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Université de MarneLaVallée Cité Descartes 77420 ChampssurMarne L3 STPI Génie Urbain POINT Benoît CADOUX Damien GOHIER Malo Le 3 mai 2007 Lot Chauffage Ventilation Technologie du bâtiment Nous avons choisi de traiter les lots chauffage et ventilation car nous considérons que dans le contexte énergétique actuel, ces deux lots tiennent une place très importante dans la lutte contre le gaspillage d’énergie. La pensée environnementale nouvelle implique un renouvellement des pratiques dans la conception des bâtiments concernant ces lots. A travers ce travail, nous développerons les aspects techniques des lots, en essayant, à chaque fois que cela est possible, de se référer aux nouvelles technologies et pratiques qui naissent dans la profession pour répondre à un monde plus durable.

Présentation Des Technologies de Chauffage Et de Ventilation Dans Le bâtiment

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dans le cadre du cours Technologies de la Construction de la formation Génie Urbain Licence 3 de l'Université de Paris-Est Marne-La-Vallée

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Université de Marne‐La‐Vallée Cité Descartes 77420 Champs‐sur‐Marne L3 STPI Génie Urbain 

POINT Benoît CADOUX Damien GOHIER Malo 

Le 3 mai 2007           

 

Lot Chauffage Ventilation

Technologie du bâtiment 

Nous avons choisi de traiter les lots chauffage et ventilation car nous considérons que dans le contexte énergétique actuel, ces deux lots tiennent une place très importante dans la lutte contre le gaspillage d’énergie.

La pensée environnementale nouvelle implique un renouvellement des pratiques dans la conception des bâtiments concernant ces lots.

A travers ce travail, nous développerons les aspects techniques des lots, en essayant, à chaque fois que cela est possible, de se référer aux nouvelles technologies et pratiques qui naissent dans la profession pour répondre à un monde plus durable. 

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SOMMAIRE   

I.  ETUDE STRUCTURO‐FONCTIONNELLE DU LOT  ___________________________ 4 

A.  LOT CHAUFFAGE _____________________________________________________  4 

B.  CONFORT d’ETE _____________________________________________________  5 

C.  LOT VENTILATION  ___________________________________________________  6 

D.  SYSTEMES COMBINES ________________________________________________  7 

II.  REGLEMENTATION, HIERARCHIE DES NORMES _________________________ 8 

A.  DIRECTIVES EUROPEENNES ____________________________________________  9 

B.  DOCUMENTS TECHNIQUES UNIFIES _____________________________________  9 

C.  REGLEMENTATION THERMIQUE _______________________________________  11 

D.  LES LABELS ________________________________________________________  21 

E.  LE DIAGNOSTIC DE PERFORMANCE ENERGETIQUE __________________________  23 

III.  LES COUPES TECHNOLOGIQUES DE CONCEPTION ______________________ 24 

A.  LOT CHAUFFAGE ____________________________________________________  24 

B.  LA POMPE A CHALEUR _______________________________________________  35 

C.  LE LOT VENTILATION ________________________________________________  37 

IV.  DIMENSIONNEMENT  ____________________________________________ 43 

A.  CHAUFFAGE _______________________________________________________  43 

B.  VENTILATION SIMPLE FLUX ___________________________________________  50 

V.  PLANIFICATION ET ORGANISATION _________________________________ 53 

A.  PLANNING  ________________________________________________________  53 

B.  RETRO PLANNING  __________________________________________________  54 

C.  LIMITES DE PRESTATIONS ____________________________________________  55 

VI.  QUALITE  ______________________________________________________ 58 

A.  LES NORMES ISO  ___________________________________________________  58 

B.  LE PPC ____________________________________________________________  59 

C.  ENTRETIEN DU SYSTEME _____________________________________________  63 

VII.  ENVIRONNEMENT _______________________________________________ 65 

A.  LA HQE (HAUTE QUALITE ENVIRONNEMENTALE)  _________________________  65 

B.  REGLEMENTATION ET ELIMINATION DES DECHETS DE CHANTIER ____________  66 

C.  NUISANCES : _______________________________________________________  69 

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VIII.  SECURITE ____________________________________________________ 70 

A.  LE PPSPS __________________________________________________________  70 

B.  MESURES DE SECURITE COLLECTIVE ____________________________________  70 

C.  EQUIPEMENTS DE PROTECTION INDIVIDUELLE (EPI) _______________________  71 

IX.  MISE EN ŒUVRE ________________________________________________ 74 

A.  LA MISE EN ŒUVRE D’UN PLANCHER CHAUFFANT (SYSTEME PLAQUES A PLOTS) 74 

B.  LA MISE EN ŒUVRE D’UNE VMC _______________________________________  78 

X.  PATHOLOGIES __________________________________________________ 81 

A.  INTERACTION ENTRE DIVERS MATERIAUX _______________________________  81 

B.  PRESENCE DE BOUE DANS LE CYCLE D’EAU CHAUDE _______________________  82 

C.  L’ENTARTRAGE _____________________________________________________  83 

D.  FEU DE CHEMINEE __________________________________________________  84 

E.  DISFONCTIONNEMENT DU CIRCUIT D’AIR EN VMC __________________________  85 

F.  Intoxication au monoxyde de carbone ____________________________________  85 

XI.  ECONOMIE DU LOT ______________________________________________ 86 

A.  CHAUFFAGE _______________________________________________________  86 

B.  VENTILATION ______________________________________________________  87 

XII.  INNOVATION SUR LE LOT _________________________________________ 89 

A.  LE CHAUFFAGE SOLAIRE A AIR OU MUR PARIETO‐DYNAMIQUE  _____________  89 

B.  LA CONCEPTION BIOCLIMATIQUE ______________________________________  90 

C.  LES BÂTIMENTS PASSIFS _____________________________________________  92 

 

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I. ETUDE STRUCTURO­FONCTIONNELLE DU LOT  A. LOT CHAUFFAGE  

1. Fonction :   Le  chauffage  a  pour  but  de  compenser  les  différentes  déperditions  du  bâtiment  et 

d’assurer un confort thermique aux usagers.  

2. Structure :   Production, transport et diffusion de la chaleur par des corps de chauffe.   

 Figure 1 Schéma fonctionnel du lot chauffage 

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B. CONFORT D’ETE  

1. Fonction :   Le confort d’été a pour but d’abaisser la température de l’habitat en période estivale.  

2. Structure :   Absorption de chaleur par des systèmes à détente directe ou à eau glacée.   

 Figure 2 Schéma fonctionnel du confort d’été 

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C. LOT VENTILATION  

1. Fonction :   La ventilation permet le maintient de conditions confortables : ‐pour  les  occupants :  amenée  du  volume  d’air  hygiénique  nécessaire  à  la  respiration, 

évacuation des poussières, produits gazeux (CO2, CO, NOX …) et des odeurs. ‐pour le bâti : évacuation de la vapeur d’eau.  

2. Structure :   Système d’extraction et d’entrée d’air.  

 Figure 3 Schéma fonctionnel du lot ventilation 

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D. SYSTEMES COMBINES  

1. Fonction :   Les  systèmes  combinés permettent  soit d’allier  ventilation  et  traitement  thermique  soit 

chauffage et confort d’été.  

2. Structure :   Ventilation et traitement thermique : traitement thermique de l’ambiance par flux d’air. Chauffage et confort d’été : système capable de produire du chaud ou du froid à partir du 

travail d’un fluide frigorigène.  Figure 4 Schéma fonctionnel d'un système combiné 

II.

Figure 4 Schéma fonctionnel de systèmes combinés

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REGLEMENTATION, HIERARCHIE DES NORMES  

Dans  cette  partie  nous  allons  lister  les  différentes  normes  existantes  concernant  le domaine de  la thermique et de  la ventilation. Afin de mieux comprendre  la réglementation, nous ferons ce qu’on appelle la hiérarchie des normes. 

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A. DIRECTIVES EUROPEENNES  On note qu’il existe d’autres réglementations européennes de moindre importance.  ‐La directive 93/76/CEE qui prône  la mise en œuvre des programmes nationaux dans  le 

domaine de l'efficacité énergétique ‐La directive 89/106/CEE qui s’intéresse aux installations de chauffage, de refroidissement 

et d'aération pour qu’elles  soient conçues et construites de manière à ce que  la consommation d'énergie requise pour leur utilisation reste modérée. 

 

B. DOCUMENTS TECHNIQUES UNIFIES  Les DTU sont des documents qui contiennent  les règles techniques relatives à  l’exécution 

des travaux de bâtiment et sont traditionnellement publiés dans les cahiers du Centre Scientifique et  Technique  du  Bâtiment  (CSTB).  Ils  sont  reconnus  et  approuvés  par  les  professionnels  de  la construction et servent de références aux experts en assurances et aux tribunaux.  

Dans  les marchés  privés,  les  DTU  ne  peuvent  être  imposés  que  par  contrat  ou  arrêté ministériel,  leur  non‐respect  peut  toutefois  entraîner  l’exclusion  des  garanties  offertes  par  les polices d’assurance. 

Dans les marchés publics, le respect des DTU est obligatoire. Aujourd’hui,  avec  l’harmonisation  européenne,  les  DTU  tendent  à  se  transformer  en 

norme  française  homologuée  (HOM),  en  norme  expérimentales  (EXP)  ou  en  fascicule  de documentation (FD). 

 

La  norme  et  le  DTU  sont  complémentaires,  la  norme  définit  le  produit  quand  le  DTU règlemente sa mise en œuvre. 

 1. DTU 45 relatif à l’isolation thermique 

 DTU 45.1 Octobre 2001 (NF P75‐401)  ‐  Isolation thermique des bâtiments frigorifiques et 

des locaux à ambiance régulée   

2. DTU 65 relatif au chauffage  DTU  65.4  Novembre  1997  ‐  Chaufferies  aux  gaz  et  aux  hydrocarbures  liquéfiés  ‐ 

Prescriptions techniques (édition mars 1983)   DTU 65.12 Octobre 2000  (NF P50‐601) Réalisation des  installations de  capteurs 

solaires  plans  à  circulation  de  liquide  pour  le  chauffage  et  la  production  d'eau  chaude sanitaire  

 DTU  65.12  Octobre  1998  (NF  P50‐601‐1/A1)  ‐  Réalisation  des  installations  de 

capteurs  solaires plans à circulation de  liquide pour  le chauffage et  la production d'eau chaude sanitaire  

Capteurs solaires 

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DTU 65.3 Octobre 2000 (NF P52‐211)  ‐ Travaux relatifs aux  installations de sous‐stations d'échange à eau chaude sous pression  

 DTU 65.3 Octobre 2000  (NF P52‐211‐1/A1)  ‐ Travaux relatifs aux  installations de 

sous‐stations d'échange à eau chaude sous pression   DTU 65.6 Mai 1993  (NF P52‐301)  ‐ Prescriptions pour  l'exécution des panneaux 

chauffants à tubes métalliques enrobés dans le béton ‐ Cahier des charges. (Changement de statut du DTU 65.6 de juin 1968)  

 

DTU 65.7 Septembre 1999 (NF P52‐302) ‐ Exécution des planchers chauffants par câbles électriques enrobés dans le béton  

 DTU  65.8 Mai  1993  (NF  P52‐303‐1)  ‐  Exécution  de  planchers  chauffants  à  eau 

chaude utilisant des tubes en matériaux de synthèse noyés dans le béton  DTU 65.9 Octobre 2000 (NF P52‐304) ‐ Installations de transport de chaleur ou de 

froid  et  d'eau  chaude  sanitaire  entre  les  productions  de  chaleur  ou  de  froid  et  les bâtiments  

 DTU 65.10 Octobre 2000 (NF P52‐305) ‐ Canalisations d'eau chaude ou froide sous 

pression et canalisations d'évacuation des eaux usées et des eaux pluviales à  l'intérieur des bâtiments ‐ Règles générales de mise en œuvre  

 DTU 65.10  Juin 1999  (NF P52‐305‐1/A1)  ‐ Canalisations d'eau  chaude ou  froide 

sous  pression  et  canalisations  d'évacuation  des  eaux  usées  et  des  eaux  pluviales  à l'intérieur des bâtiments ‐ Règles générales de mise en œuvre 

 DTU 65.10 Octobre 2000 (NF P52‐305‐1/A2) ‐ Travaux de bâtiment ‐ Canalisations 

d'eau chaude ou froide sous pression et canalisations d'évacuation des eaux usées et des eaux pluviales à l'intérieur des bâtiments ‐ Règles générales de mise en œuvre 

 3. DTU 67 relatif à la réfrigération 

 DTU 67.1 Mai 1993 (P75‐411) ‐ Isolation thermique des circuits frigorifiques   

4. DTU 24 relatif à la fumisterie  DTU 24.1 Octobre 2000 (NF P51‐201) ‐ Travaux de fumisterie ‐ Cahier des charges   

DTU  24.1  Octobre  1999  (NF  P51‐201/A1)  ‐  Travaux  de  fumisterie  ‐  Cahier  des charges  

 DTU  24.1  Octobre  2000  (NF  P51‐201/A2)  ‐  Travaux  de  fumisterie  ‐  Cahier  des 

charges  

Planchers Chauffants

Sous stations d’échange 

Canalisation d’eau chaude ou froide 

Travaux relatifs aux conduites de cheminée 

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 DTU 24.2.1 Octobre 2000 (NF P51‐202/A1) ‐ Cheminées à foyer ouverts équipées 

ou non d'un récupérateur de chaleur utilisant exclusivement les bois comme combustible ‐ Cahier des clauses techniques  

 DTU  24.2.2  Octobre  2000  (NF  P51‐203/A1)  ‐  Cheminées  équipées  d'un  foyer 

fermé  ou  d'un  insert  utilisant  exclusivement  le  bois  comme  combustible  ‐  Cahier  des clauses techniques  

 DTU 24.2.3 Février 1995  (NF P51‐204‐1)  ‐ Cheminées équipées d'un  foyer  fermé 

ou d'un  insert  conçu  pour utiliser  les  combustibles minéraux  solides  et  le  bois  comme combustibles  

 5. DTU 68 relatif à la ventilation 

 DTU  68.1  Juillet  1995  (XP  P50‐410)  ‐  Installation  de  ventilation mécanique  contrôlée  : 

règles de conception et de dimensionnement   DTU 68.2 Mai 1993 (NF P50‐411) ‐ Exécution des installations de ventilation mécanique  

 6. DTU 61 relatif aux installations de gaz 

 DTU 61.1 Novembre 1997 ‐ Installations de gaz  DTU 61.1 Décembre 2001 (NF P45‐204) ‐ Installations de gaz dans les locaux d'habitation –   

C. REGLEMENTATION THERMIQUE  Contrairement aux DTU qui s’occupent de  la phase de mise en œuvre,  la règlementation 

fixe des modalités à respecter au moment de la conception.  Suite  à  la  ratification  du  protocole  de  Kyoto  par  la  France  en  1997,  une  deuxième 

réglementation plus exigeante et  complète que  celle de 1974    a été  créée en 2000 et mise en application en 2001 pour répondre aux nouvelles aspirations environnementales et contribuer aux économies d’énergies  (le  secteur du bâtiment  représentant 40% de  la  consommation d’énergie totale et  le chauffage 60% de  la consommation du bâtiment). Il faut notamment tenir compte du fait qu’en dix ans les gaz à effet de serre issus du bâtiment subissent une forte hausse. 

 

Cheminées à foyer fermé 

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1. La RT 2000   De manière générale, on peut dire que  les calculs relatifs à  la RT 2000 s’articulent autour 

de trois composantes : ‐ La  prise  en  compte  des  déperditions  surfaciques  et  linéaires  des  bâtiments  avec  des 

coefficients de moyen de déperdition Ubât et Ubât réf. Le Ubât permet de situer la déperdition par transmission à travers l’enveloppe par rapport à 

une valeur de référence Ubât  réf calculée en  fonction de caractéristiques  thermiques de référence des  composants  de  l’enveloppe  (Umax  [W/m².K],  Ψmax  [W/m.K]).  En  clair  le  bureau  d’étude  va comparer  la  réglementation  avec  ce  qu’il  va  prescrire  comme matériaux  et matériels  pour  le bâtiment. 

‐ La détermination d’une température intérieure conventionnelle (Tic) maximale en période estivale par rapport à une température de référence (Tic réf) calculée à partir de caractéristiques de référence.  Le but de  ce  calcul est de  concevoir un bâtiment  capable de  limiter une montée en température excessive de l’ambiance ainsi que le recours systématique de la climatisation lors des fortes chaleurs. La méthode de calcul s’intéresse aux performances des vitrages (protection solaire des vitrages), inclinaison et orientation des façades, zone climatique, inertie du bâtiment, … 

‐ La  prise  en  compte  des  consommations  d’énergie  avec  les  coefficients  C  et  Cref.  Le coefficient  C  doit  être  inférieur  à  un  coefficient  Cref    calculé  en  fonction  de  caractéristiques thermiques de référence (isolation, modes de chauffage et de production d’eau chaude sanitaire, système de ventilation, systèmes d’éclairage, …).  

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 2. La RT 2005 

 En ce qui concerne la RT 2005, il faut savoir qu’elle est applicable aux bâtiments neufs dont 

le permis de construire est postérieur au 1er septembre 2006. Publiée dans  le Journal Officiel du 25 mai 2006 (Décret n° 2006‐ 592 et Arrêté du 24 mai 

2006) et d'application obligatoire depuis le 1er septembre 2006, la RT 2005 renforce les exigences de 15 % en moyenne par rapport à  la RT 2000. Le renforcement des exigences sur  le bâti vise en priorité les ponts thermiques avec un renforcement d'environ 20 % par rapport à la RT 2000. 

Dans la RT 2005, les bâtiments sont répartis selon deux catégories : les CE1 et les CE2. Les  locaux répondant aux caractéristiques du tableau suivant sont classés CE2,  les autres 

sont CE1.  

Système de Refroidissement 

Zone Usage Zone 

Climatique Exposition au Bruit 

des baies Altitude 

Oui Habitation ou Hébergement 

H2d ou H3  BR2 ou BR3  ≤ 400 m 

Oui  Enseignement  H2d ou H3  BR2 ou BR3  ≤ 400 m 

Oui  Bureaux  ‐ BR2 ou BR3 ou 

baies pas ouvrables 

‐ 

Oui  Bureaux  H1c ou H2c  ‐  ≤ 400 m 

Oui  Bureaux  H2d ou H3  ‐  ≤ 800 m 

Oui  Commerce  ‐  ‐  ‐ 

Oui Spectacle ou conférence ou salle polyvalente 

‐  ‐  ‐ 

Oui  Etablissement sanitaire  ‐  ‐  ‐ Tableau 1 Classification des bâtiments (CE2)                  

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a) Zones climatiques           La RT 2005 divise la France en huit grandes zones climatiques. Ces dernières interviennent 

dans les critères de classification du bâtiment mais aussi dans le calcul des coefficients (Ubât, Ubât réf, C,  Cref, Tic, Tic rèf). 

  

   

   

    

  

b) Angle d’ensoleillement  En  bleu,  sont  indiqués  les  pourcentages  de  vitrage  conseillés  pour  les  bâtiments  en 

fonction de l’orientation des parois.  

 Figure 2 été 

 Figure 3 hiver 

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c) Calcul du Ubât  et du Ubât réf  Ubât = HT/AT   

‐ HT :  Coefficient  des  déperditions  par  transmission  entre  locaux  chauffés  d’une  part  et extérieur, sol et locaux non chauffés d’autre part [W/K] 

‐ AT : Surface intérieure totale des parois qui séparent l’espace chauffé de l’extérieur, du sol et des locaux non chauffés [m²] HT = HD + HS + HU 

 HD : Coefficient des déperditions par transmission entre locaux chauffés et l’extérieur HU : Coefficient des déperditions par transmission entre locaux chauffés et non chauffés HS : Coefficient des déperditions par transmission entre locaux chauffés et le sol Calcul de HT : HT = S x Ubât  / 1000     (1000 = Pour avoir le résultat en kW)     a : coefficient de déperditions selon les parois (en W/m².K) L : linéique de pont thermique (en W/m.K) 

 

 

 

 

   Ubât réf =    

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Parois Coefficient 

ai 

Zones Climatiques 

Surface ou longueur 

H1, H2 et H3 > 800 

H3 ≤ 800m 

Déperditions surfaciques 

Murs en contact avec l'extérieur ou le sol a1 

(W/m².K) 0,36  0,40  A1 

Planchers hauts et toitures autres que ceux pris en compte dans A3 

a2 (W/m².K) 

0,20  0,25  A2 

Planchers en béton ou en maçonnerie et planchers à base de tôles métalliques 

nervurées 

a3 (W/m².K) 

0,27  0,27  A3 

Planchers bas a4 

(W/m².K)  

0,27  0,36  A4 

Portes, à l'exception des portes entièrement vitrées 

a5 (W/m².K) 

1,50  1,50  A5 

Fenêtres, portes vitrées, portes‐fenêtres, parois transparentes et translucides. 

a6 (W/m².K) 

2,10  2,30  A6 

Fenêtres, portes vitrées, portes‐fenêtres, parois transparentes et translucides. 

a7 (W/m².K) 

1,80  2,10  A7 

Ponts thermiques de liaison au niveau du plancher 

Bas a8 

(W/m.K) 0,40  0,40  L8 

Intermédiaire (maisons individuelles)  a9 (W/m.K) 

0,55  0,55 L9 

0,60  0,60 Intermédiaire (autres bâtiments) 

Haut (maisons individuelles)  a10 (W/m.K)

0,50  0,50 L10 

0,60  0,60 Haut (autres bâtiments) Tableau 2 Tableau des coefficients ai en fonction des zones climatiques   

Type de bâtiment  Ubât-max

Maisons individuelles  Ubât-ref X 1,20 

Autres bâtiments à usage d'habitation  Ubât-ref X 1,25 

Autres bâtiments  Ubât-ref X 1,50 

Tableau 3 Tableau donnant le Ubatmax admissible suivant le type de bâtiment 

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d) Calcul de Cep et Cep ref  

Une  source  d’énergie  primaire  (EP)  est  une  forme  d’énergie  disponible  dans  la  nature avant toute transformation. 

Le coefficient Cep du bâtiment est exprimé en kWh d’énergie primaire par m² par an. Il est obtenu par la formule suivante :  Cep = Cch Cep‐ch + Cfr Cep‐fr +Cecs Cep‐ecs + Cecl Cep‐ecl +Cvent Cep‐vent + Caux Cep‐aux – Cepv Cep‐pv   [kWh 

e.p./m²/an]  Cch :  consommation  conventionnelle  d’énergie  du  bâtiment  correspondant  au  chauffage 

hors auxiliaires et ventilateurs, en kWh/m2, Cfr :  consommation  conventionnelle  d’énergie  du  bâtiment  correspondant  au 

refroidissement hors auxiliaires et ventilateurs, en kWh/m2, Cecl : consommation conventionnelle d’énergie du bâtiment correspondant à l’éclairage, en 

kWh/m2, Cecs : consommation conventionnelle d’énergie du bâtiment correspondant à l’eau chaude 

sanitaire hors auxiliaires, en kWh/m2, Cvent :  consommation  conventionnelle  d’énergie  du  bâtiment  correspondant  aux 

ventilateurs, en kWh/m2, Caux :  consommation  conventionnelle  d’énergie  du  bâtiment  correspondant  aux  autres 

auxiliaires de distribution et génération, en kWh/m2, Epv : fourniture d'énergie photovoltaïque, en kWh/m2,   Cep‐ch, Cep‐fr, Cep‐ecs, Cep‐ecl, Cep‐vent, Cep‐aux, Cep‐pv :  coefficients de  transformation en énergie 

primaire correspondant respectivement au chauffage, au refroidissement, à l’eau chaude sanitaire, à l’éclairage, à la ventilation et au photovoltaïque.  

 Si  par  exemple  le  chauffage  utilise  deux  énergies  le  produit  Cch*Cep‐ch  est  remplacé  par 

Cch(1)*Cep‐ch(1)  + Cch(2)*Cep‐ch(2)  ;  le produit d’indice  1  correspondant  à  l’énergie 1  et  le produit d’indice 2 à l’énergie 2. 

 e) Les coefficients de transformation en énergie primaire sont donnés dans le tableau suivant 

         

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  P a g e  | 18 

Le coefficient d’énergie primaire est, de manière  imagée,  la chaleur que peut  fournir un élément de la nature et qui peut être récupérée par l’usager. 

Par exemple, quand on brûle du bois dans un insert, la chaleur dégagée par la combustion correspond  à  la  chaleur  ressentie par  l’usager. Pour  ce qui est de  l’électricité, dans un premier temps, quelque soit le combustible, on va produire de la chaleur dans une centrale thermique puis on va la turbiner pour transformer cette énergie thermique en énergie électrique. Compte tenu du rendement de 50% de ce type d’installation de conversion et des pertes dues au transport jusqu’au lieu de consommation, en moyenne, pour  récupérer 1kWh de chaleur par électricité dans notre logement, il faut produire initialement 2,58 kWh de chaleur au niveau de la centrale thermique. 

 Le coefficient Cep doit être inférieur ou égal au coefficient de référence (Cep réf) : Cep ≤ Cep réf 

 Jusqu'au  31/12/2007,  pour  les  bâtiments  autres  que  d'habitation  de  catégorie  CE1 

climatisés (calculé en le considérant de catégorie CE2) : Cep ≤ 0,9.Cep réf 

 2.     Pour les bâtiments à usage d'habitation pour lesquels plus de 90 % de la surface est 

chauffée par une énergie autre que le bois : Cep ≤ Cep max 

 

Type de chauffage  Zone climatique  Cepmax 

Combustibles fossiles 

H1  130 

H2  110 

H3  80 

Chauffage électrique y compris les pompes à 

chaleur 

H1  250 

H2  190 

H3  130 Tableau 4 Consommation d'énergie maximale Cepmax en KWhep/m².an  

f) Température intérieure de confort (Tic)  On doit avoir Tic ≤Ticref  Avec   Ticref qui change selon la zone climatique prise en considération   Tic qui dépend de l’inertie du bâtiment (capacité à emmagasiner de la chaleur ou du 

froid, le béton a une forte inertie thermique contrairement au bois) 

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  P a g e  | 19 

g) Débits autorisés  

  Type de local Sans accueil du public‐ 

débit (m3/h) Avec accueil du public‐ 

débit (m3/h) 

   Par pers. 

Par m² 

Par local 

Par pers. 

Par m² 

Par local 

Entrée d'air 

Hall recevant du public  ‐ ‐ 18  2,6  ‐Poste d'accueil  25 ‐ 25 2,5  ‐Salle d'attente  ‐ ‐ 18  9  ‐

Bureaux individuels <  25 25 25 ‐  25Bureaux collectifs  25 ‐ 25 2,5  ‐

Espace à cloisonnement mobile 

25  1,8  ‐  ‐  ‐  ‐ 

Sortie d'air 

Cabinets d'aisance  ‐ 30 ‐ ‐  30Cabinets d'aisance 

groupés ‐ 

30 + 15N 

‐  ‐ 30 + 15N 

Tableau 5 Réglementation sur la ventilation, débits minimaux autorisés  Ces  valeurs  sont  prises  en  compte  au  moment  du  dimensionnement  du  système  de 

ventilation mais aussi dans le bilan thermique du bâtiment.  

RT 2000  RT 2005 

Consommation d'énergie 

Chauffage + Ventilation + ECS + Eclairage en non résidentiel 

Chauffage + Refroidissement + Ventilation + ECS + Eclairage 

Exigence : Cep ≤ Cepréf Exigence : Cep ≤ Cepréf 

Cep ≤ Cepmax pour les bâtiments d'habitation 

Méthode de calcul : Th‐C et Th‐E  Méthode de calcul : Th‐C‐E 

Unité : kWh ep/ m².an  Unité : kWh ep/m².an 

Température intérieure d'été 

Par bâtiment  Par zone d'usage 

Zones climatiques 

3 zones Hiver et 4 zones Eté  8 zones Tableau 6 Les nouveauté de la RT2005 par rapport à la RT2000 

 En  plus  de  la  RT  2000,  la  RT  2005  prend  en  compte  la  consommation  énergétique  du 

système  d’éclairage  dans  l’habitat  afin  d’utiliser  un matériel  plus  performant.  Par  exemple,  les électriciens de bureaux d’études doivent  respecter une  valeur maximale de 13W/m² pour  leurs luminaires. 

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Parois  Coef. Umax. (W/m²K)RT 2000  RT 2005 

Murs en contact avec l'extérieur ou avec le sol  0,47  0,45 

Murs en contact avec un volume non chauffé  ‐  0,45/b* 

Planchers bas donnant sur l'extérieur ou sur un parking collectif  0,36  0,36 

Planchers bas donnant sur un vide sanitaire ou sur un volume non chauffé 

0,43  0,40 

Planchers hauts en béton ou en maçonnerie, et toitures en tôles métalliques étanchées (DTU 43.3) 

0,36  0,34 

Planchers hauts en couverture en tôles métalliques (DTU 40.35)  ‐  0,41 

Autres planchers hauts  0,30  0,28 

Fenêtres et portes‐fenêtres prises nues donnant sur l'extérieur  2,90  2,60 

Façades rideaux  2,90  2,60 

Coffres de volets roulants  ‐  3,00 Tableau 7 Comparaison des garde‐fous des coefficients de transmission surfacique  Comme  on  a  pu  le  dire  jusqu’à  présent,  on  remarque  que  les  exigences  en  matière 

d’isolation ont été renforcées. Par exemple, pour un mur classique en contact avec  l’extérieur ou le sol, le Umax est passé de 0,47 à 0,45 w/m².K, cela signifie que l’on autorise une déperdition de 45 Watts pour une surface de mur de 1m² et un écart de température entre les deux faces du mur de 1°C (=1K). 

 

Type de bâtiment  Ψ (W/m.K)RT 2005  RT 2000 

Maisons individuelles  0,65 (0,75 jusqu'au 31/12/2007)  0,99 

Autres bâtiments à usage d'habitation 

1,0  1,10 

Bâtiments à usage autre que d'habitation 

1,2 (1,35 jusqu'au 31/12/2007) Pour les liaisons avec des planchers hauts à base de tôles métalliques nervurées : 2 (jusqu'au 31/12/2006) 

1,35 

Tableau 8 Comparaison des garde‐fous des coefficients de transmission linéique  Le Ψ est le coefficient de transmission thermique linéique, il quantifie l’énergie perdue par 

les ponts thermiques.  

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 h) Importants ponts thermiques au niveau des dalles entre étages et de certains murs intérieurs d'appartements   mise en œuvre douteuse de l'isolant. 

 

    

   

     

   

  

  

D. LES LABELS  Outre  la  réglementation  que  le maître  d’ouvrage  doit  respecter,  pour  donner  un  autre 

cachet à son bâtiment ce dernier peut aussi lui faire certifier différents labels.  Le  label  «performance  énergétique»  atteste  que  le  bâtiment  respecte  un  niveau  de 

performance énergétique globale supérieur à l'exigence réglementaire et des modalités minimales de contrôle.  

A l'heure actuelle, ce label comprend deux niveaux :  ‐ Le label « Haute Performance Energétique, HPE 2005 » correspond à une consommation 

conventionnelle d'énergie  inférieure de 10% à  la consommation conventionnelle de référence de la réglementation 2005; 

‐  Le    label  «  Très  Haute  Performance  Energétique,  THPE  2005  »  correspond  à  une consommation  conventionnelle d'énergie  inférieure de 20% à  la  consommation  conventionnelle de référence de la réglementation 2005.  

 

Exemple  de  ponts thermiques  entre  une dalle  et  un  mur  avec une isolation intérieure 

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Ces  niveaux  de  performance  traduisent  la  volonté  d'amélioration  de  la  performance énergétique  des  bâtiments  neufs  :  ils  sont  encore  plus  ambitieux  que  ceux  du  HPE‐2000  qui correspondaient à une consommation conventionnelle d'énergie inférieure respectivement de 8% et 15% à la consommation conventionnelle de référence RT2000.  

Un  label  «  bâtiment  économe  en  énergie  »  donnera  prochainement  à  la  France  la possibilité de valoriser les constructions consommant très peu d'énergie, dans la lignée des labels « passivhaus » en Allemagne et « Minergie » en Suisse.  

Pour  obtenir  ces  labels,  les  constructeurs  devront  mobiliser  toutes  les  techniques permettant  d'économiser  l'énergie,  ce  qui  permettra  au  secteur  de  la  construction  de  faire  un grand pas vers  l'objectif de division par quatre des émissions de gaz à effet de  serre à  l'horizon 20501.  

  

 Tableau 9 Consommation de chauffage en KWh/m².an 

 

                                                            1 Comparaison détaillée des labels les plus couramment utilisés en annexe 1.  

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E. LE DIAGNOSTIC DE PERFORMANCE ENERGETIQUE  A  partir  du  1er  novembre  2006,  un  diagnostic  de  performance  énergétique  devra  être 

réalisé  lors  de  ventes  de  bâtiments  ou  parties  de  bâtiments.  Le  diagnostic  de  performance énergétique  est  un  des  dispositifs  importants  du  Plan  Climat  pour  renforcer  les  économies d’énergie et réduire les émissions de gaz à effet de serre dans le domaine du bâtiment. 

Le diagnostic de performance énergétique comporte deux étiquettes:            

Il permettra aux personnes désireuses d’acheter un bien immobilier: ‐ d’être  informées  sur  les  caractéristiques  thermiques  (chauffage,  production  d’eau 

chaude,…)  du  bien  qu’elles  souhaitent  acheter,  sur  les  consommations  d’énergie  et  sur  une estimation des coûts dus à ces consommations. 

‐ d’être sensibilisées à la lutte contre l’effet de serre, par l’évaluation de la quantité de gaz à effet de serre (en kilogramme de dioxyde de carbone par m²) émis en raison de la consommation d’énergie du bâti. 

 De  plus,  ce  dispositif  va  inciter  le  vendeur  à  réaliser  des  travaux  pour  diminuer  les 

consommations énergétiques dans  le but de rendre son bien plus économe et donc plus attractif aux yeux d’éventuels repreneurs.  

Pour  les  logements avec un chauffage  individuel, une méthode conventionnelle de calcul des  consommations  est  mise  à  disposition  des  diagnostiqueurs  par  le  ministère.  Pour  les logements  et  les  locaux  situés  dans  un  bâtiment  disposant  d’un  chauffage  collectif,  la consommation moyenne est calculée à partir des différentes factures d’énergies ou des relevés de charges. 

K

Tableau 11 Consommation d'énergie Tableau 10 Impact sur l'émission de gaz à effet de serre 

kWh/m² an

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III. LES COUPES TECHNOLOGIQUES DE CONCEPTION  

A. LOT CHAUFFAGE  

1. Le Chauffage urbain  

  Le réseau de chaleur, ou réseau de chauffage urbain, est un équipement collectif qui vise à 

produire et distribuer à des utilisateurs de la chaleur sous forme d’eau chaude ou de vapeur d’eau. Le  fluide  est  acheminé  par  des  canalisations  (le  réseau  de  distribution)  desservant  les 

immeubles équipés de postes de livraison (les sous‐stations). La vapeur ou l'eau chaude cède une partie de ses calories aux installations de l'immeuble. 

 Un  réseau de chaleur  fonctionne en  circuit  fermé  :  il comprend donc  toujours au moins 

deux canalisations : l'une pour conduire le fluide vers les utilisateurs, l'autre pour son retour.  Le  réseau  de  chauffage  urbain  implique  trois  éléments  fondamentaux:  les  centres  de 

production, le réseau de distribution et les postes de livraison.  

a) La production de chaleur  La production de chaleur est assurée par des installations thermiques comprenant :  

‐ les unités de stockage de combustibles,  ‐ les fours et les chaudières,  ‐ la cheminée d'évacuation des rejets gazeux et leurs dispositifs de traitement,  ‐ les unités de déminéralisation et d’adoucissement d’eau,…  Différentes  sources  d’énergie  peuvent  être  utilisées  pour  produire  la  chaleur :  le  gaz 

naturel, le charbon et le fioul, la valorisation énergétique des déchets.   Il existe des centrales qui produisent de la vapeur surchauffée (plus de 200°C et 20 bars de 

pression)  et  certaines  qui  produisent  une  eau  chaude  de  l’ordre  de  90°C  (réseau  basse température).  

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 b) La distribution de chaleur 

 Le  fluide  produit  par  les  unités  vues  précédemment  est 

distribué  par  un  réseau  maillé  et  interconnecté.  La  distribution s’effectue par l’intermédiaire de deux canalisations, une pour l’aller et une pour  le  retour. Celle de  l’aller  est dimensionnée  en  fonction de l’état de  l’eau,  celle du  retour uniquement pour de  l’eau  liquide  car dans  le  cas  d’utilisation  de  vapeur  d’eau,  celle‐ci  se  condense  en cédant sa chaleur au niveau des sous‐stations. 

Les  canalisations  sont principalement en acier  recouvert de polyuréthane expansé et de polyéthylène pour l'isolation thermique. 

 c) Les postes de livraison 

 La chaleur est délivrée aux utilisateurs (habitat, bâtiments publics et tertiaires, entreprises 

industrielles...)  à  partir  d'un  branchement  effectué  sur  le  réseau  principal  vers  un  poste  de livraison muni d’un échangeur de chaleur. Ce dernier transfert la chaleur du réseau primaire à un réseau secondaire propre au bâtiment. La chaleur est principalement destinée au chauffage et à la production d’eau chaude sanitaire. 

   Poste de livraison   

               

Les avantages du réseau de chaleur par rapport à des productions décentralisées : ‐ maîtrise  des  coûts  par  la  centralisation  de  la  production  et  de  l'achat  de  l'énergie 

(combustible, énergie récupérée lors de la valorisation des déchets ménagers,...) ‐ maîtrise de  l'impact environnemental  (rejets des produits  issus de  la combustion) par 

une amélioration du rendement de  la production de chaleur. En effet, une chaudière centralisée est  gérée  de  manière  plus  professionnelle  (contrôle  accru  de  la  combustion  ‐‐>  meilleure combustion ‐‐> rejets plus propres) qu'un ensemble de petites unités incapables de maîtriser leur combustion pour avoir des rendements constants à long terme. 

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‐  sécurité des bâtiments  (absence du  stockage de  combustible dans  les  immeubles) et des utilisateurs (absence de chaudière individuelles souvent mal réglées, donc nocive).  

‐  gain  de  place  dans  les  bâtiments,  à  la  place  d'une  chaudière  et  d'un  stockage  de combustible, on se retrouve uniquement avec un échangeur de chaleur. 

 d) Les inconvénients 

 ‐ difficulté de mise en place et d'entretien des réseaux souterrains. ‐ pour accroître la rentabilité, nécessitée d'un réseau dense à une relative proximité de la 

production. ‐  zone  sensible  aux  alentours  d'une  centrale  de  production.  (Rejets  atmosphériques, 

importante aire de stockage de combustible, pollution visuelle aussi avec la cheminée).  

2. Le Chauffage central  Le chauffage central est un mode de chauffage dont  la production de chaleur est assurée 

par un  générateur  thermique  (chaudière), puis  véhiculée  vers des  corps de  chauffe  (radiateurs,  panneaux  rayonnants,    convecteurs,    planchers  chauffants)  par  l’intermédiaire  d’un  fluide caloriporteur (eau, vapeur…) circulant dans un réseau de distribution hydraulique. 

Ce  type  de  chauffage  peut  être  utilisé  pour  chauffer  les  pièces  d’un  logement  mais également servir à produire de l’eau chaude sanitaire tout en chauffant l’ensemble de  l’habitat. 

L’inconvénient majeur du chauffage central est son coût de mise en œuvre.  Ce  type  de  chauffage  peut  être  très  varié  selon  le  combustible  choisi  et  le  type  de 

chaudière.   

Il existe ainsi différents modes de chauffage central :  ‐ Chauffage central  individuel  : qui ne concerne qu'un  logement  (un appartement, une 

maison).  ‐ Chauffage central collectif : concernant plusieurs logements (immeuble). Dans ce cas, le 

générateur  (la  chaudière)  alimente  un  ensemble  d'émetteurs  (radiateurs,…)  dans  plusieurs logements. Il présente comme avantages :  

‐  la réduction du nombre de générateurs thermiques, et donc moins de manipulation de  combustibles  avec  une  amélioration  de  la  sécurité  et  une maîtrise  de  la  pollution atmosphérique,  

‐ la limitation du volume occupé par les générateurs et une maintenance moindre,  ‐ la rentabilité de l'utilisation du combustible avec un achat groupé,  

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 Les sources de combustion sont également variées  (gaz,  fioul, bois, granulés…) comme  le types de chaudières : 

‐  les  chaudières  traditionnelles,  dont  la  température  de  service  est  limitée  lors  de  leur conception. 

‐  les chaudières basses  température,  fonctionnent à une  température plus basse que  les chaudières classiques. Elles permettent de réaliser des gains de consommation de  l’ordre de 10% par rapport à une chaudière moderne standard.  

‐  les chaudières à condensation, conçues pour  la condensation d’une grande partie de  la vapeur d’eau contenue dans les fumées permettent d’augmenter le rendement global, au‐delà des limites  des  chaudières  traditionnelles  (20%)  ou  basse  température.  En  effet,  ces  chaudières récupèrent  une  quantité  importante  de  chaleur  contenue  dans  la  vapeur  d’eau  des  gaz  de combustion. Cette technologie se distingue aussi par des émissions polluantes minimales et par un mode de chauffage particulièrement économique. 

 

  

 

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3. Configuration d’un radiateur de chauffage central :  

 

(1) le robinet de réglage (standard ou thermostatique), généralement placé en haut du radiateur. C’est à partir de cet endroit que l’eau chaude entre dans le radiateur

(2) purgeur du radiateur : toujours placé en haut, il permet de retirer l’air présent dans ce corps de chauffe.

(3) vanne de retour d’eau vers la chaudière (généralement placée en quinconce par rapport au robinet de réglage), elle se situe sur la partie basse de la tuyauterie et permet de changer de radiateur (évite la remonté de l’eau).

 4. Régulation 

 La  régulation du  chauffage  a pour  fonction de maintenir  les  conditions de  température 

intérieure  souhaitées  en  fonction  de  la  météo  et  la  chaleur  plus  ou  moins  dégagée  par  les équipements et les occupants. Les dispositifs de régulation sont adaptés au mode de chauffage. Ils peuvent être centraux et commander alors  le  fonctionnement de  l’ensemble de  l’installation de chauffage  ou  être  répartis  dans  les  pièces  d’un  logement.  Associés  à  une  programmation,  les régulateurs permettent de moduler  le chauffage en  fonction des pièces, de  leur occupation, des heures de la journée, des tarifs d’énergie. 

 a) Les différents principes de régulation 

 Pour assurer ces fonctions, la régulation commande la puissance de chauffage :  ‐  soit  en  fonction  de  la  température  extérieure :  à  chaque  valeur  de  température 

extérieure  correspond  une  fourniture  de  chauffe.  Cette  relation  est  établie  selon  les caractéristiques du bâtiment et de l’installation. Ce système utilise ainsi la température extérieure pour anticiper les changements de température à l’intérieur   Régulation centrale ; 

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  ‐  soit  en fonction de  la température  intérieure, mesurée en un ou plusieurs endroits dans  le  logement   Régulation terminale. 

 Exemple de deux systèmes de régulation de chauffage central  

 

   Voici les différents composants d’un système de régulation d’un chauffage eau chaude :  

‐ le  robinet  (ou  vanne)  thermostatique  placé  au  niveau  du  radiateur  est  un  système  de régulation individuel (différent selon les pièces) permettant  de réguler le débit d’eau du radiateur afin que celui‐ci chauffe plus ou moins selon la position donnée et la température de la pièce.   

La position de réglage   va généralement de 1  (le moins chaud) à 5  (le plus chaud).  Il y a aussi une position * (antigel) avant la fermeture complète. 

Pour un salon ou une cuisine, la vanne se règle ordinairement entre 3 et 4 (20‐22°C). Sur 4 (22°C) pour une salle de bains. Entre 2 et 3  (18‐20°C) pour une chambre à coucher. Sur 2  (17°C) dans  un  hall.  Et  sur  1‐2  (15‐17°C)  dans  les  pièces  qu'on  utilise  rarement:  chambre  d'amis, buanderie, etc.  La particularité de  ce  système  réside dans  la présence d’un  système mécanique (sorte de poussoir) qui se dilate et se contracte en fonction de la température ambiante. 

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Lorsque  la  température  ambiante  baisse,  le  mécanisme  se contracte,  laissant  entrer  davantage  d'eau  chaude  dans  le  radiateur pour augmenter le chauffage.  

 Lorsque  la  température  ambiante  augmente,  il  se  dilate  et 

ferme partiellement l'arrivée d'eau.  Une  vanne  thermostatique  permet  ainsi  de  réaliser  des 

économies d’énergie car elle se  ferme en cas d’apport de chaleur autre que le chauffage. 

 Aujourd’hui, il existe des vannes thermostatiques programmables.  

 

  

‐ Le robinet de réglage est là pour équilibrer le système au niveau des pertes de charge. Par exemple un radiateur qui se trouve près de la chaudière verra son robinet de réglage plus « serré » qu’un radiateur plus loin pour éviter que le premier prenne tout le débit et que le dernier ne soit plus alimenté. 

 ‐ Le  thermostat d’ambiance permet quand à  lui de  réguler  la  chaudière en  fonction de  la 

température  qu’il  y  a  dans  la  pièce  principale.    Des  conflits  peuvent  survenir  avec  le  robinet thermostatique quand  les deux sont sur  la même  installation. En effet,  il est conseillé d’ouvrir au maximum tous les robinets pour que le thermostat puisse agir en toute liberté. Néanmoins ce type de pratique remet en cause la nécessité des robinets car on ne fait plus "du pièce par pièce" mais on est plutôt sur une régulation générale. 

 ‐ La sonde extérieure peut elle aussi commander  la chaudière en mesurant  la température 

extérieure se trouvant sur la partie nord du bâtiment. 

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5. Les différents corps de chauffe  

a) Eaux chaudes  

  

‐ Radiateur       

‐ Sèche serviette       

‐ Plancher chauffant (en serpentin ou en escargot)         

‐ Panneau  rayonnant  (eau  très  chaude  fonctionnant principalement en rayonnement et non en convection)  

    

‐ Plafond chauffant  C’est  un  système  de  plafond  suspendu  rayonnant,  chauffant  ou rafraîchissant.  Éléments  composés  d’une  dalle  en  fibre  minérale  en sous face et d’une nappe avec deux circuits distincts de serpentins (eau chaude, eau froide) intégrées dans un panneau isolant. Finition en deux versions : plâtre ou métal. Aspect de surface plein ou perforé.       

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‐ L’aérotherme  est  un  radiateur  destiné  aux  gros volumes  (industrie)  et  possède  une  batterie  eau chaude  et  un  ventilateur  pour  une  meilleure diffusion de la chaleur      

 ‐ Convecteur et ventilo‐convecteur  

  

       

 b) A air chaud pulsé 

    

‐ Bouches de soufflage    

  

‐ Gaine textile           

 

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c) Mixte eau chaude/eau glacée (climatisation)  

 

‐ ventilo‐convecteur (batterie eau froide et/ou eau chaude couplée à un ventilateur pour augmenter l’échange)  

   

‐ poutre froide  

   

d) Electrique     

‐ Les rideaux d’air chaud sont souvent situés  à l’entrée des magasins au dessus des portes automatiques 

 

    

‐ Convecteur  

    

  

‐ Plafond et plancher chauffant 

 

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‐ Les  émetteurs  infrarouges  ont  le  même fonctionnement  que  les  émetteurs  rayonnant  décris après,  seul  leur  utilisation  change,  ils  sont  utilisés souvent dans des usines ou des entrepôts (hauteur de plafond  très  importante)  où  chauffer  l’air  avec  des aérothermes classiques n’a aucun intérêt étant donné que ce dernière monte naturellement par stratification. Du coup, l’air chaud se trouve en haut du local et les usagers ont froid. 

 

‐ Les  aérothermes  sont  de  même  type  que  les    convecteurs  mais possèdent une puissance plus importante. 

 

 

‐ Les  émetteurs  rayonnant  ont  une  surface  extrêmement  chaude, l’échange se fait donc principalement par rayonnement et très peu par convection. Ce  type de corps de chauffe est donc  très utilisé dans les endroits où il ya de forts courant d’air. 

   

e) Gaz   

‐ Aérotherme  gaz,  ils  intègrent  un  brûleur,  un  filtre fuel, un thermostat et un réservoir.  

 

 

 

‐ Radiant gaz  

 

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B. LA POMPE A CHALEUR  

1. Principe  Les  systèmes  de  pompe  à  chaleur  géothermique  utilisent  en majeure  partie  la  chaleur 

dégagée  par  la  radioactivité  naturelle  des  roches  de  la  croûte  terrestre  et  dans  une moindre mesure la chaleur dégagée par la radioactivité du noyau terrestre.  

La géothermie se décompose traditionnellement en quatre catégories :  ‐la très basse température (inférieure à 35°C) ‐la basse température (entre 35°C et 100°C) ‐la moyenne température (entre 100 et 150°C) ‐la haute température (supérieure à 150°C).  Ces différentes températures sont obtenues avec des profondeurs de forage différentes. Dans  le  cas de  la moyenne  et  haute  température  l’énergie  géothermique  correspond  à 

celle  contenue  dans  les  roches  et  les  fluides  (eau  chaude,  vapeur  d’eau,  eaux  chargées) remplissant les pores et les fractures de la croûte terrestre. On trouve souvent ces conditions dans les zones d’activité volcanique. 

 Il  existe  différents  types  de  pompes  à  chaleur  utilisant  le même  principe,  celui  de  la 

machine frigorifique. On se contentera de présenter le système le plus répandu à savoir la pompe à chaleur géothermique très basse température. 

 

Exemple de pompe à chaleur géothermique eau/eau  

La géothermie très basse température s’appuie sur  le fait que  la température à un mètre de  la surface du sol est quasi constante et positive toute  l’année. L’hiver quand  il gèle,  le sol est plus  chaud  que  l’atmosphère:  la  pompe  à  chaleur  établit  un  transfert  de  calorie  du  sol  vers  le bâtiment alors que  l’été quand  le sol est plus  froid que  l’atmosphère elle réalise un  transfert de calories du bâtiment vers le sol. 

 

Utilisée pour chauffer 

Valorisée en énergie électrique 

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2. Un mot sur les fluides frigorifiques  

Les fluides frigorigènes (ou frigorifiques) ont pour rôle d’assurer les transferts thermiques entre l’évaporateur et le condenseur, on les appelle parfois aussi fluides caloporteurs. Ils ont, entre autre,  pour  propriétés  de  se  condenser  en  haute  pression  (environ  20bars)  à  température ambiante et de s’évaporer en basse pression (environ 5bars) à faible température afin de pouvoir capter un maximum de calories de l’ambiance à refroidir. 

 3. Le cycle frigorifique  

COMPRESSEUR :  il  aspire  le  fluide  frigorigène  réchauffé  au  passage  de  l’évaporateur  et relève  sa  température  en  le  compressant.  Le  fluide  passe  de  la  basse  pression  (BP)  à  la  haute pression (HP), il est alors en phase gazeuse. 

CONDENSEUR :  le  fluide  frigorigène  cède  la  chaleur  au  fluide  du  circuit  de  chauffage,  il passe en phase liquide mais reste en HP. 

DETENDEUR : il abaisse la pression du liquide frigorigène, il passe donc de la HP à la BP et en le détendant, le fluide se refroidi (agitation moléculaire moins importante). 

EVAPORATEUR : la chaleur prélevée dans le sol est transférée au fluide frigorigène (qui est à ce moment très froid), il se réchauffe, ce qui permet sa vaporisation. A la sortie de l’évaporateur, le fluide frigorigène est en phase gazeuse BP. 

 a) Schéma  de  principe  d’une  pompe  à  chaleur  en  fonctionnement 

hiver  

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C. LE LOT VENTILATION  

1. Les trois grandes technologies  Aujourd'hui,  l'évolution  des  isolants  thermiques  et  l'amélioration  de  l'étanchéité  des 

fenêtres rendent les maisons et les bâtiments pratiquement étanches. Or, l'intérieur d'une maison est  un  endroit  où  se  produisent  des  dégagements  d'humidité,  où  vivent  des  acariens,  où  se développent des bactéries et des odeurs...  

La  forte  étanchéité  de  l’enveloppe  est  indispensable  au  bon  confort  thermique  mais demande d’être beaucoup plus attentif au système de ventilation car un défaut à ce niveau (l'air insuffisamment  renouvelé)  peut  provoquer  l’apparition  des  acariens,  d’un  air  insalubre,  de condensations diverses (et donc de moisissures)...   L'enjeu de  la ventilation est donc d'introduire un air de qualité  indispensable à une vie saine et hygiénique et d'éviter  l'accumulation d'odeurs désagréables et de dégagements de certains composants chimiques (COV   composés organiques volatils, présents dans  certains produits de  construction).  La ventilation n’est pas uniquement à prendre en compte au niveau du confort, elle participe à  la préservation de  la qualité du bâti et comme tout système, on peut faire en sorte d’améliorer son efficacité énergétique en choisissant des technologies adaptées. 

Sur  le schéma suivant2, on peut visualiser  les schémas de principe de ventilation  les plus répandus et analyser leur intérêt car chaque choix doit être cohérent quand l’étude est menée.  

 

                                                            2   Issue du Guide CETIAT ventilation performante dans les écoles  

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Ventilation mécanique simple flux par extraction (Sfe) 

 

Avantages  Inconvénients  

‐  taux  de  renouvellement  d’air permanent  

‐ réseau de conduits simple  ‐ maîtrise des débits extraits  ‐ possibilité de modulation des débits  

‐ application limitée si le débit devient trop  élevé,  en  hiver  :  débit  d’air  froid  trop important par les entrées d’air en façade  

‐  difficulté  d’isolation  acoustique  par rapport  à  l’extérieur  ;  traitement  nécessaire par entrées d’air acoustiques. 

 Ventilation mécanique simple flux par insufflation (SFi)                

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 Ventilation mécanique double flux (DF) 

Avantages Inconvénients 

 

‐  maîtrise  des  débits  de  soufflage  et d’extraction  ‐  possibilité  de  traitement  ou  prétraitement de  l’air  (filtration,  préchauffage, rafraîchissement)   CTA ‐  possibilité  de  “  forcer  ”  le  débit  d’air  neuf (amélioration du confort en période chaude)  ‐ possibilité de récupérer de la chaleur sur l’air extrait : économies d’énergie  ‐ meilleur  isolation  acoustique  par  rapport  à l’extérieur  (lorsqu’il  n’y  a  pas  d’ouverture directe) 

‐ passage des conduits (deux réseaux)  ‐ coût global du système  ‐ problème d’étanchéité des centrales  ‐ entretien  ‐consommation  électrique    deux ventilateurs ‐  bruit  généré  par  le  système  ;  traitement  à prendre en compte (silencieux) 

 

Avantages  Inconvénients  

‐taux  de  renouvellement  d’air permanent  

‐réseau de conduits simple  ‐maîtrise des débits insufflés et de leur 

répartition (gain en efficacité de ventilation)  ‐possibilité de modulation des débits  ‐possibilité de préchauffer l’air neuf  ‐filtration de l’air neuf 

‐ difficulté d’isolement acoustique par rapport  aux  circulations  voisines  ou  à l’extérieur (présence de grilles de transfert de capacités importantes (tout le 

débit doit passer par elles)) ; ‐  transfert  d’air  et  parcours  de  l’air 

difficiles à contrôler.  

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 2. Description détaillée d'un système double flux avec récupération de chaleur 

 

Représentation schématique d’un système double flux  

   

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   Schématisation  de  la  circulation  de  l’air  dans  un 

récupérateur de chaleur On  peut  remarquer  que  l’air  vicié  ne  croise  pas  l’air 

neuf, il ne le contamine donc pas. L’échange de chaleur se fait par  conduction  et  convection  entre  les  ailettes  de métal  de l’échangeur. 

  

 Coupe  de  détail  d’un  système  double  flux  avec  récupération  de  chaleur  pour maison 

individuelle 

Les  bouches  d'introduction  d'air  neuf  ne sont  pas  placées  sur  les  fenêtres (contrairement à un système simple flux), l'air neuf est introduit par une entrée d'air unique  (6).  Cet  air  neuf  passe  dans  un échangeur  (3),  où  il  récupère  une  partie (jusqu'à  80%)  des  calories  de  l'air  extrait (2),  se  réchauffe,  et  est  distribué  par  un réseau  de  gaines  particulier  jusqu'à  des bouches  de  soufflage  (4).   

L'air extrait (1) est aspiré par le caisson d'extraction (5), passe dans son réseau de gaines (2), puis dans  l'échangeur (3), où  il cède une partie de sa chaleur à  l'air  introduit (il provient de  l'intérieur chauffé de la maison) avant de continuer sa route vers la sortie d'air (7). 

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Photos de quelques éléments d’un système de ventilation  

 

   

 

Sortie de toiture livrée avec une plaque de plomb afin de former 

une embase d'étanchéité (7) 

Il existe des raccords spéciaux de sortie d'air pour les toitures en tuile 

(7) 

Système de gaines à sections circulaires avec colliers permettant un assemblage et un 

démontage rapides (2) 

Raccords de gaines (2) 

   

 

 

 

 

Gaines en acier galvanisé recouverte 

d’un isolant thermique. 

Gamme de flexibles. Existe en acier galvanisé, aluminium ou PVC. 

Bouches d’entrées d’air autoréglables 

garantissant un débit d’air neuf constant en système simple flux. Il 

existe aussi des renforcements 

acoustiques qui peuvent se fixer dessus. 

 

 

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IV. DIMENSIONNEMENT  

A. CHAUFFAGE  

Dans  cette  partie,  nous  allons  présenter  les  principales  étapes  de  calculs  pour dimensionner un système de chauffage au fioul ou au gaz ;  le principe étant quasiment  le même pour les deux énergies. 

 1. BESOINS ANNUELS EN CHAUFFAGE 

 Avant de regarder le matériel, il est nécessaire de bien connaître le bâtiment dans lequel va venir s’insérer notre système, son environnement naturel et sa situation géographique notamment ainsi que son utilisation.  

a) Dimensionnement de chaudière  Pour cela, il faut déterminer  

1) Le coefficient de déperditions thermiques HT du bâtiment, en kW/K. Il comprend les déperditions à travers les parois (Hp) et les déperditions par renouvellement d’air (Hr). 

HT=Hp+ Hr 

 2) Les besoins de chauffage du bâtiment.  

B=HT(1‐F) 

B : Besoins de chauffage en kW/K HT : Coefficient de déperditions thermiques F : Facteur de couverture d’apports gratuits (souvent situé entre 20 et 30%)  

3) Les consommations d’énergie pour le chauffage en W.h ou en J. Pour cela il faut calculer les DJU (degrés jour unifiés) en base x. La base x couramment utilisée est la base 18 c'est à dire 18 °C de température intérieure corrigée mais il est possible de calculer les DJU pour  une  autre  température.  Les  DJU  sont  calculés  de  la  manière  suivante  :  18  ‐  (moyenne journalière  des  températures  enregistrées  chaque  heure).  Toutes  ces  températures  sont  ensuite ajoutées pour avoir  les valeurs par mois. Ces valeurs mensuelles vont être ajoutées  sur environ 7 mois, période moyenne de chauffage allant du 15 octobre au 15 mai  (durée qui dépend aussi des régions).  Si  la  température mensuelle  est  connue  et  bien  sûr  obtenue  par mesure  horaire,  il  est possible de connaître les DJU du mois considéré. ex : Mulhouse température mensuelle pour janvier 0,8 °C, DJU = (18 ‐ 0,8) x 31 = 533 °C.j  

E=B*DJU*24 

  E : Energie consommée en Wh     B : Besoins de chauffage en W/K     DJU : Degrés‐jour (pour T intérieure choisie et une région donnée) en °C.j   

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4) Les pertes fatales (pertes quasi inévitables). Une partie d'entre elles sont les pertes par les  fumées  (pourcentage en  fonction du  rendement de  la chaudière). Les autres pertes  sont assez diverses  comme  les déperditions de  la  chaudière dues à  son  isolation.  Il est difficile d'estimer  ces pertes car on ne connaît pas dans quelles mesures elles contribuent au chauffage du  logement. Par exemple,  si  la  chaudière  se  trouve  dans  la  cuisine,  ses  déperditions  participent  au  chauffage  du logement, par contre si elle est à la cave et que celle‐ci est mal isolée (tuyauterie comprise), l’énergie dégagée est considérée comme perdue. C’est pourquoi, les chauffagistes calorifugent les tuyaux et la chaudière  s’ils  se  trouvent  dans  une  zone  qu’on  ne  souhaite  pas  chauffer  et  que  les  tuyaux  qui cheminent dans des zones à chauffer ne le sont pas.   

b) Besoins en ECS (Eau chaude Sanitaire)    Pour  pouvoir  estimer  les  besoins  annuels  en  ECS,  il  faut  connaître  la  consommation journalière par personne. Ces valeurs sont obtenues de manière empirique et elles varient de 30 à 60 litres. Un volume de 50  litres par  jour et par personne peut être utilisé pour obtenir des  résultats suffisamment  exacts.  La  température  de  stockage  doit  aussi  être  définie.  La  valeur  généralement utilisée se situe entre 50 et 60°C.  Il faut aussi connaître  la température moyenne annuelle de  l'eau froide du réseau. Cette valeur se situe en général aux alentours de 15°C. Comme pour les besoins en chauffage,  les  pertes  fatales  sont  aussi  à  prendre  en  considération.  Ces  pertes  comprennent  les déperditions  du  ballon  d'ECS,  qui  sont  fonction  de  la  qualité  de  son  isolation,  du  ∆T  entre  la température de stockage et celle de  l'air ambiant. Ces pertes sont aussi dues aux déperditions des conduites d'ECS, du refroidissement de l'eau à l'intérieur de celles‐ci après un soutirage, eau qui a été chauffée et qui sera envoyée à l'égout au prochain soutirage.  Il est difficile d'estimer avec exactitude le pourcentage de pertes fatales donc, pour cette raison, on va prendre une valeur de 25% ce qui donne un coefficient de 0,75.   

Besoins ECS = (Vp x Nbp x 30,41 x 11 x 1,1627 x ∆T) / (1000 x Ptes) 

   Vp = Volume en litre par personne et par jour   Nbp = Nombre de personnes occupant le logement    30,41 = Nombre de jours par mois sur une moyenne annuelle (365 / 12)   11 = 11 mois car un mois est pris en compte pour les vacances   1,1627 = Chaleur spécifique de l'eau en Wh/l.K   1000 = Pour résultats en kW   Ptes = Pertes fatales  

Les  besoins  en  ECS  varient  en  fonction  du  niveau  de  confort  du  logement  et  de  sa  taille (nombre de douches, baignoires,  lavabos) et du comportement des usagers. La production d’ECS se fait souvent avec la chaudière destinée au chauffage des locaux. Afin d’éviter ces brûlures il convient de pouvoir maintenir la température maximale de l’eau chaude sanitaire à 50°C, en sortie de robinet. D’autre part, afin d’éviter le risque de développement de colonies de légionnelles il est préférable de maintenir  l’eau  chaude  sanitaire  à  une  température  au  moins  égale  à  60°C  et/ou  de  stériliser périodiquement  le circuit complet  (lieu à  risque). En ce qui concerne  la distance entre  le point de puisage  (robinet) et  le ballon d’ECS,  il est à noter qu’une distance de 8 mètres est  jugée maximale 

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pour que  l’usager n’attende pas  trop  longtemps  l’arrivée de son eau chaude, ce qui peut être  très désagréable et surtout pas très économique.  Remarque : Pour les logements avec production d’eau chaude instantanée, c’est la puissance requise pour  produire  l’ECS  qui  détermine  la  puissance  de  la  chaudière.  Dans  ce  cas  on  prendra  une consommation de 11 à 13 litres/minute d’eau avec un ΔT égal à 30°C  

c) Dimensionnement des radiateurs    Pour dimensionner des radiateurs, il faut avant tout connaître les puissances de chauffage à installer  pièces  par  pièces.  Ensuite,  connaissant  le  régime  de  température  de  la  chaudière (température  de  l’eau  sortant,  température  de  retour),  on  est  en mesure,  via  les  abaques  des constructeurs  de  radiateurs  de  trouver  les  bonnes  dimensions  de  ces  derniers.  En  fait,  les constructeurs donnent une puissance par élément  (une  certaine  longueur) et  il  suffit de diviser  la puissance voulue par  la puissance par élément pour  trouver  les dimensions du  radiateur  (nombre d’éléments).  

d) Dimensionnement des pompes  La puissance de la chaudière est dimensionnée pour compenser les déperditions, soit PCH≥D. Pour dimensionner  les pompes du  réseau primaire maintenant,  il suffit d’utiliser une  formule de laquelle on va sortir le QV, le débit volumique de nos pompes :  

PCH=1,16*Qv*ΔTCH 

     ΔTCH : différence entre  la température de départ d’eau de  la chaudière et  la température de retour. q 

2. PROCEDES DE CALCUL  

Exemple: Une maison de 120 m² avec une hauteur sous plafond de 2,5 m située dans la région Lyonnaise.  Maison conforme à la RT 2005 avec Ubât = 0,60 W/K.m²  Coefficient de déperditions thermiques,  HT = 120 x 2,5 x 0,60 = 180 W/K soit 0,180 kW/K  Coefficient de pertes Fatales, Ptes = 0,80 Coefficient de prise en compte des apports thermiques, A = 0,90  DJU = 96 + 347 + 460 + 471 + 369 + 327 + 234 + 62 = 2366 °C.j  Besoins en chauffage : B = 0.180 (1‐0.20)= 0.144 kW/K  

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En prenant en compte les pertes fatales et les apports thermiques : B = 0.144*0.9/0.80 = 0.162 kW/K  Consommation d’énergie : E = B*DJU*24 E = 0.162*2366*24 = 9200 kWh/an   

Les besoins en chauffage s'élèvent donc pour notre maison à 9200 kWh/an 

 Après avoir déterminé le besoin de chaleur, il faut apprécier la quantité de combustible qui va être nécessaire pour obtenir la chaleur souhaitée.    

a) Besoins en combustible :  Besoins_Comb. = Besoins_Ch / (PCI x n) PCI  =  Pouvoir  Calorifique  Inférieur  du  combustible  en  KWh  par  litre  ou m3.  C’est  de manière simplifiée  la quantité de chaleur que peut dégager un  litre ou un m3 de combustible. De manière simplifiée car pour pouvoir comparer les combustibles entre eux, il faut bien sûr les prendre dans des  situations  de  pression  et  de  température  semblables ;  la  combustion  est  établit  entre  un combustible et un gaz à 0°C et à une pression atmosphérique d’une atmosphère  (1.013 bar). De plus les produits de la combustion sont ramenés à 0°C. Gaz de ville   PCI = 10,53 kWh/m3 Gaz propane   PCI = 25,70 kWh/m3 Fuel   PCI = 10,25 kWh/l  n  est  le  rendement de  combustion  du  générateur  avec une  valeur par défaut de  0,9 pour une chaudière standard et 1,03 pour une chaudière à condensation.  Pour le fuel en litres : Besoins Comb = 9 200 / (10,25 x 0,9) = 997 litres Pour le gaz de ville en m3 : Besoins Comb = 9 200 / (10,53 x 0,9) = 970 m3  

(927,6 m3 pour une chaudière à condensation) Pour le gaz propane en m3 : Besoins Comb = 9 200 / (25,70 x0,9) = 397 m3  Si la chaudière fournie l'ECS, il faut totaliser les besoins en chauffage sur 7 mois plus les besoins en ECS sur 11 mois (1 mois est déduit pour les vacances).  

b) Besoins en ECS (Eau chaude Sanitaire)  Exemple : 4 personnes occupent  le  logement,  l'ECS est stockée à 55°C et  la T° de  l'eau  froide est de 10°C. Besoins ECS = (50 x 4 x 30,41 x 11 x 1,1627 x 45) / (1000 x 0,75) = 4668 kWh 45=55‐10 Ptes= 25% soit 0,75 

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Donc  4668  kWh    seront  nécessaires  à  la  production  d'ECS  ce  qui  donne  une  consommation annuelle de combustible de : Pour le fuel en litres : Besoins Comb = 4668 / (10,25 x 0,9) = 506 litres Pour le gaz de ville en m3 : Besoins Comb = 4668 / 10,53 = 492,5 m3 

Pour le gaz propane en m3 : Besoins Comb = 4668 / 25,70 = 201,8 m3 

 Avec l'exemple pour les besoins annuels de chauffage si on veut savoir la capacité de stockage du fuel  il  faut  savoir  la  consommation  totale donc  10061  +  4668  =  14729  litres  ce qui donne une consommation  de  14729  /  (10,25  x  0,9)  =  1596,6  litres/an.  Dans  ce  cas,  il  faudra  prévoir  une capacité de 2000L afin de n'avoir qu'un remplissage annuel (cuves allant généralement de 500 l en 500 l).  

c) Diamètre et section du conduit de fumées.  Pour assurer une marche normale et sans problème d'une chaudière,  le conduit de  fumées doit être de dimension suffisante, procurer  le moins de pertes de charge possible.  Il doit être  le plus étanche possible car c'est sa dépression qui assure en grande partie l'évacuation des gaz. Le calcul du diamètre minimum en fonction de la hauteur du conduit de fumées et de la puissance en Watts de la chaudière : D = 0,02 x (P / h1/2) puis se rapporter au diamètre normalisé supérieur  D = diamètre en mm P = puissance en Watts de la chaudière h = hauteur en mètres du conduit de fumées  Exemple : Une chaudière de 24 KW Une hauteur de conduit de 8 mètres D = 0,02 x (24000 / 80,5) = 169,7 mm 

Conduit normalisé supérieur = 180 mm 

Surface de la section du conduit cylindrique en cm² = ((3,14 x 169,72) / 4) / 100 = 226,07 cm² Pour avoir la dimension en cm correspondante en section carrée = 226,070,5 = 15,04 cm  

Le boisseau normalisé, couramment employé est de 15 x 15. 

 Le diamètre ou la section du conduit de fumées ne devra dans aucun cas être inférieur à celui de la buse de sortie de la chaudière.  

d) Connaître le rendement de la chaudière  Il  ya des méthodes de  calcul pour  calculer  le  rendement d’une  chaudière mais  ces  calculs  sont réalisés par les fabricants et les résultats repris par les bureaux d’études du Génie Climatique pour le dimensionnement de leurs installations.  Pour connaître le taux de rendement de la chaudière, il y a 2 façons. ‐ 1 : Comme expliqué plus haut, il faut connaître le taux de CO2 ainsi que les T° des fumées et celle de l'air comburant puis utiliser un abaque. 

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‐ 2 : La formule a utiliser est l'inverse de celle pour savoir le débit de combustible : n = (Ve x 1,1627 x DeltaT) / (Debit_Comb. x PCI) 

Ici  il  faut  connaître  le débit de  combustible. Pour  le gaz de  ville,  il  suffit de prendre un chronomètre, de mettre  la chaudière en marche forcée et de voir  le volume consommé dans un laps  de  temps  au  compteur  puis  de  le  calculer  pour  une  heure.  Pour  le  fuel  c'est  un  peu  plus compliqué  car  il  faut  connaître  la pression de  la pompe,  le  calibre du gicleur et avoir aussi une règle de calcul. 

 Avec l'exemple précédant pour le fuel : n = (1,2 x 1,1627 x 15) / (2,2 x 10,25) = 0,928 donc 92,8%. 

 e) Dimensionnement des radiateurs 

 Pour dimensionner des radiateurs, il faut avant tout connaître les puissances de chauffe à 

installer  pièce  par  pièce.  Ensuite,  connaissant  le  régime  de  température  de  la  chaudière (température  de  l’eau  sortant,  température  de  retour),  on  est  en mesure,  via  les  abaques  des constructeurs  de  radiateurs  de  trouver  les  bonnes  dimensions  de  ces  derniers.  En  fait,  les constructeurs donnent une puissance par élément (une certaine longueur) et il suffit de diviser la puissance voulue par la puissance par élément pour trouver les dimensions du radiateur. 

 De la chaudière au corps de chauffe 

   Le circuit de liaison entre la chaudière et le corps de chauffe  ‐ passage au dessus de  la dalle   si  la chaudière est dans un sous‐sol non chauffé,  il est 

plus judicieux, si cela est possible, de passer au dessus de la dalle béton puis de relier les radiateurs en longeant les plaintes ou en les intégrant aux plaintes (meilleur effet esthétique) pour limiter le recours à l’isolation des réseaux (coût).   

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‐ passage en dessous de la dalle   cette option est préférable quand le local situé sous les radiateurs est  chauffé,  sinon  il  faut  investir pour  calorifuger  les  tuyaux  (20  à 50 mm). On  vient ensuite piquer chaque radiateur en traversant la dalle. 

‐  passage  dans  la  chape    cette  dernière  option  est  souvent  celle  utilisée  dans  les logements  neufs,  pour  une  raison  de  coût,  elle  est moins  choisie  pour  des  réhabilitations.  Le principal avantage de cette solution est de niveau esthétique. 

 Pour  distribuer  l’eau  chaude  aux  corps  de  chauffe,  étant  donné  que 

nous  sommes  sur  un  circuit  bi‐tubes  (radiateurs montés  en  parallèle),  il  est nécessaire  de  séparer  le  circuit  primaire,  cette  étape  se  réalise  à  l’aide  de nourrices  (voir  par  exemple  à  droite,  la  photo  d’une  nourrice  de  plancher chauffant. Les deux tubes PER (avec  leur gaine de protection noire) sont  l’aller et  le retour de  la chaudière et  les autres tubes de couleurs (rouge pour  l’aller, bleu  pour  le  retour)  alimentent  les  différents  corps  de  chauffe,  un  plancher chauffant et peut‐être des radiateurs ou d’autres planchers chauffants). 

  f) L’eau chaude sanitaire (ECS) 

 Les besoins en ECS varient en  fonction du niveau de confort du  logement et de sa  taille 

(nombre de douches, baignoires,  lavabos) et du comportement des usagers. La production d’ECS se  fait  souvent avec  la  chaudière destinée au  chauffage des  locaux. Afin d’éviter  ces brûlures  il convient de pouvoir maintenir la température maximale de l’eau chaude sanitaire à 50°C, en sortie de robinet. D’autre part, afin d’éviter le risque de développement de colonies de légionnelles il est préférable de maintenir l’eau chaude sanitaire à une température au moins égale à 60°C et/ou de stériliser périodiquement le circuit complet (lieu à risque). En ce qui concerne la distance entre le point de puisage (robinet) et  le ballon d’ECS,  il est à noter qu’une distance de 8 mètres est jugée maximale pour que l’usager n’attende pas trop longtemps l’arrivée de son eau chaude, ce qui peut être très désagréable et surtout pas très économique. 

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B. VENTILATION SIMPLE FLUX  Pour dimensionner un système de ventilation, il faut avant toute chose s’avoir de quel type 

de bâtiment nous allons traiter et surtout quelles seront les affectations de chaque pièce. Ici, nous prendrons l’exemple d’un immeuble de bureau avec un hall d’entrée, des bureaux 

à cloisonnement mobile (open space   aménagement intérieur couramment utilisé) et des salles de réunion. 

 1/  Connaître  l’utilisation  de  chaque  pièce  et  le  nombre  de  personnes  qui  est  censé  y 

travailler.  2/  Regarder  la  réglementation  et  déterminer  ainsi  le  débit  volumique  en m3/h  d’air  à 

renouveler dans chaque pièce.  

Type de local Sans accueil du public- débit (m3/h) Avec accueil du public- débit (m3/h)

Par personne

Par m² Par local Par

personne Par m² Par local

Entrée d'air

Hall recevant du public 18 (25) 2,6 (3,6)

Poste d'accueil 25 2,5 25 2,5

Salle d'attente 18 (25) 9 (13,5)

Bureaux individuels < 15m² 25 25 25 25

Bureaux collectifs 25 2,5 25 2,5

Espace à cloisonnement mobile 25 1,8

Sortie d'air

Cabinets d'aisance isolés 30 30

Cabinets d'aisance groupés 30 + 15N 30 + 15N

 

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3/ Choisir  les bouches d’entrée d’air dans  les menuiseries qui  conviennent  et  les  dessiner  sur  les  plans  architectes.  Sur  les photos  qui  suivent,  on  peut  voir  deux  types  de  bouches,  une classique  à  droite  et  une  beaucoup  plus  perfectionnée  à  gauche qui est du reste pratiquement invisible. 

 4/ Choisir les bouches d’extraction et leur emplacement.  On  décidera  de  les  placer  essentiellement  en  dehors  des  pièces  à  vivre 

(circulation, WC,  locaux techniques) de sorte qu’il y ait un balayage qui ne gêne pas  la vie  à  l’intérieur  des  locaux.  En  effet,  si  on  place  une  bouche  d’extraction  dans  un bureau et aucune dans  les WC qui  se  trouvent à côté,  l’air des WC va passer  sous  la porte et en traversant le bureau prendre la direction de la bouche   le sens inverse est préférable pour la bonne tenue olfactive des lieux de travail ! 

 5/ On  additionne  les débits de  chaque niveau, on obtient  le débit  total  à 

extraire du bâtiment et on peut donc choisir son ventilateur (en tenant compte des pertes  de  charge  liées  à  la  configuration  du  réseau). Dans  ce  cas,  on  dira que  le ventilateur est placé en toiture‐terrasse.  

 6/ Il faut maintenant dimensionner les gaines de ventilation (leur diamètre) et déterminer 

leur  lieu  de  passage  (gaines  verticales  en  trémies  techniques  et  gaines  principales  horizontales dans les circulations). 

Pour  cela,  il  existe  des  abaques.  Pour  le  confort,  il  ne  faut  pas  dépasser  une  certaine vitesse d’air dans les gaines (généralement entre 8 et 10 m/s soit environ 30 km/h) et pour ne pas surdimensionner  le  ventilateur,  il  faut  limiter  les  pertes  de  charge  (augmenter  la  section) généralement à 0.4 mmCE/mètre de gaine. Dans notre cas, on se situera en basse pression (BP). 

 Diamètre des gaines air, en fonction

du débit Diamètre nominal normalisé (mm)

Débit dans gaine, en m3/h

BP MP 100 65 140 125 120 245 à 0,4 mm CE/m max 160 220 470 200 410 900 250 740 1400 315 1400 2250 355 1800 2900 400 2300 3600 à 8 m/s max 450 2800 4600 500 3500 5600 560 4500 7000 630 5500 10000 710 7100 13000 à 9 m/s max 800 9000 16500 900 11500 23000 1000 14100 28000 à 10 m/s max 1120 17200 35000 1250 21500 43000

 

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7/ Enfin, il faut placer les clapets coupe‐feu au niveau des parois coupe feu. 

  NB : l’équilibrage du système est souvent réalisé par la personne qui le met en œuvre. Des 

registres d’équilibrage ont été préalablement installés sur le circuit. 

  

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V. PLANIFICATION ET ORGANISATION  

A. PLANNING  

Le planning permet en plus de décomposer en tâches notre  lot étudié (Chauffage – Ventilation), de déterminer  les  tâches  influant directement  (entrant en  interaction) sur  la réalisation des  tâches de notre lot.  Il est à noter qu’une partie de ce planning peut se répéter de façon cyclique  lors de  la construction d’un bâtiment.   A partir du planning  réalisé  ci‐dessus, nous nous apercevons que notre  lot  se décompose en  cinq grandes phases (ne correspondant pas à des tâches critiques) mais intervenant à divers moment de la construction.  Les cinq phases sont les suivantes avec les tâches en rapport avec elles :  AVANT : terrassement, fondation et début de construction.   1°/  Incorporation des tubes cuivre  (ou acier) dans  les chapes et des gaines principales de ventilation dans  les  trémies  techniques verticales. En cas de chauffage électrique, à ce moment, l’électricien, en même temps qu’il s’occupe des luminaires et du reste, en profite pour disposer ces gaines électriques destinées au chauffage. APRES : Couverture et étanchéité pour assurer la mise hors air et hors eau du bâtiment  AVANT : Mise hors air et hors eau   2°/ Mise  en  place  des  réseaux  secondaires  (raccordement).  On  vient  se  piquer  sur  les gaines verticales principales pour cheminer en futur faux plafond de circulation et ainsi déboucher dans les pièces.  APRES : Pose de l’isolation puis des cloisons  AVANT : pose de l’isolation, des cloisons et peinture terminée   3°/  Pose  des  radiateurs  (raccordement  de  ces  derniers  avec  les  attentes  du  réseau secondaire développé précédemment).  AVANT :  local  chaufferie  en  rez‐de‐chaussée  ou  sous‐sol  et  local  technique  en  toiture  équipés électriquement.   4°/ Pose de  la chaudière et de  la PAC (si existante) en  local technique. Pour  le chauffage, c’est à ce moment qu’on pose aussi les pompes et autres auxiliaires (vase d’expansion, …). Pour la ventilation, c’est maintenant que sont hissé sur ce local en toiture les différentes CTA, ventilateurs, …  AVANT : faux plafond   5°/ Mise en place des bouches d’extraction et de soufflage (finition). APRES : Test du système       

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Ce constat prouve que de  la mise en œuvre de  la partie chauffage ‐ ventilation doit être prise en compte  en  amont  de  la  phase  de  construction  afin  de  l’insérer  au  mieux  dans  la  phase  de construction.  

B. RETRO PLANNING 

 Le rétro planning  est une partie intervenant en amont de la phase de construction, ce type 

de planning est construit à partir d’une date butoir (le début des travaux dans le cas d’un chantier de construction) en  listant  les diverses opérations à réaliser en amont afin de gérer au mieux  les échéances pour une mise en œuvre optimale. 

 Dans le cas de la construction, le rétro planning est une période intervenant 2 mois avant 

la réalisation d’une tâche, il permet à l’entreprise générale en charge des travaux de rechercher les entreprises sous traitantes capables de réaliser des lots dont elle ne possède pas la compétence.  

 Cette  période  correspond  donc  à  une  phase  de  consultation  et  de  désignation.  C’est 

pendant ce laps de temps qu’intervient : ‐ la phase de consultation de la base de données de l’entreprise en charge de la réalisation 

d’un chantier,   ‐ la désignation d’une entreprise spécialisée dans le secteur recherché (correspondant à la 

prestation recherchée), ‐ son agrément par le maître d’œuvre, ‐ la signature d’un contrat liant l’entreprise en charge du chantier à l’entreprise prestataire 

du service recherché, ‐ une phase durant laquelle l’entreprise prestataire réalise un PPSPS, regroupe les données 

des études réalisées en amont et la concernant pour la conception de son lot afin de proposer une solution la plus adéquate possible à la situation, 

‐ l’approbation du maître d’ouvrage et du bureau de contrôle de la solution proposée par l’entreprise prestataire (en cas de refus, il faut proposer une autre solution prenant en compte les causes de refus), 

‐ une phase de planification de la mise en œuvre du service commandé avec l’élaboration de  plans  qui  devront  être  transmis  à  l’entreprise  en  charge  des  travaux  de  réalisation  de l’opération 

‐  la préparation de  la prestation retenue (insertion  le mieux possible dans  le planning de construction). 

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C. LIMITES DE PRESTATIONS  

1. LOT GROS ŒUVRE  

a) Travaux à la charge du lot Gros‐Oeuvre : ‐ Le génie civil des  locaux  techniques  (socles, massifs, dalles  flottantes,  relevés,…) et leur insonorisation. ‐ Les socles en terrasse pour les ventilateurs ‐ Les réservations dans les voiles et les planchers béton ‐ Les trémies verticales pour le cheminement des réseaux de climatisation ‐ Les souches en terrasse pour rejet d'air et passage des réseaux hydrauliques ‐ Les chemins d'accès en terrasse ‐ Plots en terrasse  

b) Travaux à la charge du lot Génie Climatique : ‐ La  fourniture  de  documents  graphiques  et  pièces  écrites,  en  fonction  du  planning 

travaux  Gros‐Oeuvre,  comportant  les  instructions  nécessaires  au  lot  Gros‐Oeuvre,  tels  que répartition et valeurs de charges, socles, gaines techniques, réservations, etc. 

‐ La fourniture et la mise en place des fourreaux nécessaires. ‐ La  fourniture  et  la  pose  des  systèmes  antivibratiles  sous  les  socles  de  tous  les 

matériels qui présentent des pièces mécaniques en  rotation qui pourraient créer une vibration au niveau de leur point d’ancrage au sol. 

‐ Les scellements, bouchage et calfeutrements de toutes les réservations réalisées par le lot Gros‐Œuvre. 

 2. LOTS COURANTS FORTS /COURANTS FAIBLES 

 a) Travaux à la charge du lot Courants forts : 

‐ L'amenée de courant force, sur une coupure en locaux techniques et en terrasses ‐ Les  attentes  à  proximité  de  chaque  appareil  de  traitement  d'air  :  ventilo‐

convecteurs, pompe de relevage condensats,… ‐ La mise à la terre de tous les appareils ‐ Les équipements d'éclairage et de prises de courant des locaux techniques ‐ Les  attentes puissance/fil pilote  à proximité de  chaque  convecteur  électrique  et 

programmateur ‐ Les arrêts d'urgence ‐ Les convecteurs électriques 

 b) Travaux à la charge du Lot Courants faibles : 

‐ Les attentes report alarme à proximité de chaque extracteur VMC ‐ GTC  

 c) Travaux à la charge du lot Génie Climatique : 

‐ Les  liaisons électriques depuis  les amenées de courant de  l'électricien, y compris les  armoires,  jusqu'aux  différents  contacteurs  disjoncteurs  et  appareils  de  l'installation,  ainsi qu'aux organes de sécurité, y compris mise à la terre, bornier d'arrêt technique. 

‐ Le raccordement des ventilo‐convecteurs depuis l'alimentation laissée en attente à proximité de chaque appareil 

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‐ Une liste des puissances avec les points d'alimentation (plans à l'appui) devra être transmise au bureau d’étude électricité. 

‐ Le  raccordement  des  attentes  d'alimentation  des moteurs  de  réarmement  des clapets coupe feu. 

 3. LOT PLOMBERIE SANITAIRE 

 a) Travaux à la charge du lot Plomberie ‐ Sanitaire : 

‐ Les attentes siphonnées sur chutes pour l'évacuation des condensats. ‐ Une  vanne  en  attente  dans  les  locaux  production  de  froid  et  de  chaud  avec 

disconnecteur3 et compteur, pour le remplissage des installations.  

b) Travaux à la charge du lot Génie Climatique : ‐ L'évacuation des condensats jusqu'aux attentes du lot Plomberie. ‐ Le robinet de puisage en chaufferie.  

4. LOT PEINTURE  

a) Travaux à la charge du lot Peinture : ‐ Toute peinture définitive des installations apparentes.  

b) Travaux à la charge du lot Génie Climatique : ‐ La  peinture  antirouille  après  brossage,  en  deux  couches,  de  toutes  les  parties 

métalliques de  son  installation  (canalisations,  supports, châssis, etc.,). De plus,  si un appareil ou matériel quelconque  était  livré  sur  le  chantier  sans protection  antirouille,  l'Entrepreneur du  lot Génie Climatique s'en chargerait aussitôt 

‐ La peinture définitive des matériels dans les locaux techniques. ‐ L'exécution des travaux de repérage aux couleurs conventionnelles.  

5. LOT FAUX PLAFONDS  

a) Travaux à la charge du Lot Faux‐Plafonds : ‐ Les réservations pour les grilles d'extraction en faux‐plafond. ‐ Les trappes d'accès pour le nettoyage et l’entretien des matériels. ‐ Les recoupements coupe‐feu ou phonique si nécessaires.  

b) Travaux à la charge du lot Génie Climatique : ‐ Les plans d'implantation des grilles d’extraction  et des gaines de ventilation 

 6. LOT CLOISONS DOUBLAGES 

 a) Travaux à la charge du lot Cloisons doublages : 

‐ Les fourrures de renfort pour pose convecteurs électriques   

                                                            3 Organe de sécurité qui empêche  tout  retour d’eau de  l’installation de chauffage dans  le  réseau 

d’eau de ville.  

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7. LOT SERRURERIE  

a) Travaux à la charge du lot Serrurerie : ‐ La pose des grilles de ventilation extérieures ‐ Les passerelles, plates‐formes et escaliers métalliques ‐ Les rails et dispositifs pour la manutention du gros matériel  

b) Travaux à la charge du lot Génie Climatique : ‐ Les plans d'implantation des grilles et leur section libre  

8. LOT MENUISERIES INTERIEURES  

a) Travaux à la charge du lot Menuiseries intérieures : ‐ La pose des trappes d'accès aux gaines techniques  

b) Travaux à la charge lot Génie Climatique : ‐ Les plans d'implantation et les dimensions des trappes  

9. LOT ETANCHEITE  

a) Travaux à la charge du lot Etanchéité : ‐ Les  relevés pour sorties de  réseaux en  terrasse, y compris étanchéité autour des 

réseaux.  

b) Travaux à la charge du lot Génie Climatique : ‐ La divulgation des renseignements nécessaires. 

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VI. QUALITE  

A. LES NORMES ISO  La qualité est un point  important de  chaque  lot. C’est en effet elle qui  va  influer  sur  le 

choix de l’entreprise sous‐traitante en fonction de sa possibilité à répondre à un niveau de qualité demandé  par  l’entreprise  générale.  Celle‐ci  va  donc  choisir  avec  des  critères  bien  établis.  Des normes de qualité ont été développées à partir des années 50 :  les  ISO développés par  l’agence internationale de normalisation.   

 

  L’ISO 9000 pose les bases du système de qualité, ses définitions et ses idées principales. L’ISO 9004 donne les lignes directrices pour atteindre la qualité voulue L’ISO 9001 explique les exigences du système ISO L’ISO  19011  traite de  la  planification, de  la  préparation  et de  la  réalisation du  contrôle 

qualité.  L’AFAQ  (Agence  Française  pour  l’Assurance  Qualité)  donne  des  certifications  aux 

différentes entreprises du BTP. Grâce à un système de management d’entreprise elle  favorise  le développement des entreprises. Elle permet en effet à celles‐ci de démontrer  leur savoir faire et leur efficacité pour leur permettre ensuite de progresser. Elle incite à créer un plan de qualité pour tous nouveaux chantiers de construction ou de rénovation. Celui‐ci est appliqué à l’ensemble d’un chantier,  le  plus  souvent  soumis  à  une  entreprise  générale.  A  ce  plan  de  qualité  s’associent différents  plans  particuliers  de  contrôle  propres  à  chaque  entreprise  de  sous‐traitance  des différents  lots. Celui‐ci  indique  les différents points de  contrôle à  réaliser, qui  les  fait, quand  se déroulent‐ils, comment et quelles‐sont les tolérances admises dans ceux‐ci. 

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B. LE PPC  Dans  ce  plan  particulier  de  contrôle  nous  allons  présenter  une  liste  non  exhaustive  de 

points à contrôler. 

POINTS DE CONTRÔLE QUI 

CONTRÔLE ?QUAND ?  COMMENT ? 

QUELLES TOLERANCES ?

 

 

 

 

 

Mise en place d’une gaine de ventilation verticale 

continuité de l’étanchéité d’une gaine verticale de 

ventilation 

Les ouvriers 

Avant l’assemblage de deux tronçons de

gaine 

En appliquant un produit 

d’étanchéité entre les éléments de la  

gaine 

 

Eviter la désolidarisation de la

gaine Les ouvriers 

Avant l’assemblage de deux tronçons de

gaine 

En installant un résilient sur le 

tronçon de gaine auniveau du plancher 

Le résilient doit pouvoir être placé sur toute la partie en contact avec la 

plancher 

Débord du résilient en sous‐face de 

plancher Les ouvriers 

Au moment du passage de la gaine au niveau du plancher 

Avec un décimètre Débord supérieur  

à 2 cm 

Débord du résilient en surface de plancher 

Les ouvriers 

Au moment du passage de la gaine au niveau du plancher 

Avec un décimètre Débord supérieur  

à 2 cm 

Continuité mécaniquede la gaine 

Les ouvriers 

A l’assemblage de deux 

éléments de gaine 

Avec une perceuse et des vis 

 

Continuité de l’étanchéité de la 

gaine Les ouvriers 

Après l’assemblage de deux tronçons de

gaine 

Etalement d’un produit 

d’étanchéité sur la face externe de l’assemblage 

 

Vérification de la verticalité de la gaine

de ventilation 

 

Les ouvriers 

 

 

Après l’assemblage de deux tronçons de

gaine 

A l’aide d’un fil à plomb 

 

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Exécution des planchers 

chauffants par câbles 

électriques 

Transport et stockage 

Les ouvriers 

Avant l’arrivée sur le chantier et 

la pose 

A l’aide d’éléments de maintient et de 

support 

 

Pose des câbles électriques 

Les ouvriers Pendant la 

pose 

A l’aide d’un décimètre et 

visuelle 

‐distance <0,40m du nu intérieur fini des murs extérieurs 

‐distance <0,20m des autres bords de planchers 

‐les éléments de chauffage ne doivent pas 

traverser les joints de construction des bâtiments 

‐rayon de courbure intérieur >6xdiamètre câble 

sous tresse métallique et >10xdiamètre câble sous autre 

plancher 

Réalisation des installations de 

capteurs solaires plans à circulation de liquide pour le chauffage et la production d'eau chaude sanitaire 

Etanchéité tenu à la pression du système de circulation 

Les ouvriers 

Après la pose et 

avant la mise en service 

Monter la pression dans la 

conduite 

Pression = 1,5x la pression de service 

Remplissage du circuit 

hydraulique Les ouvriers 

Avant la mise en service 

Rincer à l’eau froide plusieurs fois avec la 

présence d’un groupe de sécurité 

 

Protection des éléments de couverture 

Les ouvriers et le maître d’ouvrage 

Après la mise en service 

Eviter des liquides 

incompatibles avec les éléments 

 

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Entrée d’air 

Eviter la prise au vent 

Les ouvriers, le bureau de 

contrôle et le maître 

d’ouvrage 

A la pose et à la remise des clés 

Les mettre en façade 

Les placer à 1m de tout angle de logement 

Eviter les courants d’air à 

l’intérieur 

 

Ne pas les mettre à hauteur d’homme 

 

les placer à d>45cm du sol et à d>30cm du 

plafond 

Ne pas diminuer le débit 

 

Ne pas qu’elles soient gênées 

par des éléments de construction 

 

 

Eviter des infiltrations d’eau à l’intérieur du 

bâtiment 

‐Protéger avec un capot 

‐Plaquer l’entrée d’air contre la paroi 

 

Bouches d’extraction 

emplacement 

Les ouvriers, le bureau de 

contrôle et le maître 

d’ouvrage 

A la pose et à la remise des clés 

Les placer sur des pans de mur 

distance >10cm des angles de parois, mur et 

plafonds 

 

les placer dans les pièces de service en 

partie haute ou au plafond 

 

distance au sol >1,80m 

support de fixation solide 

 

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Gaines Principes de mise 

en œuvre 

Les ouvriers, le chef de chantier 

A la pose et au transport 

‐éviter leur écrasement 

dans les parties rectilignes et 

lors du transport 

‐éviter les fuites en utilisant un 

adhésif spécifique pour la connexion au 

moto ventilateur 

‐utiliser des conduits rigides 

pour les grandes longueurs 

 

Moto ventilateur 

Principes de mise en œuvre 

Les ouvriers, le bureau de 

contrôle et le maître 

d’ouvrage 

A la pose et à la remise des clés 

‐ne pas le poser par terre ni le fixer au mur 

mais le suspendre ou le poser sur des silent‐block 

pour éviter les vibrations 

‐le placer dans les combles ou 

un local technique et au dessus d’une 

pièce technique (SdB, WC) pour éviter le bruit 

 

 

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C. ENTRETIEN DU SYSTEME  Outre  la qualité à  l’installation  lors d’une construction ou d’une  rénovation de bâtiment, 

pour  que  celle‐ci  soit  effective  le  plus  longtemps  possible,  un  entretien  doit  être  réalisé régulièrement. Voici quelques méthodes d’entretien  facilement  réalisables par  tous. Ces dessins montrent aussi pourquoi il est important au moment de la conception de réfléchir à l’entretien et donc de bien réfléchir au DIUO. 

 Entrées d’air  fixes : Enlever  la poussière avec un  chiffon puis nettoyer  le  cadre avec un 

chiffon imbibé de produit d’entretien.  Entrées d’air démontables : déclipser la face avant, laver la partie mobile, dépoussiérer la 

partie fixe avec un chiffon sec puis tout remonter.  Bouches d’extraction auto réglables : déclipser et enlever l’élément de régulation, laver à 

l’eau savonneuse en bouchant l’orifice, remettre en place  Bouches d’extraction hygroréglables : déclipser  la grille, déclipser puis sortir  la caissette, 

laver  la  caissette  à  l’eau  savonneuse,  laver  la  grille  à  l’eau  savonneuse,  nettoyer  la  partie  fixe, remonter la caissette et la grille. 

 Les  quelques  schémas  suivants  expliquent  comment  nettoyer  des  conduites  de 

ventilation 

       

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1. GAINES DE VENTILATION CIRCULAIRES     Ce sont les plus faciles à nettoyer car les brosses,  de 

part  leur  forme  s’ajustent  parfaitement  dedans.  Si  la poussière  adhère  trop  fortement  à  la  paroi  on  peut utiliser une buse d’air avec brosse rotative.  

     

2. GAINES DE VENTILATION RECTANGULAIRES HORIZONTALES  Des  systèmes  automatiques  permettent  à  une 

brosse de changer de direction à un  intervalle réglé afin de pouvoir nettoyer tous les côtés de la gaine.  

Une  autre  solution  est  d’utiliser  un  robot  qui possède  brosse  rotative  orientée  dans  la  longueur  de  la gaine  permettant  à  celle‐ci  de  parfaitement  nettoyer  les coins. Cela évite la présence d’une personne à l’intérieur de la  gaine,  ce  qui  est  très  peu  pratique  et  dangereux  pour l’opérateur. 

Une  taille  de  gaine  trop  peu  importante  peut toujours être nettoyée en utilisant une lance d’air comprimé sachant que la buse suit la paroi.  

  

3. GAINES DE VENTILATION RECTANGULAIRES VERTICALES  Le  seul moyen courant efficace pour celles‐ci est  le nettoyage par air comprimé à  l’aide 

d’une buse.  

4. NETTOYAGE PAR CRYOGENIE  Il  consiste  à  envoyer  de  la  glace  carbonique  sous  forme  de  petits  cylindres  à  une 

température  de  ‐80°C  à  l’intérieur  d’une  conduite  de  ventilation.  Cette  glace  emprisonne  et solidifie tous les composants qui salissent les parois. Ensuite on procède à un décapage pour faire tomber cette glace que l’on récupère. 

Figure 4 Robot de nettoyage 

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VII. ENVIRONNEMENT  

 

A. LA HQE (HAUTE QUALITE ENVIRONNEMENTALE)  La  Haute  Qualité  Environnementale  est  une  démarche  visant  à  améliorer  la  Qualité 

Environnementale des Bâtiments (QEB) neufs et existants.   

La  Qualité  Environnementale  des  Bâtiments  consiste  à  maîtriser  les  impacts  de  ceux‐ci  sur l’environnement extérieur (les plus faibles possibles) et à créer un environnement intérieur sain et confortable. Il s’agit d’une réponse à la nécessité d'intégrer les critères du développement durable à  l'activité  du  bâtiment  et  au  logement  en  général.  Elle  suppose  ainsi  une  prise  en  compte  de l’environnement à toutes  les étapes de  l’élaboration et de  la vie des bâtiments : programmation, conception, construction, gestion, utilisation, démolition…. 

 Ainsi,  lors de  leurs  conceptions,  les bâtiments de  type HQE doivent bénéficier d’études 

thermiques  permettant  d’évaluer,  d’optimiser  et  de  confirmer  les  différents  systèmes énergétiques. 

Il est également important de connaître la consommation énergétique de la construction : ‐valorisation des apports solaires passifs,  

‐inertie thermique,  ‐protections solaires,  ‐déperditions et identification des ponts thermiques,  ‐ventilation et renouvellement de l’air.  Une construction du  type HQE doit  limiter  le  recours aux énergies non  renouvelables et 

favoriser  la mise en place d’équipements de production d'énergie utilisant une source d'énergie renouvelable avec des caractéristiques et performances définies dans les arrêtés du 9 février 2005 et du 12 décembre 2005. 

 Au niveau des besoins en eau chaude sanitaire,  la présence d’équipements de fourniture 

d'eau chaude sanitaire fonctionnant à l'énergie solaire et dotés de capteurs solaires répondant à la certification CSTBat couvrant au moins 50% des besoins d’eau chaude sanitaire. 

 Au niveau des besoins en chauffage, d’utiliser des équipements de chauffage fonctionnant 

à l'énergie solaire et dotés de capteurs solaires répondant à la certification CSTBat couvrant ou des équipements  de  chauffage  fonctionnant  au  bois  ou  autres  biomasses  dont  le  rendement énergétique doit être supérieur ou égal à 65 % conformes aux normes norme NF EN 13240 ou NF D 35376, NF  EN  13229 ou NF D  35376, NF  EN  12815 ou NF D 32301, NF  EN  303.5 ou  EN  12809 couvrant  au  moins  20%  des  besoins  de  chauffage  ou  d’utiliser  des  pompes  à  chaleur géothermiques et pompes à chaleur air/eau dont la finalité essentielle est la production de chaleur avec un COP4 3 selon les dispositions de l'arrêté du 12 décembre 2005 couvrant au moins 50% des besoins de chauffage. 

 

                                                            4 COP : Coefficient de Performance 

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Au  niveau  des  besoins  électrique,  la  fourniture  d'électricité  à  partir  de  l'énergie  solaire (énergie photovoltaïque) conformes à la norme EN 61215 ou NF EN 61646 ou à partir de l'énergie éolienne, hydraulique ou de biomasse ouvrant au moins 20% des besoins électriques. 

 De plus, une construction de type HQE doit éviter le gaspillage de chauffage, préconiser les 

chaudières performantes et favoriser l’utilisation d’eau chaude solaire collective.  

B. REGLEMENTATION  ET  ELIMINATION  DES  DECHETS  DE CHANTIER   En France, la réglementation sur les déchets est encadrée par de grandes lois issues pour la 

plupart  de  directives  européennes  ainsi  que  de  décrets,  arrêtés  ou  circulaires  donnant  les conditions d’application des lois. 

 Les  deux  principales  directives  européennes  datent  du  15  juillet  1975  (la  Communauté 

Economique  Européenne  demandait  aux  états  membres  d'élaborer  des  plans  territoriaux d'élimination des déchets) et du 12 décembre 1991 (relative aux déchets dangereux). 

 Au niveau français, les différentes lois sont les suivantes :  Les lois sur l'élimination des déchets et la récupération des matériaux (loi n° 75.633 du 15 

juillet 1975 modifiée par la loi n° 92.646 du 13 juillet 1992), la loi n° 76.663 du 19 juillet 1976 sur les  installations  classées  pour  la  protection  de  l'environnement  (ICPE)  et  la  loi  n°  95.101  du  2 février 1995 sur le renforcement de la protection de l'environnement. 

 La  loi  du  13  juillet  1992,  relative  à  l'élimination  des  déchets  ainsi  qu'aux  installations 

classées  pour  la  protection  de  l'environnement,  préconise  une  politique  axée  sur  le développement  de  la  prévention,  de  la  valorisation  et  du  recyclage  et  fixe  pour  objectif,  la limitation du stockage des déchets à partir du 1er  juillet 2002, date à partir de  laquelle seuls  les déchets ultimes (déchets qui ne sont plus susceptibles d’être valorisé) sont autorisés à être stockés en décharge  spéciale. Cette  loi nous  intéresse particulièrement car elle détermine  l'organisation des transports des déchets et sa  limitation en volume et distance et donne  la priorité aux filières de valorisation. 

 Les déchets sont classés en 3 grandes catégories appelées classes :  Classe 1 : les déchets dangereux (D) regroupant divers types de déchets (amiante, déchets 

industriels spéciaux comme les colles, fluides caloriporteurs …) Classe  2 :  les  déchets ménagers  et  assimilés  (DMA)  comprenant  les  déchets  industriels 

banals (DIB) tels que les matières plastiques, les tuyaux,  les verres, les métaux … Classe 3 : les déchets inertes (I),  stables au stockage, ne brûlant pas et ne produisant pas 

de réactions susceptibles de nuire à l’environnement (bétons, briques, terre non polluée …)  Les  déchets  ultimes  ne  constituent  pas  une  classe  supplémentaire mais  un  niveau  de 

valorisation. 

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  P a g e  | 67 

 Il est également à noter que d’après ces lois, le responsable des déchets est le producteur 

ou le détenteur de déchets et cela jusqu’au stade final. Dans la pratique, l’entreprise est responsable de l’élimination de ces déchets même après 

les avoir confiés.   Le suivi des déchets s’effectue grâce aux bordereaux de suivi   des déchets dangereux qui 

permettent  la  traçabilité  de  ce  type  de  déchets  et  aux  bons  de  commandes  pour  les  autres catégories de déchets. Ces deux documents permettent de contrôler  le circuit de traitement des déchets. 

 Les nouvelles réglementations en matière d’élimination des déchets imposent la présence 

de  3  conteneurs  sur  les  chantiers  afin  de  récupérer  et  de  séparer  les  déchets  des  différentes classes. 

 Tous  les matériaux  combustibles,  comme  le bois,  le  charbon,  le  gaz butane, naturel ou 

propane, l'essence, le pétrole, utilisées pour se chauffer, produisent du monoxyde carbone quand la combustion est incomplète. 

Ainsi, par exemple,  le  chauffage au bois  représente une  source  importante de polluants atmosphérique : monoxyde de carbone (CO), composés organiques volatils (COV), particules fines (PM2,5)

5, oxydes d’azote (NOx) et hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP).    

Sources de particules fines d'origine humaine en France

                                                            5 particules fines de diamètre supérieur ou égal à 2,5 micromètres  

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Le chauffage en Europe est responsable de 20 à 35 % des émissions totales de dioxyde de carbone. 

Le  chauffage,  de  part  la  multitude  d’éléments  le  composant,  produit  divers  types  de déchets devant être traités de façon séparés : 

Matériau  Obligations légales / Procédures

Matériaux métalliques de toutes sortes valorisation via les marchands de matériaux de 

construction 

Chauffe‐eau, conduites et canaux avec isolants moussés aux CFC ou HCFC 

 

isolants expansés aux CFC et HCFC : démonter sans détruire, 

évacuer séparément vers une UIOM6 ; métaux : valorisation via les marchands de matériaux 

de construction 

Pompes à chaleur avec fluide contenant des CFC 

aspiration des CFC par une entreprise spécialisée et traitement; 

métaux : valorisation via les marchands de matériaux de construction 

Chaudière 

métaux : valorisation via les marchands de matériaux de construction; 

chemisage : élimination en tant que déchet spécial 

Brûleurs à huile et à gaz, vases d’expansion, pompes 

valorisation via les marchands de matériaux de construction 

Citernes à mazout 

après aspiration complète du mazout dans un récipient de récupération : réutilisation 

comme citerne à eau pour les chantiers ou valorisation via les marchands de matériaux de 

construction (ne pas laisser la citerne enterrée) 

Corps de chauffe   

démonter les thermostats et les traiter séparément (ils peuvent contenir des déchets 

spéciaux, par ex. du mercure) ; métaux (fonte) : valorisation via les marchands 

de matériaux de construction 

Radiateurs électriques à accumulation avec éléments contenant de l’amiante 

démontage et élimination par des spécialistes du désamiantage 

Panneaux légers en amiante provenant d’installations techniques 

démontage et élimination par des spécialistes 

Eaux additionnées de produits chimiques et provenant de la vidange d’installations de 

chauffage traitement des eaux usées 

Feuilles de polyéthylène (PE) valorisation via les marchands de matériaux de 

construction 

                                                            6 Usine d’incinération des ordures ménagères 

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 Déchets issus de la ventilation :  

Matériau  Obligations légales / Procédures

Matériaux métalliques de toutes sortes valorisation via les marchands de matériaux de 

construction 

Isolants moussés aux CFC et HCFC démonter sans détruire, évacuer séparément 

vers une UIOM 

Revêtements giclés contenant de l’amiante et toiles d’amiante provenant des canaux 

d’aération 

démontage par des spécialistes obligation d’annoncer les travaux 

élimination des déchets comme déchets spéciaux 

Panneaux légers en amiante provenant d’installations techniques 

démontage et élimination par des spécialistes 

Appareils de traitement d’air et de climatisation 

valorisation par des spécialistes 

Filtres à air  incinération en UIOM 

Feuilles de polyéthylène (PE) valorisation via les marchands de matériaux de 

construction 

 

C. NUISANCES :   Ces  lots  d’étude  (chauffage  et  ventilation)  sont  responsables  de  diverses  sources  de 

nuisances.  Ainsi, de  la phase de mise en œuvre,  l’installation de ces équipements est susceptible de 

produire : ‐ des nuisances d’ordre sonore (installation de matériels…), ‐ des particules de poussières (lors des découpes, …), ‐ de production de déchets (emballages, tubes…), ‐ de risque de pollution du sol (utilisation de produits liquides…), ‐ de risque de pollution olfactive (chauffe des matériaux,…).  De  même,  lors  du  fonctionnement,  ces  deux  lots  peuvent  être  à  l’origine  de  devers 

nuisances : ‐  la  présence  de  problème  d’aspiration  et  de  soufflement    pouvant  engendrer  des 

nuisances sonores, ‐ la pollution de l’air principalement en cas de chauffage mal réglée ou mal utilisé, ‐ risque d’humidité en cas de mauvaise ventilation. 

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VIII. SECURITE  

A. LE PPSPS  Il est Intégré dans le Plan Général de Coordination disponible sur le chantier et rédigé par 

le coordinateur SPS.   

   Il est découpé en deux parties : ‐ La première définit  la nature de  l’ouvrage à construire ainsi que  l’organisation générale 

du chantier, ‐ La deuxième présente  les mesures de prévention  liées aux modes opératoires ainsi que 

les  dispositifs  de  sécurité  concernant  les  appareils,  engins  et  installations,  retenues  pour  le chantier 

  

B. MESURES DE SECURITE COLLECTIVE   

Situations à risques  Prévention ‐ Protection 

• Désordre • Travail en hauteur 

• Benne à déblai sur chaque zone  • Utilisation de PIR7 en alu  

                                                            7 Plateforme individuelle roulante 

  

Objectifs du PPSPS  

1°/  Définir  les  moyens les  plus  sûrs  pour exécuter  les  travaux  et protéger  la  santé  du personnel 

2°/  Informer  et sensibiliser l’encadrement  et  le personnel  d’exécution sur la mise en œuvre de 

3°/  Préciser  les  risques et  les  mesures  de prévention  liés  à  la coactivité des différents intervenants 

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C. EQUIPEMENTS DE PROTECTION INDIVIDUELLE (EPI)   

Situations  Risques / nuisances  Protection individuelle 

• Utilisation d’huile (ventilateur), graisse,  oxyde  de  cuivre, poussière (découpes) 

    

•  Travail  à  un  niveau  (étage) inférieur à d’autres ouvriers 

    

• Découpes à la scie électrique      

 • Objet dangereux sur le sol 

      

• Manipulation  d’objets coupants  (cutters,  scie‐à‐métaux (tube cuivre)). 

     

•  Utilisation  ou  exposition  à  du matériel  bruyant  (scies, perceuses, marteaux) 

    

• Salissures       

• Chute d’objet ‐ heurt      

• Projection d’éclats      

 • Clous 

      

• coupures, heurt        

•  Perte  d’acuité  auditive, inconfort 

     

• Bleu de travail obligatoire 

 •  Casque  obligatoire  et chaussures de sécurité 

 • Lunettes 

 • chaussures de sécurité 

  

• Gants,  trousse  de  premiers soins 

  

• Casque ou bouchons antibruit 

  

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•Exposition  à  un  milieu poussiéreux  (chapelure  de  scie, etc.) 

     

•  Soudure  (brasage  fort  cuivre sur cuivre) 

       

• Travail  en  hauteur  (pose  de panneaux solaires sur toiture) 

         

•Utilisation  de  matériel électrique 

          

•Utilisation de fluides frigorigènes,  ouverture de circuits sous pression 

    

• asthme,  gênes  respiratoires, picotement oculaire 

     

• brûlure         

• Chute           

• Electrisation, électrocution 

      

 •fuite  de  liquide,  projection, brûlure par le froid 

    

• Masque de type P1 minimum 

 • Casque de  soudeur  (degré de protection minimum 12) 

  

•  Harnais  de  sécurité,  ligne  de vie 

   

 •  Matériel  d’électricité  (botte en caoutchouc) 

  

• lunette de protection, masque facial 

  

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•teneur en gaz frigorigène non connue dans une pièce 

         

•Présence d’amiante 

•asphyxie, incapacité respiratoire 

         

•maladies pulmonaires (cancer du poumon, de la plèvre) 

•appareil respiratoire autonome isolant 

  

•Masque  avec  filtre  P3, combinaison  jetable  de  type  5, sac à déchets, aspirateur à filtre de  très  haute  efficacité,  film plastique  de  récupération  posé au sol 

 

 

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IX. MISE EN ŒUVRE  

A. LA MISE EN ŒUVRE D’UN PLANCHER CHAUFFANT  (SYSTEME PLAQUES A PLOTS)   

  Circuit plancher chauffant   Circuit radiateurs  

 Le  plancher  chauffant  est  une  technologie  très  utilisée  de  nos  jours,  il  consiste  à  faire 

passer un  fluide caloporteur, de  l’eau en  l’occurrence, dans des serpentins en PER  (Polyéthylène Réticulé) afin de chauffer une pièce par le sol. De plus en plus, les usagers veulent bénéficier d’un confort "4 saisons" et se dirigent vers des planchers chauffant‐rafraîchissant.  

 Avant la pose d’un plancher réversible, il faut s’assurer - de la parfaite planéité de la dalle porteuse - qu’aucune autre canalisation ne viendra croiser les serpentins  - que le bâtiment soit hors eau, hors vent, canalisations sanitaires et électrique installées. 

Figure 5 Shéma de principe d'un système de plancher chauffant couplé avec des radiateurs eau 

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 1. Pose de la chaudière 

Pour débuter l’installation de notre système, il faut d’abord poser la 

chaudière et le circuit primaire. On entend par circuit primaire, la tuyauterie cuivre  qui  relie  la  chaudière  à  la  ou  les  clarinettes  de  distribution  d’où partiront nos boucles de plancher chauffant. 

2. Percement  de  cloisons  ou  de murs  pour  les  tubes  alimentant  la clarinette de distribution 

Ces passages de parois doivent être réalisés avant  la mise en place des  isolants de sol en 

tenant compte de leur épaisseur. Ils s’effectuent dans des fourreaux en tubes souples qui dépassent de part et d’autre des 

parois de 20 mm. Le vide entre  la tuyauterie et  le fourreau est rempli d’un matériau élastique et incombustible empêchant la transmission d’éventuelles vibrations.  

 3. Pose  des  collecteurs  (ou  clarinettes  de  distribution)  et raccordement au circuit primaire 

Positionnés dans un placard ou encastrés dans un coffret,  ils doivent 

être situés à plus de 40 cm du sol fini afin d’assurer une bonne purge à la mise en eau et de pouvoir aisément raccorder les tubes. Ils peuvent être isolés afin d’éviter la condensation en mode rafraîchissement.  

4. Pose des plaques à plots et des tubes en PER 

Grâce aux plots spécialement étudiés, le tube se positionne par simple pression du pied sur 

ce dernier. Le tube doit être déroulé à partir de l’extérieur de la couronne manuellement ou avec un 

dérouleur. Le mode de pose peut être de différentes façons : en colimaçon ou escargot en serpentin en colimaçon modulé  Les tubes doivent être placés à plus de 10 cm d’un mur fini 

ou d’une surface couverte (ex  : baignoire) et à 20 cm des conduits de fumée et des foyers à feu ouvert. Le pas de pose (largeur qu’il y a entre deux  tubes) peut  varier de 10 à 35  cm et  sera  choisi par  le bureau  d’étude  selon  la  puissance  à  apporter  dans  la  pièce  (la puissance que  le plancher pourra fournir sera d’autant plus grande que le pas sera petit) 

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 5. Essai à la pression d’épreuve 

 Avant  le  coulage  de  la  dalle,  l’installation  doit  être  rincée,  puis  remplie  en  utilisant  un 

mélange eau et antigel préalablement homogénéisé. Les tubes du plancher doivent être éprouvés avant enrobage par une mise sous pression de 10 bars pendant 12h quand  il s’agit de tubes PER comme c’est le cas ici.

6. Préparation de la chape 

 On peut utiliser une chape dite  liquide, sans sable pour 

que  le contact entre  les tuyaux de chauffage et  la chape soit  le plus  homogène  possible.  Ce  type  de  réalisation  permet également une chape plus fine (chape anhydrite). Cette dernière est également auto lissante et auto‐nivelante.  

 Ci‐contre le silo qui contient le mélange sec.  

7. Coulage et vibrage de la chape 

Durant  le coulage de  la dalle,  les tubes seront maintenus sous pression de service (3 bars maxi) et ce jusqu’à prise totale du béton d’enrobage. Le délai de séchage est généralement de 24 jours suivi de 10 jours de mise en chauffe progressive. 

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8. Planning de mise en œuvre  

9. Critères d’utilisation à respecter 

 

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B. LA MISE EN ŒUVRE D’UNE VMC    La VMC (ventilation mécanique contrôlée) comme nous l’avons dit précédemment 

a  pour  but  d’évacuer  l’air  vicier  d’un  local  et  plus  généralement  d’un  bâtiment.  La  VMC    est composée de plusieurs éléments mécaniques qui favorisent cette évacuation contrairement à une ventilation naturelle. La VMC dont nous allons expliquer la mise en œuvre par la suite est une VMC simple  flux. Des entrées d’air  sont placées dans  les pièces à  vivre, généralement au niveau des fenêtres et des bouches d’extraction d’air sont placées au niveau des pièces humides ou les pièces qui dégagent des composants chimiques non souhaitables (Salle de bain, WC, Cuisine) et reliées à un groupe de ventilation motorisé. 

 1. Les entrées d’air : 

 Comme nous l’avons indiqué dans le plan particulier de contrôle, les entrées d’air doivent 

être placées à un mètre de tout angle de logement afin d’éviter l’entrée de vent dans la pièce de service. De même pour éviter tout courant d’air à l’intérieur de ces mêmes pièces de service, elles sont le plus souvent placées en partie haute à au moins 30 centimètres du plafond ou lorsqu’elles le sont en partie basse à au moins 45 centimètres du sol. Pour éviter le débit de flux d’air entrant il est préférable que  l’entrée d’air ne soit gênée d’aucune manière par un élément de construction mais doit être protégée par un capot pour éviter les infiltrations d’eau à l’intérieur du logement. 

 Pour  réaliser  une  entrée  d’air  on  réalise  le  tracé  de  sa  découpe  puis  la  découpe  de  la 

mortaise dans la fenêtre. Pour cela on utilise des forets et une perceuse ainsi qu’une scie (port de gants et lunettes obligatoires). L’orifice obtenu doit être parfaitement perpendiculaire au mur. On monte  ensuite  l’auvent  et  l’entrée  d’air  en  plaçant  ses  ailettes  vers  le  haut  pour  éviter  les sensations de courants d’air. A noter que  l’entrée d’air doit être facilement démontable pour  les entretiens futurs.  

 

 

    

   

2. Les bouches d’extraction :  Celles‐ci doivent être placées à des endroits facilement accessibles pour leur nettoyage et 

entretien. Elles doivent se situer à plus de dix centimètres de tout angle de parois, mur ou plafond. Leur positionnement se fait en partie haute dans les pièces de service ou au plafond mais au moins à 1.80 mètre du sol. Le support doit être solide ainsi que  les fixations afin d’éviter  la chute de  la bouche d’extraction. 

 

Figure 7 Clipsage de  la partie mobile de l'entrée d'air 

Figure 6 Fixation de  l'entrée d'air côté  intérieur de la fenêtre 

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 Comme pour les entrées d’air on réalise un tracé de la découpe puis 

la découpe. On  installe ensuite  la manchette qui sert à faire  l’étanchéité du système.  La  manchette  doit  être  bien  positionnée.  On  tire  la  gaine  de ventilation  à  travers  l’ouverture  préalablement  découpée  puis  on  fixe  la manchette dans la gaine avec un adhésif ou un collier. Enfin on fixe et monte la bouche d’extraction  avec des  vis de maintien  sur  le  corps  et un  joint  à l’arrière de la bouche côté aspiration. 

       

   

 3. Les gaines 

  Avant  leur  mise  en  place,  il  faut 

prendre  les  précautions  nécessaires  pour éviter  leur écrasement, notamment pendant leur  transport. Pour  les grandes  longueurs  il faut  utiliser  des  conduits  rigides  qui  ne risquent  pas  de  se  plier.  Enfin  il  faut  aussi réfléchir  à  la  disposition  des  gaines  dans  le bâtiment  avant  de  commencer  pour  éviter des  coudes  inutiles  qui  ne  feraient  que diminuer la performance de l’installation. On doit  toujours utiliser des gaines  isolées dans les endroits qui ne sont pas chauffés. 

    Pour leur raccordement au moto‐ventilateur, la gaine doit être fixée sur la manchette de la 

bouche d'extraction puis tendue jusqu'au piquage du moto‐ventilateur. Il faut s'assurer qu’elle soit tendue et ne  forme pas de coude  trop  important. On découper ensuite  la gaine et on  la  fixe au piquage et à la bouche à l'aide de colliers de serrage. 

   

Figure 9 Serrage du  collier de fixation  de  la  gaine  sur  la manchette 

Figure  8  Découpe  dans  une  plaque  de  plâtre  à  l'aide  d'une  scie cloche 

Figure  11  Montage correct  des  gaines sur les manchettes 

Figure  10  Montage incorrect des gaines sur les manchettes 

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4. Le moto­ventilateur    Celui‐ci ne doit pas être posé par terre ni fixé à un mur 

car c’est l’élément mécanique du système. Son fonctionnement induit des vibrations, pour  les éviter et au moins  les amortir  il suffit de suspendre l’appareil. Pour éviter la dispersion du bruit lors de sa mise en marche il doit être placé dans les combles ou dans un local technique, le plus souvent au‐dessus d’une pièce technique (Salle‐de‐bain, WC) dont  les occupant ne seront pas gênés.  Dans  d’autres  cas,  il  est  posé  simplement  sur  des éléments en caoutchouc (silent‐block). 

   Les branchements électriques se font de deux manières différentes selon  l’utilisation que 

l’on en fait : ‐ Mode standard : débit de pointe lorsque l’interrupteur est actionné ‐ Mode minuté : débit de pointe pendant un temps prédéfini lorsque l’interrupteur est 

actionné. Le réglage du débit de pointe en cuisine est indiqué sur la notice de l’appareil car il change 

avec ce dernier.  

5. Les sorties de toit  Le  capot  de  pluie  doit  être  installé  avec  un  écoulement  d’air 

perpendiculaire à la pente du toit. Un calage doit être réalisé sur les toits en pente dans le sens des linteaux.  

 6. Mise en service de l’installation 

 Il  faut  démarrer  le moto‐ventilateur  à  grande  vitesse  et  le  laisser  fonctionner  de  cette 

façon pendant deux heures afin de lubrifier le moteur. Ensuite  on  doit  vérifier  à  l'aide  d'une  feuille  de  papier  très  fine  que  l'aspiration  se  fait 

correctement aux bouches (à la bouche cuisine, le papier doit rester collé). Enfin on doit passer en petite vitesse et vérifier que le moto‐ventilateur change bien de débit. 

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X. PATHOLOGIES   

A. INTERACTION ENTRE DIVERS MATERIAUX  Cette  interaction  peut  provoquer  la  corrosion  des  canalisations  et  entraîner  des  fuites 

d’eau sur le circuit de distribution d'eau chaude sanitaire ou d’eau pour le chauffage.  

 1. Causes 

 Ce type de pathologie est le résultat d’une interaction entre différents métaux en présence 

d’eau. Il se produit alors une réaction d'oxydoréduction faisant réagir les métaux comme une pile et  amorçant  le phénomène de  corrosion. Plus  le potentiel  entre  les métaux  est  grand, plus    le phénomène  de  pile  est  important  et  donc  plus  vite  se  fait  la  corrosion.  Le métal  possédant  le potentiel  le plus  faible  (anode)  se  retrouve attaqué par  celui dont  le potentiel est  le plus élevé (cathode). La présence d’oxygène dans l’eau accélère le phénomène de corrosion. 

Ce phénomène est plus généralisé dans  les circuits de circulation d’eau chaude sanitaires avec l’association de cuivre et d’acier galvanisé. 

 2. Remède 

 Respecter  le D.T.U. 60.5: "aucune canalisation cuivre ne doit être placée en amont d'une 

canalisation en acier galvanisé", l’association de divers matériaux est donc fortement déconseillée.  Il  est  également  recommandé  de  mettre  en  place  des  purgeurs  d’air  afin  de  limiter  

l’accumulation d’air dans les conduites. Le phénomène de corrosion étant plus important au niveau des coudes et des raccords, il 

est conseillé d’utiliser des raccords isolants diélectriques (composé d’un isolant). 

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B. PRESENCE DE BOUE DANS LE CYCLE D’EAU CHAUDE  Provoquant  la baisse d’efficacité thermique de  l’installation de chauffage. Cela ce traduit 

par une baisse d'efficacité des échangeurs de  chaleur  (radiateurs  froids dans  les parties basses) dues à la présence de dépôts qui réduisent la température de surface. Cela conduit au phénomène de  corrosion  (perforation  du métal)  et  à  l’apparition  de  fuites  d'eau  sur  les  faces  externes  des radiateurs  et des  canalisations. Au niveau de  la  chaudière, des dépôts  se  forment  sur  les  faces internes de  l'installation pouvant conduire à  la déformation voire à  l'éclatement des surfaces de chauffe. 

 

  

1. Causes  La présence de " boue" traduit la présence de différents composants : 

- de calamine, présent sur les faces internes des tubes du circuit de chauffage, - de résidus de construction  lors des raccords mécaniques ou  lors de soudures (filasse, métal 

de soudure…), - des produits d’origine minérale présents dans l'eau de remplissage qui se précipitent,  - de bactéries dans les canalisations, Les dépôts de boues sont également dus au phénomène d’oxydation dans les conduites.   

2. Remède  Avant  la mise  en  service,  il  faut  s'assurer que  le  circuit  est bien  rincé  afin  d'éliminer  la 

calamine et  les  résidus de mise en œuvre, que  l’eau  injecté dans  le circuit est adoucie voire dé ionisée afin de réduire sa conductivité et d'exclure la précipitation de composés minéraux. 

Pour  les circuits tous en acier,  il est préférable d’incorporer des produits à base de soude et de traiter magnétiquement les fluides circulant dans les canalisations. 

Il existe un traitement curatif visant à éliminer les boues en circulation par la mise en place de pots à boues, filtres à cartouches ou appareils cycloniques avec, éventuellement, des aimants pour fixer les particules ferromagnétiques. 

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C.  L’ENTARTRAGE  

Le tartre bouche les canalisations et favorise le développement de bactéries.   

    

1. Causes  

Le tartre est un dépôt qui adhère aux parois des canalisations. Il résulte de la précipitation de sels minéraux dans l'eau qui atteignent, sous l'effet de la température ou du tourbillonnement de  l’eau calcaire,  leur  limite de  solubilité et  se cristallisent en  formant des  incrustations dans  le métal des  canalisations augmentant ainsi  le  coefficient de  rugosité des parois,  l'obstruction des canalisations et entraînant  la chute de rendement des échangeurs thermiques  (production d'eau chaude). De plus,  la création de porosités propices à  la corrosion par aération différentielle et au développement de micro‐organismes. 

 2. Remède 

 Il est conseillé de mettre en place des canalisations en cuivre empêchant  l'apparition des 

premières traces de tartre et bloquant ainsi le développement naturel du processus d'entartrage. Le cuivre a donc un avantage décisif sur les autres matériaux avec lesquels il y a toujours amorce d'entartrage. De  plus,  le  tartre  déposé  sur  un  tube  de  cuivre  contient  lui‐même  des  traces  de cuivre inhibant le risque de prolifération de micro‐organismes.  

Il  est  également  recommandé  de  mettre  en  place  en  amont  de  l’installation,  un adoucisseur  d'eau  permettant  l’éliminent  de  tartre  dans  l'eau  (méthode  chimique)  ou  un conditionneurs  anti‐tartre  empêchant  l'entartrage  sans  entrer  en  contact  avec  l'eau  potable (méthode physique). 

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D. FEU DE CHEMINEE  En brûlant,  le combustible, dégage de  la fumée qui contient, sous forme de gouttelettes, 

un liquide appelé créosote ou suies. Ce liquide s'accroche aux parois de la cheminée et se durcit en refroidissant. Il suffit d’une épaisseur de créosote égale à celle d’une feuille de papier déposée sur les parois pour que la moindre étincelle provoque un incendie à l'intérieur du conduit qui peut se propager ensuite à l’ensemble du bâtiment. 

 

   

1. Causes  

Ce type de pathologie peut être du à une évacuation trop  lente des gaz brûlés qui en se refroidissant entraînent une condensation des goudrons et imbrûlés contenus par les fumées, sur les parois du conduit risquant ensuite de s'enflammer et provoquer un feu de cheminée. 

La production de créosote est d’autant plus importante que l’installation de chauffage est mal réglée, par une mauvaise utilisation des sources de chauffe, par une mauvaise combustion ou fait  suite  à  des  défauts  d'entretien  des  cheminées  provoquant  l’accumulation  de  suie  sur  les conduits de cheminées. 

Ce type de pathologie peut également être le résultat de paroi de cheminées ou de souche mal  isoléee  (trop humide) entraînant  l’apparition de briste  (matière  résiduelle brunâtre)  sur  les paroi des conduits de cheminée,  

 

2. Remède

Faire le ramonage de la conduite tous les ans et en profiter pour vérifier l’étanchéité celle‐ci. Pour les cheminées à bois, utiliser du bois sec, penser également à bien isoler la cheminée sur toute la hauteur avec des matériaux conformes. 

Le tubage de  la cheminée est conseillé en cas de rénovation d'une ancienne cheminée et est  obligatoire en cas de construction neuve, en effet, le tubage inox rend le conduit d’évacuation étanche et permet de régler les problèmes de mauvais tirage en adaptant le diamètre du tube à la sortie de l’appareil de chauffage. 

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E. DISFONCTIONNEMENT DU CIRCUIT D’AIR EN VMC   Cela  provoque  l’apparition  de moisissures  importantes  au 

niveau des murs et plafonds.  

 1. Causes 

 Cette pathologie est la conséquence d’une VMC mal positionnée (l’air neuf doit entrer par 

les  grilles  des  pièces  sèche  et  être  évacué  par  des  grilles  situées  dans  les  pièces  humide).  Le mauvais positionnement des grilles d’entrée et de sortie d’air  induit un balayage anormal de  l'air chargé d'humidité et donc un mauvais renouvellement d'air des pièces sèches. Cet air trop humide se refroidit au contact des parois  froides, d'où une   transformation de  la vapeur d'eau contenue dans l'air en eau liquide favorisant le développement de moisissures. 

 2. Remède 

 Créer des courants d’air en installant les bouches d’entrée d’air neuf 

en partie basse dans  les pièces sèches et  les bouches d’extraction en partie hautes dans  les pièces ayant pour  vocation d’être humide ou  sujettes aux mauvaises odeurs (salle de bains, cuisine, WC), en cas de porte hermétique, pensé à créer des espaces afin de ne pas perturber la circulation de l’air.  

F. INTOXICATION AU MONOXYDE DE CARBONE  L’intoxication par monoxyde de carbone est une cause de nombreux décès de personnes.       

1. Causes  Le monoxyde  de  carbone  (CO)  se  forme  lors  de  la  combustion  incomplète  de  n’importe  quel combustible inflammable, que se soit le bois, le charbon, le gaz, le mazoute, etc…  Il est ainsi produit lors d’un mauvais réglage de l’installation de chauffage (brûleur de chaudière), lors d’une mauvaise évacuation de ces gaz (mal reliée au conduit de cheminée) ou refoulement du aux conditions atmosphériques (redoux, brouillard, plafond bas). Il  est  un  gaz  très  toxique  qui  prend  la  place  de  l’oxygène  dans  le  sang,  il  est  de  plus  inodore, incolore et sans saveur, le rendant indécelable par l’homme.  

2. Remède  

Contrôler l’état de la chaudière et des conduits par des professionnels (ramonage, raccordement).  S’assurer de la bonne ventilation des pièces 

 

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XI. ECONOMIE DU LOT  

A. CHAUFFAGE  

1. LES CHAUDIERES   Les chaudières à gaz et à fioul de même puissance et pour  les mêmes prestations ont un 

prix relativement similaire; compter environ 3000 € pour une chaudière sol (sans production d’eau chaude sanitaire) de 20 kW (permet de chauffer une surface d’environ 200m²). Pour une chaudière bois  on  aura  un  prix  inférieur  aux  deux  précédents,  à  savoir  environ  2200€.  Cette  différence s’explique  pour  une  grande  partie  par  l’absence  d’un  brûleur  pour  une  chaudière  bois,  la technologie  étant moins  avancée  le  prix  en  découle.  Pour  une  chaudière  fioul  condensation  il faudra débourser 6000€. Ceci s’explique par une technologie plus pointue (un échangeur en plus pour récupérer une partie des calories des fumées) avec un meilleur rendement (>100%). Ce prix peut être diminué si la chaudière est primable par l’ANAH et peut recevoir un crédit d’impôt. 

Pour  l’achat d’une chaudière  il est aussi  important de se renseigner sur  les combustibles notamment du prix qui évolue tous les jours et aussi de la facilité d’acheminement de ces derniers. Prix des combustibles au 15 janvier 20078 (pour 100kWh et le même pouvoir calorifique inférieur): 

- fioul domestique : 5,60€ (pour une livraison de 2000 à 9999 litres) - propane : 10,61€ - bois : 3,20€ (bûches de 50 cm)    

  ELECTRIQUE POMPE A CHALEUR 

BOIS GRANULES BOIS (10000) 

GAZ (kWh/an) 

PROPANE FIOUL 

RENDEMENT MOYEN 

100%  COP 2.5  80%  80%  90%  90%  90% 

COÛT UNITAIRE EN € TTC 

0,1106 €/kWh  0,1106 €/kWh  42,50 €/stère  175 €/tonne 0,031 

€/kWhPCS 1,37 €/kg

0,67 €/litre 

COÛT ANNUEL EN € TTC 

1106  442  265  456  532  1178  745 

QUANTITE  10000 kWh  4000 kWh  6,2 st‐res  2,6 tonnes  10000 kWh  860 kg  1112 litres

 

                                                            8 Ministère de l’économie, des finances et de l’industrie 

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2. TUBES  Les tubes de diamètres 20 millimètres peuvent avoir différents prix selon le matériau dans 

lequel  ils sont  fabriqués. Un  tube de six mètres en acier va coûter 40€, en cuivre 56€ et en PER (Polyéthylène Réticulé haute densité) 12€. Ceci s’explique par  l’envolée des cours des métaux (le cuivre est passé de 1580 à 5705 € la tonne entre 2002 et janvier 2007) alors que le PER subit le prix du cours du pétrole qui est bien inférieur. 

 

B. VENTILATION  

1. ENTREE D’AIR  A chaque type de ventilation mécanique contrôlée correspond une entrée d’air spécifique.  Pour  les  simples  flux  autoréglables  les  entrées  d’air  sont  autoréglables  avec  les 

caractéristiques  suivantes :  le module  (débit d’air  en m3/h normalisé 22, 30 ou 45),  l’isolement acoustique (dB(A)) et l’esthétique (couleur et texture).  

Pour  les  VMC  simple  flux  hygroréglables,  les  entrées  d’air  fonctionnent  en  parfaite autonomie. Elles utilisent  la propriété qu’ont certains  tissus à  s’allonger avec  l’augmentation de l’humidité, ce qui fait varier la section de passage d’air. 

Les entrées d’air hygroréglables sont plus coûteuse que  les autoréglables du  fait de  leur technologie plus avancée (présence d’une commande manuelle ou électrique ainsi que d’un volet qui fait varier le passage de l’air). 

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2. LES GAINES DE CIRCULATION DE L’AIR  Pour  les petites VMC elles peuvent être en matière plastique. La plus utilisée est celle en 

spirale souple,  il  faut  l’étirer au maximum pour  réaliser un  réseau performant. Pour  les habitats collectifs il est utile d’avoir des conduites en acier galvanisé pour garantir la tenue au feu. 

GAINE ALU 25x100cm = 250€ GAINE PVC 25x100cm = 120€ Là  encore,  comme  pour  les  tubes  de  chauffage  le  prix  dépend  surtout  de  la  nature  du 

matériau. On peut aussi avoir des conduites en plastique dur de forme rectangulaire ou oblong qui peuvent être plus facilement installées dans les faux plafonds de faible hauteur.  

     

3. LES BOUCHES D’EXTRACTION  Les bouches d’extraction autoréglables sont celles où  la régulation de débit se  fait par  la 

bouche elle‐même. En effet dans les immeubles le ventilateur se trouvant le plus souvent en haut de  la structure,  la pression aux bouches du rez‐de‐chaussée est bien  inférieure à celle du dernier étage. Etant mécanique, elles ne nécessitent pas d’alimentation électrique. C’est ce dernier critère qui explique  la plus grosse différence de prix avec  les bouches hygroréglables qui peuvent être déclenchée par commande électrique afin qu’elles se comportent en débit de pointe. 

 4. DIFFERENCE SIMPLE ET DOUBLE FLUX 

 Une VMC  double  flux  (900€)  peut‐être  plus  de  deux  fois  plus  chère  qu’une  simple  flux 

hygroréglable  (350€) et dix fois plus qu’une simple flux autoréglable (90€). Cela s’explique par  la présence de deux moteurs, du doublage de  toutes  les  conduites  (car  l’air doit être  insufflée et récupérée) et de  la présence de bouches d’extraction plus  coûteuse ainsi que de  filtres pour  le traitement d’air. 

 

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XII. INNOVATION SUR LE LOT  

A. LE CHAUFFAGE SOLAIRE A AIR OU MUR PARIETO­DYNAMIQUE  Cette technologie utilise l’énergie thermique du soleil pour le chauffage ou le préchauffage 

d’air.  Il peut  être utilisé pour  l’alimentation en  air neuf de  ventilation mais  aussi pour d’autres usages comme le séchage de récoltes. 

Sur la photo ci‐contre, on peut voir le plus grand système de chauffage solaire au monde, équipant une usine Bombardier à Montréal au Canada.  

Le capteur solaire de ce système industriel à une superficie de 10 000 m².          Un système de chauffage solaire de l’air comprend deux parties :  

- un capteur solaire monté sur la façade du bâtiment la plus ensoleillée  - un  système  de  distribution  d’air  avec  ventilateur  installé  à  l’intérieur  du 

bâtiment.  

  Le  capteur  solaire  a  comme 

caractéristique  particulière  d’être constitué d’une  simple plaque perforée (plaque  à  pores)  éliminant  ainsi  la nécessité  d’un  vitrage,  commun  à  la plupart  des  autres  capteurs  de chauffage  solaire.  Ces  perforations permettent l’admission de l’air extérieur à  travers  la  plaque  absorbante  de couleur foncée. Réchauffé au contact et 

au  passage  de  l’absorbeur,  cet  air  est  canalisé  à  l’intérieur  du  bâtiment  après  être  passé  dans l’espace vide situé entre l’absorbeur et le mur porteur du bâtiment. La température de surface de l’absorbeur  étant  à  peine  plus  élevée  que  la température  ambiante  extérieure,  les  pertes thermiques  sont  minimes  et  la  majeure  partie  de l’énergie  solaire  captée  est  mise  à  profit  pour réchauffer l’air avec un rendement élevé. 

 Lorsqu’il  n’est  plus  nécessaire  de  réchauffer 

l’air  de  ventilation,  des  registres  de  dérivation aménagés  au‐dessus  du  capteur  solaire,  admettent 

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directement  l’air extérieur dans  le bâtiment. Pour  les applications en ventilation, ces  registres à deux  positions  (tout  ou  rien),  sont  contrôlés  en  fonction  de  la  température  extérieure. Normalement, le thermostat qui assure ce contrôle ouvre le registre lorsqu’il n’est plus nécessaire de réchauffer l’air neuf admis (ordinairement entre 15 et 20 ºC). Le schéma de principe de droite explique plus en détail le concept. 

   L’autre avantage de  système est qu’il peut  récupérer  les pertes  thermiques  à  travers  le 

mur du bâtiment. Cette chaleur qui s’échappe de l’enveloppe du bâtiment, atteint le flux d’air du capteur.  L’air  de  ventilation  issu  du  capteur  solaire  intercepte  cette  chaleur  et  la  renvoie  à l’intérieur du bâtiment. L’air de ventilation récupère environ la moitié de ces pertes thermiques. 

 Pour  les  bâtiments  de  grand  volume,  l’air  est  souvent  insufflé  par  le  biais  de  conduits 

perforés  souples  comme  le  montre  la  photo  de gauche.  Sur  cette  même  photo,  on  peut  voir  un aérotherme eau chaude qui est  là pour apporter  la puissance  calorifique  nécessaire  au maintien  de  la température  du  volume.  Ce  système  étant réellement efficace par jours de soleil, il convient de dimensionner  l’installation  sans  le  prendre  en compte  car  il  se  peut  qu’en  hiver,  il  y  ait  une semaine de brouillard à  très  faible  température ;  le 

bureau  d’étude  Génie  climatique  ayant  obligation  d’installer  un  système  qui  réponde  aux exigences du maître d’ouvrage et ceci pour une valeur de température extérieure règlementaire.  

 

B. LA CONCEPTION BIOCLIMATIQUE  Cette nouvelle approche dans la conception des bâtiments est aujourd’hui très en vogue et 

s’inscrit parfaitement dans  le concept de développement durable qui progresse progressivement dans  les mentalités  des  acteurs  politiques  et  de  la  vie  sociale  des  pays  développés.  L’objectif consiste  à  mieux  maîtriser  les  consommations  d’énergie  dans  l’utilisation  d’un  bâtiment  en pensant  dès  la  conception  aux  incidences  énergétiques  liées  aux  technologies  prescrites  par l’architecte et  le maître d’ouvrage. Plus concrètement,  il  s’agit de  limiter  les besoins de  chaleur l’hiver et l’été, d’éviter les surchauffes.  

  Dans un premier temps, on va s’intéresser à une des rares énergies qui nous est donnée 

gratuitement :  le soleil. Le soleil envoie vers  la Terre en permanence une quantité d'énergie qui correspond  à  peu  près  à  700  W/m²  (pour  une  surface  horizontale,  en  France).  Le  but  du bioclimatisme est de tirer parti de cette énergie gratuite pour répondre aux besoins de chaleur de l'habitation. Sur  le schéma ci‐dessous  (vue de dessus), on peut voir quelles parois   vont être  les 

plus  sollicitées par  le  soleil  en  fonction de  la  saison. On  remarque qu’en hiver, la face Sud est la plus exposée et en été ce sont les faces Est et Ouest ainsi que la 

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toiture. Si on se remémore  les objectifs : recevoir  le plus d’énergie gratuite  l’hiver pour  limiter  le recours à des sources d’énergie fossiles et éviter l’été de trop capter la chaleur solaire abondante. Le bioclimatisme va donc partir du constat effectué auprès de dame nature et des objectifs pour concevoir un bâti le plus "intelligent" possible : 

le Nord ne capte pas d’énergie  l’hiver, ni  lumière et  les  fenêtres étant des points  faibles thermiquement, on ne placera donc pas de menuiserie sur cette face, 

L'est et l'ouest auront des vitrages, mais il faudra impérativement pouvoir les occulter dans la saison chaude. En effet,  le soleil redescendant sur  l'horizon en milieu de  journée, elles captent de l’énergie alors qu’il ne faudrait pas. 

Le sud aura le maximum de vitrages, pour capter le maximum de chaleur l’hiver. Par contre pour  éviter  les  surchauffes  l’été,  il  sera  important  d’installer  une  "casquette"  pour  stopper  les rayons  lumineux  qui  voudraient  venir  taper  sur  notre  vitrage.  Le  soleil  ayant  une  trajectoire rasante au Sud l’hiver, cette "casquette" n’empêchera pas le soleil de pénétrer en cette période.  

Dans  un  deuxième  temps,  toujours  en  rapport  avec  le  soleil,  il  convient  de  disposer intelligemment  les pièces dans  le  logement. Ainsi, on préconisera  les pièces de vie vers  le Sud et les  pièces  auxiliaires  (cellier,  buanderie,  garage,  atelier)  vers  le  Nord    car  elles  sont  moins demandeuses de  confort et donc des économies  substantielles de  chauffage peuvent alors être ainsi réalisées. 

         De plus, l’inertie est un facteur essentiel pour le confort et il convient de l’augmenter par 

un choix approprié des matériaux de construction. En effet, en été, un bâtiment ayant une forte inertie captera une partie de la chaleur la journée et la déchargera la nuit (cet effet pouvant être amélioré  par  une  sur‐ventilation  nocturne).  L’hiver,  les  écarts  de  température  extérieure  étant moins important, l’inertie joue surtout sur le fait que le mur va emmagasiner moins vite la chaleur du logement et donc les variations de température intérieure entre jour et nuit (période où on ne chauffe pas ou moins) seront moins rapides. 

 Ensuite, on peut parler sans les développer, des toitures végétalisées qui en même temps 

d’améliorer  le  confort  thermique,  améliore  le  confort  esthétique,  fait  office  de  réservoir  d’eau (absorbée par  les plantes) et compense ainsi  l’imperméabilisation des sols due à  la construction. Les énergies renouvelables se développent aussi beaucoup en ce moment puisqu’elles utilisent des sources  non  polluantes  pour  produire  de  l’énergie  (panneaux  solaires  thermiques,  panneaux solaires photovoltaïques, éoliennes). 

  Pour  terminer  sur  la  conception bioclimatique, 

méthode  où  l’on  se  sert  au maximum  des  possibilités offertes par  les  forces de  la nature, on peut présenter 

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une  éolienne  construite  par  un  constructeur  français  destinée  au  secteur  du  bâtiment.  Gual‐Industrie  l’a  nomme  "statoéolienne"  et  cette  dernière,  contrairement  à  ce  qu’on  peut  voir couramment  le  long  des  autoroutes,  tourne  sur  un  axe  verticale  et  est  capable  de  prendre l’énergie  du  vent  sans  se  préoccuper  de  la  direction  de  celui‐ci  (vents  tournants).  Capable  de résister à des vitesses de vents très élevées, le cadre urbain est son environnement favori.  

 

C. LES BÂTIMENTS PASSIFS  Dans  l’analyse fonctionnelle, nous avions vu que  le chauffage d’un  logement était  là pour 

compenser des déperditions qui se faisaient via  l’enveloppe du bâtiment et  la ventilation dans  le but de maintenir une température de confort pour l’habitant. 

Le  but  ici  sera  de minimiser  l’apport  de  chaleur  à  travers  le  système  de  chauffage  en agissant directement sur les composants de l’enveloppe et le système de ventilation. 

              

   Cette nouvelle pensée en lien avec le développement durable est née en Allemagne et sa 

définition est encadrée par le PassivHaus Institut de Darmstadt. Ce concept se donne pour objectif de concevoir des bâtiments qui puissent se passer de chauffage et de climatisation. Pour arriver à un tel résultat, il convient bien sûr de réaliser de gros efforts d’ingénierie. 

- Le besoin de chauffage dans un bâtiment qui souhaite obtenir cette certification ne doit pas dépasser 15 kWh/m²/an.  

A titre de comparaison, c’est vingt fois moins qu’un  logement moyen du parc français. En théorie, avec un besoin si  faible en énergie,  la chaleur dégagée par  les occupants additionnée à celle engendrée par l’éclairage et les appareils domestiques suffisent à maintenir une température confortable  dans  le  logement. Néanmoins,  il  est  toujours  prévu  un  petit  système  de  chauffage pour les périodes de froid prolongées.  

Points à traiter :   

  Orientation au Sud   

  Renforcement de l’isolation thermique (Uparoi extérieure < 0.15 W/m².K) 

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    Utilisation du triple vitrage (Uw < 0.8 W/m².K) 

    Ventilation double flux avec récupération de chaleur (ventilateurs avec de hauts rendements, échangeur thermique d’un rendement supérieur à 80%) 

- L’étanchéité  de  l’enveloppe  doit  être  optimale  (des  contrôles  très  pointus  sont effectués). 

 Utilisation d’huisseries (composants d’un encadrement de porte) hautes performances. - Un besoin en énergie primaire inférieur à 120 kWh/m²/an (chauffage + production ECS + 

électricité domestique).  Recours aux énergies renouvelables (solaire thermique, photovoltaïque) ou aux pompes 

à chaleur et aux puits canadiens.