Pollen 4 - Lettre d'information de Michèle RIVASI

Embed Size (px)

Citation preview

  • 7/25/2019 Pollen 4 - Lettre d'information de Michle RIVASI

    1/8

    POL

    LEN la lettredeMichle Rivasi

    Dpute europenne Europe cologie Les Verts du grand Sud-Est

    4

    Directrice de la publicationMichle RIVASI

    Rdaction

    Justine ARNAUDSbastien BARLESDavid DRUI

    Maxime ORHONConception-ralisation

    Sylvie RIVOIRE BRANDAOReprographie

    Imprimerie JALIN

    Hiver2016

    Dans une socit dboussole,pour une renaissancecologiste et humaniste Mme la nuit la plus sombre prendra fin, etle soleil se lvera...

    (Victor Hugo, Les Misrables)

    Les terribles attentats du 13 novembre ontmontr la fragilit de notre difice dmo-cratique et rpublicain. La raction dunitnationale qui sen est suivie autour de nosvaleurs cardinales est rconfortante mmesil faut rester vigilant face ltat durgencemis en place : notre scurit ne peut tregarantie au dtriment de nos liberts fonda-mentales. Le combat aujourdhui est dviter

    absolument toute constitutionnalisation de

    ltat dexception qui mettrait en pril ltatde droit. La perte de nos repres dmocra-tiques serait un recul inacceptable. La loipermet de concilier la sauvegarde des libertset de lordre public en assurant la cohsionnationale de tous les Franais, quelles que

    soient leurs religions, tout en luttant contrele terrorisme en vitant de reproduire lesmonstres que nous avons crs.

    Comme laffirme si bien Edgar Morin : Aujourdhui, contre quoi faut-il rsister ? Ilfaut rsister contre deux barbaries : lune quenous connaissons qui se manifeste par desattentats et les fanatismes les plus divers ;et lautre, celle de la barbarie du calcul, dufric et de lintrt. Tout le monde aujourdhuidevrait rsister contre elles.

    Ltat durgence climatique enfin partagmais les moyens restent trouver

    Le sommet de la COP 21 Paris en dcembreavait pour enjeu de dboucher sur un accordde paix universel non pas pour sauver laplante mais bien pour sauver lavenir de lhu-manit en permettant le maintien du cadre

    dmocratique et solidaire de nos socits.Il faut se fliciter de la prsence de 150 chefsdtat louverture de cette confrence pla-ntaire mene avec brio par la prsidencefranaise et saluer laccord obtenu en trou-vant un compromis allant dans le bon sensen mettant la plante sur la trajectoire des 2au lieu des 4-5 si rien ntait fait.

    Cependant pour viter que cet accord soit untigre en papier il aurait fallu et il faudra :rendre laccord contraignant en imposant desobjectifs chiffrs intermdiaires respecterpour chaque pays sous peine de sanctions ;mettre fin aux investissements dans lnergiefossile en renonant exploiter 2/3 de nosrserves dhydrocarbures connues qui doiventrester enfouies et en cessant toute exploitation horizon 2050 ; garantir rellement la justiceclimatique en dbloquant 100 milliards par an

    dici 2020 pour les pays du sud pour financer

    leur transition nergtique, en mettant notam-ment en place des transferts de technologie ;crer un statut de rfugi climatique.

    Le texte arrach au forceps est un progrs :il existe aujourdhui un diagnostic partag surlurgence climatique et le front climato-sep-

    tique est ananti. Mais il convient de revoir lavenir la gouvernance climatique, enfermedans une logique dpasse de ngociationsinter-tatiques o chaque pays a tendance dfendre ses intrts nationaux. Cette diplo-matie du consensus et du vto nest pas lahauteur des enjeux. Il faut crer un espacepublic et un intrt gnral plantaire eninventant une autre gouvernance fonde surle volontarisme et la reconnaissance de lapluralit des acteurs en matire de boulever-sements climatiques : les tats, les collectivitslocales, les ONG, les entreprises qui amnentsouvent linnovation technologique nces-saire aux grandes mutations

    Une socit malade, des institutions lagonie : de lurgence dinventerun nouvel imaginaire dmocratiquecomme antidote au FN

    En mme temps que la COP 21 ont eu lieules lections rgionales en France. Le sursautrpublicain dans lentre deux tours a permisdviter la victoire du FN dans une ou plu-sieurs rgions.

    Cette pousse nationale-populiste est fondesur la peur et le rejet de lautre, la recherchepermanente de boucs missaires, la peur dudclassement, le dlitement du lien social.Nos concitoyens sont aujourdhui perdus etdus des promesses non tenues, de laban-don des quartiers populaires, de la coupureentre les lites et le peuple, entre la Francepriphrique dlaisse et la riche et dyna-mique France mtropolitaine, de linflationdes affaires de corruption et de conflits din-trts sapant nos fondements rpublicains.

    Ces lections montrent aussi lpuisementdes appareils politiques traditionnels, impuis-

    sants rpondre aux dfis contemporains.

    Il faut maintenant apporter des rponses ceux qui se trompent de colre ou prfrentrester chez eux (50% dabstention faut-ilrappeler au premier tour des rgionales) enfaisant le pari de lintelligence collective,

    de la co-laboration dun projet de socitrpondant aux attentes des citoyens en per-mettant de recrer du commun.

    Seul un rveil citoyen peut raviver lesp-rance collective de jours meilleurs. Il existedes milliers de lucioles qui brillent ici et l etinventent le monde de demain et montrentquune autre socit est possible, quunautre vivre-ensemble est en construction iciet maintenant.

    Il faut que toutes ses petites lumiresconvergent et rpondent lobscurantismeet la barbarie post-moderniste pour fairenatre un nouvel humanisme, une nouvelleRenaissance.

    VERBATIM La crise consiste justementdans le fait que le vieux monde se meurt,que le nouveau monde tarde apparatre, etdans ce clair-obscur surgissent les monstres

    Antonio Gramsci

    Mon livre sur Le racket des laboratoires phar-maceutiques (et comment en sortir)est sorti finoctobre. Il a t crit avec Serge Rader (phar-macien et lanceur dalerte) et Marie-OdileBertella-Geffroy (ex-juge dinstruction et coor-dinatrice du Ple de sant publique au TGI deParis avant de devenir avocate en 2014, sp-cialise dans les dossiers judiciaires de santpublique).

    Multiplication des scandales sanitaires,inflation du prix des mdicaments, surcon-sommation de remdes, collusion sphre

    publique-sphre prive : tous les ingrdientssont runis pour une situation explosive.Notre systme de sant est en pril, menacpar une privatisation rampante.

    Si nous en sommes arrivs l, cest engrande partie en raison de la dmission dupolitique et du poids laiss aux firmes phar-maceutiques dans la fixation du prix desmdicaments en France. Tournant le dos linnovation, elles privilgient la rentabilitimmdiate, au risque de valoriser de fauxmdicaments, inutiles et parfois dangereux.

    Les auteurs dmontent les stratgies de lob-bying de Big Pharma et pointent les conflitsdintrts liant les industriels aux pouvoirspolitiques et aux autorits sanitaires. Mais, sur-tout, ils formulent de solides propositions pourune rforme en profondeur de la politique dumdicament.

    Dix milliards deuros dconomie par ansont possibles sans brader la qualit dessoins et laccs gal de tous aux traitements.

    Des prsentations et sancesde ddicace du livre sontprvues :

    Jeudi 21 janvier Marseille 18h Lcomotive

    Vendredi 29 Janvier Die dansle cadre du Festival cologie auQuotidien 19h

    Jeudi 4 fvrier INEED Rovaltaindans le cadre dune soire sur lasant organise par le Club de laPresse 26/07

    Pour organiser des sances deprsentation du livre et ddicaces,contactez mon quipe !

    Le racket des laboratoires pharmaceutiques (etcomment en sortir) Enfin en librairie !

    Pour une plante prserve et plus dedmocratie en 2016La COP21 est un succs diplomatiquemais un potentiel chec climatique.Compar ce que nous aurions pu obte-nir cest un miracle. Compar ce quenous aurions d obtenir cest dsastreux.Il faut un message positif et montrer quecet accord est une opportunit sai-sir. Cet accord fixe nanmoins un cap etdes objectifs : les raliser pourrait nouspermettre de redonner du sens notreconomie, crer de lemploi long terme,gnrer des richesses redistribuer pourredonner du pouvoir dachat aux per-sonnes les plus prcaires.

    Un monde steint, un monde nat

    Meilleurs voeux !et place laction !

  • 7/25/2019 Pollen 4 - Lettre d'information de Michle RIVASI

    2/8

    POLLEN 4 Hiver 2016Dpute europenne Europe cologie Les Verts du grand Sud-Est

    la lettredeMichle Rivasi2

    Au Parlement europen - mes dossiers clsScandale Volkswagen :tous les masques doiventtomber sinon on finira tous avec un masque gaz !

    Aprs les rvlations sur les tauxdmission doxydes dazote (NOx)trop levs par rapport ce quilsauraient d tre, cest la consom-mation de carburant des vhiculesconcerns qui serait cette fois plusleve que celle indique par leconstructeur. Une nouvelle qui napourtant rien de nouveau, mais

    claire enfin les pratiques continues

    de dsinformation des consomma-

    teurs et des pouvoirs publics, audtriment de leur pouvoir dachatmais aussi des politiques sanitaires etclimatiques.

    Mon analyse en tant queurodpu-te cologiste :

    Lcart entre les missions relles deCO2 et celles enregistres lors destests est croissant depuis des annes,cest un secret de polichinelle. Unrapport de lInternational Councilon Clean Transportation datant deseptembre dernier confirmait queles carts entre missions relles etmissions affiches explosaient : de8% en 2001, cet cart est pass

    40% en 2014. Il savre mme que

    les voitures les plus gourmandes en

    carburant sont celles dont les cartssont les plus grands (jusqu 50%).

    En plus denfreindre la loi, certainsconstructeurs dsinforment et mani-pulent les automobilistes : la publicitmensongre conduit les automobi-listes soucieux dacheter une voitureen fonction de ses missions de CO2,et donc sa consommation de carbu-rant. En moyenne, chaque anne,un conducteur perdrait 450 euros deson pouvoir dachat cause de cescarts !

    Parmi les solutions mettre en placepour inciter les constructeurs fairemieux, il faudrait revoir le systme

    de bonus/malus pour laligner sur les

    missions relles, afin de dcourager

    les consommateurs dopter pour desmodles trop polluants. Et disons-le clairement : certaines voitures nedevraient mme plus tre mises surle march.

    En conclusion :

    Profitons de ce scandale pourremettre lindustrie automobile sa place, depuis trop longtemps lechantage lemploi a permis auxconstructeurs dobtenir tous lespasse-droits quils voulaient. Lestats sont complices de la mascaradeactuelle, et tous les masques doiventtomber sinon, on finira tous avecun masque gaz.

    ON AVANCE !Le 2 dcembre, lide de lancer une commission denqute parlementaire sur les mesures dmissions du secteur automobile suite au scandale Volkswagen a enfin t acte. Cette ide, porte par les Vertsds le lendemain des rvlations concernant les fraudes duconstructeur allemand, prend enfin forme force de tnacit et de persuasion et permettra dans les semaines et les mois venir dauditionnerles diffrents acteurs lis ce scandale. conomie Circulaire - Des ambitions au rabais

    conomie circulaire Des ambitions au rabaisLa Commission europenne a pr-sent le 2 dcembre son nouveaupaquet sur lconomie circulaire etlutilisation des ressources.

    Il aura fallu attendre beaucoup de

    temps avant que la Commissioneuropenne prsente sa copie. Maiscontrairement ce quelle avait pro-mis, ce nouveau paquet nest pas plusambitieux que le prcdent. En plus,

    nous avons perdu un temps prcieuxqui nous aurait permis de mettre enbranle une conomie circulaire auniveau europen. Tout ceci est pro-fondment regrettable quand on saitquune telle transition permettraitannuellement dconomiser 600 mil-liards deuros en consommation deressources dici 2030 et rapporterait1 800 milliards deuros tout en gn-rant plus de 2 millions demplois.

    Si nous nous rjouissons que des l-ments additionnels aient t pris encompte, dont lide dune fiscalitvolontariste permettant de rendrele recyclage rentable, de nombreuxpoints restent dcevants. Cest lecas notamment de lobjectif daug-mentation de 30% defficacit parrapport 2014 et dici 2030 danslutilisation des ressources. Sansmesures contraignantes, pour rduire

    la consommation des ressources niprise en compte de la consomma-tion des ressources dans le semestreeuropen, ce paquet ne sera pas enmesure de contribuer un dve-loppement durable. Nous resteronsvigilants afin que le Commissionamliore ses propositions et soit plusambitieuse.

    Drones :le Parlement europen plaide pour un ncessaire encadrement rglementaireLe 29 octobre 2015, le Parlementeuropen a adopt une trs grandemajorit un rapport sur les dronesqui ouvre la porte une lgislationeuropenne dans lanne.

    Certes la future rglementationeuropenne aura pour ambition derpondre aux inquitudes justifies

    concernant la scurit mais ten-tera aussi de donner cette filiremergente les moyens de se dve-lopper dans un cadre respectueuxdes citoyens et des espaces ariens.Cette filire des drones est en pleinevolution, et il est du rle de laCommission europenne de lappuyertout en lencadrant. Un volet lgislatifeuropen a t ouvert dans le paquetarien prsent en dcembre 2015par la Commission europenne. Parailleurs, il ny pas moins de 14 lgis-lations nationales (plus ou moinscontraignantes) parmi les 28 pays delUnion europenne, et la France fut

    lune des premires lgifrer.

    Ce rapport entend assurer la traa-bilit de lensemble des engins, maisaussi des exploitants et propritairescomme conditions sine qua none toute utilisation. Cest une bonnechose car lon a pu voir lors du survoldes centrales nuclaires franaises quenous tions incapables den retrou-

    ver les pilotes. Il faut mettre en placeun systme dimmatriculation quipermettra didentifier facilement lesdrones, et mme distance si possible.Les risques terroristes font craindreune vritable menace sur la scuritdu parc nuclaire franais, pouvantprovoquer un black-out lectrique oumme un accident nuclaire majeur,comme nous avions pu le dmon-trer dans une lettre au gouvernementfranais reste sans rponse.

    Il est aussi prvu dassurer une meil-leure navigabilit pour les dronesavec un partage de lespace arienclair. Il faudra surtout bien distinguer

    les usages rcratifs et profession-

    nels, et donner des autorisationsdiffrentes leurs utilisateurs.

    Ce rapport est dans la droite lignedes proccupations cologistes, etappelle clairement linterdiction

    des survols des zones nuclaires mais

    aussi des zones chimiques risque.Nous avons de plus obtenu la garan-tie dune protection efficace desdonnes de lensemble des citoyenseuropens afin que la libert de cha-cun soit assure.

  • 7/25/2019 Pollen 4 - Lettre d'information de Michle RIVASI

    3/8

    POLLEN 4 Hiver 2016Dpute europenne Europe cologie Les Verts du grand Sud-Est

    la lettredeMichle Rivasi 3

    Attentats :Quel monde voulons-nous ?Devant le Parlement europen runi en session plnire Strasbourg le 25Novembre, jintervenais sur les rcentes attaques Paris et Tunis. En tant queprsidente de la dlgation Europe cologie, jai dnonc la multiplication desmesures symboliques tandis que la coordination et le renforcement des moyensfinanciers et humains, de mme quune politique extrieure lucide et ferme vis--vis de Daesh et ses soutiens, risquent encore une fois de rester des promesses

    non tenues.Voici le discours que jai prononc devant le Parlement europen, mercredi 25novembre 2015 (seul le discours prononc fait foi) :

    Madame la Prsidente,Cher(e)s collgues,

    Je remercie les expressions de solidarit exprimes par nos collguesaujourdhui.

    Nous partageons le deuil des familles et des proches des victimes, la douleuret le choc des blesss. Nous partageons lhorreur qui a frapp les Franaismais quont galement connue tant dautres pays victimes de la barbarie,comme la Tunisie hier.

    Je remercie pour leur travail dvou et leurs efforts acharns tous les servicespublics. Nous devons galement saluer la solidarit dont ont fait preuve lescitoyens qui ont prt secours de parfaits inconnus, qui ont ouvert leursportes ces trangers qui cherchaient refuge dans le chaos.

    Mais entendre les prises de paroles dans cet hmicycle, beaucoup de rac-tions ne sont pas la hauteur. Jai honte de certaines ractions nausabondesvisant utiliser ce drame des fins politiciennes pour attaquer leurs adver-saires politiques. Vous brandissez nos valeurs libert, galit, fraternit sans reconnaitre la solidarit qui les sous-tend, sans saisir le message huma-niste dune nation qui, frappe par la haine, a rpondu par la tolrance.

    Pour agir avec efficacit, interrogeons-nous sur le monde dans lequel nousvivons et que nous faonnons avec nos lois. La radicalit, la haine, lesguerres ne naissent pas du nant, il y a un terreau fertile pour le djihadisme :les ingalits et loppression qui se font chaque jour plus fortes. Refusonsune socit dans laquelle certains dsignent comme boucs missaires cesrfugis qui fuient des actes tout aussi insoutenables que les attaques du13 novembre.

    En guise de rponse, sur notre territoire, on veut nous enfumer coup dan-nonces aussi symboliques quinefficaces : dchance de nationalit, mise enplace dun systme europen de collecte des donnes des passages ariens(le PNR), multiplication des lois de surveillance gnralise.

    L est ma colre car on nous fait perdre un temps prcieux convaincrelopinion publique que ces gadgets scuritaires sont LA solution au risqueterroriste.

    Je naurai pas de mots assez durs contre le manque de coopration qui apermis lintolrable darriver. Dj en janvier les chefs dtat et de gou-vernement nous promettaient plus de coopration, de coordination entreservices policiers et judiciaires. Pourtant dix mois plus tard, ils viennent nousrpter la mme promesse alors mme que nous avons la preuve que lepartage dinformations entre la France, lAllemagne et la Belgique auraitpeut-tre pu permettre dviter ce macabre vendredi 13.

    Quelle ironie dapprendre que cest grce des tats tiers que les autoritsfranaises ont pu retrouver les complices des terroristes. Ds lors, dcloi-

    sonnons nos services de renseignement, partageons nos informations,europanisons la lutte contre le terrorisme ! Luttons srieusement contre letrafic darmes et attaquons-nous au financement illicite du terrorisme.

    Soyons enfin lucides quant notre politique extrieure. La France et lestats europens ont trop longtemps entretenu des liaisons dangereuses avecle Qatar et lArabie Saoudite. Kamal Daoud soulignait lArabie Saouditenest jamais quun Daesh qui a russi . Combien de vies, de droits et devaleurs avons-nous sacrifis sur lautel de notre dpendance aux nergiesfossiles, dune manne financire qui asphyxie nos valeurs, notre sant etnotre plante.

    Face au non-respect des droits humains qui sont les valeurs essentielles delEurope, nous devons rester fermes. Comment pouvons-nous tre cons-quents si cest lincohrence qui guide nos actes ?

    cet gard, jaimerais que ceux prompts taxer leurs adversaires politiquesde laxistes, que ceux-l fassent preuve dune position aussi ferme aprs avoir

    tant dannes marchand nos valeurs humanistes avec les ptromonarchiesdu Golfe.

    La COP21 sera loccasion de tirer un trait sur ces ressources qui rendent nosgouvernements silencieux quand retentissent les cris assourdissants de RaifBadawi. Lobscurantisme religieux nteindra les lumires de la dmocratieque lorsque nous aurons laiss nos adversaires nous battre leur propre jeu.

    Honte ceux qui attisent la haine de lautre en ce moment terrible. Cestexactement ce que cherche Daesh : nous diviser, attiser les tensions et crerles conditions ncessaires la radicalisation de nos concitoyens...pour abou-tir une vritable guerre civile.

    Un monde despoir et de justice est possible grce nous, reprsentantsdes nations europennes : ne le condamnez pas, ne nous condamnez pas poursuivre cette marche funeste... Pour les cologistes, il est clair que notredmocratie est leur cible, elle sera notre arme.

    Lyon-TurinToujours pas de conclusion de lenqute de lOffice Europen des Fraudes, saisie en novembre 2014 pourfaire la lumire sur les conflits dintrts et marchs frauduleux dans le cadre de la construction du tunnelentre la France et lItalie.

    Une victoire cependant ; la relaxe de lauteur italien Erri de Luca :Letribunal de Turin a relax le 19 octobre Erri de Luca aprs que le par-quet a requis une peine de huit mois de prison pour incitation ausabotage du chantier du tunnel ferroviaire Lyon-Turin. Comme ladit Erri De Luca: la Ligne soi-disant grande vitesse en Val de Suse

    doit tre freine, entrave donc sabote pour la lgitime dfense de la sant, du sol, de lair, de leau

    dune communaut menace Nous sommes pour le sabotage du Lyon-Turin au sens o le Laroussedfinit ce terme : SABOTER : agir de manire provoquer lchec dune action, la neutraliser.

  • 7/25/2019 Pollen 4 - Lettre d'information de Michle RIVASI

    4/8

    POLLEN 4 Hiver 2016Dpute europenne Europe cologie Les Verts du grand Sud-Est

    la lettredeMichle Rivasi4

    Au Parlement europen - mes dossiers clsMalgr linaction de la Commission europenne, notre combat contre lesperturbateurs endocriniens continueJe vous ai dj alerts de multiples

    reprises de linaction de la Commissioneuropenne en matire de perturba-teurs endocriniens. Alors que lexcutifeuropen aurait d mettre en place unencadrement strict de ces substances

    ds la fin de lanne 2013, il na tou-

    jours rien fait. En plus de ne pas agir, ilsemble que la Commission europennechoisisse de dfendre chaque jour unpeu plus les intrts des industriels enautorisant le recours des substances

    dangereuses. Le dangereux jeu auquel

    sadonne lquipe de Jean-ClaudeJuncker est heureusement surveill deprs par les cologistes. Si nous devonssouvent subir lindiffrence de beaucoupde socialistes et de la quasi-totalit des

    conservateurs qui suivent parfois aveu-

    glment les dcisions de la Commissioneuropenne, nous pouvons aussi nousprvaloir de quelques victoires dans cedomaine. Les deux exemples qui suiventvous permettront de vous faire une ide.

    Le DEHP :du plastique plus flexible aux consquences irrversibles

    la fin de lt 2015, la Commissioneuropenne avait honteusement auto-ris le recyclage du plastique PVC(quon peut trouver dans les revte-ments de sol) contenant du DEHP, une

    substance appartenant au groupe desphtalates qui sert rendre le plastiqueplus flexible mais qui est surtout unperturbateur endocrinien qui drglele systme reproductif humain. Cetteautorisation a t accorde trs discr-tement aprs que trois entreprises enont fait la demande. Pour des raisonsdconomies, ces industriels prfraient

    recycler du plastique PVC contenant duDEHP plutt que dutiliser du PVC neuf.Encore une fois, la Commission a dabordentendu les arguments conomiquesavant de se proccuper de la sant descitoyennes et citoyens europens quelle

    est cense protger. Car le DEHP repr-sente un danger majeur pour les treshumains et il est dj interdit dans les

    jouets pour enfants et les cosmtiques.LAgence europenne des produitschimiques (ECHA) a clairement mis envidence leffet dsastreux du DEHP surle systme hormonal. LECHA a montrquune femme enceinte qui travaillerait

    ne serait-ce quun seul jour dans uneusine de recyclage de PVC contenant duDEHP et y serait expose pourrait subirdes consquences irrversibles pour sonbb et causer chez lui le syndrome dedysgnsie testiculaire (malformation

    du pnis et non descente des testiculesdans les bourses entrainant bien souventune baisse de la qualit du sperme). Cequi na visiblement pas du tout inquitla Commission europenne dcidmentprte autoriser les substances les plusnocives pour ltre humain au nom dela sacro-sainte comptitivit des entre-prises. Cependant, le cri dalerte des

    cologistes qui sensibilisent depuis desannes les citoyen-ne-s et les lu-e-saux risques des phtalates, a t entendule 25 novembre au Parlement europenqui a rejet la dcision de la Commissionet sest oppos au recyclage du DEHP.

    Intoxicationde Stphane Horel

    Travail dune minutie impres-sionnante qui dcrit comment laCommission europenne a cd la pression des lobbies industrielset a finalement renonc fixer uncadre pour encadrer les pertur-bateurs endocriniens alors quelleaurait d rendre sa copie ds2013. Stphane Horel parvient nous raconter cette tragdie avecune ironie et un humour qui nouspermettent de garder le souriretout au long du bouquin malgr le

    scandale quelle dcrit.

    Pesticides :vous reprendrez bien unpeu de SulfoxaflorLe Sulfoxaflor? Vous ne connaissez pas?Il semble malheureusement que vousallez devoir apprendre lapprivoiser. Siles tats-Unis ont interdit ce pesticide, lacommission europenne la autoris le27 juillet 2015.

    Une trs bonne nouvelle... pour la firme

    amricaine Dow AgroSciences, qui com-mercialise le Sulfoxaflor et se partagedj 76% des ventes de pesticides dansle monde avec Monsanto, DuPont,Syngenta, BASF et CropScience.Toujours la mme quipe aux ressourcesfinancires inpuisables.

    Pourtant lEFSA (Autorit europennede scurit des aliments, voir articlesuivant) avait valu le Sulfoxaflor enmars 2015 et concluait que : Avec lesvaluations disponibles, un risque levpour les abeilles nest pas exclu et unrisque lev long terme est indiqupour les petits mammifres herbivores,pour les utilisations en plein champ sur lecoton et les lgumes . Mais si le risque

    nest pas exclu comme le dit lEFSA, laCommission, qui est cense se baser surles travaux de lAgence, na surtout pasexclu dautoriser le Sulfoxaflor

    De plus, un autre lment montre bien lacomplaisance de la Commission avec lesindustriels. En effet, si le Sulfoxaflor estautoris, il ne lest que sous conditions.Le fabricant Dow AgroSciences devraapporter les preuves que son produitnest pas nfaste avant aot 2016. Dicil, la Commission estime que ce pesti-cide peut tre pandu tranquillementdans les champs et que nos campagnespeuvent servir de laboratoire dessais auservice des agrochimistes.

    Le Sulfoxaflor appartient une classe depesticides proches des nonicotinodes.Ces pesticides sont des neurotoxiquesdont la nocivit sur les pollinisateurs(abeilles et bourdons) a maintes foist prouve. Cest pourquoi, avec mescollgues cologistes en commissionenvironnement du parlement euro-pen, jai vot contre lautorisation duSulfoxaflor mais nous navons mal-heureusement pas t suivis par lessocialistes et les conservateurs.

    Face au chantage lemploi sou-vent exerc par les marchands depesticides, nous prfrons le chantage la sant: trop de cancers, de maladies deParkinson, dinfertilit, de troubles neu-rologiques et de cas dAlzheimer. Tropde victimes de lindustrie agrochimiquepour que nous puissions la plaindrequand un de ses produits dangereux estinterdit et que ses profits sen trouventaffects!

    3raisons de dire NON au TAFTA pour notre sant1. Si le TAFTA passe, il nouspromet de renforcer la pro-tection de la propritintellectuelle, alors que celle-ciest dj de plus en plus pro-tge depuis une vingtainedannes, au profit des labospharmaceutiques et au dtri-ment des patients. Dans desaccords de libre-change pas-ss, BigPharma a dj obtenuune meilleure protection de sesbrevets. Au nom de lide quenous nous faisons de la santpublique, nous ne pouvons pasaccepter cette tendance.

    2. Et le scandale que repr-sente le TAFTA ne sarrte pasl. En effet, les industriels nese satisfont pas seulement derenforcer leur monopole sur lemarch, ils tentent de profiterdes ngociations de cet accordpour remettre en cause la trans-parence sur les essais cliniques.Les industriels du mdicamentfont pression sur la Commissionafin de remettre en cause ledbut de transparence qui a tdcid dans ce domaine par leParlement europen en 2014.Dans le cadre des ngociations,lindustrie veut imposer lideque les essais cliniques sont desdonnes commerciales confi-dentielles qui ne devraient pastre mises la porte du grandpublic. La transparence, danstoute sa splendeur.

    3. Le TAFTA, cest aussi lab-sence de rgulation sur lesperturbateurs endocriniensquand ceux-ci ravagent djla sant des Europens et unelibralisation sans contrle desOGM, comme cerise amresur un gteau dj peu ragou-tant. Nous ne laisserons pasfaire et nous continuerons nous opposer avec virulence cet accord scandaleux. LeParlement europen aura sonmot dire concernant cettemascarade, et les cologistesne manqueront pas de lacontester et de voter contre lejour-J dans lhmicycle.

  • 7/25/2019 Pollen 4 - Lettre d'information de Michle RIVASI

    5/8

    POLLEN 4 Hiver 2016Dpute europenne Europe cologie Les Verts du grand Sud-Est

    la lettredeMichle Rivasi 5

    Avec mes collgues cologistes de lacommission Environnement au Parlementeuropen, je me suis rendue Parme(Italie) les 5 et 6 novembre au sige delAgence europenne de scurit des

    aliments (EFSA en anglais) charge dva-luer les risques dans le domaine de laproduction alimentaire. Cette agence estbeaucoup critique pour les liens que cer-tains de ses experts entretiennent aveclindustrie agroalimentaire et je nai pasmch mes mots pour exprimer devantles reprsentants de lEFSA que nousavons rencontrs combien leur agencese dcrdibilise en laissant certaines per-sonnes en son sein entretenir de tellesliaisons dangereuses avec les industriels.

    Confits dintrts au sein de

    lEFSA

    En effet, lindpendance des experts delEFSA pose question. En 2012, la Cour

    des comptes europenne affirmait que les conflits dintrts ne sont pas grsde manire approprie lEFSA .

    Cette situation est trs alarmante dau-tant plus que, comme le raconte lemagnifique livre de Stphane Horel,Intoxication, lEFSA a t saisie par laCommission europenne pour valuerlimpact des perturbateurs endocrinienssur notre sant. Or, daprs lenquteminutieuse de cette journaliste indpen-dante, le groupe de travail de lEFSA quia labor la position de lagence sur lesperturbateurs endocriniens ne comptaitaucun endocrinologue... Ajoutons celaque sur les 18 membres de ce groupe,8 entretiennent des liens avec le sec-teur commercial dont des entreprisesfameuses comme Syngenta, leadermondial sur le march des pesticides.

    Ma visite lAgence europenne de scurit des aliments et la ncessit derformer cette institution gangrne par les conflits dintrts

    LEFSA et le RoundUp :une histoire damour qui dureIl ne faut donc pas stonner dulaxisme dont a fait preuve lagence le12 novembre lorsquelle a rvalule glyphosate, la substance active duRoundUp, lherbicide le plus vendu aumonde qui fait le bonheur de la mul-tinationale Monsanto, rpute tre lorigine de nombreux mensongeset scandales sanitaires dont celui delagent orange, cet herbicide dverspar larme amricaine sur la populationvietnamienne dans les annes 1970.

    Alors que le Centre international de

    recherche sur le cancer a estim enmars 2015 que le RoundUp tait pro-bablement cancrogne, lEFSA a jugen novembre de la mme anne quiltait improbable que le glyphosate soitcancrogne.

    Il faut savoir que lEFSA sest base surles travaux de lInstitut allemand dva-luation des risques (BfR) pour rendreson avis alors que les lacunes de sestravaux sont criantes. En effet le BfR acart des tudes essentielles qui ont

    dmontr la toxicit du glyphosate et a

    pris en compte certaines tudes encorenon publies dans la littrature scien-tifique et non revues par les pairs. Deplus comme le soulignait le journalisteStphane Foucart dans Le Monde, letiers du groupe dexperts pesticidesde cette agence allemande sont aussisalaris de lindustrie agrochimique.LEFSA sest aussi contente danalyserle glyphosate sans prendre en comptelimpact de cette substance quand elleest mlange dautres comme cest le

    cas dans la composition du RoundUp.

    Je continuerai alerter la Commissioneuropenne sur les lacunes de cet avisde lEFSA afin que lautorisation du gly-phosate ne soit pas renouvele pour dix

    ans encore.

    Dispositifs mdicaux :les ngociations sont en cours pour changer lalgislation au niveau europenEn tant que rapporteure pour les co-logistes sur le dossier des dispositifsmdicaux, je suis charge de participer auxngociations avec la Commission euro-penne et le Conseil (les tats membres)pour amliorer la scurit dans ce domaineet protger la sant des patients.

    Il semble que les tats membres naientpas tir toutes les leons du scandale PIP(implants mammaires) qui a bris la vie deprs de 300 000 femmes dans le monde.

    En effet le Conseil esprait carter les dis-positifs esthtiques du cadre de la nouvellelgislation en cours de ngociation maisle Parlement ne laissera pas faire. Quundispositif soit implant pour des raisonsmdicales ou esthtiques, la protection duou de la patiente doit tre la mme!

    De plus, les tats membres renclent lide dobliger les fabricants de disposi-tifs mdicaux contracter une assuranceen responsabilit civile dans toute lEu-rope. Si cest dj le cas en France, ilfaut savoir que dans dautres pays, lespatients doivent parfois sassurer eux-mmes. Cette situation est inacceptableet il devrait revenir au fabricant de sas-

    surer contre tout risque. Je me battraidans ce sens.

    De mme, je me suis beaucoup bagarrepour quon en finisse peu peu avec laprsence de perturbateurs endocriniensdans les dispositifs mdicaux. Cestpourquoi nous avons demand ceque la prsence de substances cancro-gnes, mutagnes ou toxiques pour lareproduction soit interdite dans les dis-positifs mdicaux ds lors quil existedes substituts connus. La Commissionet le Conseil sont encore rticents ce

    sujet mais les lignes bougent doucementet nous esprons que les institutions pri-vilgieront la sant des citoyens sur lasacro-sainte comptitivit des industriels.Car des exemples trs connus montrentque des perturbateurs endocrinienscomposant certains dispositifs mdicauxmigrent facilement dans notre orga-nisme. Comment a-t-on par exemple pusavoir que le cycliste Alberto Contadorstait dop sur le Tour de France? On aretrouv la prsence de DEHP (une subs-tance qui permet de rendre le plastiqueplus flexible mais qui atteint notre sys-tme hormonal) dans ses urines. Et otrouve-t-on du DEHP? Dans les poches

    sanguines qui servent se faire transfu-ser du sang, par exemple...

    Pour plus de scurit, je veux aussi insis-ter sur limportance de la transparenceen ce qui concerne les investigationscliniques ralises dans le cadre dudveloppement de certains dispositifsmdicaux. Je souhaite que des comits

    dthique indpendants soient instau-rs pour valider en amont le dbut des

    investigations cliniques pour les disposi-tifs mdicaux haut risque.

    Jestime aussi que les tats doivent treinforms quand des investigations sontarrtes prmaturment et que les rsul-tats des investigations cliniques soient

    publis avec un rsum clair et compr-hensible pour le grand public.

    En tant que co-rapporteure du rglement europen sur les dispositifs mdicaux, jai rencontr3 entreprises rhnalpines qui en fabriquent

    Jai particip au colloque sur la protection des lanceurs dalerte en France, organis parTransparency International et la Fondation Sciences Citoyennes. Jy suis intervenue pourprsenter et dnoncer les menaces qui psent sur le droit dalerte, dont la rcente proposition dedirective europenne sur les secrets daffaires.

  • 7/25/2019 Pollen 4 - Lettre d'information de Michle RIVASI

    6/8

    POLLEN 4 Hiver 2016Dpute europenne Europe cologie Les Verts du grand Sud-Est

    la lettredeMichle Rivasi6

    Mes actions au niveau nationalOpration Mains propres sur la santDsintoxiquons notre sant de lemprise des lobbysSIGNEZ LAPPEL :http://mains-propres-sur-la-sante.fr/Notre colloque organis avec le dputcologiste Jean-Louis Roumgas le 22octobre lAssemble nationale a tun succs avec plus de 250 partici-pants issus du monde mdical, tudiantsen mdecine, victimes daccidentsmdicamenteux...

    Parmi les intervenants : les parlemen-taires Grard Bapt (dput PS), ClaudeMalhuret (snateur Les Rpublicains,ex secrtaire dtat) et Laurence Cohen(snatrice Front de gauche), le syn-dicaliste Thierry Bodin (chercheur etsyndicaliste, CGT Sanofi), les professeursde mdecine Philippe Even (professeur

    de mdecine, Prsident de lInstitut

    Necker), Olivier Saint-Jean (griatre

    lHpital Pompidou), Irne Frachon(pneumologue, lanceuse dalerte duscandale du Mdiator), le pharmacienet lanceur dalerte Serge Rader, RomainIcard (ralisateur du film documen-taire Mdicaments sous influence ),Marie-OdileBertella-Geffroy (ex magis-trate, responsable du Ple sant duTGI de Paris, avocate spcialise dansles questions sanitaires), les associa-tifs Didier Lambert (association E3M),Olivier Maguet (ONG Mdecins duMonde), Sverine Tessier (Anticor) etEstelle (Gnrations Cobayes).

    Notre Rpublique, sape par la gn-ralisation des conflits dintrts et de lacorruption, doit se ressaisir et rpondre

    au lobbying institutionnel des multina-

    tionales et la faiblesse des moyens de

    contrle dmocratique dans lexcutiondes politiques de sant publique.

    Lindustrie pharmaceutique a permispendant des dcennies des progrsthrapeutiques considrables en trans-formant des dcouvertes en recherchefondamentale de centre de recherchepublics en produit de sant srs et effi-caces par des efforts considrables misen recherche et dveloppement.

    Nous esprons que notre colloquepermette un sursaut de lensembledes acteurs pour que les labora-toires retrouvent leur juste fonctionet que lintrt gnral retrouve saplace au cur de la politique du

    mdicament.

    Le Canard croque le LEEM

    VACCINS :Remise du rapport HurelPour un vrai dbat public pluraliste :7 propositions pour restaurer laconfiance de la population

    Le vaccin est aujourdhui sur la sellette.Lrosion de la confiance sexpliquenotamment par les deux retentissantsscandales des campagnes vaccinalescontre lhpatite B et la grippe H1N1ces dernires annes, les rvlations decollusions public / priv au niveau delexpertise et des autorits sanitaires en

    France, les doutes pesant sur les risquessanitaires des adjuvants ou excipientsprsents dans les vaccins (sels dalumi-nium, mercure), la sous-valuationvolontaire des risques et les drives com-merciales du vaccin devenu un jackpotpour les laboratoires pharmaceutiquesen panne dinnovation.

    Dans ce contexte, la ministre de la SantMarisol Touraine a confi SandrineHurel la rdaction dun rapport relatif la politique vaccinale en France dont

    on attend toujours les conclusions quitardent arriver. Nous en attendons unetransformation de notre politique vacci-nale. Celle-ci doit notamment intgrer leprincipe de prcaution inscrit dans le pr-ambule de notre Constitution et mettre fin lemprise de lindustrie pharmaceutique.

    Marisol Touraine sest galement enga-ge cet t organiser un dbat publicsur les vaccins en France. Pour nourrirce dbat qui doit tre men de manire

    transparente et dot dune organisationpermettant la pleine participation detous les acteurs.

    7 revendications sont incontournables :

    CMETTRE FIN AUX CONFLITSDINTRTS PAR LA MISE EN PLACEDUN PLE dexpertise publiqueindpendant

    CRENFORCER LAPHARMACOVIGILANCE

    CRENFORCER LA RECHERCHEPUBLIQUE

    CEN FINIR AVEC LOBLIGATIONVACCINALE

    CREMETTRE SUR LE MARCH UNDTPolio sans aluminium

    CADOPTER UN MORATOIRE SUR LEGARDASIL

    CRECONNAITRE LES VICTIMES DESVACCINS ET LES INDEMNISER

    Ces exigences sinscrivent dans le dbatpublic recommand en septembre 2014par le Haut Conseil de la Sant publique(HSCP), que nous esprons voir menpar la Commission Nationale du DbatPublic.

    La perte de confiance envers les vaccinsmarque la fin dune poque : celle de lasacralisation de la parole des sachants.Finie lpoque o les franais dl-guaient aveuglment leur sant leurmdecin. Nous sommes maintenantdans une relation plus galitaire entrele mdecin et son patient, celui-ci ayantaccs plus facilement linformation

    scientifique. Lchange que cela permetest la garantie dun choix clair dont onest peu habitu dans le domaine de lavaccination.

    Il ne faut pas craindre le dbat sur la poli-tique vaccinale franaise ! La Ministre dela Sant ne peut plus affirmer dun tonpremptoire : la vaccination, cela nese discute pas . Il faut faire confiance lintelligence collective, la capacit decomprhension des uns et des autres,

    loin des oukases de lancien temps !Car comment ne pas tre favorable la vaccination quand on connat lesravages du pass causs par la polio, lettanos, la diphtrie ?

    Il est malheureusement devenu, depuisles annes 80, un produit essentielle-ment marchand, ce qui a gnr denombreuses drives qui ont aliment lamfiance de nos concitoyens.

    Restaurer la confiance par un vrai dbatpublic, voil lurgence.

    La phagothrapie :une thrapie soutenirpour rpondre lexplosion de lantibiorsistanceLe jeudi 16 fvrier 2016 aura lieu notrecolloque lAssemble nationale surla phagothrapie organis avec Jean-Louis Roumgas et les chercheursOlivier Patey et Alain Dublanchet.

    Ltude BURDEN BMR conduite parlInstitut national de veille sanitaire(InVS) et remise en septembre 2015 la Ministre de la Sant, a permis demesurer les consquences de lantibior-sistance qui provoquerait 13 000 dcspar an en France. Or, la phagothrapiepeut tre une rponse pour lutter contrece nouveau flau.

    Les bactriophages sont des virus quiattaquent les bactries, quils recon-naissent spcifiquement, pour les tuer.La phagothrapie est lutilisation de cesvirus particuliers pour traiter certainesmaladies infectieuses bactriennes.Bien que largement utilise avant ladcouverte des antibiotiques, la phago-thrapie a t abandonne par les paysoccidentaux sduits par les avantages delantibiothrapie.Depuis environ une dcennie, la rintro-duction des phages est repense face lvolution de la multirsistance des bac-tries et labsence de dveloppementde nouveaux antibiotiques.

    On peut citer le cas de Serge X. vic-time dun accident de la route en 1975.Opr pour une fracture ouverte dutibia qui ncessite la pose dune plaquepuis une greffe osseuse un mois plustard, sa plaie sinfecte et une ostitese dclare, ce qui conduit au retrait dela plaque et une immobilisation pen-dant 9 mois suivie de multiples rechuteset longs sjours lhpital. Il apprendaprs 35 ans dvolution quil est infectpar un staphylocoque dor impossible traiter et quil faudra envisager lampu-tation... Cest alors quil dcouvre unethrapie ancienne encore pratique enGorgie : la phagothrapie. Il dcide

    de partir se faire soigner, dans le centremdical de Tbilissi en novembre 2012. Ilen revient trs amlior. Ce cas nest pasle seul, plusieurs malades ont tent leurchance dans un tourisme mdical qui nepeut tre recommand et ne doit pasperdurer car les frais sont entirement la charge des malades et le dplace-ment des malades pas toujours possibleni recommand.

    Il est urgent de lgifrer sur la phago-thrapie afin de dfinir un cadre lgal etde prvoir un programme de recherchesoutenu par les autorits publiques.

  • 7/25/2019 Pollen 4 - Lettre d'information de Michle RIVASI

    7/8

    POLLEN 4 Hiver 2016Dpute europenne Europe cologie Les Verts du grand Sud-Est

    la lettredeMichle Rivasi 7

    Lors de louverture de la 5edition de la Journe lEurope dansvotre rgion, organise par le Club Europe Sud Rhne-Alpes que

    je prside depuis 2011

    Ma prsence et mes actions sur le terrain

    Le Centre Europe Direct cre en mars 2015 poursuitses activits en Drme-Ardche et reoit un accueil

    des plus chaleureux. Je me rjouis quavec ce guichetunique, le travail fait par le Club Europe Sud Rhne-Alpes que je prside puisse slargir, sapprofondir etsadresser tous les citoyens qui se questionnent surlEurope.

    Ainsi, une journe sur les comits de Jumelage a torganise le 6 juin afin de les aider solliciter des fondseuropens pour leurs activits et mieux sorganiseren rseau. La demande est telle quune seconde jour-ne de ce type aura lieu le 6 fvrier 2016 au Teil.

    Le 22 septembre, un grand Forum Jeunesse enMouvement a t organis Guilherand Granges.Avec prs de 30 structures partenaires prsentes,350 jeunes ont pu venir sinformer sur les possibi-lits de partir faire un volontariat, des tudes ou unstage ltranger. Des moments dchanges et detmoignages ont permis de donner envie plusieurs

    participants de passer le pas et de faire partie de lagrande gnration Erasmus ! Une seconde dition estdj en cours de rflexion pour 2016.

    Pour la 5eanne conscutive, la journe lEuropedans votre rgion , vnement phare du Club

    Europe Sud Rhne-Alpes a permis 150 acteurs duterritoire (entreprises, collectivits, associations)de collecter toutes les informations sur les finance-ments europens pour leurs projets. Un moment demise en rseau lors de la pause caf a favoris leschanges entre les participants afin que chacun sefasse mieux connaitre et que des projets communspuissent merger.

    Les 3 ateliers dinformations se sont adresss tantaux crateurs dentreprises, quaux collectivits enga-ges sur lenvironnement et au monde de la cultureet des mdias. En effet, cest la premire fois que lesprogrammes Erasmus pour jeunes entrepreneurs , Climat-Environnement et Europe Crative ontt prsents sur notre territoire.

    En un mot, et aprs 5 ans dexistence, cet vnementannuel reste un moment indispensable pour faire

    du rseau, pour savoir comment obtenir des fondseuropens pour son projet et pour se nourrir desexpriences dautres porteurs de projet.

    Europe Direct Sud Rhne-Alpes :un guichet dinformation trs sollicit !

    Gaz de schiste :le ptrolier Schuepbach pourraitvoir ses permis dexploitation abrogs dfinitivementDbut 2011, je saisissais la justice avecJos Bov dune demande dannulationdes Permis de Nant et de Montlimardlivrs en 2010 ds que lexistence deces autorisations a t rvle.

    lpoque, les habitants du Sud-Estdcouvraient que leur territoire taitmenac par une nouvelle industrie ptro-lire, lextraction du gaz de schiste. Trois

    permis avaient t accords lentre-prise texane Schuepbach et au franaisTOTAL, couvrant plusieurs milliers dekm2, et impactant les rgions PACA,Rhne-Alpes, Languedoc-Roussillon etMidi-Pyrnes.

    Puis fin 2011, au lendemain de labro-gation des permis de gaz de schiste duSud-Est suite ladoption de la loi inter-disant la fracturation hydraulique, lescompagnies ptrolires entamaient unesrie de recours demandant notammentlannulation de la dcision dabrogationde leur titre minier.

    Ces recours ont t examins par le

    Tribunal Administratif de Cergy-Pontoisele mardi 8 dcembre.

    En pleine COP21, cest une victoirecontre la fracturation hydraulique quinattend que dtre confirme par le

    Tribunal administratif de Cergy-Pontoise la fin du mois de dcembre.

    En effet, le rapporteur public du tribu-nal administratif de Cergy-Pontoise arendu ses conclusions et a prconis derejeter le recours de la socit ptrolireSchuepbach, estimant que la fracturationhydraulique avait un effet nfaste et nocifpour lenvironnement.

    Le jugement dfinitif sera rendu avantNol, jattends avec hte que la justiceconfirme labrogation dfinitive de cespermis dexploitation de gaz de schiste !

    Vous le savez, je suis particulirementengage aux cts des associations etdes personnes lectro hypersensiblespour faire reconnaitre la sensibilit auxondes lectromagntiques comme tantun handicap.

    Cela fait longtemps que nous avons un

    projet daccueil et de suivi mdical despersonnes lectro hypersensibles, dansun hameau situ dans les Hautes-Alpes.Aprs avoir rpondu un appel projeten mars 2015, nous navons toujours pasde rponse et commenons grandement douter de la possibilit de concrtiserce projet...

    Les choses avancent pourtant : en aot2015, le Tribunal du Contentieux delincapacit de Toulouse a reconnuquune personne tait handicape 80% du fait de son lectro hypersensi-bilit. Cest une premire !

    Et je ne reste pas inactive

    CSur le plan europen, jorganise unerencontre en janvier 2016 pour runirdes associations europennes afin dedbattre du lancement dune InitiativeCitoyenne Europenne sur les ondeslectromagntiques. Dbattu en2013, ce projet navait alors pasmerg ; nous voulons le relancer !

    Cette ptition devra runir 1 millionde signatures de citoyens de 7 tatsmembres de lUnion europenne afin depousser la Commission europenne sepositionner sur ce sujet. En loccurrence,nous considrons que les impacts desondes lectromagntiques sont un enjeude sant publique majeur et que lEuropedoit agir.CSur le plan nationalensuite, jorganise

    avec ma collgue dpute cologisteLaurence Abeille un colloque lassemble nationale le 11 fvrier2016 afin de sensibiliser des mdecinset professionnels de sant la ralitde llectro hypersensibilit. Ce sera

    loccasion dinterpeller une fois deplus la ministre de la Sant et dagirpour reconnaitre enfin lEHS commeun handicap, de crer des zonesblanches pour leur permettre de vivredcemment mais aussi pour appeler diminuer lexposition gnrale de lapopulation aux ondes dans un soucide prvention sanitaire.

    Un livre qui en parle

    Jai le plaisir de faire partie des auteursdu livre de lassociation de jeunesengags sur les questions de sant-envi-ronnement Gnrations cobayes .dit par Jouvence, il est sorti ennovembre et est intitul :Et notre sant alors?!? Les jeunes inter-

    rogent les experts et se mobilisent,ditions Jouvence.Je participe au livre avec le chapitresur limpact sanitaire des ondes lec-tromagntiques. Mes collgues et amisCorinne Lepage, Gille ric Seralini ouencore lassocation E3M sur les impactsdes vaccins sont aussi co-auteurs !Un joli cadeau, accessible tous les lec-

    teurs, sur la sant-environnement avecdes actions concrtes pour se protgerau quotidien afin de mieux vivre et enbonne sant (NB: tous les droits dauteurssont reverss lassociation GnrationsCobayes)

    Llectro hypersensibilit :de nombreux obstacles pour protger lespersonnes EHS... mais le combat continue !

    Une question sur

    lEurope ? Un projet

    ou un vnement

    concrtiser ?

    Contactez le Centre dInformationEurope Direct Sud Rhne-Alpes :

    [email protected]

    www.europe-sudrhonealpes.eu

    Anna GASQUETCharge dinformation, joignable au06 99 61 26 07

  • 7/25/2019 Pollen 4 - Lettre d'information de Michle RIVASI

    8/8

    POLLEN 4 Hiver 20168 Brves

    Inondations dans les Alpes maritimes : stop au btonnage !

    Aprs les trs fortes inondations dans

    les Alpes maritimes, je me suis ren-due Biot auprs de la Maire et de seshabitants afin de constater les dgts.

    Le btonnage sur la Cte dAzur est tel

    que face des trs fortes intempries(qui niront pas en sarrangeant avec ledrglement climatique), leau ne peut

    pas tre absorbe par les sols ! Par ail-leurs, nous navons pas une culture durisque en France mtropolitaine contrai-rement aux outre-mer, habitus auxtemptes tropicales.

    Une tude du comportement humainface de tels risques est dailleurs entrain dtre mene par le Laboratoiredtude des Transferts en Hydrologieet Environnement de Grenoble et vouspouvez y participer http://bit.ly/1jnggsa

    Quelques jours aprs cette catastropheclimatique, jai accueilli en CommissionPtition du Parlement europen les asso-ciations et lues cologistes porteusesde la ptition contestant la lgalit delopration de btonnage de la Plainedu Var voulue par Christian Estrosi ; unprojet qui va exactement lencontredu respect de lenvironnement et qui,sil se concrtise, aggraverait encorelimpermabilisation des sols, et lesinondations massives. La Commission

    europenne poursuit son enqute vis--vis de la France afin de vrifier si le droiteuropen nest pas viol par ce projet.

    Des rebondissements dans le dossier des boues rouges

    Avec mon collgue Jos Bov, nousavons contribu en septembre len-qute publique sur la continuation desrejets de liquides issus de la productiondalumine, demand par lusine Alto deGardanne.

    Cela fait 20 ans quils savent quilsdoivent arrter tout rejet de bouesrouges liquides ou solides dans lesCalanques, mais ils se rveillent un anavant lchance pour demander unedrogation la loi !

    Nous continuons nous opposer fer-mement tout rejet de boues rougesdans le parc National des Calanques et,malgr lavis favorable du commissaireenquteur, Sgolne ROYAL a dclarquelle continuait sy opposer ; bravo !

    Ebola: le Parlement europen appelle la Commission sengager davantage

    Le 27 octobre dernier, le parlementeuropen a adopt le rapport Goerensafin de renforcer les systmes de sant

    des pays en dveloppement pour pr-venir les crises sanitaires lavenir.

    Alors que la crise du virus Ebola nappa-rat plus que trs peu dans les mdias,elle se fait pourtant toujours ressentirsur place en Afrique de lOuest avecpar exemple le dcs dun adolescentau Libria fin novembre 2015. Mme silUE et les tats membres ont soutenu lalutte contre Ebola hauteur de 1.9 mil-liards deuros, le manque de personnel

    soignant reste toujours une proccupa-tion majeure.

    Je suis ravie de voir que le rapport que

    nous avons vot reconnat la respon-sabilit des programmes dajustementstructurels imposs par le FMI et laBanque mondiale, qui exigeaient desrductions budgtaires dans le sec-teur public et ont men au dlitementdes systmes de sant. Cest pour-quoi le Parlement europen appelle laCommission renforcer ses engage-ments dans ce domaine, en consacrant20% du Fonds europen de dvelop-

    pement au renforcement des systmesde sant et la formation du personnelmdical.

    Je me flicite aussi que le Parlementeuropen ait tenu critiquer les risqueslies la brevetabilit des traitements,mdicaments ou vaccins: on ne peut pascautionner que de largent public investidans des partenariats public-privmnent des brevets qui empcheraientles populations concernes davoir accsaux traitements. La marchandisation dela sant est incompatible avec la bonnegestion dune crise sanitaire majeure.

    OGM: quand la Commission essaie de les faire passer par la porte de derrire

    En matire dOGM, il faut toujours res-ter vigilant. La Commission europenneavait pris la dcision de faciliter tho-riquement la possibilit pour un tat

    membre dinterdire un OGM sur sonterritoire national...en esprant, quainsi,cet tat ne sopposerait pas lintroduc-tion de cet OGM dans les autres pays de

    lUE. Nous avons donc refus cette dci-sion le 28 octobre en session plnire auParlement europen et le parlement aaccept lamendement des cologistesqui exhorte la Commission revoir sacopie et se prsenter devant nous avecune nouvelle proposition.

    Dans cette mme logique de refuser lesOGM, qui ne servent en fait qu dver-ser plus de pesticides, nous avons lancune procdure dopposition lauto-

    risation dimportation propose parla Commission dun mas de la firmeMonsanto rsistant deux herbicidesdont le trs dangereux RoundUp.

    Jtais Grenoble le 4 Novembre pour le TourClimat des eurodputs colos : un momentde rencontre riche pour montrer les solutionsconcrtes pour mieux respirer localement !

    Je me suis rendue en Ukraine en novembre pour aiderau suivi du projet de centre cologie et sant pour laprise en charge des victimes de Tchernobyl. Ici, avec leministre de la sant et son quipe

    Un accord sur le climat sans rguler les transportsarien et maritime, a trompe normment

    Cet automne, jai accueilli le Lyce Montgrand deMarseille au Parlement europen mais aussi un groupede journalistes, dlus et de reprsentants dassociations

    Paralllement la sortie de mon livre, jai organis

    une confrence au Parlement europen pour dbattrede linnovation pharmaceutique et du prix desmdicaments

    Michle RIVASI www.michele-rivasi.eu [email protected]

    Lors des runions Afrique-Carabes-Pacifiques / Unioneuropenne, jai rencontrlancien ministre Jean-LouisBorloo pour discuter de sonplan pour lectrifier lAfrique

    Avec le dput armnien Tevan Poghosyan loccasiondune confrence que jorganisais sur les relationsEurope-Armnie

    Journes dtdes cologistes

    BRUXELLES :David DRUI, Maxime ORHON,Parlement europen, rue Wiertz 60 B-1047 Bruxelles / +(32) 2 284 53 97Sbastien BARLES, relations presse,06 75 00 63 31

    VALENCE :Justine ARNAUD, 9, rue du Champ de Mars 26 000 Valence, 04 75 60 32 90 / 06 37 15 76 [email protected]

    CONTACTS

    Les reprsentantes des associations ayant dpos uneptition citoyenne contre le projet de btonnage de laplaine du Var. Ici, en commission des Ptitions au Parlement

    Crmonie de clture de lAnne europenne pour leDveloppement au Luxembourg aux cts de Linda McAvan, prsidente de la Commission du Dveloppement

    au Parlement europen, de Federica Mogherini,

    haute reprsentante de lUE pour les Affaires trangres

    Lors de la COP 21 Paris,jai particip aux dbats surlducation lenvironnement entant que membre du Collectif Paris

    ducation 2015