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ZONE D’OMBRE ET D’UTOPIE // Z.O.U. ATAVISME DYPTIQUENovembre 2013 1

ZONE D’OMBRE ET D’UTOPIE // Z.O.U présente

A T A V I S M E D I P T Y Q U E" ON A FAIT TOUT CE QU’ON A PU MAIS TOUT S’EST PASSÉ COMME D’HABITUDE " +

" ATAVISME 2.0 "

UNE CRÉATION SCÈNIQUE ET HYBRIDE DE PHILIPPE FENWICK

BREST - VLADIVOSTOK1300 jours pour arriver à partir vers l’extrême orient russe pour suivre les traces d’un homme qui n’est jamais parti.

FAUT-IL VRAIMENT, À TOUT PRIX, TENTER DE RÉALISER SES RÊVES ?


« ON A FAIT TOUT CE QU’ON A PU MAIS TOUT S’EST PASSÉ COMME D’HABITUDE »Ecriture: Philippe Fenwick Mise en scène : Frédérique Duzan et Philippe FenwickAvec Philippe Fenwick, Marine Paris, Sarah Schwarz et Max (cochon) Mix et Musique : ZedCréation lumière : Michel CarmonaCostumes : Magali Castellan

IMPORTANT

« ATAVISME DIPTYQUE » n’est pas la représentation de deux spectacles qui se suivent mais d’un seul et même spectacle. La préparation de la tournée vers Vladivostok avec « ON A FAIT TOUT CE QU’ON A PU MAIS TOUT S’EST PASSÉ COMME D’HABITUDE » ; puis le spectacle avec lequel nous sommes partis vers Vladivostok, « ATAVISME » pour reprendre ensuite et terminer avec « ON A FAIT TOUT CE QU’ON A PU… ».

« ATAVISME »Ecriture et mise en scène Philippe Fenwick Avec Philippe Fenwick, Hugues Hollenstein, Grit Krausse, Marine Paris, Irina Vavilova, Sergueï Vladimirov et des artistes invitésAvec la participation exceptionnelle de Simone Hérault (voix de la SNCF)Acteurs du film « Sur les traces de Jacques Mercier » : (distribution en cours)Vidéo et scénographie : Hugues HollensteinCollaboration à la mise en scène : Nathalie Conio-ThauvinAssistante à la mise en scène pour « Atavisme » : Gaëlle HermantDramaturgie : Marine ParisCréation lumière : Michel CarmonaCréation sonore : Louis BoulocheCostumes : Magali Castellan


ZOU est en résidence à Saint-Denis Remerciements au TGP (Saint-Denis), au Point éphémère (Paris) à ARCADIE, au THEATRE 13 / SEINE et au festival Villeneuve en Scène.

RÉSIDENCES DE CRÉATION

LE FOURNEAU - Centre National des Arts de la Rue - Brest ;

LA CHARTREUSE - Centre National des Ecritures du Spectacle – Villeneuve lez Avignon ;

ACADÉMIE FRATELLINI - Centre International des Arts du Spectacle - Saint Denis ;

LES BAINS DOUCHES - Scène de Musiques Actuelles – Lignières.

Pour l’écriture d'"ATAVISME", Philippe Fenwick a reçu une bourse du CNL // Centre National du Livre.

ZOU pour la réalisation du projet Brest-Vladivostok reçoit le soutien financier de BNP PARIBAS.

PRODUCTION ATAVISME Z.O.U // ZONE D’OMBRE ET D’UTOPIE.

CO PRODUCTIONESCALE, COMPAGNIE CONVENTIONNÉE DRAC REGION CENTRETRÉTEAUX DE FRANCE - CENTRE DRAMATIQUE NATIONAL. SPECTACLE RÉALISÉ EN PARTENARIAT AVEC L’ACADÉMIE FRATELLINI, CENTRE INTERNATIONAL DES ARTS DU CIRQUE.

"ATAVISME " a reçu l’aide à la création de la DRAC ILE DE FRANCE dans le cadre de l’aide à la création.


« C’est une erreur de dire qu’un artiste «cherche» son sujet. Chacune de ses œuvres est en lui comme une poussée irrésistible. Et l’enchaînement de ses actes ne trouve sa légitimité que s’il a foi en son sujet, car seule la foi cimente les images en un système, voire en un système de vie. » Andreï Tarkovski

« Et si tu n’existais pas, dis moi comment j’existerais. » Joe Dassin


Après avoir écrit et mis en scène « Atavisme » et réalisé - avec ce spectacle - une tournée de Brest vers Vladivostok en 2012 – je souhaitais raconter, de manière burlesque, spontanée et tragique, le cauchemar Kafkaïen des 1300 jours que nous avons passés, avec notre troupe, à poursuivre un rêve. Pour porter sur scène ces trois ans de course effrénée, je désirais me tourner vers la création d’un spectacle hybride et résolument « contem-forain » : « On a fait tout ce qu’on a pu mais tout s’est passé comme d’habitude ».

En 2013, suite au festival « Villeneuve en Scène », je décide de faire de ces deux spectacles, une seule et même création : « Atavisme Diptyque » liée à un mouvement que je tente de défendre : « le théâtre vivant »*

*Le théâtre vivant est un théâtre qui prend en compte le temps présent. Il puise sa dramaturgie dans les

préoccupations de ses contemporains. Il est hybride, instinctif et remet la catharsis au centre du cercle de l’attention. Il se construit sur la précision et la spontanéité et rend le public « actif » et non captif.

Le « théâtre vivant » raconte une histoire qui doit pouvoir s’adresser, de manière différente, à chaque spectateur tout en incluant la notion d’assemblée. Il propose la création de spectacles - qui s’inscrivent dans la réalité de la ville où est implanté le lieu de représentation - en rapport avec ce que les gens connaissent, pour les emmener vers ce qu’ils ne connaissent pas, notamment à l’aide de la magie qui a réussi le pari de susciter l’enthousiasme populaire autour d’écriturescontemporaines. Ce théâtre - qui mélange réalité et fiction - s’appuie sur une base très naturaliste mais qui, grâce à l’onirisme, tente de sublimer le réel. C’est un théâtre où celui qui reçoit n’est jamais « à l’abri » ; un théâtre qui n’est pas dans la reconduction mais dans l’unicité.

INTENTION


La première et troisième partie se passe en Dramatie, petite république située entre la Normandie et la Picardie. Les habitants se nomment les dramates. La capitale du pays, Liberta (1 million d’habitants) est une ville où l’activité culturelle est une des plus intense au monde. Le (MCEI) Ministère de la Culture et de l’Éducation Intensive emploi 30% de la population active. La deuxième partie du spectacle se passe à Marseille, à Brest et en Russie.

LIEU DE L’ACTION SUJET

Fenwick, auteur de théâtre, vit avec son épouse à Liberta. En juillet 2008, suite à la mort de son père en avion, Fenwick décide de se lancer dans, ce qui est, pour lui, la plus grande aventure théâtrale itinérante jamais réalisée : une tournée de Brest à Vladivostok par le Transsibérien avec une proposition de théâtre-cirque jouée chaque soir ; une épopée artistique de 120 représentations à travers les W15 000 kilomètres de l’Eurasie.

Pour construire ce projet, Fenwick va devoir créer une troupe, réunir un million d’euros, trouver des partenaires, convaincre l’Institution et le fameux « Bureau A » (plus haute instance culturelle du ministère) de soutenir son action. Aux cotés d’une funambule représentant son inconscient, d’un musicien symbolisant le « détachement » et entouré d’artistes invités, Fenwick tentera, dans une suite d’élans chaotiques de réaliser son rêve. Mais faut-il, réellement, chercher à réaliser ses rêves ?


SPECTACLE - extraits

PARTIE 1 : « ON A FAIT TOUT CE QU’ON A PU MAIS TOUT S’EST PASSÉ COMME D’HABITUDE »

TABLEAU 1

TABLEAU 2

Marseille, juillet 2008. Quelque part dans un parc avec vue sur la mer.

Fenwick – On peut dire que t’as fait fort… La veille de ma première, la première de ton fils à Marseille, on vient m’annoncé qu’on a retrouvé ton avion planté dans la vase près d’Oléron. Comme c’est pas la première fois que tu te crashais je me suis pas inquiété. Avec tes douze records du monde en hélico, tu avais déjà connu l’eau froide. Mais là pourtant tu ne t’es pas loupé. Cette mort tu aurais pu l’écrire. « 14 juillet » pour qu’on s’en souvienne - crise cardiaque, bravo pas de faute de pilotage, ton chien à tes côté et la mer pour linceul. C’est curieux mais cette nouvelle m’affecte peu, je t’ai tellement détesté papa que ça doit aider. Pourtant La dernière fois qu’on s’était vu on ne s’était jamais si bien entendu. Tu te souviens ? On avait remonté la Seine en bateau… La Seine… Tu avais, en tête, un nouvel exploit : Monter le plus haut possible avec un hélico jusqu’à l’arrêt de la turbine pour battre de quelques mettre le précédent record, un défi absurde qui m’aura toujours fait rêver. Moi, pendant ce temps, comme un cloporte dans la boue et sous la pluie, j’avais accompli

avec ma troupe, 7000 kilomètres à pied, 2 millions 512 mille pas, pour porter le théâtre de villages en villages. Je pensais que comme ça / comme toi papa, j’allais pouvoir, moi aussi, décoller. Bah…non… Alors maintenant, après 7000 kilomètre à pied / et toi, mort, en plein ciel / « Que faire ? »…

Liberta, septembre 2008Terrasse d’un appartement, lors d’une soirée

Fenwick – Bonsoir, c’est agréable ici et puis on a une belle vue sur Liberta comment vous vous appelé ? « Anna » Et qu’est ce que vous faîte dans la vie ? Du théâtre, du violoncelle, de la danse balinaise et vous écrivez des romans. Moi c’est Fenwick, comme les chariot élévateur, c’est quand même mieux que « Frigidaire » mais je n’ai plus rien à voir avec la manutention. Je suis auteur-acteur. Je prépare, en ce moment, un très grand projet ;

Durée de la partie 1 : une heure.


Un véritable exploit… Vous voulez m’épouser ? Laissez-moi vous raconter Anna : Dehors il neige. Tout est d’un blanc immaculé. Seul les bulbes en or des églises percent la brume pour nous indiquer le chemin du ciel. Nous sommes dans la chaleur du Théâtre Gorki de Novossibirsk. Après une scène sans mots, devant une foule en larmes, des circassiens - tel des mobiles de Calder - se balancent, dans le vide, au dessus de la scène. Le spectacle se termine. On se rince maintenant à la vodka et au hareng salé pour s’endormir près de poêles nourrit au boulot des steppes. Chaque jour on se rapproche un peu plus du fleuve Amour et de son estuaire, rivages de l’Extrême Orient où l’aube du monde s’éveille… Tout le monde va nous soutenir non ? Qu’en pensez vous Anna ? Personne n’a jamais fait ça. C’est extraordinaire, grandiose, génial, prodigieux surprenant, et somptueux… A part MOI, personne ne réaliser une telle aventure ? Une aventure…une aventure…

TABLEAU 3

Six mois plus tardUn petit appartement sous les toits à Liberta.

Fenwick – Fantastique Anna ! Oui, les gens sont fous de ce projet. Je te l’avais dit ! J’ai d’ailleurs rendez-vous, demain, avec une personne très influente qui connaît quelqu’un - d’anciennement très haut placé - qui va pouvoir nous aider, - via un contact qu’il aurait au théâtre du Nord - afin de, peut-être, nous obtenir un entretient avec le sous directeur du lieu. C’est pas mal non ? Ils vont tous être séduits. « Brest-Vladivostok ». De l’Atlantique au Pacifique en passant par le Baïkal.15 000 kilomètres en train, 5 pays traversés, 90 représentations, 15 artistes…Cirque, Théâtre, Danse, Transe et Magie… Oui, c’est vrai, il faut que j’écrive la pièce… Mais j’ai déjà pensé à tout…Ce sera l’histoire d’une troupe aux qui part à la recherche d’un chapiteau. Il y aura, dans le spectacle des images tarkovskienne et du Jo Dassin… Oui du Jo Dassin et tu sais pourquoi Anna ? Car les russes en sont fous ! Et pour cette aventure nous allons créer, notre compagnie de théâtre : « Zone d’Ombre et d’Utopie ».

TABLEAU 10

Même lieu / 2011, trois ans plus tard / Dépression

Fenwick - Dire que je souhaitais aller jusqu’au Pacifique

et que je n’arrive même pas à atteindre la porte. « Brest-Vladivostok », je ne peux pas arrêter, j’en ai trop parlé. L’autre jour j’ai rencontré un copain que je n’avais pas vu depuis cinq ans et la première chose qu’il m’a demandé : « Alors « Brest-Vladivostok » comment s’est passé votre tournée ? » Comment sortir de ce merdier ? Et si je me cachais ici, dans une cave à Liberta en faisant croire, à tout le monde, que je suis en train de réaliser la tournée par le biais de fausses photos et de films factices via internet. Un voyage immobile. J’ai trouvé Anna. Pour retrouver la force de partir je vais suivre le parcours de Jacques Mercier… Le spectacle va raconter sa vie, la vie d’un homme qui a imaginé avoir traversé la Russie sans jamais y être parti. Jacques Mercier, tu vois qui c’est n’est ce pas ? Cette star du music hall qui a chanté pendant 20 ans, sans un seul soir de relâche, dans un cabaret à Brest « la Belle de Recouvrance ».Au début des années 80, le cabaret ferme définitivement. Mercier ne le supporte et sombre dans l’alcool. Prostré chez lui à Brest, atteint par le syndrome de Korsakoff, il décrivit dans un carnet, une tournée qu’il avait imaginé être en train de réaliser en Transsibérien à travers toute l’Eurasie. Quelques mois plus tard, il disparu mystérieusement à l’intérieur même de son appartement. Le spectacle s’appellera : « ATAVISME ou la véritable histoire de Jacques Mercier » On va y arriver. Comme à dit Gagarine : « C’est parti ! »


ENTRACTE // vingt minutes

PARTIE 2 : « ATAVISME OU LA VÉRITABLE HISTOIRE DE JACQUES MERCIER. »

ATAVISME PROPOS

Atavisme, inspiré par le théâtre-documentaire, est composé d’entretiens filmés que j’ai menés à Brest en 2008 et de plusieurs moments de la vie de Jacques Mercier lors de sa réclusion au début des années 80. Ces restitutions ont été réalisées grâce aux descriptions et aux dessins issus du journal de Mercier. Dans son récit le chanteur dépeint une tournée qu’il croyait effectuer à travers l’Union Soviétique. Voyage immobile.

Janvier 1983. Jacques Mercier a 47 ans. Il écrit, enfermé, les ultimes phrases de son carnet : « Demain, dernière étape et ultime représentation. Avant mon départ pour la Russie je n’ai jamais quitté la pointe du Finistère. Je n’y reviendrai pas. Je vais retrouver un nouveau large. Dans quelques heures je serai à Vladivostok. Nous avons décidé, à travers les ombres d’un théâtre et les lumières d’un cabaret rêvé, de partir sur les traces d’un homme qui n’a jamais fait le voyage...

Atavisme est une proposition théâtrale liée au cirque et au music-hall. Les « personnages » sur scène existent dans la réalité. La fiction devient réelle, mais la réalité n’est-elle pas elle aussi fictionnelle ? Quelle est la place du spectateur face à un témoignage théâtralisé et non plus à une histoire inventée ? Qu’est ce qui sépare, au théâtre, la vérité de l’illusion ?

Atavisme est une pièce sur les gouffres et les noyades. Sur le fait de « prendre ses désirs pour des réalités ». Sur les

Durée de la partie 2 : une heure et vingt minutes


TELEGRAMME DE BREST – 29 janvier 1983MYSTERIEUSE DISPARITION DE JACQUES MERCIER, IDOLE DE RECOUVRANCEQuel brestois ne garde pas en mémoire les nuits du cabaret « La Belle de Recouvrance » ?C’est dans cette salle de spectacle que Jacques Mercier, chanteur et comédien, se produisait avant sa fermeture définitive. Depuis plusieurs mois, l’artiste ne sortait plus de chez lui. Après trois jours sans nouvelle, ses voisins décident de prévenir les pompiers. L’appartement est vide. Aucune trace de Mercier. Depuis, personne ne sait ce qu’il est devenu. Étrange phénomène : l’appartement était verrouillé de l’intérieur. Mercier n’a donc pas pu sortir. Disparition inexpliquée ou suicide dissimulé ? Tout le monde à Brest parle de cette affaire... Martin Stanislas 28 janvier 1983, Mercier écrit ces lignes : « A Brest j’étais une idole, aussi connu que les Rolling Stones. Je suis aujourd’hui en tournée en Union Soviétique avec la famille Korsakoff, une compagnie de music hall. J’ai réussi a donné à la troupe un nouveau souffle. Avant de connaître en Russie je n’avais jamais quitté la Bretagne. Je n’y reviendrai pas. » Jacques Mercier.

DÉBUT ATAVISME

SÉQUENCE 1

Brest 1983. Port de commerce. Appartement au rez-de-chaussée composé d’une seule pièce. Une fenêtre donne sur le quai. De jour comme de nuit les rideaux sont fermés.

Jacques Mercier – 29 janvier 1983. J’arrive ce soir. Je vais retrouver Sonia. Aujourd’hui, dernière étape. La tournée se termine. A nouveau...le succès. Je ne reviendrai jamais à Brest. Demain, je serai éternellement loin. Il sort. NOIR.

Fenwick - 25 ans plus tard en Octobre 2008. Je me suis rendu à Brest pour rencontrer les dernières personnes

rêves que l’on s’invente pour survivre. Sur la stagnation. Sur l’enfermement. Sur les portes ouvertes qui aboutissent sur des murs. Sur les silences et les silences qu’engendrent les silences. Sur les camisoles de l’esprit. Sur le ratage. Sur les désirs non réalisés. Sur les visions et les voix. Sur ceux qui, pour ne pas mourir, ont décidé de s’inventer une vie. ATAVISME est une ode à la mythification.


qui avaient connu Jacques Mercier. Notamment son ancienne voisine Margo Schuller. Elle avait décidé de vivre dans l’appartement du chanteur.

SÉQUENCE 2 // FILM

Projection du film réalisé à Brest en 2008 dans l’appartement de Jacques Mercier.

Fenwick - Bonjour Madame.

Margo - Mademoiselle…Bonjour Monsieur Fenwick. En 26 ans, j’ai beaucoup parlé à la presse vous savez.

Fenwick –Je ne suis pas journaliste, je suis écrivain.

Margo - Ecrivain... C’est intéressant. C’est la première fois que je raconte cette histoire à un écrivain.

Fenwick – Et vous que faites-vous dans la vie ?

Margo- - Je travaille à l’office de tourisme.Vous aimez Brest ? Personne ne trouve cette ville jolie.

Fenwick- – Pouvez-vous me raconter ce qui est arrivé

à Jacques Mercier ?

Margo – Le 29 janvier 1983, sa porte ne s’ouvre plus. Nous prévenons la police qui fracture l’entrée. Jacques a disparu. Il n’a pas pu sortir de chez lui car l’appartement est verrouillé de l’intérieur. Aucune issue. Personne ne trouve d’explication. Il s’est dissipé. Juste là.

Fenwick – Dissipé...

Margo – Disparu. On n’a jamais su.

Fenwick- - Vous vivez ici aujourd’hui ?

Margo – Oui, ma mère habite au dessus. La maison lui appartient. De quoi parle votre livre ?

Fenwick- – Des artistes morts dans l’anonymat.

Margo - Jacques n’est pas mort et ce n’était pas un artiste anonyme. Il a connu la gloire, pendant vingt ans, à la « Belle de Recouvrance » le cabaret le plus célèbre de Brest. Pas un seul soir de relâche. La ville entière accourait. Hommes d’affaires, ouvriers et toutes ces putes. Tous conquis par le chanteur. Dans votre livre, c’est tout ce qu’il faut écrire. Rien d’autre. Quand le cabaret a fermé, le quartier de Recouvrance est


devenu désert. Et maintenant, la nuit on se promène au milieu de fantôme.

Fenwick – Si Jacques Mercier n’est pas mort, où peut-il être aujourd’hui ?

Margo – Il est parti loin.

Fenwick - Mais « loin » où ?

Margo – Je ne sais pas. Il n’avait jamais quitté Brest mais il était curieux de tout. Il feuilletait toute la journée des livres sur la Russie en regardant des cartes.

Auteur - Quel rapport entreteniez-vous avec lui ?

Silence de Margo // Fin du film

Fenwick – Je n’appris, ce jour là, rien de plus. Le journal de Mercier que son frère m’a remis, depuis, m’a beaucoup éclairé. 25 septembre 82. Jacques Mercier a commencé son récit depuis une semaine.

SÉQUENCE 3

Brest 1982, appartement de Jaques Mercier

Jacques - Encore revenu. Madame Schuller ne va pas tarder à arriver. Elle me dit tous les jours et de la même manière.

Madame Schuller – Bonjour Jacques. Concombre, betteraves, pain noir, votre commande quotidienne.Prenez-vous bien vos médicaments ? noir / lumière

Madame Schuller – Bonjour Jacques. Concombre, betteraves, pain noir, votre commande quotidienne. Prenez-vous bien vos médicaments ? noir / lumière

Madame Schuller – Bonjour Jacques. Concombre, betteraves, pain noir. Votre commande quotidienne. Prenez-vous bien vos médicaments ?

Jacques – Mon frère aimerait le savoir n’est-ce pas ? Il s’est toujours soucié de moi. Après l’admiration, le temps blafard de la compassion.

Madame Schuller – Il vous soigne, paye votre loyer et vous nourrit. Il passera bientôt... il passera... il l’a dit.

Jacques – Un homme très occupé. Il a de nombreux patients en psychiatrie. Vous le savez bien n’est-ce pas ? Et puis le temps n’aide pas…

Madame Schuller - Nous entrons dans l’hiver de notre déplaisir.

Jacques - Richard III. On le prend pour un fou mais il n’est pas le pire. Le succès retrouvé a mis fin à mes troubles.

Madame Schuller - Quel succès ?

Jacques – International Madame Schuller. Après Berlin-Est et Varsovie, j’ai triomphé la semaine dernière à Moscou.

Madame Schuller – Vous n’êtes pas en tournée Jacques. Vous êtes ici, chez vous, à Brest.

Jacques – J’avance vers le Baïkal, endormi dans un train.

Madame Schuller – Vous ne dormez pas.

Jacques – Je ne vais pas tarder à arriver.


Madame Schuller - Réveillez-vous Jacques. Vous ne dormez pas.

Elle va ouvrir les rideaux.

Jacques – Laissez ces rideaux, s’il vous plait.

Madame Schuller – Il y a du soleil. Au loin, le large...

Jacques – Le large est un leur. Je préfère les forêts sibériennes et leurs horizons proches. Ce qu’ils cachent reste une promesse. Comment va votre chat ?

Madame Schuller - Mort au début du printemps

Jacques – Il y a donc plusieurs mois que je suis parti.

Madame Schuller – Vous n’êtes pas parti. A demain Jacques. A demain.

Jacques – Je le crains.Madame Schuller sort. Jacques prend un disque. Il tourne le disque en boucle, cela ressemble à des bruits de train. Jacques écoute. Derrière lui on aperçoit la fenêtre d’un train à travers laquelle sont projetés des ombres de paysage russes. Il ouvre un carnet et écrit.

Jacques – 12 octobre 82. Je suis dans un train que l’on nomme Flèche d’or. Après un détour à Leningrad, je reviens à Moscou, pour rejoindre la ligne du Transsibérien et partir vers la Sibérie. Avec Korsakoff, nous avons, pour mission de divertir les hommes et d’apporter de l’enthousiasme à travers la grande Union Soviétique. Même si j’ai quitté Brest il y a deux mois, je n’arrive pas à m’en défaire. Mon esprit saigne. Rêve récurant. Je n’ai de cesse de revenir et de revenir encore sur la pointe Finisterre...Peu importe, Ici...Tout est somptueux. Je me suis mis à dessiner. J’ai l’ai cherché, une fois de plus, à travers les ombres du théâtre...Sonia a toujours un train d’avance. Je la perds chaque soir. Je n’ai cesse de prendre le train suivant. Arrivée en gare.Voix hall de théâtre, instruments qui s’accordent Ils m’attendent au théâtre. Davaï !

SÉQUENCE 3

Entrée des artistes du cabaret.

Voix de Korsakoff - " Mesdames et Messieurs, bonsoir, la famille Korsakoff vous souhaite la bienvenue. Ce soir pour vous au Théâtre Tchekhov de Nijni Novgorod : Chansons, cirque, danse et magie. Mais

pour commencer, il vient tout spécialement de Brest en France. Voici, sous vos applaudissements, celui qui a enflammé les nuits du port de Recouvrance : Jacques Mercier accompagné par Sonia Korsakoff dans : Où est parti le cirque ? "

Jacques chante en Russe.


PARTIE 3 : REPRISE ET FIN DE « ON A FAIT TOUT CE QU’ON A PU MAIS TOUT S’EST PASSÉ COMME D’HABITUDE »

Durée de la partie 3 : vingt minutes

L’action se termine à Marseille en décembre 2014.


PHILIPPE FENWICK

Pour la saison 2013 / 2014 : Est ou Ouest / Procès d’intention (Auteur-Acteur)

En tournée depuis 2009 ; On a fait tout ce qu’on a pu mais tout s’est passé comme d’habitude (Auteur-Acteur-Metteur en scène) ; Venez voir ! Happening commandé par la ville de Saint-Denis dans plusieurs quartiers de la ville, projet soutenu par le Conseil Général de Seine Saint Denis. (Février)

Depuis novembre 2011, Philippe Fenwick est co-directeur artistique de Z.O.U / Zone d’Ombre et d’Utopie. Il fait parti, depuis 2011, des artistes associés à l’Académie Fratellini.

APRÈS avoir fait le Conservatoire National de Région de Toulouse, le Théâtre du Jour / Compagnie Pierre Debauche et une formation sur la Magie Nouvelle au Centre National des Arts du Cirque // CNAC ; Après avoir été boursier du Centre National du Livre ( CNL ) en 2008 et 2010 ; Après avoir été co-directeur de 1998 à 2008 du Théâtre de l’Etreinte, compagnie conventionnée par la Région Ile de France et co-directeur artistique du Théâtre Georges Simenon // Rosny-sous-Bois ; Après avoir été en résidence au Forum culturel de Blanc Mesnil et à Romainville ; Après avoir été président et membre fondateur du CITI - Centre International pour le Théâtre Itinérant, conventionné par le Ministère de la Culture ; Après avoir écrit une vingtaine de pièces de théâtre jouées en France et à l’étranger et participé, en tant qu’acteur, à plus de quarante créations…

APRÈS avoir publié Un théâtre qui marche / Actes Sud ; La sauterelle in les fantaisies microcosmiques / Avant Scène ;Un pas de trot in cheval chevaux / Edition du Rocher ; La légende d’Antigone / Le Coupe papier est dans la presse ;

PHILIPPE FENWICK, la veille de son depart pour la Sibérie, après 1300 jours de travail sur le projet Brest - Vladivostok.


Education à l’Art, il faut déscolariser / Libération ; Photo du 6B / Mouvement ; Après avoir joué écrit et mis en scène Atavisme. Tournée de Brest à Vladivostok avec l’aide de la DRAC Ile de France / Ministère de la Culture, co produit : par Les Tréteaux de France / Centre Dramatique National, l’Académie Fratellini et la Compagnie Escale, avec le soutien du Fourneau / Centre National des Arts de la Rue…

APRÈS avoir été en résidence de création à la Chartreuse (Centre National des écritures de Spectacle) et au 104 (Paris) dans le monolithe de Compagnie 14.20 ; après Une route pour l’Etreinte, 7 Millions 512 mille pas / festival Villeneuve en scène, Confessions Amoureuses / Station de metro Palais Royal (Paris); Après Journée type, spectacle crée pour les élèves de l’ Ecole Nationale des Arts du Cirque de Rosny, Une Vierge noire / Le Puy en Velay // Festival de la Chaise Dieu, Requiem Loufoque. co-réalisation avec Nicolas Melocco, Festival de la Francophonie (Roumanie) + tournée en Roumanie, festival international de mime de Belgrade (Serbie) + tournée Serbie et Monténégro ; Après Le Grand « Carabet ». co-écriture et co- mis en scène avec Charlotte Escamez. Espace Jean Vilar – Rosny sous Bois…

APRÈS plusieurs Happening et performances, notamment

au Palais des papes (Avignon) Forum d’Avignon 2011, performance de magie nouvelle en collaboration avec la compagnie 14.20. au Grand palais (Paris) lors de l’Exposition 6 milliard d’autres proposé par Yann Arthus Bertrand, au Chapiteau de l’Ecole national des Art du Cirque (Rosny sous Bois) conçu par Patrick Bouchain pour son inauguration ; à l’Académie Fratellini (Saint-Denis), pour la création d’une déambulation artistique : Cirque, danse, théâtre et magie sur 12 000 m2 , lors de la Nuit des musées à Irkoutsk en Russie, pour un Chaotic dîner à Londres et à Flatfille Gallery à Chicago pour 26 voices surrounded mise en œuvre Alexandra Loewe…

APRÈS avoir écrit et joué Est ou Ouest, Procès d’intention (Compagnie Escale) notamment au Théâtre Royal de Namur, à « Châlon dans la rue », à la Scène Nationale de Blois, au Théâtre du Vésinet ; Confusion mise en scène William Mesguich. Tournée itinérante de Barcelone à Bruxelles (avril - juin 06) Monsieur Septime, Solange et la Casserole mise en scène William Mesguich, à la Manufacture, scène contemporaine / Avignon ; L’Atalante - Paris ; Théâtre théâtrales Charles Dullin ; La Légende d’Antigone éditée aux Editions du Coupe Papier mise en scène William Mesguich (70 représentations de Romainville à Romainville en passant par la Lozère, Cartoucherie de Vincennes invité par le Théâtre du Soleil ; Parvis église Saint Sulpice + Tournée

CCAS.) La Légende des Porteurs de Souffle mise en scène William Mesguich. (Tournée nationale. 55 représentations de Dunkerque aux Saintes-Maries-de-la-Mer Reprise : Archives nationales, Abbaye de la Sauve Majeur MONUM) La Légende des Acteurs Pèlerins co-écriture avec Pierre Debauche - mise en scène Pierre Debauche (38 représentations de Vézelay à Roncevaux ; Reprise : Grande halle de la Villette (Paris)…

APRÈS plusieurs interventions et conférences notamment au Conservatoire Supérieur d’Art Dramatique (Paris), à l’ENSATT (Lyon), pour l’Observatoire des Politiques Culturelles, à l’Université de la Sorbonne (Paris) et à l’Université de Nancy ;

APRÈS avoir été Lauréat de la Fondation 3 Suisses et soutenu, à trois reprises, par la Fondation Gaz de France pour les projets de Théâtre itinérant.

APRÈS avoir reçu une aide de Bnp-Paribas pour le projet Brest-Vladivostok.

APRÈS ...


NATHALIE THAUVINCollaboration à la mise en scène d’Atavisme Parce qu’elle porte en elle un enthousiasme, au sens où le définissait Maïakovski.Parce qu’elle franco-russe, française en Russie et russe en France.Parce qu’elle à l’Ecole de Chaillot à Paris et à l’Académie d’Art Dramatique de Russie (GITIS) à Moscou. Parce qu’elle a fait quatre années d’études en « faculté de mise en scène » dans la classe de Léonide Kheifets, Parce qu’elle a mis en scène de nombreux spectacles en France et en Russie.Parce qu’elle est assistante à la mise en scène de Mihaïl Mokéïév pour L’Orage aux Laboratoires d’Aubervilliers et de Tatiana Stépantchénko.Parce qu’elle crée depuis 2012 «Nos grands mères», un spectacle de rue (à travers les fenêtres d’une maison), création en écriture de Laurent Dubost à partir, notamment, de textes et témoignages de sa grand mères.. Parce qu’elle a travaillé pendant dix ans comme comédienne avec le Théâtre de l’Unité et avec Wladyslaw Znorko.

POURQUOI EUX ?

FRÉDÉRIC DUZAN Mix et Musique / Co-metteur en scène « On a fait… »Parce qu’il a un grand père allemand et chef d’orchestre.Parce qu’il a été employé à la voirie à Saumur et prof d’Allemand à Tours.Parce qu’il a travaillé dans les champs en Australie.Parce qu’il a répété 313 jours, sans interruption, avec des copains dans le grenier d’une salle des fêtes angevine pour créer Spicy Box (1993-2000), groupe de fusion/électro. Quatre albums, dont trois chez Island Universal - 750 concerts à travers l’Europe et le Canada et une nomination aux victoires de la musique (1998) dans catégorie meilleur album électro.Parce que Claude Lévèque a dit de Spicy Box que ce groupe incarnait le dernier élan du punk français.


HUGUES HOLLENSTEINJeu et Scénographie AtavismeParce qu’il a étudie le mime chez Etienne Decroux et Ella Jaroszewicz mais aussi la danse classique à l’Ecole des Ballets de Paris puis la danse contemporaine et africaine.Parce qu’il a créé avec Grit Krausse « Escale », une compagnie de théâtre gestuel itinérante qui se déplace avec son chapiteau pour faire des création contemporaine dans les zones rurales.Parce qu’il vit dans une roulotte qu’il a dessinée.Parce qu’il a tourné en France, en Allemagne, au Pays Bas, en Suisse, au Togo, en Roumanie, en Belgique et au QuébecParce qu’il a conçu une scénographie pour le Centre Georges Pompidou. Parce qu’il est l’inventeur de l’Ombroscope.Parce qu’il pratique le tango argentin depuis quelques années.

GRIT KRAUSSE Jeu et CirqueParce qu’elle vient d’un pays qui n’existe plus.Parce qu’elle pratique la roue allemande.. Parce qu’elle a suivi une formation de mime et théâtre au Pantomimentheater vom Prenzlauerberg à Berlin-est.Parce qu’elle danse me tango. Parce qu’elle a créé avec Hugues Hollenstein : «Escale», une compagnie de théâtre gestuel itinérante qui se déplace avec son chapiteau pour faire des création contemporaine dans les zones rurales.Parce qu’elle pratique le tissu aérien et la corde lisse.


MARINE PARISJeu et musiqueParce qu’elle lit trois romans par semaine.Parce qu’elle a commencé par le cirque.Parce qu’elle a un amour des mots et de l’écriture.Parce qu’elle a été apprendre la danse à Bali et en Inde.Parce qu’elle est curieuse de tout.Parce qu’elle m’a supporté au quotidien, trois ans, pendant la préparation du projet de Brest vers Vladivostok et qu’elle me supporte toujours.Parce qu’elle a une notion très fine de la dramaturgie.Parce qu’elle ne me laisse rien passer.

SARAH-LOUISE SCHWARZ Jeu / fil de fer / dressage de cochonParce qu’elle a fait l’École Nationale du Cirque Annie Fratellini.Parce qu’elle est dompteuse de cochons.Parce qu’elle a fait des défilés de mode, en tant que mannequin, à Milan, à Shanghai, et à New York.Parce qu’elle a son permis poids lourd.Parce qu’elle danse sur son fil.Parce qu’elle a tourné dans le monde entier avec son fil.Parce qu’elle habite dans une roulotte et que son cochon dort dans un panier près du poêle.


SERGUEÏ VLADIMIROVJeu et chant Parce qu’il a été chanteur et guitariste dans un groupe de rock en ex-URSS entre 1980 et 1983. Parce qu’il est né à Bratsk en pleine Sibérie. Parce qu’il a réalisé une série de tournées avec une troupe de théâtre d’agitprop dans un train sur la ligne BAM (Baïkal-Amour-Magistral).Parce qu’il a été formé comme acteur à l’Ecole Chtchepkine d’Art Dramatique du Théâtre Maly de Moscou (dernière classe de Mikhaïl Tsarev, acteur de Meyerhold).Parce qu’il a été à trois reprises, l’assistant d’Anatoli Vassiliev, à Comédie-Française et à l’Odéon. Parce qu’il a supervisé la traduction du livre l’Analyse-Action de Maria Knebel, adapté par Anatoli Vassiliev, aux éditions Actes Sud.

MICHEL CARMONA Scénographie « On a fait… » et lumièreParce qu’il pense en espagnol.Parce que comme moi il a eu un Bac A2.Parce qu’il habite Malakoff, lieu lié à mon enfance.Parce qu’il a travaillé avec Philippe Claudel, Christophe Honoré, Haneke et Resnais.Parce qu’il conçoit la scénographie comme une mise en lumière.Parce qu’il utilise la scène comme une forme à sculpter. Parce qu’il sait transformer n’importe quel objet en un autre et travaille sur les métamorphoses.Parce qu’il est le seul à me battre au blind test des tubes des années 80.


MAGALI CASTELLANCostumeParce qu’elle est née à Paris et qu’elle habite Saint Denis.Parce qu’elle est diplômée des métiers d’art en tant que costumière réalisatrice.Parce qu’elle a une formation d’accessoiriste.Parce qu’elle travaille sur les matières et leur transformation.Parce qu’elle passe du théâtre de rue à l’opéra, de Mitry-Mory à Salzbourg.Parce qu’elle a travaillé avec Babylone, Ludor Citrik, Irina Brook et Jérôme Thomas.Parce qu’elle crée des costumes avec des matières inappropriées


ARTE

Coup de cœur de la rédaction du journal d’ARTE. FESTIVAL D’AVIGNON 2013DANS LE «IN» :«Par les villages» (Stanislas Nordey) : du 10 au 13 juillet 2013, 21h dans la Cour d’honneur du Palais des Papes«Lear is in Town» (Ludovic Lagarde) : du 20 au 26 juillet 2013 (relâche le 23 juillet), 22h à la Carrière de Boulbon«Faust I + Faust II» (Nicolas Stemann) : les 11, 13 et 14 juillet 2013, 15h30 à La Fabrica«Drums and Diggin» (Faustin Linyekulas) : les 10, 11, 12, 15 et 16 juillet, 22h ainsi que le 13 juillet, 22h10, au Cloître des Célestins«Voyage à travers la nuit» (Katie Mitchell) : les 20, 21 et 22 juillet, 22h, et le 23 juillet, 18h, au Gymnase du Lycée Aubanel«Rausch» (Falk Richter et Anouk van Dijk) : les 16, 17, 18, 20, 21, 22 et 23 juillet, 22h, dans la Cour du Lycée Saint-JosephDANS LE «OFF» :«Hôtel Paradiso» (Familie Flöz) : du 6 au 28 juillet 2013, 11h au Théâtre du Chêne Noir«La Ville» (La Jacquerie) : du 6 au 28 juillet 2013, 17h25 au Théâtre des Lucioles«Freaks» (Compagnie Les rémouleurs) : du 10 au 17 juillet 2013, 21h à Saint-Lazare«On a fait tout ce qu’on a pu mais tout s’est passé comme d’habitude» (Philippe Fenwick) : du 5 au 24 juillet 2013 (relâche les 8, 13 et 18 juillet) au Festival Villeneuve en Scène.

PRESSE - extraits

« ON A FAIT TOUT CE QU’ON A PU MAIS TOUT S’EST PASSÉ COMME D’HABITUDE »

ATAVISME

VOIR http://www.collectif-zou.com/dans-les-medias


FRANCE CULTUREhttp://www.dailymotion.com/video/x14tfqj_philippe-fenwick-sur-france-culture-festival-d-avignon-2013_creation

Marine Paris,dans Atavisme.PHOTO MANUEL BRAUN

Percussions Evelyn Glennie, un concert qui fait du bruit Page X

Film La guerre de Libye de Bernard-Henri Lévy Page VIII

Livres Les photos collectors de Marc Riboud et de Pierre et Gilles Page XII

Fantaisieen Eurasie

La compagnie ZOU s’estlancée dans une tournéede la Bretagne à la Sibérie.Au programme, cirque,music-hall et théâtre dansla langue des pays traversés.Embarquement à Brest.

leMagSAMEDI 26 ETDIMANCHE 27MAI 2012

www.liberation.fr

LIBÉRATIONCi-dessous. Parution en mai 2012.

LE MONDE.FR

Il a des rêves qui lui courent après et c’est bien normal, Philippe FENWICK est tombé dans la potion magique du théâtre avant même d’être né. Son épopée théâtrale de Brest à Vladivostok ne manque pas de sel ni d’incongruités. Tout se passe comme s’il se déplaçait sur un sol lunaire avec une bicyclette dont les pneus crèveraient tous les mille kilomètres sans réussir à mettre à plat sa libido théâtrale époustouflante. C’est aussi un astronaute inventif et obstiné, un peu comme Don Quichotte et si la terre ne tourne pas aussi rond qu’on le dit, il faut qu’il discute avec son inconscient, cette belle trouvaille de Sigmund FREUD. Son inconscient c’est nous les spectateurs, enfin pourquoi pas, et surtout les créatures qu’il rencontre toujours prêtes à l’assurer qu’il ne rêve pas pour rien et à le prouver sur scène telle la belle funambule dont nous avons pu apprécier les tours d’acrobatie sur le fil, et son numéro de domptrice de cochon noir poétique, hallucinant. A vrai dire, le cauchemar kafkaïen des 1300 jours qu’il a passé avec sa compagnie pour réaliser son projet de tournée théâtrale de Brest ( il y fait soleil aussi) à Vladivostok (il y neige mais sa grand-mère était russe), le cochon noir, la funambule, ni Zap, le musicien appelé à la rescousse, ni la voix de Joe Dassin, ni la belle transformiste, le double yin de Fenwick, n’en ont cure. Seul, Philippe FENWICK se voit contraint de consigner toutes les paperasses, toutes les embûches administratives, matérielles, toujours sourdes à son projet. Il s’arrache les cheveux sur scène (ceux qui lui restent), il attrape la fièvre scripturale, il écrit, il écrit, il discoure, il discoure et surtout il lance un appel désespéré à tous les cœurs artistes susceptibles de le comprendre, un flambeau à la main, celui du théâtre vivant. Et ce cœur tout chaud qu’il balance sur la scène, comme sa tête qui penche de droite à gauche entre rêve et poussière, nous incite à l’applaudir et à l’encourager « Continue Fenwick, vas-y, nous sommes avec toi, nous créatures de ton inconscient, pour que le théâtre vive et résiste jusqu’au bout du monde et même au-delà ! ». Evelyne Trân


VAUCLUSE MATIN Dimanche 14 juillet 2013

Marcelle Dissac

MIDI LIBREMardi 9 juillet 2013


LA MARSEILLAISEMardi 9 juillet 2013

LE TÉLÉGRAMME DE BRESTMars 2012


Contact Philippe [email protected] 33 (0) 6 72 92 02 10

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présente A T A V I S M E D I P T Y Q U E · tu te crashais je me suis pas inquiété. Avec tes douze records du monde en hélico, tu avais déjà connu l’eau froide. Mais ... Je