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Présentation : L'égalité entre les femmes et les hommes

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1. Définitions :  

Comprendre  les  termes est essentiel pour  comprendre  les enjeux et  les moyens des politiques en faveur de l’égalité entre les femmes et les hommes. 

a. L’Egalité entre les femmes et les hommes : 

L’égalité  entre  les  femmes  et  les  hommes  signifie,  d’une  part,  que  tout  être  humain  est  libre  de développer  ses  propres  attitudes  et  de  procéder  à  des  choix,  indépendamment  des  restrictions imposées  par  les  rôles  réservés  aux  hommes  et  aux  femmes  et,  d’autre  part,  que  les  divers comportements,  aspirations et besoins des  femmes et des hommes  sont  considérés,  appréciés et promus sur un pied d’égalité.1  L’égalité entre les femmes et les hommes comprend deux notions :  

L’égalité  de  traitement qui  est  la  mise  en  application  de  l’égalité  des  droits,  sans discrimination fondée sur le sexe, directe ou indirecte. 

  L’égalité  des  chances qui  est  le  principe  concourant  à  l’égalité  réelle  par  la mise  en 

œuvre de mesures temporaires appelées actions positives, prises au seul bénéfice d’un groupe  (par exemple,  les  femmes) afin de  remédier aux  inégalités de  fait qui affectent ces chances. 

La Discrimination – en référence à l’égalité de traitement :  Il s’agit d’un traitement moins favorable et non justifié d’une personne par rapport à une autre dans une situation comparable, en raison de critères interdits par la loi. La discrimination peut être directe ou indirecte. 

La discrimination directe est  le  fait de  traiter une personne moins  favorablement qu'une autre, à compétences  égales,  sur  la  base  de  critères  discriminatoires  (son  appartenance  ou  non‐appartenance,  vraie ou  supposée, à une  ethnie ou  race,  sa  religion,  ses  convictions,  son âge,  son handicap, son orientation sexuelle ou son sexe.)2.  

La discrimination  indirecte quant  à  elle  se produit  lorsqu'un  critère, une pratique  apparemment neutre est susceptible d'entraîner un désavantage particulier pour une catégorie de personnes par rapport à d'autres personnes.3 

 

Dans le domaine de la formation professionnelle, l’égalité entre les femmes et les hommes doit être comprise  au  sens d’égalité professionnelle qui  signifie permettre  aux  femmes et  aux hommes de bénéficier d’un traitement égal en toute matière concernant le travail et l’emploi, et notamment en matière d’accès à  l’emploi, d’accès à  la formation professionnelle, de qualification, de classification, de promotion, de rémunération et de conditions de travail. 

Cette notion ne doit pas être confondue avec les notions suivantes.    

                                                            1 Commission européenne, 1998. 2 Issu du Glossaire Diversité / Discrimination de la Charte de la diversité en entreprise. 3 Issu du Glossaire Diversité / Discrimination de la Charte de la diversité en entreprise. 

Qu’est‐ce que l’égalité entre les femmes et les hommes ?

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b. La Parité : 

La parité peut  être définie  comme un  rapport d’égalité, de  similitude  entre deux  choses ou deux êtres  (le plus  souvent  comptables) ou  l’égalité de  la  représentation de deux parties  (parfois plus) dans une assemblée, une commission.4  Ce terme fait écho au principe d’égal accès des femmes et des hommes aux mandats électoraux et fonctions électives ainsi qu’aux responsabilités professionnelles et sociales.   

c. La Mixité professionnelle : 

La mixité professionnelle consiste en la possibilité pour les hommes et les femmes d’avoir accès aux mêmes emplois  sans que  les  stéréotypes  liés au  sexe ne  constituent des obstacles pour  l’accès et l’exercice de leur métier. 

La mixité des emplois est une étape de  la mise en œuvre de  l’égalité professionnelle, elle seule ne garantit  pas  une  réelle  égalité  professionnelle  entre  les  femmes  et  les  hommes,  notamment  en matière de déroulement de carrière.  

d. Diversité : 

La diversité est le caractère de ce qui est varié, divers. Appliquée à l'entreprise, désigne la variété de profils  humains  qui  peuvent  exister  en  son  sein  (origine  de  pays,  de  région,  de  quartier, patronymique,  culture,  âge,  sexe,  apparence  physique,  handicap,  orientation  sexuelle,  diplômes, etc.).5 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

                                              

                                                                                                                                                                                                                   

                                                            4 Issu du Communiqué du Conseil de l’Ordre 02/04/2011. 5 Issu du Glossaire Diversité / Discrimination de la Charte de la diversité en entreprise. 

 

Même  si  les  mesures  pour  l’égalité femmes/hommes  visent  souvent  les femmes,  ces  mesures  peuvent également  être  à  destination  des hommes  (par  exemple :  recruter  des hommes dans des professions dont  ils sont absents). 

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2.

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FOCUS : Chiffres‐clés sur la situation des femmes en France : 

En France, quel est le pourcentage… 

De femmes sur la population totale ? 51.6%

De femmes actives sur la population totale ? 47.5%

Du taux de réussite des femmes au baccalauréat ? 87.4%

De jeunes filles dans les classes préparatoires scientifiques ? 30.5%

De femmes à l’Assemblée nationale ? 18.9%

De femmes parmi les cadres dans le secteur privé et semi‐public ? 30%

De femmes parmi les dirigeants d’entreprise ? 17.1% 

De femmes dans les Conseils d’administration du C.A.C 40 ? 15.3%

De l’écart moyen de salaire entre les femmes et les hommes ? 17.9%

De tâches ménagères effectuées par la femme au sein du couple ? 70% 

De  femmes  qui  déclarent  que  leur  activité  professionnelle  s’est  retrouvée modifiée après leur maternité ? 

40%

De femmes parmi les travailleurs à temps partiel ?  81.9%

Chiffres‐clés 2010 L’égalité entre les femmes et les hommes, Direction Générale de la Cohésion Sociale, mars 2011. 

Cette division du travail se traduit par des inégalités sur le marché du travail et est contreproductive sur le plan économique et sur le plan social. 

En effet, dans une étude de 2005 de  la Direction Générale Emploi, Affaires  sociales et Egalité des Chances de  la Commission européenne, des arguments économiques en faveur de  la Diversité dans les entreprises  sont présentés.7 L’égalité entre  les  femmes et  les hommes apporterait notamment aux entreprises : 

‐ une amélioration du recrutement et du maintien en place des employés, ‐ une amélioration de la réputation et de l’image de marque de la société, ‐ des niveaux plus importants d’innovation, ‐ de meilleures opportunités de marketing. 

 

 

 

 

                                                            7  Continuer  dans  la  voie  de  la  diversité,  Les  pratiques,  Les  perspectives  et  les  avantages  pour  l’entreprise, Commission européenne, octobre 2008. 

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  7 

1. Le cadre juridique français : 

Depuis 1983,  six  lois en  faveur de  l’égalité entre  les  femmes et  les hommes ont été adoptées en France. Ces lois prévoient entre autres : 

La suppression des écarts de rémunération entre les femmes et les hommes pour un travail de valeur égale,  

La conciliation de la vie professionnelle et de la vie familiale, 

La négociation spécifique sur  l’égalité entre  les  femmes et  les hommes et des négociations annuelles obligatoires au sein des entreprises et des branches, 

L’obligation  de  produire  un  rapport  annuel  sur  la  situation  comparée  des  femmes  et  des hommes en matière d’emploi et de formation pour les entreprises de plus de 50 salariés.  

En 2008,  l’égalité entre  les femmes et  les hommes est de plus devenue un principe constitutionnel français suite à  l’adoption de  la  loi constitutionnelle n° 2008‐724 du 23  juillet 2008 qui a complété l’article 1er de la Constitution par un nouvel alinéa8.  

A ce cadre  règlementaire s’ajoute  l’Accord National  Interprofessionnel  (ANI)  relatif à  la mixité et à l’égalité professionnelle entre les hommes et les femmes signé par les partenaires sociaux le 1er mars 2004. 

Celui‐ci incite les branches professionnelles à une « démarche volontariste » pour faire progresser la mixité,  l’égalité professionnelle et  la  lutte contre toute forme de discrimination directe ou  indirecte dans les domaines suivants : 

L’évolution des mentalités et la lutte contre les stéréotypes 

L’orientation scolaire et professionnelle 

La politique de recrutement 

L’accès des femmes à la formation professionnelle continue, à la promotion et à la mobilité 

L’égalité salariale  

2. Le cadre juridique européen :  

L’égalité  entre  les  femmes  est  également  une  cause  européenne.  En  effet,  l’Union  européenne  a défini l’égalité femmes/hommes comme un de ses objectifs et principes fondamentaux (article 2 du Traité sur  l’Union européenne) et  l’a reconnu comme un droit fondamental (article 23 de  la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne).   De plus,  l’article 8 du Traité sur  le fonctionnement de  l’Union européenne précise que  l’Union doit chercher à éliminer  les  inégalités et à promouvoir  l’égalité entre  les  femmes et  les hommes dans toutes ses actions.9  A ces articles s’ajoutent 14 directives européennes, dont 7 sont actuellement en vigueur.10  

Ainsi, l’égalité entre les femmes et les hommes est très encadrée par la loi, qu’elle soit française ou européenne. Cependant, les avancées dans ce domaine restent lentes. 

                                                            8 « La loi favorise l’égal accès des femmes et des hommes aux mandats électoraux et fonctions électives, ainsi qu’aux responsabilités professionnelles et sociales. »8. 9 Articles des Traités de l’Union européenne en annexe 1. 10 Directives européennes mettant en œuvre l’égalité entre les femmes et les hommes en annexe 2. 

Cadres juridiques français et européen de l’égalité entre les femmes et les hommes :

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1. Les  inégalités entre  les  femmes et  les hommes dans  le domaine de  la  formation professionnelle11 : 

Pourquoi s’intéresser à  l’égalité entre  les  femmes et  les hommes dans  le domaine de  la  formation professionnelle ? 

a. Le taux d’accès à la formation continue pour les femmes et pour les hommes : 

Le taux d’accès à la formation continue est presque identique pour les femmes et pour les hommes (45% pour les hommes et 43% pour les femmes). Cependant, ces chiffres masquent des inégalités. 

Les  femmes et  les hommes ne constituent pas deux groupes distincts homogènes. A  l’intérieur de chacun de ces groupes des  sous‐catégories existent  selon  la  catégorie  socioprofessionnelle  (cadre, profession intermédiaire, employé, ouvrier), le niveau de qualification mais aussi le rythme de travail (temps plein ou temps partiel) et c’est au sein de ces sous‐catégories que les écarts entre femmes et hommes en termes d’accès à la formation deviennent visibles. 

Catégorie socioprofessionnelle : 

Les  inégalités d’accès à  la formation entre  les femmes et  les hommes sont plus ou moins sensibles selon les catégories socioprofessionnelles. L’écart entre le taux d’accès des femmes et des hommes à une  formation  a  tendance  à  s’accentuer  pour  les  catégories  socioprofessionnelles  les  moins qualifiées passant d’un écart de 5 points de pourcentage pour les cadres à 9 points pour les ouvriers (les professions intermédiaires constituent la seule catégorie socioprofessionnelle au sein de laquelle les femmes se forment plus que  les hommes). Les femmes de bas niveau de qualification ont donc peu de chances d’accéder à une formation professionnelle. 

Temps plein, temps partiel : 

L’écart  se  creuse  également  entre  la  catégorie  des  travailleurs  à  temps  plein  et  la  catégorie  des travailleurs à temps partiel. Alors que les travailleurs à temps plein accèdent dans l’ensemble à 45% à la  formation  continue,  les  travailleurs  à  temps  partiel  n’y  accèdent  qu’à  37%  ce  qui  désavantage indirectement  les  femmes par  rapport  aux hommes puisque  la  catégorie des  travailleurs  à  temps partiel est constituée à 81.9%12 de femmes. 

Niveau de qualification et taille de l’entreprise : 

Le taux d’accès à la formation est en outre lié au niveau de qualification du travailleur, un niveau bas de qualification  réduisant  les chances d’accéder à une  formation, et à  la  taille de  l’entreprise, une entreprise de grande taille augmentant  les chances d’accéder à une  formation. Les  femmes de bas niveau de qualification  travaillant dans  les TPE et PME  voient ainsi  leurs  chances d’accéder à une formation continue se réduire de manière significative. 

b. Objectifs de la formation en fonction du genre : 

Les objectifs et les types de formation peuvent être considérés comme comparables pour les femmes et les hommes.  

                                                            11 Voir Annexe 3, figures 1 à 4. 12 Chiffres‐clés 2010 L’égalité entre les femmes et les hommes, Direction Générale de la Cohésion Sociale, mars 2011. 

L’égalité entre les femmes et les hommes dans le domaine de laformationprofessionnelle

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En revanche,  les hommes ont plus recours à des formations visant un diplôme ou une qualification que les femmes (21% contre 11%). Il en va de même pour les formations préparant à un concours ou à un examen (11% contre 4%). 

Les  formations  suivies  par  les  femmes  n’ont  ainsi  pas  le même  impact  sur  leur  carrière  et  leur évolution professionnelles que les hommes. 

c. Formation continue et réorganisation personnelle : 

Aux  inégalités entre femmes et hommes en termes d’accès à  la formation professionnelle relevées précédemment s’ajoute le poids de la réorganisation personnelle. 

En  général,  accéder  à  une  formation  exige  une  réorganisation  personnelle  dans  16%  des  cas. Cependant, les femmes y ont recours deux fois plus souvent que les hommes. En outre, le besoin de se réorganiser personnellement n’intervient pas pour les mêmes raisons pour les femmes ou pour les hommes.  Les  femmes  ont  tendance  à  se  réorganiser  pour  la  gestion  du ménage  ou  la  garde  des enfants tandis que les hommes se réorganisent principalement pour leurs loisirs. 

Cette  différence  s’accentue  pour  les  travailleurs  à  temps  partiel.  Les  hommes  travaillant  à  temps partiel voient leur besoin de réorganisation personnelle décroître par rapport aux hommes travaillant à  temps plein  tandis que  les  femmes  travaillant à  temps partiel voient  leur besoin s’accroître. 27% des  femmes  travaillant  à  temps partiel doivent  ainsi  se  réorganiser  contre 17%  à  temps plein.  La raison de cet écart réside principalement dans la différence de situation des femmes et des hommes travaillant à temps partiel. Les hommes sont majoritairement célibataires tandis que les femmes ont une famille à charge. 

 

Il existe donc un besoin réel d’agir dans le domaine de la formation professionnelle afin de répondre aux défis auxquels le marché du travail européen devra faire face ces prochaines années. 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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  10 

2. Le rôle du Fonds social européen (FSE) en matière d’égalité entre les femmes et les hommes dans le domaine de la formation professionnelle :  

a. L’action du FSE : 

Le  Fonds  social européen,  créé en 1957 par  le Traité de Rome, est  le principal  levier  financier de l’Union  européenne  pour  la  promotion  de  l’emploi.  Il  soutient,  à  travers  un  cofinancement,  des projets qui visent les priorités suivantes :  

adapter les travailleurs et les entreprises aux évolutions économiques ; 

favoriser le retour et le maintien dans l’emploi ;  

intégrer les personnes défavorisées et lutter contre les discriminations dans l’emploi ; 

améliorer le système d’éducation et de formation ;  

promouvoir  les  partenariats  et  renforcer  la  capacité  des  services  publics,  des  partenaires sociaux et des ONG en matière d’accès au marché du travail. 

 Les  demandes  de  subvention  sont  gérées  au  niveau  de  chaque  Etat membre. Une  enveloppe  de crédits  est  accordée  à  tous  les  Etats membres  de  l’Union  européenne  qui  définissent  au  niveau national un Programme Opérationnel et ceux‐ci ont pour charge de veiller au contrôle et à la gestion des  fonds  (une  partie  de  cette  gestion  peut  toutefois  être  déléguée  à  des  organismes  dits intermédiaires).  Pour obtenir une subvention du Fonds social européen, les porteurs de projets doivent répondre aux exigences  définies  à  l’échelon  européen  et  traduites  dans  les  Programmes  Opérationnels  des différents Etats membres de  l’Union européenne. Parmi ces exigences figure  la prise en compte de priorité transversale « égalité entre les femmes et les hommes ». 

Sept priorités  transversales ont été définies au niveau européen et  reprises dans  les programmes opérationnels nationaux : 

Egalité entre les femmes et les hommes 

Egalité des chances 

Caractère transnational ou interrégional 

Innovation 

Développement durable 

Vieillissement actif 

Intégration des personnes handicapées  Seule la prise en compte de la priorité « égalité entre les femmes et les hommes » est obligatoire. Il s’agit d’un des principes d’intervention du FSE.   Par  le cofinancement d’actions de formation,  le Fonds social européen sensibilise ainsi  les porteurs de projets à la problématique de l’égalité entre les femmes et les hommes. 

b. La double approche de l’égalité entre les femmes et les hommes : 

En matière d’égalité entre les femmes et les hommes, le Programme Opérationnel national du Fonds social  européen  « Compétitivité  et  Emploi »  a  défini  trois  objectifs  à  atteindre  d’ici  2013  dans  le domaine de l’égalité entre les femmes et les hommes en France : 

Contribuer à l’augmentation du taux d’emploi des femmes pour atteindre 60% ; 

Contribuer à la suppression des écarts de rémunération entre les femmes et les hommes ; 

Page 11: Présentation : L'égalité entre les femmes et les hommes

 

  11 

Au  niveau  de  la mesure  131.  « Accompagnement  des  créateurs  ou  repreneur  d’activité », porter la part des créatrices accompagnées à 38%. 

Deux approches complémentaires ont été développées afin de mettre en œuvre  l’égalité entre  les femmes et les hommes et ainsi réaliser ces objectifs : 

L’approche spécifique (ou actions positives)  L’approche intégrée (ou « gender mainstreaming ») 

L’approche  spécifique  a  pour  but  d’«  assurer  concrètement  une  pleine  égalité  entre  hommes  et femmes dans  la  vie professionnelle.  Le principe de  l’égalité de  traitement n’empêche pas un Etat membre  de maintenir  ou  d’adopter  des mesures  prévoyant  des  avantages  spécifiques  destinés  à faciliter  l’exercice  d’une  activité  professionnelle  par  le  sexe  sous  représenté  ou  à  prévenir  ou compenser,  des  désavantages  dans  la  carrière  professionnelle. »  (Traité  de  Lisbonne,  Traité  sur  le Fonctionnement de l’UE. Art. 157) 

L’approche intégrée quant à elle consiste en « l’intégration systématique des conditions, priorités et besoins propres aux  femmes et aux hommes dans  toutes  les politiques en vue de promouvoir des activités fondées sur  l’égalité entre  les femmes et  les hommes ou de mobiliser toutes  les politiques et  mesures  générales,  dans  le  seul  but  de  réaliser  l’égalité  en  tenant  compte  activement  et manifestement, au stade de la planification, de leur incidence sur la situation spécifique des femmes et des hommes lors de leur mise en œuvre, de leur suivi et de leur évaluation. » (Communication de la Commission COM(96) 67 final du 21.02.96) 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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  12 

1. Comment se traduit l’obligation de prise en compte de l’égalité entre les femmes et les hommes dans les demandes de subvention ? 

La  prise  en  compte  de  la  priorité  « égalité  entre  les  femmes  et  les  hommes »  étant  un  critère d’intervention du Fonds social européen, il incombe au porteur de projet candidat à une subvention européenne  de  décrire  la  façon  dont  son  opération  répond  à  ce  critère  dans  sa  demande  de subvention et dans toutes les phases de son projet.  

A. L’égalité entre les femmes et les hommes dans les demandes de subvention : 

Dans la demande de subvention, le candidat est appelé à : 

Effectuer un diagnostic sexué de la situation respective des femmes et des hommes au sein du public ciblé par l’opération, 

Définir pour  l’opération des objectifs en  termes de participation  féminine et masculine en cohérence avec le diagnostic sexué, 

Déterminer les moyens qui seront mis en œuvre pour attendre ces objectifs,  Et préciser ensuite si la priorité « égalité entre les femmes et les hommes » est :  

o spécifique 

si  l’opération  est  positionnée  sur  la  mesure  2.2.2  « Amélioration  et développement de l’accès et de la participation durable des femmes au marché du travail » ; 

ou  si  l’opération n’est pas positionnée  sur  cette mesure mais qu’elle  axe  son projet entièrement sur cette priorité transversale.  

Si  la prise en compte est spécifique,  le candidat est  tenu de préciser  le coût  total de cette action dans le budget prévisionnel. C’est ce que l’on appelle le « gender budgeting ». 

Le candidat est  toutefois  toujours  tenu d’effectuer un  suivi  sexué des actions même  si  la prise en compte est « secondaire » ou « sans objet ». Cela permet de suivre  la participation des  femmes et des hommes dans les projets FSE. 

Exemple : une opération pour  faire entrer des  femmes dans des métiers perçus comme masculins, par exemple dans le secteur du bâtiment. 

o Secondaire 

si l’opération est positionnée sur n’importe quelle mesure sauf la mesure 2.2.2 ; 

ou si une partie de l’action est concernée par la priorité transversale mais pas la totalité. 

Exemple : une opération de formation à destination des travailleurs à temps partiel. Les travailleurs à temps partiel étant à 81.9% des femmes, cette opération aura un impact indirect sur les femmes. 

o sans objet 

Depuis les nouveaux appels à projets 2011, la priorité transversale égalité femmes/hommes ne peut plus être renseignée comme « sans objet ». Elle doit être a minima secondaire 

     

L’égalitéentrelesfemmesetleshommesdanslesprojetscofinancésparleFondssocialeuropéen

Page 13: Présentation : L'égalité entre les femmes et les hommes

 

 

B.

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13 

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obtenus. 

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  14 

ANNEXE 1 

 Article 2 du Traité sur l’Union européenne (TUE) L'Union  est  fondée  sur  les  valeurs  de  respect  de  la  dignité  humaine,  de  liberté,  de  démocratie, d'égalité, de  l'État de droit, ainsi que de  respect des droits de  l'homme,  y  compris des droits des personnes appartenant à des minorités. Ces valeurs  sont communes aux États membres dans une société caractérisée par  le pluralisme,  la non‐discrimination,  la  tolérance,  la  justice,  la solidarité et l'égalité entre les femmes et les hommes.   Article 3 TUE […]  Elle combat  l'exclusion sociale et  les discriminations, et promeut  la  justice et  la protection sociales, l'égalité  entre  les  femmes  et  les  hommes,  la  solidarité  entre  les  générations  et  la  protection  des droits de l'enfant.   Article 8 du Traité sur le fonctionnement de l’Union européenne (TFUE)  Pour toutes ses actions, l'Union cherche à éliminer les inégalités, et à promouvoir l'égalité, entre les hommes et les femmes.  Article 19 TFUE 

(ex‐article 13 TCE) 

1. Sans préjudice des autres dispositions des  traités et dans  les  limites des compétences que ceux‐ci confèrent à l'Union, le Conseil, statuant à l'unanimité conformément à une procédure législative spéciale, et après approbation du Parlement européen, peut prendre les mesures nécessaires en vue de combattre toute discrimination fondée sur le sexe, la race ou l'origine ethnique, la religion ou les convictions, un handicap, l'âge ou l'orientation sexuelle. 

2.  

Article 153 TFUE 

(ex‐article 137 TCE) 

1. En vue de réaliser les objectifs visés à l'article 151, l'Union soutient et complète l'action des États membres dans les domaines suivants: 

[…] 

i) l'égalité entre hommes et femmes en ce qui concerne leurs chances sur le marché du travail et le traitement dans le travail; 

[…] 

Article 157 TFUE 

(ex‐article 141 TCE) 

1.  Chaque  État  membre  assure  l'application  du  principe  de  l'égalité  des  rémunérations  entre travailleurs masculins et travailleurs féminins pour un même travail ou un travail de même valeur. 

Annexes

Page 15: Présentation : L'égalité entre les femmes et les hommes

 

  15 

2. Aux fins du présent article, on entend par rémunération, le salaire ou traitement ordinaire de base ou minimum,  et  tous  autres  avantages  payés  directement  ou  indirectement,  en  espèces  ou  en nature, par l'employeur au travailleur en raison de l'emploi de ce dernier. 

L'égalité de rémunération, sans discrimination fondée sur le sexe, implique: 

a) que la rémunération accordée pour un même travail payé à la tâche soit établie sur la base d'une même unité de mesure; 

b) que la rémunération accordée pour un travail payé au temps soit la même pour un même poste de travail. 

3.  Le  Parlement  européen  et  le Conseil,  statuant  selon  la procédure  législative ordinaire  et  après consultation du Comité économique et social, adoptent des mesures visant à assurer l'application du principe de  l'égalité des chances et de  l'égalité de  traitement entre  les hommes et  les  femmes en matière d'emploi et de  travail, y compris  le principe de  l'égalité des rémunérations pour un même travail ou un travail de même valeur. 

 4.  Pour  assurer  concrètement  une  pleine  égalité  entre  hommes  et  femmes  dans  la  vie professionnelle,  le principe de  l'égalité de traitement n'empêche pas un État membre de maintenir ou d'adopter des mesures prévoyant des avantages spécifiques destinés à  faciliter  l'exercice d'une activité professionnelle par  le sexe sous‐représenté ou à prévenir ou compenser des désavantages dans la carrière professionnelle. 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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  16 

ANNEXE 2 

Directive 86/613/CEE du Conseil du 24 juillet 1986 relative à la mise en œuvre du principe de l’égalité de traitement entre hommes et femmes dans les régimes professionnels de sécurité sociale. 

Directive  86/613/CEE  du  Conseil  du  11  décembre  1986  sur  l’application  du  principe  de l’égalité  de  traitement  entre  hommes  et  femmes  exerçant  une  activité  indépendante,  y compris une activité agricole, ainsi que sur la protection de la maternité. 

Directive  92/85/CEE  du  Conseil  du  19  décembre  1992  concernant  la mise  en œuvre  de mesures  visant  à promouvoir  l’amélioration de  la  sécurité  et de  la  santé des  travailleuses enceintes, accouchées ou allaitantes au travail. 

Directive 96/34/CE du Conseil du 3 juin 1996 concernant l’accord cadre sur le congé parental conclu par  l’UNICE  (Union des  Industries de  la Communauté Européenne),  le CEEP  (Centre européen des entreprises à participation publique et des entreprises d'intérêt économique général) et la CES (Confédération Européenne des  Syndicats). 

Directive 97/75/CE du Conseil du 5 décembre1997 modifiant et étendant au Royaume‐Uni la directive  96/34/CE  concernant  l’accord  cadre  sur  le  congé  parental  conclu  par  l’UNICE,  le CEEP et la CES. 

Directive 2006/54/CE du   Parlement européen et du Conseil du 5  juillet 2006  relative à  la mise  en œuvre  du  principe  de  l’égalité  des  chances  et  de  l’égalité  de  traitement  entre hommes et femmes en matière d’emploi et de travail (refonte). 

Directive 2004/113/CE du Conseil du 13 décembre 2004 mettant en œuvre  le principe de l’égalité  de  traitement  entre  les  femmes  et  les  hommes  dans  l’accès  à  des  biens  et  des services et la fourniture de biens et services. 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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  17 

ANNEXE 3 

Source :  Marion  Lambert,  Isabelle  Marion‐Vernoux  et  Jean‐Claude  Sigot  (coord.),   Quand  la Formation Continue, Repères sur  les pratiques de formation des employeurs et des salariés, Céreq, 2009. 

 

Figure 1 Taux d'accès à la formation en % 

 

Figure 2 Taux d'accès aux cours et aux stages selon la taille de l'entreprise en % 

0 10 20 30 40 50 60 70

Cadres

Professions intermédiaires

Employés

Ouvriers

Ensemble

Temps complet

Temps partiel

Ensemble

Femmes

Hommes

0

10

20

30

40

50

60

70

Hommes

Femmes

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  18 

 

 

Figure 3 Finalité de la formation en % 

 

 

Figure 4 Réorganisation de la vie personnelle en % 

 

 

0 5 10 15 20 25

Un diplôme, une certificationou une qualification reconnue

Un concours ou un examen

Ensemble

Femmes

Hommes

0

5

10

15

20

25

30

Formationssuivies par les

hommes

Formationssuivies par les

femmes

Ensemble desformations

Temps complet

Temps partiel

Ensemble

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  19 

Sources : 

Charte de la Diversité en Entreprise, Glossaire Diversité / Discrimination. 

Elisabeth Ferro‐Vallé,  Égalité professionnelle entre les femmes et les hommes, comprendre et agir, AFNOR Publication, Paris, 2010. 

Communiqué du Conseil de l’Ordre du 02/04/2011. 

Commission  européenne,  Continuer  dans  la  voie  de  la  diversité,  Les  pratiques,  Les perspectives et les avantages pour l’entreprise, octobre 2008. 

Direction Générale de la Cohésion Sociale, Chiffres‐clés 2010 L’égalité entre les femmes et les hommes, mars 2011. 

Guide « Intégrer  l’égalité des  chances entre  les  femmes et  les hommes dans  votre projet, Une priorité du Fonds Social Européen 2007‐2013 : Un engagement du porteur de projet » 

Marion Lambert, Isabelle Marion‐Vernoux et Jean‐Claude Sigot (coord.),  Quand la Formation Continue,  Repères  sur  les  pratiques  de  formation  des  employeurs  et  des  salariés,  Céreq, 2009. 

Site de la Commission européenne.  

Fonds social européen en France, Intégrer l’égalité des chances femmes‐hommes dans votre projet, Juin 2004. 

Fonds social européen en France, Egalité des chances entre  les  femmes et  les hommes, Le Fonds social européen soutient vos projets 2004‐2006, Juin 2004. 

Fonds  social  européen  en  France,  Programme  Opérationnel  national  du  Fonds  social européen « Compétitivité régionale et emploi » 2007‐2013, Septembre 2007. 

Véronique  Dessen‐Torres,  Tu  ne  discrimineras  pas  !?  Des  intentions  aux  pratiques professionnelles, Les points sur les i, Paris, 2011.