Portrait de consommation de drogues...Portrait de situation... plusieurs sondages nationaux tenus auprès de collégiens américains établissent entre 3% à 6% la prévalene d’utilisation

Portrait de consommation de drogues liée à la performance scolaire chez des étudiants d’un programme technique collégial

Marie-Claude Lebrun, T.S., M.Sc. Première récipiendaire de la bourse d’excellence Jean Lapointe 2015

Les drogues liées à la performance scolaire...??

Les études faites sur le sujet sont majoritairement anglophones et portent sur les

Neuroenhancers nootropes smart drugs cognitive enhancers

© Marie-Claude Lebrun, TS, M.Sc.

Portrait de situation...

plusieurs sondages nationaux tenus auprès de collégiens américains établissent

entre 3% à 6% la prévalence d’utilisation de psychostimulants sans prescription (Forlini et Racine,2009)

Une recension des écrits sur le sujet démontre que le phénomène est en augmentation (Lévy & Thoër, 2009).

Néanmoins, au Canada, « la consommation de médicaments stimulants par les étudiants est peu documentée » (Thoër & Robitaille, 2011, p.147).

QC: il y a eue UNE enquête sur les campus concernant la consommation de drogues et alcool (universités) et UNE au secondaire mais rien au collégial sauf sur le thème des BÉ (Picard-Masson, 2014)


Portrait de situation... Suite!

Raisons de consommation évoquées par les utilisateurs = augmenter leurs performances académiques et leur état de vigilance afin de: Compenser des limites personnelles S’adapter aux milieux jugés exigeants et compétitifs Assumer ses multiples rôles. (Thoër et Robitaille,2011)

L’utilisation de médicaments stimulants serait jugée comme efficace et sécuritaire par ceux qui en consomment. De plus, ces consommateurs ne relèveraient pas comme problématique l’accès à ces produits. (Thoër et Robitaille,2011)

En dehors de la communauté médicale, on peut parler d’une certaine acceptation sociale de l’utilisation de nootropes puisque celle-ci est reliée à un contexte de réussite et de performance chez les étudiants (Forlini & Racine, 2010).


Divergences d’avis chez les professionnels de la santé!

Association américaine de neurologie a publié des recommandations sur la prescription en l’absence d’un TDAH déclarant qu’ « il est éthiquement acceptable de prescrire des neurohencers si un certain nombre de conditions est respecté » (Micoulaud-Franchi, Vion-Dury, & Lancon, 2012,

p.213).

Article dans le Canadian Medical Association Journal met en lumière les risques d’une consommation non médicale de médicaments stimulants disponibles sous ordonnance, par les étudiants canadiens (Rosenfield, Hébert, & Stanbrook, 2011).

les consommateurs de nootropes seraient plus susceptibles de rapporter l’utilisation d’alcool, de cigarettes, de marijuana, d’ecstasy et de cocaïne (Svetlov, Kobeissy & Gold, 2007).


Cet essai s’est intéressé aux drogues de performance (DDP)

© Marie-Claude Lebrun, TS, M.Sc. Toute SPA ayant pour but d’augmenter capacités cognitives en lien avec le scolaire

Objectif de l’essai: documenter le phénomène de consommation de DDP en milieu académique, à l’intérieur d’un programme technique, selon la perspective des étudiants des 3 cohortes

| portrait des substances consommées; prévalence, motifs d’usage et quantités | niveau de détresse psychologique en fin de session


COMMENT?

https://uwaterloo.ca/enquete-canadienne-sur-le-tabac-alcool-et-les-drogues-chez-les-eleves/questionnaires

























Disposition de deux contenus avec tableau

Premier point ici

Deuxième point ici

Troisième point ici

Groupe 1 Groupe 2

Cours 1 82 95

Cours 2 76 88

Cours 3 84 90

49%


| Prévalence vie + 12 derniers mois et motifs de consommation de drogues | Profil de consommation de DDP | Niveau de détresse psychologique


Section 1:

Prévalence à vie et prévalence 12 derniers mois

| SPA licites | SPA illicites


Prévalence à vie et 12 derniers mois / toute SPA Substance Prévalence vie Prévalence année

Alcool 97,6% 96,7%

Alcool/ « binge » 84,6% 73,2%

Caféine toute forme 94,3% 91,9%

Café 94,3% 88,7%

Comprimés caféine 5,7% 4,9%

BÉ 36,6% 33%

MPH-prescrits 13,9% NA

Cannabis 68,3% 41,5%

Amphétamines 32,5% 7,3%

MPH sans Rx NA 4,1%

MDMA 27,6% 8,9%

Hallucinogènes 12,2% 3,3%

Cocaïne 16,3% 10,6%

Cannabis synthétique 34,1% 21,1%

Solvants 2,4% 0,08%

Salvia 4,9% 0,08% © Marie-Claude Lebrun, TS, M.Sc.

ANALYSE ou qu’est-ce que ça nous dit ça?



ALCOOL

Prévalence 12 mois Binge 85,7% canadienne 89,7% québécoise 93,5% population ciblée par essai

5,8% au moins 1x/semaine 32,5% au moins 1x/mois


Caféine

1/5 en consomme chaque jour Café: 1/3 = efficacité scolaire w/up: 4/7 = lien académique BÉ: ¼ = efficacité scolaire


NOOTROPES

4,1% révèlent avoir déjà consommé des médicaments pour le TDAH, sans prescription ou au-delà de leur prescription.

Tous l’ont fait dans le but

d’améliorer leurs résultats scolaires ou pour être efficaces dans leurs travaux.

Une seule personne recevant Rx nomme avoir dépassé sa dose © Marie-Claude Lebrun, TS, M.Sc.

Cannabis

SPA illégale la plus consommée

32,1% prévalence dernière année canadienne

39% prévalence dernière année québécoise

41,5% prévalence population sondée

15,4% prévalence étudiants collégiaux 2011

Près de 3 x plus élevé!!!

on sait qu’un lien a été établi entre l’usage précoce de cannabis et une baisse du rendement scolaire (George & Vaccarino, 2015).


SPA illégales sauf cannabis

| 52% ont utilisé une SPA illicite, autre que le cannabis, au cours de leur vie |une proportion cinq fois plus élevée que les étudiants québécois universitaires ciblés par l’Enquête canadienne (2004)

|portrait de consommation présenté ici est inquiétant quant aux risques et conséquences qui y sont liés


SPA illégales | prévalence vie et année | Substance Prévalence vie Prévalence an

Cannabis 68,3% 41,5%

Amphétamines 32,5% 7,3%

MDMA 27,6% 8,9%

Hallucinogènes 12,2% 3,3%

Héroïne 0,8% 0%

Cocaïne 16,3% 10,6%

Cannabis synthétique 34,1% 21,1%

BZT 0,08% 0%

Solvants 2,4% 0,08%

Salvia 4,9% 0,08% © Marie-Claude Lebrun, TS, M.Sc.

Section 2:

Profil de consommation de DDP | Consommation sur les lieux du collège | Consommation une heure avant un cours | Consommation pour aider à étudier | Consommation dans un but précis de performance


Consommation sur les lieux du collège

N’a jamais consommé sur les lieux du CEGEP 91,1%

Amphétamines 2,4%

MDMA 0,8%

Cocaïne 0,8%

Cannabis synthétique 4,1%

Alcool 1,6%

A déjà consommé sur les lieux mais ne sait pas quelle substance 0,8%

Manquant 0,8% © Marie-Claude Lebrun, TS, M.Sc.

Consommation une heure avant un cours

Ne l’a jamais fait 82,9%

Amphétamines 6,5%

MDMA 3,3%

Cocaïne 0,8%


Alcool 8,1%

Médicaments pour TDAH 0,8%

L’a déjà fait mais n’identifie pas la substance consommée 0,8%

Ne sait pas 0,8%

Ne répond pas 0,8% © Marie-Claude Lebrun, TS, M.Sc.

Consommation pour aider à étudier


Amphétamines 5,7%

MDMA 0,8%

Cocaïne 0,8%


Alcool 9,8%

Médicaments pour TDAH 0,8%

Ne Répond pas 0,8% © Marie-Claude Lebrun, TS, M.Sc.

Consommation dans un but précis de performance


Amphétamines 5,7%

MDMA 1,6%

Cocaïne 0,8%

Alcool 1,6%

MPH 4,1%

L’a déjà fait mais n’identifie pas la substance consommée 1,6%

Ne Répond pas 0,8% © Marie-Claude Lebrun, TS, M.Sc.



En théorie, les amphétamines pourraient être facilitatrices à l’étude pour un temps donné mais, sur le terrain, le consommateur ne sait

jamais ce qu’il achète et donc, ce qu’il consomme.

Est-on devant des étudiants qui auraient peut-être besoin d’être sous médication psychostimulante et qui s’automédicamentent?

Est-on devant des étudiants qui ont un problème de consommation de stimulants qui n’est pas lié au contexte scolaire (mais touche à cette sphère par la nature envahissante du trouble)?

Quant à la consommation de cannabis synthétique rapportée par les étudiants, nous pouvons nous demander si cela est teinté par le fait que le cannabis ne faisait pas partie des

choix de réponses à cette question.

Chiffres probablement conservateurs pour ces questions car n’incluait pas le cannabis

comme choix de réponse...


Section 3:

Niveau de détresse psychologique

Selon l’IDPSEQ-14; | 14 questions | 4 choix de réponses


Nombre %

Ne répond pas 1 0,8%

Élevé 58 47,2%

Moyen 58 47,2%

Faible 6 4,9%

Total général 123




la détresse psychologique élevée représente un des « facteurs défavorables à la fois pour l’intégration scolaire et pour l’engagement affectif dans les études des nouveaux arrivants » au collégial (Gaudreault, et coll, 2014.

Page 127).

le rapport d’enquête sur les campus canadiens (2005) conclut que les étudiants universitaires sont plus susceptibles de vivre de la détresse psychologique comparativement à ceux qui n’étudient pas (42% contre 17%). On peut donc émettre l’hypothèse que faire des études post-secondaires peut contribuer à l’augmentation de la détresse psychologique, par le stress que celles-ci peuvent apporter.


Recommandations

Portrait global de consommation

une campagne d’information sur les effets de l’alcool, du cannabis et du cannabis synthétique en lien (ou pas) avec l’apprentissage

mettre en place un programme d’intervention précoce considérant les taux de prévalence élevé de consommation de SPA en général. Cette suggestion est d’ailleurs en cohérence avec les directives ministérielles mandatant les établissements et services de première ligne à mettre en place des services de repérage, détection, intervention brève et référence (Screening, Brief intervention and referal to treatment-SBIRT-).


Consommation de DDP

que le programme d’intervention précoce à mettre sur pied, cible aussi de manière spécifique, la consommation de DDP. Ceci permettrait de répondre aux questions qui demeurent en lien avec les raisons d’utilisation de stimulants illégaux.

la mise-sur-pied d’un système de détection spécifiquement en lien avec la consommation de DDP, dans le collège qui a contribué à l’essai. L’importance de cibler les DDP dans les interventions précoces proposées pour les SPA en général, est soutenue par le fait que, habituellement, le contexte de la performance académique n’est pas évalué pour ces substances.


La détresse psychologique

que le cégep mette en place des activités d’intervention précoce en lien avec la détresse psychologique des étudiants, afin d’identifier, de soutenir et d’amener ses étudiants vers une réussite scolaire.

que les enseignants se consultent lors de la détermination des dates de remise et d’examens. À titre d’exemple, la mise sur pied d’un calendrier commun d’évaluations serait une avenue intéressante.


Retombées

Le milieu possède une ouverture à donner suite aux conclusions de cet essai et il en aurait aussi les moyens en termes de ressources humaines. De plus, l’intervenante sociale du cégep pourrait être mise à contribution dans ce projet.

Pour soutenir les étudiants dans leur réussite scolaire, en lien avec les résultats obtenus sur la détresse psychologique, des ateliers sur la gestion du stress et l’organisation du temps seront présentés aux étudiants, par le département d’enseignement.

Le département d’enseignement a accepté la suggestion de produire un calendrier des évaluations afin de permettre un plus grand étalements de ceux-ci.

| Présentation faite dans un colloque d’enseignants au collégial. | Présentation à venir à l’ensemble des enseignants du collège qui a participé à l’essai. | Collaboration proposées au GRIP Montréal en lien avec leur formation sur les drogues de performances. © Marie-Claude Lebrun, TS, M.Sc.

J’ai perçu l’octroi de cette bourse comme une validation d’un de mes choix de vie et un tremplin pour me pousser à continuer. © Marie-Claude Lebrun, TS, M.Sc.

Marie-Claude Lebrun, T.S., M.Sc. Première récipiendaire de la bourse d’excellence Jean Lapointe 2015


Documents

Portrait de consommation de drogues...Portrait de situation... plusieurs sondages nationaux tenus auprès de collégiens américains établissent entre 3% à 6% la prévalene d’utilisation