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Communications orales / Journal de Chirurgie – Vol. 151 – Hors série 1 – Octobre 2014 – A5-A35A8
Précarité chez les candidats à une chirurgie bariatriqueJEAN-MARC CATHELINE (1), KHADIJA BOUZID (2), HERVÉ LE CLESIAU (3), CATHERINE BONNEL (1), RAMI DBOUK (1), YASMINA
BENDACHA (1), REGIS COHEN (2)
(1) Centre hospitalier de Saint-Denis, Chirurgie viscérale, Saint-Denis, France ; (2) Centre hospitalier de Saint-Denis, Endocrinologie, Saint-Denis, France ; (3) Centre d’examens de santé de la sécurité sociale, Médecine interne, France.
Contact : Centre hospitalier de Saint-Denis, Chirurgie viscérale, 2, rue du Docteur-Delafontaine, 93200 Saint-Denis, France.E-mail : [email protected]
Objectif. – Il existe une augmentation de la prévalence de l’obésitédans les populations les plus précaires en France. Notre objectif a
été d’apprécier le niveau de précarité des candidats à une chirurgiebariatrique pris en charge dans notre établissement et de le com-parer à celui d’une population obèse qui consulte dans un centre de
santé voisin de l’établissement.
Méthodes. – Nous avons mené une étude observationnelle transver-sale chez 100 patients candidats à la chirurgie bariatrique vusconsécutivement en hospitalisation de jour au Centre Hospitalier de
Saint-Denis. Nous avons mis en relation les données cliniques et lesréponses à deux auto questionnaires : le score de qualité de vieBAROS et celui de précarité EPICES (seuil de précarité fixé par
convention à 30,17 %). Nous avons comparé ces données à ungroupe de référence de 578 sujets avec un IMC ≥ 35 extraits d’ungroupe plus important de 7 812 sujets vus en 2012 au Centre de
Santé de l’Assurance Maladie de Bobigny.
Résultats. – Pour les 100 patients hospitaliers, l’âge moyen était de40 ans (extrêmes 17-70 ans), avec 87 % de femmes et un IMCmoyen de 42,6 kg/m² (extrêmes 31-69). Le score EPICES moyen
était de 38,6 % donc précaire. Le score BAROS a considéré commemauvaise la qualité de vie des candidats à une chirurgie bariatriquedans 76 % des cas. Le groupe de référence de 578 sujets avec un IMC
≥ 35 vus en 2012 au Centre de Santé à Bobigny avait un scoreEPICES moyen de 51 (supérieur à notre population hospitalière). Iln’y avait pas, pour ces deux populations, de relation entre l’IMC et
le score de précarité.
Conclusion. – Les candidats à une chirurgie bariatrique pris encharge au Centre Hospitalier de Saint-Denis ont une mauvaise qua-lité de vie et sont précaires, mais beaucoup moins précaires que la
population obèse qui consulte dans le centre de santé voisin del’établissement.
Qualité de vie après sleeve gastrectomie évaluée avec le WHOQOL-Bref et le IWQOL-LiteRÉGIS AMICHAUD (1), CHARALAMBOS D. CHARALAMBOUS (1),
MARIE-LINE BARUSSAUD (1), JEAN-PAUL COUDERC (2), THIERRY DUGRÉ (3), THIERRY BARTHES (4), EMMANUELLE PARROD (5), ISABELLE INGRAND (6), JEAN-PIERRE FAURE (1)
(1) CHU La Milétrie, Chirurgie viscérale, Poiters, France ; (2) CH Beligon, Chirurgie viscérale et générale, Rochefort, France ; (3) CH Camille-Guérin, Chirurgie viscérale et générale, Châtellerault, France ; (4) Polyclinique de Poitiers, Chirurgie générale, digestive et viscérale, Poitiers, France ; (5) CHU La Milétrie, Anesthésie réanimation, Poitiers, France ; (6) CHU La Milétrie, Centre d’investigation clinique, INSERM 0802, Poitiers, France
Contact : CHU Poitiers, Chirurgie digestive, Rue de La Milétrie, 86000 Poitiers, France.E-mail : [email protected]
Objectif. – L’objectif de cette étude est d’étudier la qualité de vieaprès sleeve gastrectomie, en utilisant deux instruments, et d’étu-
dier leur sensibilité. Les questionnaires utilisés sont le Impact of
Weight on Quality Of Life-Lite (IWQOL-Lite) et le World Health
Organization-Quality Of life-Bref (WHOQOL-Bref).
Méthodes. – Les données provenaient de 149 patients ayant béné-
ficié d’une sleeve gastrectomie. La qualité de vie a été mesurée en
période préopératoire, à six et à douze mois après la procédure.
Résultats. – Nous avons montré une amélioration de la qualité de vie
un an après sleeve gastrectomie. Il existait des différences entre les
résultats apportés par les deux questionnaires. Le questionnaire
IWQOL-Lite semblait être plus sensible que le WHOQOL-Bref pour
l’analyse de la qualité de vie post opératoire. En effet, il détectait
une amélioration significative de la qualité de vie à 6 mois avec
toutes ses échelles, tandis que seulement deux des quatre domaines
du WHOQOL-Bref étaient améliorés. Par ailleurs, l’amélioration
entre les périodes six et douze mois était significative pour 3 des
5 échelles de l’IWQOL-Lite, alors qu’aucun des domaines du WHOQOL-
Bref n’était amélioré.
Conclusion. – Il s’agit de la première étude en Europe à rapporter
une évaluation de la qualité de vie après chirurgie bariatrique avec
le questionnaire proposé par l’Organisation mondiale de la santé
(WHOQOL-Bref), et la première au monde qui étudie la qualité de
vie post opératoire après sleeve gastrectomie avec ce même ques-
tionnaire.
Résultats à 5 ans du bypass gastrique chez les « super-super obèses » : étude cas-témoinsJÉRÉMIE THEREAUX (1), SÉBASTIEN CZERNICHOW (2), NICOLA
CORIGLIANO (1), CHRISTINE POITOU-BERNERT (3), JEAN-MICHEL
OPPERT (3), JEAN-LUC BOUILLOT (1)
(1) CHU Ambroise-Paré, Chirurgie digestive, oncologique et métabolique, Boulogne-Billancourt, France ; (2) CHU Ambroise-Paré, Service de nutrition, Boulogne-Billancourt, France ; (3) CHU La Pitié-Salpêtrière, Service de nutrition, Paris, France.
Contact : CHU Ambroise-Paré, Service chirurgie digestive, oncologique et métabolique, Avenue Charles-de-Gaulle, 92200 Boulogne-Billancourt, France.E-mail : [email protected]
Introduction. – La faisabilité du bypass gastrique laparoscopique
(LGBP) a été démontrée pour les patients dits « Super-super obèses »
(SSO ; Indice Masse corporelle (IMC) ≥ 60 kg/m²). Cependant, ses
résultats à long terme ne sont pas connus. Le but de notre étude est
de comparer les résultats à 5 ans du LGBP chez les patients SSO et
non-SSO.
Matériel et Méthodes. – De janvier 2004 à novembre 2008, 352 patients
(32 SSO et 320 non-SSO) ont bénéficiés d’un LGBP. Toutes les
données ont été collectées prospectivement. Un appariement de
30 patients SSO (Groupe cas) avec 60 patients non-SSO (Groupe
témoin) a été réalisé sur l’âge, le sexe et la présence d’un diabète de
type 2 (DT2) préopératoire.
Résultats. – L’IMC préopératoire étaient de 64,1 ± 4,1 et 46,3 ±
5,6 kg/m² (P < 0,0001). Le taux des comorbidités préopératoires
étaient semblables hormis pour la présence d’une hypertension
(76,7 % vs 53,3 % ; P = 0,03). À 5 ans, le pourcentage de perte de
poids initial (%PP) (27,4 ± 11,8 vs 29,7 ± 9,2 ; P = 0,35) était compa-
rable et le pourcentage de perte d’excès de poids (%PEP) (44,9 ±
19,9 vs 66,5 ± 21,2 ; P < 0,0001) était plus élevé dans le groupe
contrôle. Les taux de rémission ou d’amélioration d’un DT2 ou de
l’hypertension n’étaient pas significativement différent.
Conclusion. – En se fondant sur le % PP et sur les taux de rémission
ou d’amélioration du DT2 ou de l’hypertension, notre étude montre
des résultats identiques du LGBP à 5 ans entre les patients SSO et
non-SSO.