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en quête du monde  n n n n  Les 4 saisons de la montagne Document III - Fiches élèves 1 Présentation des fiches élèves Le visionnage du film permet aux élèves d’appréhender un certain nombre de notions. Les entre- tiens avec différents gardes du parc, spécialisés dans la faune et la flore du massif pyrénéen, apportent des connaissances précises. Que le visionnage soit utilisé pour poser un problème, pour rechercher des informations en vue de valider ou d’invalider des hypothèses (voir le document « SUGGESTIONS DEXPLOITATION PÉDAGOGIQUE » dans le livret), et s’il représente un moment essentiel de la démarche d’investigation des élèves, il peut aussi être complété ou prolongé par d’autres activités. Pour les élèves qui prendraient des notes lors du visionnage du film, ou qui s’interrogent et cherchent des informations, nous proposons des extraits sous forme de retranscription, permet- tant de valider ce que les élèves ont vu, entendu et compris (voir la partie « SCRIPT DES SÉQUENCES » dans le livret). Enfin, pour éventuellement prolonger le travail d’investigation initié à l’aide du film, des fiches de travail à l’écrit sont proposées. Elles s’appuient sur certaines séquences et proposent des exercices de compréhension et d’analyse à partir du texte. Ce travail peut s’inscrire dans le cadre d’une investigation par recherche documentaire, guidée par l’enseignant, pour des élèves de cycle 3 et de collège. Parmi les extraits choisis, quelques-uns contiennent des approximations scientifiques (dues au fait du langage oral lors du tournage) qui nous semblent très riches puisqu’elles permettent à l’enseignant de faire douter l’élève par rapport à la parole d’un expert (ici, les gardes du parc) et l’incitent à vérifier et valider par une autre source. Cette compétence, à développer chez les élèves, est essentielle dans l’acquisition d’une posture scientifique. Les termes qui peuvent être interrogés sont les suivants : « larve volante, insecte parfait » (FICHE 6, LE PLÉCOPTÈRE) : le cycle de développement indirect d’un insecte à métamorphose complète distingue le stade larvaire du stade adulte. Dans le cas du plécoptère, seul l’adulte est ailé, la larve est aquatique (à comparer au moustique par exemple) ; donc le terme « larve volante » peut être vu comme un abus de langage. « le gypaète est au sommet de la pyramide alimentaire » (FICHE 8, LE GYPAÈTE BARBU) : on place plus traditionnellement les supers prédateurs, comme l’Aigle royal, au sommet de la pyramide alimentaire. Dans le cas du gypaète, avec son régime de charognard, il peut être considéré comme un premier maillon parmi les animaux détritivores. « les insectes emportent les étamines » (FICHE 3, LA REPRODUCTION DU SAULE NAIN) : dans la reproduction sexuée des végétaux, les insectes sont fréquemment agents de la pollinisation (exemple des abeilles). En général, ils transportent uniquement les grains de pollen et non la pièce mâle entière, l’étamine, comme ici pour la reproduction des saules nains. Les fiches proposées sont décrites ci-après en indiquant les séquences auxquelles le script appartient.

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Présentation des fiches élèves

Le visionnage du film permet aux élèves d’appréhender un certain nombre de notions. Les entre-tiens avec différents gardes du parc, spécialisés dans la faune et la flore du massif pyrénéen, apportent des connaissances précises. Que le visionnage soit utilisé pour poser un problème, pour rechercher des informations en vue de valider ou d’invalider des hypothèses (voir le document « SuggeStionS d’exploitation pédagogique » dans le livret), et s’il représente un moment essentiel de la démarche d’investigation des élèves, il peut aussi être complété ou prolongé par d’autres activités.

Pour les élèves qui prendraient des notes lors du visionnage du film, ou qui s’interrogent et cherchent des informations, nous proposons des extraits sous forme de retranscription, permet-tant de valider ce que les élèves ont vu, entendu et compris (voir la partie « Script deS SéquenceS » dans le livret).

Enfin, pour éventuellement prolonger le travail d’investigation initié à l’aide du film, des fiches de travail à l’écrit sont proposées. Elles s’appuient sur certaines séquences et proposent des exercices de compréhension et d’analyse à partir du texte. Ce travail peut s’inscrire dans le cadre d’une investigation par recherche documentaire, guidée par l’enseignant, pour des élèves de cycle 3 et de collège.

Parmi les extraits choisis, quelques-uns contiennent des approximations scientifiques (dues au fait du langage oral lors du tournage) qui nous semblent très riches puisqu’elles permettent à l’enseignant de faire douter l’élève par rapport à la parole d’un expert (ici, les gardes du parc) et l’incitent à vérifier et valider par une autre source. Cette compétence, à développer chez les élèves, est essentielle dans l’acquisition d’une posture scientifique.

Les termes qui peuvent être interrogés sont les suivants :

•« larve volante, insecte parfait » (fiche 6, Le pLécoptère) : le cycle de développement indirect d’un insecte à métamorphose complète distingue le stade larvaire du stade adulte. Dans le cas du plécoptère, seul l’adulte est ailé, la larve est aquatique (à comparer au moustique par exemple) ; donc le terme « larve volante » peut être vu comme un abus de langage.

•« le gypaète est au sommet de la pyramide alimentaire » (fiche 8, Le gypaète barbu) : on place plus traditionnellement les supers prédateurs, comme l’Aigle royal, au sommet de la pyramide alimentaire. Dans le cas du gypaète, avec son régime de charognard, il peut être considéré comme un premier maillon parmi les animaux détritivores.

•« les insectes emportent les étamines » (fiche 3, La reproduction du sauLe nain) : dans la reproduction sexuée des végétaux, les insectes sont fréquemment agents de la pollinisation (exemple des abeilles). En général, ils transportent uniquement les grains de pollen et non la pièce mâle entière, l’étamine, comme ici pour la reproduction des saules nains.

Les fiches proposées sont décrites ci-après en indiquant les séquences auxquelles le script appartient.

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N° Titre de la fiche Notions en jeuLocalisation :

film principal et/ou entrée thématique

1 Les étages de végétation Diversité végétale printemps, 2. La biodiversité végétale

Les végétaux, 1. Les étages de végétation

2 L’adaptation de la gentiane aux conditions climatiques

Adaptation des végétaux printemps, 2. La biodiversité végétale

Les végétaux, 5. L’adaptation des végétaux

3 La reproduction du Saule nain Reproduction sexuée

des végétaux

été, 5. Les fleurs de l’été

Les végétaux, 3. Les fleurs d’estives

4 L’adaptation du hêtre à l’hiver Adaptation des végétaux printemps, 2. La biodiversité végétale

Les végétaux, 2. Les arbres

5 Le sapin Identification des sapins

et des pins

hiver, 4. L’adaptation des végétaux

Les végétaux, 2. Les arbres

6 Le plécoptère Cycle de développement

des insectes

été, 3. Un insecte du torrent

7 L’euprocte Reproduction sexuée animale été, 8. L’euprocte, amphibien des montagnes

Les animaux, 6. L’euprocte

8 Le Gypaète barbu Reproduction sexuée animale

Régime alimentaire

différentes saisons

Les animaux, 3. Le gypaète barbu

9 L’hibernation des marmottes Adaptation – hibernation

Nutrition

hiver, 5. L’hibernation des marmottes

Les animaux, 2. La marmotte

10 La vie des marmottes Morphologie

Comportement anti-prédateur

printemps, 6. Les marmottes s’activent

Les animaux, 2. La marmotte

11 L’aigle : habitat et alimentation Nidification

Alimentation

différentes saisons

Les animaux, 1. L’aigle

12 L’isard : capture et suivi des populations

Méthode d’observation

et de suivi

été, 4. Le suivi de l’isard

automne, 7. La chasse et la capture des isards

Les hommes en montagne, 2. Capture et suivi d’isards

13 Le travail du berger Évolution des modes d’éle-vage

Fabrication du fromage

printemps, 4. Le berger et ses brebis

été, 2. La transhumance

été, 10. La fabrication du fromage

Les hommes en montagne, 3. Le travail du berger

14 Le troisième ours Réintroduction Les hommes en montagne, 4. Le troisième ours

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Fiche n°1. Les étages de végétationFiche élève

Questions de compréhension1. À partir de l’extrait du film que tu viens de voir, retrouve le nom des étages de végétation dont il a été question. Tu peux t’aider du document I, Les étages de végétation. Justifie ta réponse.

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2. Recherche les fiches d’identité des arbres dont il est question et indique à quel étage vit chaque espèce d’arbre.

Nom de l’arbre Étage de la montagne où il vit

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Fiche enseignant(e)

Les étages de la végétation (extrait)« Le milieu montagnard se caractérise par des contraintes naturelles liées à l’altitude qui vont sélectionner des espèces adaptées. À haute altitude, seules quelques plantes pourront se main-tenir, celles qui sont adaptées à un enneigement prolongé, au froid, celles qui sont capables de résister au vent et aux écarts de température importants. Ainsi, le climat est de plus en plus rude au fur et à mesure que l’on monte avec l’altitude, ce qui va imposer un étagement de la vie.

Tout à fait en haut, sur les hauts de versants, alors qu’on est au printemps, la neige est encore omniprésente, donc aucun arbre dans ces conditions ne peut survivre, il fait trop froid, l’enneige-ment est trop prolongé.

Un peu plus bas, c’est le Pin à crochets qui va pouvoir s’installer dans des conditions un peu moins rudes.

Et puis, si on va voir encore un peu plus bas, et bien on va tomber sur le hêtre et le sapin, à l’étage montagnard. C’est le sapin qui va s’imposer sur le Pin à crochets ; en descendant, les feuillus apparaissent, puis tout à fait en pied de versant, c’est le hêtre qui domine, là où les conditions climatiques sont les plus clémentes. »

Laurence Manhes, garde du Parc national des Pyrénées

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Fiche n°2. L’adaptation de la gentiane aux conditions climatiquesFiche élève

Questions de compréhension1. Propose un synonyme pour le mot « truc ».

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2. Quelle est l’adaptation de la gentiane ?

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3. Quel est le rôle de cette adaptation ?

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Fiche enseignant(e)

L’adaptation des végétaux (extrait)« Le printemps est déjà bien installé depuis quelques jours, les premières fleurs sont sorties dans les zones déneigées. Mais au printemps en haute montagne, on n’est jamais à l’abri d’un accident météorologique. Hier, il neigeait à gros flocons ici à 2 000 mètres, aujourd’hui, c’est grand ciel bleu, tout à été purgé et la neige est en train de fondre un peu partout.

Donc, les plantes doivent être capables de supporter ces coups de neige tardive ou ces gelées tardives et elles vont donc utiliser des trucs.

Comme ici, la gentiane du groupe Acaule, qui pour résister au froid tardif, a inventé des adap-tations. Son truc, c’est une fleur articulée, c’est-à-dire que la fleur va s’ouvrir ou se fermer en fonction de la température. Dès que la température descendra ou dès que l’humidité sera trop importante, les pétales de la corolle se refermeront pour protéger le pistil qui est à l’intérieur et les étamines. »

Laurence Manhes, Garde du Parc national des Pyrénées

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Fiche n°3. La reproduction du Saule nainFiche élève

Questions de compréhension1. Comment reconnaît-on les pieds mâles du Saule nain ? Et les pieds femelles ?

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2. Où sont passées les étamines ?

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3. Dessine une fleur mâle et une fleur femelle du Saule nain.

Fleur mâle Fleur femelle

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Fiche enseignant(e)

La reproduction du Saule nain (extrait)« Dans la nature, une plante sur cinq est pollinisée par le vent. Pour les autres, ce sont les insectes qui font le travail.

Il y a un arbuste qui fait partie des arbres de forêts naines. Ce saule a la particularité d’avoir un pied mâle, que voici avec les étamines qui sont encore présentes. Ici, dans les deux autres, des étamines ont disparu.

En fait ce sont les insectes qui les ont récupérées pour les amener et polliniser la plante femelle où l’on peut remarquer ici que la partie pollinisée, la graine est déjà presque à maturité. »

Charles Gerbet, garde du Parc national des Pyrénées

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Fiche n°4. L’adaptation du hêtre à l’hiverFiche élève

Questions de compréhension1. Comment le hêtre passe-t-il l’hiver ?

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2. La neige peut-elle déformer le tronc des arbres ? Explique comment.

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3. À quoi servent les écailles ?

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Fiche enseignant(e)

L’adaptation des végétaux (extraits)« Les premières neiges arrivées, les plantes vont devoir passer la mauvaise saison. Certaines espèces vont passer l’hiver sous la neige comme le rhododendron. D’autres, comme le hêtre ou le sapin n’auront d’autre choix que de rester sur la neige, mais dans tous les cas, ils adopteront des stratégies adaptées à l’hiver. »

« On est en train de traverser une hêtraie. Ici, cette jeune tige de hêtre a été couchée sous le poids de la neige, qui n’aura de cesse de se redresser pour aller chercher la lumière verticalement.

L’arbre, arrivé à l’âge adulte, gardera cette déformation en crosse, une déformation à la base de son tronc, semi-circulaire. »

« Les arbres, pour passer la mauvaise saison, ils sont obligés d’inventer des stratégies. Le hêtre doit vivre sur la neige. L’hiver, il va entrer en dormance. À l’automne, il va perdre toutes ses feuilles.

Sa stratégie à lui, c’est d’avoir des petits bourgeons qui sont loin du sol, mais protégés par des écailles. Là, on voit un bourgeon qui est en dormance, qui n’est pas encore réveillé du tout. Sous toute cette série d’écailles, on trouve les petites feuilles du hêtre, et dès que les conditions de température et d’éclairement seront idéales, toutes les feuilles exploseront en même temps. »

Laurence Manhes, garde du Parc national des Pyrénées

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neDocument IV - Cartes d’identité des animaux et des végétaux1

Présentation des cartes d’identité des animaux et des végétaux

Des cartes d’identité sont proposées pour prolonger éventuellement le travail demandé dans certaines fiches destinées aux élèves. Le niveau de formulation est plutôt pour le cycle 3 et le collège.

Le contenu peut être utilisé pour construire des chaînes alimentaires (qui est mangé par qui) ou pour travailler la classification du vivant (qui ressemble le plus à qui).

Ces cartes d’identité peuvent également servir de repère pour identifier les rubriques principales et proposer aux élèves d’en construire pour d’autres animaux (avec recherche documentaire et recherche de photographie d’animaux à différentes étapes du cycle de vie).

Pour les cycles 1 et 2, on peut envisager de travailler sur le lexique autour de photographies de différents animaux : construire des fiches d’identité en cherchant des photographies du mâle, de la femelle et des jeunes (réunir les individus d’une espèce), en particulier lorsqu’ils ont des noms différents.

De plus, pour la même espèce, il est possible de rechercher des photographies pour avoir l’ani-mal dans différentes positions et être capable de le décrire et de l’identifier (par exemple, un oiseau en vol ou posé n’engendre pas la même description). Ce travail permet de réinvestir le lexique de description (schéma corporel, couleurs, etc.).

Enfin, la lecture du contenu de certaines fiches pourra permettre d’identifier les principales rubriques (morphologie, habitat, alimentation, reproduction) et éventuellement de faire construire une version simplifiée aux élèves pour quelques animaux emblématiques de la montagne. On pourra ensuite vérifier et/ou comparer avec des ouvrages documentaires qui présentent les ani-maux et les végétaux par milieu.

Le même type de travail de construction de fiches d’identité, quel que soit le niveau, peut se poursuivre pour illustrer la biodiversité dans d’autres milieux et permettre des comparaisons.

Table des matières

1 Présentationdescartesd’identitédesanimauxetdesvégétaux

3 Oursbrun

4 Renardroux

5 Loutred’Europe

6 DesmandesPyrénées

7 Chevreuil

8 IsarddesPyrénées

9 Cerfélaphe

10 Sanglier

11 Marmotte

12 Vautourfauve

13 VautourpercnoptèreouPercnoptèred’Égypte

14 Gypaètebarbu

15 Aigleroyal

16 CircaèteJean-le-blanc

17 Lagopèdealpin

18 GrandTétras

19 GrandCorbeau

20 Corneillenoire

21 Craveàbecrouge

22 Chocardàbecjaune

23 Cincleplongeur

24 Bergeronnettedesruisseaux

25 Tichodromeéchelette

26 EuproctedesPyrénées

27 Pinàcrochets

28 Pinsylvestre

29 Épicéacommun

30 Sapinpectiné

31 Hêtrecommun

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Animaux

Classe Nom Famille Ordre

MammifèresOurs brun Ursidé

CarnivoresRenard roux Canidé

Loutre d’Europe Mustélidé

Desman des Pyrénées Talpidé [Taupe] Insectivores

Chevreuil Cervidé

OngulésIsard des Pyrénées Cervidé

Cerf élaphe Cervidé

Sanglier Suidé

Marmotte Rongeur Rongeurs

OiseauxVautour fauve Accipitridé

Rapaces diurnes

Vautour percnoptère Accipitridé

Gypaète barbu Accipitridé

Aigle royal Accipitridé

Circaète Jean Le Blanc Accipitridé

Lagopède alpin TétraonidéGallinacés

Grand Tétras Tétraonidé

Grand Corbeau Corvidé

Passereaux

Corneille noire Corvidé

Crave à bec rouge Corvidé

Chocard à bec jaune Corvidé

Cincle plongeur Cinclidé

Bergeronnette des ruisseaux Motacillidé

Tichodrome échelette Tichodromadidé

Amphibien Euprocte des Pyrénées Salamandridé Urodèles

VégétauxNom Famille

Pin à crochets

ConifèresPin sylvestre

Épicéa commun

Sapin pectiné

Hêtre Feuillus

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neDocument IV - Cartes d’identité des animaux

Ours brunUrsus arctos

Carnivore - Ursidé

VocabulaireMâle adulte : oursFeMelle adulte : ourseJeune : ourson

DescriptionLe corps est long de 1,70 à 2,20 m et le poids va de 100 à 300 kg. Son pelage est brun.

Les cinq doigts de pied sont de longueur à peu près égale et sont pourvus de puissantes griffes. Elles sont crochues comme celles des chats mais ne peuvent pas se rétracter. Elles s’usent donc assez vite lorsque l’ours court.

AlimentationLe régime alimentaire de l’ours est omnivore (polyphage) et composé d’environ 70 % de végétaux et de fruits et de 30 % de viande (larves d’Insectes et Insectes, petits Mammifères, moutons et divers cadavres).

ReproductionL’ours s’accouple en été et les petits naissent après une gestation de 7 à 8 mois. Ils naissent en hiver (janvier - février) dans un refuge très abrité. Ils ouvrent les yeux au bout de 4 - 5 semaines et sont allaités pendant 4 mois.

La femelle met bas tous les 3 ou 4 ans et donne naissance à deux oursons en moyenne qu’elle élève pendant 2 ans.

Un ours atteint la maturité sexuelle entre 4 et 6 ans et peut vivre jusqu’à 20 - 25 ans.

HabitatÀ l’origine, l’Ours brun vivait dans toute l’Europe et sur tout le territoire Français. En 1993, il n’en restait en France que 7 ou 8 spécimens dans les Pyrénées. Depuis 1996, des ours originaires de Slovénie ont été réintroduits dans les Pyrénées.

Mode de vie et comportementL’hibernation dure de décembre à mars-avril.

© Photo Fotolia.com / Laurent Dambies.

Mâle adulte : FeMelle adulte : Jeune :

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Desman des PyrénéesGalemys pyrenaicus

Insectivore - Talpidé

DescriptionCet animal ressemble à une Taupe aquatique. Il a un museau très fin et allongé qui forme une trompe aplatie et sans cesse en mouvement. Son corps est recouvert de poils raides, brun foncé dessus et blanc argenté dessous. Il a une queue aussi longue que son corps et possède des pattes postérieures palmées.

AlimentationC’est en nageant dans les torrents et les lacs de montagne, qu’il trouve sa nourriture sous les pierres. Elle se compose d’Insectes, de Mollusques, de vers, de Crustacés. Une fois capturée, il revient sur la berge pour manger sa proie. C’est un animal Carnivore.

ReproductionLes petits (3 à 4) naissent en avril dans un abri (terrier existant ou cavité) que la femelle garnit d’herbes sèches.

HabitatC’est une espèce endémique, c’est-à-dire qu’elle ne vit que dans les Pyrénées. Le desman est très sensible à la qualité de l’eau et à son débit. Il est très rare en raison des modifications de son milieu (barrages, micro-centrales, sécheresse…). On ne le rencontre que dans les eaux vives et froides du versant nord des Pyrénées, entre 400 m et 2 300 m d’altitude.

Mode de vie et comportementLe desman est surtout actif la nuit où il chasse dans l’eau grâce à ses sens très développés. Sa trompe est très sensible au toucher grâce à des poils (vibrisses) qui renseignent l’animal au moindre contact. Ses pattes palmées pourvues de griffes lui servent à la nage.

© Illustration Charlotte Lambert, 2011.

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Isard des PyrénéesRupicapra pyrenaica

Ongulé - Cervidé

VocabulaireMâle adulte : boucFeMelle adulte : chèvreJeune : cabri

DescriptionCette espèce est très proche du chamois qui lui vit dans les Alpes. Son nom en latin signifie chèvre des mon-tagnes. Son corps est long de 1,10 m à 1,30 m avec une queue courte de quelques centimètres. Il mesure de 75 à 85 cm au garrot et pèse entre 30 et 55 kg.

Son pelage est brun roux en été et devient brun noir en hiver avec une raie noire sur le dos qui va de la nuque jusqu’à la queue. Sa tête est blanche (front, joues et gorge) avec deux bandes noires qui partent de chaque oreille, entourent chaque œil et descendent jusqu’au museau.

Mâles et femelles portent des cornes noires, fines, permanentes et à croissance continue. Leur extrémité est recourbée en forme de crochet.

Les pieds sont adaptés à la montagne : le bord du sabot est en corne élastique comme du caoutchouc et adhère aux pierres lorsque l’isard se déplace.

AlimentationIl est végétarien et se nourrit d’herbe, de Graminées, de feuilles et pousses d’arbrisseaux.

ReproductionLe rut commence au début de l’hiver et dure de mi-octobre à mi-décembre ; on observe alors les mâles se battre pour s’accoupler avec des femelles. La gestation dure de 25 à 27 semaines et la femelle donne naissance à un ou deux petits au printemps (mai - juin). Ils seront allaités pendant 6 mois et deviendront adultes vers 2 ans et demi. Un isard peut vivre jusqu’à 15 - 20 ans.

HabitatL’Isard des Pyrénées, comme son nom l’indique, est un animal qui vit dans les montagnes des Pyrénées, de 800 m en hiver à 2 500 m en été.

Mode de vie et comportementL’isard est diurne et se déplace surtout le matin et en fin d’après-midi à la recherche de nourriture. Aux heures les plus chaudes et la nuit, il se repose dans des cachettes.

Le mâle marque son territoire à l’aide d’une substance sécrétée par des glandes situées à la base des cornes.

© Photo PNP / J-P. Crampe.

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MarmotteMarmota marmota

Rongeur

VocabulaireMâle adulte : marmotteFeMelle adulte : marmotteJeune : marmotton

DescriptionLa longueur du corps est de 50 cm avec une queue de 15 cm. Le poids du corps est de 8 kg. La couleur du pelage est brun, beige avec des zones plus claires sur les flancs et le ventre.

AlimentationLes herbes des alpages constituent leur principale nourriture, complétée par des racines. Leur régime est végétarien herbivore.

ReproductionChez la marmotte, la reproduction ne débute qu’au sortir de l’hibernation (avril) au début du printemps (mai). Après 5 semaines de gestation, la femelle donne naissance aux marmottons qui sont nus et aveugles : ils pèsent environ 30 grammes à la naissance. Au bout de 3 semaines, ils commencent à ouvrir les yeux et leurs incisives sortent. À 4 semaines, les marmottons com-mencent à sortir du terrier et jouent au soleil (juillet). Au bout de 2 ans, ils sont matures et peuvent se reproduire. La marmotte peut vivre jusqu’à 15 ans et plus.

HabitatLa marmotte vit en montagne, dans les Alpes et les Pyrénées. On la trouve à l’étage subalpin riche en pâturages (pelouses et landes à genévriers). Elle vit dans un terrier qu’elle a creusé elle-même et qu’elle utilise pour hiberner.

Mode de vie et comportementC’est un animal social qui entretient des rapports étroits avec ses congénères. Les marmottes se saluent en se frottant le nez, elles poussent des cris d’alarme (sifflements stridents) pour alerter la colonie sur la présence d’un danger, comme un aigle ou une martre.

© Photo PNP / E. Saïler.

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Gypaète barbuGypaetus barbatus

Rapace diurne - Accipitridé

DescriptionLa longueur du corps est de 105 à 125 cm et l’envergure de 260 cm. Le poids est de 6 à 7 kg. C’est un très grand Rapace avec le dessus du corps et le dessous des ailes et la queue foncés (noir). Le ventre et la tête sont clairs, avec une teinte roux orangé. En vol, la queue est longue, en forme de losange (cunéiforme) et pointue.

Les jeunes sont bruns pendant plusieurs années avant d’acquérir le plumage roux orangé caractéristique des adultes.

AlimentationIl se nourrit surtout de la chair et des os de cadavres d’animaux. Ils sont capables d’avaler des os de grande taille. Quand ils sont trop gros, le gypaète les emporte en vol et les laisse tomber sur les rochers pour qu’ils se fracassent. Les os ainsi brisés, la moelle et les fragments sont facilement avalés. Il peut aussi manger des petits animaux vivants (Rongeurs). C’est un Carnivore nécrophage. Son surnom est celui de casseur d’os.

ReproductionLe nid est construit à haute altitude en montagne : 1 000 à 2 000 m, sur une falaise abrupte. Il se reproduit pour la première fois à partir de l’âge de 5 ans quand il quitte le plumage juvénile pour le plumage adulte. L’aire est construite par le mâle et la femelle sur un escarpement rocheux. La ponte a lieu en hiver (janvier) et un ou deux œufs sont couvés par la femelle pendant 8 semaines. Les jeunes sont ensuite nourris au nid pendant 3 mois avant de prendre leur envol en été (juillet).

HabitatEn France, le Gypaète barbu est en voie de disparition et n’habite plus qu’une partie des mon-tagnes des Pyrénées et la Corse. Les effectifs sont estimés à une quinzaine de couples dans les Pyrénées françaises.

Mode de vie et comportementIl vit dans les régions montagneuses escarpées qui comptent un grand nombre d’Ongulés qui forme la base de leur alimentation. Il a fait l’objet de réintroduction dans les Alpes où il avait disparu depuis le xixe siècle.

© Photo PNP/ L. Nédélec.

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Pin à crochetsPinus uncinata

Pinacée

ÉtymologieCe sont les cônes du Pin à crochets qui lui donnent son nom. Chaque écaille du cône porte en effet un petit cro-chet. On l’appelle aussi Pin de Briançon.

DescriptionLe Pin à crochets est le plus ancien pin européen, c’est un survivant de l’ère glaciaire. Sa taille adulte varie de 10 à 25 m de haut.

Le feuillage composé d’aiguilles est persistant. Les aiguilles du Pin à crochets sont petites : elles mesurent de 3 à 8 cm de long. Elles sont de couleur vert foncé et sont fixées 2 par 2 au rameau. De plus, les aiguilles sont ser-rées les unes contre les autres. L’écorce est de couleur gris noirâtre.

Le Pin à crochets est une espèce monoïque c’est-à-dire qu’un même individu porte à la fois des fleurs femelles et des fleurs mâles.

Les cônes ont une longueur de 3 à 7 cm sur 1,5 à 3 cm et portent sur les écailles des petits crochets. Les cônes sont dissymétriques et sont accrochés en oblique sur les rameaux.

HabitatLe Pin à crochets est un champion de la haute montagne puisqu’il vit jusqu’à 2 500 m d’altitude. On le trouve dans les Alpes, le Jura, les Vosges, le Massif central et les Pyrénées. Il peut pousser dans des fentes de rochers et supporte la neige, la glace, le vent et la sécheresse. C’est pour cette raison qu’il est souvent utilisé pour la restauration des terrains en montagne. Les forestiers ont planté des milliers de Pins à crochets. Ils participent ainsi à prévenir les glissements de terrain et les avalanches en protégeant les villages et les routes.

Caractéristique de l’étage subalpin, on le trouve de 1 700 m à 2 500 m. Il marque la limite supé-rieure de la forêt en montagne. C’est l’une des rares essences à pouvoir résister aux conditions climatiques rigoureuses de la haute montagne. Il forme de belles forêts claires implantées sur des éboulis et entourant les lacs de montagne.

CaractéristiquesLe bois du Pin à crochets est assez tendre et facile à travailler. Il peut être utilisé par l’homme pour fabriquer des allumettes, des caisses de bois ou encore du papier. La résine (la poix) peut être utilisée pour calfeutrer la coque des bateaux.

Leur durée de vie est de plusieurs siècles, certains pins à crochets ont aujourd’hui près de 1 000 ans.

© Photos Raphaël Chalmeau.

1 Cônes mâles.

2 Cônes femelles.

3 Pin à crochets.

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Pin sylvestrePinus sylvestris

Pinacée

ÉtymologieSylvestre, du latin silva, la forêt. Ses autres noms com-muns sont sapin ou Pin rouge du nord, Pin de Riga ou Pin d’Écosse.

DescriptionLe Pin sylvestre est facilement reconnaissable de par sa haute silhouette et l’aspect brun orangé de son écorce. Cet arbre peut atteindre une hauteur de 40 à 45 mètres. Le diamètre de son tronc excède rarement un mètre.

Ses aiguilles, attachées deux par deux au rameau, mesurent 4 à 8 cm de longueur. De couleur gris vert ou gris bleuté, elles sont souples, persistantes (3 ans), pointues mais non piquantes, et sont disposées sur des rameaux courts de couleur grise puis brune. Les aiguilles sont très souvent tordues sur elles-mêmes.

Son écorce, grise ou gris brun chez les jeunes sujets se colore progressivement en brun orangé au fur et à mesure que l’arbre vieillit. De plus, tandis que l’écorce du houppier s’affine et se détache en minces plaques, celle de la partie basse du tronc laisse apparaître de profonds sillons.

Le Pin sylvestre est une espèce monoïque. Les inflorescences femelles sont des petits cônes de couleur rouge à rouge brun, groupés par deux ou trois ou bien solitaires, aux extrémités des pousses de l’année. Ses inflorescences mâles sont des chatons ovoïdes de couleur jaune pâle. Elles apparaissent à la base des jeunes rameaux. La floraison a lieu dès le mois d’avril.

Le cône a une forme ovoïde de petite dimension (4 à 8 cm de long et 2 à 4 cm de large). Il est de couleur brune ou noirâtre et se présente toujours orienté vers le bas. Il est porté par un court pédoncule et possède des écailles plates. C’est à l’automne de l’année suivant l’inflorescence que le cône mûrit pour libérer, l’hiver venu, les graines (3 à 4 mm de longueur) munies d’une aile transparente (15 mm) qui favorise leur dissémination.

HabitatTrès répandu en Europe et en Asie, le Pin sylvestre est l’un des plus hauts pins présents dans ces régions du globe. De toutes les espèces de pins, le Pin sylvestre est celui qui présente la distribution la plus vaste.

C’est une essence rustique et pionnière, c’est-à-dire qu’il s’installe et se développe sur un terrain où il n’y a pas encore de forêt. Il est très résistant au froid (jusqu’à -50°C) et à la chaleur. Il s’im-plante dans des endroits que d’autres essences ne pourraient occuper. En revanche, il accepte mal d’être associé à d’autres essences telles que l’épicéa ou le sapin.

CaractéristiquesCe résineux a toujours été très apprécié notamment des artisans charpentiers de marine, pour les bonnes propriétés de son bois, ou des herboristes pour les précieuses substances contenues dans ses bourgeons.

Sa croissance assez rapide (un arbre de 20 ans peut atteindre 9 mètres) et les bonnes propriétés mécaniques de son bois en ont fait une essence forestière importante. Cette essence forestière importante trouve de multiples emplois dans les domaines de la construction, de la menuiserie, des industries papetières, du déroulage et de fabrication des poteaux électriques et téléphoniques.

Sa longévité est d’environ 500 à 600 ans.

© Photos Raphaël Chalmeau.

1 Aiguilles.

2 Cônes.

3 Écorces.

4 Pin sylvestre entier.

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Épicéa communPicea abies

Pinacée

ÉtymologiePicea, du latin pix, la poix, la résine. Abies, en raison de sa ressemblance avec le sapin.

DescriptionL’Épicéa commun est le plus haut des résineux indigènes d’Europe. Il présente un houppier pyramidal, régulier surtout chez les sujets isolés et mesure en général de 30 à 50 mètres, voire 70 mètres pour les vieux sujets.

Ses aiguilles plutôt rigides, pointues et légèrement piquantes mesurent 1 à 2,5 cm de long. Toutes leurs faces sont de couleur verte. Elles sont réparties tout autour du rameau, en brosse. Elles tombent après 5 à 7 ans.

Son écorce est de couleur brun rouge parfois grisâtre finement écaillée. Chez les jeunes arbres, ces écailles sont fines et de dimensions réduites tandis qu’elles apparaissent rugueuses, sombres et de plus grandes tailles chez les sujets âgés.

L’Épicéa commun est une espèce monoïque. Les inflorescences femelles, en forme de cônes allongés, se dressent tout d’abord à l’extrémité des rameaux puis pendent après fécondation. Elles ont une coloration rouge carmin, mesurent de 2 à 5 cm de longueur. Les inflorescences mâles qui portent les étamines sont des chatons cylindriques de couleur violacée puis jaune. Ils mesurent de 1,5 à 3 cm de longueur.

Les cônes formés après fécondation sont cylindriques, allongés et pointus de 8 à 16 cm de longueur. Ils pendent à l’extrémité des rameaux (contrairement à ceux du sapin). Leur couleur varie du vert au brun luisant lorsqu’ils sont matures à l’automne. Les écailles, dont le bord est lisse, renferment et protègent jusqu’à l’hiver des graines ovoïdes munies d’ailes membraneuses. Les cônes tombent ensuite entiers sur le sol.

HabitatL’Épicéa commun est le conifère le plus répandu en Europe et une des essences les plus utili-sées pour le reboisement. Pourtant, l’épicéa ne favorise pas le milieu qui l’accueille car le sous-bois est appauvri en invertébrés et végétation dans les forêts d’épicéas. La litière à décomposi-tion lente donne un humus acide peu propice au boisement.

C’est une essence forestière importante dans le Nord de l’Europe qui préfère les terrains aérés, humides, froids et arrosés. L’épicéa résiste au froid (jusqu’à -17°) et à l’altitude ; on le trouve donc en haute et moyenne montagne.

Son enracinement superficiel le rend sensible au vent. De plus, il est très sensible à la pollution atmosphérique des villes. On le trouve à l’origine dans les Alpes et le Jura mais il est très utilisé depuis longtemps pour le reboisement, aussi bien en plaine qu’en montagne.

CaractéristiquesSon bois est facile à travailler, tendre et léger, mais se conserve mal. On l’utilise pour fabriquer des meubles et des charpentes ainsi que dans la fabrication de la pâte à papier. Son bois sert aussi pour fabriquer des instruments de musique. Enfin, il est cultivé pour servir d’arbre de Noël.

Sa longévité varie entre 300 à 700 ans.

© Photos Raphaël Chalmeau.

1 Cônes.

2 Rameau.

3 Épicéa entier.

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Sapin pectinéAbies alba

Pinacée - Conifère

ÉtymologieLe mot sapin vient du latin sapinus, lui-même dérivé de sapa, sève, et pinus. Le mot sapa est d’origine indo-euro-péenne et signifie dégouliner. Pectiné précise que ses aiguilles sont disposées en peigne de part et d’autre des rameaux. On le nomme aussi Sapin blanc.

DescriptionCette essence ligneuse forme de grands arbres de 30 à 60 m de haut à tronc droit et élancé. Leur houppier pyra-midal étroit devient plus obtus au sommet avec le temps.

Le feuillage est persistant. Il est composé d’aiguilles aplaties non piquantes, molles, de 3 à 4 cm de longueur et disposées en peigne sur le rameau. Ses aiguilles sont vert brillant sur le dessus et marquées de deux bandes blanches sur le dessous.

Son écorce est gris clair, longtemps lisse, et ne s’écaille que tardivement sur les troncs imposants.

Le Sapin pectiné est une espèce monoïque. Les cônes mâles sont de forme ovoïde à allongée, de couleur jaune, et sont groupés sous des rameaux de l’année précédente. Les cônes femelles sont isolés et mesurent avant maturité de 2 à 10 cm de long. Situés vers le milieu de rameaux de l’année précédente, ils sont orientés vers le haut et plutôt localisés vers le sommet de l’arbre.

Après fécondation, ces cônes mesurent de 12 à 20 cm à maturité et ont une forme cylindrique. Ils portent des graines ailées et sont dressés sur les branches auxquelles ils sont attachés par un court pétiole (comme des bougies). Ils poussent verticalement. Ces cônes ne tombent jamais entiers sur le sol ; ils se désarticulent sur les branches, seules les écailles tombent sur le sol.

HabitatL’aire de diffusion naturelle du Sapin pectiné est la plus large parmi les sapins d’Europe. Contrai-rement à la plupart des autres espèces de sapins, le sapin pectiné tolère une atmosphère humide et ombragée. Il supporte le froid (jusqu’à -23°) ; on le retrouve ainsi en altitude (étage montagnard).

CaractéristiquesC’est une essence ligneuse d’une longévité considérable qui peut vivre de quatre à cinq-cents ans et produire une masse considérable de bois. Les spécimens de 60 m de haut peuvent donner jusqu’à une soixantaine de mètres cubes de bois.

© Photos Raphaël Chalmeau.

1 Cônes.

2 Rameau.

3 Cônes dressés.

3 Sapin entier.

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Hêtre communFagus Sylvatica

Fagacée

ÉtymologieLe nom français moderne hêtre est issu du néerlandais Heester. Les noms français anciens Foyard, Fayard ou Fau proviennent du latin fagus.

DescriptionCet arbre, au houppier ovoïde ou sphérique, peut atteindre 45 mètres de haut et 2,5 mètres de diamètre.

Les feuilles caduques sont alternes sur le rameau. Elles sont ovales, avec le bord légèrement ondulé et quelques poils sur le bord des jeunes feuilles. Elles mesurent de 5 à 10 cm de long sur 3 à 6 cm de large. De couleur vert clair dans leur jeunesse, elles prennent rapidement une coloration luisante vert sombre sur leur face supérieure. Le dessous présente une teinte plus pâle. Le court pétiole, pubescent, supporte 5 à 9 paires de nervures latérales.

Les bourgeons sont bruns rougeâtres, longs et pointus.

Son écorce lisse et peu épaisse présente une couleur qui varie du gris argenté (sujet jeune) au gris noirâtre ou gris vert (arbre adulte). De nombreuses tâches blanchâtres ou sombres marquent le tronc. Chez les sujets les plus âgés, des fissures à la base du tronc peuvent apparaître.

Le hêtre est une espèce monoïque. Les fleurs sont unisexuées. Les inflorescences femelles (qui formeront les fruits après fécondation) sont placées dans une cupule verdâtre à quatre lobes. Les inflorescences mâles, qui portent les étamines et le pollen, sont des chatons globuleux de teinte jaunâtre.

Le fruit (faîne) mesure 1 à 2 cm de long. De forme triangulaire et de couleur brune, il est protégé par une cupule de teinte sombre, fendue en trois ou quatre parties. Hérissée d’aiguillons plus ou moins rigides, elle protège la faîne jusqu’à maturation, en septembre - octobre.

HabitatLe hêtre est une des essences les plus importantes de la forêt française : il est le plus présent juste après le chêne. Il est particulièrement bien adapté aux climats océaniques et montagnards d’Europe, il se rencontre plus fréquemment dans les régions à pluviosité abondante. Le hêtre com-mun croît dans les zones ombrageuses à humidité atmosphérique élevée, jusqu’à 1 800 mètres d’altitude (étage montagnard). Lorsqu’il ne constitue pas des forêts mono-spécifiques, il s’associe aux sapins et aux épicéas dans les étages montagnards, et aux charmes et aux chênes en plaine.

CaractéristiquesDepuis de nombreux siècles, ses fruits offrent au gibier et aux animaux domestiques une nourriture de choix. Une huile était autrefois extraite des faînes pour l’alimentation et l’éclairage. Son bois est très employé dans les industries de l’ameublement (menuiserie en sièges, ébénisterie) et du parquet, mais aussi pour la confection de multiples objets domestiques tels les cintres, les accessoires culinaires et les brosses. Il constitue un excellent bois de chauffage.

Le hêtre vit environ 400 ans. Il existe cependant quelques arbres remarquables dont l’âge a été estimé à 900 ans.

© Photos Raphaël Chalmeau.

1 Bourgeons et feuilles.

2 Fruits secs: faînes.

3 Hêtre : écorce grise.

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