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FEDERALE 3 Metz s’arrête là Les Messins s’arrêtent en 32es de finale des play-off de Fédérale 3. Photo Pascal BROCARD BELLEGARDE 51 METZ 17 A Bellegarde, stade Gérard Armand. Mi-temps : 27-3. Arbitre M. Guillaume Thozet (Comité des Alpes) BELLEGARDE : 8 essais Porret (5e , 34e , 57e ), Traini (21e ), Dard (31e ) Hyvernat (72e ) Famy (77e ) Ducrozet G (80e ). 2 transformations : Jordan (21e , 34e ), 2 transformations : Ducrozet T. (77e , 80e ), 1 pénalité Jordan (12e ). Carton blanc à Hyvernat (38e ), jaune à Jacquinod (60e ). METZ : 2 essais Kirmer (46e ), Bonjean (69e ) ; 2 transformation : Philippe. G (46e , 69e ), 1 pénalité : Philippe G. (18e ). Carton jaune : Baty (9e ), carton blanc à Nardo (71e ). L’aventure du RC Metz-Moselle en play-off de Fédérale 3 s’est arrêtée ce dimanche dans l’Ain. Déjà battus à l’aller en Moselle le week-end dernier par Bellegarde Coupy (15-26), les hommes d’Antonio Parra n’ont pas réussi à inverser la tendance. Pire, ils ont subi une très large défaite (51-17), synonyme donc d’élimination en 32es de finale de ces play-off.

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FEDERALE3Metz s’arrête là

Les Messins s’arrêtent en 32es de finale des play-off de Fédérale 3. Photo Pascal BROCARD

BELLEGARDE 51 METZ 17

A Bellegarde, stade Gérard Armand. Mi-temps : 27-3. Arbitre M. Guillaume Thozet (Comité des Alpes) BELLEGARDE : 8 essais Porret (5e , 34e , 57e ), Traini (21e ), Dard (31e ) Hyvernat (72e ) Famy (77e ) Ducrozet G (80e ). 2 transformations : Jordan (21e , 34e ), 2 transformations : Ducrozet T. (77e , 80e ), 1 pénalité Jordan (12e ). Carton blanc à Hyvernat (38e ), jaune à Jacquinod (60e ). METZ : 2 essais Kirmer (46e ), Bonjean (69e ) ; 2 transformation : Philippe. G (46e , 69e ), 1 pénalité : Philippe G. (18e ). Carton jaune : Baty (9e ), carton blanc à Nardo (71e ). L’aventure du RC Metz-Moselle en play-off de Fédérale 3 s’est arrêtée ce dimanche dans l’Ain. Déjà battus à l’aller en Moselle le week-end dernier par Bellegarde Coupy (15-26), les hommes d’Antonio Parra n’ont pas réussi à inverser la tendance. Pire, ils ont subi une très large défaite (51-17), synonyme donc d’élimination en 32es de finale de ces play-off.

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Vainqueurs 26-15 il y a une semaine en Moselle lors des 32e de finale aller de Fédérale 3, les Bellegardiens se sont qualifiés pour le tour suivant grâce à leur victoire 51 à 17 face à Metz ce dimanche au stade Gérard Armand à Bellegarde. Devant un public nombreux, les partenaires de Fabien Coral ont inscrit 8 essais. A la pause, ils menaient déjà 27 à 3. A la pause, Metz jouait crânement sa chance et revenait au score avec deux essais. Des Bellegardiens étaient privés d’un essai qui paraissait valable avant de donner un nouveau coup d’accélérateur en fin de partie avec trois nouveaux essais en dix minutes face à une équipe de Metz réduite à 14 suite au carton blanc de son talonneur.

CHALLENGE JULIEN-LAJOYE MINIMES Rugby : Chalon écrase les Messins

300 jeunes joueurs ont participé. Photo Pascal BROCARD

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Pour sa 14e édition, le Challenge Julien Lajoye du Rugby Club Metz Moselle a vu Chalon-sur-Saône l’emporter face à Metz-Moselle (40-0), mais aussi 18 autres équipes venues de toute la France, d’Allemagne, de Belgique et d’Italie. Plus de 300 jeunes joueurs et joueuses se sont affrontés samedi sur les hauteurs du stade de la Grange-aux-Bois. Le tournoi international, une référence en Europe, réservé à la catégorie minime s’est donc soldé par la victoire de Chalon en finale face au RC Metz, tenant du titre, sur le score sans appel de 40-0 après plus de dix heures de tournoi. Après une première phase de poules, Metz-Moselle, Dijon, Nancy, Chalon, Haguenau et Geulis se sont qualifiés pour la suite de la compétition en éliminant notamment les Allemands du RBDW, une sélection des meilleurs joueurs du sud de l’Allemagne. Mais les jeunes Messins ont totalement perdu pied au cours de la finale, malgré un parcours impeccable. Chalon décroche ainsi une qualification pour la finale du Super Challenge de France Espoir. RUGBY DEUXIÈME SÉRIE (FINALE)Hagondange champion En explosant Hayange en seconde mi-temps, l’ESH remporte un titre significatif pour un club en refondation.

Maxime Lang a marqué deux essais au terme de belles actions collectives. Photo RL

HAGONDANGE – HAYANGE : 43-3

La finale 100 % mosellane de ce championnat du presque Grand Est (la Champagne-Ardenne fait encore bande à part) a mis un certain temps à se décanter. Même si Hagondange a rapidement marqué un premier essai par Joël Kolivai, l’un des glorieux anciens du club (7e ), habitué aux joutes de Fédérale 3, la partie a ensuite tenu en haleine les trois cents spectateurs, dont une bonne moitié de supporters venus de la vallée de la Fensch. Les « Allez Hayange ! » répondaient aux « On est chez nous » locaux. Les cornes de brume faisaient écho à la grosse caisse et aux encouragements hurlés au porte-voix. Sur le terrain, les

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Verts donnaient la réplique aux Rouge et Bleu en revenant à 5-3 sur pénalité de Puissant. À l’heure des citrons, bien que dominé, l’ESH menait 8-3 grâce au coup de pied de Sébastien Zanin. La partie allait totalement s’emballer à la reprise sous l’impulsion de Hagondangeois enfin libérés de la pression. Cinq essais de Lang (2), Fuaga, Kolivai et Colin, dont quatre transformés par un excellent Zanin gratifié de « hip, hip, hip, hourra ! » Il faut préciser que toutes les percées ont été réalisées sur l’aile droite et que le botteur n’avait pas la tâche facile dans des angles réduits.

Deux équipes seniors : condition ultime de montée

« Il fallait le temps de se mettre en place » , commentait l’entraîneur, Sébastien Miguel Matos, content du titre acquis pour sa première saison aux commandes. « Maintenant, place au championnat de France qui débutera le 7 mai. » L’ESH a acquis son accession en Promotion d’honneur, à condition de pouvoir aligner deux équipes seniors la saison prochaine. « On a beaucoup de juniors qui monteront en équipe première , annonce le président Bertrand Kimmel. C’est ce qu’on recherchait : offrir la possibilité à nos jeunes de jouer à un niveau correct en équipe A. Les résultats acquis motivent et ouvrent la porte à d’autres joueurs qui auront envie de venir chez nous » , veut croire le dirigeant. Une promenade de santé contre Lorquin L’US Forbach a accueilli, dimanche sur sa pelouse du stade du Racing, le RC Lorquin. Un match pour déterminer la 3e et 4e place des play-down. La rencontre a été à sens unique : Forbach a rapidement pris les devants avec quatre essais, dont trois transformés (26-0, 23e). Trois minutes plus tard, Valentin Behr, sur une belle combinaison, aplatit lui aussi entre les perches, 33-0 à la pause. La seconde période démarre encore plus vite : essai sur l’engagement, transformé (40-0). Un petit relâchement permet à Lorquin d’inscrire son unique essai. Puis le festival forbachois reprend, à raison d’un essai toutes les quatre minutes ! Score final : 71-7.

CROS Omnisports : « Que les espoirs ne soient pas déçus ! », affirme Alain Lux, le président du Comité régional olympique et sportif Le président lorrain du CROS s’inquiète de l’avenir du sport dans le Grand Est. Les promesses politiques seront-elles tenues ? Alain Lux s’explique.

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Alain Lux défendra bec et ongles le sport dans le Grand Est. Photo L’EST RÉPUBLICAIN Une dernière assemblée générale lorraine avant celle de la dissolution et une troisième pour constituer le Comité olympique du Grand Est… Y’a du boulot ! Une transition en douceur ? « Très honnêtement, on nous l’impose… Il faut le faire et ce n’est pas facile pour tout le monde. » • En quel sens ? « Les changements occupent beaucoup les bénévoles, il y a plein de déplacements, des nouvelles compétitions à mettre en place. C’est beaucoup de travail ! Ce sera-t-il vraiment un plus ? Pas sûr. On verra. » • Pourtant, vous et les ligues débordez d’activité. « Tout le monde court dans tous les sens. Pas certain que l’on soit plus performant. Il existe plein de contraintes comme les distances à parcourir pour les réunions. » • D’où des dépenses supplémentaires ? « Disons que cela ne fait des économies pour personne ! » • On ressent une certaine amertume dans vos propos. « Parce que dans certains domaines, on s’aperçoit que c’est le contraire de ce que l’on nous annonçait. On nous promettait davantage d’autonomie. Or, tout sera plus centralisé qu’avant à l’image de la relation qui pourrait naître entre le CNSOF (Comité national olympique) et le CNDS (Centre national pour le développement du sport). »

« S’il n’y a pas plus de budget… »

• Vit-on une période bancale ? « On pense que cela va s’améliorer car on construit petit à petit, mais je tire la sonnette d’alarme : où sera le "plus" dans tout ça ? C’est comme cette campagne électorale : pas un mot dans la bouche des candidats. Ou alors ils sont pour le sport pour tous, le sport santé sans que l’on explique le financement. Sans la perspective des JO-2024, pas sûr que l’on aurait un secrétariat d’Etat aux Sports. » • Justement, l’argent… « 0,17 % pour le sport alors qu’il rapporte 2 % à l’économie. Les 1,3 million de licenciés et les milliers de bénévoles méritent une autre considération. » • Au niveau Grand Est, êtes-vous confiant, même si le budget, annoncé maintenu, est amputé par les nouvelles aides fournies aux clubs de Champagne-Ardenne ? « 2,8 milliards pour 15,7 millions envers le sport. Faites le calcul. Cela ne fait pas beaucoup et cela pourrait ne pas être suffisant. Il est normal que les clubs champenois soient rattrapés afin d’effacer le décalage, mais s’il n’y a pas plus de budget, il y aura forcément des problèmes. » • Le CROS et l’état-major sportif du Grand Est font-ils bon ménage ? « Beaucoup de choses ont été mises à plat avec Jean-Paul Omeyer et son équipe. On espère maintenant que le financement suivra ce qui a été annoncé. » • Le Grand Est évoque la notion, assez floue, d’intérêt territorial. Votre avis ? « Prenons le cas du RC Metz (rugby). C’est bien que les clubs dans une ville de plus de 20 000 habitants puissent maintenant être aidés. Mais ce n’est pas une discipline majeure ici et si un autre club de ce style était à proximité, il y aurait un choix à faire… L’un des deux serait pénalisé. Et puis quel sera le montant des aides à ce niveau de la compétition (5e niveau) ? » • Grand Est, grande région sportive ? « L’avenir nous le dira. On attend que les annonces se traduisent par les chiffres. Il n’y a pas de doute, mais on souhaite que les espoirs ne soient pas déçus. Ils le seront si la manne n’est pas suffisante. » Alain THIÉBAUT.

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LA GRANDE INTERVIEW : MAX GUAZZINI « Mon parcours est le fait du hasard »

Lorsqu’on a été avocat, intime de Dalida, proche des cercles du pouvoir et des plus grandes stars de la musique, mais aussi entrepreneur à succès, on a forcément des tas de choses à raconter. Cela tombe bien, à presque 70 ans, Max Guazzini, l’ex-taulier de NRJ et du Stade Français rugby, n’a rien perdu de sa faconde. Entretien.

Depuis votre départ du Stade Français, en 2011, le grand public vous aperçoit moins. Que devenez-vous ?

« Je suis toujours bien occupé ! Je suis toujours le directeur général des Barbarians français. On sera cet été en tournée en Afrique du Sud. Le nouveau président de la fédération, Bernard Laporte, souhaite aussi que je lui donne quelques coups de main. J’avais aussi ce livre à terminer. Et puis je continue à produire des disques. »

Votre autobiographie montre comment vous êtes passé d’un milieu populaire à Marseille à des activités et des relations de tout premier plan. En 2017, avoir une telle ascension sociale en étant d’origine modeste semble hors de portée pour beaucoup…

« Je n’ai pas cette impression, je pense qu’on peut toujours s’élever. Il y a plein de gens qui montent des start-up ou des affaires qui se développent. Quant à mon parcours, il est le fait du hasard. Toutes les rencontres que j’ai pu faire n’étaient pas préméditées ! Lors de mes études à Aix-en-Provence, je rencontre Patrick Ollier, mais au début de notre relation, comment deviner qu’il va devenir député, ministre ou président de l’Assemblée nationale ? Quand je suis arrivé à Paris, j’étais attiré par la ville. Au début, je voulais aller à Sciences Po. Mais l’état d’esprit ne me plaisait pas. Donc je me suis tiré et j’ai commencé à sortir la nuit. C’est là que j’ai fait la rencontre de Dalida et son entourage, qui ont eu un rôle prépondérant, évidemment. Mais j’aurai pu tomber sur des gens moins fréquentables. »

Justement, votre livre débute par le récit de la journée du 3 mai 1987, celle du suicide de votre amie Dalida. Cette date marque-t-elle un avant et un après pour vous ?

« Non, ça n’a rien changé dans ma vie, sinon que j’étais très triste de ce départ volontaire. Elle avait ça en elle puisqu’elle nous a laissé ce mot “La vie m’est insupportable, pardonnez-moi”. Elle avait déjà essayé de mettre fin à ses joueurs vingt ans plus tôt. »

On sent qu’elle a eu un impact fort sur votre vie…

« D’abord parce qu’elle n’est plus là, et ensuite car elle m’a ouvert toutes les portes. J’étais un jeune avocat, le seul de la bande, elle tenait à ce que je rencontre des gens, à ce que je l’accompagne dîner à droite à gauche. Avec des personnalités, des politiques, le président Mitterrand… »

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C’est d’ailleurs au cours d’un repas avec François Mitterrand, peu après son accession au pouvoir, que vous abordez la question de l’amnistie collective de condamnés…

« Pour la fête des Mères, Dalida avait été choisie pour remettre un bouquet à Danièle Mitterrand. Elle m’y a emmené, on a ensuite déjeuné avec la Première dame et sa sœur, et on discute de ce sujet. Le soir venu, nous dînons encore ensemble, avec le président cette fois, dans la maison de Dalida. Et Mme Mitterrand m’interpelle et me demande de répéter à son époux ce que j’avais dit le midi. Jeune avocat fougueux, je lui avais donc demandé pourquoi ne pas pratiquer d’amnistie. Ce à quoi il me répond : “Badinter m’a dit la même chose que vous”. Il a ensuite procédé à cette amnistie et ça a un peu causé sa chute dans les sondages. » Après une parenthèse comme avocat, vient donc l’épopée NRJ, qui va devenir la première radio de France. Pourtant, les choses auraient pu tourner court…

« Il a fallu descendre dans la rue le 8 décembre 1984 car malgré la popularité croissante de NRJ, qui n’était alors pas encore nationale, notre format musical ne correspondait pas à ce qui était prévu par la loi du gouvernement socialiste, qui voulait nous faire taire. Donc on s’est défendu avec cette manifestation qui a réuni 300 000 personnes à Paris. C’était un moyen de défendre toute la bande FM, qui s’est développée par la suite, beaucoup mieux que dans de nombreux pays d’Europe. Et ça, c’est grâce à cette journée magique, dont je revendique la paternité. On n’a pas été aidés par les autres médias mais on a réussi à attirer une vraie marée humaine. »

La défiance qui est la vôtre à l’égard de la classe politique, malgré vos relations dans cet univers, prend-elle corps à ce moment-là ?

« Suis-je le seul à me méfier des manœuvres politiciennes ? » Non… « Il y a juste que là, c’était injuste de vouloir fermer une radio de plus en plus écoutée après trois ans d’existence. Ce n’était pas possible pour nous que des gens coupés des réalités dans des bureaux nous dictent leur loi. C’était alors une vraie méconnaissance de la réalité, et c’est ce que je reproche souvent aux politiques, qui sont déconnectés. Cet épisode le prouve puisqu’ils ne s’attendaient pas à voir autant de monde descendre dans la rue. » Que ce soit à NRJ ou au Stade Français, vous avez fait été loué tant pour la réussite générée que votre management profondément humain. Est-ce qu’aujourd’hui, ce mode de fonctionnement a toujours sa place dans le monde de l’entreprise ou le sport de haut niveau ? « Tout dépend des gens. Si les dirigeants sont tous mercenaires, alors oui, les équipes ou les joueurs le seront aussi. Mais je crois encore à cet aspect humain, et encore plus dans le sport, sinon ça ne marche jamais totalement ! Regardez le Stade Français depuis le projet de fusion avorté avec le Racing 92 : le club était mal en point au classement lorsque ce projet a été annoncé. Aujourd’hui ils enchaînent les victoires et vont peut-être disputer les phases finales, comme si la possibilité de voir le club disparaître avait resserré les liens et permis l’union sacrée. » On vous reparle souvent de ces années où vous avez dépoussiéré le rugby avec le Stade Français ? « Encore aujourd’hui, il y a des gens qui m’arrêtent dans la rue et emploient cette phrase : “Merci pour ce que vous avez fait pour le rugby”. Pas seulement à Paris, même en province ! C’est vrai qu’on a fait des choses différentes, décalées (comme le calendrier des Dieux du Stade, les matchs organisés au Stade de France, avec des shows dantesques, Ndlr) par rapport à ce qui se faisait alors. Mais on l’a fait parce qu’on en avait envie, parce que c’était ma nature de mettre de la folie et du festif dans un sport qui avait ses us et coutumes. » Une partie du milieu avait tout de même une certaine condescendance à votre égard. Serge Blanco avait parlé de « rugby plume dans le c** »… « Bien sûr, mais je n’y ai jamais prêté attention. Et il y a une vraie différence entre la vision de certains dirigeants et du public. Les gens ont adhéré, sinon on n’aurait pas rempli le Stade de

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France à plusieurs reprises pour des matchs hors phases finales. Depuis, ça n’existe plus… Même le PSG ne l’a pas fait ! » Vous avez fréquenté des écoles religieuses mais avez longtemps délaissé au plus fort de votre parcours professionnel, avant de retourner à la messe… Pourquoi ? « Je n’en sais rien très honnêtement. Un jour, il y a quelques années, j’ai décidé de retourner à la messe et j’ai continué… Je ne suis pas intégriste mais comme à Paris, il y a des messes en latin, comme celles que j’avais connu durant mon enfance, je m’y suis retrouvé. Donc tous les dimanches, à midi, j’assiste à celle de la paroisse Saint-Jeanne-de-Chantal à Paris, où je fais aussi partie de la chorale. Je vais à la messe par foi ou parfois pour défendre des traditions ou une identité chrétienne, dans un pays en voie de déchristianisation. » On sent que ça vous crispe… « Oui. Les gens qui dirigent veulent absolument tout laïciser. Que la religion ne dirige pas un pays, je l’admets aisément. Mais l’Europe est une terre de tradition chrétienne, donc pourquoi le nier ? Pour moi, le remettre en cause, c’est au choix de l’ignorance ou de la malveillance. Ce qui ne veut pas dire qu’on doit tous croire, mais on est en 2017 après Jesus Christ que je sache ! La foi, c’est un combat, une grâce, une sensibilité. » Si vous deviez formuler une demande prioritaire au futur Président de la République… « Réinstaurer l’autorité de l’État, c’est nécessaire. On ne peut pas tolérer par exemple que des voitures brûlent le 1er janvier. Ceux qui subissent ça, qui n’ont pas forcément les moyens d’avoir un parking, sont les plus pénalisés tandis que les fautifs ne sont pas sanctionnés à la hauteur. Cela induit aussi des questions plus larges, d’éducation ou de civisme. J’aime que les rues soient propres, que les gens soient respectueux et fassent attention. Quand je regarde Paris, c’est devenu une poubelle… J’ai l’impression qu’on vit dans un laisser-aller généralisé, qu’on se fout de tout. Ce n’est pas ça le vivre ensemble, c’est aussi le respect de tout le monde. Et ça, c’est ni de gauche, ni de droite comme idée ! » Propos recueillis par Arnaud CLEMENT

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FEDERALE1Strasbourg éliminé

Battu 41-11 en 8e de finale aller dimanche dernier à La Seyne, le RC Strasbourg n’a pas réussi à remonter son handicap cet après-midi à Hautepierre. Son succès 19-16 est insuffisant et sa saison, terminée.

Le RC Strasbourg a perdu le combat. Peut-être même s’est-il trompé de combat cet après-midi à Hautepierre face à La Seyne en 8e de finale retour de Fédérale 1. L’autre dimanche, il était passé à côté du match aller par manque d’engagement physique, encaissant son plus sévère revers de la saison (41-11). Obligé de gagner avec 31 points d’écart et le bonus offensif, motivé par son président Christian Loth qui, toujours un brin excessif à chaud, avait, dans sa causerie d’avant-match, mis sa démission dans la balance en cas d’élimination, il a choisi de placer les débats sur le terrain du défi physique. Un choix assumé, mais pas vraiment payant.

Car avec des Seynois qui excellent dans ce registre, il n’est pas tombé sur des ingrats. Même acculés devant leur ligne d’en-but pendant pratiquement tout le match, les visiteurs n’ont jamais cédé un pouce de terrain.

D’entrée donc, les Bleus lancent le siège de leurs 22 mètres. Mais leur option tactique laisse songeur. Désireux de combler leur retard au plus vite par des essais, ils zappent plusieurs pénalités faciles qui leur auraient permis d’alimenter la marque et de refaire une partie de leur handicap. Au lieu de ça, ils multiplient les mêlées qui mettent des plombes à être ordonnées. De quoi faire les affaires de Seynois qui font traîner le chrono à loisir.

Les minutes défilent et le tableau d’affichage reste désespérément vierge. Les Varois défendent bec et ongles et les Strasbourgeois se heurtent au mur de la Méditerranée. Le temps joue pour La Seyne. Jusqu’à ce que, sur une énième mêlée effondrée par des visiteurs réduits à 14 pendant 30 minutes, l’arbitre Quentin Janicot les sanctionne d’un essai de pénalité (7-0, 39e, après la transformation de Lombard).

Le hic, c’est que dans l’intervalle, la première mi-temps est passée et qu’après plus de sept minutes d’arrêts de jeu, le botteur adverse Frédéric Arniaud a, d’une pénalité, ramené la marque à 7-3 à la pause.

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« On ne peut pas remettre en cause quatre années de travail acharné »

La physionomie de la deuxième période est la copie conforme de la première. Malgré un flux incessant, les vagues bleues se brisent sur la – presque – infranchissable digue varoise. La Seyne résiste contre vents et marées. Comme en première période, elle va toutefois céder sur un nouvel essai de pénalité (14-3, 58e, après l’autre transformation de Lombard).

Mais jamais les hommes du duo Julien Chastanet – Benjamin Schaub n’entreverront l’exploit. Car après avoir laissé passer l’orage, les Varois desserrent l’étau. Et eux vont prendre les points à la moindre occasion. Leur ouvreur passe une nouvelle pénalité (71e) et un drop de 40 bons mètres (74e). Puis au bout d’un raid solitaire, le 2e ligne Samir Doukbi met fin au maigre suspense d’un essai en coin (14-16, 76e).

Pour la beauté du coup, les Bas-Rhinois trouveront néanmoins les ressources pour aller inscrire un 3e essai, le seul sur action vraiment construite, au terme d’une échappée de Wavrin côté gauche (19-16, 78e). Leur 10e victoire en 10 matches à domicile est cependant trop étriquée.

Leur saison s’achève par la faute d’une formation seynoise qu’ils avaient pourtant battue deux fois en phase régulière. Le RCS postulera-t-il à la poule Elite l’an prochain, celle qui mène à la Pro D2, lui qui remplit les conditions pour y accéder ? Le président Loth avait laissé planer un doute, puisqu’en principe, seuls les demi-finalistes de Fédérale 1 pouvaient y prétendre ? « On va en discuter avec lui », temporise le manager Julien Chastanet, extrêmement déçu, alors que son équipe avait terminé première de toute la Fédérale 1 après la phase régulière. « En quatre ans, le club a connu une évolution fulgurante. Aujourd’hui, beaucoup de joueurs nous appellent pour venir chez nous. Ces quatre années de travail acharné méritent qu’on intègre cette poule Elite. On ne peut pas les remettre en question à cause d’une défaillance collective sur un match, le 8e aller. »

RC Strasbourg – US Seynoise 19-16 (Aller : 11-41). Stade de Hautepierre. Mi-temps : 7-3. Pour Strasbourg, 3 essais de pénalité (39e, 58e) et Wavrin (78e), 2 transformations de Lombard (39e, 58e); pour La Seyne, 1 essai de Ramel (76e), 1 transformation (76e), 2 pénalités (40e+8, 71e) et 1 drop (74e) d’Arniaud. Arbitre : Quentin Janicot (Ile de France). 1300 spectateurs. Cartons blancs à La Seyne : Bodéré (20e), Asensi (36e), Pouilles (55e). Strasbourg : Kapseu, Gaborit, Bronquard – Tabakanalagi, Schoonbee – Loth, Wavrin (c), Beaumont – Menzel (m), Lombard (o) – Cordier, Kaiser, Fatafehi, Zinck - Vletter. Sont entrés en jeu : Delabrecque, Tuyemenev, Barres, Helmbacher, Sylvestre, Koilagi, Rapp. Entraîneurs : Julien Chastanet et Benjamin Schaub. La Seyne : Bodéré, Falip, Ramel – Senac, Doukbi – Gandolphe, Capdellayre (c), Sourice – Sonetti (m), Arniaud (o) – Horb, Lévêque, Pouilles, Saulekaleka – Sonny Falconetti. Sont entrés en jeu : Aléo, Asensi, Ramoka, Kervarec, Vervoort, Garcia, Mantovani, Delmonte. Entraîneurs : Stéphane Aureille et Emmanuel Boutet. Réactions

Julien Chastanet : « Les Seynois ont fait le job et méritent leur qualification. Il n’y a rien à leur enlever, surtout pas leur mérite. Nous sommes éliminés pour être passés

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à côté du match aller. Le point positif, c’est que nous allons désormais avoir tout le temps pour bien préparer la saison prochaine et construire une équipe qui ne fera pas de la figuration. » Benjamin Schaub, co-entraîneur du RCS : « Quand nous sommes arrivés à la tête de l’équipe en 2013, elle descendait de Fédérale 1 en ayant perdu ses 18 matches. Depuis, elle a remonté les échelons, avec le titre de champion de France de Fédérale 2 et le retour en Fédérale 1. N’oublions pas que c’est la première fois que le club participait aux phases finales de Fédérale 1. On ne peut qu’être fiers de notre progression, mais c’est vrai qu’à l’instant T, on ne peut être que déçus. Nous sommes éliminés pour nous être ratés à l’aller. Cette fois, on avait demandé aux joueurs de mettre beaucoup d’envie. Ils l’ont fait. Au cumul des deux matches, on ne passe pas, mais on peut au moins se regarder dans les yeux. Cette saison, nous avons disputé 20 rencontres et en avons gagné 16, pour seulement quatre défaites. Malheureusement, nous avons perdu la mauvais à l’aller. Ça n’enlève rien au fait que La Seyne est une très belle équipe. Elle a terminé meilleure 6e de la phase régulière, mais elle vaut bon nombre d’équipes mieux classées.» Emile Bronquard, pilier strasbourgeois : « Les Seynois ont su résister et il faut leur laisser ça. Ils n’ont pas volé leur qualification. Nous, c’est à l’aller qu’on la perd. »

Illkirch et Chalampé sur leur lancée

Sacrés champions d’Alsace hier à Illkirch-Graffenstaden, respectivement en Honneur et 2e /3e séries, le CRIG et Chalampé restent invaincus cette saison et aborderont en confiance leurs championnats de France. Colmar 2 complète le palmarès avec le titre des réserves Honneur.

En finale 2 e/3 e séries, Chalampé l’a emporté face à Illkirch-Graffenstaden

III.Photos L’Alsace/ Jean-Marc Loos

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L’historique parcours de Chalampé en 2016-2017 se poursuit et le meilleur est peut-être encore à venir. Hier à Illkirch-Graffenstaden, lors des finales d’Alsace, le club haut-rhinois a ajouté un nouveau trophée à une saison en tous points parfaite. En finale des 2e /3e séries, les joueurs de Didier Juilleret ont signé leur 19e victoire en autant de matches officiels. Le champion d’Alsace/Lorraine de 3e série s’est même offert le luxe de prendre le meilleur sur l’équipe 3 d’Illkirch, 2e en 2e série. Avec la manière, s’il vous plaît (22-16). Sitôt la fin du match, les Chalampéens ont fêté avec une légitime exubérance cette énième performance et leur deuxième titre consécutif de champion d’Alsace, après celui décroché en 4e série l’an passé. Pour leur coach Didier Juilleret, qui a pris les commandes de l’équipe à l’intersaison 2016, ses jeunes joueurs (24 ans de moyenne d’âge) ont passé avec succès un véritable test grandeur nature et ont préparé au mieux leur 16e de finale du championnat de France 3e série le 14 mai contre Dourdan, dans un lieu à définir. « J’avais annoncé que nous nous testerions en vue de l’année prochaine, puisque nous évoluerons en 2e série. Grâce à cette victoire face au dauphin de 2e série, on voit qu’on a le niveau pour jouer un rôle dans la division du dessus. » À telle enseigne que l’effectif sera très peu retouché à l’intersaison. « Il y aura un ou deux arrêts et trois ou quatre arrivées, mais la base de l’équipe sera reconduite. Nous avons un effectif en devenir et nous allons nous appuyer dessus. Ce soir encore (hier), les gars ont trouvé les ressources pour vaincre le deuxième de la division supérieure. Ils accomplissent une saison formidable. »

Un titre sur trois pour les Illkirchois

Dans une journée perturbée par les forfaits des deux équipes du MOM (Mutzig Ovalie Molsheim), la réserve de Colmar a apporté au Haut-Rhin un autre titre de champion d’Alsace en dominant d’un rien la finale des réserves de l’Honneur face à Illkirch 2 (23-22). Du coup, le CRIG a dû attendre la dernière rencontre, programmée à 21 h, pour s’offrir l’une des trois couronnes régionales qu’il convoitait. Mais la formation d’Ugo Taupier, championne d’Alsace/Lorraine d’Honneur - avec 17 victoires et un nul - et promue en 2017-2018 en Fédérale 3, en a bavé pour mater le Colmar RC, 5e de la saison régulière qui avait remplacé le RC Mulhouse au pied levé (17-15). « Il faut dire que nous avions 12 absents en équipe 1 et que Colmar est venu avec son équipe type (Ndlr : le CRC présentait tout de même trois juniors) », explique le coach illkirchois, « Mais les joueurs de la deux qui sont montés ont réalisé un énorme match. Tous ont pour objectif le championnat de France pour le compte duquel nous affronterons dimanche prochain Villeneuve-d’Ascq en 16es de finale (lieu à définir). Tous ont envie de figurer sur la feuille de match et tous veulent que l’aventure aille le plus loin possible. Il a fallu attendre qu’on allume les lumières pour gagner enfin une finale (sourire). Mais nos équipes 2 et 3 ne se sont inclinées que de justesse avec des effectifs réduits et méritent d’être félicitées elles aussi. Nous sommes le seul club à avoir aligné trois équipes lors de ces finales. Le rugby alsacien peut nous remercier. » Réserves PH/4e série : Haguenau 3 champion d’Alsace (Mutzig Ovalie Molsheim forfait). Réserves Honneur : Illkirch-Gr. 2 – Colmar 2 22-23. 2e /3e séries : Illkirch-Gr. 3 – Chalampé 16-22. 1re série : Lauterbourg champion d’Alsace (MOM forfait). Honneur : Illkirch-Graffenstaden – Colmar 17-15.

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Finales régionale féminine à 7

Filles du Vignoble - Cheminots Strasbourg 0-62

Coupe Roger Taddéi

Tournoi B - Demi-finales

M17 : Béarn – Alsace/Lorraine 33-10. 3e place : Alsace/Lorraine - Côte d’Azur auj.10.00 M16 : Alsace/Lorraine – Béarn 0-16. 3e place : Alsace/Lorraine - Drôme Ardèche auj. 10.00

Challenge Lajoye

PHASE QUALIFICATIVE. Poule A : Auxerre/Migennes – Haguenau 7-19 ; Bad-Württemberg (All) – Haguenau 0-0. Poule B : Metz- Colmar 7-7 ; Boitsfort (Bel) – Colmar 5-7. Poule D : Genlis – Illkirch-Graffenstaden 62-0 ; Ris-Orangis – Illkirch/Gr. 15-0. Poule E : Dijon – Strasbourg 17-0 ; Rovato (Ita) – Strasbourg 0-12. DEMI-FINALES. Poule G : Genlis-Haguenau 15-7 ; Chalon-sur-Saône – Haguenau 31-7. Poule I : Colmar–Strasbourg 17-0; Colmar- Ris Orangis 5-24 ; Strasbourg- Ris Orangis 31-0. Poule K : Bad-Württemberg – Illkirch-Gr. 41-0 ; Reims - Illkirch-Gr. 12-19. PHASES FINALES. Haguenau – Nancy- 24-17 ; Colmar – Besançon 43-0 ; Illkirch-Gr. – Pont-à-Mousson 0-45 ; Strasbourg – Epernay 0-21. Classement final : 1. Chalon-sur-Saône; 2. Metz ; 3. Genlis; 4. Dijon ; 5. Haguenau ; 6. Nancy ; 7. Epernay ; 8. Strasbourg ; 11.Colmar; 16. Illkirch-Graffenstaden.

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SAINT-LOUIS Quarante ans de rugby, ça se fête ! Le Rugby club de Saint-Louis fête ses 40 ans ce week-end, en proposant, sur ses installations du stade de l’Au, un beau programme sportif et festif. L’occasion de revenir sur ces quatre décennies de rugby dans la cité des Lys (lire l’encadré ci-contre) et de faire le point avec le président actuel, Bernard Caussade, en poste depuis 21 ans.

Bernard Caussade occupe le poste de président du RC Saint-Louis depuis

1996. Photo L’Alsace/ S.Sp. Bernard Caussade, le RC Saint-Louis fête ses 40 ans cette année. Était-il important, pour vous, de marquer le coup avec deux jours de fête ce week-end ?

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Je suis président depuis plus de vingt ans et j’ai connu les débuts du club en tant que joueur lorsqu’il s’appelait encore l’AS Finances. Comme moi, certains anciens du club sont nostalgiques et aiment les retrouvailles, c’est dans cet objectif-là que nous organisons ces deux journées de sport et de détente. On veut faire participer tous les gens du club, les licenciés actuels comme les plus anciens.

Justement, comment se porte le club actuellement ? Pas trop mal, nous avons environ 250 licenciés, dont près de 150 enfants à l’école de rugby. Nous accueillons les enfants dès 3 ans, pour une initiation au sein de la section baby rugby. Cette saison, nous avons plusieurs équipes de jeunes et deux équipes seniors, une masculine et une féminine.

Les résultats de vos équipes seniors sont-ils satisfaisants ? Il y a encore cinq ans, le groupe évoluait en Honneur, au plus haut niveau régional et était même à deux doigts de monter en Fédérale 3 il y a une dizaine d’années. Aujourd’hui, l’équipe masculine évolue en Promotion d’honneur et a terminé son championnat à la 6e place, après un début de saison catastrophique. Elle disputera d’ailleurs un match du championnat de France 1re série le 7 mai prochain. On a dû faire avec beaucoup de blessés cette saison, que le faible nombre d’arrivées n’a pas réussi à compenser. Les féminines, qui évoluent en Fédérale 2, ont aussi connu une saison difficile, dans un championnat très relevé avec la refonte des poules fédérales. Le niveau était trop haut pour elles, mais elles ont tout de même réussi à gagner un match. C’est compliqué car l’effectif n’est pas énorme et les déplacements sont très contraignants, jusqu’en région parisienne parfois.

Comment se portent l’école de rugby et les équipes de jeunes ? Les plus jeunes évoluent dans des tournois où ils apprennent les bases et les plus grands ne s’en sortent pas trop mal, notamment les U16, qui ont gagné la finale régionale contre Thann. C’est un bon résultat, l’équipe est prometteuse, mais comme toujours, on se demande si on parviendra à garder les gamins au club…

Que voulez-vous dire ? Nous avons un bon vivier mais chaque année, c’est le même problème. On repart presque de zéro car on perd 50 % de nos jeunes joueurs vers l’âge de 17-18 ans : certains vont faire leurs études ailleurs et nos meilleurs éléments partent vers d’autres clubs, comme Strasbourg. C’est très compliqué de les garder jusqu’en senior et il est très difficile de recruter. Nous ne sommes pas dans une région de rugby, les jeunes n’ont pas cette fibre rugby qu’ont les gamins du Sud de la France. On a aussi du mal à trouver des entraîneurs motivés et compétents pour prendre en charge nos équipes car ça demande du temps et ça nécessite de longs déplacements. Difficile, du coup, de fixer des objectifs à long terme pour le club…

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De l’AS Finances au RCSL

L’équipe féminine du Rugby club de Saint-Louis en 2000. DR

La longue histoire des Lys ludoviciens débute officiellement en 1977. Officiellement, car dès la fin des années soixante, quelques douaniers originaires du Sud de la France et en mal du pays, créent le premier club de rugby de la ville via le service des douanes : l’AS Finances section rugby est née à Saint-Louis. Mais bien vite, devant l’engouement suscité par ce sport étrange, l’AS Finances disparaît pour laisser la place à un club « civil » : le Rugby club Saint-Louis.

Sous l’égide de René Audureau, premier président du club, une poignée de joueurs locaux se prennent au jeu pour faire émerger une oasis ovale dans ce désert rugbystique qu’est l’Alsace. Le champ de patates du stade du Pêcheur devient ainsi

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le terrain officiel du club. Les membres du club bâtissent le club-house de leurs propres mains en récupérant à droite et à gauche le matériel nécessaire. Le club suit sa route au gré des présidents qui se succèdent, de Charles Bastardis à Bernard Boisguerin en passant par une figure incontournable de Saint-Louis, Alphonse Baumann, dit « Fousy ». Le RC Saint-Louis décroche quelques titres de champion d’Alsace et pointe même le bout de son nez au niveau national en atteignant les 8e de finale du championnat de France de 2e série (1994) puis les quarts de finale du championnat de France de 4e série (1997). Le RCSL évoluera aussi quelques saisons en Honneur, le plus haut niveau avant les championnats nationaux. À partir de 1995, le club décide de s’ouvrir encore plus et crée l’une des premières section féminine de la région. Parties de rien, les féminines évoluent aujourd’hui en Fédérale 2 sous le nom de l’entente Sud Alsace Saint-Louis/Chalampé. L’école de rugby s’épanouit, elle aussi. Labellisée FFR (plus haut degré de qualification attribué par la Fédération française de rugby), l’école accueille aujourd’hui 200 gamins, garçons et filles, de 3 à 16 ans. Les anciens retrouvent aussi une deuxième jeunesse depuis la naissance cette saison des Vieux des Lys, l’équipe vétéran. Basé au stade de l’Au depuis 2013, dans un club-house flambant neuf, le RC Saint-Louis continue désormais son petit bout de chemin, avec des hauts et des bas.