Émissions de CO2 :quels outils pour l’action ?

Traçabilité :une rigueur de tous les instants

N° 13 — NOVEMBRE 2013

LEMAG

LE TRIMESTRIEL TRANSPORT,LOGISTIQUE

ET DÉVELOPPEMENT DURABLEDE SNCF GEODIS

POUR UNE AUTRE LOGISTIQUE

SNCF GEODIS CONJUGUE SES

MÉTIERS AU FÉMININ

« L’information CO2, c’est l’occasion de valoriser des solutions alternatives et de progresser dans la voie du Multimodal. »Geneviève Bedin, directrice RSE de Geodis

> DOSSIER PAGE 4

La phrase

L’image

En mars et avril 2013, en colla­boration avec Geodis, la Société de Transports Spéciaux Industriels (STSI), filiale de SNCF Geodis, a transporté sept transformateurs entre Port­la­Nouvelle (11) et l’usine de conversion de Baixas (66). STSI a acheminé ces équipements par le rail jusqu’à la gare d’Espira­de­l’Agly, puis par la route jusqu’à la destination finale. Le défi : livrer et installer sept transformateurs de 243 tonnes chacun en sept semaines. Objectif atteint : le dernier transformateur a été livré le 28 avril.

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En bref — dans ce numéro

Planète SNCF Geodis – Le Mag – N° 13 – Novembre 2013

L’événement

Début novembre, dans un class 40 aux couleursde SNCF Geodis, FabriceAmedeo et Armel Triponont pris le départ de la11e transat Jacques Vabre,ralliant Le Havre à Itajaíau Brésil, soit 5 450 milleset 25 à 30 jours de course.

Le chiffre

18 000 EVP(1)

C’est la capacité de charge­ment d’un navire porte­conteneurs géant, soit l’équivalent de 230 piscines olympiques. Ces nouveaux porte­conteneurs sont conçus pour être plus ren­tables et moins polluants. (1) L’équivalent vingt pieds ou EVP est une unité de mesure définissant une longueur normalisée de 20 pieds pour les conteneurs.

Édito/ Alain Picard Directeur général de SNCF Geodis

Le transport de marchandises est un métier indispensable au fonctionnement de l’économie, qui doit être exercé de façon rigoureuse par des professionnels apportant aux industriels les solutions les plus justes et les plus innovantes pour répondre à leurs enjeux. Au cœur de ces enjeux : l’optimisation de l’ensemble de la chaîne logistique au-delà des simples coûts de transport dans un contexte économique tendu, la nécessaire équation environnementale qui requiert de plus en plus des solutions multimodales, et enfin la sécurité que seuls le professionnalisme, l’expérience et l’engagement d’un spécialiste du transport et de la logistique peuvent assurer.À l’heure où nous mettons sous presse, le gouvernement vient d’annoncer la suspension de l’application de la taxe poids lourds afin de favoriser le dialogue et d’améliorer les conditions de mise en œuvre de cette mesure. SNCF Geodis, en acteur multimodal responsable et leader français, est prêt, quel qu’en soit désormais le calendrier, à se conformer à la loi avec une seule ambition : toujours répondre au mieux aux besoins de ses clients.En tant que premier Français et quatrième Européen, notre développement est le développement de nos clients, nous les accompagnerons tant dans leur croissance en France qu’hors de France et ce, quels que soient les moyens de transport. Notre savoir-faire est là, il réside dans notre volonté et dans notre capacité à mettre en œuvre les solutions innovantes que nous concevons.

Sommaire/ Novembre 2013

4 — 7EN QUESTION — DOSSIER Émissions de CO2 : quels outils pour l’action ?

8VISION — LES TENDANCESTraçabilité : une rigueur de tous les instants

9LIGNE DE MIRE — STRATÉGIELes femmes dans la logistique : SNCF Geodis fait bouger les lignes

10 — 11PREUVES À L’APPUI — INITIATIVES– Naviland Cargo a gagné la confiance de Combiwest– Deux acteurs majeurs de la filière céréalière signent de nouveau avec Fret SNCF– Geodis équipe deux sites du sud de la France de centrales photovoltaïques– Geodis ouvre un nouveau centre à Hambourg– Geodis Wilson : une expertise reconnue dans le secteur de l’énergie

12DIXIT — L’ENTRETIENHervé Cornède, directeur Commercial et Marketing d’Haropa

Planète SNCF Geodis est une publication de SNCF Geodis, Cap West, 7/9, allées de l’Europe, 92615 Clichy Cedex, France. Directeur de la publication : Alain Picard. Rédacteur en chef : Pascale Barillot. Rédacteur en chef adjoint : Patricia Langjahr. Comité de rédaction : Alain Picard, Geneviève Bedin, Blandine Baranzini, Pascale Barillot, Jean-Michel Genestier, Patricia Langjahr. Conception et réalisation : 01 55 76 11 11 – 11940. Ce numéro, tiré à 4 500 exemplaires, est imprimé sur papier écologique FSC par ArtePrint, Neuilly-sur-Marne, certifié Imprim Vert. Il est aussi disponible sous format PDF sur les sites Internet SNCF et Geodis. Dépôt légal novembre 2013. N° ISSN 2112-5104. Crédits photo : Couverture : Bruno Clergue ; pages intérieures : Jean-Joel Remy, Jean-Marie Liot, SNCF, TARIK KIZILKAYA, Air Products, Bruno Clergue, Geodis, © Geodis ZYLBERMAN Laurent Graphix-Images, © Geodis/DA SILVA Augusto/Graphix-Images, Jean-Jacques d’Angelo, Michel Kharoubi, Sébastien Godefroy, J.-P. Thomassin, Coruscant, Geodis Wilson, Port du Havre. Document non contractuel.

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En question — dossier

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Information CO2 : une obligation vertueuseDepuis le 1er octobre 2013, les entreprises de transport sont tenues d’informer leurs clients des émissions de CO2 générées par leurs expéditions. Pour toute la chaîne logistique, c’est l’occasion de progresser vers des transports plus respectueux de l’environnement.

Selon la loi Grenelle II du 12 juillet 2010(1), tout prestataire de transport (voyageurs, marchandises ou déménagement) doit désormais informer son client des quantités de dioxyde de carbone émises, qu’il s’agisse de transports routier, ferré, fluvial, maritime ou aérien. Cette loi s’applique en France, y compris aux transports à destina-tion de l’étranger et aux transporteurs étrangers desservant la France. Destinée à sensibiliser aussi bien les entreprises de transport que leurs clients chargeurs – qui pourront désormais connaître précisément leurs émissions CO2 –, cette loi a pour objectif d’engager la France dans la transition énergétique et de réduire ses émissions de CO2 de 20 % d’ici à 2020 par rapport à 2007. « Chez Fret SNCF, nous n’avons pas attendu la loi pour agir, expose Claire Gentil, responsable du Développement durable de Fret SNCF. Depuis 2009, l’information CO2 de nos prestations est communiquée chaque mois à nos clients. Nous proposons sur notre site client un calculateur CO2 prenant en compte les spécificités de notre organisation de production et permettant aux chargeurs d’effectuer des simulations. » C’est aussi le cas chez Geodis, où un calculateur CO2, créé en 2010 pour les grands comptes, permet de tester différentes

Émissions de CO2 : quels outils pour l’action ?Les nouvelles obligations réglementaires du transport vont dans le sens d’une réduction des émissions de CO2, premier gaz à effet de serre responsable du réchauffement climatique. Avant tout, il s’agit de mesurer les émissions de CO2 des chaînes de transport et de les partager entre transporteurs et chargeurs. Ensemble, ils s’engagent dans une même démarche pour calculer leur empreinte carbone et être en mesure de la réduire.

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Valoriser des solutions alternativesOn ne gère bien que ce que l’on mesure. Désormais pleinement inscrit dans la loi, le droit à l’information CO2 sensibilise toute la chaîne du transport. Chez SNCF Geodis, on se félicite de cette nouvelle obligation : « C’est l’occasion de valoriser des solutions alternatives et de progresser dans la voie du multimodal », souligne Geneviève Bedin. Côté clients, la performance carbone devient progressivement un nouveau critère de sélec-tion des transporteurs. En effet, avec l’information CO2, le chargeur peut mesurer précisément l’impact de

Comparaison des émissions de CO2 pour des transports combinés de Hong Kong à Lyon

>>>

solutions et d’opter, le cas échéant, pour des modes moins émetteurs de CO2 (fer-route plutôt que route, par exemple). SNCF Geodis s’est impliqué bien en amont de la législation, en participant aux travaux de l’Observatoire Énergie Environnement des Transports (OEET) qui ont préparé la mise en œuvre de la loi. « Pour les presta-tions de route et de messagerie, nos recommandations ont aidé à mettre au point le guide méthodologique qui fait désormais référence pour tous les transporteurs », précise Geneviève Bedin, directrice RSE de Geodis.

Air + Route• Air : Hong Kong – Paris CDG• Route : Paris CDG – Lyon

Base 100

Mer + Air + Route• Mer : Hong Kong – Dubai• Air : Dubai – Paris CDG• Route : Paris CDG – Lyon

60

Mer + Route• Mer : Hong Kong – Fos­sur­Mer• Route : Fos­sur­Mer – Lyon

11

Mer + Fer • Mer : Hong Kong – Fos­sur­Mer• Fer : Fos­sur­Mer – Lyon

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Source : Geodis

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En question — dossier

Le groupe Air Products est un producteur mondial de gaz industriels et médicaux. Au départ de l’usine de l’Isle-d’Abeau, dans l’Isère, ses gaz en bouteilles sont transportés en mode routier. « Toujours soucieux de réduire son empreinte carbone, Air Products souhaitait optimiser ses flux de transport longue distance, souligne Wilfrid Le Saux Bannier, responsable du marché Gaz chez Geodis BM. Nous avons étudié ensemble le report d’une partie de ces expéditions vers le mode combiné rail-route. » Au terminal ferroviaire de Vénissieux (Rhône), les caisses mobiles sont désormais chargées sur des trains et acheminées sur 600 kilomètres pour rejoindre Dourges (Pas-de-Calais), avant d’être livrées via des châssis routiers vers leurs centres logistiques de Templemars, dans le Nord, et de Keumiée, en Belgique.

Valoriser les engagements responsables d’Air Products« Nous mettons à disposition d’Air Products une information sur ses émissions de CO

2 pour chaque mode : route d’une part,

rail de l’autre. Cette information est un outil de communication important pour Air Products, qui valorise ainsi son engagement en matière de dévelop pement durable », précise Wilfrid Le Saux Bannier. Sur l’axe Vénissieux – Dourges, la réduction des émissions de CO

2 depuis la mise en place du transport

combiné en mars 2013 est de 45 tonnes(1). Au-delà du nouvel axe rail-route récemment ouvert vers l’Alsace, les équipes de Geodis BM Multimodal s’investissent pour améliorer encore l’empreinte carbone des expéditions d’Air Products, tout en garantissant une performance identique. Cette démarche s’inscrit dans la logique de la stratégie industrielle mondiale, respectueuse de l’environnement, menée de longue date par Air Products, qui fait ainsi partie des 10 % d’entreprises réalisant les meilleures performances en matière de lutte contre les gaz à effet de serre(2).

(1) Calcul au 30 septembre 2013, selon le taux défini par l’Ademe.(2) Selon le Climate Disclosure Leadership Index (CDLI).

Geodis BM et Air Products s’accordent pour réduire les émissions de CO2

Focus

ses choix logistiques pour son bilan carbone global. Une démarche cohérente vis-à-vis de ses engagements environnementaux, d’autant que les produits de grande consommation devraient, à terme, afficher une étiquette CO2.

Utiliser des standards partagésPour mesurer le CO2 émis lors d’une prestation de transport, la formule est a priori simple : on multiplie la quantité d’énergie consommée – gasoil, électricité… – par un facteur d’émission spécifique. À titre d’exemple, la consommation de 20 litres de gasoil, multipliée par un facteur d’émission de 3,07, génère 61,4 kilogrammes de CO2. Le calcul prend ainsi en compte la phase amont(2), correspondant aux activités mises en œuvre pour la production de la source d’énergie – extraction du pétrole et acheminement pour le gasoil, utilisation de charbon dans des centrales électriques, par exemple –, et le facteur d’émission pour la phase aval, qui porte sur l’utilisation du moyen de trans-port telle que la combustion du gasoil. Au-delà des émissions de CO2 du transporteur lui-même, l’information communiquée doit aussi inclure les émissions de ses sous-traitants. Le « calcul CO2 » est aujourd’hui grandement facilité par des outils comme EcoTransIT World Business solution, qui permet d’intégrer dans des solutions clients personnalisées les données réelles des entreprises et la modélisation des émissions. EcoTransIT, dont SNCF est membre fondateur, est devenu la référence pour la plupart des transporteurs européens. « Nous voulions disposer d’un outil commun, fiable et évolutif, qui prenne en compte tous les modes de transport au niveau international », souligne Geneviève Bedin. Désormais, la culture carbone progresse chez les transporteurs, comme chez les chargeurs… pour que, demain, tous fassent les meilleurs choix.

(1) Loi fixée par le décret n° 2011-1336 du 24 octobre 2011.

(2) La phase amont, « du puits au réservoir », se distingue de l’utilisation que l’on fait du carburant dans le véhicule, c’est-à-dire de la phase aval, « du réservoir à la roue ».

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Calculez en ligne les émissions de CO2 sur un flux et comparez la performance de différents choix logistiques sur www.ecotransit.org

EcoTransIT World

1 t

CO2

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2 kg de CO2

130 Mt Ce sont les émissions de CO2 du transport de marchandises et de voyageurs en France, tous modes confondus (en 2010).

Source : Agence européenne de l’environnement.

- 20 % C’est l’objectif affiché de réduction des gaz à effet de serre en France, d’ici à 2020 et, par rapport à 2007, pour revenir au niveau de 1990.

Repères

C’est ce que génère une tonne de marchandises transportées par une traction ferroviaire électrique, en France.

pour 1 000 km

des émissions de CO2 en France concernent le transport de marchandises et de voyageurs. Ce secteur est le premier émetteur de CO2, devant l’industrie.

Source : CITEPA/format SECTEN, avril 2012.

36,5 %

2020

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À l’occasion du renouvellement annuel de la flotte de véhicules, nous concen-trons nos efforts sur des équipements répondant aux attentes en termes d’environnement, de sécurité et de réduction des coûts. La flotte de véhi-cules est modernisée chaque année. En 2012, plus de 85 % des véhicules répondent aux normes européen nes Euro 4, 5, 6 et Environmentally Enhanced Vehicules (EEV).Les véhicules renouvelés affichent un meilleur aérodynamisme, grâce à des déflecteurs latéraux et de toit, et à des carénages latéraux. De même, les boîtes robotisées, qui permettent une économie substantielle, constituent désormais un standard pour tous nos véhicules.

Une conduite économeLa consommation de carburant des poids lourds est liée au type de véhicule, à la vitesse et au mode de conduite.Depuis 2006, Geodis a choisi de brider les moteurs de ses véhicules à 82 km/h au lieu des 90 km/h réglementaires, ce qui permet une économie de carburant de 1,2 l/100 km en moyenne chaque année. Dans le même objectif, nous privilégions les pneumatiques « basse consommation », qui permettent de

réaliser une économie de gasoil de 3 %. Enfin, parce que la façon de conduire est décisive en termes de consomma-tion et de sécurité, nous formons les conducteurs à la conduite rationnelle. Le respect de ces principes est mesuré par des outils d’informatique embarquée installés dans les véhicules. En cas d’écart, les conducteurs bénéficient d’un complément de formation destiné à leur faire acquérir durablement les réflexes d’une conduite plus sûre et plus économe.

- 20 %

Composition de la flotte de véhicules en propre de Geodis dans le monde fin 2012

Euro 6 0,36 %

Euro 5 63,05 %

EEV 2,31 %

Euro 0-1-2-3 12,35 %

Euro 4 21,93 %

Comment réduire l’impact environnemental et notamment améliorer l’efficacité carbone d’ici à 2020 ? Philippe de Carné, directeur des Ressources humaines de Geodis BM, nous livre quelques mesures concrètes prises chez Geodis.

2007

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Vision — les tendances

Traçabilité

Une rigueur de tous les instantsLes besoins de suivi augmentent, les exigences réglementaires aussi. À de multiples enjeux – sécurité des expéditions, efficacité de la chaîne logistique, sûreté alimentaire ou sanitaire – SNCF Geodis répond par des process adaptés à chacun de ses clients pour offrir des solutions de traçabilité sans faille.

La crise de la « vache folle » et plus récemment l’affaire du furosémide ont mis en évidence les besoins accrus de traçabilité. Dans le secteur pharmaceu-tique, le code-barres bidimensionnel – Datamatrix – se généralise et, sur certains flux logistiques, l’identification par radiofréquence, en anglais RFID, progresse peu à peu. Mais au-delà de la diversité des techniques, la nécessaire traçabilité impose des process de plus en plus rigoureux. Qu’il s’agisse de redonner une deuxième vie à des produits, de remplacer en express des pièces défectueuses ou de fournir des matériels neufs, SNCF Geodis s’applique à suivre très précisément les opérations. Dans le domaine de la reverse logistics, Geodis Logistics s’appuie essentiellement sur le numéro de série des objets collectés. « Nous récupérons chez nos clients près de 350 000 ordinateurs, smartphones et matériels informatiques chaque année, explique Christian Meindl, directeur High-tech de Geodis Logistics en Allemagne. Nous préparons et recondi-tionnons ces appareils pour les remettre sur le marché et leur donner ainsi une deuxième vie. Certains appareils ou pièces trop usagés sont détruits. Dans tous les cas – destruction ou remise en circulation – les opérations de logistique sont parfaitement identifiées, grâce à un numéro de commande et, in fine, au numéro de série apposé sur chaque matériel. »

Assurer une sécurité maximaleDans l’aéronautique, TGFL – filiale de Thales et de Geodis – a développé un système sur mesure pour un constructeur d’aéronefs d’envergure mondiale : dès qu’une pièce défaillante est détectée sur un avion, elle est remplacée dans les plus brefs délais, de manière à ce qu’il soit immobilisé le moins longtemps possible, où qu’il soit dans le monde. La traçabilité, ici, concerne l’ensemble des opérations, y compris celles dédiées à la pièce défaillante : réparation, tests, ou destruction. Dans l’automobile, Geodis est une interface cruciale entre les équipemen-tiers et les constructeurs. Pour garantir la sécurité des automobilistes, l’information est partagée tout au long de la chaîne : de la matière première à la livraison du véhicule au client. Ce suivi est renforcé pour les éléments dits « de sécurité ». En mode de livraison synchrone, chaque pièce ou sous-ensemble est destiné indivi-duellement à un véhicule bien défini et livré juste à temps sur la ligne de montage. Les informations relatives aux pièces traitées telles que le fournisseur, l’usine de fabrication ou le numéro de lot, sont conservées dans le système d’information de Geodis. Ainsi, les véhicules équipés d’éléments issus d’un même lot sont identifiés immédiatement en cas de défaillance

Une traçabilité indispensable au service des laboratoires pharmaceutiques« Pas de logistique sans traçabilité, surtout dans le domaine de la santé, souligne Stéphanie Hervé, directrice générale France de Geodis Logistics. En cas de rappel de lots, nous identifions précisément les produits concernés en quelques heures. Notre système conserve les informations des médicaments livrés en pharmacie ou à l’hôpital, plusieurs années après leur date de péremption. » Dépositaire pharmaceutique agréé, Geodis Logistics enregistre quotidiennement des milliers de codes-barres, numéros de lots, dates d’expiration, codes CIP13 – identifiant à 13 chiffres des médicaments – et Datamatrix, apposés sur les produits pharmaceutiques. C’est impératif pour garantir aux laboratoires et à leurs clients une sécurité sanitaire maximale.

de l’un d’eux. En matière de traçabilité, ce sont la qualité mais également la disponibilité des informations qui comptent.

Focus Santé

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Ligne de mire — stratégie

Les femmes dans la logistique

SNCF Geodis fait bouger les lignesCertains métiers ne sont plus réservés aux hommes. Chez SNCF Geodis, les femmes sont de plus en plus nombreuses à faire carrière.

Historiquement, le secteur du transport et de la logistique est très masculin : la part des femmes n’y est que de 28 %, contre 35 % pour la moyenne des entreprises(1). Conscient de cette situation, SNCF Geodis s’engage à promouvoir davantage de femmes à tous les niveaux, notamment pour des métiers techniques et à des postes de managers. Pour Marie-Christine Lombard, directeur général de Geodis, « mieux nous saurons intégrer cette diversité, plus nous serons performants, créatifs et innovants, et mieux nous répondrons aux attentes de nos collaborateurs et de nos clients ». Le ton est donné. De cette démarche est né un véritable plan d’actions chez Geodis : extension du label européen GEES-GEIS(2) à l’ensemble des pays du Groupe, lancement du réseau professionnel de femmes cadres – Geodis Women’s Network – sur le modèle de SNCF au Féminin et, enfin, engagement collectif pour la diversité avec Equalis. Chez Fret SNCF, on s’engage tout autant : politique de mixité pour le recrutement, amélioration des conditions de travail qui contribuent à la mixité, actions en faveur de l’égalité des parcours et d’une meilleure articulation vie professionnelle/vie personnelle… Sylvie Charles, responsable du pôle Transport ferroviaire de marchandises et Multimodal, insiste sur ce point pour faire bouger les lignes. « Pour favoriser l’égalité hommes-femmes de manière globale dans les entreprises, il faut arriver à conjuguer de façon équilibrée vie professionnelle et vie personnelle ».

Accompagner et développer les talents fémininsPour Corinne Hisiger, directrice d’établissement chez Geodis BM, « la rigueur, la ténacité et la détermina-tion à se faire respecter dans un métier d’hommes sont des atouts ». Patricia Leitienne, responsable d’une équipe de conducteurs à Lyon chez Fret SNCF, a d’abord été contrôleuse, puis conductrice de train. « Dans tous les postes que j’ai occupés, je n’ai jamais demandé d’aménagements spécifiques. J’ai toujours voulu être sur un pied d’égalité avec les hommes, et je pense avoir réussi. » Pour Stéphanie Hassoun, chef de projet SI à la direction de Fret SNCF, « être une femme, dans le secteur du transport et de la logistique, peut être un atout, car on nous confie rapidement des respon-sabilités ». Stéphanie Porquiet, chef d’équipe Geodis Logistics, ajoute : « Même si le milieu de la logistique est masculin, je me sens parfaitement à l’aise. Les managers de Geodis m’ont fait confiance, m’ont accompagnée et m’ont donné ma chance, comme ils le font pour des collègues masculins ». Riche de talents féminins, SNCF Geodis souhaite les faire grandir dans l’entreprise et en attirer davantage.

(1) Source : The Corporate Gender Gap report, 2010.(2) Gender Equality European Standard-Gender Equality International Standard est un label de référence pour évaluer les progrès en matière d’égalité professionnelle.(3) Selon l’étude Gender Diversity and Corporate Performance publiée en 2012 par Credit Suisse Research Institute. La performance financière mesurée porte sur 2 400 entreprises étudiées, entre 2005 et 2011.

Femmes et logistique : les chiffres clés

27 % C’est la part des femmes chez SNCF Geodis en 2012.

16 % C’est le rendement des capitaux propres (return on equity), en moyenne, dans les entreprises qui comptent au moins une femme dans leur conseil d’administration (contre 12 % pour les conseils d’administration exclusivement masculins)(3).

« Il y a une volonté de recruter davantage de conductrices et d’affirmer la mixité dans l’entreprise. » Patricia Leitienne, responsable d’une équipe de conducteurs (Fret SNCF)

« Dès les écoles d’ingénieurs, les femmes sont en minorité. »Stéphanie Hassoun, chef de projet SI (Fret SNCF)

« Nous voulons changer l’image du secteur, notamment par le biais des Girl’s Days organisés dans les collèges et les lycées, pour promouvoir les métiers de la logistique auprès des étudiantes en les accueillant sur nos sites », explique Sylvie Charles, responsable du pôle Transport ferroviaire de marchandises et Multimodal de SNCF Geodis.

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19, 20 et 21 novembre 2013SNCF Geodis est présent au Salon des maires et des collectivités locales au sein de l’espace SNCF.

Naviland Cargo a gagné la confiance de CombiwestCommissionnaire de transport, Combiwest a choisi Naviland Cargo, filiale de SNCF Geodis spécialisée dans le transport combiné maritime, pour assurer les opérations sur la plateforme multimodale de Vénissieux pour ses lignes Rennes – Lyon, Le Mans – Lyon et Château-Gontier – Lyon. Combiwest utilise également les relations, depuis Lyon vers Fos et Marseille, de Naviland Cargo, lui permettant ainsi d’atteindre les ports du sud de la France sans transiter par la route. Réciproquement, selon les besoins de ses clients, Naviland Cargo a recours au service de Combiwest, au départ ou à l’arrivée de Rennes et du Mans. Ce nouveau partenariat permet d’étendre la desserte ferroviaire de l’hinterland(1) des ports de Marseille et Fos jusqu’en Bretagne, et illustre parfaitement l’engagement de SNCF Geodis dans des services multimodaux pertinents.

(1) L’hinterland est la région desservie par un port.

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Preuves à l’appui — initiatives

Pose de la première pierre de la future agence le jeudi 29 août. De g. à d. : Philippe Nachbar, Jean-François Husson, sénateurs, Jean-François Guillaume, maire de Ville-en-Vermois, Jacques Souhait, directeur de Geodis Calberson Lorraine, Raphaël Bartolt, préfet de Meurthe-et-Moselle et Jacques Lamblin, député.

13 000 colis seront traités par jour dans la future agence Calberson Lorraine située à Ville-en-Vermois.

Le premier, SICA Atlantique, fait appel à l’opérateur ferroviaire pour approvisionner son silo portuaire de La Rochelle­Pallice, soit près de deux millions de tonnes de céréales sur trois ans. Le second, Centre Ouest Céréales (COC), reconduit pour un an renouvelable un contrat portant sur 125 trains annuels, au départ de cinq silos reliés au réseau ferré dans la Vienne et en Indre­et­Loire, en direction du Poitou­Charentes. Pour ces deux clients, Fret SNCF a fait la différence, grâce au niveau de qualité de service élevé qu’il s’engage à maintenir.

Deux acteurs majeurs de la filière céréalière signent de nouveau avec Fret SNCF

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Geodis Wilson : une expertise reconnue dans le secteur de l’énergieCaracal Energy Inc., spécialiste de l’exploration et de l’exploitation de gisements de pétrole et de gaz, a choisi la division Projets industriels de Geodis Wilson pour assurer la logistique de l’exploration d’un nouveau gisement situé au Tchad. Ce contrat, conclu pour trois ans, d’une valeur totale de 34 millions d’euros, comprend des prestations de commission de transports aérien et maritime, de logistique terrestre et de dédouanement. Des transports ferroviaires et routiers au Tchad et au Cameroun sont également assurés pour acheminer par exemple ce séparateur (photo ci-dessous) de 35 tonnes depuis le port de Douala jusqu’au site final.

Début juillet, Geodis a mis en service un nouveau site logistique situé dans le LogPark de Hambourg, en Allemagne. Entièrement dédié à des sociétés leaders de la grande distribution et du e-commerce, ce centre de 32 000 m² devrait employer jusqu’à 300 personnes au plus fort de son activité. Sur place, Geodis assure des opérations de réception de produits, de stockage, de préparation de commandes, mais aussi d’étiquetage, de copacking, de picking à la pièce et de gestion des retours. Avec ce site, Geodis renforce sa présence en Allemagne et démontre sa capacité à accompagner ses clients dans la gestion de leur supply chain.

Geodis ouvre un nouveau centre à Hambourg

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Geodis et l’opérateur d’énergie solaire Coruscant ont signé un partenariat pour l’exploitation de deux centrales photovoltaïques. Les sites de Geodis à Bruguières (Haute-Garonne) et au Pontet (Vaucluse) ont été équipés d’ombrières de parking, chacune recouverte de 670 m2 de panneaux photovoltaïques. De fabrication française et européenne, ces centrales produiront au total 240 MWh par an, soit l’équivalent de la consommation électrique annuelle de 60 foyers européens. Ce partenariat s’inscrit pleinement dans la politique de responsabilité sociétale de Geodis, qui s’est engagé à améliorer de 20 % son efficacité carbone d’ici à 2020. Pour Coruscant, qui exploite désormais dix centrales photovoltaïques, ce projet correspond à une démarche d’aménagement urbain, initiée depuis sa création en 2007.

Geodis équipe deux sites du sud de la France de centrales photovoltaïques

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Maritime

Le Havre : port d’accueil des géants transocéaniques Par Hervé Cornède, Directeur Commercial et Marketing d’Haropa

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Dixit — l’entretien

On parle souvent des ports comme une porte d’entrée sur le monde. Comment Haropa – Port du Havre ouvre-t-il le monde sur la France et sur l’Europe ? — Haropa est le premier ensemble portuaire français situé sur la route des navires transocéaniques touchant le range(1) nord-européen. Il propose à ce titre une offre de services maritimes de premier plan avec 500 ports touchés par plus de 100 services et des transit times très compétitifs (deux liaisons quotidiennes avec l’Asie, notre premier marché). Au sein de cet ensemble, le port du Havre est, avec Rotterdam, le seul port européen à accueillir les géants des mers. Depuis le début de l’année 2013, plus de 300 porte-conteneurs d’une capacité supérieure à 10 000 EVP(2) ont fait escale au Havre. Ces chiffres démontrent notre savoir-faire indéniable pour accueillir et traiter ces navires à pleine charge. Haropa dispose égale-ment d’un réseau d’infrastructures moderne et fluide, permettant la desserte directe du premier bassin de consomma-tion français et du second marché européen. Son attractivité logistique est reconnue, avec plus de 500 hectares de réserves foncières et 260 000 m²

Mini bio

Hervé Cornède est à la tête de la direction Commerciale et Marketing du port du Havre, puis d’Haropa, groupement des ports du Havre, de Rouen et de Paris depuis septembre 2009. Précédemment délégué général de la Fédération des entreprises de transport et de logistique de France, il inscrit son action dans la dynamique de développement de la solution logistique Haropa comme alternative compétitive aux ports concurrents du range(1) nord de l’Europe.

d’entrepôts. De plus, le guichet unique AP+, qui assure la continuité de l’information sur toute la chaîne de transport, rend le traitement des marchandises plus efficace dans nos ports. Par ailleurs, 98 % des dédoua-nements s’effectuent sans contrôle physique des marchandises, elles-mêmes dédouanées en moins de six minutes. Enfin, nous assurons une présence constante auprès de nos clients, grâce à nos équipes basées en France et à notre réseau à l’étranger, entre l’Asie et l’Amérique. Nous déployons un plan d’action commerciale offensif, qui s’appuie sur une relation BtoB renforcée et sur l’organisation de nombreux événements, auxquels nous associons les professionnels des places portuaires Haropa et les clients.

Le ministre a récemment posé le premier rail de la future plateforme multimodale du Havre. Quelles sont les actions du port en faveur du report modal ? — Haropa souhaite doubler la part modale des modes massifiés pour atteindre les 25 % d’ici à 2020. Aujourd’hui, nous nous donnons les moyens de nos ambitions en intervenant sur les infrastructures et

« L’ouverture du terminal multimodal du Havre

fin 2014 permettra d’offrir un accès compétitif aux

modes massifiés. »

surtout sur les services. Depuis 2007, plus de 150 millions d’euros ont été investis dans le port du Havre pour moderniser le réseau ferré portuaire. La mise en service du poste d’aiguillage de Port 2000, en juillet 2013, a permis d’industrialiser, d’automatiser et de sécuriser la desserte des terminaux sud. Nous sommes, de plus, prêts à répondre à l’enjeu des trains longs, avec des voies de 1 000 mètres disponibles sur le faisceau de soutien de Port 2000. L’ouverture du terminal multimodal du Havre fin 2014 – très attendue par les professionnels du transport et de la logistique – permettra d’offrir un accès compétitif aux modes massifiés et de desservir de manière industrielle un vaste hinterland(3).Nous développons aussi une gamme de solutions pour favoriser la compétitivité des entreprises ferroviaires. Au niveau fluvial, le cloud containing, outil de mutualisation de la desserte des différents terminaux d’Île-de-France, vise à faciliter le repositionnement des conteneurs vides en évitant le recours à la route. À cela s’ajoutent d’autres actions, telles que la facilitation des règles d’accès à Port 2000 ou l’amélioration des services aux bateliers sur la Seine. Facteur clé du report modal, la fluidité des échanges d’information est une condition impérative pour faciliter le passage de la marchandise et donc l’attraction de chaînes logistiques.

(1) Le range nord désigne la concentration de ports européens alignés le long du littoral méridional de la mer du Nord.(2) L’équivalent vingt pieds ou EVP est une unité de mesure définissant une longueur normalisée de 20 pieds pour les conteneurs.(3) L’hinterland est la région desservie par un port.