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Posters A261 C. Bernardeschi a,, T.-A. Duong a , P. Delaunay b , P. Wolkenstein a , O. Chosidow a a Hôpital Henri-Mondor, Paris, France b CHU de Nice, Nice, France Auteur correspondant. Mots clés : Cimex ; Prurigo strophulus ; Punaises de lit Introduction.— Les infestations cosmopolites par punaises de lit sont en nette augmentation dans les pays industrialisés. Nous rapportons le cas d’une éruption bulleuse prurigineuse révélant une infestation par punaises de lit dans un hôtel à Lyon. Observations.— Une femme de 60 ans était examinée pour une éruption très prurigineuse diffuse évoluant depuis 4 jours. Elle n’avait pas d’antécédent, ne prenait aucun médicament et ne présentait pas de fièvre, d’arthralgie, d’atteinte muqueuse ou d’altération de l’état général. Les lésions cutanées, de disposition sporotrichoide, consistaient en une cinquantaine d’éléments papu- lonodulaires, souvent bulleux et hémorragiques avec une dépression centrale. L’interrogatoire révélait qu’elle avait passé la nuit précé- dant l’éruption dans un hôtel à Lyon. Malgré l’absence de lésions chez le mari, la disposition linéaire des lésions et l’évolution favo- rable en 10 jours sous dermocorticoides, sans rechute à 2 mois de suivi, nous amenait à poser le diagnostic de prurigo strophulus dû à des piqûres de punaises de lit. L’hôtel était contacté et confirmait l’existence de punaises de lit dans la chambre. Discussion.— La présentation la plus fréquente des piqûres de punaise est un exanthème prurigineux fait de papules de 2 à 5 mm, mais d’autres réactions à type d’urticaire, d’anaphylaxie, d’exanthème bulleux ou même l’absence complète de symptômes sont décrites. Le prurigo strophulus est une réaction cutanée bul- leuse survenant chez des individus génétiquement prédisposés, surtout décrite chez des enfants en zone tropicale. Il doit être consi- déré comme une réaction d’hypersensibilité retardée aux piqûres d’arthropodes et doit faire évoquer spécifiquement des piqûres de punaises de lit en cas de disposition linéaire des lésions. Bien que des études in vitro aient prouvé la compétence vectorielle des punaises de lit dans le transport de Coxiella burnetti, Wolbachia spp, Aspergillus spp, hépatite B et VIH, leur capacité vectorielle, c’est-à-dire leur capacité à acquérir et à transmettre des agents infectieux aux humains, n’est pas prouvée. L’éradication de la source de contamination est rendue difficile par un possible délai dans l’apparition des symptômes, une possible absence complète de lésions chez les sujets contact piqués, et par une résistance aux insecticides rémanents, due entre autres facteurs à l’existence de gènes de détoxification. Les patients piqués doivent être éduqués à une stratégie de « recherche et destruction » précise. Conclusion.— Les punaises de lit ont depuis 10 ans un impact majeur sur la santé publique et l’industrie du tourisme. Les manifesta- tions cliniques possibles de leurs piqûres doivent être connues afin de déployer rapidement une stratégie d’éradication efficace et d’éviter une dispersion rapide et massive du parasite. Déclaration d’intérêts.— Aucun. doi:10.1016/j.annder.2011.10.325 P308 Cryptococcose cutanée après greffe d’organe : aspects cliniques et épidémiologiques (quatre cas) D. Moos a,, J. Kanitakis a , A.-L. Bienvenu b , S. Euvrard a a Dermatologie, hôpital Edouard-Herriot, Lyon, France b Parasitologie, hôpital de la croix-rousse, Lyon, France Auteur correspondant. Mots clés : Cryptococcose ; Immunodépression ; Infection opportuniste ; Transplantation Introduction.— Les cryptococcoses cutanées (CC) sont des infections fongiques peu fréquentes favorisées par l’immunodépression. Les données sur les CC après greffe sont rares. Le but de notre travail a été d’en définir les aspects cliniques et épidémiologiques à partir de 4 nouveaux cas. Matériel et méthodes.— Nous avons analysé rétrospectivement les cas de CC vus dans notre unité spécialisée de suivi dermatolo- gique de 3853 patients greffés. Le diagnostic avait été établi par l’identification du cryptocoque en culture et/ou par histologie, et par l’absence de localisations systémiques (antigénémie-). Sur la même période, un registre régional des cryptococcoses permettait d’évaluer la proportion de greffés avec lésion cutanée ou non. Résultats.— Dans le registre des 122 cas de cryptococcose, 4 greffés (1) ont eu une CC alors que 8 autres greffés ont eu une forme systémique. Les patients (de 27 à 59 ans) étaient greffés en moyenne depuis 2 ans. La lésion (ulcération ou nodule) était unique (3/4 patients), en zone découverte. Un patient avait subi un choc sans effraction cutanée ; les 3 autres vivaient en milieu rural. Tous étaient traités par corticoïdes en association avec mycophénolate mofétil+tacrolimus (2), azathioprine seule (1) et + ciclosporine (1). Le diagnostic a été posé par l’histologie (organismes arrondis éosi- nophiles de 4 à 20 m entourés d’un halo clair) (2) et/ou par culture de biopsie cutanée (4). Aucune atteinte systémique n’était retrou- vée. Les cultures (sang et LCR) et l’antigénémie étaient négatives. Un patient a été sérotypé (D). L’évolution a été favorable sous réduction de l’immunosuppression (3/4) et prise d’antifongiques : kétoconazole (1), fluconazole (2), amphotéricine B + flucytosine (1) pendant 6 semaines à 6 mois. Discussion.— La CC après greffe d’organe reste rare. La propor- tion de 1/3 de formes cutanées pures est plus élevée après greffe que dans les autres immunodépressions. La contamination peut se faire par effraction cutanée ou voie hématogène après réactivation d’une infection latente contractée par voie respiratoire (séropositi- vité élevée dans la population générale). Le cryptocoque niche sur le sol, dans les déjections aviaires et le bois. Une contamination cutanée peut être discutée pour ces 4 cas car l’infection était cli- niquement et biologiquement strictement cutanée (antigénémie-, sensibilité 99 %). Cependant, aucun de nos patients ne se souvenait de blessures et la CC peut précéder une cryptococcose systé- mique. Il convient donc de traiter par antifongiques et de diminuer l’immunosuppression. Conclusion.— La CC après greffe est rare, sans caractère cli- nique spécifique et est diagnostiquée par biopsie cutanée. Malgré l’absence d’atteinte viscérale, un traitement systémique paraît nécessaire. Une étude prospective multicentrique permettrait de mieux définir ses particularités après greffe. Déclaration d’intérêts.— Aucun. doi:10.1016/j.annder.2011.10.326 P309 Premier cas de thrombophlébite suppurée associée à une infection cutanée à Mycobacterium chelonae L. Cellarier a,, J. Charles a , A. Cozzi a , P. Pavese b , R. Tetaz c , A. Deroux c , M.-T. Leccia a , J.C. Beani a a Dermatologie, CHU de Grenoble, Grenoble, France b Infectiologie, CHU de Grenoble, Grenoble, France c Nephrologie, CHU de Grenoble, Grenoble, France Iconographie disponible sur CD et Internet. Auteur correspondant. Mots clés : Mycobactérie atypique ; Mycobacterium chelonae ; Thrombophlébite supurée Introduction.— Mycobacterium chelonae est une mycobactérie non tuberculeuse à croissance rapide responsable d’infections cutanées localisées, oculaires, osseuses et pulmonaires. Nous rapportons la première observation de thrombophlébite suppurée associée à une infection cutanée à Mycobacterium chelonae. Observations.— Un homme de 68 ans, aux antécédents de syndrome des antiphospholipides, de diabète cortico-induit et de polyangéite

Premier cas de thrombophlébite suppurée associée à une infection cutanée à Mycobacterium chelonae

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Page 1: Premier cas de thrombophlébite suppurée associée à une infection cutanée à Mycobacterium chelonae

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C. Bernardeschi a,∗, T.-A. Duong a, P. Delaunay b, P. Wolkenstein a,O. Chosidow a

a Hôpital Henri-Mondor, Paris, Franceb CHU de Nice, Nice, France∗ Auteur correspondant.

Mots clés : Cimex ; Prurigo strophulus ; Punaises de litIntroduction.— Les infestations cosmopolites par punaises de lit sonten nette augmentation dans les pays industrialisés. Nous rapportonsle cas d’une éruption bulleuse prurigineuse révélant une infestationpar punaises de lit dans un hôtel à Lyon.Observations.— Une femme de 60 ans était examinée pour uneéruption très prurigineuse diffuse évoluant depuis 4 jours. Ellen’avait pas d’antécédent, ne prenait aucun médicament et neprésentait pas de fièvre, d’arthralgie, d’atteinte muqueuse oud’altération de l’état général. Les lésions cutanées, de dispositionsporotrichoide, consistaient en une cinquantaine d’éléments papu-lonodulaires, souvent bulleux et hémorragiques avec une dépressioncentrale. L’interrogatoire révélait qu’elle avait passé la nuit précé-dant l’éruption dans un hôtel à Lyon. Malgré l’absence de lésionschez le mari, la disposition linéaire des lésions et l’évolution favo-rable en 10 jours sous dermocorticoides, sans rechute à 2 mois desuivi, nous amenait à poser le diagnostic de prurigo strophulus dû àdes piqûres de punaises de lit. L’hôtel était contacté et confirmaitl’existence de punaises de lit dans la chambre.Discussion.— La présentation la plus fréquente des piqûres depunaise est un exanthème prurigineux fait de papules de 2 à5 mm, mais d’autres réactions à type d’urticaire, d’anaphylaxie,d’exanthème bulleux ou même l’absence complète de symptômessont décrites. Le prurigo strophulus est une réaction cutanée bul-leuse survenant chez des individus génétiquement prédisposés,surtout décrite chez des enfants en zone tropicale. Il doit être consi-déré comme une réaction d’hypersensibilité retardée aux piqûresd’arthropodes et doit faire évoquer spécifiquement des piqûres depunaises de lit en cas de disposition linéaire des lésions. Bien quedes études in vitro aient prouvé la compétence vectorielle despunaises de lit dans le transport de Coxiella burnetti, Wolbachiaspp, Aspergillus spp, hépatite B et VIH, leur capacité vectorielle,c’est-à-dire leur capacité à acquérir et à transmettre des agentsinfectieux aux humains, n’est pas prouvée. L’éradication de lasource de contamination est rendue difficile par un possible délaidans l’apparition des symptômes, une possible absence complètede lésions chez les sujets contact piqués, et par une résistance auxinsecticides rémanents, due entre autres facteurs à l’existence degènes de détoxification. Les patients piqués doivent être éduqués àune stratégie de « recherche et destruction » précise.Conclusion.— Les punaises de lit ont depuis 10 ans un impact majeursur la santé publique et l’industrie du tourisme. Les manifesta-tions cliniques possibles de leurs piqûres doivent être connues afinde déployer rapidement une stratégie d’éradication efficace etd’éviter une dispersion rapide et massive du parasite.Déclaration d’intérêts.— Aucun.

doi:10.1016/j.annder.2011.10.325

P308Cryptococcose cutanée après greffe d’organe :aspects cliniques et épidémiologiques (quatre cas)D. Moos a,∗, J. Kanitakis a, A.-L. Bienvenu b, S. Euvrard a

a Dermatologie, hôpital Edouard-Herriot, Lyon, Franceb Parasitologie, hôpital de la croix-rousse, Lyon, France∗ Auteur correspondant.

Mots clés : Cryptococcose ; Immunodépression ; Infection

opportuniste ; TransplantationIntroduction.— Les cryptococcoses cutanées (CC) sont des infectionsfongiques peu fréquentes favorisées par l’immunodépression. Lesdonnées sur les CC après greffe sont rares. Le but de notre travail

piOd

A261

été d’en définir les aspects cliniques et épidémiologiques à partire 4 nouveaux cas.atériel et méthodes.— Nous avons analysé rétrospectivement lesas de CC vus dans notre unité spécialisée de suivi dermatolo-ique de 3853 patients greffés. Le diagnostic avait été établi par’identification du cryptocoque en culture et/ou par histologie, etar l’absence de localisations systémiques (antigénémie-). Sur laême période, un registre régional des cryptococcoses permettait’évaluer la proportion de greffés avec lésion cutanée ou non.ésultats.— Dans le registre des 122 cas de cryptococcose, 4 greffés1‰) ont eu une CC alors que 8 autres greffés ont eu uneorme systémique. Les patients (de 27 à 59 ans) étaient greffés enoyenne depuis 2 ans. La lésion (ulcération ou nodule) était unique

3/4 patients), en zone découverte. Un patient avait subi un chocans effraction cutanée ; les 3 autres vivaient en milieu rural. Toustaient traités par corticoïdes en association avec mycophénolateofétil+tacrolimus (2), azathioprine seule (1) et + ciclosporine (1).

e diagnostic a été posé par l’histologie (organismes arrondis éosi-ophiles de 4 à 20 �m entourés d’un halo clair) (2) et/ou par culturee biopsie cutanée (4). Aucune atteinte systémique n’était retrou-ée. Les cultures (sang et LCR) et l’antigénémie étaient négatives.n patient a été sérotypé (D). L’évolution a été favorable souséduction de l’immunosuppression (3/4) et prise d’antifongiques :étoconazole (1), fluconazole (2), amphotéricine B + flucytosine (1)endant 6 semaines à 6 mois.iscussion.— La CC après greffe d’organe reste rare. La propor-ion de 1/3 de formes cutanées pures est plus élevée après greffeue dans les autres immunodépressions. La contamination peut seaire par effraction cutanée ou voie hématogène après réactivation’une infection latente contractée par voie respiratoire (séropositi-ité élevée dans la population générale). Le cryptocoque niche sure sol, dans les déjections aviaires et le bois. Une contaminationutanée peut être discutée pour ces 4 cas car l’infection était cli-iquement et biologiquement strictement cutanée (antigénémie-,ensibilité 99 %). Cependant, aucun de nos patients ne se souvenaite blessures et la CC peut précéder une cryptococcose systé-ique. Il convient donc de traiter par antifongiques et de diminuer

’immunosuppression.onclusion.— La CC après greffe est rare, sans caractère cli-ique spécifique et est diagnostiquée par biopsie cutanée. Malgré’absence d’atteinte viscérale, un traitement systémique paraîtécessaire. Une étude prospective multicentrique permettrait deieux définir ses particularités après greffe.éclaration d’intérêts.— Aucun.

oi:10.1016/j.annder.2011.10.326

309remier cas de thrombophlébite suppurée associéeune infection cutanée à Mycobacterium chelonae�

. Cellarier a,∗, J. Charles a, A. Cozzi a, P. Pavese b, R. Tetaz c,

. Deroux c, M.-T. Leccia a, J.C. Beani a

Dermatologie, CHU de Grenoble, Grenoble, FranceInfectiologie, CHU de Grenoble, Grenoble, FranceNephrologie, CHU de Grenoble, Grenoble, FranceIconographie disponible sur CD et Internet.

Auteur correspondant.

ots clés : Mycobactérie atypique ; Mycobacterium chelonae ;hrombophlébite supurée

ntroduction.— Mycobacterium chelonae est une mycobactérie nonuberculeuse à croissance rapide responsable d’infections cutanéesocalisées, oculaires, osseuses et pulmonaires. Nous rapportons la

remière observation de thrombophlébite suppurée associée à unenfection cutanée à Mycobacterium chelonae.bservations.— Un homme de 68 ans, aux antécédents de syndromees antiphospholipides, de diabète cortico-induit et de polyangéite
Page 2: Premier cas de thrombophlébite suppurée associée à une infection cutanée à Mycobacterium chelonae

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icroscopique traitée par Endoxan, a présenté des lésions cuta-ées à type de nodules du membre inférieur gauche associées à unordon induré sur le trajet de la veine grande saphène gauche. Leoppler des membres inférieurs a montré des thromboses veineusesegmentaires de la veine grande saphène associées à des abcéda-ions cutanées. Les abcès étaient en regard de chaque thromboseais sans connexion directe avec celles-ci. Une mise à plat chi-

urgicale de ces collections a été réalisée et les prélèvementsicrobiologiques ont révélé la présence de Mycobacterium chelo-

ae. Le patient a été traité par Zéclar® et Izilox® avec succès. Leatient qui présentait des ulcérations cutanées distales chroniquesiées à sa polyangéite microscopique a rapporté un contact aveces eaux stagnantes au niveau de sa piscine et du local à piscineans les semaines précédant l’apparition des lésions cutanées. Unenquête sanitaire est en cours pour rechercher la présence de laycobactérie chelonae dans la piscine du patient.iscussion.— Notre cas est exceptionnel puisqu’il s’agit de laremière description de thrombose veineuse suppurée à Mycobac-erium chelonae.ycobacterium chelonae est une mycobactérie caractérisée par uneroissance rapide en moins de sept jours et par une résistancelevée aux antibiotiques. Elle est responsable de manifestationsutanées à type de nodules sous-cutanés, d’abcès et de dermo-ypodermite. Il s’agit d’un agent infectieux opportuniste rare isoléans l’eau (douce, des égouts, du robinet, piscine, aquarium), laerre et la poussière contaminant l’homme par inoculation directeprès effraction cutanée (perfusion, intervention esthétique, gestendoscopique ou chirurgical, mésothérapie, tatouage).a contamination chez notre patient s’est probablement faite pares plaies cutanées après contact avec l’eau stagnante de sa piscinevec présence de thromboses veineuses primitives ou secondairesu processus infectieux. Il est intéressant de mentionner l’absencee lien direct entre les abcès sous-cutanées et les thromboses vei-euses.l faut noter le rôle favorisant de l’immunodépression chez notreatient certainement à l’origine de la dissémination des lésions.éclaration d’intérêts.— Aucun.

oi:10.1016/j.annder.2011.10.327

310rise en charge chirurgicale d’un syndrome desrosses mains�

. Pichon-Jagou a,∗, J.-L. Estival a, D. Rabar b, F. Rongieras c

Dermatologie, Lyon, FranceMaladies infectieuses et tropicales, Lyon, FranceChirurgie orthopédique, HIA Desgenettes, Lyon, FranceIconographie disponible sur CD et Internet.

Auteur correspondant.

ots clés : Puffy hand syndrome ; Syndrome des grosses mains ;oxicomanie intraveineusentroduction.— Le syndrome des grosses mains est une complicationeu connue de la toxicomanie intraveineuse. Il se caractérise parn aspect bouffi des mains secondaire à des injections locales etépétées de drogues. Nous en rapportons un cas compliqué d’ulcèreutilant où la chirurgie a apporté une solution efficace.bservations.— Un homme de 45 ans était hospitalisé pour une spon-ylodiscite cervicale secondaire à une plaie chronique du dos de laain gauche. Dans ses antécédents, on retenait une toxicomanie à

’héroïne substituée par buprénorphine et une hépatite C. Les symp-ômes ont débuté quelques années après le début de la toxicomaniear un œdème du dos des mains persistant ensuite uniquement à

auche et aboutissant à un ulcère qui était entretenu par auto-utilation et injections sous-cutanées de Subutex®. Cliniquement

n trouvait un œdème et un ulcère fibrineux du dos de la main.es radiographies montraient une sub-luxation de la 4e MCP et une

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JDP 2011

stéolyse diaphysaire. L’échec des soins locaux malgré l’arrêt desutilations après prise en charge psychothérapique a conduit à pro-oser un geste chirurgical. Une amputation du 4e doigt aboutissaitun résultat fonctionnel et esthétique satisfaisant.iscussion.— Il s’agit d’un syndrome des grosses mains compli-ué d’ulcère chronique par auto-mutilation. La fréquence de ceyndrome est estimée entre 7 à 16 % des toxicomanes par voientraveineuse. Il a été décrit par Abeles en 1965 qui a observées œdèmes mous bilatéraux des mains chez des toxicomanesntraveineux au long cours. Ce syndrome se caractérise par laurvenue d’œdèmes initialement intermittents, devenant ensuiteermanents. Ils touchent les mains, parfois les avant-bras. Leurhysiopathologie est multifactorielle : insuffisance lymphatique,eineuse, toxicité propre des substances injectées, infections récur-entes et traumatismes répétés des veines. L’héroïne est souventncriminée ainsi que la buprénorphine injectée. Les sites d’injectionont les veines du pli du coude, de l’avant-bras et des mains. Sur lelan thérapeutique, la réalisation de bandages peu élastiques sui-ie de compression élastique paraît efficace. Chez notre patient,’atteinte cutanée et osseuse imposait un geste chirurgical. Cettemputation a donné un résultat fonctionnel et esthétique satisfai-ant.onclusion.— Nous rapportons un syndrome des grosses mainsompliqué d’un ulcère et d’une atteinte ostéoarticulaire chez unoxicomane. Les résultats spectaculaires de l’intervention chirur-icale doivent inciter à proposer ce traitement dans les formesompliquées.éclaration d’intérêts.— Aucun.

oi:10.1016/j.annder.2011.10.328

édecine interne

311econstitution immunitaire après traitement parutogreffe de cellules souches hématopoïétiquesériphériques (CSHP) de patients atteints declérodermie systémique sévère. Baraut a, E. Ivan Grigore a, C. Durant b, F. Jean-Louis a,. Verrecchia c, A. Bensussan a, D. Farge b, L. Michel a,∗Dermatologie, Inserm, Paris, FranceMédecine Interne, AP—HP, Paris, FranceDermatologie, Inserm, Nantes, FranceAuteur correspondant.

Auteur correspondant.

ots clés : Cellules souches hématopoïétiques ; Lymphocytes Tégulateurs ; Sclérodermie systémique ; Tolérancentroduction.— L’autogreffe de cellules souches hématopoïétiquesériphériques (CSHP) constitue une approche thérapeutique pro-etteuse dans les formes sévères de Sclérodermie Systémique

SSc). L’analyse de la reconstitution immunitaire après greffe deSHP a montré que les pourcentages des lymphocytes B et Testent perturbés un an après la greffe [Farge et al., 2005].e pourcentage des lymphocytes CD4+CD25+ et Trégulateurs (Treg)D25++FoxP3+CD127− est augmenté chez les patients SSc comparésux sujets sains mais la capacité des Treg à réprimer la proliférationes cellules T CD4+ effectrices est diminuée [Radstake et al., 2009].bjectif.— Analyser la reconstitution immunologique après auto-

reffe de CSHP chez des patients sclérodermiques.atients et méthodes.— Le sang (n = 8) et des biopsies cutanéesn = 3) sont obtenus chez des patients atteints de de SSc sévèreéfinie par une durée de la maladie < 4 ans depuis l’apparition