PrépaBac TES L L'Asie du Sud et de l'Est: les enjeux de la croissance

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L’Asie du Sud et de l’Est : les enjeux de la croissance

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L’Asie du Sud et de l’Est : les enjeux de la croissance

iCours Complet (29 pages) Terminales ES L

TERMINALES ES L

By HISTGEOGRAPHIE


Collection : GÉOGRAPHIE Couverture : Crédit photographique © Noppasinw, Fotolia Le quartier des affaires de Singapour. © HISTGEOGRAPHIE.COM EDITION 2015


Introduction Aborder l’Asie du Sud et de l’Est conduit à penser à la percée économique stupéfiante de la Chine. Alors oui, la Chine est à la 1ère place démographique mondiale et la 2ème puissance économique de la planète. Mais cette échelle d’analyse est trop réductrice. Il faut s’intéresser à un espace plus vaste : Document 1 Localisation de l’Asie du Sud et de l’Est

Notre étude se focalise alors sur 20 Etats : de l’Inde à l’Ouest aux Philippines à l’Est et du Japon au Nord à l’Indonésie au Sud, soit 16% des surfaces terrestres émergées. Un espace qui se distingue par sa formidable masse démographique : plus de la moitié de la population mondiale à la croissance disparate mais globalement massive, poussée par les deux Etats les plus peuplés du monde (Chine et Inde), mais aussi aux très fortes inégalités sociales et de richesse.


Document 2 Pauvreté et consommation croissante

Si le nombre de milliardaires asiatiques ne cesse de s’accroitre : plus de 400 en 2013, il concentre aussi le plus grand nombre de pauvres sur Terre (un milliard vivant sous le seuil de pauvreté) et le plus de sous-nutris. C’est une aire continentale qui cumule de nombreuses insuffisances, il est vrai. Pourtant, c’est l’espace qui retient toutes les attentions des principaux flux mondiaux : flux de capitaux, de marchandises, de services, ou même humains. Oui, les taux de croissance économique y sont dynamiques. C’est l’espace asiatique qui tire la mondialisation aujourd’hui. Il faut y voir l’expansion des ports et des investissements par exemple et le rayonnement de ses quartiers des affaires, comme Singapour : place de choix financière et commerciale : Document 3 Singapour, une ville mondialisée


Mais c’est oui la Chine qui est la locomotive de l’économie mondiale, le moteur de ce processus d’asiatisation progressive de la mondialisation. Un géant économique qui se fait une place géopolitique de plus en plus large, alors que son principal concurrent asiatique, le Japon paraît dépassé aujourd’hui. Alors, l’Asie de l’Est et du Sud devient peu à peu le point nodal de la mondialisation, à tel point que l’on assiste au déplacement de son centre gravitationnel, de l’Occident vers l’Orient : une asiatisation de la globalisation qui croît de manière effrénée. Problématique : Comment l’Asie du Sud et de l’Est essaie-t-elle de devenir le centre gravitationnel de la mondialisation ? Plan I Mumbai : entre modernité et inégalité II L’Asie du Sud et de l’Est : les défis démographiques et économiques III Chine-Japon : concurrences régionales, ambitions mondiales I Mumbai : entre modernité et inégalité

A) Mumbai : mégapole indienne ancrée dans la mondialisation Mumbai est une ville indienne située en Asie du Sud, à 7100 kilomètres de Paris, à l’Ouest de l’Union indienne, faisant face à l’océan Indien (mer d’Oman). C’est une mégapole par la masse de population agglomérée. Une population qui a été multipliée par plus de 6 depuis 1950, passant de près de 3 millions à environ 20 millions d’habitants en 2010. C’est alors la 5è agglomération la plus peuplée du monde en 2014 (derrière Tokyo, Mexico, Séoul et New York), soit l’agglomération la plus peuplée de l’Inde, devant New Delhi, Calcutta et Madras. Il est vrai que l’étoffement urbain en Inde est impressionnant. Pourtant, dans un pays majoritairement rural (taux d’urbanisation 2012 : 32%), les réseaux des villes indiennes se sont multipliés, diversifiés, surtout autour du quadrilatère New Delhi, Mumbai, Madras et Calcutta. C’est un Etat où l’on compte 35 villes millionnaires ! La métropolisation s’est donc affirmée. Alors que les projections de l’ONU pour 2025 tablent sur plus de 26 millions d’habitants, ce qui constituerait ainsi la 3ème mégapole la plus peuplée à l’échelle mondiale, derrière Tokyo et la capitale politique indienne Delhi. Calcutta est aussi une mégapole par son étendue spatiale urbanisée. Ainsi, Mumbai, anciennement Bombay (rebaptisée en 1995 en l’honneur de la déesse hindou Mumbadevi) : mégapole, est aussi une métropole, par sa capacité à influencer de nombreux espaces à plusieurs échelles. Son insertion à la mondialisation est croissante. Elle a commencé dès le XVIIè siècle, de part sa situation face à la mer d’Oman (océan Indien), mais aussi de part les intérêts suscités par les puissances coloniales européennes dont la couronne britannique, jusqu’à l’indépendance de l’Union indienne en 1947. Devenue un comptoir britannique, le plus proche de l’Europe, soit la porte du commerce entre l’Europe, l’Asie et l’Afrique. D’ailleurs encouragé par l’ouverture du Canal du Suez en 1869 et la vapeur progressivement généralisée dans les transports maritimes et ferroviaires.


Au XIXè siècle, Bombay connaît alors un essor industriel avec l’expansion des docks et les activités portuaires qui ont fait de Bombay le premier port de l’Inde, encouragé par l’installation d’industries : aciérie, automobiles, aéronautique. La ville a alors développé son interconnexion ferroviaire avec son hinterland (arrière-pays) traversant l’espace urbain du Nord au Sud. Si bien que dans la première moitié du XXè siècle, Bombay concentre déjà 1 million d’habitants en 1906. Une concentration de main d’œuvre massive issue de l’exode rural, représentant un quart de la main d’œuvre indienne dans les années 1920 ! C’est d’ailleurs le plus grand centre commercial et industriel de l’Inde. Bombay s’impose donc comme la capitale économique de l’Inde au XXè siècle. Un ancrage accéléré à la mondialisation. C’est un nœud de communication, d’information, un pôle financier, avec son CBD Nariman Point concentrant de nombreux sièges sociaux d’entreprises (dont Air India), réalisant 70% des transactions financières de l’Union indienne. A elle seule, Mumbai représente 4 à 5% du PNB national. D’ailleurs, cette concentration d’activité tertiaire (dont supérieur) a fait entrer la métropole dans le top 10 des villes les plus chères du monde pour la location de bureau. C’est la 8ème ville la plus chère du monde pour la location de bureau dont le prix au m² par an dépasse 600€. Certes, on est assez loin derrière Londres qui a détrôné Tokyo à la première place en 2010 (plus de 1000€ le m²). Soulignons d’ailleurs l’augmentation du prix du foncier à Mumbai : de près d’un quart entre 2009 et 2010, ce qui est révélateur d’une demande accrue d’espaces de services dans cette métropole. Cet indice contribue alors à la définition de la mondialisation car il souligne l’importance de l’influence des services dans les flux mondiaux. Services usités le plus souvent par des firmes étrangères, localisées dans des CBD majeurs, dont le centre-ville apparaît comme un espace parfaitement inséré dans la globalisation par ses interconnexions aux autres villes mondialisées. Cet indice est souvent révélateur aussi d’opération de gentrification des centres villes, augmentant les prix immobiliers, verticalisant les quartiers centraux, ce qui est le cas d’ailleurs à Mumbai. Ville en émergence, Mumbai est aussi est un nœud de communication, apparaissant comme une interface majeure entre l’Inde et le monde. Interface maritime avec ses deux ports majeurs : Le port de Mumbai et celui plus excentré de Navi Mumbai (Jawaharlal Nehru Port Trust) constituent le 1er port du pays, rassemblant 65% du trafic portuaire indien, des ports bien reliés à leur hinterland et aux semis urbain de ce pays émergent. C’est aussi le point nodal de l’exode rural massif de milliers de migrants ruraux démunis aux portes de la ville. C’est enfin la capitale culturelle de l’Inde.


Document 4 Mumbai fait son cinéma

L’Inde est la vitrine mondiale du cinéma…

…Suite de l’iCours (29 pages) dans la Boutique Histgeographie

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