Upload
vuongque
View
221
Download
0
Embed Size (px)
Citation preview
POURVIVREHEUREUX...
Romance
HEMTEY
POURVIVREHEUREUX...
Romance
AMANDA
Amanda,c’estjolicommeprénomAmanda….C’estdouxetjetrouveçarassurant….maiscen’estpaslemienbienquecesoitcommeçaqu’onvam’appeleràpartirdemaintenant!AmandaGrant,néeàBelfastle17mars1990,voilàquijesuisàpartird’aujourd’hui.J’aimentisurtoutàpartsurlefaitquejesoisirlandaise:detoutefaçon,quandonestrousseauxyeuxvertsavecdestachesderousseur,ilestdifficiledefaireautrement….Jeregardemanouvellecarted’identitéetmonnouveaupasseportposéssurlelitetje ne peux pas en détournermon regard car je dois absolument intégrerma nouvelle identité, n’avoiraucunehésitationlorsqu’onmeposeraunequestion.Jeregardel’heureetmerendcomptequ’ilfautquejedescendepouraller travailler.J’ai trouvéunemploichezmononcle,ConnorMcCarthy-onnepeutpasfaireplusirlandais-quivientd’ouvrirunpubàLondresdanslequartierdeKensingtonetj’avouequeçam’asauvé lavie, littéralement.Je logedansunedeschambresà l’étagequ’il loueà l’occasion.Enfait,ilnes’agitpasd’unhôtelmaisdesonespaceprivé.Ilyatroischambresàl’étage:unepourluietdeuxqu’illoueouqu’ilprêtedetempsentempsàdespotes.Quandjeluiaidemandédem’enlouerune,ilarefuséenmedisantquejeseraislogéegratuitementfaisantpartiedelafamille.Commemononclelogedanscelleauboutducouloir,jemesensensécurité.Cettechambreestidéale:unlit,unearmoire,une salle de bain et la décoration est plus que sommaire, voire spartiate.Cet endroit est tout ce dontj’avaisbesoinpourrepartiràzéro.
C’estmon tout premier soir aupub et je croise les doigts pour que tout se passebien. J’ai toujoursévoluédanscemilieualorsjepensequejen’aipasperdulamainmêmesiçafaitquelquetempsquejen’aipasservidebières.Jecroisquej’aiçadanslesangetquedetoutefaçon,c’estcommelevélo,çanes’oubliepas.Tenirdespubsestvraimentunehistoiredefamille,onyesttouspassé.PourConnor,c’estuneévidencecarilestnédansunpub,ilyvitetjesuissûrequ’ilymourra.Mesgrands-parentsavaientunpubàDublin,danslequartierdetemplebaralorsonatousétéélevéàlaGuinness!J’aigrandientreles fûts de bières et les concerts de musique celtique donc je devrais trouver mes marques assezfacilement.Papyetmamyontvendu lebar ilyaunanet sontpartis s’installer enFloride. Jen’enaijamaisparléavecConnormaisjesaisqu’ilnevoulaitpasreprendrel’affairefamiliale,ilvoulaitouvrirsonproprepub,sansriendevoiràpersonne.Lorsquemesgrands-parentssontpartis,Connoradéménagéquelques joursplus tard àLondres et c’est commeçaque jeme suis retrouvée toute seule àDublin àm’occuperdepapa.LepubdeConnorest très sympaetme rappellevraiment lepays : il est toutenboisavecquelques
décorationsennéonbleupourluidonnerunepetitetouchedemodernité.Ilesttoutenlongueuretilyalebard’unboutetunescènedel’autre.Ilestsansprétentionmaisjetrouvequ’ildégagedebonnesondesetjecroisquejevaism’yplaire.Jenesaispascombiendetempsjevaisrestermaisenattendant,jepensequejevaismesentirbien.Pour travaillerderrière lebar, j’optepourun slimgris, des chaussuresmontantespour éviterdeme
briserlachevillesijedoisglissersurunsolmouilléetundébardeurnoir.J’aiquelquescicatricessurlesbrasque j’ai tendanceàcacheren tempsnormalmais jenevaispaspouvoir travaillerderrière lebaravecun t-shirt àmanches longues, je vaismourir de chaud et puis vu la luminositéde la pièce, je nepense pas que quelqu’un les remarque. De toute façon, mes grands yeux verts attirent toujours assezl’attentionpourquelerestepasseàl’as….–Hey,commentçava?Prêtepourlecoupdefeu?medemandeConnorlorsquejepassederrièrele
bar.Tuaseuletempsdet’installerunpeuhiersoir?
–Jen’avaisqu’unevalisealorsautanttedirequeçaaétévitefait.–Tucomptesrecevoird’autresaffairesdupays?–Non,j’aitoutcedontj’aibesoin.Commed’habitude,ilnecommentepasetfranchement,çam’arrange.–Vienspar-là,jevoudraisteprésenterCory,monbrasdroit.Jen’auraisjamaispuouvrirlepubsans
lui,j’aitouteconfiancealorstupeuxenfairedemême,medit-ilenmeposantlamainsurl’épaule.Ilmeconnaitetsaitquejen’accordepasmaconfiancefacilementmaissurcecoup-là,jevaispeut-être
lecroirecar,aprèstout,jen’aipasfuimavieàDublinpourlareproduiredansuneautreville.–SalutCory,enchantéedeterencontrer,dis-jeenluisouriant.Jevoissesyeuxseposersurmescicatricesmaisilaladélicatessedeneriendemanderalorsjecrois
quejel’aimedéjàbien.Coryestungrandbalaised’aumoins1m90,blondavecdestatouagessurtouteslespartiesducorpsvisibleshormislevisage.D’aprèssonaccent,jepeuxdiresansmetromperqu’ilestaussi irlandais que moi ce qui, pour une raison que j’ignore, me rassure. Dans un pub au milieud’irlandais,jevaiseffectivementtrèsvitetrouvermesmarques!–Alorscommeje te l’aiexpliqué,c’estserviceaubarpour lesboissonsetvousservezensalle les
plats.Viensavecmoi,meditConnor,jevaisteprésenterlecuistot.Lacarteestsuccincte,onselimiteauxburgersetdeuxoutrois trucsdecegenre.Pourmanger, ilyaunespacedédiéàcôtéde lascène,c’estpluspratique.Nous rentrons dans la cuisine et je tombe nez à nez avec une bombe d’aumoins 1m80,montée sur
ressortquimesauteaucou.–SalutAmanda,jesuisKelly,jesuisraviedeterencontrer,Connornenousparlequedetoidepuisune
semaine.Vousvousconnaissezdepuislongtemps?Apremièrevue,Connorn’aditàpersonnequej’étaissanièceetc’estparfait,jesavaisquejepouvais
comptersurlui.– Salut, dis-je un peu sur la retenue sans trop savoir quoi faire de cette grande blonde toujours
accrochéeàmoncou.–Laisselarespirer,tuvasluifairepeurKelly,ditConnorenluiembrassantlefront,cequim’endit
plussurleurrelation….–Deuxgarçons,deuxfilles,ças’équilibre,jeneseraiplustouteseuleàsubirvosblaguesdemachos!
ditKellyàConnorenluitapantsurletorse.–Moi,macho?luirépondmononcleenl’embrassantàpleinebouche.Sijen’avaispascomprislanaturedeleurrelation,c’estmaintenantchosefaite!–AllezviensAmanda,jetefaisfaireunpetittourduproprioettuvaspouvoirtemettreàbossercaril
est17het lespremiersclientsnevontpastarder.Si tuasdesquestions, tumedemandesouàCory, tun’attendspasd’êtresubmergerparlescommandes.–Okmais tu sais, j’ai déjà pratiqué ! lui dis-je avec un petit clin d’œil pour être la plus discrète
possible.Ilm’emmènedanslaréserveetjelesuiscommesonombrepourêtresûredetoutintégrerdupremier
coupetdenepasavoiràluifairerépéter.Ilm’aproposéunjobetunechambresansmêmemeposerdequestionsalorsjenedoispasledécevoirmaisvulafaçondontilmeregarde,j’ail’impressionquesadiscrétionetsonsilencenevontpasdurerlongtemps.–Ava…–Amanda,c’estAmandamaintenantConnor,dis-jesèchement.–Excuse-moimaisjevoulaistedirequejeneconnaispaslesraisonsdetondépartdeDublinmaissi
tuasdesproblèmesousituasjustebesoindediscuter,jesuislà.JesaisquejesuisàLondresdepuisun
anmaintenantetquejen’aipasdonnévraimentdenouvellesmaisjesuislà,aucasoù.Etjevoulaisaussitedirequejesuisdésolépourtonpère,ilvanousmanquer.Jesaisquejenen’aipasétéprésentpourmonfrèrecetteannéeetj’ensuisdésolé,jevoulaisjustequetulesaches.– Je sais, merci Connor, dis-je en le prenant dans mes bras. Il faudra un jour qu’on ait une vraie
discussionàproposdetoutçamaislà,c’estbeaucouptroptôt.–Ok,onferaçaplustardmaisjevoulaisjustequetusachesquejesuislàencasdebesoin.–Merci,mercipourtout.Mercipourlejob,pourlachambreetpourlespapiers.Tun’espasàLondres
depuislongtempsmaistuasdéjàdebonnesadresses,mespapiersd’identitésontbluffants!–Onneserefaitpas….Nous repartons en direction du bar et quelques clients sont déjà accoudés au comptoir. Connor n’a
ouvert son pub que depuis 6moismais quand je le vois avec ses clients, j’ai l’impression qu’il lesconnaitdepuistoujours.Ilatoujourssumettrelesgensàl’aise,ilaunsupersensducontact,c’estundonchezlui.Connorestunamouretjecroisqueçaseressentrienqu’enleregardant.Quandj’étaispetite,ils’occupaitsouventdemoiaupub.Monpèrequim’élevaitseuln’étaitpassouventprésentcarilavaitunboulotquiluiprenaitbeaucoupdetempsalorsdèsqu’illepouvait,ilmeservaitdepèredesubstitution.Aufinal,laseulefigurepaternellequej’aivraimenteue,c’estlui.Jevivaislaplupartdutempschezmesgrands-parentsdoncjelevoyaistrèssouventcarnousn’avonsque10ansd’écartalorsquandjesuisnée,ilvivaitencorechezsesparents.Sijedevaisdéfinirnotrerelation,jediraisqu’ilestentremonpèreetmonfrèremaisj’avouequecettedernièreannée,ons’estperdudevuepouruneraisonquej’ignore,cequim’énerveauplushautpoint.Ilyaunan,ilestpartiàLondresetonnes’étaitpasrevudepuis.Maisavec Connor, on n’a pas besoin de se voir pour savoir qu’on s’aime. Pour preuve, on vient de seretrouveretj’ail’impressionquejel’aiquittéhier.Entrenous,toutestfluide,naturelethonnête.Quandj’ai décidédequitterDublin et de changerdevie, j’ai toutde suitepensé àvenir àLondrespourmerapprocherde lui, jesavaisqu’ilm’aiderait sansmêmemeposerdequestionsetc’estcedont j’avaisbesoin.IlfautdirequejeluirendslapareillecarConnorestpartidepuisuneannéeetjeneluiaijamaisdemandépourquoiilavaittoutlâchéprécipitammentcars’ilveutm’enparler,ilsauralefairealorsjelelaisseveniràmoi.Noussavonsquenousavonsdessecretsetchacunrespecteceluidel’autre.Lorsquejel’aiappelélasemainedernièreenluidemandantsijepouvaisvenirchezluiets’ilpouvaitmetrouverdespapierspourunenouvelleidentité,ilaacceptésansdemanderàensavoirplus.Quandj’aiatterrihierà l’aéroport d’Heathrow, j’étais tellement soulagée de le voir que j’en ai pleuré. Il n’a fait aucuneremarquesurmaréactioncarj’aivuquesesyeuxbrillaientaussi….Jen’aipasperdulamaincarjeversedesGuinnessàtourdebrassansaucunedifficultécequial’air
derassurerCory.IlnesaitpasquejesuislaniècedeConnormaisilsaitquejeleconnaisalorsiladûs’imaginer qu’ilme rendait service bien que je n’étais pas de la partie. Si on est amené à travaillerensembleunboutdetemps,ilfautqu’ilcommencedèsmaintenantàmefaireconfiancesurmesaptitudesprofessionnelles.Auboutd’uneheure,jesenscommeunsoulagementchezlui.Lasoiréesepasseassezbien:jetienslerythmeaubar,jenemesuistrompéequ’unefoisdetabledansl’espacerestaurationetlepetitgroupequijouecesoirestàtomber.C’estungroupedejeunesducoinquimélangesubtilementlerockauchanttraditionnelirlandaisetjecommenceàmesentircommeàlamaison,enmieux.Cen’estpaspourmejeterdesfleursmaispourunepremière,jem’ensorsbien!JemesensenconfianceavecConnoretjesaisqu’ilatoujoursunœilsurmoi.VulecomportementdeCoryavecmoi,jepensequ’iladûluifairepasserlemot.Achaquefoisquejepasseencuisine,Kellyatoujoursunpetitmotsympapourmoietj’avouequerienquepourça,jeluioffriraiunverreplustardpourlaremercierdesabienveillance.Ilestpresqueminuitetbienqu’onsoitunjourdesemaine,lepubnedésemplitpasalorsjen’imaginemêmepascequeçadoitêtreleweekend.Ungroupedemecs,tousplusbaraquéslesunsquelesautres,entre
danslepub.Jenesaispassicesontdesstarslocalesmaisj’ail’impressionquetoutlemondearrêtederespirerlorsqu’ilsfontleurentrée.Pourmapart,jen’enconnaisaucun!Ilss’installenttousles5àunetablepourdineretConnormefaitunsignedetêtepourmefairecomprendrequemalgrél’heure,jepeuxquandmêmeallerprendrelacommande.Ilsontl’aird’êtredeshabituéscarl’und’euxselèvepourallerchercherlescartesetlesdistribueàsespotes.Aprèsavoirprislacommanded’unepetiteblondequin’apasarrêtédemedireàquelpoint lacouleurdemescheveuxétaitsensationnelle, jem’approchede latabledes5retardatairespourprendreleurcommande.J’espèreinconsciemmentqu’ilsvontjusteprendreuntrucàgrignotersinonjenesuispascouchée….–Bonsoir,jepeuxprendrevotrecommande?dis-jeaveclesourire«commercial».–5burgersduchefet5Guinnessmademoiselle,répondleplusvieuxavecunsourirequisembledéjà
avoirfaitsoneffetsurlagentefémininedubar.–Vousêtesnouvelle?demandeunpetitblondaulook«surfeurcalifornien».–Oui,c’estmonpremiersoir.Jereviensdans5minutes.Jen’attendsmêmepasqu’undestypesrenchérisseetjevaispassercommandeàKelly.Enattendantque
tout soit prêt, je vais chercher les 5 pintes de bière. Du bar, je vois des gens qui photographientdiscrètementundestypes,leplusdiscretdelabandeetjecommenceàmedirequecen’estpasbonpourmoi.Enuncoupd’œil,Connoracaptémonregardetsedirigeverslatableendemandantauxpaparazzisen herbe d’arrêter ou de sortir. Mais qui sont ces mecs ? Cory est tellement dans le jus avec sescommandesqu’ilesthorsdequestionquej’aillelequestionnermaintenant,çaattendrademain.Connorserapprochedemoietmelance:–CertainespersonnesprennentencoredesphotosdeCalalorsjeprendslerelais.Ilprendleplateauaveclesbièresetvaservirlatabléequil’attendsemble-t-ilassoiffée.Ilrevientavecungrandsourire.– Ils ont été déçus de me voir arriver et ils m’ont demandé pourquoi la petite rouquine les avait
abandonnés?–Ettuasréponduquoi?dis-jesanspouvoirmasquermoninquiétude–Net’inquiètepas,j’aitrouvéuneexcusebidon,ilsnesaventrienpourlesphotosmaisilvavraiment
falloirqu’ontrouveunmomentdemainpourparlerunpeudetoutça.Ouf,ilnemanqueraitplusqu’onviennemequestionnermaisdesavoirqueConnoradansl’idéedeme
cuisinerdèsdemainnem’enchanteguère.J’observelesgarçonspendantqu’ilsmangentet l’und’entreeux, leplusconnud’aprèslenombrede
selfiesdemandés,nemequittepasdesyeux.Jenesaispaspourquoimais j’ai l’impressionde l’avoirdéjàvu.Jenepeuxpasluidemandersionseconnaitparcequ’ilvapenserquec’estunplandragueetc’estàdesannées-lumièredel’imagequejeveuxdonner.J’oublievitelatabléecarlenombredecommandespasséesaubarnemelaissepasvraimentletemps
derêvasser.Mais les londoniensnebossentpas lasemaineouquoi?Personnenesembleavoirenvied’allersecoucher…Connors’occupedelatabledesportifs,ducoup,jedoism’occuperdelatabled’àcôtéqu’ilaabandonnédanslebutdem’éviterdesdésagréments.Ils’agitdedeuxmecsquiontl’airunpeubourrémaisjepensequejevaispouvoirgérer.L’avantagedeprendrelescommandesaubarestqueçametunedistanceentrelesclientsetmoi,cequimesembleparfaitmaislà,jen’aipaslechoixquedesortirdemacachette.Jepasseprendre lesassiettesencuisineet lesapporteauxdeuxhipstersquimeregardent d’une façon que je n’apprécie pas vraiment. Je ne suis pasMme Irmamais je pressens lesennuis….–Deuxsteakssaignants,dis-jeendéposantlesassiettessurlatable.Je ne prends même pas le temps de demander s’ils ont besoin d’autres choses et je commence à
m’éloignerdelatablemaisundesdeuxmeretientparlepoignetavantquejesoishorsdeportée.–Attendsmajolie,net’envaspassivite.Onnet’ajamaisvuici,dit-ilenmedonnantl’impressionde
baveraupointquejesensdesgouttestombersurmonpoignet!–Dansunpremiertemps,tuvasmelâcher....–Sinonquoi?dit-ild’airsupérieur.–Sinonc’estmoiquivaisenlevertamaindesonpoignet!ditunevoixgravederrièremoi.Je neme retournemême pas car je devine qui est posté derrièremoimais c’est le dernier demes
soucis.Sansmême réfléchir auxconséquences, je tors lebrasdumecderrière sondoset avec l’autremain,j’appuiesursanuquejusqu’àcequ’ilseretrouvelatêtedanssonassiette,lajouesursapiècedeviande.Toutsefait trèsvitemaisConnorseprécipitesurmoietm’obligeàenlevermesmainsdesonclient.–Amanda,retourneaubar,jem’occupedemonsieur!Jeneregardemêmepasautourdemoietretournemeposterderrièrelatireuseàbière.Ilyatellement
demondedanslepubquejecroisquepersonnen’avraimentprêtéattentionàmaréactionhormisConnoretlatablejustederrière.Maréactionm’asurpriseautantquel’abrutiquiavoulujouerauplayboymaisj’espèrequeConnornevapasdemanderàcequejem’excuse.Jereprendslescommandesaubarcommesi de rien étaitmais intérieurement, je dois lutter contre unemontée d’adrénaline, le souffle court, unpoulsinfernal…Connorrevientaubaretmeregardeensecouantlatête.–Ilvavraimentfalloirqu’ondiscute….Demainjecroisquejenevaispasycouper!Ilglisseunmotàl’oreilledeCoryetretourneencuisine
pourfinirdeservirlesderniersclientsquidinent.–Çava?medemandeunevoixquej’aidécouverteilyaàpeinedeuxminutes.Jelèvelesyeuxetunregardbleuaciermetransperce.
CAL
–Çavamerci,medit-elleenévitantmonregard.Maisquiestcetovni?C’estlapremièrefoisquejelavoisaubaretjen’aiaucuneidéedequielleest.
AvecmonpoteIanquisetrouveégalementêtremonentraineur,onvientenviron3ou4foisparsemainelesoiraprès l’entrainement.Lepubsesitueentre lasalledesportdeIanetmamaisoncequiest trèspratiquequandj’abuseunpeudelabière.Ilya6mois,onm’aproposédetournerdansunfilmd’actionquinécessiteuneexcellenteformephysiqueetj’aiaccepté.Pourl’instant,j’aijustebesoindem’entraineren salle pour augmenter ma masse musculaire, on verra un mois avant le tournage pour le régimealimentaire.Jedois tournerdans2moisàLosAngelesetenattendant, jem’entraine ici,àLondres, leseulendroitoùjen’aijamaisvécu.J’aitournéprincipalementdansdescomédiesromantiquesàl’eauderoseetc’estpourçaquejesuis
connumais j’ai enviedechanger,de surprendre. J’aimebienceque j’ai fait jusqu’àprésent et çamepermetd’êtretoujoursencompagnied’unejoliefille,cequin’estpasnégligeable.Cefilmquiretracelavie d’un résistant pendant la deuxième guerre mondiale est un nouveau challenge pour moi et leschallenges,c’estcequimefaitavancerdanslavie.J’aibesoindemedépasseretcenouveauprojetvam’en donner l’occasion sur pas mal de point. Je dois acquérir une grande force physique, intégrerquelquesnotionsenartsmartiauxetintégrerdeschorégraphiespourlesscènesdecombatàmainnu,sanscompter sur le texte à apprendre mais ça, ce sera la seconde partie. J’adore mon boulot et tous lesavantagesqu’ilmeprocuremaisuneseulechosemeposeencoreproblème:lanotoriété.J’aimeraisfairecequej’aimeetredevenirunparfaitinconnuaprèsavoirquittélesplateauxdetournagemaisjemesuisviterenducomptequecen’étaitpaspossible.Ceciétant,quandj’étaisplusjeune,j’étaislepremieràmejetersurdesstarsdecinémapourunephotooupourobtenirunautographe.A35ans,j’aiprisunpeudereculaveclestarsystemettoutcequ’ilreprésentecarj’aibienconsciencequejenesuisqu’unacteurparmi tant d’autres et que je peux être remplacé à tout moment. Je pense qu’avec toute l’expérienceaccumulée dans le domaine, je commence à comprendre comment ça fonctionne et je le vis plutôtsereinement.JecroisquelefaitquejeviveàLondresyestpourquelquechose.Eneffet,jeconnaislesgens du quartier, les lieux, les rues alors il ne me viendrait même pas à l’idée de modifier moncomportement.C’estenvenanticiquej’airencontréConnor,unmecsympaquifaitégalementbeaucoupdesport.En
nousvoyantrégulièrementavecIan,onacommencéàdiscuter,àsympathiseretducoup,ilacommencéàvenir s’entrainer avec nous à la salle de Ian qui se trouve à trois rues d’ici. Il vient le matin et ons’entraineensemble:boxe,crossfit,artsmartiaux...Généralement,onyvaenfootingenfaisantundétourparHydePark.Monrôlevamedemanderpasmaldescènesdecombatalorsjedoisabsolumentêtreautopdemaforme.Connorafaitbeaucoupdesportdecombatpendantsajeunessealorsilestunpartenaireprécieux. Ianet luiontunarrangement : siConnormesertdepartenaire, Ianne lui faitpaspayer sonaccèsàlasallecommeçatoutlemondeestgagnant.Cesoir,jesuisvenudineravecIanettroisautresmecsde la salleque jeconnaisàpeine, ilsont l’air sympamaisce sont justedesconnaissances. J’aimêmel’impressionqu’ilyenaunquiessaiedeseplacersurmonprochainfilmmaisjenesuisqu’acteuralorsmêmesijelevoulais,jen’aipascegenredepouvoir.Detoutefaçon,jepréfèrem’entraineravecConnoretIancarbienquejesoisconnu,ilsnem’épargnentpasetmettentducœuràl’ouvragelorsqu’ils’agitdem’encollerune.C’estçaaussileproblèmedansmonmétier,toutlemondeessaied’êtresympaenoubliantparfoisd’êtrevrai,sanscalculniprisedetête.Heureusement,j’aiunbongrouped’amiset
ma famille surLondres, cequimepermetde toujoursgarder lespieds sur terre.Lesgars avecqui jetrainemeconnaissentdepuis lamaternellealorsmêmesi je levoulais, jenepourraismêmepasmelajouer stardugrandécranaveceuxsansqu’ilsneme remettent instantanémentàmaplace.Quantàmafamille,cen’estmêmepasenvisageabled’imaginerquejeseraitraitéavecplusd’égardquen’importequid’autre.Quandjevaisledimanchechezmamèrepourlesrepasdefamille,impossiblepourmoidefairemadiva,ellemerappelleraittoutdesuiteàl’ordres’ilm’enprenaitl’envieetmongrandfrèrenemelouperaitpasnonplusmaistantmieuxcarc’estgrâceàtoutcepetitmondequejevismapassiondujeuavecsérénité,àdesannées-lumièredeHollywoodetdustarsystem.Nosrepasdefamillesont lesplusnormauxdumonde:monfrèrepassesontempsàmetaquiner,monpèremeparledesportetdesonéternelregretquejen’aipaspuintégreruneéquipedefootprofessionnelleetmamèremeharcèleenmedemandantquandjeluiferaisdespetits-enfants!Jeneprendspasmallefaitqu’onnemeconnaissepasouqu’onn’aimepasmonjeud’acteurmaisau
point deme fuir et de nemêmepas oserme regarder, c’est unpeu excessif…Amanda– j’ai entenduConnorl’appelercommeça-baisselesyeuxdèsquejelaregardeetçam’interpellecarjelametsmalàl’aiseetjenesaispaspourquoiàmoinsqu’elleneveuillesimplementrienàvoiràfaireavecmoicequejenecomprendspascarnousnenoussommesjamaisrencontrés.Jesuisvenujusqu’aubarpoursavoircommentellevaetpourtouteréponse,ellemetenduneGuinness.–Offertepar lamaisonpour ton actedebravoure,medit-elle enquittant lebarpour entrer dans la
cuisine.Bon,clairement, ellenecompteabsolumentpasdiscuteravecmoibienque jen’enconnaissepas la
raison.Peutêtrefait-ellepartiedecesgensquipensentquelespersonnesconnuessontdesdivascoupéesde la réalité, imbuvables. Jemesenscommeun typeplusquenormaldanscepubcarConnor -je l’enremercie-faittoujoursensortededemandergentimentauxclientsdenepasprendredephotosdemoietjecroisqueçacommenceenfinàportersesfruits,aumoinspourleshabitués.Cesoir,ilyaeudeuxoutrois nanas qui ont commencé à memitrailler lorsqu’elles m’ont vu débarquer. J’ai fait une ou deuxphotospourêtresympaetjecroisqueçaasuffiàlescontenter.Çanem’arrivequetrèsrarementaufinalmaisjecroisquec’estdéjàunefoisdetroppourlapetiterouquinequivientdes’éclipserpournepasresteruneminutedeplusenmaprésence.Jereparsm’asseoiravecmabièremaisj’aibiendansl’idéed’ensavoirunpeuplussurl’aversionqu’acettefillepourmoi.Ellesortdelacuisine,sansassietteàlamaincequimefaitdirequ’elleyestalléepoursecacheretnonpourbosser,etmechercheduregard.Unefoisqu’ellem’avisualisé,elleretournefinirsasoiréedeboulotderrièrelebar.Ilestuneheuredumat’etlamajoritédelaclientèles’estévaporéeaupointqueIanetmoidevenonslesderniersclients.–Lesgars,jevousoffreunedernièrebièreavantdefermer?nousdemandeConnor.–Bonneidée!ditIanens’installantsuruntabouretaubar.Je l’imite et Amanda en profite pour partir au fond du pub et commence le ménage dans la partie
restaurant.Ellemefaitbiensentirqu’ellem’éviteaucasoùjenel’auraispasencorecompris….Connorpasse derrière le bar et nous sert une bière. Je remarque qu’Amanda et lui se jettent des petits coupsd’œilfurtifscequimepousseàmedemanderquelleestlanaturedeleurrelation.Ilmesemblequ’ilestavecKellyalors jenesaispastropàquoi il joue.Enmêmetemps,sionveutêtrehonnête,cenesontabsolumentpasmesaffaires.Lesmecsparlentdel’entrainementdedemainmaisjenelesécoutemêmepas,jepréfèreregarderAmanda.Elleessaiededéplacerunedestablespourlaremettreàsaplacemaisn’yarrivepasvuelepoidsdecesdernières.Jemelèveetvaisensadirectionpourluidonneruncoupmainetsiellenesupportepasm’avoiràsescôtés,jevaisvitelesavoir.J’espèrejustequ’ellenevapasmerefairelecoupdetoutàl’heureenmeplaquantcontrelatable.–Attends,laisse-moit’aider,dis-jeensoulevantlatablepourlaremettreàsaplace.
–Jeteremercie,dit-elleenmesouriant,cestablespèsentunetonneetilsembleraitquenousn’ayonspasvraimentlemêmetourdebras.Misskaratéadisparupour laisserplaceàuneadorable jeune femme toute souriante. J’apprécie son
sourireaccompagnéd’unclind’œilmaisj’avoueêtreunpeudéstabilisécarçan’apasl’airdelagênerdesouffler le froidet lechaudenmoinsde troisminutesd’intervalle.Elleétait si ferméependantsonserviceetparmiracle,elleengagemêmelaconversationmaintenant.–Jem’appelleAmandaGrant.–CalGarrison,enchanté.Tapremièresoiréesembles’êtrebienpassée?–Oui,çaauraitpuêtrepire,merépond-elleenrougissant,sûrementparcequ’ellerepenseauclientqui
s’estretrouvélatêtedanssonassiette.Jesuisdésoléepourlascènedetoutàl’heure.Encoremercidem’êtrevenuenaide,lesgentlemenonttendanceàsefaireraredenosjours.–Maisd’aprèscequej’aipuenvoir,tun’avaispasbesoindemonaide.J’aicruàunmomentquetu
allais lui briser les os. En attendant, il n’est pas prêt de revenir t’importuner. Et de toute façon, j’ail’impressionqueConnorveilleraàcequeçanesereproduisepas.–Jenevoulaispastemettredansunetellesituation,jenevoulaispast’embarrasser…–Pourquoipenses-tuquej’auraispuêtreembarrassé?Tucroisquejen’auraispasétédetaille?Unepetitepointed’humourdevraitladétendreunpeumaisellerecommenceàdétournersonregarddu
mien.Jenesaispaspourquoimaiselle,jeveuxqu’ellemeregardecarj’aimebienlafaçondontellelefait.Dès qu’elle pose ses yeux sur moi, j’ai l’impression qu’elle me voit. Je ne parle pas de monapparence,non,jeparledequijesuisréellement.Hormisavecmesproches,j’ail’impressiondepassermontempsàjoueràêtreunautre,denejamaisêtremoimaislorsqu’ellemeregarde,jesensqu’ellemevoitetquejepeuxlaissertomberlesbarrièresquejemetsentrelerestedumondeetmoi.Cettesensationestétrange,dérangeantemaisbizarrementagréable.–Lesphotos….jenevoulaispasquequelqu’unenprenneunedetoientraindetebattre…– Et c’est pour ça que tu as préféré intervenir ? dis-je un peu surpris de la tournure de cette
conversation.Tuasmaitrisé lemecpournepasque je le fasse?C’estgentilde tapart, étrangemaisgentil.Tunepensesquandmêmepasqu’ilauraiteuledessus?Elleme regardeensouriant, signequecen’estpasmoiqui luiposeproblèmedepuis toutà l’heure,
c’estautrechoseet j’aimeraisbien ledécouvrirassezviteafindesavoircontrequoi jedois lutter lesprochainssoirsoùjeviendrai,carjevaisrevenir,c’estsûr.–Jevaisêtreunpeudirectavectoietj’espèrequejenevaispasperdremonbraspourçamaisj’ai
l’impressionquetun’espastrèsàl’aiseenmacompagnie,jemetrompe?dis-jeenessayantdecaptersesbeauxyeuxverts.–Lesphotos,merépond-elleunpeugênée.Jenevaissuraucunréseausocialalorscen’estpaspour
voirmaphotosurlenet.–Jecomprendstonbesoind’intimitéetjetedemandedem’excuser.–Ne t’excuse pas, tu n’y es pour rien. Les gens ne font pas la différence entre ton boulot et ta vie
privée,c’estdommage,jetrouveçatristesurtoutpourtoi.–Çafaitquelquesannéesqueçadurealorsjecroisquejem’ysuishabitué,dis-jeenmettantlessièges
surlestables.Etpuisc’estmoinsflippantqueçaenal’air.Lesgenssonttoujourssympasavecmoi,ilsveulentjusteunephotodumecqu’onvoitaucinémaouàlaTVpourrendrejalouxleurspotes,c’esttout.Quandjeviensici,jesuistranquillegénéralementetConnorfaitensortequeçarestecommeça.–Jecroisquejenepourraisjamaism’habituer,dit-elleenpensantquejenel’entendraispas.Jesuis
désoléemais quand je suis venue prendre la commande à ta table, je ne t’avais pas reconnu… c’estseulementaprèsquej’airéaliséquejet’avaisvusurlesaffichespourunepublicitéd’unparfumdegrand
couturierouquelquechosecommeça….–Tun’aspasàt’excuser….–Tu as joué dans quoi ? Je suis désoléemais je n’ai pas laTV et je ne vais que très rarement au
cinéma.Je ne peux pasm’empêcher de rire car c’est la première fois que quelqu’un s’excuse de ne pasme
connaitre….–Principalementdansdescomédiesromantiquescomme«LivieetMax»ou«unevieàt’attendre».Plusj’énumèrelesfilms,plusellerougitcarplusjemerendscomptequ’ellenesaitvraimentpasquije
suisetj’avouequeçafaitunlongmomentqueçanem’étaitpasarrivé.Jem’arrêteetluidemandedenepass’inquiéterdenepasmeconnaitremais jemedemandequandmêmedansquelmondeelleavécudepuiscesdernièresannées…Kelly,Connor,CoryetAmandafontleménageetnousdécidonsavecIandelesabandonnercarnouslesgênonsplusqu’autrechose.–Cal,c’estoffpourtoidemain?medemandeConnorenvidantlelave-vaisselle.Eneffet,j’aisixmoisd’entrainementmais«seulement»unjoursurdeux.J’adorem’entrainer,allerau-
delàdemeslimitesetlacompagniedesgarsmaisunjoursurdeux,çamesuffitetçamepermetdemelibérerdutempspourd’autresactivités.DepuisquejesuisrevenuàLondresilya6mois,j’essaiedeprofiterunmaximumdelascènemusicalelondonienneavecmespotesetmonfrère.Oliveraseulementunandeplusquemoialorsonatoujourseuplusoumoinslesmêmespotes.– Oui mais je vais quandmême aller courir demainmatin, ça te tente ? J’ai besoin d’éliminer tes
burgersdontjenepeuxplusmepasser.–Désolémaisonmelivredemainmatinalorsjenevaispasêtredisponible,merépondConnor.Mais
passeaprèsprendreuncafési tuveux.TuasentenduKelly,dit-ilendirectiondelagrandeblondequienlève son tablier, Cal ne peut plus se passer de tes burgers, tu ne pouvais pas rêver d’un meilleurcompliment!–JepeuxteciterdansmonblogdemainCal,medemandeKellyensemoquantdemoi.Jeluisourisetluirépondjusteparunhochementdetête.JemeretourneversConnorenmelevant.–Ok,jepasseraiaprèsalors.Je regarde dans la direction du petit leprechaun et j’ai hâte d’être à demain pour revenirm’asseoir
derrièrececomptoir.Jecroisquejevaisavoirbesoindel’amadouerunpeusi jeveuxmerapprocherd’ellecarellesembleunpeusauvage….Jecroisquelapetiteirlandaisevamedonnerdufilàretordremais je ne désespère pas car une fois que j’aurais défini ce qu’il se passe entre Connor et elle,j’utiliseraissonpatronpouravoirunechancedemerapprocherd’elle….Jenesaispaspourquoiellem’attire à ce point-là parce que je sais par expérienceque sortir avecunenanaqui n’est pas dans lemonde du cinéma est très compliqué à gérer.Au départ, c’est tout beau tout neuf et la fille est ravied’avoirunmeccommemoiàsonbrasparcequejesuisconnuetçaluipermetdesefairemousserauprèsdesescopinesseulementavecletemps-etsouventçavienttrèsvite-lafilletrouvequejenesuispasassezsouventprésent.Effectivement,jevoyagebeaucouppourlestournagesentreautredoncvivreavecquelqu’unquiaunboulotfixes’avèreimpossible.Al’inverse, leproblèmedesortiravecdesactricesquiconnaissentcestyledevie,c’estqu’ellesnevoientengénéral–aumoinscellesquej’airencontré-que le fait que je sois bankable.La dernière avec qui je suis sortiem’a carrément utilisé dans le butd’avoirunrôledansunfilm.Uneautreunjourm’aplaquéparcequemonfilmavaitfaitplusd’entréesquelesien…Maisquandjevoislacrinièredefeu,j’ail’impressionquejenemeposepluscegenredequestioncarellenesemblerentrerdansaucunecatégorie.Jelaconnaisdepuistroissecondesetellemeretournedéjàlecrâne,cen’estpasbonpourmoimaisenmêmetemps,jesensquejemelaissefairesansn’opposer aucune résistance.Cette rencontre tombe trèsmal car avec le film, je vais devoir partir au
moinsdeuxmoisàLosAngeles pour le tournage et je ne peux définitivement pasme lancer dans unerelationmaintenant.Maisqu’est-cequ’ilmeprend?Cettefillem’aàpeineditbonjouretjecommenceàm’imagineressayantdeconstruireunerelationavecelle;monpauvreCal,tudéraillescomplétement!!!!Ilestvraimenttempsquej’aillemecoucher…
AMANDA
Çayesttoutlemondeaenfindébarrasséleplancher,cequiveutdirequejevaisenfinpouvoirallermecoucher!Aquatre,leménagesefaitassezviteetnousfinissonsauxalentoursde2hdumat’.Corynoussouhaiteunebonnenuit à tousetpart retrouverdespotesdansunclubducoin.Kellyvient embrasserConnoravantdemontersecoucheretjemeretrouveavecmononcleentêteàtête.Jepensaisquej’avaisjusqu’àdemainmatinpourtrouverunehistoirequitientlarouteconcernantmafuitedeDublinmaisilnevapasm’enlaisserletemps.–Tuesfatiguéeouonpeutdiscuterunpeu?Jepassederrièrelebaretnouspréparedeuxcaféspourluifairecomprendrequejesuisprêteànepas
dormirdelanuits’illefaut.–Allez,vienst’asseoir,dit-ilenmedésignantlatableprèsdelafenêtre.J’emmènelesdeuxtassesdecafésurunplateauaccompagnésdequoinousfaireunpetitsandwich.–Ças’estbienpasséce soir?medemande-t-il sûrementpour faireunpoint surma réactionunpeu
excessiveavecl’undesdeuxlourdsducoinrestaurant.–Oui,jesuisdésolée,jecroisquejemesuisunpeulaisséeemporter.Jevoulaistellementquetoutse
passebienquej’aipaniquéquandj’aisentiqueçapouvaitpartirenvrille.–Okmaistumelaissesgérersiçaarriveunenouvellefois,jesaiscommentfonctionnecesmecs,jeles
connaisàpeuprèstous.Jemordsdansmonsandwichpournepasêtreobligéedeluirépondre.– Sinon, tu as fait du super boulot, tu n’as absolument pas perdue lamain et je t’avoue que çame
rassure.Coryaussijecroisvuelafaçondontilt’aétudiéelapremièrepartiedelasoirée.–Jelecomprends,ilnemeconnaitpasetjesuisarrivéeunpeucommeuncheveusurlasoupe,dis-je
encrachantquelquesmiettessurlatable.–Tuesprêteàrenouvelerl’expérience?–Oui,çam’apluderetravailleravectoi,çam’avaitmanqué.Jesaisquecen’estpasloyalmais jevais jouersur lacordesensiblepourqueConnorn’aipastrop
enviedecreuser.–EcouteAva,enfinAmanda,jem’inquiètepourtoi.Quandtuasvulesappareilsphotos,tuasblanchi
et tu les as évités toute la soirée.Que tuneveuillespas apparaitre sur lenet, pasdeproblème, c’estplutôtsainmaisjevoudraisconnaitrelesraisonsdetonarrivéeàLondres.Çaaunlien?Tutecachesdequoi?Ouplutôtdequi?Est-cequetuesendanger?Quelqu’unteveutdumal?–Jeterépondssitumedispourquoituesparticommeunvoleurilyaunan.Ilmeregardeetarrêtedemâcher.–Bienvu….Tuneveuxpasmeparler,c’esttonchoixetjelerespectemaissituesendanger,ilfaut
quetumeledises.Jeneteposeraispasd’autresquestionsalorsrépondsaumoinsàcelle-là:est-cequetufuisquelqu’un?–Ouimaisjeneveuxpasquetut’inquiètes,jenecrainsrieniciàtescôtés.–Tuneveuxvraimentpasm’endireplus?–Pourquoituespartiilyaunan?Jepersistemaisjenesuispassûredurésultat.–Ecoute….jedevaispartir,jen’avaispaslechoix.–Tuavaisdesennuis?Çavamieux?
–Unanque jene t’aipasvu,parle-moide toi.Je teprometsde tout te racontermais j’aibesoindesavoircequetuasfaitpendantcetteannée.Cen’étaitpastropdifficileavecJack?–Papaaessayédemecachersamaladie jusqu’auderniermomentmais ilyaenvironsixmois, ila
fallulefairehospitaliser.– Financièrement, ça s’est bien passé ? Je veux dire….tu ne t’es pas enfui parce que tu devais de
l’argent?–J’aipulefairerentrerdansunprogrammeavecl’aidedesonmédecinpourqueçanemecoûtepas
tropcher.J’avaisdeuxboulotsdansdeuxpubsdifférentsalorsj’aifaitcommej’aipumaisj’airéussiàsubveniràsesbesoins.Unedemi-vérité,çanecomptepascommeunmensonge?Si?–Tuasquelqu’undanstavie?medemandeConnor.Jesuisunpeusurpriseparlaquestioncarilatoujoursgardéunœilsurmoietsurmespetitscopains
maisilnem’ajamaisposédequestions.Jel’aimêmelongtempssoupçonnédemefairesurveiller....–Despetitesaventures,riendemarquant.Ce n’est plus un demi-mensongemais unmensonge complet en bonne et due forme. Je ne veux pas
arriverdanssavieetlefaireflipper.Dansquelquesjours,jeluiparleraispeutêtredelaraisondemondépartdeDublinmaisenattendant,jeneveuxpasl’inquiétersurtoutquejeneconnaispaslesraisonsdesadisparitionilyaunanalors…..–Onestvraimentmauvaisàcejeu-là,meditConnorensirotantsoncafé.Ilsaitquejeluimens.Cen’estpasquejeneluifassepasconfiance,jeveuxjusteêtresûrequetoutest
enordreavantdeluiparler.–Tuasreprislesportdecombat?–Oui,luidis-jeennepouvantpasluicachermasatisfaction.Tumemanquaisalorsenfaisantdusport,
j’avaisl’impressiondemerapprocherdetoi.Je jureraisvoirunelarmeprêteàcoulersursa jouemais il faitensortedefaire tombersaserviette
poursepencher,s’essuyerlesyeuxetlaramasser.Mononclem’atoujourspousséeàmebougeretm’ainscritetrèstôtdansunesalledesport.Engrandissant,j’aieuleniveaupourpouvoirm’entraineravecluicequiadéfinitivementfinidenousrapprocher.– Après demain, je vais aller à la salle de Ian pour m’entrainer avec les gars, ça te dit que je
t’emmène?–IlyauraCal?dis-jeleplusinnocemmentpossible.–IlyauraeffectivementCal.Tuaspudiscuterunpeuaveclui?–Ilal’airsympamaislefaitquelesgenslephotographient,jenesaispas,jetrouveçabizarreetj’ai
l’impressionqu’ilsubitplusqu’iln’apprécie.–Belleanalysemademoiselle….c’estquoitonnomdéjà?Ahoui,Grant!Belleanalysemademoiselle
Grant!Caln’apasdutoutlagrossetêteetj’ail’impressionquelesuccèsluiaittombédessussanstropqu’ilneleveuille.Lui,cequ’ilveut,c’esttournerdesfilmsetlereste,lanotoriétéettoutça,ils’enfout.Maisbon,Mrbellegueuleneseplaintjamaisdesonsortalorsj’imaginequ’iladûtrouverlemoyendefaireavec.Çateposeunproblèmed’apparaitresurdesphotos?–Jenet’aipasdemandédesfauxpapierspourensuitemepavanerenphotosurlenet.D’ailleurs, tu
connaisuncoiffeurchezquijepourraisaller?–VoisçaplutôtavecKellymaislàtum’inquiètesvraiment…–Non,jeveuxjustemecouperlescheveux,aucunetransformationn’estprévue.–J’aimebientescheveuxlongs,pourquoituveuxlescouper?–Jelesaijusqu’aumilieududosdepuisquejesuisadolescente,j’aijusteenviedechangement,dis-je
endébarrassantlatable.–Ok,jevaisenparleràKelly.–EnparlantdeKelly,çafaitlongtempsquetuesavecelle,c’estpourellequetuesvenueàLondres.Connorselèveetvientmeprendredanssesbras.–Tum’avaismanquémapetitefouine….Ilm’étreintsifortquejenepeuxpasm’empêcherderessentirtoutl’amourqu’ilapourmoi.–Amoiaussi…Si tusavaisàquelpoint tum’asmanqué, luidis-jeen le serrantaussi fortqu’ilne
m’estpossibledelefaire.–Jesais,jesaisetjesuisdésolédemettrebarrécommeçamaisjenepouvaispasfaireautrement.Si
j’avaispu,jet’auraisemmenéavecmoi.Tusais,medit-ilenprenantmonvisageentresesmains,jenepeuxpastoujourstouttediremaisunechoseestsûre,c’estquejetiensàtoicommeàlaprunelledemesyeuxetsituespartiedeDublinparcequetuaspeurquequelqu’untefassedumal,jeveuxlesavoirpourpouvoirteprotéger.Il fautqu’il arrêtede tomberdans le sentimentalismeparceque jene suispas loindecraquer.Pour
preuve,unelarmevientdecoulersurmajoue…–Connor!!!!!Maisc’estquoicebordel???Jen’aipasletempsdecomprendrecequ’ilsepassequeKellysejettesurnous.Jetombeàlarenverse
maisConnormeretientparlebraspournepasquejemecognelatêtecontrelatable.–Kelly,attend,laisse-moit’expliquer,ditConnorenessayantdelamaitriserd’uneseulemain.24hquejesuislàetc’estdéjàlamerde….Jemeremetsdroitesurmesjambesetm’éloigneducouple
pouréviterdemeprendreuncoup.KellyfrappeConnorsurletorsemaiscedernierlamaitriseenunriendetemps.–ArrêtededéconnerKelly,c’estmanièce!Kellys’arrêteinstantanémentetjemesensblêmir.–Kelly,Amandaestmaniècealorsrelax,ok?Ellenesaitplusoùregarder:Connor,puismoi,puisdenouveauConnor.–Commentçatanièce?Jecroyaisquetun’avaispasdefamille?–Lesfilles,vousvousasseyezetvousm’écoutezparcequejesensqueçavaêtrelebordelsionnemet
pasdeuxoutroistrucsauclair.Connorsemble tellementénervéqu’aucunedenousn’ose lecontredireetnousnousasseyons l’uneà
côtédel’autre.–Ava,ilvafalloirmettreKellydanslaconfidence.Ecoute,pourunefoisdanstaviefais-moiconfiance
quandjetedisqu’elleestsûre,ok?–Ok,maisc’estAmanda,dis-jedansunmurmure.–Kelly,Amandas’appelleAvaetc’estmanièce.Jenet’aijamaisparlédemafamilleettuastoujours
faisensortedene jamaismeposerdequestion, je t’en remercied’ailleursmaisvoilà, j’aiunenièce.Ellem’aappeléilyaunesemainepoursavoirsiellepouvaitresterquelquestempsavecnousàLondres.–Maisc’estAvaouAmanda?demande-t-ellesanstropsavoircequ’ilvientdeluitomberdessus.–Ava!répondConnor–Amanda!dis-jesimultanément.–Toutlemondesecalme,disKelly.Quiestquietpourquoitantdecachotterie?Connormeregardepourmedemanderdeprendrelaparole.–Bon,jem’ycolle.Monpère,lefrèredeConnorestmortilyaquelquesjourset…..j’aieubesoinde
m’éloignerdeDublinquelquestemps.– Je suis désolée pour toi, me dit Kelly en me prenant la main, mais pourquoi le changement de
prénom?Je sens le regard de Connor sur moi alors il faut que je fasse attention à ce que je dis. J’ai trois
secondespourtrouverunmensongequitiennelaroute.–Connor,àtontourdet’asseoir.–Jesensquejenevaispasaimerlasuite,dit-ildanssabarbe.KellyselèveetvachercherderrièrelebarunebouteilledeJackDanielsettroisverres.Jesensqu’on
n’estpascouché.Ellenousverseunverreàchacunetnoustrinquonsensilenceavantdeboirenosverresculsec.Tandisquejerependsmarespiration,jesuisplushabituéeàlabièrequ’auwhisky,Kellynousressertunverre.Jenelaconnaispasmaisjejureraisqu’elleveuillenoussoulerpourpouvoirnousfaireparlerConnoretmoi.–Voilà,dis-jeenmefocalisantsurKelly.Jedoismefairediscrètequelquestemps,c’est toutceque
vousavezàsavoirpourl’instant.Jeneseraijamaisvenueicis’ilyavaitunechancequejevousmetteendanger.–çasuffitAva,crachelemorceaumaintenant!meditConnorsuruntonquejeneluiconnaissaispas.J’étudielefonddemonverreenattendantquel’oragepasse.–Ok,tuasgagné!Toncaractèredemerdenem’avaitpasmanquéparcontre!Bon,voilà,jesuisvenuà
Londresilyaunanparcequ’onm’adécelélesmêmessymptômesqueJakeetjenevoulaispasêtreunpoidspourtoiaucasoùçatourneraitmal.Jesuisvenuicipourmefairesoignericimaisils’estavéréquemessymptômesn’avaientaucunlienaveclamaladiedemonfrère.J’aidécidéderesterloindetoicarçam’a faitpeuret après tuasvécu lamaladieavec tonpère….Voilà tuvoulais savoirpourquoij’étaisparti,maintenanttulesaisalorsàtoidepasseràtable!Aprèsavoirlancéunjuron,ilselèveetdonneuncoupdepieddansunedeschaisesquivolejusqu’au
barpourfinirbrisersurlesol.QuecesoitKellyoumoi,aucunedenousn’osebouger.–Dis-moijustecommenttuvas.–Bien,c’étaitunefaussealerte,répondmononcleenvenantseréinstallerfaceàmoi.–Ilestsuivi,renchéritKelly,ilarégulièrementdesexamenspoursavoiroùilenest.Sachantqueson
frèreestmortd’uncancer,onnepeutplusrienlaisserauhasard.–Atoimapuce,meditConnorenmeprenantlamain.–Ok, les soins de papam’ont demandé quelques sacrifices. J’avais besoin dememettre au vert le
tempsqueçasetasse.JetendsmonverreàKellyquimeressertunverreetConnorm’imite.–Tudoiscombien?–Cen’estpasunequestiond’argent.Ecoute,onpeut en rester làpour ce soir s’il teplait ? Je suis
fatiguéeetjet’aiditleprincipal.Enplusjecommenceàêtreunpeubourrée.Encoreundemimensongeouunedemievéritéselonlepointdevueduquelonseplace….–OkAva,enfin,Amanda,meglisseConnorenm’embrassant.Tantquetumeprometsdevenirmevoir
siquelquechosenevapas,çameva.Jeme lève,embrassemesdeuxnouveauxmeilleursamis,etmontemecoucher. J’aiunpeudemalà
monterlesescaliersetarrivéedansmachambre,jem’écroulesurmonlit.J’ai l’impression de n’avoir dormi que 10minutes lorsque j’entends le camion du brasseur pour la
livraison.Jeregardel’heureet jem’aperçoisqu’ilestplusde11h.Je tueraipouruncafémais jevaisattendrequelalivraisonsoitfaiteavantdedescendre.Enattendant,jevaisprendreunedouchecarjesuistoujours habillée sans être passée par le stand démaquillage alors je n’imaginemême pasma tête cematin….J’évitelesmiroirsetmefaufilesousladouche.Jecroisquejevaisgerberetj’aiunpicvertquiaéludomiciledansmatête,lajournéecommencebien….
J’entendslecamions’éloigneralorsj’enfiledessous-vêtements,unepetitenuisettedecotonblancetungiletpourdescendrejusqu’aubar.Iln’yapersonnedoncjen’aipasbesoindefairelaconversationcequim’arrange. Une fois mon double expresso enmain, je m’installe tranquillement à une table.Monmomentdepaixn’apasdurétrèslongtempscarConnorfaitsonentréeavecCal!Maisçamerevient,ildevaitpasserprendreuncafé…Mauditegueuledebois!!!Lewhisky,c’estterminépourmoi.–AlorsAmanda,réveildifficile?medemandeConnorenpréparantdeuxcafés.Maiscommentfait-ilpouravoirlapêche?Ilestenjeanett-shirtetsembletoutfrais.Jepensequ’il
doitavoirunpeuplusl’habitudequemoi.SiCaln’étaitpaslà,jeluiauraissautéaucoucarjeviensderéalisertoutcequ’iladithierconcernantsondépartdeDublinetsasanté.C’estvraiqu’hiersoir,jen’aipasvraimentréfléchiàtoutça,j’aipréférém’évanouirsurmonlit….Mon Connor, tu es parti pour m’éviter plus de souffrance que je n’en avais déjà, quelle preuve
d’amour!Demoncôté,jevienschezluipourmemettreàl’abri,j’espèrejustequeçanevapasdéraper.Cal etmon oncle sont accoudés au bar et jeme lève pour aller déposerma tasse dans l’évier. Au
passage,machinalement, j’embrasseConnor sur la joue et je sens le regarddeCal sur nous.Sansmedémonter,pourdonnerlechange,jemeretourneetembrasseégalementCalsurlajoue,cequial’airdelesurprendre.C’estvraiqued’embrassersonpatrondèsledeuxièmejour,çafaitunpeuétrangealorsjen’aipaslechoixpournepasqu’ilaitdesoupçonsurnotrevraierelation.–SalutAmanda,balbutie-t-il.Hier, j’ai passéma soirée à êtremal à l’aise à ses côtésmais je crois que cematin, les rôles sont
inversés.–Assieds-toi,meditConnor,jeterefaisuncafé,ilfautaumoinsçacontreunegueuledeboissignée
Jameson… Cal, dit-il en se tournant vers l’apollon à mes côtés, tu crois qu’Amanda pourra nousaccompagner demain.Comme tu as pu le constater, ellemaitrise quelques techniques de combat et jecroisqueçaluiferaitdubiendesedéfoulerunpeu.Jeleregardeensouriantexagérémentpourluifairecomprendrequ’iln’étaitpasobligédem’afficher
devantCaldesibonmatinouplutôtdesibonmidivul’heure.–JesuissûrqueçaneposeraaucunproblèmeàIan,ditCalenmeregardantunpeutroplongtempsau
niveaududécolleté.Son regardme transperce et instinctivement, je refermemongilet jusqu’à labasedemoncou. Ilme
regardeensouriant,comprenantmongeste. Ilest siprèsdemoique jenepeuxpasm’empêcherde ledétailler.Ilrentred’uneséancedefootingetilestunpeuensueur.Ilporteunbasdejoggingetunsweatàcapuche bleu. J’imagine que la capuche, c’est pour courir incognito ou pour faire ressortir ses beauxyeux….– Le matin, je vais à la salle en courant, me dit Cal, ça me permet de m’échauffer, tu veux
m’accompagner?Tum’attendsdevantlepubà9h45?–Ça fait un moment que je n’ai pas couru et j’ai bien peur de te ralentir, dis-je en sirotant mon
deuxièmecaféaccompagnéd’uneaspirinequemononcleaprissoindemepréparer.–Ceseral’occasiondetestertonniveauetsitupeines,j’adapteraismonrythmeautien,net’inquiète
pas.OnpasseraparHydeParketonreviendradirectementàlasalle,çafaitunedistancecorrectepourunereprise.JemeretourneversConnorpourl’interrogerduregard.–Bonneidée,çadevrait t’aideràévacuertonstressAmandaetçaéviteradesscènescommehierau
bar,meditmononcleavecunclind’œil.AttentionCal,çadevraitêtreuneadversaireredoutable.–Jen’endoutepas…–Jevaisenentendreparlerencoreunbonmomentj’ail’impression,dis-jeenmarmonnantlenezdans
matasse.Bien,jevaisremonter,àquelleheurejedoisêtrelà?–16h,jevoudraisquetufassesunpointavecCorysurlesstocksdeboisson.–Okalorsàtoutàl’heureetàdemainCal,dis-jeenmetournantverslesportiflepluscraquantdetous
lestemps.Jecomprendsqu’ilfassecarrièredanslecinémacarilatout,àcommencerparsagueuled’ange.Ila
lescheveuxcourts,châtainsetlesyeuxd’unincroyablebleu.Cematin,ilaunepetitebarbenaissanteetj’avouequeçaluivabien.Sonsourireestàtomberet lecharmeet lesex-appealqu’ildégagenesontmêmepasàcontester.Bonallez,l’abusd’alcoolmefaitdivaguer,ilfautquejepenseàautrechosecarlui et moi, on est définitivement pas du même monde alors il faut arrêter tout de suite ce genre dedivagation.
CAL
9h30 : j’ai l’air d’un pervers caché au coin de la rue…. Je suis venu en avance pour ne pas faireattendreAmanda devant le pub. Je suis prêt à surgir lorsque je la verrais sortir. J’aimis un sweat àcapuchecarilesthorsdequestionquequelqu’unmesurprennedanscettesituationetmephotographie!9h40:j’espèrequ’ellevaveniretqu’ellenes’estpasdégonflée.Peut-êtrequ’elleneveutpasêtrevue
enpublicavecmoi,toutsimplementetqu’elleaditqu’elleviendraitjustepourmefaireplaisir.Enmêmetemps,ceseraitunmauvaiscalculcarjevaisêtreamenéàlavoirrégulièrement.Jenesuispasalléaupubhiercarcen’estpasdansmeshabitudesd’yallerseul,surtoutunsoiroù jenem’entrainepas,çaauraitéveillélessoupçonssurmesintentions.9h41:plusque4minutes,j’espèrequ’elleestponctuelle.9h42:jecommenceàavoirlagorgesèche,j’auraispeut-êtredûprendreunebouteilled’eau.9h43:plusquedeuxminutes9h44:elleestponctuelle!Jelavoissortirdupubetregardertoutautourd’elle.Jesorsdemacachette
etmedirigeverselleencourantcommesiderienétait.Lorsqu’ellem’aperçoit,ellemetlacapuchedesonsweatsursatête,unefaçondemedirequelesphotosluiposentvraimentunproblème…Jevaisfaireensortedenepaslamettremalàl’aiseetd’évitertoutcequipourraitressembleràunsmartphone.–Salut,dis-jeenarrivantenpetitesfoulées.J’espèrequejenet’aipastropfaitattendre?–Non, jeviensdesortir.Bon, tu te rappellesque jen’aipascourudepuisunmomentalorsonyva
cool,ok?Etsijenevaispasassezvite,n’hésitepasàm’abandonner,jeterejoindraisàlasalledesport.–Tusaisoùc’est?–J’airentrél’adressesurmonportableaucasoùtumesèmerais.Ce sourire…. En plus, elle est prévoyante et indépendante, une femme selon mon cœur ! Nous
commençonsnotrecoursesurunrythmeplutôttranquilleetjesensqu’ellenepeinepasalorsj’augmenteunpeulacadence.Elleaunpeudemalàcalersonsoufflemaisellesedébrouilletrèsbien.Jefaisensortedecouriràsescôtéscar laseule foisoù jemesuis retrouvéderrièreelle,ellem’asurprisà luimater les fessesdonc jevais éviterdeme remettredans cegenrede situationplusquegênante.Nousfaisons un tour par Hyde Park et revenons sur Kensington pour rejoindre Ian et j’avoue qu’ellem’impressionne car pour une reprise, elle ne se plaint pas et ne demandemême pas unmoment pourreprendresonsouffle.Elledoitcommenceràavoirtrèschaudcarelleenlèvesacapuchepuismeregardeet doit reprendre conscience de qui est à ses côtés car elle la remet presqu’aussitôt. C’est vraimentdommagequelesphotosl’angoissent,jen’aimeraispasqueçaluigâchelesmomentsqu’ellepasseavecmoi. A l’occasion, je vais essayer de lui en parler. Arrivés à la salle, nous nous précipitons sur lesbouteillesd’eauquise trouventà l’entrée.Elleenlèvesonsweatet je lavoisendébardeuretcaleçonpourlapremièrefoisdepuiscematin.Lerésultatestundésastre:elleesttellementbellequej’avaledetraversetmanquedem’étouffer!Elleneréalisemêmepasquej’aifailliperdrelavieàsescôtés,elleesttropconcentréesursasoifàétancher.Ellepréfèreunebouteilled’eauàmoi,çapartmal….Commeellenemecalculepas,çamefaitl’occasiondepouvoirlaregardersansmefairegriller.Elleacommedesmarquesdebrûluresurlesbrasetjen’osepasluidemandercequ’ils’estpassécarengénéral,lesfillesn’aimentpastropqu’oncommenteleurphysiqueetpuisçavoudraitdirequej’aiprisletempsdelaregarder….–Tuasassurépourunepremière,bravo,dis-jeenlevantmabouteilleversellecommepourporterun
toast.
–Turigoles,merépond-elleessoufflée,jecroisquejevaism’évanouirsijen’arrivepasàretrouvermarespiration.–Etcen’estpasfini!Viensfairequelquesétirementsavantdefrapperdansunsac,dis-jeenl’attirant
danslasalle.–Tuveuxm’acheverouquoi?Heureusementquejet’aiditquejen’avaispasrefaitdesportdepuis
longtemps!Ianvientànotrerencontre,bientroptôtàmonavis…–SalutCal,medit-ilenmedonnantunepoignéedemain.SalutAmanda,Connorm’aditquetuallais
venirt’entraineravecnous,c’estcool,onabesoindefemmepourl’imagedelasalle.Ianestunpotemaisjen’aimepastroplafaçondontillaregarde,j’arrivepresqu’àliresespenséeset
çanem’emballepas.–Ian,tuasencoreunpeudebavesurlementon,dit-elleensemoquantdelui.Ianrougit,cequineluiarrivejamaisetjeposemamainsurlesreinsd’Amandapourlafaireavancer,
loindecedétraquésexuel!Jel’emmèneaufonddelasalleetoncommenceàs’étirer.Elleregardetoutautourd’elleavecinsistanceetellevoitquejel’observe.– Il y a des chances qu’on voit des groupies en furie débarquer avec des appareils photos ? me
demande-t-elleleplussérieusementpossible.–Non, la salle est sûre ne t’inquiète pas.Onva s’entrainer dans la salle d’à côté de toute façon, à
l’écart.Elleal’airsoulagébienquejenecomprennepasvraimentsaréactionquelquepeuexcessiveàpropos
desphotos.Généralement,lesgensaimentbienêtreprisenphotoavecmoi,pasl’inverse.Etsielleavaitunmec?C’estpeut-êtrepourçaqu’elleneveutpasapparaitreavecmoi.Jecommenceàmeposerdesquestionsmaisjen’aipasletempsd’approfondircarellemerappelleàl’ordre.–Cal,çava?Tuasl’airperdudanstespensées,tuveuxt’asseoir?–Nonmerci, àmoins que tu veuilles prendre 5minutes avant de t’ymettre, dis-je en enlevantmon
sweat.Connornedevraitpastarderànousrejoindre,enattendant,Ianvatedonnerdesconseilsettefaireunprogrammesituveux.–Non,jeveuxjustemedéfoulerunpeupourl’instant,onverraplustardpourlereste.–Ok,jet’emmèneausacdefrappealors.Noustraversonslasalleetelleregardetouslesappareils.–Pourquoiilyadeschainesparterre?–Ici,onpratiquelecrossfitalorsonabesoindematérielunpeudifférent.–Tusoulèveslachainepourtemuscler?–Oui,onlatrainesurunecertainedistance,çafaitpartiedemonprogramme.Jelaguideverslesacdefrappeetluibandelesmainspournepasqu’ellesefassemal.–Tuasdéjàfrappéunsacdesable?– Oui, je faisais du sport quand j’étais plus jeune et j’allais souvent avec mon oncle lors de ses
entrainements.–Tuviensd’unefamilledesportif?–Non,merépondelle,maisluicommemoi,onavaitbesoind’évacuerlestress…–Jeletiens,tufrappesetsituesdetaille,onéchangera,dis-jeenvoulantlataquiner.–Passûrquetusoisd’attaqueaprèsmaséance,medit-elleenmeprovoquant.–Jesuissûrquetufrappescommeunefille,jenem’inquiètepas.J’auraispeut-êtredûmetaireouresterconcentrerparcequ’elleaenvoyéuncoupdepoingdanslesac
sifortqueçam’afaitreculer.
–Tuveuxquej’appelleIanpourt’aideràtenirlesac?Elle semoque demoi et franchement, je ne l’ai pas volé !Elle continue à taper dans le sac que je
maintiens.C’estunpetitboutdefemmemaiselletientlaforme.Elleenvoiedesacréscoupset jesuisobligédeparfoisbienmecalerpournepaspartirenarrière.Siellemevoyaitreculerencoreunefois,ilenseraitfinidemacrédibilité….IanrentredanslasalleavecConnoretsedirigeversnous.–AllezCal,meditConnor,onchangedepartenaire.Jedoisdébutermonprogrammeavecmoncoachmaisjen’aijamaisétémoinsmotivé.Connorprend
maplace et commenceàdonnerdes conseils àAmanda sur sa façonde frapper et de se tenir sur sesjambes. Je préférerais prendre sa place et qu’il soulève de la fonte avec Ian parce que c’est ce quim’attendpourlaprochaineheure.Amandaestensueuretsachevelurerousseluicolleàlapeau.Ellel’aattachéenqueuedechevalmaisilyadesmèchesquidesontéchappéesetrestentcolléescontresondos.D’oùjesuis,jenepeuxpasvoirlesgouttesdesueurcoulerlelongdesacolonnevertébralemaisjelesdevineetc’estdéjàbeaucoup.– Cal, tu es avec moi ? me demande Ian en relevant la barre que je suis en train de soulever en
développé-couché.Tun’espasconcentrémonpote,c’estlaprésenced’unenanaquitedéstabilise?Aforcedelaregarder,tuvasfinirpartefairetomberunpoidssurlepied.J’espèrequequoiquejeréponde,ilvaresterdiscret!–Non,c’estjustequejetrouvequ’ellesedébrouillebien.–Biensûr….merépondIanunpeusceptique.–Tusaisquic’estparrapportàConnorparcequej’ail’impressionqu’ilsseconnaissent?S’ilmeditquec’estunedesesanciennescopines,ilyaeffectivementdegrandeschancespourqu’un
poidstombemaisceserasursonpied!–Jenesaispasquic’est,unepetiteirlandaisequicherchaitduboulotpourvenirs’installersurLondres
j’imaginemaistun’asqu’àluidemander,tugagnerastontemps.–Onverra….AmandaéchangedeplaceavecConnoretellemaintientlesacalorsquesonpatronfrappesanstropla
ménager.Ilvoitqu’ellegalèremaisiltapedeplusfortetelleadeplusenplusdemalàmaintenirlesacenplace.Ilcherchequoi,àl’envoyervalserdanslemur?Ilvavraimentfinirparluifairemal, ilfautvraimentquej’intervienneavantqu’elleneseretrouveavecuneentorseouunefracture.– J’aibesoind’unepauseavantd’aller sur le ring Ian,dis-je enallant chercherunebouteillequi se
trouvebiennaturellementprèsd’elle.Connor,tuasbesoindequelqu’unàtataillepourmaintenirlesac?–Nonc’estsympamaisAvasedébrouilletrèsbien…Amanda,jeveuxdireAmanda.DésoléAmanda
dem’êtretrompésurtonprénom.–Pasdeproblème,çaarriveàtoutlemonde,dit-elleenserepositionnantderrièrelesac.Connorlaregardeetbalanceuncoupdepiedquejen’auraismêmepaspureteniretbienévidemment
Amandapartenarrière.Inextremis,jemeglissederrièreellepourlareteniretelleseretrouvecolléeàmoi.–Connor,merde,àquoitujoues?demande-t-elleàsonpatronsuruntonquineressemblepasàcelui
d’unenouvelleemployée.C’estclair,ilsseconnaissentdepuislongtempsetj’aibienl’intentiondevérifiermathéorie.–Aufait,vousvousconnaissezdepuisquandtouslesdeux?Lesdeuxseregardentcommeprisdepanique.Jecroisqu’ilsn’avaientpasanticipécettequestion.–Unesemaine,depuisqu’AmandaestvenuedéposersonCV.–J’aipourtantl’impressionquevousvousconnaissezdepuispluslongtemps.
–Pourquoitudisça?meditAmandaenessayantdegarderlesourire.–Ilyauntrucquisepasseentrevous,c’estévident.Ellenecherchepasàmecontredireetregardesespiedsaprèsavoirjetéunœilrapideendirectionde
Connor. Il sepasseun trucentreeuxmais jen’arrivepasà savoircequec’est. Ils sont tous lesdeuxirlandaisetjepeuxcomprendrequeçapuisselesrapprochermaisàcepoint-là!Jen’aimepasqu’onmeprenne pour un con et s’ils pensent que je vais avaler leurs conneries, c’est mal me connaitre. J’aitoujoursconsidéréConnorcommeunmecbienmais je levois sousunautreangleaujourd’hui.Est-cequ’il faitpartiedecesmecsqui trompent leur femmeavecdes jeunettes justeparcequ’ils flippentdutemps qui passe. J’ai quand même du mal à le croire, ce type est vrai et honnête, je ne le voisdéfinitivementpasfaireuntrucpareilmaisalors,qu’est-cequ’ilyaentreeux?–Cal,sur lering,mehurleIandel’autrecôtédelasalle.Connor,prêtpourbotter leculdecepetit
con?–AtonserviceIan,répondConnorenmesouriantdetoutessesdents.Unefoisnousêtreéquipés,nousnousplaçonssurleringetcommençonsànoustournerautour.Connor
estvifetpuissant,cequifaitdeluiunexcellentpartenaireetc’estgrâceàluiquejeprogresse.Amandavients’asseoirautourduringetnousobserve.JesuiscomplétementdéstabiliséparsaprésenceetConnorenprofitepourmelaminer.–Cal,qu’est-cequetuasaujourd’hui?Tuesincapabledeconcentrer!JedoisdemanderàAmandade
sortirpourqueturetrouvestesesprits?Ianmemetmalàl’aiseetjen’osemêmepasregarderAmanda.Allez,ilfautquejemereprenneetque
jeprouveàmoncoachqu’ellenemetroublepaspourêtresûrqu’ilneluiinterdisepasdevenirquandjem’entraine. Jecommenceàmedéchainer surConnorquines’attendaitpasàun tel retouren force. Jem’emballe tellementque jen’arrêtepas et enmoinsde tempsqu’il ne le faut pour ledire,Connor seretrouveà terreavecunfiletdesangqui luicouledes lèvres.Amandamontesur leringavantqueIann’intervienne.–Mais tu es un grandmalade !!!!Qu’est-ce qu’il te prend de le frapper comme ça ? dit-elle en se
précipitantsursonpatron.Connor,çava?–Net’inquiètepasmapuce,çavaaller,répondConnor.Sorsduring,j’aiunerevancheàprendre.Mapuce,maisc’estquoicebordel!!!!!!Amandame fusille du regard et repasse sous les cordes tandis que Connorme tourne après enme
souriantcequineprésageriendebon.–AhouaisCal,tuveuxjoueràça?Maisilfallaitledire….Apartirdelà,jenesaispastropcequ’ils’estpassécarConnors’estjetésurmoietm’amarteléde
coupaupointquejenesuispasloindeperdreconnaissance.Souslapuissancedescoups,jetombeàlarenverseetm’étalesurleringdetoutmonlong.Amandaremontesurleringetlesrôless’inversent.–MaisConnor,tuétaisobligédejoueraucon?dit-elleenlefusillantàsontourduregard.ÇavaCal?
Tupeuxtelever?Elleposesesmainssurmoietjememetsàpenserqueladouleurn’estriensij’ailedroitàcegenre
d’attention.JemerelèvenonsansdifficultéetAmandam’enlèvemoncasquedeprotection.–Net’inquiètepasAmanda,c’estlemétierquirentre!ditIan.–AlorsCal,qu’est-cequ’ilt’arrive,unepetitefaiblesse,melanceConnorensefoutantouvertementde
moi.–Çava?Tuveuxquej’appelleunmédecin?medemandedoucementAmanda,lapucedeConnor.–Pourquoiilt’aappelémapuce?–Quoi?medit-ellesanscomprendredequoijeluiparle.
–Connort’aappelémapucequandtuascruqu’ilétaitblessé….–Bon,ditConnor,Amanda,jecroisquetunepeuxpasresterlà,tutroublesnotrestardecinémaalors
prendstesaffaires,jeteramène.Enmoinsd’uneminute, ilsontpris leursaffaires,quitté lapièceet jemeretrouvecommeunconau
milieudelapièce,sansaucuneexplication.
PUCE
–PutainConnormaisàquoitujoues?Tuveuxmegrillerouquoi?Ilseposedesquestionssurquijesuis, sur notre relation. Ça craint s’il décide de creuser…. Il faut que tu arrêtes ça tout de suite,sérieusement.– Ok, j’ai déconné, me répondmon oncle au volant de sa voiture. Je vais trouver un bobard à lui
raconteravantcesoir.Onvajouerlacarteducommunautarismeouuntruccommeça.Apartirdumomentoùonsecaletouslesdeux,çavapasser.Ceciétant,sij’ensavaisunpeuplussurlaraisonpourlaquellejedoisbaratinerlesgens,çapourraitm’aider.–LaissetomberConnor,dis-jeenmecollantaufonddemonsiège.Cen’étaitpeut-êtrepasuneaussi
bonneidéequejevienneicifinalement….Connordonneuncoupdevolantetgare,sionpeutappelerçacommeça,lavoiturelelongdutrottoir.–Tunevaspastebarrer?dit-ilenmefixant.Jenesaispaspourquoitufaistoutçamaisjesaisque
quelquechosetefaitpeur,ouquelqu’unetenattendantqueças’arrange,turestesavecmoi.Kellyestunetombe,tun’aspasàt’inquiéterpourelleetpourCal,jevaism’enoccupermaispromets-moiquetunepartiraspas.Jepliemesjambesetposelatêtesurmesgenoux.–Mapuce,prometsle.Tuasbienfaitdevenir,taplaceestprèsdemoi,iln’yaquecommeçaqueje
pourraist’aider.– Ok Connor, je reste en attendant de trouver une autre solution parce que celle-là ne semble pas
brillante.–IlvavraimentfalloirquetumeparlesAva,medit-ilsuruntonplusdouxenmecaressantlajoue.Je
suispatientmaislà,jen’aimepastropcequiestentraindesepasser.Tunepeuxpasdébarquericietmelaissersurlatouche.J’aitoujoursrespectétonintimité–enfinpresquetoujours-maiss’ilfautquej’aillechercherlesinfosmoi-même,j’irais.Jesens toutes lesbarrièress’effondreret les larmesmonter.J’enfouismatêteentremesgenouxet le
chagrinprendledessus.J’aitoutperdu,monpère,madignité,laconfianceenmoi,maville,c’esttropàsupportermaisConnorn’apasbesoindetoutconnaitreetjeconnaissoncaractèretoutfeutoutflamme,jene veux pas qu’il semette dans une situation qu’il pourrait regretter.Connor a toujours été bagarreurd’aussiloinquejemesouvienne,bagarreuretprotecteurcequifaitunmélangedétonnant.Jemesouviensd’unefois,jedevaisavoir18ans,j’étaissortiedansunpubavecluietsescopains.Jen’avaisledroitdesortirqu’avecluidetoutefaçoncariltrouvaitquec’étaitplussûrpourmoid’êtreaccompagnéeparunmecplusâgé.Connorm’atoujoursdépeintlesgarçonscommedesassoiffésdesexesansaucunscrupulepourarriveràleurbutetl’avenirluiadonnéraison,bienqu’ilnelesachepasencore.Bref,cesoir-là,unmecvoulaitm’offrirunebièreetmalgrémonrefus,ilacommencéàinsisterlourdement.Jenesaispascequ’ils’estpassébienquej’enaiunepetiteidée,maisilestressortidestoilettespourhommeaveclenezcassé10minutesplustard!Coïncidence?Jenepensepas…–Mapuce,viens là,meditmononcleenmetirantpar lebraspourmerapprocherdelui.Qu’est-ce
qu’ilya?Parle-mois’ilteplait.Jesanglotetellementquejesuisincapabledeluiparler.Ilmelaisseuneminutepourmecalmeretje
sensqu’iln’apastropl’habitudederéconforterlesgenscarilestunpeugaucheetnesaitpastropquoifaire.Ilposeunemaindansmondosetlapassedehautenbascequicontretouteattentemedétendetmerassure.
– C’est le départ de papa, mon arrivée à Londres, te retrouver…je crois que ça fait beaucoup dechangementensipeudetemps.–Tanouvelleidentité….IlfautquetumeparlesAva,jesuissérieux,jenepourraispast’aidersitune
memetspasaucourant.Vouloirchangerd’identité,c’estunelourdedécisionetjenesaispascequit’apousséàfaireçamaisjesuisentraindem’imaginerlepire,ilfautquetum’enlèvescertainesimagesdelatête.–Cesoir,onenreparleraaprèsleservicemaispasmaintenants’ilteplait…–Pourtelaisserletempsdetrouverunbobard?Ava,netefermepasàmoi.–Tun’espastrèsbienplacépourparler,jetetrouvemêmegonflédemedireça,luidis-jesurunton
agressif.–JenevaispastebotterleculmaintenantparcequetuestristemaistuneperdsrienpourattendreMc
Carthy!Tuesunevraietêtedemuleetçanes’arrangepasavecletemps.–Jesuisirlandaise,c’esttout,jenepeuxpaslutter.Jevoisqu’il se retientde rireparcequ’il utilisait cette répliquedevantpapyetmamyquand j’étais
petite.–Tueschiantemaistachance,c’estquejet’aimeraisquoiqu’ilarrive.Evitequandmêmedetropen
profiter.–Qu’est-cequ’onvadireàCal?–Sijeneteconnaissaispasmieux,jediraisquetucraquespourMrbellegueule…Je préfère ne pas répondre. Il essuiemes larmes,m’embrasse sur le front et reprend la route.Nous
roulonsensilencejusqu’aupubetjemerendscomptequed’avoircraquédanslavoiturem’afaitleplusgrandbien.Jen’aipasverséunelarmedepuisl’annonceducancerdepapa,mêmeàsesfunérailleslasemainedernièrejen’aipaspu.Sijelepleurais,çavoudraitdirequetoutçaestréeletjeneveuxpasqu’ilmequitte,jenesuispasprêtepourça,pasencore.Connorsegarederrièrelepubetjemontedansmachambrepourprendreunedouche.Jeredescends
pourmangerunmorceauetcroiseKellydanslacuisine.–Çava?medemande-t-elleenpenchantlatêtesurlecôté.– Tout va bien, aller me défouler à la salle de sport est une bonne idée, j’espère pouvoir y aller
régulièrement.–Assieds-toi,dit-elleenreculantunechaisedelatable,jevaisteprépareruntrucàmanger.–Oh,c’estgentilmaisnet’embêtepas,jevaisallermeprendreuntrucvitefaitdanslaboutiqued’à
côté.–Alorsquetuvisavecunecuisinière,tuplaisantes?Quediraientlesclientss’ilssavaientça?Tuveux
brisermacarrière?medit-elleenayantl’airfaussementoutré.Elleestcooletellemefaitrirecequin’étaitpasvraimentgagnédepuisl’incidentdecematindansla
voiture.Ellemeprépareundélicieuxsteakavecunesaladeetelles’installeavecmoienprenantuncafé.Jen’aipasvraimenteu le tempsdediscuteravecelledepuismonarrivéeet jepensequec’est lebonmomentpourrectifierletir.–Jenet’aijamaisremerciéemaisj’aiappréciétafaçondemerassureràchaquefoisquejerentrais
danslacuisinelepremiersoiroùj’aitravaillélàalorsmerci.– Jevoyaisbienque ça tenait à cœurConnorque tu te sentesbienmême si à cemoment-là je n’en
connaissaispaslaraison.– Ce n’est pas que je ne voulais pas te le dire, dis-je entre deux bouchées, c’est juste que c’est
compliqué.J’aidemandédesnouveauxpapiersàConnoravantd’arriveretfinalementjenesuispassûrequecesoitunesibonneidée,jecroisqueCalnousagrillés.
–Raconte,ils’estpasséquoi?dit-elleendébarrassantmonassiette.–Connorm’aappelée«mapuce»devantIanetCal.Jeneveuxpasqu’ilpensequeConnortemanque
derespect.Cen’étaitpeut-êtrepasunebonneidéequejeviennelàfinalement.–Connorm’aparlédevotrerelationhieretjepeuxtedirequetueslàoùestaplace.Tuescommesa
filleetsituasdesproblèmes,ilt’aidera,soisensûre.Ellemeprendlamainentrelessiennesetmefixe.–Jesuisdésoléepourtonpère.Connors’enveutdenepast’avoiraccompagnécesderniersmoismais
jecroisqu’ilavaitpeur,c’étaitau-dessusdesesforces.ConnoretJakeavaientdéjàperduunfrère,tononcleMatthew,etjecroisquemalgrétoutl’amourqu’ilapourtoi,ilnesesentaitpascapablederevivreça.–Jeneluienveuxpas,chacunréagitcommeilpeut.Jen’aipasdesouvenirdeMatthew,j’étaistrop
petitequandilestmort.Mamym’enparlaitbeaucoupcarellenes’estjamaisremisedelapertedel’undesesfils.–Tusais,Connorm’a racontéque lamortdeMatthewa toutchangédansvotre famille : tesgrands
parentsontétébrisésetc’estpourçaqu’ilssontpartisilyaunanenFloride,ilsontattendusquevoussoyeztousenâgedevousprendreenmainetilssontpartispours’éloignerdetouscessouvenirs.Ilm’aditaussiquetuesalléevivrechezeuxàcemoment-làcartonpèreavaittellementdepeinequ’iln’avaitmême plus la force de s’occuper de toi. Pour Connor, ça a été l’inverse, il a déversé son trop pleind’amoursurtoi.Achacunsafaçonderéagirfaceaudrame.Ilfaudraitquetuenparlesavecluimaisils’enveutvraimentd’êtrepartisanstoiilyaunan.Ilareprochéàtonpèredet’avoirlaissétomberàlamortdeMatthewetilal’impressiond’avoirfaitpareil.– Papa étaitmalade alors il sait très bien que je ne serais jamais venue de toute façon, il peut être
rassuré.–Jecroissincèrementqu’ilabesoindel’entendredetabouche,tupeuxfaireçapourmoi?dit-ellela
larmeàl’œil.Connordoitvraimentl’aimerpours’êtrelivréàellecequimerassurecariln’étaitpastoutseultoutce
temps.–Ok,jeluienparleraicesoir.Sicen’estpastropindiscretcommentvousvousêtesconnus?Sonregardchangeinstantanémentetellesemetàrougir.–Ons’estrencontrédansunbar:j’étaisserveuseetilestvenumedébaucherpourl’ouverturedeson
pub.Noussommesensembledepuisquelquesmoismaisj’ail’impressiondeleconnaitredepuistoujours.Tusais,jeneletrahiraijamaiscequiveutdirequetonsecretestbiengardéavecmoi,tupeuxdormirtranquille.–Cool!Maintenant, jevaisencoreabuserdetoisi tulepermets,dis-jeenmelevant.Tuconnaisun
coiffeurquipourraitmeprendreauplusvite.–J’aiuncopainquitientunsalonauboutdelarue,tuveuxquejel’appelle?–Ceseraitsuper,merci,j’embaucheà16halorsjetelaissegérer.–J’appelletoutdesuite.Jeluifaisunebiseetremontedansmachambre.Jem’allongesurmonlitetcommenceàm’endormir
lorsquej’entendsqu’onfrappeàlaporte.Jemelèveetlorsquej’ouvre,jemeretrouvefaceàfaceavecCalquin’attendmêmepasquejel’invitepourentrer.–Maisqu’est-cequetufaislà?–Jeviensjustechercheruneréponseàmaquestion.Etunecomplicationdeplus,çafaisaitlongtemps!!JenesaispasmaisjecroisqueCalnevapasme
faciliterlavie.Cen’estpasluiquejecrainsmaismoicarfaceàlui,jemesensincapabledementir….
Depuisquejesuissortiedelasalledesport,jepenseàtouslesmensongespossiblesquejevaispouvoirluiservirsurunplateaumaisfaceàlui,riennevient,ilmedéstabilisecomplétement.ParrespectpourConnor,jenepeuxrienluiracontercarmononclemetueraits’ilsavaitquejemeconfieàunautrequelui. Je n’ai que trois secondes pour faire un choix alors je vais continuer sur ma nouvelle ligne deconduiteenn’énonçantquedesdemiesvéritésoudemismensonges,questiondepointdevue!–DequoituparlesCal?–Tu es plus proche deConnor que tu ne veux le faire croire. Pourquoi vousmentez ?Kelly est au
courant?–Jen’ycroispas,tucroisqu’ilsepassequelquechoseentreConnoretmoi?dis-jeinterloquée.Rienqu’àl’idéed’imagineràquoipenseCal,j’aienviedevomir….Jel’observedansmachambreet
jenesaispascommentjevaisluimentir,jecroismêmequejenevaispasyarriver.DepuisquejesuisarrivéeàLondres,jenedisquedesdemi-mensongesetçanemeposepasdeproblèmejusqu’àprésentalorspourquoijenepeuxpasaveclui?Jenepeuxpasluidirelavéritémaisjesuisincapabledeluimentiralorsautantdirequejesuismal.Etpourquoiveut-ilsavoirçadetoutefaçon?Qu’est-cequeçapeutluifaireaprèstout?Ilmefixeetattenduneréponse,jen’aipluslechoix…–C’estvrai,tuasraison,onseconnaitdepuisplusd’unesemaine.–Maispourquoivouslecachez?Ils’estpasséuntrucentrevousquevousn’assumezpas?dit-ilen
faisantles100pasdansmachambre.–Non, c’est juste que…. Je ne voulais pas qu’on sache que j’avais eu ce boulot juste parce que je
connaissaisConnor.Etundemi-mensonge,un!–Etalors,oùestleproblème?C’esttoujourscommeça?–Jenesauraispasl’expliquermaisçamemettaitmalàl’aise.–Ilt’aappeléemapuce,c’estquevousdevezbienvousconnaitre?–Ouimaisriend’étonnant,onestirlandaistouslesdeuxcommetulesais.–Jesuisanglaismaisjeneconnaispastouslesanglaispourautant,tuleconnaisd’où?–JetetrouvebiencurieuxCal…–Surtoutquandonessaiedemecacherlavérité!Onfrappeunenouvellefoisàmaporte.Maisc’estunvraimoulinaujourd’hui!!!Connorrentresans
mêmeattendrequejel’inviteàrentrer.Maisqu’est-cequ’illuiprend?J’auraispuêtrenueoupartagerunmomentd’intimitéavecCal…Maisqu’est-cequ’ilmeprenddepenserun trucpareil !!!! Jepensed’ailleursqueCalesteffectivementaucentredelasituationetquesiConnorestentréentrombedansmachambre,c’estjustementparcequ’ilétaitlà.Ilvavraimentfalloirqu’onaitunepetiteconversationpourqu’ilcomprennequejen’aiplus16ansmais10deplus.–Connor,jet’enprie,rentre,dis-jealorsqu’ilsetrouvedéjàaumilieudelapièce.–Kellyaappelésonpoteetilt’attendalorsvas-ymaintenantparcequ’ilfautquetusoisderetourdans
uneheure.–Ok,dis-jequelquepeumalàl’aise.Cal,onreprendracetteconversationunpeuplustard.–Amanda,tunepeuxpastebarreràchaquefoisquetuneveuxpasrépondreàunequestion.–Amanda,ditConnorenpliantsesbrassursapoitrine,tuesattendueenbas.Maisàquoiiljoue?Ilveutabsolumentmedégagerdecettechambre,m’éloignerdeCalmaisjenesais
paspourquoiilestsidirectifd’uncoup.Ilapeurquejeluidisequejesuissanièce?Jesaisqu’ilveutmeprotégermaisilnesaitmêmepasdequoi!Enplus,Calestvraimentledernierdemessoucis–enfinpresque- alors pourquoi s’en prendre à lui depuis cematin.Kelly avait raison, il faut vraiment qu’onprenneunmomentpourdiscuterdetoutçaavantqueleschosesnedéraillentcomplétement.
CAL
Connorn’avaitqu’uneenvie,meparlerseulàseul,jelevoissursonvisage.Ilavaithâtequ’Amandasortedelapièceetilatoutfaitpourqueçaarriveauplusvite.–Cal, ça va depuis cematin ?Qu’est-ce que tu viens faire ici ?me dit-il en prenant soin de bien
articulerchaquemot.Ilpliesesbrassursontorsecommes’ilvoulaitenimposermaisiln’apasbesoindefaireçacariln’y
a pas si longtemps, je gisais sur le sol suite à ses attaques.C’était sur un ring lors d’un entrainementcertes,maiscemecauneforceherculéenneetfranchement,jen’iraispasm’yfrotterdanslavraievie.Jeneconnaispasvraimentsonpassémaisjel’imaginebienfaisantpartid’unebandedemotardsouuntruccomme ça. Evidemment, il aurait le statut de chef de bande ! Cemec a un charisme impressionnant,lorsqu’ilrentredansunepièce,touslesregardsseposentsurlui.Ilfautdirequ’ilestbaraquéetilaunegrandecicatricequiluitraverselajouegauchecequiluidonneunlookbadboyaupremiercoupd’œil.Jecroisquec’estpourçaqu’iln’yajamaisdebagarredanssonbarenplus,ilattiredesgensdecegenrec’est-à-direcoolmaisqu’onn’emmerdepasetquiveulentfairelafête.LesmecslourdsquiontcherchéAmandasontlesseulsquej’aicroisésici.Jenesaispaspourquoimaisavecelledansunbar,jecroisquecegenredesituationvasereproduire.Unejolienanaaubarentouréedemecsbourrés,çadevraitfairequelquesétincellesmaisjenem’inquiètepas,Connorimposerasesrèglessanstropdedifficulté.–Vousn’avezpaseuletempsdemedonneruneexplicationconcernantvotrerelationalorsjesuisvenu
lademander.–Et?–Et rien !Amandam’aditquevousvousconnaissiezdepuisplus longtempsen faitmaisqu’ellene
voulaitpasqueçasesachepournepasquelesgenspensentqu’elleavaiteuceposteparpiston.Je sens son visage se détendre un peumais ilmanque des pièces au puzzle, il y a vraiment trop de
mystèreautourdecettenana.–C’estvrai,ellem’ademandédeneriendireaurestedel’équipemaisjesensquelaréponsenete
satisfaitpasentièrement.–Tudonnesdespetitssurnomsàtoustesemployés?luidis-jeassezfroidement.–Oncontinueenbasdevantuncaféparcequejesuisassezmalàl’aisederesterdanssachambrealors
qu’ellen’yestpas.Connormeprécèdeetnousredescendonstouslesdeuxaubar.Amandan’estpaslà,Kellyprépareun
platpourcesoiretCoryestdanslaréserve.Connornoussertdeuxcafésetvients’asseoirdel’autrecôtédubar,àmescôtés.Ilmetdusucredanssatasseetj’ail’impressionqu’ilprendletempsderéfléchiràcequ’ilvamedire.–Amandaestlafilled’unvieuxpote,jel’aiquasimentvunaitrealorspourrépondreàtaquestion,jene
donnepasdesurnomàtousmesemployés,Coryn’enaaucun,dit-ilenriant.Etbienvoilà,enfinuneexplicationquitientlaroute,ilsuffisaitdedemander!Jeboistranquillement
moncafémaisun trucmechiffonne, jene saispasquoimais les réactionsd’AmandaetdeCory sontquandmêmeunpeuétrange.Pourquoitoutcemystères’ilsn’ontrienàcacher?Maisaprèstout,peut-êtrequecettefilleestbizarreetquec’estlaseuleexplication!–Sinon,me demandeConnor, l’entrainement, ça se passe comme Ian l’espère, tu seras prêt pour le
tournage?Çacommencequandd’ailleurs?–Jeparssurletournagedansplusieurssemaines,deuxmoisenvironetçavasepasserendeuxtemps.
DeuxmoisdetournageàLosAngelesetdeuxmoisenEuropedel’Est.Entre lesdeux, jereviendraiàLondresdeuxsemainespourlesvacancesdefind’année.–Cequiveutdirequ’Amandan’ariencraindre,c’estparfait,dit-ilensirotantsoncafé.–Pourquoitudisça?–Sachantquetuvaspartirpendantdesmois,tunevaspastelancerdansuneaventureàLondres,çame
rassureparcequ’àunmoment,j’aicruquetuavaisdesvuessurelle.Ilmeteste,j’ail’impressionqu’ilseprendpoursonpère.Iljaugemaréactionetilfautabsolumentque
jepayematranquillité.–Tuteplantescomplétement,Amandanem’intéressepas,elleestunpeutropmystérieusepourmoi,
dis-jeenessayantdem’enconvaincremoi-même.–Tumeprendsvraimentpourleperdreaudel’annéeCal,tucroisquejenevoispaslafaçondonttula
regardes?Maisdis-toiquec’estchassegardée,avectagueule,tupeuxavoirtouteslesnanasquetuveuxmaispas elle, ok ? Jeneveuxpasqu’elle s’accroche à toi pourqu’au final tu te barres, elle n’apasbesoindeça.Allez,jesuisunacteur,jedevraismesortirdecetinterrogatoiresansquemagênenesoitvisible.–Lesmecs,ditCoryensortantdelaréserve,j’aibesoind’uncoupdemainpourdéplacerlesfûts.–J’arriveCory!Sauvéparlegong,jemeprécipitedanslaréservepourofficiellementdonneruncoupdemainàCory
maisjenesuispasdupe,jesaisqueConnoracomprisquec’étaitpourlefuiretpouréviterderépondreà ses questions. Et puis soulever des fûts ne peut qu’être bon pourmon entrainement que j’ai un peuécourtéaujourd’hui.Jenel’aiditàpersonnemaisj’aiprétextéunmaldedosàIanpourpouvoirrentrerplustôt.Pendantlesexercices,jeporteuneceinturedemaintienpourquemondossoitbienprotégécarje saisque Ianangoisseque jemeblessealorsquand j’enaimarre, j’inventeunedouleuret çapassecommeunelettreà laposte.Si jevoulaispartirdebonneheure,c’étaitsurtoutpourrejoindreAmandamaisjesuisleseulàlesavoiretc’estparfaitcommeça.SiConnorsavaitàquelpointellemetrouble,ilnemelaisseraitmêmeplusrentrerdanssonbar.Coryprofitedemaforcephysiquepourmefairedéplacerdespalettesdebois,desfûtsdeGuinnesset
pleind’autrestrucsquitrainentdanslaréserve.Ilprofitedemaprésencepourfaireunpeudeménageetmoijel’utilisepourresteraupub,dansl’attenteduretourd’Amanda.Chacunytrouvesoncompte,c’estleprincipal!Ilsepasseenvironuneheurelorsquej’entendsdeuxaccentsirlandaisdanslebar.Jedécided’accélérerlemouvementpourpouvoirsortirdececagibi.– Tu m’as trouvé un remplaçant Cory ? dit Amanda en se tenant dans l’encadrement de la porte.
Remarque,tuasgagnéauchange!Ellenousregardeensouriantetc’estàcemomentquejemerendscomptequ’elles’estfaitecouperles
cheveux.Elleavaitlescheveuxjusqu’aumilieududosetellelesamaintenantaucarré,justeunpeuau-dessusdesesépaules.–Çatevasuperbiencettenouvellecoupe,ditCoryencontinuantdepasserlebalai.Jevaisfinirpar
avoirdumalàmaintenirlesmecsloindubar!Jenesaispaspourquoimaiscettepenséem’énerve….Ellemeregardeetsembleattendremonpointde
vuequejenetardepasàdonner.–TuesmagnifiqueAmanda.Ellenedevaitpass’attendreàuntelcomplimentcarellerougitenregardantseschaussures.–Merci…Cal,jepeuxtevoirunmoments’ilteplait?–Pasdeproblème,j’arrive.Detoutefaçon,j’avaisterminé,dis-jeenregardantCorysedébattreavec
unfûtdebièrequiessaiedesefairelamalle.
Jelasuisjusqu’aubaretm’assiedssurundestabourets.– Je te remercie de m’avoir remplacé, tu viens de me sauver la vie car j’aurais été incapable de
soulever quoique ce soit. J’aurais besoin d’un entrainement plus intense pour ça ! Est-ce que je peuxt’offrirunverrepourteremercier?–Tupeuxveniraussisouventquetuleveux.Jem’entraineunjoursurdeuxmaisjecourstouslesjours
alorssiçatetente,tupeuxveniravecmoi.Auboutd’unmois,tuaurasretrouvéunesuperforme.Elleestd’unegrâceincomparableetquandjelavoisdéambulerdevantmoi,ellemefaitpenseràun
petitlutindeslégendesirlandaises,cequimefaitsouriremalgrémoi.–Quoi,qu’est-cequ’ilya?medemande-t-elleens’arrêtantnet.Tutemoquesdemoi?C’estmacoupe
decheveux,c’estça?Elleestnulleenfait?–Non,dis-jepourlarassurer,tuesmagnifique,jetel’aidit.–Alorsquoi?C’estdinguecemanquedeconfiance!Estcequ’elleatoujoursétécommeçaoulaviel’abrisée?Moi
jemeproposeraisbiendelaréparer….–Tumefaispenseràunleprechaunoujenesaisquelautrelutinirlandais.–Etjedoisprendreçapour….uncompliment?–Evidemment,tuesbellecommeuncoeur!Oups…commentj’aipudireçaàvoixhaute.SiConnormesurprendàlacomplimenter,ilvametuer
maisenmême,jenefaisqu’énoncerlavérité.–Bonsinon,dit-ellel’airgêné,jet’offreunverreoupas?Quandelleestgênée,elleseforceàsourireetdeuxpetitesfossettesapparaissentsursesjoues…Mais
qu’estcequimeprendàrelevercegenrededétail?J’ailaissémescouillesauvestiaireouquoi?–Okmaisjet’offreundiner.Al’annoncedemoninvitation,sonvisageserefermecomplétement,bienjouéCal,quellesubtilité,ilva
falloirquejeramederrièremaintenant.–C’estgentilCal,vraimentmaissortiravectoi,çaveutdire…–Prendrelerisqued’êtrepriseenphoto,jesais.Pourquoiçateperturbeautant?Jepeuxliresursonvisagequ’ellen’estpasprêtedemerépondrecettefoiscialorsj’improvise.–Etsijeteproposeundinerchezmoi?–Untêteàtête?dit–ellesurprise.–Jepeuxinviterdespotessiçaterassure?Votresoirdefermeture,c’estledimanchealorsquedirais
tudevenirdinerchezmoicesoir-là?J’inviteConnor,Kelly,Cory,monfrèreetdeuxoutroispotes,çatedit?Allez,j’organisecarrémentunesoiréecommeça,tupourrasrencontrerdesgensettefairedespotesparcequecommetuviensd’arriver,j’imaginequetuneconnaispersonne.–C’estgentilmaisnetedonnepascettepeine….–Tucroisqueçamegênedefairelafête?Non,çapourraitmêmeêtresympa,dis-jeenmemoquant
d’elle.Enplusjen’aipassouventl’occasiondecuisiner.–Ok,dit-elleenmeservantunebière,tul’asbienméritée.Jeviendraist’aidersituasbesoind’aide
pourtondiner.Tuascombiendefrèresetsœurs?–Unfrèreunpeuplusâgéquemoi.IlvitàLondresàdeuxpasdechezmesparents.IlamontésaStart
uprécemmentdansl’évènementiel.–Avoirunfrèreaussiconnuquetoidoitl’aider.–Jenesuispassiconnu,jeterappellequetunemeremettaispaslapremièrefoisoùtum’asvue.–Etj’ensuisencoredésolée!–Tun’asaucuneraisondel’être.Ettoi,desfrèresetsœurs?
–Filleunique.J’ail’impressionqu’ilvafalloirquej’aillecreusersijeveuxdesinfos.–Ettesparents?–J’aiperdumonpèrerécemmentetmamère,jenel’aipourainsidirejamaisconnu.–Pourquoi?–Elleestpartiequandj’étaisbébéavecunmecetquelquesannéesplustard,elleperdaitlaviedansun
accidentdevoiture.Excuse-moi,jenevoispaspourquoijeteraconteça,jen’avaispasl’intentiondeteflinguerlemoral!Jenelasenspascontreuneoudeuxconfidencesalorsjecontinuesurmalancée.–Tuviensd’où?Cork?Dublin?C’étaitquasimentimperceptiblemaiselleaprisunesecondeavantderépondre.–Belfast,j’ysuisnéed’ailleurs.Tuconnaisl’Irlande?–J’ysuisalléàplusieursreprisesquandj’étaisadolescentetj’yaitournéquelquesscènesd’unfilm.–Etçat’aplus?–J’aimebienladouceurdevivreenIrlandeetjetrouvequelesgenssontcools.–JeteconfirmeCal,j’adorel’Irlandecarlesgenssontvrais,ilsportentleurâmesurleurvisage.Elleneserendpascomptemaiselleleditenlevantlatêtecommepourmesignifierqu’elleestfièrede
sesorigines.C’est dingue, son comportement change du tout au tout lorsque nous ne sommes que tous les deux.
Quandonestenpublicouquandjeluiparled’unesortie,jelasenstendue,ferméeetdèsqu’onesttouslesdeux,elleestdécontractée….etsijolie….JesaisquelesphotosladérangentetjeluiaidéjàprislatêtesursarelationavecConnoralorsjevaisarrêterdelagonflerpouraujourd’hui.Jebaisselesyeuxetvoisunebaguequ’elleporteàsonannulaire.–Çasignifiequoicesymbole?Siellemeditquec’estunebaguedefiançailles,jesuismalbarré.–C’estunanneaudecladdagh,dit-elleenfaisantletourdubarpourquejepuissevoirlabaguedeplus
près.C’estunebaguetraditionnelleirlandaise,offertepourdesfiançaillesouportéecommealliance.Lesmainssignifientl’amitié,lacouronnelaloyautéetlecœurl’amour.C’estunsymboletrèsfortenIrlandeetc’estpratiquepourlesgarçonscarçapermetdesavoiraupremiercoupd’œilsiunefilleaquelqu’undanssavie.–Ahoui?–Silabagueestàundoigtdelamaindroiteetquelemotifestversl’extérieur,lapointeducœurest
dirigéeversl’extrémitédesdoigts,celaindiquequelapersonneportantlabaguen’estpasengagéedansunerelationsérieuse.Elleestalorsprobablementcélibataireetàlarecherched’unerelation.Silabagueestportéeàlamaindroitemaislapointeducœurdirigéeverslecorps,celaindiquequelapersonneestprise,ouque«quelqu’unacapturésoncœur».Labagueportéesur l’annulairede lamaingauche, lapointeducœurpointéeversl’extrémitédesdoigts,indiquegénéralementqueceluiquilaporteestfiancé.Quandlabagueestportéeàl’annulairedelamaingauche,lapointeducœurdirigéeverslecorps,celasignifiequelapersonneestmariée.–Etdanstoncas?–Tuesbiencurieux….–Non,j’étudiejustelesusetcoutumesdetonpeuple,alors?Toncœurestprisounon?–Nonregarde,lapointeducœurestdirigéeversl’extérieur.Jenesaispaspourquoimaiscetteannoncemefaitleplusgrandbien!–Cal,interdictiondeflirteravecmesemployés,enpluselleaduboulot!hurleConnordelacuisine.
Mercidem’afficherConnor,j’avaisbesoindeça,cen’estpascommesijeramaisdéjà…–Amanda,jepeuxpassercesoir?dis-jeenmelevant.–Cal,tumedemandessérieusementl’autorisationdevenirboireunverreaupub?–Jesaisqueçatemetmalàl’aisequejesoislàquandilyadumonde.–Non,cen’estpastoi,c’estplutôtlesgensautour….–Jesais,c’esttoujoursplusdifficilepourmonentouragequepourmoi.Alors,jepeuxveniroupas?–Sijetedisnon?–Jetrouveraiquandmêmeuneexcusepourvenirmaisceseraitplussympaquetutolèresmaprésence
etquetunemefuiespastoutelasoirée.–Jenepeuxrientepromettre…–Cal!!!hurledeplusbelleConnordel’autreboutdupub.–Monfrèrevientdineràlamaison,onviendraprendreunverreaprèssitun’yvoispasd’objection.–Ok….Cepetitlutinmefaitdeplusenpluscraquer.Ilyadeschosesquines’expliquentpascommepourquoi
certaines personnes nous attirent.A chaque fois que je suis en sa présence, son regardme traverse lecorps,lecœuretl’âme.Ellememetànu,métaphoriquementbiensûr,enfinpourl’instant.Jenesaispassiçavientdumystèrequiflotteautourd’elle,sonmanqued’assurance,sonaccent,sesyeux…maisilyadegrandeschancesque je finissealcooliquecar jecomptebienpasserunmaximumdesoiréedanscepub.
BARMAID
Maisqu’est-cequ’ilmeprenddeluiparlerdemafamille??Jenemaitrisepasl’effetquecemecasurmoi!J’aidumalàluimentir,mêmelesdemi-mensongesquej’affectionnetantontdumalàsortirdemabouche.Ilfautvraimentquejemesurveillequandjesuisensaprésence,jenevoudraispastropluiendiresurmavieoumapseudovieenl’occurrence.Mrbellegueulecommel’appelleConnor,aunpouvoirsurmoi bien qu’il ne semble pas en avoir consciencemais il est hors de question que ça prenne desproportions plus importantes. Ceci étant, ça part très mal car je n’arrête pas de regarder la penduledepuissondépartdupub….Lemotd’ordredecesoirest«concentration»!!!!Onestenpleinmilieudelasoiréeetonestsamedi
alorsautantdirequ’iln’yaplusaucuneplaceetquelesgenssortentmêmeboireleurverredehors.Lestournéess’enchainentetonaenlevé les tablesde l’espacerestaurationpour libérerde laplacecardetoutefaçon,onnepourraitmêmepastraverserlasallesansfairetomberlesassiettes.J’encaisse,jesers,jesers,j’encaisse….Lerythmeestinfernaletjemedisquejenesuispasarrivéeauboutdemespeines.–DeuxGuinnesss’ilteplait!Cettevoix,jel’attendsautantquejel’appréhende.–Cal!Jenepeuxpasm’empêcherdecriersonnom,jenesaismêmepaspourquoicartoutlemondedanscette
piècesaitpourtantcommentils’appelle….–ÇavaPixie(lutinenanglais)?dit-ilenmefaisantunclind’œil.IlmesouritetmeprésenteOliver,sonfrère.Jenepeuxpasmeprésenterenbonneetdueformecar
nousn’entendonsqu’unmotsurdeux.Legroupedecesoirestgénialetilmetuneambiancededingue.Lechanteur a su capter tous les clients et on vit une véritable communion, j’adore, je suis comme à lamaison!Pourlesnon-initiés,çapourraitressembleràunbordelsansnommaismoi,c’estdanscegenred’ambianceoùjemesensàl’aise.JemeretournepourrécupérerdesverresetjevoisCoryetConnor,chacunàunboutdubar,avoirlesmêmesgestesquemoiàsavoirverserdesbières.JenepeuxmêmepasprendreuneminutepourdiscuteravecCalmaisçanem’empêchepasd’avoirunœilsurlui.Ilatrouvéuneplaceaubaravecsonfrèrealorsjel’aisouslamain,c’estdéjàça.Ilyadesnanasquiluitournentautouretj’avouequeçam’agaceunpeumaisjeprendssurmoi.Detoutefaçon,jecroisqu’ilnelesvoitmêmepascarildiscuteavecOlivertoutenayantlesyeuxrivéssurmoi.JejetteunregardendirectiondeConnoretjevoisqu’ilestcapabledebossertoutenm’observant…Jen’aipasencorediscutéavecluimaisilvafalloirqueçanetardepastropcarona2ou3chosesàmettreaupointcommemonbesoind’espaceetd’intimité.–Merde!!!!J’entendsCorymaugréeretjem’aperçoistrèsvitequ’ils’estcoupélapaumeenvoulantrécupérerun
verrequiluiaglissédesmains.JemeprécipiteversluietConnorfaitdemême.Ilsaignebeaucoupetunpointdecompressionnesuffirapas,illuifautdespointsdesuturecequiveutdirequ’ildoiveallerauxurgencesettoutdesuite!C’estlacatastrophe,onvasefaireboufferaubar.ConnorvachercherKellyquis’occupededébarrasserlestablesetondécidequec’estellequivaemmenerCoryauxurgencescarilesthorsdequestionqueConnoretmoiquittionsnotreposte.Onaencorequelquesheuresàtenirmaissionestquedeux,jenesaispascommentonvafaire.Connorserapprochedemoietmedemandedenepascommenterlasolutionqu’ilvientdetrouver.IlsetourneversCaletOliveretleurdemandedepasserderrièrelebar,cequ’ilsfontsansmêmedemanderd’explication.
–Lesmecs,CoryetKellysontpartisauxurgencesetjeneseraispascontreunpetitcoupdemain.–Ok,tuveuxqu’onfassequoi?demandeCal.–Ilm’enfautunquidébarrasselestablesetl’autrequiserveaubar.Oliverseproposededébarrassercar iln’a jamais faitdeserviceetCalse retrouvenaturellementà
mescôtés.–Tusaisservirdesbières?–Ouais,j’aidûapprendrepourunfilm,medit-ilsûrdelui.–Ok,alorsonyva,cesoir,tujoueslebarman!dis-jesansm’arrêterdeserviretd’encaisser.Tusers
ettuencaissesletempsquelabièrerepose.Situpeines,disletoutdesuite,j’encaisseraisàtaplace.Jesuisobligéedecrierpourqu’ilm’entendeetilal’aird’avoircompris.Auboutd’àpeine5minutes,
ilcommenceàprendrelecoupetdevientpresqueefficace.Jenevaispasdirequ’ilm’impressionnemaisçan’enestpasloin.Connornousregardedel’autreboutdubarpourvoircommentons’ensortetilmesouritpourmemontrersonapprobation.J’ai complétement oublié qui était Cal en dehors de ce pub jusqu’à ce que je vois quelques flashs
crépiter.Jesuistellementsurprisequej’enfaistomberunverremaisparchance,ilnesebrisepas.Deuxserveursàl’hôpitallemêmesoir,çaauraitétéingérable.– Putain Amanda !!! me hurle Connor sur ma gauche, reste concentrée, ce n’est pas le moment de
réfléchir.–Jesuisdésolé,mehurleàsontourCalsurmadroiteavecunpetitsouriregêné.Allez hop, je prends sur moi car il faut parer au plus pressé. Pour les photos, on verra plus tard
l’étenduedesdégâtscarpourl’instant,ilyaunbaràfairetourner.Troisheuressesontpasséesetonvabientôtfermer.Calsembleépuisémaisilnes’estpasplaintuneseulefoisdelasoirée.Touteslesfillespassaientpar luipouravoirunverrecequiaunpeu libéréConnorpournettoyer lesverresqu’Oliverramenait.LasoiréeauraitpuêtreunecatastrophemaisgrâceauxfrèresGarrisonetàuneorganisationdignedecenom,onaévitélepire.Jesuislittéralementépuiséeaumomentoùjefermelaportederrièreledernierclientetlegroupequi
vientdeplierbagage.Jem’adosseàunepoutreenscannantlapiècepourmedonneruneidéedetoutleménageàfaire. Je suis tellementdémotivéeque jene saismêmepas si jevaispouvoir aller jusqu’aubout.Calvientversmoietmedemandecommentjevais.Ilesttoutensueuretsont-shirtesttrempé,toutcommelesnôtresd’ailleurs.–Tuparlesàunfantômecarjesuismorte!JeteremerciepourcequetuasfaitpourConnor,c’était
vraimentgentil.–Enfait,c’estpourtoiquejel’aifait.J’avaispeurqueturefusesdevenirchezmoidemainsituavais
ététropfatiguée…–Tuessérieux?C’étaitdupurcalcul?Non,moijecroisplutôtquetuaimesbienConnoretquetune
l’auraisjamaislaissédanslagalère.Quelquessoienttesraisons, jeteremercie,dis-jeenluidéposantunebisesurlajoue.Etsachequemêmesurlesrotules,jeseraisvenuecheztoijustepourpouvoirdireàtoutlemondequ’unestarplanétaireacuisinépourmoi!–Tuasditquetum’aiderais,çatienttoujoursj’espère?–Cal,j’aiunequestionàteposer.–Jet’écoute.–Est-cequetusaisréellementcuisiner?Ilbaisseunpeulatêteenrougissant.–Pastrèsbienenfait….Maispourquoi ilme fait autant craquer ??CemecestunDieupour lamoitiédeshabitantsde cette
ville,voiredecepaysoumêmedecetteplanèteet ilestdevantmoià rougircar ilnedoitmêmepassavoirfairecuireunœuf….Jenesaispassic’estunplandragueous’ilvoulaitvraimentcuisinerjustepourmefaireplaisirmaisjeluilaisselebénéficedudoute.–Cal,tun’aspasbesoind’êtrequelqu’und’autreavecmoi,tun’espasobligéd’êtreenreprésentation,
pasavecmoientoutcas,s’ilteplait.– Je suis désolé mais je voulais que tu viennes chez moi, loin du pub pour tu vois qui je suis
vraiment…..Jecroisqu’ilnepourraitpasplusenfoncersatêtedanssesépauless’illevoulait.Ilmetsesmainsdans
sespochesetregardeseschaussures.–Quandjeteregarde,c’esttoiquejevoisCal.–Maisd’habitude…..non,rien,dit-ilensecouantlatête.–Jet’écouteCal,dis-jeenluiposantlamainsurlebras.Ilrelèvelatêtemaisprendquelquessecondesavantd’accrochermonregard.–Tutefouscomplétementquejesoisconnu,çateposemêmeunproblèmealorsquequandjerencontre
desgens,c’estçaquilesattirechezmoigénéralement,seulementça.–Lesgars,sivousvoulezprendreunedoucheavantdemanger,c’estàl’étage.J’ailaissédest-shirtset
desserviettessurlelitdelachambreaufondducouloiralorsdépêchez-vous.Notrepetittêteàtêteestviteécourtéparmoncheroncle.Jeretiremamaindesonbrasetdemandeaux
garçonsdemesuivrepourleurindiquerlachambre.Connoraeuunebonneidéedeleurproposerdesechangercarnoussommestousensueur.J’ouvrelaportedelachambrequiestpourlemomentinoccupéeet les laissepasseren indiquantque jesuisdanscelled’àcôtés’ilsontbesoindequoiquecesoit. JeressorspouraccéderàlamiennemaisCalmeretientparlebrasdanslecouloirenprenantsoindefermerlaportedelachambrederrièrelui.–Manotoriététegêneàquelpoint?–Jenesaispas,çanemegênepas,c’estjusteque….–Quequoi?medit-ilenserapprochanttrèsdangereusement.Jefuisquelqu’unetjeneveuxpasqu’ilmeretrouve!!!!!Non,sijeluisdisça,ilvas’enfuirencourant
et il en profitera pour le dire à Connor et là, ce sera vraiment le début des ennuis. Le temps que jeréfléchisseàcequejevaisluidire,ilenlèveunemèchedecheveuxquis’estcolléàmajoueetsamains’attardesurmonvisage.Ilfaitpassersonpoucesurmalèvreinférieurequ’ilfixe.Ilfautabsolumentqueje l’arrête car il est sur le point de faire la plus belle erreur de sa vie. La porte d’en bas claque etj’entendsquelqu’unmonter.Jereculed’unpasetCalbaissesamaincarsiConnornoussurprenddanscettesituation,onn’apasfinid’enentendreparler!!!Ilfautd’ailleursabsolumentquejeluiparlepourqu’ilintègrebienl’idéequejenesuisplusuneadolescente.–J’espèrequetun’aspas l’intentiondete tromperdechambreCal, lanceConnorarrivéenhautdes
escaliers.–Non,ditCaltrèscalmement,j’attendsjustequ’Oliversortedelasalledebain.–Pasbesoind’attendre,vasdanslamienne,j’aideuxminutes.Amanda,dépêche-toid’allerprendreta
douche,tuvasprendrefroidsitunetechangespas.Connor«papapoule»,leretour….Je regarde Cal avec un petit sourire et obtempère. J’entends la porte de la chambre de Connor se
fermer,preuvequeCalyestrentré.J’entendsdubruitdanslecouloiretjesoupçonnemononcledefaireles100pasjustepourêtresûrqu’aucundenousneressortepoursefaufilerdansuneautrechambre….Unquartplustard,toutlemondeestderetourautourdelatable.Touslesgarçonsportentunt-shirtavec
soit un trèfle soit un anneaude claddaghcequime fait beaucoup rire.Pourmapart, je suis tellement
fatiguée que j’ai opté pour un bas de pyjama écossais, un débardeur rouge et un gilet gris.Des soirscommeça,jemedisquej’aivraimentbienfaitdemefairecouperlescheveuxcarjen’aiplusbesoindeprendreuneheureaprèschaquedouchepourenprendresoinentredémêlage,séchageetcoiffage.KellyetCorysontrevenusetnotreblessédelasoiréeestentraindemontrersesblessuresdeguerreauxgarçonstandisqueKellysortdelacuisineavecunplateaudesesfameux«burgersmaison».Nousmourronstousdefaimaupointdenousjetersurlanourriture!Corynousinformequesonétatnécessiteunarrêtd’unesemaine.IlestdésolédenousapprendreuntellenouvellemaisConnorl’estencoreplus,jelevoissursonvisage.–J’espèrequetun’espascontredesheuressupplémentairesAmanda,medit-ilenmordantdansson
burger.–Jeproposequ’onnefassepasderestaurationcettesemainecommeçajepourraisvousaideraubar,
ditKelly.–Jesuisdésolédevousmettredanslamerde….–ArrêteCory,çapeutarriveràtoutlemonde,luiditConnorpourlerassurer.Onademainpourtrouver
unesolution.Oliver,Calm’aditquetuétaisdansl’évènementiel,tun’auraispasunbarmansouslamainquipourraitcorrespondreàmonpub.Oliverterminesaboucheavantderépondre.–Si, j’aiune listedebarmandansmonagendaet jecroisque j’aiunmec,un irlandais,quipourrait
fairel’affaire.Jel’appelleetjeteredisçademainmatin.ConnorsemblesoulagéetilenprofitepourvannerCorysursamaladressedecesoir.Jen’entendspas
lafindelaconversationcarCalsepenchepourmeparleràl’oreilleetjesuiscomplétementcaptivéeparsavoix.–Tunem’aspasrépondutoutàl’heure,çacommenceàêtreunehabitudecheztoidemelaisserenplan
avecmesquestions.J’essaiedesouriremaislabouchepleine,cen’estpasévident.Pourmelaisserletempsdelaréflexion,
jemâchetrèslentement.–Jenesaispasàquelpointçamegêne.Tueshabituéàtoutçamaispasmoietjetrouveçaunpeu
bizarre.Tun’aspasl’impressiondeperdreunpeu….taliberté?–Non,lesgenssonttoujourssympasavecmoietj’aiétéàleurplacealorsjesaisquelplaisirpeutte
procurerd’avoirunephotodequelqu’unquetuaimesbien.Lesgenssonttoujoursrespectueux.Lepluspénible, ce sont les paparazzi qui essaient de voler des instants de ma vie, là oui, j’ai vraimentl’impressionqu’onmevolequelquechose,tucomprendsladifférence?–Jecrois…–JenetemettraijamaisdansunesituationcompromettanteAmanda.Monmodedevien’apasquedes
inconvénientstusaisetsitupassesunpeudetempsavecmoi,tut’enrendrasvitecompte.Illèvesamainversmoietenlèveunemiettedepainquiavaitéludomicileaucoindemabouche.–Quandest-cequetupars?–Dansmoinsdedeuxmoismaisjeserailàendécembreenvirondeuxsemainesavantderepartirpour
deuxmois.Mais, après, je resterai àLondres quelques temps….Et toi, tu comptes rester combiendetempsici?Tuvast’installerouc’estprovisoire?Maisenvoilàunebonnequestion, jen’yavaispasencoreréfléchi,qu’est-cequejevaisfairepar la
suite?Jem’installeprèsdeConnor?LaquestiondeCalvamedonneràréfléchir.–Jet’avouequejen’yaipasencoreréfléchi.Pourl’instant,jevoisaujourlejour.Jemesuislaissée
unmoisetaprèsjeprendraiunedécisionmaispourl’instant,j’aibesoindemeposer,sansréfléchir.–Bien,çamelaissedutempspourtefairedécouvrirmonmondeettedonnerenviederester,c’estun
challengecartun’aspasl’airfacilementimpressionnablemaisjelerelève!Connors’estlevéetrevientdeuxminutesplustardavecunplateaudepintesdebière.–Vousl’avezbienméritélesgars…etlesfillesbiensûr!dit-ilennousregardantKellyetmoiIl lèvesonverreet trinqueàl’entraideetauxamitiésanciennesetàvenir.Nousl’imitonstouset les
verress’entrechoquentau-dessusdelatable.–Amanda,jedoistedirequetum’asimpressionnécesoir,meditOliver.Tuassuresaubar,jecrois
quetuasçadanslesang.LaGuinnesscouledanstesveinesouquoi?–Presque,lespubsc’estunehistoiredefamille,jesuistombéededansquandj’étaispetitealorsjesuis
plutôtàl’aise,mêmependantlescoupsdefeux.–Calm’aditquetun’étaisarrivéequerécemmentàLondres,tuesvenuepourbosser?–Calt’aparléd’Amanda,intéressant,murmureConnorenfusillantCalduregard.Mêmesinouspassonsunbonmoment,noussommestousépuisésetavecConnor,nousdécidonsd’un
communaccordderemettreleménageàdemainmatin.Corynoussalueens’excusantencoredelagêneoccasionnée,Kellypartdans lacuisine ranger lesdeuxou troisbricolesqui trainent–je la soupçonned’êtreunpeumaniaque-etOliveretConnoréchangentleurcoordonnéespourpouvoirtrouverunnouveaubarmanpourlundicequifaitquejemeretrouveseuleavecCalautourdelatable.–Tuveuxallercourirdemain?–Sincèrement,jecroisquej’enseraisincapableaprèscettesoirée.Ettoi,tuvasyaller?– Il faudrait bienmais je t’avoue que je ne suis pas trèsmotivé. Et puis je dois faire des courses
demain!Jeleregardeensouriantcarj’aiuneidéedecequereprésente«fairelescourses»pourlui.–Enfin,jevaismefairelivrer…Oncuisinequoidemain?IlyauraConnor,Kelly,Cory,Oliver,Ian,
nousdeuxet….Enfait,quandjesuisàLondres,onaunetraditionavecmesparents,c’estdesevoirledimanche.Tuseraisd’accordpourqu’ilsviennent?–Tumedemandesvraimentdetedirequiinvitercheztoi?Cal,tuastesparents,profiteenparceque
lejouroùilspartent….Bref,ilsconnaissentlacuisineIrlandaise?Tuveuxquejeprépareunplattypiquedecheznous?–Bonneidée,j’aihâte,tuvasfairequoi?–NousCal,nousallonscuisinerunl’irishstew,c’estunragoût,leplatirlandaisparexcellence.Jevais
acheterduBrownBreadpourl’accompagneretonpourraitfairedescupcakesàlaGuinnessendessert,tuenpensesquoi?–Jepensequemesparentsvontt’adorer!Jevaisallersurlenetdemainmatinpourmefairelivrertout
cedonttuasbesoin,enfin,toutcedontnousavonsbesoin.Jet’attendsendébutd’après-midiàlamaison,j’enverraimonadresseàConnorparsms.Oliver vient nous rejoindre etm’embrasse sur la jouepourme souhaiter unebonnenuit.Cal fait de
mêmemaisens’attardantunpeupluslongtemps.Jerefermelaporteàcléderrièreeuxetcoursdansmachambrememettresous lacouetteaprèsavoirembrasséKellyetConnor.Lasoiréeaété intenseet jem’endorsàpeineai-jeposématêtesurl’oreiller.
CAL
Jesuistombécommeunemassehiersoir!UnesoiréeavecConnorn’estpasdetoutrepos,jepréfèreencorelesséancesd’entrainementavecIancaraumoins,jesaisàquoim’attendre.Lasoiréeauraitputourner à la catastrophemais je suis assez content de la tournure qu’ont pris les événements : j’ai pupasser la soirée auprès d’Amanda. Les circonstances n’étaient pas exactement celles que j’avaisimaginéesmaisc’esttoujoursmieuxquerien.Jen’auraisjamaispensémeretrouverderrièreunbarpourservirdesbières,àpartpourunfilmbienentendu.Jecroisquej’aiassurécarConnoretAmandaavaientl’aircontent.Jecroisqu’elleavaitraison,jesuisravid’avoiraidéConnor.Quandjesuisaupub,jesensqu’ilnefaitpasquem’ouvrirsaporte,cen’estpasjusteuncommerce.Là-bas,jesuisrarementharceléparlesfansetjecroisquejeluidoiscarjel’aidéjàvuallervoirdesgensendoucepourleurdemanderdenepasprendredephotossouspeined’êtrevirésdubar.Ilpensequejenelesaispasmaisjel’aivuàl’œuvre. Il fait son maximum pour me faire plaisir, sincèrement, et il n’y a aucun calcul de sa partderrièretoutçaetçamefaitdubien.Souvent,lesgensquejerencontreessaientdetrouverunbénéficemaispasluicarjecroisqu’ilsefoutcomplétementquejesoisconnuoupasetsijepeuxleremercierden’importequellefaçonquecesoit,jeleferais,commecesoirparexemple.C’estvraiquej’auraisfaitn’importequoipourêtreavecAmandamaiselleavaitraison,jel’aiaussifaitparloyautéenversConnor.Jecroisqu’ellealacapacitédelireenmoietçamerassureautantqueçamefaitpeur.Cettefilleauntrucenplus….Quandjerepenseàcepetitlutin,jemedisqu’elleaquandmêmeunesacréesanté!Elleestvraimentàl’aisederrièreunbar,onsentqu’elleadûfréquenterdeslieuxdecegenredepuissaplustendre enfance. Je suis vraiment aux anges - et accessoirement surexcité- à l’idée qu’elle vienne à lamaisonaujourd’hui,surmonterrain.Avecunpeudechance,elleauramêmeenviederevenir.Jesuiscontentd’organiserunpetitdinerchezmoicarçanem’arrivejamais.Soit jefaisdessoirées
chezdespotesd’enfanceousoitdesdéjeunersenfamillechezmesparentsmais toujoursendehorsdechezmoi.Jeréalisequefinalementjen’invitejamaispersonneàpartmonfrèrequis’invitegénéralementtoutseulpourdessoiréespizza–bière-matchdefootourugbyàlaTV.L’intérêtpremierdudinerestqueçavamepermettredepasserl’après-midiavecPixieetça,c’estbien
plusquejenel’auraisimaginé.Ilnefautpasquejeprennel’habitudedel’appelercommeça,peut-êtrequ’elledéteste….Maisquandjelavois,ellemefaitvraimentpenseràunpetitlutintoutdroitsortid’unelégendeceltique,jen’ypeuxrien.Plusj’apprendsàlaconnaitreetmoinsjen’aienviedemebarreràl’autreboutdela terrependantdeuxmois.Ilnesepasserienentrenousetpeut-êtrequejem’emballemaisj’aimeraisvraimentpasserplusdetempsavecelle,mêmesicen’estqu’enami.Allez,ilfautarrêterdesementir,jen’aipasdutoutenvied’êtresonpote….MontéléphonevibreetjevoislenomdeConnorapparaitre.Connor:Tuasfaitlescourses?Aquelleheureveux-tuquejevienne?AMoi:j’aibienreçutonmailetjemefaislivrerdansuneheure,tupeuxpassermaintenantsituveux,je
nebougepasdechezmoi.PS:utilisetontéléphoneConnor:ok,j’enregistretonnuméro.Atoutdesuite.Al’idéedel’avoirpourmoitoutseulpendantlerestedelajournée,j’aienviedefaireunedansebien
ridiculeaumilieudemonsalon….RIDICULE….Maisjem’enmoqueaprèstout,jesuischezmoiettoutseul,alorsjelafaisquandmême….–Putain!!!!!!Maisqu’est-cequetufous????Tuasdelachancequejen’aipasmonportablesurmoi,
jetejure,sinon,tutetapaislahontedevantlemondeentierjusqu’àlafindetesjours!!!Oliver,merde,jel’avaisoubliécelui-là!Ildescendlesescaliersencaleçonlescheveuxenpagailleet
meregardeensemarrant.–Situenparlesàquiquecesoit,jeressorsledossier«poupée»quandtuavais12ans,jetepréviens.–Maisçavamepoursuivretoutemaviecetruc!!!!–Oliver,tuesmonfrèrepréférémaislà,tumetstesfringuesettudégages,j’attendsquelqu’un.–Larouquined’hier?Bahc’estbonalors,jelaconnaisj’ailetempsdeprendreuncafé,medit-ilen
s’installantsurl’ilotcentral.–Tuas5minutes,montreenmain,pasunedeplus.–Etvoilà,unenanaet tun’asplusnifamillenipatrie!Enmêmetemps,c’estvraiqu’ilyadequoi
perdrelatête….–Jenesaispasàquoitupensesmaistut’enlèvestoutdesuitecesimagesdelatête!!Je connaisOliver et je sais comment il fonctionne.On a très peu d’écart alors on est toujours sorti
ensemble,aveclesmêmespotesdoncjel’aidéjàvuàl’œuvreaveclesfillesetcen’étaitpastoujoursbeauàvoir.–Raconte,ilsepassequoientreelleettoi?dit-ilenessayantdesepréparerunexpresso.– D’une, bouge de là , lui dis-je en le poussant parce que tu vas casser lamachine connaissant la
douceurquitecaractérise,dedeux,ilnes’estrienpassé,detrois,ilyadegrandeschancesqu’ilnesepasserienetdequatre,çaneteregardepas.–Quandturestesmystérieuxàproposd’unenana,c’estbonsigne.Bonallez,jem’habilleletempsque
tumepréparesunpetitcafécommeça,çatelaisseralechamplibre.N’oubliepasquelesparentssontponctuelsalorsessaied’êtreentenuedécentequandilsserontlà.S’iln’étaitpasdéjàentrainderemonterlesescaliers,jecroisquejeluiauraisbalancélacafetièreen
pleineface.Ilaraisonsurunpoint,c’estquemesparentsvontêtredevantmaporteà18hprécise.Quandj›aiditàmamèrequej’organisaisundiner,elleétaittouteexcitéecarellesemblepersuadéequejefaisçapourluiannoncerunegrandenouvelle,cequin’estabsolumentpaslecas.L’attentedesavenuemeparaitsansfinlorsquej’entendssonneràlaporte.JesuiscontentdevoirPixie
maisangoisséà l’idéequemonfrèresoitencoredansmespattes.Aumomentoùj’ouvrelaportepourallerlachercher,Oliverdescendlesescaliers.–Pasbesoindemeraccompagner,jeconnaislechemin.–Magne-toi,elleattendauportail.–Okpetitfrère,jevaislafairerentrerensortant.–Mêmepas en rêve, tu lui dis bonjour et tu t’arraches avant que je t’en colle une, lui dis-je en lui
tendantsaveste.–Toutdesuitel’agressivité…..Ilpassedevantmoietnousnousdirigeonstouslesdeuxversleportail.Jenesaispaspourquoimaisje
suissûrqu’ilvasortiruntrucàPixie,justepourmemettremalàl’aise.Çaneloupepas!!!Aumomentoùj’ouvrelaporte,j’entends:–Amanda,tropcontentdetevoir.Heureusementquetuesvenue,j’aicruquejen’allaispaspouvoir
tenirmonpetitfrèrepluslongtemps.Allez,àcesoirlesamoureux!!!dit-ilens’éloignantdelamaison.–Unjour,ilfiniraaufonddelatamise…Elleritfranchementmaisn’apporteaucuncommentaire.Jecroisqu’elleavuquelaremarqued’Oliver
m’avaitmismalàl’aiseetelleneveutsûrementpasenrajouter.Jetendslebraspourluiindiquerqu’ellepouvaitpasserdevantmoi.Arrivéedevantlaported’entrée,elleobservechaquetraitdemonvisage.–Jecroyaisque tuseraisdansunétatpluscritiquemais tuas l’aird’avoir tenu lechoc.Jesaisqui
appeleràlarescoussesionaunautreaccident!–L’avantage,c’estqueçaafaitunesacréepublicitéaupub,unephotodemoientraindeservirdes
bièresfaitletoursurtouslesréseauxsociaux.Jelavoisblanchiretpeineràdéglutir.–Net’inquiètepas,tun’apparaispassurlaphoto,j’airegardécematin.Jeferaimonmaximumpourne
pastemettredansunesituationquipourraittegêner.Jesensqu’ellen’apasenviequejem’attardesurlesujetcarelleenclenchedirectementsurl’objetde
saprésence.–Tuasétélivré?–Nonmaisçanedevraitpastarder.–Ok,tuesprêtpourtonpremiercoursdecuisine?Jesensquejenevaispasvraimentmaitriserlesujet.–J’aicommandélalistequetum’asenvoyécematinetd’autrestrucsaucasoù.Enattendant,jetefais
visiter,suismoi.Jeneleluilaissemêmepasletempsderéfléchiretjelaprendsparlamainpourl’emmeneràl’étage.
Aprèsavoirfaitletourdubureauetde3chambres,nousarrivonsdanslamienne.–Tondressingdoitfaireplusd’uneenvieuse!EtunlitKingsize….tachambreestbienplusgrandeque
tousmesstudiosréunis.–Jen’ensais rien,personnenevientchezmoiengénéral,dis-jeen laregardantdéambulerdansma
chambre.–Pourquoi?TupourraishébergerlapopulationdeDublinneserait-cequ’àl’étagedetamaison!–C’estmonhavredepaix,leseulendroitoùjen’aipasbesoindejouer…–Alorspourquoitum’asdemandédepasser?Onauraitpufaireçaaupub,c’estnotrejourdecongé.–Jen’aiinvitéquedesgensavecquijen’aipasbesoindetenirunrôlealorsjesuiscohérent.Ellen’apasarrêtédesouriredepuisqu’elleamisunpiedchezmoi,jecroisqu’elleapprécielapetite
visiteguidée.Nousdescendonsetcontinuons :salledesport,sallecinéma,salon,salleàmangeret lacuisine.–J’adore!!Tacuisineesttop,c’estdommagequetunel’utilisespas.–Tupourrasvenirl’utiliserquandtuveux!–Etprendrelerisquedetefaireprendre10kilos, jenecroispasqueleréalisateurdetonprochain
filmsoitd’accordavecça.–J’aiunegrandemaisonettunesorspasdupubalorssituveux,tupeuxmêmevenirt’installerdans
unedeschambres.Elles’arrêteetsonvisageseferme.–Cal….–Entoutbientouthonneur!Encontrepartie,tuasledroitd’utilisercettemerveilleusecuisinequetu
semblestantaimerpourmefairedebonpetitplat,c’estcorrectcommedeal,non?Elle reprend son petit tour du propriétaire en souriant. Je m’accoude l’ilot central et la regarde
déambuler.Elleporteunerobequilaissedevinerqu’unepoitrinegénéreusesecachedessousbienquejem’en étais déjà rendu compte l’autrematin, avec sa petite nuisette. Elle a vraiment l’air d’apprécierl’intérieurdemamaison:décorationcosy,typiquementanglaiseavecquelquestouchesdemodernité.Jel’aiachetéilyadeuxansquandj’aiperçumonpremiergroscachet.Jemerappellequemamèreétaitraviequejem’installeprèsd’elle.Pourladécoration,j’aifaitappelàunpoted’écolequiestarchitected’intérieur.Enplus,j’yajoutedestouchespersonnelles,souventdesouvenirsdevoyagecarmonboulotmepermetdefaireletourdumonde.Généralement,mescompagnesnevoientpasçad’unbonœilmaisje
faisavecetdetoutefaçon,jen’aipaslechoix.Macuisineestenboisdanslestonsbeigeavecun ilotcentral,desplacardssurtoutlemurdufondetunetableoùjecroisn’avoirjamaismangé.Mamaisonestvraimentsympamaisc’estvraiquecommej’yvisseul,jepensenepasl’apprécieràsajustevaleur.Pixievientmerejoindreautourdelatablelorsqueçasonneàlaporte.–Restelà,çadoitêtrelabouffe.Effectivement,unmecdébarqueavec5cartonsqu’ildéposesurlatable.Ilya3cartonsdenourritureet
deuxcartonsd’ustensiles.JecommenceàrangerletoutdanslesplacardsetjevoisAmandameregarderenriant.–Jerêve,tun’avaismêmepasunecasserole,dit-elleenmevoyantouvrirlesplacardsvides.–Jetel’aidit,personnenevientàpartmonfrèredetempsentemps.Toutseul,autanttedirequeje
gagnemontempsdecommanderàmanger.–MrGarrison,nousallons remédieràçadèsaujourd’hui.Relève tesmanches, lave toi lesmainset
….laissetoifaire!Elle s’affaire en cuisine enm’expliquant quelques rudiments. Elleme fait éplucher des pommes de
terre,descarottes.J’avouequeçanemetranscendepasmaisçamepermetdepasserdutempsavecelleetpeutêtremêmed’enapprendreunpeuplussursavie.–Cen’estpastropdurd’êtreloindetafamilleetdetesamis?–Jen’aiplusdefamille…Ellemetourneledoscarellecommenceàassemblertouslesélémentsdesarecettedansunegrande
casserole.–Et voilà, ça n’a plus qu’àmijoter, on va passer au dessert.Viens prêt demoi, c’est toi qui va le
préparer.Jeme lèveetm’approched’ellemais j’ai l’impressionqu’elleveut justedétournermonattentiondu
coup,j’insiste.–Tuavaisquelqu’undanstavie?–Jet’aidéjàditquenon…Ellemel’aeffectivementdithiermaisjepréfèrem’enassurer.Elledisposetouslesingrédientssurla
tableetlesverseunparundansungrandsaladier.Nosrencontressonttoujoursphysiquescarmamissiondu jour est de tout mélanger, sans m’arrêter. Entre hier et aujourd’hui, j’espère bêtement que nosrencontresseronttoujoursaussisportives….–Tum’asditquetuavaisperdutonpèrerécemment,c’estpourçaquetuesvenueàLondres?Ellebaisselesyeuxsursonlivredecuisineetfaitcommesielleétaitpleinementconcentréealorsque
jesuissûrqu’elleconnaitlarecetteparcœur.–Lesfunéraillesdemonpèresesontdérouléeslasemainedernièreetj’aidécidédeveniràLondres
toutdesuiteaprès.–Une semaine,dis-je enarrêtantde remuer lapréparation,putainAmanda, jene savaispas, je suis
désolé.–C’estgentil,dit-elleenrelevantlatêteversmoimaisçava,net’inquiètepas.– Qu’est-ce qu’il s’est passé si ce n’est pas trop indiscret ? dis-je en reprenant le mélange de la
mixture.–Lesmédecinsluiontdiagnostiquéuncancerilyaplusieursmoisetilyadeuxsemaines,ilesttombé
danslecoma….J’aibeaul’observer,jenevoisaucunelarmeroulersursesjoues.–Jenet’aipasvutristeuneseulefoisdepuistonarrivéealorsjen’imaginaispasquec’étaitsirécent.– J’ai tellement pleuré à l’annonce de sa maladie que j’avais l’impression que je ne m’arrêterais
jamais.Lorsqu’ilesttombédanslecoma,j’aieul’impressionquej’avaisvidémonstockdelarmesetjen’aipaspleurédepuis.Jenepeuxpas….ceseraitcommeaccepterdeneplusjamaislerevoir…..jenesaispassijesuisprêteàçaalorsj’aipréférém’éloigner.Jeprendsletorchonpourm’essuyerlesmainsetjenesaispascequejedoisfaire,sijedoislaprendre
dansmesbrasoupas.Jeneveuxpasluifairepeurmaisjenepeuxpaslalaisseravoirautantdepeineàcôtédemoisansrienfaire.–Jesuisdésolé,tuavaislerestedetafamillepourt’aideràvivrecedrame?–Non,toutlemondeestpartiàl’étrangermaisçava….Lafaçondontellemeregardemedéchirelecœur:elleseforceàsourire,c’estlapirechosequ’elle
puissemefairealorsjenepeuxpasfaireautrementquedelaprendredansmesbras.Ellenereculemêmepasetposesatêtesurmontorse.Jeluipasselesmainsdansledosetluiembrasselesommetducrâne.–Allez,dit-elleensereculant,legâteaunevapassefairetoutseul,encoreuneffort!Jen’insistepaset reprends l’ateliercuisine. Il fautque jedétendeunpeul’atmosphèreet jefaisune
tentative.–Quit’aapprisàcuisiner?–Magrand-mère,répond-elledansunsouffle.Mesgrands-parentsavaientunpub:papyétaitaubaret
mamy en cuisine. J’ai passé mon enfance à les regarder travailler et mon adolescence à les imiter !C’étaitcool,j’aiapprisénormémentàleurcôté.Elleme racontequelques souvenirsde sonenfanceet çam’amusecarellea ledonpour tout rendre
drôle, léger alors que j’imagine que ça ne devait pas toujours être le cas. Je crois que son père luimanqueetqueçaluifaitdubiendemeparlerdesouvenirsheureuxavecsafamille.Aaucunmomentellenetombedanslepathoscequirendlerespectquej’avaisdéjàpourelleencoreplusfort.Jesensqu’ellen’a pas dûpasser quedes bonsmomentsmais elle fait l’impasse sur le négatif pour ne garder que lemeilleur.Çanedoitpasêtrefacilepourelled’avoirquittéleseullieuoùellen’ajamaisvécucarmêmesiavantelleétaitseule,illuirestaitaumoinssesrepères.Connordoitavoirunrôleimportantdanssaviepour que ce soit lui vers qui elle décide d’aller aumoment le plus critique de sa vie. Je ne sais paspourquoimaisjecontinueàpenserquejenesaispastoutsurleurrelation,c’estcommeunpressentimentmêmesi jen’aiaucunepreuvedeceque j’avance.En toutcas, jenesaispassi finalementc’étaitunebonneidéedepasserdutempsensemblecarcettefillemeplaitdeplusenplus.–Ettoi,tut’entendsbienavectafamille?–Jen’aiquemonfrèreetmesparents,dis-jearrêtantdefouetter.–Continue!–Ahoui,pardon.Nousétionsinséparablespendanttrèslongtempsetbienquemonmétierm’obligeà
voyagerrégulièrement,onestrestétrèsproche.–Ettacarrière,ilsenpensentquoi?–Ilssontàfondderrièremoi!J’aivraimentdelachancedelesavoir.Jemerendsvraimentcomptedemachancequandj’imaginecequedoitêtrelaviedePixie.– Attends, tu peux arrêter de mélanger, je vais le mettre dans un moule et ce sera terminé. Et toi,
commenttugèrestacarrière?–Çava,j’adorecequejefaismaisc’estunpeubizarred’êtreadulépartouscesgens.C’estsympaet
bizarreàlafois,jenesaispascommentt’expliquerça.Parfois,quandjepartageunmomentsympaavecdespotesetqu’onmephotographie,j’ail’impressionqu’onmevoleunepartiedemaviemaisleresteesttellementgénialquej’imaginequec’estleprixàpayer.–Etbien,j’ail’honneurdet’annoncerquetuviensdesurvivreàtonpremiercoursdecuisine.Jesuis
fièredetoi,bravo!!!Tuvaspouvoirjouerungrandchef….
Ellefaituneminiolaetsemoqueclairementdemoi.Jeregardel’heureetjemerendscomptequeçafaitplusd’uneheurequenouscuisinons.Jesuiscontentd’avoirpartagéavecellequelquechosequ’elleaimefaire,j’aimeàcroirequeçanousarapprochés.Ellesembleassezcontentecarellemeditqu’elleestfièredesonapprentietquesiKellysecoupeàsontour,ellesauraquiappeler.–Tuméritesunepause,tuveuxboirequelquechose?–Tuasduthé?–Oui,j’enaiacheté.Vat’asseoirsurlecanapé,jetel’apporte.–CalGarrisonvameservir,j’aihâte!Essaiedenepast’ébouillanter,medit-elleenallants’installer
surlecanapé.Jefaischaufferdel’eauquejeversesurunsachetdethédansunethéière:missionaccomplie.Jemets deux tasses avec des biscuits sur un plateau et je l’apporte dans le salon. Je retrouvePixie
allongéesur lecanapé,endormie.Sa robeest remontée jusqu’enhautde sescuisseset jenepeuxpasm’empêcherdel’admirer.Quandjelaregarde,ellemefaitpenseràmoilorsquejesuisloindeLondres.Quandjesuisentournageouentournéepromotionnelle,jesuistoujourstrèsentouré,mêmetroppartouteuneéquipequis’occupedefaireensortequetoutsepassebienpourmoietquandjerentreàl’hôtel,ilyatoujoursunmomentoùunsentimentdesolitudes’abatsurmoi.Çapeutdurerunesecondeoubienunenuitentièreselonmonétatd’espritmaischaquesoir,jeressenscettesolitude.Lorsquejelavoisallongéedevant moi, j’ai l’impression que ce sentiment est son quotidien et ça m’attriste. Je monte dans machambrepourprendreunplaidetjelarecouvrepournepasqu’elleaitfroid.Jeluicaresselajoue,prendsamaindanslamienneetjenepeuxpasfaireautrementquederesterprèsd’ellepourlaregarderdormir.J’ailesentimentquebienquenosviessoientdiamétralementopposées,nousnousressemblons.
PIXIE
J’ouvre les yeux et ilme faut quelques secondes pourme rendre compte que je suis allongée sur lecanapédeCal.Ilestassisparterre,latêteposéesurlecanapéfaceàmoietildort.J’essaiedebougeretjemerendscomptequej’aimamainestdanslasienneetqu’illatientfermementbienqu’ildorme.Ilestsibeau, sipaisible et si apaisantque jeneme lasserais jamaisde le regarder.Cette après-midi a étégénialeetjepensequ’ill’aautantappréciéquemoi.Jesavaisqu’ilétaitunhommedrôle,doux,calmeetprévenantetcemomentdanslacuisinen’afaitqueconfirmercequejesavaisdéjà.Jecomprendsqu’ilplaiseàtantdegenscarsonâmeselitsursonvisageetçanedoitéchapperàpersonne.Ilestlabontéincarnéeetêtreensaprésencemeprocureunbienêtrequejen’aijamaisressenti.Ilm’apaiseetjemedis que je vais peut-être réfléchir à sa proposition d’emménager dans une des chambres finalement…Non !! Ilpartprochainement alors il est toutbonnement inenvisageableque jeme retrouve toute seuledanscettegrandemaison.Ceciétant, jepourrais lui servirdegardienne…Non !!! Il fautvraimentquej’arrêtedel’envisagerdansmavie,maisqu’est-cequejefaisàm’emporterdelasorte????Nosstylesdeviessontclairementopposés,jem’enrendsbiencompte:jesuisunepetiteirlandaisequineconnaitquelespubset luiestunestar internationale!Clairement, jenevoispascommentnosviespourraientêtreplusdifférentes.J’aifaitmacurieusecematinetjesuisalléesurlenetpourenapprendreunpeuplussurCal.MrCaldonGarrisonestnéilya35ansàLondres,ilaunfrèreetsesparentsviventégalementàLondres.J’aipuvoirquelques-unesdesphotosdesesconquêtes,ellessonttoutesincroyablementbellesetçan’aidepasdutoutàboosterlepeud’assurancequej’aienmoi!Lesphotossontsouventpriseslorsd’événementsmondains,desoiréeshollywoodiennesalorsilestrégulièrementencostume.Jecomprendsquetantdefillesletrouventsexycarilestspectaculairesurchacunedesphotos.J’aibeaucherchermaisilnefaitaucuneerreur, jesensqu’ilest trèsprofessionnel.Quandjelevoisprèsdemoipiedsnus,enjeanett-shirt,j’ail’impressionquecen’estpaslamêmepersonne,unesortedeDrJekylletMrHyde.Ilparait si simple lorsqu’il est dans un pub londonien à boire un verre qu’on a dumal à le reconnaitrelorsqu’ilestsurson31, rasédeprèssur les tapis rougespour lespremièresdesesfilms. Ilestconnudepuis10ansmaissacarrièreavraimentdécollédepuis2ans.Quandjetapesonnomsurinternet,ilyabeaucoupdebiographies,dephotosofficiellesmaiségalementdesphotosdefansqu’ilacroisésdanslerueoupire,desphotosvoléeslorsqu’ilsepromèneoulorsqu’ildineaurestaurant.J’aidelapeinepourluiquandjevoisqu’ilesttraquépardespaparazzi,surtoutlorsqu’ilestauxEtats-Unis.Lanotoriétédoitcertes lui donner des avantages mais est-ce que ça vaut la peine s’il doit sacrifier une partie de saliberté?Jecroisqu’àsaplace,jenem’yferaispasmaisluial’airdeplusoumoinsbienl’accepter.Etlorsqu’on est connu, comment être sûr que les gens s’intéressent à vous plutôt qu’à ce que vousreprésentez?D’aprèscequej’aicompris,laplupartdespersonnesqueCalcroises’intéresseplusàsonstatut de star du cinéma qu’à lui et c’est dommage car ces personnes passent à côté d’un hommemerveilleux.Même s’il ne se passera jamais rien entre nous, je suis quandmême contente de l’avoirrencontrécarc’estvraimentunhommebienetpouruneraisonquej’ignore, ilmefaitdubien, j’adoreêtreprèsdelui.Jeneleconnaispasdepuislongtempsmaisnedit-onpasquelapremièreimpressionesttoujourslabonne?EtpuissiConnorl’aprissoussonaileenessayantdeleprotégerdumondeextérieur,c’est le meilleur gage de confiance que je pouvais espérer! Je connais bien Connor et je sais qu’iln’accordepassaconfiancefacilement,ilaunsixièmesenspourça.Lorsqu’ilétaitjeune,ilnefréquentaitpas que l’élite, c’est le moins qu’on puisse dire alors pour éviter les ennuis, il a toujours suivi soninstinctetça luiaplutôtbien réussi.Çamefaitpenserqu’il fautabsolumentque je trouveunmoment
pourparleravecluidesraisonsdesondépartàLondres,ilyaunancarjeneveuxpasqu’ilcontinueàculpabilisercommeillefait.SansKelly,jen’auraisjamaisimaginéqu’ilpuisseavoirautantderemordsconcernantsadécisioncarjel’aitoujoursvucommeunsuperhéros,indestructibleetjecroisquemêmeà26ans,monregardd’enfantesttoujoursrestéintactleconcernant.Je sens Cal bouger et je l’observe peiner à ouvrir les yeux. Nos visages ne sont qu’à quelques
centimètresl’undel’autremaisjenepensemêmepasàmedécaler.–Salut,dis-jeenpassantmonpoucesurledessusdesamain.Jecroisquejen’étaispaslaseuleàêtre
fatiguée.Ilmesouritmaisilluifautquelquesinstantsavantd’émerger.Ilserremamainetdéposeunbaiserdans
mapaumecequimefaitbienévidemmentfrissonner.Jecroisquejepourraiszapperledineretpasserlerestantdelasoiréecommeça.Lediner,ohmondieu!–LEGATEAU!!!Onaoubliélegâteauaufour,dis-jeenessayantdemelever.–J’aiéteintlefouravantdem’endormir,relax,marmonne-t-ilenappuyantsurmamainpournepasque
jemelève.Resteencoreunpeu….Detoutefaçon,àpartsurcecanapé,iln’yaaucunendroitoùjen’aienvied’allerpourl’instant…Je
merendscomptequ’instinctivement,jecontinueàpassermonpoucesurledessusdesamainetçan’apas l’air de luidéplaire. Ilm’observe et comme il ne sourit plus, jemedemande siquelquechose legêne.–Tuvasbien?–Oui,jevaismêmeplutôtbienPixie.–Jecroisquecepetitsurnomvamesuivreunbonmoment….–Iltevabien.Nousnousobservonssansbouger.Simaviemelepermettait,jemejetteraissurluipourl’embrasser
jusqu’à ce quemort s’en suivemais ce n’estmalheureusement pas le cas alors je ne bouge pas et jeprofitedumoment.–Jeneplaisantaispasquandjet’aiproposédevenirt’installeràlamaison,tueslabienvenue.–JesaismaisjepréfèreresteravecConnorpourlemomentenrevanche,jecomptebienm’incrusterles
deuxsoirsparsemaineoùjenetravaillepassituesd’accord.–Viensautantdefoisquetuvoudras,touslessoirssituveux.–Tunereçoisjamaispersonne,jenevoudraispasquelechangementtesoitfatal!Ilme sourit etme serre lamainunpeuplus fort. Jem’étire et jem’en rends compte en suivant son
regardquemarobeestremontéejusqu’enhautdemescuisses–Voilàunedesraisonspourlaquellejenepeuxpasvenirm’installercheztoi…Ilrougit,CalGarrisonrougitparcequ’ilestgênéderegarderunefille,moienl’occurrence.Jenesais
paspourquoimaisjesuissûrequec’estlapremièrefoisqueçaluiarrive.–TuesdéjàalléeauxEtats-Unis?medemande-t-ilpourchangerdesujet.–Nonmaisjesuissûrequej’adoreraisNewYork.Ettoi,tuaimesallerlà-bas?J’imaginequetudoisy
passerpasmaldetemps.–C’estsympa,ilfaittoujoursbeauàLosAngelesmaisjen’enprofitepasvraimentenfindecompte.Je
n’yvaisquependantlespériodesoùjebosseetdèsquemonboulotestterminé,jemeprécipitedansunavion,directionLondres.Qu’est-cequetudiraisdeveniravecmoilaprochainefois?–Quand?Dansdeuxmois? Jenesaispas, il faudraitque jedemandeàConnorsi jepeuxprendre
quelquesjours.–Ilestimportantpourtoi,jemetrompe?–Connor?C’estquelqu’unquej’aimeénormément.
Lorsque jevois le regarddeCalseposersurmoi, jemesensobligéed’ajouterunpetitcomplémentd’information.–Tunepensesquandmêmepasqu’ilpourraitsepasserquelquechoseentreConnoretmoi?Pourseuleréponse,ilhausselesépaules.–Connorestcommeunpèrepourmoi,jenepensepasàluiencestermesetluinonplusd’ailleurs,sois
ensûr.Vulesourirequ’ilmelance,jecroisquelaréponselesatisfaitauplushautpointmaisjedoistoutde
suite mettre au clair ma situation avant qu’il ne s’emballe et comme je n’arrive toujours pas à luimentir….–Pourl’instant,jesuisincapabled’êtreavecquiquecesoitdetoutefaçon.Jen’aipasdonnédedétails
àConnormaisjesuispartiepourm’éloignerdequelqu’un.Ahnon,jenesaismêmepaspourquoijeteraconteça!dis-jeenmettantmesmainssurmonvisagepourycacherlagênequ’ilpourraitylire.Maispourquoijemesensobligéederaconterlavéritéàchaquefoisqu’ilestprèsdemoi,çafinirapar
me perdre ! Il semet à genoux et enlève lesmains demon visage. Ilme surplombe et je n’ose plusrespirer.–C’estpourçalesphotos,tuneveuxpasqu’ilsacheoùtues?Il….ilt’afaitdumal?Est-cequ’ilte
…..brutalisait?–Onpeutchangerdesujets’ilteplait?dis-jeenremettantmesmainssurmonvisage.–Répondsàmaquestionetonparleradetoutcequetuveuxensuite.Iln’apasélevélavoixmaisjesensquesoncorpss’esttendu.–Cen’estpascequetuimagines.J’essaiedemerelevermaisCalnem’enlaissepasleloisir.Jetentedelepousserenmettantmesmains
sursontorsemaissonentrainemental’airdeportersesfruitscarcemecestunrocetilnebougepasd’uncentimètre.–Alorsexplique-moi!–Non,pasmaintenantCal,tesparentsnevontpastarderetonaencoredestrucsàfairecommemettre
latable.–Tunetelèveraspasdececanapétantquetunem’auraspasditcequ’ils’estpassé.–Cal…–Et je t’interdis deme dire qu’on ne se connait pas assez pour ce genre de confidences. Fais-moi
confiance,medit-ilsuruntonunpeuplusdoux,jenediraisrienàConnorsic’estcequit’inquiètemaistum’enastropdit,j’aibesoindesavoir.–Ok,disonsjustequ’ilnes’estpastrèsbiencomportéavecmoi,c’esttoutcequejepeuxtedire.–Tun’aspasréponduàmaquestion,ilaétéviolentavectoi?–C’estpeutêtrearrivé…..J’essaiedenouveaudelepoussermaispourseuleréponse,ilmedéposeunbaiserdanslecou.–Çan’arriveraplusjamais,jetelepromets.Acesmots,jesensdeslarmescoulersurmestempesetjecroisqu’illesasvues.–Jetelepromets,medit-ilendéposantseslèvressurlesmiennes.Sonbaiserestdoux,tendre,presquesucré,rienàvoiraveccequej’aiconnucesderniersmois.Ilne
cherchepasàallerplusloin,seulesnoslèvressontsoudéesmaisjesensquenoscorpssontconnectés.Jen’ensuispassûremaisjecroisquejetrembleunpeu…–Cal….–Jesais,jevaismettrelatable….Illèvelatêteenmeregardantetnousnepouvonsfaireautrementqued’éclaterderire,jecroisqu’ona
besoind’évacuerlapression!!!–Allezdebout,jevaisvérifierquerienn’acraméettumetslatable.Ilsedécalepourmelaisserpasseretselèvepourm’emboiterlepas.–Rassure-moi,dis-jepourletaquinerenmerendantdanslacuisine,tuasdéjàmislatable?–Jenerépondraismêmepas,dit-ilenfarfouillantdansuncarton.Ilressortdesassiettesetjenepeuxpasm’empêcherd’éclaterderire.– Neme dis pas que tu as même été obligé d’acheter des assiettes. Quand tu dis que tu ne reçois
personne,tuneplaisantespas.– Finalement, tu fais bien de ne penser venir que deux fois par semaine, je crois que je ne te
supporteraispasplus.TucachesbientonjeuPixie:tuasl’airsympaàpremièrevuemaistueslapiredesemmerdeuses!Ilenlèvetouteslesassiettesducarton,serapprochedemoietmelevidesurlatête!!!!!Jesuispleine
depapierbulleetdepolystyrene.Parchance, j’aieu le réflexederemettre lecouverclesur lagrandecasserolesinontoutauraitétéàrefaire!!!–Cal!!!!!Jeprendslepremiertrucquimevientsouslamainpourmedéfendreetmalheureusementpourlui,c’est
unsachetdefarine….Jel’ouvreetluibalancelecontenuenpleinefigure.Jemefigeenvoyantl’étenduedes dégâts car je ne sais pas s’il va vraiment apprécier la blague. Il semble surpris et je vois qu’ils’empêchederire.–Amanda,mavengeanceserasansprécédent!!!!Jemedirigeverslatableetilmecourtaprèspouressayerdemerattraper.Jen’aiplusd’autrechoix
quedem’enfuirmaisjesaisqu’ilestplusrapidequemoialorsilvafalloirquejeruse.–Jecroisquej’aientenduquelqu’unsonner!–BienessayéPixiemaisriennem’arrêtera.Dèsqu’ilbouged’uncôté,jebougedel’autre,seulelatablenoussépare.Jetenteletoutpourletoutet
meprécipiteverslesalonmaiscommejel’avaisimaginéilmerattrapeenpassantsonbrasautourdematailleetenmesoulevant.Jeristellementquejecroisquejevaisfinirparluiexploserlestympans.Ilsemetàgenouxetm’allongedeforceparterre.Ils’assiedsurmoietjemaintienslesbrasau-dessusdelatête.J’essaiedemedébattremaisilestmonstrueusementmuscléetjenepourraisrienfaireàpartsijeruse….–Aïe,Cal,s’ilteplaittumefaismal!!!Ilme lâche lesmains instantanémentet soulèveunede ses jambespour lapasserde l’autrecôté. Je
profitedecemomentoùilestenéquilibrepourlepousserafinqu’ilretombesurledosetjem’assiedssurluicommeill’avaitfait.–Cal0,Pixie1,dis-jeenbombantlapoitrineetenmettantmesmainssurleshanches.–Maistuesunvraidémonsoustesairsdelutin!–N’empêchequejet’aieu,luidis-jeenm’allongeantquasimentsurluipourluimaintenirlesbrasau-
dessusdelatête.Jecroisquetuastrouvétonmaitre.–J’ensuispersuadé….Leregardqu’ilposesurmoiachangé,jecroisqu’onafiniderire.Ilretireunedesesmainspourla
placersurunedemescuissesdénudées.Jelesenshésiterpuisremontersamainjusqu’àmesfesses.Ilsoulèvesatêtepouratteindremonvisageetm’embrasse.Ilenlèvesadeuxièmemainpourlamettresurmajouepuissurmanuqueafinderapprochermonvisagepourqu’ilpuisselentementposersatêtesurlesol.J’aimeraisarrêterdel’embrasserpourtoutuntasderaisonsmaisjenepeuxpas,c’estplusfortquemoi !Après quelquesminutes de doux plaisirs,ma raison refait surface et jem’apprête à prendre la
parolelorsqueCalmetsonindexsurmeslèvres.–Nedisrien,laisse-moijusteespérerquec’estpossiblemêmesicen’estpasvrai,s’ilteplait.Bienqu’ilsoitrecouvertdefarine,ilparaitsisérieuxtoutàcoupquejenepeuxplusparler,mêmesije
levoulais.Maisqu’est-cequ’ilestentraindemefaire!!??
CAL
Ellemerenddingue!!!!Jesuisdevantlemiroirdelasalledebainentraindemenettoyerlevisagepleinde farineet jen’arrêtepasdepenseràPixieallongée surmoi. Jecroisque jevaisgardercetteimage de nous un bon moment. J’ai complétement et définitivement craqué pour elle même si auxdernièresnouvelles, se lancerdansune relationest ladernièredeschosesqu’elle semble souhaiter. Ilfautquej’arrêtedemeprendrelatêtecarilfautquejemedépêche,jen’aipasoubliéquec’estmoiquidoisdresserlatable.Quandjeredescendsdanslacuisine,jelavoispasserl’épongesurlesmeublespournettoyerlebordel
qu’on y amis. Jeme rapproche d’elle et lui enlève unmorceau de polystyrène qui est resté dans sescheveux.J’aiencoreenviedel’embrassermaisjesaisquejedoisprendresurmoietréfrénermesdésirs.Ellem’aclairementfaitcomprendrequ’ellenevoulaitpasplusqu’unerelationamicaleentrenousetjesaisquejeparsbientôtentournagemaisjenepeuxpasmerésignerànepasêtreavecelle.Ildoitbienyavoirunesolutionpourqu’onsoitensemble:ellemeplaitetjesembleluiplairealorspourquoinepasessayer.Demoncôté, ladistancepeutposerunproblèmemais ellepourraitvenir avecmoi si elle levoulait.Elle ne semble pas être une fille qui vit aux crochets de sonpetit amimais je suis sûr qu’onpourrait trouver une solution à ça aussi. En revanche, les raisons de sa réticencem’inquiètent un peuplus:elleapeurd’unmecquil’abrutalisée.Jeluiconseilledenepassepointerdanslesparagescarilva avoir à faire àmoi et ellen’auraplus jamais à s’inquiéterde ce soushomme. Jen’ai pasditmonderniermotconcernantcetteaffaireparcequejevoudraisbiensavoirjusqu’oùçaaétéetquiilest.Jesaisqueçavamerendremaladedel’entendremeparlerdeluimaisj’aibesoindeconnaitrel’étenduedesdégâts.Jeneveuxpasluifairedepeineenremuantlecouteaudanslaplaiemaisjeveuxetjedoislaprotéger.Jecomprendsmieuxsapeurd’êtrepriseenphotoetleproblèmequeluiposemonjob.Ilfautvraimentquejedégagecemecdel’équationsijeveuxavoirunechanceavecelleetpuisdémonterlatêted’uneordurenepeutpasmefairedemalpourmonentrainement!SijedoisalleràDublinpourluirendreunepetitevisite,cen’estpasunproblèmeetjesuissûrqueConnornemecontredirapas….Allez, jedoisreprendreunpeumesespritscarmesparentsnevontpastarderàdébarquer.Pourune
foisquej’organisequelquechosechezmoi,ilfautqueçasepassebien.18h:latableestmise,iln’yaplusaucunetracedefarinenullepartetbizarrement,j’ailetrac!C’est
complétement idiot, j’en ai bien consciencemais j’ai tellement envie que tout lemonde passe un bonmomentchezmoiquej’angoisse.Deplus,jeveuxquePixiesesentebienàmescôtésetqu’ellevoiequemavieestfinalementassezbanaleetqu’ellen’apasàenavoirpeur.Jevoulaisquetoutsoitparfaitalorsj’aimêmefaitlivrerdesfleurspourdécorerlasalleàmangeretlatable.J’avouequej’aiétécontentdevoirquelapetiterouquineaitétéimpressionnée…Enattendantquetoutlemondearrive,jem’assiedssurlecanapéavecPixie.Onestchacunàunboutdu
canapéetsespiedssontallongéssurmescuisses.–Tuvienst’entraineravecmoicettesemaine?–Jecroisquejenetiendraispaslerythmesijevienstouslesjours,jen’aipastaformephysique.–C’estl’occasiondelaretrouver.–Messoiréesaupubmeprennentpasmald’énergiealorsunjoursurdeux,çavaêtremonmaximum.–Doncdemain,tuviens.–Demainmatin,jeviendraiscouriravectoietj’enprofiteraipourfrapperdansunsac.–Detoutefaçon,jedoistournerunepubmardietmercredipourunparfum,tuviendrasmevoir?
Sesyeuxs’illuminentinstantanément.–J’auraisledroitdevenir?–Bien sûr, j’enverrai unevoiture te cherchermardimidi commeçaonpourra déjeuner ensemble et
ensuite,tupourrasassisterautournage.C’estquandtonsoirdecongé?–Jeudi–J’aiundinerdeprévuaurestoavecdesamis,çateditdem’accompagner?Jelasensréticentemaisjenecomptepaslâcherl’affaire.–Allez, ça ne craint rien, le resto est à un pote alors on dinera dans une salle à part donc pas de
paparazzi ou autre. Il est hors de question que tu te fasses emmerder par desmecs qui te prennent enphoto,promis.Jesensquejenel’aipascomplétementconvaincualorsj’utilisemadernièrecarteenluisautantdessus.–Siturefuses,jeteferaiscrachertespoumonsdemainpendantnotrejogging!Jem’allonge sur elle en faisant en sorte qu’elle ne puisse plus bouger. Jeme rends compte que la
maintenirpournepasqu’ellebougen’estpeut-êtrepaslameilleureidéequej’aieueaprèscequ’ellem’aracontémaismachanceestqu’ellepartenfourire.–Jesaisquetuasuncorpsparfait,cen’estpaslapeinedetecolleràmoisystématiquement!–Jeveuxêtresûrquetut’ensouviennesMissPixie,luidis-jeenluidégageantunemèchedecheveux
quisepromènesursajoue.Jelafixeetapprochemonvisagedusienmaislasonnetteretentit.–Balaisemaispasrapide,dommage….–Tuveuxmamort?Cen’estpasaveccegenrederemarquequejevaismecalmer….Jemetsma têtedanssoncouetsouffleungrandcoup.Jedéposeunbaisersoussonoreilleet jeme
lève.Jeluitendslamainpourl’aideràsereleveràsontourmaismaseuleenvieestqu’elleserallonge.Jecroisquesiçan’avaitpasétémesparents,jen’auraisjamaisrépondu.Mes parents font leur entrée etmamère n’arrête pas de regarder Pixie en souriant bien que je l’ai
présentéeentantqu’amieetnonpetiteamie.J’ail’impressionqu’ellen’entendquecequ’elleveut…J’aihâtequetoutlemondearrivecarmamèreharcèlelittéralementPixiedequestion,cequicommenceàlamettremalàl’aise.–Maman,j’airefaitladécorationdelasalledebain,jecomptesurtoipourallervoiravecpapaetme
donnertonavis.–Amanda,vousnousaccompagnez?–Non,elledoits’occuperdurepas.Atoutdesuite,dis-jeentirantPixieparlamainjusqu’àlacuisine.–Désolépourmamère,elleestdenaturecurieuse…–C’estvraiqu’ellen’yvapasavecledosdelacuillèremaisc’estsiellenes’étaitpasintéresséeàta
viequejemeseraisinquiétée!C’esttamère,Cal,laisselafairesontravaildemaman.N’oubliepasquetuvasrepartirplusieursmoisetquetuvasluimanquer.Etvoilàqu’ellecomprendmamère….elleestparfaite!J’entendsencoresonneretjem’apprêteàallerouvrirlorsquequ’elleposesamainsurmonbras.Elle
serapproche,semetsurlapointedespiedsetm’embrassesurlajoue.–C’estenquelhonneur?dis-jeensentantlerougememonterauxjoues,chosequinem’arrivequ’avec
elle.–Toutvabiensepasser,lesgensquiviennentcesoirt’aimentdéjà,tun’asrienàprouver,profitejuste
detasoirée.Mais comment sait-elle ça ? Comment sait-elle que j’appréhende ? Elle sait lire enmoi et c’est la
première foisque jevisune telle connexionavecquelqu’un. Jenepeuxpas faire autrementquede la
prendredansmesbras….–Connorvadéfoncertonportailsitulelaissesattendredehorstroplongtemps…–J’enachèteraiunautre,dis-jeenlaserrantencoreplusfort.Mesparentsdescendentlesescaliersetrentrentdanslacuisine.Jecroisquemamèrevafairelamême
dansequemoicematindanslesalonlorsqu’ellevoitPixiedansmesbras.Aprèsavoirouvertleportailàl’équipeduMcCarthy’s,monfrèrefaitégalementsonentréeetIanlesuitdeprès.Nousnousretrouvonstousdanslesalonpourprendreunverreetcesoir,grandenouveauté,ceneserapasdelabière!J’aieneffetprévudesbouteillesdeJameson :purpour leshommesetencocktailavecdu théglacépour lesfilles.Jenesaispassic’estbonmaisc’estPixiequiapassécommandealorsjeluifaisconfiance.Ellecompteaussinousfairedécouvrirl’IrishCoffeeendigestif.Pourdirevrai,jenesaispascommentonvaressortir de ce diner !Nous les anglais, on sait boiremais à côté des irlandais, onvavite faire petitjoueur…J’installetoutcepetitmondesurlescanapésetdemandeàPixiedem’accompagnerencuisinepourpréparerlescocktails.Apeineai-jeeuletempsdesortirlesverresetleplateauquelescocktailssont versés et prêts à déguster ! J’aurais préféré qu’elle prenne plus son temps mais bon…. Nousretournonsdanslesalonetjesuisdéçucarellevas’asseoirentreConnoretCory…–Commentvatamain?demande-t-elleàCory.–Çava,cen’estpasdouloureux,c’estjustequejenedoispastirersurlesfilsalorsjeprendsmonmal
enpatience,ditCoryenlevantsonverreendirectiondemonfrèreetmoi,etencorebravolesgars!Oliverexpliqueàmesparentscommentilasauvélasoiréeaupubhier…–Amandavousaconcoctéunrepastypiquementirlandais,dis-jeàmesparents,elleapassél’après-
midiauxfourneaux.– J’aihâtemais çam’embêtequevousayezpassévotre journéede repos encuisine,ditmamère à
Pixie.–Maisj’avaisuncommisdecuisineextrêmementefficacealorsçan’apasprissilongtemps.Ellemefaitunclind’œiletjen’aiqu’uneenvie,meprécipitersurellepourl’embrasser.–Tuasutiliséunedesrecettesdegrand-mèremapuce?medemandeConnor.Jerêveouilvientdeposersamainsursongenou!!!????Toutlemondesefigeetilserendcomptede
l’erreurqu’ilvientdecommettre.–Grand-mère?Mapuce?ditOliver,jenesavaispasquevousétiezdelamêmefamille.–Non, non, c’est juste sa grand-mère que nous appelions tous grand-mère dans le quartier. Et je la
connaisdepuistoujoursalorsjelaconsidèreunpeucommemafille.Quoi qu’elle me dise, leur relation me parait toujours aussi mystérieuse et j’ai m’impression que
quelquechosecloche.«Mapuce»,«Ava»etmaintenant«Grand-mère»,ilfautvraimentquejesuiveleurrelationdeplusprès.Jelacroislorsqu’ellemeditqu’ilnesepasserienentreeuxmaisilyaquandmêmeuntrucquimechiffonne,uneintimitéqu’ilspartagentetquimedépasse.Après avoir bu un verre, nous passons dans la salle à manger. Pixie repart en cuisine pour aller
chercherleplatetjelasuispourl’aidercarilesttrèslourdetjepensequ’ellevaavoirbesoindemonaide.–Toutsepassecommetuveux?medemande-t-elle.–J’ail’impressionqueçasepassebien,non?–Tuesunhôtetrèsattentionné,tut’ensorsparfaitementbienettoutlemondesemblepasserunebonne
soirée.–C’estgrâceàtoi,merci.Jem’approched’elleet luidéposeunbaisersurlajouepuisglissejusqu’àseslèvres.Elleselaisse
faireuninstantetfaisunpasenarrière.
–Cal,jenepeuxpas….–Tunepeuxpasoutuneveuxpas?C’estàcausedequi?TonexouConnor?Oupeut-êtrequetonex
c’estConnor?Jen’aimepasletonquej’emploieavecellecarjevoisqueçalablessemaisjevoudraismecoucher
cesoirenconnaissantlavéritésursarelationavecConnorunebonnefoispourtoute.–Tuescomplétementgivrédecroireuntrucpareil!!!!–Alorsdis-moiquic’estpourtoi!Ellehésitetroplongtemps,çaconfirmel’idéequ’ilsepasseuntruc….Kellyprofitedecemomentlà
pourfairesonentrée.–Besoind’uncoupdemain?Ellerestefigéeaumilieudelacuisinecaraucundenousnerépond.JeregardePixiequiregardeKelly.–Jedérange?–Non,onpeutmêmedireque tu tombes àpic ! Jedemandais àAmandaqui étaitConnorpour elle
parcequejelessenstrèsproche.Çanetegênepasdes«mapuce»parci,«mapuce»par-là?J’essaiedememaitriserpournepascrieretaffolermesparentsmaisj’avouequeçacommenceàme
soulerqu’onmeprennepouruncon!!!Lesfilleséchangentdesregardsquinemeplaisentpasdutout.Jene sais pas ce qu’il se passe mais Kelly semble dans la combine. Il va falloir qu’elles crachent lemorceautouteslesdeuxavantquejepèteuncâble!–Arrêtezdemeprendrepourunconetdites-moicequ’ilsepasse,toutdesuite!KellydécidedeprendrelaparolecarPixien’apasl’airdécidéàlefaire.–Dis-luiquiestConnorpourtoi,ceseraplussimplepourtoutlemonde.Pixienesembletoujourspasopenauxconfidences.–SiAmandaneveutpasparler,jet’écouteKelly.Allezlesfilles,dites-moilavérité…–Ok, dit Kelly, Connor est l’oncle d’Amanda, ils sont de lamême famille, c’est pour ça qu’ils te
semblentsiproches.–Sérieux?Pourquoivouslecachez,cen’estpassiterrible,si?JeregardePixiemaisellen’atoujourspasditunmotetnesembletoujourspasdécidéeàlefaire.Jene
comprendspasoùestleproblème?QueConnorsoitsononcle,çachangequoi?–Bonbahmoi,j’emmèneleplat,ditKelly.Pensezàprendrelepainquandvousreviendrezàtable.JemerapprochedePixieetrelèvesonmentonavecmamainpourqu’ellemeregardeenfin.–Jenecomprendspas,çachangequoi?–Rien,c’esttoiquiaraison.Ellesedécalepourprendrelepainquisetrouvederrièremoietressortdelacuisine.Iladûsepasser
quelquechosemaisjenesaispasquoi!!!!Enquoic’estgênantd’avouerqueConnorestsononcle?Jecroisquejevaisavoirbesoind’unpetitcomplémentd’informationmaisjesensqu’elleestàcranetquecen’estpastroplemoment.Lorsquejerentredanslasalleàmanger,jelavoistoutsouriremaisc’estétrange car elle sourit dès que quelqu’un lui parle mais s’arrête instantanément et se perd dans sespenséesdèsquel’attentionestportéesurquelqu’und’autre.Connorlafixe,jecroisquejenesuispasleseulàvoirquequelquechosecloche.Jeretournem’asseoirprèsd’ellemaisellenemeregardemêmepas.Ellealesyeuxquibrillentetjecroisquecen’estpasl’effetdel’alcool,elleestauborddeslarmes.Jenepeuxpaslalaissercommeçaalorsjeluiprendslamainqu’elleavaitposésursacuisse.Ellemeregardeenfinensouriantmaisjenesuispasdupe,jevoisbienquec’estunsouriredefaçade.Hormiselle,jepensequechacundesinvitéspasseunebonnesoirée.Toutlemondes’estresservi,signequelacuisinedePixieestvraimentdélicieuse.J’espèresecrètementqu’ellereviendracuisineràlamaisoncarelleestvraimentdouée.LesassiettessontempiléesetConnorproposedelesrameneràlacuisinetandis
qu’elleselèvepourallerchercherledessert.Jelessuispourprendrelesassiettesàdessertmaisjecroisqu’ilsnem’ontpasvuleuremboiterlepas.Jeneveuxpaslesespionnermaisjem’arrêteavantd’entrerdanslacuisine.–Ava,qu’est-cequetuas?Ava!!!!!!!Cen’étaitdoncpasuneerreurdans lasalledesport,elles’appellevraimentAva!!!Mais
pourquoiavoirchangédeprénom,quemecache-t-elleencore?–Calsaitquejesuistanièce.–Etalors,cen’estpasgrave.Situneveuxpasqueçasesache,ilvagarderçapourluietvoilà,oùest
leproblème?Jel’entendssoufflerd’ici.–Iln’yapasdeproblème,toutvabien.–Allez,vienslàmapuce.Ilfautvraimentqu’onaitunepetiteconversationàproposdetoutça.Jene
saispascequetuavaisdeprévuoupasavecCalcesoirmaisturentresavecnous,ilfautqu’onparle,çadevientnécessaire.–Ok….Je ne les vois pasmais je crois qu’il la prend dans ses bras.Alors comme ça, elle ne joue pas sa
cachotière qu’avec moi, intéressant…. Mais qu’est-ce qu’il lui est arrivé pour avoir envie dedisparaitre?Iln’yapasqu’auprèsdeConnorqu’ilvafalloirqu’ellesejustifie.
AVA
Sijen’étaispasenpleinmilieud’undiner,chezCal,jecroisquejem’effondreraisenpleursdanslesbrasdeConnor.Lasituationdevientcomplexeetjecommencevraimentàneplusriencontrôler.Ilsaitquej’aichangéd’identitémaisilnesaitpaspourquoi.CalsaitpourquoijesuispartiemaisilnesaitpasàquelpointmonenviedefairedisparaitreAvaMcCarthyestforte.Jesaisqu’àunmomentouàunautre,jevaisêtreobligéedefournirdesexplicationsàchacund’entreeux.Connor,c’estmonsang,alorsàpartluifairedelapeineetl’inquiéter,jesaisquejenecrainsrienaveclui.MonproblèmesesitueplutôtauniveaudeCalcarjen’arrivedéfinitivementpasàluimentir,iln’yarienàfaire.Maisqu’est-cequej’aiétéluiraconterquejefuyaisunhomme!!Ilvaessayerd’ensavoirplusets’ilenparleàConnor,jenesaisvraimentcommentjevaissortirdecepétrin,fuir?Encore?Jen’enveuxpasàKellyd’avoirditàCalqueConnorétaitmononclecarnousn’avionspluslechoix,ilseposaittropdequestionetpuisçalecalmera,çamelaisseraletempsdeprendredesdécisionssurlasuiteàdonneràmavie.LasoiréesepassebienpourlesautresetjesuiscontentepourCalalorsjedoisprendresurmoipourne
pas éclater en sanglots et tout gâcher. Je vais parler à Connor ce soir, c’est décidé ! Pour Cal, deuxsolutionss’offrentàmoi:nepluslevoirouapprendreàluimentir!Aucunesolutionn’estidéalemaisilfautquejeprennecellequiferalemoinsdedégât.Caletmoi,cetteaprès-midi,c’étaitgénialetjecroisqu’ilaappréciéautantquemoimaisonjoueàunjeudangereuxcarluicommemoi,onsaitqu’onnepeutpasselancerdansunehistoire,pasmaintenant.Luipartpouruntournagedansquelquessemainesetonseraséparépendantdeuxmois,àdeuxreprisesetmoi, j’aideuxoutrois trucsàrésoudredansmavieavantneserait-cequed’imaginerêtreauprèsdequelqu’un.J’entendsquelqu’unentrerdanslacuisineetquandj’ouvrelesyeux,jevoisCalsedirigerversmoien
mefixant.Jereculed’unpaspourqueConnormelibèredesonétreinte.–Onpeutparler….Ava?SontonmeglacelesangetConnorsepositionneentrenous,commepourmeprotégerbienquejene
craignerienavecCal,j’ensuispersuadée.–Connor,prendlesassiettessurlemeuble,jeterejoinsaveclegâteau.–Ava…–Connor,s’ilteplait!Ilmeregardeavecinsistancemaisilnepensemêmepasàmecontredire,j’aidûfairedumimétismeen
utilisantlemêmetonqueCal…Unefoisseuls,jesuisunpeuprisedepaniquemaisjen’aipluslechoix.–Quies-tu?–LaniècedeConnor.–Quelesttonnom?Aquoiçasertdementirmaintenant?Enplus,j’enaitoujoursétéincapableaveclui.–AvaMcCarthy.Cals’avanceaufuretàmesuredemesréponses,ilsaitinconsciemmentquejerépondraisàtoutesses
questions.–Pourquoies-tupartiedecheztoi?–Pourfuirquelqu’un,jetel’aidittoutàl’heure.–Aupointdevouloirchangerd’identité?–Aupointdevouloirdisparaitre….Je luiaimenti,paromissioncertesmaisc’estquandmêmeunmensonge. Il s’est tellementapproché
qu’ilestquasimentcolléàmoi.J’aipeurqu’ilmedemandedesortirdecettemaisonetdesaviemaisjenepeuxplusreculeretjedoisaffronterlesconséquencesdemesactes.Jemedisquejen’auraisjamaisdûveniràLondrescarjesuisincapabledementirauxgensquej’aime,Calenestlapreuve….Ilposesamainsurmajoueetlacaresseavecsonpouce.–Quilesait?–ConnoretKellysaventquejevoulaism’enfuirdeDublin–c’estConnorquim’atrouvélespapiers
d’identité-maisilsnesaventpaspourquoijel’aifait.–Bien,ilvafalloirqu’onparle,tut’endoutes.–Pascesoir,dis-jeenévitant son regard, jevaisdéjàpasserunsalequartd’heureavecConnoren
rentrantalorspascesoir,s’ilteplait.Ilme fixe sansme répondre.Ce silencem’inquiète un peu parce que là, je sens que c’est quitte ou
double…Mesjambessontenguimauveetj’attendsmasentence….–AvaMcCarthy,mapetitirlandaise….jecomprendsmieuxmaintenant….Tumecachesautrechose?Jenerépondsmêmepasetbougejustelatêtedegaucheàdroite.–Bien!Ilsepenchesurmoietposeseslèvressurlesmiennes.Mesjambesnesemblentpluscapablesdefaire
leurtravailalorsjeposemamainsurunmeublepouressayerderesterdeboutmaisc’étaitsanscomptersurCalquipassesesmainssousmesfessespourmesouleveretmefaireasseoirsurleplandetravail.Sonbaiserdevientdeplusenpluspassionnéetjecroisquejenevaispaspouvoirlefuirpluslongtemps.Jepassemesbrasautourdesoncoutandisqu’ilmeserrecontrelui,trèsfort.Mesjambessontenrouléesautourdesatailleetnotrebaiserdevientsiardentquejecroisquejevaisprendrefeusionnecalmepasle jeu trèsvite.Nosfamillessontdans lapièced’àcôtéetçanesemblepasnousposerdeproblème.J’entendsquelqu’unentrerdanslacuisinemaisjenemedonnemêmepaslapeined’arrêtercequejesuisentraindefaire.–Nevousdérangezpaspourmoi,murmureKelly,jeprendsjustelegâteau.J’aienviederirerienqu’enpensantàlatêtequeConnorauraitfaitsiçaavaitétéluiquiétaitrentré
danslacuisine…Calmetsatêtedansmoncouetmeserretrèsfort.–Tuneveuxpasplutôtresteravecmoicesoir?–J’aimeraistellementmaisjenepeuxplusreculeravecConnor,nousavonsdeschosesàrégler.Jelesenssoufflermaisjenerelèvepas.–Çanepeutvraimentpasattendredemainmatin?–Jecroisquej’aidéjàtropattendu.–Jepourraisterejoindreaprès…,dit-ilenm’embrassantdanslecou.–Ianvatetuersituarrivesfatiguéàl’entrainement.–Pasgrave….jemourraisheureux…Ilm’embrassedanslecouettireunpeulescheveuxpourquejebasculelatêteenarrière,cequilui
laisselechamplibrepour….–C’estbonmaman,tupeuxvenir,ilsnesontpasentraindeconcevoirtonpetitfils,hurleOliveràsa
mèrequisetrouveencoredanslasalleàmanger.Jesursaute,repousseCaletdescendsduplandetravailenremettantmarobeenplace.Oliveravance
verslefrigoenriantouplutôt,ensemoquant.Ilprendquelquesbièressansmêmeposerunregardsurnous.–SortezaumoinslestassessivousvoulezfairecroirequevouspréparezlesIrishCoffee!–Oliver,casse-toi!ditCal.–Imaginesiçaavaitétémaman….
JedoisêtreécarlateaveclescheveuxenbataillemaisCalquise trouvederrièremoiaunproblèmetoutautrequisesitueau-dessouslaceinture.Ilpassesonbrasautourdemataillepourmeramenercontrelui et je sens qu’il va lui falloir une ou deux minutes pour pouvoir ressortir de la cuisine de façondécente!Oliverressortdelacuisineavecdesbouteillessouschaquebrasetnousnousretrouvonstouslesdeux.JemeretourneversCalpourvoirl’étenduedesdégâts:jebaisselesyeuxendirectiondesabraguetteetjenepeuxpasm’empêcherdesourire.–Situtefousdemoi,toncorpsirarejoindreceluid’OliverdanslaTamise!dit-ilenm’embrassant.–Prêtpourtapremièreleçonsurlapréparationdel’IrishCoffee?–Non,dit-illatêtedansmoncou.–Uneffort,c’estladernièrelignedroiteetaprès,ceserafini.Ilrelèvelatêteetmesourit,legenredesourirequinelaissepasinsensible,évidemment.Jecroisqu’il
neserendpascomptequec’estaussidifficilepourmoiquepourlui.Calsortlestassestandisquejesorslewhiskyetquejefaislecafé.JeluimontreleB.ABAducocktailpournepasquelabasecafé–whiskysemélangeaveclacrèmequel’ondéposeavecdélicatessesurledessus.Lapréparationdelaboissonluiapermisdepenseràautrechoseetilpeutmaintenantbougerunpeuplusdanssonjean….–C’estprêt,tupeuxallerépatertesparentsavectonchefd’œuvre!Avant de prendre le plateau pour l’amener dans la salle àmanger, Cal prendmon visage entre ses
mains.–Net’envaspascesoir….nilesautressoirs…Ava…L’entendrediremonprénomestl’undessonslesplusdouxquejen’aijamaisentendu.–Lecaférefroidit,toutlecontrairedetoi!Allezl’artiste,dernièrescèneavantleclapdefin!Nousrevenonsdanslesalonettoutlemondemefélicitepourlegâteau.Jemedisquequandilsvont
goûterlecocktail,ilsnevontpasêtredéçuseteffectivement,ilsnetarissentpasd’élogesdèslapremièregorgée.Ianquiaunealimentationextrêmementsained’habitudecommenceàêtreunpeuivrecequimefaitbeaucouprire.IlnousracontedesanecdotessurCalcommesapremièreséanced’entrainementoulesfoisoùConnorlemetàterresurlering…Calsourit,posesonbrassurledossierdemonsiègeetcaressemanuquecequimedéclencheunfrissonquimeparcourttoutlecorps.Helen,lamèredeCalsepencheversmoi.–Jelesavais,unemèresentceschoses-là.L’Irishcoffeeterminededétendrel’atmosphèreetlasoiréesepassedanslajoieetlabonnehumeur.
Oliver se lâcheetnous racontequelques souvenirsd’enfanceavecCal cequi fait beaucoup rire toutel’assemblée,saufpeut-êtresamèrecarellesemblefairedesdécouvertes….Pete,sonmari,ritdetoutcequifaitdeluiquelqu’undetrèsdrôlesousl’effetdel’alcool.JedécouvrequeKellyestamoureusequandelleestpompetteetqueCoryetConnortiennentbienlechoccommedevraisirlandaisqu’ilssont.Caletmoiavonsfaitl’impassesurlevinetlabièrependantlerepas,cequinoussauve.Aucundenousnedoitconduire,bienheureusement,toutlemondeasentileventvenirenprenantuntaxi!LesparentsdeCalprennentcongéassezviteaprèsledessert.–Caldon,mercipourlasoirée,çafaisaitlongtempsquejenem’étaispasautantamusée,ditHelenen
prenantsonfilsdanssesbras.LafiertéetlesoulagementselisentsurlevisagedeCal.Ianlessuitdetrèsprèsetjenesaispasquelle
têteilaurademainmaisj’aihâtedeledécouvrir.Oliverareçuuncoupdetéléphonepourrejoindredesamisdansunenouvelleboitebranchéequivientd’ouvriret ilproposeàCorydel’accompagner.Jenesais pas pourquoimais jeme dis qu’on ne va pas les revoir de sitôt ces deux-là !Ne reste plus queConnor,Kelly,Caletmoietjesensquejenevaispaspasserlemeilleurmomentdelasoirée.–Quelqu’unveutuncafé?proposeCalenparfaithôtequ’ilestdevenu.
Noussemblonstousd’accordaveccettepropositionetConnoretmoipassonsdanslesalontandisqueKellyaccompagneCaldanslacuisine.Elleesttellementmaniaquequed’avoirdébarrassélatablen’estpassuffisant,ilfautaussiqu’ellerangelacuisine…Onnevapassementir,jecroisqueçaarrangetoutlemonde!JeprendsplaceauprèsdeConnorsurlecanapéet,l’alcoolaidant,jemedisquecetteconversation,on
pourraitpeut-êtrel’avoirtoutdesuitefinalement.–Tuneregrettesjamaisd’êtrepartideDublin?–Sijesuisparti,c’estparcequej’avaisdebonnesraisonsAva.J’avaisbesoindechangerd’airparce
quemesfréquentationsn’étaientpasbrillantes,çacommençaitmêmeàcraindreetjecroyaisêtremalade,commemonfrèrealorsj’aivouluépargnerlafamilleetjesuisparti.Jenevoulaispasqu’ellereviveçaetjenevoulaispasnonplusquetusoisconfrontéeàça.Ilmarqueunepauseetdéglutitavecdifficultés.–C’était sans savoirque Jackallaitvivreça lui aussi etque tu te retrouverais seuleàgérer toutce
bordel.KellyetCalfontleurentréemaisnousn’arrêtonspaspourautant.–Tunepouvaispassavoir…–Maisj’auraisdûêtreàtescôtéspourt’aideràgérertoutça!Tesgrands-parentsétaientloinetmoije
nedonnaispasdenouvelles.Jem’enveuxdet’avoirlaissédanslamerde.J’aitoujoursreprochéàtonpèredenepass’êtreoccupédetoietjen’aipasfaitmieux.Etlorsqu’ilesttombémalade,j’aiétélâche,jen’aipaseulecouragedemeconfronterunenouvellefoisàlamaladied’undemesprochesetilafalluquetuprennestoutencharge.Jenepourraisjamaisrevenirenarrièremaisjem’enveuxmapuce.–Maismoijenet’enveuxpas,tuasfaitcequetuaspu,cequit’aparujusteàcemoment-làpourle
reste…..cen’estpasgrave,jemesuisdébrouillée.–Ava….ConnormeregardeleslarmesauxyeuxtandisqueCaletKellyprennentplacesurlesautresfauteuilsen
silence.–Jenet’enveuxpascarjenemesuispassentieabandonnée.Pourpreuve,c’estverstoiquejemesuis
tournéequandj’aieubesoindequitterDublin.–Vienslà,dit-ilenmetendantlesbras.Jemerapprochedeluietilmeserresifortquejecroisquejevaisentomberlareverse.–Maismaintenantjesuislàalorspourquoies-tuvenueàLondresencatastropheàlamortdetonpère
enmedemandantdenouveauxpapiersd’identité?JeregardeConnorpuisCaletjemedisquejenevaispaspouvoirmentirpluslongtemps.Laprésence
deCalmeposeunvraiproblèmecar jenesaispasmentir lorsqu’ilest là, j’auraispréféréavoircetteconversationaupubfinalement,seulementavecmononcle.CalnemequittepasduregardpendantqueKellynoustendlestassesdecafé.–JedevaisquitterDublinparcequej’yavaisaussidesfréquentationsquejedevaiséviter.Cen’estpasunmensonge,non?–C’est-à-dire?medemandeConnor.Tut’esmisedanslamerde?Tudoisdufric?–Non,maisilétaittempsquejem’enaillejustementavantqueçadégénère.Jenesaispasvraimentversquoijevaismaiscommeilaunpeubu,touteslesconnexionsnevontpeut-
êtrepassefaire.–C’estunmec?Loupé,toutessesconnexionssefont….–Possible…
–Ava,cen’estpaspossible,c’estouiounon?Etvoilà,l’adulteautoritairequipensequej’aiencore15ansrefaitsurface.–C’estouimaisilesthorsdequestionquetut’enmêles,jevaisgérerçatouteseule.–Tupeuxtoujoursrêver!CaletConnorontlemêmeregardetKellysefaittoutepetitepourpouvoirtranquillementprofiterdu
spectacle.ConnorregardeCaletjesensqu’ilcherchedesréponses.–Onenestaumêmepoint,jen’ensaispasplus,ditCalàConnor.–Ilfautvraimentflipperdequelqu’unpoursebarrercommetul’asfait.Tucomptesnousdonnerdes
détails?–Non,voussavezleprincipal.Connorposesatasseetselèvepoursedégourdirlesjambes.Ilfaitquelquespasautourducanapédans
unsilencedecathédrale.–Ilt’afaitdumal?–Jesuispartieavant!JeregardeCalenlesuppliantduregarddeneriendire.SiConnorsaitquequelqu’unm’afrappée,ilva
remuercieletterrepourretrouverl’auteurducrime.Jenedispasqu’ilauraittortmaissijeneveuxpasqu’ilmeretrouve,cen’estpaspourenvoyermafamilleàsarecherche.–Ilyadeschancesquejesachequic’est?–Non…–Est-cequ’ilestpossiblequ’ilvienneàLondres?–Pasavecmanouvelleidentité…–Pixie,enquoic’estimportantquelesgensnesachentpasquetueslaniècedeConnor?Etpourquoi
tuaschangédenom?Tunepouvaispasjustedetirer?demandeCal.Connorrevients’asseoirprèsdemoietjesensqu’ilattendlesréponsesavecimpatience.–Ilaaccèsauxdonnéesadministrativesalorslechangementdenométaitnécessaireetpourcequiest
demonliendeparenté….Jenevoudraispasqu’ildébarqueaupubendemandantàparleràtanièce.–Tuflippesvraimentdecemecenfait….Jetritureunboutondemarobeetlorsquejerelèvelenez,jevois3regardsposéssurmoi.Celuide
Kellyestpleindecompassionmaisceluidesgarçonsestbeaucoupplusdur,pleindehaineetjesaisàquielleestdestinée.Calselèveetvienss’asseoirderrièremoienseglissantcontrelecanapé.Jesuisentre ses jambes et il passeunbras autourdemes épaules. Il rapproche sonvisagedemonoreille etj’entendslaphraselaplusrassurantequ’ilsoit.–Maintenant on est là, tu n’es plus toute seule, je suis là. Reste avec moi ce soir, j’ai besoin de
m’endormirensachantquetuesensécuritédansmesbras.Connorselèveencoreunefoisetcommenceàtournercommeunlionencage.–Putaindemerde,jen’auraisjamaisdûpartirouj’auraisdût’emmeneravecmoi,çan’auraitjamaisdû
arriver!Qu’est-cequ’ils’estpassé?Qu’est-cequ’ilt’afait?–Rienquetun’aiesenvied’entendremaisc’estfinimaintenant,ilneviendrapasàLondres.–Situenétaissisûre,tun’auraispaschangédenomAMANDA!JecroisqueConnorvitassezmall’annoncequejeviensdeluifaire.–TunepeuxpaschangerlepasséConnor!–Jesais,mercidemelerappelermaisjepeuxgérerleprésentetl’aveniralorspromets-moidevenir
mevoirsiquelquechosenevapas.Ets’ilvientdanslecoin,soissûrquejeledémonteraisetjepensequejeneseraispasleseul,dit-ilenregardantCal.Tupeuxpeut-êtreaumoinsmefilersonnom…..–Non!Connor,n’insistepas,tusaiscequetudoissavoir,passeàautrechose,luidis-jeenessayantde
luiparlerdelafaçonlaplusdoucepossiblepourl’apaisermaisçan’apasl’airdefonctionner.–Ahoui,tucroissincèrementquejevaism’arrêterlà!Situnemedonnespassonnom,c’estquejele
connais ou que je peux facilement le trouver. Si tu ne veux pas m’aider, je trouverai tout seul, net’inquiètepaspourça,j’aiencoredeuxoutroispotessurDublin.Mononcleestblanccommeunlingeetjenesaispassic’estl’alcoolquidécuplesacolèremaisilest
réellementremontéaprèsmoi.KellyselèveetindiqueàConnorqu’ilesttardetqu’ilsferaientmieuxd’yaller.–Bon,allezviensAva,onrentreetonvaréglerçaàlamaison,dit-ilenmetendantmonsac.Calluiprécisequejerestechezluicettenuitetjesensquemononclen’estpasloindeperdrepatience.–PutainmaisAva,tujouesàquoi?Tucroisvraimentquejevaistelaisserfairetaviecommeside
rienn’étaitalorsqu’ilyauntaréquipeutdébarqueràtoutmoment?IlluiafalluquelquesminutespourqueCalarriveàleconvaincredepartirmaisaumomentdudépart,
ilmeprenddanssesbrassifortquejecroisquejevaismanquerd’airmaisjelelaissefairecarjecroisqu’ilenabesoinetjemerendscomptequemoiaussi.–Onreprendracetteconversationdemainmatin,jen’aipasditmonderniermot.Ettoi,dit-ilàCal,tu
prendssoind’ellesinontuvasavoiràfaireàmoi.–Net’inquiètepaspourçaConnor,jeveillesurelle,ditCalenluidonnantunepoignéedemain.ConnoretKellyquittentlamaisondeCaletConnorseretourneversmoiavantdepasserleportail.La
tensionestmontéed’uncoupetjemesenscomplétementperdue.Calmeregardeetfaitunetentativepourfaireredescendremonstress.–J’espèrequeceneserapasmonadversairedemainparcequ’ilnevapasmeloupersurlering!
CAL
Apremièrevue,mablagueesttombéeàl’eaucarçanelafaitpasdutoutrire,bienaucontraire,ellemesembleauborddeslarmes.–AllezPixie,jeteproposequ’onaillesecoucherparcequedemain,onnevajamaisréussiràselever
pourl’entrainement.Jeluiprendslamainetl’emmènejusqu’àmachambre.Ellesemblevraimentpeinéeparleséchanges
qu’elleaeusavecConnoretj’avouenepastropsavoircommentréagir.–Tupeuxallerdanslasalledebaintechangersituveux,dis-jeenluitendantundemest-shirts.Ellemeregardeavecunsouriresitristequej’aienviedelaprendredansmesbraspourluidonnerun
peudemaforce.Le tempsqu’ellesechange, jemeglissedans le litenattendantqu’ellemerejoigne.Lorsqu’ellesortdelasalledebain,jevoisbienqu’ellealesyeuxrougesparcequ’elleapleurémaisjem’abstiensdetoutcommentaire.Jerelèveledrappourqu’ellepuisseprendreplaceprèsdemoi.J’éteinslalumièreetjel’attireversmoijusqu’àcequ’elleposesatêtesurmontorse.Jeluipasselamaindansledosetcommenceàm’inquiétercarellen’apasditunmotdepuisledépartdesononcle.–Çava?–Jesuisjusteunpeufatiguée…Jeluireparledelaconversationqu’onaeueavecConnoroupas?Jesensqu’ellevadifficilementle
supportermaisj’aiunequestionquimebrûleleslèvresetjenepourraisjamaism’endormirsanslaluiposer.–JecroisqueConnoraraison,situneveuxpasdévoilerl’identitédumec,iln’yapas36solutions:
soitilleconnait,soitonpeutfacilementletrouverousoit….J’aiunetroisièmesolutionmaiscelle-lànemeplaitpasdutout.–Soittuesamoureusedelui.Ellepassesesmainsautourdematailleetprendunmomentavantderépondre.–Cen’estpaslatroisième….Jesaisquejenedevraispasvulescirconstancesmaisjesuissoulagé.–PourquoitunedispaslavéritéàConnor,quecemect’adéjàfrappé?–Jel’aidéjàvuàl’œuvre,onpeutdirequec’est….unsanguin….Iladéjàcassédesnezpourmoins
queça!Jenesuispasvenuedanssaviepourluicréerdessoucis,jesuisvenueicipourmemettreauvertunmoment….–Pouruneirlandaise…Enfinquelquechosequilafaitrire,jen’avaispourtantplusd’espoirpourcesoir!–Laisse-luiunpeudetempspourdigérercequetuluiasditetvouspourrezpeut-êtreenparlerunpeu
pluscalmementdemainmatin.JevaisdemanderàIandel’épuiserpendantl’entrainement!Pixie,dis-jeenappréhendantlasuite,quandtuserassûred’êtreensécurité,tucomptesrepartiràDublin?Jeprendsconsciencequesaréponsepeutchangermavieàtoutjamais…–Jen’aipluspersonneàDublinàpartdebientristessouvenirsalorsnon,jenecroispasyretourner.Jenemerendaispascomptequejebloquaismarespirationavantdem’entendresouffler.–Connoraditqu’ilreprochaitàtonpèredet’avoirabandonné,çaveutdirequoi?Jecontinuede luipasser lamaindans ledosetelle resteblottiecontremoi.Ceque je ressensàce
moment-làn’aaucunprécédent.–Leshistoiresdefamille….Mamèreestpartiequandj’étaispetitealorstoutlemondeamislamainà
la pâte concernantmon éducation. J’étais beaucoup chezmes grands-parents avecConnor.Mon oncleMatthew, le grand frère de Jack mon père et de Connor est tombé malade et est mort en quelquessemainescequia fait implosé lecoconfamilial. Jen’enaiaucunsouvenircar j’étais troppetitemaisgrand-mèrem’enasouventparlé.Apartirdujouroùelleaperduundesesfils,ellen’aplusjamaisétélamêmeparait-il.Ensuite,chacunaeusafaçondegérersapeine:papas’estnoyédansletravailcequinelui laissaitplusbeaucoupde tempspourmoietConnor lui, c’était tout lecontraire, il avaitbesoindes’occuperdequelqu’unalorsilm’aprisesoussonaile.Quandj’étaisadolescente,ilmedisaitqu’ilavaituntroppleind’amouràdistribueralorscommejemetrouvaislà….EnfinvoilàlapetitehistoiredesMcCarthy!Riend’original,çaarriveàtoutlemondecegenredechose.–Saufqueçat’arriveàtoi…Ettonpère,qu’est-cequ’ils’estpassé?–Ilyaplusieursmois,lesmédecinsluiontdiagnostiquélesmêmessymptômesqueMatthewalors,on
lesavaitcondamnersaufqu’onneconnaissaitpasl’échéance.Mesgrands-parentsetConnorsontpartisun peu avant mais je ne leur en veux pas, ils ne pouvaient pas savoir. Connor est parti du jour aulendemainsansvraimentdonnerderaisoncommeàsonhabitudeetmesgrands-parentsnepouvaientplussupporterdevivredanslamaisonoùavaitgrandiMatthew.Ilsontmislepubenventeunjour,lefruitdetoute une vie et ils sont partis enFloride, sur un coup de tête.Lorsque le diagnostic est tombé, je nepouvais appeler personne ! Mes grands-parents étaient loin et avaient déjà vécu ça et Connor étaitintrouvableàcemoment-là.Papaatenubonpendantdesmois,jecroyaismêmequ’ilavaitunechancedes’ensortiretpuisilyaquelquessemaines,ilesttombédanslecomaetlasuite,tulaconnais.–Commenttuasfaitpourgérerçatouteseule?–Jetravaillaisdansdeuxpubsdifférents,aujourd’huiestlepremierjourdecongéquejeprendsdepuis
unan.–Non ???,Mais pourquoi tu nem’as rien dit ?On aurait pu prévoir autre chose !Dire que je t’ai
enfermédansunecuisine!!Pixie,pourquoitun’asriendit?Jemedécalesurlecôtéetmemetssurleflanpourluifaireface.–Tuauraisdûmeledire…–Cal,j’aiadorélajournéequ’onapasséeensemble,jenel’échangeraispourrienaumonde,elleétait
parfaite.Jenepeuxpasm’empêcherdepassermamainsursajouecequisemblebizarrementlamettremalà
l’aise.–Bref,j’airéussiàmedébrouillerpourquemonpèrenemanquederien.–Çanemeregardepasmais….tuasencoredesdettes?–Non,mesdeuxjobsm’ontpermisdetoutsolderavantdepartir.–Ettuastrouvéunmomentpouravoirunmecaveccegenredeplanning?Jecroisquec’étaitlaquestiondetropcarellereculepoursedégagerdemamain.Jecroisquejel’ai
blessée avecmonhumour à la con, c’était uneblaguedéplacée, tout à fait un trucqu’Oliver aurait pusortir….–Excuse-moi,cen’estpascequejevoulaisdire…..jecroisquejevaisallervousrejoindreaufondde
laTamiseOliverettoiavecmonhumourdemerde…Asesparoles,elleretrouvelesourirecarelleserendcomptequejenevoulaisvraimentpaslablesser.–Jemesentaisseule…–Tun’aspasàtejustifier,jesuissûrquetuasfaitcommetuaspu,jenetejugepas,jenetejugerai
jamais, sois tranquille. Maintenant, ça ne m’empêche pas de m’inquiéter pour toi. Est-ce qu’on peutimaginerquel’hommemystèresepointeunjouràLondres?–Non….jenesaispasenfait…
–Tuaspeur?–Plusmaintenant….–Vienslà,dis-jeenlaprenantdansmesbras.Jeluidéposeunbaiserdanslescheveuxetjemesurprendsàlabercerdefaçonpresqu’imperceptible.
Jecroisqu’ilnes’estpaspassé5minutesavantqu’ellenes’endorme.J’étais tellementheureuxd’êtreavec elle que je nem’étais pas aperçu à quel point la journée a dû être épuisante pourma princesseRebelle.J’aidumalàm’endormircarjepenseàcetypequiluifaitpeurmaisjemedisquemaintenantqu’elle
estavecmoi,iln’estpasprêtd’arriverlejouroùquelqu’unviendraluifairedumal….Enrevanche,jevaisdevoirpartirdansquelquestempsetça,çam’inquièteunpeu.Aprèsavoirtournéleproblèmedanstous les sens sans trouver de solution, je finis par la rejoindre dans les bras deMorphée, la tenanttoujoursdanslesmiens.–DeboutMrBellegueule!!Ianvat’attendre.Jesensunebouchechaudeselogerdansmoncouetpourrienaumondejeneveuxqueças’arrête.Sans
même ouvrir les yeux, je passe mes bras autour de la taille de Pixie, la fais basculer sur le lit etm’allongesurellepourl’empêcherdebouger.–Cal!!!Ianvat’arracherlesyeuxsitun’espasàl’heure.–MmmmmJesenstoutsoncorpsbougercarellerit,sûrementdûàmaréactionouplutôtàmanonréaction.–Onnepeutpasdirequ’onestmaladeaujourd’hui?Commeça,onresteraitsouslacouette…–Non,onnepeutpas,allezdebout!!Jevaispasseràlamaisonmechangerpendantquetuteprépares.–Non….restelà…avecmoi….Jen’aipasdutoutenviedemelever,jen’aipasdutoutenviequ’elles’enailleneserait-cequepour5
minutesetenfin,jen’aipasdutoutenvied’alleràl’entrainement…–AllezMrbellegueule,debout!–Quoi?Mrbellegueule?dis-jeenlevantlatêteverselle.–C’estcommeçaquet’appelleConnor….–Ok,jevaisalleràl’entrainement,justepourluifairemordrelapoussière!Jemelèvenonsansmalcarj’aiunepetitemigrainequicommenceàpoindreleboutdesonnez.Pixie
passesechangeraupubalorsonattendant,c’estdouche,caféetaspirine…JelaretrouvedevantchezConnoretellenesemblenitriste,niencolèrealorsj’imaginequesononcle
dortencoreetqu’ellenel’apascroisé.–Prête?Ellemerépondparunsourire,metsacapucheetnouscommençonsnotrecoursesansunmot.Contre
touteattente,jetrouvemonrythmedecroisièremaisAvasemblepeinercematinaupointderalentiretdefinalements’arrêteralorsquenousvenonsd’arriveràHydePark.Elles’arrêteetseplieendeuxpourposersesmainssursescuisses.–Continuesansmoi, jevais te ralentir. Je te rejoinsà la salle, jevais finirenmarchant,dit-elleen
cherchantsonsouffle.Jemerapproched’elleetluibaissesacapuche.–Çava?dis-jeenmettantunemaindechaquecôtédesonvisage.–Non,jen’yarrivepascematin,j’aiunpoidssurlapoitrinequim’empêchederespirer.–C’estlestress,ilfautquetuarrivesàtedétendre.Quandonarriveraàlasalle,tuvastedéfoulersur
lesacdefrappe,çavatefairedubien.C’estvraiqu’elleadûmalàretrouversarespirationalorsjeluidéposeunepetitesériedebaiserssur
leslèvrespournepasluicouperlarespiration.–Cal,c’estbienvous?CaldonGarrison!Jepeuxprendreunephotoavecvouss’ilvousplait?Ah,
mescopinesnevontjamaismecroire!!!!Unepetiteblondequipromènesonchienestpresqu’accrochéeàmonbrasalorsquejesuisencoreen
traind’embrasserAva.Avecl’expérience,j’aiapprisquelameilleurefaçondegérerçaestdeprendrerapidementlaphoto…etdesetirerleplusvitepossible,encourantsipossible!–Vouspourriezprendrelaphotos’ilvousplait,dit-elleentendantsontéléphoneàPixie.Ava remet sa capuche mais accepte de jouer la nouvelle Helmut Newton, au moins pour payer sa
tranquillité.Enmoinsdetroissecondes,laparfaiteinconnuerepartheureuse.–Excuse-moi….–Çava.NousreprenonslecheminpouralleràlasallemaisentrottinantcarjeneveuxpaslaisserAvatoute
seuledansleparc.Nousmettonsunpeuplusdetempsetjem’attendsàcequeIanmelefasseremarquermaisjecroisqu’ilad’autressoucisbienplusgravesquenotreretard.Lorsquenousarrivonsprèsduring,jel’aperçoisavecuneboited’aspirine…–ÇavaIan?Tuaspasséunebonnesoirée?luidemandeAvaunpeumoqueuseenluifaisantunebise
surlajoue.– Vive l’Irlande et sa gastronomie ! dit-il en levant le poing comme s’il avait vaincu le pire des
adversaires.Nonmaissérieusement,commentvousfaites?–L’entrainementIan,l’entrainement….Pixiesefoutclairementdeluimaisilestincapablederelever.– Tiens, toi qui trouve ça si drôle Amanda, tu vas servir d’adversaire à Cal cematin en attendant
Connor,onverrasiturisautantaprès.Elle enlève son gilet et va le déposer près des bouteilles d’eau un peu plus loin. Personne ne me
demandemonavismais jen’aimepas tropcette idée.Vumongabarit, jevais luifairemaletrienquel’idée me dégoûte. Je tente de protester auprès d’Ian mais en vain, ils nous enfilent les protectionsnécessairesetnousmontonstouslesdeuxsurlering.VulafaçondesedéplacerdePixie,jevoisbienqu’ellen’estpasàsoncoupd’essaietjemedemandeàquelpointellesesentàl’aisesurunring.Jemesouviens de sa première soirée au pub et j’ai peur que celui qui souffre le plus ne soit celui qu’onimagine.–PrêtàmordrelapoussièreMrbellegueule!!dit-ellepourmetaquiner.–Tuvas regretterd’utiliser cepetit surnomà la con, crois-moi, et ne t’attendspas à ceque je sois
sympaparcequetuesunenana.–AllezMrbellegueule,jet’attends.Elle me cherche vraiment et le fait qu’elle soit aussi sûre d’elle m’inquiète un peu car c’est signe
qu’ellenevapasm’épargneretqu’ilvavraimentfalloirquejedosemaforcecarilesthorsdequestionquejeluifassemal,même«sansfaireexprès»,mêmepour«rire».Jen’aipasletempsdecomprendrecequ’ilm’arrivequejemeretrouveallongésurledos!Elleest
forteetrapide,jesaisdéjàdequielletientça!Enparlantduloup,Connorvientdefairesonentréeetjepeuxdéjàsentirlesourirequ’ildoitarborersursafaced’irlandais!–Bienvumapuce,allez,neluilaisseaucunechance,finislel’acteurdepacotille.Heureusementquejen’aipasdeproblèmed’egoetdeconfianceparcequ’aveclesMcCarthyàmes
côtés….–OkPixie,dis-jeenmerelevant,tuveuxjouer!Latensionvientd’augmenterd’uncranetIanetConnorencouragentchacunleurpoulain.
–PutainCal,jenet’aipasentrainépourquetutefassesétalerparunegonzesse!Euh,sansmanquerderespectàlapetite,dit-ilàConnor.Jen’ai rienvumais s’il se sentobligéd’ajouter ce commentaire, c’estqueConnoradû le regarder
d’unefaçonfortpeusympathique.Monpetit lutinmetourneautourmaisjenesensplusl’enviedejouerdanssonregard, jesensplutôt
l’envied’endécoudre.Sielleveutsedéfouler, jevaisl’aider.Elleabeauporteruncorsaireetuntopmoulantquimedéstabiliseraitend’autrescirconstances,jenecomptepasl’épargner!Jen’aimêmepasletempsdecomprendrecequ’ilm’arrivequejemeretrouveencoreparterre.J’entendsIandireàConnorqu’iln’auraplusbesoindeveniràl’entrainementcarilatrouvéquelqu’un
d’autrepourmebotterlecul!–Alors,encoreanesthésiéparlewhiskyMrGarrison?Pixieaunregarddetueuseetj’avouequ’ellem’impressionne.–Non,jetemetsjusteenconfianceavantdedévoilermonjeu…Onsetourneautouretj’entendsnoscoachsrespectifscrierautourduring.Ilfautquejetrouveunmoyen
desauvermonhonneurparcequ’elleestvraimentdouée.J’ailaforcephysiquemaispaslarapiditécequicausemaperte….J’embrasselesolunetroisièmefoisetçacommencevraimentàmesouler!!!!–Okpetite,ditIanàAva,laisse-moiuneminutepourquejeremetteCalsurlesrailsetonreprend.Nousallonschacundansuncoinduring,commedansunvraimatch.Ianm’engueuleenmedisantqueje
luifaishonte.J’aibeaulechercherduregard,jenecroispasqu’ilplaisante.Lesirlandaismeregardentensemarrant….Iannousdemandedenousreplaceraumilieuduringpourunsecondroundmaisavantcela, jenepeuxpasm’empêcherdeprendre levisagedePixieentremesdeuxmains,enfin,entremesdeuxgantsetl’embrasser.J’entendsConnoretIanprotestermaisjenerelèvepasetprofitepleinementdubaiser.–Tucroisvraimentt’ensortircommeça?–J’auraisessayé,dis-jeensachantqu’ellenem’épargnerapasplus….Ellemefaitencoretomber4foisenmoinsde5minutesetjecommenceàenavoirmarre!Jemerelève
et décide de ne pas redescendre du ring avant de lui avoir fait mordre la poussière à son tour. Aucinquièmeround, je la faisenfin tomberet jemeretiensdenepas faire ladansede lavictoire !!! IanapplauditetConnormenacedemetuersij’aifaitmalàAva.Jelaregardepourm’assurerqu’ellevabienetjesuissoulagédelavoirrireenmefélicitant.Jecroisqu’ellecontinueàsemoquerdemoimaisjem’enfous,j’aigagné!Cepetitexercicem’afaitleplusgrandbienetjecroisquemaprincesseRebelle–surnomquiluiva
égalementtrèsbienmaisquejevaiséviterdeluidonnerenpublicparcequelaréférenceàWaltDisneyn’estpastrèssexy-aégalementapprécié.Ianmedemanded’allersouleverdelafontetandisqu’ellesedirigeavecConnorverslesacdefrappe.Avantdeprendrelespoids, j’entendsConnorluiglisserunepetitephrasequivamerendredingue.–TescoursdeKravmagaontportéleursfruits,tupeuxfairereculern’importequi,mêmeunemasse
commeMrbellegueulealorspourquoi tu t’es laisséeemmerderparunmec, jenecomprendspas, j’aibesoinquetum’expliquescequiteretenait.Maisc’estvraiça,ellem’aétaléenmoinsdedeuxalorspourquoiellealaisséunmeclamalmener,
elleauraitpul’arrêteràtoutmoment.Connoraraison,ilyaunsujetàcreuser.
PRINCESSEREBELLE
Comment jevaismesortirdecepétrin?Connora raison, jeviensd’apporter lapreuveque je saisparfaitement me défendre. Avec mes 50 kgs, j’ai mis KO un molosse de près de 100 kgs alors jecomprendsqueConnorpeineàimaginerqu’unhommepuisseprendreledessussurmoisansquejenemerebelle.Calnem’apasquittéedesyeuxdepuisquejesuisdescendueduringetàsafaçondem’observer,jepeuxdirequ’ilaentendularemarquedeConnor.Jenerelèvepasenespérantqueçapasseinaperçumaismononcle,commed’habitude,insiste.–Ava!–Amanda,Connor,c’estAmanda.–AlorsAmandasiçatefaitplaisirmaistucomptesmerépondreoujepeuxm’asseoirdessus.–Connor,paslà.Maintienslesac,j’aibesoindemedéfouleràcausedetoietdetesinterrogatoires
incessants.Jefrappelesacaveclespoingsetauboutde5minutes,Connormefaitalternerbrasetjambesetila
raisoncarpoursedéfouler,iln’yapasmieux.Calsoulèvedelafontedepuisunmomentmaisjen’oseplusleregardercar jeneveuxpasqu’ilsemetteégalementàmeharceleretaussiparcequ’ilest tropsexytrempédesueur…–Amanda,regardepar-làs’ilteplait,meditConnorenmemontrantlesacdudoigt.Tuveuxêtreune
têtedemule,ok,jen’aipaslechoixmaisencontrepartie,jevaist’entrainerpourquetupuissesrépondreauxattaquesden’importequelmecsibesoin.Maisdis-toibienquetantquejen’ensauraispasplus,tuserasaccompagnéedeCaloudemoi.–Connor, arrête toncinémaet laisseCal endehorsde tout ça, cen’estpas sonproblème,dis-je en
continuantàfrappercommeuneforcenée.–Çaledevient,non?J’entendsquelqu’unrépondremaisçanes’avèrepasêtreConnor.Calsetientàmescôtésetattendune
réponsesuiteàsonintervention.–Bon,ditConnor,jevouslaisse5minutespourallerchercherdesbouteillesd’eau.Jene rêvepas, il fuitdevant l’adversité !Calprenduneserviettepouressuyer toute lasueurqui lui
coulesurlevisageetjeresteplantéefaceàluisanstropsavoirquoidire.–Tupensesqueçanemeregardepas,c’estbiencequetuviensdedire?Devantsoninsistance,jen’aipastroplechoixquedetrouveruneparade.–Non,c’estjusteque….jeneveuxpasdonneràcetrucplusd’importancequ’iln’ena,c’esttout,jene
veuxpasquetoutlemondesestresseàcausedeça.–Ilvafalloirquetufinissesparparler,ilfautqu’onmettecettehistoireauclairàunmomentouàun
autreetleplustôtseralemieux.–Queveux-tuclarifier?–Jeneveuxpasenparlermaintenant,jepasseraiaprèsmonentrainement,vers14h.Tuserasaubar?J’opineduchefmaisaucunmotdesortdemabouchecarjen’oseplusparler.Dèsquejedisquelque
chose,ilfautquejemejustifiederrièreetçacommencegentimentàmepeser.SijesuisvenueàLondres,c’était justementpouroubliercettepériodedemavie,paspourqu’onme la recolleenpleinvisageàchaqueinstant.–Jevaisyaller,àtoutàl’heure.Jecommenceàm’éloignermaisCalmeretientpar lebrascequimefaitmeretournerpour lui faire
face.–Jeveuxteprotéger,tucomprends?Ilpassesamaindansmescheveuxpourlesrecoiffer.J’aienviedeluidirequec’estpeineperduemais
jesensquecen’estpaslebonmomentpourluiparlerdemonindomptablechevelure.–Atoutàl’heuremaprincesseRebelle,dit-ilenm’embrassant.Bonjour la référence !! Je suis obligée d’éclater de rire et Calme regarde en souriant, comme s’il
attendait cette réaction. Je crois qu’il compte m’associer à toutes les rousses qu’il connait, qu’ellesexistentoupas.Jerepasseprèsduringpourprendremongiletetj’informeConnorquejerentre;ilinsistebiensûrpour
rentreravecmoi….–HeyRoxy,c’estquandtuveuxpourbotterleculdemesgars!melanceIanavantdepartir.Est-cequequelqu’unfiniraparm’appelerparmonprénomunjour!!???Jecommenceàperdreespoir…
JeregardeConnoretjelevoisopinerduchefenregardantCalavecunpetitairentendu.Jecroisquejenesuispasprêtedemeretrouvertouteseuleaveccesdeux-là!Unefoisrentréeaupub,jemeprécipitedanslachambrepourprendreunedouche.Apeineai-jemisunpiedsousl’eauquemontéléphonevibre!Tant pis, ça attendra.Cinqminutes se passent et voilà que quelqu’un frappe àma porte.Mais que sepasse-t-il,quelqu’unadécidédem’empêcherdemelaverouquoi?Jesorsdelasalledebainensous-vêtementsmaisjeprendsquandmêmeletempsd’enfilerunjeanetunt-shirtetjevaisouvrir.Jenecrainsriencarlesgensquiontaccèsàcetendroitsontpeunombreuxalorsj’ouvresansprécaution.Apeineai-jeentrouvertlaportequeKellyseglissedansmachambre,sonportableàlamain.–J’imaginequetun’espassurlesréseauxsociaux?–Tuimaginesbien!–Jenel’aipasencoremontréàConnormaisvoilà.Ellememontrel’écrandesonportableetjevois…..moi!!!!Engrosplan!!!!J’aidûblanchircarKelly
meproposedem’asseoir.–Maisc’estquoicedélire?LananaduparcadûprendreunephotodenouslorsquenousnousembrassionsàHydePark.Maisce
n’estpasvrai!!!!Cequejecraignaisestentraind’arriver!Detoutefaçon,toutcequejecraignaisestentraind’arriversionveutêtrehonnête!JedemandeàKellydetransférerlaphotosurmontéléphoneetjelaretransfèreaussitôtàCalquidoitencores’entrainer.JedemandeàKellydemelaisserseuleafinquejeterminedem’habillermaisj’aienviedem’isolerpourunetouteautreraison:hurler,balancertoutcequimepasseparlamaincontrelemuretpourfinir,pleurer.Enfait,c’estcequ’onappellecommunémentfaireunecrisedenerf!Connorsepointesansmêmefrapperàlaporteetmeretrouveassiseaumilieudelapièce,latêtedanslesmains,entraindepleurer.Jepensequ’iladûcroiserKellycarilnemeposeaucunequestionlorsqu’ilmeprenddanssesbras.–Jenevoulaispasqueçasepassecommeça,dis-jeentredeuxsanglots.LavraieraisondemespleursestdemedirequefréquenterCaln’estabsolumentpaspossibledansma
situation.–Jesaismapuce,jesais,maismêmesil’orduredonttuaspeurvoitcesphotosetsepointeici,tupeux
êtresûrequ’ilnet’arriverarien.Connorestassisàcôtédemoiet jesuisallongéepar terre, la têtesursescuisses. Ilmecaresse les
cheveuxenmedisantdenepasm’inquiéteretc’estàcemoment-làqueCal fait sonentrée,essoufflé,dansl’encadrementdelaporte.Machambreestsans-dessusdessouscarjen’aipaslésinésurlenombredeprojectileslancéscontrelemurmaisCalsefrayeunpassageàtraverstoutcebazaretserapprochedemoi.Ilnes’assiedpasetchoisitdemettreuncoupdepoingdanslemur.Autantdirequejevaisdevoir
m’habitueràvivreavecuntrouau-dessusdemalampedechevet…Jesensquejenevaispastarderàsubirunvéritableinterrogatoirealorsjedécidedeprendrelesdevants.Jemelèveetmetientlatêtepourreprendremesesprits.–Jevoudraisquevoussortiezdemachambretouslesdeux….s’ilvousplait….LesgarçonsseregardentetConnorselèvemaisaucunnesembledécideràpartir.–Ilvavraimentfalloirqu’onparleAva,tun’aspluslechoix,meditConnor.–Jesais,laisse-moijustechoisirlemoment.–LeremplaçantdeCoryarriveà17h,tuveuxquejelegère?–Non,onrestesurcequ’onadit,jevaism’enoccuper.Il va falloir que jem’occupe l’esprit si je ne veux pas tomber dingue alors quoi demieux que de
plongerdansletravail.ConnorsortdelapièceetjemeretrouveentêteàtêteavecCalquinevapasêtreaussiconciliantquemononcle.Ils’approchedemoietmeprenddanssesbras.–Jesuisdésolé,jecroyaispouvoirgérermais….Jen’aijamaisdûfaireçajusqu’àprésent,protéger
quelqu’undemoi,dequijesuis….Jenesaispascommentfairemaisjevaisyarriver….Ilmeserretrèsfortenparlantlatêtedansmescheveuxhumides.Ilestencoreensueur,jecroisqu’ilest
venuencourantdelasallelorsqu’ilareçumonmessage.–Cal,dis-jeenmereculantd’unpaspourmieuxleregarder.Nousdeux,cen’étaitpeut-êtrepasune
bonneidéefinalement.–Ava,tunevaspasabandonnermaintenant!Laisse-moijusteletempsdetrouverunmoyen….Neme
punispaspourça,jenevoulaispasqueçasepassecommeça…–Cal,jevoudraisquetusortess’ilteplait,dis-jeenouvrantlaporte,jedoismepréparer.Jeprendsletonleplusfroidetindifférentpossiblepournepaslaisserapparaitremesémotions.Ilest
deboutetilnesemblepascomprendrecequiluiarrive.–JevoudraisquetusortesCal,s’ilteplait.–Non,attendsAva,jesaisquetuaspeurmaisnemedemandepasdepartir…Levoir si perduaumilieude lapiècemedéchire le cœurmais jen’aiplus le choix : j’aiprisdes
décisions et je dois les assumer jusqu’au bout ! Son style de vie et lemien sont incompatibles à cemomentdemavie,jenepeuxpasfaireautrementquedel’éloignerdemoicarplusletempspasseetplusc’estdifficilealorsilfautquejelefasseetmaintenant!–Jepréféreraisquetuévitesdepasseraubarpendantquelquesjourssiçanetegênepas…J’aivraimentdumalàleregardermaisjedoislefairesijeveuxêtrecrédible.Jeresteàl’entréedema
chambredevantlaportegrandeouverte.–Cal,necompliquepasleschoses.Quelapersonnequiestentraindem’arracherlecœurarrêtetoutdesuitecarc’esttrèsdouloureux!!!!
Calfaitdeuxpaspourarriverjusqu’àmoimaisjerecule.Ilal’aircomplétementsonnéparmasoudaineréactionetjenesaispascequicoulesursonvisage,sicesontdeslarmesoudesgouttesdesueurmaisjenepréfèrepaslesavoir,ilesthorsdequestionquejecraquemaintenant.Une foisCal sorti, je referme la porte etme laisse glisser le long de la porte jusqu’àme retrouver
assiseparterre.Maisqu’est-cequejeviensdefaire?Malheureusement,laseulechosequidoitêtrefaite.Ilesthorsde
questionqueSeansacheoùjesuis,horsdequestionquejelerecroise,jenelesupporteraisplus.Jenevoulais pas sacrifierma relation avecCal pour payerma sécurité etma tranquillitémais je n’ai pasd’autressolutionset jedoisparerauplusurgent.Jeprendsmonportableetregardesurlenetpourmerendre compte que la photo a fait le tour des réseaux sociaux, certains sites ont même titrés « UneinconnuedanslaviedeCaldonGarrison».C’estlagalère,toutlemondesaitmaintenantquejesuisà
Londres!!Iln’yaplusqu’àespérerqueSeannesoitpasaccrocàInstagrametautresitedecegenre…..Maisleplustristeestquejenem’inquiètemêmepaspourmoimaispourCal.Hormislefaitquej’ai
envie demourir ne serait-ce qu’à l’idée de ne plus le revoir, je dois le protéger. J’ai été égoïste enpensantquejepourraisêtreavecluietfairel’impassesurmonpassé.Calestconnuetfaitrégulièrementlaunedes tabloïdsalorsquesepassera-t-ils’ilseretrouvedansunesombreaffairedeviolenceetdechantage?Horsdequestionquejeprennelerisquequ’ilenpayeleprix,jemesuismisetouteseuledanslagalèrealorsilfautquejem’ensortetouteseuleégalement.Pourl’instant,j’arriveàpeuprèsàcequeConnorsecontiennemaiss’ildevienttropcurieux,jevaisêtreobligéedesortirdesavieégalement.Jesaisquerienn’estjustedansl’existencemaisaupointdemettreCalsurmoncheminpourmel’enlever…Monportablesemetàvibreret jen’osepas tropregardercar jesensque lesmauvaisesnouvellesnevontpass’arrêterlà.Cal:Pardonne-moiMoi:tun’asrienfaitquinécessitequejetepardonne,nousnesommespasfaitpourêtreensemble,il
nefautrienchercherdeplus.JesensleslarmescoulersurmesjoueslorsquejerevoisCalaumilieudelapièce,lesbraslelongdu
corpsàécoutersasentence.Ilméritetellementmieuxqueça…Amescôtés,ilpourraitsevanterd’êtrel’hommeleplusaimédeGrandeBretagnemaisj’aifaitdeschoixetjedoisenassumerlesconséquences.Jevaistravaillersansrelâchepourmeviderl’espritetsivraimentc’esttropdur,ilfaudraquej’envisagedepartir.Cal : nous avons besoin de parler de tout ça,au calme. Passe ce soir après ton boulot, à n’importe
quelleheure.Moi:Non,iln’yapasdesolution.Jenesuispasfaitepourtonstyledevie,jenesuispasfaitepourtoi
ettum’envoisdésolée.Cal:nefaispasça,nemedispasaurevoircommeça,sanstebattre.Dis-moicequejepeuxfairepour
tevoiretjeleferai.Moi:iln’yaplusrienàfaire.Neviensplusaupub,s’ilteplait,çaseraittropdifficile.Jepréfère coupermon téléphone car je n’aurais jamais le couragededescendre travailler si je sais
qu’unmessagedeCalm’attend.EnattendantJohn,lenouveauserveur,jedécided’allerdanslaréservepourvoir oùnous en sommesauniveaudes stocks.Apeine ai-je franchi laporteque jevoisConnorpoindreleboutdesonnez.–Mapuce,çava?J’aivuCalrepartir….Ecoute,cenesontpasmesaffairesmaisdemandetoisitues
vraimentprêteàlesacrifier?Jenesaispasquiestlemecquetucrainsrevoirmaistuluilaissesencoretoutlepouvoirsitucontinuesàprendredesdécisionsparrapportàlui.Jen’aipasdeconseilàtedonnermaisréfléchisavantdetoutfoutreenl’airsuruncoupdetête,laissetoiunpeudetemps.Detoutefaçon,taphotoestpartoutalorsceseraunbonmoyendevoirsilemecdeDublinveuttoujourstepourrirlavieetsic’estlecas,crois-moiqu’ilvaêtrereçu!Jetelaisseréfléchiràtoutçamaistut’espeutêtreunpeuemballéeenvirantCal.C’estunmecbien,jesaisqu’ilferacequ’ilfautsituluienlaisseslapossibilité.Mais ce n’est pas vrai, cette fichue envie de pleurer refait son apparition !Mon oncle s’apprête à
ressortirdelaréservemaisilseretournelorsquejel’appelle.–Connor….–Ouimapuce.Jenetrouvepaslesmotsetpréfèreluisauterdanslesbraspourmelaisseralleràpleurer.J’aidumalà
trouver ma respiration tellement les sanglots sont puissants. J’étais pourtant bien décidée à ne pascraquer,àneriendiremaislesmotsdeConnorontraisondemoi.Jecroisquejen’aipluslaforcedelutterseule….
–Jenesaispascequejevaisfaires’ilmeretrouve.–Parle-moi,ontrouveraunesolutiontouslesdeux,jetelepromets.–Onentrouveraunetouslestrois…..Je relève la têteetà traversmes larmes, j’aperçoisCalqui se tientderrièreConnor. Jenepeuxpas
m’empêcherd’abandonnerlesbrasdemononclepourmejeterdanslessiens.–TuesprêteànousparlerAva?medemandeCalenm’embrassantlefront.Jenepeuxrépondrequeparunhochementdetête.
CAL
Jenesupportepasdelavoirsi tristedansmesbras.Maisdonnez-moicemecquejemedéfoule!!!!Connor adû trouver lesmotsqu’il fallait carPixie est enfinprête ànous endireunpeuplus sur sonhistoireet j’aiautanthâted’entendrecequ’elleaàdirequej’appréhende.Commentjevaisfairepoursupporterd’écoutersansbroncheràquelpointelleaétémalheureuse!Connors’assiedaubaràcôtédemoi et je crois qu’il ne va pas mieux gérer ses sentiments, son genou sautille déjà d’impatience. JeproposeàPixiedevenirs’asseoirprèsdemoimaisellerefuseetpréfèresemettresurlatablefaceànous,sûrementpourpouvoirscruternosréactionsqui risquentd’êtreassezmarquées.Jesuis tellementénervéetpaniquéquejesensquemoncœurbattreaupointdemedemanderàquelmomentilvasortirdemapoitrine.Sijepouvaisprendretoutesapeine,jeleferaissansaucunehésitation!Elleestfaceànouset elle a besoin d’un peu de temps avant de se lancer dans le récit le plus difficileque je n’aurais àentendre…..J’aienviede laprendredansmesbraspour laprotéger, luidireàquelpointellecomptepourmoimaisjen’osemêmeplusbouger,jecroisquejesuistétanisé.Sononcleaautantdemalquemoiàgérerl’attentecarilselèveetprends3verresainsiqu’unebouteilledewhisky.Jeneboisjamaisenmilieud’après-midimaislà,jevaisfaireuneexception.Lesirlandaisontunefaçonbienàeuxdegérerlescoupsdusortmaisj’avouequ’aujourd’hui,ellemeconvientbien.Connornoustendunverrechacunetjen’aimêmepasletempsdeporterlemienàmeslèvresquePixieadéjàbulesien.Çamedéchirelecœur de la voir comme ça. Je suis tellement impuissant devant sa peine que j’ai envie d’hurler etcontinuerà fairedes trousdans lesmursdesachambrebienqueriennepourraitmecalmer, j’ensuispersuadé.Jevoisqu’ellecherchesesmotsetjecommencevraimentàavoirpeurdecequ’ellevanousdire.–Quandlesmédecinsontdiagnostiquélecancerdepapa,ilafalluprendrecertainesdécisionsquemoi
seuleétaisenmesuredeprendre.Connorseressertunverreetleboitculsec.Ilfautqu’elleparlecarilnevapastarderàcraqueretje
penselesuivredetrèsprès.Ellefermelesyeuxetfaitunepause.Jecroisqu’elleabesoind’uncoupdemain.–QuiétaitcemecAva?demandedoucementConnor.Leslarmescommencentàruisselersursonvisageetjemefaisviolencepournepasmeleverpourla
prendredansmesbrasmaisilnevaquandmêmepasfalloirqueçaduretroplongtemps.–Lemédecinquisuivaitpapaaproposétrèsrapidementuntraitement.TuconnaissaisJackmieuxque
moiConnor,dit-elleneregardantsononcle,ilavaittoujourstravailléàsoncompteetcen’étaitpasleroidelapaperassealorsilyavaitbeaucoupdechosesàprendreànotrecharge.–Atacharge,préciseConnordansunmurmure.–Alorsj’aiprisdeuxboulotsmaisjen’arrivaispasàtoutpayer,c’étaitvraimenttrop….–Pourquoitunem’aspasappeléAva,jet’auraisaidé,onauraittrouvéunesolution!Connortentedeselevermaisjeleretiensparlebrascarilfautvraimentqu’elleailleauboutdeson
histoire. Ilme regarde et nous ressertà tous unverre car nous en avons autant besoin les uns que lesautres.–Continue,dis-jeenessayantdemasquerlapaniquequicommenceàm’envahir.–Lemédecindepapaétaitsympaetilm’aidaitbeaucoup.Onaéchangénosnumérosdetéléphoneetil
acommencéàm’appelerpourm’inviteràprendreunverreoudéjeuner,justepourdiscuter.Ilprétextaittoujoursvouloirmeparlerdepapaalorsmoij’yallaisentredeuxservices.Ilasentiquej’étaistoujours
surlaretenueavecluietquandilacommencéà…..J’ail’impressionquemoncorpsmebrûleetçan’arienàvoiraveclewhiskyqueConnormeverse.–Aquoi?demandeConnor.–Enfait….Jemelèvepourmedégourdirlesjambescarilnem’estpluspossiblederesterassis!–Ava,parlemapuce.Ellemetsonvisagedanssesmains,sûrementpourreprendresesespritspuislesretireetfocalisesurle
barderrièrenous,sûrementpournepasavoirànousregarder.–Ilacommencéàêtreinsistantpourqu’onsefréquenteendehorsdel’hôpitaletquandj’airefusé,j’ai
l’impressionqu’ilestdevenuquelqu’und’autre.–Alorsc’estlemédecindetonpère…MERDE!!!!!Ava,maisMERDE!!!!!PUTAIN!!!Pourquoitune
m’apasappelé????JecroisqueConnorestentraindecraquerbienqu’ilaitessayédeprendresurluiunmaximummaislà,
c’esttroppourlui,c’esttroppourchacund’entrenous.–Quandtuesparti, jecroyaisquetunevoulaisplusdemoidanstaviesinon….tum’auraisemmené
avectoi.Connorsefixeaumilieudelapièceetjesuissûrqu’ilestaussichoquéparcequ’ilvientd’entendre
qu’ilenal’air.–Alorsc’estçaquetucroisdepuisunan,quejenevoulaisplusdetoidansmavie.Ilserapproched’ellesivitepourlaprendredanssesbrasqu’Avaenperdl’équilibre.–Monbébé,jevoulaisjusteteprotégerdemoi,jecroyaisêtremaladecommeMatthewetjenevoulais
pasquetuvivesça….ConnorserrePixiesifortquejecroisqu’ilvaluibriserunecôte.Soussesgrandsairsdedur,jevois
une larme ruisseler sur sa joue qu’il enlève en passant lamain sur son visage. Il prend deux grandesrespirationset faitunpasenarrière. Ilprend levisagedePixieentresesmainsetne luiparlepas, jecroisquesesyeuxlefontpourlui.–Pixie,continue….Jeveuxabsolumentsavoircequis’estpassécettedernièreannéemêmesijem’enpasseraisbien.–Ilacommencéàmeharcelerpourquejesorteaveclui….–Ettun’aspaspuenparleraudirecteurdel’hôpital?–Entrelemédecinetlapetitebarmaidfauchéequifaitsoignersonpèreavecuntraitementhorsdeprix,
Connor,soissincère,quiaurait-oncru?NousreprenonsplaceaubarcarquecesoitConnoroumoi, jesensquenousallonsavoirbesoinde
nousasseoir.–Audébut,jeletrouvaiscollantmaissansplus.J’avaisdéjàassezàfaireentreleboulotetpapaalors
jenefaisaispasvraimentattentionàsoncomportement.Ilétaitlàquandj’avaisbesoindeparleretc’esttout ce que je voyais. A un moment, il a commencé à perdre patience et c’est là qu’a commencé lechantage.Naturellement,jeprendslabouteilleetremplislestroisverres.Ilsvontfinirparfairedemoiunvrai
irlandais….–Ildisaitquesijen’acceptaispasdesortiraveclui,ilnesoigneraitpluspapa,qu’illetransférerait
dansunhôpitaldesecondezonequin’auraitpas lesmoyensdebiens’occuperdelui. Ilmedisaitquepour donner des soins dignes de ce nom àmon père, je devais être prête à faire quelques sacrifices.J’étaisseuleet….j’étaissiperdue….J’aifinalementacceptédesortiravecluietj’aisignémapertecartoutestpartienvrilleàpartirdecejour.
Ellebaisselatêtepourregarderseschaussurescommesilahontel’envahissait.Jenepeuxplusresterprès d’elle sans la toucher et lui tend la main, sans dire un mot. Elle ne relève même pas la têtelorsqu’ellevientseblottircontremoi.Elleasatêtesurmonépauleetjesensseslarmescouleràtraversmon t-shirt. Je voudrais que tout ça s’arrêtemais il faut qu’elle aille jusqu’au bout, il faut que noussachionstoutcequ’illuiafait.Jeposematêtesurlasienneenlaserranttrèsfort.–Qu’est-cequ’ils’estpasséquandtuasacceptédesortiraveclui?Pourtant,Dieusaitquejen’aipasenviedesavoir….–Ildemandaitàmevoirplussouventmaisjenepouvaispasalorsparfois,ilperdaitpatience….Jene
pouvaispasrépondresinonmonpère….ilnefrappaitjamaislevisagepournepasqueçasevoit….–PutainAva,exploseConnor.Tonpèrenes’estjamaisoccupédetoialorspourquoitut’essacrifiée
pourlui?Qu’est-cequetuasfait?Qu’est-cequetut’esfait?–Jen’avaisplusqueluiConnor!Jecroyaisquetuétaispartisansmoiparcequetunevoulaisplusà
avoiràt’occuperdemoi.Tuasdûgérermonéducationtrèsviteetjemesuisditqu’onnet’avaitjamaisdemandétonavisetquepeutêtrecerôleneteconvenaitfinalementpas.Detoutefaçon,quevoulaistuquejefasse?Lelaissercrevertoutseulcommeunchien?Jet’écouteConnor,qu’est-cequej’auraisdûfaire?Sansquejenecomprennevraimentd’oùçavient,jevoisuntabouretdebarvoleràtraverslapièce.–Maintenant,tumedisoùjepeuxletrouverqu’onenfinisse!Jenepeuxpaslaisserlasituationdégénérerpluslongtemps,jesaisquechacunabesoind’évacuerla
pressionàsafaçonmaisjedoiscalmerlejeu.Deuxirlandaisencolèredanslamêmepièce,cen’estpasbondu tout…Connorbalancedeschaisesà travers lapièce–cedoit êtreun traitde famille-etPixiehurleautantqu’ellepeut.Iln’apasfallulongtempsàKellypoursortirdelacuisineenpanique.–Maisqu’est-cequ’ilsepasseici?Connor!–Demande àma nièce, vas-yKelly, demande lui pourquoi elle a atterri chez son égoïste d’oncle ?
Demande-luicequ’elleafaitcesderniersmois?IlregardePixieetsedirigeverselletroprapidementàmongoût.Jemelèvepourfairebarrageetje
prendsconscienceques’ilmepousse,onpartdroitàlacatastrophe.– Connor, va faire un tour, va prendre l’air deuxminutes avant de dire ou faire des choses que tu
pourraisregretter!Pixiesecachederrièremoicommesielleavaitdéjàvécucegenredescèneetçavafinirparmerendre
tarédepenseràcequ’elleapusubir.Jenesuispasmasochistemaisj’aibesoinqu’elleaillejusqu’auboutdesonhistoireetquejesacheenfincequ’ils’estréellementpassémaisvularéactiondeConnor,cen’estpasenrestantàsescôtésqu’elleselivrera.J’ail’impressionqu’ilsuffitd’uneétincellepourquetoutprennefeu!!–Salut,excusez-moi,c’estbienici leMcCarthy?ditunmecsurlepasdelaporte.JesuisJohn,le
nouveaubarman.Ilscrutelapièceetaucunnesemblevouloirluirépondre.–Jesuisunpeuenavancemaisjepeuxrepasserplustard?–Non,çavaaller,ditPixieens’avançantverslui.Entrequejeteprésenteànotrejoyeusefamille.Johnestunpeuhésitantlorsqu’ilvoitl’étatdelapièce.–John,bienvenue,jeteprésenteKellylacuisinière,ConnorlepatronetCalunamidelafamille.Je
m’appelle….Pixieleregardeetmarqueuntempsdepause.Jecroisqu’ellevientdeperdretoussesmoyensalorsje
melèveetlarejoins.–Ava,jem’appelleAvaMcCarthy,dit-elleenluitendantlamain.
–Salut,alorsc’estunehistoiredefamille,leclanMcCarthy?–Exactement!Suis-moi,j’aideuxoutroistrucsàtemontreravantl’ouverture.IlspassenttouslesdeuxderrièrelebaretKellycommenceàramasserlesmorceauxdeboisquigisent
surlesol.Connors’assiedaufonddupubets’accoudeàunetable.Jeneleconnaispasassezpoursavoircommentilréagitsouslapressionmaiscemecestunrocetlevoirsimalmedonneenvied’allerlevoiraumoinspoursavoircommentilva,aurisqued’enprendreune…Jem’approchedelui,lesmainsdanslespochesetjen’aipasletempsdeluiposerlaquestionqu’ilmedemandedem’asseoirfaceàlui.–Ilfautquetuarrivesàlafaireparlerpourchoperunmaximumd’infossurcemecetjeveuxsavoirce
qu’illuiafaitparcequ’imaginerestbienpire.JevaisalleràDublinunoujourspourallerlevoir.Neluidisriencarellevaessayerdem’endissuader,jepeuxtefaireconfiance?–TupeuxcomptersurmoiConnor,ilfautqu’onsefassecetteordure!Ilaprofitédesasolitudeetde
sadétresseetça,ilvafalloirqu’illepaye.LespremiersclientsfontleurentréeetConnordoitprendresonservice.Kellyaterminédetoutnettoyer
etPixiediscuteavecJohnderrièrelebar.Elleestvraimenttrèsforteettrèsprofessionnellecarpersonnenepeutsedouterenlavoyantdudiscoursqu’ellenousatenuilyaenviron10minutes.Ellenelesaitpasencoremaiscetteconversationestloind’êtrefini.Jemerapprochedubarcarj’aibesoindeluiparler,delatoucher.–Pixie,jepeuxtevoir2minutesavanttonservice.–John,jereviensdanscinqminutes,çateferal’occasiondetefairelamainsurlesclients!Elleme rejoint auboutdubar etm’emmènedans la réserve. Jene lui laissemêmepas le tempsde
comprendrecequ’ilsepassequejelaplaquecontrelemurpourl’embrasser.J’aibesoindelasentir,delatoucher,delagoûter,dem’embrasser…J’enaibesoin!!Jen’aiaucuneidéedecommentjevaisfairepourlalaisserbossercesoirmaispourl’instant,jeveuxjusteprofiterd’êtreavecelle.–Dismonprénom,memurmure-t-elleàl’oreille.–Ava,monAva….Jefaispassermalanguedesonépauleàsonoreillecequiluidéclenchetouteunesériedefrissons.–Ava….Jetienssesmainsdanslesmiennesetlesplaquecontrelemurau-dessusdesatête.Jecroisquejevais
finirparladévorersijeneralentispaslerythme!Jemaintienssesmainsavecuneseuledesmiennesetjepassel’autredesoncouàsesfessesenprenantbiensoindelacolleràmoi.–Ava….Jenemelasseraijamaisderépétersonsijoliprénom.Monlutin,maprincesse…Ellemefaitperdrela
têteetjecroisquejenevaispastarderàfermercetteporteàclépourêtresûrdenepasêtredérangéquandjelui….–Ava!!!C’estJohn,tueslà?Onabesoind’uncoupdemain,uneéquipederugbyvientd’arriver.Merde!JeneconnaispasceJohnmaiss’ilcommencecommeça,onnedevraitpasêtretrèscopain!Il
vafalloirqu’ilapprennetrèsvitequepersonnen’aledroitdem’empêcherd’embrassermanana,c’estimpossible!–Nerépondspas,Ava,s’ilteplait….Jeluilâchelesmainspourpouvoirpasserlesmiennessoussesfesses.Jelasoulève,laplaquecontre
lemurtandisqu’ellepassesesjambesautourdemataille.S’iln’yenapasunquisecomporteenadulteetquifreinel’autre,ellen’estpasprêtederessortirdecetteréserveavantunmoment.Jecommenceàavoirtrèschaudaupointdepenseràenlevermesfringues.Ilfautqu’ellem’arrêtesielleneveutpasquejenelaprennesurunfûtdebière!–Ava,dis-jeenmettantmatêtedanssoncou.Jen’auraisjamaiscruêtrecapabledetedireçamaisil
fautqu’onarrêtesinonjevaist’emmenerdanstachambredansmoinsd’uneminute.Noussommesaussiessoufflés l’unque l’autremais jecroisqu’onenavaitvraimentbesoin.Elleme
serresifortquejesûrqu’ellepréféreraitrentreravecmoiplutôtquederestertravailleraubarcesoir.–Jevaisrepasserenfindesoiréecommeça,jeteramèneraiàlamaisonavecmoiaprèstonservice.Je la fais glisser contre lemur pour qu’elle puisse se remettre sur ses jambes.Une fois nos esprits
retrouvésetmonbasde jogging remisenplace,nousdécidonsde ressortirdiscrètementde la réserveavantqueConnor lui-mêmeneviennechercherPixie.Enplusde toutcequ’il aapprisaujourd’hui, jecroisque s’il avaitvuceque j’étais en trainde faireà sanièce, il aurait étébonpourunAVCouauminimumunecrisecardiaque….
UNEFEMMEAMOUREUSE
Lelundi,iln’yapasdegroupeenliveetçadevraitêtrepluscalmemaisiln’enairiencarlapetitepublicitéquenousafaiteCalal’aird’avoirportésesfruits:lepubcommenceàserempliralorsqu’ilvientd’ouvrirsesportes.JesuiscontentepourConnormaisçanem’arrangevraimentpasdefinirtardcesoircarj’aid’autresprojets.Aprèslapetiteséancedanslaréserve,j’aivraimentbeaucoupdemalàmeconcentrersurcequejefaissanspenseràCalmaisj’essaiedeprendresurmoicarJohnabesoind’êtreguidépoursonpremiersoir.IlsedébrouillebienetConnorsembleégalementsatisfait.Ilnemel’apasditcarilnem’apasadressélaparoledepuisqu’ilafaitvolerletabouretmaisjelevoisdanssafaçondele regarder. La révélation que je lui ai faite l’a complétement chamboulé et bien qu’il reste trèsprofessionnel,jesensqu’ilesttroublémaisjelecomprends,onleseraitàmoins.Johnestarrivéaubonmomentcarçaapermisdecoupercourtàlaconversationmaisjesaisqu’ilnelaisserapasçalà.Jesaisaussi qu’en reprenant ma véritable identité je prends des risques mais je suis prête. Je me demandepresquepourquoij’aidécidédefuircarilesthorsdequestionquejevivecommeunefugitivetoutemavie.Aprèstout,jen’airienfaitdemal,enfinaudébutentoutcas.Jesuisunevictimeetjenedoispasculpabiliserpourça.EtsiSeanm’avaittoutsimplementconsidérécommeunjouetetétaitpasséàautrechoselejourdemondépart?Jepeuxtoujoursrêvermaiss’ilyaunetoutepetitechancequeçaarrive,autantleprendreenconsidération.Ilfaudraquejerépondedemesactesunjouroul’autre,jelesaisetcejour-là,jesaisaussiquejeperdraistout,jeperdraisCal.Sij’étaisraisonnable,jeletiendraiséloignédemoicarlepireresteàvenirmaisjen’arrivepasàmefaireuneraisoncarilaprisuneplaceénormedansmavie,d’ailleurs,ilenestdevenulecentre.Quandjepenseàlui,jeressensencoresesmainssurmoi,salanguesepromenersurmapeau….Quandjesuisaveclui,jemedisquec’estàçaquedoitressemblerl’amouretquandjesuisdanssesbras….Allez,ilfautquejemereprenne,cen’estpascommeçaquelespintesdebièresvontseservir!Connornem’adressetoujourspaslaparolemais ilnecessedemeregarder.Jeluisourisdèsqueje
peuxcarjesaisqu’ilabesoind’êtrerassuréetjeveuxqu’ilsachequejeneluienveuxpas,pouraucundeseschoix.Jesuisbienplacéepoursavoirqueparfois,quandilssontfaitsdansl’urgence,cenesontpastoujourslesplusjudicieux.Calm’a dit qu’il allait rentrer et qu’il viendraitme rechercher à la fermeture dupubmaisOliver a
appelé pour qu’ils sortent boire un verre alors Cal lui a demandé de le rejoindre ici ce qui est pluspratiquepourlui.Mêmesansl’interventiond’Oliver,jenesaispass’ilseraitreparticarjenel’aipasépargnénonplusaujourd’huietjesensquel’idéedemelaissertouteseulenel’emballepas.Enplus,jelesoupçonnedevouloirsurveillerConnorpours’assurerqu’ilnemerefassepasunescène.Enattendantsonfrère,Calmontedansmachambrepoursechangeretilmeproposemêmed’yrangerlebazarquej’yaimiscetteaprès-midi.Jenesaispassiunjourunréalisateurluiproposeraunrôledesuperhérosmaisil en a le profil ! J’ai bien conscience de la chance que j’ai de l’avoir croisé surma route car j’ail’impressionqu’ilmetransmetunepartiedesaforce,mentalementbiensûrcarphysiquement,onsaitdéjàquiest laplusforte!Si j’avaispuétalerSeanausolcommeje l’aifaitavecCal…Jecroisquedanstoutecettehistoire,c’étaitçaleplusdifficile,nejamaisrépondrebienquej’enétaiscapable.Jesavaisquejepouvaisl’arrêteràtoutmomentmaisjen’enavaispasledroitet jedevaissubirsansriendire.Quitteàtoutperdre,jecroisques’ilsetrouvaitfaceàmoiàl’heurequ’ilest,jeluimettraislamisère,sansréfléchir!Jenesaispassij’auraisledessusmaisilnes’ensortiraitpasindemne,çac’estsûr.JenesaispascequecomptefaireConnormaisjeleconnais, jesaisqu’ilvachercheràleretrouveretàle
voir,quitteàallerdirectementàl’hôpital.Ilfautquejetrouveunmoyendelestoppersil’idéeluivenaitcarceseraitmaperte.Jeneluiaipastoutraconté,j’aigardélapartielapluscroustillantepourmoimaisça,ilnelesaurajamais,mêmesouslatorture.–Roxy,commenttuvas?–Ian,jesuiscontentedetevoir,quefais-tuici?Tutefaisànotregastronomie!!????–Non,jepassevitefaitvoirCalpourqu’ons’organisepourdemainetmercredi.Ilseraentournageet
ondoitquandmêmetrouverunmomentpours’entrainer.–IlestaufonddelasalleavecOliver,dis-jeenluiindiquantlatabledudoigt.Maisc’estvraiqu’ilm’aproposédeleretrouversuruntournagedemainmidi.Jenesaispasdutoutà
quoim’attendremaisçapeutêtre sympaet surtout, j’aihâtededécouvrir sonunivers. JeproposeunebièreàIanavantqu’iln’aillerejoindresonpoulainmaisilrefusepoliment.Jecroisqu’iln’esttoujourspasremisdesasoiréed’hier….Desoncôté,Johnsedébrouilletrèsbienderrièreunbar,onsentqu’iladelonguesannéesd’expérience
etjecroisqu’ilauncertainsuccèsaveclagentefémininecequiesttoujoursunbonpointpournous.Unbarmancanonaubar,c’estplusdeconsommationdanslasoirée:lesfillesvontcommanderplussouventpouressayerdecréeruncontactdoncc’est toutbénéf! Il fautdirequ’ilestplutôtbelhomme:blond,habillétoutennoiravecquelquestatouagesquidépassentdesont-shirt.IlalemêmestylequeCorymaisavecunpetitcôtébadboyenpluscequiplaiténormémentauxfillesduquartier.Enplus,ilestprévenantetproposetoujoursdem’aiderpoursouleverlesfûtslorsqu’ondoitleschangercequiàpremièrevuefaitragerCalquinemelâchepasduregardbienqu’ilsoitaufinfonddelasalle.ParfoisOliverestmêmeobligédeluimettreuneclaquederrièrelatêtepourqu’ildaigneleregarder!Ilssontmignonstouslesdeux,onsentunevraieosmoseentreeux,ilsnesontpasquefrères,ilssontaussipotesetc’estparfoisassezdrôledelesobserver.Trêvedeplaisanterie,lerythmes’accélère,lesverressevident,ilfautquejesoisautopencorequelquesheures.Jesuisunepileélectriqueetjeneressenspaslafatiguemêmesij’aihâtedemeretrouveraulit….Deuxoutroisclientsdepassagesontrepartisavecdesselfisd’euxetdeCalmaisçaaétécalmedece
côté-làcesoir.Connorfaitdesallersretoursavecdesburgersàserviretnousnousdébrouillonsplutôtpasmal Johnetmoi, jecroisqu’onva faireunebonneéquipebienqueCorysoit irremplaçable!Mononclenem’atoujourspasadressélaparoledepuislafind’après-midietçacommencesincèrementàmepeser.Nousavonsdépasséminuitetlesderniersclientspartent,enfin!Calraccompagnesonfrèreàlaportemaiscederniervientjusqu’aubarpourmedireaurevoir.Ilpassederrièreetm’embrassesurlajoue.–Nesoispastimide,tuserasmasœursiunjourcethommedescavernest’épouse!Nemettons pas la charrue avant les bœufs….Oliver a souvent le don demettre son frère dans des
situationsparticulièrementgênantesetcettefois-cinedérogepasà larègle! Ilaimetaquinersonpetitfrère,c’estdevenuun jeupour lui.Enrevanche,dèsqu’ils’agitde leprotéger, il répondprésent.J’airemarquécesoirqu’ilétaittrèsprotecteuravecsonfrère,dèsquequelqu’unessaied’approcherCal,ilseplacetoujoursentreluietl’inconnu,commepourpareràtouteéventualité.Jenesaispascommentilvitlanotoriétédesonfrèremaisàl’occasion,j’aimeraisbienluienparler.Oliverestquelqu’undetrèscoolvoirenonchalantmais jesuissûrqu’ilestaffecté lorsqu’ilvoit laviedesonfrèreétaléedans lapresse.Calestunjeunehommequialatêtesurlesépaulesetquin’iraitpassemettredansdessituationsdélicates,neserait-cequepournepasfairelaunedesjournauxjustementmaisjesuisassezcurieusedesavoircommentsafamillegèresanotoriété.Est-ellefière?Malàl’aise?Agacée?Est-elleharceléedetempsentempségalement?EtOliver,profite-t-ildelanotoriétédesonfrèredanssontravail?Savieprivée?LesGarrisonsemblentsainsdecorpsetd’espritetjesuissûrequec’estgrâceàçaqueCalgère
sibiensacarrière,sonimage.Danslasoirée,deuxfillesettroismecssontvenusdemanderdesphotosetdesautographesàCaletc’étaitassezmarrantdevoirquelepluscontrariédanscescas-là,c’estOliversûrementcarilveutpouvoirprotégersonfrèreetpasserdutempsavecluisansavoiràlepartageravecde parfaits inconnus. Il ferait tout pour protéger Cal, ça se voit et rien que pour ça, je lui en seraiéternellementreconnaissante.Aprèsm’avoir embrassé,Oliver repart versCal pour qu’il le raccompagne jusqu’à la porte. John a
commencéleménageaufonddupubetjelerejoinspouravoirsesimpressionsdelasoirée.–John,comments’estpassétasoirée?–C’étaitcool,j’espèrequej’aiconvenuàConnor.–Jecroisqu’ilt’apprécie,tuasassurécesoir.Çafaitcombiendetempsquetuesdanslemétier?–J’aigrandidansunpubàCork,commetoijecrois?–Oui,maisc’étaitàDublinet….Jen’aipasfinimaphrasequejesensunetêteseglisserdansmoncouetdeslèvresseposersousmon
oreille.Marespirationsecoupeet jenepensemêmeplusàfinirmaphrase.Johnsemetàriretoutencontinuantàmettreleschaisessurlestables.–Audépart,j’aicruquetoutescesfillesaubarvenaientmevoirmaisj’aivitecomprismonerreur….–John,tuesuntrèsbelhommeetjenesuispaslaseuleàl’avoirremarquévulenombredefillesquite
passaitcommande,netesous-estimepas!Calmefaitpivotersurmoi-mêmejusqu’àluifaireface.–Maisjen’aid’yeuxquepourmonpetitami,évidemment!Calmeregardeenriant.–Tut’ensorsbienPixiemaisjet’aiàl’œil.Ilm’embrasseetjenemerappelledéjàplusqueJohnsetientànoscôtés….–Ava, tu as été super cool avecmoi ce soir alors pour te remercier, je vais finir leménage avec
Connor.–Non,net’inquiètepas…–Merci,ditCalàJohn,boncourageetàdemain.Sansmêmemelaisserletempsd’intervenir,Calmetireparlamainjusqu’àl’escalierquimèneàma
chambre.–Prépare-toiunsacdefringues,onvaàlamaison.–Ok,jeprendsjusteunedoucheavantparcequejesuisrenverséedelabièredessus.–FaisviteAva,dit-ilenmemettantuneclaquesurlesfesses.J’adorelorsqu’ilm’appelleparmonprénom.Achaquefois,j’ail’impressionqu’unfrissonmeparcourt
toutlecorps…Jesuisdéjààlamoitiédesescalierslorsquej’entendsmonprénommaisprononcéparunautrequeCal.JemeretourneetvoisConnordansl’encadrementdelaporte.Jeredescendsdoucementjusqu’àêtreàsahauteur.Ilnemeditpasunmotmaismeprenddanssesbrasetcegestevauttouslesdiscoursdumonde.Ilmeserresifortqueçaenestpresquedouloureuxmaiscen’estpasgrave,seullemessageestimportant.Aprèsenvironuneminute,ildesserresonétreinteetprendmonvisageentresesmains.Ilmefixemaisnedittoujoursriencariln’enapasbesoin,toutadéjàétédit.Ilm’embrasselefrontetrepartderrièrelebar.Aucunmotn’aétéprononcémaistoutaétédit:nousnousaimonsetnousnousaimerons,quoiqu’ilarrive.Calestrestéàl’écartmaisàassisteràlascène.Ilmeregardeensouriantcarilsaitàquelpointlegeste
deConnorm’atouchée,jen’auraisjamaispuêtresereinemesachantenfroidavecmononcle.Jeremontelesescalierspouratteindremachambre.JemedéshabilleassezrapidementpournepasfaireattendreCaltroplongtempsetmeglissesous ladouche.Jeprendsungeldoucheaumieletmelepassesur tout le
corps.Jesensmesmainscaressermapeauetjemerendscomptequejenemesouviensplusladernièrefois que quelqu’un a posé ses mains sur moi et que cela me procure du plaisir. Ces derniers mois,lorsqu’onme touchait, lorsque Seanme touchait, je ne ressentais que de la haine, du dégoût et de lafrustration. Pour preuve, je n‘ai jamais pu avoir un seul orgasme avec lui, mon corps et mon esprits’étaient ligués contre lui ! Ce soir, je sais que Cal et moi allons faire l’amour et je commence àappréhender.Pasque jen’aipasconfianceen lui,bienaucontrairemais jemedemandesimoncorpsserafaireladifférence,s’ilsauras’abandonneravecquelqu’unquinemeveutquedubien.Est-cequejedoisluiparlerdemescraintes?JerisqueraisdetoutgâcherenmettantlesujetdeSeansurletapis….Jesais qu’avecCal ça va êtremerveilleux, je le saismais si j’avais perdu l’habituded’aimer oud’êtreaimé. Oh mon Dieu, je crois que je me pose beaucoup trop de questions et que je commence àsérieusementpaniquer!JeneveuxpascomparerCalavectoutesmesexpériencesprécédentesmaisavantlui,jen’aijamaisrencontrédemecsquim’aientdonnéenviedem’abandonner,demedonnerà100%.AvantSean,j’aieudeshistoiresmaissouventsurducourtterme,voired’unsoir.Etilyaeul’épisodeSean….Cemecm’aabiméemaisauvuedel’étatdepaniquedanslequeljemetrouve,jemedisqu’ilafaitplusdedégâtsquejenel’auraiscru!Quandj’airencontréCal,jen’avaispasanticipécettepartiedenotrerelation…Enplus,Calestphysiquementirréprochable,cequinem’aidepascardepuisrécemment,j’aiquelquescicatricesàdifférentsendroitsducorpsetjenelesaiencorejamaismontréesàpersonne.Estcequ’ilsauramerassurer?Jecroisqueoui,c’estcertainmaisjemesensautantexcitéeàl’idéedepasserlanuitavecluiquepaniquée!Mesdernièresrelationsintimessesontpasséesdansleslarmesetladouleuralorsmesdernierssouvenirsnemerassurentpasvraiment.JesuispersuadéequeCalsauramefaire oublier tout ça mais certaines images me viennent en tête…. Le pire, c’était lorsque j’allais àl’hôpitaletqu’ilfermaitlaportedesonbureauàclé,jesavaiscequeçasignifiaitdèsqu’ilselevaitetme contournait pour rejoindre la porte. Parfois, j’étais tellement fatiguée avecmes deux services auxpubs que je tenais à peine deboutmais ça ne le dérangeait pas car il ne considérait que comme unepoupéegonflable.Si jenemesuis jamaisendormiependant l’acte,c’est justeparcequ’ilétaitviolentdanschacundesesgestes!Repenseràtoutçamefaitsimal,toutescesimages….Jeressensencoresesmainsautourdemoncou,àattendreque jesuffoquepourrelâcher lapression….Lescoupssur tout lecorps….Lebras tordudans ledosàm’endéboiter l’épaule….L’humiliationde lasoumission….Unechose est sûre, c’est que je ne pourrais plus jamaismemettre à genoux, physiquement ou non, devantquelqu’un.Jenem’enrendaispascomptemaisilyaautantd’eauquedelarmesquicoulentsurmonvisage.Passer
lanuitavecCalmefaitdeplusenpluspeuretm’excitedemoinsenmoinsbienquejesachequ’aveclui,tout se feradans le respectet ladouceurmais jem’interrogequandmême :et si jene ressentaisplusrien?Simoncorpsavaitétébrisé?Jenesaispasdepuiscombiendetempsjesuissousladouchemaisçadoitfaireunmomentcarjecrois
avoir entenduCaldansmachambre. Ildevait s’ennuyer tout seul aubaroupeut-êtrequ’iln’avaitpasspécialementenviedediscuteravecConnorpournepasluigâcherlafindelasoirée.Jetournelerobinetpourcouperl’eauetaprèsm’êtrerapidementessuyéeavecuneserviette,j’enfileun
petit kimono en soie. Je crois que si Cal m’observe attentivement, il pourra voir mon cœur battre àtravers.JesorsdelachambreetretrouveCalpiednu,allongésurmonlit.Ilalesmainssoussatêteetregardeleplafondmaislorsqu’ilserendcomptedemaprésencedanslachambre,ilselèveetsedirigeversmoi.Ilmefaitfaceetmefixecommes’ilmevoyaitpourlapremièrefois.–Jecroisquecen’estpaslapeinequetupréparestonsac,medit-ilenpassantsesdoigtssurmajoue
puismonlelongdemoncoujusqu’àmondécolleté.Jen’arriveraijamaisàattendrepluslongtemps…Ilnefaitquem’effleureretçamefaitfrissonner.Samaindescendjusqu’àlaceinturequ’ildéfaitsans
mequitterdesyeux.J’aicruqu’ilnevoulaitpasquejefasseunsaccarilavaitchangéd’avismaisbienaucontraire,ilestsipresséquenousn’allonspasressortirdemachambreavantdemain.Iltiresurmaceinturejusqu’àcequ’elleseretrouvepasterre,cequilaissemonkimonos’entrouvrir.Jecroisquejenerespireplusetquemonespritacessédefonctionner!Ilsoulèvesont-shirtetlefaitpasserau-dessusdesatêtepourquecedernierrejoignemaceintureparterre.Jecommenceàavoirtrèschaud….Calpassesesmains surmes épaules et fait glissermon kimono surmes épaules jusqu’à ce qu’il touche le sol.Moinsj’aidevêtementsurmoietplusj’aichaud!Jemeretrouvecomplétementdévêtuefaceàluietleregardqu’ilposesurmoiestsiattentionnéquejenesuismêmepasmalàl’aise.Jeposemesdeuxmainssur son torse imberbe et je lui dépose une multitude de baisers. Chacun de ses muscles est dessiné,l’entrainementsemblevisiblementtrès,trèsefficace!Ilavanceversmoipourmefairereculerjusqu’aulit.–Allonge-toiAva…Cette voix,mais d’où la sort–il ? Je crois que je pourrais avoir un orgasme juste en l’écoutantme
parler!Jem’allongealorsqueluirestedebout,devantmoiàm’observer.–TuesmagnifiqueAva…Ilsaitque j’adore lorsqu’ilprononcemonprénomet jeremarquequ’il leditàchaquefindephrase,
justepourmefaireplaisir,pourquejemesentebienetjel’enremerciecarlaméthodeestefficace:jemerelaxechaquefoisunpeuplus.Ilgardesonjeanetvients’allongersurmoienprenantappuisursesbrasqu’ilplacedechaquecôtédemonvisagepournepasm’écraser.–C’estàçaquel’amourressembleAva….Ilm’embrasse dans le cou tout en continuant àmemurmurer desmots plus sensuels les uns que les
autres.–Regarde-moiAva,jeveuxquetumeregardestedonnerduplaisir…..tefairel’amour….Ilcontinuetoujoursàm’embrassersansmequitterdesyeux.Sesbaiserssontchaudsetlégersàlafois
ce qui me déclenche des frissons. Il passe de mon cou à ma poitrine qu’il lape toujours aussidélicatement.Lerythmedemoncœurs’accélèreaupointd’enavoirlatêtequitourne.Ilpassesalanguesurmescôtesjusqu’àmahanche.Cesyeuxbleusetcesourirevontcausermaperte….Calprendtoutsontempsetjecroisquesonseulbutestd’embrasseretdelécherchaquecentimètredemoncorps.J’ailesmainssousmonoreilleretjeprendstoutdecequ’ilmedonnesansmeposerdequestions.– Tu mérites tout ça et bien plus Ava….. Tu sens comme c’est bon toi et moi…. Abandonne
toi….Donne-moiça….Jesuis incapablede lui répondrecar jesensunesourcedechaleurs’installerenmoiet jefermeles
yeuxpourabsorbercequim’attend.Caldescenddulitetjelevoiss’agenouillerenposantsesmainssurmeshanchespourm’attirerjusqu’àlui.Ilrecommenceàm’embrasserdoucementpourdébuterpuisavecunpeuplusdevigueur.Ilplacemescuissessursesépaulesetjesenssalangues’immiscerenmoi.Jenepeuxplusleregardercar jecommenceàneplusmaitrisermoncorps:mondossesoulèvedulitet jebalancematêteenarrièreaupointqu’elles’enfoncedansmonoreiller.–Cal….MoncorpstoutentiersemetàtrembleraupointqueCalresserresonétreintepourmegarderenplace.
Jenemesouvenaisplusàquelpointmoncorpspouvaitêtreréceptif….Onappelleçalapetitemortmaisçafaitaucontrairetrèslongtempsquejenemesuispassentieaussivivante.Calserelève,enlèvesonjeanetsoncaleçonetprendunpréservatifdansunedesespochesqu’ilenfile,cequimelaisseàpeineletempsdereprendremesesprits.
CAL
Jenepeuxpasm’empêcherdepenserquejesuisl’hommelepluschanceuxdumondeenenfilantmonpréservatif.J’aifaitprendresonpiedàlafemmequej’aimeetfranchement,riennemerendplusheureux.Elleestallongéesurlelitetelleestabsolumentdivine.J’adorelafaçondontelleademeregarder,j’ail’impressionqu’enfinquelqu’unmevoit,mevoitvraiment.Jecroisaussiquec’estlapremièrefoisdemaviequejecroisequelqu’und’aussibeauàl’extérieurqu’àl’intérieur.Jesuisexcitécommejamaisetjemeurs d’envie d’être en elle mais je prends quand même le temps de graver cette image dans mamémoire.Jeneluienaipasparléetmaintenant,cen’estpluslemomentmaisj’imaginequ’elledoitappréhender
notrepremièrenuitpasséeensemble.Cesderniersmois,elleapartagésonintimitéavecunmonstreetjepensequeçaluialaissédesséquelles,lecontraireseraitétonnant.Jeveuxqu’ellesesentebien,qu’ellesachequecequiluiestarrivéestdéfinitivementderrièreelle.Jeveuxqu’ellesentequ’ellepasseavantmoietàquelpointjeveuxqu’ellesoitheureuse.Jevaistoutfairepourêtreprésentetprévenantcarcettenuit,c’estlanôtreetrienneviendrasemettreentrenous.MaPixie….J’espèrejustequejenelametspasdansunesituationdélicateenétantavecellecarj’aiprisconsciencedepuisquej’aivuunephotodenousdeuxsurleNetquejenepourraispaslaprotégerdemanotoriété.Jevaistoutfairepourqu’ellesoitàl’abridustarsystemmaisj’aiprisconsciencequecertainesdonnéesm’échappentetm’échapperontquoiquejefasse.Jeneveuxpasqu’elleprennepeuretqu’elles’enfuieet jeferai toutpourqu’ellen’enaimêmepasl’idée.Ellecomptereprendresavraieidentitéfinalementalorsjesuisconfiantpourlasuite.Je la regardese remettredesonorgasmeet jene l’ai jamaisvuplusbellequ’àcetteseconde.Jene
peuxpasfaireautrementquede larejoindreet jereprendsmanouvelleactivitépréférée : l’embrasserencore et encore….Je suis allongé sur elle et je ne peux pas faire autrement que de lui murmurer àl’oreilletoutcequej’aienviedeluifaire,toutcequej’aienviequ’elleressente.–Ava,j’aitellementenviedetoi….Elleretiresesmainsdesoussonoreillerpourlespassersurmesépaules.J’adorelafaçondontelleme
caresseetjecroisquejevislemomentleplusdouxetapaisantdemavie.Jenesaispasqueleffetelleasurmoimaisellemerendcomplétementdingueetzenàlafoisetjenesaispascombiendetempsjevaistenirsansmefondreenelle.Lorsqu’elleposesesyeuxsurmoi,jemesensenfin…..complet,ouic’estça,complet ! Ce sentiment est tellement bon que je veux qu’elle le ressente aussi et je compte bienm’yemployerdèsàprésent.Jem’installeentresesjambesetprendstoutmontempsavantquenousnefassionsqu’uncar jeveux
qu’ellesavourechaqueseconde.–Ava,jevoudraisquecemomentnes’arrêtejamais…Pourseuleréponse,ellem’embrasseàenperdrelesouffle.Salanguecaresselamienneetjenepeux
pas faire autrement que de laisser un halètement s’échapper. Elle m’embrasse de plus en plusprofondément et jenevaisbientôtpluspouvoirmecontrôler. Jebande si fortqueçava finirpar êtredouloureuxsiellenefaitrienpourmoi.Ellepassesesmainssurmesfessesetappuiedessus,signedesonimpatience.–Cal,vienss’ilteplait,maintenant….Impossiblededirenonàunetellepropositionalorsàpeinea-t-ellefinisaphrasequejemesoulèveun
peupourglisserunedemesmainsjusqu’àsonsexehumide.Jeluiembrasselapointedesseinstoutenlacaressantetjecroisqu’ellen’estpasloindesonsecondorgasme.
–Cal,viensmaintenant,jeveuxquetujouissesavecmoi,enmoi….Acesmots, jenemeposeplus laquestionetm’introduit enelledoucementpourm’assurerdansun
premiertempsqu’elleestprêteàmerecevoir.Jenesaispascequ’elleavécuavantmoialorsjeneveuxpasprendrelerisquedeluifairepeuretjeprendssoindeluifairel’amour,délicatement,avectouteladouceurdontjesuiscapableàcetinstant.Jeplongemonregarddanslesienetjesensunetelleconnexionentrenousqueçamebouleverse.–Cal,continue,plusfort…Elleappuiedeplusenplusfortsurmesfessesetjeprendsçacommeuneautorisationàallerplusloin.
Jen’arriveplusàmecontrôleretcommenceàlabaisersansrelâche.J’ailatêtedanssoncouetunedemesmainsdanssescheveux.–Ava…Jelasenstremblersousmoietjenetardepasàl’imiter.Sesongless’enfoncentdanslebasdemondos
etjesensquejenevaispluspouvoirmeretenirtrèslongtemps.–Encore,ditencoremonprénom….–Ava….Jemerelèveenprenantappuisurmesbrasetlapilonnejusqu’àlasentirsecontracterautourdemoi.
La sentir lâcher prise me déclenche un orgasme sans précédent et nous ne faisons plus qu’un. Noussommesaussiessoufflésl’unquel’autre.J’aimeraisluidireàquelpointc’étaitfabuleuxmaisjen’aipaslesmots.J’enlèvemonpréservatifmaisjenepeuxpasmerésoudreàlalâcheralorsjemerallongesurelleenprenantsoindenepasl’écraser.Ellemeserresifortquejenepeuxpasm’empêcherdepenserquej’airéussiàluifaireressentirquelquechosequiressembleaubonheur.Entoutcas,moic’estcequejeressens!–Tuviensdefairedemoil’hommeleplusheureux…Jelasenssouriremaisjenebougemêmepaspourlaregarder,jesuistropbienlàoùjesuis,jesuis
apaiséetjecroisquejevaism’endormirdanssesbras.*****
Jesens lesrayonsdusoleilmechauffer la jouemais jen’aiabsolumentpasenviedebouger.Quelleheure est-il ?Où suis-je ? Jem’en fous après tout car le plus important est avec qui je suis et là enrevanche,j’ailaréponse:jesuisaveclafemmequej’aimeetc’estdéfinitivementtoutcequicompte.–Cal,àquelleheuretudoisêtresurtontournage?Merde!!Lapubpourleparfum,j’avaiscomplétementoublié!!Jeregardeleréveiletjevoisqu’ilest
9h55cequiveutdireque jen’aiplusque5minutespourmepréparer.Allez, je sautedansmon jean,descendprendreuncaféetjesuisprêt.Detoutefaçon,jedoismechangersurlaplaceetjemeferairasé,maquilléetcoiffédoncpasdestress.Monuniqueproblèmeestcommentjevaisquittercelit!Avaestàcôtédemoi,ledraplacouvrantàpeineetellemeregardeavecsesgrandsyeuxverts.Jemepositionnesurelleetl’embrasse,autantmettreàprofitles5minutesoùjesuisavecelle.–ÇavaPixie?–Jevaisbienmaisdépêchetoi,tuvasêtreenretard.–C’est l’avantage d’être un acteur célèbre, on peut se permettre ce genre d’écart, ça passe pour un
capricedestar!Je remets ma tête dans son cou, comme hier et je la respire. Elle sent extrêmement bon, comme
d’habitude,ilfaudrad’ailleursquejeluidemandeunjoursonsecret.Bienquejen’enaipasvraimentenvie,jemelève,mepasseunpeud’eausurlevisageetdescendaubar.Pixiemesuitetseproposedemefaireuncafécequej’acceptesanshésitercarjenesaispasmeservirdelamachinedubar.Elleestennuisetteavecungiletmaissij’avaiseuuneuplusdetemps,elleseraitnueàl’heurequ’ilest.
–Tumerejoinssurletournagepourdéjeuner?Jeteferaienvoyerunevoitureceseraplussimple.–SinonjepeuxprendrelemétroCal.–Non,laproductionmelaisseunevoitureavecchauffeurpendantdeuxjoursalorsautantenprofiter.Et
puissouvent,ilyadesgensquim’attendentàlasortiedeslieuxdetournagealorsjeneveuxpasquetuteretrouvesaumilieudetoutça.–Ok,commentçavasepasserlapub?dit-elleenmetendantunetassedecafé.Tusaiscequetuvas
devoirfaire?–Jedevraismeparfumertorsenu,untruccommeça.–Etilyaunefillej’imagine….–Jecroismaisjen’ensuispassûr.Ava,jesaisquetun’espashabituéàçaetqu’onn’apasencoreeu
letempsd’enparlermaisc’estducinéma,çan’arienderéel.–Maissielletecaresseout’embrasse,c’estréel,elleabiensesmainsouseslèvressurtoi,non?–C’estun job,c’estdubusiness, riendeplusalors interdictiondeflippersiun jour ilarriveque je
doiveembrasserunefillepourunfilm,ok?JeneplaisantepasAva,jeneveuxpasquecesoitunesourcedeconflitentrenous.–D’accord,c’estcommequandjemefaisdragueraubar,c’estjusteleboulot!J’avaledetraversetrecrachemoncafésurlecomptoir.–Pixie,c’estquoicesconneries?Çan’arienàvoir?Quisontlesmecsquitedraguent?Ça t’arrive
souvent?Jecommenceàcomprendrecequ’elleressentetçanemerassurepasdutout.Moi,c’estpourleboulot,
çan’arienàvoiravecsasituation,qu’est-cequ’elleraconte?–Jen’aipastropletempsd’endiscutermaisdis-toibienqu’onvareprendrecetteconversationdèsce
soirMissMcCarthy!Ellemesouritetjenesaispassic’estparcequ’ellesemoquedemoiouparcequ’ellefièred’ellede
memettredansuntelétatoulesdeux!J’entendsmavoitureklaxonneretbienquejeneveuillepasquittercebarquiestdevenumadeuxièmemaison,jevaisderrièrelecomptoirpourallerembrasserAva.Jedoislarevoirdansdeuxheuresmaisjesensquec’estdéjàtroplong.–Commentsefait-ilquelavoitureviennetechercherici?medemandePixie.–J’aienvoyéunmessagehierpendantquetuétaissoustadouche.–Toutétaitprémédité,tuétaissûrdetoi?Biensûrquej’étaissûrdemoi!!!–C’étaitaucasoù….J’embrasseunedernièrefoisPixieetj’entendsKellyetConnorentrerdanslapièce.–Salutlesamoureux,ditKellytouteguillerette.–Salut,dis-jeenfermantlegiletdePixie.Je sais que Connor est son oncle mais c’est plus fort que moi, elle est à moi maintenant… J’ai
l’impressionqu’ilaunedentcontremoivulafaçondontilmeregardemaisjenerelèvepascarjen’aipasletemps.Kellypassedevantnouspourpréparerducaféetjefaiscedontj’ailemoinsenvie,partir.J’aidumalàlâcherPixiemaismonchauffeurklaxonnepourlatroisièmefoisalorsjen’aipluslechoix.JesouhaiteunebonnejournéeàtoutlemondeetjepassedevantConnorpouratteindrelaported’entrée.– Cal, pour information, je sais comment s’appellema nièce alors je n’ai pas besoin que tume le
rappellesaumilieudelanuit.Alorsc’estpourçaqu’ilmeregardecommes’ilavaitenviedemetuer,ilnousaentenduscettenuit!!!
J’auraisvraimentdûemmenerPixiechezmoietjesaismaintenantcequimeresteàfairepourlesnuitsàvenir. Je ressorts du pub après avoir fait un clin d’œil à ma petite amie qui est au bord de
l’évanouissementaprèsavoirentenducequesononclem’adit.Elleesttouterougeetjelatrouvetropcraquantecommeça.Jerentredanslavoitureenm’excusantduretardetparspourlestudio.J’espèrequ’iln’yaurapastrop
deretardetquejepourraispartirasseztôtpourpouvoirpasservoirPixieavantqu’ellenecommencesonservice. Je sens que la journée va être longue, heureusement qu’elle vient à 13h, çame fera patienterjusqu’àcesoir.Cettenuitaétélameilleuredetoutemavieetjesaisquec’estlapremièred’unelongueliste.Jenesais
pascommentPixieafaitçamaisjesuisàsespieds!Ellem’arenduaccroc!Jenelaconnaisquedepuisunesemaineetvoilàquejenevoisqu’elle,jenepensequ’àelle,elleestdevenuemonuniversenmoinsde7jours.Jepassesouventd’unefilleàuneautresanstropmeposerdequestionmaislà,ilesthorsdequestionqueçasepassecommeça.Aveccequis’estpassécettenuit, jesaisqu’elleressent lamêmechose quemoi sinon, il faudrait qu’elle se fasse engager très vite sur un demes films car elle joueextrêmementbienlacomédie!Non,jen’aipasdedoutesurcequ’elleressent,jel’aivudanssesyeux,ellenepeutpasmementirlà-dessus.J’aihâtequemajournéesetermineetqu’ellemerejoigne.Jevaispeut-être me renseigner du scénario en arrivant parce qu’il est hors de question qu’elle se pointe etqu’elleme retrouve au lit ou sous la douche avec une autre nana,même si c’est du cinéma ! Savoirqu’ellesefaitdragueraubarmerenddéjàmaladealorsjen’imaginemêmepascequ’ondoitressentirdevoirlapersonnequ’onaimedanslesbrasdequelqu’und’autre,mêmesitoutestfactice.Ilfautquejelapréservedetouslescôtésnégatifsdemonboulot.Onarrivesurlelieudutournage-desfanssontdéjàlàpourmedemanderdesautographes-etjepréciseauchauffeurd’allerrechercherPixiepour13h.Lorsquej’arrivesurleplateau,jevoisIanveniràmarencontre.–Qu’est-cequetufouslà?–Tum’astoujoursditquelestournagesétaientlongsetquetut’emmerdaisentrechaquepriseetbienje
suis venu t’occuper avec quelques exercices et je pense qu’à l’écran, ça ne rendra quemieux car tesmuscles seront en action donc mieux dessinés. J’ai vu ça avec le réalisateur et il est complétementd’accord.– Ok, ça m’arrange comme ça tu tiendras compagnie à Pixie ce midi. Elle doit me rejoindre pour
déjeuner mais je ne veux pas qu’elle reste toute seule si je bosse. Tu t’assures que personne nel’approche,jepeuxcomptersurtoi?–Personnen’approcheraRoxy,soisensûr.–Mercimonpote,dis-jeàIanenluiserrantlamain.Jesuisprisenmaindèsmonarrivée:rasage,maquillageethabillage.Enfin,habillage,çaresteàvoir:
jeporteunstringetuneserviettedetoiletteenrouléeautourdemataillepourfairecroirequejesorsdesous la douche ! Un string…..Pixie n’a pas fini de se foutre de moi ! Heureusement que je n’ai pasproposéàConnordel’accompagneroupire,àOliver!Bref,lescénarioestplutôtsimple:jesorsdeladouche,memetsduparfumfaceàunmiroiretunenanavientparderrièrepourm’embrasser.Enplus,ilyaura des images qui s’incrusteront, des plans de nous en train de faire l’amour dans un lit, commeunflash-back de la nuit précédente. Avoir invité ma petite amie sur le tournage n’est peut-être pas lameilleure idéeque j’aieuefinalementcar jesensque jevaismeretrouverplaquéausol trèsvite !JedemandeàIandes’assurerquePixieneseretrouvepasdansunesituationgênanteàsonarrivée.Jesaisqu’ill’aimebienetqu’ilferalenécessairepourlaprotéger.Jeneveuxpasqu’ellearriveetqu’ellemeretrouvesousdesdrapsavecunenana,jeneveuxpasluifairedelapeine.J’aibienconsciencequecen’estqueducinémamaispourlapremièrefoisdepuisquejefaiscemétier,jemerendscomptequecettesituationestmalsainecarmêmesicen’estquepourunevidéo,elleauraquandmêmecetteimagedemoien tête. Jen’imaginemêmepas si c’était l’inverse….Le réalisateurvient àma rencontre accompagné
d’unegrandeblonde.–SalutCal,jeteprésenteCarla,tapartenairepourcesdeuxjours.Onvafinalementcommencerparla
scènedanslelitalorspréparetoi.Jetendslamainàlafillepourlasaluermaisjeresteéloignécarellepourraitmeblessertellementsa
pairedeseins–fausseévidemment-estagressive.IlvavraimentfalloirqueIanfassebarrageparcequePixievametuer!Sérieusement,jecroisquejevaisl’appelerpourannulermaissijefaisça,ellevaseposerdesquestionsetdevineratoutdesuitequejeneveuxpasd’elleici,poursonbien…etlemienparextension….Etpuisdetoutefaçon,ellememanquetrop,j’aibesoindelavoir.J’aimeraistellementquecesoitellesouslesdraps.Enfait,pasvraimentcarjenesupporteraipasque20personnesmatentmananaàmoitiéàpoil!J’espèrequ’ilneluiprendrajamaisl’enviedefaireducinémasinonjesuismal!!!
ACTRICE
Jemontedanslavoitureetjesuistouteexcitéeàl’idéederejoindreCal.Jevaisenfindécouvrirsonuniversetj’aihâte.Ilconnaitlemienetypassebeaucoupdetempsalorsjepensequec’estsontourdelepartageravecmoi.J’appréhendeunpeudeleretrouverdansunesituationcompromettantemaisçanedoitpasêtresidifficileàgérer,pleindegenslefont.Allez,jegardeentêtequeçafaitpartiedesonmétieretjeprendssurmoi,ceseraleleitmotivdelajournée.Etpuiscettenuitaététellementmerveilleusequeriennepourramegâcherlajournée.J’ail’impressiondenepastoucherlesol,d’êtresurunnuage,c’estl’effet Cal Garrison ! J’avais une appréhension quant à la réaction de mon corps mais il a sul’apprivoiserdèslapremièresecondeetmoncorpss’estsoumisdevantsonmaitresansaucuneffort…Nousarrivonsdevantlestudiooùsedérouleletournageetilyadesgensdevantleportailavecdes
pancartesportantlenomdeCal…C’estassezbizarremêmes’ilm’avaitprévenu.Jecroisquejen’aipasencoreprisconsciencedel’ampleurdesanotoriété.Avant, j’étaisaufaitdetoutça,commelaplupartdes jeunes femmesdemonâgeet jeme rends compteque j’ai vécucommeunermite ces12derniersmois,parlaforcedeschoses.Entremonpère,leboulotetSean,mesjournéesétaientbientropoccupéespourquejeliselapresseàscandale!Lesportess’ouvrentetnousnousgaronssurunparking,loindelafoule. Le chauffeur me guide jusqu’à la porte d’entrée du studio et me souhaite une bonne visite enm’indiquantquejepeuxl’appeleràtoutmomentpourrentrer.JeluidemandedenepasprévenirCaldemonarrivéeafinquejepuisseluifairelasurprise.Çaapeut-êtredescôtéssympasdesortiravecunmecconnufinalement….Jerentredanscequiressembleàunhangaretjetombenezànezavecunefourmilièremaisdetaille
humaine!Ilyadesgensquicourentpartout,toutlemondesembles’affaireràsatâchecequirendletoutbruyant et impressionnant. Jene saispas tropoùaller car jeneveuxpasdéranger alors jeme faufilejusqu’àcequisembleêtrelelieudetournage.Jevoislescamérasetungrandlitblancaumilieudelapièce.Jesensquejenevaispasaimercequejevaisvoirmaisjedoisprendresurmoi,pourCal.Enplus, je ne peux pas me permettre de jouer la petite amie hystérique, il y a bien trop de gens quipourraients’enservircontrelui.Jevoisunegrandeblondequasimentnueseplacersouslesdrapsetj’ail’impression que mon sang vient de quitter tout mon corps. Je suis cachée dans un coin et j’ail’impressiond’espionnermonmari infidèle !Jen’aimepasdu toutceque jesuisen traindevivre, jesensquejenevaispasgérersibienqueçafinalement…C’estautourdeCald’arriveretaprèsmettreviderdemonsang,jecroisquec’estmoncœurquilâche!!N’ayantdéjàplusdesangdanslesveines,ilnesertplusàriendetoutefaçon!Calenlèvesonpeignoiretseretrouveenstringsouslesdrapsaveccettebombeatomique.Jecroisquejevaisêtremaladebienquej’ailadésagréableimpressiondenepasêtreauboutdemespeines.Calsepositionnesurelleetlorsquej’entends«ontourne»,jecroisquejevaism’évanouir.Calembrasselabimbodanslecoucommeilmefaisaitàmoiilyaseulementquelquesheures!Jecroyaisqu’ils’étaitpasséquelquechosed’exceptionnelentrenousmaisjemerendscomptequec’estjustesaméthodedetravail!!!!J’aienviedemeprécipitersurleplateauettuertoutlemonde!!L’Irlandecouledansmesveinesetjesensquemoncaractèrebientrempérefaitsurface!Jecommenceàtrembler et les raisons sont complétement différentes demes tremblements de cette nuit. J’entends leréalisateurcrier«coupé»et jelevoisserapprocherdeCal.Il luidemandedechangersapositionetd’embrasser sa partenaire avec plus de vigueur. J’ai vraiment des envies de meurtre ! Putain, maiscomment je fais pour gérer ça. Ilm’a dit cematin de ne pasm’inquiétermais comment je peux faireautrement?Monmecestallongépresquenusurunenanaquialesseinsàl’air.Jecroisquejevaisfaire
unecrisedepanique.Jenesaispascequim’inquièteleplus:Caldanslesbrasd’uneautreoul’idéequejenepourraisjamaism’habitueràsonmodedevie.HeureusementqueConnorn’estpasvenuavecmoisinonmonbelétalonramasseraitsesdents lesdoigtscassés !Ceciétant,cetteoptionn’estpasencoreexcluecarjesensunevaguedehainemonterenmoiquim’inquièteunpeucarjenesuispassûredetoutmaitriser.Leplus sage seraitque jem’enaille enmedisantquedèsdemain, j’en rirais commed’unemauvaise blaguemais je ne suis pas vraiment dans cet état d’esprit. La seule chose qui pourrait mesoulageractuellementseraitde tuerquelqu’un ! Jesais, jene faispasdans lademiemesuremaismesoriginesnemelepermettentpas!JevoisIanquisecampeunpeuplusloinetilesttellementabsorbéparla scène que je crois que je vais le frapper aussi, juste comme ça, pour me défouler. Le réalisateurdemandelesilencesurleplateauetCalserepositionnesurlananapourl’embrasser.Ilsereplacesurlecôtéetdemandeunepetiteminuteauréalisateur.Qu’est-cequ’il luiprend?Ilauneérectiontellementimportantequ’ilnesaitpascommentlagérerouquoi?Jen’aimepasça…Ilsepenchesurlabimboetluiparleàl’oreille.Mondieu,s’illuimurmurelamêmechosequ’àmoi
cettenuit,jereparsàDublin,c’estdécidé!Detoutefaçon,cequim’attendlà-basn’estfinalementpassiterriblecomparéàceque je suisen traindevivre ici.Lablondeopineduchefet se rallonge.Cal serallongeégalementsurelleetjesenslegoûtdelabiledansmabouche…Jen’aipasentenducequeCaladitàlananamaisjenelesenspastrèsàl’aise.Sesgestessontgaucheset….jecroisqu’iln’yarrivepas!Iln’arrivepasàdonnerlechangedanscettescène.J’espèrequejenemetrompepasetquec’estbien ça qui le met mal à l’aise et non une énorme érection qu’il n’arriverait pas à dissimuler ! Ilredemandeuneminute au réalisateurpuis enfile sonpeignoir et sorsduplateau. Jen’aivu sonvisagequ’unesecondemaisilsemblecontrarié.Jedécidedesortirdemacachetteetd’allervoirmonmecquiestencoreensursispourl’instant.Arrivéedevantlaporteoùestinscritsonnom,jemarqueunepausecarjenesaispasquelleseramaréactionfaceàluifinalement.Pourêtrehonnête,j’hésiteentrel’égorgeretl’embrassermais ilvafalloirque jechoisissemoncamptrèsvite!Jefrappeet j’entendsCalmedired’entrer.Lorsquej’ouvrelaporteetqu’illèvesesyeuxsurmoi,monchoixestfait.Ilseprécipitesurmoietm’enlaceavecforceetdouceuràlafois,commeilsaitsibienlefaire.–Ava,jen’yarrivepas.Jenefaisquepenseràtoietj’ail’impressiondetetromper!Ilfaitunpasenarrièreetmefixe.–Tueslàdepuiscombiendetemps?Jesensqu’iln’estpasdutoutàl’aiseetsijeneleconnaissaispas,j’iraismêmejusqu’àdirequ’ilest
auborddelapanique.–Depuis5minutes,jeregardaislascèned’unpeuplusloin.Ilattenduneréactiondemapartquinevientpasassezviteàsongoût.–Jesuisdésolé, ilyaeuunchangementdescénariodedernièreminute.Si j’avaissu, jenet’aurais
jamaisdemandédevenir,jenevoulaispasquetuvoisuntruccommeçaavecuneautrenanaquetoidansmesbras.Il est finalement plus paniqué quemoi et franchement, çame fait plaisir, çame rassure presque ! Il
essaiedem’embrassermaisinstinctivement,jetournematêtepouréviterseslèvressurmoi.Jevoisqueçaleblessemaisbienquejeveuillebienfairedeseffortspourêtrecompréhensive,j’aimeslimites.Ilfait unpas en arrière et baisse la tête. Je croisque si je l’avaisgiflé comme j’en avais l’intention audépart,iln’auraitpaseuplusmal.Jemerendscomptequ’iln’yestpourriendanstoutçaetjevoisbienquec’estdifficiletoutçapourluiaussi.Quelqu’unfrappeàlaporteetdemandeàCaldesepréparercarletournagereprenddans15minutes.Ilmeregardeetavalesasaliveavecdifficulté.–JenesaisplusquoifaireAva….Ilme fait tellement de peine quemon envie demeurtre devra attendre. Jem’approche de lui et lui
dépose un baiser sur la joue. Il relève la tête pour me regarder et je sais qu’il ne triche pas, il estréellementdésolédelasituation,jelevoisdanssesyeux.–Cen’estqu’untravailCalalorsmaintenanttuyretournesettufiniscepourquoituesici.–Jenepeuxpas,pasaprèscettenuit….Jen’aipluslechoix,ilfautquejelerassureetj’ai15minutespourlefaire.Jedesserrelaceinturede
sonpeignoir,lafaittomberparterreetfaitglissersonvêtementsursesépaulespuislelongdesesbrasjusqu’à ce qu’il tombe par terre. Petite impression de déjà-vu… Je posemesmains sur son torse etl’embrasse.Ilyauneespècedeproduitavecungoûtimmondesurluimaisjeprendssurmoi!Ilposeunedesesmainsdansmescheveuxetl’autredansmondos.–Ava,j’aibesoindetoi….Jerelèvelatêteetl’embrasseàpleinebouchepourluisignifierqu’iln’arienàcraindre,jesuisbienlà
etjenecomptepaspartir!Ilm’embrassecommesisavieendépendaitaupointdemefairepresquemal.Jesenstoutesadétressedanssonbaiseretjenepeuxm’empêcherdelerassurer.–Cal,regarde-moi…Ilposesesyeuxbleussurmoiets’arrêtederespirer.–Jet’aime–Moiaussijet’aimeAva,jet’aimetellement,c’estpourçaquejen’yarrivepas….Jenepeuxplus
poserlesmainssuruneautrequetoi,jenepeuxpasetjeneveuxpas.–Jet’aimecequisignifiequej’aiconfianceentoi,quoiquetufasses.–Maismoijen’aipasenviedelefaire!–Ceseraitplusfacilepourtoiquejem’enaille.–Non,surtoutpas,ilfautqueturestesprèsdemoi,s’ilteplait,neparspas.Il est toujours au bord de la panique et je vais devoir être créative pour le détendre un peu mais
quelqu’unfrappeàlaporte.–Cal,c’estPaul,jepeuxrentrer?J’interrogeCalduregardtandisqu’ilramassesonpeignoirpourleremettre.–Paulestleréalisateur,c’estunpoted’enfance.Vas-yPaul,dit-ilunpeuplusfort,tupeuxentrer.Paulentreetmeregardeavecunpetitsourire.Calfaitlesprésentationsetluiditqu’ilseraprèsdans
quelquesinstants.–C’esttoiquiteplanquaitderrièretoutàl’heure?medemandePaul.–Jenevoulaispasgêner!Je commence à rougir car j’ai l’impression qu’on vient de me prendre la main dans le pot de
confiture…–Bonmonpote,c’estquoitonproblème?Cegenredescènenet’ajamaisgênéauparavant?Tun’as
mêmepasvuquetapetiteamieétaitentraindet’espionneràtraverslespotsdefleursalorsçavaêtrequoimaintenantquetusaisqu’elleestlà!Paulluifaitunclind’œilmaisCalsembletoujoursaussimalàl’aise.–Oliverm’aditquetuavaisrencontréquelqu’unetjevoisqu’ilnem’avaitpasmenti.Bon,commeje
suistonpote,j’aipenséàunesolutiondesecoursaucasoùturencontreraisquelquesdifficultésetj’aifinalementeuraisond’anticipermaispourça,j’aibesoindel’accorddelademoiselle.Caletmoinousregardonssanscomprendredequoiils’agit.–Lapubseraennoiretblancalorsçavaêtrefaciledecréerl’illusion:jeteproposedejouerlejeu
avecCarlapour lesplans larges et pour les grosplans, onpourrait demander àAvade la remplacer.Qu’enpensez-vous?Cal lui sourit instantanémentmaismoi je les regarde chacun leur tour sans vraiment comprendre ce
qu’ilvam’arriver.–Tuenpensesquoi?meditCal,tuespartante?Allez,disquetuesd’accord,sinonjenevaispasy
arriver.Maisd’accordpourquoi?Qu’est-cequejevaisdevoirfaire?Medéshabilleretsimulerunorgasme?
Ilfautquejeprécisequejenesuispasuneactricepornoouquoi?–OkPaul,ellevaaumaquillageetonarrivedans10minutes.Paul ressortde lapièceet je regardeCalenattendantqu’ilm’explique leconceptbienque jecrois
l’avoirsaisi.–Lesplans larges se feront avecCarla et tuprendras saplacepour les scènesunpeuplus chaudes
commeça,c’esttoiquejevaisembrasser,paselle.Net’inquiètepas,dit-ilenmecaressantlajoue,cen’est pas un porno, c’est une pub qui devra être diffusée pendant les heures de grande écoute. Je nelaisseraijamaisfairequelquechosequitemettraitmalàl’aise,soisensûre!Alors,tuespartante?Disoui,s’ilteplait,nemelaissepastomber.–Doubluredebimbo,çasetente….Cal est tellement soulagé qu’ilm’embrasse etm’emmène directement aumaquillage avant que je ne
changed’aviscequin’estpasencoreexclu.Quelquesminutesplustard,jemeretrouveenstringsousunpeignoircomplétementhuilée.Beurk!!!Je
colle de partoutmais ça a l’air de ne gêner personne ! Calm’emmène sur le plateau,me présente àl’équipequisembledéjàmeconnaitre.JepensequePauladéjàdûfaireuntoposurlasituation.Carlas’approchedemoietmeditàquellepointelleestsoulagéequejeluiservededoublurecarsoncopainquin’estpasacteurnonplusvoyaitd’unmauvaisœillefaitdesefaireléchertoutlecorpsparunautrehommequelui,commejelecomprends!–Cal,quandtuascommencéàtourneravecelle,tuluiasditquoitoutàl’heure?Ils’arrêteetmeregardeensouriant.–Jeluiaidemandédenepasmalleprendrecarelleétaittrèsjoliemaisquecen’étaitpasavecelle
quej’avaisenvied’êtremaisaveclafemmequej’aimeetellem’aréponduqu’elledonneraittoutpournepasêtreavecmoidanscelit!–Jevoustrouvebiensentimentauxpourdesprofessionnels!–C’estça,moquetoimissjemeplanquedanslesfleurspourespionnermonmec!Pourunepremière,jecroisquejem’ensorsassezbien.Lesscèneslargessonteffectivementtournées
avecCarlaetçanemedérangepasplusqueça.JesuisentouréedeIanetdupetitamideCarlaalorsjeme sens presqu’à l’aise. Quand arrive mon tour, je sens la panique m’envahir car à l’idée de medéshabillerdevanttoutcepetitmonde,jesensquejevaisprendremesjambesàmoncou!–Toutestprêt,Paulademandéàunmaximumdegensdesortir,onneseraplusqu’unepetitedizaine
surleplateau.Tun’aspasàt’inquiéter,touscesgenssontdesprofessionnelsAvaettuneferasrienquetun’auraspasdécidé.–Connorvametuer….–Non,c’estmoiqu’ilvavouloirtuer!Çanemerassurepaspourautant.Bizarrement,enenlevantmonpeignoir,lepremiertrucquimevient
estdemedirequej’aibienfaitdemeremettreausport!JemeplacesurledosetCals’allongesurmoi.Ilnefautpas30secondespourquejesentesonérectionsurmacuisse.–Cen’estqu’unjob,n’yvoisriendepersonnel….Biensûr!–Cen’estpaspareilAva,cen’estpasn’importequellenanaquiestnuesousmoi,c’esttoi.Paulserapprocheetnousditcequ’ilattenddenous.Clairement,ilvafalloirquejesimuleunenuitde
plaisir.Jen’auraisqu’àpenseràcettenuitmais j’avouequ’avoirdesgensautourdemoimefreineun
peu.–Tuesprête?–Jesuisterrifiée…–Jesuislà,ilfautquetumefassesconfiance.J’entendsPaulcrier«moteur»etCalcommenceàm’embrasserdanslecoupuisremontejusqu’àme
mordrele lobedel’oreille.Salangueetses lèvresmefontcomplétementoublierquenousnesommespasseulsetjecommenceàmeprendreaujeu.JenesaispassiPaulnousdonnedesindicationscarjen’entendsabsolumentrienhormislesouffledeCaldansmonoreille.–Ava,jet’aime…JenesaispascombiendetempsdurelascènemaisjesoupçonnePauldelaisserlacamératournerpour
êtresûrd’avoirtoutcequ’illuifautenuneprise.Ilsaitquecettesituationmemetmalàl’aiseetjecroisqu’ilfaitensortequeçadurelemoinslongtempspossible.–C’estbon,c’estdanslaboite!BienquePaulnousindiquequenouspouvonsnousarrêter,Calcontinueàm’embrassersansrelâche.–Tuasbesoind’unseaud’eaufraichemonpote?demandePaulensemarrantde l’autrecôtéde la
pièce.Le résultat de cette petite remarque est qu’elle calmeCal enmoins d’une seconde. Je crois qu’à un
moment,ilacomplétementoubliéoùilétait….
CAL
Letournages’estbienpasséet j’aipumelibérerpourmaséanced’entraînement.Demain, jedevraiscontinueràportercestringhideuxetçanem’enchantequemoyennement…jesuiscontentquePixieaitjouélejeupourlascènedebaisercarjenevoyaispastropcommentj’allaisfaireavecCarla.J’espèrequeçanevapasmebloquerpourd’autresscènesdansl’avenirparcequeçavaêtrecompliquéàgérer.Jesuisprofessionneletçanem’ajamaisposédeproblèmejusqu’àmaintenantalorsilvafalloirquejelecontournelejouroùjedevraistournercegenredescènedansunfilm.Enattendant,Iannem’épargnepaset me fait bosser comme un forcené. Je ne sais pas combien de tonnes de fonte j’ai dû souleveraujourd’huimaisj’aimalpartout.Pixieestrentréeaupubaprèsletournagecarelleaunenuitdetravailquil’attend.Jesuiscontentqu’elleaitpucreverl’abcèsavecConnor,l’uncommel’autre,ilsnesontpasdugenreàsupporterdescompromisetdesdemiesmesures,ilfautqueçaexploseetaprès,çarepartsurdebonnesbasesetjetrouveçafinalementplutôtsain.Plus la date de mon départ sur le tournage approche et plus je me dis que je préférerais rester à
Londres…JenesaispascommentçavaévoluerentrePixieetmoimaisjevoudraislagarderauprèsdemoi,oùquejesois.Jenesaispassielleserad’accordpourvenirousiellepréféreram’attendreiciavecConnor.Et si elle n’envisageaitmêmepas notre relation sur du long terme, si elle prenait le parti deprofiterdenotrerelationpendantdeuxmoisetbasta,rupture!Ilvafalloirquejeluienparlequandmêmeparceque,bienqu’ellem’aitditqu’ellem’aimait,j’aibesoind’êtrerassuréquantàsesprojets,savoirsij’enfaisparti.Moi,j’aivraimentenviequeçamarcheentrenousparcequejen’envisagemêmeplusnepasêtreavecelle.Aprèsmesenchainements,jevaischercherunebouteilleetj’enprofitepourregardersijen’aipasreçu
de sms dema petite amie. J’ai besoin de savoir qu’elle pense àmoi, que je compte pour elle autantqu’ellecomptepourmoi.Quandjerepenseàcequ’ellem’aditconcernantsondépartdeDublin,jemedisqu’il vavraiment falloir que jemènemonenquête et que j’aille faireunepetite visite surprise aumédecin de Jack, juste parce que ça vame soulager. Je ne veux plus qu’elle vive dans l’attente quequelque chose de négatif lui arrive. Je vois bien que de temps en temps, elle sursaute ou cherchequelqu’unduregard.Ellenel’avouerapaspournepasm’inquiétermaiselleapeur.Ilyacependantunpetittrucquimechiffonne:maintenantqu’elleestlà,àLondres,avecConnoretmoi,ellenedevraitplusavoirpeurderencontrercemeccarelledoitbiensedouterquenouslaprotégeronsmaisiln’yarienàfaire,ellesembletoujoursaussitétanisée.Jeneveuxpasjouerlesparanosmaisjemedemandes’iln’yapasautrechose….Ilyaunautretrucquejetrouvebizarre,c’estsafaçondegérersondeuil.Jenel’aijamaisvupleurer sonpèreet je trouveçaétrange. Je saisqu’ilne l’apasélevéetqu’ellen’a jamaisvraimenteudevraierelationavecluimaisquandmême,ilsontpassécettedernièreannéeensemblealorsçadevraitcompter.D’unautrecôté,peut-êtrequ’inconsciemment,elle luireprochetoutcequ’il luiestarrivé.Ilfaudraitquejetrouvelemoyendeluienparlersansluifairedelapeinemaisriennepresse.Acetteheure-ci,elleacommencésonserviceetjesaisquesijeveuxlavoir,ilvafalloirquej’ailleau
pub.De toute façon, c’est devenumadeuxièmemaisondepuis une semaine….En fait, l’endroit où setrouvePixieseramamaison…L’entrainement enfin terminé, nous décidons Ian et moi d’aller manger les fameux burgers de Kelly
parcequej’aifaimetquejeveuxmaPixie!Enplus,onnevapassementir,jen’aimepastropqu’ellepassesessoiréesaveclenouveaubarmanetqu’ellesefassedragueraubarpardesclients….Arrivés au pub, Ian etmoi passons commande et dinons en tête à tête.C’est assez calme ce soir et
j’espèrequePixienevapasfinirtard.J’espèrequ’elleapréparéunsacdefringuescarilestclairquenousnepourronsplusresterdanssachambre,pasaprèslaremarquedeConnorcematin.Lepauvre,ilnesaitpascequ’afaitPixieaujourd’huimaisj’espèrequ’ellenevapasluienparlersinonjesuisbonpourmejustifierpendantdesheures.Ilm’avuetnes’estpasprécipitésurmoipourmerouerdecoups,cequiestplutôtencourageant.Aprèstout,peut-êtreneluia-t-elleriendit…Pixievientnousservirdeuxbièresetj’enprofitepourl’embrasser.Jecroisquejenem’enlasseraisjamaisetsijen’avaispassifaim,jenemettrais plus rien dansma bouche juste pour avoir son goût le plus longtemps possible.Connor nousregarde de loin car je le soupçonne de toujours garder unœil sur Pixie, au cas où car tant que cettehistoire avec lemédecin n’est pas réglée, elle est potentiellement en danger.Connorme fait signe devenirlevoiralorsjemelèveetmedirigeverslebar.–Cal,j’aideuxchosesàtedireavantqu’Avanerevienne:lapremièreestquesitularemetsdevant
unecaméraàmoitiéàpoil,jevaisdemanderàmespotesdel’IRAdeplastifiertabaraqueetladeuxièmeestquejemesuisrenseignésurlemédecin,SeanMcFlyetilaposédescongésàpartird’aujourd’huialorsjeveuxquetusoistrèsvigilantquantàlasécuritéd’Avaparceques’ilavaitlabonneidéedesepointerdanslecoin….Iln’apasbesoindefinirsaphrase,jesaiscequ’ilvadire.–OkConnor,jevaisveillersurelle.–JetedemanderaisdeneriendireàAva,jeneveuxpasqu’ellepanique.Jeserairassurédesavoirque
vousdormezaupub,letempsdesavoirquellessontlesintentionsdecetype.–Non,jepensaisplutôtdormiràlamaison,pour….pournepasdéranger.Connorestl’oncledePixieetjesenscommeunegêneenabordantlesujetdenosnuits.–Cal,s’illuiarrivequoiquecesoit….–Jesais,tuplastiquerastoi-mêmemamaison!–Etjem’arrangeraipourêtresûrquetusoisàl’intérieur,ok?–Messagereçu!Jeluitendslamainpourscellernotreaccord….oumonarrêtdemort!Çanemerassurepasvraiment
de savoir que Sean a pris quelques jours de congés, juste au moment de la publication d’une photoindiquantquePixieestàLondres.Ilvafalloirquejefasseensortequ’elleneseretrouvejamaisseulemaissansluidirepourquoi.JesaisquejepourraiscomptersurConnor.OliveretIanpourraientm’aideraussilecaséchéantmaisdemanderdeprotégerPixiesignifieraitleurracontersonhistoireetjen’enaipas ledroitcarceserait la trahir.Jeretourneà la tableoùsontIanetPixiemais jesensunebouleselogerdansmagorgeetunpoidsseposersurmapoitrine.Aprèsleservice,j’emmènePixiechezmoipourqu’onpuisseypasserlanuitsanssedemandersion
peut nous entendre…. Je lui ai fait un peude place dansmondressingpour qu’elle y laisse quelquesaffaires,j’espèrequ’ellevacomprendrelemessage.Jesuisépuisécarlajournéeaétélonguemaisjeretrouvetoutemonénergieetmavigueurlorsquejeme
retrouvedanssesbras.Jeneveuxpasdéjàpenseràdemainmaisjevaisdevoirretoucherunefillequin’estpasmacopineetçanem’emballepas!Etlefaireenstring,encoremoins….Aprèsavoirhaletémonnomsansdérangerquiquecesoit,Pixieselovedansmesbrasetbienquejene
mesoisjamaissentiaussibien,jenepeuxpasarrêterdepenseràcequem’aditConnorsurl’absencedufoutumédecin!J’essaiederestersereinmaisjem’inquièteunpeuquandmêmecars’ilrevientdanssavie,ilpeuttoutarriver,j’aiunetonnedescenariiquimetraversentl’esprit.Premièrement,ellepourraitmequitterpourrepartiraveclui!Àpremièrevue,ellen’enapasenviemaisjenesaispascequ’ils’estpasséentreeux.Ets’illafaisaitchanterouquelquechosecommeça,onnesaitjamais.Cetteoptionneme réjouit pasmais c’est lamoins pire de ce que j’imagine. En effet, la pire chose serait qu’il s’en
prenneàelle.S’ilosetoucheràundesescheveux,jenerépondsplusderien!!Rienqu’àl’idéequ’illuifassedumal,jesensmespoingsseserrer!–Cal,çava?Jeluicaresseledosetluiembrasselescheveux.–ToutvabienAva,tupeuxt’endormir,toutvabien….Çafaituneheurequ’elles’estendormiemais jene trouve toujourspas lesommeil. Il fautque jeme
rendeàl’évidence:j’aipeurpourelleetjenesaispassijevaissavoirlaprotégercommejeledevrais.Dans ledoute,si jesensqu’un trucbizarresepasse, je feraisappelàConnor.Jenesaispas trops’ilplaisantaitquandilm’aparlédel’IRAmaisçanem’étonneraitpasqu’ilaitdesrelationsdanscemilieu.Je tuerais le premiermec qui touchera àmonAvamais il faudrait que je sois rapide carConnormedevanceraitcertainement.*****–CaféMrGarrison?–MlleMcCarthy,vousêtesunangetoutdroitdescenduduciel…Jem’assiedssurlelitenglissantunoreillerentrelemuretmondosavantdeprendrelatassefumante
quemetendPixie.–Merci.Tuviensavecmoiaujourd’huiaustudio?–Non,Ianm’aproposédepasseràlasalled’entrainementhiersoir.J’aisuperenviedemedéfouler
alorsjevaisypasser.Situfinistôt,onpourrapeut-êtres’yretrouver.–Jevaisessayerdefairemonmaximumpourqueçadure lemoins longtempspossiblecommeça je
pourraisenfintemontrerquiestlemaitresurlering.–Tupeuxtoujoursrêver!!!Tuesbientroplourdpourêtreaussirapidequemoi.Onnepeutpastout
avoir,tudoist’yfaire!–Jet’aitoiAvaetc’estbienplusquejenepouvaisespérer.Jepassemamainsursanuquepourattirersonvisagejusqu’aumienetjel’embrassesansrelâcherla
pressiondemesdoigts,sûrementpourm’assurerqu’ellenes’envolepas.Jeposelatassepournerienrenverseretj’attirePixiesurmesgenouxdefaçonàcequ’elleseretrouveàcalifourchonsurmoi.Jenesuisplushabituéàpasserdutempssansellealorsjesaisqu’ilfautquej’enprofitedel’avoiravecmoi.Lajournéevaêtrelongue….Jel’embrassedanslecoucequilachatouilleetlafaisrireetj’adoresavoirquejesuis lasourcedesonplaisir.L’entendrerireestunvraibonheuretconnaissant lasituationdanslaquelleelleest,çamefaitl’admirerencoreplus.– Tu vas me manquer aujourd’hui mais je frapperai le sac encore plus fort pour faire passer ma
frustration ! Ian m’a dit qu’il aura le temps de me donner des conseils et Connor essaiera de nousrejoindre.Tun’avaisdéjàaucunechancemaislaprochainefoisqu’onserencontrerasurunring,tuvasmordrelapoussièreGarrison!–Jesaisquetunevaspasmelouper….–Enplus,Connors’estmisentêtedemeprendreenmainaucasoù…Ellenefinitpassaphraseetpassesesbrasautourdemoncou,sûrementunestratégiepournepasme
regarderetfinirsaphrase.JesaisàquoiellepenseetçamedésolemaisConnoraraisondelaprépareraucasoùsonexviendraittrainerdanslesparages.Jen’aipasenviedelancerlesujetdesibonmatinmaisj’aibesoindesavoircommentellegèrelasituation.–Pixie,dis-jedoucementdanslecreuxdesoncou,Connoraraison,onnesaitjamais.Je lui passe lamaindans les cheveuxpour la rassurer car je vais sûrement aborder un sujet unpeu
délicat.–Commenttutesensparrapportàcemecoumêmeparrapportàtonpère?Parle-moi,dis-moiceque
turessenscarj’airemarquéquetun’enparlaisjamaisàpartquandjeteposedesquestions.Est-cequetuas peur de le revoir ? Tu as toujours peur qu’il vienne jusqu’ici pour te récupérer ? Et ton père ?Commenttugèressadisparition?Tuneteconfiesjamais.–Quedequestions!Tuessûrquec’estlabonneheurepourparlerdetoutça!Ellem’embrasseavec lesouriremais jesensquecen’estqu’une façade,ellevaessayerd’éviter le
sujetsijenelaremetspassurlesrails.–Parle-moiAva,j’aibesoindesavoircequeturessens.Je lasensvider l’airdesespoumonset jenesaispassic’estparcequeje l’agaceouparcequ’elle
s’avouevaincue.Elleprendunpeudereculpourpouvoirmefaireface.–ConcernantSean,jen’aipaspeurdeluiphysiquementetLondresestl’endroitleplussûrpourmoi.–EntreConnoretmoi,ilnepourrarient’arriver,soitensûre!–Jesais,c’estpourçaquejesuisdeplusenplussereine.Ça,c’estpourêtreaussiadorable,dit-elleen
m’embrassantsurlajoue.–Etpourtonpère?–Quoimonpère?–Tun’enparlesjamaisettunesemblesjamais….triste.Jeneveuxpaslablessermaisc’estvraiqu’ellenelepleurejamaiscequejetrouveassezdéconcertant.–Tusais,ilnem’aquasimentpasélevéealorsonn’ajamaisétévraimentproche.C’étaitmonpèreetje
saisquejedevraisêtreplustristequeçamais….Ellebaisselatêteetsemblehonteusedecequ’elleressent.–Dis-moicequeturessens,jeveuxcomprendrepoursavoiroùtuenes.Jeluirelèvelementonavecmamainmaissonregardestfuyantetjelasenstoutàcoupfragile.–J’attendraisquetuaiesenviedem’enparler,cen’estpasgravesitunetesenspasprêteàpartager
cettepartiedetavieAva.–Enfait,j’aipeurquetumetrouvesmonstrueuse!–Pourquoipenses-tuça?Ellecommenceàavoirleslarmesauxyeuxetçamemetmalàl’aise,jenesaispascommentgérerça.
Mavieatellementétéfacileàcôtédelasiennequejen’aijamaisétéconfrontéàcegenredesituationetçamedépasse.–TupeuxtoutmedireAvacequifaitquetupeuxaussimedired’allermefairevoirquandjeposece
genredequestion!Ellesouritenmecaressantlajoueavecledosdesamain.Elleestsidoucequej’aienviedefermerles
yeuxpourapprécierpleinementcemoment.–Enfait,jenesuispastrèsàl’aiseaveccequejeressenspourmonpère.Jenesaispascommentgérer
ça…..–Dis-moicequitegêne.–Jecroisquejeluienveux.Ilnes’estjamaisoccupédemoietjemeretrouvedansunesituationde
merdeàcausedeluijusteparcequejel’aiaidéetquejen’aipasétéaussiégoïstequelui.J’auraispeut-êtredûavoirmoinsdescrupules….Jenedevraispaspenserçamaisc’estàcausedeluitoutça,toutcequim’arrive.Sanslui,jen’auraispasrencontréSeanetriendetoutçaneseraitarrivé!–Ettut’enveuxdepenserçamaistunedoispas.Tuassouffertpourquetonpèresoitsoignédansde
bonnesconditionsetrienquepourça,tunepeuxdéfinitivementpasêtreunemauvaisepersonne.Tuasfaitleschoixquis’imposaient.–Tucrois?–BienqueJacknesesoitpasoccupédetoi,tuasquandmêmetoutfaitpourluimalgrélessacrifices
queçat’ademandés.Jenetetrouvepasmonstrueuse,bienaucontraire,jet’admire.Tuaseulaforcedegérertoutçatouteseuleetjecroisquetupeuxêtrefièredetoi.Maintenant,quetuenveuillesàtonpèrepourtoutçapeutsecomprendreetjepensequeletempsvajouerentafaveur,tut’apaiserasmaispourl’instant,jecomprendsquecequeturessentessoitviolent.Ellerepassesesbrasautourdemoncouetylogesatête.–J’avaispeurquetumetrouvessanscœur….Je la serre très fort pourqu’elle comprenne àquel point cette révélationne change rien à ceque je
ressenspourelle.–Ava,regarde-moi.Ellerelèvelatêteetfixesonregarddanslemien.–Jet’aimeetcequoiquetupenses,quoiquetufasses.–Vraiment?–Vraiment.Jeclosledébatparunbaisercarcegenredeconversationdebonmatin,jetrouveçatropcompliqué!
BOXEUSE
J’arrive devant la salle d’Ian en petite foulée.Connor a voulum’accompagnermais j’ai réussi à lesemer!Lorsquej’aipassélaportedupubentenuedesport,ilm’ademandédel’attendremaisj’aiprofitéqu’ilaillesechangerpourpartir.Çafaitunmomentquejen’aipaseul’occasiondepasserunepetiteheuretouteseuleetjesensquej’enaibesoin.QuecesoitConnorouCal,aucund’euxneveutmelaisserprofiterd’unpeude solitudealorspourune foisque j’enai l’occasion, jenevaismepriver. J’ai faitnotreparcourshabituelenpassantparHydeParketj’aipucourirsanscapuchepourlapremièrefoisqueje connaisCal ! Je ne sais pas comment il fait pour se passer de cette liberté.Après le sujet qu’il aabordécematinavecmoi,jecroisqu’ilneserapasoffusquésiàmontourjeluiposedesquestionssursaviecommecommentgère-t-ilcettecélébrité?Demonpointdevue,jetrouveçaquandmêmegênantdenepaspouvoirfairecequ’onveutsansquecesoitétalédanslapresse.Jen’avaisjamaispenséàçamais il doit avoir une pression chaque jour, dès qu’il met le nez dehors en fait. Ma vie n’est quemensongeetsecret,j’espèrejustequeçanemeporterapaspréjudice…TantqueSeanresteloindemoi,jenecrainsrienmaiss’ilcommenceàm’approcher,jenerépondsplusderien!Jedevraisarrêterd’êtreégoïsteetpenseràCalavanttoutcarsacarrièrepourraitêtrebalayéeenmoinsdedeuxsecondessilavéritémeconcernantsesait.Jeferaitoutcequ’ilfautpourleprotéger,jen’enaiaucundoutemêmesiçasignifiem’éloignerde lui. Ilestbienplus importantquemaproprevieet jene laisserais jamaisSeanl’abimer comme il le fait avec moi. Connor avait raison, il a encore un pouvoir sur ma vie et çam’énerve!Commentvais-jeêtresûred’êtredébarrasséedelui!?Quandvais-jepouvoirmarcherdanslaruesansmeretournerpourm’assurerquepersonnenemesuit?Cettesituationmefatiguemaisellenedoitabsolumentpasmedépasser,pourlebiendetous.EtilesthorsdequestionquejemêleégalementConnorcarjesaisqu’ilnefaitpasdanslademi-mesureetquej’auraisvraimentdumalàlemaitriser.–AVA!!!!!!Ce hurlement me fait me retourner brusquement au point d’en perdre presque l’équilibre. Je vois
Connorarriverversmoienfurie,complétementessoufflé!–Maisqu’est-cequetufoutaisputain!Jet’avaisdemandédem’attendre,pourquoitut’esbarrée?–Connor,relax,j’avaisenvied’allercourirunpeuseule,iln’yapasmortd’homme.Jesuisprudenteet
jenecrainsrienenpublic.–Jetel’aidéjàdit,jeneveuxpasquetusoisseulepourl’instant,cen’estquandmêmepascompliqué
àcomprendre,non?Maisqu’est-cequ’ilaàhurlercommeçaaubeaumilieudelarue,ilafonduunplombouquoi?Qu’est
cequilerendaussiagressiftoutàcoup?–Connor,soittutereprendssoittutecasses!Tunepeuxpasarrivercommeçaetmehurlerdessus!
Mais ça ne va pas ou quoi ? Qu’est-ce que tu as ? Tu n’as pas intérêt de me mentir pour ne pasm’inquiéter,jetepréviens.Sij’apprendsquetumemens,jerepars!Mon oncle prend de grandes et profondes respirations avant de reprendre la parole. Il essaie de se
donnerunairdétachémaisilestpliéendeuxcariladumalàretrouversarespiration.Jenesaispassic’estl’énervementoulefootingmaisilal’airdemorfleretçamefaitjubiler,tantpispourlui!–Mapuce, tant qu’on ne connait pas les intentions de l’autre pervers, je préfère ne pas prendre de
risque.Tu trouvespeut-êtreque j’exagèremais c’est commeça, tun’aspas le choix et ne t’avisepasd’allervoirCalpourluienparlercard’une,ilestd’accordavecmoietdedeux,detoutefaçon,iln’apassonmotàdire!
–TuasparléavecCaldetoutça?Pourquoi?Oùça?Quandça?Jeme rends compteque jebalbutie car il est horsdequestiondemêlerCal à ça, jene cessede le
répéter.–Hiersoiraubaretonesttouslesdeuxd’accordpourquetusoistoujoursaccompagnée.–Vous êtesdeuxgrandsmalades, franchement !Et je neveuxpasque tumêlesCal à tes déliresde
paranoïaque,ok?SiSeandébarque,onaviseraàcemoment-làmaispourl’instantvousavezinterdictiondevous bouffer la vie à causede ça.Dansunpremier temps, c’estmonproblème et dans un second,quandbienmêmevousvoudriezm’aider,faitesleseulementlejouroùilyaunrisque.Sijesaisquevousvousinquiétezpourmoi,jevaistrèsmallevivre,sérieusementConnor.– Ma puce, j’ai laissé trop de choses t’arriver sans rien faire alors laisse-moi m’occuper de toi
maintenant.Ilserapprochedemoietmeprenddanssesbrassansmelaisserletempsderéagir.–Connor,onnevapasremettrelesujetsurlatable,tun’asrienàtereprocher.–Laisse-moim’habitueràcetteidée.EtMrbellegueule,ilestoù?dit-ilensoufflantpourchangerde
sujet.–Surletournaged’unepubmaiss’ilfinitdebonneheure,ilmerejoindraicialorsjen’auraispasété
touteseuledetoutefaçonetpuisilyaIandonctoutvabien.NousrentronsdanslebâtimentetjesensConnorsoudainementintéresséparmonhistoireavecCal.–Commentçasepasseaveclastardugrandécran?–Bien,vraimentbien.–Tuesamoureusedelui?–Connor,neleprendspasmalmaisjenesuisvraimentpastrèsàl’aisedeparlerdeçaavectoi.J’ail’impressionquej’aiprisdescouleursàl’instantoùiladitlemotamoureuse…Connorestmon
oncle,quasimentmonpèrealorshorsdequestionquejeluiparledemeshistoiresdecœur.–Mapuce,jeteparledesentiment,pasdesexe.–Maisc’estçaquiestpire!–Allezcrachetapastille!TuesaccrocàMrmuscle?JemedétendsunpeuenvoyantqueConnorfaitdeseffortssurhumainspourmeparlerd’undemonpetit
amisanslemenacerdeletuerouaumoinsdelefrapper.–Calestl’hommeleplusmerveilleuxqu’ilm’aitétédonnéderencontrer.–Donctul’aimes?Jen’aimêmepasàluirépondrecarjeluifaisunpetitsourirequienditlongd’aprèsleregardqu’ilme
lance.–Ilnemanquaitplusqueça….Jenepeuxpasm’empêcherd’éclaterderiredevantsonairdépité.–Connor,jesaisquetul’aimesbien,nedispaslecontraire.–Jel’aimaisbien….Jusqu’àcequ’ilsemetteàhurlertonnomenpleinenuit!Jecroisquejesuisaussirougequ’unepivoine!–Connor,onvachangerdesujetsiçanetegênepasparcequelà,jen’assumepasdutoutdeparlerde
Calavectoi.Bref,changeonsdesujet:quepenses-tudeJohn,tulegardes?–IlestefficacealorsjevaislegarderpourremplacerCoryetaprès,peutêtrequejeluidemanderais
d’êtrelàenrenfortsurcertainessoiréesouquandtupartirasfairelabelleavectonétalon.–Qu’est-cequeturacontes?dis-jeenm’arrêtantdanslecouloirquidonneauring.–CalpassesontempsentreLondresetLosAngelesalorsjemedisaisquetuallaispeutêtrelesuivre.AhmonDieu, je n’avais pas du tout pensé à ça !Mais c’est vrai qu’il est auxEtats-Unis pour ses
tournagesetcependantdesmois!Maiscommentjevaisfaires’ilneveutpasdemoilà-basetcommentjevaisfaires’ilveutdemoimaisquejenem’yplaispas.–ÇavaAva?Tuestouteblanche?medemandeConnor.–Laissetomber,çava,jeviensjustederéaliseruntruc.–Tuveuxqu’onenparle?–Non,jeveuxjustem’entrainerettemontrerquiestlemaitresurunring!–Net’emballepas,jenesuispasCal,tuvasmorfleravecmoimapuce!Et c’est vrai, je morfle. Je suis sur le ring avec Connor et je n’arrive même pas une fois à le
déstabiliser,cemecestunroc,j’enaimaintenantlapreuve.Ianmedonnedesconseilsdèsqu’ilpasseàcôtédenousetConnornem’épargnepas!J’aimalpartoutmaisilditquec’estpourmonbien.Onpasseausacet jemerendscomptequeçamefaitdubiende frappersurquelquechosequine rendpas lescoups, ça rend la séance moins douloureuse. Cal nous rejoins deux heures plus tard et je suiscomplétementvidée,allongéesuruntapisàessayerderetrouvermarespiration.Ils’allongesurmoietm’embrasse.–Touteensueur,j’adore!–Cal,neledisàpersonnemaisjecroisqueConnorchercheàmetuer!–Ilchercheàteprotégeretjesuiscomplétementd’accordavecça.–Depuisquandvouscomplotezcontremoitouslesdeux?–Onestaussiinquietl’unquel’autrepourtoi,tunepeuxpasnouslereprocher.–Aupointdem’interdiredesortirseule,c’estunrienexcessiftunetrouvespas?–Jet’aimeAva,dit-ilenmefixant.–Jet’aime,dis-jeenpassantmesmainsdanssescheveux,maisquandmême….–Jevousaidéjàentendu,jenevaispasvousvoirmaintenant,si?JeteremercieConnorpourtontactettadélicatesse….Calm’aideàmereleveretIanmedemandesije
peuxm’entraineravecluiousijesuistropfatiguée.–Tumeproposesdebotterleculd’unanglais,ok,jesuispartante!Connorrelèvelatêteetbombeletorseàchaquefoisqu’ilestfierdemoi,commemaintenant!Lesjours
sesuiventetseressemblentpourCalcarilavraimentdumalàprendreledessussurmoimaisjesensqu’ils’améliore.–AlorsMrbellegueule,tucroisquec’estl’heuredelasieste!Connorlefaitexprèspourlemotiveroul’énerver,jenesaispasencore.Calserelèvepourlaénième
foismaisnejettejamaisl’éponge,j’aimesapersévérancebienqu’iln’aitaucunechancecontremoi.Pourune raison que j’ignore, mes yeux se posent sur une petite nana avec un téléphone à la main dansl’encadrementdelaporteetellenousmitraillesansaucunscrupule!–Cal!dis-jeenmeretournantverslui.JelevoisseprécipiterverslafilleetIanlesuivredeprès.Calprendunstyloetluisigneunautographe
tandisqueIanprendsonportablepoureffacerlesphotos.Ellerepart,lesourireauxlèvres!–Désolé,ditCalenrevenantversmoi.Connorluilanceunregardquienditlongmaispersonnenerelève.Aprèscetincident,jedécided’aller
prendreunedouchecarilestl’heurepourmoiderentreretdemereposerunpeuavantleservice.J’aihâte d’être à demain pour pouvoir profiter toute la journée de Cal. Connor, bien sûr, propose demeraccompagner.Après avoir embrassémonamoureux,nous repartons àpied jusqu’aupubmononcle etmoi.Nousdiscutonsdeslivraisons,dessoiréesàthèmequ’ilprévoitcemois-cilorsquetoutàcoup,jevoisquelqu’undeloinquim’observe,quelqu’unquialamêmesilhouettequ’unecertainepersonnequejecherche à éviter depuis quelques temps.Non, ce doit être une erreur, ça ne peut pas être lui ? C’est
bluffantderessemblancemaisjenepeuxpascroirequ’ils’agissedelui!Ilestplusmaigreetporteunebarbe.Jeplisselesyeuxpourmieuxvoirmaisjen’arrivepasàdistinguerlestraitsduvisage,ilesttroploin.Çanepeutpasêtrelui,commentaurait-ilpumeretrouveraussifacilement?QuandbienmêmeilsauraitquejesuisàLondres,commentsauraitiloùjemetrouveprécisément?Monsangseglaceetj’entrébuche.Connormerattrapeparlebrasavantquejem’étalesurlesoletaumomentoùjerelèvelatête,plus rien ! A trop penser à Sean et à ce qu’il m’a fait, je crois que je viens d’avoir une petitehallucination,riendeplus.Jevaisrestervigilantemaisjecroisvraimentquemonespritm’afaitunvilaintour. Aucune raison d’en parler à qui que ce soit, ça ferait flipper tout le monde pour rien. Nouscontinuonsnotrecheminmaisbienquejesachequec’estuneerreur,jen’arriveplusàêtresereineetlavisiondecettesilhouettemehante,j’ail’impressiondelacroiseràchaquecoinderue!–Mapuce,çava?Tum’écoutes?–Oui,biensûrmaisjet’avouequejecommenceàavoirunpetitcoupdebarre.Iln’enest rienévidemment…Lerestede la journéesepassesansencombre :Calme rejointaupub
après sonentrainement et aprèsunepetite siestebienméritée avecmonamoureux, j’enchaîne surmontravailaubar.J’ai toujoursmavisionentêteet jen’enparleàpersonnecarpluslesheurespassentetplusjemedisquej’airêvéfinalement,jusqu’àm’enpersuader.J’aiessayédeconvaincreCalderentrerchez luimais il ne veut rien savoir et préfèrem’attendre. Je ne sais pas s’il va tenir longtemps à cerythmecartouslessoirsaupub,ilvafinirobèseetalcoolique.Finalement,aprèsunebatailleacharnée,j’airéussiàleconvaincred’aumoinsm’attendredansmachambreàl’étage,aulit.Cen’estpeut-êtrepasl’idéalavecConnoràcôtémaisc’est lepluspratique, ilsuffira justedegérernotrevolumesonore….Cettesolutionestvisiblementlabonnecarlorsquejeremontepourmecoucheraprèsleservice,Caldortcommeunbébé.Jemeglissesouslesdrapsaprèsavoirprisunedoucheetjesensquejevaism’endormirtrèsvite,lesproblèmesetlesdoutesattendrontdemaindetoutefaçon!–Ava,tum’asmanqué,meditCalenmettantsatêtedansmoncou.Tuveuxqu’onrentreàlamaison?–Non,jesuisépuisée,onrestelà.Ilvafalloirqu’ontrouveuneorganisationparcequetunevaspas
pouvoirresteraupubtouslessoirs.–Pourquoi?Tuneveuxpasquejeresteici.–Biensûrquejeveuxqueturestesavecmoimaisjeneveuxpasquetupassestessoiréesunebièreà
lamainoudansunepetitechambred’hôtel.J’ail’impressionquejet’empêchedevivreetçameposeunproblèmemêmesij’adoretesavoirprèsdemoi.Tuvasbientôtpartirpourdeuxmoisalorsprofitedetafamilleoudetesamis.–Non,dit-ilens’allongeantsurmoitoutenprenantsoindenepasm’écraser,c’estdetoidontjeveux
profiter.Ilm’embrassepuisserallongesurledos.–Maintenant,jeneveuxpasm’imposer…Ava,jesaisquetun’espasdansunesituationfacileetqueje
nedevraispastedemanderçamaisest-cequetupensesànous?–Commentça?–Qu’est-cequejesuispourtoiexactement?Est-cequejesuisjustelàpourpansertesblessuresouest-
cequetuimaginesvraimentresteravecmoi?–Cal,dis-jeenmepositionnantau-dessusdeluiàmontour,pourquoipenses-tuquejenevoudraispas
êtreavectoi?Jetendslebrasetallumelalampedechevet–Cal, regarde-moi, est-ce que j’ai fait quelque chosequi pourrait te faire croire que je ne suis pas
sincèreavectoi?– Je n’en sais rien, dit-ilmal à l’aise en se passant unemain sur le visage. Je ne sais pas, désolé,
parfoisjedoutedetout….–Tudoutesdemoi?dis-jeenluidéposantunbaisersurleslèvres.Dis-moicequ’ilsepasse,s’ilte
plait.Ilsouffleàplusieursreprisescommes’ilavaitenviedemeparlermaisnelepouvaitpas.–C’estjusteque….non,laissetomber,jen’aipasenviedet’emmerderavecça.Allongetoietdors,tu
doisrécupérerdesmauvaistraitementsquet’infligeConnor!–Cal,tutedoutesbienquetunevaspast’ensortircommeça!Ilmeregardeenmepassantunemainsurlajoue.–Laissetomber,cen’estrien…–Cal,parle-moisinonjevaistelaminerdevanttoutlemondeauprochainentrainement!–Ok,dit-ilenessayantdesourire,ok….C’est justequequandjerencontre lesgens, jesuissouvent
déçucarjemerendscomptequ’ilsnesontavecmoiqueparcalculetintérêt.–Etalors,tuasl’impressionquej’attendsquelquechosedetoiouquejet’utilise?Jeterappelleque
quandjet’airencontré,jen’étaispastapremièrefan!–Jesais,c’estjusteque…Ilmefaitbasculersurledosetsemetau-dessusdemoi.–C’estjustequejefrôleparfoislaparanoïa.Sijem’apercevaisquetoinonplustun’espassincère….
Jet’aimeAvaetj’aipeurquetuneterendespascompteàquelpointtucomptespourmoi.S’ils’avéraitquetunem’aimaispasautantquetuledis,jepréféreraisquetumeledisesmaintenant.–Tuessérieux?Tumeprendspourunedesbimbosquetuasfréquentéquinevoyaiententoiqu’un
billetd’entréepourHollywood.Cal,tusaisquejenesuispascommeça?–Jel’espèreduplusprofonddemonêtre.Jet’aimeetsitumetrahissais….– Stop ! Je t’aime Cal Garrison, ce n’est ni un calcul, ni une illusion ou je ne sais quoi d’autre.
Regarde-moimaintenantetdis-moiquetumecrois.–Jetecrois,medit-ilavec–enfin-unvraisourire.Jesuisdésolé,jenesouhaitepasdouterdetoimais
jenerencontrequedesgensquinevoientenmoiqu’unacteurquifaitcraquerlesfillesetquiamasseunpaquetdefric.–Maiscen’estpasmoncas,pourquoias-tupenséça?–Parcequetuneveuxpasdemoilesoirprèsdetoi…Mais pourquoi flippe-t-il à ce point-là ? Il a besoin d’être rassurémais je ne pense pas avoir fait
quoiquecesoitquipuissel’ameneràcroirequejeveuillel’utiliser.–J’adorequandturestesavecmoimaisjeneveuxpasquetupassestessoiréesàperdretontempsen
m’attendant,c’estjustepourça.–JeneperdsjamaismontempsAvaquandjesuisàtescôtés.Sonregardestsiprofond,sitristequejenepeuxm’arrêterdel’embrasser.–J’ailedroitdetefaireuneconfidence?–Jet’écouteAva.–Avanttoi,moncœurétaitvide.Jesuissûrequesitul’avaisportéàtonoreille,tuauraispuentendre
la mer mais maintenant, il y a….toi. Tu remplis toute la place, comme si il t’avait attendu pourcommenceràbattre.Jet’aime,toi,paslagravuredemode,onestd’accord?–Ok,jesuisdésoléd’avoirflippé.Tusais,lemiennes’estmisàbattrequelejouroùtuasposéles
yeuxsurmoi….Ilm’embrasseavecunetellepassionquejemedisqu’ilvafalloirquej’ailleacheterdesboulesquies
pourConnordèsdemain!
CAL
Jevaisenfinpouvoirpasserlajournéeavecelleetlaprésenteràmespotescesoir,c’esttropcool!Programmedelajournée:restersouslacouette.Pourlapremièrefoisdepuisunmomentilpleutalorsc’estl’excusetoutetrouvéepourlaséquestrerAujourd’hui,jenem’entrainepasàlasalle,jedoisjustealler faireunpetit footinget jecroisque jenevaispasattendrePixiepourqu’ellem’accompagnecarj’aimeraisbienqu’elleserepose.Jelavoisàl’œuvrelesoirderrièrelebaretjepeuxdirequ’elleneseménage pas alors je vais lui accorder une petite grassematinée avant dem’occuper de son cas…Cematin,j’ail’impressiond’avoirlecœurpluslégergrâceànotrepetiteconversationdecettenuitcarellem’a dit qu’elle m’aimait, sincèrement, et je crois que c’est la plus belle chose que je n’ai jamaisentendue.Elleaprisunetelleplacedansmavieensipeudetemps,c’estdéroutantmaisilestimpossiblequeje
metteunfreinàcequenousvivonscarjenemesuisjamaissentiaussibienquemaintenant.Pixieesttoutceque j’attendaisde lavie,elledonneunsensà toutceque j’ai fait jusqu’àprésent.C’estdifficileàexpliquermaisjecroisquej’aicroisécettefilledesmilliersdefoisdepuisquejesuisadolescent,dansmesrêves,etvoilàquemaintenantellesetientallongéeprèsdemoi.J’aipresqu’enviedemegiflerpourêtresûrequejenevispasunrêveéveillé.J’appréhendeunpeulemomentoùjevaispartirentournagecarjenesaispascommentonvas’organiser.Est-cequ’elleaccepteradeveniravecmoi?Est-cequ’ellepréféreraresteravecConnoretattendremonretour?Deuxmoissanselle,jenesaispasdutoutcommentjevaisgérer ça car jen’enaipas envie.Enplus, ça l’éloigneraitdeLondres,doncdeDublin si ellevenait avec moi et je pense qu’elle pourrait réellement souffler. Toute l’histoire avec le toubibm’inquiète,évidemment,maisautrechosemeposeproblème:ellen’apasfaitledeuildesonpèreetj’aipeurqu’ellesoitunebombeàretardement.Jen’osepasimagineràquelpointelledoitêtretirailléeentredessentimentstotalementopposés.C’estvraiquec’estunpeucompliqué:sonpèrenel’aquasimentpasélevéeetelleseretrouveàsesacrifierpourqu’ilaitunebellefindevie.Jenesaispassij’auraisétécapabled’untelcourage,d’unteldondesoi.S’ilarrivaitquelquechoseàmesparents,jenemeposeraismêmepaslaquestioncarjelesadorealorsjeferaistoutcequiestenmonpouvoirpourleurvenirenaideainsiqu’àOliver.–Cal,viensterecoucher,ilesttroptôtpourselever….Pixie est encore toute endormie avec les cheveux en bataille et les paupières qui ne veulent pas
s’ouvrir.–Rendors-toi,jevaisallerfairemonfootingetjereviens.Tupeuxenprofiterpourtemettreenétoile
danslelit.–Cal?–Oui,luidis-jeenm’accroupissantpourquemonvisagesoitàsonniveau.–Jet’aime.–Moiaussijet’aimeAva.Commentnepasl’embrasser!!!????Jemefaisviolencepournepasluisauterdessusetjeluidépose
unbaisersurl’épauleavantdequitterlachambre.Pourunefois,macapucheestvraimentnécessairecarilest7hdumatinetl’oragemenace.Iln’yapas
grandmondedansleparccequiestassezrare.Jemerendscomptequejecoursàunrythmeplussoutenuqued’habitude,est-cedesavoirquePixiem’attendsouslacouette?Entoutcas,quecesoitçaounon,çasembleefficacecar j’aigagné5minutes sur lemêmeparcours. Je remonte sans fairedebruitdans la
chambreetprendsmadoucheleplussilencieusementpossibleavantdereprendremaplaceprèsd’elle.–Tun’espasparticourir?–Sietjesuisrevenu!C’esttonjourdecongéalorsprofiteenpourtereposer.Jel’attiredansmesbrasetrespirel’odeurdesesmagnifiquescheveux.J’essaieunmaximumdefaire
comme si tout allait bien, comme si j’étais serein mais je m’inquiète depuis ma conversation avecConnor. Son ex a pris des jours de congés, j’espère que ce n’est pas pour venir la récupérer ici, àLondres.S’ils’avisaitdel’approcher,jenerépondraisplusderien.C’estpourçaquejesuisalléfaireunfootingcematin,j’aibesoind’évacuerlestensionsetlestresscarunpoidss’estlogésurmapoitrinedepuis notre conversation. Amanda, Ava, Roxy, Pixie….elles sont toutes à moi ! Je n’ai jamais étépossessifaveclesfillesquiavaientunefâcheusetendanceànefairequepasserdansmaviemaisavecelle,c’estautrechose,commesij’étaisaimantéàelle,commesimavieloind’ellen’avaitplusdesens,plusaucunevaleur.J’essaiedelutteretdemecontenirmais jedois l’avouer, j’aipeurpourelle.Rienqu’àl’idéedelaperdremerenddingueetpourmerassurer,jelaserrefortcontremoi.Jesaisqu’elleabesoindesommeiletquejedevraislalaisserdormirmais….–Cal….Jenepeuxpasm’empêcherdelacaressercommesimesheuresétaientcomptéescequiafiniparla
réveiller.Elleprendquelquessecondespourseréveilleretrelèvelatêteversmoi.–Ava,j’aibesoindetoimaintenant,detesentircontremoi.Elles’allongesurmoietvientm’embrasserdelaplusmerveilleusedesfaçons.Jesenssalanguepasser
surmeslèvresetj’adorelorsqu’ellefaitça.Ellenes’arrêtepasetpassesesmainssurmontorseetlelongdemescôtescequimefaitfrissonner.Aucunenanan’avaiteuceteffetlàsurmoietjem’enfélicitecarjesuisauxangesàl’idéequ’ellesoitlapremière.–Avajet’aime…Jesuiscommeundinguenucontreelleetjenemaitriseplusrien,moncorpspartdanstouslessenset
queConnorsoitréveilléoupasestledernierdemessoucisbienquej’aimeraisqu’ildormeencorecarjecomptebienfairecriersanièce.Auréveil,Avaestplutôtréceptiveetj’adoreça!Ellem’embrassedanslecouetpassesalanguedemamâchoireàmontorse.Cettefilleestunediablesse,elleauramapeau!Elle passe samain entremes jambes tandis qu’elle titillemes tétons avec sa langue etma respirationpeineàtrouversonrythme.Ellelèvelesyeuxsurmoietjemeperdsdanssonregardémeraude.–Ava,c’esttropbon…Ellecontinueàlécherchaquecentimètredemapeauetdescendendirectiondemonentrejambe.Jesuis
obligédepasserunemainau-dessusdematêtepourm’accrocheràl’oreillertandisquejeplacel’autresurlasienne.Mamainestdanssescheveux,paspourlaguidermaisjustepoursuivresonmouvement.Elledescendencoreetjefinistrèsvitedanssabouche.Putain,cen’estpasmonprénomqueConnorvaentendremaisceluidesaniècecarsielleneralentitpassonrythme,jenevaispastarderàlecrier!–Ava….AvaPlusjelâcheprise,plusellesedonneetplusellesedonne,plusjem’abandonne.–Ava,viens,dis-jeen lafaisantremonter le longdemoncorps jusqu’àcequ’elleaitsesgenouxde
chaquecôtédemeshanches.Je tends le bras jusqu’au tiroir de la table de nuit et ressort un préservatif que je déroule
précipitammentsurmabitequin’attendqu’ungestedesapartpourexploser.Jem’assiedsetlaplaquecontremontorsepoursentirsesseinsquinepointentquepourmoidansl’attentedumomentultime.Jemepenchepourlesprendrechacunleurtourdansmabouchecequiprovoquel’effetquej’attendsdepuisunmoment: lesgémissementsdePixie.Jenelui laisseplusle tempsdeprendreleschosesenmainet lasoulèvepourlafaireglisserlelongdemonsexe.Jebandesifortquejesensquemajouissancevaêtre
sansprécédent!Elles’accrocheàmesépaulesetnebougepaspendantquelquessecondes,sûrementpours’habituer à ma présence. Elle ouvre les yeux, me regarde et se soulève doucement puis redescendpresqu’aussitôt.J’ailecrânequivaexploser!!!!–Ava,jet’aime….baisemoiàfond!Cesmotsluiredonnentunregaind’énergieetellesedonneàfondjusqu’àcequejeplongematêtedans
soncoupourhaletersonprénom.–Ava….donne-moitout….Ava….jevaisjouirtrèsfort…..Mesmains sont sur ses fesses et je lamaintiens pour lui donner le coup de grâce. Je crois que je
pourraismourirsansaucunregret!Jemelaisseretombersurledosenl’entrainantdansmachute.Pixieadu mal à retrouver son souffle et je lui caresse le dos sans l’étreindre pour la laisser reprendre sarespiration.–Putain,vousnepouviezpasattendrequejesoisdescenduprendremoncafépourbaiser!Cal,jevais
finirpart’enmettreunesitucontinuesàmefairesubirça!!!Connorn’estdécidemmentpasdumatincequi,bienévidemment,nousfaispoufferderire.–Çava?medemande-t-elle.–J’avaisbesoindeça,detesentiravecmoi.–C’estparrapportàlaconversationd’hier?–Non,jecroisquetuasréussiàmerassurer.Jetecroisquandtudisquetum’aimesetjesaisquec’est
pourmoiquetuasdessentiments,paspourcequejereprésente.Jecroisquej’aicomprismaintenant.J’avaisjustebesoindetesentiravecmoi,j’avaisbesoindecetteconnexioncematin.Jeluiembrasselescheveuxetellesedécalesurlecôtéletempsquej’enlèvemonpréservatif.–Cal,estcequetuvisvraimentbiencettecélébrité?Quandtudisqu’elleneteposepasdeproblème,
j’aiparfoisdumalàtecroire,jenesaispaspourquoi.– Je le vis bien, vraiment mais c’est pour mon entourage que ça a toujours été compliqué. Je suis
extrêmementvigilantlorsqu’oncommenceàparlerdemafamilleoumesamis.Mespotes,jelesconnaisdepuis la cour d’école alors personne nemevoit commeun acteur connu, je suisCal, c’est tout et tuposeslemêmeregardsurmoiqu’eux,çafaitpartiedeschosesquej’appréciecheztoi.Cequiestpluscompliqué,c’estquandjesuischezmesparentsetquedespaparazziattendentàleurportail,quandonmitraillelesnanasavecquijesors…cesonttoutescespetiteschosesquejen’aimepas.Acteur,c’estunmétier,unepartiedemoicertesmaisçanemedéfinitpas.Tul’asbiencomprismaistoutlemonden’estpascommetoi,personnenel’estd’ailleurs.Jet’avouequej’aiunpeupeurquetuteretrouvesdansdessituationsinconfortablesetquetudécidesdenepasvouloirsubircettevie.C’estmonchoixettun’espasobligéedel’accepter,j’enaiconscience.Entempsnormal,c’estdéjàcompliquémaisavectonpassé,ilvafalloirlajouerserréet……depuisdesjours,j’essaiedetrouverdesmoyensdet’épargnermaisjemerendscomptequejenemaitrisepastout.Jedemanderaidesdommagesetintérêtsquandunephotodetoiserapubliée,onéviteralessoiréesmondainesmaisquanddesgensprennentdesphotosdanslarue,aurestaurant,jesuisimpuissantfaceàça.Jedoisteprotégeretjenesaispassijevaisenêtrecapablealorsjecroisquec’estpourçaquej’aiflippéhier.Tuestellementimportantepourmoiquej’aipeurquetut’enaillesàcausedemonstyledevie.Jesaisquec’estparfoisdifficilemaisjetedemandedemeparlerdèsquequelquechosenevapas,dèsquetunetesenspasbienparrapportàtoutça.Jepeuxcomptersurtoi?Jepeuxtefaireconfiance?Elleestfaceàmoietmeregardeavecsesjoliesyeuxdechatetjecraquecomplétement.–Neparspas,s’ilteplait….Lepiredetoutseraitquetuimaginesquenotrehistoirenevadurerque
deuxmoisetqu’après jevaisdisparaitrede tavie.Toutm’angoisseencemoment,macélébrité,mondépart,tonexetmêmeConnorquinevapastarderàm’encollerunesijecontinueàtefaireprendreton
pieddanslachambred’àcôté!Jecaressesonépauleetjenepeuxpaslaregardercarjenesuispasàl’aiseenluiavouantmesdoutes
etmesfaiblesses.Elleneditrienetcontinueàposerlesyeuxsurmoi.Aprèsuneminutedesilence,jelasollicitecarjeveuxsavoiroùelleenest.–Parle-moiAva, j’aibesoinde t’entendremedireque jem’inquiètepourrienetque tues tellement
accrocàmoiqueriennepourraitt’enleveràmoi.Ellemesouritcequimedétendtoujours,quoiquejefasse.–CaldonGarrison,tuesl’hommeleplusmerveilleux,pourquoivoudrais-jetequitter?Sérieusement,
concernanttapopularité,ellemedérange,c’estvraimaisparcequ’encemoment,jen’aipastrèsenviedevoirdesphotosdemoiunpeupartout.Quandj’auraisrésolumonproblèmeavecquitusais–commeVoldemore,onneprononcejamaissonnom-jecroisqueçairamieuxetquejepourraisfairefaceàtoutçaplussereinement.Ilfautquetusachesqu’enaucuncasjen’aipenséàpartiràcausedeçaetdetoutefaçon,jet’enparlerais,nesoispasinquiet.Concernanttondépart,jenesaispasdutoutcommentjevaisgérerça.JeviensderetrouverConnoretdequitterDublin.J’aimeraismeposerquelquepartmaisvivreloindetoimesembleimpossible.J’aiundilemme,c’estcommesijedevaischoisirentreConnorettoietjesuisincapabled’ensacrifierun,tucomprends?Jenesaispasdutoutcommentgérerça….Etpuistunem’asjamaisproposédepartiravectoi….Jemesoulèvepourmeretrouverau-dessusd’elle.–Çameparaissaitévident!–Non,paspourmoi.Tun’espasleseulàangoissersurnotrerelation.Jenesuisqu’unepetitebarmaid
irlandaisequivientdedébarquerdanstavieavecsonlotdeproblèmeet….–Non,tueslafemmequej’aime,lecœurdemonmondealorsévidementquejeveuxêtreavectoi,tout
le temps. Ava, je ne pourrais jamais m’éloigner de toi pendant deux mois, il faut qu’on trouve unesolutionparceque je ne te laisserai jamais aussi longtemps, jamais alorsConnoroupas, il va falloirqu’ontrouveunmoyenpourquetusoisavecmoi.Jel’embrasseetreprends.–EnparlantdeConnor,ilfautvraimentquetut’installeschezmoiparcequ’ilvafinirparmebuter,je
saisqu’ilaencoredescontactsavecl’IRA.Ellemeregardeetéclatederire.TantmieuxsielletrouveçadrôlemaisConnormefoutvraimentla
trouilleparcequ’ilaunefâcheusemaniedepassersontempsàmemenacerquecesoitaubarouàlasalledesport…Jesaisqu’ilveutjustememettreengardemaisjegardeentêtequerienestimpossibleaveclui…–Maintenantqueleschosessontclairespourtoutlemonde,dis-moicequetuasprévuaujourd’hui?Je
suistouteàtoialorsc’esttoiquidécide.–Cesoir,onvarejoindredespotesdanslerestod’undemesmeilleursamis.IlyauraOliveretjevais
peut-êtredemanderàIandevenir.–Ok,etenattendantcesoir….–Enattendant,jevaistekidnapperetteramenerchezmoi.Jevaist’attacheràmonlitpourlerestede
la journée!Allez, lève tesfessesethabille toi, ilesthorsdequestionque tononclenousentendeunenouvellefoisetvucommentj’aienviedetoi,autantsedépêcherderentreràlamaison!Ava,dis-jetoutdoucement,tunevoudraispasemmenertoutestesfringueschezmoi?–Çavaêtretropdifficilederevenirdanscettechambrequandtuvaspartiralorsjenepréfèrepas….–Jecomprendsmaisonvatrouverunesolution,tupourraisvenirpasserunepetitesemaineavecmoià
LosAngeleset jepourrais rentreraussiquelques joursàLondres.Onva trouver,dis-jeenprenantunegranderespiration,onvatrouver.
Onafinalementpassélajournéecommejel’avaisprévu,souslacouettemaischezmoipourlebiendelasantémentaledeConnor.QuandnoussommesdescendusdelachambredePixiepourallerchezmoi,ilm’adonnéunepoignéedemainchargéedepromesse….Iljouetrèsbienlerôledepèredesubstitution,j’ail’impressiond’avoirretrouvémes15ansquandjepassaisparlesfenêtrespourallervoirmespetitescopinesdel’époqueetquejemefaisaisattraperparlespèresenfurie…Jelelaissefairecarjeconnaislavraieraisondesoninquiétudeetjesaisquecen’estpasmoi.Unefoisàlamaison,nousn’avonspasmislenezdehorsavant19h,heureàlaquellenouspartonspour
rejoindremespotes.Cen’estpastrèsloindechezmoi,onpourraityalleràpiedmaisquandjepasselasoiréequelquepart,çasesaitviteetquandjeressors,ilyatoujoursunehordedefanquim’attendpourdes autographes. J’espère que Pixie ne va pas flipper mais ça va lui permettre de voir aussi à quoiressemblemonquotidien.Cesoir,ondinechezDanyquiaunrestaurantdefruitsdemer.Quandjevaislà-bas, je rentre et ressors toujours par les cuisines pour être le plus discret possible et ilme trouvetoujoursune tableà l’écart,voirecarrémentdansun salonprivépourêtre sûrque jepasseunebonnesoiréeetjel’enremercieàchaquefois.Mespotesn’enontrienàfairequejesoiscélèbremaisilssonttoujoursprêtsàmedonneruncoupdemainsinécessaire.J’aihâtedeleurprésenterPixie,jesaisqu’ilsvontl’adorer,peut-êtrepasautantquemoic’estsûr,maisjesuissûrqu’onvapasserunbonmoment.
PETITEAMIE
Aprèsavoirpassé la journée sous la couette avecmonamoureux,direction le restode l’amideCalpourunepetitesoiréefruitsdemer.J’aitoujoursadorélesproduitsdelamerdoncsilescopainsdeCaln’ontpaslecoupdefoudrepourmoi,jepourraistoujoursm’empiffrer!J’optepourdesvêtementsdanslesquelsjesuisàl’aisepourmettretouteleschancesdemoncôté:jechoisisunerobenoiràpoisblancsquimepermetd’avoirunjolidécolletésanstropendévoiler.J’accompagnematenueavecdespetitessandalesnoiresetvoilà,letourestjoué!Calestégalàlui-mêmedanssonjeanbrutetsont-shirtnoir.JesuisalléefarfouillersurGooglel’autrejouretj’aicherchédesphotosdelui:ilestdivinquecesoitenjeanouencostume.Aveclecorpsqu’ila,toutluiva,cequinelaisseaucunechanceauxautreslorsqu’ilssontdanslamêmepiècequelui.Calestsupersexy,entoutecirconstancesetleplusdrôlec’estquej’ail’impressionqueparfois iln’enamêmepasconscience!Çaaétébénéfiquedeparleravec luidesonstatutdestarcarjesaismaintenantcommentilabordeleproblèmeetquellessontsespeurs.Jenevaispastoutrésoudremaispeutêtrequejepourraisl’aideràgérertoutça.J’aiaussibeaucoupàgérerdansmaviemaisbizarrement,c’esttoujoursplussimplepourlesautres!Jeveuxêtreàsescôtésetj’espèrequ’onmelaisserafaire…–Pixie,jepeuxteposerunequestion?medemandeCalenlaçantseschaussuresassissurlelit.–Jet’écoute.Jemebrosse lescheveuxpouressayerde lesattachermais la tâcheestpluscompliquéequeprévue
depuisquejelesaicoupés.Calselèveetserapprochedemoi.Ilmarqueunepauseetpassesesmainssurmesbras.–C’estquoilespetitescicatricessurtesbras?Ellessemblentrécentes.Jemereculeinstinctivementcequisembleleblesser.–Jecroisquetun’aspastrèsenviedesavoir…..Jem’éloignedeluienfaisantsemblantd’allerchercherquelquechosedansmonsacmaisCalrevientà
lacharge.–Laisse-moienjugermaispourçailfautquetumefassesconfiance.–Ça n’a rien à voir avec la confiance, c’est juste que ça fait partie des souvenirs dont je n’ai pas
vraimentenviedeparler.–Lemédecin?Jeregardemeschaussuresensignederéponse.– Il t’a fait quoi ? Et neme dis pas que je ne veux pas savoir car j’ai bien au contraire envie de
connaitrelavérité.Sijesaisparoùtuespassée,j’arriveraisàmieuxteconnaitreetjepourraist’aideràgérertonpassé.–Jen’aipasbesoind’aideCal,jemesuistoujoursdébrouilléetouteseuleet…–Ettutrouvesqueçat’aréussi?Sontonestd’uncoupbeaucouppluscinglantmaisilsereprendcarilvoitquesaréactionm’affecte.–Ava,l’époqueoùtuétaisseuleestrévolue,jesuislàmaintenant.Ilestderrièremoietpassesesbrasautourdemesépaules.–Jeneveuxpasquetuaiescetteimage-làdemoi,tuestropimportant,jeneveuxpastedécevoiretje
saisquesijeteracontetouttuvasl’être.Ilenfouitsatêtedansmoncouetmemurmureàl’oreillequelquesmotsdouxquimerassurent.–Jamaistunemedécevras,c’estimpossible.J’aimalàl’idéedecequ’ilaputefairesubiretjecrois
quem’imaginercequeçaadûêtreestpirealorsj’aibesoindesavoir.Ava,estcequetusaisàquelpointtucomptespourmoi?medemande-t-ilenmeretournantfaceàlui.Est-cequetusaiscombiendetempsjet’aiattendu?Est-cequetusaisàquelpointjet’aime?–Pasautantquemoi,c’estsûr!Ilmesouritenprenantmonvisagedanssesmains.–Jeneparieraispaslà-dessusàtaplace….Ilm’embrasseetjen’aipluslechoixquedeluiracontercette….anecdote!–Unjour,j’étaisdanssonbureauetilavoulumesoumettreàluienmedemandantdem’agenouiller…
faceàluietj’airefuséducoup,j’ai….j’aifinidansunearmoireenverre.–Ava,putain!!!Maisc’estungrandmaladecemec!J’aivraimenthâtedefairesaconnaissance….–Non,s’ilrevient,jeveuxm’enoccupermoi-même,jesaisquej’ensuiscapableetsijenel’aipasfait
jusqu’àprésent, c’estque j’étais coincéeavecmonpèremaismaintenant, jen’aiplusd’obligation. Jen’aiqu’uneenvie,luiexploserlatêtesurlesol,lefrapperjusqu’àcequ’ilsoitméconnaissable,le….–Etdoucement,doucement….Jenemesuispasrenduecomptemaisjecroisquej’aicommencéàm’emballer!Calmeprenddansses
brasetmecollecontresontorse.Ilmecaresseledosenm’embrassantlescheveux.–S’ilrevient,ceseraaupremierquilecroiseraetjetepréviensquejenecomptepaslaisserpasser
mon tour. Blague à part, si tu le vois, je t’interdis de t’en approcher, tum’appelles directement et tut’éloignes.Tumeprometsquec’estcequetuferas?–Non,jenepeuxpastelepromettrecarjeneleferaispas.Sij’ail’occasiondeluiexploserlecrâne,
jenevaispasmepriver.Jen’aipaspulefairejusque-làalorssij’ail’occasion,jenelalaisseraispaspasser,soisensûr.–Ava,tuplaisantesouquoi?–Tucroisquejenesuispassérieuse?–PutainAva,tunepeuxpasmedireuntrucpareil!!Jevaisflipperàchaquefoisquejeneseraipas
avectoimaintenant.Jeneveuxpasquetut’approchesdeluis’ilvientàLondres,tum’entends?Jerestecomplétementfigéecarsanss’enrendrecompte,Cals’estmisàcrieraubeaumilieudusalon.
Jemedétachedeluietfaisquelquespasenarrièrepourluisignifierquejen’appréciepasdutoutsoncomportement.–Ava….Excuse-moimais il fautque tuymettesdu tien…Jesuisdésoléd’avoircriémais j’aipeur
rienqu’àl’idéequetuveuillestevengerdelui.Tueslafemmedontjesuisamoureuxalorsc’estàmoideteprotéger.Tupeuxmettreàterrequituveux,jelesais,j’enaifaitlesfraismaisilesthorsdequestionquetutemettesendanger,jenetelaisseraispasfaire.Jenesaispasencorecommentjevaism’yprendremais jamais je ne te laisserais faire, tu n’as pas le droit deme demander ça, c’est au-dessus demesforces,tun’aspasledroit….Ava…s’ilteplait….Ilpassesamainsurma joueet jevois tous les traitsdesonvisagese tendrentcommes’il frôlait la
panique.Jemerapprochedeluietpassemesbrasautourdesoncou.Jenedispasunmotcarjepensequecen’estpasnécessaire. Il semblesurprisparma réactionmaispassesesbrasautourdema taillequ’ilserretrèsfort.–Ava,ilfautquetucomprennesquetun’esplustouteseule,memurmure-t-ilàl’oreille.Jem’inquiète
pourtoi….Jet’aimesifortsitusavais….–Jet’aimeCalbienplusquetunepeuxl’imaginermaisj’aimespropresbataillesàmener,ilfautque
tu me fasses confiance et que tu me laisses prendre mes propres décisions. Je ne memettrai pas endanger, jeteleprometsmaissi l’occasionm’estdonnéderéglermescomptes, jenevaispasmefaireprier.Dis-moiquetucomprendss’ilteplait,mêmesitunecautionnespas,j’aibesoindetonsoutien,de
tesavoiràmescôtés.– Je ne capitule pas et sache que je n’ai pas dit mon dernier mot mais je comprends ta colère, ta
frustrationettonenviedetevenger.Ilestévidentquetuastoutmonsoutienmaisc’estdifficilepourmoidesavoirquetuveuillestedébrouillerseulemalgréledangerqueçareprésente.Pourlapremièrefoisdemavie,j’aipeurpourquelqu’un.Sijeteperdais….Ava,promets-moid’êtreprudenteetdemeprévenirquoiqu’ilarrive,donne-moiaumoinsça.–Cal,jeteprometsdenepasprendrederisqueetdet’appelers’ilsepassequelquechose,tuasma
parole mais j’ai aussi besoin que tu me fasses confiance, c’est donnant-donnant ! Si j’ai un jourl’occasiondemevengerdelui,nem’enlèvepascettechance,jenetelepardonneraijamais.–Ok,j’espèrenejamaisregrettercequejevaistediremaisjetefaisconfianceetjetelaisserairégler
tescomptesàpartirdumomentoùjesuisprèsdetoi,çateva?–OnpeutdirequenousavonsundealCaldonGarrison,dis-jeenluidonnantunepoignéedemain.–Ouais,enfinonverra….Bon,maintenantquetuasfinidememanipuler,onpeutpeut-êtreallerdiner,
meditCalenmeclaquantlesfesses.–OKmaisçavamatenue?Tucroisquejevaisleurplaire?–J’ensuissûrmaispastropquandmême.Leclind’œilquivientdemefairemefaitcomplétementfondremaisjen’aipasletempsdeluimontrer
àquelpoint…Calafaitvenirunevoiturequidoitnousamenerauxportesdurestaurant.Iln’yapasgrandmondeet
nouspouvonstranquillementrejoindrelescuisinesparlaportedederrière.Ungrandblondencostume,plutôtbelhomme,vientànotrerencontre.–Ahmonpote,çafaitlongtempsqu’onnes’estpasvu,troplongtemps,ditlerestaurateuràCalenle
prenantdanssesbras.– Je suisdésoléd’avoirattendusi longtemps.Liam, laisse-moi teprésentermapetiteamie,AvaMc
Carthy.Ava,jeteprésenteLiam,monplusvieuxpote,ons’estconnuenmaternelle.Net’approchepastropdeluicarc’estunvraiDonJuan.Jecroisquec’est lapremière foisquequelqu’unmeprésentecommesapetiteamieetçamefaitun
plaisirimmense,surtoutparcequec’estCalenfait.–Salut,meditLiamenm’embrassant sur la joue. J’avaisvraimenthâtede te rencontrercarc’est la
premièrefoisqueCalestaussiexcitédemeprésenterquelqu’un.Jeconnaisleloustic,ildoityavoirunebonneraison.Calpassesonbrasautourdemesépaulesetmesourit.Ilal’aircontentdeluimaismoijesuishyper
gênéepartantd’intérêt.Liamnousguidejusqu’àunepetitesallequiaétéaménagéensalonprivéavecnappeblanche, vaisselle transparente et déco enbois : chaleureux et classe à la fois, je valide.NousattendentOliver,Ianetdeuxautresmecsquejen’aijamaisvu.–Ava,tuconnaisdéjàOliveretIanetjeteprésenteBartetChad.Chada le lookd’unerockstaretBart ressembleplutôtàunagentdechangequiseserait trompéde
voie!Jeneleuraipasencoreparlémaisilsontl’aircool.Les4garçonsselèventpourm’embrassercequial’aird’agacéuntoutpetitpeuCaletbiensûrOliverneratepasl’occasiond’embêtersonfrère.–Roxy,çafaisaitlongtemps!Jesuiscontentdetevoir,jenet’aipastropmanqué!Ilfautquejetefile
monnuméroaucastut’ennuieraisunsoirouquandCalpartiraentournage.–Oliver!Bizarrement,Caln’apasl’airdetrouverçadrôlepourunefois.Jecroisqued’aborderlesujetsensible
desondépartn’estpasunebonneidée.Oliverdoitsentirqueledossiern’estpasàcreusercesoircarilchangetrèsvitedesujet.Lesgarçonsmemettenttoutdesuiteàl’aiseetnouscommandonsdescocktails
pourfinirdenousdétendre.Liamfaitplusieurspassagesdanslasallepoursavoirsitoutsepassebienetpourprofiterunpetitpeudesespotes.Ilnousprometmêmedesejoindreànouspourledessert,aprèslerush.Pendantl’apéritif,lesgarçonsmemitraillentdequestionsconcernantl’Irlandeetlefaitdebosserdansunpub en tant quebarmaid.Pendantqu’onnous sert l’entrée, j’en apprendsunpeuplus surmescompagnonsdefortune :Chadest instituteurdansunepetite écoledequartier etBart traiderdansunegrandeboitedelafinanceàlaCity.Lesgarçonssontdesamisd’enfanceetçasesentcarilspassentleurtempsàsetaquineretCalenfaitlesfraisautantquelesautres.Iln’estpasunestardecinémacesoir,ilestlepetitanglaisquiavécunonloind’icietquitraineavecsespotes.–Ava, tuauraisdûvoirCalàsonpremierrendez-vous, ilavaitmis tellementdeparfumquelanana
doitencoresentir20ansplustard!!!–Jecroisqu’ilyacertainsdétailsdemaviequ’ellen’apasbesoindesavoir,ditCalenmettantun
coupdepoingdansl’épauledeBart.–Aïe,disdonc,tonentrainementfaitsoneffet,bravoIan!!Lasoiréesepassevraimentdansunebonneambianceet,l’alcoolaidant,j’apprendsqueCalaperdusa
virginitésurlabanquettearrièred’unevoiture,qu’ils’estdécolorélescheveuxà16ansetqu’iljouedupianodepuis sonplus jeune âge.A ce rythme-là, je vais en apprendre bienplus sur lui en une soiréequ’en une semaine à ses côtés. J’adore le voir au milieu de ses copains, il a l’air plus serein, plusdétenduqued’habitude,commesiriennepouvaitl’atteindre.Bienqu’ilsoitencompagniedesesamis,çanel’empêchepasdem’embrasseretdetoujoursavoiruncontactphysiqueavecmoicequiluiavaluquelquesrailleriesdelapartdechacund’entreeux.OliversepenchediscrètementversmoipendantqueChadraconteuneanecdotesursonboulot.–Jenesuispasdingue,ilt’abienprésentécommeAmandalapremièrefois?Iln’avaitpascompriston
prénomoutuluiasmenti?Lemalaise….MaisOliveraladélicatessedeposerlaquestiondefaçonàcequepersonnen’entende.–C’estAva,çaatoujoursétéAvamaisils’amusaitàmedonnerdesprénomsdifférentsaudébut.–Etlavraieraison,c’estquoi?Grillée, je crois qu’Oliver est bien plus malin que je ne le crois. Je ne réponds pas et nous nous
réintégronsàlaconversation.Ledinerestsucculentetjevaisretenirl’adressepourreveniravecKellyetConnor.C’estvraiquelamoindredeschosesseraitdelesinviteràdineraprèsm’avoiraccueillichezeuxcommeilsl’ontfait.Ledinerseterminecommeilacommencé,danslabonnehumeuretOlivern’estpasrevenusurlesujetquenousavonsabordéenaparté.Detoutefaçon,j’évitedeluiadresserlaparoleetjen’osemêmepasleregarder…Aprèsavoirprislecafé,nousnousapprêtonsàpartir.Liamnousprometdepasserplusdetempsavec
nous laprochaine fois,Bart etChadmepromettentdevenir trèsviteboireunverre aupubet Ianmeproposedel’aideràentrainerCaldemain,cequej’accepteévidemmentbienvolontiers.Chadnes’esttoujourspasremisdufaitqueCalgalèreavecmoisurunringetjecroisqu’iln’apasfinid’enentendreparler.Aumoment demedire au revoir,Olivermeprenddans ses bras etmeglisse à l’oreille qu’ilpasseraaupubdemainpourfinirnotreconversation.Luiquiestd’habitudesidrôleetchaleureux,jeletrouveassezfroid.Aprèsquelquesembrassades,Calmeprend lamainetmeproposede repasserpar lescuisinespour
rejoindrelavoituremaisLiamrevientversnousl’airgêné.–JesuisdésoléCalmaisças’estsuquetuétaislàetilyaunecinquantainedefansàlaportequite
demandepourdesphotosetdesautographes.Tun’espasobligédelefairemaisjetepréviensjustequevotresortievasepasserdefaçonunpeuplusrock’n’roll.JedoismetendreimmédiatementcarCalseretourneversmoietm’embrasse.
–Net’inquiètepas,toutvabiensepasser.Jecroisqu’iln’estpas le seulàvoirque la situationmepaniquecar lesgarçonsproposentdenous
servirdegardesducorpsjusqu’àlavoiturecequenousacceptonsbienévidemment.Noussortonsparderrièrepouréviterd’attirerencoreplusdemondeeteffectivement,c’estl’émeute.Lesgenss’entassentderrièreunpetitportailenferforgéetjesensqueçavaêtrelagalèrepouratteindrelavoiture.–Laisse-moi5minutesletempsdesignerdesautographesetjeterejoinsdanslavoiture,d’accord?–Ok….Jenesaispassijepourraisavoirl’airmoinsconvaincucarCalestpeut-êtrehabituéàçamaismoipas
dutout!Aumomentdesortir,ilpassesonbrasautourdemesépaulescommepourmeprotégertandisqueBartetChads’occupentdetenirlesgensàl’écart.Avantd’atteindrelavoiture,unefillemesautedessuspour atteindre l’objet de ses fantasmes ce quime fait trébuchermaisCalme rattrape avant que je nem’étaledevanttoutlemonde.–Çava?–Oui,toutvabien,net’inquiètepas.Maisnonçanevapas!Desgensn’ontaucunscrupuleàmemarcherdessuspourt’atteindrealorsnon,
çanevapas!Liamouvrelaportedelavoitureetmefaitrentrerdedans.Calresteàl’extérieurpourfairequelques
photosetsignerdesautographes.Celaduredepuis2minutes,montreenmain,maisj’ail’impressionqueçaadurédesheures.Jesuisimpatientequ’ilremontedanslavoitureetqu’onparted’ici.Jepensequeçadevrait êtreplus calmequand jevais revenir avecConnor !A travers lavitre, jevoisCal signerdesmorceauxde papier, des t-shirts et il a l’air heureux de le faire ce quime rassure. Il attire autant leshommes que les femmesmais étrangement, c’est toujours plus agaçant de voir une femme se coller àlui….Maisjedoisavouerqu’ilmaitrisebiensonsujetcarilestaccessibletoutenlaissantunecertainedistanceentreluiet lesfanscequisembleconvenirà tout lemonde.Unebimboluidemandedeposerpourunselfieetçam’énerve!!!Ellesecolleàluiaupointdeluimettresesseinssouslenez!!!Jecroisquejevaissortirdelavoiturejustepourleplaisirdeluiencollerune!!!!Tandisquejemedemandecomment tuer quelqu’un sans ne laisser aucune trace,mes yeux se posent sur lamême silhouette qu’àHyde Park : un grand barbu qui ressemble à s’enméprendre à…..Putain, mais c’est lui, il est là, àLondres,àdemanderunautographeàCal!!!Sesyeuxnequittentpaslavoitureetjesensquejefrôlelacrisedepanique.Jedoisréfléchir,vite,unesolution….Quellessontmesoptions?Resterdanslavoitureetattendrequeçasepasseousortirenfuriepouressayerdeletuerenpublicavecunecinquantainedefansquifilmelascène.Bon,jeprendssurmoietj’optepourlapremièresolutionmaissansconviction.–Désolédet’avoirfaitattendre.Jesuistellementsouslechocquejen’aimêmepasentenduCalentrerdanslavoiture.–Pixie,tun’aspasl’aird’allerbien,c’estlafoulequit’afaitpeur,lafillequit’apoussée?–Non,non,çava…Il prendmamain qu’il amène à ses lèvres.Ne voyant aucune réaction dema part, il décide deme
souleverpourmefairebasculersursesgenoux.–Lesgenssontsympas,ilssontjustecontentsdemevoir.–Jesais,jenetereprocherienniàeuxd’ailleurs.J’ailevisagedeSeanimprimédanslecrânemaisilesthorsdequestionquejelâchelemorceau,Cal
s’inquiéteraitbientrop.–C’estjustequec’estunpeuétrangequandmême….laisse-moiunpeudetempspourm’habituer.–Situveuxt’habituer,c’estplutôtbonsigne,c’estquetuenvisagessérieusementderesteravecmoi.Ilestsicraquantquandilmeregardecommeçaquejenepeuxpasm’empêcherdel’embrasser.J’ai
besoindelesentir,deletoucherpourmerassurercarcequejeviensdevoirmefaitpeurauplushautpoint.CALJe crois que la situation au resto a fait flipper Pixie car depuis, elle est distante jusqu’àme donner
l’impression que son esprit est ailleurs. Elle est allongée à côté demoi et bien qu’elle veuille faireillusion, jesaisqu’ellenedortpas.J’aivuOliver luiparlerpendant lerepaset j’espèrequ’iln’apasfoutu samerde comme il a l’habitude de faire. Sérieusement, s’il me complique la vie avec Ava, jeprometsdeletuerdemespropresmains.–Ava,çava?Elleseretourneversmoietmesourit.–J’aiadorélajournéequ’onapasséensemble.J’aiparfoisdumalàimaginercequim’arrive.–Pourquoi?–Parcequetoutvabienavectoietçafaitlongtempsqueçanem’étaitpasarrivéd’ailleurs,jecrois
queçanem’étaitjamaisarrivé.Jemesensprotégéeavectoietj’aipeurdenepassupportertonabsence.Plusjemesensbienavectoietplusj’aipeurdeteperdre,c’estl’angoissetotale, jecroisquejesuisbonneàenfermer.Cal,maisqu’est-cequejevaisdevenir?Jenepeuxpasm’empêcherderire!–Tuesdingue,j’aicruquetuflippaispourcequis’estpasséaprèsleresto!Nemerefaisplusjamais
çaAva.Jen’aiplusd’autrechoixquedeluisauterdessuspourl’embrasser!!!*****Bon,cematin,c’estentrainementetlà,toutlegratinm’accompagne:ConnoretPixieviennentavecmoi
pourmemartyriser et Oliverm’a envoyé unmessage pourme dire qu’il passerait à la salle dans lamatinée. Je ne sais pas ce qu’ilme veutmais avec lui, je ne suis jamais déçu alors je vais attendrepatiemmentsavisite.Cematin,Connoralaformeetveutnousaccompagneràlasalleenfootingalorsnouspassonsdevantlepubpourleprendreaupassage.Unefoisnotreparcourtterminé,nousrejoignonsIanquinousattenddevantlaporte.–Saluttoutlemonde,vousêtesprêtcematin?Cal,j’aiunsuperprogrammepourtoi,tuvasadorer.Jesensquejevaismorfler….Ianmeregardeensouriantetjepeuxledireavecl’expériencequec’est
untrès,trèsmauvaissigne.Pixie n’est pas très bavarde ce matin, depuis qu’on est revenu du resto hier soir en fait et je me
demandebiencequilatracasse.J’aimeraisluiposerdesquestionsmaisjeneveuxpaslaharceleralorsje vais la laisser venir vers moi car je suis sûr que c’est ce qu’elle fera lorsqu’elle sera prête. Ianm’emmènesouleverde la fonte tandisqueConnorprendPixieenmain. J’ai l’impressionqueplus lesjourspassentetplusilestduravecellelorsqu’ils’agitdel’entrainement.Ellenelesaitpasmaisilveutqu’ellesoitprête,aucasoù…Çafaituneheurequejesoulèvedespoids,tiresurdeschaines,sauteàlacorde,faisdestractions…..
J’aibesoind’unepauseetIanmel’accordeenmedemandantd’enprofiterpourm’hydrateretm’étirer.Jecomptebienfairetoutcequ’ilmeditmaispasavantd’êtreallévoirPixiedanslasalled’àcôté.Lorsquej’ouvrelaporte,jelavoisfrapperdanslesacdefrappeetàvoirl’étatd’épuisementdanslequelelleest,Connornedoitpasl’épargner.–Pixie,tufaisunepauseavecmoi?–Mrbellegueule,aprèstoutcequevousm’avezfaitendurercesderniersjours,tupeuxmelalaisser
aumoinsunematinée.Jeterappellequejenelavoisplusquepourbossersinonelleestavectoialors
dégagedelà.Jecroisqu’unjourilvavraimentm’enmettreuneetjepriepourquecejourarriveleplustardpossible
carmêmesijesuisplusbaraquéquelui,jen’aipassahargne…Je regardePixiequin’apasarrêtéde riredepuisque je suis entrédans lapièceet je la suppliedu
regarddevenirjusqu’àmoi,aucasoùConnorvoudraitmettresesmenacesàexécution…–Cal,nel’écoutepas,ilplaisante,meditPixieens’approchantdemoi.–Enrevancheniveauentrainement,çanerigolepas,tuesensueur.–C’estunefaçondemedirequetuneveuxpasmetoucher?Jeluipasseunemaindansledospourl’attirerjusqu’àmoietjecommenceàl’embrasseravecunetelle
passionqu’ilnefautpas5secondesavantquejen’entendeConnorseplaindre.–Putainmaisvousnepouvezpasarrêterdeuxsecondes!Cal,j’aihâtequetumontessurceringpour
quejetefasseavalertonsourire!Jen’aipasletempsderépondrequ’Oliverfaitsonapparition.–Salutlacompagnie!EhbienCal,jevoisquetusaistoujoursaussibientefairedesamis!Oliverestentenuedesportdoncilcomptes’entraineravecnous,çapourraitêtredrôle.Ilmeprend
danssesbraspourmesaluerenprenantunairdégoûtévumonétatdesudationetdonneunepoignéedemainàConnor.–SalutAva,dit-ilàPixieeninsistantbiensursonprénom.Ianentredanslapièce–c’estpirequ’unmoulinici-etmedemandedereprendrel’entrainement.Jene
saispascequ’ilsepasseentreOliveretPixiemaisjesenscommeunmalaisealorsjedécidederesterdanslamêmepiècequ’eux.–Ian,j’aipleind’adversairesalorsjepourraispeutêtreenprofiterpourm’entrainersurlering.–Ok,bonneidée.PourIan,seulcomptelerésultat,peuimportelesmoyensd’yarriver.–Quis’ycolle?demandeConnor.S’iln’yapasdecandidat,j’yvaisparcequeçafaitquelquesnuits
quej’aienviedefaireça.Jevaismefairedézinguerparl’irlandais,çanevapasfaireunpli!Avantdemontersurlering,ilfaut
quandmêmequejesoulèveunpointavecOlivercarjen’aimenisafaçondeparleràPixienisafaçondelaregarder.Connormontesurleringetsepréparependantquejemerapproched’Oliver.–Qu’estcequiteprend?TuasunproblèmeavecAva?–Dequituparles?D’Amanda?–Alorsc’estçatonproblème…Pixieestentrenousetj’avouequejenesaispasquelleversiondonner.Jeluidemandeduregardceque
jedoisfaireetellemerépondaprèsquelquessecondesd’hésitation.–Jevaism’entraineravecConnorenattendantquetuarrives.Elleserapprochedemoietsemetsurlapointedespiedspouratteindremonoreille.–Tuasledroitdeluidirelavéritésitulesouhaites.Ellerejointleringetjemeretrouveentêteàtêteavecmonfrère.–OkOliver,jetelafaiscourtemaistuneluiposesaucunequestionaprèsça.ElleestpartiedeDublin
pourfuirunmecviolent.Pourlesdétails,onverraplustardmaiselleavaitdécidédechangerd’identitépournepasqu’illaretrouveetças’estavéréfinalementinutileaveclesphotosquelesgensprennentdemoi donc de nous d’où le changement de prénom. Elle s’appelleAvaMcCarthy et c’est la nièce deConnor.–C’estpourçaqu’elles’entraine,vouslaprépareraucasoù?–Connorneluilâcherienmaisc’estpoursonbien.Neluidispasmaisils’estrenseignésurletypeet
il sembleraitqu’il aitprisquelques joursdecongéscequineprésage riendebonpournous. Jepeuxcomptersurtadiscrétion.–Evidementfrangin,tupeuxmêmecomptersurmonsoutienetmondévouementleplustotal.Quiestce
mec?Est-cequ’ilestàLondres?Ilestprévuqu’onselefasse?– L’histoire est compliquée mais c’était le médecin de son père qui profitait de son état pour la
manipuler.Elles’estretrouvéecoincéecarsiellenecédaitpasàsesavances,ilmenaçaitdelaissersonpèrecrevercommeunchien.Jenesaispass’ilestàLondresmaisc’estpossiblemaintenantqu’ilsaitoùelleest.Etilestévidemmentprévuquejel’éclatesijelecroise.–Connorlesait?–C’estluiquimel’adit.–Ok,alorssicemecdébarque,onseratroisàs’occuperdesoncas.–Quatre!ditIanquiétaitàcôtédenoussansquejem’enrendecompte.Onseraquatreàluifairela
peaus’ilchercheàrevoirRoxy,tupeuxenêtresûrCal.–Mercilesgars,j’apprécieparcequecettehistoiremefaitunpeuflipper.Tantquejeneseraispassûr
qu’ellenerisquerien….Jeneveuxpaspenseraupiremaisjeveuxêtresûrqu’ilneluiarriverarien.–OnestaussilàpourveillersurelleCal,meditOliverenposantunemainsurmonépaule.–Bon,ditIan,maintenant,ilesttempsd’enfairevoirauxirlandaisquit’attendentsurleringetneme
faispashontecettefoisci.–MercipourlaconfianceIan,çanememetpasdutoutlapression….J’ai presqu’envie d’avaler un tube d’arnica pour prévenir les bleus et contusions ! Connor estmon
premieradversaire.Contretouteattente,ilnemelaminepastantqueça,peut-êtrea-t-ilpeurdes’attirerlesfoudresdesaniècequigardeunœilsur lui.Connorachangésa techniquedecombatavecmoi, iln’estpluslàpourm’exploserlatêteparterremaispourmedonnerdestechniquespourm’améliorer.Jesaisques’ilfaitça,c’estpourêtresûrquejesoisprêt,aucasoùças’avéreraitnécessaireetenplus,plus je suisbonetplusPixiedevra redoublerd’effortpourmemettreà terredonc il faitd’unepierredeuxcoups.OliverenprofitepourfrapperdansunsacavecPixie.Jelesvoisdiscutertouslesdeuxetjepenseconnaitrelesujetdeleuréchange.Jesaisqu’Oliverestsincèreetqu’ilveutvraimentaiderPixiemaismême si ça ne se voit pas, il faut garder en tête qu’elle reste fragile car toute cette histoire estencorefraiche.–Mapuce,àtoidevenirt’amuseraveclebritish!Connorressortduringsansuneseulegouttedesueurquiperlesursonfront,cemecm’impressionne,il
faudravraimentqu’ilmedonnesonsecret.Pixie prend place sur le ring et Connor lui glisse deux ou trois conseils à l’oreille. Avant de
commencer,jem’avanceversellepourl’embrasser.–Reculemapuce,ilessaiedetedéstabiliser.–Allezfrangin,tunevaspastelaisserhumilierparunegonzesse.Vu le coup d’œil que Connor lance à Oliver, je lui conseille de se faire discret. Ian sourit car il
commenceàleconnaitredepuisletempsqu’ilvients’entraineravecnousetilsaitquec’estunnerveux,unsanguinmaisc’estuntypegénialsoussesairsdebrute.Pixiecommenceàmetournerautouretcommeladernière fois, jemeretrouvepar terreenmoinsde
deux.Jesensquelajournéevaêtrelongue….Çafaitlacinquièmefoisqu’ellemefaittombermaisj’aidécidédeprendremarevanche.Connorm’aapprisuneprisetoutàl’heureetjevaislatestersurelle.Sijedosebien,jedevraislamaitrisersansmêmeluifairemal.Detoutefaçon,jen’aipaslechoixcarvucomment Ianme regarde, je dois absolument prendre le dessus. Elleme fixe ce qui a tendance àmedéstabilisermais là, jevoisunefailleetenprofitepour la faire tomberetmemettresurelle,sans lui
fairedemal,pourfaireensortequ’ellenepuisseplusbouger.–Mapuce,vas-y,relèvetoi!–Ehbienvoilàmongrand,tuarrivesenfinàquelquechose,mercimonDieu,j’aicruquej’avaisperdu
lamainpourl’entrainement.ChacunyvadesoncommentairemaisjeregardelevisagedePixieetjelevoischangerenunquartde
seconde.Jecroisqu’ellen’apasdutoutappréciémonpetitmomentdegloirecarellearriveàsedégageretserelèveimmédiatement.Sonregardn’estpluslemêmequ’avantsachute,ellemeregardemaintenantd’unefaçonquimefaitfroiddansledos.Jenesaispascequ’elleaentêtemaisçavafairemal.Elleestcomplétementferméeetjesensquenousnesommespluslàpourrire.Elleseremetàtournerautourdemoi et je sens quemon chaton est devenu une tigresse. J’appréhende ce qui va suivre parce qu’il vafalloirquejemedéfendesansluifairemalcarjenesupporteraispasdelablesser.Jenedoispasêtreleseulàavoirsentiladifférencedecomportementetlemalaisequeçaengendrecarplusaucundesmecsnecommentent.Maisqu’est-cequ’ils’estpassé?–ÇavaPixie?–TrèsbienCal,net’inquiètepas,toutvabien.Sontonestglacialetjesensqu’ellen’aqu’uneenvie,mesauteràlagorge.J’espèrejustequejenelui
aipasfaitmal,c’esttoutcequejedemandemaisvucommentellebougeautourdemoi,ellen’apasl’airdesouffrir.Sansquejenevoislecoupvenir,ellemefrappemaiselleneretientpasdutoutsescoupsetm’envoievalserdanslescordes.Commesiçaneluisuffisaitpas,ellem’envoieunedroitequimesonnel’espacedequelquessecondes.Elleacomplétementpéterlesplombs.Jepassemamainsurmalèvreetjevoisdusangsurmesdoigts.Jelaregardeetnelareconnaisplus,j’aiunefurieenfacedemoietmapetite amie s’est envolée très loin. J’ai l’impressionque les joyeux luronsquipassent leur tempsà laramenern’osentmêmeplusrespirer.–AlorsCal,unepetitebaissedeforme?Etenplusellesefoutdemoi,c’enesttrop,ilfautquejelamaitrisesinonellevavraimentfinirparme
ousefairemal!Jem’approched’elleetattrapesespoignetsjusqu’àlafairesemettreàgenoux.Jesuismoins rapide qu’elle mais je suis beaucoup plus fort, elle ne peut pas lutter. Elle résiste quelquessecondespuis s’écroule àgenoux.Elle relève la tête et jem’aperçoisque le regardde tueusequ’ellearboredepuisquelquesminutesadisparuetjevoisdeslarmescoulersursesjoues.Ellemesupplieduregarddelalâchermaisjeveuxm’assurerqu’ellenevapasseleveretvouloirsarevanche.–PutainCal,lâche-la,ditConnorenpassantentrelescordes.Jedesserremesmainsettombeàgenouxfaceàelle.Jenevoulaispasenarriverlàmaisjecroisque
c’étaitleseulmoyendelafairereveniràelle.Leslarmesn’arrêtentpasdecourirsursesjouesetjeluilâchelespoignetspourlaprendredansmesbras.Ellemetsatêtedansmoncouetsanglotecommesitoutsoncorpsavaitattenducemomentpours’exprimer.Connors’approchedenousmaisn’osemêmepaslatouchercarilsaitqu’ils’estpasséquelquechosequinousacomplétementdépassé.–Chut….c’estfini,toutvabienAva….Jesuislà,c’estterminé…Jen’ensuispassûrmaisjecroisavoiruneidéedecequis’estpassé.Lorsquejel’aiimmobilisé,çaa
dûlarameneràunmomentpeuglorieuxdesavieetelleadûpaniquerfaceàcetraumatisme.Qu’onmedonnecemecquejelebute!Connorvadevoirsebattres’ilveutl’attraperavantmoi.Jefaissigneauxgarçonsdequitter lapièce tout encontinuant àbercermapetite irlandaise.Çamedéchire le cœurdel’entendrepleurermaisjesuissoulagéqu’ellearriveàévacuersonstressetsesémotions,aussidifficilequecesoit.Ilfaut5bonnesminutesavantqu’ellenecommenceàarrêterdepleurer.Jeluiaidonnémont-shirten
guisedemouchoiretjel’aimisesurmesgenouxpourpouvoirl’avoirauplusprèsdemoi.Jenesaispas
si c’est de la bercer ou la fatigue dû au sport ou à la crise de larmesmais toutmis bout à bout, ellecommenceàsedétendreetjecroisqu’iln’enfaudraitpasbeaucouppluspourqu’elles’endorme.NoussommestoujoursaumilieuduringetjevoisConnors’impatienterparlavitrequisetrouveenhautdelaporte.–Ava?–Jesuistellementdésolée…–Toutvabien,toutvabien.Onvarentreràlamaisonettuvasmeracontercequis’estpassédanscette
joliepetitetête,dis-jeenluiembrassantlefront.–Ettonentrainement?Tun’aspasfinitonprogrammed’aujourd’hui.–JenepensepasqueIanm’entiennerigueur.Allez,lève-toi,onyva.Elleesttellementgroggyqu’onvaprendreuntaxipourrentrer.Connors’aventuredanslasalletandis
quenousdescendonsduring.–Mapuce,luidit-ilenétudiantsonvisage.Je crois que Connor a dû en déduire la même chose que moi, c’est pour ça qu’il ne pose aucune
question.Ill’embrassesurlefrontetluipasseunbrasautourdelataillepourlaguiderjusqu’àlaporte.Parchance,untaxipasseaumomentoùnoussortonsets’arrêteàmonsignal.PixierentredansletaxietConnorposesamainsurmonbrasavantquejenerentredanslevéhicule.–Tu t’occupesbiend’elle. Il fautqu’on trouvecemecCal, ilesthorsdequestionqu’elle fassedes
crisesd’angoisseouqu’ellepètedescâblescommeaujourd’huiettusaiscommemoiqu’iln’yaqu’unesolutionpourça.Tum’appellespourmedonnerdesnouvellesettuluidisqu’ellenes’inquiètepaspourcesoir,Corydoitpasseralorss’ilvamieux,ilnousdonnerauncoupdemain.–OkConnor,jet’appellecetteaprès-midipourvoircommentonvaréglerleproblème.JerefermelaporteetlorsquejemetourneversPixie,jelaretrouveendormiesurlesiège.Connora
complétementraison,ilfautqu’onretrouvecemeccarilfautqu’ons’assurequ’ilneferaplusjamaisdemal à la femme que j’aime. S’il faut le réduire au silence pour l’éternité, je le ferais sans hésiter,quelqu’ensoitlesconséquences.
PRISONNIERE
Je cligne des yeux car j’essaie de les ouvrir mais la lumière est trop intense. Il me faut quelquessecondesavantquejenemerappelleoùjesuisetcequis’estpassépourquejemeretrouvedanslelitdeCalenpleinmilieudel’après-midi.Toutmerevientenunquartdeseconde.Maiscomment jevaisexpliquerça?Jesuiscomplétementpartieenvrillecematindanslasalledesport,sansraisonapparente.QuandCalm’abloquéeparterre,j’aieuunflash-back,Seanm’avaitfaitexactementlamêmechoseunefois saufque jenepouvaispasmedéfendre à l’époque.Pouvoirmedéfouler surCalm’a fait leplusgrand bien alors qu’il n’y était pour rien le pauvre, il faut absolument que je lui demande de mepardonner.Et lesautres?Quelle imageont-ilsdûavoirdemoi?Jedoispasserpourunefolleà leursyeux…ConnaissantConnor,iladûflipper…EtquandjemesuisretrouvéeàgenouxfaceàCal….c’estlapositionquejesupportelemoinsetillesavaitcequifaitquejelesoupçonned’enavoirfaitexprèsjustepourmefairesortirdemazonedeconfort,peut-êtremêmepourmefairecraquer.Jeregardemespoignetsetjedécouvrequej’aidesmarques.Jelesmassedoucementmaisdeuxgrandesmainsprennentlerelais.JerelèvelatêteetjevoisCalquiestallongéàcôtédemoi.Ilnemeregardepasmaisobservemespoignetsavecattention.–Cal,jetedemandepardonpourtoutàl’heure.Ilrelèvelesyeuxetjevoisdelatristessedanssesyeux,pasdelarancune.–Ava, je suis vraiment désoléde t’avoir faitmal, je ne l’aurais jamais fait en tempsnormal, tume
crois?Jamaisjeneteferaisdumaletvoirquejet’ailaissédesmarquessurlespoignets…Jemedétestepourça,pardonnemoi….–Jecroisquetuasbienfait,jenesaispascequim’estarrivé,j’aicomplétementperduelecontrôle.Jevoisquesalèvreestcoupéeetàl’idéequecesoitmoiquiluiaifaitça,j’enailanausée.Jelèvela
mainpourpasserundoigtsursalèvreabimée.–Jesuisdésolée…Calmedéposeseslèvressurlesmiennesetj’ailedroitàuneblaguepourseuleréponse.–LesangdeConnorcouledanstesveines,j’auraisdûêtreplusvigilant.Apremièrevue,ilnem’enveutpascequiestunebonnechosemaisjesensquejenevaispasm’en
sortiraussifacilement.–Qu’estcequis’estpassé?Nosvisagesnesontqu’àquelquescentimètresetjemesensvraimentnuefaceàlui.–C’estceque j’ai ressenti sur le ring,quand tum’as immobilisée.C’estunsentimentque j’aieusi
souvent,commesij’étaisprisonnièredemonproprecorps…J’aipaniquéàl’idéequeçarecommenceetjenepouvaisrienfaireàl’époquemaislà,jepouvaisrétorqueralorsj’enaiprofité.Jen›auraisjamaisdûtefrapper,çan’arriveraplus.–Moijesuiscontentquetul’aisfait!–Tuesunvraidingue,sérieusement,tulesaisaumoinsj’espère?Ilmesouritmaisreprendstoutdesuitesonsérieux.–Simefrappert’asoulagée,j’ensuisravi.Tupeuxtoutmefaireettoutmediresiçapeutt’aider.C’est
moiqui tedoitdesexcusescar jecommenceseulementàcomprendre l’étenduede ton traumatisme, jecroisquejen’avaispasréaliséàquelpointçat’aaffectée.Jebaisselesyeuxcarjen’aimepasleregardqu’ilposesurmoi.–Nemeregardepascommeça,avecpitié,pastoi,s’ilteplait.
Ilrelèvemonmentonavecsamain.–Jamaisjeneteregarderaiavecpitié,c’estdelacompassion,çan’arienàvoir.Jesouffreavectoi
Avaet jevais tout fairepourque toutças’arrêteauplusviteparceque jenesupportepasde tevoirmalheureuse,c’estau-dessusdemesforces.Ildécalesamainsurmajouepouryenleverunemèchedecheveuxqu’ilglissederrièremonoreille.–Quandj’étaispetite,Connorm’emmenaitpartoutaveclui,toutlemondecroyaitquej’étaissafille.Il
m’emmenaitautantdansdespubsquedansdesexposetquandjevoyaisquelquechosequimeplaisait,ilmedisaittoujoursquejepouvaisfairedemaviecequejevoulaisetjel’ailongtempscrumaisunjour,j’aidécouvertquecen’étaitpastoujourspossible.JeveuxretrouverçaCal,jeveuxpouvoirmeredirequelemondem’appartientetjeveuxqueçasoitavectoi.Réapprends-moiàmesentirlibre.–Ava,jet’aime,medit-ilenmeramenantverslui.Fais-moiconfiance,jevaisbienm’occuperdetoi.
Jevaisfaireensortequetoutçanesoitplusqu’unmauvaissouvenir,jetelepromets.Jemelovedanssesbrasetjeprofitedecemoment,sansunmot.J’aimeraisluidirelavéritésurSean,
surlefaitqu’ilsoitàLondresmaisjeneveuxpasfairedesavieuncauchemar.S’ilsaitquejesuisendanger,ilvaflippercommejamaisetj’aidéjàassezdeConnorsurledos.Jevoisbienquelorsqu’onvas’entrainer, Connor fait tout son possible pour me préparer à affronter Sean. Il ne me l’a pas ditclairementmaisjel’aidevinétrèsvite.Unangoisséàgérerçavamaisdeux,çavafairebeaucoup….Jen’ai aucune idée de l’heure qu’il est mais je ne veux pas le savoir et faire durer ce moment aussilongtempsquepossible.Jecroisquejemesuisrendormiecarlorsquejerouvrelesyeux,Caln’estplusàmescôtés.Jemelève
etcen’estqu’àcemomentquejem’aperçoisquejesuisensous-vêtements,iladûmedéshabillerpourquejenerestepasdansmesfringuesdesporttrempéesdesueuretjel’enremercie.Jeprendsundesest-shirtspournepasavoiràdescendredans lesalonenpetiteculotte,onnesait jamaisqui ilpourraityavoir.J’entendsCalparlermaispersonneneluirépond,j’endéduisqu’ilestautéléphone.Jedescendslesescaliersmaisjem’arrêteavantqu’ilnemevoit.Jeneveuxpasl’espionnermaisjesuisintriguerparlatournurequeprendlaconversation.Ilestdanslesalon,j’imaginequ’ilestassissurundesfauteuilsetjel’entendsdiscuter,jecroisquec’estConnormaisjen’ensuispassûre.– Non, je ne lui ai rien dit, elle ne sait pas qu’il y a une possibilité qu’il soit là, je ne veux pas
l’angoisseravecça.OliveretIansontaucourantdelasituationetilsm’ontpromisdegarderunœilsurelle.Ellenecraintrientantqu’ellen’estpasseule.EcouteConnor,jenevoulaispasenarriverlàmaisjevaisfaireappelàundétectivepoursavoiroùestcetaré,jenepeuxplusrestersanssavoir…..ok,faiscommetuveuxmaistantqu’onestsûrderien,onneluiditrien,ellem’aassezfaitflippertoutàl’heureàlasalle,horsdequestionqu’ellerefasseunecrisedepanique…..ouais,jetetiensaucourantmaiscesoirelleresteavecmoi,elleabesoindesereposer…..jenelaisseraijamaisquoiquecesoitluiarriveretsijedoismettrecetypesurlecarreaupourça,jeleferai…..ok,onsetientaucourant,àplus.Maisjen’ycroispas!!!!Toutlemondesaitqu’ilyadegrandeschancespourqueSeansoitdansles
paragesetpersonnenem’enparle,maisc’estscandaleux!!Bon,c’estvraiquejesuispersuadéedesaprésenceparminouscarjel’aivuetjen’enaiparléàpersonnemaiscen’estpaspareil,jen’étaispassûreaudébutetpuistouts’estenchainétrèsvite.Touts’expliquemaintenant!Connorsemontretrèsduravecmoipendantlesentrainementsmaisjecomprendsmaintenantpourquoi!Calfaittoujoursensortedenejamaismelaissertouteseule,voilàpourquoi!ToutlemondesedoutedelaprésencedeSeanmaispersonne ne m’en a parlé. J’ai également mon lot de secrets donc je ne vais pas non plus la joueroffusquée…J’avance doucement dans le salon et je voisCal regardant par la fenêtre, perdu dans sespensées.Lorsqu’ilserendcomptedemaprésence,ilseretourneetmesourit.–Bonnenouvelle,Connortelaissetasoiréecommeçajevaisencorepouvoirtegarderpourmoitout
seul.–Jesais….j’aientendutaconversation…Ilblanchitetdevientmalàl’aise.–Ilfautqu’onparleCal.–Jesais,jesais….Ilprenduninstantetsedirigeverslecanapéenmetendantlamainpourquejevienneprèsdelui.–Voilà,jeneveuxpastementiretilestmêmepréférablequetusachescequisepasse.Jeneveuxpas
quetupaniquescar tunerisquesrienmaisConnors’estrenseignésurMcFlyet ilsembleraitqu’ilaitpris quelques jours de congés.Nous ne savons pas s’il est surLondresmais il va falloir qu’on restevigilant,aucasoù.Ilmetientlamainpours’assurerquejeprendsbienlanouvellequin’enestenfaitpasune.–Jesais.–Commentçatusais?dit-ilsurpris.Tum’asentenduautéléphoneenparleravecConnor?–Non…–Ava,dis-moicequisepasse.–IlestàLondres,jel’aivu.Calse figeet jesensqu’ilcherchedes réponsesduregard. Il se lèveetsepasse lesmainsdans les
cheveuxetsurlevisage.–PutaindemerdeAva!!!!Ças’estpasséquand?Pourquoitunem’asriendit?TuasprévenuConnor?
Ava….maistuveuxmamortouquoi?Ilvientserasseoirprèsdemoietmetientlesmains.–Ok,jerestecalme,toutvabien,dit-ilenprenantunegranderespiration.Maintenant,tumeracontesce
quis’estpassé.–Mercredi, je suis alléeà la salle avecConnoret tum’as rejoint après ton tournage.Lorsqu’onest
reparti, j’aivuunesilhouetteau loin.ÇaressemblaitàSeanmaiselleadisparu trèsvite.J’aicruquec’étaitunehallucinationaudébutalorsjen’airienditpourn’inquiéterpersonne.Etilyaeuhier…–Tul’asvuhier?Maisjenet’aipasquittéeunseulinstant!Jesaisqueçavafairemalalorsjevaisfairecommepourunpansement,jevaisallervite.–Tuluiassignéunautographeensortantduresto!Calsedécomposedevantmesyeux.S’ilnes’étaitpas levéaussibrutalement, j’auraispu jurerqu’il
allaitfaireunmalaise.–AVA!!!!!!!!PUTAIN!!!!!!Maistucomptaism’enparlerquandexactement?Tum’aspromisdevenir
mevoirs’ilvenait.–C’estcequejefaisCal….–Netefouspasdemoi!!24haprès,cen’étaitpasledeal.Ilesthorsdeluietpasbesoind’avoirfaitdesétudesdepsychopourvoirqu’ilvittrèsmallanouvelle.–Ilnepouvaitrienm’arriverhier,tuétaislàalorstutecalmesetturevienst’asseoirprèsdemoi,s’il
teplait,tumefaispeur….Acesmots, il seprécipite versmoi et viens semettre à genoux entremes jambes. Il passe samain
derrièremanuqueetmefixeavecleplusgrandsérieux.–Ava,ilfautquetucomprennesquejesuispaniquéàl’idéequ’ilt’arrivequelquechosemaisilfaut
quetusachesquequoiqu’ilarrive,jeneteferaijamaisdemal,jamaistum’entends,c’estinconcevable,impossible,ilfautquetumecrois,quetuaiesconfianceenmoi.– Je te crois et j’ai confiance en toi, je suis désolée, c’est juste que certaines habitudes ont la dent
dure….
Ilprendunegranderespirationetcollesonfrontcontrelemien.–Ilademandéunautographepourbientemontrerqu’ilétaitderetouretqu’ilsefoutaitcomplétement
que tusoisavecmoi…mais jesuis là, jesuisbien làAvaetçavasepasserdifféremmentdecequ’ilimagine.Ilrelèvelatêteetsonregardachangé,ilestdéterminé.–J’aiuneidée,dit-ilenprenantsontéléphone.Ilyaeupleindephotosdepriseshieretpourunefois,
ça va peut-être nous servir. Regarde les photos sur Instagram en tapantmon nom etmontre-moi cetteordure,jedoissavoirquelletêteilacetenfoiré.Jeprendsletéléphoneetjecommenceàregarderlesphotospriseshierdevantlerestoeteffectivement,
je le reconnaissurplusieursclichés.Cal faitunecopied’écranet l’envoieà Ian,ConnoretOliverenindiquant«hommeà abattre, il est àLondres».Çane prend pas deux secondes avant quemononcleappelle.Calmetendletéléphoneetjeprendsquelquessecondesavantdedécrocher.Ava:Connorc’estmoiConnor:Sicemecneteflinguepas,c’estmoiquivaisfinirparlefaire,qu’est-cequec’estcequeces
conneries?CommentCalsaitqu’ilestlà?Ilnesaitmêmepasàquoiilressemble?Ava:jel’aivuavanthiermaisjen’étaispassûrequecesoitluiethierj’aieulaconfirmation.Connor:tuluiasparlé?Ava:NonConnor:tucompteslefaire?Ava:oui,ilfautqueças’arrêteConnorConnor:çavas’arrêter,crois-moimaistunet’enmêlespas,tumelaissesfaire.Jemarqueunepausecarjeneveuxpasluimentirenluidisantquejeneferaisrienetjeneveuxpas
mettredel’huilesurlefeuenluiparlantdemesintentions.Connor:Avamerde!Nemedispasquetuasprévudelerevoir?Putain,nerépondssurtoutpas….
Bonpasse-moiCal!Sansrajouterquoiquecesoit,jetendsletéléphoneàCalquiadûentendreConnorhurlerd’oùilest.JeresteassisesurlecanapéenattendantqueCalterminesaconversation.–Oui….jesais….je luiaisignéunautographehier…..elle resteavecmoi tantque jen’ensaispas
plus….Ilmecherche,ilvametrouver….Cal est extrêmement tenduet jen’imaginemêmepasdansquel état doit êtreConnor. Il raccroche et
aprèsavoirarpentélapiècedanstouslessens,ilrevients’asseoirprèsdemoi.Jenesaispastropquelcomportementjedoisavoir:m’enfuirencourant,meblottircontreluioufairecommemaintenant,neriendire en attendant de voir ce qu’il va faire? Les secondes paraissent des minutes qui paraissent desheures !Cal se tourne versmoi etm’observe toujours dans un silence religieux. Je suis assise sur lecanapé,lesgenouxrepliéssurmapoitrineetjeregardemesorteilsenmedisantqu’ilfaudraitpeut-êtrequejememetteàlapédicure.Caltendunemainversmoietmesourit.Jenemefaispasprierpourallermeblottircontrelui.–Ava,jesaisquejetel’aidéjàdemandémaistun’aspasl’intentionderepartiràDublinaveclui?–Nonetçameblessequetupuissesimaginercettepossibilitéuneseuleseconde.–Désolé,j’avaisjustebesoindel’entendre.Jenedoutepasdetessentiments,loindelà,c’estjusteque
j’avaisbesoindel’entendre.–J’aipeurdetecompliquerlavieaupointquetuneveuillesplusdemoi….Jen’aipasletempsdefinirmaphrasequejemeretrouveàcalifourchonsursesgenoux.–NeredisplusjamaisçaAva,jeneplaisantepas,neredisplusjamaisuntrucpareil!
–C’estaussistupidequequandtumedemandessijevaisrepartiràDublin?–Désolémaisjen’arriveplusàpensernormalementdepuisquejesaisqu’ilestlà.Ilmeserresifortquej’aidumalàreprendremonsouffle.J’aiunepetiteidéequimetrottedanslatête
depuisquejesaisqueSeanestàLondres,jenepeuxbiensûrpasenparleràCalcarilmettraitsonvetomaisjepeuxaumoinspréparerleterrain.–Cal,situavaislapossibilitédem’offrirquelquechosequejesouhaitepar-dessustout,tuleferais?–Jen’aimepasdutoutlatournurequeprendnotreconversationparcequejesensquejevaisviteme
fairearnaquer,dit-ilenposantsatêtesurledossierducanapé.–Répondshonnêtement,estcequetumedonneraisquelquechosequejeveuxplusquetoutaumondesi
tulepouvais?–Passiçatemetendanger.Ilestfortàcejeu-làondiraitmaisjesuisunefilleetirlandaisedesurcroitalorsjedevraisréussiràle
faireplier.–Etsijetut’assuraisquejenerisquerien.–VasdroitaubutAvaparcequejenevaispastarderàfaireunecrised’angoisse.–Enfait,j’aiuneidéepourmettrefinàtoutçamaisjenesuispassûrequetusoisd’accord,bienqueje
n’aiepasbesoindetonapprobationentreparenthèses.–Jesensquejenevaispasdutoutaimercequivasuivremaisjet’écoute,annoncelacouleur.–Voilà,jenepeuxrienprévoirtantquejeneconnaispassesintentions.–Nous,nousnepouvonsrienprévoirtantquenousneconnaissonspassesintentions.–Ok,nous,alorslameilleurefaçondelesavoirestdelerencontrerpourenapprendreplus.–Horsdequestionquetut’approchesdecemec,tum’entends,medit-ilenprenantmonvisageentre
sesmains.Tuesdingueouquoi?Maisàquoitupenses?Detoutefaçon,turestesàlamaisonletempsqu’ontrouveunesolution.–Nonmais tu teprendspourqui?Si j’en suis làaujourd’huic’est justementparcequ’unmecs’est
comportéavecmoicommetuesentraindelefaireCal!!!!Iln’apasletempsderéagirquejesuisremontéedanslachambrepourm’habiller.Apeineai-jemisun
jeanqueCalseretrouvedansl’encadrementdelaporte.–Tuvasoù?ArrêteAva,restelà,onvaendiscutertranquillement…–Laissetomber,j’enaimarrequetoutlemondedécidepourmoidemavie.JepensaisqueCalmelaisseraitaumoinsluiracontermonidée.Jem’imaginaisqu’onpourraitdiscuter,
voire batailler pour arriver sur un terrain d’entente mais non, finalement il réagit comme un mecautoritaireetégoïsteetçafranchement,j’aidéjàdonné.C’estmavieaprèstout,quecesoitSean,ConnorouCal,qu’ont-ilsàmedirecequejedoisfaire?Jesuisdansunecolèrenoireetjepréfèresortirdecettemaisonavantdediredeschosesquejepourraisregretter.Jeprendsquelquesfringuesquejemetsdansunsacetj’essaiedesortirdelachambremaisCalm’enempêche.–Pousse-toi,laisse-moipartir.– Hors de question que tu sortes de cette baraque, qu’est ce qui te prend ? Pose ton sac, on va
discuter…–Non,tuveuxquejemeplieàcequetuveux,c’esttoutalorsmaintenantlaisse-moipasserCal!!!!!!Clairement, jehurleà travers toute lamaison.J’espèrequ’iln’apasduverredevaleurparcequeje
pensebientôtlefaireexploseraveclesvibrationsdemavoix.–Nonmaisattendsc’estdingue,tuveuxalleroùcommeça?Etqu’est-cequej’aiditquitemetautant
encolère?Quejeveuxteprotégerd’unmalade?C’estçaquetunesupportespas?–Nonmaistun’asriencompris?Jenesupportepasquetoutlemondedécidedecequiestbienpour
moioupas,tucomprends,c’esttrop,j’enaimarre!Jelepousseetilmelaissepasser.Jesaisquenousn’avonspaslemêmegabaritetqu’ilpourraitme
bloquerquandilveutmaisilmelaissedescendrejusqu’àl’entréedelamaison.Iln’arrêtepasdediremon prénom et de me proposer d’en discuter autour d’un thé mais franchement, je ne suis pas dansl’optiqued’un«teatime»aucoindufeu.Ilfautquejesorteprendrel’air,c’estvital.
CAL
Merde,maisqu’est-cequej’aidit?Qu’estcequiluiprend?Pourquoiest-ellesiencolèred’uncoup?Sesoriginesnepeuventquandmêmepastoutexcuser!!Elleestsurleseuildelaporteetelles’apprêteàsortir.Jen’aipasletempsderéfléchir,soitellesortletempsdesecalmersoitjel’enempêchemaissijefaisça,ellevarepartirenvrillecommecematin.Letempsquej’envisagemespossibilités,elleadéjàreferméleportail!Putain,maisjefaisquoi?Ilyadesgensdevantchezmoiquisetordentlecoupouressayerdeprendreunephotodemoimaiscen’estpaslemoment,qu’onmefoutelapaix!!!JenepeuxpascouriraprèsPixieparcequeçavafaireleschouxgrasdelapresseàscandales.Cen’estpaspourmoiquejemefreineparcequejemefousdecequ’onpeutdiresurmoi,non,c’estpourellequejefaisçacarilesthorsdequestionqu’elleapparaisseencouvertured’unquelconquemagazinejusteparcequejeluicoursaprès.–Cal!Cal!Cal!Desfansm’appellentmaisjepréfèrerentrerchezmoiparcequejevaisfinirpartuerquelqu’unsiçane
s’arrêtepas!!!!!Jerefermelaporteetm’adosseaumur.Maisqu’est-cequej’aifoutuputain?JeviensdelaisserpartirPixiepournepasl’afficher!Jenesaispassij’aiprislabonnedécisionmaisjesensquej’aifaituneconnerie.Jeviensdelalaissersetirerseuleavecuntaréauxtrousses!!Maiscommentjepeuxêtreaussicon!Bon, il fautque jeprenneuneminutepourréfléchirmais toutva tropvite, jen’yarrivepas!Jevaisdanslesalonrécupérermontéléphoneetj’essaiedel’appelermaisbiensûr,ellenerépondpas.Jelui laissedesmessageslasuppliantderentrermaisjenesuismêmepassûrqu’ellelesécoute.Pixie,nefaispasdeconneries,s’ilteplait….J’aiunpoidsquivientm’écraserlapoitrineetj’aiunpeudemalàrespirer…Connorvametuersijel’appellealorsjevaisplutôttentermachanceducôtédeIancaravecunpeudechance,ellevajustevouloiralleràlasalledesportpoursedéfouler.Moi:Ian,c’estmoi,tupeuxm’appelersituvoisPixie?Ian:tun’arrivesdéjàpasàlamaitriserGarrison!!Moi:Ian,onriradecequetuveuxplustardmaislàc’estlamerde!Ian:ok,jet’écouteCal,ilsepassequoi?Moi:lemecdontjet’aiparléestàLondresetilestrevenupourelle.Elleapétéunplombetelles’est
barrée.Jenesaispasoùelleestetjecommencesérieusementàflipper.Tupeuxm’appelersitulavois?Ian:tuasprévenuConnor?Moi:pasencoreIan:faisleimmédiatement,ondoitlaretrouver,ilnefautpasqueçatraine.Elleconnaitquiici?Moi:justelesgensdupub.Ian:ok,onvacommencerparlà.Tulesappellesetj’essaiedevoirdemoncôtécequejepeuxfaire.
Tumerappellesdèsquetuasdesnouvelles.Moi:okmerciIanIan:Cal,net’inquiètepas,onvalaretrouveretenattendant,elleadelasuitedanslesidéesnotrepetit
Roxyalorsjenem’enfaispastroppourelle.AprèsavoirremerciéIan,jeraccrochemaisbienquej’aieconfianceenelle,jeseraisplusrassuréde
lasavoiràmescôtés.Dehors,loindemoi,ilpeuttoutluiarriveretjefrissonnerienqued’ypenser.Ilfautquej’appelleConnorpourluidirequej’aifailliàmamissionetsijesurvieàcettejournée,jesaisqueceneserapasgrâceàlui.Moi:reviensjet’ensupplie,onferatoutcequetuvoudrasmaisreviensAva.Jet’aime.
Jesaisquejen’auraispasplusdechanceavecmessmsquemesappelsmaisjeretentemachance,onnesaitjamais.Çafait1hqu’elleestpartieetjen’aitoujourspasappeléConnor,jenem’yrésouspascarceseraitluiavouermatotaleinefficacitéetçamefaittropmaldel’admettre.Montéléphonevibreetjemejettedessusdansl’espoirquecesoitellemaisjemerendsvitecomptequec’estOliverquim’envoieunsms.Oliver : un lutinvientde s’égarer chezmoi !Ne t’inquiètepas, elle est en sécurité avecmoi.Ne te
pointepas,ellen’apasenviedetevoirpourlemoment.Jetelaramènedèsqu’ellen’auraplusenviedetetuer.PS:tuesvraimenttropconparfoisPutain,Pixie, je sais enfinoù tu es !! Je suis tellement soulagéque jem’écroule sur le canapé juste
aprèsavoirenvoyéunmessageàIanpourluidirequejel’airetrouvée.Jesuiscontentqu’ellesoitalléechezOliverparcequejesaisqu’ilestmoinsconquemoietqu’ilnelalaisserajamaiss’enaller.S’ilfautl’attacherou l’assommer, je saisqu’il le feraaucontrairedemoi. Jen’aiqu’uneenvie,meprécipiterchezOlivermaisj’hésitecarelleapeut-êtrebesoind’unpetitmomentpoursemettrelesidéesauclair.Peut-être que de discuter avec Oliver lui fera du bien. Mon frère est le pire des emmerdeurs maisbizarrement,ilestaussidetrèsbonsconseilsalorsj’espèrequeçavamarchersurelleetj’espèresurtoutqu’il va lui conseiller de rentrer sagement à lamaison le temps qu’on s’occupe dumédecin. J’ai eutellementpeurpourellemaisqu’estcequiluiaprisdesetirercommeça,d’uncoup?Jesaisqu’ellen’apassupportéquejeluidisecequ’elledevaitfairemaisfranchement,jen’avaispaslechoix,sijedoislabousculerunpeupourqu’ellesoitensécurité,jeleferais.Leproblème,c’estqu’elleaprismaréactionpouruneagressionalorsquec’estjustelerésultatd’untroppleind’amour.Jevaislalaisserdigérertoutçamaisjeveuxquandmêmequ’ellesachequejesuislàpourelleetquejel’aime.Moi : jesuisdésolési tu t’essentieagresséemais j’aipeurpour toiet jeveux tesavoirensécurité
avant tout, c’est tout ce quim’importe. Tu peux rester fâcher contremoi – pas trop longtemps quandmême- à partir du moment où tu ne te mets pas en danger. Te perdre est la pire chose qui pourraitm’arriver.Jet’aimeAva,n’endoutejamais.Prendstoutletempsqu’iltefautmaisreviens-moi.Ava:jesuisdésoléepourtoutmaisj’aibesoindeprendreunpeudereculsurtoutça.Jet’aimeCal,
n’endoutejamais.Voir cesmots s’afficher surmonécranme rendent complétement dingue.Elle a repris exactement la
mêmephrasequemoi….Jesaisquejeluiaiécritdeprendretoutsontempsmaisjem’enfous,ilfautquejelavois,quejelasentecontremoi,quejelarespire.JeprendsunpulletjeparschezOliver.Iln’yaplus personne àm’attendre devant chezmoi et franchement çam’arrange parce que les photos et lesautographes, je ne suis pas trop d’humeur ce soir. Je pourrais prendre un taximais j’ai besoin demedéfouleralorsj’optepourunpetitfooting.Ilmefautàpeine10minutespourmerendrechezmonfrèremaisçam’aparuuneéternité.JenesaispassiOliveraditàPixiequ’ilm’avaitprévenumaisjevaisprendre le risque d’arriver à l’improviste, jem’en fous de toute façon. Je rentre chezmon frère sansfrapperetjevoisPixieassisedansunfauteuilprèsdelacheminée,unetasseàlamainavecunplaidsursesjambesrepliées.Elleal’aird’uneparfaitepetiteanglaisecommeçagrâceàOliverquiaeul’airdetrèsbiens’occuperd’elle.–Netegênesurtoutpas,rentrefrangin!Jesuisàl’entréedusalonetAvaseretourneensursautant.Elledevaitêtreperduedanssespenséesce
quifaitqu’ellenem’apasentenduentrer.Oliversortdelacuisineavecuneassiettedepetitssandwichs.Ildoitvraimentbienl’aimerpoursedonnerlapeinedeluipréparerunepetitecollationcequiestbonsignecarOliverestbeaucoupplusméfiantquemoiconcernantmonentourage.–Connaissanttonappétit,jevaisretournerfairequelquessandwichs,ditOliverendéposantl’assiette
surlatabledesalon.Jesaisqu’ilfaitçapournouslaissertouslesdeuxetjel’enremercieraiunpeuplustard.Pixiemeregardeensouriantmaisvulenombredemouchoirsautourd’elleetsesyeuxrouges,jevois
bien qu’elle a dû passer la dernière heure à pleurer. J’ai l’impression que quelqu’un est en train dem’arracher le cœur à coup de pioche et c’est vraiment douloureux, bien plus que toutes les séancesd’entrainementdeIanréunies!!!Jem’approchedufauteuiloùellesetrouveetjem’agenouilleàsespieds.Jeprendssatassedethéetla
posesurlatabledesalon.Jeposematêtesursescuisses,toujoursensilenceetj’entouresatailleavecmesbrasenattendantmasentence.Jeveuxqu’ellecomprennequec’estmoiquisuisàsespieds!Ellepasseunedesesmainsdansmescheveuxetl’autresurmondos.Çafaitmoinsdedeuxheuresquejenel’aipastouchémaisçamemanquaitdéjà.–Pardonnemoi…jeveuxtellementteprotégerquej’enoubliedemettrelesformes…jet’aimetant…
nemedétestepas,s’ilteplait,jeferaitoutcequetuveuxmaisnet’éloignepasdemoi….Ava….J’aitellementeupeurdurantcesdeuxdernièresheuresquejesensleslarmesmemonterauxyeux.Elle
continueàmecaresserlescheveuxmaisn’atoujourspasditunmotdepuismonarrivéecequin’estpasfaitpourmerassurer.Jeresserremonétreintepourêtresûrqu’ellenes’envolerapas!–Tuveuxbienrentreràlamaisonavecmoi,s’ilteplait….JevoisOliverentrerdanslesalonetfaireimmédiatementdemi-tourenprétextantavoiroubliéquelque
chose.Avanem’atoujourspasparléetçam’inquiète.Jerelèvelatêteetjelavoisquimeregardeensouriant.–Jet’aimeCalmaisjevaisavoirbesoinquetumefassesconfiance.Situnet’ensenspascapable,je
peuxlecomprendremaistunevaspaspouvoirresteràmescôtésletempsqueSeanestàLondres.JevaisdevoirgérerConnorpournepasqu’ilinterfèredanscetteaffairealorssijedoisaussiluttercontretoi,jenevaispasyarriver,tucomprends?–Qu’est-cequ’ilfautquejefasse?–Jevoudraisquetusoisàmescôtésmaisquetumelaissesprendremavieenmain,tucroisquetuen
serascapable?Jetedemandedebienréfléchiretd’êtrehonnête,est-cequetut’ensenscapable?–Mêmesijenesuispasd’accordavectesprojets,jepréfèrequandmêmeêtreprèsdetoi,quoiquetu
décides.–Tuenessûr?medemande-t-elleentenantmonmentondanssamain.–Maplaceestàtescôtés,j’ensuiscertain.–Bien,alorsonvapouvoirrentreràlamaisonsituesd’accord.Jenel’aipasencoreembrasséemaisçamedémange.Heureusement,elleadûentendremadétresseet
ellesepencheversmoipourdéposerseslèvressurlesmiennesetjemerendscomptequejepeuxenfinrespirer!–Jeveuxbiencroirequevousvoulezrentrermaisvousallezd’abordm’aideràboufferladizainede
sandwichsquejeviensdepréparer.Oliver,monfrère,monami,toujoursaussidélicat!JedécalePixiepourm’asseoirderrièreelleet lasentir toutcontremoicommeçan’aurait jamaisdû
cesserd’être.Jenesaispascequ’elleaprévudefairemaisjenesuispastrèsserein.Enmêmetemps,jediraisouiàtoutcequ’ellemediracarjepréfèreêtreàsescôtés,aucasoùilfaudraitintervenir,onnesaitjamais.JenesaispassiOliverestaucourantdesesintentionsmaisvueleurnouvellecomplicité,jepensequ’elleadûluienparler.Jeconnaismapatiencelégendaireetjesaisquejenevaispassupporterd’êtremisàl’écarttrèslongtemps.–Jeveuxbiennefairequ’actedeprésencemaisj’aiquandmêmebesoindesavoircequetuasprévu,
dis-jeàPixie.Oliverlaregardeavecunpetitsourire,signequ’ilsenonteffectivementdiscuté.–JedoisparleràSean,jesaisquetun’espasd’accordmaisj’aibesoindesavoircequ’ilmijote.–Etcommenttuvast’yprendre?–Jenesaispastropenfait….Ellesecolletoutcontremoietj’enfouiematêtedanssescheveuxpoursentirsonparfum.Olivernous
regardeensemarranttoutens’empiffrant.–Onpeutsavoircequitefaitrire?–Ahmaisoui,jerisdevoirlegrandsex-symbolCaldonGarrisontotalementaccrocàunpetitdragon,
j’avouequeçamefaitbeaucouprire.Tun’aspasfinidetefairechambrerànotreprochaineviréeentrepotesmonfrère!JesensPixiepoufferde riremais jenepréfèrenepas relever.Oliver se lèvepournousdonnerune
assiette de sandwichs que nous dévorons sans nous faire prier. Entre l’entrainement et les sautesd’humeurdemabelle,jen’aipasvraimentpenséàmangeraujourd’huimaisfaceàl’assiettequ’Oliverapréparée, l’appétit me revient ainsi que celui de Pixie. Je dois prendre du poids, dumuscle pour leprochain tournage alors je doismangerplusqued’habitudemais j’avouequ’aujourd’hui,monhygiènealimentaireestledernierdemessoucis.–OnvapasserausujetquifâcheRoxy,commenttuvasgérertononcleparcequed’aprèscequej’aipu
voir,ilnedemandequ’àendécoudre.–Jesais,ilveutluifairelapeaumaiscen’estpasàluidefaireça.–Cerôlemerevient,dis-jeàOliverlabouchepleine.–Non,enfaitc’estlàoùjevoulaisenvenir,jeneveuxpasquevousinterveniez,aucund’entrevous,je
veuxgérerçatouteseule,jesaisquej’ensuiscapableetsiçatournemal,vousserezlàdetoutefaçon.Bon,c’estlàquetoutsejoue.J’aienvied’hurlerqu’elleestdingueetquejenelalaisseraijamaisfaire
maisjedoisprendresurmoietravalermafrustration.J’espèrequeçasemariebienaveclessandwichsconcombre-thon….Maisqu’est-cequejesuisalléeluidirequ’ellepouvaitfairecequ’ellevoulait,jeleregrettedéjà!–OkRoxy,tuasunsemblantdeplan?–Ilfautqu’ilsacheoùmetrouveretpourça,jecomptesurCal.–Commentçatucomptessurmoi?–J’aibesoinqu’onnousvoitauMcCarthy,j’aibesoinqu’ilsachequej’ytravaillecommeçailpourra
meretrouverfacilement.–Ok,aveclesréseauxsociauxçavaêtrefacilemaisaprès,onfaitquoi?–Jefaisquoi!–Oui,c’estcequejevoulaisdire…Bien sûr que non, ce n’est pas du tout ce que je voulais dire, j’ai bien dit on…. C’est vraiment
n’importequoicettesituation!Connorvapéteruncâblequandilvasavoirqu’oncomplotederrièresondos !En toutcas, ilva sansdireque jene laisseplusPixieuneseule seconde toute seuleet jepensemêmeàfaireappelàungardeducorps,letempsquetoutsetasse.Lajournéeestbientôtterminéeetnousprenonscongés.J’embrassemonfrèrepourleremercierdece
qu’ilvientdefairepourmoicaraujourd’hui,c’estluimonhéros:ilaretrouvélafemmequej’aimeetilm’afaitàmanger,jen’avaispasbesoind’autrechose.Nousrevenonsàlamaison,entaxietjemefélicited’avoirpufairerevenirPixie.Jen’aiaucuneenvieniaucuneintentiondelalaissergérerlacrisemaispour l’instant elle le croit et c’est tout ce qui compte. Arrivés à la maison, nous décidons de nousdétendredevantunevidéoenmangeantdupop-corn,untrucbienrégressifetquifaitdubienquandles
tempssontdurs.Noussommesallongéssurlecanapéetelleestblottiecontremoi.–Cal?–Oui.–Merci.–Pourquoitumeremercies?–Pourtout.Mercipourtout.Je la serre encore plus fort et nous regardons la fin du film. Je ne l’ai absolument pas suivi car je
n’arrêtepasdepenseràcequ’ellem’aditchezOliveretjecroissansmetromperqu’elleaunplan.IlfautabsolumentquejevoisOliverdemainpoursavoirs’ilauneidéedecequec’est.J’aibesoind’avoirunmaximumd’infospouranticiperparcequejesensqu’ellevamedonnerdufilàretordre.Ceweekend,jevaisêtrebienoccupé:j’aidesinterviewstéléphoniquesdemainmatin,ceserapeut-êtrel’occasiondeparlerd’Avaetdupubetpuisaprèsmonentrainement,j’aiuneséancephotopourunmagazine.Jenesaispas trop à qui je vais demander de la surveiller : Connor serait le meilleur choix car je sais qu’ildonneraitsaviepourellemaisilnevapasêtresimpleàgérer.Jeneveuxpasqu’illabrusqueetqu’ellerepartedansdescrisesdepaniqueouqu’ellerepartetoutcourt.Ilvaaussifalloirquejepasselevoirdemainmatin.JepensemettreaucourantKellyetJohn,lenouveaubarmanpourquetoutlemondeaitunœilsurelle,jeneveuxrienlaisserauhasard.Sijepouvais,jel’enfermeraisàlamaison,àdoubletour,maisjesensqu’ellevatrouverçaunpeuexcessif…Maiscommenta-t-ellefaitpourmefaireacceptercettesituation?C’estdingue…
EX
JecroisqueCalabiencomprisqu’ilnedevaitpasinterférerdansmonplanconcernantSean.Bon,enfaitjen’aipasvraimentdeplanmaisilacomprisqu’ildevaitmelaisserfaire,c’esttoutcequicompte.Jenesaispascommentjevaism’yprendremaismonbutestdemettreenpratiquetoutcequeConnorm’aapprisdanslasalledesport.Monbutultimeestdeluifairecomprendrequesij’avaiseulechoix,jen’auraisjamaisacceptéd’êtreavecluiettantqueceneserapasfait,j’auraistoujourscetteimpressiond’inachevé.Cematin,Caldoitpasser samatinéeau téléphonepourdes interviews, jevaisenprofiterpourpasseraupub, jevoudraisdiscuteravecKellydecertaineschoseset j’espèrequ’ellem’aideraàmaitriserConnorlecaséchéant.Jeluienvoieunsmspourconnaitresonplanning.Moi:onpeutsevoircematin,quetouteslesdeux?LaréponsedeKellynesefaitpasattendre.Kelly:tupassesprendreuncaféaupub?Moi:Connorestlà?Kelly:Iladesrendez-voustoutelamatinée,onpourrapapoterentrefilles.Moi:parfait,jesuislàdansuneheure!Bon,çac’estfait.Jevaispasseraupubetensuitej’iraidirectementàlasalledesportm’entraineravec
Cal.Cetteaprès-midi,ildoitfaireuneséancephotomaisjepensequejenevaispasl’accompagneretresteraupubavecConnor.D’une,j’aienviedepasserdutempsavecluietdedeux,ilfautquandmêmequejebossesijeveuxmefaireunpeudefric!–Qu’est-cequetumijotes?Calvientdefairesonentréedanslacuisineetquecesoitàn’importequelleheuredujouroudelanuit,
il est toujours aussi craquant. Il porte juste un caleçon et, note à moi-même, il faut vraiment que jeremercieIanpourtoutletravailaccompliavecCalcarlerésultatestspectaculaire,cemecestparfait!Ilvients’asseoiràtableàcôtédemoietcalesatêtedansmoncou;jecroisquesijeneluiparlepas,il
vaserendormir.–Salut….Jeluitendsmatassedecaféqu’ils’empressedem’arracherdesmains.–Çava?–Non,jevaisdevoirpassermamatinéeautéléphonepourdifférentsmagazinesetmoijeveuxjusteêtre
avectoi,dit-ilenmarmonnant.Commentpeut-onavoircecorpsdetitanetsecomportercommeunenfantde5ans?–Çatombebien,cematin,jevaisaupubprendreuncaféavecKelly.Çafaitunmomentqu’onn’apas
eul’occasiondediscuterentrefillesetçamemanque.–Connorseralà?–Non,c’estpourçaquej’yvaisd’ailleurs.Jeterejoindraiàlasalledesportetcesoir,jeretournerai
aupubpourbosser.Onestsamedisoiralorsdeuxbrasdeplusneserontpasdetrop.Enplus,j’aibesoindebosser:çam’occuperal’espritetj’aibesoinsd’unmaximumpourboire,çavadevenirurgent.Jevoisbienqu’ilvoudraitmedirenepaslefairemaisqu’ilseretient.–Tu y vas en taxi et vous vous renfermez bien dans le pub. Si tu veux venir en footing, c’est avec
Connorsinonc’estentaxietpourcesoir,jeterejoindraiaupubaprèsmaséance.Çavacommeça,cen’estpastrop….directif?–Çava,tuprogresses,luidis-jeenluil’embrassant.J’aiconsciencequeçatedemandedeseffortsetje
t’enremercie.–Cecidit,situcommencescommeça,onnevapeut-êtrejamaissortirdecettemaison!–Cal,ilfautquej’ailleprendremadouche,jedoisêtreaupubdansuneheure.–Alorsçanouslaissepleindetemps,medit-ilenremontantsesmainslelongdemescuisses.–Ettesinterviews,c’estàquelleheure?–C’étaitilyaunquartd’heure,tuasvraimentl’artdecasserl’ambiance…Ilmefaitrirequandilfaitsonronchon.Touteslesfillesdumondeentierfantasmentsurluietquandje
voiscommentilsecomporte,jemedisquelaplupartseraitassezétonné!–Allezlesex-symbol,onsebougelesfesses…–Jenedemandequeça!–Jevaissousladoucheettucommencestesinterviews,allez,aupasdecourse!Jeluidonnel’exempleenmelevantetenallantpréparermesaffairesàl’étage.Jen’aipasatteint la
chambrequej’entendsdéjàCalparlerautéléphone.Jecroisqu’ildoitenavoirpourlamatinée,cequil’empêcherades’inquiéter.Onestenseptembreetjecomptebienprofiterdesderniersrayonsdesoleilalorsc’estjupe,débardeur
etpetitechaussureàlanières.Jeprendsquandmêmeuneveste,jen’aipasoubliéqu’onétaitàLondres…Lorsquejeredescends,Calestsurlecanapé,toujoursencaleçon,etjel’entendsparlerduprochainfilmetdesafaçondesepréparerphysiquement.IlenprofitepourfairedelapubàlasalledeIan,aupubdeConnor,àlaboitedesonfrère….Silecinémanefonctionnepluspourlui,ilpourratoujourssedirigervers lecommerceouagentpourdesplacementsdeproduits !Je l’embrassesur la joueetm’apprêteàpartirmaisilmeretientparlebras.–Excusez-moi,jenevousentendsplus….Ilbalancelecombinésurlecanapéetm’embrasseàpleinebouchecequimefaitquasimentregretterde
partirmaisj’imaginequec’étaitl’idée.–Ava,tumeprometsd’êtreprudente?C’esttoutcequejetedemande.–Net’inquiètepas,quoiqu’ilm’arrive,tuseraslepremierquejepréviendrais,çateva?–Bof,pastrèsconvaincant.Jesorsetappelleuntaxi.Aprèsavoirappeléuntaxi,jesorspourl’attendredevantlamaison.J’aidela
chancecematin,personnen’attendCaldevant chez lui, tantmieux.Lorsque j’arriveaupub,KellymesautedanslesbrasetJohnquiestdéjàenpostenousregarded’unairahuri.–Ahlesnanas,dit-ilensecouantlatête.Jen’aijamaiscompriscebesoindecrieretsautillerpartout
quandvousêtescontentesmaisbon,j’aiarrêtédechercher…Kellyetmoinefaisonsmêmepascasdesaremarqueetnousnousdirigeonsverslebar.Johnnoussert
deuxcafésavantdes’éclipserdanslaréserve.–Raconte,tuasledonderetournerConnorcesdernierstemps,quesepasse-t-il?–Ilt’aditquoi?–Ilapeurpour toicar ilsaitque tonexviolentestàLondrespour terevoir. Ilm’aditaussique tu
avaispéteruncâbleavecCalàlasalledesport.Commenttutesens?Est-cequ’ilaraisondes’inquiéterautant?– Je crois que Sean est à Londres pourmoimais je dois le voir pourm’en assurer. Ne dis rien à
Connor, j’ai déjà eu dumal à le faire entendre à Cal. Je te passe les détailsmais ça a vraiment étécompliquéetjelesoupçonned’allerdansmonsensjustepourêtreprèsdemoilejouroùSeanvavouloirmevoir.Ilcroitquejesuisdupemaisjesaisqu’ilbougeralejouroùilleverra.Jenepeuxpasluienvouloir mais il va vraiment falloir qu’il me laisse prendrema revanche, ça va être nécessaire à mareconstruction. J’aimerais que tu préparesConnor à ça, àme laisser gérer la situation seule, jusqu’au
bout.Jesaisquelesgarçonsveulentm’aidermaisj’aivraimentbesoindeclôturercettepériodedemavieetj’aibesoindelefairemoi-même,estcequetucomprends?–Net’inquiètepas,jecomprendstoutàfaitcequetuveuxdire.Connorferaittoutpourtoi,mêmele
piremaisjevaiscommenceràlebriefer.Jenepeuxrientepromettremaisjevaisfairemonmaximumpourqu’iln’interfèrepas.–Tuesunetanteparfaite!Kellyrougitcarellenes’attendaitsûrementpasàcecompliment.–Ettoi,commentçasepasselepub?Connor?JohnetCory?Tuarrivesàgérertoutcepetitmonde?–CorydevraitreprendrelundietJohnsedébrouilleplusquebien.Jepensed’ailleursqueConnorvale
gardersouslecoudesituparsavectonbelétalon.–Quiaditquejepartais?–Caltemangedanslamain,çasevoitalorsleconnaissant,ilnevapaspartiràl’autreboutdumonde
pendantdeuxmoissanstemettredanssesvalises!–Jenesaispas,jeviensderetrouverConnoralors…–Connorseralàquandtureviendras,net’inquiètepasetprofitedetonamoureux!J’adorecetteblondinette,c’estofficielettoutparaitsisimpleavecelle,c’estunvrairayondesoleil!
Jemelèvepournousrefaireuncafélorsquej’entendsKellys’adressaitàunclientunpeutropmatinal.–Excusez-moimaisnoussommesfermés.–Jenesuispasclient,jeviensvoirAva.Monsangseglaceaupointd’enfairetomberlestasses!Cettevoix,jel’aitellemententendue,crainte,
détestée,haïe!!!!!!J’aipeurdemeretourner,j’aipeurdecequejevaisvoiroudecequejenevaispasvoircommelacompassion,leregretetleremord.Jen’entendsplusunbruitcarjesensqueKellyatoutdesuitedevinédequ’ils’agissait.Jen’aipasrespirédepuisquejel’aientenduetjenesaispassij’enseraicapableunjour.J’entendsdespasserapprocherdemoietjesensKellycommenceràs’agiter.–Jevaisvousdemanderdepartir,lepubestfermé.John,tupeuxveniraubars’ilteplait?Jeramasselestassesparterreetjenel’aitoujourspasregardé.–Bonjourmoncœur.Avecsamaniedemedonnerdespetitssurnoms,jecroisquejevaisvomir….Cal,j’aibesoindetoi,je
ne suispeut-êtrepas si forte finalement. J’ai l’impressionque lapeurme tétanisemais j’arrivequandmêmeàmeretourner.–Sean,quefais-tulà?JeprendssurmoipournepaspartirencourantmaisjevoisJohnvenirseplaceràcôtédeKellyalors
ça me rassure. Si Connor arrive, ça va faire des étincelles mais je vais éviter de penser à ça pourl’instant,jesuisdéjàassezenpanique.–TuespartiesivitedeDublinsansmêmemedonnerdenouvellesquej’aicruquetuvoulaismefuir.
Jesuisvenum’assurerquetuallaisbien.Quandcomptes-turentreràDublin?–Jamais,mavieestàLondresmaintenant.–J’aivuça,tuesdevenuetrèsamieavecCaldonGarrisonondirait.Çaal’aird’êtreunmecsympa
maisiln’estpaspourtoi,tulesais.–LaisseCalendehorsdetoutça.–Est-cequ’ilsaitquituesvraiment?Jen’osepastropleregardercarjeneveuxpasqu’ilvoitàquelpointilm’angoisse.Physiquement,ila
complétementchangé:ilportelabarbe,iladûperdre5kilosetilporteunjeanetunsweatalorsquejenel’aijamaisvuqu’encostume.Sonregardachangé,ilestpresque….vide!Ilmefaitpeur,jedoisbienl’avouer.JenelediraijamaisàCalmaisilmefoutunetrouillebleue,heureusementqueJohnestlà.
–Allezmoncœur,faistonsac,jeteramène,jesuisleseulquipeuttecomprendre.–Non,c’estfinientrenous,jetel’aidéjàditalorsparsetcontinuetavie,loindemoidepréférence!Jecroisquej’aicriémaisjem’enfous,jefaiscequejepeux.Ilcommenceàs’avancerpourfairele
tourdubarafindemerejoindremaisJohnsepositionnedevantlui,lesbrascroiséssurletorse,commepourluiindiquerqu’iln’aaucunechance.– Les filles vous ont demandé de partir je crois alors je vais vous raccompagner jusqu’à la sortie,
suivez-moi.VuelegabaritdeJohn,jeluiconseilledelesuivreetdesortirsanstroplaramener,cequ’ilfait.Avant
defranchirlaporte,ilseretourneversmoi.–Monnuméroesttoujourslemême,j’attendstonappel.Il disparait et je peux enfin reprendre ma respiration. Je tombe à genoux car mes jambes ne me
supportentplusetKellyseprécipiteversmoi.–John,apporte-moiunverred’eaus’ilteplait.J’ailatêtequitourneetjemedéçoistellementquej’aienviedemegifler.Leplanétaitdelecollerau
muretjemerendscomptequej’aitellementpeurdeluiquej’ensuisincapable.MaisquevapenserCaldemoi?Jeluiaiinterdisd’intervenir,jenepeuxpasrevenirenarrière.Cal,j’aibesoindetoi,jenevaispasyarrivertouteseule….JevoisKellysortirsontéléphoneettapersuruncontact.–Cal,c’estKelly,tupeuxveniraupubs’ilteplait,c’esturgent….IlestvenumaisJohnétaitlàalors
toutvabienmaisjepréféreraisquetuviennesassezvitequandmême.JelavoisraccrocheretellemetendleverrequeJohnvientdeluiapporter.J’entendsquelqu’unrentrer
danslepubetj’espèrejustequecenesoitpasluiquirevient.–Putainmaisqu’est-cequevousfoutezparterrelesfilles,çava?Connorseprécipiteversnousetsemetàgenouxàmescôtés.–Ils’estpasséquoiicibordel?Mapuce,tuestoutetremblante….J’entendsKellyluifaireunpetittoposurlasituationetjelevoisseleverpourmettreuncoupdepoing
surlebar.Euh….jecroisqu’unmecviolentàmescôtésnevapasm’aider!Connorgigotedanstouslessensenhurlant. Jeprendsappui suruneportede frigopourme releveretdécided’allerprendre l’airdans la cours de derrière pour me remettre les idées au clair parce que là, ce n’est pas terrible, jen’arrivepasvraimentàréfléchir.Connorseplaceàmescôtéspourm’accompagnermaisjeluidemandederesteraubarcarj’aibesoind’êtreseule.JevoisKellyserapprocherdeluietessayerdeleraisonnermaisjesensqueçavaêtrepeineperdue.Jepousselaporteaussifortquejelepeuxetprendsenfinunegrande bouffée d’air !!! Le résultat est que çame rend immédiatement nauséeuse au point que je meretrouveàvomirentre lespoubelles. Jeme tiensaumuravec lesdeuxmainspour resterdebout.MonDieu, je suis en train de réaliser ce qui vient de se dire et Sean n’a apparemment pas l’intention derepartirsansmoi,l’affairesecorse….JesensuneodeurdecigaretteetjemeretournepourapercevoirJohnquifumeàlaporte.Ils’approchedemoiavecdesmouchoirsàlamain.–Tiens,tuasbesoindequelquechosed’autre.–Non,jesuisdésoléequetuaiesassistéauspectacle….–T’inquiète,j’enaivud’autre.C’étaitquicemec?–Monex.JesuispartiedeDublinpourlefuiretilm’aapparemmentretrouvée.–Etbieniln’aapparemmentpascomprisquec’estterminéentrevous.Acetteidée,unedeuxièmevaguedenauséem’envahitetjemeretournepournepasgerberauxpiedsde
John.Iljettesacigaretteetseplacederrièremoipourmetenirlescheveux.–John,mercimaistun’espasobligédefaireça.–Ava, j’ai vumamère se faire taper dessus toutemon enfance alors je sais dans quel état ça peut
mettre.Penchetoiettiens-toiaumur,jeterattrapesituasbesoin.–C’estbonjeprendslerelais!JereconnaisimmédiatementlavoixdeCalmaisjesuisentraindegerberdoncincapabledemetourner
verslui.Ilseplacederrièremoietmetient lescheveuxenmecaressant ledos.Lorsquemesspasmesdiminuent,ilmetendunmouchoirpourquejem’essuielabouche.Jemerelèveetfixelemurjusqu’àêtresûredeneplusêtremalade.–Ava, ça va ?Qu’est-ce qui s’est passé ?Kellym’adit queMcFly était passé, il t’a fait quelque
chose?Tuasmalquelquepart?Réponds-moi!JeprendsquelquesgrandesrespirationspuismeretourneversCalquimeprenddanssesbras.–JevaisbienCal,ilnem’apastouchée,Johnétaitlàalorsilestpartitrèsvite.–Qu’est-cequ’ilvoulait?– Il voulait que je rentre avec lui ! Je lui ai redit que c’était finimais je ne suis pas sûre qu’il ait
compris.JesensleslarmesmemonterauxyeuxmaishorsdequestionqueCalmesachepaniquée!–Ilt’aditdansquelhôtelilétait?–Non.–Ilt’aproposédeterevoir?–Iladitqu’ilattendaitmonappel.–Ilpeutallersefairefoutre,dit-ilenm’embrassantlesommetdelatête.IldoitsentirquejetrembletoujoursbienqueSeansoitpartidepuisdéjà10minutes.–RespireAva,c’estfini,jesuislà.Ilvafalloirqu’onreparledenotrepetitarrangementparcequeje
voudraisrevenirsurdeuxoutroispointsdedétailcommelefaitquetuveuillesgérerçatouteseule.–Cal,nemelaissepas,s’ilteplait.–Çan’arriverajamais.Jen’aipluslechoixquedeluiavouerquejesuiscomplétementdépasséeparlasituationetquemon
comportementn’estpasàlahauteurdecequej’espérais.Touts’enclenchetrèsvitedansmatêteetj’aidumalàsuivre:quelleestlasolution?Pourl’instant,jen’envoisaucune.
CAL
Clairement, cemec commence vraiment àme chauffer et je peux dire sansme tromper qu’il est ensursis.Jesaisquej’aipromisàPixiedenepasbougermaishorsdequestionquejetiennemaparole,jevaisletuerqu’elleleveuilleounon,lesirlandaisnesontpaslesseulsàavoirlesangchaud!Jen’osemêmepaslaregarderdanslesyeuxparcequejesaiscequejevaisyvoiretjen’enaiaucuneenvie.Elleestdansmesbrasetjelasenstremblercontremoi,c’estdéjàbiensuffisantàmonmalheur.–Jevaismontermechanger.Même sa voix a changé et çamebrise le cœur. Si j’étais courageux, je lui demanderais qu’elleme
racontetoutcequ’iladûluifairesubirmaisjen’osemêmepas,jecroisquejenelesupporteraispas,pasencoreentoutcasparcequ’ilmefautdutempspourintégrerchaquenouvelleinformation.Quandellemonteradanssachambre,jevaisprendrecontactavecBartpoursavoirs’ilpeutmedégoterlenomdehôteldeMcFlyparceque jesaisqu’ilaunpotequiaaccèsàcegenred’infos, jeneveuxmêmepassavoircommentcarjem’enfous,seulcomptelerésultat…NousrentronsdanslepubetConnorseprécipitesurAvaquicoupecourtà touteconversationenlui
indiquant qu’elle doitmonter pour se changer. Jem’installe au bar et j’envoie unmessage à Bart enespérant qu’il vamedonner très vite une adresse.Kelly pose une tasse de café devantmoi et je l’enremerciebienqueprendreunshootdecaféine, jene suispas sûrquece soitunebonne idéevu l›étatd’énervementdanslequeljesuis.Iln’yaplusd’autresolution,ilfautquejemefassecemec,çanepeutplusdurer,Pixienepeutplusvivredanslapeur,c’estau-dessusdemesforcesquedelaisserfaireça.Connorvients’asseoiràmescôtéstandisqueKellyetJohnsontderrièrelebaràrangerdesverres.KellyfaitégalementuncaféàConnorbienquesonétatd’énervementsoittrèsprochedumien.–J’aidemandéàunpotedemeretrouver l’hôteldanslequelestMcFly, ildoitmerappelerdansla
journée.Ilfautabsolumentqu’onsedébarrassedelui.Avavoudraitpouvoirlefaireseuleparcequ’elleditqueçal’aideraitàdigérertoutçamaisjepenseluidonnerunpetitcoupdemainqu’elleleveuilleoupas.Jesaisqu’elleabesoinderéglersescomptesetjeferaimonmaximumpourqueçaarrivemaisjenepeuxpasresterlàsansbouger.Connoresttoujoursaussisilencieuxcequineprésageriendebonchezlui.JevoisqueJohnnousobservemaisn’osepasintervenir.IlétaitlàpendantlavisitedeMcFlyalorsila
peut-êtrequelquechoseàajouter.–Kelly,John,ils’estpasséquoiexactement,vouspouvezmerépétercequis’estdit,motpourmot.Il
s’estcomportécommentavecelle?Est-cequ’ilaétémenaçant?IlsseregardenttouslesdeuxetJohnprendlaparole.–Illuiademandéquandestcequ’ellerentraitàDublinetqu’ilvaudraitmieuxqu’ellefassesonsac
toutdesuitepourrentreraveclui.–Sérieusement,dis-jeexcédé,ilpenseencorequ’ellevarentreraveclui?Maisilvavraimentfalloir
qu’illalâche.Je me lève et commence à faire les 100 pas devant le bar tandis que Connor reste toujours aussi
silencieux.CommentjevaispouvoirneutraliserMcFlytoutenlaissantàAval’occasiondesevenger?Toutestembrouillédansmatête,jen’arrivepasàréfléchir.–Vulafaçondontilluiparle,iln’apasdutoutintégrél’idéedelaséparation,ajouteKelly.Ilneveut
pascomprendrecequifaitdeluiquelqu’undetrèsdangereux.–Commentça?
–Ill’aappelé«moncœur»,rétorqueJohn,c’estpourbienluisignifierqu’iln’enapasfiniavecelle.J’aiconnudesbeauxpèresviolentstoutemonenfanceetvulafaçondontilluiaparlé,jepensequ’ilaunmoyendepressionsurelle.Ellen’apasrétorquéetjenelaconnaispasdepuislongtempsmaissetaireneressemblepasàsoncomportementhabituel.Connoretmoiavonslamêmeréaction.–Quoi?Jen’avaispasdutoutpenséàça.Jesaisqu’ilaprofitédel’étatdesantédesonpèremaisjamaisje
n’aiimaginéqu’ilavaitunautremoyendelamanipuleroudelafairechanter.Çapourraitexpliquer lafuiteplutôtquelaconfrontation.D’habitude,ellen’apeurderienmaisdèsqu’ils’agitdelui,c’estvraiqu’elle perd ses moyens.Mais qu’est-ce qu’il pourrait avoir contre elle ? Des photos ou des filmscompromettants?Tantpis,ondiraquec’estunmontageetjemettraismesavocatssurlecoup.Ill’amisedansdessituationsdélicatespourluitendreunpiège?Maishormislesexe,dequoipeut-ils’agir?Qu’a-t-ellefaitpourqu’ilpuisseavoirautantdepouvoirsurelle?–Qu’estcequitefaitpenserça?demandeenfinConnor.JohnregardeKellyquiluidonnetacitementl’autorisationdecontinuer.–Cesontlestermesqu’ilautilisés.«Tun’espasfaitepourCal,jesuisleseulàtecomprendre,estce
qu’ilsaitquituesvraiment?».Peut-êtrequejemetrompemaisceseraitintéressantdecreuserdanscesens.Pixie entre dans le bar dans une tenue de combat : slim noir, DocMartens de la même couleur et
débardeurgris.Sacrinièredefeuressortetjecroisqu’ellevafairedesravagescesoirderrièrelebar,ilnevapastropfalloirquejem’éloigne….Merde,ilfautquejedélèguecarj’aiuneséancephotoàpartirde16hjusqu’à20-21h.C’estdingue,depuisquejeconnaisPixie,jen’aiplusaucuneenviedebosser!Avant, j’avoue que je prenais un certain plaisir à jouer la star, à ce qu’on s’occupe de moi maismaintenant,siellen’estpasàmescôtés,toutçan›aplusaucunintérêt.Jeneveuxmêmepasimaginercequeçavaêtrequandjevaispartirentournagesiellerefusedem’accompagner.Jevaismerasseoiretjetendslamainversellepourqu’ellevienneseblottircontremoi.Jenesaispas
sielleenabesoinmaispourmoic’estvital.Enplus, jenesaispassic’estparrapportàcequeJohnnousaditmaisjem’attendsàunesurprisedetaille.Jevoudraisluidemanderdeparlercarj’aibesoindesavoircequ’ilsepassemaisenmêmetemps,jenesuispaspressédesavoircarjesensqueçanevapasmeplairedutout.Danstouslescas,jevaisdécouvrircertainesdesessouffrancesquejen’imaginemêmepas….– Je vais rester au pub pour bosser aujourd’hui, me dit Pixie. De toute façon, tu dois aller à ton
entrainementetàtaséancephoto.–Jepeuxannuler,cen’estpasunproblème.–Si,çaenestunpourmoi.Jeveuxquetufassescequetuavaisdeprévu,çavaaller,jesuisavecJohn
etConnor.–T’inquiètepasmonpote,répondJohn,ellenerisquerien, jesaisàquoi ilressemblemaintenantet
puisjegarderaiunœilsurAva.Connorquin’arienditjusqu’àprésentrépondsuruntonglacial.–Jeteconfirme,tupeuxallerbosserCal,ellenecraintrienici.–Ok,dis-jeenregardantPixiequiapassésesbrasautourdemoncou.Tunesorspasdupubetjene
veuxpasqueturestestouteseule.Aumoindreproblèmetum’appellesetjevaisrepasseraupubdèsquemaséancephotoseterminedetoutefaçon,ok?Non,nerépondspasenfait,cen’estpasunequestion.Jeposematêtedanssoncouetjelarespire,c’estdevenuunehabitudequej’airécemmentpriseetque
j’adore : la sentir ! Elle sent toujours divinement bon : elle sent le sucre, le miel, le bonbon, le
bonheur….–Mapuce,j’aiunequestionàteposer,luiditConnor.Qu’est-cequ’ilasurtoi?–Commentça?répond-elletrèscalmement.–«Jesuisleseulàtecomprendre»,çaveutdirequoi?ElleregardeJohnetKellyqu’ellefusilleduregarddoncrienqu’àsaréaction,onpeutdirequeJohna
misdanslemille,ilyauntrucdontelleneveutpasparlermaisquiestassezimportantpourqueMcFlyl’utilisecontreelle.Jem’imaginedéjà lepire :desphotosd’ellenue,desvidéospeut-êtremême!Sic’estça,jevaisdemanderàConnorqu’ilm’expliquecommentplastiquerunebaraque!MonAva,jesensquequelquechoseestentraindesefairemaisjenesaispasquoietjenesaispascommentarrêtercettemachineinfernale.Jesensquelajournéevaêtrecompliquéepourelleetqu’ellen’estpasauboutdesespeines.–ParleAva,lesujetestsérieux.Onnesavaitpascequ’ilvoulaitjusque-làmaislàc’estclair,ilveutte
rameneravecluiàDublinetc’esthorsdequestionalorsj’aibesoindesavoircequ’ilvasepassersiturefuses.Iln’yauraaucunjugementteconcernant,c’estjustepourpouvoiranticiper.J’essaied’êtreleplusdouxpossibledansmespropos-bienquejebouedel’intérieur-maisj’aibesoin
d’une réponse. Elle essaie de s’extraire de mon étreinte mais je la bloque contre moi. Ses yeux sechargentdelarmesetj’ail’impressionqueçavafaireplusmalquejenel’avaisimaginé.Connortendlamainverselleetluicaresselebras.–Mapuce,onpeuttoutentendre.Parlemonbébé.Jevoisbienqu’elleessaiedesemaitrisermaisjelasenstrembler.–Euh…jevaisfinirderangerlaréserve,ditJohnens’éloignant.–John,luidis-jeavantqu’ilparte,mercidetonintervention,sincèrement.–Jenesupportepascegenredetypealorsnet’inquiètepaspourAva,ilneluiarriverarienentreces
murs.Kellynousregardeetelledoitsedemandersielledoitresteroupas.Jenesaispasàquelpointelleest
complice avec Pixiemais d’avoir une copine près d’elle pourrait l’aider à se sentir en confiance, çapourraitêtrebénéfique.–TudoisparlerAva,pourquoiest-illeseulàtecomprendre,çaveutdirequoi?–Rien,çaneveutriendire.Maisfranchement,arrêtezlaparano,çaneveutriendire,ok?–Ava,jesaisqueçanemeregardepas,ditKelly,maistuesentouréedesdeuxpersonnesquit’aiment
leplusalorsn’aiespaspeur.Ilsnetejugerontpas,ilssontlàpourt’aider,uniquementpourt’aideralorsfaisleurconfiance.Elleprendtroisverresqu’elledéposesurlebaraccompagnésd’unebouteilledewhisky.–Ilesttôtmaisladernièrefois,çavousaplutôtbienréussi.Elle prend un carton de verre et part en cuisine, sûrement pour préparer son plat de ce soir et
accessoirement nous laisser discuter. Ava ne dit plus rien, je crois que l’intervention de Kelly a étéefficace.Connorouvrelabouteille,remplitlestroisverresettrinqueavantdeboirelesienculsec.Avaetmoil’imitons.Jemeretienspournepastoussercarjenesuisdéfinitivementpasirlandais…–MonsangcouledanstesveinesAva,jeseraitoujoursdetoncôté.Sijedevaiscacheruncorpspour
toi,jeleferais,tucomprends?–Etmoi,jeluifournirailapellepourcreuser,dis-jepourbienmontrerqueriennem’arrêtera.Elleessaieencoredereculermaisjelarapprochedemoietjelaplaceentremesjambespournepas
qu’elles’éloigne.Jeluipasselamaindanslescheveuxpourluidégagerlevisage.–MrMcCarthy?–Oui,ditConnorenregardantversl’entrée.
Unmecenbleudetravailentredanslepubavecunemalletteàoutilsdanslesmains.–ArthurAnderson,jevienspourréparerlascène.–Oui,c’estvrai.Suivez-moi,ditConnor,c’estaufonddubar.Ils’arrêtedevantAvaetl’embrassesurlajoue.–Tuattendsquejerevienne!Jelasenspaniquermaisjenesaispascequejevaispouvoirfairepourl’apaiser.Ilfautabsolument
qu’ellecomprennecequ’ellereprésentepourmoi,c’estleseulmoyenpourqu’elleseconfie.–Ava,tupeuxenlevertonanneaus’ilteplait.–Quoi?–EnlèvetonanneaudeCladdaghs’ilteplait.–Okmaispourquoi?medemande-t-elleenleretirant.Jeprendssonanneauetluiremetàl’enverspourquelecœursoitendirectiondusien.–C’estcommeçaquetudoisleporter.Elleregardesondoigtpuismefixe.–Cal,tusaiscequeçareprésentedansmonpays?–Oui–Tusaisquec’estconsidérécommeunengagement?–C’estjustementpourçaquejelefais!–Cal,je…jepréféreraisquetuattendesdeconnaitretoutelavéritéavantde…avantdemefairedes
promessesquetun’auraspeutêtreplusenviedetenir…Tun’aspasàfaireça,tucomprends?–Jeveuxquetucomprennesàtontourquetuserastoujourslamêmepourmoiquoiquetum’annonces.
Ava,laviesanstoi,jenepeuxpluslaconcevoiralorsquoiquetudises,jesuisliéàtoi,ilfautvraimentquetul’intègres.–Etsifinalementc’estplusquetunepeuxlesupporter?Jeluiprendslevisageentremesmainsetl’obligeàmeregarder.–Jepréfèrelutteràtescôtésquedevivresanstoi.Jel’embrasseetjesensdeslarmescoulersurmeslèvres.–SiondoitfaireundétouràLasVegasquandoniraàLosAngelespourquetucomprennescombientu
comptespourmoi,onlefera.Jeposemonfrontsurlesienquelquesinstantsavantdereprendre.–EstcequetuasconfianceenmoiAva?–Evidemment,jenem’inquiètepasdesavoirsituvasounonmebalancer,jem’inquiètedesavoirsi
çatuvasvouloirresteravecmoiaprèsça….Ellebaisselatêteetfermelesyeux.–Jenesupporteraipasquetumedétestes,jeseraisobligéederepartir….–Attends,attends,qu’est-cequetuesentraindemefairecommedélire?Ilfautabsolumentquetume
dises de quoi il s’agitAvamais je suis sûr que je ne fuirais pas pour autant, c’est à toi deme faireconfiancesurcecouplà,tun’aspaslechoix.Tuveuxqu’onattendeConnoroutupréfèresm’enparlermaintenant.–J’aipeurCal,j’aivraimentpeurquetuneveuillesplusquejefassepartiedetavie….–C’esttoimaviealorstunecrainsrien.Lance-toiAva,j’aibesoindesavoir,luidis-jeenlaforçantà
me regarder. Ferme les yeux, prends une grande respiration et dis lemoi très vite comme pour si tuenlevaisunpansement.–Jet’aimeCal,medit-elleavantdefermerlesyeux.Elle prend de grandes inspirations comme je lui ai conseillé et je suis un peu en panique car je
m’attendsaupire.Jerestestoïquecarjeneveuxabsolumentpasqu’elleressentemonappréhension.–Ava….Ellerouvrelesyeuxetjevoisqu’elleestenfinprêteàmerévélerfroidementsongrandsecret.–J’aituémonpère!Quoi ?Mais qu’est-ce que c’est que ce délire ? Elle a tué son père ?Mais je croyais qu’il avait
succombéàuncancer?Bon,jedoismeconcentreretsurtoutnepaspaniquer.Elleessaiepourlaénièmefoisdereculermaisjelaramèneàmoirapidement.–Commentça?Iln’estpasmortàl’hôpital?–Si…..c’estmoiquiaitdébranchésonrespirateur…JelèvelesyeuxetjevoisConnorplantéderrièrenousetvuladistanceàlaquelleilsetrouve,jepeux
diresansmetromperqu’ila toutentendu.Avantmêmequ’unseulmotnesoit rajouter, jeprendsPixiedansmesbrasetlaserretrèsfortcontremoi.Jesenssoncœurbattreàtoutrompreetjemedemandesiellenevapasfinirparfaireunmalaise!Entoutcas,moijenesuispasloindel’infarctus,heureusementquejefaisdusportparcequejepensequej’yseraisdéjàpassé.Elleessaiedeseconteniretderéprimersesspasmesmaisjesensqu’ellenevapastarderàcraquer.Jelaserreencoreplusfortlorsquejesensdes larmes couler dans mon cou. Son étreinte est tellement intense que je pense que je vais bientôtmanquerd’airmaiss’ilfautquejesoisenapnéepourlarassurer,jeleferaibiensûrsanshésiter!J’aidumalàréalisercequ’ellevientdedireetsurtoutcequeçasous-entendmaisjecomprendsmieuxcommentMcFlypeutfairepressionsurelle.
FILLEINDIGNE
Çayest,j’ailancélabombeetjen’aiplusqu’àattendredeconstaterlesdégâts.Calmecaresselesdosenmeglissantdespetitsmotsrassurantsàl’oreillemaisjenesaispass’ilabienréalisécequejeviensde lui dire. Je crois qu’il n’a pas conscience de l’importance de mon acte : j’ai tué un homme, enl’occurrencemonpèreetSean,biensûr,asautésurl’occasionpourmefairechanter!Maiscommentai-je pu me mettre dans une telle situation ??? Qu’est ce qui va m’arriver ? Je savais que ça ne mesoulageraitpasd’enparleretàpremièrevuej’avaisraison!J’ailevisageenfouidanslecoudeCaletjen’osepasreleverlatêtepourmeconfronteràl’expressiondesonvisage;j’aipeurdecequejepourraisyvoir.Ilditqu’ilm’aimeetjesaisquec’estsincèremaisiln’avaitpeut-êtrepasenvisagéquejesoisunetueuse,unassassin,unehorslaloi,unecriminelle…–Ava,explique-moicequis’estpassé.Commentas-tupuenarriverlà?Explique-moi,s’ilteplait,j’ai
vraimentbesoindesavoir.LavoixdeCalestégaleàelle-même,rienàsignalerdececôté-là.Jerelèvelatêteetj’aidumalàle
voir tellement je pleure, ce n’est peut-être pas plusmal au final… Je crois que je n’ai jamais autantpleuréquecettedernièreannéecarentreSean,monpèreetmaculpabilité,j’aiétéservieces12derniersmois!Ilenlèvelesmèchesdecheveuxquisesontcolléesàmesjouesetcontretouteattente,ilmesourit.– Ava, je veux que tume racontes en détail ce qui s’est passé. Tu veux t’asseoir ? Tu veux boire
quelquechose?dit-ilenmedonnantunmouchoir.Pourseuleréponse,jeremuelatêtedegaucheàdroite.–Allez,vienslà.Calmereprenddanssesbrasetc’enestfinidemoi:laseulebarrièrequimeséparaitdudeuildemon
pèrevientdes’écrouleretjenepeuxplusm’arrêterdepleurer.Jen’enavaisjamaisparléàquiquecesoitjusqu’àprésentalorslefaitneserait-cequedeprononcerlesmotsm’afinalementlibérée.Caln’apasrelâchésonétreinteuneseulesecondeet jecroisques’iln’étaitpas là, jem’effondrerais !Aprèsplusieursminutes,jenesaispasexactementcombien,j’arriveàpeuprèsàretrouvermarespiration.–çavaaller,jesuislà…Cal,monsigentiletadorableCal,commentest-cequejepeuxluifairevivreça?Lasolutionlaplus
évidenteseraitque jem’éloignede luipournepas lemêlerà toutçamaisvais-jeenavoir la force?Pourtant,ilvabienfalloir!Jedoisluidiremaintenantavantdel’emmenertroploindanscetteaffaire.Jefaisunpasenarrièreetjeleregardepourbienenregistrertouslestraitsdesonvisage.Çamedéchirelecœurmaisjedoislefaire,jedoism’éloignerdeluitantqu’ilenestencoretempscarj’aipeurdecequipourraitsepassersiSeanenavaitégalementaprèslui.Jenesupporteraipasêtreunesourcedeproblèmedanssavie,madécisionestprise.Enluirévélantmonsecret,j’aicondamnénotrehistoire.–Cal,jesuisdésolée,jesuisvraimentdésoléepourtout,dis-jeenreculantencored’unpas.Pardonne-
moipourcequejevaisfairemaisjedoisteprotégerdemoi.JemeretournepourpartirmaisCalrefusedemelâcherlamain.–NonAva,tunepeuxpaspassertontempsàfuirlesgensetlessituations….compliquées.Cettefois
ci,turestesavecmoi!–JetepréviensMcCarthy,jepeuxtejurerquesitupars,j’iraitechercheralorspaslapeinedenous
faireperdredutempsàtouslesdeux.Jemeretourneetjemeretrouvefaceàfaceavecmononcle.MonDieu,depuiscombiendetempsest-il
là?Qu’a-t-ilentendu?
–Connor….–Arrêtetesconneriesetassieds-toi,toutdesuite!Le ton qu’il utiliseme fait sursauter. Je sens que je vais passer unmauvaismomentmais si je suis
rapide,ilm’estpeut-êtreencorepossiblem’enfuir…Calprofitedemonmomentd’incertitudepourmeramenerversluietmeserrerdanssesbras.–TurestesavecmoiAva!meglisse-t-ilàl’oreille.Jamaisjenetelaisseraipartir.Entrelesdeux,jenesaisplusoùdonnerdelatêteetjedécidedem’asseoirsurundestabouretsdubar
parcequej’aibesoindemeposerletempsdecomprendrecequiestentraindesedérouler.Lasituationm’échappecomplétementetjenemaitriseplusrien.–Mapuce,meditConnor,onestdanslemêmebateaualorsparle-moi,dis-moicequis’estpasséavec
Jack.JeregardeCalquiestassisàmescôtésetjenesaispaspourquoimaisj’attendsunsignedesepart.–OnestlàpourtoiAvaalorsvas-y,ont’écoute,medit-ilenmetenantlamainaussifortqu’illepeut
sansmelabriser.–Ok,ok….Voilà…JeprendsunegrandeinspirationetjesuisprêteàmelancercarjecomprendsenfinqueparleràCaletà
mononcleestdansmonintérêt.Lepoidsdusecretestfinalementbientroplourdàportertouteseule.–QuandJackesttombédanslecoma,lesmédecinsm’ontditqu’iln’yavaitplusd’espoirmaisSean,
lui, me disait de continuer d’y croire. Je sais qu’il disait ça juste pourme garder le plus longtempspossibleavecluicarsansmonpère,ilsavaitquejeneresteraispasàsescôtés.J’aipriscontactavecd’autresmédecins qui ont donné leur accord pour qu’il n’y ait pas d’acharnement thérapeutique. Jackavaitsignétouslesdocumentsnécessairespourpouvoirmourirdignement,naturellement.Quandpapaestrentréàl’hôpital,j’étaisàbout,jenemangeaisplus,nedormaisplus,jen’arrivaisplusàmefaireuneraisonconcernantSeanet jemesentaispiégée….Ilyaenviron troissemaines, je suis rentréedans lachambredeJacketjenepouvaispluslevoircommeça,çanousdétruisaitl’unetl’autre.Ilm’avaitfaitpromettredenejamaislelaisserdanscetétat,dépendantd’unemachine.Iln’yavaitplusaucunespoiretde mon côté, ça me permettait de me libérer de l’emprise de Sean alors…. Quand j’ai débranchél’appareil,Seanestentrédanslachambreetilatoutdesuitesucequejecomplotais.Ilm’amenacéeenmedisantquetantquejerestaisaveclui,monsecretseraitbiengardémais….Jepleuretellementquejenepeuxmêmepasallerauboutdemaphrase.Calselève,vientseplacer
devantmoiet seglisseentremes jambes. Ilmeprenddanssesbraset jepose la têtesurson torse. Ilm’embrasselefrontetmetsonvisagedansmescheveux.–Ok,maintenanttumelaissesprendreleschosesenmain,jevaisréglercetteaffaire,net’inquièteplus.–Maiscomment?Tunepeuxrienyfaire….JepassemesbrasautourdelatailledeCaletjeprendsconsciencequeConnorn’atoujourspasditun
mot. J’ai l’impressionqu’il est restémuetmais jeme rendscomptequ’il étaitoccupéà severserdesverres. Ceci étant entre la visite de Sean et ma dernière révélation, on ne peut pas dire que je l’aibeaucoupépargnéaujourd’hui.–Cal,dit-il,tunedevaispasallert’entrainercemidi?–Franchement,jevaispeut-êtrefairel’impasseaujourd’hui.JesoupçonneConnordevouloirdégagerCalpourpouvoirseretrouverseulavecmoimaiscedernier
s’accroche.Jeregardemononclequisepassemachinalementunemainsursabarbenaissante.–MrMcCarthy,laréparationestfaite,ditl’employéquiestvenuquelquesminutesplustôt.Cen’était
qu’unelattedeboisquis’étaitdéplacée.–Okmerci,venezavecmoidanslacuisine,jevaisvousrégler,ditl’irlandaisensoufflant.
MrAndersonetConnordisparaissentdans lacuisineet jeme retrouve faceà faceavecCal. Je faisquoi?Qu’est-cequejevaispouvoirluidire?Ilestpeut-êtretoujourstantdes’enfuiraprèstout?Calrelèvemonmentonetm’obligeàleregarder.–Jet’aientendueettuestoujourstoutpourmoi,rienachangé.–NedispasçaCal,jet’ensupplie,tuesencoresouslechoc,tunesaispasdequoituparles!Ceque
j’aifaitestinacceptableetenplusd’êtreunefilleindigne,jenesuisabsolumentpasfréquentable.Jeneveuxpast’attirerd’ennuietc’estcequivaarriversiturestesavecmoi.Jeneveuxpasprendrelerisquequ’unjourturegrettesd’êtrerestéalorsjedoisprendrecertainesdécisions,danstonintérêt…–Non,n’ypensemêmepas!–Jen’aipaslechoixCal….Jen’aipasletempsdefinirmaphrasequ’ilposeseslèvressurlesmiennes.–Ava,passetesbrasautourdemoncouetaccrochetoi.Ilmetsesmainssousmesfessespourmesouleveretjepassenaturellementmesjambesautourdesa
taille.Ilsedirigeversl’escalierquinousmèneàl’étageetnouscroisonsConnorquisortdelacuisine.–Connor,ditCal,jetedéconseilledemonterpendantlaprochaineheure.Detoutelajournée,jenesaispascequialepluschoquéConnor:entendremesrévélationssurson
frèreoumevoirmonterdanslachambreavecCal!–Cal!!!!Non,repose-moi….Ilposesamainsurmanuquepourplaquermabouchesurlasienne.–FermelaMcCarthy,tuparlesparfoisbeaucouptrop!Jenesaispascommentilafaitpourmonterlesescaliersenm’embrassantsanschutermaischapeaubas
l’artiste! Ilnem’adéposéeausolqu’arrivédansmachambre. Il ferme laporteàcléet sedéshabillerapidementjusqu’àseretrouvernufaceàmoi.–Atontour,medit-ilenmedéshabillant.Mais que cherche-t-il ? Il veutme dire adieu,me faire l’amour une dernière fois ? Jeme retrouve
égalementnueenuntempsrecordetCals’avanceversmoipourmefairereculerjusqu’aulit.–Tuprendslapilule?–Oui…ApeinesurlelitqueCals’allongeégalementsurmoi.Ilnemequittepasdesyeuxetjemedisquele
spectaclenedoitpasêtretrèsbeauàvoircarmonvisagedoitêtrebouffiparlechagrin!Ilprendtoutsontempsetpassesalanguedemoncouàmonépaulecequimefaitfrissonner.–Est-cequetusenscequisepasseentrenousAva?Tusenscommec’estuneévidencetoietmoi?Salanguepassed’uneclaviculeàuneautreetjenepeuxm’empêcherdefrissonnerencoreetencore….
Jenem’attendais tellementpasàcegenrede réactiondesapartque jecroisque j’aiperdu tousmesmoyens.Ilsedécaleunpeuetpassesamaindemonépauleàmahanchepuisdemahancheàmongenou.Ilrepassesamainsurmacuissemaispourremontercettefoisjusqu’àmesfesses.Jesenssonérectionplaquéecontremoietçamerendincroyablementexcitée.–Cal,tun’espasobligéde….Cequejeressensesttellementintensequejen’aipluslesmots.Calpassesamainentremesjambeset
mesourit.Ilmepénètredoucementtoutennemelâchantpasdesyeux.Cemomentesttellementdouxquej’ai l’impressionquequelqu’unamismavieauralenti.Chaquegesteestsavammentétudié, lesvasetvienssontlents,maitrisésetjenepeuxquem’abandonneràsesmainsexpertes.–Tusenscommec’estbontoietmoi?Enmoinsdedeuxminutes,mesjambescommencentàtrembleretunevaguedechaleurenvahittoutmon
corps. L’instant est tellement doux et fort à la fois que je halète son prénom sans cesse. J’ai à peine
réalisécequivientdesepasserqu’ilmepénètredoucement,peaucontrepeauet jemesenscombléecomme jamais. Il passe ses bras autour demon visage et semet à bouger délicatement en faisant unmouvementcirculaireavecseshanches.J’ail’impressionqueletempss’estarrêtéetqu’iln’existeplusquenous.Nousnefaisonsqu’unmaiscettefoisci,sanslafouguedenosprécédentsébats.Ilnecessedeme regarder ce qui me transporte dans des sphères encore inconnues. Je n’aurais jamais soupçonnéqu’unetelledouceurétaitpossible.Calm’embrassetendrementl’épauleetlacaresseavecsalangue…..Je passemes bras autour de son cou et je savoure, sans unmot, seulement des soupirs. J’ai envie defermerlesyeuxpourabsorbermonplaisirmaisjepréfèreregarderl’hommequej’aimemefairel’amourcarils’agitbiendeça,ilmefaitl’amour.Jesuistellementprisedansuntourbillondesensationsaussiexquises lesunesque lesautresque jenepensemêmeplusànotreconversationaubar, jepréfèremeconcentrersurl’instantprésentcarj’aienrevanchebienentêtequeçapourraitêtreledernier.–Jen’aipaslesmotsAva,jepréfèrequetuleressentes….Calseretientdenepasexploser,ildéglutitdifficilement,halète,essaiedecontrôlersarespirationau
maximummais je sens qu’il n’est pas loin de l’orgasme car tout son corps semet à trembler. Je n’aijamaisvécuunmomentcommecelui-ci,unetellecommunionmaisjecroisqu’illesaitetqu’ilressentlamême chose.C’est de plus en plus difficile pour lui de parler car le souffle luimanquemais il en abesoinetjesensqu’ilestnécessairequejelerassure.–Jet’aime,jet’aimeraitoujours.Cal….Il enfouit sa tête dans mon cou puis se redresse pour me regarder. Je ne vais plus pouvoir tenir
longtempscarjenepeuxplusmemaitriseretàcetteseconde,unfabuleuxorgasmedéferleàtraverstoutmoncorps.Jen’avaisjamaisressentiuntelplaisir!Calmurmuremonprénomaumêmemomentettoutsoncorpssetend.Pourlapremièrefoisdemavie,jesensunepartiedeluis’échapperenmoietcettechaleurestincomparable.C’esttellementbonquejecroisquejeverseunelarme,encore.Call’essuieavecsonpouceetvu lesourirequ’ilarbore, ilabiencomprisquepourunefois,cen’estpasdûà latristesse.–C’esttoietmoiAva,pourtoujours,tul’asbiencomprismaintenant?Je lui souris en guise de réponse et il m’embrasse pour sceller notre deal tacite. Il voulait que je
ressente à quel point ses sentiments n’avaient pas changé et je crois qu’il a réussi car je me senscomplétementcomblée,aiméeetbiensûr,sansplusaucuneenviedel’abandonneretdepasseràcôtédecettevie.Jesaisquejesuiségoïstecommejel’aiétéavecmonpèremaisjeseraiincapabledequitterCalaprèscequenousvenonsdevivreetjecroisquec’étaitl’idée.Calsemetunpeusurlecôtépours’allongersansm’écrasermaisnecessedem’embrasserl’épauleetlecou.Commentpeut-onêtreaussimerveilleux?Ilsepositionneensuitesurledosetm’attireversluipourquejepuissemeblottircontrelui.–Situdevaist’enfuir,jepartiraiavectoi.JesuissérieuxAva,dit-ilenresserrantsonétreinte.Onse
trouveraunepetitecabanedanslesîlesetonvivrad’amouretd’eaufraiche,commedansmesfilms!Jenepeuxpasm’empêcherderirecarjenesaispasdutoutdequoiilparle,jen’aijamaisvuaucunde
sesfilms.–JenesaispaspourquoimaisjerepenseàlatêtedeConnorquandilnousavumonteretquejeluiai
ditdenepasvenir.Jecroisquenousl’avonstraumatiséàvie.Caléclatederireenfinissantsaphraseetjenepeuxm’empêcherdelesuivre.Toutematensions’est
évacuéeetjecroisquenousallonspouvoirenfindiscuterposément.–Cal?dis-jeenreprenantmonsérieux.–Oui.–Qu’est-cequ’ilfautquejefassemaintenant?
Ilmecaresselebrasetprendunpetitmomentavantdemerépondre.–IlfautqueMcFlysortedetavie….définitivement.S’ilestleseulàsavoircequis’estpassédans
cettechambre,ilfautqueçarestecommeça.Jecomprendspourquoitul’asfaitAva.Tuvoulaislibérertonpèredetoutessessouffrancesetdétacherleschainesauxquellestuétaisliéedepuisunmomentalorsje te comprends Ava, sois en certaine. Maintenant, il faut juste trouver le moyen pour ce type restesilencieux.–Cal,tun’espasobligédefaireça,jeveuxquetugardesçaentête,d’accord?–Jenemesensobligéderien.Jet’aiditquejepréféraismebattreàtescôtésquedevivresanstoiet
c’estsincèrementcequejeressens.Onneseséparepas,promets-moidenepaspartir.–Jetelepromets,j’aibiencomprisquemaplaceestàtescôtés.Jelesavaisdéjàmaisaveccequetu
viensdemefairevivre,jeviensenfindeleréaliser.–Onvatrouverunesolution,jetelejure.Jeveuxqueturetrouvestonfabuleuxsourire,quetuviennes
t’installeravecmoidefaçondéfinitiveetquetumesuivessurmontournage.–Rienqueça?Tuterendscomptequetumedemandesdefairemavieuniquementenfonctiondela
tienne.–Non,dit–il,cen’estpascequejevoulaisdire….–Laisse tomber, jedisaisça justepour t’embêter,dis-jeenluidéposantunbaisersur le torse.Jene
peuxrientepromettrepourl’instant,monfuturesttropincertainmaisunechoseestsûre,jeteprometsdefairetoutcequetuviensdediresijemelibèredeSean.–Onvatoutfairepourqueçaarrive,net’inquiètepas,j’aidéjàmapetiteidée.Jenesaispaspourquoimaisjenesuispassûrequeçameplaise….
CAL
AprèsavoirpasséunmomentavecAvadanssachambre,ilesttempspourmoidepartiràmaséancephoto. Je n’ai pas très envie de quitter ce lit, cette chambre, cette fillemais j’ai quelques obligationsaujourd’huique jenepeuxpasannuler, ce serait tropcompliquéàgérerderrière. Johnm’apromisdeveillersurPixieetjen’aipascroiséConnormaisjesaisqu’aveclui,jen’aipasbesoindeluidemanderpourqu’il lefasse.Mavoiturevientmechercheret j’enprofitepourrenvoyerunmessageàBartpoursavoirs’ilaeul’informationqueje luiaidemandésurMcFly.J’aidiscutéunpeuavecAvaavantdepartiretellem’aavouéqu’ellepensaitmieuxs’ensortirfaceàluimaisqu’elleacomplétementpaniqué.Ellen’apassumediresic’étaitparrapportàl’effetdesurprise,lapeurd’êtrebousculéouencorecelledefinirenprison!Elleestencomplètedétresseetçamemethorsdemoi.Monpetitlutin…jedétesteêtre aussi impuissantmais je compte bien changer ça très vite. Elle, je l’aime à en crever et la voirsouffrir àmes côtésme rend complétement dingue. Comme j’ai encore un peu de temps avant demerendreaustudiophoto,j’envoieunautremessageàBartenluiprécisantquetouteinformationsurl’autreordureseraitbiensûrlabienvenue.Aumêmemoment,jereçoisunmessagedemamèrequim’inviteaubrunchhebdomadaire. Jenesaispaspourquoielleme leprécise tous lessamediscarOliveretmoiyallons tous les dimanches !C’est la galère pourAva alors pourquoi ne pas rassembler tout lemondeautourd’unbonrepasetpasserunbonmoment?Jecroisqueça luichangerait les idéesetqueça luiferaitdubien,çanousferaitdubienàtousd’ailleurs.Jerenvoieunmessageàmamèreenluidemandantl’autorisationdevenir accompagné, cequ’elleacceptebien sûr. IlyauraAva,çavade soi et jevaisenvoyerunmessageàIan,Bart,Chad,ConnoretKelly,JohnetCory.Jecroisquetoutlemondepensecommemoicar jereçoistouteslesréponsespositivesàpeine5minutesaprèsmonenvoi.Ilvafalloirquejemettetoutlemondeaucourantcarjeveuxquechacund’entreeuxgardeunœilsurPixieletempsqueje trouveunesolutionpouréliminerl’autrepotdecolledel’équation.Etpuisàplusieurs,onauraplusdechancedetrouveruneidéedegéniecarlà,àpartlebuter,jen’aipasvraimentd’autreidéeentête. Jesaisqu’Avaveut sevengeret je feraiensortequ’ellepuisse le faire,c’estcertain.Si jepeuxl’aideràsesoulager,jenevaispasmepriver!Laséancephotosepassebienetheureusement,l’équipetechniqueestsympaetaucunefilleàl’horizon
quejedoiscaresserouembrasser.Aprèsl’après-midiquejeviensdepasser,j’enauraisétéincapable.Ils’estpasséquelquechosedanscettechambrecetteaprès-midi,jenesaispasquoimaisquelquechoseadéfinitivementchangéentrenous.Jecroisqu’Avaaenfincomprislaprofondeurdemessentimentsetj’ensuisheureuxcarelleaaussicomprisqu’ellepeutmefaireconfiancequoiqu’ilsepasseouqu’ilsesoitpassédanssavie.J’aihâtequetoutcettehistoireseterminepourpouvoirallerdel’avant,pourqu’ellepuisseseprojeterdansnotrehistoire,pourquenouspuissiezavancermaindanslamain.J’aienviedel’appelerjustepourentendrelesondesavoixmaisilest22hetjesaisqu’elleenpleincoupdefeuàcetteheure-ci.Allezcourage,dansmoinsd’uneheure,jeseraiavecelle,enfin…Après4heuresàsourireetàprendredesposeslascives,jesuisdanslavoiturequimeramèneaupub
etmontéléphonesemetàvibrer.JedécrocheimmédiatementenvoyantlenomdeBartapparaitre.Moi:Qu’est-cequetufoutais?Tuasquelquechose?Bart:BonsoiràtoiégalementCal!Jevaisbien,mercideledemander.J’aiprisunpeufroidhiermais
riendegrave,unpetitrhum….Moi:Avaestharceléeparsonex,onpeutremettrelesblaguesàplustard?Bart:Roxy?Ahmerde,jenesavaispas,excuse-moi.Bon,McFlyn’estpasàl’hôtel,entoutcaspour
soussonnomdoncsoitilaunnomd’emprunt,soitilcrèchechezquelqu’unetlà,çavaêtredifficiledelepister.Jesuisalléfouillerunpeudanssavieetj’aitrouvédestrucsquipourraientt’intéresser.L’hôpitalaeupasmaldeplainteleconcernantmaisçan’ajamaisétéplusloin,lajusticen’ajamaismislenezlà-dedans. A première vue, il se comporte mal assez fréquemment que ce soit avec les patients et lesfamilles.Certainesnanasontmêmeindiquéqu’ilavaitdesgestesetcomportementsdéplacés.EcouteCal,jenesaispasquic’estmaisàpremièrevuecemecsecroitintouchable,ilalecomplexedutoutpuissant.Cemecestoncologue, ilpensepeutêtreavoir ledroitdeviesur lesgens?En toutcas, resteprudentparcequ’aveccegenredemec,onnesaitjamais.Après avoir remercié Bart, je raccroche le téléphone en priant pour qu’il se soit planté dans son
analyse. Cemec n’en est pas à son coup d’essai, il doit penser que son comportement est tout à faitlégitimecequifaitdeluiunvraipsychopathe.J’ai l’impressionderespirerdenouveaulorsquejerentredans lepubetque jevoisAvaderrière le
bar.ElleestentouréedeJohn,ConnoretCoryetjesaisquetantqu’elleresteradanscetteconfiguration,ellenerisquerien.Apeineai-jemisunpieddanslebarqu’Avalèvelesyeuxenmadirection.Dèsquel’un de nous rentre dans une pièce, l’autre le sent, c’est comme ça. Je traverse la foule pour merapprocherduzincetunangemesourit.Jefaisletouretpassederrièrelebarpourl’embrasser.Çamefaitçaàchaquefois,dèsquesalangues’enrouleautourdelamienne,jeperdspiedetprendsplacesurmonpetitnuage.J’aibienconsciencequeriennevamaisàsescôtés,jenepeuxpasm’empêcherdemesentirbien,quoiqu’ilarrive.–Taséancephotos’estbienpassée?– Je n’ai eu besoin d’embrasser personne donc ça va. Je devais juste poser avec des fringues
différentes,maquillage,coiffureetçaadurédesheures.Jenesaispascommentvousfaiteslesfillescarvousvivezçatouslesmatins!Elle rit àmablaguecequimesoulagecarc’est le signequ’elle remonte lapente.Les troisgarçons
derrièrelebarsontfocaliséssurellemaisilspourraientpeut-êtrerelâcherleurvigilancelorsqu’elleestavecmoi….Jecroisqu’ilvafalloirrevoirdeuxoutroistrucsavecl’équipedegarderapprochée!Pixiem’indiquequ’elledoitretournerbossercarlepubestblindé.Ellemeglissequ’Oliverestàunetabledufond,prèsdelascèneavecdespotesdoncjesaiscequimeresteàfaire:lesrejoindreenemportantuneGuinnessgentimentofferteparmadulcinée.Jem’assiedsàlatabledemonfrèreetilmeprésenteàdeuxmecsquejen’avaisjamaisvusavant.Legroupedecesoirestvraimentsympa,dupuretbonrockcommeon aime !Ava a l’air d’apprécier également car elle se trémousse derrière le bar tout en servant desverres.Apremièrevue,jenesuispasleseulàleremarquercarjevoisdeuxoutroisvautourslaregarderetsedéhancheràsonrythme.L’und’euxtenteletoutpourletoutenallantl’aborder.Instinctivement,mespoingsseserrent…Elledoitavoir l’habitudedegérercegenredesituationcarlemecrepartverssespotesenmoinsdetrentesecondes;maisc’estqu’ellemènebiensabarquelapetiteirlandaise!Detoutefaçon,vucommentConnorlaregarde,lemecn’auraitmêmepaseuletempsdetenterquoiquecesoit.Lafinde soirée sepasse aumieux :musique,bière,potes etPixie, lequartégagnantpourpasserunbonmoment!Oliverme demande discrètement des nouvelles du « petit lutin » et de l’autre cinglé. Je luiexpliquevitefaitcequis’estpassécetteaprès-midimaisnousendiscuteronspluslonguementdemainaubrunchchezmesparents.Lebarvabientôt fermeret j’aihâtedemeretrouverseulavecmapetiteamiecarça faitmaintenant
quelquesheuresque jene l’aipas tenudansmesbrasetçacommenceàêtre long.Unefois ledernierclient parti, Connorme demande de le suivre dans la cuisine pendant que le reste de l’équipe fait leménage.Kellyterminedefairelavaisselletandisquel’irlandaiss’assiedsurlatable,lesbrascroisés.–Tuasdunouveau?
–MonpoteBartatrouvédesinfosintéressantes:iln’apastrouvéderéservationàsonnommaisleplus importantestqu’iln’estpasàsoncoupd’essaiconcernantsescomportementsdepsychopathe.Jecroisqu’ilyaeudesplaintescontreluidéposéesàl’hôpitalmaistoutaétéclassésanssuite.–Maiscommenttusaisça?Non,laissetomber,jeneveuxpassavoir.…Ilnedoitpass’ensortircette
foisciCal!Tuasuneidéedecequ’onpeutfaire?–Onpourraitpasserparlajusticemaisçam’étonneraitquecesoitceàquoitupenses!–Uneautreidée?–Enfait, j’aipenséàun truc,dis-jeenmemettant faceàConnor.Jenesaispascomment jevais le
coincer mais une chose est sûre, c’est qu’Ava doit prendre sa revanche. Je pense que ça l’aideraitvraimentderéglersescomptesavecluimaisjenesaispastropcommentgérerça.Jeneveuxpaslateniràdistancemaisjedoisquandmêmelaprotéger,ilfautquejetrouveunjustemilieumaisenattendant,ilfautquejeleretrouve.TuaspuparleravecAva?–Nonpasencoremaisilnedoitrienluiarriver,jesuissérieuxCal!– Connor, je donneraima vie pour elle alors ne t‘inquiète pas de ça, trouve plutôt unmoyen de le
coincer.Jeretournem’asseoiraubaravecOliverquiestengrandeconversationavecPixie.–Roxy,tuasbiendeuxoutroiscopinesirlandaisesàmeprésenter?Allez,faislesvenirpourleweek-
end!Oliver,monfrère,toujoursaussidélicat…Pixieritenluirépondantdesedébrouillertoutseuletqu’un
Garrisonàgérerestsuffisant!Jeladétailleetjenelatrouvepasmoinsqueparfaite:sescheveuxdefeu,ses yeuxde chats, ses taches de rousseur, son corps de déesse…. Je l’imaginedéjà dans de superbesrobesdecréateurlorsqu’ellem’accompagneraauxpremièresdemesprochainsfilms.–Ettoifrangin,meditOliverenmesortantdemesrêves,quoideneuf?Tuenesoùdanstapréparation
pourtonfilm?–Lasemaineprochaine,jecommenceàmefairepousserlabarbe,àapprendremontexteetjecontinue
l’entrainementetles5000caloriesparjour.–Labarbe?ditPixie.–Monpersonnageestbarbuaudébutdufilmalorsilfautquejem’ymettemaintenant.Jevaisdonner
danslelook«hipster»quelquestemps,unvrailondonien!–J’aihâtedesentirtabarbe….–Wouah,ons’arrête toutdesuiteRoxycars’ilyauneallusionsexuellederrière toutça, jeneveux
mêmepassavoir,c’estmonfrèrequandmême!Ahoui,lesujetpréféréd’Oliverrestelesfillesetparextension,lesexedoncilpensequetoutlemonde
alemêmefonctionnementetvulepetitsourireetPixie,j’ail’impressionqu’ilavaitvujuste!Çavaêtresympalebrunchdemains’ilsserendentcomptequ’ilsontunsujetdeconversationdeprédilection….30minutesplus tard, toutestboucléetnouspouvons rentrerà lamaison.Connornousaproposéde
dineraveceuxmaisnousavonsgentimentdéclinés l’invitationcarnoussommescomplétementépuisésparlajournéequiaétéricheenémotion.Arrivésàlamaison,nousmontonsdirectementdanslachambreetaprèsunedouchebienméritée,Pixiemerejointsouslesdraps.–Tum’astellementmanquée,dis-jeenlaprenantdansmesbras.Ellenerépondpascarjecroisqu’elles’estdéjàendormie.Sajournéen’apasétédetoutreposetle
fait qu’elle s’endormeaussi sereinementdansmesbrasme rendheureux,presque fière car ça signifiequ’elle se sent bien avec moi, en sécurité. Si elle me fait confiance comme je l’imagine, il ne fautvraimentpasquejemefoireavecMcFly,jedoisluilaissersachancedesevenger,quoiqu’ilm’encoûtemaiscommentjevaisfaireça,j’aipeut-êtreunepetiteidéemaisellemeparaittirerparlescheveux…
******Leréveilsefaitendouceur,commechaquematinàsescôtés.Mapetiterouquinedortencoreetjene
melassepasdelaregarder:elleestsurleventreetsescheveuxsontétaléssurl’oreiller.Jenepeuxpasm’empêcherde lessentir….jecroisque jesuisdevenuunfétichiste!!!Ellemerend tellementheureuxque je crois que j’en deviens parfois pathétiquemais tant pis, j’assume. Je descends lui préparer unetassedethécarilest10hetilfautqu’elleseréveillepouravoirletempsdeseprépareravantd’allerchezmesparents.Lorsquejeremontedanslachambre,jelavoisassisedanslelit,adosséeaumur.Ellemeregarde,encoretouteendormie,ensouriantetcommeàchaquefois,moncœurrateunbattement.–Biendormie?–Trèsbien,j’enavaisbesoin.Merci,dit-elleenprenantlatassedethéquejeluitends.–Mamèreestraviederecevoirtoutelacliqueetelleahâtedeterevoir,tuluiplaisbeaucoup.–Jesuiscontentemaistantquejeplaisàsonfils,c’estleprincipal!–Ça,tupeuxenêtresûre….J’enprofitepourluiglisserunbaiserdanslecouqu’elleaccepteenbasculantsatêteenarrière.Ilfaut
qu’elleme freine très vite car je sens qu’on va être en retard si elleme laisse faire ! Je sais qu’enengageantleprochainsujetdeconversation,çaferal’effetd’unseaud’eauglacé.–Ava,j’aiunequestionàteposer?–Okmaisnet’arrêtepaspourautant…–Ava,c’estsérieux.JevoudraissavoircequetuentendspartevengerdeMcFly.Ellerelèvelatêteetramènesesgenouxsursapoitrine,commesielleavaitbesoindeseprotégerrien
qu’enentendantlenomdumédecindesonpère.–Tuvastemoquerdemoi,dit-elleenposantsatassesurlatabledechevet.–Tuplaisantes?Allez,dis-moicequetuenvisages.–D’accordmaistunecommentespas,prometsle.–Jeteprometstoutcequetuveux,jet’écoute.–Achaquefoisqu’ilétaitviolent,jemedisaisquejepouvaisl’étalerenmoinsdedeuxavectoutce
quem’aapprisConnorsurl’artducombatetducoup,jerêvedeluifairecomprendrequetouscesmois,jen’airienfaitparrapportàmonpère,pasparrapportàunefaiblessequelconque,tuvoiscequejeveuxdire?–Tuveuxluicolleruneracléeenclair?–Quelquechosecommeça….–Tucroisquetuenauraslecourage?Cequejeveuxdire,c’estquetut’esretrouvéetétaniséefaceà
luihieralorssil’occasiont’étaitdonnée,tucroisquetusauraislasaisir.–Cal,j’ensuiscertaineetj’imaginequesil’occasionseprésentait,tuneseraispastrèsloindetoute
façon…– Tu imagines bien, effectivement. Bien,maintenant, sors de ce lit avant que j’ai des idées quime
viennent.–Cal,medit-elleenmeretenantparlebrasavantquejemelève,j’aibesoindesavoircommenttuvis
toutça.Sesgrandsyeuxvertsposéssurmoimecoupentlittéralementlesouffle.–Jetel’aidit,çanemefaitpasmoinst’aimer,bienaucontraire.–Commentça?medemande-t-elleenmetenantlamain.–Jen’imaginemêmepasparoùtuasdûenpassercettedernièreannéeetjet’admirepourça.–Tum’admires?Moiquipensaistevoirpartirencourant,c’estjustediamétralementopposé.–Vousn’êtespaslaseuleàêtrepleinedesurpriseMlleMcCarthy.
–Mais….estcequeçava?–Parrapportàtonpère?Net’inquiètepaspourça,jecomprendstongeste.Mapréoccupationactuelle
estdemedébarrasserauplusvitedeMcFly,jeveuxnouslibérerdeça.–Nous?–C’est toietmoiAva,dis-jeenl’embrassantsur leboutdunez.Je t’aimeet jevais tedirequelque
chosequetunevaspeutêtrepasaimervutonpassémaistantpis,jemelancequandmême:toncœurm’appartientAvaetlemienestàtoienretour.Jesaisquetunelâcherasriensurtalibertémais….Tuesàmoi,rienqu’àmoi,pourtoujoursetjamaisplustunerevivrasça,jet’enfaislapromesse.–Bizarrement,quandc’esttoiquiledis,jepeuxlesupporter….–Ondoitêtrechezmesparentsdansuneheuremaistantpis,ilscomprendrontquej’aidespriorités.Jemejettesurelleet l’embrassesansnejamaisêtrerassasié!Mamèrefait lesmeilleurssconesdu
mondemaispourlapremièrefoisdemavie,ilsattendront…
PETITEAMIE,FILLE,NIECE
LesparentsdeCalhabitentBayswater,unquartierchicaunorddeHydePark,pastrèsloindechezCaldoncons’yrendenàpeine10minutes.Onafailliêtreàl’heuremaistantpis,jen’aiaucunregretcarçaenvalaitvraimentlecoup-sansaucunjeudemot.Lamaisonestblanche,commetoutescellesdanscetterue et je trouve que le quartier est d’une élégance folle.Nous sonnons à la porte etHelen vient nousouvrir.Avoirlesourirequ’ellearbore,jecroisqu’elleestcontentedenousvoir.–Rentrezlesenfants,toutlemondeestarrivé.–Désolémaman,onaeuunepanned’oreiller,ditCalenrougissant….Je crois que sa mère n’est pas dupe vu la petite claque sur l’épaule qu’elle donne à son fils.
Heureusementqu’Olivern’apasentendusonfrèresinonill›auraitchambrépendantunbonmoment…Nousentronsdanslamaisonetaupremiercoupd’œil,onpeutvoirqu’elleaétédécoréeavecbeaucoupdegoûtdansunstyletrèsclassique,trèsanglais.Noustraversonslevestibuleetentronsdansunegrandesalleàmangeroùnousattendstoutenotrepetiteéquipedechoc.J’embrassetoutlemondetoutenlorgnantla nourriture posée sur la table. Jemeurs de faim et tout sent très bon au point que j’en ai l’eau à laboucheenmoinsd’uneseconde.–Amanda,venez-vousasseoirprèsdemoiavecKelly, lesgarçonsfinirontparparlerderugbyalors
autantnouséviterça,meditHelensouslesyeuxamusésdesonmari.Amanda,oups….personnenel’amiseaucourant.JeregardeCalquiréagitinstantanément.–C’estAvamaman,Amanda,c’estunprénomquejeluiavaisdonnéaudébutsuiteàuneblaguemais
çan’ajamaisétélesien.Tout le monde se regarde le sourire aux lèvres hormis Pete et Helen qui semblent ne pas trop
comprendrenotreréaction.GrâceàOliverquienclenchesurlerugby,aucundesdeuxnerelancentcequim’arrangebien!Nousnousinstallonstousautourdelatableetmonamoureuxestàl’opposédemoi,prèsdesonpèrequiainsistépourêtreentourédesesfils,àmongrandregret….–Ava,jesuiscontentedesavoirquequelqu’unvagarderunœilsurmonfils lorsqu’ilneserapasà
Londres,çamerassuredesavoirquevousallezêtreàsescôtés,meditHelen.Si elle savait que le pire danger de sa vie, c’est justementmoi, elle nem’inviterait sûrement pas à
passerledimanchechezelle.Çaauraitétévraimentdommagecarjepasseundélicieuxmomentetjenepeuxpasm’empêcherd’être enadmirationdevant cette table : toutyestparfait, lesmets, lavaisselleblanche,lanappe.J’ail’impressiond’êtreAliceinvitéeàprendrelethéchezlechapelierfou!Jemedisqu’unlapinblancvabientôtfaireirruptionaumilieudusalon!C’estsûrqueçachangedelaGuinnessetdespubs….JeregarderégulièrementCaletjem’aperçoisqueluinemequittepasdesyeux.Ilpassetouràtourd’unregardenflamméàunregardtoutentendresseetjelesadoretous,quelsqu’ilssoient,sansexception.–Cal,tuasratétaséancedesporthieralorsjecomptebienrattraperçaaujourd’hui,ditIan.–Tuplaisantes?–Jesuistoncoach,jeneplaisantejamais.EtRoxy,jeteveuxaussiaveclui,j’aiencoredeuxoutrois
trucsàtemontrer.Toutlemondeveutmeprotégeretestadorablemaisj’aimeraisbiennepasaborderlesujetdevantles
parentsdeCal.–Connor,j’imaginequetuvasaussiêtredelapartie?–TuimaginesbienIan,manièceabesoind’unadversaireàsahauteur,Calesttrop….«frêle»pour
elle.Autantdirequecettepetitephrasealedondefaireriretoutlemonde,mêmeCal.HelenexpliquesesastucesdecuisineàKellypourfairedessconesmoelleuxtandisquejedévoredes
yeuxlamontagnedemusclequiestauboutdelatable.Calessaiedeseconcentrersurlaconversationqu’ilaavecChadmaisjevoisqu’ilpeinecariln’ad’yeuxquepourmoi.Jeledévoredesyeuxcarjecroisquejenel’aijamaisvuaussisexy.Ilporteunpolobleuquifaitressortirceluidesesyeuxetquinelaissepaslaplaceàl’imaginationconcernantlaperfectiondesescourbes.Achacundesesmouvements,ses muscles rentrent en action et il ne devient pas moins que parfait. Lorsqu’il sourit, deux petitesfossettesapparaissentsursesjouesmaisilvafalloircommenceràlesdevinercariladécidéd’arrêterdeseraserdèsaujourd’huialorsunepetitebarbenaissantecommenceàlesrecouvrir.Jecroisquesij’avaisKaaenfacedemoi–leserpentdulivredelajungle-jeneseraispasplushypnotisée…Noussommestous lesdeuxdans lemêmeétatet jenesaispascombiende temps jevais tenir sans le toucher.Ceciétant,jenevaispasavoiràmeposerlaquestionbienlongtempscarilselèveetdemandeàIanquiestàcôté demoi de prendre sa place au bout de la table pour parler stratégie avecConnor, soit disant. Ils’assiedàcôtédemoietjeretrouveinstantanémentcettepaixintérieurequej’airécemmentdécouverteàsescôtés.–Tuauraisdûmettreunejupe,memurmure-t-ilàl’oreilleencaressantmacuisse.–Sachantquenousallionscheztesparents,j’aipréférélimiterlesdégâtsetéviterquetut’enflammes.–Jesuisenfeurienqu’àteregarder,dit-ilenpassantsamainsurmanuqueetenm’embrassantdansle
cou.Mes yeux se détournent vers un meuble bas face à moi où sont exposées des photos des garçons
lorsqu’ilsétaientpetits.Helenmevoitfaireetapportequelquescommentaires.–Vous lesauriezvu lorsqu’ils étaientpetits,devrais chenapansmais ils avaient ledondeme faire
craquer,mêmelorsqu’ilsfaisaientdesbêtises.Ilsonttoujoursétéadorablesmesfils…Leregardqu’elleposesureuxesttellementtendrequejesensunepetitelarmeapparaitreaucoinde
monœil.Enentendantcesmots,Calmecaresselanuqueunpeuplusfort.–VousavezdelafamilleAva,desparents,desfrèresetsœurs?Jenesaispassic’estuneimpressionmaisjecroisquetoutlemondeaarrêtédeparler.–J’aiConnor…..etCalmaintenant.JesenslamaindeCaltremblercontremanuque.–Mapauvrechérie,désolée,jenesavaispas.–Ahmaisnesoyezpasdésolée,Connorestmonpère,monfrère,monami,mononcleetparfoismême
mamère.Tuterappellesquandtuesvenuavecmoipourachetermespremierssous-vêtements?dis-jeàConnorenmemoquantunpeudesagêne.Audépart,mesgrands-parentsm’ontélevéeetConnoratrèsviteprislerelais.Franchement,jen’aiquedesbonssouvenirs,Connorestuntrèsbonpère.Cettefoisci,cen’estpasmoiquiaielapetitelarmel’œilmaisl’irlandaisquisetrouveàl’autrebout
delatable.–JesuissûrquetuétaisunsacrénuméroquandtuétaisplusjeuneRoxy,ditOliverensemarrant.Jeleregardeensouriantetc’estConnorquiprendlaparole.–C’étaitlaplusjolieetlaplusadorabledespetitesfilles.Ellesavaitàpeinemarcherqu’elletrottait
déjàderrièrelebar.Ellemesuivaitcommemonombre,partoutoùj’allais.Toutlemondepensaitqu’elleétaitmafillecarilparaitqu’onalesmêmesyeux….–Maisc’estvrai,ditHelen,vousvousressemblezvraiment.CettepetiteremarqueparaitanodinemaisellefaitbomberletorsedeConnor.–Quandelleétaitadolescente,elleavaitpleind’énergieàdépenser,vraiment,alorsplutôtquede la
laisserfairen’importequoi,jel’emmenaisàlasalledesportplusieursfoisdanslasemaine.Elles’esttoujourstrèsbiendébrouillée,n’est-cepasCal?IanexpliquebrièvementàPetecommentjebottesystématiquementlesfessesdeCalàlasallecequi
faitbeaucoupriretoutel’assemblée.–Bon,avantdemefaireridiculiserencoreplus,veuillezm’excusermaisj’aiuntrucàmontrerPixie,
ditCalenselevantetenmetirantparlamain.–Cal,n’oubliepasqu’onestchezlesparents…Oliveretsondondemettresonfrèremalàl’aise…etçamarcheencoreunefoiscarCalrougitetlui
balanceunpetitpainenpleine face, cequi lui fait recracher soncafé !!!Lanappeétait siblanche, sibelle !Tout lemonde rit,mêmeHelen tandis queCalm’emmèneà l’étage. Il ouvre une porte et nouspénétronsdansunechambred’adolescent.–C’étaitmachambre,mesparentsn’ontpaslecœurdelarefaire,toutcommecelled’Oliver.C’estvraimentunechambredegarçons,delondonienplusexactement.Elleestdansdestonsbleusavec
despostersde joueursderugbyqui recouvrent lemur.Lesportn’estdoncpasunerévélationpour lesbesoinsd’unfilm,Calatoujoursaiméça.Pourlemobilier,riendeplussimple:unlit,unbureauetunearmoire.–J’aifaitdurugbyquandj’étaisjeune….Jemarchejusqu’àlafenêtreetjedécouvrequelavueestmagnifique.–Onsentenrentrantdanscettechambrequetonenfanceaétéheureuse,dis-jeenluisouriant.–C’estvraiquej’aiétéprivilégié.MesparentsetOliverontunegrandeplacedansmavie,commetoi
avecConnor.Jemerapprochedeluienprenantbiensoindefaireroulermeshanches.–Tuasdéjàemmenédesfillesdanstachambre?–Non, Oliver en ramenait une différente chaqueweekend alors j’ai voulu épargnermes parents. Il
fallaitqu’ilyenaitaumoinsunquipassepourungentleman!Mamèreauraiteul’impressiond’avoirratéquelquechosedansnotreéducationsij’avaisça.–Tuneramenaispastespetitesamies?Tuasbienétéamoureuxquandtuétéadolescent?–Monproblèmeestquej’étaisamoureuxtouteslessemaines!Enfin,jecroyaisl’êtremaisdepuisque
jeteconnais,jemerendscomptequej’étaisvraimenttrèsloinducompte….Etpuistusais,j’aitoujoursvouluépargnermamère,elleaconnusonlotdegalèreslorsqu’elleétaitjeunealorsl’unedesbasesdenotreéducationaétéderespecterlesgensengénéraletlesfemmesenparticulier.C’estpourçaquejemesuisinvestidansuneassociationpourlesfemmesendifficultés.–Tuplaisantes?–Non….–Tuesparrainouquelquechosecommeçad’uneassociation?–Exactement!Çat’épate,non?Jetel’aidit,tun’espaslaseuleàêtrepleinedesurprise!–Dism’enplus,dequoiils’agit?Quelestlelienavectamère?Cals’assiedsurlepetitbancsouslafenêtreetm’entraineaveclui.–Avantderencontrermonpère,mamèreafréquentéunmecquinelarespectaitpas:illatrompait,la
malmenaitparfoisetellearencontrémonpèrequiafaitensortedeluioffrirlaviequ’elleméritait.–C’estcequetuveuxfaireavecmoi,tuveuxreproduireleschémadetesparents?Ilprendmesdeuxmainsqu’ilamèneàseslèvrespourlesembrasseretillèvelesyeuxetm’observe
jusqu’àcequesarespirationralentisse.–Ava, jenesuispasamoureuxde toiparchoix, justepour fairecommemesparents. Je t’aiattendu
toutemavieetquandtuasdébarquéaupub,jesuistombésoustoncharmesansquejeneconnaisserien
detoiàcemoment-làjeterappelle.Enrevanche,jeseraiassezd’accordqu’onprennelemêmecheminqu’euxavecunebellemaisonàLondresdanslaquelleonélèveraitdeuxmagnifiquesgarçons.Jecroisquemesorteilsserecroquevillenttoutseulsdansmeschaussures,ilestentraindemeparler
d’avoirdesenfantsoujerêve?Maisjen’aijamaispenséàcegenred’éventualité…Allez,jeprendssurmoipournepasavoirl’aireffrayé!–Desgarçons?–Ouiparcequesionaunefilleetqu’elleestneserait-cequ’àmoitiéaussibellequesamère,jefinirai
enprisonpourmeurtrecarjen’autoriseraisaucungarçonàl’approcher….–Tu es dingue ? Tume fais penser à Connor…. Je crois quemoi aussi je suis unmodèle familial
finalement!Monmecestleportraitcrachédemonpèredecœur.Ilprendmonvisageentresesmainsetmefixeaupointquesonregardtraversemonâme.–Jet’aimeAva,nel’oubliejamais.Tunet’enrendspascomptemaistuasdonnéunsensàmavie.J’ai
passémontempsàmelimiterausuperficielettuasdébarquédansmapetitevietranquillecommeunetornade!–Desnanasquicrienttonnomà5hdumatindevanttonportail,cen’estpasçaunevietranquilleCal,il
fautqueturevoisladéfinition!–Toutparaitfadeettellementnormalàcôtédetoi,jen’ypeuxrien,c’estcommeçaquejeressensles
choses.Jefondsdevantsasincérité,sonhonnêteté.Caln’hésitejamaisàsedévoileravecmoietçalerendsi
touchant….Ilesttellementsûrdesavirilitéqu’ilneseposemêmepaslaquestiondesavoircommentjepourraispercevoirsesdéclarationscequifaitdeluiunhomme,unvrai.Jepassemontempsàl’observeretj’adoretoujoursautantcequejevois:uncœurparfaitdansuncorpsparfait,rienqueça,pasétonnantquej’aidumalàresterconcentréeensaprésence!Maispeut-onêtreaussiparfait?Dansl’absolu,jen’ensaisrienmaisilestparfaitpourmoi,çac’estsûr!C’estcommesijel’avaistoujoursattendu,commesi une part demoi avait toujours su qu’il viendrait jusqu’àmoi. C’est difficile à expliquermais j’ail’impressiondeluiapparteniralorsquejusque-là,c’étaitquelquechosequejemerefusaismaistoutça,c’étaitavantlui,dansuneautrevie.–Dequoiturêvaisquandtuétaispetit,allongésurtonlit?–Derugbyetdefillesetcesdeuxpassionsnem’onttoujourspasquitté!Audépart,j’aifaitdurugby
pourplaireaux filles, c’était çaou lamusique !Oliverachoisi laguitare lui, iln’estpas très sportifcommetuaspuleremarquer.C’est vrai que je l’avais remarqué….Oliver, c’est tout le portrait deCal,mais inversé!Autant Cal
ressembleàsamèrequ’Oliverressembleàsonpèremaisétrangement,dèsqu’onlesvoitensemble,onsaitinstantanémentqu’ilssontfrères,çanes’expliquepas,quelquechosepasseentreeux,unlienhorsdetout entendement. Mais quand la connexion se fait, quelle qu’elle soit, aucune explication n’estnécessaire,ilsuffitjustedel’apprécier.–Ettoi,turêvaisàquoiquandtuétaispetite?– Connorme racontait toujours les histoires de ses potes qui rentraient de voyage alors mon rêve,
c’étaitdefairecommeeuxpourqu’ilmeregardeavecautantderespectquesesamisquitraversaientlemonde.Jesaisqu’iln’ajamaispulefaireenpartieàcausedemoi….– Tu recherches de la fierté dans les yeux de Connor ? Je ne comprends pas, tu attends quoi
exactement ? Connor te regarde comme si tu étais sa fille ! Dès que tu fais ou dis quelque chose, ils’arrêtepourteregarder.Tul’asvutoutàl’heureautourdelatablequandilaparlédetoi?Jet’imaginebienl’avoirfaittournerenbourriquelorsquetuétaispetiteparcequ’ildevaitcéderàtoustescaprices,cen’estpasvrai?
Jebaisselatêteensouriantcarilatotalementraison:soussesairsd’oursmalléché,Connorétaitunevraiemèrepoule!–JenememoqueraijamaisdeConnorpourçacarj’ensuisexactementaumêmepointquelui,20ans
plustard.Calm’attireversluipourquejepuissem’asseoirsursesgenoux.–Tupeuxfairecequetuveuxdemoi,tucauserasmapertemonpetitlutin!Bon,labonnenouvelleest
quetuvasenfinpouvoirréalisertesrêvescarmonboulotmefaitpasmalbougeralorstuvaspouvoirtebaladerdanslemondeentier.Sonnezsefrotteaumienetj’arrêtederespirer!Mamainseposesursanuqueetjen’aisoudainement
plus vraiment envie de parler.Mes doigts caressent ses cheveux qui commencent à former de petitesboucles,signequ’ilssontbientroplongs.–Ava,jecroisquejeseraiincapabledetelaisserpartir,jecroisquetuescondamnéeàmoipourlafin
detesjours,tuesprêteàça?–Jenesupporteraipasqu’ilensoitautrement,dis-jeenl’embrassant.–Tuessincère?–Toujoursteconcernant….–J’aimelafaçondonttumeregardesAva,j’ail’impressiond’êtrevrai,jenesuisplusuneimage,je
suisvivantavectoi.–Jetevoistelquetuesettelquetuveuxbienquejetevois,riendeplus.Tuesloind’êtreuneimage
enpapierglacé,crois-moi.–Pourtant,c’estcequelaplupartdesgensvoit….–Dommagepoureuxcarilsn’ontpaslachancedeteconnaitreetdevoirl’hommeformidablequetu
es.Tumepermetsdetevoiretjenet’enremercieraisjamaisassez.Ilrapprochesonvisagedumienjusqu’àcequenoslèvressetouchent.Ilm’effleureàpeinequeçame
déclenchedéjàdesfrissons.Malanguesefrayeuncheminentreseslèvresjusqu’àrencontrerlasienne.Ilpousseunlongsoupirdeplaisirquipassedesaboucheàlamienne….–Garrison,bouge-toi,tubatifolerasplustard,tonentrainementt’attend!!!crieIandurezdechaussée.Nousnepouvonspasnousempêcherdepoufferderirecommedeuxadolescentssecachantduregard
durestedumondepourprofiterdeleurspremiersémoisamoureux….
CAL
Aprèsavoirfaitundétourparlamaisonpourrécupérernosvêtementsdesport,Pixieetmoisommesenroute pour la salle et sincèrement, j’ai autant envie d’y aller que demependre !Le brunch chezmesparentss’estsuperbienpassé,toutlemondeétaitcontentetdétenduetvulescirconstances,cesmomentssefontrares,surtoutpourConnoretmoi.J’aiprofitéqu’onsoittousensemblepourdemanderàchacundesmecs,hormismonpère,degarderunœilsurPixie.Moinsl’autretarésemontreetplusjem’inquièteparcequejemedisquelorsqu’ilvaabattresescartes,çavafairemal!Bartn’apasréussiàrécupérerd’autresinfosmaisjenedésespèrepas,jesaisqu’ilvaresterattentif.IanetConnorvontl’entrainerunmaximumpourqu’ellepuissesedéfendreaucasoù.Jesaisquesonsouhaitestdeluimettreuneracléemaisçamefaitunpeupeur,mêmesijecompteresteràsescôtés.Jenemevoispasregardermapetiteamiesefaireéclater la têteparunminablesansréagir,ceseraitau-dessusdemesforces….Enmêmetemps,jeneveuxpasqu’elleviveavecdesregrets.MonpauvreCal,ilvafalloirquetulajouesserrésurcecoup-là!ConnornousrejoindraplustardcarilestpartiavecKellyjusqu’aupubpourprendresatenuedesport.
Je sens qu’il ne va pas épargner Pixie aujourd’hui car il ne comprend pas son besoin de se venger,physiquement,mais jepensequ’ilrespecterasonchoixalorspourça, il faut laprépareret jesensqueConnoret Ianvontmettreducœurà l’ouvrage.Moncoach s’estprisd’affectionpourPixie -ouplutôtRoxy-car ilsaitqu’elleasouffertmais ilvoitenelleunebattanteouplutôtunecombattanteet jesaisqu’ilrespecteça.Aprèsavoirmisnostenues,PixiemerejointdanslagrandesallecarIanveutnousfairesouleverdela
fonteavantd’attaquerlestechniquesdecombat.Jesoulèvedespoidsencoreetencoreaupointquemont-shirtesttellementtrempéqu’ilnemesertplusàrien.Pixieestsurunautreprogramme:elletraverselapièceentirantderrièreelledeskilosdechainesetdespoidsdetoutesorte.Elleestimpressionnantecarelle ne se plaint jamais bien que ça se voit qu’elle souffre.Lorsque j’enlèvemon t-shirt, ses yeux seposentimmédiatementsurmoiet j’adorelorsqu’ellemeregardecommeelleestentraindelefaire.Jecrois que si Ian n’était là, l’adrénaline prendrait le dessus…mais c’est sans compter sur l’arrivée deConnor ! Il revientaprèss’êtremisen tenueet s’échauffeavecnousennaviguantentre lecardioet lafonte.Çafaitbientôtdeuxheuresqu’ons’entraineetjesuisfinalementcontentd’êtrevenucarlesportmeprocuretoujoursunbien-êtreetencemoment,j’aivraimentbesoind’évacuerlestensions.Nousvoilàaumomentque j’appréhendeunpeu,ConnoremmènePixiesur le ringdans l’autrepièce
tandisquej’aiencoreuneséried’exerciceàfinir.MesyeuxmetrahissentcarIanmesortrapidementdemespenséesenrépondantauxinterrogationsqu’il
litdansmonregard.– Cal, laisse-la, Connor sait ce qu’il fait. Plus vite tu termines ton programme et plus vite on les
rejoindra.– Je me demande encore ce que j’ai bien pu te faire pour que tu prennes autant de plaisir à me
torturer….Ianmesouritenmetendantunebouteilled’eau.J’entendsdespoingsatterrirentsurlesacdefrappe,signequ’ilsnesontpasencoresurlering.Jefais
monmaximumpourfinirmessériesauplusvitecarjeveuxêtrelàpourfreinerConnor,justeaucasoùilvoudrait la pousser dans ses retranchements. Il est tellement stressé par toute cette histoire que j’ail’impression qu’il n’est pas loin de perdre les pédales avec elle.Mes dernières séries terminées, je
n’attendsmêmepaslesconsignesdeIanetpartdansl’autresallepourrejoindrelesirlandais.–PUTAIN!!!Connor,maistuesdingueouquoi?JemeprécipitesurleringoùPixieessaiedeserelever,unfiletdesangauxlèvres.–C’estbonCal,resteendehorsdeça,merépondPixiequiseremetenpositionfaceàConnor.Maisilssontaussitarésl’unquel’autremaparole!–Ava,tusaignes,dis-jeenluipassantlepoucesursalèvreinférieure.–ÇavaCal,éloigne-toi,jen’aipasfini,merépondAvalesyeuxfixéssurConnor.ConnorregardelalèvrecoupéedePixiemaisnes’apitoiepas.–Mapuce,n’oubliepasqu’unhomme,quelqu’ilsoit,nepeutpastenirdeboutsurunseulgenoualors
tuluibousillesàlapremièreoccasion.–Ok,répondPixieextrêmementconcentrée.IlssetournentautouretConnorseplacederrièreellepourlamaitrisermaisAvaluifaituneprisequi
l’envoietoutdroitsurlesol.Jejubilecarjenesuisplusleseulàfiniràsespieds….–Parfaitmapuce,ditConnorensemassantl’épaule.J’aiencoreunoudeuxtrucsàtemontreretaprès
tupourraslesmettreenpratique,j’aimebientevoirlaminertonmec!L’Irlandeentièreestcontremoi!Jen’aimêmepasbesoindemeretournerpoursavoirqueIansemarre
bienderrièremondos.Jemesensunpeuseultoutàcoup….Mon coach choisit de me faire faire des séries d’exercices pour améliorer mon agilité car Pixie a
besoin de récupérer et Connor la soigne en lui passant une poche de glace sur l’épaule et en luitamponnantlalèvreavecuneserviette.Jesaisqu’ilveutl’aidermaisilfautqu’ilcomprennequ’ellen’apasnotreenduranceninotreforcephysique.Enplus,lorsquejelevoiss’occuperd’elle,jemerendsbiencomptequ’ils’enveutetqu’ilsouffreaufinalbienplusqu’elle.Auboutd’unquartd’heure,mabellearécupéréetmerejointsurlering.–Tuesprêtbeaugosse?Tun’aspastroppeurquej’abimetonjolivisage?dit-elleensautillanteten
faisantroulersesépaules.Connor rejoint Ian et je ne suis pas sûrmais je crois qu’ils ont ouverts les paris surmon éventuel
décès…Pixie a une pêche d’enfer malgré ses trois heures d’entraînement et elle m’envoie au tapis à de
nombreusesreprises.Ellem’énervemaisjesuisfierd’ellealorsautantdirequejonglerentrecesdeuxsentimentsn’estpassimple,surtoutlatêteécraséesurlesol…Maséancedetortureterminée,Connors’éclipseassezvitepourrejoindreKellyaupub.Ianm’informe
qu’ildoitégalementpartiretqu’ilmelaissefermerlasalle.Unedouche,macopine….jefermetoutelesportespourêtresûrdenepasêtredérangé.J’entendsl’eaucoulerdanslesvestiairesdesfillesetjem’yfaufiledansl’espoirderetrouverPixiesousladouche.Elleestdosàmoietavecl’eauquicoulesursonvisage,jecroisqu’ellenem’apasentendu.Jemedéshabillerapidementetlarejoinsenprenantbiensoinde faire dubruit pour ne pas la surprendre et lui faire peur.Elle tourne la tête enmadirection etmesourit.Jeregardesondosetjevoisdeuxgroshématomesquiseformentsursesépaules…Connorn’yestvraimentpasallédemainmorte,ilvafalloirqu’onaitunepetiteconversationtrèsvite!Jerestederrièreelleetpassemesbrasautourdesataille.Jeluiembrassedoucementlecouetlanuque
cequial’airdeladétendreinstantanément.Lorsquel’onfaitdusport,onestbourréd’adrénalineaprèslaséanceetlesexeestunexcellentmoyendedépensersonénergiemaisilvafalloirquejefasseattentionànepasluifairemal.J’aienregistrélesendroitsquipourraientêtredouloureux,àmoidefaireensortedelescontourner.–Çava?medemande-t-elledelavoixlaplussexyquinem’estjamaisétédonnéd’entendre.– Je suis sous la douche avec toiAva alors je vais forcément bien. Tu esmagnifique, lui dis-je en
continuantàl’embrasser.Mesmainsnepeuventpasfaireautrementquedesepromenersurtoutsoncorps.Ellemerenddingueet
jecroisqued’aprèscequ’ellesentsetendrecontresacuisse,ellelesait.Jelaretournefaceàmoietluidévorelabouche,tendrement,pournepasluifairemalcarjegardeentêtequ’ilyaàpeineuneheure,Connorl’autiliséecommepunchingball.Levestiairedated’ilyaaumoins20ans,iln’yaaucunconfortetonpeutsentirunevieilleodeurdechaussettesionseconcentrebienmaisjenevoudraisêtrenullepartailleurs.Jepassemesmainssoussesfessesetlaplaquecontrelemur.J’essaied’yallerdoucementpournepasluifairemalmaisellen’estpasdecetavisetm’embrasseàpleinebouche.Elles’accrocheàmesépaulesetresserresesjambesautourdemataille.–Cal,j’aienviedetoi…Elle ne finit pas sa phrase que je me suis déjà invité en elle, sans aucun préliminaire car je sens
qu’aujourd’hui, ilsneserontpasnécessaires. Jenesaispas sic’estdûausportmaiselleestdevenueanimale,mêmesonregardn’estpluslemême:monpetitchats’esttransforméentigresse!Jelaplaquecontrelemuretjel’entendsdéjàgémiretmurmurermonprénom.Achacundesessoupirs,jesensmesneuronespartirenflamme!Achaquecoupderein,jedéverseunpeuplusmonâmeenelle.Jenesaispasoù je trouve toute cette énergie après ce que je viens de vivremais toutesmes souffrances physiques’évanouissentenl’espaced’unesecondedanssesbras.–Ava,donne-moitout,donne-moicequetun’asjamaisdonnéàpersonne…Jelacloueaumuretaccélèrelerythmeaupointqu’ellecommenceàperdretoutcontrôle.Sesyeuxsont
fermés,sabouchegrandeouverteetellerenversesatêteenarrière.–AllezAva,jeveuxtout!!!Mon dernier coup de rein lui déclenche un orgasme sans précédent : tout son corps est pris de
tremblementetellecriemonprénomsansaucuneretenue.Lasentirs’abandonneresttellementbonqu’ilnem’enfautpaspluspourlarejoindresursonnuage!J’aicomplétementperdumonsouffleetjemetsmatêtedanssoncoupouressayerderécupérer.Ellepassesesbrasautourdemoncouetmeserretrèsfort.–Jet’aime…–Jet’aime….Est-cequ’unjourjemelasseraisdel’embrasser?Non,jenecroispas…Aprèss’êtreséchésethabillés,nousreprenons laroutede lamaisonen taxicarnousavonseunotre
dosed’exercicepour aujourd’hui. Je regardePixie en lui caressant l’intérieurdupoignetmais elleneréagitpas, elle sembleabsente. Jene saispasàquoi ellepensemais jepayerais cherpour le savoir.Arrivésà lamaison, jecommandedequoimangerchez le traiteurducoincar jemeursdefaimtandisqu’elleprendplacesur lecanapé.Elleest toujoursaussidistanteetçacommenceàm’inquiéter.Jeneveuxpaslaforceràquoiquecesoitmaisj’aimeraisbienqu’ellemeparle.J’aiunpeudemalàsuivrecarcequis’estpassédanslesdouchesaététellementintensequej’ail’impressiondeprendreunedeuxièmedouchemaisglacéecettefoisci,autantdirebeaucoupmoinsagréable.Aprèsavoirraccroché, jeviensm’asseoirprèsd’elleetlaprenddansmesbraspourqu’elleseglissesurmapoitrine.–Ava,parle-moi,s’ilteplait.Qu’estcequis’estpassédepuisqu’onaquittélasalle?C’estmoi?J’ai
faitquelquechosequ’ilnefallaitpas?–Biensûrquenon,tun’asrienfaitdemal.–Alorsqu’est-cequec’est?Tuasl’airpréoccupéetjenesaispaspourquoi.Parle-moiAvaavantque
jem’imaginelepire.Elleprendunebonneminuteavantdesedécideràreleverlenezpourmeregarder.–C’estcequis’estpassédanslesvestiaires…–C’étaittrop?Jet’aifaitmal?Tun’aspasaimé?Maisjecroyaisque….
–J’aiadoréCal,arrêtedetetorturer,tuasIanetConnorpourça!Ellemesouritpourmedétendremaisjen’aitoujoursaucuneidéedecequisepasse.Ellereposesatête
surmontorseetm’embrasseàtraversmont-shirt.–J’adoreêtreavec toiet jemedisqu’avoiruneépéedeDamoclesau-dessusde la têtevafinirpar
nousgâcher leplaisir.JevoudraisenfinirauplusviteavecSean.Jepensel’appelerdèsdemainpourqu’on se voit car je veux savoir ce qu’il compte faire. Je ne retournerai pas avec lui àDublin, c’estinenvisageable alors je veux savoir à quoi je doism’attendre, j’en aimarre de ne pas savoir à quelmoment il vame sauter dessus. J’ai peur de ce qui vam’arrivermais c’est pire de ne pas savoir, tucomprends?Jemetsmatêtedanssescheveuxetjelarespire.Aprèscequejeviensd’entendre,jecroisqu’iln’ya
queçapourmefaireredescendreenpression.–Jevaismettremonavocatsurlecoupetluidemanderquelssontlesrisquesteconcernantmaisune
choseestsûre,c’estquetun’iraspasseulevoir l’autremalade,c’est tropdangereuxet jeneveuxpasqu’ilpenseencoreavoirunechanceavectoi.–Situviens,ceserapireetjeveuxqueçasepasseleplusendouceurpossible.Jeneveuxpasque
l’undenousperdesonself-controletenvenimelasituation.–Tucroisquejenesuispascapabledegérer?–Jecroisquejeseraisincapabledegardermonsangfroids’ils’enprendtoi.Cal,ilvaviteserendre
comptequetuesmonpointfaiblesituesprèsdemoietjeneveuxpasqu’ilenprofiteetqu’ilfinissepartepourrirlavieàtoiaussi.Jet’aimeCaletjegardeentêtequequoiqu’ilt’arrive,ceseraétalésurlespremières pages des journaux à scandale alors non, je ne veux pas que tu m’accompagnes. Fais-moiconfiance,c’esttoutcequejetedemande.–Jetefaisconfiance, luidis-jeenembrassantsamain,c’estenluiquejen’aipasconfiance.Ok, je
capitule,jet’attendraidanslavoituremaisjeveuxqueConnort’accompagne.–Non,illetueraitavantqu’ilaitouvertlabouche!–AlorsemmèneIanouOlivermaisjet’interdisd’yallerseule!–Cal!!–Désolé,dis-jeenresserrantmonétreinte,maistonexcèsdeconfiancemefaitpeur.Jeneveuxpasque
tusoisseulefaceàlui,cen’estpasnégociable.AlorsIanouOliver?–Oliver,aumoinsilsauradédramatiserlasituationetmefaireriresinécessaire.–Ok,envoieunmessageàl’autremortensursisetjefaisdemêmeavecOliver.Nousprenonschacunnotreportableetcommençonsàtapersurnosclaviers.Jesaisquejenedevrais
pasmaisj’essaiedelirecequ’elleluienvoieenregardantau-dessusdesonépaule….Jenel’espionnepas,jeveuxjustelaprotéger!–Cal,unavissurcequejeviensd’écrire?Merde!Grillé !Plutôtquedem’incendierparceque jegrignoteunpeudesa liberté,ellesemoque
clairementdemoi!Jevaisêtrehonnête,ellem’énervelorsqu’ellefaitçamaisjecroisn’avoirjamaisétéautantamoureuxd’elle…–Tu lui as donné rendez-vous au bar de son hôtel, c’est plutôtmalin car on aura son adresse. J’ai
demandéàOlivers’ilpouvaitnousaccompagner,j’attendssaréponse.Nostéléphonentvibrentaumêmemoment…Oliver:pasdeproblème,tumedisjusteoùetquandJeregardelevisagedePixieetjelavoissedécomposeretsereprendredèsqu’ellerelèvelesyeuxsur
moi.–C’estbon,jelerejoinsà21haubardesonhôtel,tupeuxeninformerOliver.
JerenvoieunsmsàOliveretelleselèvepourallerdanslacuisine.Jenesuispasdupe,ellen’anisoifnifaim,c’estjustepours’éloignerdemoietdigérercequ’ellevientdelire.Jen’aipasétéassezrapidepourjeteruncoupd’œilsursonécrandoncilvafalloirquejeluidemandecequ’illuiaenvoyé.Jelarejoinsetlaretrouvedevantl’évier,lesmainsenappuisurleplandetravail.Jemerapproched’elleetpassemesbrasautourdesataille.–Çavaaller?Tupeuxtoujoursannuleroumelaisseryalleràtaplace.–ÇavaallerCaletilhorsdequestionquetumettesunpieddansl’hôtel.Ilvasansdirequ’onnedit
rienàConnorpourl’instant.Oliverestd’accordpourm’accompagner?Monportablevibredansmapocheaumêmemoment.Oliver:ok,j’arrive.JefaislirelemessageàPixiedansl’espoirqu’ellemefasselirelesienenretour,cequ’ellefaitbien
heureusementpourmasantémentale.Sean:ilt’afalludutempsmaistuasenfinretrouvélaraison,j’ensuisravi!Rejoins-moiaubarduSt.
PancrasRenaissanceHotel ce soir à21heures, je réserveraidesbilletspour rentrer auplusvite à lamaison.–Ilalesmoyenslepetitoncologue!Bartnel’apasretrouvéalorssoitiln’estpasàcethôtel,soitila
unnomd’empruntmaisdanstouslescas,ilesttropprudentpourêtrehonnête!Jevaisvousaccompagnerjusqu’auhallet…–Non,jeneveuxpastevoirsortirdelavoiture,c’étaitçaledealaudépart!J’auraisaumoinsessayé…J’aiconfianceenOliveretjeluiconfiraismaviesansproblèmemaiselle,
elleestencoreplusimportantealorsiln’apasintérêtdeselouper.Jesensquelasoiréevaêtrelongueetencore plusma séance d’entrainement de demain car quandConnor et Ian vont apprendre ce que j’ailaisséPixiefaire,çavaêtremafête!Enattendant,jenepeuxpasfaireautrementquedelasouleverpourl’asseoirsurlatableetluidonner
mesdernièresrecommandations.–Aupremiertrucbizarre,tutecassesettumerejoinsàl’extérieur,ok?–Net’inquiètepas,ceseraunendroitpublicetOliverseraaubarpourgarderunœilsurmoi, ilne
pourrarienm’arriver.–TuneveuxvraimentpasmettreConnoraucourant?–Tuaspeurqu’iltebottelesfessesdemainsurlering?Commentellesaitça?Ellem’impressionnechaquejourunpeuplus.–Ons’enfout,cequicomptec’estqu’ilnet’arriverienalorspromets-moid’êtreprudenteetdenepas
fairen’importequoi.–Jetelepromets!–Tuaspromistropvitesansmêmeyréfléchir!–Cal….Ellenepeutpass’empêcherderireenmeregardant,jecroisqu’ellesemoqueencoredemoi…Oliverfaitsonentréeàpeine15minutesaprèsl’envoidesonmessage.Pixiemontedanslachambre
poursechangercequimelaisse5petitesminutespourbriefermonfrèresurlasituation.–Jen’aijamaistenuautantàquelqu’unalorsjeveuxvraimentquetunelalâchespasdesyeuxOliver,
jesuissérieux,elleesttoutpourmoiets’illuiarrivaitquelquechose,jenemelepardonneraisjamais.Jen’étaispasd’accordpourqu’elle le rencontre sansmoimais ellepenseque çapourrait luimettre lesnerfs de me voir à ses côtés alors au moindre souci, tu m’appelles et je suis là en moins de troissecondes.–Net’inquiètepasfrangin,Roxyfaitpartiedelafamillemaintenant,jevaisveillersurellecommeàla
prunelledemesyeux.–Ok….ellevoudraitquetul’attendesaubarmaisjeneveuxpasquetulalaissesuneseuleseconde
seuleaveclui.Ohmaisqu’est-cequejesuisalléaccepterdetelaisserl’accompagner!!!!Laissetomber,jevaism’enoccuper,tupeuxrepartir….–Cal!Jesaisquesijemeretourne,jevaisvoirunerouquinemefusillerduregard….– Si tu continues, tu ne viendras pas du tout ! Fais nous confiance pour une fois, on promet d’être
prudent,n’est-cepasOliver?–Roxy,jesuislaprudencefaithomme!–Vousmefaitesvraimentflippertouslesdeux….Olivernelaisserajamaisquoiquecesoitluiarrivermaisjenesuisvraimentpasàl’aiseavecl’idée
delaisserPixierencontrersonpirecauchemar.
FEMMELIBEREE
NousprenonsuntaxipournousrendreàKing’scross.JesuisentrelesfrèresGarrisonsurlabanquettearrièreetOliverfaitblaguesurblaguepourdétendrel’atmosphèretandisqueCal,hypertendu,meserrelamainsifortquemesdoigtscommencentàneplusêtreirrigués.–Cal,çava?Plutôtquedemerépondre,ilmerapprochedeluipourmeprendredanssesbras.Ilmetsatêtedans
mescheveux- jesaisqu’il le fait lorsqu’ils’inquiètepourmoi-etmedemandede luipromettred’êtreprudente.Jecomprendsqu’ilsoitenstresscarj’avouequejen’enmènepaslargenonplusmaisdelesavoir tout à côté me rassure. En plus, Oliver sera près de moi alors il ne peut rien m’arriver,physiquement j’entends. Le taxi se gare devant l’hôtel et un portier vient nous ouvrir. Oliver sort del’habitacle,jelesuisetCalessaiedenousemboiterlepas.–Cal!Turestesdansletaxi,c’étaitledeal!–Ava,nemedemandepasdet’abandonnermaintenant….–Cal,ditOliver,ilfautqu’ellesoitaccompagnéeparquelqu’unquisachegarderlatêtefroideettues
tropimpliquépourêtrecettepersonne.Fais-moiconfiancesurcecoup-làfrangin,ilneluiarriverarien,jepeuxt’enfairelapromesse.Depuisque jeconnaisOliver, jene l’ai jamaisvuaussisérieux.Cal leregardeet ilssedonnentune
poignéedemainquiveutcertainementdirebeaucoupvuleregardqu’ilsselancent.–Ok,tumelaramènessaineetsauve,c’esttoutcequejetedemande.Calseretourneversmoietprendsmonvisageentresesmains.–Ettoimonpetitlutin,tunefaisriend’inconsidéréettufaiscequ’Olivertedit.Jet’aimeAva,leditil
endéposantseslèvressurlesmiennes.Je sens ses lèvres trembler sur les miennes et je sais que ce n’est pas dû à l’excitation que j’ai
l’habitudedeluiprovoquer.–Net’inquiètepas,onrevientdans5minutesmaisCal,paslapeined’appelerlacavaleriesionmetun
peu plus de temps, lui dis-je en lui faisant un clin d’œil, Connor serait foutu de faire exploser lebâtiment!Jen’arrivemêmepasàlefairesourireaveccettepetiteblague.Ilal’airsigravedanssontrenchnoiret
sabarbenaissantequeçam’attristed’êtrelacausedecetteexpression.Sesyeuxsontlaseulesourcedelumière sur son si beau visagemais je les vois s’éteindre aumoment où jeme dirige vers le hall del’hôtel.CaldonGarrison,sivoussaviezcommejevousaime….Jelèvelesyeuxetprendconsciencequelebâtimentestgrandiose:l›hôtelcinqétoilessedressetelun
emblème de l›architecture gothique et je trouve qu’il correspond bien aumoment que jem’apprête àvivre.Nous allons jusqu’au bar et bien que je sois préoccupé, je ne peux pasm’empêcher d’admirerl’endroitoùjemetrouve.L’histoireferroviairedel’hôtelestgardéeintacte:ilyadesvastesfenêtres,des corniches de plafond et lemoderne flirte avec le contemporain avec un naturel déconcertant. Lespiècessonttellementimmensesquej’enattrapeletournis!Lesmurssontenbriquesrougesetcertainesdessallessontsurmontéesdeverrièrespourapporterdelaluminosité.Nousarrivonsaubarquisesituetoutenlongueuravecdesfenêtresquimefontpenserauxvitrauxdeséglises.Cetendroitestgrandioseetje regrette secrètement que Cal ne soit pas avec moi pour en profiter. Quelques tables basses sontalignéesetellessonttoutesaccompagnéesdefauteuilsencuirbleu.J’ail’impressionqu’iln’yaquedesgensencostardetenrobecouteuse…..Jecroisquejefaistâchedansledécoravecmonjeanbrut,mon
pullnoiretmavesteencuirgrisemaistantpis, j’ensuispaslàpourparader.Jesuissubjuguéeparledécorjusqu’àcequejecroiseunregardsombrequejeneconnaisquetropbien.JeregardeOliverquiprendplaceaubar.Voilà,peutêtrequetoutvasejouermaintenant,peutêtrequejevaisenfinretrouvermaliberté….Faites
quecesoitlecaspourquejepuissepleinementprofiterdemarelationavecCalcarjenesupporteplusquenotrehistoiresoitpolluéeparcerat!Jem’approchedelatabledeSeanetjelevoisseleverpourm’accueillir.Ilporteuncostumegrisquiparaittoutaussitristeetternequelui.Jen’aiqu’àleregarderpourquecesderniersmoismereviennentenpleinefaceetmerendrecomptequejeneressensquedudégoûtpourlui.Jesupporteàpeinesafaçondemeregarderalorsdiscuteravecluivamedemanderuneffortsurhumain.Faitesqu’ilnemetouchepassinonjehurleàtraverstoutl’hôtel.Labonnenouvelleestqu’ilmedégoûtemaisnemefaispluspeuretça,c’esttoujoursçadepris!– Tu esmagnifiquemon cœur, comme toujours.Cette nouvelle coupe te va à ravir,me dit-il enme
désignantlefauteuilfaceàluipourquejeprenneplace.Jesuisvraimentcontentquetusoislà.–Tueslapourcombiendetemps?–Jerepartiraiquandtuaurasretrouvélaraisonetquetum’accompagneras.–Sean,jenereviendraipasàDublinavectoicommejetel’aidéjàdit.Unserveurarriveavecunebouteilledechampagneetdeuxverresqu’ildéposesur la table.Nousne
disonspasunmotpendantqu’ilremplitlescoupesetseretirediscrètementtoutenayant,mesemble-t-il,notélemalaiseambiant.–Pourquoies-tuvenuealors?C’esttastardecinémaquiteretournecontremoi?Oùest-ild’ailleurs
ton Don Juan ? Il t’a prêté un de ses gardes du corps ? Il ne peut même pas se donner la peine det’accompagner?Ilnesupporteraitpeut-êtrepaslacomparaison?Horsdequestionqu’ilm’emmènesurceterrain.–LaisseCalendehorsdeça.Jevoulaistevoirpoursavoircequetuavaisprévumeconcernant.– Facile, te ramener avec moi à Dublin et j’aimerais aussi que tu emménages chez moi, on a trop
attendu.Il lève son verre enma direction comme pour trinquer à notre nouvelle vie….Prends une profonde
respirationAva,toutvabiensepasser.Iln’apasl’airdecomprendrealorsilfautquejeluiexpliqueleconceptdelarupturemaisavant,jevaisboirelacoupequisetrouvedevantmoipourmedonnerunpeudecourage.–Sean,regarde-moietécoutemoibien,jenemerépéteraiplus.Jenet’aimepas.Tuasprofitédemes
faiblessespourmemettredanstonlit:tum’asfaitduchantageaffectifavecmonpèreet tut’esmontréviolent.–Jesaismoncœur,medit-ilenposantsescoudessursesgenoux.JesuisvenuàLondres justement
pourtedirequej’allaischanger,jeferaitoutpourquetureviennes,tumemanques.Jecroisquejevaisvomir….–Sean,jenet’aimepasetjenemeforceraipasàlefaire.Toietmoi,c’étaitunehistoireglauquequetu
m’as obligée à vivre et maintenant que mon père n’est plus là, plus rien ne m’oblige à céder à tescaprices.LorsquejeregardeSean,jevoisOliverjusteau-dessusdesonépaulequinemequittepasdesyeux,je
croisqueçamedonneducouragepourmettrelespointssurlesiaveclemonstrequisetrouvefaceàmoi.Bienquel’endroitsoitmagnifique,j’aienvied’ensortirauplusvitepourrejoindreCalquinesetrouvequ’àquelquesmètresdemoi.–Enparlantdetonpère,jeterevoisencoredébranchersonrespirateur….Ilcommencevraimentàm’énerveretlechampagnenesemblepasm’aideràmedétendre.
–Alorsc’estça,tuveuxencoremefairechanterpourquejeresteavectoi?Maistun’enaspasmarredetedirequesijedonnel’illusiondetesupporter,c’estjusteparobligation,pasparchoix?–Toutcequicompte,c’estquetusoisavecmoi!–MonuDieu,tuestellementpathétique…–Non,jesuisamoureux,jet’aimemoncœur!–Arrête dem’appeler comme ça, tu es ridicule et si tum’aimais vraiment, tu voudrais que je sois
heureuse,tunechercheraispasàmepiégerouàmemenacer.–Sic’estleseulmoyenpourtegarderavecmoi,jen’hésiteraispas.–Maissitufaisçaetquejefinisenprison,tunem’aurasmêmepasàtescôtés.–Maisaumoins,personned’autrenet’aura.Sijenet’aipas,jenetoléreraipasquequelqu’und’autre
profitedetoi.–Tuesunmonstred’égoïsme.Jenet’aimepasetnet’aimeraijamaisSeanalorslaissetombercesera
mieuxpourtoutlemonde.Trouve-toiunenanaquiveuilledetoietlaisse-moivivremavie.–JenepeuxpasAva,jet’aimetrop….–Stop,tuneconnaisrienàcesentiment.Terencontrernesertàrienenfait,jevaisrentrer,dis-jeenme
levant.–Tuvasleretrouver?medit-ilenmeprenantlepoignet.Iln’apasletempsd’allerplusloinquejevoisOliverseleveretvenirseplaceràmescôtés.–Dansvotreintérêt,jevousconseilledelalâcherimmédiatement.Seanleregardeetenlèvesamaindemonpoignet.– TonDon Juan de pacotille va te larguer à la première occasion, cesmecs-là ne sont que dans le
paraitre,tuvauxmieuxqueça!Jenesaispasquiestleplusénervéd’entendreSeanattaquerCal:Oliveroumoi?–LaissetomberRoxy,onrentre,ditOliverenposantunemainsurmonépaulepourmedirigerversla
sortie.–Attendsmoncœur,excuse-moi,jesuisvraimenttropconparfoismaisc’estparcequetumemanques
alorsçamefaitperdremesmoyens.–Sean,quellessonttesintentionsmeconcernant?–Prendredeuxbilletsd’avionpourDublin…–Arrête,çaneseferajamaisalorsj’aibesoindesavoircequetuvasfairequandjevaissortirdecet
hôtel,tucomptesmefairechanteravecledécèsdemonpère?–Cen’estpasmoi,c’esttoiquim’obligeàenarriverlà.Maisc’estunpsychopathecemec!Jen’aiqu’uneenvie,luisauterdessuspourluiarracherchacunde
sesmembres,unparun,doucement,lentement.–Ecoute,jevoulaisvenirtevoirpensantquetucomprendraisquetun’asaucunechanceavecmoimais
jevoisquejeperdsmontemps.Faiscequetuveuxconcernantmonpère,dis-jeenregardantOliverpourluiindiquerqu’ilesttempsdepartir.–AttendsAva,dis-moijustecequ’ilaplusquemoi.–Cal?Mais ila tout, ilest toutceque tuneseras jamais. Ilm’aimesincèrementet faitpassermon
bonheur avant le sien mais ce n’est rien comparé à ce que je ressens pour lui. Ne cherche pas àcomprendre,jecroisquetuenesincapable.Jecroisquec’estlapremièrefoisquejemesensaussifortefaceàlui,c’estl’effetGarrison!Enplus,
j’aidoubledosecesoir!Jefaisunpaspourm’éloignermaisSeanmerattrapeparlebrascettefois-ci.–Non,neparspasAva,attends,onn’apasfini…
–Jecroisaucontraireque laconversationest terminée,ditOliverenposantunemain sur son torsepourlefairereculer.–Ava,moncœur….–Elle t’aditdenepas l’appelercommeça, lanceunevoixque jeneconnaisque tropbien.Oliver,
emmènePixiedehors.Seanseretourneetenuneseconde,jevoisCalluienvoyerunmagistralcoupdepoingdanslevisage.
Seantombeàlarenversesurundessiègesetemmènelatableaveclui.Jeregardeautourdemoietpluspersonne ne parle. Tous les serveurs se regardent interloqués car je crois que le personnel del’établissement n’est pas très habitué à gérer ce genre de situation. Je vois des clients sortir leursmartphone, sûrementpourenregistrer la scènecarn’oublionspasqu’il s’agitdeCalGarrisonetqu’àpartmoi,toutlemondeavuaumoinsundesesfilms.Jesensqu’ilvafairelebuzzsurlatoiledèscesoiretc’estexactementcequejeredoutais.–Cal,dis-jeenl’attrapantparlebrasavantqu’ilnesejettesurSean,onyva,s’ilteplaitviens,iln’en
vautvraimentpaslapeine.Jen’aijamaisvuCalregarderquiquecesoitcommeça,ondiraituntueur!Sesmainstremblentetsa
mâchoiretressaute,ilfautabsolumentqu’onsorted’iciavantqu’ilnefasseplusdedégâts.–Oliver,dis-jeenregardantsonfrèrepourqu’ilmedonneuncoupdemainpourraisonnersonfrère.–Roxyaraison,viensfrangin,onsecassemaismercideluienavoirmisune,çamedémangeaitdepuis
cinqbonnesminutes.Oliverposesamainsurl’épauledesonfrèrepourlefairereveniràlaréalitéetl’attirerverslasortie.
Calmetientlamainalorsjen’aipasd’autrechoixquedesuivrelemouvement.UnserveurvientaiderSean à se relever et lui demande comment il vamais en voyant l’état de sonœil, on imagine déjà laréponse.Calpassedevantlebarenprécisantqu’onluienvoielanotepourlemobilierabîmé.LeregardqueposeSeansurmoimefaitfroiddansledosetjecroisquel’interventiondeCalyestpourquelquechose…Nousremontonstouslestroisdansletaxi,sansunmot.JeprendslamaindeCalquiestunpeuenflée
suiteauchocetl’amènejusqu’àmeslèvres.Jenepeuxévidemmentpasluidirepournepasl’encouragermaisàpartConnor,personnen’avaitjamaisprismadéfensecommeilvientdelefaire.Leslarmesmeviennentetjesensqu’ilyenaunequis’écrasesurlamaindeCal.Ilmerelèvelementonpourquenosregardspuissentsecroiseretaucunmotn’estnécessairecarnoussavonsexactementcequepensel’autre.–PutainCal,tuassures,c’estIanquivaêtrecontentcartonentrainementporteenfinsesfruits!lance
Olivercommes’ilavaitbesoindedétendrel’atmosphèrepesante.Jemeretourneversluietsourit.LesfrèresGarrisonseregardentàleurtouretnouséclatonstousles
troisderiredanslavoiture.Jenevoispaslevisageduchauffeurmaisildoitsedemandercequiestentraindesepasserdanssontaxi!Nousarrivonsenfindevantlamaisonetj’embrasseOliverpourleremercieravantdesortirdutaxi.A
peinea-t-onmisunpiedsurle trottoirqu’unedizainedepersonnessortdenullepartpourdemanderàCaldesexplicationssurcequis’estdérouléàl’hôtel!Vivelesréseauxsociaux!Ilyadesfansmaisaussidespaparazzisetenmoinsd’uneseconde,j’ail’impressionqueletrottoirdevientnoirdemonde!Calneprendpasletempsderépondreetsedépêchedem’emmeneràl’intérieur.Cettesoiréenefiniradoncjamais?Nouspassonslepasdelaporteetquandjemeretourne,jesuisaveugléepardesflashsquicrépitent.Je
suispourlesexpériencesnouvellesmaiscelle-là,jem’enseraisbienpassée.J’enlèvemavesteque j’accrocheà l’entréeet je rejoinsCalquipassesamainsous l’eau froide. Je
posematêtesursondosetpassemesbrasautourdesataille.
–Ava,dit-ilenarrêtantdefairecoulerl’eau.Jenepouvaispasresterdansletaxi…Jenepouvaispasnepasintervenir...–Jesais….Mesmainsseposentsursontorseetjesensquenotreétreintefaitdiminuersonrythmecardiaque,son
cœurralentit,signequ’ilsedétend.Nousrestonsdanscettepositionunepetiteminuteetjemedétachedeluipourallerprendredesglaçons.J’enprendsunepoignéequejemetsdansunsacplastiquepuisdansuntorchon.Jeprendssamainetl’attirejusqu’àlatablepourqu’ils’assied.Jem’installeàsescôtésetluidéposelapochedeglacesursamainabimée.Ilnemelâchepasduregardmaisrestesilencieux.Nousnousobservonsetjedécidedebriserlesilence.–Bon,labonnenouvelleestquejesaismaintenantcequ’ilveutetlamauvaiseestquejedoischoisir
entreSeanetlaprison…–Ava,regarde-moi,dit-ilenposantsamainsurmajoue,tunevasallernullepart,turestesavecmoi.–Cal,j’aipeur….Ildécalemachaiseetm’attireversluiafinquejem’assiedssursesgenoux.–Viensprèsdemoi,j’aibesoindetesentircontremoi.Jeposematêtedanssoncouetjecroisquemesnerfslâchentcarsansquejem’enrendecompte,un
torrentdelarmescoulesurmesjoues.Calmeprenddanssesbrasetmeberce.–Ilesthorsdequestionquequelqu’unt’enlèveàmoi,tupeuxmecroire,çan’arriverajamais,jetele
promets.Je relève la têtepour le regarderet jevoisune telle tristessesursonvisagequemonflotde larmes
devientincontrôlable.–Maistunepeuxpasdireça,tunepeuxpasmelepromettre.S’ildécidedefaireunrapportsurlamort
demonpère,jen’aiaucunechancedem’ensortir.Ilfaudraengagerunavocatet....–Chut,chut,net’inquiètepas,toutvabiensepasser,dit-ilenmecaressantledosetenembrassantmes
jouestotalementinondées.JesuisavectoiAva,c’estterminél’époqueoùtudevaislutterseule,jesuislàmaintenant,jenetelaisseraijamais,tupeuxenêtrecertaine.Jelesenstendresonbraspourprendresonportableposésurlatable.Iltapotesursonclaviersansme
diredequoiils’agitetilmontrelemessageavantdel’envoyer.Cal:réuniondecrisedemainmidiàlasalledesport,l’autreabrutiaproposéundealàPixie:rentrerà
Dublinavecluiouillabalanceauxflics.Bart,vérifieleSt.PancrasRenaissanceHotel.Connor,jeluienaimisunedetapart.Enmoinsdetroisminutes,touslesdestinatairesluirépondentetlerendez-vousestpris:demainmidi,
toutlemondeseretrouveàlasalledesportpournousaideràtrouverunesolution.Çanerésoutrienàmonproblèmemaisjemesenssoudainmoinsseule.
CAL
C’estimpossiblequ’elleviveloindemoi,jeferaitoutpourqueçan’arrivepas.Depuisqu’elleaposéles yeux surmoi, je sais que nos destins sont liés, à jamais.Elle a une façon deme regarder quimeparalyse,cettefillem’adéfinitivementensorceléetjel’aimesifortquetouslesautresmecsdoiventluiparaitrefadesauprèsdemoi!Elleestdanslasalledebainetseprépareàmerejoindredanslachambre.Jesuisallongésurlelitetjefixeleplafondenmedemandantencorecommentj’aipumecontenirpournepastuerMcFlymaisjen’aipasditmonderniermotcars’ilfautenpasserparlàpourlefairetaire,jeleferais!Jedoisabsolumentlalibérerdesonemprise,partouslesmoyens.Avasortdelasalledebainetvienss’allongerprèsdemoi.Elleporteundemest-shirtsetvunosgabaritsrespectifs,çaluisertderobe.Ellevient seglisser àmes côtés et je laprendsdansmesbras car je sensqu’elle est bienplusstresséequ’avantsavisiteàMcFlyetjemedisquecen’étaitpeutêtrefinalementpasunesibonneidéequeçad’allerlevoir.–Ça me déchire le cœur de savoir que tu pleures dans mes bras, lui dis-je en lui embrassant les
cheveux.–Jenepleurepas...Elleessaiedemaitrisersoncorpspourquejenepuissepassentirsesspasmesmaisçanefonctionne
pasetjesensseslarmescoulersurmontorse.Ilfautvraimentquejeluichangelesidéesparcequeçavarendredinguedemesavoirsiimpuissantfaceàsonchagrin.–J’aihâtedet’emmeneràLosAngeles.Ilyapleindechosesquej’aienviedetefairedécouvrirmais
lepremier trucqu’on fera, ce serad’aller t’acheterde la crème solaireparcequ’avec tapeau, tuvascramer!–Tum’emmènerasoù?Çayest,çamarche…–Ilyadesplagesincroyables,desboutiquesdefolieetdespetitsquartierssympaspoursortirprendre
unverre.J’aimeraisbient’emmenerpasserquelquesjoursàNewYorkaussiparcequejesuissûrquetuvasadorer.Tuseraisd’accord?–Tantquejesuisavectoi,jeveuxbienalleroùtuveuxmaisj’aihâted’yêtre.–JesaisqueConnorvatemanquermaisonnepartquedeuxmoisetilyaSkypeettouscestrucsquetu
pourrasutiliser.Tupourraismêmeluiproposerdenousrejoindreuneoudeuxsemainessituveux?–Onhabiteraoù?– La production m’a loué une maison pour la durée du tournage. Piscine, salle de sport, salle de
cinéma….Tunet’ennuieraspasquandjeseraisentournagemaisj’espèrequetutrouverasdutempspourvenirmevoir,jevoudraisquetudécouvreslemondedanslequelj’évolue.–Jesuissûrequejevaisadorer.–Moiaussi,crois-moi.–Cal,j’aimeraisbienvoirtesfilms.Tumeconseillesderegarderquoienpremier?J’adore lorsqu’elle lève lesyeuxsurmoicommeelle le faitactuellement, j’ai l’impressiond’être le
maitredesoncœurquandellefaitça,autantdirelemaitredumonde….–Jenesaispas,tuaimesquoiengénéral?–Hormistoi?Jenesaispasmaisàpartirdumomentoùtuesdedans,jecroisquejevaistoutadorer.
Cependant,j’aijusteunequestion,ilya….desfillesdanstesfilms?–Ok,cen’estpeut-êtrepasunebonneidéequeturegardesmesfilmsenfait!
–Acepoint-là….–Tu saurais regarderun filmoù j’embrassed’autresnanas sansavoir enviedem’étrangleroude te
tirer?Jeconnaisdéjàlaréponsemaisjeveuxqu’elleprenneconsciencequecen’estpeut-êtrepassisimple.–Cal,situvoyaisunmecm’embrassait,quelleseraittaréaction?–Jeletuerai!–Alorstuastaréponse!Jecroisquejevaisresterdansl’ignorancefinalementetfairel’impassesurta
filmographie!–J’auraisbienaiméquetuvoiscequejefaismaisjecroisquetuasprislabonnedécision.J’aidécidé
dechangerderegistreetd’envisagerdesfilmsunpeuplus«physique»etjecroisqueçatombeàpiccarjenesaispassijepourraismelancerdansunfilmoùjedoiveemballeruneautrenana,mêmesic’estjustepourlecinéma.–EttonfameuxprofessionnalismeCaldonGarrison?Pourseuleréponse,jel’embrassetendrement.–Iln’yaqueteslèvresquejeveuxsentirsurmoi,luidis-jeàl’oreille.Etc’esteffectivementlessiennesquejesensparcourirchaqueparcelledemoncorps….******–ArrêtedeflipperCal,meditPixie,sinonjevaisdireàConnordemontersurleringavectoi,çate
permettradepenseràautrechosecommeàtasurvie!Nousentronsdanslasalled’entrainementdeIanetPixieessaiedemedétendrecar jesuisunevraie
pileélectriquedepuishiersoir.EnfrappantMcFly,jesuisdevenucommeunanimalquivientdegoûterausang,j’aienviequeçarecommenceencoreetencore.Cemec,jevaismelefaire,quoiqu’endiselapetiterouquinequimetientlamain.Letoutestdesavoirquand,oùetcomment….Ilest10hetonvas’entraineravantquetoutlemondearrivecarquitteàêtrelà,autantenprofiter!Ce
matin,nousnesommespasvenusenfootingcarPixien’aquasimentpasdormicettenuitetellen’étaitpastrès courageusecematinalors comme il esthorsdequestionque je la laisse toute seule, j’ai suivi lemouvement!Enplus,ilyaunedizainedepersonnesquicampedevantchezmoidepuishieralorspournotretranquillité,ilétaitplussaged’yallerentaxi.Elleessaied’avoirl’airdétendudevantmoipournepasmestresserplusquejenelesuisdéjàmaisjesaisqu’ellenevitpasbienlasituation.Savoirqu’elleapeur et que je suis incapablede la rassurerme rendsdinguemais j’espèrebienpouvoir inverser lavapeuretlalibérerdeMcFly,quoiqu’ilm’encoûte.Iansaitquej’aibesoind’évacuerlestressetilm’aconcoctéunprogrammespécialcematinquimefait
le plus grand bien. Je dois vider mon corps de toute cette énergie négative pour pouvoir réfléchircorrectementà la façondesortirPixiedecepétrin.D’ailleurs, Ianne l’apasépargnénonplusniveauexercicephysique,lapauvre….Jelaregardefaireducardioetjevoisqu’elleadûmalàretrouversarespirationetsont-shirttrempédesueur.JedemandeàIanunepausededeuxminutesetjemerelèvedemonbancdemusculationpourapporterunebouteilled’eauàmasportivepréférée.–Tiens,boisavantdet’évanouir.–Merci,dit-elleenprenantlabouteille,Ianaledondedevinercedontonabesoin.Jeprendsuneservietteàcôtéd’elleetluiépongelefront.–Çava?–Lalistedesgensquiveulentmetuers’allongedejourenjour….Elleessaiedeplaisantermaisjesensquelecœurn’yestpas.Jeposemabouteilleetlaprendsdans
mesbras,justepoursentirsoncœurbattreprèsdumien.
–Cetteaprès-midi,onrentreraàlamaisonpourquetutereposesavanttonserviceparcequetunevastenirlecouplongtempsàcerythme.Ellepassesesbrasautourdemataille,posesatêtesurmontorseensueuretbaille,cequiconfirme
mesdires.Jeluiembrasseledessusdelatêteetluiglisseàl’oreillequedansunmois,elleseraallongéesur une plage et qu’elle pourra faire autant de sieste qu’elle voudra. Si je continue à la bercer enmurmurantàsonoreille,jecroisqu’ellevas‘endormir….–Lapauseest terminée,ony retourne,nousdit Ian après àpeinedeuxminutesde repos.Vousavez
l’esprittroppréoccupépourbienréfléchir,onyretourneavantquelerestedelatroupearrive!JecroisquePixiearaison,oncherchevraimentànoustuer:quandConnorn’estpaslà,c’estIanqui
prendlerelais!Iln’estpasloindemidietnotrepetiteéquipedechoccommenceàarriveraucompte-goutte.Connorest
lepremieràarriveravecKelly. Ilpasseàcôtédemoisansmêmemeregarderetseprécipiteverssaniècequiestsuruntapisàfairequelquesétirements.–Qu’est-cequetuasencoreétéfairecommeconneriehiersoir?–JesuisalléevoirSeanmaisavantdet’exciter,tudoissavoirquejen’étaispasseule,CaletOliver
étaitavecmoi.Jenesaispaspourquoimaisjesensqu’ilnevapasm’ignorertrèslongtemps.–Cal,dit-ilensetournantversmoi–jel’avaisbiendit-jecroyaisquetudevaislagarderéloignéede
lui.Putain,maistuasfoutuquoi?–Net’inquiètepasConnor,dis-jeenmerapprochantdelui,lasituationétaitsouscontrôle.–Ouaismerci,j’aivulesvidéos….Lesvidéos!!C’estvrai,jen’ypensaisdéjàplusmaisellesdoiventtournerenbouclesurlatoiledepuis
hier.EtcommeKellya tendanceàêtreconnectée,elleadû lesvoir.Pixiem’aditqu’elleavaitmêmecréé une alerte sur Google pour être sûre de ne rien rater ! Ah les geeks…Mon agent m’a conseilléd’ouvrirdescomptesFacebooketInstagrammaiss’iln’yavaiteuquemoi,jen’auraisabsolumentrienfait.Jeveuxbienvivreavecmontempsmais lesréseauxsociaux, j’aidumalàaccrocher, jen’ypeuxrien.–En tout cas, tupeux remercier Ianparceque tu as l’air d’avoirunebonnedroitemonpote, çame
rassurepourlasuite.UncomplimentdeConnor!!??C’estsirarequejeleprendssansmêmemeposerdequestion!Oliverfaitsonentréeaccompagnéde…..monpère!–Salut,meditmonfrère,nem’envoulaitpasmaispapaadel’expérienceenlamatièrealorsilvaêtre
de bon conseil. Je lui ai raconté toute l’histoire par contre, on a rien dit à maman parce qu’elles’inquiéterait.Je regardePixie et j’appréhende un peu sa réaction car elle n’a peut-être pas très envie que tout le
mondeconnaissesonpassé.Ceciétant,j’aiunetotaleconfianceenmonpèredoncellenecraintrienavecluietjecroisqu’ellel’abiencompriscarellesedirigeversluietl’embrassesurlajoueenleremerciantd’êtrevenu.BartetChadarriveenmêmetempsetjevoiségalementJohnetCorydébarquer.–Salut,ditJohnenprenantPixiedanssesbras,onvientdonneruncoupdemain.L’équipe de choc est au complet,Mc Fly n’a aucune chance de s’en sortir, c’est officiel ! Ian nous
emmène dans la salle d’à côté dédiée à la boxe, à l’abri de tous les regards et chacun y va de soncommentaire.– Mc Fly n’apparait sur aucun registre, dit Bart, donc soit il veut cacher sa présence soit il veut
s’assurerquenousn’allionspasluifaireunepetitevisitesurprise.Jecroisqu’ilavaitanticipélaréactiondeCal.
ConnorseglissederrièrePixieetpassesesbrasautourdesesépaules.Illuiembrasseledessusdelatêteetlacolleàlui.Jesaisqu’ilestinquietdepuisqu’ilsaitqueMcFlyestàLondresmaisaujourd’huison visage a changé, je sens qu’il veut en découdre. J’explique à tout le monde ce qui s’est dit etaccessoirementcequis’estfaithiersoirauStPancras.– Il ne faut pas que le dégager deLondres, il faut aussi s’assurer qu’il ne soit plus unemenace, dit
Chad.–D’aprèslesgarçons,ditmonpère,ilrestepersuadéqu’AvavaretourneràDublincequifaitdeluiun
hommepotentiellementdangereuxcarilsemblecoupédelaréalité.Ians’assiedsurunbancetposesescoudessursesgenouxenpassantsesmainsdanssescheveux.–Jeconnaiscestyledemec, il faut jouerdans lamêmecoursqu’euxc’est-à-direnepasavoirpeur
d’utiliserlesmêmesarmes:violenceetchantage.Avantdevouslancer,ilfautquevoussoyezsûrsd’enêtrecapable,ditJohnennousregardantConnoretmoi.–Net’inquiètepaspourça,ditConnorenmeregardant,onferalenécessaireavecCal.Jenerépondspascarçanemeparaitpasnécessaire,jemecontented’hocherlatêtecar,évidemment,
riennem’arrêtera!–Concrètement,onfaitquoi?demandeCory.–On l’attire ici, on lui fait comprendre qu’il a tout à perdre de façon plus oumoinsmusclée et en
parallèle,on se renseigne sur lescasserolesqu’il adéjàauculet çaBart, je croisquec’estplutôt tapartie,lanceConnor.– Comment on l’attire ici, demande Kelly, il va se douter de vos intentions et s‘il n’est pas
complétementstupide,ilvaanticiper.Jeprendsdeuxbouteilles d’eaupar terre et en apporte une àPixie qui sembleunpeuperdue tout à
coup.–Çava?luidis-jeenl’embrassantsurlajoue.–Non,jeneveuxpasquevousayezdesennuisàcausedemoi….Jen’aipasletempsderépondrequeConnorprendlaparole.–Net’inquiètepasdeçamapuceetdetoutefaçon,c’estluiquivaenavoir,pasnous.–Ava,qu’est-cequ’ilacontretoiexactement?demandemonpère.–Ceserajustesaparolecontrelamienne,répondPixie.–Unpointpournous,iln’arien.Aprèsavoirdiscutédetouteslespossibilitésquis’offraientànous,jedécideaufinalquenousallonsla
joueràl’ancienne:jevaisluibroyertouslesosunparun,justepourm’assurerqu’illaissemafemme-j’anticipe-tranquilleetaussiparcequej’aiextrêmementenviedelevoirsouffrir.Pixievaluienvoyerunmessagepour lui redonner rendez-vousetonva lui tomberdessuspourqu’il comprennebiencequ’ilrisque à insister lourdement. S’il faut qu’il rejoigne le fond de la Tamise pour quemon lutin puisserespirerànouveau,illefera.–File-moitontéléphone,jevaisluienvoyerunmessage.Pixiemetendsonportableetjeluienlèvedesmainsavantqu’ellenechanged’avis,onnesaitjamais
comment quelqu’un de paniqué peut réagir et il n’est plus possible de reculer, il faut résoudre leproblèmecettesemaine.Ava-Cal:dansquelhôteles-tu?Jepeuxterejoindre?Sean:Pourquetum’envoiesleboxer?Nonmerci….–Bon,ilvafalloirpenseràchangerdestratégie…–Cal,j’aiunvieilamiquej’aiconnuàl’écolequiestdevenumédecin,meditmonpère.Jesaisqu’il
estsurDublinmaisjenesaispasdansquelhôpitalexactementmaisçasetente.Jel’appelleenrentrantet
jetetiensaucourantdèsquej’aidunouveau.LesmecsmepromettentdeveillersurPixieetaprèsquelquesaccolades,nousdécidonsqu’ilesttemps
quechacunretourneàsesoccupationsetPixieetmoidevonsterminernotreprogramme.Jeviensd’avoiruneidéepourlesprochainsmoisetj’appelleIanpourluienparler.NousmontonssurleringtandisquePixiefrappedanslesacdesablequeConnorluitient.–J’auraisbesoind’entrainementpendantletournage.– Je sais, laprod t’aprévuunmecdeLosAngeles, il resteraavec toi et entre les scènes, il te fera
bosserpournepasquetuperdeslesbénéficesdecesderniersmois.–J’aiuneautreidée….–Jemedemandaisquandtuallaisenfinm’enparler!–Tunesaispasencoreàquoijepense.– Dis-toi que j’y ai pensé aussi et que je trouve que c’est une super idée de demander à Roxy de
t’entrainer,ellealeniveauetjeluifileraidestuyauxavantquevouspartiez,tuluienasparlé?Ianpassesontempsàm’étudierpourlesbesoinsdemonprogrammedemusculationetjecroisqu’ilne
s’estpaslimitéàl’aspectphysique.–J’attendaistonavis.–Tuasmon feuvertCal, ellevaêtreparfaite car elleveut tonbienmaisne teménagerapas, c’est
idéal.Tupeuxaller luiproposer.Enplus, jecroisqueça lui feradubiendechangerd’airetd’avoirl’espritoccupé.Jen’attendsmêmepasquePixieterminesonentrainementavecConnorquejemedirigeverselleetla
tireparlebraspourqu’ellemesuivejusqu’àuncoindelapièce.–J’aiunboulotpourtoiàLosAngelessituesd’accord?–Lequel?–J’aimeraisquetusoismoncoachpersonnelsurletournage.J’enaiparléàIanetilpensequetuasle
niveau,çateplairait?–Tebotterleculentefaisantcroirequec’estjustepourleboulot…..maiscarrément!!!dit-elleenme
sautantaucou.J’auraisledroitdetemartyriser?–Oui–Ettuvasmepayerpourça?–Oui.Surlepapier,çasemblaitunebonneidéemaismaintenant,jen’ensuisplusaussisûr….–CaldonGarrison,vousêtesdéfinitivementl’hommedemavie!Jereculeetlaplaquecontrelemurpoursentirsoncorpscontrelemienetjenepeuxm’empêcherde
l’embrasser.Jen’osemêmepasmeretournerpourvoirlevisagedeConnor….
SPECTATRICECOMBLEE
Çafaitunesemainequejen’aipasvuSeanetj’essaiedefaireensortedenepasappréhenderlejouroùçaseproduiracarçavaseproduire.Caletmoiallonsàlasalledesporttouslesjourscettesemainecar Ian veut absolument me briefer sur la façon de coacher ma star de cinéma lorsqu’on sera à LosAngeles. J’ai tellementde choses à apprendreque24hdansune journéene sontpas suffisantes. Jeneveux absolument pas décevoir, que ce soit Ian ou Cal alors en plus de l’entrainement et des coursthéoriquedeIan,jemerencardeaussisurlenetpouremmagasinerlemaximumd’informationsafind’êtrelaplusefficacepossiblelorsquejeseraiseuleavecCalàl’autreboutdumonde.Ducôtédubar,toutsepasseaumieuxetJohnfaitofficiellementpartidelafamilleduMcCarthycequifaitqu’ontourneà4aubarmaintenantcequipermetàtoutlemonded’avoirdeuxsoirsdecongésparsemaine,mêmeConnorquinousfaitmaintenantassezconfiancepournouslaisser lesrênesdupublorsqu’ilestoff.Jenesuispasdupe,jesaisquecessoirslàiln’estjamaistrèsloinmaisKellyessaiequandmêmedelefairesortirdesachambrepourqu’ilprofitepleinementdetoutcequepeutluioffrirLondres!ConcernantCal,ilcommenceàsemettredanssonpersonnage.Ilapprendsontexteetjel’aideenlui
donnantlarépliqueavantdeprendremonservice.Pourlelook,ils’estlâché:barbeetbouleàzéro!Ilm’ademandédeletondreendébutdesemaineetj’avouequeçam’afaitdelapeinedevoirsespetitesbouclettestomberparterremaisj’aiquandmêmetrouvéçaassezjouissifdebrisersonimagedegendreidéal!Lesoir,quandjesuisaubar,ilvientàlafindemonserviceprendreunebièrepourpouvoirmerameneràlamaison.JohnetCoryluiontproposédemeramenermaisiln’yarienàfaire,ilnelâcheriensurmasécurité.Mercredi,onafaituneexceptionetonestrestédormiraupubcarjesentaisCalfatigué.Kelly emmenait Connor dormir à l’extérieur de la ville dans un petit hôtel plein de charme pourl’anniversairedeleurrencontrealorsçanouslaissaittoutl’étagepournoustousseuls!J’aiinsistécarlorsqu’ondortaupub,Calestunpeuplusdétenduetquandjeremonteaprèsmonservice, jeletrouveendormidansmonlit.Jeneveuxpasqu’ilveilletouslessoirscaravectousleseffortsphysiquesqu’ildoitproduiredanslajournée,ilabesoind’unealimentationéquilibréeetd’unebonnenuitdesommeils’ilveuttenirlecoupjusqu’autournage.Etpuismaintenant,j’ailacrédibilitépourqu’ilm’écoutecarjesuissoncoachpourquasimentles6prochainsmois!Aujourd’hui,onestdimancheetc’estbrunchchezlesGarrison!!!ÇasepassechezOlivercettefois-ci
etj’aihâtedevoircequ’ilnousaconcocté.Jenesaispaspourquoimaisjelesensplusàl’aisedanslesrecettesdecocktailquelespetitsgâteaux«maison»mais jeme trompepeutêtre.Etpuis ilestdemaresponsabilitédenourrirmonogredepetitamicarà5000caloriesparjour,ilnefautpasfairequedeluienpromettre!Jesuisdansl’encadrementdelaportedelasalledebainetjeleregardefinirdes’habiller.Jenepeux
paslequitterdesyeuxcarcemecestundieu.Aumoindremouvement,jevoischacundesesmusclessecontracteretlespectacleestjustefabuleux.Jesuiscertainequejepourraisrestercommeçapendantdesheures!Sescuissessonttellementénormesqu’ellesdoiventfairemontourdetaille.Bon,j’exagèrepeutêtremaispasdebeaucoup!Mesyeuxparcourentsoncorpsdebasenhautetquandj’arriveauniveaudesesfesses, lesmotsmemanquent….Ellessontsi fermesetsibiendessinéesque jenecomprendspasqu’ilveuilleabsolumentlesrecouvriravecuncaleçon,quelgâchismaissionveutsortirdecettemaison,cen’estpeut-êtrepasunesimauvaiseidéefinalement,jesuissûrequesamèreappréciera.Etcetorse,mondieucetorse!Sesbrasontlatailledemescuisses,làjen’exagèrepasetlorsqu’ilsebaissepourenfilersonpantalon, jevoissesabdossecontracteretsinousavionsplusdetemps, jemeseraisdéjà
précipitésurluipourlemangertoutcru!Commemonamoureuxn’estpasqu’uncorps,j’enprofitepouradmirer son fabuleux visage.s Sa mâchoirs carrés et ses fossettes sont maintenant recouvertes d’uneépaisse barbe, dommage mais en même temps, je trouve que ça lui va plutôt bien, c’est comme s’ilpassaitdegendre idéalàhommedescaverneset franchement,cen’estpas faitpourmedéplairecettepetitedosedebestialitésurtoutquelorsqu’ilm’embrasse,jedécouvredenouvellessensationsgrâceàsapilositéabondante,cequimevabien….Etsesyeuxpourfinir,sibleus,siintenses,siprofonds…–McCarthy,j’espèrequelespectacleteplait,medit-ilensouriant.–Jeneteregardepasentantquesexsymbolmaisentantqu’élèveàfaçonner!– C’est ça, à d’autre ! dit-il en venant jusqu’à moi pour m’embrasser. Je vois que me mentir
effrontémentnetegênepas,j’enprendsnote!Ilpassesesmainssousmesfessesetmesjambesviennentnaturellements’enroulerautourdesataille.
Ilauraitpuaumoinsmettreunt-shirtouunechemiseparcequ’unetelleproximitémemetdanstousmesétats.Jeplongemalangueentreseslèvresetilselaissefairesansaucunerésistance.Jemeretrouvetrèsviteplaquéecontrelemurdelasalledebainetjecommenceàavoirdumalàreprendremonsouffle.–Tuneperdsrienpourattendre….Toutesmestensionss’évanouissentlorsqu’ilmetouche,jenesaispaspourquoimaisc’estcommeça.
J’aidequoiavoirdestensionsencemomentcarçafaitunesemainequejen’aipasdenouvellesdeSeanetjesaisparBartqu’ilesttoujoursàLondres.Jenesaispascequ’ilattendpouragirmaismesnerfsvontlâchers’ilnebougepastrèsvite!Jesuismorted’angoissedepuisdimanchederniermaisj’évitelesujetavecCalcarjeneveuxpasqu’ils’inquièteencoreplusqu’ilnelefaitdéjà.Lavidéolemontrantéclatantla tête de Sean tourne encore sur le net mais je crois que les internautes sont passés à autre chose,maintenantilssedemandentquiestcettepetiterouquinequiaemménagéavecluicarj’aifinalementcédéetdécidédevivreavecluiendébutdesemaine.Jen’avaisqu’unevalisedevêtementsalorsautantdirequelecamiondedéménagementn’étaitpasnécessaire….Avecmapremièrepaye,jevoulaism’acheterpleinde fringuesetdeproduitsdebeautémaiscen’estpas lapeinecarCalaanticipéetm’offredescadeauxquasimenttouslesjours.Çamegêneunpeucarjenevoudraispasavoirl’impressiondeperdremalibertési je luidois tout. Ilmerépondtoujoursque jem’inquiètepour rienetqueconnaissantmoncaractère,cen’estpasquelquesfringuesdansundressingquichangerontmafaçond’êtreaveclui,cequin’estpasfaux.Amapremièrepaye,j’aiprévud’acheterunsupercadeauàCalmaisjenesaispasencorequoi….C’estvraiquequandonvitavecquelqu’unquiatout,leschosessecompliquent!J’aipenséàunflingueouunearmeblanchemaisàLondres,c’estpluscompliquéqu’àDublinpourseprocurercegenredechosescarjen’aipasleréseaupourtantjesaisqueçaluiferaitplaisird’avoirçadanssespochesencemoment….–Cal,dis-jeenluiprenantlevisageentremesmains,jet’aimetellementqueparfoisjemedemande
vraimentsitoutçaestbienréel.–Quoitoutça?dit-ilenm’embrassantsauvagement.–Toi,moi,Londres,cettemaison,mafamille…Toutça!Ils’arrêteetposesonfrontcontrelemien.–Tuméritesencorebienplusalorshabituetoiparcequecen’estqueledébut.Jevaismettrelemonde
àtespieds.–Etsitoutças’arrêtait….–Jet’interdisdepenseràçaAva,tum’entends!Jesaisquetantqu’onn’aurapaspulvériséMcFly,ily
aunrisquemaisilfautquetutelaissesalleretquetumefassesconfiance,jamaisjenet’abandonnerai,jamais.J’aibesoindet’entendremedirequetumecroisetquetumefaisconfiance.–Cal,jet’aime,j’aiconfianceentoi…
Sesbaisersdansmoncou….Ilestdifficilederesterconcentrer….–Jet’aimeAvaetsipourresteràtescôtés,ilfautquejeviveencavalepourlerestantdemesjours,je
leferai,n’endoutepasmaisçan’arriverapas.Il me murmure tant de jolies choses à l’oreille que je lâche prise et profite de l’instant présent,
seulementdel’instantprésent.******HelenetPetearriventenmêmetempsquenouschezOliver,signequenousnesommesfinalementpassi
enretard.Notrehôteadresséunemagnifiquetablecequimefaitsourirecarjepensequ’ilafaittoutçapourfaireplaisiràsamère,voirel’épater.Helenestrespectéecommejamaisparlestroishommesdesavie et je ne peux pasm’empêcher de trouver ça touchant.Nous nous installons autour d’une table oùtrônentdelaporcelaineblanche,dessconesetcrumpetsdansdescorbeillesenosier,unsupportavecunedizainedemarmeladeetconfiture,desjusdefruits….J’ail’eauàlabouchecarjesaisqueçavaêtreunfestival de saveurs ! J’ai toujours cru que les petits déjeuners anglais se limitaient au quarté œufs,tomates,saucissesetharicotsmais il fautcroireque jemesuis trompée toutescesannées!Jeregardeautourdelatableetjemesenstoutàcoupmalàl’aise.ÇadoitsevoircarilnesepassepasuneminuteavantqueCalsepenchesurmoipourmedemandercequinevapas.– Le dimanche, c’est pour vous retrouver tous les 4, je pourrais peut-être rester à la maison la
prochainefois….– Pixie, me glisse-t-il à l’oreille en posant sa main sur ma cuisse, tu fais partie de cette famille
maintenantdonctuesàtaplace.Helennousfixeensouriantcequimemettoutàcoupencoreplusmalàl’aise.Jenesaispascequej’ai
cematinmaistoutmegêne,commesimaplacen’étaitpasici.JecroisquetoutecettehistoireavecSeancommenceàmeperturberplusquederaison,ilvavraimentfalloirqueças’arrête!Lesgarçonsparlentdesderniersscoresenrugbytandisqu’Helenmeparlecuisineetdécorationdetable.Jecroisqu’ellem’aconfondueavecKelly….Allez,jevaisl’emmenerunpetitpeusurmonterrain!–Helen, je serai ravie que vous passiez au pub un soir pour voir où vos fils passent leurs soirées.
Demain,onretransmetunmatchderugby,venezlevoiraveclesgarçons.Kellyseralàdemainalorsvouspourrezvouscacherdanslacuisineavecellesil’ambiance«bière-rugby»estunpeutrop…..intense.–MaisceseraavecplaisirAva!ditPetedel’autreboutdelatable.Dèsquej’aiditrugby,iln’aplusperduunemiettedenotreconversation.Jesaismaintenantpourquoi
Calrêvaitdecesportlorsqu’ilétaitpetit,lapommenetombejamaisbienloindupommier!–Ava,vouspouvezm’aideràpréparerlegâteauquej’airamené?C’estclair,ellem’adéfinitivementconfondueavecKelly!Jelasuisquandmêmejusqu’àlacuisine.
Elle est petite mais très fonctionnelle et le tout est décoré dans un pur style anglais. La première etdernièrefoisquejesuisvenue,jen’étaisrestéequedanslesalonetdetoutefaçon,jepleuraistellementquejen’auraispaspuvoirneserait-cequ’unseulmeuble!Helenseretourneversmoietprendstoutàcoupunairgrave.–Commentallez-vousAva?Oùveut-elleenvenirexactement?Elleenchaineavantquejeneréponde.–Petem’aexpliquélasituation,neluienvoulaitpas,iln’avaitpaslechoixcarj’aivulavidéodeCal
surlenetlorsqu’ilfrappeungarçonauStPancras.Jen’aipasd’autrechoixquederegardermeschaussures….–JenemettraijamaisCaldansunesituationembarrassante…–MaisjevouscoupetoutdesuiteAva,jem’inquiètepourvous,paspourmesfils,jesaisqu’ilssauront
gérerlasituation.AvantderencontrerPete,j’aiconnuuneexpériencedumêmestyleetjevoulaisvous
direquesivousavezbesoind’enparler,jesuislà.Petem’aditquetoutcecin’étaitpasunchoixdevotrepart,quelemédecindevotrepèrevousafaitduchantage.–C’estvrai…–NesoyezpasgênéeAva,vraiment,noussommesàvoscôtés,jevoulaisjustequevouslesachiez.–MerciHelen,dis-jeleslarmesauxyeux.Elleserapprochedemoietmesurprendenmeprenantdanssesbras.Ellereculed’unpas,meregarde
etmedéposeunbaisersurlajoue.–Vousfaitespartiedelafamillemaintenantalorsilvafalloircompteravecnousmaintenant.Jeluisourisetjevoissonregardsedéplacerversl’encadrementdelaporte.–Cal,tuviensnousaiderencuisine,ceseraitunepremière?Allez,j’apportelegâteaudanslasalleà
manger,netardezpaslesenfants.Ensortant,elleembrasseégalementsonfilssurlajoue.Ils’approchedemoi,presqu’émucommes’il
savaitcequis’étaitditdanscettecuisine.–Mesparentst’aimentbeaucoupalorsprofiteensansteposerdequestionparcequemamèreesttrès
sélectivelorsqu’ils’agitdesesprogénitures.Allezvienslà,dit-ilenplaquantcontrelui.Il m’embrasse le bout du nez et je colle mon visage sur son torse, le seul endroit où je me sens
complétementàmaplacedanscemonde.Lerestedubrunchsepassecommeilacommencé,détendu,dans la joieet labonnehumeur.J’aipu
observerHelenunebonnepartiedelajournéeetj’aimevraimentbienleregardqu’elleportesursesfilsetsonmari,toutenrespectetamour.Çameplaitetenmêmetemps,çamemetunpeulecafardcarjemedisquejenepourraispeurêtre jamaisvivreçamaisquoiqu’ilarrive, jen’empêcherais jamaisCaldevivre ces moments de partage avec ses parents. Si je finis ma vie en prison, je ne veux pas qu’ils’accrocheàmoietpasseàcôtédesavie.Sijedevaisallerenprison,jeseraisobligéedel’éloignerdemoibienquemoncœursebriserienqu’enypensant.–Çava ?medemande-t-il enm’embrassant l’intérieurdupoignetdans le taxiquinous ramèneà la
maison.Jeleregardeensouriantpourluisignifierquetoutvabien.–Unpennypourtespensées?–Çanelesvautmêmepas….J’aimebientafamille,toutlemondeestsympaavecmoi.–Tufaisréférenceàtaconversationavecmamèredanslacuisine?–Entreautre,quecesoittonfrère,tonpèreoutamère,toutlemondeestformidableavecmoietjeme
disaisjustequej’appréciaisvraiment.–Jecroisquetoutlemondeabiencompriscequetureprésentespourmoi.eJesuisdinguedetoiAva
etjecroisquec’estaussinouveaupourmoiquepoureux.Jen’aijamaispartagémesbrunchsfamiliauxavec qui que ce soit parce que le temps que je passe avecma famille est sacré.Maintenant, je suisheureuxquetupartagescesmomentsavecmoi,taplaceétaitautourdecettetable,commetouslesautresdimanchesquivontsuivre.Ilvafalloirqu’ilarrêtedem’embrasserl’intérieurdupoignets’ilveutquemesconnexionssefassent!–Jet’aime….Jenesaispasquoiluidired’autretellementcequejeressensestfort.Ah,sij’avaisd’autresmotspour
exprimertoutmonamour….Cette après-midi, nous n’allons pas à la salle de sport car Cal a décidé de passer le pas et deme
montrerundesesfilms.Ilachoisiunfilmoùonlevoitlemoinspossibleencompagniedecharmantesdemoisellesmais ilm’a prévenuequ’il y aura quandmêmedes scènes où je devrais fermer les yeux,commesionparlaitd’unfilmd’horreurmaismeconcernant,çavaeffectivementressembleràça.Nous
nousinstallonssurlecanapé,blottisl’uncontrel’autreetCallanceledvd.Auboutd’unquartd’heure,j’hésiteentrevomiretletuer.Pourmedétendreunpeu,jepasselequartd’heuresuivantlesyeuxfermés,cequifaitbeaucouprireCal….Cefilmestunevraietorturepourmoialorsjen’imaginemêmepaslesautres!Cen’estpascompliqué,j’ail’impressionqu’ilpassesontempsàembrasserunefilledepuisplusd’unedemieheurealorsautantdirequejeneprendsaucunplaisiràlevoiràl’écran.Auboutd’uneheuretrentedecalvaire,Calallumelalumièreetmedemandecommentj’aivécucetteséancedetorture.–Torture,c’esteffectivementlemot!dis-moiquetun’embrasseraspersonnesurlenouveaufilm.Jene
saispassij’arriveraisàteregarderembrasserd’autresfillesdevantmoi.Jeconnaislecouplet:«c’estducinéma,tatatitatata»,maisn’empêchequej’aienviederentrerdansl’écranpourvousarracherlesyeuxàtouslesdeux!Calexplosederiredevantmonsensdelamesure….–Jeneveuxpasqueçatefassedelapeine,dit-ilens’allongeantsurmoi,cen’estqueducinéma,jene
veuxpasqueçateminelemoralouqueçat’agace,çan’envautpaslecoup.–Toiçava,tuaslebeaurôledanstoutecettehistoire!–Quetucroismaistuneconnaispasl’enversdudécor…–Commentça?Raconte.–Okmaistuprometsdegarderçapourtoi?–Jesensqueçavameplaire!!!!–Lafilleàl’écranaunehaleinedeponey.Jenepeuxpasm’empêcherd’éclaterderireàmontour.–Jerêveoututeréjouisdemespetitsmalheurs?Tuneterendspascomptemaistelquetumevoissur
cetécran, j’étaisenpleinesouffrance,aubordde l’évanouissementàchaquebaiser.J’aifailliprendreunedoublurepourlesscènesunpeutorride.Etcen’estpaslapremièrefoisqueçaarrive,àchaquefoisil y a quelque chose quime refroidit comme des peaux pleines de boutonsmasqués par des filtres àl’écran,desnanasquibavent…..Enfinvoilà,lecinéma,cen’estpasqueduglamour!Je ne sais pas s’il dit ça juste pourme rassurer ou si c’est vraimais çame fait le plus grand bien
d’entendreça.–Onpourraenregarderd’autrescettesemaine?–Alorstunecapitulespas?–Nonmaisjeveuxquetumedisesàchaquefoisquelsétaientlesinconvénientsdetespartenaires.–Vendu!Il m’embrasse avec une telle passion qu’une chose est sûre, ce n’est pas ce soir que nous allons
regarderunautredeseschef-d’œuvres!
CAL
Çayest,BartauntrucsurMcFly,enfin….J’attendscemomentavecimpatienceetjemesenspresquefébrileàl’idéedemeretrouverfaceàlui!Jevaisledéfonceravecuntelplaisir…etjevaism’arrangerpourquepersonnenesoitlàpourm’arrêtercettefois-ci.Cal:balancetoninfo,ilestoù?Bart:unpetithôtelpourrijusteàcôtéduStPancras,onpeuts’yretrouverdansuneheure?Cal:okmaispourl’instant,n’enparleàpersonneetsurtoutpasunmotàAvaJeposemontéléphoneetjeprendsmonpetitlutindansmesbras.Noussommestouslesdeuxallongés
sur lecanapéet elle s’est endormiedevant la télé. Je suisàdeuxdoigtsdemal leprendrecarc’étaitdevantundemesfilms….Ledimanche,ons’estfaitunpetitrituel:brunchenfamilleetséancecinémapourqu’ellerattrapesonretardconcernantmontravail.Quandjevoislerésultat,jemedisquecen’estpeut-êtrepas lemeilleurdemesfilmsouquesasemainel’acomplétementépuisée.Ellebossecommeune dingue avec Ian concernantmon entrainement àLosAngeles,Connor l’entraine à la salle pour laprépareraucasoùellecroiseraitMcFly,ellefaitsesservicesaupubetcerisesurlegâteau,sesnuitssont courtes car elle est tellement stressée qu’elle commence à faire des insomnies. J’ai hâte qu’elleretrouve sa tranquillité d’esprit car je crois qu’elle nevapasdurer longtemps à ce rythme-là. J’en aiparléavecConnoretilestd’accordavecmoi,elledoitleverlepiedsielleneveutpasylaissersasanté.IlluiaproposédeluilibérerunsoirdeplusdanslasemainemaisellearefusécarelleneveutplusqueMcFlyaitunequelconqueinfluencesursavie.Jelacomprendsmaisjecommenceàm’inquiéterpoursasanté.Onneseconnaitpasdepuissilongtempsbienquej’ail’impressiondelaconnaitredepuistoujoursalorsjenesaispasjusqu’oùellepourraitallerpourmasquersafatigue.Jel’imagineassezbienserrerlesdentsjusqu’àcequesoncorps la lâche!Elleest tellement têtuequeçavaêtrecompliquéde lui fairelâcherunpeudelestmaisdansuneheure,jevaispeut-êtreréglerlacausedesesinsomniessij’aiunpeudechance !L’étau se resserreMcFly, jenevaispas te louper, tun’auraspas lamêmechanceque ladernièrefois…Ilfautquejemelèvesanslaréveilleretcen’estpasgagnécarelleestcomplétementallongéesurmoi.
En temps normal, j’adore ça surtout lorsqu’elle ne porte qu’une petite culotte avec un demes t-shirtscommemaintenantmaislàçanem’arrangepasvraiment.Jeveuxqu’ellesereposeetpuisjeneveuxpasqu’ellesacheoùjevaispournepasl’inquiéternipourluidonnerdefauxespoir.Jeluilaisseraiunmotsurlatableavantdepartir,cen’estpastrèscourageuxmaisc’esttoutcequej’aitrouvé!J’aiappeléuntaxietjesuisenroutepourKing’scrossoùjecomptebienêtrel’auteurd’unmeurtre!Si
Connorletrouveavantmoi,ilfaudraquejesoisrapidesijeveuxmapartdugâteau!Letrajetn’enfinitpaset je sensque j’aideplusenplusdemalàmemaitriser :ma respiration s’accélèreetmesmainscommencent à trembler.Mon téléphone vibre et je vois la seule chose qui peut réussir àmedétendreapparaitresurl’écran:levisaged’Ava.Ava:tumemanques,reviensvite.Cal:tumemanquesetjerentreauplusvite.Profites-enpourtereposer.Jet’aime.JeluiailaisséunmotsurlatableluiindiquantquejedevaispasservoirBartmaissansluidonnerde
détail.Jeneveuxpasluimentirmaisilesthorsdequestionquejeluicréaisunstresssupplémentaire.UnefoisarrivéàKing’scross,j’envoieunsmsàBartpoursavoiroùleretrouveretilmedemandede
le rejoindre à l’intérieur de la gare. Je porte des lunettes de soleil et une casquette car il est hors dequestionqu’onmerepère.Ilyaplusdiscretquedefairedesphotosetdesignerdesautographes….Je
sais queMc Fly s’attend à ce que je bougemais je vais essayer unmaximum de jouer sur l’effet desurpriseparcequ’ilesthorsdequestionqu’ilsecasseenvoyantleventvenir.–Ilsquattel’hôteld’enface,c’estundemespotesquim’adonnél’info.Ilaréservépourencoreune
semainemaisjen’ensaispasplus.Bon,onfaitquoi?–Jevaisallerluirendreunepetitevisite…–Laissetomber,ditBartenmeretenantparlebras,iln’estpasdanssachambre,jel’aivupartirilya
5minutes.TunepeuxriententericiCal,ilyatropdemonde.Ilfautqu’ontrouveunmoyendel’attirerànousetiln’yaqu’unepersonnequipeutfaireça.–Non,tulaissesAvaendehorsdetoutça.–Net’inquiètepas,onnemettrapasRoxyendangermaisilvafalloirqu’ellenousdonneunpetitcoup
demain.–Çanem’emballepasqu’elleserved’appâtetenplus,ilestsurlaréserve,ildoitsedouterquejevais
tenteruntruc.–Enfait,j’aiuneidée,meditBart,maisçanevapasteplaire.–J’ensuispersuadémaisdistoujours.–Il fautqueRoxyl’appâteen luidisantqu’ellerentreavec luiàDublinetqu’elle luidonnerendez-
vous….Aupubouàlasalledesportparexemple,unendroitoùonpeutgérertoutesleséventualités.Ecoute,jesaisquetuveuxlaprotégermaisàunmoment, ilvafalloirarrêterd’attendrequ’ilvienneànousetallerlechercher.–Jesaisquec’esttoiquiaraisonmaismapeurqu’illuiarrivequelquechosemeparalyse…..Jevais
luienparlercesoir.Ilfautqu’onfasseçaauplusvitecarjen’enpeuxplusd’attendre.Demainsoirseraitparfait,aprèslematch.–Jeterejoindraiaupubavantlafermeture,jeprévienslesautres,ditBart.Onsedonneunepoignéedemainetc’estdécidé,demainsoir,cesera« lesoir». Jen’aiplusqu’à
vendreleconceptàPixie!Deretouràlamaison,jemedirigetoutdroitsurmabellecarj’angoissedéjààl’idéedeluifairecourir
lemoindrerisquebienquecettefoisci,jeneseraipasdansuntaxiàattendre….Elles’est rendormiesur lecanapéetaprès l’avoirembrassé, jemereculeunpeuafindepouvoir la
regarderouplutôtlacontempler.Ellealestraitstirésetsafatigueetsonstresscommencentvraimentàseliresursonvisagemaisjecroisqu’ellen’ajamaisétéaussibelle.Sescheveuxsontétaléssurl’oreilleret elle est toujours sous le plaid que j’avais posé sur elle avant de partir. Elle s’est réveillée tout àl’heurepourm’envoyerunmessagemaiselleesttellementépuiséequ’elleadûserendormiraussivite.Bartaraison,ilfautquej’intervienne,çaduredepuistroplongtemps.Jenemerésouspasàlaréveillerbienquej’aihâtedeluiparlerdemonplanmachiavélique.Auboutdequelquesminutes,elleouvrelesyeuxetmesouritmaisjesensqu’elleestcomplétementdanslecotonalorsjevaisyallerdoucement.Jememetsàgenoux,lelongducanapéetjel’embrassetendrementletempsqu’ellereprennesesesprits.–Jesuisdésoléedem’êtreendormiedevanttonfilm,medit-elleavecunpetitsourire,maislabonne
nouvelleestqueçanem’énerveplustantqueçadetevoirdanslesbrasd’uneautre.–Discommeça,jenesaispastropcequejedoisenpenser….J’essaiedetrouverunefaçondeluiannoncerdoucementlacouleurmaisjen’entrouvepasalorsjevais
utiliserlaméthodedupansement:uncoupsec!–J’étaisavecBart,ilatrouvéoùMcFlysecache.Elleblanchitrienqu’enentendantsonnom,çadémarremal.–Tuesallélevoir?Elledéglutitdifficilementetj’essaiedetrouverunautremoyendecoincerMcFlyendouceur,sansla
faireintervenirmaisriennevientalorstantpis,ilvavraimentfalloirquejeluidemandedemedonneruncoupdemain.–Iln’étaitpasàsonhôtelmais….Ava,ilvafalloirqu’onmettefinàtoutça.Les larmes luimontent auxyeux instantanément et j’ai bienpeurqu’ellen’ait pas compris ceque je
viensdeluidire.–Ava, jeparledeMcFly,pasde toietmoi,ok?dis-jeenessuyantavecmonpouceune larmequi
coulesursajoue.Ellehochelatêteduhautverslebasmaisjelasenstrèsmalàl’aise.J’aienviedelaprendredansmes
brasmaissijefaisça,jen’iraispasplusloindanslaconversation.–Ilvafalloirquetul’attiresjusqu’àmoi.–Commentjefaisça?–Tul’appellescesoirettuluidisdeterejoindredemainaprèstonservice.–Maispourquoiilferaitça?–ParcequetuvasluidirequeturentresavecluiàDublin!Rien que de le dire me déchire la gorge alors je n’imagine même pas ce qu’elle doit ressentir en
entendantça.Elleselèveetavantqu’ellenes’éloigne,jelaretiensparlebras.–Ava, c’est juste pour le faire venir àmoi, tu n’auras pas à repartir avec lui, je peux t’en faire la
promesse.Jenetelaisseraijamais,tut’ensouviens.–Ets’ilréussità….–Non,arrête,personnenet’enlèveraàmoi.Jet’aime,jevaismebattrepourtoi,jeveuxteprouverque
jetemérite.–Jecroisquec’estmoiquineteméritepas,dit-elleensejetantsurmoietenmeserranttrèsfort.Jene
pourraispasvivresanstoiCal….–Ettun’aurasjamaisàlefaire,jetelejure,ilfautquetumecrois.Jenelaisseraijamaispersonnete
séparerdemoi,tupeuxenêtresûre.Jel’embrassesifortquesiquelqu’unluifaitmalencemoment,c’estmoi!Elletremblesousmesbras
et je croisqu’elle a euun coupdepaniqueplus importantque ceque jen’imaginais lorsque je lui aiproposéderevoirMcFly.J’auraispeut-êtredûattendrequ’ellesoitcomplétementréveillée!–Jeferaisautrementsi jelepouvaismaisjenepeuxplussupporterdetevoir teréveiller toutesles
nuitsparcequetupaniques,tucomprends?Ilfautmettreuntermeàtoutça,maintenant!J’aijustebesoinquetuluifassescroirequetuesprêteàrepartiravecluimaistuneleferaspas,évidemmentquetuneleferaspas.–Toutçamefaitpeur….– Je veux qu’il comprenne que ce n’est plus lui qui décide, c’est tout ce que je veux alors pas de
panique,toutestsouscontrôle.Jevaisledégagerdenotrevie,toutçaatropduré.Détends-toi,luidis-jeenluicaressantledos,jesuisdésolédet’avoirfaitpeur.–Qu’est-cequ’ilfautquejefasse?–Plusieurschoses:quetum’embrasses,medisesquetum’aimesetquetumefaisconfianceetpour
finir,quetul’appellespourluidonnerrendez-vousdemainsoiraprèstonservice.Ellemeregardeet sonregardest tellementprofondque jepourraisyplongerpour le restantdemes
jours.–Jet’aimeetjetefaisconfiance.Ellepourraitprendrel’airunpeuplusconvaincumaisauvudescirconstances,jenevaispasinsister…
Elletendlebrasetprendsonportablequiétaitposésurlatabledesalon.Ellelefixeetmeregardeensouriantavantdeseleveretdepartirs’isolerdanslacuisine.Jemelèveàmontourmaisjenelasuis
paspourluidonnerl’espacedontelleabesoin.Cettehistoireestentraindelatueràpetitfeu,jelevoisbienetc’estpourçaquejenedoisrienlâcher,poursonbienàelleavanttout.Lamaisonestsilencieusealorssansmedéplacer, j’entendssaconversation.Cen’estpasquejeveuillel’espionnermaisjeveuxêtreàsescôtés,làoùestmaplace.Ava :Salut, c’estmoi….oui, j’aichangéd’avismaisuniquementparceque tunem’en laissespas le
choix….Non,iln’estpasaucourant….Rejoinsmoidemainsoiraprèsmonservice….Non,pasaupub,ilyauraConnoretpaschezCalnonplus,jeneveuxpasquevousvouscroisiez….Tuterappellesdelasalledesport,rejoinsmoilà-bas…..2hdumatin,aprèsmonservice.Letempsqu’ilss’aperçoiventdemonabsence,onseraàlamaison,àDublin.Sijemefiaisausondesavoix,jejureraisqu’elleavaledeslamesderasoirtellementprononcerces
motsestdifficilepourelle.Elleraccrocheetjen’entendsplusrienpendantplusd’uneminute.Tantpispoursonbesoind’espace,jevaislarejoindredanslacuisineetjelaretrouveassiseàlatableàregarderpar la fenêtre. Je me rapproche d’elle pour lui déposer un baiser dans le cou et je vois des larmesruisseler sur ses joues.Cette situationva avoir raisondema santémentale, il fautque toutprenne findemainsoir,quoiqu’ilarriveetparn’importequelmoyen.Jem’assiedsàsescôtésettournesonmentonversmoipourqu’ellemeregardeetqu’ellemedisecequil’angoisseautant.–Parle-moiAva–J’aipeur….–Ilnet’emmènerapasaveclui,jetelepromets.–Et s’il temenaceetque tu te rendescomptequeça serait finalementmieuxpour toideme laisser
partir.Tuesconnuet….–Etriendutout!Ava,jesaisquetuaspeur,jepeuxcomprendrequecettesituationt’angoissemaisje
nepeuxpasêtreplusclairavectoi,turestesavecmoietcen’estcertainementpasunemerdecommeMcFlyquimeferachangerd’avis,soisensûre!Quandjetedemandedemefaireconfiance,cenesontpasquedesmots.Nousnousappartenonsl’unàl’autre,ilnepeutrienychanger,personnenepeutchangerçad’ailleurs.Répèteaprèsmoi:Jet’aime.Jevoisunsourirecommencersedessinersursonsijolivisage.–Jet’aime–J’aiconfianceentoiaupointquejeteconfiraismavie–J’aiconfianceentoiaupointquejeteconfiraismavie–Jesuisàtoiettuesàmoi–Jesuisàtoiettuesàmoi–Tuasuncorpsdedingueetj’aienviedetoi.Elleéclatederiremaisreprendtoutdesuitesonsérieux.–Tuasuncorpsdedingueetj’aienviedetoi.Je lui embrasse leboutdunez et jevois enfinunde sesmerveilleux sourires apparaitre.Avaades
centainesdesouriresdifférentsetjelesadoretous,sansexception,mêmelorsquec’estparcequ’ellesemoquedemoi.Jenesuispasmasochiste,seulementamoureux!Celuiqu’ellemelanceactuellementestsûrementmonpréférécarilestsincère,pleindetendresse,deconfianceetiln’estquepourmoi….Allez,ilfautquejedédramatiseunpeucemomentparcequ’ilesthorsdequestionqueMcFlymebousilleuneseulesoirée.–Tusais,heureusementquenouslesacteurs,nousavonsunégosurdimensionnéparcequej’auraispu
trèsmalprendrequetut’endormesdevantundemesfilms!–Maisjet’aien3Dàcôtédemoialorspourquoimecontenterd’uneimage,aussibellequ’ellesoit?–Ouais,tut’ensorsbiensurcecoup-làmonpetitlutin….
Jemelèveetluiprendslamainpourl’attireràmoi.–Etpuisuneimagenepeutpasfaireça….Jemetsmatêtedanssoncouetlarespire.Jesaisquedesentirmonsoufflesursapeaulametdansun
étatd’excitationpresqu’instantanéetj’avouequ’àcemomentprécis,j’enaibesoin,j’aibesoindesavoirquejeluifaisceteffet-là.Jen’aipasàattendretrèslongtempsavantdesentirlapointedesesseinssedurcirentcontremontorseetcen’estpaslaseulechosequidurcitentrenous….Ellemerenddingue!Jecroisquej’aidéposémoncœuràsespiedslejouroùsesdeuxgrandsyeuxvertémeraudesesontposéssurmoi.Jel’assiedssurlatableetjeladévore,littéralement!–Cesoir,c’esttoietmoiAva,nepenseàriend’autre,faisçapourmoi,s’ilteplait.Eteffectivement,c’estbienmonprénomqu’ellenecessedeprononcer….
FILLEAPAPA
Jesuisépuisée,iln’yapasd’autresmots!Monrêveencemoment,c’estdepasserunejournéesouslacouette.Çafaitplusd’unesemainequejegalère:j’aidumalàmangeretdormiralorsquej’aiunrythmedeplusenplussoutenumaisjesuistellementsurlesnerfsquec’estcequimefaittenir.Etaprèscequevientdem’annoncerCal,jenesuispasprêtedemedétendre!Demain,jedoisencoremeretrouverfaceàSeanetçanem’emballepasvraiment.JenesaispasquelestleplandeCalmaisilal’airdécidéàenfinir.JenesaispasnonplusquelvaêtrelerôledeConnoretsurtouts’ilenaun!JenesaispassiCalluiaparlédurendez-vousdemainsoirmaisjenevoispascommentilpourraitluicacher.Enfait,quandjefaisunétatdeslieux,jenesaisrien!S’ilm’arrivelemoindretrucdemainsoir,ConnortueraMcFly….etCal!Ilest23hetjesuisallongéeàcôtédel’hommequiestdevenumonacteurpréférémêmesijen’aipasencorevutoussesfilmsmaisjen’arrivepasàdormiretvucommeilbouge,jecroisquejenesuispaslaseule.J’aiunpoidssurlapoitrineetunebouledanslagorge,rienqueça!J’ail’impressiondetremblerdefroidbienquejesoisensueur,lanuitvaêtrelongue.Jesuistellementfatiguéequejecroisquej’aidumalàprendrelereculsuffisantpourbienappréhenderlasituation.Enplus,commesiçanesuffisaitpas, toutecetteannéeme revienten têtecommeunboomerang : lescoups, l’humiliation,monpère, le chantage…. Il faut que je pense à autre chose si je ne veux pas tomber folle ! Je prends uneprofondeinspirationetessaiederespirerparleventrepourmedétendremaislerésultatn’estpastrèssatisfaisant.Jesuissurledosetjefixeunplafondquejenevoispas.Jemedemandecequ’aprévuCalpour demain, est ce qu’il compte l’emmener dans la salle et se battre avec lui ? Mais je n’auraismalheureusement jamais lacertitudequ’ilnereviendrapasmehanteraveccettehistoire.C’estunvraicasse-tête,commentpeut-onsedébarrasserd’unmecpareil?Etsiunjournalistemet lamainsurcetteaffaire….Sij’avaiseulecourage,j’auraisdûbuterSeanàlapremièreoccasionpournepasmetrainercettehistoiretoutemavie!Quitteàfinirentauleaprèstout…–Ava,tuveuxenparler?meditCalenmeprenantlamain.Jemarqueuntempsavantderépondre.–Qu’as-tuprévupourdemain?Quecomptes-tufaire?S’ilrentreavecmoidanslasalle,quecomptes-
tufaireexactement?–L’empêcherdetenuire.–C’est-à-dire?–Tuasvraimentenviedesavoir?–Cal,jevaisfinirpardevenirfolleavectoutecettehistoirealorsj’aibesoinde….concret.Ilsoufflebruyamment:soitjelegonfleetilveutclairementmelefairecomprendresoitilabesoinde
prendrequelquessecondespoursedonnerducourage.–Ilvafalloirquejem’assurequ’ilnetenuiraplus.–Comment?–Tusaisbiencomment….–Laisse-moifaire!–Tuessérieuse?Ilsemetsurlecôtéetprendappuisursoncoude.–Laisse-moi justemedéfoulersur luietaprès, ilsera toutà toi, je t’aidéjàexpliquéquej’enavais
besoin.–Jecroyaisquecetteidéetepasserait…..
–S’ilteplaitCal,tunevoudraispasquejeviveaveccesentimentd’inachevépourlerestantdemesjours….–Tunechercheraispasàmefaireculpabiliserparhasard?–Cal,c’estvraimentimportantpourmoietjenecrainsriencartuserasavecmoi.Ilserallongeenpassantsesmainsdanssescheveux,enfincequiluireste.–VousêtestousaussidinguesenIrlandeouj’aihéritédelaseulenanaquirêvedemettreuneracléeà
sonbourreau?–LesangdeConnorcouledansmesveines,tulesaisbien,jen’ypeuxrien,c’est….génétique!–Ava….Jemeredresseetm’allongesurluipourluifaireface.–S’ilteplait,dis-jeenl’embrassantdanslecou.Laméthodeadéjàétéutiliséeavecsuccèsauparavant….Ilmeserredanssesbrasetprendunegrande
respiration:làc’estsûr,c’estparcequejelegonfle!–Jeneteprometsrienmaissil’occasionseprésente,jenet’empêcheraispasdelefaire,çateva?
J’espèrequeouiparcequec’esttoutcequejepeuxteproposer.Jetepréviens,c’estaupremierquilechopera!–Ok!EtpourConnor,onfaitquoi?Onleprévient?–Lesgarsnousrejoindronsàlasalle,jeneveuxrienlaisserauhasardcarsiçadevaitmaltourner….
jeveuxpareràtoutesleséventualités.–Connorvavouloirletuer,tucroisquec’estvraimentunebonneidée?–Ilfaudraqu’ilattendesontourmaisjepréfèrequelesmecssoientlàpourêtreavectoiaucasoù….–Aucasoùquoi?dis-jeenmeredressant.–Ilaacceptéunpeutropfacilement,ildoits’attendreàcequejevaisfairealorsseulementaucasoù!–CaldonGarrison,tuasinterdictiondetemettreendangerpourmoi,tum’entends?Calmebasculesurledosetc’estluiquis’allongesurmoitoutenévitantdemettretoutsonpoids.–Jenepourraispascontinueràvivresachantquejen’airienfait,tucomprends?C’estbienau-delàde
mesforces!TupassesavanttoutAvaetçaseratoujourscommeçaalorshabituetoi.Jeluipasselesmainsdansledospourleserrercontremoi.–N’oubliepasquejesuisbienplusfortequetoisurunring,j’auraisplusdechancequetoidelefaire
plier,onnejouedéfinitivementpasdanslamêmecatégorieGarrison,laissefairelesprofessionnels!Ilsemetàriresifortquejenesuispasloind’êtrevexéealorspourluiprouvercequej’avance,jele
basculesurledos–d’accord,c’estparcequ’illeveutbien-etluimaintienslesmainsau-dessusdelatête.–AlorsGarrison,uncommentaireàapporter?–McCarthy,vousêtesunegrandemalademaisc’estcommeçaquejevousaime!Etrebelote,merevoilàsurledos,prisonnièredesongrandcorpsmusclé!Vucommeça,effectivement,
onsentbienqu’onnejouepasdanslamêmecatégorie….– Ava, s’il t’arrivait quoi que ce soit, je crois que…. j’en mourrais…... je n’imagine pas ce que
pourraitêtremaviesanstoi,tucomprends?Lesimplefaitd’imaginerquetupourraisneplusêtreàmescôtésm’angoisse.Jedoisteprotéger,pastemettreendangermaisjesaisaussiquetutiensàtalibertéplusquetoutalorsc’estcompliquépourmoidecomposeravecça.Temettreàl’abritoutenessayantdet’apporter tout ce dont tu as besoin n’est pas simple car tes demandes sont quandmêmeun peu à tonimage,dingues!–Cal,as-tuconscienceàquelpointjet’aime?– Je crois que je commence à en avoir une vague idée, dit-il enm’embrassant,maismaintenant, je
voudraisvraimentquetudormes!–Tuasraison,j‘aiuncompteàréglerdemain,jedoisfaireensorted’êtreenforme!–Ava….–Cal,jesaiscequej’aiàfaire,mercidet’inquiétermaisjen’aipasenviequequelqu’unprennedes
décisionsàmaplaceconcernantmavie,ok?–Ok,dit-ilenserallongeantouplusprécisément,enselaissanttombersurledos.Jevoisbienqu’iln’estpasconvaincumaisilvavraimentfalloirqu’ilmelaissefairecarc’estàmoide
prendreladécisiond’agirounon,pasàlui.Jedoistournerlapageetpourça,ilfautquejesoisactricedesonévictiondansmavie,jenepeuxpasêtrejusteunespectatrice.Jesuistellementfatiguéequecen’estpascesoirquejevaisexpliquerceconceptàCal,ilvafalloirqu’ilsuivelemouvementsanstropposerdequestion,qu’ilmefasseconfianceensomme.–Cal?dis-jedoucementauboutdequelquesminutes.J’aiunetelleconfianceentoiquejeteconfirais
mavie…etj’aimeraisqu’unjour,tupuissesressentirçatoiaussi….–Ava,nemefaispasculpabiliser,s’ilteplait….Cequejeressenspourtoiesttellementnouveauetsi
puissant. Je n’ai jamais ressenti ça pour personne….. Je ne peux pas me permettre de manquer deprécisionteconcernantetcequetumedemandesesttellement…..J’aiconfianceentoiAva,bienplusquetunel’imagines,crois-moi.J’aimismoncœuràtespieds…Nemedemandepasl’impossible….Tuveuxlaseulechosequejenepeuxpastedonner:telaissertemettreendanger.–Nem’enlèvepasmalibertéCal,jen’aiqueça.Ilfautquejelefassepliermêmesij’utilisedesméthodesdiscutablescommelaculpabilité,lechantage
affectif….–Jeneveuxrient’enleverAva,bienaucontraireettuesloinden’avoirqueça.Jeveuxt’aider,neme
punispaspourça.–Jeveuxrecommenceràpouvoirmeregarderdansunmiroirsansressentirdudégoût,laisse-moiune
chanced’yarriver.Ilm’attireàluidesortequejemeretrouveallongersurlui.Ilpassesesbrasautourdematailleetme
serretrèsfortcontrelui.Jeglissematêtedanssoncouetmelaissealleraupointdem’endormir.*****
Cesoir,çavaêtre«legrandsoir»carsitoutsepassebien,jevaisavoirleplaisirderegarderSeanramassersesdentslesdoigtscassés!!J’angoissecomplétementàl’idéedeluitendreuneembuscadecarsiçanefonctionnepas,jemeretrouveseuleavecluietça,c’estinenvisageable!J’aipeur,clairementj’aipeurmaisparallèlementjesuiscomplétementsurexcitéeàl’idéequetouts’arrête.JesaisqueCalvatoutfairepourm’épargneretques’ilavaitpufaireautrement,ilnem’auraitjamaisassociéeàtoutça….Cematin,c’estoffpourmoi:Calm’ademandéderesteràlamaisonpourmereposerdoncpasdepub
nide sallede sport. Je le soupçonned’être allévoirConnorpour luiparlerde la soiréemais jen’aiaucunepreuvedecequej’avance.Jesaisquelesgarçonssemontrenttrèsprotecteursavecmoietjeleurensuisreconnaissantemaisilesthorsdequestionquejedevienneunpoidspourmonentourage.Il est presque midi et je me rends compte que j’ai bien fait de rester à la maison car je me suis
rendormiesurlecanapé,preuvequeCalavaitraisonetquej’avaisencorebesoindemereposer.Apeineunœilouvert,j’envoieunmessageàCal.Ava:Jeviensderêverdetoi.J’aienvied’êtredanstesbras.Jet’aimeJen’attendspaslongtempsavantqu’ilnemeréponde.Cal:Jeseraiàlamaisondansunquartd’heure.J’aihâtedeteretrouver,jet’aime.Allez,unquartd’heurepourprendreunedoucheetm’habiller,çasetente.Unefoisladoucheprise,je
passedansledressingetchoisisunetenueplusquebasique:jeanettwin-setnoir.J’ajouteàlatenuedes
créolesetunbraceletenargent.Jefinisdememaquillerlorsquej’entendslaportes’ouvrir.–Ava?–Jesuisenhaut!!!!J’entendsCalmonterlesmarchesetjelevoisdanslerefletdumiroirentrerdanslasalledebain.Il
passesesbrasautourdematailleetmedéposeunbaiserdanslecou.Ildoitsortirdelasalledesportcarilporteunbasdejoggingbleumarine,unt-shirtblancetvul’odeurdegeldouchequ’ildégage,ilsemblesortirtoutdroitdesousladouche.–Tum’asmanqué….Acesmots,ilmeretourneetmesoulèvepourquejem’assiedssurlereborddelavasque.Jeluipasse
les bras autour du cou et l’embrasse sans même lui parler. Sa langue caresse la mienne et commed’habitude,plusrienn’existehormisluietmoi.Ilpasseunedesesmainsdansmondosetl’autresurmanuquepourmeplaquercontrelui.–Tum’asvraimentmanqué….Samainpassesonmonpulletsepromènedemesomoplatesàmesfesses.Ilm’embrassedanslecouet
posesatêtesurmonépaule.Ilprendunegranderespirationetmeregardeouplutôtmefixe.–J’aivuConnoretons’estunepeuprislatête….–Ques’est-ilpassé?–Ilestpasséàlasalleetjeluiaiexpliquécequiallaitsepassercesoir.Iltrouvequejetemetsen
dangerinutilement….–Çaluipassera.Commentçavasepassercesoir?–Lesgarsnousrejoignentcesoiraupubetavantlafermeture,oniraàlasallepourvousattendre.Tu
luidirasquetuascachétonsacàlasallepournepaséveillerlessoupçonsetquetudoislerécupérer.–Ets’ilserendcomptequec’estunguet-apens?–Apartirdumomentoùtul’attiresjusqu’àlasalle,jem’occupedureste.–JeneveuxpasquetutemettesendangerpourmoiCal,promets-moid’êtreprudent.–Toutvabiensepasser,tuasinterdictiondet’inquiéter.Aufait,Connornet’attendquevers18hdonc
tuastouttontempspourtereposer.–JevaisbienCal….Jecaressesonnezaveclemienetjelesenssourire.–Jeresteavectoicetteaprès-midi.J’airamenéunepizzapourcemidi,çatetente.–Devantundetesnombreuxchef-d’œuvres?–Tunesaturespasencoredemevoirsurlecanapéetsurl’écranenmêmetemps?Jemedécalepourdescendredumeubleetluiprendlamain.–PlusilyadeCalautourdemoi,mieuxjemesens!Allezviens,nefaispastontimidetoutàcoup.Nousdescendonsdanslesalonetdévoronslapizzaavantmêmequelefilmaitdébuté.AhmonuDieu,je
crois que je suis devenue narcoleptique car une fois allongée près deCal, jeme rendors, encore unefois…–Ava,ilest17h…..Calestàgenouxprèsducanapéetmecaresselajoue.–Ava….J’ai un peu de mal à émerger mais je réussis quand même à faire en sorte que mes paupières se
soulèvent.–Jesuisdésoléedem’êtreendormie.Tuvasfinirparcroirequejeneveuxpasregardertesfilms…Ilmesouritmaisnerelèvepas.–Jevaisresteraupubcesoir,Olivermerejointpourdiner.
Jem’étiredetoutmonlongetCalmeregardeensouriant.Jevoisqu’unepetiterides’estlogéeentresessourcilsetj’ail’impressionqu’ellen’estapparuequedepuisquelquesjours…–Jet’aime–Moiaussijet’aimemonpetitlutin,dit-ilenm’embrassant,maismaintenant,ilesttempsdetelever.Ilserelèveetmeprendlesmainspourm’inciteràl’imiter.Calprendsontéléphonepourfaireappelà
untaxipour17h45.Ilremontedanslachambrepoursechangeret5minutesplustard, ilredescendenjeanett-shirtnoircolenV.Lorsquemesyeuxseposentsurlui,jemedemandeencorecommentilpeutm’avoirchoisipourpartager savie. Ilestd’unebeautéépoustouflanteetmachanceestqu’ilestaussibeauàl’extérieurqu’àl’intérieur.Est-cequejeréussiraisunjouràleregardersansl’admirer?Est-cequ’ilm’arriveradeleregardersansvouloirl’embrasser?Etlui,estcequ’ilneselasserapasdemoi?Est-cequ’ilnemevoitpascommeuneautreversiondesamèrequ’ilfautsauver?Non,jesuistotalementinjuste de penser ça car il me prouve chaque jour qu’il m’aime sincèrement, je n’ai pas le droitd’imaginer autre chose en faisant de la psychologie de comptoir ! Et puis pour être honnête pour lemoment, la seule chose quim’inquiète est ce qu’il va se passer ce soir avec Sean.Depuis hier soir,j’essaied’anticipercequipourraitarrivermaisc’estcompliquécarj’aidumalàsavoirjusqu’oùl’espritmalade de Sean peut aller. Et il y a quelqu’un d’autre que je dois prendre en compte : Cal. J’ail’impressionqu’ilestprêtàtoutpourmedébarrasserdeluietçamefaitpeurcarjenesaispasnonplusjusqu’où ilpourrait aller.Calest et resteramaprioritéet si jedoismesacrifierpour lui éviterde semettre dans une situation délicate, je le ferais. Je n’envisage pas de rentrer àDublin avec Sean- j’enfrissonnerienqu’àl’idée-maissiçadevaits’avérerutilepourprotégerCal,j’yréfléchiraispeutêtreàdeuxfois…Autantdirequej’aihâted’êtreàdemain!–Çava?medemandeCal enmepressantunpeu la cuissepourque je réalisequ’il est en trainde
s’adresseràmoi.–Oui,excuse-moi,j’étaisperduedansmespenséesmaisjevaisbien.Jeviensderéaliserquejeneluiaipasadresséunseulmotdepuisquenoussommesrentrésdansletaxi
etvusatête,ils’enestbienrenducompte.–Jeneveuxpasquetut’inquiètes,jegère,medit-ilenm’embrassantl’intérieurdupoignet.Jeluisouris,sansconvictioncarjecommenceégalementàvoirdel’inquiétudedanssonregardcomme
si je n’étais pas la seule à appréhender la soirée. Caldon Garrison, l’homme le plus adorable dumonde….etdesesalentours!ApeinesortiedutaxiqueConnors’avanceversmoi.C’estvraiqu’ilvafalloirquejel’affronteaussi,
jen’ypensaisplus…–Çavamapuce?medit-ilenm’embrassant.J’aibesoinquetuviennesavecmoienréserve.IlnecalculemêmepasCalquimetientlamainetjecroisquemonpetitamis’yattendaitunpeu.Je
sensque leurdernièreconversationadûêtrehouleuse…Sansmêmeattendreune réponsedemapart,Connormeprendlamainetm’emmènedanslepubassezrapidementdesortequejedoivelâcherlamainde Cal qui me regarde m’éloigner en serrant les mâchoires. Pour atteindre la réserve, nous passonsdevantlebaretConnorvasivitequej’aiàpeineletempsdesaluerdelamainlesgarçons,JohnetCory.–DoucementConnor,qu’estqu’ilsepasse?–Ava,cesoirtudorsdanstachambreaprèsleservice,jeneveuxpastevoirtrainerprèsdelasallede
sport,tum’entends?dit-ilenrefermantlaportedelaréservederrièrenous.– Connor, ça ne te pose peut être aucun problème qu’un con me harcèle mais moi je veux que ça
s’arrête.JesaisqueCalvafairesonpossiblepourmemettreàl’abri….– Je vais trouver une solutionmais tu ne t’approches pas de lui et il est hors de question que Cal
t’embarquedansuneopérationcommandodemerde!
Jenesaispaspourquoinicommentmaisnoussommestoutsimplemententraindenoushurlerdessus.J’espèrequ’iln’yapasencoredeclientscarjesuissûrequ’onnousentenddubar….–Connor,lâchemoietnet’avisepasdeprendredesdécisionspourmoi.Tuaslebeaurôledanstout
ça, jeme démerde comme je peux et toi tu arrives au bout d’un an enme disant ce qu’il faut que jefasse!!???C’estnonConnor!Jevaisfairecommej’aifaitcesdernierstemps…–MerdeAva,jesaisquejen’aipasassurécesderniersmois,nemelebalanceàlagueule,jesaisetje
trouve que pour quelqu’un qui soit disant ne m’en voulait pas, tu n’as pas trop attendu pour me leresservir. J’ai toujours su que tum’en voulaismais on réglera ça plus tard.Aujourd’hui, on pare auxurgences.Tuasbeaufairetatêtedecon,cesoirturesteslà!–NonConnor,dis-jeenouvrantlaporte,tun’aspasàmedirecequejedoisfaire,tuasperducedroit
ilyaunanquandtut’esbarré!Jerejoinslebaretjevoisplusieurspairesd’yeuxseposersurmoi:cellesdeCory,John,KellyetCal.–Ava,netetirepasquandjeteparle!ditConnorenmerattrapantetenmeretournantfaceàlui.JevoisCals’avancerversmoietjetendslebrasversluipourluifairesignedes’arrêtersansmêmele
regarder.–Connor,maispourquituteprendspourmedictermaconduite?–TonpèreAva!!!Pluspersonnenebougeetiln’yaplusaucunbruitdanslebar.Jecroisquejenerespiremêmeplus!
Connormefixeetmeramènecontresontorse.Ilm’embrasseledessusducrâneetm’étreintsifortquejecroisquejevaisavoirdumalàmedécollerdelui.–Mapuce,tuescommemafille,meglisse-t-ilàl’oreille,sijeteperds,jeperdstout.Jevaisdémonter
l’autrecinglémaistoiturestesendehorsdetoutça,jenesupporteraipasqu’ilt’arrivequoiquecesoit.–Connor,dis-jeenrelevant la têtepourpouvoir leregarderdans lesyeux,fais-moiconfiance.Jene
crainsrien,Calseralà,ilnelaisserarienm’arriver.ConnorregardeCaletjesensqu’ilvacéder.–Garrison,s’illuiarrivelemoindretruc….– Il ne lui arrivera rien Connor, fais-moi confiance, il ne lui arrivera rien, dit-il accoudé au bar,
détendu,sûrdelui.–Connor,ditJohn,onenaparléaveclesgars,onvatousalleràlasalleaprèsleservicepourêtrelà
aucasoùCaletAvaauraientbesoind’uncoupdemain.Oliver,BartetChadnousrejoignentunpeuplustarddanslasoirée.Connorfaitunpasenarrièreetprendmonvisagedanssesmains.–Ok,jevousfaisconfiancemaisjeviensavecvousetcen’estmêmepaslapeined’endiscuter,onest
d’accord?–Onestd’accord,dis-jeavecunsourirequisemblevouloirdirebeaucouppourlui.Connor m’embrasse sur le front et expire bruyamment. J’ai tendance à produire ce genre de
comportementchezleshommesquejefréquente.–Onatendanceàmourirjeunedanslafamilleetjecomprendspourquoi…Jenepeuxpasm’empêcherdepoufferderirecarçayest,ils’estralliéàmacause!–Bonallez,onaunbaràfairetourner,toutlemondeenplace!ConnormelaisseenpleinmilieudubaretCalenprofitepourmerejoindre.–Onnes’enestpastropmalsortifinalement,ditCalenm’embrassant, leplusdurestfaitcaraprès
Connor,çavaparaitrefacileavecMcFly.Jelesenssourireettoutelatensionquejeviensdesubirs’évanouit.
CAL
PixienousdéposenosburgersetnosGuinnesssurlatableavantderetournerderrièrelebar.Jenepeuxpasm’empêcherdelaregarderpartirjusqu’àcequ’Olivermecolleuncoupdepoingsurl’épaulepourmefaireréagir.aCal, elle est en sécurité ici, il ne peut rien lui arriver,Connor a érigé une vraie forteresse autour
d’elle.Jem’inquiète, c’est vraimaismes yeux étaient posés sur une partie de l’anatomie de Pixie quime
faisait justement penser à autre chose l’espace d’un instant :mon amour nudansmon litmais je vaiséviterd’évoquerlesujetavecmonfrère….Je dois prendre des forces car la soirée va être longue alors je mords dans mon burger et Oliver
m’imitemaisavoirlabouchepleinenel’ajamaisarrêtédeparler.–Chad,BradetIanvontnousrejoindredansunepetiteheure.Papavoulaitvenirmaisj’aipréféréqu’il
resteavecmaman,aucasoùonauraitbesoind’unalibi.Cal,tusaiscequetuvasfaireexactement?Jeveuxbienquetuluiencollesunemaisçanevapeut-êtrepasrésoudreleproblèmedeRoxy.Ilporteraplaintecontretoietlabalanceraauxflics,çapourraitmêmeempirerleschoses.–J’yaipensémaisfais-moiconfianceOliver.Aufait,siquelqu’unveutprendreunephotodemoice
soir,net’yopposepas,çapourraitnousservirqu’onaitunepreuved’avoirpassélasoiréeici.Rienn’estgagné, j’enaiconscienceet jecroisque j’ai lesmoyensdestoppercemédecindemerde
maisseulBartpourrameleconfirmeràsonarrivée.J’ail’impressionquelasoiréenepassepascommesiletempss’étaitarrêté.Jeregardeaubaretjevoismonlutinservirdesbières,encoreetencore.Elleessaiededonnerlechangeensouriantauxclientsmaisjelaconnaisassezpourvoirqu’elleestinquiète.Jecomprendsqu’elleneveuillepasseretrouverenlaprésencedeMcFlyetjem’enveuxdelamettredanscettesituationmaiselleétaitl’appâtidéal.McFlyestlacausedesestraitstirésetrienquepourça,ilvamorfler!Elleavuquejel’observaisalorsellesortdederrièrelecomptoiretvientjusqu’ànotretable.sLesgarçons?nousdemande-t-elleunpeutendue.Vousavezbesoindequelquechose?Heureusementqu’ellen’apasdeplateaudanslesmainscarilauraitvolévucommentjel’attirevers
moipourl’embrasser.Seslèvrescontrelesmiennes,iln’yariendemeilleur!Jevoisqu’Oliverfaitlagrimacemaisfranchement,jem’enfous!Jesaisqu’ellebosseetquecen’estpastrèsprofessionnelmaiscesoir,c’estledernierdemessoucis.–JecommenceàcomprendrecequeressentConnor….PixieposesonfrontcontrelemienetsetourneversOliverenluisouriant.–Tun’esquandmêmepasaussifragilequeConnor?luidemande-t-elleensemoquantdelui.Ellen’attendpaslaréponseetrepartensemarrant.Jereprendsuncoupdepoingsurl’épauleetjejure
qu’autroisième,jebriselebrasd’Oliver!Chadvientde faire sonentréeetnous rejointà la table justeaprèsavoir récupérerunebièreaubar
gentimentofferteparCory.–Salutlesgars,quoideneuf?dit-ild’unairdétendu.–Rien,répondOliver,onattendlafermeturedubarpouralleràlasalle.BartetIannetardentpasànousrejoindredoncnousvoilàmaintenantaucomplet.Noussommestousici
dansunseulbut:s’assurerdelasécuritédePixiesurlelongterme.Jedétournelatêteetlaregardebosserderrièrebar.Ellesortsonportabledelapochedesonjeanet
regardesonécrancommepourlireunmessage.Rienqu’àregardersonexpression, jesaisdéjàqui luiécrit.Elleremetsontéléphonedanssapocheetseretourneversmoi.Ellemesouritetjemelèvepourlarejoindrederrièrelecomptoirhistoiredesavoirdequoiils’agitetpourm’assurerqu’ellevabien.–Ava,dis-jeenluienlevantunemèchedecheveuxquis’étaitégaréesursajoue,?commenttesens-tu?–Net’inquiètepas,toutvabien.–Ilt’acontactée?–Oui,dit-elleensoufflant.ElleressortsonportableetmefaitlirelesmsqueMcFlyvientdeluienvoyer.McFly:hâtedeterameneràlamaisonmoncœur.Jet’aimeAttendsmonpote,avantquetuposeslamainsurmanana,ilvacertainementsepasserdutemps…Pixieregardesespiedsetjesensqu’ellen’estpasvraimentàl’aise.–Ava,dis-jeenluirelevant lementonaveclamain, jeneveuxpasquetut’inquiètes,cemecestun
nase et je lui faire passer l’envie de te donner des surnoms que je suis le seul à avoir le droit de tedonner.–Cal,medit-elleleslarmesauxyeux,tumeprometsqu’ilnem’emmènerapas….J’ail’impressionquequelqu’unvientdesortirmoncœurdemapoitrinepourjoueraufootavec!Ce
qui lui fait peur, c’est ça, c’est devoir repartir avec lui ! Elle ne s’imagine quandmême pas que jelaisseraisunetellechoseseproduire!–Maiscommentpeux-tuimagineruntrucpareil?Vienslà,dis-jeenlaramenantcontremoi.Jet’aimeet
même si Dublin est une ville sympa, tu n’y retourneras pas comme ça, pas sans moi alors arrête det’inquiéter.N’oubliepasquetuesàmoi,rienqu’àmoietquecetabrutin’apassaplacedansnotrebelleaventure.Aprèsavoirrassurémabelle,jeretourneàtablepourrejoindrelesgarscarj’aiunplanaélaboréet
elle,desbièresàservir.–BonCal,j’aicequetum’avaisdemandé,ditBartenmetendantundocument.Jeprendslesquelquespagesetcommenceàleslire.–C’estquoi?demandeOliver.JeregardeBartcommepourluidonnerl’autorisationderévélermesintentionstandisquejecontinue
malecture.Connorprendunechaiseets’installeàtableavecnouspourprendreconnaissanceduplandelasoirée.–J’aiunpoteàDublinetilm’atrouvédeuxoutroisinfosdontonvapouvoirseservirpourl’obligerà
garderlesilence.–Etçaditquoi?ditChad.Bartprendsonverreetboitsapinted’unetraiteavantderépondre.–Iladescasserolesauculcemecparcequesoncomportementaengendrédesplaintes.Ils’estsoit
disantcomportédefaçonirrespectueuseavecdespatientesetdesprochesdepatients.Monpoteestallévoirtroisnanasquiétaientconcernéesetendiscutant,ils’estrenducomptequelesfillesontétépayéesparl’hôpitalpourretirerleurplaintedonciln’yaplusaucunepreuvecontrel’autretaré,sahiérarchieapréféréétoufferl’affaire.Ellesonteudumalàselibérerdesonempriseetuned’entreellesesttoujourssuivieparunpsychologuecarelleestatteintedestresspost-traumatique.Dansle lot, ilyenaunequiregretted’avoirbaissélesbrasetquiestprêteàrevenirsurcequ’elleaditsiças’avèrenécessaire.LatechniquedeMcFlyestbienhuilée:iltrouvedespetitesnanasseulesetleurfaitduchantageaffectifpourprofiterd’elles.Ilfautlestopper,cetypeestunmalade!Connors’accoudeàlatableetsouffleentresesmains,sûrementpourl’aideràsedétendreetànepas
fracasserlatable.
–Bon,clairement,vousmelaissezluiréglersoncomptequandonseraàlasalle,dit-ilenessayantdecontrôlersesmâchoiresquitressautent.Cal,àquoitupenses?Jen’aipasditunmotdepuisquelquesminutesetçan’apaséchappéàConnor.Jenesaispaspourquoi
mais jemedisquenotrescenarioest tropsimple.McFlyestunperversavec l’esprit tordu, je trouvequ’ilselaisseunpeutropviteguiderdanslagueuleduloupàmoinsqu’iln’aitunautreplanentête.Ilfautquej’anticipesesréactionsmaisjenesuispasprofiler!–Cal,insisteConnorquinecomptepasmelâcher.–Cemecanticipetout,c’estcequifaitqu’ils’ensorttoujours.Connor,tuirasavecIan,BartetChadà
lasalleetjevaisresteravecJohn,CoryetOliveraupub.Plusj’enapprendssurlui,plusjemedisqu’ilvachercherànousbaiserpourrécupérerPixie.S’illatouche,jelebute,dis-jeenmelevant.–Tuvasoùfrangin?medemandeOliver.Jenerépondsmêmepasetpasseparlacuisinepouratteindrelaportequidonnesurlacourextérieure.
J’aibesoindeprendreunegrandeboufféed’airpourmecalmer!Jefaislescentpasentrelespoubellesmais jen’arrivepasà faire redescendre lapressionquiasurgid’uncoup.A l’idéequeMcFlyme lafasse à l’enversmemet hors demoi. Je suis en train de réaliser que Pixie peutm’être enlevé à toutmomentparcemaladeetçamerenddingue!!!J’espèrequ’ellenevapasvusortircar jeneveuxpasqu’ellene s’inquièteplusqu’ellene le faitdéjà.Laportede la cuisine s’ouvreet jem’attendsàvoirKellysortirsespoubellesmaisc’estOliveretConnorquimerejoignent.–Qu’est-cequetuasCal?medemandeOliver.Pourquoitut’esbarrécommeça?–C’estbonlesgars,j’aibesoindeprendreunpeul’air,vouspouvezrentrer,jevousrejoinsdansune
minute.–Oliver,retourneàl’intérieur,jeresteavectonfrère.Olivermeregardeets’exécute.Jesuis toujoursàfaire les100pasenmepassant lesmainsdansles
cheveux.–Qu’estcequit’arrive,tunegèrespaslapression?Tun’aspasintérêtdecraquermaintenant…–ArrêteConnor,lâche-moi,j’aijustebesoind’uneminuteok?Retourneàl’intérieur!JeremuesanscessealorsqueConnorn’apasbougélepetitdoigtdepuisqu’ilestsorti.Ilfautqu’ilse
tireparcequejen’aipasdutoutenviedediscuteràl’heurequ’ilest.Ilestplantéfaceàmoietmefixecequim’énerve au plus haut point. J’aimis lesmains dans les poches demon jean pour essayer de lesmaitriseretpassed’unmuràl’autresansm’arrêter.–Cal,moiaussij’aipeurpourelle….Jenem’attendaispasàça!JepensaisqueConnormediraitàquelpointilfautêtrefort,quetoutva
biensepassermaisaucontraire,ilestentraindem’avouerqu’ilestaussipaniquéquemoidelaperdre.Ils’approchedemoietmeposeunemainsurmonépaule.–Jecroisquetuviensdeprendreconsciencequeçavaêtremoinsfacilequeprévu.–Elleesttoutpourmoi….Jecroisquej’aimurmurémaisConnorresserrelapressionsurmonépaule,signequ’ilm’aentendu.–OnestunefamilleettuenfaispartiemaintenantCal.Jesaisquetuferascequ’ilfautpourelle,j’ai
confianceentoialorsjet’écoute,àquoitupenses?J’aiarrêtédemarcherdepuisqueConnormemaintientpar l’épaule. Jeme tiens faceà luiet jesais
qu’iltientàelleautantquemoi,jelevoisdanssonregard.–Ilaacceptétropfacilement,j’aipeurqu’ilaitanticipénotreguet-apens.Ilfautqu’onsoitplusmalin
quelui.–Ok,qu’est-cequetuproposes?–J’aimonidéemaisonnechangepasleplan,vousallezalleràlasalleavantlafermeturedupub.
–Ilyauntrucquetunemedispas?–Faisjustecequiestprévu,jegèrelereste.JefaisunpasverslaportemaisConnormeretientparl’épaule.–Cal,quoiqu’ilarrive,promets-moiquetuferasmieuxquemoietquetuprendrasbiensoind’elle.–Tusaistrèsbienqu’ellepasseavanttoutetarrêtedeteprendrelatêtepourcequ’ellet’aditdansla
réserve,elleavaitpeuretelleétaitencolère.Ellen’enpensepasunmot,crois-moi.Après la dispute de Connor et Pixie, nous n’avons pas eu le temps d’aborder le sujetmais je suis
persuadéqu’ellen’enveutpasàsononclepourtoutecettehistoiremaisceseraitbienqu’elleluidisecarçaal’airdeleminer.Apeineai-jemisunpieddanslacuisinequ’unetornaderoussemesautedessus.Ellemeserresifortqu’ellen’estpasloindemefairemal.–Ava,qu’estcequit’arrive?dis-jeenluiprenantlevisageentrelesmains.–J’aicruquetuétaisparti….Ilsontvraimentunproblèmedeconfianceetd’assurancedanscettefamille!JesaisquemaPixieest
complétement en stress et je dois fairemonmaximumpour la rassurer alors quel abruti je fais demebarrerpourprendrel’air!–Chut….toutvabien….jesuisdésolédet’avoirfaitpeur,jediscutaisjusteavecConnor,net’inquiète
pas.Jelaprendsdansmesbrasetlaserrecontremoi.J’adorepourvoirrespirerl’odeurdesescheveuxet
sentirsoncorpstoutcontrelemien,etcemalgrélescirconstances!J’enprofitecarlepubvafermeretlasoiréevaenfinpouvoircommencer!Ilestminuitetlesderniersclientspartent.Toutlemondes’ymetpourfaireleménageetenunedemi-
heure,lesolestrutilant,lavaissellelavée,lesfûtsvidesrangés,leschaisessurlestables….ConnorrejointPixiederrièrelecomptoiretl’embrassecommes’iln’allaitplusjamaislarevoir.C’est
aussitouchantqueflippant!Ilfautvraimentqu’onarrêtedesemettreunetellepressionetqu’ondégagece nase au plus vite! Connor me donne une claque dans le dos en partant et je sais que ça signifiebeaucoup:qu’ilaconfianceenmoietquejevaismourirs’ilarrivequoiquecesoitàsanièce!Ian,BartetChadl’accompagnenttandisqueCory,JohnetOliverresteavecmoi.KellyvaresterdormiraupubcesoirmaisilestprévuqueCoryresteavecelleetdormedanslachambred’àcôté,justeaucasoùquelquechosetourneraitmal.IlneresteplusqueJohnetOliveravecmoi.McFlydoitretrouverPixieàlasallede sport dans une heure mais je ne le sens que moyennement ce coup-là, j’ai comme un mauvaispressentiment.Apeine15minutesaprèsledépartdesgars, jesensmonportablevibreret jevoislaphotodeChad
s’afficher.Chad:Cal,rejoinsnous,ilyaunedizainedemecsquisquatteàl’entréedelasalleetjesensqueçava
maltourner.Cal :putain,ilfautlesdégagerauplusvite!McFlynesepointerajamaissic’estlebordel.Ok,on
arrive!Je raccroche et demande à John deme suivre jusqu’à la salle pour régler tout cemerdier avant 2h.
L’heure tourneet il ne fautpasque tout foire à caused’uneconneriepareille. J’embrassePixie en luidemandantdenepass’inquiéteretdem’attendrequoiqu’ilarrive.JeparsavecJohnrejoindreConnoretlesautres.Onyvaenpetitefouléecequimepermetdem’échaufferetd’évacuermonstress!Johntientlaformecarilsuitlerythmesansbroncher.Jenesaispaspourquoimaisjenelasenspascettesoirée….Jem’entrainedepuisdesmoisdanscette
salleet jamaisungroupedemecn’estvenusquatterdevant laporte,commeparhasard, il fautqueçaarrivecesoir.Etsicen’étaitpasdûauhasard,etsiMcFlyavaitmontécettearnaquepournouséloigner
dupub?Jem’arrêtenetdansmacoursecarjenesaisplusdansquelledirectionaller!Jevaisaiderlesmecsà lasalleou je retourneaupub?IanetConnorvontsavoirgérer lasituation,mêmes’ilyaunedizainedemecs.Aupub,ilnerestequeCoryetKellyavecPixie,jemesuispeut-êtreunpeuemballéenpartant.–Qu’est-cequetuasCal?Pourquoitut’arrêtes?–Iln’yaplusqueCoryaveclesfilles!Jen’aipasbesoind’endirepluspourque Johncomprennemacrainte.Nous rebroussonscheminen
courantencoreplusviteendirectiondupub.Faitesquejemetrompesurtoutelaligneetqu’iln’estpasaubar….
FURIE
Jesuismorted’inquiétude!Paspourmoimaispourlesgarçonscarjesaisqu’iln’yenapasunquipenseraàrésoudreleproblèmeavecdiplomatie.EtsiSeanarriveetqu’ilvoitça,notreplanvatomberàl’eauetjen’arriveraisjamaisàm’endébarrasser.Çafait5bonnesminutesqueCaletJohnsontpartisrejoindreConnoretlesautresetjesensquemoncœurvas’arrêterdebattresiaucund’entreeuxnemedonnedesnouvelles.JeregardeKellyassiseàunetableavecCoryetjepeuxlirelamêmeinquiétudesursonvisage.JemerapprochedelatableetjemepositionnederrièreKellypourluienlacerlesépaulesetenluidéposantunbaisersurlajoue.–Net’inquiètepas,ilsn’ensontpasàleurpremierbal!SitusavaislenombredefoisoùConnors’est
retrouvédanscegenredesituation!Jelasenssouriremaisc’estuniquementpourmefaireplaisir.Pouressayerdenousdétendre,Corynous
rappellequ’ilestnotrechevalierservantpourlasoiréeetquecettesituationluiconvientparfaitement.–Jevaisnouspréparerdessandwichs,j’enaipouruneminute,dis-jeàmesdeuxacolytesavantdeme
faufiler dans la cuisine. J’ouvre un des frigos et je regarde ce qui reste pour nous faire de quoi noussustenter. Je ne comptepas faire un festinmais je sais queKelly planque toujours deuxou trois trucssympasenbasdufrigo,aucasoùsonamoureuxauraitfaim.Jetrouveçamignon,complétementinjusteparrapportànousmaismignon.Kellyadoremononcle,çasevoit.EllepassesontempsàessayerdeluifaireplaisiretConnor le lui rendbiencarchacunessaie toujoursd’anticiper lebesoinde l’autre.J’aibeauréfléchir,jen’aijamaisvuConnoraussiattachéàquelqu’unetçamerendvraimentheureusepourlui.C’estunhommebien,droitaveccertesuncaractèred’irlandaismaissoncôtésanguinlerendencoreplustouchant.LorsqueConnorsedonne,c’esttotalement,iln’yapasdedemi-mesureetj’adorecetraitdecaractère.D’ailleurs,j’aichoisiunhommequiluiressemblebienplusquejenel’auraisimaginé:Calesthonnête,entier,unespritdefamilletrèsau-dessusdelamoyenneetilm’aime,toutcommeConnor.Jeconfirme,monpetitencasneressemblerapasàunréveillondenoël:jeprendsdupaindemie,du
beurre,dusaumonfuméetquelquesherbesaromatiques.Jesuislareinedusandwich,jecroisquec’estce que j’ai fait le plus souvent au pub demes grands-parents. J’en faisais après le service pour lesserveursquin’avaientpasletempsnil’enviedepasserdutempsàtableetj’enfaisaisaussiquandj’étaispetite lorsqueConnor rentrait de soiréebienarrosée. Je lesdécoupeen triangle etplaceunpique surchaquepournepasquemespetitssandwichssebaladentsurl’assiette.Jepréparedestassespourfaireduthéouplutôtdelatisanecaronvaévitertoutexcitantcesoir,çavaêtrepréférablepourtoutlemonde.Ilest1h30etmontaxidevraitarriverdans15minutes,letempspourmoid’avalerunpetittruc.Jen’ai
absolumentpasfaimmaissijeparsleventrevide,jen’auraisrienàvomirlorsqueSeantenteradeposersesmainssurmoi,ceseraitdommage!Jefinalisemonplateauenversantl’eauchaudedanslestassesetm’apprêteàrejoindreKellyetCorydansl’espacerestaurationlorsqu’unemainseposesurmonépaule.Sousl’effetdesurprise,j’enlâcheleplateauquitombeàmespieds.Jesensunsouffledansmoncouetjereconnaistoutdesuitemonbourreau.–Salutmoncœur,jenepouvaisplusattendre…J’hésite,qu’estcequiseraitleplusapproprié:vomir,hurler,frapper,m’évanouir,courir?Lechoixest
vasteet toutmeva!Vulefracasduplateausurlesol,KellyetCoryseprécipitedanslacuisineet jen’osemêmepasmeretournerpourvoirl’expressiondeleurvisage.Seanpassesonbrasautourdemoncouetm’obligeàmeretournerverseux.–Tumeprésentesàtesamisavantdepartirmoncœur?
Deuxsolutionss’offrentàmoi,soitjel’envoiebouleraveclerisquedelemettreencolère,soitjefaiscequ’ilmeditenattendantdetrouveruneportedesortie.–Sean,jeteprésenteKellyetCory,ilsallaientrepartirchezeuxalorsbonnenuit,dis-jeenm’adressant
àmescollègues.–DésolédenepasfaireplusamplesconnaissancesmaisnousdevonsrepartirpourDublincesoir,dit
Seanavecungrandsourirearrogant.Etpuis, jevousconseilled’allerretrouvervosamisàlasalledesportcar jecroisqu›ilssontenmauvaiseposture. Maisquia l’idéedesepromenerdans les ruesdeLondresàcetteheuretardive.Franchement,quelleinconscience!–Alorsc’esttoiquiaprévuceplanmachiavéliqueàlasalle?demandeCory.–Vousnepensiezpasquej’allaistomberdanscetraquenardcommeundébutant,si?Ava,dit-ilenme
regardant, tune semblespasconvaincumaisonvaêtreheureux, fais-moiconfiance.Çam’a faitde lapeinequandj’aicomprisquetuvoulaismepiégermaisjetepardonne,tuesdéroutéeencemomentaveclapertedetonpèreetceCaladûtemettredesidéesdansla tête.Jevaisbienm’occuperdetoiet tedonnerdequoitedétendrependantquelquesjours.–Tuveuxmedroguerpourquejen’opposeaucunerésistance,demieuxenmieuxSean….Jenepeuxpasm’empêcherd’êtresarcastique,c’estplusfortquemoiaveccequejeviensd’entendre.–Allez,cen’estpasquejem’ennuiemaisonvayallermoncœur,notreaviondécolledansquelques
heures.Etpuissijerestepluslongtemps,jevaiscommenceràmefairedesidéessurlafaçondontmeregardetacopine…–N’ypensemêmepas,tulaissesKellyendehorsdetoutça!Ok,jesensquetoutvaallertrèsvitealorssijetenteuntruc,c’estmaintenant.–Laisse-moiallerprendremonsacaubaretaprès,onyva.–Tunetenterasriendestupide?N’oubliepasquejepeuxtoujoursallervoirlapolicepourcequetu
asfaitettuimaginesl’effetqueçaferaitàtonacteurdepacotilled’êtreafficherdanslapresseparcequesadernièreconquêteestunassassin.Tunevoudraispasl’embarrasseraupointdedétruiresacarrière?Cal, jamais jeneferaisquoiquecesoitcontre lui, jamaisetsipourça jedois repartircesoirpour
Dublinaveclemonstrequiestàmescôtés,jeleferaismais….CaletConnornesupporteraientpasquejebaisselesbrassifacilement,ilsnesupporteraientpasquejenemebattepas,ausensproprecommeaufiguré.KellyetCorysontfigésdevantlaporteetsontaussisonnésquemoiparcetteintrusion.Seanleurdemande de se décaler pour que nous puissions passer afin de récupérermes affaires. Nous passonsdevantundesnombreuxmiroirsdupubetcequejevoismeglacelesang:levisagedeSean!Ilesttoutcreuséetlabarbeluimangequasimenttoutlevisage.Sesyeuxsonttellementcernésqueçaluifaitdeuxtachesgrises….Maiscommenta-t-ilpuenarriverlà?Etmoi,commentj’aipulaisserfaireça?Ilmemenaçait avecmon pèremais pourquoi je n’ai pas porté plainte tout de suite pour harcèlement ? Envoulantréglerçaparmoi-même,j’aiempirélasituationetsij’avaisbougédèsledébut,jepourraisvivreapaiséeàl’heurequ’ilest.Pourmadéfense,j’étaisperdue,fatiguéeetisoléeàl’époque,toutlecontraired’aujourd’hui.Allezcourage, jedois fairehonneurauxgensquipartagentmavie !Quece soit IanouConnor,ilsnesesontquandmêmepasévertuésàm’entrainerchaquejourpourquejemeretrouvecesoirànemêmepasessayerdemebattre.Seanal’airaussiépuiséquemoi,çadevraitêtrejouable…Jemeretourne et voisKellyprendrediscrètement son téléphonepour envoyerunmessage.Lesgarçonsvontêtreprévenusalorsenattendantleurretour,jedoisfairepatienterSeanmaisçam’étonneraitqu’ilveuilles’éterniseraubar.Jetenteletoutpourletoutmêmesijesaisqu’ilyapeudechancepourçafonctionne.–Tuveuxunverreavantdepartir?–Nonmoncœur,j’aienviequ’onseretrouvetouslesdeuxleplusvitepossible.–Okmaismoi,j’enaibesoin.
–Non….–Sean,dis-jeenélevantlavoix,jelaisseencoreunefoistoutderrièremoialorsj’aibesoind’unverre,
çaneprendraqu’uneseconde.Sansattendresonavis,jem’extraisdesonétreinteetpassederrièrelebarpourmeservirunwhisky.
KellyetCorysontdevantlaportedelacuisineetjesensqueCoryn’attendqu’unsignepourluisauteràlagorge.JeregardeSeanetpourlapremièrefois,jeneressenspasdelapeurdevantluimaisdelapitié.Ilal’aird’unlooserdanssesfringuesmiteuses!Ilatroquésoncostardcontreunjeanéliméetunpulletfranchement, ilme fait de la peine. Je ne peux pasm’empêcher de penser à Cal et je ne peuxmêmepaspenserqu’ilpuisses’imaginertenirlacomparaison.Commentpeut-ilcroirequejepourraisquitterCalpourlui?Maisqu’estcequimeprend?Pourquoijeneréagispas?Ildevraitêtreétaléparterredepuislasecondeoùilaposésamainsurmonépaule!!Aumomentmêmeoùjemedisquejenedoisplusmeposerdequestion,CorydoitpenserlamêmechosecarilseprécipitesurSeanpourluienvoyerunedroitemaisiln’estpasassezrapideetSeansedécaleauderniermomentpouréviterlecoup.Coryn’apasle tempsdesereleverqueSeanluiassènedescoupsdepiedsdansleventrecequi lecouchedéfinitivement.Coryestpliéendeuxparterreet je l’entendsgémirsifortquej’aimalpourlui.Kellypousseuncrietpassederrièrelebarpourmerejoindre.Ilparaitquel’unionfaitlaforcealorsonvavoirsic’estvrai….–Okmoncœur,onarrêtelesconneriesettuviensavecmoimaintenant,onsebarred’ici.Jenesaispassic’estcepetitshootdewhiskyquimedonneducouragemaisjemesensjoueusetoutà
coup.–Situmeveux,viensmechercher!Sonregardchangeimmédiatementetilsenoircitenunemicroseconde.–Allezmoncœur,nem’obligepasàtemontrerquidécide….–Sean,jepréféreraispasserlerestantdemesjoursenprisonquederepartiràDublinavectoi.–PenseàCal,tuvasdétruiresavie.Ilsaitqu’ilestmontalond’AchillemaisjedoisabsolumentluifairecroirequeCaln’estpasunmoyen
depression.–Jeprendslerisque….Acesmots,Seanseprécipitederrièrelebarpourmerécupérermaisjecoursducôtéinverse.C’estce
qu’on appelle le jeudu chat et de la souris…. Il bouscule aupassageKelly qui se retient à la caisseenregistreusepournepastomber.–Allezmoncœur,nemefaispascourir,tusaiscequit’attendsitumedésobéis.Et voilà le Sean que je connais ! Il n’a pasmis de temps à réapparaitre…. Entendre cesmots me
galvaniseetjemesenstoutàcoupprêteàendécoudre,presqu’indestructible!Ilcontinueàfaireletourducomptoirmaiscettefoisci,jenebougepas,jel’attends.Jevoisunsouriresedessinersursonvisagecommesilasituationl’excitaitauplushautpoint.–Tuescomplétementinconscientemaisc’estcommeçaquejet’aime….Mon cœur bat si vite qu’il ne devrait pas tarder à sortir de ma poitrine quant à mes
tremblements….Maisjen’aipluspeur,j’aimêmehâtequ’ilsoitauplusprèsdemoi….Jedevraisavoirl’effetdesurprisedemoncôtécarSeann’aaucuneidéedemescapacitésphysiquesetencemoment,jecrois qu’elles sont décuplées ! Il me fait face et avance doucement vers moi, d’un pas sûr. J’ail’impressionque la scènese joueau ralenticequime laisse le tempsd’entendre lesgémissementsdeCoryet lespetits crisquepousseKellyqui se tientmaintenant auprèsde lui. J’entends laportede lacuisines’ouvriretletempsqueSeanjetteunœilsurcequ’ilsepasse,jeluienvoieunedroitedignedecenom.Jen’aipasbesoindemeretournerpoursavoirquisetrouvederrièremoicarcettepersonne,je
lareconnaitraisoùquejesois.C’estcommeçadèsledébutentreCaletmoi,nousnousreconnaissonssansmêmeavoirbesoindenousvoir.Seanrelèvelatêteetjevoisqu’ilsaigne,mabagueadûluifaireunepetiteentailleau-dessusdel’œil.J’ail’impressiond’êtreunanimalcarlavuedusangm’excite!!!!JenemeretournepassurCalcarilesthorsdequestionquejesoisdéstabilisée.Sansmêmeleregarder,je tendsmamainderrièremoipour luisignifierdenepas intervenir.J’entendsJohnseprécipiterversCoryetKellymaisCalnebougepas.–Jesavaisquetuaimaisbienquandc’étaitphysiquemoncœur…..Aveccetteremarque,ilvientdesignersonarrêtedemort,oudevieplusexactement!Commesij’avais
puappréciertouteslessoiréesoùillevaitlamainsurmoi!Ilmedégoûtetellementquejecroisquejevaisfinirparletuer!Detoutefaçon,sijen’yarrivepas,ilyenaaumoinsdeuxquiseproposerontdes’encharger.Ilmeregardelesourireauxlèvresavecunfiletdesangquiluicoulesurlajoue:levisageduparfaitpsychopathe!Jenedoisrienlâchercarilnedoitpasm’atteindre.JepréfèrenepasregarderCalcarçarisqueraitdemedéstabiliser.Sijevoisdelapeurdanssesyeux,jevaisperdremesmoyens.Seanetmoinousnous tournonsautourcequi faitque jemeretrouvemaintenant faceàCal.Seanest
tellementconcentrésurmoiqu’ilenoubliequeCalestderrièreluietqu’ilpourraitluifairelapeauenmoinsdetroissecondes.Jelevoisfaireunpasversnousmaisils’arrêtelorsquejem’adresseàlui.–Cal,rappelle-toidecequetum’aspromischezOliver…Jevoisqu’illuttemaisilseravisecarilsesouvientquejeluiavaisdemandédemelaisserprendre
mesdécisionsetdenepas intervenirsi j’avais l’occasionderéglersoncompteàSean.Enplus,siçatournemal,ilestlà.KellyetJohnsontassisàcôtédeCoryquicommenceàreprendresonsouffle.–Allez,nesoispastimidemoncœur…Jeneveuxplusjamaisentendrequiquecesoitm’appelercommeçaetlaseulefaçondelefairetaire,
c’estdeluiencollerunemaisleregarddeCalmedéstabiliseplusquejenel’imaginaisetjenevoispaslepoingdeSeanarrivertoutdroitsurmapommette!Jemeretiensàundestabouretsdubarpournepaschuter.Jevoisdesgouttesdesangtomberparterreetjecroisqu’iln’enfallaitpaspluspourqu’unefurieprennepossessiondemoncorps!–Jesavaisquetun’avaisaucuncran,c’estpourçaqueçafaisaitdetoiuneproiefacile!Jetet’aurais
jamaisbalancéauxflics,jen’aiaucunepreuvemaisçat’arrangeaitdelepenser,çatefaisaituneexcusepourresteravecmoi.Seann’apasletempsdefinirsaphrasequejemejettesurluietluiassèneuncoupquiluiéclatela
lèvre.J’entendslaportes’ouvriret jeregardeendirectiondelacuisinepouryapercevoirConnorquirentrelevisagetuméfié.LapertedeconcentrationestuneerreurdedébutantcarSeanenprofitepourmeposersesmainssurmoncouetserrersesdoigtsjusqu’àcequejepeineàtrouvermarespiration.JevoisConnorau-dessusdesonépauleessayerdevenir jusqu’àmoimaisCal l’enempêche. Jecroisqu’il aenfincomprisl’importancequecetinstantapourmoi.J’entendsIanm’encourager.–Roxy,botteluielculàcemerdeux,tuenescapable,rappelle-toicequejet’aiappris.C’estvraiqu’unsoir,j’aieuunegrandediscussionavecIansurlesfaçonsdefaireplierunmecetil
m’a expliqué que seuls les basiques étaient efficaces : un coup de pieds bien placé peut faire pliern’importequelmec.Etpuisjenesuispasunevictime,jenel’aijamaisétéd’ailleurs!Sansprendrederecul,jelèvemongenousifortqueSeanmelâcheinstantanément!Ilestpliéendeux
etsetientaucomptoirpournepastomber.–C’estbienmabelle,défoncele!mecrieIan.CaletConnorsontcôteàcôte,prêtsàbondirmaisaucunnelefait.Cetteconfiancequejelissurleur
visageme donne tout à coup le courage qu’ilmemanquait jusque-là. Je tire sur ses cheveux pour lui
releverlatêteetjeluiassèneungrandcoupdegenou.Auvudubruitquivientdeseproduire,jecroisquejeviensdeluipéterlenez!Ilalevisageensangmaisjenecomptepasm’arrêter.Jeluimetsunedroitequi le fait s’écrouler sur le sol. Jen’aipas le tempsdecomprendre cequim’arriveque jemeretrouveassisesurluiàlefrapperauvisagesansdiscontinuer.–Roxy,c’estbon,meditIanenlerelevant,c’estbon,ilaeusoncompte.Jenesuisqu’adrénalineet jecroisque jevaisexploser!!!!JeregardeSeanquigitsur lesolet j’ai
enviedefinircequej‘aicommencé.–John,appelleuneambulance,ilnefaudraitpasqu’ilnousclaquedanslespattescetabruti.Calseprécipitesurmoietprendsmonvisageentresesmainsmaisjelerepoussecarilesttroptôtpour
que quelqu’un me touche, je ne le supporterais pas. Je recule jusqu’à la porte de la cuisine et j’aiconsciencequetoutlemondemeparlemaisjen’entendsabsolumentrienàcequisedit.Jesorsdanslacour prendre l’air car j’ai l’impression d’étouffer. Je sens la sueur couler sur mon visage mais onregardantdesgouttes tomber sur le sol, jeme rendsvite comptequ’il s’agit de sang. Jedois avoir levisageabimémaisjesuistellementchargéeàblocd’adrénalinequejenesensrien.JevoisCalquiserapproche demoimais il reste à une distante acceptable car il doit sentir queme toucher serait uneerreur.–Ava….Lesondesavoixdevraitmedéchirerlecœurmaisjemesenscomplétementanesthésiée.–Ava,putain,Ava….Jetourneenronddanscettecourcommeluiilyadeçaquelquesheures.Aucunelarme,aucunmot,je
suisincapabledecommuniquer.–Ava….Calserapprochedemoimaisserefusetoujoursàmetoucher.–Jet’ensupplie….Jeposelesyeuxsurluietjesensquetouts’écrouleautourdemoiàcommencerparmoncorps.Ildoit
voir ladétressedansmon regardcar il seprécipiteversmoietm’enlace. Ilme fautquelques instantspourréaliserquejemetrouvedanssesbrasmaislorsquej’enprendsconscience,leslarmesmemontentauxyeuxetjem’écrouledanstouslessensduterme.–Chut….chut,c’estfini,Ava,c’estfini.Jesuisfierdetoi,tellementfier….J’entendslessirènesdesambulancesserapprochermaisilesthorsdequestionquejesoisséparéde
Cal,neserait-cequeletempsd’uneradio.Ilmepasselamaindansledos,m’embrasseledessusdelatêtemaisfaitensortedenepasmetoucherlevisage.–Ava,regarde-moi,dit-ilensereculantunpeu.Ilfautquetutefassesexaminer…–Non….–Çaneprendraquequelquesminutesmonpetitlutin,justeletempsdesavoirsituasquelquechosede
cassé.Fais-moiconfiance,faisçapourmoi,s’ilteplait…J’entendslesvoixdeConnor,IanetOliverserapprocher.–Roxy,tuasétégéniale,meditOliver.Jeréfléchiraisàdeuxfoisavantdetevannermaintenant!Jecommenceàsouffrirlemartyrmaissaremarquealeméritedemefairesourire.Calme tient dans ses bras commepourmeprotéger dumonde extérieur et il ne laisse personneme
toucher.IanessaiepourtantderegardermesblessuresmaisCalluidemandederesteréloignerdemoi.Connorsetientenretraitetjecroisqu’iln’osemêmepass’approcher.LeregarddeCalnedoitpasêtredesplusavenants….JevoislesambulanciersarriverdanslacouretilsdemandentàCaldemelâcherpourqu’ilspuissent
m’examiner. Il lui faut quelques secondes pour desserrer ses brasmais il ne perd pas le contact pour
autant.UndesambulanciersveutregarderlevisagedeConnorquirefusedansunpremiertempsmaisquifinalementselaisseapprocheraprèsqueKellyaitinsisté.–Ava,onvat’examiner.Tuvast’asseoiretl’ambulanciervavérifierquetuvasbien,meditCal.–Turestesavecmoi?–Evidemmentquejeresteavectoi!C’esttoietmoiAva,meglisse-t-ilàl’oreille,nel’oubliejamais.
Jet’aime…L’ambulancier m’ausculte et je sens que mon taux d’adrénaline doit diminuer car je commence à
ressentirladouleur.Calestprèsdemoietilmetientlamain.J’entendsuneambulancepartir,cedoitêtrecellequiemmèneSeanàl’hôpital.L’hôpital,lesflics…maiscommentonvajustifiercemerdier?Bon,unechoseàlafoiscarmonespritn’estplustrèsvif.JeregardeCalet jevoisunelarmecoulersursajoue.Jetournelatêtedegaucheàdroite.–NonCal,toutvabien….Ilmesouritmaisjesensqueçaluidemandeuneffortsurhumain.–Ok,vousn’avezriendecasserAva,unstripau-dessusdevotreœiletvousserezcommeneuve.En
revanche,pasd’imprudencecesoir,àlamoindregêne,têtequitourneouautre,vouspassezàl’hôpital.Rassurez-moi,vousneserezpastouteseulecettenuit?Jen’aipasletempsderépondrequedeuxarmoiresàglacequisontautourdemoirépondentencœur:–Non!!Pourlapremièrefois,jerelèvelesyeuxversMike–sij’encroissonbadge-etjecomprendsenmoins
d’unesecondepourquoiilestauservicedesautres:sonvisageestapaisantetsansleconnaitre,jesuispersuadéequ’ilestnépourça.Aprèsquelquesrecommandations,ilselèveetsetourneversCal.–Jecomptesurvouspourprendresoind’elle,Cal.Maiscommentilleconnait?C’estunpoted’école?Pourtantilparaitbeaucoupplusjeune…Calme
regardeetsouritcarjecroisqu’ilvientdemegriller.–Etoui,tudevaisêtrelaseuleànepasmeconnaitredanslequartier,dit-ilenmefaisantunclind’œil.Vuladouleurquejeressens,ilvasepasserdutempsavantquejenerefasseunclind’œil…
CAL
J’aiamenéAvadanslepubpourqu’ellepuisseêtreinstalléeconfortablementcarunepierreentredeuxpoubelles,cen’estpasl’idéal!Lesflicssontvenusnousinterroger,c’estlaprocédurelorsqu’ilyadesblessésetcesoir,ilyena!AcommencerparMcFly:Pixieluiaéclatélatête!J’aieupeurmaisj’aisuàl’instantoùj’aiposélesyeuxsurellequejepouvaisluifaireconfiance.Elleavaitbesoindesevengeret elle ne m’aurait jamais pardonné si j’avais essayé de l’empêcher surtout que je lui avais promis.L’irlandaisestaussibienamochécard’aprèslesgars,iln’apascherchéàcomprendreaveclesmecsquisquattaient devant la salle et il leur est rentré dedans sans crier gare, duConnor quoi ! Il a quelqueshématomesmaisriendegrave.LorsqueKellyaenvoyéunmessageàConnoretIan,ilsonttoutdesuitearrêtédesebattrepourfairedemi-tour,cequiapeutêtresauvélavieàladizainedemecsquiaétépayéparSean.Quantàelle,monAva,elleaunhématomesurlajoueetunecoupureau-dessusdel’œilquiaarrêtéede saignerdepuisque l’ambulancier lui amisun strip.Elle a l’aird’avoirmalmais enmêmetemps, je la sens soulagée, presqu’heureuse. Les flics nous interrogent un par unmais par chance, jeconnaisleresponsable,onaétéàl’écoleensemble.Pixievaencoredirequejeconnaistoutlemondeetsurtoutquetoutlemondemeconnaitmaisjen’ypeuxrien,j’aitoujoursvécudanscequartier.Londresabeau être une capitale grandiose, les quartiers ressemblent parfois à des petits villages. Je crois quedepuis toutà l’heure, jen’aipas lâché lamaind’Ava…et jenecomptepas le fairedesitôt.Unenanal’interrogesursonlienaveclavictimeetàchaquefoisqu’elleemploielemotvictime,jevoisqu’Avaessaiededissimulerunpetitsourire.Jecroisqu’ellel’aeusarevanchemaismaintenant, il fautque jefasse en sorteque çane lui coutepas trop cher ! Jeme rapprochedeNike, l’officier depolice, poursavoirsijevaisbientôtpouvoirramenerPixieàlamaison.Nousluiavonstousdonnélamêmeversion:onluiaexpliquélavéritéàsavoirqu’onl’avaitattiréànouspourluifairecomprendrequ’ilétaitdanssonintérêtdenepluss’approcherdemapetiteamiemaisqueMcFlynousavaittenduunpiègeennousattirant à la salle pour pouvoir agresser, voir kidnapper Pixie. Après avoir rempli et signé quelquesdocuments,toutlemonderepart.LesflicsenpremiersuivisdetrèsprèsparBartetChad.Connorn’apasencore eu le temps de s’entretenir avec Pixie et je crois qu’il n’attend que ça.Mais avant,ma petiterouquineabesoind’unebonnenuitdesommeiletsisononcleveutluiparler,ildevraattendredemainmatin.–Çavaaller?medemandeOliverenmetapantsurl’épaule.Tun’aspasl’airsoulagéqueRoxyaitmis
unetrempeàl’autretaré.–Si…çavaOliver,c’est justequejeveuxm’assurerqu’ellenecraintplusrien.Onvarentrerparce
qu’elleabesoindesereposeretpourlereste,onverraçademain.–Ok,jevaisrentreravecIan,appellefranginsivousavezbesoin.Oliver et Ian me saluent en me prenant dans leur bras. Ils font de même avec Pixie mais y mette
beaucoupmoinsdeforce.Ilsonttellementpeurdeluifairemalqu’ilslatouchentàpeine.L’uncommel’autre enprofite pour lui parler à l’oreille et ça l’a fait sourire à chaque fois.Lesgarçonsn’ont pasfranchilaported’entréequ’ellesedirigetoutdroitdansmesbras.–Onvarentrer,tuasbesoindedormir…–AttendsCal,vous….vouspourriezdormiricicettenuit?medemandeConnor.–Pourquoi?Jecroyaisquetun’aimaispasquandoninvestissaittonespace.–Cesoir,j’aibesoindelasavoirauprèsdemoiCal,ensécurité.ConnortientKellydanssesbrasmaisiln’ad’yeuxquepourPixie.Jecrois,vuleregardqu’ilposesur
elle,quejenepeuxpasluirefuserça.Jebaisselesyeuxpourdemandersonavisàmaprincessemaisellealesyeuxfermésetjecroisqu’elles’estendormiecontremoi.Jelaregardeensouriantetjepasseunbrasderrièresesgenouxetl’autredanssondospourpouvoirlasouleveretlaporterjusqu’àl’étage.–Attends,meditConnorarrivéenhaut.IlsepenchesurPixie, luienlèveunemèchedecheveuxquis’estcollésursajoueetluiembrassela
main.–Ademainmapuce.Ellenedoitsûrementpasl’entendremaispeuimporte,Connorabesoindecetteproximité.Jerentredanslachambreetrefermelaporteavecmonpied.Jedéposemonpetitlutinsurlelitetje
croisquecesoir,jenevaismêmepasmedonnerlapeinedeladéshabiller,onverraçademain.Jetirelacouverturepourlarecouvriretjem’allongeprèsd’elle.Jepassemonbrasautourdesatailleetmetmonvisagedanssoncou.–Cal….–Jesuislà,net’inquiètepas,tupeuxdormir,toutvabien.Elle pose sa main sur la mienne et elle se rendort aussi tôt. Me concernant, c’est un peu plus
compliqué…commentjevaisfairepourquecetarénouslâchedéfinitivement?JenesaispascommentPixieafaitpendantdesmoisparcequejel’aivudeuxfoisdansmavieetj’aidéjàenviedeletuer!Enplus,maintenantquelesflicsvontmettrelenezlà-dedans,ilpeutlabalanceràtoutmoment.Quoiqu’ilarrive,detoutefaçon,ellenieratoutenbloc.Jevaiscontactermonavocatdemainpoursavoircequipeutarriver dans le pire des cas, histoire d’anticiper un peumieux que ce soir. J’essaie de réfléchir à lameilleurefaçondefairelorsquej’entendsdoucementfrapperàlaporte.Iln’yapas36solutions,c’estKellyouConnormaisqu’est-cequ’ilsnousveulentàcetteheure-ci?–Cal,jepeuxentrer?C’estKelly–Vas-y,c’estouvert.Je lavois rentreravecunplateauremplidebouffeetdeboissonsqu’elledéposedansuncoinde la
chambre.–Euh….merciKelly.–Ellen’apaseuletempsdemangercesoir,ilestarrivéavantalorsjevoulaisêtresûrequ’elleaitce
qu’ilfautsielleafaimdanslanuit,çaluiéviteradedescendre.Jesuistoujoursallongéauprèsd’AvaetjememetssuruncoudecarKellynesemblepasdécidéede
sortirdelapièce.–ÇavaKelly?demandeConnorquisetientàlaporte.Ellenerépondpastoutdesuiteetpréfères’approcherdulitpourembrasserPixieenluicaressantles
cheveux. Je la laisse faire car je sensqu’elle en abesoin.Kelly, c’est lamamande la famille, elle abesoindenourrirsesenfants,desentirqu’ilsvontbien.Malgrésonjeuneâge,ellesecomportetoujoursdefaçontrèsmaternellequecesoitaveclesmembresdel’équipeoumespotesetmoi.Elleestcommeça,c’esttoutetjecroisqu’elleavaitbesoindefaireàmangeràPixiecesoir,mêmesiellesaitqu’ellenemangerapascettenuit.–TuappellessiquelquechosenevapasCal,tun’hésitespas.JeregardeConnorcommepourluidemanderuncoupdemaincarellevientdes’asseoirsur le litet
continueàcaresserlescheveuxdePixie.IlrentredanslachambreetvientchercherKellyenluiprenantlamain.–Calsaits’occuperd’elle,faisluiconfiance,luidit–illeplusdoucementpossible.–Net’inquiètepasKelly,elleajustebesoindesereposer.Ils ressortentde la chambre et jeme rallonge lorsque j’entendsKellydire àConnor àquelpoint sa
nièce a été courageuse et formidable. Je ne sais pas ce qui s’est passé avant que j’arrive mais jedemanderaidesdétailsàCorydemainmatincarpourl’instant,jesensquejevaisfinalementtomberdanslesbrasdeMorphée.
*****Çafaitlongtempsquejen’aipaspasséunenuitaussipourrie!J’aiàpeinefermél’œilcaràchaque
mouvementdePixie,jevérifiaisqu’ellerespiraitbienetquetoutallaitbienpourelle.Vers4heuresdumat’,elleafaituncauchemaretpourmonplusgrandbonheur,toutlemondeadébarquédanslachambrepoursavoircequ’ilsepassait !Connordébarquantdansmachambreencaleçon, j’avoueque jem‘enseraisbienpassé…Etpourfinir,ilyalesrayonsdusoleilquim’arriventenpleindanslesyeux…Pixiebougeetsetournefaceàmoi.Sonvisageestvraimentabimémaisj’évitedefairedesremarquespournepaslafaireflipper.–Ava,commenttutesens?Pourseuleréponse,elleposesatêtesurmontorseetjecroisqu’elleserendort.J’espèrequejen’ai
pasparlétropfortetquelacavalerienevapasdébarquer!Iladûsepasserunebonneheureavantquemabellenedécidedeseréveillerpourdebon.Ellesemetsur ledoset touchedoucementsonvisageavecsesdeuxmains.–C’estdouloureux?–Unpeu…–Attends-moilà,jevaisallertechercherduparacétamol,dis-jeenmelevant.–Non,resteavecmoi…Jenemefaispasprieretmerallongeprèsd’elle.Jen’aipasregardécequ’ilyavaitsur leplateau
cettenuitmaisjesuissûrd’ytrouverdesantidouleursmaistoutcedontelleabesoinàl’heurequ’ilest,c’estdemoi,seulementmoi.Nosvisagessontfaceàfaceetjesuispartagéentrelatristesseetlafierté.Latristesseparcequec’est
moiquiauraisdûlemassacrer,iln’auraitjamaisdûtoucheràPixieetlafiertécarelleluiamislaracléedesavieàcetabruti!–Ava,dis-jeenpassantmonpoucesursalèvre,jesuisdésolépourtoutcefiasco,çan’auraitjamaisdû
arriver.–Tum’asdonnécequej’attendaisdetoi,jetrouvequecettesoiréeaétéunevraieréussite.EntreOliveretelle,jenerisquepasdefaireunedépressioncarilsontundonpourdédramatisertoutes
lessituations.–Cal?–Oui.–Embrasse-moi.Jeluiembrasseleboutdunezcarfranchement,jen’aipasd’autreendroitoùlatouchersansêtresûrde
nepasluifairemal.–Pascommeça,dit-elleens’allongeantsurmoi.Commeça…Elledéposeses lèvressur lesmiennesmais je sensquec’estdouloureuxpourelle. Jenebougepas
pourêtreparfaitementsûrdenepaslablesser.Jeluicaresseledosetjelavoisfaireunegrimace,signequesoncorpslarappelleàl’ordre.–Onvaremettrelaséancecâlinàplustardsiçanetedérangepas.Jeveuxjustet’entendremedireque
tunem’enveuxpasetquetum’aimestoujours.Elleme regarde –comme elle peut- avant de faire son petit rire de lutin tout droit sorti d’une forêt
enchantée.–Jenet’enveuxpas,jet’aimetoujourset….Jevoudraisteremercierdem’avoirfaitconfiance.Je
saisqueçaadûtecoutermaistul’asfaitalorsmerci.J’avaisbesoindemeprouverquej’étaiscapabledel’affronterettum’enasdonnélapossibilité.Çavateparaitredinguemaisc’estlaplusbellepreuved’amourquejen’aijamaisreçue.Etjevoulaistedireaussiquetuesunacteurmerveilleuxcarjen’aipresquepasvuquetuétaisenpaniquehiersoirdanstuesrentrédanslepub….–C’estça,moque-toidemoi!N’empêchequec’estuneidéedescénarioquejepourraisproposerà
Hollywood.Jeluiglissesescheveuxderrièrel’oreille.–Ava…j’aivraimenteupeurtusais…jevoulaislebuteretsijenet’avaispaspromisdetelaisserla
possibilitédetevenger,jel’auraisfait.–JesaisCal,jesais.Qu’est-cequ’ilfautquejefassemaintenant?–Commentça?– Il a dûme balancer aux flics à l’heure qu’il est. Ça va être sa parole contre la mienne et si on
s’aperçoitquejemens,çavavraimentmalsefinir.Çam’asoulagéedeluidéfoncerlatêtemaisjefaisquoimaintenant?–Tunefais rien, jem’occupede lasuite.Je t’ai faitconfiancehieralors je tedemandedemefaire
confianceaujourd’hui,d’accord?Ellereposesatêtesurmontorseetjel’entendsmurmurersaréponse.–D’accordmaisj’aiquandmêmepeur….Jeregardemamontreetjevoisqu’ilest11h.J’enconnaisdeuxquidoiventêtreimpatientsdenousvoir
descendre.JesuissûrqueKellyapréparéunfestinpourPixieetj’avouequej’enprofiteraisbienaussicarjemeursdefaim.–Tuasfaim?Tuveuxprendreunedoucheavantoutuveuxqu’ondescendetoutdesuite?–Tudescendspréparerlepetitdéj’pendantquejeprendsmadouche,çateva?– Ok, considère qu’il est déjà prêt ! dis-je en me levant et en enfilant un sweat. Aujourd’hui, pas
d’entrainement.Aprèslepetitdéj’,onrentreàlamaisontouslesdeuxetonbullejusqu’àcequ’onmeurtd’ennuimêmesijesuispersuadédenejamaism’ennuyeravectoi.–Onpourraregarderdesfilmsavectoi?–Situveuxmaistut’endorstoujoursdevant….Jeluidéposeunbaisersurlenezetdescendaubar.Vul’odeur,jenevaisrienavoiràpréparer,Kellya
l’airdes’enêtrechargé.–SalutKelly,dis-jeenm’asseyantfaceàConnorquifixeétrangementsatassedecafé.–OùestAva?Ellevabien?–Elleprendunedoucheetellenousrejoint.–Ok,jevousprépareunpetitdéjeuner,laissez-moi5minutes.Elleesttouteexcitéeàl’idéede….faireunpetitdéjeuner!Jenecomprendraisjamaislesnanas,j’enai
bienpeur.Connorrelèvelenezetmefixe.Iln’apasbesoindeparlerpourquejesacheàquoiilpense.–Ils’estpasséquoiexactementhierquandvousêtesarrivésàlasalle?–Ilyavaitunedizainedemecsquinousattendaitàlaporte.Jenelesavaisjamaisvuavantmaisils
étaient làpour sebattre, c’était évident. Iann’a jamais eudeproblèmedecegenreauparavant et j’aitrouvéçaétrangequeçatombebizarrementcesoir-là.Deuxmecssontvenusànotrerencontrepournousdirededégageretpuistusaiscommentçasepassedanscescas-là,ilnefautpastropperdredetempsàdiscutersi tuveuxêtresûrdefrapper lepremier. Ianetmoi,onenachopé4d’uncoup.BartetChadétaientenuncontreunmaisilssesontbiendébrouilléscespetitscons.QuandàOliver,j’aidécouvertqu’ilétaitmoinsmauvaisquejenel’auraiscru.Quandilsontvuqu’ilsnefaisaientpaslepoidsmalgréle
nombre,ilssesontbarrésetc’estlàquej’aireçulemessagedeKellymedisantqueMcFlyétaitaupub.Ducoup,iln’yavaitplusdedoutepossible.OnaprislabagnoledeIanpourarriverauplusvite.Kellym’aracontécequis’estpasséavantqu’onarriveetAvaaassuré,ellel’aenvoyéchiétoutenessayantdemettreCoryetKellyàl’abri.Connoraquelqueshématomesmais ils’ensortbienpourunmecquis’estbattuavecplusieursmecs
hiersoir.–OnfaitquoipourMcFlycarnotreproblèmeesttoujoursbienprésent.–JesaisCal,jevaism’occuperdecettepartie-là,c’estàtontourdemefaireconfiance.–Avaestmorted’inquiétudeetilesthorsdequestionqu’elleviveavecl’épéedeDamoclèsau-dessus
delatête.Enmêmetemps,j’imaginequ’ildevraitsefairediscretcaraveclesplaintesqu’iladanssondossier,ilatoutàgagnerdetasserl’affaireavecAva.Ilfautjustes’assurerqu’ilferalebonchoix.–Illefera,net’inquiètepaspourça.Connorselèvepournousfaireuncaféetjesorsmonportabledemapochequin’arrêtepasdevibrer
depuisquejel’aiallumé.LesgarsdemandentdesnouvellesdePixieetjevoismêmeunmessagedemamère!Oliveradû lui raconter lasoirée.Pixiemerejointetelleavraimentune têteàfairepeur.Elles’assiedàmescôtésetposesatêtesurmonépaule.Elleporteunjeanbrutetundemessweatsbientropgrand pour elle. Je lui embrasse le dessus de la tête tandis queKelly arrive avec un énorme plateauqu’elleposesurlatable.ElleneditpasunmotetseprécipitepourembrasserPixie.J’espèrequ’ellelaserremoinsfortqu’ellen’enal’aircarellevafinirparluifairemal.Plutôtquedetomberdansquelquechosedelarmoyant,monlutinpréfèrefairesobre.–Kelly,çaal’airdélicieux,ilnefallaitpastedonnertoutecettepeine.J’espèrequ’ellevapartagercarilyatoutcequej’aime-omelette,gaufre,pancake,confituresmaison,
thé-etjemeursdefaim!–Cal,meditKelly,tuluienlaisses!Ellevientdemegriller,j’imaginequejedoisbaverenregardantleplateau.Pixielemetentrenousen
disantàKellyqu’ellenepeutpassortiravecunearmoireàglacesansenpayerleprix.Ellessefoutentouvertementdemoimaisj’aitropfaimpourrelever!JeprendsunefourchetteetentendsuneàPixiequisemble ne pas être non plus insensible à ce qui se trouve sous son nez.Kelly prend son sac et nousinformequ’ellepartenvillecarellearendez-vous.OnseretrouveàdéjeunerentêteàtêteetçamevabienmaislerêvenedurepaslongtempscarConnorrevients’installeraveclestassesàcafé.Ilsepenchesursanièceetl’embrasselonguementavantdes’asseoir.–Commenttutesensmapuce?–Soulagée,répond-t-elleavecunplaisirnondissimulé.–Kellym’aracontélasoirée,tuasassurée,jesuisfièredetoimaisl’opérationcommandos’arrêtelà
pour toi, on prend le relais avecCal.Cette semaine, je ne veux pas te voir au bar à part pour venirembrassertononclepréféré.–MaisConnor….–Nonetenplusaveclatêtequetuas,jeneveuxpasprendrelerisquequetufassespeurauxclients,il
yaassezdelamienne!Cal,tuprendsbiensoind’elle.Detoutefaçon,jevaisvenirtevoirtouslesjourspourprendredetesnouvelles,tunevaspastedébarrasserdemoiaussifacilement.Unconseil,nefaitespasdecoursescarKellyadéjàprévudevouscuisinerdespetitsplatspourchaquejourdelasemaine!Maintenantvousfinissezdemangeretvousmedébarrassezleplancher!ConnorregardePixieavectellementdefiertéqueçafaitchaudaucœur.Unefoisledéjeunerterminéet
les embrassades d’usage faites, nous rentrons à lamaison en taxi.A peine la porte ouverte quePixieprendplacesurlecanapéavecleplaid.Jeluimetsundvdetvusaminefatiguée,jesensqu’elleneva
pasencorevoirlefilm….–Tuviensavecmoi?dit-elleensoulevantleplaid.–Jepassedeuxoutroiscoupsdetéléphonepourrassurertoutlemondeetjeterejoins.Repose-toi,j’en
aipourdeuxminutes.Jem’assiedssurlatabledesalonetluipasselamaindanslescheveux.–Jet’aimeAva.Jecroisquejen’aipasencorepassélaportequ’elles’estdéjàrendormie!
MCCARTHY
Aïe,maiscen’estpaspossible,j’ail’impressiond’êtrepasséesousunrouleaucompresseur.J’ouvreunœiletjemerendscomptequemonrouleaucompresseuraunnom:CaldonGarrison!Ilestquasimentallongésurmoietasansdouteoubliéqu’ilpèseledoubledemoi.–Cal,est-cequ’ilyaunseulhommedansmaviequinecherchepasàmetuer?Sespaupièressonttoujoursferméesmaisjelevoissourire.–Tun’es pas foutude regarder un seul demes films sans t’endormir alors il fallait bienque jeme
venge.Ilsesoulèvepourmelaisserrespireretsonsourires’efface.Aveclatêtequejedoisavoir,j’imagine
quejenedoispasêtretrèsagréableàregardermaisilpourraitfaireuneffortquandmême.Ilm’observed’unairgraveetjelesenshésiteravantdemeparler.–J’aiunechanceinsolentedet’avoirdansmavie.TuesàmoiAva,rienqu’àmoi.Jeveuxm’endormir
etme réveiller à tes côtés chaque jour, passermon tempsdans tesbras à t’embrasser…. tuveuxbienresteravecmoi,s’ilteplait,pourtoujours?Waouh, c’est une déclaration ou je ne m’y connais pas ! Ça ressemble presque à une demande en
mariagemaisçan’enestpasunealorsrespire,pasdepanique….Ilfautquej’arrêtedepenserquemalibertéestsystématiquementenjeulorsquequelqu’unmeditêtreattachéàmoi.Ceciétant,jecroisquel’histoire avec Sean est encore trop présente dansmon esprit pour que je puisse faire l’impasse.Mapaniquen’aduréqu’uninstantmaisc’estdéjàassezlongpourqueCals’enaperçoive.–Ava, je sais qu’après cette nuit, c’est peut-être la dernière chose que tu as envie d’entendremais
j’avaisbesoindeteledire.Jenetedemanderien,jevoulaisjustequetul’entendes.Jepasseunemainsursonvisageet jemerendscompteenlefaisantàquelpoint jenepourraisplus
jamaismepasserdecethomme.Jelesavaisdéjàmaislà,àcetinstant,toutmeparaitsiévident!–Cal,jet’aimeetjeveuxresteravectoi.–Pourtoujours?–Pourtoujours….Ilpassesalanguesurmalèvreinférieurecequimedéclencheunfrisson.Ilm’embrasseavecunetelle
tendresse…..ilfautqu’ilarrêted’êtreaussiparfaitcarjecroisquejevaispleurer!!!L’instantétaittropparfaitpourqu’ilnedureetnosdeuxtéléphonesvibrentenmêmetemps.Calprendsonportablesurlatabledesalonetmetendlemien.SurletéléphonedeCal,jevoisqu’ils’agitd’unmessagedeConnor.Connor:Ramenez-vous,McFlyestsortidel’hôpitalettantqu’onnesaitpasoùilest,vousrestezau
pub.Meconcernant,c’estuntoutautremessagequejepeuxlireetjem’enseraisbienpassé.Inconnu:tumedonnesdufilàretordremaisj’aimeça.Laprochainefois,jeseraimieuxpréparé.Incroyable!Jesensmoncorpsseviderdetoutsonsangenl’espaced’unquartdeseconde.Iln’arien
comprisouilestdéfinitivementtaré?Jecroisqu’ilestentièrementetirrémédiablementbonàenfermer.Moiquiaitoujourscruquelapersévéranceétaitunequalité,jecroisquejevaisdevoirmeraviser!–Mais ce n’est pas vrai, ça ne s’arrêtera donc jamais ? dis-je en regardant le plafond, juste pour
m’empêcherdecroiserleregarddeCaletdefondreenlarme.–Net’inquiètepasAva,iladûrepartiràDublinrapidementpournepasattirerl’attentionsurlui.Jene
veuxpasquetut’inquiètespourça.Regarde-moiAva,promets-moideneplust’inquiéter.Jetendsmontéléphonedevantsonvisageafinqu’ilpuisselirelemessagequejeviensderecevoir.A
voirsatête,iladûpenserqueConnornousavaitenvoyéslemêmesmsetfranchement,j’auraispréféré.Ilcherchesesmotsl’espaced’uninstantetsepasseunemainsurlevisage.–Ok,tut’esoccupéedeluihier,jecroisquec’estàmontourmaintenant,meditCalenselevant.Allez
viens,onretourneaupub.–Non,jeresteici!–Ava,viensavecmoi,medit-ilenmetendantlamain.–NonCal!J’enaimarredefuirdevantlui,çasuffit!Jeneveuxplusêtreprisonnière,tucomprends?
D’uncôté,tumedemandesdenepasm’inquiétermaisd’unautre,tupassestontempsàessayerdememettreàl’abri.Jecroisquemontonadûmontersansquejem’enrendecomptecarCals’assiedsurlebordducanapé
etmeprenddanssesbras.–Ok,ok,onvafaireautrement,c’esttoiquiaraison…JevaisappelerConnorpourluidirequ’onreste
là.Chut,dit-ilenmeberçant.JevaisappelerBartpoursavoirs’ilpeutlelocaliser.Jevaisleretrouveretcettefoisci,iln’aurapasdeportedesortie!IlprendsontéléphoneetenvoieunsmspuisdécrochepourappelerConnor.–SalutConnor….onvaresterlà,Avasaturedelefuiretj’avouequemoiaussi.Bartdevraitmedire
oùilsetrouveetaprèsjevaisallerletrouver….Connor,laissetomber,jem’encharge….Connor,putain,arrêteça,jedoisl’arrêter,paslapeinedem’enempêcher!Calraccrocheetserallongeàmescôtés.Ilneditpasunmotetjen’oseplusbougernimêmerespirer.Il
metsonbrasautourdematailleetposesatêtesurmonventre.Jepassemesmainsdanssescheveuxetattendsqu’ilsedécideàparler.–Ava,ilfautquejem’endébarrassedéfinitivement…– Et si je vais voir les flics pour tout leur expliquer ? Ils pourront me protéger, peut-être même
l’enfermer.Jenevaisdéfinitivementpaspouvoirpassermavieàfuir.Siças’avèrenécessaire,j’iraisvoirlesflics
etjeporteraisplainte.Jeneveuxpasprendrelerisqued’êtreséparéedeCalmaisjenepeuxplusrestersansrienfaire.–Jeneveuxpasqu’iln’yaitneserait-cequ’unechancequ’ilretournelasituationcontretoi,c’esthors
dequestion!Ilfautquejem’assurequ’ilnetenuiraplus.–Maiscomment?–Jeneveuxpasquetut’inquiètesdeça.LetéléphonedeCalvibredenouveauetc’estlenomdeBartquiapparaitsurl’écran.Illitlesmset
reposesonportable.–Ilaprisunbilletd’avionpourDublin,sonaviondécolledansuneheure.–Ok…Cal caresse mon bras et il retombe dans le silence. Il se passe au moins 5 minutes avant qu’il ne
reprennelaparole.–TuvasretourneraupubdeuxoutroisjoursletempsquejefasseunsautenIrlande.–Non,non,non,dis-jeenmelevant,maistuesmaladeouquoi?Calserelèveégalementpourmefaireface.–Tunevaspasserlerestantdetesjoursàregarderpar-dessustonépauleenimaginantquecemecpeut
surgirdenullepart.Ava,nediscutepaspourune fois et fais ceque je tedis.Prendsdes fringues, jet’emmènechezConnor.–Non!–Ava,dit-ilenpassantnerveusementsesmainsdanssescheveux,pourquoituneveuxpasmefaciliter
latâche?JeprendsmontéléphoneetenvoieunmessageàConnorpourqu’ilnousrejoignecarsijen’arrivepasà
remettreàCallesidéesenplace,peutêtrequeluilepourra.Mononclearriveenuntempsrecord:ilnes’estpaspassé5minutesentremonappelausecoursetsonarrivée.–Qu’estcequisepasse?medemande-t-ilalorsqu’iln’apasencorefranchilaported’entrée.–DemandeàCal!Ils’estmisentêted’alleràDublinpourretrouverSean.Ilfautquetul’enempêches,
s’ilteplait…Jesensdeslarmescoulersurmesjouesetjecroisquel’irlandaisquisetrouvefaceàmoicommenceà
comprendremadétresse.Calsetrouvedanslesalonetn’enestpassortimalgrél’arrivéedeConnor.–Ok,meditmononcleenessuyantmeslarmes,jevaisluiparler,oùest-il?–Suis-moi,ilestdanslesalon.Maisattends,commenttuasfaitpourarriveraussivite?–JesuispartidèsqueCalaraccroché,j’avaispeurqu’ilfasseuneconnerieetjecroisquejeneme
suispastrompé.Cal est dos aumur –ce n’est pas qu’une expression- et il ne nous regardemême pas lorsque nous
rentronsdanslapièce.Connorsedirigeverslebaretensorttroisverres,laméthodeayantdéjàfaitsespreuves.–Cal,vienstrinqueravecnous!–Lewhiskyn’estpaslasolutionàtout!–C’estvrai,tuasraison,ilyalaGuinnessaussi!Lasituationestcatastrophiquemaisjenepeuxpasm’empêcherdesourireenentendantcetteremarque.
Calnousrejointaubaretcollemondoscontresontorse.Ilposesatêtesurmonépauleetinspiretrèslonguement,commes’ilmerespirait.Chacunprendsonverreetaprèsavoirtrinqué,nousbuvonsd’uneseuletraite.ConnorremplitànouveaulesverresetavantdetendrelesienàCal,ilmeregardeetmeditqu’aveclesantidouleurs,jen’enauraisqu’un!Lepapapoulen’estjamaistrèsloin!–Bon,lesflicssontpassésaupubcematin:McFlys’esttiréetl’affaires’arrêtelàcarnousn’avons
pasportéplainteetluinonplusdonc0-0,balleaucentre.Cal,jevousailaisséfairehieralorsonessaiemaméthodemaintenant.VousrestezàLondrestouslesdeux,toutlemonderesteàLondresd’ailleursetjem’occupedefairesurveillerMcFlyàDublin.Fais-moiconfianceCal,aumoindreécart,c’estmoiquit’achèteraistonbilletd’avion.–Commenttuvaslefairesurveiller?–J’aiencorequelquesrelationsaupays…CalreçoitunsmsdeBartdisantqueSeanvientd’embarquerdansl’avionquidevraitleramenertout
droitd’oùilvient.–Calpromets-moiquetunebougeraspas?Jem’inquiètedéjàassezpourAvaalorssi jedoisaussi
m’inquiéterpourtoi,jenevaispasyarriver,ok?–Okmaisilvafalloiragir.Taniècevientd’avoirlamerveilleuseidéed’allervoirlesflicspourporter
plainteetleurracontertoutel’histoire,jusqu’àlamortdeJack.–Maisvousêtesvraimentchiantstouslesdeux!Ilfautcroirequevousvousêtesbientrouvés,cen’est
pas vrai de voir ça !!!Ava, tu arrêtes de penser à des trucs pareils etCal, je compte sur toi pour lasurveiller.Ilvafalloirquevousmefassiezconfiancesurcecoup-là.Çanevousdiraitpasd’allerfaireunpetitvoyagetouslesdeux,loindetoutçaletempsquejerèglecetteaffaire?–Calasonentrainementdonconnebougepasmaisquecomptes-tufaireConnor?–Rienquetun’aiesbesoindesavoirmapuce.Cal,jepeuxcomptersurtoipourgarderAvaloindes
ennuis?–Ok…
Je sens queCal n’est pas convaincu à 100%mais je sais qu’il tiendra la promesse faite àConnor,questiondeloyauté.Connornemetpaslongtempsàrepartircarilyaunserviceàassurercesoiretpuisavecunepersonneenmoinsdanssonéquipecettesemaine,ilnevapaschômer.Jeculpabilisedenepasretravaillermaisjedoisavouerquejemesensencorelessivéeaprèslanuitquejeviensdevivre.Ilestàpeine20het j’aidéjàenvied’allermecoucher. Jecroisque la fatiguen’estmalheureusementpasquephysique.J’aivécupendantunandansunstresssanspareilleetjepensaisquetouts’arrêteraithiermaisc’étaituneillusion.Jenesaispaspourquoimaisjenemesenspluscapablederevivreçaetsachantqueçanevapeut-êtrepass’arrêterdesitôtmedéprimeauplushautpoint !Jeneveux inquiéterpersonnemaismonmoralenaprisunsacrécouphiersoiret j’espèrequecen’estquepassager, juste lecontrecoup. Je suis assise sur le canapé dans le salon et je bouquine.Enfin, si on veut être honnête, je faisdéfilerlespagesdevantmesyeuxsansmêmecomprendredequoiils’agit.–Ava,situveuxfairesemblantdelire,tiensaumoinstonlivreàl’endroit!Cal est assis juste à côté de moi avec son ordinateur portable sur les genoux et il me regarde en
souriant.Jeposemonlivresurlatableetmedécalejusqu’àmecolleràlui.Ilsoulèvesonbraspourquejepuissemettrematêtesursontorseetm’embrasseaupassage.–Commenttutesens?Fatiguée?Tuasbesoindequelquechose?Aboire?Amanger?–Non,jeveuxjusteêtreavectoi.–Jesuislàmaprincesse,dit-ilenmettantsonvisagedansmescheveux.–Cal,jemeposaisunequestion…–Jet’écoute.–Si tu t’absentesplusieursmoisdans l’année, comment jevais fairepour trouverun travail ? Ilme
faudrait quelque chose que je puisse abandonner quand tu travailles à l’étranger et reprendre à notreretour.Autantdirequeçanevapasêtresimple…Sij’étaisuneartiste,jepourraistravaillerd’oùjeveuxmaisjesuisbarmaid,c’esttoutcequejesaisfaire.C’estvraiqueçafaitquelquesjoursquej’ypense:commentjevaispouvoirgagnermaviesijedois
m’absentersurdelonguespériodes?Caléteintsonordinateuretsetourneversmoi.–Premièrement,tun’espasobligéedetravailler,j’ailesmoyensdesubvenirànosbesoins….maisvu
leregardquetumelances,onvatoutdesuitepasseraudeuxièmement:ConnorpourraittefairebosserquandonestàLondres.–Premièrement,tusaisquej’aibesoindegagnermavie,jenesupporteraispasdevivreàtescrochets.
Deuxièmement,concernantleMcCarthy,j’yaipensémaisçaobligeraitConnoràmefaireunplanningàlacarteetçaauraituncoupquejeneveuxpasluiimposer.Jen’aipasdesolutionpourl’instant.–Tupeuxm’entrainer?–Al’étrangerouimaisàLondres,tuasIanetpuistoustesrôlesnevontpassusciterunentrainement
aussiintensif.Tusais,àpartservirdesbières,jen’aijamaisrienfaitd’autre.–Faux,tufaisbattremoncœuretça,cen’estpasrien!Blagueàpart,jenem’inquiètevraimentpas
pourtoi.TuesAvaMcCarthy,tupeuxtoutfaire!Iltesuffitjustedetrouvertavoie.–C’estvrai,c’estcequetupenses?–Evidemment,avectoncaractèreet tesorigines,riennepeut t’arrêter, j’aiuneconfianceaveugleen
toi.Maissitubossaispourmoiouplutôtavecmoi,çaposeraitmoinsdeproblème.–Jesaismaisjecroisquej’aibesoindemonespace.EntendreCalavoirunetelleconfianceenmoimegalvaniseetmeredonneducourage.Jen’aiaucune
idéedecequejevaisfairemaisjevaislefaire!Pourlapremièrefoisdepuisdesmois,jevoisenfinunavenir seprofilerdevantmoi.VivreavecCal estunebénédictionet si enplus jepouvais trouveruneactivitéprofessionnelledanslaquellejem’épanouis,ceseraitlebonheur.J’espèrequesijecommenceà
avoirdesprojets,rienneviendralesgâcher.Jenepeuxpasm’empêcherdepenseràSeanetj’aibeauyréfléchir,jenevoispasvraimentdemoyendeleneutraliseralorsilfautpeut-êtrequejeprennesurmoienprenantlaviecommeellevient.Aprèstout,s’ilrevientdansmavie,ilseratoujourstempsd’aviser.Etpuismaintenant,jesaisquejenesuispasseule,lesgarçonsmel’ontprouvéhier.Calme caresse lamain avec la sienne et je n’arrive pas à définir s’il est extrêmement anxieux ou
détendu,étrangeimpression.–Aquoitupenses?Ilnemerépondpasetmedéposeundouxbaiserdansl’intérieurdupoignet.Avecsesdeuxbrasquiont
la taille demes cuisses, ilm’enlace et il neme faut pas plus d’uneminute pourm’endormir sur sonépaule.
CAL
J’aitroplesnerfs!!Maisqu’est-cequejesuisallépromettreàConnorquejenebougeraispas!Onpartdansmoinsd’unmoisetlecasdeMcFlyn’esttoujourspasrésolu.Çafaitdéjàplusieursjoursqu’ilestrepartiàDublinetbienqueConnorm’aitditqu’ilgéraitlasituation,j’ail’impressionqueriennesefait.J’ailesnerfsàvifetIanfaitlemaximumpourquej’évacuemonstressàlasallemaisj’aibienpeurquecenesoitpassuffisant.Cematin,deuxnanasm’ontdemandéunautographependantmonfootingetj’ai dûprendre surmoipournepas les envoyer sur les roses, chosequinem’arrive jamais.Toutmeparait tellementsans intérêtàcôtédePixie.Elleessaiededonner lechangemaisellevademoinsenmoins bien : ellemaigrit à vue d’œil et ses cernes luimangent tout le visage. Elle veut reprendre letravail mais Connor trouve toujours une déconvenue pour repousser la date de sa reprise, avec monaccordetmonsoutienévidemment.Cettehistoirelamineetjemesensmaldenerienfaire.Jesuislepiredes petits amis et ça me rend malade ! Je vais bientôt terminer mon entrainement –auquel Pixie neparticipeplusvusonétatdefatigue-etjevaisenprofiterpourprendreConnoràpartpourluiparlerdemesinquiétudesgrandissantesconcernantsanièce.Nousallonsavoirletempsdedébattrecarelleestaupub avec Kelly. J’espère que notre cuisinière hors pair va réussir à lui faire manger quelque choseaujourd’hui.Ianestautéléphonedanssonbureaualorsj’enprofitepourfaireunepause.Jesuisensueuraprèsla
répétitiond’unedizained’exercicesmisenplacepourdéveloppermarapidité.J’enlèvemont-shirtpourm’enservirdeservietteetm’épongerlevisage.Connorquisetrouvedel’autreboutduringprenddeuxbouteillesd’eauetm’enlanceune.–TucommencesàtedéfendresurunringCal,c’estAvaquitedonnedestuyaux?–Nonetjecroisqu’ellen’apaslatêteàçaencemoment….Jeboismabouteilled’une traite etprenduneboissonénergétique.Connordétourne son regardpour
éviterlemienmaisjenecomptepaslelaissers’ensortiraussirapidement.–Qu’est-cequ’ilya?Tun’avaispasprévuqueçal’affecterait?Tut’attendaisàquoiexactement?Tu
pensaisqu’ellelevivraitbiendesavoirquel’autreabrutipeutluitomberdessusàtoutmoment?–Cal,reprendstoietchangedeton!–Sinonquoi?Qu’est-cequetuvasfaireConnor?Me«surveiller»,commepourMcFly?çava,si
c’estça,jedevraism’ensortir.Je ne sais pas ce quime prendmais ça fait trop longtemps que je garde ça pourmoi !Connorm’a
demandédenepasbougermaisdesoncôté,quefait-il?Quefait-ilpourelle?Rien!Çaaassezduré,ilfautquejeconnaissesesintentions.Jemetiensdeboutfaceàluietj’avouenemêmepasfaireattentionàIanlorsqu’ilrevientdanslapièce.–AllezCal,onreprendlesenchaînements?dit-ilsansquejenel’entendevraiment.–Laisse-moifaireCal,toutestsouscontrôle,merépondConnor.–Toutestsouscontrôle,c’estça…..etlorsqu’Avaseréveilleenpleurslanuit,tuappellesçaavoirla
situationsouscontrôle!Iln’yaplusunbruitdanslapièceetIansentquel’atmosphèrecommencevraimentàs’alourdiraupoint
qu’ilmontesurleringpourseplacerentreConnoretmoi,justeaucasoùj’imagine…..–Cal,fais-moiconfiance….–Arrêtedemerépéterçaputain!!!Jet’avaispromisdenepasbougermaisàpartird’aujourd’hui,ça
vaêtreaupremierquiletrouve!
–Non, attends, tu comptes fairequoi exactement ?meditConnor enposant samain surmonépaulealorsquejechercheàdescendreduring.–Nemetouchepas,luidis-jeenlerepoussantviolemmentcontrelescordes.Tuluiavaispromisde
résoudreleproblèmemaistun’asrienfaitpourelleetjet’ailaisséfairecommeuncon!Jesensmesbrastrembleretdanscescas-là,laseulesolutionestdefrapper.Jeneprendspasletemps
dedescendrejusqu’ausacdefrappeetutilisecequis’offreàmoi,àsavoirConnor.Ilretrouveàpeinesonéquilibrequejelerepoussecontrelescordes.Ians’interposeenmedemandantcequimeprend.–Calarrêteçatoutdesuite,medit-il.Cen’estpaslapeinedet’enprendreàConnor,ilestdumême
côtéquetoijeterappelle!Je les regarde tous lesdeuxet jedescends finalementdu ringavec l’enviede toutdéfoncer surmon
passage.Jemedirigeverslesacdefrappeetcommenceàlemassacrer.J’aimalauxmainsetauxbrasmaisçamefaitdubien.JemesensminabledenepaspouvoiraiderPixie,tellementminablequejeveuxfrapper dans ce sac jusqu’à m’écrouler de fatigue ou de douleur vu comment je m’y prends. Je meconcentresurmesfrappesetnecherchemêmepasàsavoiroùsetrouvel’irlandais.Jesaisquejesuisinjusteavecluicaraufond,c’estàmoiquej’enveuxd’êtreaussiimpuissant,pasàlui,iln’yestpourrien.J’aitellementderageenmoiquejeseraisprêtàfrappern’importequoi,n’importequipourêtreneserait-cequ’unpeuanesthésiéparladouleur….Connorseplacederrièrelesacetlebloque.–Faisattentionàtamanièredefrapper,tuvastefairemal.–Jesaiscequej’aiàfaire!Jeluiconseilledes’éloignercarmêmesijesaisquejesuisinjusteenverslui,j’aitoujourscetteenvie
d’évacuermonstressalorssienplusilmecherche…–Barre-toiConnor,dis-jesansm’arrêterdefrapper.–Laisse-moiencore24havantdefaireuntrucstupide,memurmure-t-il.Lafaçondontilmeregardemedéstabilise:jelesensaussimalquemoietjecroisquemonenviede
m’énerver sur lui disparait petit à petit. J’ai dumal à retrouverma respirationmais j’ai quandmêmeassezdesoufflepourluidemandercequ’ilaentête.IlnemerépondmêmepasetprendsonsacavantdesaluerIanetdedisparaitre.Maisçaveutdirequoi?Pourquoiilabesoinde24h?Etpourquoiilsetireen me laissant en plan avec mes questions ? Ian vient près de moi et me prend les mains pour lesexaminer.–C’estterminépouraujourd’huiCal,rentrecheztoietprendssoindemaRoxy.Pourinfo,medit-ilen
prenantunsacdeglacequ’ilmeposesurlesmains,cettehistoirelerenddinguealorsvas-ydoucement.Je sais que ça te bouffe de ne pas pouvoir aider Roxy mais je crois vraiment que tu devrais faireconfianceàConnor.Jem’assiedssurundesbancsetj’essaiedereprendremarespirationmaisaveclepoidsquim’écrase
lapoitrinedepuisplusieursjours,c’estunpeupluslongqued’habitude.PixiedevaitêtrelibéréedeMcFlydepuisdéjàplusieursjoursmaisriennes’estdéroulécommeprévu.Elledépéritàvued’œiletsononclesemuredanslesilenceleplustotaldèsquej’abordelesujetetcerisesurlegâteau,toutlemondemedemanded’êtrepatientetconfiant.Je laisseencore24hàConnoretsi riennesefait, jeprendsunavionpourDublindèsdemain,c’estdécidé!Aprèsunedouchebienméritée,j’arriveaupubpourrécupérerPixie.Lorsquejerentredanslebar,jela
voisàtableavecKellydevantuneénormepizzaquimefaitsaliveràl’instantmêmeoùjeposelesyeuxdessus. Jem’approchedemon lutinet l’embrassesansmêmemedemander siçapouvaitmettremalàl’aiseKelly.Cettedernièrenesemblepaschoquéecarellemetenduneassietteenmedisantdemeservirdelapizzapendantqu’elleestencorechaude.
–Connorn’estpasavectoi?medemande-t-elle.–Non, ilestpartiavantmoi.Jecroyaisqu’ilvousrejoignait ici.Çava?dis-jeenme tournantvers
Pixie.Ellemerépondavecunsouriremaisnemeditpasunmot.DepuisqueMcFlyestrepartiàDublin,j’ai
l’impressionqu’elleéconomisesesmots!Elleestvraimentmaletjemedoisdefairequelquechosepourl’aidercarjenepeuxpasresterlààlaregarders’enfoncer.Jeregardesonassietteetjevoisqu’ellen’apresquepastouchésapizza.–IlfautquetumangesAva…–Jen’aipastrèsfaim.–Connornetelaisserajamaisreprendreleboulotsituneprendspasplussoindetoi.Ouijesais,l’argumentestminablemaisjen’avaisqueçaenstock….Jenesaispassic’estcequej’ai
ditousic’estlafaçondontjel’aiditmaisjeleregrettetoutdesuite:jevoisunelarmecoulersursajoue mais elle l’essuie très vite avant de me lancer le plus triste des sourires. Elle enchaine en medemandantcomments’estpassémonentrainementmaisj’aidumalàmeconcentrersurcequ’ellemeditcar jesuisen traindeprendreconsciencequ’ilyavraimenturgence,elleesten traindecraqueret jeresteassisàsescôtéssansrienfaire.J’aienviedemefrapperparfois….J’aitropattendu,jedoisalleràDublinmaintenant ! Jeprendsmon téléphonepour réserverunvolLondresDublinmais jen’aipas letempsdevalidermaréservationcarNick,monpoteflicfaitsonentréeaupub.Ilesthabilléencivilalorsjenesaispassic’estunevisitedecourtoisieetjenesaismêmepassic’estpourmoioupourquelqu’und’autre.–Salut,dit-ilenrestantàl’entrée,désolédevousdérangermaisjepourraistevoirCal.–J’arrive,dis-jeenmelevant.Jen’aiaucuneidéedecequ’ilmeveutmaisilyaquandmêmedegrandechancequeçasoitàlasuite
desadernièrevisite.–Voilà,dit-ilens’asseyantsuruntabouretdubar,jepréféraisvenirtel’annoncerenpersonne:Sean
McFlyaétéretrouvémortcematinàsondomicile,lesflicsontconcluàunsuicidedonc,situteposeslaquestion, ils ne viendront pas vous interroger suite à votre altercation.Vu la quantité demédicamentsqu’ilaingéré,iln’avaitaucunechancedes’ensortir.Ilalaisséunelettredemandantpardonàtouslesgensqu’ilapublessertoutaulongdesavie.Jeviensdeprendreunegiflemonumentale:cesalaudestmort!!!JemeretourneversAvaquisemble
nepasm’avoirquittédesyeux.Jeluitendslamainpourqu’elleviennejusqu’àmoi.–JedoisyallerCal,meditNickenserelevant,j’espèreterevoirdansd’autrescirconstances.Aprèsm’avoir donnéunepoignéedemain, il prend congé tandis quePixie vient se caler entremes
jambesetpassesesbrasautourdemoncou.Bon,jesaisqueçavaêtreunebonnenouvellepourellemaisaussi un choc alors il faut quand même que je trouve les mots adaptés, je ne peux pas lui lancerfroidement«champagnemonamour,l’autreabrutinenouspourriraplusjamaislavie,ilvientdecrevercommeunchien».Non,jevaisessayerdefairepreuved’unpeudetact.Jeprendssonvisageentremesmainsetluidéposeunbaisersurleboutdunez.–LapolicedeDublinaretrouvélecorpsdeMcFlychezluicematin,ils’estsuicidéenavalantune
quantitédemédicamentsquineluilaissaitaucunechancedes’ensortir.Ellemeregardesansbouger, j’aimêmel’impressionqu’elleneréagitpascarellen’apasintégréce
quejeluiaidit!–Ava,tum’asentendue?Elle me répond par un signe de tête. Je crois qu’elle m’a effectivement entendu car des larmes
commencentàcoulersursesjoues.
–C’estfini?medemande-t-elled’unevoixtremblotante.–C’estfinimaprincesse,toutvabienmaintenant….Jelaserresifortquejevaislacassersijenefaispasplusattention.C’estàcemoment-làquenotre
amiConnorfaitsonapparitionetenunregard,toutestclair!Jedevaisattendre24hpouragir,ilsavaitdoncqu’ilallaitsepasserquelquechoseaujourd’hui…..c’estluiquil’afaitexécuté,iln’yapasd’autreexplication.Sonregardenditbeaucouppluslongquen’importequeldiscours!IlregardeAvaetsouritalorsqu’elleaencorelatêtesurmonépaule.–Connorestlà….Pixieseretourneversluietseprécipitedanssesbras.L’irlandaisal’airsisoulagéquejevoisbien
qu’ilsouffraitautantquenouscesderniersjours.Aucunmotn’estnécessaireentreConnoretPixiepourqu’ilssecomprennent,unseulregardettoutestdit.Jemerapproched’euxetmonlutinrevientdansmesbras,commeaimanté.KellyserapprocheàsontourdenousetprendConnorparlamain.–Çat’acoutécombien?dis-jeàConnor.–Rienparrapportàcequeçamerapporteaujourd’hui.–Connor,combien?insistePixie.ConnorregardeKellyavantderépondre.Lablondinetteluisouritcommepourluidonnerl’autorisation
derépondre.–LeMcCarthy….–Connor,non,commentas-tupu?demandePixieavantdemeregarderouplutôtavantdemesupplier
duregard.–C’estpourquand?dis-je.– Je rends les clés lundi matin. Ne vous inquiétez pas pour moi, si c’était à refaire, je referais
exactementlamêmechose.–Jesuistellementdésolée,luiditsanièce,cepub,c’étaittonrêve.Kellyleserreparlatailleetnousinformequec’estunedécisionqu’ilsontprisàdeuxetqu’ilsnele
regrettentabsolumentpas.Jenedemandepasdedétailcarj’imaginequeConnornemerépondrapasdetoutefaçon.Pixiem’aditqu’ilavaitdespotesquitrempaientdansdeshistoireslouchesmaisqu’ellen’ensavaitpasplus,entoutcas,c’estcequ’ellem’aditmaisjelasoupçonned’avoiromisquelquesdétailsparcequ’ellen’avaitpasl’airsisurprisefinalementdesagissementsdeConnor….–Bonallez,ilyaunepizzaàfinir,àtable!nousditKellytouteguillerette.Cettefamilleestvraimentétrange:onvientdeparlerdumeurtred’unmecetlaseuleréponseestune
pizzaauxquatrefromages!!Cesirlandais…..Kellyestanglaisemaiselleal’airdebiens’êtreadaptée,aussibienquemoifinalement!NousrepassonsàtableetIanetOliverdébarquentsansmêmeprendreletempsdefrapperàlaporte
d’entrée.–Salut,vousêtesaucourant?demandeOliver.–PourMcFly,ouais,onsait.Allez,prenezunechaiseetuneassiette,ditConnor.–Euh….parcequequandonvousvoit,onn’apasvraimentl’impression,ditIan.–Mapuce,çase fête,non?J’aiunpetitwhisky20ansd’âgequinedemandequ’àvoir le jour,dit
l’irlandaisenallantàlaréserve.Je me retourne vers Pixie et son visage s’est métamorphosé ! Je crois qu’elle ne va pas pouvoir
s’arrêter de sourire pendant des jours. De toute façon, elle avait du retard à rattraper ! Le choix estcornélienmais entre elle ou la pizza, c’est elle que je vaismanger ! Je l’embrasse dans le cou et jel’entendsglousserpourmonplusgrandbonheur…Unefoistoutlemondetautourdelatable,j’enprofitepourenvoyerunmessageàBartcarjevoudraisensavoirunpeuplussurleMcCarthyetlatransaction
quivientdesefaire.–Dimanche,ceseraledernierjourduMcCarthyalorslebrunchseferaici.Cal,jetelaisselesoinde
prévenirtesparentsettespotes,annonceKelly.Biensûr,elleprenduninstantpourexpliquerauxdeuxderniersarrivésqueConnoradécidédevendre
leMcCarthypourdesraisonsfinancières…L’appétitdePixieestrevenud’unefaçonassezspectaculaireet elle s’envoie deux parts de pizza alors que je n’ai eu le temps de n’en manger qu’une, c’est unepremière!Cecidit,sij’avaispasséunpeumoinsdetempsàl’embrasser…..CoryetJohnarriventpourleurserviceetnoussommestoujoursàtable.Kellysortdelacuisineavecdeuxmagnifiquestartesetlesgarçonsprennentunsiègepourpartagercemomentavecnous.Connoradonnél’autorisationàPixiedereprendre le travail et comme ça va être la dernière soirée duMcCarthy, autant dire qu’elle va êtredémentielle!Jenepeuxpaslaquitterdesyeux,c’estplusfortquemoietlorsqu’elleseretourneversmoipourme sourire, j’ai l’impressionquemoncœur rateunbattement.Elle sepenche surmoienprenantappuisurmacuisseetmemurmureàl’oreille.–JesuisàtoiCal,pourtoujours.C’esttrop!!!!JesaisqueConnorvaencorememenacerdeplastiquermabaraquemaisjem’enfous,je
melèveetprendlamaindePixiepourqu’ellefassedemême.–Maisqu’est-cequetufais?medemande-t-elleavantd’atterrirsurmonépaule.–Connor,paslapeinedemonter….JemedirigeverslesescaliersavecPixiesurmonépaule.Elleremuelesjambesenl’airetenprofite
pourmefrapperlesfesses.Ellen’arrêtepasderireetjecroisquec’estl’undessonslesplusdouxquejen’aijamaisentendu.Enmontantlesescaliers,j’entendsConnordeloin….– PutainmaisCal, il faut que tu arrêtes de venir dansmon bar pour baiser….c’estma nièce quand
même!!!
AVAMCCARTHYGARRISON
–Maisc’estquoicebordel?Je sens que ma douce moitié n’est pas du matin aujourd’hui. Je relève la tête et vois qu’il est
presqu’onzeheure !La soirée d’hier a été intense car c’était la dernière duMcCarthy.On a vécuunvéritableascenseurémotionnelentrerireset larmes,cequinousatousépuisés.Ilyavaitbeaucoupdemondehiercommetouslessamedissoirsd’ailleursmaiscettefoisci,c’étaitparticulier.Connorn’apassouhaitéinformersesclientsdelafermeturedupub,jecroisqueçaluifaisaittropdepeine.Legroupeétaitgénial,ungroupederockirlandaissurvitaminéetonafinipardansersurlebarenpleinmilieudelasoiréeavecmescomplicesJohnetCory!Calestrestéenretrait,jenesaispaspourquoimaisilavaitl’airsoucieux:estcequ’ilculpabiliseautantquemoiqueConnorperdesonbar?Est-cequ’ilcraignaitlesphotographesenherbe?Est-cequ’ilvoulaitquejeprofiteunmaximumdecettedernièresoirée?J’airemarqué que quelqu’un était venu le voir vers 23h, un homme d’une cinquantaine d’années et qu’ilss’étaientisolésdanslacuisineàpeuprèsunedemieheure.Jen’aipasoséluienparlercars’ilvoulaitquejesachedequoiils’agit,ill’auraitdéjàfait.Cequiestétrange,c’estqu’ilafaitlamêmechoseavecBart,Connoretmêmeavec samèrequi étaitvenuepour l’occasionavecPete.A leur table, ilyavaitaussiChadetOliverbiensûr.Cesdeux-làd’ailleursonteuunfrancsuccèsaveclesfillesetmêmeaveccertainshommes!Lesfillesvenaientmêmeaubarmedemanderdelesrencardersurlesdeuxsuperbesanglaisquiétaientàlamêmetablequemonsexsymboldepetitami….–Ava,jetedonnelecachetdemonprochainfilmsitufaiscessercebruit…Calestsurleventreetilprendunoreillerpourselemettresursatête…C’estvraiqu’ilyapasmalde
bruitcematin,jecroisquec’estConnorquidéplacedestablesetdeschaisespourpouvoiraccueillirtoutlemondepourlebrunch.QuecesoitluiouKelly,ilsontvraimentlasantéparcequ’aprèslasoiréequ’onvientdepasser,jepensaisqu’ilsauraientquandmêmeprofitéd’unepetitegrassematinée.Cal enlève l’oreiller de sa tête et s’allonge sur moi en prenant soin de nous recouvrir avec la
couverture.–Jeneregretteraipasnosréveilsdanstachambre,soisensûre.J’aihâtededormircheznous,toutes
lesnuits.C’estvraiqu’ondortlaplupartdutempsàlamaisonmaisparfoislorsquelasoiréeesttropintense,ça
nousarrivecedormiraupubdansmachambreetpuisçamepermetdepouvoirmereposerl’après-midiparfoisquandj’aiuncoupdebarre.– Je l’aime bienmoi ce bar, c’est le premier endroit où jeme suis sentie à lamaison depuis bien
longtemps.–Jesaisqueçatefaitdelapeine,dit-ilenpassantsonpoucesurmajoue.–Surtoutquec’estdemafaute.Connoraétéobligédevendresonrêvepourpouvoirmettreuncontrat
surlatêtedeSeanettoutça,c’estàcausedemoi.J’auraisdûrésoudreleproblèmebienavanttoutça….–Non,arrêtedeculpabiliser.Connorsavaitcequ’ilfaisait,ilacédélebarentoutétatdecause.–Mais ils vont faire quoimaintenant ? Ils vont travailler où avecKelly ? Jeme sensmalCal par
rapportà toutça.J’ai l’impressionde luigâchersesrêves,savie.Si jen’étaispasvenuemeréfugierchezluiquandmonpèreestmort….–Onneseseraitjamaisconnuetçaauraitétéledramedemavie!Calmecaresse les cheveuxetm’embrassedans le cou, sûrementpourdétournermonattention et ça
marche.Salanguepassantdemapoitrineàmonoreille….jenem’enlasseraijamais!
TocTocToc!–Debout,nem’obligezpasàrentrer.Lebrunchseraprèsdans30minutesalorsnesoyezpasenretard.
EtCal,n’ypensemêmepas!CalmeregardeetnouspouffonstouslesdeuxderirecarnoussavonstouslesdeuxàquoiConnorfait
allusion.–JecroisqueConnorneserapascontredeneplusdormirdanslachambreàcôtédela!nôtre!medit
Calenmemordantl’épaule.Ilreprendtrèsvitesonsérieux.–Commenttutesenscematin?–Bien,toutsimplement.Jevaisenfinpouvoirmeconsacrerentièrementàtoi.–Pourtoujours?–Oui,pourtoujours!–Jevoulaisjustevérifierquetun’avaispaschangéd’avisdepuishier.Apeineseslèvressurlesmiennes…TocTocToc–Mapuce,jen’entendspasl’eaudeladouche?J’espèrequecen’estpasCalquit’empêchedevenir
rejoindretononcleadoré!–Jevaisletuer….–AllezMrbellegueule,levonsnousavantqu’ilneviennedéfoncerlaporteetqu’ilteretrouveallongé
surmoi,complétementnu.Cal se lève et passe le premier sous la douche. Il voulait que je vienne avec luimais j’ai préféré
refuser,c’étaitplussûrsionvoulaitêtreprêtàl’heure.Ilressortdelasalledebain5minutesplustard,toujoursnuet jenepeuxpasm’empêcherdel’admirerdufonddemonlit: ilestàcouper lesouffleetlorsqu’ilposesonregardsurmoi,jesenstoutmoncorpss’enflammer.Cal,s’apercevanttrèsvitedemonétatvients’asseoirsurlereborddulit.–UncommentaireàapporterMlleMcCarthy?–Tuesmagnifique…Jepasselamainsursontorseetjesensqu’ilfautquejemelèveavantqueleschosesnedérapent.Sije
nesuispasdescendudans20minutes,Connorvavenirdéfoncerlaporteetj’aimeraisautantnepasluioffrirunecrisecardiaquepoursondernierjouraupub…–Tuneperdsrienpourattendre,meditCalenmemettantuneclaquesurlesfessesaumomentoùjeme
lèvepouralleràlasalledebain.Connorn’apaseuletempsdefracasserlaportecarnoussommespileàl’heurebienquetoutlemonde
soitdéjà là….Jecomprendsmieux le raffutdecematin :Kellyadresséunemagnifique tabledans lestyletypiquementanglais!Toutyest:nappeblanche,bougieparfumée,porcelaine…JecroisqueçafaitvraimentplaisiràHelenquin’arrêtepasdelacomplimenter.Aprèsavoirembrasséstoutlemonde,nouspassonsàtable.Calseplaceàmescôtés,commetoujours.Jeregardetouscesgensautourdelatableetuneétrangesensations’emparedemoi:unsentimentdebien-êtrecommejen’enaijamaisconnu!Jemesensbien,enfamille,tranquille,sereine.–Çava?medemandeCal,l’hommeleplusattentionnéqu’ilsoit.–Oui,jevaisbien,jevaisvraimentbien.Samainestposéesurmacuissemaisjelaprendspourl’embrasser,longuement.Sijenemeretenais
pas,jecroisquejepourraismemettreàpleurer.D’ailleurs,jecroissentirdeslarmespoindreaucoindemes yeux. Je regardeCal et il comprend que les larmes qu’il aperçoit n’ont rien à voir avec toute latristessedecesderniersjours.
–Jet’aime,luidis-jeensouriant.–Jet’aimemonpetitlutinetfais-moiplaisir,necesseplusjamaisdesourire.NouscommençonslebrunchetKellys’estsurpassée.Pourfairetoutça,ellen’apasdûdormirdela
nuit, cen’estpaspossible autrement !Monogredepetit amigoûteà tout etparfoismêmeàplusieursreprises:omelette,pancakes,scones,crumpets,toutyest,ilnemanquerien.Ilessaied’êtrediscretmaisjevoisqu’ilvérifiecequejemangeetjeneledéçoispascarjesuisaffamée.Jeregardetoutlemondeautourdelatableetquelquechosem’interpelle:nousnoussommestousbienhabillésaujourd’huipourcebrunch.Pasquenousn’ayonsl’airderiend’habitudemaisonatoustendanceàporterdesjeansetdest-shirtsetaujourd’hui,ons’estendimanché:lesgarçonsontoptépourdeschemisesetdespantalonsentoileetnouslesfilles,nousavonstouteslestroisoptépourdesrobes.Calporteunechemisebleuequimetsesyeuxenvaleuravecunpantalongrisetcommed’habitude,ilestd’unebeautéstupéfiante.Quecesoitavecousanslabarbe, jepeuxdiresansmetromperquecemecest leplussexyquela terren’aitjamaisportéetquej’aiunechancefolledepartagersavie.MaisCaln’estpasqu’uncorps,ohnon,ilestbienplusqueça!C’estl’hommequim’aredonnaitgoûtàlavie!Ilestextraordinaireetlalistedesesqualités ne cesse de croitre avec le temps : il est doux, généreux, sensible, intelligent, percutant,courageux,pleind’humour,unamantexceptionnel,unamoureuxattentionné….Bon,c’estvraiquec’estunpiètrecuisiniermaisjecroisquejevaispouvoirm’enaccommoder!Tout lemonde est content d’être autour de cette table et ça fait chaud au cœur.Cal etOliver passe
commed’habitudeleurtempsàsechamailleretCalvadevoiraussicomptermaintenantsurConnorquin’hésitepasàletitillerdèsqu’ilenal’occasion.JeconnaisbienConnoretquandjevoislafaçondontilregardeCal,jepeuxdiresanshésiterqu’ilaénormémentd’estimeetderespectpourlui.QuandjevoisOliver,CaletConnorautourdelatable,jedéfiequiconquequinelesconnaispasdedirequiestlefrèredequicarfranchement,ondiraittroisgaminsquionttoujoursvécusensembleetjetrouveçaémouvant.Connorn’aplusdefrèremaislavien’apeut-êtrepasditsonderniermot.Jecroise le regardde Ianquimeregardeensouriantcommes’il savaitàquoi jepensais. Ianestun
hommebienetilaencorebeaucoupàm’apprendremêmes’ilm’adéjàbeaucoupenseigné.Jecroisquenousallonsdevenirdegrandsamiscar j’aiunprofondrespectpour lui.BartetChad,quediredecesgrandsenfants!Ilssont….tellementanglais!IlsadorentCaletrienquepourça,jelesaimedéjà!QuantàKelly,quediredemabelleetdouceKelly,maconfidente?Ellerendmononcleheureuxetpourça,jelui en serai éternellement reconnaissante. Nous n’avons que quelques années d’écart mais elle secomporte avec moi comme une vraie mère et je dois avouer que j’adore ça ! Et Cory et John, mescollègues,mesamis:ilsonttoujoursététrèsprotecteursavecmoicequifaitd’euxmesgrandsfrèresdecœur. Et il reste Pete et Helen qui regardent leurs enfants avec amusement et fierté. Je ne sais pasexactementparoùHelenestpasséemaissavieestuneréussite:unmarimerveilleuxetdeuxgarçonsquil’adorent.Jeneressensquedel’amourautourdecettetableetjesuisémueauplushautpoint.Calmesortdemespenséesenm’embrassantetenmedemandantdelesuivredanslacuisine.Ilfaitde
mêmeavecConnor,lebaiserenmoinsévidemment!Nouslesuivonssanstropsavoirdequoiils’agitmaisaveclaconvictionqu’aujourd’hui,iln’arriveraquedesbonneschoses.Ilnousdemandedeprendreplaceautourdelatabledelacuisineetsortduplacardundossierpapierainsiquedeuxjeuxdeclés.–Voilà,jenevaispasyallerparquatrechemins:vousêtesassociésà50/50dansleMcCarthy.–Qui?rétorqueConnor.–LeMcCarthyestàvous,jel’airachetécettenuit.–Cal,dis-jeenmelevantpourluisauteraucou,maiscommenttuasfait?Pourquoi?Quand?–Avecleprixquemecoûtemonavocat,ils’estdébrouillépourquelebarrestedanslafamille,c’est
toutcequ’ilyaàsavoir.Alorsc’étaitsonavocatletypequiestvenulevoirhier,unmystèrederésolu!–Jeterembourseraijusqu’auderniersou,ditConnorenluidonnantunepoignéedemain.–NonConnor,c’estmoiquitesuisredevablepourcequetuasfaitalorsencoremercietsachequeje
considèrequeriennerembourseraladettequej’aienverstoi.–PutainCal,jen’ycroispas,ditConnorenregardantletrousseaudeclésdanssamain.Jetepromets
detelaisserrespirersurleringaumoinsunesemaine!JemedécalecarjesensqueConnorvaêtreenproieàunmomentdetendresse.IlprendCaldansses
brasenluipassantlamaindanslescheveux–oulepeuqu’illuireste-etleremercieencoreetencore.Ilm’embrasseetressortdelacuisineenappelantKellypourluiannoncerlanouvelle.–Viens,luidis-jeenluiprenantlamain,onvafêterçaenfamille.–AvaMcCarthy,turesteslàparcequejen’enaipasfiniavectoi.Ilavancepourmefairereculerjusqu’àlatabledelacuisinesurlaquelleilm’assied.– Je t’aime Ava, c’est toi et moi maintenant, pour toujours, me dit-il en me glissant un anneau à
l’annulaire. Est-ce que tu serais d’accord qu’on fasse escale à Las Vegas lorsqu’on ira à LosAngelespourdevenirmafemme?Je regardemamainet l’anneauque jeporteest tellementmagnifiqueque les larmesmemontentaux
yeuxpourladeuxièmefoisdelajournée.Lesmotsmemanquent….Toutvasivitedansmatêtequej’aienviedehurleraumondeentieràquelpointj’aimecethomme!–Ava,répondsmoiavantquejenem’évanouisse,veux-tum’épouseretfairedemoil’hommeleplus
heureux?–Oui…oui….oui….oui,luidis-jeentrechaquebaiser.–Toietmoipourtoujours?–ToietmoipourtoujoursCal…J’embrassemonfiancéavecunetellepassionquej’oublietotalementquenosfamillessetrouventdans
lapièced’àcôté.Maiscommentpeut-ilmerendreaussiheureuse?Jedéplaceraidesmontagnespourcethommes’ilmeledemandait!–Ettun’asmêmepasbesoindetedemandercommentvaréagirConnorcarilm’adonnésabénédiction
hiersoir.Alorsc’estdoncdeçaqu’ilsdiscutaienthierdanslacuisine,voilàunsecondmystèrederésolu!–TuasdemandémamainàConnor?–Jesuisanglais,lestraditionsontladentdureavecmoi!JeserreCaltrèsfortcontremoi,contremoncœurcarlesdeuxnefontplusqu’un.–Onval’annoncerànosfamilles?–Enfaittoutlemondeestaucourant!Cettebaguedefiançaillesappartenaitàmagrand-mère,mamère
melaconfiaithiersoir.Ettroisièmemystèrederésoluenmoinsd’uneminute,jesuistropforte….–Quandtuparlesdetradition,tuneplaisantespas!–J’espèrequ’elle teplaitmaissicen’estpas lecas,onpourraaller t’enacheteruneautremaisma
mèretenaitàcequejetedemanded’êtremafemmeaveccelle-là,dit-ilenmecaressantledoigtquilaporte.–NonCal,elleestparfaite,tuesparfait.Cesourire…jenem’enlasseraijamais!–Mamèreavaithâtedelavoiràtondoigt,alorsonyva?Tuesprête?JemelèveetmeblottitdanslesbrasdeCalavantdenousdirigerverslaporte.Aumomentoùnous
l’ouvrons, nous entendons les bouteilles de champagne s’ouvrir et nous voyons les bouchons voler àtravers lapièce.Les fillesmesautentdessuspourm’embrasseretvoirmabaguede fiançailles.KellyessaiedenepaspleurermaisHelenn’apascecourageets’effondrepresquedansmesbras.C’estautourdesgarçonsdem’embrasseretcettefois,c’estbeaucoupplusdétendu!–Tropcool,onvabiensemarreràNoëlmaintenant,melanceOliverenm’enlaçant.Çavafairedetoi
mapetitesœuralorsonvapouvoirfaireéquipecontreCalmaintenant….–N’ypensemêmepas,rétorqueCalenmeramenantverslui.Connorserapprochedoucementdemoietmesourit.–Félicitationsmapuce!Jenepeuxpasm’empêcherdeluisauteraucoupourl’embrasser.–Tuasfaitlebonchoixmonbébé,meglisseConnoràl’oreille,maisneluirépètepasquejet’aidit
ça,jenieraistoutenblocdetoutefaçon.–Troptard,jet’aientendu!Connorm’embrasseetjemedécalepourqu’ilpuisseenlacerCalpourladeuxièmefoisdelajournée.
Cetteimagedesdeuxhommesdemavie,jelagarderaienmémoirejusqu’àlafindemesjours!Unefoislesfélicitationsd’usageprésentées,Kellymeprendparlamainpourm’emmenerunpeuàl’écart.–Connorm’aditpourlebar,c’estgénial,vousallezlegérertouslesdeux.Jevoulaistedemander,ça
tegêneraitd’échangertachambrecontrecelleauboutducouloir?–Biensûrquenonmaispourquoitumedemandesça?–Ceseraitmieuxquelanurseriesetrouveàcôtédenotrechambre,tunecroispas?–Quoi?Ahmondieu,toutlemondemeregardecarjecroisquej’aiunpetitpeucrié…–Chut,meditKellyenposantsamainsurmabouche,jenel’aipasencoreditàConnor.–Maisqu’est-cequetuattends?Fonce!!!Ilvaêtreauxanges!!–Tuessûre?Maisc’estvotrejournée,jeneveuxpas….Etonenajamaisvraimentparlé,jenesais
passic’estlebonmoment….–Turigolesouquoi?Vas-y,c’estlamarrainedubébéquiteledit!!Unautrepetitirlandaisaupub,
c’est tropcool, luidis-jeenlaprenantdansmesbrasmaisenessayantdenepas troplasecouercettefois-ci.KellynesefaitpasprieretsedirigetoutdroitversConnor.Elleluiprendlamainetl’emmènedansla
cuisine,làoùtouslessecretssontrévélés,làoùtouteslesdemandessontfaitesetilnesepassepas30secondes avant que nous n’entendions Connor crier sa joie. Cal se rapproche de moi avec un airinterrogateurmaisjerefusedeluidirecequ’ilsepasse,jepréfèrequecesoitlesfutursparentsquilefassent.Iln’apasàattendrelongtempscarConnorsortdelacuisineavecKellyetilsemetàhurleraubeaumilieudubarqu’ilvaêtrepapa.Etdeuxièmetournéedefélicitations!!!!HelenprodiguedéjàdesconseilsàKellyetquelquechosemeditquelesbébésMcCarthyviennentdesetrouverunemamy,desangounon….–J’aimisuneoptionsurlebébé,dis-jeàConnorenl’embrassant,ceseramoilamarraine!–Maiscerôleterevientmapuce.Jevaisavoirmesdeuxbébéssouslemêmetoit,c’esttropcool!!!
Enfin,quandtuneseraspasavectonbritishbienentendu,dit-ilenregardantCalquinepeuts’empêcherderireenm’attirantverslui.–Non,celle-làjelagarde!–Onenreparlera,répondConnorenseretenantdenepasrireàsontour.Calprendmonvisageentresesmainsetm’embrassetendrement,commeilsaitsibienlefaire.–JevousaimeAvaGarrison.
–Moiaussijet’aimemaisceseraAvaMcCarthyGarrison.–Jem’endoutaismaisj’aitentémachance.Tuesheureuse?–Encoreplusqueça.J’aihâted’êtretafemmeetconcernantlepub,toutçavademanderunesacrée
organisationentrelebébéetmesabsencesmaisj’aiconfianceennous,ennoustousetjesaisqu’onestentraindedémarrerunesuperbeaventure.JemelovedanslesbrasdeCaletjemeretourneversConnorquejevoiss’éloigneravecPete.–Lechampagne,c’estbienmaisj’aiunsuperwhiskyquejevoudraistefairegoûterdanslaréserve….L’Irlandecouleraàjamaisdansnosveines!
Remerciements
–MerciàLouisdemelaisserrêver–MerciàmaLaetidemefairecroirequetoutestpossible–MerciàErato-Editionsdemelaisserraconterdeshistoires–MerciàtousceuxquiaimentlesaventuresdeCaletd’Ava
Vousvoulezdécouvrirlesactusd’Erato-Editions?
Retrouveznoussurnotreblog
eratoeditionsleblog.wordpress.com/
SurnotrepageFacebook
www.facebook.com/eratoedition
SurTwitter
twitter.com/EratoEditions
Erato-EditionsCamidelsCabanyls
66740VillelonguedelsMonts
www.erato-editions.fr
Illustrationetconceptiongraphique:CréamaCréditsPhotos:Fotolia
AMANDACALAMANDACALPUCECALBARMAIDCALPIXIECALAVACALPRINCESSEREBELLECALUNEFEMMEAMOUREUSECALACTRICECALBOXEUSECALPETITEAMIEPRISONNIERECALEXCALFILLEINDIGNECALPETITEAMIE,FILLE,NIECECALFEMMELIBEREECALSPECTATRICECOMBLEECALFILLEAPAPACALFURIECALMCCARTHYCALAVAMCCARTHYGARRISONRemerciements