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Pour les BoersAuthor(s): Fays, VitoSource: Foreign and Commonwealth Office Collection, (1900)Published by: The University of Manchester, The John Rylands University LibraryStable URL: http://www.jstor.org/stable/60231984 .
Accessed: 09/06/2014 17:18
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C^LflA^i^^Ct^ /
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if Poav les Boers
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II a ele lire a part
Cinq exemplaires bar papier imperial du Japon,
numeroles de 1 a 5.
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VITO PAYS
Pour les Boei*s
ill
Tous les peuples forts sont des laches!
V. F.
Dessin de ROBERT KAS TOR
PARIS
LIBRAIRIE LEON VANIER, EDITEbR ig, QUil sainj-michel, ig
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A LA
MEMOIRE
DES
BOERS
ORANGISTES ET TR ANS VA ALIE NS
HEROS
superieurs A l'heroisme'
27 septembre 4900
V. F.
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iV0 77? 4 £./fl#
Z)er;.r poetess anglais Ires Celebrex, MM. Rudyard Kipling el Swinburne, viennenl de chanter, en vers
ullra-jingo'isles, la guerre conlre le Transvaal. II ma paru necessaire que, de France, on repondil a
ces cceurs magnanimes sur un theme idenlique — mais avec une encre lout autre.
V. F.
11 oclobre jSqq
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* 51 J
^
§
V Jf/V, 7
L4 MEILLEURE PREFACE
Un siecle d'injustice.
Sous ce litre significatif, M. Reilz, secretaire d'Elal de la Republiquesud-africaine,dans line brochure de 80pages, resume Vhistoire des relations des republiques boers el des republiques hollandaises de I'Afrique du Slid. It nous dil comment Vapplication des lois sur les indigenes, la consti¬ tution d'un corps de police cafre agant tons pouvoirs conlre les Boers, I interdiction de lemploi du hollandais dans les actes officiels el juridiqties souleverent en J815 une premiere revo/le, qui amena Uexecution de six Boers, en presence de leurs femmes el de lews enfanls. Oppri- mes, les Boers du Cap se resolurenl en grande parlie a I'exil. Sous la conduile du brave Piel Relief, Us passerenl la Grool river. D'aulres expeditions, commande'es par
1.
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10 LA MEILLEURE PREFACE
Trichord el van Rensburg, disparurenl sous les coups des
Cafres ou decimees par les fievres. Dingson, le chef
zoulou, surpril le corps principal sur les bords de, la
Boesman river, a lendroit oil s'eleve aujourd'hui le village
de Weenen, el massacra deux cent qualre-vingls blancs.
Mais on celebre aujourd'hui encore le « Jour de Dingson ».
Le 16 decembre, une vengeance lerrible avail ele liree de
ce de'saslre. Le Natal elail conquis sur les Zoulous par
les refugies.
L'Anglelerre alia les y chercher. En 18-12, elle annexa
le pays; les femmes boers de Marilzburg declarerenl alors
quelles elaienl preles a passer le Drakensberg pieds nus,
pour ne pas accepter la domination anglaise Une parlie
de la population boer alia s'elablir dans l Orange, I'autre
passa le Waal. Le gouvernemenl anglais ne se decida pas
d'abord it admellre lindependance de la Bepublique
d'Orange. II mil a prix, pour 50 000 francs, la lele du
chef Prelorius. Mais dix cms plus lard, esperanl que les
indigenes, auxquels les Anglais fournissaienl des armes —
40,000 fusils; dc laveu de sir Arthur Cungngham —
vicndraienl a bout de celle poignee d'homines, sir George
Calhearl reconnul, par un Iraite solennel, I'independance
des republiques du Transvaal el de I'Orange. « La bulle
de savon de la sauverainele anglaise a creve », disail pu-
bliquemenl sir George. Mais, en 18(>'J, I'Anglelerre voulul
reprendre ce quelle avail donne. Elle annexa Kimberleg,
au mepris de, la justice, avoue ihislorien Froucle. Pour-
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LA MEILLEI'RE PREFACE 11
lanl, en 1870. elle reconnul dc nouvcau par Iraile ilnde-
pendanve du Transvaal : ce qui nempecha pas, sepl ans
phis lard, sir Thomas Shepslone de dechirer ce Iraile. Les Boers du Transvaal repondirenl par les vicloires de
Lang's neck, Ingogo, Majouba. Les conventions de 1881 el de 1884 rendirent diploma-
liquemen! au Transvaal ce qu'on n avail puluiprendre par les armes. Settles, les relations exlerieures de la Repu- blique, qui ful denommee alors liepublique Sud-Africuine, devaienl elre soumises au conlrole brilannique. Mais
vinrenl la decouverle des mines d'or, les jalousies eveil-
lees, le desir de manquer a la foi jtiree. le raid Jameson.
M. Chamberlain, la question de suzerainete de I'Angle- lerre elan! impossible a poser serieusemenl, souleva celle
des griefs des uitlanders, el les negocialions qui onl eu
lieu alors n'onl prouve qu'iine chose : c'esl que le gouver- nemenl de la Grande-Brelagne a invite le Transvaal it une
enquele mixle, el que, celle proposition aganl ele accep-
lee, le gouvernement de la Grande-Brelagne I'a alors de-
daigneusement repoussee. M. Chamberlain voulait la
guerre ; on sail le resle.
II n'tj a plus qtiune solution, dil M. Reilz. II fuul que du Zambi'ze it Simon's bag an sen! cri relenlisse : I'Afrique aux Afrikanders!
Le Temps da 5 fdurier igoo.
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LA LIGORNE ET LE LEOPARD
CONTRE
LE ROEUF BOER1
C'est un l'roid calcul de gros sous
Qui determine rAngleterre A mettre enfln le Transvaal sous
Terrc.
I
L'humblc ct doux bocuf n'a pas cherehe
Querclle au leopard superbc,
Qui paraissait trop haut perche
.jh Pour lc voir ruminer son herbe.
i. Prononcez « bour », c'esl-a-dire pays in.
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14 LA UC0RM2 ET LE LEOPARD CONTRE LE R0EUF ROER.
Un beau mnlii), Ie leopard Dil a 1'arroganle licorno
Qu'ils devraicnt prendre large pari Aux fostins du gros malitonio.
Du haut do 1'orguoilleux blason
Qui nourrissait lcur insolence, lis reclamerenl le gazon Ou Ie bo?uf paissail en silence.
Co boeuf, naif, n'esl pas mediant
Et n'est pas non plus egoi'ste; II fit droit au desir tranchant
Dc ce fier couple jingoi'sle.
Mais, a peine onlres dans 1c val
Hospitalier, ces nobles holes
Accusent... dc tout leur rival
El veulenl lui casser les coles.
L'herbe est un mets aventureux; Aux animaux de l'empyree II faul un regal planturcux
Qui tienne leur ame inspiree ;
\
-T-
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/
LA LICORNE ET LE LEOPARD CO>TRE LE ROEFF ROER. 15
El tout le boeuf doit y passer,
Filet, culotte, cuir et corne :
Rien de trop lourd pour engraisser Le leopard et la licorne!
Ill
Cost on vain que lc ruminant
Proteste et demande justice :
Quand le peril est imminent, Les juges repondent « ratissc »,
El les dieux, tremblants dans leur fort, Inclinent Tunc et l'autre epaule Devant 1'affreux droit du plus fori —
Qu'ils subissent a tour de rdle.
IV
Conlre ses futurs assassins,
L'epaisse viando a boucherie
Va-t-elle tenler les desseins
D'une folle bravachcrie?
Se deiendre? On y compte bien.
Mourir avoc gloire? Possible.
Mais triomplier"? On n'en croit rien,
Tant sa faiblesse est ostensible.
'J
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16 LA LIC0RXE ET LE LEOPARD CONTRE LE ROEUF ROER.
V
Ses quatre pesants sabots d'or,
En foulant la terre avec rage Au plein soleil de fructidor,
Font etincelcr son courage;
Ses cornes d'or, aux bouts pointus
Commc des dagues espagnoles, Eblouissent do leurs vortus
Les enfants craintifs des lorgnolcs;
Mais Vor, qui compose la chair
De cette miserable bete,
L'empeche dc fonclre en eclair
Sur les deux monstres en vedctle.
Parvint-elle a les bien i'rappcr Une ou deux fois au cours du drame,
Elle nc pourrail echapper Au destin que son or lui trame.
Pauvre Transvaal! Quand leur.palais
N'a plus a gouler l'apre joie Du mcurtre, les fauvos anglais Ne lachent pas encor leur proic
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n
LA LICORNE ET LE LEOPARD CONTRE LE ROEFF ROER 17
Et quelle ivresse d'engloutir La plus chere des victuailles, L'or abondanl qui va sortir
Dc tes eterncllcs cnlrailles!...
11 oclobrc lSoq.
* 4
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LE BUT01R
Le peuple Boer n'est pas un boeuf
Tout a fait mur pour l'abatloir.
Cost un taureau plein de sang neuf.
Son front portc un puissant butoir, Oil l'orgueil de l'english romptoir Pourrail se briser comme un oeuf.
Les financiers de l'univers
En sont a ce point effrayes
Que — revant nuit et jour rovers —
Les coups, qu'ils avaient embrayes Sur les marches les plus divers, lis les ont partout enrayes!...
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LE BUTOIR 19
J-'
Taureau, sois bon : ne songe pas A faire trainer en longueur Ta \ie aux precaires appas :
La Bourse en mourrait de langueur, Et le Veau d'Or tiendrait rigueur A ton heroi'que trepas
12 ortobre 1899 dale de Voaverlare des hostihtes
enlie I'Anglelene el le Transvaal
k 4
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L'ONCLE PAUL
L'Oncle Paul est un vieux brave homme inelegant. 11 fume volontiers sa pipe dans la rue.
Comme un modeste Boer qui mono la charrue, 11 dirige 1'Etat sans air extravagant.
Quand Cecil Rhodes prit un tel ton arrogant, 11 ne repliqua point d'une langue bourrue, L'oncle paisible ct doux. Lorsque sa mule rue, Loin de la cravachcr il la Halle du gant. ^
Jameson, renscigne, voulut faire la mule
Et rua. L'Oncle Paul, froid comme une iormulc
Et bon comme du pain, gracia le bandit.
Chamberlain, confondant cette mansuetude
Originale avec la lache platitude, Mit ses grands pieds anglais dans le plat — qu'il lendit.
i. Surnom affeclueux du President Paul Kruger.
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spi
L ON"CLE PAIL 21
K L'Onclc Paul n'admet point qu'on casse la vaisselle : Ce jeu de grand seigneur ruinc un pauvre gars. Pour cmpeclicr rinlrus d'augmenlcr les degals, L'econome Oncle Paul sonna le boute-sclle!
/ 0 decembre iS<y.).
>
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LE PRESIDENT PAUL KRUGER
Le President Krtiger, aussi ferine et hardi
Que 1'Oncle Paul etail circonspcct ct bonasse,
A 1'houro oil lant de gens revent qu'une bonace
Berce leur vaillanl coeur par Page abalardi,
Le President Kriiger, soudain ragaillardi Par les rayons brulants qu'ejecte la menace,
Aux foudres d'Auglclerre oppose un front tcnace
Et conlre Foppresscur entonno le bardil!
Tremblant do foi virile el non plus de vicillesse, II trouve des accents d'une telle noblesse
Qu'un peuple de heros s'improvisc a sa "\oi\!
Les plus pauvres des Boers et les millionnaircs
D'un Ideal Sacre sont les legionnaires! L'Hisloire les tiendra sur le plus haut pavois :
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5! LE PRESIDENT PAIL KRUGER 23
Ce n'est pas bculcmenl leur rjatric adoree "^ Qu'ils servent, c'est encor l'honneur du genre humain
Ou'ello traite co soir ou triomphe demain,
L'Angleterre est a tout jamais deshonorec
^k 7 decembre 1S9J.
J
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TOUS LES PEUPLES FORTS
SONT DES LAGIIES
1
Lcs Perses de Xerxes, grand roi
Qui punil de bonnes fcssees Les vagucs molles, affaissees
Contre sos pouts en desarroi:
— Tons les peuples forts sont des laches! —
Et les Huns du goinl'ro Attila,
Qui so llattait d'un Ion supcrbo D'avoir a jamais delimit l'hcrbc Oil son cheval caraoola;
— Tous les peuplcs forts sont des laches! —
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TOFS LES PEFPLES FORTS SONT DES LACHES
Et les Mongols de Gengis-Khan, Qui forgail les femmes de Chine A nettoyer 1'ignoble echine Des betes et gars de son camp;
— Tons les peuples forts sont des laches —
25
El les Turcs do Mahomet Deux,
Qui se plut a changer Byzance, Merveille d'exquise plaisance, En bouge sanglant et hideux:
— Tous les peuples forts soul des laches!
Ces Perses, Huns, Turcs et Mongols, Jetes sur des onnemiculos Par leurs tyrans, brutaux hercules, Nc valaient pas nos gens a cols.
— Tous los pcuplcs forts sont des laches
II
Les pcuples blancs, amidonnes Partout de la meme manierc, Flatlent beaucoup mieux la bannierr Des maitres qu'ils so sont donnes;
J I
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n
26 TOUS LES PEUPLES FORTS SON'T DES LACHES
— Tous les peuples forts sont des laches! -
lis ne fusligenl plus les eaux, Mais ce n'est plus une pastoure
Qui les empScherait de courrc
La proie excitant lours naseaux.
— Tous les pcuplcs forts sont des laches —
Les Anglais do Victoria
Dament le pion aux barbares
Dans cet illegal jcu de barrcs
Donl le prix est Pretoria.
— Tous les peuples forts sonl des laches —
L'humblc Transvaal est bicu petil: La noble Angleterre est si grande
Qu'on jugc maigre cetle offrandc
A son formidable appetit!
— Tous les pcuples forts sonl des laches!
Ill
Notre France — 6 prudents Franqais —, Du droit defenscur hislorique, Nc veut plus que sa rhcloriquo
L'cxpose a d'onereux succes.
^
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TOUS LES PEUPLES FORTS SONT DES LACHES.
L'Europo est puissante h 1'exces : Sa volonte categorique, Micux qu'elixir paregoriquo, Couperait net Fhorrible acces
Jingoi'ste de FAngleterre. Mais lTdeal fuit le zenith, Et 1'Europc attache a la lerre
Ses regards aigus. Lo granit Est plus riclie que le ciel \ide; Dans los grands Irons que Ton e\ide
Pour y puiser For createur, C'est la qu'on trouvo la Justice Pour que John Bull la reparlisse ("?), Mort au Transvaal usurpaleur
— Tous les peuples forts sont des laches!
2', oclobre 1899-
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h
LA JUSTICE ET LE DROIT
I
Depuis les lemps los plus lointains de sa naissance, L'homme est le mOmo fauve — arme de connaissance.
S'il obeit loujours — ce matin comme hier, Avoc un bon vouloir souvent plein d'heroisme —
Aux implacables lois de cet Aprc egoisme Dont le satisfecit le rend joyeux et ficr,
II a jete la peau dc loup du premier age :
Un « complet » repond micux aux besoins de l'ouvrage.
Chez lui, la passion du meurlre, tout autant Feroce que jadis, est bien plus dangereuse, Grace aux excellents trues cju'uno science heureuse Lui permet d'employer en tout cas palpitant.
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LA JUSTICE ET LE DROIT 29
II
La Justice? Le Droit"? Des blaguesmerveilleuses, Tout a la fois remparts, pieges et mitrailleuses!
Remparts pour les nai'fs, pieges pour les malins, Mitrailleuses... Voyez! Le plus fort des felins
S'honore d'etablir la preuve non factice
Qu'en faussant avec art lo tir de la Justice
On peut tuer les Boers abrites par le Droit!
Les peuples blancs, touches au cceur par ce coup droit, Abaissent pavilion devant la Force reine
Et, ravis du spectacle oil leur raison screino
Admire les decrets de la Falalite, lis laisscnt Old England parfaire en liberte
Commc un devoir divin la plus vile des taches.
< Tous les peuples forts sont des laches!
2 novembre 1899.
•'
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GARE A L'AVENIR!
C'est Ires facile, en verite, Mais aussi parfailcmcnt liiche, Do bonier noire propre lache
A subir sans alacrile
L'odieusc fatalite
Qui, tonnant loin dc noire tele, Fail peser en lolalite
L'injustc cfforl de la lempelc Sur lc Transvaal inabrile!
J'approuvo qu'un sifllcl limpido Et qu'un gouailleur « beautiful »
Accueillenll'echecdc John Bull. John Bull est un guerricr slupidc ; II comptait sur l'enlrain cupide
f
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GARE A L AVEMR 31
% t
Dc mercenaires loups-cerviers Pour rosser les Boers, et trepide Dc rage on voyant des bouviers
Schlaguer cctte armee intrepide!
L'heure est propice. Allons Dcbout, Vioille Europe ol jeunc Amerique :
John n'est qu'un monslro ohimerique Vous comprenez de bout en bout
Que cet habile marchand bout
D'accaparer toutc la terrc
Pour gorger ce \icux marabout :
Lc prestige de FAngleterre. Diles a John : « Un point. Cost toul »,
t
John surpris courbera l'echinc!...
Si vous tardez do quelquos jours, John vous jouera Fun do sos lours
En Afrique, en Asie, en Chine!
Bion mailrc, alors, dc sa machine, John Bull fora passer dessous
Vos cochons riches en trichino
Et vos Bourses pauvres en sous,
Pcuplcs au sang fait de fuchsinc!
0 novembre 1899.
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L'ECUEIL
On so disail — apres I'Affaire,
Qui salura notre atmosphere D'ardenlc curiosile : —
Dans les journaux, qu'allons-nous lire
Pour fouotter d'un hcureux delirc
Notre lourdo morosite?
Tout a coup, surgit et s'etale, En plein cceur do la capilale, A la fenfltrc d'un h6lel
Qu'on deguisait en fortcrosso, Un drapeau noir!... L'onclianteresse
Loque! Le jou sera niorlel!
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»
if
L ECUEIL
Les journaux plairont a la foule En lui donnant la chair de poule A Fheuro de l'aperilif!... L'espoir fut court. La tragedie Finit en plate comedie, Sans mi mot drdle a son actif.
II
Mais, c'est errit : la race humaine
Reiicoiilrora dans son domaine, Plus souvcnl qu'unc fois sur deux, Dos spectacles pleins de poignance Qu'clle suivra sans repugnance Dans lcurs delails les plus hideux.
Elle aimc.le sang commo un fauvo; Le divin progros ne la sauvo
Qu'a grand'peine de manger cru Le bifteck que ses premiers pores Talaient sous leurs fesses prosperes En montant des che\aux a cru.
Aussi, combicn les faits de guorrc Passionnent Fame vulgaire Et Fespril le plus distingue! On bondilsur les feuillcs fraiches
33
-V
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34
Et Fon devore les dep6cb.es Comme du gateau meringue
Ill %
Lorsque Bismarck, comme une orange, Pclait notre Franco a son gre,
J'ignorc jusqu'a quel dogre Les Boers du Transvaal el d'Orango Ressentirent le contrc-coup Du choc qui nous courba lo cou ;
Je ne sais pas si lours affaires
Les ont angoisses moins ou plus
Que nos desastres, dont FalTlux
Boulcversa nombre de spheres Et fit, a Paris, a Berlin, Pulluler lo niol orphelin.
V
Mais e'est vrai commc je l'exprimo :
Nous tremblons d'angoissc pour ou\, El leurs maux nous sonl douloureux
Au point que leur guerre fait prime,
Chaque jour, avec grand fracas,
Sur le marche do nos Iracas.
V- «
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L ECUEIL 35
IV
\
Cc n'esl pas quo la Ropnblique Sud- Vfrieaino el lanL bibliquo Soil Ires dc notro parenle :
Le Vaal est si loin de la Seine
Que notre esprit parall obscene
Au burgher par Lui her haute.
Mais ccs agricultcnrs sloi'qucs, Devenus soldals heroiques Sous la baguette du devoir, Nous rappellent nos gueux en blouse, Ccs heros dc quatrc-vingt-douze
Que la Prussc pourrait revoir.
Dcvant Fdnergie unanimc
De ce pcuplc plus quo mininio
Qui, du maitro au dernier faneur, .Prend une arme el quill o sa lerre, Non pour conquorir FAnalolorro, Mais pour mourir a\cc lionnour,
Revivcnt le passe dc France Et notre immortelle souffrance! Coinnic les Boers, nous elions souls!
V-
mmmm This content downloaded from 195.34.78.158 on Mon, 9 Jun 2014 17:18:09 PM
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36 l'ecueil
La Justice est intimidable :
Bismarck, Fassassin formidable,
L'envoya compter nos linceuls!
Jamais elle n'est revenue
V
L'Anglolerro en rit sous la nuo : L'habile ecumcuse des Hots
Craignait son eclat... La premiere, Elle pleurera la Lumicre Oil s'allumaient nos vieux falots.
L'ecueil est la; rien ne Findique, Pas mthrie un remous falidiquc; Et les vaisseaux, louchant 1c pic, Avec lour equipage immonde
Charge des depouillos du monde, Au gouffre couleront a pic!
L'invincible ecueil, c'esl la liaine
Quo la face toujours seroino Des opprimes cache avee soin ; Lorsqne lo tyran s'en rend compte, II est trop tard pour qu'il remonfe Le Malstrom qui Fomporte au loin
•£
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L ECUEIL
A
VI
England! Que Ion orgueil m'entcndo Et souffre que ma raison tondc Une perche a ton interet. Au siecle dernier, FAmcrique Secoua d'un geste homoriqiio Ton pouvoir qui la lorturait.
II est clair que le Trans\aal pense A briber sans autre dispense Son carcan sur Ion os vomer; Deja le Boer rompt ses encla\es El montrc a tcs Indicns.csclaves Comment on to^pousse a la mer.
Nous etions souls, un contrc qualrc; Le Boer est seul pour to combatlrc; Tu rcsteras seulc :'i ton tour Contre la haino universello
L'oragc effrayant s'amoncolle; Lacho ta'proic, affreux vautour!
iS
Ouvre tes ailes ioutcs grandcs, Fuis au plus vite do cos brandcs Oii tu n'es plus en surete, Et gagne — encore fort — ton aire
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38 L ECUEIL
Avant que cyclone et tonnerre
L'aient mortollemcnt curete
VII
L'Angleterre comprcndra-t-elle Pas du tout, car sa morgue est telle...!
Avcugle en ses temerites,
Tant micux si la parjurc paic
Aux conferences de La Haye
Amende et frais — bien merites
Jeudi, 9 novembre 1893
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T
CIVILISATION
U
Les Anglais onl attache les Boers fails prisonniers a la gueale de lews maxims. Les journaux afrikanders accusent
les Anglais de tirer sur les blesses boers.
Le Standard, dans une edition speciale, pubhe une depeche, datee de Capetown, landi, qui rapporte ces fails a la charge des troupes du general While.
Journaux des 10 el 11 novembre 1899.
Etes-vous satisfaits, Kipling, Swinburne ct C>o?
Votre lyre « loyale » — oie etique farcio
D'atrocites — doit pondre un nouveau specimen
D'ardeur « imperiale », 6 nobles gentlemen!
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40 CIVILISATION'
L'anglaise « loyaute », mattrcsse apre, se fache Quand on Fentretient nial. Rimez done sans rclache Des hymnes parfumes a 1'odour du sangfrais; Old Englant en \eut plein ses mouchoirs, sos coffrols, Ses bibles Le sang frais, odour ehaude, la scule Qui ravigotc bien le chcr no/ del'aioulc Chamberlain, fils « lo)al », promct a FEtcrncl D'inondcr dc sang frais Fample tub matcrnel! Forte d'un « loj alisme » cxasper-e, 1'armee, Qu'on balliv-bas, se monlrc absolunicnt charmec D'offrir des prisonniers a scs bouches a feu Pour aider Chamberlain on son filial \ceu!
I
'>
II
Sous Funiforme anglais un barbarc sommeille. A qui done convient-il de faire qu'il s'e\cille A vous, Kipling, Swinburne cl C">, heureuscs gens Que Favcugle hasard fit naitrc intclligcnts, Que la science exacle a degrossis par couche, Que la Iitterature a polis de sa bouchc, A vous qui fourbissez 1'etrange « loyaute » Dont le barbare anglais armc sa cruauto! Vos «jingoi'sts poems » pour « music-halls » dc Londrcs S'cntcndent a guerir les « cockneys » hypocondros. Des que les rccruteurs les ont classes, vos gueux, Tristes comme le jour de votrc ciel rugueux,
m ft-
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ffi?SP53!SSSSS51l This content downloaded from 195.34.78.158 on Mon, 9 Jun 2014 17:18:09 PM
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*p. fy
CIVILISATION 41
.«<
i>
Devionnent des bandits dont la gaite chauvine Insullc les bless6s qu'ils egorgent!
Ill Divine
?{ OEuvre! Soyoz en ficrs Vous avez deoliaine L'instinct par lccpicl l'homme est si ^te entrainc Que, franchissant d'un coup vingt siecles dc distance, 11 retombe d'aplomb dans sa prime existence, Aussi cruel qu'alors, mais certos beaucoup mieux Outille pour le meurtre et la rapine Aux yeux Dupeuple anglais, messieurs Kipling, Swinburne ct Cie, Voire triple pcrsonnc est egalo au Mcssie : Doublcr l'homme d'un ligre, o miracle !!!Lcs Boers Devant eel allie vont marcher a r.ebours : Des qu'ils verront paraitre un casque britanniquo, lis s'enfuiront saisis d'une lerrour panique!... Laissez-moi rirc II est douleux que la terrcur
i Passe do vous aux Boors. Votrc espoir fail crreur. Et lo drapeau sanglant de la Tres Gracieuse N'asservit pas encore la terre precieuse, Oil germe, dans 1c sang, la vegelalion Chere a Salisbury : civilisation !'
l. N.-B.— L'Anglelerre civilisalrice depense un argent fou pour s'offrir la gloire d'egorger quelques cenlaines de Boers coupablesde dedaigner son joug.
L'Anglelerre civilisatrice, mailresse de I'Inde deputs lanl d'annees, n'a pas encore depense un farlhmgpour empecher le retour de la famine donl mcurent, a des e'poques prei'iies longlcmps a I'auance, ses millions de « logaux » sujels Ilindous.
L'Anglelerre civilisatrice ne prodigue son argent qu'a cent mille pour
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42 CIVILISATION
IV
All! le bon billet qu'a La Chatre! « Ici, mes braves,
« Tuez, brulez, pillez votrc soiil! Lcs entraves
« Qui genentles rSveurs : Justice, Droit, Raison,
« N'cxistcnt pas. Mettcz lc pied dans la maison
« D'abord; et, s'il n'en reste apres que lcs decombres,
« Lo proprielairo Ex, fort hcureux choz los Ombres,
« Va s'esgaudir, avcc les ombres ses valets,
« Quand lour ex-chanmc aura pris forme de palais!
« Une Ombre voit trcs clair et se conduit on sage.
« Lo Progres no pent pas so frayor un passage « Sans casser quelquc chose autour ot dovanl lui.
« Les Boers et lcs Burghers en souffrent aujourd'hui;
« Domain, leurs actions de grace a FAngleterre « Expliquoront h Dieu notre poignant mystere, « Et les boursicoliers, mattres de l'Univers,
« Paieront au poids dc For vos perils et... nos vers »
Voila lo theme nu epic ces pincours do lyre
Brodent pour engraisser lour grossc tire-lire
V
Quand nos republicans se ruaient aux combats,
11 planait devant oux un ideal moins bas;
cent de benefice net. Les Hindous en question ne lui rappjrtanl rien, elle classe la famine parmi les plus heureux elements de civilisation. Ces Ilindous disparus, elle repeuplera leurs lerritoires avcc des colons anglais. C'esl alors seulemcnl qu'ellc ctablira dans ces districts des reserves ali- mcnlaires, plus honnilemenl reparlies, el des voics ferries propres a les rcnouvcler en tempt ulilc.
L'Anglelerre est civilisatrice, je vous dis! 2 mars igoo V. F.
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memmmms n
&
CIVILISATION"
Dans le Chanl du Depart et dans la Marseillaise
Un souffle genereux se developpe a Faise;
Mais Fame inspiralrice etait d'aulre valeur
Que ccllc dc FAnglais, brutal cambriolour!
43
VI
Tel maitro, tcls valets; tel pcuple, tels poetes!
Vous taxez aujourd'hui d'ulceres cacocthcs
Et traitcz au fcr rouge — en loule liberie —
Lo droit, Findepcndance, ct jusqu'a la fierle
Des peuplos qu'il vous plait dc depouiller en hate,
Sous le pretcxte ncuf qu'aucun sonci ne gate
Leur bonheur d'enrichir votro Rcino el vos lords!..,.
0 France dc jadis!... Nos poeles d"alors,
Moins habiles epic vous a pourccnler lours rimes,
N'excitaicnt point Farinec a conimettrc vos crimes :
Nos simples va-nu-pieds n'cussent jamais compris
Ou'on tuat pour tircr du cadavrc un bon prix.
lis n'ont rcve — longtemps — qu'une gloiro el qu'un
Aider la flour humaine a briser Finvolucro [lucre :
Epaissi par les rois autour de sa beaule;
Cettc flour en ombellc avail nom Liberie
Vous Fecrasez la-bas sur sa dernicre tige,
Mais plus d'un deuil vengeur en gardcra vesligc
i3 novembrc 1S99,
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AUX ANGLAIS
r>
Le dieu des Boers a des rapports Tres intmics avcc le voire, Mais chacun est trop bon apdtre Pour trahir ses propres transports.
Done, bonne route it vos transports Mililaires; Fun apros Fautro Viendra degorgor son epcautrc Mcurlrier dans ccs loinlains ports.
La divinite restant ncutre, Quelle coiffure, casque ou feutre, La victoire couronnera?
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mm
«
AUX ANGLAIS 45
Si lo feutre a pour lui son ombre, Le casque le clepasse en nombre.
Lecpiel — apres — marronnera?
Vous ponsez : « Doute chimerique. « Puisqu'est mort — bien mort — 1c Bon Droit, « C'est a la Force Numerique « Que la Victoire ira tout droit! »
II
La Force La Force La Force! Voila le modcrne Ideal Dont un grand peuple est le foal Dans 1c pays de Wilberforce!
Vos grands-peres, pris a Famorce Du pliilanlhi'ojje 11011 banal, Sousl'airain dc leur froide ecorce
Laissaienl ballre un ccour non venal.
Pour fairc sombrcr Fcsclavage, lis ont — d'un vote non sauvage —
Saborde « la traite des noirs »,
Librcs un siecle apres, les negres, Coninic les blancs los moins integrcs, Peuvent so batir des manoirs
mm This content downloaded from 195.34.78.158 on Mon, 9 Jun 2014 17:18:09 PM
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46 AUX ANGLAIS
Vous, un autre interest declenche
Vos maxims apres vos discours :
Vous luez une race blanche Pour rend re la vie a vos cours!
Ill
A Londros, s'ils remontent vite Comme un ballon jetant du lest,
Quoiqu'cntro le zist et le zest La victoire anglaise gravite,
lis baissent tant soitpeu vers FEst, Oil le danger met sa levile Pour vous chanter en moscovite : « Partez de ITnde, missa esl! «
Comme avec lc czar do Russie Votre fourbc diplomatic Prend la peine de finasser,
Vous haussez des epaules sures
Que le knout, expert en blessures, N'osera pas les menacer.
Mais que la dent r6publicaine Du dog boor vous serre au talon...?
*" i //
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AUX ANGLAIS
\i
Ou que la noix snd-africaine
Casse voire marteau-pilon...?
IV
Tuez et pillezdare dare!
Craignez cpio, dormant un pen moins,
La conscience des tomoins
Ne s'emeuve de la bagarre!
Qu'un seul des peuples blancs, cibarre
Ecceure de compter vos points,
Leve en signal d'arrOt ses poings,
Et lo mondc entier vous rembarrc!
Penetrez-vous de ce dessein :
C'est la rapidite du crime
Qui fait l'excellent assassin;
C'est sa prcstesse legitime
A devaliser sa victime
Qui lui fail jours longs et ccour sain.
S'il donne le temps an gendarme
De se decider comme il faut,
Un jury s'offrira le charme
De Fenvoyer a l'echafaud
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48 AUX ANGLAIS
V
La baionncttc fenelranto Dos Irlandais — lcs sculs « guerricrs » Qui vous « moissonneiit des lauriers » — Ne fut pas assez penelranle :
La victimc est recalcitrantc. Nous apprenons par les courricrs Que les Boers, en vils roluriors, Rcpoussent la paix illustrante
Qui doit flcurir sur leurs tombeaux. Gare au gendarme!... Non, FEurope, A la manicre des corbcaux,
Est tres sagement philanthrope : Tuez son ami le plus cher, Pourvu qu'elle ait part a sa chair!
Deja l'Empereur gcrmanique Echangea sa place au festin Contre un pudding oceanique • Pas d'entrave a votre destin.
i, Les lies Samoa. 19 novembre 1839.
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A ULTIMA
AL\ VFRIK4.NDERS
Toule la faune.
I
Alors, c'csl decide? L'Europc ct FAnierique Regardent travaillor FAngletcrrc hvslerique? Ouand 1c plus repugnant de tous les animaux, L'enornie tentaculo aux cent millo rameaux, Ajuste etroitement scs ventouses en joie Sur les jambes, les reins, le cceur de cctle proie Et suce tout le sang qu'il lui plait d'ongloutir, L'espoir des peuples blancs e'est de voir aboutir La picuvre a ses fins
II
Oui! La vieille politique Avait ces douces mceurs au temps megalithique,
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m
50 ULTIMA
Car l'egoi'sme humain ne date pas d'hier.
S'il est mieux outille qu'a l'epoque du rcnne,
11 n'est pas plus niais ct demcure tres fier
D'adorer a genoux la Force Souveraine
La poudre sans fumee est un progres normal,
Mais l'epieu de jadis faisait tout aussi mal.
L'homme contemporain vaut cclui du prime age.
Et nos petits-nevcux scront a notre image
Des etres mervcilleux d'audace et dc grandeur,
Comme Leporello devant le Commandeur!
Ici, lc Commandeur, c'ost John Bull, pugiliste
Bien vivant, bien rable, jamais idealiste.
LTdeal, c'est la mort des peuples Old England
No s'aventure pas dans ce vague hinterland
Qui, faute de railways, dc vivrcs, d'cau potable,
Ne parait qu'aux rfiveurs un Eden habitable.
Aussi, Maitre John Bull, gros mangeur de bifleck,
Est fort comnie Hercules, dur commc bois dc tcck,
Et peut, commo un vrai tigre, empoigner a la nuque
Le boeiif boer gras a point et pesant commc cunuque!
Nous disons « tigre » et non « picuvrc » — comparaison
Plus noble, en harmonic avec le haut blason
Dc la Queen. Lorsqu'on vent sauvcr sa pctitesse,
II faut avec los grands user de politesse.
Et nous en userons jusqu'a satiet6,
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ULTIMA 51
Puisque John Bull impose a la societe
Par sa haute stature et sa haute puissance.
.4
Voila ponrquoi nos Chefs d'litat n'ont pas licence
De pernicltre jamais epic d'imprudents tissours
De rSves, s'erigeant en stoi'ques censcurs
Du « tigre », aillent taper de leur poing sur son muflc
Pour sauver... quoi? voyez : un bcenf— pas meme un
[bufflo
Pas si b(Hes, mon bon, que d'exposer nos peaux A friser sous la griffe anglaise en longs copeaux Le Tagal, le Chinois, le Negro, lo Malgachc,
Que nous courbons a tcrre au vent de la cravache, Releveraient — tous quatre — echincs, teles, cceurs, Et jetteraicnt a Feau lours minablcs vainqueurs
Qui se rejouirait 1c niieux du ridicule
Plongeon des peuples blancs L'enorme tentacule
Dont vous parliez naguere avec lant d'irrespect! « Pieuvrre » et« tigre », Albion vit sous ce double aspect. Abandonnons les Boers a son escamolage, De peur que nos gigots lui plaisent davantage. Chacun pour soi, que diable
Et songez que Paris
Nous prepare une Foire ou toutes les peris
~f
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m
52 ULTIMA
Du monde, ct d'autres lieux plus ou moins artistiques, Nous danseront des pas tres caracterisliques;
Que For de FUnivers va se concentrer la; Et que chacun dc nous — pasteur, cure, mollah —
Court chance dc gagner une somme opportune En achetant un « bon » a Faveugle Fortune
Co n'est pas le moment de tout bouloverser
A cause d'uifennui qui va bieiitot passer: La Guerro du Transvaal n'est a Fcspeco humaino
Ou'un grain do pluic au boul d'un immense domaine.
D'ailleurs, cello « roseo >> a ccci d'exccllent
Qu'ello repond aux vceux dc co pays brulant.
Aussitdt apres elle, unc telle abondance
Va se jjrecipilor vers chaquo residence,
Que tous ces bras, loves pour les egorgements,
S'abaisseront, unis pour les engrangements
Ill
L'egoisme! L'argcnt! C'est enlre ces deux pdlos
Que lo monde modcrno enferme ses epaules Le Droit ne compte pas, la Justice encor moins ; En parlor, ca revoltc cljugcs cl temoins!
Quant a la conscience infrangible de Fame,
Qui protostc tout bas malgre conscil cl blame, Les gens bien eleves ne la connaissent plus
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ULTIMA
LTnterfit seul conduit le flux et le reflux De la pcnseo humainc et de nos moindres actos
53
A
Interot, for ever Dechirez done les pactcs Conclus par force avec la Queen, Afrikanders! Enclouez scs canons, confisquez ses tenders, ;•
Pour fuir sa tyrannie employez ses machines! Dussiez-vous de vos toits £tre les rostoplchines Pour en chasser FAnglais, Creusez entre vous deux Un abimc si large, ot profond, ct hideux, Ou'a ramper jusqu'au liaut l'« enormc tentacule »
Rcnoncc, ct que le « tigre » epouvante recule Devant l'effort d'un bond qui lui romprait les reins!
La lutte pour la vie est mortellc aux serins :
Soycz intelligents! Sir Alfred Milner1 jure Que le cccur d'Albion est une source pure :
N'y buvez plus Les Boors vous montrent quel poison V L'anglaise « loyaute » leur distille a foison:
C'est du vitriol pur que leurs freres bibliques Vculent faire avalcr a ces deux republiques
La traitrisc de Londrc attendit soixantc ans
Pourperpotrer ce coup. Attendrez-vous longtemps Encore pour tomber sur 1c dos de vos maitres Pas d'heure plus propice au chatiment des trailres
i. Haul commissaire brilannique dans I'Afrique du Sud.
.>J& r
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54 ULTIMA
Avec ces traitres-la — puisque Flnteret-Loi
Commande — roublardisc est jeu de bon aloi:
On repand du funiier pour que la planlc croisse
Ne sonnez 1c tocsin dans aucunc paroissc, N'annoncez pas a son dc trompc vos projets, Mais courez au devoir par lcs plus courts trajots!
Votrc devoir est clair commc Foau do vos roches.
Vous etes des dindons predestines aux broches
D'Angleterre : changez de pcau, de bee, de cceur!
Aigles fiers, rucz-vous sur l'apre accapareur Et crcvcz-lui les yeux, — ccs yeux dc convoitise
One Fargcnt du voisin fascine et fanatisc!
L'Amerique ct FEuropc — y compris Fcmpcrour Wilhclm — restcront sourds a ses cris dc furcur.
lis n'aiment pas John Bull; ils lc ha'issent memo,
In pel to, cc marchand egoi'slc, cpii s'aime
Jusqu'a sc trouver beau, genereux, et malin,
Sous lcs traits violcnts du « goddam » Chamberlain
Si vous mettcz au pas ce tyran des echanges, Le monde tout cntier chantcra vos louanges Mais si John Bull « requin » triomphe, pas d'erreur :
L'Amerique et FEurope — y compris Fcmpereur Wilhelm — s'arrachcront voire chair palpitantc!
Moi, d'angoisse el d'espoir j'ai Fame crepitante!
26 novembre 1899.
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A,
*
DUM-DUM, FOR EVER
La balle dum-dum? Un bijou D'orbe allonge comme nne abcille,
Luisant comme un raisin de treille,
Et plus leger qu'un sapajou
Les soldats au poil acajou Font au « massacre » grand'mcrveille,
Lorsqu'ils puisent dans lour corbeille
Cet impilojablo joujou
Chef-d'oeuvre dc gente induslne, La dum-dum dans la chair mcurtrie
S'ecrase en drdlet champignon;
1&
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56 DUM-DUM, FOR EVER
L'homme touche pivote et tombe, Et tout blesse nonrrit la tombe
Avec un zele fort mignon
Gloire a Fanglaise intelligence ,'j Qui sul triomphcr du remords
Pour inventer, sans autre urgence, La plus inhumaine des morts!
II
La Conference dc La Hayo Proscrivit cet cngin"?... A bas
Tout ce qui gene les ebats
Que la librc Albion se paic!
Veut-on qu'clle coure sans bas, Qu'elle na-wgue a la pagaic, Et nc lance que la zagaie ^ Comme les negres de la-bas?
Puisqu'0/z est la Reinc du monde, Aux yeux des peuplcs — qu'on emondc
De leurs biens bien acquis — on doit
Legitimer son juste empire Par 1'epouvanlc qu'on inspire Rien qu'a lever le petit doigt!
mu^'Lit 'iwfci "qm This content downloaded from 195.34.78.158 on Mon, 9 Jun 2014 17:18:09 PM
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DUM-DUM, FOR EVER!
Et, chaquc matin, On deballe Au Cap un immense ballot Des cartouches a dum-dum-balle
Que lui fabrique... Javclot!
57
III
Javelot? Un Francais de France Et c'est aux portes dc Paris, Foj'er des gcnereux esprits, Ou'il Iravaille en toute assurance
i
Encore un a qui la souffrancc Ilumaiiic est chose do grand prix: II nargue l'aprc concurrence, Grace aux bons « ordrcs ;> qu'il a pris
C'est avec des balles franchises Que les carabines anglaiscs Assassinent les Boers! Tant mieux:
Cettc gloire commcrciale Met a la France glaciale Un nimbe d'or delicieux!...
II
7^
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58 DUM-DUM, FOR EVER
La-bas, pour dc nobles idees
L'on meurt — prodigieux heros!
Ici, Fon vit pour des glandces Dc chiffrcs enfles de zeros
3o novembre lS
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A.
«
MON VOEU BIEN NET
Rien no pout retonir mon esprit niutine :
II renverse Fobstaclc a^cc un coup d'epaule
Et, comme Finvincible aiguille vers le pdle, 11 tend vers lo Transvaal un espoir obstine.
C'est la que par John Bull le Droit est pietine,
Que la Sainto Justice est au\ fers comme un drole,
Et epie la Force ajoutc a son ignoble role
Tout le fiel epie la rage anglaisc a butine.
Mais c'est la, dans un coin de cette Afrique australe,
Que rcvit chez les Boers Fenergic anccslrale
Qui sauva la Ilollande au temps des stathouders ';
l. La Heine el lmperalrice Victoria est une descendante des Nassau, princes d'Oiange, qui furent slalhouders de Hollande Elle a dans /es oeines aalanl de sang hollandais que les Boers V. F
"iy
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60 MON VOEU RIEN NET
C'est Ie memo Ideal qui, soulevant leurs amcs
Et leurs poings indignes contre les lords infames,
Change en heros « selects » lcs lourds Afrikanders!
Et, malgre lcs calculs pessimistes du sage,
J'csperc que l'effort tente par ces bouviers
Va proprement casser les reins aux loups-ccrvicrs, Miirs pour Fequarrissagc!
5 decembre 1899.
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>-
A. AU SONNEUR
Ca ne fera ni chaud ni froid
Que la cloche de ton beffroi
Battc Fair a largos voices:
John Bull ne Fecoutera point, Et lcs Boers, cmbusques a point, # Lui flanqucront d'autres voices.
y~* Courage, humble carillonneur Tire la corde pour l'honncur Dc la Justice: il pout so faire
Qua John Bull, taut emoustille, L'Univers enfin reveille Serve un chatiment somnifer'e'!
Et, qu'il n'ajt plus ni toits, ni plaids, Ni plum-puddings la-bas, l'Anglais
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62 AU SONNEUR
Ne pourra pas dire qu'en France
Nul ne no lui cria casse-cou
Avant qu'il biit son dernier coup Sur le cap de Bonne-Esperance!
2 Janvier igoo.
"W/
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A
SURPRISES
V^
Lorsque Xerxes — modele encor des conquerants -
Jeta Fimmense Perse, aux appetits d'ogressc,
Sur le dos tentateur de la petite Grece,
II n'avait pas prevu les crocs exuberants
Que la chatte, changee en terrible tigresse,
Enron^a dans les reins do ses dnrs veterans,
Quand Fimmense Angleterrc, en mal de bonlimie,
Pour cnflor ses menus sans courir dc danger,
Chcrcha quel nouveau peuplo elle pourrail manger
Et fit a Fhumble Boer, cbarmant de bonhomie,
L'honneur d'un devolu qu'il devait louanger,
Elle ignorail qu'il I'M maitre en anglolomie.
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II est toujours heureux que les devorateurs
Eprouvent quelquefois ces piquantes surprises :
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64 SURPRISES
Pendant que leur orgueil en apprond dc si grises, La Justice retrouve un clan d'adoratcurs, Etl'Esperance Humaine, oublieuse des crises, Lance vers Fldeal d'autres explorateurs
6 janvier 1900.
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DUC SOIT-IL!
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0 Queen! anoblissez « Fame » du ministere, Cette time « imperiale » avant lout!... Chamberlain Ne v eut pas epargner un seul coup de merlin
A l'honneur inutile de la vieille Angleterre.
Pour Favoir soufflete d'une main volontaire
Lors du raid Jameson — fletri mSme a Berlin —, "II Favait estime riche en livres sterling. II Farraclia gaiment de son noble acrotere
Et le precipita dans la boue et 1c sang, Oii son gros poing, noue sur un marteau puissant Debite la statue au profit de... sa banque.
Et lc pcuple, et les lords, et la rcine, affoles
Par les chants belliqueux des Kiplings racoles, Aident tous a l'envi Fehontc saltimbanque!...
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66 DUC SOIT-IL
Que Chamberlain soit due pour pnx de ses debours II paie en or anglais aux negres le massacre Des petits enfants blancs sans defense, et consacre Par ce crime moui I'heroisme des Boers '
Dimanche, 7 janvier 1900
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APRES SPION-KOP
J>
Cinq jours de grando lutte aboutir a cc faite, Ca compte Spion-Kop eclipse Majuba! La guerre de gros sous que Londres incuba
Produisit ce bel ceuf, d'oii sortit la defaite
La plus franchc, la plus sanglante — le mieux faite-
Pour exciter le fifre ou tenter la tuba.
Mon fil'rc gouailleur gardera lo silence.
II ne me convient pas de siffler les re^ ers
D'un general au nom predestine : Redvers.
Alors que Finoptie a cette corpulence, Ma critique la plaint sans ombre d'insolcnce
Et ne souligne pas I'ampleur de ses travers.
Mais quand Londre, affame de pouvoir sans partage, S'acharne a transformer les Boers en pulverin
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68 APRES SPION-KOP
Pour forger de leur or son trident souverain, Ma tuba sonne haut contre la New-Carthage,
Qui ne veut pas stopper avant epic Foncartage Du monde ait fait craquer son « grand livre » d'airain.
3i Janvier 1900.
i M. Cecil Rhodes est a peine debloque, avec Kimberley, qu'il renlreen communications avec le monde en exposant, non sans un certain cgnisme, les avanlages de ce sanglanl con/lit pour le commerce des diamanls dont il releve les prix, et pour les controls qui achevent de mellre VAfriqae du Sud dans t'etroit servage economique d'un monopole ou trust giganlesque conslilue par la De Beers, les Mines d'or el la Compagnie a rharle. II ter- mine en appelant ce drapeau, sous les plis duquel on meurl et on lue, le plus grand actif commercial du monde
Lc Temps du 1" mars 1900.
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i EN FIN DE COMPTE
La nettc vision du devoir, pas dc chose
Qui soit plus contingente aux caprices en cause!
L'alavique John Bull — cc mcrvcilleux marchand —
Conserve des guerriers, sos peros, un penchant Invincible pour Fair que clianle la balaillc
Sur les accords stridents des boites a mitraille.
Y Ccltc melomanic est invincible, mais
John ne Fest plus du tout: il maudit les sommels Du Drakcnsbcrg, oil trop de piles successives
Out greve son orgucil de lares execssives.1
Eh bicn! Jc me paicrai des guignes a foison
Si la pure raison met John a la raison
(1) Majuba (1S81), Glcncoe, Xickholson-Neek, Modder-Biver, Maggers- lonlein, Colenso, Spion-Kop, Vaal-Kranlz (du 12 oclobre 1899 au 7 fevner 1900).
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70 EN FIN DE COMPTE
John ne veut plus compter avec les dcheances
Qui le noieront demain sous des mers de creances. *
Co colossal marchand ne veut plus qu'un devoir :
Tomber lc tout petit Boer qui lui fail lanl voir i
De pays — comme on dil a Paris, oil nous sommes! —
S'il faut dix milliards et deux millions d'hommes
Pour ecraser enfin ce troupcau de bouviers
Dont la chair coriace attend lcs epervicrs,
John Bull les verscra dans lc Transvaal, eralere
Oil son orgucil boira la gloire mililaire
— Commc lo grand Xerxes la bin ail dc son temps...
Jusqu'a'la lie, 6 John!
L
Lcs Hindous sont contents,
Et les prelrcs de Rome en rient sous leur capucc:
Le gros elephant John rosse par le Boer puce
Admettons que Roberts el Kitchener, apres
Uno suite de longs ot Ires savants apprets,
Servent a Chamberlain, lour mailre, une victoire
Reelle, par miracle! II est deja notoire
Que la vieillc Anglclcrrc est definite: lcs Boers
Ont creuse dans ses mceurs idc si profonds labours,
Que John Bull effare nc trouve plus la trace
Des epais chateaux-forts 61eves par sa race,
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mam
EN" FIN DE COMPTE 71
;t Et que Chamberlain memeest un pcu demonte
Paries durs contre-coups de son ceuvre ehonte. Les obus de « Long-Tom »' eclatent tous dans Londre, Et F « imperialisme » epouvante s'effondre
/ « Avec... son deshonneur »2, que les Boers ont creve
Comme un abces! Et lant de pus est arrive
Par la pnante plaie a Fodorat du monde,
Que la repulsion pour ce pari'um immonde
Gagne jusqu'a John Bull en personne Voila
Quelle acre verite la guerre devoila!
Lord Kitchener pcut vaincre... a la Pyrrhus. L'Empire Britannique est saisi par l'horrible vampire
Qui Fepuisera tout en moins de cjuelcpies mois:
C'est la conscription Arretcs a. la fois, ' La mine, le marche, le comptoir et Fusine
A N'alimenteront plus FAngleterro en gesinc, Et la goulc— qui sait? — mourra de malcfaim
Avant Faccouchemcnt triomphal de la fin!...
5 fevrier 1900.
1. Celebre canon boer lonnalit eontre Ladysmilh 2. Voir it La Favorite ».
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LE VERDICT
A Paardeberg, dans une sorlc de fosse, couronnc par I'immense arlil- lerie anglaise et par les quarante millc homines de lord Roberts, qui les bombarderenl sans reldche pendant six jours et six nuils — da 22 au 27 feur'ter — les Irois mille Boers du general Cronje resisterenl; ils nont capitule qtiaptes lepuisemenl de leurs munitions, I'uicendie de leur laager, et devanl /a pestilence cansee par la pourriiure des cadavres.
De nombreuc enfanls el dc nom- breubes femtnes, Mmo Cronje en tele, abbislerent les Boers dans celle hitte de titans.
V. F.
Au-dessus des heros de tous les temps, je range Les bumbles paysans du Transvaal et d'Orange
37 fierier 1900.
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S'
CE JEANFOUTRE!
<i Jeanfoutro » est vraiment 1c seul mot
Qui s'applique bien au grimaud
Kipling. En bon frangais dc France, Un « jcanfoutre » est l'homme cpii ment
A scs devoirs effrontement :
Kip en a mieux que Fappaiipncc.
Preuvcs a l'appui. Tout lettre
Doit etrc ct doit paraitre outre
Que For soit la Divine Espccc :
Kip est si fervent du Veau d'Or
Que ses appetits dc condor
L'engloutisscnt par tranche epaisse
Quand le Massacre est au pouvoir, Tout poete doit se mouvoir
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74 CE JEANFOUTRE
Pour lui couper les subsistances:
Kip admire tant le glouton
Qu'apres ses fcux de peloton II ravitaille ses potences
20 mars 1900.
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LA DERNIERE A KIPLING
(\
I
Pendant l'6tcrnite de Fhorrible semaine '
— Ou le Nombre idiot fit a Fespcce humaine
L'honneur de se montrer dans son beau — j'etranglais
D'angoisse, mais Kipling exultait d'allegresse!
L'ame de ce poete a des gouts de negresse
3
*> \\ Anthropophage. *
Aussi, quarante mille Anglais
Saignant trois mille Boers au fond d'une cuvette, Le poete Kipling prit place a la buvctte
Sanglantc et, tout le temps que lcs bouchers « loyaux »
Remplirent de sang frais sa gueule et ses boyaux, Le poete Kipling ful d'une humour charmante
l L6s s'ir jours de Paardeberq
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76 LA DERNIERE A KIPLING
II
Las! Menaces de paix et de soif alarmante!
Embete, le cabot cher a toute lady 11 ne se voit pas bien le visage cnlaidi
Par le supplice affreux de la diete seche
Qui, muant Apollon en un simple os do seche, Detournerait la Muse... ct les livres sterling Dont le comblaient hier Rhodes et Chamberlain
Pas de ga! La « galette » avant tout!
Done, le barde
Repince, furibond, sa gucrriere guimbarde Et hurlc a pleine voix dans Londre ct ses faubourgs: « A mort! a mort! a mort! les Burghers et les Boers! »
Lcs seuls inspirateurs de tout poetc louche:
La Hainc, la Vengeance, ecument a sa'bouche!
On croirait, a Fentendro aboyer ses couplets,
Que les Boers ont commis tous les crimes anglais, Et que e'est bien romplir un devoir non factice
Que les cxterminer pour venger la Justice!
Et les cockneys jobards, et les lords avertis, Et les Irlandais memo, assez tard convcrlis, Jettent dans son ehapcau, teiidu vers le pourboire, Lcs farthings, les shillings, les livres et... la gloirc
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I
LA DERNIERE A KIPLING
III
Quoj! La gloire? Oui! La gloire aux celestes lueurs
S'applique a couronner lcs cyniques tueurs Et ce chantre odieux qui leur souffle leurs crimes!
IV
J'admets que Chamberlain paye au comptant les rimes
Sanguinaires qui font le jeu dc scs boursiers; J'admets que ces bandits detellent lcs coursiers
De l'ehonte Kipling et, trainant sa voiture
Electrique au vieux temple oil siegeait la Droiture, Sur ce moderno autel qu'ils dressent lour Veau d'Or.
Je sais cpi'en certains gueux la conscience dort
D'un sommcil impossible a rompre sans lyddite.
Mais je no savais pas qu'Albion lut mauditc
\ Au point que pas un soul dc ses bardes divers N'ose contrc Kipling ebaucher un seul vers
11 leur appartcnait — micux qu'a l'humble rhapsode Francais — de prendre en main le martinet de Fode
Pour fesser en public ce jeanfoutrc impudent! Tout 1c mal qu'excita son style outrecuidant, 11 fallait qu'une plume anglaise autorisee
Le rendit a sa gloirc, a fond vaporisec Par le feu de la honte et le venl du mepris!
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/» LA DERNIERE A KIPLING
Qu'un mot fitt prononee par Fun dos purs esprits
Qui ne gravitent pas autour de cc faux astro,
Un peu d'honneur anglais echappait an desastrc
Non! L' « imperialisme » a si bien gangren6
John Bull, que ce grand pcuple, au complet engrene
Dans Foperation la plus sale du mondc,
N'a plus ricn cle vivant quo le courage immonde
Dc parfairc son crime avec serenite
V
Pendant que 1c Transvaal montc a l'otcrnite
De splendour ideale ouverte a l'heroi'smo,
L'Anglcterre descend au gre du jingoi'sme Dans Fabime ou For boer — dont le vol fut select —
S'ontasse en Fecrasant sur le voleur abject!
C'est en vain que l'herculo, cscomptant sa puissance,
Sent orgucilleusement Finvincible croissancc
De la montagne d'or mourtrir son dos voute ;
Sur ses cuisscs de fer des deux mains arcboute,
II haletc... il rugit dc doulcur... il s'ecroule
1
Et l'Indc so gondolc et FEgypte sc roule
Et l'Amcrique, aux ycux rives sur lo forain,
Et FEurope, aux aguets sous un masque d'airain,
i ^
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LA DERNIERE A KIPLING "HK
Et FEmpire du Czar — moitie blanc, moitie jaime, Sorte d'ceuf colossal que John Bull, coq bejaunc, Esperait battre un jour en omelette au lard —, Tous les peuples enfin qui, par peur du gaillard Bien rablo, bien muscle, bien doue d'insolence,
Acceptaient comme lois ses coups de violence, Tous, d'un effort commun, pesent sur le tas d'or, Puis, desertanl la place oil John palpite encor, lis chargent Nemenis d'achever la besogne!
VI
Quand aura disparu Fodcur de la charogne, Quels beaux cris d'allegresse entendra FUnivers
VII
Kip prevoit le danger au tocsin do nos vers. II sait qu'un chatiment decrete par la Franco Ne demeure jamais en tres longue souffrance. Pour sauver ses ecus ct sa pcau, Kip, malin, Se prepare a trahir Rhodes et Chamberlain
22 mars 1900
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L'EPINGLE
Voilii sixmois quo jo n'ai dit
Un mot do John Bull-le-bandit.
I
Malgre mon apre experience
Que toutes les Diviniles
Sont des mythes, decapites Par le scalpel do la science,
Dcvant lcs odioux forfaits
De John Bull, roi des portefaix,
J'esp6rais qu'unc Providence
Quclconque, accourant au secours
Des heros, des martyrs — les Boers
Nous prouverail son evidence.
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L EPIN'GLE 81
La licorne et le leopard
Ont triomphe de toute part.
Aucun Dieu bon, aucun Dieu piste — Mylho au nom duqucl Paul Kriiger
Entralna son dernier burgher
Dans la luttc la plus auguste —
N'a montre le bout de son nez
Aux cambrioleurs forcenes.
J'ai maintenant la certitude :
C'est la force ignoble des poings
Qui magonne sur tous les points
Les gcdles de la sen itude.
Faible qui le defends, a mort!
El v ive la loi du plus fort!
II
Non! Je mo jette ii la tra\ erse
II m'enrage que les Anglais \ Gonflent par tant d'affroux onglots
Leurs cruels livres de commerce,
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80 l'epingle
Sans qu'un souf'llcl bien merile Leur colic au front la verite!
John Bull? Pas de bandit pluslachc! John Bull s'cst mis douzc contre un \ Pour faire, sabre en main, Femprunt D'un boursicot et d'une vache,
Et, comme le Boer regimbait, John le pendil a son gibet;
Puis, gcste insolent et voix ferme, John dit aux speclateurs males: « J'annexe a mes jiroprietes « Le champ dc ce traitre et sa ferme.
« Ouelqu'un protesle pour ce Boer? < Jc hriile Cronstadl el Cherbourg! » y
III
L'cxportateur de cotonnades
N'a pas le plus petit desir
D'exposer sa caisse a gesir Sous lc feu de nos canonnades
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l'epingle '83
-(
i-'
Mais il sait qu'un beaurodomont
Impose micux qu'un vrai demon.
Le fier-a-bras n'est qu'cn baudruche :
Un eoup d'epingle au bon endroit, Et le gros monstre tombe droit So noycr dans « la grande cruche »;
La mcr, qu'il a tant fait gomir, No voudra pas le revomir!...
Las! Au prix actuel du beurre, Le coup d'epingle en ce boyau Couterait pluscher qu'un joyau; On le retardc d'hcure en hcurc.
Et mylord, pendant ce temps-la, Revcnd lcs montres qu'il vola
IV
Altendons! L'epingle immobile
Nc s'cnioiibsera pas heaucoup.
Loquel, dc Paris on Mosrou, Phi fut lc oreateur habile?
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84 L EPINGLE
C'est pour sur a Pretoria
Que le Destin Fhistoria ;
Et c'ost FAngloterre falote
Qui, soule de gin et d'orgueil, Viendra nous pr6scntcr son ceil
Comme la meilleure pelole,
Tant elle aimo a s'incorporor Le bien qu'autrui pout deplorer!
Cetto epingle liberatrice,
Elle est notre dernier bijou.
Quand John guignera co joujou Pour amuser Flmperatrice,
Lui refuser cc bout d'acier
Scrait le comble du grossicr.
Alors — 6 vengeance exultante —
Poussant Farme de nos deux mains
Et criblant de coups surlmmains
L'ceil de l'ivrogne cpii nous tente,
i
Nous accomplirons lout son vceu
Sans qu'il nous en coute un chevou!.
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l'epingli: 85
X.
John LTnjustice est immortelle:
Quand nous t'aurons crev6 les yeux, Tes affranchis feront aux dieux
L'honneur dc cette bagatelle!
27 seplembre 1300.
A
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I
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REPERTOIRE
POUR LES BOERS
jJJb? D6dicace Note a lire La meilleure pieface La Licorne etle Leopard Le Butoir L Oncle Paul Le President Paul Krugei Tous les peuples forts La Justice et le Droit Gare a 1 avenir' L Ecueil Civilisation Aux Anglais
Q iS 18 20 2? ?4 28 3o Sz 39
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88 III PLHrOIRl
Ultima Dum Dum, Coi e\ei ' Mon voeu bien net Au sonneur Surpiises Due soit it' Apres Spion Kop En fin de compte Le verdict Ce Jeanfoutre ' La dermere a Kipling L epingle
4y 55 oil Cl 6! 65 by t>9 7^ 73 75 8o
1097S 00 Corbeii InipnmeriL I D C RLTI-
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vJ^
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