a u Camlemun, il devemit na'czssaire &e faire pa- rattre une note succinte concornznt cette culture des fins de vulgarisation.

    Tel est le but; de ces quelques pages. Bien que d'introduction assez ancienne, e poivrier n'a donn lieu des essais culturaux s-

    rieux que depuis quelques annes, au Centre de Recherches Agronomiques de Nkolbisson en parti- culier, o une plantaticm type a t ralise afin d'tudi-Er 7cs conditions locales de cultures te!les qu'elles se prsentent dans la rgion centre d u Cameroun.

    '

    Aussi, bien que cette note se soit inspir? d'ouvra.ges antrieurs mentionns en bibliographie, elle demeure avant tout le fruit do cette expz'rience de quelques a n n h .

    Clich GRIMALDI

  • C-escription botanique

    Le poivrier (Piper nigmm) est une liane vi- vace tige ligneuse se fixant son support par des racines adventicesarivnnes (craanpons) qui se dveloppent au point dinsertion ldes feuilles sur la tige. Les inflorescen,ces sont des pis de 7 10 m. de long, opposs aux feuilles.

    Les fruits sont des baies rondes faiblement -charnues. D,abord vertes, elles jaunissent puis rougissent maturite et deviennent noires par dessiacation.

    CKma tologie Le poivrier, liane dhabitat forestier ltat

    naturel, est une plante de pays climat qua- torial. Cependant, il peut dtonner de belles r4- coltes dans les pays tropicaux saison skhe plus ou moins marque.

    Cest ainsi que la saison sche, si elle nest pas trop svre .ou bien si elle est attn& par un ombrage lger, par des loondensations noc- turnes et par des faons culturales appropries (paillage) permet une bonne matmit des g r a p pes, des ncoltes par cueillettes plus groupes, enfin un arrt ,de la v&&tation, un repos dae la liane qui repartira ,plplus vigoureusement aux premires pluies.

    Le poivrier craint les prbcipitations violentes et trop abondantes qui gorgent le sol si le drai- nage nest pas assur par une faible pente et par la contexture du. sol.

    I1 .craint kgalement les vents qui peuvent d- crucher les lianes par arrachement des cram- pons et ,mme entraner la chute des h t e x s .

    Une bonne insolation lui est favorable ?cur la lfructification et la maturation des fruits.

    Sols Lie poivrier exige une terre profonde, de bon-

    ne structure, se drainant aisment, riche en ma- tire organiques (humus).

    I1 redoute tout particulirement leau stagnan- te. Cest pourquoi en gnral, on choisit un ter- rain forestier (s.01 rilche en humus) en pente lgre pour faciliter le drainage.

    Au point de vue minral, il est surtout exi- geant en -azote et en potasse.

    ,ETABLI.SSEIM ENT *DUNE PUlVRl ERE

    Prparation du terrain i Choisir Lm terrain .forestier, lgrement en pente, dont le sol est proflord et riche en rna- tires mganiques.

    Abattre la vkg4tation en ne conservant que quelques beaux aybres bien &partis, qui assu- reront un ombrage lger et homogne.

    Cet ombrage dailleurs doit tre amen ce stade dfinitif progressivelment au cours de la premiw anne.

    En effet, au depart, on le maintient plus den- se pour favoriser la reprise des boutures e t leur bon enracinement, et leur permettre galement de supporter avec suocs la premire saison s b che.

    Par la suite on le &duit de faon fournir au poivrier une insolation suffisante son par- fait dveloppement.

    Certains arbres, dailleurs vraisemblablement les mmes que ceux observs pour la culture du cacaoyer sont liminer par annelatbon, car ils gnent et mme emflchent compltement la croissance des poivriers qui slont placs leur proximite. On peut citer en particulier Pipta- deniastrulm africanum ou Atui.

    La menue v6gtation abattue sera entasse sur les interlignes o elle pourrira lentement. Si elle est propice, elle servira au paillage de la poivrigre.

    Les gros troncs seront sortis du terrain et mis en tas sur les bonds.

    Les trous devront tre granlds (40 cm. en tous sens) et seront remplis, lors de la mise en pla- ce, de terre noire ou de terre supealilcielle racl? tout autour.

    Choix des boutures La multiplication seffectue par boutures, qui

    proviennent soit de lianes dun an ou de deux ans quon recpe, soit de @pinires de boutu- res formes de lianes quon rabat chaque anne.

    Elle proviennent toujours des tiges qui ont pouss le long du tuteur et dont les crampons sont bien dvelopps, jasmais de tiges filiformes pendant au sommet de la liane ou Ide rejets de la base quon peut rencontrer dans les poivri- res mal conduites, ou ,de tiges labrales.

    Les boutures sont donc prises sur les parties les plus robutes et les plus saines de la liane, crampons bien develop& et vigoureux, elles ont environ 40 cm de long et au moins 5 yeux.

    Ces boutures peuvent tre mises soit en place directement soit en paniers.

    Dans tous les cas, la bouture est plan%? %g- rement incline, avec deux yeux hors de terre. Bien tasser la terre et mme faire une lgre butte pour viter que leau stagne au pied des boutures.

  • Prkvoir un abri pour les protkger )du soleil et ventuellem2nt les arroser, sans toutefois gorger le sol deau, ce qui serait prhjudiciable.

    Au Centre agronomique, le bouturage du poi- vrier se fait en bacs analogues ceux utilisss pour le cacaoyer ; les bloutures sont prises sur des tiges vertes et sont oonstitues par une feuille et le morceau de liane situ sous lentre- nud corespondant la feuille conserve.

    Ce sont donc des boutures un il. Cette m- thode pemet de faire avec la mtme longueu: de tige environ cinq ffois plus de boutures quavec la mthode ordinaire. Plantation siw tuteurs morts

    Cest le cas de la cultwe intensive - planta- tion en ligne, les tuteurs d6finitifs tant dis- tant de 2 m. en tous sens.

    - 27 - Les b,outures sont disposes sur la ligne 2 50

    centim6tr;e.s Ide part et ]dautre du tuteur. Elles sont mises en place au d4but ,de &aqw

    saison des pluies, en mars-avril de prfrence. En ag&sral, ,on installe un tuteur, provisoire

    au pied: de la bouture et pendant la premi&re anne, on conduit la jeune liane sur ce tuteur provisoire.

    On a ainsi plus de temps pour la recherche des tuteurs d,tfinitifs et leur mise en place. Si- non, on peut immdiatement conduire la liane sur le tuteur dfinitif.

    Le tuteur mort recommander pour la rgion du centre est constitu par ce que lon appelle communm.ent le (( piquet de case )). Ces pi- quets utiliss .dans toute la Tgiun pour la cons- truction des habitations avec d,es matriaux tra- ditionnels proviennent de la refente des troncs darbre Ide lesp4ce Coula edulis ou Ewomme en Ewodo.

    Pllantations sur tuteurs vivants

    Se fait de la n&ne faon. Nanmoins il est possible, si le tuteur est assez

    gros, de .mettre plusieurs boutures : 3 et plus mme, Ide faGon ce que les lianes couvrent tout le tronc.

    I1 faudra choisir comme tuteur des arbres droits, au Iffeuillage lger et dont le syst&me ra- diwlaire ne concurrence pas trop le poivrier, en saison skhe surtout. Cest--dire des acbres Systeme rasdiculaire pivotant.

    Des essais de tuteurs vivants ont 6th entrepris au Centre agnonomique ,de Nkdbisson ; parrni les esp&ces mises en

  • -1 28 -

    on prfre le tuteur mort, qui permet d 'av i r des plantations plus serres et de ce lait une culture plus intensive, et plus facile conduire

    Enfin dans la mesuTe du possible, la poivrike sera clturke pour viter le6 btes errantes 8;uI occasionneraient des dkgts.

    Plantation extensive sur es arbres d6j exir>an:; A Madagascar les tuteurs des poivrics s3it

    constitus par les arbres d'ombrage des cafhiz-s. Il serait possible d'utiliser cette m4thode dans les cecaoyres.

    T m v a u x d'entretien aprs la plantation. Le sol de la poivrire doit tre maintenu tr$s

    proipre . Au dpart, piolcher le sol en arrachant toutes

    les plantes nuisibles pouvant ooncurrencer !I; poivriers.

    POUT m'aintenir une bonne humidit adan le sol et Ggalsment Cviter la repousse des herbes: pailler abondamment, surtout en f in d e saison .'l:s pluks, sur une bonne largeur, voire mme

    sur l'ensemble de la poivrire l'ai& de totl; dkhets vgdtaux, de prf4rence 1igniIiis.

    i B

    2 Ce paillage total de la plantation est 'id4a: h atteindre. c'3 a ainsi maintien de l'hum5dit6, protecbn du sol contre les pluies violenk: ct le so!eil, conservation de la fertilit.

    Ce paillage sera entretenu par des a p p m : 4:';ierSes provenant de sapias. Avoir sain de gager un ceTcle de 20 cm environ de diametre autlour .du pield de la liane, adin d'viter la pxi.-- r i tue.

    Si Idans tous les cas le paillage est consdie-, il )devient indispensable lorsque l'ombrage es: inexistant.

    Si le paillage est me mthode de cultur-2 trzs intressante, il doit s'accompagner d'un apFort d'engrais azo%

    En effet pour dcomposer les v4gtaux plus ou mioins lignifis qui servent au paillage, les bactries m t besoin d'azote. Si aucun apport d'azote n'est fait les bactkies le prelvex-i;

  • i -

    dans le sol au dtriment des poivriers sur les- quels on observera des jaunissements caracZ- ristiques.

    Arrosage en saison shche, si cest ncessaire : 1 amosoire par pied, tous les deux ou trois jours. Prvoir une rotation.

    Enlvement de tous les pis floraux qui pour- raient apparaitF2 sur les tiges fructifires sou: ne pas &puiser la jeune liane et lui permettre de constituer une chanpente solide jusqu Yge de deux ans.

    A mesure que la liane se d5veloppe, kclaircir progressivement lombrage qui a t conserv pour la mise en place et dgager les abords de la poivrire, le poivrier ayant besoin dun, 0 cpr- taine insolation pour bien Eructifier.

    CON,D,UITE DE IA LIANE

    Le principal travail consiste surveiller le 825- velobpement de la liane e t la con,duir, 0 oorre.2- tement ; cest le point le plus important et SUT lequol il faut apporter toute son attention.

    En quoi consiste ce travail ? Nous avons vu que chaque b.outure mise e2

    plamce comportait 2 yeux hors de t,erre. Ces. ,deux bourgeons vont .d&bourrer et -J_on-

    ner naissance 2 ti,ges. Comme il y a deux boutures par tkeur, now

    aurons donc 4 lianes conduire sur C.P tuteu::. Cest ce que lon recherche, mais dans la prati- que, il arrive quon ait 3 ou 5 tiges suivant qGfi bourgeon ne dbourre pas .ou quon ait laiss 3 yeux hors de la terre lors de la mise en placc d,es b,outures.

    La j.eune tige est trs fragile ; aussi on ne peut lattwher imnQdiatement au tuteur. Cest pour- quoi trs souvent, plutt que de laisser murir la jeune liane sur le sol, on maet un tuteur p : ~ - visoire au pied de la bouture et sur lequel on conduit la jeune tige en Ikvitant Ide la blesse:.

    Par la suite, lorsque &s tiges auront atteint un ldveloppernent suffisant, le tuteur proVs9,i- re sera ,enle& et les lianes seront conduites sw le tut.eur.dfinitif.

    On sefllorce au dbpart de adisposer harmonieu- sement les 4 tiges pour utiliser t,out le support : puis ces tiges seront conduites verticalement (ne jamais enrculer la liane autour d u tuteur) sans jamais aucun chevauchement entre elles.

    P,our favoriser le ldCvelolppement des cram- cons (qui apparaissent chaque nud (point .dinsertion des feuil1,es) on plaquera chaque nud au tuteur par un lien, Ia feuille dirige A

    - 29 - ^

    l,extrieur. Ce lien ne doit pas tre queleonqr;? : il dioit .maintenir serr sans blesser et p e x & k le d,&veloppement progressif de la lian-..

    (Clich GRIMALDI) Tuitemrage. - gaiache suir tapeur mont

    Loite suc essence mbulreilRe Devant la difficult de trouver de payeils

    liens, surtout quil en daut un grand nombre, nous avons pens utiliser des liens en caout- chouc, que lon obtient partir dune vieille ohambre air.

    Ce lien rerrqlit toutes les conditions nkcssai- res : il maintient la liane plaque au tuteur, sans la blesser, tout en permettant son accroissement de diamtre - il nest pas sensible aux condi- tions cli.matiques, il est ,facile i obtenir 6n grand nombre.

    Chaque nud tant ainsi plaqu au tutr?.ur, il ne tarde pas se dveloppr des crampons.

    I I

  • pliant par une lmauvaise conduite de la liane aurait p u r effet que celles-ci seraient mal nour- ries et pmduiraient moins. On aurait en outre une masse de verdure trop compacte dans la- quelle l'air ne pourrait circuler. Si un nud, deux tiges fructifres apparaissent, en suppri- mer une, la plus externe de prfrence.

    Taille

    La taille a pour but, dans les pmmires an- nes, de dvel.opper le systme radiculai,r-? de la plaD-te, puis d',obtenir oes branches fructifres. La premire anne, a u " w taille n'est prati- que, la bouture se dveloppant comme elle veut.

    A la fin de la premire anne, et en fin de sai- son sche (avant que la vgtation redmzme), toutes les lianes sont recpes B 20 c?n d u sol. On refait la m h e @ration la fin de la deu- xime ann4e de v&gtatimon. 20 m audessus du premier redpage, et ainsi de suite.

    Avec ce bois, on fera de nouvelles b,outures, suivant les conseils donns ci-daessus.

    Les lianes recpes vont d4s les premires pluies redmarrer vigoureusemlent. Les jeunes tiges seront alors conduites comme pr&cbdem- ment. La partie de la liane qui trane sur le sol en direction du tuteur sera bute progressiv+ ment par a p p r t de bonne terre pour ladite;. le dkveloppement d'e nouvelles racines qui per- mettront une meilleure nutrition de la liane quand elle sera en pleine produ oc t' ion.

    Ce buttage progressif sera prac8d d'une sup- pression des feuilles sur cette partie de la liane. De plus, la constitution de cette butte vitera la stagnation de l'eau qui est trs nfaste pour le poivrier.

    Pendant cette d e u x i h e annhe toutes les fleurs qui apparaissent seront supprimes. L'ombrage sera dginitivement rduit.

    Ces redpages successifs ont pour but d'obte- nir des branches fructifres galement rparties ds la base d u plant. Pour cela un troisime et mme un quatrieme rec6page sera ncessaire. La forme idale obtenir est un cylindre rgu- lier de feuillage tout autour du tuteur.

    Au cours de la troisime ann&, seuls les pis floraux du tiers infrieur de la liane seront con- s e n k pour ne pas l'puiser prmaturment.

    La quatrime anne, on loonservera les fleurs sur les ,deux tiers infrieurs de la liane. A par- tir de la cinquime anne, la liane est adulte.

  • * u * 4 r

    U

    - 31 - P*our viter que les lianes atteignent des hau-

    teurs exagrees auxquelles la rcolte serai t di:- filcile, on prmdera des 6ttages rGguliers, cheque anne, aprs recolte, pour maintenir les lianes la hauteur dsire.

    ,Ces Mtages rendront les lianes plus vigou- reuses et plus toffes du has.

    Si par hasard il se dveloppait deis ti,geslat- rales filiformes les supprimer.

    En rsum&, il y a grand avantage apporter les premires mn&s le maximum de soins aux jeunes lianes par les attachages et les tailles. de fomatim.

    Lttage, aprs rcolte, chaque annee, per- mettra Ide maintenir la liane en un buisson cy- lindrique et rgulier, hauteur convenable.

    I

    RECOLTE ET PREPARATION DU PROlDUlT .

    I1 faut compter 8 9 amois entre la \floraison et la rkolte ; la floraison schelmnant sur un mois .environ, il en sera de m4me pour .la. rcol- te. I1 faudra donc faire plusieurs passages.

    Dans la region de Yaound6, on observe I 2 eux floraisons : la premire qui est la plus impor- tante a lieu en mai, tandis que la seconde se si- tue .en novembre et se r 3 u i t souvent quel- ques &pis floraux isol&s. Cest pourquoi on peut pratiquem,ent par1,er dune seule rcolte qui stale de fin-janvier If6vrier.

    La premire rcolte a li,eu en fin de troisiEm? ann6e.

    La producti,on dune liane croit Ide la 5e la loe anne, puis se stabilise pour dbcrotrz par- tir de la 20 anne.

    LBge habituel dabandon dune poivrire est 30 ans.

    La pmduction moyenne est de 1 1,5 kg ?c poivre marchand par liane. Des rendements su- prieurs-peuvent tre obtenus dans les psivri- res abonda,mment fumks.

    La &colte se fait avant maturit corruplNe, cest--dire lorsque les baies vertes virent au jaune.

    Dans la pratique, pour des raisons de facilits, on nattend pas que toutes les baies dune grap- pe soient jaunes pour cueillir, dautant plus que les oiseaux, qui en sont trs friands riqueraient d,e faire de gros d6gts.

    D6s que les grains commencent jaunir, les grappes sont ramasses et mises en tas pdndant

    , .

    2 3 j,ours lombre, puis les rafles sont enle- ves et le .poivre mis &cher.

    En schant, les grains noircissent et le pd- carpe se ride. Par cette mthode on obtient le poiwre noir. Rendement : 35 % du poids des baies fraches. Au Cambodge, le poivre noir est tamis et les

    plus gros grains sont *mis en sacs et i m e r i s dans l,eau pendant *une dizaine de jours. Pen- dant ce rouissage, le -prical.rpe noir se gonfle, pourrit et se .dtache du grain. . A ce moment, le rouissage est arrt, les

    grains sont lavs en agitant la masse pour li- miner toute trace de prilcarpe, puis a d~ s- chmer au soleil. On obtient alors be po ivr~ blanc, qui est .dun got plus fin et donc plus aplprci-5.

    Au cours de cette opration, la perte de poids est d,environ 30 %. Le produit sera donc plus cher.

    Rendement : 24 % .du poisds des baie; fraches. La vente d,oit seffectuer aussitt, car le poi-

    vre peut shumidifier au oours .du stockage; I1 devient alors gristre et perd de sa valeur:

    , .

    CONCLUSION

    La ,culture du poivrier est ingressante par son haut ra,pport lha, mais elle trs exigeante et nkessite pes lfrais dinvestissement et den- tretien levs (main duvre notamment et tu- teurs).

    Il est bonc neessaire qui le planteur afri- cain la considre au d,&part comme une culture (( dabod de case )) et lui assure tous les soins ncessaires grce la main duvre familiale.

    I1 utilisera comlme tuteurs, les grands arbres dont lombrage nest pas dense, au besoin il mmpltera sa petite plantation par des tuteurs morts.

    La technologie du , poivre est simple, shchage et triage, ne demandant aucun matriel spcial.

    Cest autant de raisons qui incitent d6velop- per la culture du poivrier au Cameroun l&e- lon familial.

    J. GRIMALDI, Directeur du Centre de recherche agronomiques

    de Nkolbisson

    F.L. SADOUX, Chef du Laboratoire de technologie

    *