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Pr. Amina KCHIRID et Ikhlasse EL AISSAMI
Laboratoire de Recherche Gestion des Compétences, de l’Innovation et des Aspects Sociaux (GECIAS)
Microfinance Insight Forum 18 - 8 & 9 Sept 2016- ESC DIJON
Équipe de Recherche sur les Innovations Sociales
et l’Entrepreneuriat
Plan
Problématique
Définitions
Quelles sont les technologies de la microfinance?
État des lieux et résultat de l’étude comparative
Les nouveaux modèles basés sur les TIC
L’expérience marocaine : Institution Al Amana
Conclusion
Problématique
Est-ce qu’on peut dire que l’utilisation de la
technologie dans la micro finance réduit la pauvreté
et permet une inclusion sociale et financière plus
efficace?
Définitions
Définition 1: On entend par inclusion financière la proportion de GFDR 2014
AFI proportion de particuliers et d’entreprises qui utilisent les services financiers.
L’inclusion financière et l’accès au financement sont deux questions différentes..
Inclusion financière ne veut pas dire financement pour tous à tout prix.
Définition 2 :Un accès universel pour les particuliers et les PME à un coût
raisonnable à un large éventail de services financiers fournis par des institutions
responsables et durables.
Quelles sont les technologies utilisées dans
le domaine de la microfinance?
La technologie des SI peut comprendre : les ordinateurs de poche qui permettent d’enregistrer les informations sur la clientèle
les techniques de notation (scoring) qui analysent les données permettant de prédire le
comportement des clients
les technologies de connectivité telles que la bande large et les connexions VSAT (transfert de
données sans fil et par satellite) qui transmettent les données au personnel et aux succursales.
La technologies de prestation des services non
traditionnelles: les distributeurs automatiques de billets
les réseaux de points de vente (appareils installés dans les magasins de détail avec lesquels
l’utilisation de cartes de débit et de crédit autorise paiements et transferts électroniques)
la banque par téléphone portable.
Les nouveaux canaux de distribution alternatifs
État des lieux
Entre 2011 et 2014, 700 millions de personnes ont ouvert un compte auprès
d’une institution financière ou un compte mobile
Le pourcentage d’adultes ayant un compte en banque est donc passé de
51% à 62%, expliqué en partie par une augmentation de 13 points du taux
de détention de comptes bancaires dans les pays en développement et par
le rôle de la technologie
Le nombre de personnes « non bancarisées » a reculé de 20% à 2 milliards
d’adultes.
2 milliards d’adultes restent non bancarisés et des
inégalités importantes persistent
En Afrique subsaharienne, la finance numérique
contribue fortement au développement de l’inclusion
financière
D’après le Rapport sur l’état de la Compagne du
Sommet du Microcrédit, en 2011, il y a eu 13
millions de moins de familles les plus pauvres du
monde qui ont bénéficié de microcrédits et d’autres
services financiers par rapport à 2010.
Le nombre total de clients a chuté de 205 millions
à 195 millions et le sous-ensemble des familles
vivant dans l’extrême pauvreté, avec moins de
1,25 dollar par jour, de 137 millions à 124 millions.
Résultat de l’ étude comparative Constat
Il n’existe actuellement aucune norme pour savoir quoi mesurer et comment le faire
Les pays ont recourent souvent à différents indicateurs et à une variété de méthodologies pour mesurer les mêmes données, et certains d’entre eux ont des mécanismes sophistiqués de collecte de données tandis que d’autres n’en ont pas du tout.
Nécessité de veiller à la cohérence des données d’inclusion financière au niveau des pays
Élaborer un Ensemble d’Indicateurs de Base d’Inclusion Financière qu’on peut croiser avec d’autres taux et indicateurs .
Résultat
le Financial Inclusion Data Working Group (FIDWG) Groupe de Travail sur les Données d’Inclusion Financière de l’AFI s’est efforcé d’aligner l’Ensemble de Base avec les initiatives de mesure existantes au niveau international comme l’Enquête du FMI sur l’Accès aux Services Financiers, l’Indice d’Inclusion Financière de la Banque Mondiale et l’Ensemble des Indicateurs de Base d’Inclusion Financière du G201 )
Quels sont les Indicateurs de base à prendre en compte pour calculer l’impact de la technologie :
Nombre total de clients Nombre de prêt Nombre d’ouverture de comptes Nombre de carte monétique ?
De nouveaux modèles basés sur les TIC
Accessibilité, Efficacité, Automatisation, Sécurité, et les opérations cashless, sans papier, et hors connexion.
Les systèmes d’information sur le Cloud
Posséder unités non connectées avec des dispositifs de sécurité adéquats
Des fonctions disponibles (caméra, GPS, Bluetooth, connexion GPRS/3G/4G)
Disposer d’une capacité d’authentification ; en passant par la conception de produits entièrement automatisés fondés sur des fonctions intégrées de scoring et de transmission de données en temps réel.
Bangladesh
BRAC, l’une des plus grandes institutions de microcrédit au monde, a
lancé un projet pilote au Bangladesh en décembre 2012 au sein de 12 agences en leur offrant le service de paiement mobile bKash pour leur permettre d’effectuer des dépôts d’espèces dans leurs comptes d’épargne BRAC.
Parmi les titulaires de compte mensuels enregistrés dans ces agences, 28 % ont eu recours au service bKash pour effectuer des dépôts au cours des trois premiers mois de la phase pilote.
Le rapprochement avec le SIG de BRAC est manuel, mais il ne s’est pas avéré être assez fastidieux pour justifier d’investir dans un intergiciel.
BRAC acquitte les frais de transfert bKash pour ses clients, car elle juge important d’augmenter le nombre d’épargnants dans le système, ce qui entraînera par la suite une baisse du coût du capital.
Kenya La Kenya Women Finance Trust (KWFT), une IMF de dépôt, a lié ses
comptes aux porte-monnaies électroniques de M-PESA afin de : Recevoir plus facilement les dépôts.
KWFT estime qu’au cours des sept premiers mois de fonctionnement de ce système, 30 % de sa base totale de dépôts provenaient de clients qui transféraient les fonds dans leur compte KWFT au moyen de M-PESA.
SMEP DTM utilise également avec succès M-PESA pour collecter les dépôts. En janvier 2013, entre 17 400 dollars et 23 200 dollars ont été transférés chaque jour de M-PESA à SMEP DTM.
Ces montants comprennent les remboursements de prêts, mais ils représentent 30 à 40 % du total des dépôts des clients dans les comptes d’épargne.
Musoni System Kenya
2009: première institution de microfinance 100 % mobile dans le monde
2011: prix pour l «utilisation la plus innovante de technologies» dans le cadre du Global Microfinance Awards.
2011: Lancement d'un module SMS qui permet l'envoi automatique de rappels de paiement personnalisés
2012: Lancement de l Application Musoni permettant la capture de données sur le terrain
2013: Plus de 50 000 prêts et 15 millions de dollars US décaissés depuis le lancement
2014 : 1 200 000 transactions M-PESA effectuées sans interruption, dont 99 % avec allocation automatique Avril 2014 Sept IMF utilisent le Musoni System 3
S'appuie sur le succès des services d’argent mobile existants
permet aux clients de rembourser et de recevoir leurs prêts par le biais d'argent
mobile
Présente au Kenya, Ouganda, Tanzanie et Zimbabwe et vise à se développer en
en Afrique occidentale et australe Intégration avec trois portefeuilles mobiles : M-
PESA, Airtel Money et Payway 4
Al Amana a servi 3.200.000 prêts d’un montant global de 22 milliards de
dirhams au profit de 1.260.000 clients.
50% dans le rural dont 30% dans le rural enclavé.
Al Amana Microfinance est le leader du Secteur avec une part de marché
de 43,7% du portefeuille de l’encours et 38% de l’effectif du personnel.
Au niveau régional, Al Amana Microfinance représente 24% de l’encours de
la région MENA (Middle East and North Africa) et fait partie des 6 institutions
de Microfinance du monde arabe figurant dans le classement du MIX des
100 meilleures institutions de microfinance dans le monde.
Maroc – Al Amana
Réseau Al Amana
Nombre de point de vente rural : 281
Nombre de point de vente urbain : 233
Véhicules guichets : 88
Nombreux prix internationaux reçus par les AMCs Marocaines : le prix du MIX récompensant les IMF les plus performantes et le Prix Européen de la microfinance.
En 2007, le secteur de la microfinance au Maroc était l’un des plus actifs et des plus performants au monde.
Le nombre des bénéficiaires représente
des personnes servies dans la région arabe
Au sein de la région Arabe, le Maroc et l’Egypte dominent le secteur de la microfinance en regroupant 85% de tous les emprunteurs et 73% du portefeuille total des prêts de la région.
Le Maroc se distingue par la taille de son réseau d’agences (83% du nombre total des bureaux de la région) et le nombre de son personnel (54% de l’effectif total de la région).
Services Financiers Services financiers aux personnes ayant une activité génératrice de revenus et
aux microentreprises ne trouvant pas satisfaction à leurs besoins auprès du
système financier classique:
Prêts à l’entreprise :octroyés aux personnes ou groupes de 2 à 5
personnes qui désirent développer leur propre activité de production ou de
service.
Prêts pour le logement: octroyés aux personnes désirant acquérir,
construire ou améliorer leur logement ou se doter d’installations électriques ou
assurer l’alimentation de leurs foyers en eau potable
Produits de diversification
Transfert d’argent : Lancé en 2012, il intègre les services de
Transfert d'argent domestique (Cash Express) et Transfert d'argent
International (Western Union et Money Gram).
Microassistance : Lancée en 2012, il intègre l’assistance Médicale
(transport sanitaire urbain, interurbain ou rural et retour
éventuellement de la personne assurée à domicile et la participation
aux frais d’hospitalisation pour les pathologies couvertes par l’AMO) et
l’assistance en cas de décès (assistance pour l’accomplissement dans
les formalités administratives, transport de la dépouille jusqu’au lieu
d’inhumation et participation aux frais funéraires) .
Services domestiques: Recharge téléphonique multi opérateurs.
Conclusion
Constat1:Un nombre croissant d’IMF ont recours aux services de
banque mobile pour faciliter les remboursements de prêts.
Grâce à ces services, les IMF réussissent aussi à mobiliser davantage
l’épargne.
Constat 2: les IMF sont moins nombreuses à utiliser les services de
banque mobile pour faciliter les décaissements de prêts, et celles qui le
font continuent de connaître des difficultés liées à la disponibilité des
liquidités chez les agents.
Constat 3: La mesure de l’impact de la technologie d’une façon
quantitative ne peut être faite vue que l’adoption de M-banking et les
autres innovations technologiques est encore dans sa phase
ambrillaunaire avec plusieurs difficultés, tels que, l’annalphabétisation
des clients de la microfinance.
Hypothèse
Est-ce que le financement de la technologie ne
réduit pas la capacité de financement de
l’entrepreneur?