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ISBN : 978-83-7336-343-4

Pologne, religions, rites et traditions

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IntroductionLes pays aussi beaux que la Pologne sont peu nombreux ! Elle est assez grande pour faire voisiner mer, montagnes, lacs, plaines, forêts vierges et grandes villes et dans le même temps assez petite pour qu’on puisse la parcourir sans s’ennuyer. Elle jouit d’un climat agréable, avec des étés longs et chauds, parfaits pour la découvrir, d’un réseau de communications toujours plus efficace et d’une modernisation qui progresse d’année en année. La Pologne conserve le souvenir de son très riche passé, dont les racines remontent à l’ancien grand empire de l’Europe centrale qu’était la Rzeczpospolita. Cette Res Publica - littéralement la «cause commune», était un véritable creuset de cultures dans lequel s’associèrent beaucoup de peuples, de langues, de religions et de traditions. Il accueillit Polonais, Ruthènes, Juifs, Allemands, Lituaniens, Tatars, Karaïtes, Livoniens et beaucoup d’autres communautés. Y coexistaient le catholicisme, l’orthodoxie, le protestantisme, le judaïsme et l’islam. La diversité des langues y était encore complétée par le latin

des administrations et de l’Eglise. La cohabitation de tous ces éléments présentait avant tout un caractère pacifique, volontaire et harmonieux. A de nombreuses reprises, la Rzeczpospolita offrit un refuge sûr aux opprimés et aux persécutés : Juifs sépharades expulsés d’Espagne, Mennonites opprimés aux Pays-Bas et connus en Pologne comme «Olędrzy» (les «Hollandais»), et Vieux Croyants contraints à fuir la Moscovie, tous trouvèrent refuge en Pologne. Aujourd’hui, cet empire considérable appartient à un passé déjà lointain, mais il a laissé derrière lui ses riches traditions, une architecture composite, dans laquelle peuvent être reconnus non seulement des traits spécifiques mais aussi des influences nombreuses et diverses, des coutumes riches et complexes, ainsi qu’un calendrier débordant de fêtes et de rituels. Nous vous invitons à faire la connaissance de la Pologne, dont les traditions sont le splendide héritage de la pluralité des cultures - l’œuvre commune de nombreux peuples depuis tant de siècles !

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Carte

Warsaw

Łódź

Wrocław

Opole

Olsztyn

Bydgoszcz

Toruń

Poznań

Gorzów Wielkopolski

Szczecin

Zielona Góra

Białystok

GdańskZatoka Pucka

Żuławy

Gietrzwałd

Łyse

Święta Lipka

Bohoniki

Kruszyniany

Grabarka

Leśna PodlaskaKodeń

Radomyśl nad Sanem

Leżajsk

OlchowiecLudźmierzDobra

Lipnica MurowanaWadowice

Beskid Żywiecki

Pietrowice

Wambierzyce

Krzeszów

Gostyń

Licheń

Spycimierz

Gniezno

Krakow

Zamość

Lublin

Piekary Śląskie

Częstochowa

JabłecznaJedlińsk

Kalwaria Zebrzydowska

Kalwaria Pacławska

Katowice

Pruchnik

Rzeszów

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Table des matières Olchowiec - La Kermesse des Lemkos . . . . . . . . . . . . . . . . . 30

Cracovie - Hanoukka . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31

Piekary Śląskie - Le pèlerinage des hommes . . . . . . . . . . . 32

Le Festival des Quatre Cultures – Łódź . . . . . . . . . . . . . . . . . 33

Krzeszów - Notre-Dame de Grâce . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34

Gostyń - Święta Góra - la fête de la Rose Mystique . . . . . 35

Spycimierz – ses Tapis de fleurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36

Pèlerinages Kachoubes sur les bateaux de pêche . . . . . . . 37

Le Festival de la Culture juive de Kazimierz à Cracovie . . 38

Varsovie - Musée Polin (Musée de l’Histoire des Juifs Polonais) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39

Kodeń - Notre-Dame de Guadalupe . . . . . . . . . . . . . . . . . . .40

Kalwaria Pacławska . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41

Częstochowa

- Sanctuaire de la Vierge Noire de Jasna Góra . . . . . . . . . . . 42

Święta Lipka - la fête de Notre-Dame des Herbes . . . . . . 43

La Piste Tatare en Podlasie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .44

Kurban Bajram - Bohoniki / Kruszyniany . . . . . . . . . . . . . . 45

Grabarka - Pèlerinage sur la montagne sainte . . . . . . . . . . 46

Gietrzwałd - Sanctuaire de Notre-Dame . . . . . . . . . . . . . . . 47

Leśna Podlaska - Sanctuaire de Notre-Dame . . . . . . . . . .48

Varsovie -

Les tombes, la Peau du Seigneur - la Toussaint . . . . . . . . . 49

Żuławy - le cimetière mennonite . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .50

Les Andrzejki . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51

Ludźmierz près de Nowy Targ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52

Veillée de Noël . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53

Jasełka – Saynètes et Crèche de la Nativité . . . . . . . . . . . . 54

Les chanteurs de Noëls - Monts Beskides de Żywiec . . . 55

Varsovie - Procession des Rois Mages . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4

Jabłeczna – Le Jourdain . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5

Jeudi Gras . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6

Jedlińsk - Décapitation de la Mort . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7

Le mercredi des Cendres . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8

Ohel de Elimelech de Leżajsk . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9

Varsovie - Pourim (Synagogue des époux Nożyk ) . . . . . . 10

Varsovie - Chydży Tymbyłłarnyn ou Pâque karaïme . . . . . .11

Łyse - Dimanche des Rameaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12

Lipnica Murowana - Dimanche des Rameaux . . . . . . . . . . . 13

Radomyśl-sur-le-San - les « Turcs » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14

Pruchnik-sur-le-San - La crémation de Judas . . . . . . . . . . . 15

Kalwaria Zebrzydowska . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16

Wambierzyce - une copie de Jérusalem . . . . . . . . . . . . . . . . 17

Messe de la Résurrection . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18

Petit-déjeuner de Pâques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19

Le Lundi arrosé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20

Cracovie - Emmaüs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21

Pietrowice - Cavalcade de Pâques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22

Festival « Misteria Paschalia » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23

Cracovie - Sanctuaire de la Divine Miséricorde

à Łagiewniki . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24

Cracovie - procession de Saint-Stanislas sur le Rocher . . 25

Gniezno – tomb of St Wojciech . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26

Wadowice - Canonisation de Saint Jean-Paul II . . . . . . . . . 27

Licheń Stary - Sanctuaire de Notre-Dame . . . . . . . . . . . . . 28

Synagogue et cimetière Remuh de Cracovie . . . . . . . . . . . 29

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Varsovie - Procession des Rois Mages Le jour de l’Epiphanie ou fête des Rois Mages, a été instauré par l’Eglise pour com-mémorer un événement décrit dans l’Evangile de saint Matthieu. Trois Sages de l’Orient, les Mages ou Rois Mages, auxquels les noms de Gaspard, Melchior et Bal-thazar furent attribués plus tardivement, prirent la route de Bethléem guidés par une étoile afin de rendre hommage à l’enfant Jésus. Les trois Rois Mages apportaient en offrande de la myrrhe, de l’encens et de l’or. Après 50 ans d’interruption, l’Epiphanie a été à nouveau déclarée jour férié en Pologne, grâce à quoi elle a commencé à être célébrée avec plus de pompe. En 2009, le Cortège des Rois Mages, qui remonte à la tradition des fêtes de la Nativité est réapparu pour la première fois dans les rues de Varsovie. Les Rois Mages vont à cheval en tête de la procession en costume d’appa-rat. Ils sont entourés d’enfants vêtus dans des couleurs qui correspondent à celles de l’un des souverains. Derrière eux, la foule chaque année plus nombreuse des Varso-viens portant des couronnes sur la tête. Chants de Noël et musique retentissent, on joue des scènes de la Nativité. Le nombre de participants augmente chaque année et la popularité du cortège de Varsovie a commencé à donner naissance à des proces-sions similaires dans d’autres villes polonaises.

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6 janvierCatholique

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Jabłeczna – Le JourdainDans le monastère de Saint Onuphre à Jabłeczna en Podlasie, on célébre chaque année la cérémonie du Baptême de Notre-Seigneur, communément appelé le Jourdain. C’est le jour de l’Epiphanie, au cours duquel Jésus manifeste sa divinité. Selon le calendrier liturgique orthodoxe, cette fête coïncide avec le jour des trois mages, le 19 Janvier du calendrier grégorien. Après une messe solennelle, la procession des fidèles, conduite par le prêtre portant une mitre, s’ébranle de l’église. Les popes portent des icônes, des croix processionnelles et des bannières. Les pèlerins se dirigent vers la rivière voisine. Comme celle-ci est habituellement gelée, un prêtre taille dans la glace une ouverture en forme de croix. Il prononce la prière sur les eaux vivifiantes, sur le baptême et la résurrection et plonge dans l’eau à trois reprises trois cierges allumés. Il souffle à trois reprises sur l’eau et immerge trois fois une croix d’or. Confiants dans la puissance miraculeuse de l’eau bénite, les fidèles en emportent chez eux dans des récipients afin d’en donner aux malades. orthodoxe

19 janvier

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6 6

Jeudi GrasLe dernier jeudi du carnaval, on mange des aliments gras et des sucreries. Les excès de table d’avant le début du Carême furent une pratique observée pendant des siècles. Le Jeudi Gras, une table polonaise typique est dominée par les beignets (pączki) et les bugnes (ou « ailes d’ange » : faworki, dites aussi chrusty). Selon la superstition, qui ne parvient pas à manger un seul beignet ce jour-là n’aura pas de chance dans la vie. Dans le passé, les beignets de pâte levée frits dans le saindoux n’étaient pas farcies de marmelade ou de confiture, mais de saindoux, de lard et même de viande. Un autre nom donné à cette fête en Małopolska, le « Jeudi de Comber » (Combrowy Czwartek) ou « Comber des Bonnes Femmes » (Babski Comber), remonte à Comber, bourgmestre de Cracovie au XVIIème siècle, célèbre pour sa méchanceté envers les marchandes de la place du marché de Cracovie. A sa mort, justement un Jeudi Gras, les femmes organisèrent une grande fête avec danses et bombance.

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Le jeudi avant le CarêmeCatholique

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Jedlińsk - Décapitation de la Mort Les derniers jours du carnaval, connus dans la tradition polonaise ancienne sous le nom de « l’Adieu à la viande » (Mięsopust), abondaient en réjouissances de toutes sortes. Un élément important des mascarades du carnaval était la “décapitation” du personnage central des festivités qui annonçaient le début du jeûne. Cette tradition n’a survécu en Pologne qu’en un seul endroit – à Jedlińsk, non loin de Radom, où le Kusaki est toujours célébré lors du Mardi du Diable (Kusy Wtorek), veille du mercredi des Cendres. Dès le matin, des hommes déguisés en diables, en bourgmestre, en vieux et en vieilles, en musiciens ou en Juifs... déambulent dans les rues. L’un des personnages travestis est la Mort, qui est capturée et traînée sur la place du marché. Là, l’attend son procès et le verdict – la mort par décapitation. Au milieu d’un tumulte diabolique, la mort est placée après son exécution dans un cercueil et conduite en convoi funèbre à travers Jedlińsk. Une fois l’acte de décès «officiel» de la mort délivré par le curé de la paroisse, les participants entreprennent de célébrer le Mardi Gras et les réjouissances de fin du carnaval, qui durent jusqu’à minuit.

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mardi d’avant le Carême

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Le mercredi des Cendres (Popielec) Le premier jour du Carême, le mercredi des Cendres (Środa Popielcowa), les fidèles se pressent à l’église pour que le prêtre leur saupoudre la tête de cendres en signe de pénitence et de regret pour leurs péchés. Le rituel s’accompagne des mots : “N’oublie pas que tu es poussière et que tu retourneras à la poussière”. Ce jour-là, les adultes doivent respecter un jeûne rigoureux, c’est à dire se limiter à un seul repas complet durant la journée, tandis que les plus jeunes doivent s’abstenir des plats de viande. Selon la coutume, les cendres doivent provenir des palmes bénites lors du dimanche des Rameaux de l’année précédente. La soirée qui précède le Mercredi des Cendres marquait la fin des réjouissances du carnaval et les ménagères avaient préparé le levain pour le Żur, une soupe aigre à base de pain ou de seigle fermentée, plat de base du temps de carême. 46 jours avant Pâques

Catholique

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Ohel de Elimelech de Leżajsk – Pélerinage hassidique annuel Chaque année, des foules de pèlerins, surtout en provenance d’Israël et des États-Unis viennent à Leżajsk visiter l’ohel (sépulcre) du tsadik hassidique Elimelech, qui vivait au XVIIIème siècle (1717-1786). Le but du pélerinage, une petite chapelle funéraire, se trouve dans un cimetière. Les Juifs appartenant à la lignée sacerdotale n’en franchissent pas la porte, car le contact avec les morts leur est interdit. Les autres se rendent à l’ohel en deux groupes, hommes et femmes, qui suivent des chemins séparés. Tous les visiteurs ne réussissent pas à pénétrer dans le tombeau lui-même. Des milliers de fidèles se rassemblent autour du bâtiment et regardent par les fenêtres ouvertes. Ils prient séparément et ensemble, entrant dans un état d’extase religieuse. Des prières sont dites sans interruption dans la salle principale de l’ohel. Les pèlerins apportent leurs requêtes écrites sur des feuillets de papier (kwitlech). À la fin de la fête le plancher de l’ohel en est recouvert, la couche de papier atteignant plusieurs centimètres d’épaisseur. Après leur visite au cimetière, les pèlerins se rendent à un repas casher où la vie sociale reprend ses droits. Vers la fin du banquet, la musique fait souvent son apparition, accompagnée par les célèbres danses hassidiques.

Juif

Jorcajt Elimelecha

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Varsovie - Pourim (Synagogue des époux Nożyk) La joyeuse fête du Pourim est célébrée par les Juifs pour commémorer le change-ment de fortune du peuple élu, qui se produisit grâce à Mordechai et est décrit dans la Tora. Il réussit à sauver les Juifs de l’extermination que projetait le gouverneur Perse Haman. Selon la tradition, quatre mitzvas ou obligations religieuses, doivent être remplies lors du Pourim : écouter deux fois le Livre d’Esther (lors de cette lec-ture et quand est prononcé le nom de Haman, les auditeurs font tout pour couvrir la voix du récitant : battement de pieds, applaudissements et vacarme de hochets ou de crécelles) ; offrir une aumône suffisante pour payer deux repas pour les pauvres ; envoyer des cadeaux (mais sans les remettre personnellement) à ses amis la veille de la fête ; prendre part à une fête de famille à l’occasion de laquelle sont servis en particulier des biscuits « oreilles d’Haman », des « poches de Haman » sucrées, fourrées de fruits secs et de marmelade, ainsi que de la hallah (chałka en polonais), brioche dont les tresses font penser à la corde destinée à Mordechai mais à laquelle c’est finalement Haman qui fut pendu. Le Pourim est la seule circonstance qui au-torise un Juif pieux à boire de l’alcool. La fête est célébrée à la fin de l’hiver, le 14ème jour du mois d’Adar, généralement fin février - début mars.

Célébration du Purim à la synagogue des Nożyk à Varsovie - commémorer l’ heureux retournement du sort du peuple élu

14 adarJuive

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Varsovie - Chydży Tymbyłłarnyn ou Pâque karaïme Chydży Tymbyłłarnyn est la première fête de l’année religieuse karaïme. Elle commémore l’exode d’Egypte des Israélites. Elle commence le 15e jour du mois d’Artarych-aj et dure sept jours. Les célébrations commencent par un dîner solennel. On ne peut consommer pendant ces jours ni pain levé, ni aliments fermentés. La nourriture subit donc une préparation spéciale. Avant la fête, tout ce qui est acide doit disparaître des cuisines. Au lieu du pain ordinaire on mange des tymbyl, minces galettes de pain sans levain. Leur pâte n’est préparée qu’avec de la farine de blé et de l’eau. Ils étaient cuits jadis dans les fours à pain, mais on se sert aujourd’hui des fours de cuisine ordinaires. Des plats de viande sont également servis pour l’occasion, habituellement de l’agneau, de la chèvre, des œufs cuits dans le sel ainsi que des plats à base de farine de tymbyl (faite de tymbyl pilés). On boit une infusion d’herbes, qui symbolise les souffrances de l’esclavage en Egypte. Environ 200 à 300 Karaïmes vivent en Pologne, surtout à Varsovie, où est toujours en service le seul cimetière karaïme de Pologne, et à Wrocław.

www.karaimi.org

Karaïmes

15 artarych-ajmars/avril

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Łyse - Dimanche des Rameaux Le Dimanche des Rameaux commémore l’entrée triomphale du Christ à Jérusalem. Elle marque la fin du carême et le début de la Semaine Sainte, qui prépare les fidèles à la célébration de Pâques. En souvenir de l’accueil réservé à Jésus, monté sur un âne, quand on déposa sur le sol devant lui des palmes coupées dans les champs, on apporte ce dimanche-là à l’église des “palmes” colorées. Comme le veut la tradition populaire, ces rameaux doivent être confectionnés avec des branches de saule décorées de plantes vertes. La tradition consistant à tresser de grandes palmes, rappelant des échalas fleuris, s’est maintenue dans la région des Kurpie. Ces Palmes, dont la hauteur atteint parfois six mètres, sont confectionnées avec des branches de pin (de préférence un jeune arbre) auxquelles on fixe des fleurs de couleur en papier crépon et des branches vertes d’airelle ou de genévrier, d’if ou de buis. La tradition de ces processions des rameaux s’est perpétuée dans deux paroisses de la région des Kurpie – Łyse et Lipniki.

Le dimanche précédant Pâques

Catholique

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Lipnica Murowana - Dimanche des Rameaux Chaque année au dimanche des Rameaux, une fête exceptionnelle se déroule sur la place du marché de Lipnica Murowana. L’apogée en est le concours de la plus grande palme tressée. Redresser une telle construction, immense et colorée, dont la hauteur atteint 20 mètres en moyenne, est un spectacle en soi. Il faut veiller avec soin à ne pas briser la palme pendant cette manœuvre et réussir à la dresser en position verticale. Les palmes sont alors fixées aux arbres et aux bâtiments voisins. Les palmes de Lipnica Murowana sont confectionnées en baliveaux de saule décorées avec des joncs et des branches de genévrier et d’airelles. Le sommet de la palme est couronné d’un Panache (Czub) de fleurs colorées en papier crépon, de rubans et de branches. Selon la coutume, la hau-teur de la palme reflète la taille et la richesse de la ferme de son propriétaire et qui néglige de présen-ter une palme s’expose à la maladie et à bien d’autres malheurs.

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Le dimanche précédant Pâques

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Radomyśl-sur-le-San (Radomyśl nad Sanem) - les « Turcs » (Turki, Semaine Sainte)A Radomyśl-sur-le-San, ainsi que dans trois autres villages des environs - Zaleszany, Giedlarowa et Żabno - une compagnie étrange et colorée monte la garde le Vendredi Saint auprès du tombeau du Christ. Juste après la fin du chemin de croix et avant qu’on entonne les « Amères Lamentations » (Gorzkie Żale), hymne de deuil traditionnel, de jeunes hommes costumés en uniformes orientaux font une entrée solennelle dans l’église paroissiale. Selon la légende locale, ce rituel commémore les événements de 1684, lorsque des soldats rentrant du siège de Vienne seraient entrés soudainement dans l’église pendant le services du Vendredi Saint. Ils rapportaient leur butin, qui consistait en uniformes et ornements militaires turcs. Accueillis en héros, ils furent chargés de monter la garde auprès du sépulcre du Christ. Aujourd’hui, le rôle des gardes costumés consiste aussi à participer à la procession du Samedi Saint, à fournir leur concours à la bénédiction du feu et à prendre part à l’aube du dimanche de Pâques à la messe de la Résurrection. Après ces cérémonies principales, la joyeuse fête de Pâques et de la Résurrection du Christ peut commencer.

Semaine SainteCatholique

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Pruchnik-sur-le-San (Pruchnik nad Sanem)- La crémation de Judas La coutume dite des « judaszki » est encore pratiquée de nos jours dans une lo-calité, Pruchnik-sur-le-San, près de Przemysl. Cette tradition était jadis connue dans l’ensemble de la Petite-Pologne. Ce spectacle sur la trahison de Judas commençait le soir du Jeudi Saint, pour se terminer le lendemain midi. Un grand mannequin de paille et de chiffons représentant Judas, était jugé et précipité, le lendemain, du haut du clocher de l’église. Il était ensuite traîné à travers toute la ville sans lui épargner les coups. Enfin, le pantin, en feu, était jeté dans la rivière. En raison de la violence que suscitaient ces « judaszki », l’Église décida de les interdir. A Pruchnik seulement, dans la nuit du Jeudi au Vendredi Saint, le mannequin de Judas est pendu à un arbre près de l’église. Au sol sont disposés 30 gourdins qui représentent les 30 deniers d’argent obtenus d’Hérode pour avoir trahi Jésus. Le procès a lieu le lendemain devant le porche. Une fois la sentence prononcée, le mannequin est battu avec les gourdins puis transporté sur la berge de la rivière Mleczka où il est incendié et noyé dans la rivière.

L’Eglise interdit la coutume - il n’y à qu’à Pruchnik qu’une version des Judaszki a survécu.

Catholique

Jeudi Saint

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Kalwaria Zebrzydowska - Sanctuaire de la Passion du Christ et de Notre-Dame Le Mystère de la Passion représenté chaque année au Calvaire de Zebrzydowski (Kalwaria Zebrzydowska) est le spectacle de la passion le plus célèbre et le plus considérable de toute la Pologne . Le réalisme du spectacle, délibérément dramatisé, éveille chez les spectateurs de fortes émotions . A partir du Mercredi Saint, des foules de fidèles suivent un prêtre et les acteurs de station en station du chemin de croix et participent ainsi à toutes les scènes de la Passion . La tradition du Mystère de la Passion remonte aux origines du sanctuaire, fondée en 1602 par Mikołaj Zebrzydowski . Connu pour sa piété, le Grand Maréchal de la Couronne demanda à un de ses subordonnés de rapporter de Jérusalem des plans précis afin que les constructeurs puissent reconstituer dans ce village de Petite-Pologne le Calvaire d’origine dans ses moindres détails . Le sanctuaire se compose de 42 chapelles, réparties sur les collines qui entourent les murs du monastère datant du XVIIe siècle . Placé dans le maître-autel de l’église baroque, le portrait de Notre-Dame des Anges, couronné en 1887, fait l’objet d’une vénération constante .

PâquesCatholique

www.kalwaria.eu

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Wambierzyce - une copie de Jérusalem L’histoire de la Jérusalem de Silésie remonte au Moyen Age. Selon une légende populaire, un aveugle, Jan de Ratno, aurait retrouvé la vue à Wambierzyce au XIIème siècle, et la Mère de Dieu lui serait apparue. L’image de la Vierge Marie, sculptée selon les instructions du miraculé, fut placée sur un tilleul et, au siècle suivant, une chapelle fut édifiée à son intention. Le fondateur effectif du Calvaire fut Daniel von Paschazjusz von Osterberg. Les premières chapelles en bois du Chemin de Croix furent érigées en 1683. Les bâtiments qui ont survécu jusqu’à aujourd’hui datent toutefois pour la plupart d’entre eux de la fin du XIXème siècle, et seule l’église est plus ancienne, remontant au XVIIIème siècle. On accède à la basilique par un escalier monumental en pierre composé de 57 marches : les 33 marches du milieu symbolisent les années de la vie terrestre de Jésus, les 15 supérieures – les années de la vie de Marie avant sa Maternité divine, et les 9 degrés du bas correspondent au nombre des chœurs des anges. Le plus fascinant est toutefois l’imbrication du sanctuaire dans l’architecture de la petite ville. Les chapelles, ressemblant à des édifices ordinaires, s’entremêlent aux habitations normales et les ruelles de Wambierzyce servent dans le même temps à la circulation et à l’imitation des ruelles de l’ancienne Jérusalem.

A Wambierzyce, les chapelles sont des édifices ordinaires mêlés aux maisons et les ruelles imitent celles de l’ancienne Jérusalem.

Catholique

Vendredi Saint

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Messe de la Résurrection Une messe solennelle suivie d’une procession a lieu à la fin de la Veillée Pascale du samedi de Pâques, ou le dimanche de Pâques à l’aube. Le jour de joie de proclamation de la Bonne Nouvelle de la Résurrection du Christ fut parfois célébré par un tapage de coups de canons, de fusils et de pistolets. Aujourd’hui on tire des pétards et les cloches des églises sonnent ce jour-là longuement et bruyamment. Selon les croyances populaires quiconque ne se réveille pas à temps et n’assiste pas à la messe de la Résurrection n’aura pas le droit de manger la nourriture bénie le Samedi Saint, et n’aura ni chance dans la vie ni protection contre la maladie ou d’autres malheurs. La procession quitte l’église pendant la seconde partie de l’office. Après avoir donné la Communion, le prêtre transporte le Saint Sacrement au Sépulcre de Notre Seigneur (généralement établi dans la chapelle de l’Adoration). Il prend alors, au milieu du son des cloches et des chants, la tête de la procession en brandissant l’ostensoir. Les fidèles en cortège font une ou trois fois le tour de l’église et un Te Deum (Nous te glorifions, Segneur) est chanté lorsque l’assistance rentre dans l’église.

Dimanche de PâquesCatholique

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Petit-déjeuner de Pâques Tout comme pour la veillée de Noël, le petit-déjeuner de Pâques est devenu avant tout une fête de famille célébrée par les croyants comme par les non-croyants. Les premiers se sont déjà rendus en principe à la messe de la Résurrection – messe solennelle de Pâques célébrée le samedi soir ou le dimanche matin. Lancer des pétards pendant la messe de la Résurrection ou provoquer toute sorte de vacarme est en voie de dispari-tion, seule reste vivante la longue sonnerie des cloches. Le petit déjeuner de Pâques commence par le partage d’un œuf dur provenant du panier béni lors du Samedi Saint (święconki) et par un échange de vœux. Sur la table de Pâques, on trouve les autres produits du panier béni ainsi que des oeufs de Pâques peints (pisanki), mentionnés dès le XIIIème siècle par Wincenty Kadłubek. Les soupes de Pâques traditionnelles sont le Barszcz blanc et le Żurek avec des saucisses. Parmi les plats principaux, la saucisse blanche, aux côtés du jambon rôti, du poulet et des roulades de volaille, des travers de porc, et du filet-mignon qui font également leur apparition. La tradition fait appel à beaucoup de gâteaux et de desserts, tels que la Pascha, le gâteau levé (Babka), le Mazurek, le Sernik (au fromage) et le gâteau aux graines de pavot (Makowiec).

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Dimanche de Pâques

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Le Lundi arrosé A Dobra, près de Limanowa la tradition pascale des Vieillards arroseurs (Dziady śmigustne) se perpétue aujourd’hui. Des hommes déguisés en mannequins de paille se manifestent dès la nuit du dimanche au lundi de Pâques. Ils errent dans le village, marmonnent, gémissent, hoquètent, sonnent de trompes en fer-blanc et jouent toutes sortes de tours aux habitants. Après la messe du matin, ils pourchassent d’innocentes victimes. Ce jour-là, leur copieux arrosage n’épargne aucune fille et les autres personnes n’échappent pas aux éclaboussures de ces Dzi-ady (vieillards). Leurs visages sont couverts de masques de fourrure, et ils tiennent à la main leur arme - une pompe à piston en bois. La tradition des Dziady śmigustne remonte à la légende de prisonniers de guerre revenant de captivité chez les Tatars. Ces malheureux avaient été défigurés et avaient eu la langue coupée. Vêtus de paille, ils erraient dans les environs pour mendier leur nourriture. Ils trou-vèrent refuge à Dobra (La Bonne), d’où le nom du village.

Lundi de PâquesCatholique

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Cracovie - Emmaüs La kermesse d’Emmaüs, dans le quartier Zwierzyniec de Cracovie, est le plus populaire et le plus coloré des Pardons en Pologne. Selon l’Evangile de St Luc, le Christ, après sa résurrection, se rendit au village d’Emmaüs. En chemin, il rencontra deux disciples qui ne le reconnurent pas. C’est en souvenir de cet épisode que se forma dans l’Europe médiévale la coutume de se rendre à l’extérieur des murs de la ville le lundi de Pâques. Les habitants de Cracovie, après une messe célébrée dans l’église du couvent des Prémontrés, quittaient eux aussi leur cité en un cortège coloré. La mention la plus ancienne de l’Emmaüs de Cracovie remonte au XVIème siècle. Sur la place devant le couvent (au carrefour des rues Emmaüs, Sainte Bronisława et Kościuszko), les gens commencèrent par installer des stands de confiseries (principalement des cœurs en pain d’épice) et de jouets en bois ainsi que, plus tard, des manèges. Aujourd’hui sur les étals, au milieu des articles en plastique, on peut toujours trouver des produits de l’artisanat.Catholique

Lundi de Pâques

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Pietrowice - Cavalcade de Pâques La coutume des processions de Pâques à cheval ne s’est maintenue qu’en Silésie. On les trouve encore à Racibórz, Pietrowice Wielkie, Zawada Książęca, Sternalice, Ostropa, Bieńkowice ou Biskupice. La cavalcade de Pietrowice, également connue sous le nom de “Procession des cent chevaux”, a lieu le lundi de Pâques. Après la messe solennelle célébrée dans l’église paroissiale, la procession s’engage, menée par trois cavaliers. L’un porte une croix, le second – une image du Christ Ressuscité. Le troisième entonne des hymnes. Ils sont suivis par les autres participants, certains en calèche et d’autres à cheval. La destination de la procession est à une distance de deux kilomètres, la petite église de la Sainte-Croix, où est célébré un nouvel office. Le retour de la procession s’effectue par les sentiers à travers champs. Quand les cavaliers atteignent les premiers bâtiments, ils accélèrent et la procession se transforme en course hippique.

Lundi de PâquesCatholique

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Festival « Misteria Paschalia » Le Festival « Misteria Paschalia » de Cracovie est actuellement l’un des plus importants festivals européens dédiés à la musique ancienne. Son idée directrice est la présentation de musiques ayant un lien avec la Semaine Sainte et avec Pâques, en cohérence avec le calendrier liturgique. Pendant quatre jours – du Vendredi Saint au Lundi de Pâques – le public du festival a la possibilité d’écouter des oeuvres remarquable dans l’interprétation de solistes et d’ensembles de réputation mondiale. Le répertoire présenté est unique et comporte des projets nouveaux ou préparés spécialement pour les « Misteria Paschalia », tels par exemple le « Lachrimae » de Caravaggio, déjà mondialement célèbre et « Jérusalem » de Jordi Savall, ou la reconstitution de l’oratorio de Francesco Nicola Fago « Il Faraone sommerso » (Le Pharaon englouti) proposée par Fabio Biondi. Les concerts sont donnés aussi bien dans la basilique des Pères Franciscains et les églises de Cracovie, la Philharmonie de Cracovie qu’au fond de la mine de sel de Wieliczka ou sur la Place du Marché de la Vieille Ville qui, pendant le festival, devient la scène de grands spectacles musicaux.www.misteriapaschalia.com

Les concerts sont donnés en divers lieux, y compris la chapelle Ste Kinga, inscrite à l’Héritage mondial de l’UNESCO, au fond de la mine de sel de Wieliczka

Chrétienne

Pâques

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Cracovie - Sanctuaire de la Divine Miséricorde à Łagiewniki La chapelle où Sainte Faustine Kowalska a prié devant l’image sacrée du Christ Miséricordieux a reçu la dénomination de sanctuaire en 1992. Le Pape Jean-Paul II a appelé par la suite Łagiewniki capitale du culte de la Miséricorde Divine et il a personnellement consacré la nouvelle église construite entre 1997 et 2002. Une église moderne à la nef ellipsoïdale et une tour de 77 mètres a été construite. La basilique est à deux niveaux. L’image miraculeuse de Jésus Miséricordieux est placé dans le maître-autel, au niveau supérieur. C’est une copie de l’original d’Eugeniusz Kazimirowski, conservé dans l’Eglise du Saint-Esprit de Vilnius. L’église basse comporte une chapelle centrale abritant les reliques de sainte Faustine ainsi que des chapelles latérales. Dans la chapelle de l’Adoration perpétuelle, édifiée à part, les magnifiques vitraux qui montent jusqu’au plafond sont conçus pour soutenir les fidèles dans leur méditation.

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Le dimanche d’après Pâques

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Cracovie - procession de Saint-Stanislas sur le Rocher La colline de Skałka est l’endroit où, en 1079, les chevaliers de Bolesław le Téméraire firent subir le martyre à l’évêque St Stanislas de Szczepanów. L’Hagiographie du saint décrit le miracle de la reconstitution du corps du martyr, dépecé en mille fragments. On y vit la prophétie symbolique de la réunification de la Pologne. Les restes de Saint Stanislas, second saint patron de la Pologne à côté St Wojciech, reposent au Wawel, mais chaque année, le dimanche qui suit la fête de Saint Stanislas, une procession solennelle parcourt les rues de Cracovie avec les reliques du saint. L’église de St Michel Archange et Stanislas fut construite de 1733 à 1751 et dans l’autel latéral dédié à saint Stanislas, se dresse un tronc d’arbre sur lequel, selon la légende, le corps du saint fut écartelé ainsi qu’un fragment de l’escalier éclaboussé de son sang. La mare dans la cour fut entourée au XVIIème siècle d’une balustrade de bois et, au siècle suivant, une figure de saint Stanislas y fut placée, entourée d’une grille ornementale. C’est le « Bénitier de la Pologne » (Kropielnica Polski), où se rendaient les futurs monarques la veille de leur couronnement. La crypte inférieure de la basilique abrite le « Panthéon de la Gloire » (Panteon Sławy), dans lequel reposent des Polonais éminents.

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Mai

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Gniezno - Le reliquaire de saint Wojciech La cathédrale de l’Assomption de la Bienheureuse Vierge Marie à Gniezno est le plus ancien sanctuaire de Pologne et il a accueilli les reliques de saint Wojciech (Adalbert) il y a plus de mille ans. Ce saint est le patron du pays et fut canonisé en 999. Le corps du premier évêque martyr de la Pologne fut racheté à la Prusse par Boleslas le Brave. Les reliques se trouvent sous un dais, dans un magnifique reliquaire de 1662. Les restes du saint y reposent dans un cercueil d’argent enfermé dans un réceptacle de cèdre du 12ème siècle. Un autre élément alimentant le culte du saint est constitué par les célèbres Portes de Gniezno, portail de bronze de la cathédrale, plus grande œuvre de l’art roman en Pologne. Coulées en 1175 environ, sous le règne de Mieszko III le Vieux, elles représentent en dix-huit panneaux la vie et le martyre de saint Wojciech. le 23 Avril

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Wadowice - Canonisation de Saint Jean-Paul II La ville natale de St Jean-Paul II est devenue une importante destination de pèlerinage. Les pèlerins se rendent aux sanctuaires de Notre-Dame du Perpétuel Secours, et de Saint-Joseph, ainsi qu’au musée consacré au pape polonais. Le 20 Juin 1920 Karol Wojtyła fut baptisé dans la belle cuve baptismale baroque de l’église paroissiale. 79 années plus tard, il y est retourné en tant que Pape pour couronner l’image miraculeuse de Notre-Dame du Perpétuel Secours, devant laquelle il priait dans son enfance. Dans le sanctuaire de saint Joseph du Mont (Na Górce), qui se trouve sous la protection de l’ordre des Carmes déchaux, une plaque commémore l’offrande à Karol Wojtyła d’un scapulaire carmélite. Jeune homme, le futur pape venait prier devant l’image de saint Joseph, patron des carmélites, qu’il a également couronnée personnellement en 2004. Un musée dédié à la vie de Karol Wojtyła a été établi dans la maison familiale, proche de la Basilique de la Présentation de la Bienheureuse Vierge Marie, où il naquit le 18 mai 1920.Catholique

le 27 avril

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Licheń Stary - Sanctuaire de Notre-Dame Le Sanctuaire de Notre-Dame des Douleurs, Reine de Pologne, à Licheń surprend par ses dimensions et par son architecture moderne et est décrite par beaucoup comme post-moderne en raison des nombreuses influences de célèbres églises du monde entier qui s’y retrouvent. L’histoire du sanctuaire remonte au milieu du XIXème siècle, quand un berger local, Mikołaj Sikatka, eut une apparition de la Vierge Marie alors qu’il priait devant une image de Notre-Dame accroché sur un pin dans la forêt près Grąblin. Selon la demande de la Vierge Marie une église fut érigée dans laquelle l’effigie miraculeuse put être déplacée. La petite église s’avéra bientôt trop exiguë pour accueillir les manifestations croissantes de vénération de l’image, mais ce n’est qu’au siècle suivant qu’il devint possible de construire un grand sanctuaire. Le projet architectural de Barbara Bielecka fut réalisé entre 1994 et 2004. La forme et l’intérieur sont inspirés par le style national polonais (intégrant éléments décoratifs avec motif de champ de blé, fleurs polonaises et des vêtements traditionnels et des ornements). L’image miraculeuse, couronnée en 1967, représente la Vierge Marie douloureuse avec les yeux partiellement clos.

L’image miraculeuse, couronnée en 1967, présente une Vierge Marie douloureuse aux yeux partiellement clos.

1er mai - anniversaire de la première révélation

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Synagogue et cimetière Remuh de Cracovie – splendide ensemble architectural et funéraire dans la ville juive médiévale

Les plus grands monuments juifs de Cracovie se trouvent au cœur du quartier de Kazimierz, sur le flanc Est de la rue Szeroka : la synagogue et le cimetière Remuh, qui datent de la seconde moitié du XVIème siècle. D’éminents représentants de la communauté juive : rabbins, savants et médecins, reposent dans le cimetière fondé en 1551. On peut reconnaître deux types de pierres tombales : des tombeaux isolés de forme trapézoïdale et des pierres tombales constituées de dalles indépendantes. D’Israël et des États-Unis des pèlerinages viennent sur la tombe de Moïse Isserles, dit Remuh (1525-1572), éminent rabbin et talmudiste de Cracovie. Il fut l’auteur d’un commentaire sur le code de la vie quotidienne des Juifs, le Choul’han Aroukh, qui fait autorité. Chaque Juif ashkénaze orthodoxe vit selon les règles qui y sont édictées.Juive

Jorcajt Remu

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Olchowiec - La Kermesse des Lemkos Chaque année, en mai, un pardon grec-catholique appelé la Kermesse (kermesz) a lieu à Olchowiec, un village lemkovien des Beskides. Les offices solennels sont célébrés dans la petite église en bois de la Translation des Reliques de St Nicolas de Myre à Bari ainsi que, le premier jour – dans le cimetière voisin. La partie joyeuse des festivités commence par un feu de joie en soirée, après les premiers services religieux. Une chorale entonne des mélodies et des airs lemkos repris par toute l’assistance. Lors de la messe solennelle du pardon, le deuxième jour, on note la présence des Lemkos déplacés en 1947, venus principalement de Basse-Silésie. Après la messe on se rend vers la place devant la caserne des pompiers où se trouvent une scène destinée aux spectacles et divers étals et des stands gastronomiques. Jusqu’à présent du moins, la Kermesse n’est pas tombée dans le mercantilisme et elle renoue avec succès un lien social, si important pour une minorité qui fut disloquée par les persécutions.

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Maiorthodoxe orientale

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Cracovie - Hanoukka Hanoukka, qui peut être traduite par « rénovation » ou « consécration », est couramment appelée Fête des Lumières. Elle est célébrée pendant les huit jours qui suivent le 25ème jour du mois de Kislev, selon le calendrier hébraïque. La fête commémore la victoire des Maccabées sur les troupes de la Syrie hellénistique et la restauration du culte dans le Temple de Jérusalem. Pendant huit jours successifs, on allume des lampes à huile ou des bougies, en ajoutant une chaque jour sur la menorah, chandelier spécial appelé en Pologne lampe de Hanoukka (lampa chanukowa). Cette coutume commémore le miracle qui se produisit lors de la restauration du Temple : sa menorah brûla huit jours, alors que la quantité d’huile purifiée rituellement n’aurait pas même dû suffire pour une demi-journée. Selon la tradition, les plats servis lors de cette fête doivent être frits à l’huile d’olive ou à l’huile (c’est ainsi qu’en Pologne on consomme classiquement des galettes de pomme de terre). A l’occasion de Hanoukka, les enfants reçoivent des cadeaux. Il s’agissait jadis traditionnellement de petites sommes d’argent, dites « argent de Hanoukka » (chanuke geld), mais la coutume est aujourd’hui plus proche de celle des cadeaux de Noël.

Pour Hanoukka, les enfants reçoivent des cadeaux – une petite somme d’argent, dite chanuke geld.

Juive

25 kislew

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Piekary Śląskie - Le pèlerinage des hommes Les pèlerinages se rendant devant l’image miraculeuse de Notre-Dame de Piekary Śląskie remontent au 17ème siècle. La célébrité de l’effigie qui se trouve dans l’église locale est due au récit de l’intercession la Vierge Marie, qui aurait entendu les prières des habitants de Tarnowskie Góry, victimes d’une épidémie. Les propriétés miraculeuses de l’icône furent bientôt confirmées par la hiérarchie ecclésiastique après qu’une terrible épidémie fut enrayée en Bohême grâce à la présence de l’effigie. L’image de Notre-Dame de Piekary Śląskie reçoit chaque année la visite de pèlerinages dits “par états”, qui, selon la pratique locale, se déroulent en séparant les sexes : les femmes se rendent au sanctuaire le premier dimanche qui suit le 15 Août, tandis que les hommes le font le dernier dimanche du mois de mai. Les pèlerins ont une destination de plus : le calvaire de Piekary (Kalwaria Piekarska), qui se trouve aussi sur le territoire du sanctuaire.

Dernier dimanchede mai

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Le Festival des 4 Cultures – Łódź Le festival « Łódź des 4 Cultures » est le plus grand projet culturel interdisciplinaire en Pologne. Il se déroule tous les ans à Łódź à la charnière d’août et de septembre. Son nom se réfère aux quatre cultures ayant exercé leur plus grande emprise sur l’histoire de la ville au dix-neuvième siècle : allemande, juive, polonaise et russe. Ces nationalités y vécurent en harmonie pendant de nombreuses décennies, contribuant au développement social, culturel et économique de Łódź.Le rôle du festival est de jeter un pont entre l’histoire et la réalité actuelle, de dessiner les voies d’une cohabitation harmonieuse entre de nombreuses nations, de se libérer des pesanteurs de l’histoire. Réaliser cette tâche ne peut que faire appel à la culture qui, par son langage universel parle le mieux à tous, construit des liens sans prévention, ouvre des perspectives pour les temps futurs. Musique, théâtre, cirque, arts plastiques et photographie créent un dialogue qui transcende les divisions. Le festival se compose de concerts, d’expositions, de spectacles, de revues critiques et de tables rondes organisées au Vieux Marché, sur le Passage Schiller, à l’Institut européen, au Pub “Łódź Kaliska” , ainsi que dans d’autres lieux de Łódź. www.centrumdialogu.com / http://pl.4kultury.pl

JuinmultiCulturelle

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Krzeszów - Notre-Dame de Grâce Le sanctuaire de Krzeszów mérite à coup sûr le titre de Perle européenne du baroque. La majestueuse basilique de l’Assomption de la Bienheureuse Vierge Marie, œuvre des plus célèbres artistes de Silésie (tels que Neunherz, Brokoff, Dorazil), n’est pas seulement un lieu important du culte marial, mais elle abrite aussi le mausolée des ducs Piast de Świdnica. Le bâtiment frappe par sa façade impressionnante richement sculptée, décorée de lignes ondulées caractéristiques. Ses tours, hautes de plus de 70 mètres sont surmontées et couronnées d’énormes pavillons de plus de 23 mètres de haut. Dans le maître-autel, l’effigie miraculeuse de Notre-Dame de Grâce montre une Vierge à l’Enfant Jésus tenant un Evangile enroulé. Le tableau remonte probablement au XVème siècle, bien que les premières informations sur l’effigie datent du 14ème siècle. Il est de petites dimensions (60 x 37,5 cm), c’est pourquoi il a été quelque peu agrandi en le plaçant dans un cadre ornemental en argent surmonté d’un couronnement d’or, à partir duquel est drapé un tissu de couleur. C’est lors des fêtes mariales, du 13 au 15 Août, que l’affluence des pèlerins au sanctuaire est la plus considérable.

2 juin, anniversaire du couronnement de l’image

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Gostyń - Święta Góra - la fête de la Rose Mystique La Montagne sacrée (Święta Góra) de Gostyń est l’un des sanctuaires à la Vierge Marie les plus célèbres de la région de Grande-Pologne. La colline, distante de la ville de 1,5 km était déjà un lieu de culte à l’époque païenne. La première chapelle chrétienne y fut construite au XVème siècle. Elle abritait une effigie de Notre-Dame à l’Enfant Jésus tenant une rose à la main, avec en arrière-plan un panorama de Gostyń. Le sanctuaire doit son développement au magnat Adam Konarzewski, qui finança la construction de l’église dans la seconde moitié du XVIIème siècle en remerciement d’une guérison miraculeuse. C’est également grâce à lui que fut fondée en ce même lieu la première communauté en Pologne de la Congrégation de l’Oratoire de saint Philippe Néri. Son fondateur, mort des blessures que lui causa sa chute d’un échafaudage, ne vécut pas assez pour voir la construction de l’église achevée. Ses vœux à la Vierge Marie furent exaucés par sa veuve Zofia, née Opalinska, qui engagea pour cette construction des architectes italiens. La magnifique église baroque se distingue par une impressionnante coupole, une des plus vastes en Pologne.

La splendide église baroque se distingue par son impressionnante coupole, une des plus grandes de Pologne.

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25 Juin

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Spycimierz – ses Tapis de fleurs – Fête-Dieu Le jour de la Fête-Dieu, les habitants de Spycimierz se lèvent à l’aube. Selon la coutume, ils disposent de délicieux tapis de fleurs pour la procession. Pour créer une composition de deux kilomètres qui fait le tour du village, il faut d’abord tracer une bande centrale de 1,20 m de large, puis disposer les modèles et les motifs que rempliront les fleurs et les plantes. Du sable coloré et des petits cailloux constituent l’arrière-plan des motifs fleurs, cœurs, symboles religieux, inscriptions et parfois même des personnages entiers. Sur la toile de fond de ce tapis de fleurs, la procession de l’après-midi prend une apparence superbe. Ajoutent au charme de l’événement les couleurs vives des costumes populaires de Sieradz portés par les femmes et les Enfants de Marie qui répandent les fleurs.

Fête-DieuCatholique

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Pèlerinages Kachoubes sur les bateaux de pêche Le pèlerinage des pêcheurs, qui a lieu dans le golfe de Puck depuis 1981 est le seul pèlerinage maritime polonais. Il a lieu le 28 Juin pour célébrer la fête des Apôtres St Pierre et St Paul, patrons de l’église paroissiale de Puck. Ce matin-là quelques dizaines de bateaux de pêche, d’embarcations et de yachts, tous décorés de fleurs, font voile sur le golfe. Les pêcheurs de Puck rencontrent les pêcheurs de Kuźnica. Après une prière dite en commun sur la mer, ils naviguent ensemble jusqu’au petit port proche de l’église de St Pierre et St Paul, où est célébrée une messe solennelle. Parfois encore, des pèlerinages en bateau de pêche qui avaient régulièrement lieu jadis prennent la mer pour Swarzewo sur le golfe de Puck. Son église est un haut-lieu de la dévotion mariale en raison de la présence d’une image miraculeuse de la Vierge Marie, Reine de la Mer de Pologne, également nommée la Protectrice des pêcheurs. Deux pardons sont célébrés à Swarzewo : Notre-Dame des Douleurs au Scapulaire, le dimanche qui suit le 16 Juillet et la Nativité de la Bienheureuse Vierge Marie Notre-Dame des semailles le dimanche qui suit le 8 Septembre.

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28 juin

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Le Festival de la Culture juive de Kazimierz à Cracovie Le Festival de la Culture juive de Kazimierz, quartier de Cracovie, centre religieux et culturel des Juifs de Pologne depuis des siècles, est depuis 1988 un événement mondial.S’y croisent représentants éminents de la culture et de l’art juifs et visiteurs du monde entier, Juifs et ceux que fascinent les coloris uniques de cette culture, qui veulent communier avec elle, la connaître, y puiser des inspirations créatrices et re-trouver des valeurs communes.Tous s’amusent et font connaissance à travers films, danse, littérature, expositions, ateliers, rencontres avec des auteurs, ainsi que grâce à l’omniprésence de la mu-sique. Expositions et vernissages explorent les travaux d’artistes majeurs (tels Felix Muszyński). Le théâtre montre au public la richesse de la tradition juive (par exemple le « Violon sur le toit »). Les visiteurs dégustent la vraie cuisine cachère. On s’initie aux danses juives traditionnelles. Des récitals de musique Klezmer présentent les mélodies classiques des noces du XIXème et du début du XXème siècle. Le festival se conclut sur un concert exceptionnel, « Shalom sur la rue Szeroka », dit aussi le « Woodstock juif ».

Juin/JuilletJuif

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Varsovie - Musée Polin (Musée de l’Histoire des Juifs Polonais) Le Musée de l’Histoire des Juifs Polonais est la plus grande institution culturelle contemporaine consacré aux Juifs. Il est situé dans le quartier de Muranów – au cœur de l’ancien quartier juif. L’idée a été lancée par l’Association de l’Institut Historique Juif de Pologne. Une fois le projet popularisé en Pologne et à l’étranger, les travaux de conception ont commencé en 1995. En 2005, l’institution a été officiellement fondée sous les auspices du Président de la République de Pologne. Le bâtiment du musée, conçu par Rainer Mahlamäki, architecte finlandais du studio Lahdelma & Mahlamäki Oy d’Helsinki, a été ouvert au public en 2012. Cet équipement spectaculaire, récompensé par de nombreux prix d’architecture, présente la forme d’un cube de verre avec un intérieur reposant sur des tuyaux d’acier revêtus de béton. Ce qui impressionne en particulier, est la grande salle ressemblant à un ravin, qui devrait évoquer la traversée de la mer Rouge par les Juifs. Le musée s’adresse au public polonais, ainsi qu’aux plus de 100 000 Juifs qui viennent en Pologne chaque année à la recherche de leurs racines. Il vise non seulement à promouvoir la culture juive en Pologne, mais aussi à ouvrir un nouveau chapitre dans les relations judéo-polonaises, marquées par l’empathie et de la compréhension mutuelle.jewishmuseum.org.pl

Juif

Toute l’année

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Kodeń - Notre-Dame de Guadalupe L’histoire du sanctuaire de Notre-Dame de Kodeń, Reine de la Podlasie – Mère de l’unité est liée à un épisode sin-gulier remontant au XVIIème siècle. L’effigie miraculeuse de Notre-Dame de Kodeń, vénérée à Kodeń fut volée par le magnat Mikołaj Sapieha en 1631.. dans la chapelle privée du pape ! Sapieha voulait créer à Kodeń un sanc-tuaire qui rivaliserait avec la Porte de l’Aurore (Ostra Brama) de Vilnius. Il resta donc sourd à la malédiction pontificale et aux démarches diplomatiques exigeant la restitution du tableau. Il  obtint finalement le pardon. Ce tableau du XVIIème s. provient d’Espagne et est connu comme la Madonna de Guadalupe. Il représente la Vi-erge à l’Enfant, portant un sceptre, vêtue d’une robe royale sur le fond d’une gigantesque auréole. Une lé-gende voyait dans saint Augustin l’auteur du tableau. Il aurait cherché à rendre par le pinceau une effigie de la Vierge Marie sculptée antérieurement par saint Luc.

2 juilletCatholique

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Kalwaria Pacławska - Sanctuaire de la passion et de Notre-Dame Le sanctuaire de Kalwaria Pacławska, parfois appelée la Jérusalem de l’Orient, a été créé au XVIIIème siècle comme un calvaire complexe . Bien qu’aucune des 28 chapelles, créées grâce à l’action d’Andrzej Maksymilian Fredro, ne soit parvenue jusqu’à nous, les pèlerinages annuels sur les Sentiers de la Passion de Notre-Seigneur, tracées dans les collines environnantes, se sont poursuivis. Avec le temps, un culte à la Vierge Marie prit aussi en ce lieu un essor considérable. La raison en fut une image de Notre-Dame dotée de pouvoirs miraculeux. Cette image serait parvenue au monastère local depuis Kamieniec Podolsk, où elle avait été profanée par les Turcs, mais qui fut par la suite miraculeusement sauvée et apportée dans la région de Przemyśl. Les Sentiers de Notre-Dame deviennent en août le lieu de liturgies mariales en plein air connues sous le nom de Triomphe et Ensevelissement de Notre-Dame, c’est à dire de l’Assomption et de la mise au tombeau de la Vierge (13 Août).

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Pâques, 13 août

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Częstochowa - Sanctuaire de la Vierge Noire de Jasna Góra Reine de la PologneLe plus important sanctuaire dédié en Pologne à la Vierge Marie connaît sa plus énorme affluence les 14 et 15 Août, quand y arrivent de toute la Pologne des pèler-inages à pied. Des millions de pèlerins prient à Jasna Góra devant l’image miraculeuse de la Vierge Noire de Częstochowa. Częstochowa est bien un lieu de culte marial, mais aussi un symbole national de la Pologne, illustré par sa défense lors de l’invasion suédoise. L’image de la Vierge Marie, couronnée Reine de Pologne le 8 Septembre 1717, fut rapportée par le prince Władisław d’Opole en 1348. Le tableau représente la Vierge à l’Enfant conformément à la convention byzantine dite Hodegetrie (tenant l’Enfant Jésus à ses côtés en le désignant de la main). Les stigmates sur la joue de la Vierge, considérés pendant des siècles comme des séquelles de sa profanation par les hussites en 1430, doivent plutôt, selon des recherches récentes, être regardées comme faisant partie intégrante du tableau. Une autre légende fait de Saint Luc son auteur. Il l’aurait peinte sur les planches d’une table ayant appartenu à la Vierge Marie.

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15 aoûtCatholique

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Święta Lipka - la fête de Notre-Dame des Herbes Święta Lipka, située à la frontière de la Warmie et Mazurie, était un lieu de pèlerinage dès le 14ème siècle. L’origine du sanctuaire tient à la légende de la libération miraculeuse d’un prisonnier injustement condamné à mort. Le condamné pri-ait en permanence dans l’attente de son exécution et aurait sculpté une image de la Vierge Marie. Libéré, il la suspendit au premier arbre qu’il rencontra sur la route de Reszel. Bientôt les gens commencèrent à venir devant l’effigie suspendue au tilleul et à implorer de nouvelles grâces. La Basilique de la Visi-tation de la Bienheureuse Vierge Marie, qui date du XVIIème siècle, est un exemple exceptionnel du baroque de Vilnius. Elle réunit deux objets de culte : la statuette de la Sainte Vi-erge sur le tilleul, placée dans une niche de la façade, et le tableau de Notre-Dame des Neiges, connu sous le nom du « Saint Tilleul » (Świętolipska) qui se trouve dans le maître-autel. La souche du « Saint Tilleul » est situé à sa gauche. Un grand nombre de fidèles se rend au sanctuaire le 15 Août, à l’occasion de la fête de Notre-Dame des Herbes.

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15 août

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La Piste Tatare en Podlasie La Piste Tatare de Podlasie relie des villes et villages liés à la culture tatare et à la religion musulmane. Elle propose deux parcours : la Petite piste Tatare (19 km - flé-chée en bleu) et la Grande piste Tatare (54 km – fléchée en vert). On y voit deux mosquées (en activité), les cimetières tatars (Mizary), le Musée du Pays de Sokółka et ses collections tatares, l’église orthodoxe Saint-Alexandre Nevski, ainsi que l’église catholique néoclassique St. Antoine de Sokółka. A Kruszyniany on peut faire halte dans une ferme agrotouristique, passer la nuit sous la yourte et déguster des plats tatars primés dans maints concours gastronomiques. La Fête de la Culture et des Traditions des Tatars de Pologne réunit en août des ateliers de cuisine, danse, équita-tion et tir à l’arc. Un atout de La Piste Tatare : ses qualités d’accueil et d’hébergement. Les touristes peuvent y louer vélos et kayaks, s’inscrire à des leçons d’équitation et à des randon-nées équestres, à des excursions en quad et, l’hiver, en traîneau. Les visiteurs peuvent effectuer des randonnées guidées ou participer à un atelier culinaire organisé par l’association des épouses des agriculteurs locaux.www.szlaktatarski.pl

Ramadan Bajrammusulmane

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Kurban Bajram - Bohoniki / Kruszyniany Une fois par an, les Tatars de toute la Pologne se rassemblent dans le petit village de Bohoniki en Podlasie pour le Kurban Bayram - la Fête du Sacrifice (en arabe Aïd al-Adha), leur fête la plus importante. Elle est célébrée à la fin du Ramadan pour commémorer le sacrifice par Abraham de son fils Ismaël à Dieu. Les musulmans considèrent Ismaël, fils d’Abraham et de sa servante Agar, comme l’ancêtre des Arabes, de même que les Juifs croient descendre d’Isaac, plus jeune fils d’Abraham. Les quatre jours de la fête comportent de nombreuses cérémonies religieuses, qui se tiennent dans une petite mosquée de bois, et s’accompagnent de festins copieux. Les plats traditionnels de la cuisine tatare font leur apparition sur les tables. L’évènement principal de la cérémonie est l’abattage rituel d’un bœuf, auquel on procède à la suite de la prière matinale solennelle qui commémore le sacrifice que Dieu ordonna à Abraham, auquel il témoigna ensuite sa grâce en acceptant le remplacement d’Ismaël par un agneau. Une fois dépouillée, la viande est partagée entre les fidèles.

musulmane

Fin du Ramadan

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Grabarka - Pèlerinage sur la montagne sainte Les cérémonies de la Transfiguration du Sauveur – la fête orthodoxe Spasa Izbawnika, célébrées sur la montagne sainte de Grabarka, rassemblent des pèlerins venus de Pologne et d’au-delà de ses frontières de l’Est. Les pèlerins prient sans discontinuer pendant deux jours et une nuit. Beaucoup font à genoux l’ascension du sommet lui-même, puis observent le rituel consistant à faire, toujours à genoux, trois fois le tour de la montagne. Chacun porte une croix, parfois petite et en bois mais qui peut aussi être en métal et faire plusieurs mètres de haut. Celle-ci est ensuite plantée dans le sol de la Grabarka. Pour la fête, les croix sont traditionnellement décorées d’une draperie de toile ou de fleurs et de rubans colorés. Les requêtes des fidèles y sont souvent gravées. Une source dont on puise l’eau jaillit au pied de la montagne. Les malades, croyant en son pouvoir de guérison, procèdent au lavement des parties malades. Les mouchoirs mouillés utilisés pour les ablutions sont abandonnés sur place en signe d’extinction de la souffrance. Les religieuses qui prennent soin de Grabarka recueillent ensuite les mouchoirs jetés et les brûlent sur un bûcher. Les pèlerins emportent l’eau bénite chez eux dans des bouteilles.

Aoûtorthodoxe oriental

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Gietrzwałd - Sanctuaire de Notre-Dame; la fête de la Nativité de la Bienheureuse Vierge Marie Le sanctuaire de Gietrzwałd est célèbre en tant que site des seules apparitions mariales en Pologne ayant été reconnues par l’Eglise. Entre le 27 Juin et le 16 Septembre 1877, la Vierge Marie apparut à plusieurs reprises à deux jeunes filles, Justyna Szafryńska, âgée de 13 ans et Barbara Samulowska, 12 ans. Selon leur témoignage, Notre-Dame leur demanda de réciter le Rosaire ; elle prophétisa aussi la fin des conflits religieux en Warmie et bénit une source qui jaillissait sur place. Une chapelle fut érigée à l’endroit indiqué par les visionnaires et une statue de la Vierge Marie y fut apportée de Munich. Aujourd’hui, les pèlerins puisent l’eau de la source proche, confiants en son pouvoir de guérison. Le culte de Notre-Dame s’était développé à Gietrzwałd bien avant les apparitions. L’église de la paroisse locale détient un tableau de Notre Dame de Gietrzwałd, objet d’une intense ferveur. L’effigie de la Vierge à l’Enfant Jésus est revêtue d’une robe d’argent et leurs deux têtes sont ceintes de couronnes. La fête la plus importante de ce sanctuaire est la Nativité de Notre-Dame, fêtée le 8 Septembre.

Catholique

8 septembre

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Leśna Podlaska - Sanctuaire de Notre-Dame Le sanctuaire de Notre-Dame de Leśna, Patronne de la Podlasie, est situé à côté du Monastère des Pères Pau-lins de Leśna Podlaska. L’objet du culte y est une effigie de la Vierge Marie, un bas-relief exécuté dans un bloc de pierre des champs. Il représente la Vierge Marie à l’Enfant, portant Jésus sur son bras droit. La légende de l’apparition miraculeuse de cette image remonte à la fin du XVIIème siècle, lorsque deux petits bergers le trouvèrent sur un arbre. L’heureuse nouvelle se ré-pandit rapidement dans les environs et des pèlerins commencèrent à fréquenter le lieu. En 1700, l’évêque de Łuck et Brest autorisa le culte public de l’image. Son couronnement fut accompli par le cardinal Stefan Wyszyński en 1963. Le dernier samedi de chaque mois, des pèlerinages s’y rendent à pied depuis Biała Pod-laska. Un Festival des Hymnes Mariaux de Podlasie se déroule tous les ans en mai au sanctuaire.

26 septembre

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Varsovie - Les tombes, la Peau du Seigneur - la Toussaint La Toussaint est célébrée le 1er Novembre depuis le IXème siècle. Il était de coutume d’honorer les martyrs ayant sacrifié leur vie pour la foi. Le 2 Novembre est pour le calendrier catholique le Jour de prière pour les âmes (Dzień Zaduszny), qui honore le souvenir des disparus. On se rend sur les tombes de ses proches pour y brûler des bougies et y déposer des fleurs. La coutume remonte aux “Ancêtres” (Dziady), fête païenne de “rencontre entre les vivants et les morts”. Il fallait alors donner à manger et à boire aux âmes qui revenaient sur terre. C’est la raison pour laquelle on place sur les tombes de la bouillie, du miel, de la kutia (plat de céréales) et même de la vodka. Des rituels particuliers étaient également observés dans les maisons, comme faire tomber de la table sur le sol un peu de nourriture à l’intention des âmes errantes. Aujourd’hui, dans certaines régions de Pologne, Biélorussie et Ukraine, des parts de nourriture sont toujours portées sur les tombes. Près des cimetières de Varsovie, on vend à la Toussaint des « Peaux du Seigneur » (pańska skórka), sorte de bonbon artisanal rose et blanc enveloppé dans du papier. Une coutume semblable s’est conservée dans d’autres régions de Pologne, tels le « Miel turc » (miodek turecki) vendu à Cracovie, ou le « Ruban » (Szczypka), à Lublin.

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1er novembre

A la Toussaint, on brûle des bougies et on dépose des fleurs sur les tombesde ses proches

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Żuławy - le cimetière mennonite Peu de temps après la fondation de la communauté mennonite (1539), ses membres – en butte aux persécutions religieuses durent fuir les Pays-Bas. Un groupe nombreux trouva refuge dans les Marais de la Vistule (Żuławy Wiślane) et la région fut dès lors connue sous le nom de « Petite Hollande » (Mała Holandia). Les traces de leur présence sont des maisons typiquement néerlandaises, deux églises (à Jezioro et Rozgart) ainsi que des cimetières, étonnamment bien conservés, en particulier du fait qu’ils étaient habituellement situées à l’écart des villages. La plus grande nécropole mennonite se trouve dans la localité de Stogi près de Malbork. Environ 90 pierres tombales du XIXème et du début du XXème siècles y sont préservées. Elles forment des dalles rectangulaires verticales surmontées d’un fronton sur lesquelles les inscriptions sont gravées. Des symboles religieux y sont visibles.

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Toute l’annéeProtestant

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Les Andrzejki Les Andrzejki, soirée traditionnelle de divination, ont lieu dans la nuit du 29 au 30 Novembre, lors de la veillée de la Saint-André. La fête annonce le temps de l’Avent et coïncide donc avec le début de l’année liturgique. On sait que la coutume des Andrzejki était connue en Pologne dès le XVIème siècle. Initialement, leur caractère était avant tout matrimonial et la divination était réservée aux filles célibataires. La méthode de divination dans la nuit des Andrzejki varie selon les habitudes locales. Jadis, on projetait en général du plomb fondu dans de l’eau ; aujourd’hui on y verse de la cire et ce sont les formes des figures surgies alors qui prédisent l’avenir. Ce qu’on rêve au cours de la nuit des Andrzejki est censé se réaliser. On pouvait aussi voir en rêve le visage de son futur mari. L’image de l’élu pouvait également se refléter dans l’eau au fond du puits.

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29 novembre

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Ludźmierz près de Nowy Targ - Fête de l’Immaculée Conception de la Bienheureuse Vierge Marie L’église de l’Assomption de la Bienheureuse Vierge Marie de Ludźmierz est considé-rée comme la plus ancienne du Piémont des Tatras (Podhale). La paroisse fut fondée en 1234 et le sanctuaire est dédié à l’effigie de Notre-Dame de Ludźmierz, connue comme la « Gaździna Podhala », la bergère du Podhale, objet d’une vénération partic-ulière. Le couronnement en 1963 de cette image miraculeuse est entré dans l’histoire de l’Eglise. Au moment même de la bénédiction, le sceptre tomba de la main de la Vierge, mais fut saisi à temps par l’évêque d’alors, Karol Wojtyła. Ceci fut considéré par la suite comme l’annonce prophétique de la future élection du pape polonais. La figure est voilée pour la nuit, et son voilement et son dévoilement s’accompagnent de chants solennels. Le territoire du sanctuaire comprend le Jardin Marial du Rosaire qui compte 20 chapelles. Un pardon de deux jours se tient les 14 et 15 Août. Le 14, un service consacré à Notre-Dame de Częstochowa, l’« Appel de Jasna Góra » (Apel Jas-nogórski) est suivi d’une retraite mariale avec des cierges. Une messe de minuit avec bénédiction des herbes est ensuite dédiée à la Vierge.

8 décembreCatholique

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Veillée de Noël Le réveillon de Noël, connu sous le nom de Wigilia, est l’un des rituels polonais les plus importants et les plus largement observés. Dans l’énorme majorité des foyers, croyants comme non-croyants, on prend un repas solennel, servi sur une nappe blanche, avec souvent du foin étalé sous le tissu qui recouvre la table, une place supplémentaire étant laissée vide à l’intention d’un visiteur inattendu. On sert en principe douze plats, pour les douze apôtres, et la célébration doit commencer avec l’apparition de la première étoile. Le moment le plus attendu de la veillée de Noël, que ce soit pour les enfants ou pour les adultes, est naturellement la remise des cadeaux. Beaucoup de coutumes et de traditions sont liées à toute la période de Noël. C’est le cas des chants de Noël (kolędy), parmi lesquels des « Pastorales » (pastorałki), chants de bergers particulièrement splendides. Les saynètes traditionnelles de la Nativité (jasełka) sont toujours représentées. L’art des crèches de Noël est toujours bien vivant à ce jour, en particulier dans le sud de la Pologne, telles les crèches de Cracovie (szopki krakowskie). Seule peut-être à s’être perdue est la coutume des divinations de Noël, qui – croyait-on – annonçaient le cours des événements de toute l’année à venir.

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24 décembre

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Jasełka – Saynètes et Crèche de la Nativité La tradition de représenter des spectacles de Noël est cultivée en Pologne au moins depuis le XVIe siècle. Leur nom provient d’un ancien mot polonais « Jasło» ou « mangeoire ». La source de ces crèches étaient les mystères médiévaux de Saint François d’Assise, représentés pour la première fois en 1223 dans la bourgade italienne de Greccio. Outre les personnages du récit biblique : Marie, Joseph, les Rois Mages, l’Enfant Jésus et Hérode, Saint-François introduisit le bœuf et l’âne dans l’étable, avec l’approbation du pape Honoré III. Dès ses origines, le spectacle mettait en scène l’histoire de la naissance de Jésus à Bethléem et le complot d’Hérode. Les personnages immobiles furent avec le temps remplacés par des marionnettes et on leur donna la parole. Les textes de ces Nativités firent leur apparition, le plus souvent anonymes et dans des dialectes locaux. On considère en Pologne la plus traditionnelle comme étant la crèche de Cracovie (Szopka krakowska). Son scénario a été fixé au début du XXe siècle par Lucjan Rydel, poète de cracovien, dans son œuvre « La Bethléem polonaise ».

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Après NoëlCatholique

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Les chanteurs de Noëls - Monts Beskides de Żywiec La coutume populaire des Chants de Noël s’est perpétuée jusqu’à ce jour à la cam-pagne dans certaines régions de Pologne. Du lendemain de Noël à l’Epiphanie en principe, des groupes bruyants de chanteurs de Noëls vont de maison en maison dans leurs costumes traditionnels. En échange de leurs vœux et de leurs spectacles (chant, danse, musique, saynètes comiques) ils reçoivent des offrandes : des friandis-es de Noël et de menues aumônes. Figures les plus courantes : le Diable, la Mort, les Bergers, les Rois Mages, le Vieux, la Vieille ; mais on utilise aussi des masques d’animaux : chèvres, ours, chevaux, turoń (animal mythique noir, cornu et velu). Dans les Beskides, les chanteurs de Noëls sont appelés les połaźnicy (de łaźić, « se bal-ader »). Chaque année les voit concourir lors des « Fêtes de Żywiec » („Żywieckie gody”). Cette compétition de chorales de Noël, la plus ancienne et la plus large, voit la participation de chanteurs des Beskides de Żywiec et des Beskides de Silésie. On y juge l’inventivité des costumes et des masques mais avant tout les performances des artistes. Selon la tradition, les chanteurs doivent effrayer et amuser leur public jusqu’aux larmes.

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Après NoëlCatholique

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Editeur :Organisation Polonaise du Tourismeul. Chałubińskiego 800-613 Warszawae-mail : [email protected]éléphone : +(4822) 536 70 70www.pot.gov.pl

Auteur : Adam DylewskiTraduction et correction : Jacques LegrandDesign et production graphique : J.E.S. Obsługa Poligraficzna Jadwiga SzczęsnowiczCouverture : Fela JabłczyńskaPAO : Fela Jabłczyńska, Katarzyna MarcinkiewiczPhotographie : [email protected], Michał Abkowicz, Peter Andrews/Musée de l’Histoire des Juifs Polonais, Krzysztof Chojnacki/EAST NEWS, Mariusz Cieszewski, Anna Olej-Kobus & Krzysztof Kobus : TravelPhoto, Roman Koszowski (Gość Niedzielny [Invité du Dimanche]), Krzysztof Kozanowski(base de données photo : Grzegorz Łapanowski Grupa Kulinarna), Karolina Krämer, Mirosław Rzepka, Magda Starowieyska/Musée de l’Histoire des Juifs de Pologne, Józef Wolny (Gość Niedzielny [Invité du Dimanche])

ISBN : 978-83-7336-343-4

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