1
8 OptionBio | Mercredi 24 septembre 2014 | n° 513 actualités | santé publiqu pédiatrie Prise en charge de l’enfant hyperactif Un voyageur qui désire se faire délivrer ses médicaments habituels dans un pays d’Europe doit demander une ordonnance transfrontalière à son médecin. Cette précision a été fournie par la Direction de l’information légale et administrative (DILA) et relayée par le site Service-public. fr. Une ordonnance établie par un médecin est valable dans tous les pays de l’Union européenne. Désor- mais, afin de sécuriser la délivrance de médicaments et la compréhen- sion de la demande par le pharma- cien, des règles régissent la bonne formulation d’une ordonnance transfrontalière. C’est la directive européenne n° 2012/52 transposée par un décret français du 23 décembre 2013 (n° 2013-1216) relatif à la recon- naissance des prescriptions médi- cales, établies dans un autre Etat de l’Union européenne, qui récapitule les éléments à porter sur ce type d’ordonnance 1 . : nom, pré- nom, sexe, date de naissance, poids et taille si nécessaire pour la bonne administration du traitement. - cripteur : nom, prénom, qualité, adresse professionnelle précisant la mention  France, numéro de télé- phone précédé de l’indicatif 33, adresse électronique, signature (manuscrite ou numérique), date de la prescription. devront être désignés sous leur dénomination commune internationale (DCI), c’est-à-dire le nom de la molécule, afin d’éviter toute erreur (le nom commercial des produits peut être différent selon les pays-NDLR). Le médicament sera également défini en forme pharmaceutique, quantité, dosage et posologie. Si le médecin ne souhaite pas qu’il y ait substitu- tion par un générique ou s’il s’agit d’un médicament nouveau, il peut noter la marque en précisant non substituable. Avant de voyager dans l’Union euro- péenne, il faut demander une ordon- nance conforme à ces nouvelles exigences et se munir d’une Carte euro- péenne d’assurance maladie (CEAM) 2 . | Y.-M. D. notes 1. Journal officiel, 27/12/2013. Décret n° 2013- 1216 du 23 décembre 2013 relatif à la reconnais- sance des prescriptions médicales établies dans un autre État membre de l’Union européenne www.legifrance.gouv.fr. 2. À demander à son organisme d’assu- rance maladie, au moins 15 jours avant la date de départ. Information : www.ameli.fr. NB- La carte Vitale est strictement française. Des parlementaires ont attiré l’attention du ministère de la Santé sur les difficultés rencontrées par les parents d’enfants ayant un trouble du déficit de l’attention avec hyperactivité (TDAH). Mal ou pas connu des médecins et des enseignants, il est diagnostiqué tardivement, ce qui prive ces enfants d’un traitement approprié, les plaçant en situation de souffrance et d’échec scolaire, disent-ils. Le recours aux psychostimulants est controversé, tant par les professionnels (pédopsychiatres) que par les familles. Parents et enseignants sont peu au courant des traitements efficaces ne nécessitant pas un médicament (séances de psychomotricité). Il faut faire mieux connaître le TDAH et aider familles et professionnels (médecins, enseignants). À la suite de demandes (réitérées) d’as- sociations de parents d’enfants TDAH la Haute Autorité de Santé (HAS) devrait faire des recommandations consen- suelles de prise en charge, nécessaires à améliorer son diagnostic précoce et permettre une compréhension des connaissances et des pratiques vali- dées, selon le ministère de la Santé. Ces recommandations : Conduite à tenir devant un enfant ou un adolescent ayant un déficit de l’attention et/ou un problème d’agitation (cf. site de la HAS : www.has-sante.fr) doit rappeler la nécessité d’une approche nuancée devant ce syndrome multifactoriel (et non une maladie) dont le diagnostic ne peut être instantané. Le trouble de l’attention est le symp- tôme majeur, avec plus ou moins d’hyperactivité et d’impulsivité, et des comorbidités affectant le développe- ment de la vie cognitive, du langage, de la vie émotionnelle et affective. L’ap- parition dans l’enfance, son caractère chronique sont des clés de diagnostic. Depuis 2005, le TDAH peut être reconnu comme handicap cognitif, indispensable pour mise en place d’un aménagement scolaire. Dans les cas moins sévères, l’aménage- ment scolaire peut être proposé sans reconnaissance de handicap, dans le cadre du Programme personnalisé de réussite éducative (PPRE) ou du Projet d’accueil individualisé (PAI). L’approche psychocomportementale est un aspect fondamental de la prise en charge du TDAH et des familles, il a prouvé son efficacité. Le rapport efficacité/effets indésirables du méthylphénidate est important, lorsque les seules mesures psychologiques, éducatives et sociales sont insuffisantes. | Y.-M. D. © ANOLI - FOTOLIA Des marqueurs biologiques pour le SOMPK ? Une équipe de Taîwan (Chia Lin Chang, et coll., Department of obstetrics and gynecology, Chang Gung Memorial Hospital Linkou Medical Center) a recherché un marqueur biologique du syndrome des ovaires micro-polykystiques (SOMPK), caractérisé par une oligo- ou une anovulation, des kystes ovariens et/ou une hyperandrogénie, auxquels peuvent s’associer dyslipidémie, insulinorésistance et obésité.L’équipe taïwanaise est partie de l’hypothèse que des facteurs biologique pouvaient être impliqués tels l’irisine et le GIP (glucose-dependent insulinotropic peptide), et a exploré le sérum de 202 femmes porteuses d’un SOMPK, comparées à 47 contrôles. Ont été doses irisine, LH, hormone anti-müllerienne et androgènes et divers marqueurs métaboliques. Bien qu’il n’y ait pas d’évidence d’un lien causal entre irisine et/ou GIP et le SOMPK, il est concevable, disent les auteurs, que ceux-ci puissent contribuer au SOMPK et aussi représenter de nouveaux marqueurs de ce syndrome. Source : Journal of Clinical Endocrinology & Metabolism, doi: http://dx.doi.org/10.1210/jc.2014-1180 santé et voyage Se procurer ses médicaments à l’étranger

Prise en charge de l’enfant hyperactif

  • Upload
    y-m

  • View
    219

  • Download
    1

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: Prise en charge de l’enfant hyperactif

8 OptionBio | Mercredi 24 septembre 2014 | n° 513

actualités | santé publiqu

pédiatrie

Prise en charge de l’enfant hyperactif

Un voyageur qui désire se faire

dél ivrer ses médicaments

habituels dans un pays d’Europe

doit demander une ordonnance transfrontalière à son médecin.

Cette précision a été fournie par la Direction de l’information légale

et administrative (DILA) et relayée

par le site Service-public. fr.

Une ordonnance établie par un médecin est valable dans tous les pays de l’Union européenne. Désor-mais, afin de sécuriser la délivrance de médicaments et la compréhen-sion de la demande par le pharma-cien, des règles régissent la bonne formulation d’une ordonnance transfrontalière.

C’est la directive européenne n° 2012/52 transposée par un décret français du 23 décembre 2013 (n° 2013-1216) relatif à la recon-naissance des prescriptions médi-cales, établies dans un autre Etat de l’Union européenne, qui récapitule les éléments à porter sur ce type d’ordonnance1.

: nom, pré-nom, sexe, date de naissance, poids et taille si nécessaire pour la bonne administration du traitement.

-

cripteur : nom, prénom, qualité, adresse professionnelle précisant la mention  France, numéro de télé-phone précédé de l’indicatif  33, adresse électronique, signature

(manuscrite ou numérique), date de la prescription.

devront être désignés sous leur dénomination commune internationale (DCI), c’est-à-dire le nom de la molécule, afin d’éviter toute erreur (le nom commercial des produits peut être différent selon les pays-NDLR). Le médicament sera également défini en forme pharmaceutique, quantité, dosage et posologie. Si le médecin ne souhaite pas qu’il y ait substitu-tion par un générique ou s’il s’agit d’un médicament nouveau, il peut noter la marque en précisant non substituable.Avant de voyager dans l’Union euro-péenne, il faut demander une ordon-

nance conforme à ces nouvelles exigences et se munir d’une Carte euro-péenne d’assurance maladie (CEAM)2.|

Y.-M. D.notes1. Journal officiel, 27/12/2013. Décret n° 2013-1216 du 23 décembre 2013 relatif à la reconnais-sance des prescriptions médicales établies dans un autre État membre de l’Union européenne www.legifrance.gouv.fr.2. À demander à son organisme d’assu-rance maladie, au moins 15 jours avant la date de départ. Information : www.ameli.fr. NB- La carte Vitale est strictement française.

Des parlementaires ont attiré

l’attention du ministère de la Santé

sur les difficultés rencontrées par

les parents d’enfants ayant un

trouble du déficit de l’attention avec hyperactivité (TDAH). Mal ou

pas connu des médecins et des

enseignants, il est diagnostiqué

tardivement, ce qui prive ces enfants

d’un traitement approprié, les plaçant en situation de souffrance et d’échec scolaire, disent-ils.

Le recours aux psychostimulants est controversé, tant par les professionnels (pédopsychiatres) que par les familles. Parents et enseignants sont peu au

courant des traitements efficaces ne nécessitant pas un médicament (séances de psychomotricité). Il faut faire mieux connaître le TDAH et aider familles et professionnels (médecins, enseignants).À la suite de demandes (réitérées) d’as-sociations de parents d’enfants TDAH la Haute Autorité de Santé (HAS) devrait faire des recommandations consen-suelles de prise en charge, nécessaires à améliorer son diagnostic précoce et permettre une compréhension des connaissances et des pratiques vali-dées, selon le ministère de la Santé. Ces recommandations : Conduite à tenir devant un enfant ou un adolescent

ayant un déficit de l’attention et/ou un problème d’agitation (cf. site de la HAS : www.has-sante.fr) doit rappeler la nécessité d’une approche nuancée devant ce syndrome multifactoriel (et non une maladie) dont le diagnostic ne peut être instantané.Le trouble de l’attention est le symp-tôme majeur, avec plus ou moins d’hyperactivité et d’impulsivité, et des comorbidités affectant le développe-ment de la vie cognitive, du langage, de la vie émotionnelle et affective. L’ap-parition dans l’enfance, son caractère chronique sont des clés de diagnostic.Depuis 2005, le TDAH peut être reconnu comme handicap cognitif,

indispensable pour mise en place d’un aménagement scolaire. Dans les cas moins sévères, l’aménage-ment scolaire peut être proposé sans reconnaissance de handicap, dans le cadre du Programme personnalisé de réussite éducative (PPRE) ou du Projet d’accueil individualisé (PAI). L’approche psychocomportementale est un aspect fondamental de la prise en charge du TDAH et des familles, il a prouvé son efficacité. Le rapport efficacité/effets indésirables du méthylphénidate est important, lorsque les seules mesures psychologiques, éducatives et sociales sont insuffisantes. |

Y.-M. D.

© A

NO

LI -

FO

TOLI

A

Des marqueurs biologiques pour le SOMPK ?Une équipe de Taîwan (Chia Lin Chang, et coll., Department of obstetrics and gynecology, Chang Gung Memorial Hospital Linkou Medical Center) a recherché un marqueur biologique du syndrome des ovaires micro-polykystiques (SOMPK), caractérisé par une oligo- ou une anovulation, des kystes ovariens et/ou une hyperandrogénie, auxquels peuvent s’associer dyslipidémie, insulinorésistance et obésité. L’équipe taïwanaise est partie de l’hypothèse que des facteurs biologique pouvaient être impliqués tels l’irisine et le GIP (glucose-dependent insulinotropic peptide), et a exploré le sérum de 202 femmes porteuses d’un SOMPK, comparées à 47 contrôles. Ont été doses irisine, LH, hormone anti-müllerienne et androgènes et divers marqueurs métaboliques. Bien qu’il n’y ait pas d’évidence d’un lien causal entre irisine et/ou GIP et le SOMPK, il est concevable, disent les auteurs, que ceux-ci puissent contribuer au SOMPK et aussi représenter de nouveaux marqueurs de ce syndrome. Source : Journal of Clinical Endocrinology & Metabolism, doi: http://dx.doi.org/10.1210/jc.2014-1180

santé et voyage

Se procurer ses médicaments à l’étranger