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Pagei Banque africaine de développement ÉVALUATION DU RISQUE DE MARCHÉ Juillet 2011

PRESENTATION ON LOAN PRICING

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Page 1: PRESENTATION ON LOAN PRICING

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Banque africaine de développement

ÉVALUATION DU RISQUE DE MARCHÉ

Juillet 2011

Page 2: PRESENTATION ON LOAN PRICING

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ei

TABLE DES MATIÈRES

RÉSUMÉ ANALYTIQUE iv

I. INTRODUCTION 1

II. LE CONTEXTE DES ACTIVITÉS DE GESTION DU RISQUE DE MARCHÉ DE

LA BANQUE 2

Cartographie générale du risque financier de la Banque .......................................................................2

Les risques de marché structurels ..........................................................................................................3

Risques induits par l’environnement externe .........................................................................................5

III. OBJECTIFS, STRATÉGIES ET EFFICACITÉ DE LA GESTION DES RISQUES 5

Cadre de gouvernance des risques applicables aux risques de marché .................................................5

Efficacité des stratégies de gestion du risque ........................................................................................7

Gestion du risque de change ..................................................................................................................7

Gestion des risques de taux d’intérêt .....................................................................................................9

Gestion du risque de contrepartie ........................................................................................................13

Gestion du risque de liquidité ..............................................................................................................17

IV. CAS SPÉCIFIQUE DU FAD 19

Cadre de gouvernance du risque du FAD ............................................................................................19

Ecart opérationnel structurel ................................................................................................................19

Gestion du risque de taux d’intéret ......................................................................................................21

Gestion du risque de change ................................................................................................................21

Gestion du risque de contrepartie ........................................................................................................22

Gestion du risque de liquidité ..............................................................................................................22

V. CONCLUSIONS ET PERSPECTIVES 23

ANNEXE 1 : Résumé des paramètres essentiels des directives de gestion actif-passif de la BAD

ANNEXE 2 : Les risques les plus importants

GLOSSAIRE

Page 3: PRESENTATION ON LOAN PRICING

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eii

L’évaluation du risqué de marché a été préparé par l’équipe du complexe finance tel

qu’indiqué ci-dessous :

Les membres de l’équipe de la revue des risques de marché:

Kodeidja Diallo

Patrick Kei-Boguinard

Trevor De Kock

Directrice

Chef de Division

Chef de Division

FFMA

FFMA.1

FFMA.3

Jacques Djofack

Jacques Archange Akenou

Nadine Ahononga

Riadh Belhaj

Mahmoud Ly

Mamadou Ouattara

Chargé en chef de Risques Financiers

Chargé Supérieur de Risques Financiers

Chargée Supérieur de Risques Financiers

Chargé Principal de Risques Financiers

Chargé Principal de Risques de Trésorerie

Chargé Principal de Risques de Crédit

FFMA.1

FFMA.1

FFMA.1

FFMA.1

FFMA.3

FFMA.2

Page 4: PRESENTATION ON LOAN PRICING

Pag

eiii

LISTE DES ABRÉVIATIONS

ABS – Titre adossé à des actifs

ALCO – Comité de gestion actif-passif

FAD – Fonds africain de développement

ALM – Gestion actif-passif

CSA - Crédit Support Annexe

EQB – Portefeuille adossé aux fonds propres

HTM – Portefeuille de titres détenus jusqu’à leur échéance

IASB – Conseil international des normes comptables (IASB)

IFRS - Normes internationales d’information financière

ISDA – International Swaps and Dérivatives Association,

MBS – Titres adossés à des hypothèques

NIM – Marge d’intérêt nette

DTS – Droit de tirage spécial

VLR – Taux prêteur variable

Page 5: PRESENTATION ON LOAN PRICING

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eiv

RÉSUMÉ ANALYTIQUE

Dans le cadre de ses activités, la Banque est exposée à un certain nombre de risques, dont les

principaux sont le risque de crédit de ses engagements liés au développement ainsi que les

risques de marché et de contrepartie portant sur ses activités de trésorerie. La quasi-totalité

des activités de la Banque est soumise au risque que les prix du marché et les taux

(principalement d'intérêt et de change) varient et se traduisent par des profits ou des pertes.

La Banque ne cherche pas à réaliser des profits en essayant de prédire ou d'anticiper le niveau

futur ou le sens de variation des taux d’intérêt ou de change mais s’efforce plutôt à limiter les

expositions à ces risques de marché, tout en gagnant un rendement raisonnable sur ses actifs

de trésorerie.

Alors que le risque de marché a généralement été un risque relativement limité dans le

contexte des opérations de la Banque, la crise financière a mis en exergue le paradigme du

changement. La volatilité des prix des actifs incertains, la solvabilité des contreparties, les

augmentations des coûts de financement et des problèmes de liquidité ont affecté la Banque

tout comme les autres BMDs. Il s’avère ainsi que les risques de marché consomme plus de

ressources en capital qu’auparavant et, bien qu’étant un risque accessoire, nécessite une

gestion active.

Reconnaissant l'importance croissante de ces risques dans les opérations de la Banque, la

Direction revoit et renforce régulièrement les processus et les procédures pour mesurer et

gérer ces risques, tout en assurant des contrôles internes et des ressources en capital adéquats

pour faire face à ces risques.

À cet égard, les stratégies de la Banque en matière de gestion des risques de marché ont été

récemment révisées pour refléter ces nouveaux développements. Des mesures ont également

été prises par la Direction pour surveiller l’évolution des VLR, améliorer l’allocation de la

dette et l'efficacité de couverture, en plus de la révision du processus d'évaluation des

placements de trésorerie et du renforcement de la gestion de l'exposition au risque de marché.

Ces mesures sont intégrées dans les activités quotidiennes de gestion financière,

soigneusement contrôlées et leur efficacité évaluée régulièrement dans le cadre d’ALCO.

Malgré un environnement de marché financier externe susceptible de rester difficile dans le

futur, les stratégies de la Banque en matière de gestion du risque ont jusqu'à présent été

largement efficaces pour la protéger des turbulences du marché. Cependant, des défis

subsistent et la vigilance doit être maintenue pour assurer l'efficacité continue et la

minimisation des effets indésirables. Dans le cas spécifique du FAD, le maintien de taux

d'intérêt bas va créer une pression sur son revenu étant donné la forte sensibilité au niveau

général des taux d'intérêt et des rendements des placements détenus jusqu’à leur maturité.

Page 6: PRESENTATION ON LOAN PRICING

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e1

I. INTRODUCTION

1.1 En tant qu’institution de financement du développement, la principale activité de la

Banque est de fournir des ressources en vue d’assister ses clients des pays membres

régionaux (PMR), tant dans le secteur public que dans le secteur privé, dans le financement

de leurs projets et programmes liés au développement. Dans le cours normal de ses

opérations et comme toutes les institutions financières, la Banque est exposée à un certain

nombre de risques, principalement aux risques de crédit en relation avec ses activités de

développement et aux risques financiers découlant de ses activités d’emprunt, de placement

et de ses activités liées à la gestion actif-passif.

1.2 Compte tenu du manque de ressources et dans le but de se focaliser sur son activité

principale, la Banque s’est donné comme principale philosophie de gestion des risques

l’optimisation de l’utilisation de sa capacité de couverture des risques pour couvrir ses

engagements liés au développement (ses risques principaux).

1.3 Cet objectif est atteint en réduisant au minimum l’exposition à ces risques qui, bien

qu’étant importants, découlent de la mission de développement de la Banque (risques

accessoires). Ces risques accessoires sont les risques de liquidité, de taux d’intérêt, de change

et de contrepartie, plus généralement désignés sous le nom de risques de marché. S’il est vrai

que les implications financières de ces risques ont été traditionnellement beaucoup moins

importants comparés aux risques de crédit des prêts, l’évolution du marché financier

international au cours des dernières années requièrent une adaptation continue de la gestion

du risque de marché de la Banque. Le risque de réputation potentiel qui pourrait résulter

d’une gestion inefficace du risque de marché est important ; ce risque de réputation pourrait

affecter la capacité de la Banque à mobiliser des ressources au meilleur coût sur les marchés

de capitaux. Par conséquent, il est impératif que ces risques soient surveillés de près.

1.4 Par ailleurs, avec l’évolution du paysage financier, de nouveaux défis sont apparus

(notamment les problèmes d’évaluation, la forte volatilité de la valeur des actifs, les

problèmes de solvabilité persistants et les révisions à la baisse des notes de crédit) qui

pourraient avoir une incidence sur la qualité du portefeuille et exercer une pression sur le

revenu net et les marges d’intérêt. Ces évolutions récentes et futures imposent d’accorder une

attention égale à ce type de risque et à affiner le cadre de gestion des risques de marché de la

Banque.

1.5 Afin d’aider le Conseil d’administration à exercer ses responsabilités de supervision

du risque, la Direction fournit au Conseil deux revues annuelles du risque. La première est la

Revue du risque de crédit lié au portefeuille de la Banque1 dont l’objectif est de fournir au

Conseil une évaluation du profil de risque général du portefeuille d’engagements liés au

développement vis-à-vis du secteur public et du secteur privé (c'est-à-dire les risques à

l’activité principale) et de son évolution. La seconde est la Revue des risques de marché, qui

fait l’objet du présent document, dont l’objectif est de : i) fournir au Conseil des informations

sur les risques de marché auxquels la Banque est exposée, qui découlent premièrement de ses

activités de placement de trésorerie, d’emprunt et de gestion actif-passif, ii) évaluer

l’efficacité des stratégies utilisées par la Direction pour atténuer ces risques, et iii) mettre en

exergue les zones de défis où des améliorations supplémentaires pourraient être requises.

Compte tenu de la volatilité actuelle du marché et des préoccupations de la solvabilité de

certains pays européens, la Direction communique également dans ce rapport un point de

1 ADB/BD/WP/2010/173

Page 7: PRESENTATION ON LOAN PRICING

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e2

situation sur son engagement limité vis-à-vis de ces pays. Outre la revue annuelle du risque

de marché, le Conseil reçoit également des rapports mensuels et trimestriels sur la gestion des

placements et du passif2 ainsi que des points de situation sur les violations

3 des Directives de

gestion actif-passif et des Directives en matière de placement du FAD.

1.6 Le présent document est organisé en cinq chapitres. Après cette introduction, le

chapitre 2 présente le contexte des activités de gestion du risque de marché de la Banque

tandis que le chapitre 3 décrit en détail, pour chaque type de risque, les objectifs, les

stratégies et l’efficacité globale des pratiques et des activités de gestion du risque de marché

de la Banque. Bien que la revue mette principalement l’accent sur la Banque africaine de

développement, nous saisissons l’occasion de traiter aussi les questions spécifiques liées au

portefeuille du Fonds africain de développement au chapitre 4.). Le chapitre 5 émet quelques

observations finales.

II. LE CONTEXTE DES ACTIVITÉS DE GESTION DU

RISQUE DE MARCHÉ DE LA BANQUE

CARTOGRAPHIE GÉNÉRALE DU RISQUE FINANCIER DE LA BANQUE

2.1 La philosophie générale de gestion des risques de la Banque consiste à optimiser

l’utilisation de sa capacité à couvrir les risques pour soutenir ses activités liées au

développement (c’est-à-dire ses risques opérationnels de base). Pour ce faire, la Banque

s’efforce de réduire au

minimum son exposition à

d’autres sources de risques qui

découlent de sa mission de

développement (les risques

accessoires ou risques

financiers).

2.2 Ces risques accessoires

ou financiers sont divisés en

deux catégories principales : i)

les risques de marché, et ii) le

risque de liquidité. Les risques

de marchés désignent le risque

que des variations des taux

d’intérêt, des taux de change

et du cours des actions entraînent une fluctuation de la valeur des actifs nets de la Banque, y

compris les instruments dérivés. Le risque de liquidité fait référence au risque que la Banque

ne puisse pas honorer ses engagements de paiement à une échéance donnée. Un tel risque

modifiera négativement la cote de crédit de la Banque et augmentera par conséquent de façon

significative son coût de financement. Ces risques surviennent de façon structurelle dans les

opérations de trésorerie (placements, emprunts et transactions sur les marchés financiers) et

dans d’autres opérations. Ils ont généralement consommé de faibles ressources en capital

jusqu’à l’avènement de la crise financière internationale comme l’illustre la figure 1..

2 Par exemple: "Report on Investment Performance and Liability Management Activity for the Month of January

2011" (ADB/BD/IF/2011/59) 3 Par exemple: "Report on Breaches to the ADB Asset and Liability Management Guidelines and ADF

Investment Management Guidelines" (ADB/BD/IF/2011/61)

Figure 1: Risques opérationnels et accessoires

Page 8: PRESENTATION ON LOAN PRICING

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e3

2.3 En effet, tandis que le risque de marché dans le cadre des opérations de la Banque ait

toujours été relativement limité, la crise financière a mis en lumière le changement de

paradigme. La volatilité de la valeur des actifs, les problèmes de solvabilité, les hausses des

coûts de financement et les problèmes de liquidité ont affecté la Banque tout autant que

toutes les autres BMD.

2.4 Il s’avère que les risques de marché consomment davantage de ressources en capital

qu’auparavant et, bien que constituant un risque accessoire, ils nécessitent néanmoins un

contrôle et une gestion actifs. De plus, en raison de l’évolution du profil du bilan de la

Banque et de l’apparition de nouveaux types d’opérations d’intermédiation, des évènements

de crise sur le marché pourraient avoir des répercussions significatives sur le revenu net et sur

la stabilité de la marge d’intérêt nette engrangées les années précédentes.

LES RISQUES DE MARCHÉ STRUCTURELS

Les risques de marché dans le bilan et le compte de résultat de la Banque

2.5 La Figure 2 montre un bilan et un compte de résultat simplifiés de la Banque. Elle

indique que de façon très générale, la Banque possède deux principales catégories d’actifs :

les actifs en trésorerie et les

actifs liés au développement

(prêts, investissement en fonds

propres, garanties, etc.). Ces

actifs sont financés

principalement par deux sources:

les fonds propres (capital libéré et

réserves accumulées) et les

emprunts (dettes). En outre, les

instruments dérivés, constitués

principalement de swaps de taux

d’intérêt et de devises, sont

utilisés dans les deux parties du

bilan aux fins de gestion des

risques. Les risques de marché

découlent des interactions

(parfois) complexes entre la

nature des actifs et des passifs.

2.6 Risque de bilan – Le risque de marché est inhérent aux instruments financiers

associés aux actifs (prêts, prises de participation, placements affectés à des portefeuilles de

négociation ou à des portefeuilles détenus jusqu’à leur échéance) et aux passifs (emprunts et

instruments dérivés connexes) de la Banque, à l’atténuation du risque de crédit, etc. Un

déséquilibre entre les actifs et les passifs sur une période de temps donnée entraînent une

position ouverte nette de l’actif ou du passif. Ce déséquilibre pourrait être en termes de

devises, de taux d’intérêt ou de la structure des échéances. Tout risque généré par une

situation de déséquilibre du bilan qui ne serait couvert, pourrait engendrer des pertes ou des

gains potentiels en cas de variation des taux.

2.7 Risque lié au compte de résultats – L’effet des variations des taux du marché sur la

valeur de l’actif (A) et du passif (P) ainsi que sur la valeur des instruments sensibles aux taux

d’intérêt rattachés à ces éléments d’actif et de passif se reflète dans les niveaux des revenus et

des charges futurs engendrés par ces positions. En période de forte volatilité du marché, des

positions non couvertes pourraient exposer le niveau du revenu net aux fluctuations.

Figure 2: Bilan simplifié

Page 9: PRESENTATION ON LOAN PRICING

Pag

e4

Gestion actif-passif et financement symétrique

2.8 Dans sa gestion actif-passif, la Banque poursuit certains objectifs fondamentaux : i) se

prémunir contre les risques de marché (c’est-à-dire les risques de change, de taux d’intérêt et

les risques liés aux matières premières) ; ii) offrir aux clients la gamme de produits la plus

large et la plus rentable possible ; iii) créer un cadre favorisant des activités d’emprunt

flexibles tout en garantissant un processus efficace d’affectation de la dette.

2.9 La réalisation de ces objectifs requiert un financement suffisamment coordonné qui

renvoie aux principes de financement des prêts par des éléments de passif présentant

globalement les mêmes caractéristiques en ce qui concerne les taux d’intérêt, les taux de

change. Ceci limitera au minimum les effets des variations des taux d’intérêt et des taux de

change sur les actifs financés par le marché.

2.10 Bien que le financement soit coordonné au départ, des risques de taux de change et de

taux d’intérêt peuvent survenir en raison de facteurs tels que les remboursements anticipés,

les déséquilibres résultant de l’affectation de la dette, des écarts possibles au niveau des dates

de révision du taux LIBOR entre les actifs et les passifs. Ces décalages font l’objet d’un

contrôle interne rigoureux qui donne lieu à des mesures correctives en cas de besoin.

Risques de refinancement

2.11 Bien que la Banque ne mobilise pas de ressources par rapport à chaque prêt, elle est

néanmoins potentiellement exposée à un risque de refinancement, c’est-à-dire au risque de

n’être pas en mesure de lever des fonds une fois que les passifs arrivent à échéance. Ce risque

est réduit grâce à une politique de liquidité prudente, en assurant que la Banque maintient des

niveaux prudentiels de liquidité afin de diminuer le risque d’emprunt forcé dans des périodes

où les conditions du marché ne sont pas favorables ainsi qu’à chercher à financer les actifs à

long terme avec des passifs à long terme.

Les risques de marché croissants résultant des activités d’intermédiation des risques

2.12 Alors que la Banque s’efforce d’assurer une adéquation parfaite entre ses actifs et ses

passifs, atteindre ce défi est difficile étant donnée la dynamique de son portefeuille d’actifs

et de passifs. La croissance de la proportion des prêts du secteur privé, des titres de

participation, des quasi-fonds propres, des garantie de premières pertes de défaut, etc. ont

introduit de nouvelle dimension à son activité. Alors que les produits de prêt de la Banque

sont conçus pour minimiser ou éliminer l'exposition aux risques de marché, les titres de

participations et quasi-fonds propres introduisent souvent des risques de change indirects à

travers la nature des devises de placements (devises fortes)de la Banque et les monnaies

locales utilisées par l'investisseur ou les fonds d’investissement en capital risque. En outre, la

Banque est directement exposée au risque lié au coût des titres de participation avec des

moyens limités ou nuls d'atténuation des risques.

2.13 En cherchant à étendre ses activités de prêts en monnaies locales la Banque a élaboré

un cadre qui est conçu pour la protéger contre les risques de marché importants et ce grâce à:

des emprunts et de prêts effectués dans les mêmes devises (au travers d’émissions

obligataires ou de swaps), la structuration et/ou la tarification des prêts pour couvrir les

scénarios de risques potentiellement plus élevés tels que les risques de refinancement, les

coûts de détention de liquidité, les remboursements anticipés, etc.. et les clauses de

substitution de la monnaie.

Page 10: PRESENTATION ON LOAN PRICING

Pag

e5

RISQUES INDUITS PAR L’ENVIRONNEMENT EXTERNE

2.14 La récente crise et les turbulences financières (zone euro et MENA) ont montré

encore une fois que bien que les risques du marché ne soient pas des risques essentiels liés à

l’activité, leurs implications pourraient être plus importantes que prévu dans un

environnement opérationnel normal. La Banque se doit d’appliquer une politique de risque

prudente qui l’amène à réajuster son approche de gestion de risque de marché afin de pouvoir

résister à des conditions de marché anormales et préserver des ratios financiers adéquats.

Accroissement des risques de marché systémiques

2.15 Risque de contagion en situation de crise – Les marchés financiers internationaux

continuent de refléter les séquelles de la crise financière et économique mondiale qui a

débuté en 2007. Ayant débuté comme une crise des crédits hypothécaires à haut risque, elle

s’est transformée rapidement en une crise de la liquidité et en une crise bancaire. Au cours de

l’année écoulée, l’inquiétude s’est propagée dans un certain nombre de pays, en particulier

dans l’Eurozone, et l’on s’attend à des défaillances ou à une restructuration de certaines

dettes souveraines de la part de nombreux investisseurs. En outre, les discussions sur le

plafonnement de la dette des États-Unis ont conduit au moins une agence de notation à juger

« pessimiste » la perspective de la note de la dette des États-Unis. Les évènements dans le

Moyen-Orient et Afrique du Nord devraient avoir un impact limité sur la Banque étant donné

qu'il n'y a pas de contreparties éligibles dans ces pays, principalement en raison des exigences

minimales de la Banque qui sont élevées quant à la notation de crédit des contreparties, et ce,

en ligne avec la philosophie de minimisation des risques non-essentiels. Certains nombre

d’investissement de montants assez limités sont détenus dans des comptes bancaires dans les

banques africaines. L'impact le plus direct de la crise nord-africaine est susceptible d'être en

relation avec la position de liquidité de la Banque dans le cas de prêts à décaissement rapide

significative. Toutefois, cette position est forte. Il est aussi vrai que la Banque a une

exposition importante liée à ses activités de développement quant à la région de l'Afrique du

Nord qui, en plus de sa localisation géographique dans cette région pourrait avoir un impact

sur les perceptions des investisseurs, et donc un impact négatif sur ses coûts de financement.

Le département du Trésor a intensifié ses efforts de communication avec les investisseurs

afin d'atténuer ce risque.

2.16 La complexité grandissante des produits de marché et l’augmentation des

activités de trésorerie pour couvrir les risques de marché structurels normaux et répondre

aux exigences de prêts contre-cycliques ont induit certains risques dans le portefeuille. La

réponse rapide de la Banque aux demandes d’assistance de ses clients pour faire face aux

effets de la crise financière, en particulier en 2009, a entraîné une augmentation substantielle

des approbations de prêts, des emprunts et des actifs de trésoreries au cours des deux

dernières années.

III. OBJECTIFS, STRATÉGIES ET EFFICACITÉ DE LA GESTION

DES RISQUES

CADRE DE GOUVERNANCE DES RISQUES APPLICABLES AUX RISQUES DE

MARCHÉ

3.1 Délégation d’Autorité et les Directives de gestion actif-passif – Les activités et

processus de gestion des risques du marché de la Banque sont gérés dans le cadre de la

Page 11: PRESENTATION ON LOAN PRICING

Pag

e6

délégation générale des pouvoirs de gestion

actif-passif de la Banque (Pouvoirs de

gestion actif-passif)4. La Délégation

d’Autorité de gestion actif-passif est

approuvée par le Conseil d’administration et

constitue le document de politique générale

détaillé concernant toutes les activités de

gestion actif-passif de la Banque se

rapportant aux risques de change, de taux

d’intérêt, de liquidité et aux risques de

crédit de la contrepartie. En vertu des

pouvoirs de gestion actif-passif, le Président

est autorisé à approuver les Directives de gestion actif-passif qui définissent des paramètres

spécifiques, des règles et des limites dans lesquelles les opérations de gestion actif-passif sont

exécutées. Ces Directives sont soumises au Conseil pour information5. Un résumé des

paramètres essentiels des Directives de gestion actif-passif est présenté à l’Annexe 1.

3.2 ALCO – Les Pouvoirs de gestion actif-passif assignent au Comité de gestion actif-

passif (ALCO), la responsabilité de veiller à l’application des pouvoirs et des Directives. Le

département de la trésorerie (FTRY) est le premier responsable de l’exécution des opérations

de gestion actif-passif de la Banque et est chargé à cet effet de la définition et de l’exécution

des différentes stratégies de placement et d’emprunt. Le Département de la gestion financière

(FFMA) est principalement chargé d’assurer le suivi quotidien de la mise en œuvre des

pouvoirs et des Directives.

3.3 Outre les Pouvoirs de gestion actif-passif, les Pouvoirs généraux relatifs aux produits

et services financiers6 tracent le cadre dans lequel les produits de prêt de la Banque sont

conçus afin de garantir leur conformité avec le cadre global de gestion actif-passif de la

Banque.

3.4 ALCO se réunit de façon régulière, généralement tous les mois, pour examiner les

questions liées à la situation financière, aux placements, aux emprunts de la Banque, etc. et

est appuyé dans son travail par un certain nombre de groupes de travail techniques inter-

départements et inter-complexes7 qui se réunissent régulièrement pour examiner les niveaux

d’exposition aux risques de marché et émettre des recommandations à l’intention d’ALCO

sur des aspects liés à la couverture des risques et/ou au rééquilibrage des positions, au suivi, à

la conformité et à l’information sur les résultats réalisés.

3.5 Le suivi et l’information sur les expositions aux risques de marché sont confiés à

deux divisions: i) FFMA.1, chargé de la gestion actif-passif, gère le modèle financier et les

projections financières de la Banque, ses politiques/directives financières, le suivi et la

communication de rapports sur les risques de taux d’intérêt, de change et de liquidité et le

cadre d’adéquation du capital ; ii) FFMA.3, chargé de la gestion des risques de trésorerie, qui

veille à la conformité des transactions, procède à l’évaluation des instruments, assure le suivi

des risques de contrepartie et celui du portefeuille de trésorerie, la conformité et la

4 Proposal for Revising the Banks’ General Authority on Asset and Liability Management

(ADB/BD/WP/2005/101) 5 ADB/BD/IF/2005/293 and ADB/BD/IF/2011/117

6 ADB/BD/WP/1999/164

7 Projections de taux d’intérêt, de taux de change, projections financières, produits financiers, crédits non

souverains, risque-pays, risque opérationnel

Figure 3: Cadre de gouvernance

Page 12: PRESENTATION ON LOAN PRICING

Pag

e7

communication de rapports ainsi que la supervision des systèmes de gestion de la trésorerie et

des risques de la Banque (Summit et Numerix).

EFFICACITÉ DES STRATÉGIES DE GESTION DU RISQUE

3.6 La Banque s’efforce de réduire au minimum les risques de marché à travers un

ensemble de plafonds d’engagement prudentiels, de directives, de pertes maximales etc. La

gestion et la maîtrise de ces risques par la Banque ont été éprouvées durant la crise financière

et se sont avérées efficaces dans la mesure où cela a aidé la Banque à éviter des pertes

importantes contrairement à d’autres IFI. Toutefois, au cours des dernières années, la gestion

du risque de marché est devenue de plus en plus complexe, à cause de l’usage d’instruments

financiers de négociation plus sophistiqués, en rapport aux risques associés à un bilan

traditionnel. La Banque a dû renforcer davantage ses stratégies prudentielles et ses pratiques

de gestion actif-passif qui sont résumées ci-dessous.

GESTION DU RISQUE DE CHANGE

3.7 L’objectif primordial de la gestion du risque de change est de réduire au minimum

l’impact du taux de change sur la valeur du capital-risque de la Banque et de ses dépenses

administratives.

Sources du risque de change dans les opérations de la Banque

3.8 Les sources potentielles de risque de change dans les opérations de la Banque sont

nombreuses. Il s’agit notamment des emprunts, des placements, des investissements en fonds

propres et des dépenses administratives.

Portefeuille de prêts – La Banque offre des prêts à devise unique tirée d’un ensemble

de devises et des prêts aux conditions du marché dans différentes devises (par

exemple, le dollar, l’euro, le yen et le rand) ainsi que la possibilité des prêts en

devises locales dont le volume est limité. Elle peut également effectuer des achats de

monnaies pour répondre aux demandes de décaissement des clients ou de

remboursement ou peut offrir des produits de gestion des risques clients tels que les

échanges de devises. Quoique toutes ces opérations puissent exposer la Banque au

risque de change, celui-ci est atténué par l’association des prêts dans une devise avec

des passifs (emprunts après swaps) dans la même devise.

Placement et financement – la Banque peut mener des transactions de placements

entre plusieurs devises ou des swaps liés au financement à condition que la Banque

n’ait pas d’exposition résiduelle.

Budget administratif – La Banque prévoit un budget pour ses dépenses

administratives en UC. Toutefois, comme les dépenses effectives sont payées en

devises, en cas de fluctuation des taux de change, la valeur en UC des dépenses varie

également. La volatilité introduite par les fluctuations des taux de change sur la valeur

en UC des dépenses dépend à la fois de la volatilité des taux du marché et des

monnaies qui composent effectivement ces dépenses.

Stratégie d’atténuation du risque de change

3.9 Le principe général qui régit l’atténuation des risques résiduels est de faire

correspondre le profil de devise des actifs nets de la Banque (c’est-à-dire la différence entre

les actifs et les passifs libellés dans les mêmes devises) avec le panier de devises de sa devise

de référence (DTS = UC). Dans la mesure où l’actif net en devises de la Banque représente

la valeur de ses fonds propres qui est en UC, si la structure monétaire des fonds propres est

Page 13: PRESENTATION ON LOAN PRICING

Pag

e8

alignée sur celle du DTS, les fluctuations de taux de change du marché compenseront alors

parfaitement la valeur en UC des fonds propres de la Banque.

3.10 Les instruments utilisés pour atténuer ce risque sont les contrats de change à terme,

les swaps de devises, les contrats à terme, etc. Ces instruments permettent de protéger les

actifs nets et le revenu net de la Banque contre les pertes qui pourraient survenir à cause des

mouvements volatiles des taux de change.

Efficacité de la stratégie d’alignement des devises de la Banque avec le DTS

3.11 À la fin du premier trimestre de 2011, les

fonds propres de la Banque étaient relativement

bien alignés sur la monnaie de référence, le DTS,

tel que résumé au Tableau 01. Pour maintenir

l’alignement des devises composant les fonds

propres de la Banque avec le panier de monnaies

du DTS, la Banque effectue des opérations

d’ajustement périodiques de devises8,

généralement des conversions (en espèces) sur

le marché au comptant des actifs liquides pour

maintenir l’alignement souhaité.

3.12 Les gains et pertes de conversion de devises sont limités malgré la volatilité des

taux de change du marché tel que cela apparaît dans le graphique ci-dessous, avec une partie

des effets de conversion découlant d’un indice de déviation bien connu dans la méthodologie

de calcul du DTS que la Banque continue de surveiller. La perte de conversion relativement

importante enregistrée au premier trimestre de 2011 résulte de l’impact du changement des

poids des devises du panier du SDR le 1er

janvier 2011 et de l’insuffisance de liquidité dans

certaines monnaies dû à l’exécution tardive des opérations d’alignement. La Figure 4 montre

qu’en 2010, les gains ou pertes de change de la Banque ont progressé de moins de 0,25 %, ce

qui indique l’efficacité stratégies de gestion du risque de change de la Banque.

8 Les opérations d’alignement de devises sont approuvées chaque trimestre par ALCO sur la base de l’analyse et

des recommandations du Groupe de travail sur les risques de change

Tableau 1: Composition en devises des

fonds propres par rapport au DTS

Monnaie Fonds propres

UC (DTS)

USD 42.78% 42.81%

EUR 33.10% 36.44%

GBP 14.19% 11.11%

JPY 8.79% 9.64%

Autres 1.14% -

Page 14: PRESENTATION ON LOAN PRICING

Pag

e9

3.13 Conformément aux Normes

internationales d’information financière

actuellement en vigueur, la Banque est

tenue d’établir et de divulguer dans ses

états financiers la sensibilité de son bilan

aux fluctuations des taux de change des

monnaies (par exemple, les effets d’une

appréciation/dépréciation de 10 % de

chaque monnaie composant le panier de

monnaies de l’UC). Le Tableau 2 indique

que l’impact d’un test de résistance d’une variation de 10 % de chaque devise constituant le

panier de l’UC par rapport au dollar a été limité. Comme les devises africaines ne font pas

partie de l’UC, la sensibilité aux fluctuations de ces devises par rapport à l’UC est plus

prononcée. Le déséquilibre résiduel concernant les monnaies africaines est principalement dû

aux investissements en actions en monnaies locales pour lesquels aucun financement en

monnaie locale n’est disponible.

Efficacité de la couverture des dépenses administratives

3.14 La Banque protège son budget administratif (qui est libellé en UC) contre les

dépassements budgétaires potentiels dus aux variations des taux de change en concluant des

contrats de change à terme en vue d’aligner la composition de dépenses projetées (qui sont

libellées en devises) sur l’UC/DTS. Comme une part substantielle de la composante du

budget relative au salaire est libellée en UC, une partie du risque de change est déjà

largement neutralisé. Pour 2010, le montant total nominal qu’il faudrait couvrir était de

144,5 millions d’UC, soit 55 % du budget administratif, tandis que la structure en devises de

ces fonds reflète aussi près que possible le profil de répartition des dépenses administratives

de l’année précédente.

3.15 Dans une situation de couverture parfaite, le règlement des contrats à terme

compenserait exactement la variation effective des dépenses de la Banque. Dans la pratique,

cependant, il existe des différences dans la structure actuelle en devises des dépenses par

rapport à la structure en devises prévue des dépenses ainsi qu’un écart de temps entre le taux

utilisé dans le budget et le taux auquel il est possible d’effectuer la couverture. Pour 2010,

l’effet net de la couverture a été une perte de 285 000 UC, dont l’essentiel (256 700 UC) a été

dû à l’écart entre le taux de la couverture et le taux inscrit au budget. Dans l’ensemble, la

couverture a permis effectivement de limiter les dépassements budgétaires dus aux

fluctuations des taux de change. Un rapport plus détaillé sur la couverture du budget est

fourni dans un document séparé9.

Les stratégies de gestion du risque de change de la Banque ont généralement permis

effectivement de limiter l’effet des fluctuations des taux de change sur les pertes

budgétaires et les pertes de change. Toutefois, compte tenu des variations rapides des taux

de change, le défi à relever pour la Banque est d’assurer un rééquilibrage plus fréquent

des décalages entre les monnaies afin de limiter davantage les effets des gains et des pertes

de change.

GESTION DES RISQUES DE TAUX D’INTÉRÊT

9 Execution Report On The Hedging Of The 2011 Bank Group Administrative Expenses (ADB/BD/IF/2011/71)

Variation de sensibilité Valeur des fonds propres

(en millions d’UC) Perte/Gain

Devise Variation Valeur Sans

couverture

Avec couverture intégrale

(en millions d'UC)

En points

de base

Euro contre dollar

10 % 4,820 4,820 -0.74 1

Livre sterling contre dollar

10 % 4,819 4,820 -1.55 3

Yen contre dollar

10 % 4,821 4,820 0.75 2

Monnaies africaines contre DTS

10 % 4,816 4,820 -3.92 8

Tableau 2: Sensibilité des devises

Page 15: PRESENTATION ON LOAN PRICING

Pag

e10

3.16 La philosophie de base

qui régit la gestion des risques

de taux d’intérêt est celle du

financement coordonné,

complété par les tests de

résistance et l’analyse des

scénarios, afin de réduire au

minimum les disparités de la

structure et des échéances

(réévaluation du prix) des

actifs et des passifs dans les

portefeuilles de la Banque. La

minimisation de ces disparités

protège la marge d’intérêt nette de la Banque des fluctuations à court terme des taux d’intérêt

du marché.

Sources du risque de taux d’intérêt dans les opérations de la Banque

3.17 Le risque de taux d’intérêt est une conséquence directe de la fonction d’intermédiation

financière de la Banque. La Banque possède une variété d’actifs et de passifs à taux fixes et

variables dont beaucoup sont sujets à une révision lorsque les taux d’intérêt évoluent. La

Figure 6 montre le bilan simplifié en faisant ressortir ses caractéristiques générales liées aux

taux d’intérêt. Si les passifs à court terme et les actifs à long terme à taux fixe occupent une

place prédominante dans le bilan, celui-ci serait sujet à des pertes lorsque les taux d’intérêt

augmentent et vice versa.

Les actifs et les passifs à taux variable (flèches en zigzag) sont composés des

emprunts (convertis en emprunts à taux variable), les placements liquides et les prêts à

taux variable qui sont gérés par rapport à un taux d’intérêt de référence correspondant

au Libor à 6 mois afin de « verrouiller » la marge d’intérêt nette de la Banque quelles

que soient les variations futures des taux. Aux fins de gestion du risque de liquidité,

les placements sont répartis entre un portefeuille opérationnel qui offre le pool de

liquidité le plus accessible pour financer les besoins de liquidité à court terme et un

portefeuille prudentiel qui fournit également de la liquidité qui n’est peut-être pas

immédiatement nécessaire pour les activités opérationnelles.

Les composantes à taux variable comprennent les prêts à taux variable (VLR – un

des produits les plus anciens et les moins utilisés de la Banque) qui sont financés à

partir d’un pool comprenant des emprunts à taux fixes et variables.

Les actifs et les passifs à taux fixe (flèches droites) dont le taux d’intérêt ne varie pas

jusqu’à l’échéance, quelles que soient les évolutions des taux d’intérêt du marché et

qui comprennent les capitaux propres (capital versé plus réserves accumulées), les

prêts à taux fixe et le portefeuille de placements détenus jusqu’à leur maturité (HTM)

ou « adossé aux fonds propres » (EQB). Aux fins de gestion et d’enregistrement

comptable, les fonds propres sont considérés comme étant sans échéance et sans

contrepartie financière. Ces actifs et ces passifs sont par conséquent gérés par rapport

à une valeur de référence qui permet à la Banque de générer un rendement sur fonds

propres constant et offre un flux de revenus relativement stable. Concrètement, le

portefeuille HTM ou EQB est investi dans une structure d’échéances à plusieurs

niveaux sur une période de 10 ans de sorte que 10 % de ces actifs arrivent à échéance

chaque année pendant les 10 prochaines années.

Figure 6: Structure des taux d’intérêts

Page 16: PRESENTATION ON LOAN PRICING

Pag

e11

Stratégie d’atténuation du risque de taux d’intérêt

3.18 La principale stratégie pour la gestion du risque de taux est d’égaler la sensibilité au

taux d’intérêt des deux côtés du bilan. Plus précisément, des groupes d’actifs sont financés

par de la dette qui a les mêmes caractéristiques en terme de taux d’intérêt (fixe ou flottant),

devise et maturité. Cela crée un mécanisme naturel de compensation qui « immunise » le

bilan.

3.19 Compte tenu de la structure décrite ci-dessus, la gestion du risque de taux d’intérêt est

axée sur la détermination de la sensibilité des taux d’intérêt et des écarts du bilan et sur

l’application des pratiques de gestion du risque pour assurer une couverture contre les effets

potentiels des variations de taux d’intérêt.

Stabilisation de la marge d’intérêt nette (NIM)

3.20 Comme l’illustre la Figure 7, malgré la persistance des variations nettes des taux

d’intérêt, l’impact sur la marge d’intérêt nette de la Banque a été relativement limité au cours

de la dernière décennie, ce qui démontre l’efficacité générale des stratégies de gestion du

risque de taux d’intérêt de la Banque. Le portefeuille EQB est raisonnablement bien aligné

sur son indice de référence comme l’indique la Figure 8.

Effet de stabilisation du portefeuille détenu jusqu’à son échéance

3.21 Le portefeuille de placements gérés en interne de la Banque comprend deux

composantes : le portefeuille de

négociation géré par rapport à un

indice de référence correspondant au

Libor à 6 mois et le portefeuille de

placements détenus jusqu’à leur

échéance (HTM) ou adossés aux

fonds propres (EQB) en utilisant une

structure de refacturation.

Conformément à la stratégie de

gestion du risque de taux d’intérêt qui

est destinée à protéger la marge

d’intérêt nette contre les variations des taux d’intérêt, le portefeuille de placements détenus

jusqu’à leur échéance offre un effet de stabilisation tel qu’illustré par la Figure 9.

Tests de résistance – Sensibilité à la volatilité des taux d’intérêt

3.22 Malgré la concordance de taux d’intérêt entre les actifs et les passifs, des

déséquilibres résiduels exposent la Banque à des gains et à des pertes à mesure que les taux

d’intérêt évoluent. À titre d’exemple, et comme noté ci-dessus, les fonds propres de la

Figure 9: BAD Portefeuille HTM (YTD Return)

Page 17: PRESENTATION ON LOAN PRICING

Pag

e12

Banque ne sont pas sensibles aux variations des taux d’intérêt tandis que les actifs financés

par ces fonds propres sont investis à taux fixe avec des échéances allant de un à dix ans.

Lorsque de tels actifs à taux fixe arrivent à échéance, les fonds sont réinvestis dans de

nouveaux actifs qui seront négociés selon toute probabilité à un taux d’intérêt différent de

celui des actifs arrivant à maturité. Comme les fonds propres sont considérés comme à coûts

nuls à des fins comptables, le revenu de la Banque variera alors par rapport au rendement de

l’actif financé par fonds propres. Au 31 mars 2011, un mouvement parallèle à la hausse/à la

baisse des taux d’intérêt du DTS de 100 points de base aurait entraîné un gain/perte de revenu

d’environ 7 millions d’UC.

3.23 Certains actifs et passifs sont détenus à leur juste valeur10

(par opposition à coût

amorti), leur valeur fluctue selon le niveau des taux de marché (courbes du Libor). Des

changements de taux d’intérêt généreraient des changements dans les valeurs de ces actifs et

passifs qui impliqueraient des gains ou des profits. Au 31 mars 2011, une évolution à la

hausse des courbes de taux de 100 points de base pourrait entraîner un gain de 110 millions

d’UC et une évolution à la baisse semblable entraînerait une perte de 125 millions d’UC pour

la Banque. Une bonne partie de cette sensibilité résulte de la valorisation des swaps de taux

attachés à des prêts, pour lesquelles les prêts sous-jacents n’offrent pas une compensation

dans la mesure où ces prêts sont détenus au coût amorti. La Banque a commencé récemment

à appliquer les dispositions relatives à la comptabilité de couverture qui devraient réduire la

sensibilité déclarée aux taux d’intérêt.

Nouveaux défis à relever

3.24 Déséquilibre du portefeuille VLR – Compte tenu du montant important des

paiements anticipés de prêts VLR avant

2007, l’on a observé un important

déséquilibre entre le pool des actifs et

des passifs qui requiert un suivi et une

gestion rigoureux. Les emprunts

finançant le pool de prêts VLR sont les

plus anciens, à taux d’intérêts fixes et

élevés, avec une échéance plus longue

que les prêts qu’ils financent. À mesure

que les prêts sont amortis ou

remboursés par anticipation, la Banque se retrouve avec des emprunts onéreux pour lesquels

elle ne dispose pas d’actifs à haut rendement pour réinvestir les fonds, particulièrement dans

le contexte actuel où les taux d’intérêt sont bas. Ce sur-financement et le coût de portage sont

indiqués dans la Figure 10. La Banque surveille cette position de façon permanente afin de

tirer parti de toute possibilité d’accroître le rendement sur ces passifs excédentaires et

minimiser le coût de portage.

3.25 Affectation de la dette – La dette de la Banque est affectée soit à des pools

d’emprunt spécifiques permettant de financer des prêts de nature identique, ou à la

liquidité11

. Les pools d’emprunt permettent à la Banque de déterminer la marge de

financement qui doit être appliquée aux prêts financés par ces pools. Avec l’augmentation des

activités de prêt de la Banque aussi bien dans le secteur public que dans le secteur privé au

cours des dernières années et face à l’augmentation des produits dont les coûts ne sont pas

entièrement répercutés à la clientèle, la Banque est actuellement en train de réviser sa

10 Portefeuille de négociation, dérivés et emprunts qui ont été choisis pour l’option de la juste-valeur.

11 The Debt Allocation Methodology (ADB/BD/IF/97/168)

Figure 10: Evolution des couts de portage

Page 18: PRESENTATION ON LOAN PRICING

Pag

e13

méthode d’affectation de la dette afin d’allouer de manière plus optimale ses emprunts à

l’ensemble de la gamme des produits de prêt qui permettra à la Banque de mieux gérer

l’impact de la volatilité du marché sur son revenu.

Si les stratégies de gestion du risque de taux d’intérêt ont permis effectivement de

minimiser l’impact des variations de taux d’intérêt sur la marge d’intérêt nette de la

Banque, le coût, excessivement élevé des emprunts qui financent les prêts à taux variable

(VLR) continuera d’influer négativement sur le revenu net de la Banque et doit alors être

surveillé de près et géré de façon active.

GESTION DU RISQUE DE CONTREPARTIE12

3.26 La Banque s’efforce de minimiser la perte financière associée au risque que des

contreparties dans une transaction de placement ou de produit dérivé fassent défaillance avant

l’échéance de la transaction ainsi que les risques non financiers découlant (de réputation).

Sources du risque de contrepartie

3.27 Le risque de contrepartie est distinct des risques de crédit de base encourus dans le

cours normal des opérations de prêts souverains et non souverains. La Banque se trouve

exposée au risque de contrepartie à travers ses activités de trésorerie, notamment ses activités

de négociation et de placement13

, d’emprunt et les activités connexes liées aux instruments

dérivés (surtout les swaps)14

.

Les activités de négociation et de placement concernent les fonds qui sont détenus

dans les comptes de la Banque ou investis dans une variété d’instruments financiers,

notamment des titres.

Emprunts et instruments dérivés – La Banque est également exposée au risque de

contrepartie lorsqu’elle s’engage dans des transactions sur des instruments dérivés tels

que les swaps avec des contreparties. Bien que la plupart des swaps aient une juste

valeur nulle au début de la transaction, au fil du temps, l’évolution des taux du marché

peut modifier la juste valeur des swaps en faveur de la contrepartie ou de la Banque.

Dans la mesure où la juste valeur des swaps amène la contrepartie à être débitrice vis-à-

vis de la Banque à un moment donné, la Banque est exposée au risque de contrepartie.

Stratégie d’atténuation du risque de contrepartie

3.28 La Banque s’efforce de réduire le risque qu’une défaillance de la contrepartie ou

qu’un abaissement de sa notation de crédit puisse entraîner soit une perte financière ou porter

préjudice à la réputation de la Banque à travers un cadre prudentiel comprenant : i) des

contreparties agréées ; ii) des normes minimales de notation du crédit; iii) des plafonds

d’engagement vis-à-vis des contreparties, et iv) des mesures d’atténuation du risque de

contrepartie.

12 Si le risque de contrepartie peut ne pas être généralement considéré comme un risque de marché véritable

comme le risque de taux d’intérêt ou de change, il se manifeste à travers les variations de la valeur des actifs

et des passifs, et par conséquent à travers les gains ou pertes résultant de variations du risque de crédit de la

contrepartie. 13

Fonds détenus dans les comptes bancaires, les dépôts ou investis dans une variété d’instruments financiers, y

compris des titres 14

Bien que la plupart des swaps aient une juste valeur nulle au début de la transaction, au fil du temps,

l’évolution des taux du marché peut modifier la juste valeur des swaps en faveur de la contrepartie ou de la

Banque. Dans la mesure où la juste valeur des swaps amène la contrepartie à être débitrice de la Banque à un

moment donné, la Banque est exposée au risque de crédit de la contrepartie.

Page 19: PRESENTATION ON LOAN PRICING

Pag

e14

Tableau 3 : Cadre d’atténuation des risques

Approche Mesures prudentielles Priorité

Gestion des

engagements

Diversification

Diversification des activités entre un certain nombre de

contreparties afin de minimiser l’impact d’une défaillance de

la part d’une seule contrepartie.

Contreparties

agréées

Toutes les nouvelles contreparties (contreparties de placement,

de négociation ou d’instruments dérivés) doivent être

officiellement agréées par le Vice-président chargé des

Finances sur la base de leur conformité avec les Directives de

gestion actif-passif, des justifications opérationnelles fournies

par FTRY et de l’analyse du risque fourni par FFMA. La liste

agréée est révisée et validée périodiquement par ALCO.

Notations

minimales

Pour que toutes les contreparties agréées correspondent aux

risques de crédit inhérents aux différents types de transactions

(voir Annexe 1). Généralement, des notations minimales plus

élevées sont exigées pour les transactions à échéances plus

longues et ayant un caractère plus complexe.

Plafonds

d’engagement sur

contreparties

Chaque contrepartie se voit assigner un plafond lié à sa note de

crédit, lequel plafond est exprimé en pourcentage du montant le

moins élevé entre la valeur nette de la Banque et la valeur nette

de la contrepartie.

Autres

mesures

d’atténuation

Documentation et

accords juridiques

Toutes les contreparties dans des transactions de dérivés sont

tenues de remplir une documentation uniformisée (Accord-

cadre de l’ISDA et Annexe de garantie ou CSA) qui permet de

« compenser » les engagements liés à des transactions

multiples conclues avec une contrepartie unique. Ceci réduit

généralement le niveau d’exposition net.

Amélioration de l’exposition au risque de contrepartie et profils de classes d’actifs

3.29 La Figure 11 et la Figure 12 montrent l’évolution des risques de contrepartie (AAA,

AA = AA- à AA+, A

= A- à A+ et moins).

Le profil de notation

de l’exposition au

risque de contrepartie

s’est amélioré au fil

du temps, avec une

exposition accrue vis-

à-vis des entités notées

AAA. La crise

financière a entraîné

une tendance à se

replier sur la meilleure qualité ce qui s’est manifesté par la hausse des engagements sur les

contreparties notées AAA, mais elle a également entraîné une augmentation du nombre de

contreparties ayant une cote inférieure à cause de la dégradation de la note des contreparties

de nos placements existants. Cette tendance a été particulièrement prononcée en 2008.

Pendant l’année 2010, cependant, l’exposition aux contreparties ayant une cote inférieure a

Figure 11:

0%10%20%30%40%50%60%70%80%90%

100%

2005 2006 2007 2008 2009 2010

Profil historique du risque de crédit de contrepartie

A AA AAA

Figure 12: Profil de notation

En mars 2011

Page 20: PRESENTATION ON LOAN PRICING

Pag

e15

été sensiblement réduite. La Figure 12 révèle la prédominance des placements souverains,

supranationaux et d’agences, soit 59 % du portefeuille.

Engagements liés aux ABS/MBS

3.30 Le secteur des titres adossés à

des hypothèques (MBS) et plus

précisément le secteur des crédits

hypothécaires à haut risque a été

largement à l’origine de la crise

financière survenue en 2007.

L’exposition de la Banque aux titres

ABS/MBS à la fin de l’année 2007

représentait environ 12 % du

portefeuille total de placements et a

nettement baissé depuis lors pour

s’établir à 4% seulement. 83 % des titres ABS/MBS figurant dans le portefeuille de la

Banque conservent encore leur notation minimale admissible AAA. Pendant la révision des

Directives de gestion actif-passif de 2010, la Banque a réduit les plafonds d’exposition

acceptables aux ABS/MBS dans le portefeuille de négociation de 35 % à 25 % de la taille du

portefeuille. Ce taux demeure à 10 % pour le portefeuille HTM.

Les plus importants engagements

3.31 Les engagements de la Banque vis-à-vis des entités souveraines et des institutions

bancaires sont concentrés dans les pays et institutions fortement cotés comme le montre

l’Annexe 2. Au niveau des pays, l’exposition à l’Allemagne, la France, les Pays-Bas

représente la plus grosse partie de l’exposition à la zone Euro tandis que la Zone Non-Euro

est dominée par les USA et le Royaume-Uni.

Constitution de fortes garanties pour les engagements sur instruments dérivés

3.32 Tous les engagements sur instruments dérivés, à l’exception d’un instrument auquel la

Banque est exposée à hauteur de 5 millions de dollars, sont garantis quotidiennement avec

des valeurs en espèces ou des titres éligibles. Au 31 mars 2011, la Banque détenait des

contrats sur instruments dérivés d’un montant nominal de 14milliards d’UC pour une valeur

marchande de 770 millions d’UC et a reçu des garanties d’un montant de 735 millions d’UC

pour couvrir ces engagements.

Conformité avec les Directives

3.33 Les placements dans des titres détenus en violation des Directives - Comme il a été

porté à la connaissance des Conseils)15 ; certains placements ont été dégradés pendant la

crise financière et sont détenus actuellement en violation des Directives de gestion actif-

passif (181 millions d’UC ou 2,4 % du portefeuille au 31 mai 2011). Quatre points sont à

souligner :

La Banque continue de réduire ces positions des que les conditions sont favorable sur

le marché financier.

les violations sont largement inférieures à leur pic de 2009 (636 millions d’UC, soit

12 % du portefeuille) et se sont stabilisées ou continuent de baisser ;

15 «Report on Breaches to the ADB Asset and Liabiliy Management Guidelines and ADF Investment

Management Guidelines » (ADB/BD/IF/2011/61)

Figure 13:

4%6%

21%

59%

10%

25%

35%

ABS/MBS Corporate Banks Gov./Supras/Agencies Money Market

Portefeuille de la BAD par catégorie d’instrument au 31 mars 2011

(Exprimé en pourcentage de la valeur totale de l’actif net)

Actual (December) Limit

Page 21: PRESENTATION ON LOAN PRICING

Pag

e16

36 % des placements détenus en violation des Directives arriveront à échéance d’ici à

la fin 2012 et 75 % d’ici à la fin 2015;

Ces exceptions peuvent être ramenées dans les limites du minimum exigé par les

Directives au fil du temps car les notations minima exigées sont plus faibles pour des

échéances plus courtes.

En résumé, la Banque continue de maintenir un niveau de risque de contrepartie prudent

à la lumière des problèmes de solvabilité persistants. Le renforcement de la surveillance

des expositions aux contreparties qui peuvent avoir des expositions importantes vis-à-vis

des pays de la zone euro, est déterminant. Le risque de contrepartie devrait rester un enjeu

clé dans la zone euro étant donné l'effet de contagion potentiel. Même en l'absence d'un

défaut, les problèmes de solvabilité restent alimentés par l’impact négatif des marges

d’investissement, ce qui peut entrainer des pertes latentes. Ceci est partiellement atténué

par le maintien d'un portefeuille de titres détenus à des fins de négociation à échéances

relativement courte.

ENGAGEMENTS LIMITÉS VIS-À-VIS DES RÉGIONS ET ENTITÉS EN

DIFFICULTÉ

3.34 La Banque n’a aucun engagement vis-à-vis de gouvernements ou entités situés au

Portugal ou en Grèce. Elle a une exposition de

moins d’un million d’UC sur un titre

ABS/MBS enregistré en Irlande16. Les

expositions à mai 2011 vis-à-vis de l’Italie et

de l’Espagne sont présentées au Tableau 4.

3.35 Les expositions de la Banque vis-à-vis

de trois contreparties « en difficulté » pour

lesquelles elle a déjà constitué des provisions

dans ses comptes financiers ont évolué et ont

eu un impact positif sur le portefeuille. Le

placement de 50 millions de dollars dans

Golden Key, un instrument de papier

commercial adossé à des actifs qui a fait défaut en 2007, a été finalement restructuré en

2010. Ce placement a été déprécié dans les livres de la Banque d’environ 56 %. Suite à cette

restructuration, la Banque a reçu un versement en numéraires et un portefeuille de titres

sous-jacents de l’instrument de placement. Ces titres sont gérés en interne. Les engagements

de la Banque liés à des instruments dérivés vis-à-vis de AIG (d’un montant nominal de 358

millions de dollars) ont été transférés à d’autres contreparties en 2010 suite à la décision

d’AIG de sortir de l’activité de négociation des instruments dérivés. Le portefeuille renferme

toujours des expositions aux obligations (56 millions de dollars, 10 millions d’euros et 16

millions de livres sterling) avec des échéances comprises entre 2011 et 2013. La valeur de

ces titres a augmentée et ce qui a entrainé une reprise sur dépréciation. L’exposition à MBIA

a été réduite au premier trimestre 2011 suite à la vente de 30 millions de dollars (sur un total

de 80 millions de dollars) liée à des obligations arrivant à échéance en 2015. Le solde

demeure dans le portefeuille avec une provision pour dépréciation d’environ 30 %.

16 Bien que la garantie soit des prêts automobiles italiens

Table 4: Exposition à l’Espagne et l’Italie

Page 22: PRESENTATION ON LOAN PRICING

Pag

e17

3.36 Il est important de noter que les évènements dans le Moyen-Orient et Afrique du Nord

devraient avoir un impact limité sur la Banque étant donné qu'il n'y a pas de contreparties

éligibles dans ces pays, principalement en raison des exigences minimales de la Banque qui

sont élevées quant à la notation de crédit des contreparties, et ce, en ligne avec la philosophie

de minimisation des risques non-essentiels. Certains investissements de montants assez

limités sont détenus dans des comptes bancaires dans les banques africaines.

GESTION DU RISQUE DE LIQUIDITÉ

3.37 Les objectifs primordiaux de la gestion du risque de liquidité sont : i) de couvrir tous

les besoins de trésorerie probables pour un exercice donné sans avoir besoin de solliciter des

financements supplémentaires auprès des marchés de capitaux, et ii) assurer que les

placements de négociation peuvent être liquidés à brève échéance sans engager des coûts de

transaction excessifs dans les conditions normales du marché. Pour ce faire, la Banque

s’efforce de maintenir en toutes circonstances un niveau minimum d’actifs liquides (le

PML17

).

Sources du risque de liquidité dans les opérations de la Banque

3.38 En tant qu’institution de financement du développement finançant des projets à long

terme qui emprunte des ressources et les détient sous forme de liquidité en vue d’effectuer

des décaissements suivant le calendrier d’exécution des projets/programmes, la Banque fait

généralement face à deux types de risques de liquidité : i) l’insuffisance de liquidité pour

faire face aux besoins de trésorerie en temps voulu, notamment l’effet défavorable sur la

réputation résultant de l’incapacité de continuer à assurer le déroulement normal des activités

de prêt, et ii) l’incapacité de vendre un placement ou de racheter une position courte à un prix

raisonnable dans le délai requis.

3.39 Les principales composantes ayant une incidence sur les besoins de liquidité de la

Banque sont les rentrées de fonds (remboursement des prêts, revenus des prêts et placements

et les versements de souscriptions) et les sorties de fonds (décaissement, paiement du service

de la dette, appel sur garanties et dépenses administratives). Tandis que nombre des

composantes sont relativement prévisibles, le niveau et le calendrier des décaissements

prévus est le paramètre le plus essentiel pour une gestion efficace du risque de liquidité. Ceci

est particulièrement important dans le cadre de l’intervention de la Banque face à la crise

financière et à l’heure où la Banque conclut des prêts de gros montant dont un grand nombre

sont également des prêts à décaissement rapide.

Stratégie d’atténuation du risque de liquidité

3.40 À la lumière de ce qui précède, le cadre de gestion du risque de liquidité est destiné à

identifier des mesures permettant de réduire totalement le risque de déficit de liquidité. La

stratégie d’atténuation du risque se situe à un niveau opérationnel et prudentiel et répond au

souci d’une gestion tactique du risque se rapportant à la structure et aux caractéristiques de

liquidité du portefeuille de placements (négociabilité, niveau d’engagement par notation et

instruments). Le PML fixe le niveau minimum d’actifs liquides que doit maintenir la Banque

en toutes circonstances et est calculé de façon trimestrielle comme étant le besoin de

trésorerie net prévisionnel sur un horizon mobile d’un an. La raison justifiant la mise à jour

trimestrielle est d’assurer que le PML suit étroitement les besoins de trésorerie effectifs de la

17 Niveau minimum prudentiel de liquidité. Le PML est le besoin de trésorerie net projeté sur un horizon mobile

d’un an et est calculé de façon trimestrielle.

Page 23: PRESENTATION ON LOAN PRICING

Pag

e18

Banque. La Banque est également en mesure d'accéder à des financements de court terme

grâce à son programme de papier commercial (Euro Commercial Paper – ECP) et par des

accords de rachat des actifs de haute qualité dans son portefeuille EQB.

3.41 Ce cadre a été utile au maintien d’un niveau de liquidité et de financement adéquat

qui est un facteur crucial à la base de la cote de crédit solide dont jouit la Banque. Également

dans une situation de volatilité du marché, une liquidité forte constitue pour la Banque une

protection. C’était le cas pendant la crise financière où la Banque disposait d’un matelas

minimum de trésorerie important et a toujours pu accéder à de nouvelles ressources auprès

des marchés de capitaux quoiqu’à un coût plus élevé comme ce fut le cas pour tous les

emprunteurs, y compris les BMD.

La situation de la liquidité de la Banque demeure forte

3.42 Au début de l’année 2010,

la Banque a révisé la définition

de la liquidité admissible pour

inclure les placements hautement

liquides figurant dans le

portefeuille HTM qui avaient

jusqu’ici été exclus. Certains

placements non liquides figurant

dans le portefeuille de

négociation, qui étaient tous

considérés auparavant comme

faisant partie de la liquidité admissible sont désormais exclus dans la nouvelle définition. La

nouvelle définition inclut désormais toutes les valeurs en espèces, en dépôts, en titres publics,

les titres supranationaux et d’agence ainsi que les titres bancaires et d’entreprise avec des

décotes liées à la notation quel que soit le portefeuille dans lequel ils sont détenus. Les titres

ABS/MBS sont exclus car ils se sont avérés non liquides. L’effet de cette nouvelle définition

a été un accroissement substantiel du niveau actuel de la liquidité en comparaison du PML,

comme présenté à la Figure 16. Comme on peut l’observer, le niveau effectif de liquidité est

resté constamment supérieur au minimum prudentiel prescrit par la politique. Ceci confirme

le fait que la Banque disposait d’une liquidité plus que suffisante pour faire face aux besoins

de trésorerie nette d’une année en cas de perturbation du marché.

Portefeuille hautement liquide

3.43 En outre, la

structure des échéances

du portefeuille de

négociation

(opérationnel et

prudentiel) qui est censé

fournir la source de

liquidité la plus

immédiate montre que

37 % des actifs ont une

échéance très courte, y

compris la trésorerie et

les dépôts.

Figure 16:

Table 5: Profil de maturité du portefeuille d’investissement

Mars 2011 (millions d'UC)

0 — 6 mois 6 mois —

1 an 1 —

3 ans 3 —

5 ans > 5 ans

Disponibilités 231

Dépôts 1173

Gouvern. et agences 162 569 982 76 9

Entités supranationales 13 48 58 2

Institutions financières 162 144 937 78

Entreprises 18 7 23 10 -

TAA/TAH 1 0 4 0 89

TOTAL 1,760 768 2,004 166 98

Total cumulé 1,760 2,528 4,532 4,699 4,797

% cumulé 37% 53% 94% 98% 100%

Page 24: PRESENTATION ON LOAN PRICING

Pag

e19

La situation de liquidité de la Banque est saine. En raison de la forte cote de crédit de la

Banque et à sa capacité à se financer sur le marché de court terme la probabilité d’un

scénario de grave crise de liquidité est considérée comme faible.

IV. CAS SPÉCIFIQUE DU FAD

4.1 Le FAD est exposé à des risques de marché semblables à ceux de la BAD, à savoir les

risques de taux d’intérêt, de change, de contrepartie et de liquidité. Toutefois, le caractère

spécifique du financement du FAD rend le compte de résultats plus sensible aux risques

structurels (par exemple, des variations de taux d’intérêt) que la BAD. En effet, si la BAD

emprunte sur les marchés de capitaux et est généralement en mesure de dégager une marge

positive entre le coût de ses emprunts et le rendement des placements18

, le FAD n’emprunte

pas et la marge réalisée sur son portefeuille de placements baisse lorsque les taux d’intérêt

diminuent. Les risques liés à de tels écarts structurels font appel à différents types de stratégie

d’atténuation.

CADRE DE GOUVERNANCE DU RISQUE DU FAD

4.2 Les activités de placement du FAD sont actuellement gérées dans le cadre des

Directives relatives aux placements approuvées par le Conseil19

en 2003. Le cadre de

gouvernance des risques du FAD est moins flexible que celui de la BAD, comme il n'existe

aucune délégation d’autorité sur la gestion des risques de l’Actif/Passif qui régit les activités

du FAD, et tout changement au niveau des Directives de placement doit être approuvée par le

Conseil. La Direction est cependant en train de définir de tels Pouvoirs qui devraient être

soumis au Conseil au second semestre de 2011. En vertu des pouvoirs de gestion actif-passif

envisagés, les Directives relatives aux placements seraient remplacées par des Directives de

gestion actif-passif applicables au Fonds qui doivent être approuvées par le Président sous la

supervision d’ALCO. Ceci mettrait en cohérence la structure de gouvernance du risque des

deux institutions.

ÉCART OPÉRATIONNEL STRUCTUREL

Écart de revenu opérationnel

4.3 La politique de liquidité du FAD tel que

approuvée par le Conseil en 2000, prévoit que

l’objectif pour la liquidité du FAD est de

générer un niveau positif du revenu net ou tout

au moins arriver au seuil de rentabilité20

. Les

deux principales sources de revenu du FAD

sont la commission de service sur prêts et le

revenu des placements. Si le niveau de revenu

18 La marge d’intérêt obtenue sur les emprunts est de quelques points de base pour la liquidité destinés au financement de la

dette, de 60 bps pour les prêts souverains destinés au financement de la dette, and 200 bps en moyenne pour les prêts au

secteur privé destinés au financement de la dette. 19

ADF/BD/WP/2003/141

20 Voir le document ADF/BD/WP/99/42/Rev.2. La section 4 indique : «Dans la mesure où ses actifs de prêts productifs ne

génèrent pas suffisamment de revenus pour prendre en charge la totalité de ses dépenses, le Fonds doit maintenir ses avoirs

liquides à un niveau supérieur au minimum requis pour répondre à ses objectifs opérationnels, afin de réaliser l’équilibre de

sa situation financière, comme demandé par les Plénipotentiaires… Le Conseil- autorise la Direction…à ajuster le niveau

minimum ... afin de s'assurer que ce niveau est suffisamment élevé pour permettre au Fonds de parvenir au moins à un

équilibre de sa situation financière.

Figure 15: Ecart de revenu du FAD

17

21

24

1548

3946

7091

8699

105

0

40

80

120

160

200

1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010

Millio

ns

d’U

C Écart entre les revenus d'exploitation

Revenu des Prêts

Total des Dépenses

Page 25: PRESENTATION ON LOAN PRICING

Pag

e20

des prêts est resté stable au cours des dernières années, le montant total des dépenses du

Fonds évolue à la hausse, entraînant une augmentation de son écart opérationnel structurel. Il

était initialement prévu que cet écart serait couvert par le revenu des placements. Toutefois,

face aux taux d’intérêt bas pratiqués actuellement, le retour sur investissement a été

insuffisant pour combler l’écart. Comme l’illustre la Figure 15, la tendance actuelle de l’écart

de revenu opérationnel s’est considérablement renforcée, passant des niveaux proches de 20

millions d’UC enregistrés avant 2003 à 100 millions d’UC en 2010.

4.4 Il convient de noter que la mise en œuvre du MDRI en 2006 a contribué à accroître

l'écart de revenu d'exploitation. En effet, avec l'annulation des soldes des prêts, le revenu de

prêt prévu ne s'est pas concrétisé et est plutôt reçu comme les ressources des donateurs ce qui

augmente la capacité d'engagement FAD. Depuis 2006, la moyenne des charges annuelles

liées aux prêts annulés par le mécanisme de MDRI a été de UA 37 millions d'euros et

devraient avoir contribué à réduire le déficit opérationnel présenté dans la figure 15.

Déficit/excédent du Fonds

4.5 Un autre problème qui a un impact négatif sur le revenu du FAD est l’amortissement

de la décote sur encaissements accélérés qui sont accordés aux États participants. La plupart

de ces décotes ont été accordées à un moment où les taux d’intérêt en vigueur étaient élevés,

en particulier en 2007 pour le 11è FAD. En revanche, les produits des encaissements

accélérés génèrent un faible rendement car ils sont actuellement investis dans le portefeuille

opérationnel par rapport à une valeur de référence correspondant au Libor à 3 mois. La Figure

16 présente l’ampleur de l’écart de revenu opérationnel par rapport au revenu des placements

et à la décote sur encaissement accéléré.

4.6 Actuellement, la Direction conduit une étude visant à améliorer le rendement des produits

provenant d’encaissements accélérés et à minimiser le risque de taux d’intérêt une fois

qu’une décote est accordée à des États participants. Cette stratégie de placement améliorée

sera mise en œuvre en juillet dès qu’elle sera approuvée par le Comité ALCO.

Hormis les anticipations de hausse des rendements sur investissements, afin d’améliorer sa

stabilité financière, le Fonds devra réexaminer sa structure de tarification des prêts ou

s’assurer que le montant total de ses dépenses du Group de la Banque n’augmente pas de

manière significative. La Direction a mis en place un groupe d’étude chargé de réfléchir à

la question de la viabilité financière à long terme du Fonds. Les conclusions issues de

l’étude seront communiquées au Conseil.

Figure 16: Couverture de l’écart du revenu opérationnel avec le revenu des placements et la décote sur

encaissements accélérés

Page 26: PRESENTATION ON LOAN PRICING

Pag

e21

GESTION DU RISQUE DE TAUX D’INTÉRÊT

4.7 En cherchant à réaliser un rendement stable et raisonnable sur la liquidité investie,

l’objectif principal de gestion du risque de taux d’intérêt est de réduire la sensibilité des

rendements sur investissement du Fonds aux variations des taux d’intérêt du marché. À

l’instar de la Banque, cet objectif est atteint à travers une structure de portefeuille double

composée d’un portefeuille opérationnel (à court terme) et d’un portefeuille de placements (à

long terme), qui vise également à atténuer le risque de liquidité. À l’exemple de la BAD, le

portefeuille de placements a généré un rendement stable depuis sa mise en place en 2003

tandis que l’on a observé une plus grande volatilité en ce qui concerne le portefeuille de

négociation ainsi que des rendements très faibles en 2008 et en 2010.

Malgré cette approche basée sur une structure de

portefeuille double, le revenu global des placements du

FAD reste sensible au niveau des taux d’intérêt du marché

qui sont orientés à la baisse tel qu’illustré par l’évolution

de l’indice de référence correspondant au Libor à 3 mois

présenté à la Figure 19. En conséquence, le rendement du

portefeuille du FAD a atteint un faible niveau historique

en 2010.

GESTION DU RISQUE DE CHANGE

4.8 Le FAD gère ses monnaies dans le but d’assurer qu’il est en mesure de fournir les devises

de décaissement demandées par ses emprunteurs tout en minimisant le niveau d’exposition

des ressources de développement nettes du Fonds et des remboursements futurs aux risques

de conversion en devise qui pourraient affecter négativement la capacité d’engagement du

Fonds.

4.9 À cet égard, le Fonds s’efforce de maintenir l’alignement de la composition monétaire de

ses ressources d’engagement disponibles (CRB)21

avec le DTS. Toutefois, il demeure

quelques problèmes à régler concernant la méthodologie actuelle de gestion de risque de

change du FAD. Premièrement, comme la CRB comprend des éléments hors bilan, son

réalignement avec le DTS requiert parfois l’exécution d’opérations de réajustement qui ne

peuvent être menées avec la liquidité disponible dans le bilan du Fonds. Deuxièmement,

même si la CRB du Fonds pourrait être totalement alignée sur le DTS, l’ajustement des

21 Les ressources d’engagement disponibles (CRB) comprennent les Ressources de développement nettes (NDR)

du FAD de même que les produits liés aux remboursements des prêts et les contributions à la MDRI. Les

ressources de développement nettes sont définies comme la somme des investissements, des montants dus par

les banques, des engagements à vue et des comptes à recevoir dans le bilan du Fonds.

Figure 19

Figure 18 Figure 17

0.0%

1.0%

2.0%

3.0%

4.0%

5.0%

6.0%

2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010

Portefeuille d'investissements FAD (Rendements annuels)

Page 27: PRESENTATION ON LOAN PRICING

Pag

e22

conversions monétaires cumulées du FAD (CCTA) dans le bilan, qui dépend de l’alignement

entre le NDR et le DTS, pourrait fluctuer dans une large mesure et influer parfois

négativement sur le bilan du Fonds. Ces questions sont en train d’être analysées par la

Direction et seront traitées dans la proposition révisée relative à la gestion du risque de

change du FAD qui est en cours d’élaboration.

GESTION DU RISQUE DE CONTREPARTIE

4.11 La gestion du risque de contrepartie du FAD obéit aux mêmes processus et

procédures que ceux de la Banque et donne des résultats similaires, tel que le démontre la

Figure 20. A la date de Mai 2011, aucune

dépréciation des placements du FAD ni

aucune exposition à la Grèce, au Portugal

ou à l’Irlande ne sont constatées, tandis

que l’on enregistre des expositions

limitées à l’Espagne et à l’Italie. Les

investissements détenus en violation des

Directives représentent actuellement 54

millions d’UC, soit moins de 2% du

portefeuille, contre un pic de 635

millions d’UC, soit près de 20% du

portefeuille en 2009. 23 % de ces placements détenus en violation des Directives arriveront

à échéance d’ici à la fin 2012 et 58% d’ici à la fin 2015.

GESTION DU RISQUE DE LIQUIDITÉ

4.12 À l’instar de la Banque, l’objectif principal de la politique de gestion de la liquidité du

FAD est de faire face aux obligations financières en temps opportun. La politique de liquidité

du Fonds exige que le Fonds détienne

sous forme d’actifs liquides entre 50% et

75 % de la moyenne mobile des trois

années de décaissements attendus. La

liquidité admissible est définie comme les

ressources disponibles aux fins de

décaissement que le Fonds utilise pour

veiller au respect de sa politique de

liquidité. Actuellement, le Fonds

considère le portefeuille opérationnel

comme étant sa liquidité admissible. Le

portefeuille de placements détenus jusqu’à échéance (HTM), qui est composé des fonds qui

ne sont pas immédiatement nécessaires pour les décaissements, est investi sur un horizon

temporel plus long et est exclu de la liquidité admissible. La Figure 21 montre que le niveau

de liquidité opérationnelle actuelle et projetée du Fonds reste bien au-dessus de la limite

supérieure fixée par la politique de liquidité. La liquidité opérationnelle maintenue au-dessus

de la limite supérieure de la politique de liquidité sera utilisée pour créer un nouveau

portefeuille HTM pour contenir le produit des encaissements accélérés et obtenir des

rendements plus élevés. La définition de la liquidité admissible sera révisée en conséquence

dans la version révisée des Directives de gestion actif-passif du FAD.

4.13 En outre, la structure des échéances du portefeuille opérationnel qui est destiné à fournir

la source de liquidité la plus immédiate pour les décaissements montre que 33 % des actifs

ont une échéance très courte, à savoir notamment la trésorerie et les dépôts.

Figure 20: Profil du risque de contrepartie

Figure 21

Figure 20:

0%

25%

50%

75%

100%

2006 2007 2008 2009 2010 Mars 11

Profil du risque de credit de contrepartie

AAA AA A

Page 28: PRESENTATION ON LOAN PRICING

Pag

e23

V. CONCLUSIONS ET PERSPECTIVES

5.1 La Banque continue de maintenir un cadre robuste de gestion des risques de marché grâce

à des stratégies spécifiques d'atténuation des risques, des limites prudentielles, des

contreparties éligibles, exigences minimales de notation, une garantie sur les expositions

de contrepartie dérivés, etc. Les stratégies de gestion des risques ont été mises à l'épreuve

pendant la crise financière et ont été efficaces pour aider la Banque à éviter des pertes

importantes.

5.2 Bien que les stratégies de la Banque de gestion du risque ont jusqu'ici bien servi,

l'incertitude sur les marchés financiers internationaux continueront à introduire des défis

dans la gestion du risque de marché. L'effet potentiel de contagion, en particulier dans la

zone euro, doit être soigneusement contrôlé.

5.3 La vigilance reste une haute priorité et la Banque continuera à s'efforcer de minimiser

l'impact du risque de marché sur sa situation financière. La Banque met aussi en œuvre un

tableau de bord des risques pour accroître la sensibilisation institutionnelle, d'améliorer la

divulgation et les rapports.

5.4 Le contexte actuel de faibles taux d'intérêt pose des défis particuliers pour le FAD et la

Direction est en train de revoir le cadre global de gestion financière et de risque.

Page 29: PRESENTATION ON LOAN PRICING

ANNEXE 1

RÉSUMÉ DES PRINCIPAUX PARAMÈTRES DES DIRECTIVES DE GESTION

ACTIF-PASSIF DE LA BAD

Portefeuilles de placements à court terme gérés de manière active

Portefeuille Paramètre Limite

Opérationnel BAD

Référentiel Révision mensuelle du Libid à 1 mois

Fourchette de temps autorisée 0 à 2 mois

Durée de chaque

titre/instrument dérivé

Plus ou moins d’1 an

Prudentiel BAD Référentiel Révision du Libor à 6 mois le 1er

février et le 1er

août

Fourchette de temps autorisée Plus ou moins de 6 mois par rapport à

la durée de référence

Durée de chaque

titre/instrument dérivé

Plus ou moins de 10 ans

Portefeuilles HTM alignés de façon passive

Portefeuille Valeur de référence

Portefeuille adossé aux fonds

propres de la BAD

Basé sur un profil de réévaluation uniforme de 10 ans pour

les actifs nets

Restrictions concernant la notation des contreparties

Type Note minimum Limites additionnelles/Observations

Contrepartie des

instruments de

négociation

A-2/P-2/F-2 Transactions réglées selon le mécanisme de

règlement-livraison22

(DVP)

A-1/P-1/F-1 Transactions non réglées selon le mécanisme

de règlement-livraison

Contrepartie des

instruments dérivés

AA- attribuée par au moins

deux agences

A- attribuée par au moins

deux agences

Contrepartie sans CSA

Contrepartie avec CSA

22 Le règlement-livraison ou DVP peut être décrit comme un mécanisme de règlement des transactions où le titre

de propriété sur un actif et les paiements sont échangés de façon simultanée. Cette méthode est normalement

utilisée pour réduire le risque de règlement dans les transactions financières.

Page 30: PRESENTATION ON LOAN PRICING

Type Note minimum Limites additionnelles/Observations

Contrepartie des

placements

A, sauf indication contraire.

Notation de la monnaie

locale de la République sud-

africaine pour les

investissements libellés en

ZAR.

Voir placements autorisés

Investissements autorisés

Type de

placement

Note minimum* Échéance limite Admissibilité au

HTM

Long

terme

Marché

monétaire

Gouvernement AAA - 30 ans Oui

AA- - 15 ans Oui

A - 1 an Oui

Agence/

Supranational

AAA - 30 ans Oui

AA- - 15 ans Oui

A A-1 1 an Oui

Banque

dépositaire

AAA - 10 ans Oui, mais ne dépassant

pas l’échéance limite de

5 ans

AA- A-1 5 ans Oui

A A-1 6 mois Oui

Entreprises, y

compris les

institutions

financières non

bancaires

AAA 10 ans Oui, mais ne dépassant

pas l’échéance limite de

5 ans

AA- A-1 5 ans Oui

A A-1 6 mois Oui

MBS/ABS AAA A-1+ 40 ans (50 ans pour les MBS du

Royaume Uni23

) mais les

projections des remboursements

sont obligatoires.

La durée de vie moyenne

pondérée au moment de l’achat

ne doit pas dépasser 5 ans24

Uniquement pour les

émissions garanties par

l’État

23 Pour les titres adossés à des hypothèques et à des actifs où la garantie sous-jacente a été créée au Royaume

Uni, les échéances finales restantes ne doivent pas dépasser 50 ans.

24 La durée de vie moyenne pondérée (WAL) sera calculée en utilisant le CPR moyen sur 6 mois le plus récent

tel que spécifié sur Bloomberg. Pour les placements initiaux, le WAL tel que spécifié dans le prospectus

s’appliquera.

Page 31: PRESENTATION ON LOAN PRICING

Type de

placement

Note minimum* Échéance limite Admissibilité au

HTM

Transaction sur

instruments

dérivés sur taux

d’intérêt et sur

opération de

change à terme

AA- (sans

CSA)

A- (avec

CSA)

Oui, mais seulement

limité aux transactions

d’alignement et aux

contrats de couverture

Fonds mutuel

intervenant sur

le marché

monétaire

AA-m - Oui

* La note minimum peut être soit une note à long terme ou une notation du marché monétaire ; les

investissements ayant uniquement une notation du marché monétaire doivent nécessairement avoir

une notation d’émetteur minimum de A.

Limites par catégorie (pourcentage de la taille du portefeuille)

Catégorie Portefeuille Limite

Entreprises, y compris les

institutions financières non

bancaires

Opérationnel+prudentiel de la BAD 35 %

Adossé aux fonds propres de la BAD 25 %

ABS/MBS Opérationnel+prudentiel de la BAD 25 %

Adossé aux fonds propres de la BAD 10 %, uniquement avec garantie

de l’État

Liquidité admissible

Totalité de la trésorerie et des dépôts,

Placements gouvernementaux avec une décote de 20 % pour les notes AA+ à

AA- et de 40 % pour les notes A+ à A-,

Placements d’agence/d’organisations supranationales avec une décote de 20 %

pour les notes AA+ à AA- et de 40 % pour les notes A+ à A-,

Placements d’entreprises (y compris les institutions financières non bancaires)

avec une décote de 50 % pour toutes les notations

Banques dépositaires avec une décote de 50 % pour toutes les notations

Les investissements dans les ABS/MBS ne sont pas autorisés pour la liquidité

admissible

Page 32: PRESENTATION ON LOAN PRICING

ANNEXE 2

Risques les plus importants : Au 31 Mars 2011, les engagements de la Banque vis-à-vis des

entités souveraines et des institutions bancaires sont concentrés dans les pays et institutions

hautement cotés.

Page 33: PRESENTATION ON LOAN PRICING

GLOSSAIRE

ABS – Titre

adossé à des actifs

Un titre dont la valeur et les revenus perçus proviennent d’un pool

spécifié d’actifs sous-jacents et sont donc « adossés à ce pool

d’actifs ». Les pools d’actifs sous-jacents comprennent les paiements

par carte de crédit, les prêts-auto et les prêts hypothécaires et autres.

Titres d’agence Titres émis par un organisme ou intermédiaire d’un État

Notation de

Crédit

La notation de crédit reflète le risque de crédit d’une entité et est une

évaluation de sa capacité à honorer ses obligations.

Credit Support

Annex (CSA)

C’est un document normalisé utilisé pour recenser la garantie

bilatérale et les autres arrangements de soutien au crédit entre les

contreparties à des transactions sur instruments dérivés. Il permet le

transfert des actifs, c’est-à-dire les garanties en liquide ou sous forme

de titres négociables, d’une partie à l’autre de temps à autre aux fins

de réduire les risques découlant des transactions sur instruments

dérivés entre les parties.

Obligation

couverte

Une obligation garantie est une obligation émise par une institution

financière avec recours à un pool d’actifs qui « couvre » l’obligation

en cas de défaillance de l’émetteur. Le principal avantage des

obligations couvertes est qu’en cas de défaillance, l’investisseur a

recours à la fois au pool et à l’émetteur.

Instrument

dérivé

Un instrument financier dont la valeur dépend d’autres variables

sous-jacents tels que le prix d’un autre instrument financier (l’actif

sous-jacent), des taux d’intérêt, des indices, etc.

EQB –

Portefeuille

adossé aux fonds

propres

Le portefeuille qui est financé en principe par les fonds propres de la

Banque (capital versé et réserves) dans l’objectif de fournir un revenu

stable à la Banque.

HTM – détenu

jusqu’à son

échéance

Autre nom du portefeuille EQB et tiré de la classification comptable

comprenant des actifs détenus avec l’intention de les conserver

jusqu’à leur échéance, comptabilisés au coût amorti et qui ne sont

donc pas sujet aux réévaluations aux prix du marché.

ISDA –

International

Swaps and

Derivatives

Association, Inc

Créée en 1985, l’Association vise à garantir la sécurité et à

l’efficacité des marchés de négociation des instruments dérivés en

encourageant le développement prudent et efficient de l’activité de

négociation privée des instruments dérivés dans trois domaines

cruciaux – réduire le risque de crédit de la contrepartie, accroître la

transparence et améliorer l’infrastructure opérationnelle du secteur.

Accord-cadre de L’Accord-cadre de l’ISDA et les documents connexes sont des

Page 34: PRESENTATION ON LOAN PRICING

l’ISDA

documents normalisés utilisés par les intervenants sur le marché pour

documenter leurs transactions sur instruments dérivés.

MBS – Titres

adossés à des

hypothèques

Un titre adossé à des actifs (ABS) où le pool d’actifs sous-jacents

comprend des hypothèques.

« Compensation »

des engagements

Il est communément utilisé dans la détermination des risques liés aux

transactions sur instruments dérivés. La compensation consiste à

autoriser une valeur positive et une valeur négative afin qu’elles se

compensent et s’annulent partiellement ou entièrement, réduisant

ainsi le niveau d’engagement global.

Swap

Un accord entre deux parties en vue d’échanger des flux de trésorerie

selon des modalités définies d’accord-parties.

DTS – Droit de

tirage spécial

Les droits de tirage spéciaux ont été créés par le FMI en 1969 ; ils

sont conçus comme un actif détenu sous forme de réserves de change

dans le cadre du système de taux de change fixes de Bretton Woods.

La valeur du DTS est déterminée par la valeur de plusieurs monnaies

qui revêtent une grande importance pour les systèmes commerciaux

et financiers mondiaux et est composée du yen japonais, du dollar

américain, de la livre britannique et de l’Euro. Le panier de monnaies

utilisé pour établir la valeur du DTS est « pondéré », ce qui signifie

que les monnaies plus importantes ont un impact plus important sur la

valeur du DTS. Actuellement, la valeur du DTS est égale à la somme

de 0,423 Euros, 12,1 yens, 0,111 livres et 0,66 dollar.

Ce panier est réévalué tous les cinq ans et les monnaies qui le

composent ainsi que les coefficients de pondération qui leur sont

attribués peuvent ensuite varier.

Indice de

déviation du DTS

En 2005, la Banque a observé qu’il existe de légères différences entre

les taux de change théoriquement corrects du DTS et les taux calculés

par le FMI en raison de la méthodologie utilisée pour évaluer le

panier de monnaies du DTS par rapport à d’autres monnaies.

Ces légères différences ont entraîné des « indices de déviation »

réduits, mais persistants entre les gains et les pertes de conversion

effectives de la Banque et les écarts prévus.

Même si les écarts peuvent être comblés en recourant à des taux de

change « dérivés » du DTS légèrement différents des taux publiés par

le FMI, la Banque a continué de recourir aux taux publiés par le FMI

et continue de suivre l’effet de cet indice de déviation.