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JEREMY BRIGHTMAN PORFOLIO 2014 ENSP MARSEILLE

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JEREMY BRIGHTMAN

PORFOLIO2014 ENSP MARSEILLE

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intr

o Qu’est ce qu’un paysagiste ?

Je l’ignorais moi même il y a encore moins de 5 ans. Aujourd’hui encore, il m’est bien difficile d’en donner une définition satisfaisante, sans pour autant en ressentir une forme de frustration. Cette question ouverte est un fabuleux moteur à l’expérimentation, à la remise en question, en parfaite adéquation avec mon tempérament curieux et critique. C’est presque naturellement que je me suis orienté vers cette discipline, après un cursus d’enseignement général littéraire. Bien que rien ne me destinait au paysage, j’aperçois rétrospectivementles raisons qui m’ont guidé jusqu’à lui.

Le paysage se trouve au point de convergence de bons nombres de mes faisceaux d’intérêts : philosophie, sciences humaines, littérature, arts.... Il revient au paysagiste la tache cruciale de faire le lien entre l’homme et la nature, évoluant de plus en plus dans l’ignorance réciproque.

J’envisage ainsi rôle de paysagiste comme celui d’un prisme, effectuant en permanence ce travail de synthèse pour permettre à l’homme de retrouver son socle. Un véritable engagement pour la terre qui reste, à mon sens, essentiel pour prétendre au noble titre de paysagiste.

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ateliers Un marché pour tous à St Lazare espace public en ville - Marseille .......................... p. 3Suivre la piste valorisation d’un domaine agricole - Crau ....... p. 7La fuite du Minotaure faire évoluer un jardin - Iles du Frioul ............... p. 13Dans l’oeil du Guil milieu de montagne - Queyras ............................... p. 21Diffuser un esprit bastidaire grand équipement dans la ville - Ste Marthe... p. 25

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Camille Pelletan, coude à coude, musiques assourdissantes. De fortes voix nous interpellent. Les marchandises aux couleurs vives chatouillent la rétine. «Il y a de l’or en barre, du bronze et de l’argent» affirme le Massilia Sound System dans sa chanson Au Marché du Soleil, ode à l’établissement voisin.

Plus qu’un vaste bazar, une institution à Marseille, véritable invitation au voyage. Ici les trottoirs sont étroits, encombrés d’une foule de chalands et de poussettes. Les étales se déploient jusque sur la chaussée, la rue nous enserre jusqu’à frôler l’étouffement. Soudain, la rue se déchire et s’éventre en gravas. C’est la zone de travaux « Euromed», annonçant un changement imminent.

Nous sommes à St Lazare, au nord du centre ville. Un quartier pris en tenaille entre les bassins de la Joliette et la gare St Charles, comptant parmi les plus pauvres de la ville. Un ancien faubourg, relié au centre ville par le cours Belsunce et la place de la Porte d’Aix dont la trame fut projeté mais jamais réalisée. .

Le quartier se transforme au 20ème siècle avec la création d’opération de logements à forte densité. Une réponse à la crise des années 70 et ses bidonvilles. L’arrivée de l’autoroute en plein centre n’entraine aucun remaniement du tissu urbain. «Il faut adapter la ville à l’automobile» (G. Pompidou). Un sacrifice de l’espace public, achevant la dévalorisation du quartier. Saint Lazare est

aujourd’hui un quartier stratégique pour la ville, prévoyant d’y bâtir un futur pôle universitaire. Avec l’ambition affichée d’en faire un vrai « quartier latin ». Comment profiter de cette arrivée de populations étudiantes pour faire de ce quartier populaire un lieu cosmopolite ?

Un habitant du quartier est assis sous un grand platane. Il sirote paisiblement un expresso, commandé au « Napoléon » de l’autre coté de la route. Quand il parle de la place de Strasbourg, il évoque d’abord la ghettoïsation du quartier, sa dégradation progressive. Mais également l’été, rassemblant les familles et tout le quartier autour de la majestueuse fontaine.

Encadrants : Alexandra Biehler, Cécile MermierNotions : croissance de la ville, types de formes urbaines, sociabilité des espaces publics, nivellement des sols, plantation d’arbres....

Séquence 2 : un espace public en ville - quartier Saint Lazare

Un marché pour tous à St Lazare, un espace généreux et identitaire pour un quartier uni

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Inspirations et maquette de l’existant

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Le tracé de la place, un morcellement de terrasses et d’espaces anguleux, est peu adaptée à une forte fréquentation estivale. De nombreux obstacles et barrières font que ce lieu n’est guerre que traversé en hiver. N’y demeure qu’une poignée d’hommes, sans abris pour la plupart

Périodiquement, une mère et ses enfants viennent profiter des quelques jeux a ressort. Tout autour de la place, l’automobile est prégnante. Un incessant flot de voitures qui masque et rend peu accessible cet ilot mal aimé.Le matin est d’avantage animé, avec l’ouverture du kiosque à journaux mais surtout la présence d’un primeur ambulant. Soudain, la place

s’anime, les rencontres se font au gré de l’étale. Voilà peut être une piste pour retrouver une forme d’unité dans le quartier. Un nouvel espace central, dégagé et facilement accessible à tous. Il permettra le déroulement d’un marché quotidien mais également l’organisation d’événements festifs et culturels.

Afin de donner priorité aux piétons, une réduction des voies est nécessaire. Tout autour de la place, un plateau surélevé au même niveau que la place n’offrira qu’une simple contre allée aux automobilistes, couplée à un stationnement de courte durée.L’espace de la place se découpera en deux terrasses, afin de rattraper la pente de l’avenue. Son socle sera

de couleur crème, en écho aux façades anciennes. Dans l’axe de la rue Kléber, des fontaines sèches apporteront une joyeuse animation. Tout autour, de larges assises offriront une halte sous les platanes, les micocouliers et autres albizias conservés.

La halle sera composée de deux parties, faites d’un armature métallique, ponctuellement traversée par les arbres. A claire voie à l’extrémité de la place, elle se parera de lattes de bois puis d’un jeu de vitraux sur sa partie basse, une aire de jeux d’enfants abritéeCe généreux patio urbain est voulu comme un lieu de rencontres visuellement fort et appropriable par les habitants. Un espace pour tous, visant à re dynamiser le quartier.

Maquette de la place et de la pergola

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0 50 100m

A terrasses (7m) jeux d’enfants étales de marché ombrière (12m) A’

B chaussée (11m) trottoir (2m50) jeux d’enfants & jets eau B’

C chaussée assises sous les Pins commerces C’

Vues en coupe de la place et de la pergola

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0 10 20m

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Bars et cafés

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A’ Plan de la nouvelle place du marché

Détail des assises lumineuses

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Le Domaine du Merle. Entre Salon de Provence et Eyguières, un véritable concentré des paysages de la vallée de la Crau, aupied du massif des Alpilles. Une mosaïque de 400 hectares, complexe imbrication de motifs, de textureschangeantes, d’ambiances contrastées. Alternance de terres désertiques se gorgeant soudain d’eau. Surprenant mélange de naturel et d’artificiel, depermanent et d’accidentel, de voulu et de fortuit.

Cette terre agricole possède une vie, une histoire qui s’agit de raconter au promeneur grâce à ses propres matériaux. Loin d’être neutres, ces derniers parlent de l’identité du lieu. Ce sentier propose ainsi de découvrir un paysage agricole ancestral mais vivant, au travers d’une narration sur l’ensemble du domaine. Un hommage à cette tradition pastorale et au paysage qu’elle nous lègue.

Depuis Salon de Provence ou Eyguières,

proposons au promeneur d’enfourcher un vélo pour rejoindre le domaine et ainsi aller à la rencontre d’un paysage agricole oublié.

Éprouver les distances du Coussoul en filant droit jusqu’aux Alpilles, abandonner ses repères, trouver de l’eau au milieu de la steppe, faire une halte au bord d’un étang discret, aller jusqu’aux limites du domaine puis se perdre à travers bois, pour mieux revenir sur ses pas et retrouver les champs de foins verdoyants...

Encadrants : Rémi Duthoit, Georges DemouchyNotions : histoire et mutation des paysages ruraux et agraires, valorisation culturelle et environnementale, modernisation....

Séquence 3 : valorisation d’un domaine agricole - le Merle en Crau

Suivre la piste,à la rencontre d’une terre agricole faite de la main de l’homme

Filer droit au travers des prairies...

Inspiration des matériaux du site

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Plan axonométrique du parcours sur le Domaine du Merle N

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Après avoir rapidement traversé le coeur du domaine et ses prairies, le promeneur peut enfin mesurer l’immensité du paysage Devant son guidon, il aperçoit au loin un amas d’objets, dont un mat dressé face aux Alpilles : le Panneau des Ailleurs, indiquant les villes les plus proches. A son pied, d’anciens barils enterrés sont devenus les Puits Imaginaires, évoquant la présence de la nappe phréatique dans cette vaste steppe.

Plus loin, il croise plusieurs pneus usés: l’Archipel des Indésirables. Une plantations d’espèces nitrophiles, proliférant autours des anciennes bergeries.A mi parcours, une halte est proposée au promeneur dans un modeste édifice : la Grande

a Sieste. Elle offre le confort d’une balle de foin au promeneur le temps d’une flânerie.Une fois arrivé au niveau de l’étang, une embarcadère l’invite à s’approcher de l’eau : le Radeau des Grenouilles. Un belvédère aquatique amarré à la berge abrité par une toiture translucide, Idéale pour observer les spectaculaires couchers de soleil.

Laissant derrière lui l’oasis, le promeneur est guidé jusqu’aux limite du domaine. Un ancien panneau, signalant un énigmatique passage à niveau lui barre le passage. Une évocation de l’arrivée du train, vrai bouleversement du paysage de la Crau. Le balisage, constituée d’une traverse de chemin de fer et d’une ficelle de foin de Crau, complète cette évocation.

Retournant en direction du Domaine, il coupe un ancien champs aux lignes régulières, visibles en pointillés. Celle ci sont complétées par les Pièges à Ronces, un alignement d’anciennes palettes que viennent éclater de leurs tiges les épineux ronciers. Revenu à la limite entre Coussoul et prairie, le promeneur survole l’eau sur la Passerelle des Canaux. Il se perd en suite dans la pinède, en passant à travers le Tunnel de Canne, une ancienne serre habillée pour l’occasion. Après cette ultime étape, il n’a alors plus qu’a revenir sur ses pas, pour retrouver les champs de foin, les haies et le Coussoul voisin...

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Le Panneau des Ailleurs et les Puits Imaginaires

L’Archipel des Indésirables

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La Grangea Sieste

Le Radeaudes Grenouilles

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La fin de la route ?

Les Pièges a Ronces

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La Passerelle des Canaux

La pinède et le Tunnel de Canisses

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L’archipel du Frioul, l’Ile du Fort Ratonneau. Enclave dans l’enclave, jeux de rétrécissements successifs. Produit d’une longue et complexe histoire, ancien éperon rocheux dans la plaine, peu à peu gagné par les eaux. Devenu une sorte de miroir de Marseille, en perpétuelle relation de face à face. Dans l’alignement du Vieux Port, une porte d’entrée, un seuil et bien vite, un point de contrôle.

En une petite demi heure, on peut aujourd’hui fuir la ville, sa fureur. Gagner un ailleurs tout proche, un dépaysement à portée de main. Ici la roche est blanche, lumineuse. Elle glisse vers les flots marins, cernant l’ile d’un liseré noir. Bien vite, les hauteurs nous appellent.

Au XVIII ème, les épidémies font rage et la destination de l’ile évolue du point de défense à une zone de quarantaine marine. Ultime revirement, l’ile est aujourd’hui le refuge des marseillais. Deumere cependant la lutte contre l’invasion, végétale ce coup ci. L’image de la Physalis vient à nous, véritable cage végétale, médicinale mais envahissante.

Arrivé au sommet de la colline, une étrange construction hérissée de fer à béton se dresse entre l’ancien fort et nos pas. Face à la pierre de taille du Fort Ratonneau, la violence de la la greffe allemande en béton brut est saisissante. Un bel effet d’annonce. Arrivé au coeur du fort, la surprise est totale : un mystérieux

champs de croix se dresse face à l’horizon, Le projet se propose de jouer sur l’image de la quarantaine et ses funestes évocations : peur de la contamination, de la propagation et de la mort. Il reprendrait la trame des croix en béton, structure porteuse d’un canon militaire jamais bâti. Le projet propose de lui redonner un sens et une lecture séquencée de l’espace, du végétal prisonnier à sa fuite.

Un labyrinthe qui nous invite à descendre dans la fosse pour y rencontrer le supposé monstre. Cette installation nous questionne sur notre propre statut d’éventuel prisonnier.

Encadrants : Philippe Cadoret, Céline BerthouxNotions : création de jardin, rapport au site d’implantation (écologie, histoire, culture, utilisation), évolutivité, connaissance botaniques

Séquence 4 : faire évoluer un jardin - iles du Frioul

La fuite du Minotaure, prison en dédale pour enfermer la nuisance végétale

ascens

ion

batterieFort Rattoneau

Localisation et vues sur l’ascension

La Caisse de Ward

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Un message, gravé dans le sol en béton, semble nous être destiné : « labyrinthus vegetalis ». Serait ce une menace ? Une passerelle nous invite à nous rapprocher de l’édifice en creux, nous apparaissant maintenant comme un étrange dédale. Son parcours est a partiellement masqué par un filet militaire : serions nous dans un champs d’entrainement ? Là encore, point d’explication.

Nous ne découvrons sur la passerelle qu’une plateforme carré, accompagnée d’un pupitre doté d’un unique bouton rouge. Au moment ou nous le pressons, la plateforme entre en branle et descend peu à peu dans le noir presque total. La lumière apparait soudain au gré d’une ouverture.

Nous voici au début de cet étrange parcours. Tout autour de nous, des panneaux de canisse, fixés sur les innombrables piliers de béton, bloquent notre regard. En faisant quelque pas, nous remarquons une étrange cage. Ses dimensions humaines nous interpellent. Faites de métal rouillé, les cages sont remplies de gravats, au travers desquels émergent quelques touffes.

Erigeron karvinskianus, Stipa tenuissima, Buddeja davidii, Carpobrotus edulis, l’identité des prisonnières est clairement affichée. Ces dernières ne nous sont pas inconnues, nous sommes face à des criminelles, jugées et punies pour le trop fort pouvoir reproducteur. L’intégralité de la palette

végétale de cet aménagement est inscrite a l’INMED, recensant sur ses listes noires les espaces coupables ou accusées d’être « envahissantes ». Ces cages viendront progressivement se déconstruire au fil de notre avancée dans les gravas . La solide armature des barreaux plie peu à peu sous le poids des envahissantes : la cage gonfle puis finalement éclate en libérant le péril végétal.La rébellion est en route : le labyrinthe s’effondre, les palissades de canisse reviennent à la vie. Le potentiel germinatif explose de tous côtés et nous fuyons, nous aussi , en direction de la ville. Sous nos semelles, dans nos vêtements, combien de graines à l’assaut de la ville ?

Site de la batterieet projet de référence

«Metropolis» /Westonbirt/Land-I

Descendre dans le socle du canon grâce à un élévateur

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Premier stade1- Stipa tenuissima2- Galega officinalis3- Erigeron karvinskianus4- Medicago arborea5- Gazania rigens6- Aptenia cordifolia

Deuxième stade7- Buddleja davidii8- Amorpha fruticosa 9- Nicotiana glauca10- Pyracantha coccinea11- Datura stramonium

Troisième stade12- Lonicera japonica13- Passiflora caeruea14- Senecio inaequidens 15 - Opuntia ficus indica16- Carpobrotus edulis

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Filets d’ombragessur les croix existantes

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Principe de rébellion végétale

Palette végétale des différents stades d’évasion et détails de la cage

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Accès depuis le fort Ratonneau

La tourelle de surveillance

Gonflementdes cages

Le marais

La rébellion

À l’assault de la ville !

La renaissancedes cannes

L’effondrementdu labyrintheÉclatement

des cages

Découvertedes cages

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Plans d’aménagementet d’implantation sur le site

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Les criminellesen cage...

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Le labyrinthe s’éffondre...

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Les cannes rebelleset l’étang menaçant

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La fuitevers Marseille

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Encadrants : Rémi Duthoit, Céline BerthouxNotions : Prévision d’un site, spécificité du milieu, approche des enjeux sur le temps long, (projet en groupe de 2 étudiants)

Séquence 5 : milieux de montagne - le Queyras

Avec ses vallées profondément encaissées, ses hauts sommets barrant l’horizon et ses routes sinueuses, on s’imagine aisément les villages du Queyras comme une enclave, « au bout du monde et peut être même hors de lui » (Alain Chamson, signant la préface de l’ouvrage du général Guillaume sur le Queyra).Il s’agit pourtant d’une impression superficielle. L’étude du système hydrographique du Queyras met en évidence que ce territoire appartient au vaste bassin versant du Guil. Il englobe une autre entité paysagère forte, celle de la plaine du Guillestrois.

Entre plaine et montagne, l’histoire se tisse au travers des échanges agricoles et commerciaux.

Ouverte sur la vallée de la Durance, la plaine du Guillestrois est un carrefour commercial dont dépendent es villages de l’Escarton du Queyras.La facilitation de l’accès au territoire du Queyras a profondément affectée la double identité du bassin du Guil et sa relation ancestrale d’intérêt commun. Deux pays tournés vers le tourisme, cherchant d’avantage à se concurrencer qu’à se compléter. Une forme de développement commune entre plaine et montagne reste aujourd’hui à inventer.

Situé sur la route de Guillestre à Ceillac, le hameau de la Maison du Roy se situe à un point de confluence entre la vallé du Guil et de celle du Cristillan. Un vaste replat dans un contexte de

gorges, formé par le dépôt de conglomérats. Depuis la plaine, on frôle et on traverse la roche calcaire en empruntant la sinueuse route des gorges du Guil. L’ancienne auberge tient son nom « en souvenir d’une hypothétique visite du Roi Louis XIII se rendant en Piémont, » Ici était proposé « une halte agréable (...) où, à l’entrée du Queyras, on loge à pied ou à cheval, chez Bérard, savourer le bonheur d’être arrivé à bon port dans ce havre au charme bucolique.»

Le paysage a été fortement transformé dans les années 80, avec la création de la retenue hydro-électrique sur le Guil, noyant sous les eaux les anciens champs cultivés. Cet aménagement interdit depuis l’accès àl’eau

Col du Gros

Dir.Abriès

Dir.CeillacDir. Guillestre

La

Viste

Gratteloup

ScierieHabitations

Barrage

une nouvelle vie pour la maison du RoyReprésentationdu site d’étude

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Représentationdu site d’étude

Il s’agit aujourd’hui de redonner une chance a ce lieu oublié, d’honnorer cette tradition d’accueil, longue de 4 siècles.Avec son vaste espace cerné de montagnes, il rassemble les caractères et contrastes de la plaine et de la vallée. Hébergement, production de bois, activités aquatiques : ce supposé « lieu infernal » a d’avantage à offrir que sa position de lieu de passage entre deux communes.

La première perception du lieu dit correspond à une vue sur le barrage, sans qualité esthétique. Sa position de fenêtre sur l’eau et de porte d’entrée dans le PNR est affirmée par une extension du bâti. Au niveau de l’étrangelement du

bâti, le passage automobile est effectué en tranché. Dégagé de la présence des voitures, le bas des habitations peut accueillir commerces et terrasses. Un amphithéâtre, nouvel espace de convivialité pour les habitants et les visiteurs, est au centre de l’aménagement. Une passerelle flottante vient prolonger les grands axes de promenades jusqu’à la berge, auparavant inaccessible.Profitant d’un fort ensoleillement, elle devient en été un vaste espace de baignade.

L’aménagement se veut être un message aux visiteurs, leur indiquant qu’ils ne sont plus sur un simple lieu de passage. Une invitation à s’éloigner de la route pour découvrir le

paysage autour de cette retenue d’eau calme, devenant enfin un espace circulant et vivant. L’aménagement propose de redonner sa place historique de porte d’entrée du Queyras à ce lieu, confisqué par EDF depuis plus d’une trentaine d’années. Il invite à transformer son potentiel oublié en plaisir à donner et à partager, grâce à une aménité des lieux révélée. La Maison du Roy devient ainsi un relais du regard sur la route du Queyras. Une base de l’énergie humaine et un catalyseur d’activités créatrices. Fire de ce torrent un bien commun, un élément fédérateur pour son bassin versant.Être dans l’oeil du Guil, une première étape vers un nouveau lien entre Guillestrois et Queyrasin..

La porte d’entréedans le PNR du Queyras

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L’aménagement depuis la berge Nord

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Aménagement principaux : 1. barrage porte d’entrée (stationnement long)2. amphithéâtre du Guil (oeil lumineux)3. passerelle et plateforme flottante

4. horizon «naturel» (berges plantées d’héliophiles) 5. promenade et fort en bois (espace de jeux)6. terrasses et cabanes d’habitation (Pod)7 . circulations déplacements doux

8. Route du Col de Gros 9. Embarcadère et pont de singe10. Observatoire de la scierie11. Filets en cordage sur le Cristillan12. Montée à Gratteloup13. Falaises de grimpe14. Belvédère de la route de la Viste

Gorges du Guil

Logements

Scierie

Menuiserie

Le Guil

Le Cristillan

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Encadrants : Jérôme Mazas, Jean François RavonNotions : plan guide, réseau des espaces publics, définitions des échelles, évaluation des usages, hiérarchisation des tracés...

Séquence 6 : un grand équipement dans la ville - Domaine Montgolfier

Diffuser un esprit bastidaire,irriguer Sainte Marthe de l’esprit Montgolfier - collaboration avec Issam AMRANI

Sainte Marthe, 14e arrondissement au Nord de Marseille. Un territoire de campagne, marqué par l’histoire de la ville et de ses successives vagues d’arrivées d’habitant: barres HLM, lotissements, pavillons... Autant de formes urbaines renfermées sur elles même.Comment dépasser un clivage d’identités et retrouver une appartenance commune au quartier de Sainte Marthe ? Retrouvons la proximité de la campagne marseillaise au travers du

domaine de Montgolfier. Cevestige du modèle de la bastide marseillaise est un véritable réservoir d’aménités. Un modèle patrimonial à valoriser et à actualiser pour ainsi tenter de répondre aux différentes problématiques sociales du quartier.

La dissémination de ce véritable « esprit Montgoflier » s’opère au fil du ruisseau de Plombières remis en eau. Au nord, l’urbanisation est circonscrite dans les différents hameaux où s’implantent de nouveaux bâtiments,

réinterprétant le modèle de la bastide.

Le ruisseau et sa ripisylve traversent le domaine Montgolfier, accompagné par une passerelle en bois. Celle ci permettant une circulation indépendante des activités du parc. Celui ci n’étant ouvert que durant les week end, afin de réunir les habitants du quartier sous une nouvelle forme de villégiature.

La place Anatole de la Forge et ses jets d’eau est à la fois le seuil du parc et

Canal d’irrigation La ZAC depuis le parc

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La ZAC depuis le parc

un parvis pour le quartier. La réapparition du ruisseau le long de l’avenue Raimu permet de prolonger la ripisylve. Cette épaisseur végétale s’étire entre les différentes entrées des citées magnifiées. Un réseau de canaux s’étire jusqu’aux pieds d’immeubles, permettant le développement de vergers et de potagers.

Le village de Sainte Marthe est désenclavé et vient s’accrocher à Anatole de la Forge grâce à la surélévation de la gare. Cet axe séquencé permet de relier le quartier autour d’un axe est ouest en retrouvant une écriture forte pour Sainte Marthe.

Plan masse de l’aménagement0 200 m

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Sujets aux ports libres

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inter séquences

Les Jardins de la Côte d’Azur carnet de voyage ........................................................................................... p. 29Pop up in Plan de Campagne international workshop ............................................................................. p. 31Le MuCem croquis des alentours et de la collection permanente........... p. 33

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Sortie de terrainle parc Emmanuel Roblès, Montpellier

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carnet de voyage

les jardins de la Côte d’Azur

Villa des Cèdres et Serre de la Madonne29

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Fondation Maeghet Jardin de la Chèvre d’Or

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workshop international ENSAM

Pop - up in Plan de Campagnetravaux en groupe de 6 étudiants (architecte et paysage)

Étude de la question de la mobilité sur le territoire de Plan de Campagne pour le projet de l’Atlas Métropolitain. ( www.atlas-metropolitain.fr)

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inter séquence dessin

le MuCEMcroquis des vues externes et de la collection permanente - galerie de la Méditerranée

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