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Prix d'architecture, d'urbanisme et d'aménagement 2014

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Le CAUE a sollicité dès le début de l’année 2014 les communes, les architectes, les urbanistes et les paysagistes du département, pour un recensement des projets réalisés en Loire-Atlantique au cours des années 2012 et 2013 pour l’architecture, 2009 à 2013 pour l’aménagement et l’urbanisme. Un jury, principalement composé d’élus et de professionnels, a procédé le 17 avril 2014 à une première sélection de 25 projets sur un total de 182 candidatures, qui ont ensuite fait l’objet d’un reportage photographique. Parmi celles-ci, le jury a désigné, lors d’une seconde séance le 11 septembre 2014, les projets lauréats et les mentionnés. La remise des prix aux maîtres d’ouvrage et aux concepteurs s’est déroulée le 4 décembre 2014 à Nantes. Cet ouvrage est le catalogue officiel regroupant les 25 projets sélectionnés.

Citation preview

Le Prix départemental d’architecture, d’urbanisme et d’aménagement de Loire-Atlantique est une initiative conjointe du Conseil général et du Conseil d’Architecture, d’Urbanisme et de l’Environnement de Loire-Atlantique.Cet événement biennal a pour but de :

• rendre compte de l’actualité de la création en architecture, en urbanisme et en aménagement dans le département,

• récompenser les réalisations les plus significatives,

• mettre en valeur la résultante du travail entre maîtres d’ouvrage et concepteurs,

• promouvoir la qualité et l’innovation dans les domaines de l’architecture, de l’urbanisme et, plus largement, du cadre de vie.

Cette année encore, pour la 7e édition du Prix Départemental d’Architecture d’Urbanisme et d’Aménagement, la production architecturale, urbaine et paysagère de la Loire-Atlantique s’est révélée être particulièrement rayonnante et de grande qualité.

Cette qualité qui découle directement de l’exigence de la maîtrise d’ouvrage et de l’excellence des professionnels du cadre de vie illustre, par le biais des 25 opérations sélectionnées pour cette édition, la continuité d’une production riche et plurielle répartie sur l’ensemble du territoire départemental.

Toutes les échelles de projet ont une nouvelle fois été remarquées et récompensées par un jury ayant choisi de mettre en lumière des grands équipements publics structurant les territoires mais aussi des réponses innovantes en matière d’habitat et d’espace public.

Cette initiative portée conjointement par le Département et le CAUE depuis maintenant douze années conforte, à chacune de ses éditions biennales, que l’architecture, l’urbanisme et l’aménagement agissent tout autant en faveur du bien être de nos concitoyens qu’au développement équilibré et créatif de la Loire-Atlantique.

Dans le but de soutenir cette vitalité créatrice au cœur des territoires j’ai souhaite créer une agence d’ingénierie et de conseil, au service des collectivités locales. Loire-Atlantique Développement, intégrant notamment le CAUE veille donc désormais au maintien de cette vitalité par son expertise en matière d’aménagement.

Philippe GROSVALET Président du Département de Loire-Atlantique

Président du CAUE 44

PRÉFACE

LA DÉMARCHE DU CAUE DE LOIRE - ATLANTIQUE

Le CAUE, issu de la Loi sur l’architecture de 1977 et mis en place par le Conseil général, est chargé, entre autres missions, de promouvoir la qualité de l’architecture et, plus largement, du cadre de vie à l’échelon départemental. Depuis le 1er juillet 2013, le CAUE exerce ses missions dans le cadre du groupement départemental Loire-Atlantique Développement.

La présence de vastes entités urbaines et la vitalité de territoires ruraux et littoraux très actifs confèrent à la Loire-Atlantique un fort potentiel de réalisations architecturales et d’aménagement. Les quelque 600 architectes exerçant sur le département, ainsi que la présence d’une école d’architecture à Nantes, contribuent à satisfaire une production locale riche et diversifiée.

Tous les deux ans depuis 2002, le Prix départemental complète les nombreuses actions de sensibilisation au cadre de vie, menées par le CAUE en Loire-Atlantique.

Cette action ne se contente pas de récompenser, par des prix et des mentions, les concepteurs et les maîtres d’ouvrage de réalisations de qualité. Elle a également pour but de les mettre en valeur dans cette publication et dans une exposition itinérante. Et ceci quelles que soient la localisation des opérations dans le département, la qualité de leur maîtrise d’ouvrage, l’échelle ou la nature des programmes, leur dimension budgétaire...

Cette initiative, grâce à la capitalisation des données recensées auprès des collectivités et des professionnels, permet au CAUE d’enrichir la base de données de son « Observatoire départemental » et de nourrir ses actions de sensibilisation auprès du grand public, des collectivités locales, des élus, des professionnels et des scolaires.

UN PRIX DU PUBLIC

Le CAUE offre au grand public la possibilité de donner son avis sur la création architecturale contemporaine en Loire-Atlantique. Sur un site dédié, les internautes œuvrent ainsi voter pour leurs réalisations préférées parmi les projets architecturaux et paysagers sélectionnés au premier tour par le jury.

UN PRIX DE LA PREMIÈRE ŒUVRE

Le CAUE met également l’accent sur le renouvellement des générations de concepteurs avec le « Prix de la première œuvre ». Il récompense une opération réalisée pendant les 5 premières années d’exercice professionnel d’un architecte nouvellement installé ou d’une agence récemment créée. Le jury attribue cette récompense parmi les opérations proposées comme relevant de cette catégorie.

LE DÉROULEMENT DU PRIX DÉPARTEMENTAL

LES RÉALISATIONS CONCERNÉES

Sont susceptibles d’être récompensés les édifices, les opérations d’urbanisme et les aménagements publics et privés (réalisés depuis moins de 2 ans pour l’architecture et moins de 5 pour l’aménagement et l’urbanisme) exprimant toutes les facettes de la création contemporaine, dont les concepteurs sont architectes, paysagistes, urbanistes.

Tous types de réalisations sont donc concernés : logements collectifs ou individuels, bâtiments publics, locaux d’enseignement ou de formation, équipements sanitaires et sociaux, équipements de sports ou de loisirs, infrastructures, espaces publics, aménagements paysagers, quartiers, lotissements, Z.A.C... Toutes les échelles de projet sont, a priori, recevables.

Les interventions sur des édifices existants peuvent être prises en compte, à condition qu’elles aient entraîné une modification significative de l’état initial du bâti.

La qualité de la relation mise en place entre les maîtres d’ouvrage et les concepteurs, ainsi que l’insertion des projets dans le site environnant, sont des critères pris en compte dans l’appréciation de la qualité des opérations.

DÉROULEMENT DU PRIX DÉPARTEMENTAL

Le CAUE a sollicité dès le début de l’année 2014 les communes, les architectes, les urbanistes et les paysagistes du département, pour un recensement des projets réalisés en Loire-Atlantique au cours des années 2012 et 2013 pour l’architecture, 2009 à 2013 pour l’aménagement et l’urbanisme.

Un jury, principalement composé d’élus et de professionnels, a procédé le 17 avril 2014 à une première sélection de 25 projets sur un total de 182 candidatures, qui ont ensuite fait l’objet d’un reportage photographique.

Deux journées de visite ont été organisées les 3 et 9 juillet 2014, afin de mieux apprécier les qualités architecturales et fonctionnelles des réalisations sélectionnées.

Parmi celles-ci, le jury a désigné, lors d’une seconde séance le 11 septembre 2014, les projets lauréats et les mentionnés.

La remise des prix aux maîtres d’ouvrage et aux concepteurs s’est déroulée le 4 décembre 2014 à Nantes, lors d’une manifestation co-organisée par le Conseil général de Loire-Atlantique et le CAUE.

REMERCIEMENTS

Le CAUE et le Conseil général de Loire-Atlantique remercient les maîtres d’ouvrage publics et privés et les professionnels de l’architecture, de l’urbanisme et du paysage qui ont accepté de participer à cette 7e édition du Prix départemental. Ils expriment leur gratitude aux responsables et aux concepteurs des 25 opérations présentées dans ce document, pour leur collaboration à son contenu.

« L’architecture est une expression de la culture. La création architecturale, la qualité des constructions, leur insertion harmonieuse dans le milieu environnant, le respect des paysages naturels ou urbains ainsi que du

patrimoine sont d’intérêt public. »

Loi du 3 janvier 1977

COMPOSITION DU JURY

• René BARON, conseiller général, représentant le président du CAUE de Loire-Atlantique,

• Dominique AMOUROUX, critique d’architecture,

• Maurice COUSIN, urbaniste, représentant l’Association des urbanistes du grand ouest,

• Christian DAUTEL, directeur de l’Ecole nationale supérieure d’architecture de Nantes,

• Élodie DEBIERRE et Guillaume BLANCHARD, architectes, représentant le Conseil régional de l’Ordre des architectes des Pays de la Loire,

• Jean-Philippe DEFAWE, journaliste, Le Moniteur,

• Vincent DEGROTTE, directeur du CAUE de Loire-Atlantique,

• Gilles GAROS, paysagiste, représentant la Fédération française du paysage,

• Régine PELLEGRINI, architecte des Bâtiments de France,

• Sylvie PERGELINE, représentant le président de l’Association des maires de Loire-Atlantique,

• Jacques QUERELOU, paysagiste-conseil de la Direction départementale des territoires et de la mer de Loire-Atlantique,

• Christine ROUSSELOT, architecte-conseil de la Direction départementale des territoires et de la mer de Loire-Atlantique,

• Pascal SIRVIN, architecte-conseil de la Direction régionale des affaires culturelles des Pays de la Loire.

LES TROPHÉES UNE CRÉATION DE NICOLAS FEDORENKO

Le Prix départemental d’architecture, d’urbanisme et d’aménagement de Loire-Atlantique vise à mettre en valeur la qualité de la création contemporaine dans le domaine du cadre de vie. Dans cet esprit, il a été décidé d’offrir aux concepteurs et aux maîtres d’ouvrage primés une œuvre d’art originale, créée à la demande du CAUE de Loire-Atlantique.

Après des commandes passées aux sculpteurs Francine TOULEMONDE en 2002 et Alain DOUILLARD en 2004, et aux artistes Éric FONTENEAU en 2006, Philippe SZECHTER en 2008 et Alexandre BARTH en 2010, il a été fait appel en 2012 et 2014 à Nicolas FEDORENKO.

Éléments biographiques

Artiste peintre, Nicolas FEDORENKO collabore régulièrement avec l’agence d’architecture et d’urbanisme AUP, de Nantes, à l’élaboration d’objets et de mobilier urbain.

C’est ainsi qu’il a par exemple conçu le mobilier de la place Royale et de la place Graslin à Nantes.

Les personnages stylites accumulés dans un désordre concerté au nord de la collégiale de Guérande, et le rocher-fontaine au sud, ainsi que les 1OOO petites têtes cracheuses d’eau de la ligne 1 du tramway nantais sont également sortis de son atelier.

Le tramway d’Angers lui a aussi proposé un terrain fertile à son imaginaire, nourri plus volontiers de littérature que de formalisme technologique.

Attentive à la lumière du monde et à ses dérèglements, sa pratique picturale est solidement ancrée dans les cultures nordiques et porte en elle une violence contenue, foisonnante, où la couleur est traversée d’éclairs élastiques et disloqués.

Œuvre de Nicolas Fédorenko, en bronze ou en aluminium, remise aux maîtres d’ouvrage et aux concepteurs des opérations

lauréates en architecture.

Œuvre de Nicolas Fédorenko, en bronze ou en aluminium, remise aux maîtres d’ouvrage et aux concepteurs des opérations

lauréates en aménagement.

SOMMAIRE

Courtil Sylvestre à Saint-Nazaire (Prix d’urbanisme et d’architecture) .......................... p.10

Stadium métropolitain Pierre-Quinon à Nantes (Prix d’architecture) .......................... p.18

Aménagement de la frange côtière à La Bernerie-en-Retz (Prix d’aménagement) ..............................................................p.26

Logements « Étoile Noire » à Guérande (Prix de la première œuvre) ...........................p.34

Théâtre de Saint-Nazaire (Prix du public) ...................................................................p.42

Galerie d’art et ateliers-logements « Paradise » à Nantes (mention en architecture) ..p.50

(((DB))) house à Saint-Sébastien-sur-Loire (mention en architecture) ..........................p.54

Pôle d’échanges Haluchère-Batignolles à Nantes (mention en aménagement) ...........p.58

Gymnase du lycée Grand Air à La Baule .....................................................................p.62

Pôle d’échanges multimodal de la gare à La Baule ...................................................p.64

Centre d’intervention et de secours de la Baule-Guérande à Guérande .....................p.66

Bibliothèque à Louisfert ............................................................................................p.68

Pôle enfance Aimé-Césaire à Nantes .........................................................................p.70

Résidence Montécristo à Nantes ............................................................................... p.72

Extension du CNAM des Pays de la Loire à Nantes ...................................................... p.74

Aménagement de la Place Graslin à Nantes .............................................................. p.76

Mail Picasso à Nantes ............................................................................................... p.78

Lycée du Pays de Retz à Pornic .................................................................................p.80

Halle de marché au Pouliguen ..................................................................................p.82

Bibliothèque intercommunale à Saint-Gildas-des-Bois ...............................................p.84

Pôle d’échanges multimodal à Saint-Nazaire .............................................................p.86

Hôpital local Loire et Sillon à Savenay .......................................................................p.88

Résidence du Maquis aux Touches ............................................................................p.90

Pôle enfance jeunesse « Les Moulins de Juillet » aux Touches ...................................p.92

Maison « 11/Coubertin » à Vertou ............................................................................p.94

10 | Lauréats

SAINT-NAZAIRE - ZAC du Courtil Brécard - Îlot A - à Saint-Marc-sur-Mer

PRIX D’URBANISME ET D’ARCHITECTURE

COURTIL SYLVESTRE

Lauréats | 11

Maîtrise d’ouvrage : Groupe Brémond

Conception : GARO - BOIXEL, architectes à Nantes

Date d’achèvement : 2012

Surfaces : 1682 m2 de SHAB

Montant des travaux : 3 145 041 € TTC

La ZAC du Courtil Brécard (urbanisme In Situ Architecture & Environnement) investit un délaissé agricole préservé par l’urbanisme pavillonnaire de Saint-Marc-sur-Mer.

La trame de haies, de taillis et d’arbres isolés a guidé l’implan-tation du bâti du Courtil Sylvestre, pour une réinterprétation distanciée mais affectueuse d’un hameau rural.

Des « longères » se glissent en douceur entre les arbres. Leurs façades sud s’ouvrent sur les jardins et terrasses, leurs élévations nord fermées deviennent limites de propriété, en prolongement de haies, palissades et ganivelles de bois. Quelques garages participent à ce jeu d’intimité, en complément de stationnements extérieurs distribués au gré de l’espace disponible. La déclinaison quasi-homothétique des volumétries de deux petits collectifs, aux loggias ouvertes sur les ramures, enrichit l’offre de logements sans rupture formelle.

Les bardages de bois grisé, les toitures à deux pentes en zinc, les quelques soubassements de fausse pierre, s’allient à la sobriété des formes, des percements carrés ou en hauteur et du volume de souches de cheminées, dans une douceur « campagnarde » que ne démentissent pas les vrais ou faux alignements et la douceur du traitement des sols. Minéraux, végétalisés ou bitumés, leurs niveaux continus offrent un démenti paisible aux diktats urbains et routiers.

Le parti-pris, esthétique et programmatique, différait de la règle de la ZAC, mais un dialogue ouvert avec l’aménageur et l’urbaniste a permis cette heureuse réalisation.

12 | Lauréats

Lauréats | 13

À gauche : Pignons ouest des deux

immeubles collectifs.

Ci-contre : Pignons est des deux immeubles collectifs.

Vue intérieure d’un logement collectif. Phot

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14 | Lauréats

Au-dessus : Maisons individuelles vues depuis la placette centrale.

Ci-contre : Le Courtil Sylvestre dans son environnement.

Lauréats | 15

16 | Lauréats

Lauréats | 17

Ci-contre : Le rouge des boîtes à lettres ponctue les teintes douces du bois et du zinc.

À gauche et au-dessous : Les maisons individuelles et leurs jardins privatifs.

18 | Lauréats

NANTES - campus universitaire - boulevard Guy Mollet

PRIX D’ARCHITECTURE

STADIUM MÉTROPOLITAIN PIERRE-QUINON

Lauréats | 19

C’est à l’échelle de la région Grand Ouest qu’a été conçu ce stade d’athlétisme couvert, construit sur le campus nantais. Son implantation au niveau ou en léger contrebas du boulevard, et son écriture architecturale toute en retenue formelle, ont fait se poser en douceur un équipement de pourtant presque un hectare au sol.

Une halle de 4 500 m2 abrite un anneau de course aux virages relevés, entourant des pistes de saut, de course et de lancer. Une coursive centrale, bordée de gradins pour 532 spectateurs, surplombe également une salle multisports de plus de 2 000 m2, équipée pour le saut et pour les sports collectifs. Les vestiaires et une salle de musculation complètent les deux grands volumes.

Les trois entités s’assemblent dans un plan carré, dont deux angles arrondis accompagnent l’anneau de course. L’enveloppe extérieure lisse, en aluminium et verre, réfléchit le ciel changeant de Nantes.

À l’intérieur, l’ossature métallique laquée de blanc porte une toiture munie de sheds ouverts au nord, qui diffusent une abondante lumière naturelle. Un bandeau vitré, à hauteur du regard des coureurs, accompagne les relèvements de la piste, parachève l’impression générale d’être à la fois dedans et dehors, et se retourne sur un côté pour creuser le parvis d’accueil.

Les sheds discrètement recouverts de 4 000 m2 de panneaux photovoltaïques, ainsi que la récupération des eaux de pluie pour l’arrosage des terrains de sports voisins, contribuent à la dimension environnementale de l’opération.

Maîtrise d’ouvrage : Nantes Métropole - Direction des projets d’équipement

Conception : Jean GUERVILLY, architecte à Saint-Brieuc (22), Bertrand PAULET, paysagiste à Paris

Date d’achèvement : 2013

Surfaces : 10 000 m2

Montant des travaux : 18 000 000 € TTC

20 | Lauréats

123456 1 2 3 4 5 6

A B C D E F H IG

ANGLE SOLEIL D'HIVER 20°

COUPE LONGITUDINALE L3 SUR AXE DE LA PISTE DE 200 METRES

COUPE LONGITUDINALE L1 SUR AXE DE LA SALLE COMPLEMENTAIRE ET DES VESTIAIRES

RUE DU FRESCHE BLANC

CIRCULATIONSALLE DE MUSCULATION VESTIAIRESVESTIAIRES

260

4778

TERRAIN NATUREL

TERRAIN NATUREL

TERRAIN NATUREL

TERRAIN NATURELTERRAIN NATURELTERRAIN NATURELTERRAIN NATUREL

ABCDEFHI G

COUPES

SALLE COMPLEMENTAIRE

RELEVE SUR COSTIEREPENTE 3,5%

ANGLE SOLEIL D'HIVER 20°

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PENTE 8%

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PENTE 2%

+28,88

ACCES PARKING

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+30,03

ESPACE PLANTÉ EN VERGER

500600

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FOSSE ARBRESGRAVILLONS

FOSSE ARBRESGRAVILLONS

FOSSE ARBRESGRAVILLONS

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BORDURES BETON

+30,92

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720100

570100

650,1

INTERPHONE SUR POTEAU INOXCARRÉ APPEL PMR

+33,35NGF

+30,70RAMPE PENTE 3,9%

PIEGE A EAU

BETON DESACTIVE

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ISOLATION ENTERREE ETANCHEITE AVEC PROTECTION + DRAIN PERIPHERIQUE

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Coupe longitudinale sur l’axe de la piste de 200 mètres

Élévation côté entrée et angle sud-est du Stadium

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+30,92

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ENTRÉE

22 | Lauréats

Au-dessus : Élévation côté boulevard.

À droite : La grande halle, l’anneau de course,les pistes de saut et de lancer.

Lauréats | 23

24 | Lauréats

Au-dessus : La coursive centrale et les gradins, entre les deux salles.

Ci-contre : La salle multisports et la coursive vitrée.

À droite : L’anneau de course et son bandeau vitré.

Lauréats | 25

26 | Lauréats

LA BERNERIE-EN-RETZ - place Bellevue, accès et haut de plage

PRIX D’AMÉNAGEMENT

AMÉNAGEMENT DE LA FRANGE CÔTIÈRE

Lauréats | 27

Cet aménagement semble l’aboutissement d’une double expérience, celle acquise en Loire-Atlantique au cours des opérations de requalification des côtes touchées par la marée noire de 1999 et, ici, celle des aménagements déjà réalisés au nord et au sud du littoral communal.

Trois objectifs sont atteints : rétablir la continuité du chemin piéton littoral, rendre son attractivité à la Grande Plage, un temps délaissée pour le plan d’eau salée créé en 1989, et relier le bourg à la mer par des connexions visuelles et fonctionnelles.

Dans l’axe du parking faisant face à l’hôtel de ville, un square planté et une terrasse-belvédère s’ouvrent sur l’océan. Une rampe portée par des gros murs parés de pierre, et un large emmarchement formant gradins, descendent vers un grand platelage de bois exotique, sur lequel ouvrent des cabines de bains.

De part et d’autre, le cheminement de bois parcourt la plage au gré des irrégularités des murs de soutènement des jardins de villas, dont il s’éloigne pour laisser se développer une bande végétalisée d’oyats et de cyprès de Lambert, en lien avec les parcs des villas.

Par places, le platelage de bois s’élargit, se fait bancs ou banquette abritée par une pergola de métal, s’épanouit en jeux pour les enfants. Les escaliers et venelles descendant du bourg se parent de murets de pierre.

Des ganivelles entourent les oyats, protègent les accès aux jardins. Les teintes de la pierre rousse et du bois grisé dominent, discrètement ponctuées d’acier galvanisé et d’inox.

Maîtrise d’ouvrage : Commune de La Bernerie-en-Retz

Conception : PHYTOLAB, paysagistes à Nantes

Date d’achèvement : Juin 2013

Surfaces : linéaire de 1 km en haut de plage et accès plage

Montant des travaux : 1 110 000 € HT

28 | Lauréats

Lauréats | 29

30 | Lauréats

Lauréats | 31

32 | Lauréats

Lauréats | 33

34 | Lauréats

GUÉRANDE - 10 chemin de Mauperthuis, Queniquen

PRIX DE LA PREMIÈRE ŒUVRE

LOGEMENTS «ÉTOILE NOIRE»

Lauréats | 35

Hériter d’un hangar agricole sans charme particulier, mais situé près des marais salants de Guérande, a donné l’occasion à une famille de réaliser une opération à la fois atypique et exemplaire. La collaboration entre les maîtres d’ouvrage, sensibilisés au développement durable, leur fille architecte et leur fils charpentier, a permis la création, après une reconstruction quasi-totale de l’édifice, de quatre logements locatifs et d’un atelier partagé.

La structure originelle en bois dessinait un vaste hangar à deux pentes de toiture, clos de parpaings et de tôle ondulée. Le même volume est aujourd’hui bardé de bois noir. Les panneaux de lames horizontales sont nervurés verticalement, selon un rythme régulier qui intègre celui des descentes d’eaux pluviales. L’unité du matériau et de la teinte noire, pour les menuiseries comme pour la toiture, contribue à la forte présence de l’édifice dans le paysage, tout en l’inscrivant dans la lignée des salorges en bois noirci des marais salants.

Les espaces intérieurs surprennent donc par la clarté des parois blanches et des bois naturels, par les apports lumineux venus des percements périphériques et d’un patio creusé dans le niveau haut.

En toiture, 107 m2 de panneaux photovoltaïques fournissent une production électrique supérieure à la consommation globale. En outre, l’orientation des percements, le chauffage à bois et le ballon thermodynamique contribuent à une faible consommation énergétique, répercutée sur le montant des loyers.

Maîtrise d’ouvrage : SCI Rigouic

Conception : Angélique CHEDEMOIS, architecte à Paris Atelier CAMPO, paysagistes à Nantes

Date d’achèvement : 2012

Surfaces : 364 m2

Montant des travaux : 690 000 € TTC

36 | Lauréats

Plan du rez-de-jardin Plan de l’étage

Lauréats | 37

Coupe CC

Coupe DD

38 | Lauréats

Au-dessus : Côté rue, façade-pignon orientée à l’est.

Ci-contre : Élévation sud montrant la toiture photovoltaïque creusée

par le patio de l’étage.

À droite : Les jardins devant la façade-pignon à l’est.

Lauréats | 39

40 | Lauréats

Au-dessus : Ambiances intérieures.

À droite : Le patio et une chambre à l’étage.

Lauréats | 41

42 | Lauréats

SAINT-NAZAIRE - rue des Frères Pereire

PRIX DU PUBLIC

THÉÂTRE DE SAINT-NAZAIRE

Lauréats | 43

En 1857, la gare-terminus de Saint-Nazaire dessert le port transatlantique. Ses pavillons néo-classiques reliés par un niveau d’arcades sont alors surmontés du pignon d’une vaste halle de métal et de verre. Après les bombardements et la construction d’une autre gare en 1955, elle ne sera réinvestie qu’avec la réhabilitation d’une de ses ailes, puis avec la création du théâtre à la place de l’autre.

Les pavillons abritent aujourd’hui l’administration et l’accueil. Une passerelle haute les relie, adossée aux arcades. Une cour ouverte prend la place des voies et des quais.

Le théâtre se décompose en éléments clairement lisibles. À la volumétrie en béton matricé de la salle de spectacles et de sa haute cage de scène sont accolés deux volumes bardés de châtaignier, celui vitré du foyer, celui opaque de la salle de création, des locaux techniques, des loges et de leur patio.

Ici sont réinterprétés à la fois l’esprit nazairien et les signes de la théâtralité du XIXe siècle. Si les lames de bois évoquent les amas de palettes des quais, le béton renvoie à celui de la base de sous-marins toute proche, mais ses panneaux préfabriqués s’ornent des motifs en creux d’une soierie baroque. Les mêmes que ceux des garde-corps en métal doré de l’escalier du foyer, lui-même en résonance avec les panneaux décoratifs récupérés du paquebot France et placés dans la billetterie.

La nuit, des lucioles blanches ponctuent les façades et illuminent les lettrages, pour un appel poétiquement lumineux lancé à la ville.

Maîtrise d’ouvrage : SONADEV, maître d’ouvrage délégué pour la Ville de Saint-Nazaire

Conception : K-architectures, architectes à Paris

Date d’achèvement : 2012

Surfaces : 4 500 m2

Montant des travaux : 13 000 000 € HT

44 | Lauréats

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0 5 10 20 m

Au-dessus : Coupe longitudinale nord-sud depuis la salle de création à

gauche jusqu’au pavillon de l’ancienne gare à droite.

À droite : Plan du rez-de-chaussée.

Lauréats | 45

0 5 10 20 m

46 | Lauréats

Au-dessus : Les volumes en béton de la salle et de sa cage de scène, la façade de l’ancienne gare.

Ci-contre : Détail d’une élévation en béton matricé et percé, et d’un des pavillons en pierre.

À droite : Le théâtre et la cour centrale vus depuis le nord.

Lauréats | 47

48 | Lauréats

Au-dessus : À gauche l’escalier du foyer, à droite la billeterie et les panneaux décoratifs du paquebot France.

Ci-contre : Une circulation intérieure.

À droite : Dans la salle de spectacles, le béton matricé au motif néo-baroque.

Lauréats | 49

50 | Mentionnés

NANTES - 6 rue Sanlecque

MENTION EN ARCHITECTURE

GALERIE D’ART ET ATELIERS-LOGEMENTS « PARADISE »

Mentionnés | 51

C’est à un projet commun aux deux architectes et à leurs amis artistes Béatrice Dacher et Michel Gerson que l’on doit la création de cette opération, espace d’exposition et de création artistique autant que lieu d’habitation et d’accueil en résidence.

Le bâtiment est construit sur une petite parcelle, entre maisons, petits immeubles d’habitation et anciens locaux artisanaux transformés, dans une mixité de formes et d’usages typique au quartier de la Madeleine.

La construction s’est posée en douceur dans le site. Alignée sur la rue, elle préserve d’un côté une petite venelle pavée, et de l’autre effleure à peine l’immeuble mitoyen par la structure légère de ses coursives et escaliers métalliques. Son ossature béton aux fins poteaux s’ancre pourtant en profondeur à travers le sol mouvant du quartier, bâti sur l’ancien lit de la Loire.

Côté rue et venelle, la galerie d’art vitrée s’ouvre sur l’espace public. Les niveaux supérieurs, bardés d’acier galvanisé finement ondulé, enveloppent les espaces de vie, éclairés de larges baies ou de fins bandeaux.

Au-dessus, deux logements et deux ateliers sont mis à disposition d’artistes en résidence. Les derniers niveaux abritent un duplex montant, où demeurent les artistes animateurs du lieu. Le quatrième étage en retrait ménage une terrasse ouverte sur les toitures environnantes.

Dans les espaces intérieurs, le béton lisse des sols, plafonds et poteaux, et l’acier gris des garde-corps et des menuiseries font contrepoint à la blancheur des parois.

Maîtrise d’ouvrage : SCA PARADISE

Conception : BARRÉ - LAMBOT, architectes à Nantes

Date d’achèvement : 2012

Surfaces : 400 m2

Montant des travaux : 710 463 € TTC

52 | Mentionnés

Ci-contre : L’édifice inséré dans les façades de la rue Sanlecque.

Au dessous : Élévation sur la cour en cœur d’îlot.

Mentionnés | 53

Au-dessus : La toiture-terrasse autour du séjour du duplex haut.

Ci-contre : Côté cour, détail des escaliers extérieurs et des coursives métalliques reliant les niveaux habités.

54 | Mentionnés

SAINT-SÉBASTIEN-SUR-LOIRE

MENTION EN ARCHITECTURE

(((DB))) HOUSE

Mentionnés | 55

L’implantation d’une maison au fond d’une parcelle bâtie impose une gestion efficace des vis-à-vis. Quand s’ajoute le désir des maîtres d’ouvrage de se « sentir en vacances » chez eux, le projet doit pouvoir s’abstraire d’un contexte pavillonnaire des plus ingrats.

À ce défi, par sa conception technique, fonctionnelle et esthétique, cette maison offre une admirable réponse formelle, et des espaces qui sont une invitation permanente à la contemplation du ciel et de l’eau, de la lumière et du végétal.

Entre une stricte cour d’accès, peu plantée, et un jardin arrière arboré, le parallélépipède bas, bardé de panneaux blancs, est creusé en son centre d’un patio-piscine entouré de verre. La façade d’entrée s’ouvre ou se referme par des portes et volets intégrés au rythme du panneautage.

L’espace fluide du séjour, des circulations et de la cuisine, totalement vitré côté jardin, donne directement accès à deux chambres d’enfants, ouvertes par des baies libres mais occultables sur les perspectives intérieures. De discrets volets coulissants permettent également de cloisonner cette partie de la maison.

Deux autres chambres, plus isolées et reliées à un long espace-dressing, s’ouvrent vers les jardins. De l’autre côté, un couloir latéral masque des espaces de rangement et fait communiquer l’ensemble de la parcelle. Ces reports latéraux font que la maison semble n’être que lumières et volumes, blancheurs et transparences, écrin propice à toutes les expressions de la vie, à toutes les rêveries.

Maîtrise d’ouvrage : Privée

Conception : AVIGNON - CLOUET, architectes à Nantes

Date d’achèvement : 2012

Surfaces : 231 m2

Montant des travaux : 305 642 € TTC

56 | Mentionnés

Page de gauche : Plan du rez-de-jardin.

Élévation d’arrivée au nord côté jardin de devant. Élévation vitrée au sud sur le jardin arrière.

Page de droite : Perspective vers le jardin arrière à travers le patio-piscine.

Le patio-piscine dans l’espace du séjour. Circulation entre les chambres d’enfants et le patio-piscine.

Mentionnés | 57

58 | Mentionnés

NANTES - rue du Ranzay

MENTION EN AMÉNAGEMENT

PÔLE D’ÉCHANGES «HALUCHÈRE-BATIGNOLLES»

Mentionnés | 59

Ce pôle échanges est d’une échelle inédite, puisqu’aux lignes de tramway, de bus, de cars, aux abris pour les vélos et au parking-relais s’ajoute ici la gare du tram-train reliant Nantes à Châteaubriant.

Le quai ferroviaire de 130 mètres a conduit le projet vers une échelle digne de cet ancien faubourg industriel. En 1917, l’implantation à cet endroit de Nantes d’une unité de fabrication de locomotives par l’entreprise Batignolles-Châtillon fut déjà dictée par la rencontre de la voie ferrée vers Châteaubriant et de la route de Paris. Ses ateliers géants, aux volumétries structurées par les ossatures en béton d’Eugène Freyssinet, dominent le site.

C’est également d’une économie constructive que procède l’élégance du vaste auvent de la gare. Telle une immense « table » posée au-dessus des quais, la structure de 110 mètres par 32 est constituée de poteaux d’acier en V, portant trois poutres longitudinales sur lesquelles reposent des pannes en pin douglas lamellé-collé et des panneaux CLT (lamellé-croisé). Un bandeau central transparent éclaire les quais, et la toiture reçoit 1 322 m2 de panneaux photovoltaïques. Des retombées latérales en acier et verre participent à la légèreté du propos.

Voulu par les architectes, un parvis arboré, dallé de pierre grise, longe la gare au sud, et offre à la ville un espace public propice aux échanges autres que « multimodaux ».

La gare est ainsi un lieu réellement urbain, à l’échelle du piéton comme à celle de la ville dont elle constitue un signal d’entrée.

Maîtrise d’ouvrage : Nantes Métropole

Maîtrise d’ouvrage déléguée : SEMITAN

Conception : AUP (Luc DAVY), architectes-urbanistes à Nantes

Date d’achèvement : 2012

Surfaces : 3 300 m2

Montant des travaux : Non communiqué

Au-dessus : Le parvis aménagé au sud de l’auvent de la gare.

60 | Mentionnés

Mentionnés | 61

62 | Sélectionnés

Au cœur d’un parc boisé de 12 hectares, la cité scolaire de Grand Air réunit un collège et un lycée, implantés ici dans les années cinquante pour offrir un cadre sain aux élèves locaux ou venus des villes environnantes. Après des rénovations et des extensions successives, notamment dans les années 80, l’établissement accueille aujourd’hui 1 200 élèves, et offre des filières internationales.

La salle de sports construite en 1965, près du plateau sportif, ne correspondait plus aux besoins. Un nouveau gymnase a été implanté en extension, et pour donner au nouvel ensemble son unité, l’équipement existant a fait l’objet d’un habillage extérieur en bois.

Un patio vitré sépare et relie les deux entités. Il donne un accès indépendant aux deux salles, ainsi qu’aux vestiaires et aux locaux techniques. Il permet également de s’affranchir des problèmes structurels éventuels entre les deux constructions.

La nouvelle salle, de 1 500 mètres carrés, est destinée au badminton et au volley, et offre un mur d’escalade de 11 mètres de hauteur éclairé par un bandeau haut. L’ossature en portiques laisse la lumière pénétrer sur les deux côtés du volume. À l’intérieur comme à l’extérieur, un dispositif d’ouïes biaises fait percevoir une grande boîte bardée de bois ou, selon l’angle de vision opposé, une vaste halle vitrée. Le bois est omniprésent à l’intérieur, dans les structures comme dans le parquet ou les panneaux de particules des parois, ainsi qu’à l’extérieur où ses teintes chaudes entrent en résonnance avec le site arboré.

Maîtrise d’ouvrage : Région des Pays de la Loire

Conception : BARRÉ - LAMBOT, architectes à Nantes

Date d’achèvement : 2012

Surfaces : 1 508 m2 de SHON

Montant des travaux : 2 549 506 € TTC

LA BAULE - 12 avenue de Tréméac

GYMNASE DU LYCÉE GRAND AIR

Au-dessus : Les élévations côté plateau sportif de la salle existante,

du patio et du nouveau volume. L’intérieur lumineux du gymnase.

À droite : Les élévations côté boisement.

Sélectionnés | 63

64 | Sélectionnés

LA BAULEPÔLE D’ÉCHANGES MULTIMODAL DE LA GARE

Sélectionnés | 65

La gare de La Baule-Escoublac, conçue en 1927 par les architectes baulois Adrien Grave et Roger Pons, est labellisée « Patrimoine du XXe siècle » pour la qualité de son architecture régionaliste d’influence anglaise, à la modénature de grosses pierres de granite et aux hautes toitures couvertes de tuiles.

Les vastes parkings bitumés qui l’environnaient ont laissé place à de nouveaux espaces, plus fonctionnels et aménagés à la hauteur de ses qualités architecturales.

Devant le corps central, un parvis dallé de granite clair est rythmé par des alignements d’arbres ornementaux et de parterres plantés d’une luxuriante végétation fleurie, librement buissonnante ou souplement taillée, qui en font un véritable jardin d’agrément. De part et d’autre, des stationnements plantés de bosquets libres, de pins ou d’autres essences, et agrémentés de parterres fleuris et, plus loin, le parking des cars.

En prolongement du bâtiment de la gare, un long auvent en métal gris sombre et bois teinté filtre la lumière. Il abrite, outre les circulations piétonnes, un garage à vélos ceint de palissades ajourées, ainsi que des locaux utilitaires revêtus de moellons de pierre. Les luminaires, les bancs de jardin ou les poubelles restent dans ces matières de métal gris et de bois teinté. De l’autre côté des voies, un nouveau parking et des voiries d’accès permettent de gagner la gare depuis le nord. L’ensemble des espaces, parvis, gare, quais ou parkings, est à niveau, ce qui permet une accessibilité totale de la gare.

Maîtrise d’ouvrage : CAP Atlantique

Conception : Richez_Associés, architectes mandataires, Richez_Associés paysage, paysagistes à Paris

Date d’achèvement : septembre 2010

Surfaces : 18 000 m2

Montant des travaux : 4 000 000 € TTC

66 | Sélectionnés

Le regroupement des deux casernes de pompiers de La Baule et de Guérande a conduit à la création d’un nouvel équipement à mi-chemin entre les deux communes, sur le site d’activités de Kerquessaud. Outre les équipements habituels, le centre doit répondre à des besoins spécifiques de sauvetage en mer, de feux de forêts et de risques technologiques.

Aux locaux administratifs et aux espaces techniques et de stationnement s’ajoutent 20 chambres pour les tours de garde, des locaux de convivialité et des salles de sport et de musculation. Un terrain de manœuvre et une tour d’entraînement complètent le dispositif.

Le site, boisé, est implanté entre une voie rapide bruyante et un quartier pavillonnaire, ce qui a conduit les architectes à concevoir un ensemble compact, ouvert sur un patio de 450 m2 planté d’arbres et de graminées. C’est sur ce dernier qu’ouvrent les façades claires des espaces de vie, largement vitrées en rez-de-jardin, et les chambres d’astreinte de l’étage.

À l’extérieur, les surfaces en béton matricé, lasurées de brun, évoquent l’écorce des pins du site. Un jeu plastique de baies verticales, de boîtes entièrement vitrées et de volumes en retrait bardés de polycarbonate rythme la compacité de l’ensemble, qui ne laisse rien transparaître de la qualité lumineuse des espaces intérieurs. L’ensemble du programme bénéficie de la même écriture architecturale, y compris la sculpturale tour de manœuvres, bloc brun de quatre niveaux ouverts, dilatés d’encorbellements clairs.

GUÉRANDE - route du Bois de Kerquessaud

CENTRE D’INTERVENTION ET DE SECOURS DE LA BAULE - GUÉRANDE

Sélectionnés | 67

Maîtrise d’ouvrage : SDIS 44

Conception : DDL architectes à Lorient (mandataires) BOHUON - BERTIC, architectes à Nantes (associés)

Date d’achèvement : février 2012

Surfaces : 4 700 m2

Montant des travaux : 6 208 749 € TTC

68 | Sélectionnés

Le réseau intercommunal constitué autour de la médiathèque de Châteaubriant s’est enrichi par la réalisation de cet équipement, modeste en surfaces construites mais participant pourtant à la réécriture du site où il est implanté.

Dans une ambiance urbaine pavillonnaire proche du centre-bourg, un espace vert accueille l’école publique René-Guy Cadou, et se trouve aujourd’hui parcouru par un « ruban » de bois rectiligne. Tour à tour invitation à emprunter le passage piétonnier, puis terrasse d’où émergent cinq bancs de bois, enfin enveloppe de l’édifice de 118 mètres carrés, le platelage de chêne naturel relie la bibliothèque à son environnement, en dilate les contours, et invite à prolonger l’aménagement vers de possibles autres opérations communales.

La construction s’étire au long de la venelle piétonne, et forme un long volume constitué de deux parallélépipèdes de hauteurs différentes. Le décrochement a permis la réalisation de fenêtres hautes éclairant le volume intérieur, en complément des percements des élévations latérales revêtues d’un bardage de zinc nervuré : meurtrières côté sud, baies ouvertes sur le paysage côté nord.

Un simple auvent de bois surmonte l’entrée implantée en retrait, et marque seul la possibilité de pénétrer dans ce qui pourrait n’être perçu au premier abord que comme une boîte de bois posée dans le paysage du bourg. Le paradoxe s’exprime ici, dans la douceur grise des matériaux de vêture, offerte en compensation d’une écriture graphique sans concession.Maîtrise d’ouvrage : Communauté de communes

du Castelbriantais

Conception : HAUMONT-RATTIER Architectes et associés, architectes à Châteaubriant ATELIER HORIZONS, paysagistes à Sermaise (49)

Date d’achèvement : 2013

Surfaces : 118 m2

Montant des travaux : 287 040 € TTC

LOUISFERT - 4 rue de la République

BIBLIOTHÈQUE

À gauche : Élevation côté entrée au sud.

Volume intérieur ouvert sur le paysage au nord.

À droite : La bibliothèque et son parvis-terrasse longés

par le cheminement piétonnier.

Sélectionnés | 69

70 | Sélectionnés

NANTES - boulevard de la Prairie-au-Duc

PÔLE ENFANCE AIMÉ-CÉSAIRE

Sélectionnés | 71

Le site des anciens chantiers navals Dubigeon, en mutation depuis plusieurs années, devient un quartier d’habitation, d’activités et de loisirs, et connaît une grande fréquentation due au tourisme, aux animations ou aux déplacements entre les différents pôles ludiques de l’Île de Nantes. Y implanter un groupe scolaire supposait de protéger les enfants de cette ambiance festive et souvent bruyante.

Les architectes ont répondu à ce défi en créant un îlot fermé, ceint d’un « rempart » de ganivelles de châtaignier, à première vue opaque, et dans lequel s’ouvre seule une discrète faille latérale.

Cette entrée donne accès à un préau desservant une crèche, organisée autour de son propre patio, ainsi qu’à deux cours de récréation intérieures. Autour de la cour basse s’ouvrent les façades vitrées, rythmées de meneaux de bois, de l’école maternelle, du centre de loisirs et du restaurant scolaire. Autour d’une cour haute s’enroulent celles de l’école élémentaire, équipée d’une terrasse et d’une toiture végétalisée au relief mouvant, partiellement accessible.

Plus que d’un îlot urbain, l’opération se rapproche donc de la forme d’un jardin surélevé dans lequel aurait été creusé le groupe scolaire. Celui-ci n’ignore pourtant pas la ville, puisque la palissade extérieure est plus poreuse qu’il n’y paraît au premier abord. Derrière les ganivelles, les baies filantes des classes et des locaux périphériques prennent la lumière, et les niveaux des terrasses-jardins laissent deviner leurs ondulations.

Maîtrise d’ouvrage : Commune de Nantes

Conception : Bruno MADER, architecte à Paris (mandataire), MABIRE - REICH, architectes à Nantes (associés) PHYTOLAB, paysagistes à Nantes Marie DENIS, artiste (1 % - sculptures végétales métalliques)

Date d’achèvement : Novembre 2012

Surfaces : 4 664 m2

Montant des travaux : 10 507 505 € TTC

72 | Sélectionnés

Le mot « urbanité » prend ici tout son sens, celui du rapport de l’architecture à la ville autant que celui, premier, d’une politesse définie comme un « respect d’autrui et de soi-même ».

À l’échelle de l’Île de Nantes, le projet s’inscrit dans la règle du maintien d’une variété des volumes construits dans le quartier, et d’une conservation des traces de l’histoire de la ville.

Ainsi ont été implantés deux volumes à l’alignement, l’un en R+6 sur la rue débouchant sur la place François II, l’autre en R+3 et R+6 sur la rue parallèle, ainsi qu’une aile basse qui les relie en cœur d’îlot. Ainsi aussi a été conservée une construction dessinant l’angle de la place, dont l’architecture sagement moderne a fait l’objet d’une réécriture et d’une surélévation, dans le cadre d’un autre programme. Le tout s’agence autour d’une cour pavée et plantée, rétablie sur les parkings du sous-sol.

L’opération prolonge « Les Terrasses de l’Île », ensemble de logements conçus par les mêmes architectes, et aligné lui aussi sur les deux rues et une ruelle perpendiculaire. Le tout forme aujourd’hui un îlot entier, cohérent dans les rapports d’échelle comme dans le dialogue plein de réparties qui constitue ici une conversation architecturale pleine d’intelligence.

L’écriture des blocs de logements aux enduits blancs ou gris s’anime du jeu aléatoire des volets battants ou coulissants en bois. Celle de l’aile basse, qui abrite le hall, la cafétéria et le salon aux ambiances chaudes, privilégie le métal et le verre.

Maîtrise d’ouvrage : Bouwfonds Marignan

Conception : GARO - BOIXEL, architectes à Nantes

Date d’achèvement : 2012

Surfaces : 5 235 m2

Montant des travaux : 7 211 915 € TTC

NANTES - Place François II

RÉSIDENCE MONTÉCRISTO

Sélectionnés | 73

Page de gauche : L’opération émergeant au-

dessus du bâtiment d’angle sur la place François II.

La cafétéria.

Le salon d’accueil.

Ci-contre : Élévation sur cour et terrasse

au-dessus de la cafétéria.

La cour intérieure vue depuis la cafétéria.

74 | Sélectionnés

NANTES - 25, boulevard Guy-Mollet

EXTENSION DU CNAM DES PAYS DE LA LOIRE

Sélectionnés | 75

Le Conservatoire National des Arts et Métiers, créé en 1794 par l’abbé Grégoire, est un éta-blissement public de formation continue, autant que de recherche et de diffusion de la culture scientifique et technique. Son an-tenne des Pays de la Loire est abritée depuis la fin des années 80 dans un édifice de métal et de verre, posé sur pilotis sur un terrain en pente, conçu par l’architecte Jean-Marie Lépi-nay. Il abrite des locaux d’enseignements et d’administration.

Son extension met en place une média-thèque, des salles de cours, des bureaux. La construction poursuit le bâtiment initial, dans sa volumétrie générale comme dans son écri-ture architecturale qui, bien que différente, prolonge sa logique métallique et tramée, avec une peau rythmée par des couvre-joints saillants en aluminium.

Le maintien du niveau d’origine de l’acro-tère comme de celui de la sous-face du bloc supérieur l’amène très au-dessus de la pente du terrain, et en dramatise l’impact urbain. D’autant que le socle n’est que partiel, et que le vide créé dans les niveaux inférieurs forme un passage intermédiaire, surmonté par un impressionnant porte-à-faux. Une passerelle vitrée réunit les deux niveaux supérieurs.

Arrimée à la structure en béton de l’escalier central, l’ossature métallique qui a permis cette construction donne aussi toute liberté aux espaces intérieurs, pour s’animer de jeux de poutrelles laquées comme pour se creuser de volumes sur deux niveaux, éclairés par de grandes baies ouvertes sur le paysage.

Maîtrise d’ouvrage : Région des Pays de la Loire

Conception : DLW architectes à Nantes

Date d’achèvement : juin 2013

Surfaces : 2 741 m² (extension)

Montant des travaux : 4 728 984 € TTC

76 | Sélectionnés

Dessinée par Mathurin Crucy, la place a depuis la fin du XVIIIe siècle pour fonction première de mettre en scène le théâtre, construit par le même architecte, au cœur d’une vaste opération immobilière du promoteur Jean-Joseph-Louis Graslin.

En forte pente, aboutissement de huit rues portant des noms d’écrivains et de dramaturges, elle a la forme d’un rectangle prolongé au sud par un hémicycle, et est bordée de six immeubles aux façades uniformément réglées.

Longtemps pavée, puis bitumée autour d’un rond-point pauvrement fleuri, la place était devenue un carrefour routier. Elle a aujourd’hui retrouvé sa vocation d’espace public de déambulation, d’animation et de représentation, magnifiant la façade restaurée du théâtre.

Un dallage de granite unifie et lisse les sols de la place et des rues avoisinantes. Huit candélabres « lustres » monumentaux en fonte peinte élèvent jusqu’à huit mètres des verreries blanches le jour, colorées le soir. Seize vasques de fonte portent des plantations buissonnantes. Une fontaine circulaire en fonte, intégrée au sol, s’anime des silhouettes acrobatiques de six danseuses « matissiennes » en bronze. La nuit, aux éclairages rougeoyants des lustres s’ajoutent les projections au sol d’œuvres lumineuses tournoyantes.Malgré le maintien, peut-être provisoire, d’un cheminement automobile délimité par des potelets métalliques, la place redevenue piétonne s’anime à nouveau, offerte le jour à l’imagination de la ville, prélude vespéral aux spectacles de la nuit.

Maîtrise d’ouvrage : Nantes Métropole

Conception : AUP (Yves STEFF, architecte avec Nicolas FÉDORENKO, artiste), architectes-urbanistes à Nantes

Date d’achèvement : 2013

Surfaces : 5 000 m2

Montant des travaux : 2 300 000 € HT

NANTESAMÉNAGEMENT DE LA PLACE GRASLIN

Sélectionnés | 77

78 | Sélectionnés

Ici était prévue une autoroute pénétrant la ville jusqu’en son centre, entre les logements sociaux de la ZUP et les voies de chemin de fer. C’était avant la requalification du quartier Malakoff et la création ex-nihilo du nouveau quartier du Pré-Gauchet le reliant à la gare.

Logements, immeubles tertiaires, commerces et équipement publics jalonnent le nouvel axe structurant du quartier, conçu comme une artère urbaine de liaison plutôt que de trafic, comme un lieu de vie plutôt que de passage.

Le mail Picasso, qui borde les deux côtés de la nouvelle voie, est un élément structurant de ce grand projet urbain. Il s’agit ici de relier, de paysager, d’offrir l’opportunité de nouveaux usages, de créer du lien entre le bâti et l’espace public, de donner aux sols la matière et les repères qui manquent à tout nouveau quartier.

Le côté sud de la voie est un jardin linéaire de 700 mètres, que bordent des alignements de frênes et de micocouliers. Son traitement séquencé diversifie les aménagements en fonction des activités riveraines : pelouses rases ou libres, massifs buissonnants ou fleuris, aire de jeux pour enfants ou parvis minéral pour le collège, bancs et tables favorisant les rencontres, chaises pour des moments plus intimes...

Le mail Picasso est l’un des espaces publics requalifiés par ses concepteurs, dans une logique de continuité urbaine, sur l’ensemble du site entre la Loire et les quartiers anciens au nord, entre la zone naturelle de la Petite Amazonie, le quartier Malakoff et la gare.

NANTES

MAIL PICASSO : PROMENADE DU QUARTIER PRÉ-GAUCHET

Sélectionnés | 79

Maîtrise d’ouvrage : Nantes Métropole Aménagement

Conception : ATELIER RUELLE, architectes, urbanistes et paysagistes au Plessis-Macé (49)

Date d’achèvement : 1ère phase printemps 2008 2e phase printemps 2012

Surfaces : 31 500 m2

Montant des travaux : 9 500 000 € HT

80 | Sélectionnés

Le nouveau lycée est implanté au nord-est de la ville, près de l’étang du Val Saint-Martin et du complexe sportif. Le relief surplombant le canal de Haute-Perche lui donne une forte présence dans le paysage, et des ouvertures visuelles vers les lointains.

Deux grands volumes parallèles sont reliés par un espace central commun. Au nord, posée sur le large socle d’un restaurant de 900 couverts et du pôle logistique, une barre réunit sur deux niveaux les salles de cours et de travaux pratiques. Au sud, un volume abrite sur deux niveaux le pôle administratif et le pôle enseignants, ainsi que le centre de documentation et une salle de conférences.

Au centre, le hall d’accueil ouvre à l’est sur un parvis minéral, et se poursuit par un vaste préau bioclimatique, espace tampon animé de passerelles et offrant le confort d’une atmosphère végétalisée tempérée, dont les hautes verrières s’ouvrent à l’ouest sur la cour et la vue sur Pornic.

Au nord, des logements de fonction bardés de bois proposent des espaces extérieurs eux aussi ouverts sur le paysage.

Hormis cel les des espaces centraux, les élévations des bâtiments alternent soubassements en maçonneries de béton clair et volumétries bardées de métal doucement nervuré, avec des pans de bardages et des doubles-peaux en clins de bois formant pare-soleil.

Au titre du 1 % artistique, le préau s’enrichit d’une l’œuvre de l’artiste russe Olga Kisseleva, « L’arbre de Syracuse », conçue à partir de leds pour évoquer la suite mathématique du même nom.

PORNIC - 1 rue Georges Charpak

LYCÉE DU PAYS DE RETZ

Sélectionnés | 81

Maîtrise d’ouvrage : Région des Pays de la Loire

Conception : AIA Associés, architectes mandataires à Saint-Herblain, AIA Ingénierie (économie et ingénierie), AIA Studio Environnement (expertise environnementale)

Date d’achèvement : Rentrée scolaire 2013

Surfaces : 11 318 m2 (SHON)

Montant des travaux : 19 500 000 € HT

Page de gauche : Le lycée dans son site, élévations ouest vers Pornic. La cour et le préau bioclimatique.

Au-dessus et ci-contre : Le préau central et l’accueil vitré. Une circulation double hauteur dans le bâtiment d’enseignement.

82 | Sélectionnés

LE POULIGUEN - place des Halles

HALLE DE MARCHÉ

Sélectionnés | 83

Avant de devenir une station balnéaire et un port de plaisance, Le Pouliguen a longtemps été un port marchand et de pêche, et un bourg regroupé autour de son marché. En 1913 est construite une halle métallique, remplacée en 1974 par un nouvel édifice, conçu par l’architecte Jauny sur le modèle des anciens marchés couverts en charpente de bois et toiture d’ardoise à quatre pentes. Les dimensions de la toiture assombrissent l’équipement, dont l’impact est massif dans l’espace de la petite place des Halles.

La nécessité de réhabiliter le bâtiment et de le mettre aux normes d’accessibilité conduit à choisir parmi cinq propositions architecturales celle de rendre transparente sa toiture. S’ajoute à ce parti-pris la réfection de la place en dalles de granit gris, la suppression des emmarchements, la pose d’un dallage antidérapant, le remplacement en inox des étals périphériques, et la mise en lumière par de fins luminaires suspendus dans la charpente.

La toiture est réalisée en verre, plus résistant que le polycarbonate. La technique, mise au point par les architectes et une entreprise spécialisée dans la construction de serres, a consisté en la pose de châssis vitrés en aluminium, montés en recouvrement et en quinquonce, sur le principe de la pose des ardoises. Les châssis sont fixés sur des pannes en acier vissées dans les chevrons de la charpente. Au faîtage, pour permettre la ventilation naturelle, des châssis ouvrants peuvent être actionnés grâce à des crémaillères motorisées.

Maîtrise d’ouvrage : Commune du Pouliguen

Conception : berranger | vincent architectes à Nantes

Date d’achèvement : 2012

Surfaces : 300 m2

Montant des travaux : 944 000 € HT

84 | Sélectionnés

Au sud du bourg, le site de Lampridic réunit, dans des bâtiments rénovés ou récents, le siège de la communauté de communes, l’espace petite enfance et une école de musique.

Implantée au centre d’un espace enherbé, la nouvelle bibliothèque intercommunale semble se tenir à l’écart des autres édifices, et s’être blottie auprès de quelques chênes et châtaigniers anciens, vers lesquels elle ouvre une façade nord entièrement vitrée.

Pour éviter les surchauffes en été, ses autres élévations bardées de bois sont percées de fines meurtrières. La façade orientée à l’ouest est protégée par une double peau de métal rouillé, résille ajourée par des silhouettes de feuilles de chêne.

Le bâtiment semble directement posé dans l’herbe, qui vient pousser jusqu’au nu de ses élévations, hormis au sud où une petite terrasse minérale longe les façades et s’élargit en parvis d’accueil.

La référence végétale et l’attention portée au site naturel placent délibérément l’équipement du côté du paysage, même si la vue sur le clocher de l’abbatiale rappelle la proximité du centre-bourg.

À l’intérieur, les revêtements de fins tasseaux de bois naturel, et certains éléments de mobilier, poursuivent cette métaphore verte. L’espace, ouvert, s’organise en trois entités : au centre l’espace d’accueil, les toilettes et la cafétéria, à l’ouest les espaces dédiés au personnel et les locaux techniques, à l’est un espace de consultation ouvert sur l’extérieur, avec son « heure du conte » qu’un rideau de tissu peut isoler.

Maîtrise d’ouvrage : Communauté de communes du Pays de Pont-Château - Saint-Gildas-des-Bois

Conception : ATELIER DU LIEU, architectes à Nantes

Date d’achèvement : 2013

Surfaces : 307 m2

Montant des travaux : 574 734 € TTC

SAINT-GILDAS-DES-BOIS - rue des Forges

BIBLIOTHÈQUE INTERCOMMUNALE

Page de droite : L’espace de consultation.

Ci-dessous : Élévation nord ouverte sur les arbres anciens.

Élévation ouest et sa double peau ajourée en métal.

Sélectionnés | 85

86 | Sélectionnés

La gare, déplacée au nord de la ville à la Reconstruction, fait alors le lien entre la voie ferrée en contrebas et l’axe majeur de la ville, l’avenue de la République menant à l’Hôtel de Ville. L’opération Villes-Gare a depuis quelques années reconfiguré l’ensemble du quartier par l’implantation de logements, de commerces et d’un pôle tertiaire. Le site est aujourd’hui un élément du centre-ville.

Le pôle multimodal parachève cette mutation avec la mise en concordance des circulations automobiles et ferroviaires avec les lignes de cars et de bus (nouvelle ligne BHNS hélYce notamment) ainsi qu’avec les cheminements vélos et piétons et l’arrêt des taxis. Elle participe en outre à la requalification globale de cette entrée de ville, avec la création d’un espace public apaisé et la spectaculaire reconstruction du pont de la Matte au-dessus des voies ferrées.

La place formant parvis entre la gare et la ville a été réécrite, par un dallage strié de gris et de beige, par un abri-vélos à la toiture de métal jaune et par un totem-signal du même ton. La couleur, repère urbain fort, se retrouve dans les auvents métalliques abritant la gare routière, aux profils courbes comme issus des compétences industrielles, navales autant qu’aéronautiques, mises en œuvre à Saint-Nazaire. De la même manière, le remplacement de l’ancien pont en béton par un ouvrage métallique sculptural, aux complexes et élégantes lignes courbes, participe à cette réécriture technologique savante de l’entrée de la ville.

SAINT-NAZAIRE - place Pierre-Sémard (gare de Saint-Nazaire) - avenue de la République

PÔLE D’ÉCHANGES MULTIMODAL

Sélectionnés | 87

Maîtrise d’ouvrage : CARENE / Commune de Saint-Nazaire

Conception : TETRARC architectes, urbanistes et paysagistes à Nantes

Date d’achèvement : 2012

Surfaces : 5 hectares

Montant des travaux : 13 000 000 € HT

Page de gauche : Les auvents de la gare routière. L’abri pour vélos et le totem-signal.

Au-dessus et ci-contre : Le nouveau pont de la Matte enjambe les voies ferrées et marque l’entrée dans la ville.Sa structure métallique s’anime de protections latérales architecturées.

88 | Sélectionnés

SAVENAY - 13 rue de l’Hôpital

HÔPITAL LOCAL LOIRE ET SILLON

Au-dessus : Les terrasses des maisonnées ouvertes sur la vallée.

Ci-contre : La vue s’étend jusqu’à la raffinerie de Donges.

Salon et terrasse d’une maisonnée. Patio séparant deux maisonnées.

Sélectionnés | 89

La fondation de l’hôpital de Savenay remonte au XVe siècle, mais « l’hôpital-hospice » actuel a été construit au XIXe, sur le principe hygiéniste des établissements sur plan régulier, à pavillons ouverts au sud dans un site dominant la Loire. Des extensions successives, au début du XXe siècle et dans les années 1960-1970, ont confirmé l’importance de son pôle gériatrique.

Les établissements pour personnes âgées ne sont plus aujourd’hui seulement des équipements de soins, mais aussi des lieux de vie, et cette philosophie a guidé la programmation de la nouvelle extension, alliée aux préoccupations environnementales contemporaines.

Des « maisonnées » reliées par une artère centrale ont donc été conçues. Chacune rassemble 15 chambres individuelles reliées à un espace commun, salon-salle à manger muni d’une cuisine ouverte éclairée par un patio planté, et prolongé par une terrasse ou un jardin privatif.

Le projet a été conduit progressivement, par démolitions et extensions successives, et se greffe sur le bâti ancien tout en proposant une écriture architecturale nouvelle. Les pavillons, séparés par les jardins sur lesquels donnent des coursives, s’ouvrent largement sur le paysage par des façades vitrées prolongées de profondes terrasses couvertes. Ces « boîtes », comme suspendues dans l’air et s’avançant au-dessus de la vallée et du bocage environnant, donnent par leurs bardages de cuivre, leurs horizontales affirmées et leurs fins poteaux blancs un caractère quasiment « balnéaire » au site.

Maîtrise d’ouvrage : Hôpital Local Loire et Sillon

Conception : ROCHETEAU - SAILLARD, architectes à Nantes

Date d’achèvement : 2013

Surfaces : 13 960 m2

Montant des travaux : 23 000 000 € TTC

90 | Sélectionnés

LES TOUCHES - rue du Maquis

RÉSIDENCE DU MAQUIS

Sélectionnés | 91

La commune des Touches mène une politique d’enrichissement de son offre de logements, dans le cadre d’une densification raisonnée de son territoire, par des opérations urbaines aux écritures architecturales contemporaines.

La résidence du Maquis est ainsi conçue comme un prolongement naturel de l’urbanisation du bourg, majoritairement pavillonnaire. Sa création résulte d’une réflexion globale menée pour l’implantation d’un nouveau groupe scolaire, et sur la volonté de créer ici un nouveau quartier.

L’implantation en mitoyenneté de maisons et de petits collectifs, de part et d’autre d’une nouvelle voie menant au groupe scolaire et aux équipements sportifs, et l’accroche subtile aux rues avoisinantes, participent à cette nouvelle approche d’un habitat social intégré à l’existant, sans rupture urbaine. La diversification des typologies de logements permet également de favoriser une mixité des cellules familiales.

Sur la rue existante, le projet s’aligne et propose des volumétries « traditionnelles » bardées de bois et de zinc. Sur la nouvelle rue, les maisons aux toitures à deux pentes alignent des pignons bardés de bois et de zinc, aux toitures débordantes couvertes de zinc nervuré. En face, des petits collectifs à l’échelle quasi-individuelle s’enrichissent de jardins privatifs, de noues végétales surmontées de passerelles en bois, et de terrasses à l’étage. Les accès individualisés accentuent l’intimité, en même temps que les boîtes à lettres munies de bancs favorisent la rencontre.

Maîtrise d’ouvrage : Harmonie Habitat

Conception : URBANMAKERS, architectes à Nantes ZÉPHYR, paysagistes à Nantes

Date d’achèvement : novembre 2013

Surfaces : 1 900 m2

Montant des travaux : 2 500 000 € TTC

Page de gauche : De part et d’autre de la nouvelle voie, les pignons des maisons individuelles et les terrasses des petits collectifs.

Au-dessus : Les maisons implantées à l’alignement de la rue existante du bourg. L’ambiance rurale renforcée par les clôtures en ganivelles des jardins privatifs.

92 | Sélectionnés

Le pôle enfance a été implanté en limite du bourg, près des équipements sportifs, au carrefour de deux voies nouvelles. Ses concepteurs ont proposé une composition urbaine préservant les échelles bâties et génératrice d’espaces publics de qualité. La réalisation de la résidence du Maquis, de part et d’autre de la voie menant au bourg, complète ce travail.

Le groupe scolaire s’étire en angle, à l’alignement des rues, refermant un îlot et délimitant une placette piétonne formant parvis pour l’école, l’accueil périscolaire et la halte-garderie. L’alternance de terrasses végétalisées et de toitures à deux pentes dessine la silhouette de maisons individuelles, les percements à l’échelle domestique achevant le mimétisme typologique.

Mais le blanc des murs et des toitures, et le rouge des deux pignons encadrant le débouché de la voie piétonne, marquent le caractère public de la réalisation. Ce qu’appuie le volume translucide du porche d’entrée de l’école, prolongé en cœur d’opération par le préau. Intime, la cour de récréation s’appuie sur la préservation de beaux arbres pour respecter le caractère des jardins de cœur d’îlot. L’image de la nature est omniprésente, dans les motifs de feuillages sablés dans les enduits ou gravés dans les vitrages, comme dans le patio de verre entourant un vieux chêne au cœur du restaurant scolaire. L’attention à l’existant est ainsi le point d’appui de la création d’espaces intérieurs variés, lumineux et colorés, toujours à l’échelle de l’enfant.

Maîtrise d’ouvrage : Commune des Touches

Conception : ATELIER DE LA MAISON ROUGE, architectes à Nantes AGENCE 7 LIEUX, paysagistes à Champtocé-sur-Loire (49)

Date d’achèvement : septembre 2012

Surfaces : 1 987 m2 de SHON

Montant des travaux : 4 321 000 € TTC

LES TOUCHES - 1 rue des Colibris

PÔLE ENFANCE JEUNESSE «LES MOULINS DE JUILLET»

Au-dessus : La placette piétonne et le porche d’entrée de l’école.

La cour de l’école vue depuis une coursive abritée.

Page de droite : Le patio vitré du restaurant scolaire entoure un vieux chêne.

Sélectionnés | 93

94 | Sélectionnés

Au sud du bourg de Vertou, l’urba-nisation des années 60 a délaissé les cœurs d’îlots, jusqu’à ce que la densification récente du tissu urbain n’investisse ces espaces. L’allée de Coubertin traverse ainsi un îlot ré-cemment bâti de maisons à étage et toitures en tuiles. Un terrain rectan-gulaire, cerné de vis-à-vis proches, y était offert à la réalisation de cette maison, dont le programme néces-sitait six chambres et de vastes lieux de vie pour une famille aux effectifs changeants.

Face à ces contraintes, la maison adopte la typologie d’un hôtel particulier classique, comme en réduction, dont le corps central, implanté sur deux niveaux à l’alignement sur rue, dégage deux petites cours d’angle, pour le parking et l’entrée. Deux ailes latérales se calent sur les limites parcellaires, ouvrant largement leurs élévations vers une cour centrale prolongée d’un jardin.

Côté rue, l’écriture sobre exprime cette recherche d’intimité par les murets pleins, les garde-corps en métal perforé de l’étage et les volets de même nature

pouvant obturer les percements du rez-de-chaussée, porte d’entrée comprise.

Côté jardin, le propos est inverse : pans colorés, larges baies coulissantes, bardages et volets en métal perforé jouent avec la lumière.

L’espace, fluide, favorise les réunions familiales par un ample séjour et une « salle à manger-cuisine » organisée autour d’une longue « table-plan de travail ». L’intimité est possible à l’étage, notamment dans la suite parentale bénéficiant de son propre escalier.

VERTOUMAISON «11/COUBERTIN»

Sélectionnés | 95

Maîtrise d’ouvrage : Privée

Conception : Annie LEBEAUPIN SAINT-M’LEUX, architecte à Rezé

Date d’achèvement : 2012

Surfaces : 220 m2

Montant des travaux : non communiqué

Page de gauche : La maison côté rue. La cuisine-salle à manger. Les élévations sur le jardin.

Au-dessus et ci-contre : Les pièces de vie ouvertes sur la cour. La chambre parentale.

Conception et réalisation : CAUE de Loire-Atlantique - www.caue44.com

Textes : Christophe BOUCHER, architecte au CAUE de Loire-Atlantique

Conception graphique : Nicolas BAUD, graphiste au CAUE de Loire-Atlantique

Photographie (sauf mention contraire) : Dany CARTRON, plasticien au CAUE de Loire-Atlantique

Impression : Val production pôle graphique - Novembre 2014 N° ISSN : 1770-1651