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PR101 - PassionRock · heavy mélodique dans la lignée parfois du Rising Force de Malmsteen (période Trilogy ou Odissey) avec des riffs puissants, des mélodies et des refrains

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EDITO

La fin du printemps et l’été ont défilé, à nouveau, à une vitesse hallucinante avec un enchaînement de festivals qui ont comblé le plus blasé des fans. Retour dans ce numéro sur certains festivals que nous avons suivi. La place manquant, le compte-rendu de certains de ces évènements notamment le Graspop, le Neo Openair et la Foire aux Vins se feront dans le prochain numéro. Vous remarquerez également dans ce magazine, un petit changement, puisque la taille des pochettes d’albums a été agrandie afin de favoriser la lisibilité et la lecture, que nous vous souhaitons, agréable et pleine de découvertes. (Yves Jud)

ACCEPT – BLOOD OF THE NATIONS (2010 – durée : 72’57’’ – 13 morceaux) Après l’excellent concert donné par Accept "version 2010" au Z7, il restait à confirmer la bonne impression sur cd et c’est chose faite et de fort belle manière à travers ce "Blood Of the Nations". Afin d’expliquer leur démarche et la manière dont s’est passée la composition et l’enregistrement de ce nouvel opus, le groupe nous donne des explications claires et détaillées en fin de livret. Musicalement, pas de doute, les anciens membres du groupe ont trouvé la perle rare, en la personne de Mark Tornillo. L’ancien chanteur de TT Quick s’est parfaitement intégré à ses

acolytes germaniques et n’a pas à rougir face à son illustre prédécesseur, Udo Dirkschneider, le timbre des deux chanteurs étant assez proche, sans être identique à 100%, puisque Mark possède plus de nuances vocales ("Time Machine"). De surcroît, les compositions sont excellentes, ce qui facilite forcément la tâche. Hoffmann Wolf et Frank Herman riffant à tout vent, avec le style qu’on leur connait, tout en s’amusant lors des soli ("Beat The Bastards", "Blood Of The Nations" avec son refrain 100% Accept). La grosse artillerie est de retour, notamment avec la basse tonitruante de Peter Baltes sur "Teutonic Terror". On remarquera que le groupe ne se contente pas uniquement de reprendre les recettes qui ont fait son succès, puisqu’il se montre plus aventurier également. La pièce musicale "Locked And Loaded" nous permet de découvrir des influences orientales, alors que Mark fait étalage de toute sa palette vocale, notamment au milieu du morceau, avec un break plus mélodique. Le titre "Shades Of Death" nous emmène après une intro acoustique, vers de rivages symphoniques le tout sur des riffs puissants, alors que la ballade "Kill The Pain" nous transperce par son solo. Les titres rapides sont également de la partie ("Locked And Loaded", "Rolling Thunder"), le tout formant un ensemble homogène et qui propulse d’emblée ce nouvel opus, dans les albums incontournables de hard rock de cette année. (Yves Jud)

SISTER SIN – TRUE SOUND OF THE UNDERGROUND (2010 – durée : 39’46’’ – 11 morceaux) Après l’uppercut musical qu’avait constitué la sortie de l’album "Switchblade Serenades", Sister Sin continue sur sa lancée avec un nouvel opus rageur qui permet à Liv de confirmer son statut de chanteuse "déchainée". Cette dernière est vraiment une tigresse et ses vocaux s’intègrent à merveille au heavy de ses trois comparses, le tout dans une lignée eighties mais avec un son actuel. On accroche immédiatement aux riffs de Jimmy qui donnent envie de heabanguer sans retenue et cela tout au long de

l’album, puisque à aucun moment le tempo ne ralentit. Influencé par la scène californienne, on sent que le quatuor suédois apprécie Mötley Crüe ("Sound Of The Underground"), tout en ayant une accroche faisant penser au meilleur d’Accept, notamment à travers le titre "24/7". L’album se termine sur "Beat Em Down", titre dédié au champion de boxe suédois Ingemar "Ingo" Johansson, décédé en janvier 2009 et qui finalise cet album de bien belle manière. (Yves Jud)

ERIC GALES – RELENTLESS (2010 – durée 70’43’’ – 13 morceaux) Avec "Relentless", Eric Gales nous propose plus de soixante dix minutes de blues rock chauffées à blanc. Eric aime le blues, mais celui qui est électrique et qui fait la part belle aux soli incandescents. Un peu comme sur le dernier album solo de John Norum, où ce dernier confiait qu’il n’était pas un adepte du blues originel, mais plus du blues électrique. Eric à un peu la même démarche, car ici, les soli se succèdent et ne se limitent pas à quelques notes jouées calmement, mais sont souvent très développés pour notre plus grand bonheur. Les titres sont vraiment rock et accrocheurs ("A Little

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More Time") et même si parfois la base est bluesy, la manière de faire sonner la guitare est très agressive ("Block the Sun"). Le chanteur guitariste a su également étoffer sa musique en utilisant certaines influences, à l’instar de "Liar" qui sonne comme Jimmy Hendrix alors que "The Change In Me" prend ses racines dans le rock sudiste de ZZ TOP ou dans le blues, façon Gary Moore ("On The Wings Of Rock And Roll"). Soli suvoltés, voix chaude, compos inspirées, tout pour contribuer à la réussite de ce très bon album qui pourra séduire aussi bien les fans de guitare que ceux de rock et même de métal. (Yves Jud)

JOHN 5 – THE ART OF MALICE (2010 - durée : 45’03’’ - 12 morceaux) C'est en 1998 aux côtés de David Lee Roth que l'on avait découvert John 5 avant qu'il ne rejoigne Marylin Manson puis Rob Zombie. Le guitariste nous livre aujourd'hui avec "The Art of Malice" son cinquième album solo. Un disque qui devrait satisfaire tous les amateurs d'instrumentaux et de guitare. John 5 s'y révèle en effet un instrumentiste très intéressant et un excellent compositeur. Tout au long de ces douze titres très variés, le guitariste manie virtuosité et shred pour envoyer la sauce comme sur les excellents "III will or spite", "Wayne country killer" ou "The nightmare

unravels" et "Ya dig" sur lequel il est accompagné par Billy Sheehan à la basse, mais se laisse aussi aller à quelques clins d'oeil à la musique country ou à de belles envolées pleines de feeling. John 5 utilise volontiers des guitares acoustiques et reprend également le titre "Fractured mirror" qui figurait en 1978 sur le premier album solo de Ace Frehley, le guitariste de Kiss, avant de conclure sur le bien nommé et très zeppelinien "The last page turned". Un très bon disque. (Jean-Alain Haan)

SPOCK’S BEARD – X (2010 – durée : 71’22’’ - 7 morceaux) Que tous ceux qui aiment Yes et Pink Floyd se réjouissent. Les Spock’s Beard gardent le cap vers le rock progressif comme on savait le composer pendant ces glorieuses années 70. Avec X, 10ème album studio donc, le groupe américain n’abandonne pas ce petit côté pop dans la voix de Nick D’Virgilio qui le rapproche des Beatles, tout comme ces chaleureuses nappes aux claviers qui lorgnent vers Deep Purple. La chanson Edge Of The In Between se révèle comme une perle de pop rock accessible à tous. Un tube en devenir assurément. Et comme le veut la loi du progressif, chaque

morceau délivre ses secrets tout en douceur, au gré des nombreux changements qui font de cet album un disque d’une grande richesse harmonique. On ne compte plus les riffs plantés ci et là au détour de mélodies ravageuses. Le tout joué par des artistes plus que doués. Il suffit d’avoir vu un jour sur scène le chanteur derrière une batterie pour réaliser le niveau des Spock’s Beard et savourer ici tout leur génie de compositeurs. Les mélomanes qui cherchent la dextérité seront ici comme au paradis. Ils apprécieront forcément les passages de bravoure du titre From The Darkness avec ses longues plages instrumentales où brille le bassiste Dave Meros. Belle prestation également sur Jaws Of Heaven pour Alan Morse (guitare) et le fulgurant Ryo Okumoto (claviers). De véritables explorateurs d’univers sonores. Et pour ceux qui trouveront ce voyage encore trop court, le groupe revient au Z7 de Pratteln, à côté de Bâle. Un concert programmé au 21 septembre. (Alex Marini)

AUDIOVISION - FOCUS (2010 – durée : 51’52’’ - 11 morceaux) La scène suédoise n'a décidément pas fini de nous étonner par sa richesse et sa qualité. Audiovision, un projet du chanteur Christian Lijegren (Narnia, Divine Fire notamment) lancé en 2003 avec un premier album "The Calling" auquel participaient notamment Jeff Scott Soto, Mats Leven, Mic Michaeli (Europe) ou Bruce Kullick (Kiss) en est une nouvelle preuve. Le nouvel album du groupe intitulé "Focus" est en effet une véritable petite "bombe" de heavy metal mélodique. A l'image de "Invitation", l'excellent titre qui ouvre l'album, Audiovision nous balance en effet un

heavy mélodique dans la lignée parfois du Rising Force de Malmsteen (période Trilogy ou Odissey) avec des riffs puissants, des mélodies et des refrains imparrables. "We're not alone", "You're the reason" ou "We will go" et "Keep the fire burning" sont autant de hits en puissance. Christian Lijegren est impeccable au micro et le guitariste Torbjorn Weinesjo est irrésistible et impressionne par ses rythmiques et ses solis. Audiovision qui a ouvert pour Stryper en Allemagne lors de sa dernière tournée n'a sans doute pas fini de faire parler de lui.www.myspace.com/audiovisionsweden (Jean-Alain Haan)

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GRAND MAGUS – HAMMER OF THE NORTH (2010 – durée : 47’56’’ – 10 morceaux) J’ai le sentiment que Grand Magus va devenir incontournable sur la scène métal assez rapidement, car ce cinquième opus de ce trio scandinave est vraiment époustouflant. La signature chez Roadrunner devrait également permettre au groupe de faire connaitre son métal hyper puissant au plus grand nombre. Le chant de Janne "JB" Christoffersson est vraiment impressionnant, dans la lignée parfois d’un Rob Halford ("The Jury") ou d’Ozzy, alors que son jeu à la guitare se veut agressif. Le créneau

musical du trio est varié, puisque le titre "Bond Of Blood" nous fait voyager dans le passé, avec des riffs lourds qui sonnent comme du Black Sabbath, période Ozzy, mais avec des petites touches typiques du métal nordique. Cette musique de Vikings est vraiment variée, avec à chaque fois une grosse puissance et quand les riffs deviennent plus rapides ("Savage Tales"), la construction des morceaux permet souvent une alternance des tempos. Il faut également souligner le gros travail de production qui met en avant la musique de ces forgerons du métal ainsi que la présence d’un dvd qui permet de voir notamment deux vidéos et leurs réalisations, tout en apprenant plein de choses sur l’album à travers des interviews. En résumé, du vrai heavy, comme on l’aime et qu’on espère bientôt voir venir enflammer nos contrées. (Yves Jud)

GRAND ILLUSION – BRAND NEW WORLD (2010 – durée : 49’27’’- 12 morceaux) Les suédois de Grand Illusion reviennent avec un nouvel album et quel album. "Brand new world" avec ses douze titres devrait en effet ravir tous les fans de Heat, Bad Habit ou The Poodles avec son AOR-hard mélodique irrésistible et bien dans la tradition scandinave. Un disque à côté duquel il ne faut pas passer. Le trio Rydholm, Sundell, Svensson est en effet au meilleur de sa forme et fait mouche d'entrée avec "Never find her alone" et "All out of love" aux allures de hits. Rejoint par des invités

prestigieux comme le batteur Gregg Bissonette et les guitaristes Tim Pierce, Danny Jacob, Mike Slamer et Roger Ljungren, le groupe a placé la barre très haut avec cet album très varié qui fait assurément partie des meilleures productions du genre. (Jean-Alain Haan)

EXODUS – EXHIBIT B : THE HUMAN CONDITION (2010 – durée : 78’38’’ – 13 morceaux) Depuis le retour d’Exodus en 2004 avec l’album "Tempo Of The Damned" marquant le retour du chanteur Zetro, le groupe n’a cessé de devenir de plus en plus puissant à chaque nouvel album, en utilisant notamment les talents de leur nouvel frontman Rob Dukes pour "Shoved Headed Kill Machine" et "Atrocity Exhibition : Exhibit A", en écrivant au passage certaines de leurs plus intenses et agressives compositions. "Exhibit B : The Human Condition" poursuit cette tendance, d’autant que cet album

représente certainement le travail le plus important du groupe à ce jour, de telle manière que l’on ressent que ce dernier a fait vraiment les choses à sa manière. Le titre d’ouverture "The Ballad Of Leonard And Charles" est un gros pavé thrash, dans le style classique d’Exodus, avec une intro acoustique suivie des riffs vicieux de Gary Holt et Lee Althus, les guitares tissant des harmonies frénétiques, le tout contribuant à ce que ce morceau épique de sept minutes semble durer la moitié ! En fait, épique semble le terme le mieux adapté pour décrire l’album qui dure 78 minutes. La majorité de l’album est composé d’accélérations thrash, marque de fabrique du groupe, avec toujours la précision des riffs d’Holt et d’Althus, avec des titres tels que "Beyond The Pale", "Downfall" et "Burn Hollywood Burn", déjà un classique, dans lequel Gary Holt exprime sa haine envers la tv réalité et les clones de célébrités qu’elle créé. Une autre composition sur "Exhibit B", "Nanking" permet au groupe de relater les atrocités commises par l’armée japonaise contre la ville de Nanking en 1937, avec un groove lent et menaçant qui grandit au fur et à mesure du titre. Exodus n’ayant jamais été un groupe recherchant la subtilité, "Exhibit B" se veut donc brutal dans toute sa splendeur. L’essentiel a été dit sur "Exhibit B - The Human Condition" qui reste une leçon explosive et festive de thrash des rois incontestés de la Bay Area, berceau du thrash. (Tim Preston) NB : Tim, que j’ai rencontré avec Alex au Graspop, travaille pour Razamataz, firme anglaise spécialisée notamment dans la fabrication des tee shirts pour les groupes, interviendra à l’envie pour chroniquer ses coups de cœur. Merci à lui. (Yves Jud)

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HOUSEBOUND – WINTER BLOW (2010 – durée : 26’33’’ – 6 morceaux) Nouvel album pour Housebound qui reste fidèle à ses influences métal-hardcore et aux Backery Studio en Hongrie. “Winter Blow” n’est en fait que la première partie d’un concept dont le second opus, “Summer Swing”, sortira en hiver. Le groupe arrive à démontrer toute la violence dont il est capable avec des titres comme “Hawks & doves” et “Good to go”, se démarquant de l’ancien album grâce à une approche musicale plus brute et plus rageuse. On retrouve le point fort du groupe à travers “Speak less, say more” et “Channel #5” qui sont pourvus de passages aux ambiances

accrocheuses, laissant une part de violence de côté et créant une symbiose parfaite entre rage, lourdeur et mélodie. Ce nouvel album de Housebound plaira sans aucun doute aux amateurs de métalcore, dont la production rappellera la famille Dirty8 aux connaisseurs (S-Core, Sikh, Superbutt…). Pour ma part, j’attends le second volet de l’œuvre pour m’inonder de l’ouvrage complet. (Sebb)

PAUL GILBERT – FUZZ UNIVERSE (2010 – durée : 57’31’’ – 12 morceaux) Il a été révélé par les radios du monde entier grâce à la ballade To BeWith You qu’il a composée pour son groupe Mr Big. C’était en 1991. Mais Paul Gilbert n’allait certainement pas s’arrêter à quelques arpèges bien sentis sur une guitare acoustique. Entre le métal qu’il livre régulièrement avec Racer-X, ses nombreux albums solos très éclectiques où il chante, et ses DVD pédagogiques bourrés d’humour, ce grand type au sourire béa est un virtuose touche à tout. Avec une bonne dose de talent, des doigts de géant et des années de travail acharné, il a déjà fait plusieurs fois le tour de la planète

guitare. Le voilà qui revient avec Fuzz Universe, nouvel opus difficilement étiquetable. Un disque qui revisite les musiques actuelles et même le classique avec une interprétation bluffante du Partita en do mineur de Bach, morceau habituellement joué à la flûte. Du planant Blue Orpheus, au très pop Propeller, en passant par les morceaux rock enjoués comme Blowtorch, c’est le jackpot pour tous ceux à qui la dame à six cordes fait de l’effet. Ce 3èmedisque entièrement instrumental du maître démontre surtout la maturité de ce musicien de génie. Un américain cultivé, marié à une pianiste japonaise, et qui a définitivement trouvé sa signature sonore, le "fuzz", grâce à sa maîtrise du matériel audio. Après avoir prouvé sa capacité à intégrer l’élite mondiale de la guitare, Paul Gilbert délaisse la technique pure. Certes, il y a beaucoup de notes sur cet album, et comme le dit le guitariste : "J’ai d’abord dû les trouver puis les mettre ensemble dans le bon ordre…et ça a bien failli me rendre dingue". C’est que Paul Gilbert a suivi ici une analogie de l’astronome Carl Sagan à propos de l’univers. Les grains de sable que sont les étoiles chez Sagan deviennent alors ces notes qui donnent vie à une galaxie d’une richesse inouïe. L’équilibre est atteint, la technique instrumentale se met au service de mélodies optimistes. Paul Gilbert est heureux, et ça s’entend sur cette galette réussie qui force le respect et ne procure que du bonheur. (Alex Marini)

PLUG & PLAY – READY FOR THE BOUNCE (2010 – durée : 34’29’’ – 9 morceaux) Bien qu’assez confidentielle, la scène sudiste a toujours existé en France et ce ne sont pas les Natchez, Calibre 12, Truckers, ou Plug & Play (nb : liste non exhaustive) qui vont me contredire, car toutes ces formations défendent avec amour, la musique qui vient de l’autre côté de l’Atlantique, notamment des états de Floride et du Texas et dont les fers de lance se nomment Lynyrd Skynyrd, Molly Hatchet, The Outlaws, The Allman Brothers Band, 38 Special, Point Blank, … La recette pour sortir un album de

rock sudiste réside dans une recette immuable : un chanteur à la voix travaillée au bourbon, une paire (ou un trio) solide de guitaristes et une bonne section rythmique, le tout au service de bonnes compositions. Plug & Play, groupe de Troyes, possède toutes ces caractéristiques, avec Fred Randriansolo au chant, dont le timbre se rapproche parfois de celui de Johnny Van Zant de Lynyrd ("Leaving it up to you", "I ain’t gonna follow you") alors que Christophe Andrieu "2fu" et "Michel Brassart "Alan" prouvent que le rock sudiste est une musique basée sur les "twins guitares" et lorsque les gaillards se lancent dans les soli ("The wiseman’s crystal ball"), cela dépote un max. Fort de ces dix ans d’expérience, de nombreux concerts et deux albums ("Fred at the drugstore" en 2004 et "Deep in my beer" en 2006), Plug & Play continue sa montée en puissance à travers ce "Ready for the bounce", un opus qui fait honneur à ce style musical. (Yves Jud)

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COHEED AND CAMBRIA – YEAR OF THE BLACK RAINBOW (2010 – durée : 53’58’’ – 12 morceaux) Cinquième opus pour Coheed And Cambria, groupe new yorkais de métal prog, où style oblige, on n’arrive à s’imprégner de la musique proposée qu’après plusieurs écoutes. Juste après l’intro "One", on rentre dans le vif du sujet, avec le titre "The Broken", titre puissant, avec mélange de sonorités modernes et changements de rythmes. La suite, "Guns Of Summer" et "Here We Are Juggernaut" sont du même acabit et font même penser à un Rush halluciné, avec un gros travail basse/batterie. On

remarquera également que la formation ricaine puise également ses inspirations dans des formations "rock classique", tel que par exemple U2 ("Far"), ces influences diverses faisant la force de Coheed And Cambria, tout en empêchant de l’étiqueter précisément. Fortement inspirée par la science fiction, la musique composée par Claudio Sanchez (chanteur à la voix aigue, mais également guitariste inspiré) se veut souvent complexe, avec des parties agressives, parfois heavy, mais néanmoins teintée de connotations pop ("World Of Lines") avec des influences de rock alternatif. Le groupe a choisi également des parties plus calmes, à l’instar de la ballade acoustique "Pearl Of The Stars" ou au contraire plus torturées, notamment à travers "The Black Rainbow", qui clôt cet opus, plus direct que ces prédécesseurs, mais où le style unique du groupe est toujours présent. A souligner, que l’album sort accompagné d’un dvd, dont le contenu est le making of de l’album. (Yves Jud)

INDICA – A WAY AWAY (2010 – durée 50’20’’ 11 morceaux) En signant Indica, un groupe finlandais 100% féminin de pop-rock, le label Nuclear Blast marque à l'évidence sa volonté de s'ouvrir à un public plus large que celui du métal. Le groupe conduit par la ravissante Jonsu, chanteuse mais aussi compositrice de toutes les musiques, ne manque pas d'atouts et n'a rien d'une bande de débutantes. Indica a en effet plusieurs disques à son actif et rencontre un certains succès populaire dans son pays. Le groupe qui a ouvert pour la dernière tournée de Nightwish a toutefois abandonné sa langue natale et opté pour l'anglais pour ce premier disque sur

le label allemand. Côté musique, autant le dire d'entrée, Indica n'a rien à voir ni avec du métal ni avec les autres groupes à chanteuse. La musique du groupe évolue en effet dans un univers pop-rock symphonique bien à lui. De quoi faire tiquer certains, mais comme dirait l'autre, il y a vraiment quelque chose chez Indica. Et à l'écoute des onze titres de cet album intitulé "A way away", on comprend que Nuclear Blast a flairé là un gros coup en signant les cinq finlandaises. Le groupe a en effet un son bien à lui, la chanteuse Jonsu n'a pas de mal à emporter la mise dans un registre bien à elle et parfois aussi envoutant qu'une Kate Bush, et les compositions font mouches à l'image de l'énorme "Straight and arrow", ou encore de "Islands of light" ou "Lilja's Lament" et "In passing", autant de hits en puissance. A noter que l’album sort également sous la forme d’un superbe digipack (certainement l’un des plus beaux qui soit sorti) avec un dvd très complet, comprenant notamment des vidéos clips, des titres live, des photos, … (Jean-Alain Haan)

SEVEN THE HARDWAY (2010 – durée : 44’46’’ – 10 morceaux) Seven The Hardway constitue ce qu’on appelle communément une "dream team". En effet, ce nouveau projet est constitué de Tony Macalpine (Planet X, Ring Of Fire, CAB,…) aux guitares, à la basse et aux claviers, Virgil Donati (Soul Sirkus, Planet X, CAB, Steve Vai, …) à la batterie ainsi que Mark Boals au chant (Yngwie Malmsteen, Ring Of Fire, Royal Hunt, …), trois musiciens aux expériences variées et riches. Souvent dans ce type de réunion, soit la réussite est au bout, soit on se retrouve devant une addition d’individualités qui n’arrivent pas à combiner leurs talents respectifs.

Dans le cas de Seven The Hardway, on se retrouve au milieu des deux, car il faut vraiment plusieurs écoutes pour bien appréhender le prog métal alternatif joué par le trio. En effet, ce dernier n’a pas choisi la facilité et les refrains mémorisables en un instant, ici place à des compos assez complexes avec des soli toujours aussi impressionnants de Tony, mais aussi des parties parfois surprenantes comme le chant "rappé" sur "Guilt". Les guitares ont également un son très lourd ("All I Had"), les rythmiques étant axées sur des tempos médiums, le chant de Mark Boals suivant cette tendance, contribuant à donner une tonalité assez sombre à cet album. Seul moment plus léger, le titre acoustique "Where I’m Going" et quelques breaks qui aèrent l’ensemble de l’album. (Yves Jud)

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CASA MENDOZA (2010 – durée : 70’04’’ – 13 morceaux) Connu pour avoir été le bassiste de plusieurs formations reconnues dans le hard, tels que Blue Murder, Ted Nugent (avec lequel il tourne actuellement), Soul Sirkus, Thin Lizzy, Whitesnake, Marc Mendoza nous dévoile à travers "Casa Mendoza", un univers musical très éloigné des groupes dans lesquels il a joué. Comprenant trois reprises ("Living for the City" de Stevie Wonder, "Suzy Q" de Dale Hawkins et "You Got A Friend" de Carol King) qui cohabitent avec des compositions écrites par Marco et Fabriozo Grossi, la musique prend ses racines dans divers courants : le rock, la

salsa, le funk, le jazz rock, … A l’écoute de cet album, l’influence américo latine ressort de manière flagrante, de la pochette, aux compos ("You", "Tu" étant même chanté en espagnol) alors que le chant groovy de Marco, un peu dans la lignée de Glenn Hughes apporte un côté funk à l’ensemble. On a souvent l’impression d’assister à une jam entre musiciens ("Circle Of Life"), sentiment renforcé par le niveau technique des protagonistes, à l’instar des prestations de haut vol du guitariste et du clavier. Surprenant musicalement quand on connait le cv de ce musicien, cet album a le mérite de nous faire découvrir une autre facette de Marco qui pourra plaire aux plus ouverts de nos lecteurs. (Yves Jud)

THE OTHER – NEW BLOOD (2010 – durée : 47’12’’ – 14 morceaux) Avec son visuel sanguinolent et ses titres de morceaux aux connotations films d’épouvante ("Back to The Cemetery", "Transylvania", "Demons Walk The Earth"), je m’attendais à me retrouver dans un univers lent et gothique, alors que The Other s’inscrit plus dans la lignée des danois de Volbeat. En effet, la voix de Rod Usher n’est pas très éloignée de celle de Michael Poulsen, ce qui renforce la comparaison. "New Blood" étant le quatrième opus de The Other, on ne peut parler de copie,

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d’autant que le quatuor allemand propose "Hier Kommt Die Dunkelheit" un titre dans sa langue pour un résultat punk rock, ainsi que "The Loversick Mind" qui intègre des claviers. Les riffs sont rapides et incitent fortement à bouger, le tout présenté avec une production léchée. Ce point divise d’ailleurs certains puristes qui auraient préféré un son un brin plus "crade", mais je trouve que cette qualité de son permet au mieux de profiter de ce heavy rock punk des plus énergiques et des plus visuels. (Yves Jud)

CANCER BATS – BEARS, MAYORS, SCRAPS & BONES (2010 – durée : 44’40’’ – 14 morceaux) Les Canadiens de Cancer Bats nous apportent avec “Bears, Mayors, Scraps & Bones” non seulement leur troisième album, mais aussi un des cds au titre des plus imprononçables de l’année. Le groupe oscille entre ses influences hardcore très musclées (“Trust no one”, “Sleep this way”) et celles rappelant le heavy lourd et gras made in Florida (“Scared to death”, “Raise right”). Avec ce mélange de styles superbement bien amené, le groupe réussi là où beaucoup auraient peinés et créés un

désastre. En enrichissant sa musique de passages inattendus, l’ambiance joue à la fois sur la lourdeur des riffs et la soudaine et brutale rapidité déferlant l’instant suivant. L’album se dévore d’un trait ne laissant rien sur son passage, livrant un opus énergétique et sans temps mort de la première seconde à la dernière. Le groupe s’est même permis une reprise de “Savage” des Beasty Boys totalement dans le ton des autres compos (la première version que j’apprécie de cette chanson). Cancer Bats a placé la barre très haute cette fois-ci ! (Sebb)

LYNAM – TRAGIC CITY SYMPHONY (2008 – durée : 45’39’’ – 13 morceaux) Bien que sorti en 2008, ce n’est qu’aujourd’hui qu’arrive dans nos contrées, "Tragic City Symphony", cinquième opus du trio américain, Lynam. J’avais découvert le groupe à travers son troisième opus "Life In Reverse" et j’avais déjà remarqué des qualités évidentes pour séduire. Composé de trois frères, Jacob (chant, guitare, violon, banjo, piano), David (batteur, chant) et Mark (basse, chant), Lynam propose un rock direct, très mélodique qui fait aussi bien penser à Brian Adams, The Rasmus, Mötley Crüe, Green Day, Nickelback, Def Leppard, … Les compositions sont très

diversifiées, mais toujours proposées dans des formats courts de quelques minutes. Les riffs sont rapidement mémorisables, la voix accrocheuse et le mélange hard, glam et rock moderne fonctionne à merveille aussi bien sur les morceaux rythmés que sur les titres plus calmes. Bénéficiant d’une grosse production, grâce à un excellent mixage, fruit du travail de Jason Elgin, Mike Shipley (Green Day) et Beau Hill (Bob Dylan), cet opus a aussi bénéficié de l’aide de plusieurs invités, dont Tom Keifer de Cinderella qui vient poser un solo de slide guitar sur le titre "Enemy", avec pour résultat un big rock parfaitement en place. (Yves Jud)

EQUILIBRIUM – REKREATUR (2010 – durée : 62’20’’ – 9 morceaux) Le pagan métal est un style qui s’est vraiment développé depuis quelques années et qui s’est enrichi au fil des années de combos qui ont su apporter de nouvelles influences au style de départ. C’est le cas d’Equilibrium, formation allemande, qui pratique un pagan métal symphonique. Cela se ressent déjà au niveau des orchestrations impressionnantes et qui à l’instar des norvégiens de Dimmu Borgir dans le black ou les italiens de Rhapsody Of Fire dans le heavy/power apportent un véritable plus à leur musique. Cela donne une certaine grandiloquence aux

compositions renforcées par des guitares puissantes et un chant qui alterne grosse voix et vocaux plus black et même si les textes sont en allemand, cela ne gène en aucune manière l’écoute de cet album. Cette richesse n’empêche pas le combo d’inclure également d’autres influences, notamment celtiques sur "Der Wassermann", alors que le titre "Aus Ferner Zeit" n’est pas sans rappeler Koorpiklaani avec son côté festif, le tout généralement construit sur des rythmiques rapides. Une autre qualité d’Equilibrium réside dans sa faculté à proposer des titres assez longs, avec divers changements, et même un chant féminin lyrique qui clôture "Wenn Erdreich Bricht" sans jamais lasser. Cela se confirme d’ailleurs sur l’instrumental de douze minutes "Kurzes Epos" qui clôt cet album et que le groupe aura tout loisir de proposer en live lors de sa venue au Paganfest le 23 septembre prochain. (Yves Jud)

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WISHES – SERENITY (2010 – durée : 54’12’’ – 13 morceaux) Wishes est une formation française, dont le line up définitif s’est stabilisé en janvier 2007, avec pour résultat un cd quatre titres "Back To Serenity" paru en juin 2007 et la sortie d’un premier opus début 2010. Le groupe propose une musique rock, avec un chant assuré par une chanteuse Angie avec des textes en anglais sauf trois compos interprétées en français (dont une en bonus track). Un deuxième bonus figure également sous la forme d’un enregistrement live en studio. D’emblée, ce qui ressort à l’écoute de cet opus, c’est sa variété, le quintet aimant bien varier les plaisirs. Ainsi,

on navigue dans un rock avec un riff répétitif couplé d’électro sur "My Promises", "Listen’Up" et "Walking Paradox" mettant plus en avant le côté groovy, alors que "Fifty Years" est plus axé sur le calme et la finesse, cet aspect étant mis en avant également sur l’instrumental "41°28’56’’N – 81°40’11"W" avec son côté atmosphérique. Les ambiances sont très travaillées, à l’instar du titre "Encore " qui introduit des sons de synthés qui se mélangent ensuite avec de grosses guitares. Angie démontre quand à elle, de belles qualités vocales, notamment sur les parties calmes, où sa voix cristalline fait mouche. Bien enregistrée et bien produite, la musique de Wishes par ses différents aspects musicaux saura séduire les lecteurs à la recherche de nouveaux groupes prometteurs. www.myspace.com/wishesmusic (Yves Jud)

36 CRAZYFISTS – COLLISIONS AND CASTAWAYS (2010 – durée : 44’57’’ – 11 morceaux) "Collisions And Castaways" est le cinquième opus du groupe de métalcore 36 Crazyfists. Le combo originaire d’Alaska revient par la même occasion, sur son ancien label Roadrunner, qui avait sorti les trois premiers albums du groupe. Bénéficiant d’un mix hyper puissant, fruit du travail d’Andy Sneap (Nevermore, Exodus, Megadeth, …), les compositions accrochent d’emblée, avec des riffs très percutants au même titre que le chant hurlé de Brock Lindow, mais qui sait également

se montrer très mélodique ("Reviver"). Cette particularité du métalcore, présent aussi chez les autres combos du style, tels que As I Lay Dying, Atreyu, permet un peu de souffler au sein de cette furie musicale, au même titre que le petit intermède instrumental "Long Roads To Late Nights". Afin de renforcer l’impact vocal, le groupe a fait notamment appel à Brandon Davis du groupe Accross The Sun pour le brutal "Anchors", titre qui alterne chant métalcore et growls. On retrouve également un peu de Bullet For My Valentine mais en plus brutal sur "Anchors", compo qui bénéficie également de deux vocalistes supplémentaires, Adam Jackson et Raithon Clay. Suite au départ de leur bassiste Mick Whitney, parti s’occuper de sa famille, 36 Crazyfists a enregistré cet album sous la forme d’un trio, Steve Holt enregistrant la basse en plus de ses parties de guitares (tout en produisant l’album), T restant fidèle derrière ses futs de batterie. L’album se termine sur une nouvelle version du titre "Waterhaul II", présent déjà sur le deuxième album du compo et qui juxtapose violons, moments calmes et parties explosives, prouvant que le metalcore, que l’on pourrait définir comme la rencontre du métal et du hardcore, est loin d’être un style figé. (Yves Jud)

KORN III – REMEMBER WHO YOU ARE (2010 – durée : 44’43’’ - 11 morceaux) Avec ce nouvel opus, Korn montre à l’évidence sa volonté de revenir à ses racines, notamment en retravaillant avec le producteur Ross Robinson, avec lequel le combo avait travaillé sur ses deux premiers albums ("Korn" 1994 et "Life Is Peachy" 1996) avec le succès que l’on connaît, s’imposant au passage comme l’un des créateurs du néo-métal. Fini les expérimentations développées, sur "Unitled" sorti en 2007, retour à une formule plus organique et une accroche plus directe. On retrouve ainsi, les points

forts de Korn, la voix d’écorché vif de Jonathan David, parfois au bord de la rupture, le son si particulier de la section rythmique, notamment avec la basse slappée de Fieldy, Ray Luzier, batteur depuis 2007, cimentant le tout, alors que, Munky aux guitares, contribue avec ses riffs syncopés, à forger le son du groupe. Les compositions sembleront toujours aussi déstructurées, surtout pour les non initiés, de même que le chant torturé de David, ces particularités faisant l’originalité du groupe. Il reste que même si certains reprocheront au groupe ricain, le fait d’avoir su réutiliser les recettes qui ont fait son succès, alors que ceux là même reprochaient au groupe sa trop grande ouverture sur ses récents albums, ce neuvième opus permet surtout de retrouver Korn faisant du néo-métal, comme il sait si bien le faire. (Yves Jud)

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BANGALORE CHOIR - CADENCE" (2010 – durée : 49’24’’ - 14 morceaux) Après la réédition il y a quelques semaines par AOR Heaven de l'album "On Target" qui a fait connaître le groupe Américain et son chanteur David Reece au début des années 90', le label Allemand nous propose avec "Cadence", un nouvel album de cette excellente formation de hard mélodique. L'ancien chanteur d'Accept (sur le décrié album "Eat the Heat") qui officie aussi chez les Suédois de Gypsy Rose, et qui a sorti l'année dernière un très bon album solo "Universal Language" nous revient là, près de vingt ans après, en compagnie de deux autres membres de la formation originale,

le bassiste Danny Greenberg et le guitariste Curt Mitchell, et du guitariste Andy Susemihl (UDO), avec quatorze nouvelles compositions. De "Power Trippin" qui ouvre l'album à "Spirits too they bleed" et "Surrender all your love", ce nouvel album de Bangalore Choir devrait répondre à la longue attente de tous les fans. Emmené par un excellent David Reece, assurément un chanteur trop sous estimé, le groupe réussi en effet à rester fidèle au son qui était le sien tout en proposant un hard mélodique très actuel et d'excellente facture. (Jean-Alain Haan)

WHEELS OF FIRE – HOLLYWOOD ROCKS (2010 – durée : 49’28’’ – 11 morceaux) Bien que la pochette représente Hollywood, Wheels of Fire n’est pas un groupe californien, mais une formation italienne, dont l’inspiration musicale prend ses racines sur Sunset Boulevard, lieu mythique qui a servit de terrain de jeu à toute la vague glam/sleaze/fm des années quatre vingt. Créé par Davide "Dave Rox" Barbieri (chant,claviers), ce dernier a pu compter sur l’aide de Michele Luppi (Vision Divine, Killing Touch, Los Angeles) en tant que producteur et special guest (piano, basse,

chœurs) pour finaliser cet opus qui fleure bon le rock mélodique, teinté d’AOR. Les trois ballades sont imparables avec une mention spéciale à "Love Nest" qui en huit minutes nous fait passer un bon moment de quiétude. Le quatuor, en dehors de ces périodes tranquilles, arrive aussi à nous faire bouger, grâce à des morceaux pêchus ("You’re So Cool", "The Reason", "Rock The World") et des refrains qui s’inscrivent dans nos neurones, le tout dans la lignée des premiers Bon Jovi, Europe, Poison et Casanova. Du très bon boulot qui atteste de l’excellence de la scène italienne avec les sorties récentes des albums de Shining Line et Skill In Veins. (Yves Jud)

KORITNI – NO MORE BETS (2010 –durée :63’40’’ - 15 morceaux) "No More Bets" n’est pas à proprement parler, le nouvel album studio de Koritni, mais une compilation de titres du combo. L’intérêt de cet opus se trouve dans le fait qu’il ne fait pas double emploi avec les deux albums studios du groupe ("Lady Luck" 2007, "Game Of Fools" 2009) et le live "Red Live Joint" (cd/dvd – 2008), car on retrouve ici dix titres enregistrés dans des versions acoustiques, parfois en live et le résultat sonne vraiment très bien, la voix de Lex s’intégrant toujours aussi bien aux guitares d’Eddy Santacreu et Luke Cuerden : feeling à tous les étages ! D’ailleurs, à

l’écoute de cet opus, on ne peut être qu’impressionné par la puissance vocale de l’australien, un peu dans la lignée d’un de ses compatriotes, le célèbre Jimmy Barnes. Ces titres acoustiques ne sont pas seulement des reprises de titres studio, puisque l’on découvre un nouveau titre, "Hold On" qui est une superbe ballade, des covers très réussies du "Wanted Dead Or Alive" de Bon Jovi et du "Rock And Roll Ain’t Noise Pollution" d’AC/DC. De plus, on retrouve une reprise live en électrique, du titre "Living After Midnight" de Judas Priest, mais aussi et c’est plus surprenant, "Thriller" du roi de la pop sous la forme d’une démo et là encore, le résultat est bluffant. Ajoutez deux autres titres en live et un titre inédit et vous comprendrez aisément, que "No More Bets" n’est pas une simple compilation, mais bien plus et qu’il vaudrait mieux l’acquérir sans tarder, car limitée à 1000 copies. Disponible sur www.badreputation.fr (Yves Jud)

KEN’S DOJO – REINCARNATION (2010 – durée : 48’54’’ – 11 morceaux) Evidemment, le nom de Ken Ingwersen et celui de son projet solo Ken’s Dojo ne vous dira rien, mais pour faire court, sachez que ce guitariste, compositeur et producteur norvégien a fait partie de plusieurs combos, dont Limelight, Rags, Speed, Street Legal, Uriah Heep tout en participant à différents projets. Voulant voler de ses propres

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ailes, Ken à fondé Ken’s Dojo, projet qui réuni autour de lui une pléiade d’invités et nom des moindres. On retrouve ainsi au chant, Glenn Hughes sur "I Surrender" un titre calme, Chesney Hawkes sur le chaloupé et funky "Reincarnation", Tommy La Verdi de 21 Guns sur le "Demon in Diamonds", titre hard mais tout en feeling, alors que "Keeping The Flame Alive" nous permet de retrouver Nils K. Rue du combo prog métal norvégien Pagan’s Mind. Le reste des titres est dans une veine hard mélodique, avec notamment un super instrumental tout en finesse "Momentos A Solas", où Ken prouve qu’il est un guitariste très doué, le tout renforcé par plusieurs musiciens de divers combos (Circus Maximus, Dream Police, …) qui viennent apporter leur crédit à cet album vraiment homogène. (Yves Jud)

BLACK RAINBOWS – CARMINA DIABOLO (2010 – durée : 44’56’’ – 10 morceaux) Après un premier opus "Twilight In Desert" paru en 2007, Black Rainbow enterine la bonne impression ressentie lors de l’écoute de ses compositions. Le trio italien propose toujours une musique directe, puissante, produite de manière non aseptisée, à tel point que l’on a l’impression que tout a été enregistré "live". On entend de manière bien distincte tous les instruments, notamment la section rythmique, basse/batterie, ce qui permet de ressentir encore plus les vibrations de ce stoner rock qui possède la

lourdeur du doom sans en avoir la lenteur. Même si les gros riffs sont omniprésents ("Himalaya"), Gabriele Fiori n’en n’oublie pas pour autant de nous envoyer des soli incendiaires ("Under The Sun"). Certains titres comprennent également des influences psychédéliques, à l’instar de "What’s in your head" et son intro "hindoue". La voix puissante de Gabrielle sied à merveille à ce stoner "intemporel" qui pourra très bien se classer aux côtés des albums de Kyuss et Fu Manchu. (Yves Jud)

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TORCH – DARK SINNER (2009 - durée : 51’26’’ - 15 morceaux) Le nom du groupe Suédois Torch va sans doute rappeler quelques souvenirs à tous ceux qui au début des années 80' cherchaient dans les bacs des disquaires les vynils en import des groupes de cette première vague venue des pays nordiques comme Heavy Load, Oz ou Silver Mountain. Torch avait en effet sorti un premier EP "Fire Raiser" en 1982 puis deux albums et n'avait plus donné ensuite de signe de vie. Après une première reformation en 2003, le groupe emmené par le chanteur Dan Dark revient aujourd'hui avec un nouvel album intitulé "Dark Sinner" chez Mausoleum records. A

l'image de Kiss ou de Journey, la formation actuelle dont Dan Dark est le seul rescapé du groupe original, a en fait réenregistré pour l'occasion treize de ses anciens titres (un du premier EP, neuf du premier album et trois du second album) et propose deux nouvelles compositions qui annoncent la sortie d'un nouvel album. Les albums de Torch n'ayant pas été réédités, me semble t-il, en cd, l'initiative est donc intéressante et ces anciens titres à l'image de "Warlock", "Watcher of the night", "Sweet desire" ou "Electrikiss" et autre "Sinister Eyes" bénéficient d'un "dépoussiérage" salutaire et bénéficient ici d'un son et d'une production résolument actuels. Le résultat c'est une véritable petite "bombe" de heavy à la Accept, Saxon ou Judas. Derrière son micro, Dan Dark est impressionant de puissance comme le reste du groupe d'ailleurs. Une excellente manière de redécouvrir le répertoire de ce groupe et de patienter jusqu'à la sortie d'un nouvel album... (Jean-Alain Haan)

GANG – V (2010 – durée : 39’40’’ – 10 morceaux) Deux décennies de métal, ça ne laisse qu’entrevoir une bonne dose d’influences vintage. "Never Enough" sort tout droit des années 80. Le son des guitares est coupant et froid comme à l’époque et la voix de "Believer/Betrayer", légèrement nasillarde renvoie aux fameux gémissements de Mustaine. En dépit de cette entrée en matière énergique, "Sacrifice" laisse entrevoir des imperfections. Le solo manque d’âme et le clin d’oeil aux mélodies bretonnes arrive comme un cheveu sur la soupe. Du chant en français est pourtant bien vu avec ces sonorités rappelant feu Malediction. Le milieu

de l’album est une sorte de grand ventre mou, à la limite du supportable à cause des voix aigues linéaires. Alors que l’intro détonante trouve un écho en fin d’écoute avec "Heavy Metal Fever" un véritable hymne au heavy. "In Memory of… ", la ballade, balaye un peu l’esprit positif dégagé par "Heavy Metal Fever", dommage. Le constat est mitigé car en revoyant le mixage, l’album aurait beaucoup à y gagner. (Yann)

SHADOWSIDE – DARE TO DREAM (2010 – durée : 52’40 - 12 morceaux) Bien que composé de quatre musiciens, d’origines différentes (Lithuanie, Allemagne, Portugal et Italie), c’est au Bresil en 2001 qu’est né Shadowside. En 2006, le groupe a sorti son premier opus "Theatre of Shadows" avant d’être suivi par "Dare To Prime" en 2009, disponible tout d’abord uniquement au Brésil où il a été classé dans le top 3 des meilleurs albums par la presse et les sites web, pour être dorénavant distribué dans le monde entier avec en prime, un bonus track. Emmené par Dani Nolden, chanteuse au timbre puissant mais peu nuancé, le groupe propose un heavy métal

avec quelques parties mélodiques, notamment sur "Hideaway", grâce à des claviers discrets et des guitares moins directes ("Wings Of Freedom"). Des côtés power métal sont également présents ("Memories"), le tout formant un album bien ficelé, sans toutefois se démarquer des autres sorties de ces derniers mois. (Yves Jud)

SHADYON – MIND CONTROL (2010 – durée - 58'22 – 10 morceaux) Un groupe français signé sur un label Suédois. La chose n'est pas courante et le groupe en question se nomme Shadyon. Une formation originaire de l'Ouest de la France, qui après deux démos avait sorti un premier album prometteur chez Brennus avant de signer chez Inner Wound pour ce "Mind control" qui devrait ravir tous les amateurs de métal prog. Shadyon qui est emmené par un excellent chanteur en la personne de Emmanuel Creis, dont le registre rappelle parfois Charly Dominici, le premier vocaliste de Dream Theater, propose ici une musique très riche mettant

notamment en valeur le travail de la paire de guitaristes et du claviériste. Les dix compositions de ce nouvel album qui oscillent presque toutes entre cinq et neuf minutes démontrent en effet les grandes qualités

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techniques, instrumentales et mélodiques de ce groupe fondé en 2002 et qui a notamment assuré des premières parties de Evergrey. Des titres comme "Mind Control" et ses 9 minutes, "Sun and stars" ou "New dimension" et "Gates of Dawn" illustrent bien le talent de ce groupe et la qualité de ce disque aux arrangements soignés et à la production puissante qui devrait convaincre sans difficultés les fans de Dream Theater ou de Symphony X. (Jean-Alain Haan)

AUTOPSY – SEVERED SURVIVAL (1990 – durée : 41’38’’ – 11 morceaux) Autopsy fait parti des groupes cultes incontournables innovateurs et précurseurs du death-métal toutes catégories et toute contrées réunies. Dès les premières notes de “Severed Survival”, leur premier album, on se rend compte que le groupe a atteint une intensité et un niveau de noirceur jamais égalé auparavant. Le groupe joue bas, très bas, les musiciens sont accordés à un tel niveau de graves que chaque note devient l’écho d’une lugubre complainte. L’enregistrement offre à l’auditeur un son des plus cru et des plus crade du moment, apportant un côté âpre et malsain délectable. Jouant

ingénieusement entre passages lents, lourds et intenses et accélérations promptes et soudaines, Autopsy démontre son talent de compositeur hors normes (“Disembowel”, “Gasping for air”, “Ridden with didease”, “Pagan saviour”, “Severed survival”). Le combo comptant dans ses rangs nuls autres que Chris Reifert, comparse de Schuldiner sur “Scream Bloody Gore”, au chant et à la batterie, et Steve DiGiorgio à la basse, la qualité et la puissance du groupe en devient presque logique. Avec cette première pépite, Autopsy compta parmi les groupes aux influences majeures de la scène death-métal du début des nineties, et serti à jamais son nom au sein du panthéon métal extrême. (Sebb)

314 PROJECT – DECEIVE THE CROOKS(2010 – durée : 19’32’’ – 5 morceaux) Premier Ep auto-produit pour 314 Project, groupe issu de la rencontre entre les membres ou ex-membres des nombreux groupes ayant déjà une forte expérience de la scène métal (Biffins, Ana, God Damn…). Le combo français joue dans un style évoluant à la fois entre le hardcore et le thrash avec quelques pointes de death ici et là. Le chant double et la batterie rapide et très inspirée sont les points forts du groupe. Les riffs se font tour à tour lourds puis rapides, rebondissant de part en part et ne laissant que très peu de répit à l’auditeur (“Faceless territory”, “Backdraft”). Mon

reproche le plus important concerne les solos de guitares, un seul présent sur le dernier titre “Orphans”, dont l’absence constitue un véritable manque pour ce type de musique. Le potentiel du groupe est démontré et nous ne pouvons attendre la suite qu’avec impatience ! (Sebb)

KISSIN’ BLACK (2010 – durée : 20’05’’ – 5 morceaux) L’exercice acoustique n’est pas le plus simple et peut très vite se révéler lassant, sauf si le feeling est présent et fort heureusement, c’est ce que l’on trouve sur ce mini album du groupe suisse Kissin’ Black. Composé de The Krow au micro avec un chant grave (ex-Aka Profound), The Lord aux guitares (Charing Cross), Mr. B à la basse (ex- Papermoon) ainsi que Dr. Spiga à la batterie (Backwash), cette formation a réussi à composer des titres variés, qui même sans guitare électrique, donnent immanquablement envie de taper du pied ("Bordeline") avec même un petit côté Tesla

("Sex is a drug"). Ce quatuor est vraiment à l’aise dans cette configuration et même si le rythme ralentit et devient plus lourd sur "Can’t stand it anymore", la sensibilité est toujours là, alors que les titres "Magdalena Luna" et "How its ends" avec leurs chœurs possèdent un côté plus aéré vraiment agréable à écouter. Un mini album original, très sympa, très bien produit, et qui je l’espère, sera suivi d’un album studio complet. www.kissingblack.ch (Yves Jud)

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SONISPHERE FESTIVAL - vendredi 18 juin 2010 – Jonschwill Degenaupark (Suisse) Le Sonisphere, festival itinérant, qui a traversé plusieurs pays cet été, faisait une halte chez nos voisins helvétiques, ce vendredi 18 juin, dans le même cadre qui avait servi au concert de Mnenic, Within Temptation et Metallica le 17 août 2008. Intitulée, "The Big Four !", du fait de la présence pour la première fois sur une même affiche, des légendes du thrash américain, Anthrax, Slayer, Megadeth et Metallica, la

programmation comprenait en outre plusieurs autres groupes, notamment Devil Driver, Motörhead, Bullet For My Valentine, Amon Amarth, Stone Sour, As I Lay Dying, Volbeat, …Afin d’éviter la cohue le jour du festival (je sais que beaucoup ont râlé contre les bouchons de plusieurs heures qu’ils ont dû supporter, mais en plus de venir en nombre le vendredi , la majorité des automobilistes n’ont pas utilisé la deuxième sortie d’autoroute indiquée – des amis étant partis quasiment en même temps que nous, sont arrivés près de 3 heures après nous sur le site, la

différence de trajet étant liée à la sortie d’autoroute !), l’organisation avait même prévue des concerts la veille du festival afin d’inciter le public à venir camper et ainsi pouvoir assister aux prestations notamment d’Airbourne, Overkill ou The Sorrow, concerts qui ont été repoussés, la pluie s’abattant sur le site, retardant l’installation des campeurs ! Cette pluie n’a d’ailleurs cessé de s’abattre jusqu’au milieu de l’après-midi du vendredi, transformant le site en véritable bourbier, avec des lieux qui faisant plus penser à un lac qu’à un champ et ce ne

sont pas les quelques 50000 festivaliers qui vont me contredire, avec de la boue jusqu’aux chevilles et bon nombre de chaussures perdues dans cette boue visqueuse. Evidemment dans ces conditions, il était très difficile de profiter pleinement des concerts donnés, d’autant que beaucoup ont critiqué la qualité du son sur le site. J’émettrais cependant un bémol sur ce point, d’autant que les avis entendus après le festival différaient fortement, certains trouvant par exemple le son de Megadeth "pourri", alors que d’autres, ont trouvé que le

groupe de Dave Mustaine avait un son parfait ! Idem pour Metallica, avec un concert jouissif pour un ami suisse alors qu’un autre avait trouvé le son déplorable. Pour ma part, j’ai trouvé le son correct, mais je dois ajouter qu’à l’inverse de la majorité des festivaliers, je pouvais plus facilement me déplacer sur le site, du fait de mon accréditation presse. Alors, il reste que l’on peut critiquer le fait qu’en plus d’avoir à payer 20FS pour se garer dans un champ, de nombreux fans ont dû encore repayer les paysans qui s’occupaient de sortir les véhicules bloqués au parking ainsi que la tente presse trop loin des scènes nous obligeant à marcher pas mal afin de faire les photos pour ensuite reprendre

un autre chemin pour assister aux concerts. Il est clair cependant, que les organisateurs ont pris bonne note des problèmes de cette édition, afin qu’à l’instar des organisateurs du Hellfest qui avaient connu des conditions similaires en 2007 qui auraient pu faire disparaître leur festival, les futures éditions puissent bien se dérouler, même en cas de conditions météorologiques difficiles. Il

reste que malgré ce temps désastreux, l’organisation a réussi à faire jouer les groupes aux heures prévues sur les deux scènes présentes, ce qui n’est pas un mince exploit, vu les trombes d’eau qui se sont

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abattues sur le site. Musicalement, les groupes ont fait de leur mieux pour permettre au public d’oublier la pluie. Les américains d’Atreyu(1) se sont chargés de rechauffer le public avec leur métalcore accrocheur, au même titre que les chrétiens d’As I Lay Dying(2) qui en ont profité pour interpréter des titres de leur tout récent opus "The Powerless Rise" et démontrer qu’ils étaient bien de retour. Alors même, si l’on a du mal à comprendre le comportement d’Anthrax(3) par rapport à la valse incessante de ses chanteurs, le retour de Joe Belladona au sein du combo new yorkais, a permis au public de constater que le chanteur, à défaut de posséder un charisme débordant, n’avait rien perdu de sa puissance vocale, et l’hommage du groupe à Dio à travers les quelques couplets des titres "Heaven & Hell" et "Man On Silver Mountain" l’a prouvé de manière convaincante. Vous rajoutez l’hymne de Trust "Antisocial" et quelques brûlots thrash ("Madhouse", "Indians" I Am the Law) et vous obtenez un concert très réussi. Bullet For My Valentine, après cette

déferlante métallique, a bien eu du mal à motiver la majorité du public, même si son dernier opus "Fever" était de qualité. Changement d’ambiance avec l’arrêt de la pluie et l’arrivée d’Alice In Chains(4) et son nouveau vocaliste William DuVall dont le chant tout en feeling nous a donné les frissons aussi bien sur les titres issus de "Black Gives Way To Blue" ("Check My Brain", "Lessons Learned") que sur les anciennes compositions ("Them Bones", "Dam The River"). Stone Sour envahit ensuite la scène pour un show qui démontra au plus grand nombre, que le chanteur de Slipknot, Corey Taylor est un chanteur

hors pair avec une voix puissante et plein de groove. Deuxième carte du Big Four, Slayer(5) lamina la scène avec un thrash de haute volée, le tout avec le sourire et en toute décontraction! En 12 titres, de "World Painted Blood", en passant par "Jihad", "Hate Worldwide", sans oublier les monstrueux "Angel Of Death", South Of Heaven" et "Raining Blood", Tom Araya et ses comparses prouvèrent qu’ils restent un groupe au somment du thrash mondial. Même sensation lors du set de Megadeth(6), mais en plus intense encore, Dave Mustaine, certainement déçu de ne pas jouer sur la scène principale, voulant prouver à l’audience, que sa formation restait unique et nul doute que ce jour là, le combo ricain a réussi son pari. Cohésion dans l’interprétation, avec le retour de David Ellefson à la basse et une set liste de rêve : "Holy Wars", "Hangar 18", "A Tout Le Monde", "Symphony Of Destruction", …avec une fin dantesque sous la forme de "Peace Sells" accompagné de Scott Ian d’Anthrax. En résumé du grand Megadeth, à l’inverse de Motörhead(7), qui a pu profiter du retour du soleil, pour assurer une bonne

prestation mais loin d’être inoubliable, avec comme à l’accoutumée, une suite de hits ("Stay Clean", "Metropolis", "Killed By Death"). Pour sa deuxième venue à Jonschwill, Metallica(8) est revenu avec une scène à l’identique qu’en 2008, avec un écran géant derrière les musiciens, ainsi que de nombreux effets pyrotechniques, le plus impressionnant étant évidemment le feu d’artifices et les explosions sur "One". La set liste quand à elle, fut un brin différente, puisqu’à côté des incontournables ("Ride The Lightning", "For Whom The Bell Tolls", "Fade To Black", "Seek & Destroy"), le public a pu écouter des titres de Death Magnetic ("That Was Just Your Life", "The End Of

The Line", "Broken, Beat & Scarred"), mais aussi "Breadfan", un titre ancien que le groupe n’a pas joué souvent. Au total, deux heures d’un spectacle grandiose qui prouve que Metallica reste un groupe énorme. Malgré qu’une grande majorité du public décida de quitter les lieux juste après cette déferlante, il resta néanmoins bon nombre de fans pour soutenir, Volbeat, qui ne se pria pas pour nous offrir un show torride mélangeant métal, country et rock’n’roll, prouvant au passage que le succès grandissant qu’il rencontre n’est pas usurpé, avec en prime deux hommages vibrants à Johnny Cash ainsi qu’à Dio. L’heure tournant, c’est à 1h00 du matin, que les suédois d’Amon Amarth(9) montèrent sur scène, devant un public réduit, pour asséner leur death metal mélodique. Revoyant le groupe au Graspop quelques jours plus tard, le froid et la fatigue se faisant aussi sentir, nous avons regagné notre véhicule au milieu du set, où après une longue recherche (le chemin nous permettant d’accéder au parking n’étant pas éclairé – un autre point à revoir absolument l’année

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prochaine), nous avons pu sortir sans aide extérieure. Ouf !!! Au final, un festival, qui suite aux caprices de la météo et aux problèmes qui en découlèrent, bénéficie d’un bilan mitigé et auquel il faudra apporter les corrections qui s’imposent pour 2011. (Yves Jud) CLAWERFIELD + DEVIN TOWNSEND BAND - mardi 22 juin 2010 – Z7 - Pratteln (Suisse) Entrée en matière avec Clawerfield, un groupe de métalleux suisses. Influencés par Meshuggah, les riffs ont un effet correctement roboratif et le son est gros et puissant. Entre thrash et death, on aperçoit des connotations industrielles au détour de quelques samples judicieusement placés. Une mise en bouche correcte et sympathique à défaut d’être inoubliable. Quand Devin déboule sur scène, c’est une toute autre histoire : son charisme naturel prend le public d’assaut pour ne plus le lâcher pendant une heure et quarante minutes. Loin de la folie destructrice d’un Strapping Young Lad, cette rétrospective de ses différents projets prend des allures de mini-évènement dans le landernau des accros. Le chef et son orchestre balayent presque tous les albums de sa carrière solo du calme et planant Infinity au délicieusement déjanté Ziltoid. L’arrêt qui m’aura le plus marqué étant Earth day, extrait de dix minutes du chef d’œuvre Terria où Devin se surpasse vocalement, laissant à ses musiciens le soin d’instaurer lentement une ambiance si proche de l’album qu’on pourrait fermer les yeux et s’y croire. Mention spéciale au batteur absolument monstrueux dont le talent n’a d’égal que la finesse de son jeu et la vélocité avec laquelle il assène ses coups à un kit qui n’en demandait pas tant. Bassiste et guitariste sont au diapason bien que relativement discrets, laissant à Mr Townsend le soin d’assurer le show. En effet, après quelques minutes de mise en jambe, le sieur se lâche en trémoussant du bassin direction les premiers rangs tout en balançant son humour typique "so canadian". En comité réduit, les spectateurs rentrent en communion avec les artistes durant tout le show dans une ambiance détendu et bon enfant. Le Devin Townsend Band aura été plus que généreux avec ses fans même si les plus exigeants auraient rêvé d’un show de trois heures à la Dream Theater afin de se délecter encore un peu plus de tous ces morceaux si rarement entendus en concert. (David) ROCKHARZ OPEN HAIR – jeudi 08 juillet 2010 au samedi 10 juillet 2010 - Ballenstedt – Allemagne La petite bourgade de Ballenstedt, en plein milieu de l’ex-RDA, organise depuis 8 ans le ROCKHARZ OPEN AIR, festival de métal qui n’est autre qu’un Wacken aux dimensions réduites, implanté sur l’aérodrome local. Quand on voit la programmation (Overkill, Kreator, Doro, Sonata artica, Rage,Therion, Edguy, Ensiferum, Apokaliptische Reiter, Subway to Sally et bien d’autres), on se dit qu’ils ont bien fait de recycler les miradors en scène de rock et le kolkose du coin en backstage. 3 jours de festival, 2 scènes, 40 groupes, environ 5000 personnes par jour et les quelques milliers de litres de bière qui vont avec. Le premier jour, après une entrée réussie pour Van Canto, avec son métal a capella toujours aussi surprenant, les choses allaient prendre du volume dès la fin de l’après midi avec une prestation convaincante de Sonata Artica qui, s’ils n’ont pas eu la pêche qu’on leur a connue lors de leurs derniers passages au Z7, ont néanmoins déroulé un florilège de leurs meilleures compos. Suivaient les Apo Reiter qui n’étaient pas venus faire la figuration. Un show délirant, qui alternait entre des compos de pur métal et des chansons plus calmes où les claviers prenaient un volume particulier. Nos cavaliers nous ont quittés avec "Ghostriders in the sky", signant ainsi un quinté gagnant. Pour Edguy, ce n’était pas chose facile que de succéder à la fougue des Apo Reiters, et pourtant des compos comme "Fallen angels" ou "Rocket ride" ont rapidement mis tout le monde d’accord, montrant s’il en était besoin la maîtrise technique du combo allemand avec un gros feeling dans des titres comme "Save me" ou "Forever " où la voix de Tobias Sammet fait mouche à chaque fois. Suivait Feuerengel, dans un décor très métallique pour une prestation haute en puissance. Les disciples de Rammstein ont égrainé les titres cultes de leurs mentors comme "Ich will", "Du hast" de façon énergique, de quoi faire headbanguer un public qui n’en demandait pas tant. Le deuxième jour n’a pas déçu non plus avec d’abord, l’après midi, des bonnes surprises venant de combos moins connus (en ce qui me concerne en tout cas) mais assez dignes d’intérêt : c’est le cas des allemands de V8 Wankers qui jouent un heavy metal efficace servi par la voix accrocheuse de Lutz Vegas. Ils ont beaucoup tourné avec Rose Tattoo, mais aussi avec Motörhead, et ont montré au Rockharz qu’avec des titres comme "We’re only here for the beer" ou "Speed kill" ils soutenaient la comparaison avec leurs prestigieux compagnons de route, et pas uniquement au niveau des tatouages. Mono Inc m’a également beaucoup plu, tant par la particularité de la voix de Martin Engler (une voix que l’on commence par entendre et que l’on finit par écouter) que par l’atmosphère très teintée de Depeche Mode qui se dégage des compos. Mais que

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dire de "OOmph !" qui s’est taillé la part du lion dans les formations de l’après midi : il y a du "Chemical Romance" dans ce groupe et Dero, le chanteur, n’est pas sans rappeler Gerard Way tant par son timbre de voix que par sa présence sur scène. Les compos sont variées parfois très violentes, parfois très mélodiques, servies par une maîtrise instrumentale irréprochable, le sexe et la révolution semblant être les thèmes favoris des textes, Dero joignant souvent le geste à la parole. Le métal symphonique de Delain a lui aussi convaincu avec une section rythmique très lourde, des riffs très bien ciselés, à partir desquels Charlotte Wessels à la voix et Martijn Westerhold aux claviers pouvaient donner libre court à leur talent. La poésie des hollandais va connaître une rupture brutale avec l’entrée en scène de Rage, le trio allemand montrant qu’après plus de 25 ans au service du power métal, il n’avait rien perdu de sa hargne. Un show brutal, compact, une grosse claque que l’on ramasse dans le museau, Rage a contaminé un public ruisselant qui n’avait manifestement pas pris le vaccin. Vinrent ensuite les Suédois de Therion qui ont fait un véritable carton avec un métal symphonique parfois lyrique. Les deux chanteuses aux voix d’opéra, qui si elles accusent quelques kilos de plus à la pesée ("la balance des aigues", je sais c’est très mauvais, mais il faut faire avec…), n’ont rien perdu de leur virtuosité ni de leur complémentarité avec Thomas Vikstrom le troisième choriste. La guitare de Christopher Johnsson très juste (de pire en pire), Therion ayant eu le bon goût d’alterner des compos plus anciennes ("Blood of Kingu" ou "Lemuria") et des titres issus de l’album qui va sortir en septembre et qui se présente sous les meilleurs auspices. Therion a été un des grands spectacles du Rockharz . Du beau boulot. A ne manquer sous aucun prétexte au Z7 à l’automne. La soirée s’achève avec Kreator dans un show dévastateur de trash metal où Mille et Sami (chant et guitare) ne s’économisaient pas pour le plus grand bonheur de leurs fans qui n’avaient plus un poil de sec dès le deuxième titre. La set list piochait abondamment dans le dernier opus "Hordes of the Chaos" mais accordait une place de choix aux vieux standards du combo tels que "Pleasure to kill" ou "Enemy of god" de quoi mériter un bon massage des cervicales à l’issue du spectacle, histoire d’être opérationnel pour le lendemain. Le troisième et (hélas) dernier jour, parmi les prestations de l’après midi, le folk métal de Cumulo Nimbus et de Black Messiah a fait ressortir les kilts et les cornes d’auroch et a donné une touche particulière au festival. Mais dans ce registre, le meilleur restait à venir avec Ensiferum et Subway. Le changement d’horaire de passage des groupes nous a privés de End of Green. Ils ont du jouer pendant qu’ont allait se décrasser à la piscine du coin, les douches du camping étant un peu chères (2.50 ), seul reproche à faire à l’organisation. A notre retour, point de End of Green : à la place, Varg a fait pendant 45 minutes des essais de réacteur de boeing (il est vrai qu’on était dans un aérodrome, mais quand même). Ces mecs-là n’ont pas eu que du lait dans leurs biberons, c’est certain. Krypteria prenait la suite : la formation allemande a la particularité d’avoir une chanteuse coréenne, Ji-in Cho, qui est aussi agréable à entendre qu’à regarder, la rondeur de sa voix n’ayant d’égale que celle de ses…. Toutefois, le sillicone ne remplaçant pas le métal, Krypteria m’a un peu laissé sur ma faim. Les titres, pour la plupart issus de leur dernier album "My fatal kiss" cadrent bien avec l’esprit métal du festival : cependant on reprochera à Krypteria de manquer de variété dans ses compos qui, si elles n’en demeurent pas moins agréables, se ressemblent beaucoup. Le métal symphonique, avec la myriade de formations qui s’en réclament, va devenir un genre dans lequel il va être de plus en plus difficile de percer. J’ai peur que Krypteria, malgré des qualités indéniables, ne reste à quai. Les choses sérieuses commençaient avec Ensiferum qui ont mis le feu au Rockharz avec un trash métal teinté de folk mettant les 5000 spectateurs en état de légitime défonce. Les finlandais n’ont accordé qu’un très court répit à leurs fans avec "Wanderer" avant d’envoyer à nouveau la purée, le pogo qui a accompagné "Vandraren" fera date dans l’histoire du steack hâché. La grosse déception est venue de Eisbrecher (que l’on pourrait traduire par « les briseurs de glace ») : avec leur électro-techno-merdo-métal ils n’ont pas fait que de nous casser….la glace. Leur chanteur dégageant sur scène autant de chaleur humaine qu’un gardien de la paix à un carrefour, il était temps qu’ils cessassent le massacre (essayez de dire ça sans vous arrêter, rien que pour voir…). Heureusement, Doro était là pour nous faire oublier très vite les guignols précédents. C’est une musique énergique, comme Miss Doro, des chansons qui n’ont pas pris une ride, comme Miss Doro, un heavy métal bien léché….et j’arrêterai là mes comparaisons à la con. Un show magnifique avec un hommage très émouvant à Ronnie James Dio. Merci Miss. La qualité musicale est parfaite, les soli de guitare répondant à merveille à la voix de Doro, les riffs très lourds de certaines chansons alternant avec des titres beaucoup plus rock. La partie finale approchait dans un prélude tout en puissance avec Overkill et une conclusion tout en nuance avec Subway to Sally. Les américains d’Overkill ne sont pas non plus, comme Doro, à classer dans la catégorie des poulets de six semaines. Depuis le temps qu’ils défendent les couleurs du trash métal, ils

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auraient pu se lasser. Que nenni. Les fans ne s’y sont d’ailleurs pas trompés et ont accompagné de bout en bout le répertoire de Blitz et ses petits camarades pour terminer par l’inénarrable "Fuck you", marque de fabrique du combo. Un show mettant en valeur les guitares aux soli destructeurs pendant que la basse achevait de massacrer le peu qu’il restait de nos tympans. Une véritable coulée de plomb fondu a tout embarqué sur son passage. Pas de rescapés. La bête a piqué : trash ton venin … Subway to Sally avait la lourde responsabilité de clore les débats et ce n’était pas chose aisée compte tenu du fait qu’Overkill avait placé la barre très haut. Le combo de folk métal s’en est pourtant bien sorti avec un show musclé (beaucoup plus qu’au Z7 en décembre dernier) avec des riffs bien lourds sans oublier quelques notes de poésie avec des titres comme "Kleid aus rosen". Pas de surprise, du travail bien fait, mais on aurait pu s’attendre à plus de fantaisie de la part d’un groupe capable de se lâcher beaucoup plus sur une scène. Ainsi s’achève le Rockharz version 2010, qu’on ne pourra que conseiller à ceux qui ont des petites bourses (je parle du pouvoir d’achat) car le prix du billet est de moins de 60 pour les trois jours, camping gratuit. Certes, il a fait une chaleur à crever (38° le vendredi) et il n’y a pas un pouce d’ombre sur le site. Il est vrai qu’on plante rarement des arbres sur une piste d’atterrissage. Ceci étant, les lances à incendie des pompiers qui aspergeaient la foule ont été particulièrement appréciées. Cette chaleur ayant incité de nombreuses jeunes festivalières à ne garder que le very strict minimum, on a pu vérifier que chez ces jeunes créatures comme dans le poulet de bresse, c’est le blanc le meilleur ! Danke schön. Tschüss. (Jacques Lalande) LEZ’ARTS SCENIQUES - vendredi 30 juillet 2010 – Sélestat Relooking total cette année pour le festival de Sélestat : deux grandes scènes en extérieur, de nombreux stands, une organisation au top. Notre arrivée sur le site se fera au son des frenchies d’Ultra Vomit et de leur métal parodique toujours aussi efficace en live mais un brin répétitif pour qui les a déjà vu au cours de ces deux dernières années. Le son est bon et puissant comme tout du long de cette journée (sauf pour Loudblast dont le volume paraîtra curieusement faible…) et le public réceptif. Koritni déballe un hard rock carré qui sent bon l’Australie avec toutefois un show en demi-teinte quant on sait de quoi les gaillards sont capables avec un peu plus de motivation. Gojira impressionne son monde, son énorme, show rodé comme jamais et niaque omni-présente, les landais n’ont pas pris la grosse tête pour un sou et savent comment faire parler la poudre. Tous les albums du combo sont passés en revue et le groupe ne faiblit pas une seule fois pendant les 75 minutes qui leur sont allouées. Retour en forme pour Loudblast qui balaie tous leurs classiques devant un public clairsemé mais heureux de voir que la formation s’en sort avec les honneurs malgré un line-up remanié. Boule à zéro pour le chanteur Stéphane Buriez, soli de toute beauté du nouveau guitariste et rythmique solidement assurée par le nouveau bassiste et Hervé Coquerel, batteur émérite de la période faste des Loudblast. Motörhed déroule alors son hard-rock’n’roll au son des grands classiques que sont Overkill, Ace Of Spades, Bomber, etc… Mais force est de reconnaître que Lemmy et les siens œuvrent ce soir dans un minimum syndical qui fait un peu peine à voir. Les nombreux curieux ressortiront toutefois comblés d’avoir pu voir encore une fois la légende sur les planches. Eluveitie assure un show carré, puissant, de toute beauté avec son folk-pagan-metal suisse aux entournures viking, les aficionados semblent apprécier ; je leur reconnais un talent certain même si leur musique me laisse de marbre. Leurs ritournelles folkloriques aideront les plus imbibés à faire quelques danses improvisées au son des instruments traditionnels du combo. Paradise Lost clôture la soirée avec un concert faisant la part belle aux deux derniers (magnifiques) albums en date, sans oublier les classiques (As i die, Pity the sadness, Say just words, etc…) des anciennes galettes. Le groupe est en forme et joue parfaitement de son humour anglais face à un public qui lui commence un peu à fatiguer et à déserter les lieux. Ce grand moment de plaisir restera gravé pour les fans qui comme moi ont rarement eu l’occasion de les voir se produire dans le grand est. Une journée tout à fait concluante et un grand bravo aux organisateurs qui ont su gérer à merveille une si belle affiche pour leur premier festival outdoor agrandi, un cadre convivial pour une programmation de qualité. (David)

CONCERT DANS LES PROCHAINES SEMAINES – A VOIR

Z7 (Pratteln à côté de Bâle-Suisse – www.Z-7.CH) : NEURASTHENIA + EXCITER : samedi 18 septembre 2010 ENOCHIAN + SPOCK’SBEARD : jeudi 21 septembre 2010

HEIDENFEST : HEIDEVOLK + SWASBUCKLE + EQUILIBRIUM + ENSIFERUM + TWILIGHT OF THE GODS – ALLSTAR BATHORY TRIBUTE SHOW : jeudi 23 septembre 2010 (18h30)

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YOSO : jeudi 30 septembre 2010 POPA CHUBBY : samedi 02 octobre 2010

THAUROROD + ALESTORM + SABATON : vendredi 08 octobre 2010 NEVERLAND + NEED + JON OLIVA’S PAIN : mercredi 13 octobre 2010

ENFORCER + STEELWING + BLIND GUARDIAN : vendredi 15 octobre 2010 SUN DOMINGO + THE PINEAPPLE THIEF : lundi 18 octobre 2010

PAIN OF SALVATION : jeudi 21 octobre 2010 UNSUM + ASRAI + TRISTANIA : vendredi 22 octobre 2010 END OF GREEN + MEGAHERZ : samedi 30 octobre 2010

BLACK SONIC + FATAL SMILE : dimanche 31 octobre 2010 ANNIHILATOR : dimanche 1er novembre 2010

MITCH LADDIE + JOANNE SHAW TAYLOR + WALTER TROUT : mercredi 03 novembre 2010 ANATHEMA : mercredi 10 novembre 2010

THE GATES OF SLUMBER + CATHEDRAL : jeudi 11 novembre 2010 SILVER DIRT + BADMOUTH + LYNCH MOB : vendredi 12 novembre 2010

STEVE LUKATHER : mardi 16 novembre 2010 PRETTY MAIDS : jeudi 18 novembre 2010

LORDI : mardi 23 novembre 2010 LEPROUS + LOCH VOSTOK + THERION : mercredi 24 novembre 2010

EPITAPH + BIRTH CONTROL: samedi 27 novembre 2010 AVANTASIA : mardi 30 novembre 2010

AVANTASIA : mercredi 1er décembre 2010 COLOUR RAIN + RICK SPRINGFIELD : vendredi 03 décembre 2010

LEZ ZEPPELIN : dimanche 05 décembre 2010 ANDERHUB + DR. FEELGOOD : mercredi 08 décembre 2010

SAINT VITUS : jeudi 09 décembre 2010 BLAZE BAYLEY : samedi 11 décembre 2010 PAUL GILBERT : lundi 13 décembre 2010

THRASFEST : SUIVIDAL ANGELS + DEATH ANGEL + EXODUS + KREATOR : mardi 14 décembre 2010 (19h00)

MANFRED MANN’S EARTH BAND : mercredi 15 décembre 2010 DORO : jeudi 23 décembre 2010

DOWNSPIRIT + FREEDOM CALL : mercredi 29 décembre 2010 HELLOWEEN + STRATOVARIUS : lundi 31 janvier 2011

GRAND CASINO DE BÂLE (www.grandcasinobasel.com)

PAT MAC MANUS : jeudi 30 septembre 2010 RICHARD MARX : samedi 13 novembre 2010 THE TRIO OF OZ : mardi 30 novembre 2010

AUTRES CONCERTS :

LEONHARD COHEN : mercredi 08 septembre 2010 – St Jakobshalle – Bâle (Suisse) GUNS N’ ROSES : mercredi 08 septembre 2010 – Hallenstadium – Zurich (Suisse)

GUNS N’ ROSES : jeudi 16 septembre 2010 – Arena – Genève (Suisse) AGON + DEHUMANIZE +PERVERTED : samedi 18 septembre 2010 – Pinky Bar – Nommay

LACUNA COIL : mardi 21 septembre 2010 – Kulturfabrik Kofmehl – Solothurn (Suisse) TURBOWOLF + DIMMU BORGIR + KORN : jeudi 23 septembre 2010 – Volkhaus – Zurich (Suisse)

KORITNI : vendredi 24 septembre 2010 – Atelier des Môles - Montbéliard AFTER + LES HELLBATS (Nuits de l'Impossible / film sur les HELLBATS) :

samedi 25 septembre 2010 - Route 66 - Montbéliard STING : dimanche 26 septembre 2010 – Hallenstadium – Zurich (Suisse)

STING : mardi 28 septembre 2010 – Arena – Genève (Suisse) PETER GABRIEL : mercredi 29 septembre 2010 – Hallenstadium – Zurich (Suisse)

SANTANA : samedi 09 octobre 2010 – Hallenstadium – Zurich (Suisse)

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INSOMNIUM + DARK TRANQUILITY : samedi 09 octobre 2010 – Les Docks – Lausanne (Suisse) DAUGHTRY : lundi 11 octobre 2010 – Volkhaus – Zurich (Suisse)

CAPTAIN KID + BANGALORE CHOIR : jeudi 14 octobre 2010 – Rock City – Uster (Suisse) CHICO + NATCHEZ : vendredi 15 octobre 2010 – Route 66 - Montbéliard

SUPERTRAMP : vendredi 15 octobre 2010 – Arena – Genève (Suisse) SOUL DOCTOR : vendredi 15 octobre 2010 – Rock City – Uster (Suisse)

LIVINGSTON + APOCALYPTICA : lundi 18 octobre 2010 – Schützenhaus Albisgüetli – Zurich (Suisse) INSOMNIUM + DARK TRANQUILITY : mercredi 20 octobre 2010–Kontzerhaus Schüür– Luzern (Suisse)

VALE TUDO + ROOTS OF DEATH + CATARACT (realese show) : vendredi 22 octobre 2010 – Dynamo – Zurich (Suisse)

THE SUN PILOTS + STEEL ENGRAVED + CIRCLE II CIRCLE : vendredi 22 octobre 2010 – Rock City – Uster (Suisse)

JOE COCKER : vendredi 22 octobre 2010 – Hallenstadium – Zurich (Suisse) SUPERTRAMP : lundi 25 octobre 2010 – Hallenstadium – Zurich (Suisse)

REVAMP + KELLS + EPICA : vendredi 29 octobre 2010 – La Laiterie – Strasbourg GODNR.UNIVERSE + ELUVEITIE + KORPIKLAANI : vendredi 29 octobre 2010 – Le Grillen - Colmar

THE MAN-EATING TREE +TAROT : dimanche 31 octobre 2010 – Dynamo - Zurich (Suisse) LINKIN PARK : lundi 1er novembre 2010 – Hallenstadium – Zurich (Suisse)

THE MAN-EATING TREE +TAROT : mardi 02 novembre 2010 – La Laiterie (club) – Strasbourg DANKO JONES : dimanche 07 novembre 2010 – La Laiterie - Strasbourg

THE KANDIDATE + ENTOMBED + VOLBEAT : lundi 08 novembre 2010 – Eishalle Deutweg – Winterthur (Suisse)

SCORPIONS : mercredi 10 novembre 2020 - Hallenstadium – Zurich (Suisse) HELLYEAH + STONESOUR : jeudi 11 novembre 2010 – Volkhaus – Zurich (Suisse)

DEEP PURPLE : vendredi 12 novembre 2010 – Sportcenter – Huttwil – (Suisse) JETBOY : vendredi 12 novembre 2010 – Route 66 - Montbéliard

LEPROUS + LOCH VOSTOK + THERION : lundi 15 novembre 2010 – La Laiterie - Strasbourg WASP : lundi 15 novembre 2011 – Volkhaus – Zurich (Suisse)

TARJA TURUNEN : mardi 16 novembre 2010 – Schützenhaus Albisgüetli – Zurich (Suisse) ALICE COOPER : mercredi 11 novembre 2010 – Volkhaus – Zurich (Suisse)

THE SWORD : dimanche 21 novembre 2010 – Dynamo – Werk 21 – Zurich (Suisse) AIRBOURNE : mardi 23 novembre 2011 – St Jakobshalle – Bâle (Suisse)

ESCAPE THE FATE + FUNERAL FOR A FRIEND + BULLET FOR MY VALENTINE : mercredi 24 novembre 2010 – X-tra – Zurich (Suisse)

ALTER BRIDGE : mercredi 24 novembre 2010 – Volkhaus – Zurich (Suisse) TASTE OF CHAOS TOUR 2010 – HALESTORM + BUCKCHERRY + PAPA ROACH + DISTURBEB :

vendredi 26 novembre 2010 – Eishalle Deutweg – Winterthur (Suisse) AIRBOURNE : vendredi 26 novembre 2010 – La Laiterie - Strasbourg

BLEED 77+36 CRAZYFISIS + DEVILDRIVER : vendredi 26 novembre 2011 – Dynamo – Zurich (Suisse) LORDI : lundi 29 novembre 2010 – La Laiterie – Strasbourg

DEEP PURPLE – mercredi 1er décembre 2010 – Zenith – Strasbourg SPARKLING BOMBS + JET BOY : dimanche 05 décembre 2010 – Bar le Tigre - Sélestat

MOLLY HATCHET : vendredi 10 décembre 2010 – Dynamo – Zurich (Suisse) MOTÖRHEAD : lundi 13 décembre 2010 - Eishalle Deutweg – Winterthur (Suisse)

ROCK MEETS CLASSIC WITH : IAN GILLAN (DEEP PURPLE) + LOU GRAMM (FOREIGNER) + DAN McCAFFERTY (NAZARETH) + STEVE LEE (GOTTHARD)

+ BOHEMIAN SYMPHONY ORCHESTRA PRAGUE : vendredi 14 janvier 2011 – Arena – Genève (Suisse) samedi 15 janvier 2011 – Stadthalle - Sursee (Suisse)

dimache 16 janvier 2011 – Kongresshaus – Zurich (Suisse) mardi 18 janvier 2011 – Congress Center – Bâle (Suisse)

TRANS SIBERIAN ORCHESTRA – mercredi 16 mars 2011 - Hallenstadium – Zurich (Suisse) ROGER WATERS – THE WALL LIVE – vendredi 24 juin 2011 - Hallenstadium – Zurich (Suisse)

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Remerciements : Alain (Brennus/Muséa), Andréa, Mario (Musikvertrieb AG), Underclass Records, Eric Coubard (Bad Réputation), Norbert (Z7), Danne (Nuclear Blast), Jérôme Daulin (MurMur Promotion), La Laiterie (Strasbourg), Laurent (Pervade Records), Isabelle (Eagle Records), Valérie (Regain Records, Nuclear Blast), Robert, (Target Records), Active Entertainment, Perris Records, AOR Heaven, David (Season Of Mist), Stéphane (Anvil Corp), Roger (SPV, Inside Out, …), Sacha (Muve Recording), Birgitt (GerMusica), Cyril Montavon, Free & Virgin, Roadrunner et aux groupes qui nous ont fait parvenir leur cd. Merci également aux distributeurs : Fnac (Mulhouse, Belfort, Colmar & Strasbourg), L’Occase de l’Oncle Tom (Mulhouse), Nouma (Mulhouse), La Maison de l’Etudiant (Mulhouse), Tattoo Mania Studio (Mulhouse), Musique Galland (Mulhouse), L’Ecumoir (Colmar),Z7 (Pratteln/Suisse), Triangle (Huningue), Studio Artemis (Mulhouse), le Forum (Espace Culturel – Mulhouse, Saint-Louis), les bars, Centre Culturel E.Leclerc (Altkirch, Issenheim), … Toujours des gros bisous plein d’amour à ma femme Françoise et à notre fils Valentin. Merci pour leur soutien et leur amour qui m’aident à continuer à vous faire partager ma passion. (Yves) [email protected] heavy metal, hard rock, rock progressif, rock sudiste, blues rock, AOR, rock gothique, métal atmosphérique …… http://www.myspace.com/yvespassionrock [email protected] : webmaster + fan de métal !!! (Sebb) [email protected] : fan de métal !!! http://www.myspace.com/passionrockzine (Yann) [email protected] : fan de métal (David) [email protected] : journaliste et photographe (Alex) [email protected] : : journaliste (Jean-Alain)