PREPARER UNE SOUTENANCE…

Objectif : la soutenance d’un mémoire est un temps laissé à l’étudiant(e) pour présenter oralement au Jury son travail. Il s’agit d’évaluer les capacités de l’étudiant(e) à s’exprimer dans le but de clarifier, expliciter voire combler les manques éventuels du travail écrit. La soutenance instaure un dialogue entre les enseignants et l'étudiant(e).

Un résumé complémentaire à l’écrit. Le principe premier est que les membres de votre jury ont lu votre travail. A l’oral vous n’avez pas besoin de reprendre tous les points, cela ne servirait à rien. Allez à l’essentiel. Soulignez les points importants en prenant soin de montrer par quoi vous avez commencé et où vous avez abouti. Ce qui importe c’est la démarche, le cheminement et la réflexion critique que vous avez sur votre propre travail. C’est à dire la différence entre ce que vous souhaitiez faire et ce que vous avez effectivement fait. La première partie par exemple peut poser la question de départ et les moyens mis en œuvre pour y répondre / la seconde partie peut porter sur les résultats obtenus / la troisième partie peut aborder l’autocritique et des remarques personnelles éventuelles.Qu’est ce que cela vous a apporté ? En quoi ce travail vous a fait réfléchir sur la question ? Quelles difficultés rencontrées ? Comment avez-vous résolu les questions ? Quelles limites à ce travail ? Quelles critiques/autocritiques pouvez-vous formuler ? Comment y remédier ? Quelle suite comptez-vous donner à ce mémoire ?

Préparer à l’avance. Le deuxième principe est que votre intervention orale doit être préparée. La préparation est fondamentale. Comme dans le mémoire écrit vous devez avoir un plan. Si possible différent de celui du texte écrit. Ce plan de l’intervention, énoncé et éventuellement présenté via un « powerpoint », doit guider le fil de votre soutenance.

Un temps limité. Le troisième principe est que vous avez un temps limité. Il est impossible de tout dire en 15-20 minutes, mieux vaut dire peu, juste et précis que de dire trop et confus.La soutenance doit avoir été répétée dans les conditions de l’oral : il faut estimer le temps à l’avance pour éviter que les 15 minutes ne s’allongent indéfiniment. Faites l’exercice avec votre entourage et chronométrez-vous !

Simple, efficace et maîtrisé.Le quatrième principe : quand trop de technique tue la technique. Mieux vaut une présentation orale sans illustrations, qu’un « powerpoint » ultra perfectionné et illisible.Il n’est pas rare de voir des étudiants se lancer dans une présentation complexe avec l’ordinateur sans maîtriser complètement l’outil. Cela se remarque immédiatement. Un fichier qui ne s'ouvre pas, un ordinateur récalcitrant ou un vidéoprojecteur capricieux et c'est toute la soutenance qui plonge ! Si vous manquez de temps pour vous former aux outils informatiques de présentation, privilégiez quelques polycopiés propres.

Respecter le Jury.Le cinquième principe est que vous passez devant un Jury. Vous devez le respecter car au final, c’est lui qui décidera de votre sort. Respecter le Jury c'est aussi lui donner votre travail écrit suffisamment à l'avance pour qu'il ait le temps de le lire. Après votre intervention orale, notez par écrit les remarques et les questions des membres du Jury (vous montrez ainsi de l'intérêt à ce qu'ils disent et cela évitera d'oublier en chemin leurs remarques). Ne coupez pas la parole pour tenter de vous justifier, laissez finir les prises de parole cela vous laisse du temps pour réfléchir à la meilleure réponse possible. Les réponses claires et rapides sont les plus appréciées.

L’égo et la soutenance. Par définition vous êtes là pour apprendre. Les conditions de l’oral

sont parfois éprouvantes : les critiques qui pleuvent, la pression des regards sur vous ou au contraire la fierté du travail accompli.

La situation créée lors de la soutenance peut amener à donner une image déformée de votre personnalité. Soyez détendu et mettez votre égo dans la poche. Les formules « je suis fier de

mon travail… », « ce travail est mauvais », « j'ai lu tous les livres sur la question... », « j'en suis sur » vous exposent à un

contradicteur. Évitez les phrases péremptoires si vous ne pouvez vous justifier. La modestie est de mise. Recherchez le consensus !