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POUR DES CLASSES BILINGUES Parti du Travail de Belgique - Région Bruxelles-Capitale

Pour des classes bilingues - Voor tweetaalige klassen!

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Dans cette borchure, vous trouverez un solide argumentaire pour des classes bilingues à Bruxelles ainsi qu'une foire aux questions dans laquelle on répond aux questions les plus fréquentes sur le sujet. Bonne lecture.

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POUR DES CLASSES BILINGUESParti du Travail de Belgique - Région Bruxelles-Capitale

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www.classesbilingues.beParti du Travail de BelgiqueBoulevard Maurice Lemonnier 1171000 Bruxelles02/514 60 25Dessin: Judith Vanistendael

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UN ENSEIGNEMENT BILINGUE, POUR L’AVENIR DE NOS ENFANTS

A Bruxelles, comme ailleurs, les parents se soucient beaucoup de l’ave-nir de leurs enfants. Le bilinguisme est devenu impératif pour donner à ses enfants les atouts nécessaires pour un avenir meilleur. Neuf offres d’emploi sur dix spécifiant des exigences linguis-tiques, exigent une connaissance des deux langues nationales. La méconnais-sance du néerlandais est perçue par les demandeurs d’emploi comme « l’obs-tacle le plus récurrent à l’emploi »1. Et ce n’est pas qu’un sentiment... Tandis que les unilingues représentent 42% des chercheurs d’emploi, ils ne repré-sentent que 19% des personnes à qui Actiris trouve un emploi.2

Malheureusement, nos écoles bruxelloises ne garantissent que très rarement le bilinguisme. Beaucoup de parents francophones ne voient pas d’autre solution que de mettre leur en-fant dans une école néerlandophone pour que leur enfant devienne bi-lingue. L’inverse se fait aussi. L’enfant doit se débrouiller, et parfois, cela ne marche pas. Mais les parents sont aussi confrontés à des difficultés : comment aider son enfant si on ne parle pas la

POURQUOI UN ENSEI-GNEMENT BILINGUE À BRUXELLES ?

1. «Analyse des déterminants du chômage urbain et politique de rééquilibrage entre l’offre et la demande de travail en Région de Bruxelles-Capi-tale», Marion Englert, janvier 2013, Département d’économie appliquée de l’ULB. Cité sur www.lalibre.be du 12/3/2013

2. Près de 19% des personnes placées en 2006 étaient unilingues, pour environ 81% possédant au moins une connaissance moyenne de deux des quatre langues les plus demandées sur le marché de l’emploi (multilingues). On observe une nette augmentation des multilingues depuis 2000 (on passe de 70 à 81%). («Perspectives d’embauche des groupes à risque dans les fonc-tions d’employé», Etude Actiris mai 2008)

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langue de l’école ? Et les écoles sont aussi sous pression... L’organisation de notre enseignement et les méthodes d’enseignement des langues ne sont plus adaptées à une situation où un nombre important d’enfants parle une autre langue à la maison qu’à l’école. Sauf via quelques heures supplémen-taires, l’apprentissage de la langue scolaire n’est pas accompagné métho-diquement dans tous les cours.

Il existe des méthodes d’ensei-gnement des langues (la méthode in-ternationale appelée CLIL ou EMILE) et une forme d’enseignement («l’immer-

sion») qui ont prouvé dans d’autres pays, et en Belgique même, que c’est possible. Ainsi, en Wallonie, il y a déjà 300 écoles qui pratiquent l’immersion. Mais à Bruxelles, là où l’on en a le plus besoin, seulement une bonne douzaine d’écoles bilingues existent.

La majorité des parents bruxellois (60% à 75%) sont pour un enseigne-ment bilingue.3 Les méthodes existent et sont appliquées ailleurs. Mais c’est à Bruxelles que l’enseignement bilingue traine: la région bilingue par excellence, où le bilinguisme est devenu une né-cessité...

3. Rudi Janssens : Van Brussel Gesproken. Taalgebruik, taalverschuivingen et taalidentiteit in het Brussels Hoofdstedelijk Gewest (Taalbarometer II) : Brusselse Thema’s 15, VUB press, 2007, p 82.

Part des demandeurs d’emPloi selon les connaissances linguistiques en fr/nl et le niveau d’études

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UN ENSEIGNEMENT BILINGUE, UN DROIT POUR TOUS!

Il y a une deuxième raison d’opter pour un enseignement bilingue dans toutes les écoles. Les inégalités dans l’enseignement belge sont les plus grandes de tous les pays industrialisés. Et, à Bruxelles, l’écart entre écoles est encore plus prononcé. Si le bilinguisme n’est déjà pas garanti pour tous les élèves, dans les écoles populaires, c’est encore moins le cas. Pour les filières techniques et professionnelles, le ni-veau de connaissance des deux langues est dramatique. Les premières victimes sont donc ces jeunes qui ont déjà des difficultés sur le marché d’emploi. Ain-si, le (manque de) bilinguisme renforce l’inégalité et exclusion sociale (cf. gra-phique).4

Les études montrent que ce sont les chercheurs d’emploi peu qualifiés qui bénéficient le plus du bilinguisme : cela leur donne 20% de chance en plus de trouver un emploi. Pour les chercheurs d’emploi hautement qualifiés, le bilin-guisme ne représente pas le même

atout. Lors des enquêtes menées par le PTB en préparation des élections communales, cela s’est confirmé par le fait que les ouvriers et les personnes avec un diplôme du secondaire jugent encore plus important le bilinguisme, comparé aux employés et à ceux qui ont suivi des études supérieures.

Un enseignement bilingue est donc aussi nécessaire pour empêcher que les inégalités sur le marché d’emploi se creusent encore. Et avec la méthode EMILE («immersion») la connaissance des deux langues devient possible pour tous les enfants, indépendant des études qu’ils suivent, ou du statut so-cio-économique de la famille.5

LE BILINGUISME, POUR L’AVENIR DE BRUXELLES ET DE LA BELGIQUE

Depuis quelques années, les na-tionalismes et régionalismes (fran-cophone, néerlandophone, flamand, bruxellois, wallon) tapent fort. Quasi tous les partis suivent la logique na-tionaliste des réformes d’État. Ainsi, ils veulent nous diviser. Pourtant, ce n’est pas la division du pays qui nous a sauvé

4. Le pourcentage de demandeurs d’emploi qui af-firme avoir une bonne connaissance orale des deux langues nationales varie considérablement selon leur niveau de diplôme : elle passe de 9,5% pour les demandeurs d’emploi détenteurs d’un diplôme de l’enseignement primaire, à 12,3% pour ceux détenteurs d’un diplôme du secondaire supérieur et à 21,7% pour les demandeurs d’em-ploi universitaires. (Les exigences linguistiques sur le marché du travail et les connaissances lin-guistiques des demandeurs d’emploi bruxellois - Observatoire bruxellois de l’Emploi – 2011)

5. In a study of French immersion students in the Cincinnati Public School system researchers found

that children who were from socio-economical-ly underprivileged backgrounds benefited from immersion instruction as much as their more affluent peers. «Bilingual education helps to le-vel the socio-economic playing field by giving students from disadvantaged backgrounds the opportunity to acquire and excel in another lan-guage ... in some cases (they) perform as well as students from more advantaged backgrounds,» said Fred Genesee, researcher on the study, from his office at McGill University in Montreal, Que-bec. (Language immersion classrooms: Programs are popular, diligence translates to performance, http://www.deseretnews.com 29/01/2012)

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de la crise des banques, de la fermeture de Ford ou Arcelor Mittal, des manques de places dans l’enseignement...

La N-VA de Bart De Wever a an-noncé qu’elle veut – en cas de victoire aux élections de 2014 - instaurer une Flandre complètement autonome (la N-VA appelle cela le «confédéralisme»).

De leur côté, les partis francophones n’ont jusqu’ici quasiment rien fait pour développer un enseignement bilingue à Bruxelles. Ils défendent dans la pra-tique et bien souvent dans leurs dis-cours une vision «francophoniste» de Bruxelles au lieu d’une Région bilingue.

Plus récemment, en réponse au nationalisme flamand, de nombreux mandataires francophones poussent pour l’émergence d’une «nation Wallo-nie-Bruxelles».

Ces deux approches sont sans issues pour Bruxelles et pour la Belgique. Ces logiques de division n’apporteront rien de bon aux travailleurs bruxellois et du reste de la Belgique. Comme parti na-tional, bilingue, actif au Nord, au centre et au Sud du pays, le PTB s’oppose ré-solument à tous ces discours et ces pra-tiques de division.

Bruxelles est un fameux problème pour les nationalistes. Ni Wallonne, ni Flamande, elle ne se laisse pas diviser aussi facilement. A choisir, ses habi-tants se considèrent plutôt «Bruxellois» qu’autre chose.6 Obtenir un enseigne-

ment bilingue peut renverser la vapeur et rendre un coup aux nationalismes et à tous les discours de division.

UNE CAMPAGNE POUR L’ENSEIGNE-MENT BILINGUE

L’avenir de nos enfants et de Bruxelles sont en jeu, nous ne pouvons plus trainer. Pour ces raisons, le Parti du Travail de Belgique (PTB) a décidé de mener une campagne régionale pour que l’enseignement bilingue soit à la portée de tous les enfants, dans toutes les écoles.

Comme première étape, le PTB veut mobiliser les parents afin de convaincre les communes (en tant que pouvoirs or-ganisateurs de l’enseignement commu-nal) de donner l’exemple et d’appliquer l’enseignement bilingue dans toutes les écoles communales.

Imaginons que d’ici 6 ans, les en-fants du 6ème primaire pourront TOUS se comprendre, dans la rue, dans les métros, dans les clubs de sport, mai-sons de jeunes, etc.

Imaginons que d’ici 12 ans, les élèves du 6e secondaire parlent et écrivent le français et le néerlandais, et aient accès aux boulots bilingues.

C’est possible, grâce aux meilleurs méthodes d’apprentissage des langues, comme l’enseignement d’immersion utilisant la méthode EMILE.

6. «...en cas d’éclatement du pays, près de sept Bruxellois sur dix voteraient sans hésiter pour une Région bruxelloise indépendante. Ils ne sont que 26 % à opter pour un Etat francophone ; quant au mariage avec la Flandre, il ne séduit que 6 % dans la capitale.» (Le Soir, 23/03/2013)

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« Les voici qui forment un seul peuple et ont tous une même langue, et voilà ce qu’ils ont entrepris! Maintenant, rien ne les retiendra de faire tout ce qu’ils ont projeté.Allons! Descendons et là brouil-lons leur langage afin qu’ils ne se comprennent plus mutuel-lement. »

La tour de Babel - Genèse 11.1-9

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L’IMMERSION, C’EST QUOI  ? (SYSTÈME CLIL/EMILE)

Dans une «école d’immersion», les enfants ont cours dans une autre langue que leur première langue (maternelle). Une partie des cours est donnée dans une deuxième langue, ce qui est autre chose qu’avoir «cours de langue». Par exemple: le cours de mathématiques est donné en français dans une école néerlandophone.

Contrairement au système classique, où l’apprentissage de la deuxième langue ne commence qu’à la 3ème ou 5ème année primaire, l’immersion commence le plus tôt possible, dès la maternelle ou au plus tard en 1ère an-née primaire.

Le système d’immersion s’appelle EMILE (Enseignement d’une Matière par Intégration d’une Langue Etrangère), ou CLIL (Content and Language Integrated Learning).

L’IMMERSION N’EST PAS JUSTE « DONNER UN COURS DANS UNE AUTRE LANGUE »

La méthode EMILE est une méthode bien spécifique à travers laquelle l’en-fant est accompagné dans son appren-tissage de l’autre langue.

f Intuitive: l’enfant n’apprend pas la langue d’une façon «classique» (avec listes de vocabulaire et grammaire). L’enfant apprend la langue en l’utilisant. C’est un peu comme la méthode Suzuki en violon où l’enfant apprend en essayant. L’enfant prend confiance,

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7. However, when gender, socio-economic back-ground and parents’ education are each taken into account, the results show that French im-mersion students still outperform their counter-

parts in non-immersion programs. (Language immersion classrooms: Programs are popular, di-ligence translates to performance, http://www.deseretnews.com 29/01/2012)

et, surtout, y prend goût en l’utili-sant. Après, on passe au solfège, ou pour la langue, à la grammaire.

f Répétitive: la méthode fait répéter les mots à apprendre: aussi bien pour les entendre que pour les prononcer.

f Communicative: l’enfant est sti-mulé pour parler la langue le plus possible, de l’utiliser. Ne pas juste écouter, ne pas juste lire, mais la parler.

QUELS SONT LES AVANTAGES MESU-RÉS DE L’ENSEIGNEMENT D’IMMER-SION ?

f Les enfants ont un meilleur niveau de connaissance de la deuxième langue. A la fin du primaire, les élèves arrivent à parler l’autre langue.

f Le niveau de la langue maternelle reste le même ou s’améliore.

f Les enfants ont un meilleur niveau en général (par exemple en calcul et math).7

f Les enfants se sentent mieux à l’école et ont une attitude positive envers l’autre langue.

f Les enfants ont un cerveau plus performant. Suite à l’immersion, ces enfants utilisent plus facile-ment les «connexions neurales» pour résoudre des problèmes.

f L’équipe pédagogique se familia-rise avec la méthode EMILE, une méthode d’apprentissage acces-sible à l’ensemble des élèves.

f Dans les écoles d’immersion au Pays basque, par exemple, il y a un taux de dyslexie beaucoup plus bas que chez nous.

Ceci est valable pour tous les enfants, indépendamment de leur origine lin-guistique, sociale ou intelligence.

QUELS SONT LES DÉSAVANTAGES ME-SURÉS DE L’ENSEIGNEMENT D’IM-MERSION ?

Les études n’en n’ont pas trouvé.

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CE QUE NOUS PROPOSONS CONCRÈTE-MENT

DANS LES ÉCOLES NÉERLANDO-PHONES:

Dès la maternelle (de préférence) on propose que l’école applique l’im-mersion (méthode EMILE) pendant 2 heures par semaine.

Les 2 heures sont des heures dont les écoles disposent librement. Actuel-lement, les décrets peuvent appliquer l’immersion pendant plus que ces 2 heures.

En maternelle, on pourrait imaginer de donner le cours de gym en Français, en primaire, (une partie) des cours de mathématiques sont répétés en Fran-çais.

Entretemps, les cours de Français «classiques» continuent en parallèle.

Cela veut dire que les enfants ne seront peut-être pas «parfaitement» bilingues à la fin du primaire. Mais ils le seront plus que maintenant, ils se comprendront et ils pourront s’exprimer dans les deux langues.

DANS LES ÉCOLES FRANCOPHONES:

Dès la maternelle (de préférence) on propose que l’école applique l’im-mersion (méthode EMILE) pendant 8 heures par semaine.

Cela veut dire que plusieurs cours seront (partiellement) donnés en néer-landais. Des écoles ont donné, par exemple, les cours de gym en néerlan-dais, ou de géographie.

Selon le décret «immersion», il faut un minimum de 8h, mais il est pos-sible d’aller même à 50% des cours qui

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soient enseignés en néerlandais. Nous voulons que l’immersion soit

accessible à tous les élèves, et donc nous proposons de ne pas trop pousser le nombre d’heures en immersion, si cela provoque le décrochage d’enfants.

Cela veut dire que les enfants ne seront peut-être pas «parfaitement» bilingue à la fin du primaire. Mais ils le seront plus que maintenant, ils se comprendront et ils pourront s’exprimer dans les deux langues.

COMMENT COMMENCER CONCRÈTE-MENT?

Une école commencera en 3e mater-nelle (de préférence) et/ou 1e primaire.

Après on «suit» les élèves: l’année suivante, on l’applique l’immersion en 2e primaire etc.

QUELLE CONTINUITÉ AVEC LE SECON-DAIRE?

Même au début du secondaire, on peut encore partir de 20% d’immer-sion/EMILE, avec 80% dans la langue scolaire/maternelle.

L’idéal est que vers la fin du secon-daire, dans toutes les écoles bruxel-loises les cours soient données 50% en français, et 50% en néerlandais. (Mais il faut alors faire sauter la règle constitu-tionnelle qui empêche d’aller jusque-là du côté néerlandophone).

La maîtrise des deux langues peut continuer donc à s’approfondir pour qu’à la fin du secondaire, tout élève pourra parler, lire et écrire les deux langues. Un enseignement supérieur réellement bilingue pourrait achever la formation.

Ainsi on pourrait évoluer vers un enseignement bruxellois bilingue gé-néralisé, sous une direction, dépassant les concurrences entre réseaux commu-nautaires.

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2 HEURES SEULEMENT ?Avec 2 heures par semaine, on

constate des résultats positifs. Après 4 ans d’immersion on peut distinguer une évolution significative. A la fin des primaires, les élèves arrivent à s’expri-mer dans l’autre langue.

Pour 2 heures, il est possible de trouver des profs sans devoir réorgani-ser de fond en comble l’école. 2 heures, ça permet de se familiariser avec la mé-thode.

2 heures, c’est possible.

ET LE NIVEAU DE LANGUE ?«Incontestablement, la seconde

langue est mieux maîtrisée lorsqu’elle est utilisée pour apprendre d’autres dis-ciplines scolaires que lorsqu’elle n’est apprise que pour elle-même.»8 Plu-sieurs études internationales montrent que les enfants issus d’un enseignement bilingue ont une connaissance égale ou meilleure de leur propre langue que les enfants de l’enseignement classique.9

MAUVAISE CONNAISSANCE DE L’AUTRE MATIÈRE ?

«Les élèves de l’enseignement d’im-mersion primaire n’ont pas de retard dans la connaissance de la matière, comparé aux élèves de l’enseignement unilingue (Lecocq et al, 2004; Van de Craen et al 2007a/b).10 Les instituteurs

8. Bénéfices linguistiques... ou comment mieux connaître une langue II, mais aussi sa langue maternelle. http://www.segec.be/Docu-ments/Fesec/Immersion/Immersion_Linguis-tique-CLIL-EMILE.pdf

9. Coyle, 2007; Cummins & Swain, 1986; Dal-ton-Puffer,2008; Goorhuis-Brouwer & De Bot, 2005; Hamers & Blanc, 2000; Johnstone, 2002;

Knell et al., 2007; Mehisto & Asser, 2007; Meri-suo-Storm, 2007; Serra, 2007

10. Meertalig onderwijs is beter onderwijs, TIJDSCHRIFT VOOR LERARENOPLEIDERS - 28(4) 2007. http://www.onderwijstijdschrif-tenplein.nl/css_zoekshow.php?css=o-db&q=Tijdschrift%20voor%20Lerarenoplei-ders&id=1675&highlight=meertalig

FOIRES AUX QUESTIONS

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disent que leurs élèves ont une meil-leure connaissance des matières mais aussi - et surtout - des concepts de base.»11

DÉVELOPPEMENT COGNITIFPlusieurs études montrent que les

élèves de l’enseignement d’immersion ont une mémoire mieux développée et obtiennent de meilleurs résultats en tests de mémoire et d’intelligence, comparé aux enfants unilingues.12 Un environnement multilingue, dans le-quel les élèves EMILE vivent, offre des effets positifs sur les capacités cognitifs des apprentis.

L’IMMERSION, ACCESSIBLE À TOUS?Les études montrent que les résul-

tats sont bénéfiques pour tous les en-fants, indépendamment de leur origine linguistique ou sociale.

2 heures sont organisables dans TOUTES les écoles, de toutes les filières: ça ne coûte rien en plus. Il y a déjà 300 écoles d’immersion en Belgique de tout sorte. La méthode «EMILE» est un ap-prentissage intuitif, et non «classique», qui est à la portée de TOUT enfant (la preuve: tout enfant apprend sa langue maternelle d’une façon intuitive). Il est question de commencer assez vite! Dès le primaire, et de préférence déjà en maternelle.

L’IMMERSION NE CREUSERA PAS LES INÉGALITÉS ENTRE ÉLÈVES ET ENTRE ÉCOLES?

A l’heure où la connaissance d’une 2e langue est clairement indispensable, dans le monde du travail, seuls les plus nantis peuvent bénéficier de séjours linguistiques et autres stages coûteux pour parfaire leurs connaissances lin-guistiques en dehors du cadre scolaire. L’enseignement d’immersion est par contre, par son mode de fonctionne-ment, accessible à tous les élèves. L’im-mersion rend la connaissance d’une 2e langue à la portée des tous les jeunes qui le souhaitent, quels que soient ses milieux socioéconomiques et so-cio-culturels.

Nous voulons l’immersion dans toutes les filières, dans toutes les écoles, dans toutes les classes. Sinon, le projet «immersion» risque de deve-nir un facteur de compétition, jouant le jeu de la concurrence entre écoles. Pour le PTB, l’immersion doit être à la por-tée de chaque enfant. Cela signifie que l’on considère que l’immersion doit être moins exigeante qu’en Wallonie (où 50 à 70% des cours sont donnés dans l’autre langue), et que nous devons commencer par 20% des cours dans l’autre langue. Pour avoir une évolution plus lente vers la maitrise complète des deux langues. Nous sommes convain-cus qu’en mettant l’immersion à la por-tée de tous, on diminue les inégalités sociales.13

11. Sur le site de l’école Hendrik Conscience à Bruxelles: http://bshcgo.wordpress.com/meer-talig-onderwijs/

12. Comblain & Rondal, 1993; De Rivière, 2004; Hamers & Blanc, 2000; Jäppinen, 2005; Van de

Craen, Lochtman, Ceuleers, Allain & Mondt, 2007; Van de Craen, Mondt & Allain, 2007

13. L’immersion, ce n’est pas une approche élitiste http://www.segec.be/Documents/Fesec/Im-mersion/Immersion_Linguistique-CLIL-EMILE.pdf

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ET SI L’ON PARLE DÉJÀ PLUSIEURS LANGUES À LA MAISON ?

Tout d’abord, la méthode d’immer-sion permet que les élèves apprennent mieux la langue cible (celle qu’on veut apprendre). Pour les élèves qui parlent aussi la langue cible à la maison, cette langue est soutenue par les cours en classe.

Finalement, les études montrent que les élèves qui ne parlent aucune des deux langues scolaires (donc ni le néerlandais, ni le français) à la mai-son («double immersion») font aussi bien que les autres en fin de parcours, à condition d’avoir commencé tôt l’im-mersion. Pour ce groupe d’enfants, l’immersion partielle est la meilleure option (donc pas les 70%).14

Selon les tests, la méthode EMILE (déjà à partir de 2 heures de calcul ou maths) a eu des effets positifs sur le ni-veau de math et deuxième langue sur TOUS les enfants.15

N’Y A-T-IL PAS DE CHOSES PLUS PRESSANTES À RÉSOUDRE?

Le bilinguisme ne résoudra pas fondamentalement les inégalités sco-laires dont est malade notre enseigne-ment. Le bilinguisme ne résoudra pas le manque terrible des places dans les écoles bruxelloises. Le PTB continuera

à se battre pour un enseignement plus égal et pour plus de places.

Quelques extraits des programmes du PTB pour les élections fédérales, ré-gionales/communautaires et commu-nales:

1. Pour l’application d’un modèle fin-landais d’enseignement obligatoire: f Une école de base commune

de 6 à 15 ans, garantissant une formation générale et polytech-nique sans division en filière (général, technique ou profes-sionnel comme chez nous)

f Un encadrement suffisant pour zéro décrochage

f Tous les enfants doivent trou-ver à l’école l’encadrement et l’aide individualisée que certains trouvent aujourd’hui à la mai-son. Concrètement, cela signifie une diminution des effectifs des classes (15 élèves maximum en primaire et 20 en secondaire) et de la charge horaire des ensei-gnants, surtout dans le fonda-mental. Cela signifie également du personnel qualifié pour as-surer gratuitement à l’école un soutien à l’étude et aux devoirs.

f Un enseignement gratuit

14. Minority Language Children and French Immer-sion: Additive Multilingualism or Subtractive Semi-Lingualism? (Hurd, 1993) cite plusieurs études de Genesee & Lambert, et de Hart, Lapkin and Swain (1988)

15. (Leren) lezen in twee talen, Een onderzoek naar de Nederlandse en Franse leesvaardigheid in het Stimulerend Meertalig Onderwijs in Brussel (STI-MOB) (Gwen Muylaert, 2012)

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f Cela veut dire que l’école doit prendre en charge les frais sui-vants : livres et manuels sco-laires, cahiers, photocopies et activités obligatoires, aides aux devoirs, garderie,...

2. Une place garantie dans une école pour tous les enfants f Construire les écoles nécessaires

pour répondre à la croissance de la population

f Nous prônons qu’une place sera attribué à chaque enfant, avec la possibilité que les parents puissent choisir une autre école. L’attribution tiendra compte avec des critères de proximité et so-cio-économiques, afin de garan-tir une mixité sociale.

3. Une école ouverte au quartier et aux associations de quartier, parce que ça prend un village pour édu-quer nos enfants. Une école ou-verte à la société, parce que nous ne formons pas que de futurs em-ployés et ouvriers, mais avant tout, des citoyens.

4. Refinancer l’enseignement à hau-teur de 7% du PIB. f Au total, ces mesures né-

cessitent la création de 25 000 emplois (enseignants ou éducateurs) au cours des dix prochaines années. Sans de solides investissements dans l’enseignement, ça ne sera pas possible. Le PTB demande un budget de l’enseignement re-présentant au minimum 7 % du produit intérieur brut.

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