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NOUVELLE MAQUETTE DU MASTER 1 ARTS PLASTIQUES 2016-2017 I. Les changements dans la nouvelle maquette (2012) Création d'un nouveau parcours de Master 2 : Arts et création internationale (Master in Arts & Vision - MAVI) sous la responsabilité de Yann Toma. Le premier semestre de master 2 s'effectue à Paris 1 autour d'un projet défini avec l'étudiant, le second semestre à l'étranger dans le pays choisi par l'étudiant(e). Les effectifs sont limités à 12 étudiants. Transformation du parcours "art de l'image et du vivant" en "créations et plasticité contemporaine" Transformation de la première année de master en une année commune sans distinction de spécialité. Expérience professionnelle (3 semaines en M1 ou M2, soit 105h) qui sera validée en M2 semestre 4. Introduction d'un workshop de 12h par semestre dans chaque spécialité de Master 2. II. Structure du master 1 et objectifs de chaque enseignement Les enseignements en master 1 se répartissent en trois types. Afin de clarifier les objectifs principaux de chacun, ces 3 types d’enseignements sont précisés de la façon suivante : 1) conception et contextes, 2) processus de création, 3) dispositifs et médias. A. Tronc commun (ou enseignement générique), intitulé : CONCEPTIONS & CONTEXTES. L'objectif principal de cet enseignement est un apport de contenus et de questions ciblés par l'enseignant. B. Méthodologie, intitulé : PROCESSUS DE CRÉATION. L'objectif essentiel de cet enseignement est d'accompagner le travail de création de chaque étudiant sans en prédéterminer les moyens, contextes ou contenus. C. Complémentaire intitulé : DISPOSITIFS & MÉDIAS. L'objectif essentiel de cet enseignement est de donner des moyens et un cadre de production artistique pour les étudiants. III. Les modes d'évaluation au premier et au second semestre A. Méthodologie et complémentaire - Il est demandé dans la mesure du possible que l’étudiant conserve le même enseignant au premier et au second semestre. - Les enseignements en méthodologie et en complémentaire sont basés sur la présentation et la discussion collective des réalisations artistiques de chaque étudiant. - À partir d'un minimum de présentations collectives de réalisations artistiques de chaque étudiant, la question du mini-mémoire est progressivement abordée : mots clés, intitulé, recherche bibliographique, ébauche de plans ou sommaires reprenant ces éléments. - Au premier semestre, il s'agit de préparer le mini-mémoire qui sera abouti au deuxième semestre. La demande peut se restreindre à ces différents points assortis de quelques pages de rédaction. - Le format attendu pour chaque mini-mémoire en fin du deuxième semestre est un dossier qui comprend entre 20 et 25 pages de texte uniquement. - Chacune des pages est constituée d’un minimum de 2600 caractères. - À ces pages de texte, s’ajoutent autant de pages nécessaires comprenant l’iconographie des réalisations artistiques de l’étudiant et tout autre documentation utile. - L’iconographie peut être associée au texte. Dans ce cas, il s’agit pour chaque enseignant d’apprécier si l’association image – texte comprend le nombre de signes attendu soit 52 000 caractères. B. Rôle de l’enseignant de méthodologie - L’enseignant de méthodologie aide chaque étudiant à trouver le stage qu’il souhaite réaliser et vérifie avec lui de son intérêt du point de vue de sa formation. - Il reçoit en fin d’année de la part de chaque étudiant une copie des autres mini-mémoires réalisés par l’étudiant afin de vérifier qu’il ne s’agit pas d’une reprise des mêmes contenus dans plusieurs mini-mémoires différents. C. Tronc commun - L’enseignement en tronc commun est indépendant entre le premier et second semestre et n’est pas nécessairement assuré par le même enseignant. En conséquence, l’évaluation de chaque semestre est indépendante. - Chaque mini-mémoire pour chaque semestre comprend un minimum de 12 pages de texte uniquement de 2600 caractères chacune, assorties d’autant de pages nécessaires pour l’iconographie ou toute autre documentation utile *Nota bene : Un cours de soutien pour étudiants non francophones (facultatif) commun a l'ensemble des Masters du domaine Arts, regroupant les étudiants de M1 et de M2 (2 h hebdomadaires ). Une formation d'ordre linguistique, méthodologique et culturelle y est apportée . Expérience professionnelle (3 semaines en M1 ou M2, soit 105h) qui ser a validée en M2 semestr e 4. Les activités physiques et sportiv e s, les activité s culture lles et Ia valorisation de l’engagement citoy en peu vent donner lieu a bonifi ca tion de point s .

premier et second semestre et n’est pas … · corps-agent - en vue de mettre en place et de comprendre les lignes principales et directrices de leurs recherches tant pratiques

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NOUVELLE MAQUETTE DU MASTER 1 ARTS

PLASTIQUES 2016-2017

I. Les changements dans la nouvelle maquette (2012)

Création d'un nouveau parcours de Master 2 : Arts et

création internationale (Master in Arts & Vision -

MAVI) sous la responsabilité de Yann Toma. Le premier

semestre de master 2 s'effectue à Paris 1 autour d'un

projet défini avec l'étudiant, le second semestre à

l'étranger dans le pays choisi par l'étudiant(e). Les

effectifs sont limités à 12 étudiants.

Transformation du parcours "art de l'image et du vivant"

en "créations et plasticité contemporaine"

Transformation de la première année de master en une

année commune sans distinction de spécialité.

Expérience professionnelle (3 semaines en M1 ou M2,

soit 105h) qui sera validée en M2 semestre 4.

Introduction d'un workshop de 12h par semestre dans

chaque spécialité de Master 2.

II. Structure du master 1 et objectifs de chaque

enseignement

Les enseignements en master 1 se répartissent en trois types. Afin

de clarifier les objectifs principaux de chacun, ces 3 types

d’enseignements sont précisés de la façon suivante : 1) conception

et contextes, 2) processus de création, 3) dispositifs et médias.

A. Tronc commun (ou enseignement

générique), intitulé : CONCEPTIONS &

CONTEXTES.

L'objectif principal de cet enseignement est un apport de

contenus et de questions ciblés par l'enseignant.

B. Méthodologie, intitulé : PROCESSUS DE

CRÉATION.

L'objectif essentiel de cet enseignement est d'accompagner

le travail de création de chaque étudiant sans en

prédéterminer les moyens, contextes ou contenus.

C. Complémentaire intitulé : DISPOSITIFS &

MÉDIAS.

L'objectif essentiel de cet enseignement est de donner des

moyens et un cadre de production artistique pour les

étudiants.

III. Les modes d'évaluation au premier et au second

semestre

A. Méthodologie et complémentaire

- Il est demandé dans la mesure du possible que l’étudiant conserve

le même enseignant au premier et au second semestre.

- Les enseignements en méthodologie et en complémentaire sont

basés sur la présentation et la discussion collective des réalisations

artistiques de chaque étudiant.

- À partir d'un minimum de présentations collectives de réalisations

artistiques de chaque étudiant, la question du mini-mémoire est

progressivement abordée : mots clés, intitulé, recherche

bibliographique, ébauche de plans ou sommaires reprenant ces

éléments.

- Au premier semestre, il s'agit de préparer le mini-mémoire qui

sera abouti au deuxième semestre. La demande peut se restreindre

à ces différents points assortis de quelques pages de rédaction.

- Le format attendu pour chaque mini-mémoire en fin du deuxième

semestre est un dossier qui comprend entre 20 et 25 pages de texte

uniquement.

- Chacune des pages est constituée d’un minimum de 2600

caractères.

- À ces pages de texte, s’ajoutent autant de pages nécessaires

comprenant l’iconographie des réalisations artistiques de l’étudiant

et tout autre documentation utile.

- L’iconographie peut être associée au texte. Dans ce cas, il s’agit

pour chaque enseignant d’apprécier si l’association image – texte

comprend le nombre de signes attendu soit 52 000 caractères.

B. Rôle de l’enseignant de méthodologie

- L’enseignant de méthodologie aide chaque étudiant à trouver le

stage qu’il souhaite réaliser et vérifie avec lui de son intérêt du

point de vue de sa formation.

- Il reçoit en fin d’année de la part de chaque étudiant une copie

des autres mini-mémoires réalisés par l’étudiant afin de vérifier

qu’il ne s’agit pas d’une reprise des mêmes contenus dans plusieurs

mini-mémoires différents.

C. Tronc commun

- L’enseignement en tronc commun est indépendant entre le

premier et second semestre et n’est pas nécessairement assuré par

le même enseignant. En conséquence, l’évaluation de chaque

semestre est indépendante.

- Chaque mini-mémoire pour chaque semestre comprend un

minimum de 12 pages de texte uniquement de 2600 caractères

chacune, assorties d’autant de pages nécessaires pour

l’iconographie ou toute autre documentation utile

*Nota bene : Un cours de soutien pour étudiants non francophones (facultatif) commun a l'ensemble

des Masters du domaine Arts, regroupant les

étudiants de M1 et de M2 (2 h hebdomadaires). Une

formation d'ordre linguistique, méthodologique

et culturelle y est apportée.

Expérience professionnelle (3 semaines en M1 ou

M2, soit 1 05h) qui sera validée en M2 semestre 4.

Les activités physiques et sportives, les activités

culturelles et Ia valorisation de l’engagement

citoyen peuvent donner lie u a bonification de

points.

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IV. Normes de rédaction

Recommandations générales

Il importe de respecter les recommandations ci-dessous,

mais avant tout de se conformer à une répétition

rigoureuse des mêmes normes, c’est-à-dire sans en

changer au fil des pages.

Mise en page

Nombre de pages rédigées :

MASTER 1 : entre 20 et 25 pages de texte seul +

iconographie.

A celles-ci s’ajoutent les illustrations, documents,

tableaux, schémas qui sont intégrés si possible dans le

développement du mémoire.

Nombre de caractères minimum par page, espaces

compris = 2600 signes.

Toutes les pages sont numérotées à partir de

l’introduction, à l’exception de la table des matières qui

se situe à la fin de l’ouvrage.

En plus d’un index de pagination des noms propres

(artistes, auteurs) s’ajoute si possible un index des

principales notions utilisées. A ces index, s’ajoutent

selon les cas, différents récapitulatifs indiquant les

légendes et les pages des illustrations, tableaux, schémas.

Bibliographie

Nombre minimum de pages de bibliographie : 4.

Elle se présente de la façon suivante :

nom en majuscule

prénom

- ouvrage : titre en italique

article : titre entre guillemets (français) suivi

éventuellement du titre de l’ouvrage en italique d’où

provient l’article

date de publication

nom de l’éditeur complété du lieu d’édition

La bibliographie est classée uniformément dans l’ordre

alphabétique par nom d’auteur

Si un classement bibliographique par rubriques est

proposé, il s’ajoute à cette entrée unique par noms

d’auteur

Dans le cas d’une ressource internet :

Adresse internet et indication de la dernière date de

consultation

Notes

L’appel de note se place avant tout signe de ponctuation.

Exemple : Comment dois-je placer mon appel de note 1 ?

Les notes sont situées en bas de page. La taille de la

police utilisée est réduite d’un ou deux points. Les

références bibliographiques sont rédigées différemment

de celles de la bibliographie :

prénom

nom (minuscule)

le titre de l’article est en caractère normal et entre

guillemets, le titre de l’ouvrage en italique

Editeur et lieu d’édition

référence de(s) pages : p. suivi des numéros de pages

concernés

En cas de répétition de la même référence sans autre

référence intermédiaire : Ibid., p.

En cas de répétition d’une même référence intercalée

parmi d’autres : Op. cit., p. précédé du titre de l’ouvrage

ou de l’article.

Citations

Courtes : en caractères romains (droits) et entre

guillemets dans le corps du texte. Utiliser les guillemets

« à la française » (comme ici) ; les guillemets anglais

étant réservés aux citations de second niveau (« exemple

“concret” de leur emploi »).

➢ Longues : les extraire du texte, en caractères romains

(droits) et entre guillemets.

➢ Toute coupure au sein d’une citation doit être

signalée par […] ; de même tout raccord ou commentaire

personnel doit être placé entre crochets.

Guillemets et ponctuation

– Le début de la citation est fondu dans le texte mais elle se

termine sur une phrase complète (point final à

l’extérieur). Ex. : Mme Lepic compare les cheveux de

Poil de Carotte à des « baguettes de tambour. Il userait un

pot de pommade tous les matins si on lui en donnait ».

– La citation débute par une phrase complète ; elle est

introduite par un deux-points si elle fait suite au texte ;

son premier mot prend alors une capitale initiale (point

final à l’intérieur). Ex. : deux siècles avant notre ère, le

poète Térence affirmait : « Je suis homme et rien de ce

qui est humain ne m’est étranger. »

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MASTER 1 ARTS PLASTIQUES, UNIVERSITÉ PARIS 1, CONTENUS DES ENSEIGNEMENT 2016-17

NOM INTITULÉ SEMESTRE COURS (M= Méthodologie, TC= Tronc Commun, C=complémentaire)

RÉSUMÉ

AMBLARD, Elisabeth Matérialités comparées I M

Dessin - peinture - sculpture – gravure Grandes expositions de 2016 Ceramix, la céramique dans l'art, de Rodin à Schütte, (Maison rouge/ Cité de la céramique, Sèvres), Intrigantes incertitudes -Dessin contemporain (Musée d’Art Moderne de St Etienne), Sol y sombra de Miquel Barcelo ( Bibliothèque nationale de France / Musée national Picasso-Paris), Becoming soil de Ugo Rondinone (Carré d’Art de Nîmes), … : à observer la programmation artistique, pas de doute, en dépit de leur sempiternelle désuétude annoncée les techniques dîtes « traditionnelles » sont actuelles. « Traditionnelles » en quoi ? « Traditionnelles » avant tout du fait de leurs origines et de leurs existences séculaires qui ont conduit à des évolutions et des transmissions de savoirs, pratiques notamment et de connaissances intellectuelles et culturelles. Aussi sont elles inscrites dans l’Histoire jusqu’à notre contemporanéité qui, sinon dissout les genres artistiques, brouille les lignes de démarcation entre les arts. Elles se posent en artefacts ayant pour point de départ la matière, réel tangible façonné, matière sans cesse réinventée (dans l’extension, voire expansion des matériaux possibles). Dessiner - peindre - sculpter - modeler- fondre -tailler -… : autant de gestes pluriels, sans étanchéité stricte, qui placent de façon centrale, le faire (reconduit ou inventé) (avec outil ou sans), l’objet et sa fabrique. Durant le premier semestre, c'est autour de ces axes que seront expérimentés et analysés les processus de création engagés par les étudiants -impliquant, pour la plupart, le corps-agent - en vue de mettre en place et de comprendre les lignes principales et directrices de leurs recherches tant pratiques que réflexives. Premiers éléments bibliographiques, catalogues d'exposition : Intrigantes incertitudes -Dessin contemporain, Fage Éditions, 2016, Ceramix, la céramique dans l'art, de Rodin à Schütte, Editions Snoeck, 2016, Barcelo. Sol y sombra, Editions Actes sud, 2016, Jean-Michel Alberola, Paris, Editions Flammarion, 2016, Anselm Kiefer, Paris, Edition du Centre Pompidou, 2015, Ugo Rondinone, Becoming soil, Carré d’Art de Nîmes/ Hatje Cantz, 2016.

AMBLARD, Elisabeth Matérialités comparées II M

Dessin - peinture - sculpture - gravureGrandes expositions de 2016 Ceramix, la céramique dans l'art, de Rodin à Schütte, (Maison rouge/ Cité de la céramique, Sèvres), Intrigantes incertitudes -Dessin contemporain (Musée d’Art Moderne de St Etienne), Sol y sombra de Miquel Barcelo ( Bibliothèque nationale de France / Musée national Picasso-Paris), Becoming soil de Ugo Rondinone (Carré d’Art de Nîmes), … : à observer la programmation artistique, pas de doute, en dépit de leur sempiternelle désuétude annoncée les techniques dîtes « traditionnelles » sont actuelles. « Traditionnelles » en quoi ? « Traditionnelles » avant tout du fait de leurs origines et de leurs existences séculaires qui ont conduit à des évolutions et des transmissions de savoirs, pratiques notamment et de connaissances intellectuelles et culturelles. Aussi sont elles inscrites

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dans l’Histoire jusqu’à notre contemporanéité qui, sinon dissout les genres artistiques, brouille les lignes de démarcation entre les arts. Elles se posent en artefacts ayant pour point de départ la matière, réel tangible façonné, matière sans cesse réinventée (dans l’extension, voire expansion des matériaux possibles, interrogeant possiblement la pérennité des matières). Dessiner - peindre - sculpter - modeler- fondre -tailler -… : autant de gestes pluriels, sans étanchéité stricte, qui placent de façon centrale, le faire (reconduit ou inventé) (avec outil ou sans), l’objet et sa fabrique. C'est autour de ces axes que seront développés, après un premier semestre durant lequel auront été mis en place les questionnements spécifiques à chaque étudiant, les processus de création engagés en intégrant et travaillant les notions en lien avec la temporalité. Dans un dispositif interprétatif, ils approfondiront l’étude des fonctions imageantes et sémantiques de leurs « objets »s artistiques.

Eléments bibliographiques : Buci-Glucksmann, Christine, Esthétique de l’éphémère, Paris, Galilée, 2003, Derrida, Jacques, La Vérité en peinture, Flammarion, coll. Champ Essais, 2010, Didi Huberman, George, La ressemblance par contact, Ed. de Minuit, Coll. Critique, 2008, Florence de Mèredieu, Histoire matérielle et immatérielle de l’art moderne et contemporain, Paris, Larousse, 2011, François Sigaut, Comment Homo devint faber. Comment l’outil fit l’homme. Paris, CNRS Éditions (collection « Biblis », série « Le passé recomposé »), 2013, Rematérialiser l'art contemporain 2014/1, sous la direction de Jérôme Glicenstein, Presses universitaires de Vincennes 2014/1, Revue Marges 18, 2014, Art press n° 432 spécial dessin, avril 2016. Site : http://pratiques-picturales.net/

BAQUET, Hervé Le musée comme médium TC

(en référence au titre de l'ouvrage de James Putman, éd. Thames and Hudson, Paris, 2002.) L'objet de ce séminaire portera sur certains aspects spécifiques de l'appropriation de lieux d'exposition en tant qu'institution, cadre architectural, matériau, dispositif de monstration, etc.

Les expositions Monumenta, les oeuvres de Hirst, Haacke, Boltanski, Kabakov, Sarkis, Kossuth, Verjux, entres autres, constitueront le support d'une réflexion critique concernant les questions d’espaces, de lieux, d’expositions et de réseaux. Il s’agira d’entrevoir des perspectives théoriques à partir de ces démarches, l’objectif prioritaire de ce séminaire étant de développer une dynamique entre les exposés et la rédaction du mémoire en se focalisant sur la problématisation des contenus abordés.

Lors de l'exposé chaque étudiant présentera les enjeux d'une production artistique actuelle en lien avec le champ théorique, en particulier, l’analyse des effets de sens produits par chacun des dispositifs de monstration choisis par les artistes. Nous aurons collectivement à enrichir ces outils de recherche aux niveaux théoriques et méthodologiques.

BROCHEN, Julie Les arts plastiques, la performance et les arts de la scène. C

« Performance et Contre-performance / Projet souche et Contre Projet » Il s’agira de s’interroger sur les affinités entre les arts de la scène et la performance, l'installation, l'exposition et la relation aux spectateurs. Qu’est-ce que la fabrique d'une œuvre à travers les Interactions entre la technique et la recherche artistique. Il sera proposé aux étudiants de penser une œuvre originale plastique et/ou vivante : une mise en scène, une installation, une performance. Ils pourront faire le choix d’une œuvre personnelle qui les définisse au croisement de leurs recherches présentes à partir d’un champ de référence revendiquée comme tel. Ils auront à évaluer la notion de limite ou de rejet qu’ils ont eux-mêmes déterminé par rapport à leur propre travail de création. Il leur sera proposé enfin de réaliser une « maquette projet » et d’en filmer la présentation. La collaboration cinéma et vidéo avec les arts de la scène sera elle aussi interrogée. En effet filmer les arts de la scène, filmer un spectacle, une performance revient à traduire un travail artistique éphémère en un autre langage avec des moyens cinématographiques liés à la trace et à la mémoire mais aussi utilisant au mieux ses propres moyens de saisie

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comme le gros plan, le plan séquence, le montage par exemple. Nous interrogerons la notion de trace, d’archive et de mémoire vivante en la confrontant à la question des influences et des sources.

Denis Bablet : Tadeusz Kantor, le Théâtre de la Mort , Paris, Broché, 2004, Antonin Artaud : Van Gogh, le suicidé de la société, Mayenne, l’imaginaire Gallimard, 2002, Antonin Artaud : Van Gogh, le suicidé de la société, Emission radiophonique, Paris, INA : document sonore édité par André Dimanche éditeur, 1995, Jean Luc Nancy : La Communauté désoeuvrée, la Communauté, le Mythe, la Politique, Paris, Christian Bourgeois, 1986, Maurice blanchot : L’espace littéraire Saint-Amand, idées/gallimard, 1985, Jack Ralite : La pensée la poésie et le politique, dialogue avec jack Ralite par karelle Ménine, Paris, les solitaires intempestifs, 2015, Andrei Tarkovski : le temps scellé, traduit du russe par Anne Kichilov et Charles H. de brantes, Paris, Petite bibliothèque des Cahiers du Cinéma, 2004.

DA SILVA, Jean Création et intention TC La création artistique est partagée entre le projet (intention) de l’artiste et l’attention que sa réalisation appelle. Cela ne va pas sans errements, écarts, contradictions ; l’oeuvre étant le produit de la visée de l’artiste et de l’attention des spectateurs. Certains artistes on fait de ces questions l’objet même de leur recherche ( Art & Language, Michael Craig-Martin, Robert Morris, etc. ) des théoriciens de l’art ont abordé ces questions (Arthur Danto, Richard Wollheim, etc. ), le plus souvent dans le cadre de la philosophie de l’action (Elisabeth Anscombe, Donald Davidson ). Ce cours doit permettre aux étudiants d’entretenir la distance critique voulue par le recours à des notions précises au regard de leur propre création. Cet enseignement théorique s’appuiera sur la pratique des étudiants.

DA SILVA, Jean Création artistique et arts de soi C Pratiques artistiques et arts de soi se rencontrent en de nombreux points dans leur rapport au corps. Par "arts de soi" il faut entendre aussi bien les constructions individuelles et collectives des apparences corporelles (performances genrées, mises en scène de sa personne, soins et modifications corporelles) que les comportements (travestissement, dénudation, séduction, etc.) ou encore les rituels sociaux liés au travail, au loisir, à la vie domestique, etc. et les gestes tant publiques (travail, sport) qu’intimes (sexualité). La place des images tant mentales que formalisées (peintes, photographiques, filmiques, etc.) est ici centrale.

Cet enseignement propose d’investir – à la fois du point de vue de la création en arts plastiques et de celui de l’approche que les sciences humaines (anthropologie, sociologie, histoire culturelle, visual studies, gender studies) ont pu initier – des domaines aussi divers que la sexualité, la science, l’économie, la politique.

Mots clefs : genre, transgenre, sexualité, performance, techniques du corps, biopolitique.

Références artistiques : Maria Abramovic, Vanessa Beecroft, Loren Cameron, Valie Export, Elke Krystufek, Sarah Lucas, Anna Mendieta, Charles Ray, Paul Teck, Spencer Tunick, etc.

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DA SILVA, Jean Création artistique et arts de soi C

Pratiques artistiques et arts de soi se rencontrent en de nombreux points dans leur rapport au corps. Par "arts de soi" il faut entendre aussi bien les constructions individuelles et collectives des apparences corporelles (performances genrées, mises en scène de sa personne, soins et modifications corporelles) que les comportements (travestissement, dénudation, séduction, etc.) ou encore les rituels sociaux liés au travail, au loisir, à la vie domestique, etc. et les gestes tant publiques (travail, sport) qu’intimes (sexualité). La place des images tant mentales que formalisées (peintes, photographiques, filmiques, etc.) est ici centrale.

Cet enseignement propose d’investir – à la fois du point de vue de la création en arts plastiques et de celui de l’approche que les sciences humaines (anthropologie, sociologie, histoire culturelle, visual studies, gender studies) ont pu initier – des domaines aussi divers que la sexualité, la science, l’économie, la politique.

Mots clefs : genre, transgenre, sexualité, performance, techniques du corps, biopolitique.

Références artistiques : Maria Abramovic, Vanessa Beecroft, Loren Cameron, Valie Export, Elke Krystufek, Sarah Lucas, Anna Mendieta, Charles Ray, Paul Teck, Spencer Tunick, etc.

EGANA, Miguel Montrer, exposer, donner à voir M

La première année de master en arts plastiques, même si elle possède une autonomie certaine, doit être pensée dans la perspective de l’obtention du diplôme à la fin des deux ans, soit la réalisation simultanée d’un certain nombre de travaux et celle d’un mémoire de recherche à la fin de cette période. L’enseignement visera donc ici un double objectif : - approfondir une démarche personnelle, sans restriction ni sélection de médiums, qui témoigne de l’engagement de l’étudiant(e) dans une véritable activité de création ; si elle ne constitue pas l’unique visée de ce cursus, la position de celle-ci demeure centrale et donne sens à tout ce qui va s’y greffer. Une série d’exposés/expositions témoignera de la réalité, dynamique, progressive, de ce parcours, et engagera l’étudiant(e) dans une véritable confrontation avec l’espace d’exposition, la relation aux spectateurs et s’ouvrira à ce dialogue permanent et critique avec le groupe qui constitue la spécificité d’un séminaire. - accéder à une première approche de ce qui constitue une recherche telle qu’elle peut se définir dans le champ universitaire. Seront donc appréhendés les outils méthodologiques nécessaires : constitution d’une bibliographie, mise en place des éléments rédactionnels qui permettent de satisfaire aux critères académiques, recherches systématiques des références, etc. Au-delà de ces notions formelles, dont l’apprentissage et la maîtrise sont indispensables, ce qui sera recherché, c’est, plus profondément, la mise en place de problématiques et de concepts qui, directement issus de la réflexion autour de la pratique, auront pour fonction de donner de l’intelligibilité à cette dernière. Un autre aspect, tout aussi essentiel, sera la mise en relation des productions et de la démarche spécifique de chacun(e) avec ce qu’il est convenu d’appeler le champ artistique (contemporain mais pas uniquement) : ici encore, il s’agira, au-delà des simples analogies et des évidentes rencontres de surface, de mettre en évidence ce qui peut réunir ou faire diverger différentes pratiques, à partir de problématiques qui les justifient et leur donnent sens, en profondeur. Le master d’arts plastiques se présente comme un double lieu, de création et de pensée. Le but de cette première année est de commencer à donner corps à cette relation, difficile et parfois même conflictuelle, dans une constante recherche d’exigence et de cohérence.

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EGANA, Miguel Montrer, exposer, donner à voir M

La première année de master en arts plastiques, même si elle possède une autonomie certaine, doit être pensée dans la perspective de l’obtention du diplôme à la fin des deux ans, soit la réalisation simultanée d’un certain nombre de travaux et celle d’un mémoire de recherche à la fin de cette période. L’enseignement visera donc ici un double objectif : - approfondir une démarche personnelle, sans restriction ni sélection de médiums, qui témoigne de l’engagement de l’étudiant(e) dans une véritable activité de création ; si elle ne constitue pas l’unique visée de ce cursus, la position de celle-ci demeure centrale et donne sens à tout ce qui va s’y greffer. Une série d’exposés/expositions témoignera de la réalité, dynamique, progressive, de ce parcours, et engagera l’étudiant(e) dans une véritable confrontation avec l’espace d’exposition, la relation aux spectateurs et s’ouvrira à ce dialogue permanent et critique avec le groupe qui constitue la spécificité d’un séminaire. - accéder à une première approche de ce qui constitue une recherche telle qu’elle peut se définir dans le champ universitaire. Seront donc appréhendés les outils méthodologiques nécessaires : constitution d’une bibliographie, mise en place des éléments rédactionnels qui permettent de satisfaire aux critères académiques, recherches systématiques des références, etc. Au-delà de ces notions formelles, dont l’apprentissage et la maîtrise sont indispensables, ce qui sera recherché, c’est, plus profondément, la mise en place de problématiques et de concepts qui, directement issus de la réflexion autour de la pratique, auront pour fonction de donner de l’intelligibilité à cette dernière. Un autre aspect, tout aussi essentiel, sera la mise en relation des productions et de la démarche spécifique de chacun(e) avec ce qu’il est convenu d’appeler le champ artistique (contemporain mais pas uniquement) : ici encore, il s’agira, au-delà des simples analogies et des évidentes rencontres de surface, de mettre en évidence ce qui peut réunir ou faire diverger différentes pratiques, à partir de problématiques qui les justifient et leur donnent sens, en profondeur. Le master d’arts plastiques se présente comme un double lieu, de création et de pensée. Le but de cette première année est de commencer à donner corps à cette relation, difficile et parfois même conflictuelle, dans une constante recherche d’exigence et de cohérence.

GÉNIN, Christophe Cours de soutien pour étudiants étrangers C

GÉNIN, Christophe Cours de soutien pour étudiants étrangers C

GUELTON, Bernard Expérimentation, interprétation, participation dans l’exposition M

Trois points de vue seront abordés lors de la présentation des réalisations artistiques des étudiants qui constitueront la base du séminaire : 1) formes premières et secondes de l’exposition, 2) interprétations et réinterprétations de l’exposition, 3) expositions performatives, interactives et collaboratives. Dans le premier cas, il s’agira de l’exposition conçue comme une œuvre autonome ou de l’exposition conçue à partir d’œuvres préexistantes. Dans le second cas, il s’agira du processus d’interprétation de l’exposition ou bien du principe d’une même exposition rejouée plusieurs fois dans des contextes différents à l’image d’une partition musicale ou d’une scénographie théâtrale. Enfin on pourra repérer trois situations limites de l’exposition à travers les expositions performatives, interactives et collaboratives.

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Guelton, B., L’exposition, interprétation et réinterprétation, L’Harmattan, 1998, Guelton, B., Dispositifs artistiques et interactions situées, (dir.) Presses Universitaires de Rennes, 2016

GUELTON, Bernard Questions thématiques issues de l’expérimentation artistique M

Tout en développant les expérimentations et présentations artistiques de chaque étudiant engagées au premier semestre, il s’agira de contribuer à la construction du mini mémoire de master 1 à travers une recherche de mots clés fondés sur les opérations plastiques, les médiums utilisés et les questions thématiques engagées. En ce qui concerne ces questions thématiques, il ne s’agira ni de questions esthétiques, ni de questions d’histoire de l’art, ni de philosophie ou de sociologie, mais d’observer dans l’expérimentation de chaque étudiant — et celles des autres artistes — l’émergence de questions artistiques communes. Ce sont celles qui ont motivé avant tout des pratiques, des œuvres, voire des points de vue artistiques opposés : site, scène, décor, exposition, théâtralité, in situ, original, reproduction, interaction, collaboration, participation, appropriation, dispositif, activation, virtualisation, performativité…

KISSELEVA, Olga « Le réseau comme champ de création TC

Ce cours se construit autour des analyses des pratiques artistiques, existantes ou émergentes, liées aux différents types de réseaux. Quels sont les langages plastiques qui persistent dans un espace communicationnel saturé d’images ? Quelle est la valeur de l’œuvre «unique» dans la société du multiple ? Comment et pourquoi instaurer un dialogue avec un spectateur déjà submergé par les flux d’informations multiples? Avec les nouvelles méthodes et avec la nouvelle définition des limites, des formes inattendues d’art apparaissent. Non seulement des formes changent, mais aussi, des contextes et des contenus. L’œuvre quitte son statut d’un « essai poétique » et acquiert une véritable dimension sociétale. Les pratiques innovantes de l’art contemporain, qui imposent les réseaux comme support de l’œuvre, préfigurent ainsi des nouvelles formes sociales, politiques et économiques. Actuellement, et notamment grâce aux réseaux, les artistes inventent des moyens d’arrêter le réchauffement climatique, proposent des alternatives aux décisions politiques, élaborent le Web3… Tourné vers le futur, l’art se construit avec l’énergie d’aujourd’hui et préfigure le fonctionnement de la société de demain. Ces multiples pratiques seront abordées dans le cours.

KISSELEVA, Olga Le réseau comme champ de création TC

Ce cours se construit autour des analyses des pratiques artistiques, existantes ou émergentes, liées aux différents types de réseaux. Quels sont les langages plastiques qui persistent dans un espace communicationnel saturé d’images ? Quelle est la valeur de l’œuvre «unique» dans la société du multiple ? Comment et pourquoi instaurer un dialogue avec un spectateur déjà submergé par les flux d’informations multiples? Avec les nouvelles méthodes et avec la nouvelle définition des limites, des formes inattendues d’art apparaissent. Non seulement des formes changent, mais aussi, des contextes et des contenus. L’œuvre quitte son statut d’un « essai poétique » et acquiert une véritable dimension sociétale. Les pratiques innovantes de l’art contemporain, qui imposent les réseaux comme support de l’œuvre, préfigurent ainsi des nouvelles formes sociales, politiques et

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économiques. Actuellement, et notamment grâce aux réseaux, les artistes inventent des moyens d’arrêter le réchauffement climatique, proposent des alternatives aux décisions politiques, élaborent le Web3… Tourné vers le futur, l’art se construit avec l’énergie d’aujourd’hui et préfigure le fonctionnement de la société de demain. Ces multiples pratiques seront abordées dans le cours.

KISSELEVA, Olga Art dans l’espace public 2 C

Ce séminaire a pour objectif de considérer l’espace public comme le lieu de création et de présentation des arts plastiques. La pratique artistique de chaque étudiant sera confrontée à un espace public donné, à ses exigences et ses contraintes. Parallèlement, sera menée une réflexion sur le rôle, sur la place actuelle et sur le potentiel des arts plastiques dans l’espace public. Le cours explorera l’idée de « l'œuvre ouverte » du point de vue esthétique et fonctionnel, comme du point de vue politique et social. Deux réalisations plastiques seront mises en œuvre dans le cadre du contrôle continu. Chaque étudiant présentera en fin de semestre un projet plastique in situ et un travail rédigé expliquant sa démarche.

LAVAL-JANTET Marie Les enjeux historiques et actuels de l’art environnemental et des pratiques critiques sociales TC

Il s’agit ici d’éprouver notre capacité à réagir d’un point de vue artistique à une expérience menée dans un terrain bien défini. Il sera demandé aux étudiants de choisir un dispositif leur permettant de confronter leurs recherches plastiques aux regards extérieurs. Ce dispositif d’immersion de l’artiste dans un cadre inhabituel a pour but de l'aider à radicaliser ses choix plastiques, tout en élargissant le champ de ses références théoriques. Le dispositif autant que la thématique de travail choisie doit permettre d’interroger la responsabilité de l’artiste à l’heure de l’anthropocène, et sa capacité à modifier la sensibilité du public. Parallèlement à la recherche artistique, un travail de fiches de lecture sera demandé pour préciser les orientations conceptuelles de cette recherche et en conduire l’écriture.

LAVAL-JANTET Marie Paysage, environnement et urbanité : pratiques sociales et en réseaux C

Produire un art sur la société contemporaine nécessite bien souvent l’intervention de tierces personnes : scientifiques, médecins, jardiniers, commerciaux, observateurs de la nature, politiques, spectateurs ou commanditaires… autant d’interlocuteurs qui, par la négociation, vont devenir partie prenante du travail artistique. Co-créateurs par les contraintes qu’ils imposent ou exposent aux artistes, ils forcent ces derniers à trouver les meilleures stratégies de production. Il s’agit pour nous de comprendre comment « faire-avec », et en faire une force de création. La production d’un ou plusieurs travaux pour une exposition hors-les-murs sera demandée dans le cadre de ce cours.

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LAVAL-JANTET Marie Paysage, environnement et urbanité : pratiques sociales et en réseaux C

Produire un art sur la société contemporaine nécessite bien souvent l’intervention de tierces personnes : scientifiques, médecins, jardiniers, commerciaux, observateurs de la nature, politiques, spectateurs ou commanditaires… autant d’interlocuteurs qui, par la négociation, vont devenir partie prenante du travail artistique. Co-créateurs par les contraintes qu’ils imposent ou exposent aux artistes, ils forcent ces derniers à trouver les meilleures stratégies de production. Il s’agit pour nous de comprendre comment « faire-avec », et en faire une force de création. La production d’un ou plusieurs travaux pour une exposition hors-les-murs sera demandée dans le cadre de ce cours.

LE TALEC, Cécile Installations sonores et vidéos C

Ce séminaire s’articule autour de deux pôles de recherches et de productions liés au dispositif d’exposition et d’installation, de l'image et du son. Les problématiques abordées interrogeront le cadrage de l’image et du son ainsi que le point de vue et le point d’écoute. Ces recherches sur le cadrage visuel et sonore seront envisagées ensemble mais aussi séparément. Les expérimentations et les productions se développeront de manières isolées et spécifiques en fonction du médium. La spatialisation de l’image et du son tant au moment de l’enregistrement qu’au moment de l’exposition, constituera l’axe de recherche et de production principale. Le sonore et le visuel seront abordés au travers d’expérimentations de pratiques de l’écoute. Le point d’écoute et le point de vue seront abordés de façons parallèles et complémentaires comme des expériences de cadrage. Les espaces d’immersion et de diffusion du son (espaces privés, espaces publics, espaces urbains) et de la musique : architectures (salles de concert, salles de cinéma, espace urbain) ainsi que les outils de diffusion du son de proximité (casques audio individuels, radio) entretiennent un rapport privilégié avec leurs supports et leurs espaces de diffusion. Les étudiants seront invités à expérimenter ces différentes pratiques dans le cadre de productions personnelles qui structureront leur mini-mémoire.

LONG, Olivier Vision, image, imagination : l’œuvre comme expérience visionnaire TC

Dans un monde en mutation, la métamorphose semble devenue le paradigme de l’expérience artistique. Le début du XXIème siècle serait-il l’apogée d’un renouveau de l’art visionnaire ? Luc Tuymans, Neo Rauch, Michael Borremans : nombreux sont les peintres actuels qui invoquent le patronage de René Magritte. La genèse de l’image relève selon Magritte d’une hallucination « hypnagogique ». Les surréalistes du XXème siècle comme les psychologues de la fin du XIXème siècle se sont passionnés pour ce genre de problème. Miro, Giacometti, Max Ernst, de Chirico ont tous compris le processus de création artistique comme une expérience visionnaire. Les Nabis, Odilon Redon, Paul Gauguin, Le symbolisme international, Turner, William Blake, Jérôme Bosch, les imagiers des bestiaires médiévaux ainsi que les peintres des hommes-cerf des grottes magdaléniennes semblent avoir été leurs lointains prédécesseurs. Qu’ont-ils à nous apprendre de l’œuvre comme expérience visionnaire? Pourquoi l’expérience visionnaire fait-elle retour dans l’art actuel ? Le retour du visionnaire dans l’image est-il la conséquence d’un simple effet de marché (Peter Doig est un des peintres vivants les plus chers du monde) ou l’expérience visionnaire devient-elle l’urgence absolue d’une époque de crise ? Quand il n’y a plus de vision claire du futur et que toute utopie semble avoir disparue, le visionnaire est-il une manière d’inventer la mémoire d’un avenir quand la vue fait défaut ? Dans ce cas, l’expérience visionnaire relève-t-elle d’une mélancolie dans l’image ou d’une capacité de l’imagination à se défaire du fantasme ? En quel exercice de l’image l’exigence de figuration cesse-t-elle de dominer l’imagination ? Dés-imaginer est-il une condition nécessaire de toute création? Nous interrogerons l’imagination au travail dans la production des participants de ce séminaire en confrontant leur pratique de l’image à ce type de questions. Bibliographie :

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- Écrits d’artistes : BACON (Francis), Entretiens avec David Sylvester, éditions Flammarion, Paris, 2013. GAUGUIN (Paul), Oviri, écrits d’un sauvage, éditions Gallimard, Paris, 1974. MAGRITTE (René), Écrits complets, éditions Flammarion, Paris, 2009, REDON (Odilon), À soi-même, Journal, éditions José Corti, Paris, 1961.

- Histoire de l’art : CHEVRIER (Jean-François), L’hallucination artistique, De William Blake à Sigmar Polke, éditions L’Arachnéen, 2012, GAMBONI (Dario), Paul Gauguin, au « centre mystérieux de la pensée, éditions Les Presses du Réel, Dijon, 2013, LISTA (Giovanni), Giorgio de Chirico, éditions Hazan, Paris, 2009, CLOTTES (Jean), Pourquoi l’art préhistorique ? éditions Gallimard, Paris, 2011. FREEDBERG (David), Le pouvoir des images, Gérard Monfort éditeur, Paris, 1998, CARRUTHERS (Mary), « Machina Memorialis ». Méditation, rhétorique et fabrication des images au Moyen-âge, éditions Gallimard, Paris, 2002,

FRONTISI-DUCROUX (Françoise), L’homme-cerf et la femme-araignée, éditions Gallimard, Paris, 2003. - Catalogues d’exposition : Expositions « Gauguin » (2015), « Max Ernst » (2013), « Odilon Redon » (2014) de la Fondation Beyeler, Exposition « Bonnard » du Musée d’Orsay (2015), exposition « Odilon Redon » du Grand-Palais (2011). - Philosophie de l’image : DELEUZE (Gilles), Francis Bacon, Logique de la sensation, éditions La Différence, Paris, 2002, HUSSERL (Edmund), « Phantasia », conscience d’image, souvenir, éditions Million, Grenoble, 2002, RICHIR (Jean-Marc), Fantasia, imagination, affectivité, éditions Million, Grenoble, 2004, SCHNELL (Alexander), La déhiscence du sens, éditions Hermann, Paris, 2015.

MORSILLO, Sandrine Expositions : médiation, interaction et immersion, de la peinture aux nouvelles technologies, des dispositifs et une nécessaire anticipation artistique TC

De l’exposition comme expérience artistique à la spatialisation de l’œuvre, nous analyserons les rôles de l’artiste, du commissaire et du spectateur. De l’exposer à l’exposé accompagnant l’œuvre, nous examinerons le rapport du langage à l’œuvre se matérialisant dans le work in progress de l’énonciation. Nous analyserons d’une part, les différentes postures que l’artiste adopte pour déplacer l’œuvre par son exposition et, d’autre part, la façon dont le spectateur est sollicité dans l’exposition. En interaction ou en immersion, par sa participation, il est amené à changer de rôle : sujet-percevant, utilisateur, usager, interprète. Des nouvelles technologies à la classique peinture, l’exposition remet en question l’œuvre et le rôle des spectateurs, leur déambulation dans l’espace et la façon dont ils abordent les « règles » de l’exposition. Il s’agira d’imaginer et d’interroger des œuvres ou des expositions qui invitent à dépasser l’expérience du réel pour vivre un autre type d’événement.

PERROT, Antoine Pratiques picturales 1 C

Plutôt que de poser les problématiques convenues sur l’actualité de la peinture, sur son savoir-faire image, ou sur sa capacité à rendre compte des joies et des tourments du monde actuel, il s’agira en premier de s’interroger sur ce qui fait peinture, sur ce que chacun fait en peinture et comment la peinture accueille ou non le spectateur. Étant entendu que le terme de peinture est pris ici dans un sens élargi, chaque étudiant devra inscrire sa démarche picturale personnelle autour de ces trois pôles de réflexion : y a-t-il des limites pour que les matériaux et le processus mis en œuvre fassent peinture ? Comment s’inscrit-il dans cette pratique entre engagement et dessaisissement de soi ? Comment ce qu’il donne à voir peut-il devenir un lieu de partage ? La recherche devra s’appuyer sur un « journal » de peinture, qui devra documenter et confronter aussi bien les avancées du travail plastique (expérimentation, réussite, échec, trouble, etc.) que les interrogations qui surgissent de ce travail et les références à des productions picturales contemporaines.

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PERROT, Antoine Pratiques picturales 2 C

En prolongement du cours du premier semestre, la recherche devra approfondir le lien entre pratique picturale et théorisation réflexive de cette pratique. L’étudiant sera appelé à situer précisément son engagement, à définir avec clarté les processus mis en œuvre, leurs évolutions et leurs limites et à mener une analyse comparative avec des œuvres picturales contemporaines. Il lui sera demandé à partir des notes de son « journal » de peinture de proposer un mémoire qui prendra la forme d’un catalogue scientifique de son travail.

SEMET, Marie-Noëlle Les arts plastiques et la question de la scène C

Ce cours visera à saisir et éprouver la part déterminante du lieu d’effectuation et d’exposition sur l’œuvre artistique. L’étudiant sera amené à réaliser un travail plastique à partir et dans un lieu de son choix et à interroger d'un point de vue théorique l’impact et la manière dont les données formelles, spatiotemporelles, voire historiques ou sociales de ce lieu interfèrent sur sa démarche, conditionnent son projet et sa réalisation .Pour base d’une réflexion commune, le cours s’appuiera sur les enjeux que pose ce lieu à la configuration normée qu’est la scène théâtrale. Il prendra pour cas d’étude les scénographies de ces peintres, vidéastes, sculpteurs, architectes, designers ou performeurs qui ponctuellement investissent la scène pour tester la résistance de leur pratique de plasticien ou y chercher une possibilité de diversifier et renouveler leur art.

A l’issue de chacun des deux semestres, l’étudiant devra présenter un article de recherche relatif à sa réalisation plastique, laquelle fera parallèlement l’objet d’une présentation collective.

SEMET, Marie-Noëlle Les arts plastiques et la question de la scène C

Ce cours visera à saisir et éprouver la part déterminante du lieu d’effectuation et d’exposition sur l’œuvre artistique. L’étudiant sera amené à réaliser un travail plastique à partir et dans un lieu de son choix et à interroger d'un point de vue théorique l’impact et la manière dont les données formelles, spatiotemporelles, voire historiques ou sociales de ce lieu interfèrent sur sa démarche, conditionnent son projet et sa réalisation. Pour base d’une réflexion commune, le cours s’appuiera sur les enjeux que pose ce lieu à la configuration normée qu’est la scène théâtrale. Il prendra pour cas d’étude les scénographies de ces peintres, vidéastes, sculpteurs, architectes, designers ou performeurs qui ponctuellement investissent la scène pour tester la résistance de leur pratique de plasticien ou y chercher une possibilité de diversifier et renouveler leur art. A l’issue de chacun des deux semestres, l’étudiant devra présenter un article de recherche relatif à sa réalisation plastique, laquelle fera parallèlement l’objet d’une présentation collective.

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SICARD, Michel Images et pouvoirs du corps M

Qu'est-ce qu'un corps et comment en rendre compte dans son espace et son aura, ses mouvements, sa masse et ses énergies, ses possibilités de déplacement et ses limites? L'imaginaire est une entrée dans l'art des corps, mais quelle(s) image(s) plasticienne? Le corps capté par la photo, ou emporté par le geste-trace, scruté à l'intérieur par les scanner ou échographie, séquencé par les sciences génétiques, mis en scène par les récits fictionnants ou la gestique de la performance, essaie de tisser un réseau de connexions pour l'œil aventurier au contexte, au social, au pouvoir. En se démultipliant par ses multiples reports, ou mesures, ou codages, métaphores ou dérives, le corps s'implante dans un territoire instable mais providentiel qui multiplie ses strates. Le corps performé ouvre un labyrinthe de scénographies flottantes, ralentissant la durée des gravitations originelles, suscitant de nouveaux tempi. Le corps fantasmé fixe et renforce ses fétiches pour trouver de déviantes intensités exponentielles. L'image artistique ouvre ainsi des mondes labyrinthiques, qui empruntent inlassablement ou déplacent ce qui s'affiche comme chaos, rencontre, épiphanie ou hasard. Le corps extrême explore aux limites son aura, ses possibles et ses virtualités, guetté par l'œil avide du Pouvoir, qui manipule ou stabilise ces multiples échos. Cette approche suivra la création des étudiants en articulant la réflexion aux travaux, les éclairant de la sémiologie de l'image, de la psychanalyse, de l'anthropologie, des neurosciences, des pensées de Foucault, d'Agamben, de Sloterdijk...

SICARD, Michel Sacralités et profanations plasticiennes TC

Le corps dans ses manifestations et ses représentations visuelles relève-t-il d'une dimension sacrale, ou est-il le lieu d'une intense activité de déplacement, de dévoilement, d'ouverture et de devenir profane ? L'image se révèle d'autant mieux qu'elle s'accompagne d'une large transgression, non seulement des limites mais des codes de l'humain, de leur renversement possible, tolérable ou pas. Des jeux autour de la sexualité, de la mort, des frontières de l'humain vers l'animal, ou des glissements vers le post-humain, les intensités sont multiples et augmentent la force de réception et d'authenticité des œuvres, allant de la jouissance à la provocation, de la résignation à la suffocation ou à l'intolérable. C'est dans l'image, dans son rapport offert et provoquant par rapport à la sexualité, à la mort, aux déchets du corps, à la torture, aux lois de l'espèce, que résiderait ce retournement étrange qui suscite attirance et effroi face à la transgression et à l'extrême. Mais comment se définirait cet extrême? Perversion, subversion des frontières, naissance des monstres et des artefacts... Ces intensités nouvelles, qu'elles soient analysées par les éthiques, les anthropologies, la psychanalyse ou les neurosciences, verraient un champ offert d'altercations et de surenchères multiples, un champ indécidable de règles, de jeux et de hors-jeux, surtout après la déconstruction des grands systèmes idéologiques et religieux qui gouvernaient le monde. Y aurait-il un seuil à l'outrance? Les performances des actionnistes viennois, les rituels de Michel Journiac, les photos d'Andres Serrano, les "scènes" de Bettina Rheims, celles des travestissements de Pierre Molinier, les séances de bondage d'Araki, les évocations du cannibalisme... traduisent-elles une effervescence du désir libéré, ou une jouissance à d'explorer l'autre côté des barrières, des idéologies et des pouvoirs, toujours encore renaissants ? Dans cet enfer, quel pacte imagiel se tisse-t-il avec le regardeur, sous le regard de quel diable nommable ? S'appuyant sur la pensée de Freud, Bataille, Deleuze, Foucault, Agamben, ce cours interrogera l'espace de l'art contemporain de la transgression, de Louise Bourgeois, Bellmer, Beuys et Bacon à Marina Abramovic, Jake et Dinos Chapman, Larry Clark, Wim Delvoye, Wang Du, Marlène Dumas, Tracy Emin, Valie Export, Bob Flanagan, Gilbert et George, Douglas Gordon, Damien Hirst, Zhang Huan, Jeff Koons, Sarah Lucas, Ana Mendieta, Annette Messager, Milo Moiré, Orlan, Gina Pane, Cindy Sherman, Jana Sterbak, Stelarc, Nicole Tran Ba Vang, He Yunchang et les arts de l'extrême et de la performance.

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TOMA, Yann Plasticités et mondialités M

Dans ce séminaire de méthodologie de master 1 il est question d’interaction, de conduction, voire d‘induction en résonance avec les bouleversements du monde. Ce séminaire de recherche « Plasticité et mondialité » met en jeu les capacités de chaque étudiant à répondre et évoluer artistiquement dans un environnement politique et social donné, avec en perspective un regard sur l'international. Dans cette optique, tout en exigeant une démarche méthodologique rigoureuse et conforme aux modèles d’écriture et de recherche universitaires, il convoque les références les plus contemporaines et les plus innovantes, ce dans le cadre d’une réflexion en liaison aux problématiques actuelles de la société. Il questionne et met en perspective l’autonomisation de l’artiste et de la charge de son travail au sein d’un corps social souvent constitué d’organismes indépendants et de cultures diverses. Le paradigme de l’autonomie de l’artiste est ainsi convoqué à travers des références autant nationales qu'internationales, Mots clefs : art, mondialité, flux, diplomatie, charge, champs, lumière, mathématiques, économie, sciences politiques, société, philosophie, relation, géopolitique, contexte, mémoire. - Références artistiques : Chris Burden, Giovanni Anselmo, Daniel Buren, Thomas Hirschhorn, Niele Torini, Cécile Bart, Michel Journiac, Iain Baxter&, Dana Wyse, ORLAN, Bernard Brunon, Robert Smithson, Georges Pérec, etc. - Références théoriques : Edouard Glissant, Lucy Lippard, Julian Assange, Richard Shusterman, Rosalind Krauss, Walter Benjamin, Pamela Lee, Joseph Schlumpeter, Marcel Mauss, Michel Foucault, Judith Herman, Stephen Gray, Isabelle Stengers, François Noudelmann, Nicolas Bourriaud, etc.

VERSTRAETE, Véronique Sculpture, installation : du langage plastique au langage écrit I M

L’artiste Donald Judd, dit minimaliste, revendiquait le « neither painting nor sculpture »1 défiant les arts du passé. Il souhaitait permettre aux spectateurs une expérience de ses specific objects de manière «réelle», de sorte que leurs caractéristiques physiques transmettent leur contenu et leur signification. Il était également critique et a fait partie du mouvement américain d’artistes qui ont créé à l’Université dans les années soixante un département Art. Ce séminaire n’aura pas pour objet l’œuvre de Donald Judd, mais elle constituera un exemple éclairant pour prendre l’œuvre (vos réalisations plastiques), qu’elle soit sculpture, installation ou bien encore environnement, comme seul point de départ d’une écriture, plastique et textuelle. Le mémoire confronte le langage plastique au langage écrit et permet ainsi d’être au plus près du questionnement qui construit la problématique d’une œuvre. C’est ainsi une grande chance pour un étudiant, jeune artiste d’avoir l’occasion de cette épreuve. Il s’agit bien d’un mémoire universitaire avec sa méthodologie propre puisque celle-ci est liée à une pratique plastique et poïétique qui peut lui être indépendante. Pour autant, cela n’écarte pas les nombreux textes activement engagés dans la théorie, qu’elle soit ou non liées à des productions artistiques. 1/ Donald JUDD, Early Work, 1955-1968, éd. Thomas Kellein, New York, D.A.P., 2002.

VERSTRAETE, Véronique Sculpture, installation : du langage plastique au langage écrit II 2 M

L’artiste Donald Judd, dit minimaliste, revendiquait le « neither painting nor sculpture »1 défiant les arts du passé. Il souhaitait permettre aux spectateurs une expérience de ses specific objects de manière «réelle», de sorte que leurs caractéristiques physiques transmettent leur contenu et leur signification. Il était également critique et a fait partie du mouvement américain d’artistes qui ont créé à l’Université dans les années soixante un département Art. Ce séminaire n’aura pas pour objet l’œuvre de Donald Judd, mais elle constituera un exemple éclairant pour prendre l’œuvre (vos réalisations plastiques), qu’elle soit sculpture, installation ou bien encore environnement, comme seul point de départ d’une écriture, plastique et textuelle. Le mémoire confronte le langage plastique au langage écrit et permet ainsi d’être au plus près du questionnement qui construit la problématique d’une œuvre. C’est ainsi une grande chance pour un étudiant, jeune artiste d’avoir l’occasion de cette épreuve. Il s’agit bien d’un mémoire universitaire avec sa

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méthodologie propre puisque celle-ci est liée à une pratique plastique et poïétique qui peut lui être indépendante. Pour autant, cela n’écarte pas les nombreux textes activement engagés dans la théorie, qu’elle soit ou non liées à des productions artistiques. 1/ Donald JUDD, Early Work, 1955-1968, éd. Thomas Kellein, New York, D.A.P., 2002.

VERSTRAETE, Véronique Installation, sculpture ou environnement ? C

Ne vous êtes-vous jamais demandé au cours de votre pratique artistique où vous aimeriez vous situer dans votre œuvre si vous en étiez le spectateur ? Etre le spectateur de ses propres productions revient à s’interroger sur la place de notre corps dans l’espace de celles-ci. Que l’œuvre soit d’objets, de formes autour desquelles le spectateur tourne, de différents objets installés dans l’espace ou autres dispositifs en volume, la place, voire l’intervention du spectateur, peut faire partie de l’œuvre, de son concept ou de sa réalisation. Lorsqu’elles sont conçues et réalisées dans ou pour un espace, la présentation (ou l’exposition) de ces réalisations devient dispositif. Pour d’autres sculptures ou installations, le spectateur peut intervenir ou participer à l’œuvre, et ainsi agir sur sa présentation, et parfois sa nature. Qu’en est-il de l’espace à créer pour aller jusqu’à la fin de la démarche créatrice, c’est à dire sa présentation lorsque celle-ci n’est pas intrinsèque à l’œuvre? Quelle approche du spectateur ? Quel déplacement ? Faut-il anticiper sa présence ? Quelle surface dans l’espace ? Quel support ? Quelles dimensions et quelle intensité lumineuse, qui ne l’oublions pas est aussi un volume, une masse qui agit sur la matière ? Il s’agira de visiter chacune de vos réalisations sculpturales, ou d’installations, afin d’y placer le corps physique, sachant qu’il est parfois l’enjeu artistique principal. Les étudiants seront encouragés, dans le cadre de ce cours, à penser et présenter leurs pièces, quelle que soit la nature de leur pratique artistique, dans un espace choisi et adapté. Ce cours sera également l’occasion d’un enseignement de l’accrochage (techniques), et d’un regard exigent et construit sur la mise en espace de vos pièces. Les exemples sur lesquels nous pourrons nous appuyer seront nombreux, en passant des œuvres de Constantin Brancusi, Etienne Martin, Barnett Newman, Carl André, Ed Ruscha, Donald Judd, Bruce Nauman, John.M Armleder à celles de Tony Craag, ou bien encore de Dino Pascali, Gyan Panchal, Daniel Firman, Bruno Pélassy ou Marnie Weber.

VIART, Christophe Histoires, territoires et mémoires M

La faillite des grands récits a ouvert la voie à de nouvelles revendications pour les arts plastiques. Des mythologies individuelles aux fictions d’artistes, la multiplication des pratiques contemporaines de recyclage et d’appropriation a ainsi reconfiguré de nouveaux espaces de savoir selon différentes manières de faire et de dire. Sous l’influence de l’Internet comme de la globalisation, ces pratiques s’attachent autant à l’ordinaire de notre quotidien qu’elles s’aventurent vers de imaginaires rétrofuturistes. Inachevées, fragmentaires, des histoires se composent et s’organisent au regard d’un monde de plus en plus archivé.

Ce sont ces espaces de savoir constitués de bribes d’histoires intimes et de zones temporaires collectives que le cours entend étudier au regard des pratiques des étudiants. Suivant la thématique spécifique du master attaché aux lieux, aux expositions et aux réseaux, il propose notamment de s’intéresser aux territoires que l’art nous invite à parcourir comme autant d’expériences à vivre que d’histoires à raconter.

Clairement dévolu à la pratique, le premier semestre représentera un temps fort pour permettre à l’étudiant(e) de confronter ses intentions avec différentes références artistiques et théoriques.

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Bibliographie : Hakim Bey, TAZ. Zone autonome temporaire, Paris, L’Éclat, 1997, Christophe Boulanger, Savine Faupin, François Piron ed., Habiter poétiquement le monde, catalogue d’exposition, Villeneuve d’Asq, LaM, Lille Métropole Musée d’art moderne, 2010, Nicolas Bourriaud ed., G-N-S, Global Navigation System, catalogue d’exposition, Paris, Cercle d’art, 2003, Michel Foucault, Le Corps utopique. Les Hétérotopies, Paris, Lignes, 2009.

VIART, Christophe Histoires, territoires et mémoires M

La faillite des grands récits a ouvert la voie à de nouvelles revendications pour les arts plastiques. Des mythologies individuelles aux fictions d’artistes, la multiplication des pratiques contemporaines de recyclage et d’appropriation a ainsi reconfiguré de nouveaux espaces de savoir selon différentes manières de faire et de dire. Sous l’influence de l’Internet comme de la globalisation, ces pratiques s’attachent autant à l’ordinaire de notre quotidien qu’elles s’aventurent vers de imaginaires rétrofuturistes. Inachevées, fragmentaires, des histoires se composent et s’organisent au regard d’un monde de plus en plus archivé.

Ce sont ces espaces de savoir constitués de bribes d’histoires intimes et de zones temporaires collectives que le cours entend étudier au regard des pratiques des étudiants. Suivant la thématique spécifique du master attaché aux lieux, aux expositions et aux réseaux, il propose notamment de s’intéresser aux territoires que l’art nous invite à parcourir comme autant d’expériences à vivre que d’histoires à raconter.

Articulé à la production du mémoire de master 1, le deuxième semestre visera à conduire les différentes expérimentations réalisées jusqu’alors vers des réalisations plastiques pleinement abouties candidates à l’exposition.

VODJDANI, Isabelle Espaces et usages des réseaux 1 TC

Ce cours prend appui sur l'observation des pratiques artistiques ou para-artistiques issues de la fréquentation des réseaux pour étudier quelques enjeux liés à l'usage des technologies de l'information et de la communication. Cartographies : 1. - Représentations de l'espace et spatialisation des données 2. - Nouvelles expériences de l'espace : réalité augmentée, internet des objets 3. - De l'œil du prince à l'œil satellite : points de vue et perspectives Écosystème des réseaux : 1. - Architecture et usages des réseaux : enjeux politiques, économiques, juridiques 2. - Les réseaux comme espaces d'interaction, de coopération et de médiation : processus de création et d'émergence, articulation avec les circuits traditionnels de légitimation 3. - Mémoire et flux : archivage, indexation, conservation. L'heuristique à l'heure des moteurs de recherche et des mémoires externalisées. Habiter les réseaux : lieux, identités, hybridations 1. - Sites, portails, cercles, sphères, domaines, empires,...

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2. - Cyber-cultures, micro-cultures et globalisation 3. - Hybridations virtuel/actuel : processus de dé-territorialisation et de re-territorialisation de marqueurs culturels.

VODJDANI, Isabelle Espaces et usages des réseaux 2 TC

Ce cours prend appui sur l'observation des pratiques artistiques ou para-artistiques issues de la fréquentation des réseaux pour étudier quelques enjeux liés à l'usage des technologies de l'information et de la communication. Cartographies : 1. - Représentations de l'espace et spatialisation des données 2. - Nouvelles expériences de l'espace : réalité augmentée, internet des objets 3. - De l'œil du prince à l'œil satellite : points de vue et perspectives Écosystème des réseaux : 1. - Architecture et usages des réseaux : enjeux politiques, économiques, juridiques 2. - Les réseaux comme espaces d'interaction, de coopération et de médiation : processus de création et d'émergence, articulation avec les circuits traditionnels de légitimation 3. - Mémoire et flux : archivage, indexation, conservation. L'heuristique à l'heure des moteurs de recherche et des mémoires externalisées. Habiter les réseaux : lieux, identités, hybridations 1. - Sites, portails, cercles, sphères, domaines, empires,... 2. - Cyber-cultures, micro-cultures et globalisation 3. - Hybridations virtuel/actuel : processus de dé-territorialisation et de re-territorialisation de marqueurs culturels.