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SESSION 2021 EXAMEN PROFESSIONNEL D’AVANCEMENT AU GRADE DE SECRÉTAIRE ADMINISTRATIF DE CLASSE SUPÉRIEURE DE L’ÉDUCATION NATIONALE ET DE L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR Mardi 2 Février 2021 10h à 13h (heure de Paris) (Durée : 3h00 Coefficient : 2) ÉPREUVE ÉCRITE D’ADMISSIBILITÉ L'épreuve d'admissibilité consiste en la rédaction d'une note ou d'une lettre administrative, à l'aide d'un dossier à caractère professionnel ne pouvant excéder 25 pages. 21-1-DEC-HDF Le sujet compte 24 pages (1 page « sujet » et 23 pages de documents). Assurez-vous que cet exemplaire est complet, dans le cas contraire demandez un nouvel exemplaire au responsable de la salle. L'épreuve doit être traitée sur les copies qui vous ont été remises. Il vous est rappelé que votre identité ne doit figurer que dans la partie supérieure de la bande entête de la copie (ou des copies) mise à votre disposition. Toute mention d'identité portée sur toute autre partie de la copie (ou des copies) que vous remettrez en fin d'épreuve (2ème partie de la bande en-tête, dans le texte du devoir, en fin de copie…) mènera à l'annulation de votre épreuve. Si la rédaction de votre devoir impose de mentionner des noms de personnes ou de villes et si ces noms ne sont pas précisés dans le sujet à traiter, vous utiliserez des lettres pour désigner ces personnes ou ces villes (A..., B..., Y..., Z...). L'usage de tout ouvrage de référence, de tout dictionnaire et de tout matériel électronique (y compris la calculatrice) est interdit.

ÉPREUVE ÉCRITE D’ADMISSIBILITÉ

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Page 1: ÉPREUVE ÉCRITE D’ADMISSIBILITÉ

SESSION 2021

EXAMEN PROFESSIONNEL D’AVANCEMENT AU GRADE DE SECRÉTAIRE ADMINISTRATIF DE CLASSE SUPÉRIEURE

DE L’ÉDUCATION NATIONALE ET DE L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR

Mardi 2 Février 2021 10h à 13h (heure de Paris)

(Durée : 3h00 – Coefficient : 2)

ÉPREUVE ÉCRITE D’ADMISSIBILITÉ

L'épreuve d'admissibilité consiste en la rédaction d'une note ou d'une lettre administrative, à l'aide d'un dossier à caractère professionnel ne pouvant excéder 25 pages.

21-1-DEC-HDF

Le sujet compte 24 pages (1 page « sujet » et 23 pages de documents).

Assurez-vous que cet exemplaire est complet, dans le cas contraire demandez un nouvel

exemplaire au responsable de la salle. L'épreuve doit être traitée sur les copies qui vous

ont été remises.

Il vous est rappelé que votre identité ne doit figurer que dans la partie supérieure de la bande entête de la copie (ou des copies) mise à votre disposition. Toute mention d'identité portée sur toute autre partie de la copie (ou des copies) que vous remettrez en fin d'épreuve (2ème partie de la bande en-tête, dans le texte du devoir, en fin de copie…) mènera à l'annulation de votre épreuve.

Si la rédaction de votre devoir impose de mentionner des noms de personnes ou de villes et si ces noms ne sont pas précisés dans le sujet à traiter, vous utiliserez des lettres pour désigner ces personnes ou ces villes (A..., B..., Y..., Z...).

L'usage de tout ouvrage de référence, de tout dictionnaire et de tout

matériel électronique (y compris la calculatrice) est interdit.

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Examen professionnel SAENES de classe supérieure 2021 – Épreuve écrite d’admissibilité – page 1/24

SUJET

Vous êtes SAENES de classe supérieure et vous exercez au sein de la Division des Elèves de

la Direction des Services Départementaux de l’Education Nationale du département D.

Votre chef de division vous demande de rédiger une note à l’attention du Directeur Académique

des Services de l’Education Nationale dans le cadre de sa prochaine rencontre avec l’ensemble

des principaux de collège du département. Le DASEN souhaite principalement sensibiliser les

chefs d’établissement aux intérêts majeurs de la mobilisation de l’Ecole dans la lutte contre le

changement climatique et de l’éducation au développement durable.

A cet égard, votre note doit pouvoir définir l’éducation au développement durable, en préciser les

enjeux fondamentaux et présenter ses axes de mise en œuvre au travers des instances de

pilotage et du rôle de l’éco-délégué.

Par ailleurs, vous aborderez certaines dimensions concrètes à l’échelle du collège en évoquant

la démarche de labellisation et en déclinant quelques exemples d’actions possibles au sein d’un

EPLE.

Vous disposez d’un dossier de 24 pages.

Liste des documents :

DOCUMENT N°1 : extrait de la circulaire du 10 juillet 2020 relative à la rentrée 2020 (2 pages)

DOCUMENT N°2 : extrait du guide de l’éco-délégué (5 pages)

DOCUMENT N°3 : extrait du site internet Eduscol (4 pages)

DOCUMENT N°4 : circulaire du 24 septembre 2020 relative au renforcement de l’éducation au

développement durable (7 pages)

DOCUMENT N°5 : extrait du site internet de l’ADEME (2 pages)

DOCUMENT N°6 : extrait du site internet Eco-école.org (2 pages)

DOCUMENT N°7 : affiche « élection des éco-délégués » (1 page)

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Examen professionnel SAENES de classe supérieure 2021 – Épreuve écrite d’admissibilité – page 2/24

DOCUMENT N°1 : extrait de la circulaire du 10 juillet 2020 relative à la rentrée 2020

Encart

Circulaire de rentrée 2020

NOR : MENE2018068C

circulaire du 10-7-2020

MENJS - DGESCO

Texte adressé aux recteurs et rectrices de région académique ; aux recteurs et rectrices d'académie ; aux

inspecteurs et inspectrices d'académie-directeurs et directrices académiques des services de l'éducation nationale ;

aux inspecteurs et inspectrices d'académie-inspecteurs et inspectrices pédagogiques régionaux ; aux inspecteurs et

inspectrices de l'éducation nationale du premier degré ; aux inspecteurs et inspectrices de l'éducation nationale

enseignement technique et enseignement général ; aux directeurs et directrices des écoles ; aux cheffes et chefs

d'établissement ; aux professeures et professeurs

…/…

V. Transmettre les valeurs civiques

A. Respecter autrui et s'engager pour la République

a. L'enseignement moral et civique

Le sens du projet républicain doit être un objectif partagé des différents enseignements. Il pose comme principe

l'égalité en droit de tous les citoyens. Le gouvernement de l'homme sur lui-même et par lui-même, au fondement

même de l'idée républicaine, nécessite que chaque élève comprenne les devoirs qui découlent de ce droit : respect

des autres, respect des institutions et des lois.

Le respect du principe de laïcité est essentiel pour la formation des élèves et leur vie collective quotidienne. Les

équipes Valeurs de la République de chaque rectorat sont à la disposition des écoles et des établissements pour

appuyer la mission de transmission des valeurs de la République et le respect de la laïcité. Les atteintes à la

laïcité doivent toutes être signalées pour qu'une réponse concrète soit apportée.

b. Lutter contre toutes les formes de discrimination et contre le harcèlement

Chaque membre de la communauté éducative concourt à rendre effectif le principe d'égalité, en exerçant une

vigilance accrue alors que des divisions se font jour dans la société. C'est pourquoi la lutte contre le racisme,

l'antisémitisme, le sexisme, l'homophobie et la transphobie, en particulier, sont des priorités tant à l'échelle de la

Nation qu'à celle de l'École.

La lutte contre le harcèlement est une priorité de l'École. L'année qui s'achève a montré un bel engagement des

élèves. Ainsi, ce sont 10 000 collégiens ambassadeurs qui se sont impliqués et la septième édition du concours Non au

harcèlement (NAH) a recueilli la participation de 46 000 élèves. Le 5 novembre 2020 se déroulera la nouvelle Journée

NAH. Ainsi, outre les numéros nationaux (le 3020 et, pour le cyberharcèlement, le 0800 200 000), les académies et les

départements sont désormais dotés de référents harcèlement.

c. Le Service national universel (SNU)

Le SNU, projet d'émancipation de la jeunesse, complémentaire de l'instruction obligatoire, vise à assurer la cohésion

nationale et territoriale, à développer une culture de l'engagement et à accompagner l'insertion sociale et

professionnelle des jeunes. La crise sanitaire liée à la Covid-19 a imposé une inversion des deux temps du SNU : la

mission d'intérêt général se déroule, exceptionnellement cette année, avant le séjour de cohésion. Les volontaires

inscrits au SNU en 2020 débutent donc leur mission d'intérêt général à partir du 4 juillet, et ont jusqu'à la fin du mois

de juin 2021 pour la réaliser. Les séjours de cohésion sont, quant à eux, reportés aux vacances de la Toussaint et

concernent, exceptionnellement également, des élèves de 1re.

Bulletin officiel n°28 du 10 juillet 2020

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Examen professionnel SAENES de classe supérieure 2021 – Épreuve écrite d’admissibilité – page 3/24

B. Agir pour le développement durable

En ce début de XXIe siècle, l'éducation au développement durable est l'un des enjeux majeurs de notre École. Elle

repose sur deux piliers : connaître et agir. Sur le premier point, après consultation de la communauté scientifique,

d'inspecteurs et de professeurs, le travail du Conseil supérieur des programmes a permis d'accroître la dimension «

développement durable » de l'ensemble des disciplines des programmes de la scolarité obligatoire. Parallèlement, les

actions pédagogiques sont encouragées. L'année dernière, l'élection des éco-délégués au collège et au lycée a

permis une mobilisation des jeunes pour la protection de l'environnement, autour d'une prise de conscience

collective et de projets concrets. Cet élan remarquable doit être encore amplifié cette année : l'élection des éco-

délégués est désormais obligatoire dans toutes les classes de collège et de lycée, et encouragée en CM1 et en CM2.

[https://eduscol.education.fr/cid145107/les-eco-delegues.html]

C. Dynamiser la participation des élèves à la vie des collèges et des lycées

La démocratie scolaire constitue un élément essentiel de la vie des établissements car elle renforce la cohésion entre

élèves et avec les équipes éducatives. La crise sanitaire que notre pays a traversée s'est traduite par la mobilisation

sans précédent des élus lycéens au service de leurs camarades. L'engagement des élèves dans la vie de leur

établissement est un élément fondamental de leur apprentissage des valeurs démocratiques et de la culture de

l'engagement. L'année prochaine sera l'occasion d'échanger avec les élèves sur les moyens d'enrichir la vie

démocratique des collégiens notamment.

La réussite de nos élèves dépend de la mobilisation individuelle et collective. Plus que jamais en cette rentrée

2020, l'École de la République doit être à l'avant-poste du progrès social.

Le ministre de l'Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports,

Jean-Michel Blanquer

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Examen professionnel SAENES de classe supérieure 2021 – Épreuve écrite d’admissibilité – page 4/24

DOCUMENT N°2 : extrait du guide de l’éco-délégué

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DOCUMENT N°3 : extrait du site internet : https://eduscol.education.fr/1118/qu-est-ce-que-l-education-au-

developpement-durable

Qu'est-ce que l'éducation au développement durable ?

L'éducation au développement durable (EDD) permet d'appréhender le monde contemporain dans sa complexité, en prenant en compte les interactions existant entre l'environnement, la société, l'économie et la culture.

Mis à jour : novembre 2020

L'Éducation au développement durable

L'éducation au développement durable (EDD) permet d'appréhender le monde contemporain dans sa complexité, en prenant en compte les interactions existant entre l'environnement, la société, l'économie et la culture.

La politique de généralisation de l'éducation au développement durable est définie dans les circulaires de 2004, 2007, 2011 et 2015, qui établissent l'intégration des thèmes, des enjeux et des principes du développement durable dans les programmes d'enseignement, dans les formations des enseignants et des personnels d'encadrement, dans les démarches globales de développement durable des écoles et des établissements, dans la production de ressources pédagogiques, le tout étant soutenu par le partenariat, aux échelles locale, académique, nationale, européenne et internationale.

En 2019, le ministre Jean-Michel Blanquer lance une nouvelle ambition pour cette éducation transversale, en l'inscrivant explicitement dans la continuité de l'Agenda 2030. Pour cela, des liens sont explicitement établis entre l'engagement lycéen et la mise en oeuvre d'« EDD 2030 », afin de mobiliser l'École dans la lutte contre contre le changement climatique et la préservation de la biodiversité.

Cette politique éducative est menée en prenant en compte les grands enjeux du XXIe siècle, liés, par exemple, aux ressources, au climat, à la biodiversité, à la croissance démographique et urbaine, ou à l'alimentation, à la cohésion sociale, à la solidarité internationale et au développement humain. Il s'agit ainsi de former le futur citoyen aux choix complexes qui mettent en jeu le développement durable dans son existence personnelle et dans la société dans laquelle il vit.

L'éducation au développement durable invite ainsi à tisser des réseaux transversaux de connaissances et de compétences entre les enseignements, les projets d'établissements et les nombreuses initiatives comme les actions éducatives et culturelles conduites sur le temps scolaire ou en dehors du temps scolaire. Elle a donc toute sa place dans les « projets éducatifs territoriaux » qui visent à articuler les activités périscolaires avec les projets d'école et d'établissement.

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Examen professionnel SAENES de classe supérieure 2021 – Épreuve écrite d’admissibilité – page 10/24

La démarche « E3D »

S'appuyant sur des approches transversales, la démarche « E3D » (École ou Établissement en Démarche globale de Développement Durable) intègre les enseignements, ainsi que la diversité de projets possibles permettant de vivre l'établissement comme un lieu d'apprentissage global du développement durable.

Dans la dynamique de généralisation de l'éducation au développement durable, la labellisation « E3D » est attribuée aux établissements d'enseignement scolaire qui entrent dans une démarche globale de développement durable.

Les objectifs visés à travers la labellisation « E3D » sont :

mettre en valeur les projets EDD déjà existants en les appuyant sur une vraie politique d'établissement ;

développer les partenariats, notamment avec les acteurs territoriaux.

Peut être considéré comme « E3D - École/Établissement en démarche de développement durable » tout établissement scolaire ou toute école engagés dans un projet de développement durable fondé sur une continuité entre les 4 modalités suivantes :

Enseignements Vie scolaire Gestion et maintenance de la structure Ouverture sur l'extérieur par le partenariat

La démarche « E3D » peut se conjuguer avec les éducations transversales, comme l'éducation à la santé, l'éducation à la responsabilité, l'éducation au développement et à la solidarité internationale, l'éducation aux médias ou encore l'éducation artistique et culturelle.

Obtenir le label « E3D »

Cette démarche peut désormais faire l'objet d'une labellisation nationale, parfaitement compatible avec d'autres démarches du même ordre pouvant être portées par les académies ou les partenaires.

Le label « E3D » permet d'associer toutes les parties prenantes de l'école ou de l'établissement (administration, enseignants, personnel, élèves, parents d'élèves) et les partenaires engagés dans la démarche, notamment les collectivités territoriales.

La réussite de cette démarche sur la durée dans un établissement d'enseignement implique que le projet pédagogique initial puisse s'élargir progressivement à l'ensemble de la communauté éducative.

Pour plus de précisions sur les modalités de mise en œuvre, voir :

la circulaire "E3D" du 29 août 2013 le site Réseau Canopé

L'école ou l'établissement sollicite le label auprès des autorités académiques. Un comité académique étudie les dossiers soumis.

Cette éducation transversale s'inscrit dans le contexte des politiques internationales et nationales de transition écologique et de développement durable.

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Examen professionnel SAENES de classe supérieure 2021 – Épreuve écrite d’admissibilité – page 11/24

L'Agenda 2030 des Objectifs de développement durable

En septembre 2015, les 193 États membres de l'ONU ont adopté le programme de développement durable à l'horizon 2030, intitulé Agenda 2030. C'est un agenda pour les populations, pour la planète, pour la prospérité, pour la paix et par les partenariats. Il porte une vision de transformation de notre monde en éradiquant la pauvreté et en assurant sa transition vers un développement durable.

L'Agenda 2030 a fusionné l'agenda du développement et celui des Sommets de la Terre. Il est universel, c'est-à-dire qu'il s'applique à tous les pays, du Nord comme du Sud. À cet égard, tous les pays sont « en voie de développement durable ». Avec ses 17 Objectifs de développement durable et 169 cibles (ou sous-objectifs), il dessine une feuille de route détaillée et couvrant pratiquement toutes les questions de société.

Les 17 objectifs de développement durable des Nations Unies

L'Agenda 2030 est inscrit dans l'histoire du développement durable

Le développement durable est défini comme le développement qui répond aux besoins des générations actuelles sans compromettre la capacité des générations futures à répondre à leurs propres besoin (rapport Brundtland, Notre Avenir à tous, 1987).

Le développement durable a pour objet d'aboutir à un développement dont on dit souvent qu'il repose sur « trois piliers » :

économiquement viable (satisfaction des besoins d'une génération) ; socialement équitable (solidarité entre les sociétés) ; écologiquement reproductible.

Ce concept conduit à prendre en compte trois perspectives :

la dimension spatiale et temporelle ; l'analyse scientifique ; la citoyenneté.

2015, une année particulière pour l'éducation au développement durable

L'année 2015 représente une année charnière aux niveaux national et mondial en matière de d'éducation à l'environnement et au développement durable. Elle est dominée à la fois par :

l'exposition universelle de Milan, sur le thème « Produire et nourrir autrement », de mai à octobre 2015,

la définition des nouveaux objectifs internationaux de développement durable des Nations Unies, en septembre 2015,

la préparation et l'accueil par la France de la conférence des Nations Unies sur le changement climatique (Paris Climat 2015 - COP 21).

La lutte contre le dérèglement climatique a par ailleurs été désignée « Grande Cause nationale 2015 » par le Premier ministre.

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Examen professionnel SAENES de classe supérieure 2021 – Épreuve écrite d’admissibilité – page 12/24

2019 : L'École se mobilise face au changement climatique

Aux côtés des lycéens, le ministère de l'Éducation nationale et de la Jeunesse se mobilise dans la lutte contre le changement climatique, pour la transition écologique et le développement durable. Vendredi 15 mars, entre 16 h et 18 h, avec le concours des Conseils de la Vie Lycéenne (CVL) des réunions thématiques ont été organisées dans les lycées de France. Les élèves, les enseignants et les personnels ont débattu sur les enjeux climatiques et sur les propositions de réponses qui peuvent y être apportées, lors d'une séquence banalisée dans chaque établissement.

5 juin 2019 : annonce de 8 mesures pour l'éducation au développement durable

Lancer un appel projets en septembre 2019, afin de mobiliser les écoles et les établissements scolaires sur ces sujets.

Engager les écoles et les établissements dans une démarche de développement durable vers la labellisation E3D. Cela passera par leur engagement dans les enseignements, la vie scolaire, la gestion et le bâti et différents partenariats. Objectif fixé : 10 000 écoles et établissements labellisés en 2022.

Créer, dès la rentrée 2019, un prix "EDD 2030" pour soutenir les meilleurs projets menés dans les écoles, collèges et lycées.

Faire de chaque école et établissement un lieu ouvert à des activités liées à la biodiversité. Identifier un binôme d'éco-délégués par collège et par lycée, avec un objectif : 20 000 éco-délégués

en 2020 Consacrer une séance annuelle complète des Conseils académiques de la vie lycéenne et du Conseil

national de la vie lycéenne et du CNVL aux thématiques du développement durable. Intégrer les élus lycéens aux comités de pilotage académiques de l'éducation au développement

durable. Intégrer les enjeux du développement durable dans TOUS les diplômes des voies technologiques et

professionnelles.

Plus d'informations sur le site éducation.gouv

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Examen professionnel SAENES de classe supérieure 2021 – Épreuve écrite d’admissibilité – page 13/24

Enseignements primaire et secondaire

Renforcement de l’éducation au développement durable Agenda 2030 NOR : MENE2025449C

Circulaire du 24-9-2020 MENJS - DGESCO C

Texte adressé aux recteurs et rectrices d'académie ; aux directeurs et directrices académiques des services de

l'éducation nationale ; aux cheffes et chefs d'établissement des établissements publics et privés

Depuis 2004, l'éducation nationale a construit et enrichi progressivement son projet d'éducation au développement durable (EDD). Il s'est déployé en quatre phases successives de généralisation à partir des quatre piliers de l'EDD - social, culturel, économique et environnemental. Pourtant, les grandes questions de société qui se posent de façon récurrente et amplifiée depuis la dernière décennie, relatives notamment au climat, à la biodiversité et aux pandémies, ont révélé la nécessité d'une prise de conscience collective, informée et documentée, sur les interactions scientifiques, sociologiques, économiques, sociales et culturelles qui en constituent la trame. Ces problématiques questionnent les piliers mêmes de l'EDD, désormais au coeur du projet collectif et de l'engagement pédagogique du ministère de l'Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports (MENJS). Disposant de fortes bases scientifiques, méthodologiques et d'expertises de terrain, l'engagement du ministère dans l'EDD a connu une nouvelle avancée à la rentrée 2019 à la suite des travaux menés notamment avec le Conseil national de la vie lycéenne (CNVL). Il doit désormais être consolidé et amplifié avec l'ensemble de ses partenaires. L'objectif fondamental de l'EDD demeure inchangé : fournir une boussole aux élèves, qui leur permette d'acquérir des savoirs et des compétences, d'orienter leurs parcours individuels, personnels et professionnels, ainsi que de fonder leurs engagements citoyens pour un monde soutenable et respectueux de la personne humaine et de son environnement. À cet effet, le label E3D (école/établissement en démarche globale de développement durable) a été créé pour valoriser et amplifier l'effort des écoles et des établissements engagés dans des parcours pédagogiques riches et diversifiés en faveur de l'EDD. Ce référentiel national est attribué par les académies pour tenir compte des spécificités locales en visant l'objectif global de la transition écologique. Face aux défis environnementaux contemporains et à leurs conséquences, ainsi qu'aux demandes sociales, l'ensemble de ces dispositifs constitutifs de l'EDD doit se structurer autour de nouveaux axes dont l'horizon est constitué par les objectifs de développement durables de l'ONU dans le cadre de l'Agenda 2030. Dans cette perspective, il est nécessaire de :

consolider l'EDD autour de sept piliers : 1. L'Agenda 2030 ; 2. L'enrichissement des programmes en matière d'EDD ; 3. L'encouragement à l'engagement des jeunes et de l'institution ; 4. Un pilotage national et académique renforcé ; 5. Une offre de formation pour les encadrants et les enseignants ; 6. Un réseau partenarial structuré ; 7. Une stratégie internationale.

élargir et accélérer le déploiement du référentiel E3D.

1. L'éducation au développement durable : l'Agenda 2030 comme feuille de route

L'EDD est tournée vers les objectifs de développement durable (ODD) qui sont « intégrés et indissociables ». Fondée sur des valeurs de solidarité, elle est par nature transdisciplinaire. Compte tenu des réalités planétaires et des atouts majeurs de la France en matière de biodiversité marine et terrestre, l'EDD s'est orientée vers les interactions générées à partir des enjeux climatiques et de biodiversité.

DOCUMENT N°4 : circulaire du 24 Septembre 2020 relative au renforcement de l’éducation au

développement durable

Bulletin officiel n°36 du 24 septembre 2020

Page 15: ÉPREUVE ÉCRITE D’ADMISSIBILITÉ

Examen professionnel SAENES de classe supérieure 2021 – Épreuve écrite d’admissibilité – page 14/24

Ce premier niveau d'exigence a fait l'objet de discussions approfondies avec les élus du CNVL avant d'être précisé par la circulaire n° 2019-121 du 27 août 2019. Celle-ci vise principalement, à partir de l'ODD 4 visant une éducation de qualité, les ODD 13 - « Prendre d'urgence des mesures pour lutter contre les changements climatiques et leurs répercussions » -, 14 - « Conserver et exploiter de manière durable les océans, les mers et les ressources marines aux fins de développement durable » - et 15 - « Préserver et restaurer les écosystèmes terrestres, en veillant à les exploiter de façon durable, gérer durablement les forêts, lutter contre la désertification, enrayer et inverser le processus de dégradation des sols et mettre fin à l'appauvrissement de la biodiversité ». Si cette dimension est fondamentale, l'Agenda EDD 2030 porte une ambition systémique fondée sur cinq enjeux majeurs, qui synthétisent les dix-sept ODD et leurs interactions :

1. Les besoins de base de l'humanité ; 2. Une société respectueuse et solidaire ; 3. Une prospérité économique durable ; 4. Des équilibres environnementaux pour une gestion raisonnée du système Terre ; 5. Un engagement collectif et partenarial.

C'est donc autour de ces enjeux et objectifs que notre institution doit renforcer son engagement, avec trois objectifs : consolider les savoirs chez les élèves ; développer les capacités d'action et de mobilisation des écoles et établissements ; rechercher un effet démultiplicateur par une éducation qui prépare les futurs citoyens à adopter des comportements

responsables dans le respect des valeurs de la République.

2. À la rentrée 2020, la mise en œuvre de la refonte des programmes scolaires en matière d'éducation au développement durable

L'« éducation au développement durable ne constitue pas une nouvelle discipline mais un champ par lequel toutes les disciplines sont concernées » (circulaire n° 2007-077 du 29 mars 2007). Pour autant, l'ensemble des programmes d'enseignement doit évoquer plus fortement les relations complexes entre l'homme et son environnement, constituées de nombreuses composantes en interactions constantes. Les processus géophysiques et biologiques planétaires sont donc intégrés à une vision plus large, qui relie les domaines sociaux, économiques, géopolitiques et qui aménage une progression des savoirs tout au long des cycles de la scolarité. L'esprit scientifique est associé aux sciences de l'homme sur le rapport des sociétés à leur environnement. En outre, la problématique des risques et de tous types d'aléas suppose la capacité de calculer et de disposer des savoirs et compétences pour des choix lucides, qu'ils soient individuels ou collectifs. Afin d'apporter un appui aux professeurs dans cette EDD, un vademecum EDD - Horizon 2030 a été élaboré et sera prochainement publié. Réalisé à la suite du rapport du Conseil supérieur des programmes remis au ministre de l'Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports, ce document clarifie les concepts fondateurs de l'EDD. Il synthétise l'ensemble du projet EDD du MENJS, identifie des ressources utiles et accompagne les enseignements relatifs au changement climatique, au développement durable à la biodiversité dans chaque cycle de formation pour la rentrée 2020.

3. À la rentrée 2020, franchir une nouvelle étape dans l'engagement des élèves et de l'institution

L'EDD repose sur la complémentarité entre des savoirs disciplinaires et la mise en oeuvre de projets concrets à l'échelle des écoles et établissements.

3.1 Les éco-délégués, pivot du développement durable dans les établissements Les mesures inscrites dans la circulaire du 27 août 2019 doivent être systématisées. Les éco-gestes prévus dans la circulaire peuvent être complétés, notamment par la mise en place de la collecte et du tri de déchets numériques et d'une façon plus générale la diffusion de bonnes pratiques écologiques dans les usages du numérique. L'élection des éco-délégués de classe est désormais obligatoire au collège et au lycée et peut être organisée simultanément avec celle des délégués de classes. Elle peut également être proposée aux élèves de CM1 et CM2. Les mêmes élèves peuvent, le cas échéant, être à la fois délégués de classe et éco-délégués. Les éco-délégués deviennent des acteurs essentiels de l'EDD au sein de l'établissement. Ils ont ainsi quatre missions essentielles : 1. Porter des projets à construire collectivement ; 2. Être ambassadeur auprès des services, des responsables et des instances de l'établissement, ainsi que des partenaires extérieurs ; 3. Restituer les actions menées, contribuer à leur évaluation et à leur valorisation ; 4. Transmettre des informations et des connaissances à leurs camarades. Les démarches collectives qu'ils initient ou auxquelles ils contribuent doivent être inscrites dans au moins un des axes du projet d'établissement. Intervenant au sein de l'établissement, les éco-délégués peuvent aussi proposer des réalisations dans l'environnement proche. Leur action se conçoit en relation avec les éco-délégués du conseil de la vie collégienne (CVC) ou du conseil de la vie lycéenne (CVL), comme avec la Maison des lycéens, ainsi que tous autres partenaires internes et externes à l'établissement, notamment les conseils municipaux, départementaux et régionaux des jeunes.

Page 16: ÉPREUVE ÉCRITE D’ADMISSIBILITÉ

Examen professionnel SAENES de classe supérieure 2021 – Épreuve écrite d’admissibilité – page 15/24

Leur engagement doit être facilité et leurs actions concertées, notamment en prévoyant des rendez-vous réguliers dans l'établissement, mais aussi au niveau des bassins ou des réseaux territoriaux E3D, ainsi qu'au niveau départemental. Un rendez-vous régional et interacadémique annuel peut favoriser de nouvelles dynamiques dans le cadre du déploiement de la stratégie Agenda 2030 : il rassemblera alors principalement les élus des CVC et des CVL, mandatés par les éco-délégués de classe. Les éco-délégués disposent également d'un espace de dialogue. Ils sont intégrés aux processus de labellisation E3D. Leur réseau fait l'objet d'une animation spécifique pilotée par la mission académique et les coordonnateurs départementaux. Dans le cadre des projets pédagogiques engagés, des outils collaboratifs sont mis à leur disposition, notamment pour favoriser échanges et dialogues interacadémiques. Ils viseront également à faciliter des auto-évaluations des actions menées et à élaborer un cadre de reconnaissance des acquis et des savoirs issus de leur engagement.

3.2 Un pilotage associant l'ensemble des parties prenantes Afin de construire un parcours pédagogique cohérent et pérenne, les établissements peuvent utilement se doter d'un comité de pilotage de l'EDD. Celui-ci peut être coordonné avec les travaux du comité d'éducation à la santé et à la citoyenneté. À titre indicatif, le comité de pilotage de l'EDD peut associer au chef d'établissement ou à son représentant, deux élus éco-délégués, l'adjoint gestionnaire, des professeurs, ainsi que les représentants des personnels impliqués dans l'encadrement des éco-délégués et de leurs camarades. Il est alors conseillé d'associer à la réflexion les partenaires de l'établissement engagés dans les projets d'EDD : institutions et administrations locales, associations partenaires, parents ou entreprises. Il propose au conseil d'administration les projets collectifs reconduits et initiés en début d'année scolaire, veille à l'animation et au bon accompagnement des démarches engagées et reçoit les restitutions écrites et en images des travaux réalisés.

4. Un pilotage national, académique et territorial

L'EDD est un axe majeur de la politique éducative du ministère. Elle se doit de faire cohérence avec les enseignements qui sont apportés, la gestion de l'établissement et l'ensemble des politiques publiques mises en oeuvre avec les différents acteurs autour du service public de l'éducation et des nouvelles problématiques sanitaires et environnementales. Il s'agit notamment du bâti scolaire, des démarches liées aux risques de grandes chaleurs, ainsi que de la mise en oeuvre, du pilotage et du suivi des vingt engagements pour une administration écoresponsable, inscrits dans la circulaire du Premier ministre du 25 février 2020. La labellisation E3D constitue un élément structurant de cette stratégie. Elle procède d'une démarche qualité, qui nécessite de réunir des volontaires, représentant les différentes catégories d'usagers (enseignants, élèves et écodélégués, personnels d'éducation, de direction, d'encadrement, administratifs, de santé, sociaux et techniques, parents), des associations et autres partenaires, en relation étroite avec les collectivités territoriales, parties prenantes du fonctionnement de l'école ou de l'établissement. La démarche E3D est coordonnée par le ou les référents EDD, désignés par le chef d'établissement ou le comité de pilotage EDD. Elle fait l'objet en annexe de la présente circulaire d'une actualisation des critères de labellisation et d'un nouveau type de déploiement territorial (cf. annexe : « les conditions de déploiement du référentiel E3D »). Pour la coordination opérationnelle et l'évaluation de l'ensemble des projets liés à l'EDD, il est créé une mission académique dédiée, pilotée par un chef de mission - qui dispose d'un champ d'actions plus étendu et des moyens renforcés que l'ancien coordonnateur académique de l'EDD auquel il se substitue - placé auprès de chaque recteur d'académie. Le chef de mission anime les séances du comité de pilotage académique de l'EDD présidées par le recteur, ainsi que le réseau nouveau des coordonnateurs départementaux à l'EDD, qui peut être créé à l'initiative de chaque académie. Il relaie les stratégies et les projets nationaux, en assure la cohérence entre projets académiques, accompagne et évalue les initiatives locales, établit un bilan annuel d'activité sur l'EDD et propose aux délégués académiques à la vie lycéenne (DAVL) les thématiques du développement durable évoquées lors de la session annuelle consacrée à ce sujet. Il inscrit l'ensemble des actions EDD de l'académie dans la perspective de l'Agenda 2030 et définit des indicateurs de réussite en lien avec les cibles objectives de développement durable. Dans chaque département, un conseiller pédagogique référent du premier degré peut être désigné auprès des coordonnateurs départementaux. Il assure l'information et l'animation des professeurs des écoles et des directeurs d'écoles. Il les accompagne dans leur conduite de démarches EDD et la désignation, le cas échéant, d'éco-délégués d'école. Dans le secondaire, il est souhaitable que des référents EDD soient désignés dans les établissements. Ils disposent d'une lettre de mission et sont intégrés à un réseau départemental. Ils ont pour mission de préparer, lorsque celui-ci existe, le comité d'EDD en lien avec les chefs d'établissements, de veiller à la réalisation des objectifs de l'EDD dans leurs établissements, ainsi que d'encadrer les projets réalisés par les éco-délégués et de veiller à leur bonne restitution. Au niveau national, le haut fonctionnaire au développement durable, au sein de la direction générale de l'enseignement scolaire, pilote et anime l'ensemble de l'action du ministère en matière d'EDD et propose au CNVL, en lien avec le délégué national à la vie lycéenne, les thématiques relatives à l'EDD à l'occasion de la session annuelle consacrée à ce sujet.

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5. Des encadrants et référents formés

L'ensemble de la communauté éducative se trouve concernée pour offrir aux élèves un parcours progressif à la compréhension des enjeux du développement durable depuis l'école maternelle jusqu'à la fin de la scolarité secondaire. Les encadrants de l'EDD - équipes des chefs de mission et coordonnateurs départementaux - ont, pour leur part, un rôle essentiel de relai auprès du réseau des référents. Cette responsabilité nécessite l'organisation régulière de sessions nationales de partage d'expériences et de propositions, ainsi qu'un cadre de formation national renforcé et pluriannuel. Le plan national de formation intègre la perspective fixée par l'Agenda 2030. Aussi, chaque nouvelle édition du Forum des ressources pour l'éducation au développement durable (Foredd) vise, pendant cette période, à couvrir les principaux axes des objectifs de développement durable. Par ailleurs, est organisée une formation nationale qui relie les problématiques de l'EDD aux réalités territoriales dans le cadre des aires éducatives. Elle fournit les éléments de connaissance correspondant non seulement aux aires terrestres et maritimes et à leur regroupement régional, mais elle distingue au sein de chacune d'elles, des espaces caractérisés par des écosystèmes singuliers (dans l'urbain par exemple, les quartiers ou les limites périurbaines et dans le rural, les espaces productifs ou les friches, etc.). Elle a vocation à s'appliquer à chaque grand axe de formation. En académie, les chefs de mission assurent, en relation avec le responsable du plan de formation continu académique, la bonne cohérence entre les formations nationales et leur déploiement territorial. Ils organisent des opérations académiques de partage de compétences et de valorisation de l'EDD, ainsi que des rencontres, en associant toutes les parties prenantes de l'EDD. Ils élaborent un calendrier académique de ces formations à l'aune de l'Agenda 2030. Afin que le corps enseignant dispose d'emblée d'une culture des enjeux et objectifs de l'EDD, ainsi qu'une connaissance des politiques éducatives la concernant, les Inspé renforcent cet enseignement dans la formation initiale prodiguée aux futurs enseignants.

6. Un réseau partenarial

L'EDD se construit nécessairement en partenariat à partir de la complémentarité des expertises, croisant notamment les compétences pédagogiques internes à l'éducation nationale avec les savoirs scientifiques, de terrain et d'usage. Un dialogue fécond doit donc être nourri et organisé au niveau national, ainsi qu'au sein de chaque académie avec de multiples partenaires, en visant trois objectifs principaux :

une interface renforcée entre sciences et pédagogie notamment en favorisant le développement des sciences participatives ;

une dynamique des territoires, qui passe par une reconnaissance des partenaires locaux : en matière de compréhension et d'action au bénéfice de la biodiversité, les effets locaux sont assez rapidement perceptibles et induisent une mobilisation et des efforts de ces acteurs, sur la gestion de leurs infrastructures, l'impulsion de changements d'habitudes, la valorisation des patrimoines naturels, la protection de la qualité de vie, etc. Ces partenaires sont d'abord les collectivités territoriales mais aussi un réseau dense et actif constitué d'autres services déconcentrés de l'État, d'établissements publics, d'associations et d'éco-organismes ;

une stabilisation globale de ces partenariats, qui doivent être engagés dans le cadre de conventions et de protocoles, de sorte qu'une cohérence, une restitution et une valorisation globales des actions engagées soient assurées. Ces partenariats peuvent servir de support au développement d'une politique territoriale EDD, dans laquelle écoles et EPLE peuvent prendre une part active.

7. Une stratégie internationale

La dimension internationale des problématiques de développement durable, aux échelles spatiales et temporelles variables, nécessite de connaître les modes de traitement de ces enjeux par d'autres pays et de concevoir, le cas échéant, des projets pédagogiques partagés. Trois objectifs prioritaires sont identifiés :

la cohérence d'actions pédagogiques au service de la réalisation des ODD sur des espaces internationaux partageant des problématiques environnementales communes, notamment en facilitant le déploiement de projets pédagogiques, tels que les aires marines et terrestres d'éducation par exemple ;

la coopération entre les établissements, les élèves, les pédagogues et les ressources scientifiques, pour enrichir les travaux pédagogiques et les projets engagés de part et d'autre, pour susciter la curiosité des élèves et faciliter le déploiement des sciences participatives ;

la réalisation de projets collectifs internationaux pour atteindre une masse critique contribuant visiblement à lutter contre le réchauffement climatique et la dégradation de la biodiversité, notamment en élaborant des modules de formation à distance, en simulant des conférences des parties (COP), et en produisant des Webdocumentaires, etc.

Pour ce faire, les établissements sont invités à établir des liens avec le Réseau des écoles associées de l'Unesco, à construire des partenariats avec des établissements d'autres pays, notamment dans le cadre de projets Erasmus+, avec des établissements français à l'étranger du réseau de l'AEFE ou dans tout autre espace de coopération internationale.

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Ces démarches nationales de coopération doivent faire l'objet de cadrages stratégiques et conventionnels, de sorte qu'ils puissent être relayés dans les académies, elles-mêmes engagées auprès des collectivités territoriales dans des coopérations locales, bénéficiant de financements européens ou de coopérations décentralisées.

Pour le ministre de l'Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports, et par délégation, Le directeur général de l'enseignement scolaire, Édouard Geffray

Annexe - Les conditions de déploiement du référentiel E3D

Le référentiel E3D s'adresse aux écoles, aux collèges et aux lycées généraux, technologiques et professionnels, ainsi qu'aux centres de formation d'apprentis et plus globalement à toutes les structures scolaires. Il est attribué dès lors que l'EDD devient un moyen de pilotage de tous les acteurs et problématiques de l'établissement au service d'une approche vertueuse vers la transition écologique.

1. Les étapes et les conditions de labellisation

La labellisation E3D procède d'une démarche qualité. Elle nécessite de réunir des volontaires, représentant les différentes catégories d'usagers (enseignants, élèves et éco-délégués, personnels d'éducation, de direction, d'encadrement, administratifs, de santé, sociaux et techniques, parents), des associations et autres partenaires, en relation étroite avec les collectivités territoriales, parties prenantes du fonctionnement de l'école ou de l'établissement. La démarche E3D est coordonnée par le ou les référents EDD, désignés par le chef d'établissement ou le comité de pilotage EDD.

1.1 Trois étapes préalables Phase 1 : préciser la situation et le positionnement de l'école ou de l'établissement au regard de l'environnement naturel et social dans lequel il se situe.

Phase 2 : établir une hiérarchisation des principes et des enjeux du développement durable concernant : les enseignements ; la vie scolaire ; les priorités de gestion et de maintenance pour l'établissement ; les caractéristiques du territoire et les modalités de l'ouverture sur l'extérieur par le partenariat.

Phase 3 : concrétiser des actions éducatives au développement durable ou renforcer les articulations et les complémentarités des actions déjà engagées en sollicitant l'initiative des personnels et des élèves ; partager un esprit de responsabilité et offrir des conditions de travail favorables au bien-être et à la réussite de tous sur le territoire spécifique de l'école ou de l'établissement. Élaboré et suivi par le comité de l'EDD, l'action E3D est inscrite dans le projet d'école ou d'établissement et transmis aux autorités académiques. Pour élaborer leur projet, les écoles et les établissements peuvent trouver une aide auprès de la mission académique de l'EDD. L'attribution du label est réévaluée tous les trois ans selon des modalités définies au niveau académique.

1.2 Six conditions 1. L'adaptation aux programmes : la démarche E3D prend en compte les spécificités du premier et du second degrés, en s'appuyant en particulier sur les programmes scolaires. Elle peut aussi s'articuler avec d'autres éducations transversales, en lien avec les ODD, notamment l'éducation à la santé, à la responsabilité, à la sexualité, aux risques, au développement et à la solidarité internationale, à l'égalité filles-garçons, aux médias ou encore l'éducation artistique et culturelle. 2. La formation de tous les usagers, enseignants, élèves et éco-délégués, personnels d'éducation, de direction, d'encadrement, administratifs, de santé, sociaux et techniques, parents, associations partenaires : l'élaboration de la démarche, notamment dans le cadre de stage d'équipe et de formation d'initiative locale, fait émerger des besoins spécifiques. L'école ou l'établissement peut se rapprocher des services académiques de formation et du chef de la mission académique pour l'éducation au développement durable, pour connaître les formations proposées et exprimer, le cas échéant, des besoins nouveaux. Ce besoin est d'autant plus nécessaire que les enseignements disciplinaires doivent être impérativement mobilisés. 3. La mobilisation des élèves : chacune des phases d'élaboration de la démarche intègre progressivement et dans la mesure du possible les élèves et d'abord les éco-délégués, en leur fournissant les informations et les aides méthodologiques utiles à l'exercice de leur rôle de relai et de porteurs de projets auprès de leurs camarades. Le projet global est également constitué de l'ensemble des initiatives prévues par les éco-délégués et encadrées par le référent EDD de l'établissement, le chef d'établissement, le CPE ou tout autre membre de l'équipe pédagogique et administrative. 4. La qualité du lien collaboratif avec la collectivité territoriale de rattachement : la gestion durable du bâti scolaire (fournitures, énergie, eau, nourriture, déchets et recyclage, maintenance et nettoyage, etc.) et les projets de créations pérennes initiés par les éco-délégués impliquent un rapprochement avec les collectivités territoriales et une bonne appréhension des relations existant entre les réalités sociales, économiques et environnementales locales. 5. L'exigence relative aux partenariats extérieurs : différents partenaires peuvent contribuer à la réalisation du projet de l'établissement, notamment des services déconcentrés de l'État ; des établissements publics ; des centres de recherche et universités ; des associations agréées ; des entreprises. Ces partenariats font l'objet d'une formalisation

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qui définit des objectifs et des priorités afin de garantir la faisabilité de la mise en oeuvre et garantit l'adéquation du contenu des partenariats aux programmes d'enseignement et aux publics concernés. 6. L'anticipation et la valorisation : le projet intègre d'emblée une exigence de mémoire relative aux ressources identifiées sur le territoire, que le Centre de documentation et d'information peut accueillir. La valorisation par un travail de communication, tant en interne que vers l'extérieur, permet de fournir cette ressource. Cette démarche associe les élèves.

2. La labellisation E3D

2.1 Labellisation d'écoles et d'établissements Chaque académie organise les modalités pratiques d'attribution du label E3D dans le cadre des critères mentionnés ciaprès.

Niveau 1 : engagement Le premier niveau de labellisation reconnait la volonté de l'équipe de s'engager dans la démarche et constitue une première étape vers une démarche globale. Il permet d'identifier des axes d'évolution, inscrits dans une démarche d'acculturation de toute la structure. Les critères de labellisation retenus sont les suivants : la mise en œuvre d'une démarche E3D, comportant plusieurs projets, est inscrite dans le projet d'établissement

adopté par le conseil d'école ou d'établissement ; la démarche comprend au moins un projet éducatif (des actions menées en démarche de projet et possédant un

intérêt éducatif) ; le ou les projets concernent au moins un ODD identifié ; le ou les contenus du ou des projets s'articulent avec des contenus disciplinaires ; au moins un partenaire extérieur à l'établissement est associé à ce projet ; les élèves participent à des actions concrètes, produisent des supports de restitution du projet ou des ressources

pour l'établissement.

Les diverses formes de projets ou d'activités mises en place dans l'école ou l'établissement (clubs, classes de découverte, sorties scolaires, actions éducatives, etc.) peuvent être fédérées dans la démarche E3D et servir de point d'appui pour la lancer.

Niveau 2 : approfondissement Le deuxième niveau de labellisation reconnait la mise en oeuvre d'une stratégie exigeante dans l'établissement. Celle-ci s'adresse à tous les élèves, en leur proposant des occasions concrètes de comprendre les enjeux du développement durable et en faisant référence à plusieurs ODD, mobilisant différents champs disciplinaires ou de formation. Cette étape priorise l'engagement des élèves et la formation des adultes qui les accompagnent, de sorte que les projets portent la structure vers une gestion plus durable. Ainsi, le niveau 2 est attribué à des écoles et à des établissements où les élèves sont mis en situation de penser et de comprendre tout en agissant pour changer les modes de fonctionnement, les comportements et ce faisant, améliorer la performance de l'école ou de l'établissement. On y trouve des éco-délégués engagés et investis dans les projets de développement durable et soucieux de représenter et d'informer leurs camarades. Les critères de labellisation retenus sont les suivants : un comité de l'EDD est créé, qui définit, actualise et coordonne un plan d'action de l'école ou de l'établissement,

évalué chaque année ; plusieurs catégories de personnels sont impliquées dans la démarche (personnels de gestion, entretien,

enseignement, vie scolaire), élaborée par des groupes de travail thématiques avec chacun un ou plusieurs animateurs ;

le plus grand nombre des élèves est investi dans le plan d'action. Les éco-délégués de classe et d'établissement sont identifiés et acteurs dans les instances. Les parents d'élèves peuvent être sollicités ;

la démarche s'appuie sur un projet de formation pluriannuel des personnels engagés, tant sur le plan technique que sur le plan éducatif ou disciplinaire ;

plusieurs projets éducatifs sont concernés et évoquent plusieurs ODD ; le partenariat est diversifié et consolidé ; les actions menées sont valorisées et publiées par des canaux de communication interne et externe à

l'établissement ; un bilan annuel est réalisé par le comité de pilotage EDD en associant concrètement les éco-délégués et leur

référent.

Niveau 3 : expertise Dans le troisième niveau de labellisation, la démarche E3D fait partie intégrante du pilotage de l'établissement. Le comité de l'EDD organise les plans d'action avec les élèves éco-délégués et les partenaires selon des axes prioritaires identifiés pour améliorer la performance de la structure en matière environnementale et la réussite des élèves. Les personnels de direction, d'enseignement et d'éducation sont mobilisés régulièrement pour faire vivre cette démarche et développent en équipe des actions remarquables qui valorisent les initiatives et les réalisations des élèves.

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Le niveau 3 est atteint lorsque les projets menés sont transférables vers d'autres équipes et lorsque les équipes identifient et évaluent les compétences que les élèves développent dans ces projets. Ce sont des établissements qui savent communiquer sur ce qu'ils font et rayonnent sur leur territoire scolaire. Les critères de labellisation retenus sont les suivants :

le fonctionnement de l'établissement est modifié et l'amélioration de ses performances lui permet d'afficher sa contribution à un développement durable ;

un projet de déploiement pluriannuel est mis en place pour couvrir le plus grand nombre des ODD dans le cadre de l'Agenda 2030 ;

les élèves et particulièrement les éco-délégués, sont engagés avec tous les personnels dans des actions remarquables et transférables vers d'autres acteurs ;

tous les élèves de l'établissement sont impliqués dans l'EDD au cours de leur scolarité dans l'établissement ; la démarche s'appuie sur l'évaluation des compétences des élèves engagés dans des projets EDD pour valoriser

leurs initiatives et identifier leurs compétences citoyennes ; une stratégie de pérennisation de la démarche est mise en place afin d'assurer la pérennité et la continuité des

projets.

2.2 Labellisation de territoires éducatifs

Sur un même territoire plusieurs structures scolaires peuvent viser ensemble un label E3D collectif (exemples : une circonscription, un réseau d'écoles et son collège, un réseau collèges et lycées, mais aussi une cité scolaire ou un réseau d'éducation prioritaire). Chaque degré d'avancement de cette démarche, qui peut aller de la coordination à l'intégration, renvoie à un des trois niveaux de labellisation identifiés. La démarche peut être conçue de manière intégrée entre les différents cycles en impliquant, sur un même territoire, écoles, collèges, lycées, voire enseignement supérieur. Cette intégration inter-cycles permet notamment d'établir des continuités pédagogiques qui soutiennent la progression des élèves tout au long de leur scolarité, tout en révélant les cohérences entre les niveaux et les disciplines et en enrichissant les partenariats. Ainsi, le label reconnait les démarches de développement durable qui mobilisent des équipes d'écoles ou d'établissements d'un territoire éducatif et qui facilitent la continuité et la progression pédagogiques. Il met en exergue la progressivité et la cohérence du parcours éducatif et citoyen de l'élève tout au long de sa scolarité. Ce travail en réseau contribue également à une meilleure connaissance et mobilisation des acteurs locaux de l'EDD. Il s'inscrit enfin dans une stratégie de rayonnement et d'attractivité d'un territoire, favorisant de nouvelles synergies avec l'ensemble des collectivités territoriales concernées.

Niveau 1 : territoire engagé

Des actions inter-écoles ou inter-degrés sont mises en place en lien avec des ODD et en articulation avec les enseignements.

Un diagnostic global et des recommandations sont dressés par les chefs d'établissements et leurs comités d'EDD. La démarche fait l'objet de la création d'un comité de l'EDD de territoire. Les collectivités territoriales concernées sont engagées. Au moins deux structures du réseau sont labellisées E3D.

Niveau 2 : territoire apprenant

Des projets EDD inter-écoles, inter-établissements ou inter-degré, se mettent en place de façon coordonnée. Le comité de l'EDD du territoire assure la coordination et la progressivité des projets et des actions EDD. La formation à l'EDD des personnels du territoire se met en place progressivement et les écodélégués des différents

établissements travaillent ensemble. Des partenariats pérennes et structurants existent sur le territoire. Des actions de communication et de valorisation des actions menées sont mises en place, en coordination avec les

collectivités territoriales de rattachement. Au moins la moitié des structures scolaires sont labélisées E3D sur le territoire.

Niveau 3 : territoire durable

Des projets et actions d'EDD remarquables, coordonnés et transférables sont organisés sur le territoire. Les éco-délégués y sont des acteurs engagés et centraux, qui peuvent intervenir auprès des instances délibératives

des collectivités territoriales de rattachement. Le territoire propose un parcours d'EDD de l'élève coordonné et cohérent, si possible de la maternelle au lycée. Une modification globale du fonctionnement des écoles et établissements du territoire permet de l'identifier comme

un territoire contribuant du développement durable. Une éthique du développement durable sur le territoire se met en place par exemple sous la forme de l'adhésion à

une charte. Une stratégie de pérennisation de la démarche est établie avec les partenaires institutionnels locaux.

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DOCUMENT N°5 : extrait du site internet https://www.ademe.fr/expertises/developpement-

durable/education-developpement-durable/lancer-demarche-developpement-durable-sein-

etablissement/devenir-eco-ecole-eco-college-eco-lycee

Devenir une éco-école, un éco-collège, un éco-lycée

Mis à jour le 27/03/2020

Éco-École est un programme international d’Éducation au développement durable (EDD) développé, en France, par l'office français de la Fondation pour l’Éducation à l’Environnement en Europe (of-FEEE).

Le programme Éco-École Éco-École propose une méthodologie et un accompagnement auprès des écoles primaires et élémentaires, des collèges et des lycées pour une mise en œuvre concrète du développement durable. Il repose sur la mobilisation de l’ensemble des acteurs d’un établissement scolaire (élèves, enseignants, direction, personnels administratifs et techniques, etc.) mais également du territoire (collectivités, associations, parents d’élèves, etc.). Depuis son lancement, le programme Éco-École bénéficie du soutien du Ministère de l’Education nationale. Ce partenariat s’est traduit en janvier 2017 par la signature d’un accord-cadre de coopération pour l’EDD.

Le programme permet ainsi aux établissements scolaires volontaires de travailler successivement sur l'un des 8 thèmes prioritaires autour desquels le projet se développe : l'alimentation, la biodiversité, les déchets, l'eau, l'énergie, la santé, les solidarités et le climat. Ces derniers sont envisagés dans un projet global impliquant aussi bien les élèves et les enseignants que les élus locaux, les associations locales ou encore les parents d’élèves.

La labellisation Éco-École , Éco-Collège, Éco-Lycée La méthodologie Éco-École s’organise en 7 étapes essentielles pour mener à bien le projet. Chaque année, les établissements engagés dans le programme peuvent demander le label pour le projet qu’ils ont mené. En fin d'année scolaire, les établissements peuvent demander leur labellisation. Le Jury, dont l’ADEME fait partie, évalue la mise en œuvre effective des 7 étapes de la méthodologie. Le label valorise la démarche de développement durable des établissements, récompense l’engagement des élèves et partenaires du projet et motive les acteurs de la démarche. Les établissements engagés dans la demande de labellisation bénéficient également d’un retour du Jury sur les points forts de leurs démarches et les pistes d’améliorations possibles.

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Le réseau Éco-École

Éco-École est développé en France depuis 2005. Avec 2 500 établissements scolaires en démarche en France et plus de 50 000 dans le monde, le programme est devenu une référence pour l'éducation à l'environnement et au développement durable dans les établissements scolaires et pour les territoires qui œuvrent à la transition écologique. Éco-École s’appuie également sur un réseau de 78 associations et de 22 collectivités dotées de compétences spécifiques en matière de développement durable et d’éducation.

Les résultats Le nombre d'établissements scolaires en démarche est passé de 70 en 2005-2006 (année pilote) à 3000 en 2018-2019. En 2019, ce sont plus de 748 établissements qui ont été labellisés, une progression de +13 % par rapport à l’année précédente. De plus, une étude nationale a mesuré les résultats des établissements labellisés Éco-École faisant apparaître des bénéfices significatifs. En voici un aperçu :

84 % des directeurs ont constaté une meilleure cohésion avec leurs enseignants ;

83 % des collectivités territoriales ont renforcé les liens avec les Éco-École ;

86 % des établissements scolaires observent une hausse de la motivation des élèves depuis leur participation à Éco-École.

L’étude révèle également qu’Éco-École permet aux collectivités territoriales de faire des économies, aux enseignants de développer de nouveaux modes d’apprentissage, à toutes les parties prenantes d’un établissement scolaire de mieux travailler ensemble… L'ADEME est partenaire du programme Éco-École pour l'année 2019-2020.

Toutes les infos sur le programme Éco-École

La démarche E3D La démarche E3D (E3D = École/Établissement en Démarche de Développement Durable), c’est lorsque qu’un établissement (école, collège, lycée) s’engage dans une démarche globale de développement durable qui apporte des solutions concrètes face aux Objectifs de développement durable, dans le mode de fonctionnement de l’établissement (énergie, eau, déchets...) et à travers les enseignements délivrés. Les élèves sont au cœur de la démarche qui consiste à les former aux bonnes pratiques permettant de vivre ensemble dans un monde aux ressources limitées, mais aussi à leur transmettre les connaissances, les compétences et la culture qui leur permettront tout au long de leur vie de comprendre la complexité des enjeux du développement durable, pour ensuite décider et agir. En un mot, en faire des citoyens informés, critiques et engagés, qui puissent être force de proposition et acteurs du changement global.

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DOCUMENT N°6 : extrait du site internet https://www.eco-ecole.org/devenir-eco-ecole/

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DOCUMENT N°7 : affiche « élection des éco-délégués »