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SAMEDI 50 AVRIL. uV 52 ) 12 E ANNÉE 1855. POLITIQUE, LITTÉRATURE , INDUSTRIE, COMMERCE. ON S'ABONNE Au bureau , place du Marché- Noir, el chez MM. DCBOSSE , J AVAUD , G OOFROY , et M lle NIVERLET, libraires à Saumur. Paraissant les Mardis y Jeudis et Samedis. JOURNAL D'ANNONCES, INSERTIONS LÉGALES ET AVIS DIVERS. ABONNEMENTS. Saumur. par la poste. Un an. . . 18 f. » 24 f. « Six mois. . 10 » 13 « Trois mois. 5 25 7 »0 A PARIS , Office de Publicité Départementale ( ISIDORE F ONTAINE) , rue de Trévisc , 22 , et à l'Agence des Feuilles Politiques , Corresp. générale (H AVAS), 5, rue J.-J. Rousseau L'abonnement continue jusqu'à réception d'un avis contraire. Les abonnements demandés , acceptés, ou continués, sans indication de temps ou de ternies seront comptés de droit pour une année. Les annonces devront être remises au bureau du journal , la veille de sa publication. CI1ROMQUE POLITIQUE. Paris, 28 avril. Le gouvernement impérial n'a rien négligé, de- puis que l'ordre a été complètement rétabli , ponr donner une nouvelle impulsion à la colonisation en Algérie. Aujourd'hui eucore, uu grand acte de sa part , va servir puissamment a atteindre le but qu'il se propose. Sur un rapport de M. le ministre de la guerre, l'Empereur vient de fendre un décret qui concède à une société composée de propriétaires et de capitalistes gènevois, 20,000 hectares de lerre, aux environs de Sélif , poar y fonder des villages qui serout peuplés de familles originaires de la Suisse, lesquelles s'élèveront au nombre de cinq cents. En vertu des dispositions du décret, les conces- sionnaires, dont la moralité et la solvabilité sont bien connues du monde commercial , construiront à leurs frais , dans chaque village , cinquante maisons en maçonnerie, couvertes en luiles ou en voûtes maçonnées en terrasse , et les revendront aux co- lons, sans bénéficier sur la construction et môme sans pouvoir exiger de ces derniers une somme su- périeure à 2,500 fr. Chaque village sera au centre d'une section de terrain comprenant 2,000 hecta- res , d'un seul tenant autant que possible Tout porte à croire que les concessionnaires vont se mettre proinplcment à l'œuvre- Havas Le Moniteur publie un grand nombre de nomina- tions dans les tribunaux civils et dans les justices de paix, et fail connaître la liste de soixanle-dix-neuf individus auxquels l'Empereur a daigné faire remise des mesures de sûreté générale prononcées par les commissions mixtes. Le navire français l'Empereur du Brésil a élé l'objet, à son arrivée au Hàvre, d'une visite très- minutieuse de la police. D'après une version très-répandue, et que nous j reproduisons sous toutes réserves , dit le Courrier du Havre , il s'agirait de la saisie de deux grandes caisses renfermant une machine infernale toute montée. Le serrurier, fabricant de celle machine, établi depuis plusieurs années à Rio-.laneiro , et sa femme, qui se trouvaient à bord, ont été arrôiés et déposés 5 la prison. Tous les bagages île ces deux passagers ont élé portés an bureau de police. La visite des passagers de ["Empereur du Brésil et de leurs effets a été faite avec un soin minutieux par la douane, assistée d'uu commissaire et d'a- gents. M. Henricy , chef de la police, de sûreté , ar- rivé de Paris avec un de ses employés, a surveillé toutes les opérations de cette visite. Do son côté , le Journal du Havre publie les lails suivants, qui tendraient a atténuer la version précédente : « Nous avons parlé , dil ce journal , des mesures prises par l'autorité a l'arrivée du navire frauçais, VEmpereur du Brésil, venant de Rio-Janeiro. Di- verses versions ont circulé à cet effet; voici celle qui avait pris le plus de consistance : » Un Portugais, passager à bord, avec sa femme d'origine française, dit-on, avait embarqué sur Y Empereur du Brésil une grande caisse, dans la- quelle se trouvaient, au milieu de projecliles et au- tres ferrailles , les diverses pièces d'une machine infernale démontée. L'autorité s'était saisie de la caisse, et le propriétaire, ainsi que sa femme, avaient été écroués à la maison d'arrôt. » Tl y avail , au fond de celte version , quelque chose de vrai; une caisse a bien été sai-ic; mais, après examen , on a reconnu que son contenu ne présentait pas le caractère qu'on lui avail d'abord attribué, et le propriétaire aiusi que sa femme, maintenant relaxés , se disposent à partir pour Hambourg. » Havas. Paris. 28 avril. Le Courrier du Hâvre donne aujourd'hui des dé- tails précis sur la découverte d'une machiue infer- nale, dont nous avons parlé hier. « Nous sommes en mesure, dit celte feuille, de donner des renseignements précis sur cette affaire: » La vérité est que le consul français à Rio-Ja- ueiro a adressé au ministère de l'intérieur une dé- pêche lui annonçant qu'une machiue infernale avait été embarquée sur Y Empereur du Brésil, el qu'elle était introduite eu France, dans un but criminel, par un Allemand nommé Kaulmann. D'après les ordres transmis de la préfecture de police, ordre fut douné d'arrêter cet Allemand et sa femme.ee qui eut lieu. Mais, à la suite îles explica- tions fournies par le nommé Kaulmann, et après examen de la machine , construite dans un but lout- a-fait innocent, le mari el la femme ont élé mis en liberté. Les indications fournies à notre consul à PR AT - PAR J OU AN. 'Suite.') L'ensemble de la physionomie de don Miguel exprimait ainsi que son extérieur et sa démarche une grande har- diesse de caractère. Son teint, sur lequel on découvrait les signes irrécusables d'un tempérament fougueux , semblait avoir été doré par un rayon de soleil. L'exquise élégance de ses manières portait néanmoins un cachet d'étrangelé qui n'en déparait point les charmes. On sur- prenait aussi parfois dans sou regard certains coups- d'œil d'une vivacité sauvage. Cet homme devait aimer presque autant le sang que l'amour. Le prince et M. Bonsoir allèrent immédiatement occu- per les appartements qu'ils avaient fait retenir à l'Hôtel du Nord. Le jour commençait à décliner. C'est Pinstant les promeneurs abandonnent la jetée pour faire quelques tours sur le port avant de se rendre à l'établissement ou dans quelque réunion particulière. Le ciel avait perdu ses teintes ardentes pour prendre une nuance rose qui se tondait à l'azur par une dégradation imperceptible. La lune argentait déjà l'autre bout de l'horizon , et la mer étendait jusque dans les brumes lointaines son incommen- surable nappe d'un bleu pur et sombre. L'air était doux »t\ parfumé ; le* soupirs de l'Océan , harmonieux. In Rio étaient donc vraies matériellement, mais faus- ses quant à la portée donnée an fait. Havas. NOUVELLES EXTERIEURES. HOLLANDE. Une dépêche de la Haye , en dale du 26 , rapporte que, par un arrêté royaf, la se- coode chambre des Etals-Généraux a été dissoute. Une seconde dépêche envoyée le lendemain, de la même capitale, nous transmet les nouvelles sui- vantes : « La Haye, mercredi, 27 avril. » Les élections sont fixées an 27 mai , l'ouverture de la session au 18 juin. » Le programme dn gouvernement annonce qu'il n'y aura aucun changement dans la Constitution. » Les cultes demeureront libres, mais avec une surveillance sévère; la centralisation sera diminuée, cl l'action des provinces et des communes sera plus libre. » Le programme annonce des changements aux lois organiques , le pouvoir exécutif sera attribué an Roi en réalité et en apparence; il se termine par un appel à la nation. » On voit par ce programme que le roi de Hollande prétend au moins rentrer dans toutes les prérogati- ves dont l'avaient dépouillé, depuis longues années, les vioux parlementaires, et qu'au bout du compte, s'ils résistaient, la couronne est déjà résolue à faire un appel sérieux an pays , pour rendre son indépen- dance à l'autorité souveraine. Havas. ANGLETERRE. Nous avons aujourd'hui sous les yeux le discours complet de lord Clarendon au su- jet des affaires de Constanlinople , et nous y trou- vons la preuve irrécusable que la paix sera mainte- nue par le bon accord de toutes les puissances. Ponr en convaincre nos lecteurs, nous reproduirons le passage suivant, qui n'a pas besoin de commentai- res : » Au moment do départ du prince Menschikoff pour Constanlinople, a dit lord Clarendon, il se faisait eu Russie des préparatifs militaires et mari- limes considérables ; mais la rumeur publique les a beaucoup exagérés. L'Empereur de Russie n'a au- cunement dissimulé ses intentions , et je sois prêt à répondre à toute question à ce sujet, qui ne sorti- rait pas des bornes de la prudence. Le Gouverne- ment de la Reine professe précisément toute la con- amant n'eût pas désiré de plus belle nuit pour son pre- mier rendez-vous d'amour. Le port était encombré d'équipages ou dominaient les disgracieuses livrées anglaises. Sir Wallop donna ordre à son cocher d'aller doucement. Le nabab n'était pas fâché de montrer son opulent carrosse derrière lequel se dan- dinaient deux laquais roides et gigantesque*. Tout-à-cnup un mouvement se fil dans la foule , et l'on vit déboucher d'une des rues du port un coureur monté sur un cheval blanc , et tenant en main une torche flamboyante. Les équipages et les promeneurs se rangèrent , et l'on vit un instant après s'avancer une délicieuse petite calèche à la Daumont , attelée de quatre chevaux pie , montés par deux postillons en culotte de peau blanche et en casa- ques de satin couleur de feu. Les chevaux avaient égale- ment à l'oreille uue rosette de même couleur dont les bouts flottaient au vent. Leur allure faisait l'éloge des jockeys : c'était ce petit trot dansant qui donne aux che- vaux tant d'élégance et de légèreté. On eût dit que leurs pieds ne frappaient la lerre que pour rebondir parla pro- pre élasticité du sabot, et leur jolie létc se balançait co- quettement, secouant la blanche écume de leur bouche sur les habits des piétons , et donnant de capricieuses ondulations à leurs folles bouffettes de feu. La calèche était découverte, et deux hommes, renver- sés sur les moëlleux coussins, s'y laissaient bercer avec une insolence convenable. L'un des deux était le som- bre M. Bonsoir et l'autre le beau prince portugais , don Miguel. 11 y eut un petit frémissement d'admiration et d'envie dan« la foule. I a torche levée par le bras du coureur ju- tait sur la livrée de feu de ce ravissant équipage des tein- tes ardentes et fugitives. Les ladys et même quelques miss braquèrent leurs lorgnons sur la calèche et notamment sur le prince. C 'est le prince !... le prince portugais! murroura- t-on. Don Miguel laissai! parfois tomber un regard distrait sur la foule ; mais son pâle et beau visage ne perdait pas un seul instant ce flegme aristocratique qui cadrait si bien avec sa hautaine tournure. Quant à M. Bonsoir , il fumait son cigare avec un calme admirable, digérait sans doute un excellent diner, et s'occupait très-peu de ce qui se passait autour de lui. En arrivant vers l'extrémité du port , fort tranquille en ce moment, don Miguel entendit des cris rauquesqui parurent blesser son oreille. U prit délicatement son lor- gnon entre le pouce el l'index et le dirigea vers la Baya- dère, amarrée à la jonction de la jetée. Il fut témoin d'une scène assez bizarre : une grande partie de l'équipage de la corvette dansait en rond sur le pont autour d'un im- mense bol de punch. Ils étaient tous gens d'air passable- ment farouche, et bistrés de peau ; mais on reconnaissait aisément parmi eux , à son noir visage , un grand nègre

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SAMEDI 50 AVRIL. uV 52 ) 12E ANNÉE — 1855.

POLITIQUE, LITTÉRATURE , INDUSTRIE, COMMERCE.

ON S'ABONNEAu bureau , place du Marché-

Noir, el chez MM. DCBOSSE ,J AVAUD , G OOFROY , et M lleNIVERLET, libraires à Saumur.

Paraissant les Mardis y Jeudis et Samedis.

JOURNAL D'ANNONCES, INSERTIONS LÉGALES ET AVIS DIVERS.

ABONNEMENTS.Saumur. par la poste.

Un an. . . 18 f. » 24 f. «Six mois. . 10 » 13 «Trois mois. 5 25 7 »0

— A PARIS , Office de Publicité Départementale ( ISIDORE F ONTAINE) , rue de Trévisc , 22 , et à l'Agence des Feuilles Politiques , Corresp. générale (H AVAS), 5, rue J.-J. Rousseau

L'abonnement continue jusqu'à réception d'un avis contraire. — Les abonnements demandés , — acceptés, — ou continués, — sans indication de temps ou de terniesseront comptés de droit pour une année. — Les annonces devront être remises au bureau du journal , la veille de sa publication.

CI1ROMQUE POLITIQUE.Paris, 28 avril.

Le gouvernement impérial n'a rien négligé, de-puis que l'ordre a été complètement rétabli , ponrdonner une nouvelle impulsion à la colonisation enAlgérie. Aujourd'hui eucore, uu grand acte de sapart , va servir puissamment a atteindre le but qu'ilse propose. Sur un rapport de M. le ministre de laguerre, l'Empereur vient de fendre un décret quiconcède à une société composée de propriétaires etde capitalistes gènevois, 20,000 hectares de lerre,aux environs de Sélif , poar y fonder des villagesqui serout peuplés de familles originaires de laSuisse, lesquelles s'élèveront au nombre de cinqcents.

En vertu des dispositions du décret, les conces-sionnaires, dont la moralité et la solvabilité sontbien connues du monde commercial , construiront àleurs frais , dans chaque village , cinquante maisonsen maçonnerie, couvertes en luiles ou en voûtesmaçonnées en terrasse , et les revendront aux co-lons, sans bénéficier sur la construction et mômesans pouvoir exiger de ces derniers une somme su-périeure à 2,500 fr. Chaque village sera au centred'une section de terrain comprenant 2,000 hecta-res , d'un seul tenant autant que possible

Tout porte à croire que les concessionnaires vontse mettre proinplcment à l'œuvre- — Havas

Le Moniteur publie un grand nombre de nomina-tions dans les tribunaux civils et dans les justices depaix, et fail connaître la liste de soixanle-dix-neufindividus auxquels l'Empereur a daigné faire remisedes mesures de sûreté générale prononcées par lescommissions mixtes.

Le navire français l'Empereur du Brésil a élél'objet, à son arrivée au Hàvre, d'une visite très-minutieuse de la police.

D'après une version très-répandue, et que nous jreproduisons sous toutes réserves , dit le Courrier

du Havre , il s'agirait de la saisie de deux grandescaisses renfermant une machine infernale toutemontée. Le serrurier, fabricant de celle machine,établi depuis plusieurs années à Rio-.laneiro , et safemme, qui se trouvaient à bord, ont été arrôiéset déposés 5 la prison. — Tous les bagages île cesdeux passagers ont élé portés an bureau de police.

La visite des passagers de ["Empereur du Brésil etde leurs effets a été faite avec un soin minutieuxpar la douane, assistée d'uu commissaire et d'a-gents. M. Henricy , chef de la police, de sûreté , ar-rivé de Paris avec un de ses employés, a surveillétoutes les opérations de cette visite.

Do son côté , le Journal du Havre publie les délails suivants, qui tendraient a atténuer la versionprécédente :

« Nous avons parlé , dil ce journal , des mesuresprises par l'autorité a l'arrivée du navire frauçais,VEmpereur du Brésil, venant de Rio-Janeiro. Di-verses versions ont circulé à cet effet; voici cellequi avait pris le plus de consistance :

» Un Portugais, passager à bord, avec sa femmed'origine française, dit-on, avait embarqué surY Empereur du Brésil une grande caisse, dans la-quelle se trouvaient, au milieu de projecliles et au-tres ferrailles , les diverses pièces d'une machineinfernale démontée. L'autorité s'était saisie de lacaisse, et le propriétaire, ainsi que sa femme,avaient été écroués à la maison d'arrôt.

» Tl y avail , au fond de celte version , quelquechose de vrai; une caisse a bien été sai-ic; mais,après examen , on a reconnu que son contenu neprésentait pas le caractère qu'on lui avail d'abordattribué, et le propriétaire aiusi que sa femme,maintenant relaxés , se disposent à partir pourHambourg. » — Havas.

Paris. 28 avril.Le Courrier du Hâvre donne aujourd'hui des dé-

tails précis sur la découverte d'une machiue infer-nale, dont nous avons parlé hier.

« Nous sommes en mesure, dit celte feuille, dedonner des renseignements précis sur cette affaire:

» La vérité est que le consul français à Rio-Ja-ueiro a adressé au ministère de l'intérieur une dé-pêche lui annonçant qu'une machiue infernale avaitété embarquée sur Y Empereur du Brésil, el qu'elleétait introduite eu France, dans un but criminel,par un Allemand nommé Kaulmann.

D'après les ordres transmis de la préfecture depolice, ordre fut douné d'arrêter cet Allemand et safemme.ee qui eut lieu. Mais, à la suite îles explica-tions fournies par le nommé Kaulmann, et aprèsexamen de la machine , construite dans un but lout-a-fait innocent, le mari el la femme ont élé mis enliberté. — Les indications fournies à notre consul à

PR AT - PAR J OU AN.'Suite.')

L'ensemble de la physionomie de don Miguel exprimaitainsi que son extérieur et sa démarche une grande har-

diesse de caractère. Son teint, sur lequel on découvraitles signes irrécusables d'un tempérament fougueux ,semblait avoir été doré par un rayon de soleil. L'exquiseélégance de ses manières portait néanmoins un cachetd'étrangelé qui n'en déparait point les charmes. On sur-prenait aussi parfois dans sou regard certains coups-d'œil d'une vivacité sauvage. Cet homme devait aimerpresque autant le sang que l'amour.

Le prince et M. Bonsoir allèrent immédiatement occu-per les appartements qu'ils avaient fait retenir à l'Hôtel

du Nord.Le jour commençait à décliner. C'est Pinstant où les

promeneurs abandonnent la jetée pour faire quelquestours sur le port avant de se rendre à l'établissement oudans quelque réunion particulière. Le ciel avait perduses teintes ardentes pour prendre une nuance rose qui setondait à l'azur par une dégradation imperceptible. Lalune argentait déjà l'autre bout de l'horizon , et la merétendait jusque dans les brumes lointaines son incommen-surable nappe d'un bleu pur et sombre. L'air était doux»t\ parfumé ; le* soupirs de l'Océan , harmonieux. In

Rio étaient donc vraies matériellement, mais faus-ses quant à la portée donnée an fait. — Havas.

NOUVELLES EXTERIEURES.

HOLLANDE. — Une dépêche de la Haye , en daledu 26 , rapporte que, par un arrêté royaf, la se-coode chambre des Etals-Généraux a été dissoute.

Une seconde dépêche envoyée le lendemain, dela même capitale, nous transmet les nouvelles sui-vantes :

« La Haye, mercredi, 27 avril.» Les élections sont fixées an 27 mai , l'ouverture

de la session au 18 juin.» Le programme dn gouvernement annonce qu'il

n'y aura aucun changement dans la Constitution.» Les cultes demeureront libres, mais avec une

surveillance sévère; la centralisation sera diminuée,cl l'action des provinces et des communes sera pluslibre.

» Le programme annonce des changements auxlois organiques , le pouvoir exécutif sera attribué anRoi en réalité et en apparence; il se termine par unappel à la nation. »

On voit par ce programme que le roi de Hollandeprétend au moins rentrer dans toutes les prérogati-ves dont l'avaient dépouillé, depuis longues années,les vioux parlementaires, et qu'au bout du compte,s'ils résistaient, la couronne est déjà résolue à faireun appel sérieux an pays , pour rendre son indépen-dance à l'autorité souveraine. — Havas.

ANGLETERRE. — Nous avons aujourd'hui sous lesyeux le discours complet de lord Clarendon au su-jet des affaires de Constanlinople , et nous y trou-vons la preuve irrécusable que la paix sera mainte-nue par le bon accord de toutes les puissances. Ponren convaincre nos lecteurs, nous reproduirons lepassage suivant, qui n'a pas besoin de commentai-res :

» Au moment do départ du prince Menschikoffpour Constanlinople, a dit lord Clarendon, il sefaisait eu Russie des préparatifs militaires et mari-limes considérables ; mais la rumeur publique les abeaucoup exagérés. L'Empereur de Russie n'a au-cunement dissimulé ses intentions , et je sois prêt àrépondre à toute question à ce sujet, qui ne sorti-rait pas des bornes de la prudence. Le Gouverne-ment de la Reine professe précisément toute la con-

amant n'eût pas désiré de plus belle nuit pour son pre-

mier rendez-vous d'amour.Le port était encombré d'équipages ou dominaient les

disgracieuses livrées anglaises. Sir Wallop donna ordre àson cocher d'aller doucement. Le nabab n'était pas fâchéde montrer son opulent carrosse derrière lequel se dan-dinaient deux laquais roides et gigantesque*. Tout-à-cnupun mouvement se fil dans la foule , et l'on vit déboucherd'une des rues du port un coureur monté sur un chevalblanc , et tenant en main une torche flamboyante. Leséquipages et les promeneurs se rangèrent , et l'on vit uninstant après s'avancer une délicieuse petite calèche à laDaumont , attelée de quatre chevaux pie , montés pardeux postillons en culotte de peau blanche et en casa-ques de satin couleur de feu. Les chevaux avaient égale-ment à l'oreille uue rosette de même couleur dont lesbouts flottaient au vent. Leur allure faisait l'éloge desjockeys : c'était ce petit trot dansant qui donne aux che-vaux tant d'élégance et de légèreté. On eût dit que leurspieds ne frappaient la lerre que pour rebondir parla pro-pre élasticité du sabot, et leur jolie létc se balançait co-quettement, secouant la blanche écume de leur bouchesur les habits des piétons , et donnant de capricieuses

ondulations à leurs folles bouffettes de feu.La calèche était découverte, et deux hommes, renver-

sés sur les moëlleux coussins, s'y laissaient bercer avecune insolence convenable. L'un des deux était le som-

bre M. Bonsoir et l'autre le beau prince portugais , donMiguel.

11 y eut un petit frémissement d'admiration et d'enviedan« la foule. I a torche levée par le bras du coureur ju-tait sur la livrée de feu de ce ravissant équipage des tein-tes ardentes et fugitives. Les ladys et même quelques missbraquèrent leurs lorgnons sur la calèche et notamment

sur le prince.— C 'est le prince !... le prince portugais! murroura-

t-on.Don Miguel laissai! parfois tomber un regard distrait

sur la foule ; mais son pâle et beau visage ne perdait pas

un seul instant ce flegme aristocratique qui cadrait sibien avec sa hautaine tournure. Quant à M. Bonsoir , ilfumait son cigare avec un calme admirable, digérait sansdoute un excellent diner, et s'occupait très-peu de ce quise passait autour de lui.

En arrivant vers l'extrémité du port , fort tranquilleen ce moment, don Miguel entendit des cris rauquesquiparurent blesser son oreille. U prit délicatement son lor-gnon entre le pouce el l'index et le dirigea vers la Baya-

dère, amarrée à la jonction de la jetée. Il fut témoin d'unescène assez bizarre : une grande partie de l'équipage dela corvette dansait en rond sur le pont autour d'un im-mense bol de punch. Ils étaient tous gens d'air passable-ment farouche, et bistrés de peau ; mais on reconnaissaitaisément parmi eux , à son noir visage , un grand nègre

fiance que mon noble ami a proclamé avoir enl'honneur et l'intégrité de l'Empereur de Russie.Lorsque ce souverain donne sa parole sur ce qu'ilfera et ce qu'il ne fera pas, je crois que le peupleanglais , aussi bien qoe son gouvernement doit yavoir foi. (Ecoutez).

» Il est parfaitement vrai qu'après l'arrivée duprince Menschikoff à Constantinople , le colonelRose a cru devoir donner à l'amiral Dundas , l'avisde se rendre avec son escadre aux Dardanelles.Toutefois l'amiral Dundas n'a pas cru devoir ob-tempérer à cette suggestion, el le Gouvernement dela Reine a pensé que sous ce rapport il avait faitpreuve d'une sage discrétion. D'autre part , il élaitnaturel que le colonel Rose, qui ne connaissait pasles renseignements parvenus an Gouvernement dela Reine, participât lui-même J» l'alarme causéedans le premier moment par l'arrivée du princeMenschikoff. Le colonel Rose avait lieu de croireaus>i qne l'amiral Dundas était à ce moment sur lepoint de partir pour l'Orient, en conséquence il acru ne faire que réaliser les intentions de son gou-vernement en accélérant ce résultat.

« Le gouvernement français a cru devoir , à cetteoccasion , envoyer sa flotte en Orient; mais je puisassurer vos seigneuries que cette détermination n'aété ni provoquée ni suivie par aucune mésintelli-gence entre le gouvernement français et le gouver-nement de la reine , qui , tous deux , agissent parfai-tement d'accord , relalivement aux affaires d'Orient.(Ecoulez!)

» Depuis quelques jours , il a circulé, sur desévénements qui seraient arrivés , des rumeurs denature à éveiller l'alarme ; mais vos seigneuries ap-prendront avec plaisir, que le gouvernement a reçuune dépêche de lord Slratford , en date du lende-main de son arrivée à Constanlinople , portantqu'il a tout 'ieu de penser que les questions encorependantes seront amenées à une conclusion satisfai-sante. Il a élé reçu hier une autre dépêche , portantque le 14 avril , tout élait calme à Constantinople. »(Ecoutez!) — Havas.

REVUE DE L'OUEST.

PRÉFECTURE DE MAINE-ET-LOIRE.

CHEMIN DE FER DE PARIS A ORLÉANS AVEC SES PROLON-GEMENTS.

Tarif spécial pour le transport des vins en fûts, sur

les sections de Tours à Nantes et d'Orléans à

Poitiers.

Le préfet du département de Maine-et-Loire,officier de la Légion d'Honneur ;

Vu le tarif spécial que la Compagnie concession-naire a présenté pour le transport des vins en fûts,

sur les sections de Tours à Nantes et d'Orléans àPoitiers;

Vu la décision de M. le ministre des travaux pu-blics , en date du 14 mars 1853, approbative dece tarif;

Arrête ce qui suit :Art. 1er . Le tarif spécial pour le transport des

vins en fûts sor les sections do Tours & Nantes etd'Orléans à Poitiers, est rendu exécutoire dans ledépartement de Maine-et-Loire.

qui paraissait ivre. C'était John , le nègre de sir Wallop.— Lorsque ce pauvre diable vit le nabab tiré de l'eau , iln'eut rien de plus pressé que d'échapper à sa colère , et

attendit la nuit sur la jetée. Il fut s'asseoir précisémentA l'endroit où s'arrêta la Bayadère. Absorbé par ses ter-

reurs, plusieurs fois déjà il avait cru rêver en entendantparler les matelots de la corvette. Mais dès qu'ils eurentallumé le punch et se furent mis à danser en chantantdes paroles étranges et gutturales qui frappaient d'effroiles marins du port, mais que le nègre paraissait fort biencomprendre , il s'engagea entre eux un dialogue assez vifau bout duquel maître John sauta dans les cordages et semêla aux sacripans en donnant les plus grands signes dejoie.

L'équipage de la Bayadère arriva dans le port , nousl'avons dit, avec une réputation assez mauvaise. Maislorsqu'on entendit ces étranges matelots, parler une lan-gue inconnue , et , au lieu d'aller à terre, se livrer à uneorgie sur le navire même , lieu où l'ordre doit toujoursêtre maintenu, on trouva que la Bayadère n'était pointencore assez à l'écart , et les pêcheurs éloignèrent leursbateaux le plus possible de ce navire maudit.

Don Miguel s'amusa un instant à considérer ce specta-cle. On voyait la Bayadère, sculptée à l'avant du navirelivrer au vent du soir les plis ondoyants de son écharpede feu , à laquelle la flamme du punch envoyait parfoisdes reflets bleuâtres. Quant aux sauvages matelots bondis.

TARIF.

« Les vins transportés sur la section de Tours à» Nantes seront taxés conformément au tarif des» marchandises de 3e classe.

» Ceux transportés sur la section do Poitiers a» Orléans seront taxés , dans l'un et l'autre sens , à» raison de huit centimes par loone de 1,000 ki-» lograrames et par kilomètre, de gare en gare,» frais de chargement et de déchargement compris.

» Seront taxés au même prix de huit centimes ,» par tonne et par kilomètre, frais de chargement» compris, les expéditions empruntant, dans l'un» oo l'autre sens, tout ou partie des deux sections.

>» Ce tarif ne modifie en rien les tarifs spéciaux» déjà en vigueur pour le transport des vins de» provenance maritime et de la Rasse-Loire. en» destination de Paris. »

Art. 2. Le présent arrêté sera notifié à la Compa-gnie concessionnaire ; il sera , eu outre, imprimé etaffiché à ses frais.

Les fonctionnaires et agents préposés à la sur-veillance du chemin de fer d'Orléans avec ses pro-longements , sont chargés d'en assurer l'exécution.

En préfecture, à Angers, le 21 avril 1853.Le préfet , VALLON.

FÊTES DE CHARITÉ DE LA VILLE D'ANGERS

7, S et 9 juin 1853.

Le Conseil municipal ayant voté, dans sa séancede vendredi dernier, une somme de 6,000 fr. ponrl'organisation de fêtes de charité, dans la ville d'An-gers, a l'époqoede la foire du Sacre, M. le Maire adû se préoccuper immédiatement des moyens d'exé-cution. Il a arrêté, en conséquence, qu'un comitédirecteur, choisi par lui, aurait pour mission decommuniquer une impulsion générale à des com-missions spéciales , chargées, l'une de l'organisa-tion de la cavalcade , l'autre des préparatifs du bal,celle-ci do la direction du concert, celle-là de l'or-ganisation des jeux publics, etc.

La première de ces commissions a élé désignéesans retard, car les temps s'accomplissent, et ilfaut une grande activité de la part des personneschoisies par l'administration municipale, pour quele projet d'une cavalcade soit mené à bonne fin;aussi cette commission a-t-elle, après mûre délibé-ration , arrêté le règlement d'organisation de la ca-valcade, qu'elle a soumis ensuite à l'approbationde M. le Maire.

En présentant ce règlement au public, ellecroit devoir insister sur la nécessité pour toutes lespersonnes qui veulent concourir à celte partie desfêtes, de prendre une prompte détermination , ense faisant inscrire sur les listes déposées, à cet ef-fet , soit chez les commissaires , soit aux bureaux duJournal de Maine-et-Loire et de V Union de l'Ouest.

Elle fait, en outre, observer qu'il est deux ma-nières do concourir au succès de la cavalcade, soiten y prenant part comme membre actif, soit ensouscrivant pour constituer les fonds nécessaires àl'exécution de chars allégoriques représentant lesdifférentes branches de l'industrie angevine; et elleespère que tout le commerce, pour la prospéritéduquel ces fêtes ont élé , en grande partie, organi-sées, répondra avec empressement a cet appel , ens'imposant quelques sacrifices, dont il se trouvera

sant sur le pont , l'éclat du bol jetait des teintes fauves jd'un effet saisissant sur leurs visages tannés.

Leurs cris ne tardèrent point à redoubler et répandi- |rent d'étranges impressions sur la foule. Le prince s'enaperçut et fronça légèrement son noir sourcil.

— M. Bonsoir, dit-il , faites donc taire ces drôles.M. Bonsoir jeta le reste de son cigare , tira un sifflet

d'argent de sa poche et le porta à ses lèvres. Il en sortitun sifflement aigu et particulier. Aussitôt la flamme dupunch s'éteignit comme par magie , et le pont de la

fiuyadère resta plongé dans un silence et une obscuritécomplète.

Le carrosse de sir Wallop passa en ce moment près dela calèche du prince. Le nabab mit la tête à la portièrepuis il la retira subitement en passant la main sur sesyeux.

— C'est une illusion ! fit-il ; cela est impossible.

Le nabab arriva tout rêveur à l'établissement.Don Miguel n'avait prêté aucune attention au visage de

sir Wallop , mais il n'en fut pas de même de M. Bonsoir,dont le front se rembrunit singulièrement en apercevantla large face du nabab. La vue du bonhomme était-ellepour M. Bonsoir un reproche tacite de la maladressequ'il avait mise en voulant le tirer de l'eau ? C'est ce quenous ne pourrions affirmer.

La calèche du prince s'arrêta devant la porte du jar-din de l'établissement. Il sauta lestement à terre et en-

largement indemnisé par l'affluence des étrangersqu'attirera , dans la ville d'Angers , l'attrait du plai-sir.

Cavalcade de charité

RÈGLEMENT GÉNÉRAL

Art. 1 er . Une cavalcade de charité, représentantl'entrée de Louis XIII à Angers , aura lieu le mardi7 juin 1853.

Art. 2. La commission désignée par M. le Mairepour l'organisation de celte cavalcade , se composede.MM. Rarbey, président;

de Villebresme, Rlavier, vice-présidents;Toutain, Fréd. Parage, Arthur Voisin, ré-

gisseors;Ambroise Joûberl. trésorier;Raterean, de la Routetière, de Charnacé,

R. de Chemelier, A. de Danne, CamilleDesvarannes , Achille Joûberl , Neel ,O'Dietie, Charles Poitou, de Scepeaux ,Eugène Vinay, Alfred Voisiu.

Art. 3. Le président sera chargé de la police etde la surveillance générale de la cavalcade ; il aurale droit de faire les observations qu'il jugera conve-nables, concernant l'ordre et la disposition de tou-tes choses; eufin , il fixera les jours el heures de ré-pétition.

Toute réclamation relative au costume des cava-liers ou à leur équipement devra lui être soumise ;il en décidera alors avec le bureau de la commis-sion.

Art. 4. Le régisseur sera chargé des répétitions;il fera l'appel des cavaliers, el recevra les réclama-lions de chacun pour les soumettre au président.

Art. 5. Les personnes voulant faire partie de lacavalcade sont invitées à se faire inscrire avant ledimanche 24 avril , époque fixée pour la distributiondes rôles, chez l'un des commissaires ci-dessus dé-signés, ou aux bureaux du Journal de Maine-et-

Loire et de l' Union de l'Ouest.

Art. 6. Elles verseront, au moment de leur inscription , la somme de 10 fr. , destinée à constituerun fonds de réserve pour couvrir une partie desfrais généraux de la cavalcade; le remboursementde cette somme ne sera effectué pour aucun motif.

Art. 7. Elles s'engagent, eu se faisant inscrire :1° A observer scrupuleusement lous les articles

de ce règlement;2° A se charger des frais de leur costumé et de

l'équipement de leur cheval ;3° Enfin , au cas de dédit , qui ne serait pas justi-

fié par des raisons majeures , sur le mérite desquel-les aura à se prononcer la commission, à payer lasomme de 50 fr. , prix de location moyeu des costu-mes.

Art. 8. Les chevaux devant faire partie de la ca-valcade seront soumis préalablement a l'examen dela commission.

Art. 9 Quinze jours avant l'époque fixée pourla cavalcade, des répétitions générales seront fai-tes aux lieux et jours désignés par la commission:chacun sera tenu de s'y rendre sur l'avis qu'il enaura reçu du régisseur.

Art. 10. Pour enlever toute chance d'accident,nul ne pourra faire partie de la cavalcade, s'il n'aassisté à deux répétitions.

tra, suivi de son fidèle Achate, M. Bonsoir. Ils prirent lechemin de la salle de jeu.

En voyant entrer le prince , il y eut parmi les joueursun mouvement d'attention marqué. — Chacun compritqu'il allait y avoir un bon coup à faire ou un rude échecà essuyer. — Le prince donna dans le pari , comme plusexpéditif et exigeant moins d'attention. — Don Miguelparaissait avoir horreur de toute espèce de travail. — Uperdit d'abord une trentaine de mille francs avec une ad-mirable nonchalance et avec autant d'indifférence ques'il se fût agi de trente louis. Mais la veine changea, et ilen regagna le double en beaucoup moins de temps et avecle même sang-froid.

Pendant ce temps-là, M. Bonsoir s'était philosophi-quement attablé près du buffet , et s'exerçait sur les ra-fraîchissements ou prétendus tels , avec une vigueur ef-frayante. Ce fut particulièrement sur le punch et les vinsfins qu'il tourna ses fureurs bachiques. Au reste , il sup-portait les redoutables fumées des spiritueux avec le mêmecalme que don Miguel contenait les émotions du jeu. L'unet l'autre étaient sans doute depuis longtemps inaccessLbles à ces deux effets.

U existait cependant une différence entre eux lorsqu'ilssortirent de la salle de jeu. La physionomie hautaine etindifférente du prince était toujours la même , mais la fi-gure de M. Bonsoir rayonnait d'un éclat incandescent.L'expression doguine de ses traits avait fait place à une

Art. li. La commission fixera l'heure et le pointde départ ; les cavaliers devront être rendus au lieudésigné, au moins deux heures à l'avance; nul nepourra enlrer , s'il n'est porteur d'une carte déli-vrée à cet effet par le président.

Art. 12. L'itinéraire de la cavalcade sera arrêtéparla commission, d'accord avec l'administrationmunicipale.

Pendant la marche, le silence le plus absolu de-vra régner dans les rangs; nul objet ne sera lancépar les cavaliers.

Art. 13. Des chars allégoriques, représentantles différentes branches de l'industrie angevine,pourront être annexés à la cavalcade après examenel décision de la commission.

Signé : Les membres de la commission.

VENTE DE JUMENTS POULINIÈRES DANS LE DÉPARTE-MENT DE MAINE-ET-LOIRE.

M. le minisire de la guerre vient de prendre unemesure, qui, nous n'en doutons pas, sera appréciéepar les éleveurs: elle consiste à faire vendre, dansle département , par les soins du commandant de laremonte , des juments poulinières.

Ces juments, dont plusieurs sont remarquable-ment belles , proviennent des réformes de l'Ecolede Saumur , où , par suite de fatigue et d'accidents,elles ne pouvaient plus rendre de services.

Il était d'usage autrefois de vendre ces jumentsdans les villes; là elles étaient achetées par desloueurs de chevaux ou des charretiers , et perdues ,par conséquent , pour la réproduction. Elles serontvendues, cette fois, dans les chefs-lieux de cantonqui ont , cette année , fourni le plus de chevaux à laremonte, et les éleveurs du déparlement seront seulsadmis à couvrir les enchères. Toutes les précautionsseront prises, du reste, pour qu'une mesure qui aété inspirée à M. le ministre de la guerre par le dé-sir de venir en aide aux éleveurs peu aisés, ne soitpas faussée dans son principe.

Toutes ces juments seront vendues, après avoirété saillies par les étalons du dépôt d'Angers, et lacarte sera remise à chaque acquéreur

Six juments seront vendues au Lion-d'Angers, le3Jmai ; six à Segré, le 4 ; six à Pouancé, le 6; sixà Montrevault, Ie8(au lieu du 11 qui avait été indi-qué d'abord); six à Beaupreau, le 12; six à Chemillé,le 16.

Espérons que cet essai sera accueilli par les cul-tivateurs, de manière à ce que, pour l'avenir, onadopte, comme principe, de faire vendre, dans lescampagnes, toutes les juments susceptibles de ren-dre encore des services comme poulinières.

(Maine-et-Loire.)

L'Ecole des arts et métiers d'Angers s'est encoreinsurgée hier dans la nuit, il a fallu appeler la forcearmée. PAUL GODET.

DERNIERES NOUVELLES.

Le Moniteur du 29 contient une loi portant ap-pel de 80,000 hommes sur la classe de 1853.

Plusieurs présidents de sociétés de secours mu-tuels sont nommés dans différentes villes.

M. le ministre secrétaire d'Etat au département

sorte de bonne humeur qui se traduisait par un large

sourire et un étrange pétillement du regard. Aussi , en

entrant au bal , Al. Bonsoir, au lieu de se tenir à côté du

prince , fut-il audacieusement s'asseoir sur la banquette

circulaire , à côté d'une grosse et blanche Anglaise avec

laquelle il se montra d'une galauterie véritablement alar-

mante.

Don Miguel s'accouda nonchalamment à l'angle de la

cheminée , et laissa flotter un vague regard sur un bou-

quet de jeunes têtes , agité par le souffle harmonieux de

l'orchestre. Chose extraordinaire pour un homme de son

rang , le prince paraissait prendre grand plaisir au spec-

tacle vulgaire du bal .

Quand le prince eut contemplé l'ensemble de la salle,

ses yeux s'arrêtèrent sur uu groupe dont la diversité

même des figures qui le composaient, expliquait l'assem-

blage : la mère , la fille et l'amant. La mère , lady Mar-

jary , veuve d'un pair d'Angleterre , était une femme qui

ne manquait pas de distinction , autant toutefois qu'en

peut posséder une Anglaise déformée par quarante ans de

thé. Elle devait être une excellente mère à la manière

britannique, c'est-à-dire qu'elle étouffait sa fille de nour-

riture et de morale , tout en lui laissant une liberté d'ac-

tion aussi illimitée que possible. Excellent système qu'on

voit rarement , dit-on , tourner au déficit de la vertu par

delà le détroit. Je doute que cette méthode produisit le

même succès en France.

de l'instruction publique et des cultes nomme unecommission des arts et édifices religieux.

PAUL GODET.

La malle de la Chine, du 25 février, a apportéd'importantes nouvelles sur les événements quicontinuent de se passer dans le Céleste-Empire. Lesrebelles sont aujourd'hui assez avancés au nordpour menacer Sanghaï, el l'on dit qu'ils ont uneforce de 50,000 hommes, à quelques journées seu-lement de ce port.

Senkwing-Tsin , nommé par l'Empereor au com-mandement en chef de 1'allaque combinée, qu'ilavait élé ordonné d'exéculer contre les rebelles, aété battu. — Havas.

CHRONIQUE LOCALE.

Hier soir a eu lieu le brillant concert de M.Filippa ; nous en rendrons compte dans le prochainnuméro. PAUL GODET.

M.—

Trente années de succès et les attestations desplus célèbres médecins, ne laissent aucun doute surl'efficacité de la PATE DE REGNAULD AÎNÉ, pour laguérison des rhumes, calarrhes, enrouements,asthmes cl irritations de poitrine.

UN RAPPORT OFFICIEL CONSTATE QU'ELLE NE CON-TIENT POINT D'OPIUM.

Cette pâte ne se vend qu'en boîtes enlouréesd'un bande de papier vert, sur laquelle se trouvel'empreinte de la signature Regnauld aîné , à Paris,

rue Caumartin , 45.

AVIS AUX PERSONNES QUI ONT BESOIN DE SE Pl 'RGER.

La POUDRE DEROGÉ sert à préparer, soi-même, laLimonade purgative gazeuse à 50 grammes de ci-trate de magnésie. Cette limonade , approuvée par

rAcadémie de médecine , est d'un goût Irès agréa-ble , et purge aussi bien que l'eau de sedlilz.

La Poudrede Rogé (ou limonade sèche), étant d'untransport facileet pouvanlse conserver indéfiniment,est très-utile à bord des navires, dans les colonieset dans les familles où l'on aime à avoir un purgatifen réserve , pour s'en servir au moment du be-soin .

Elle ne se vend qu'en flacons enveloppés d'un pa-pier orange; l'étiquette porte la signature de l'in-venteur et l'empreinte de la médaille qui lui a élédécernée par le gouvernement. A Paris, rue Vi-

vienne, 12.La Pâte de Regnauld aîné et la Poudre de Rogé,

se trouvent: à Angers, chez M. MÉNIÈRE, ph.;2te<zufort, Moussu , ph. ; Châlonnes-sur-Loire , Gur, ph.;Châteauneuf-sur-Sarthe , HOSSARD , ph. ; Cholet,

RONTEMPS , ph. ; Saumur, BRIÈRE , ph. ; Saint-

Florent-le-Viel , Mossios.ph. (9)

MODES D'HOMMES.

La mode a décidément adopté l'usage des man-teaux imperméables en caoutchouc, et cela s'expli-que aisément par les variations continuelles de no-tre climat. — Mais il se fait, en ce genre, beaucoupde vêtements défectueux, n'ayant d'imperméableque le nom , et qui, malheureusement , ne peuventpas être appréciés, à première vue par l'acheteur.— Aussi , croyons-nous rendre service aux person-

La fille de milady Marjary, la blonde Teresa, était une

enfant de dix-huit ans , sa taille n'avait point la raideur

qu'on remarque généralement chez les .vierges d'Albion.

Ses traits, d'une régularité parfaite, étaient embellis par

une délicieuse naïveté d'expression. On voyait le sang

courir sous sa peau blanche. Des yeux bleus, bien fendus,

une bouche de cerise et des dents du plus pur émail, for-

maient un ensemble harmonieux et charmant, encadré

de cheveux blonds comme le lin que filait ma mère-

grand. Teresa était plutôt grande que petite , mais elle

possédait une richesse de forme si séduisante que je l'eusse

préférée , pour mon compte , à une Italienne de quatorze

ans. Pon Miguel partageait mon avis. Et pourtant c'était

un prince qui avait traîné ses bottes vernies dans bien des

parties du monde , selon toute apparence. — J'ajoute ce

membre de phrase , parce qu'un homme qui a parcouru

le monde exhale à son insu un parfum de cosmopoli-

tisme.

Un monsieur vint tout-à-coup interrompre sa rêverie

en «('interposant entre son rayon visuel et l'objet de son

admiration.

Ce monsieur , qui jouait alors , par rapport à Don Mi-

guel , le rôle que la lune joue à notre égard dans une

éclipse de soleil , était le fiaucé de Teresa , lord Bride-

Cake. Arthur Bride-Cake était un parfait gentleman de

trente-deux ans, portant les favoris les mieux peignés qui

se puissent rencontrer de Londres à Boolognc. Ses chê-

nes qui se proposent de visiter la capitale , en leurindiquant une maison où elles peuvent s'adresseren toute confiance, car elle est renommée depuislongtemps, pour l'excellence de sa fabrication. —Nous voulons parler de la maison RATTIER et Cie ,rue des Fossés-Montmarlre, à Paris, où on voit cequi se fait de mieux en vêlements imperméables dotoutes formes. Ces fabricants garantissent, dn reste,et marquent lous leurs produits, que l'on trouveaussi en province, chez les principaux chapeliers,quincailliers, marchands de nouveautés, et tailleurs-confectionneurs. (214)

AVIS AUX PERSONNES FAIBLES ET CONVALESCENTESPOUB LESQUELLES UN TONIQUB EST UTILE ET IN-DISPENSABLE.

Le Tannate de Quinine de Barreswill, approuvépar l'Académie de médecine , comme succédané duQuinquina et du sulfate de Quinine, n'est pas seu-lement un anlipériodique contre les fièvres d'accès,comme le sulfate auquel il est supérieur à cause deson peu d'amertume et de son inuoeuité sur lesvoies digestives et le système nerveux ; c'est encorele tonique le plus précieux peut être que la thérapeu-tique ait à sa disposition.

Aussi les Pastilles de Tannate de Quinine de Bar-

restvill ont-elles été accueillies avec faveur aussitôtqu'elles ont été proposées anx médecins, car ellesleur offraient un tonique le seul fixe dans sa compo-sition, le plus facile à administrer et surtout le plussûr dans ses effets.

Les Pastilles de Tannate de Quinine suppléentles vins et sirops de Quinquina dans lous les cas oùils sont ordonnés , comme toniques , dans les conva-lescences, dans les débilités de l'estomac et les di-gestions pénibles provenant du relâchement ou del'inertie de l'appareil gastrique.

Les différents produits de Tannate de Quinine deBarreswill (Prises, Pilules, Pastilles), se vendent audépôt général à Paris, rue Jacob, 19 , à Angers ,

chez M. MENIÈRE, ph.; Beaufort, Moussu, ph. ;Chalonnes-sur-Loire , GUY, ph. ; Chateauneuf-sur-

Sauthe, M. HOSSARD, ph. ; Chollet, BONTENPS, ph. ;Saumur, RRIÉRE , ph; SaintrFlorent le-Viel, MAUS-SION, ph. (45)

Une amélioration de la plus haute importance vientd'être introduite dans la fabrication des plumes

métalliques. Cette découverte consiste en un mé-lange de gutfa-perena à la trempe de la plume ; cequi rend l'oxidation désormais impossible. Cette plume,étant déposée conformément à la loi , est désignée sous lenom de plume gutta-percha-Emmanucl. Laforme de cette plume et sa souplesse la rendent accessibleà toutes les mains et à toutes les écritures; sa composition,la mettant à l'abri de s'oxyder, l'empêche aus*i decracherl'encre Nous pensons rendre service à tout le monde enfixant l'attention sur toutes les améliorations apportées àun objet d'un emploi aussi général que les plumes métal-liques. (Voir aux annonces). (224)

BOURSE DU 28 AVRIL-

4 1/2 p. o/o bai-se 2» cent. — Fermé à 105 25.

5 p. 0/0 hausse 15 cent. — Fermé à 80 55.

BOURSE DU 29 AVRIL.

4 1/2 p. 0/o baisse 05 cent. — Fermé à 105 20.

5 p 0/0 hausse 05 cent. -- Fermé à 80 60

veux châtains , artistement pommadés, couronnaient son

front d'un blanc mat. La rondeur de ses joues colorées an-

nonçait une parfaite santé et d'excellentes habitudes de

confort. Il était grand, bien fait, bien vêtu, bien chaussé,

admirablement cravaté , mais il n'existait pas un des plis

de ses vêtements qui ne semblât soutenu par un fil de lai-

ton.

— Hao ! Teresa , dit-il à la jeune fille , volé vos oual-

ser havec moi ?

— nao , ies! répondit doucement Teresa.

Teresa partit au bruit de la musique , emportée par les

rondes symétriques de son roi de valseur. Lorsque la

blonde enfant disparut , don Miguel s'étonna de trouver

le bal stupide et insignifiant, et il tourna les yeux autour

de lui afin de chercher M. bonsoir pour quitter l'établis-

sement. Le prince s'aperçut alors qu'il était l'objet de l'at-

tention admirative du triple cercle de femmes assises au-

tour de la salle.

— C'est le prince! murmurait on , le prince portu-

gais.

— Il est charmant !

— Conçoit-on qu'il fasse compagnie avec cet affreux ca-

pitaine de navire ?

(La suite au prochain numéro.)

P. GODET, propriétaire - gérant.

ANNONCES, INSERTIONS LEGALES ET AVIS DIVERS.

Etude de M« LECOY, avoué aSaumur.

Par Autorité de Justice ,

DIVERS

BIENS IMMEUBLESConsistant en bâtiments d'habi-

talion et d'exploitation, ter-res , pré , vignes , etc. ,

Saisis sur les époux RENARD-OLLIVIER,de Bagneux, et situés communes deSaumur, Bagneux, Saint- Hilaire-Saint- Florent et Distré, arrondisse ment de Saumur.

L'adjudication aura lieu aux enchères,à la barre du Tribunal civil séant àSaumur, au Palais-de-Justice , àl'audience du SAMEDI 21 MAI 1853 ,à midi précis.

Pour les détails, voir le n° de cejournal , du 28 avril 1853. (238)

1° USE JOLIE

PETITE PROPRIÉTÉSituée au bourg de Saint- Cyr-en-Bourg

Composée d'une maison de maître,d'une maison de fermier el d'un enclosd'environ 2 hectares 66 ares, en vignerouge et blanche , prairie artificielle etterre labourable.

2° UN CLOS DE VIGNE dit DESBOURGEOISES, d'environ 2 hectares 22ares.

Ce clos, qui est un des meilleurscrûs de Saint-Cyr, pourra être divisé,a la demande des acquéreurs.

(Voir les affiches pour une plus am-ple désignation.)

S'adresser à M" DION , notaire hSaumur. (239)

Etude de M8 LEROUX, notaire àSaumur.

LA FERME

DES VIGNEAUXAppartenant h Mme veuve GASSUAU ,

située dans la commune des Tuffeaux,et actuellement exploitée par LouisEFFRAY.

Cette ferme contient 17 hectares 30ares 20 centiares, distraction faite dela pièce du terre do Ruron que le pro-priétaire se réserve.

Son revenn est de 570 francs , 8poulets, 4 kilogrammes de beurre ettrois charrois , l'impôt à la charge dupropriétaire.

S'adresser à M m0 veuve GASSUAU,aux Tuffeaux, à M. PATOUEILLE, ex-pert aux Rosiers , et a M° LEROOX ,notaire à Saumur. (240)

Etude de M* PLÉ, commissaire-priseur a Saumur.

jtEi M T JÊS:

MOBILIÈRE

AU GRAND HOTEL

DE LA MARINESitué sur le quai Sl-Nicolas , à Saumur.

Le lundi 9 mai 1853, à midi, etjours suivants , il sera procède , par leministère do M* PLÉ , rommissaire-priseur, à la vente publique aux en-chères du mobilier et des vins dont ledétail suit ;

SAVOIII :Grande quanlilé de lils, couettes,

matelas, couvertures, couvre-pieds,rideaux, commodes, glaces, tables,chaises, tabourets, draps, nappes,serviettes et essuie - mains , cristaux,belle batterie de cuisine en cuivre,quatre poêles et leurs tuyaux , etc. ,etc.;

Vins en bouteilles, tels que :Rordeaux . Bourgogne, Frontignan,

Grave , Looel , Madère , Malaga ,Porto , Xérès , Lacryma , Volnay ,Champigny , Champagne , Coleaux ,et quantité d'autres; bouteilles vides,etc.

Ordre et conditions de la vente :Lundi et rn irdi vente du mobilier ,

mercredi celle des vins, et jeudi con-tinuation du mobilier.

On paiera comptant et cinq centimespar franc. (241)

A L'AMIABLE

UNE CLOSE II IESituée au canton des Bouteilteries , com-

mune de St-Lambertrdes- Levées

Consistant en maison de maître,a\ec jardin, maison de fermier, ou-che, prés et saulaie.

Celle propriété est affermée 250 fr.par an , plus la réserve.

S adresser à M e DION, notaire à

Saumur. (242)

PORTION DE MAISON

ET VASTES MAGASINS

Servant depuis 15 ans à l'exploita-tion de vins et liqueurs en gros ,

A LOUER ensemble ou séparément ,

Pour la St-Jean 1853.

S'adresser à M COUTARD , place del'Arche Dorée, n°2, a Saumur.

(686)

Pour la Saint-Jean 1853,

Trois Portions de MaisonSituées à l'angle de la rue du Palais,

sur le 0_uai.S'adresser îi M. COTELLE. (68)

On demande, pour un magasin , uneDAME DE CONFIANCE et un JEUNEHOMME.

S'adresser an bureau du journal. (226)

.xk. n*/" E ^: r^a»r n& sa aa-cPAR ADJUDICATION,

En l'élude et par le ministère de M«DUTERME , notaire à Saumur ,

Le dimanche 22 mai 1853, à midi.

Une MAISON, située à la Pierre-Couverte, commune de Ragneux ;

Et 49 ares 50 centiares de terre,situés b la Carte, commune de Distré.

Le tout appartenant au sieur Alexandre HEBEILLEAU. (229)

Etude de M" LE RLAYE, notaireà Saumur.

OC A LOUER

JOLIE MAISON, meublée ou nonmeublée, nouvellement construite, siseà Saumur, quartier des Ponts , rue desSaulais, n° 10, composée de vesli-bole, quatre chambres à feu, deux ca-binets, chambre, de domestique, cave,grenier, serviludes, et uu jardin avecpuils.

Toutes facilités pour le paiement.S'adresser audit notaire. (192)

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11 isscs -Perrières , n° 10.S'adresser à M. COUZINEAU. (1-5)

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en jardin , propre à bâtir, donnant surles trois rues du Prêche, du Petit-Mail,des Basses-Pcrrières ;

2° Une maison complète , cour ,écurie, remise, etc. , môme rue duPrêche et Crand'Rue.

S'adressera M. DABURON, juge. (83)

/IL J8L^ as ~WLJ Bt-:

Pour la St-Jean 1853 ,

La MAISON occupée par le sieurAUDOUIN, rue du Portail - Louis.

Le sieur Audouin cédera avec cellemaison le FONDS de COMMERCEd ÉPICERIE qui s'y trouve.

S'adresser audit sieur AUDOUIN , et à

M e CHEDEAU , avoué. (85)

y/ LOUERPour la Saint-Jean prochaine ,

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S'adresser à M. GUILLEMK , ruoSt-Jean, n" 11. (682)

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S'adresser au bureau du journal. 0234)

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Cet établissement est en pleine ac-tivité depuis le 19 mars 1853. On ytrouve, toujours prêts, des bains deton le espèces : baios de vapeur, bainsmédicinaux, douches, etc., etc.

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D'ÉPICERIES cl COMESTIBLES,

(gros et détail), rue Beaurepaire, 26.

On louerait, au besoin, la maisonsans le fonds.

S'adresser à Mmt SEONNET. (204)

De ROYER.de Chartres.

Ge Café , formé de la réunion desmeilleurs cafés des Iles, étant brûlé etmoulu sans perte d'arôme ni d'huileessentielle , esl plus économique al'emploi et meilleur que tout autre;il produit un tiers de plus que celuiqui est hrû'é par la méthode ordinaire.

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AVIS IMPORTANTLes PLU MES-GUTTA-PERCHA-EMMANUEL, dont la forme el la composition sont uniques en Europe, soul déposées conformément à la loi; tout contre-

facteur sera rigoureusement poursuivi. Les acheteurs doivent exiger la marque : EMMANUEL ET Cie , gravée sur chaque plume; on doit aussi ref"ser, commecontrefaite , tout boîte ne portant pas dessous la signature du propriétaire : EMMANUEL ET COMPAGNIE. (217)

Vu pour légalisation de la signature ci-contreEn mairie de Saumur, le

Certifié par l'imprimeur soussigné