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Prévention, Traitement Antirétroviral et TASP (Treatment as Prevention)
A.SIMONHôpital Pitié Salpêtrière
Traitement
Cycle réplicatif du VIH-1
RT
Provirus
ProtéinesARN
ADN
ARN
ADN
ADN
RT
Viral protease
Reversetranscriptase
ARN
ARN
Entrée
Intégrase
Traitements ARV disponibles en 2013Analogues Nucléosidiques de la RT (INRT)
• AZT Rétrovir® Combivir®• 3TC Epivir®• Abacavir Ziagen ®• DDI Videx®• AZT/3TC/ABC Trizivir®• Ténofovir• FTC Viread® • TNF/FTC/EFV Atripla®• TNF/FTC/RPV Eviplera®• TNF/FTC/ELV/cob Stribild ®
Inhibiteurs Nonnucléosidiques de la RT (INNRT)
• Névirapine Viramune®
• Efavirenz Sustiva®• Etravirine Intelence®• Rilpivirine Eduran
Inhibiteurs Protéase (IP)
• Lopinavir(+rito) Kaletra®• Atazanavir Reyataz®• Tipranavir Aptivus®• Darunavir Prezista®
kivexa ®
Inhibiteurs d’entréeT20 Fuzeon ®Anti CCR5 Maraviroc Celsentri Maraviroc Celsentri ®
Inhibiteurs d’intégrase• Raltegravir Isentress ®• Elvitegravir Stribild ®• Dolutegravir Tivicay®
Boosteurs• Ritonavir Norvir ®• Quad cobicistat
Truvada®
Bilan de suivi
Le dépistage des troubles dépressifs peut reposer sur des outils simples, qui en quelques modules brefs, peuvent aider au diagnostic en particulier de trouble dépressif majeur, anxieux et permettre d’évaluer le risque suicidaire. Le questionnaire PHQ9 comporte ainsi une dizaine d’items à compléter par le clinicien avec le patient et l’autoquestionnaire de l’échelle CES-D (score seuil de diagnostic de dépression de 17 pour les femmes et 23 pour les hommes par exemple) peut être renseigné par la personne seule.
Prévention
Plan national de lutte contre le VIH/SIDA et les IST 2010-2014
une action en direction de l’ensemble de la population afin de lutter contre la diffusion de l’épidémie. En effet, traiter, c’est d’abord dépister. Il faut dorénavant banaliser le dépistage en direction de la population générale, pour que chacun prenne conscience qu’il peut être concerné : proposer un test de dépistage à la population générale de 15 à 70 ans indépendamment d’une notion d’exposition à un risque de contamination par le VIH à l’occasion d’un recours aux soins notamment chez les médecins généralistes pour
Une prise en charge individuelle plus précoce Une diminution du taux de transmission chez les
personnes traitées
Le constat 30000 personnes ignorent leur infection à VIH et sont à
l’origine de plus de 2/3 des nouvelles contaminations Le traitement antirétroviral réduit considérablement le risque
de transmission La prévention combinée en population associe les méthodes
de prévention comportementale, l’élargissement des indications traditionnelles du dépistage (dépistage large dans la population générale, ciblé et répété dans les populations à risque, dépistage communautaire, tests rapides) et le traitement antirétroviral dans un but de réduction de la transmission du VIH
en France
Nombres et pourcentages estimés de personnes vivant avec le VIH dans les différentes étapes de la prise en charge du VIH aux Etats Unis
100%
80%
62%
41%36%
28%
> Cascade de soins VIH aux États-Unis (Source: MMWR 2011 N°60)
Opportunités manquées de dépistage enquête ANRS 2010
32% des patients diagnostiqués à un stade avancé de l’infection VIH - 32% des patients n’ont jamais réalisé de dépistage du VIH - 89% consultent annuellement un médecin généraliste
Parmi les patients appartenant à un groupe à risque de VIH (HSH) - 48% ne mentionnent pas le risque à une structure de soins
- 55% de ceux qui ont mentionné être HSH ont une opportunité manquée de dépistage du VIH (test non proposé par le soignant)
Parmi les patients qui ont consulté pour un symptôme pouvant être relié au VIH
- 82% ont une opportunité manquée de dépistage du VIH
Survie à 4 ans selon le stade de la maladie VIHà l'inclusion dans la cohorte
Survie à 4 ans selon le stade de la maladie VIHà l'inclusion dans la cohorte
50
60
70
80
90
100
0 6 12 18 24 30 36 42 48
19 911 16 943 15 231 11 940 8 876 6 183
Temps depuis l'inclusion dans la FHDH (mois)
Sida
CD4 200-350
CD4 < 200
CD4 > 350
1,2 %2,4 %3,9 %
12,7 %
Patients à risque
Impact du retard de l'accès aux soins (au stade de sida ou avec CD4 < 350/mm3) sur le risque de décès (France, 2003-2009)
Montlahuc C, EACS 2011, Abs. PS8/6
16
Un nouvel outil pour le dépistage
Rapport d’experts- La prévention reste de la responsabilité de chacun quel que soit sa
situation vis-à-vis du VIH- L’outil de référence reste le préservatif- La prévention doit aujourd’hui être pensée comme l’association
- de méthodes de prévention comportementales (préservatifs, stratégies de choix des partenaires et des pratiques sexuelles),
- de stratégies de dépistage et du traitement antirétroviral (des personnes séropositives, pré et post exposition).
Elle doit être envisagée de manière globale non seulement vis à vis du VIH mais aussi des autres IST
- La prévention auprès des personnes séropositives ne se limite pas aux seules questions de transmission ; elle doit être envisagée dans une approche de santé sexuelle
Les traitements de la prévention
Traitement préventif de la transmission maternofoetale
Pre Exposure Prophylaxis (PrEP) : traitement pré-exposition
Post Exposition Prophylaxis (PEP): traitement post-exposition
Treatment AS Prevention (TASP): traitement comme prévention
Traitement préventif de la transmission maternofoetale• Chez une femme vivant avec le VIH, la grossesse doit être considérée à risque nécessitant une priseen charge multidisciplinaire.• Un traitement antirétroviral est toujours indiqué pour prévenir la transmission mère-enfant du VIH(TME) par un contrôle précoce de la charge virale maternelle, qui doit être indétectable avant etpendant l’accouchement. Le risque de TME du VIH-1 est d’autant plus faible que la charge virale maternelle est basse (0,3 %lorsque la charge virale maternelle à l’accouchement est inférieure à 50 copies/mL) d’autant que ladurée du traitement est longue, et ce indépendamment des antirétroviraux utilisés.• La césarienne programmée et la perfusion de zidovudine à l’accouchement sont des moyens deprévention de la TME dont l’efficacité est prouvée lorsque la femme enceinte n’a pas reçud’antirétroviraux ou lorsque sa charge virale plasmatique reste élevée ; il apparaît prudent derecommander la mise en œuvre de ces mesures dès lors que la charge virale dépasse 400 copies/mL.• Le risque de malformations chez les enfants exposés aux antirétroviraux n’est pas globalementaugmenté ; cependant, les données récentes confirment que la prise d’efavirenz au premier trimestreest associée à une augmentation du risque de malformations du système nerveux et la prise dezidovudine à des cardiopathies.• Le risque que représente pour l’enfant l’exposition aux antirétroviraux reste une préoccupation, yCompris pour les molécules les plus largement et anciennement prescrites. Une pharmacovigilanceparticulière (telle qu’elle est réalisée dans la cohorte nationale EPF) est recommandée pour lesmolécules récentes pour lesquelles il n’existe pas ou peu de données (ténofovir, darunavir,
raltégraviret autres INI, maraviroc, étravirine, rilpivirine).
La PrEPPrincipe de la prophylaxie préxposition
proposer à des personnes noninfectées par le VIH d’utiliser des traitements antiréroviraux pour se protéger du risque de contracter le VIH. Repose sur la capacité des traitements antiréroviraux à bloquer les mécanismes infectieux.
Ce type de prophylaxie existe déjà pour certaines maladiesinfectieuses et parasitaires comme la tuberculose ou lepaludisme. Sur la base de plusieurs études soulignant l’efficacité d’untraitement oral, la Food and Drug Administration a donné uneextension d’autorisation de mise sur le marché à l’associationténofovir-emtricitabine dans cette indication en juillet 2012.
La PreP- Rôle crucial de l’observance pour l’efficacité de la PrEP
- Les personnes éligibles à une PrEP sont celles qui sont fortement exposées au risque de transmission par leur vie sexuelle et qui n’arrivent pas à faire usage des moyens de prévention classique- Un des avantages de la PrEP est donc de renforcer le dépistage chez des personnes à haut risque
- La nécessité avant toute prescription de faire un dépistage de l’infection par le VIH, et des autres IST
-10 à 20 % des personnes ayant souhaité participer aux essais évaluant la PrEP ont découvert leur séropositivité lors de la visite de dépistage- Un des avantages de la PrEP est donc de renforcer le dépistage chez des personnes à haut risque
- Besoin d’une phase pilote expérimentale - études
Les principaux essais de PrEPEssai « iPrEX » : ténofovir-emtricitabine contre placebo par voie orale
chez des HSH à fort risque d’acquisition du VIHEtats-Unis, Equateur, Afrique du Sud et Thailande, réduction globale de l’incidence de 44 % (IC : 15-63). d’autant plus importante que les sujets déclaraient être observants (70 % de réduction) ou que les dosages d’antiretroviraux étaient détectables (92 % (IC : 40-99) de réduction).
Essai Partners-Prep ténofovir ou ténofovir-emtricitabine contre placebo par voie orale chez des personnes hétérosexuelles vivant avec une PVVIH,Kenya et Ouganda, réduction globale de l’incidence de 67 % (IC : 44-81) à 75 % (IC : 55-81) selon les antirétrroviraux utilisés (différence entre les deux bras ARV non significative) d’autant plus importante que les sujets étaient observants (86 % (IC : 57-95) ・ 90 % (IC : 56-98) de réduction). Essai a été arrêté en raison des effets favorables réassignant les personnes sous placebo à l’un des deux bras d’antir騁 roviraux.
Les principaux essais de PrEPEssai TDF2 association ténofovir-emtricitabine contre placebo par
voie orale chez des femmes et des hommes hétérosexuels séronégatifsBotswanaréduction globale de l’incidence de 62 % (IC : 21-83). d’autant plus importante que les sujets étaient observants (78 % (IC : 4-94) de réduction).
Essai Caprisa ténofovir d’utilisation contre placebo par voie vaginale chez des femmes hétérosexuelles séronégatives en population à très forte prévalence Afrique du Sudréduction globale de l’incidence de 39 % (IC : 6-60). d’autant plus importante que les sujets étaient observants (54 % (IC : 4-80) de réduction).
Les principaux essais de PrEPEssai FEM-PrEntreP ténofovir-emtricitabine contre placebo de par voie orale
chez des femmes hétérosexuelles séronégatives en population à très forte prévalenceKenya, Afrique du Sud et Tanzanie interrompu en raison de l’absence d’efficacité de cette PrEP sur le taux d’incidence.
Essai Voice contre placecebo i) de t駭 ofovir par voie vaginale, ii) de ténofovir par voie orale ou iii) d’une association ténofovir-emtricitabine par voie orale chez des femmes héterosexuelles séronégatives en population à très forte prévalence Ouganda, Afrique du Sud et Zimbabwe interrorompu en raison de l’absence d’efficacitéde ces PrEP sur le taux d’incidence.
Essai Bangkok Tenofovir Study utilisation quotidienne du ténofovir par voie oralechez des usagers de drogues injectables en Thailanderéduction globale de l’incidence de 49 % (IC : 10-72).d’autant plus forte que les personnes étaient observantes, à 74 % (IC : 17-94) quand les participants avaient du ténofovir détectable dans le sang.
La PEP prévention des AESAccident d’exposition au sang professionnels de santé en milieu de soins et laboratoires contact avec du sang ou un liquide biologique contaminé, lors d ’une piqûre, une
coupure ou par contact sur une plaie, ou une muqueuse.=> risque de transmission des virus VIH, VHC et VHB
Relations sexuelles non protégées contact des muqueuses buccales, génitales ou rectales avec des sécrétions sexuelles ou
du sang contenant du virus=> risque de transmission des virus VIH, VHB
Toxicomanie : partage de seringue => risque de transmission des virus VIH, VHC et VHB
Ces accidents exposent à un risque de transmission du VIH, mais aussi à des virusdes hépatites B et C, et à d’autres infections sexuellement transmissibles (syphilis,infections par gonocoque, chlamydia trachomatis).
Risques de transmission après exposition sanguine
VIH : exposition per-cutanée : 0,32% contact muqueux : 0,04%
VHB : exposition per-cutanée : 30% contact muqueux : non quantifié mais probablement
élevé VHC :
exposition per-cutanée : 3% contact muqueux : non quantifié mais plausible
Facteurs de gravité : blessure profonde, aiguille creuse de gros calibre,
prélèvement veineux ou artériel, charge virale élevée
AES : Conduite à tenir
1. Soins immédiats :
nettoyage de la plaie (eau et savon), rinçage, séchage et antisepsie (au moins 5
minutes) avec Dakin ou javel diluée, ou à défaut alcool à 70°, polyvidone iodée
muqueuse : rinçage abondant immédiat au sérum physiologique ou à l ’eau
2. Évaluation du risque de transmission du VIH
dépistage du patient « source » avec son accord
Discuter l’intérêt d ’une prophylaxie antirétrovirale
médecin senior des urgences ou médecin référent
circulaire DGS/DHOS/DRT/DSS n° 03/165 du 02 avril 2003
surveillance biologique sérologique
Le dispositif de prise en charge des accidents d’exposition au VIH, sexuels ou sanguins, Dr C. Jacomet 10/2005
Le traitementLe traitement postexposition est indiqué pour réduire le risqued’infection par le VIH après un risque élevé au plus vite, si possible dans les 4 h et avant 48 h après lerisque, poursuivi quatre semaines
Pour faciliter l’accès au traitement postexposition, il est souhaitable :– de renforcer sa promotion auprès des populations fortement exposées au risque de transmission ;– d’offrir la possibilité de prescription aux médecins des CDAG et CIDDIST
Les principaux essais
Étude cas-témoin publiée en 1997 AZT réduit le risque de transmission du virus VIH de 79%
Étude chez l’animal (singe) => la prophylaxie est efficace si : traitement précoce : idéalement dans les 4 heures (48
heures max.) traitement prolongé : 1 mois
Le dispositif de prise en charge des accidents d’exposition au VIH, sexuels ou sanguins, Dr C. Jacomet 10/2005
Evaluation de la tolérance de TDF + AZT/3TC en PEP chez l’hommeÉtude française multicentrique dans 7 hopitaux sur 12 mois en 2002
197 personnes ont reçu l’association AZT/3TC+TDF (30 perdus de vue) 61 professionnels de santé, 115 pour exposition sexuelle à risque, et 23 pour autres raisons
Statut sérologique des personnes sources déterminé dans 47% des cas : VIH+ chez 23 patients sources
. Tolérance évaluée chez 167 patients :
32 arrêts de traitement pour source testée VIH- ou pour blessure jugée à faible risque.
24 (12%) arrêts de traitement pour intolérance (pour une durée moyenne de traitement de 10,5 jours)
111 (56%) des patients ont poursuivi le traitement 28 jours avec au moins un EI chez 47% de ces patients (n=52)
80 patients au total avec EI :Nausée (87,5%), Asthénie (80%), diarrhée (37,5%), et/ou intolérance cutanée (rash) (6%)
Aucune séroconversion VIH pendant la durée de l’étude
Tolerabilityt of Post-exposure Prophylaxis of IHV Infection with the Combination of Zidovudine/Lamivudine + Tenofovir, Valle et al. WAIDS 2004
Evaluation de la tolérance et de l’observance de TDF + 3TC en PEP chez l’homme en prophylaxie post contact sexuel à risque Résultats :46 patients sur
28 jours
Enhanced tolerability and adherence using Tenofovir DF/3TC for non-occupational post-exposure prophylaxis (NPEP) KH Mayer WAIDS 2004
% de patients ayant complété le traitement prescrit
*p<0,05; **p<0,01
% de patients ayant modifié ou arrêté le traitement pour EI
Profil de tolérance favorable de TDF+3TC
Taux de suivi du traitement significativement supérieur avec TDF+3TC par rapport à AZT/3TC
En résumé : Utilisation de Truvada Recommandée parmi les options à préférer par les Recommandations
Activité antirétrovirale En PEP chez le singe Dans des études chez l’homme
Profil de tolérance favorable de TDF démontré dans les études de PEP chez l’homme
Profil de tolérance de Truvada significativement supérieur à CBV (étude 934)
Associations de 2 produits en 1cp / jour avec les plus longues ½ vies plasmatiques et intracellulaires
Associé au lopinavir
concept du rôle préventif des traitements antirétroviraux, « Treatment as Prevention » (« TasP »),
TASPLe traitement des personnes atteintes (TasP)
- Intérêt collectif : agir sur la dynamique de l’épidémie, réduire les transmissions
- dépistage (épidémie cachée)- entrée plus tôt dans le soin (y compris à la demande
des personnes pour des raisons préventives), agir sur l’observance
- Du point de vue individuel, il s’agit de construire le discours - sur l’efficacité- sur son utilisation en complément des autres
méthodes de prévention- les méthodes de prévention ne sont pas exclusives
les unes des autres mais complémentaires
Exemples d’outils de RDRs…
outil réduction du risque
références
Circoncision - 60 % 3 études (Afrique)
Préservatif - 80 %[35,4%-94,2%]
Cochrane 2001Weller & Davis-Beaty
Charge virale (Haart) >> TasP
- 92 % S. Attia et alAids 2009
Evaluation de la charge virale communautaire (CVC) et des nouveaux cas d’infectionEvaluation de la charge virale communautaire (CVC) et des nouveaux cas d’infection
CVC : somme des charges virales les plus récentes pour l’ensemble d’une communauté : dans cette étude, 15 512 patients suivis à San Francisco
CVC moyenne, c/ml (p = 0,028)
Nouveaux cas d’infection VIH
1 200
1 000
800
600
400
200
0
30 000
25 000
20 000
15 000
10 000
5 000
02004 2005 2006 2007 2008
798
642523
518434
Evolution de la CVC moyenne et du nombre de nouvelles infections, 2004-2008
Das-Douglas M, CROI 2010, Abs. 33
• Diminution significative de la CVC et du nombre de nouveaux cas d’infection VIH sur la période 2004-2008
8
Tous Homme-FemmeFemme-Homme
Risque de transmission en fonction de la charge virale
Pas de transmission si CV « indétectable »
15,127 personnes VIH + ; 415 couples séro-discordants hétero VIH-1 – 30
mois ; 21.7% transmission VIH
Couples sérodifférents stables, en bonne santé sexuellement actifs, CD4 350-550/mm3
Critère de jugement principal "transmission"Nombre de transmissions "intracouple"
Critère de jugement principal cliniqueEvénements cliniques OMS de stade 4, tuberculose pulmonaire,
infection bactérienne grave et/ou décès
Traitement ARVimmédiat
Traitement ARV différé(CD4 < 250/mm3)
Randomisation
Essai HPTN 052 : essai randomisé de prévention de la transmission du VIH par le traitement ARV chez des couples sérodifférents (1)
Cohen M, IAS 2011, Abs. MOAX0102
176
Cohen M, IAS 2011, Abs. MOAX0102
Etats-Unis
Brésil
Afrique du Sud
Botswana
Kenya
Thailande
Inde
Amériques278
Afrique954
Asie531Zimbabwe
Malawi
10 838 individus screenés
ARV immédiat886 couples
ARV différé877 couples
Principales raison d'exclusion : 3 058 VIH+ mais CD4 hors limites 2 565 VIH- mais conjoint VIH+ inéligible 308 couples séroconcordants 155 inéligibles du fait de leur vie sexuelle
1 763 couples(3 526 individus)
randomisés
Essai HPTN 052 : essai randomisé de prévention de la transmission du VIH par le traitement ARV
chez des couples sérodifférents (2)
177
Nombre total de transmission de VIH-1 : 39
Transmissions intracouple : 28
Autres transmissions : 11
HR : 0,04 ; IC 95 % : 0,01 - 0,27 ; p < 0,001
ARV immédiat
1
ARVdifféré
27
• 18/28 (64 %) transmissions proviennent de participants ayant des CD4 > 350/mm3
• 23/28 (82 %) transmissions ont été enregistrées en Afrique sub-saharienne
• 18/28 (64 %) transmissions ont eu lieu dans le sens homme-femme
Cohen M, IAS 2011, Abs. MOAX0102
Critère principal transmission Critère principal transmission
28/04/2011 : le comité de surveillance recommande la diffusion immédiate des résultats
Essai HPTN 052 : essai randomisé de prévention de la transmission du VIH par le traitement ARV chez des couples sérodifférents (3)
178
Essai HPTN 052 : essai randomisé de prévention de la transmission du VIH par le traitement ARV chez des couples sérodifférents (8)
Médiane des CD4/mm3 au moment de l'événement clinique
ARV immédiat ARV différé
n CD4 n CD4
Total (n = 129) 53506
(409 - 625)76
340(283 – 418)
Tuberculose 17 518 33 316
Infection bactérienne grave 16 551 11 337
Décès 10 476 13 372
Herpès chronique 3 753 7 413
Pneumonie bactérienne (récidivante)
2 445 2 220
Candidose oesophagienne 2 301 2 256
Cancer du col de l'utérus 0 - 2 445
Maladie de Kaposi 1 459 1 364
Cachexie 0 - 2 366
Autre 2 488 3 217
Grinsztejn B, IAS 2011, Abs. MOAX0105
183
Essai HPTN 052 : les enseignements clés
Un traitement ARV entrepris précocement chez un sujet infecté par le VIH permet de réduire de 96 % le risque de transmission du VIH à son conjoint séronégatif
Le traitement précoce confère également un bénéfice individuel aux sujets traités Diminution de l'incidence des événements cliniques graves Diminution de l'incidence des événements cliniques liés au VIH Meilleure restauration immunitaire
Les résultats de cet essai de preuve de concept Donnent des arguments en faveur de l'utilisation des ARV comme stratégie
de santé publique pour contenir l'épidémie de VIH/sida Donnent des informations pertinentes pour la prise en charge de couples
sérodifférents Pourront aider à construire et piloter les essais de stratégies de type
"Treatment as Prevention" et "Test and Treat"Cohen M, IAS 2011, Abs. MOAX0101-Summary
184
Conclusion– le préservatif reste l’outil de base dans toutes les relations avec des nouveaux partenaires etdans un couple constitué ce d’autant qu’il est également efficace pour la prévention des IST etdes grossesses ;– une charge virale indétectable (au seuil de détectabilité de 50 copies des techniquesactuellement utilisées en routine) assortie d’une observance parfaite du traitement réduitnettement le risque de transmission du VIH, mais que ceci n’est pas à ce jour pour les HSH. Si la charge virale dans les compartiments sexuels est très fortement corrélée à la charge viralemesurée dans le plasma, elle peut varier en restant à des niveaux faibles selon des facteursdivers (observance, IST, inflammation). Toute remontée de la charge virale doit amener à informer sur le risque de transmission et doncsur l’utilisation systématique du préservatif s’il a été interrompu ;– le traitement ne protège pas des infections sexuellement transmissibles, ni d’une infection parle VHC dont la guérison est incertaine, le traitement complexe et très contraignant.S’agissant des personnes séronégatives ayant pour partenaires sexuels des PVVIH, le TasPreprésente pour elles une diminution du risque d’acquisition du VIH, mais comme les PVVIH, ellesdoivent être informées de l’efficacité du traitement et de ses limites en soulignant les incertitudeset en recommandant l’utilisation simultanée des autres moyens préventifs. La responsabilité de la prévention de la transmission du VIH ne peut reposer sur les seules PVVIHcela doit forcément être une responsabilité partagée.